BBC
In pictures: From Tenerife to Greece, wildfires rage in Europe
By Elsa MaishmanBBC News
In a week that saw a heatwave sweep through Europe, many countries are still battling to contain wildfires.
Thousands of acres have been burned, and across the continent people have been forced to flee their homes as the flames approach.
Here are some of the most dramatic pictures.
Spain
Fires began burning in Tenerife, in the Canary Islands, on Thursday. The fires have affected several towns, and changes in the wind have complicated work to extinguish them. Some residents in Tenerife have been evacuated, bringing their animals with them.
"It is very shocking because you are at home and you don't expect something like this to happen," one woman said. "To have to rush out, pack your suitcase in two minutes, with the children and the animals, it is very hard."
Slovenia
Forest fires picked up strongly on Thursday and Friday in the west of the country, near the border with Italy. Several villages in the Kras region were evacuated, as thousands of firefighters battled the flames and foresters cleared trees in a bid to reduce spread.
Greece
Tourists and locals have been evacuated from a popular tourist area on the island of Lesbos, as a fire which started in mountain forests spread, destroying homes in the beachside resort. Some elderly residents could only pack a few plastic bags with belongings before leaving on a bus.
France
Two huge blazes in the south-western region of Gironde have now been contained after round-the-clock efforts from emergency services. They have left thousands of acres of damage in their wake.
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Héritier des prophètes et du capitaine Nemo
Si je voulais résumer le congrès de Bâle en une formule que je me garderais de prononcer publiquement, ce serait celle-ci : “À Bâle, j’ai fondé l’État juif. ” Si je le disais à haute voix, il y aurait un éclat de rire général. Mais dans cinq ans, dans cinquante ans sûrement, tous l’admettront.
C’est ce qu’écrit Theodor Herzl dans son journal intime, au lendemain du 1er congrès sioniste, réuni dans la cité helvétique du 29 au 31 août 1897, pour approuver le programme qu’il a esquissé dans l’État juif, un court essai où il préconise un retour organisé des juifs en Terre sainte, avec l’approbation des grandes puissances.
À court terme, il ne se trompe qu’à moitié : ce n’est pas cinq ans plus tard, mais vingt ans plus tard, en novembre 1917, que le Royaume-Uni, qui est en train de chasser les Ottomans du Levant, se prononce en faveur de la création « en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif » (la “déclaration Balfour”). À plus long terme, il tombe juste : cinquante ans après Bâle, en novembre 1947, l’Onu confirme la transformation du foyer en État. Et celui-ci proclame son indépendance en mai 1948, sous le nom d’Israël.
Quelque chose de Jules Verne
Herzl, héritier des prophètes de l’Ancien Testament ? Pourquoi pas. Mais une autre comparaison, plus prosaïque et plus contemporaine, vient à l’esprit : il y a, chez ce journaliste né à Budapest, sujet austro-hongrois, quelque chose de Jules Verne. Sa personnalité évoque Mathias Sandorf (l’irrédentisme d’un peuple), le capitaine Nemo (orgueil, misanthropie, mais aussi futurisme), Phileas Fogg et Passepartout (le sens pratique anglais et l’entregent français au service d’un pari tenu pour insensé).
Plus encore, ses idées politiques ou philosophiques s’apparentent au “techno-utopisme” conquérant qui fait l’originalité et l’attrait de Vingt Mille Lieues sous les mers ou de De la Terre à la Lune. Comme Verne, Herzl ne rêve pas de l’avenir, il l’“anticipe”, à partir des acquis de la deuxième révolution scientifique et industrielle.
Du congrès de Bâle à sa mort prématurée, en 1904, Herzl mène une existence harassante de roi virtuel d’un pays qui n’existe pas encore, mais qui pourrait exister. Il rencontre les têtes couronnées, le pape, le sultan, les ministres, courant de capitale en capitale et même de ville d’eau en ville d’eau, puisque c’est là que se retrouvent les grands de ce monde pendant la belle saison.
Ces démarches aboutissent en partie. En 1898, l’empereur allemand, Guillaume II, à demi-convaincu, l’invite ainsi à l’accompagner dans un voyage officiel au Levant.
Il faut d’abord traverser la Méditerranée, sur un luxueux paquebot. La Grèce le déçoit : « La séduction de l’Acropole ne doit sa puissance qu’à la littérature classique. » En Égypte, il note : « Alexandrie prouve qu ‘une administration européenne intelligente peut édifier sur la terre la plus chaude une ville habitable et confortable. »
Le canal de Suez l’éblouit. Plus Jules Verne que jamais, il note dans son journal : « Cette brillante voie d’eau, qui mène à l’infini, m’a plus impressionné que l’Acropole. »
Même réaction devant la Terre sainte. Le pays, au premier abord, lui paraît pauvre, éteint, flapi. « Partout la même pauvreté, la même misère… Chaleur horrible… Routes couvertes de poussière, et fort peu de verdure… » Les campagnes arabes « respirent la pauvreté et l’abandon » . Quant aux localités juives, « si vantées » : « Lorsqu’on s’était figuré d’avance quelque chose de plus qu’une colonie indigente, on est déçu. »
Herzl s’étonne du teint gris, des « visages fanés ». Jusqu’à ce qu’un médecin lui dise « toute la vérité » : « La fièvre. Partout sévit la fièvre. Seuls de grands travaux de drainage et d’assèchement des marais pourraient rendre le pays habitable. »
Déjà, Verne se ranime en lui : « C’est aussi mon avis et cela rentre dans mes intentions. Cela coûtera des milliards, mais cela créera aussi des milliards de valeurs nouvelles. »
Un projet politique en roman
À peine rentré en Europe, en 1899, Herzl commence à rédiger son second livre, titré Altneuland en allemand, ou le Pays ancien-nouveau en français. Derrière cette formule insolite, il imagine ce que pourrait être la Palestine, au bout d’une génération seulement, si son État juif prend forme : du projet politique, audacieux mais rigoureux, il passe à une anticipation sociologique, plus hasardeuse. Il l’achève trois ans plus tard, en 1902 – deux ans avant sa mort. À bien des égards, c’était pour lui un exutoire que de l’écrire, une façon de conjurer les difficultés du présent. Le lecteur d’aujourd’hui est d’autant plus frappé par les intuitions qui parcourent ce texte. Le héros du roman, Friedrich Löwenberg, a accepté un poste de secrétaire particulier auprès du richissime Kings-court, qui part pour une « croisière perpétuelle » autour du monde. Une première escale en Palestine, en 1903, leur donne l’impression de visiter un « sépulcre ».
Mais en 1923, le yacht de Kingscourt mouille à nouveau dans ce pays, à Haïfa : « De grands navires avaient jeté l’ancre tout le long du rivage, entre Acre et les contreforts du mont Carmel. Derrière cette flotte, on pouvait distinguer la noble courbe de la baie… Les coupoles et les minarets d’Acre se profilaient sur le ciel matinal… Mais au nord, des milliers de villas blanches étincelaient au milieu de jardins luxuriants… Le Carmel lui-même était couronné de bâtiments magnifiques… »
Les marais ont disparu
Kingscourt et Löwenberg sont stupéfaits. Le lecteur de 2022 aussi. Cent vingt ans après la publication du livre et quatre-vingt-dix-neuf ans après la date supposée de la seconde escale, c’est exactement ce que voit aujourd’hui le visiteur qui arrive par la mer. Bâti de toutes parts mais rafraîchi par des jardins et des forêts domaniales, le Carmel abrite notamment le Technion, classé 94e université mondiale par l’édition 2021 de classement de Shanghai.
Une fois débarqués, Kingscourt et Löwenberg découvrent que la Palestine juive est devenue une terre prospère, active, peuplée, fleurie : l’Israël de 2022 compte 9,3 millions d’habitants, avec un PIB par habitant de 54 688 dollars selon le Fonds monétaire international (15e rang mondial). Les marais, dans le roman, ont été drainés et les fièvres ont disparu : dans la réalité, cet assainissement a commencé dans les années 1920 et a été achevé dans les années 1950.
Les fermes modèles voisinent avec les parcs industriels et les emporiums : bonne approximation de l’actuelle start-up nation israélienne. Le vidéophone a remplacé le téléphone : vrai, là encore, à condition de parler de smartphone. Le pays est sillonné de voitures électriques : ce n’est pas encore le cas pour les véhicules individuels, mais le tramway domine les transports en commun à Jérusalem, et le fera sous peu à Tel-Aviv.
Même là où il s’égare, Herzl n’est pas loin d’avoir raison. Ainsi, il imagine que le Temple a été reconstruit, non pas sur son site originel mais sur le mont des Oliviers, et qu’il est devenu une sorte de sanctuaire œcuménique : contresens naïf sur ce que sont des lieux saints, pour le judaïsme comme pour les autres religions. Mais il ne se trompe pas quand il prédit, à Jérusalem, la mise en valeur du patrimoine historique et la multiplication des quartiers neufs.
La naissance des accords d’Abraham
Herzl pèche également sur un sujet crucial : la coexistence des juifs et des Arabes. Kingscourt et Löwenberg s’interrogent : « Mais enfin, les anciens habitants de la Palestine n’ont-ils pas été ruinés par les nouveaux ? N’ont-ils pas été contraints de quitter le pays ? »
Un certain Reschid Bey, musulman pieux – sa femme est recluse et voilée -et homme d’affaires avisé, les rassure : « L ‘arrivée des juifs a été une bénédiction pour tous… Nos revenus ont crû de façon considérable. Nos exportations, en particulier, ont été multipliées par dix depuis que le pays est relié au reste du monde par de bonnes routes commerciales. »
En réalité, cela s’est passé moins facilement : guerres à répétition, mais aussi double exode de la moitié des Arabes de Palestine et de la quasi-totalité des juifs des pays arabes. Toutefois, la réalité semble rejoindre Altneuland après un long détour. En 2022, les descendants des Arabes restés en Israël (2 millions) ont rejoint le niveau de vie et d’éducation des juifs. Les accords d’Abraham, depuis 2020, assurent non seulement la normalisation des relations entre Israël et un nombre croissant de pays arabes, du Maroc aux Émirats arabes unis, mais aussi une coopération étroite en matière économique et stratégique.
Valeurs Actuelles
Paris : la construction d’un immeuble moderne collé à un hôtel particulier du XIXe siècle fait polémique
Le projet ne fait pas l’unanimité. Dans le quartier chic de la Plaine-Monceau, dans le XVIIe arrondissement de Paris, la construction d’un immeuble fait parler d’elle. En effet, comme l’a rapporté BFMTV le 29 juillet, un bâtiment de cinq étages destiné à des bureaux doit voir le jour juste à côté d’un hôtel particulier néogothique du XIXe siècle. Pour les riverains et les défenseurs du patrimoine, c’en est trop. La nouvelle construction a été commandée par l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) basée à Genève qui a affirmé que le permis de construire avait été « dûment obtenu ».
Quid du plan local d’urbanisme ?
L’hôtel ancien en briques avec des arches en fer forgé dispose d’un ascenseur à pompe d’époque. Mais dans quelques mois, l’immeuble de cinq étages et ultra-moderne viendra s’ajouter au paysage. Un bâtiment « comme à la Défense (…) sans aucune allure », a regretté Rodolphe Gombergh, médecin et habitant de l’immeuble ancien qui a lancé des recours juridiques contre le projet. De son côté, le Cern a affirmé avoir « toujours répondu favorablement à toute demande de réunions et d’échanges ». Pour Emmanuel Grégoire, adjoint PS à l’urbanisme, les responsables du projet ne se sont pas rendus « très disponibles ». Selon Geoffroy Boulard, maire LR de l’arrondissement, bien que le bâtiment néogothique ne soit pas classé monument historique, il aurait dû être davantage protégé par le plan local d’urbanisme. « Cette reconstruction d’un immeuble de bureaux dans un quartier excédentaire en bureaux n’a aucune légitimité », a également déploré l’élu. Pour le moment, l’immeuble n’est pas sorti de terre mais a déjà laissé des marques sur son passage avec des morceaux d’arches arrachés, ou bien encore le sol de la cour affaissé.
Paris : les dernières actualités
Opex 360
Berlin approuve la vente de 100 obusiers PzH-2000 à l’Ukraine pour 1,7 milliard d’euros
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Disposant notamment, avant la guerre avec la Russie, d’obusiers automoteurs 2S22 Bohdana [de conception locale, nldr], l’artillerie ukranienne s’est significativement renforcée grâce à l’aide occidentale, ce qui lui a permis, ces dernière semaines, de rééquilibrer le rapport de forces face à son homologue russe dans la région du Donbass et celle de Kherson.
Pour rappel, l’armée ukranienne met désormais en oeuvre des canons M777, des obusiers automoteurs M109, AHS Krab et CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ainsi que des lance-roquettes M270 et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System]. Et, depuis le début de ce mois, elle compte également douze obusiers PzH-2000, dont sept ont été fournis par l’Allemagne et cinq par les Pays-Bas.
Cela étant, en avril dernier, il fut rapporté que Krauss-Maffei Wegmann [associé au français Nexter au sein de KNDS, ndlr] avait proposé de vendre à Kiev au moins 100 PzH-2000 pour un montant de 1,7 milliard d’euros, cette somme couvrant également le soutien et la formation des artilleurs ukrainiens.
Pour rappel, monté sur des chenilles, le PzH-2000 est doté d’un canon de 155 mm [fourni par Rheinmetall] pouvant tirer à une cadence de neuf à dix coups par minute. Selon la munition utilisée, sa portée va de 30 à 50 km environ.
Seulement, l’industriel allemand n’était alors pas en mesure de livrer ces pièces d’artillerie à l’armée ukrainienne dans l’immédiat. D’où sa suggestion d’en prélever dans l’inventaire de la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr], quitte à les remplacer par la suite à partir de 2024. Ce qui n’alla pas sans susciter quelques réticences au sein de l’état-major d’outre-Rhin.
« Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », avait en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, avant de faire valoir que l’Allemagne devait « maintenir ses capacités d’action et être en mesure de garantir sa défense ainsi que celle de l’Alliance [atlantique].
Quoi qu’il en soit, et selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel et de l’agence Reuters, Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie [et vice-chancelier], a fini par approuver cette vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, le 13 juillet dernier. Cependant, on ignore si des exemplaires seront prélevés ou non dans le parc de la Deutches Heer, ni quand les livraisons commenceront. En tout cas, cette commande devrait prendre plusieurs années pour être honorée dans sa totalité.
Cet achat de PzH-2000 par l’Ukraine vient s’ajouter à la commande d’une cinquantaine d’obusiers automoteurs ASH Krab [montés aussi sur des chenilles, ndlr], passée en juin auprès de la Pologne, pour environ 650 millons d’euros.
BBC
Covid in China: Million in lockdown in Wuhan after four cases
By Yaroslav LukovBBC News
Almost one million people in a suburb of Wuhan - China's central city where the coronavirus was first recorded - have been placed under lockdown.
Jiangxia district residents have been ordered to stay inside their homes or compounds for three days after four asymptomatic Covid cases were detected.
China follows a "zero Covid" strategy, including mass testing, strict isolation rules and local lockdowns.
This has resulted in far fewer deaths than in many other countries.
But the strategy is facing growing opposition as people and businesses continue to face the strain of restrictions.
In Wuhan, a city of 12 million people, regular testing uncovered two asymptomatic cases two days ago.
Two more cases were found through contact tracing, and shortly after the lockdown order was issued.
Wuhan became known around the world in early 2020 as the first place scientists detected the new coronavirus - and the first city to be put under harsh restrictive measures.
At the time, the wider world was shocked by the strict lockdown, but many cities and countries were soon forced to impose their own similar measures.
Later, China became known as a Covid success story, with restrictions lifted much earlier than in many other countries.
But that has changed again, with China pursuing a "zero Covid" strategy resulting in frequent local lockdowns, rather than trying to live with the virus as in most other countries.
Zero Covid dominates life in China.
Travel decisions, sport choices, the timing of a day's activities and, in some cases, even the ability to find work are all dependant on Covid.
The rest of the world may have moved on, but in China it's testing, scanning, showing scans, more testing, scanning again, planning for the next test etc etc.
One day this may end but right now there is not the slightest hint that it's just around the corner.
The threat of being locked down or being denied permission to leave a city constantly hangs over the entire population.
In the cities which have had the longest, most strict lockdowns there is fatigue over the Covid threat.
For the tens of millions of people living in places like Jilin City, Changchun, Xi'an and Shanghai, the idea of being ordered to stay at home again for months at a time seems unbearable.
China's zero Covid approach has prevented hospitals from being swamped by infected patients and it has kept death rates much lower that they would have been otherwise - but, at some point, China will have to find a way to move forward.
If it doesn't, the economy will sink.
Most importantly, there is the Communist Party Congress to get through in autumn, and the country's low vaccination rates have to be improved, especially among older people.
It is the only way out.
Last month, Shanghai - China's giant financial capital with nearly 25 million residents - finally emerged from a strict two-month lockdown, though residents are adapting to a "new normal" of frequent mass testing.
A rising number of Chinese companies and factory production lines are maintaining a closed-loop system in order to follow the goal of completely eliminating Covid.
In order to keep parts of the economy open, employees have been told to live temporarily in their workplaces to minimise contact between work and home.
Earlier this week, scientists said there was "compelling evidence" that Wuhan's Huanan seafood and wildlife market was at the centre of the Covid outbreak.
Two peer-reviewed studies re-examined information from the initial outbreak in the city.
One of the studies shows that the earliest known cases were clustered around that market. The other uses genetic information to track the timing of the outbreak.
It suggests there were two variants introduced into humans in November or early December 2019.
Together, the researchers said this evidence suggests that the virus was present in live mammals that were sold at Huanan market in late 2019.
They said it was transmitted to people who were working or shopping there in two separate "spill-over events", where a human contracted the virus from an animal.
One of the researchers involved, virologist Prof David Robertson from the University of Glasgow, told BBC News that he hoped the studies would "correct the false record that the virus came from a lab".
China has seen more than 2.2 million cases and 14,720 deaths since the pandemic began in 2019, according to America's Johns Hopkins University.
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Flèche, charpente, première messe : le point sur le chantier de Notre-Dame de Paris
Où en est le chantier de Notre-Dame de Paris ? Les choses avancent, relate Le Parisien dans un point d’étape publié jeudi 28 juillet. « Les étapes s’enchaînent régulièrement et l’objectif de la réouverture en 2024 de Notre-Dame est toujours un objectif qu’on se doit d’atteindre », précise aujourd’hui l’entourage du ministère de la Culture. Une première messe pourrait être célébrée le 8 décembre 2024, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception.
« Ça ne veut pas dire pour autant que la cathédrale ouvrira à tous le lendemain », tempère un connaisseur du dossier à la mairie de Paris, pour qui « il paraît [cependant] impossible qu’une messe ne soit pas célébrée en 2024 à Notre-Dame ». Dans les faits, d’ici à la fin de l’année 2024, « le chantier de restauration global ne sera pas achevé, puisqu’il y aura encore des travaux à l’extérieur, mais les intérieurs seront livrés au public et aux fidèles ».
Les choses sérieuses vont commencer
En septembre dernier, trois opérations très importantes se sont achevées. D’abord, les opérations de nettoyage approfondi des intérieurs (voûtes, murs et sols) ont été terminées, les pierres ayant désormais retrouvé leur teinte blonde habituelle. Les voûtes ont également été dessalées, une obligation après avoir reçu énormément d’eau lorsque les pompiers luttaient contre les flammes. Enfin, l’ensemble du vieux réseau technique (eau, chauffage, électricité) a été retiré. Ce vaste nettoyage était une étape primordiale avant d’entamer le gros des travaux.
Place, désormais, aux choses sérieuses. « La seconde phase de travaux, qui commence à la fin de l’été, va permettre au chantier de rentrer dans une dimension vraiment monumentale », explique au Parisien le cabinet de la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. Dans le détail, les ouvriers qui œuvrent à redonner à la cathédrale son lustre d’antan vont s’atteler à l’installation de la nouvelle charpente et à la restauration des voûtes fragilisées. Par la suite, la toiture sera réinstallée, ce qui devrait permettre le retour de la célèbre flèche de Viollet-le-Duc d’ici à la fin de l’année 2023.
Toute la France mise à contribution
Tout est donc prêt, ou presque, pour entamer ces grosses opérations. Des blocs de pierre massifs ont été extraits des carrières minérales de l’Oise, et plus de 1 300 chênes ont été prélevés dans les forêts françaises. Découpés en plus de 2 000 pièces différentes, ces arbres sont en train de converger vers les ateliers de charpentiers, où différents tronçons de la charpente seront montés « à blanc », avant d’être montés sur la cathédrale. Pour ce faire, un échafaudage de 600 tonnes sera érigé à l’intérieur de Notre-Dame, dès le mois de septembre 2022.
Enfin, tandis que ces chantiers monumentaux se préparent, les travaux de restauration intérieure se poursuivent. Depuis le mois de mars 2022, note Le Parisien, des tailleurs de pierre, des restaurateurs de peinture, ou des ferronniers travaillent quotidiennement sur le chantier. Le grand orgue de Notre-Dame est également en cours de restauration en Corrèze, tandis que le haut du tapis qui ornait le chœur de la cathédrale est soigné dans les locaux du Mobilier national, à Paris. Les peintures qui habillaient les chapelles latérales sont en voie de restauration en Essonne, tandis que les vitraux sont nettoyés un peu partout – dans l’Aube, l’Eure-et-Loir, en Côte-d’Or, dans le Rhône ou le Val-de-Marne. Comme si toute la France se mobilisait pour faire renaître l’un de ses plus beaux joyaux.
New York Times - World
‘Lo sublime en lo ordinario’: el legado de Lourdes Grobet, la fotógrafa de la lucha libre mexicana
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Tuvo una innovadora carrera y en la lucha libre halló su principal tema: los hombres y mujeres que, para ella, eran integrantes de una subcultura inexplorada.
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Por Richard Sandomir
Lourdes Grobet, cuyo padre no le permitía ir a la lucha libre profesional en México por ser niña, pero luego se convertiría en una fotógrafa conocida por sus imágenes de los luchadores enmascarados que repartían golpes, tanto en el ring como en su vida cotidiana, murió el 15 de julio en su casa de Ciudad de México. Tenía 81 años.
Su hija Ximena Pérez Grobet dijo que la causa fue un cáncer pancreático
Durante casi 20 años, Grobet halló formas innovadoras de mostrar su fotografía, entre ellas una instalación en la que los espectadores exploraban un laberinto que contenía fotografías de prisiones en tamaño real así como hombres y mujeres desnudos, distintas fuentes de luz y pisos falsos.
Pero alrededor de 1980 incursionó en las arenas de lucha, cámara en mano, con la convicción de que el deporte de la lucha libre era una parte de la cultura indígena mexicana que no había sido bien explorada.
“Quedé tan sorprendida con los eventos”, le dijo a AWARE, una organización sin fines de lucro de París que promueve a artistas mujeres, en una entrevista de 2021. “Y decidí que enfocaría gran aparte de mis esfuerzos en la lucha libre porque aquí veía lo que yo consideraba que era la verdadera cultura mexicana”.
Grobet fotografió luchadores durante más de dos décadas, más como antropóloga que como fotógrafa. Los acompañaba a las arenas, los vestuarios y a sus casas y en sus trabajos cotidianos y rara vez los presentaba sin sus emblemáticas máscaras que tienen vínculos históricos con la cultura azteca y maya y representan la fuerza y el empoderamiento en México.
Entre sus imágenes más impresionantes: el formidable Blue Demon, con su máscara azul y ribete plateado alrededor de sus ojos, nariz y boca, posando para un retrato ataviado en un traje blanco de tres piezas, con pañuelo y mancuernillas.
El Santo, uno de los luchadores más conocidos, comiendo de pie en un puesto.
Fray Tormenta, un sacerdote que mantenía a los huérfanos de su parroquia haciendo de luchador, con su máscara roja y dorada junto con sus vestimentas doradas mientras sostiene en alto una hostia de comunión en una iglesia.
Una luchadora, también de máscara roja y dorada, envuelve a sus dos pequeños hijos con su capa en casa. Otra le da biberón a su bebé. Otras se maquillan. Grobet tenía una especial afinidad por las luchadoras, por la doble vida que llevaban: actuando en el cuadrilátero mientras criaban familias.
El Santo y el Blue Demon, dos de los personajes favoritos de Grobet, fueron los únicos luchadores cuyos rostros nunca vio.
“Y no quería verlos”, dijo en una entrevista de 2017 para Artists Series, una serie de entrevistas en internet del cineasta y fotógrafo Ted Forbes. “A los otros luchadores los visitaba en la arena”, y se ponían las máscaras cuando empezaba a fotografiarlos.
Hizo miles de fotografías de los luchadores (y sus admiradores), muchas de las cuales publicó en un libro, Espectacular de lucha libre (2005, con texto de Carlos Monsiváis).
El libro precedió al lanzamiento de la película Nacho Libre, una parodia protagonizada por Jack Black que fue inspirada por la vida de Fray Tormenta. (El personaje de Black es un cocinero de monasterio, no sacerdote). El director de fotografía fue su hijo, Xavier Grobet.
Poco antes del estreno de la película, Lourdes Grobet expresó su esperanza de que tratara el deporte con respeto y le dijo a The New York Times que cualquiera que pensara que la lucha libre era un entretenimiento cursi se estaba entregando a “un prejuicio de clase social”.
Seila Montes, una fotoperiodista española que tomó fotos de luchadores de 2016 a 2018, escribió por correo electrónico: “Lourdes fue una pionera al dirigir su lente a lugares comunes” y hallar “lo sublime en lo ordinario y marginal”.
Maria de Lourdes Grobet Argüelles nació el 25 de julio de 1940 en Ciudad de México. Su padre, Ernesto Grobet Palacio, fue ciclista en las Olimpiadas de Verano de 1932 en Los Ángeles y acabó último en la contrarreloj en pista de 1000 metros; más tarde fue dueño de un negocio de plomería. Su madre, María Luisa Argüelles de Grobet, era ama de casa.
Aunque Grobet dijo que provenía de una familia de “fanáticos de los deportes y adoradores del cuerpo” que veían la lucha libre en la televisión, su padre se negó a dejarla asistir a los combates en persona.
“No pensaba que era el tipo de cosa que las mujeres debían ver”, le dijo a la periodista Angélica Abelleyra en una entrevista sin fecha. “No quería que nos hiciéramos amigos de los ‘vagos’ en el ring o en el público”.
Grobet fue gimnasta de niña y luego bailarina. Luego de estudiar danza clásica durante cinco años, quedó postrada por la hepatitis, lo cual la imposibilitó de hacer ejercicio durante un periodo largo.
Al recuperarse, empezó a tomar clases de pintura formal y luego estudió en la Universidad Iberoamericana de Ciudad de México bajo el tutelaje de, entre otros, el pintor y escultor Mathias Goeritz y la fotógrafa surrealista Kati Horna. Se graduó con una licenciatura en artes visuales en 1960.
Como pintora, “buscaba algo entre la abstracción, la figuración y el expresionismo”, le dijo a Abelleyra, pero se incomodó con el medio. Cuando estudiaba en París a finales de los años sesenta se cambió a la fotografía.
Grobet no buscaba lo ordinario en su fotografía. En Gran Bretaña, a fines de la década de 1970, tomó fotografías de paisajes que había alterado pintando rocas con pintura colorida para casas; más tarde, fotografió paisajes mexicanos engalanados con cactus y plantas que había pintado. Algunas de estas imágenes fueron incluidas en la exposición grupal de 2020, “Out of Place: A Feminist Look at the Collection” en el Museo de Brooklyn.
Tuvo exposiciones individuales en todo el mundo, pero no en Estados Unidos hasta 2005, cuando la Galería Bruce Silverstein en Manhattan realizó una retrospectiva de su carrera. Sus obras se encuentran en las colecciones del Museo de Arte Moderno de San Francisco, el Musée du Quai Branly en París, el Centro de la Imagen en Ciudad de México y la Colección Helmut Gershaim en la Universidad de Texas, Austin.
Además de su hija Ximena y su hijo Xavier, a Grobet la sobreviven otra hija, Alejandra Pérez Grobet; otro hijo, Juan Cristóbal Pérez Grobet; su hermana, María Luisa Grobet Argüelles; su hermano, Ernesto Grobet Argüelles, y seis nietos. Su matrimonio con Xavier Pérez Barba terminó en divorcio.
A mediados de los años ochenta, Grobet, empezó un proyecto de tres décadas en el que fotografió a los actores del Laboratorio Teatro Campesino e Indígena, una compañía de teatro regional.
“Cuando vi estas actuaciones tuve la misma sensación que experimenté cuando vi la lucha libre por primera vez”, dijo en la entrevista de AWARE. “Yo no estaba tomando fotografías de personas indígenas en sí, estaba tomando fotografías de paradigmas culturales”.
Richard Sandomir escribe obituarios. Antes fue reportero de medios deportivos y del negocio de los deportes. También es autor de varios libros, entre ellos The Pride of the Yankees: Lou Gehrig, Gary Cooper and the Making of a Classic. @RichSandomir
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Bientôt, le fantôme de l’opéra ?
En février 2020, un chercheur en musicologie a publié un article dans lequel il appelle les théâtres à chasser de leurs programmations les œuvres de Jean-Philippe Rameau. Son tort ? Avoir glorifié la colonisation dans les Indes galantes. Cette histoire, anecdote parmi tant d’autres, est révélatrice du trouble qui secoue l’opéra.
Dans son livre l’Opéra, s’il vous plaît, Jean-Philippe Thiellay brossait, il y a peu, le portrait d’un art laissé à l’abandon. Ce président du Centre national de la musique et ancien directeur général adjoint de l’Opéra de Paris prévient : l’opéra et son écosystème sont en péril. Certes, à Londres, Vienne, Paris ou encore Berlin, ce sont près de 500 spectacles qui sont donnés chaque année, le continent européen concentrant à lui seul près de 90 % des représentations d’opéra. Pourtant, cette passion occidentale, que l’on croyait éternelle, décline.
« Comment connaître le passé si on le nie et on l’annule ? », demande l’ auteur avec justesse, en référence à la cancel culture qui s’immisce dans nos théâtres comme un cancer. Début juillet, au Festival des arènes de Vérone, la soprano russe Anna Netrebko a fait scandale pour avoir noirci son visage pour incarner Aïda, l’esclave éthiopienne de l’opéra de Verdi – un blackface qui avait également suscité en 2019 l’indignation des associations antiracistes à l’occasion d’une mise en scène des Suppliantes d’Eschyle, en 2019.
En 2021, c’est l’Opéra national de Paris qui avait publié un rapport coécrit par Pap Ndiaye et Constance Rivière, qui exhorte entre autres la prestigieuse institution à promouvoir la diversité et à revoir le vocabulaire de certaines variations : ainsi, « la Danse des négrillons » dans la Bayadère deviendrait « la Danse des enfants », le blackface se verrait-il proscrit et les chorégraphies reprenant « des clichés off ensants » bannies. Le rapport est clair : il faut plus de gens de couleur à l’Opéra, quitte à mettre en place une discrimination positive. Ainsi, la maison « pourrait démarcher des artistes non blancs de haut niveau en France comme à l’étranger, pour les intégrer dans le corps de ballet » .
Mais si la très grande majorité des artistes lyriques sont blancs, c’est bien parce que les barrières sociologiques et culturelles éloignent une partie de la population du milieu artistique. Pour plus de diversité, l’art lyrique devrait circuler dans les écoles et les zones populaires ou défavorisées. Jean-Philippe Thiellay l’explique dans son livre : « Le fait que l’on ait du mal à trouver des ténors noirs capables de chanter Otello est un problème très sérieux, qui renvoie aux difficultés d’accès aux conservatoires et écoles de chant. »
Au-delà de cet incongru comptage des artistes de couleur, la suppression de chefs-d’œuvre pour des raisons historico- politiques gangrène l’opéra. Ce dernier est perçu comme le garant « de la domination de l’homme blanc et civilisé sur des non-Européens différents, étranges et subordonnés », comme le note l’auteur ? Alors, certains censeurs prônent la tabula rasa , quitte à faire disparaître un pan du patrimoine artistique. Jean-Philippe Thiellay le déplore : « Leur objectif n’est pas de créer du débat, de faire réfléchir, d’éclairer et d’argumenter. Ils veulent déboulonner, brûler, dénoncer en 280 caractères devant les tribunaux des réseaux sociaux, annuler et empêcher le rideau de se lever sur certains spectacles devenus à leurs yeux intolérables. »
“Plus de Verts, moins de Verdi ?”
Miné de l’intérieur par les attaques du politiquement correct, l’opéra doit faire face aussi à des adversaires extérieurs, les municipalités écologistes étant souvent en première ligne. La crise sanitaire a permis d’attirer l’attention sur les difficultés économiques qui frappent de plein fouet les salles d’opéra. Mais pour certaines d’entre elles, la baisse des subventions votée par les mairies Europe Écologie-Les Verts (EELV) a empiré la situation. « Plus de verts, moins de Verdi ? » , demande avec ironie Jean-Philippe Thiellay.
En mars 2021, la mairie EELV de Lyon a réduit de 500 000 euros la subvention annuelle de l’Opéra national de la ville. Un mois plus tard, c’est la municipalité de Bordeaux qui a fait grand bruit en diffusant une campagne d’affiches particulièrement méprisante : “Artiste, c’est un métier ?”, “La culture, ça coûte trop cher ?”. Une maladresse de communication qui a piqué au vif les artistes. Déjà en 2014, le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, avait supprimé la subvention donnée aux Musiciens du Louvre Grenoble.
Ces fausses économies fragilisent tout l’écosystème des théâtres. « L’opéra fait travailler des dizaines de milliers de personnes et contribue au statut des métropoles et donc à leur attractivité » , rappelle Jean-Philippe Thiellay. Les chiffres sont effarants : en quinze ans, le nombre de levers de rideau a diminué de 20 % en France. Certains voudraient se diriger vers un opéra low cost, mais brader l’art lyrique n’est pas une solution de long terme, la baisse des coûts de production entraînant mécaniquement une baisse de la qualité des spectacles. De quoi faire fuir le public mais aussi les mécènes, ô combien importants pour ce secteur.
Reste à séduire ceux qui n’ont jamais franchi les portes d’une salle d’opéra. Dans l’esprit collectif, ces bâtiments historiques, avec leurs fauteuils rouges et leurs dorures au plafond, paraissent souvent inaccessibles. Une légende urbaine quand on sait que 15 euros peuvent suffi re pour se rendre à une représentation. Le vieillissement du public et le désintérêt de la génération Z (les personnes nées après 1995) véhiculent l’image d’un art poussiéreux et ringard. Les années passent et le nombre de jeunes se rendant à l’opéra s’amenuise.
L’opéra, bien plus que les autres arts lyriques, souffre de son étiquette conventionnelle. L’homogénéité du public – citadin, diplômé, aisé, âgé -n’aide pas. La moyenne d’âge du spectateur d’opéra est plus élevée que celle du ballet. Les spectateurs d’opéra « sont […] plus fortunés et peuvent donc plus facilement faire l’avance des quelques centaines, voire quelques milliers d’euros exigés au moment des abonnements », souligne Jean-Philippe Thiellay.
Dans son livre, celui-ci propose plusieurs remèdes. L’un d’eux réside dans l’ouverture des théâtres à la création afin qu’ils ne se retrouvent pas avec un répertoire figé composé uniquement d’œuvres datant du XIXe siècle : même si l’art lyrique aborde des thèmes universels et intemporels, la jeunesse ne se reconnaît pas toujours dans le récit de la Flûte enchantée ou de Madame Butterfly.
L’avenir de l’opéra dépendrait donc d’un équilibre délicat entre la conservation et la création. Un enjeu de taille qui préoccupe déjà les metteurs en scène et les directeurs de théâtre. Encore faudrait-il ne pas confondre ouverture à la modernité et dévoiement artistique. Ainsi, pour porter un message fort contre les violences faites aux femmes, le metteur en scène Leo Muscato avait-il modifié la fin de l’opéra Carmen, en 2018, à Florence : dans sa version, Carmen ôte la vie de son amant jaloux, au lieu de se faire occire par ce même Don José, comme l’avaient écrit Meilhac et Halévy dans le livret.
Dans un autre ordre d’idées, la réinterprétation surprenante des Indes galantes , alliant baroque et hip-hop à l’Opéra Bastille en 2019, a marqué les esprits. Les bobos et les spectateurs issus des milieux populaires ont été séduits par cette réécriture tandis que bon nombre d’amateurs d’opéra en sont sortis indignés. Une part non négligeable d’entre eux, insensibles aux mises en scène modernes qui multiplient anachronismes et messages politiques archiconvenus, déserte les théâtres au grand dam de l’opéra. Lequel, espérons-le, finira par trouver son deus ex machina.
“L’Opéra, s’il vous plaît. Plaidoyer pour l’art lyrique”, de Jean-Philippe Thiellay, Les Belles Lettres, 240 pages, 15 €.
New York Times - World
A Polish Priest’s War Against Abortion Focuses on Helping Single Mothers
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The Rev. Tomasz Kancelarczyk sees little effect on women’s decisions whether to have a child from a 29-year abortion ban. What may matter more is support for women who choose to have a child.
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By Katrin Bennhold and Monika Pronczuk
SZCZECIN, Poland — Abortion has been banned in Poland for 29 years, but that has done little to prevent women from finding access to the procedure, leaving the Rev. Tomasz Kancelarczyk a busy man.
The Roman Catholic priest plays ultrasound audio of what he describes as fetal heartbeats in his sermons to dissuade women considering an abortion. He has threatened teenage girls with telling their parents if they have an abortion. He hectored couples as they waited at the hospital for abortions on account of fetal abnormalities, which were permitted until the law was further tightened last year.
But Father Kancelarczyk’s most effective tool, he acknowledges, may actually be something the state has mostly neglected: helping single mothers by providing them with shelter, supermarket vouchers, baby clothes and, if need be, lawyers to go after violent partners.
“Sometimes I am overwhelmed by the number of these cases,” Father Kancelarczyk, 54, said during a recent visit to his Little Feet House, a shelter he runs in a nearby village for single women, some pregnant, some with children, all with difficulties. “There should be 200 or 300 houses like this in Poland. There is a vacuum.”
As strict abortion bans proliferate in some American states, Poland offers a laboratory, of sorts, for how such bans ripple through societies. And one thing evident in Poland is that the state, if determined to stop abortions, is less focused on what comes afterward — a child who needs help and support.
Poland’s government has some of the region’s most generous family welfare benefits, yet it still offers only minimal support for single mothers and parents of disabled children, much the same as in the parts of the United States where abortion bans are being put in place.
“They call themselves pro-life, but they are only interested in women until they give birth,” said Krystyna Kacpura, the president of the Federation for Women and Family Planning, a Warsaw-based advocacy group that opposes the government ban. “There is no systemic support for mothers in Poland, especially mothers of disabled children.”
This is one reason the number of abortions does not appear to have actually dropped — abortions have merely been driven underground or out of the country. While legal abortions have dropped to about 1,000 a year, abortion-rights activists estimate that 150,000 Polish women terminate pregnancies every year, despite the ban, either using abortion pills or by traveling abroad.
Poland’s fertility rate, currently at 1.3 children per woman, is one of the lowest in Europe — half of what it was during Communist times, when the country had one of the most liberal abortion regimes in the world.
The legal ban, even die-hard anti-abortion warriors like Father Kancelarczyk concede, has made “no discernible difference” to the numbers.
Offering food, housing or a place in child care, on the other hand, can sometimes make a difference, and Father Kancelarczyk, who raises money through donations, says proudly that such aid helps him “save” 40 pregnancies a year.
The Issue of Abortion Around the World
An evolving landscape. Women’s access to abortion continues to be debated around the globe. Here’s a look at the state of affairs in some countries:
Colombia. The country’s top court decriminalized abortion in 2022, making it the third major Latin American nation to allow access to the procedure. The decision paves the way for abortions to become widely available across this historically conservative, Catholic country.
Guatemala. After lawmakers passed a sweeping new bill mandating up to 10 years of jail time for women who obtain abortions, protests erupted. A few days later, in an abrupt reversal that surprised analysts, President Alejandro Giammattei said he would veto the bill.
Mexico. In 2021, Mexico’s Supreme Court issued a historic decision that decriminalized abortion. The move set a legal precedent for the nation, but applying it to all of Mexico’s states will be a long path, and several challenges remain.
Poland. The country is one of the few that has moved to restrict abortion in recent years. A near-total ban went into effect in January 2021, fueling discontent among those who believe human freedoms are being eroded under the increasingly autocratic Law and Justice Party.
China. The country’s central government said last September that it intended to reduce the prevalence of “medically unnecessary” abortions. In recent years, China has been focusing its efforts toward promoting childbirth and slowing the population’s aging.
Thailand. The Thai Parliament voted in 2021 to make abortion legal in the first trimester, while keeping penalties in place for women who undergo it later in their pregnancies. Advocates say the measure doesn’t go far enough.
Argentina. In 2020, the country became the largest nation in Latin America to legalize abortion — a landmark vote in a conservative region and a victory for a grass-roots movement that turned years of rallies into political power.
One was that of Beata, a 36-year-old single mother who did not want to disclose her full name for fear of stigma in her deeply Catholic community.
When she became pregnant with her second child, she said the father of the child and her family shunned her. No bank would lend her money because she had no job. No one wanted to hire her because she was pregnant. And she was refused unemployment benefits on the grounds that she was “not employable.”
“The state completely abandons single mothers,” she said.
Then one day, as she was sitting on the floor in her tiny unfurnished apartment, Father Kancelarczyk, who was alerted by a friend, called, encouraged her to keep the baby and offered help.
“One day I had nothing,” Beata said. “The next day he shows up with all these things: furniture, clothes, diapers. I could even choose the color of my stroller.”
Nine years later, Beata works as an accountant and the son she chose to have, Michal, thrives at school.
For many women, Father Kancelarczyk has turned out to be the only safety net — though his charity comes with a brand of Christian fervor that polarizes, a division on stark display in Szczecin.
Father Kancelarczyk’s gothic red brick church towers directly opposite a liberal arts center whose windows are adorned with a row of black lightning bolts — the symbol of Poland’s abortion rights movement — and a poster proclaiming, “My body, my choice.”
Every year, Father Kancelarczyk organizes Poland’s biggest anti-abortion march with thousands departing from his church and facing off with counterprotesters across the street. Before a local gay pride parade, he once called on his congregants to “disinfect the streets.”
He gets hate mail nearly every day, he says, calling it “Satan’s work.”
Ms. Kacpura, the advocate who opposes the government ban, says that the lack of state support especially for single mothers has opened up space for people like Father Kancelarczyk to “indoctrinate” women who find themselves in financial and emotional distress.
Under Communism, child care was free and most Polish workplaces had on-site facilities to encourage mothers to join the work force. But that system collapsed after 1989, while an emboldened Roman Catholic Church put its shoulder behind the 1993 abortion ban as it also rekindled a vision of women as mothers and caregivers at home.
The nationalist and conservative Law and Justice Party, which was elected in 2015 on a pro-family platform, saw opportunity and passed one of Europe’s most generous child benefits programs. It was a revolution in Poland’s family policy.
But it still lacks child care, a precondition for mothers to go to work, as well as special support for the parents of disabled children. Over the past decade, groups of parents of disabled children twice occupied the Polish Parliament to protest the lack of state support, in 2014 and 2018.
When someone contacts Father Kancelarczyk about a woman contemplating abortion — “usually a girlfriend” — sometimes he calls the pregnant woman. When she does not want to talk, he says he will engineer bumping into her and force a conversation.
He also admonishes the fathers, waving ultrasound images in the faces of men looking to leave their pregnant girlfriends. “If men behaved decently, women would not get abortions,” he said.
While abhorred by many, he is admired in the religious communities where he preaches.
Monika Niklas, a 42-year-old mother of two from Szczecin, first attended Mass with Father Kancelarczyk not long after she had learned that her unborn baby had Down syndrome. This was 10 years ago, before the ban included fetal abnormalities, and she had been contemplating an abortion. “I thought my world was crumbling down,” she said.
During his service, Father Kancelarczyk had played a video from his phone with the sound of what he described as a fetal heartbeat.
“It was so moving,” Ms. Niklas recalled. “After the Mass, we went to talk to him, and told him about our situation.” He was one of the first people to tell her and her husband they were going to make it and offered support.
After her son Krzys was born, Ms. Niklas gave up on her career as an architect to take care of him full time. Krzys, now 9, got a place in a school only this fall, one example of how government support falls far short of matching their needs.
She now advises expecting parents of disabled children, trying to counsel them to keep their babies — but without sugarcoating it.
“I never just tell them, ‘It will be all right,’ because it will be hard,” she said. “But if you accept that your life will be different from what you had envisaged, you can be very happy.”
“We have these ideas about what our children will be — a lawyer, a doctor, an astronaut,” she added. “Krzys taught me about love.”
But in all her counsel, she said, one thing barely features: the abortion ban.
“This has not impacted how people make decisions,” she said. “Those who want to get an abortion do it anyway, only abroad.”
Many women here concurred.
Kasia, who also did not want her full name used because the stigma that surrounds the issue, is one of nine women currently living at Father Kancelarczyk’s shelter. She was 23 when she became pregnant. She said her boyfriend had abused her — the police refused to intervene — and then left her. Her mother had kicked her out of the house. A friend contacted an abortion clinic across the border in Germany.
“It is not difficult,” she said of getting an illegal termination. “It is a matter of getting a phone number.”
In the end, it was a near-miscarriage in the eighth week of her pregnancy that changed Kasia’s mind and persuaded her to carry out her pregnancy.
Father Kancelarczyk offered her not just free room and board in his shelter but a lawyer, who took the former boyfriend to court. He is now serving a 10-month sentence and might lose custody.
“I feel safe now,” Kasia said.
Father Kancelarczyk says the number of women referred to him because they were considering abortion did not increase when Poland’s ban was tightened for fetal abnormalities. But he still supports the ban.
“The law always has a normative effect,” he said. “What is permitted is perceived as good, and what is forbidden as bad.”
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Les fabuleux atouts de la place Vendôme
Des émeraudes à foison, des saphirs d’une taille phénoménale, des rubis d’une extrême rareté, des diamants comme s’il en pleuvait… Les créations de haute joaillerie soulignent une fois de plus la vivacité créative des maisons qui conjuguent puissance des gemmes d’exception et savoir-faire artisanal.
Chez Cartier, le dessin mais aussi et surtout les pierres constituent toujours le point de départ d’une pièce, comme une rubellite de 10,61 carats autour de laquelle s’étoilent des pétales de diamant cernés d’onyx posés sur un sautoir de boules de calcédoine couleur lilas. Parmi les stars de la collection, un diamant vert de 1,25 carat couronne une bague au design radical avec sa monture qui associe une myriade de tailles de diamants et des faces en métal poli miroir.
L’histoire de la collection Legend of Diamonds, 25 Mystery Set Jewels, signée Van Cleef & Arpels, commence, en 2018, par la rencontre avec un diamant brut de 910 carats, le Lesotho Legend. La maison eut une opportunité rare : celle de concevoir une suite de pierres taillées à partir de cette gemme brute, parmi lesquelles figurent un spécimen de 79,35 carats et d’autres de 51,14, 31,24 ou 25,06 carats. Forme ovale, poire, émeraude ou encore Asscher, elles reposent sur la technique brevetée du Serti mystérieux (un pavage sur rail, sans métal apparent), marque de fabrique du joaillier. Alliant aux lignes tout en courbes les intenses jeux de couleur des rubis, saphirs et émeraudes, les nœuds se dessinent en volume et les rubans se délient avec souplesse.
Le nouvel opus de haute joaillerie Eden, The Garden of Wonders, imaginé par Bulgari, est composée de plus de cent quarante chefs-d’œuvre et inclut pour la première fois dans l’histoire de la maison plus de trente créations qui mettent en scène de somptueuses émeraudes, comme les onze émeraudes de Colombie taille poire du collier Emerald Glory entourées de plus de 110 carats de diamants. Ce bijou unique est transformable. Le collier en émeraude se détache de celui en diamant pour être porté seul ou en tiare.
Pour cette invitation à un voyage fantasmé, Boucheron confronte, mélange, associe des univers et des matières naturelles qu’a priori tout oppose. Les diamants se mêlent aux galets ou au bois brûlé, l’or au rotin, à la météorite… Dans la collection Ailleurs, une seule règle : révéler toute la beauté et la poésie de la nature, comme le sculptural bracelet Toucan jouant avec les volumes et les couleurs. Son bec puissant est sculpté à par-tir de trois blocs de citrine qui s’imbriquent parfaitement les uns aux autres, créant un dégradé de couleurs. Son regard en onyx et titane bleu, sur fond de spinelles noirs et diamants blancs, contribue à donner à l’oiseau tout son caractère.
Louis Vuitton frappe fort
Le dernier récit de Chanel Joaillerie est inspiré de la collection Bijoux de diamants commandée par la Lon-don Diamond Corporation à Gabrielle Chanel en 1932. Pour les 90 ans de la ligne, Patrice Leguéreau, directeur du studio de création joaillerie, a tiré de cette richesse originelle l’époustouflante Collection 1932. Comète, lune, soleil sont déclinés dans des créations spectaculaires, dont une emblématique. Parmi les diamants ronds, un saphir ovale au bleu profond de 55,55 carats et un diamant poire de 8,05 carats communient sur le collier transformable Allure Céleste, pièce maîtresse de l’hommage. Louis Vuitton frappe fort en dévoilant quelques-unes des 125 pièces du plus grand ensemble jamais présenté à ce jour par la griffe. Un plastron magistral accueille un set d’émeraudes de Colombie et un saphir du Sri Lanka de 18,08 carats d’un bleu exceptionnel. Un rubis du Mozambique taille émeraude de 10 carats enflamme le collier Des-tiny. Il est détachable pour être monté en bague, comme l’est aussi le diamant accueilli dans la plus petite des malles Louis Vuitton devenu pendentif.
New York Times - World
Gangs Advance on the Seat of Haitian Government Power: ‘Haitians Are Hostages’
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Over 470 people have been killed, injured or are missing in recent violence, according to the U.N., as gangs expand their control and threaten the presidential palace.
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By Maria Abi-Habib and Andre Paultre
Gangs are increasing their chokehold on Haiti’s capital, using bulldozers to raze entire neighborhoods, overwhelming poorly armed police and taking their violence to within blocks of the seat of government.
While Haitians have endured relentless bloodshed and tragedy for years, the escalation of lawlessness in recent weeks and the government’s inability to exert control has terrified the nation.
In just a nine-day period in July, more than 470 people were killed, injured or missing as a result of gang warfare in Cité Soleil, the country’s largest slum, according to the United Nations.
Government agencies and ministries have urged employees to stay home as gangs expand their territory and are now close to the presidential palace, the interior ministry, the central bank and the national penitentiary, where hungry prisoners are threatening to riot, officials warn.
In Cité Soleil, home to about 300,000 people, gangs fighting for control are using bulldozers to topple homes, gang-rape women and girls, and kill at random, according to interviews with residents.
One woman, Wislande Pierre, said she lost nearly everything during a single day, one of over 3,000 people who fled Cité Soleil in July, according to the U.N. The gang clashes started in Ms. Pierre’s neighborhood before spreading to downtown Port-au-Prince, the capital.
Ms. Pierre was home at about 5 a.m. when she said she was awakened by someone shouting, “Leave this place! You are all going to die! They are coming!”
The distant sound of metal crunching under metal, gun shots and the roar of flames quickly followed. Ms. Pierre threw what she could into a backpack and fled as three bulldozers ripped through and obliterated her neighborhood and gang members set fire to what remained, details backed up in interviews with others who escaped and video footage.
But Ms. Pierre’s sister Jona was not as lucky.
Jona had left her one-month-old infant daughter on her bed early that morning as she emptied the family’s chamber pots on a nearby beach. Her husband was at work. Like many in Cité Soleil, Jona lives in a house made of metal sheets with no running water, the family relieving themselves in buckets.
For two days, Jona took shelter on the beach, in anguish over the fate of her child, but unable to return home while the gang warfare raged on.
Eventually, the fighting subsided and Jona rushed back, her hopes sinking as she passed flattened houses. Hers, miraculously, was left standing.
But there her daughter lay on the bed where Jona had left her, the baby’s small body riddled with seven bullets, the metal sheet walls of her home offering no resistance to the gangs’ ammunition.
By that time, the fighting had migrated to a nearby cemetery. Unable to give her daughter a dignified burial, Jona placed the body in an empty box of crackers, went down to the shores of Cité Soleil and buried her in the sand.
“We are still alive, but I cannot say we are alive,” said Ms. Pierre, Jona’s sister. “If this is life, what is hell?”
One gang, the G-9 Family and Allies run by a former policeman named Jimmy Chérizier, who is known as Barbecue, has gained control of more territory in Cité Soleil, wresting it away from a rival gang, the G-pèp.
In many ways, Mr. Chérizier embodies the reasons Haiti is where it is today: the country’s political and business elites have supported competing gangs to achieve their own objectives, whittling away at any semblance of a functioning nation.
Mr. Chérizier is believed to be supported by political figures seeking to suppress protests or to force the people to vote a certain way. Haiti’s big business families pay off his gang to advance their economic interests, including safe passage of their goods, which dock at Port-au-Prince’s ports.
The ports are on the edge of Cité Soleil and since Haiti imports most of its food, fuel and other necessities, G-9 can effectively hold the entire country hostage by preventing goods that arrive at the port from being distributed by trucks.
The use of gangs by Haiti’s political power brokers is not new. It was a tool made popular by President Jean-Bertrand Aristide during his second term, which started in 2001. Then, gangs were used mostly to suppress a rebellion against Mr. Aristide’s rule that unfolded across Haiti.
Wislande Pierre grew up in Cité Soleil and remembers what life was like when the first gangs emerged. As a young girl, she could go out to buy ice cream, go to school, play in the streets until dark. The gangs would warn residents if they needed to operate in their neighborhood, even urging the principal of her school to evacuate students and providing them safe passage home.
“Now the bandits don’t care, they will just open fire and shoot at you,” Ms. Pierre said, an assessment shared by two other residents of Cité Soleil who were interviewed after they fled. “It doesn’t matter who you are or what you’re doing.”
After Mr. Aristide fled Haiti in 2004 amid spiraling chaos, a U.N. peacekeeping mission was established that would patrol Cité Soleil, keeping gangs in check.
But over the years, the peacekeeping mission’s resources dwindled and it became embroiled in scandals, including a deadly cholera outbreak and widespread sexual misconduct that tainted peacekeepers before their mandate expired in 2019.
Since then, gangs have been on the rise as their political and business patrons strengthen their support to jockey for power, according to several Western diplomats and Haitian officials. Gangs smuggle in large quantities of weapons and ammunition through the country’s seaports, shipments facilitated by government officials.
Two senior State Department officials said that Washington was putting pressure on Haiti’s customs and ports officials to check incoming shipments, which likely contributed to several seizures of large caliber weapons and ammunition in recent weeks. But those shipments often leave from Florida, suggesting that U.S. customs officials also need to conduct more thorough inspections.
“During Aristide’s time, the gangs were not everywhere, they weren’t well equipped, they couldn’t confront the police, they didn’t go about kidnapping anyone they saw,” said Pierre Espérance, the executive director of the National Human Rights Defense Network, a Haitian organization that has testified before the United States Congress about the deteriorating situation. “They existed to keep Aristide in power.”
“Today, there is a total gangsterization of the country,” Mr. Espérance added. “Haiti’s big families are supporting the gangs to get what they want. They don’t want a stable situation, accountability or the ability of citizens to organize against them. Haitians are hostages.”
Because of human rights violations, the Haitian police are prevented from directly receiving arms and ammunition from the United States government.
Gangs, on the other hand, receive a steady flow of illegal weapons. State Department officials admit that the Haitian police are outgunned, their weapons often much older than the high-caliber weapons widely used by gangs.
The gangs have now become virtually impossible to contain. Over the spring, gang battles in some parts of the capital left some 100 people dead and created 16,000 refugees as Haitians fled the violence, according to the U.N.
After increasing its control over Cité Soleil, Mr. Chérizier’s G-9 gang set its sights on downtown Port-au-Prince on July 24, engaging in fierce gun battles with Haiti’s police, often overpowering them.
The gang is now near a downtown area that includes the presidential palace, the ministry of interior, the national penitentiary, the central bank and other important state infrastructure.
The national penitentiary — overcrowded and struggling to feed its prisoners — houses several of Haiti’s most dangerous criminals, including gang leaders and some of the suspects involved in the murder of the Haitian president, Jovenel Moïse, last year.
“Young people, women and men have been armed by political and private sector entities as the government turns a blind eye or are complicit at some of the highest official levels,” said Fritz Alphonse Jean, an opposition leader and former governor of the central bank. “The police are clearly overwhelmed and disoriented, lacking leadership from the government.”
“It will only get worse,” he warned.
Maria Abi-Habib reported from Mexico City, and Andre Paultre from Port-au-Prince, Haiti.
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Le château de Brindos retrouve toute son âme
Toujours de bonne humeur, le sourire aux lèvres, prête à faire la nouba, Flora Mikula fait partie de ces chefs à la générosité débordante. Elle grandit à Avignon, dans une ambiance provençale aux odeurs du Sud et aux plats méditerranéens. Initiée très jeune à la cuisine familiale, elle parfait son apprentissage en suivant des études d’hôtellerie à Avignon. On la voit aux côtés de Jean-Pierre Vigato ainsi que d’Alain Passard. Un petit tour à Saint-Barth, deux à New York, son goût pour les voyages l’emmène au Japon et au Maroc. Sa créativité audacieuse et l’éclectisme de ses assiettes lui permettent d’ouvrir son premier restaurant, Les Olivades. Suit un restaurant avenue George-V où sa cuisine plus sophistiquée ravit les gastronomes. Mais on le sait, Flora Mikula ne reste pas en place, ce sera donc la naissance de L’Auberge Flora, qu’elle gère avec son mari. Aujourd’hui, nous la retrouvons comme chef exécutif du groupe d’hôtels Millésime (sept adresses), dont notamment la dernière acquisition : le château de Brindos, à Anglet. Avec Millésime, Flora Mikula bouge, se diversifie, « s’éclate ».
Dix lodges, pour des chambres flottant sur l’eau, sont accessibles uniquement par de petits bateaux électriques
Brindos est l’une des plus anciennes maisons du Labourd et fut, dans les années 1930, un lieu de fête perpétuelle. Un écrin de verdure, une forêt environnante, un lac privé à perte de vue et une architecture d’inspiration hispanomauresque. Une nouvelle page se tourne après Serge Blanco, avec le rachat de la belle maison par deux frères parisiens et sa gestion par Millésime. À la déco, Marie-Christine Mecoen, qui a su créer plusieurs univers en conservant le caractère de la bâtisse d’origine, tout en lui donnant un nouvel éclat. Dix lodges, pour des chambres flottant sur l’eau, sont accessibles uniquement par de petits bateaux électriques. On y retrouve également un espace spa et bien-être flottant, des bains diversifiés et un ponton dévolu à la restauration.
À la piscine, face au lac, la cuisine bien-être
Le restaurant panoramique, avec sa vue à 180 degrés sur le lac et son ambiance conviviale, propose une immersion culinaire totale dans la plus pure tradition basque, saupoudrée d’un vent de créativité. Flora Mikula a imaginé une carte, exécutée par le chef Hugo de la Barrière, avec des plats incontournables et généreux : jambon ibérique, pata negra à la coupe, terrines et pâtés en croûte. Turbot entier, bar, espadon, veau de superbes provenances. Côté dessert, c’est Mathieu Mandard, chef pâtissier, qui compose des classiques revisités, élaborés par Corentin : béret basque, gâteaux basques, tarte aux fruits de saison, baba au rhum, le tout à partager. Brindos propose également un bar à tapas, avec une cuisine créative, de région (assortiment de tartinables à partager, diverses planches ibériques, chipirons ou légumes en tempura, poulpe à la galicienne).
À la piscine, face au lac, une cuisine bien-être et une offre végan sont proposées : salades gourmandes, tartares et ceviches. La chocolaterie, quant à elle, accueille le petit déjeuner et les gourmandises de l’après-midi. À la tête de ce bijou, Olivier Richard (et son équipe de choc), une pointure pour ce Relais & Châteaux qui a retrouvé toute son âme.
Brindos, 1, allée du Château, Anglet (Pyrénées-Atlantiques).
Tél. : 05. 59. 51. 53.63.
Valeurs Actuelles
La guerre sur nos plateaux TV
Qu’on soit consultant (rémunéré) ou invité occasionnel (non rémunéré), perché sur son inconfortable fauteuil, l’impression est la même, pour tous : celle du perroquet obligé de se répéter, de plateau en plateau, pour commenter des images vues et revues, parfois fausses ou manipulées. Sollicité par l’animateur, le “sachant” doit savoir rebondir, commenter, même quand il doute de l’intérêt ou de la véracité de l’information. Il sait et comprend tout, même quand il ne sait pas tout et ne comprend pas tout. Le commentaire doit être rapide et simple, sinon simpliste – “Pas de tunnel, coco !”
Sur les chaînes d’info en continu, l’information ne s’arrête jamais, c’est du “H24”. On nourrit le temps d’antenne, un œil sur la concurrence et les chiffres d’audience. D’où cette pénible impression de godiller, de la tragédie la plus brutale à la scène la plus futile, au gré des sujets. Cette pression de l’immédiateté nous transforme en robinets à commentaires. Et, parfois, on parle trop… Il faut accepter de passer de l’essentiel à l’accessoire sans hésiter, donner son avis sur tout, avoir réponse à tout et savoir cacher, parfois, le fond de sa pensée, sous peine de quitter ce grand ballet de la notoriété TV. On montre, on commente, on s’indigne. Parfois, quand l’animateur cherche la qualité – il y en a -, on prend le temps d’expliquer. Mais vite, vite.
Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant
Les débats restent trop souvent biaisés, la pression insidieuse. Depuis le 24 février, on reprend sans recul ce qu’assurent les Ukrainiens. Ne jamais douter de ce qu’ils disent. On relativise au contraire ce qui vient des Russes. On remet systématiquement en question ce qu’ils affirment. Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant. Les Ukrainiens bombardent Donetsk ou telle autre ville séparatiste ? “Une rumeur, on va vérifier… ” Puis on passe à autre chose. Les huit ans de bombardements ukrainiens contre le Donbass prorusse (14 000 victimes depuis 2014) ? “Oui, c’est ce que disent les Russes. ” Les reportages documentés de la journaliste Anne-Laure Bonnel, curieuse, franche, courageuse ? “La propagande du Kremlin, rien de plus. ”
Fin mars, le courant dominant assure que l’armée russe recule sous les coups ukrainiens. La conclusion paraît évidente : la Russie est en train de perdre la guerre. Expliquer qu’il peut aussi s’agir d’un repli opératif vers une autre partie du front ? Inaudible. En avril-mai, la contre-offensive ukrainienne n’est plus aussi victorieuse que prévu, les Russes gagnent même du terrain. Qu’importe ! Un mois, c’est une éternité. La boucle médiatique ne s’arrête jamais, l’info chasse l’info. En juin, qui se souvient encore de ce que disaient les experts en avril ? Les Russes bombardent Marioupol ? Donc, ils rasent la ville. Rappeler que le matraquage vise surtout l’immense complexe industriel périphérique Azovstal ? Inaudible, encore. Des crimes de guerre russes ? Oui, ils sont avérés. Des crimes de guerre ukrainiens ? “On manque d’infos… Ils sont agressés. ” Une maternité ou une école ravagées par les bombes ? L’horreur, bien sûr. Les Ukrainiens n’y auraient-ils pas placé des armes, des positions de tir ? Possible. Sur place, on sent un certain flou. L’envoyé spécial lui-même s’interroge. En studio, au contraire, pas de doute. Les experts du plateau balaient les réserves du terrain. La visite de Macron à Kiev, le 16 juin, est-elle un moment historique ? Plutôt discutable, tout est surjoué. Sur le moment pourtant, la plupart des analystes opinent : “Oui, c’est un moment historique. ” Un postulat en phase avec le narratif de l’Élysée, qui fixe le cadre du débat. Les questions tendent à enfermer les débatteurs dans le mantra du jour.
Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal
Dans le bain permanent d’émotion et d’indignation que sont devenus la plupart des débats – d’emblée pro-Zelensky et anti-Poutine -, un plateau TV ressemble à une ligne de front, les balles en moins. Déroger à l’unanimisme idéologique ambiant, c’est se plaquer une cible dans le dos. Dans cette ambiance, expliquer l’agression russe, c’est la justifier. Nuancer, c’est faire le jeu de l’agresseur. Éclairer la complexité du terrain, c’est risquer d’être complice de crimes de guerre. Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal.
Nos chaînes battent le rappel de tous les spécialistes, célèbres ou obscurs. Les invités viennent des rédactions, des administrations, des grandes écoles, des think tanks, des instituts de recherche. Hier, au temps du Covid, on ne comptait plus les experts en pandémies, vaccins, doses, urgences, masques, sérologie, etc. L’actualité passe, le public se lasse. La guerre a remplacé la pandémie. On voit maintenant sur les plateaux tout ce que l’Université, la diplomatie et le monde militaro-industriel comptent de spécialistes du Kremlin ou de l’âme slave, des canons de 155 et des drones, du tchernoziom et de la raspoutitsa, des mers Noire et d’Azov, du blé et des blindés, sans compter tous les fins observateurs de ce grand malade qu’est Vladimir Poutine. Sur certains plateaux, on le sait avec certitude atteint d’un cancer – la thyroïde (“le cou enflé”), le pancréas ou la prostate (“le ventre ballonné”) -, ou de la maladie de Parkinson (“il s’accroche à son bureau”). Avec, en prime, de sévères troubles neuro-cognitifs. Et tout s’éclaire : “Poutine vit dans un monde parallèle… ” Quant aux Russes, ils sont “lobotomisés”.
Il faut de tout pour faire de bons plateaux, les rééditer chaque jour, plusieurs fois par jour. Les militantes ukrainiennes, “de simples citoyennes”, crèvent l’écran. Leur blondeur et leur charmant accent slave assurent à ces pasionarias une présence quotidienne, malgré d’incroyables excès de langage et un mépris affiché pour tout ce qui n’est pas explicitement pro-ukrainien. Débattre face à des gens arborant les couleurs jaune et bleu de l’Ukraine, comme d’autres épinglent le ruban rouge du Sidaction, par solidarité, c’est avancer dans un champ de mines. Gare à ceux qui ne s’affichent pas “solidaires” ! Les intellectuels genre Nouvel Obs , biberonnés au Monde , à Libé et à Télérama, occupés à remplir le goulag des mal-pensants, ont toujours leur rond de serviette, comme l’inévitable intellectuel en chemise blanche et crinière laquée, spécialiste de l’autopromotion, l’éditorialiste politique du genre “réponse-à-tout”, l’opposant russe de service ou le transfuge du KGB, les experts qui ne sont que des communicants du camp atlantique, les influenceurs patentés, le psychanalyste qui lit dans le cerveau du “maître du Kremlin”, le soviétologue vintage qui veut expliquer Poutine par Staline, le général tiré de sa retraite. Les chaînes “consomment” beaucoup de ces étoilés, plutôt flattés d’être rappelés sur le front. La plupart apportent le sens du réel, la lucidité.
Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles
Je participe – un peu – au grand show des chaînes d’info. Surtout sur LCI et BFM, en pointe sur le traitement de cette actualité. Avec de bonnes audiences, ces chaînes tirent clairement leur épingle du jeu. Évidemment, le courant dominant y ronronne, mais il est possible de marquer ses désaccords. Bien sûr, certaines analyses décoiffent certains “experts”. Quelques camarades de plateau grondent. Mais il est possible de s’exprimer, en toute liberté. C’est tout à l’honneur des responsables et des animateurs.
Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles. Elles abordent des sujets (militaires ou géopolitiques) que les autres médias ne traitent pas, faute de temps ou de place. Elles présentent des reportages plus complets qu’ailleurs. Elles enrichissent la réflexion, permettent des explications et des perspectives indispensables. On y trouve des journalistes-animateurs qui travaillent vraiment leurs sujets. Leurs questions parfois naïves et souvent affûtées sont celles que se pose le grand public. Elles poussent les spécialistes dans leurs retranchements, jusqu’à bousculer aussi certaines certitudes. C’est tant mieux.
Allez… J’y retourne.
* Frédéric Pons est grand reporter, enseignant, auteur de “Poutine”, Calmann-Lévy et Mon poche.
L'Humanité
Travailler moins, une conquête à exhumer en Italie
ActuDans la péninsule, la réduction du temps de travail a été longtemps l’objet d’incantations rituelles, mais sans plus… Le syndicat CGIL rétablit la revendication au centre de ses priorités.
Thomas LemahieuCarrare (Italie), envoyé spécial.
C’est encore timide mais, en tendant l’oreille à Carrare, on peut entendre l’Histoire bégayer. Car si, dans les environs, les montagnes ont été grignotées, une conquête sociale sans précédent – et demeurée largement inédite ailleurs – l’a été aussi au fil du temps : en 1911, quelques semaines après une catastrophe qui avait vu onze d’entre eux périr, écrasés par l’effondrement d’un pan du mont Bettogli, les ouvriers du marbre avaient obtenu une réduction de leur horaire de travail de douze à six heures et demie par jour. En plus, le travail du samedi avait été supprimé purement et simplement, et le temps pour parvenir sur son poste dans la carrière, à l’air libre ou dans les galeries, devait être décompté.
Dans les mémoires réactivées par les luttes aujourd’hui, c’est à l’anarcho-syndicaliste Alberto Meschi, qui venait de prendre la tête de la bourse du travail de Carrare et d’y fonder le journal Il Cavatore (le Carrier), que les travailleurs toscans doivent ce changement si radical qu’il devançait même les revendications les plus progressistes de l’époque, soit huit heures de travail par jour… Sous le fascisme, d’abord, puis sous les coups de boutoir du patronat dans l’après-guerre, le temps de travail avait fini par repartir à la hausse dans les carrières comme dans les ateliers de transformation du marbre. Le filon demeurait néanmoins, et il a été retrouvé…
En Italie, la question du temps de travail n’est pour l’heure réglée que par des accords d’entreprise : une bonne part de ceux qui existent sont intervenus dans les entreprises industrielles de mécanique de précision, souvent florissantes, en Émilie-Romagne ; certains ont été conclus aussi dans les coopératives où l’attention au « bien-être » des travailleurs est plus forte, évidemment. Mais dans la péninsule, l’ambition demeure globalement aux balbutiements. Il n’y a pas d’impulsion politique, comme on a pu la voir en France, bien sûr, avec les 35 heures à la fin des années 1990, ou, de manière bien plus resserrée, avec l’expérimentation lancée en début d’année par le gouvernement de coalition de Pedro Sanchez en Espagne.
objectif : Quatre jours par semaine
« En Italie, la réduction du temps de travail semble un thème très innovant dans le paysage actuel, mais, en réalité, on ne fait que renouer avec les racines du syndicalisme, revendique Nicola Del Vecchio, secrétaire provincial de la CGIL à Massa-Carrare . Ici, avec Alberto Meschi à la tête de la bourse du travail, la classe ouvrière avait obtenu un droit qui a eu de l’écho bien au-delà de notre secteur. » Responsable des politiques industrielles à la CGIL à Rome et auteur d’un livre intitulé Lavorare meno, vivere meglio ( Travailler moins, vivre mieux, éditions Futura, Rome, non traduit), Fausto Durante, présent à Carrare ces derniers jours, salue la victoire inédite des travailleurs du marbre. « Cela démontre que les opinions, les arguments ne sont pas que des spéculations. Il y a ici le témoignage concret que réduire l’horaire de travail n’est pas une illusion. C’est une nécessité politique, sociale et syndicale, un objectif parmi les plus importants du syndicalisme en Italie. C ’est aussi un instrument qui permet d’affronter le changement d’époque dans le rapport au travail qui s’est a ccéléré avec la pandémie de Covid. Pour nous, il faut aller vers les trente-deux heures sur quatre jours par semaine. » T. L.
Italietemps de travail Valeurs Actuelles
Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”
Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous vous intéressez à l’émergence d’une “identité blanche”. Pour l’instant, elle semble toutefois au point mort, au moins politiquement : Donald Trump a été battu, en Autriche, Sebastian Kurz n’a pas non plus été reconduit, en France, le Rassemblement national n’arrive toujours pas à remporter d’élections majeures… Comment l’expliquez-vous ?
Eric Kaufmann. Depuis 2018 et la première parution de ce livre en anglais, le monde a été confronté à une série de défis sans précédents. Le Brexit a rebattu les cartes au Royaume-Uni ; nous avons subi une pandémie telle qu’on n’en rencontre qu’une fois par siècle ; en Ukraine, on a vu la première guerre entre États sur le sol européen depuis 1945 ; tout cela sans même parler de la crise du pouvoir d’achat de ces derniers mois. Toutes ces crises économiques, politiques et sanitaires font le jeu des gouvernements du “système”. À qui les citoyens font-ils le plus confiance en période de pandémie ? Pas aux populistes. Ils veulent des dirigeants qui savent vraiment ce qu’ils font en termes de politique sanitaire. Cela a contribué à étouffer le “moment populiste”.
En revanche, les questions à l’origine de ce moment populiste n’ont, elles, pas été adressées. Les progressistes se sont contentés de répéter leurs accusations et de se montrer de plus en plus agressifs. Beaucoup de politiques pensent que la période actuelle représente la nouvelle norme, ce qui n’est pas le cas. Nous avons traversé une séquence extraordinaire ; mais la pandémie, en tant qu’enjeu politique, est déjà en train de s’effacer ; la guerre en Ukraine, le coût de la vie, ces crises aussi pourraient trouver un terme. À l’heure actuelle, dans l’esprit des individus, toutes ces crises ont pris le pas sur les enjeux liés à l’immigration. Mais si la tendance s’inverse, si ces questions deviennent moins prioritaires dans l’esprit des électeurs, alors les questions ethno-culturelles resurgiront et le populisme de droite avec.
Est-ce que vous pensez que les derniers résultats électoraux témoignent de l’existence d’un plafond de verre pour les partis populistes ?
Il y a, clairement, un maximum aux scores que ces partis peuvent atteindre. La base de leur électorat se compose d’une partie spécifique de la population qui, psychologiquement, est opposée au changement. À côté de cela, il y a une autre partie de l’électorat qui aime le changement, qui le considère comme stimulant. Ils sont moins nombreux, mais ils existent réellement et ne voteront jamais pour des populistes. Cela laisse un groupe intermédiaire pour lequel le plafond électoral n’est pas bien déterminé.
Ce que l’on constate dans les études, c’est que, malgré la crise des migrants, la plupart des gens n’ont pas changé de réponse à la question “faut-il réduire ou augmenter l’immigration ?”. Parce que la réponse à cette question est très liée à l’idéologie et à la psychologie, elle reste stable quels que soient les événements qui marquent l’actualité. Ce qui change, c’est simplement que ceux qui veulent moins d’immigration, qui représentent une large majorité, placent ce sujet plus ou moins haut sur l’échelle de leurs priorités. Et c’est cela qui détermine le score des populistes. Pour l’instant, ils peinent à percer parce que les questions matérielles ont pris le pas. Si l’immigration reprend le dessus, cela sera bénéfique aux populistes.
Le racisme est un concept tellement mal défini qu’il peut être manipulé pour atteindre un objectif politique.
Vous semblez considérer que les conservateurs appartiennent essentiellement aux générations plus âgées. Pourquoi cela ? En France, par exemple, le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, est âgé de 26 ans, et en Autriche, Sebastian Kurz a été élu deux fois chancelier avant ses 36 ans.
Ce que j’essaye d’expliquer au travers de cette idée, c’est que, du simple fait des mariages interethniques, tout le monde deviendra, non pas dans ce siècle mais sans doute au cours du prochain, d’une même nouvelle ethnie. La majorité sera alors incarnée par un groupe métissé, qui reprendra à son compte l’histoire et la mémoire de la majorité “historique”. En revanche, il y aura toujours une division entre ceux qui s’identifieront comme appartenant à la majorité ethnique, peut-être parce qu’ils seront conservateurs, et ceux qui se revendiqueront multiculturalistes parce qu’ils seront progressistes. On le voit déjà aux États-Unis, où l’identité Wasp [White Anglo-Saxon Protestant, en français “protestant anglo-saxon blanc”] s’est fondue dans une identité blanche incluant les immigrés catholiques et les juifs, et où les Hispaniques qui votent républicain ont de plus en plus tendance à s’identifier comme “blancs”. Ce que l’on constate notamment, c’est que les Hispaniques et les Asiatiques qui ont voté Trump ont les mêmes opinions que les Blancs sur toutes ces questions : ils veulent moins d’immigration, pensent que la majorité blanche est attaquée… Ils adhèrent à l’idée qu’il y a une identité nationale américaine, un pays avec une majorité blanche, des minorités et des traditions héritées du passé.
C’est quelque chose qui est aussi amené à émerger en Europe : une forme d’identification à la majorité ethnique qui constitue l’identité nationale. Le fossé idéologique dépendra alors moins de votre couleur de peau que de votre rapport à l’immigration, la discrimination positive, la théorie critique de la race, etc. C’est cela qui fera de vous un progressiste, un conservateur, un démocrate, un républicain. En clair, la couleur de peau n’est plus importante en tant que telle mais en tant qu’élément définissant une idéologie.
Pourquoi l’immigration est-elle un sujet aussi radioactif dans le débat public ?
Parce qu’on a vu, à partir des années soixante, se développer un tabou autour de la question du racisme. La signification de ce terme a été progressivement étendue afin d’empêcher toute forme de débat sur l’immigration. Dans la plupart des pays occidentaux, l’essentiel de l’immigration vient de pays qui ont une origine ethnique différente de la majorité. Cela permet d’accuser de racisme toute personne qui se dit favorable à une baisse de l’immigration. Cela alimente une toxicité du débat. Le problème, c’est que ce terme est tellement mal défini qu’il est à géométrie variable et, in fine, cela empêche d’avoir une discussion honnête sur le sujet. Quand Donald Trump dit que la plupart des Mexicains qui rentrent illégalement aux États-Unis sont des violeurs, cela relève du racisme. Mais quand il explique vouloir construire un mur pour freiner l’immigration, on n’est pas sur du racisme, alors que c’est précisément ce que clament les démocrates. C’est déjà une conversation très subtile en tant que telle, alors si vous êtes face à quelqu’un qui crie “raciste, raciste, raciste” à tout bout de champ… Il nous faut nous accorder sur une vraie définition du racisme, rigoureuse, scientifique, pas juste une vague définition que l’on peut tordre pour atteindre un but politique.
Tant que la gauche fera du déboulonnage des statues son combat premier, elle le payera dans les urnes.
Cela fait penser au débat sur la notion de “grand remplacement” : le terme est systématiquement décrié par les progressistes, qui dénoncent une théorie complotiste, alors que dans le même temps ils se félicitent de la “créolisation” de la société…
Il y a une certaine forme d’hypocrisie sur ce sujet : dès que la droite attire l’attention sur les changements ethniques, c’est du “grand remplacement” et c’est horrible. Mais si c’est la gauche qui dit la même chose, alors c’est progressiste et formidable. Cette contradiction n’est pas tenable dans le temps. Si l’on parle de “grand remplacement”, il est important d’être très précis dans ce que l’on dit : l’idée selon laquelle il y a une transformation ethnique n’est pas controversée, et si c’est ce que vous entendez par “grand remplacement”, si c’est ce que les sondés veulent dire quand on leur pose la question, il n’y a pas vraiment matière à débat. En revanche, si vous sous-entendez que c’est un changement organisé, une volonté délibérée de se débarrasser des Blancs – ce qui à mon sens est la vraie définition du “grand remplacement” -, là on est dans une dérive vers l’extrême droite.
Mais si l’on veut avoir un vrai débat sur ce sujet, il faut que, lorsque les médias annoncent que la population blanche américaine décline pour la première fois de l’histoire des États-Unis, et lorsque le réalisateur Michael Moore s’en félicite sur Twitter en expliquant que « c’est le plus grand jour de l’histoire de l’Amérique », on puisse s’interroger sur la raison de ce déclin. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir cette conversation, le sujet est utilisé comme arme par les groupes politiques.
À l’inverse des mouvements populistes, les universités, notamment, font face à l’émergence des progressistes woke et de la cancel culture . Comment peut-on rétablir le débat d’idées ?
À l’université, les sciences humaines et sociales ont toujours penché à gauche, mais cela s’est significativement accru : dans les années soixante, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le rapport était de trois chercheurs pour un en faveur de la gauche ; aujourd’hui, il est plutôt de douze, treize voire quatorze pour un. Le problème, c’est que lorsque tout le monde autour de vous partage vos idées, cela contribue à faire émerger des positions plus extrémistes. On voit par exemple que les universitaires n’hésitent plus à discriminer politiquement : au Royaume-Uni, un sur trois déclare qu’il refuserait d’embaucher quelqu’un se déclarant pro-Brexit, et aux États-Unis, un sur deux refuserait d’engager un partisan de Donald Trump.
Il est très délicat de contrer cette tendance, mais c’est quelque chose que les gouvernements peuvent mettre en place. Il faut contraindre les universités à respecter une forme de neutralité politique, ce qui implique d’être sur leur dos en permanence. Aux États-Unis, on voit passer des projets de loi qui prévoient d’infliger des amendes aux universités qui ne garantissent pas la liberté d’expression, par exemple si un professeur est licencié pour ses idées.
En fin de compte, le problème vient surtout de ce que le racisme, le sexisme, la transphobie ou l’homophobie sont des concepts trop vagues, qui peuvent être instrumentalisés pour s’en prendre aux adversaires politiques : si vous critiquez le mouvement Black Lives Matter, c’est que vous êtes raciste ; si vous êtes contre la discrimination positive, c’est que vous êtes raciste ; si vous critiquez les mouvements antiracistes, c’est que vous êtes raciste. L’universitaire américain Ibram X. Kendi défend ainsi la thèse selon laquelle si vous n’êtes pas ouvertement antiraciste, qu’il définit comme un engagement contre le racisme structurel, c’est que vous êtes raciste. Encore une fois, pour apaiser le débat, il faudrait pouvoir s’accorder sur une définition précise de ces termes. Or tant que ce débat aura lieu derrière les portes closes des universités et non pas sur la place publique, les bureaucrates continueront de se plier aux exigences d’un petit groupe d’activistes.
Après avoir longtemps imposé ses vues sans contradiction, le mouvement woke fait tout de même aujourd’hui l’objet d’une hostilité forte d’une part de l’opinion publique. Pensez-vous qu’il a atteint un plafond ?
J’en doute fortement. Le simple fait que le New York Times publie des éditoriaux contre la cancel culture ne suffi t pas à prouver que le mouvement reflue. Cette cancel culture trouve aujourd’hui un fort écho chez les plus jeunes et, à mesure qu’ils entreront sur le marché du travail, ils importeront cette idéologie, ce “socialisme culturel”, sur leur lieu de travail. La démographie va propulser le “wokisme”. Il est amené à devenir un sujet de plus en plus important, et même un enjeu politique à même de déterminer l’issue des élections. On le voit déjà, en partie, au Royaume-Uni et en Europe, notamment à travers la question du déboulonnage des statues, ou encore quand des politiciens britanniques se voient demander, au détour d’une interview, ce qu’est une femme. C’est typiquement le genre de sujets qui peuvent propulser les populistes : beaucoup de personnes considèrent qu’il est ridicule de ne pas être capable de définir simplement ce qu’est une femme, et si la gauche refuse de le reconnaître, cela renverra une mauvaise image d’elle. C’est le genre de choses qui sont portées par des activistes de gauche, mais qui vous font perdre des élections.
Ces questions de guerre culturelle, parce qu’elles n’ont pas été résolues, vont prendre une place de plus en plus importante dans les agendas politiques, et tant que la gauche ne sera pas alignée avec la population dans son ensemble, cela lui créera des problèmes. Tout comme les questions d’immigration et de multiculturalisme lui ont coûté le vote des classes ouvrières. Si la gauche s’engage sur le programme trans, elle pourrait être facilement attaquée par la droite et perdre beaucoup d’électeurs. Cela va être intéressant à observer. Pour le moment, cette guerre culturelle n’est pas rentrée dans l’esprit des électeurs en dehors des États-Unis. Mais de plus en plus de pays prennent le même chemin, s’interrogent sur ce qui est enseigné à l’école, le rapport à l’histoire et au passé, à la liberté d’expression et ses limites. Tous ces sujets vont prendre de plus en plus de place dans les années à venir.
La Révolution démographique, d’Éric Kaufmann, JC Lattès, 540 pages, 23,90 €.
Valeurs Actuelles
Le Conseil d’État dit “non” au burkini
Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.
Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.
Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France
Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.
En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.
Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français
En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.
En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.
* François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.
Valeurs Actuelles
Renoncement au français : une histoire de lâcheté
Dans son rapport sur la communication institutionnelle, adopté en séance le 3 février 2022, l’Académie française se disait consternée par l’effacement du français au profit de l’anglais, qu’elle considère comme une « atteinte à l’identité » de notre langue. « Il ne s’agit pas, tempère l’Académie, de s’opposer à l’évolution du français, à son enrichissement au contact d’autres langues », mais d’observer que « leur afflux massif, instable, incontrôlé, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir » du français. Quid de la responsabilité des politiques dans le processus d’effacement du français ?
Revenons en arrière. Bruxelles, 23 mars 2006. Dépêche de l’agence Reuters : « Le président Chirac quitte la salle du Conseil européen pour protester contre le discours en anglais d’Ernest-Antoine Seillière. » Un coup d’éclat, assurément, mais un coup d’éclat sans lendemain pour la langue française. Son successeur, Nicolas Sarkozy, se prépare à donner un coup de rasoir à toute volonté politique de maintenir le français comme langue internationale. Dans un essai paru le 17 juillet 2006, à neuf mois de l’élection présidentielle, M. Sarkozy écrit ainsi : « Aujourd’hui, notre politique d’intransigeance linguistique nous rend inaudibles. […] Au nom de la francophonie, nous refusons de parler dans une autre langue que le français dans les négociations internationales, y compris dans les discussions informelles qui sont spuissanceouvent les plus importantes. »
Huit mois plus tard, le 9 et le 13 mars 2007, désormais candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy se contredit : « Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes […] Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. » (Discours à Caen et à Besançon.)
Après les paroles, les actes. En 2007, Nicolas Sarkozy désormais président travaille à promouvoir à sa façon le français, en nommant par exemple au gouvernement – ministre des Affaires étrangères – Bernard Kouchner qui, en 2006, écrivait : « La langue française n’est pas indispensable […] Si elle devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la délaisseraient. » Une façon de justifier par avance les propos de son homologue britannique qui déclarerait, quelques années plus tard, devant son Parlement (16 juin 2010) : « Le français est une langue inutile. »
Avançons. En janvier 2008, les parlementaires français votent le renoncement à l’exigence de traduction pour les brevets comme il est clairement énoncé à l’article premier du protocole de Londres et ce, contre l’avis de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Ils contribuent à l’appauvrissement terminologique de leur langue et collaborent à la perte de sa fonctionnalité. Le 15 avril 2008, la Commission européenne supprime le français de ses publications statistiques. Le 2 septembre de la même année, Peter Allen, dans le Daily Mail, rapporte les propos du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Dans le futur, peu de gens s’exprimeront en français. » Espérons que le désormais académicien exprimait alors un regret…
Janvier 2009. Sur intervention du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, la France renonce au français comme langue de travail au sein de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Ce renoncement oblige les 27 autres pays de la francophonie à accepter l’anglais comme la seule et unique langue de travail. C’est la France qui a renforcé une hégémonie linguistique adverse à l’encontre des intérêts de tous les francophones. L’Organisation internationale de la francophonie tentera de faire modifier le régime linguistique vers le multilinguisme, en vain.
Février 2009. Décret relatif au Corps européen. Alain Richard, lorsqu’il était ministre de la Défense, avait justifié l’emploi de la langue anglaise comme seule « langue opérationnelle » de ce Corps. Or, il n’y a aucun soldat “native english speaker” dans ce Corps. Ainsi, les langues des deux pays fondateurs, le français et l’allemand, sont exclues, au profit exclusif de l’anglais. En outre, seuls les sigles anglo-américains figureront sur les véhicules des casques bleus. La langue française n’est ainsi plus visible dans un monde où l’image et la représentation symbolique priment.
Juin 2009. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) écrit dans un rapport que « le recours à l’anglais comme code commun se généralise, sans que cela soit nécessairement une menace pour la diversité des langues. C’est une facilité dont certains Français hésitent encore à se servir, alors que, pour d’autres, c’est la solution miracle » . Ces notions de facilité et de modernité attribuées à l’anglais et répétées dans divers rapports amènent progressivement les décideurs à renoncer au français.
Novembre 2009, Bruxelles. Traité de Lisbonne. La France accepte la nomination d’une haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui ne parle pas un mot de français ni d’aucune autre langue que l’anglais. Ce choix “sarkocide” est dramatique pour la langue française et la francophonie. Juin 2010, l’arrêté ministériel instituant l’anglais comme seule et unique langue obligatoire pour l’épreuve orale du concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) est confirmé par le Conseil d’État. Ainsi est rejetée la requête du Syndicat de la magistrature et de l’Union syndicale des magistrats pour le maintien du choix de plusieurs langues parmi une liste établie par le ministère. Le Conseil d’État renforce l’ancrage de l’anglais dans l’esprit des futurs magistrats. Janvier 2012, enfin, l’Agence française de développement (AFD), établissement public agissant pour le compte de l’État, émet un appel à projets pour une conférence, le 14 juin, à Paris. Elle exige de la part des soumissionnaires français des réponses exclusivement en anglais. De Nicolas Sarkozy, on retiendra donc la langue française passée au “Kärcher” dans les institutions internationales. Son langage vulgaire. Sa maîtrise de l’anglais avec ce superbe « sorry for the time », s’excusant du temps pluvieux devant Hillary Clinton en visite à l’Élysée, en 2010. Bref : le refus de se battre pour le français et la volonté de promouvoir l’anglais.
Au tour de François Hollande, président de la République de 2012 à 2017. Rappelons que, en 1994, 60 députés socialistes, dont Jean-Marc Ayrault, avaient saisi le Conseil constitutionnel pour s’opposer à l’application de la loi Toubon, laquelle proposait l’obligation d’emploi du français dans les règlements et contrats, les messages publicitaires, les annonces publiques, les distributions de produits et de services, les organes de diffusion des résultats des travaux de recherche scientifique ayant sollicité une subvention de l’État. Le Conseil constitutionnel, en censurant cette loi (au nom de la liberté d’expression !) a ouvert un boulevard aux termes anglais. Il a annulé l’obligation pour le privé d’utiliser les termes équivalents en français créés par les commissions de terminologie. Cependant, ces termes s’imposent à l’administration, car l’article 2 de la Constitution dispose que le français est la langue de la République (c’est pour cela d’ailleurs que le terme “ordinateur” a remplacé “computer” et que “logiciel” a remplacé l’horrible “software” ). L’administration a donc l’obligation d’employer les équivalents francisés. Mais, sous le quinquennat de François Hollande, on est passé de l’obligation à la recommandation. Les quelques appuis juridiques de la loi Toubon ont été les uns après les autres amoindris au fil des amendements, en toute discrétion. L’indifférence généralisée sur la qualité de la langue par tous les ministères, mise en exergue par le rapport de l’Académie française, est une conséquence de ladite recommandation. La loi Toubon de 1994 est pratiquement une coquille vide.
Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée.
Notons, pour mémoire, quelques renoncements au français sous François Hollande. Mars 2014, le Figaro . La France crée une université française au Viêtnam… en langue anglaise. Michel Guillou, de l’université Jean-Moulin, écrit : « Il faut dénoncer la position suicidaire des décideurs français qui mettent au placard la langue française et la francophonie, considérées comme démodées […] Le bon sens est balayé. » Et de conclure : « Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée. » En 2014, Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, a adressé à Michel Sapin, ministre des Finances, une lettre entièrement en anglais. Les commissaires français en poste à Bruxelles s’adressent en anglais à l’administration française.
Mai 2016. Audrey Azoulay, ministre de la Culture, cautionne le choix d’une chanson en anglais pour représenter la France au concours de l’Eurovision et l’anglais pour l’hymne des Bleus à l’Euro de football. Le mois suivant, la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, réduit les heures de latin et de grec au motif qu’elles seraient réservées à une élite.
Novembre 2016, dans le cadre de la modernisation de la justice, l’Assemblée nationale vote un amendement à l’article 225 du code pénal qui fait de la langue française un discriminant social en France. Il est désormais établi comme discriminatoire d’opérer toute distinction entre les personnes physiques ou morales sur le fondement de leur capacité à s’exprimer dans une autre langue que le français. Cet amendement abroge de fait les dispositions de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 sur la primauté du français en France. Du président Hollande, on se souviendra de « ses constructions grammaticales […] personnelles » et d’un « discours élyséen […] spongieux » , pour reprendre les mots d’Anne Queinnec. Rien que du mou pour le rayonnement du français.
Poursuivons encore. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’effacement du français s’amplifie dans les ministères. Le Figaro , 21 mars 2018. Macron annonce aux académiciens qu’il veut faire du français la troisième langue la plus parlée au monde. Dans le cadre des mesures d’austérité, la réduction du budget de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger a entraîné la suppression de 500 postes d’enseignants titulaires. Depuis son arrivée à la présidence, le niveau de français dans les ministères n’a jamais été aussi calamiteux. Le récent rapport de l’Académie produit 30 pages d’exemples : Agriloops, One Health, ou « le sharepoint de la communauté » ; Taste France, France Connect, Good France, French Impact, Creative Patterns… termes anglais employés par différents ministères et institutions, sans oublier le “Made for Sharing” , slogan officiel des jeux Olympiques de 2024 à Paris.
En 2018 encore, le ministère de la Culture décide de ne plus publier le rapport annuel sur l’application de la loi Toubon en France et dans les institutions internationales. En décidant en catimini de neutraliser l’article 22 de ladite loi, il prive les parlementaires et les citoyens de leur droit aux informations sur le devenir de leur propre langue. En 2018 toujours, du Québec cette fois. Emmanuel Macron est lauréat d’un “prix citron” de non-respect du français, pour avoir déclaré au Premier ministre du Québec son intention de « renouveler le logiciel » de la francophonie en s’inspirant de « l’exemple nord-américain » selon lequel « parler l’anglais renforce la francophonie ».
Depuis le mois d’avril 2022, nos cartes d’identité sont bilingues français-anglais. La requête de l’Académie française pour le retrait de l’anglais est rejetée par le Premier ministre. Accoupler la langue anglaise à notre identité équivaut à lui donner le statut de langue officielle. Les citoyens français ne peuvent pas réaliser, sur un plan social, économique et identitaire, toutes les implications qui vont rapidement en découler. Les pays francophones sont aussi concernés par l’effacement progressif du français et la montée en puissance de l’anglais en France. Face au constat d’une langue française quasi inexistante dans les institutions internationales, d’une langue truffée d’anglicismes, quels sont les avantages pour ces pays de maintenir le français comme langue officielle ? Ils devront négocier en anglais à Bruxelles ! Quel sera l’intérêt d’apprendre le franglais ? Qui voudra de cette fausse monnaie ?
En 1539, l’ordonnance royale fit du français la langue de l’administration et ce “pour le bien-être de nos sujets”. La langue française, née d’une décision politique de François Ier , est une langue vivante. Elle meurt par absence de volonté politique de la promouvoir. Elle meurt par délaissement de ceux qui auraient dû la défendre. Comme l’écrit Alain Borer dans « Speak White ! », pourquoi renoncer au bonheur de parler français ? (Tracts Gallimard, 2021) : « La langue évolue, le cancer aussi. La langue est un organisme vivant, mais comme tout organisme, faute de soins, elle meurt. »
Du premier mandat Macron, on retiendra donc que pour lui il n’y a pas une culture française. Quand, en février 2022, à Moscou, le président Poutine le salue en français d’un « Bonsoir » , le président Macron lui répond en anglais « How are you ? » – ainsi, pour le président Macron, un simple mot de politesse ne s’exprime ni en français ni dans la langue de l’autre.
Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, avait prévenu, à de multiples reprises, des risques que l’anglicisation faisait courir à la langue française. Aujourd’hui, telle une vigie, elle alerte avec force sur la proche disparition du français : « Il y a un moment, écrit-elle, où les choses deviendront irréversibles. »
La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi
Quinze années d’atteintes répétées de nos gouvernements contre notre langue ont conduit les francophones à se soumettre à l’anglais, et ce sans aucune injonction. « La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi » , note Paul-Marie Coûteaux. Aujourd’hui, le principe de substitution non seulement ne soulève plus l’indignation dans l’opinion publique mais il s’est installé. Cependant, renoncer à la langue française ne semble pas suffisant. Il reste maintenant à la rendre “inintelligible”. L’invasion des anglicismes, la propagation de l’écriture inclusive et des nouveaux pronoms personnels brisent sa rigueur et la richesse de ses nuances. Charpentée par la foi chrétienne, la langue française relie les peuples à leurs racines. L’acharnement des politiques à renoncer à notre langue contribue à nier nos origines. Sa défense est donc aujourd’hui vitale.
Un dernier mot. La plupart des candidats à la dernière élection présidentielle se référaient au général de Gaulle. Qu’ils s’inspirent donc de sa lettre du 19 juillet 1962 adressée à son ministre : « J’ai constaté, notamment dans le domaine militaire, un emploi excessif de la terminologie anglo-saxonne. Je vous serais obligé de donner des instructions pour que les termes étrangers soient proscrits chaque fois qu’un vocable français peut être employé, c’est-à-dire dans tous les cas. » Quant à ceux qui se réfèrent à François Mitterrand, qu’ils méditent ce qu’il écrivait en 1986 : « Un peuple qui perd ses mots n’est plus entendu de personne. » Son Premier ministre Pierre Mauroy avait le souci du patrimoine linguistique de la France et, par là même, de son identité culturelle. « Si tout ce qui est jeune, moderne et dynamique, si tout ce qui signifie technique et progrès, si tout ce qui est propre à faire rêver ne peut que s’exprimer dans une autre langue, il se crée à la limite une situation de colonisation portant atteinte à la dignité même de la nation » , déclarait-il en 1982. C’était on ne peut plus clair. Mais huit ans plus tôt, le 19 mai 1974, pour annoncer au monde entier son élection à la présidence de la République française, Valéry Giscard d’Estaing avait fait le choix de s’exprimer en anglais. Ainsi, chef d’État d’un pays francophone, il déniait au français son statut de langue internationale. Le président “Giscard à la barre” a montré l’exemple, les élites ont perçu son message. Deux générations de Français ont assisté dans une indifférence généralisée au lent et impitoyable sabordage de leur langue. La responsabilité des politiques dans le choix du renoncement au français est immense. L’incompétence de l’État, son incurie et la trahison des hautes institutions sont la cause du délabrement de la langue française et de sa mise hors jeu de la scène internationale.
* Jean-Loup Cuisiniez est polyglotte. Il a été porte-parole du Collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France.
Valeurs Actuelles
Villas, appartements de luxe : la justice ouvre une enquête sur les avoirs russes en France
La justice française se penche un peu plus sérieusement sur les avoirs russes en France. Selon Le Parisien, lundi 25 juillet, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire le 1er juillet dernier, et se concentre particulièrement sur les oligarques les plus proches de Vladimir Poutine. L’enquête, confiée à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), concerne les chefs d’accusation suivants : blanchiment en bande organisée, corruption, détournement de fonds publics et fraude fiscale aggravée.
Le dossier ouvert par le PNF n’est cependant pas une simple opération de représailles, cinq mois après le début de la guerre en Ukraine. Tout est parti d’une plainte déposée, le 20 mai dernier, par la branche française de l’ONG anticorruption Transparency International. L’organisation s’interrogeait alors tout particulièrement sur la façon dont plusieurs oligarques proches du Kremkin sont parvenus à se constituer un important patrimoine immobilier entre 2003 et 2018. Des villas ou des appartements de luxe en grand nombre, situés sur la Côté d’Azur, la côté basque, les Alpes ou l’ouest parisien.
Une liste de milliardaires soupçonnés
« Cette plainte est le fruit du travail de recherche très rigoureux de notre cabinet en partenariat avec les équipes de l’ONG à partir de sources ouvertes et en s’appuyant sur des informations et des documents qui nous ont été transmis de façon anonyme », a expliqué Me William Bourdon, avocat de Transparency International. Selon Le Parisien, le dossier monté par l’ONG est effectivement très précis : il contient les noms de milliardaires russes possédant ce type de biens immobiliers en France, et dont l’origine semble douteuse. Ces noms, précise le quotidien francilien, n’ont pas été rendus publics afin de préserver la sécurité des enquêteurs et des membres de Transparency International.
En cas de succès, l’enquête et les condamnations qui s’en suivraient pourraient déboucher sur la saisie par l’Etat de ces biens immobiliers luxueux, comme cela est déjà arrivé récemment pour les propriétés, estimées à 150 millions d’euros, du vice-président de Guinée équatoriale. En tout cas, Me Bourdon s’est affiché optimiste : « Il n’y a aucun doute que ces faits de vastes opérations de blanchiment en France vont être caractérisés et que leurs responsables seront poursuivis ».
Valeurs Actuelles
Inflation : le gouvernement prêt à porter la remise carburant à 30 centimes par litre
Changement de plan. Initialement, la remise carburant en vigueur depuis le 1er avril dernier devait décroître progressivement jusqu’à disparaître en décembre prochain, pour être remplacée par un dispositif centré sur les faibles revenus et les plus gros rouleurs. Le nouveau fonctionnement de cette réduction ayant cependant été rejeté par les députés républicains, Bruno Le Maire a évoqué une autre option, samedi 23 juillet. Le ministre de l’Economie s’est dit favorable à un passage à une remise de 30 centimes par litre, contre 18 actuellement.
« La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euro en septembre et en octobre puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre », a-t-il déclaré, cité par Le Figaro. Une augmentation qui, couplée à la remise de 20 centimes par litre récemment accordée par TotalEnergies, pourrait faire passer le litre d’essence à 1,50 euro dans certaines stations-service. Or, c’est ce prix symbolique que voulaient obtenir les Républicains. Satisfaits, ces derniers ont donc retiré leurs amendements, et pourraient voter la mise en place de cette réduction.
La gauche peu convaincue
Plus généralement, Bruno Le Maire a multiplié les gestes en faveur des Républicains, annonçant être favorable au report de l’indemnité carburant transport (ICT). Ce dispositif, qui devait remplacer la ristourne au litre, était combattu par la droite, qui réclamait une mesure plus généralisée. Enfin, le ministre de l’Economie a également fait un pas en direction d’une aide spécifique aux petites stations-service rurales – là encore, une demande récurrente des Républicains.
« Nous avons eu raison de soutenir cette proposition d’avoir le carburant à 1,50 euro parce que nous y arrivons et les Français pourront nous remercier d’avoir persisté », s’est félicitée la députée LR Véronique Louwagie. Un enthousiasme assez peu partagé par l’opposition de gauche qui, en plus de moquer un accord entre la droite et la majorité peu surprenant, brocarde déjà une fausse mesure. « Vous annoncez quelque chose (le litre à 1,50 euro) qui sera vrai au mois de septembre, qui ne le sera plus en octobre, qui le sera encore moins en novembre et plus du tout en décembre », a raillé le député communiste Nicolas Sansu. La Nupes, de son côté, milite plutôt pour un blocage des prix permanent – du moins en attendant la fin de la période inflationniste.
Valeurs Actuelles
“S’il vous plaît, évacuez” : Zelensky appelle les habitants de Donetsk à fuir
Alors que la guerre se poursuit en Ukraine, Volodymyr Zelensky a pris la parole samedi 30 juillet pour lancer un message d’alerte. Comme le rapporte Le Parisien, le président ukrainien a exhorté les habitants de Donetsk à évacuer la région située à l’est du pays et théâtre de nombreux bombardements meurtriers. « S’il vous plaît, évacuez », a-t-il lancé dans une vidéo dans laquelle il souligne l’importance de fuir pour échapper à la « terreur russe ». En effet, Moscou prend progressivement le contrôle de cette partie du pays. « Une décision gouvernementale a été prise sur l’évacuation obligatoire », a précisé le chef d’Etat.
« Crime de guerre »
Chaque jour, la région de l’ouest du pays connaît de nouvelles victimes dans la population civile. Une explosion survenue il y a quelques jours à Olenivka a coûté la vie à une cinquantaine de personnes, ce que Volodymyr Zelensky a qualifié de « crime de guerre russe délibéré ». Des actes de tortures et des assassinats ont aussi été perpétrés dans le centre de détention de la ville, ce à quoi le ministère des Affaires étrangères français a réagi en exprimant « son horreur ». Pour l’heure, au moins 200 .000 civils vivent encore dans les territoires de Donetsk.
L'Humanité
Le plaidoyer anti-impérialiste d’Ernesto Che Guevara
ActuLe 11 décembre 1964, en pleine guerre froide, le commandant de la révolution cubaine dénonce à la tribune des Nations unies l’interventionnisme des puissances occidentales, frein à toute « coexistence pacifique des peuples ».
Cathy Dos SantosVêtu de son treillis vert olive, Ernesto Guevara est à la tribune de l’Assemblée des Nations unies. Ce 11 décembre 1964, le palais de verre de New York tremble. Rarement un dirigeant s’est livré dans cette enceinte à un tel réquisitoire contre l’impérialisme des puissances occidentales, particulièrement des États-Unis qui ensanglante l’Amérique latine, le Congo de feu Patrice Lumumba, le Vietnam, etc.
Le commandant de la révolution cubaine en sait quelque chose. Depuis l’avènement de la révolution en 1959, Cuba, autrefois bordel de la mafia et des États-Unis, est la cible d’attaques de la Maison-Blanche, comme l’illustre l’invasion de la baie des Cochons, en 1961, par des mercenaires entraînés par la CIA. Depuis, le pays est soumis à un terrible blocus toujours en vigueur. En 1962 encore, la Grande Île a été le point névralgique de la guerre froide avec la crise des missiles.
Dans son adresse à l’ONU, en porte-voix des pays non alignés, le Che dénonce « la bande de chacals et de hyènes » que « la civilisation occidentale dissimule derrière sa façade somptueuse ». Et de plaider pour la libération des peuples, seule condition d’une véritable coexistence pacifique.
Extrait du discours
La dernière heure du colonialisme a maintenant sonné, et des millions d’habitants d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine se lèvent à la recherche d’une nouvelle vie et imposent leur strict droit à l’autodétermination et au développement indépendant de leur nation. (…)
Notre pays est un des points constants de friction, un des lieux où les principes qui fondent les droits des petits pays à leur souveraineté sont mis à l’épreuve jour après jour, minute après minute, et, en même temps, il est une des tranchées de la liberté du monde située à petite distance de l’impérialisme nord-américain.
La coexistence pacifique doit s’exercer entre tous les États...
De tous les problèmes brûlants qu’il faut traiter dans cette Assemblée, un de ceux qui ont pour nous une signification particulière (…) est celui de la coexistence pacifique entre États de régimes économico-sociaux différents. Le monde a fait de grands progrès dans ce domaine, mais l’impérialisme – surtout l’impérialisme nord-américain – a prétendu faire croire que la coexistence pacifique était réservée à l’usage exclusif des grandes puissances de la Terre. (…) La coexistence pacifique doit s’exercer entre tous les États, indépendamment de leur taille, des rapports historiques antérieurs qui les ont liés et des problèmes qui se sont posés parmi certains d’entre eux à une époque donnée (…).
Nous considérons qu’une conférence dont l’objectif serait la destruction totale des armes thermonucléaires, avec pour première mesure l’interdiction totale des essais, est nécessaire. Dans le même temps doit être clairement établie l’obligation pour tous les pays de respecter les frontières actuelles des autres États, de n’exercer aucune action agressive même menée avec des armes conventionnelles.
En unissant notre voix à celle de tous les pays du monde qui demandent le désarmement général et total, (…) nous croyons nécessaire que l’intégrité territoriale des nations doit être respectée et que le bras armé de l’impérialisme doit être arrêté car, pour n’utiliser que les armes conventionnelles, il n’en reste pas moins dangereux. (…)
Nous déclarons une fois de plus que les vices coloniaux qui empêchent le développement des peuples ne s’expriment pas seulement dans des rapports de type politique : la fameuse détérioration des termes de l’échange n’est autre que le résultat de l’échange inégal entre pays producteurs de matières premières et pays industriels qui dominent les marchés. (…)
Tant que les peuples économiquement dépendants ne se libéreront pas des marchés capitalistes (...), il n’y aura pas de développement économique solide ; on reculera...
Tant que les peuples économiquement dépendants ne se libéreront pas des marchés capitalistes pour imposer, fermement unis aux pays socialistes, nos rapports entre exploiteurs et exploités, il n’y aura pas de développement économique solide ; on reculera, et dans certains cas, les pays faibles retomberont sous la domination politique des impérialistes et des colonialistes. (…)
Nous ne pouvons nier notre sympathie envers les peuples qui luttent pour leur libération et nous devons remplir l’obligation de notre gouvernement et de notre peuple en exprimant catégoriquement devant le monde que nous soutenons moralement les peuples qui, n’importe où dans le monde, luttent pour que les droits de pleine souveraineté proclamés dans la Charte des Nations unies deviennent une réalité. »
Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracErnesto "Che" Guevara
Discours pour la paixLes séries d'été de l'HumanitéChe Guevara Valeurs Actuelles
Un homme agressé au couteau à Cholet
Les traces étaient encore visibles ce samedi matin 30 juillet. Dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 juillet, un homme a été agressé au couteau à Cholet, dans le Maine-et-Loire, rapporte Ouest-France. L’attaque aurait eu lieu entre deux et sept heures du matin, place Travot. La victime, un homme âgé d’une quarantaine d’années, qui a reçu plusieurs coups de couteau, a été transportée dans un état grave à l’hôpital, mais ses jours ne sont pas en danger. Les policiers sont restés une partie de la matinée sur le lieu de l’agression pour commencer à enquêter. L’auteur des faits n’a pas été retrouvé.
Motif de l’agression inconnu
Pour l’heure, le motif de cette violente agression reste inconnu. Cependant, la police était déjà intervenue quelques heures plus tôt, vers minuit, pour une rixe ayant éclaté à proximité d’un bar. Le personnel du restaurant s’était fait insulter par des individus alcoolisés. « Ça a failli partir en baston, c’était très tendu », raconte un témoin à Ouest-France. De manière plus générale, les commerçants dénoncent auprès du quotidien régional un climat exécrable depuis quelque temps : « Il y a trois, quatre ans, ça n’existait pas sur la place Travot », regrette l’un d’entre eux. « Aujourd’hui, c’est au moins une fois par mois. Et c’est costaud. Toutes les semaines, ils se battent, en groupe », ajoute-t-il. Un confrère va plus loin : « L’été, c’est toute la nuit. » D’après ces commerçants, les nuisances sont diverses : rodéos urbains, bagarres, groupes de personnes alcoolisés. En attendant, l’enquête sur l’agression à l’arme blanche a été confiée au commissariat de Cholet.
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Emmanuel Macron entame des vacances « studieuses » au fort de Brégançon
Des vacances « studieuses ». Tel est le programme d’Emmanuel Macron pour les trois premières semaines d’août. Le chef de l’État et son épouse, Brigitte Macron, sont arrivés à Bormes-les-Mimosas (Var) vendredi 29 juillet, rapporte RTL. Le président de la République va probablement prendre ses quartiers d’été dans la résidence des présidents français, au fort de Brégançon. Cette résidence, propriété de l’État, sert de lieu de villégiature au chef de l’État en exercice. Le fort de Brégançon dispose de tous les équipements pour travailler, pour passer des appels internationaux et suivre les situations de crise. Le couple Macron passe traditionnellement ses congés d’été dans ce fort, qui se dresse sur une presqu’île rocheuse surplombant la mer de 35 mètres, à l’extrémité est de la rade d’Hyères.
Repos, mais pas que
Si le Président compte bien prendre un peu de repos après une année extrêmement remplie, marquée par la guerre en Ukraine et la campagne présidentielle, il travaillera tout de même. Parmi ses dossiers, figurent « le plan de sobriété » pour faire face à la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, « la planification écologique », « la mise en œuvre du Conseil national de la refondation » prévue pour septembre, ou les mesures pour favoriser « le plein emploi ». En outre, Emmanuel Macron devra aussi gérer les affaires courantes de l’État. La rentrée du gouvernement est prévue pour le 22 août.
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L'Humanité
La Butte rouge, hymne antimilitariste
ActuLes chants de la révolte #10 Écrit par Montéhus, le chant fait l’objet d’un malentendu tenace. La faute à une construction volontairement équivoque, qui nous balade d’une butte à l’autre, de Montmartre à l’horreur des tranchées.
Clément Garcia« L a butte rouge, c’est son nom », nous dit sobrement la chanson. Mais des buttes qui peuvent prétendre au qualificatif, il y en eut plus d’une dans l’histoire : des défensives, à prendre ou peuplées de travailleurs… Si bien qu’une ambiguïté s’est durablement installée quant à celle décrite par Montéhus en 1922. Il faut dire que l’équivoque est maintenue de main de maître par le chansonnier révolutionnaire. Elle sert ici de fil conducteur à la trame dramatique de ce chef-d’œuvre immortalisé par Yves Montand, Marc Ogeret ou encore Renaud.
La valse enjouée de Georges krier
Dès les premiers vers, nous sont contés « Paname » et sa butte Montmartre, avec son moulin de la Galette, ses « gigolettes » et « muscalins ». Mais le décor n’est planté que par la négative : non, la butte de la chanson n’est pas la butte aux plaisirs. Du Montmartre enchanté, nous voilà brutalement projetés dans un enfer indéterminé. Si la butte est rouge, c’est du « sang d’ouvriers, sang de paysans » dont sa terre est gorgée. Par deux fois, un acte d’accusation est prononcé contre « les bandits qui sont cause des guerres ». L’enquête s’affine. Mais pourquoi exclure Montmartre ? Après tout, des communards y furent massacrés en masse. Au deuxième couplet, l’équivoque saute, toujours par antonymie : « Sur c’te butte-là on n’y f’sait pas la noce/Comme à Montmartre où l’champagne coule à flots. » Enfin, le dernier couplet renoue avec l’ambiguïté. Sur la butte rouge, désormais, on y « r’fait les vendanges », on y « entend des cris et des chansons », on y échange « baisers » et « mots d’amour ». Mais le souvenir des « plaintes » et « gars au crâne brisé » y plane toujours ! Décidément, nous voilà perdus…
Le « baptême » se fait ici par le sang des martyrs et la promesse socialiste se réalisera par la transmutation du sang en vin.
La musique composée par Georges Krier participe du stratagème. La valse enjouée évoque bien plus les divertissements du Paris populaire que les horreurs de la guerre. Les paroles, la mélodie et le rythme se fondent si bien qu’une oreille distraite s’y laisserait prendre. Comme celle de Maurice Pialat, pourtant réputé sourcilleux, qui se servira de la chanson pour illustrer le Montmartre de la Commune dans son film Van Gogh. L’autre trouvaille de génie du chansonnier réside dans l’usage d’une parabole eucharistique et baptiste qui devait résonner dans l’imaginaire d’une France à peine sortie du joug clérical. Le « baptême » se fait ici par le sang des martyrs et la promesse socialiste se réalisera par la transmutation du sang en vin ( « Qui boira de ce vin-là, boira le sang des copains »).
La butte de la chanson ne serait autre que la butte Bapaume, théâtre de l’un des actes les plus sanglants de la bataille de la Somme, en 1916. D’autres la situent sur les bords de l’Argonne, dans la commune de Berzieux, qui reçut la médaille de guerre pour bons et loyaux sacrifices : du village marnais, il ne reste rien. Peu importe, au fond, quelle fut la véritable butte de la chanson. Tout son intérêt réside dans une ambivalence savamment orchestrée, qui, par effet de contraste, fait fusionner la butte de vie et la butte de mort.
Lorsqu’il écrit la Butte rouge, Montéhus a déjà une longue carrière derrière lui. Le pionnier de la chanson sociale, « révolutionnaire cocardier » comme il se définissait, est né Gaston Mardochée Brunschwig, à Paris en 1872, dans une famille juive à effectif pléthorique (22 enfants !). Il se fait connaître avec un répertoire engagé dont ont gagné la postérité le Chant des jeunes gardes, qui deviendra l’hymne de la Jeunesse communiste, Gloire au 17 e , écrite en l’honneur des régiments de soldats qui refusèrent d’ouvrir le feu sur les vignerons insurgés du Languedoc, ou encore la Grève des mères, qui lui vaudra condamnation pour « incitation à l’avortement ». Réputé antimilitariste, anticapitaliste et féministe, le chansonnier rachète un café-concert en 1907 et reçoit la visite régulière d’un admirateur, exilé russe à casquette qui lui propose d’hameçonner, en première partie de réunions politiques, un public prolétaire. Lénine, puisque c’est lui, regrettera plus tard de ne pouvoir encore « écouter Montéhus ».
Ironie de l’histoire, l’auteur de cet hymne pacifiste des plus célèbres épousera l’effort de guerre en patriotard vindicatif, composant plusieurs odes à la Grande Boucherie ( « Et maintenant tous à l’ouvrage. Amis, on ne meurt qu’une fois ! »). En disgrâce après la Première Guerre mondiale, il adhérera à la SFIO, soutiendra le Front populaire (Vas-y Léon !), portera l’étoile jaune et échappera à la mort grâce à quelques amitiés collaborationnistes, avant d’écrire des hymnes gaulliens et de mourir dans un parfait anonymat en 1952, à l’âge de 80 ans.
SÉRIE. Les chants de la révolte
We Shall Overcome, le gospel devenu BO du mouvement des droits civiques
Le Chant des partisans, une « arme pour la France » sur les ondes
Ay, Carmela !, le cri des républicains espagnols
Le chant des femmes pour briser les entraves
Grândola, vila Morena : Portugal, terre brune de fraternité
L’Internationale, l’hymne de la classe ouvrière
Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite
No Going Back, la nouvelle vie des « femmes de mineurs »
Nous sommes tombés victimes, éloge funéraire des camarades russes
Une série en partenariat avec Zebrock, à retrouver sur l’application Mélo.
On connaît la chanson... Pas les paroles !
De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold... Vous avez aimé notre série d’été «On connaît la chanson, pas les paroles» sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?
Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d’août 2022 !
Les chants de la révolteLes séries d'été de l'HumanitéMusique1ère guerre mondiale L'Humanité
« Soy Cuba », trop beau pour être révolutionnaire ?
ActuDu flop au film culte #3 Conçu comme une œuvre de propagande soviéto-cubaine, ce film de 1964 a terriblement déçu ses commanditaires qui l’enterrèrent illico. Il a fallu attendre la perestroïka pour que, trente ans plus tard, « Soy Cuba » soit exhumé par un festival américain. Le public assiste à un véritable choc esthétique.
Loan Nguyen
C’est une histoire de démesure tragique comme seule la Russie sait en produire : celle d’un chef-d’œuvre incompris, oublié durant trente ans, puis ramené à la lumière par ceux qui naguère appartenaient au camp ennemi. « Soy Cuba », de Mikhaïl Kalatozov, épopée sublimée de la révolution cubaine, sorti en 1964, avait pourtant tout pour crever l’écran. Coproduction soviéto-cubaine, ce projet gigantesque, qui a mobilisé notamment 5 000 soldats cubains pour les scènes finales, a nécessité un an de préparation, puis un an de tournage à Cuba.
Porté par l’URSS et par le nouveau gouvernement cubain, le film – censé matérialiser le rapprochement de l’île et du bloc de l’Est – suscite de fortes attentes. Les moyens sont à la hauteur : l’équipe aura carte blanche pour explorer Cuba et disposera des conseils de Fidel Castro et de Che Guevara.
un authentique film de propagande dont le contenu politique consiste à fustiger l’impérialisme américain et à louer la résilience puis la révolte sacrificielle du peuple cubain.
À la réalisation, le héros cinématographique de l’URSS de l’époque, Mikhaïl Kalatozov, encore auréolé du prestige de sa palme d’or à Cannes en 1958 pour « Quand passent les cigognes », accompagné de son chef opérateur et caméraman de génie Sergueï Ouroussevski, qui avait déjà fait des merveilles sur ce film primé et sur « la Lettre inachevée », en 1960. Au scénario, le poète-correspondant de la « Pravda », Evgueni Evtouchenko, et l’auteur cubain Enrique Pineda Barnet. L’histoire, c’est celle de l’île de Cuba, qui parle à la première personne : « Je suis Cuba », égrène la narratrice, s’incarnant tour à tour dans le visage d’une jeune femme, forcée par la misère qui sévit sous le régime de Batista à se prostituer, puis dans le désespoir d’un paysan dont le champ de canne à sucre est cédé à l’United Fruit. Avant que, dans un troisième tableau, l’espoir ne renaisse sous les traits d’étudiants qui résistent et se révoltent, quitte à tomber sous les balles de la répression. Enfin vient le temps des guérilleros de la Sierra Maestra et de la révolution victorieuse.
Douteux éloge du plaisir
Le résultat : un authentique film de propagande dont le contenu politique – sans équivoque – consiste à fustiger l’impérialisme américain et à louer la résilience puis la révolte sacrificielle du peuple cubain. Mais, surtout, c’est un feu d’artifice de plans-séquences virtuoses, de plongées et de contre-plongées vertigineuses, de mouvements de caméra tour à tour organiques et surnaturels, dans un noir et blanc sensuel et lumineux. À tel point que la forme semble douteusement prendre le pas sur le fond pour les autorités soviétiques, qui soupçonnent que, derrière l’esthétisation de la débauche prérévolutionnaire, se cache une complaisance pour l’ambiance scabreuse des bars à hôtesses et des fêtes de La Havane. « Il semble qu’ils aient un peu perdu le fil de la commande », note le critique de cinéma Samuel Blumenfeld, expliquant cette réception glaciale dans la réédition du film en DVD par le label Potemkine. « Ils sont fascinés par une certaine forme d’hédonisme, on sent qu’il y a une empathie pour ces personnages d’Américains qui font la fête », analyse-t-il.
SI “SOY CUBA” AVAIT PU ÊTRE MONTRÉ AU PUBLIC EN 1964, LE CINÉMA DU MONDE ENTIER AURAIT ÉTÉ DIFFÉRENT. Martin scorsese, cinéaste
Côté cubain, l’accueil ne fut pas plus chaleureux. « La première à Santiago a été une catastrophe. Le public a tant détesté le film qu’il l’a rebaptisé “No soy Cuba” », explique Samuel Blumenfeld. L’esthétisme débridé et le manichéisme lyrique des Soviétiques leur semblent bien éloignés de leur réalité et de leurs attentes. En pleine guerre froide, le film est évidemment interdit aux Etats-unis. Honni des deux côtés de l’Atlantique, le chef-d’œuvre est retiré des écrans au bout d’une semaine, et finit sur une étagère où il prendra la poussière pendant près de trente ans. Jusqu’à sa redécouverte lors d’une rétrospective Kalatozov au festival de Telluride (Colorado – NDLR) en 1992. Le choc esthétique est cette fois au rendez-vous : les spectateurs restent sans voix face à la maestria technique et au parti pris poétique de Kalatozov et de son équipe. Au premier rang des nouveaux fans du film, les géants du cinéma Martin Scorsese et Francis Ford Coppola appuient la diffusion états-unienne de « Soy Cuba ». Insatiable cinéphile, féru d’expérimentations dans le cadrage comme le montage, Scorsese ira jusqu’à dire : « Si “Soy Cuba” avait pu être montré au public en 1964, le cinéma du monde entier aurait été différent. »
La consécration à cannes en 2003
Le poème cinématographique sur la révolution cubaine connaît alors une seconde vie, diamétralement opposée à sa première mise au monde. Aux États-Unis comme en Europe, la critique et le public rivalisent de superlatifs pour décrire son génie esthétique : « Époustouflant », « prodigieusement spectaculaire », « symphonie visuelle ». Le grand critique américain Roger Ebert n’hésitera pas à dire de « Soy Cuba » qu’il est « l’un des films les plus stupéfiants » qu’il ait pu voir dans sa carrière prolifique.
En France, ce n’est qu’en 2003 que le film est projeté à Cannes, puis diffusé en DVD l’année suivante. Restauré en 4K par Potemkine pour une réédition DVD accompagnée d’une nouvelle sortie en salles, le film connaît enfin la consécration, bien longtemps après la mort de Mikhaïl Kalatozov en 1973. Une notoriété limitée néanmoins à l’Occident. Le réalisateur brésilien Vicente Ferraz en fait un documentaire en 2005 – « Soy Cuba, le mammouth sibérien » – en se rendant sur l’île pour retrouver la trace des protagonistes du film. Si tous se souviennent de l’expérience incroyable du tournage, la déception reste intacte. « Je me demande encore ce qu’il voulait faire », se souvient un acteur cubain. « Je crois qu’il voulait un grand poème épique, et l’environnement passionné et romantique était là. Il n’y avait pas besoin de le forcer. C’était à l’intérieur du pays, à l’intérieur de nous, de moi. » Pour Kalatozov et Ouroussevski, « Soy Cuba » restera un film maudit, un échec dont ils ne se remettront jamais réellement. Le premier ne réalisera qu’un dernier film – un autre bide malgré Sean Connery et de Claudia Cardinale au générique – tandis que le second ne signera que deux œuvres confidentielles avant de s’éteindre.
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Brégançon : une vingtaine de manifestants anti-passe sanitaire ont investi les environs du lieu de villégiature d’Emmanuel Macron
Alors que les opposants au passe sanitaire se sont réunis, ce samedi 7 août, dans plusieurs villes de France pour manifester contre sa mise en place prochaine, une vingtaine d’entre eux se sont rendus sur la plage du Fort de Brégançon au cri de « non au passe sanitaire, oui à la démocratie! Le passe sanitaire ne passera jamais! », à Bormes les Mimosas (Var), où le président de la République prend quelques jours de repos. A l’origine de cette initiative se trouve Damien Guttierez, élu sans étiquette de la proche commune de Seyne-sur-Mer. Comme le rapporte le quotidien local Var-matin, celui-ci a été rapidement interpellé par la gendarmerie.
“J’appelle les Français à s’unir et à rentrer dans la résistance”
Interrogé par BFMTV, Damien Guttierez a expliqué vouloir “unir les Français” et les faire “rentrer dans la résistance contre ce régime”. Une manière de dire “non au passe sanitaire”, directement auprès d’Emmanuel Macron. Selon l’élu, “les Français auraient apprécié qu’il y ait une voie référendaire, qu’on leur demande leur avis”.
Un important dispositif de gendarmerie déployé
En prévision d’une potentielle incursion des anti-passe, un important dispositif de gendarmerie avait été déployé par la préfecture du Var, en lien avec le nouveau commandant du groupement de gendarmerie, Guillaume Dinh. Ce samedi matin. Les nombreux contrôles évoqués par Var-Matin ont probablement découragé la plupart des manifestants.
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L'Humanité
Suppression de la redevance télé : quelles conséquences ?
ReportageEn plein cœur de l'été, la CGT spectacle s'est mobilisée devant le Sénat afin de dénoncer la suppression de la redevance télé votée ce week-end à l'Assemblée nationale .
Franck CarteletDans le cadre du projet de loi dit de "pouvoir d'achat", l'Assemblée nationale a voté samedi matin la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, une promesse d'Emmanuel Macron qui suscite de nombreuses inquiétudes sur l'indépendance des médias concernés.
Afin de défendre la contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance), la fédération CGT du spectacle appelait les personnels et professionnels de la Culture à un rassemblement aux abords du Sénat ce mercredi 27 juillet à midi.
L'indépendance du service public audiovisuel
Environ soixante salariés de franceTV et Radio France se sont réunis pour interpeller les sénateurs sur les menaces qui pèsent sur l'indépendance du service public audiovisuel et sur son rôle majeur pour la culture et l'information.
"Le gouvernement supprime une taxe affectée dont sont exonérés les plus pauvres et on la remplace par une part de la TVA qui est l'impôt le plus injuste donc au nom du pouvoir d'achat, on va pénaliser les plus pauvres et risquer de détruire les finances de l'audiovisuel public" dénonce Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.
Les groupes LR et RN ont voté pour
Lors du vote au Palais Bourbon, les groupes LR et RN ont voté pour, l'alliance de gauche Nupes à l'unanimité contre. Marine Le Pen, la présidente du groupe RN a précisé que "le projet du gouvernement n'a rien à voir avec ce que nous voulons faire", à savoir une "privatisation" en bonne et due forme.
La gauche a accusé le gouvernement de s'inspirer de l'extrême droite pour à terme démanteler l'audiovisuel public. "Zemmour et Mme Le Pen l'avaient demandé, M. Macron l'aura fait", a lancé Stéphane Peu (PCF).
C'est un débat citoyen déclare Denis Gravouil et ce n'est pas seulement la CGT qui le réclame, c'est aussi l'intersyndicale de l'audiovisuel public ainsi que les organisations du cinéma, les auteurs, producteurs, réalisateurs et diffuseurs qui ont tous signé la même tribune dans Le Monde, exigeant un grand débat public.
Des amendements de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur le financement de ce secteur.
Une grande loi sur l'audiovisuel public
"Il y a un consensus fort au sein de la commission Culture du Sénat, à laquelle j'appartiens, qui unit tous les groupes de gauche et de droite, qui est de demander une grande loi sur l'audiovisuel public" a souligné Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine du groupe communiste.
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a exprimé son attachement à "un audiovisuel public fort", en qualifiant "d'obsolète" cette redevance basée sur la possession d'un téléviseur, à l'heure des tablettes et autres smartphones. La redevance est fixée à 138 euros par an en métropole.
La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait valoir que "ce n'est pas la redevance qui garantit l'indépendance" mais l'Arcom (ex-CSA), qui nomme les dirigeants de l'audiovisuel public.
Selon Bertrand Durand, délégué syndical CGT de Radio France et présent au rassemblement : "Le service public a un coût mais n'a pas de prix et le fait d'assurer un financement pérenne est la garantie d'une meilleure démocratie dans ce pays".
Une tribune de l’intersyndicale de l’audiovisuel public et des organisations professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel a déjà recueilli plus de 29.000 signatures.
Valeurs Actuelles
Gérald Darmanin règle ses comptes avec le maire de Lyon sur la sécurité
Une visite sous haute tension. Samedi 30 juillet, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu dans le quartier sensible de la Guillotière, à Lyon, rapporte Le Figaro. Le ministre est venu rencontrer les trois policiers violemment agressés cette semaine lors d’une intervention dans ce quartier. Gérald Darmanin a également échangé avec les habitants du secteur. Mais il est surtout venu à Lyon pour inaugurer un centre de rétention administrative (CRA) ouvert depuis janvier dernier, et annoncer l’ouverture d’un second centre pour début 2023, ce qui portera le nombre de places disponibles dans l’agglomération lyonnaise à 280.
Échange d’amabilités avec un maire absent
Le maire écologiste de la ville, Grégory Doucet, a boycotté la visite du ministre. Ce qui a donné lieu à un échange d’amabilités sur les réseaux sociaux et par conférences de presse interposées. « Ce n’est pas de ministre dont nous avons besoin, mais de plus d’effectifs », a écrit sur Twitter, Grégory Doucet, en demandant 300 policiers nationaux nets en plus. Gérald Darmanin lui a répondu en affirmant qu’il « y a eu plus de 100 policiers » supplémentaires à Lyon « depuis que je suis ministre », une « nouvelle CRS à demeure », et que « 200 policiers de la PAF » (police aux frontières) arriveront en janvier 2023.
Gérald Darmanin a profité de son déplacement dans la capitale des Gaules pour réaffirmer son souhait de procéder à l’expulsion des délinquants et criminels étrangers. Il a affirmé que quelque 3 000 « étrangers délinquants » ont été expulsés en deux ans du territoire national. « À la demande du président de la République, depuis deux ans, on a expulsé 3.000 étrangers délinquants », a dit le ministre de l’Intérieur.
Lyon : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible
Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.
L'Humanité
VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?
ÉmissionL'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?
Jean-Jacques RégibierLe point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.
Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.
L'Humanité
VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures
ReportageÀ l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.
Franck Cartelet"On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.
Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.
Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.
Dématérialisation des procédures
"C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.
Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.
"On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.
"au bon vouloir de l'employeur"
Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".
Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.
Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.
"Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.
L'Humanité
Macron a-t-il le monopole de la République ?
ÉmissionLe parti présidentiel veut exclure la gauche du champ républicain afin d’en évacuer la dimension sociale. Un jeu dangereux alors que le chef de l’État s’est attaqué au barrage républicain contre l’extrême droite. Pour sa dernière chronique de la saison, Cyprien décrypte pour vous cette actualité politique qui crée de la confusion et brouille les repères. Retrouvez votre chroniqueur à la rentrée pour des surprises et un tout nouveau format.
Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Six minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration, un évènement politique.
Le Figaro
Feuille de match
Christophe Galtier
Antoine Kombouaré
Christophe RemiseEN COURS : Mis à jour le 31 juillet 2022 à 21:13
PSG-Nantes : 2-0, 50e
Bon centre et la tête de Guessand, à côté. Quoique, Marquinhos a contré… Mais l’arbitre ne l’a pas vu. Ca aurait dû être corner.
PSG-Nantes : 2-0, 49e
Messi, Neymar, Sarabia… Ca combine beaucoup entre les trois attaquants parisiens. Un peu trop sur ce coup. La défense s’en sort.
Début de la seconde période (2-0, 46e)
Et c’est reparti pour ce PSG-Nantes à Tel Aviv.
Le point du président Kita sur le mercato au micro d’Amazon
Le président Kita annonce l’arrivée de, «peut-être, encore un ou deux joueurs» au mercato. Concernant Ludovic Blas, il assure que le Losc n’a pas fait d’offre. «Personne ne veut partir et on ne poussera personne dehors», affirme le dirigeant franco-polonais. Et pour le Girondin Hwang Ui-jo ? «Ce n’est pas fait. C’était un désir d’Antoine. On connait les problèmes de Bordeaux, on est content qu’ils restent en L2. On va discuter. Il y a Bordeaux mais aussi le joueur, il faut savoir s’il veut venir ou pas. Si je le sens bien ? Je suis toujours positif», jure-t-il.
C’est la mi-temps à Tel Aviv, Paris 2, Nantes 0
Et c’est la mi-temps juste après ce deuxième but parisien signé Neymar sur coup franc. C’est Leo Messi qui a ouvert le score.
Neymar pour le break d’un maître coup franc (2-0, 40+5)
BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT pour Paris !!!! AU bout du temps additionnel, Neymar est allé chercher un bon coup franc à l’entrée de la surface, à gauche. Coup franc qu’il a lui même tiré. Coup franc parfait. 2-0.
PSG-Nantes : 1-0, 45+2
Neymar se fait un nouvel ami, Casteletto. Petit accrochage entre les deux hommes. Rappel à l’ordre de l’arbitre.
Lafont s’impose face à Messi (1-0, 44e)
Neymar se perd dans ses dribles mais Messi, lui, est stoppé par Lafont. Messi qui a récupéré aux abords de la surface…
PSG-Nantes : 1-0, 41e
Blas qui se joue de Marquinhos et parvient à centrer pour Guessand… Kimpembe veillait, corner.
PSG-Nantes : 1-0, 39e
Neymar pour Messi, Messi pour Neymar… Les deux anciens Barcelonais se régalent ce dimanche soir, ils se cherchent très, très souvent. Encore un ballon délicieux de l’Argentin pour le Brésilien. L’arbitre a toutefois signalé une position de hors-jeu.
La biscote pour Coco (1-0, 37e)
L’accélération de Mendes et… Coco qui sèche le Portugais. Pas grand chose d’autre à faire pour le Nantais, averti.
PSG-Nantes : 1-0, 32e
Oh le centre de Hakimi fort devant le but nantais pour Mendes…
PSG-Nantes : 1-0, 32e
Contact entre Marquinhos et Blas dans la surface mais c’est parfaitement licite.
Sarabia un poil juste… (1-0, 30e)
L’ouverture de Ney pour Mendes à gauche, le centre du Portugais devant le but… Sarabia est un poil juste. C’était encore chaud… Sarabia juste ? Oui, enfin Galtier estime que c’est le centre de son piston portugais qui est critiquable et ne se prive pas pour le dire à l’intéressé.
C’est reparti après cette pause fraîcheur, avec un gros tampon de Pallois sur Sarabia.
Finalement, c’est dur pour les Nantais, qui étaient dans un temps fort… Impitoyable PSG, impitoyable Messi. Pause fraîcheur à Tel Aviv.
MESSI OUVRE LE SCORE (1-0, 22e)
BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT pour Paris ! Ouverture lumineuse de Neymar pour Messi, Pallois est aux fraises, l’Argentin élimine Lafont et c’est au fond des filets. La classe du septuple Ballon d’or argentin.
Donnarumma comme à la parade (0-0, 19e)
Grosse frappe de Blas à l’entrée de la surface de réparation… ET QUEL ARRET DE DONNARUMMA !
La réponse nantaise (0-0, 18e)
Double occasion nantaise après un gros déboulé de Blas côté gauche. Simon, dernier à toucher la balle, ne trouve pas le cadre…
LA BARRE SAUVE NANTES !!! (0-0, 14e)
LA BARRE !!!!! Lafont est béni des dieux sur ce coup… Corner de Messi de la droite vers la gauche, déviation de Sarabia de la tête au premier poteau, remise de la tête aussi de Kimpembe et encore une tête, de Marquinhos cette fois, en plein sur la transversale…
PSG-Nantes : 0-0, 12e
Mauvaise passe parisienne, récupération haute de Blas qui… tente une frappe de plus de 30 mètres. Pas sûr que Donnarumma ait beaucoup tremblé sur le coup, mais c’est la première frappe nantaise dans cette partie.
Nantes dans les cordes (0-0, 9e)
Les Nantais sont globalement croqués dans tous les secteurs du jeu dans ce début de match. Paris brille par son agressivité. Les chiffres de la possession ? 84-16…
Sarabia au-dessus (0-0, 8e)
Quelle occasion pour le PSG ! Après un beau mouvement collectif, Verratti a trouvé Sarabia dans le dos de la défense nantaise. L’Espagnol a tenté la reprise de volée, c’était compliqué et ça finit… juste au-dessus.
Quelle séquence parisienne ! (0-0, 5e)
Ca régale dans la surface nantaise messieurs dames… Quelle action collective ! Ca part de Messi qui trouve Sarabia au point de penalty, remise en une touche pour Vitinha qui écarte sur le côté pour Hakimi, stoppé par Lafont… Mais encore une fois, quel mouvement…
Achraf Hakimi sifflé comme l’an dernier (0-0, 2e)
On se demandait quel accueil le public israélien réserverait à Achraf Hakimi, sifflé l’an dernier en raison de son soutien à la cause palestinienne. Bis repetita en 2022… L’international marocain est hué à chaque fois qu’il touche le ballon…
PSG-Nantes, C’EST PARTIIII ! (0-0, 1ère)
Et c’est parti à l’instant sur la pelouse de Tel Aviv messieurs dames. C’est parti pour ce match et donc la saison 2022-23 en France !
Rappel des compos de ce PSG Nantes
Petit rappel des compositions de départ de ce PSG Nantes, avec notamment Sarabia dans le trio offensif du PSG en l’absence de Mbappé et Corchia qui peut tenir sa place à Nantes.
Et après ?
Ce Trophée des champions ouvre officiellement la saison 2022-23 en France. Pour la Ligue 1, il faudra encore attendre une semaine. Un peu moins pour le PSG, qui débutera la défense de son titre sur le terrain de Clermont samedi prochain (21h). Le FC Nantes entamera sa campagne par un court déplacement à Angers (dimanche 7 août, 15h). Les deux clubs seront en outre fixés sur leur sort en coupe d’Europe vendredi 26 août prochain, lors du tirage au sort d’Istanbul (Turquie). Le Paris-SG en Ligue des champions et Nantes, en Ligue Europa.
LIRE AUSSI - Trophée des champions : où voir PSG-Nantes et cinq questions autour du match
Galtier : «Convaincre ? Je ne sais pas, mais mieux on joue et plus on a de chances de gagner»
Séduire, convaincre ou gagner ? Pas d’hésitation pour Galtier : «Gagner ! C'est un trophée. Tout le monde est focus. L'environnement, les gens, les médias sont focus sur la Ligue des champions mais la première des choses est de tout mettre en œuvre pour gagner les trois trophées. Demain (ce dimanche), c'est le premier qui est en jeu. L'an dernier, on n'est pas arrivé à l'emporter (défaite contre Lille, NDLR). Le PSG l'a gagné dix fois. Le plus important sera de gagner. Convaincre ? Je ne sais pas si on doit chercher à convaincre. Mais mieux on joue et plus de chances on a de gagner. On a vu lors de la tournée au Japon qu'il y a eu des choses très intéressantes, mais aussi quelques situations sur lesquelles il a fallu échanger avec les joueurs et surtout corriger. On a travaillé en ce sens. Mais encore une fois, le plus important est de gagner.»
LIRE AUSSI - Trophée des champions : «L'ADN du PSG est d'attaquer», glisse Galtier avant d'affronter Nantes
Le PSG déjà en jambes
A l’image de Lionel Messi et Neymar Jr, le PSG est déjà apparu en jambes depuis la reprise. Des Parisiens néanmoins toujours en phase de rodage et de «réglages», dixit Marquinhos, par rapport au nouveau système, le 3-4-3. Ça ne les a pas empêchés de remporter leurs quatre matches de préparation, contre l'équipe de Ligue 2 de Quevilly-Rouen (2-0) et face à trois formations locales à l'occasion de leur tournée au Japon (2-1 contre Kawazaki, 3-0 contre Urawa et 6-2 contre Osaka). Opposition moyennement relevée, avouons-le...
LIRE AUSSI - Trophée des champions : enfin le vrai Messi à Paris ?
Galtier, première ?
Premier rendez-vous officiel de la saison en France, ce Trophée des champions représente aussi le premier match officiel de Christophe Galtier sur le banc parisien. Lequel Galtier se dit «concentré et déterminé, à l'image de l'équipe. Évidemment, quand vous êtes l'entraîneur du PSG, il y a plus de pression qu'ailleurs. C'est un club qui a l'habitude de gagner des trophées et ce serait très intéressant pour tout le monde, et pour moi sur le plan personnel, de démarrer par une victoire et un titre. Vous dire que je subis une pression, non. Elle existe, elle est permanente.» Et elle serait encore plus forte si Paris ne s’imposait pas ce dimanche…
LIRE AUSSI - PSG : Marquinhos et Galtier chantent les louanges de Neymar, «très compétitif» et «très professionnel»
Qui pour succéder à Lille ?
Les Nantais pourront toujours s’inspirer de Lille, qui a mis fin à une série de huit victoires consécutives du PSG au Trophée des champions la saison passée, déjà au Bloomfield Stadium (1-0). «Sur le match en lui-même, c'est difficile de dire qu'on va s'inspirer d'une autre équipe. On a des joueurs différents. Je pense plutôt qu'on doit s'inspirer de la manière dont le FC Nantes a réussi à battre le PSG la saison dernière à la Beaujoire (3-1)», assure Sissoko. Les Rouge et Bleu restent néanmoins les recordmen de l'épreuve, avec dix sacres, devant Lyon (8). Un titre que le FCN n'a décroché qu'à trois reprises, en 1965, 1999 et 2001.
Kombouaré : «si le PSG joue à 100%, on fera figurants»
Ancien joueur et entraîneur du PSG, Kombouaré n’est pas dupe : «Je m'attends à vivre un match difficile, compliqué. Au PSG, ils sont tous en ordre de marche. Pour être honnête, si le PSG joue à 100%, on fera figurants», jure le coach nantais, relevant que Paris est «aussi une équipe qui a des soucis pour l'instant, à trouver l'équilibre, une équipe qui attaque mais doit faire attention à la perte de balle aux espaces qu'elle laisse dans son dos. Nous, il faut qu'on soit à 100% pour espérer un résultat.» Chiche ?
LIRE AUSSI - Kombouaré : «Si le PSG joue à 100%, on fera figurants»
Nantes en quête d’exploit
Vainqueurs de la Coupe de France face au Nice de… Galtier, les Canaris sont en quête de confirmation cette saison, et d’exploit ce dimanche. En préparation, Nantes a gagné contre Caen (L2, 2-0) et Lorient (2-0), et perdu face à Guingamp (L2, 0-1) et Rennes (0-1). «Je ne pense pas que les caractéristiques du FC Nantes vont changer par rapport à ce qu'on a vu la saison dernière», devine Galtier, sachant que le FCN n’a globalement pas chamboulé son effectif malgré le départ de Randal Kolo-Muani. Devant, Evann Guessand et Mostafa Mohamed sont arrivés en prêt. Au milieu, Moussa Sissoko, l’atout expérience de cette équipe.
LIRE AUSSI - Trophée des champions : Sissoko, le «papa» des Canaris veut briser sa malédiction
Guessand devant, Corchia est bien là pour Nantes
Du côté de Nantes, c'est du classique, avec le nouveau venu Evann Guessand devant. On soulignera que Sébastien Corchia, sorti blessé contre Rennes en amical, tient sa place en défense. Au milieu, on retrouve l'international tricolore de 32 ans Moussa Sissoko.
Le PSG avec Sarabia associé au tandem Neymar/Messi devant
On ne change pas une équipe qui gagne. Christophe Galtier reconduit le même 11 que celui qui a débuté face à Gamba Osaka il y a quelques jours, pour le dernier match de préparation du PSG (victoire 6-2). Un 11 bien évidemment sans Kylian Mbappé, suspendu, mais avec Lionel Messi et Neymar Jr. Les deux anciens Barcelonais sont associés à Pablo Sarabia devant. Marco Verratti, Marquinhos et autre Sergio Ramos sont là aussi. Dans les buts, c'est Gianluigi Donnarumma, officiellement intronisé numéro 1 cet été, qui est préféré à Keylor Navas, numéro 2. Une recrue dans cette équipe de départ, Vitinha. Fraîchement arrivé de Leipzig, Nordi Mukiele est sur le banc et Hugo Ekitike, à Paris.
Trophée des champions : PSG-Nantes en direct
Bonsoir et bienvenue sur notre site pour suivre, en direct commenté, le Trophée des champions qui oppose le PSG, champion de France en titre, au FC Nantes, tenant de la Coupe de France. Coup d’envoi à 20h pour cette rencontre qui se déroule, comme l’année passée, au Bloomfield Stadium de Tel Aviv (Israël).
PSG-Nantes : 2-0, 50e
Bon centre et la tête de Guessand, à côté. Quoique, Marquinhos a contré… Mais l’arbitre ne l’a pas vu. Ca aurait dû être corner.
PSG-Nantes : 2-0, 49e
Messi, Neymar, Sarabia… Ca combine beaucoup entre les trois attaquants parisiens. Un peu trop sur ce coup. La défense s’en sort.
Début de la seconde période (2-0, 46e)
Et c’est reparti pour ce PSG-Nantes à Tel Aviv.
Le point du président Kita sur le mercato au micro d’Amazon
Le président Kita annonce l’arrivée de, «peut-être, encore un ou deux joueurs» au mercato. Concernant Ludovic Blas, il assure que le Losc n’a pas fait d’offre. «Personne ne veut partir et on ne poussera personne dehors», affirme le dirigeant franco-polonais. Et pour le Girondin Hwang Ui-jo ? «Ce n’est pas fait. C’était un désir d’Antoine. On connait les problèmes de Bordeaux, on est content qu’ils restent en L2. On va discuter. Il y a Bordeaux mais aussi le joueur, il faut savoir s’il veut venir ou pas. Si je le sens bien ? Je suis toujours positif», jure-t-il.
C’est la mi-temps à Tel Aviv, Paris 2, Nantes 0
Et c’est la mi-temps juste après ce deuxième but parisien signé Neymar sur coup franc. C’est Leo Messi qui a ouvert le score.
Neymar pour le break d’un maître coup franc (2-0, 40+5)
BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT pour Paris !!!! AU bout du temps additionnel, Neymar est allé chercher un bon coup franc à l’entrée de la surface, à gauche. Coup franc qu’il a lui même tiré. Coup franc parfait. 2-0.
PSG-Nantes : 1-0, 45+2
Neymar se fait un nouvel ami, Casteletto. Petit accrochage entre les deux hommes. Rappel à l’ordre de l’arbitre.
Lafont s’impose face à Messi (1-0, 44e)
Neymar se perd dans ses dribles mais Messi, lui, est stoppé par Lafont. Messi qui a récupéré aux abords de la surface…
PSG-Nantes : 1-0, 41e
Blas qui se joue de Marquinhos et parvient à centrer pour Guessand… Kimpembe veillait, corner.
PSG-Nantes : 1-0, 39e
Neymar pour Messi, Messi pour Neymar… Les deux anciens Barcelonais se régalent ce dimanche soir, ils se cherchent très, très souvent. Encore un ballon délicieux de l’Argentin pour le Brésilien. L’arbitre a toutefois signalé une position de hors-jeu.
La biscote pour Coco (1-0, 37e)
L’accélération de Mendes et… Coco qui sèche le Portugais. Pas grand chose d’autre à faire pour le Nantais, averti.
PSG-Nantes : 1-0, 32e
Oh le centre de Hakimi fort devant le but nantais pour Mendes…
PSG-Nantes : 1-0, 32e
Contact entre Marquinhos et Blas dans la surface mais c’est parfaitement licite.
Sarabia un poil juste… (1-0, 30e)
L’ouverture de Ney pour Mendes à gauche, le centre du Portugais devant le but… Sarabia est un poil juste. C’était encore chaud… Sarabia juste ? Oui, enfin Galtier estime que c’est le centre de son piston portugais qui est critiquable et ne se prive pas pour le dire à l’intéressé.
C’est reparti après cette pause fraîcheur, avec un gros tampon de Pallois sur Sarabia.
Finalement, c’est dur pour les Nantais, qui étaient dans un temps fort… Impitoyable PSG, impitoyable Messi. Pause fraîcheur à Tel Aviv.
MESSI OUVRE LE SCORE (1-0, 22e)
BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT pour Paris ! Ouverture lumineuse de Neymar pour Messi, Pallois est aux fraises, l’Argentin élimine Lafont et c’est au fond des filets. La classe du septuple Ballon d’or argentin.
Donnarumma comme à la parade (0-0, 19e)
Grosse frappe de Blas à l’entrée de la surface de réparation… ET QUEL ARRET DE DONNARUMMA !
La réponse nantaise (0-0, 18e)
Double occasion nantaise après un gros déboulé de Blas côté gauche. Simon, dernier à toucher la balle, ne trouve pas le cadre…
LA BARRE SAUVE NANTES !!! (0-0, 14e)
LA BARRE !!!!! Lafont est béni des dieux sur ce coup… Corner de Messi de la droite vers la gauche, déviation de Sarabia de la tête au premier poteau, remise de la tête aussi de Kimpembe et encore une tête, de Marquinhos cette fois, en plein sur la transversale…
PSG-Nantes : 0-0, 12e
Mauvaise passe parisienne, récupération haute de Blas qui… tente une frappe de plus de 30 mètres. Pas sûr que Donnarumma ait beaucoup tremblé sur le coup, mais c’est la première frappe nantaise dans cette partie.
Nantes dans les cordes (0-0, 9e)
Les Nantais sont globalement croqués dans tous les secteurs du jeu dans ce début de match. Paris brille par son agressivité. Les chiffres de la possession ? 84-16…
Sarabia au-dessus (0-0, 8e)
Quelle occasion pour le PSG ! Après un beau mouvement collectif, Verratti a trouvé Sarabia dans le dos de la défense nantaise. L’Espagnol a tenté la reprise de volée, c’était compliqué et ça finit… juste au-dessus.
Quelle séquence parisienne ! (0-0, 5e)
Ca régale dans la surface nantaise messieurs dames… Quelle action collective ! Ca part de Messi qui trouve Sarabia au point de penalty, remise en une touche pour Vitinha qui écarte sur le côté pour Hakimi, stoppé par Lafont… Mais encore une fois, quel mouvement…
Achraf Hakimi sifflé comme l’an dernier (0-0, 2e)
On se demandait quel accueil le public israélien réserverait à Achraf Hakimi, sifflé l’an dernier en raison de son soutien à la cause palestinienne. Bis repetita en 2022… L’international marocain est hué à chaque fois qu’il touche le ballon…
PSG-Nantes, C’EST PARTIIII ! (0-0, 1ère)
Et c’est parti à l’instant sur la pelouse de Tel Aviv messieurs dames. C’est parti pour ce match et donc la saison 2022-23 en France !
Rappel des compos de ce PSG Nantes
Petit rappel des compositions de départ de ce PSG Nantes, avec notamment Sarabia dans le trio offensif du PSG en l’absence de Mbappé et Corchia qui peut tenir sa place à Nantes.
Et après ?
Ce Trophée des champions ouvre officiellement la saison 2022-23 en France. Pour la Ligue 1, il faudra encore attendre une semaine. Un peu moins pour le PSG, qui débutera la défense de son titre sur le terrain de Clermont samedi prochain (21h). Le FC Nantes entamera sa campagne par un court déplacement à Angers (dimanche 7 août, 15h). Les deux clubs seront en outre fixés sur leur sort en coupe d’Europe vendredi 26 août prochain, lors du tirage au sort d’Istanbul (Turquie). Le Paris-SG en Ligue des champions et Nantes, en Ligue Europa.
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Galtier : «Convaincre ? Je ne sais pas, mais mieux on joue et plus on a de chances de gagner»
Séduire, convaincre ou gagner ? Pas d’hésitation pour Galtier : «Gagner ! C'est un trophée. Tout le monde est focus. L'environnement, les gens, les médias sont focus sur la Ligue des champions mais la première des choses est de tout mettre en œuvre pour gagner les trois trophées. Demain (ce dimanche), c'est le premier qui est en jeu. L'an dernier, on n'est pas arrivé à l'emporter (défaite contre Lille, NDLR). Le PSG l'a gagné dix fois. Le plus important sera de gagner. Convaincre ? Je ne sais pas si on doit chercher à convaincre. Mais mieux on joue et plus de chances on a de gagner. On a vu lors de la tournée au Japon qu'il y a eu des choses très intéressantes, mais aussi quelques situations sur lesquelles il a fallu échanger avec les joueurs et surtout corriger. On a travaillé en ce sens. Mais encore une fois, le plus important est de gagner.»
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Le PSG déjà en jambes
A l’image de Lionel Messi et Neymar Jr, le PSG est déjà apparu en jambes depuis la reprise. Des Parisiens néanmoins toujours en phase de rodage et de «réglages», dixit Marquinhos, par rapport au nouveau système, le 3-4-3. Ça ne les a pas empêchés de remporter leurs quatre matches de préparation, contre l'équipe de Ligue 2 de Quevilly-Rouen (2-0) et face à trois formations locales à l'occasion de leur tournée au Japon (2-1 contre Kawazaki, 3-0 contre Urawa et 6-2 contre Osaka). Opposition moyennement relevée, avouons-le...
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Galtier, première ?
Premier rendez-vous officiel de la saison en France, ce Trophée des champions représente aussi le premier match officiel de Christophe Galtier sur le banc parisien. Lequel Galtier se dit «concentré et déterminé, à l'image de l'équipe. Évidemment, quand vous êtes l'entraîneur du PSG, il y a plus de pression qu'ailleurs. C'est un club qui a l'habitude de gagner des trophées et ce serait très intéressant pour tout le monde, et pour moi sur le plan personnel, de démarrer par une victoire et un titre. Vous dire que je subis une pression, non. Elle existe, elle est permanente.» Et elle serait encore plus forte si Paris ne s’imposait pas ce dimanche…
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Qui pour succéder à Lille ?
Les Nantais pourront toujours s’inspirer de Lille, qui a mis fin à une série de huit victoires consécutives du PSG au Trophée des champions la saison passée, déjà au Bloomfield Stadium (1-0). «Sur le match en lui-même, c'est difficile de dire qu'on va s'inspirer d'une autre équipe. On a des joueurs différents. Je pense plutôt qu'on doit s'inspirer de la manière dont le FC Nantes a réussi à battre le PSG la saison dernière à la Beaujoire (3-1)», assure Sissoko. Les Rouge et Bleu restent néanmoins les recordmen de l'épreuve, avec dix sacres, devant Lyon (8). Un titre que le FCN n'a décroché qu'à trois reprises, en 1965, 1999 et 2001.
Kombouaré : «si le PSG joue à 100%, on fera figurants»
Ancien joueur et entraîneur du PSG, Kombouaré n’est pas dupe : «Je m'attends à vivre un match difficile, compliqué. Au PSG, ils sont tous en ordre de marche. Pour être honnête, si le PSG joue à 100%, on fera figurants», jure le coach nantais, relevant que Paris est «aussi une équipe qui a des soucis pour l'instant, à trouver l'équilibre, une équipe qui attaque mais doit faire attention à la perte de balle aux espaces qu'elle laisse dans son dos. Nous, il faut qu'on soit à 100% pour espérer un résultat.» Chiche ?
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Nantes en quête d’exploit
Vainqueurs de la Coupe de France face au Nice de… Galtier, les Canaris sont en quête de confirmation cette saison, et d’exploit ce dimanche. En préparation, Nantes a gagné contre Caen (L2, 2-0) et Lorient (2-0), et perdu face à Guingamp (L2, 0-1) et Rennes (0-1). «Je ne pense pas que les caractéristiques du FC Nantes vont changer par rapport à ce qu'on a vu la saison dernière», devine Galtier, sachant que le FCN n’a globalement pas chamboulé son effectif malgré le départ de Randal Kolo-Muani. Devant, Evann Guessand et Mostafa Mohamed sont arrivés en prêt. Au milieu, Moussa Sissoko, l’atout expérience de cette équipe.
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Guessand devant, Corchia est bien là pour Nantes
Du côté de Nantes, c'est du classique, avec le nouveau venu Evann Guessand devant. On soulignera que Sébastien Corchia, sorti blessé contre Rennes en amical, tient sa place en défense. Au milieu, on retrouve l'international tricolore de 32 ans Moussa Sissoko.
Le PSG avec Sarabia associé au tandem Neymar/Messi devant
On ne change pas une équipe qui gagne. Christophe Galtier reconduit le même 11 que celui qui a débuté face à Gamba Osaka il y a quelques jours, pour le dernier match de préparation du PSG (victoire 6-2). Un 11 bien évidemment sans Kylian Mbappé, suspendu, mais avec Lionel Messi et Neymar Jr. Les deux anciens Barcelonais sont associés à Pablo Sarabia devant. Marco Verratti, Marquinhos et autre Sergio Ramos sont là aussi. Dans les buts, c'est Gianluigi Donnarumma, officiellement intronisé numéro 1 cet été, qui est préféré à Keylor Navas, numéro 2. Une recrue dans cette équipe de départ, Vitinha. Fraîchement arrivé de Leipzig, Nordi Mukiele est sur le banc et Hugo Ekitike, à Paris.
Trophée des champions : PSG-Nantes en direct
Bonsoir et bienvenue sur notre site pour suivre, en direct commenté, le Trophée des champions qui oppose le PSG, champion de France en titre, au FC Nantes, tenant de la Coupe de France. Coup d’envoi à 20h pour cette rencontre qui se déroule, comme l’année passée, au Bloomfield Stadium de Tel Aviv (Israël).
Euro féminin: à quelle heure et sur quelle chaîne suivre la demi-finale France-Allemagne ?
Comme pour tous les matches de l'équipe de France lors de cet Euro, les téléspectateurs auront le choix…
Football : Pogba privé de Mondial au Qatar ?
Selon la Gazzetta dello Sport, la Juventus Turin pencherait pour une opération pour le milieu de terrain international, blessé au genou droit.
Euro féminin : le rêve bleu d'une première finale s'envole
L'équipe de France a buté sur l'Allemagne d'une redoutable Alexandra Popp (1-2) en demi-finales.
L'Humanité
« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle
ReportageLes salariés de l’audiovisuel public sont en grève ce mardi 28 juin, perturbant pour la journée les antennes radio et les chaînes de télévision, dans un élan de forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle souhaitée par l’exécutif. L’Humanité était aux côtés des manifestants dans le cortège parisien, qui craignent pour leur avenir et l’indépendance de leur modèle.
L’inquiétude est forte chez les salariés de l’audiovisuel public, qui manifestaient ce mardi 28 juin dans plusieurs villes de France, dont Paris. Pour preuve, des taux de grévistes significatifs: les trois quarts des journalistes de Radio France du mardi en grève d’après le SNJ, 45% de grévistes au sein du réseau France 3 d’après des sources internes à France Télévisions… « Du jamais vu » rapporte l’AFP.
Plus de 3 milliards d'euros à remplacer
Sur les pancartes du rassemblement parisien, on retrouve des « Touche pas aux médias publics », tandis que d’autres dépeignent le président de la République en « redevance Killer ». Tous redoutent la suppression de la redevance audiovisuelle annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui amputerait ce service public de plus de 3 milliards d’euros de ressources.
Une somme que l’État promet de compenser, mais comment ? « Est-ce à euro constant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Que se passera-t-il si les politiques changent d’avis ? Tout cela nous inquiète beaucoup », questionne la journaliste Cécile Descubes, montée sur Paris pour protester contre cette mise en péril de la stabilité et de la pérennité du financement de l’audiovisuel public. Dans son antenne à France 3 Limousin, presque toute l’équipe s’est mise en grève pour s’opposer à la suppression de la taxe portée par l’exécutif assure la journaliste, également déléguée syndicale SNJ.
« Tout ça n’est qu’un marché de dupes », accuse Jean-Hervé Guilcher, secrétaire du CSE du réseau régional de France 3. Présentée par le candidat Macron comme une façon de redistribuer aux Français du pouvoir d’achat, « la redevance va passer dans le budget de l’État, et donc, dans les impôts des Français. Ce qui revient à prendre dans la poche de gauche ce que l’on a rendu dans la poche de droite», raille-t-il.
Quant aux promesses de compensation par l’Etat, il les chasse avec un mauvais souvenir en tête : « Nous avons déjà fait l’expérience de la suppression de la publicité après 20h sous Sarkozy, où l’on nous avait assuré qu’on compenserait à l’euro près les 450 millions d’euros annuels de manque à gagner », souligne-t-il. « Or, ces 450 millions d’euros n’ont jamais été compensés. La première année, le compte n’y était pas, puis en quelques années, la compensation a tout simplement disparu », avertit Jean-Hervé Guilcher, qui craint que le même schéma se reproduise, et s’interroge sur le poids que pèsera le secteur dans les arbitrages budgétaires d’Etat. « Face à des postes tels que la santé, l’enseignement, ou encore la justice, quelle place restera-t-il pour l’audiovisuel dans un contexte d’économies drastiques sans cesse demandées par l’Etat ? ».
L'information en danger
La suppression de cette redevance entraîne d’autant plus d’appréhensions qu’elle vient frapper un secteur déjà structurellement fragilisé, faisant craindre de lourdes répercussions sur la qualité et l’indépendance de l’information. « En 10 ans, France Télévision a supprimé à peu près 15% de ses effectifs, soit environ 1 500 salariés. Dans ces conditions dégradées, on peine déjà à mener à bien notre mission de service public », déplore Jean-Hervé Guilcher.
En région, Cécile Descubes redoute de ne plus pouvoir produire « le travail que les citoyens attendent des journalistes locaux». « S’il n’y a plus de redevance, plus d’argent, on ne pourra plus travailler sur la proximité comme nous le faisons actuellement », explique-t-elle, relayant l’un des slogans de la manifestation, «écran noir sur les territoires ».
Sandrine Gadet, journaliste à France 3 Pays de la Loire voit quant à elle dans la suppression de la redevance la fin de l’indépendance de l’information, et par extension le risque de « la fin des enquêtes sur les lobbys, sur les grands groupes, et sur les tripatouillages bancaires ». Une crainte partagée par les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ dans un communiqué commun: « la redevance est à ce jour le seul mode de financement pérenne garantissant l’indépendance de l’audiovisuel public ».
Face à toutes ces problématiques, les manifestants et grévistes comptent bien « secouer » les députés qui officialisent ce 28 juin leur prise de fonction, de sorte à ce qu'ils « s'emparent du sujet », enjoint Jean-Hervé Guilcher, car, « dans les pays où l’audiovisuel public est faible, la démocratie est en mauvaise santé ».
L'Humanité
A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble
ActuJeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…
La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.
Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.
Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !
Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.
Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
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Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur
ActuÀ l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.
Marion d'AllardLe climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.
Une grande soirée climat avec Alternatiba
Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.
Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.
S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.
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Fête de l'Humanité 2022ClimatRéchauffement climatiqueGiec Le Figaro
Pour le pape, une démission n’est pas à l’ordre du jour
Jean-Marie GuénoisANALYSE - Dans l’avion de retour du Canada, François a assuré que «la porte (était) ouverte». Mais il a affirmé ne pas penser à cette possibilité.
Il est de tradition que le pape donne une conférence de presse dans l’avion, au retour de ses voyages. Une dizaine de questions sont posées par les 70 journalistes internationaux qui l’accompagnent. La durée de l’entretien varie en fonction du temps de vol, d’une dizaine de minutes à plus d’une heure.
Au retour du Canada, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, la question de la démission a été posée directement au pape, à deux reprises. Un extrait télévisuel de quarante-cinq secondes, largement diffusé en France mais coupant la citation, a donné l’impression que le pape annonçait une démission prochaine.
Or François, 85 ans, a dit précisément que celle-ci n’était pas à l’ordre du jour. Comme il l’a d’ailleurs toujours soutenu depuis 2013 et comme il l’a répété à deux reprises au printemps 2022. La presse anglo-saxonne et italienne, qui n’a pas insisté sur le sujet, ne s’y est pas trompée ce week-end.
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En effet, la réponse de François est invariable: Benoît XVI a ouvert une voie historique en renonçant à sa charge ; lui-même pourrait suivre son exemple ; c’est une option, mais tout dépendra des circonstances ; rien n’est encore décidé. La nouveauté exprimée vendredi est que François reconnaît devoir ralentir le rythme. Mais il entend bien continuer.
À une première question explicite sur la démission, il a répondu: «Je pense qu’à mon âge et avec cette limitation (le problème de genou qui impose au pape une chaise roulante, NDLR), je dois m’économiser un peu pour pouvoir servir l’Église ou, au contraire, réfléchir à la possibilité de me retirer. Cela en toute honnêteté: ce n’est pas une catastrophe, on peut changer de pape, ce n’est pas un problème.» C’est ici que l’extrait télévisuel s’est arrêté.
Mais le pape a aussitôt précisé: «Je pense que je dois limiter un peu mes efforts. (…) Mais j’essaierai de continuer à voyager et à être proche des gens, car je crois que c’est une façon de servir, une proximité. Mais je ne pourrais pas vous en dire plus. Espérons…»
Il faut peut-être changer un peu de style, diminuer, assumer les engagements des voyages qu’il reste à faire, réorganiser… Mais le Seigneur le dira. La porte est ouverte
À nouveau interrogé sur le thème de sa renonciation par une autre journaliste François a d’ailleurs affirmé «sincèrement» que l’option démission n’était pas à l’ordre du jour: «La porte est ouverte, c’est une option normale, mais jusqu’à aujourd’hui je n’ai pas frappé à cette porte, je n’ai pas dit que j’allais dans cette pièce, je n’ai pas eu envie de penser à cette possibilité. Mais ça ne veut pas dire qu’après-demain, je ne commencerai pas à réfléchir, n’est-ce pas? Mais en ce moment, sincèrement, non. Ce voyage était aussi un peu un test… C’est vrai qu’on ne peut pas faire de voyages dans cet état, il faut peut-être changer un peu de style, diminuer, assumer les engagements des voyages qu’il reste à faire, réorganiser… Mais le Seigneur le dira. La porte est ouverte, c’est vrai.»
Lors du même entretien il a également confié: «Je dois discerner pour voir ce que le Seigneur me demande. Il se peut aussi que le Seigneur veuille m’envoyer dans un coin, c’est Lui qui commande.»
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L'Humanité
Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)
ActuAvec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.
Fabien Gay
La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.
Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.
La Fête, notre bien commun
Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.
Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.
On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.
La mobilisation populaire qui nous porte
L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.
Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.
Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.
Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.
Passer un cap dans la prise de conscience collective
Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.
Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.
Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.
La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.
Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).
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Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
ActuGauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.
Naïm SakhiMalgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».
À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »
En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».
Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.
Fabien RousselpcfNupesNupes PCF L'Humanité
Laylow, le rappeur numérique, vous donne rendez-vous à la Fête de l’Humanité
ActuL’univers rétrofuturiste du Toulousain a de quoi transporter. Avec son album, l’Étrange Histoire de Mr. Anderson, il nous fait voyager dans les méandres de son esprit. Laylow va clôturer sa tournée à la Fête de l’Humanité 2022, où le public aura droit à une performance exceptionnelle.
Emma NeigeEntre auto-tune, mélancolie et références cinématographiques, l’univers rétrofuturiste de Laylow a de quoi transporter. Une véritable catharsis ! Le rappeur toulousain explore le genre musical mêlant l’innovation numérique à la nostalgie de l’an 2000.
Son premier album, intitulé Trinity, en référence au personnage de la saga Matrix, est certifié disque d’or et de platine quelques mois après sa sortie. Il propulse l’artiste au rang d’incontournable du milieu hip-hop francophone dès 2020.
Son dernier opus l’Étrange histoire de Mr. Anderson, sorti en juillet 2021, comptabilisait plus de 5,4 millions de streams en 24 heures. Laylow propose un album conceptuel introspectif, voyage dans les méandres de son esprit qui met en avant son alter ego, Mr. Anderson.
L’univers de Tim Burton
Parallèlement, le rappeur cinéphile fait ses premiers pas dans le 7e art. Il accompagne son projet musical d’un court métrage du même nom qu’il produit, met en scène et coécrit avec Osman Mercan. Parmi les références convoquées par l’artiste, on discerne le roman l’Étrange Cas de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde et l’univers de Tim Burton.
On remarque également l’influence du hip-hop des années 2000, d’Eminem et de 50 Cent avec les titres Window Shopper Part 1 et Part 2. Laylow s’est imposé sur la scène rap francophone grâce à sa créativité et sa polyvalence. Ses nombreuses collaborations avec des grands noms du milieu tels que Alpha Wann, Hamza, Damso ou encore Nekfeu aboutissent à de véritables bangers, des morceaux qu’on écoute pendant trois heures en boucle.
Dans ses projets, le rappeur attache une grande importance au son comme à l’image. Ses clips vidéo déjantés sont toujours très attendus et appréciés. Après deux concerts parisiens en mars, Laylow clôture sa tournée à la Fête de l’Humanité, le public peut déjà s’attendre à une performance exceptionnelle.
Fête de l'Humanité 2022rapGrande scèneMusique L'Humanité
Touche-à-tout médiatique
ActuCédric ClérinIl a de qui tenir : petit-fils de Pierre de Lescure, cofondateur avec Vercors des Éditions de Minuit. Fils de François Lescure, résistant et journaliste à l’Humanité, et de Paulette Baudoin, rédactrice pour la CGT, Pierre Lescure est comme chez lui à la Fête. Après une carrière touche-à-tout à la radio, la télévision, où il fut dirigeant de Canal Plus dès sa création, mais aussi au théâtre, il était, jusqu’à il y a quelques semaines, le président du Festival de Cannes.
Il sera à l’Agora pour répondre aux questions des journalistes de l’Humanité sur son parcours, son regard sur la société et la culture. Fortement impacté par le Covid et confronté à l’émergence des plateformes, l’avenir du cinéma sera également un thème central sur lequel ce personnage familier des Français depuis près de cinquante ans ne manquera pas de s’exprimer. L’un des nombreux temps forts de cette Fête de l’Humanité 2022.
Fête de l'Humanité 2022pierre lescure L'Humanité
Gauvain Sers: « Être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie »
EntretienENTRETIEN Le chanteur, portraitiste adoubé par Renaud, susurre des mots tendres et vrais qui racontent la France des humbles et des « oubliés ». Auteur d’un troisième album sorti cet hiver, « Ta place dans ce monde », il sera à la Fête de l’Humanité en septembre. Rencontre avec un artiste des villes et des champs.
Clément GarciaNous sommes attablés dans un café du Paris popu lorsqu’une femme intervient : « Gauvain, c’est bien vous ? J’aime bien ce que vous faites, je trouve les paroles de votre dernière chanson intéressantes. » S’il le fallait, preuve est faite que « les Oubliés », devenue l’hymne des invisibles, a tapé dans le mille. « Vous n’avez pas pris de position politique ? » ajoute la flâneuse. « Pas directement, je préfère le faire en chansons. » Percée du RN, espoir à gauche, retour du Parlement, tout y passe. « C’est drôle. Drôle et touchant, sans filtre et tellement sincère », relève, amusé, Gauvain Sers. Le chanteur a l’habitude des sollicitations. Ils ne sont pas si nombreux à chanter les humeurs du pays. Formé à l’école des cafés de chansonniers des Renaud, Allain Leprest ou Anne Sylvestre, l’auteur-compositeur-interprète originaire de la Creuse fera son grand retour à la Fête de l’Humanité, en septembre.
Gauvain Sers chante pour les "oubliés" des campagnesOn a parlé, concernant « Ta place dans ce monde », d’un album de confinement. Celui-ci n’est pas introspectif, mais plutôt tourné vers le monde extérieur.
Ça a été un petit moment de repli, mais je n’en ai pas forcément parlé dans mes chansons. Parler des autres, c’est un bon moyen de chercher « sa place dans le monde ». J’évoque des personnages qui aspirent à des choses très différentes, mais se posent tous la question de leur utilité sur cette planète. C’est un peu la colonne vertébrale de l’album. Il y a aussi des chansons plus personnelles, les plus difficiles à faire sortir parce qu’un peu impudiques.
Votre plus grand succès reste la chanson « les Oubliés » qui évoque, à travers une école menacée, l’abandon de la France rurale. Comment va cette France aujourd’hui ?
J’y retourne souvent, notamment grâce aux tournées, et je ne suis pas sûr qu’elle aille très bien. Le résultat des législatives le rappelle. C’est dans ces endroits reculés qu’il y a tous ces votes extrémistes. Je n’en veux même pas aux gens. Je crois que ce n’est pas eux qu’il faut fustiger, mais plutôt une succession de décisions qui a amené à ce vote de désespoir. Il y a un sentiment d’abandon assez récurrent chez beaucoup de gens très différents, c’est pour ça que la chanson a résonné en eux. D’ailleurs, je reçois presque tous les jours des messages pour venir chanter « les Oubliés » dans des écoles. Je crois qu’être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie. Mieux vaut carrément être détesté.
Dans votre dernier album, « les Oubliés » sont partout, à l’hôpital, derrière les caisses, mais aussi dans les VTC.
Le monde moderne produit ce genre de métiers avec des conditions déplorables et un salaire de misère, avec des sans-papiers dont on profite, sans couverture. J’aimais bien l’idée de la galerie de portraits de personnes qui ont été sur le devant de la scène pendant cette période-là.
Vous chantez également le racisme de manière directe. C’est assez rare dans la chanson française.
C’est un thème qui m’a toujours préoccupé. On se demande comment ça peut encore exister au XXIe siècle. Avec « Sentiment étrange », j’avais envie de faire un état des lieux par rapport à « Lily » (chanson de Pierre Perret – NDLR) : qu’est-ce qui a changé en bien et qu’est-ce qu’il reste à faire pour qu’on ait les mêmes droits à la naissance ? Je voulais aussi évoquer le racisme ordinaire, la petite blague à la machine à café. Il y a encore des gens qui meurent du racisme et on observe la montée de mouvements fascistes en Europe. Il faut continuer à faire des chansons pour lutter contre ça.
Mais vous persistez, comme le dit votre personnage, à voir « le verre à moitié plein ».
Oui, parce que je crois que les chansons sont aussi faites pour donner de l’espoir, de l’élan, du baume au cœur. Cette envie que la pièce retombe de temps en temps du bon côté est en partie due au confinement. C’est aussi dans ma nature, malgré tout, d’être optimiste. Et il y a parfois des raisons de l’être. Je persiste à penser que l’humain est bon à la naissance.
Après trois albums, vous vous autorisez désormais à chanter vos débuts, notamment dans « Elle était là ».
En cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses dans le monde. La crise sanitaire mondiale, le retour de la guerre en Europe, les États-Unis qui reviennent sur une loi cinquantenaire… Dans ma petite vie aussi. J’essaie de raconter tout ça. C’est une chanson égocentrée mais, en même temps, une manière de rendre hommage à la personne sans qui je n’aurais pas eu les épaules pour me lancer là-dedans. C’est très important pour moi d’expliquer la manière dont j’ai commencé. Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver sur une émission de télé pour que ça marche.
D’ailleurs, vous devez surtout votre succès à un public fidèle.
Ce sont surtout les premières parties de Renaud qui en ont été le fer de lance. On était deux à la guitare dans une formule très intime, sans grandiloquence. Juste cinq chansons. Le public a tout de suite attendu la suite. Et quand le premier album est arrivé, il a été au rendez-vous. Je suis content d’avoir démarré par la scène. Il y a beaucoup d’artistes qui démarrent par un télé-crochet ou autre chose dans le genre. Je ne me sentais pas légitime pour faire un truc de chanteur à voix ou d’interprète. J’avais plutôt envie de raconter des histoires, et ça passe par la scène, les petits cafés. Le Zénith avec Renaud a été possible parce que j’ai appris à gérer la scène. Commencer par là, ça permet aussi de fidéliser le public. Et, sur scène, on ne peut pas tricher. Si tu n’es pas sincère, les gens le sentent tout de suite.
Dans vos chansons, vous évoquez beaucoup la manière dont vient l’inspiration. Pourquoi ce besoin ?
Bonne question… C’est une manière de se mettre en scène, le côté arroseur arrosé aussi. Dans « La France des gens qui passent », je me mets dans le champ. Je ne sais pas d’où ça vient. Dans la famille d’artistes à laquelle je me rattache, il y a des chansons où tu braques la caméra et, en même temps, tu prends un selfie. Quand je finis une chanson, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à en écrire une autre, comme si elle m’avait pris une part de moi. Il n’y a pas de recettes pour écrire une chanson. Parfois, elle tombe et il faut être au bon endroit pour ne pas la laisser passer, sinon, une heure après, je ne sais plus quoi dire… Quand je sens que je galère, ça ne fait pas une bonne chanson. Alors que, par exemple, « les Oubliés », j’ai dû l’écrire en à peine deux heures.
Vous allez vous produire à la Fête de l’Humanité en septembre. Quel est votre rapport à cet événement ?
Ça a été un de mes plus beaux souvenirs de scène, face au stand du Nord qui fait pas mal de bruits (rires). C’est une région que j’adore, où on joue très souvent, que j’ai chantée aussi. J’ai beaucoup d’admiration pour cette fête qui rassemble des gens à un prix dérisoire. Il y a là-bas une humanité, comme son nom l’indique, qui n’existe nulle part ailleurs. Cette année, ce sera le grand retour, j’ai vraiment hâte d’y jouer. Je n’ai pas l’habitude de changer mes chansons en fonction des festivals, mais, là, je vais essayer d’appuyer sur l’engagement.
Gauvain SersFête de l'Humanité 2022Fête de l'HumanitéMusique Le Figaro
Euro féminin : l'Angleterre, la fête et le sacre à la maison
Cédric CallierAu bout du suspense et d'une finale musclée, les Lionnes anglaises ont triomphé des Allemandes en prolongation (2-1) pour décrocher le premier titre international de leur histoire.
Devant plus de 87.000 spectateurs à Wembley, un record d'assistance pour un Euro féminin symbolique de l'engouement de la Perfide Albion pour ses footballeuses, l'Angleterre a décroché le titre ce dimanche au terme d'une finale ô combien disputée face à l'Allemagne (2-1). Un ultime acte qui aura même été jusqu'en prolongation, avant de voir les Lionnes rugir de plaisir.
Cette finale avait débuté par un coup de théâtre avec l'absence de dernière minute d'Alexandra Popp. Un coup très dur à digérer pour l'Allemagne, qui perdait sa meilleure buteuse (6 réalisations jusqu'à présent). Et la plus régulière aussi puisqu'elle avait marqué à chacune des cinq rencontres précédentes, dont un tristement fameux doublé contre les Bleues en demies mercredi dernier (1-2). Une absence qui expliquait sans doute en partie le début de rencontre timide des octuples championnes d'Europe. Mais si les Anglaises dominaient et cadraient quelques tentatives, notamment par le biais d'Ellen White, elles se montraient trop brouillonnes techniquement dans les 20 derniers mètres pour réellement mettre hors de position une solide défense adverse. Et il s'en fallait d'un petit miracle, sur un coup de pied arrêté donnant lieu à une partie de billard dans les cinq mètres anglais, pour que les Allemandes ouvrent la marque contre le cours du jeu (25e).
Les remplaçantes anglaises décisives
Toujours est-il qu'à la pause, malgré une certaine domination, les Lionnes anglaises mordillaient plus qu'elles ne mordaient des Allemandes bien en place. Dès la reprise, la physionomie de la rencontre s'inversait. L'Allemagne prenait la direction des opérations et la gardienne britannique Mary Earps était fortement sollicitée. Jusqu'à un coup de poignard terrible de l'Angleterre. Keira Walsh expédiait une merveille d'ouverture en profondeur vers Ella Toone, qui venait de remplacer une Fran Kirby fantomatique. Celle-ci ne tremblait pas seule face au but pour tromper Frohms d'un délicieux petit lob (1-0, 62e). Le contre parfait. Et le sort continuait d'être contraire pour la Mannschaft avec la tentative de Lina Magull qui fracassait le poteau quelques instants plus tard (66e). Mais celle-ci ne se décourageait pas et un quart d'heure plus tard, c'est elle qui égalisait au terme d'un superbe mouvement collectif allemand (1-1, 80e).
Longtemps, la prolongation laissa la sensation de n'être qu'un intermède avant la séance de tirs au but, tant les deux équipes avaient donné et paraissaient manquer d'essence dans le moteur pour arracher la victoire. Mais finalement, comme Toone avant, c'est une autre remplaçante anglaise qui a fait la différence, Chloé Kelly, qui a profité d'un ballon mal repoussé pour marquer à bout portant à la 110e minute (2-1). Et mettre le feu à Wembley. L'Angleterre, le pays du football qui avait longtemps proscrit la discipline auprès de la gent féminine, vient de changer d'ère, et de mentalité.
Euro féminin : où voir France-Allemagne et tout ce qu'il faut savoir sur la demi-finale
L'équipe de France affronte son homologue allemande ce mercredi (21h00) avec l'ambition de se qualifier pour sa première grande finale internationale.
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Euro féminin : Selma Bacha, si jeune et déjà tout d'une (très) grande
PORTRAIT - A 21 ans, la Française – qui a déjà remporté quatre fois la Ligue des champions – a éclaboussé de tout son talent le quart de finale des Bleues. Et ce n'est qu'un début.
L'Humanité
En avant la vente du bon de soutien !
ActuFête de l’Humanité Les préparatifs de l’événement politique et culturel de la rentrée battent leur plein. Avec, mardi soir, une initiative parisienne pour attirer un public nombreux.
Lola RuscioLe peuple de gauche a rendez-vous avec l’Histoire. L’Histoire, puisque la Fête de l’Humanité version 2022 posera pour la première fois ses valises au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, les 9, 10 et 11 septembre. L’Histoire encore, puisque ce rendez-vous populaire se déroulera quelques mois après l’élection de 156 députés de gauche, tous réunis dans l’intergroupe de la Nupes. « Nous avons le devoir politique de réussir une grande Fête à la hauteur des attentes populaires », a lancé, mardi, Fabien Gay, le directeur de l’Humanité, lors de l’initiative organisée place de la République, à Paris, qui a permis de vendre de nombreux bons de soutien au journal donnant un droit d’entrée à sa Fête. Une Fête renouvelée qui rassemble chaque année quelque 500 000 personnes.
Avec ses nombreux concerts, débats, rencontres, expositions, la Fête doit servir de moteur à la construction de ce monde nouveau auquel aspire une grande partie de la jeunesse et des travailleurs. « Il faut continuer à réunir l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives », mesure le directeur du journal fondé par Jean Jaurès devant les militants communistes présents en nombre. Il souhaite que la Fête soit le rendez-vous de ceux qui se battent pour la conquête de nouveaux droits sociaux, la paix, le développement des services publics, l’égalité femmes-hommes ou contre le réchauffement climatique et les violences policières. « La Fête de l’Humanité doit rassembler ceux qui veulent riposter à la politique d’Emmanuel Macron », résume-t-il, précisant que le camp présidentiel n’a pas de majorité dans le pays pour son projet de casse sociale. « On va discuter et se poser une question claire : comment mettre en échec sa réforme des retraites à 65 ans, sa refonte du RSA ? Dans le même temps, il faut continuer de porter l’augmentation du Smic, des salaires et des pensions », abonde Nathalie Simonnet, responsable nationale de la diffusion du bon de soutien. Elle invite tous les artisans de la Fête à vendre un maximum de bons de soutien d’ici à la fin de l’été, en organisant notamment des initiatives solidaires comme les voyages à la mer ou la vente de fruits et légumes.
« Demandez le bon de soutien pour la Fête de l’Huma ! », lancent, à la sortie de la station de métro République, des militants PCF à destination des passants. Veste en jean et baskets, Arthur, 23 ans, entame la discussion avec un communiste pour acheter son bon de soutien. « Ce sera ma première Fête de l’Huma ! » s’enthousiasme l’étudiant en relations internationales, pour qui cet événement rime avec solidarité et fraternité. « C’est le rendez-vous des gens qui veulent changer le monde et j’en fais partie ! Y’en a marre de l’extrême droite, des inégalités sociales, des hausses spectaculaires de dividendes… J’espère y voir des députés de la Nupes, les entendre porter un message positif et d’espoir », expose le jeune homme, qui prévoit d’assister à des tables rondes sur l’avenir de la gauche.
Fête de l'Humanité 2022Fête de l'Humanitévignettel'humanité L'Humanité
Sur la scène Zebrock, le talent brut
ActuMusique Fruit d’un partenariat fructueux entre l’Humanité et l’association Zebrock, cet espace mêle découverte de jeunes talents et artistes confirmés.
Cédric ClérinCette année encore la scène Zebrock Nina-Simone sera un rendez-vous incontournable de la Fête. Née en 1990 en Seine-Saint-Denis, Zebrock est à la conjonction des mondes de la musique et de l’éducation populaire. Éducation, création, transmission sont les maîtres mots d’un projet dédié aux musiques populaires, musiques du quotidien qui attirent toujours plus de public, notamment les jeunes. Éducation : la musique est un formidable levier pour des projets éducatifs dans l’école et pour le périscolaire. Création : encourager et soutenir les pratiques musicales, tant dans le domaine amateur que celui de l’accomplissement artistique et professionnel de projets musicaux. Transmission : partager et documenter histoire et répertoire musicaux, nourrir de connaissances et de valeurs progressistes le goût pour la musique. Avec la « Carte du monde des musiques » et Mélo, encyclopédie musicale en ligne, Zebrock a conçu des outils pour que la musique trouve toujours mieux sa place dans des loisirs riches et éclairants. Une sensibilité commune pour la diversité musicale et l’émergence rapproche depuis 2004 Zebrock et l’Humanité.
De cette complicité est née la fameuse scène Zebrock du plus grand rassemblement populaire de France, qui a vu passer des artistes inspirants le temps d’un week-end, parmi lesquels nous retrouvons les finalistes du Grand Zebrock. La Fête de l’Humanité est l’occasion rare pour ces artistes de se produire devant un public toujours plus nombreux, curieux et passionné. Zebrock y propose une programmation concoctée avec soin et tournée vers l’émergence. Pour cette nouvelle édition, la scène Zebrock Nina-Simone brillera par sa diversité musicale, son audace et son talent ! Catastrophe, Cyril Mokaiesh, Eesah Yasuke, Odezenne et Sniper seront parmi les talents et découvertes de cette édition.
Fête de l'Humanité 2022Zebrock Le Figaro
Ces 4 signes qui prouvent que vous êtes hypersensible
DÉCRYPTAGE - Cerveau jamais au repos, souvent à fleur de peau, très perméable aux émotions des autres... Peut-être êtes-vous hypersensibles. Saverio Tomasella, psychanalyste, livre les quatre signes qui ne trompent pas.
«Tu pleures pour rien», «on ne peut rien te dire, tu es trop susceptible», «arrête d'être aussi empathique»... Voici le tableau que certains proches peuvent dresser de vous, brandissant la fameuse carte de l'hypersensibilité. Fameuse, parce que depuis plusieurs années, le terme envahit les rayons développement personnel des librairies, aidant les profils aux émotions puissance 10, à mieux se comprendre et se faire comprendre.
En vidéo, comment favoriser les pensées positives avec Clémentine Chatroussat, professeur de yoga
L'hypersensibilité est loin d'être une maladie. Elle se caractérise par un «traitement sensoriel en profondeur des informations», indique Saverio Tomasella, psychanalyste, docteur en psychologie et auteur de Hypersensibles : trop sensibles pour être heureux ? (1). Elle peut être génétique ou se manifester de façon épisodique, durant quelques mois, années, ou durant toute sa vie. Elle peut aussi survenir après un événement traumatique, des périodes de stress ou un burn-out. 20 à 30% de la population française seraient hypersensible, selon le psychanalyste. Quatre signes bien spécifiques la prouvent. Saverio Tomasella les passe en revue.
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Un cerveau jamais au repos
Les personnes hautement sensibles ont une façon d'appréhender la réalité bien singulière. Elle passe notamment par le sens du détail, une observation très fine. Concrètement, «toutes les informations, comme les bruits, les lumières, les odeurs, le toucher ainsi que le goût, "entrent" chez les hypersensibles sans sélection, sans filtre et sans hiérarchisation», précise Saverio Tomasella.
On observe aussi une certaine porosité aux émotions des autres
Résumé grossièrement, nous pourrions ainsi dire que le cerveau des hypersensibles n'est jamais au repos. C'est justement parce que ces profils reçoivent beaucoup d'informations extérieures, qu'ils ont besoin «d'observer en détail puis de décortiquer la situation, pour bien la comprendre en pesant le pour et le contre avant de prendre la moindre décision, par exemple». Même au repos, ils continuent de traiter les informations de la journée qu'ils n'ont pas eu le temps de traiter.
Ces signes qui prouvent que vous êtes fatiguée intellectuellement
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Une hyperstimulation
Comme les informations arrivent sans cesse et surtout sans filtre, les personnes hautement sensibles se retrouvent hyperstimulées. «Il y a une forme de saturation, c'est pour cette raison que ces personnes ressentent la nécessité de faire des pauses, de se reposer plus souvent.» Selon le psychanalyste, les hypersensibles auraient besoin de nuits plus longues que les autres, 8 à 9 heures de sommeil contre 7 à 8 heures pour les autres.
Un tourbillon émotionnel
Peut-être dit-on de vous que vous êtes intense. Votre colère est souvent puissante, votre tristesse vous assomme et l'amour que vous portez aux autres est profond. L'une des caractéristiques de la haute sensibilité est justement la réactivité intense des émotions. «Ces dernières sont plus fortes, plus variées et plus durables chez ces personnes. On observe aussi une certaine porosité aux émotions des autres. Ils sont tout de suite impactés par l'état émotionnel de celles et ceux qui les entourent», explique Saverio Tomasella.
L'hypersensibilité au quotidien
Un sentiment de décalage avec les autres
Une personne hypersensible peut ressentir la sensation de ne pas être en phase avec celles et ceux qui l'entourent. Ces profils ont tendance à avoir besoin de «conversations profondes, authentiques, avec un véritable débat de fond et une vraie réflexion», indique le docteur en psychologie.
En plus de l'attention portée aux paroles et à leur contenu, ces profils sont aussi sensibles au langage non verbal et implicite. Ils voient dans l'intonation des voix, des gestes, des mimiques, des grimaces ou encore des postures, un autre moyen d'analyser le discours de leur interlocuteur.
(1) Hypersensibles - Trop sensibles pour être heureux ?, Le livre de Poche, 224 pages, 7,70 €.
Cinq signes qui montrent que vous êtes en dette de sommeil
Pause estivale : en couple, ils choisissent le célibat le temps des vacances
TÉMOIGNAGES - Prendre des vacances, même de son couple : chaque été des Français partent en solo. Sitôt le pas de la porte franchie, ils renouent avec leur individualité, oublient le «nous» pour redécouvrir le «je» absolu. Et reviennent plus amoureux que jamais.
Rêver d'un danger : quelles significations ?
La nuit dernière, au cours d'un rêve, un danger vous guettait. Quelle signification ? Doit-on en attendre un réel ? Explications.
«J'ai compris que je ne pouvais pas le sauver» : ils sont en couple avec un bipolaire
TÉMOIGNAGES - On estime à environ 1 million le nombre de Français atteints de troubles bipolaires. Une maladie qui impacte aussi fortement l'entourage et particulièrement les conjoints.
Le Figaro
Agnès Verdier-Molinié: «Explosion de la dette, la France bientôt sous tutelle de l’Union européenne?»
TRIBUNE - Le déficit commercial extérieur abyssal de notre pays et l’état désastreux de nos finances publiques pèsent lourdement sur la zone euro, estime l’essayiste. Elle redoute une procédure européenne qui priverait la France d’une partie de sa souveraineté budgétaire.
Agnès Verdier-Molinié est directrice générale de la Fondation iFrap (think-tank libéral).
La BCE vient d’annoncer un nouveau dispositif pour racheter encore massivement des dettes publiques d’États membres qui seraient attaqués sur leurs taux par les marchés. Cela pour éviter une nouvelle crise de la dette en zone euro. Officiellement, c’est parce que les taux d’intérêt entre la dette italienne et la dette allemande se sont écartés, mais, en réalité, il y a aussi derrière cette décision l’ombre de la situation financière de la France, deuxième pays de la zone en richesse, mais un pays endetté, au déficit du commerce extérieur abyssal et aux finances publiques exténuées. La crainte d’une crise de la dette en zone euro ne serait pas aussi forte si la France avait des finances publiques saines.
La possible fragmentation de la zone en deux camps devient possible, car la France a peu à peu basculé dans le camp des pays du sud de l’Europe, à force de procrastination sur les réformes, de drogue dure à la dépense publique et de matraquage fiscal appauvrissant sa population et anémiant son tissu économique et industriel. Il faut dire que, depuis la crise de 2008, les États membres de la zone euro ont continué à faire tourner leurs maisons respectives grâce à la Banque centrale européenne, qui fait marcher la planche à billets à fond, sponsorisant allégrement endettements public et privé.
Cette politique a clairement encouragé le relâchement budgétaire puisque la Banque centrale rachetait tous les mois des milliards et des milliards de dettes publiques et privées dans la zone euro. Au total, depuis 2008, plus de 6500 milliards d’euros de dettes publiques ont été rachetés par la BCE (dont 5000 milliards des programmes APP et PEPP). Cette politique du laisser-aller monétaire a contribué à créer les conditions de l’inflation. La hausse de 0,5 point des trois principaux taux directeurs par la BCE est un tournant et fait craindre une envolée des taux sur les dettes des pays les plus fragiles de la zone, et pas forcément les plus mal gérés. Rappelons-nous, l’Italie était en excédent primaire en 2019 (+ 1,8 point de PIB) et à - 2 points de PIB de déficit public en 2022, quand la France était à - 1,6 % de déficit en 2019 et - 3,2 % en 2022.
De toute évidence, la BCE ne craint pas une envolée des taux sur la dette des Pays-Bas, de l’Allemagne ou du Luxembourg. Le vrai risque, c’est d’abord l’envolée des taux de l’Italie, qui représente 15 % du PIB de la zone euro et dont l’écart avec l’Allemagne s’est rapidement creusé ces dernières semaines: Rome emprunte à 3,5 % à 10 ans quand Berlin continue d’emprunter sous les 1 %. À ce stade, pour la France, l’Italie constitue une sorte de bouclier face au marché, puisque Paris continue d’emprunter autour de 1,6 % à 10 ans. Pour contrer ce risque, la BCE a annoncé que le réinvestissement des remboursements des titres arrivant à échéance détenus dans le portefeuille du programme PEPP jusqu’à la fin de 2024 constituait la première ligne de défense.
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Calculs faits, cela représente sur le papier environ 14 milliards d’euros par mois, soit environ 170 milliards par an. S’il était question de racheter uniquement de la dette italienne et de faire baisser les taux italiens, cela pourrait suffire puisque cela correspondrait peu ou prou à ce que la BCE a racheté de dette italienne ces dernières années (entre 10,3 et 11,2 milliards par mois). Le problème, c’est que cela ne suffirait pas à racheter à la fois des dettes italiennes et… françaises. Et c’est là qu’intervient le nouvel instrument de la banque centrale pour calmer les marchés: le TPI (Transmission Protection Instrument). En gros, la BCE se laisse la latitude de voler au secours d’un ou de plusieurs des États membres dont la dette serait attaquée sur les marchés en rachetant massivement - et sans limite — ses dettes.
Mais il y a des conditions et c’est là que cela se corse: les pays concernés devront respecter le cadre budgétaire européen et ne pas faire l’objet d’une procédure pour déficit excessif, ni montrer de déséquilibres macroéconomiques graves, et la trajectoire de leur dette publique devra, en outre, être soutenable. Bref, on comprend entre les lignes que, pour pouvoir bénéficier de ces rachats exceptionnels et ciblés et non proportionnels comme l’était PSPP et PEPP, il faudra que les États respectent les règles budgétaires. Un scénario plus qu’improbable puisque les attaques des marchés sur la dette découlent en partie de la faiblesse de la gestion publique, mais aussi de la faiblesse de l’activité économique. S’il était appliqué, ce dispositif aboutirait à une sorte de tutelle de la BCE ou de la Commission sur le(s) pays bénéficiaire(s).
Si ce dispositif s’appliquait malheureusement à la France, nous serions clairement en voie de perte d’une partie de notre souveraineté budgétaire. Étant donné le niveau de crédibilité encore assez faible du programme de stabilité des finances publiques de la France dont nous venons (enfin!) d’avoir des bribes après des mois de retards, il y a tout lieu de croire que la France ne va absolument pas respecter la trajectoire qu’elle annonce. La croissance y est surévaluée et l’inflation sous-évaluée, comme le sont la charge de la dette et le déficit public. Il est peut-être temps d’expliquer à nos concitoyens que, si la zone euro risque de se fragmenter, c’est en partie à cause de la mauvaise gestion de la France. Notre responsabilité collective est immense. Au lieu de débattre de la redevance audiovisuelle, nous devrions actuellement discuter au Parlement du plan de redressement de nos finances publiques. Mais où est ce plan? Visiblement renvoyé entre septembre et octobre 2022… Avons-nous encore le temps?
Agnès Verdier-Molinié a notamment publié «Le Vrai État de la France», aux Éditions de l’Observatoire.
Louis Chauvel: «Au-delà de l’inflation, la lente paupérisation des classes moyennes»
ENTRETIEN - Pour le sociologue, reconnu pour ses travaux sur le déclin des classes moyennes, une loi sur le pouvoir d’achat ne peut suffire à endiguer la paupérisation de la société française.
«Pourquoi appliquer à l'aveugle des sanctions qui ne frappent pas nécessairement l'effort de guerre russe ?»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Si l'agression, inacceptable, de l'Ukraine doit être fermement condamnée, les sanctions décidées contre la Russie pénalisent durement les entreprises européennes, alerte le directeur général du groupe L'Occitanie, Reinold Geiger.
«Protéger sans dilapider»
L’éditorial du Figaro, par Jacques-Olivier Martin.
L'Humanité
Fête de l'Humanité. Toutes et tous veulent faire partie de l’aventure
ActuBienvenue à Cœur d’Essonne ! Afin d’accueillir la plus populaire des fêtes, les acteurs locaux s’activent. Des maires des communes avoisinantes aux militants du coin, tous participent à faire de cette nouvelle édition un immense succès.
Luis Reygada« Nous sommes extrêmement ravis que notre territoire ait été choisi pour accueillir la Fête et tout est mis en œuvre pour accueillir le public dans les meilleures conditions. » En quelques mots, le maire Sylvain Tanguy résume très bien l’esprit qui entoure la préparation de la prochaine Fête de l’Humanité. Une édition bien particulière puisqu’elle est marquée par son atterrissage – les 9, 10 et 11 septembre – sur sa commune de Plessis-Pâté, dans l’Essonne, et plus précisément sur l’ancienne base aérienne 217, après vingt-deux ans passés à l’Aire des Vents du parc Georges-Valbon, en Seine-Saint-Denis.
Une nouvelle page de la plus populaire des fêtes françaises va donc s’écrire ici, à quelques kilomètres au sud de Paris, et c’est peu dire que l’arrivée de cet événement politique et culturel majeur est attendue à bras ouverts par les acteurs locaux et militants qui mettent d’ores et déjà tout en place pour faire de ce déménagement un franc succès.
En attendant que les Essonniens s’imprègnent pleinement de l’énergie du plus grand événement culturel de France et y prennent entièrement leur place parmi les centaines de milliers de personnes qui y participent chaque année, l’ambiance festivalière va crescendo au fur et à mesure que se rapproche le tant attendu second week-end de septembre et c’est tout le Cœur d’Essonne qui commence à battre au rythme des nombreux préparatifs. « Il y a un engouement assez incroyable, décrit Éric Braive, président de la communauté d’agglomération. Tout le monde sait que la Fête de l’Humanité arrive et toutes et tous veulent faire partie de l’aventure ; je vois beaucoup de ferveur autour de moi et dans diverses villes, quelle que soit la couleur politique, ajoute celui qui est aussi maire de Leuville-sur-Orge. Aujourd’hui, nous avons tout un territoire qui est enthousiaste et qui travaille pour que cette Fête soit un événement réussi. »
« On sait qu’on peut y aller avec des enfants sans problème »
Pas de doute pour cet ancien enfant de la banlieue rouge : tout le monde se prépare à accueillir la Fête du journal de Jaurès à bras grands ouverts. « On sort de deux années difficiles à cause du Covid, et la Fête de l’Huma est vraiment identifiée comme une fête populaire, pour tout le monde, avec de multiples événements en tout genre mais, surtout, des moments de rencontre et ça, ce n’est pas anodin, insiste-t-il. La Fête véhicule avant tout une idée de partage et de bienveillance et ça, c’est très important. C’est familial, on sait qu’on peut y aller avec des enfants sans problème… ».
Voilà donc maintenant près d’un an qu’il s’affaire en lien avec les équipes de la Fête et toutes les collectivités territoriales concernées pour que tout soit fin prêt le jour J. De l’aménagement du terrain aux navettes à mettre en place pour acheminer le public sur le nouveau site, tout est pensé pour recevoir comme il se doit les futurs participants et le site Internet de l’Agglomération Cœur d’Essonne propose même une liste d’hébergements disponibles sur le territoire, qui vient s’ajouter à la possibilité de dormir sur le camping situé aux abords de la Base 217.
« Il y a tout un ensemble de sujets à gérer et nous participons aux différents groupes de travail – avec la préfecture, les organisateurs de la Fête, etc. – pour anticiper les questions opérationnelles afin que tout se passe de la meilleure manière », confirme, pour sa part, Nicolas Méary, maire de Brétigny-sur-Orge. Le terrain en passe d’accueillir la Fête est aussi à cheval sur sa commune, laquelle sera d’ailleurs une des principales portes d’entrée de l’événement avec sa gare de la ligne du RER C, située à peine à 3 kilomètres de là.
« Brétigny va jouer un rôle clé dans ce dispositif et le fait de recevoir un tel afflux de personnes nécessite une certaine préparation », prévient le maire, qui se réjouit de voir arriver la Fête tout en assurant être prêt puisque sa commune a déjà eu l’expérience du Download, un grand festival de rock, en 2018 et 2019, ainsi que de nombreuses autres manifestations culturelles ou sportives. « C’est un grand et bel événement qui nous mobilise beaucoup et nous sommes absolument partie prenante de la dynamique, la communication est lancée, il y a des affiches, les gens savent de plus en plus. »
Mobiliser les habitants des environs, c’est le défi que veut relever Amadou Deme, militant communiste et habitant de Saulx-les-Chartreux, à une dizaine de kilomètres de la Base 217. « Notre objectif désormais, c’est d’arriver à ce que les gens du coin deviennent aussi des acteurs et participent au succès de la Fête », dit celui qui avait l’habitude de s’y rendre en Seine-Saint-Denis depuis plus de trente ans. Secrétaire départemental du PCF, il enchaîne les réunions d’organisation avec ses camarades, bien conscients que la première bataille est celle du placement des bons de soutien. « À partir de maintenant, ça va se passer chez nous, alors oui, pour les militants d’ici, c’est beaucoup de joie et surtout de fierté de recevoir nos camarades », confie-t-il. Selon lui, le travail de terrain que doivent mener les communistes du département doit aussi servir à ce que les habitants du territoire « sentent que c’est aussi leur événement, car la Fête peut et doit réunir tous les progressistes au sens large ».
« un événement populaire d’ampleur internationale »
De son côté, le maire de Grigny, Philippe Rio, ne cache pas non plus son bonheur d’accueillir si près de chez lui « un événement populaire d’ampleur nationale et même internationale ». « C’est un honneur et ce sera l’occasion pour celles et ceux qui n’ont encore jamais eu l’occasion de venir à la Fête de découvrir cette France populaire de la culture, du débat politique, de l’échange autour de valeurs de solidarité, de partage et de paix », assure celui qui recevait, en septembre 2021, le prix du meilleur maire du monde.
« Nous sommes, nous l’Essonne, une petite France : nous avons des villes très urbaines, comme la mienne, et puis il y a aussi cette périphérie rurale. La Fête de l’Humanité, c’est une petite France concentrée, donc je pense que ce sera le mariage parfait », complète-t-il.
« Villes, intercommunalités, département… Nous sommes tous fiers d’accueillir à la rentrée ce rassemblement festif, populaire et familial et nous répondons présents pour réussir collectivement ce bel événement », indique, de son côté, François Durovray. Hâte de nous rendre tous à cette Fête version essonnienne, pour ce qui n’est au final qu’un « retour aux racines », comme le remarque le président du département, puisque sa deuxième édition avait eu lieu à quelques kilomètres de là, à Athis-Mons. C’était en 1931… Gageons que la version 2022 Plessis-Pâté/Brétigny-sur-Orge sera à la hauteur du mythique rendez-vous.
Fête de l'Humanité 2022essonnebrétigny-sur-orge Le Figaro
Nouveaux incendies dans le Sud de la France : quatre pompiers blessés dans le Gard, l'A9 partiellement fermée
Le Gard a été frappé par un nouvel incendie qui s'est déclaré le long de la route départementale 12. Près de 200 soldats du feu ont été mobilisés. La Gironde est à nouveau en alerte en raison de potentiels feux de forêt.
Alors qu'une nouvelle vague de chaleur s'abat sur la France, le Sud est de nouveau ravagé par les flammes. Dans le Gard, un incendie a détruit dimanche 31 juillet 200 hectares de pinède, sur la commune d'Aubais, au sud de Nîmes, provoquant un important panache de fumée qui a nécessité la fermeture partielle de l'autoroute A9. Quatre sapeurs pompiers ont été blessés, dont un grièvement, a indiqué Gérald Darmanin sur Twitter. Quelques évacuations préventives étaient en cours, a indiqué la préfecture à l'AFP.
Le feu s'est déclaré vers 15 heures le long de la route départementale 12. Attisé par le Mistral et la Tramontane, dont les rafales soufflent à 60 km/h sur un terrain sec, le feu progresse de 2,5 à 3 kilomètres par heure, a expliqué à l'AFP le commandant William Borelly, chargé de la communication. Par mesure de sécurité, l'A9, qui dessert notamment l'Espagne, a été fermée dans les deux sens de circulation sur une dizaine de kilomètres entre Lunel et Gallargues, a annoncé la société d'autoroute Vinci.
Trafic autoroutier coupé
«L'incendie n'impacte pas l'autoroute, mais un important dégagement de fumée présente un risque pour la circulation», précise Vinci qui a mis en place des mesures de gestion du trafic sur l'A9 et l'A54. En conséquence l'autoroute urbaine A709 a également été fermée à la circulation dans les deux sens entre Montpellier sud (n°30) et Montpellier ouest (n°31), par mesure de sécurité, ajoute la société d'autoroute. «On enregistre actuellement 3 km de bouchon en direction de l'Espagne et 4 km de bouchon en direction de Lyon». Vers 18h30, elle a été réouverte dans les deux sens de circulation.
Cinq avions et un hélicoptère bombardier d'eau sont en action. Des renforts de pompiers des départements voisins son également attendus pour aider les 170 soldats du feu déjà mobilisés.
Le Gard a été placé samedi, pour la première fois de la saison, en niveau «danger extrême» pour le risque feu de forêt sur la zone du Gard Rhodanien.
Alerte en Gironde
Dans les Bouches-Rhône, à une vingtaine de kilomètres de Marseille un feu qui s'est déclaré en fin d'après-midi à hauteur des Pennes-Mirabeau, a parcouru 35 hectares, selon le Service départemental d'incendie et de secours (Sdis). Quelque 200 maisons menacées par les flammes ont été protégées. «Un épais panache de fumée était visible au-dessus de l'autoroute A7», qui a été coupée, a constaté une journaliste de l'AFP. Un bouchon s'est formé sur l'itinéraire de déviation en ce jour de retour de vacances.
«Nous sommes bloqués depuis une heure» aux alentours des Pennes-Mirabeau, a indiqué un vacancier marseillais, Jean-Baptiste Mouttet, qui peine à rentrer chez lui. Des avions ont largué du produit retardant dans les collines et la garrigue pour éviter la propagation du feu tandis que de nombreux camions de pompiers se rendaient sur zone.
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La France a déjà été frappée par plusieurs incendies d'ampleur depuis le début de l'été. Près de 21.000 hectares ont été ravagés en Gironde tandis que 1600 hectares ont brûlé dans un incendie en Provence, au sud d'Avignon, mi-juillet. Le département de la Gironde va de nouveau être placé en vigilance rouge pour le risque de feux en forêt. Dans le département l'Hérault, un feu qui s'était déclenché mardi à une vingtaine de kilomètres de Montpellier a détruit 800 hectares de végétation tandis que 1200 hectares ont été détruits en Ardèche la même semaine.
Si les étés sont secs dans le Sud, avec le réchauffement climatique, l'intensité de ces épisodes de sécheresse risque encore d'augmenter, selon les experts de l'ONU pour le climat.
En France, avec le réchauffement climatique, «l'activité (des feux) va s'intensifier dans les zones où elle est déjà forte, dans le Sud-Est», avait souligné Jean-Luc Dupuy, expert à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) fin juin.
Accepter de voir ses parents vieillir, une étape difficile mais nécessaire
PSYCHOLOGIE - L’avancée en âge de nos parents bouleverse les relations que nous avons avec eux, mais aussi notre rapport au temps. Un cheminement nécessaire, mais parsemé d’embûches.
Cancer du poumon : quels sont les signes d'alerte ?
NOS CONSEILS SANTÉ - Ce cancer se développe généralement en toute discrétion, en particulier chez les fumeurs. Plus il est pris tôt, meilleur est le pronostic. D'où l'intérêt d'être attentif à certains symptômes.
Le classement des villes françaises les plus menacées par la montée du niveau des océans
EXCLUSIF - Pour chaque commune de plus de 25.000 habitants de la façade littorale, Le Figaro a calculé la superficie qui pourrait être submergée à l'horizon 2100, selon les projections du GIEC.
Le Figaro
Louis Chauvel: «Au-delà de l’inflation, la lente paupérisation des classes moyennes»
Martin BernierENTRETIEN - Pour le sociologue, reconnu pour ses travaux sur le déclin des classes moyennes, une loi sur le pouvoir d’achat ne peut suffire à endiguer la paupérisation de la société française.
Louis Chauvel est professeur à l’université du Luxembourg, il a notamment publié Le Destin des générations (PUF, 2014), Les Classes moyennes à la dérive (Seuil, 2006) et La Spirale du déclassement. Essai sur la société des illusions (Seuil, 2016).
LE FIGARO. - Le Parlement vient d’adopter un projet de loi sur le pouvoir d’achat. Au-delà des causes conjoncturelles de l’inflation, faut-il y voir le symptôme d’une paupérisation de la société française?
Louis CHAUVEL. - Attendre d’une loi qu’elle contrecarre les effets presque océaniques de déplacements de masses monétaires globales, c’est comme construire un barrage contre le Pacifique. Une loi peut endiguer quelque temps les effets violents de distorsions brutales des prix, en réindexant partiellement des revenus fixes ou par la distribution généreuse mais ponctuelle de chèques, pour maintenir à flot le budget des populations en difficulté. Mais elle ne peut briser la spirale de paupérisation, qui ne concerne plus simplement les plus modestes ou les «personnes fragiles», mais de larges segments de la société française.
L’inflation actuelle représente une ligne de faille supplémentaire dans un contexte long de démantèlement de la société salariale, dont l’apogée se situe au début des années 1980. Si l’inflation des années 1970 épargnait la majorité par l’indexation des salaires, l’inflation nouvelle menace le statut même des populations incapables de négocier leur revenu. Plus que la valeur du cash placé sur les comptes en banque ou celle des titres obligataires, ce sont aussi tous les revenus sous-indexés qui vont fondre. De l’indexation effective des loyers dépendent des flux financiers massifs entre la poche des locataires et celle des propriétaires. Quel groupe parviendra à la négocier au mieux, sur douze mois, sur douze ans? Des clivages extrêmes, souvent anciens et parfois oubliés, vont refaire surface. Dans le contexte français de densité syndicale minimaliste, au bas des classements de l’OCDE, bien loin de l’ambiance collective des années 1970, le salariat a des soucis à se faire.
Le pouvoir d’achat a été une thématique centrale des campagnes présidentielle et législatives. Assiste-t-on à une poursuite de la «dérive des classes moyennes» que vous avez diagnostiquée en 2006?
Le moment électoral de 2022 fut stupéfiant, comme une occasion manquée de porter un diagnostic sur la trajectoire française. Les distorsions économiques fragmentent le corps social. Les débats du printemps sur les gains de pouvoir d’achat, en moyenne médiocres, ont manqué ce constat: l’exacerbation des vents contraires, en cisaille, qui entraînent les uns vers les cimes et les autres vers l’abîme. Le centre ne peut tenir.
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En réalité, sur une génération, une croissance moyenne comprise entre 0 et 1% par an hors inflation ne représente rien devant les distorsions massives du doublement de l’indice de l’immobilier, de l’explosion des factures incompressibles, des dépenses obligatoires et du coût des mutuelles, autant de postes aux antipodes de la «dépense plaisir» des années 1970. Pour les masses croissantes de ménages à budget contraint, l’écart entre la réalité vécue et les décomptes de la statistique publique n’est plus tolérable. Il en résulte une fragmentation croissante des segments toujours plus élevés du salariat moyen sous l’effet de forces centrifuges tout à la fois matérielles, culturelles et politiques.
Sous l’effet de grandes distorsions économiques, le corps social se fragmente et le débat politique peine à répondre aux problèmes structurels des Français
Ce phénomène touche-t-il particulièrement les jeunes?
Depuis trente ans, les jeunes générations ont été les premières victimes de ces distorsions. Comme la capacité à renégocier de vieux accords retrouve son importance, une partie de la jeunesse, la plus compétitive, aura ses chances, mais pas la majorité. Dans les secteurs sous tension, où il existe un marché concurrentiel, notamment à l’international, la capacité à négocier son revenu sera une ressource inestimable. Mais, pour la majorité des jeunes, le salariat stable est appelé à se paupériser plus encore, en particulier là où il n’existe qu’un seul employeur, l’État. Mais maintenant les jeunes récupèrent un pouvoir depuis longtemps perdu: la possibilité de gagner la guerre économique de mouvement, en changeant d’employeur. Mais ce n’est pas sans risque.
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La dernière élection présidentielle a cristallisé les oppositions entre générations, les plus âgés s’abstenant moins et votant en proportion importante pour Emmanuel Macron. Comment analysez-vous ce que certains qualifient de «guerre des générations»?
La convergence du macronisme et du vote retraité relève avant tout des effets de distorsion entre le monde réel et le monde du vote: sur un malentendu, ça a marché. Le président Macron représentant la stabilité dans un système politique chaotique, on comprend l’alchimie. Mais les retraités constituent pour les finances publiques le «dernier trésor caché». Tout ce qui pourra encore être entrepris pour contenir le flux - la valeur des retraites au moment de la liquidation des droits des jeunes retraités - le sera. L’inflation sous-indexée est une perspective idéale pour récupérer des marges de manœuvre sur le stock, sans le dire. Inversement, pour les jeunes, s’ils étaient raisonnables, leur priorité devrait être l’exigence d’investissements nouveaux, massifs, dans la sphère productive réelle: la liste des industries n’est pas glamour, mais c’est aussi une source essentielle de travail fier. Sans cela, il leur faudra bien sacrifier encore de leur niveau de confort, ce qu’ils subissent déjà avec le doublement l’indice de l’immobilier comparé au salaire.
Les jeunes ont-ils raison de croire qu’ils ne connaîtront jamais le même confort de vie que leurs aïeuls?
Si on préfère les réponses de Jean Fourastié à celles de Madame Soleil, il faut déduire des distorsions déjà observées qu’elles se radicaliseront. Les biens reproductibles à l’infini prennent la place de ce qui est en quantité limitée, comme les terrains constructibles en zone socialement habitable. Ainsi les générations suivantes disposeront-elles d’une masse d’équipements électroniques, mais elles peineront à trouver un logement pour l’accueillir. C’est déjà le sort des surdiplômés urbains chinois qui partagent en horaire décalé leur logement au fond d’un parking souterrain ou ailleurs.
«Protéger sans dilapider»
L’éditorial du Figaro, par Jacques-Olivier Martin.
Agnès Verdier-Molinié: «Explosion de la dette, la France bientôt sous tutelle de l’Union européenne?»
TRIBUNE - Le déficit commercial extérieur abyssal de notre pays et l’état désastreux de nos finances publiques pèsent lourdement sur la zone euro, estime l’essayiste. Elle redoute une procédure européenne qui priverait la France d’une partie de sa souveraineté budgétaire.
Le Figaro
Après deux ans d'existence, le télétravail ne fait plus rêver
Thomas EngrandDepuis 2020, les Européens ont eu le temps de découvrir et de s'approprier ce mode de travail. Ils ont aujourd'hui un regard plus nuancé sur ses avantages et inconvénients.
Et si le télétravail n'était pas la panacée ? Deux ans après que l'épidémie a contraint des millions d'Européens à travailler depuis chez eux, une forme de lassitude semble poindre chez de nombreux Français, Allemands et Italiens. C'est ce qui ressort d'une nouvelle étude menée dans ses trois pays par Allianz-Trade*, qui a interrogé plus de 3000 employés. Si les répondants continuent d'apprécier la baisse des temps de trajet et la flexibilité de ce mode de travail, ils pointent la perte de liens sociaux et la disparition des barrières entre vie professionnelle et vie privée.
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Des handicaps qui n'empêchent pas le télétravail de continuer à progresser. Le nombre de personnes interrogées expliquant que leur travail «ne leur permet pas» d'être à distance, réduit dans les trois pays (entre 2 et 6%). De grosses disparités se maintiennent toutefois à ce niveau. Cette impossibilité de télétravailler touche une minorité d'Allemands (41%) mais une majorité d'Italiens (51%) et de Français (54%).
Un système qui a ses limites
Pourtant le nombre d'employés désireux de rester principalement chez eux stagne, voire se réduit. C'est le cas outre-Rhin où ils ne sont plus qu'un cinquième à vouloir de ce mode de fonctionnement (contre un quart un an plus tôt). En Italie ce chiffre stagne autour de 15%, tandis qu'en France il augmente mais reste à un niveau plus faible (autour de 10%).
Car si les avantages sont maintenant connus, les salariés semblent de plus en plus prendre conscience des limites de travailler depuis chez-soi. En premier lieu le manque d'interaction est pointé du doigt par près de 30% des répondants. Mais aussi la confusion vie pro et vie privée, un lieu de vie inadapté au travail, ou encore la perte de productivité.
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Il n'existe pas de format standard de télétravail qui convienne à tous. L'étude pointe les inégalités d'accès à internet ou de maîtrise de l'outil numérique par exemple, susceptibles de créer des inégalités et de renforcer les écarts d'apprentissages ou de promotions entre salariés. Des considérations pas toujours bien intégrées par les entreprises qui ne prennent pas forcément de mesures spécifiques dans l'élaboration de leur nouvelle organisation de travail.
*Étude menée en France, Italie et Allemagne auprès de 3200 personnes, entre le 20 mai et le 10 juin 2022.
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Le Figaro
Avec son taux en nette hausse, le livret A va redevenir attractif
Jorge CarassoDÉCRYPTAGE - Le placement préféré des Français fait deux fois mieux que le fonds euros et que les placements risqués. Mais ce rendement ne protège pas les épargnants de l’inflation.
Les ménages, inquiets des effets de la poussée de fièvre des prix, vont pouvoir protéger un peu mieux leurs bas de laine. Ce lundi, le livret A, détenu par 55 millions de Français, va voir sa rémunération passer de 1 à 2 % par an, net de fiscalité. Il en va de même pour son petit frère, le livret de développement durable et solidaire (LDDS), qui profitera d’un taux équivalent.
Ce n’est pas le seul produit réglementé à voir sa rémunération rehaussée. Le livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages pas ou peu imposables, et dont le calcul dépend plus directement de l’inflation, va lui voir son rendement passer de 2,2 % à 4,6 % le 1er août. Quelque 6,9 millions de Français en détiennent.
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La hausse des taux de l’épargne réglementée n’en est probablement qu’à ses débuts. «Selon toute probabilité (…), le mouvement de hausse du taux du livret A va se poursuivre jusqu’au 1er février de l’année prochaine», déclarait il y a quelques jours le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, à l’occasion d’une conférence sur l’épargne réglementée, sans toutefois s’avancer sur un chiffre.
Une bonne nouvelle pour les épargnants? Une fois n’est pas coutume, le rehaussement du livret A ne suffira pas à battre l’inflation. Celle-ci a atteint plus de 6 % en juillet, selon les chiffres publiés ce vendredi par l’Insee. «Lorsque l’on regarde les taux réels, c’est-à-dire les gains corrigés de l’inflation, le rendement reste négatif», rappelle Cyril Blesson, économiste à Pair Conseil.
La rémunération du livret A est révisée deux fois par an, le 1er février et le 1er août, en fonction de l’inflation, et des taux de marché. Le taux fixé ce 1er août obéit strictement à ce calcul, les pouvoirs publics ayant exclu tout coup de pouce supplémentaire. À l’inverse, le calcul du LEP est plus directement lié à la hausse des prix.
Avec ce nouveau taux, un épargnant qui dispose de 20.000 euros sur son livret A percevra 400 euros sur une année pleine, contre 200 euros depuis le 1er février, date de la dernière révision. De quoi gonfler les dépôts dans les semaines à venir. C’est généralement le cas à chaque hausse. «Cette augmentation du taux va avoir un impact évident. C’est sans doute déjà le cas. On l’a déjà observé en janvier dernier, lors de l’annonce du doublement du rendement du livret A, de 0,5 % à 1 %», note Cyril Blesson.
Cette hausse de taux a beau rester mesurée, au regard de la poussée de fièvre des prix, elle va rendre ce produit beaucoup plus attractif. Il est aujourd’hui beaucoup plus intéressant que nombre de produits d’épargne sur le marché, qui sont fiscalisés. «Le livret A fait 2 fois mieux que le fonds en euros. C’est du jamais vu», remarque Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. Dans un autre registre, le placement préféré des Français fait aussi largement mieux que les actions et les obligations, qui ont plongé ces derniers mois du fait de la poussée de fièvre des taux. La majorité des placements risqués ont pris le bouillon depuis le début d’année. Seul l’immobilier résiste.
Procéder à des arbitrages
La hausse de la rémunération de l’épargne réglementée risque de conduire à des arbitrages. Notamment pour les ménages qui détiennent encore de l’épargne Covid sur leurs comptes courants. D’autant que la plupart des livrets A ne sont pas pleins. Seuls 14 % des livrets A ont un encours supérieur à 19 125 euros, proche du plafond. Ces livrets bien garnis représentent à eux seuls 55 % de l’encours. «Pour les ménages les plus modestes, c’est la raison d’être de ce produit, d’être une solution simple et performante pour protéger de l’inflation», indique Sylvain Coriat, membre du comité exécutif d’Allianz France.
Le livret d’épargne populaire a, lui aussi, de la marge pour engranger plus de dépôts. Sur les 18,6 millions de Français éligibles au LEP, seuls 6,9 millions de personnes en avaient un fin décembre 2021. La dernière hausse de rémunération le 1er février a d’ailleurs dopé les versements. À La Banque postale, le nombre de LEP ouverts a doublé depuis le début de l’année. Au global, et sur les 5 premiers mois de l’année, plus de 800.000 LEP ont été ouverts, selon la Banque de France. Faire du LEP un produit plus grand public est d’ailleurs l’une des objectifs de la Banque de France. La «première priorité» est de «davantage équiper les Français qui y ont le droit», afin d’ouvrir «des millions de LEP supplémentaires dans les années qui viennent», affirme François Villeroy de Galhau.
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En revanche, la hausse sur ces livrets réglementés ne changera rien pour les clients les plus aisés, clients de conseillers en gestion de patrimoine ou de banques privées. «Pour eux, il n’y a pas d’effet d’aubaine. Ils ont déjà rempli leur livret au maximum, ou s’en passent. Pour cette clientèle, ce n’est pas un sujet», estime Philippe Malatier, à la tête du cabinet K&P Finance. Le livret A est plafonné à 22.950 euros.
Faut-il espérer un effet de contagion sur d’autres produits d’épargne, notamment sur les livrets bancaires, fiscalisés, et dont le taux n’est pas fixé par l’État? Rien n’est moins sûr: «les banques sont prudentes, c’est pour cela qu’elles ne veulent pas répercuter sur le livret bancaire», rappelle Philippe Crevel. D’autre part, les banques se financent aujourd’hui à des taux encore favorables.
La pandémie a poussé les Français à davantage épargner. L’encours sur le livret A a lui atteint 343 milliards d’euros en 2021 selon la Banque de France, un record. Et depuis le début de l’année, marqué par la guerre en Ukraine et par la poussée inflationniste, la collecte demeure à un niveau élevée. «C’est un réflexe, quand les prix montent, les ménages épargnent plus pour assurer leurs dépenses futures», souligne Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne.
Tous les produits bancaires en ont profité, selon la Banque de France, la surépargne ayant atteint 151 milliards d’euros au 1er trimestre 2022.
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L'Humanité
Perte record de 5,3 milliards d’euros à EDF
ActuLe groupe a vu ses résultats plonger au premier trimestre. La CGT s’inquiète de la survie de la société en voie de renationalisation.
Cécile RousseauDes résultats catastrophiques. Ce jeudi, la direction d’EDF a dévoilé des pertes inédites au premier semestre, à hauteur de 5,3 milliards d’euros. « Y a-t-il déjà eu dans l’histoire d’EDF un semestre dont les chiffres étaient aussi négatifs ? J’en doute beaucoup », a reconnu le PDG du géant de l’énergie, Jean-Bernard Lévy. Dans un communiqué, il précise que ces résultats « traduisent les difficultés rencontrées en matière de production nucléaire en France et dans une moindre mesure hydroélectrique, ainsi que l’effet du bouclier tarifaire mis en place en France pour 2022 ».
La baisse inédite de la production d’électricité s’explique par la mise à l’arrêt de 12 réacteurs sur 56 en France et de 18 autres pour des opérations de maintenance programmées. Le tout sur fond de crise énergétique avec la guerre en Ukraine et de chute des livraisons de gaz russe. À cette réalité s’ajoute, comme le met en avant le dirigeant, l’obligation depuis janvier de vendre 20 térawattheures supplémentaires d’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) à prix bradé aux concurrents d’EDF, au prétexte de limiter l’impact sur la facture des usagers (via le dispositif de bouclier tarifaire). Une mesure qui a plombé les comptes de 10 milliards d’euros.
En début d’année, le mégawattheure acheté 300 euros sur les marchés était revendu seulement… 42 euros aux fournisseurs alternatifs (49,5 euros à compter du 1er janvier 2023). Comme le dénonce Sébastien Menesplier, secrétaire général de la fédération mines-énergie CGT, « c’est un énorme manque à gagner pour EDF. Et pour les usagers, cela n’a pas amélioré leur pouvoir d’achat. Ils n’ont pas payé l’électricité moins cher » . Seule éclaircie dans un ciel sombre : le chiffre d’affaires est en revanche en forte progression au premier semestre (+ 67,2 %), à 66,262 milliards d’euros, soutenu par la flambée des prix de l’électricité et du gaz en Europe.
« Les investissements à venir dans les énergies renouvelables sont colossaux »
Mais les résultats pour l’ensemble de l’année s’annoncent d’ores et déjà plus mauvais qu’attendu : EDF estime que la baisse de sa production nucléaire prévue en 2022 lui coûtera 24 milliards d’euros d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) sur l’année, contre 18,5 milliards d’euros précédemment estimés. Un chiffre qui était déjà énorme. Les perspectives ne vont pas en s’améliorant « car les prix de rachat de ce courant électrique que nous avons déjà vendu et que nous devons racheter ont augmenté », a commenté le PDG.
La renationalisation d’EDF, tant vantée par le gouvernement, ne devrait pas suffire à inverser cette tendance inquiétante. Le projet de budget rectifié, voté à l’Assemblée nationale, a ouvert 9,7 milliards d’euros pour que l’État lance son offre publique d’achat (OPA) sur les 16 % d’actions lui manquant pour reconstituer 100 % du capital. Si l’opération doit permettre à l’opérateur d’emprunter à moindre coût sur les marchés financiers, elle ne le tire pas d’affaire.
« Est-ce qu’EDF est en capacité de vivre ? », s’interroge Sébastien Menesplier, qui précise que « le statut de société anonyme qui est celui de l’entreprise aujourd’hui n’est pas compatible avec la montée de l’État à 100 %. Revenir sous le statut d’Epic (établissement public à caractère industriel et commercial) pourrait être une solution en démocratisant le fonctionnement interne » . Si le gouvernement veut faire du géant aux pieds d’argile le bras armé du verdissement de sa politique énergétique, le chemin semble encore long. « Les investissements à venir dans les énergies renouvelables sont colossaux, 2,5 milliards à 3 milliards par an », pointe le syndicaliste.
Quant à l’endettement net, il atteint la somme de 42,8 milliards d’euros fin juin, à peine stabilisé par une augmentation de capital de 3,1 milliards d’euros décidée en mars. Mais celui-ci pourrait grimper jusqu’à 60 milliards d’euros en 2022. Les syndicats craignent de voir le groupe soumis à des restructurations, voire à une vente à la découpe. « Cette question de l’endettement devrait être le cœur des préoccupations de l’État, souligne le responsable de la FNME-CGT. Mais il ne propose aucune solution, alors qu’il devrait redonner de réelles capacités financières à cette entreprise de service public et absorber sa dette. Nous avons des craintes sur les réformes structurelles à venir et sur le maintien des emplois. On ne veut pas passer d’une entreprise intégrée à une entreprise désintégrée. » Une journée d’action à l’initiative de la CGT est prévue le 13 septembre.
EDFÉnergie L'Humanité
Main basse sur EDF
ÉditorialFabien Gay
C’est donc par le biais d’une OPA sur les actions qu’il ne détient pas, à hauteur de 9,7 milliards d’euros, que le gouvernement revient à la charge pour procéder à un possible démantèlement d’EDF. Point de loi de nationalisation, donc, mais un rachat par le marché… et pour le marché. Et pour cause : l’objectif du gouvernement n’est pas de ramener l’énergie dans le giron de l’État, mais bien d’avoir les mains libres avec l’électricien, sous couvert de mise en œuvre du programme nucléaire et de déploiement des énergies renouvelables. Une OPA, donc, pour racheter les 15,9 % d’actions détenues par les actionnaires minoritaires, les collectivités et les salariés de l’entreprise, qui sont un caillou dans la chaussure de l’État.
Cette OPA est la première phase d’une restructuration plus vaste. Si la constitution d’un pôle public de l’énergie est urgente, l’énergie étant un bien commun nécessaire à tous et relevant donc du service public, ce n’est pas l’option retenue. Le projet du gouvernement est de sortir EDF de la Bourse, mais certainement pas de sortir l’énergie du marché européen ou d’en finir avec le système abscons de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique). Les premiers plans de restructuration, « Hercule », puis, plus modestement mais sensiblement identique, le « Grand EDF » prévoyaient une vente à la découpe de l’entreprise, notamment des ENR ou encore d’Enedis. Rien n’est dit sur ce nouveau projet, renvoyé à discussion avec la Commission européenne. Mais il y a fort à parier qu’il ressemblera aux deux précédents – avec la différence notable que, cette fois, on étatise d’abord, pour privatiser dans un second temps.
Les crédits nécessaires à l’OPA seront soumis au vote du Parlement dans la loi de finances rectificative pour 2022, et sa finalisation est prévue pour l’automne. On demande donc au Parlement de voter des crédits sans connaître précisément le projet. Ce que demande le gouvernement, c’est un blanc-seing pour réaliser ce qu’il a décidé, sans consulter, sans informer, sans débat, dans une opacité totale et, au fond, dans un mépris total des salariés et des usagers. Ce nouveau quinquennat ressemble donc fort au précédent.
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EDFplan hercule EDF L'Humanité
L’État préempte EDF pour relancer Hercule
ActuÉNERGIE Élisabeth Borne a annoncé la nationalisation d’EDF. Syndicalistes et économistes dénoncent un coup de com et voient dans cette stratégie l’acte I d’un vaste projet de démantèlement.
Marion d'AllardBruno Le Maire l’avait laissé entendre, Élisabeth Borne vient de le confirmer : « L’État a l’intention de détenir 100 % du capital d’EDF. » Et pour justifier une décision qu’elle estime « radicale », la première ministre a usé de toutes les grandiloquences, évoquant la « pleine maîtrise » retrouvée de la production d’électricité, le gain de « souveraineté face aux conséquences de la guerre et aux défis colossaux à venir », et la réponse à « l’urgence climatique ». Mais, à dessein, le mot nationalisation, lui, n’a pas été prononcé. Car, derrière une annonce qui pourrait sonner positivement à l’oreille de ceux qui défendent une maîtrise publique de l’énergie, le flou sur les réalités techniques d’une telle opération cache un tout autre projet.
Une manipulation « grossière »
« Il faut lire entre les lignes de ce gros coup de com », tempête Sébastien Menesplier. « Le cadeau aurait pu être joli s’il contenait un changement du statut juridique de l’entreprise, la baisse de la TVA à 5,5 % et la sortie du marché de l’énergie, mais franchement, quand on regarde ce que ce gouvernement a fait d’EDF ces vingt-quatre derniers mois, ce n’est pas vraiment ce qui se profile », ironise le secrétaire général de la CGT mines-énergie (FNME-CGT). Ancien membre du Conseil supérieur de l’énergie, Jacky Chorin (FO) partage ce scepticisme : « Emmanuel Macron n’a eu de cesse de charger la barque d’EDF, que ce soit en tant que ministre – en l’obligeant à reprendre Areva ou en décidant le financement sur ses fonds propres de la centrale d’Hinkley Point – comme en tant que président – en ordonnant la fermeture de Fesseinheim, en augmentant la quantité d’électricité nucléaire vendue à prix cassés aux concurrents privés d’EDF via le systèm e de l’Arenh ou en obligeant l’entreprise à reprendre une partie des activités de General Electric. » À en croire les syndicalistes, la nationalisation vendue par le gouvernement consisterait donc davantage à laisser à l’État les mains libres pour démanteler le groupe qu’à garantir l’efficacité du service public.
Concrètement, l’État, actionnaire d’EDF à hauteur de 83,88 %, est en passe d’engager le rachat des parts restantes, détenues principalement par des actionnaires « institutionnels et individuels » (15,03 %). Pour l’économiste Christophe Ramaux, « le risque de cette opération est de voir ressurgir à moyen terme un nouveau projet de type Hercule ». Une fois devenu actionnaire unique, l’État engagera probablement rapidement une séparation des activités avec « d’un côté, le nucléaire sous maîtrise publique et, de l’autre, la cession et l’introduction en Bourse des activités les plus rentables, comme les énergies renouvelables, mais surtout, la distribution avec la privatisation d’Enedis », poursuit l’économiste atterré. Une manipulation « grossière », dénonce Jacky Chorin, alors que le mouvement social historique engagé par les énergéticiens aboutissait, il y a tout juste un an, à la mise au rancart du projet Hercule.
inquiétude chez les syndicats
« La nationalisation qu’envisage le gouvernement ne procurera aucun capital supplémentaire à EDF », poursuit le syndicaliste. Or, les comptes sont dans le rouge et les dettes du groupe public devraient flirter avec les 65 milliards d’euros à la fin de l’année. Une situation désastreuse qui a conduit les élus du comité social et économique central (CSEC) à déposer un droit d’alerte économique. Dans de telles conditions, « une fois la nationalisation actée, l’État devra donc nécessairement augmenter le capital. Mais une telle recapitalisation d’un opérateur à 100 % public se fera sous le contrôle de la Commission européenne au titre des aides d’État », explique Jacky Chorin. Et Bruxelles risque fort d’y imposer des conditions. « Pour éviter une situation de trop gros monopole, la Commission européenne pourrait tout à fait exiger de la France qu’en contrepartie EDF cède les énergies renouvelables et la distribution, mais également qu’elle accroisse le mécanisme de l’Arenh » , détaille Christophe Ramaux.
Délétère pour le service public, ce nouveau rebondissement dans le dossier EDF inquiète dans les rangs syndicaux. Le gouvernement a mis Jean-Bernard Lévy sur un siège éjectable et annoncé, ce jeudi, avoir engagé « le processus de succession du PDG d’EDF ». La CGT, elle, a rendez-vous chez la ministre de la Transition énergétique, lundi. « Ils veulent aller vite, on sent que les choses s’accélèrent », prévient Sébastien Menesplier.
EDF L'Humanité
Les exigences deTotalEnergies, EDF et Engie relèvent du mépris !
TribuneSébastien Menesplier Emmanuel Lépine Secrétaire général de la FNME CGT Secrétaire général de la Fnic CGT
Cela rappelle les années 1970 avec le choc pétrolier où le discours était : « Chaque geste compte et l’effort doit être immédiat, collectif et massif. » C’est irrespectueux de la part des trois dirigeants des groupes énergéticiens français, TotalEnergies, EDF et Engie, qui appelaient, dimanche 26 juin, dans une tribune du Journal du dimanche, l’ensemble des Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face aux risques de pénurie et de flambée des prix qui menaceraient « la cohésion sociale », l’hiver prochain.
C’est aussi gonflé de la part des auteurs du texte d’évoquer que « la meilleure énergie reste celle que nous ne consommons pas » et d’appeler « à une prise de conscience et à une action collective et individuelle pour que chacun d’entre nous – chaque consommateur, chaque entreprise – change ses comportements et limite immédiatement ses consommations énergétiques, électriques, gazières et de produits pétroliers ».
Pour la Fnic CGT et la FNME CGT, la flambée des prix de l’énergie découle des logiques de rentabilité des groupes énergétiques et de choix politiques des gouvernements successifs ces vingt dernières années dans le secteur de l’énergie. Ces trois multinationales ont allègrement participé à la fragilisation de notre approvisionnement énergétique en détruisant l’outil industriel et en refusant d’investir quand cela était nécessaire.
Aujourd’hui, il est indispensable de remettre de la cohérence dans la politique énergétique du pays. La France a besoin de développer une véritable politique industrielle permettant de renforcer sa souveraineté énergétique. L’État français doit prendre rapidement la décision d’en finir avec cette logique de marché qui amène le pays dans une situation où la précarité énergétique augmente, où les usagers paient le prix fort sur leur facture, alors que dans le même temps, les profits sont au plus haut !
Si ces trois industriels sont prêts à s’engager et à collaborer activement sur les sujets de transition énergétique alors que d’ordinaire ils sont en concurrence, la Fnic CGT et la FNME CGT demandent au gouvernement de nationaliser tout le secteur énergétique (les filières gaz, électricité et pétrole). Elles demandent aussi que le statut juridique de ces trois groupes passe en Epic (établissement public à caractère industriel et commercial). La Fnic CGT et la FNME CGT réaffirment que l’énergie ne peut pas être laissée dans les mains du marché et à des effets spéculatifs.
Dans l’immédiat et afin de redonner du pouvoir d’achat aux Français, les trois énergéticiens devraient exiger du futur gouvernement de voter une loi pour faire baisser la TVA de 20,6 % à 5,5 % pour toutes les énergies. Pour éviter de pénaliser les citoyens dans une sobriété énergétique imposée dès l’automne 2022, pourquoi l’État ne demanderait-il pas, par exemple, au PDG d’EDF de réouvrir sa centrale à charbon du Havre et sa centrale nucléaire de Fessenheim ? La question se pose aussi pour la centrale à charbon de Gardanne chez GazelEnergie. Cela ne doit être ni un problème d’effectif ni un problème financier. Les ambitions doivent être à la hauteur des besoins.
L’exemple de ce qui se passe en Allemagne, qui a décidé de relancer ses centrales à charbon, doit forcer le futur gouvernement à réfléchir en urgence pour trouver des solutions transitoires. Plutôt qu’une fermeture purement politique, il est temps d’envisager un avenir meilleur aux sites industriels des centrales à charbon, notamment pour des reconversions qui permettent la poursuite d’une exploitation de production d’énergie nécessaire pour le mix énergétique, le service public et l’intérêt général.
De même, on mesure aujourd’hui l’impact des fermetures de raffineries françaises de pétrole depuis dix ans. Nos capacités de raffinage représentent à peine plus de la moitié des besoins en produits pétroliers. Entre la concurrence mondiale, la spéculation et les sanctions contre la Russie, l’industrie est pénalisée et les consommateurs en paient le prix fort.
La France doit retrouver une indépendance dans ce domaine et mettre sous contrôle public la transition vers une utilisation du pétrole comme matière première et non comme une énergie pour les moteurs thermiques. Pour la Fnic CGT et la FNME CGT, « agir dès cet été nous permettra d’être mieux préparés pour aborder l’hiver prochain, notamment préserver nos réserves de gaz » . C’est alors appliquer les orientations syndicales portées à travers le programme progressiste de l’énergie pour l’avenir du service public. Cela permettrait aussi de répondre aux défis de demain en coordonnant le développement des filières des énergies renouvelables, du thermique décarboné, du nucléaire et de l’hydrogène pour renforcer le mix énergétique et assurer l’avenir du service public de l’énergie.
L’énergie est notre bien commun, alors ne laissons pas les libéraux avares du marché et de la concurrence organiser leur politique énergétique du pire dans un seul objectif de satisfaire leur appétit financier lié à la remontée des dividendes.
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« Nous pouvons baisser le tarif de l’électricité »
EntretienÉnergie Les comptes d’EDF continuent de se dégrader sous le coup des mesures du gouvernement, les élus du personnel ont déposé un droit d’alerte économique.
Marion d'AllardPhilippe Page Le Mérour Secrétaire du Cesc d’EDF SA
Forcée de vendre son électricité à prix cassé à ses concurrents, EDF accumule les pertes. Une situation alarmante pour les élus du personnel qui mettent sur la table deux mesures d’urgence pour faire baisser les tarifs et préserver l’entreprise publique. Philippe Page Le Mérour, secrétaire du comité économique et social central d’EDF, nous les détaille.
La recomposition de l’Assemblée nationale vous paraît-elle de bon augure pour l’avenir d’EDF et du service public de l’énergie ?
La Macronie n’a plus de majorité absolue. C’est en soi une bonne nouvelle puisque le projet de démantèlement de l’entreprise, qu’Emmanuel Macron n’a jamais perdu de vue, sera sans doute plus compliqué à faire passer. Pour autant, nous restons extrêmement attentifs. Une majorité pourrait se dégager avec d’autres groupes parlementaires qui voudraient livrer le service public aux intérêts privés. Nous mesurons, évidemment, que ceux qui ont porté et défendu les valeurs du service public pendant cinq ans dans le camp du progrès se trouvent renforcés. Certes, la donne a changé, mais elle ne lève pas notre vigilance.
Une vigilance qui vous a poussés à lancer un droit d’alerte économique. Les conclusions de l’expertise viennent d’être rendues publiques, qu’affirment-elles ?
En janvier dernier, nous avons lancé un droit d’alerte, les représentants du personnel ayant considéré la situation de l’entreprise préoccupante. Nous avons fait le choix d’une expertise, confiée au cabinet Secafi, et dont les conclusions confirment le déséquilibre économique et financier d’EDF. Pour la première fois, l’entreprise a dépassé la barre des 50 milliards d’euros de dette et les experts l’estiment à 60 milliards à la fin de l’année. Un tel état de finance empêche l’entreprise d’investir, dégrade l’appréciation des agences de notation et donne aussi du grain à moudre à ceux qui ambitionnent de découper le groupe pour en vendre les morceaux les plus juteux au privé. Cette dette a été aggravée de façon phénoménale, consciemment et en quelques mois, par le gouvernement et son bras armé, la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Face à cela, vous mettez sur la table des pistes concrètes pour sortir de l’ornière…
C’est même tout le mérite du travail mené en commun par les syndicats d’EDF (CGT, CFE-CGC, CFDT, FO) et le cabinet Secafi durant près de quatre mois. Nous avons construit une nouvelle méthode de calcul du tarif de l’électricité. Nous demandons au gouvernement de la mettre en œuvre en urgence pour remplacer le nouveau déplafonnement de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique – NDLR) à 130 TWh, décrété au 1er juin par la CRE et qui donne injonction à EDF de brader encore plus d’électricité à ses concurrents. Nous opposons à cela deux mesures simples. D’abord, la suspension de l’Arenh est permise par le Code de l’énergie « en cas de circonstances exceptionnelles ». La tension sur le marché depuis l’automne dernier, la guerre en Ukraine qui tend de façon inconsidérée le marché du gaz et l’arrêt de la moitié des réacteurs nucléaires français pour maintenance, à la suite de problèmes de corrosion sous contrainte, sont des circonstances exceptionnelles. Ensuite, nous proposons de calculer le tarif de base de l’électricité en partant du mix de production national, c’est-à-dire en l’indexant sur le nucléaire et l’hydraulique, à 60 euros/MWh. L’association de ces deux mesures permet, immédiatement, de diviser par 2,5 l’augmentation tarifaire fixée par la CRE.
À cela près qu’il faut déroger aux règles européennes du marché intérieur de l’énergie…
Oui. Mais l’Espagne et le Portugal sont dans ce cas-là depuis un mois. Ils ont eu l’autorisation de baser le calcul de leurs tarifs sur leur mix de production, tiré essentiellement par les renouvelables et le gaz.
Le gouvernement évoque à nouveau l’éventualité d’une renationalisation d’EDF. Est-ce une bonne solution ?
Le mot peut paraître positif, mais nous ne sommes pas naïfs. En 2016, le président Macron, alors ministre de l’Industrie, avait déjà cette option en tête… pour vendre à la découpe immédiatement après. Cette stratégie a débouché sur le projet Hercule que nous avons combattu et réussi à mettre, sinon à la poubelle, du moins au congélateur. Nous portons le projet d’une renationalisation totale et définitive de l’entreprise dans toutes ses composantes. C’est la condition pour avoir un service public qui soit le principal levier de la transition énergétique. Ce que propose le gouvernement est une renationalisation mécanique, qui ne lui coûterait pas grand-chose étant donné le prix de l’action et qui lui permettrait d’avoir les mains libres, en tant qu’actionnaire unique, pour remettre sur la table la privatisation des activités rentables. Cette stratégie, en sus, ne règle pas la question du grave déséquilibre financier d’EDF, créé à dessein.
Les agents d’EDF sont également mobilisés sur la question des salaires. Cette conjonction de deux luttes dit-elle quelque chose de l’état du corps social dans l’entreprise ?
Les salariés sont mobilisés à la fois pour défendre l’intérêt général et pour leur pouvoir d’achat. Ils sont dans cette situation très spécifique où le mécanisme de l’Arenh – et a fortiori son déplafonnement – revient à considérer qu’une majorité des salariés du service public travaillent pour les intérêts de la concurrence privée, comme TotalEnergies qui brasse des milliards, afin de produire un mégawatt/heure à 42 ou 46 euros contre 350 en ce moment sur le marché. L’ensemble des syndicats contestent la politique de la direction qui refuse d’augmenter les salaires et celle du gouvernement qui oblige les salariés de l’entreprise publique à travailler pour ses concurrents privés. Ce qui, du reste, n’existe dans aucun autre système au monde. À l’exception notable de la mafia.
électricitéEDFplan hercule EDFnationalisations Le Figaro
Policiers agressés à Lyon : un deuxième suspect en garde à vue
Trois membres des forces de l'ordre en civils avaient été agressés le 20 juillet dernier lors d'un contrôle de police dans le quartier de la Guillotière à Lyon.
Un second suspect, accusé d'avoir participé à l'agression de trois policiers en civil le 20 juillet dans le quartier de la Guillotière à Lyon, a été placé en garde à vue, a annoncé le parquet dimanche 31 juillet. «Un suspect a effectivement été placé en garde à vue et sera présenté ce lundi au juge d'instruction en charge du dossier qui décidera des suites à donner», a indiqué le parquet à l'AFP sans donner plus de précisions. Mardi, un premier suspect avait déjà été mis en examen du chef de violences aggravées sur fonctionnaires de police et placé en détention provisoire.
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Cet homme de 26 ans est en situation irrégulière et n'a pas de casier judiciaire. Il «n'a pas contesté les faits» et a «présenté ses excuses», avait indiqué à l'AFP Me Laurent Bohé, avocat des victimes. Deux policiers ont été blessés le 20 juillet au soir en tentant avec un collègue d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie.
Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir trois policiers en civil, deux hommes et une femme, essuyer coups et jets de projectiles devant l'entrée d'une supérette dans le quartier sensible de la Guillotière.
Un premier suspect arrêté, puis relâché
Un premier suspect avait d'abord été arrêté puis mis hors de cause. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait réagi sur Twitter après l'arrestation de ce premier suspect, également étranger, indiquant qu'il serait expulsé. Une fois ce suspect mis hors de cause, il avait écrit, dans un second tweet: «en lien avec les événements ou non, connu pour de nombreuses mises en cause (...) cet individu n'a rien à faire dans notre pays».
L'homme en question fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire (OQTF) antérieure et doit en effet être expulsé, avait précisé lundi à l'AFP une source proche du dossier. Par ailleurs, l'auteur de l'arrachage d'un collier, à l'origine de l'intervention des policiers, âgé de 18 ans et déjà condamné pour vols, est activement recherché, avait indiqué le parquet mardi.
Essonne : un jeune de 17 ans tué après une rixe, l'enquête requalifiée
L'adolescent s'est retrouvé au milieu d'un affrontement qui opposait deux bandes de jeunes.
Hérault : un pompier volontaire soupçonné d'être un pyromane en garde à vue
Le véhicule du sapeur-pompier volontaire, suspecté d'être à l'origine de l'incendie, avait été repéré par des témoins qui vivent à proximité des trois départs de feux.
Le Mans : garde à vue maintenue pour l'homme ayant poignardé des passants
Deux personnes ont subi des blessures importantes mais leur pronostic vital n'était pas engagé.
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Dans la région de Donetsk, la colère et le désespoir des civils pris dans une guerre interminable: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
Edouard de MareschalREPORTAGE - Dans la nuit de samedi, Volodymyr Zelensky a annoncé l’évacuation obligatoire des civils de la région de Donetsk.
Envoyé spécial à Sloviansk, Kramatorsk, Siversk
Les passants longent l’école N° 23 à la façade éventrée, sans vraiment y prêter attention. Dans ce quartier paisible de Kramatorsk, deux frappes russes ont réduit le bâtiment de trois étages en un tas de gravats. Des ouvriers municipaux ont rassemblé les débris de verre en petits tas, tentative dérisoire de réordonner cet enchevêtrement de béton et de ferraille.
La nuit de l’attaque, tout le voisinage a été réveillé par les détonations. Ivan, qui a tout entendu depuis son lit, n’a pas cherché à en savoir plus. Parce que le couvre-feu l’en empêchait, mais aussi par lassitude de ces destructions à répétition. De retour du marché, la chemise ouverte pour supporter la chaleur de cette fin de matinée, il s’intéresse plutôt à la hausse du prix des tomates et des courgettes qu’il transporte sur son vélo. «Je suis fatigué de cette guerre. Les Ukrainiens, les Russes, tout le monde est fatigué de cette guerre», dit le jeune homme. L’attaque a fait trois morts, selon les secouristes ukrainiens. La Russie a quant à elle déclaré que l’école abritait 300 soldats ukrainiens, tous morts dans la frappe. Une affirmation invérifiable. Mais un tel bilan humain aurait nécessairement laissé des traces clairement identifiables, que Le Figaro n’a pas retrouvées ce matin-là sur le site.
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Dans le quartier, personne n’affirme que le bâtiment était occupé par des soldats la nuit de l’explosion. Mais le sujet est sensible. À demi-mot, Ivan reconnaît que deux semaines plus tôt, il avait vu «quelques personnes qui ressemblaient à des soldats» dans la cour de l’école. Iryna, une autre passante, «pense» aussi en avoir vu là-bas, ces dernières semaines.
On essaye de se soutenir moralement, de se convaincre que ça va aller. Mais on n’en peut plus d’avoir peur
Alors que la guerre entre dans son sixième mois, la cohabitation entre civils et forces armées est de plus en plus difficile dans le Donbass. Le triangle formé par Sloviansk, Kramatorsk et Bakhmout est férocement défendu par l’armée ukrainienne. Dans chaque ville et village de la région de Donetsk, on croise des soldats dans les rues, dans les supermarchés ou devant les distributeurs de billets. Les camions de ravitaillement et les véhicules de transport de troupes sillonnent les routes environnantes où l’on voit aussi des blindés BMP, des lance-roquettes multiples Grad ou des tanks T-72 de l’ère soviétique.
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Pour Iryna, ces militaires sont des oiseaux de malheur. «Ils viennent trop dans la ville, ce n’est pas bon pour nous. Là où il y a des soldats, il y a des frappes. Il y a des enfants et des vieillards ici. Comment sont-ils censés se protéger?» Jusqu’au mois dernier, cette ancienne vendeuse travaillait dans un supermarché de la ville aujourd’hui fermé. Mais elle refuse de partir, pour ne pas abandonner sa mère qui ne peut plus se déplacer. Pour elle, il faudrait plutôt «qu’ils aillent se battre plus loin de chez nous». Pratiquée tant par les Russes que par les Ukrainiens, comme dans tous les conflits modernes, la concentration de troupes dans les zones habitées a été dénoncée par Human Rights Watch pour qui les civils sont inutilement pris dans les combats.
Une forme de fatalisme
Dans la nuit de samedi, Volodymyr Zelensky a annoncé l’évacuation obligatoire des civils de la région de Donetsk. «S’il vous plaît, évacuez, a-t-il imploré. À ce stade de la guerre, la terreur est la principale arme de la Russie.» Au moins 200.000 personnes vivent toujours dans les territoires contrôlés par l’Ukraine, selon les autorités. Parmi eux, Ils sont de plus en plus nombreux désormais à renvoyer les belligérants dos à dos, ce qui complique la situation. «Les deux camps me font peur. Tout ce que je leur demande, c’est qu’ils ne nous tirent pas dessus», lâche Iryna.
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Les frappes d’artillerie touchent quotidiennement les bâtiments civils. À Sloviansk, un quartier résidentiel, situé à quelques encablures de la mairie, a été dévasté par une bombe à sous-munitions. «On est encore choqué, vous pouvez comprendre pourquoi», dit Tetiana, une mère de famille qui remonte l’allée centrale avec une amie. Tout le voisinage s’affaire pour déblayer ce qui peut l’être dans les appartements aux fenêtres explosées. Dans une cage d’escalier, la violence du souffle a déchaussé une porte blindée. La seule chose qui retient Tetiana de partir, c’est son fils qui travaille ici. «On essaye de se soutenir moralement, de se convaincre que ça va aller. Mais on n’en peut plus d’avoir peur. J’aimerais que nos dirigeants comprennent que la vie est précieuse, seul Dieu peut la reprendre.»
Les combats sont particulièrement intenses sur le secteur de Siversk, dernier village de la région de Louhansk tenu par les Ukrainiens. Ils empêchent ainsi Moscou de revendiquer la conquête totale de ce territoire du Donbass. À 10 kilomètres du village, les mortiers et les canons tirent sans discontinuer. Les soldats de la défense territoriale tiennent fermement la position. «Le ciel est bleu, la nature est belle… On n’a pas envie de se retirer d’ici», lâche un militaire pour toute réponse à nos questions.
C’est dramatique, les gens continuent de revenir chez eux malgré nos appels à évacuer
En contrebas, l’épicerie de village de Raï-Olexandivka ne désemplit pas. Les clients viennent de tout le secteur, une campagne verte et vallonnée bien plus jolie que la plaine industrieuse de Sloviansk. On fait la queue pour acheter une glace ou du soda, pendant que les détonations claquent comme un fond sonore que l’on n’écoute plus. «Pour l’instant, on tient. Mais quand il faudra partir, on partira», explique Olexii, un homme de 40 ans qui vit dans les environs. Avant l’invasion russe, il travaillait à Siversk dans l’usine de son frère. Désormais au chômage, il se laisse gagner par une forme de fatalisme. «On n’a plus rien: plus d’eau courante, plus de gaz… On se demande comment on va passer l’hiver, mais encore faut-il survivre jusque-là.» La région entière est privée de gaz, depuis que le gazoduc a été coupé au niveau de Chabelkivka. «Pour le réparer, il faudrait repousser le front de 20 kilomètres», explique Tatiana Ignatchenko, porte-parole du gouverneur militaire de Kramatorsk. En plein cœur de l’été, les autorités craignent déjà le retour prochain du froid. Sans gaz, pas de chauffage, souligne la porte-parole. Restent les centrales électriques, mais les capacités actuelles de la ville peuvent difficilement fournir plus de 35.000 personnes.
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L’inquiétude est d’autant plus grande que le nombre d’habitants est reparti à la hausse depuis le mois de juin. «C’est dramatique, les gens continuent de revenir chez eux malgré nos appels à évacuer», dit Tatiana Ignatchenko. S’est installé un dialogue de sourd entre les autorités locales et les populations du Donbass. Alors que le conflit s’installe dans la durée, Tatiana Ignachenko a du mal à entendre qu’une frange de la population s’obstine à rester au milieu des combats. «Ils ont peur de sortir de leur zone de confort, accuse-t-elle. Ici, 80% des gens n’ont jamais voyagé à l’étranger, et 50% n’ont jamais traversé la frontière de la région. Il faut qu’ils comprennent que n’importe où en Ukraine, ils seront accueillis en amis.»
Aucun débouché pour les récoltes
Sergui est un autre de ces réfractaires au départ, bien qu’épuisé nerveusement par cette guerre. Employé d’une société agricole, il tente de terminer les moissons malgré les bombardements. Nous le rencontrons à quelques kilomètres du front, sur la route de Toretsk où son équipe vient d’éteindre un incendie qui se propageait dans un champ de blé. «On n’a eu de la chance, on n’a pas perdu plus de 10 hectares», souffle-t-il. Un obus est tombé dans le bosquet qui sépare deux champs de l’exploitation qui l’emploie. L’explosion a soufflé toutes les feuilles d’arbres, qui forment désormais un tapis vert haché menu tout autour du cratère.
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À l’aide d’un tracteur, un employé a labouré un grand cercle à l’extérieur du feu pour le circonscrire, tandis qu’une autre équipe tentait d’éteindre les flammes à l’aide d’une citerne. «Évidemment que c’est dur. On ne l’a pas demandée cette guerre», dit-il. Malgré les combats qui durent depuis 2014 dans le Donbass, l’exploitation poursuivait ses investissements. L’année passée, elle a acheté une nouvelle moissonneuse-batteuse. «Et là, depuis février, tout s’effondre à nouveau. C’est incompréhensible.» Le prix du grain est au plus bas, alors que le prix du carburant a explosé, explique-t-il. Et les récoltes n’ont plus aucun débouché. Lui aussi a peur de passer l’hiver dans le Donbass. «Grâce à Dieu, il n’y a pas eu de destructions dans mon village. Mais on n’a plus de gaz. On n’est pas pressé de faire des réserves de bois ou de charbon, car il va sûrement falloir partir.» Le même désarroi s’entend encore et encore dans tous les foyers où vivent des civils. À Toretsk, les coups d’artillerie résonnent partout. À la sortie de la ville, on entend le sifflement d’une salve de roquettes tirées par des Ukrainiens.
«Regardez ; il n’y a plus rien d’intact», lâche Zinaïda, en faisant un geste circulaire dans son jardin de la périphérie de Toretsk. L’appentis en bois a été soufflé et les éclats d’obus ont tout percé, jusqu’à l’arrosoir en fer-blanc que son mari utilisait pour arroser le potager. L’homme a été tué dans la frappe. «Je ne sais pas comment je vais faire pour vivre sans lui», dit Zinaïda en pleurs, debout au milieu des pommes qui se sont toutes effondrées. Dans les branches de l’arbre, un bout de tôle du toit voisin pend comme une sinistre guirlande. «On voudrait que cette guerre se termine, pitié pour nos enfants», dit-elle. Au lendemain de l’explosion, la municipalité est passée donner du film plastique pour boucher les fenêtres. «Mais ça ne suffira pas. Le toit aussi a été touché. Il a plu aujourd’hui et il n’est plus étanche.» Zinaïda a peur de continuer à vivre ici. «Vous entendez cette explosion?», coupe-t-elle. «D’où ça vient, où ça va? On n’en peut plus, c’est un cauchemar.»
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Le Conseil national de l’énergie lance la résistance aux marchés
ActuMobilisation Les représentants des personnels d’EDF et d’Enedis ont créé ce mardi un front commun avec des élus et acteurs associatifs pour le service public de l’électricité.
Marion d'AllardPas le temps de s’endormir sur leurs lauriers après avoir triomphé du projet Hercule. Les conseils économiques et sociaux centraux (CSEC) d’EDF et d’Enedis ont joint leurs forces pour relancer la bataille de la nationalisation complète de l’appareil énergétique français. S’appuyant sur leur lutte de près de dix-huit mois contre le plan gouvernemental de démantèlement d’EDF – l’ouverture au privé des activités de commercialisation du courant et de la production d’énergies renouvelables devant refinancer les activités nucléaires gardées dans le giron public –, les deux instances représentatives du personnel ont organisé ce mardi à Paris le Conseil national de l’énergie (CNE). Avec un objectif : réaffirmer l’urgence d’une « vision stratégique à long terme et d’une réelle planification dans le domaine de l’énergie », explique Philippe Page Le Mérour, secrétaire du CSEC d’EDF. L’énergie étant un bien commun, indispensable aux particuliers comme aux entreprises, « on a besoin d’un opérateur public fort » et, dans un tel contexte, « on doit aller jusqu’à la renationalisation d’EDF, avec toutes ses composantes – RTE, Enedis, EDF – et les filières de production – nucléaire, renouvelables, hydraulique, thermique », ajoute Frédéric Fransois. Une nationalisation « complète, assortie de la sortie du dogme du marché », poursuit le secrétaire du CSEC d’Enedis.
Le moment de ce temps fort n’a pas été choisi au hasard. Entre la réélection d’Emmanuel Macron et le renouvellement de l’Assemblée en juin, les travailleurs de l’électron avancent leurs solutions à l’augmentation faramineuse des prix de l’énergie, grevant encore le pouvoir d’achat, ainsi qu’à l’urgence climatique imposant d’accélérer la transition énergétique dans tous les secteurs d’activité.
En vingt-cinq ans de libéralisation, « le système a totalement dérivé, avec des prix tirés vers le haut artificiellement et un asservissement invraisemblable du service public », tacle Philippe Page Le Mérour, en écho aux débats organisés à la Bellevilloise, à Paris. En invitant des élus, représentants d’associations ou des économistes, les organisateurs du CNE comptent « créer une coalition large en faveur d’un retour à des tarifs maîtrisés et accessibles, et engager une réflexion sur l’avenir énergétique de la France », résument-ils.
le prix du kilowattheure a bondi de 400 % entre 2021 et 2022
L’Espagne et le Portugal ont obtenu de Bruxelles de plafonner les prix du gaz, qui entre dans leur production électrique. Un coin enfoncé dans les règles du marché européen dont devrait se saisir la France, assure Philippe Page Le Mérour. « De la même façon qu’il existe une exception ibérique, la France, qui produit de façon largement décarbonée grâce au nucléaire et à l’hydraulique, doit aussi bénéficier, a minima, d’ une dérogation », dit-il. Bruxelles s’y refuse. C’est pourtant l’un des moyens les plus sûrs de juguler l’explosion des factures, alors que le prix du kilowattheure a bondi de 400 % sur le marché entre 2021 et 2022. Alors que 200 000 personnes ont signé la pétition exigeant une énergie publique forte, les salariés de l’énergie s’affichent combatifs. Prêts à passer « de la phase défensive à la phase offensive », résume Philippe Page Le Mérour.
EDFplan hercule EDFÉnergietransition énergétique Le Figaro
Tour de France femmes : l'étape et le sacre pour Van Vleuten, seule au monde
La Néerlandaise s'est imposée ce dimanche à la Super planche des belles filles pour asseoir sa domination sur le Tour féminin, qu'elle remporte.
Et dire qu'elle était diminuée. Il a fallu un virus pour voiler un temps l'horizon d'Annemiek van Vleuten sacrée sans surprise dimanche première vainqueur du renaissant Tour de France Femmes, au sommet de la Super Planche des Belles, 33 ans après la dernière véritable Grande boucle féminine. «C'est un rêve qui s'est réalisé: gagner en jaune une arrivée au sommet», a savouré la Néerlandaise.
Maillot jaune depuis son numéro en solo victorieux la veille au Markstein, la championne du monde 2019 a enfoncé le clou en s'adjugeant la 8e et ultime étape, en haut de la montée vosgienne. «Je suis tellement fière d'être la première femme à remporter cette nouvelle version», a soufflé la successeuse de Jeannie Longo au palmarès interrompu depuis 1989.
«Toute proche d'abandonner» en début de semaine en raison d'un virus gastro-intestinal, l'immense favorite avant le grand départ possédait dimanche un «avantage confortable» de son propre aveu. Un matelas de plus de trois minutes, sur sa première poursuivante, sa compatriote Demi Vollering après son raid de 62 km en solitaire samedi. «C'était une journée incroyable mais je voulais rester concentrée et ne pas fêter cela trop tôt», a décrit la triple lauréate du Giro (2022, 2019, 2018). «Maintenant je peux me jeter sur des pots de glace et des pizzas ce soir et fêter ça avec l'équipe», a lâché celle qui est présentée comme une acharnée de l'entraînement qui passe la moitié de son année dans des stages en altitude. «Parfois, nous ne prenons pas assez le temps de célébrer, il y a toujours une course ensuite. Ce soir, nous pouvons faire la fête sans penser à demain».
Pour parfaire son sacre d'une deuxième victoire d'étape, la leader de Movistar s'est envolée à six kilomètres du haut de la Planche après une première partie de course incertaine, rythmée par les incidents mécaniques et trois changements de monture. Signe de la suprématie de la quasi quadragénaire (en octobre), ses rivales de SD Worx et Trek-Segafredo en ont été réduites à accélérer quand elle a connu ces soucis avec son nouveau vélo, tout de jaune pour l'occasion, à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée.
Vollering en dauphine, Labous au pied du podium
Comme la veille, sa compatriote Demi Vollering a été la plus coriace: deuxième de l'étape à trente secondes de la maillot jaune, elle a conforté sa deuxième place sur le podium final, inchangé par rapport à la veille. La Française Juliette Labous, au pied du podium au départ de Lure, n'a pas été en mesure de boucher ses 49 secondes de retard sur la Polonaise Katarzyna Niewiadoma, troisième de ce Tour de France. Elle lui a même cédé quelques mètres dans le mur final de la section «gravel» de la Super Planche. «J'espère que c'est le début de quelque chose de grand, souhaite Van Vleuten. J'espère que nous pourrons rendre cet événement encore plus grand pour les femmes.»
Elle y sera à quarante ans en 2023, pour un deuxième et déjà dernier Tour. La meilleur grimpeuse de ces cinq dernières années prévoit de se retirer du peloton à la fin de la saison 2023. L'éclat de sa démonstration ne lui a pas fait réviser ses plans, a-t-elle assuré samedi. Sans doute la meilleure nouvelle de la semaine pour ses concurrentes.
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LE SCAN SPORT - La coureuse italienne s'est… trompé de route dans le final de l'étape du jour. Elle se dit «désolée» et préfère rire de cette bévue.
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La coureuse française de l'équipe DSM a été impressionnée par la performance de van Vleuten pourtant malade pendant plusieurs jours et sous alimentée.
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La coureuse néerlandaise a fait coup double ce samedi, lors de l'avant-dernière étape du Tour 2022.
Le Figaro
Christophe Izard, père de L'île aux enfants et de Casimir, est mort
L'émission de télévision a enchanté des milliers d'enfants dans les années 1970.
Christophe Izard, père de L'île aux enfants, émission phare pour la jeunesse des années 1970, est décédé dimanche 31 juillet, a indiqué à l'AFP Pierre-Alek Beddiar, responsable d'Osibo Productions, la dernière société de production de Christophe Izard.
Agé de 85 ans, Christophe Izard est «parti paisiblement chez lui, ce matin en région parisienne». Le personnage principal de L'île aux enfants, le dinosaure orange Casimir, a marqué le petit écran, ce «monstre gentil» allant jusqu'à devenir une véritable icône inter-générationnelle.
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Après des études de droit, Christophe Izard, fils d'un avocat renommé, avait entamé une carrière journalistique en chroniquant la vie musicale du tout-Paris. En 1968, il avait rejoint l'ORTF, la première chaîne de télévision publique, avant de créer, développer et produire L'île aux enfants en 1974. Il en écrira non seulement les premiers épisodes, mais signera également les textes des chansons, dont le célèbre Voici venu le temps, des rires et des chants....
Pendant presque 1000 épisodes, L'île aux enfants a enchanté l'ORTF, France 3, puis TF1, avant de s'arrêter en 1982. Le plat préféré de Casimir, le gloubi-boulga --à base de confiture de fraises, de bananes écrasées, de chocolat râpé, de moutarde «très forte» et de «saucisse crue mais tiède»-- est entré dans le langage courant, synonyme de «mélange peu ragoûtant».
Dès 1975, Christophe Izard a proposé également une autre émission, Les visiteurs du mercredi, qui s'adressait à toutes les tranches d'âges enfantines, avec des dessins animés tels que Barbapapa et des séries comme Prince Noir.
Pour succéder à L'île aux enfants, Christophe Izard lancera «Le village dans le nuages», qui durera jusqu'en 1985 sur TF1. En 1987, Christophe Izard sera évincé de la Une fraîchement privatisée et rejoindra Antenne 2. Il créera notamment ensuite le dessin animé Albert le cinquième mousquetaire.
L'ancienne ministre Roselyne Bachelot privée de Radio France, mais pas de RTL ou BFM
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique estime qu'elle ne peut pas exercer sur France Musique, radio dont elle avait la responsabilité jusqu'en mai.
Mort d'Irina Ionesco, connue pour ses photos sulfureuses de sa fille enfant
La photographe avait accédé à la notoriété dans les années 1970, notamment grâce à ses clichés érotiques de sa fille Eva, photographiée entre quatre et onze ans.
Le rappeur américain de 24 ans JayDaYoungan tué par balle
DISPARITION - L'hécatombe se poursuit dans le milieu du rap américain. Le musicien, connu pour ses tubes 23 Island, Elimination est décédé dans sa ville natale de Bogalusa, en Louisiane.
Le Figaro
Météo : le mois d'août commence par une troisième vague de chaleur
Alors que le mois de juillet a été marqué par une importante sécheresse, le soleil et les chaudes températures seront encore au rendez-vous pour la deuxième partie de l'été.
En juillet, le thermomètre est monté à plus de 35°C sur l'ensemble du territoire, sans souvent voir l'ombre d'une averse. Le mois d'août s'annonce tout aussi chaud. Dès ce lundi 1er août, «une nouvelle vague de chaleur, la troisième de cet été 2022, se met en place par le Sud», alerte La Chaîne Météo*, dans un communiqué spécial.
Les 25 départements de la côte méditerranéenne ont été placés en risque important de canicule. Météo France en place même cinq en alerte orange : l'Ardèche, le Gard, la Drôme, les Pyrénées-Orientales et le Vaucluse.
Le mercure montera à 35°C cette semaine
Dès lundi, «les températures qui dépasseront 35°C au sud de la Garonne en direction au sud-est en remontant vers la région lyonnaise l'après-midi». Par la suite, mardi, les très fortes chaleurs se généraliseront à «une grande moitié sud du pays en remontant vers les Pays de la Loire, le Centre, l'Auvergne et la Bourgogne. Les 35°C seront franchis l'après-midi avec des pointes à 37-39°C du sud-ouest et des régions méditerranéennes à l'Auvergne», poursuit La Chaîne Météo.
Le pic de l'épisode de chaleur sera atteint mercredi avec 35 à 40°C sur presque l'ensemble du pays. Des records absolus de chaleur pourraient à nouveau être enregistrés, notamment dans l'Est. Une vigilance accrue est nécessaire, notamment dans les territoires déjà menacés par les flammes. Pour limiter les risques d'incendies, il est interdit d'allumer des feux en forêt ou proche d'un massif forestier. La consommation d'eau est elle aussi réglementée dans 90 des 96 départements pour limiter les effets de la sécheresse qui s'est installée. Une relative fraîcheur devrait revenir pour la mi-août.
*La Chaîne météo est une propriété du groupe Figaro
La météo du jeudi 28 juillet : des nuages au Nord, le soleil brille au Sud
Les nuages font leur retour dans le nord de la France ce jeudi, avec quelques pluies à prévoir. Le soleil est au beau fixe dans le Sud avec une chaleur de saison.
La météo du vendredi 29 juillet : pluies orageuses dans le Sud, belles éclaircies dans le Nord
Le temps se gâte dans le sud de l'Hexagone en cette fin de mois de juillet. Des averses, venues des Pyrénées, se diffusent jusque dans les Alpes.
La météo du dimanche 31 juillet : retour des fortes chaleurs
Le temps est au beau fixe pour ce dernier dimanche du mois de juillet, sauf en bord de Manche. Des températures caniculaires s'installent progressivement lors du chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens.
L'Humanité
Alerte orange sur le courant
ActuÉnergie Le gestionnaire du réseau électrique, RTE, appelle à économiser le courant ce lundi matin.
Stéphane GuérardLe gestionnaire du réseau électrique haute tension a déclenché pour ce lundi matin l’alerte orange de son dispositif Écowatt, sorte de météo de notre approvisionnement en énergie. La diagonale du froid prévue par Météo France dans la nuit de dimanche à lundi, de l’Alsace aux Pyrénées, en passant par le Centre-Est et le Massif central, fait craindre un pic de consommation à 73 000 MW (mégawatts) vers 9 heures, quand le système de production hexagonal proposera, au mieux, 65 000 MW. L’importation de 11 000 MW devrait éloigner les risques de coupures, « sauf si des aléas devaient survenir ce week-end », note RTE.
En déclenchant cette alerte, l’opérateur compte sur les « écogestes citoyens » (retarder l’utilisation d’appareils électroménagers ou la recharge des téléphones, baisser la température des logements, éteindre les appareils en veille, limiter le nombre de lumières allumées) pour passer ce cap difficile. Cette procédure souligne la vulnérabilité de notre système électrique, alors que 19 réacteurs nucléaires étaient à l’arrêt fin mars. « Aujourd’hui, le parc de production est sous-dimensionné en raison de la fin des politiques de planification, alors qu’il y a une nécessité de maintenir une production pilotable bas-carbone que le marché n’incite pas ! Tout cela est malheureusement organisé et assumé par l’État », regrette la FNME-CGT.
électricitécoupures d'électricitécoupures hivernalesEDF L'Humanité
EDF au pied d’un mur d’investissements
ActuProlongation de la durée de vie du parc nucléaire, construction de nouveaux EPR, rachat à General Electric des turbines, paiement de la facture du blocage des prix et subventions aux concurrents… Emmanuel Macron envoie le groupe public sur tous les fronts, tout en lui coupant ses moyens.
Stéphane GuérardCe jeudi 10 février, en bon président jupitérien, Emmanuel Macron a quitté l’Élysée pour se rendre à Belfort et faire parler la foudre. Ou plutôt l’énergie que la fée électron produit. Ce jour-là, le président de la République en campagne non officielle pour sa réélection a tracé sa voie pour « reprendre en main notre destin énergétique et donc industriel ». Rien que ça. D’ici à 2050, donc, multiplication par dix de la puissance installée des renouvelables, solaire comme éolien en mer ; et reprise de « la grande aventure du nucléaire civil en France » via la prolongation de la durée de vie du parc existant au-delà de cinquante ans et la construction de six EPR de nouvelle génération, huit autres étant mis à l’étude. Pour ce faire, Emmanuel Macron, par sa seule présence à Belfort, signifie la reprise sous giron public de l’ex-branche d’Alstom de fabrication des turbines pour centrales, dont, sept ans auparavant, Emmanuel Macron ministre de l’Économie avait avalisé la vente à General Electric, conglomérat états-unien conseillé avant 2012 par Emmanuel Macron, banquier chez Rothschild.
Facture jupitérienne
Au centre de toutes ces annonces, EDF se retrouve maître d’œuvre des destinées présidentielles. La production, le transport et la distribution d’électricité, censée prendre le relais des énergies fossiles dans le bâtiment, les transports et l’industrie, c’est elle. Mais l’entreprise à 84 % propriété de l’État a pris un tournant industriel en 2018. Volant au secours d’Areva, le groupe est devenu concepteur et constructeur de centrales en récupérant Framatome. La reprise de GE Steam lui est donc toute destinée. Or, il lui faudra sortir son carnet de chèques puisque la branche de General Electric est valorisée à 1,2 milliard d’euros, soit le double du prix d’achat de GE à Alstom en 2015. Là ne s’arrête pas la douloureuse, tendue à EDF par le président de la République. L’allongement de la durée de vie du parc nucléaire actuel de dix années supplémentaires fait flamber la facture de plus de 10 milliards d’euros. D’autant que même les réacteurs de la dernière génération donnent des signes d’usure, certains d’entre eux ayant dû être mis à l’arrêt cet hiver. Quant aux nouveaux EPR évoqués, leurs coûts restent mystérieux, du fait du flou quant à leur nombre mais aussi de la capacité de l’État à redynamiser la filière industrielle du nucléaire.
Le groupe énergéticien pourrait envisager avec sérénité ces dizaines de milliards d’euros d’investissements nécessaires à la transition énergétique s’il disposait de réserves suffisantes. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Depuis l’instauration en 2010 de la loi Nome (nouvelle organisation du marché de l’électricité), l’opérateur public est contraint de brader 100 térawattheures (TWh) de sa production nucléaire à ses concurrents pour soutenir artificiellement leurs offres auprès des particuliers et des entreprises. À 42 euros du mégawattheure alors que l’électricité s’échange actuellement sur le marché à trois fois ce prix, le producteur d’électrons est spolié par ce mécanisme de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), en toute légalité.
Hold-up atomique
Activant ce même mécanisme, le gouvernement vient de détrousser EDF de 8 milliards d’euros supplémentaires, cette fois-ci pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés, qui ne cesse de s’alourdir sous la pression des prix de marché toujours au plus haut. Mi-janvier, Bercy a annoncé qu’il contraignait EDF à mettre à disposition 20 TWh de plus à ses concurrents. Grand prince, le ministère de l’Économie augmente de 42 à 46 euros le prix de vente du mégawattheure cédé. Mais cette nouvelle ponction devrait faire fondre l’excédent d’exploitation brut de l’entreprise d’un montant compris etre 7,7 et 8,4 milliards d’euros. Car celle-ci avait déjà vendu ces 20 TWh et devra donc se fournir sur un marché toujours au plus haut.
Au total, les 120 TWh de l’Arenh représentent un hold-up sur un tiers de la production nucléaire. À cela s’ajoute la facture de la construction de l’EPR de Flamanville, qui vient d’être réévaluée à 12,7 milliards d’euros, à la suite de nouveaux surcoûts. En 2020, la Cour des comptes estimait son coût final à 19,1 milliards. Même renchérissement pour le premier Grand Carénage, censé allonger la durée de vie du parc nucléaire au-delà de quarante ans : 49,4 milliards d’euros, contre 48,2 milliards d’euros il y a deux ans. Pas étonnant dans ces conditions que les représentants des agents au comité social et économique central (CSEC) aient déclenché un droit d’alerte. « EDF ne couvre pas ses coûts de production alors même que les tarifs augmentent, déplore le secrétaire du comité, Philippe Page Le Mérour. L’entreprise, ses agents, mais aussi ses usagers, payent le prix d’un marché déconnecté des coûts réels de production et du mécanisme de l’Arenh. C’est un double non-sens que Macron ne remet pas du tout en cause. »
Une recapitalisation insuffisante
Bruno Le Maire, qui parlait de nationalisation pour aider EDF à surmonter ses défis financiers, a diminué son braquet en décidant finalement de participer à hauteur de 2,1 milliards à la recapitalisation de l’entreprise publique, dont l’État est actionnaire à 84 %. Avec 400 millions supplémentaires attendus des marchés, ces 2,5 milliards d’euros ne font que consolider les fonds propres d’un groupe endetté de 43 milliards d’euros. « Ce n’est pas avec ça qu’on va agir de manière pérenne sur la facture des usagers et sur les enjeux d’avenir autour du climat, de l’environnement et de la transition énergétique », a déploré Fabrice Coudour (FNME CGT). En 2021, EDF aurait pu connaître une année record avec la hausse des prix de l’électron. Celle-ci lui rapporte bien 6 milliards, multipliant ainsi par huit son bénéfice net. Mais les 8 milliards ponctionnés par le gouvernement s’ajoutant aux 11 milliards d’euros de pertes liées aux arrêts de réacteurs plombent l’embellie. EDF doit céder pour 3 milliards d’euros d’activité, d’ici trois ans. « À part les bijoux de famille, EDF n’a plus grand-chose à céder », critique Amélie Henri (CFE énergies).
ÉnergieEDF L'Humanité
2,5 milliards pour EDF : une goutte d'eau dans un océan de dettes
ActuBruno Le Maire a annoncé ce vendredi que le gouvernement allait recapitaliser à hauteur de 2,1 milliards d’euros l’entreprise publique endettée à 43 milliards d’euros et qui doit investir des dizaines de milliards pour la transition énergétique.
Stéphane GuérardBruno le Maire, qui parlait de nationalisation parmi les pistes possibles pour aider EDF à surmonter ses défis financiers, a changé de braquet ce vendredi. Anticipant l’annonce des résultats de l’énergéticien public, le ministre de l’économie a fait mine de prendre en compte la situation du groupe dont l’État détient 84 %. « EDF rencontre des difficultés qui sont liées à l’indisponibilité de réacteurs nucléaires, elle vend moins d’électricité nucléaire, du coup les revenus sont moins importants et elle a besoin du soutien financier de l’État », a-t-il argumenté pour justifier une augmentation de capital de l’entreprise d’environ 2,5 milliards d’euros, dont 2,1 milliards d’argent public et, espère-t-il, 400 millions levés sur les marchés financiers.
Ces 2,5 milliards d’euros ne font que consolider les fonds propres d’un groupe endetté de 43 milliards d’euros. « Ce n’est pas avec ça qu’on va agir de manière pérenne sur la facture des usagers et sur les enjeux d’avenir autour du climat, de l’environnement et de la transition énergétique », a déploré Fabrice Coudour (FNME-CGT).
En 2021, EDF aurait pu connaître une année record avec la hausse des prix de l’électron. Celle-ci lui rapporte bien 6 milliards, multipliant ainsi par huit son bénéfice net. Mais les 8 milliards ponctionnés par le gouvernement pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés de l’électricité s’ajoutent aux 11 milliards d’euros de pertes liées aux arrêts de réacteurs, plombent l’embellie. L’entreprise va donc aussi être contrainte de céder pour trois milliards d’euros d’activités, d’ici trois ans. « À part les bijoux de famille, on n’a plus grand-chose à céder », critique Amélie Henri (CFE énergies).
« Cette augmentation de capital va ouvrir une nouvelle page dans l’histoire d’EDF, se gargarise pourtant Bruno Le Maire . L’objectif c’est de permettre à EDF de restaurer ses comptes, de pouvoir réinvestir dans l’avenir et de pouvoir réaliser les investissements annoncés par le président de la République à Belfort dans les meilleures conditions. » Avant d’avouer : « Évidemment ça ne suffit pas, mais c’est un signal très fort à destination des investisseurs privés ».
Ces 2,5 milliards d’euros représentent en fait une goutte d’eau dans un océan d’investissements que EDF doit mettre en œuvre. Emmanuel Macron se sert d’ailleurs du groupe comme d’une variable d’ajustement pour énoncer son programme énergétique pour les trente prochaines années. D’ici à 2050 : multiplication par dix de la puissance installée des renouvelables, solaire comme éolien en mer ; et reprise de « la grande aventure du nucléaire civil en France » via la prolongation de la durée de vie du parc existant au-delà de cinquante ans et la construction de six EPR de nouvelle génération, huit autres étant mis à l’étude. L’intendance d’EDF doit suivre, sans rechigner : le groupe public est sommé de racheter à General Electric sa branche Steam qui produit les turbines pour centrales, dont le conglomérat américain veut se séparer. Valorisation de la société : 1,2 milliard d’euros.
Producteur, transporteur et distributeur d’électron, EDF se retrouve donc désormais maillon essentiel de l’industrie nucléaire. L’entreprise à 84 % propriété de l’État a pris ce tournant en 2018. Volant au secours de Areva, le groupe est devenu concepteur et constructeur de centrales en récupérant Framatome. La reprise de GE Steam alourdit sa tâche. Il n’en manquait pourtant pas. L’allongement de la durée de vie du parc nucléaire actuel de dix années supplémentaires fait flamber une facture évaluée à près de 50 milliards pour les quarante premières années. D’autant que même les réacteurs de la dernière génération donnent des signes d’usure, certains d’entre eux ayant dû être mis à l’arrêt cet hiver. Quant aux nouveaux EPR évoqués par Emmanuel Macron, un audit du gouvernement publié ce vendredi estime à 51,7 milliards d’euros le coût de six réacteurs nucléaires de nouvelle génération EPR2, hors coûts de financement, auxquels s’ajouteraient 4,6 milliards en cas de difficulté de mise en œuvre.
Le groupe énergéticien pourrait envisager avec sérénité ces dizaines de milliards d’euros d’investissements nécessaires à la transition énergétique s’il disposait de réserves suffisantes. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Depuis l’instauration en 2010 de la loi Nome (nouvelle organisation du marché de l’électricité), l’opérateur public est contraint de brader 100 térawattheures (TWh) de sa production nucléaire à ses concurrents pour soutenir artificiellement leurs offres auprès des particuliers et des entreprises. À 42 euros du mégawattheure alors que l’électricité s’échange actuellement sur le marché à trois fois ce prix, le producteur d’électron est spolié par ce mécanisme de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), en toute légalité.
Activant ce même mécanisme, le gouvernement vient de détrousser EDF de 8 milliards d’euros supplémentaires, cette fois-ci pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés, qui ne cesse de s’alourdir sous la pression des prix de marché toujours au plus haut. Mi-janvier, Bercy a annoncé qu’il contraignait EDF à mettre à disposition 20 TWh de plus à ses concurrents. Grand prince, le ministère de l’Économie augmente de 42 à 46 euros le prix de vente du mégawattheure cédé. Mais cette nouvelle ponction devrait faire fondre l’excédent d’exploitation brut de l’entreprise de 7,7 et 8,4 milliards d’euros. Car celle-ci avait déjà vendu ces 20 TWh et devra donc se fournir sur un marché toujours au plus haut.
Au total, les 120 TWh de l’Arenh représentent un hold-up sur un tiers de la production nucléaire. À cela s’ajoute la facture de la construction de l’EPR de Flamanville, qui vient d’être réévaluée à 12,7 milliards d’euros, suite à de nouveaux surcoûts. En 2020, la Cour des comptes estimait son coût final à 19,1 milliards.
Pas étonnant que les représentants des agents au comité social et économique central (CSEC) aient déclenché un droit d’alerte en voyant le besoin de financements s’allonger. « EDF ne couvre pas ses coûts de production alors même que les tarifs augmentent, déplore le secrétaire du comité, Philippe Page Le Mérour. L’entreprise, ses agents, mais aussi ses usagers, payent le prix d’un marché déconnecté des coûts réels de production et du mécanisme de l’Arenh. C’est un double non-sens que Macron ne remet pas du tout en cause. »
Pour sortir EDF de l’impasse, le représentant des personnels n’envisage qu’une voie : « La renationalisation du groupe et la sortie de l’électricité du marché et de la concurrence. Ce qui coûte cher, ce n’est pas la production, mais les coûts de marché imposés par l’ouverture à la concurrence du secteur, ainsi que les coûts des distributeurs privés. »
Stéphane Guérard
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Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?
Tiphaine HonnetNOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.
«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?
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Un seuil de tolérance en déclin
Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»
Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»
La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive
Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).
Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.
Poison insidieux
Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.
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Enfants et achat immobilier
Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.
Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer
Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.
Tout redéfinir avec un regard extérieur
Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»
Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»
La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre
Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»
(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.
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ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
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Le Figaro
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L'Humanité
EDF : ce que pourrait être une « nationalisation » version Macron
DécryptageLe ministre de l’Économie n’a pas écarté l’option, mardi 15 février. Derrière le mot, c’est le retour du démantèlement du groupe public qui se joue. Explications
Marion d'AllardNon, Bruno Le Maire n’a pas lancé un simple ballon d’essai. En refusant d’écarter, ce mardi, l’option d’une nationalisation d’EDF, le ministre de l’Économie a défloré un véritable projet politique : remettre sans en avoir l’air le projet Hercule – tenu en échec grâce à la mobilisation sociale – sur la table.
Un plan en deux actes, résume Jacky Chorin, délégué fédéral FO, membre du Conseil supérieur de l’énergie :
- « Acte I : mettre EDF en grande difficulté. » C’est chose faite depuis que l’État, pour contrecarrer l’explosion des factures sur fond d’augmentation incontrôlée des prix du marché de gros, a exigé de l’opérateur public qu’il augmente de 20 % le volume d’électricité nucléaire vendu à perte à ses concurrents privés (Arenh). Le trou dans la caisse de l’entreprise publique est chiffré à 8 milliards d’euros.
EDF. Macron et Castex « jouent avec 100 000 agents et le service public »
- « Acte II, poursuit le syndicaliste, réparer cette prédation en augmentant le capital d’EDF. » Et c’est là le détail dans lequel le diable se niche. Car tout dépend de la stratégie que le gouvernement décidera in fine d’adopter pour renflouer les caisses de l’énergéticien, qu’il a donc lui-même contribué à affaiblir.
Deux scénarios de recapitalisation
« Si cette recapitalisation intervient dans le cadre d’une nationalisation (moyennant 5 milliards d’euros pour racheter toutes les actions – NDLR), c’est-à-dire uniquement avec des deniers publics, la Commission européenne sera saisie. Elle devra donner son avis et exigera de l’État français des contreparties », explique Jacky Chorin.
En revanche, si l’opération, comme ce fut le cas en 2016, se fait avec l’apport de capitaux privés, mêmes très minoritaires, Bruxelles n’aura pas son mot à dire. Les organisations syndicales sont formelles : c’est bien le premier scénario qui aurait la préférence de Bercy. « Cela va parfaitement dans le sens de ce que ce gouvernement envisage pour l’avenir d’EDF, relève Jacky Chorin, le démanteler pour en faire un acteur public du nucléaire. Et c’est tout. »
Les contreparties que pourrait exiger la Commission européenne
Au chapitre des contreparties qui seraient le cas échéant exigées par la Commission européenne, Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME-CGT, n’a guère de doutes : « Elles ne peuvent pas être autre chose que la vente des activités de réseau et de commercialisation. »
Et les « bruits de couloir » sont plus précis encore. Enedis (réseau) sortirait du giron d’EDF pour être récupéré par la Caisse des dépôts, quand les énergies renouvelables, elles, seraient mises entre les mains du groupe TotalEnergies, avancent des sources proches du dossier.
Un « Hercule 2 » qui porterait le nom d’Ulysse
De quoi déclencher l’ire des syndicats, alors même que la filiale énergie du géant pétrolier est la première bénéficiaire des nouvelles largesses de l’Arenh. S’il ne rentre pas dans le détail, Sébastien Menesplier confirme bien qu’un « nouveau lot de réformes visant à la privatisation du groupe serait sur la table à l’Élysée, à Matignon et au siège d’EDF ». Un « Hercule 2 » qui porterait le nom d’Ulysse.
Dans ce contexte, l’utilisation par Bruno Le Maire du terme de « nationalisation » n’est pas neutre et « on ne se laissera pas leurrer », affirme le syndicaliste CGT. D’ailleurs, enchaîne son homologue de FO Jacky Chorin, « si cette opération devait être le cache-sexe d’un démantèlement d’EDF, aucun syndicat ne l’acceptera ».
Un système inique autant que climaticide
D’autant que, quelle que soit l’option choisie, « on conservera un problème fondamental, affirme Sébastien Menesplier. Car faire ce type de manipulation sans sortir l’énergie du marché n’a aucun sens ». Aujourd’hui, dans le cadre du marché unique européen, « le prix de l’électricité est calé sur le dernier moyen de production mis en service et si c’est une centrale à charbon en Pologne, les tarifs explosent », rappelait il y a quelques jours Fabrice Coudour, de la FNME-CGT.
Un système inique autant que climaticide « qui a débouché, en 2021, sur un prix du mégawatt à 600 euros quand la France, grâce à son parc nucléaire, le produit en dessous de 50 euros », poursuit le cégétiste. Bruno Le Maire, s’il ne conteste pas le diagnostic, refuse bien entendu d’entendre parler du remède porté par les syndicats.
Alors qu’Emmanuel Macron, à Belfort, a annoncé la construction de nouveaux EPR et le développement des énergies renouvelables, Bruno Le Maire entend faire entrer EDF dans une « nouvelle ère ».
Sébastien Menesplier décrypte : « Ils veulent éclater le secteur de l’énergie, faire d’EDF ce qu’ils ont fait de la SNCF. » Contre la privatisation qui menace à nouveau, les tombeurs du projet Hercule sont prêts à retourner au combat.
Le rédacteur en chef d’un jour
Bonne solution ?
Un projet de nationalisation d’une branche d’EDF porté par le gouvernement. Voilà la partie la plus à gauche du projet « ni droite ni gauche » qui s’exprimerait enfin ? À quelques semaines de l’élection où il s’agit pour le bientôt président-candidat d’aller récupérer des voix d’électeurs perdus dans la cacophonie de la gauche, ne nous y trompons pas. Ils peuvent sans risque tout nationaliser : eau, gaz, électricité… puisque la gestion de ces systèmes sera immanquablement structurée autour d’une pensée ultralibérale nourrie de rationalisation des coûts déjà à l’œuvre partout dans les services publics : santé, éducation, justice. Nationalisation rime-t-elle avec solution ?
EDFplan hercule EDFÉnergieEnedis Le Figaro
Retard des avions : notre analyse des données aéroport par aéroport en France et en Europe
Nicolas MondonFIG DataFIG DATA / EXCLUSIF - Les chiffres sur la ponctualité des vols au décollage situent le plus gros aéroport français Roissy-Charles de Gaulle parmi les plus mauvais élèves au niveau européen. Analyse.
Durablement perturbé par la crise du Covid-19, le trafic aérien en Europe retrouve peu à peu un niveau comparable à ce qu'il était auparavant. Au cœur du mois de juillet, ce sont plus de 30 000 vols quotidiens qui traversent le ciel du continent (contre 35 000 vols à la même période en 2019).
Une ponctualité en chute libre avec l'été
Revers de la médaille, la ponctualité n'a jamais été aussi mauvaise depuis 2019. Pour la mesurer, Eurocontrol - l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne - se base sur la part des vols commerciaux partant ou arrivant dans les 15 minutes après l'horaire prévu.
Les deux indicateurs (trafic et ponctualité) sont directement liés, la hausse du trafic entraînant mécaniquement du retard sur les horaires des vols.
Interrogé sur Radio Classique ce matin (vendredi 29 juillet), Augustin de Romanet - PDG du groupe APD - rappelle également l'importance de la crise ukrainienne dans cette hausse des retards : «Le ciel européen est embouteillé, le ciel européen est victime de la guerre en Ukraine qui fait que de très nombreux vols doivent se détourner du survol de l'Ukraine, et donc les retards en Europe n'ont jamais été aussi importants».
À VOIR AUSSI - Grand chassé-croisé des vacances: comment les aéroports parisiens se sont préparés à l'affluence de vacanciers?
La France lestée par son hub, Roissy-Charles de Gaulle
Dans le détail par pays, la France se situe dans le milieu du peloton des pays gérés par Eurocontrol. Si son taux de ponctualité à l'arrivée demeure plutôt correct, elle se démarque avec un des plus mauvais taux de ponctualité au départ : à peine plus de 65% des vols qui décollent de France partent sous le seuil des 15 minutes de retard par rapport à l'horaire prévu. Ce score classe la France parmi les plus mauvais pays en la matière, aux côtés notamment des Pays-Bas (60%), du Royaume-Uni (64%) ou encore de l'Allemagne (65%).
Tous ces pays ont en commun la présence d'un hub sur leur sol : un nœud central du réseau aérien par lequel transitent de nombreux vols avec escale. Dans ce maillage dense, l'interdépendance entre chaque connexion rend délicate l'attribution d'un retard à un aéroport en particulier. À cela s'ajoutent les centres de contrôle régionaux, en charge de la régulation du trafic une fois l'avion dans le ciel. Si l'un de ces maillons vient à faillir, c'est l'ensemble de la chaîne qui en pâtit, avec souvent des répercussions en chaîne.
Cette situation prévaut en particulier pour les grands hubs européens que sont Paris-Charles de Gaulle, Amsterdam, Heathrow à Londres ou encore Francfort.
Le plus gros aéroport français affiche un bilan peu flatteur depuis le début de l'année, avec seulement 57% de vols ponctuels au départ, en léger retrait par rapport à Heathrow (62%) ou Francfort et Amsterdam (60%).
D'autres indicateurs soulignent les défaillances de l'aéroport parisien. Ainsi, pendant les périodes de congestion, le temps d'attente supplémentaire sur la piste avant décollage s'allonge de plus de 12 minutes en moyenne, soit le deuxième plus mauvais score au niveau des grands aéroports européens. Et à l'atterrissage, il faudra compter 14 minutes supplémentaires sur le tarmac de Charles de Gaulle lorsque le trafic se tend.
Pour autant, Augustin de Romanet tient à souligner la bonne tenue de l'aéroport francilien en termes de trafic. Et ce, à la différence de nombre de ses concurrents, «obligés de réguler les vols [...] qui se reportent sur Paris», suite à la crise économique liée au Covid dans le secteur du transport aérien.
Méthodologie
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DÉCRYPTAGE - Ces trains ont le même nom mais ils offrent deux services très différents aux voyageurs. Entre Ouigo France et Ouigo Espagne, c'est le jour et la nuit. Voici pourquoi.
Il faudra bientôt une autorisation de voyage électronique pour se rendre au Royaume-Uni
Obligatoire et payante, y compris pour les résidents issus de l'union européenne, cette Autorisation Électronique d'Entrée (ETA) devrait mise en place avant la fin de l'année 2023.
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L'Humanité
Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel
ActuLes syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.
Cécile RousseauLa répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.
Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »
Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »
Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »
société de nettoyagesous-traitancebas salairesSalaires rémunérations Le Figaro
Amérique: «États désunis»
Patrick Saint-PaulL’éditorial du Figaro, par Patrick Saint-Paul.
Joe Biden s’était fixé un objectif. Après l’ouragan Trump, le vieux président démocrate voulait «réparer» les États-Unis et œuvrer à la réconciliation d’un pays fracturé. À mi-mandat, un constat s’impose: il a échoué. Les débats fiévreux provoqués outre-Atlantique par la décision de la Cour suprême de ne plus garantir aux femmes le droit à l’avortement ne sont que la dernière illustration des profondes divisions qui traversent la plus ancienne démocratie contemporaine. Deux pays de plus en plus irréconciliables cohabitent au sein d’États d’Amérique désunis.
On croyait refermées depuis longtemps les plaies de la guerre de Sécession et de la ségrégation. En réalité, la défiance du Dixieland, l’Amérique des anciens États confédérés, ne s’est jamais éteinte. «Les choses anciennes ne sont pas oubliées», chantait Elvis Presley dans son American Trilogy. Face à l’insolente Amérique progressiste, une forme de nostalgie bouillait en silence. Les laissés-pour-compte, les Blancs des États républicains du Sud, mais aussi du Midwest, n’allaient plus voter. À mesure qu’ils sombraient dans la précarité, la colère montait. Donald Trump n’a pas provoqué la fracture. Il l’a exploitée.
Il a été l’incarnation de cette Amérique conservatrice qui n’avait plus foi dans son gouvernement fédéral ni dans la sacro-sainte Constitution. Lors des événements du 6 janvier 2021, en refusant d’admettre sa défaite, il a ouvert une brèche. En proclamant que l’Amérique progressiste n’avait plus le droit de congédier la sienne, il remettait en cause le principe de l’alternance, fondement de la démocratie.
Que ce soit au sujet de l’avortement, des armes à feu, des nouvelles théories du genre, de la sexualité ou de la race, de l’immigration, du port du masque ou de l’écologie, tout dialogue est devenu impossible entre conservateurs et progressistes depuis ce jour tragique. Au point que certains Américains s’interrogent: ne vaudrait-il pas mieux que la sécession culturelle se solde par une sécession tout court, pour éviter une guerre civile? L’Occident espère encore un sursaut. Un tel effondrement galvaniserait le contre-modèle autocratique de Xi et Poutine.
Christopher Caldwell: «La Cour suprême est-elle plus politisée aujourd'hui qu'hier ?»
ENTRETIEN - La politisation de la Cour suprême fait débat aux États-Unis depuis l'abrogation de l'arrêt Roe vs Wade en juin dernier. Pour le journaliste américain, cette dynamique est pourtant visible depuis les années 1960, et il faut espérer que les récentes décisions y mettent un terme.
Déplacement en Afrique: «Macron veut éviter que la propagande russe ait les mêmes conséquences qu'au Mali»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le président de la République se déplace du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. L'ancien ambassadeur Nicolas Normand analyse les enjeux de cette tournée africaine.
L'Humanité
Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier
ActuIndustrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.
Luis ReygadaEn plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.
Cornes de brume
Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).
Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »
Payé au smic après 17 années d’ancienneté
Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.
« Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.
Surcharge de travail, burn-out
Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». « On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »
Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.
Un ancien de chez Goldman Sachs
Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. « Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous », précise Aurélien Leroy (2).
Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production « jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !
Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. « Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien » (3).
https://www.onparticipe.fr/cagnottes/YImwzBhS
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En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.
En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.
Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne
REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.
Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.
À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute
REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.
Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.
Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance
REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.
La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.
La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe
REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.
L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.
Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes
REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.
Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue
REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.
Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.
À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.
Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.
Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.
Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie
REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.
Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés
REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.
Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.
En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.
Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.
Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.
À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.
L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.
Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.
Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.
Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.
La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.
Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.
La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.
Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
L'Humanité
24 heures dans la vie de celles et ceux qui font tourner l’aéroport de Roissy
Histoire de la semaine
- Un an après la crise, le trafic aérien a remis les gaz.
- Sur la zone aéroportuaire nord-parisienne de Roissy, la demande explose mais les bras manquent.
- Soumis aux cadences extrêmes, les 80 000 salariés de la plateforme saturent, épuisés, tandis que leurs salaires restent cloués au sol.
- Nous avons passé une journée au cœur de la fourmilière.
Marie ToulgoatLuis ReygadaAprès un arrêt presque total pendant la crise du Covid, l’activité de l’aéroport parisien a aujourd’hui retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Mais, alors que les 800 entreprises de la plateforme aéroportuaire s’étaient séparées de nombreux salariés pour absorber le choc de la chute d’activité liée à la pandémie, avec la promesse de réembaucher dès la reprise du trafic aérien, les travailleurs restés en poste n’ont rien vu venir depuis.
Un vide qui rend leurs tâches infiniment plus compliquées. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, ils sont nombreux à s’être mobilisés en juin et juillet pour voir leurs mini-salaires s’envoler et recevoir ainsi une marque de reconnaissance pour leurs métiers pourtant très réglementés et dont dépendent chaque année la sécurité de millions d’usagers.
Car, si Roissy ne s’endort jamais, c’est que des travailleurs font vivre nuit et jour la deuxième plateforme aéroportuaire d’Europe, la neuvième au monde. Suivez le guide.
6 heures. Imad Dachroune, agent de piste
Le jour se lève sur le tarmac. Au loin, un avion amorce sa descente, approche de la piste et se pose enfin. Au sol, la discrète chorégraphie d’Ihmad Dachroune commence. Il a été informé par un collègue régulateur de l’engin à prendre en charge et de sa place de parking.
Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chronopour vider les soutes.
Une fois l’avion stationné, c’est à lui de jouer. « On commence par le mettre en sécurité. On arrive avec le matériel, on le bloque, on met les cales, on dispose l’escabeau, explique l’agent de piste. C’est une grande responsabilité. » Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour assurer les manœuvres et vider les soutes. « Je travaille sur de petits avions, donc il faut s’agenouiller dedans, voire s’allonger. Au total, on manipule trois à quatre tonnes de bagages par jour. C’est difficile », dit-il, à raison de cinq à six avions dans la journée.
Un labeur d’une grande intensité que sa rémunération peine à récompenser. Au bout de vingt-cinq ans d’ancienneté chez Gibag, société sous-traitante de la filiale de court-courriers d’Air France, HOP!, son salaire net ne dépasse pas 1 700 euros, hors primes.
D’autant plus qu’à la pénibilité viennent s’ajouter des risques très concrets : « Le taux d’accident du travail est cinq fois plus important que la moyenne chez les agents de piste », explique celui qui est aussi délégué syndical SUD aérien.
7 heures. Willy Plantier, agent de tri chez FedEx
À l’autre bout de la piste, au nord-ouest de la zone aéroportuaire, l’entreprise américaine FedEx s’étend sur 45 hectares : c’est le plus grand hub hors États-Unis du spécialiste du transport international de fret, qui fait office de porte d’entrée et de sortie européennes des colis en provenance et vers le monde entier. Willy Plantier y occupe un poste d’agent de tri, un de plus dans la fourmilière FedEx qui compte 3 200 salariés. Tous y jouent un rôle essentiel pour maintenir à flot la mécanique bien rodée qui traite plus de 60 000 colis et enveloppes par heure, soit un volume de 1 200 tonnes qui transitent tous les jours ici.
« Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. Mais c’est aussi la volonté de l’entreprise d’avoir du personnel polyvalent », précise celui qui est aussi délégué CGT. «
Polyvalent et flexible », ajoute-t-il : « Le statut d’intérimaire est souvent préféré car les contrats sont de 35 heures par semaine, contre 25 pour ceux qui se font embaucher. Certains travaillent comme ça depuis huit, parfois dix ans. Nous sommes déjà montés à 900 intérimaires sur une même journée. »
Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoircette double casquette parce qu’il manque du personnel. »
Charger, décharger, dispatcher, parquer, sécuriser, tracter les containers, aller et revenir au centre de tri déployé sur 72 000 m²… « C’est très physique, avec beaucoup de manutention », précise-t-il en rappelant que les déclarations d’accidents du travail oscillent ici entre 700 et 900 par an.
Le flux est continu. L’augmentation du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire, est passée par là : au niveau mondial, FedEx a constaté, en 2021 une augmentation de 100 millions de colis par rapport à l’année précédente.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Toutefois, les payes restent clouées au sol : après vingt années d’ancienneté, Willy Plantier touche un salaire de base (hors primes et majorations heures de nuit) de 1 700 euros net par mois. « C’est peu, vu la difficulté du travail, les horaires de nuit… » À 7 heures et demie du matin, il rentre enfin chez lui. Derrière lui, la flotte de 340 avions de FedEx poursuit son ballet incessant.
10 h 20. Nourdine Sghiri, chauffeur super poids lourds, Transdev
À 5,5 kilomètres de là, retour en plein cœur de la zone aéroportuaire, au terminal 2F. Nourdine Sghiri s’affaire autour d’un Airbus A350 d’Air France. L’avion décollera dans une heure pour emmener ses 324 passagers de l’autre côté de l’Atlantique. Le chauffeur super poids lourds transporteur de fret aérien est employé d’Aero Piste, filiale de la multinationale Transdev qui sous-traite pour la compagnie française.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Peu de monde le sait : les vols long-courriers d’Air France emportent parfois dans leur soute jusqu’à 15 tonnes de fret, en plus des bagages des passagers. « C’est une activité très rentable », assure celui qui est aussi délégué du personnel « non syndiqué », avant de dénoncer le sous-effectif : « Ils se sont servis de la crise du Covid pour se défaire de personnels ; aujourd’hui, on est à 100 % de l’activité mais avec deux fois moins de salariés. Les cadences sont trop élevées. Logiquement, ça se répercute sur la sécurité et sur la qualité du service. »
Difficile de ne pas se plaindre quand le salaire de base plafonne à 1 800 euros net. Charger, décharger les palettes, conduire les engins de plusieurs tonnes sur les pistes. « Beaucoup de stress et de responsabilité, mais peu de sentiment de valorisation, d’autant plus que nous travaillons en horaires décalés, le week-end. On finit tard le soir… C’est éreintant pour la santé », complète le chauffeur. Si son salaire ne décolle pas, ce n’est pas le cas de ses factures de péage et d’essence pour ses trajets entre Roissy et chez lui, dans l’Oise, à 40 kilomètres au nord de l’aéroport.
14 heures. Sylvia, agent de sûreté
Dans le hall du terminal, à l’entrée des points de contrôle qui ouvrent les portes de la zone d’embarquement, la file d’attente s’allonge et les passagers commencent à perdre patience. Les longues minutes à attendre provoquent de plus en plus souvent des invectives, des bousculades. « Il y a de plus en plus de tension », confirme Sylvia, agent de sûreté syndiquée FO.
On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte.Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables. »
Derrière le portique où s’enchaînent les voyageurs, elle et ses collègues s’assurent qu’aucun d’entre eux n’apporte en vol d’objets interdits ou dangereux. Mais depuis le Covid, les effectifs de sa société, le sous-traitant ICTS, ont fondu alors que le nombre de passagers a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise. Conséquence : les agents de sûreté sont sommés de mettre les bouchées doubles, au péril, parfois, de la sécurité. « On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte, quitte à mal faire notre travail. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables », souffle la salariée, dans l’entreprise depuis vingt-huit ans.
Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »Son employeur chercherait à recruter, mais à 1 500 euros net sans les primes pour une si grande responsabilité, les candidats ne se bousculent pas. D’autant plus que les agents, même après trente années de fidélité, n’ont pas la garantie de l’emploi : tous doivent passer une certification tous les trois ans et risquent le licenciement en cas d’échec.
15 h 30. Makan Dembele, agent de manutention
Voilà dix-huit ans que Makan Dembele s’occupe du nettoyage et de la manutention de pièces d’avion comme des moteurs, qu’il transporte et met à disposition des mécaniciens chargés ensuite de les monter sur les aéronefs. Un travail minutieux dont se chargeaient auparavant les salariés d’Air France, « mais l’entreprise a préféré sous-traiter pour faire des économies ».
Aujourd’hui employé par Acna, Makan Dembele a vu défiler plusieurs patrons au gré des marchés remportés à chaque fois par la société qui affichera les prix les plus bas en rognant sur tout. « En réalité, nous sommes des CDI intérimaires, car tous les trois ans, à chaque nouvel appel d’offres, nous ne sommes pas sûrs d’être repris. À chaque fois, c’est la même angoisse et avec une seule certitude : à nouvel employeur, nouvelle perte de salaire », dénonce cet élu CGT qui gagne aujourd’hui 1 500 euros par mois alors qu’il en gagnait auparavant 1 800.
« C’est dû aussi aux accords que certains syndicats ont signés pendant le Covid. Sur la plateforme, beaucoup ont perdu leur treizième mois, d’autres leurs primes… Il y a un gros malaise à Roissy. » Pour ce syndicaliste, sous-traitance et appels d’offres sans critères sociaux fixés par les donneurs d’ordres, qu’il s’agisse d’Air France ou d’ADP, ne peuvent qu’avoir des conséquences négatives sur les salaires et les droits des travailleurs. Pour lui, pas de doute : « L’objectif des employeurs est aussi de diminuer les effectifs afin qu’il n’y ait plus de représentants des salariés dans les entreprises. »
23 heures. Samira Abdallaoui, employée de restauration
Dans n’importe quel autre restaurant, les fours seraient déjà éteints, les tables nettoyées. Mais Samira Abadallaoui, hôtesse de salle dans une brasserie de l’aéroport Charles-de-Gaulle, n’a pas encore fini sa journée de travail. Ses clients arrivent par les airs et leur vol est en retard. « On travaille avec Aéroports de Paris (ADP), il nous arrive de faire des heures supplémentaires et de rester lorsque les vols sont retardés », explique-t-elle.
On n’arrive pas à joindre les deux bouts.Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. »
Les horaires décalés font partie du travail. Mais depuis quelque temps, l’employeur demande également aux salariés de multiplier les missions, pour faire face au manque de personnel. « Avant, on faisait ce pour quoi on était payés : servir le client et débarrasser la table. Aujourd’hui, le patron nous demande aussi de faire l’accueil, la plonge, de nous occuper du bar. Il n’y a pas assez de personnel », déplore la salariée de SSP, société spécialisée dans la restauration en aéroports et gares.
Une surcharge de travail conjuguée à une pression importante : en servant des clients en transit pressés par le temps, les salariés du restaurant ont tous l’exigence d’un service efficace et rapide, quelle que soit l’heure de la journée. Et qu’importe la fatigue.
Pour la travailleuse, syndiquée à la CGT, ce sont les salaires qui dissuadent les candidats de venir grossir leurs rangs. « Ici, on commence au Smic. On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. Nos salaires ont été augmentés de 2 %, mais ce n’est même pas 100 euros brut. Les jeunes ne veulent plus venir, et je les comprends. »
Ce soir-là, ses heures supplémentaires l’emmènent jusqu’à tard. Alors qu’elle finit sa « journée », Imad Dachroune, sur les pistes, et Willy Plantier, dans son hub, s’apprêtent à commencer la leur.
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STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française
ActuIl y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.
Guillaume PavisCrolles (Isère), correspondance.
L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues affairées à étendre l’usine.
Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.
Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas
Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »
À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.
Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »
Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »
Un recours massif aux intérimaires
Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.
Tout est décompté, à la seconde près
À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.
Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.
Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer« Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.
« Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST »
C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.
Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.
C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »
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Dix bons restaurants ouverts à Paris en août
Alice BosioLA SÉLECTION DU FIGARO - Pour un brunch, un apéro à rallonge ou un dîner gourmet, découvrez nos tables coups de cœur, nouveautés comme valeurs sûres, qui vous accueillent pendant tout le mois dans la capitale.
Le plus festif : Tekés (2e)
La table végétarienne festive de l'Israélien Assaf Granit et sa bande, étoilés au Shabour voisin, est l'un de nos coups de cœur de l'année. Bonne nouvelle, elle reste ouverte tous les soirs du mois d'août! L'occasion de (re)découvrir, installé dans le patio, ou encore mieux, au comptoir, pour échanger avec les chefs, toutes sortes de légumes cuisinés avec beaucoup de générosité et de gourmandise par Cécile Lévy: chaussons fatayer frits aux épinards, tomme et crème de sésame noir, tranche de céleri-rave façon steak de viande et sauce clémentine et café...
Tekés.4 bis, rue Saint-Sauveur (Paris 2e). Tél.: 07 81 42 54 74. Tous les soirs. Carte env. 40-60€.
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Le plus caliente : Candelaria (3e)
Fidèle au poste depuis onze ans, la micro taqueria tout en long du Marais, qui sert d'antichambre au bar à cocktails épicé du trio américano-colombien de Quixotic Projects, reste une valeur sûre pour grignoter tacos (carnitas, pollo pibil...), quesadillas, guacamole et frijoles (haricots noirs) de qualité dans une ambiance bon enfant. À choisir à l'ardoise et à partager sur la petite terrasse aux beaux jours, au coude à coude sur la table d'hôtes ou au comptoir, arrosés d'une frozen margarita, d'une bière ou d'un soda mexicains.
Candelaria.52, rue de Saintonge (Paris 3e). Pas de rés. Du lun. au jeu. de 17h à 23h30, ven. à dim. de 12h à 23h30. Carte env. 15-30€.
Le plus onirique : Fabula (4e)
Après Chloé Charles l'an dernier, le Musée Carnavalet accueille Thibaut Spiwack, ex-«Top Chef» à la tête du restaurant Anona (17e), pour concocter le dîner dans ses deux cours pleines de charmes. Un cadre magique, autour des jardins à la française et à l'ombre des hôtels particuliers du XVIIe, où partager les assiettes soignées du chef trentenaire attaché à la durabilité: quasi de veau fondant, purée de sarriette cardamome et vierge fraise noisette, artichauts frits et condiment cassis acidulé... Au déjeuner, sans réservation, une carte de snacking plus simple est proposée (carpaccio de courgettes, bun mimosa et truite fumée).
Fabula au Musée Carnavalet.16, rue des Francs-Bourgeois (Paris 4e). Tlj sf dim. soir et lun. Jusqu'en octobre. Carte env. 45-60€ (dîn.). Snacking de 12h à 18h, env. 20-35€.
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Le plus carte postale : La Rôtisserie d'Argent (5e)
En attendant la réouverture de la maison mère étoilée, fermée pour travaux (d'envergure) jusqu'en février 2023, les nostalgiques de la Tour d'Argent peuvent se rendre dans la seconde adresse d'André Terrail, à flanc de bitume. D'autant que, pour l'été une terrasse avantageuse est installée sur les bords de Seine. Œuf (bio) mayo, escargots persillés, quenelle de brochet au brocoli, poulet fermier rôti bien sûr, rognons de veau à la moutarde, mousse au chocolat, île flottante... De nombreux classiques sont au rendez-vous !
La Rôtisserie d'Argent.19, quai de la Tournelle (Paris 5e). Tél.: 01 43 54 17 47. Tlj. Carte env. 45-75€.
Le plus 3e mi-temps : L'Avant-Comptoir du Marché (6e)
Il a beau avoir vendu Le Comptoir du Relais, son restaurant historique du carrefour de l'Odéon, à Bruno Doucet, le Palois Yves Camdeborde reste maître à bord de ses trois Avant-Comptoirs voisins. Filez dans le dernier et le plus spacieux d'entre eux, lové dans le marché Saint-Germain, qui reste l'un de nos bars à vins favoris à Paris. Sur le zinc ou sur l'une des nombreuses tables hautes disposées sous les arcades, on se régale d'un vaste choix de tapas: croquettes de jambon de pays, piments padron grillés, fricassée de cœurs de canard, chipirons, rissoles au fromage...
L'Avant-Comptoir du Marché.14, rue Lobineau (6e). Pas de rés. Tlj en continu de 12h à 23h. Carte env. 20-40€.
Le plus cathodique : Café Lignac (7e)
La passation a eu lieu en septembre dernier: Christian Constant cédait la dernière pierre de son empire chic et canaille, le Café Constant, au très médiatique Cyril Lignac. L'occasion pour l'Aveyronnais de s'illustrer dans un nouveau registre. Après les bistrots iodé (Chardenoux) et carnassier (Aux Prés), le comptoir à sushi (Bar des Prés) ou la table transalpine (Ischia) - tous restent ouverts en août -, le voici donc qui s'épanouit dans le bistrot tradi, avec des classiques bien ancrés dans leur époque: vol-au-vent, œuf mimosa, steak au poivre, moules gratinées, soufflé au chocolat ou millefeuille vanille et noix de pécan.
Café Lignac.139, rue Saint-Dominique (Paris 7e). Tél.: 01 47 53 73 34. Tlj de 7h 30 à 23h. Carte env. 40-70€.
Le plus chic : Il Ristorante à l'Hôtel Bulgari (8e)
Sa terrasse cachée et végétalisée est un petit bijou à la hauteur de la cuisine, simple d'apparence mais qui cache un grand raffinement fruit de moult recherches, de Niko Romito. Le trois-étoiles de Reale (Abruzzes) s'attache ainsi dans les différents restaurants des hôtels Bulgari, à proposer les grands classiques de la cuisine transalpine dans des versions légères et concentrées en goût (chèrement tarifés tout de même): spaghetti à la tomate, vitello tonnato, cotoletta alla milanese, tiramisù... Ou, à la nouvelle carte d'été, l'aubergine glacée, tomate, basilic, câpres et olives, les tortelli farcis à la panzanella, crème de burrata et basilic, et la tartelette aux cerises et estragon...
Il Ristorante - Niko Romito à l'Hôtel Bulgari.30, avenue George-V (Paris 8e). Tél.: 01 81 72 10 80. Tlj. Menus à 70 (déj.) et 115€. Carte env. 80-190€.
Le plus vapeur : Bleu Bao (9e)
La dernière adresse en date de la Bao Family (Petit Bao, Gros Bao), avant un nouveau projet annoncé pour l'automne, est principalement dédiée à la cuisine vapeur (dim sum). Dans un décor bleu de maison traditionnelle chinoise, sur deux étages, har gow, xiao long bao et autres siu mai, pliés à la main quotidiennement, voisinent avec des recettes parfumées venues de toute la Chine: aubergines hong shao (soja et piment), poulet pané sauce sucrée salée, œuf cuit à la vapeur avec petits pois, katsuobushi et kombu, poitrine de porc dongpo (braisée)...
Bleu Bao. 8, rue Saint-Lazare (9e). Tlj. Rés. en ligne. Carte env. 30€.
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Le plus «brunch» : Holybelly 5 (10e)
Sarah et Nico, les patrons de ce coffee shop (climatisé !) qui a vu le jour en 2014, n'aiment pas qu'on qualifie leur cuisine de «brunch». Et pourtant leurs pancakes (salés avec œuf au plat et bacon du Perche, et sucrés aux fruits de saison et crème fouettée maison), comme leurs «eggs & sides» (œufs cuits au choix, avec saucisse maison hashbrowns, champignons, baked beans...) sont des modèles du genre, à gloutonner tous les jours de l'année, que ce soit pour le petit déjeuner ou le déjeuner ! La seconde adresse du couple, dans la même rue (au 19), qui sert une cuisine plus recherchée, est malheureusement fermée en août.
Holybelly 5.5, rue Lucien Sampaix (10e). Tlj de 9h à 17h. Pas de rés. (mais file d'attente en ligne via l'application Skeepit) Carte env. 20-30€.
Le plus multicarte : Chanceux (11e)
Tout à la fois épicerie fine et cave (de qualité), spot pour le petit déjeuner (jusqu'à midi !), le brunch (du dimanche), le déjeuner (plats et sandwichs créatifs, sur place ou à emporter), le goûter (café de spécialité et pâtisseries maison) et l'apéro à rallonge (vins vivants et assiettes à partager), l'adresse multicarte de Thomas Lehoux (cofondateur de la Brûlerie de Belleville) et Farah Laacher a forcément de quoi vous plaire ! Faut-il en plus préciser qu'elle est dotée d'une terrasse flottante ensoleillée de 24 couverts ?
Chanceux.57, rue Saint-Maur (Paris 11e). Tél.: 01 81 69 67 05. Mar. de 10h à 19h, mer. au sam. de 8h30 à minuit. Brunch le dim. de 11h30 à 15h30. Carte env. 15-30€. Brunch: 30 €.
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INFOGRAPHIE - Confectionner un repas selon ses besoins, éviter le gaspillage, nourrir la planète entière, restaurer les astronautes… Voici les savoureuses promesses, ou pas, des imprimantes 3D alimentaires. À vous de juger.
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Tops/Flops GP de Hongrie : Verstappen s'amuse, Ferrari se saborde
Alexis Relandeau-DescampsLa remontée de Verstappen mais aussi les gros points de Mercedes ou encore les erreurs de Ferrari et les difficultés de Ricciardo, retrouvez les tops et les flops du Grand Prix de Hongrie.
Tops
La démonstration de Verstappen
Parti dixième après un problème moteur en qualifications, Max Verstappen est tout de même parvenu à décrocher son huitième succès de la saison, le 28e en carrière. Le Néerlandais, en tendres au départ, est tranquillement remonté au sixième rang avant de chausser à deux reprises les gommes mediums. La stratégie parfaite. Calme et serein, le champion du monde en titre, qui refuse toujours de faire la moindre erreur, a emmené sa Red Bull vers une victoire imprévue et frappe fort au championnat du monde car Charles Leclerc est désormais relégué à 80 points à neuf courses de la fin.
La régularité de Mercedes
Pour la deuxième fois de la saison, après la France, la marque allemande a placé ses deux pilotes sur la boîte en Hongrie. Parti en pole et avec des tendres, George Russell a effectué une très belle première partie de course avant de baisser de régime avec les gommes mediums pour finalement prendre la troisième place. Septième sur la grille, Lewis Hamilton a lui effectué une course d'attaque très solide. Le septuple champion du monde a effectué deux premiers relais de haute qualité avec les mediums avant de finir en boulet de canon avec les tendres. Deuxième, LH44 signe un cinquième podium d'affilée et confirme son retour aux avant-postes.
Vettel fête sa retraite
L'annonce de sa retraite, jeudi, en fin de saison, a ému le paddock. Sebastian Vettel dispute ces dernières courses en Formule 1 et dimanche, il a marqué un point précieux pour Aston Martin avec sa dixième place à Budapest. L'Allemand, pour la cinquième fois de la saison dans les points, a été solide sur une piste piégeuse et a effectué une magnifique remontée de la 18e position à la 10e. Cela permet à son équipe de revenir à sept points d'Alpha Tauri aux constructeurs (27 points contre 20).
Flops
Ferrari aime se faire mal
Comme souvent, Ferrari a déçu en Hongrie. L'occasion était belle de signer un doublé en Hongrie ou au moins de placer ses deux pilotes sur le podium. Et à mi-course, le plan se déroulait à merveille avec Charles Leclerc en tête et Carlos Sainz troisième. Mais, la Scuderia a paniqué lorsque Verstappen a réalisé son second arrêt (Tour 38). Ferrari a alors choisi de couvrir le stop du Néerlandais, pourtant 5e et à huit secondes du Monégasque, mais en chaussant des gommes dures sur la Ferrari numéro 16. Un choix fatal pour Leclerc qui a souffert avec ces pneus qui ne fonctionnaient pas en Hongrie. Premier, Leclerc a alors reculé au sixième rang. Une immense déception même pas atténuée par Carlos Sainz, quatrième, et incapable de suivre le rythme des Mercedes en fin de course. Ferrari ne marque que 20 points à Budapest alors que Red Bull en score 35 et que Mercedes en empoche 34. Une catastrophe.
Ricciardo pas dans le coup
L'Australien restait sur de bonnes performances avec des points marqués en Autriche puis en France. Neuvième sur la grille avec une McLaren qui retrouve des sensations, Daniel Ricciardo envisageait de marquer des points dimanche mais la course a été difficile pour l'ancien pilote Renault. Pas dans le rythme, il a aussi été pénalisé de cinq secondes pour avoir harponné Sebastian Vettel à la mi-course. Au final, Daniel Ricciardo termine 15e à un tour. Une course à oublier.
F1 : Sainz aux commandes des essais libres 1 en Hongrie
Le pilote espagnol de Ferrari a réalisé le meilleur chrono ce jeudi, à Budapest, lors de la première séance d'essais libres. Il a devancé Max Verstappen (Red Bull) et son coéquipier Charles Leclerc.
F1 : Leclerc et Ferrari marquent leur territoire en Hongrie, Red Bull en retrait
Après son coéquipier Carlos Sainz, au tour du Monégasque de signer le meilleur temps lors de la deuxième séance d'essais en Hongrie, ce vendredi.
F1 : «Il n'y avait aucune puissance dans la voiture», souffle Verstappen, 10e des qualifications en Hongrie
Le champion du monde en titre revient sur ses qualifications ratées avant le Grand Prix de Hongrie.
Le Figaro
Une dernière ligne droite en pointillé pour la fin de session parlementaire
Jean CittoneDÉCRYPTAGE - Députés et sénateurs délibéreront jusqu’au 7 août et ne reprendront leurs travaux que le 3 octobre.
Après plusieurs semaines agitées, les vacances parlementaires arrivent enfin, mais plusieurs textes restent à voter. La session parlementaire ordinaire, laps de temps durant lequel les députés et les sénateurs se réunissent pour voter les lois, dure normalement du premier jour ouvrable d’octobre au dernier jour ouvrable de juin. Mais l’Assemblée nationale et le Sénat jouent les prolongations. Une session extraordinaire a été ouverte jusqu’au 7 août pour permettre notamment le vote de plusieurs ensembles législatifs importants souhaités par le gouvernement.
Avant la fin de la semaine, trois textes devraient normalement avoir été adoptés par les deux chambres. Budget rectificatif, loi sur le pouvoir d’achat, projet de loi sanitaire: trois lois et autant de victoires déjà revendiquées par l’exécutif, qui se targue d’avoir atteint ses objectifs malgré une majorité relative et des oppositions tonitruantes à l’Assemblée nationale. «Le gouvernement n’a pas été empêché dans sa volonté de réformer. Les textes les plus primordiaux, dans la séquence que nous connaissons (…), ont pu avancer», a affirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, à la sortie du dernier Conseil des ministres ce mardi.
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Satisfait de ces avancées, le chef de l’État a d’ores et déjà quitté la capitale pour le fort de Brégançon (Var), alors que ses ministres sont tenus de rester encore une semaine à Paris, pour «participer aux travaux parlementaires jusqu’à la fin de la session». Une dernière séance de questions au gouvernement est d’ailleurs prévue ce mardi à l’Assemblée.
Débats intenses
Car, à l’exception du projet de loi sanitaire, soumis au contrôle du Conseil constitutionnel, les autres textes, discutés à grand bruit par les parlementaires, n’ont pas encore été adoptés définitivement. Au programme de cette ultime semaine de débats, une commission mixte paritaire doit notamment trouver un compromis sur les dernières dispositions du projet de loi sur le pouvoir d’achat. Des séances publiques sont prévues jusqu’à vendredi pour débattre sur ce texte et sur la loi de finances rectificative, examinée quant à elle par les sénateurs à partir du 1er août. Sauf grand chambardement, les derniers votes ne devraient pas se prolonger au-delà du 7 août. «Cette dernière semaine devrait être moins mouvementée que les précédentes», prédit Philippe Gosselin, député Les Républicains de la Manche, qui n’exclut toutefois pas quelques surprises.
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Déterminée, la députée écologiste Marie Pochon annonce que la Nupes ne compte «pas baisser les bras en plein milieu de l’été», après des semaines de débats intenses, où «l’adoption frénétique de lois» n’a pas toujours permis de «prendre le temps de la coconstruction».
De l’autre côté de l’Hémicycle, certains se réjouissent pourtant du travail accompli. Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, revendique «des avancées concrètes», comme la baisse du prix des carburants. Pour la députée des Yvelines, si les parlementaires ont travaillé dans l’urgence, c’est «parce qu’il fallait aller vite pour protéger le pouvoir d’achat des Français». Le député du Rassemblement national Jorys Bovet se félicite quant à lui de la revalorisation des aides pour le logement (APL) et de la suppression de la redevance audiovisuelle. Le député des Républicains Aurélien Pradié souligne pour sa part «la force du collectif» dans l’adoption définitive par le Sénat de la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé (AAH). Pour l’élu LR du Lot, «il y a des oppositions qui ne parviennent à rien et il y a les députés qui changent les choses pour les Français».
Rentrée plus tardive
Sans pour autant sonner l’hallali, Marie Pochon déplore «des occasions manquées de faire des compromis». L’écologiste se dit toutefois «ravie que les vacances parlementaires arrivent à la fin de la semaine», pour «avoir le temps de préparer les textes», sans devoir «travailler dans l’urgence». Car cette année, pour la première fois depuis vingt ans, les parlementaires ne sont pas convoqués pour une session extraordinaire en septembre. Ils ne reprendront leurs travaux que le 3 octobre.
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Cette rentrée parlementaire plus tardive a pour but de «donner du temps à la concertation avec les parlementaires et les Français sur les textes de la rentrée», précise Franck Riester, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, ce mardi. Une décision «très sage», selon le député Philippe Gosselin, car elle donne plus de temps aux différents groupes parlementaires pour «s’accorder». La majorité relative impliquant désormais, selon l’élu normand, de «travailler beaucoup plus les textes en amont» qu’auparavant. Pour lui, une rentrée en septembre aurait été «ingérable».
Celle-ci s’annonce déjà chargée, avec la loi sur la prolongation des règles de l’assurance-chômage et celle sur «l’accélération de la transition énergétique». Il n’est pas certain que, en octobre, le débat parlementaire sera plus apaisé.
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Le Figaro
Reims : un Syrien suspecté de deux viols en pleine rue
Guillaume PoingtEn situation irrégulière, cet homme sera jugé le 23 août. Le dossier a été correctionnalisé en accord avec les victimes.
Un Syrien de 30 ans est suspecté de deux viols, commis en pleine rue à Reims (Marne) le 20 février et le 2 juillet, a appris Le Figaro du parquet de Reims, confirmant une information de L'Union . Confondu par une trace ADN, le suspect - sans domicile connu et en situation irrégulière -, a été interpellé le 24 juillet.
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Les faits qui lui sont reprochés sont en tous points similaires. Les deux victimes - deux jeunes femmes -, rentraient chez elles après une soirée. Elles disent avoir été abordées par cet individu, qu'elles ne connaissaient pas, qui leur a imposé une fellation.
Un dossier correctionnalisé
En droit français, le viol est un crime et relève en principe d'une cour d'assises. Le dossier en question a néanmoins été correctionnalisé - c’est-à-dire qu'il relève désormais d'un tribunal correctionnel -, en accord avec les deux victimes. L'objectif, comme le précise le parquet de Reims au Figaro, est d'aller plus vite - pour des affaires dites «simples» -, et d'éviter l'ouverture d'une information judiciaire obligatoire pour les crimes et souvent longue.
Le suspect est passé en comparution immédiate jeudi 28 juillet au tribunal correctionnel de Reims. Il a demandé un délai pour préparer sa défense et le dossier a été renvoyé au 23 août, détaille L'Union. Le tribunal a décidé de le maintenir en détention d'ici là en raison d'un risque de réitération des faits. Comme le précisent nos confrères, son addiction à l'alcool est mentionnée dans le dossier des enquêteurs et il ne parle ni n'écrit la langue française. Le suspect risque cinq ans de prison.
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Comment se libérer du syndrome de l'imposteur
PSYCHOLOGIE - Avez-vous déjà eu ce sentiment que vos réussites passées n'étaient qu'un coup de chance, et les futures un mirage? Rassurez-vous: des armes existent pour s'en débarrasser... et ne pas le transmettre à vos enfants.
«Je n'y arriverai pas, et si j'ai réussi la dernière fois c'était un hasard.» Tout le monde, ou presque, a ressenti un jour ou l'autre de ce que les psychologues nomment «syndrome de l'imposteur». Un éventail de pensées bien désagréables, qui nous rendent sceptiques sur nos propres réussites. «Je crois qu’il serait impossible pour quelqu’un de dire qu’il n’en a jamais ressenti les symptômes», affirme Stacey Callahan, professeur de psychopathologie à l’université de Toulouse. Lorsqu'il ne surgit que de temps à autre, pas de problème. Mais quand il se fait trop présent et nous paralyse, comment s'en débarrasser?
D'abord, il faut comprendre ce qu'il est. Ça n'est pas un trouble, car les symptômes ne sont pas stables ni en matière d'intensité ni en durée, à l'inverse par exemple des troubles de la personnalité. Trois aspects fondamentaux caractérisent le syndrome de l'imposteur: premièrement, un sentiment d’illégitimité, de dépréciation de soi malgré nos réussites antérieures et d’imposture ; deuxièmement, un stress accru lorsqu’on doit réaliser une tâche, associée à une volonté de performer et, paradoxalement, à une crainte de réussir ; enfin, la mise en place du «cycle de l’imposteur», qui pousse l’individu à adopter certaines stratégies pour faire face à son stress (travailler excessivement ou au contraire procrastiner abusivement) et à trouver des justifications externes à ses réussites afin de ne pas se les attribuer.
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Les personnes qui souffrent de ce syndrome ne parviennent pas à internaliser leur réussite, et un décalage s’installe entre la réalité et la représentation qu’ils se font d’eux-mêmes. Ils internalisent en revanche des théories erronées sur certaines de leurs caractéristiques, notamment l’intelligence.
Dire à un enfant: “Tu as eu 18/20, tu es merveilleux”, c'est prendre le risque qu'il considère que la performance détermine sa valeur en tant que personne
Si de nombreux symptômes comme l’anxiété et les troubles dépressifs sont associés au syndrome de l’imposteur, des facteurs développementaux expliqueraient 12 à 50 % de la variance du syndrome. C'est enfant qu'on apprend à se sentir un imposteur, une attention toute particulière doit donc être réservée aux discours (notamment sur l’intelligence et la performance) et aux feedbacks (sur les capacités et les qualités) que nous délivrons aux plus jeunes.
Pour ne pas jeter nos enfants dans les bras du syndrome de l'imposteur, il faut d'abord ne pas associer les performances à l’individu, explique Stacey Callahan. «Dire à un enfant: “Tu as eu 18/20, tu es merveilleux”, c’est prendre le risque qu'il considère que la performance détermine sa valeur en tant que personne. Le jour, et cela arrivera, où il obtiendra une mauvaise note, il se sentira intrinsèquement mauvais.» En outre, la comparaison sociale inappropriée : «Comparer les notes des enfants, ou encore leurs capacités, peut conduire à de l’essentialisation et amène l’enfant à considérer qu’il n’a pas de bonnes notes parce qu’il n’est pas intelligent, ou qu’il n’arrive pas à dessiner parce que, de toute façon, il est nul en dessin.» Mieux vaut se concentrer sur le ressenti de l'enfant, conseille la chercheuse. Par exemple, lui demander comment il se sent après avoir eu une bonne ou une mauvaise note, et quelles sont selon lui les raisons de sa réussite ou de son échec. On peut aussi le pousser à se comparer à des personnes qui excellent déjà dans un domaine qu’il aime pour apprendre d’elles et progresser.
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Une fois arrivé à l’âge adulte, la plupart de nos croyances sont internalisées et il devient difficile de s'en détacher. «Nous avons une fâcheuse tendance à nous accrocher à nos croyances, et c'est encore plus vrai lorsque celle-ci nous impacte émotionnellement et négativement», rappelle Stacey Callahan. «Lorsqu’on a profondément internalisé une croyance sur nous-même, si quelqu’un nous dit le contraire on va généralement remettre en cause les capacités d’évaluations de cette personne plutôt que la croyance internalisée», explique Stacey Callahan.
Par ailleurs, l'adulte «imposteur» a formé des méta-croyances, quasi-superstitieuses, qui le poussent à relier sans logique un comportement et le fait d'atteindre ou non son objectif : si le comportement n'est pas réalisé, le stress s'en retrouve décuplé. «Si on dit à quelqu’un qui souffre du syndrome de l’imposteur et qui utilise la procrastination comme stratégie, qu’il devrait mieux organiser son travail, il va être déboussolé car il a l’habitude d’être stressé juste avant une tâche qu’il va réussir.»
L'estime de soi est encore très à la mode aujourd'hui dans la recherche en psychologie, mais elle ne fait pas la distinction entre l'individu et ses performances. Dès lors, l'estime de soi est inéluctablement condamnée à fluctuer avec cette dernière. L'acceptation inconditionnelle de soi, c'est s'accepter indépendamment de nos performances
Deux types de thérapies peuvent alors être utiles, dont «le fil conducteur est de déconstruire les croyances des individus», explique Stacey Callahan. L’exploration développementale permet de retrouver les discours qui ont participé à former certaines croyances pour pouvoir les remettre en question, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) apporte des outils pour contrer les habitudes que nous avons prises, dans l’objectif d’attribuer plus justement ces réussites à l’avenir.
Ce travail permet d’arriver à ce que les psychologues appellent «acceptation inconditionnelle de soi» : «L’estime de soi est encore très à la mode aujourd’hui dans la recherche en psychologie, mais elle ne fait pas la distinction entre l’individu et ses performances. Dès lors, l’estime de soi est inéluctablement condamnée à fluctuer avec cette dernière. L’acceptation inconditionnelle de soi, c’est s’accepter indépendamment de nos performances.» Une acceptation vers laquelle il faut essayer de tendre petit à petit afin d’être plus en paix avec soi-même.
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L'Humanité
Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »
EntretienLa députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.
Rosa MoussaouiL’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?
Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.
Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.
Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.
Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?
Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.
Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels GroupLa majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?
On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.
Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgenceDans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?
Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.
Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...
La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?
Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.
Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?
Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.
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Rachel KékéhôtellerieSalaires et pouvoir d'achatdiscrimination au travail Le Figaro
Port d’armes, wokisme, avortement, racisme, covid: les États-Unis à l’heure de la grande fracture
Adrien JaulmesENQUÊTE - L’avortement, le port d’arme, l’environnement, le racisme, le wokisme… Le divorce entre républicains et démocrates est patent et coupe le pays en deux.
Correspondant à Washington
Une fracture politique profonde se creuse aux États-Unis. Sur l’avortement, les armes à feu, les nouvelles théories du genre, de la sexualité ou de la race, l’immigration, le port du masque ou l’écologie, conservateurs et progressistes ont pratiquement cessé de débattre. Chaque question n’est qu’un sujet supplémentaire de discorde entre deux Amérique qui s’éloignent de plus en plus l’une de l’autre.
L’une est formée par les États gouvernés par le Parti républicain, concentrés dans le Sud, le Midwest et les Rocheuses. L’autre par ceux dirigés par les démocrates, qui forment deux blocs, sur la côte Pacifique et dans le Nord-Est, sur l’Atlantique. À cette division s’ajoute, à l’intérieur de presque chaque État, celle qui sépare les grandes métropoles des campagnes et petites villes.
Ces deux blocs observent des lois de plus en plus différentes, ou refusent d’appliquer celles de l’État fédéral qui ne leur conviennent pas. Leurs trajectoires divergentes dessinent la carte de deux pays de plus en plus en plus distincts, qui s’opposent dans ce qui ressemble à un grand mouvement de sécession culturelle.
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La plus ancienne démocratie contemporaine a déjà traversé des crises profondes. Les tensions entre le pouvoir fédéral et les États ont nourri l’histoire américaine. Le nom même des États-Unis et la devise nationale choisie lors de l’indépendance - «E pluribus unum», un à partir de plusieurs - ont été parfois mis en péril, allant même au XIXe siècle jusqu’à la guerre civile. Mais ces troubles semblaient avoir été dépassés. Depuis les années 1960, les différences politiques étaient allées en diminuant. Les couleurs associées aux deux principaux partis, le rouge pour les républicains et le bleu pour les démocrates, attribuées par la télévision à l’inverse de l’usage en vigueur dans le reste du monde, évoquaient plus deux équipes rivales que des adversaires implacables.
Deux tribus hostiles
Chaque camp se caractérisait surtout par ses habitudes un peu folkloriques. D’un côté l’Amérique rouge, plutôt rurale, qui roule en pick-up, boit de la bière, mange de la viande rouge, suit les courses automobiles du Nascar et regarde Fox News. De l’autre, l’Amérique bleue, plutôt urbaine, qui roule en Volvo ou en Tesla, boit du vin blanc, regarde les matchs de la National Basketball Association et lit le New York Times ou écoute la radio publique NPR. Mais les deux pays se rejoignaient sur l’essentiel. Pendant la fête nationale, le 4 Juillet, devant la finale du Superbowl et autour de la dinde de Thanksgiving, les différends étaient oubliés. Républicains et démocrates partageaient des valeurs extrêmement proches. Un attachement commun à l’économie de marché, une foi solide dans les États-Unis et un culte quasi religieux voué à leur Constitution. Chaque élection était âprement disputée, mais plutôt comme un match où le vaincu faisait bonne figure jusqu’à sa revanche.
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Les deux partis ressemblent aujourd’hui à deux tribus hostiles. Depuis quelques années, la polarisation du débat politique a atteint un niveau qui rappelle par certains aspects le climat des années 1850, quand la question de l’esclavage avait menacé l’union du pays. Plus que des désaccords sur des politiques, l’Amérique se divise à présent sur des questions d’ordres éthique, culturel, philosophique. Les deux camps ne se comprennent plus, ne se parlent presque plus, et ne partagent plus grand-chose, y compris les faits.
Si ses racines sont plus profondes, cette division a été amplifiée et accélérée récemment par trois phénomènes presque simultanés. L’élection de Donald Trump, en 2016, a poussé à son paroxysme l’esprit partisan et scindé la société américaine. Adulé par les uns, suscitant la révulsion chez les autres, l’intéressé reconnaît lui-même qu’il a le don de «faire surgir la rage». Cet effet a culminé au cours des derniers mois de son mandat, quand son refus d’accepter les règles du jeu démocratique et de concéder sa défaite ont entamé la crédibilité du système électoral, frisant le coup d’État.
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Les réseaux sociaux, qui ont depuis longtemps réalisé que leurs profits augmentaient avec la discorde, ont contribué par leurs algorithmes à chauffer à blanc l’opinion sur tous les sujets possibles. Mais les chaînes d’information continue, Fox pour les conservateurs, CNN pour les progressistes, les avaient précédés. Ces télévisions d’opinion sans nuances alimentent quotidiennement le rejet sans concession de l’adversaire dans des polémiques sans fin.
La pandémie de Covid-19 a aggravé cette polarisation, en la poussant parfois jusqu’à l’hystérie. Le débat scientifique a été vite remplacé par l’affrontement politique. Des mesures de santé publique, comme le port du masque ou la vaccination, sont devenues des sujets de dispute entre les républicains, qui dénoncent le recul des libertés et un totalitarisme sanitaire rampant, et les démocrates qui voient, dans leur refus un laxisme imprudent et une démagogie presque criminelle.
Deux visions opposées
La polarisation est telle que ces deux tribus sont chacune persuadée de se défendre face à une menace existentielle. Les démocrates se sentent agressés par un Parti républicain perçu comme un mouvement antidémocratique, cynique, autoritariste, représentant d’un monde en voie disparition: celui du suprématisme blanc, fondamentalement raciste, minoritaire et prêt à fausser le jeu électoral pour rester au pouvoir.
Les républicains ont la certitude de défendre la civilisation face aux «élites côtières», des privilégiés irresponsables, méprisant les valeurs américaines et déterminés à imposer leurs folles idées sociétales, abolissant les différences sexuelles, pratiquant un racisme à rebours, flétrissant le drapeau, détruisant la famille, censurant leurs adversaires avec le soutien des grandes entreprises de la haute technologie, de la finance et des médias.
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Entre ces deux visions opposées, le dialogue est devenu pratiquement impossible. La politique américaine s’est transformée en un jeu à somme nulle, où le seul objectif est de barrer la route à l’adversaire. Le Congrès est paralysé par un esprit partisan qui préfère, sauf cas exceptionnels, bloquer les lois plutôt que d’accepter le moindre compromis. Le président, contraint de gouverner par décrets aussitôt annulés par son successeur, est devenu largement impuissant. Le troisième pouvoir, celui de la Cour suprême, est devenu un acteur politique à part entière.
Dominée par les conservateurs depuis les trois nominations faites par Trump, la cour est largement sortie de son rôle traditionnel d’arbitre, prenant ces dernières semaines une série de décisions radicales. Mettant fin aux protections constitutionnelles de l’avortement, renforçant celles autorisant le port d’armes à feu, réduisant la capacité de l’administration fédérale à réglementer la pollution ou à imposer certaines mesures sur l’immigration, ces arrêts hautement politiques ont encore accru la cassure entre États bleus et États rouges.
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Celui sur l’avortement a été le plus retentissant. En rendant aux États le droit de légiférer comme ils l’entendent sur cette pratique, la fin de l’arrêt «Roe vs Wade» a fait émerger presque immédiatement deux légalités distinctes. Seize États ont aussitôt voté ou remis en vigueur des lois restreignant parfois totalement l’accès à l’avortement. Une vingtaine d’autres ont annoncé qu’ils entendaient protéger ce droit, parfois sans limites. Les trois États de la côte Ouest - la Californie, l’Oregon et l’État de Washington - ont même créé un bloc territorial où cette pratique sera garantie. La cour a précisé qu’il était inconstitutionnel de poursuivre les personnes allant avorter dans un autre État. Ce qui n’a pas empêché certains États, comme celui du Texas, de voter des lois dans ce sens.
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Sur la question sensible des armes à feu, la cour a pris une décision inverse, enlevant aux États le droit de restreindre le 2e amendement de la Constitution. Interprétée au sens large par la cour, comme donnant le droit à n’importe quel citoyen de porter une arme sur la voie publique, y compris des fusils semi-automatiques, cette décision a ulcéré les démocrates. De nombreux États bleus, où la détention d’armes à feu est soumise à des règles parfois draconiennes, se sont mis à étudier des moyens législatifs de maintenir ces limites en contournant l’arrêt de la Cour suprême.
La cour a aussi limité la capacité de l’administration à réglementer les industries polluantes, et celle des États à restreindre les pratiques religieuses dans les écoles.
Campagnes de censure
Chaque question de société devient aussitôt le champ de bataille d’une guerre culturelle permanente. L’idéologie woke (signifiant à l’origine «être attentif au racisme»), cultivée dans les universités américaines et qui se répand, depuis, dans le reste de la société, a ouvert des nouveaux fronts dans l’éducation, les médias et les entreprises. Les États bleus imposent en son nom de nouvelles théories destinées à lutter contre le racisme ou l’homophobie. La théorie critique de la race, qui décrit le projet national américain et son système politique comme fondamentalement et irrémédiablement racistes, est intégrée au cursus des écoles publiques. Les théories du genre, visant à lutter contre l’homophobie en rejetant la norme du couple hétérosexuel comme base de la cellule familiale, sont enseignées dans les classes, parfois de primaire.
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Les livres qui ne répondent pas à leurs nouveaux critères sont condamnés sans appel. Les enseignants et les personnalités qui enfreignent le dogme sont l’objet de campagnes de censure sans merci. En réaction, les États rouges ont adopté des lois pour interdire ou limiter ces thématiques dans les établissements scolaires, et retirer à leur tour des bibliothèques les ouvrages qui les diffusent.
La question des transgenres, dont le nombre a doublé depuis 2017, selon un rapport récent, atteignant jusqu’à 1,4 % des jeunes gens de 13 à 24 ans, est aussi devenue un sujet politique. Une vingtaine d’États interdisent leur participation aux compétitions sportives, ou les traitements médicaux destinés au changement de sexe.
De réactions en surenchères, deux systèmes légaux alternatifs se développent ainsi rapidement aux États-Unis, remettant en cause l’unité législative du pays. Chaque Américain vit selon des règles de plus en plus différentes selon l’État dans lequel il habite. «Les années 2020 pourraient voir une érosion dramatique des droits nationaux communs et un fossé grandissant entre les libertés des Américains dans les États bleus et ceux dans les États rouges», a mis récemment en garde l’essayiste Ronald Brownstein dans le magazine The Atlantic.
Le débat sur les «droits des États» au sein de l’Union remonte à la fondation du pays. Il a ressurgi avec la question de l’esclavage au XIXe siècle, puis de la ségrégation au XXe siècle. Il est de nouveau ouvert.
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Dans cette course à la désunion nationale, les républicains ont l’avantage. Même s’ils sont légèrement minoritaires en termes de population, le système fédéral joue en leur faveur, en accordant plus de représentation aux États ruraux. Les républicains ont aussi investi au cours des dernières décennies les élections locales, pendant que les démocrates se focalisaient sur le pouvoir fédéral. Ils contrôlent ainsi 30 législatures contre 17 pour les démocrates. Ils occupent les postes de gouverneur dans 23 États dont ils détiennent la majorité parlementaire, et dans cinq États aux législatures démocrates.
Les bastions républicains comprennent les anciens États confédérés du Sud, auxquels s’ajoutent de nombreux Etats du Midwestet des Rocheuses. Méfiants vis-à-vis du pouvoir fédéral, particulièrement quand il est aux mains des démocrates, ils rejettent ou contournent les lois qui ne leur conviennent pas. La Floride et le Texas servent d’exemple à cette Amérique rouge.
La Floride, qui a été longtemps un État pivot disputé entre les deux partis, penche désormais pour le conservatisme. Son gouverneur, Ron DeSantis, l’a surnommé l’État libre de Floride. Il s’enorgueillit d’avoir résisté aux mesures de confinement préconisées au niveau fédéral au début de la pandémie de Covid-19.
Le Texas et son gouverneur Greg Abbott sont l’autre modèle. L’un des États les plus vastes, les plus riches et les plus peuplés des États-Unis, fier de son identité et de sa brève indépendance avant de rejoindre l’Union, le Texas a été le premier à remettre en cause l’avortement, en adoptant en 2021 une loi spécialement rédigée pour contourner les arrêts fédéraux. Il a aussi adopté une autre législation «sanctuarisant» le 2e amendement, interdisant à toute agence ou représentant de l’État d’appliquer des lois fédérales sur le contrôle des armes à feu. Cette législation a été imitée depuis par le Missouri et l’Arizona.
Des citadelles assiégées
Au total, dix-neuf États ont pris des dispositions pour vider de sa substance la nouvelle loi votée en juin dernier par le Congrès, imposant de vérifier les antécédents judiciaires et psychiatriques des acheteurs d’armes. La réciprocité des États, qui reconnaissent ou non les permis de port d’armes accordés par d’autres, crée aussi un patchwork complexe, chacun décidant de ses propres mesures.
Le Texas est toujours en pointe. Le mois dernier, le Parti républicain du Texas a adopté un programme qui ressemble à une quasi-déclaration d’autonomie. Il appelle, entre autres, à « l’interdiction des confinements», à mettre en valeur «la prière, la Bible, et les Dix Commandements dans les écoles et les édifices gouvernementaux». Il rejette aussi «les résultats de l’élection présidentielle de 2020», déclarant que «le président par intérim, Joe Biden, n’a pas été légitimement élu par le peuple des États-Unis». Selon un nouveau sondage publié par Yahoo! News-YouGov, 35 % des électeurs républicains estiment que leur État se porterait mieux s’il quittait les États-Unis.
Nous vivons de plus en plus séparés les uns des autres
Face à ces défis, les bastions démocrates, rassemblés sur la côte Pacifique autour de la Californie et sur la côte Est autour de celui de New York, ont l’avantage de leur importante population, et de leur richesse, souvent supérieure aux États ruraux du Sud et du Midwest. Ils réagissent comme des citadelles assiégées, décidés à se défendre.
La Californie représente à elle seule la cinquième économie du monde. Gouvernée par une super-majorité démocrate, elle adopte depuis longtemps ses propres lois environnementales. Elle a pris vigoureusement la défense des lois sociétales les plus progressistes. Son gouverneur, le démocrate Gavin Newsom, a appelé les Américains à «venir en Californie, où l’on croit encore à la liberté: la liberté d’expression, la liberté de choisir, la liberté de ne pas haïr et la liberté d’aimer», dans un récent message télévisé où il attaque la Floride de DeSantis. «Les dirigeants républicains interdisent les livres, rendent le vote plus difficile, restreignent le discours dans les salles de classe et criminalisent même les femmes et les médecins! Rejoignez la lutte. Ne les laissez pas prendre votre liberté.» Gavin Newsom a aussi nargué le gouverneur du Texas dans une campagne publicitaire: «Si le Texas peut interdire l’avortement et mettre des vies en danger, la Californie peut interdire les armes de guerre mortelles et sauver des vies. Si le gouverneur Abbott veut vraiment protéger le droit à la vie, nous l’exhortons à suivre l’exemple de la Californie.»
Les derniers mois ont vu s’agrandir les fissures entre ces blocs, comme des plaques tectoniques qui se séparent. «Il est temps pour les Américains de se réveiller à une réalité fondamentale: l’unité continue des États-Unis d’Amérique ne peut être garantie», a mis en garde l’essayiste David French, dans son ouvrage Divisés nous chutons: la menace de sécession de l’Amérique. «En ce moment de l’histoire, il n’y a pas une seule force culturelle, religieuse, politique ou sociale importante qui rapproche les Américains plus qu’elle ne les éloigne. Nous ne pouvons pas supposer qu’une démocratie de la taille d’un continent, multiethnique et multiconfessionnelle, puisse rester unie pour toujours, et elle ne le restera pas si notre classe politique ne peut et ne veut pas s’adapter à un public américain de plus en plus diversifié et divisé.»
Le manque d’homogénéité au sein des deux blocs complique au lieu de l’atténuer cette sécession culturelle et législative. Dans les États rouges, les grandes agglomérations, souvent majoritairement démocrates, se rebellent contre les mesures adoptées par leurs législateurs. Ces dernières semaines, des dizaines de procureurs de grandes villes ont déjà annoncé que leur police et leur justice n’engageraient pas de poursuites contre les médecins pratiquant l’avortement ou leurs patientes. Et leur poids est immense: plus de 87 millions d’Américains vivent dans ces districts bleus des États rouges qui refusent qu’on leur impose des lois allant à l’encontre de leurs convictions ou de leurs modes de vie.
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Des mouvements opposés sont apparus dans les comtés ruraux d’États démocrates. Dans l’ouest du Maryland ou l’est de l’Oregon, ils réclament leur rattachement aux États républicains voisins, la Virginie-Occidentale ou l’Idaho, plus en phase avec leurs «valeurs». Des mouvements de population ont commencé, démocrates et républicains quittant des États auxquels ils se sentent de plus en plus étrangers.
Cette tendance à la désunion est aggravée par la pratique du gerrymandering. Ce savant découpage électoral destiné à affaiblir l’adversaire pour renforcer son propre camp, pratiqué par les républicains comme les démocrates, contribue à rendre les circonscriptions de plus en plus homogènes. Dans ce système, le candidat investi par le parti dominant est quasiment assuré d’être élu. La véritable compétition a donc lieu durant les primaires et tend à favoriser les discours extrêmes dans les deux partis, en réduisant le débat entre eux.
«Nous vivons de plus en plus séparés les uns des autres», souligne David French. «Le nombre d’Américains qui vivent dans des comtés où un candidat à la présidence gagne par au moins 20 points, n’a jamais été aussi élevé. La géographie… qu’elle soit rurale… suburbaine ou urbaine, est de plus en plus prédictive des habitudes de vote.»
Les profondes divergences politiques entre les États et l’érosion des règles communes ont déjà eu des effets déstabilisateurs sur le système politique tout entier. En 2016, les États démocrates ont vu la courte victoire de Donald Trump, minoritaire dans la population globale, mais bénéficiant du soutien des États ruraux moins peuplés, comme le signe d’un dysfonctionnement démocratique. En 2020, la contestation de sa défaite par Trump a eu pour conséquences de discréditer le système électoral auprès d’un grand nombre d’électeurs républicains. Et les tentatives de certains États, comme le Texas, pour contester les résultats d’autres États remportés par les démocrates, comme la Géorgie, le Michigan, la Pennsylvanie et du Wisconsin, n’ont rien arrangé.
Cette désunion n’est pas la guerre, et les États-Unis ont fréquemment démontré leur capacité à rebondir, aidés par la résilience de leur système politique. Mais les effets combinés d’une triple crise - politique, économique et sociétale - font courir un risque réel dans un pays-continent. L’érosion du sens civique et la polarisation extrême des discours sont des signaux préoccupants. La fracture entre l’Amérique bleue et l’Amérique rouge annonce des années turbulentes.
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Guerre de l’information: techniques et limites de l’offensive de Vladimir Poutine
ANALYSE - Théorisée et orchestrée à Moscou, la lutte informationnelle constitue le bruit de fond de la guerre en Ukraine, bien au-delà des lignes de front.
Crimée: attaque au drone contre l'état-major de la flotte russe de la mer Noire, cinq blessés
C'est la première fois que les autorités russes font état d'une telle attaque depuis le début de leur offensive en Ukraine le 24 février.
Iran : première exécution en place publique après deux ans d'interruption
Deuxième pays au monde à recourir le plus à la peine de mort, l'Iran procède de nouveau à la pendaison en place publique. Ce retour marque une «étape supplémentaire» dans la répression.
L'Humanité
Les députés briseront-ils l’inflation ?
ActuPouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »
Florent LE DULes députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.
Quelle réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.
Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.
Les élus du parti présidentiel sont prévenus
Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
« À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.
Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »
Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…
La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »
La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.
pouvoir d'achatSalaires et pouvoir d'achatmacronieAssemblée nationale Le Figaro
Rattrapez l'essentiel de l'actualité du mois de juillet
Cécile BertrandRemaniement, assassinat de Shinzo Abe, incendies, Tour de France... Le Figaro revient sur les événements qui ont marqué l'actualité du début de l'été.
International
Incertitude en Italie après le départ de Mario Draghi
L'Italie a plongé dans une crise politique dont l'issue est encore incertaine. La Ligue, Forza Italia et le Mouvement 5 étoiles ont fait tomber le gouvernement de Mario Draghi. Cette fois, le président de la République Sergio Mattarella en a pris acte, convoqué les présidents des chambres et prononcé leur dissolution. Plusieurs dates, en septembre et en octobre, sont envisagées pour les élections législatives.
Acculé, Boris Johnson se résigne à jeter l'éponge
Le premier ministre britannique Boris Johnson, usé par les scandales à répétition et affaibli par une série de démissions sans précédent, a annoncé sa démission de chef du parti conservateur. «Il est douloureux de ne pas être moi-même capable de faire aboutir tant d'idées et de projets» a-t-il déclaré au 10 Downing Street, jeudi 7 juillet.
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Shinzo Abe assassiné: le placide Japon en état de choc
La nouvelle a produit une complète sidération au Japon. Vendredi 8 juillet, un homme a tiré à bout portant plusieurs coups de fusil sur Shinzo Abe lors d'un meeting public. L'ex-premier ministre est décédé à la suite de ses blessures. Selon les médias locaux, le suspect a expliqué aux enquêteurs avoir délibérément visé Shinzo Abe pour les liens que ce dernier entretenait avec la secte Moon. Le Japon organisera un hommage national le 27 septembre à Tokyo.
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Guerre en Ukraine: Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk
Pas de trêve en Ukraine. Les bombardements ont continué tout le mois de juillet, multipliant le nombre de morts et de blessés. Ce samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé la population à évacuer la région de Donetsk dans l'est du pays, dont les villes sont la cible de bombardements des forces russes. Concernant les céréales bloquées en Ukraine depuis le début de la guerre, la reprise des exportations se fait toujours attendre et pourrait intervenir «dans les prochains jours», selon Kiev.
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Sri Lanka : Le président Gotabaya Rajapaksa prend la fuite
Le président srilankais Gotabaya Rajapaksa, conspué par un fort mouvement populaire, fuit son pays mercredi 13 juillet à bord d'un avion militaire en direction des Maldives, avant de rejoindre Singapour. Les images de sa résidence envahie par la foule, dans le sillage des manifestations provoquées par la crise économique catastrophique frappant le pays, ont fait le tour de la Toile.
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POLITIQUE
Remaniement et discours de politique générale d'Élisabeth Borne
Lundi 4 juillet, soit deux semaines après les élections législatives, le nouveau casting de l'exécutif est enfin annoncé par l'Élysée. Brigitte Bourguignon (Santé), Amélie de Montchalin (Transition écologique), et Justine Bénin (Mer) ont été remerciées car battues aux législatives. Yaël Braun-Pivet (Outre-mer) est partie d'elle-même pour la présidence de l'Assemblée nationale. Seul l'ex-LR Damien Abad, visé par une enquête pour «tentative de viol», a été exfiltré. Deux jours plus tard, Élisabeth Borne s'est présentée à la tribune de l'Assemblée nationale pour son discours de politique générale.
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Cap sur 2027 chez les LR
Contrairement à ce qu'il avait annoncé durant sa campagne, Xavier Bertrand n'a pas lâché la politique. Le président des Hauts-de-France officialisera la naissance de son mouvement baptisé Nous France, samedi 1er octobre. De son côté, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes renonce à briguer la présidence des Républicains mais reste concentré sur la prochaine élection présidentielle. Éric Ciotti, lui, sera candidat à la présidence des Républicains, a-t-il annoncé dans les colonnes de Nice Matin.
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Débats houleux autour de la loi pouvoir d'achat
Extension de la «prime Macron», limitation de la hausse des loyers, dégel de 3,5% du point d'indice ou encore la mise en place d'un chèque alimentaire... Vendredi 22 juillet, les députés sont venus à bout de l'examen du projet de loi «portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat». Après de longs débats souvent tendus, marqués par des interruptions de séance, des rappels au règlement et des invectives, en particulier entre élus du RN et de LFI, le texte final a été voté largement, avec 341 voix pour, 21 abstentions et 116 voix contre. Dans la nuit de mardi à mercredi 27 juillet, l'Assemblée nationale a adopté le second volet des mesures en soutien au pouvoir d'achat.
Macron se déplace en Afrique avant de recevoir à l'Élysée le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman
Emmanuel Macron est retourné en Afrique du 25 au 28 juillet, l'une de ses priorités diplomatiques, en visitant pour la première fois le Cameroun, poids lourd de l'Afrique centrale, le Bénin, confronté aux défis sécuritaires du Sahel, et la Guinée-Bissau. Jeudi 28 juillet, le chef de l'État a reçu Mohammed Ben Salman, suscitant la colère des défenseurs des droits de l'Homme. Il s'agissait en effet de la première visite en France du prince héritier saoudien depuis l'assassinat par des agents saoudiens du journaliste Jamal Khashoggi. Pour Paris, l'objectif est de convaincre Riyad de produire davantage de pétrole pour éviter la poursuite de la flambée des cours et une inflation galopante causée par la guerre en Ukraine.
Le gouvernement veut expulser «tout étranger» ayant «commis des actes graves»
C'est une annonce qui a marqué l'actualité politique de l'été. Samedi 9 juillet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que le gouvernement souhaite rendre possible l'expulsion de «tout étranger» qui «a commis des actes graves» en levant notamment la condition de l'âge d'arrivée en France.
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SOCIETE ET ENVIRONNEMENT
517.881 hectares de forêt brûlés en Europe
Gironde, Ardèche, Hérault, Alpes-de-Haute-Provence... Les incendies ont marqué ce mois de juillet, notamment en Gironde, où les flammes ont brûlé près de 21.000 hectares. Au total, près de 40.000 hectares ont brûlé en France depuis le début de l'année, contre un peu plus de 30.000 pour toute l'année 2021.
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Les incendies ont concerné d'autres pays d'Europe également frappés par des vagues de chaleur. Selon le service de surveillance spécialisé européen, les feux de forêt ont déjà touché plus de surface que pendant toute l'année 2021. Dans les 27 pays de l'Union européenne, les incendies ont ravagé au total 517.881 hectares depuis le début de l'année (chiffres du 16 juillet), soit un peu plus de 5000 km2, équivalent à la surface d'un département français comme la Mayenne, ou des îles de Trinité-et-Tobago dans les Caraïbes.
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En Californie, un incendie a parcouru au moins 6800 hectares de végétation depuis vendredi 22 juillet.
Vagues de chaleurs
Les forêts ravagées ne sont pas sans lien avec la hausse des températures. Le mois de juillet a été marqué par plusieurs épisodes caniculaires. La carte de France a viré au cramoisi sur une large partie de la façade atlantique, avec de nombreux départements placés en vigilance rouge canicule et des températures allant jusqu'à 43°.
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La variole du singe inquiète
L'Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut niveau d'alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général. Deux personnes atteintes de l'épidémie sont mortes en Espagne. Une première en Europe.
Les résultats du bac en baisse mais toujours élevés
Cette année, 664.300 candidats ont été reçus au baccalauréat 2022 après la session de rattrapage selon des données provisoires diffusées par le ministère de l'Éducation nationale dans une note d'information publiée samedi 9 juillet. Le taux de réussite au bac 2022 s'établit à 91,1% en baisse de 2,8 points par rapport à 2021, qui était une année exceptionnelle.
Le recul de la 7e vague de Covid-19 se confirme
Le reflux de la septième vague de l'épidémie de Covid-19 se poursuit en France, avec une amorce de baisse des admissions à l'hôpital, mais les hospitalisations sont encore à un niveau élevé, selon Santé Publique France.
Procès du 13-Novembre: Salah Abdeslam n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible
Salah Abdeslam, principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre, n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible, a annoncé le procureur général de Paris, Rémy Heitz. Aucun des 13 autres accusés présents et des six accusés absents n'a fait appel. Leurs condamnations sont désormais définitives.
ÉCONOMIE
En juillet, l'inflation a de nouveau accéléré dans l'Hexagone
Selon l'Insee, en juillet, l'inflation s'est de nouveau renforcée, atteignant 6,1%, après 5,8% en juin. Selon les experts, la hausse des prix devrait se poursuivre encore quelque temps. Dans sa dernière note de conjoncture, fin juin, l'Insee indiquait s'attendre à une hausse continue des prix, jusqu'à «un peu moins de 7% en septembre», sur un an.
L'État va lancer une offre publique d'achat simplifiée sur les titres EDF
C'est une nouvelle ère qui va commencer pour l'énergéticien public. Lors de son discours de politique générale, la première ministre Élisabeth Borne, a confirmé l'intention de l'État de monter à 100 % du capital de l'entreprise. L'électricien français a également fait parler de lui à la fin du mois de juillet avec une perte historique de 5,3 milliards d'euros pour le compte du premier semestre 2022.
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Audiovisuel public : les députés votent en première lecture la suppression de la redevance
La suppression de la redevance audiovisuelle, promesse de campagne du président Emmanuel Macron, passe une première étape. Le texte déposé par la majorité a été adopté avec 170 voix pour et 57 contre, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2022.
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Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions
Le 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé un «plan de sobriété» énergétique, dont le but est de réduire de 10% notre consommation d'énergie par rapport à 2019, d'ici 2024. Les premiers contours de sa mise en œuvre se dessinent.Twitter VS Musk
Outre-Atlantique, c'est la saga Elon Musk contre Twitter qui a animé le mois de juillet. Après que le milliardaire a annoncé mettre fin au processus de rachat du réseau social pour 44 milliards de dollars, la société californienne a déposé une plainte auprès d'un tribunal du Delaware spécialisé dans le droit des affaires. Twitter n'entend pas laisser Elon Musk annuler le contrat de vente sans aucune forme de conséquences, alors qu'il a «diffamé l'entreprise, perturbé ses activités et détruit la valeur de son action ».
SPORT
Le sacre de Djokovic à Wimbledon Pour la septième fois de sa carrière, le Serbe a remporté un sacre sur le gazon londonien, dimanche 10 juillet, face à l'Australien Nick Kyrgios (4-6, 6-3, 6-4, 7-6).
Mondiaux d'athlétisme : le Français Kevin Mayer sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois
Kevin Mayer a été sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois, cinq ans plus tard, et a apporté à l'équipe de France sa seule médaille au dernier jour de compétition à Eugene (Oregon) dimanche 24 juillet.
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Tour de France 2022
Le Tour de France s'est achevé dimanche 24 juillet sur les Champs-Élysées, comme le veut la coutume. Le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) remporte l'édition 2022 de la Grande Boucle devant le Slovène Tadej Pogacar (UAE Emirates) et le Britannique Geraint Thomas. Premier Français, David Gaudu (Groupama-FDJ) se classe quatrième.
Le Tour de France féminin a lui commencé dimanche 24 juillet. Après huit jours de course, la Hollandaise Annemiek van Vleuten (Movistar) remporte l'épreuve.
Euro féminin : le rêve bleu d'une première finale s'envole
En venant à bout des Pays-Bas samedi 22 juillet, les Bleues avaient mis un terme à leur douloureuse série de cinq revers consécutifs en quarts de finale. Les Françaises ont buté à une marche d'une première grande finale internationale au terme d'un match qui leur a paradoxalement échappé au moment où l'Allemagne paraissait le plus en difficultés. Ce seront donc les Allemandes qui disputeront le titre européen aux Anglaises ce dimanche 31 juillet (18h) à Wembley.
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Des députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
Le classement des villes françaises les plus menacées par la montée du niveau des océans
EXCLUSIF - Pour chaque commune de plus de 25.000 habitants de la façade littorale, Le Figaro a calculé la superficie qui pourrait être submergée à l'horizon 2100, selon les projections du GIEC.
Accepter de voir ses parents vieillir, une étape difficile mais nécessaire
PSYCHOLOGIE - L’avancée en âge de nos parents bouleverse les relations que nous avons avec eux, mais aussi notre rapport au temps. Un cheminement nécessaire, mais parsemé d’embûches.
Le Figaro
À Grenoble, nouvel imbroglio autour du burkini
Bénédicte LutaudDeux femmes se sont baignées en maillot couvrant, profitant des largesses d'interprétation de la nouvelle réglementation.
Il aura fallu à peine plus d'un mois pour que la polémique soit relancée. Malgré l'interdiction du port du burkini dans les piscines municipales de Grenoble (Isère), confirmée par le Conseil d'État le 21 juin, une nouvelle « opération burkini » a eu lieu jeudi dernier à la piscine Jean Bron. Ce jour-là, un groupe de six femmes, qui auraient répondu à un appel de l'association Alliance citoyenne - à l'origine des revendications sur le port du burkini dans les piscines municipales - se présente pour accéder au bassin. Deux d'entre elles se voient refuser l'accès, leur tenue de bain, couvrante et ample, étant jugée non conforme au règlement. Quatre autres ont été autorisées – après que les agents de la piscine ont vérifié la conformité des tenues auprès de la mairie – à se baigner. L'une était « topless », trois portaient une tenue près du corps couvrant les bras et les jambes.
Une violation délibérée de la décision du Conseil d'État, se scandalise l'élu d'opposition Alain Carignon : « Éric Piolle (maire de Grenoble, NDLR) piétine la loi, défie la décision du Conseil d'État et démontre qu'il fera tout pour permettre à l'islamisme de s'afficher dans le service public ». Après avoir exigé la suspension du maire auprès du ministre de l'Intérieur en vertu de la loi séparatisme, Alain Carignon a annoncé avoir saisi le procureur de la République et le préfet de l'Isère. La préfecture, elle, indique prudemment que l'incident « fait l'objet d'échanges avec la Ville de Grenoble ».
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De leur côté, tant le collectif Alliance citoyenne que la mairie grenobloise assurent respecter l'ordonnance du tribunal administratif du 25 mai dernier, confirmée par le Conseil d'État. La Ville assure avoir modifié le règlement intérieur des piscines. Les trois femmes autorisées à entrer dans le bassin en tenue couvrante portaient-elles un burkini ? Elles « se sont baignées en legging, en tee-shirt de surf et en bonnet de bain, comme le règlement intérieur les y autorise », précise Alliance citoyenne.
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Pictogrammes à l'appui
Dans un long communiqué, la municipalité défend sa position en rappelant que la décision du tribunal administratif ne portait que sur un point particulier : le port des tenues « non près du corps », qui avaient un temps été autorisées à Grenoble, à condition qu'elles soient moins longues que la mi-cuisse. En effet, l'ordonnance en question précisait : « En permettant aux usagers du service public communal des piscines de Grenoble de porter des tenues “non près du corps”, sous la seule condition qu'elles soient moins longues que la mi-cuisse - comme c'est le cas notamment du vêtement de baignade appelé burkini -, c'est-à-dire en dérogeant à la règle générale d'obligation de porter des tenues ajustées près du corps pour permettre à certains usagers de s'affranchir de cette règle dans un but religieux, (…), les auteurs de la délibération litigieuse ont gravement porté atteinte aux principes de neutralité du service public. »
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Saisi en appel par la mairie grenobloise, le Conseil d'État avait confirmé cette décision du tribunal administratif. « Le Conseil d'État confirme cette suspension : il estime que la dérogation très ciblée apportée, pour satisfaire une revendication religieuse, aux règles (…) de port de tenues de bain près du corps (…) pour des motifs d'hygiène et de sécurité, est de nature à affecter le bon fonctionnement du service public et l'égalité de traitement des usagers (…) portant atteinte au principe de neutralité des services publics », peut-on lire dans le communiqué accompagnant la décision du 21 juin. Depuis lors, cette dérogation pour les tenues amples ne figure plus dans le règlement intérieur. Le nouveau texte dispose que les maillots de bain doivent être « ajustés près du corps », sans préciser de longueur limite.
« La seule chose suspendue par le Conseil d'État est cette dérogation de la mairie pour les maillots de bain non ajustés près du corps », martèle ainsi Marion Ogier, avocate de l'association Alliance citoyenne. Reste que certains modèles de burkini, près du corps, sont conformes aux nouvelles règles… Pour l'heure, la mairie, pictogrammes à l'appui, autorise ainsi les burkinis près du corps, couvrant bras et jambes. Toutefois, le Conseil d'État n'a pas encore été amené à statuer sur ce point. Un subtil jeu d'interprétation juridique, ou du chat et de la souris…
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Chassé-croisé de l'été : toujours 200 km de bouchon à 17h30 sur les routes de France
Après une journée de samedi marquée par un pic à 870 kilomètres, les automobilistes du dimanche seront plus tranquilles sans pour autant baisser la garde.
Cette année encore les nombreux automobilistes ont dû faire preuve de patience en ce week-end de chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens. À 17h30 ce dimanche 31 juillet, Bison Futé comptabilise plus de 200 km de bouchons partout en France, en nette décrue par rapport au 475km calculés à 11h45. Un chiffre plutôt clément comparé au pic de 870km atteint la veille.
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Si la journée est classée verte dans le sens des retours, la situation pourrait être plus tendue pour les départs. Toute la France est marquée en orange à l'exception de la région Auvergne Rhône-Alpes en rouge. De très loin l'axe le plus congestionné, l'A7 comptabilise 65 km de bouchons à elle seule. Derrière de nombreux axes sont touchés par des ralentissements mais à des niveaux bien inférieurs, comme l'A2, l'A10 ou l'A9, avec des files s'étalant entre 10 et 15 km.
Un samedi noir mais loin des records
Bien que la situation reste compliquée pour les très nombreux automobilistes présents sur les routes, elle sera incomparablement plus fluide que la journée samedi. Un pic de 870km a été enregistré à 11h30 avec 870km d'embouteillage. Un chiffre élevé mais en baisse par rapport à L'année dernière, qui avait dépassé les 1000 km.
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Malgré l'inflation qui pèse sur les budgets des ménages, les Français ont choisi la route pour partir en vacances. Bison Futé rappelle à tous les automobilistes l'importance d'adopter les bons réflexes : multiplier les pauses, bien s'hydrater et ne pas boire d'alcool. En parallèle, la SNCF semble bien partie pour enregistrer un record d'affluence se réjouit d'avance SNCF Voyageurs, qui pointe un niveau de réservations en hausse de 10% par rapport à 2019.
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Au deuxième trimestre, le nombre de demandeurs d'emploi a diminué de 0,8%
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Le Sénat adopte le projet de loi d'«urgence» en faveur du pouvoir d'achat
Revalorisation des retraites et prestations sociales, plafonnement de la hausse des loyers, prime Macron... Le Figaro passe au crible les principales mesures du texte, adopté ce vendredi par les sénateurs.
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Sur BFMTV, le ministre du Travail a insisté sur l'utilité d'une «concertation» avec les partenaires sociaux pour «améliorer l'efficacité de l'assurance chômage en termes d'incitation à la reprise» d'un emploi.
Le Figaro
En Italie, l’agenda Mario Draghi au cœur de la campagne
Valerie SegondDÉCRYPTAGE - La gauche tente de récupérer l’héritage de l’ex-président du Conseil italien, qui ne se présentera pas aux élections.
Rome
Au lendemain de la chute de Mario Draghi, ses fidèles brandissaient son nom en jurant son retour, ou promettaient au moins de mener à son terme tout ce qu’il avait lancé depuis son arrivée au Palazzo Chigi, en février 2021. Les médias assuraient que ce serait à coup sûr le thème de la campagne pour les élections législatives du 25 septembre. Le scénario était écrit: une sorte de «camp Draghi», formé des réformistes, libéraux et européistes, ceux qui lui ont voté la confiance le 20 juillet au Sénat, affrontera le 25 septembre ceux qui l’ont fait tomber, à savoir le Mouvement 5 étoiles et à droite, la Ligue, Forza Italia.
«Pour la gauche, c’est la seule stratégie possible pour espérer gagner les élections, alors que les déclarations d’intention de vote la donnent à près de 13 points derrière la droite, et encore si on lui adjoint les partis centristes», estime Nando Pagnoncelli, directeur de l’institut Ipsos en Italie. D’autant que Mario Draghi est toujours très populaire auprès des Italiens à qui il a rendu leur fierté (62% d’opinions favorables, selon Ipsos), et ce, quelle que soit leur inclination politique. Une popularité qui ne devrait pas fléchir alors qu’il travaillera à fond pour l’Italie jusqu’à la formation du nouveau gouvernement en octobre, la «gestion des affaires courantes» ayant été conçue de manière très large.
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Depuis sa chute, près de trois Italiens sur quatre (72%) se disent inquiets ou très inquiets de la suite, selon Ipsos. Même certains milieux qui votent traditionnellement à droite digèrent mal son départ anticipé: les patrons du Nord «qui ont toujours cru que la bonne gouvernance était à droite, ont été contredits par les faits. Et cela se résoudra dans les urnes», promet à La Stampa Enrico Carraro, à la tête de la Confindustria de Vénétie. Qui veut que le prochain premier ministre s’inscrive dans les pas de Mario Draghi, à savoir «une personne issue des institutions, qui doit maintenir l’unité du pays et ait une vision internationale claire, reconnaisse les valeurs de l’Italie et ait une forte réputation en Europe». «Draghi reste la figure idéale d’un chef de gouvernement sûr et respecté dans le monde qui, seul, peut faire barrage au populisme de droite italien, qui pèse entre 35% et 40% des votes, en attirant vers le centre gauche les électeurs de droite qui ne se reconnaissent pas dans le souverainisme», dit le conseiller en stratégie électorale Valter Casini.
«Que feront les électeurs traditionnels de la droite qui avaient une image très positive de Draghi ?, se demande Nando Pagnoncelli. C’est la vraie question de ces élections. S’il y a une force transversale dont la proposition met l’accent sur la continuation de l’action de Draghi, cela pourrait changer le scénario.»
L’héritage de Draghi, un facteur d’attractivité
Seulement l’intéressé lui-même, qui a dirigé un gouvernement d’union nationale, ou presque, n’entend pas entrer dans une campagne politique clivée par nature. Nando Pagnoncelli, estime d’ailleurs qu’«il y perdrait son prestige, comme Mario Monti quand en 2013 il lança son parti, Scelta civica», dissous après quelques mois, tant l’entreprise fut un échec.
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Aussi, sans incarnation, la référence à l’agenda Draghi risque-t-elle de rester un appel très général à la responsabilité. Seuls deux petits partis centristes et proeuropéens, Azione, et +Europa (Più Europa), qui ensemble ne pèsent pas plus de 5 à 6% des intentions de vote actuellement, ont repris quelques éléments de son programme dans leur «Pacte républicain». Pour autant, précise le leader d’Azione, Carlo Calenda, «je n’ai pas abusé de l’agenda Draghi, car c’était un gouvernement de coalition». De surcroît conçu pour répondre aux urgences. Néanmoins, l’héritage de Draghi est un facteur d’attractivité, deux ministres issues de Forza Italia, qui ont claqué la porte du parti après que Berlusconi a trahi le président du Conseil en lui retirant son soutien, ont rejoint Azione. Autre soutien à la perpétuation de l’agenda Draghi, l’ex-premier ministre Matteo Renzi. Mais la référence au président du Conseil italien le plus respecté dans le monde ira-t-elle au-delà du centre?
Un écart difficile à combler
Car le socle du «centre gauche», à savoir le Parti démocrate (PD), entre 22% et 23% dans les sondages, se garde bien lui d’en faire son étendard. Les quelques mesures avancées pour attirer l’électorat de la gauche urbaine et aisée sont pour l’instant des propositions sociétales, sans grand rapport avec le travail réalisé au Palazzo Chigi: à savoir le «ius soli», le durcissement des peines contre la discrimination de genre et des LGBTQ, la transition énergétique (qui elle était une priorité du gouvernement Draghi), et l’impôt sur le patrimoine. Le PD, qui doit d’abord récupérer son électorat, a donc plutôt pris une autre voie. «L’agenda Draghi, c’est déjà fini, résume le politologue Giovanni Orsina. Il n’a déjà plus la centralité qu’il aurait dû avoir dans un vrai front républicain: l’idée que la campagne devait opposer le camp Draghi aux souverainistes est morte.»
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Car chacun s’est vite rendu compte que «l’agenda Draghi ne permettra pas à lui seul d’assurer la victoire», comme l’explique le politologue Roberto D’Alimonte. Il souligne que si, après la chute du gouvernement Draghi, les trois responsables du «draghicide» ont nettement baissé dans les sondages, le poids de l’ensemble de la droite, lui, n’a pas reculé, à 45% environ: ainsi, l’écart de dix à douze points entre la gauche et la droite restant constant, il paraît pour l’instant difficile à combler. «Plus importants seront, selon Roberto D’Alimonte, le périmètre et la qualité de la coalition de la gauche qui émergera des négociations en cours. Ainsi, si le centre gauche se présente in fine dans une configuration crédible, avec une communication bien coordonnée et de bons candidats, l’écart pourrait se réduire.» En particulier si le centre, avec Azione et Più Europa, arrivait à capter à droite les déçus de la trahison de Berlusconi à l’égard de Mario Draghi, alors une dynamique au centre pourrait se créer. Loin d’être le cœur de la stratégie à gauche, qui s’adresse à des publics très divers, et pas nécessairement compatibles entre eux, l’agenda Draghi, qui ne peut être le cœur de sa proposition, servirait alors peut-être davantage à compléter un arsenal électoral d’un centre gauche encore très divisé.
Soupçons d’ingérence russe en Italie
La campagne électorale italienne est déjà entachée par les forts soupçons d’ingérence russe dans la chute de gouvernement Draghi. Si Moscou et Washington ont, depuis les années 1960, déployé des hommes sur le sol italien pour orienter la politique italienne, Mario Draghi se montrant depuis le début de l’agression russe en Ukraine farouchement déterminé à défendre Kiev par tous les moyens, Moscou chercherait activement à déstabiliser l’Italie.
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Selon La Stampa, un important fonctionnaire de l’ambassade russe, Oleg Kostyukov, aurait demandé à un proche de Matteo Salvini, en l’occurrence son conseiller pour les relations internationales, Antonio Capuano, «si les ministres de la Lega avaient l’intention de démissionner du gouvernement». Le diplomate aurait fait allusion à l’intérêt russe à déstabiliser ainsi l’équilibre du gouvernement d’unité nationale. Précisément à cette période, fin mai, Matteo Salvini et le M5S lancent une campagne d’opinion contre l’envoi d’armes à Kiev, et, au motif de défendre la sortie du conflit par la seule voie diplomatique, le M5S propose une motion parlementaire appelant à un non à l’armement de Kiev.
Ces accusations font écho au dernier discours de Draghi au Sénat qui, le 20 juillet, affirmait: «En politique étrangère, nous avons assisté à des tentatives pour affaiblir le soutien du gouvernement à l’Ukraine, pour affaiblir notre opposition au projet du président Poutine.» À cela s’ajoute l’accusation de La Repubblica selon laquelle, pour favoriser la Ligue dans la campagne, des hommes de Wagner opérant actuellement en Libye laisseraient depuis peu partir les bateaux de migrants des côtes libyennes vers la Sicile, le nombre d’arrivées ayant explosé depuis quelques jours. La gauche italienne demande une enquête du comité parlementaire sur la sécurité, le Copasir.
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«Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», a dit le président chinois à son homologue américain, qui lui a répondu que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait «pas changé». Les deux hommes prévoient de se rencontrer.
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Le Figaro
Risques sanitaires: le successeur du Conseil scientifique créé par décret
Ce dernier a été dissous ce dimanche avec la fin de l'état d'urgence sanitaire. Le nouveau comité sera composé de 19 membres.
Un «comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires», qui va succéder au Conseil scientifique et qui sera composé de 19 membres, est créé par un décret paru dans le Journal officiel de dimanche, où est promulguée la nouvelle loi sanitaire. Les noms de ses membres seront «communiqués dans les prochains jours», a indiqué le cabinet du ministre de la Santé François Braun à l'AFP. Il n'est pas exclu que certains membres du Conseil scientifique dont la mission cesse dimanche avec la fin de l'état d'urgence sanitaire en fassent partie.
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Ce comité, chargé d'une veille sur «les risques sanitaires liés aux agents infectieux atteignant l'homme et l'animal, aux polluants environnementaux et alimentaires, et au changement climatique», devra notamment «émettre des recommandations lorsqu'une projection fait apparaître un risque sanitaire». Il aura aussi la mission d'«émettre des recommandations sur les mesures envisagées par les autorités publiques afin de lutter contre une crise sanitaire» et «sur la stratégie vaccinale mise en œuvre, le cas échéant, face à une menace sanitaire», selon le décret. Institué auprès des ministres de la Santé et de la Recherche, il pourra être saisi par l'un d'entre eux ou s'autosaisir. Ses avis seront rendus publics.
Un comité de 19 membres
Ce comité sera présidé par une personnalité qualifiée, désignée par les ministres de la Santé et de la Recherche, et composé de «16 personnalités scientifiques ou professionnels de santé, d'un représentant des patients, d'un représentant des citoyens». «En cas de crise sanitaire», son président pourra «proposer de faire appel à des personnalités supplémentaires pour leurs expertises spécifiques». Les membres du comité seront nommés «pour une durée de deux ans, renouvelable une fois».
Le ministre de la Santé a déclaré mercredi sur franceinfo que le comité serait «un peu une équipe commando de scientifiques de très haut niveau». Ses missions dépasseront le Covid, a souligné François Braun. «On aura de nouveaux outils, mais on sera surpris par un nouveau virus qui aura d'autres propriétés», a jugé le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, dans un entretien au Parisien Dimanche. Avec «des spécialistes de santé humaine, animale, de l'environnement», le comité permettra «une approche plus large», a-t-il ajouté.
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Par ailleurs, après la fin des mesures d'urgence sanitaires liées au Covid-19, le port du masque pourra être imposé dans les hôpitaux, structures médico-sociales et de soins, mais aussi dans les pharmacies et laboratoires de biologie médicale par le responsable de la structure, pour les plus de six ans, selon un arrêté au JO. Plusieurs hôpitaux ont choisi de maintenir le masque obligatoire, comme l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ou les CHU de Bordeaux et de Nice. Le ministère de la Santé a déclaré jeudi à l'AFP que le port du masque restait «très fortement recommandé» jusqu'à nouvel ordre. Un collectif de patients, soignants et scientifiques a plaidé pour que le masque reste obligatoire à l'hôpital après le 31 juillet, dans une tribune publiée vendredi dans L'Express.
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L'Humanité
200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance
ActuAlors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.
Marie ToulgoatDans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.
Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. « La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.
Victimes collatérales de la pandémie de Covid
Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. « Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.
Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.
Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.
De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.
Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.
Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.
Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.
Ras-le-bol généralisé
Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.
L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précaritéLes saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.
Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. « Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.
Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier
Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.
Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. « Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.
Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalitéDans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.
Un secteur entier au pied du mur
Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.
Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.
Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.
(1) Le prénom a été modifié.
Droit du travail. Un maximum de revendications
Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.
Quel statut pour les saisonniers ?Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.
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Fusionnels et singuliers, le mystère des jumeaux
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ENQUÊTE - Qu'ils soient porteurs d'un ADN identique ou simplement nés au terme d'une même grossesse, ces êtres parfois indissociables se gênent-ils pour vivre? Quelle force puisent-ils dans leur fusion originelle? La recherche scientifique est loin d'élucider le mystère qui les entoure.
Guyonne de MontjouL'un puis l'autre, puis l'un encore… non: ils sont deux… semblables. Le trouble persiste jusqu'à ce qu'une cicatrice sous la lèvre, un geste, un rire, un mot soudain les distinguent. Les vrais jumeaux, aux traits et aux silhouettes similaires, suscitent souvent un embarras chez leurs amis les plus intimes et toujours une fascination parmi leurs interlocuteurs.
Entre eux, la relation est là, constante, vivante, incontournable. «On est un et double en même temps, avait l'habitude de dire Igor Bogdanoff, décédé il y a sept mois, une semaine à peine après Grichka, son frère synchrone durant 73 ans. Et nous ressentons exactement la même chose.» Voilà qui est posé.
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Ce qui confond, de prime abord, est que les jumeaux portent sur eux le signe d'une uniformité que toute vie cherche à conjurer: par définition, chaque individu est singulier. Personne ne devrait pouvoir être dédoublé, dupliqué, confondu. L'Académie de médecine établit que «la grossesse gémellaire monozygote peut être considérée comme un accident du développement de l'œuf, ce qui explique sa rareté». Durant les quinze jours qui suivent la fécondation, dans le secret d'un utérus, l'œuf se scinde en deux et tout est accompli, sans qu'on ne puisse en identifier les facteurs. Les fœtus partagent le même ADN, parfois un seul placenta: ils deviennent un en deux et deux en un.
Troublante synchronie
À l'instar des fameux jumeaux Bogdanoff, qui étaient dizygotes (issus de deux œufs différents), certains binômes vivent leur gémellité de façon plus étroite que d'autres. C'est le cas des barons Mourre, dotés de fortune, qui ont fait construire des maisons secondaires sur le même terrain dans le Midi et en Normandie. Ou de Roger et Francis qui ont bâti en Sologne sur une même propriété au début des années 1960 deux maisons pour chacun de leurs foyers… indissociables.
«Nous passions toutes les vacances avec le jumeau de mon père et sa famille, se souvient Muriel, leur fille et nièce. Le frère de mon père était mon parrain, et ils ne pouvaient pas vraiment vivre loin l'un de l'autre. Leurs femmes avaient accepté cette donnée de départ, quoiqu'elles fussent très différentes, elles. Un examinateur du baccalauréat, qui voulait en avoir le cœur net, avait fait repasser l'épreuve d'histoire à l'un d'eux pour s'assurer qu'il s'agissait du bon candidat. Ensuite, ils ont tous deux fait HEC et ne se sont que rarement quittés. Lorsque mon oncle est mort à 49 ans, ma mère a été sûre que mon père le suivrait. Ce qui, treize mois plus tard, s'est confirmé. Je me souviens que, cette année-là, mon père m'avait dit que sans son frère, il se sentait comme amputé d'un bras ou d'une jambe.»
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Au-delà de l'heure fatidique qui parfois intervient à quelques mois d'intervalle, il est troublant de constater à quel point les maladies, les mariages, la naissance des enfants, les changements de trajectoire et même les prises de poids peuvent se révéler synchrones. Alexis et Benoît vivaient à plusieurs milliers de kilomètres l'un de l'autre. À 50 ans, ils ont tous deux pris 20 kilos… comme un coup du sort qui empêcherait encore et toujours de les distinguer. Comme si leurs existences étaient reliées par un fil invisible qui les conduisait sur deux droites parallèles.
«Mes jumeaux ont eu leur appendicite à quelques jours d'intervalle», entend-on. «Ils ont marché le même jour parce que Paul a vu Arthur, doté du même corps que le sien, être capable de faire trois pas sur le tapis du salon.» «Lorsque l'une pleure quelque part, l'autre le ressent: elles communiquent par télépathie.» «Ensemble ils ont quatre bras, quatre jambes, et deux cerveaux. Comme une pieuvre, sourit Amélie de Saint Laon, mère de jumeaux monozygotes de 8 ans. Ils inventent non pas deux fois plus de bêtises mais trois. Ils sont en brainstorming permanent et cela décuple leur inventivité.» Arrivant partout à deux, mesurant la même taille, ces binômes monozygotes montrent une assurance en société qui signe leur qualité de «bi-dividu». Grandir avec un partenaire de jeu privilégié, un alter ego, donne de la force pour vivre. Les jumeaux semblent se suffire à eux-mêmes.
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Ce phénomène peut perdurer au long de leur existence, cantonnant les personnes tierces à la périphérie de ce qui se joue dans le dialogue intime, souvent silencieux, scellant leur relation. La mère aura davantage de facilité à laisser son enfant parce qu'elle le sait accompagné en permanence. Est-ce une chance ou un danger pour son développement personnel? Et si la gémellité, plutôt qu'un accident de la vie, constituait son véritable accomplissement? Le philosophe allemand Peter Sloterdijk n'a-t-il pas conceptualisé que le placenta, qui nourrit le bébé in utero, joue le rôle de «compagnon primal», tel un jumeau, pour le fœtus?
Huit ou dix mois de retard
«De tout temps, les jumeaux ont existé. Les mères découvraient tardivement leur grossesse gémellaire, elles accouchaient par voie basse, un enfant après l'autre, souvent avec succès, selon une technique venue du fond des âges. Si le second bébé se présentait par le siège, il arrivait qu'il se retourne naturellement au bout de quelques minutes. Si tel n'était pas le cas, une manœuvre externe de la sage-femme ou de l'obstétricien le tournait. Parfois même, il était accouché par les voies naturelles en dépit de sa position du moment, explique la chercheuse Mathilde Cohen, professeur de droit à l'université du Connecticut et spécialiste de la réglementation de l'allaitement maternel. Or aujourd'hui, dans certains pays comme les États-Unis, accoucher de jumeaux par voie basse est devenu presque illicite: dans l'immense majorité des cas, une césarienne est programmée et on surmédicalise la naissance. Dans ce moment si crucial, le réflexe de la parturiente va plutôt vers la rétractation et l'inquiétude plutôt que l'accueil et la confiance.» Quel impact sur le psychisme des paires nées, ensuite? Mystère. Reste que nécessairement, le rapport de la mère avec ses enfants s'en voit teinté. Bien souvent, le temps de l'allaitement ne dure que quelques semaines plutôt que des mois, pour cause d'épuisement post-partum.
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Les étapes de la petite enfance sont clés. «Les vrais jumeaux et jumelles ont tendance à fusionner jusqu'à l'âge de 2 ans. Ils entrent ensuite dans une phase de complémentarité, détaille Fabrice Bak, l'auteur de Jumeaux. 25 histoires pour faire de la gémellité une force (Éditions Solar). En général, ils accusent un retard de huit ou dix mois dans leur développement cognitif par rapport à un enfant unique, retard qu'ils comblent à 6 ou 7 ans. À l'âge de 15 ans, tant qu'ils n'ont pas atteint la deuxième phase d'autonomie, la liberté de leur binôme peut devenir source d'appréhension. Ensuite, avec le temps, la relation se pacifie.»
La conclusion de ce psychologue mérite qu'on la cite: «Lorsque les jumeaux tombent amoureux et veulent s'engager sérieusement avec une personne, si celle-ci n'accepte pas véritablement l'existence du frère ou de la sœur et la complicité qui les lie, alors dans 100 % des cas, le couple est mis en échec. En somme, en cas de litige, c'est toujours le jumeau qui l'emporte.»
Instinct de fusion
Mais comment mener à bien sa vie affective et conjugale, faire l'effort d'élaborer une vie de couple ou aller vers l'inconnu, lorsque l'appel profond de notre existence nous porte vers le frère familier, notre égal, celui qui nous comprend en toutes circonstances?
«Je pense que d'une certaine façon, les jumeaux se gênent toute leur existence. C'est le revers de l'émulation permanente et de la complicité dont ils bénéficient par ailleurs, établit Amélie de Bourbon-Parme, mère de deux enfants qu'elle a eus avec son mari, Igor Bogdanoff. L'un appelle toujours l'autre à revenir à la grotte archaïque de l'enfance. C'est une tentation permanente, je crois. Il faut beaucoup de force en soi-même pour y résister, trouver sa voie et affirmer sa singularité. La gémellité encourage nos instincts primitifs de fusion, de non-séparation, ceux-là mêmes qu'on souhaite apprendre à maîtriser tout au long de sa vie.»
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A fortiori, lorsqu'on partage un même ADN. Au sein de la première famille, l'entité bicéphale se fabrique et se densifie: «En tant que mère, je me sens étrangère, et même un peu gênée parfois de ne pouvoir établir une relation face à face avec aucun de mes jumeaux, reconnaît Amélie de Saint Laon, qui a trois enfants dont ses deux garçons de 8 ans. Ils m'en empêchent. Lorsque j'emmène l'un dans sa chambre pour lui parler, l'autre écoute derrière la porte. Leur complicité est en fait une compétition épuisante, jusqu'au-boutiste. L'idée que l'un ait quelque chose que l'autre n'a pas, leur est insupportable.»
Rivalités
Comment échapper soi-même à la pente de la fusion lorsqu'on fréquente étroitement des jumeaux dont c'est le mode relationnel ultime? «J'étais devenue un peu le jumeau d'Igor, explique son ex-épouse. Nous avions un rapport au temps propre à cette fusion, quelque chose d'immobile, sans début ni fin. Dans le fond, reprend-elle après un instant de réflexion, Igor et Grichka vivaient sur deux lignes parallèles qu'ils espéraient voir un jour se croiser. D'où leur quête obsessive de l'instant originel.» À l'instar des frères Bogdanoff ou des jumelles Olsen de la série La Fête à la maison ou encore d'Auguste et Jean Piccard, stratonautes, ou enfin des «idiots savants», George et Charles, calculateurs prodiges de New York, certains ont construit leur renommée sur leur gémellité.
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«Les jumeaux sont les derniers à savoir qu'ils le sont. C'est dans le regard des autres qu'ils comprennent au fil du temps l'originalité de leur entité», note encore Fabrice Bak, psychologue membre du comité scientifique de la Fédération Jumeaux et plus. Comme toute relation vivante, la scénographie évolue. Un jour ou l'autre, quoique tenus par une puissante loyauté mutuelle, ils n'échappent pas à la rivalité. Bien souvent, leur différence se nourrit de la ressemblance. «Le grand défi des parents et de l'entourage est d'éviter de faire porter à un seul des deux enfants toutes les caractéristiques négatives. Au sein de la paire, le rapport dominant/dominé fluctue, sauf si les parents figent celui-ci. Dans ce cas, alors, une fragilité psychique peut apparaître, qu'il sera difficile voire impossible de gommer à l'âge adulte.»
Fleur de Saint Sernin, kinésiologue à Paris, observe que de nombreux jumeaux viennent la consulter pour trouver une issue à leurs problèmes d'ordre affectif, personnel, professionnel. Fruit de sa pratique, son constat est clair: «Chaque jumeau peut craindre la prise de liberté de l'autre, mais aussi l'impact de la sienne sur cette relation. L'emprise n'est peut-être pas là où on la croit souvent: elle est moins celle d'un jumeau sur l'autre que celle de la relation elle-même sur chaque individu. Être jumeau peut rendre plus difficile la construction libre de l'individualité, au-delà du regard extérieur souvent empreint d'esprit de comparaison.»
Heureuse singularité
La plupart du temps, les vrais jumeaux jouent de leur ressemblance tout en renforçant ce qui les distingue. À titre anecdotique, certaines situations peuvent s'avérer cocasses, comme lorsqu'un jumeau passe un examen à la place de son frère ou qu'une jumelle, au décès de son époux, envoie sa sœur recevoir les condoléances. Non sans susciter le doute chez certains neveux par alliance qui, après avoir fait le trajet depuis Londres pour rendre un dernier hommage à leur oncle, sont accueillis par un laconique «merci».
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«Les deux sœurs s'entendaient à merveille», s'esclaffe le fils qui se souvient être allé chercher dans les bras de sa tante la tendresse dont sa mère manquait parfois. Un jumeau doit donc davantage construire sa singularité que celui qui l'obtient à la naissance. Le «deviens ce que tu es» nietzschéen résonne chez lui comme faire l'effort de briser le miroir tendu depuis le premier jour, afin d'honorer sa vocation singulière. Exister se transforme en un acte, un choix, souvent un arrachement plus ou moins conscient.
La rationalité de la culture occidentale rend difficile la compréhension profonde du mystère gémellaire mais dans des sociétés plus mystiques, comme en Afrique, le phénomène est considéré comme relevant du surnaturel. «À 400 kilomètres de distance, les jumeaux suscitent des réactions bien différentes. Tantôt ils sont considérés comme porteurs de malédiction, tantôt pourvoyeurs de bienfaits et de pouvoirs magiques», explique Fabrice Bak. Ils deviennent des phénomènes de foire dans certains pays, comme en Côte d'Ivoire où on les voit mendier aux feux rouges de routes embouteillées. Les parents pauvres retardent leur entrée à l'école pour bénéficier de la manne de leur gémellité. Au Bénin, c'est tout l'inverse: «Une mère de jumeaux aura droit aux égards du village au long de toute son existence car elle a porté ces êtres hors du commun, considérés comme des demi-dieux», poursuit le psychologue.
Il est intéressant de noter que peu d'études observent la vie de ces jumeaux en soi ; elles s'attachent bien souvent aux indices de fascination qu'ils exercent sur leur entourage, et à leur représentation. «La naissance de jumeaux a suscité la stupéfaction et donné naissance à des mythes, explique Fidélia Gaudet, docteur en sociologie à Bouaké (Côte d'Ivoire), à l'AFP. Comme on ne la comprenait pas scientifiquement (…), des fables ont émergé. Cela relevait de la divinité. Donc cela inspire la peur.» En Éthiopie, il était courant de tuer l'un des deux jumeaux à la naissance pour ne pas attirer le mauvais œil.
Lorsqu'on considère les figures fraternelles de Caïn et Abel, de Jacob et Esaü ou encore de Romulus et Remus, on devine combien le frottement de l'un avec l'autre a produit l'étincelle à l'origine des civilisations et des croyances. Dans le secret d'un utérus, le plus souvent à l'abri des regards et des seringues, l'un et le multiple se déploient, porteurs de vie et de génie. Les jumeaux, ces heureuses anomalies ou singularités de la nature, nous font pressentir un mystère aussi généré qu'infini… et «je dirais même plus».
Du nouveau sur les jumeaux
Une naissance de monozygotes, appelés parfois «jumeaux identiques», survient lorsque l'œuf issu de la fécondation se sépare en deux, formant ainsi deux embryons à partir du même ensemble originel. Il est communément admis que ces «vrais jumeaux» disposent d'un patrimoine génétique similaire et que leurs différences physiques ou comportementales résultent de l'environnement qui les entoure.
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Or, une étude de chercheurs islandais, publiée il y a dix-huit mois dans la revue Nature Genetics, révèle que des mutations génétiques – parfois en nombre important – se produisent à un stade précoce du développement embryonnaire. Il en résulte que les différences entre les vrais jumeaux ne relèvent pas toutes, comme on le croyait, de l'acquis. Certaines sont innées. Jusqu'à présent, il était communément admis que les différences physiques ou comportementales découlent de l'environnement dans lequel grandissent les jumeaux.
Mais cette étude de janvier 2021, conduite sur 387 paires de jumeaux monozygotes, qui a séquencé leur génome complet ainsi que celui de leurs parents, conjoints et enfants, tend à illustrer que chaque individu naît bien singulier, parfois en dépit des apparences… là encore trompeuses.
Statistiques gémellaires
Les jumeaux monozygotes (ou «uniovulaires», issus d'un seul et même œuf, et appelés communément «vrais jumeaux») représentent environ un tiers des grossesses gémellaires et les dizygotes (issus de deux œufs différents et appelés «faux jumeaux») près de deux tiers. Le nombre de vrais jumeaux varie peu à l'échelle historique. On l'estime à 600.000 actuellement en France. Il avoisine 4 accouchements sur 1000. Les vrais jumeaux peuvent être mono ou dichorioniques ; 30% sont créés avant la nidation qui se produit six jours après la fécondation. Leurs empreintes digitales sont très semblables.
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Le taux de faux jumeaux connaît une croissance récente et soutenue du fait des aides à la procréation, à l'instar de la PMA devenue accessible dans les pays à revenu élevé depuis 1970, et du fait des grossesses de plus en plus tardives. Ces deux facteurs expliquent que de 9,1 pour 1000 naissances dans les années 1980, il soit passé à 12 pour 1000 aujourd'hui à l'échelle mondiale. Soit près d'un bébé sur 40, selon une étude parue dans la revue spécialisée Human Reproduction en mars 2021.
Côté sciences, il est avéré que les femmes, dans leur trentaine, ont de plus grandes chances de concevoir des jumeaux car le taux sanguin de la FSH, une hormone qui intervient sur la maturation de l'ovule et l'ovulation, augmente à mesure que l'âge avance. Ce phénomène naturel explique que la probabilité d'une grossesse gémellaire atteigne son maximum à 37 ans. Au-delà, le taux de faux jumeaux conçus naturellement diminue. Sur les 3,2 millions de jumeaux naissant chaque année, 1,3 million voient le jour en Afrique (soit 650.000 paires) et autant en Asie. Sur le continent africain, 17,1 pour 1000 des humains sont jumeaux. L'Amérique du Nord, parce qu'elle a diffusé la PMA et conçoit des grossesses à un âge plus avancé, converge vers ce taux. Aujourd'hui 16,9 naissances pour 1000 sont gémellaires outre-Atlantique. En Europe, on estime aujourd'hui ce taux à 14,4 jumeaux pour 1000 naissances.
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L'Humanité
Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat
ActuAnalyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.
Diego ChauvetLes mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.
Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement BorneLa Macronie brandit chèques et boucliers
En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.
Quelques pirouettes verbales
D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.
Un gouvernement pour servir le capitalPorter le smic à 1 500 euros
C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation
Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».
« On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »
Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.
Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron Le Figaro
Aérien : les pilotes de Lufthansa menacent de faire grève
Plus de 97% des adhérents de leur syndicat se sont exprimés pour un arrêt du travail. Des négociations vont être ouvertes pour tenter de trouver un accord.
Les pilotes du premier groupe européen de transport aérien, Lufthansa, ont massivement approuvé le principe d'une grève pour soutenir des revendications salariales face à l'inflation, a annoncé dimanche leur syndicat. Il s'agit «d'un signal qu'on ne peut ignorer», a souligné le syndicat de branche Cockpit dans un communiqué. La menace de voir prochainement les avions de Lufthansa cloués au sol grandit, mais le résultat de la consultation ne signifie «pas encore automatiquement que l'on en arrive à des mesures de grève», a-t-il ajouté. Il entend dans l'immédiat rouvrir les négociations avec la direction, actuellement dans l'impasse, «avec encore plus de soutien» de sa base.
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La Lufthansa compte 5500 pilotes environ dans ses activités de transport passagers et marchandises. Cockpit est le seul syndicat à les représenter. La consultation a donné une majorité de 97,6% en faveur du principe de la grève chez les pilotes passagers, et de 99,3% chez les pilotes cargo. La participation a été d'environ 95% des adhérents.
Hausse des salaires et garantie pour l'emploi
Les pilotes demandent face à l'envolée de l'inflation une hausse de 5,5% de leurs salaires cette année, puis une indexation automatique ensuite sur l'inflation. Le syndicat demande également une garantie sur le volume de la flotte de Lufthansa, afin de sécuriser les emplois des pilotes.
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Ce conflit s'ajoute à un autre déjà en cours pour Lufthansa avec les personnels au sol, qui ont participé le 27 juillet à un arrêt de travail de 24 heures, ayant entraîné d'importantes perturbations du trafic en Allemagne. Leur syndicat, Verdi, réclame des hausses de salaire de 9,5%. Dans les deux cas, la direction refuse jusqu'ici d'accéder aux revendications salariales.
Un incendie provoque d' importants retards des TGV Méditerranée dans la Drôme
Un feu s'est déclaré en fin de matinée, au sud de Valence, à proximité de la ligne à grande vitesse reliant Lyon à la Méditerranée. Les retards peuvent aller jusqu'à 3 heures.
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Le trafic des Thalys a été interrompu pendant plusieurs heures vendredi après le heurt d'un animal en…
La Côte d'Ivoire annonce une nouvelle découverte de pétrole et de gaz naturel
La Côte d'Ivoire, qui ambitionne de devenir un producteur de pétrole «important» en 2023, a annoncé jeudi…
L'Humanité
La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires
ActuDans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.
Stéphane GuérardIls sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »
De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.
« Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »
Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »
Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »
Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »
Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.
Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne Le Figaro
Les miasmes, ces pestilences dont naissaient les épidémies
Pauline FréourDANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (1/6) - Les hommes ont longtemps pensé que certaines maladies étaient causées par l’inhalation de vents nauséabonds provenant de marécagesou de lieux insalubres.
Comment naissent les maladies? Qu’y a-t-il au centre de la Terre? Qu’est-ce que le feu? Tout au long de son histoire, l’homme a tenté de s’expliquer le monde… et il s’est souvent trompé. Le Figaro vous raconte quelques-uns des tâtonnements qui ont fait la science.
«Ce qui est extraordinaire avec la théorie des miasmes, c’est qu’elle s’est imposée pendant plus de 2000 ans, alors qu’elle ne reposait sur presque rien. On aurait pourtant tort de la moquer: c’était, à l’époque, la moins mauvaise explication» aux épidémies humaines, indique Patrick Berche, professeur émérite à l’Université Paris Cité, membre de l’Académie de médecine et coauteur avec Stanis Perez de Pandémies. Des origines à la Covid-19 (Perrin, 2021). Le Pr Berche situe à l’Antiquité l’apparition de cette théorie qui attribue les maladies épidémiques à un «mauvais air» empli de particules délétères. Hippocrate, philosophe et médecin grec du V siècle avant Jésus-Christ, considéré comme le «père de la médecine», l’a proposée pour expliquer l’épidémie de «peste» (en réalité une maladie infectieuse indéterminée) qui s’est abattue sur Athènes entre - 430 et - 426. «Pour la première fois, quelqu’un envisageait une cause naturelle à une épidémie au lieu d’y voir une malédiction divine. Ce fut un énorme pas en avant», souligne le Pr Berche.
La notion de transmission microbienne des maladies, qui nous paraît évidente, ne l’était à l’époque pas du tout. On ignorait l’existence même des micro-organismes, faute de pouvoir les observer (le microscope fut inventé en 1609). Les anciens avaient bien remarqué que certaines pathologies qualifiées d’épidémiques touchaient simultanément beaucoup de personnes en un même lieu, tandis que d’autres, dites «sporadiques», survenaient de façon isolée. Mais comment l’expliquer? Les miasmes répondirent à ce besoin de sens, à quelques exceptions près. Les médecins avaient observé que de nombreux cas de «fièvre» survenaient dans les zones marécageuses (on sait aujourd’hui qu’il s’agissait essentiellement de paludisme transmis par des moustiques pullulant autour des eaux stagnantes). Ils en déduisirent que l’épidémie provenait des émanations nauséabondes des marais (ou de corps en décomposition), qui infiltraient et contaminaient l’organisme par inhalation.
On parlait d’air «corrompu», de «pestilence». En découlèrent diverses stratégies préventives: fumigations au camphre et feux de plantes aromatiques - églantine, genièvre, sarments de vigne… - pour assainir l’air et chasser les mauvaises odeurs, ouverture des fenêtres à la campagne (pour faire entrer l’air pur) et calfeutrage en ville (pour se protéger des relents nauséabonds des égouts ou des cimetières). La logique s’étend à l’assiette: «Le poisson de mer, que les courants et les mouvements du vent entraînent, a bonne réputation dans l’éventail alimentaire et protège davantage de tous les maux que celui d’eau douce provenant d’un étang aux eaux stagnantes», rapporte l’historien médiéviste Jean-Pierre Leguay dans L’Air et le vent au Moyen Âge (Presses universitaires de Rennes)
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En contrepoint, la théorie des humeurs expliquait les maladies sporadiques. Le corps était dépeint comme comprenant quatre humeurs: le sang, le phlegme, la bile jaune et la bile noire. L’équilibre entre ces fluides assurait une bonne santé. Mais, s’il se rompait, la personne tombait malade et il fallait analyser ses humeurs pour comprendre l’origine du mal, puis tenter de les rééquilibrer - essentiellement à l’aide de saignées…
Notion de «contagion»
La théorie des miasmes sur les épidémies resta longtemps prédominante, mais se vit tout de même opposer, à partir du XVIe siècle, la notion de «contagion». Développée initialement par le Véronais Jérôme Fracastor, elle postulait que les maladies épidémiques sont transmises par contact («contagion» provenant du latin «tangere», qui signifie «toucher»). En témoignait la syphilis, pathologie importée du Nouveau Monde qui causa des ravages lorsqu’elle déferla en Europe, mais aussi la tuberculose, la lèpre ou la gale.
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Le médecin italien imagina que les maladies étaient véhiculées par de tout petits organismes invisibles à l’œil nu et capables de se reproduire, qui contaminaient une personne soit par contact direct avec un malade, soit en touchant un objet ou de l’air souillés par cette personne. Il ne put toutefois confirmer sa théorie faute de matériel optique adapté, et l’idée de miasmes, impossible à prouver mais tout aussi difficile à réfuter, défendue par ceux qu’on appela les «infectionnistes», continua de dominer jusqu’à la fin du XIX siècle. Même les expériences d’Antoine Deidier, médecin de Montpellier qui parvint en 1720 à inoculer la peste humaine à un chien via du pus de bubon, ne réussirent pas à secouer suffisamment les certitudes.
Alors que les médecins du XIXe siècle se disputent pour savoir si le développement des épidémies, notamment de fièvre jaune et de choléra, s’explique par la putridité des lieux ou par la contamination liée aux contacts entre les personnes saines et les malades, les méthodes scientifiques et, surtout, les équipements techniques progressent. La réconciliation s’opère finalement grâce aux travaux de Louis Pasteur et sa publication, en 1878, sur la théorie des germes, qui permet de «conjuguer virologie et asepsie», selon l’expression de l’historien Grégory Bériet (Une querelle médicale du début du XIXe siècle: infectionnisme et contagionnisme, ou l’ambiguïté du rapport entre raison et progrès, 2006).
Dès lors, la théorie des miasmes est assez vite délaissée. Elle a toutefois eu la vertu d’attirer l’attention sur l’insalubrité qui régna longtemps en ville, et de soutenir l’émergence d’un courant hygiéniste qui participa grandement à l’amélioration de la santé publique.
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L'Humanité
À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas
ActuMobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.
Marion d'AllardLa grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».
besoin de mesures d’urgence
Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.
Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.
C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».
un sentiment d’injustice domine
D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.
Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».
Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.
Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.
Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.
Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.
En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.
De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.
SNCFSalaires et pouvoir d'achatlaurent bruncgt cheminots Le Figaro
Coups de soleil, piqûres d'insectes... Les remèdes naturels pour soulager les maux des vacances
Boutons de moustiques, coups de soleil, peau qui pèle…. L’été ne rime pas toujours avec sérénité. Florence Reynaud, pharmacienne et naturopathe, livre les remèdes naturels pour lutter contre les maux des vacances.
Derrière le décor de carte postale idyllique de vos vacances se cache parfois une multitude de tracas. Parmi eux, invasions d'insectes, troubles digestifs ou micro-coupures... contre lesquels on essaye de lutter, parfois en vain, avec une armada de gélules, sprays et crèmes. Et si la solution pour remédier aux maux de l'été résidait dans les produits naturels ? Conseils et explications de Florence Raynaud, pharmacienne naturopathe (1).
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En vidéo, les remèdes naturels pour soulager les bobos de l'été
La lavande et la menthe poivrée face aux piqûres d'insectes
En plus de siffler à nos oreilles des heures durant, les moustiques et autres insectes infligent à notre peau des piqûres, dont on a parfois du mal à se débarrasser. Pour y remédier, Florence Raynaud, pharmacienne-naturopathe, conseille de se parer d'un coton-tige imbibé d'une goutte d'huile essentielle, à appliquer directement sur le lieu de la démangeaison.
Parmi les plus efficaces recommandées par la spécialiste, l'huile essentielle de lavande aspic ou fine, «à l'effet anesthésiant», ou encore l'huile essentielle de menthe poivrée, «riche en menthol et aux vertus apaisantes et antiseptiques». Après application, il faut éviter de gratter car, comme le signalait dans un précédent article le Dr Madeleine Epstein, allergologue à Paris, cela risque d'infecter la plaie avec ses ongles, et donc d'augmenter la réaction du corps.
En cas de réaction allergique, Fabienne Millet, docteure en pharmacie spécialisée en aromathérapie et phytothérapie, nous recommandait en juillet 2017 l'utilisation de l'huile essentielle de matricaire (camomille allemande) ou de camomille bleue. Autre alternative proposée par Florence Raynaud, l'utilisation du plantain lancéolé, un antihistaminique naturel qui s'ingère par voie orale.
Bon à savoir : Pour les femmes enceintes, les personnes âgées et les enfants de moins de 7 ans qui ne doivent pas utiliser d'huile essentielle pure, Florence Raynaud recommande de la remplacer par un hydrolat, une solution aqueuse à faible teneur en huile essentielle (en dessous de 0,5 %). Pour rappel, les personnes à tendance allergique doivent faire toujours faire un test en appliquant une goutte sur leur avant-bras, pour observer la réaction de la peau.
La crème de calendula et les produits de la ruche pour apaiser les brûlures
Piquer du nez sur sa serviette de plage, c'est agréable. Mais si on ne se protège pas, on risque de réveiller avec un joli coup de soleil. Selon la pharmacienne-naturopathe, la lavande aspic et l'extrait lipidique de millepertuis s'annoncent comme les meilleurs alliés pour réparer les tissus de la peau endommagés par le soleil. «Une seule goutte appliquée sur une compresse peut suffire pour ressentir ses effets apaisants, en quelques instants», assure la spécialiste.
Face aux brûlures, Florence Raynaud conseille de se tourner vers des produits fournis par les abeilles. Le miel, la gelée royale ou la cire d'abeille permettent ainsi à la peau de se calmer, se régénérer et cicatriser. «Pour une meilleure efficacité, le produit choisi doit de préférence être bio et sans sirop de glucose ni fructose», explique la professionnelle. En pratique, il est conseillé de le déposer sur la zone touchée sans masser. Après 10 ou 15 minutes, on le retire à l'aide d'un coton imbibé d'eau, sans frotter.
Enfin, pour aider à la cicatrisation des brûlures, la crème de calendula (une fleur riche en antioxydants naturels, NDLR) s'avère efficace. Pour un effet optimal, Florence Raynaud suggère d'ajouter une goutte de lavande aspic à la noisette de crème déposée dans sa main, avant de l'appliquer sur la zone touchée.
Les huiles grasses contre la peau qui pèle
En cas de gros coup de soleil, la peau aura tendance à peler. Pour combattre cet effet indésirable et plutôt disgracieux, la pharmacienne-naturopathe préconise des huiles grasses à appliquer par voie cutanée, comme celle d'onagre ou de bourrache, dont la texture adipeuse va réhydrater la peau. Elles peuvent également se prendre par voie orale sous forme de capsule. Pour les enfants, on appliquera une huile de noisette ou de monoï, toujours en dehors d'une exposition au soleil.
La mélisse et le basilic pour traiter le mal des transports
Si l'on est sujet à des ballonnements durant un trajet, l'huile essentielle de menthe poivrée reste un bon remède. La spécialiste conseille d'en disposer quelques gouttes sur un sucre ou une cuillerée de miel avant de l'avaler. Les plus jeunes et les femmes enceintes, quant à eux, privilégieront l'hydrolat de mélisse : une goutte pour un enfant et trois pour une femme enceinte, par voie orale ou par inhalation sur un mouchoir.
Si l'on voyage en voiture, on peut aussi opter pour une pulvérisation d'huile essentielle de menthe poivrée ou de basilic dans l'habitacle. «Une fois inhalée, cette dernière passe dans le sang par les bronchioles et arrive dans le foie pour soulager la nausée», explique Florence Raynaud.
L'huile essentielle de ciste pour pallier les coupures
Une randonnée un peu escarpée, une pêche difficile à découper ou un couteau à saucisson trop aiguisé... On n'est jamais à l'abri d'une micro-coupure pendant l'été. Selon Florence Raynaud, «les actifs présents dans les tiges, feuilles et fleurs d'huile essentielle de ciste resserrent les vaisseaux sanguins et vont ainsi arrêter le léger écoulement de sang, tout en limitant l'infection». Pour l'utiliser, on met quelques gouttes d'huile essentielle sur un coton-tige que l'on applique ensuite sur la blessure en question.
(1) Florence Raynaud, auteure de Se soigner sans antibiotiques c'est possible !, 160 pages, Éditions Dauphin, 16€ .
Pourquoi certains se réveillent-ils chaque nuit à la même heure ?
DÉCRYPTAGE - Certains dormeurs ne manquent pas de ponctualité : chaque nuit à la même heure, ils émergent spontanément de leur sommeil et voient encore et toujours la même combinaison de chiffres apparaître sur le cadran de leur horloge. Explications.
Réveils, panique, sensations d'étouffer... Qu'est-ce que l'angoisse nocturne ?
On se réveille en sursaut mais on ne sait pas toujours pourquoi. Et si c'était une crise d'angoisse ? Tour d'horizon de ce trouble du sommeil, ses manifestations, ses origines et comment le soigner.
Gainage : les mouvements qui assurent des résultats rapidement
En matière de travail des abdominaux, il convient de respecter quelques règles si l'on veut jouir d'un retour sur investissement. Mode d'emploi.
Le Figaro
NBA : 11 fois champion avec Boston, Bill Russell s'est éteint à 88 ans
Le FigaroMythique pivot des Celtics, il a glané 11 titres lors de ses 13 saisons dans les années 50-60. Un monument.
Bill Russell, la légende américaine du basket, sacré onze fois champion NBA avec les Celtics de Boston, est mort dimanche à 88 ans, a annoncé sa famille sur son compte Twitter. «Bill Russell, le gagnant le plus prolifique de l'histoire du sport américain, s'est éteint paisiblement aujourd'hui à l'âge de 88 ans, avec sa femme Jeannine à son chevet», indique la famille de celui qui est considéré comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire du basket-ball.
Premier joueur noir à atteindre le statut de superstar en NBA, Russell compte à son palmarès, outre ses onze titres de champion NBA, une médaille d'or olympique, remportée en 1956. Il a été le premier noir américain à entraîner une équipe d'un grand championnat nord-américain, en dirigeant notamment «ses» Celtics de 1966 à 1969.
Douze finales pour onze titres
Surtout reconnu pour ses qualités défensives, du haut de ses 2,08 m, avec une envergure de 2,24 m, Russell a fait toute sa carrière NBA, de 1956 à 1969, sous le maillot vert des Celtics de Boston, avec qui il a joué douze finales pour onze titres, un record pour un sportif d'un grand championnat professionnel nord-américain, à égalité avec Henri Richard, de la Ligue nationale de hockey sur glace.
Dès l'annonce de son décès, la NBA a rendu hommage au «plus grand champion de tous les sports d'équipe». «Bill défendait quelque chose de bien plus grand que le sport: les valeurs d'égalité, de respect et d'inclusion qu'il a inscrites dans l'ADN de notre ligue», a indiqué le patron de la NBA Adam Silver dans un communiqué. «Au sommet de sa carrière sportive, Bill a vigoureusement défendu les droits civiques et la justice sociale, un héritage qu'il a transmis aux générations de joueurs de la NBA qui ont suivi ses traces», a ajouté Adam Silver.
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Le Figaro
Célèbre mais secrète : Violet Affleck, 16 ans, une adolescente (presque) comme les autres
En séjour à Paris avec Ben Affleck et Jennifer Lopez, la jeune fille a fait plusieurs apparitions remarquées dans la capitale. Portrait d'une adolescente solaire, qui a grandi à l'ombre des projecteurs.
Il brandit un journal devant le visage rougi de sa fille, sous les crépitements des flashs. Dans l'atmosphère glacée d'une rue new-yorkaise, Ben Affleck, emmitouflé dans une doudoune noire, tente de préserver Violet des assauts des photographes. Nous sommes en décembre 2007 et déjà, l'acteur et son épouse Jennifer Garner - mariés de 2005 à 2015 - mettent tout en œuvre pour que leur aînée grandisse à l'ombre des projecteurs.
L'affectueuse étreinte de Jennifer Lopez
Seize ans plus tard, la jeune fille semble s'être accommodée des paparazzi. En séjour à Paris, où elle accompagne son père et Jennifer Lopez durant leur lune de miel, elle a fait plusieurs apparitions remarquées dans la capitale. L'adolescente a notamment été immortalisée lors d'une étreinte affectueuse avec la chanteuse, le dimanche 24 juillet, jour du 53e anniversaire de l'artiste.
Malgré son aversion pour Amours troubles (2003), le film de Jennifer Lopez et Ben Affleck, qu'elle trouve «discriminatoire et dégoûtant», la jeune fille semble avoir embrassé la relation des deux acteurs. Et ce, en dépit des rumeurs selon lesquelles elle n'aurait pas assisté au mariage de son père avec l'artiste, célébré à Las Vegas, le 16 juillet. «Violet est restée à la maison parce qu'elle est extrêmement loyale envers sa mère», avait déclaré une source anonyme à Page Six, deux jours plus tard.
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Une amitié nouvelle
Loin d'être hostile à l'interprète de Jenny from the Block, Violet Affleck lui aurait au contraire ouvert les bras, ainsi qu'à ses jumeaux. «Le fait que les enfants de Ben Affleck aient été accueillants envers Max et Emme a beaucoup aidé, car ils sont tous devenus rapidement amis», déclarait une source anonyme à Hollywood Life, le mercredi 27 juillet. Violet Affleck a notamment été aperçue en leur compagnie durant une croisière sur la Seine, puis à la sortie de l'hôtel Crillon, le samedi 23 juillet. Le tout, sans jamais se départir de son sourire chaleureux.
Sosies parfaits
Impossible de ne pas noter sa ressemblance avec Jennifer Garner. Outre leurs similitudes physiques, Violet Affleck semble également emprunter le même chemin stylistique que sa mère. Le 21 juillet, elle est apparue en robe nuisette à fleurs, chaussée de baskets. Une tenue que les tabloïds se sont empressés de comparer aux looks arborés par l'actrice, dans les années 1990.
Depuis toujours, mère et fille multiplient les sorties en duo. Enfant, Violet Affleck et sa chevelure en cascade ont été repérées maintes fois entre les bras de l'héroïne d'Alias (2001), à la sortie d'une école de Santa Monica, sur une balançoire ou dans un magasin de bonbons. Une décennie plus tard, leur complicité perdure. En mars 2020, elles ont ainsi été photographiées ensemble, alors qu'elles se rendaient dans un salon de beauté.
Bref, le duo partage tout, y compris ses (més)aventures. À 12 ans, Violet Affleck s'offre une mémorable balade en kayak, en compagnie de Jennifer Garner. Un épisode que l'actrice relatait en août 2018 sur son compte Instagram. «Est-ce que je nous ai perdues durant une promenade en kayak ? Oui, écrivait-elle alors. Avons-nous pagayé aussi fort que possible pendant 100 heures, et nous sommes-nous retrouvées dans une voie de navigation? J'en ai bien peur. Avons-nous dû être secourues ? Oui.»
En vidéo, la lune de miel parisienne de Ben Affleck et Jennifer Lopez
Une vie très privée
Une publication assortie d'un cliché, sur lequel on distingue à peine la silhouette de Violet Affleck. Jennifer Garner lui a d'ailleurs interdit d'utiliser le réseau social. «Elle me parle de temps à autre de s'inscrire sur Instagram, et je peux comprendre pourquoi, étant donné que j'ai moi-même un compte (...), mais j'y montre le contraire de ce que je veux qu'elle fasse», déclarait-elle en octobre 2019, dans le podcast «Next Question with Katie Couric».
Des propos qui font écho à l'enfance protégée de Violet Affleck. Durant ses premières années, la fillette ne sera photographiée qu'en balade avec ses parents, et toujours par des paparazzi. En 2009, on l'aperçoit ainsi en legging rose entre les bras de son père, ou encore en maillot de football, après un entraînement, en 2014. Tout juste l'entrevoit-on à la télévision, en 2006, dans l'émission «VH1 Access», dans un épisode sur les «20 bébés de célébrités les plus mignons».
Violet Affleck devra attendre 2015 pour effectuer sa première apparition officielle. Elle assiste alors à une audience de son père au Sénat. Pour ne revenir à la lumière que trois ans plus tard, lors de l'inauguration de l'étoile de sa mère sur le Hollywood Boulevard. Une nouvelle fois, le duo multiplie les démonstrations d'affection.
Une «erreur de jugement»
Sa relation avec son père revêt une dimension plus complexe. La jeune fille a pâti de l'effondrement du mariage de ses parents, au milieu des années 2010. En 2016, Jennifer Garner confirme dans Vanity Fair US que Ben Affleck a entretenu une liaison avec leur nourrice, Christine Ouzounian, et évoque son impact sur la vie de ses enfants Violet, née en 2005, Seraphina, née en 2009, et Samuel, né en 2012.
«Une erreur de jugement ? Oui, déclare-t-elle alors. Ce n'est pas génial pour vos enfants que leur nounou disparaisse de leur vie. J'ai dû leur expliquer ce que signifiait le mot "scandale".» Les propos de Ben Affleck sur leur mariage, prononcés fin 2021 sur la radio Sirius XM, n'ont sans doute pas non plus été du goût de sa fille. Il affirmait alors s'être senti «piégé» dans son union avec Jennifer Garner. Mais aussi qu'il serait demeuré alcoolique s'il était resté en couple avec elle.
Et soudain, Taylor Swift
Pourtant, force est de le constater : Violet Affleck et son père ne se sont jamais éloignés. On ne compte plus les fois où l'acteur l'a attendue de pied ferme à la sortie de l'école, a pris place sur le siège passager de son véhicule, fier de donner des leçons de conduite à sa fille, et s'est baladé avec elle bras dessus, bras dessous, durant une visite au Farmer's Market de Brentwood. Début juillet, la jeune fille a même rendu visite au comédien sur le tournage de son nouveau film avec Matt Damon.
S'il n'est pas tous les jours facile de grandir sous les yeux du monde entier, Violet Affleck n'en demeure pas moins une adolescente (presque) comme les autres. En témoigne sa rencontre avec Taylor Swift. Selon Ben Affleck, la jeune fille aurait été si impressionnée qu'elle en serait demeurée... totalement muette. «Nous avons fait tout ce chemin, c'est Taylor Swift, dites quelque chose !», aurait-il lancé à ses filles. À bientôt 17 ans, Violet Affleck pourrait bien devenir, à l'instar de sa mère, la girl next door de sa famille.
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Le Figaro
Ces jeunes qui écrivent encore des lettres manuscrites
Dorian GrelierTÉMOIGNAGES - Âgés de 20 à 30 ans, ils prennent la plume pour «entretenir des relations plus profondes» en prenant le temps de l’introspection.
Glisser quelques mots soigneusement choisis dans une enveloppe, affranchir sa lettre et la poster. Ces gestes appartiendront-ils bientôt au passé? Le 21 juillet, la Poste annonçait le remplacement de son célèbre timbre rouge par une «e-lettre» dématérialisée à l’horizon 2023. Et en moyenne, les ménages n’envoient plus que cinq missives prioritaires par an, soit neuf fois moins qu’en 2010.
Courriels, messageries instantanées, et autres moyens de communication numériques ont supplanté la lettre manuscrite. «Écrire à la main prend quatre à cinq fois plus de temps qu’écrire sur une interface numérique, explique Marieke Longcamp, enseignante-chercheuse au laboratoire de neurosciences cognitives de l’université Aix-Marseille. Le cerveau fonctionnant à l’économie, il est normal que des deux écritures, nous choisissions la plus simple.»
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Grands adeptes des messages instantanés sur internet, certains jeunes choisissent pourtant de reprendre la plume. C’est le cas de Paula, 22 ans, qui préfère laisser à ses meilleurs amis le soin d’imaginer sa vie à travers ses lettres. Depuis 2019, année de son départ en Erasmus outre-Manche, cette Toulousaine écrit une lettre par semaine à chacun de ses quatre correspondants réguliers: «Après deux années de prépa littéraire, avec une amie, on s’était promis de s’écrire, comme dans Les Liaisons dangereuses. C’était un moyen d’entretenir une relation longue distance.» La démarche a surpris tout le monde. À commencer par sa sœur. Conquise par le charme désuet de la missive, elle lui a offert un sceau de cire à ses initiales. «Alors, j’ai commencé à en envoyer à d’autres personnes. Ma grand-mère notamment. Ça nous a permis d’approfondir notre relation.»
Pour Léna, étudiante parisienne de 23 ans, la lettre permet de se confier davantage. Un constat fait après la mort de son père, alors qu’elle recevait de nombreux mots de soutien. «Ce qui me plaît dans la lettre, c’est qu’elle n’attend pas de réponse immédiate, contrairement au SMS, confie-t-elle. On laisse à l’autre le temps de réagir. Sûrement parce qu’on s’y dévoile plus.» Pour celle qui conserve et relit souvent la moindre carte postale reçue, la lettre est aussi un moyen d’introspection. «Une fois, j’ai écrit ce que je ressentais à un garçon avec lequel je venais de rompre, raconte-t-elle. Les jours ont passé, la lettre est restée sur le coin d’une table. Je me suis rendu compte que je ne voulais pas qu’il y réponde, alors je l’ai jetée dans la Seine. C’était libérateur.»
«Processus cognitif»
Pendant longtemps, prendre la plume pour donner de ses nouvelles a permis d’entretenir des relations profondes, car «lire une lettre manuscrite active le même processus cognitif que lorsqu’on reconnaît un visage. Cela stimule notre capacité à établir le contact avec les autres», relate Marieke Longcamp.
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Ainsi Nicolas, 19 ans, écrit «des choses qu’(il) n’ose pas dire à (sa) copine». Dubitatif quand cette dernière lui a proposé d’échanger par lettre il y a deux ans, il a changé de braquet. «Petit, j’étais forcé d’écrire à mon grand-père, j’en avais un mauvais souvenir. Finalement c’est différent. J’apprends à mieux la connaître. En tout cas plus qu’avec un Snap!», explique-t-il.
Écrivain public spécialisé dans le courrier sentimental depuis 2012, Léa Faytre intervient quand l’inspiration n’est pas au rendez-vous. Quelque 4000 personnes ont déjà fait appel à ses services - compter 40 euros la missive. «Mes clients sont des gens qui ont du mal à s’exprimer ou qui manquent d’assurance, constate-t-elle. J’écris par exemple pour une femme de 80 ans qui souhaite reconquérir son amour de jeunesse, mais aussi pour des jeunes personnes qui souhaitent régler des histoires de famille. Ils ont besoin d’un coup de pouce.» Formidable moyen d’entretenir une relation à distance ou d’exprimer ses sentiments, l’écriture manuscrite n’a pas encore tiré sa révérence.
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Le Figaro
La famille Ben Laden a fait un don d'un million de livres à la fondation du prince Charles
Plusieurs de ses conseillers auraient plaidé pour que la fondation n'accepte pas ce versement de la richissime famille du cerveau des attentats du 11 septembre 2001, Oussama ben Laden, selon le Sunday Times.
Le prince Charles, héritier de la couronne britannique, a accepté un don à sa fondation d'un million de livres (1,21 million d'euros) de la famille ben Laden, selon le Sunday Times .
Plusieurs de ses conseillers auraient plaidé pour que la fondation n'accepte pas ce versement de la richissime famille du cerveau des attentats du 11 septembre 2001, Oussama ben Laden, selon les sources citées dans l'article du journal britannique. Même si les membres de la famille saoudienne, qui ont renié Oussama ben Laden, ne font pas l'objet de soupçons sur une potentielle infraction, cette information renforce l'attention entourant la fondation du prince Charles qui est l'objet d'une enquête de police lancée en février.
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Cette enquête vise à établir si des dons à la fondation du prince Charles ont été récompensés par des titres honorifiques et ont servi à appuyer une demande de naturalisation d'un homme d'affaires saoudien, Mahfouz Marei Moubarak ben Mahfouz.
L'accord sur le don d'un million de livres du patriarche de la famille saoudienne, Bakr ben Laden (demi-frère d'Oussama) et de son frère Chafik, remonte à 2013 lors d'une rencontre à Londres entre Bakr ben Laden et le prince Charles, selon le Sunday Times.
L'héritier du trône britannique éclaboussé
Ian Cheshire, le président de la fondation, affirme que le don avait été accepté à l'époque par les cinq administrateurs. L'affaire sur laquelle Scotland Yard a lancé une enquête avait été révélée l'an dernier et avait éclaboussé l'héritier du trône britannique de 73 ans.
Son ancien valet adjoint Michael Fawcett, réputé très proche de Charles, est soupçonné d'avoir usé de son influence pour aider l'homme d'affaires saoudien ben Mahfouz, généreux donateur à des œuvres caritatives liées à la monarchie britannique, à obtenir une décoration. M. Mahfouz, qui nie toute faute, aurait donné de fortes sommes d'argent à des projets de restauration. Michael Fawcett a démissionné en novembre 2021.
Une enquête avait par ailleurs été lancée en novembre dernier par le régulateur anglais des organisations caritatives pour examiner si la fondation Mahfouz, du riche homme d'affaires saoudien, avait perçu des dons qui étaient destinés à celle du prince Charles. «L'enquête examinera si certains dons reçus par la fondation Mahfouz étaient destinés à l'organisation, s'ils ont été utilisés conformément à l'intention des donateurs et s'ils doivent être rendus», avait expliqué à l'époque la commission.
La fondation du prince Charles, créée en 1986, n'est toutefois pas régulée par cette commission mais dépend du régulateur écossais des associations caritatives. Ce dernier a lui aussi ouvert une enquête mais sur plusieurs centaines de milliers d'euros d'un donateur russe cette fois-ci.
Le groupe Ben Laden, plus grand empire de construction d'Arabie saoudite fondé par le père d'Oussama ben Laden en 1931, s'est enrichi pendant des décennies grâce à sa proximité avec la famille royale. Mais il croule aujourd'hui sous les dettes.
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Le Figaro
Ces bons réflexes pour éviter de se faire cambrioler son logement
Actualité
Les vacances, c’est le début des réjouissances mais elles peuvent tourner au cauchemar si vous n’avez pas pris certaines précautions.
Par Guillaume Errard
Mis à jour le 31/07/22, 05:00
Publié le 31/07/22, 05:00
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Voir l'annonceCe week-end, c’est le chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens. Les Français partent en vacances mais pas les voleurs. Plus de 108.000 logements (résidences principales et secondaires) ont été cambriolés depuis le début de l’année, selon le ministère de l’Intérieur. C’est près de 23.000 délits de plus qu’en 2021 à la même époque. Soit une hausse de plus de 26%! «Les cambriolages de logements couvrent environ les deux tiers des faits enregistrés par les services de police et de gendarmerie en tant que cambriolages», précise le ministère. Ce sont notamment les départements du bassin de la Vienne (Vienne, Haute-Vienne ou encore Corrèze) qui sont les plus touchés avec une hausse de 21% des cambriolages de logements en un an. C’est l’inverse dans la Nièvre et le Calvados où ils ont reculé de 21% sur la même période.
On s’imagine que les cambriolages ont surtout lieu pendant les grandes vacances, du fait d’absences de longue durée. Et pourtant, ils ne représentent «que» 15% à 20% du total annuel. Pourtant, les Français sont de plus en plus nombreux à redouter de se faire cambrioler lorsqu’ils partent en congés. Pour éviter ces déboires, adoptez d’abord des réflexes simples. Ne communiquez pas vos dates de vacances sur les réseaux sociaux, pour ne pas donner de précieuses informations à de potentiels cambrioleurs sur la période durant laquelle votre logement sera inoccupé. Ensuite, évitez de laisser traîner des objets qui pourraient leur permettre d’entrer en passant par-dessus une clôture ou en accédant à une fenêtre comme une échelle ou une poubelle.
Sécuriser la porte d’entrée
Pensez également à vous inscrire sur le service gratuit «Tranquillité Vacances». Des patrouilles de police ou de gendarmerie passent régulièrement devant chez vous, ce qui peut dissuader des cambrioleurs de s’introduire chez vous. Vous serez prévenus en cas d’anomalie. Autre conseil: sécuriser les accès à votre logement à double tour. Vérifiez l’état de la serrure de votre porte d’entrée. Environ deux tiers des cambriolages se font par la porte d’entrée, selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. Si elle vous semble fragile, changez-la. Dans ce cas, optez pour une serrure avec plusieurs points d’ancrage, comme le recommandent certains assureurs. Assurez-vous que la garantie vol et cambriolage est bien comprise dans les garanties de base de votre contrat d’assurance habitation.
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Enfin, dernier conseil simple mais coûteux: optez pour une alarme ou la télésurveillance. Des objets connectés peuvent simuler votre présence dans le logement comme l’éclairage automatique ou la fermeture/ouverture des volets roulants encore l’allumage de la télévision. Quant à la télésurveillance, elle permet, grâce à des capteurs, de prévenir un centre de surveillance en cas d’intrusion détectée. Un agent de sécurité ou la police sont envoyés sur place.
Le Figaro
Pause estivale : en couple, ils choisissent le célibat le temps des vacances
TÉMOIGNAGES - Prendre des vacances, même de son couple : chaque été des Français partent en solo. Sitôt le pas de la porte franchie, ils renouent avec leur individualité, oublient le «nous» pour redécouvrir le «je» absolu. Et reviennent plus amoureux que jamais.
Tous les étés, Tim et Céline, 32 et 34 ans, partent en vacances... chacun de leur côté. Une tradition qui leur permet de prendre du recul sur l'année écoulée, leur vie, leur couple. Respirer aussi. Mais en pratique, interdiction de draguer, flirter et encore moins coucher avec un(e) autre. «On était ensemble depuis deux ans à peine, les vacances approchaient mais on n'avait rien de planifié, comme un acte manqué, un révélateur… du fait qu'on vivait trop l'un sur l'autre tout simplement», explique Tim. Il faut dire que durant cette année 2019, le couple travaille ensemble sur l'ouverture d'un concept store. Au printemps, ils enchaînent sept week-ends de mariages et autres événements familiaux. «On était toujours ensemble. Et à force d'être à deux, j'avais l'impression de ne plus être qu'un “nous” et d'y avoir perdu mon “je”», analyse Céline. Tim décide de rejoindre des copains en Écosse, Céline part avec sa meilleure amie en Grèce. Dix jours pendant lesquels ils renouent avec eux-mêmes, et redécouvrent le plaisir d'être en manque de l'autre.
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«Longtemps, on a sacralisé la famille nucléaire, en France particulièrement, commente Anne-Laure Buffet, thérapeute et auteure de Les séparations qui nous font grandir (1). Avant, la force du couple était de faire les choses à deux, une indivisibilité qui dévore les deux individualités. Pourtant, avant de se rencontrer, les deux individus avaient des rêves, des désirs, des aspirations. Pour les générations d'avant, la seule exception c'était les caricaturales sorties filles et soirées foots, mais s'octroyer une à trois semaines de vacances sans son partenaire, c'était presque impensable.»
En vidéo, les 10 secrets des couples qui durent
Un espace qui permet de se préserver
Pour la spécialiste, Tim et Céline ont bien raison de vouloir sauvegarder leur indépendance, leur individualité. «Les jeunes ont la prescience de se dire qu'il ne faut pas s'oublier dans le couple. Ces congés sont un espace qui permet de se sauvegarder.» Mary Gohin, psychologue, renchérit : «très souvent on a envie de faire des concessions dans le couple : jamais ! Il faut que ce soit des compromis. On ne peut plus s'oublier pour l'autre. On est au 21e siècle : les manuels de bonne conduite de la bonne épouse ne fonctionnent plus».
Dans une union, il faut de l'air pour qu'il y ait une flamme. Cette flamme, le couple de trentenaires en attise ainsi les braises lors de ces pauses annuelles. «On s'envoie des textos... beaucoup. Parfois osés», confie Céline. «On flirte, on se drague, on retombe dans un jeu de séduction», ajoute Tim.
Ces congés sont un espace qui permet de se sauvegarder
Anaïs et François font de même, allant jusqu'à clore leurs vacances par un rituel : un rendez-vous, comme au premier jour. Ils retrouvent la raison pour laquelle ils sont tombés amoureux. Là, au restaurant ou devant un verre sur les quais de Seine, ils se retrouvent. «C'est assez significatif de la façon dont le couple évolue. Ici, ces pauses estivales sont autant de périodes de transitions pour ces couples, pour se préparer à une nouvelle année», explique la thérapeute Anne-Laure Buffet.
Assouvir ses désirs sans contraindre l'autre
Pour d'autres, ces pauses sont autant de moments où vivre une passion non partagée. «On est vite empêché de ce qu'on voudrait faire par le couple. Quand on ne partage pas la même vision des vacances, du voyage ou juste une passion en particulier, prendre le large en solo permet d'assouvir ses désirs sans contraindre l'autre», commente la psychologue Mary Gohin.
Pourquoi ne pas tous nous accorder au moment des vacances l'autorisation de se mettre en congé du quotidien à tout point de vue ?
François, 38 ans, déteste la randonnée. Il l'exècre même. Tout le contraire de sa compagne Anaïs, du même âge. Au fil des ans, la frustration grandissait. Pour les 35 ans de son épouse, François lui organise un voyage surprise avec l'UCPA. Sans lui. Depuis, Anaïs part une à trois semaines avec une association sportive, pendant que François s'occupe de leurs enfants. Et vice-versa l'hiver : il s'organise des séjours en station de ski pendant que femme et enfants restent à la maison.
«Il faut avoir son propre domaine, sa respiration, son jardin. Mais avec toujours ce souci de transparence dans le couple», abonde Mary Gohin. «Pourquoi ne pas tous nous accorder au moment des vacances l'autorisation de se mettre en congé du quotidien à tout point de vue ? Se retrouver soi, son individualité, sans craindre de gêner l'autre ou de le contraindre», s'enthousiasme Anne-Laure Buffet.
Tromper pour mieux se retrouver
Certains couples vont encore plus loin. Thomas et Oriane ont fait leurs, l'adage «loin des yeux, loin du cœur», et s'organisent des voyages dont ils ne partagent que les grandes lignes. Pendant leur summer break, chacun est libéré des contraintes de la monogamie. «Je couche avec d'autres hommes, je retrouve le plaisir de draguer, d'être séduite, de papillonner. Me sentir séduisante, désirée, me confère une énorme confiance en moi», témoigne Oriane. Cette dernière sait que son conjoint fait de même, «mais je m'astreins à ne pas y penser. On n'en parle pas entre nous».
Je couche avec d'autres hommes, je retrouve le plaisir de draguer, d'être séduite, de papillonner
Cette semaine hors mariage, ils l'ont décidée il y a dix ans alors qu'ils songeaient à se séparer. Depuis, ces quinquagénaires sont plus amoureux que jamais. Mais attention : «en union libre, il faut que les règles soient extrêmement claires et complètement acceptées par les deux partenaires. Il y a des interdits à poser : pour certains c'est ''on n'embrasse pas sur la bouche'', souvent c'est une interdiction de revoir deux fois le même amant. Il faut être conscient qu'il y a tout un pan de la vie de l'autre qui est inaccessible», met en garde la psychologue Mary Gohin.
«Pour certains, ces pauses permettent de casser le quotidien, de se préserver des temps pour soi et de se retrouver au retour», souligne la thérapeute Anne-Laure Buffet. Mais chez d'autres, ces coupures - estivales ou non - présagent d'une séparation. «Un break, c'est un temps de réflexion pour se retrouver soi en tant qu'individu. Il est vrai qu'en général, il est le prélude d'une rupture : le conjoint qui veut partir l'initie et l'autre l'accepte, car il n'est pas encore prêt à la séparation. C'est une transition», poursuit la spécialiste.
En union libre, il faut que les règles soient extrêmement claires et complètement acceptées par les deux partenaires
Quel que soit l'objectif de la pause estivale, il est une règle universelle et absolue à respecter : être raccord. Se mettre d'accord à deux sur la teneur du break pour ne pas ensuite en vouloir à l'autre, avoir l'impression de s'être laissé imposer quelque chose ou à l'inverse, avoir imposé à l'autre une expérience dont il concevra du ressentiment.
(1) Les séparations qui nous font grandir, d'Anne-Laure Buffet, éditions Eyrolles.
«J'ai raté ma vie» : cette vertigineuse sensation d'être passé à côté
DÉCRYPTAGE - Le constat paraît terrible mais à 40 ou 50 ans, ils l'assurent : ils ont raté leur vie ; n'ont pas coché leurs cases. Qu'est-ce que le sentiment dit de nous ? L'échec est-il vraiment une impasse ? Éclairage de psychologues.
Rêver d'un danger : quelles significations ?
La nuit dernière, au cours d'un rêve, un danger vous guettait. Quelle signification ? Doit-on en attendre un réel ? Explications.
Le Figaro
Épicier, élagueur ou opticien: ces citoyens qui rejoignent la réserve de la police
Christophe CornevinREPORTAGE - Appelés à patrouiller en uniforme et en arme, les premiers volontaires ont fini leur stage de formation à Lognes.
Dans le dojo improvisé au rez-de-chaussée du centre de formation de la police à Lognes, en Seine-et-Marne, les 65 stagiaires trottinent sur un grand tapis de sol. En tenue de sport sombre, ils forment des arabesques et font mine d'esquiver un coup en rentrant la tête entre leurs mains, dès qu'ils se frôlent d'un peu trop prêt. Puis l'étrange ballet s'accélère. Entre deux foulées rapides, les participants, devenus haletants, touchent le sol comme s'ils devaient ramasser un objet imaginaire.
« Hop, hop, hop !, scande en rythme Arnaud, tonique formateur en techniques d'intervention issu de la sécurité publique et que l'on dit versé dans les sports de combat de type krav-maga. Courir après les délinquants ou monter les étages pour intervenir sur un différend nécessite un minimum de condition physique. » Tout en faisant des sauts et des flexions sur le tatami, les stagiaires ne perdent pas une miette des consignes. Au coup de sifflet, ils s'arrêtent net et se masquent les yeux. Dans la foulée, ils sont invités à décrire un élément du décor dans lequel ils viennent d'évoluer. Car, dans la police, il faut aussi savoir être un minimum observateur. Ceux qui répondent à côté doivent faire aussi sec une paire de « pompes ». Le tout dans la bonne humeur et, de préférence, sans ciller.
Cheveux poivre et sel pour certains, corps rebondis pour d'autres, coupe courte pour la plupart des hommes et chignons de rigueur chez les femmes – ainsi que pour un musculeux métis arborant des « dreadlocks » –, ces citoyens forment un singulier attelage uni par un seul ciment : l'envie de devenir acteur de leur propre sécurité et de celles de leurs concitoyens. Âgés de 19 à 58 ans, ces représentants de toutes les couches de la société civile, parmi lesquels figurent douze femmes, forment la toute première promotion de la nouvelle réserve opérationnelle de la police.
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Informaticien, élagueur, cadre d'entreprise, conseillère d'éducation en collège, étudiante, convoyeur de fonds, gardien de prison, agent de mairie, chauffeur de taxi ou encore gérant de bar, tous s'apprêtent à valider quinze jours de formation avant d'enchaîner un second module dans une unité de terrain. Objectif ? Avoir la possibilité de patrouiller, l'arme au ceinturon, aux côtés de policiers professionnels. Un Graal pour ces volontaires qui rêvent d'intégrer, dès l'hiver prochain, les rangs de la sécurité publique pour faire des missions de police secours et d'accueil en commissariat, de la police aux frontières ou encore des CRS chargés de la sécurité routière. Sans attendre, en guise de bienvenue, tous ont déjà perçu, à l'issue d'un oral de présélection, un paquetage complet siglé « police » avec chaussures neuves, pantalons, t-shirts, calot et ceinturon.
J'avais envie de découvrir un univers en novice et dans lequel je n'avais ni connaissance, ni ami. Je veux aider les autres, les plus fragiles
Gants de boxe en main, Nathalie, cadre financier dans le secteur de l'automobile, est fière à l'idée de « servir le pays ». « En mars dernier, alors que j'allais au travail en voiture, j'ai entendu un message de la campagne de recrutement à la radio et, le soir, j'ai envoyé ma candidature comme une évidence, sourit cette mère de deux enfants. J'avais envie de découvrir un univers en novice et dans lequel je n'avais ni connaissance, ni ami. Je veux aider les autres, les plus fragiles, et ce challenge me plaît car je suis une commerciale dans l'âme. » Une certitude : Nathalie espère « travailler en commissariat, mais pas trop près de chez (elle) pour ne pas exposer (sa) famille ».
À l'image de la quasi-totalité des volontaires de cette « promo », « celle qui essuie les plâtres et qui est la plus motivée », cette quadra coquette et maquillée n'a pas poussé la porte de la maison police pour l'argent. « Plus jeune, j'avais eu la tentation de passer le concours mais j'ai préféré faire quelque chose de bien mieux payé, ce qui est le cas aujourd'hui… », souffle-t-elle. La formation, prise sur leurs jours de vacances, n'est pas rémunérée. Et les heureux élus ont conscience qu'ils ne percevront que 84 euros brut pour une vacation de sept heures, sachant que les réservistes seront engagés 90 jours au maximum sur le terrain. Qu'importe.
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« Je suis en train d'accomplir mon rêve de gosse, lance Jean-Charles, opticien dans le Val-d'Oise. Enfant, ma mère s'y était opposée, en raison des risques du métier, mais cela couvait en moi. Depuis lors, je me suis fait beaucoup d'amis policiers et, en réaction à la haine dont ils sont parfois la cible, j'ai décidé de les rejoindre. » Tireur sportif, il n'a aucune appréhension à l'idée d'aller sur le terrain. « En revanche, lâche-t-il, je ne souhaite pas me retrouver sur la voie publique : à 56 ans, je n'ai plus trop envie de courir pour me prendre un frigo sur le coin du visage. » Même si son épouse grimace à l'idée qu'il devienne « trop absent », et même si le soir il doit gérer sa boutique et deux employés à distance, Jean-Charles l'assure : « J'ai la niaque et je suis prêt à m'inscrire à des stages complémentaires pour explorer jusqu'au bout ce métier de policier. »
En ce jeudi 27 juillet, au terme de deux semaines d'immersion intensive sous l'uniforme et en piaffant à l'idée de rejoindre leur affectation, ces réservistes d'un genre nouveau essaient de digérer tout ce qu'ils ont appris. Logés dans une caserne de CRS, ils ont enchaîné des cours théoriques sur la déontologie, la discrimination, les contrôles d'identité, l'usage de l'arme, avec le concours d'un psychologue. Côté « pratique », ils ont appris les rudiments de la palpation et du « menottage ». L'apprentissage de l'arme de service, un pistolet automatique SIG « pro » 15 coups, est au cœur de toutes les attentions : en deux semaines, ces citoyens volontaires vont apprendre à manipuler ce redoutable calibre et à en connaître les règles de sécurité. « Pas question de lâcher un réserviste dans la rue s'il y a le moindre risque, nous sommes intransigeants sur la sélection », prévient le commandant Olivier Meisse, chef du centre régional de formation où les futurs réservistes ont, chacun, tiré au total près de 250 cartouches. Soit autant qu'un élève en école de gardiens, d'officiers ou de commissaires.
Dans le stand de tir, au sous-sol de l'hôtel de police de Chessy, les volontaires sont soumis à une épreuve où se mêlent des tirs chronométrés à dix et cinq mètres de la cible. Au terme de séance où chaque faute est éliminatoire, cinq candidats ont été écartés. « J'ai toujours voulu devenir policier », confie Catherine, horticultrice qui n'a jamais pu pousser les portes de la « grande maison » en raison de sa taille. « 1,57 mètre alors qu'il fallait mesure 1,60 mètre au minimum ! », grince dans un demi-sourire cette pétillante brune à la coupe garçonne. Pistolet neutralisé à la main, celle qui n'avait jusqu'ici jamais touché un calibre éjecte son chargeur, manipule la culasse et actionne le cran de sûreté de manière quasi mécanique. « Je refais les gestes chaque nuit dans ma tête avant de m'endormir », souffle-t-elle avant de retourner sur le pas de tir, où elle fait mouche au cœur de la silhouette en carton.
« Au départ, quand on a vu tous ces civils qui n'avaient jamais rien vu et que certains tremblaient en prenant l'arme de service, on a eu de gros doutes, concède un instructeur de la police aux frontières. Mais la motivation générale est telle que tous se sont adaptés en un temps record. Désormais, nous savons que ces réservistes, même s'ils ont un métier et resteront civils dans la tête, seront des recrues efficaces ». Un peu en retrait, le major Bruno, chef des instructeurs qui affiche 35 ans de « maison », regarde sa couvée d'un regard bienveillant et se félicite : « Pour l'heure, nous n'avons pas fait d'erreur de casting : aucun “cow-boy”, ni aucun “justicier”, n'a été détecté. » « Ceux que nous sélectionnons sont tous équilibrés et leur résistance au stress est évaluée, renchérit le commandant Meisse. Dès la fin du premier stage, ils auront acquis le minimum vital pour éviter les coups, approcher une personne potentiellement agressive, la contrôler en se positionnant bien et savoir interpeller sans blesser. »
Les plus motivés portent en étendard un attachement viscéral à la France et une certaine idée de l'engagement républicain, chevillée au corps. À l'image de Michael, 48 ans, Franco-Israélien patron d'une société de protection rapprochée qui se définit comme « très bleu-blanc-rouge » et qui cherchait à « s'investir » depuis la vague des attentats islamistes de 2015. Ou encore d'Ogün, quinquagénaire d'origine turc, gérant d'un bar et de deux épiceries qui a envie de « rendre à la France tout ce qu'elle (lui) a permis de réaliser, notamment en (lui) offrant la possibilité de faire des études et de travailler ». Un regard suffit pour voir que ces volontaires sont à l'image du pays.
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Entre début mars et le 31 mai dernier, pas moins de 6861 citoyens ont fait acte de candidature pour entrer dans la réserve opérationnelle. Indice, selon la Direction générale de la police nationale, que le fameux lien police-population reste fort. « Il n'y a pas de divorce », avait insisté dès janvier 2021 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avant de lâcher : « Les gardiens de la paix sont rarement des enfants de PDG. Beaucoup vivent dans des logements sociaux, certains dans leur voiture (…) Issus du peuple, quand ils retirent leur uniforme, ils sont le peuple. » Reste à savoir comment les pionniers de la réserve seront accueillis dans les services, où, pour l'heure, les interrogations se mêlent à la curiosité. Une chose est sûre : le modèle a déjà fait ses preuves en gendarmerie, qui affiche 28.000 réservistes opérationnels.
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ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
Le Figaro
L'astuce de Kendall Jenner pour avoir un teint effet "retour de plage" tout l'été
Victoria HidoussiLa petite sœur de Kim Kardashian a partagé sa technique, appelée «sunburnt blush», pour arborer une peau bronzée tout l'été en quelques coups de pinceaux.
Pas besoin de risquer un coup de soleil pour arborer un teint bronzé cet été. Les produits de maquillage, comme l'autobronzant ou le blush, le permettent. Kendall Jenner l'a d'ailleurs bien compris et utilise elle-même un simple fard à joues pour se donner bonne mine, comme elle le montre dans un tutoriel vidéo publié récemment sur la chaîne YouTube du magazine Vogue . Le mannequin y dévoile sa routine beauté estivale face caméra, dont son astuce make-up pour avoir l'air bronzée.
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En effet, la petite sœur de Kim Kardashian prend très au sérieux les dangers de l'exposition au soleil. «Je m'assure toujours de mettre une crème solaire et de ne jamais négliger ma peau en matière de protection SPF, déclare-t-elle dans la vidéo. J'ai grandi en étant souvent dehors, je suis une fille qui aime la vie au grand air et j'ai des taches brunes qui le prouvent. Maintenant, je suis très stricte en matière de protection solaire.»
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La méthode «W»
Ainsi, après avoir nettoyé son visage en amont, puis hydraté et protégé sa peau avec un soin SPF, Kendall Jenner propose sa méthode pour réaliser son «look d'été au teint bronzé» avec un blush. «C'est tout ce dont vous avez besoin. Vous allez obtenir cet effet de peau hâlée, un peu rougie et rayonnante», assure le top-modèle.
La technique ? Avec un pinceau pour le teint, on applique une première couleur de fard à joues rosé à la texture crème et au fini lumineux sur le milieu du nez et le haut des pommettes, en dessinant une sorte de lettre «W». Puis, on ajoute par-dessus une seconde couche de blush d'une nuance similaire, mais cette fois avec un fini mat, en reproduisant le même geste.
Résultat : le visage paraît légèrement rougeoyant au niveau du milieu du visage, comme au retour d'un bain de soleil à la plage. «Je crois que le secret d'un look hâlé, c'est d'avoir cet aspect "j'ai un petit coup de soleil, je me suis un peu trop exposée"», poursuit Kendall Jenner.
Les meilleurs autobronzants pour un teint hâlé sans brûler
La tendance «sunburnt blush»
Ceci étant dit, rien de nouveau sous le soleil ici. Kendall Jenner n'est pas la première à avoir adopté ce look baptisé «sunburnt blush» sur les réseaux sociaux («blush effet coup de soleil» en anglais). Plébiscitée par d'autres célébrités et influenceuses (comme Hailey Bieber, Bella Hadid ou Addison Rae,) la tendance cumule près de 186 millions de vues sur TikTok, où abondent les tutoriels vidéos pour reproduire facilement ce même make-up.
Ou l'art de simuler une semaine de vacances à la plage en quelques coups de pinceaux, sans prendre un coup de chaud.
Le Figaro
La semaine du FigaroVox - «Pour une écologie qui ne tourne pas le dos au réel»
Martin BernierRetrouvez chaque samedi la sélection du FigaroVox: décryptages, points de vue et controverses.
Chers abonnés,
Alors que les vacanciers les plus chanceux renouent avec le bord de mer, randonnent jusqu'à la cime des montagnes ou profitent simplement de l'ombre d'un peuplier pour échapper à l'écrasante chaleur, l'été est sans doute l'occasion pour chacun de retrouver un rapport authentique à son environnement, loin des soubresauts de militants écologistes vindicatifs ou des discours idéologiques ayant déserté le réel.
Malheureusement, ces derniers jours ont été fournis en la matière : vendredi 22 juillet, des activistes collaient leurs mains au Printemps de Botticelli, dans le musée des Offices de Florence, pour alerter sur le réchauffement climatique. Si ce mode d'action laisse dubitatif, on peut surtout légitimement s'inquiéter que des individus prétendument attachés à la préservation de l'environnement montrent si peu de considération pour la conservation des œuvres qui le glorifient. Comme le souligne Bérénice Levet dans nos pages, «l'écologie militante s'écarte toujours plus de la mission qui devrait être la sienne et de l'esprit qui devrait l'inspirer: avoir une conscience vive de la fragilité des choses belles et précieuses qui nous sont données».
Être écologiste devrait exiger de s'intéresser à son environnement proche, à la nature, mais aussi à l'harmonie de la vie des habitants. Cela, certains édiles Verts semblent l'avoir oublié, acceptant qu'une insécurité grandissante se répande dans leur ville, comme c'est le cas à Lyon dans le quartier de la Guillotière. À ce propos, Pierre Liscia remarque dans nos colonnes que «l'insécurité ne fait pas partie du logiciel (des maires écologistes)» et qu'«on ne gère pas une ville en dépit du bon sens, ni par idéologie.»
Le combat pour la protection de la nature est noble ; ses défenseurs ne devraient pas le dévoyer pour donner du grain à moudre à leurs détracteurs. Pour préserver ce qui fait notre monde commun, s'alarmer des rapports du Giec ne suffit pas si on refuse de voir la violence qui mine le quotidien des Français. Triste ironie, en collant leurs mains au tableau de Botticelli, les militants écologistes lui tournent le dos. Ce faisant, ils ne voient pas que derrière eux la pauvre Flore est importunée par un Zéphyr quelque peu insistant.
Bonnes vacances et bonnes lectures sur FigaroVox.
Martin Bernier
La série d'été du Figaro Magazine
LES PROPHÈTES DES TEMPS MODERNES (3/7) - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir notre monde actuel. Cette semaine, Stefan Zweig, qui voyait dans la construction d'une union européenne par la culture et l'éducation le seul rempart contre la guerre des nations et contre l'américanisation du monde.
À lire sur FigaroVox.
Les débats de la semaine
«“Grande démission”, comment réveiller l'Occident endormi»: Fuir une réalité devenue trop complexe, où l'on se croit battu d'avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l'essayiste Édouard Tétreau. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.
Faut-il annuler l'organisation des Jeux olympiques à Paris? Oui, affirme Marc Perelman. Pour l'universitaire, la sécurité, le coût stratosphérique de l'organisation, le chamboulement urbain de la capitale et la mise en avant des «fausses valeurs de l'olympisme» sont autant d'arguments qui doivent nous conduire à renoncer à cet événement. Dans nos colonnes, l'ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France lui répond. Les Jeux nous offrent l'opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger.Robespierre aurait-il apprécié la comparaison avec les Insoumis? Trois députés de la France insoumise ont commémoré le 28 juillet à Arras le 228e anniversaire de la mort de Robespierre. Cette récupération politique et les réactions indignées qu'elle a suscitées révèlent une incompréhension de l'histoire, juge Loris Chavanette, auteur d'un livre remarqué sur Danton et Robespierre.
La Cour suprême est-elle plus politisée aujourd'hui qu'hier? La politisation de la Cour suprême fait débat aux États-Unis depuis l'abrogation de l'arrêt Roe vs Wade en juin dernier. Pour le journaliste américain Christopher Caldwell, cette dynamique est pourtant visible depuis les années 1960, et il faut espérer que les récentes décisions y mettent un terme.
Comment interpréter la visite d'Emmanuel Macron en Afrique? Le président de la République s'est déplacé du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. Il veut notamment éviter que la propagande russe ait les mêmes conséquences qu'au Mali, analyse l'ancien ambassadeur Nicolas Normand.
Ce que révèle la stratégie de notabilisation du RN: à l'image de Matteo Salvini en Italie, la stratégie du Rassemblement national qui consiste à se muer en parti de gouvernement risque de pousser sa base électorale vers d'autres formations politiques, analyse le directeur d'études à Ipsos France, Mathieu Gallard.
Le livre de la semaine
Dans son ouvrage La République assassinée, Alexis Lacroix revient sur les années difficiles de la toute jeune république de Weimar, née en 1918 et construite sur les ruines de la Première Guerre mondiale. Il retrace sa chute qui commence à l'assassinat de Walter Rathenau.
À découvrir sur FigaroVox.
Le Figaro
Variole du singe : deuxième décès en Espagne d'un patient contaminé
Il s'agit des premiers décès en Europe de personnes contaminées par la variole du singe. L'OMS s'attend à une augmentation des morts sur le vieux continent.
Une deuxième personne atteinte de la variole du singe est morte en Espagne, a indiqué samedi le ministère de la Santé, au lendemain de l'annonce du premier décès dans le pays d'une personne infectée par ce virus.
«Parmi les 3750 patients (...) 120 cas ont été hospitalisés et deux sont décédés», a indiqué le Centre de coordination des alertes et des urgences sanitaires du ministère dans son dernier rapport publié samedi, sans préciser la date de ce deuxième décès.
Une augmentation du nombre des décès en lien avec la variole du singe est à prévoir, a estimé samedi le Bureau régional de l'OMS pour l'Europe après l'annonce des premiers décès hors d'Afrique. L'organisation souligne néanmoins que les complications sévères restent rares. «Compte tenu de la poursuite de la propagation de la variole du singe en Europe, nous nous attendons à plus de décès», a déclaré dans un communiqué Catherine Smallwood, une responsable des situations d'urgence de l'OMS Europe.
Mettre un coup d'arrêt à l'épidémie
L'objectif doit être «d'interrompre rapidement la transmission du virus en Europe et mettre un coup d'arrêt à cette épidémie», insiste Mme Smallwood, qui souligne toutefois que sans la plupart des cas, la maladie se guérit d'elle-même, sans nécessiter de traitement. «La notification des décès liés à la variole du singe ne change pas notre évaluation de l'épidémie en Europe. Nous savons que, bien que spontanément résolutive dans la plupart des cas, la variole du singe peut entraîner de graves complications», a-t-elle relevé.
Il s'agit des premiers décès en Europe de personnes contaminées par la variole du singe. Vendredi, le Brésil avait annoncé un décès, sans que l'on sache à chaque fois si le virus est bien à l'origine de ces morts. Au total, sept décès ont été enregistrés dans le monde depuis mai, les cinq premiers ayant été signalés en Afrique, où la maladie est endémique et a été détectée pour la première fois chez l'homme en 1970.
En Espagne, l'un des pays comptant le plus de cas dans le monde, 4298 personnes ont été infectées selon les dernières données du Centre de coordination des alertes et des urgences sanitaires.
La plupart des contaminations sont concentrées en Europe, où se trouvent 70% des 18.000 cas détectés depuis début mai et 25% dans les Amériques, selon le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Ce dernier a d'ailleurs indiqué avoir déclenché le 24 juillet le plus haut niveau d'alerte, l'Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), pour renforcer la lutte contre la variole du singe, aussi appelée orthopoxvirose simienne.
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Notre classement 2022 des meilleures maternités de Paris et d'Île-de-France
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Accepter de voir ses parents vieillir, une étape difficile mais nécessaire
PSYCHOLOGIE - L’avancée en âge de nos parents bouleverse les relations que nous avons avec eux, mais aussi notre rapport au temps. Un cheminement nécessaire, mais parsemé d’embûches.
Troubles bipolaires : ces signes qui peuvent vous alerter
NOS CONSEILS SANTÉ - Souvent prise à tort pour de simples coups de blues répétés, la bipolarité se distingue par certaines caractéristiques spécifiques.
Le Figaro
Ces vacances gâchées par un passeport non renouvelé
DÉCRYPTAGE - Après deux ans de Covid-19, les demandes de papiers d’identité ont explosé, et les délais avec. Quitte à priver certains de voyage cet été.
Professeur de physique-chimie dans un collège parisien, Anthony souhaitait présenter cet été son bébé de 8 mois à sa famille en Martinique. Pour lui obtenir un passeport, il a fait une demande de rendez-vous dès le mois de février, a trouvé un créneau pour le mois de mai et prévoyait de partir en juillet. Mais le passeport n’est jamais arrivé et, après avoir décidé de reporter son voyage une première fois moyennant quelques centaines d’euros, le quadragénaire s’est résigné à abandonner ses vacances familiales. Comme Anthony, cet été, nombreux seront les Français à renoncer à partir à l’étranger, faute de passeport arrivé à temps.
Et pour cause, chaque semaine, 115.000 nouvelles demandes de passeport sont enregistrées, soit une hausse de 30% par rapport à 2019. Anne-Gaëlle Baudouin, directrice de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), reconnaît que, après les confinements et à l’approche des vacances, les préfectures et les mairies font face à une recrudescence des demandes. Mais deux mois après la mise en place d’un plan d’urgence par le ministère de l’Intérieur, elle assure que «le nombre de demandes se stabilise»: «Nous avons ouvert 400 dispositifs d’accueil supplémentaires partout en France. Un réel effort a été fait.» Toutefois, ce sont principalement les communes disposant déjà de dispositifs d’accueil qui ont pu profiter de l’ouverture de créneaux supplémentaires. «Ouvrir une nouvelle ligne sécurisée suppose une installation par Orange, qui prend du temps. Nous voulions aller vite, car tout le monde a conscience que l’objectif majeur est que les gens puissent partir en vacances», précise la directrice de l’ANTS.
«Manque d’anticipation»
Ses «seules vacances de l’année», justement, Eva, 29 ans, vendeuse en Seine-Saint-Denis et mère de trois enfants, ne pourra pas en profiter en Turquie, comme elle l’avait prévu, faute d’avoir pu renouveler le précieux sésame à temps. Quant à Anne, une chef d’entreprise quadragénaire, elle n’a même pas pu inscrire son fils en colonie de vacances. «Après avoir déjà renoncé à aller voir notre famille au Sénégal, faute de passeport pour lui», raconte-t-elle.
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Pour le Défenseur des droits, ces difficultés de renouvellement de papiers d’identité ne sont pas inédites. «Il y a un manque de couverture au niveau national. Pour certains, la première commune dans laquelle ils peuvent déposer un dossier est à plus de 50 kilomètres.» Or, face à l’afflux de demandes, «certaines communes refusent de les prendre en charge parce que ces personnes n’y résident pas. Nous sommes là pour rappeler que c’est discriminatoire». Le Défenseur des droits est très régulièrement saisi sur ces questions: «Nous avons le cas d’un père de famille contraint d’aller à 200 kilomètres de chez lui pour faire faire le passeport de son nouveau-né. Grâce à une médiation, il a finalement pu trouver un rendez-vous près de chez lui. Aujourd’hui, un certain nombre de Français vivant à l’étranger nous contactent aussi, car ils n’arrivent pas à obtenir de rendez-vous auprès du consulat afin de pouvoir rentrer en France.»
Face à ce qu’il nomme «un manque d’anticipation», le Défenseur des droits explique avoir saisi le ministère de l’Intérieur et le ministère des Affaires étrangères, sans pour l’heure obtenir de réponses.
Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
Plongeons clandestins, soirées… Le squat de piscines, un délit saisonnier en pleine expansion
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Grenoble : un enfant de 3 ans fait une chute mortelle du 11e étage de l'appartement familial
Le FigaroLe garçonnet aurait échappé à la vigilance de ses parents avant de chuter dans le vide depuis le balcon ou une fenêtre de l'appartement.
Un enfant de trois ans a fait une chute mortelle ce samedi après-midi à Grenoble, rapporte le quotidien régional Dauphiné Libéré. Après avoir échappé à la vigilance de ses parents, le garçonnet aurait chuté depuis une fenêtre ou un balcon de son appartement, situé au 11e étage de la galerie de l'Arlequin située dans un quartier du sud de la ville.
À l'arrivée des sapeurs-pompiers et du Samu, le petit garçon était en arrêt cardiorespiratoire. Ils ont immédiatement tenté de le ranimer, en vain.
Une enquête a été ouverte par la police de Grenoble pour déterminer les circonstances de ce drame et des enquêteurs doivent notamment entendre les parents de l'enfant.
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Essonne : un jeune de 17 ans tué après une rixe, l'enquête requalifiée
L'adolescent s'est retrouvé au milieu d'un affrontement qui opposait deux bandes de jeunes.
Val-d'Oise : deux vigiles volent plus de 32.000 euros de produits Nike dans leur magasin
Les perquisitions à leur domicile ont permis de mettre la main sur 750 articles volés pour un préjudice estimé à plus de 32.000 euros.
Disparition de Tiphaine Véron au Japon : quatre ans plus tard, la fin des investigations annoncée
La juge d'instruction a signifié à la famille qu'elle n'irait pas au Japon sur les traces de la trentenaire et que l'enquête était sur le point de se terminer.
Le Figaro
Comment l'océan prend soin de notre moral
PSYCHOLOGIE - L'odeur des algues, le bruit des vagues, le calme d'une baignade... La mer possède bien des secrets pour booster notre santé mentale.
Lieu d'errance pour Ulysse, de déluge terrifiant dans la Bible, théâtre de tempêtes et de naufrages, la mer est longtemps apparue à l'homme comme un monde hostile et dangereux. «Ce n'est que progressivement, à partir du XVIIIe siècle, que la vision de la mer est devenue plus positive, rappelle dans Cerveau et nature (Flammarion, 2022) le neuroscientifique Michel Le Van Quyen, chercheur à l'Inserm. Ses rivages se sont alors transformés en des lieux de retraite et de ressourcement pour citadins (…), les médecins ont commencé à recommander à certains de leurs patients de partir en cure thermale dans des cliniques spécialisées installées en bord de mer.»
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Oligo-éléments, sels minéraux, algues… Les éléments marins sont aujourd'hui reconnus pour leurs bienfaits thérapeutiques. Plusieurs études ont démontré que l'inhalation de solutions salines concentrées permettait d'améliorer la fonction pulmonaire. Mais la proximité avec la « grande bleue » serait également bénéfique pour notre santé mentale. Le rapport « Sleep, mood and coastal walking » (2015) dirigé par la psychologue Eleanor Ratcliffe a ainsi démontré que les marcheurs qui longeaient la mer avaient une bien meilleure qualité de sommeil que ceux qui se promenaient en ville, grâce, notamment, à l'impression de rupture avec le quotidien… Une étude sur les habitants de la ville de Wellington, en Nouvelle-Zélande, a aussi établi que les personnes possédant des logements avec vue sur la mer souffraient statistiquement moins d'affections psychologiques.
« Lorsqu'on voit du bleu, la pression artérielle diminue et les rythmes de la respiration ou les battements cardiaques ralentissent. »
Pour Michel Le Van Quyen, c'est parce qu'elle agit sur notre cerveau par tous nos sens que la mer nous fait autant d'effet. Son odeur, si caractéristique (qui ne provient pas de l'iode, en réalité inodore, mais de la décomposition des algues par les bactéries), nous ramène souvent à l'enfance de manière instantanée. « L'odeur est particulièrement évocatrice car l'odorat constitue une voie directe avec le cerveau, contrairement à l'ouïe et à la vue qui passent par des structures relais », précise-t-il. La mer est aussi synonyme de bleu, une couleur qui calme et tranquillise. « Les chercheurs ont remarqué que lorsqu'on voit du bleu, la pression artérielle diminue et que les rythmes de la respiration ou les battements cardiaques ralentissent », poursuit le spécialiste. Un peu à l'image des berceuses qu'on chante aux nourrissons, le bruit répétitif des vagues aurait aussi le pouvoir de nous apaiser en synchronisant nos ondes cérébrales…
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Se baigner aussi fait du bien à notre moral. En flottant dans la mer, nous ressentons aussi parfois ce que l'écrivain Romain Rolland nommait un « sentiment océanique », l'impression de ne faire qu'un avec l'univers, une expérience presque mystique qui nous ramène aussi au liquide amniotique dans lequel nous avons baigné dans le ventre de notre mère, pendant les neuf premiers mois de notre vie. « Nager est un exercice de désencombrement narcissique, affirme pour sa part la philosophe Laurence Devillairs dans son récent ouvrage Petite philosophie de la mer (La Martinière, 2022). Cela donne l'occasion de se défaire de soi et de ce sentiment d'avoir à « être » tel ou tel. On n'est plus qu'une infime partie d'un tout. Cette sensation océanique, ce n'est pas seulement communiquer avec l'immensité du cosmos; c'est aussi se libérer des petitesses de l'ego. »
« Toujours changeante, faite de mille et une vagues, la mer est impossible à saisir: perpétuellement en mouvement, jamais la même, jamais monotone, elle reste indomptée. Avec elle, nous faisons un difficile mais salutaire apprentissage: nous ne pouvons pas tout maîtriser ni programmer. »
Baignant dans l'immensité marine, nous sommes tous au même niveau, délivrés des impératifs de performance, des injonctions qui guident notre vie. La mer nous incite à l'humilité, au lâcher prise. « Toujours changeante, faite de mille et une vagues, la mer est impossible à saisir: perpétuellement en mouvement, jamais la même, jamais monotone, elle reste indomptée. Avec elle, nous faisons un difficile mais salutaire apprentissage: nous ne pouvons pas tout maîtriser ni programmer », poursuit la philosophe.
Synonyme de vacances, de soleil, de bien-être, la mer nous invite donc aussi à prendre notre temps, à nous ressourcer, à profiter de nos proches. Une étude publiée dans la revue « Health and Place » en 2013 démontre ainsi que les familles passent davantage de temps ensemble au bord de la mer. Pêche, apprentissage de la natation, jeux de plage… Les enfants ont l'impression que leurs parents leur consacrent davantage de temps et la transmission se fait souvent de manière plus détendue et plus ludique. Selon un récent sondage réalisé par Sociovision pour le syndicat professionnel France Thalasso, 51% des Français choisiraient de partir à la mer si on leur offrait un week-end (et seulement 28% à la montagne, 14% à la campagne). Image de liberté, d'infini, de légèreté… Après deux ans de Covid et de confinements, la mer ne nous a jamais autant fait rêver.
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PSYCHOLOGIE - L’avancée en âge de nos parents bouleverse les relations que nous avons avec eux, mais aussi notre rapport au temps. Un cheminement nécessaire, mais parsemé d’embûches.
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Le classement des villes françaises les plus menacées par la montée du niveau des océans
EXCLUSIF - Pour chaque commune de plus de 25.000 habitants de la façade littorale, Le Figaro a calculé la superficie qui pourrait être submergée à l'horizon 2100, selon les projections du GIEC.
L'Humanité
Les enfants terribles d’Avignon
Nos recommandations culturellesHommage Exposition, lecture… la 76e édition du Festival a célébré le centenaire de la naissance de Maria Casarès et Gérard Philipe, deux artistes de légende.
Elza GoffauxAvignon (Vaucluse), correspondance particulière.
En juillet 1954, l’actrice exilée espagnole Maria Casarès incarne lady Macbeth dans la cour d’Honneur du palais des Papes, à Avignon. Macbeth est alors mis en scène par Jean Vilar, directeur du Festival d’Avignon et du Théâtre national Populaire (TNP), que la tragédienne avait rejoint la même année à la demande de son ami Gérard Philipe. Tous deux acteurs et comédiens vedettes, ils ont largement contribué à la notoriété du TNP et du Festival d’Avignon.
Maria Casarès et Gérard Philipe sont nés à treize jours d’écart, en 1922. Pour célébrer le centenaire de la naissance des deux artistes, le Festival d’Avignon met en avant l’héritage artistique des deux comédiens. L’exposition « Infiniment. Maria Casarès, Gérard Philipe – une évocation » a été accompagnée d’une lecture. Les acteurs Anne Duverneuil et Charlie Fabert se sont appuyés sur des textes, des lettres et des coupures de presse rassemblés par la Maison Maria-Casarès pour raconter leur histoire.
« Nous nous sommes liés d’une belle amitié, lumineuse, légère et poétique », écrit Maria Casarès. Elle rencontre Gérard Philipe dans Fédérigo, mis en scène par René Laporte en 1945. Cependant les deux acteurs n’ont aucune scène en commun. Ils se retrouvent sur le plateau d’une adaptation de la Chartreuse de Parme, de Stendhal, deux ans plus tard. Ils se lient d’amitié et découvrent avoir la même application dans leur travail d’acteur.
un théâtre exigeant, accessible à tous
Dans les Épiphanies, d’Henri Pichette, Gérard Philipe joue le poète et Maria Casarès l’amoureuse (notre photo). Ils vivent ensemble la rétractation d’un directeur de théâtre qui a peur du scandale ou se sent visé par certaines répliques. Pour Johanna Silberstein, codirectrice de la Maison Maria-Casarès, à Alloue, les Épiphanies est « un spectacle emblématique d’une jeunesse d’après-guerre qui cherchait à se libérer du carcan patriarcal », proposant une certaine sensualité.
Maria Casarès et Gérard Philipe se prêtent donc à des expériences nouvelles, expérimentent et marquent les rôles qu’ils interprètent. Maria est une véritable tragédienne, la première grande actrice multidisciplinaire, et accentue ses textes de manière particulière. Gérard Philipe se risque à des rôles de poète, d’amant ou d’homme tourmenté. Tous deux vedettes au cinéma, ils restent fidèles à la troupe du TNP. Gérard Philipe y incarne Rodrigue dans le Cid, de Corneille, et le prince Frédéric dans le Prince de Hombourg, de Kleist.
Au sein du TNP, les deux acteurs défendent un théâtre exigeant, des grands textes, accessibles à tous. La troupe tourne dans les territoires français et voyage à l’étranger. Gérard Philipe s’engage pour défendre la protection sociale des comédiens et devient le premier président du Syndicat français des acteurs, en 1958. Dans la revue Arts, il écrit que « les acteurs ne sont pas des chiens », provoquant pour attirer l’attention sur la précarité de ce métier. Il pose les bases du régime d’intermittence du spectacle adopté dix ans plus tard.
Sur le plateau du Testament d’Orphée, de Jean Cocteau, en 1959, Maria Casarès apprend le décès de Gérard Philipe. L’actrice meurt en 1996, dans sa maison en Charente qu’elle lègue à l’État français. La Maison Maria-Casarès est aujourd’hui un lieu de rencontre pour les artistes, symbolisant l’héritage artistique de la comédienne.
Festival d'Avignon 2022maria casarèsExpositions Le Figaro
Shiloh Jolie-Pitt : l'enfant libre des Brangelina
PODCAST - Le deuxième épisode de la mini-série Scandales consacrée aux enfants de stars se penche sur la fille de Brad Pitt et Angelina Jolie, premier enfant biologique du couple propulsée trop tôt dans le grand jeu de la célébrité.
Octobre 2005. Un coup de tonnerre s'abat sur la planète Hollywood. Jennifer Aniston et Brad Pitt divorcent. La raison de cette séparation : Angelina Jolie, nouvel amour du comédien, rencontrée sur le tournage de Mr and Mrs Smith. Une fois le divorce prononcé, le nouveau couple ne met que trois mois à annoncer qu'Angelina Jolie est enceinte. Shiloh Jolie-Pitt naît le 27 mai 2006. Elle est le troisième enfant du couple iconique, certes, mais surtout : leur premier enfant biologique.
Du jour où elle ouvre un œil bleu perçant dans ce monde, elle est propulsée dans le grand jeu de la célébrité. Sa naissance, et l'attention qui lui est portée, constitue un véritable phénomène pop, un écho à notre rapport aux histoires d'amour hollywoodiennes que l'on voudrait sans nuages, comme autant de contes de fées devenus réalité. Quelques jours seulement après qu'elle a vu le jour, le fruit de la symbiose des deux légendes d'Hollywood fait déjà la couverture de People. Les années qui suivent, Shiloh apprend à jouer avec les flashes, foule les tapis rouges, apparaît lors de galas. Mais subit aussi les assauts des paparazzi, peine à trouver son identité, et souffre des caméras pendant le divorce surmédiatisé de ses parents.
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En vidéo, Angelina Jolie et Shiloh Pitt, fans en extase devant un concert de Måneskin
Dans cette mini-série consacrée aux enfants de stars, la journaliste Sarah Dahan s'interroge : Comment grandit-on en baignant si jeune dans un monde irréel ? Pourquoi une petite fille a-t-elle dû endosser, si tôt, le lourd statut de symbole? Comment Shiloh peut-elle réussir à exister par elle-même au regard des attentes pourtant disproportionnées qui pèsent sur elle ? Qu’a-t-on appelé le «scandale Shiloh» et comment s’en est-elle sortie ?
Au micro se succèdent :
- Pascal Lardellier, professeur en sciences de la communication à l'université de Bourgogne, auteur de Génération 3.0: Enfants et ados à l'ère des cultures numérisées
- Beatrice Copper Royer, pedopsychiatre
- Sarah Jean Jacques, spécialiste du genre
- Roger Hitts, journaliste pour le tabloïd Star
- Emily Kirkpatrick, journaliste pour Vanity Fair US
Scandales est un podcast de Madame Figaro, présenté par Marion Galy-Ramounot, et produit par Lucile Rousseau-Garcia. Sarah Dahan a écrit et tourné cette mini-série, sous la direction éditoriale d'Océane Ciuni. François Clos en a fait la réalisation et le mix, sur des musiques composées par Jean Thévenin et François Clos. Scandales est un podcast produit par Louie Créative, l'agence de création de contenus audios de Louie Média.
Cet épisode intitulé «Shiloh Jolie-Pitt : l'enfant libre des Brangelina» est à écouter gratuitement sur les toutes les plateformes, dont Apple Podcasts, Deezer, Spotify à partir du 27 juillet 2022.
En vidéo, Shiloh ne veut plus vivre avec Angelina Jolie et veut s'installer avec Brad Pitt
À Paris, Ben Affleck apparaît en pleurs durant un dîner romantique avec Jennifer Lopez
Le réalisateur américain, en pleine lune de miel à Paris, s'est laissé gagner par l'émotion, dimanche 24 juillet.
«Je t'ai tapé, mais tu vas bien» : un enregistrement confirme la violence d'Amber Heard à l'égard de Johnny Depp
Un enregistrement audio, diffusé ce mercredi 20 avril dans le tribunal de Fairfax, vient appuyer la version de l'acteur de Pirates des Caraïbes, selon laquelle son épouse était violente envers lui.
L'Humanité
À Jazz in Marciac : Anne Paceo, la batteuse chamane
Nos recommandations culturellesBientôt à l’Astrada, à Jazz in Marciac, la musicienne en pleine renaissance nous parle de son dernier album. Une alliance de jazz et de gammes d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs.
Fara C.Idéalement illustrée par l’inventivité – sans visa et avec une vision universelle – de la poète du tempo Anne Paceo, la spécificité de Jazz in Marciac rayonne à nouveau comme l’aiment ses dizaines de milliers de fidèles : avec de la musique sur l’ensemble du village.
Au chapiteau, le public s’est pressé pour les prestations incendiaires de Nile Rodgers, Rhoda Scott, Marcus Miller, Jeff Beck, Dominique Fils-Aimé (une vraie révélation !), et pour les récitals intimistes de Diana Krall, Melody Gardot… Bientôt, place à Gregory Porter, Wynton Marsalis, Hiromi, Ayo, Keziah Jones et d’autres sommités.
Avec des concerts à 15 heures et 21 heures, l’Astrada, attentive à la parité, recevra notamment Anne Paceo. Entourée de sa dream team (Marion Rampal, Isabel Sörling, Christophe Panzani, Tony Paeleman et Benjamin Flament), la batteuse, compositrice et, avant tout, musicienne totale revisitera son album S .H.A.M.A.N.E.S., d’une beauté inouïe, puissante et apaisante. Avec elle, le groove gambade à travers chants et prairies multicolores, jazz rhizome, gammes pentatoniques d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs. Un groove d’allégresse et de guérison.
Au festival Marseille Jazz des cinq continents, vous avez évoqué la pandémie et ses conséquences en présentant le titre Dive Into the Unknown (Plongée dans l’inconnu).
Pas mal de morceaux de l’album me sont venus peu avant la pandémie et pendant celle-ci. Quand le confinement nous est tombé dessus, j’ai eu l’impression qu’on me coupait les ailes en plein vol. En mai 2020, je devais créer le répertoire sur scène au festival Jazz sous les pommiers (à Coutances, dans la Manche – NDLR), cela a été annulé. Pendant de longs mois, il nous était interdit de nous voir, de simplement partager des tranches de vie avec nos proches, de jouer ensemble. Nos liens sociaux étaient réduits à néant. Personne n’avait imaginé une situation pareille, terriblement frustrante, anxiogène. Nous avons toutes et tous plongé dans l’inconnu. Nos repères avaient explosé. Par ailleurs, j’avais perdu mon grand-père quelque temps auparavant. Avec ma sœur et des proches, nous l’avions accompagné jusqu’à son dernier souffle en lui murmurant des chansons au creux de l’oreille. Ce disque semblait partir du chaos. J’ai décidé de réunir toutes mes forces et de lui imprimer l’énergie de la renaissance.
Vous allez vous produire à l’Astrada, que représente Jazz in Marciac pour vous ?
C’est un festival légendaire. Quand j’ai joué au chapiteau en 2017, c’était fou, pour moi, de me retrouver sur cette scène où, depuis des décennies, s’étaient succédé des sommités. Nous avions eu la première standing ovation du festival, c’était impressionnant. J’ai un attachement particulier à l’Astrada, qui m’a accueillie plusieurs fois avec mes groupes. On y a fait aussi la résidence de création scénique de Bright Shadows. J’ai beaucoup de chance car Fanny Pagès, la directrice, m’accompagne depuis longtemps, avec bienveillance.
Quand vous avez commencé la batterie, à l’âge de 10 ans, la perceviez-vous comme un instrument d’homme dont vous vous empariez ?
Non, je n’ai jamais eu ce genre de questionnement jusqu’au conservatoire, où j’ai reçu en pleine poire des réflexions machistes, sous-entendant, par exemple, que je n’y avais été admise non pour mes capacités mais parce que, femme, pour des raisons de quota. Sur le coup, ça m’a déstabilisée. Mais, en parallèle de mes études, d’immenses artistes, qui ne se préoccupaient pas de mon genre, faisaient appel à moi pour jouer avec eux : Rhoda Scott – la créativité et la conscience de cette grande dame sont un modèle pour beaucoup –, Alain Jean-Marie, Christian Escoudé… J’ai beaucoup appris à leurs côtés. En lisant des livres comme King Kong Théorie, de Virginie Despentes, et Sorcières. La puissance invaincue des femmes, de Mona Chollet, j’ai encore plus pris conscience de l’iniquité qui se niche dans la division des fonctions et rôles sociaux assignés à chacune et chacun, dans l’exclusion de nombre de groupes à cause de leur classe sociale, à cause de leur prétendue race, orientation sexuelle, etc. On n’est pas anti-mecs quand on dénonce la domination de « l’homme-blanc-hétéro-cis-riche » ; d’ailleurs, des hommes qui ont une conscience politique la dénoncent aussi. On remet simplement en cause le pouvoir confisqué par une minorité au détriment de l’humanité dans son entièreté.
www.jazzinmarciac.com www.annepaceo.com
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Créations pour une seconde d’éternité
Nos recommandations culturellesExposition À la Bourse de commerce à Paris, vingt artistes embrassent les multiples thématiques du temps, comme présent et comme lieu de la pensée.
Maurice UlrichOn peut simplement s’enchanter de flâner dans la première galerie de la Bourse de commerce à Paris entre les poissons volants de Philippe Parreno, de belle taille et gonflés à l’hélium, en même temps qu’un piano joue seul une pièce de Franz Liszt, Nuages gris. On peut aussi réfléchir à la notion, due au philosophe Michel Serres, de « quasi-objets », que l’artiste reprend à son compte, à savoir des objets tels que les billets de banque ou les ballons de football de rugby induisant des relations des individus entre eux, voire des hiérarchies.
On peut se souvenir que Marx avait défini l’argent comme un rapport social et mis au jour le fétichisme de la marchandise. L’exposition de la Bourse de commerce « Une seconde d’éternité », due à Emma Lavigne, la nouvelle directrice de la collection Pinault, avec Caroline Bourgeois, autorise à l’évidence des lectures multiples. Le titre est emprunté à Baudelaire, cité par Marcel Broodthaers avec une vidéo faisant apparaître en boucle, comme un flash, ses propres initiales. « Qu’est-ce que cent ans, qu’est-ce que mille ans puisqu’un seul moment les efface », disait Bossuet. Baudelaire, dans Spleen, conclut une sorte de marché, un deal : « Qu’importe l’éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l’éternité de la jouissance. »
l’ensemble échappe à l’interprétation
Vingt artistes sont présents. Pour Emma Lavigne, « le récit composé par les œuvres explore la polysémie du temps présent, tour à tour suspendu, fugitif, habité de présences spectrales, traversé par le thème de l’absence et de l’incarnation ». Au rez-de-chaussée, un go-go danseur apparaît cinq minutes par jour, sans jamais prévenir, en short moulant blanc, avec des écouteurs. Il danse sur une musique que l’on n’entend pas, dans son propre temps. Felix Gonzalez-Torres a conçu cette intervention en 1991, un an après la mort de son compagnon, alors que se développaient aux États-Unis, avec l’épidémie de sida et pendant les années Reagan, des positions de plus en plus discriminatoires. Miriam Cahn, avec Mare Nostrum, qui désigne la Méditerranée, a peint d’une manière spectrale deux corps s’enfonçant dans les profondeurs.
Le temps, c’est d’abord le temps de vivre. Carrie Mae Weems, avec des photos monochromes bleues, a reproduit en différents formats un jeune homme noir avec un sweet à capuche. C’est une des images de sa série All the Boys, en 2016, trois ans après la naissance du mouvement Black Lives Matter.
L’exposition de la Bourse est, d’une certaine manière, radicale dans sa complexité. Le dispositif Echo2, 2022, de Philippe Parreno, dans la Rotonde du rez-de-chaussée, ne vise pas à la simplicité en multipliant les dispositifs techniques. Sur un vaste écran vidéo apparaît Annlee, jeune fille aux yeux vides rattachée à l’univers des mangas. Des actrices réelles viennent l’incarner dans l’espace. Une sorte de bioréacteur composé de levure régente en même temps les lumières et les sons à partir des données qu’il capte lui-même, etc. L’ensemble ne peut se rapporter à une seule signification, échappe à l’interprétation et nous échappe comme le temps. Saint Augustin renonçait à le définir. Pour Hegel, le temps était « le concept même ». La pensée.
Expositionsbourse de commerceart contemporainfrançois pinault Le Figaro
Ce qu’il faut retenir
TERMINÉ : Fin du direct le 31 juillet 2022 à 19:10
Gini Wijnaldum à la Roma, ça brûleLe loft du PSG va bientôt se désengorger un peu. Evoquées depuis plusieurs jours, les discussions entre la Roma et le Paris-SG au sujet de Georginio Wijnaldum sont sur le point d’aboutir, comme le rapporte la Gazzetta dello Sport. En fait, le quotidien aux pages roses n’exprime que peu de doutes quant à l’issue de ce dossier, qui verrait l’international néerlandais de 31 ans rallier l’Olimpico dans le cadre d’un prêt payant avec option d’achat. A priori, le club italien prendra en charge une bonne moitié du salaire de Wijnaldum (4 ou 4,5 M€ sur 9), qui renoncerait d’ailleurs à certaines primes pour faciliter l’opération. Arrivé libre de Liverpool l’été dernier et sous contrat jusqu’en 2024, Georginio Wijnaldum fait partie des «indésirables» parisiens au même titre que Layvin Kurzawa, Julian Draxler ou encore Ander Herrera. Autant de joueurs qui ne sont pas convoqués pour le Trophée des champions face à Nantes ce dimanche (20h), à Tel Aviv.
Lille en pince pour Blas L'hiver dernier, le LOSC avait déjà songé à Ludovic Blas, conservé par le FC Nantes. Cet été, le transfert pourrait bien avoir lieu. Le réputé journaliste Fabrizio Romano révèle que le club lillois est «en discussions» avec les Canaris. Blas, milieu offensif de 24 ans, dispose d'un «bon de sortie», comme l'avait confié son entraîneur Antoine Kombouaré fin juin. Le Nantais sort d'une saison à 15 buts et 5 passes décisives en 41 matches.
Barcelone : l'Olympiakos prêt à relancer Umtiti ?Samuel Umtiti va-t-il se trouver un point de chute loin de Barcelone ? Ce n'est pas un secret, Xavi ne compte pas sur le défenseur français de 28 ans. Son transfert à Rennes, un temps dans l'air, ne s'est pas concrétisé. Le média américain ESPN révèle que le club grec de l'Olympiakos doit rencontrer les dirigeants du Barça ce lundi pour discuter d'Umtiti. Le champion du monde est lié aux Blaugranas jusqu'en 2026. Un prêt a souvent été évoqué lorsque des clubs s'intéressaient à lui. Umtiti, opéré du pied en janvier dernier, n'a joué qu'un seul match la saison dernière, le 12 décembre 2021.
Et aussi…L’ancien Lyonnais et Bordelais Marcelo file en Australie (officiel)Leipzig lâche près de 30 M€ pour Raum (officiel)Telles (MU) sur le radar de Nice (divers)Plusieurs (très) gros clubs sur Fofana, dont le PSG (L’Equipe)Fofana évalué à plus de 100 M€ ? (The Athletic)PSG : Kehrer dit oui à Séville (ED)Nice aurait trouvé son défenseur central avec Mattia Viti (FM)
Fin du direct
C’est tout pour ce dimanche. Merci de nous avoir suivis et à demain pour de nouvelles infos mercato.
PSG : Kehrer dit oui à Séville
Thilo Kehrer à la relance à Séville ? L’intérêt du club andalou pour le «lofteur» parisien est connu. Estadio Deportivo assure ce dimanche que l’international allemand a dit oui à Séville. Reste aux deux clubs à s’entendre. Le quotidien espagnol évoque l’optimisme du dernier quatrième de Liga dans ce dossier et assure que la famille de Kehrer, qui accepterait de baisser son salaire, pousse pour l’Espagne. Recruté en 2018 pour 37 M€ et sous contrat jusqu’en 2023, Thilo Kehrer, 25 ans, fait partie des «indésirables» à Paris en compagnie de Julian Draxler, Gini Wijnaldum ou encore Layvin Kurzawa. Il compte bien augmenter ses chances de disputer le Mondial en quittant le PSG.
Fofana évalué à plus de 100 M€ ?
On reparle de Chelsea sur Wesley Fofana. The Athletic en parle en l’occurrence, apportant cette précision : Leicester évalue son défenseur français de 21 ans entre 80 et 85 M£, soit entre 95 et 101 M€ ! Les Blues envisagent de faire baisser la note en proposant certains de leurs joueurs aux Foxes, assure-t-on. Dans tous les cas, Leicester n’a pas envie de vendre l’ancien Stéphanois cet été. Chelsea, Manchester City ou le PSG devront donc se montrer très convaincants… Fofana est sous contrat jusqu’en 2027 au King Power Stadium.
Gini Wijnaldum à la Roma, ça brûle
Le loft du PSG va bientôt se désengorger un peu. Evoquées depuis plusieurs jours, les discussions entre la Roma et le Paris-SG au sujet de Georginio Wijnaldum sont sur le point d’aboutir, comme le rapporte la Gazzetta dello Sport. En fait, le quotidien aux pages roses n’exprime que peu de doutes quant à l’issue de ce dossier, qui verrait l’international néerlandais de 31 ans rallier l’Olimpico dans le cadre d’un prêt payant avec option d’achat. A priori, le club italien prendra en charge une bonne moitié du salaire de Wijnaldum (4 ou 4,5 M€ sur 9), qui renoncerait d’ailleurs à certaines primes pour faciliter l’opération. Arrivé libre de Liverpool l’été dernier et sous contrat jusqu’en 2024, Georginio Wijnaldum fait partie des «indésirables» parisiens au même titre que Layvin Kurzawa, Julian Draxler ou encore Ander Herrera. Autant de joueurs qui ne sont pas convoqués pour le Trophée des champions face à Nantes ce dimanche (20h), à Tel Aviv.
Orel Mangala, de Stuttgart à Nottingham Forest (officiel)
Orel Mangala file à l’anglaise. Le milieu international belge de 24 ans quitte Stuttgart pour les promus en Premier League de Nottingham Forest. Transfert estimé à 13 M€ et contrat «longue durée» pour l’ancien joueur d’Anderlecht et Hambourg.
Chelsea prêt à formuler une offre pour De Jong
Frenkie de Jong continue d'intéresser plusieurs grosses écuries européennes. Après Manchester United, c'est au tour de Chelsea de faire les yeux doux au Barcelonais. Selon Sport, les Blues s'apprêteraient à formuler une offre pour le joueur de 25 ans, sous contrat en Catalogne jusqu'en 2026.
Nice aurait trouvé son défenseur central avec Mattia Viti
Selon Foot Mercato, l'OGC Nice aurait trouvé un accord avec Empoli pour transférer le défenseur central de 20 ans Mattia Viti. L'indemnité de transfert serait de l'ordre de 15 millions d'euros, bonus inclus, pour cet international espoir comptant deux sélections.
L’ancien Lyonnais et Bordelais Marcelo file en Australie (officiel)
Après 4 mois sans éclat à Bordeaux, le défenseur brésilien Marcelo poursuit sa carrière en Australie. L'ancien Lyonnais a rejoint le Sydney Wanderers FC, 10e (sur 12) du dernier championnat australien. À 35 ans, Marcelo a paraphé un contrat d'une saison.
Belotti attendu à l'AS Rome
Laissé libre par le Torino, Andrea Belotti (28 ans) va rebondir à l'AS Rome. D'après le quotidien La Republicca, tout est OK pour l'arrivée de l'attaquant international italien (44 sélections, 12 buts). Ce ne sera officiel qu'une fois le départ d'Eldor Shomurodov acté. L'attaquant ouzbékistanais est en passe d'être prêté par la Roma à Bologne, mais la Louve veut fixer son option d'achat à 10 M€ quand Bologne veut la baisser à 8.
Leipzig lâche près de 30 M€ pour Raum (officiel)
Le RB Leipzig a frappé fort en arrachant David Raum à Hoffenheim. Le latéral gauche et international allemand, âgé de 24 ans, s'est engagé jusqu'en 2027 avec Leipzig, qualifié pour la Ligue des champions. La presse allemande estime son transfert à près de 30 M€.
Valladolid chaud sur de la Fuente (OM)
Après une saison entrecoupée par les blessures à Marseille, Konrad de la Fuente pourrait plier bagage. Les médias espagnols AS et Relevo informent que le Real Valladolid négocie pour l'ailier de 21 ans, international américain. D'autres clubs, tels que Sassuolo (Italie) ou Burnley (Angleterre), resteraient à l'affût. De la Fuente avait été acheté pour 3 M€ au Barça par l'OM, où il est sous contrat jusqu'en 2025.
Lille négocie pour le Nantais Blas
L'hiver dernier, le LOSC avait déjà songé à Ludovic Blas, conservé par le FC Nantes. Cet été, le transfert pourrait bien avoir lieu. Le réputé journaliste Fabrizio Romano révèle que le club lillois est «en discussions» avec les Canaris. Blas, milieu offensif de 24 ans, dispose d'un «bon de sortie», comme l'avait confié son entraîneur Antoine Kombouaré fin juin. Le Nantais sort d'une saison à 15 buts et 5 passes décisives en 41 matches.
Chelsea : Kepa vers un prêt à Naples
Selon le Daily Mail, Chelsea est en passe de conclure le prêt de son gardien remplaçant, Kepa Arrizabalaga, à Naples. Il resterait des détails économiques à régler. Chelsea réclame 1,5 M€ à Naples, mais pourrait se résoudre à payer 75% du salaire de Kepa, estimé à 8,5 M€/an. Âgé de 27 ans, le portier espagnol avait coûté 80 M€ à Chelsea en 2018, mais n'a jamais convaincu chez les Blues où son contrat court jusqu'en 2025.
Vecino, direction la Lazio
Laissé libre après cinq saisons à l'Inter Milan, Matias Vecino va rebondir à la Lazio Rome. Sky Sport Italia annonce que sa visite médicale est prévue ce lundi. Le milieu et international uruguayen, âgé de 30 ans, va s'engager jusqu'en 2025 avec la Lazio, 5e de Serie A et qualifiée pour la Ligue Europa.
Barcelone : l'Olympiakos prêt à relancer Umtiti ?
Samuel Umtiti va-t-il se trouver un point de chute loin de Barcelone ? Ce n'est pas un secret, Xavi ne compte pas sur le défenseur français de 28 ans. Son transfert à Rennes, un temps dans l'air, ne s'est pas concrétisé. Le média américain ESPN révèle que le club grec de l'Olympiakos doit rencontrer les dirigeants du Barça ce lundi pour discuter d'Umtiti. Le champion du monde est lié aux Blaugranas jusqu'en 2026. Un prêt a souvent été évoqué lorsque des clubs s'intéressaient à lui. Umtiti, opéré du pied en janvier dernier, n'a joué qu'un seul match la saison dernière, le 12 décembre 2021.
À VOIR AUSSI - Le but splendide d’Umtiti avec Lyon contre Tottenham en 16e de finale de Ligue Europa en 2013
Telles (MU) sur le radar de Nice
Comme révélé par Tuttomercatoweb et confirmé par Nice-Matin, l'OGC Nice est intéressé par Alex Telles, poussé dehors par Manchester United. Le latéral gauche de 29 ans, international brésilien, a joué 26 matches avec les Red Devils la saison dernière. Nice le verrait comme un concurrent à Melvin Bard (21 ans). Telles, acheté pour 15 M€ à Porto en 2020, a encore deux ans de contrat à Manchester.
Pintor de Lyon vers Saint-Étienne ?
À en croire le journal L'Équipe, Saint-Étienne est «proche» de recruter un Lyonnais, l'ailier Lenny Pintor, ex-international français U19 et U20. L'OL ne compte pas sur Pintor, 21 ans, qui n'a jamais été convoqué avec les pros la saison dernière. L'entraîneur stéphanois, Laurent Batlles, l'a eu sous ses ordres à Troyes en Ligue 2, lors de la saison 2020-21.
Un gardien américain vers Chelsea
Chelsea tient un accord à près de 15 M€ avec le Chicago Fire pour son gardien, Gaga Slonina. D'après le réputé journaliste Fabrizio Romano, Slonina, 18 ans, rejoindra les Blues le 1er janvier, une fois la saison de MLS terminée. Titulaire depuis un an à Chicago, il est attendu à Londres ce dimanche pour passer sa visite médicale.
Braithwaite va quitter le Barça
L'attaquant Martin Braithwaite «vit ses derniers jours» au FC Barcelone, nous apprend le journal catalan Sport. L'international danois de 31 ans est sur le point de résilier son contrat, qui court jusqu'en 2024. Le Barça ne parvient pas à le vendre et va donc abréger les choses. Deux clubs espagnols, le Rayo Vallecano et Getafe, seraient intéressés. Mais Braithwaite, ancien de Toulouse, devrait plutôt quitter l'Espagne pour un championnat moins huppé, avec une meilleure proposition financière.
L'OM et Alvaro, c'est bientôt fini
Selon nos confrères de L'Équipe, Alvaro Gonzalez va rompre son contrat à l'Olympique de Marseille. Le club et le défenseur espagnol (32 ans) s'étaient mis d'accord pour lui trouver un club d'ici au 31 juillet, sans quoi ils couperaient court à leur histoire. Mais aucune offre n'est tombée. Alvaro, à qui il reste deux ans de contrat, a joué 11 matches avec l'OM la saison dernière, dont le dernier le 2 janvier. Il avait été acheté pour 4 M€ à Villarreal en 2020.
Plusieurs (très) gros clubs sur Fofana, dont le PSG
Wesley Fofana ne manque pas de courtisans. Comme certaines sources étrangères l’ont annoncé ces derniers jours, Chelsea est sur le coup pour le défenseur français de Leicester L'Équipe confirme, mais indique surtout que Manchester City et surtout le PSG en pince pour lui. Pour Paris, c’est un plan B, avec les négociations pour Milan Skriniar qui stagnent… Fofana, 21 ans, est lié aux Foxes jusqu’en 2027.
Les infos à retenir de la veille :
Nuno Tavares à l’OM, c’est officielComme pressenti ces dernières heures, Nuno Tavares s’est officiellement engagé avec l’Olympique de Marseille ce samedi. Âgé de 22 ans, le Portugais est prêté par Arsenal jusqu’au terme de la saison 2022-23. L’opération ne comprend aucune option d’achat. L’ex-joueur du Benfica Lisbonne débarque sur la Canebière dans la peau d’un titulaire au poste de piston gauche, dans le système en 3-4-3 (ou 3-5-2) d'Igor Tudor.
Favre confirme l’intérêt de Nice pour Kasper SchmeichelKasper Schmeichel à Nice ? La rumeur court depuis plusieurs jours. Plus qu’une rumeur en fait. «C’est une piste, une piste qui est claire. Mais pour le moment, ce n’est pas fait… Des fois, dans les discussions à la fin… C’est en tout cas une vraie piste», a indiqué Lucien Favre, le coach des Aiglons, ce samedi après la victoire sur le Torino en amical (1-0). Kasper Schmeichel, 35 ans, est lié à Leicester jusqu’en 2023.
Kalimuendo priorité de Rennes en attaqueRestera, restera pas ? De retour de prêt, Arnaud Kalimuendo est à la croisée des chemins au PSG, son club formateur, où il aimerait avoir l’occasion de briller… dans l’idéal. A voir s’il sera séduit par les avances rennaises. D’après L’Equipe, le club breton a fait du titi sa priorité devant, plus encore que le Niçois Amine Gouiri (22 ans), et serait prêt à mettre jusqu’à 25-30 M€ sur la table pour se l’offrir. A ce prix-là, Luis Campos pourrait aisément se laisser tenter… Il faudrait en revanche se montrer encore plus généreux que cela pour sortir Gouiri de Nice, où on n’écoutera pas les propositions à moins de 40 M€, assure-t-on. Dortmund serait aussi sur le coup pour l’ancien Lyonnais, sous contrat jusqu’en 2024, comme le Parisien, qui a passé les deux dernières saisons à Lens et serait, lui, suivi par… Nice, et Leeds.
Et aussi…Óscar Mingueza quitte le Barça pour Vigo (officiel)L’OM n’oublie pas Seko Fofana (La Provence)Nantes sur Kouamé et Hwang (divers)PSG : Everton accélère pour Gana Gueye (divers)OM : pisté par Benfica et poussé vers la sortie, Bamba Dieng veut rester (L’Equipe)L’ancien titi parisien Wilfried Kanga signe au Hertha (officiel)Pour Beka Beka à Nice, «tout est bouclé» (AFP)Xavi confirme son envie de revoir Messi au Barça… en 2023Achraf Dari signe au Stade Brestois (officiel)
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Ce qu’il faut retenir
Gini Wijnaldum à la Roma, ça brûleLe loft du PSG va bientôt se désengorger un peu. Evoquées depuis plusieurs jours, les discussions entre la Roma et le Paris-SG au sujet de Georginio Wijnaldum sont sur le point d’aboutir, comme le rapporte la Gazzetta dello Sport. En fait, le quotidien aux pages roses n’exprime que peu de doutes quant à l’issue de ce dossier, qui verrait l’international néerlandais de 31 ans rallier l’Olimpico dans le cadre d’un prêt payant avec option d’achat. A priori, le club italien prendra en charge une bonne moitié du salaire de Wijnaldum (4 ou 4,5 M€ sur 9), qui renoncerait d’ailleurs à certaines primes pour faciliter l’opération. Arrivé libre de Liverpool l’été dernier et sous contrat jusqu’en 2024, Georginio Wijnaldum fait partie des «indésirables» parisiens au même titre que Layvin Kurzawa, Julian Draxler ou encore Ander Herrera. Autant de joueurs qui ne sont pas convoqués pour le Trophée des champions face à Nantes ce dimanche (20h), à Tel Aviv.
Lille en pince pour Blas L'hiver dernier, le LOSC avait déjà songé à Ludovic Blas, conservé par le FC Nantes. Cet été, le transfert pourrait bien avoir lieu. Le réputé journaliste Fabrizio Romano révèle que le club lillois est «en discussions» avec les Canaris. Blas, milieu offensif de 24 ans, dispose d'un «bon de sortie», comme l'avait confié son entraîneur Antoine Kombouaré fin juin. Le Nantais sort d'une saison à 15 buts et 5 passes décisives en 41 matches.
Barcelone : l'Olympiakos prêt à relancer Umtiti ?Samuel Umtiti va-t-il se trouver un point de chute loin de Barcelone ? Ce n'est pas un secret, Xavi ne compte pas sur le défenseur français de 28 ans. Son transfert à Rennes, un temps dans l'air, ne s'est pas concrétisé. Le média américain ESPN révèle que le club grec de l'Olympiakos doit rencontrer les dirigeants du Barça ce lundi pour discuter d'Umtiti. Le champion du monde est lié aux Blaugranas jusqu'en 2026. Un prêt a souvent été évoqué lorsque des clubs s'intéressaient à lui. Umtiti, opéré du pied en janvier dernier, n'a joué qu'un seul match la saison dernière, le 12 décembre 2021.
Et aussi…L’ancien Lyonnais et Bordelais Marcelo file en Australie (officiel)Leipzig lâche près de 30 M€ pour Raum (officiel)Telles (MU) sur le radar de Nice (divers)Plusieurs (très) gros clubs sur Fofana, dont le PSG (L’Equipe)Fofana évalué à plus de 100 M€ ? (The Athletic)PSG : Kehrer dit oui à Séville (ED)Nice aurait trouvé son défenseur central avec Mattia Viti (FM)
Fin du direct
C’est tout pour ce dimanche. Merci de nous avoir suivis et à demain pour de nouvelles infos mercato.
PSG : Kehrer dit oui à Séville
Thilo Kehrer à la relance à Séville ? L’intérêt du club andalou pour le «lofteur» parisien est connu. Estadio Deportivo assure ce dimanche que l’international allemand a dit oui à Séville. Reste aux deux clubs à s’entendre. Le quotidien espagnol évoque l’optimisme du dernier quatrième de Liga dans ce dossier et assure que la famille de Kehrer, qui accepterait de baisser son salaire, pousse pour l’Espagne. Recruté en 2018 pour 37 M€ et sous contrat jusqu’en 2023, Thilo Kehrer, 25 ans, fait partie des «indésirables» à Paris en compagnie de Julian Draxler, Gini Wijnaldum ou encore Layvin Kurzawa. Il compte bien augmenter ses chances de disputer le Mondial en quittant le PSG.
Fofana évalué à plus de 100 M€ ?
On reparle de Chelsea sur Wesley Fofana. The Athletic en parle en l’occurrence, apportant cette précision : Leicester évalue son défenseur français de 21 ans entre 80 et 85 M£, soit entre 95 et 101 M€ ! Les Blues envisagent de faire baisser la note en proposant certains de leurs joueurs aux Foxes, assure-t-on. Dans tous les cas, Leicester n’a pas envie de vendre l’ancien Stéphanois cet été. Chelsea, Manchester City ou le PSG devront donc se montrer très convaincants… Fofana est sous contrat jusqu’en 2027 au King Power Stadium.
Gini Wijnaldum à la Roma, ça brûle
Le loft du PSG va bientôt se désengorger un peu. Evoquées depuis plusieurs jours, les discussions entre la Roma et le Paris-SG au sujet de Georginio Wijnaldum sont sur le point d’aboutir, comme le rapporte la Gazzetta dello Sport. En fait, le quotidien aux pages roses n’exprime que peu de doutes quant à l’issue de ce dossier, qui verrait l’international néerlandais de 31 ans rallier l’Olimpico dans le cadre d’un prêt payant avec option d’achat. A priori, le club italien prendra en charge une bonne moitié du salaire de Wijnaldum (4 ou 4,5 M€ sur 9), qui renoncerait d’ailleurs à certaines primes pour faciliter l’opération. Arrivé libre de Liverpool l’été dernier et sous contrat jusqu’en 2024, Georginio Wijnaldum fait partie des «indésirables» parisiens au même titre que Layvin Kurzawa, Julian Draxler ou encore Ander Herrera. Autant de joueurs qui ne sont pas convoqués pour le Trophée des champions face à Nantes ce dimanche (20h), à Tel Aviv.
Orel Mangala, de Stuttgart à Nottingham Forest (officiel)
Orel Mangala file à l’anglaise. Le milieu international belge de 24 ans quitte Stuttgart pour les promus en Premier League de Nottingham Forest. Transfert estimé à 13 M€ et contrat «longue durée» pour l’ancien joueur d’Anderlecht et Hambourg.
Chelsea prêt à formuler une offre pour De Jong
Frenkie de Jong continue d'intéresser plusieurs grosses écuries européennes. Après Manchester United, c'est au tour de Chelsea de faire les yeux doux au Barcelonais. Selon Sport, les Blues s'apprêteraient à formuler une offre pour le joueur de 25 ans, sous contrat en Catalogne jusqu'en 2026.
Nice aurait trouvé son défenseur central avec Mattia Viti
Selon Foot Mercato, l'OGC Nice aurait trouvé un accord avec Empoli pour transférer le défenseur central de 20 ans Mattia Viti. L'indemnité de transfert serait de l'ordre de 15 millions d'euros, bonus inclus, pour cet international espoir comptant deux sélections.
L’ancien Lyonnais et Bordelais Marcelo file en Australie (officiel)
Après 4 mois sans éclat à Bordeaux, le défenseur brésilien Marcelo poursuit sa carrière en Australie. L'ancien Lyonnais a rejoint le Sydney Wanderers FC, 10e (sur 12) du dernier championnat australien. À 35 ans, Marcelo a paraphé un contrat d'une saison.
Belotti attendu à l'AS Rome
Laissé libre par le Torino, Andrea Belotti (28 ans) va rebondir à l'AS Rome. D'après le quotidien La Republicca, tout est OK pour l'arrivée de l'attaquant international italien (44 sélections, 12 buts). Ce ne sera officiel qu'une fois le départ d'Eldor Shomurodov acté. L'attaquant ouzbékistanais est en passe d'être prêté par la Roma à Bologne, mais la Louve veut fixer son option d'achat à 10 M€ quand Bologne veut la baisser à 8.
Leipzig lâche près de 30 M€ pour Raum (officiel)
Le RB Leipzig a frappé fort en arrachant David Raum à Hoffenheim. Le latéral gauche et international allemand, âgé de 24 ans, s'est engagé jusqu'en 2027 avec Leipzig, qualifié pour la Ligue des champions. La presse allemande estime son transfert à près de 30 M€.
Valladolid chaud sur de la Fuente (OM)
Après une saison entrecoupée par les blessures à Marseille, Konrad de la Fuente pourrait plier bagage. Les médias espagnols AS et Relevo informent que le Real Valladolid négocie pour l'ailier de 21 ans, international américain. D'autres clubs, tels que Sassuolo (Italie) ou Burnley (Angleterre), resteraient à l'affût. De la Fuente avait été acheté pour 3 M€ au Barça par l'OM, où il est sous contrat jusqu'en 2025.
Lille négocie pour le Nantais Blas
L'hiver dernier, le LOSC avait déjà songé à Ludovic Blas, conservé par le FC Nantes. Cet été, le transfert pourrait bien avoir lieu. Le réputé journaliste Fabrizio Romano révèle que le club lillois est «en discussions» avec les Canaris. Blas, milieu offensif de 24 ans, dispose d'un «bon de sortie», comme l'avait confié son entraîneur Antoine Kombouaré fin juin. Le Nantais sort d'une saison à 15 buts et 5 passes décisives en 41 matches.
Chelsea : Kepa vers un prêt à Naples
Selon le Daily Mail, Chelsea est en passe de conclure le prêt de son gardien remplaçant, Kepa Arrizabalaga, à Naples. Il resterait des détails économiques à régler. Chelsea réclame 1,5 M€ à Naples, mais pourrait se résoudre à payer 75% du salaire de Kepa, estimé à 8,5 M€/an. Âgé de 27 ans, le portier espagnol avait coûté 80 M€ à Chelsea en 2018, mais n'a jamais convaincu chez les Blues où son contrat court jusqu'en 2025.
Vecino, direction la Lazio
Laissé libre après cinq saisons à l'Inter Milan, Matias Vecino va rebondir à la Lazio Rome. Sky Sport Italia annonce que sa visite médicale est prévue ce lundi. Le milieu et international uruguayen, âgé de 30 ans, va s'engager jusqu'en 2025 avec la Lazio, 5e de Serie A et qualifiée pour la Ligue Europa.
Barcelone : l'Olympiakos prêt à relancer Umtiti ?
Samuel Umtiti va-t-il se trouver un point de chute loin de Barcelone ? Ce n'est pas un secret, Xavi ne compte pas sur le défenseur français de 28 ans. Son transfert à Rennes, un temps dans l'air, ne s'est pas concrétisé. Le média américain ESPN révèle que le club grec de l'Olympiakos doit rencontrer les dirigeants du Barça ce lundi pour discuter d'Umtiti. Le champion du monde est lié aux Blaugranas jusqu'en 2026. Un prêt a souvent été évoqué lorsque des clubs s'intéressaient à lui. Umtiti, opéré du pied en janvier dernier, n'a joué qu'un seul match la saison dernière, le 12 décembre 2021.
À VOIR AUSSI - Le but splendide d’Umtiti avec Lyon contre Tottenham en 16e de finale de Ligue Europa en 2013
Telles (MU) sur le radar de Nice
Comme révélé par Tuttomercatoweb et confirmé par Nice-Matin, l'OGC Nice est intéressé par Alex Telles, poussé dehors par Manchester United. Le latéral gauche de 29 ans, international brésilien, a joué 26 matches avec les Red Devils la saison dernière. Nice le verrait comme un concurrent à Melvin Bard (21 ans). Telles, acheté pour 15 M€ à Porto en 2020, a encore deux ans de contrat à Manchester.
Pintor de Lyon vers Saint-Étienne ?
À en croire le journal L'Équipe, Saint-Étienne est «proche» de recruter un Lyonnais, l'ailier Lenny Pintor, ex-international français U19 et U20. L'OL ne compte pas sur Pintor, 21 ans, qui n'a jamais été convoqué avec les pros la saison dernière. L'entraîneur stéphanois, Laurent Batlles, l'a eu sous ses ordres à Troyes en Ligue 2, lors de la saison 2020-21.
Un gardien américain vers Chelsea
Chelsea tient un accord à près de 15 M€ avec le Chicago Fire pour son gardien, Gaga Slonina. D'après le réputé journaliste Fabrizio Romano, Slonina, 18 ans, rejoindra les Blues le 1er janvier, une fois la saison de MLS terminée. Titulaire depuis un an à Chicago, il est attendu à Londres ce dimanche pour passer sa visite médicale.
Braithwaite va quitter le Barça
L'attaquant Martin Braithwaite «vit ses derniers jours» au FC Barcelone, nous apprend le journal catalan Sport. L'international danois de 31 ans est sur le point de résilier son contrat, qui court jusqu'en 2024. Le Barça ne parvient pas à le vendre et va donc abréger les choses. Deux clubs espagnols, le Rayo Vallecano et Getafe, seraient intéressés. Mais Braithwaite, ancien de Toulouse, devrait plutôt quitter l'Espagne pour un championnat moins huppé, avec une meilleure proposition financière.
L'OM et Alvaro, c'est bientôt fini
Selon nos confrères de L'Équipe, Alvaro Gonzalez va rompre son contrat à l'Olympique de Marseille. Le club et le défenseur espagnol (32 ans) s'étaient mis d'accord pour lui trouver un club d'ici au 31 juillet, sans quoi ils couperaient court à leur histoire. Mais aucune offre n'est tombée. Alvaro, à qui il reste deux ans de contrat, a joué 11 matches avec l'OM la saison dernière, dont le dernier le 2 janvier. Il avait été acheté pour 4 M€ à Villarreal en 2020.
Plusieurs (très) gros clubs sur Fofana, dont le PSG
Wesley Fofana ne manque pas de courtisans. Comme certaines sources étrangères l’ont annoncé ces derniers jours, Chelsea est sur le coup pour le défenseur français de Leicester L'Équipe confirme, mais indique surtout que Manchester City et surtout le PSG en pince pour lui. Pour Paris, c’est un plan B, avec les négociations pour Milan Skriniar qui stagnent… Fofana, 21 ans, est lié aux Foxes jusqu’en 2027.
Les infos à retenir de la veille :
Nuno Tavares à l’OM, c’est officielComme pressenti ces dernières heures, Nuno Tavares s’est officiellement engagé avec l’Olympique de Marseille ce samedi. Âgé de 22 ans, le Portugais est prêté par Arsenal jusqu’au terme de la saison 2022-23. L’opération ne comprend aucune option d’achat. L’ex-joueur du Benfica Lisbonne débarque sur la Canebière dans la peau d’un titulaire au poste de piston gauche, dans le système en 3-4-3 (ou 3-5-2) d'Igor Tudor.
Favre confirme l’intérêt de Nice pour Kasper SchmeichelKasper Schmeichel à Nice ? La rumeur court depuis plusieurs jours. Plus qu’une rumeur en fait. «C’est une piste, une piste qui est claire. Mais pour le moment, ce n’est pas fait… Des fois, dans les discussions à la fin… C’est en tout cas une vraie piste», a indiqué Lucien Favre, le coach des Aiglons, ce samedi après la victoire sur le Torino en amical (1-0). Kasper Schmeichel, 35 ans, est lié à Leicester jusqu’en 2023.
Kalimuendo priorité de Rennes en attaqueRestera, restera pas ? De retour de prêt, Arnaud Kalimuendo est à la croisée des chemins au PSG, son club formateur, où il aimerait avoir l’occasion de briller… dans l’idéal. A voir s’il sera séduit par les avances rennaises. D’après L’Equipe, le club breton a fait du titi sa priorité devant, plus encore que le Niçois Amine Gouiri (22 ans), et serait prêt à mettre jusqu’à 25-30 M€ sur la table pour se l’offrir. A ce prix-là, Luis Campos pourrait aisément se laisser tenter… Il faudrait en revanche se montrer encore plus généreux que cela pour sortir Gouiri de Nice, où on n’écoutera pas les propositions à moins de 40 M€, assure-t-on. Dortmund serait aussi sur le coup pour l’ancien Lyonnais, sous contrat jusqu’en 2024, comme le Parisien, qui a passé les deux dernières saisons à Lens et serait, lui, suivi par… Nice, et Leeds.
Et aussi…Óscar Mingueza quitte le Barça pour Vigo (officiel)L’OM n’oublie pas Seko Fofana (La Provence)Nantes sur Kouamé et Hwang (divers)PSG : Everton accélère pour Gana Gueye (divers)OM : pisté par Benfica et poussé vers la sortie, Bamba Dieng veut rester (L’Equipe)L’ancien titi parisien Wilfried Kanga signe au Hertha (officiel)Pour Beka Beka à Nice, «tout est bouclé» (AFP)Xavi confirme son envie de revoir Messi au Barça… en 2023Achraf Dari signe au Stade Brestois (officiel)
Bonjour à tous !
Bienvenue sur Le Figaro pour suivre une nouvelle journée de mercato football en notre compagnie. Installez-vous, on s’occupe du reste !
Mercato : Ekitike et Mukiele déjà à l'entraînement du PSG, pas les «indésirables»
Le PSG a mis en place un «loft» dans lequel on retrouve cinq joueurs qui n'étaient pas au Japon.
Mercato : Rabiot dans le viseur de l'AS Monaco ?
De source italienne, le club princier en prince pour le milieu de la Juventus. De source française, cette information est déjà à conjuguer au passé...
Mercato: murmuré au PSG, l'attaquant italien Scamacca signe à West Ham
Le club anglais de West Ham a annoncé mardi la signature de l'attaquant international italien Gianluca…
Le Figaro
Les secrets des Français qui ont réussi en Californie
Nadjet CheriguiTÉMOIGNAGES - Ils sont Français, passionnés et doués dans des domaines très différents. Ils sont, un jour, partis tenter leur chance sur la côte ouest américaine. Ils nous racontent leur parcours et livrent leurs conseils de succès.
Démarrer petit et travailler dur
Sourire ultra-bright, tatouages sur les bras et blouse blanche toujours impeccable, Ludovic Lefebvre, plus connu sous le nom de Chef Ludo, supervise le travail de ses équipes derrière les fourneaux de «Petit Trois», l'un de ses restaurants à Los Angeles. Ce boulimique de bonne cuisine et de travail est devenu une célébrité aux États-Unis depuis qu'il a animé l'émission culinaire «A rat in the kitchen» sur la chaîne TBS. Dans la cité des anges, où il est arrivé de sa Bourgogne natale, il y a plus de 20 ans, les restaurants de ce chef étoilé sont devenus des références en matière de cuisine française. Formé dès l'âge de 14 ans chez Marc Meneau, puis Pierre Gagnaire et Alain Passard mais aussi par sa tante Léonce, spécialiste indétrônable selon lui, du bœuf bourguignon, Chef Ludo a fait ses armes à Las Vegas et à Los Angeles avant d'y ouvrir quatre restaurants et un étoilé à venir.
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S'il vit pleinement aujourd'hui ce rêve américain et californien, Chef Ludo insiste pour rappeler que cette réussite s'est forgée à force de travail. «Avant d'ouvrir mes propres restaurants, j'ai travaillé pour d'autres, j'ai loué des cuisines, servi dans des food trucks. J'ai appris, aussi, à cerner les Américains car il est vital, en matière de business de s'adapter à ce pays. Il faut arrêter de penser français, travailler beaucoup et sans se plaindre. La clé du succès dans ce pays c'est beaucoup d'heures de boulot. Je suis sur le pont de 8 heures à 22 heures et je ne prends pas de vacances.» Une recette que ce chef hors pair semble maîtriser, puisqu'il emploie, aujourd'hui, plus de 80 personnes. Chef Ludo a lancé un restaurant au Mexique et envisage d'en ouvrir plusieurs autres au Texas et en Floride. Mais sa plus grande fierté est d'avoir été élu meilleur burger de l'année aux États-Unis et surtout décoré et fait Chevalier des Arts et des Lettres. «C'est important pour moi. Je suis content de représenter la France.»
Pas de vacances et jamais malade
Axelle, elle est installée à San Francisco, difficile de caler un rendez-vous avec cette «working girl», tant son agenda est saturé. Mais c'est une jeune fille joviale qui échange à propos de son parcours. Axelle a 27 ans et elle est heureuse. Elle vit un rêve éveillé et croque cette vie californienne à pleines dents. Diplômée de HEC en 2018, elle rejoint Gorgias une toute jeune start-up dans la Silicon Valley pour y faire son stage de fin d'études. Recrutée par l'entreprise en recherche de talents, elle développe, depuis, des logiciels destinés aux plateformes de e-commerce. «On m'a fait une offre que je ne pouvais pas refuser. J'ai un poste de cadre et un salaire auxquels je n'aurais pas pu prétendre en France au regard de mon expérience.»
Son salaire ? Axelle se dit trop gênée pour le révéler, mais elle confie vivre dans des conditions matérielles très confortables. «Ce qui fait la différence dans ce genre de boîte c'est que tout est à construire. On s'investit d'autant plus qu'une partie de la rémunération se fait avec l'acquisition de stock-options. On travaille pour que la boîte réussisse et augmente, de fait, nos gains. C'est très motivant. J'ai eu beaucoup de chance, c'est vrai. Je vis aujourd'hui dans une ville très sympa, je suis entourée de gens brillants et de personnalités très intéressantes. Je fais un boulot passionnant. La contrepartie c'est que je travaille énormément. Au minimum, 12 heures par jour, voire 16 heures d'affilée. Les vacances sont aussi limitées. En moyenne, les salariés prennent, ici 10 jours de vacances par an. Surtout, il faut avoir une santé de fer. J'ai une assurance et j'ai pourtant dû débourser 600 dollars pour une perfusion à l'hôpital car j'étais simplement déshydratée.»
Mordre la poussière pour mieux se relever
Frédéric Soulies est arrivé sur le tard aux États-Unis. Après une carrière de commercial, il renoue avec l'héritage familial en se formant à 37 ans à la boulangerie pâtisserie. En 2013, il entame un road trip américain avec son épouse Fabienne et décide de s'installer à Los Angeles. Onze ans plus tard, Frédéric emploie une soixantaine de personnes dans deux établissements, l'un à Beverly Hills et l'autre à Downtown L.A. Dans ce petit bout de France au cœur de Los Angeles, on sert des produits de qualité et français. Sur les murs, les clients peuvent découvrir les photos de la saga familiale et boulangère de génération en génération. «Il ne suffit pas d'être Français avec un béret et une baguette pour conquérir l'Amérique, insiste Frédéric. Il faut venir avec une vraie histoire à raconter à ses clients, être authentique, mais aussi accepter de mordre la poussière. Ceux qui réussissent le mieux ici sont ceux qui en ont bavé… les Américains adorent ce genre de parcours.»
Frédéric est un homme heureux. Pour autant, le boulanger aura mangé son pain noir. Il a vu l'un de ses magasins pillé et saccagé lors des manifestations de Black Lives Matter. La fermeture de ses établissements lors de la crise Covid a failli le laisser sur la paille. «Dans ce pays, confie Frédéric, il y a une énergie et une volonté de se reconstruire. C'est très dur, tout est cher, les banques ne te font pas de cadeau. Les salaires sont très élevés en Californie. Mais, quand mon magasin a été détruit, les clients sont venus m'aider à remettre tout en ordre pour m'aider à repartir. C'est aussi ça l'Amérique.»
Le pays de tous les possibles
Son rêve américain commence par un échec il y a 28 ans. Sabrina Bedrani n'obtient pas son bac et l'idée de rempiler une année dans son lycée de banlieue de Seine-Saint-Denis est impensable. Elle prend alors un billet sans retour pour la cité des anges où en attendant de repasser son bac en candidat libre, elle enchaîne les petits boulots et découvre «l'American way of life». «J'ai envisagé de rentrer en France pour étudier les langues à la Sorbonne, se souvient-elle, mais à Paris tout me semblait gris, étroit. Ici je me sentais libre avec un nombre infini de possibles.» Le hasard des rencontres la mène sur un shooting photo où elle découvre le métier de maquilleuse professionnelle. «J'ai toujours aimé le maquillage et la coiffure. En France, les conseillers d'orientation me décourageaient en m'expliquant que c'était une voie de garage. Ici, c'est un vrai boulot, épanouissant.»
Sabrina se forme, travaille dur pour constituer son book d'abord, se faire, ensuite, un nom à Los Angeles puis à New York où elle travaille avec les plus grands comme les photographes Peter Lindbergh, Michel Comte, Jean-Baptiste Monino. Elle maquille Heidi Klum, Sandra Bullock, Charlize Theron, Julian Moore et bien d'autres célébrités, et surtout, elle est, depuis ces sept dernières années, ambassadrice de la Marque Dior aux États-Unis. «J'adore ce que je fais, et j'aime la qualité de vie à Los Angeles. Je travaille beaucoup, car le revers de la médaille c'est le coût exorbitant de la vie ici, surtout, si on élève comme moi trois enfants. J'ai aussi plaisir à côtoyer dans mon métier, des personnes passionnantes. Je voyage aux quatre coins du monde, mais j'aime revenir chez moi. J'ai besoin de Paris de la France pour me ressourcer… surtout avec ce qui se passe aujourd'hui dans la société américaine.»
Le petit plus de la «french touch»
Trente-trois années passées sur les terres de l'Oncle Sam n'auront pas eu raison de son accent toulousain, lorsqu'il parle français, ni de son accent frenchy lorsqu'il parle anglais. Maxime Salvador, 57 ans, est le patron d'un magnifique salon de coiffure à Beverly Hills, qui, par ailleurs, porte son nom.
L'endroit est presque une institution, un rendez-vous incontournable pour nombre de femmes fortunées à Los Angeles. Ici, le ticket minimum est de 450 dollars, c'est le prix que ses clientes ne rechignent jamais à payer pour la très haute qualité du service et la «french touch». Le rêve américain de Maxime commence en 1989 par des vacances en Californie. Formé à la coiffure en France, le tout jeune garçon ne rentrera plus jamais. Il enchaîne les petits boulots, puis il est engagé chez José Eber, un salon très réputé sur le très chic rodéo Drive, où il coiffe le tout Hollywood. «J'ai tout de suite très bien gagné ma vie. Mon salaire tournait autour de 5000 dollars par mois. À Toulouse je gagnais, pour le même travail, l'équivalent de 1700 euros. Aujourd'hui, je suis mon propre patron avec ce salon ouvert en 2004.»
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Plus que l'aspect matériel des choses, Maxime raconte la difficulté de son parcours de jeune homosexuel à Toulouse et du carcan familial. «J'ai fui pour être moi-même, confie-t-il. Ici j'ai trouvé la liberté, mais aussi une énergie et l'inspiration. Une ville comme Los Angeles ne s'arrête jamais, elle évolue en permanence… c'est très stimulant. Si tu n'as pas l'énergie pour suivre, si tu n'es pas moteur ce n'est pas la peine d'essayer. Ici, si tu travailles beaucoup tu peux très bien gagner ta vie, mais aussi tout perdre très vite d'un coup, sur un accident de parcours.»
Assumer l'esprit de compétition
Pour suivre Laurent Vrignaud, il faut beaucoup d'énergie. Ce marathonien, passionné de sports de glisse, vit une vie à 100 à l'heure et ne s'arrête jamais. Arrivé à l'âge de 17 ans en Californie il a fait carrière dans le commerce d'équipements sportifs. À 50 ans, alors qu'il pouvait s'arrêter et profiter d'une belle retraite dorée au soleil, cet hyperactif a décidé de se lancer dans la boulangerie, la restauration, l'épicerie et la vente de mobilier français de la maison Gatti.
Boulimique de travail, il a ouvert plusieurs établissements à Newport Beach et ne vend que des produits Made in France. «Ma fille est née ici et j'avais envie de lui faire connaitre un peu de l'art de vivre à la française. Je voulais ouvrir un petit truc, s'amuse-t-il. Mais, je suis un compétiteur… Et voilà!» À la tête d'un business florissant, Laurent emploie, aujourd'hui, près de 200 personnes et ses activités génèrent, affirme-t-il, 20 millions de dollars annuels de chiffre d’affaires. «Ici, tout est possible quand on travaille dur. La réussite peut aussi être à la démesure américaine. Il ne faut pas avoir peur de voir gros, de voir grand, et accepter la loi de la compétition.»
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L'Humanité
Céleste, une vie dans l’intimité et les paperolles de l’auteur
Nos recommandations culturellesLa relation entre Marcel Proust et sa gouvernante inspire à Chloé Cruchaudet un roman graphique qui donne furieusement envie de se plonger dans l’œuvre-monument.
Lucie ServinParis 1956. À l’hôtel de la rue de Canettes, un couple d’antiquaires en quête d’objets ayant appartenu à Marcel Proust sonne chez Céleste Albaret, son ancienne domestique. La cafetière du « grand homme » déclenche le processus de la madeleine et ramène Céleste à l’époque de sa jeunesse. Elle a 21 ans en 1913 quand, fraîchement débarquée de sa Lozère natale, elle entre au service de l’écrivain par l’intermédiaire de son mari, Odilon, qui était déjà son chauffeur.
Céleste s’occupe d’abord du courrier. Elle court Paris pour distribuer les premiers exemplaires de Du côté de chez Swann, refusé par Gallimard et publié à compte d’auteur chez Grasset. Mais, bientôt, vient la guerre. Son mari mobilisé, Céleste s’installe chez un monsieur Proust à la santé fragile qui vit désormais reclus, nostalgique du monde qu’il voit disparaître, comme un « bibelot de riches sous cloche », et se consacre tout entier à l’écriture d’ À la recherche, du fond de son lit.
Indispensable confidente
Chloé Cruchaudet a choisi d’emprunter l’escalier de service pour plonger dans l’intimité du créateur et rendre hommage à l’« officiante invisible », la servante dévouée au sourire de Joconde qui, en s’adaptant avec abnégation à toutes les lubies et les extravagances de l’écrivain, lui était devenue au quotidien une assistante indispensable, une confidente, une amie. Car Céleste ne se contentait pas d’assurer l’intendance et le secrétariat, elle avait appris le « téléphonage », se chargeait de toutes les commissions, gardait la porte contre les importuns et ne se privait pas de donner son avis. C’est elle qui imagine le système de collages en accordéon sur les manuscrits et ordonne le fouillis des « paperolles », ces feuilles volantes que Proust multipliait pour corriger ou insérer des rajouts à ses textes et qu’il utilisait aussi pour lui passer des messages. Peu à peu, le personnage s’épaissit, sculpte dans le miroir des rapports sociaux une relation d’interdépendance complexe, ambiguë. Au-delà de l’admiration et de l’amour inconditionnel de Céleste pour son maître, la dessinatrice joue des contrastes et plaide pour un traitement à égalité. La jeune femme au franc-parler s’affirme, se révolte, s’initie aussi, au contact du dandy, à la beauté et à l’art, qui, « contrairement à l’amour, ne déçoit jamais ».
La documentation est solide. Céleste a elle-même dicté ses souvenirs. En donnant forme aux réminiscences, aux citations choisies, chaque planche retient, sans chercher à imiter, comme une essence de la phrase proustienne. Chaque détail compte pour évoquer un décor, des odeurs, des sensations, pour retranscrire dans l’image aquarellée le rendu mouvant de la texture mémorielle, toutes les réalités transformées par les impressions oniriques et fantomatiques. De Paris à Cabourg, avec humour, poésie et élégance, le trait sautillant de cette comédie burlesque célèbre la liberté de création et affranchit le mythe de son lot de préjugés intimidants. Reste à (re)lire Proust en attendant la sortie du second tome de ce diptyque exaltant.
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En direct : Mykolaïv et le sud de l'Ukraine lourdement frappés par des bombardements
Publié le : 31/07/2022 - 07:14Modifié le : 31/07/2022 - 18:34
FRANCE 24
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Plusieurs localités dans le sud de l'Ukraine, dont Mykolaïv, ont fait l'objet de bombardements dans la nuit de samedi à dimanche. Le président ukrainien a appelé, samedi soir, la population à évacuer la région de Donetsk, dans l'est du pays, cible des frappes russes. De son côté la Russie a invité des experts des Nations unies à enquêter sur l'attaque de la prison d'Olenivka, survenue vendredi. Suivez ici les derniers développements de la guerre en Ukraine.
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18 h 35 : des bombardements "massifs" à Mykolaïv
Gulliver Cragg, correspondant pour France 24 à Kiev en Ukraine, fait le point sur la situation à Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, cible de bombardements russes.
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17 h 34 : le Comité international de la Croix-Rouge n’a pas encore reçu d’autorisation officielle pour accéder à la prison d’Olenivka
"À l'heure actuelle, nous n’avons pas reçu de confirmation officielle nous donnant accès pour visiter le site ou les prisonniers de guerre victimes de l’attaque, et à ce jour notre offre d’assistance matérielle n’a pas été acceptée", a souligné le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué diffusé dimanche, vers 17 h.
Samedi soir, le ministère russe de la défense avait indiqué avoir lancé une invitation au CICR et à l'ONU à se rendre sur place. "La Fédération de Russie, dans l'intérêt d'une enquête objective sur la frappe du centre de détention à Elenovka (Olenivka en ukrainien), qui a entraîné la mort d'un grand nombre de prisonniers de guerre ukrainiens, a officiellement invité des experts de l'ONU et du Comité International de la Croix-Rouge", a déclaré le ministère de la défense.
Le CICR a demandé à accéder au site et "à tous les endroits où les blessés et les morts ont été emmenés" dès qu'il a été informé du bombardement pour lequel Russes et Ukrainiens se rejettent la responsabilité. Le CICR a aussi offert une aide pour évacuer les blessés et du matériel médical.
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11 h 57 : un premier chargement de céréales pourrait quitter l'Ukraine lundi, selon Ankara
Un premier chargement de céréales ukrainiennes destinées à l'exportation pourrait quitter les ports de la mer Noire lundi, a déclaré un porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan.
"Si toutes les modalités sont achevées d'ici là, il semble qu'il y a une forte possibilité que le premier navire parte demain (lundi)", a dit Ibrahim Kalin à la chaîne turque Kanal 7.
La Turquie, qui contrôle les détroits de la mer Noire, a contribué avec les Nations unies à la conclusion d'un accord, signé le 22 juillet dernier entre la Russie et l'Ukraine, sur la reprise des exportations de céréales bloquées par la guerre en Ukraine.
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11 h 02 : Vladimir Poutine annonce un nouveau missile hypersonique pour la Flotte russe
La Flotte russe se dotera "dans les prochains mois" d'un nouveau missile de croisière hypersonique Zircon qui "ne connaît aucun obstacle", a annoncé dimanche le président Vladimir Poutine, en pleine offensive russe en Ukraine.
La Flotte russe "est capable d'infliger une riposte foudroyante à tous ceux qui décideront de porter atteinte à notre souveraineté et liberté", a assuré Vladimir Poutine, lors d'une parade navale à Saint-Pétersbourg, soulignant que ses équipements militaires "font l'objet d'un perfectionnement permanent". Il a cité notamment les "missiles hypersoniques ultramodernes Zircon qui ne connaissent aucun obstacle".
D'une portée maximale d'environ mille kilomètres, les missiles de croisière Zircon appartiennent à une famille de nouvelles armes développées par la Russie et que Vladimir Poutine qualifie d'"invincibles". Leurs essais sont effectués depuis octobre 2020.
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10 h 29 : Kiev dément avoir attaqué la Flotte russe en Crimée
L'Ukraine a démenti dimanche avoir attaqué au drone l'état-major de la Flotte russe de la mer Noire en Crimée, une frappe qui a fait six blessés selon Moscou, qualifiant les accusations russes de "provocation délibérée".
Les accusations russes sur "une soi-disant attaque ukrainienne de l'état-major de la Flotte russe à Sébastopol" sont "une provocation délibérée", a déclaré Serguiï Bratchouk, porte-parole de l'administration régionale d'Odessa, dans une vidéo sur Telegram. "La libération de la Crimée ukrainienne occupée se passera d'une autre manière, beaucoup plus efficace", a-t-il ajouté.
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7 h 12 : attaque au drone en Crimée contre l'état-major de la Flotte russe de la mer Noire
Une attaque au drone a visé, dimanche, l'état-major de la Flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, faisant au moins cinq blessés, a indiqué le gouverneur de cette ville de la péninsule annexée de Crimée, Mikhaïl Razvozjaïev.
"Ce matin, les nationalistes ukrainiens ont décidé de nous gâcher la Journée de la Flotte russe" célébrée en Russie dimanche, a-t-il écrit sur Telegram. Il a précisé qu'un drone s'était posé dans la cour de l'état-major de la Flotte et fait état de cinq blessés parmi les employés de l'état-major.
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6 h 03 : Mykolaïv lourdement frappée par les bombardements
Dans la nuit de samedi à dimanche, l'armée ukrainienne a fait état de frappes d'artillerie russes notamment à Bakhmout et Kramatorsk, près de la ligne de front.
Sur le front sud, la ville de Mykolaïv a été lourdement frappée par des bombardements, "probablement les plus forts jamais survenus", selon son maire.
"On a entendu de puissantes explosions entre 1 h et 5 h du matin. Un certain nombre d'objets ont été détruits, des bâtiments résidentiels ont été endommagés. Plusieurs incendies se sont déclarés sur les sites touchés", a précisé Oleksandr Senkevych sur Telegram.
>> À lire : Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?
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3 h 44 : Kiev appelle la région de Donetsk à évacuer
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé, samedi soir, les habitants de la région de Donetsk à évacuer pour échapper à la "terreur russe" et aux bombardements sur ce territoire de l'est du pays, largement sous contrôle de Moscou.
"Une décision gouvernementale a été prise sur l'évacuation obligatoire de la région de Donetsk", a déclaré le chef d'État dans une adresse vidéo en soirée. "S'il vous plaît, évacuez", a-t-il demandé. "Plus les habitants quittent la région de Donetsk maintenant, moins l'armée russe tuera de personnes".
"À ce stade de la guerre, la terreur est la principale arme de la Russie", a-t-il martelé.
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23 h 41 : la Russie dit avoir invité des experts de l'ONU à enquêter sur Olenivka
La Russie a invité des experts des Nations unies et de la Croix-Rouge à enquêter sur les circonstances du décès de dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens, vendredi dans la prison d'Olenivka, située dans la partie de la région de Donetsk gouvernée par les séparatistes pro-russes, a déclaré dimanche le ministère russe de la Défense.
Dans un communiqué, ce dernier dit avoir pris cette initiative "dans l'intérêt de la conduite d'une investigation objective".
Les séparatistes accusent l'armée ukrainienne d'avoir bombardé la prison à l'aide de lance-roquettes multiples américains Himars et annoncé un bilan de 53 morts. L'Ukraine nie toute responsabilité et accuse à l'inverse l'armée russe d'avoir pilonné la prison pour dissimuler les mauvais traitements infligés aux détenus.
Avec AFP et Reuters
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LE FIL DU 30 JUILLET
Volodymyr Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk, ciblée par les bombardements russes
Décryptage
Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?
le fil du 29 juillet
Les exportations de céréales pourraient reprendre "dans les prochains jours", affirme Kiev
Le Figaro
Investissements ferroviaires: on ne pourra pas tout faire, reconnaît Beaune
L'enveloppe actuellement consacrée à l'entretien du réseau est insuffisante, reconnaît également le ministre délégué aux Transports.
Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune se donne pour «priorité budgétaire» d'augmenter les moyens consacrés au réseau ferré, mais il «serait malhonnête de dire» que l'on pourra tout faire, déclare-t-il dans une interview au Journal du dimanche. «Mais notre réseau a été négligé ces trente dernières années. Amplifier l'effort fait depuis cinq ans est ma priorité budgétaire», affirme le ministre.
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L'enveloppe actuellement consacrée à l'entretien du réseau est insuffisante, reconnaît-il. «L'une de mes priorités, dès la rentrée, est de réfléchir avec SNCF Réseau à d'éventuelles solutions ou moyens complémentaires», assure-t-il, alors que le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou propose un plan évalué à 100 milliards d'euros pour pouvoir doubler la part du ferroviaire dans le transport des passagers et des marchandises en France.
«Nous allons mettre en place, à partir d'une programmation sur plusieurs années, une évaluation précise des besoins, et des priorités pour moderniser notre réseau», explique-t-il. «Ce serait malhonnête de dire que l'on pourra faire dans le même temps de la grande vitesse, de la régénération, du soutien aux petites lignes, sans séquencer ou prioriser», nuance cependant Clément Beaune.
Relancer la LGV Toulouse-Bordeaux
Le TGV n'est pour lui «pas dépassé». «On peut avoir recours à des solutions de financement innovantes pour les nouveaux projets en mettant autour de la table tous les partenaires, État, collectivités, Europe, sociétés de projet, et en mobilisant des ressources fiscales locales», rappelle-t-il, alors que l'ancien premier ministre Jean Castex a récemment relancé des grands projets comme Bordeaux-Toulouse.
Mais «les transports du quotidien, souvent métropolitains, comme le Transilien en région parisienne, restent notre priorité car les améliorer a un impact direct sur la vie des gens», ajoute-t-il. «Mon objectif est clair: améliorer les transports du quotidien et accélérer la transition écologique.»
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Clément Beaune considère par ailleurs que l'été est «exceptionnel», avec à la fois le retour en force du public dans les trains après la crise sanitaire et de fortes chaleurs. Malgré «des fragilités sur le réseau (et) des ralentissements de trafic», «le service public ferroviaire a fait face à cette situation de reprise accélérée», estime-t-il, insistant sur une nécessaire amélioration de l'information des voyageurs en cas de problème.
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TÉMOIGNAGES - À la recherche d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, ils n'hésitent pas à réclamer un contrat à temps partiel, dès l'entretien d'embauche.
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TÉMOIGNAGES - Par plaisir ou par nécessité, de nombreux retraités poursuivent leur activité. Certains d'entre eux se sont confiés au Figaro.
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L'objectif d'«harmonisation» du temps de travail dans la fonction publique territoriale poursuit «un objectif d'intérêt général», estime le Conseil constitutionnel dans sa décision.
France24 - Monde
Liban : une partie des silos du port de Beyrouth s'effondre après un incendie
Publié le : 31/07/2022 - 17:10
FRANCE 24
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Dimanche 31 juillet, à quelques jours du deuxième anniversaire de l’explosion meurtrière du port de Beyrouth, le 4 août 2020, une partie des silos, symboles de la catastrophe, s'est effondrée.
Une partie des silos à grains endommagés du port de Beyrouth se sont effondrés dimanche 31 juillet à la suite d'un incendie, à quelques jours du deuxième anniversaire de l'explosion dévastatrice dans ce port. Un nuage de poussière a couvert le port après l'effondrement de deux tours, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des hélicoptères de l'armée ont aussitôt survolé le secteur pour larguer de l'eau et tenter d'éteindre complètement le feu dans la structure.
"Deux autres tours risquent de s'effondrer", a déclaré à l'AFP le ministre des Travaux publics Ali Hamiyé.
🇱🇧🔴 Deux ans après l’explosion meurtrière du Port de Beyrouth, une partie des silos symboles de la catastrophe s’effondrent, sous la consternation des habitants. pic.twitter.com/5CJYv27nc8
July 31, 2022Il y a plus de deux semaines, un incendie s'est déclaré dans la partie la plus endommagée des silos, causé selon les autorités et des experts par la fermentation des stocks de céréales restantes, conjuguée à de fortes températures.
L'incendie a ravivé le traumatisme de proches de victimes de l'explosion du 4 août 2020, qui a fait plus de 200 morts et 6 500 blessés, et dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise.
L'explosion du 4 août a été déclenchée dans un entrepôt abritant des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockées sans précaution. Touchés de plein fouet par le souffle de l'explosion, les silos à grains du port s'étaient partiellement écroulés.
Avec l'incendie, le Premier ministre Najib Mikati avait averti cette semaine qu'une partie des silos risquait de s'effondrer et appelé l'armée et la Direction de la gestion des catastrophes à être "en état d'alerte".
Certaines parties des silos contiennent toujours quelque 3 000 tonnes de blé et autres céréales qui n'ont pu être retirées à cause du danger d'effondrement, selon les autorités.
Appels à évacuer la zone
Les ministères de l'Environnement et de la Santé ont émis des recommandations à l'intention du public en cas d'effondrement des silos, notamment sur la nécessité d'évacuer la zone, de porter des masques et de fermer les fenêtres des logements.
En avril, le Liban avait ordonné la démolition des silos, mais la décision avait été suspendue en raison de l'opposition des proches des victimes du drame qui veulent en faire un lieu de mémoire.
>> À lire : Explosions au port de Beyrouth : menacés de démolition, les silos "doivent servir la mémoire"
L'enquête sur les causes du drame du 4 août 2020 est suspendue depuis des mois en raison d'obstructions politiques. Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités sont accusées par les familles des victimes et des ONG de la torpiller pour éviter des inculpations.
Avec AFP
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Des "cicatrices" de l'histoire
Explosions au port de Beyrouth : menacés de démolition, les silos "doivent servir la mémoire"
ANALYSE
Explosions à Beyrouth : le gouvernement paralysé par la campagne contre le juge Tarek Bitar
ENQUÊTE AU LIBAN
Explosions à Beyrouth : après la suspension du juge Bitar, l'amertume des proches de victimes
L'Humanité
Beyrouth, chronique d’une catastrophe annoncée
Nos recommandations culturellesCinéma Pour son premier long métrage, Mounia Akl dessine un drame familial sur fond de crise écologique et sociale au Liban. Entre résignation et résistance, le choix reste à faire.
Malou Lebellour-ChatelierEn 2015, le Liban connaît une grave crise des déchets. À la suite de la fermeture d’une des plus grandes déchetteries du pays, Beyrouth est colonisée par les ordures, incinérées en pleine rue. Souraya et Walid, fuyant la pollution de la ville, se sont installés avec leurs deux filles, Tala et Rim, dans une maison à la montagne. Ils y vivent depuis déjà huit ans lorsqu’une catastrophe menace leur petit paradis : la construction d’une décharge à ciel ouvert sur le terrain voisin. Rapidement, des monstres de métal viennent arracher les arbres environnants. On creuse la terre à la dynamite pour y déverser des tonnes de déchets que l’on brûle sans respect des normes sanitaires.
Les détritus, à un jet de pierre de leur domicile, envahissent lentement mais sûrement tout ce qu’ils avaient construit pour se mettre à l’abri et vivre en autonomie. L’eau de la piscine, bientôt contaminée, tourne au rouge sang, tandis que le masque de protection s’impose désormais à l’extérieur de la maison. Voilà à quoi ressemble la décharge « écologique » promise par le président !
Face à ce désastre, la famille se fissure. Il faut choisir entre résistance et résignation. Les parents, respectivement joués par Nadine Labaki et Saleh Bakri, se déchirent malgré leur amour. Le père, ancien militant déçu, refuse de voir son éden corrompu, tandis que la mère aspire à un retour à la ville et à l’action politique. Comme des respirations au cours de cette descente aux enfers, des scènes poétiques explorent l’intériorité de chaque personnage. La jeune Tala vit l’éveil de sa sexualité. La mère renoue avec son passé de star de la chanson et la grand-mère, Zeina, maintient avec humour la bonne humeur dans le foyer, rappelant à ses petites-filles qu’il ne faut pas prendre la vie trop au sérieux. Rim, brillamment jouée par les jumelles Ceana et Geana Restom , incarne une petite fille sauvage et attachante. Ses troubles obsessionnels compulsifs symbolisent les traumatismes d’une nation mise à genoux par différentes crises et sa fougue porte l’espoir des générations futures. Pour peu qu’on la laisse compter jusqu’à 44, tout s’arrangera.
entre images documentaires et fable onirique
L’opposition des textures, entre nature et déchets multicolores à moitié fondus ou en putréfaction, souligne l’enjeu environnemental du récit et signe esthétiquement le film. On oscille entre les images documentaires et la fable onirique lorsque les sacs-poubelle se transforment en lanternes et s’envolent dans la nuit. La jeune cinéaste libanaise Mounia Akl, qui abordait déjà le thème des déchets dans ses courts métrages, réussit avec brio ce premier long. Sa force est de parvenir à refléter, par le prisme d’un microcosme – en faisant écho aux explosions du port de Beyrouth et en saisissant hors champ les voix des manifestations qui marquent l’histoire du pays –, les contradictions, mais surtout la dignité du Liban.
cinémaLiban L'Humanité
L’histoire d’un combat au féminin pluriel
Nos recommandations culturellesTélévision Arte propose le documentaire À nos corps excisés, coécrit par Anne Richard et Halimata Fofana. Il raconte le combat de cette dernière, excisée à l’âge de 5 ans lors de vacances au Sénégal, contre cette pratique aux effets tant physiques que psychiques.
Perrine BontempsInterdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal, l’excision est pourtant toujours pratiquée. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées. Halimata Fofana, une Française d’origine sénégalaise, a choisi de confier son histoire à la réalisatrice Anne Richard, car elle n’était « pas satisfaite » de « la manière dont le sujet était traité ». L’autrice (1), qui est aussi éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse d’Évry, estimait que « ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles » n’étaient véritablement expliqués dans les travaux existants.
La raison première de l’excision ? Les croyances. Cet acte empêcherait de tomber enceinte hors mariage. Ce qui est faux, bien entendu. Mais surtout, comme l’avance la cousine d’Halimata Fofana dans le documentaire, il s’agit de « contrôler le corps de la fille ». Un travail d’éducation et de sensibilisation est nécessaire pour effacer des années de traditions, mais cela prend du temps. L’autrice de 38 ans n’a aucune rancœur envers ses parents, qui ne lui ont pas épargné cette mutilation. « Ils ont fait ce qu’ils ont pu, avec ce qu’ils avaient. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est leur cas. »
À travers ce film, Halimata Fofana montre que l’excision qu’elle a subie enfant n’est pas un tabou, ni pour elle ni dans sa famille. Anne Richard l’a filmée en conversation avec sa mère, son frère, ses cousines et ses amis. « Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide, explique la concernée, je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux. » Les premiers échanges avec ses proches ne se sont pas faits devant les caméras. Rendre cette parole publique a permis cependant de lui donner une nouvelle ampleur.
Halimata Fofana a souhaité partager son vécu, ses ressentis, pour « mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et – (elle) l’espère – finisse par disparaître ». D’après l’autrice, la vision d’une personne concernée, c’est ce qui permet de traiter l’excision de manière plus juste, et aidera, peut-être, à faire évoluer une situation amplifiée dans le monde, depuis le début de la crise sanitaire.
TélévisiondocumentaireArteexcision Le Figaro
«Messie cosmoplanétaire», statues géantes, chasse aux lémuriens : à Castellane, l'impensable ashram de la «cité sainte» du Mandarom
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VILLAGES SOUS EMPRISE (4/4) - Cette mystérieuse communauté, autrefois qualifiée de secte et menée par un influent gourou, subsiste dans la plus grande discrétion sur les collines du Verdon.
Laura AndrieuPerché sur la colline du Verdon, du haut de ses 21 mètres, difficile de manquer la statue du «Christ cosmique» qui embrasse du regard les eaux splendides du lac de Castillon. Armé d'une épée, il toise les habitations du petit hameau de la Baume, à quelques kilomètres de la belle Castellane, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Cette gigantesque sculpture de métal est l'un des seuls éléments qui trahit la présence de la mystérieuse cité sainte du Mandarom, depuis les habitations de la Baume. Niché au cœur du parc naturel régional du Verdon, à 1200 mètres d'altitude, le monastère s'étend pourtant sur plusieurs dizaines d'hectares et contient pléthore de monuments. Un véritable «Disneyland» des religions, imaginé il y a maintenant 53 ans par le martiniquais Gilbert Bourdin. Depuis son décès en 1998, ses adeptes perpétuent sa croyance en l'«aumisme», qui vise à «unir tous les courants religieux de la terre». Et ce, dans la plus grande discrétion.
Notre série
Notre premier épisodeLe deuxième épisodeLe troisième épisodeBouddha géant, «Christ cosmique» et archanges armés
Caché derrière d'immenses grilles, le monastère du Mandarom - ou «montagne sacrée» - ouvre ses portes à l'extérieur pour des visites guidées seulement. Nous nous y engouffrons aux côtés d'un couple de quinquagénaires curieux. Tunique orange vive, turban rouge orné de symboles religieux autour de la tête, un «prêtre de l'aumisme» nous guide à travers le monastère. Pour la modique somme de cinq euros. Une fois à l'intérieur, notre regard ne sait où se poser face à la multitude de constructions. Des temples, une mosquée, une synagogue, un immense bouddha assis de 22 mètres… Ici, tout est démesuré. Sauf les petites cases qui servent de logement à la dizaine de moines qui vit sur place. «Ils ont huit heures de prières, huit heures de travaux pour entretenir le lieu et ensuite huit heures pour dormir et faire leurs activités personnelles», détaille le prêtre. Plus loin, un réfectoire accueille les «sœurs» et les «frères». Mais hommes et femmes ne se mélangent pas et occupent chacun un côté de la table.
C'est ici que Gilbert Bourdin, un ancien professeur de yoga au regard bleu électrisant, a tenté pendant plusieurs dizaines d'années, de diffuser sa «religion universelle de l'unité des visages de Dieu». Également surnommé «sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah», le fondateur de «l'aumisme» apparaissait toujours coiffé d'une tiare étincelante déposée sur son crâne dégarni. Notre guide évoque, longuement, la «doctrine du maître». Si le but est d'associer «toutes les religions», le culte reste toutefois très proche de l'hindouisme, croit en la réincarnation et utilise le «Aum» comme mantra pour ses prières. Les adeptes sont végétariens ; yoga et naturopathie sont également conseillés.
En 1996, un rapport parlementaire qualifie le Mandarom de «secte». Et pour cause: six ans plus tôt, Gilbert Bourdin, qui se targuait déjà d'être le fondateur d'un «nouveau courant religieux», s'était autoproclamé «messie cosmoplanétaire». «Il a pris l'hindo-bouddhisme et l'a adapté au business occidental, analyse Didier Pachoud, président du Groupe d'étude des mouvements de pensée en vue de la protection de l'individu (Gemppi). Il se sert du Christ, mais c'est un christ bouddhique. Idem pour Mahomet. Et, comme toutes ces croyances ont besoin d'un maître, il devient le messie attendu par “toutes les traditions”.» Il dispose d'ailleurs d'une statue à son effigie, à taille humaine celle-ci. Le Mandarom avait, en effet, fait polémique en érigeant un bouddha prenant les traits de Bourdin, haut de 33 mètres. La statue sera finalement dynamitée le 6 décembre 2001 car construite sans permis, selon la justice.
Lors d'une interview donnée au Monde , en 2008, le président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) de l'époque a cependant cité le mouvement parmi les groupes qui étaient «rentrés dans les clous», depuis la mort du «gourou», en 1998. Officiellement, la «montagne sacrée» est devenue l'association loi 1901 du «Vajra triomphant» dirigée par Christine Amory-Mazaudier, chercheuse en physique affiliée à l'université Pierre et Marie Curie, ancienne du CNRS et désormais à la retraite. Le temple est même classé «numéro 1 sur 2 des jeux et divertissements à Castellane» par le site de conseils touristiques Tripadvisor, pour ses visites organisées le samedi et dimanche, et tous les jours pendant les vacances scolaires.
Le Mandarom est-il «rentré dans les clous»? Difficile de le savoir, tant ses adeptes demeurent fermés au monde extérieur. En se dirigeant vers la sortie de la cité sainte toutefois, on s'étonne de croiser deux archanges armés de pistolets lasers, disposés comme s'ils étaient les gardiens du lieu. «C'est pour chasser les forces maléfiques», répond le religieux, imperturbable. Car Gilbert Bourdin n'hésitait pas à organiser des chasses pour éliminer les «lémuriens invisibles venus de Pluton», considérés comme des forces démoniaques. «En plus de la religion, il y avait tout le discours parano chez Bourdin, le côté magique qui diabolise tout le monde», avance Didier Pachoud. Les habitants de la Baume, lieu-dit de Castellane, s'en souviennent d'ailleurs très bien. «On les entendait hurler dans la forêt, la nuit, pendant qu'ils chassaient leurs lémuriens invisibles armés de pistolets en plastique, se rappelle un couple de septuagénaire, qui a toujours habité le hameau. Quand ils faisaient leurs prières, on les entendait aussi. Il y avait de la musique, des tambours…»
Le couple habitait déjà le village quand Gilbert Bourdin a entamé la construction de la cité, sans permis de construire à l'époque. L'ancien maire, aujourd'hui décédé, est en cause, selon eux: «Il voulait se faire élire, alors il a régularisé toutes leurs constructions illégales en échange de votes. Si la statue de Bourdin a pu être détruite c'est que celle-ci n'avait pas de permis de construire». Le 1er octobre 2020, la cour de Cassation a condamné l'association du «Vajra triomphant» à remettre en état le flanc de la colline où ils avaient entamé la construction d'un temple pyramide de 3000 m2 au sol. La justice avait annulé le permis de ce monument en 1994, stoppant net les travaux mais laissant la nature dégradée. Un collectif de riverains et d'écologistes avait alors mené un combat judiciaire pour contraindre le groupe à réhabiliter la colline.
Une «attraction» bonne «pour l'économie locale»
À la fin de la visite, ce procès est évoqué par le couple de curieux venu sur place des années après avoir entendu parler de cette communauté. Le Mandarom assure que toutes les constructions sont légales et croit en «la volonté divine» qui leur permettra d'enfin construire leur temple. Concernant la réhabilitation de la colline, Christine Amory-Mazaudier, assure simplement que «tout se règle actuellement», sans donner plus de précisions. Le couple se risque alors à évoquer les autres affaires qui embarrassent le mouvement: les accusations de viols portés à l'encontre de Gilbert Bourdin en 1995 et 1996 par deux anciennes adeptes, mineures au moment des faits. Le «messie cosmoplanétaire» est mis en examen et incarcéré en juin 1995 mais il meurt des suites d'un diabète avant son procès, le 19 mars 1998. Le prêtre-guide se montre agacé à l'évocation de ces ennuis judiciaires. «Vous avez l'impression qu'on est à sauter sur tout ce qui bouge?». La présidente du «Vajra triomphant» renchérit: «Notre maître a été innocenté par un tribunal de Versailles quand la question de la compensation des deux femmes qui l'accusaient a été évoquée. Le tribunal a affirmé qu'il était mort innocent car non condamné».
Christine Amory-Mazaudier met d'ailleurs la perte d'adhérents sur le compte de ces «attaques». D'après elle, le Mandarom comptait 1200 membres au plus fort de son attractivité contre 400 aujourd'hui. «Il y avait une multitude d'articles écrits contre nous, qui nous attaquaient sans cesse. Certains ont perdu leur métier, ont divorcé. Donc des gens se sont retirés. Ceux qui ont tenu, ils sont forts». Françoise* avance, elle, une autre explication. Cette ancienne adepte a quitté l'association depuis plusieurs années, après la mort du «maître». «J'ai quitté ma famille, mes amis, mon ancien travail et ma maison pour venir ici, témoigne-t-elle. Au début, je venais occasionnellement, pendant les fêtes, par exemple. C'est le maître lui-même qui s'est occupé de mon initiation. Mais à sa mort, tout a changé. Certaines personnes ont pris le pouvoir et vous vous deviez de leur obéir. J'ai trouvé cela malsain». Françoise décide alors de s'en aller mais reste dans la région. Elle affirme avoir subi «du chantage et une forme de harcèlement». «Les personnes qui ont pris le pouvoir ne laissent pas de place aux autres, normalement dans ces associations les responsables doivent changer, doivent tourner. C'est ça un ashram. Mais ils ont tout cloisonné. Ils ont fermé les grilles. Pleins de gens comme moi sont partis.»
Hans, un voisin, confirme qu'il y a eu, après la mort de Bourdin, une «renaissance du hameau»: «Les membres de la secte sont partis et ils ont vendu leurs terrains à des jeunes». Le riverain affirme n'avoir «aucun souci avec eux», et ne les voir en réalité que très rarement. Quelques kilomètres plus bas, à Castellane, le discours est similaire. À l'évocation du «Mandarom», une commerçante hausse les épaules: «Je n'ai jamais suivi ces histoires-là. Je ne sais pas s'il y a encore grand monde». D'ailleurs, «même avant» - sous-entendu à l'époque où le gourou était encore en vie - elle ne s'en souciait guère. «Et puis, s'ils descendent, on ne les connaît pas, on ne sait pas qui ils sont. Ce sont des gens comme vous et moi!», certifie-t-elle.
Ce qui n'était pas le cas autrefois quand, par dizaines, les adeptes du Mandarom «descendaient» de leurs collines jusqu'à Castellane et ses 1543 âmes, pour faire leurs courses, s'occuper de leurs «magasins bio» ou encore participer à la vie sociale locale. Impossible de les manquer à l'époque. Accoutrés de leurs tuniques et turbans, les disciples passaient difficilement inaperçus. «Ils ne nous ont jamais dérangés», soutiennent plusieurs habitants. «Au contraire, c'était plutôt bon pour l'économie puisqu'il fallait bien les nourrir, eux et les cars entiers de touristes qui venaient visiter la secte», lâche la gérante d'un magasin de vêtements. «Et puis maintenant, ils ne descendent même plus», note le marchand de glace du village.
Une secte «ringarde» ?
Assis en face de l'église, le visage baigné par le soleil brûlant de Castellane, un «ancien» ne partage pas le même avis. «Moi j'étais là quand ils sont arrivés, il faut quand même dire qu'ils nous ont bien emmerdés. Ils ont embrigadé des gens d'ici qui ont vendu leur maison et leur ont donné l'argent. Et quand on allait se balader à proximité du monastère, ils nous balançaient des flèches dessus. Mais il faut reconnaître qu'aujourd'hui, on ne les voit plus», relate-t-il au milieu du ronronnement des motos de touristes venus parcourir les gorges du Verdon sur leurs bécanes. «Ils se sont un peu ringardisés, avance Didier Pachoud. Ils sont restés sur une spiritualité très “années 70/80”. Alors que le discours actuel est plus centré sur les pseudosciences, les médecines alternatives.»
Mais le président du Gemppi se veut prudent. «Il reste quand même un petit groupe d'irréductibles. On garde la mouvance sous surveillance parce qu'elle possède toujours un potentiel de risque compte tenu de leur doctrine et de l'influence, encore aujourd'hui, du défunt gourou.» La Miviludes a indiqué au Figaro avoir reçu deux saisines depuis 2020: «Une demande de journaliste et un signalement d'une personne qui s'inquiétait pour ses proches, d'anciens adeptes. La Miviludes reste donc vigilante». Si Françoise a quitté le Mandarom en raison de ses différends avec les membres actuels, elle assure continuer de suivre les enseignements de «sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah», qu'elle appelle toujours son «maître». «Cet idéal que le maître a mis en place, moi j'aimerais bien qu'il se répande sur la planète, mais avec des gens sages, pas assoiffés de pouvoir», poursuit celle qui se dit «médium et coupeuse de feu».
Didier Pachoud considère, en outre, que la discrétion du mouvement actuel - une «stratégie voulue» - «n'est pas forcément rassurante». Christine Amory-Mazaudier n'a pas caché des années durant son désamour des médias et sa volonté de ne plus communiquer sur l'association. «Elle a un haut niveau d'instruction, elle est plus intelligente et négocie mieux l'image du groupe avec le monde que Bourdin, en misant sur la discrétion», s'inquiète le président du Gemppi, qui ne voit pas d'un bon œil les visites guidées organisées par le collectif. Une «forme de prosélytisme», selon lui, qui permet «de se faire connaître auprès des nouveaux venus» : «En plus, avec le temps, les gens ont oublié les affaires sur le gourou. Les visites, les stages, ça plaît à ceux qui ont un penchant New Age. Peut-être que le Mandarom va mourir de sa belle mort, peut-être qu'il va reprendre des forces. Le potentiel sectaire est là, en tout cas. Le plus inquiétant serait qu'ils séduisent des jeunes».
Christine Amory-Mazaudier soutient, elle, que son mouvement est plus attractif qu'il n'y paraît. Elle mentionne notamment les séminaires, les cultes publics où membres et curieux peuvent se retrouver pour méditer. «Je reviens d'Afrique et il y avait des méditations avec 200/300 personnes», maintient-elle, se disant «adulée» dans le monde. Plus préoccupant, la présidente du Mandarom glisse au détour de l'entretien avoir de «nouveaux membres», «des jeunes qui deviennent prêtres». Sans compter les 1300 curieux, touristes ou sympathisants qui participent aux visites guidées, selon elle. D'ailleurs, à la fin de notre tour de la cité sainte, une question nous est subtilement posée : «On vous a déjà parlé des journées rencontre?»
Castellane et le Mandarom
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France24 - Monde
Reportage en Irak : dans le Parlement envahi, les partisans d'al-Sadr décidés à rester
Publié le : 31/07/2022 - 14:03
FRANCE 24
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Lucile WASSERMANN
Des milliers de militants sadristes ont pénétré, samedi pour la deuxième fois en une semaine, dans la Zone verte, quartier fortifié de la capitale irakienne qui abrite les ministères et les missions étrangères. France 24 est allé dans le Parlement envahi, à la rencontre des manifestants.
Place Tahrir au centre de Bagdad, les partisans de Moqtada al-Sadr ont très vite réussi à faire tomber les murs de béton pour s'engouffrer, pour la deuxième fois en une semaine, dans la zone verte pour envahir le Parlement.
"On ne vous donne plus le temps de partir ou de négocier, cela fait plus de vingt ans, on n'a rien vu d'autre que la mort, la destruction, le terrorisme et l'injustice", s'emporte une manifestante, portant un drapeau irakien en écharpe et une pancarte sur laquelle figure le portrait de Moqtada al-Sadr.
"Il n'y a que deux solutions", déclare un autre manifestant. De nouvelles élections ou le choix d'un Premier ministre qui n'est pas lié à ces partis politiques et totalement indépendant". Tant que ces deux solutions ne seront pas atteintes, les manifestants resteront ici, dit-il
Déterminés à rester dans le Parlement, les protestataires ont démarré un sit-in, dimanche devant le bâtiment. Au dehors, des milliers de personnes s'apprêtent à les rejoindre. Un système de rotation a même été mis en place pour garder le plein contrôle du Parlement. Beaucoup se disent prêts à rester et se reposent à même le sol. "Jusqu'à la mort on restera".
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Le Figaro
Bernard et Colette, retraités, 3800 euros par mois, partent en camping-car en Espagne depuis 1982
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CHÈRES VACANCES - C'est le moment où l'on aimerait tout oublier. Une contrainte s'impose pourtant avec plus ou moins de force au vacancier : le budget. Bernard et Colette se rendent depuis 40 ans au même camping, et observent «une forte augmentation des prix».
Emma ConfrerePour leurs vacances, Bernard, 77 ans et Colette, 68 ans, partent chaque année en camping-car. Le couple, qui vit entre Toulouse et Montpellier à La Salvetat, vient d'ailleurs d'en acheter un nouveau il y a un mois, un Fiat Ducato à 58.000 euros, «pour remplacer le précédent qui datait de 2006». Pour Bernard, le camping-car est synonyme de «liberté» : «On n'est pas tenus par les dates et on peut s'arrêter dans des endroits splendides.»
Pour leur prochain voyage, le couple va partir cet été «une petite semaine dans le Béarn» pour rejoindre des cousines de Colette. «Nous allons effectuer la route d'une seule traite entre La Salvetat et l'arrière-pays palois», indique Bernard. Afin de diminuer les frais, le couple évite l'autoroute et les péages, «coûtant 40% plus cher en camping-car qu'en voiture». Il faudra compter 3h15 de trajet en passant par les routes nationales et départementales.
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Concernant le carburant, le camping-car n'est pas très énergivore, consommant en moyenne 9 litres pour 100 kilomètres/heure. Un plein s'élève ainsi à 120 euros, permettant au couple de rouler environ 900 kilomètres avant de retourner à la station-service. Il faut également penser à remplir les 100 litres du réservoir d'eau. «Nous pouvons tenir cinq à six jours si l'on est économe», souligne Bernard. Le camping-car possède aussi des bouteilles de gaz pour la cuisine et des panneaux solaires pour l'alimentation en électricité.
Un repas d'1,50 franc à plus de 20 euros
En plus du Béarn, le couple va également partir en Espagne, un rituel «depuis 1982». Accompagné d'une quinzaine d'amis, le groupe se retrouve au camping Mascún dans le village de Rodellar, situé dans le nord-est de l'Espagne. «Quand nous sommes arrivés, le repas coûtait 1,50 franc par personne avec du vin à volonté. Aujourd'hui c'est plutôt aux alentours d'une vingtaine d'euros, sans le vin», observe le retraité. Il complète que le prix de l'emplacement du camping augmente chaque année, pour s'établir aujourd'hui «à 35 euros» par nuit. Pour ce prix, Bernard et Colette disposent d'un emplacement délimité pour leur camping-car et la possibilité d'installer des tentes pour quatre personnes. «Cela reste quand même moins cher qu'une nuit à l'hôtel», ajoute le retraité.
En réalité, le couple «ne prête pas vraiment d'attention à ses dépenses». Ancien kinésithérapeute et ostéopathe, Bernard est à la retraite depuis douze ans, gagnant chaque mois 1 400 euros de pensions et 300 euros grâce à des placements. De son côté, Colette perçoit 2 100 euros mensuellement, après avoir effectué une carrière de cadre dans une mutuelle. «Nous étions à plus de 35 heures par semaine donc nous voulons profiter du temps libre», sans se soucier de l'argent, précise Bernard.
De quelques habitants annuels à plusieurs milliers en été
Se rendre au camping de Mascún est aussi un gage de sécurité. Bernard se souvient d'une mésaventure avec son groupe d'amis : «Nous étions partis avec trois camping-cars et nous avons passé une nuit dans la nature. Nous nous étions placés en forme de U pour faire rempart et nos vélos étaient attachés les uns aux autres avec des cadenas. Mais l'un d'entre nous avait oublié de fermer une porte et un voleur s'est emparé d'un vélo électrique tout neuf.» Si ce n'est que du matériel, Bernard déplore ces agressions à l'encontre des voyageurs en camping-cars.
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Mais à Rodellar, le couple «est ouvert à toutes les rencontres» et n'hésite pas «à venir en aide aux jeunes qui démarrent le camping». Pour Bernard et Colette, hors de question de passer leurs journées à ne rien faire car «cette région d'Espagne regorge de surprises». Le village «est situé en pleine montagne, c'est un lieu mythique du canyoning et de l'escalade», confie Bernard. À leur arrivée il y a 40 ans, «seulement trois résidentshabitaient à Rodellar, passant à plusieurs centaines, voir quelques milliers en été». Pour éviter cette affluence de touristes, Bernard et Colette «vont parcourir les sentiers où personne ne se rend», à la découverte de nouveaux canyons.
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L'Humanité
« En Israël, l’apartheid est gravé dans la Constitution »
EntretienPALESTINE Dominique Vidal analyse la controverse autour du projet de résolution parlementaire sur l’existence, dans ce pays, d’un système de discriminations entretenu par une série de lois et réglementations.
Nadjib TouaibiaMi-juillet, à l’initiative du député communiste Jean-Paul Lecoq, 38 députés de gauche ont cosigné une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ». Depuis les accusations d’antisémitisme pleuvent pour ne pas avoir à répondre sur la notion d’apartheid et d’occupation.
Quelle est réellement la polémique en cours ?
Cette polémique n’est pas nouvelle, elle est réapparue à partir d’un projet de résolution de 38 députés de la Nupes, dont des communistes, pour soutenir les conclusions des rapports de trois ONG importantes, l’une israélienne, B’Tselem, en janvier 2021, et deux internationales : Human Rights Watch, en avril 2021, et Amnesty International en janvier 2022. Ces organisations concluent, après un travail approfondi d’enquête, à l’existence d’un régime israélien d’apartheid. En réaction à ce texte rendu public il y a quelques jours, on a eu une levée de boucliers de la part de défenseurs, les uns habituels, les autres plutôt surprenants, du système de domination israélien en Palestine.
Pourquoi ces derniers focalisent-ils la polémique autour de l’expression « groupe racial » utilisée dans le projet de résolution ?
L’invocation de cette expression « groupe racial » me semble surtout cacher le refus de considérer le régime israélien comme un régime d’apartheid – soit globalement, soit s’agissant de l’État d’Israël dans ses frontières d’avant la guerre de 1967. Cela dit, l’expression « groupe racial » ne me convient pas pour désigner les juifs en général et les Israéliens en particulier. Reste que cette formule n’est pas arrivée par hasard sous la plume des rédacteurs de ce projet de résolution : elle figure dans la convention internationale de l’ONU sur le crime d’apartheid (1973) comme dans le statut de Rome (1998) de la Cour pénale internationale.
N’est-il pas question de « peuple juif » dans les déclarations israéliennes ?
Oui, mais cette notion n’en est pas moins extrêmement discutable. Les juifs forment d’abord un groupe religieux. Mais beaucoup d’entre eux ne sont pas religieux : comment les définir ? Seuls les nazis voyaient en eux une race. Est-ce une question de culture ? Sans doute, mais tous n’ont pas la même, selon qu’ils sont ashkénazes (occidentaux) ou orientaux. Franchement, on entre là dans des débats de spécialistes et qui n’ont pas grand-chose à voir avec le sujet.
Pourquoi s’obstine-t-on à nier la réalité de ce qui se passe en Israël ?
Rares sont ceux qui nient l’existence d’un régime d’apartheid à Jérusalem-Est ou dans les territoires occupés : comment nier que, là, les colons juifs ont tous les droits et les Palestiniens aucun ? En fait, le cœur du débat porte sur l’existence ou non d’un tel régime en Israël même, celui d’avant 1967. Selon les ONG que j’ai citées, l’apartheid y tient à un ensemble de lois et de règlements qui instaurent des discriminations vis-à-vis des citoyens arabes. La principale, c’est la loi du 19 juillet 2018 qui a transformé l’État d’Israël, désigné jusque-là comme « État juif et démocratique », en « État-nation du peuple juif » et dont l’article 1er stipule : « Seul le peuple juif a droit à l’autodétermination nationale en Israël. » L’autre peuple constitutif de la population israélienne, le peuple arabe, en est privé. L’apartheid est ainsi gravé dans le marbre constitutionnel. Il y a par ailleurs des lois et des règlements dans toute une série de domaines qui instaurent des discriminations. L’exemple le plus frappant, c’est celui de la terre qui, légalement, en Israël appartient essentiellement aux juifs – seuls 3 % appartiennent à des citoyens arabes. Or, en 1947, au moment du plan de partage, les juifs ne possédaient que 7 % des terres. On voit donc bien que, du fait de la « loi des absents » et des lois qui ont suivi, un véritable apartheid foncier a prévalu, qui a des conséquences sur la vie quotidienne des Arabes israéliens : ils ne peuvent pas vivre là où ils le veulent, y acheter de la terre ou une maison.
Quels sont les arguments des personnes qui entretiennent ce déni et qui embrasent les réseaux sociaux ?
Parmi les gens qui ont réagi contre le projet de résolution, il y a des propagandistes inconditionnels d’Israël. Ceux-ci sont de mauvaise foi. Ils ont pour seul argument le chantage à l’antisémitisme. C’est obscène. Moi qui soutiens cette résolution, il se trouve que 14 noms de membres de ma famille assassinés à Auschwitz figurent sur le mur du Mémorial de la Shoah. De plus, on banalise ainsi la réalité du danger du racisme et de l’antisémitisme en particulier. Mais, parmi les opposants à la résolution, il y a aussi toute une série de Français ou d’Israéliens, qui ont du mal à admettre qu’Israël puisse être un État d’apartheid du même type que ce qui existait en Afrique du Sud. Il faut poursuivre le dialogue avec eux, défendre nos idées, mais avec patience, sans rejeter quiconque n’est pas d’accord avec nous. La cause palestinienne a besoin de toutes et tous.
israëlapartheidjean-paul lecoqAssemblée nationale France24 - Monde
Euro féminin: l'Angleterre triomphe contre l'Allemagne après une compétition historique
Publié le : 31/07/2022 - 21:10
Wembley (Royaume-Uni) (AFP) – Âpre, disputée, tactique, la finale de l'Euro de football, qui a offert à l'Angleterre son premier trophée féminin, contre l'Allemagne (2-1 a.p.), dimanche à Wembley, devant une affluence record, a été l'apothéose d'une compétition qui a prouvé les progrès spectaculaires des dernières années.
L'Angleterre a enfin brisé sa longue attente, depuis le Mondial-1966 remporté par les hommes, et c'est à son équipe féminine qu'elle le doit: "Football's coming home" (Le football rentre à la maison), l'hymne officieux des sélections nationales peu enfin résonner sur un air qui ne soit pas ironique.
Infligeant aux Allemandes leur première défaite en finale d'un Euro, elles qui en ont remportés 8 sur 13 éditions, les "Lionesses" ont achevé de conquérir le coeur d'un pays qui s'est progressivement pris au jeu.
Trois ans après un Mondial-2019 en France qui avait déjà concrétisé la trajectoire ascendante des femmes dans le football, et malgré la pandémie de Covid-19 passée par là, l'Euro anglais se termine sur un succès incontestable.
Un succès populaire, d'abord, comme le prouvent les 87.192 spectateurs dans les tribunes, largement plus que le record pour un match de l'Euro masculin, 79.115, pour la finale de l'édition 1964 entre l'Espagne, pays-hôte, et l'URSS (2-1).
L'affluence totale de cet Euro, avec 574.875 supporters présents dans les stades, pulvérise aussi la meilleure marque pour la compétition continentale féminine, qui avait été réalisée il y a 5 ans aux Pays-Bas avec 247.041 spectateurs.
Le crève-coeur pour Alexandra Popp
"Les chiffres sont extraordinaires, mais la plus grande surprise, pour moi, ce sont ceux qui sont surpris que le football féminin soit à un tel niveau", avait fanfaronné, dans la matinée, le président de l'UEFA Aleksander Ceferin, lors d'un forum à Londres.
Ces chiffres sont vitaux pour aider le développement à se poursuivre mais le niveau de jeu a lui aussi été en très net progrès, que ce soit techniquement, tactiquement, athlétiquement...
La finale en a été l'illustration avec une bataille acharnée entre les deux meilleures équipes du tournoi qui n'ont rien retenu dans l'engagement et les duels.
L'Allemagne pourra regretter d'avoir été privée dès les demi-finales de son ailière Klara Bühl, positive au Covid, et, quelques minutes avant le coup d'envoi, de sa capitaine et meilleure buteuse, Alexandra Popp, victime de "problèmes musculaires" à l'échauffement.
Sans Bühl et Popp, l'attaque allemande avait perdu beaucoup de son pétillant mais pas de son mordant, tentant d'étouffer l'Angleterre avec un gros pressing, mais parfois mal coordonné.
Contrairement au match d'ouverture contre l'Autriche, ou à la demi-finale contre la Suède, l'Angleterre n'a cependant pas eu de retard à l'allumage.
Elle a trouvé les voies pour sortir proprement et s'approcher du but adverse mais surtout pour répondre au défi physique qui a donné beaucoup de travail à l'arbitre ukrainienne Kateryna Monzul.
Pendant une heure, les occasions ont été rares, Ellen White en ratant deux, d'une tête dans les six mètres (3e) sur la gardienne et d'une frappe trop enlevée sur un joli service de Beth Mead en retrait (38e).
Un but aussi vilain qu'historique
Il a fallu attendre que les deux coaches mettent un peu de sang frais avec les remplacements pour que le match s'emballe enfin.
Sur une lumineuse ouverture de Georgia Stanway, passée près d'un deuxième carton jaune en fin de première période, Ella Toone s'est présentée face à la gardienne allemande qu'elle a trompée d'une balle piquée pleine d'un sang froid impressionnant étant donné l'enjeu, l'environnement et son jeune âge (22 ans), six minutes seulement après son entrée en jeu (1-0, 62e).
Les Anglaises ont malheureusement ensuite trop reculé et l'ont payé cher.
Lina Magull, qui avait raté le cadre d'un pointu du droit (50e), au point de pénalty, et trouvé le poteau d'une superbe frappe (66e), a fini par régler la mire en coupant un centre à ras de terre de Tabea Wassmuth pour égaliser (1-1, 79e).
Lors de la prolongation, le KO était dans l'air et on attendait le coup de génie qui allait faire basculer le titre d'un côté ou de l'autre.
Le pointu de Chloe Kelly, sur un corner cafouillé (2-1, 111e), ne restera pas dans les mémoires pour sa beauté, mais il appartient définitivement à l'histoire du sport anglais.
Ce but confirme aussi l'"invincibilité" de Sarina Wiegman qui n'a perdu aucun de ses 20 matches à la tête des "Lionesses" et remporté ses 12 matches dans un Euro, après avoir déjà emmené les Pays-Bas au sacre chez eux, il y a 5 ans.
© 2022 AFP
Le Figaro
Français du Royaume-Uni: pourquoi ils ont choisi de ne pas vivre à Londres
TÉMOIGNAGES – Des expatriés français trouvent aussi des avantages à vivre dans de plus petites villes, loin du tumulte de la capitale britannique.
Ils ont troqué les sirènes des voitures de police et les klaxons des «black cabs» pour le chant des oiseaux et l'écho des montagnes. Près de la moitié des Français du Royaume-Uni ont ainsi élu domicile en dehors de Londres.
Arrivée au Royaume-Uni il y a douze ans, Gwen a posé ses valises dans la ville de Bristol après presque sept années passées à Londres. Comme 91.000 Français du Royaume-Uni, elle a décidé de ne pas habiter dans la capitale, où s'agitent neuf millions d'habitants. À trente ans, la Française a lancé son entreprise de traduction et n'envisageait pas de continuer sa vie en colocation. Elle a alors choisi Bristol.
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Nichée dans le comté du Gloucestershire, dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, elle est la cinquième ville du Royaume-Uni avec moins de 500.000 habitants. Si le marché immobilier de la région y a augmenté de près de 13% depuis la pandémie selon la BBC, les prix restent bien plus abordables que dans la capitale. «À l'origine, j'avais choisi de m'installer à Londres pour l'attractivité du marché de l'emploi à 24 ans. Après plusieurs années dans la capitale, j'ai eu envie d'avoir mon propre appartement, ce n'était pas possible», explique la Normande de 36 ans.
Une meilleure intégration
S'éloigner de Londres et privilégier des villes de plus petites tailles pour accéder au logement est une tendance observée depuis les années 90. Le marché féroce de l'immobilier urbain avait encouragé Muriel à s'établir dans la campagne anglaise à la fin des années 1990. La Marseillaise de 57 ans explique avoir privilégié le charme pittoresque des Cotswolds pour l'achat de sa maison familiale. «Mon époux et moi avons pensé aux grandes villes telles qu'Oxford ou Londres au moment de notre installation, mais nous avons été découragés par les prix effarants et l'insalubrité des maisons», dit-elle.
J'avais besoin d'une ville à taille humaine, l'agitation constante de Londres m'épuisait
Si la capitale britannique profite d'un marché de l'emploi très dynamique, mener une carrière professionnelle florissante est possible ailleurs. Après avoir établi des contacts à Londres pendant six ans en tant que salariée, la traductrice jouit à présent de son statut d'auto-entrepreneur dans une ville où le sens de la communauté est plus fort.
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«J'avais besoin d'une ville à taille humaine, l'agitation constante de Londres m'épuisait», explique-t-elle. «Ici, j'ai le temps de créer des liens professionnels et sociaux durables.» Pour Muriel, la présence d'un réseau de professeurs francophones a aidé au développement de son activité. «Je suis parvenue à trouver des clients au fil du temps, le bouche-à-oreille est ce qui a le mieux fonctionné pour moi», explique la professeure.
Calme, nature et sécurité
Loin de Londres, certains Français du Royaume-Uni affirment se sentir mieux intégrés à la culture britannique. C'est le cas d'Anne-Sophie, Française originaire de Boulogne-sur-Mer, qui s'est établie dans un petit village du Pays de Galles il y a vingt ans. Avec à peine plus de 3000 habitants, Tywyn est situé sur les bords de la mer d'Irlande et fait partie du parc national de Snowdonia.
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«Vivre au coeur du Pays de Galles a favorisé mon intégration au sein du Royaume-Uni. Je m'y sens mieux que si je me trouvais dans une ville plus cosmopolite», explique cette autre Française, qui travaille dans un des derniers établissements secondaires où le gallois est enseigné au même titre que l'anglais. Le sentiment de sécurité est aussi un facteur important pour ces expatriés, qui veulent se tenir à distance du bouillonnement urbain. «J'aime être proche de la nature, je me sens en sécurité. Vivre au Pays de Galles me permet de facilement accéder à la mer et à la montagne, c'est un luxe que les grandes villes n'offrent pas», affirme Anne-Sophie.
Selon le département britannique des affaires rurales, le taux de criminalité contre les biens et personnes étaient de 3012 pour 100.000 habitants dans les zones rurales et de 4790 dans les zones plus urbanisées. Pour ce qui est des villes britanniques, Édimbourg et Bristol figurent en tête du classement des villes les moins dangereuses du Royaume-Uni.
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«Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», a dit le président chinois à son homologue américain, qui lui a répondu que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait «pas changé». Les deux hommes prévoient de se rencontrer.
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Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
Iran : première exécution en place publique après deux ans d'interruption
Deuxième pays au monde à recourir le plus à la peine de mort, l'Iran procède de nouveau à la pendaison en place publique. Ce retour marque une «étape supplémentaire» dans la répression.
France24 - Monde
L'Angleterre remporte l'Euro féminin à domicile en battant l'Allemagne (2-1 a.p.)
Publié le : 31/07/2022 - 20:50Modifié le : 31/07/2022 - 20:48
Londres (AFP) – L'Angleterre a remporté dimanche à domicile le premier Euro féminin de son histoire en venant à bout de l'Allemagne, huit fois vainqueur de l'épreuve, après prolongation (2-1) dans un stade de Wembley comble.
Devant plus de 87.000 spectateurs, un record à l'Euro, hommes et femmes confondus, Chloe Kelly a délivré les "Lionesses" à la 111e minute. Durant le temps réglementaire, Lina Magull (79e) avait répondu à Ella Toone (62e).
© 2022 AFP
L'Humanité
Fiona Texeire : « Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes »
EntretienLa cofondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique revient sur les difficultés des partis politiques à gérer les cas de violences sexuelles après #MeToo.
Lola RuscioFiona Texeire a co-fondé en 2021 l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique aux côtés des féministes Madeleine Da Silva, Hélène Goutany, Mathilde Viot et Alice Coffin. Collaboratrice sans étiquette d’élus depuis quatorze ans, elle s’est mobilisée en faveur du #MeToopolitique, censé révolutionner les mentalités et les pratiques d’un milieu encore largement masculin. Entretien.
Un observatoire des violences sexistes et sexuelles en politiqueVous avez participé à la création de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Quels sont ses objectifs ?
Nous souhaitons mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles qui traversent dans la vie politique française. Compiler les faits, interpeller l’opinion publique, faire du plaidoyer à destination des partis politiques ou des institutions font partie des missions de notre association. Récemment, nous avons transmis un signalement à LR et à LaREM pour des faits présumés de viol visant l’ ancien ministre Damien Abad.
Moins d’un an après le #MeToopolitique, peut-on dire que la situation des femmes dans ce milieu s’est améliorée ?
Avec la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon, il y a eu un geste fort. Mais son nouveau gouvernement affiche une parité de façade : les femmes occupent surtout les postes de secrétaires d’État, les hommes dirigent essentiellement les ministères régaliens. À l’Assemblée nationale, la place des femmes n’est guère plus réjouissante malgré l’élection de Yaël Braun-Pivet comme présidente. En effet, le nombre de femmes élues députées recule, passant de 39,5 % de députées à 37,3 %. Une première depuis 1988. Concernant les violences sexistes et sexuelles, on a le sentiment que le sujet a émergé dans le débat public. En 2018, les révélations de la presse sur l’ affaire Nicolas Hulot sont vite étouffées ; la promotion de Gérald Darmanin en 2020 a suscité une courte indignation, malgré la mobilisation des féministes. Aujourd’hui, la première grosse crise du nouveau quinquennat Macron a été marquée par les affaires de violences sexuelles visant l’ancien ministre Damien Abad, ce qui montre bien que les mentalités évoluent. Je pense que nous avons su montrer que ces sujets relèvent d’un problème systémique lié à la vie politique française, un enjeu de santé publique, pas de simples affaires privées qui relèveraient de l’intime.
Y a-t-il eu des failles dans le traitement par la FI des affaires Eric Coquerel et Taha Bouhafs ?
Je ne suis pas adhérente de la FI et je ne connais pas leur fonctionnement. Mais ces affaires soulignent néanmoins les limites des cellules d’écoute, même si ces dernières restent très utiles aux victimes. On voit bien cependant que le traitement en interne entretient une forme d’opacité, ce qui peut alimenter les soupçons. Ces sentiments sont d’autant plus présents que les partis politiques restent des lieux où les enjeux de pouvoirs sont très forts.
Clémentine Autain : « Nous sommes un mouvement politique, pas un tribunal »Comment s’assurer que les cellules d’alerte des partis ne soient pas prises dans des conflits de loyauté ?
Notre association reprend une demande du Haut Conseil à l’égalité : celle d’élargir les pouvoirs de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) aux questions des violences sexistes et sexuelles en politique. Cette autorité administrative indépendante pourrait être intelligemment renforcée, pour rappeler la loi, fixer un cadre, et aborder ces situations et accompagner les victimes, notamment si elles souhaitent porter plainte.
Comment expliquer les réticences qui entourent les violences sexuelles dans les partis ?
La question est douloureuse dans toutes les familles politiques. Parce que ce sont des lieux où les militants et responsables se côtoient en permanence lors des luttes. Ce sont aussi des endroits propices aux rencontres amicales, intellectuelles. Lorsqu’on apprend qu’un proche, ou quelqu’un que l’on admire, est mis en cause pour des faits graves, on se sent forcément mal à l’aise. Le problème, c’est que les partis ne réalisent pas d’enquête de victimation sur les violences sexuelles et sexistes, comme s’ils préféraient fermer les yeux. Aucune statistique officielle n’existe pour les mesurer, ce qui favorise un traitement des dossiers à géométrie variable, selon que le mis en cause soit proche ou non d’une personne influente. Il faut établir des règles claires.
Au PCF, un cas suscite des remous : Maxime Cochard, élu communiste accusé de violences sexuelles par Guillaume T., à l’origine du #MeToogay, qui s’est pendu en 2021. Récemment, la Commission nationale de médiation et de règlement des conflits a recommandé sa réintégration au motif que la procédure le visant a été classée sans suite. Est-ce un argument suffisant ?
Je n’ai pas à me prononcer sur le fonctionnement interne du PCF. En revanche, je peux dire que la justice classe la majorité des plaintes pour violences sexuelles, faute d’éléments suffisants pour caractériser le délit ou le crime. En France, 99,4 % des viols restent impunis. Lorsqu’un procureur décide le classement d’une procédure, ça ne signifie pas que le mis en cause est acquitté. Cela signifie juste que la justice n’a pas assez d’éléments pour se prononcer. La réintégration ou non de cet élu est avant tout un choix politique. Pour moi, la bonne question à se poser est : quelle sera l’influence de cette décision sur la parole des victimes de violences sexuelles, sur la parole de celles et ceux qui lancent des alertes dans ce domaine ?
Que répondez-vous à ceux qui accusent les féministes de bafouer la présomption d’innocence ?
C’est un principe de droit important auquel nous sommes extrêmement attachées. Nous agissons évidemment dans le respect du droit. Précisons que la présomption d’innocence est une règle qui n’existe que dans la sphère de l’enquête pénale. S’il n’y a pas d’enquête pénale, on ne peut l’invoquer. Et que ce principe de droit n’est pas plus important que la liberté d’expression, elle-même encadrée précisément par la loi. Donc parler de ce qu’on a subi, écouter et relayer la parole des victimes, ce n’est pas remettre en cause la présomption d’innocence. C’est user de la liberté d’expression pour poursuivre un but d’intérêt général : cela permet de rompre une spirale de la peur et d’endiguer les violences. Il y a d’autres principes juridiques auxquels nous sommes attachées : le Code du travail, qui impose à tous les employeurs, y compris les partis politiques, les institutions, d’assurer la santé et la sécurité des salariés. Et l’article 40 du Code de procédure pénale qui prévoit que toute autorité – notamment les élus – ayant connaissance d’un crime ou d’un délit est tenue de saisir le procureur de la République.
Quelles sont vos propositions pour lutter contre les violences machistes à l’Assemblée ?
Commençons par la mise en place d’une formation obligatoire à destination de tous les députés, collaborateurs et fonctionnaires. Nous demandons aussi un engagement des membres du Bureau à lever l’immunité parlementaire, qui consiste à les protéger de pressions et de menaces extérieures pouvant entraver leur mandat, d’un élu est visé par une plainte pour violences sexuelles. Sous la précédente législature, le député Benoît Simian en a bénéficié pour faire traîner l’enquête le visant pour des faits de harcèlement sur son ancienne épouse. Depuis, la justice l’a condamné, mais le bureau de l’Assemblée a refusé de lever son immunité, alors que son ex-épouse faisait l’objet d’une ordonnance de protection. Nous souhaitons une réforme de la cellule d’écoute, de réelles enquêtes de victimation pour mesurer le problème et enfin avoir des réponses à la hauteur. Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes. C’est un enjeu démocratique majeur.
violences faites aux femmesViolences sexuellesviolences sexuelles au travailAssemblée nationale Le Figaro
Michel De Jaeghere: «le soleil noir de la conquête»
Michel De JaeghereÉDITORIAL - Les conquistadors suscitent l'opprobre de nos contemporains. Sans doute leur épopée sur un continent dont les habitants pratiquaient eux-mêmes une violence inouïe, est-elle d'une complexité historique trop grande pour les esprits manichéens caractéristiques de notre siècle. Sans complaisance ni jugement anachronique, voici leur Histoire.
Cet article est extrait du Figaro Histoire «L'épopée des conquistadors». Retrouvez dans ce numéro un dossier spécial sur la conquête du Nouveau Monde.
Ils avaient d'abord fait l'objet, en leur temps, d'une admiration universelle. Ils font désormais celui d'une aussi unanime réprobation. Les conquistadors nous paraissent incarner, jusqu'à la caricature, la démesure de l'orgueil qui fut longtemps celui des Européens, leur volonté de conquérir la Terre, de détruire sur leur passage les civilisations qu'ils avaient méprisées, faute de les comprendre, de livrer les peuples à l'esclavage, de confisquer leurs terres, quand ils ne vouaient pas leurs propriétaires à l'extermination. Ils avaient conjugué le fanatisme religieux à une cruauté sans borne, au service d'un impérialisme criminel. On n'aura jamais fini, si l'on est homme et si l'on est chrétien, si l'on ne peut arguer qu'il y eut aussi, parmi nos ancêtres, des victimes d'injustes persécutions, d'en demander pardon. Face au rappel de leurs méfaits, il convient, profil bas, de répudier solennellement tout ce qui nous rattache à ce passé de honte et d'oppression, et désormais soucieux des droits des minorités visibles ou invisibles autant que de notre empreinte carbone, de déconstruire en nous le conquérant et l'assassin.
L'acte d'accusation vient de loin. Il n'a pas attendu le séjour de Lévi-Strauss sous de tristes tropiques, auprès des Bororo, des Tupi et des Nambikwara, la passion de Jacques Chirac pour les Taïnos, la puberté de Greta Thunberg. Il a pris forme en même temps que l'invention de l'imprimerie, à l'occasion de la montée en puissance de la branche espagnole des Habsbourg au XVIe siècle, et de l'inquiétude qu'elle avait fait naître chez ses concurrents. Les réformés soucieux de dénoncer l'intolérance et l'hypocrisie de l'Église catholique, qui s'était associée, à l'ombre de l'épée, à la conquête, y avaient fait chorus avec les Hollandais en lutte contre l'Espagne pour leur indépendance, les Anglais soucieux de la liberté du commerce des mers et les Français inquiets de l'encerclement de leur royaume par une dynastie suspecte de rêver à une monarchie universelle. Tous avaient dénoncé, dans une impressionnante collection de pamphlets, l'inhumanité qui avait été celle de ces conquérants.
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Popularisé par les gravures horrifiques de Théodore de Bry, où avaient été représentés les exactions et les massacres dont ils s'étaient rendus coupables, à grand renfort de flammes et de motifs sanglants, le réquisitoire puisait moins dans des témoignages de première main qu'il ne déclinait, ad nauseam, les mêmes accusations : celles du dominicain Bartolomé de Las Casas, intrépide défenseur des Indiens auprès de Charles Quint et auteur de la célèbre Très brève relation de la destruction des Indes. Peu importait que, destinée à convaincre l'empereur très chrétien de réorienter sa politique coloniale pour laisser les ordres religieux procéder en toute indépendance à l'évangélisation, celle-ci soit elle-même souvent fondée sur des on-dit et des approximations (Las Casas ne parlait lui-même aucune des langues indiennes et il n'avait des civilisations précolombiennes qu'une connaissance superficielle), qu'elle abonde en fleurs de rhétorique et en exagérations (on y lit ainsi que deux millions de temples indiens furent détruits par les conquistadors), qu'elle décrive dans une veine apocalyptique les colons espagnols comme les Philistins de l'Ancien Testament, les Indiens comme des créatures épargnées par le péché originel et tirées du jardin d'Eden ; qu'on en ait au surplus outré les imputations, de livre en livre, de traduction en traduction ; qu'adoptée en Floride et en Géorgie, la méthode d'évangélisation préconisée par Las Casas se soit traduite par un désastre, et le massacre des missionnaires par leurs catéchumènes : il avait planté le décor (ce serait celui-là même qu'utiliserait Montaigne) où se déploierait désormais toute réflexion sur la conquête, condamnant ses protagonistes à un éternel opprobre.
Cataclysme culturel
L'impact de l'irruption européenne sur les peuples d'Amérique latine est, de fait, indiscutable : elle s'est traduite par un effondrement brutal de la population. On estime que les Antilles étaient relativement peuplées à l'arrivée de Christophe Colomb : 1,1 million d'habitants à Hispaniola (Saint-Domingue), 200.000 à Cuba, 150.000 à la Jamaïque, et peut-être un demi-million à Porto Rico. On comptait sans doute 3 millions d'Indiens en Amérique centrale, 18 millions au Mexique, une densité probablement comparable au Pérou et en Équateur. Or cette population allait être réduite en quelques années dans des proportions considérables : peut-être des trois quarts. Non par une quelconque volonté exterminatrice des conquérants, dont on ne trouve la trace nulle part (ils avaient tout intérêt, au contraire, à disposer de main-d'œuvre et la législation espagnole s'efforça d'emblée de protéger les Indiens en interdisant qu'on les réduise en esclavage), non plus que par des massacres restés sporadiques et exceptionnels, mais principalement du fait du choc microbien : des ravages provoqués dans des populations non immunisées par la rougeole, la grippe, la variole, la tuberculose ou le typhus. Les Indiens périrent certes par milliers dans les mines, où leurs vainqueurs les condamnèrent parfois à un travail épuisant, et la mise en place du système de l'encomienda se traduisit souvent par la plus cruelle des exploitations. À l'échelle du continent, ce sont bien les maladies qui firent l'essentiel des victimes de cette première mondialisation.
Au choc démographique, s'ajouta le cataclysme culturel : des hommes à la peau blanche, chevauchant des animaux inconnus et dotés d'armes tranchantes, de fusils et de canons capables de déchaîner la foudre avaient surgi de nulle part sur d'immenses maisons flottantes ; ils avaient combattu sans souci d'une énorme disproportion de forces, jeté à bas l'ordre social, vidé les temples et interdit les cultes sans susciter la colère du Ciel. On conçoit que le choc ait provoqué chez les Indiens désespoir, panique et désorientation.
Pour autant, le comportement des conquistadors fut celui de tous les hommes de leur siècle. Les guerres qu'avaient livrées, en Europe, leurs contemporains n'avaient pas été plus clémentes : la France perdrait 2 millions d'habitants (sur 18) entre 1560 et 1600, au temps des guerres de Religion, sans que les affrontements eussent aucun caractère raciste, impérialiste ou colonial.
Et que dire des mœurs des Indiens qui furent leurs adversaires ? Les Aztèques pratiquaient le sacrifice humain au cours de fêtes régulières (il n'y en avait pas moins de vingt par an à Tenochtitlán : une toutes les trois semaines !), où les victimes étaient par dizaines éventrées ou écorchées vives, d'autres fois jetées puis extraites vivantes d'un brasier avant qu'on ne leur arrache le cœur. Des occasions exceptionnelles justifiaient que de telles pratiques soient effectuées sur une grande échelle : 80.400 victimes furent tuées, l'arrachage du cœur précédant la décapitation, pour l'inauguration du grand temple de Tenochtitlán. On célébrait tout départ à la guerre par l'égorgement d'un ou plusieurs enfants. D'autres sacrifices humains tentaient de répondre aux dérèglements de l'ordre cosmique : éclipses, sécheresses, famines, inondations, crimes contre les dieux. On raflait des captifs pour pourvoir aux besoins incessants des temples.
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Nombre des Indiens étaient en outre cannibales. Il en allait ainsi des Caraïbes qu'avait combattus Christophe Colomb. Les alliés de Cortés mangeaient eux-mêmes, après les avoir fait rôtir, les chairs de leurs prisonniers.
L'Inca Atahualpa fut garrotté par Pizarro. Mais il était lui-même un autocrate intraitable qui faisait, pour un rien, exécuter ses sujets impitoyablement. Il avait fait assassiner son demi-frère qui était le souverain légitime, et il avait bien l'intention, s'il s'était emparé du conquistador et de ses compagnons, de les tuer en n'épargnant que ceux qu'il destinait, châtrés, à devenir les gardiens de ses femmes.
Si Cortés avait pu conquérir le Mexique à la tête de 500 hommes, et Pizarro mettre à bas l'empire des Incas au Pérou avec 67 cavaliers et une centaine de fantassins, c'est qu'ils avaient bénéficié d'emblée de l'alliance de tribus indiennes qui avaient considéré leur arrivée comme une chance insigne de se délivrer de tyrannies sanglantes. Elles n'auraient guère compris qu'on fasse preuve de clémence dans un monde auquel la pitié semble avoir été étrangère.
Les Européens de ce temps avaient été confrontés, avec la découverte de l'Amérique, à une situation dont la nouveauté était propre à donner le vertige aux têtes les mieux faites. Le surgissement d'un monde nouveau qui leur était apparu, soudain, dans sa virginité et son immensité fascinantes, après être resté inconnu pendant tant de siècles, n'avait pu manquer de porter au paroxysme les passions qui sont au fond de l'âme humaine. La meilleure part d'eux-mêmes (nos esprits imprégnés par deux siècles de scepticisme auraient-ils quelque peine à l'admettre) ne pouvait manquer de souhaiter partager avec ses habitants la lumière de la Révélation, qui offrirait à une partie de l'humanité trop longtemps oubliée l'accès à une éternité bienheureuse et polirait ce que leurs mœurs avaient conservé de barbare et d'inquiétant. L'appétit de richesse, de pouvoir et de conquête qui caractérise depuis toujours l'espèce, et qui a provoqué des guerres dès la préhistoire, les portait, dans le même temps, irrésistiblement à l'exploitation du nouveau continent. S'en garder n'eût abouti qu'à laisser à d'autres la liberté de s'en emparer à leur place.
Comme toutes les guerres de tous les siècles
La conquête fut ponctuée d'injustices, de violences, comme le furent toutes les guerres durant tous les siècles, sans que le nôtre, si ami du progrès, puisse à cet égard faire figure d'exception, les avancées de la technique nous ayant seulement procuré la licence de donner une échelle inédite aux massacres et aux destructions. La cupidité des colons fut aggravée par un éloignement qui rendait les lois difficilement applicables et les aventuriers, incontrôlables. Elle fut la même que celle qui s'est manifestée durant toute l'histoire humaine, et qui se révélera tant qu'il y aura des hommes chaque fois qu'ils en auront l'occasion.
Si l'on tient à porter sur cet épisode de l'aventure occidentale un jugement, il faut dès lors élargir le spectre et regarder plus loin.
Remarquer que la papauté et la Couronne espagnole s'efforcèrent, autant qu'elles le purent, de défendre les droits des Indiens dans un souci de l'autre que n'a connu aucune autre civilisation. Qu'Isabelle la Catholique avait interdit, dès le temps de Colomb, qu'ils soient réduits en esclavage et prescrit, dans son testament, en 1504, qu'ils soient traités avec justice et humanité comme étant ses sujets (elle avait publié durant son règne plus d'un millier de lois en leur faveur). Que les mêmes interdictions avaient été renouvelées par Charles Quint en 1526 et 1542. Que jamais (au contraire de ce que met en scène La Controverse de Valladolid, le roman de Jean-Claude Carrière désormais étudié dans les lycées et dans les collèges en renfort des élucubrations de Montaigne) ni les autorités civiles ni la hiérarchie religieuse ne doutèrent de leur pleine appartenance à l'humanité, comme en atteste la publication par Paul III, en 1537, de la bulle Sublimis Deus, qui avait proclamé qu'ils étaient des hommes véritables, appelés à devenir des chrétiens, et interdit qu'on attente à leur vie et à leurs biens (la vraie controverse, qui mit aux prises entre 1550 et 1551 Las Casas et Sepúlveda, portait principalement sur une question de méthode : fallait-il que l'autorité civile pacifiât le pays avant qu'il soit évangélisé, la barbarie de leurs mœurs justifiant l'usage de la force, ou devait-on laisser les seuls missionnaires aux prises avec des Indiens dont on aurait accepté qu'ils conservent leurs pratiques en vertu de leur droit naturel à la liberté et à l'indépendance ?).
Il faut noter aussi avec Bartolomé Bennassar que l'Europe ne se contenta pas de piller l'or qui se trouvait en abondance au Nouveau Monde. Qu'elle y acclimata le blé, le riz, l'orge, la vigne et l'olivier, la canne à sucre et le café, y implanta chevaux, bovins, porcs, volailles. Qu'elle y introduisit le papier, les instruments de musique et les livres imprimés.
Il faut souligner encore qu'aux antipodes de tout préjugé racial, les aventuriers du Nouveau Monde épousèrent en masse des femmes indiennes, donnant le signal d'un métissage qui fit perdre peu à peu sa consistance à la distinction entre vainqueurs et vaincus, indigènes et conquérants.
Il faut rappeler que, pour soutenue qu'elle fût par l'ordre temporel, l'œuvre d'évangélisation donna des fruits éclatants, dont témoigne, dans les centaines d'églises où les autochtones avaient demandé et obtenu le baptême, les couvents où ils avaient reçu en grand nombre des missionnaires une éducation raffinée, l'émergence d'un art populaire où se marièrent influences indiennes et européennes dans des œuvres lumineuses et allègres, reflets d'une foi vécue dans l'émerveillement, en parfait contraste avec les idoles grimaçantes de l'art précolombien.
Un regard paradoxal
Quelques chiffres résument le caractère paradoxal du regard que nous jetons sur la conquête de l'Amérique latine. Alors qu'aux États-Unis, les Indiens furent, partout, privés de leurs terres (déclarées propriétés fédérales et distribuées aux colons), puis cantonnés dans des réserves, ils purent, en dépit des tares qui affectent toute œuvre humaine, continuer à vivre sur les leurs en pays hispanique, sous réserve du versement d'un tribut à des conquistadors investis d'une seigneurie qui leur faisait obligation de garantir leur sécurité en échange. Tous ne se montrèrent certes pas à la hauteur de cette mission de protection, et les abus de pouvoir furent innombrables comme perdurèrent longtemps, malgré les lois espagnoles, les expéditions de chasse aux esclaves. Mais tandis que les Indiens ne sont plus, aux États-Unis, que 1 % de la population, ils représentent 15,1 % de celle du Mexique, qui compte en outre 39 % de métis. La proportion est de 40 % d'Indiens et 37 % de métis au Pérou.
L'ultime paradoxe est que ce contraste ne dissuada nullement les Américains du Nord de faire de leur conquête de l'Ouest le mythe originel qui manquait à ce peuple d'immigrants pour donner à la spoliation et à l'extermination des peuples autochtones le caractère d'une aventure exaltante. Avec ses ombres et ses lumières, ses crimes et ses succès, l'épopée des conquistadors a au moins ce mérite de n'avoir rien engendré qui ressemble au western.
«L'épopée des conquistadors», 132 pages, 8,90€, disponible en kiosque et sur le Figaro Store.
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L'Humanité
Revalorisation des retraites : le sale coup de la Macronie
ActuAssemblée nationale. Le gouvernement a fait revoter les députés en pleine nuit afin d’empêcher une revalorisation des retraites de 5,5 %, adoptée quelques heures plus tôt, mardi soir, contre l’avis de l’exécutif.
Aurélien SoucheyreIl y a des jours où la Macronie promet de « nouvelles méthodes », du « dialogue », du « compromis » et de la « coconstruction ». Et puis, il y a des nuits où les troupes présidentielles retombent dans leurs travers. L’examen du budget rectificatif, voté par 293 voix contre 146 lors d’une séance nocturne entre mardi et mercredi, s’est achevé sur un psychodrame.
Tout commence lorsque le gouvernement est battu, une nouvelle fois, par l’opposition. Et pas sur n’importe quelle mesure : le centriste Charles de Courson présente un amendement pour que la hausse des retraites prenne en compte le niveau réel de l’inflation pour 2022, soit 5,5 % à ce jour, contre 4 % comme proposé par Bercy. Sans surprise, le gouvernement appelle à voter contre.
Dans la confusion générale
La Macronie fait bloc, mais les députés de gauche, ceux du RN et neuf élus LR, votent pour. L’amendement est adopté par 186 voix contre 181. La gauche jubile. « Victoire ! Contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée vient de relever les pensions à hauteur de l’inflation. Une bonne nouvelle pour ceux qui ont travaillé toute leur vie et ont droit à une vie digne ! » s’enthousiasme le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.
Oui, mais voilà, tard dans la nuit, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, revient à la charge et demande un second vote, comme le règlement l’y autorise. Alors que plusieurs députés brandissent le règlement intérieur, protestent contre la manœuvre et réclament une suspension de séance, la députée Modem Élodie Jacquier-Laforge, qui préside les débats, convoque subitement le vote.
Dans la confusion générale, la hausse de 5,5 % des retraites est rejetée par 224 voix contre 121. « Plein de collègues n’ont pas eu le temps de voter ou se sont trompés de bouton dans la précipitation. J’ai déjà vu des ministres organiser une seconde délibération après avoir été battus, ce que je trouve déjà très problématique. Mais là, c’était lunaire. C’est la pire séance à laquelle j’ai assisté de toute ma vie, à plus d’un titre ! » s’indigne le député FI Ugo Bernalicis.
40 demandes de rectification de vote !
Plusieurs parlementaires se ruent pour remplir des feuilles de correction, ce qu’ils font quand ils se trompent de vote. Quarante « mises au point » ont été comptabilisées. Un chiffre rare, preuve d’un scrutin tenu loin de toute la sérénité nécessaire à un vote. Beaucoup d’élus crient leur colère. Les députés RN, qui étaient 80 à s’être prononcés pour la hausse de 5,5 %, semblent désemparés. Lors du deuxième scrutin, 9 ont voté avec le gouvernement et 24 contre.
Beaucoup réclament un nouveau décompte, à droite comme à gauche. C’est possible : il suffit que l’exécutif dépose un nouvel amendement. Mais Élodie Jacquier-Laforge propose aux élus revendicatifs de se rattraper en votant pour ou contre l’article 8, lequel comporte pourtant d’autres mesures que la revalorisation des retraites… Scandalisés, les députés RN quittent l’Hémicycle et refusent de participer au vote final sur le budget rectificatif.
Le gouvernement, qui sait pourtant qu’un scrutin dans les règles lui serait favorable puisque les députés LR ont changé de position en quelques heures et assurent la bascule, ne cherche même pas à dissiper le doute. « Réglementairement, vous avez raison. Mais politiquement, vous avez fondamentalement tort. Cette méthode du rattrapage, du passage en force, on l’a vécue de 2017 à 2022. À chaque fois que l’on gagnait un amendement, vous reveniez dessus ! » alerte le président FI de la commission des Finances, Éric Coquerel, qui ajoute à l’adresse de la Macronie : « Laissez le texte vivre sa vie, transmettez-le au Sénat et à l’arrivée, on verra bien. Mais ne revenez pas à ces méthodes de passage en force. Vous ne tiendrez pas cinq ans comme ça. »
Le gouvernement aurait pu lever le gage
Reste que Charles de Courson lui-même a voté avec le gouvernement lors du second scrutin, l’exécutif s’étant engagé à revaloriser les retraites en… janvier 2023. « L’amendement de Courson aurait eu de fâcheuses conséquences : 500 millions d’euros auraient été retirés aux retraites militaires », pointe le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve.
Le texte était ainsi techniquement rédigé car toute nouvelle dépense doit être compensée par une économie pour qu’un amendement soit recevable. « Mais le gouvernement peut lever le gage, note Ugo Bernalicis. C’est ce qu’il a fait quand nous avons voté contre son avis l’aide de 230 millions d’euros pour les ménages se chauffant au fioul. Elle était financée via des ponctions sur les politiques de la ville. Mais cette conditionnalité a été retirée : le gouvernement a levé le gage. » Il a décidé de ne pas le faire pour une hausse des retraites de 5,5 %. Alors que, selon l’Insee, l’inflation globale pour 2022 sera de 7 %.
Assemblée nationaleparlementLaREMNupes France24 - Monde
Tour de France Femmes: Van Vleuten seule au monde
Publié le : 31/07/2022 - 20:46
Plancher-les-Mines (France) (AFP) – Et dire qu'elle était diminuée. Il a fallu un virus pour voiler un temps l'horizon d'Annemiek van Vleuten sacrée sans surprise dimanche première vainqueur du renaissant Tour de France Femmes, au sommet de la Super Planche des Belles, 33 ans après la dernière véritable Grande boucle féminine.
"C'est un rêve qui s'est réalisé: gagner en jaune une arrivée au sommet", a savouré la Néerlandaise.
Maillot jaune depuis son numéro en solo victorieux la veille au Markstein, la championne du monde 2019 a enfoncé le clou en s'adjugeant la 8e et ultime étape, en haut de la montée vosgienne.
"Je suis tellement fière d'être la première femme à remporter cette nouvelle version", a soufflé la successeuse de Jeannie Longo au palmarès interrompu depuis 1989.
"Toute proche d'abandonner" en début de semaine en raison d'un virus gastro-intestinal, l'immense favorite avant le grand départ possédait dimanche un "avantage confortable" de son propre aveu. Un matelas de plus de trois minutes, sur sa première poursuivante, sa compatriote Demi Vollering après son raid de 62 km en solitaire samedi.
"C'était une journée incroyable mais je voulais rester concentrée et ne pas fêter cela trop tôt", a décrit la triple lauréate du Giro (2022, 2019, 2018).
"Pots de glace et pizzas"
"Maintenant je peux me jeter sur des pots de glace et des pizzas ce soir et fêter ça avec l'équipe", a lâché celle qui est présentée comme une acharnée de l'entraînement qui passe la moitié de son année dans des stages en altitude.
"Parfois, nous ne prenons pas assez le temps de célébrer, il y a toujours une course ensuite. Ce soir, nous pouvons faire la fête sans penser à demain".
Pour parfaire son sacre d'une deuxième victoire d'étape, la leader de Movistar s'est envolée à six kilomètres du haut de la Planche après une première partie de course incertaine, rythmée par les incidents mécaniques et trois changements de monture.
Signe de la suprématie de la quasi quadragénaire (en octobre), ses rivales de SD Worx et Trek-Segafredo en ont été réduites à accélérer quand elle a connu ces soucis avec son nouveau vélo, tout de jaune pour l'occasion, à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée.
Comme la veille, sa compatriote Demi Vollering a été la plus coriace: deuxième de l'étape à trente secondes de la maillot jaune, elle a conforté sa deuxième place sur le podium final, inchangé par rapport à la veille.
La Française Juliette Labous, au pied du podium au départ de Lure, n'a pas été en mesure de boucher ses 49 secondes de retard sur la Polonaise Katarzyna Niewiadoma, troisième de ce Tour de France. Elle lui a même cédé quelques mètres dans le mur final de la section "gravel" de la Super Planche.
"J'espère que c'est le début de quelque chose de grand, souhaite Van Vleuten. J'espère que nous pourrons rendre cet événement encore plus grand pour les femmes."
Elle y sera à quarante ans en 2023, pour un deuxième et déjà dernier Tour. La meilleur grimpeuse de ces cinq dernières années prévoit de se retirer du peloton à la fin de la saison 2023. L'éclat de sa démonstration ne lui a pas fait réviser ses plans, a-t-elle assuré samedi. Sans doute la meilleure nouvelle de la semaine pour ses concurrentes.
© 2022 AFP
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[Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !
L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.
France24 - Monde
Bill Russell, légende du basket et défenseur des droits civiques
Publié le : 31/07/2022 - 20:30Modifié le : 31/07/2022 - 20:28
Paris (AFP) – Joueur le plus titré de l'histoire de la NBA, le basketteur Bill Russell, décédé dimanche à 88 ans, a révolutionné son sport en y imposant une nouvelle arme, le contre, et en montrant la voie aux noirs américains dont il a toujours défendu, passionnément, les droits.
Russell a été champion onze fois avec les Boston Celtics, un record qui tient toujours, dont huit d'affilée de 1959 à 1966, et les deux dernières fois en tant qu'entraîneur-joueur. Il fut le premier noir américain nommé à la tête d'une franchise d'un sport professionnel américain et le premier à être sacré, dès sa deuxième année (1967).
S'il était un joueur au talent offensif honorable (15,1 points de moyenne par match), c'est sa défense qui fit sa gloire. Doté d'une belle détente, il propulsait ses 208 cm, taille exceptionnelle pour l'époque, à une hauteur phénoménale qui intimida tous ses rivaux pendant treize saisons. "L'idée n'était pas de contrer tous leurs tirs, mais de les convaincre que chacun d'eux pouvait l'être", expliquait-il dans un documentaire produit par la NBA.
Un style aérien
Du temps de sa formation universitaire à San Francisco, durant laquelle il gagna deux fois le titre NCAA et fut champion olympique en 1956 à Melbourne, il batailla pour convertir à sa façon de jouer des entraîneurs pour lesquels la défense devait se faire pieds au sol. C'est avec le légendaire Red Auerbach à Boston que ce joueur cérébral put perfectionner un style aérien appelé à faire école jusqu'à aujourd'hui.
Né en 1934 en Louisiane, dans un Sud profond vivant encore sous le régime de la discrimination raciale, avant de déménager avec sa famille en Californie dans les années 1940, Russell ne fut pas le premier noir à jouer en NBA, mais il fut la première superstar afro-américaine du basket.
Il mit à profit sa notoriété pour faire avancer la cause des droits civiques. En 1967, il apparut aux côtés d'une autre légende de la NBA, Kareem Abdul-Jabbar, de la vedette du football américain Jim Brown et de Muhammad Ali au "sommet de Cleveland" où il soutint le boxeur, poursuivi par la justice pour avoir refusé de rejoindre l'armée.
En 1963, il avait participé à la Marche sur Washington de Martin Luther King, mais il avait refusé d'être mis en avant. Car Russell avait un caractère singulier, introverti et parfois considéré comme inaccessible, voire arrogant, notamment parce qu'il ne signait pas volontiers d'autographes.
Rivalité avec Chamberlain
Ce sont surtout ses prises de position ardentes contre le racisme, y compris en faveur du leader Malcolm X, qui lui valurent l'animosité et même la haine de certains: sa maison à Boston fut un jour saccagée et souillée d'excréments.
Sur le terrain, Russell était un exemple d'altruisme. Avec ses contres innombrables, au sens propre puisque la NBA ne les comptabilisa qu'à partir de 1973, et ses rebonds (21.620, soit le deuxième total de l'histoire), il fut la rampe de lancement du jeu rapide des Celtics, mené par des joueurs comme Bob Cousy et John Havlicek.
Son grand rival fut le joueur de Philadelphie Wilt Chamberlain, un autre géant (2,16 m) de l'histoire du basket à la personnalité totalement différente, extravertie et individualiste, qui lui vola souvent la vedette dans les médias mais avec qui il s'entendit fort bien en dehors des matchs. Au bout du compte, les records individuels furent pour Chamberlain (celui des 100 points dans le même match!) et les réussites collectives pour Russell (onze titres à deux).
Bill Russell s'impliquait avec tellement d'intensité dans son sport qu'il s'en rendait presque malade. Il vomissait avant chaque rencontre. Son envie de vaincre était féroce. "Je porte toujours des costumes noirs parce que je viens pour enterrer mes adversaires", disait le quintuple MVP.
© 2022 AFP
L'Humanité
À l'Assemblée : trois blocs, trois enjeux
DécryptageLa macronie et la droite, la gauche rassemblée avec la Nupes et le RN de son côté jouent chacun une partition différente au sein de la nouvelle Assemblée.
Benjamin KönigUne majorité qui dicte la loi toute seule, des oppositions qui cravachent pour se faire entendre… jusqu’aux dernières législatives, la donne était simple au Palais Bourbon. Mais, en absence de majorité absolue, les enjeux et les stratégies des principales forces politiques du pays ont radicalement changé.
Un pas de deux entre Macronie et LR
Habituée à légiférer sans compter sur l’avis des oppositions, la Macronie doit apprendre à calculer. Avec 172 députés, seulement 30 % de l’Assemblée, Renaissance (ex-LaREM) a d’abord besoin de maintenir sa coalition présidentielle, dont font partie le Modem (48) et Horizons (30). Et surtout de s’étendre pour faire adopter des textes.
Sans surprise, c’est sur sa droite qu’elle va chercher des voix. Avec 62 députés « Les Républicains », en plus des 250 macronistes, le compte est bon. Sur le premier texte d’ampleur de cette législature, le « paquet pouvoir d’achat », Renaissance et LR se sont ainsi livrés à un pas de deux permettant au premier d’assurer l’adoption du texte et au second de gagner en influence. « Notre patte a désormais son empreinte dans les projets de loi, se réjouit l’élu LR Patrick Hetzel, qui clame cependant l’indépendance de son groupe. Nous sommes en position de peser, quitte même à conditionner nos votes à la prise en compte de nos amendements. » Un ultimatum auquel le groupe LR a renoncé, samedi, en acceptant, sur le carburant, la remise à la pompe de 30 centimes (au lieu de 18), plutôt que leur proposition jadis « non négociable » de blocage des prix à 1,5 euro le litre.
En outre, LR a fait passer la hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires ou encore la possibilité de monétiser les RTT. Des « compromis » qui ne paraissent pas éloignés du logiciel macroniste mais ont pu agacer, surtout chez Horizons qui estime être moins concerté que LR. La Macronie a besoin de nouveaux alliés, tout en préservant les anciens.
La Nupes tient tête à la majorité
La gauche s’impose comme la principale force d’opposition à la politique du président. Sur le fond, les élus communistes, insoumis, écologistes et socialistes multiplient les amendements aux textes du gouvernement et se distinguent très nettement des positions ultralibérales des droites et du RN. « C’est le retour à l’Assemblée du clivage gauche-droite », relève Stéphane Peu (PCF), pour qui le rassemblement des gauches favorise la résurgence de cet affrontement. « On recherche une expression commune, tout en respectant les identités de chaque groupe », développe l’élu communiste. Avec la complexité, dans une Assemblée sans majorité absolue, de s’opposer aux textes du gouvernement tout en se montrant constructifs, quand ses adversaires fustigent une « attitude de blocage ». Sur le pouvoir d’achat, 126 députés de gauche ont voté contre, 21 se sont abstenus, mais surtout, la Nupes a su faire vivre des majorités pour obtenir des mesures favorables aux intérêts des plus modestes. Comme l’adoption de la déconjugalisation de l’AAH ou l’adoption d’un amendement d’André Chassaigne (PCF) revalorisant les pensions des élus locaux. Autre enjeu pour la Nupes : éviter les pièges tendus par les droites, qui caricaturent les insoumis en professionnels de l’agitation. Clémence Guetté (FI) s’en défend et estime au contraire redonner ses lettres de noblesse au débat parlementaire : « Nous agissons pour que puissent y être débattus, amendés, enrichis ou bloqués les textes de loi, comme dans tout régime démocratique. »
Le RN joue la normalisation
L’irruption de 89 députés d’extrême droite – son groupe le plus important de l’histoire républicaine française – a sonné comme un coup de tonnerre au soir du 19 juin. Depuis, la consigne et la stratégie du RN se résument en deux mots : « respectabilité » et « normalisation ». Avec l’idée d’asseoir un peu plus l’image d’un parti prêt à gouverner. « Il faut que vous soyez irréprochables », a demandé le député de l’Oise Philippe Ballard, ex-journaliste de LCI, qui encadre les néodéputés inexpérimentés avec quelques autres élus ayant une expérience des médias, notamment le porte-parole du parti, Laurent Jacobelli. Une nouvelle étape de normalisation facilitée par la bienveillance de la Macronie, qui a voté pour élire deux vice-présidents RN de l’Assemblée nationale, et participe à sa légitimation. Le RN, qui se place officiellement dans une « opposition ferme mais constructive », montre en réalité de nombreuses accointances avec la majorité, notamment en matière économique : refus d’augmenter le Smic et de bloquer les prix, maintien de la flat tax à 30 % sur les revenus du capital, suppression de la redevance au nom du pouvoir d’achat. Une volonté de se poser en « parti de gouvernement » qui résiste mal à celle de contrôle de Marine Le Pen, qui a un œil sur les recrutements de collaborateurs et relit tous les discours. Mais cette stratégie se heurte souvent à la réalité : dès la séance inaugurale, le doyen José Gonzalez s’est livré à un discours célébrant l’Algérie française. Il ne suffit pas de mettre une cravate pour être respectable.
Rassemblement nationalAssemblée nationaleMarine Le Pen Valeurs Actuelles
[Vidéo] Kaotik 747, d’enfant de la DDASS à rappeur patriote
Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.
L'Humanité
Quand les députés reprennent la main
ActuDémocratie Chambre d’enregistrement de la Macronie pendant cinq ans, le Palais Bourbon est redevenu le cœur de la vie politique et institutionnelle française. Chaque séance apporte son lot de surprises.
Aurélien SoucheyreL’Assemblée nationale s’est électrisée. Un mois après l’ouverture des travaux, elle a déjà connu plus de rebondissements que lors des cinq années précédentes. Le gouvernement, désormais, peut être battu sur chaque article de loi, faute de majorité absolue. La moindre absence se paie cash dans l’Hémicycle, et les députés semblent avoir repris pouvoir et liberté à la faveur de ce nouveau rapport de forces. « La chambre d’enregistrement aux ordres de Macron, c’est terminé. La page des députés godillots, Playmobil, intestins silencieux de la bouche élyséenne, est tournée, et je crois que l’Assemblée tout entière en sortira gagnante », apprécie André Chassaigne, chef de file des députés PCF. « Lors du dernier mandat, le sort des amendements était connu systématiquement à l’avance. Désormais, rien n’est joué, et la bascule peut se faire à tout moment. Il y a beaucoup plus d’enjeux à siéger. Lundi soir, il y avait 300 personnes dans l’Hémicycle. C’est quelque chose que l’on ne voyait jamais avant », mesure Ugo Bernalicis (FI).
Fin d’une majorité pléthorique et robotisée
Il faut se rappeler à quoi ressemblait une séance il y a peu. Les oppositions pouvaient bien faire assaut d’idées formidables et de discours mémorables, à la fin, si le gouvernement lançait « avis défavorable », l’amendement était repoussé grâce à une majorité pléthorique et robotisée. Ordonnance pour que l’exécutif réforme le Code du travail à la place des parlementaires ? Pas de problème. Fin de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla ? Bien sûr, messires. Mise en place d’un état d’urgence sanitaire où l’Élysée décide de tout et l’Assemblée de rien face au Covid ? Avec plaisir ! Mais voilà, dès le premier texte de loi de la nouvelle mandature, la Macronie a été battue. Celui-ci concernait justement la lutte contre la pandémie. L’article 2, sur l’instauration d’un passe sanitaire aux frontières, a été d’emblée rejeté par l’Assemblée. Impensable il y a quelques mois. « Ce n’était pas très agréable, et c’est préfigurateur de ce qui peut nous arriver à tout moment, dès lors que les oppositions convergent. Il y a une tension dans l’Hémicycle que je n’avais jamais connue.», mesure Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.
On est sûrs d’une seule chose, c’est qu’on n’est sûrs de rien »
Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.
Le gouvernement a d’ailleurs été battu plusieurs fois lors de l’examen des textes sur le pouvoir d’achat. Sur le plafond de la hausse des loyers en zones rurales ? L’amendement du centriste Charles de Courson est voté, et le gouvernement battu. Sur l’extension de la résiliation électronique à tous les contrats ? L’amendement de Sophia Chikirou (FI) est voté, et le gouvernement battu. Sur le prix minimum de vente de l’électricité nucléaire d’EDF à des fournisseurs alternatifs ? L’amendement de Thibault Bazin (LR) est voté, et le gouvernement battu. Un long bras de fer, qui a failli virer au psychodrame, s’est de plus noué sur les compensations versées aux collectivités locales, en lien avec les hausses du RSA et du point d’indice des fonctionnaires. Le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, a frôlé la crise de nerfs. Un accord a finalement été trouvé devant le front commun de toutes les oppositions, favorables à ce que l’État compense mieux cette dépense faite en son nom par les départements. Toutes les oppositions… et les députés Horizons, qui ont eux aussi voté contre l’avis du gouvernement, quand bien même ils sont membres de la majorité. Un comportement autrefois inenvisageable.
Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la mainLes élus reprennent des libertés
« Horizons fait pleinement partie de la majorité et a vocation à améliorer les textes en y prenant toute sa part. Mais il est impératif de nous associer, dans la transparence, quand il y a un deal avec les députés LR », démarre Thomas Mesnier, avant d’évoquer un autre aspect du vote des élus Horizons. « Le groupe est composé de nombreux députés qui, il y a quelques semaines, étaient encore des élus locaux. Des maires, des conseillers départementaux qui étaient tous favorables à une meilleure prise en charge du RSA par l’État et à un meilleur soutien financier aux collectivités. Et subitement, il faudrait que ces élus changent d’avis ? Cela n’aurait pas été compris de leurs électeurs », insiste-t-il. Est-ce à dire que l’équilibre des forces fait que les députés de la majorité eux aussi reprennent des libertés ? « Je ne m’attendais pas à ce que certains se singularisent et se désolidarisent de l’exécutif aussi vite », indique l’élu LR Philippe Gosselin, qui souligne que « les députés qui ont le moins de liberté, avec la Ve République, sont souvent ceux de la majorité ». « Avant, ils étaient noyés dans un groupe soumis. Ils savaient d’avance que les textes allaient passer. Désormais, il suffit que quelques-uns rompent les rangs pour renverser la table. Cela leur donne beaucoup plus de poids face au gouvernement. Reste à savoir à quel point ils vont s’en servir », expose Ugo Bernalicis.
Certains ont déjà commencé à s’entraîner, tel Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois, qui s’est abstenu lors du vote sur la taxe sur les superprofits, laquelle n’est pas passée à quelques voix près. « Plusieurs élus réalisent qu’il y a une véritable surveillance citoyenne et une pression populaire, que leur mandat n’est pas hors-sol et qu’ils ont des comptes à rendre. Beaucoup de députés LaREM qui votaient le petit doigt sur la couture du pantalon ont été battus aux législatives. Certains se disent enfin qu’un député peut avoir sa libre expression et qu’il n’y a pas de vote impératif », analyse André Chassaigne.
On touche aujourd’hui au fonctionnement que l’Assemblée devrait avoir à la base. Disons que cela casse de mauvaises habitudes. »
Thomas Mesnier, porte parole du groupe Horizons
Un rythme de plus en plus intenable
Comment cela se traduira-t-il concrètement ? Pour l’instant, un pas de deux s’est installé entre Renaissance et LR, qui a obtenu des gestes sur le prix des carburants, le plafond des heures supplémentaires et le rachat des RTT en échange de son vote. « La situation nous impose de bien mieux mener les travaux en amont. De ne plus examiner les textes dans l’urgence et l’invective. De mieux travailler entre majorité et opposition », invite Erwan Balanant, député Modem. « Ce n’est pas encore la IIIe ou la IVe République, loin de là, mais il y a davantage d’espace pour coconstruire avec la majorité. Tout comme il y en a pour des convergences de votes entre les oppositions au gré des amendements. Ce qui oblige la majorité à rester clouée au siège », constate Philippe Gosselin. « Je me suis vu, un soir, faire sept fois l’aller-retour entre les débats en commission et dans l’Hémicycle pour assurer les votes. Cela hache les débats et rend les deux exercices très instables. Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, autorise de plus l’examen d’amendements qui étaient autrefois rejetés d’office. Cela devient compliqué », s’inquiète Thomas Mesnier. Sans oublier que les députés doivent aussi passer du temps en circonscription. « On siège nuit et jour depuis trois semaines. Mais on reste des êtres humains et il va falloir retrouver un rythme parlementaire normal. Pour cela, l’exécutif doit cesser de croire qu’un texte s’examine en quatre jours grâce au vote automatique de ses troupes. Il faut moins de textes et plus de temps », propose Ugo Bernalicis.
« Il faudrait un ordre du jour mieux partagé entre gouvernement et Parlement. Ce serait une main tendue intéressante », invite Christine Pirès-Beaune. La députée PS est persuadée que le mandat qui démarre « sera bien plus intéressant que le précédent ». « Sur les sujets qu’ils connaissent par cœur, des députés vont pouvoir se distinguer et faire avancer les choses », espère-t-elle. C’était autrefois un travail opiniâtre et semé d’embûches. Il a fallu plus de cinq ans à André Chassaigne pour obtenir la revalorisation des retraites agricoles. Et un temps similaire, doublé d’une déconvenue électorale, pour que la Macronie accepte enfin la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, réclamée par tous. « Nous l’avons proposé à six reprises, et à six reprises la Macronie a dit non », se souvient Christine Pirès-Beaune. Que se passera-t-il désormais lors des niches parlementaires où les oppositions ont la main sur les textes examinés ? « Ça va être un joyeux bordel », craint déjà Erwan Balanant. « Les oppositions y jouent de malice et parfois de démagogie. Il y a un vrai risque de voir déboucher des majorités de circonstance », ajoute Thomas Mesnier. « Nous proposerons des textes pour améliorer concrètement la vie des Français », répond André Chassaigne, décidé à conquérir tout ce qui peut l’être dans cette nouvelle Assemblée.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achatAssemblée nationaleparlementdémocratie Valeurs Actuelles
« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
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L'Humanité
Privés de redevance, les médias publics en danger
ActuLes députés de la majorité, de LR et du RN ont voté samedi pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Une taxe « à réformer », reconnaît la gauche, mais qui garantit l’indépendance et une certaine stabilité financière, contrairement au projet macroniste.
Florent LE DUC’est la démocratie qu’on met en péril. Dans les mois à venir, l’audiovisuel public ne devrait plus être financé via la redevance, qui lui garantit son indépendance. Au détour d’un texte très dense sur le pouvoir d’achat et en quelques heures d’examen seulement, les députés ont voté, samedi, en première lecture, pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public (CAP). Ce au cœur de l’été, par moins d’un tiers de la représentation nationale : 157 voix pour, 57 contre. Dès octobre, les Français possédant une télévision n’auront plus à s’acquitter des 138 euros annuels de la redevance, qui finance France Télévisions, Radio France, RFI, France 24, l’INA et Arte, mais aussi, à travers ces groupes, la création culturelle et artistique. « C’est une mesure de pouvoir d’achat pour 23 millions de Français », a avancé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak.
La majorité présidentielle, soutenue par LR et le RN, qui souhaitait la privatisation de France TV et Radio France – « une grande démocratie comme la nôtre n’a plus besoin d’un service public », selon l’élue d’extrême droite Caroline Parmentier –, a ainsi nié l’intérêt de cet impôt en place depuis 1933. « C’est une taxe affectée et sanctuarisée qui assure l’indépendance économique et politique du service public de l’audiovisuel en termes d’information et de diversité culturelle », explique le syndicat SNJ-CGT. Vent debout contre cette décision, les députés de gauche ont exigé « de reporter le débat à la fin de l’année pour pouvoir y travailler ensemble », comme l’a demandé Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, dénonçant « l’improvisation » de la Macronie. Par ailleurs, reconnaissant le besoin de réformer la redevance, la Nupes a mis sur la table des propositions pour que l’audiovisuel public reste financé par des recettes pérennes et indépendantes (lire ci-contre).
Audiovisuel public. La gauche défend l’idée d’une « contribution universelle »Car si le texte du gouvernement est définitivement adopté dans les prochaines semaines, le financement de ce service public sera assuré jusqu’en 2025 par « une fraction de la TVA » votée par le Parlement sur proposition du gouvernement. Ses recettes ne proviendront donc plus d’un financement spécifique, fléché, mais seront soumises aux aléas politiques et économiques.
Ce texte n’apporte aucune garantie sur l’indépendance du service public audiovisuel »Société des journalistes de France Télévisions
Plusieurs présentateurs vedettes du syndicat (Élise Lucet, Samuel Étienne, Laurent Luyat…) avaient alerté sur les risques de cette suppression dans une vidéo diffusée le 28 juin, jour de grève. « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », a alerté le communiste Stéphane Peu, qui redoute que l’audiovisuel public soit ainsi placé « sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu ».
C’est donc bien la question, démocratique, de l’indépendance de l’audiovisuel public qui était posée, samedi matin, dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Les risques sont grands, alors que les chaînes d’intérêt général paraissent indispensables à l’heure de l’extrême concentration des médias, qui met sous cloche leur indépendance. Mais le gouvernement avance avec des œillères. Rima Abdul-Malak a ainsi prétendu que « ce n’est pas la redevance qui garantit l’indépendance mais l’Arcom ». Cette même Arcom (ex-CSA) qui veille, par exemple, au respect du pluralisme sur CNews.
Le Financement pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place
Preuve de son impréparation, la majorité a tergiversé pendant les débats sur le mode de financement qui devrait remplacer la redevance. Ministre des Comptes publics, Gabriel Attal proposait d’abord une « dotation budgétaire de l’État » avant de reprendre à son compte un amendement visant à réserver une fraction des recettes de la TVA à ce financement. Celui-ci ne serait donc plus directement affecté et pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place. Les parlementaires ne pourront même pas proposer d’augmenter les crédits, seul le gouvernement en aura l’initiative. Le budget de l’audiovisuel public ne deviendrait-il pas alors une variable d’ajustement pour les finances publiques ?
Une autre question est restée sans réponse : si 3,7 milliards d’euros (le budget annuel de l’audiovisuel public) sont ponctionnés dans les recettes de la TVA (soit 1,7 %), quelles dépenses seront supprimées pour compenser ? « Il faut nous dire où cet argent n’ira plus », a réclamé Éric Coquerel. « Les gens vont constater une baisse de 138 euros sur leur avis d’imposition au mois d’octobre, mais ils vont les payer autrement avec la diminution des services publics », avance le communiste Nicolas Sansu.
À moins que l’exécutif ne se repose, voire spécule, sur la hausse des prix, augmentant automatiquement la TVA . En 2022, l’inflation a ainsi rapporté 6,5 milliards de plus de recettes. « Cette manne supplémentaire est payée de manière totalement inégalitaire, a dénoncé l’écologiste Sophie Taillé-Polian, s’adressant à la majorité.
Du fait de l’inflation, la pression fiscale augmente davantage pour les plus modestes, et c’est bien sur cette situation que vous allez asseoir le financement de l’audiovisuel public. »
Sophie Taillé-Polian, députée écologiste de la 11e circonscription du Val-de-Marne
Alors que 4,6 millions de foyers sont exonérés de la redevance, l’exécutif choisit de se reporter sur une taxe injuste en croisant les doigts pour que les recettes à venir soient suffisantes.
Du moins jusqu’en 2025, puisque au-delà, c’est le flou. « Il faudra alors trouver une véritable cohérence entre le prélèvement et la mission financée », s’est contentée la rapporteure du texte, Céline Calvez (Renaissance). « Comment seront financés les médias publics ? Personne ne le sait », s’inquiète la Société des journalistes de Radio France. L’inquiétude plane donc toujours au-dessus des groupes du service public, privés de visibilité financière à long terme, de garantie de stabilité ou d’indépendance. Surtout de la part d’une Macronie qui a orchestré des baisses de crédits importantes – 190 millions d’euros depuis 2018 –, des plans sociaux à répétition ou encore la suppression de France Ô.
Rien, dans le texte du gouvernement, ne permet d’assurer aujourd’hui que l’audiovisuel public sera à l’abri de futurs arbitrages budgétaires et des changements de majorité. Les conditions seraient alors remplies pour appliquer la proposition du RN de privatiser cet outil indispensable à la démocratie.
L’audiovisuel public dans la ligne de mireredevanceaudiovisuel publicNupesAssemblée nationale Le Figaro
À Paris, dans l’enfer de «Stalincrack»
Angélique NégroniREPORTAGE - Malgré le déplacement, il y a un an, des toxicomanes à la Villette, le quartier de Stalingrad demeure un bastion de la drogue qui empoisonne la vie des riverains.
Vers 1 h 20 du matin, ce qu’Isabelle (*) ne supporte plus, soudain, se fait entendre. Dans sa rue, les cris d’une femme déchirent la nuit. Les hurlements d’un homme suivent. Des invectives s’enchaînent et, une fois de plus, une bagarre éclate entre une toxicomane défoncée au crack et un dealer. Avec trois autres trafiquants, ce «modou» tient un bout de trottoir, quai de la Seine à Paris, près de la place Stalingrad du 19e arrondissement.
Jusqu’au matin, à 12 euros la «galette», le crack - cette cocaïne trafiquée aux effets dévastateurs sur le cerveau - va ainsi s’écouler sous les fenêtres d’Isabelle et de sa famille, aujourd’hui à bout. « On n’en peut plus. Toutes les deux heures, on est réveillés par des cris terrifiants. Mes enfants ont peur», lâche-t-elle en montrant son portable, rempli de scènes de violence qu’elle filme de son balcon.
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Elle et tous les riverains de ce quai sont les grands oubliés de l’actualité du crack. Depuis que le jardin d’Éole, situé à deux pas, a été vidé de ses toxicomanes en juin 2021 pour que ces derniers soient envoyés plus au nord, dans un camp porte de la Villette, on ne parle plus de Stalingrad. Comme si ce lieu, éternel bastion de la drogue, avait été, d’un coup, débarrassé de ces silhouettes faméliques aux gestes désordonnés. Or ces consommateurs de crack si reconnaissables sont toujours là. En journée, ils disparaissent sous les tentes Quechua du camp de la Villette, ce taudis où croupissent plusieurs centaines de toxicomanes pris dans l’enfer de la drogue, de la violence et de la prostitution. Puis, la nuit, c’est l’exode: ils reviennent par dizaines quai de la Seine. Un lieu à deux faces. Côté pile, une ambiance estivale avec Paris Plages, ses chaises longues, des familles joyeuses et la guinguette. Côté face, vers 22 heures, c’est la fin du Paris carte postale: des hommes et des femmes hagards arrivent et prennent possession des lieux à mesure que tout ferme.
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Bagarres et hurlements
Lorsque le cinéma MK2, notamment, tire le rideau et que le vigile disparaît, les «crackeux» s’installent. Tout le long de sa devanture, ils déroulent les tentes et font hurler la radio. Les dealers aussi prennent place. Le ballet des chariots à provision, remplis de «galettes» et poussés par les équipes des «modous», commence sur les trottoirs pour alimenter les points de deal.
Pour Isabelle, c’est alors le début d’une nuit blanche. Après la guinguette de Paris Plages qui, chaque jour de 17 à 20 heures, fait hurler «C’est bon pour le moral» de la Compagnie Créole, ce sont les bagarres et les hurlements qui prennent la relève. «À partir de minuit, je ne sors plus de chez moi», dit-elle en racontant comment sa copropriété s’est barricadée. Triple sas de sécurité et 60.000 euros dépensés pour boucher tous les renfoncements de la façade, devenus des niches à crackeux.
S’il est toujours resté sur place quelques toxicos, malgré le camp de la Villette, ils sont de plus en plus nombreux. Stalingrad reste bien Stalincrack
«S’il est toujours resté sur place quelques toxicos, malgré le camp de la Villette, ils sont de plus en plus nombreux. Stalingrad reste bien Stalincrack», témoigne Adèle (*), une autre habitante du quartier. «On a beau faire des pétitions pour que ça cesse, personne ne bouge», dénonce-t-elle. De guerre lasse, ce sont les habitants qui plient bagage. «Quand elles le peuvent, les familles déménagent», poursuit Adèle. À l’instar de nombreux autres riverains, elle prend désormais en grippe les associations qui distribuent des kits propres de consommation aux drogués pour leur éviter toutes sortes de maladies. «En réalité, leur action enracine les dealers et maintient les addictions», juge-t-elle en militant pour une prise en charge médicale loin des lieux de consommation habituels.
Deux recours devant le tribunal administratif
Porte de la Villette, les mêmes revendications sont mises en avant. Nombre d’habitants veulent que le camp soit vidé et que leurs occupants soient éloignés et soignés. «Sans cela, tout le nord-est de la capitale restera confronté à cette drogue», estime Christine Delocque-Fourcaud, la responsable de Villette Village, une association créée pour défendre un cadre de vie normal face aux ravages de cette substance. Et les drames continueront, comme celui que connaît Sonia (*), une habitante des Côtes-d’Armor. Sans nouvelles de sa fille de 15 ans qui avait fugué, elle a retrouvé sa trace dans ce camp. «Quand j’ai su qu’elle y était, j’ai fait le siège avec mon camping-car jusqu’à l’apercevoir», raconte-t-elle. Épaulée par les forces de l’ordre et aidée par une association, la Remontée, elle a arraché sa fille à l’enfer du crack. Une victoire de courte durée: «elle s’est de nouveau enfuie et est retournée dans le camp.» Une deuxième opération policière, en mai dernier, l’en a de nouveau extraite.
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À la Villette comme à Stalingrad, dans les prochains jours, deux recours distincts vont être déposés devant le tribunal administratif pour exiger la fin de ces «crackland» à Paris. Gérald Darmanin a demandé au tout nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nunez, de lui soumettre à la rentrée des solutions afin «de lutter définitivement contre ce fléau». Un énième plan d’action attendu de pied ferme.
* Les prénoms ont été changés.
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ENQUÊTE - Les intrusions dans les bassins privés mais aussi municipaux sont en hausse, notamment dans le Sud.
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Pour sa première prise de parole depuis sa nomination à la tête de la préfecture de police, le remplaçant de Didier Lallement a tenu à «remercier l'engagement» de ses effectifs.
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Euro féminin 2022 : l'Anglaise Alessia Russo, la "Messi" au féminin
Publié le : 30/07/2022 - 09:51
Stéphanie TROUILLARD
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Auteure d'un but d'anthologie lors de la demi-finale contre la Suède, Alessia Russo est en train de se faire un nom à la faveur de l'Euro féminin. L'attaquante de Manchester United n'est pas titulaire, mais se montre efficace à chacune de ses entrées sur le terrain. Elle pourrait encore briller lors de la finale face à l'Allemagne.
Certains l'ont déjà élu comme LE but de cet Euro féminin 2022. Lors de la demi-finale contre la Suède, l'Anglaise Alessia Russo a réalisé un coup de génie qui restera comme l'une des images marquantes de la compétition. À la 68e minute, après avoir buté sur la gardienne scandinave, Hedvig Lindahl, elle a tenté une talonnade qui est passée entre les jambes de la Suédoise et qui a filé dans le but adverse.
How many times are we all watching this tonight? 🤯pic.twitter.com/Z5UHyBbb8Z
July 26, 2022Sur les réseaux sociaux, de nombreuses stars du ballon rond n'ont pas manqué de saluer cette incroyable inspiration. "J'ai toujours rêvé d'inscrire un tel but. Ça n'est jamais arrivé. Chapeau à Alessia", a ainsi réagi la légende américaine Abby Wambach. "Je ne vais pas mentir. C'était incroyable", a également écrit l'attaquante australienne Sam Kerr. "Les nerfs qu'il faut avoir, mon dieu", a pour sa part commenté la star de l'équipe des États-Unis Megan Rapinoe.
I dreamt of scoring a goal like that my whole life. Never happened. @alessiarusso7 take a bow. Go on England.
July 26, 2022La sélectionneuse de l'équipe d'Angleterre, Sarina Wiegman, a aussi félicité sa joueuse, lors de la conférence de presse après la qualification de son équipe pour la finale face à l'Allemagne : "Il faut avoir tellement de courage pour faire un geste aussi imprévisible et phénoménal que ça."
Interrogée au sujet de ce but hors du commun, la principale intéressée, qui est désormais surnommée "Lessi", diminutif d'Alessia en référence à Messi par les supporters anglais, a tout bonnement dit qu'elle avait tenté le coup : "J'ai simplement pensé que c'était la manière la plus rapide d'envoyer le ballon au fond des filets sans avoir à me retourner et j'ai eu de la chance que ça fonctionne".
La super-remplaçante
Depuis le début de l'Euro, Alessia Russo, âgée de 23 ans, s'est révélée être une remplaçante de luxe. Elle a inscrit quatre buts sur 4 tirs cadrés, alors qu'elle n'a débuté aucun match. Cela fait seulement deux ans qu'elle a rejoint l'équipe sénior anglaise après avoir gravi toutes les sélections en espoir. En douze rencontres sous le maillot des Lionesses, elle a déjà marqué huit buts.
La "Super-sub" (super-remplaçante) a l'habitude de marquer les esprits depuis son plus jeune âge. Née dans le Kent, elle est issue d'une famille italienne. Son grand-père, sicilien, arrivé en Grande-Bretagne dans les années 1950, était d'un grand amateur de football. Alessia et ses deux frères se sont tout naturellement dirigés vers ce sport. La petite fille intègre son premier club dès l'âge de 5 ans. À l'époque, elle est déjà tellement douée qu'elle joue à la fois dans les équipes de filles et de garçons.
Après avoir rejoint l'Académie de Charlton, elle est repérée par Chelsea. Mais l'alchimie ne fonctionne pas et Alessia Russo décide de partir pour Brighton. La jeune footballeuse se pose alors des questions sur le futur de sa carrière. Est-ce que le football n'est pas un choix trop risqué ? Elle accepte finalement une bourse pour partir étudier aux États-Unis, à l'université de Caroline du Nord. Une décision qui lui permet de continuer à pratiquer son sport tout en obtenant un diplôme. "Le jeu américain est très physique et rapide. Il se concentre sur l'aspect athlétique des joueurs", a-t-elle raconté au Telegraph. "L'expérience que j'ai acquise aux États-Unis est incroyable".
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De la Caroline du Nord à Manchester United
Après deux ans passés de l'autre côté de l'Atlantique, Alessia Russo décide finalement de rentrer au pays en raison de la pandémie de Covid-19. Deux mois après son retour, elle signe un contrat avec son club de cœur Manchester United. Ses débuts sont tonitruants. Elle inscrit son premier but avec les Mancuniennes contre son ancien club Brighton & Hove Albion et est nommée joueuse du mois en octobre 2020 avec trois buts et une passe décisive en trois apparitions. À la même période, elle intègre la sélection anglaise. En novembre 2021, elle entre dans la légende en réalisant un triplé face à la Lettonie en seulement onze minutes, un record pour un les Anglais, joueurs et joueuses confondus.
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Dimanche à Wembley, en finale contre l'Allemagne, le défi s'annonce plus difficile. Depuis le début du tournoi, la Frauen-Nationalmannschaft n'a encaissé qu'un seul but en demi-finale face aux Françaises. Malgré ce défi qui s'annonce et l'immense attente des supporteurs anglais, l'attaquante reste zen. Pour Alessia Russo, la recette du succès est simple. "Je pense que quand tu prends du plaisir à jouer ton football, tu donnes ton meilleur, a-t-elle résumé après la qualification. J'aime simplement jouer au football".
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Valeurs Actuelles
[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice
Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.
L'Humanité
L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée
ActuParlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.
Pierre BarbanceyPlusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».
Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 – « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».
Des voix s’élèvent aussi à l’ONU
Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».
Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».
Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».
les Attaques du crif et de la licra
Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !
Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.
Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq Le Figaro
Gérald Darmanin tacle le maire de Lyon sur sa politique en matière de sécurité
En visite dans la capitale des Gaules, le ministre de l'Intérieur a multiplié les critiques sur la politique de l'édile écologiste Grégory Doucet, notamment en matière de sécurité.
Comme il l'avait déjà indiqué en milieu de semaine sur RTL, Gérald Darmanin, en visite à Lyon, a déclaré que quelque 3000 «étrangers délinquants» ont été expulsés en deux ans du territoire national. «À la demande du Président de la République, depuis deux ans, on a expulsé 3000 étrangers délinquants», a dit le ministre de l'Intérieur lors d'un point de presse à la préfecture du Rhône, sans préciser les nationalités ni les faits reprochés.
«C'est une augmentation sans précédent (...) et on doit continuer à le faire», a ajouté le locataire de la place Beauvau, en visite dans la capitale des Gaules pour inaugurer un centre de rétention administrative (CRA) ouvert depuis janvier et annoncer l'ouverture d'un second centre pour début 2023, ce qui portera le nombre de places disponibles dans l'agglomération à 280.
À lire aussiDarmanin annonce l'ouverture d'un deuxième centre de rétention à Lyon
Le ministre a également évoqué son souhait de procéder à la rentrée à des «changements législatifs» à propos des procédures d'expulsion. «À partir de janvier, quand un policier va interpeller un étranger en situation irrégulière, il pourra le mettre au CRA (Centre de rétention administrative, NDLR) pendant trois mois pour trouver le moyen de l'expulser dans son pays», a-t-il indiqué.
Samedi après-midi, Gérald Darmanin a échangé avec des riverains de la Guillotière, un quartier populaire du centre de Lyon. Il a aussi rencontré les trois policiers qui avaient été agressés dans ce quartier le 20 juillet au soir, alors qu'ils tentaient d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie.
Grégory Doucet absent
Par ailleurs, vendredi soir, un policier de la Bac a été percuté et traîné par un homme en scooter refusant d'obtempérer. Le suspect, qui était alcoolisé, a été interpellé et placé en garde à vue. Le policier a quatre jours d'interruption temporaire de travail.
Lors de sa visite, le ministre a multiplié les critiques sur la politique du maire écologiste de Lyon Grégory Doucet, notamment en matière de sécurité. Ce dernier, qui s'est déplacé à la Guillotière vendredi, a fait savoir qu'il n'assisterait pas au déplacement ministériel: «ce n'est pas de ministre dont nous avons besoin mais de plus d'effectif», a-t-il twitté vendredi en demandant 300 policiers nationaux nets en plus.
Gérald Darmanin, qui propose de rencontrer le maire en septembre, a martelé qu'il «y a eu plus de 100 policiers» supplémentaires à Lyon «depuis que je suis ministre», une «nouvelle CRS à demeure» ainsi que «200 policiers de la PAF» (police aux frontières) qui arriveront en janvier 2023.
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Le nouveau préfet de police de Paris Laurent Nuñez annonce des «patrouilles renforcées» autour des sites touristiques
Pour sa première prise de parole depuis sa nomination à la tête de la préfecture de police, le remplaçant de Didier Lallement a tenu à «remercier l'engagement» de ses effectifs.
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ENQUÊTE - Insécurité, incivilités, communautarisme, «cancel culture»… Dans la part croissante de nos concitoyens qui s’expatrient, un certain nombre y est poussé par dépit.
Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas
ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics
Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.
Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.
Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »
L'Humanité
Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la main
DécryptageASSEMBLÉE NATIONALE. Les députés ont poursuivi ce week-end l’examen de mesures destinées au pouvoir d’achat. Les débats ont été marqués par de nombreuses ententes entre la Macronie et la droite.
Aurélien SoucheyreFlorent LE DUUne surprise peut en chasser une autre au Parlement. Tard dans la nuit de samedi, les députés ont voté pour que l’État compense à l’euro près la hausse du RSA, versé par les départements. Le gouvernement s’était prononcé contre, mais les députés Horizons, pourtant membres de la majorité, ont fait basculer le vote. Une part d’indécision surplombait ainsi chaque scrutin, durant l’examen du budget rectificatif. Mais les élus LR ont la plupart du temps fait front avec l’exécutif.
Impôts. La taxe sur les profiteurs de crise écartée avec l’aide de la droite
Dix-huit petites voix. C’est ce qui a manqué dans la nuit de samedi à dimanche pour voter la taxe de 25 % sur les « superprofits ». « Cette contribution exceptionnelle demandée aux grandes entreprises qui ont profité de la crise ne serait que justice », a invité Nicolas Sansu (PCF). « La vraie justice, ce n’est pas d’aller taxer Total. La vraie justice, c’est de faire un taux minimal à l’impôt sur les sociétés pour les grandes multinationales, pour éviter l’évasion fiscale », a répondu Bruno Le Maire. Nous ne rêvons pas : appelé à augmenter l’impôt sur les secteurs qui profitent du Covid et de la guerre en Ukraine alors que les Français se serrent la ceinture, le ministre de l’Économie a carrément défendu une baisse des impôts ! « Nous ne demandons pas d’augmenter l’impôt sur toutes les entreprises, mais sur celles qui ont profité de la crise. Le container de fret maritime est passé de 2 000 euros à 18 000 euros ! » s’est émue Alma Dufour (FI).
La représentation nationale se met à genoux devant les spéculateurs. »Alma Dufour, députée France Insoumise de la 4e circonscription de Seine-Maritime
« Tous les pays européens sont en train de mettre en place ces taxes, comment pouvez-vous assumer qu’on ne le fasse pas ? » a-t-elle ajouté. « Est-il moral de demander un effort supplémentaire à ceux qui le peuvent ? Oui. C’est même un devoir », a abondé Christine Pirès Beaune (PS). La Macronie a reçu le renfort des députés LR pour repousser cette taxe, au motif que « notre ADN, c’est de taxer moins », selon Véronique Louwagie. Des députés Renaissance qui auraient pu faire basculer le vote, tels Sacha Houlié et Véronique Janvier, ont préféré s’abstenir. Le rétablissement de l’ISF a lui aussi été écarté.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achatCarburants. Une baisse de 30 centimes par litre consentie par le gouvernement
Plutôt que de « taxer », Bercy veut négocier pour obtenir des « gestes ». « Nous faisons participer les entreprises : 20 centimes par litre pour Total », ce qui, cumulé à une remise de l’État qui passe de 18 à 30 centimes, permet d’atteindre « un prix de l’essence à 1,50 euro en septembre », s’est félicité Bruno Le Maire. Le ministre ajoute que le geste de Total entre septembre et octobre va coûter un demi-milliard d’euros au groupe : « c ’est-à-dire plus que ce qu’aurait apporté la taxe sur les superprofits. » Problème : cette taxe ne visait pas que Total et aurait en tout rapporté 10 milliards d’euros. Autre problème : « Savez-vous quelle est la part de Total sur le marché des carburants ? Elle est entre 20 et 25 % », a rappelé le député centriste Charles de Courson. « Votre bataille à LR, c’était 1,50 euro le litre. Mais là on vous dit que, dans quelques stations-service, ce sera le cas et de manière temporaire… » a prévenu Manuel Bompard (FI), en s’adressant à la droite. Mais les députés LR ont préféré suivre le gouvernement, et rejeté les propositions de gauche visant soit à bloquer les prix des carburants, soit à diminuer les taxes (TVA et Ticpe).
Énergie : Macron nous promet la pénurieRedevance. L’indépendance de l’audiovisuel public menacée
Samedi, les députés Renaissance, LR et RN ont voté pour la suppression de la redevance pour l’audiovisuel public, qui représente 3,7 milliards d’euros par an. Un impôt devenu « obsolète », selon tous les groupes de l’Assemblée, mais qui constitue un « lien direct entre les citoyens et leur audiovisuel public » en plus de garantir son indépendance, explique Paul Vannier (FI). Dénonçant la précipitation du gouvernement à supprimer cette redevance sans réfléchir à ses conséquences et aux solutions alternatives, les députés de gauche ont alerté avec force sur le risque de soumission des médias publics vis-à-vis de l’État : « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », s’alarme Stéphane Peu (PCF). À l’avenir, l’audiovisuel public serait financé par « une dotation budgétaire de l’État », en consacrant une partie des recettes de la TVA, payée par tous. Une façon de « mettre l’audiovisuel public sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu », ajoute l’élu communiste. Avant l’examen du texte au Sénat, les syndicats de journalistes et plusieurs figures de France Télévisions sont montés au créneau pour dénoncer les conséquences néfastes de la fin de la redevance sur notre démocratie.
« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelleTemps de travail. Les RTT deviennent une monnaie d’échange
L’entente entre Renaissance et LR s’est poursuivie autour de deux propositions portées par Valérie Pécresse pendant la présidentielle. La possibilité, pour commencer, de racheter des RTT entre 2022 et 2023. Plutôt que de les prendre, les salariés pourront demander à leur employeur de leur payer ces heures. « C’est la fin pure et simple des 35 heures », s’est indigné Arthur Delaporte (PS), ainsi qu’une attaque au « droit au repos ». Plutôt que d’augmenter les salaires (Renaissance, LR et RN ont voté contre le Smic à 1 500 euros net), le gouvernement souhaite pousser les Français à travailler au maximum, les plus précaires n’ayant d’autre choix que de renoncer à ces jours pour les convertir en rémunération. Ces RTT seront de plus exonérées d’impôts et de cotisations au moment d’être payées. Ce qui rejoint l’autre proposition de Pécresse adoptée par l’Assemblée : le relèvement du plafond des heures supplémentaires réalisables par an, de 5 000 à 7 500 euros, elles aussi non soumises à cotisations. « À notre sens, toute heure travaillée doit être socialisée et la solution réside dans la hausse des salaires, à laquelle vous vous opposez résolument », a tancé la députée PCF Soumya Bourouaha.
Pouvoir d’achat. La Macronie choisit les primes plutôt que les salairesAssemblée nationalepouvoir d'achatcarburantsrtt Valeurs Actuelles
[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
L'Humanité
Les premiers pas et premiers combats des nouveaux députés de la Nupes
Histoire de la semaineIls ne sont pas majoritaires, mais ils ont fait un bond de géant en passant d’une soixantaine à près de 150 élus. Les députés de gauche rassemblés au sein de la Nupes ont commencé à ferrailler à l’Assemblée nationale, déterminés à affronter les Playmobil macronistes et l’extrême droite. Récit de l’arrivée de quatre d’entre eux, qui démarrent leur premier mandat.
Aurélien SoucheyreArthur Delaporte est « passé à la casserole ». Dès ses premiers pas à l’Assemblée, le député PS du Calvados est tombé sur « un mur de caméras ». « Le plus impressionnant, ce n’est pas tant cette masse de journalistes, ni l’architecture des lieux avec des colonnes et des dorures. C’est de se dire que l’on ne parle plus pour soi-même, mais que l’on porte la parole des citoyens. Ça fait cogiter », explique le jeune homme de 33 ans assis sur un banc, dans les beaux jardins du Palais Bourbon.
« Le lieu est magnifique, mais, quand je suis arrivé dans l’Hémicycle, je n’ai pas du tout songé à un quelconque honneur qui me serait fait : j’ai pensé à tous les militants et citoyens qui m’ont envoyé ici et qu’il va falloir défendre », poursuit le communiste Jean-Marc Tellier, 52 ans, élu dans le Pas-de-Calais, qui vient dans le but « d’arracher des conquis sociaux ».
« J’avais peur d’un endroit un peu en vase clos, fermé sur lui-même. Mais, lors de mon arrivée, des experts du Giec nous attendaient devant l’entrée pour nous alerter sur la crise climatique. Les jours suivants, il y a eu plusieurs manifestations au pied du Parlement. C’est rassurant, car notre mandat, c’est de porter des mobilisations de terrain », continue Manon Meunier, élue insoumise de 26 ans, qui n’imagine pas être députée sans associer pleinement les citoyens de sa circonscription de Haute-Vienne.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achat« J’ai toujours cherché un travail ou une fonction qui ait du sens. Député, c’est le mandat que j’admire le plus : on est censé représenter le peuple pour voter la loi en son nom », mesure Lisa Belluco, élue écologiste de la Vienne. Ces sentiments partagés à gauche tranchent radicalement avec les premiers témoignages des députés LaREM élus en 2017, qui expliquaient venir siéger non pas pour porter la voix des Français, mais « celle d’Emmanuel Macron, pour voter ses réformes ». Résultat : une armée de députés godillots, qui ont transformé les lieux en chambre d’enregistrement coupée des Français. Sauf que la percée de la gauche les prive cette fois-ci d’une majorité absolue.
Des parcours divers jusqu’à l’Assemblée
La bataille s’annonce rude. Les quatre députés de la Nupes, pour chacune des composantes de la coalition, fourbissent leurs armes. Ils ont peu à peu pris leurs marques dans cette souricière qu’est le Palais Bourbon, qui regorge de plafonds voûtés et de couloirs cachés. Et déjà commencé le travail sur le texte de loi consacré au pouvoir d’achat.
Mais qui sont-ils ?
On ne choisit pas ses parents, mais tous trouvent un lien entre leurs origines et leurs engagements actuels.
- « Ma mère est psychologue dans un centre médico-social pour enfants et mon père est éducateur spécialisé », raconte Lisa Belluco depuis la buvette des journalistes. Inspectrice de l’environnement et élue municipale à Poitiers depuis 2020, elle évoque « les heures de folie » de ses parents, très investis dans la vie associative et locale. Elle a chopé le virus. Celui de vouloir « être utile ».
- Arthur Delaporte, lui, a été biberonné à l’école de la République dès le berceau. « Mon père est directeur d’école, ma mère est institutrice, et mes quatre grands-parents l’étaient aussi », indique l’agrégé d’histoire, qui enseignait à l’université avant d’être élu.
- C’est aussi l’école qui a mis Manon Meunier sur le chemin de l’Assemblée, si l’on peut dire. « J’ai besoin de toucher à tout. Il y a des problèmes partout et je ne peux en laisser aucun de côté. Je ne savais pas comment faire. Et c’est un instituteur, en CM2, qui m’a dit que si je voulais me battre pour tout, le mieux restait de faire de la politique », se souvient cette fille d’aide-soignante et d’ambulancier, qui a un diplôme d’ingénieure et a été aide-soignante pendant un an dès l’irruption du Covid…
- Et pour Jean-Marc Tellier ? « Mon père était mineur et ma mère au foyer. Je suis le dernier d’une fratrie de sept. On habitait le coron à côté de la fosse. C’est là où je me suis forgé », relate le communiste, maire d’Avion depuis 2009, qui est devenu le seul député de France à remporter cette année une circonscription jusque-là détenue par le RN. « On a fait du porte-à-porte partout, tout le temps. On a frappé à chaque porte de la circonscription, en fait », précise-t-il. Une victoire à 71 voix près plus tard, il tombe nez à nez sur les 89 députés RN arrivés en masse à l’Assemblée. Lesquels sont trop heureux de se voir courtiser par une Macronie qui saute à pieds joints dans le piège d’une normalisation de l’extrême droite.
« Une bataille culturelle à gagner »
« C’est inouï. La Macronie a directement contribué au score du RN en mettant gauche et extrême droite sur un pied d’égalité. Dans ma circonscription, il n’y a pas eu de report républicain en ma faveur. Je l’ai emporté quand même, mais combien à gauche ont perdu à cause de cette stratégie du pire du président ? » s’indigne Jean-Marc Tellier.
« Il y a eu des manœuvres électorales lamentables. C’était raide. Je les ai subies dans l’entre-deux-tours. J’entendais dire que je n’étais pas républicaine, comme si la gauche et l’écologie étaient en dehors du champ républicain. C’est très grave », s’indigne Lisa Belluco.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Une petite musique que la majorité relative continue de jouer, stigmatisant la FI et à travers elle toute la Nupes. « Leur but est de décrédibiliser la gauche, car nous remettons en cause l’idée que les citoyens ne dépendent pas des riches pour survivre, et qu’un autre modèle est possible.
Cela les effraie », pointe Manon Meunier. « L’objectif de Macron est de s’approprier le concept de République pour mieux en exclure toute la dimension sociale et imposer une République intégralement bourgeoise. Face à ce projet ultralibéral et face à l’ethnocentrisme du RN, nous avons une bataille culturelle à mener et à gagner », note Arthur Delaporte.
Prix, démocratie et services publics
Que proposent ces quatre élus pour l’emporter ? Quelles lois veulent-ils défendre pour être utiles ?
- « J’ai déjà déposé une proposition de loi avec Fabien Roussel pour bloquer les prix des carburants à la pompe. Et, dans ma commune, j’ai interdit toute coupure d’électricité et de gaz. On pourrait l’étendre au niveau national, comme pour l’eau. On ne devrait pas pouvoir laisser les gens dans le noir et sans chauffage du jour au lendemain. D’autant que les factures à venir vont faire mal », annonce déjà Jean-Marc Tellier.
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
- Macron s’est plusieurs fois prononcé afin que le seuil pour déclencher un référendum d’initiative populaire passe de quatre à un million de signatures. « Nous allons le lui rappeler avec une loi dédiée, qui représenterait une véritable avancée démocratique », prévient Arthur Delaporte.
- Quant à Manon Meunier et Lisa Belluco, elles se disent déjà prêtes à légiférer pour renforcer les services publics. « Il faut se battre pour leur maintien et leur développement partout sur le territoire, avec des fonctionnaires pour les faire vivre. C’est le meilleur moyen de répondre à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Les services publics, c’est l’intérêt général, c’est ce qui assure l’égalité entre les citoyens par l’impôt. Sans ça, il n’y a pas de République », argumentent-elles quasiment avec les mêmes mots. « Dans ma commune, on a empêché les suppressions de postes dans les écoles et les suppressions d’arrêts dans notre gare, grâce à la mobilisation des habitants. Mais, partout où ça se casse la gueule, il n’y a qu’un vainqueur : l’extrême droite. Là où l’État déserte et abandonne les gens, le ressentiment progresse », analyse Jean-Marc Tellier.
Jeu trouble de la majorité avec le RN
Macronie et RN se nourrissent ainsi l’un l’autre et se donnent des coups de pouce à l’Assemblée. « Je ne pensais pas que ce serait aussi grossier aussi vite », s’alarme Manon Meunier. Les quatre députés de la Nupes sont encore scandalisés, et médusés, par un épisode précis.
Lors de la première séance dans l’Hémicycle, le RN a retiré son candidat afin que la macroniste Yaël Braun-Pivet soit élue présidente de l’Assemblée à la majorité absolue dès le deuxième tour. Le parti présidentiel lui a rendu la politesse le lendemain, en élisant deux députés RN vice-présidents de l’Assemblée. « Un choc », s’étouffe Arthur Delaporte. « Les députés européens s’organisent pour ne confier aucune responsabilité aux élus d’extrême droite, mais, en France, les digues ont sauté », tance Lisa Belluco.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »In fine, le RN a refusé de voter la motion de censure du gouvernement, le 11 juillet, déposée par la gauche après que la première ministre, Élisabeth Borne, ne s’est pas soumise à un vote de confiance. « L’extrême droite a fait une campagne soi-disant “sociale” et “anti-Macron”, mais ce vernis craque déjà. Les seuls à se battre vraiment pour la répartition des richesses, les seuls à ne pas être dociles devant le patronat, les seuls à s’attaquer au capital, ce sont les élus de gauche », insiste Jean-Marc Tellier.
Le RN s’est d’ailleurs dit prêt à voter la loi sur le pouvoir d’achat du gouvernement. « Des mesurettes et des chéquounets, des aides ponctuelles qui ne changent rien aux problèmes de fond, bien loin de notre proposition de Smic à 1 500 euros et du blocage des prix », rétorque Manon Meunier. « Je m’étais initialement promis de ne pas utiliser l’expression de “pouvoir d’achat”. Car, ce qui compte, c’est le pouvoir de vivre dignement, et pas un illusoire accomplissement à travers la consommation et l’acte d’achat comme but en soi », ajoute Lisa Belluco, qui soutient la hausse des salaires et la rénovation des passoires thermiques sans aucun reste à charge pour les Français.
Rester groupés pour pouvoir agir
Comment ces quatre députés de la Nupes voient-ils la suite ? « Borne prétend rechercher des “compromis”, mais ne propose rien d’autre que des cadeaux fiscaux aux plus riches, la retraite à 65 ans et le conditionnement du RSA. On ne peut donc que s’opposer », reprend Arthur Delaporte. « Nous devons lutter contre la lobbycratie. Si l’on est dans une société aussi immuable, c’est parce que l’on est gouverné par les lobbies, qui font passer les intérêts particuliers devant l’intérêt général. Il faut redonner le pouvoir, la décision et les responsabilités aux citoyens », lance Manon Meunier.
Tous s’entendent enfin sur un constat : « le grand bonheur de faire partie de la Nupes », selon Arthur Delaporte. Et une nécessité. « La gauche a la responsabilité de faire front commun », assure Jean-Marc Tellier. « Ce qui me convient, c’est que l’on peut avoir des désaccords et en discuter pour construire la suite », apprécie Lisa Belluco. « Nous devons rester soudés face à l’extrême argent et l’extrême droite », abonde Manon Meunier. D’autant qu’en face, tous les coups semblent permis à l’Assemblée.
Assemblée nationaleNupesdéputés Le Figaro
Au Kazakhstan, les derniers soupirs du monde soviétique
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REPORTAGE - «Le Fig Mag» poursuit au Kazakhstan son grand tour des ex-républiques soviétiques. Longtemps considéré comme inféodé à la Russie, le plus grand pays d'Asie centrale cherche désormais à affirmer sa place et son identité face à son puissant voisin.
Vincent JollyJour 1 - Banlieue d'Almaty, le souffle d'une nouvelle ère
« On veut communiquer au pays et à nos fans notre envie de liberté, de quelque chose de nouveau. De tourné vers l'avenir. » Dulat « Zaq » Mukhametkaliev s'interrompt un bref instant. Son manager lui souffle quelques mots à l'oreille pendant que ses trois autres compagnons finissent de se faire maquiller dans les coulisses depuis lesquelles on entend la clameur du public. Ces quatre jeunes hommes forment « 91 », lire Ninety One, un boys band de Q-pop qui s'est imposé en quelques années comme un véritable phénomène de société pour la jeunesse kazakhe. Pourquoi 91 ? Pour la date de l'indépendance du pays. Et pourquoi Q ? « Le K était déjà pris », plaisante Zaq en faisant référence à la K-pop de la Corée du Sud qui déferle sur l'Occident depuis plusieurs années. « Mais plus sérieusement, le Q est aussi un moyen pour nous d'assumer et de revendiquer le changement que nous souhaitons incarner. » Ce changement de lettre peut paraître anodin pour le profane débarquant au Kazakhstan avec comme seul bagage les éternels clichés enkystés dans nos esprits occidentaux.
Ces clichés, notre première nuit kazakhe passée dans la banlieue d'Almaty les a désintégrés. Car qu'imagine-t-on du Kazakhstan, sinon de vastes rues bordées d'immeubles aux façades peinturlurées d'effigies soviétiques et sillonnées par des Lada pétaradantes conduites par Borat ? Ici, près de ce lac de la banlieue d'Almaty, le personnage campé par Sacha Baron Cohen a fait place à des adolescents réunis au festival We Go Fest et vêtus de vêtements à la mode occidentale. Smartphone dernier cri à la main, ils chantent à tue-tête les paroles des chansons de Ninety One, tête d'affiche de cet événement sponsorisé par TikTok. Paroles en kazakh, bien évidemment – et pas en russe, langue pourtant toujours majoritaire dans le pays. Derrière ce Q, c'est donc tout un nouveau monde qui bruisse ; ce nouveau « Qazaqstan » que revendique cette jeunesse aisée d'Almaty, ancienne capitale mais toujours la ville principale de l'élite intellectuelle du pays.
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Jour 2 - Almaty, capitale un jour, capitale toujours
La plus grande métropole du Kazakhstan, adossée à une chaîne de montagnes, a parfois des airs de contrefort alpin. C'est ici qu'en janvier, de violentes manifestations avaient éclaté après la hausse du prix du carburant ; manifestations brutalement réprimées par l'intervention de militaires russes convoqués par le nouveau président, Kassym-Jomart Tokaïev. Un appel à l'aide via l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), sorte d'Otan d'Asie centrale, qui pouvait sonner comme un acte de faiblesse et une soumission face à l'ancienne puissance souveraine soviétique. Il n'en est rien : après avoir utilisé les forces russes pour « nettoyer » son gouvernement des dissidents, notamment le chef de ses services secrets et ancien officier du KGB Karim Massimov, Tokaïev a opéré en juin une étonnante volte-face. En déplacement à Saint-Pétersbourg, le président kazakh, que l'on pensait homme de paille, s'est frontalement opposé à Vladimir Poutine en refusant de reconnaître les territoires de Lougansk et Donetsk.
Considéré comme l'éternel et indéfectible vassal, la guerre en Ukraine et la fin de règne de Nazarbaïev auront finalement accéléré une certaine prise de distance de la part du Kazakhstan où les réminiscences de l'ère soviétique ne sont jamais loin. En témoigne le parc érigé en mémoire des 28 hommes de Panfilov, cette abracadabrantesque propagande assumée par l'Union soviétique selon laquelle une poignée de fusiliers de l'Armée rouge était parvenue à arrêter une colonne de panzers nazis. Nous apercevons de jeunes cadets réunis devant la titanesque statue leur rendant hommage. Ils célèbrent la remise de leur diplôme. Képi sous le bras, ils embrassent fougueusement leurs petites amies tandis qu'une enceinte crépite une vieille chanson militaire russe. En un instant, le temps se rompt et se tord : la scène pourrait appartenir à l'année 1985. Demain, nous prendrons la route. Commençant un voyage vers le passé, le long des cicatrices soviétiques d'un pays pris en tenaille entre le K et le Q.
Jour 3 - Aksuyek, un os rongé par le temps
Nous filons vers Astana, nouvelle capitale du pays rebaptisée Noursoultan par l'ancien dictateur Nazarbaïev qui, en toute modestie, a plus ou moins décidé de donner à la ville son propre prénom avant de quitter le pouvoir en 2019. Pour rejoindre Astana, nous suivrons une route longue de quelque 1 200 kilomètres. Première étape ? Aksuyek. Nous sillonnons les rues désertes de cette ville dont le nom signifie « os blanc » - l'équivalent de notre sang bleu. Avec ses maisons qui précèdent des ruines abandonnées, Aksuyek porte bien son nom. La ville tient plus d'un os gisant dans le désert, rongé par le temps et la chaleur, que d'autre chose. Une statue de Lénine encore intacte surplombe une grande fresque « Kazakhstan 2050 ». L'atmosphère est irréelle. Nous rencontrons Tatyana qui nous invite à boire un thé brûlant et à manger quelques poissons grillés dans son jardin. Elle vit là depuis toujours ou presque, arrivée avec ses parents depuis le Kirghizistan dans les années 1960. Comme beaucoup d'autres, sa famille a troqué un horizon ciselé par la cime des sublimes montagnes kirghizes pour celui terriblement plat du Kazakhstan.
« Ma mère poussait des chariots d'uranium dans les mines quand elle était enceinte de moi », nous raconte Tatyana qui, coquette, s'inquiète de ne pas être assez apprêtée pour être prise en photo. « Est-ce que j'ai l'air d'aller mal ? Non. Quant à ma mère, elle est morte à 87 ans. Par contre, tous mes amis qui sont partis d'ici après 1991, eux, ils sont déjà morts. » Nostalgique de la grande époque où, grâce à l'exploitation de l'uranium, Aksuyek disposait de tout le confort d'une grande ville, Tatyana regrette l'exode rural qui a frappé ce genre de cités. Après la dislocation du bloc soviétique, la ville a tout perdu. Jusqu'à ses habitants, passant de 18 000 à moins de 600 âmes. Alors pourquoi rester, s'il n'y a plus rien ? Elle ne comprend pas la question. « Pourquoi partir, j'ai tout ce dont j'ai besoin ici », assure-t-elle avec un sourire qui découvre quelques couronnes en or. « J'ai mon potager que je peux arroser grâce à l'eau qui nous est livrée dans le réservoir. » Des endroits comme Aksuyek, il y en a pléthore au Kazakhstan. Peuplés de gens qui, comme Tatyana, viennent d'ailleurs mais ne veulent aller nulle part.
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Jour 4 - Passage par Mirny, le plat et le vide
C'est plat, le Kazakhstan. Très plat, tout le temps. Dans ce pays beaucoup trop grand pour n'en être qu'un seul (aussi vaste qu'un territoire qui courrait de Brest à Kiev et de Gdansk à Tirana), l'œil a vite fait de s'ennuyer. Assis à l'arrière d'une jeep sans climatisation et fenêtres ouvertes, le visage grillé par un vent brûlant, le regard se perd sur l'horizon longiligne des steppes du sud du Kazakhstan. C'est plat, et c'est vide. Rien d'étonnant : seuls 19 millions d'habitants occupent cette nation dont la superficie tutoie celle de l'Europe de l'Ouest. Quelques rares camions croisent notre route, errant comme des fantômes d'acier. Passage par le village de Mirny, lui aussi abandonné après l'arrêt des mines d'uranium.
Une gigantesque fresque de Lénine a survécu, et a même été rénovée. Par qui ? « On ne sait pas », nous assure un professeur de l'école locale, toujours en activité. Il est assis sur un vieux side-car Ural bleu. L'occasion est trop belle, nous lui tirons le portrait. Tout est antique, soviétique même. Autre question à une femme qui promène son chien. L'animal s'appelle Jean-Claude. Vraiment ? Pourquoi ? « Je ne sais pas, comme ça », nous répond-elle. Comme Tatyana, elle regrette le temps où il y avait tout mais se résigne à vivre là où il n'y a plus rien. Elle a essayé de partir vivre en Russie. « Je n'y suis pas restée. Le climat était horrible. » Mais les hivers du Kazakhstan ne sont-ils pas particulièrement hostiles ? « Si, aussi. » Bonne soirée madame.
Jour 5 - Ulken et Priozersk, premières rives du lac Balkhach
De l'eau, enfin. Après deux jours à rouler dans le désert, le lac Balkhach nous dévoile enfin ses premières rives. Pas Baïkal : celui-là est 2 300 kilomètres plus à l'est. Cette vaste étendue d'eau se remarque par son étonnante composition : la partie occidentale est faite d'eau douce mais, plus à l'est, c'est de l'eau salée que l'on trouve. Véritable oasis du désert kazakh, les villes se sont agrégées sur ses rives comme des aimants. Ulken est l'une d'entre elles. Fin 2021, le gouvernement a fait connaître son ambition d'y construire, peut-être, une centrale nucléaire. « Nucléaire ».
Dans le pays qui héberge le polygone de Semipalatinsk, dépotoir atomique de l'ex-URSS et véritable catastrophe écologique et sanitaire du siècle dernier, le mot est particulièrement grinçant à l'oreille. Pour l'instant, aucun signe du chantier au bord de ce lac principalement alimenté par une rivière prenant sa source en Chine, l'autre grand voisin des Kazakhs et, de facto, un partenaire économique majeur et essentiel avec son projet de nouvelle route de la soie. Plus au nord, à Priozersk, des avions, des fusées, des batteries d'artillerie et autres vestiges de l'armée soviétique jalonnent, telles des statues, les rues de cette ville abritant encore une base russe que le Kazakhstan a concédée pour cinquante ans à son ancien suzerain après l'indépendance en 1991.
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Jour 6 - Balkhach, Le Touquet kazakh
Assis sur un vieux pneu abandonné sur une plage de sable au bord du lac Balkhach, un couple d'adolescents se prélasse sous le soleil plombant du torride été kazakh. Au loin, les cheminées de l'usine de cuivre de cette grande ville balnéaire (baptisée d'après le lac au bord duquel elle se dresse) donnent à la scène une atmosphère que l'on associe malgré nous à l'imaginaire soviétique. À cause de cette absence totale de planification urbanistique et d'organisation de l'espace, ce qui est beau semble toujours être le fruit d'un accident.
Le reste du banc de sable jonché de détritus témoigne de l'absence totale de la conscience verte qui s'est éveillée en Occident, mais contraste paradoxalement avec l'extrême propreté des villes que nous avons traversées jusque-là. Dès notre arrivée à Almaty, il y a près d'une semaine, c'est l'une des premières choses que nous avions remarquées – en débarquant depuis un Paris de plus en plus insalubre, l'évidence sautait aux yeux. Avec ses grandes cheminées fumantes et ses Khrouchtchevka, les grandes barres d'immeubles typiques de l'urbanisme soviétique surnommées d'après Nikita Khrouchtchev, Balkhach marque la fin de la partie « désertique » de notre itinéraire. C'est en tout cas ce que nous pensions.
Jour 7 - Kayrakty, une ville (vraiment) fantôme
Difficile de tomber sur la vieille Kayrakty par hasard. D'ailleurs, sur certaines cartes, cette ville que nous trouvons gisante au milieu de la steppe ne s'appelle pas Kayrakty mais Kyzylotsyk. Contrairement à Aksuyek et Mirny, ici, il n'y a vraiment plus âme qui vive. Il faut imaginer une quinzaine de ces imposantes Khrouchtchevka surgissant d'un coup et formant l'unique relief d'un horizon encore et toujours plat. Nous arpentons les immeubles à la recherche de reliques laissées par les anciens habitants. Rien. Seuls quelques livres et carnets scolaires entassés dans un coin de la vieille école témoignent que cette ville fut un jour habitée.
La photo d'une écolière est encore agrafée sur un vieux cahier. Elle s'appelle Jannatul Sarsenbaeva. À côté d'elle, un vieux portrait de Nazarbaïev a lui aussi été abandonné. Sinon, plus rien. Et plus personne. Ah, si. Non loin de Kyzylotsyk, quelques maisons éparpillées entre lesquelles bêle un troupeau de brebis signalent la présence d'hommes. Nous en rencontrons un, peu affable. Accroupi devant sa moto qu'il répare avec son fils, il nous répond sans nous regarder. « Il y avait plein de gens là-bas à Kayrakty, avant. Ils sont partis. C'est comme ça. Le gouvernement l'a construite, le gouvernement l'a détruite. Nous, on continue nos vies. »
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Jour 8 - Temirtau, l'ogre de fer
Pour une usine, c'en fut une. Alors que nous poursuivons vers Astana à vive allure, le choix est fait de passer par Temirtau, littéralement « montagne de fer » en kazakh. Sur cette terre écorchée par les machines a été érigée une gigantesque usine qui, au milieu du siècle dernier, fournissait en fer les industries soviétiques en Asie centrale. Aujourd'hui propriété d'ArcelorMittal, elle produit environ 5 millions de tonnes d'acier brut chaque année. C'est également dans le feu de ces hauts-fourneaux que s'est formé l'ancien président Nazarbaïev avant de devenir membre du Parti communiste. Mais le pays n'est pas uniquement assis sur du cuivre et du fer.
À l'instar de beaucoup d'États africains à qui l'on réserve usuellement cette expression, le Kazakhstan (avec son impressionnante superficie) possède de mirobolantes réserves de métaux ordinaires et précieux. Non seulement premier producteur de l'uranium qui a fait jadis la richesse d'Aksuyek et Mirny, le géant est aussi en tête de liste lorsqu'il convient de parler de fer donc, de manganèse, de cobalt, d'étain, d'or, de bauxite ou de tungstène… Le pays a la mine dans le sang puisque, dès les années 2010, le Kazakhstan s'est aussi imposé comme le leader de l'extraction d'une tout autre ressource précieuse : le bitcoin. Une fièvre pour la cryptomonnaie qui a provoqué d'importantes coupures d'électricité, poussant le gouvernement à fortement réguler cette activité extrêmement volatile.
Jour 9 - Noursoultan ou Astana, capitale d'une nouvelle ère ?
Les minarets de la grande mosquée de Noursoultan nous accueillent lors de notre arrivée à Astana. Ils viennent nous rappeler que, d'après les sondages les plus récents, 70 % des Kazakhs sont de confession musulmane. L'héritage laïc du communisme fait de la religion quelque chose d'éminemment privé au Kazakhstan et l'ordre de la société ne saurait souffrir d'une quelconque interprétation extrémiste de l'islam. En témoigne, par exemple, la tranquillité absolue avec laquelle les femmes se baladent dans des tenues légères par ce énième jour de grande chaleur. Capitale officielle depuis 1998, vingt années de travaux pharaoniques auront donné à cette ville des atours futuristes, parfois grotesques. Divers styles d'architectures se côtoient : une rue « française », où d'ailleurs trône une statue du général de Gaulle, précède inexplicablement d'autres bâtiments n'ayant rien à voir avec les premiers. Comme un cadavre exquis urbanistique. Contrairement à Almaty et à tous les autres endroits que nous avons traversés, Astana ne semble porter aucun stigmate de l'ancien rattachement à l'Union soviétique. Sauf un, peut-être : ce vaste quartier où sont alignées des centaines de petites datchas.
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Pour les familles, ces maisons secondaires accompagnées d'un bout de terrain pour cultiver des fruits et des légumes permettent de venir passer l'été au vert et de faire des provisions pour l'hiver. Il se dit que le gouvernement aimerait les récupérer pour continuer l'expansion de cette ville dépourvue de banlieue. Passage obligé avant de partir pour l'aéroport, la tour Bayterek (littéralement, grand peuplier). Haute de 97 mètres (en référence à l'année de l'annonce du transfert de la capitale), elle comporte à son sommet une plaque en or massif frappée de l'empreinte de la main de l'ancien président Nazarbaïev. Le public vient y apposer la sienne dans celle de celui que beaucoup considèrent encore comme le père de la nation kazakhe. Dans la foule, un jeune homme. Inscrit sur son tee-shirt : « Qazaq Republic » – une marque reprenant le fameux Q et ses symboles –, ainsi que « établie en 1465 ». L'année où, selon les historiens, 200 000 séparatistes ouzbeks émigrèrent au sud-ouest de l'actuel lac Balkhach. Ces hommes et ces femmes étaient appelés des « Kazakhs », littéralement « vagabonds ». Quelques siècles d'errance plus tard, et trois décennies après son indépendance, le Kazakhstan semble peu à peu achever sa mue et accéder enfin à quelque chose de tout aussi précieux : une identité propre à partager avec le reste du monde.
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France24 - Monde
Tour de France : van Vleuten remporte l'étape, prend le maillot jaune et écrase la concurrence
Publié le : 30/07/2022 - 17:35
Romain HOUEIX
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La Néerlandaise Annemiek van Vleuten a remporté samedi la septième étape du Tour de France Femmes, la plus difficile du parcours avec plus de 3 000 mètres de dénivelé dans le massif des Vosges. Elle s'empare ainsi du maillot jaune et prend une sérieuse option pour la victoire finale.
La pente s'élève et Annemiek van Vleuten apparaît. La Néerlandaise de 39 ans a probablement tué tout suspens sur le Tour de France Femmes samedi 30 juillet en remportant l'étape la plus montagneuse de l'édition entre Sélestat et le Markstein, en écœurant la concurrence. Cerise sur le gâteau, elle s'empare du maillot jaune !
#TDFF ANNEMIEK VAN VLEUTEN ÉCRASE LE TOUR DE FRANCE ! Après un numéro en solitaire de 62km, distançant Demi Vollering dans le Platzewasel, la Néerlandaise de 39 ans réalise un coup double sur cette 7e étape, prenant le maillot jaune avec une large avance. pic.twitter.com/XHVQBlVBjP
July 30, 2022Elle devance Demi Vollering - qui se console avec le maillot à pois - de près de 3 minutes et demie et Cecilie Uttrup Ludwig de 5 min 16. Des écarts qui prouvent à quel point Annemiek van Vleuten est un extraterrestre en montagne par rapport au reste du peloton.
"Ca a peut-être paru facile mais ça ne l'était pas. Je me suis surprise moi-même", a assuré la nouvelle maillot jaune, qui s'est dit honorée de revêtir la tunique "longtemps uniquement destinée aux garçons".
Une attaque à 78 km de l'arrivée
Annoncée comme l'unique favorite du Tour au départ, Annemiek van Vleuten a commencé à éparpiller ses adversaires façon puzzle dès les pentes du premier col, le Petit Ballon, à 78 km de l'arrivée. Sur cette première attaque, lancée avant même la diffusion TV, seule Demi Vollering peut la suivre. Elisa Longo Borghini s'accroche mais un temps seulement. Derrière un groupe de poursuivantes, comptant entre autres Juliette Labous, Evita Muzic, Cecilie Uttrup Ludwig et Katarzyna Niewiadoma, s'organise. La maillot jaune, Marianne Vos, est déjà largement lâchée.
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : les grimpeuses françaises Labous et Muzic arrivent sur leur terrain
Si Demi Vollering tente de fausser compagnie à Annemiek van Vleuten dans la descente technique du Petit Ballon, la leader de la Movistar lui rend la pareille dans le très difficile dernier kilomètre du Plarzerwasel. Sa compatriote ne la reverra plus.
Annemiek van Vleuten aborde le dernier col, celui du Grand Ballon, point culminant du Tour, avec une confortable avance. Au sommet, elle a encore 3 min 35 sur sa concurrente. De quoi largement lui assurer le maillot jaune, malgré le retard accumulé lors des premières journées alors que malade, elle traînait sa peine.
Derrière l'intouchable, le reste du classement général a commencé à s'éclaircir. Le groupe de poursuivantes a éclaté dans la dernière ascension, Katarzyna Niewiadoma, Cecilie Uttrup Ludwig et Juliette Labous se sont isolées. La Polonaise est troisième au classement général derrière Demi Vollering, la Française quatrième et la Danoise, cinquième - une belle remontée après sa deuxième étape catastrophe.
La performance de Annemiek van Vleuten a fait craindre à une hécatombe du peloton en raison des délais, elles ne sont finalement que sept coureuses à avoir franchi la ligne trop tard. Certaines pour une cruelle poignée de seconde à l'image d'Anaïs Morichon. Quatre coureuses ne sont pas allées au bout de la course, dont la double vainqueure d'étape Lorena Wiebes.
Dimanche, la nouvelle maillot jaune devra défendre sa tunique lors de l'ultime étape de l'édition 2022, une étape de prestige qui emmènera le peloton sur les pentes du Ballon d'Alsace, premier col franchi par les hommes en 1905, et la Super Planche des Belles filles.
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Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
REPORTAGE
Tour de France Femmes : la Saint-Michel Auber93 et son contre-la-montre au quotidien
L'Humanité
Moussa Sylla, mort au sous-sol de l’Assemblée nationale
ActuSous-traitance Ce salarié de la société de nettoyage Europ Net, prestataire au Palais Bourbon, est décédé trois jours après avoir été retrouvé inanimé durant son service le 9 juillet. La CGT exige des réponses sur ses conditions de travail.
Cécile RousseauUne minute de silence pour briser l’omerta. À deux pas de l’Assemblée nationale, mardi, la CGT appelait à un rassemblement pour rendre hommage à Moussa Sylla, agent de nettoyage mort d’un accident du travail.
Ce samedi 9 juillet, le Mauritanien d’origine a été retrouvé inanimé au cinquième sous-sol du Palais Bourbon. Après avoir perdu le contrôle de sa machine autolaveuse, il aurait été projeté contre un mur, tête la première. Il est décédé trois jours plus tard.
De nombreuses zones d’ombre
À ce moment de recueillement, en présence de nombreux députés de la Nupes, se mêlent les interrogations sur les circonstances du drame. Comme le précise Danielle Cheuton, du Collectif CGT parisien du nettoyage, de nombreuses zones d’ombre restent à éclaircir : « Son entreprise, Europ Net, mais aussi l’Assemblée nationale en tant que donneuse d’ordres, sont responsables de la santé et de la sécurité des salariés qui travaillent sur le site. Nous sommes en droit de savoir : l’accident s’est-il passé sans témoin, hormis les vidéos de surveillance ? A-t-il été retrouvé par hasard par des déménageurs ? Travaillait-il seul dans le sous-sol alors, qu’avant l’arrivée d’Europe Net pour ce contrat, deux salariés y travaillaient en même temps ? Portait-il un casque lors de l’accident ? Avait-il reçu une formation pour ce poste qualifié ? »
ENQUÊTE. L'esclavage des ouvriers détachés aux chantiers navals de Saint-Nazaire« La sous-traitance, c’est la maltraitance »
Selon la CGT, seule une enquête de l’inspection du travail et de l’Assemblée nationale permettrait d’y voir plus clair. Pour l’instant, aucune investigation n’a été mandatée par le CHSCT. Pour Alexis Corbière, député de la France insoumise (FI), « il faut que des leçons très fermes soient tirées. Pourquoi le laissait-on emprunter un trajet dangereux, sur une pente trop inclinée, avec sa lessiveuse ? »
De son côté, Rachel Kéké, députée FI et ex-gréviste à l’Ibis Batignolles, se met en colère, saisie par l’émotion : « Quand je dis que la sous-traitance, c’est la maltraitance et l’humiliation, ce n’est pas de la rigolade (…) Un homme est mort, répète-t-elle plusieurs fois. Nous ne sommes pas des esclaves, nous avons besoin de respect. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Quant à la famille de Moussa Sylla qui, après un CDD de remplacement avait signé un CDI de 25 heures, elle n’a jamais eu un contact direct avec l’employeur depuis son décès. « Personne ne nous a présenté de condoléances. Nous avons perdu un homme très intègre, qui laisse une femme et deux enfants, déplore son cousin Bakary Dalla Kamara, qui a été reçu juste avant par la présidente LaREM de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. Nous avons engagé un avocat et nous attendons justice. »
« On souffre pour 800 à 1 000 euros par mois »
Les salariés d’Europe Net n’ont, eux, jamais été informés de la mort de leur collègue. Jeannette Sambo, femme de ménage depuis quatorze ans dans l’Hémicycle et une des héroïnes du film Debout les femmes, de François Ruffin, est au bord des larmes. « On souffre pour 800 à 1 000 euros par mois, s’indigne-t-elle. On nous pousse à bout alors qu’on a besoin de travailler pour nourrir nos enfants. Ce qui est arrivé à Moussa peut arriver à tout le monde. Le patron devrait être là aujourd’hui (au rassemblement – NDLR). »
Emna Charrad, une vie en miettesSous les dorures du Palais Bourbon, les agents de nettoyage dénoncent une sous-traitance qui tire leurs conditions de travail vers le bas. Chargée de faire briller les permanences des députés, Jeannette craint pour sa santé « en utilisant des produits qui piquent les yeux et le nez ».
Lucia, neuf ans d’ancienneté comme femme de ménage, s’est vu diagnostiquer une inflammation des poumons à cause du détergent utilisé pour les toilettes. « Le lit pèse lourd à refaire, ajoute-t-elle, ensuite, on enchaîne avec les douches, le passage de l’aspirateur… »
Le sentiment d’être interchangeable
Alors que l’entreprise refuse de leur communiquer l’accord sur le treizième mois depuis plus d’un an, les salariées pointent les critères ubuesques pour le toucher intégralement. « Je suis très remontée, expose Lucia. Si nous sommes en arrêt maladie, les jours peuvent être décomptés de ce montant. De toute façon, chaque mois, on nous enlève des choses sur notre salaire. On ne comprend rien à la fiche de paie. Quand les collègues sont en vacances ou absentes, on doit les remplacer sans dépasser notre temps de travail ! On a demandé à une de mes collègues de prendre la place d’une autre absente sur une machine comme celle de Moussa, elle a dû accepter alors qu’elle n’avait pas eu de formation. »
Ce sentiment d’être interchangeable ne quitte pas la trentenaire qui cite d’autres exemples. « Une collègue en situation de handicap doit passer nettoyer les bureaux après son travail au restaurant alors que ce n’est pas prévu dans son contrat. Les managers ne sont pas toujours très sympas. Le manque de respect est grand depuis qu’Europ Net a repris le contrat. »
2 millions de bénéfices
Soucieuse de réduire les coûts, la société ne semble pourtant pas en difficulté : en 2020, elle a réalisé 37 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 2 millions de bénéfices. Avec 750 euros de salaire par mois, Lucia est, elle, contrainte de trouver d’autres missions de ménage pour pouvoir nourrir ses trois filles, sans compter les deux heures de transport par jour vers son domicile du Val-d’Oise. « Un temps plein à l’Assemblée, ça serait pas mal », souffle-t-elle.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Dans les faits, c’est l’ensemble du secteur du nettoyage qui est soumis à ces conditions d’emploi dégradées. « C’est le troisième accident du travail en moins de six mois dans la région parisienne, rappelle Danielle Cheuton. Les entreprises, administrations ou institutions, donneurs d’ordres préfèrent fermer les yeux pour garantir des prix bas. Partout où sévit la sous-traitance, les salariés voient leurs droits rétrécis et leur dignité piétinée. »
Pour André Chassaigne, député communiste et président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), il est urgent d’agir : « Il faut ré-internaliser ces activités. Ce n’est pas normal qu’il y ait des fonctionnaires, des intérimaires et des sous-traitants qui travaillent dans une maison commune, mais ne bénéficient pas de droits communs. » Contacté par l’Humanité, Europ Net n’a pas donné suite.
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société de nettoyagesous-traitanceconditions de travailDécès Le Figaro
Édouard Tétreau: «“Grande démission”, comment réveiller l’Occident endormi»
TRIBUNE - Fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l’essayiste. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.
Dernier ouvrage paru d’Édouard Tétreau: «Les États Généraux en 2022» (L’Observatoire, 2020).
Le phénomène n’épargne aucun pays du monde occidental. On l’appelle «The Big Quit» aux États-Unis ; plus élégamment «The Great Resignation» ; la «grande démission» en France: cette épidémie de bras baissés, d’aquoibonisme, de démissions de postes. Tous les secteurs de nos économies et sociétés occidentales sont touchés, du BTP à l’hôtellerie en passant par les banques, aux rémunérations élevées et conditions de travail peu éprouvantes. Idem pour les métiers essentiels: à l’exception notable des armées, dans l’Éducation nationale, les hôpitaux, la police, les difficultés de recrutement sont croissantes. Et inquiétantes pour la société qu’elles préparent demain.
La «grande démission», cette forme d’abattement collectif que nous vivons aujourd’hui, touche jusqu’aux sommets de nos démocraties occidentales. Face aux événements et aux partis extrêmes qu’ils ont cru pouvoir contenir, Boris Johnson lâche prise ; Joe Biden lit son prompteur ad nauseam ; Mario Draghi démissionne ; Justin Trudeau fait semblant de gouverner avec une coalition minoritaire au pouvoir. Le chancelier allemand Olaf Scholz écoute beaucoup mais ne décide de rien, emberlificoté dans une grande coalition sans direction ni vision autre que la conservation du pouvoir. Détaché de la campagne présidentielle, absent de la campagne législative, Emmanuel Macron ne déroge pas à la règle. Son apparent coup de fatigue ou «powerblues» - le pouvoir, mais pour quoi faire au juste? - suggère que le président de la République, à l’image de tous ses pairs, et de l’ensemble des démocraties occidentales, vit un moment d’affaissement, de doute, de perte de sens.
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La tentation de Venise ou du métavers: fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance. À quoi bon travailler plus, l’État est là pour subvenir à nos besoins essentiels? À quoi bon économiser: nous ne rembourserons jamais nos dettes. Pourquoi avoir et élever des enfants dans un monde qui en compte déjà trop, disent les statistiques des taux de natalité dans les nouvelles générations? Et que peuvent faire nos petits bras verts face aux dérèglements du climat, dont les principaux sponsors sont la Chine, l’Inde, les États-Unis, et maintenant l’Allemagne avec ses centrales à charbon? Cultivons notre jardin, concluait le Candide de Voltaire. Deux mille ans d’histoire pour finir au rayon bricolage.
Comment passer du «Big Quit» au sursaut de l’Occident, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit? Une vision d’économiste - celle-là même qui guide nos pays depuis un demi-siècle - martèlerait une évidence: accroître l’écart entre les revenus du travail et de l’assistance, pour rémunérer l’effort, l’esprit d’entreprise, le talent en action, la dignité que l’on obtient dans le travail, l’utilité sociale. Et rendre plus inconfortable l’inverse quand il est choisi et non subi: la vie aux crochets de la collectivité ; la passivité ; un esprit de profiteur plutôt que de contributeur.
Si cet écart à creuser entre les revenus du travail et ceux de l’assistanat est nécessaire, il sera très insuffisant pour produire le sursaut collectif attendu. Comme un ressort, il faut puiser au plus profond dans les racines de notre histoire et de notre identité occidentales pour espérer rebondir.
Il y a au fond deux manières de réveiller un peuple repu au point de ne plus pouvoir bouger, ayant si peur de tout perdre qu’il ne veuille plus rien risquer ni gagner. La première manière, c’est de l’aguerrir. Cela tombe bien: nous allons, cet automne et surtout cet hiver en Europe, être mis à l’épreuve avec le double impact de l’absence de gaz russe, et d’une inflation catapultée sur les denrées alimentaires notamment.
La seconde manière, c’est de lui donner l’envie de se relever, de se battre et d’avancer. De réveiller ses appétits en lui donnant une ambition motrice, et accessible. L’Occident n’a-t-il donc rien à opposer à la voracité de l’Asie ; à l’annihilation de la liberté de conscience et de la liberté des femmes dans les dictatures musulmanes ; à la folie prométhéenne des transhumanistes de la Silicon Valley ; aux violences prédatrices qui s’expriment à l’est et au sud de l’Europe, dans certaines régions d’Afrique? Le destin de l’Occident est-il de se laisser esclavagiser par les nouveaux barbares?
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Est-ce que le moment n’est pas venu de se battre, avec ses mots, ses idées, mais aussi ses armes s’il faut se défendre? Refuser de céder du terrain, quotidiennement, aux idéologies mortifères qui veulent la peau de l’Occident, et de tout ce qui nous constitue. Ne plus céder un pouce à cette mode mortifère de la repentance, du jugement sans pitié sur notre histoire, et si indulgent pour celle des autres. Quel pays, dans l’histoire du monde, s’est relevé en se couvrant la tête de cendres?
Sans en comprendre totalement le sens, l’effondrement que nous vivons annonce une régénération. Pour réussir, elle a besoin de trois choses: un nouveau leadership, intellectuel et politique ; une énergie, que nous pouvons puiser dans une histoire plurimillénaire faite d’effondrements et de relèvements ; et la réécriture de notre contrat social.
David Brunat: «Petit éloge de la cravate»
TRIBUNE - Aujourd’hui décriée et délaissée même dans les lieux de pouvoir - comme le montre la réticence de certains députés à l’arborer -, la cravate exprime pourtant une certaine idée de la civilisation, plaide l’essayiste.
«Contrairement à ce qu'affirment ses détracteurs, non, les Jeux olympiques de Paris ne sont pas une “folie”»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Les Jeux nous offrent une opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger, ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France, en réponse à une tribune publiée dans Le Figaro.
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
Le Figaro
Le roi du Maroc réitère «une fois de plus» sa main tendue à l'Algérie
Le principal contentieux entre les deux poids lourds du Maghreb porte sur le territoire disputé du Sahara occidental.
Le roi du Maroc Mohammed VI a réitéré «une fois de plus» sa main tendue à l'Algérie, malgré la rupture des relations entre les deux voisins maghrébins, lors du discours traditionnel marquant l'anniversaire de son accession au trône.
«Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l'Algérie puissent travailler, main dans la main, à l'établissement de relations normales entre deux peuples frères», a affirmé le souverain dans un discours radiotélévisé à la nation samedi soir. «Je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente», a-t-il souligné, en exhortant les Marocains à «préserver l'esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage à l'égard de nos frères algériens».
L'an dernier, il avait déjà choisi de s'adresser à l'opinion algérienne, en pleine crise avec Alger. L'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021, accusant Rabat d'«actes hostiles». Une décision «complètement injustifiée», selon Rabat. Le principal contentieux entre les deux poids lourds du Maghreb porte sur le territoire disputé du Sahara occidental.
Les priorités nationales du Maroc
Le statut de cette ex-colonie espagnole, considérée comme un «territoire non autonome» par l'ONU, oppose depuis les années 1970 le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, prône un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU. En outre, l'Algérie, soutien de la cause palestinienne, ne manque pas une occasion de fustiger la coopération grandissante, en particulier militaire, du Maroc avec «l'entité sioniste» (Israël).
Évoquant «les allégations selon lesquelles les Marocains insulteraient l'Algérie et les Algériens», le monarque chérifien a estimé qu'elles sont le fait «d'individus irresponsables qui s'évertuent à semer la zizanie entre les deux peuples frères». «Ces médisances sur les relations maroco-algériennes sont totalement insensées et sincèrement consternantes», a-t-il insisté.
Dans le reste de son discours à forte tonalité socio-économique, le monarque chérifien a fixé les priorités nationales: la réforme du code de la famille en faveur des droits des femmes, la protection sociale, le contrôle des prix - dans une conjoncture internationale de tensions inflationnistes -, et la vaccination pour combattre le Covid-19.
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Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
France24 - Monde
Tour de France Femmes : les grimpeuses françaises Labous et Muzic arrivent sur leur terrain
Publié le : 29/07/2022 - 18:40
Romain HOUEIX
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Juliette Labous (Team DSM) et Évita Muzic (FDJ-Suez-Futuroscope) représentent les meilleures chances françaises d'une victoire d'étape ou de podium sur le Tour de France Femmes. Toutes deux originaires de l'est de l'Hexagone, les deux grimpeuses de 23 ans connaissent bien les routes des deux dernières étapes.
Elles sont de la même génération. Elles sont toutes les deux originaires de l'est de la France, auquel le premier Tour de France Femmes de l'ère professionnelle fait la part belle. Elles sont toutes les deux des grimpeuses… La liste des points communs entre Juliette Labous de la Team DSM et Évita Muzic de FDJ-Suez-Futuroscope est impressionnante. Les deux coureuses comptent bien briller alors que le week-end final du Tour de France, samedi 30 et dimanche 31 juillet, pointe le bout de son nez, dans les massifs vosgiens que les deux "régionales de l'étape" connaissent bien.
Autre point commun, les deux coureuses de 23 ans sont également les deux premières Françaises au classement général : 7e à 1 min 19 et 12e à 3 min 01. Une bonne nouvelle alors que leur terrain de jeu arrive. Le copieux dessert du menu du Tour 2022 : un samedi avec trois grosses ascensions de catégorie 1. Au programme : le Petit Ballon (9,3 km à 8,1 % de pente moyenne), le col du Platzerwasel (7,1 km à 8,3 %) et le Grand Ballon (13,5 km à 6,7 %), puis un dimanche où l'arrivée finale est jugée en haut de la terrible Super Planche des Belles filles.
"L'étape de samedi va être la plus dure", prédit Juliette Labous. "Il y a un enchaînement de trois longues bosses et une descente technique après le premier col. Je les connais bien, c'est souvent par ici que je viens faire mes premières bosses longues à la sortie de l'hiver.
"Ça va être fantastique d'être là devant nos amis, notre famille. J'ai hâte d'être dans la Planche entendre crier mon nom. Dans ces moments, on trouve toujours un peu plus de force en plus. Ce sera un plus mentalement", annonce Évita Muzic.
"Je l'ai toujours un peu prise comme modèle"
Si Juliette Labous a grandi et vit toujours à Besançon, Évita Muzic est quant à elle native de Lons-le-Saunier à moins de 100 km. Résultat, les deux jeunes filles qui sont respectivement venues à la route après des années en BMX et en cyclo-cross, se retrouvent souvent opposées l'une à l'autre.
"Ça fait longtemps qu'on se connaît", dit Évita Muzic dans un sourire. "Depuis les minimes, on court ensemble un an sur deux vu qu'on a un an de différence [Évita Muzic est née en mai 1999 tandis que Juliette Labous est de novembre 1998, NDLR]. Je l'ai toujours un peu prise comme modèle en me disant :'à mon âge, elle a fait ça'. Je pense qu'au fond, ça nous a vraiment tirées vers le haut d'avoir une bonne équipe en Franche-Comté."
"On est très bonnes amies", renchérit Juliette Labous. "On a été souvent en compétition quand on était petites mais toujours de la bonne manière. On a fait le Pôle Espoirs de Besançon ensemble. Ça fait plaisir car on arrive en même temps toutes les deux à être parmi les meilleures."
Le passage chez les professionnelles va les séparer. Évita Muzic signe avec les Français de la FDJ, Juliette Labous fait le choix de l'équipe Sunweb, devenu depuis DSM, à seulement 17 ans. Le grand saut dans une équipe étrangère ne lui fait pas peur :
"Ça ne m'a pas fait peur du tout, ça me donnait plutôt envie. Certaines personnes me disaient que c'était trop tôt, mais j'étais confiante. J'aime aussi prendre des risques. Je n'ai jamais vraiment douté de ma décision", explique-t-elle dans l'Équipe.
Six ans plus tard, elle a gravi les échelons, en témoigne sa victoire sur l'étape-reine du Giro Donne. Elle est la leader de l'équipe pour le Tour de France qui lui demande de viser "un top 5" au classement général final.
"Comme je joue le général, il va être compliqué de viser une victoire d'étape mais on verra", veut croire la coureuse de la DSM.
Évita Muzic, sous contrat jusqu'en 2025
Évita Muzic est quant à elle arrivée sur le Tour de France dans la position de lieutenant ou plutôt de "garde du corps" de Cecilie Uttrup Ludwig et Marta Cavalli. Mais après la journée catastrophe de la FDJ-Suez-Futuroscope sur la deuxième étape et l'abandon de la leader italienne, les cartes ont été rebattues. Elle a davantage de latitude pour viser des étapes, comme elle a tenté de le faire sur la quatrième entre Troyes et Bar-sur-Aube, terminant deuxième derrière Marlen Reusser.
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"
La FDJ sait qu'elle tient une pépite. L'équipe française veut miser sur elle sur le long terme, en témoigne le renouvellement de son contrat en juin jusqu'en 2025. Il faut dire que la jeune coureuse ne semble pas avoir de limites : vainqueure d'étape sur le Giro en 2020, championne de France 2021, 3e du Mont Ventoux Denivelés challenge (remporté par sa coéquipière Marta Cavalli) et 2e du Tour de Burgos.
Un Tour de Burgos remporté par… son amie Juliette Labous, offrant un podium au deux-tiers français à tous les fans de vélo.
💐 Classement général final à l'issue de la 4ème et dernière étape de la @VueltaBurgos 🇪🇸 : 1⃣🟣🇫🇷 @JulietteLabous - @TeamDSM 2⃣🇫🇷 @EvitaMuzic - @FDJ_NAqui_Fut + 17"3⃣🇳🇱 @demivollering - @teamsdworx + 17"🟢🇧🇪 @LotteKopecky - @teamsdworx pic.twitter.com/RToU09gcIG
May 22, 2022
"C'est vraiment cool de se retrouver sur les podiums", s'esclaffe Évita Muzic. "La première fois, c'était sur le Giro [2020]. Je gagne l'étape et elle fait troisième."
"On a le même profil à la fois grimpeuse et puncheuse. Mais Juliette est peut-être un peu plus polyvalente que moi. Elle est très forte en chrono", juge la coureuse de la FDJ-Suez-Futuroscope. "C'est un point sur lequel je dois encore m'améliorer. Mais bon, je suis peut-être meilleure en sprint".
Toutes deux en équipe de France, les deux Françaises incarnent un avenir brillant pour le cyclisme féminin tricolore. Là où les Audrey Cordon-Ragot, Pauline Ferrand-Prevot et autres Aude Giannic ont connu la transition entre le relatif amateurisme du début des années 2010, elles ont directement pu rejoindre un peloton professionnel structuré et des équipes World Tour, l'échelon professionnel créé en 2019 par l'Union Cycliste Internationale (UCI).
"On est la nouvelle génération", confirme Juliette Labous. "Et on n'a pas de pression par rapport à ça", conclut Évita Muzic.
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6E ETAPE
Tour de France Femmes : Marianne Vos s'impose en jaune à Rosheim, sa deuxième victoire d'étape
PORTRAIT
Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
5E ÉTAPE
Tour de France Femmes : deuxième victoire d'étape de Lorena Wiebes lors du jour le plus long
Le Figaro
«Lyon, Grenoble, Bordeaux: quand écologie rime avec insécurité et insalubrité»
Eugénie BoilaitFIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour Pierre Liscia, les mairies EELV ont dévoyé l'écologie pour en faire le paravent de leurs dérives idéologiques extrémistes. Ces dernières occultent les difficultés concrètes des riverains, argumente-t-il.
Pierre Liscia est conseiller régional d'Île-de-France et auteur de «La Honte» (Albin Michel, 2019).
FIGAROVOX. - Lors des dernières élections municipales, EELV a remporté sept villes de plus de 100.000 habitants: Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Besançon, Tours, Annecy et Grenoble. Dernièrement, elles font parler d'elles à cause de l'insécurité grandissante qui les gagne. Les mairies écologistes ont-elles une responsabilité dans cette aggravation de l'insécurité ?
Pierre LISCIA. - L'insécurité progresse en France dans des proportions assez inquiétantes, en particulier dans les grandes villes. Les communes gérées par des majorités écologistes n'en sont pas exemptes, bien au contraire, mais par dogmatisme et par idéologie, leurs élus persistent à nier la réalité de façon flagrante et irresponsable. Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Quand une militante écologiste prétend qu'il suffit d'élargir les trottoirs d'un des quartiers les plus criminogènes de Paris pour enrayer l'insécurité, c'est du déni. Quand la maire EELV du 7e arrondissement de Lyon admet elle-même éviter le quartier de la Guillotière parce qu'elle craint pour sa sécurité mais qu'elle refuse de reconnaître une dégradation de la situation, son aveuglement est d'autant plus consternant.
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Comment les élus EELV pourraient-ils prétendre résoudre un problème qu'ils refusent de voir ? Encore aujourd'hui, les écologistes s'obstinent dans leur opposition à la vidéoprotection bien qu'elle soit essentielle dans la chaîne d'élucidation des crimes et des délits. À cet égard, n'y a-t-il pas une incohérence manifeste à ce qu'ils soient les premiers à saluer les bienfaits de la vidéo quand elle leur permet de dénoncer des violences illégitimes commises par des policiers mais, dans le même temps, à continuer à s'y opposer catégoriquement quand il s'agit de lutter contre les incivilités, la délinquance et les trafics ? Leurs postures idéologiques surannées les enferment dans un carcan mental simpliste, réducteur et truffé d'angles morts. Aujourd'hui, l'insécurité ne fait pas partie de leur logiciel. On ne gère pas une ville en dépit du bon sens, ni par idéologie.
Aujourd'hui, les écologistes n'ont malheureusement plus grand-chose à voir avec la préservation de l'environnement et l'urgence climatique.
Les campagnes de communication (sur les pistes cyclables non genrées, les cantines végétariennes, les sapins de Noël) ont-elles supplanté un travail sur les vraies problématiques urbaines ?
Je regrette que les écologistes aient dévoyé l'écologie pour en faire le paravent de leurs dérives idéologiques extrémistes: l'anticapitalisme, le wokisme, le communautarisme, le sans-frontiérisme, l'intersectionnalisme, l'indigénisme, le racialisme, l'antispécisme, la décroissance, etc. De l'aveu même de certains de leurs partenaires politiques de gauche, ils ont un problème avec les valeurs de la République. Aujourd'hui, les écologistes n'ont malheureusement plus grand-chose à voir avec la préservation de l'environnement et l'urgence climatique. Quant à leur gestion quotidienne des communes et l'amélioration de la qualité de vie de leurs administrés, ils ne sont pas à la hauteur des attentes.
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De bonne foi, les électeurs ont voté EELV dans l'espoir d'avoir un meilleur cadre de vie, pour eux et leurs enfants, plus respectueux de la nature, plus apaisé, avec des services publics de proximité de qualité. Au lieu de cela, ils se retrouvent avec des ayatollahs politiques qui défilent aux côtés de militants islamistes notoires, qui financent les islamistes du Milli Gorus ou du CCIF, qui défendent le port du burkini dans les piscines municipales, qui revisitent l'histoire de France en déboulonnant des statues, qui criminalisent les plus modestes qui n'ont pas les moyens de remplacer leur véhicule thermique ou de changer de chaudière et qui culpabilisent les enfants qui rêvent encore de féérie à Noël ou qui mangent de la viande à la cantine. Cette mascarade n'a que trop duré.
À leurs yeux, la préservation du cadre de vie, l'entretien de la voirie, l'exigence de salubrité publique, la défense de la propriété privée, le respect de la tranquillité publique et la restauration du patrimoine ne sont que des obsessions de petits-bourgeois.
On déplore également beaucoup de dégradations et de pollution visuelle. Quelles sont les politiques des Verts vis-à-vis de l'aménagement des espaces et de la propreté ?
À leurs yeux, la préservation du cadre de vie, l'entretien de la voirie, l'exigence de salubrité publique, la défense de la propriété privée, le respect de la tranquillité publique et la restauration du patrimoine ne sont que des obsessions de petits-bourgeois.
Dès lors, il n'est pas surprenant que les villes gérées par les écologistes se délabrent et que la qualité de vie s'y dégrade: sous couvert de biodiversité et de défense de la cause animale, ils exigent la bienveillance à l'égard des nuisibles et des rats qui pullulent et qu'il convient désormais d'appeler «surmulots» pour ne pas les stigmatiser ; sous couvert d'embellissement urbain et de réappropriation de la ville, ils encouragent des aménagements urbains à l'esthétique douteuse ; sous couvert de végétalisation, ils s'extasient devant la prolifération des mauvaises herbes et vantent les bienfaits des micropotagers en pots de bétons qui deviennent d'immenses dépotoirs, faute d'être entretenus ; sous couvert d'agriculture urbaine, ils construisent des serres artificielles et énergivores sur les dernières parcelles de pleine terre disponibles ; sous couvert de ville inclusive et durable, ils déploient un mobilier urbain soi-disant écologique qui n'est en réalité qu'un enchevêtrement désordonné de palettes ou de rondins qui deviennent très rapidement des épaves urbaines ; sous couvert de lutter contre la pollution, ils s'engagent dans une croisade antisociale contre les automobilistes, à grand renfort de restrictions de circulation qui accentuent la congestion automobile et donc les pollutions sonores et atmosphériques ; sous couvert de préservation des espaces naturels, ils s'opposent au développement de nouvelles lignes de transports en commun pourtant écologiquement vertueuses ; et enfin, ils brandissent le droit au logement social pour surdensifier la ville en bétonnant les derniers espaces de respiration encore accessibles. Ce sont des escrologistes qui n'ont rien d'écologistes.
Cela fait bien longtemps que EELV a perdu le monopole de l'engagement environnemental et climatique.
Le bilan des mairies écologistes n'est-il que négatif ?
Il n'est pas négatif, il est inexistant. Cela fait bien longtemps que EELV a perdu le monopole de l'engagement environnemental et climatique. Aujourd'hui, tous les maires, quelles que soient leurs appartenances politiques, ont une ambition écologique pour leur commune. C'est une exigence démocratique et une nécessité climatique. Les présidents de région de droite comme Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez ou Christelle Morançais, ont fait bien plus pour la cause environnementale en un mandat que certaines majorités écolo-socialistes en 15 ans.
En Île-de-France par exemple, les écologistes ont continué à acheter des bus diesel jusqu'en 2015, les transports en commun étaient dans un état de vétusté et de délabrement avancé, rien n'avait été fait en matière d'agriculture bio, de promotion des circuits courts, de gestion des déchets, de développement de l'économie circulaire, pas plus qu'en matière de recherche et d'innovation environnementale, d'urbanisme, de logement, de mobilités douces et décarbonées, de préservation des espaces naturels et de défense de la biodiversité. Depuis 2015, un euro sur deux du budget de la région Île-de-France est consacré à l'environnement. C'est inédit. Face à l'écologie punitive qui sanctionne et qui taxe, nous faisons le pari d'une écologie de la croissance durable et responsable, qui encourage, qui incite et qui accompagne les Français dans la transition écologique. Nous le faisons avec pragmatisme, bienveillance et sans idéologie. C'est comme cela que nous relèverons le défi climatique.
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Expulsion des étrangers, double peine: «Comment nous avons organisé notre propre impuissance»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Gérald Darmanin souhaite instaurer une forme de double peine pour les délinquants étrangers, condamnation et expulsion. Si cette disposition est prise isolément, elle n'aura aucun effet tant nous avons ankylosé le système à force de réformes, explique la magistrate Béatrice Brugère.
Hervé Lehman: «Le réel manque de moyens de la Justice n'explique pas tout»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le comité des États généraux de la justice a livré ses conclusions au chef de l'État le 8 juillet. Pour l'avocat et ancien juge, le système judiciaire français est de plus en plus inefficace, faute de moyens, mais aussi en raison d'une absence de modernisation.
Pierre Vermeren: «Le discours mémoriel d’Emmanuel Macron au Cameroun est éminemment politique»
ENTRETIEN - Comme il l’avait fait au Rwanda, le président veut ouvrir les archives et s’en remettre aux historiens pour juger le passé.
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[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
L'Humanité
La courgette, tout l’été, elle en jette !
ActuIndissociable de la cuisine provençale, la courgette est aussi un formidable atout pour une alimentation équilibrée. Inspirante par ses différentes variétes, elle se prête à une multitude de recettes créatives.
Théo GobbiEt si l’un des produits phares de la cuisine italienne n’était pas originaire de la Botte… Cultivée en Amérique centrale depuis dix mille ans, la courgette est arrivée en Europe sous drapeau espagnol au XVIe siècle.
Si sa réputation se fait rapidement, elle devient finalement un emblème de notre gastronomie méditerranéenne au XIXe siècle, notamment lorsque les cultures s’intensifient dans le sud de la France. C’est qu’avec sa forte propension en eau, son goût amer et ses différents nutriments, la petite cucurbitacée est l’un des légumes-fruits les plus plébiscités des terroirs ensoleillés.
La pleine saison de la courgette court de juin à septembre. En France, près de 130 000 tonnes, composées de 130 variétés, sont produites chaque année, principalement dans le sud-est du pays. Parmi les courgettes les plus communes, on retrouve la verte « non coureuse des maraîchers » ou la « black beauty », reconnaissables à leur forme allongée et leur couleur foncée caractéristiques. Il existe cependant des variétés plus insolites et tout aussi savoureuses comme la courgette jaune au doux goût sucré, la blanche d’Égypte ou la ronde de Nice, parfaite pour cuisiner des farcis. Mais qu’importe sa couleur, sa taille ou sa forme, la courgette est avant tout un mets délicieux pour la santé.
À choisir bien ferme et peau lisse
La courgette est une bonne source de vitamines B9, une substance qui contribue notamment à la synthèse des acides aminés et à la formation du sang. Elle contient aussi de la vitamine C, indispensable au bon fonctionnement du corps, qui aide à lutter contre la fatigue et favorise le fonctionnement normal du système immunitaire.
Bouillie, la courgette devient une source de phosphore ; crue, elle recèle de la vitamine B2, bénéfique pour l’ensemble du métabolisme, les cellules… Et tout cela pour une valeur calorique très faible et un effet diurétique. Comme la plupart des légumes, elle est également chargée en fibres et possède un taux de glucides relativement faible. En quelques mots, la courgette, si elle est consommée convenablement, n’a pas vraiment de défauts.
Pour choisir un produit de qualité chez le primeur, il faut simplement s’assurer qu’il est bien ferme au toucher et a la peau lisse. Les courgettes sont meilleures lorsqu’elles ne sont pas trop grandes, on les récolte d’ailleurs au stade « immature ». À noter que leur peau est souvent amère, mais c’est aussi dans cette partie que se cachent le plus de nutriments. Bien lavés, il est donc préférable de déguster ces légumes-fruits sans les éplucher. Si elle est la plus célèbre représentante des « courges d’été », la courgette possède de nombreux cousins plus confidentiels, mais tout aussi savoureux. On retiendra notamment les courges cou tors et leur chair jaune et savoureuse, ou le pâtisson, une courge à la forme aplatie possédant un goût à mi-chemin entre la star de ce papier et l’artichaut.
Salade de courgettes crues et feta
- Après avoir bien lavé les courgettes, découper les extrémités.
- Passer ensuite les légumes dans le sens de la longueur pour obtenir de fines lamelles façon tagliatelles. Cette opération peut aussi se faire avec un économe.
- Couper les tomates cerises en deux et ajouter aux courgettes directement dans les assiettes.
- Mélanger trois cuillères à soupe d’huile d’olive, une cuillère à café de vinaigre balsamique, deux pincées de sel, une pincée de poivre et le jus d’un demi-citron pour préparer la vinaigrette. Réserver.
- Écraser la feta à la fourchette pour disposer dans les assiettes. Ajouter les amandes. Verser un peu de vinaigrette et servir.
À la page. Un légume en 83 façonsLa courgette, un légume peu gourmand et dénué de goût ? Au travers de 80 recettes piochant entre classicisme et imagination, la journaliste culinaire Béatrice Vigot-Lagandré a cherché à démontrer toute la valeur de ce légume-fruit à la fois économique et bon pour la santé. Courgettes, je vous aime ! Éditions le Sureau, 10 euros.
En carafe. Cru artisan fort en Médoc
Pour accorder la courgette farcie, ce mets riche en goût et l’un des plats les plus emblématiques de la saison estivale, ce haut-médoc aux notes de fruits rouges prononcés fera des merveilles pour un prix tout à fait raisonnable. Château de Lauga 2020 AOC haut-médoc (55 % cabernet sauvignon, 40 % merlot, 4 % petit verdot, 1 % carménère), 10 euros.
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Bon et sainrecettes L'Humanité
Pour les travailleurs indépendants, prendre des congés est un vrai luxe
ActuLe nombre d’indépendants a explosé ces dernières années et, pour une proportion importante d’entre eux, prendre des vacances est devenu difficile, voire impossible.
Mélanie MermozCaroline (1) est en vacances à la montagne, pour deux semaines. Enfin, vacances, c’est beaucoup dire. Aujourd’hui, elle a travaillé neuf heures ! Heureusement, les autres jours, samedi et dimanche compris, c’était plutôt deux ou trois heures. Il faut dire qu’elle cumule les casquettes, elle est lectrice-correctrice salariée pour une maison d’édition, journaliste pigiste à l’occasion et autoentrepreneuse.
Si, dans les deux premiers cas, il s’agit bien d’un emploi salarié, son travail est toutefois payé à la tâche et les congés payés sont intégrés dans la rémunération. Comme pour un indépendant, cette forme de salariat atypique implique de s’organiser pour planifier son activité et de mettre de côté l’argent pour pouvoir prendre ses congés.
Seuls 18 % « breakent » plus de deux semaines
Depuis 2009, le nombre de travailleurs free-lance a augmenté de 92 %, selon Eurostat ; dans ce chiffre sont toutefois compris les travailleurs des plateformes à la fausse indépendance. Perçu comme permettant d’échapper au carcan du travail salarié classique, le free-lancing séduit, mais exercer une activité indépendante a pour conséquences une protection sociale au rabais et l’absence de congés payés.
Les « tracances », une nouvelle pratique qui brouille les frontières entre vie pro et temps de reposSelon une enquête réalisée par YouGov, pour ITG, une société de portage salariale, 60 % des free-lances sondés prévoient cependant de partir cet été. Parmi les 30 % qui ne partiront pas, c’est à 56 % pour des raisons financières et à 30 % par manque de temps. Les indépendants interrogés privilégient les courtes durées, seuls 18 % envisagent de prendre plus de quatorze jours de congé.
Gérard partira trois semaines en août. Pas d’état d’âme pour ce consultant numérique et formateur informatique, à cette période, le chiffre d’affaires est inexistant. C’est aussi ce moment creux que choisit Marie, rédactrice free-lance, pour partir. Enfin, si elle le peut, « il est difficile de refuser du boulot ». Non seulement cela permet une rentrée d’argent, mais refuser du travail fait courir le risque de ne pas être rappelé plus tard.
Si une coupure est nécessaire pour recharger les batteries, elle est rarement totale. Aude, graphiste, fait presque figure d’exception, elle n’emmène pas son ordinateur avec elle. Selon l’étude citée plus haut, parmi les indépendants qui vont prendre des congés, 70 % vont toutefois continuer à travailler pendant cette période.
Les raisons sont multiples. Les free-lances sont d’abord très dépendants des demandes de leurs clients. Caroline avait prévu de travailler de façon très légère pendant ses congés, mais deux de ses clients ont décalé leurs demandes d’une semaine, augmentant sa charge de travail. Les tâches administratives sont aussi chronophages. « J’emporte mon PC car on a toujours des trucs à faire : compta, communication, prise de rendez-vous pour la rentrée mais, par rapport à d’habitude, oui, j’arrive quand même à bien décrocher », explique Gérard. Plus de quatre-vingt-cinq ans après l’adoption de la loi instaurant les congés payés, de plus en plus de travailleurs sont privés de congés, même non payés.
congés payés France24 - Monde
Basket : Bill Russell, légende de la NBA, est mort à l'âge de 88 ans
Publié le : 31/07/2022 - 20:11
FRANCE 24
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Bill Russell, la légende des Boston Celtics, franchise avec laquelle il a remporté onze titres de champion NBA, est décédé dimanche à 88 ans.
La légende américain du basket Bill Russell, sacré onze fois champion NBA avec les Celtics, est mort dimanche 31 juillet à 88 ans, a annoncé sa famille sur son compte Twitter.
"Bill Russell, le gagnant le plus prolifique de l'histoire du sport américain, s'est éteint paisiblement aujourd'hui à l'âge de 88 ans, avec sa femme Jeannine à son chevet", indique la famille de celui qui est est considéré comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire du basket-ball.
An announcement… pic.twitter.com/KMJ7pG4R5Z
July 31, 2022Légende des Boston Celtics
Premier joueur noir à atteindre le statut de superstar en NBA, Russell compte à son palmarès, outre ses onze titres de champion NBA, une médaille d'or olympique, remportée en 1956. Il a été le premier noir américain à entraîner une équipe d'un grand championnat nord-américain, en dirigeant notamment "ses" Celtics de 1966 à 1969.
Surtout reconnu pour ses qualités défensives, du haut de ses 2,08 m, avec une envergure de 2,24 m, Russell a fait toute sa carrière NBA, de 1956 à 1969, sous le maillot vert des Celtics de Boston, avec qui il a joué douze finales pour onze titres, un record pour un sportif d'un grand championnat professionnel nord-américain, à égalité avec Henri Richard, de la Ligue nationale de hockey sur glace.
Dès l'annonce de son décès, la NBA a rendu hommage au "plus grand champion de tous les sports d'équipe". "Bill défendait quelque chose de bien plus grand que le sport: les valeurs d'égalité, de respect et d'inclusion qu'il a inscrites dans l'ADN de notre ligue", a indiqué le patron de la NBA Adam Silver dans un communiqué.
"Au sommet de sa carrière sportive, Bill a vigoureusement défendu les droits civiques et la justice sociale, un héritage qu'il a transmis aux générations de joueurs de la NBA qui ont suivi ses traces", a ajouté Adam Silver.
Avec AFP
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L'Humanité
Se protéger des moustiques : les produits qui marchent, les précautions à prendre
ActuPires ennemis des vacanciers, les moustiques sont très présents dans l’Hexagone cet été. Pour éviter de se gratter jusqu’au sang ou, pire, de devoir se rendre aux urgences, il est important de leur barrer la route. Sprays, crèmes, diffuseurs... On fait le point.
Théo GobbiAprès des mois de dur labeur, vous vous accordez enfin quelques semaines de répit. À la mer, à la campagne ou en montagne, l’heure est à la détente et au plaisir. Mais, alors que le soleil est sur le point de se coucher, cela commence à vous démanger un peu partout. Les moustiques sont là.
Des bornes à leurre olfactif
S’ils sont un véritable marronnier des vacances d’été, il semblerait que cette année, plus que les précédentes, ces vampires assoiffés de sang soient bien décidés à gâcher les congés des Français. Hyères, dans le Var, ainsi que le Grau-du-Roi, dans le Gard, sont littéralement infestés de ces moustiques qui rendent la vie dure aux vacanciers.
Pour y remédier, la municipalité de Hyères a choisi d’installer 157 bornes antimoustiques à leurre olfactif depuis la fin mai. La commune camarguaise a, quant à elle, fait appel à l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée), pour pulvériser un traitement adulticide dans les rues de la ville.
Les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid
En faisant le pari que ces solutions fonctionnent, toutes les destinations ne sont pas équipées de la même façon. Mieux vaut alors se préparer à l’invasion par ses propres et bons vieux moyens. Mais, selon l’UFC-Que choisir, certains sont plus efficaces que d’autres.
Parmi ceux-là, l’utilisation d’un ventilateur ou d’un climatiseur pour l’intérieur, les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid. Sans oublier les spirales fumigènes pour les espaces extérieurs et les bombes insecticides, qui seraient à privilégier aux diffuseurs électriques, dont le champ d’action est limité.
Pour des nuits tranquilles, l’inoxydable moustiquaire est également un barrage efficace. Quant aux performances des divers appareils à ultrasons et lampes à ultraviolets, elles laisseraient encore à désirer.
Un tigre redoutable
Se protéger de moustiques n’est pas uniquement une question de confort, mais bien de santé. Avec la prolifération du moustique-tigre dans 67 départements de la Métropole, selon le site du ministère, les risques de transmission de virus sont accrus. Reconnaissable à ses rayures blanches, « Aedes albopictus » est originaire d’Asie du Sud-Est et a été identifié pour la première fois en 2004 en France.
Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.
L’insecte, qui pique davantage le matin et le soir, peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le zika. Si, après avoir été piqué, des symptômes tels qu’une éruption cutanée, des douleurs articulaires et musculaires ou encore des maux de tête apparaissent, il est primordial d’aller consulter un médecin. Le ministère de la Santé souligne par ailleurs l’importance de ne pas se refaire piquer après avoir contracté l’une de ces maladies, pour éviter sa propagation.
Concernant les moustiques plus « classiques », ils peuvent aussi se révéler dangereux en cas de réaction allergique. Bien que plus commun aux piqûres d’abeille ou de guêpe, l’œdème de Quincke – gonflement au niveau du visage, de la gorge et dans la bouche – est un risque à ne pas prendre à la légère, car il peut entraîner des problèmes respiratoires, voire un choc anaphylactique. Sortez couverts.
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Santémoustique tigre France24 - Monde
En route pour l'Asie, Nancy Pelosi entretient le flou sur une éventuelle visite à Taïwan
Publié le : 31/07/2022 - 09:21
FRANCE 24
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La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a confirmé dimanche être en route vers l'Asie, mais entretient le flou autour d'une éventuelle visite à Taïwan pour des raisons de sécurité, et pour ne pas envenimer davantage les relations entre la Chine et les États-Unis.
La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, a confirmé, dimanche 31 juillet, être en route vers l'Asie, sans mentionner une éventuelle étape à Taïwan, qui pourrait envenimer davantage les relations entre la Chine et les États-Unis.
"Je conduis une délégation du Congrès dans la région indo-pacifique pour réaffirmer l'engagement inébranlable de l'Amérique envers ses alliés et amis dans la région", a-t-elle annoncé dans un communiqué.
"À Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs notamment la paix et la sécurité, la croissance économique et le commerce, la pandémie de Covid-19, la crise climatique, les droits de l'Homme et la gouvernance démocratique", a-t-elle ajouté.
Le ministère des Affaires étrangères de Singapour a confirmé que Nancy Pelosi et la délégation qui l'accompagne se rendraient dans la cité-État du 1er au 2 août.
>> À lire : À Taïwan, "plus la capacité militaire de la Chine augmente, plus le risque d'invasion grandit"
Tension militaire dans la région
La présidente de la Chambre des représentants entretient le flou autour d'une éventuelle visite à Taïwan pour des raisons de sécurité.
Depuis des semaines, les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont accrues à la suite d'informations selon lesquelles elle pourrait se rendre sur l'île autonome, que la Chine considère comme faisant partie de son territoire.
Pékin verrait un passage, même bref, de la présidente de la Chambre des représentants sur l'île comme une provocation.
Washington n'a pas de relations diplomatiques avec Taïpeï et reconnaît le régime communiste de Pékin comme le seul représentant de la Chine. Mais les États-Unis vendent des armes à l'île et louent son régime "démocratique".
La visite de Nancy Pelosi intervient alors que la tension militaire monte dans la région.
L'armée taïwanaise a effectué cette semaine ses plus importants exercices militaires annuels, qui comprenaient des simulations d'interception d'attaques chinoises depuis la mer.
Dans le même temps, le porte-avions américain USS Ronald Reagan et sa flottille ont quitté Singapour pour se diriger vers la mer de Chine méridionale dans le cadre d'une opération programmée, a indiqué l'US Navy.
Et samedi, en guise de réponse, la Chine a organisé un exercice militaire "à munitions réelles" dans le détroit de Taïwan.
Avec AFP
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Taïwan : des échanges "francs" entre Américains et Chinois
La Chine prête à se battre "jusqu'au bout" pour empêcher l'indépendance de Taïwan
Taïwan : Xi Jinping et Joe Biden prévoient une première rencontre dans un contexte de tensions
Valeurs Actuelles
[D’ORCIVAL] La guerre du feu
La saison va être longue, dit Emmanuel Macron, entouré du maire de La Teste-de-Buch, Patrick Davet, de la préfète de Gironde et de toutes les autorités qui se sont déplacées avec elle. « C’est sans doute l’un des cinquième ou sixième plus grand feu que nous ayons eu à connaître », insiste le président de la République, alors que 2 000 pompiers engagés sur les lieux sont parvenus à arrêter l’incendie, si ce n’est à l’éteindre. En huit jours, depuis le 12 juillet, quelque 21 000 hectares de forêts d’Aquitaine ont brûlé.
« Évidemment il y a le jour d’après. C’est d’abord tenir. » Que veut dire Macron ? François Arizzi, le maire de Bormes-les-Mimosas, dans le Var, marqué par le souvenir des mêmes incendies chez lui, traduit pour le Figaro : « Tout doit se faire durant la séquence émotion qui suit les feux. » Il a l’expérience que les Girondins n’ont pas : « Durant cette période, il n’y a que des bonnes volontés (…). Les services de l’État sont de vrais facilitateurs. » Un an après, l’administration n’est plus « aussi conciliante ». Règle : apprendre à se méfier. Le « grand chantier national » dont parle Macron doit s’ouvrir tout de suite.
Il commence même avant. Au sol et dans le ciel. Avec les pompiers, civils et militaires, avec les pilotes de la Sécurité civile, leurs avions rouges et jaunes et leurs hélicoptères, aux mêmes couleurs. Ce sont eux qui arrêtent le feu et en limitent les dégâts. Ils n’ont rien pu faire pour les campings entourés par les pins, pour quelques maisons hélas, mais ils ont sauvé toutes les autres et surtout les populations, 35 000 personnes évacuées, sans un blessé.
Dans les dix à vingt ans à venir, l’exposition aux incendies va se généraliser et ne concernera plus seulement le Sud
Au Portugal, il y a cinq ans, ce fut dramatique : on a déploré 60 victimes. La même année, il y eut 24 500 hectares de feux de forêt en France, mais pas un mort. Dans les années quatre-vingt, on comptait en moyenne quelque 40 000 hectares détruits par an, la plupart se situaient dans les départements méditerranéens et la Corse. Désormais, c’est tout le sud qui est touché, de la Côte d’Azur aux Pyrénées, et l’ouest de la France l’est aussi.
« Dans les dix à vingt ans à venir, dit le porte-parole de la Sécurité civile, l’exposition aux incendies va se généraliser et ne concernera plus seulement le Sud. » En cause, le “réchauffement climatique”. Des pélicandromes, de vastes surfaces aquatiques destinées aux bombardiers d’eau, ont déjà été aménagés dans la France du Nord : « C’est bien utile pour gérer les feux en Bretagne. »
Emmanuel Macron veut maintenant acheter plus d’avions, en réquisitionner d’autres, y ajouter des hélicoptères lourds
Premier responsable des opérations de secours, le ministre de l’Intérieur insiste sur le fait que « la France a la plus grande flotte d’Europe de lutte contre les incendies » : 12 Canadair, 7 bimoteurs Dash 8, 2 hélicoptères anti-incendie et 3 avions d’observation… Quand nos moyens aériens ont été réunis à la base aérienne de sécurité civile de Nîmes-Garons, en mars 2017 (jusque-là, elle se situait à Marignane), nous avions encore 26 appareils de lutte contre les incendies (les bimoteurs Tracker ont été retirés en 2020, après la perte d’un avion et de son pilote l’année précédente). Le remplacement se fait au rythme d’un appareil par an en moyenne. Emmanuel Macron veut maintenant acheter plus d’avions, en réquisitionner d’autres, y ajouter des hélicoptères lourds. Et il parle d’une « flotte européenne » … L’idée date de 2006. Dans son rapport sur la flotte aérienne de la sécurité civile, le sénateur Claude Haut, socialiste, évoquait déjà la constitution d’une « flotte européenne » – une « noria de bombardiers d’eau » pouvant être mis à la « disposition commune d’un groupement de pays frontaliers ». Treize ans plus tard, en mars 2019, est constituée une “réserve européenne”, RescUE, pour réunir des moyens de sécurité civile. Ces projets sont mis à l’épreuve à Nîmes-Garons. Il y a bien des garde-frontières et des garde-côtes européens Frontex, pourquoi pas un corps dédié aux incendies ?
Jeune sénatrice du Var, Françoise Dumont, LR, s’inquiétait, le 24 novembre 2021, de crédits de sécurité civile qui n’ont pas plus augmenté que l’inflation. « L’année prochaine sera décisive », disait-elle. Nous y sommes. Il va falloir se donner de la peine.
L'Humanité
Excursion historique sur le plateau des Glières
ActuL’endroit ne vous laissera pas indifférent. D’abord, parce qu’il faut le vouloir pour y arriver. Mais, surtout, parce que le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, est chargé d’un passé aussi glorieux que tragique.
Anne DrivasLa route aux talus bordés de hautes fleurs est belle tout du long. Chaque tournant en annonce un nouveau et on se demande si l’on va s’arrêter un jour. Arrivé sur le plateau, garez la voiture et n’y pensez plus. Vous êtes à 1 450 mètres d’altitude, l’air est frais et léger. Vous êtes au cœur de la Haute-Savoie, et ce n’est pas seulement une image.
Le plateau des Glières est un plateau calcaire du massif des Bornes qui se compose de plusieurs ensembles. Département : Haute-Savoie. Région : Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’étend sur les communes de Glières-Val-de-Borne et de Fillière. Dans le patois local (dit aussi franco-provençal), le terme singulier de glière ou glaire désigne un terrain rocailleux et sablonneux, une grève de rivière souvent inondée, où l’herbe est par nature abondante et toujours verte, faisant le bonheur des troupeaux de grosses vaches blanche et marron qui y paissent paisiblement. Un paysage reposant, fait d’un savant mélange de verdure et de roches. Une invitation à la promenade, diverse et variée, sans jamais lasser l’œil du voyageur.
À 45 minutes d’Annecy et de Chamonix, 29 kilomètres de La Roche-sur- Foron et 15 de Thorens-Glières, le plateau des Glières n’offre rien de moins que huit itinéraires de randonnée pédestre de tous niveaux, accessibles en toute saison, où vous pourrez apprécier les vastes prairies naturelles des alpages qui succèdent aux belles forêts sombres, et vous sentir seul au monde, enfin, sous la voûte des cieux. Les sentiers sont balisés et bien entretenus, tout en gardant leur caractère sauvage. Alors, laissez-vous guider dans ce paysage idyllique par la musique des cloches des vaches et le concert des oiseaux. N’oubliez pas un sac à dos suffisamment grand pour y glisser, outre la Thermos d’eau fraîche ou de café chaud, un (ou deux, voire trois) fromages directement vendus dans les fermes que vous croiserez. Vous êtes au pays du reblochon et de la tomme, n’omettez pas de faire honneur aux savoir-faire locaux ancestraux !
Loisirs sportifs et contemplatifs
En prenant de la hauteur, la vue sur la chaîne des Aravis ou sur le Mont-Blanc vous en mettra plein les mirettes, l’occasion de respirer à pleins poumons ! Hiver comme été, c’est une terre de loisirs et d’activités de pleine nature intenses : 29 kilomètres de piste de ski nordique tous niveaux, randonnée en raquettes (ou en baskets, mais pas en tongs, n’abusez pas) sur 17 kilomètres d’itinéraire, ou encore simples balades en famille ou en solitaire, à chaque saison, ce lieu historiquement chargé offre un regard différent. Un vrai espace de loisirs sportifs et contemplatifs ! Cerise sur le gâteau, le choix d’une restauration authentique est au rendez-vous avec de très bonnes enseignes comme Chez Constance, où les beignets de pomme de terre vous laisseront un souvenir inoubliable. Au diable les remords, vous perdrez les kilos en marchant et en grimpant toujours plus haut.
Une bataille emblématique
Mais, avant de passer à table et de randonner de la manière qu’il vous plaira, un détour par le musée de la Résistance et le mémorial s’impose afin de marcher sur les pas des résistants qui ont libéré, seuls, le département au printemps 1944.
Le plateau des Glières fut en effet un haut lieu de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, choisi comme terrain de parachutage par les Britanniques. C’est ici que, entre janvier et mars 1944, 465 maquisards se regroupent, sous le commandement successif du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot, pour réceptionner des armes destinées au maquis de Haute-Savoie et à la préparation du débarquement des Alliés. C’est ici que les maquisards livrèrent une des batailles les plus emblématiques de la Résistance à l’occupation allemande. Encerclé, activement bombardé par la Luftwaffe et pourchassé sans relâche par 700 miliciens et plus de 3 000 chasseurs de la division alpine de la Wehrmacht, le maquis finit par tomber, le 26 mars, les armes à la main ou en se dispersant, au prix de très nombreuses pertes : 129 maquisards et 20 habitants y laissèrent la vie, tués au combat, fusillés ou déportés peu après. La plupart d’entre eux reposent à la Nécropole nationale des Glières, à Morette. Leur épopée tragique connut à l’époque un retentissement considérable, bien au-delà de la région. Mais ici, en Haute-Savoie, sur ce plateau battu par le vent ou brûlé par le soleil, personne ne les a jamais oubliés.
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Découverteplateau des glières France24 - Monde
Finale de l'Euro féminin 2022 : Wiegman et Voss-Tecklenburg, le duel de sélectionneuses
Publié le : 31/07/2022 - 07:01
Stéphanie TROUILLARD
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La finale de l'Euro féminin 2022 va opposer l'Angleterre à l'Allemagne. À la tête de chacune de ces équipes se trouvent deux femmes : Sarina Wiegman et Martina Voss-Tecklenburg. Alors que la première espère remporter un deuxième titre d'affilée en tant que sélectionneuse, la seconde a déjà gagné quatre fois l'Euro en tant que joueuse. Portraits croisés.
Sur les 16 équipes présentes à l’Euro féminin 2022, seulement six ont été coachées par des femmes. Pourtant, ce sont bien deux sélectionneuses qui vont s’affronter, dimanche 31 juillet, en finale à Wembley. La Néerlandaise Sarina Wiegman à la tête de l’Angleterre sera opposée à l’Allemande Martina Voss-Tecklenburg qui dirige la Frauen-Nationalmannschaft.
Ces deux anciennes joueuses ont une carrière déjà bien remplie. Sarina Wiegman a déjà remporté le titre européen, il y a cinq ans avec la sélection des Pays-Bas, tandis que Martina Voss-Tecklenburg l’a gagné à quatre reprises alors qu’elle portait le maillot de l’Allemagne. Dimanche, la confrontation sera aussi bien visible sur le terrain que sur le banc.
Wiegman, un coaching gagnant
Sarina Wiegman semble transformer en or tout ce qu’elle touche. Six mois après avoir pris la direction de l’équipe néerlandaise en 2017, elle mène à la surprise générale sa sélection jusqu’à la victoire lors de l’Euro. Deux ans plus tard, elle récidive en permettant à ses joueuses d’atteindre la finale du Mondial où elle s’incline face aux Américaines.
En quelques mois, elle devient l’une des coaches les plus en vue. L’Angleterre lui propose alors de prendre la tête de son équipe féminine. Un choix qui s’avère gagnant. En 19 matches sous ses ordres, l’Angleterre n’a pas connu la moindre défaite (17 victoires, deux nuls), alors qu’elle restait sur six revers lors des 10 dernières rencontres avant son arrivée.
Sous son impulsion, les Lionesses ont développé un jeu séduisant, diablement efficace comme elles l’ont montré depuis le début de l’Euro en inscrivant 20 buts en cinq matches.
Avant de connaître le succès en tant que sélectionneuse, Sarina Wiegman a aussi connu une longue carrière en tant que joueuse. Originaire de La Haye, elle a fait ses gammes à la fin des années 80 à l’Université de Caroline du Nord où elle a côtoyé de futures stars américaines comme Mia Hamm ou Kristine Lilly. À son retour au pays, elle joue pour l’équipe de Ter Leede et enregistre 99 sélections avec l’équipe nationale.
Après sa retraite sportive en 2003, elle décide de se consacrer au coaching. Elle monte petit à petit tous les échelons jusqu’à devenir adjointe au sein de l’équipe nationale, puis sélectionneuse en 2017. Connue pour son souci du détail et sa rigueur, la technicienne de 52 ans pourrait devenir dimanche la première à remporter deux titres européens avec deux pays différents. Au-delà de sa réussite personnelle, Sarina Wiegman pense surtout à donner l’exemple. "Nous voulons inspirer la Nation. Nous espérons qu’à la fin, tout le pays sera fier de nous et que de plus en plus de filles et garçons joueront au football", a-t-elle déclaré à quelques jours de la finale.
Voss-Tecklenburg, un retour au sommet de l’Allemagne
À 54 ans, Martina Voss-Tecklenburg ne va pas vivre sa première finale de l’Euro. Par quatre fois, elle a déjà soulevé le trophée en tant que joueuse (1989, 1991, 1995, 1997). Elle a aussi été finaliste de la Coupe du monde en 1995.
Mais cette fois-ci, elle va devoir vivre ce grand moment sur le banc. Les joueuses allemandes vont pouvoir profiter de son expérience. Depuis son arrivée à la tête de la sélection, l’équipe semble revivre. Lorsqu'elle est nommée sélectionneuse de la Frauen-Nationalmannschaft en novembre 2018, l'Allemagne se trouve dans un inhabituel creux, tournant difficilement la page Silvia Neid qui a maintenu sa sélection au sommet du foot mondial (or mondial en 2007, européen en 2009 et 2011 et olympique en 2016) durant plus d'une décennie (2005-2016).
En trois ans, Martina Voss-Tecklenburg a du tout reconstruire. Lors du Mondial 2019, les Allemandes ont été éliminées dès les quarts de finale, une défaite synonyme d'élimination pour les Jeux de Tokyo, où elles n'ont pas pu défendre leur titre olympique. Mais la pandémie de Covid-19 et le report du Championnat d'Europe anglais lui ont offert une année de plus pour approfondir sa relation avec les joueuses et leur insuffler une confiance retrouvée.
Le résultat s’avère plus que parlant. Alors qu’elle ne partait pas forcément favorite, l’Allemagne a retrouvé de sa superbe lors de l’Euro 2022 avec cinq victoires en autant de rencontres, un seul but encaissé contre la France en demi-finale et une finale d'un tournoi majeur, ce qui n'était plus arrivé depuis les JO-2016 de Rio. Cette réussite à l'Euro 2022 a ouvert la voie à une prolongation de son contrat, qui arrivait à échéance en août 2023, à la fin du Mondial en Australie et en Nouvelle-Zélande, pour lequel la qualification est une formalité.
En attendant cet autre rendez-vous majeur, Martina Voss-Tecklenburg sait que la tension sera à son maximum ce dimanche en finale : "Ce sera une grande fête. C’est un classique du football et l’Angleterre a été incroyable dans ce tournoi", a-t-elle résumé après la qualification de son équipe. "Nous allons jouer à Wembley devant 80 000 spectateurs. La plupart vont probablement soutenir l’Angleterre, mais nous acceptons ce défi".
Avec AFP
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Peau et cheveux à l’épreuve de l’été
ActuSi l’été a pour effet miraculeux d’embellir tant notre épiderme que notre chevelure, quelques précautions sont nécessaires pour en prendre soin sous le feu du soleil et ainsi ne pas le regretter à la rentrée.
Gaëlle BrièreVous aussi, vous trépignez d’impatience à l’idée de sentir les rayons du soleil caresser votre peau et lui donner ce joli teint hâlé. On le sait bien, le soleil est un allié de taille, notamment pour faire le plein de vitamines D, mais pas à toutes les heures ! Donc, on évite de trop s’exposer aux heures fatidiques, soit entre midi et 16 heures. N’oubliez pas de consommer en amont des ingrédients qui vont préparer votre épiderme aux rayons. Une alimentation riche en vitamines E, C et bêtacarotène sera appropriée. En résumé, plus les fruits et légumes que vous mettez dans votre assiette sont colorés, plus ils contiennent d’antioxydants, et mieux c’est. On espère donc que vous aimez les carottes, le melon, les poivrons…
Stimuler la production de mélanine
Côté salle de bains, se gommer la peau et l’hydrater n’aura rien d’une coquetterie. C’est plutôt un geste essentiel, car un épiderme rempli de cellules mortes, sec et déshydraté sera plus sensible au soleil. Si votre peau a une carnation claire et que votre budget le permet, n’hésitez pas à faire une cure de compléments alimentaires. Riches en nutriments adaptés – les plus naturels possible, bien entendu –, ceux-ci permettent à la fois de stimuler la production de mélanine et d’apporter les substances qui aideront l’organisme à s’adapter au mieux lors de l’exposition au soleil.
Cela ne dispense pas d’appliquer de la crème solaire, que l’on choisira aussi bonne pour notre peau que pour les fonds marins. Citons, par exemple, les crèmes des Laboratoires de Biarritz, le spray solaire de Respire, le fluide protecteur de Phyt’s. Par ailleurs, chi va piano va sano… rien ne sert de s’exposer trop longtemps, trop vite, à part si vous souhaitez peler au retour des vacances. Donc, allez-y progressivement. Votre peau et votre santé vous diront merci.
Jouez les boit-sans-soif
La clé pour que votre bronzage ne se transforme pas en peau de crocodile : l’hydratation avec un grand H. Boire de l’eau, c’est bien ; en boire beaucoup, c’est encore mieux. Et le soir après la douche, tartinez-vous de crème ou, en cas de coups de soleil, d’aloe vera ou de macérat de millepertuis. L’utilisation d’une brume hydratante ne sera pas non plus du luxe, pour cela on vous recommande « l’Hydro sensation » à base d’algues bio et d’acide hyaluronique naturel de Lavera.
Si, par magie, vous avez l’impression que les petites imperfections de votre peau disparaissent sous le bronzage, c’est vrai, mais, mauvaise nouvelle, cela risque de ne pas durer. En effet, l’épiderme s’épaissit pour se protéger des rayons ultraviolets, puis s’amincit lorsqu’on s’expose moins, laissant ainsi sortir un potentiel trop-plein de sébum. Un gommage une fois par semaine et une bonne routine d’hydratation limiteront cet effet rebond de la rentrée.
Quant à vos cheveux, ils méritent eux aussi une routine adaptée car ils ne seront pas épargnés par les UV, le sel ou le chlore. Avant d’embarquer sur la route des vacances, remplacez votre shampooing par une formule plus hydratante et n’hésitez pas à faire des masques à base d’huiles essentielles (ricin, avocat, jojoba). Et, surtout, n’oubliez pas de rincer soigneusement vos cheveux à l’eau claire après chaque baignade et de les nourrir régulièrement avec de l’huile de coco. Des rituels à adopter pour être bien de la tête aux pieds !
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Bien-être France24 - Monde
Fratelli d’Italia, parti post-fasciste aux portes du pouvoir
Publié le : 24/07/2022 - 15:50
Lou ROMÉO
Seul parti d'opposition durant le gouvernement d'union nationale de Mario Draghi, Fratelli d’Italia semble bien placé pour remporter les élections anticipées du 25 septembre en Italie. Xénophobe, à la fois libérale et sociale, la formation post-fasciste pourrait voir sa secrétaire, Giorgia Meloni, devenir la prochaine présidente du Conseil.
"Je suis une femme, je suis une mère, je suis italienne, je suis chrétienne et vous ne me le retirerez pas" : Giorgia Meloni, la secrétaire du parti post-fasciste Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), aime à répéter ce mantra médiatique lors de ses meetings. Née dans un milieu plutôt populaire par comparaison à celui dont sont habituellement issues les élites italiennes, cette journaliste de 45 ans récolte les fruits de son pari gagnant.
Sa formation est en effet la seule à ne pas avoir rejoint la coalition d’union nationale de Mario Draghi, qui s’est effondrée mercredi. Seul parti d’opposition depuis février 2021, Fratelli d’Italia s’est hissé au fil des mois à la tête des sondages.
"Durant un an et demi, toutes les rancœurs et tous les mécontentements des Italiens n’ont eu qu’un seul débouché, Fratelli d’Italia", analyse l’historien, spécialiste de l’Italie à Sciences Po, Marc Lazar. "C’est pourquoi il a beaucoup progressé lors des élections locales et qu’il est maintenant, selon les sondages, l’un des premiers partis politiques du pays."
Flamme fasciste, propos ambigus et nostalgie
Au coude à coude dans les sondages avec le Parti démocrate (gauche), mais favorisé par le système électoral italien et son alliance avec la Liga et Forza Italia, Fratelli d’Italia pourrait ainsi faire carton plein en automne prochain. Sa cheffe, Giorgia Meloni, pourrait succéder à Mario Draghi en devenant la première femme à présider le Conseil des ministres. Et ce, malgré son passé trouble et ses liens avec les post-fascistes italiens.
Né en 2012 des cendres du Mouvement social italien, un mouvement post-fasciste, Fratelli d’Italia a entrepris un lent travail de dédiabolisation pour combattre sa réputation sulfureuse. Giorgia Meloni dément ainsi tout lien avec les idées de Mussolini, tout en se gardant bien de condamner son règne.
"Dès sa jeunesse, Giorgia Meloni a été militante d’un parti post-fasciste", rappelle Piero Ignazi, professeur émérite à l’université de Bologne et spécialiste de Fratelli d’Italia. "Son identité est en grande partie liée à des traditions post-fascistes. Mais son programme mélange cette tradition à certains éléments conservateurs et néolibéraux, comme la liberté d'entreprise et de licenciement."
Fratelli d’Italia compte ainsi dans ses rangs certains nostalgiques du "Duce", son journal, le Secolo d’Italia, tient des propos ambigus… et le logo du parti arbore le flambeau cher à la mystique fasciste. Mais son programme articule libéralisme économique et conservatisme sociétal, politique nataliste et positions anti-musulmans, anti-Roms et anti-immigration, et le parti entretient des liens avec la droite traditionnelle.
Se présentant comme le garant des traditions, de la famille et de l’identité nationale italienne, Fratelli d’Italia souhaite la création de crèches gratuites et la mise en place d’allocations familiales de 400 euros, des propositions sociales qui font écho à la politique nataliste mise en place par l’État italien des années 1930. Le parti s’oppose dans le même temps à la reconnaissance des couples homosexuels et aux droits des LGBT et milite pour la fermeture des ports italiens aux migrants venus de Libye.
Proximité avec Orbán et Maréchal
La recette est connue de toutes les démocraties occidentales… Meloni ne cache d’ailleurs pas sa proximité avec le Hongrois Viktor Orbán, les Espagnols de Vox ou le Rassemblement national français. D'ailleurs, elle est souvent comparée à Marion Maréchal, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. Elle a également réussi à s’intégrer à la droite américaine, en assistant à la "Conservative Political Action Conference" et au "National Prayer Breakfast" aux côtés de Donald Trump.
La guerre en Ukraine et la perspective du pouvoir semblent néanmoins avoir fait changer certaines lignes du parti. Après une volte-face sur le droit à l’avortement, qu’elle s’est engagée à conserver malgré sa foi catholique, Meloni a changé d'avis sur ses relations avec la Russie.
Atlantisme ferme
Alors que la Liga d’extrême droite de Matteo Salvini et la Forza de Silvio Berlusconi (centre-droit), ses alliées, sont réputées proches de Vladimir Poutine, Giorgia Meloni a affiché une position atlantiste ferme depuis le début du conflit. Elle a ainsi rejoint Mario Draghi dans sa décision de livrer des armes à l’Ukraine.
Fratelli d’Italia a aussi nuancé ses positions eurosceptiques et ne se prononce pas pour une sortie claire et nette de l’Union européenne et de la zone euro, affirmant préférer une "Europe des Nations". Une position plus simple à articuler avec la manne européenne de 200 milliards d’euros négociée par Draghi pour la relance de l’Italie, remarque Marc Lazar.
"Meloni met en avant sa cohérence et sa capacité de travail", explique le chercheur. "Seule femme dans un milieu et une famille politique très masculins, elle a organisé une convention en mai 2022 qui lui a permis de s’entourer d’intellectuels et de politiques marqués à droite, mais qui n’appartiennent pas à la mouvance de la droite la plus extrême. Cela l'aide à se présenter comme apte à gouverner."
Victoires électorales
Élue députée à 29 ans, nommée ministre de la Jeunesse à 31 ans, Giorgia Meloni mise ainsi sur son sérieux et un entourage présentable, tout en jouant sur ses origines populaires et sa féminité, rares dans le monde politique italien. La mixture semble avoir pris, bien au-delà de son électoral sudiste traditionnel : Fratelli d’Italia a remporté plusieurs victoires aux élections locales dans le Nord, dominé jusque-là par la Liga, et a fait un bon score à Palerme, acquise à la gauche depuis 40 ans.
Mais si la stratégie s’est révélée payante jusque-là, les choses risquent cependant de se compliquer en cas de victoire – probable – aux élections, nuance Marc Lazar. "Le système électoral italien est ainsi fait que la coalition dite de ‘centre droit’, qui réunit Forza Italia, la Liga et Fratelli d’Italia, a le plus de chances de l’emporter face aux candidats du parti démocrate ou du Mouvement 5 Étoiles, qui se présenteront certainement chacun de leur côté", explique le chercheur. "Cette coalition est une machine de guerre électorale. Mais leurs divergences risquent d’éclater une fois qu’ils seront arrivés au pouvoir et de poser une série de questions sur la gouvernementalité du pays."
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crise politique
Italie : "Cette dissolution est un échec pour Draghi mais aussi pour Mattarella"
Après la démission de Mario Draghi, le président Mattarella dissout le Parlement
L'Humanité
Ados ou adultes : savoir reconnaître les symptômes de la mononucléose
Actu« La maladie du baiser » est l’un des virus les plus courants dans notre pays. Près de 90 % de la population adulte l’ont déjà attrapée au cours de leur vie. Si la maladie est considérée comme bénigne, elle reste difficile à supporter pour les adolescents, un public peu épargné par les symptômes les plus durs.
André GoulvenMaladie lente et infectieuse, la mononucléose est provoquée par le virus d’Epstein-Barr et entraîne une prolifération anormale de globules blancs dans le sang. Dans le monde, plus de 90 % des adultes ont été infectés, la plupart du temps durant l’enfance. À ce stade de la vie, les symptômes sont si faibles qu’ils passent le plus souvent inaperçus et offrent après coup l’immunité au contaminé.
Des sympômes plus forts chez les ados
À l’instar de la varicelle, on attrape effectivement qu’une seule fois la mononucléose. Si elle reste très discrète chez les jeunes enfants, elle est en revanche beaucoup plus importante chez les adolescents et jeunes adultes. Les experts ont remarqué notamment que les symptômes étaient plus présents dans les sociétés strictes sur les normes d’hygiène, ce qui retarde souvent l’exposition au virus.
Lorsque le premier contact avec le virus se fait dans cette tranche d’âge, une grosse fatigue peut apparaître, ainsi que des fièvres, des angines, une sensation de faiblesse physique, des maux de gorge ou plus rarement l’apparition de plaques rouges sur la peau. Ces symptômes arrivent progressivement après une période d’incubation d’un à deux mois.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
De rares complications, mais un risque réel
Pour le diagnostic, il faut évidemment avoir l’avis d’un professionnel de santé. Celui-ci prélèvera d’abord des sécrétions orales pour différencier le virus d’une angine, puis des analyses de sang pour confirmer le résultat. Considérée comme une maladie bénigne, la mononucléose ne possède pas de traitement spécifique, même si les symptômes peuvent être atténués grâce à certains médicaments.
Dans de très rares cas (moins de 1 %), des complications peuvent apparaître au niveau de la rate. Endommagé, l’organe peut en effet lâcher après un léger choc. Il est donc très déconseillé de pratiquer le sport pendant la maladie, notamment en période de phase aiguë.
Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.
D’autres complications sont également envisageables, comme la fatigue chronique ou un symptôme d’activation des macrophages détruisant partiellement les cellules de la moelle osseuse, mais ces cas restent encore très rares.
Pour le reste, le meilleur remède reste le temps, et cela peut varier en fonction des cas, de deux semaines à plusieurs mois pour une rémission totale. Une fois les symptômes disparus, le virus reste dans le corps à vie, mais sans récidiver.
On surnomme parfois la mononucléose la « maladie du baiser », à cause de son mode de transmission salivaire. Mais c’est oublier qu’une personne contaminée peut aussi dégager le virus par une simple toux rejetant des particules de salive dans l’air, en buvant dans le même verre ou en empruntant un masque sanitaire… À noter qu’après guérison, le malade reste contagieux durant quatre à six mois.
Santé Valeurs Actuelles
La chute de Draghi ex-Premier ministre italien
Dans la touffeur de l’été romain, l’orage politique ne va pas tarder à avoir raison du mandat de Mario Draghi, au pouvoir depuis dix-sept mois, un record. Ce 20 juillet commence une de ces joutes dont Rome a le secret. Quand le président du Conseil prend la parole au Sénat, l’issue de la journée est encore imprévisible. Une semaine auparavant, Draghi a été défié au Parlement par le Mouvement 5 étoiles (M5S), l’un des piliers de sa coalition. L’ancien patron de la Banque centrale européenne (BCE) a remis alors sa démission au président de la République, Sergio Mattarella, qui l’a refusée, enjoignant à “Super Mario” de se présenter devant le Parlement.
Celui-ci prononce alors un discours étonnant, au ton dur, rappelant son bilan et demandant instamment aux partis de sa coalition un soutien inconditionnel. Un discours programmatique en porte à faux avec l’agenda politique et institutionnel : la législature tire à sa fin, les élections législatives, prévues en mai 2023, devaient porter au pouvoir une autre majorité. Avec hauteur, il lance à plusieurs reprises : « Êtes-vous prêts ? », sous-entendu : à me suivre sans plus sourciller ni récriminer, à faire taire vos différences idéologiques – qui sont profondes, cette coalition allant de la gauche à la droite de l’échiquier. Une erreur, une raideur qui lui seront fatales.
Sans prendre en compte les revendications de ses partenaires du centre droit, la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, mais après s’être entretenu avec Enrico Letta, le leader du Parti démocrate (gauche), Draghi tentait en apparence de recoller les morceaux avec le M5S, celui-là même qui l’avait défié quelques jours auparavant sur une réforme économique devant le Sénat. Les conséquences sont immédiates : le visage tendu de Matteo Salvini, cible de Mario Draghi, à la fin du discours, l’interdiction faite aux parlementaires de la Ligue d’applaudir et la proposition du centre droit adressée en retour à Mario Draghi de former un gouvernement renouvelé et sans le Mouvement 5 étoiles – proposition repoussée – laissaient augurer la fin de ce gouvernement.
Giorgia Meloni, chef de Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), seul parti d’opposition et qui sentait le vent tourner dans sa direction, s’exclamait après ce discours : « Draghi arrive au Parlement et exige de fait les pleins pouvoirs, affirmant que les Italiens le lui ont demandé. Mais dans une démocratie, la volonté populaire ne s’exprime que par le vote […] Ce sont les autocraties qui prétendent représenter le peuple sans faire voter les citoyens, pas les démocraties occidentales. » Ambiance…
Le blanc-seing demandé par Mario Draghi dans une proposition “à prendre ou à laisser” lui est refusé. Le lendemain, Mattarella accepte la démission de l’ex-président de la BCE, les élections générales sont convoquées le 25 septembre prochain.
Quel est le bilan de Mario Draghi ?
Quand l’ex-banquier de Goldman Sachs arrive au pouvoir en février 2021, appelé à la rescousse par Sergio Mattarella pour former un gouvernement d’union nationale destiné à gérer la pandémie et à engager les réformes réclamées par l’attribution des 209 milliards du plan de relance européen (PNRR), l’establishment européen se félicite. Mario Draghi est un des leurs, il parle leur langage, sa vision de l’avenir de l’Italie se fond dans l’agenda bruxellois. On élabore très rapidement une narration officielle sur la stabilité et la fiabilité retrouvées de l’Italie. Une crédibilité qui est donc celle d’un profil technocratique et non plus politique.
Artisan de l’entrée de l’Italie dans la zone euro, Draghi a su se constituer un réseau dans la finance internationale, réseau élargi par la direction générale de la branche européenne de Goldman Sachs et par la présidence de la BCE de 2011 à 2019. Un européisme omniprésent : n’a-t-il pas d’ailleurs conclu son plaidoyer devant le Sénat en rappelant les échéances européennes ? « La réforme des règles budgétaires et de défense commune, le dépassement du principe de l’unanimité seront bientôt discutés. Dans tous ces domaines, l’Italie a beaucoup à dire, avec crédibilité, esprit constructif, et sans aucune subalternité. »
Bruxelles a pour “Super Mario” les yeux de Chimène et passe sur les dérapages budgétaires dus au ralentissement post-Covid. Mais c’était compter sans les inévitables tiraillements… de la politique. Si Giancarlo Giorgetti, homme fort de la Ligue, est un de ses ministres et fervents soutiens, Mario Draghi a bien plus ménagé sa gauche que sa droite. Ainsi, tout récemment, a-t-il laissé présenter les propositions sur la légalisation du cannabis et sur le “jus scholæ”, première étape vers le droit du sol. Il s’agit ici d’accorder la citoyenneté aux enfants immigrés ayant accompli un cycle d’études en Italie. La ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, pratique d’ailleurs une politique migratoire à l’exact opposé de celle menée par Matteo Salvini.
Ainsi la droite “de gouvernement” a-t-elle dû accepter nombre de compromis quand la gauche pouvait à sa guise faire avancer un agenda sociétal. Mais, comme le dit Roberto Calderoli, un des membres historiques de la Ligue, « quand on tire trop sur la corde, elle se casse »…
La brutalité du “tout ou rien” proposé par Draghi interroge. Était-il prêt à assumer l’augmentation de l’inflation, la crise énergétique, une prévision de croissance quasi nulle, une augmentation sans discontinuer de la dette et un certain retard dans la réalisation des réformes nécessaires au versement des fonds européens, bref une crise économique qui se serait inévitablement accompagnée d’une chute de popularité ?
Et puis, il y a l’affaire ukrainienne. Malgré son côté “Machiavel”, Draghi n’est pas un politique au sens propre, encore moins un diplomate. Ses alliés de gouvernement, en l’occurrence sur ce dossier la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, ne sont pas d’un atlantisme effréné. Les conséquences des sanctions contre Moscou ont fragilisé les entreprises italiennes dont la Ligue, au moins dans le Nord, se veut le porte-parole.
Or Draghi a réagi très durement à l’invasion de l’Ukraine, il est sans doute le plus antirusse de toute l’Union européenne, en parfaite synergie avec Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron. Il souhaite toujours plus de sanctions, ce qu’il a encore expliqué dans son discours du 20 juillet : « Armer l’Ukraine est le seul moyen de permettre aux Ukrainiens de se défendre. Dans le même temps, nous devons continuer à travailler à la recherche de solutions négociées, à commencer par la crise du blé. Et nous devons intensifier nos efforts pour combattre l’ingérence de la Russie et d’autres autocraties dans notre politique. » Droit dans ses bottes, Mario Draghi, par son intransigeance, a sans doute accéléré sa déconfiture.
Et maintenant ?
À gauche, le Parti démocrate (PD) d’Enrico Letta part assez mal : s’il est crédité d’un score proche de celui de Fratelli d’Italia, entre 20 et 22 % des voix selon les derniers sondages, l’alliance qu’il entendait bâtir avec le Mouvement 5 étoiles pour obtenir une majorité vient de tomber à l’eau ; sa stratégie d’entraîner Mario Draghi toujours plus loin vers la gauche, excluant ainsi le centre droit, a magistralement échoué. Ne lui reste plus pour s’allier que des microformations de la gauche et du centre, “au nom de Draghi”. Autre écueil, il lui manque le soutien de l’ancien président du Conseil, le Florentin Matteo Renzi, son ennemi juré, qui a pour lui les traits de Iago.
À droite, la situation se présente bien mieux. La coalition Fratelli d’Italia, Ligue et Forza Italia a de grandes chances de l’emporter. Mais les équilibres ont changé. Giorgia Meloni s’affiche en tête des sondages, son parti Fratelli d’Italia fondé il y a seulement dix ans a connu une croissance forte. La cohérence de son positionnement politique, son refus de s’engager dans aucune coalition hétéroclite, lui a évité l’usure assurée du pouvoir.
Conservatrice de droite assumée, Giorgia Meloni fut en 2006, à 29 ans, la plus jeune vice-présidente de la Chambre des députés. Issue du Mouvement social italien (MSI, postfasciste) devenu Alliance nationale, puis Frères d’Italie, elle a su développer et faire grandir son parti, minoritaire il y a cinq ans, par sa ténacité, sa fougue, son talent oratoire et une parfaite maîtrise de sa communication. Élue présidente du Parti des conservateurs et réformistes européens (ECR Party) en 2020, elle a noué des liens tant avec Viktor Orbán qu’avec les républicains américains, elle fut d’ailleurs l’invitée d’honneur de la Conservative Political Action Conference (CPAC) en mars 2019 où elle prononça un discours remarqué devant Donald Trump. Son atlantisme semble plus affirmé que celui de Salvini, mais, nous explique Francesco Giubilei, président du think tank conservateur Nazione Futura, « tous ont bien présents à l’esprit d’embrasser la cause de l’Occident et donc de se ranger aux côtés des États-Unis et de l’Otan. Cela dit, il peut bien sûr y avoir des nuances entre ces différents alliés ».
Forte de ces succès et des sondages en sa faveur, Meloni entend aujourd’hui prendre la tête de la droite italienne. Salvini, à qui les Italiens reprochent ce qu’ils ont pourtant aimé chez lui, son naturel, son parler franc, son énergie pas toujours canalisée, son incroyable présence en meeting, paie aujourd’hui la participation de la Ligue au gouvernement Draghi, avec la gauche. Nombreux sont les électeurs qui sont aujourd’hui tentés par le vote Fratelli d’Italia. La Ligue est aussi divisée par de multiples courants : les gouverneurs du Nord sont plus centristes et modérés que la base militante, mais jusqu’à présent le charisme de Salvini tenait lieu de ciment.
De son côté, Forza Italia, crédité de 8-10 %, entend bien prendre part à la bataille électorale. Silvio Berlusconi mènera une campagne active, il représente l’aile modérée, catholique libérale et européenne – ce sont ses propres mots – de la droite.
Des personnalités fortes qui devront consentir à des compromis pour arriver au pouvoir. Récemment, des frictions leur ont fait perdre plusieurs municipalités.
Ils devront également faire face à une campagne de haine et de diabolisation qui tourne déjà à plein régime. À l’insulte “populiste”, passablement éculée, sont venus s’ajouter les vocables “irresponsables”, “poutiniens” (pour Salvini), “fascistes” (pour Meloni) mais aussi “incapables”, et ce, alors que la droite gouverne 14 régions sur 21. L’exercice du pouvoir ne leur est pas vraiment inconnu… À Rome, comme à Paris et Bruxelles, “l’extrême centre” a compris que le tremblement de terre transalpin n’en est qu’à sa première secousse. La gémellité de Macron et de Draghi fait craindre une réplique du côté de l’Élysée, alors qu’à Bruxelles et à Berlin, on redoute une Meloni nettement moins docile aux injonctions de l’Union, juste au moment où il faudra aborder les sujets qui fâchent.
France24 - Monde
Référendum en Tunisie : "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays"
Publié le : 25/07/2022 - 14:50
Mehdi CHEBIL
Les Tunisiens ont commencé à voter, lundi, pour un référendum constitutionnel qui devrait aboutir à la mise en place d'un régime présidentialiste taillé sur mesure pour le chef de l'État, Kaïs Saïed. Pour les électeurs interviewés par France 24, il s'agit de tourner la page des dix années d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution. Reportage.
Quelques électeurs entrent et ressortent rapidement dans la cour de l'école Mongi Slim, dans le quartier Cité olympique de Tunis, sous le regard des policiers postés à l'entrée. La faible fréquentation de ce bureau de vote, lundi 25 juillet, permet aux électeurs de voter pour ou contre la nouvelle Constitution proposée par le président tunisien Kaïs Saïed en à peine cinq minutes.
Le contraste avec la longue file d'attente constatée par France 24 au même lieu et la même heure (7 h locales) lors des premières élections législatives libres du pays, en octobre 2014, est frappant. L'enthousiasme de la foule d'électeurs, certains drapés dans le drapeau tunisien, a été remplacé par une amertume teintée de colère. Tous les électeurs interrogés ici ont affirmé avoir voté en faveur de la nouvelle Constitution, dans l'espoir de tourner la page des dix ans d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution de 2011.
"C'est un vote très particulier car il va nous débarrasser des islamistes ! C'est ça qui nous pousse à voter aujourd'hui", affirme Adel Ouennich, en évoquant le rôle prépondérant du parti islamo-conservateur Ennahda dans les coalitions au pouvoir depuis la révolution. "Je suis en faveur d'un président qui a tous les pouvoirs et dirige le pays d'une main forte. C'est mieux que d'avoir un pouvoir émietté, où tout le monde se renvoie la balle", ajoute l'ingénieur de 56 ans.
"Petite dictature"
Dans les faits, le président Kaïs Saïed dispose déjà des pleins pouvoirs depuis son coup de force du 25 juillet 2021. Le Parlement a été dissous et les nombreux garde-fous mis en place par la Constitution de 2014, dont les instances indépendantes concernant la justice, les médias et l'organisation des élections, ont été mises au pas.
Ce référendum doit entériner cette pratique du pouvoir et permettre à Kaïs Saïed de continuer à jouir de vastes prérogatives sans devoir rendre de comptes. Les nombreuses critiques juridiques, émises à la fois en Tunisie et à l'étranger, n'ont apparemment pas dissuadé les soutiens du président de voter en faveur de ce nouveau texte constitutionnel.
"Cette nouvelle Constitution n'est pas très bien faite, mais on va régulariser au fur et à mesure", affirme ainsi Sarah Boughriba, venue voter avec ses parents et son fils. "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays", ajoute la jeune femme de 28 ans, en précisant qu'une tyrannie durable ne pourrait pas s'installer en Tunisie. "Le peuple tunisien a déjà chassé un dictateur une fois, on pourra le refaire."
L'unanimité des électeurs rencontrés dans ce bureau de vote n'est pas surprenante car la plupart des opposants boycottent le scrutin afin de ne pas conférer de légitimité à ce qu'ils qualifient de dérive autocratique. Le taux d'abstention est donc l'enjeu principal de ce référendum. S'il est élevé, le président Kaïs Saïed pourra se targuer d'avoir toujours "le peuple avec lui". Si le taux de participation est en revanche très faible, sa rhétorique populiste sera écornée et les oppositions pourront prétendre que la majorité des Tunisiens rejette ce nouveau régime.
Tourner la page de dix ans de déclin
Dans tous les cas, les électeurs rencontrés dans les bureaux de vote citent le déclin économique de la Tunisie comme l'une de leurs principales motivations pour renverser la table.
"Cela fait cinq ans que je vis en France. J'ai le mal du pays mais ça me fait de la peine de voir comment ça évolue ici. Je vois que, parmi mes amis, tous les diplômés quittent le pays. On en a marre, ça ne peut pas continuer comme ça", affirme Sarah Boughriba.
À quelques kilomètres de là, dans le quartier populaire d'Ettadhamen, un flux modeste mais continu d'électeurs pénètre dans l'école primaire où est installé le bureau de vote Ettadhamen 2. L'état général du bâtiment est plus délabré que les établissements scolaires du centre de Tunis. Ici aussi, c'est l'amertume qui domine.
"Après la chute de Ben Ali, on pensait qu'avec la démocratie on aurait une vie comme en Europe. Mais, malheureusement, la vie est devenue plus difficile. On a le même salaire, mais tous les prix ont augmenté, ainsi que le coût des crédits. On doit se serrer la ceinture les dix derniers jours du mois car on n'a plus de sous", affirme Mohsen Bechedly, un professeur de sport au lycée.
"Nous, les Tunisiens, on veut vivre simplement. On ne parle pas de vacances dans les Caraïbes, mais de nourrir et d'habiller correctement nos enfants", ajoute l'homme de 51 ans. "C'est pour ça qu'on cherche quelqu'un qui nous dégage ces dix dernières années."
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Italie : le retour par effraction de Matteo Salvini
Le chef de la Ligue a surpris tout le monde en se ralliant au nouveau gouvernement de Mario Draghi, ravageant au passage les combinaisons savantes de Matteo Renzi. Pour le retour aux urnes, les Italiens attendront.
Malgré des résultats quelque peu décevants lors des élections régionales sur les terres de gauche de l'Émilie-Romagne, le leader de la Ligue demeure l'homme politique le plus singulier d'Italie et le champion incontesté de la communication politique.
Le 19 octobre avait lieu à Rome un grand rassemblement à l'initiative de Matteo Salvini. Il s'y est imposé comme le leader de la droite italienne, archivant définitivement l'ère berlusconienne. Déterminé à se poser en défenseur des classes moyennes, l'ancien ministre de l'Intérieur compte sur les villes intermédiaires et les campagnes pour reconquérir le pouvoir.
France24 - Monde
Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?
Publié le : 22/07/2022 - 17:16Modifié le : 22/07/2022 - 17:29
Sébastian SEIBT
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Les déclarations du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mercredi, sur les nouvelles ambitions russes en Ukraine au-delà du Donbass donnent l’impression que l’armée russe est sur une dynamique conquérante. La réalité sur le terrain est pourtant beaucoup plus nuancée et invite à se demander pourquoi la Russie croit judicieux d’ajouter des objectifs supplémentaires à son offensive.
Le Donbass ne suffit apparemment plus. La Russie vise dorénavant d’autres territoires après 149 jours d’une guerre débutée le 24 février. “Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Louhansk (les territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, NDLR), ce sont aussi les régions de Kherson et Zaporijjia (dans le sud) et une série d'autres territoires” que l’armée russe a dans le collimateur, a affirmé Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, mercredi 20 juillet.
Une posture conquérante qui peut surprendre. Certes, la Russie a progressé dans le Donbass : elle a affirmé, début juillet, contrôler la totalité de l’oblast de Louhansk (la région frontalière avec la Russie au sud-est de l’Ukraine), ce que confirme l’Institute for the Study of War, un institut indépendant américain d’analyse militaire.
Mais ce n’est pas la même histoire dans le Donetsk, l’autre partie du Donbass. Des villes importantes au nord de cette région, comme Kramatorsk ou Sloviansk, échappent encore à la férule russe. “La Russie progresse lentement, et on constate qu’elle subit des pertes importantes, notamment en équipement et matériel”, résume Sim Tack, un analyste militaire pour Forces Analysis, une société de surveillance des conflits.
Préparer le terrain des référendums “truqués” d’autodétermination
Une situation sur le terrain qui semble donc peu compatible avec les ambitions affichées par Sergueï Lavrov. Sauf à considérer que le ministre des Affaires étrangères “ne fait en réalité qu’annoncer des objectifs déjà atteints”, suggère Sim Tack.
Le diplomate russe jouerait sur les ambiguïtés des appellations géographiques. Il évoque, en effet, Kherson - une ville déjà sous contrôle russe - et Zaporijjia. Cette dernière n’est pas encore occupée par les Russes, mais “une partie de l’oblast (région administrative ukrainienne) de Zaporijia - qui comprend notamment la ville portuaire de Marioupol - l’est déjà”, rappelle Sim Tack.
Dans cette hypothèse, “les déclarations de Sergueï Lavrov serviraient à préparer le terrain pour justifier une tentative d’annexion future de ces régions actuellement contrôlées par la Russie”, estime Jeff Hawn, spécialiste des questions militaires russes et consultant extérieur pour le New Lines Institute, un centre américain de recherche en géopolitique.
Une analyse partagée par John Kirby, le porte-parole du département de la Défense des États-Unis, qui a accusé Moscou, le 20 juillet, de préparer des référendums “truqués” d’autodétermination dans la région de Kherson et Zaporijia pour conférer l’illusion d’un soutien populaire au rattachement à la Russie. Vladimir Poutine, le président russe, avait déjà utilisé la même méthode en 2014 pour justifier l’annexion de la Crimée.
Moscou a d’ailleurs lancé une campagne pour motiver des enseignants et autres fonctionnaires à travailler dans les zones occupées en Ukraine pour commencer à y établir un début d’administration russe, affirme le Washington Post, qui a pu se procurer des offres d’emplois assortis de généreux salaires pour qui accepterait de se délocaliser à Kherson.
Odessa à 220 km de la ligne de front
Mais, “il est tout à fait possible que l’état-major russe envisage réellement de pousser l’offensive encore plus à l’ouest”, souligne Jeff Hawn. Sergueï Lavrov a d’ailleurs laissé cette porte ouverte en terminant son énumération des “nouveaux” objectifs russes par une allusion à “d’autres territoires”.
À 220 km à l’ouest de la ligne de front, il y a la très stratégique ville portuaire d’Odessa. Mais “même si on en parle régulièrement, en l’état actuel du conflit, la prise de cette ville paraît être un objectif très difficile à atteindre”, estime Jeff Hawn.
Les Ukrainiens deviennent de plus en plus efficaces pour bombarder les lignes de ravitaillement russes, grâce aux armes fournies par l’Occident - à commencer par les lance-roquettes multiples américains de type Himars. “Les Russes peinent à remplacer rapidement le matériel perdu sur le front et doivent avancer en faisant très attention”, explique Sim Tack.
Pour cet expert, l’armée russe pourrait étendre sa ligne de front vers l’Ouest, mais cela dégarnirait davantage la défense des lignes vitales de ravitaillement. Une telle offensive aurait donc “forcément un coût humain et logistique très élevé, surtout si les Ukrainiens réussissent à couper les lignes de ravitaillement”, affirme cet analyste.
Moscou devrait donc être prêt à d’importants sacrifices ne serait-ce que pour se rapprocher d’Odessa. Et l’armée russe n’aurait alors pas encore fait le plus dur. “Cette guerre a montré qu’à chaque fois qu’il s’agissait de prendre une ville importante - comme Kiev ou Kharkiv par exemple, la Russie échouait ou avait beaucoup de mal”, rappelle Sim Tack.
Un prétexte pour continuer les combats
C’est pourquoi, pour lui, “il faut utiliser une grille de lecture plus politique que militaire pour comprendre les déclarations de Sergueï Lavrov”. Il s’agirait moins de la description du plan de bataille que “d’un discours destiné à présenter un visage conquérant à l’opinion publique russe, de manière à perpétuer le mythe d’une armée victorieuse”, décrypte Sim Tack.
Le timing de cette prise de parole n’est, à cet égard, pas anodin. “Ces déclarations peuvent être perçues comme la réponse russe à la multiplication des articles et déclarations relatifs à l’impact des Himars sur le cours de la guerre”, note Sim Tack.
C’est, en effet, la première fois qu’un officiel russe fait référence à ces armes américaines. Les fanfaronnades de Sergueï Lavrov sont une manière de prétendre que ces lance-roquettes ne ralentissent en rien l’avancée russe en Ukraine, bien au contraire, puisque dorénavant Moscou a ajouté de nouveaux territoires à ces objectifs.
“Il est aussi intéressant de constater que Sergueï Lavrov justifie l’extension des objectifs de guerre par l’arrivée de ces Himars sur le front ukrainien”, ajoute Jeff Hawn. Le ministre russe a en effet affirmé que l’armée allait devoir pousser vers l’Ouest afin de bouter ces lance-roquettes hors d’un territoire limitrophe avec la Russie, car leur présence sur le sol ukrainien présenterait une menace pour la sécurité nationale russe.
Cette justification montrerait “que la Russie ne sait plus quels sont ses objectifs de guerre et se raccroche à ce genre de prétexte pour continuer les combats”, souligne Jeff Hawn. Et c’est peut-être le plus inquiétant pour la suite du conflit car sans objectifs clairs à remplir, il n’y a pas non plus de fin de guerre à l’horizon. Les déclarations de Sergueï Lavrov sont, pour Jeff Hawn, la preuve que Moscou ne sait pas comment se sortir de ce conflit et a choisi la solution de facilité - la poursuite des combats - qui est aussi la plus meurtrière.
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Reportage
Crise céréalière : Kiev accuse Moscou de détruire délibérément les cultures
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Guerre en Ukraine : la stratégie occidentale face au coût de l'enlisement
France24 - Monde
Dépénalisation du cannabis en Thaïlande : entre opportunités économiques et inquiétudes médicales
Publié le : 29/07/2022 - 11:27
Yu-Hsiang Wang
En juin 2022, le cannabis a été décriminalisé en Thaïlande, une première dans un pays d'Asie du Sud-Est. La réforme juridique était destinée à des fins médicales et à créer de la croissance économique pour le pays, durement touché par la pandémie de Covid-19. Alors que l'industrie du cannabis continue de se développer, les critiques et les inquiétudes concernant l'abus de cette substance vont bon train dans le corps médical.
Le 9 juin 2022, la Thaïlande a été le premier pays d'Asie du Sud-Est à dépénaliser le cannabis en le retirant de sa liste des stupéfiants, après avoir légalisé son usage thérapeutique en 2018. Le royaume conservateur à majorité bouddhiste avait longtemps appliqué un arsenal législatif très sévère contre cette drogue.
Les particuliers sont désormais autorisés à planter et à vendre leurs propres plantes. Les extraits de cannabis ont également été utilisés pour fabriquer divers produits tels que du dentifrice et du café.
カンナビスコーヒー自販機#ヤワラート pic.twitter.com/8jg3yZMqyo
July 26, 2022
Si, légalement parlant, l'usage du cannabis est réservé à des fins médicales, beaucoup de Thaïlandais en consomment à titre privé à des fins récréatives, étant donné qu'il est désormais plus accessible.
La mesure a surtout un intérêt économique pour la Thaïlande : le ministre thaïlandais de la Santé, Anutin Charnvirakul, a notamment estimé que la mesure devrait générer au moins 3 milliards d'euros de bénéfices au cours des cinq prochaines années.
"La dépénalisation du cannabis est un bon moyen de faire revenir les touristes étrangers en Thaïlande"
Kotaro est un de nos Observateurs à Bangkok. Il a intégré le cannabis au sein de sa galerie d'art, GOJA, à East Sukhumvit. Les clients peuvent y acheter une grande variété de cannabis tout en écoutant de la musique avec leurs boissons. Ils ne peuvent cependant pas le consommer sur place.
Les gens autour de nous sont généralement contents de cette décision, car le gouvernement l'avait promise depuis des années. En cette période post-Covid, je pense que la dépénalisation du cannabis est un bon moyen de faire revenir les touristes étrangers en Thaïlande.
Il existe des fermes qui cultivent des fleurs de cannabis certifiées par le ministère de la Santé publique de Thaïlande, et c'est là que nous obtenons nos produits. GreenLab, par exemple, est sur la liste. Ils vendent déjà des fleurs [de cannabis] sur de nombreux marchés en Thaïlande, car ils sont gérés par le gouvernement.
We are open! ☘️🍀🍏 How about nice nugs for weekend? pic.twitter.com/Dcu9qvR5En
July 23, 2022Good morning neighbors‼️ Who is ready to get baked today? Come check out our new collections! ☘️🍀🎶🍀 #cannabis #thailand #bangkok pic.twitter.com/ev5RCJo7Qq
July 26, 2022Plusieurs observateurs ont cependant incité à la plus grande prudence vu le flou actuel des textes, notamment vis-à-vis des touristes qui pourraient penser que la dépénalisation du cannabis signifie une totale liberté de consommation.
Comme il est toujours illégal de fumer de l'herbe en public, Kotaro explique qu'il est systématiquement rappelé aux clients d'apporter les produits achetés à la maison pour les consommer. Les personnes de moins de 20 ans ne peuvent pas acheter cette drogue. Fumer en public peut entraîner une amende de 25 000 baht, soit 673 euros, et jusqu’à 3 mois de prison.
À titre de comparaison, vendre la substance à des personnes fragiles, y compris des enfants et des femmes enceintes, peut entraîner des sanctions allant jusqu’à un an de prison et une amende de 20 000 baht, soit environ 530 euros, selon le Bangkok Post.
“Chaque jour, je vends environ 30 à 50 grammes de cannabis”
Tim (pseudonyme), un revendeur de cannabis en ligne en Thaïlande.
Je vends ces produits via WhatsApp et Line [NDLR : Line est une application de communication similaire à WhatsApp, couramment utilisée en Asie]. Chaque jour, je vends environ 30 à 50 grammes de cannabis.
De plus, je dirige également une entreprise de vente en gros. Comme il existe de nos jours de nombreux magasins de cannabis en Thaïlande, je leur vends mon stock à un minimum de 100 g par transaction.
“Je ne crois pas que la stigmatisation des consommateurs de cannabis puisse disparaître complètement”
Il y a quatre mois, notre Observateur à Phuket, Carl, un défenseur américain du cannabis, a lancé sa newsletter sur le cannabis en Thaïlande. Pour lui, la dépénalisation du cannabis est un sujet très intéressant pour l'Asie du Sud-Est, pouvant être une solution potentielle à la pauvreté qui sévit depuis longtemps dans la région. Carl estime que la Thaïlande, dans ce cas, a donné un exemple exceptionnel à ses voisins.
Je suis un consommateur régulier de cannabis et je l'utilise de manière responsable.
Je ne pense pas que la stigmatisation envers le cannabis puisse complètement disparaître, même aux États-Unis, et la Thaïlande ne fait pas exception.
Il y a des prohibitionnistes en Thaïlande qui essaient de remettre en cause la réforme. Une chose vraiment intéressante est que le gouvernement thaïlandais repousse ces tentatives de stigmatisation.
Anutin Charnvirakul, le ministre thaïlandais de la Santé publique, parle également de sa fierté d'éradiquer la stigmatisation autour de la substance, et je pense que nous avons besoin d'une attitude similaire dans le monde entier.
Opposition du monde médical thaïlandais
Malgré les gains commerciaux de la dépénalisation du cannabis en Thaïlande, cette décision a également suscité des inquiétudes de la part du public et du secteur médical.
Plusieurs des principaux hôpitaux thaïlandais ont publié une annonce publique contre la décision du gouvernement, exprimant des inquiétudes quant aux groupes fragiles qui pourraient abuser de la consommation de la substance.
Le gouvernement a affirmé, de son côté, que des lois et réglementations détaillées concernant les produits THC, molécule tétrahydrocannabinol qui donne à la marijuana ses effets psychotropes et qui ne peut se retrouver à plus de 0,2 % dans les produits contenant du cannabis, devraient être finalisées en septembre.
Baedrian est un auxiliaire médical de l'hôpital universitaire de Chulalongkorn. Il explique à la rédaction des Observateurs de France 24 :
Je suis contre l’actuelle réglementation du cannabis parce que le gouvernement l'a simplement dépénalisé sans politiques complémentaires claires et sans soutien médical suffisant pour les utilisateurs.
Ma préoccupation est que de nombreuses personnes innocentes pourraient sous-estimer les effets que le cannabis pourrait avoir en le consommant. Si la réglementation devient plus claire en septembre, je n'aurai probablement rien contre.
Pour Carl, Observateur à Phuket, les individus doivent avant tout être responsables de leurs propres décisions :
Il y a toujours un besoin de réglementation, car rien ne devrait avoir un accès totalement libre. Mais le changement est à venir en Thaïlande. Par exemple, selon une réglementation récente, tous les vendeurs de cannabis doivent être titulaires d'une licence, vous n'aurez donc pas de gars à moto roulant et vendant du cannabis dans la rue ou quelque chose comme ça.
Comme l'a dit le ministre de la Santé : "les gens qui se retrouvent à l'hôpital à cause du cannabis méritent ce qu’il leur arrive pour avoir abusé de cette plante". Tant que vous êtes un adulte, je pense que cette philosophie est celle qui doit s'appliquer.
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Les enseignements de l’affaire Éric Coquerel
France24 - Monde
Euro 2022 : l'Angleterre, la nouvelle place forte du football féminin
Publié le : 31/07/2022 - 13:11Modifié le : 31/07/2022 - 15:36
Natalia RUIZ GIRALDO
Sérine BEY
Armelle CAUX
Selina SYKES
La finale de l’Euro féminin 2022 a lieu dimanche 31 juillet à Wembley. L’Angleterre affrontera ainsi à domicile l’Allemagne, huit fois détentrice du titre, devant plus de 80 000 fans. Et même si les Anglaises ne parviennent pas à remporter le trophée, leur parcours aura été suivi par des millions de personnes. Ces dernières années, le foot féminin s’est développé au Royaume-Uni inspirant ainsi des vocations chez des milliers de jeunes filles. Reportage.
L'Humanité
Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville
Il était une foisSéville, 8 juillet 1982. En cette soirée se joue un match qui va rester dans les annales de la Coupe du monde : la demi-finale France-RFA. Alors que la victoire semble promise aux Bleus, les multiples rebondissements vont en faire un des « matchs du siècle », marqué au sceau d’une immense déception qui confine au traumatisme, teinté aussi de nostalgie pour une certaine époque du football.
La demi-finale de la Coupe du monde 1982 qui voit s’affronter à Séville la France et l’Allemagne appartient à la catégorie des « matchs du siècle », au même titre que la demi-finale de la Coupe du monde 1970 Italie-RFA, remportée par les « Azzurri » 4-3 après prolongations. Le souvenir de cette partie marquée par de multiples rebondissements renvoie aussi à l’héroïque, à l’image de Franz Beckenbauer continuant à jouer la clavicule cassée et le bras bandé. En 1982, l’héroïque a failli rimer avec le tragique, tant l’image de Patrick Battiston gisant à terre inanimé, victime de ce qui aurait été la « brutalité allemande », a hanté les écrans de télévision.
Une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant
Est-ce pour cela que le match passionne encore, alors que l’équipe de France a depuis remporté deux Euros et deux Coupes du monde de football ? Est-ce la nostalgie pour un football qui aurait été moins mondialisé et financiarisé qu’aujourd’hui ? Ou la mélancolie pour une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant que les formations réalistes et victorieuses concoctées par Aimé Jacquet et Didier Deschamps ? Et donc une nostalgie pour une France qui brille, mais qui perd à la fin du match ?
Didier Deschamps entre dans la cour des (très) grandsOn ne peut comprendre la déception qui a saisi les téléspectateurs au soir du 8 juillet 1982 sans revenir aux années 1970. Après les exploits du Stade de Reims et la troisième place obtenue par les Bleus à la Coupe du monde 1958, le football hexagonal connaît un sacré trou d’air. Des Bleus incapables de se qualifier pour les Coupes du monde 1970 et 1974 ou pour le championnat d’Europe des nations. Des clubs français éliminés dès les premiers tours des Coupes d’Europe par de modestes formations du Vieux Continent.
« Championne du monde des matchs amicaux »
Or, à partir de 1976, la politique de formation menée par les clubs professionnels, l’action d’apôtres du beau jeu comme Michel Hidalgo et une génération de jeunes joueurs conduite par Michel Platini changent la donne. La finale de Coupe d’Europe des clubs champions perdue par Saint-Étienne en 1976 contre le Bayern Munich, la qualification pour la Coupe du monde en Argentine (1978) apparaissent comme les manifestations les plus saillantes de ce renouveau.
Décès. Hidalgo, ce prince qui redonna l’espoir au football françaisToutefois, la plupart des clubs français continuent à mordre la poussière en Coupe d’Europe et l’équipe de France reste la « championne du monde des matchs amicaux ». Le syndrome des « poteaux carrés (1) » persiste, l’explication donnée à la défaite des Verts en 1976, soit un mélange de malchance, de manque de compétitivité et d’excuses un peu faciles. En ce sens, Séville 1982 se situe dans la continuité de huit ans de promesses non tenues.
Un Mondial qui semble, du côté français, se résumer à Séville
France-RFA masque aussi un parcours laborieux dans le Mundial espagnol, au cours duquel les Bleus avaient peut-être épuisé un peu tôt leur stock de cartes « chance ». Au premier tour, initialement surclassés par les Anglais (1-3), ils rétablissent la situation en disposant 4-1 du Koweït lors d’un match surréaliste. Mécontent de la validation d’un but marqué par Alain Giresse, le cheikh Fahad Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, président de la fédération koweïtienne, descend des tribunes pour intimer l’ordre à ses joueurs de quitter la pelouse et parvient à faire annuler le but français ! Surtout, on a un peu oublié que la dernière rencontre de poule contre la Tchécoslovaquie, achevée sur un score nul 1-1 qualifiant la France, s’est jouée à peu de choses. Plus précisément à une tête de Manuel Amoros qui détourne sur la ligne de but française le tir de Bicovsky à la 89e minute. Terminant à la deuxième place, l’équipe de France échappe au groupe B du 2e tour mettant aux prises la RFA, l’Angleterre et l’Espagne. Comparé au groupe C réunissant Argentine, Brésil et Italie, le groupe D que rejoint la France est également beaucoup moins périlleux. Il est composé de l’Irlande du Nord et de ses joueurs un peu limités techniquement, et de l’Autriche qui a perdu de son allant de la Coupe du monde 1978. De fait, pour se qualifier en demi-finale, les Français disposent facilement des Britanniques (4-1) et, avec davantage de précision, auraient pu alourdir le score de leur victoire sur l’Autriche (1-0).
Au commencement était Séville 1982Si l’on fait exception du match de classement, joué et perdu sans conviction contre la Pologne (2-3), la Coupe du monde 1982 semble, du côté français, se résumer à Séville. Le nom de l’adversaire y fait aussi beaucoup.
Le sourire des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ?
Aujourd’hui, un match France-Allemagne se résume à une confrontation de deux grandes équipes nationales métissées. L’arrière-plan historique est largement ignoré. En 1982, les choses sont moins claires. L’agression de Battiston par le gardien Harald Schumacher réveille des réflexes anti-allemands dans un contexte mémoriel marqué par la question de Vichy, de la Résistance et de la déportation, dans une France où vivent encore de nombreux témoins de l’Occupation. Quelques jours après, dans les pages de « Paris Match », Jean Cau associe le match au souvenir des guerres franco-allemandes. Plus tard, Pierre-Louis Basse, dans « Séville 82. Le match du siècle », en 2005, le relie implicitement aux exactions allemandes. « Le sourire du monstre », celui de Schumacher, comme il l’écrit, ne serait-il pas celui des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ? Contrairement à une légende bien établie, le match n’a toutefois pas entraîné de crise diplomatique entre Paris et Bonn, à un moment où les deux pays suivent une trajectoire économique divergente avant de se rapprocher, en 1983, autour des missiles Pershing et du tournant de la rigueur. Certes, l’opulente Allemagne et son puissant deutsche mark suscitent l’envie dans une France frappée par la crise industrielle. Mais la déception des téléspectateurs de France-Allemagne – dont celle de l’auteur de ces lignes – est d’abord sportive. Comment les Bleus ont-ils pu laisser échapper une victoire qui leur était promise ? Les supporters français sont-ils condamnés au supplice de Sisyphe, de voir leur équipe condamnée à des échecs sans fin ?
La culture de la gagne n’est pas encore la marque de la France
C’est que le match France-Allemagne ne se résume pas à l’agression subie par Battiston à la 57e minute ou à l’épreuve des penalties. Il consiste d’abord en une opposition de styles à laquelle on assiste moins aujourd’hui dans un football mondialisé et standardisé. Technique et vivacité françaises contre puissance et engagement (un euphémisme dans le cas de Schumacher) allemands.
Les multiples rebondissements soumettent les supporters des deux camps à un régime d’ascenseur émotionnel. Ouverture du score allemande, égalisation française, agression de Schumacher sur Battiston alors que celui-ci manque de peu la cible. C’est d’ailleurs le premier cri désolé du duo de commentateurs Jean-Michel Larqué-Thierry Roland – « À côté ! » – avant qu’il ne se rende compte de la violence du geste du gardien allemand, qui « n’est pas venu pour rien ». On oublie aussi souvent que Manuel Amoros aurait pu donner la victoire aux Français à la 89e minute, si son tir de 30 mètres ne s’était pas écrasé sur la barre transversale (et de section ronde) allemande.
Au-delà de la qualité médiocre des images, visionner le match aujourd’hui reste un tourment pour ceux qui l’ont suivi en direct et qui doivent subir à nouveau « l’épreuve » des tirs au but, qui sourit d’abord aux Français après l’échec d’Uli Stielike, immédiatement annulé par celui de Didier Six. Oubliant pudiquement Schumacher, le rapport officiel de la Fifa note que « l’équipe allemande a pu utiliser la diminution de concentration de l’adversaire et obtenir l’égalisation ». La culture de la gagne n’est pas encore la marque de l’équipe de France. Michel Platini saura l’acquérir sous le maillot de la Juventus pour l’Euro 1984.
Avec Coca-Cola, nous entrons dans la voie du football business
Si France-Brésil 1998 a souvent été décrit comme un match Adidas-Nike, la marque aux trois bandes habille et équipe les deux adversaires de 1982. Mais, encore une fois, la victoire est allemande. Horst Dassler, président de la filiale française d’Adidas, a fait de l’entrisme au sein de la Fédération française de football à la fin des années 1960 pour imposer ses produits en équipe de France, puis dans la Coupe de France à partir des 32es de finale. Il a ensuite racheté deux équipementiers français majeurs (Hungaria et Le Coq sportif) avant de les faire fusionner sous le logo du gallinacé. Dassler est aussi actif au sein de la Fifa. Depuis 1970, le ballon officiel de la Coupe du monde est fabriqué par Adidas.
Bernard Tapie se faufile entre les mailles du filetAvec Coca-Cola, la multinationale allemande guide le président de la Fifa, Joao Havelange, dans la voie du football business. Élu et réélu depuis 1974, le Brésilien n’a pas trop à se forcer. D’autant que l’aide des deux multinationales lui permet de financer les programmes de développement demandés par les fédérations qui l’ont élu, notamment celles d’Afrique. Le montant des droits télévisés reste en effet modeste : 39 millions de francs suisses (monnaie utilisée par la Fifa, dont le siège est à Zürich depuis 1932), un peu moins que la vente des billets (40 millions), un peu plus que la publicité (36 millions). Le bénéfice engrangé, 63,90 millions, est reversé pour 25 % à la fédération espagnole, 65 % aux associations nationales participantes, la Fifa n’en gardant que 10 % (6,3 millions). On est loin du 1,3 milliard de francs suisses que rapportent les droits TV de la compétition vingt ans plus tard. Toutefois, le cocktail financier associant la Fifa, les « global brands » – ces firmes multinationales dont les produits et l’image sont commercialisés sur tous les continents – et les télévisions est composé. Et les pétromonarchies du Golfe sont même déjà là avec le Koweït en avant-garde, dont la fédération réussit à faire expulser la fédération israélienne de l’Asian Football Confederation en 1976, et dont les joueurs sont les premiers footballeurs de la péninsule Arabique à se qualifier pour une phase finale de la Coupe du monde.
Football. La fronde des confédérations européenne et sud-américaineDepuis les années 1930, des joueurs noirs, maghrébins…
La Coupe du monde espagnole voit le passage du nombre d’équipes participantes de 16 à 24. L’Asie et l’Afrique comptent deux représentants chacune. La diversité y gagne. Mais, de ce point de vue, l’équipe de France est depuis longtemps en avance. On a en effet beaucoup glosé sur la France black-blanc-beur de 1998. Or, depuis les années 1930, la sélection nationale a été pionnière en alignant des joueurs noirs, maghrébins ou des enfants d’immigrés européens. À ce titre, les Bleus de Séville sont représentatifs de cette tradition. Des descendants d’Italiens (Battiston, Genghini, Platini), d’Espagnols (Amoros, Hidalgo, Giresse, Lopez), d’Africains (Tigana), des Antillais (Janvion, Trésor) qui partagent un enracinement régional français avec Ettori, Bossis, Rocheteau ou Six. Il manque les joueurs d’origine maghrébine qui auraient pu être représentés si Omar Sahnoun n’était pas mort d’une crise cardiaque deux ans plus tôt. Et le tout sans que cela ne suscite de polémique. Séville si proche, si loin.
footballcoupe du mondefrance-allemagne Valeurs Actuelles
Le colonel Philippe François : un an de calvaire, et après ?
Quelle porte mène vers la liberté ? Si cette énigme est généralement difficile à résoudre, cette fois, c’est le prisonnier qui détient la vérité. Car le 20 juillet 2021, le Français Philippe François, colonel en retraite de l’infanterie de marine, est arrêté à l’aéroport d’Antananarivo (Madagascar) alors qu’il embarquait pour Paris pour se rendre au mariage de sa fille. Dans la foulée, Paul Maillot Rafanoharana, son ancien patron franco-malgache, est lui aussi arrêté à grand renfort médiatique. Tous deux sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’État et de tentative d’assassinat du président Rajoelina.
C’est ce jour-là que commence la descente aux enfers. D’abord, cinq mois d’isolement complet à la prison de Tsiafahy, qui signifie en malgache “qui ne peut être assiégée”. Ensuite, le jugement du 17 décembre 2021, qui condamne Paul Maillot à vingt ans de travaux forcés et Philippe François à dix ans. Puis le retour à la prison, enfermés dans une cellule individuelle sans éclairage ni toilettes. La prison ne fournit pas de repas. Ce sont leurs avocats qui leur apportent de quoi manger une fois par semaine. À Madagascar, tout se monnaye : la nourriture, les visites, le courrier…
Pendant très exactement un an, le gouvernement français n’a pas dit un mot sur cette sale affaire d’État. Mais une lueur d’espoir apparaît pour Philippe François. Jeudi 21 juillet, son ami Éric, un expatrié français, lui a rendu visite pour lui faire oublier ce triste anniversaire. L’ancien saint-cyrien a perdu plus de 20 kilos en six mois. Le Français de 54 ans a enfin reçu la visite d’un médecin pour obtenir un bilan de santé complet. Il est surtout très heureux du pourvoi en cassation annoncé le matin même – alors que ses avocats n’en ont même pas été notifiés – et qui se tiendra dès le lendemain.
« La médiatisation a payé, cela fait plus de six mois qu’on attendait cela ! » La fille de Philippe François, Constance Wagner, estime que ce pourvoi constitue enfin l’espoir d’obtenir un procès équitable et de démontrer les vices de procédure. « Je vais enfin passer une meilleure nuit » , glisse la jeune femme enceinte. Le lendemain, Philippe François n’assiste pas à l’audience. Seuls sont présents les deux avocats des accusés et le juge de cassation. L’audience commence avec une heure de retard. Elle dure à peine deux heures, pendant lesquelles les avocats présentent leurs plaidoiries et rappellent l’absence de preuve, les pièces à conviction falsifiées, les vices de forme et de procédure lors du précédent procès. « La fameuse clé USB, saisie au domicile du Français, mise sous scellés mais modifiée après son arrestation, a disparu depuis le procès du 6 décembre… Et je rappelle qu’il n’y a aucune autre charge de preuve », nous confie l’avocat Étienne de Villepin.
Dans la foulée, la Cour de cassation annonce qu’elle rendra son jugement le 26 août. Trois possibilités s’ouvrent à elle : elle peut confirmer les condamnations des deux hommes. Elle peut aussi retenir les motivations de la défense et casser les précédentes peines, avec ou sans renvoi devant le tribunal. « On s’oriente vers une révision du jugement de Philippe François. Le cas de Paul Maillot, ancien conseiller du gouvernement malgache qui a ouvertement critiqué le pouvoir et qui est considéré comme un concurrent potentiel de Rajoelina aux prochaines élections présidentielles, est plus délicat » , glisse une source. L’avocat a demandé la cassation du jugement sans renvoi vers une autre cour tandis que le parquet a demandé le rejet de la cassation. Le pourvoi est recevable juridiquement.
Me de Villepin confirme le scénario qui s’ouvre pour Philippe François. La question de son extradition l’agite de plus en plus : « Maintenant que la procédure malgache avance, la France va pouvoir enfin demander le transfèrement de son ressortissant. Peut-être même avant la fin de l’été » , avance le juriste. Mais pas à n’importe quel prix.
Philippe François est une « marionnette » selon son avocat. « Lui qui n’aurait jamais abandonné ses hommes pendant ses 25 années au service de la France a été lâché par l’État français. » Il a été victime des relations franco-malgaches, qui le dépassent. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, en 2017, les tensions entre les deux pays ont été nombreuses. D’abord au sujet des îles Éparses, revendiquées par Madagascar depuis le traité d’indépendance mais toujours administrées par la France. Des îles riches en réserves pétrolières et gazières qui suscitent des convoitises de la part des industriels malgaches, mais aussi des Chinois, qui multiplient les investissements dans la région. Les propos d’Emmanuel Macron en voyage dans l’océan Indien en octobre 2019 – « Ici, c’est la France, c’est notre fierté, notre richesse. Ce n’est pas une idée creuse […] On n’est pas là pour s’amuser » – ont été perçus comme un affront.
Ensuite, sur le plan politique, le président Rajoelina a géré avec opacité la crise sanitaire du Covid et enfoncé son pays dans la récession économique et la révolte sociale. « Le président demande à la France un soutien – ou au moins une certaine neutralité – pour sa prochaine campagne présidentielle de 2023. Plus que les îles Éparses, c’est désormais le principal sujet de discussion entre les deux pays » , confie une source.
Face à des négociations qui leur échappent et à la mortifère lenteur de l’avancement du dossier, la famille et les amis de Philippe François – réunis dans le collectif Soutenons Philippe – ont décidé de contre-attaquer. Une pétition demandant que la France défende enfin les droits de son ressortissant a déjà réuni 5 500 signatures. Sa fille Constance n’a pas apprécié les nombreuses lettres adressées au ministère des Affaires étrangères restées sans réponse. Lors de leurs derniers échanges, les services de protection des Français de l’étranger lui ont demandé plus de nouvelles de son père qu’ils n’en ont donné, alors que des visites consulaires sont pourtant prévues deux fois par mois. Navrant. « Le Quai répond depuis un an aux abonnés absents. Seul le ministère de la Défense nous apporte un soutien inconditionnel » , résume-t-elle. Et pour cause. Le général Schill, chef d’état-major de l’armée de terre, et Philippe François sont de la même promotion de Saint-Cyr, Lieutenant Tom Morel (1987-1990). « Ce n’est plus un mystère ; le Cemat a porté le dossier auprès du président Macron » , poursuit notre source. À voir l’absence de fondement juridique et les enjeux diplomatiques qui en découlent, cette “affaire d’État” prend soudain un sens tout sauf anodin.
France24 - Monde
États-Unis : plus de vingt morts après les inondations dans le Kentucky
Publié le : 30/07/2022 - 19:44
FRANCE 24
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Les inondations qui ont touché l'État américain du Kentucky ont fait au moins 25 morts selon le gouverneur, qui s'attend à un bilan bien plus élevé dans les heures qui viennent et alors que les pluies devraient continuer de s'abattre sur la région.
Le bilan des inondations dévastatrices dans le Kentucky, aux États-Unis, est passé à 25 morts et devrait encore monter, a déclaré le gouverneur de cet État américain samedi 30 juillet. "Nous avons de mauvaises nouvelles à annoncer aujourd'hui depuis l'est du Kentucky, où nous sommes encore dans la phase de recherche et de sauvetage", a tweeté Andy Beshear. "Le bilan est passé à 25 morts et ce nombre va probablement augmenter", a ajouté l'élu démocrate.
"Il y a encore beaucoup de monde dont on n'a aucune nouvelle et dans cette zone, ça va être difficile de donner un chiffre précis des disparus", a-t-il précisé sur CNN.
Des pluies torrentielles se sont abattues sur l'est de cet État rural dans la nuit de mercredi à jeudi, transformant certaines routes en rivières et obligeant des habitants à se réfugier sur le toit de leur maison en attendant les secours.
Les pluies se sont poursuivies vendredi mais la météo a offert un répit bienvenu aux sauveteurs samedi.
Retour de la pluie dimanche
"Un front froid se déplace vers le sud et le temps devrait rester relativement sec aujourd'hui", ont indiqué les services locaux de la météo nationale, prévenant que "le temps sec devrait s'achever dimanche après-midi".
"Notre problème, ce sera dimanche", a confirmé Andy Beshear sur CNN. "Il va recommencer à pleuvoir et même si nous pensons que ce ne seront pas des pluies historiques, ce sera dur".
Le président Joe Biden a décrété l'état de "catastrophe naturelle" et débloqué des renforts fédéraux pour soutenir les zones affectées par "la tempête, les inondations, les glissements de terrain et les coulées de boue".
Avec le réchauffement de la planète provoqué par les activités humaines, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau, augmentant les risques d'épisodes de fortes précipitations, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d'autres facteurs liés notamment à l'aménagement du territoire, favorisent les inondations.
>> À lire : Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême
Certaines régions du Kentucky ont reçu quelque 20 centimètres de pluie en 24 heures et, par endroits, les eaux des rivières ont brusquement monté de plusieurs mètres, avant de sortir de leur lit. Dans la région de Jackson, certaines routes sont devenues de puissants cours d'eau, avec des voitures abandonnées ça et là.
En décembre, plusieurs dizaines de violentes tornades avaient ravagé cinq États du centre des États-Unis, principalement l'ouest du Kentucky, et fait au moins 79 morts. Paradoxalement, ces tornades ont aidé le Kentucky à mieux se préparer aux catastrophes naturelles, a noté le gouverneur.
"Nous avons appris beaucoup de leçons dans l'ouest du Kentucky avec ces tornades dévastatrices il y a sept mois", a-t-il déclaré. "Nous apportons autant d'assistance que possible et nous l'apportons rapidement depuis tout l'État".
Avec AFP
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États-Unis : une dizaine de morts après les "pires" inondations jamais vues au Kentucky
États-Unis : Joe Biden au chevet du Kentucky, dévasté par des tornades historiques
L'Humanité
Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes
Il était une foisLe 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.
Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne
Dans le contexte des discours sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’intégration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.
D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.
À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».
Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.
Entretenir la confusion avec une population délinquante
Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».
La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).
Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».
La fin du fichage des « nomades »Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.
Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.
Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés
Un signe ostentatoire est en outre imposé aux nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.
De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.
Tsiganes, cette longue ségrégationLe 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.
Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.
Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.
Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.
Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.
De 1939 à 1946, la France des campsEn France, la libération du territoire national n’a cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend caduques les mesures d’assignation à résidence.
Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.
Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.
Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.
Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.
Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures
Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.
En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de chacun).
- Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
- Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
- Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »
(1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.
La question de la désignation
Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.
Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.
Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
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Un colosse allemand aux pieds de plus en plus d’argile
France24 - Monde
Sénégal : les ruraux, "oubliés" des législatives
Publié le : 30/07/2022 - 16:41
Elimane NDAO
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À 24 heures des élections législatives au Sénégal, l'attention est concentrée sur les grandes villes au poids électoral important, à l’image de Dakar, Thiès ou Mbacké. En province, loin de l'agitation des caravanes et meetings des grandes coalitions politiques, les priorités sont ailleurs. Crise agricole, inflation, changements climatiques... Les ruraux comptent sur la prochaine législature pour améliorer leurs conditions de vie.
Sous un ciel nuageux, Mamour Sarr cultive seul son champ de niébé [plante voisine du haricot, NDLR] à Faylar, un village situé à 120 km à l'est de Dakar, au Sénégal. Le paysan de 40 ans est anxieux. Malgré les efforts fournis sur sa parcelle d’un hectare, il n'a aucune assurance que ses plantes vont pousser. "J'avais semé après les premières pluies du mois de juin. J'ai dû recommencer à zéro car entre début juin et la mi-juillet, aucune goutte d'eau n'est tombée du ciel. J'ai jeté mes derniers espoirs sur de nouvelles semences et des engrais après la reprise des pluies ces derniers jours, en espérant que l'hivernage s'installe et que les récoltes soient bonnes", confie t-il.
En raison d’une pluviométrie irrégulière, les récoltes des principales cultures vivrières et commerciales du Sénégal ont baissé en 2021. L’arachide est par exemple passée d’une production nationale de 1,8 million de tonnes en 2020 à 1,6 million en 2021, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.
Mamour craint le même scénario pour cette année. "Regarde, le niveau des plantes n’est pas le même d’un champ à l’autre", lance-t-il en montrant les contrastes créés par l'irrégularité des pluies. "Il est vrai qu’ici les agriculteurs ne se renseignent pas trop sur les prévisions météorologiques avant de semer, c’est peut-être ce qui explique qu’on n'a la maîtrise sur rien. Ce sont les pouvoirs publics qui doivent nous aider à moderniser l’agriculture, à mieux maîtriser l’eau, à avoir des engrais en qualité et en quantité suffisantes". Mamour espère que la future Assemblée nationale apportera des solutions concrètes aux paysans.
>> À lire : Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
Insécurité alimentaire
Au Sénégal, la population rurale est majoritaire à 53 %, contre 47 % de citadins selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. Beaucoup de paysans ont pourtant le sentiment d’être délaissés.
Pour les agriculteurs rencontrés par France 24, les récoltes insuffisantes de la campagne de 2021 ont eu des répercussions importantes sur le prix des céréales et des productions agricoles locales. Au marché de Sandiara, à une centaine de kilomètres de la capitale, les prix sont passés du simple au double. "Le kilogramme d’arachide qui coûtait 500 francs CFA il y a un an est passé à 1 200 francs CFA [0,76 euro, NDLR]. Le niébé est vendu à 1 200 francs CFA le kilo alors qu’il ne coûtait que 400 francs CFA. Le kilogramme de mil a lui augmenté de 100 francs CFA", liste Demba Diop, commerçant en détail, dans une épicerie au bord de la route nationale 1.
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"En tant que commerçant, je vends à perte. J’essaie d’aider au maximum les gens pour qu’ils puissent s’en sortir dans ce contexte d’inflation", ajoute Demba, qui n’est pas très intéressé par les législatives et n’ira pas voter dimanche.
C’est tout le contraire d'Alioune, conducteur de taxi "sept places", ces Peugeot 505 des années 1990 qui assurent toujours une partie du transport interrégional au Sénégal. "J’irai voter, c’est sûr, mais je ne vous dirai pas pour qui", plaisante-t-il. "Les zones rurales sont totalement oubliées par l’État. En écoutant les médias et les projets mis en place par le gouvernement, on dirait que le pays se limite à Dakar. Nous, nous sommes les laissés-pour-compte", ajoute Alioune.
En stationnement sur le bord de la route à la sortie de Sandiara, l’homme d’une cinquantaine d'années qui habite un village se situant dans la région de Kaffrine, à 150 kilomètres de là, est également agriculteur. Il assure ne plus s’en sortir économiquement. "Tout est devenu excessivement cher. Il y a dix ou vingt ans, nos réserves en céréales nous permettaient de vivre pratiquement toute une année. Maintenant, on ne tient même plus deux mois après l’hivernage" fulmine-t-il.
La situation semble plus compliquée pour Woury Diouf. Cette femme d'une soixantaine d'années cueille de l’oseille à la périphérie de son champ familial, pour préparer du "koutia", une sauce aromatique accompagnée de gombo, idéale pour le théboudieune, le riz au poisson, plat national au Sénégal. "Ce théboudieune pour le déjeuner va également nous servir de dîner ce soir", affirme-t-elle avec un sourire désabusé. "On n'arrive plus à préparer du couscous tous les soirs comme avant à cause de la cherté du mil", ajoute-t-elle.
L’inflation du prix des graines d’arachide, utilisées pour les semences, a contraint plusieurs familles dans les environs de Sandiara à ne pas semer cette année, informe Woury. Les graines sont vendues à 1 500 francs CFA le kilogramme. Un prix jugé excessif par de nombreux paysans.
"Si j’ai une chose à dire à ces députés qui seront élus dimanche, c’est de nous aider à baisser le coût de la vie. C’est ma seule requête", renchérit Woury, qui confesse ne pas suivre l’actualité politique.
La campagne électorale qui s’est achevée vendredi a surtout été rythmée par des diatribes entre candidats rivaux, dénonce de son côté Sitor, un jeune homme âgé de 24 ans, qui habite près de Ngoultoune à une dizaine de kilomètres de Sandiara. "Je suis tous les jours l’actualité politique et les différents discours sur la campagne électorale. Je n’ai pas vu une seule proposition pour soulager le monde rural, aucune solution pour moderniser l’agriculture pour nous aider à augmenter les rendements."
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REPORTAGE
Élections législatives au Sénégal : l'opposition dénonce un recul démocratique
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Au Sénégal, le vote des jeunes attire toutes les convoitises
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Alain Schmitt, l’honneur bafoué d’un judoka
L'Humanité
Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...
Il était une foisLes États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.
Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.
Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.
De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990
Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.
Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.
McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.
Au départ était un stand de hot dogs
Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.
En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.
Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.
Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.
Cap sur l'Europe
La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).
Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.
Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chicsEn France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food
Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.
En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.
Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).
Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.
Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.
Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».
Le droit social des petites entreprises
Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.
Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.
Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicatMcDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.
La francisation a des limites
En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.
En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.
Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.
En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.
En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.orgEN SAVOIR PLUS
- « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
- « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
- « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
- « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
- « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation France24 - Monde
Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?
Publié le : 30/07/2022 - 17:29
Soraya BOUBAYA
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Alors que la guerre en Ukraine est entrée dans son sixième mois le 24 juillet dernier, la situation sur le terrain reste disparate entre le Sud du pays où les forces ukrainiennes gagnent du terrain, et l'Est, où l'armée russe poursuit sa lente progression dans la région du Donbass.
Les bombardements se poursuivent en Ukraine. Plusieurs localités ont fait l'objet, samedi 30 juillet, de frappes russes, faisant au moins un mort à Mykolaïv, dans le Sud, et détruisant une école à Kharkiv, dans l'Est, selon les autorités ukrainiennes.
Au 157e jour de guerre, les forces russes patinent dans le Donbass, le bassin minier de l'est du pays. Si elles tentent d'avancer près de Siversk et de Bakhmout (villes situées à une cinquantaine de kilomètres de Kramatorsk), "les progrès russes sont très faibles", commente Joseph Henrotin, chercheur à l'Institut de stratégie comparée (ISC) et rédacteur en chef de la revue spécialisée DSI.
>> À lire aussi : "Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?"
"Contrairement aux affirmations des canaux pro-russes, Siversk n'est toujours pas prise, la poussée vers Bakhmout n'aboutit pas, les forces ukrainiennes tiennent face aux offensives", souligne l'expert.
Des conclusions partagées par l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW), qui estime qu'"il y a peu de chances que les forces russes parviennent à conquérir Bakhmout malgré de petites avancées en direction de la ville".
Progression lente mais continue
"L’armée russe continue sa progression mais elle est très lente", note pour sa part le général Dominique Trinquand, ex-chef de la mission militaire française auprès de l'ONU. "Après avoir marqué une pause opérationnelle dans la région du Donbass, elle a repris sa progression, et cherche à encercler par petits morceaux les forces ukrainiennes."
"L'armée russe avance très lentement, probablement par manque de ressources humaines. Elle n’a pas assez de soldats pour progresser vraiment", poursuit-il.
Même constat du côté du ministère britannique de la Défense, qui assure que "le groupe paramilitaire russe Wagner opère dans l'est de l'Ukraine en coordination avec l'armée régulière russe" et s'est vu "confier des secteurs spécifiques sur la ligne de front". Ce nouveau rôle, plus intégré, "signifie probablement que le ministère russe des Armées fait face à une pénurie d'infanterie de combat".
Le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, a annoncé vendredi que les forces ukrainiennes avaient fait face à six assauts russes dans l'Est. "Les groupes de reconnaissance de l'ennemi tentent de trouver des points faibles dans notre défense (..). Ils attaquent de différents côtés et ont eu recours à l'aviation à plusieurs reprises", a-t-il indiqué sur Telegram.
"Opération d'encerclement" à Kherson
Dans le sud du pays, l'avantage est plutôt aux forces ukrainiennes, qui cherchent à reprendre la ville de Kherson, occupée par les Russes depuis début mars. Ces dernières semaines, Kiev a utilisé des systèmes de missiles à longue portée fournis par l'Occident pour endommager gravement trois ponts sur le Dniepr, isolant la ville de Kherson et, selon les responsables britanniques de la défense, rendant très vulnérable l'armée russe stationnée sur la rive ouest du fleuve.
>> À lire : "Ponts bombardés, lance-roquettes Himars : la stratégie de Kiev pour reprendre Kherson"
Le commandement sud de l'Ukraine a fait état dans un communiqué de plus de 100 soldats russes tués et de sept chars détruits lors des combats de vendredi dans la région de Kherson – des chiffres qui n'ont pas pu être confirmés de manière indépendante. Le premier chef adjoint du conseil régional de Kherson, Yuri Sobolevsky, a demandé aux habitants de ne pas s'approcher des dépôts de munitions russes. "L'armée ukrainienne se déchaîne sur les Russes et ce n'est que le début", a-t-il écrit sur l'application Telegram.
"Les Ukrainiens tentent une opération d’encerclement des forces russes situées à l’ouest du Dniepr, précise Dominique Trinquand, en particulier en atteignant les ponts du fleuve Dniepr, et en attaquant progressivement les villages de la région. (...) Le ravitaillement ne pourra plus arriver à Kherson ou arrivera mais de façon sporadique, et donc les troupes russes vont se trouver isolées", poursuit le général.
"Une défaite de la Russie est exclue"
Les livraisons récentes d'armes par les Occidentaux ont changé la donne. Pour Dominique Trinquand, "la clé [de l'avancée ukrainienne, NDLR] a été les lance-roquettes Himars [High Mobility Artillery Rocket System, NDLR] qui ont permis de frapper les ponts ou la logistique russe. (...) Il fallait des engins qui allaient tirer loin. C'est le cas des Cesars mais encore plus des Himars", note l'expert.
"L'Ukraine pense pouvoir remporter la victoire d'ici septembre, mais je pense que cela pourrait être plus difficile qu'il n'y paraît", nuance Samuel Ramani, expert en questions géopolitiques au think tank britannique spécialisé dans la défense et la sécurité, "Royal United Services Institute", sur l'antenne de France 24.
"Il est important de garder à l'esprit que, même si l'Ukraine dispose de Himars et d'autres systèmes de roquettes à lancement multiple, les Russes ont un avantage de 6 à 8 contre 1 en artillerie, ce qui pourrait finalement s'avérer décisif pour empêcher, ou au moins ralentir le rythme, de la contre-offensive ukrainienne", souligne-t-il.
Le général français note aussi, de son côté, une nouvelle stratégie ukrainienne, reposant sur "la concentration des efforts dans la zone où on veut obtenir un effet", qui a elle aussi fait ses preuves.
Mais si l'avancée ukrainienne est notable, le général prévient : "Une défaite de la Russie est cependant exclue. Tant que la Russie n’aura pas atteint ses objectifs, elle ne voudra pas discuter."
"Aujourd’hui, on est toujours dans un rapport de force et quand le temps viendra, il faudra naturellement négocier. Mais pour les Ukrainiens, négocier alors qu’une partie de leur territoire est occupé sera extrêmement difficile. On pourra peut-être négocier un cessez-le-feu, mais obtenir plus qu'un cessez-le-feu dans les mois qui viennent me paraît difficile", conclut-il.
Avec AFP et Reuters
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OBJECTIFS DE GUERRE
Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?
Reportage en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia hors de contrôle
LE FIL DU 28 JUILLET
Guerre en Urkraine : cinq morts et 25 blessés dans une frappe russe dans le centre de l'Ukraine
Valeurs Actuelles
Propagande woke sur les plates-formes : le ras-le-bol des abonnés
Netflix est-il vraiment devenu « inregardable » ? Fin avril, Elon Musk dénonçait sur Twitter le « virus woke » qui, à ses yeux, contaminait la plate-forme de vidéo à la demande (VOD). Après des années de croissance insolente, la santé de Netflix se dégrade rapidement depuis le début de l’année 2022. Le 19 avril, l’entreprise annonçait, pour la première fois de son histoire, une baisse nette du nombre d’abonnés, suscitant un vent de panique chez les actionnaires. Depuis, la situation a empiré : la semaine dernière, Reed Hastings, le fondateur de la société, a fait part d’une nouvelle chute des abonnés, d’un million cette fois. Une vaguelette, rapportée aux quelque 220 millions de clients que compte le service, mais un tsunami financier : depuis son plus haut de novembre dernier, quand elle flirtait avec les 700 dollars, l’action est tombée à 190 dollars. Soit quelque 220 milliards de capitalisation boursière envolés en huit mois.
Beaucoup d’éléments expliquent cette mauvaise passe : la guerre en Ukraine, qui a poussé l’entreprise à suspendre ses activités en Russie, la concurrence accrue, ou encore l’inflation galopante en Occident, qui a pu inciter certains clients à résilier leur abonnement pour faire des économies. Mais, comme le souligne Elon Musk, la ligne idéologique, de plus en plus progressiste et de plus en plus marquée, est un des facteurs clés de la tendance actuelle.
Chez Disney, on se vante ainsi de faire du « storytelling inclusif » et de promouvoir dans chaque film ou série la diversité sous toutes ses formes
La télévision et le cinéma ont toujours été en première ligne pour faire avancer les idées progressistes : dès les années soixante, la série Star Trek faisait la part belle à l’inclusion, avec son équipage où se côtoyaient un extraterrestre, une femme noire officier de communication, un pilote d’origine japonaise et un officier de navigation russe. Depuis une dizaine d’années, toutefois, la “DEI” ( “Diversity, Equity and Inclusion”, soit “diversité, égalité et inclusion”) est devenue une fonction à part entière des entreprises de médias, au même titre que la comptabilité ou les ressources humaines, avec ses propres personnels qui ont leur mot à dire sur tout ce que les services de streaming produisent. Chez Disney, on se vante ainsi de faire du « storytelling inclusif » et de promouvoir dans chaque film ou série la diversité sous toutes ses formes, « raciale, ethnique, religieuse, culturelle, de genre, LGBTQ+, de santé mentale, de handicap et jusqu’aux vétérans ». Les esprits chagrins n’auront pas manqué de constater que la diversité d’opinion politique, elle, n’est pas au programme.
Amazon Studios pousse le curseur encore plus loin, en se fixant pour objectif, dans sa “politique d’inclusion”, que chaque production « compte au moins un personnage des catégories suivantes : lesbienne, gay, transgenre ou […] non-binaire ; handicapé ; et au moins trois membres de groupes ethniques/raciaux/ culturels sous-représentés ». Quant à Netflix, dans son premier “rapport sur l’inclusion”, publié en janvier 2021, l’entreprise incite chaque employé à se demander, pour chaque décision, chaque réunion et chaque projet : « Quelle voix manque ? Qui est exclu ? »
Quand le scénario passe au second plan, derrière l’impératif d’inclusion des minorités visibles ou invisibles
Cette attention accrue portée à la diversité n’est pas sans conséquence sur la qualité des productions. Le politiquement correct, la diversité et leurs avatars, placés tout en haut de la liste des cases à cocher pour produire une série ou un film, prennent souvent le pas sur le reste. Le scénario, les personnages, le contexte se retrouvent de facto relégués au second plan, quitte à rendre les nouveaux contenus de moins en moins intéressants. Les exemples pullulent sur Netflix. La saison 2 de Lupin, série française avec Omar Sy, a ainsi été unanimement critiquée pour son scénario creux et ses personnages insipides, noyés sous une pseudo-dénonciation d’un racisme systémique français.
Un casting 100 % diversitaire
La Grossesse de M. Hiyama, série japonaise sur un homme qui tombe “enceint”, sonne tout aussi creux. Miss Marvel, lancé début juin, accorde plus d’importance aux origines de son héroïne, musulmane pakistanaise, et à ses passages à la mosquée qu’à l’histoire. Dernier exemple en date : la série Resident Evil , adaptée d’une célèbre licence de jeu vidéo, met en scène un casting 100 % diversitaire (Pakistanais, Afro-Américains, Mexicains, Hawaïens, etc.), dans des rôles qui, eux aussi, cherchent à cocher toutes les cases du petit manuel de l’inclusion : homosexuels, végans, etc. Les ficelles sont tellement grosses que, même au sein des minorités ciblées, on manifeste son ras-le-bol. « Je suis noir, je le sais et j’ai déjà vécu du racisme. Mais quand je regarde des séries, j’ai l’impression que c’est partout, tout le temps, et ça m ‘énerve de me sentir comme une victime alors que je veux juste “chiller” après les cours », racontait récemment un jeune homme dans le Point.
Et gare aux productions qui ne collent pas à cet idéal d’inclusion. Le plus petit dérapage, la plus petite tentative de blague peuvent valoir à leur auteur les foudres de toute une génération déterminée à prouver au monde qu’elle incarne le “camp du bien”. C’est ainsi que Dave Chappelle, humoriste noir américain et icône historique du progressisme, a bien failli voir son spectacle The Closer débranché de Netflix après avoir pris la défense de J. K. Rowling, créatrice de Harry Potter, et déclaré que « chaque être humain sur Terre a dû passer entre les jambes d’une femme pour naître ». Plusieurs centaines de salariés avaient alors manifesté devant les bureaux de l’entreprise, et le mouvement avait encore pris de l’ampleur après que Ted Sarandos, codirecteur général du champion de streaming, eut tenté de rappeler qu’ « un contenu télévisuel ne se traduit pas directement par des violences physiques ». Le Britannique Ricky Gervais a connu le même sort pour avoir, dans son spectacle SuperNature , fait deux blagues sur les transsexuels, non sans avoir au préalable largement pris leur défense. « Je défends les droits de la personne, donc je défends les droits des personnes trans. Épanouissez-vous. Utilisez les pronoms de votre choix. Choisissez le genre qui vous correspond. Mais aidez-moi, Mesdames. Faites votre bout de chemin et laissez tomber le pénis. C’est tout. » C’est tout mais, pour les associations LGBT, c’est déjà trop. Dans un communiqué, elles ont dénoncé un humour « dangereux » et appelé, sans succès, à déprogrammer le one-man-show.
Les spectacles de Dave Chappelle et Ricky Gervais partagent un autre point commun. Ils ont été démolis par les critiques… mais sont encensés par les spectateurs
Les spectacles de Dave Chappelle et Ricky Gervais partagent un autre point commun. Ils ont été démolis par les critiques… mais sont encensés par les spectateurs. Car c’est le paradoxe de l’idéologie colportée par les services de vidéo à la demande : elle a de plus en plus de mal à trouver un auditoire réceptif. Sur le site Rotten Toma-toes, référence outre-Atlantique, la Grossesse de M. Hiyama affiche un score d’avis positifs de 16 % auprès du public. Resident Evil fait à peine mieux, à 25 %. Série après série, les commentaires abondent de spectateurs, parfois eux-mêmes issus de minorités, se plaignant de l’overdose de bien-pensance qui gagne désormais les plates-formes. Avec pour conséquence que les anciennes reviennent à la mode. Friends, malgré ses bientôt trente années d’existence, reste l’une des plus regardées aujourd’hui, sans cocher aucune des cases des tendances de 2022 (dans une interview au Los Angeles Times fin juin, la productrice Marta Kauffman assurait qu’elle regrettait le manque de diversité du casting et s’engageait à donner 4 millions de dollars pour la création d’une chaire d’études africaines à l’université de Boston en compensation), tout comme The Office, sortie en 2005, ou encore Malcolm (2000).
L’effondrement du nombre des abonnés à Netflix depuis le début de l’année traduit directement le ras-le-bol que ressentent les téléspectateurs. Il oblige aussi la plate-forme à revoir sa stratégie et à afficher une ligne plus modérée dans ses contenus. Plusieurs projets, accueillis avec un enthousiasme plus que modéré par le grand public, ont ainsi été débranchés mi-mai, parmi lesquels Antiracist Baby, une série de vignettes destinées à expliquer aux enfants de maternelle ce qu’est le racisme, les documentaires Stamped : Racism, Antiracism and You (“Marqué : le racisme, l’antiracisme et vous”) et Stamped From the Beginning (“Marqué à la naissance”). Tous trois étaient tirés des ouvrages de l’universitaire américain controversé Ibram X. Kendi, essentiellement connu pour sa dénonciation permanente du racisme systémique et du “suprématisme blanc” qui régnerait au sein du Parti républicain. De la part de Netflix, le choix de les jeter aux orties n’est pas seulement économique : selon le magazine américain Variety, très au fait des tractations à Hollywood, « plusieurs sources soulignent que les décisions d’abandonner ces projets étaient liées à des questions d’ordre créatif plutôt que de coûts ». En clair, l’entreprise cherche davantage à redorer son blason auprès des spectateurs déçus du virage pris par son service de VOD qu’à réellement faire des économies.
Une féroce bataille pour l’audience
Les abonnés ne sont pas les seuls à devoir être convaincus que les plates-formes de streaming peuvent baisser le volume du progressisme. La classe politique, agacée par l’incursion des grandes entreprises dans le débat public, monte à son tour au créneau et menace de faire payer cher les dérapages. Disney en sait quelque chose : en Floride, le groupe bénéficiait depuis cinquante-cinq ans d’un cadre juridique très avantageux, lui permettant de s’affranchir de certaines lois pour développer et gérer ses parcs à thème. Fin avril, les élus ont voté un texte pour mettre un terme à ces privilèges après que Disney eut pris publiquement position contre une réforme de l’éducation. « Je ne vais pas laisser une entreprise woke établie en Californie gérer notre État, s’est emporté Ron DeSantis, le gouverneur de Floride. Disney a cru qu’il gouvernait la Floride. Il a même essayé de m ‘attaquer pour faire avancer son programme politique woke . » De quoi rappeler à tous les concurrents que le moindre dérapage peut désormais se payer cher.
Avec des acteurs sur ce créneau de plus en plus nombreux, la bataille pour l’audience est féroce : jusqu’en 2019, la firme de Reed Hastings avait pour seul rival Amazon Prime. Depuis, Apple, Disney, HBO, Paramount, la BBC et Canal+, pour ne citer que les plus importants, se sont tous joints au mouvement. Avec une offre aussi pléthorique, les spectateurs doivent désormais faire des choix au lieu de simplement souscrire à toutes les offres. Et à l’idéologie progressiste la plus débridée, les spectateurs préféreront toujours le meilleur contenu.
L'Humanité
30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu
Il était une foisEntré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.
Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université
Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.
En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.
Une innovation enviée par le monde entier
Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.
Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.
À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.
La question de la rentabilisation des infrastructures
Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.
En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.
Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde
Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.
C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.
En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.
Des terminaux gratuits et un accès aux services payant
Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?
Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.
Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.
Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries
Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.
La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.
Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.
Une arme à double tranchant
Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.
La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.
En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.
Du même auteur
- Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
- De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.
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Il était une foisnouvelles technologies France24 - Monde
En Irak, les partisans de Moqtada al-Sadr occupent le Parlement "jusqu'à nouvel ordre"
Publié le : 30/07/2022 - 11:08Modifié le : 30/07/2022 - 21:36
FRANCE 24
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Des partisans de l'influent leader politique chiite Moqtada al-Sadr ont une nouvelle fois envahi, samedi, le Parlement, dans l'ultra-sécurisée zone verte de Bagdad. Dénonçant la candidature au poste de Premier ministre de Mohamed Chia al-Soudani, choisi par les adversaires de Moqtada al-Sadr, ils comptent occuper les lieux "jusqu'à nouvel ordre".
Des milliers de partisans de l'influent leader politique chiite Moqtada al-Sadr ont envahi une nouvelle fois samedi le Parlement irakien qu'ils comptent occuper jusqu'à nouvel ordre, après une journée de manifestation dans un pays en pleine crise politique.
Brandissant des drapeaux irakiens, des portraits de Moqtada al-Sadr et des enseignes religieuses, les manifestants se sont pressés dans le hall d'entrée du Parlement avant de pénétrer dans l'hémicycle, faisant le signe de la victoire et prenant des selfies dans une ambiance bon enfant, ont rapporté des journalistes de l'AFP sur place.
L'impasse politique est totale en Irak, dans l'attente de la nomination d'un nouveau Président et d'un Premier ministre, dix mois après les législatives d'octobre 2021. Faiseur de roi et trublion de la scène politique, Moqtada al-Sadr a lancé une campagne de pression maximale contre ses adversaires, rejetant leur candidat au poste de chef du gouvernement.
Trois jours après avoir déjà brièvement occupé mercredi le Parlement, les manifestants ont annoncé "un sit-in (qui durera) jusqu'à nouvel ordre", selon un bref communiqué du Courant sadriste. Allongés sur la moquette des couloirs, adossés aux piliers, certains manifestants tuaient le temps sur leur portable, d'autres s'éventaient à l'aide de cartons ou avaient enlevé leur chemise pour rester en maillot de corps, selon un journaliste de l'AFP.
Le président du Parlement Mohamed al-Halboussi a annoncé dans un communiqué "la suspension de toutes les séances parlementaires jusqu'à nouvel ordre", appelant les manifestants à "préserver les propriétés de l'Etat".
Les manifestants dénoncent la candidature au poste de Premier ministre de Mohamed Chia al-Soudani, choisi par les adversaires de Moqtada al-Sadr et jugé proche de l'ancien chef du gouvernement Nouri al-Maliki.
"Le corrompu nous n'en voulons pas"
Dans les jardins du Parlement, Sattar al-Aliawi, 47 ans, dit manifester contre "un gouvernement corrompu et incapable" en allusion aux adversaires de Moqtada al-Sadr. "Nous ne voulons pas de Mohamed Chia al-Soudani", martèle ce fonctionnaire. "Le peuple refuse totalement les partis ayant gouverné pendant 18 ans. Nous tiendrons un sit-in sous le dôme du Parlement, nous allons dormir ici", insiste-t-il.
Ancien ministre et ex-gouverneur de province âgé de 52 ans, Mohamed Chia al-Soudani est le candidat du "Cadre de coordination", alliance de factions chiites pro-Iran regroupant la formation de Nouri al-Maliki et les représentants du Hachd al-Chaabi, ex-paramilitaires intégrés aux forces régulières.
S'il a aujourd'hui décidé de maintenir la pression sur ses adversaires, Moqtada al-Sadr leur avait pourtant laissé la tâche de former un gouvernement, en faisant démissionner en juin ses 73 députés dans une de ces volte-face dont il a le secret. Les sadristes représentaient alors la première force au sein du Parlement de 329 députés.
Au total, au moins 100 manifestants et 25 membres des forces de sécurité ont été blessés samedi selon le ministère de la Santé, durant les manifestations émaillées de tirs de gaz lacrymogènes de la police et de jets de pierres des contestataires.
"L'escalade en cours est profondément préoccupante", a déploré sur Twitter la mission d'assistance de l'ONU en Irak, appelant "à la désescalade".
À travers tout l'éventail politique irakien, les appels au dialogue et à la désescalade se sont succédé. Dans une allocution télévisée, le Premier ministre, Moustafa al-Kazimi, qui expédie les affaires courantes, a appelé les blocs politiques "à s'asseoir pour négocier et s'entendre".
Avec AFP
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La brève histoire et grande aventure de la CGTU
Il était une foisContestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.
Michel Pigenet« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.
Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.
L’union sacrée des années de guerre
Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.
Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.
Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».
L’appui tactique des communistes
Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.
Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.
Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT
Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.
À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».
Au plus fort des tensions, on en vient aux mains
Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.
Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.
« Une nouvelle scission serait un véritable crime »
Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.
Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.
France24 - Monde
Émission spéciale : propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres
Publié le : 22/07/2022 - 19:06
Stéphanie ANTOINE
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Karina CHABOUR
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Avec le déclenchement de l'offensive militaire russe en Ukraine, propagande et répression se sont intensifiées. Le mot "guerre" est interdit dans les médias russes, les principaux sites indépendants sont fermés, les réseaux sociaux occidentaux sont désormais bloqués et de nombreuses ONG sont déclarées "agents de l’étranger". Aucune voix dissonante n'est tolérée. Dans cette émission spéciale, Karina Chabour, envoyée spéciale à Moscou, nous emmène en voyage dans la Russie de Poutine, entre propagande et répression.
Chaque jour, sur toutes les grandes chaînes de télé et les radios, un seul discours : les soldats russes sont en Ukraine pour combattre les "nazis" et ils ne visent pas les civils. L'Occident est diabolisé, les médias étrangers pointés du doigt, accusés de diffuser de fausses informations.
Qui sont ces Russes qui soutiennent et amplifient le discours officiel ? Qui sont ceux qui tentent de le dénoncer ? Et avec quelles conséquences ?
Après la diffusion du reportage inédit de Karina Chabour, nos invités poursuivent le débat en plateau.
Propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres
LE REPORTAGE
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Bruno DAROUX, Journaliste France 24, chroniqueur international. Adjoint à la Direction de l'Information, RFI
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Natalia MOROZOVA, Avocate dans l'ONG Memorial International
Témoignages
En Russie, la grande solitude des opposants à la guerre
Vu de Russie
Guerre en Ukraine : trois mois de propagande russe en faveur de "l'opération militaire spéciale"
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Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy France24 - Monde
Le courage des Afghanes : un an de résistance au quotidien taliban
Publié le : 22/07/2022 - 18:05
Virginie HERZ
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Le 15 août, cela fera un an que les Taliban se sont emparés du pouvoir, balayant deux décennies de progrès pour les femmes. Désormais, elles sont bannies de la vie politique et de la plupart des emplois. Les adolescentes sont interdites de cours. Le port du voile intégral est obligatoire ainsi que l'accompagnement d'un homme pour sortir.
Face à cette oppression, elles sont nombreuses à résister depuis l'étranger, mais aussi dans le pays au risque de se faire arrêter. Le courage des Afghanes, c'est le thème de ce numéro spécial.
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Zala Zazai, Policière afghane, enquêtrice criminelle
Le monde dans tous ses États
Afghanistan : les femmes et les Taliban
ActuElles
Afghanistan : des cours clandestins pour collégiennes et lycéennes
Focus
Afghanistan : à Hérat aussi, les jeunes filles restent privées d'école par les Taliban
L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois France24 - Monde
Paris : l'hécatombe des moineaux
Publié le : 22/07/2022 - 16:45Modifié le : 22/07/2022 - 16:46
Marina BERTSCH
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Élise DUFFAU
À Paris, les trois quarts des moineaux ont disparu en 15 ans. Le constat alarme écologistes et scientifiques. Londres, Amsterdam ou Hambourg connaissent le même scénario. Aujourd’hui, le mystère est entier, malgré les recherches des spécialistes.
Pour les amateurs d'oiseaux, le constat est sans équivoque : les moineaux se font de plus en plus rares en ville. À Paris, c'est la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui fait le suivi de cette espèce, parmi d'autres.
"La plupart des colonies qu’on connaît sont proches de ce qu’on appelle 'le seuil d’effondrement'", alerte Philippe Maintigneux, bénévole à la LPO. "Les colonies qui prospèrent, on les compte sur les doigts de la main", ajoute-t-il, notamment dans des lieux qui permettent aux oiseaux de nicher à l'abri des prédateurs.
Une espèce sentinelle
Rénovations thermiques ? Pollution ? Malnutrition ? Les causes de l'effondrement des moineaux sont multiples, mais la communauté scientifique peine toujours à résoudre le mystère.
"La disparition des moineaux dans Paris est vraiment énigmatique. On ne sait pas précisément pourquoi les moineaux disparaissent", explique Frédéric Jiguet, ornithologue au Muséum National d'Histoire Naturelle.
Pour le chercheur, la disparition d'un des oiseaux les plus communs de France devrait pourtant interpeller le public : "C’est quand même un signal qu’il y a quelque chose dans l’environnement qui tue des êtres vivants."
Pollution sonore et malnutrition : deux facteurs pointés du doigt
Dans les Deux-Sèvres, Frédéric Angelier, chercheur au CNRS, se penche aussi sur la question. Le Centre d'Études Biologiques de Chizé est l'un des seuls endroits en France équipé de volières permettant d'élever des moineaux domestiques pour la recherche.
Le chercheur s'est intéressé notamment au rôle de la malnutrition et la pollution sonore, peu étudiées. Mais là encore, le mystère reste entier. "On a pu montrer que le trafic routier n’avait pas a priori d’effet très marqué", raconte Frédéric Angelier.
Des analyses physiologiques ont pourtant démontré que les moineaux en ville avaient un niveau d'hormones de stress plus élevé, directement associé au fait que les juvéniles n'ont pas accès à de la nourriture adaptée.
Même son de cloche que les ornithologues parisiens, pour Frédéric Angelier, il n'y a pas qu'une cause à leur déclin, il parle d'une situation "complexe". "Ces oiseaux sont capables de faire face à une contrainte, deux contraintes, mais quand on multiplie ces contraintes et qu’elles interagissent entre elles, ça dépasse la capacité d’adaptation des oiseaux", conclut-il.
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Barrages : sauver les derniers saumons
En Afrique, l'éléphant de forêt "en danger critique d'extinction"
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Matamore
ÉditorialMaurice UlrichOn peut se souvenir des paroles de Gérald Darmanin lors de son débat de février 2021 avec la présidente du Rassemblement national : « Madame Le Pen en vient à être quasiment un peu dans la mollesse, il faut reprendre des vitamines. » C’était à propos de l’islamisme dans un amalgame implicite mais évident avec l’immigration. La nouvelle loi annoncée par le ministre de l’Intérieur, et qui devrait être présentée dès l’automne au Sénat, ambitionne d’aller toujours plus loin dans la surenchère et dans l’instrumentalisation de l’immigration. C’est au point que le ministre se laisse en quelque sorte déborder par lui-même, comme en annonçant la semaine passée l’expulsion d’une personne qu’il voulait voir, à tort, liée à une agression de policiers…
On mesure à cette aune le climat qu’il entend entretenir. Tout étranger, même vivant depuis des années, voire des décennies, sur le sol national est suspect et peut être soumis ipso facto à une procédure d’expulsion. Il n’est pas besoin d’être docteur en droit pour s’interroger. La justice, quand c’est le cas, est appelée à juger des actes délictueux, pas une nationalité. Là, il s’agit de lever « toutes les réserves législatives » à l’expulsion, qu’il s’agisse du mariage ou de l’âge d’arrivée sur le territoire.
Mais Gérald Darmanin joue les matamores. « Notre main ne tremble pas. » À croire qu’il s’agit d’un combat décisif pour la France. C’est facile quand il s’agit de se servir des immigrés, d’une religion, instrumentalisés pour de sordides manœuvres politiciennes. À la tentation toujours trop présente de la xénophobie dans une partie de la population et dont il joue, le ministre de l’Intérieur ajoute le cynisme. Il s’agit à la fois de marquer à la culotte le Rassemblement national et de se ménager ses faveurs dans la nouvelle configuration politique de l’Assemblée. C’est éthiquement indigne et c’est politiquement dangereux, voire pervers. L’inflation court, le pouvoir d’achat est en baisse, la crise environnementale est déjà présente, les pompiers sont exténués, les hôpitaux sont en crise, Gérald Darmanin nous invite à chercher le délinquant chez le voisin.
Editorialgérald darmaninImmigration France24 - Monde
Hausse des taux de la BCE : Jean-Claude Trichet salue une décision "courageuse"
Publié le : 22/07/2022 - 19:24
Line RIFAI
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Farah BOUCHERAK
Face à l'inflation, la Banque centrale européenne contre-attaque et opte pour une hausse de taux plus forte que prévue de 0,5 %. La dernière fois que la BCE avait relevé ses taux, c'était en juillet 2011. L'institution était alors présidée par Jean-Claude Trichet, notre invité.
La BCE relève ses taux d'intérêt, une première depuis 2011
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L'euro à moins d’un dollar, la chute qui "inquiète" sur fond de crise énergétique
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Face à l'inflation, jusqu'où iront les banques centrales ?
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Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale
Publié le : 15/07/2022 - 12:29
Caroline DUMAY
Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.
En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.
Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali.
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RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri
crise sécuritaire au Sahel
Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés
La chronique de l’éco
Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass
Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53
Gwendoline DEBONO
La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.
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LE FIL DU 5 JUILLET
Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass
LE FIL DU 24 JUIN
Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk
LE FIL DU 4 JUILLET
L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano
New York Times - World
As Latin America Shifts Left, Leaders Face a Short Honeymoon
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All six of the region’s largest economies could soon be run by presidents elected on leftist platforms. Their challenge? Inflation, war in Europe and growing poverty at home.
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By Julie Turkewitz, Mitra Taj and John Bartlett
BOGOTÁ, Colombia — In Chile, a tattooed former student activist won the presidency with a pledge to oversee the most profound transformation of Chilean society in decades, widening the social safety net and shifting the tax burden to the wealthy.
In Peru, the son of poor farmers was propelled to victory on a vow to prioritize struggling families, feed the hungry and correct longstanding disparities in access to health care and education.
In Colombia, a former rebel and longtime legislator was elected the country’s first leftist president, promising to champion the rights of Indigenous, Black and poor Colombians, while building an economy that works for everyone.
“A new story for Colombia, for Latin America, for the world,” he said in his victory speech, to thunderous applause.
After years of tilting rightward, Latin America is hurtling to the left, a watershed moment that began in 2018 with the election of Andrés Manuel López Obrador in Mexico and could culminate with a victory later this year by a leftist candidate in Brazil, leaving the region’s six largest economies run by leaders elected on leftist platforms.
A combination of forces have thrust this new group into power, including an anti-incumbent fervor driven by anger over chronic poverty and inequality, which have only been exacerbated by the pandemic and have deepened frustration among voters who have taken out their indignation on establishment candidates.
But just as new leaders settle into office, their campaign pledges have collided with a bleak reality, including a European war that has sent the cost of everyday goods, from fuel to food, soaring, making life more painful for already suffering constituents and evaporating much of the good will presidents once enjoyed.
Chile’s Gabriel Boric, Peru’s Pedro Castillo and Colombia’s Gustavo Petro are among the leaders who rode to victory promising to help the poor and disenfranchised, but who find themselves facing enormous challenges in trying to meet the high expectations of voters.
Unlike today, the last significant leftist shift in Latin America, in the first decade of the millennium, was propelled by a commodities boom that allowed leaders to expand social programs and move an extraordinary number of people into the middle class, raising expectations for millions of families.
Now that middle class is sliding backward, and instead of a boom, governments face pandemic-battered budgets, galloping inflation fed by the war in Ukraine, rising migration and increasingly dire economic and social consequences of climate change.
In Argentina, where the leftist Alberto Fernández took the reins from a right-wing president in late 2019, protesters have taken to the streets amid rising prices. Even larger protests erupted recently in Ecuador, threatening the government of one of the region’s few newly elected right-wing presidents, Guillermo Lasso.
“I don’t want to be apocalyptic about it,” said Cynthia Arnson, a distinguished fellow at the Woodrow Wilson International Center for Scholars. “But there are times when you look at this that it feels like the perfect storm, the number of things hitting the region at once.”
The rise of social media, with the potential to supercharge discontent and drive major protest movements, including in Chile and Colombia, has shown people the power of the streets.
Beginning in August, when Mr. Petro takes over from his conservative predecessor, five of the six largest economies in the region will be run by leaders who campaigned from the left.
The sixth, Brazil, the largest country in Latin America, could swing that way in a national election in October. Polls show that former president Luiz Inácio Lula da Silva, a fiery leftist, has a wide lead on the right-wing incumbent, President Jair Bolsonaro.
New leaders in Colombia and Chile are far more socially progressive than leftists in the past, calling for a shift away from fossil fuels and advocating for abortion rights at a time when the United States Supreme Court is moving the country in the opposite direction.
But taken together, this group is extremely mixed, differing on everything from economic policy to their commitment to democratic principles.
Mr. Petro and Mr. Boric have vowed to vastly expand social programs for the poor, for example, while Mr. López Obrador, who is focused on austerity, is reducing spending.
What does link these leaders, however, are promises for sweeping change that in many instances are running headlong into difficult and growing challenges.
In Chile late last year, Mr. Boric beat José Antonio Kast, a right-wing establishment politician associated with Chile’s former dictator, Augusto Pinochet, by pledging to jettison the neoliberal economic policies of the past.
But just months into his term, with an inexperienced cabinet, divided Congress, rising consumer prices and unrest in the country’s south, Mr. Boric’s approval ratings have plummeted.
Ninety percent of poll respondents told the polling firm Cadem this month that they believed the country’s economy was stuck or going backward.
Like many neighbors in the region, Chile’s yearly inflation rate is the highest it has been in more than a generation, at 11.5 percent, spurring a cost-of-living crisis.
In southern Chile, a land struggle between the Mapuche, the country’s largest Indigenous group, and the state has entered its deadliest phase in 20 years, leading Mr. Boric to reverse course on one of his campaign pledges and redeploy troops in the area.
Catalina Becerra, 37, a human resources manager from Antofagasta, in northern Chile, said that “like many people of my generation” she voted for Mr. Boric because Mr. Kast “didn’t represent me in the slightest.”
“But I wasn’t convinced by what he could do for the country,’’ Ms. Becerra added. “He has not achieved what he said he would.”
In September, Chileans will vote on a remarkably progressive constitution that enshrines gender equality, environmental protections and Indigenous rights and that is meant to replace a Pinochet-era document.
The president has bound his success to the referendum, putting himself in a precarious position should the draft be rejected, which polls show is for now the more likely outcome.
In neighboring Peru, Mr. Castillo rose last year from virtual anonymity to beat Keiko Fujimori, a right-wing career politician whose father, former President Alberto Fujimori, governed with an iron fist and introduced neoliberal policies similar to those rejected by Chilean voters.
While some Peruvians supported Mr. Castillo solely as a rejection of Ms. Fujimori, he also represented real hopes for many, especially poor and rural voters.
As a candidate, Mr. Castillo promised to empower farmers with more subsidies, access to credit and technical assistance.
But today, he is barely managing to survive politically. He has governed erratically, pulled between his far-left party and the far-right opposition, reflecting the fractious politics that helped him win the presidency.
Mr. Castillo — whose approval rating has sunk to 19 percent, according to the Institute of Peruvian Studies — is now subject to five criminal probes, has already faced two impeachment attempts and cycled through seven interior ministers.
The agrarian reform he pledged has yet to translate into any concrete policies. Instead, price spikes for food, fuel and fertilizer are hitting his base the hardest.
Farmers are struggling through one of the worst crises in decades, facing the biggest planting season of the year without widespread access to synthetic fertilizer. They normally get most of it from Russia, but it is difficult to obtain because of global supply disruptions related to the war.
Eduardo Zegarra, an investigator at GRADE, a research institute, called the situation “unprecedented.”
“I think this is going to unfold very dramatically, and usher in a lot of instability,” he said.
In a poor, hillside neighborhood in Lima, the capital, many parents are skipping meals so their children have more to eat.
“We voted for Castillo because we had the hope that his government would be different,” said Ruth Canchari, 29, a stay-at-home mother of three children. “But he’s not taking action.”
In Colombia, Mr. Petro will take office facing many of the same headwinds.
Poverty has risen — 40 percent of households now live on less than $100 a month, less than half of the monthly minimum wage — while inflation has hit nearly 10 percent.
Still, despite widespread financial anxiety, Mr. Petro’s actions as he prepares to assume office seem to have earned him some support.
He has made repeated calls for national consensus, met with his biggest political foe, the right-wing former president Álvaro Uribe, and appointed a widely respected, relatively conservative and Yale-educated finance minister.
The moves may allow Mr. Petro to govern more successfully than, say, Mr. Boric, said Daniel García-Peña, a political scientist, and have calmed down some fears about how he will try to revive the economy.
But given how quickly the honeymoon period ended for others, Mr. Petro will have precious little time to start delivering relief.
“Petro must come through for his voters,” said Hernan Morantes, 30, a Petro supporter and environmental activist. “Social movements must be ready, so that when the government does not come through, or does not want to come through, we’re ready.”
Julie Turkewitz reported from Bogotá, Mitra Taj from Lima, Peru, and John Bartlett from Santiago, Chile. Genevieve Glatsky contributed reporting from Bogotá.
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New York Times - World
Ukraine Live Updates: Zelensky Urges Mass Evacuation; Grain Tycoon Killed in Bombardment
Kyiv July 31, 10:18 p.m.
Moscow July 31, 10:18 p.m.
Washington July 31, 3:18 p.m.
President Volodymyr Zelensky asked civilians to leave eastern Ukraine, where there is a near complete absence of electricity and gas supply. One of the country’s richest business leaders was among the dead on a night of heavy shelling in the city of Mykolaiv.
Here’s what you need to know:
The more people leave Donetsk now, Zelensky says, ‘the fewer people the Russian Army will have time to kill.’
A mother of six is intent on staying in her Donetsk home.
One of Ukraine’s richest businessmen is killed in the port city of Mykolaiv.
The Red Cross says it still doesn’t have access to the prison camp where dozens of Ukrainians died.
Russia accuses Ukraine of conducting a drone attack on the Crimean base of its Black Sea Fleet.
‘Fill the silence with your music’: A visit to Ukraine reaffirmed what culture can do at its best.
Hundreds of thousands of civilians living in eastern Ukraine were ordered to evacuate their homes this weekend after months of relentless Russian bombardment destroyed the infrastructure needed to deliver heat and electricity.
While the Ukrainians have stabilized their defensive lines in eastern Ukraine and the Russians have failed to make significant advances in weeks, Russian shelling of towns and villages continues to kill civilians daily.
President Volodymyr Zelensky, speaking to the nation in his overnight address, urged the hundreds of thousands of people — including tens of thousands of children — living in Donetsk Province to move quickly.
“The sooner it is done, the more people leave Donetsk region now, the fewer people the Russian Army will have time to kill,” he said.
It is the first time the Ukrainian government has issued such a broad directive. By doing so before winter, it was seeking both to give people time to move and to prevent an unmanageable crisis later.
Protecting civilians also takes up valuable resources, taxing beleaguered emergency crews. Mr. Zelensky said the government would help people logistically and financially.
The Ukrainian president’s emotions sounded raw as he condemned the killing of Ukrainian prisoners of war in an explosion at a detention facility in the Russian-occupied part of Donetsk Province as an act of mass murder.
“Everyone is guilty — who approved, who organized, who blasted these people, who knew about it — they all will be found,” he said, calling on the U.S. State Department to declare Russia a state sponsor of terrorism. Both the House and Senate have expressed support for such a move, but Secretary of State Antony J. Blinken has resisted adding Russia to a list that now comprises North Korea, Syria, Cuba and Iran.
The Kremlin has said that Ukraine killed its own soldiers being held in the Russian prison camp using precision American-made missiles. The Pentagon said on Friday that there was no evidence to support that claim, and a growing number of Ukraine’s allies have pointed the finger at Russia.
Satellite imagery released by Maxar Technologies on Saturday showed the strike site and the charred remains of the barracks where the soldiers died. Ukrainian officials said the images were not consistent with a missile strike. The Institute for the Study of War, a research body based in Washington, said its analysts could not confirm the cause but that “it remains more likely that Russian forces were responsible.”
The Russian Ministry of Defense said on Sunday that it would allow the International Committee for the Red Cross to visit the site, but the organization has so far said it has not been granted access, adding that this was an obligation under the Geneva Conventions.
The site is a few miles from the front line in Donetsk, where fighting has intensified following a brief pause in July after the Russians gained control over nearly all of the neighboring Luhansk Province.
The Russians control around 60 percent of Donetsk Province, and Ukrainian officials have warned that Moscow will step up efforts to take the rest of the province as it moves ahead with plans to annex part of Ukraine.
The Ukrainians reported Sunday morning that they had thwarted several Russian moves toward the eastern city of Bakhmut overnight and inflicted heavy losses. Russian rockets and bombs hit 23 towns and villages in Donetsk overnight, striking 42 residential buildings, four fields with wheat and agricultural machinery, a market, a canteen, a production workshop, a transformer, garages and power lines, according to the National Police.
Russia is also trying to reinforce its defensive positions in the southern region of Kherson as Ukrainians have continued to target Russian supply lines, cutting off Russian forces west of the Dnipro River from the rest of the occupation army.
Late Saturday, the Ukrainians said they had hit a rail bridge spanning the Dnipro.
— Marc Santora and Ivan Nechepurenko
DONETSK PROVINCE, Ukraine — The thuds of artillery sounded in the distance, but the noise from the yard of a house near the front line last week was from the shouts of children playing.
Even as the war edged closer, Natasha, a 46-year-old mother of six, said she had no intention of giving up and leaving, focused instead on keeping house and home together.
“We could go,” she said, adding that Ukrainian soldiers stationed nearby had suggested she evacuate the family. “But how would we earn money? And I have kids to feed.”
President Volodymyr Zelensky has said he is preparing a mandatory evacuation for civilians in the areas of fiercest fighting in Donetsk Province, saying hundreds of thousands of people — including tens of thousands of children — should leave immediately.
Iryna Vereshchuk, a deputy prime minister of Ukraine, said as many as 200,000 people needed to leave the region because there would be no heat or gas supply in Donetsk this winter due to the Russians’ destruction of gas pipelines.
Natasha and her husband, Oleh, 49, are the only couple with children remaining in their village on a hill just a few miles from Russian positions in eastern Ukraine. But their dilemma is similar to that of many rural families. For the children still living in the villages and towns along this stretch of Donetsk Province, life is a precarious self-sufficient existence as the war threatens to sweep over them.
In the countryside, children pop up unexpectedly, on their bikes fetching water or balancing a bag of produce handed out by a charity. In the towns, they accompany their parents to the store, their faces wan and tired after days sheltering in basements.
Natasha and Oleh have five sons and one daughter — Tolik, 14, Sasha, 12, Vova, 11, Nastya, 9, Kostya, 7 and Yarik, 6. The couple both lost their jobs when the nearby factories closed with the onset of war five months ago, and they have struggled to make ends meet since. They asked that their surname not be published to avoid any retribution in the future.
Government services in the area have largely ceased. Child support in Ukraine pays only for children under the age of 3, so the family is no longer eligible for assistance, Natasha said.
“We had to manage by our own devices,” she said.
Natasha became the main breadwinner when neighbors fled the war and left their house and dairy cows in her care.
She and her eldest boys are now accomplished dairy farmers. Tolik and Vova tore themselves away from the family cellphone to bring in the cows on a recent evening from the grassy hillside beside the village. Natasha tied up the cows, and Vova hooked up the battery-operated milking machine.
She rises at 4:30 every morning to milk the cows and taught herself to make sour cream and cottage cheese, which she sells in the nearby town market.
There is no bus service into town anymore, so she walks the whole way most days, leaving at 6:30 a.m. to arrive by 8.
In town, she sits under the trees on a sidewalk with a group of women selling homemade pies, and fruit and vegetables from their gardens. But customers are dwindling as Russian rocket strikes have hit the city with growing intensity.
This fall, with the youngest, Yarik, turning 6, all of the children were due to be in school, Natasha said.
Instead, with education badly disrupted for two years during the pandemic, the children had only started returning for two week shifts last fall. Then the war broke out, and school was suspended again.
Schooling apart, the children seem little affected by the war, she said.
“The little ones are not afraid of anything,” she said. They have cellars in both houses to use as bomb shelters, but keeping the children inside is not easy. “I shout to them to hide, but as soon as a helicopter flies, they go out. It’s interesting to them.”
— Carlotta Gall and Kamila Hrabchuk
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
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MYKOLAIV — The first air raid alarm rang out over Mykolaiv at 1:01 a.m. and for the next four hours, explosions thundered as Russian missiles rained down on this already battered southern port city.
By dawn, a hotel, a sports complex, two schools, a service station and scores of homes were in ruins. Emergency crews racing between blast sites were working to establish the full casualty count — with one of Ukraine’s richest businessmen, Oleksiy Vadaturskyi, and his wife among the dead.
Mr. Vadaturskyi’s company, Nibulon, confirmed that he and his wife, Raisa, died in their home.
Tributes to Mr. Vadaturskyi — who had been declared a “Hero of Ukraine” more than a decade ago for his contributions to society — poured in from across the country as news of his death spread. President Volodymyr Zelensky called it “a huge loss for Mykolaiv and for all Ukraine.”
Mr. Vadaturskyi made his fortune in the agricultural industry: His company, Nibulon, has built storage facilities and infrastructure necessary for exporting grain.
He was killed just as the first shipments of grain since the beginning of the war in Ukraine were being loaded onto freighters at Ukrainian ports on the Black Sea after a monthslong blockade. On Sunday, Turkey — which along with the United Nations helped broker a deal to get the grain moving — said the first ship carrying grain was expected to leave the port of Odesa as soon as Monday morning.
It was not clear if Mr. Vadaturskyi was directly targeted or if he was, like thousands of civilians killed by Russian bombs, just in the wrong place at the wrong time.
Firefighters on the scene of the strike said that the remains of the Vadaturskyis were pulled out from the basement of the family home, which had been reinforced with sandbags. Images of the scene that were shared with The New York Times showed that a large chunk of the house was missing from what looked like a direct hit.
Oleksandr Senkevych, the city’s mayor, said on Telegram that the overnight strikes were perhaps the heaviest bombardment his community has endured since the first days of the war.
Mykolaiv has been the target of unrelenting aerial assaults since the Russians failed in their attempt to capture the city in their drive toward Odesa, Ukraine’s main port.
Vitaliy Kim, head of the Mykolaiv Regional Military Administration, said Mr. Vadaturskyi’s “contribution to the development of the agricultural and shipbuilding industry, the development of the region is invaluable.”
Born in the Odesa region on Sept. 8, 1947, Mr. Vadaturskyi was the child of collective farmers, according to a 2016 interview with the U.S.-Ukraine Business Council.
During the Soviet era, he specialized in bread production and distribution. He founded Nibulon in 1991 and, over three decades, grew it into one of Ukraine’s most successful enterprises.
— Michael Schwirtz and Marc Santora
The International Committee of the Red Cross has not received confirmation that it will be allowed to visit the detention center where dozens of Ukrainian prisoners were killed in an explosion, the organization said in a statement on Sunday.
At least 50 prisoners were killed and dozens wounded in a blast late Thursday in the Russian-occupied town of Olenivka in eastern Ukraine’s Donetsk Province. Many were prisoners of war who surrendered in May after the Russian siege of the Mariupol steelworks. They are considered national heroes in Ukraine.
Ukraine and Russia have blamed each other for the explosion, with Ukrainian authorities calling for an international investigation.
On Sunday, Russia’s Ministry of Defense said it would allow the I.C.R.C. and the United Nations to visit the blast site. There was no immediate comment from the U.N., which has said it stands ready to send experts for an investigation when both parties consent.
However, the I.C.R.C. said hours later that — despite having requested access to the site, the wounded and the dead as soon as it learned of the attack — it still had not yet received any confirmation that access would be granted.
It noted in a statement that all parties to the conflict have an obligation under international law to give the I.C.R.C. access to prisoners of war.
“We are ready to deploy to Olenivka,” the I.C.R.C. said, adding that it already had medical, forensic and humanitarian teams in the vicinity. “It is imperative that the I.C.R.C. be granted immediate access to the Olenivka facility, and other places where the wounded and dead might have been transferred.”
The Olenivka facility is a few miles from the front line in Donetsk, where fighting has intensified following a brief pause in July after the Russians gained control over nearly all of the neighboring Luhansk Province.
Prisoners recently released from the Olenivka camp have described torture and hellish conditions. The American ambassador to Ukraine, Bridget A. Brink, said Sunday that both the attack and reports of “barbaric treatment” of P.O.W.s were unconscionable.
“We will continue to pursue accountability and give Ukraine what it needs to defend itself against Moscow’s horrific aggression,” she said on Twitter.
— Cassandra Vinograd and Matthew Mpoke Bigg
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Russian authorities on Sunday accused the Ukrainians of conducting a drone attack against the headquarters of the Black Sea Fleet in the port city of Sevastopol in Crimea, injuring six people and forcing authorities to cancel celebrations to honor the Russian Navy.
Ukraine denied that it was behind the strike, which took place just as ceremonies for Navy Day — one of the main celebrations of the year in Sevastopol — were about to get underway.
A strike at a target at the heart of the Russian military industrial machine on a day meant for celebration had deep symbolic resonance even if the damage from what Russian authorities described as a makeshift drone was minimal.
The city of Sevastopol — annexed by Russia with the rest of Crimea in 2014 — carries an outsize symbolic value for the Russian state with its Black Sea Fleet and two famous sieges it suffered in the 19th century and during the Nazi invasion.
The Ukrainian Air Force and Navy, in a joint statement, said the decision to cancel the Navy Day celebrations was a reflection of the growing concern over Ukraine’s ability to hit targets with precision from great distances and not the drone attack.
While dismissing the Russian claim that it was behind Sunday’s strike, the Ukrainian military said Russian military facilities inside Crimea are legitimate targets.
“We do not launch strikes on the territory of the Russian Federation,” it said. “Crimea is Ukraine.”
Serhiy Bratchuk, a spokesman for Ukraine’s Odesa military region, dismissed the allegation that Kyiv was behind the strike as “sheer provocation.”
“Our liberation of Crimea from the occupiers will be carried out in another way and much more effectively,” he wrote on Telegram.
But Ukraine has actively encouraged insurgents living in occupied areas — including Crimea — to attack and disrupt Russia’s military campaign in any way they can.
While Ukraine and much of the world do not recognize Russia’s annexation of Crimea, any military attacks there would represent a broadening of the already sprawling conflict.
Speaking before a Navy parade in St. Petersburg, President Vladimir V. Putin said Russia would defend what it sees as its national interests on all corners of the planet and announced that new hypersonic cruise missiles would soon be deployed that he claimed could evade “all obstacles.” Hypersonics, generally defined as weapons capable of flying at five times the speed of sound, are at the center of an arms race among the United States, Russia and China.
Mikhail Razvozhayev, Sevastopol’s governor, said in a statement that an explosion occurred early in the morning on Sunday in the courtyard of the fleet’s building in the city center. He ordered the cancellation of the Navy Day parade and urged residents to stay home.
In a statement, the Black Sea Fleet said people were injured by shattered glass from the explosion, according to Tass, a Russian state news agency. Pictures from the scene, posted by the governor, showed little damage to the building.
Russian military bloggers doubted the attack could have been launched from territory controlled by Ukraine, saying that a drone would not be able to fly so far. Boris Rozhin, who writes a popular blog on Telegram, called it “a terrorist act” that could have been carried out from inside Crimea by Ukraine’s security agents.
— Ivan Nechepurenko
They have handed out Russian passports, cellphone numbers and set-top boxes for watching Russian television. They have replaced Ukrainian currency with the ruble, rerouted the internet through Russian servers and arrested hundreds who have resisted assimilation.
In ways big and small, the occupying authorities on territory won by Moscow’s forces are using fear and indoctrination to compel Ukrainians to adopt a Russian way of life. “We are one people,” blue-white-and-red billboards say. “We are with Russia.”
Now comes the next act in President Vladimir V. Putin’s 21st-century version of a war of conquest: the grass-roots “referendum.”
Russia-appointed administrators in towns, villages and cities like Kherson in Ukraine’s south are setting the stage for a vote as early as September that the Kremlin will present as a popular desire in the region to become part of Russia. They are even reportedly printing the ballots already.
Any referendum would be totally illegitimate, Ukrainian and Western officials say, but it would carry ominous consequences. Analysts both in Moscow and Ukraine expect that it would serve as a prelude to Mr. Putin’s officially declaring the conquered area to be Russian territory, protected by Russian nuclear weapons — making future attempts by Kyiv to drive out Russian forces potentially much more costly.
Annexation would also represent Europe’s biggest territorial expansion by force since World War II, affecting an area several times larger than Crimea, the Ukrainian peninsula that Mr. Putin took over in 2014.
The prospect of another annexation has affected the military timetable as well, putting pressure on Kyiv to try a risky counteroffensive sooner, rather than waiting for more long-range Western weapons to arrive that would raise the chances of success.
— Anton Troianovski, Valerie Hopkins, Marc Santora and Michael Schwirtz
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Three days after an explosion at a Russian detention camp in Ukraine, relatives and friends of the prisoners are confronted by a torment that compounds their fury: uncertainty.
The Russian government, which blames Ukraine for the strike, produced a list of 50 prisoners who it said had died at the Olenivka camp in Donetsk Province, eastern Ukraine. But evidence that Ukraine says shows the bombing was an inside job has further fueled mistrust of the Russians after five months of fighting.
As a result, many relatives are waiting for independent confirmation of casualties.
The Russian list included the name of Vlad, 28, a member of the regiment that fought to defend the Azovstal steel factory in the port city of Mariupol. Anastasia Kavulich, a friend, also 28, said she had seen evidence that he had been killed, though that had not been confirmed by either the Ukrainian authorities or his family.
“Vlad died that night,” she said in an extensive post on Instagram. “We were supposed to see each other after the victory,” she said, and added: “I don’t know how to say goodbye.” She requested that his full name not be used because of the uncertainty of the situation.
Many Ukrainians believe the decision by President Vladimir V. Putin of Russia to invade their country in February is a war crime. Since then, Ukrainians have been appalled by Russia’s attacks on civilian targets and by other atrocities.
But the attack on the prison camp is seen as particularly horrible because the fighters, many of whom are seen as national heroes, had surrendered to Russian forces as prisoners of war and were protected by the Geneva Conventions.
“I just want to howl from my own powerlessness and helplessness,” said Alina Mykhailova, a Ukrainian soldier, in a post on Twitter.
Ina, who asked to use only her first name for fear of retribution, said she believed her brother and his wife, both of whom were fighters at the Azovstal plant, were being held in Olenivka, but she doesn’t know for sure.
“How can we know that the same will not happen to others?” she asked. “Who can guarantee that they will not shell it again?”
Kateryna Prokopenko, whose husband, Denys Prokopenko, is a commander of the Azov Regiment, said that a “line was crossed” with the attack. Her husband had been held at Olenivka, though she has not spoken to him since May and heard that he had been transferred to Moscow.
“We hoped that they would be treated humanely as prisoners of war,” she said. “As we see, they were cruelly killed in the night while they were sleeping.”
“We no longer have the strength. We can only go out and shout,” she said.
One relative of a prisoner, Yulia Stomina, said she had learned the day after the blast that her father had survived, but she remained concerned for his safety because of reports that prisoners were being beaten and underfed.
“We know they are being beaten,” Ms. Stomina said. “Food is bad, without hygienic standards. Large barracks for up to 400 people.”
— Maria Varenikova
In the first days of the war, when Kyiv was besieged from all sides and half this city’s population fled, many Americans in the arts wanted to know what they could do. Museums and orchestras made their requisite statements of revulsion and allegiance. The Ukrainian national anthem was sung at the Metropolitan Opera; a Ukrainian folk song cold-opened “Saturday Night Live.”
The authorities in Ukraine, up to the actor-turned-commander in chief, have not been shy in encouraging the domain of international culture to support the war effort. President Volodymyr Zelensky has addressed the gussied-up crowds at the Venice Biennale and the Cannes Film Festival; the Grammys, too. “On our land, we are fighting Russia, which brings horrible silence with its bombs — the dead silence,” said the president, in his olive T-shirt, to Olivia Rodrigo and Jazmine Sullivan and the rest of the assembled stars. “Fill the silence with your music.”
Those of us in the rich and safe parts of the world, rich and safe as long as the nukes stay sheathed, surely get something out of this cultural solidarity. And during a war as morally unambiguous as this one, sure, why shouldn’t your local flamenco company say “Slava Ukraini” after its land acknowledgment?
But that is to reduce this epochal war to just another “current thing,” which, in the United States at least, has already been eclipsed by new domestic outrages. Crimes against Ukrainian civilians still occur daily. The death toll on the front lines remains harrowingly high. If we are going to stick up for culture in wartime, it cannot be as simply another broadcast medium, not when far louder microphones speaking more accessible languages fail to turn our heads.
— Jason Farago
France24 - World
Live: Ukraine's Mykolaiv hit by heavy Russian strikes
Issued on: 31/07/2022 - 07:05
FRANCE 24
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Gulliver CRAGG
Authorities in Ukraine's southern city of Mykolaiv said Sunday that widespread Russian bombardments overnight had left at least one person dead, as Moscow continued to pummel the sprawling front line. Earlier, Russia invited United Nations and Red Cross experts to probe the deaths of dozens of Ukrainian prisoners held by Moscow-backed separatists. Follow FRANCE 24's liveblog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).
6:10pm: Red Cross condemns attacks on Ukrainian POWs, has not yet gotten access to site
The International Committee of the Red Cross (ICRC) has not yet received permission to visit the site of Friday's attack that killed dozens of Ukrainian prisoners of war, it said on Sunday, condemning the incident at the Olenivka facility in eastern Ukraine.
"Families must receive urgent news of and answers on what happened to their loved ones. The parties must do everything in their power, including through impartial investigations, to help determine the facts behind the attack and bring clarity to this issue. However, it is not the role or mandate of the ICRC to carry out public investigations into alleged war crimes," it said in a statement.
Russia on Sunday invited UN and Red Cross experts to probe the deaths of dozens of prisoners held by Moscow-backed separatists.
Ukraine and Russia have traded accusations over the missile strike or explosion early on Friday that appeared to have killed dozens of Ukrainian prisoners in the front-line town of Olenivka.
The Russian Defence Ministry on Saturday published a list of 50 Ukrainian prisoners of war killed and 73 wounded in what it said was a Ukrainian military strike with a US-made High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS).
Ukraine's armed forces have denied responsibility, saying Russian artillery attacked the prison to hide mistreatment there.
1:38pm: 'Exasperation' among Ukrainian officials over civilians staying in Donbas
"The Ukrainian government has long been urging people in Donbas region to evacuate, appealing to them to do so in a voluntary basis," FRANCE 24 correspondent Gulliver Cragg reported. "I've spoken to officials when travelling around Donbas, who have expressed exasperation that so many people are still there despite the dangers, hampering to some degree the work of Ukraine's armed forces. Now the country is moving towards compulsory evacuation."
10:50am: Southern Ukraine's Mykolaiv hit by 'strongest' Russian strikes
Authorities in Ukraine's southern city of Mykolaiv said Sunday that widespread Russian bombardments overnight had left at least one person dead, as Moscow continued to pummel the sprawling front line.
"Mykolaiv was subjected to mass shelling today. Probably the strongest so far," the city's mayor Oleksandr Senkevych wrote on Telegram.
"Powerful explosions were heard after one in the morning and around five in the morning."
The governor of the region -- where Ukrainian forces are looking to launch a major counter-offensive -- said that according to preliminary information one person had been killed and two wounded in the strikes.
10:40am: Ukraine denies carrying out drone attack on Russian fleet
Ukraine on Sunday denied carrying out a drone attack on the headquarters of the Russian Black Sea fleet in annexed Crimea, that Russian officials said wounded six personnel.
Sergiy Bratchuk, spokesman for the coastal Odessa military region, dismissed claims that Ukraine was behind the attack as "sheer provocation".
"Our liberation of Crimea from the occupiers will be carried out in another way and much more effectively," he wrote on Telegram.
10:19am: Putin says Russian navy to get new hypersonic missiles soon
President Vladimir Putin said on Sunday that the Russian navy would receive hypersonic Zircon cruise missiles within the next few months and that the area of their deployment would depend on Russian interests.
10:12am: Zelensky says harvest could be halved by war
Ukraine's president said on Sunday that the country's harvest could be half its usual amount this year due to the Russian invasion of Ukraine.
"Ukrainian harvest this year is under the threat to be twice less," suggesting half as much as usual, President Volodymyr Zelensky wrote in English on Twitter.
"Our main goal — to prevent global food crisis caused by Russian invasion. Still grains find a way to be delivered alternatively," he added.
7:31am: Five injured in drone attack on Russian fleet in Crimean port, governor says
A drone attack on the Russian fleet in the Crimean port of Sebastopol on Sunday injured five people, the governor of the Russian-annexed city Mikhail Razvozhayev said.
"This morning, Ukrainian nationalists decided to spoil the Day of the Russian Fleet" celebrated in Russia on Sunday, he said on Telegram, adding that five people, including employees of the army staff, were injured.
6:50am: Russia invites UN, Red Cross experts to investigate Ukraine jail deaths
Russia invited experts from the UN and Red Cross to investigate the deaths "in the interests of conducting an objective investigation", the defence ministry said on Sunday.
The ministry had published a list of 50 Ukrainian prisoners of war killed and 73 wounded in what it said was a Ukrainian military strike with a US-made High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS).
Ukraine's armed forces denied responsibility, saying Russian artillery had targeted the prison to hide mistreatment there. Foreign Minister Dmytro Kuleba said on Friday Russia had committed a war crime and called for international condemnation. Reuters journalists confirmed some of the deaths at the prison, but could not immediately verify the differing versions of events.
The UN had said it was prepared to send experts to investigate if it obtained consent from both parties. The International Committee of the Red Cross said it was seeking access and had offered to help evacuate the wounded.
6:33am: Zelensky urges evacuation of Donetsk
Ukraine's president urged civilians on Saturday to evacuate the frontline Donetsk region, the scene of fierce clashes with the Russian military.
President Volodymyr Zelensky warned in his daily address that thousands of people, including children, were still in the region's battleground areas, with six civilians killed and 15 wounded on Friday, according to the Donetsk governor.
"There's already a governmental decision about obligatory evacuation from Donetsk," Zelensky said, repeating authorities' calls to leave the besieged region in recent weeks.
© France Médias Monde graphic studio
(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)
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WAR IN UKRAINE
Ukraine targets supply routes to weaken Russian troops in Kherson
As it happened
Zelensky calls for evacuation of Ukraine's Donetsk region
AS IT HAPPENED
Ukraine says 10 grain ships ready to depart, awaiting UN go-ahead
France24 - World
Dutch cyclist Annemiek van Vleuten wins Women’s Tour de France 2022
Issued on: 31/07/2022 - 17:47
NEWS WIRES
Dutch veteran Annemiek van Vleuten produced the perfect ride on Sunday to win the women's Tour de France with a resounding victory in the eighth and final stage from Lure to La Planche des Belles Filles.
The 39-year-old Movistar rider, who grabbed the lead with a brilliant solo performance in the mountains on Saturday, bided her time in the peloton before powering up the final climb to seal her triumph.
Demi Vollering (SD Worx) finished second to claim second overall with Katarzyna Niewiadoma (Canyon/SRAM) third in the final standings after a fourth place finish on Sunday's stage.
Van Vleuten, a three-time winner of the Giro d'Italia and time-trial gold medallist at the Tokyo Olympics, began the 123-kilometre final stage with a 3min 14sec lead over Vollering which was never in danger in spite of having a mechanical problem with her bike 57kms from the finish which required a quick swap with a teammate.
The yellow jersey group reeled in the 11-rider breakaway with five kilometres to go at which point van Vleuten climbed out of her saddle and began powering her way up the final crippling climb.
She crossed the line 30secs ahead of compatriot Vollering to give her a 3min 48sec winning margin over the eight stages. Vollering at least had the consolation of winning the Queen of the Mountains polka dot jersey.
Valcar rider Silvia Persico of Italy took third on the stage, crossing the line just ahead of Poland's Niewiadoma.
(AFP)
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Wiebes wins the opening stage of the first women's Tour de France
Women's Tour de France cyclists prepare for the 'Grand Départ'
#The 51%
Moving up a gear: The return of the Women's Tour de France
L'Humanité
Banane
BilletIl s’appelle déjà la Rose de Lulo, du nom de la mine où il a été trouvé par trois mineurs dont on ne sait pas s’ils en ont été récompensés, en Angola. Lulo pour la mine, propriété de la société australienne Lucapa Diamond Company. C’est le plus gros diamant rose découvert depuis trois cents ans, avec 170 carats. « Il faudra observer sa teneur en rose ; plus elle est forte, plus il est rare et cher. » L’évidence même. En 2017, le Pink Star – qui ne pesait que 59,5 carats – s’est vendu 71 millions de dollars. La Rose de Lulo pourrait se vendre trois fois plus, ce qui laisse songeur. Que faire, en effet, avec un diamant de cette taille ? Les couronnes royales se font rares et discrètes. Le mettre dans un coffre pour le regarder tous les matins au petit déjeuner ? Il y a quelques années, l’artiste italien Maurizio Cattelan, un tantinet provocateur, avait scotché au mur d’une galerie une banane qui s’est vendue 120 000 dollars. Au fond, à part la couleur, c’est un peu la même chose.
France24 - Monde
Face aux inquiétudes sur sa santé, le pape évoque la possibilité de "se mettre de côté"
Publié le : 30/07/2022 - 15:02
FRANCE 24
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Julie CHOUTEAU
Diminué depuis plusieurs mois, le pape François a annoncé, dans la nuit de vendredi à samedi, de retour d'un voyage au Canada, envisager de ralentir le rythme de ses déplacements, voire "se mettre de côté".
Le pape François, 85 ans, diminué par de vives douleurs au genou le contraignant à se déplacer en fauteuil roulant, a confié au retour de son voyage au Canada qu'il devrait réduire le rythme de ses déplacements, évoquant même la possibilité de se "mettre de côté".
"Je ne crois pas que je puisse conserver le même rythme de voyage qu'auparavant. Je crois qu'à mon âge, et avec ces limites, je dois me ménager pour pouvoir servir l'Église, ou au contraire, penser à la possibilité de me mettre de côté", a déclaré le souverain pontife lors d'une conférence de presse dans l'avion le ramenant au Vatican, dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 juillet.
Lors de cette visite de six jours, son 37e voyage international depuis son élection en 2013, le pape s'est déplacé surtout en fauteuil roulant et est apparu affaibli, mais a toutefois salué la foule à bord de la "papamobile".
Un voyage "test"
"Ce voyage était un peu un test : il est vrai qu'on ne peut pas faire les voyages dans cet état, il faut peut-être changer un peu le style", a-t-il reconnu, tout en confiant qu'il "essaierait de continuer à voyager, à être proche des gens, parce que c'est un moyen de servir, la proximité".
"En toute honnêteté, ce n'est pas une catastrophe. On peut changer de pape. Ce n'est pas un problème. Mais je crois que je dois me limiter un peu, avec ces efforts", a ajouté le souverain pontife.
Depuis début mai, le jésuite argentin se déplace en fauteuil roulant ou avec une canne, affaibli par des douleurs au genou droit. Pour soulager sa gonalgie, il reçoit régulièrement des infiltrations et suit des séances de kinésithérapie, selon le Vatican qui cultive la discrétion quant à sa santé.
Jorge Bergoglio a cependant écarté la possibilité d'une intervention chirurgicale, confiant garder des "séquelles" de l'anesthésie subie en juillet 2021 lors d'une opération au colon.
>> À lire : Vatican : pourquoi les rumeurs d'une abdication du pape François vont bon train
La "porte ouverte" à une démission
Au sujet d'une éventuelle renonciation, à l'image de son prédécesseur Benoît XVI, le pape a répété samedi que la porte était "ouverte". "Mais jusqu'à aujourd'hui je n'ai pas poussé cette porte. Comme on dit je ne l'ai pas senti, de penser à cette possibilité. Mais cela ne veut pas dire qu'après demain je ne vais pas commencer à y penser."
En 2014, François lui-même avait contribué à alimenter l'hypothèse d'une éventuelle démission, estimant que Benoît XVI avait "ouvert une porte" en renonçant à sa charge. Mais il avait démenti début juillet les rumeurs selon lesquelles il pourrait renoncer prochainement à sa charge en raison de ses problèmes de santé.
Trois événements alimentent cependant les interrogations, parmi lesquels la tenue le 27 août d'un consistoire pour créer une vingtaine de nouveaux cardinaux – dont de futurs électeurs en cas de conclave, une période très inhabituelle pour cela.
Dans la foulée, le pape réunira à Rome les cardinaux du monde entier et se rendra à L'Aquila (Abruzzes), sur la tombe de Célestin V, premier pape démissionnaire, au XIIIe siècle. Cette conjonction inédite intrigue la presse italienne et internationale, dont une partie y voit une occasion pour le pape d'annoncer sa décision au monde.
Le pontife argentin a par ailleurs renouvelé son désir de se rendre à Kiev, sans plus de détails, et confirmé le projet d'un déplacement au Kazakhstan en septembre, pour participer à un sommet de hauts responsables religieux.
Il a également indiqué qu'il se rendrait au Soudan du Sud "avant" d'aller en République démocratique du Congo (RDC), alors qu'il devait visiter les deux pays début juillet lors d'un même voyage, reporté sine die en raison de son état de santé.
Avec AFP
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SANTÉ PAPALE
Vatican : pourquoi les rumeurs d'une abdication du pape François vont bon train
Le pape François reporte son voyage en Afrique en raison de douleurs au genou
Pensionnats pour autochtones au Canada : le pape reconnaît un "génocide"
L'Humanité
L’offensive anti-immigration de Gérald Darmanin
ActuProjet de loi Le ministre de l’Intérieur veut renforcer la double peine contre les étrangers condamnés par la justice et expulser toute personne déboutée de sa demande d’asile. Des mesures, issues du programme du RN, qu’il compte bien faire adopter en recevant le soutien des députés de droite et d’extrême droite.
Lola RuscioGérald Darmanin récidive. Après avoir pollué l’été 2020 en lançant une polémique nauséabonde sur « l’ensauvagement » d’une « partie » de la société française, le ministre de l’Intérieur avait passé son mois de juillet 2021 à défendre la loi « séparatisme » à l’Assemblée nationale. Il a cette année annoncé, au beau milieu de la période estivale, une énième loi sur l’immigration. Son objectif : expulser toujours plus. « Le refus d’asile vaudra obligation de quitter le territoire français (OQTF) », a fait savoir l’hôte de Beauvau, qui veut aussi renforcer la double peine et imposer un examen de français avant l’octroi d’un titre long séjour.
Mais, à force de saturer l’espace médiatique en liant les questions migratoires et sécuritaires, le ministre se prend souvent les pieds dans le tapis. Dès le 24 juillet, il a ainsi annoncé l’expulsion d’un Algérien de 26 ans soupçonné d’avoir agressé des policiers à Lyon, sans se soucier du respect de la présomption d’innocence, qu’il a pourtant l’habitude de défendre mordicus. Problème : le suspect a été mis hors de cause par le parquet. Le ministre de l’Intérieur, qui a inauguré samedi un nouveau centre de rétention administrative à proximité de Lyon et en promet un autre en 2023, maintient tout de même sa volonté d’expulser l’ancien interpellé, sous prétexte que ce dernier serait « connu pour de nombreuses mises en cause : vol, violences, menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique, détention de drogues, violences en réunion ».
Surfant sur l’émotion suscitée par l’agression de policiers dans le quartier de la Guillotière, Gérald Darmanin a affirmé sa volonté de faciliter l’expulsion d’étrangers condamnés par la justice. « Aujourd’hui, a-t-il déclaré, un étranger qui a commis des actes graves n’est pas expulsable dès lors qu’il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l’âge de 13 ans. » Donc lorsqu’il était enfant. L’ancien sarkozyste pioche ici directement dans le programme du RN, au risque de diminuer toujours plus l’étanchéité qui existe encore entre la Macronie et l’extrême droite. La présidente du groupe RN à l’Assemblée, Marine Le Pen, a d’ailleurs répondu « cent fois oui » au projet de loi du ministre, indiquant qu’elle « signerait des deux mains » et voterait ce texte s’il arrivait devant les députés. Et pour cause : elle soutient de longue date l’expulsion des déboutés du droit d’asile, souhaite restreindre les recours possibles, et s’est toujours prononcée pour une double peine aggravée.
« un puits sans fond de démagogie et d’abjection »
Ne disposant que d’une majorité relative à l’Assemblée, la Macronie s’est dite persuadée qu’elle trouverait une « majorité absolue » sur ce sujet . Elle drague ici ouvertement LR et le RN, comptant sur les voix d’extrême droite pour faire adopter son texte. « Ce sont des effets d’annonce pour charmer le RN, tranche Stéphane Maugendre, avocat spécialisé en droit des étrangers et président honoraire de l’association Gisti. Il y a dans l’arsenal juridique suffisamment de moyens pour éloigner du territoire français un étranger qui a commis des délits ou des crimes. » Mais dans l’esprit de Gérald Darmanin, les étrangers sont bien souvent des délinquants responsables de tous les maux de la société, à qui il convient d’appliquer un traitement particulier. « J’assume une forme de double peine », a-t-il confirmé, le 26 juillet, faisant fi des combats associatifs menés depuis longtemps en faveur de son abolition.
« La double peine est cette peine d’un autre âge, a rappelé dans un communiqué la Cimade, qui consiste à asséner à une personne de nationalité étrangère une mesure d’expulsion, en plus de sa peine de prison. Chaque année, elle brise durablement des milliers de vies, le plus souvent pour des décennies. » L’association humaniste critique également le discours aux relents frontistes du ministre qui alimente « un flou inacceptable entre immigration et délinquance ». « Toutes les personnes étrangères sont visées sans distinction, sans prendre la peine de considérer autre chose que le parcours pénal (ou la seule accusation) dont elles sont l’objet », peut-on lire.
« C’est une atteinte aux droits fondamentaux, une atteinte à la Convention européenne des droits de l’homme, un puits sans fond de démagogie et d’abjection », dénonce Elsa Faucillon. Pour la députée PCF des Hauts-de-Seine, la proposition du ministère de l’Intérieur fait du RN un parti politique comme les autres : « Cette stratégie est profondément dangereuse. Le RN est aidé par la Macronie dans sa stratégie de normalisation. Qui peut dire aujourd’hui qu’ils n’accéderont pas au pouvoir ? La Nupes a fort à faire pour dynamiser l’espoir. »
gérald darmaninExtrême droiteImmigration France24 - Monde
Volodymyr Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk, ciblée par les bombardements russes
Publié le : 30/07/2022 - 07:06Modifié le : 30/07/2022 - 22:48
FRANCE 24
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Le président ukrainien a appelé, samedi soir, la population à évacuer la région de Donetsk, dans l'est du pays, cible des frappes russes. Plusieurs localités dans le sud et l'est de l'Ukraine ont été la cible d'attaques dans la nuit de vendredi à samedi, faisant au moins un mort à Mykolaïv et détruisant une école à Kharkiv, selon les autorités ukrainiennes. Revivez les événements du 30 juillet, heure par heure.
Ce live n'est plus mis à jour. Pour retrouver les événements de la guerre en Ukraine, cliquez ici.
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21 h 59 : Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk, lieu des combats dans l'est
Volodymyr Zelensky a appelé samedi soir la population à évacuer la région de Donetsk dans l'est du pays, dont les villes sont la cible de bombardements des forces russes, dans une adresse vidéo.
"Une décision gouvernementale a été prise sur l'évacuation obligatoire de la région de Donetsk", a déclaré le président ukrainien. "S'il vous plaît, évacuez", a-t-il ajouté. "À ce stade de la guerre, la terreur est la principale arme de la Russie", a-t-il souligné, alors que les frappes russes sur les villes de la région font pratiquement tous les jours des victimes dans la population civile.
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20 h 15 : un mort et plusieurs blessés dans des frappes à Mykolaïv
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19 h 54 : Kiev somme Croix-Rouge et ONU de sécuriser ses soldats prisonniers
L'Ukraine a annoncé avoir demandé à la Croix-Rouge et à l'ONU de se rendre auprès de ses soldats prisonniers des forces russes, dont une cinquantaine ont péri la veille dans un bombardement sur la prison d'Olenivka, en territoire occupé par les Russes dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.
Le chargé des droits humains ukrainien Dmytro Loubinetsk a annoncé à la télévision nationale avoir demandé aux deux institutions, qui avaient supervisé en mai la reddition négociée avec les Russes des défenseurs de l'usine d'Azovstal à Marioupol (sud-est), de se rendre à Olenivka. Selon lui, le CICR a fait une demande mais n'a pour l'instant pas obtenu l'autorisation des Russes.
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16 h 22 : l’ambassadrice britannique en Ukraine appelle à "une enquête" après le bombardement d'une prison
Le président ukrainien a qualifié vendredi soir de "crime de guerre russe délibéré" le bombardement vendredi d'une prison à Olenivka, dans la région de Donetsk, sur le territoire occupé dans l'est de l'Ukraine.
Dans un premier temps, c'est Moscou qui avait mis en cause Kiev, le comité d'enquête russe ayant accusé les forces ukrainiennes d'avoir "tiré sur la prison où sont détenus les membres du régiment Azov, utilisant des projectiles américains du système Himars" (lance-roquettes multiples).
L'ambassadrice britannique en Ukraine Melinda Simmons a pour sa part appelé à "une investigation" sur ce qui s'est produit à Olenivka. "Cela semble faire partie d'un schéma de plus en plus inquiétant des pires types de violations des droits humains, et éventuellement de crimes de guerre, commis en toute impunité dans l'est occupé de l'Ukraine", a-t-elle écrit dans un tweet.
#Olenivka needs investigating. It looks like part of an increasingly worrying pattern of the worst kind of human rights abuses, and poss war crimes, being committed in the occupied East of 🇺🇦with impunity.
July 30, 2022 -
14 h 55 : un navire transportant des céréales ukrainiennes "volées" saisi au Liban
Un procureur libanais a ordonné samedi la saisie d'un navire battant pavillon syrien qui a accosté dans un port du nord du pays avec une cargaison de céréales ukrainiennes "volées", selon l'ambassade de Kiev à Beyrouth.
Les autorités ukrainiennes accusent régulièrement la Russie de voler les récoltes de l'Ukraine dans les zones qu'elle occupe, à des fins de consommation domestique ou pour les revendre à l'étranger en toute illégalité.
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14 h 50 : l'Ukraine fustige les appels russes à "pendre" les combattants d'Azov
L'Ukraine a dénoncé, samedi, les appels russes à "pendre" ou infliger une autre "mort humiliante" aux combattants du régiment ukrainien Azov, au lendemain d'une frappe contre une prison où étaient détenus certains d'entre eux qui a fait plus de 50 morts.
Cette déclaration du porte-parole de la diplomatie ukrainienne Oleg Nikolenko réagissait au tweet posté vendredi soir en anglais de l'ambassade russe au Royaume-Uni qui a été marqué comme ayant "enfreint les règles de Twitter relatives aux conduites haineuses", mais reste toutefois disponible comme pouvant "présenter un intérêt pour le public". "Les combattants d'Azov méritent d'être exécutés, mais pas par un peloton d'exécution, par pendaison. Ce ne sont pas de vrais soldats. Ils méritent une mort humiliante", peut-on lire dans ce tweet.
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11 h 57 : la Russie interdit d'entrée 32 responsables et journalistes néo-zélandais
La Russie a annoncé interdire l'entrée sur son territoire à 32 responsables et journalistes néo-zélandais, en réponse aux mesures similaires prises par la Nouvelle-Zélande à l'égard de Moscou en raison du conflit ukrainien.
Parmi les personnes sanctionnées figurent notamment le maire de Wellington, Andrew John Whitfield Foster, et celui d'Auckland, Philip Bruce Goff, le commodore Garin Golding, commandant des forces navales néo-zélandaises, ainsi que les journalistes Kate Green et Josie Pagani (The Dominion Post), a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Cette décision est prise "en réponse aux sanctions du gouvernement néo-zélandais qui affecte de plus en plus de citoyens russes", précise le communiqué.
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11 h 25 : bombardements russes dans le Sud et l'Est
Des bombardements russes ont frappé plusieurs localités dans le sud et l'est de l'Ukraine, faisant au moins un mort à Mykolaïv et détruisant une école à Kharkiv, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
Dans la nuit de vendredi à samedi, un civil a été tué et six autres blessés dans le bombardement d'un quartier résidentiel de Mykolaïv (sud), où plusieurs immeubles ont été endommagés, a indiqué le gouverneur régional Vitali Kim sur Telegram.
À Kharkiv, deuxième ville ukrainienne (est), trois missiles S-300 se sont abattus à 3 h du matin sur une école qui a pris feu, a annoncé le maire de la ville Igor Terekhov. Le bâtiment principal a été détruit, selon le maire qui publie des photos du bâtiment en flammes sur Telegram. Aucune information sur d'éventuelles victimes n'était disponible dans l'immédiat.
Selon le gouverneur de la région de Kharkiv Oleg Sinegoubov, au moins cinq missiles S-300 ont été lancés sur la ville de Kharkiv dans la nuit de vendredi à samedi.
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9 h 18 : des dizaines de soldats russes tués à Kherson, selon Kiev
L'armée ukrainienne a déclaré avoir tué des dizaines de soldats russes et détruit deux dépôts de munitions lors de combats dans la région de Kherson, centre de la contre-offensive de Kiev dans le sud et zone clé des lignes d'approvisionnement de Moscou.
Le trafic ferroviaire vers Kherson sur le fleuve Dniepr a été interrompu, selon le commandement militaire sud, ce qui pourrait isoler davantage les forces russes à l'ouest du fleuve des approvisionnements de Crimée occupée et de l'est.
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9 h 07 : le géant russe Gazprom annonce avoir suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé avoir suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie, sur fond de tensions russo-occidentales en raison du conflit en Ukraine et des sanctions européennes sans précédent contre la Russie.
"Aujourd'hui, Gazprom a suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie (...), en raison de la violation des conditions de prélèvement du gaz", a indiqué la compagnie russe dans un communiqué sur Telegram.
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23 h 23 : une prison bombardée, le président ukrainien dénonce "un crime de guerre russe délibéré"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié le bombardement, vendredi, d'une prison qui a fait "plus de 50 morts" de "crime de guerre russe délibéré", après que Moscou avait accusé les forces ukrainiennes d'en être responsables.
Plus tôt dans la journée, le président ukrainien avait supervisé un premier chargement de céréales, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale.
La frappe sur la prison d'Olenivka, où se trouvaient des prisonniers de guerre ukrainiens, en territoire séparatiste dans l'est de l'Ukraine, est "un crime de guerre russe délibéré, un meurtre de masse délibéré", a déclaré le chef de l'État ukrainien. Cette "attaque des occupants" a fait "plus de 50 morts", a-t-il ajouté.
Avec AFP
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SUR ENTR
Comment l'art ukrainien essaie de faire entendre sa voix en Europe
Ukraine : Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane souhaitent limiter les effets de la guerre
le fil du 29 juillet
Les exportations de céréales pourraient reprendre "dans les prochains jours", affirme Kiev
L'Humanité
À Carrare, un progrès social gravé dans le marbre
Premier planItalie En Toscane, les ouvriers viennent, après quatre jours de grève, de réenclencher un mouvement de réduction du temps de travail. Une manière de défendre l’emploi, mais aussi un bien commun inestimable, escamoté pour les profits de quelques-uns, pulvérisé parfois pour finir en dentifrice…
Thomas LemahieuCarrare (Italie), envoyé spécial.
Entre le marbre et Carrare, s’éteignent peu à peu les feux de l’amour. En haut de la montagne, là où le blanc immaculé éblouit comme de la neige fraîche, ou dans la plaine, près de la mer, quand il faut exhiber son compte en banque avant de pouvoir pénétrer dans les showrooms les plus bling-bling et rutilants, la romance tourne partout au vinaigre. Après s’être tant donné depuis des siècles – du sang et de la sueur, d’un côté, du prestige ou une renommée mondiale de l’autre –, la ville et ses carrières se regardent aujourd’hui en chiens de faïence. Même, par moments, elles se sortent par les yeux et finissent par se tourner le dos. Une part de nos humanités au fond risque de disparaître dans le divorce : dans l’Antiquité, les Romains ont commencé à excaver ici le plus beau des marbres au monde pour orner des maisons patriciennes ou, dit-on, même, le Panthéon ; puis, à la Renaissance, Michel-Ange est venu choisir les meilleurs blocs pour les métamorphoser par son génie en Pietà, en Moïse ou en David. De l’histoire ancienne – l’art, la civilisation et tout ça –, ça ne remplit pas le frigo…
Maintenant, entre le marbre et Carrare, c’est Dallas. Cris, heurts, divorces et trahisons. « Non aux carrières », glisse un tag répandu le long des routes. Mauvais conte de la mondialisation où les habitants n’en peuvent plus de voir leurs trésors – ces biens communs que constituent à la fois la roche dans sa pureté, mais aussi la nature et le paysage – pillés en plein jour, leurs monts déchiquetés, les cimes arasées par des capitalistes sans foi ni loi. Dans la bourgade du nord-ouest de la Toscane, les collectifs citoyens et écologistes font les comptes : selon eux, rien que sur les trois dernières décennies, les industriels ont arraché plus à la montagne que ce qui en avait été extrait pendant les deux mille années précédentes ; le rythme est infernal, on parle de plus de 5 millions de tonnes par an, une quantité équivalente, d’après les calculs réalisés par certains d’entre eux, à 60 tours de Pise.
une lueur d’espoir dans Un gâchis à ciel ouvert
En face, les quelques familles qui contrôlent l’extraction et le marché du marbre – des dynasties locales pour beaucoup, certaines cotées en Bourse, mais aussi la famille Ben Laden qui a acheté une des plus grosses boîtes du secteur il y a quelques années, afin d’assurer l’approvisionnement pour ses mégaprojets immobiliers dans le Golfe – confisquent de mieux en mieux les profits. Alors que l’emploi dans le secteur a fondu drastiquement avec la mécanisation dans les carrières et la délocalisation d’une bonne part des activités artisanales de transformation, ce ne sont plus les richesses qui ruissellent vers la ville et les collectivités locales, mais, quand il pleut, juste une boue blanchâtre, visqueuse et polluée. Par ailleurs, avec les Alpes apuanes transformées en passoire, toute la zone de Massa et de Carrare connaît des épisodes dévastateurs d’inondations.
Ces dernières années, les industriels ont commis un autre crime, de lèse-majesté, contre le marbre lui-même, assassinant la beauté de son grain et de ses nervures iridescentes. Sous l’impulsion de Raul Gardini, un homme d’affaires pour le moins douteux – longtemps associé à la mafia, il finira « suicidé » dans des circonstances jamais élucidées après avoir été mis en cause dans le gigantesque scandale de financement politique révélé par l’opération « Mains propres » au début des années 1990 –, ils ont réorienté une part de la production vers les gravats et la poussière. En somme, ils ont compris qu’ils pouvaient se goberger plus encore en concassant les restes de marbre afin de les transformer en carbonate de calcium, utilisé dans les cosmétiques et les vernis. Le marbre de Carrare dans du dentifrice, il fallait y penser, et évidemment l’appât du gain y est arrivé…
Dans ce gâchis à ciel ouvert, il reste une petite lueur d’espoir entre le marbre et Carrare. Ce sont les ouvriers, ceux de l’excavation dans la montagne comme ceux de la transformation dans la plaine, qui viennent de la raviver. L’affaire peut paraître technique et modeste, mais quand on la déplie elle contient en germe les ruptures nécessaires avec une forme d’extractivisme prédateur qui essore les hommes – le métier est quasiment exclusivement masculin – et les ressources naturelles. À l’occasion de la renégociation de la convention collective provinciale de la pierre, les travailleurs ont, après quatre jours d’une grève très suivie à la mi-juillet, obtenu une réduction de leur temps de travail. Du jamais-vu depuis plus d’un siècle (lire en page 4). Concrètement, sur quatre mois, entre juin et septembre, ils peuvent travailler sept heures, au lieu de huit, par jour. L’accord de branche, au niveau local, doit désormais être décliné dans chaque entreprise qui peut éventuellement étendre la période de réduction du temps de travail au-delà de l’été.
une dimension qui sort d’un corporatisme étroit
« Cela aurait été bien plus simple pour nous de nous battre juste sur les salaires, témoigne Leonardo Quadrelli, le responsable de la Fédération de la construction, du bois et de la pierre (Fillea-CGIL) à Carrare. Mais à Carrare, on est forts, il y a beaucoup de syndiqués et on peut se permettre de faire grève jusqu’au moment où les patrons lâchent. Quand tu as une équipe qui est forte, tu ne vises pas le championnat seulement, tu vises aussi la Coupe des champions ! Et ça, c’est la réduction du temps de travail ! » Mario, un des gars qui bossent dans les carrières depuis trente ans, confirme : « À Carrare, on est des batailleurs. Il y a des traditions bien ancrées et transmises, communistes et libertaires. Alors, on discute pendant des mois avec les patrons, d’accord, mais, quand le moment arrive, quand ça coince, c’est une stratégie qui est belle comme de l’antique. Ici, on lance le mouvement, on bloque tout, rien ne sort de nulle part, ni dans la montagne ni dans les usines, et vient toujours le moment où on gagne. »
Pour Nicola Del Vecchio, élu à la mi-juin à la tête de la CGIL provinciale, le mouvement des travailleurs du marbre revêt une dimension qui la sort d’un corporatisme étroit. « J’ai participé aux négociations pour bien montrer que ça n’était pas qu’une question entre des ouvriers et les patrons de leurs boîtes, mais qu’il y avait aussi une exigence de civilisation, au fond, décrit-il. Comme j’étais nouveau, les industriels ont voulu me discréditer en disant que j’étais écologiste, comme si c’était une insulte. Avec cette revendication de réduction du temps de travail, ce que nous avons porté syndicalement, c’est une exigence de sécurité et de qualité de vie pour les ouvriers et pour tout le monde sur le territoire. Oui, il faut ralentir, on doit contingenter l’extraction du mar bre, les stocks ne sont pas infinis. Aujourd’hui, plus rien ne va, le déséquilibre est trop fort : jamais il n’y a eu autant d’extractions, autant de chiffre d’affaires, autant de bénéfices et aussi peu d’emplois et de retombées pour les populations locales… »
L’ébauche d’un autre modèle de société
Pour Antonio, qui en a encore pour une bonne dizaine d’années à trimer dans une carrière, avec le froid glacial l’hiver et la canicule l’été, il faut comprendre les populations locales qui se rebiffent contre l’industrie. « Avant, dans les carrières, on était 2 000 ; maintenant, on doit être 800, au mieux. Même décrue dans les ateliers et les usines en bas. Dans nos villes, le chômage augmente très fort. Pendant des décennies, le marbre a nourri la communauté. Les gars qui en ont le ras-le-bol de l’industrie, je les comprends, mais quand ils nous attaquent, nous, en tant qu’ouvriers, je leur rappelle que, les profi ts, ce n’est pas dans nos poches qu’ils vont. Il n’y a qu’à aller voir les maisons de certains patrons du marbre pour le voir. On se croirait à Las Vegas. »
L’un des camarades, Francesco, en remet une couche sur un épisode révélateur qui a ulcéré les populations locales : « Il y a une dizaine d’années, les patrons ont voulu une route spéciale pour que les camions puissent aller plus vite sur les sites récupérer les blocs de marbre, mais, après, ils ont refilé la facture, entre 150 et 200 millions d’euros, à la ville. Tout ça est ponctionné sur les contribuables, pas sur les profits des groupes. C’est écœurant. Les blocs que l’on extrait des montagnes, ce sont des b iens communs. Ils ne peuvent pas appartenir à une petite caste. Une part de la richesse produite doit revenir aux territoires. »
À travers leur lutte sur le temps de travail, c’est donc un autre modèle de société et de développement qu’ébauchent les ouvriers du marbre. Au passage, ils soulèvent un paradoxe : le marbre de Carrare ne dispose par de label, voire de marque contrôlant son origine. À demi-mot, les travailleurs du secteur expliquent que, du fait d’obligations nouvelles de traçabilité et de transparence, cela risquerait de contrarier l’enchâssement des sociétés qui, souvent contrôlés par les mêmes acteurs, vendent et achètent le marbre dans un circuit qui passe parfois par des paradis fiscaux.
Une future revendication qui s’attaquerait à une autre manière d’escamoter les richesses ? Peut-être. Mais le prochain rendez-vous pour les ouvriers du marbre, dans leur lutte pour sauver à la fois leurs emplois, leurs conditions de travail et l’environnement, est d’ores et déjà fixé. Il s’agit de l’attribution, en 2023, des concessions d’exploitation pour les carrières, avec une nouvelle norme régionale qu’ils ont réussi à faire ajouter ces dernières années : elle obligera les industriels à transformer en Toscane plus de 50 % du marbre qu’ils retirent aux Alpes apuanes. « Jusqu’ici, ils font ce qu’ils veulent. Ils prennent le marbre et ils l’expédient en Chine, aux États-Unis, là où la main-d’œuvre est moins chère, dénonce Fabio. C’est très rentable, ça leur permet de vendre du marbre brut sans s’ennuyer avec la transformation qui est trop coûteuse et qui, du coup, ne leur apporte pas les plus-values énormes qu’ils veulent. »
Avec la simple réduction de leur temps de travail, les travailleurs toscans viennent peut-être de se lancer dans la rédaction d’une issue alternative au film catastrophe dirigé par leurs patrons. Entre le marbre et Carrare, toute l’histoire d’amour ne doit forcément mal finir.
Italietemps de travailluttes sociales France24 - Monde
Variole du singe : premiers décès en Europe et en Amérique du Sud
Publié le : 30/07/2022 - 07:27Modifié le : 30/07/2022 - 12:46
FRANCE 24
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Une deuxième personne atteinte de la variole du singe est morte en Espagne, a indiqué samedi le ministère espagnol de la Santé, au lendemain de l'annonce d'un premier décès dans ce pays. Un homme de 41 ans est également mort au Brésil vendredi. Ils portent à huit le nombre de décès liés à la maladie depuis le mois de mai.
Les premiers décès, hors Afrique, de personnes contaminées par la variole du singe ont été annoncés, vendredi 29 juillet, à quelques heures d'intervalle, par l'Espagne et le Brésil, sans que l'on sache si le virus est bien à l'origine de ces morts.
Ils portent à huit le nombre de décès enregistrés dans le monde depuis mai, les cinq premiers ayant été signalés en Afrique, où la maladie est endémique et a été détectée pour la première fois chez l'homme en 1970.
Au Brésil, un homme de 41 ans, porteur de la variole, est décédé jeudi à Belo Horizonte (sud-est), a annoncé vendredi le secrétariat d'État à la Santé de l'État du Minas Gerais. Il était "suivi à l'hôpital pour d'autres affections cliniques graves", selon le communiqué.
"Il est important de souligner qu'il avait des comorbidités graves, pour ne pas susciter de panique dans la population. La mortalité (liée à cette maladie) demeure très basse", a déclaré le secrétaire à la Santé du Minas Gerais, Fábio Baccheretti, qui a expliqué que le patient suivait un traitement contre le cancer.
En Espagne, le ministère de la Santé a annoncé vendredi le premier décès d'un patient contaminé par cette maladie, une première en Europe, sans préciser ni la cause, ni la date du décès. Une deuxième personne atteinte de la variole du singe est morte en Espagne, a indiqué samedi le ministère de la Santé.
"Parmi les 3.750 patients (...) 120 cas ont été hospitalisés et deux sont décédés", a indiqué le Centre de coordination des alertes et des urgences sanitaires du ministère dans son dernier rapport publié samedi, sans préciser la date de ce deuxième décès.
Avec 4 298 cas recensés, l'Espagne est l'un des pays comptant le plus de cas dans le monde.
70 % des cas en Europe
Le 24 juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclenché le plus haut niveau d'alerte, l'Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), pour renforcer la lutte contre la variole du singe, aussi appelée orthopoxvirose simienne.
Selon l'OMS, plus de 18 000 cas ont été détectés dans le monde depuis début mai en dehors des zones endémiques en Afrique.
La maladie a été signalée dans 78 pays et 70 % des cas sont concentrés en Europe et 25 % dans les Amériques, a précisé mercredi le directeur de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Environ 10 % des cas nécessitent une admission à l'hôpital pour tenter d'atténuer la douleur que connaissent les patients.
Dans la plupart des cas, les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, et vivant essentiellement en ville.
Les premiers symptômes sont une forte fièvre, des ganglions lymphatiques gonflés et une éruption cutanée semblable à celle de la varicelle.
Mercredi, l'OMS a clairement conseillé au groupe le plus touché par la maladie – les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes de réduire le nombre de partenaires sexuels.
Le meilleur moyen de se protéger "est de réduire le risque de se retrouver exposé" à la maladie, a expliqué le directeur général de l'OMS, lors d'un point presse à Genève.
La variole du singe n'est pas en l'état actuel des connaissances considérée comme une maladie sexuellement transmissible et tout le monde peut la contracter. Le contact peau à peau direct mais aussi les draps ou vêtements infectés sont des vecteurs de transmission de la maladie.
L'OMS insiste aussi beaucoup sur la nécessité d'éviter toute stigmatisation d'une communauté précise, qui pourrait amener ses membres à cacher la maladie, ne pas se faire soigner et continuer à la répandre.
Pour l'instant, l'OMS souligne qu'il n'y a pas de vaccins pour tout le monde et recommande donc de donner la priorité à ceux qui sont le plus à risque, ceux qui sont malades et ceux qui les soignent ou font de la recherche.
"Il est important de souligner que la vaccination ne protège pas instantanément contre l'infection ou la maladie et cela peut prendre plusieurs semaines ", a mis en garde le Dr. Tedros. Une fois vacciné il faut donc continuer à prendre des précautions.
La vaccination s'effectue avec deux doses, espacées d'au moins 28 jours. Pour les personnes vaccinées contre la variole dans leur enfance, une dose suffit. Pour les immunodéprimés une troisième dose est conseillée.
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La variole du singe ravive les craintes d’une stigmatisation de la communauté gay
Variole du singe : l'OMS déclenche son plus haut niveau d'alerte
Variole du singe : la France mobilise des étudiants pour accélérer la vaccination
L'Humanité
Déferlante populaire au Parlement irakien
ActuMOYEN-ORIENT À Bagdad, l’impasse politique est totale. Dix mois après les législatives d’octobre 2021, il n’y a toujours pas de premier ministre. Moqtada Sadr passe à l’offensive et mobilise ses partisans.
Pierre BarbanceyLa crise couvait depuis des mois, elle a finalement éclaté en plein cœur d’un été particulièrement chaud au Moyen-Orient et pas nécessairement pour des raisons climatiques. Les partisans de l’influent leader chiite Moqtada Sadr ont envahi, samedi – pour la deuxième fois en une semaine –, le Parlement irakien, qu’ils comptent occuper jusqu’à nouvel ordre. Plusieurs milliers de manifestants s’étaient rassemblés dès le matin devant un pont de Bagdad, ont escaladé des blocs en béton érigés pour bloquer la voie et sont parvenus finalement à pénétrer dans l’enclave de la zone verte, malgré les tirs de gaz lacrymogène des forces de sécurité et les canons à eau. Dimanche soir, ils s’y trouvaient toujours.
Pour comprendre ce qui se passe actuellement en Irak, il faut revenir dix mois en arrière. Le scrutin législatif se déroule dans une atmosphère de suspicion et de rejet des groupes sectaires qui prétendent quadriller la société. Depuis le mois d’octobre 2019, avec des degrés d’intensité divers, les grandes villes du pays, particulièrement la capitale et celles du Sud, sont secouées par de grandes manifestations qui mobilisent principalement la jeunesse contre le chômage, la corruption, la déliquescence des services public, la tutelle de l’Iran. La nouvelle génération, née pratiquement au moment de l’invasion de l’Irak par les États-Unis et la Grande-Bretagne en 2003, réclame la « chute du régime ».
le 12 juin, les 73 députés sadristes ont démissionné
Comme au temps de Saddam Hussein, la réponse est la même : la répression, notamment assurée par le regroupement des milices chiites Hachd al-Chaabi (Forces de mobilisation populaires), qui auraient fait plus de 600 morts. Néanmoins, fin novembre 2019, les protestataires obtiennent la démission du premier ministre Adel Abdel-Mehdi. La situation reste d’autant plus instable que les rivalités intérieures sont exacerbées par l’attitude des États-Unis (qui assassinent le chef des gardiens de la révolution iraniens, Qassem Soleimani, en janvier 2020) et de l’Iran, qui veut maintenir son influence régionale via un certain nombre d’organisations politiques et paramilitaires.
C’est dans cette situation que se sont tenues les élections législatives, il y a dix mois. Le mouvement de Moqtada Sadr est le grand gagnant, avec 73 sièges (sur 329), loin devant ses adversaires. Une victoire qui doit beaucoup à sa volonté affichée d’en finir avec ses ennemis au sein du bloc chiite (plus question de tous siéger au gouvernement) et de bâtir une alliance avec certains groupes sunnites et les Kurdes du clan Barzani, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Sadr, pourtant, ne parvient pas à ses fins. Si le président du Parlement, chiite, est élu, il n’en est pas de même du président de la République. Celui-ci doit être kurde mais les principales formations PDK et UPK (Union patriotique du Kurdistan) sont à couteaux tirés. Le président ayant la prérogative de nommer le premier ministre, le pouvoir est vacant, le gouvernement du premier ministre, Moustafa Al Kazimi, se contente d’expédier les affaires courantes.
Contre toute attente, le 12 juin, les 73 députés sadristes ont démissionné, laissant l’initiative parlementaire à leurs adversaires du Cadre de coordination (qui regroupe la formation de l’ancien premier ministre Nouri Al Maliki et les représentants du Hachd al-Chaabi). Il y a quelques jours, Maliki a mis en avant un de ses proches, Mohamed Chia Al Soudani, pour devenir chef du gouvernement. Il n’en fallait pas plus pour que les manifestants sadristes déferlent sur le Parlement.
les communistes se prononcent pour la tenue d’élections anticipées
Erreur de jugement ou stratégie mûrement pensée visant à obtenir des élections anticipées ? La division des Kurdes entre le PDK et l’UPK (qui s’est rangée du côté du Cadre de coordination) aggrave les tensions politiques et géographiques. Un autre axe divise les mouvements chiites : Moqtada Sadr est un proche du grand ayatollah d’Irak Ali Sistani. La succession de ce dernier, très âgé, alimente les discussions. D’autant qu’il n’a pas l’heur de plaire à l’autre grand ayatollah, d’Iran celui-là : Ali Khamenei. En effet, Sistani est totalement opposé à la doctrine du velayat-e faqih, élaborée par l’ayatollah Khomeyni, qui confère aux religieux la primauté sur le pouvoir politique. Un enjeu de taille pour l’avenir de l’Irak. Le Parti communiste irakien (PCI), parti non confessionnel, estime que « les Irakiens méritent une vie meilleure dans une patrie libre et prospère, libre du sectarisme politique et de la corruption, afin de construire un État civil et démocratique capable de préserver leur dignité et leurs intérêts ». Pour cela, et afin de sortir de la crise, les communistes se prononcent pour la tenue d’élections anticipées. Reste que les tensions pourraient monter ces prochains jours avec des manifestations organisées devant le Parlement par les adversaires de Sadr.
irakMoqtada Al Sadrnouri al maliki France24 - Monde
Iran : plusieurs dizaines de morts en plus d'une semaine dans des inondations
Publié le : 30/07/2022 - 20:31
FRANCE 24
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Des inondations provoquées par des pluies torrentielles ont fait au moins 80 morts en Iran. La province de la capitale Téhéran a été la plus touchée, avec 35 morts.
Plus de 80 personnes ont perdu la vie et 30 sont encore portées disparues en Iran plus d'une semaine après des inondations qui ont touché plusieurs régions de ce pays largement aride, ont annoncé samedi 30 juillet des sources officielles.
Depuis le début du mois de Mordad (le 23 juillet), "59 personnes sont mortes et 30 sont portées disparues en raison des inondations", a déclaré Yaghoub Soleimani, secrétaire général du Croissant-Rouge iranien, cité par l'agence officielle de presse IRNA. Un bilan auquel s'ajoutent les 22 décès annoncés le 22 juillet après des pluies diluviennes dans le sud du pays.
L'Iran a souffert d'épisodes de sécheresse répétés durant la décennie écoulée, mais aussi d'inondations régulières dues à des pluies torrentielles.
Une trentaine de morts à Téhéran
Selon Yaghoub Soleimani, 60 grandes villes, 140 plus petites et plus de 500 villages ont été affectés, dans un pays de 83 millions d'habitants.
La province de la capitale Téhéran a été la plus touchée, avec 35 morts, tandis que dans celle de Mazandaran, dans le nord du pays, 20 personnes n'ont toujours pas été retrouvées, d'après la même source.
Le président Ebrahim Raïssi s'est rendu dans la région de Firouzkouh, à l'est de Téhéran, selon son cabinet. D'après la télévision d'Etat IRIB, le ministre de l'Agriculture Javad Sadatinejad a estimé les dégâts pour le secteur agricole à quelque 195 millions d'euros.
Selon le centre météorologique iranien, le nord et le sud du pays devraient être touchés par de nouvelles pluies dans les prochains jours.
Avec AFP
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Dans le sud de l'Iran, des inondations font une vingtaine de morts
France24 - Monde
Guerre dans le Nord-Kivu : la RD Congo accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23
Publié le : 30/07/2022 - 13:01
FRANCE 24
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Clément BONNEROT
Contre qui se bat l'armée congolaise au Nord-Kivu ? Depuis la résurgence, en novembre dernier, du M23, groupe armé à dominante tutsie pourtant défait en 2013, les observateurs s'interrogent. La RD Congo accuse l'armée rwandaise de soutenir le mouvement et de combattre à ses cotés sur le sol congolais. Faux, répond Kigali. La communauté internationale, elle, reste silencieuse.
Sur cette colline du Nord-Kivu, situé à 3 km de la ligne de front, et 23 km de la frontière avec l'Ouganda, les miliciens du M23 tiennent leur positions. "On les voit avec leurs armes, ils ont des mitrailleuses 12.7", constate un soldat congolais.
Depuis un mois, l'armée congolaise a renforcé ses effectifs pour contenir l'avancée des rebelles. "L'ennemi que nous avons en face de nous a des armes lourdes, des mortiers, des mitrailleurs... Nous aussi nous avons des armes pour défendre nos positions et éviter qu'ils arrivent jusqu'ici", affirme Sangwa Muganza, adjudant-chef des forces armées de la RD Congo. "On a déjà réussi deux fois à les repousser".
Depuis la résurgence du M23, l'armée congolaise s'étonne de voir les miliciens aussi bien armés et équipés. Le groupe avait pourtant été défait en 2013 puis démobilisé. Pour les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo), pas de doute : le M23 bénéficie du soutien des pays voisins, principalement du Rwanda.
>> À lire : RD Congo - Rwanda : pourquoi ce regain de tensions ?
"Une guerre par procuration"
"Au fur et à mesure qu'on est entrés en contact avec l'ennemi, on s'est rendu compte que c'était bel et bien l'armée rwandaise qui appuyait cet ennemi et que la guerre que nous menait le M23 n'était qu'une guerre par procuration", déclare le colonel Guillaume Ndjike, porte-parole du secteur opérationnel Sukula 2.
Il y a dix ans, le Rwanda soutenait déjà le M23 et avait été publiquement condamné par l'ONU. Aujourd'hui, l'armée congolaise accuse aussi Kigali d'intervenir directement sur son sol et présente ce qu'elle décrit comme des preuves, à l'instar de photos de drones montrant des soldats avançant en colonne en pleine nuit, ou des armes et des équipements retrouvés sur le champ de bataille.
Fin mai, deux soldats Rwandais avaient été arrêtés au Nord-Kivu avant d'être libérés et remis à Kigali. Ni l'ambassadeur du Rwanda en RD Congo, ni le porte-parole de l'armée rwandaise n'ont souhaité répondre aux questions de France 24.
"Toute accusation ou contre-accusation de cette nature ne peut être vérifiée que par le biais du Mécanisme conjoint de vérification élargi [de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs] et non par des déclarations dans les médias", a précisé le Brigadier Général Ronald Rwivanga, porte-parole de l'armée rwandaise, dans un communiqué.
Dans leur dernier rapport, publié en juin, les experts de l'ONU ont confirmé la présence de militaires rwandais dans des camps du M23 en RD Congo, évoquant des images aériennes et des preuves photographiques.
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Région des Grands Lacs
RD Congo - Rwanda : pourquoi ce regain de tensions ?
RD Congo : une manifestation anti-Rwanda très tendue à Goma
RD Congo : plusieurs morts lors de manifestations contre la mission de sécurité de l'ONU
France24 - World
World’s glaciers are melting faster than expected, with visible consequences
Issued on: 31/07/2022 - 16:58
The extreme temperatures Europe has experienced in recent weeks have resulted in an increase in the rate of snowpack melt in the Alpine glaciers. As in many other parts of the world, the consequences are increasingly visible in the Alps, where the glaciers are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness.
The Earth is getting warmer, and its ice is melting. For years, images of polar bears grappling with their shrinking homes have been warning us about the melting of the ice caps. Rising sea levels, shifting borders, rock avalanches, floods ... the consequences are clearly visible and there is no need to go to Antarctica to see them.
In Europe, in recent weeks, extreme temperatures have led to a faster and earlier melting of snow cover in the Alpine glaciers, at a rate unprecedented since monitoring began 60 years ago, according to data consulted by Reuters.
In Pakistan, at the gateway to the Himalayas, or in Alaska, signs that the melting of ice is accelerating are everywhere, while climate disasters are becoming more and more frequent.
Water infiltration and rock avalanches
After a winter with little snow, the Alps saw two early heatwaves in June and July. During the most recent one, the freezing level (also called 0°C isotherm, a fictitious altitude line where the outdoor temperature reaches zero) was established at an altitude of 5,184 metres in Switzerland: higher than the Mont Blanc summit, whereas it is normally situated between 3,000 and 3,500 metres in summer.
While the melting of glaciers due to climate change is a global threat, those in the Alps are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness.
On July 3, the Italian Marmolada glacier – the highest point in the Dolomites and one of Italy's most popular hiking routes – collapsed at one of the mountain's peaks: the 3,309-metre Punta Rocca. The exceptionally high temperatures of recent weeks have accelerated the melting of the permafrost, which is the "cement" that consolidates the mountain. At least two rope teams were on the glacier at the time of the collapse, which killed 11 people.
In France, the Laboratory of Glaciology and Geophysics of the Environment, that works closely with the University of Grenoble Alpes University and the Grenoble INP, closely monitors a large number of glaciers.
"Many ice tongues do not show characteristics of imminent collapse, but a lot of water transits over the glaciers due to summer melting," Sylvain Coutterand, geomorphologist and glaciologist, author of the "Atlas des glaciers disparus" ("Atlas of the missing glaciers," published by Paulsen) told French channel BFMTV. "Ice tongues slide faster and if they are thinned, they are less resistant to the stresses that the glacier receives on the rocky bed, and can therefore break," he added.
Alpine glaciers shrinking to nothing
In Switzerland, the Morteratsch Glacier no longer looks like its pictures in the region's guidebooks. The long white ice tongue that used to run down a large part of the valley, and which is the third largest glacier in the eastern Alps, has retreated by about three kilometres in length. Its width has shrunk by about 200 metres.
According to data from Swiss glacier monitoring network Glamos and the Free University of Brussels, this glacier is now losing five centimetres of thickness per day and has already melted more than it does after a whole regular summer.
The Alps glaciers are on track for their highest mass losses in at least 60 years of record keeping, data shared exclusively with @Reuters shows https://t.co/vZA1fs0E1Y pic.twitter.com/wUlcZiXJJh
July 26, 2022
With a temperature increase of about 0.3°C per decade, warming in Europe is almost twice as fast as the global average. Experts fear that the Alpine glaciers will disappear sooner than expected, which cannot be ruled out if the coming years are marked by repeated heatwaves, warned Matthias Huss, director of Glamos.
In a special report published in 2019, the IPCC (UN Intergovernmental Panel on Climate Change) warned that the Alps glaciers will have lost more than 80 percent of their current mass by 2100 and that many of them are already doomed to disappear, regardless of the measures that could be taken to limit greenhouse gas emissions.
pic.twitter.com/jaX3Yv1sSO
July 25, 2022
A melting border between Italy and Switzerland
In Austria, "the glaciers are now bare up to the peaks," said Andrea Fischer, a glaciologist at the Austrian Academy of Sciences. "We can easily imagine the result at the end of the summer (...) of massive losses of glacier cover in the Italian Alps," Marco Giardino, vice-president of the Italian Glaciological Committee, noted.
This melting of the glaciers has even moved the Italian-Swiss border. Following the line of separation of the waters – its northern flow marks Swiss territory, and southern one, Italian – the border has been progressively modified by the melting of the Theodul Glacier. The latter lost almost a quarter of its mass between 1973 and 2010, being reduced to bare rock and forcing the two neighbouring countries to redraw their separation line by a few dozen metres.
The issue is not insignificant: the Rifugio Guide del Cervino, originally built on Italian territory, sits at this point at an altitude of 3,480 metres. However, when the border moved due to the glacier’s melting, two thirds of the hut are now officially in Switzerland – a problem that has led to intense diplomatic negotiations between the two countries.
>> In pictures: Droughts, fires and melting glaciers plague Italy
Glacial lakes and floods in Pakistan
The melting of glaciers also creates a high risk of flooding, destroyed homes and a risk to life. The rapid melting of glaciers is creating thousands of glacial lakes.
In Pakistan, where there are thousands of glaciers in the foothills of the Himalayas, the country has recently been hard hit by the consequences of climate change. In the northeastern region of Hunza, a major flood caused by melting ice devastated the village of Hassanabad.
The flood – which occurred as a heatwave struck South Asia in May – destroyed nine houses in the village and damaged half a dozen others. The water also washed away two small hydroelectric power plants and a bridge that connected the remote community to the outside world.
Pakistan is home to more than 7,000 glaciers – more than any other region or country in the world, the poles excluded.
According to the Pakistani government, its 33 glacial lakes – all located in the Himalayan, Hindu Kush and Karakoram mountain ranges, which all have a junction in the country – are at risk of bursting and could release millions of cubic metres of water and debris in just a few hours. As they did in Hassanabad last May.
>>> 'Like doomsday': The Pakistan villagers living in fear of melting glaciers
This year, at least 16 heatwave-related glacial lake floods have already taken place, compared to an average of five or six per year, the Pakistani government also said after the Hassanabad disaster.
'High water everywhere'
The melting of glaciers has accelerated since 2015 and no region has been spared. However, the phenomenon is particularly affecting glaciers in Alaska, the Alps and Iceland.
In total, the melting is contributing to more than 20% in sea level rise and could have disastrous consequences for water supplies and agriculture across the world, especially during dry seasons and in dry areas.
"Glaciers distinct from the Greenland and Antarctic ice sheets are shrinking rapidly, altering regional hydrology, raising global sea level and elevating natural hazards," warned an article published in the scientific journal Nature, in 2021.
Between 2000 and 2019, glaciers lost a mass of 267 billion tons of ice per year, equivalent to 21 percent of the observed sea-level rise. A loss of mass 47% greater than that of the Greenland ice sheet, and more than twice that of the Antarctic ice sheet.
This story has been translated from the original in French.
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ENVIRONMENT
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Cost of living
Heatflation: How high temperatures drive up food prices
Record high temperatures registered around France as fires rage in southwest
Valeurs Actuelles
La députée RN Caroline Colombier intègre la délégation au renseignement, une première pour le parti
C’est une grande première pour le Rassemblement national. Jeudi 28 juillet, la désignation des personnes aux postes de la délégation parlementaire au renseignement (DPR) a fait des heureux au sein du parti. Comme l’a relayé Le Figaro, la députée RN Caroline Colombier a été choisie pour intégrer la délégation qui compte trois sièges pour des élus de la majorité et un pour l’opposition. Quatre autres sièges sont réservés à des sénateurs.
Un autre élu RN élu au budget de l’armée de l’air
Avec cette nouvelle fonction, l’élue charentaise est la première personne du RN à intégrer le DPR après avoir été désignée par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. A 64 ans, Caroline Colombier devra donc faire sa place au milieu des macronistes et autres opposants pour assurer au mieux sa fonction couverte par le secret de la défense nationale. Cette belle surprise pour le RN s’accompagne d’une autre, puisque le député du Var Frank Giletti a, quant à lui, été nommé au poste de rapporteur du budget de l’armée de l’air. Depuis son entrée en force à l’Assemblée en juin dernier avec ses 89 députés, le Rassemblement national continue donc de s’imposer pour faire valoir ses idées.
New York Times - World
Pelosi Heads for Singapore, but Is Silent on Taiwan
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Speculation about a stop in Taiwan, where she would be the highest-ranking U.S. visitor in decades, has jangled nerves in both Beijing and Washington.
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By Vivian Wang
Speaker Nancy Pelosi was expected to appear in Singapore on Monday as part of a closely watched tour of Asia that has stoked fears, including at the highest levels of the American government, of dangerously heightened tensions with China over the possibility that she would make a stop in Taiwan.
Ms. Pelosi has not confirmed whether she will visit Taiwan, a self-governing democracy of 23 million people that China claims as its own territory. But she had proposed a trip to the island this year, which was postponed because she contracted the coronavirus, and when asked recently about her travels plans, she said that it was “important for us to show support for Taiwan.”
On Sunday, Ms. Pelosi revealed some more details about her itinerary, which she had previously declined to disclose, citing security concerns. Her office said in a statement that her trip, on which she would be accompanied by a small congressional delegation, would include visits to Singapore, Malaysia, South Korea and Japan, to “focus on mutual security, economic partnership and democratic governance in the Indo-Pacific region.” A posting on the website of the American Chamber of Commerce in Singapore said that Ms. Pelosi would be attending a cocktail reception hosted by the group on Monday afternoon.
The possibility of a trip to Taiwan by Ms. Pelosi — who would be the highest-ranking American official to go there since 1997, when a previous House speaker, Newt Gingrich, visited — comes at a particularly delicate time in U.S.-China relations. The Biden administration has grown increasingly worried that China’s leader, Xi Jinping, might try to move, perhaps with force, against Taiwan within the next year and a half.
Mr. Xi, China’s most authoritarian leader in decades, has pledged to pursue reunification with Taiwan, though he has not specified a timeline. Some analysts fear that he may feel pressure to show a tough stance — possibly including military action — against any perceived challenges to that pledge ahead of an important Chinese Communist Party Congress this fall, when he is expected to claim a third term as leader.
Read More on the Relations Between Asia and the U.S.
Mr. Biden himself has seemingly alluded to the risk of a clash with China if Ms. Pelosi visits. Asked recently by reporters about the proposed trip, he said that “the military thinks it’s not a good idea right now.” The president has also been shoring up U.S. relations with Asian allies as a potential counterweight to China’s rise.
China has not specified how it would react if Ms. Pelosi’s visit went ahead. During a two-hour phone call between Mr. Xi and Mr. Biden on Thursday, their first direct conversation in four months, Mr. Xi warned Mr. Biden against “playing with fire” on the Taiwan issue, according to a Chinese government statement that did not explicitly mention the House speaker.
Others have been more direct in denouncing the potential visit. A spokesman for China’s Foreign Ministry, Zhao Lijian, told reporters last week that China would take “firm and resolute measures” if Ms. Pelosi visited Taiwan and that the United States would be “responsible for all of the serious consequences.” Some political analysts and state media commentators have suggested that China would activate its air force to prevent the visit — raising the specter of armed conflict.
The Chinese military announced it would conduct drills on Saturday with live ammunition in the waters off southeastern Fujian Province, about 80 miles from Taiwan. On Sunday, a spokesman for the Chinese air force said that the country’s fighter jets flew around Taiwan to enhance the ability to defend territorial integrity, without specifying dates.
The Biden administration insists that its stance on Taiwan has not changed, a message that Mr. Biden relayed to Mr. Xi during their phone call, according to the White House. Longstanding American policy acknowledges, without endorsing, China’s position that Taiwan is part of its territory, and holds that the United States would protect the island without saying exactly how.
But the president has little official authority over Ms. Pelosi and her travel plans. And rising anti-China sentiment in both the Democratic and Republican parties makes it awkward politically for Mr. Biden to openly discourage her trip.
Some Chinese and American analysts have played down the risks of military escalation, noting that Mr. Xi would probably want to avoid unpredictability ahead of the Party Congress this year.
The Chinese government perhaps gave a foretaste of how it will respond to Ms. Pelosi’s visit when the military announced live-fire exercises in waters 80 miles from neighboring Taiwan’s coast. A spokesman for China’s air force also declared that the force has the “firm will, full confidence and sufficient capability to defend national sovereignty and territorial integrity.”
At the same time, domestic politics, in both China and the United States, has left little room for graceful de-escalation, said Chen Qi, a professor of international relations at Tsinghua University in Beijing. It could cost the Democrats politically if Ms. Pelosi decides not to visit Taiwan, Professor Chen said in an interview with a journalist for Xinhua, China’s state news agency. And China cannot afford to be seen as weak in the face of a perceived provocation.
“Now it’s up to who blinks first,” Professor Chen said.
John Liu and Claire Fu contributed research.
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France24 - World
Part of Beirut's blast-damaged port silos collapses
Issued on: 31/07/2022 - 17:18
NEWS WIRES
A section of Beirut's massive port grain silos, shredded in the 2020 explosion, collapsed in a huge cloud of dust on Sunday after a weekslong fire, triggered by grains that had fermented and ignited in the summer heat.
The northern block of the silos collapsed after what sounded like an explosion, kicking up thick gray dust that enveloped the iconic structure and the port next to a residential area. It was not immediately clear if anyone was injured.
Assaad Haddad the General Director of the Port Silo, told The Associated Press that “everything is under control” but the situation has not subsided yet. Minutes later, the dust subsided and calm returned.
The 50 year-old, 48-meter tall giant silos withstood the force of the explosion two years ago, effectively shielding the western part of Beirut from the blast that killed over 200 people, wounded more than 6,000 and badly damaged entire neighborhoods.
In July, a fire broke out in the northern block of the silos due to fermenting grains. Firefighters and Lebanese Army soldiers were unable to put out the fire which continue smoldering for weeks, releasing odors into nearby cities. The environment and health ministries last week issued instructions to residents living near the port to stay indoors in well-ventilated spaces.
Emmanuel Durand, a French civil engineer who volunteered for the government-commissioned team of experts, told the AP that the northern block of the silo has already been tipping since the day of the 2020 blast, but the latest fire had weakened its frail structure, accelerating a possible collapse.
When the fermenting grains ignited earlier in July, firefighters and Lebanese soldiers tried to put out the fire with water, but withdrew after the moisture made it worse. The Interior Ministry said over a week later that the fire had spread, after reaching some electric cables nearby.
The silos continued smoldering for weeks as the odor of fermented grain seeped into nearby neighborhoods. Residents who had survived the 2020 explosion said the fire and the smell reminded them of their trauma. The environment and health ministries last week instructed residents living near the port to stay indoors in well-ventilated spaces.
The Lebanese Red Cross distributed K-N95 masks to those living nearby, and officials ordered firefighters and port workers to stay away from the immediate area near the silos.
Emmanuel Durand, a French civil engineer who volunteered for the government-commissioned team of experts, told the AP earlier in July that the northern block of the silo had been slowing tilting over time but that the recent fire accelerated the rate and caused irreversible damage to the already weakened structure.
Duran been monitoring the silos from thousands of miles away using data produced by sensors he installed over a year ago, and updating a team of Lebanese government and security officials on the developments in a WhatsApp group. In several reports, he warned that the northern block could collapse at any moment.
Last April, the Lebanese government decided to demolish the silos, but suspended the decision following protests from families of the blast’s victims and survivors. They contend that the silos may contain evidence useful for the judicial probe, and that it should stand as a memorial for the tragic incident.
The Lebanese probe has revealed that senior government and security officials knew about the dangerous material stored at the port, though no officials have been convicted thus far. The implicated officials subsequently brought legal challenges against the judge leading the probe, which has left the investigation suspended since December.
(AP)
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Nabih Berri: Lebanon’s ‘untouchable’ parliamentary speaker
MIDDLE EAST MATTERS
Lebanon-Israel maritime border row: Energy development triggers new regional tensions
ANALYSIS
Arrival of Israeli gas installation reignites Lebanon maritime border dispute
New York Times - World
A Nigerian Street Vendor Is Beaten to Death in Italy as Witnesses Stand By
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The killing, in a seaside town on the Adriatic, has shocked Italians because of its brutality and because of the indifference of those looking on.
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By Elisabetta Povoledo
ROME — In May 2021 Alika Ogorchukwu, a 39-year-old Nigerian living in Italy, was hit by a car while he was riding his bicycle, an accident that forced him to use a crutch to move around.
On Friday, an Italian man used the crutch to knock Mr. Ogorchukwu to the ground on a major shopping street in Civitanova Marche, a seaside town on the Adriatic Coast, before beating him to death, as a video of the assault shows and police officials confirmed. Moments earlier, Mr. Ogorchukwu, a street vendor, had unsuccessfully pitched his wares to the assailant and his girlfriend.
The brutal, senseless murder — which was videotaped by witnesses and shared thousands of times on social media — has shocked Italians, stirred political bickering ahead of national elections in September and spawned fresh debate over racism in Italy, even though, for now, investigators do not believe that the crime was racially motivated.
“Let’s condemn the fact itself and the behavior of people who stood by and watched a disabled person get killed with a crutch and filmed it,” instead of intervening, “it is shameful,” said Patrick Guobadia, the vice secretary of an association representing Nigerians in Italy.
“This indifference is frightening,” he said.
Editorials in major Italian newspapers wrote of the “dusk of civilization.” Politicians across the political spectrum denounced the crime, though concerns emerged that the murder could be used as a political sparring point in the upcoming election in which the right-wing coalition has already singled out immigration as an issue.
Rocco Pennacchio, the archbishop of nearby Fermo, said in an interview Sunday in the Catholic newspaper l’Avvenire that he hoped that all the political parties would refrain from stirring such tensions for “a handful of votes.”
Mr. Ogorchukwu was killed around 2 p.m. on Friday, shortly after he had approached the suspect, Filippo Ferlazzo, whose identity was confirmed by his lawyer, and his girlfriend to sell trinkets and beg for some change. After being rebuffed, Mr. Ogorchukwu walked away, followed almost immediately by the suspect, who assaulted him. Onlookers filmed the aggression, which lasted less than four minutes, but no one intervened.
Mr. Ogorchukwu had moved to Italy about a decade ago, to join his wife, Charity Oriachi. They lived in the inland town of San Severino Marche, about an hour’s drive from the coast. Eight years ago, their son was born, said Francesco Mantella, a lawyer who has helped the family and is representing Ms. Oriachi. “Now that she’s alone, with a son, you can imagine how hard it will be,” he added.
Mr. Ferlazzo, a 32-year-old factory worker, is being held on charges of homicide and robbery because he took Mr. Ogorchukwu’s cellphone after the episode. Matteo Luconi, the chief police investigator in Macerata overseeing the case, said in a telephone interview that an autopsy later this week would establish the cause of death. Nothing has emerged from investigations to suggest “elements of racial hatred,” he added. A statement issued by the police said the “motive for the murder” appeared to be traceable to “petty reasons.”
In addition to its violence and the bystanders, the killing touched a nerve because the Marches region, where Civitanova is, has been the scene of heinous crimes against migrants. In February 2018, an Italian right-wing sympathizer shot and wounded six African immigrants in Macerata, some 19 miles inland from Civitanova Marche, marking the city as a bastion of intolerance. Two years earlier, a Nigerian man was killed in the city of Fermo, just south of Civitanova, after he tried to defend his wife from racist slurs.
Italians have been leaving bouquets of flowers, potted plants and scribbled notes at the scene of the deadly beating. “Stop racism,” read one note.
In an email, Mr. Ferlazzo’s lawyer, Roberta Bizzarri, said her client, his girlfriend and his mother all “felt pain” because of what had transpired, adding that Mr. Ferlazzo had “overt psychiatric disorders, a recognized borderline diagnosis.” She also said that “this very sad story” was “not a case of racism.”
Fabrizio Ciarapica, the mayor of Civitanova Marche, met with Mr. Ogorchukwu’s widow on Saturday, and on Sunday, the municipal administration approved a motion to assist the family. Funds have been set aside to help pay for the funeral, and a bank account was opened for donations. “The community is always ready to extend a hand to those in need,” Mr. Ciarapica said in a statement sent on Sunday.
The mayor also pledged to “protect the image and values of Civitanova, which has always been a civilized, welcoming, generous, peaceful and supportive city and which is dismayed and grieved by an affair foreign to its character and soul.”
Mr. Guobadia, of the Nigerian association, said that an impromptu protest had been held Saturday by Nigerians living in the area but that a bigger demonstration was in the works for next weekend. “What happened could be called an act of underlying racism, or indifference, I can’t say,” he said. “But in any case, it is shameful.”
Speaking to the Italian Sky News channel, Ms. Oriachi was distraught. “The pain is too much for me, I need justice,” she said. “I need justice.”
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France24 - World
Celtics great Bill Russell, 11-time NBA champion, dies at 88
Issued on: 31/07/2022 - 20:01
NEWS WIRES
Bill Russell, the NBA great who anchored a Boston Celtics dynasty that won 11 championships in 13 years — the last two as the first Black head coach in any major U.S. sport — and marched for civil rights with Martin Luther King Jr., died Sunday. He was 88.
His family posted the news on social media, saying Russell died with his wife, Jeannine, by his side. The statement did not give the cause of death.
“Bill's wife, Jeannine, and his many friends and family thank you for keeping Bill in your prayers. Perhaps you'll relive one or two of the golden moments he gave us, or recall his trademark laugh as he delighted in explaining the real story behind how those moments unfolded," the family statement said. “And we hope each of us can find a new way to act or speak up with Bill's uncompromising, dignified and always constructive commitment to principle. That would be one last, and lasting, win for our beloved #6.”
NBA Commissioner Adam Silver said in a statement that Russell was “the greatest champion in all of team sports."
“Bill stood for something much bigger than sports: the values of equality, respect and inclusion that he stamped into the DNA of our league. At the height of his athletic career, Bill advocated vigorously for civil rights and social justice, a legacy he passed down to generations of NBA players who followed in his footsteps," Silver said. "Through the taunts, threats and unthinkable adversity, Bill rose above it all and remained true to his belief that everyone deserves to be treated with dignity.
A Hall of Famer, five-time Most Valuable Player and 12-time All-Star, Russell in 1980 was voted the greatest player in the NBA history by basketball writers. He remains the sport’s most prolific winner and an archetype of selflessness who won with defense and rebounding while leaving the scoring to others. Often, that meant Wilt Chamberlain, the only player of the era who was a worthy rival for Russell.
The battles on the court between the centers were fierce — signature showdowns in the NBA. Russell led the University of San Francisco to NCAA championships in 1955 and 1956 and won a gold medal at the 1956 Olympics.
In Boston, Russell left a lasting mark as a Black athlete in a city — and country — where race is often a flash point. In 2011, President Barack Obama awarded Russell the Medal of Freedom. Two years later, a statue of Russell was unveiled on Boston’s City Hall Plaza.
“I cherished my friendship with Bill and was thrilled when he received the Presidential Medal of Freedom," Silver said in his statement. "I often called him basketball’s Babe Ruth for how he transcended time. Bill was the ultimate winner and consummate teammate, and his influence on the NBA will be felt forever. We send our deepest condolences to his wife, Jeannine, his family and his many friends.”
His family said that arrangements for Russell's memorial service will be announced in the coming days.
(AP)
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Freeing WNBA's Griner from detention in Russia a 'priority', White House says
US-Russia
Trial of WNBA star Brittney Griner sparks fears that Russia is collecting political pawns
WNBA star Griner pleads guilty to drug possession in Russian courtroom
L'Humanité
Sorcière, de la créature maléfique à l’icône féministe
ActuDe Salem à Édimbourg, le mouvement de réhabilitation de milliers de femmes persécutées et exécutées pour « sorcellerie », entre les XVe et XVIIIe siècles, marque des points. Quelle est la modernité de ce combat ? Analyse
Christophe DeroubaixThomas LemahieuElle était la dernière des sorcières de Salem… non graciée. Son nom s’était perdu dans les limbes de l’Histoire. Ce sont des collégiens qui l’en ont sorti. Célibataire sans enfant, Elizabeth Johnson avait 22 ans lorsqu’elle fut dénoncée comme sorcière et condamnée à la pendaison. Sans être acquittée, elle a échappé à la potence après que le gouverneur royal de l’État du Massachusetts, un certain William Phips, a mis fin à l’hystérie presque générale qui saisissait, à la fin du XVIIe siècle, cette partie de la Nouvelle-Angleterre.
Une « pécheresse » examinée lors de son procès, « créature » forcément insensible à la douleur puisque protégée par le diable. La puissante vague misogyne a culminé en Europe au XVIIe siècle.
En mai dernier, Elizabeth Johnson a finalement été réhabilitée par le Sénat de ce même État, trois cent vingt-neuf ans après sa condamnation. Au cours d’une recherche sur les fameuses « sorcières de Salem », des collégiens de North Andover ont découvert son nom, un an plus tôt. Ils n’ont dès lors cessé de plaider sa cause auprès des élus de l’État, qui ont pris l’affaire en mains, comme un point final au mouvement de vérité et de réhabilitation concernant cette tache – une de plus – dans l’histoire des États-Unis. En quelques mois, 20 personnes de Salem et des villages environnants avaient été tuées (19 par pendaison et une par lapidation) et des centaines accusées durant une grande crise puritaine.
Les théocrates conduisent la chasse
Nous sommes en 1692. Soixante-douze ans plus tôt, à bord du « Mayflower », les « pères pèlerins » ont accosté à Plymouth, à une centaine de kilomètres au sud de Salem. Persécutés en Angleterre pour leur croyance religieuse, ils ont traversé l’Atlantique afin d’y trouver une « nouvelle Jérusalem » et d’y installer sur terre le royaume de Dieu. Ils sont puritains. Leur présence n’a qu’un but : instaurer une théocratie. Alors que le siècle tire à sa fin, la jeune colonie n’est toujours qu’une enclave anglaise en territoire indien mais trop éloignée de sa maison mère pour être protégée.
Tout a commencé par des jeux de divination de la fille et de la nièce – respectivement âgées de 9 et 11 ans – du révérend Samuel Parris. Lors d’une séance, l’une des deux gamines assure avoir eu la vision d’un spectre, accompagnée d’une angoisse et d’une respiration coupée. Un médecin diagnostique une possession satanique. D’autres « cas » de fillettes prises de convulsions et de troubles du langage s’ajoutent. Pressées par les adultes, elles évitent de dire qu’elles se sont elles-mêmes adonnées à ce qui peut s’apparenter à de la sorcellerie et, de peur de contrevenir à la norme chrétienne de la communauté, donnent les noms de trois femmes : une mendiante, une vieille femme alitée et l’esclave barbadienne du pasteur…
Le parti républicain et le « bloc évangélique »
La mécanique est enclenchée. Les arrestations se multiplient mais en dehors de toute légitimité judiciaire, un vide que le gouverneur comble en instituant une cour ad hoc. Cette dernière condamne à la chaîne, évitant seulement la mise à mort pour celles qui avouent. Elizabeth Short, condamnée alors qu’elle est enceinte, est pendue juste après avoir donné naissance. Quatorze femmes – presque toutes vieilles et pauvres – sont assassinées, ainsi que cinq hommes : un ministre du culte respecté, un ancien policier qui a refusé d’arrêter davantage de prétendues sorcières, et trois personnes disposant d’une certaine fortune. La microcommunauté se vide de ses habitants injustement accusés ou effrayés de l’être. Sans doute est-ce cela qui oblige le gouverneur à stopper le délire collectif.
la sorcellerie de Salem a été le roc sur lequel la théocratie s’est brisée. George Lincoln Burr, historien
Les historiens se disputent encore sur l’origine de ce sombre épisode – de l’ergotisme (mal provoqué par l’ergot de seigle, qui contient une substance voisine du LSD) à l’hallucination collective d’une communauté enfermée dans le puritanisme. En tout état de cause, selon l’historien George Lincoln Burr, « la sorcellerie de Salem a été le roc sur lequel la théocratie s’est brisée ». Lorsque les États-Unis se fondent, ils établissent, selon la formule de Thomas Jefferson, rédacteur de la déclaration d’indépendance, un « mur de séparation »… que le « bloc évangélique » et le Parti républicain, avec leur bras armé, s’efforcent aujourd’hui d’abattre, criant, à la première résistance, à… la « chasse aux sorcières » !
En Europe, les premiers mouvements vers une réhabilitation des sorcières persécutées au nom de l’humanisme et de la science en pleine Renaissance émanent des périphéries, ou de nations sans État comme la Catalogne et l’Écosse. Dans les deux cas, ce sont les formations indépendantistes de gauche au pouvoir qui ont, l’an dernier, remis le sujet sur la table.
LES PREMIERS MOUVEMENTS EN EUROPE VERS UNE RÉHABILITATION DES « SORCIÈRES » ÉMANENT DE PÉRIPHÉRIES, OU DE NATIONS SANS ÉTAT, L’ÉCOSSE ET LA CATALOGNE.
Sur la table du Parlement écossais
À Édimbourg, où les autorités ont, en 1563, trois ans après avoir épousé le protestantisme, édicté une loi déclenchant une chasse aux sorcières particulièrement sanglante – près de 4 000 femmes, dans leur écrasante majorité, avaient été poursuivies, torturées et, pour une bonne part, exécutées –, le principe général d’une réhabilitation est désormais en cours d’examen au Parlement écossais. Selon Natalie Don, députée du Parti national écossais (SNP) à Holyrood – le nom de l’assemblée locale – et promotrice de la proposition de loi, tout échec dans la tentative de rendre enfin justice à ces milliers de personnes ne ferait que « prolonger une misogynie ancestrale ». Plusieurs textes de loi du même acabit se sont déjà heurtés à un veto des plus réactionnaires au début des années 2000. Mais le sens de l’Histoire a tourné, semble-t-il.
Au printemps dernier, la première ministre indépendantiste écossaise Nicola Sturgeon a pris les devants en formulant des « excuses officielles » à toutes celles qui ont pu être frappées à travers la « misogynie profonde » qui inspirait la loi sur les chasses aux sorcières. « La seule manière d’avancer contre le patriarcat, c’est de réparer une fois pour toutes ces injustices de notre passé, ajoute encore Natalie Don. La plupart des femmes ont été visées parce qu’elles étaient un peu différentes, qu’elles étaient pauvres ou bannies. De nos jours, même si leurs caractéristiques peuvent ne pas être les mêmes qu’à l’époque, on continue de constater que, quand les femmes cherchent à être différentes ou indépendantes, cela met les hommes dans une rage folle. »
Jadis, ils nous appelaient sorcières, maintenant ils parlent de nous comme des “ féminazies”, des hystériques, des frustrées ou des “mal baisées”. Jenn Diaz, journaliste féministe et députée de la Gauche républicaine catalane (ERC)
Résolution solennelle en Catalogne
Inspirés au départ par la campagne initiée par des féministes écossaises, rassemblées dans le collectif Witches of Scotland (Sorcières d’Écosse), les parlementaires catalans ont été plus rapides que leurs homologues d’Édimbourg et de Glasgow. Le 26 janvier dernier, une large majorité des députés membres de l’assemblée régionale ont adopté une résolution visant à réhabiliter la mémoire de plus de 700 femmes torturées et mises à mort en tant que sorcières. « Jadis, ils nous appelaient sorcières, maintenant ils parlent de nous comme des “ féminazies”, des hystériques, des frustrées ou des “mal baisées”, dénonce Jenn Diaz, journaliste féministe et députée de la Gauche républicaine catalane (ERC) à l’origine du texte législatif catalan. Les chasses aux sorcières qu’ils menaient portent un autre nom aujourd’hui. On les appelle des féminicides. »
Au Mexique, 10 féminicides sont commis chaque jour et, le 22 juillet dernier, une militante féministe a été brûlée vive. © Michelle Freyria / Reuters
D’après « Sapiens », une revue scientifique qui a, avec les recherches de l’historien Pau Castell, servi de base pour l’exposé des motifs de la résolution votée par l’assemblée locale, la Catalogne a été l’une des premières régions d’Europe où ont eu lieu des actes antisorcellerie, à partir de 1471. Elle est aussi considérée comme l’une des régions où ont eu lieu le plus grand nombre d’exécutions de femmes accusées d’être des sorcières. « Les accusations à notre encontre n’ont pas disparu au XXIe siècle, prolonge Jenn Diaz. Elles se sont adaptées au climat, à l’environnement. Nous traiter de sorcières, ce n’est que légitimer un discours qui veut voir des femmes dociles, belles et silencieuses… Et si nous refusons de nous taire, on veut nous le faire payer cher. Les bûchers d’aujourd’hui auront une forme différente selon l’endroit où vous êtes née, mais ce sont les mêmes. Ce qui a changé, en l’occurrence, c’est nous, les descendantes, les héritières des sorcières et des guérisseuses. Nous ne sommes plus isolées et nous sommes organisées. »
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Féminismefemmes dans le monde France24 - World
Swim star Chad le Clos equals Commonwealths medals record
Issued on: 31/07/2022 - 21:02Modified: 31/07/2022 - 21:00
London (AFP) – South African swimming star Chad le Clos won his 18th Commonwealth Games medal on Sunday to equal the all-time record after taking silver in the men's 200m butterfly.
The 30-year-old came to Birmingham with 17 medals across three Games and has now pulled level with shooters Michael Gault and Phil Adams.
Le Clos, who pulled out of the world championships in Budapest in June, was the pre-race favourite to retain his title at the Sandwell Aquatic Centre.
He was in the lead as he turned with 50m to go but New Zealand's Lewis Clareburt found an extra gear to edge him out.
Clareburt touched in 1min 55.60sec, 0.29sec ahead of the South African, to win his second gold medal in Birmingham after winning the men's 400m individual medley.
England's James Guy took bronze.
© 2022 AFP
France24 - World
England women beat Germany to end major tournament wait at Euro 2022
Issued on: 31/07/2022 - 20:48Modified: 31/07/2022 - 20:46
Wembley (United Kingdom) (AFP) – England won a major women's tournament for the first time as Chloe Kelly's extra-time goal secured a 2-1 victory over Germany at a sold out Wembley on Sunday.
In front of a record crowd of 87,192 for any match in the history of the European Championships, Kelly prodded home a loose ball from close range to end English football's 56-year wait for a World Cup or Euro victory.
England looked set for victory in the 90 minutes when substitute Ella Toone's sublime chip over Merle Frohms put the hosts in front.
Germany showed remarkable resilience to bounce back as Lina Magull levelled 11 minutes from time.
But for once, England were not to be denied a major tournament success.
Kelly fought back from an anterior cruciate ligament tear to be fit in time for the tournament and made herself a national hero by being in the right place to pounce when Germany failed to clear a corner in the 110th minute.
The Manchester City winger tore her shirt off in celebration in scenes reminiscent of Mia Hamm's famous reaction to scoring the winning penalty for the USA at the 1999 World Cup.
Fortune did not favour Germany, who lost captain and top goalscorer Alexandra Popp to a muscle injury in the warm-up.
But England will feel their time for some luck was due as 12 months on from the Three Lions' defeat on penalties to Italy in the Euro 2020 men's final, the nation's women went one better.
© 2022 AFP
France24 - Monde
Législatives au Sénégal : sur le terrain, sprint final à deux jours du scrutin
Publié le : 29/07/2022 - 12:01Modifié le : 29/07/2022 - 13:48
Laura MOUSSET
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La campagne pour les élections législatives du 31 juillet au Sénégal se termine ce vendredi à minuit. Pour les candidats, c’est le sprint final avant le jour J. Les principales coalitions en lice, Benno Bokk Yakaar et Yewwi Askan Wi/Wallu Sénégal, redoublent d’efforts pour mobiliser les électeurs et convaincre les indécis.
France24 - Monde
La sorcellerie tue au Malawi
Publié le : 22/07/2022 - 18:27
Samia METHENI
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La croyance en la sorcellerie est très répandue au Malawi, l'un des pays les plus pauvres du monde, où près de trois personnes sur quatre vivent avec moins de 2 dollars par jour, selon la Banque mondiale.Au moins 75 personnes soupçonnées de magie noire y ont été tuées par des foules vengeresses depuis 2019, selon le Centre for Human Rights and Rehabilitation (CHRR), une ONG locale.
Valeurs Actuelles
Un deuxième centre de rétention administrative pour les étrangers va ouvrir à Lyon
En déplacement à Lyon ce samedi 30 juillet, Gérald Darmanin va inaugurer un centre de rétention administrative (CRA) de 140 places. Comme le précise Le Point, un second établissement ouvrira ses portes au début de l’année 2023 dans la métropole lyonnaise. Le CRA a pour but de maintenir dans un lieu fermé un étranger qui fait l’objet d’un renvoi dans son pays d’origine. Avec ces deux nouveaux bâtiments, 280 places au total seront disponibles à Lyon à partir du début de l’année 2023.
Une part importante de délinquants étrangers
Le ministre de l’Intérieur a indiqué que l’ouverture de ces deux centres « permettra de doubler la capacité d’accueil des étrangers en rétention ». Dans le même temps, « 200 nouveaux policiers aux frontières » seront affectés aux CRA. Gérald Darmanin a souligné des chiffres très parlants justifiant de ces projets en rappelant que « 35% des actes de délinquance » sont commis « par des personnes étrangères » dans la métropole lyonnaise. Le ministre doit aussi se rendre ce 30 juillet dans le quartier de la Guillotière, particulièrement touché par la violence et l’insécurité. A Lyon et particulièrement dans ce secteur, le locataire de la place Beauvau a annoncé l’arrivée de 70 CRS supplémentaires.
Lyon : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
L’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn recasée à la Cour des comptes
Une reconversion express. Sur proposition d’Elisabeth Borne, Agnès Buzyn vient d’être nommée conseillère maître en service extraordinaire à la Cour des comptes. C’est l’Elysée qui a fait cette annonce via le compte rendu du dernier Conseil des ministres. Le Figaro a indiqué le 29 juillet qu’elle entrera officiellement en poste le 1er septembre prochain pour une durée de cinq ans sans renouvellement possible. Le rôle de l’ancienne ministre de la Santé sera fondé sur une mission de « contrôle » selon l’institution.
Mise en examen
C’est loin d’être la première casquette endossée par Agnès Buzyn. Avant d’être ministre d’Emmanuel Macron, cette hématologue de profession a dirigé l’Institut national du cancer. Après avoir quitté son ministère début 2020, elle s’était portée candidate à la mairie de Paris. Enfin, la femme politique de 59 ans avait ensuite dirigé l’Académie de l’Organisation mondiale de la santé. La ministre avait créé la polémique avec sa gestion de la crise Covid qui lui a d’ailleurs valu une mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » fin 2021. Ce qui ne l’empêche pas d’atteindre de nouveaux objectifs et de mener à bien ses ambitions dans les hautes sphères politiques.
France24 - Monde
Canicule en France : un numéro vert pour obtenir des conseils
Publié le : 20/07/2022 - 20:00Modifié le : 20/07/2022 - 20:01
Samia METHENI
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Face aux épisodes caniculaires en France, un numéro vert a été mis en place par le gouvernement et le ministère de la Santé. L'objectif ? Rassurer avec des conseils simples.
Valeurs Actuelles
Economies d’énergie : le gouvernement provoque un tollé en laissant tourner ses voitures avec la clim à plein régime
Des « petits gestes » sont demandés aux Français en termes d’économie d’énergie. Mais les ministres ont, semblent-ils, du mal à s’inclure parmi eux. Le gouvernement a provoqué un tollé ce vendredi 29 juillet après que des journalistes aient filmé dans la cour de l’Élysée une dizaine de voitures à l’arrêt, mais avec le contact allumé et la climatisation tournant à plein régime. Ces mêmes véhicules attendaient les membres du gouvernement réunis en Conseil des ministres. D’après BFM TV, Matignon avait malgré tout « expressément demandé aux ministères de ne pas faire tourner les moteurs des voitures à l’arrêt ».
Un message de sobriété la semaine dernière. Dans la cour de l’Elysée, en attendant la sortie du conseil des ministres, les voitures des ministres sont pourtant portes fermées et climatisation allumées en attendant leurs occupants. pic.twitter.com/II6lfOU7cM
— Benjamin Mathieu (@BenjMathieu) July 29, 2022
« Vous ne nous raterez pas », répond Véran
Une demande qui n’a apparemment pas été respectée. Olivier Véran a, sans surprise, été interrogé par les médias, dont BFM TV, à la sortie du Conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement a concédé qu’il fallait « faire attention à tout ». « L’État, les ministères, les administrations centrales et territoriales vont montrer l’exemple, ça va nécessiter de changer, et vite, un certain nombre de comportements. » Et l’ancien ministre de la Santé prévoit déjà : « À chaque fois qu’on ne le fera pas, vous ne nous raterez pas. Et tant mieux, car c’est ça qui accélérera notre changement de comportement à tous. »
Les habitudes ont la vie dure puisque ce n’est pas la première fois que l’exécutif est épinglé pour cette pratique. En juin 2019, alors que la France était frappée par une canicule, le député LFI François Ruffin avait coincé certains ministres à la sortie de l’Élysée. Il avait notamment interpellé l’ex-ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui lui avait donné raison : « C’est vrai qu’on pourrait faire plein d’efforts de ce genre. Je suis assez d’accord. »
France24 - Monde
Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan
Publié le : 01/07/2022 - 15:47
Caroline DE CAMARET
Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.
Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.
A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.
Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
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Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
Valeurs Actuelles
“Éric Piolle défie la République” : la droite consternée par le retour du burkini dans les piscines à Grenoble
Des personnalités politiques s’insurgent de la défiance de la mairie de Grenoble face à l’avis définitif du Conseil d’État. Jeudi 28 juillet, une demi-douzaine de femmes vêtues de burkinis se sont présentées devant la piscine municipale Jean Bron à Grenoble. Après un peu d’attente, la plupart d’entre elles ont été autorisées par la municipalité à se baigner avec ce maillot de bain islamique. Pourtant, il y a un mois, le Conseil d’État avait confirmé l’interdiction du burkini dans les piscines municipales, donnant raison à l’avis rendu par le tribunal administratif, le 25 mai dernier, qui avait cassé l’arrêté municipal concerné.
Éric Piolle « complice des islamistes » ?
Plusieurs personnalités politiques de droite ont réagi, pointant sans hésiter la responsabilité du maire de la ville iséroise. Le député Les Républicains (LR) Éric Ciotti a dénoncé sur Twitter : « Éric Piolle défie la République en bafouant l’arrêt du Conseil d’État. Il se fait une nouvelle fois complice des islamistes. Je demande la révocation d’Éric Piolle par décret pris en Conseil des ministres. » L’ancien maire de Grenoble, Alain Carignon, a lui aussi réclamé « la suspension » de son successeur.
Eric Piolle défie la République en bafouant l’arrêt du Conseil d’Etat.
Il se fait une nouvelle fois complice des islamistes.
Je demande la révocation d’Eric Piolle par décret pris en conseil des ministres.
https://t.co/40WZ0pwqhI
— Eric Ciotti (@ECiotti) July 29, 2022
Malgré la décision du Conseil d’Etat @EricPiolle autorise l’entrée de femmes en #burkini à la piscine municipale de #Grenoble En application de la loi sur le séparatisme je demande sa suspension à @GDarmanin https://t.co/uNtKzHL67D
— Alain Carignon (@CarignonAlain) July 28, 2022
Pour Gilbert Collard, le président d’honneur de Reconquête a pointé « le mépris des lois et des juges » de la part de l’édile écologiste de Grenoble. « Islamogauchisme, trahison de la laïcité, compromissions : (Éric) Piolle est le meilleur VRP de la délinquance qui sévit dans la ville », a de son côté accusé Marine Chiaberto, ex-candidate (Reconquête) aux législatives dans l’Isère.
Le maire de #Grenoble, au mépris de l’arrêt du conseil d’État, autorise la baignade en #burkini : bel exemple vert du mépris des lois et des juges !
Src : France bleuhttps://t.co/FURKPNRbfZ
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) July 29, 2022
Scandale du #burkini à #Grenoble : @ericpiolle ne respecte pas la décision du Conseil d’État alors que le maire est le premier magistrat de la ville…
Islamogauchisme, trahison de la laïcité, compromissions : #Piolle est le meilleur VRP de la délinquance qui sévit dans la ville.
— Marine Chiaberto (@ChiabertoMarine) July 28, 2022
Il plaide pour « l’égalité d’accès au service public »
La mairie de Grenoble a donc décidé d’autoriser la plupart de ces femmes à se baigner, en jouant sur un détail d’importance. En supprimant l’article 10 du règlement des piscines municipales le 25 mai dernier, le tribunal administratif a également retiré la règle limitant la longueur des maillots. Une manœuvre qu’a confirmée Éric Piolle dans un communiqué partagé sur Twitter ce vendredi soir.
Dans les piscines de #Grenoble, on peut se baigner seins nus et porter des maillots de bain couvrants dans le respect de la jurisprudence du Conseil d’Etat, qui avait confirmé la suspension d’une partie du règlement.
L’égalité d’accès au service public est notre priorité.
— Éric Piolle (@EricPiolle) July 29, 2022
La Ville de Grenoble a assuré que les baigneuses présentes à la piscine Jean Bron jeudi portaient des « vêtements de bain conformes à l’article 10 du règlement intérieur des piscines municipales, lui-même modifié et mis en conformité suite à l’ordonnance du tribunal administratif de Grenoble du 25 mai 2022 ». Éric Piolle a également joint un message à ce communiqué : « Dans les piscines de Grenoble, on peut se baigner seins nus et porter des maillots de bain couvrants dans le respect de la jurisprudence du Conseil d’Etat, qui avait confirmé la suspension d’une partie du règlement. » Avant de promettre enfin : « L’égalité d’accès au service public est notre priorité. »
France24 - Monde
Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?
Publié le : 30/06/2022 - 21:14
Claire BONNICHON
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Claire BONNICHON
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La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.
Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.
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Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
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Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
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Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
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Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
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Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
New York Times - World
Prince Charles’s Charity Accepted Millions From Family of Osama bin Laden
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Clarence House confirmed that the terrorist’s brothers donated money to the royal charity, but denied reports that the prince had personally brokered the deal or made the decision to accept it.
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By Stephen Castle
LONDON — Prince Charles, heir to the British throne, faced new scrutiny over the financing of his charities on Saturday after a report found that one organization had accepted a donation of 1 million pounds ($1.21 million) from the family of Osama bin Laden.
As first reported by The Sunday Times of London, The Prince of Wales’s Charitable Fund received the donation in 2013 from the brothers Bakr and Shafiq bin Laden, half brothers of Osama bin Laden, the founder of Al Qaeda and architect of the Sept. 11 attacks.
News of the payment follows a series of recent royal scandals, including a report in June that Prince Charles had accepted $3.1 million in cash donations from a Qatari billionaire between 2011 and 2015, some of which was received personally in a suitcase and shopping bags.
The bin Ladens are a powerful Saudi family, whose multinational construction business and close ties to the Saudi royal family have made them extremely wealthy. There is, however, no suggestion that either Bakr or Shafiq bin Laden has sponsored, supported or been involved in any acts of terrorism. And the family disowned Osama bin Laden in 1994 when Saudi Arabia stripped him of his citizenship because of his extremist activities.
On Saturday, Clarence House, the prince’s official office and residence, confirmed that the bin Laden brothers had given the money to the royal charity but disputed reports that Prince Charles had brokered the deal or made the decision personally to accept it.
“The Prince of Wales’ Charitable Fund has assured us that thorough due diligence was undertaken in accepting this donation,” read a statement released by Clarence House.
“The decision to accept was taken by the charity’s trustees alone and any attempt to characterize it otherwise is false,” the statement added.
But The Sunday Times reported that Prince Charles had brokered the payment after a private meeting with Bakr bin Laden at Clarence House in London on October 30, 2013, two years after Osama bin Laden was killed in Pakistan.
The paper also reported that the heir to the throne had agreed to accept the donation despite the vocal objections of his own advisers.
A royal official, unauthorized to speak publicly, denied that the prince accepted the donation, negotiated the deal or was advised to return the money.
The Sunday Times reported that some of the prince’s aides had warned Charles of the inevitable blowback should it become known that his charity had accepted money from the family of the man who orchestrated the terrorist attacks that killed nearly 3,000 people, including 67 Britons.
Founded in 1979, The Prince of Wales’s Charitable Fund says that its mission is “to transform lives and build sustainable communities by awarding grants to a wide range of good causes within our core funding themes: heritage and conservation, education, health and well-being, social inclusion, environment and countryside.”
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Valeurs Actuelles
“Petits blondinets et vacances à la mer”: une sénatrice socialiste s’indigne contre le manque de diversité dans un clip de la CAF
Le 20 juillet dernier, la Caisse d’allocations familiales (CAF) a dévoilé un nouveau clip promotionnel en déployant son hashtag #GrandirAvecVous. La vidéo d’une minute reprend les étapes de la vie, en passant de la naissance à l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte, et explique comment « les autres nous aident à grandir » avant de « faire grandir les autres à notre tour ». « Le plus important c’est surtout comment, et avec qui on grandit », lance la voix-off dans le clip. Puis la vidéo se termine sur l’image d’une famille de deux parents avec leurs deux enfants sur la plage avec une dernière phrase de conclusion : « Les Allocations familiales, depuis 1945 nous sommes là pour vous. Pour vous soutenir à toutes les étapes de la vie ».
Que de stéréotypes dans ce clip!Pourtant et par ce qu’elle accompagne toutes les familles, la CNAF sait que le modèle 1 papa/1 maman,bel appartement,petits blondinets et vacances à la mer ne correspond ni à la diversité des familles ni aux réalités sociales. #Vintage https://t.co/a3UrO5A5M2
— Laurence Rossignol (@laurossignol) July 29, 2022
Des « stéréotypes »
Un clip classique qui a pourtant provoqué la colère de Laurence Rossignol. La sénatrice socialiste de l’Oise a relayé la vidéo sur son compte Twitter en le commentant sèchement. « Que de stéréotypes dans ce clip », a-t-elle commencé à écrire. Avant de poursuivre : « Le modèle 1 papa/1 maman, bel appartement, petits blondinets et vacances à la mer ne correspond ni à la diversité des familles ni aux réalités sociales ». Enfin, pour appuyer sa consternation, Laurence Rossignol a accompagné son tweet d’un hashtag #Vintage pour souligner sa pensée. Pourtant, le clip a mis en avant une pluralité de personnes blanches, noires, asiatiques ou bien en situation de handicap. Pas suffisant pour la sénatrice de gauche qui refuse de voir le type de famille choisie conclure la vidéo.
New York Times - World
Fidel Ramos, Philippine President Who Broke With Marcos, Dies at 94
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Considered a ruthless Marcos henchman, he was later hailed as a national hero for breaking with the dictator, and went on to preside over an economic boom.
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By Robert D. McFadden
Fidel V. Ramos, a military leader who succeeded Corazon C. Aquino as president of the Philippines, and from 1992 to 1998 presided over robust economic growth, exceptional political stability and reconciliations with Communist insurgents and Muslim separatists, died on Sunday in Manila. He was 94.
The defense ministry confirmed his death in a statement Sunday.
A longtime aide, Norman Legaspi, told The Associated Press that Mr. Ramos died at the Makati Medical Center and that he had suffered from a heart condition and dementia.
In a nation battered by the corrupt dictatorship of Ferdinand E. Marcos, who was ousted in a popular uprising in 1986, Ms. Aquino and Mr. Ramos led a struggle, in back-to-back six-year terms under a banner of “People Power,” to re-establish democracy, reform a prostrate economy and make peace with extremists.
It was facile to say, as many Filipinos did, that Ms. Aquino reinstated democracy and that Mr. Ramos restored the economy. In fact, she began many economic policies that flourished under Mr. Ramos, and he successfully defended Ms. Aquino’s fragile democratic government against repeated military mutinies.
Mr. Ramos, a second cousin of President Marcos, was the scion of a patrician family steeped in public service. His father was an ambassador during World War II and a foreign minister in the Marcos regime. Mr. Ramos graduated from the United States Military Academy, served in the Korean War alongside American troops and commanded a Philippine contingent in the Vietnam War.
He was also a study in contradictions. Filipinos puzzled over the deeds and character of a Protestant who became president of a Roman Catholic country, of a hard-line general who brought about liberal economic, political and social changes in a nation exploited for centuries by Spanish and American colonialists, Japanese invaders and the infamous two-decade reign of Ferdinand and Imelda Marcos.
Early in his career, Mr. Ramos was a Marcos loyalist who commanded a security force that committed human rights abuses and arrested thousands of dissidents, including Ms. Aquino’s husband, Senator Benigno S. Aquino Jr., who was imprisoned for years, exiled and then assassinated on the day of his return. Critics called Mr. Ramos a ruthless Marcos henchman.
But Mr. Ramos, who insisted he was only enforcing law and order, was later hailed as a national hero for making a moment-of-truth decision to break with President Marcos, sounding the death knell for his regime, and swearing allegiance to the Constitution and to Ms. Aquino. She named him armed forces chief and then defense minister, but did not endorse him for the presidency.
Narrowly elected in a plurality, Mr. Ramos took office vowing not to be a carbon copy of Ms. Aquino. “She has done her job, which is to establish political freedom,” he told The Far Eastern Economic Review. “But the second phase is to strengthen democracy. My priority is unifying the country.”
He reached peace agreements with two long-active guerrilla insurgencies, the Communist New People’s Army and the Muslim separatists of the Moro National Liberation Front, granting amnesty to thousands. He also purged the national police of 600 corrupt officers and cracked down on scores of warlords engaged in smuggling, drug-running and other crimes.
To revive the economy, he carried out reforms to encourage private enterprise, open trade and foreign investment. He traveled across Asia and the United States, meeting with government and business leaders to stress his nation’s stable political climate, declining inflation and favorable exchange rates. By some estimates, he generated $20 billion in new foreign investments in the Philippines.
He deregulated and privatized industries in an economy that had been dominated by a few large companies, overhauled the government’s inefficient tax system and encouraged family-planning practices to curb population growth. To improve unreliable electrical supplies, he reorganized the state power company, authorized new power plants and turned brownouts into a rarity.
National growth under Mr. Ramos rose from almost stagnant to nearly 6 percent a year, before sinking in an East Asian regional slump to 3 percent in his last year in office.
“The Philippines has proven to be a good model in the developing world to demonstrate that democracy and development are compatible,” Mr. Ramos told The New York Times in 1998. “Authoritarianism, while it promotes rapid growth initially, is not compatible with a free market system, which must be transparent and predictable.”
Fidel Valdez Ramos was born in Lingayen, north of the capital, Manila, on March 18, 1928, to Narciso and Angela Valdez Ramos. His father, a journalist, lawyer and congressman, was a wartime envoy to Taiwan and a Marcos foreign minister. One of Fidel’s sisters, Leticia Ramos Shahani, was a diplomat and Philippine senator.
After graduating from West Point in 1950, Mr. Ramos earned a master’s degree in civil engineering from the University of Illinois and other degrees in business administration and national defense from Philippine universities.
He married Amelita Martinez in 1954. She survives him, as do their four daughters, Angelita Ramos-Jones, Carolina Ramos-Sembrano, Cristina Ramos-Jalasco and Gloria Ramos. A fifth daughter, Josephine Ramos-Samartino, died in 2011.
After his Korean and Vietnam service, Mr. Ramos returned to a Philippines in the throes of protest against the Marcos regime. He joined the dictator’s inner circle, one of the “Rolex 12” advisers who received gold watches, and was named commander of the Philippine Constabulary, a national security force that dealt with terrorists.
Barred by law from seeking a third term in 1972, Mr. Marcos declared martial law, citing the threat of Communist and Muslim insurgencies. Ruling by decree, he curtailed civil liberties, closed Congress and arrested opponents, including Mr. Aquino, who was imprisoned for seven years and shot dead at the Manila airport when he returned from exile in 1983.
The murder catapulted his widow into the political spotlight. Three years later, in a snap election allowed by Mr. Marcos because he thought he could not lose, Ms. Aquino won the presidency. Mr. Marcos tried to steal it back by fomenting a military coup.
For Mr. Ramos, the armed forces chief, the moment of truth came on Nov. 22, 1986, when he had to choose whether to remain loyal to Marcos and his old military comrades, or to support Ms. Aquino.
Near midnight, his command decision went out to the troops nationwide: “The New Armed Forces of the Philippines stands behind the Government of President Aquino, having been elected and installed by the people. We must not betray our country and our people.”
Three days later, Mr. Marcos fled the Philippines.
Jason Gutierrez contributed reporting.
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France24 - Monde
Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
Publié le : 30/06/2022 - 19:05
Grégoire SAUVAGE
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La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".
Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".
En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.
"La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.
Le souhait d'une Europe puissante
Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.
Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021.
"L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.
Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude
Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.
Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.
>> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?
Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.
"Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".
Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre.
Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.
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DEMAIN A LA UNE
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La chronique de l’éco
Plan climat de l'UE : vers la fin des véhicules thermiques en 2035
Ici l'Europe
Crise ukrainienne : l’Europe prête à plonger dans la récession ?
Valeurs Actuelles
Robert Redeker : « Le culte de la diversité paralyse la liberté et la pensée »
Valeurs actuelles. Dans votre ouvrage les Sentinelles d’humanité (Desclée De Brouwer), vous écrivez que les figures du héros et du saint sont tombées en disgrâce depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comment l’expliquez-vous ?
Robert Redeker. “Cachez cette grandeur que je ne saurais voir”. La parodie de la saillie de Tartuffe pourrait être le mot de passe de notre époque. L’éloge du petit, l’apologie du small s’imposent. Nous sommes entrés dans l’âge de l’occultation de la grandeur. On la suppose offensante, puisqu’elle institue une hiérarchie entre les hommes. Héros et saints figuraient un idéal humain auquel chacun était invité à ressembler un peu. Leur blason : le sacrifice. Comprenons : le sacrifice de l’ ego. Or, depuis soixante ans nous stationnons dans l’inverse : le culte de l’ ego. Quand le héros et le saint s’abandonnent, livrent leur âme et leur corps à l’Idéal, signant par ce sacrifice leur grandeur, l’homme contemporain emprunte la voie contraire en quêtant son épanouissement. Dans une société de l’épanouissement individuel, héros et saints n’ont plus leur place. Nous cultivons et vénérons les différences horizontales, objets de superstition promus par une nouvelle religion civile, celle qui prescrit un ordre moral impitoyable (la chasse en meute contre Caroline Cayeux n’en est qu’un échantillon), qui inhibe toute liberté d’expression par une intolérance aussi étendue qu’inédite, autant que nous rejetons les différences verticales.
Cette période correspond également à l’âge d’or des comics, avec l’apparition de superhéros – Superman et Batman, par exemple – sans lien avec les mythes fondateurs. Y a-t-il une relation de cause à effet ?
Telle est la fonction anthropologique du héros : tirer vers le haut ceux qui l’admirent, parfois tout un peuple. Tel est aujourd’hui encore le rôle politique et spirituel de Jeanne d’Arc. Ce n’est pas le cas des figures de BD que vous évoquez, ni celui des idoles. Les unes et les autres se sont installées dans la place vide laissée par le reflux des héros. Les années 1960 ont vu l’apparition des idoles. Héros de comics et idoles ne sont que des produits des industries du divertissement, quand les héros et les saints l’étaient de l’histoire et des peuples. Leur succès indique la substitution des sociétés de masse, consuméristes, hostiles aux racines et à la prégnance du passé, aux exigences des héritages, aux peuples.
Qu’ils soient le produit de la longue mémoire ou issus de la culture populaire, les héros présentaient des traits communs : une forme de transcendance, le courage, le sens du sacrifice, etc. Le nouvel esprit du temps s’attache-t-il à en faire des relais de la propagande diversitaire ?
Le culte de la diversité (ethnique, culturelle, sexuelle) paralyse la liberté et la pensée, favorise la bêtise (le politiquement correct), développe à l’infini l’intolérance propre à protéger cette bêtise, étouffe la société sous un nouvel ordre moral. La diversité est une uniformité dans laquelle tout finit par s’indifférencier. Elle est aussi un dissolvant. Elle transforme la société et la culture en une sorte d’océan sans fin de la dissemblance dont les ancres – dans le ciel et sur la terre – auront été détruites. Je ne parle pas ici de la diversité comme réalité anthropologique, mais comme objet d’une religion civile qui se sert même de la publicité à la télévision pour diffuser son prosélytisme. Les néo et pseudo-héros proposés par le cinéma et les séries ne se sacrifient plus dans l’horizon d’une transcendance (Dieu, la nation). Cet horizon est déclassé. Ils sont commis, à travers leurs exploits, à magnifier la diversité, dont ils se font les chantres.
Que vous inspire l’intérêt récent porté aux fragilités et failles des héros ? Songeons au Batman (très) diminué de Matt Reeves ou à l’ultime volet de James Bond avec Daniel Craig en agent 007 désabusé. Est-ce une nouvelle démonstration du règne de la victimisation ?
Le héros triomphe de ses faiblesses. C’est encore plus vrai du saint. L’un et l’autre ne les regardent pas avec complaisance. L’intérêt dont vous parlez, à l’opposé, voit dans ces faiblesses – fragilités et failles – l’essentiel. Son objectif ? Dissoudre l’homme exceptionnel dans l’homme ordinaire, diluer la grandeur dans la banalité. Promouvant l’humanité commune du héros, et sa densité psychologique, cette tendance dénigre en filigrane ce qui fait de lui un héros, la grandeur. Toute cette production artistique se plaît à ramener le héros et le saint au commun et à l’horizontalité. Cette vogue est un effet de la grande vague déconstructionniste qui submerge le monde occidental depuis cinquante ans.
Craignez-vous un appauvrissement des imaginaires au prétexte paradoxal de promouvoir davantage de diversité ?
Les machines à mécaniser l’imaginaire – c’est-à-dire à figer les images, dangereuses par nature, en clichés, inoffensifs – sont au travail.
« Le héros rend visible le fondement et la transcendance de la société », écrivez-vous. A-t-il encore sa place à une époque qui fétichise l’horizontalité ?
L’exemple du colonel Beltrame s’inscrit en faux contre le pessimisme. Le héros, même s’il est rare, maintient dans l’actualité les racines, y compris celles qui ne poussent que dans le ciel, d’une culture : il est le passeur d’héritage par excellence.
“Les Sentinelles d’humanité, philosophie de l’héroïsme et de la sainteté”, de Robert Redeker, Desclée De Brouwer, 288 pages, 19,90 €.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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How the Kremlin Is Forcing Ukrainians to Adopt Russian Life
In Russian-occupied regions in Ukraine, local leaders are forcing civilians to accept Russian rule. Next come sham elections that would formalize Vladimir V. Putin’s claim that they are Russian territories.
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By Anton Troianovski, Valerie Hopkins, Marc Santora and Michael Schwirtz
They have handed out Russian passports, cellphone numbers and set-top boxes for watching Russian television. They have replaced Ukrainian currency with the ruble, rerouted the internet through Russian servers and arrested hundreds who have resisted assimilation.
In ways big and small, the occupying authorities on territory seized by Moscow’s forces are using fear and indoctrination to compel Ukrainians to adopt a Russian way of life. “We are one people,” blue-white-and-red billboards say. “We are with Russia.”
Now comes the next act in President Vladimir V. Putin’s 21st-century version of a war of conquest: the grass-roots “referendum.”
Russia-appointed administrators in towns, villages and cities like Kherson in Ukraine’s south are setting the stage for a vote as early as September that the Kremlin will present as a popular desire in the region to become part of Russia. They are recruiting pro-Russia locals for new “election commissions” and promoting to Ukrainian civilians the putative benefits of joining their country; they are even reportedly printing the ballots already.
Any referendum would be totally illegitimate, Ukrainian and Western officials say, but it would carry ominous consequences. Analysts both in Moscow and Ukraine expect that it would serve as a prelude to Mr. Putin’s officially declaring the conquered area to be Russian territory, protected by Russian nuclear weapons — making future attempts by Kyiv to drive out Russian forces potentially much more costly.
Annexation would also represent Europe’s biggest territorial expansion by force since World War II, affecting an area several times larger than Crimea, the Ukrainian peninsula that Mr. Putin took over in 2014.
The prospect of another annexation has affected the military timetable as well, putting pressure on Kyiv to try a risky counteroffensive sooner, rather than waiting for more long-range Western weapons to arrive that would raise the chances of success.
“Carrying out a referendum is not hard at all,” Vladimir Konstantinov, the speaker of the Russian-imposed Crimean Parliament, said in a phone interview this week. “They will ask: ‘Take us under your guardianship, under your development, under your security.’”
Mr. Konstantinov, a longtime pro-Russia politician in Crimea, sat next to Mr. Putin at the Kremlin when the Russian president signed the document annexing the peninsula to Russia. He also helped organize the Crimean “referendum” in which 97 percent voted in favor of joining Russia — a result widely rejected by the international community as a sham.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
Now, Mr. Konstantinov said, he is in constant touch with the Russian-imposed occupying authorities in the neighboring Kherson region, which Russian troops captured early in the war. He said that the authorities had told him a few days ago that they had started printing ballots, with the aim of holding a vote in September.
Kherson is one of four regions in which officials are signaling planned referendums, along with Zaporizhzhia in the south and Luhansk and Donetsk in the east. While the Kremlin claims it will be up to the area’s residents to “determine their own future,” Mr. Putin last month hinted he expected to annex the regions outright: he compared the war in Ukraine with Peter the Great’s wars of conquest in the 18th century and said that, like the Russian czar, “it has also fallen to us to return” lost Russian territory.
At the same time, the Kremlin appears to be keeping its options open by offering few specifics. Aleksei Chesnakov, a Moscow political consultant who has advised the Kremlin on Ukraine policy, said Moscow viewed referendums on joining Russia as its “base scenario” — though preparations for a potential vote were not yet complete. He declined to say whether he was involved in the process himself.
“The referendum scenario looks to be realistic and the priority in the absence of signals from Kyiv about readiness for negotiations on a settlement,” Mr. Chesnakov said in a written response to questions. “The legal and political vacuum, of course, needs to be filled.”
As a result, a scramble to mobilize the residents of Russian-occupied territories for a referendum is increasingly visible on the ground — portrayed as the initiative of local leaders.
The Russian-appointed authorities of the Zaporizhzhia and Kherson regions, for instance, announced this week that they were forming “election commissions” to prepare for referendums, which one official said could happen on Sept. 11 — a day when local and regional elections are scheduled to be held across Russia.
The announcement invited residents to apply to join the election commission by submitting a passport copy, education records and two I.D.-size photographs.
Officials are accompanying preparations for a vote with an intensified propaganda campaign — priming both the area’s residents as well as the domestic audience in Russia for a looming annexation. A new pro-Russian newspaper in the Zaporizhzhia region titled its second issue last week with the headline: “The referendum will be!” On the marquee weekly news show on Russian state television last Sunday, a report promised that “everything is being done to ensure that Kherson returns to its historical homeland as soon as possible.”
“Russia is beginning to roll out a version of what you could call an annexation playbook,” John Kirby, the spokesman for the U.S. National Security Council, said this month, comparing the referendum preparations with the Kremlin’s moves in 2014 to try to justify its annexation of Crimea. “Annexation by force will be a gross violation of the U.N. Charter and we will not allow it to go unchallenged or unpunished.”
In Kyiv, Ukraine’s capital, officials say any referendum on merging with Russia or forming a Russian client state in occupied areas would be illegal, riddled with fraud and do nothing to legitimize land seizures.
For Ukrainian civilians, the occupation has been accompanied by myriad hardships, including shortages of cash and medicine — a situation the Russians try to exploit to win allegiance from locals by distributing “humanitarian aid.”
Those seeking a sense of normalcy are being incentivized to apply for a Russian passport, which is now required for things like registering a motor vehicle or certain types of businesses; newborns and orphans are automatically registered as Russian citizens.
“There’s no money in Kherson, there’s no work in Kherson,” said Andrei, 33, who worked in the service department of a car dealership in the city before the war. He left his home in the city with his wife and small child in early July and moved to western Ukraine.
“Kherson has returned to the 1990s when only vodka, beer and cigarettes were for sale,” he said.
After taking control in the Kherson and Zaporizhzhia regions, Russian forces sought out pro-Kremlin Ukrainian officials and installed them in government positions.
At the same time, they engaged in a continuing campaign to stifle dissent that included abducting, torturing and executing political and cultural leaders who were deemed a threat, according to witnesses interviewed by The New York Times, Western and Ukrainian officials, and independent humanitarian groups like Human Rights Watch.
Russian occupiers cut off access to Ukrainian cellular service, and limited the availability of YouTube and a popular messaging app, Viber. They introduced the ruble and started changing the school curriculum to the Russian one — which increasingly seeks to indoctrinate children with Mr. Putin’s worldview.
A top priority appears to have been to get locals watching Russian television: Russian state broadcasting employees in Crimea were deployed to Kherson to start a news show called “Kherson and Zaporizhzhia 24,” and set-top boxes giving access to the Russian airwaves were distributed for free — or even delivered to residents not able to pick them up in person.
In an interview late last month, Ihor Kolykhaiev, the mayor of the city of Kherson since 2020, said the Russian propaganda, coupled with the feeling of being abandoned by the government in Kyiv, was slowly succeeding in changing the perceptions of some residents who have stayed behind — mainly pensioners and people with low incomes.
“I think that something is changing in relationships, probably in people’s habits,” he said, estimating that 5 to 10 percent of his constituents had changed their mind because of the propaganda.
“This is an irreversible process that will happen in the future,” he added. “And that’s what I’m really worried about. Then it will be almost impossible to restore it.”
Mr. Kolykhaiev spoke in a video interview from a makeshift office in Kherson. Days later, his assistant announced he had been abducted by pro-Russian occupying forces. As of Friday, he had not been heard from.
Mr. Putin has referred to Kherson and other parts of Ukraine’s southeast as Novorossiya, or New Russia — the region’s name after it was conquered by Catherine the Great in the 18th century and became part of the Russian Empire. In recent years, nostalgia in the region for the Soviet past and skepticism of the pro-Western government in Kyiv still lingered among older generations, even as the region was forging a new Ukrainian identity.
But early in the occupation this spring, residents of Kherson gathered repeatedly for large, boisterous protests to challenge Russian troops even if they provoked gunfire in response. This open confrontation has largely ended, according to a 30-year-old lifelong Kherson resident, Ivan, who remains in the city and asked that his last name be withheld because of the risks of speaking out publicly.
“As soon as there is a large gathering of people, soldiers appear immediately,” he said by phone. “It’s really life-threatening at this point.”
Still signs of resistance are evident, residents said.
“Our people go out at night and paint Ukrainian flags,” said another man, Andrei. “In yellow and blue letters they paint, ‘We believe in the Ukrainian Armed Forces.’”
Andrew E. Kramer and Alina Lobzina contributed reporting.
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France24 - World
Bill Russell: NBA's first Black superstar and civil rights activist
Issued on: 31/07/2022 - 20:44
New York (AFP) – Bill Russell, a dominating center who won a record 11 NBA crowns as cornerstone of a Boston Celtics dynasty, overcame racism to become the league's first Black superstar and civil rights activist.
Russell, who died Sunday at age 88, was a five-time NBA Most Valuable Player and captain of the 1956 US gold medal team at the Melbourne Olympics who revolutionized defensive play in the NBA, taking rebounding and shot blocking to epic new levels.
He won eight consecutive NBA titles from 1959-1966. As a player-coach in his final three seasons, Russell was the first Black coach in North American sport and the first to win a title, doing so in 1968 and again in his 1969 farewell campaign.
Russell was the first Black player inducted into the Basketball Hall of Fame in 1975 and was awarded the Presidential Medal of Freedom in 2011 for his civil rights and basketball achievements.
William Felton Russell was born on February 12, 1934 in Monroe, Louisiana, but his family moved to Oakland, California, when he was eight.
His mother died when he was 12, never seeing Bill win two state prep titles and two national college crowns at the University of San Francisco after being ignored by many colleges because he was Black.
USF was the first major college team to start three Black players. They team coped with racist jeers at games and the refusal of hotels to accept Black guests -- which prompted the entire squad to stay in vacant college rooms.
"I never permitted myself to be a victim," Russell said.
Russell was snubbed for a regional top player honor after a 1955 US title run and turned his focus to team achievements over personal ones.
"That let me know that if I were to accept these as the final judges of my career, I would die a bitter old man," Russell said.
Russell delayed his NBA debut to play in the 1956 Olympics, leading an overpowering American squad with 14.1 points a game, then sparking the Celtics with an NBA-best 19.6 rebounds a game plus 4.7 points a contest for Boston's 1956-57 NBA champions.
In 1958, Russell won his first NBA Most Valuable Player award but he was slowed by a foot injury in the NBA Finals and the Celtics lost, only to begin their record run of eight consecutive crowns the following season.
Russell found himself and Black teammates often unable to be served or stay in hotels during exhibition games in some areas of the United States in the 1960s.
He would snub autograph seekers and refuse to acknowledge cheers for years after being hardened by such incidents.
Trail blazing coach
Celtics coach Red Auerbach retired in 1966 and Russell was named the coach while staying on the court, saying, "I wasn't offered the job because I'm a Negro. I was offered it because Red figured I could do it."
US civil rights leader Martin Luther King Jr. was assassinated on the eve of the 1968 Eastern Conference finals between Boston and Philadelphia, and there were calls to cancel the series with players on both clubs shocked.
But the games went on and the Celtics became the first team to rally from a 3-1 deficit to win a best-of-seven playoff series, advancing to the NBA Finals, where they defeated the Los Angeles Lakers for the title.
The Celtics beat LA again in the 1969 final and Russell retired, with the Celtics retiring his jersey number 6 in 1972.
For his career, Russell averaged 15.1 points and 22.5 rebounds a game over 13 seasons, with 11 titles in that span, including an NBA playoff record 24.9 rebounds a game.
Russell served two further brief stints as an NBA coach, guiding the Seattle SuperSonics from 1973-1977 with a 162-166 record and going 17-41 with Sacramento to start the 1987-88 campaign before he was released.
© 2022 AFP
L'Humanité
Annemiek Van Vleuten
Femme du jourNadège DubessayLes débuts de l’épreuve n’ont pas vraiment été une partie de plaisir. Malade, elle a avoué avoir été « proche d’abandonner ». Lors de la septième étape du Tour de France femmes, la Néerlandaise Annemiek Van Vleuten s’emparait pourtant de façon magistrale du maillot jaune en s’imposant en solitaire dans les Vosges. La leader de l’équipe Movistar a décroché le Graal dimanche 31 juillet en relevant le défi de la Super Planche des Belles Filles, le fameux sommet du massif vosgien. C’est là qu’elle a été désignée vainqueure de cette édition qui marque le renouveau de la Grande Boucle féminine.
Née le 8 octobre 1982 à Vleuten, celle qui excelle aujourd’hui en contre-la-montre et en montagne ne se prédestinait pas à la course cycliste. Diplômée d’un master en épidémiologie, c’est dans le foot qu’elle excelle au départ. Mais de méchantes blessures à répétition aux genoux l’obligent à abandonner le ballon rond. En 2005, elle achète un vélo d’occasion et, l’année suivante, s’inscrit dans un club. Tout s’enchaîne alors très vite. Après avoir gagné le championnat des Pays-Bas universitaire, la jeune femme intègre une équipe professionnelle en 2008. En 2011, elle dépasse l’Américaine Evelyn Stevens dans le dernier kilomètre du Grand Prix de Plouay et remporte à la fois le Grand Prix et la Coupe du monde. Lors de la course olympique de 2016, la coureuse est l’une des rares à parvenir à suivre le rythme dicté par Mara Abbott dans l’ascension de la Vista Chinesa. Elle la distance, mais dans un virage perd le contrôle de son vélo et chute. Ce n’est que partie remise. L’année suivante, la Néerlandaise devient championne du monde contre la montre et numéro 1 mondiale. À 35 ans, celle que l’on surnomme la « cannibale du cyclisme féminin », avec à son actif le plus grand palmarès dans son domaine, a déjà tout gagné ou presque et levé les bras… à maintenant 242 reprises.
cyclisme fémininTour de Francefemme du jourhomme ou femme du jour France24 - World
Jota strikes as Celtic launch title defence with Aberdeen win
Issued on: 31/07/2022 - 20:38Modified: 31/07/2022 - 20:36
Glasgow (AFP) – Jota produced a moment of class as Celtic launched the defence of their Scottish Premiership title with a 2-0 win at home to Aberdeen on Sunday.
Celtic centre-back Stephen Welsh headed the Hoops in front in the third minute to the delight of the Glasgow giants' fans at Parkhead.
But although a side managed by former Australia boss Ange Postecoglou remained on top for most of the match thereafter, it wasn't until 15 minutes from time that Jota made the game safe for Celtic.
The Portuguese winger let fly with a powerful shot from 20 yards that gave Aberdeen goalkeeper Kelle Roos no chance on his first Premiership appearance.
Celtic had gone ahead when Welsh rose highest in the Dons area to glance in Matt O'Riley's corner.
Roos was soon in for a busy match, Hoops midfielder Reo Hatate testing him with a long-distance shot in the 10th minute.
He then made an even better save to deny Kyogo Furuhashi's powerful drive and Roos then tipped a drive from O'Riley over the bar for a corner.
But a rare Aberdeen attack saw former Celtic winger Jonny Hayes send a low drive past the post when he ought to have at least hit the target.
Sunday's other match in Scotland's top-flight ended in a 1-0 victory for 10-man Motherwell over St Mirren, with Kevin van Veen's first-half penalty giving a side managed by caretaker boss Steven Hammell all three points.
© 2022 AFP
L'Humanité
Stades mythiques #3. Camp Nou, bien plus qu’un stade
ActuPlus grande enceinte sportive d’Europe, l’arène du FC Barcelone a toujours été le lieu d’exploits sportifs, dont les plus grands footballeurs ont foulé la pelouse, mais c’est aussi une vitrine du catalanisme à travers le monde.
Nicolas GuillerminCe ne sont que quelques lettres gravées en catalan sur une tribune latérale mais elles ont fait le tour du monde. « Més que un club » (Plus qu’un club). Un slogan qui dit tout de l’identité du FC Barcelone et de son antre, le Camp Nou, arène du Barça et fief du catalanisme. Un théâtre où les plus grandes stars du football mondial ont joué, mais aussi une scène politique. Un gigantesque écrin, le plus grand d’Europe (99 354 places aujourd’hui), tout autant qu’un monument symbolique et culturel.
Stades mythiques #1. Le Maracana, dieu des stades et temple du dribbleLongtemps il y a eu un flou sur l’appellation officielle de ce stade où des générations de socios ont ciré les sièges. Fallait-il dire Camp Nou ou Nou Camp ? En catalan, les deux sont pourtant corrects, l’adjectif « nou » (nouveau) peut être placé avant ou après le nom « camp » (terrain). Il a fallu un référendum en 2001 pour que, finalement, « Camp Nou » l’emporte officiellement… Un joueur est à l’origine de l’édification de cette nouvelle enceinte : Laszlo Kubala. Arrivé en 1950, après avoir fui son pays, l’attaquant hongrois (194 buts en 256 matchs, quatrième meilleur buteur de l’histoire du FC Barcelone derrière Lionel Messi, César Rodriguez et Luis Suarez) suscite un tel enthousiasme que le club, déjà parmi les grands d’Europe et auteur de deux doublés consécutifs coupe-championnat en 1952 et 1953, décide de se doter d’une nouvelle arène. « Avec l’avènement du professionnalisme dans les années 1950, les clubs espagnols se développent et disposent de ressources grâce à la ferveur du public, de mécènes et des rentrées d’argent public, car Franco aime le ballon rond, explique Paul Dietschy, historien du football. Ils sont ainsi capables d’attirer les plus grandes stars étrangères. Le foot fait partie d’un système de divertissement car il n’y a pas de liberté politique. »
« Liberté pour tous les prisonniers » écrivent les socios en référence aux détenus catalans. © Xavier Bonilla / DPPI / AFP
Symbole politique face à Madrid
Construit entre 1955 et 1957 par les architectes Francesc Mitjans Miro et Josep Soteras Mauri, l’édifice voit le jour sous le nom « el Estadi del FC Barcelona », mais les supporters vont vite l’appeler Camp Nou (ou Nou Camp)… Inauguré le 24 septembre 1957, avec une capacité de 93 053 places, il succède au Camp Vell (vieux terrain) de les Corts (48 000 places). Vingt-cinq ans plus tard, le stade est creusé pour le porter à 120 000 spectateurs afin d’accueillir des matchs du Mondial 1982. Pour des raisons de sécurité, la jauge est réduite à 99 000 places dans les années 1990. « C’est un stade en pleine ville, symbole de l’expansion urbaine, il représente cette Catalogne qui va se bétonner avec l’explosion du tourisme, précise Paul Dietschy. On passe du franquisme et de ses morts au développement économique. »
Sous la dictature de Franco, la langue et le drapeau catalans sont en effet interdits. Les statuts du club, rédigés en catalan, sont traduits en espagnol. Le Camp Nou est le seul lieu où le catalan s’emploie encore. « L’immensité et l’anonymat du stade permettent de le parler, voire de brandir le drapeau catalan. Ce n’est pas un lieu de résistance absolu mais il y a une certaine liberté, souligne l’universitaire. Et quand le Barça bat le Real, le club prend son “indépendance” face à Madrid. » Au fil du temps, le franquisme s’étiole et le catalanisme resurgit peu à peu. En 1968, Narcis de Carreras, président du FC Barcelone, invente le slogan « Més que un club ». Quelques années plus tard, la star du Barça, Johan Cruyff, prénomme son fils Jordi, né en 1974, alors que les prénoms catalans sont toujours interdits – clin d’œil évident au catalanisme (sant Jordi est le patron de la Catalogne) et pied de nez au franquisme.
Le stade entier scande « In - Inde - Indepèndencia ! »
Ces vingt dernières années, les revendications n’ont cessé de croître au Camp Nou. À chaque match, le stade entier scande « In - Inde - Indepèndencia ! » – encore plus fort lors du Clásico –, à 17 minutes et 14 secondes de jeu. Un choix chronométrique qui fait directement référence au 11 septembre 1714, date à laquelle Philippe V d’Espagne s’empare de la ville, mettant un terme à l’indépendance de la Catalogne. Sous la présideNce de Joan Laporta (2003-2010, réélu en 2021), avocat et homme politique, qui utilise le club comme vitrine du catalanisme à travers le monde, les associations Omnium Cultural et l’ANC (Assemblée nationale catalane) organisent régulièrement des actions pour promouvoir l’indépendance et la culture catalanes. Les esteladas, ces drapeaux indépendantistes, sont de plus en plus visibles en tribune. « Cela montre la force de l’image, du football et du Barça, véritable caisse de résonance. » En 2017, le club soutient même la tenue du référendum pour l’indépendance.
Stades mythiques #2. Anfield Road, tu ne marcheras jamais seul !Si les tribunes accueillent de plus en plus de touristes, les socios pratiquent un « supportérisme » bien différent de celui des autres championnats européens, sans ultras, ni ambiance survoltée. « Les socios se transmettent leur carte de génération en génération. Ils vont au stade comme on va au théâtre ou à l’opéra, explique le professeur d’histoire à l’université de Besançon. Ils ont connu Johan Cruyff comme joueur et entraîneur qui a révolutionné le jeu, mais aussi des vedettes comme Ronaldo, Stoichhov, Ronaldinho, Rivaldo, Figo, Messi… C’est un public de connaisseurs qui apprécie le beau jeu. » S’il lui en faut beaucoup pour exulter, le socio barcelonais peut vite sortir de ses gonds en cas de trahison. Le milieu offensif portugais Luis Figo, qui a évolué cinq saisons au Barça (1995-2000), l’a appris à ses dépens lorsqu’il est revenu au Camp Nou sous le maillot du Real Madrid, le 21 octobre 2000. À la 26e minute, des supporters lui balancent une tête de porc grillée, que l’on peut retrouver au musée du Barça, tout en brandissant une banderole : « Je ne suis pas madridiste, je suis un mercenaire. »
La Vierge noire veille sur le stade
Hormis le ballon rond, l’enceinte a accueilli une messe du pape Jean-Paul II en novembre 1982 ou encore des concerts géants de U2, Michael Jackson, Kiss ou Bruce Springsteen. Pour le touriste qui découvre Barcelone, le Camp Nou, et son musée de 3 500 m2 à la gloire du Barça inauguré en 1984, est une étape incontournable. Il s’agit même de l’endroit le plus visité de la ville, devant le musée Picasso, et, en 2019, avant le Covid, il affichait la troisième affluence d’Espagne avec plus de 1,7 million de visiteurs par an. Le football n’est pas la seule religion du Camp Nou, où une chapelle dédiée à la Vierge noire de Montserrat, patronne de la Catalogne, se niche dans les entrailles du stade depuis sa construction. D’une capacité d’une quarantaine de personnes, elle a accueilli des baptêmes, des mariages ou encore des messes de début de saison. Dans le tunnel qui donne accès à la pelouse, les joueurs croisent même une réplique de cette Vierge noire qui veille sur le Barça.
Et l’avenir ? En décembre 2021, les socios ont voté à une écrasante majorité (87,8 %) le projet de rénovation du Camp Nou. Les travaux, estimés à 900 millions d’euros, doivent débuter cet été et permettre de couvrir le stade d’un toit, tout en le modernisant de fond en comble et en augmentant sa capacité à 110 000 spectateurs. La livraison est prévue en 2025. L’objectif est d’en faire « le lieu de sport et de divertissement le plus grand et le plus innovant d’Europe ».
Quand les Grenats font mordre la poussière aux Blaugranas C’est l’un des plus grands exploits du football français. Une remontada avant la lettre au Camp Nou. Nous sommes le 3 octobre 1984, le FC Metz dispute le premier tour de feu la Coupe des Coupes. Surclassé à domicile 2-4 par le FC Barcelone, le club à la croix de Lorraine ne se fait guère d’illusions pour le match retour. C’est cette décontraction qui va faire la différence. Piqués au vif par les propos du milieu de terrain allemand Bernd Schuster, qui leur a promis un « jambon » pour les remercier de leurs cadeaux en défense, les Grenats vont faire mordre la poussière aux Blaugranas dans un Camp Nou quasi vide (24 000 spectateurs sur 120 000). Les Messins étant menés 1-0 dès la 33e minute, le score semble donner raison aux socios barcelonais qui ont boudé ce match retour, mais, en l’espace de deux minutes, la rencontre va basculer. Tony Kurbos inscrit un premier but (38e) puis Sanchez marque contre son camp (39e). En seconde période, le gardien Michel Ettorre multiplie les parades, tandis que Kurbos fait encore trembler les filets à deux reprises (55e et 85e). Les Messins l’emportent 1-4 et se qualifient. Malheureusement, leur folle épopée ne dure pas, ils sont éliminés dès le tour suivant (16es de finale) par les Allemands du Dynamo Dresde.
Stades mythiquesLes séries d'été de l'Humanitéfc barcelone France24 - Monde
Attention, ce “selfie de l’espace” est un photomontage publié en… 2014
Publié le : 29/07/2022 - 16:38
Arthur Bamas
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Le 21 juillet dernier, la cosmonaute italienne Samantha Cristoforetti est devenue la première femme européenne à effectuer une sortie dans l’espace. À l’occasion de cette sortie, des internautes ont partagé un selfie impressionnant qui, selon eux, aurait été pris lors de sa mission. Il s’agit en réalité d’un photomontage qui circule depuis plusieurs années.
La vérification en bref
- Depuis le 21 juillet 2022, date de la sortie spatiale menée par Samantha Cristoforetti, une astronaute italienne, des utilisateurs partagent un selfie qui, selon eux, aurait été pris par cette dernière lors de sa mission.
- Il s’agit en réalité d’un photomontage publié en 2014 et réalisé à partir d’une photographie prise en septembre 2012. Cette fausse photographie a depuis été partagée à de nombreuses reprises pour faire circuler de fausses informations.
Le détail de la vérification
“C’est un rêve devenu réalité !”. C’est par ces mots, publiés sur son compte Twitter, que la cosmonaute Samantha Cristoforetti a célébré sa toute première sortie dans l’espace. Le 21 juillet dernier, elle est devenue la première femme européenne à effectuer une telle mission.
Des images impressionnantes de cet événement ont par la suite été partagées sur les réseaux sociaux. Mais depuis ce 21 juillet, certains utilisateurs diffusent également un selfie que Samantha Cristoforetti aurait pris lors de sa sortie à l’extérieur de la Station spatiale internationale.
D’où vient réellement cette photographie ? Pour le savoir, il faut réaliser une recherche d’image inversée (voir ici comment procéder) en utilisant différents moteurs de recherche tels que Google Images ou encore TinEye.
Cette recherche permet de retrouver l’origine exacte du selfie. Il a été pris le 5 septembre 2012 lors d’une sortie spatiale du cosmonaute japonais Aki Hoshide. Publié sur le site de la Nasa, la légende de ce cliché indique que l’un des bras de la Station spatiale internationale avait alors été équipé d’une caméra qui a donc pris cette photo.
Le selfie publié ces derniers jours sur les réseaux sociaux est donc en réalité un photomontage réalisé à partir de cette image. On y retrouve notamment exactement le même reflet dans le casque du cosmonaute.
La recherche d’image inversée permet d’ailleurs de retrouver l’auteur de ce photomontage. Il s’agit de l’artiste Robert Jahns qui, le 23 avril 2014, l’a publié sur son compte Instagram. Depuis cette date, sa publication a été détournée à de nombreuses reprises pour illustrer des sorties de cosmonautes. Par exemple, dès février 2015, des articles attribuaient à tort ce faux selfie à la cosmonaute Samantha Cristoforetti. Des internautes avaient également affirmé en 2017 que Thomas Pesquet était la personne derrière cette combinaison spatiale.
Mais tous les internautes italiens ne sont pas tombés dans le piège. Depuis le 21 juillet dernier, certains tournent en dérision ces publications partageant ce faux selfie, par exemple en y photoshoppant eux-mêmes des personnalités.
Télécharger l'application
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England women beat Germany to win Euro 2022
Issued on: 31/07/2022 - 20:37
NEWS WIRES
England won a major women's tournament for the first time as Chloe Kelly's extra-time goal secured a 2-1 victory over Germany at a sold out Wembley on Sunday.
In front of a record crowd of 87,192 for any match in the history of the European Championships, Kelly prodded home a loose ball from close range to end English football's 56-year wait for a World Cup or Euro victory.
England looked set for victory in the 90 minutes when substitute Ella Toone's sublime chip over Merle Frohms put the hosts in front.
Germany showed remarkable resilience to bounce back as Lina Magull levelled 11 minutes from time.
But for once, England were not to be denied a major tournament success.
Kelly fought back from an anterior cruciate ligament tear to be fit in time for the tournament and made herself a national hero by being in the right place to pounce when Germany failed to clear a corner in the 110th minute.
Fortune did not favour Germany, who lost captain and top goalscorer Alexandra Popp to a muscle injury in the warm-up.
But England will feel their time for some luck was due as 12 months on from the Three Lions' defeat on penalties to Italy in the Euro 2020 men's final, the nation's women went one better.
England manager Sarina Wiegman has now led the home nation to the title in back-to-back women's Euros after leading the Netherlands to victory five years ago.
Under Wiegman, England are unbeaten in 20 games but were pushed to the limit by the eight-time winners despite missing the massive presence of Popp.
The Wolfsburg striker, who missed the entirety of Euro 2013 and 2017 through injury, had scored six goals in five games on route to the final.
Despite losing their major goal threat and facing the intimidating atmosphere of a full Wembley waiting to party, Germany showed remarkable resilience.
England were saved by desperate defending from a combination of Mary Earps, Leah Williamson and Millie Bright then prevented Marina Hegering from turning in a corner.
Wiegman did not make a change to the England starting line-up throughout the whole tournament as she resisted the clamour for Alessia Russo to start ahead of Ellen White up front.
Kelly strikes
White, England women's all-time leading goalscorer, had the hosts best chance before the break but blazed Beth Mead's cut-back over.
Germany started the second half even stronger and were inches away from the vital opening goal when Magull prodded just wide at the end of a flowing team move.
Strength in depth has been one of the key features of England's success under Wiegman and the Dutch coach turned to Russo and Toone to turn the tide as they did in the quarter-final win over Spain.
The changes worked to perfection once more as Toone timed her run through the heart of the German defence to latch onto Keira Walsh's through ball and showed the composure to coolly lift the ball over Frohms.
Lesser sides than the eight-time champions would have been broken, but Germany immediately pushed forward in search of an equaliser.
The excellent Magull smashed a shot off the post and Popp's replacement Lea Schueller should have converted the rebound rather than rolling the ball into the arms of the grateful Earps.
Martina Voss-Tecklenburg's side were not to be denied, though, and fittingly it was Magull who sent the game to extra-time as the Bayern Munich midfielder slotted Tabea Wassmuth's cross into the roof of the net.
The German attack was further blunted by Magull's withdrawal at the end of 90 minutes due to a knock and both sides felt the pace of a physical encounter in the extra 30 minutes.
England just had enough left in the tank to finally get the job done as Germany failed to deal with the second ball from a corner and Kelly's telescopic right leg flicked the ball home.
(AFP)
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England beats Austria in opening match of Women's Euro 2022
EURO 2022
England to launch women's Euro 2022, bid to take game to next level
Germany advances to the Women's Euro 2022 final after beating France 2-1
L'Humanité
Escalade. À 17 ans, Oriane Bertone gravit les étapes aussi vite que les murs
ActuAprès son entrée tonitruante chez les seniors en Coupe du monde l’an passé, la jeune grimpeuse réunionnaise participe aux championnats d’Europe, du 11 au 18 août à Munich, et se « permet de rêver » de médaille olympique.
Georgia DiazBob sur la tête, shorty et débardeur aux couleurs de l’équipe de France, Oriane Bertone déboule en interview avec la ferme intention de ne pas trop la faire durer. « J’ai rendez-vous dans pas longtemps et dois rester attentive à l’heure », explique-t-elle avant de s’asseoir en tailleur sur un canapé et répondre, avec fraîcheur et maturité, à quelques questions.
Elle vient de faire son retour à la compétition après une blessure au doigt qui l’a tenue éloignée des tapis pendant quelques semaines. Elle n’est pas totalement satisfaite de sa performance mais préfère se projeter sur les championnats d’Europe, organisés du 11 au 18 août à Munich (Allemagne), plutôt que de ruminer sa déception. D’autant que son début de saison a été bon, avec trois deuxièmes places en six participations aux étapes de Coupe du monde.
L'escalade, la nouvelle discipline au pied du mur olympiqueUn palmarès déjà bien fourni
Originaire de Nice, la jeune championne a commencé à grimper, il y a moins de dix ans, à La Réunion. Le club qu’elle a fréquenté à Saint-Leu, le 7A l’ouest, a également révélé Fanny Gibert et Manon Hily, respectivement championne de France de bloc et vice-championne de France de difficulté cette année. Une réussite qu’Oriane a du mal à s’expliquer. « On a faim. Parfois, on se sent oublié, loin de tout, alors on a envie de montrer qu’on existe et qu’on mérite d’être connu. »
Elle aussi affiche un palmarès déjà bien fourni. Elle a déjà été sacrée double championne du monde et double championne d’Europe chez les minimes et a figuré sur 11 podiums en 2019. À 12 ans, elle est aussi devenue la plus jeune personne au monde à avoir grimpé un bloc côté 8B+ (difficile donc) dans le massif de Rocklands, en Afrique du Sud.
« Ne pas se perdre dans le sérieux »
Évoquer ses débuts la fait sourire. « Mon rapport à l’escalade a changé. J’avais 8 ans quand j’ai commencé. Atteindre le haut du mur était ma seule préoccupation et j’aimais ça. Puis j’ai progressé et c’est devenu un objectif de vie. Mais je ne veux pas me perdre dans le sérieux et oublier que j’aime ça quand je rate une compétition ou que les choses ne se passent pas aussi bien que je l’aurais souhaité », explique la lycéenne.
Élève de terminale, elle bénéficie d’un aménagement de cursus pour passer le bac « en deux, voire trois ans, car j’ai du mal à tout concilier et, l’année prochaine, il y a un gros, gros morceau ». À savoir : les premières possibilités de qualification pour les jeux Olympiques de Paris 2024. « Je peux me permettre d’en rêver », poursuit Oriane. « J’ai très envie d’y être. Je m’entraîne dur pour ça. Et quand tu aimes ce que tu fais, même si cela te fatigue et te draine physiquement et mentalement, tu ne t’en rends pas vraiment compte », reprend la grimpeuse dont le style, dynamique et instinctif, en phase avec l’évolution même de la discipline, fait l’admiration de ses adversaires. «
En coordination, elle est vraiment excellente. Elle est née dedans ! » soutient la sextuple championne de France de bloc Fanny Gibert. « Mais je dois encore progresser en préparation musculaire. C’est ma lacune principale. Épaules, triceps, jambes demandent un travail spécifique. Il ne s’agit pas tant de faire de la muscu que de préparer tes muscles à prendre une charge et rediriger la force sur le mouvement, explique Oriane. Parvenir à faire 25 tractions consécutives n’aide pas, en fait, si tu n’arrives pas à tracter parce que ta prise n’est pas assez bonne. »
« Des frissons devant la toile »
Devant elle, trois petits gâteaux italiens fourrés à la crème de noisette traînent sur une table. « Je les prends tous et je m’en vais ! » Elle éclate de rire et ajoute : « Oui, on est comme tout le monde ! Le matin quand on se lève, on sent de la bouche. Le soir avant de se coucher, on envoie un message à son père pour lui dire qu’on n’a pas envie de grimper et, le lendemain, on est sur le tapis et on sourit. » Déterminée mais normale, insiste-t-elle.
Avec les codes, les références et les mots de sa génération qui refont surface lorsqu’elle évoque ce qu’elle aime en dehors de l’escalade. « … Mon mec, déjà ! Les animes (manga – NDLR), la musique et j’ai des goûts très éclectiques : je peux passer d’un titre de Booba à un titre de The Garden (rock expérimental – NDLR). Leur musique est chelou mais je kiffe. Je suis assez sensible à l’art et peux avoir des frissons quand je me pose devant une toile. J’adore la pêche, la cueillette des champignons et le shopping. J’ai changé de style six fois en six mois. Je suis désormais moins edgy. »
Elle lève les yeux, doutant que cette référence au nouveau grunge soit connue, et lance, taquine : « Edgy, e-girl ? Il faut que j’illustre, non, sinon les gens ne vont pas comprendre. » Le coup de vieux ? Cadeau d’ado.
sportsescalade France24 - World
Ronaldo returns in Man Utd's friendly draw with Rayo Vallecano
Issued on: 31/07/2022 - 20:18
Manchester (United Kingdom) (AFP) – Cristiano Ronaldo played for 45 minutes as he made his first Manchester United appearance in 12 weeks during a 1-1 pre-season draw with Rayo Vallecano at Old Trafford on Sunday.
The 37-year-old Portugal forward, who missed the club's pre-season tour to Thailand and Australia for personal reasons, reportedly wants to leave the club he rejoined last year.
Former Real Madrid and Juventus star Ronaldo finished as United's top scorer last season with 24 goals.
But the campaign as a whole was a huge disappointment for the club, with a sixth-place finish in the Premier League meaning they missed out on qualification for the Champions League.
Ronaldo was left out of United's squad for Saturday's friendly with Atletico Madrid in Oslo.
But, commenting on a post on a fan page about him missing the game in Norway, Ronaldo wrote Friday: "Domingo o rei joga" which translates as "Sunday the king plays".
Ronaldo applauded fans on both sides of the ground as he led the team out for their pre-match warm-up on Sunday.
The veteran forward had one clear chance during his 45-minute appearance against United's Spanish opponents but drove over the bar after running on to Donny van de Beek's lay-off.
New signings Christian Eriksen and Lisandro Martinez both featured for an hour in a game set up by new United manager Erik ten Hag for the players who did not have major roles in Saturday's 1-0 defeat by Atletico.
Amad Diallo, who was on loan at Scottish giants Rangers last season, gave United the lead early in the second half when the 20-year-old Ivory Coast winger fired in the rebound after a shot from Alex Telles had been saved.
United's lead, however, lasted just nine minutes before Alvaro Garcia equalised in similar fashion after Tom Heaton had saved Isaac Palazon Camacho's initial effort.
United start their Premier League campaign at home to Brighton on August 7.
© 2022 AFP
L'Humanité
Football La FFF maintient Bordeaux en Ligue 2
ActuLe comité exécutif de la Fédération française de football a finalement suivi la proposition de conciliation du CNOSF, au vu des nouvelles garanties financières, et donné son accord pour que les Girondins jouent en Ligue 2 en 2022-2023.
Nicolas GuillerminBordeaux disputera bien le championnat de Ligue 2 cette saison. Les 14 membres du comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) ont tranché mercredi 27 juillet en donnant leur feu vert au maintien du club, six fois champion de France en Ligue 1, en deuxième division. C’est la fin d’un long feuilleton pour les Girondins, qui avaient été rétrogradés administrativement en troisième division, pour raisons budgétaires le 5 juillet, par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du football. À trois jours de la reprise du championnat, la FFF a donc décidé de suivre la proposition de conciliation du comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui plaidait pour une réintégration en L2.
[voiraussi : 754452 : Ça peut vous intéresser]
« Le soutien des supporters a été essentiel »
En grande difficulté budgétaire, Bordeaux n’en a pas fini pour autant avec les auditions devant les instances sportives et va encore rester sous observation pendant de longs mois. La DNCG a convoqué ses dirigeants mardi 2 août afin de « juger de toute mesure immédiate de suivi et de contrôle à son encontre ». Dans son communiqué la FFF précise que les Girondins seront sous « un contrôle financier renforcé et régulier durant la saison 2022-2023 ».
Dès l’annonce de la décision du comité exécutif de la FFF, le président propriétaire, Gérard Lopez, adepte des montages financiers complexes et pointé du doigt dans la très mauvaise gestion du club, s’est félicité sur Twitter d’ « une excellente nouvelle pour les Girondins et le foot français » et a décidé « d’offrir les places » pour le match Bordeaux-Valenciennes, samedi à 19 heures, car « le soutien des supporters a été essentiel ». La ministre des Sports, Amélie Ouéda-Castéra, y est allée aussi de son tweet en faisant part de sa « s atisfaction de voir que les procédures sont allées à leur terme en toute indépendance. Les Girondins appar tiennent au patrimoine sportif français ». Bordeaux-Métropole, qui a renoncé fin juin à percevoir du club un loyer de 5 millions d’euros pour le stade Matmut Atlantique pour la saison à venir, a de son côté souligné « une excellente nouvelle ».
Accords entre les Girondins et leurs créanciers
Relégué sportivement en L2 au terme d’une saison catastrophique parmi l’élite, Bordeaux revient de loin. Et cette dernière étape devant le « Comex » de la FFF composé notamment de son président, Noël Le Graët, ne s’annonçait pas comme une formalité malgré l’avis favorable du CNOSF. Loin de là. En 2020, le patron de la Fédération avait qualifié Gérard Lopez, alors à la tête du club lillois, d’ « acrobate de la finance ». Début juillet, il ne cachait pas, après la sanction de la DNCG, sa désapprobation concernant la gestion des dirigeants. « Il y a des clubs qui sont plus ou moins gérés. (…) C’est dommage pour Bordeaux mais les risques qui ont été pris sont un peu insensés », avait-il lâché à Télématin.
Il semble que pour convaincre Noël Le Graët et les treize autres membres du comité exécutif, le jugement d’homologation du plan de sauvetage, rendu le 19 juillet par le tribunal de commerce de Bordeaux, a fortement pesé dans la balance. Ce document scelle les accords conclus entre les Girondins et leurs créanciers, deux fonds d’investissement américains, King Street et Fortress, à propos de la dette, réduite de 75 % (de 53 millions à 13,5 millions d’euros), et de la mise sous séquestre de 24 millions d’euros (10 millions en augmentation de capital, 14 millions en garantie de ventes de joueurs lors du mercato).
Soutien des élus et parlementaires locaux
La vente, le 21 juillet, jour du grand oral devant le CNOSF, du prometteur attaquant Sekou Mara, transféré à Southampton pour 13 millions d’euros, a également plaidé en la faveur du monument en péril du football français fondé en 1920. Enfin, le soutien des élus et parlementaires locaux a montré l’unité régionale derrière le club au scapulaire, dont les dirigeants répétaient qu’une rétrogradation en National signerait l’arrêt de mort avec un probable dépôt de bilan qui menaçait 300 emplois.
L’histoire se termine donc bien pour le club de la Gironde, comme cela avait le cas pour Nice en 2002 et Lens en 2014, repêchés in extremis grâce à des garanties financières solides juste avant la reprise du championnat. Le RC Strasbourg avait eu moins de chance en 2011 tout comme Le Mans en 2013. Après avoir réussi à convaincre le Comité national olympique et sportif français, ils avaient été recalés par la FFF.
Faire revenir les Bordelais au stade
Ce maintien ne signifie pas la fin des problèmes pour Bordeaux qui va être soumis à de nombreux défis cette saison. L’encadrement de sa masse salariale ne va pas lui faciliter la tâche pour remonter en Ligue 1 afin de toucher des droits télés plus conséquents. Il va falloir créer une dynamique pour faire revenir les Bordelais au stade, qui sonne désespérément creux, et surtout mettre en place, enfin, une stratégie économique viable et vertueuse.
bordeauxfootballligue 1ligue 2 Valeurs Actuelles
« On sera surpris par un nouveau virus » : Jean-François Delfraissy alarmiste après la dissolution du Conseil scientifique
Deux années de travail. Samedi 30 juillet, dans un entretien avec Le Parisien, Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, est revenu sur l’action de celui-ci durant ses deux années d’existence. Le Conseil scientifique doit être dissous dimanche 31 juillet. En préambule, Jean-François Delfraissy s’est dit « soulagé », précisant : « Je trouve bien que le Conseil scientifique prenne fin en même temps que l’état d’urgence sanitaire. C’est à la fois un retour vers les libertés et la preuve que l’on sait mieux gérer cette crise. » En effet, le Conseil scientifique sera remplacé par un nouvel organe de conseil.
Un Conseil crée au début de la crise sanitaire
Ce Conseil scientifique Covid-19, de sa dénomination exacte, avait été créé début mars 2020, et avait fait le choix, parmi ses premières décisions, de confiner intégralement le pays. À ce sujet, Jean-François Delfraissy affirme avoir « douté » : « Plusieurs autres membres du Conseil scientifique doutaient, eux aussi, et on s’est remonté le moral, se répétant qu’on n’avait pas d’autre choix », a-t-il expliqué au Parisien. Jean-François Delfraissy l’affirme clairement : « Non, le Conseil scientifique le dit dans son dernier avis, intitulé « Vivre avec les variants », la pandémie n’est pas terminée. » Et s’il se félicite des vaccins et des progrès médicaux, en particulier concernant le Covid-19, il met en garde : « Je ne me fais pas d’illusions. On aura de nouveaux outils, mais on sera surpris par un nouveau virus qui aura d’autres propriétés. » Jean-François Delfraissy annonce aussi qu’il ne reprendra pas du service, même si on le lui demandait : « C’est à d’autres de mener cette aventure. Je retourne à mes sujets, en tant que président du Comité consultatif national d’éthique. Nous aurons à la rentrée à prendre une position éthique sur la fin de vie et sur la reconstruction du système de soins de France. » Comme ultime recommandation, le médecin est très clair : « Si vous avez plus de 60 ans ou des facteurs de risque, faites votre quatrième dose maintenant, n’attendez pas ! Et si vous attrapez le Covid, il existe des traitements, comme le Paxlovid, pour éviter d’avoir une forme grave. Protégez-vous ! »
France24 - Monde
Chine : comment Yang Huiyan, la femme la plus riche d'Asie, a perdu la moitié de sa fortune
Publié le : 30/07/2022 - 11:04Modifié le : 30/07/2022 - 11:08
Grégoire SAUVAGE
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Yang Huiyan, actionnaire majoritaire de Country Garden, l'un des plus grands groupes immobiliers chinois, a vu sa richesse fondre de moitié en seulement une année. Un revers de fortune qui illustre les difficultés d'un marché chinois désormais étroitement surveillé par les autorités de Pékin. Explications.
Elle est toujours la femme la plus riche d'Asie mais avec une fortune amputée de moitié. En seulement un an, le patrimoine de Yang Huiyan est passé de 23,7 milliards de dollars à 11,3 milliards, selon le classement Bloomberg des milliardaires publié cette semaine. Une chute vertigineuse qui illustre une nouvelle fois la fragilité du marché de l'immobilier chinois.
Héritière discrète, Yang Huiyan est l'actionnaire majoritaire de Country Garden, une entreprise créée par son père au début des années 1990, devenue l'un des plus importants promoteurs de Chine.
L'entreprise a réalisé l'an dernier le plus gros chiffre d'affaires du secteur en dépit d'une crise de l'immobilier symbolisée par le groupe Evergrande, l'ancien numéro 1, plombé par une ardoise abyssale de 300 milliards de dollars.
Loin d'être aussi mal en point, Country Garden est toutefois très endettée, comme la plupart des géants chinois de l'immobilier. Or, depuis 2020, Pékin a sifflé la fin de la récréation : les conditions d'accès au crédit bancaire pour les promoteurs sont devenues beaucoup plus restrictives. Objectif : éviter un effondrement du secteur, potentiellement cataclysmique pour toute l'économie chinoise.
Victime de la nervosité des marchés
Pour honorer ses échéances de paiement et lancer de nouveaux investissements, Country Garden a donc choisi de mettre en vente, mercredi 27 juillet, de nouvelles actions pour accroître ses liquidités.
"Or, cette vente d'actions a été interprétée comme un signe de vulnérabilité dans un secteur en grande difficulté qui représente un poids important dans le PIB chinois. Les marchés financiers sont donc très nerveux", analyse l'économiste Mary-Françoise Renard, autrice de "La Chine dans l'économie mondiale" (éd. Presses universitaires Blaise Pascal).
Résultat, l'action Country Garden a perdu 15 % de sa valeur à la Bourse de Hong Kong, portant de fait un sérieux coup au portefeuille de Yang Huiyan.
"Le durcissement des conditions d'accès au crédit était nécessaire mais il accroît à court et moyen terme les difficultés de ces entreprises qui ont de plus en plus de mal à se financer", explique Mary-Françoise Renard. "Il y a encore quelques années, Country Garden aurait pu emprunter auprès des banques sans aucun problème."
Des défauts de paiement en cascade
Si Country Garden a pu lever des fonds au prix d'une chute de la valeur de son action, d'autres acteurs majeurs sont loin d'avoir les reins aussi solides et se retrouvent, à l'image d'Evergrande, dans l'incapacité de rembourser un emprunt arrivé à échéance.
Début juillet, le groupe Shimao, qui enregistre sur les cinq premiers mois de l'année un repli de 72 % de ses ventes sur un an, a dû renoncer au remboursement d'un emprunt d'une valeur de plus d'un milliard de dollars. En mai, c'est le groupe Sunac qui se retrouvait à court de liquidités et annonçait un défaut de paiement.
>> À lire aussi : "'Ocean Flower Island', symbole de la folie des grandeurs du promoteur immobilier Evergrande"
Pendant deux décennies, le secteur immobilier a profité de la hausse continue du niveau de vie de la population dans un pays où l'achat d'un bien est souvent un prérequis au mariage. Mais cette boulimie d'achats a fini par se tarir dans les années 2010.
Les incertitudes liées à la crise du Covid-19 ont également contribué à freiner les ardeurs de potentiels acheteurs. La stratégie "zéro Covid" de Pékin "pèse sur la consommation des ménages. De façon générale, elle est très coûteuse pour l'ensemble de l'économie", note Mary-Françoise Renard.
Grève des remboursements
À ces difficultés s'ajoutent le début d'une crise de confiance : plusieurs centaines de groupes de propriétaires chinois qui ont acheté des appartements sur plan ont décidé de ne plus rembourser leurs prêts immobiliers. Une manière de mettre la pression sur les promoteurs quand la construction d'un bien est interrompue.
Malgré la reprise en main du secteur par les autorités, les problèmes structurels perdurent et ne sont pas près de disparaître, estime Mary-Françoise Renard, qui cite "l'endettement massif des promoteurs, des investissements hasardeux et surtout une très mauvaise estimation des risques de la part des banques et des gouvernements locaux".
Selon certains analystes, le secteur immobilier serait même plongé dans un cercle vicieux qui pourrait accroître la défiance des consommateurs alors que la croissance chinoise fait du sur-place. Selon des chiffres officiels publiés en juillet, le produit intérieur brut de la deuxième puissance économique mondiale n'a progressé au deuxième trimestre que de 0,4 % sur un an.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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DÉMESURE
“Ocean Flower Island”, symbole de la folie des grandeurs du promoteur immobilier Evergrande
Le promoteur immobilier chinois Evergrande évite de justesse un défaut de paiement
Le géant chinois de l'immobilier Evergrande évite un défaut de paiement
Valeurs Actuelles
Bordeaux : pour partir en vacances, un homme obtient la modification de son contrôle judiciaire
Lundi 25 juillet, le tribunal correctionnel de Bordeaux, en Gironde, a pris une décision surprenante à l’égard d’un homme condamné. Selon Sud–Ouest, un homme placé sous contrôle judiciaire depuis quatre ans en a obtenu la modification de ce traitement pour avoir la possibilité de partir en vacances. Avec sa condamnation, il lui était jusqu’alors interdit de quitter le territoire français. Mais, devant sa requête de partir durant une semaine en Espagne au mois d’août avec ses enfants, le tribunal a lâché du lest.
« Il a les moyens, tant mieux pour lui »
Devant le juge, l’homme a indiqué avoir déjà réservé des hôtels en Espagne pour sa semaine de congés en dehors de l’Hexagone. Après qu’il a scrupuleusement respecté son contrôle judiciaire pendant deux ans, et alors qu’il apparaît comme stable à l’égard de à sa situation personnelle et professionnelle, la justice lui a accordé du répit. « Il travaille, vit chez sa compagne et a toujours bien respecté son contrôle judiciaire », a insisté l’avocate de l’homme. « Il veut partir en vacances, il a les moyens, tant mieux pour lui », a ajouté la représentante du parquet en justifiant son interdiction de quitter le territoire français jusqu’alors par « un risque de non-retour » de l’homme condamné. Ce dernier avait été incarcéré en août 2018 puis placé sous contrôle judiciaire en mars 2020. Dès son retour, il retrouvera l’obligation de pointer à la gendarmerie tous les mois et l’interdiction de quitter la France.
Bordeaux : les dernières actualités
L'Humanité
Milliardaires Rodolphe Saadé, le discret patron qui a gagné 30 milliards
ActuLe PDG du géant du fret maritime a fait entrer CMA CGM dans l’ère des superbénéfices mais refuse d’être pointé du doigt comme un profiteur de la crise.
Cécile RousseauLa consécration d’un discret. En couverture du numéro de Challenges sur les fortunes de France, Rodolphe Saadé, PDG de l’ entreprise de transport maritime CMA CGM (dont la famille possède 73 % du capital), sourit devant un énorme porte-conteneurs. Il faut dire que l’année 2021 a été exceptionnelle pour la société fondée par son père, le Franco-Libanais Jacques Saadé, en 1978. Elle a dépassé TotalEnergies en termes de profit, avec près de 18 milliards de dollars (17,6 milliards d’euros) accumulés. 2022 s’annonce encore plus faste pour le mastodonte des mers, avec un bénéfice net qui a triplé rien qu’au premier trimestre, à hauteur de 7 milliards de dollars.
Un patrimoine en hausse de… 500 % sur un an
Résultat, dans le classement des milliardaires hexagonaux du magazine économique, le clan Saadé a bondi de la 19 e à la 5 e place, avec un patrimoine en hausse de… 500 % sur un an, passé de 6 à 36 milliards ! Depuis son arrivée à la tête du groupe en 2017, l’héritier a mis ses ambitions au service de l’empire familial, où son frère et sa sœur occupent des postes à responsabilité. En 2019, CMA CGM était pourtant déficitaire avant que la crise du Covid ne rebatte toutes les cartes en sa faveur avec la flambée des prix au conteneur, passant de 2 000 dollars à 12 000 dollars en moyenne. À la manière de Total, Saadé a annoncé un petit geste : un rabais de 750 euros sur les frais de fret. Une broutille qui diminuera de moins de 300 millions les bénéfices colossaux du groupe.
Transport. Pourquoi la pénurie de conteneurs fait tanguer le commerce mondialAvant de récolter ces profits mirobolants, celui qui murmure à l’oreille d’Emmanuel Macron avait également pu compter sur un généreux prêt garanti par l’État de 1 milliard d’euros. En parallèle, le groupe a aussi investi dans des sociétés en difficulté en prenant 9 % du capital d’Air France-KLM. Rodolphe Saadé est également au coude-à-coude avec Xavier Niel pour l’acquisition du quotidien la Provence.
Total, Engie, Stellantis, LVMH... Le filon inexploité des superprofits des crisesUn PDG qui préfère l’ombre à la lumière
Auditionné au Sénat le 20 juillet, en plein débat sur la taxation des superbénéfices générés pendant la pandémie, le PDG a défendu bec et ongles sa stratégie. Interrogé par le sénateur PCF Fabien Gay sur les 2 % d’impôts acquittés par le groupe grâce à une taxation européenne avantageuse « au tonnage » (et non sur les profits), il refuse d’être le seul à passer à la caisse. « Je ne veux pas, moi, groupe CMA CGM, me retrouver dans une situation de désavantage où mes concurrents bénéficient de la taxe au tonnage », campe Rodolphe Saadé. « On va me faire payer, mais le concurrent danois ou suisse ne paiera pas ? Ce n’est pas honnête vis-à-vis de nous », a-t-il poursuivi, mettant en avant les efforts concédés pour réduire les tarifs du fret. Une goutte d’eau dans un océan de cash. Quant il s’agit de défendre la réputation de l’entreprise, le PDG qui préfère l’ombre à la lumière sait aussi montrer au créneau. Selon Challenges, qui évoque son style de management « hypercentralisé et sous tension », il n’aurait pas digéré que Michel-Édouard Leclerc le traite de « profiteur » de la crise. En matière d’écologie, le quinquagénaire poivre et sel semble en revanche moins pressé de mouiller la chemise. Le groupe a investi dans des navires plus propres mais ne devrait changer l’ensemble de sa flotte que d’ici… 2050 pour viser la neutralité carbone.
milliardairestransports maritimesconteneurs France24 - World
Pelosi confirms Asia tour but silent on possibility of Taiwan trip
Issued on: 31/07/2022 - 09:37
NEWS WIRES
US House of Representatives Speaker Nancy Pelosi will lead a congressional delegation to the Asia-Pacific region, her office confirmed on Sunday, with stops in Singapore, Malaysia, South Korea and Japan.
The statement made no mention of whether the six-member delegation would visit Taiwan, a flashpoint in conversations between China and the United States in the run-up to the trip.
"The trip will focus on mutual security, economic partnership and democratic governance in the Indo-Pacific region," Pelosi's office said in a statement.
The all-Democrat delegation includes Chairman of the House Foreign Affairs Committee Gregory Meeks and members of the House Permanent Select Committee on Intelligence and the House Armed Services Committee.
"Our delegation will hold high-level meetings to discuss how we can further advance our shared interests and values, including peace and security, economic growth and trade, the Covid-19 pandemic, the climate crisis, human rights and democratic governance," said Pelosi in the statement.
Singapore's foreign ministry confirmed Pelosi's delegation would visit the city-state August 1-2, with meetings scheduled with President Halimah Yacob and Prime Minister Lee Hsien Loong.
Tensions over Taiwan
For weeks, US-China tensions had heightened over reports that Pelosi may visit the self-ruled island of Taiwan, which China sees as part of its territory to be reunited by force if necessary.
On Thursday, President Joe Biden and his Chinese counterpart Xi Jinping held a tense phone call.
The two leaders agreed to schedule their first in-person summit but disagreements over Taiwan clouded the conversation, with Xi making an oblique warning to the United States not to "play with fire" over the island.
The United States maintains a policy of "strategic ambiguity" over whether it would intervene militarily were China to invade Taiwan, and while it recognises Beijing's claim to the island, it also backs the democratic Taiwanese government.
In the latest warning from Beijing, Chinese air force spokesman Shen Jinke on Sunday said defending China's territory was the military's "sacred mission".
"The air force has firm determination, full confidence and sufficient capabilities to defend national sovereignty and territorial integrity," Shen said, according to the state-run People's Daily.
Over the last two years, China has ramped up flights by fighter jets, bombers and other aircraft into Taiwan's air defence identification zone as a way to signal displeasure and keep Taipei's own military stretched.
"The air force's multi-type fighter jets fly around the motherland's Taiwan, practicing to enhance its ability to maintain national sovereignty and territorial integrity," Shen said.
(AFP)
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Top US, Chinese national security figures hold 'candid' discussions
Xi warns Biden not to ‘play with fire’ as two leaders agree to in-person meeting
China pushes UN to ban small arms to Haiti amid gang violence
New York Times - World
Palestinian Flags Aren’t Illegal in Israel. They Still Get Torn Down.
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Israeli police, lawmakers and settlers are increasingly targeting the flag, which Palestinians say is a broader attack on their identity.
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By Raja Abdulrahim
JERUSALEM — Amid a sea of Israeli flags at the entrance to the Muslim Quarter of Jerusalem’s Old City, Abdullah al-Hajj walked toward a group of far-right Jewish marchers, some of them yelling racist chants, and raised the Palestinian flag above his head.
He knew he only had a few seconds.
With cheers from supporters and jeers from the Jewish marchers erupting around him, Mr. al-Hajj, 61, was quickly seized by three paramilitary police officers who wrestled the flag from his hands and carried him away.
“After I raised the flag I didn’t care what happened to me, if I got killed, had my bones broken or if I was arrested,” said Mr. al-Hajj at his home in Jericho in the Israeli-occupied West Bank, recounting how he confronted the far-right rally in late May. “It was important to me to show that this land belongs to Palestinians.”
The Palestinian flag is not banned in Israel but its public display has come under increasing attack by Israeli authorities seeking to crack down on expressions of Palestinian nationalism. That is especially the case in East Jerusalem, the half of the city populated mostly by Palestinians.
When President Biden visited this month, American flags were hung across Jerusalem for days, including along the edges of East Jerusalem. But most Palestinian flags raised there are taken down by the authorities within a matter of hours.
In the Israeli Parliament, the Knesset, a bill that would ban the flag at university campuses passed preliminary approval last month, although its fate appears unclear after the government collapsed. And in the Israeli-occupied West Bank, emboldened Jewish settlers are removing Palestinian flags displayed inside Palestinian towns, sometimes with the protection of the Israeli Army.
East Jerusalem was captured by Israel in 1967 and later annexed as part of its capital, but most of the world still regards it as occupied territory. The Palestinian flag is practically absent in the streets, while the blue and white Israeli flag hangs from streetlights and the homes of Jewish settlers. Palestinian residents, unable to erect their flag at their homes, sometimes resort to painting murals in its black, white, green and red colors.
“What’s happening today is there is a movement within the Knesset and beyond to focus on the flag as an expression of terrorism or support for terrorism,” said Fady Khoury, a civil rights lawyer at Adalah, a Palestinian legal rights group. “It is part of an ongoing attempt to criminalize certain aspects of the collective Palestinian identity.”
The Palestinian flag has never been banned explicitly, but under Israeli law it is illegal to raise the flag of any group the state considers a terrorist organization. Before the signing of the Oslo Accords in the 1990s that included the Palestine Liberation Organization, or P.L.O., and by extension the Palestinian flag was banned.
That changed in 1993 when Israel recognized the P.L.O. as the representative of the Palestinian people and the flag began appearing across East Jerusalem and the West Bank.
But when the second Palestinian intifada broke out in 2000, Israel’s suppression of the uprising included a crackdown on expressions of Palestinian identity, among them the flag.
Since then, in the absence of a law banning the flag, Israeli police have used other ordinances, including public disorder laws, to arrest and charge Palestinians who raise the banner, lawyers and rights groups said.
“The way it has been justified, especially the arrests, has been by associating the waving of the flag with disorderly conduct — which is a separate offense,” Mr. Khoury said. “There is no explicit clause in any legal document that criminalizes the waving of the flag — but it’s been deemed a crime by individual police officers on the grounds it’s disorderly conduct.”
The Israeli police, asked about the confiscation of Mr. al-Hajj’s flag in May as well as other confrontations that day between officers and Palestinian protesters, said in a statement: “The act of hoisting does not constitute an offense.” But when the act endangers human life, it added, “the commander in charge in the field has the authority to take all necessary actions to stop the threat and maintain public order.”
Israel’s own courts, though, have regularly thrown out cases directly linked to the waving of the flag.
In September, a judge in Jerusalem ruled that a protester arrested for waving the Palestinian flag should be released from detention, adding that the police did not explain how it disrupted public order and safety.
Earlier this year a member of the right-wing Likud party proposed a bill that would prohibit the waving of the flag of an enemy state or the Palestinian Authority at state-funded institutions, namely colleges and universities. Those found guilty would be sentenced to a year in prison and fined no less than 10,000 shekels, about $3,000.
The bill gathered support in the Knesset after students at Ben Gurion University were permitted to mark Nakba Day, commemorating the flight and expulsion of hundreds of thousands of Palestinians when Israel was created in 1948, with a Palestinian flag demonstration, angering some Israelis.
The bill received preliminary approval but after the collapse of Israel’s Parliament last month, it would need to be reintroduced by a new government.
After Mr. al-Hajj’s display of Palestinian nationalism was cut short in May, he was carried to a nearby police guard tower by four officers and later released.
A few blocks away, where dozens of Palestinians had gathered for a counterprotest to the right-wing Jewish rally, police officers charged at a group of people waving Palestinian flags, and fired smoke grenades at them, according to video from the scene.
“Essentially you don’t see the Palestinian flag raised in Jerusalem on buildings, on cars or on anything public,” said Munir Nuseibah, a human rights lawyer. “When a Palestinian tries to raise a Palestinian flag, he is met with violence.”
Battles over the flag are also being fought in Palestinian areas like the West Bank.
In the Palestinian town of Huwarra that fight has become a near-daily occurrence, said the mayor, Nasir Huwari. An Israeli settler driving through the town was recently videotaped climbing an electrical pole and ripping down a small Palestinian flag.
Now settlers come regularly to remove flags in Huwarra, often under the protection of the Israeli military, Mr. Huwari said. There has also been a rise in violence from the settlers, who have attacked local shops, he said.
“Palestinians are living day and night under the Israeli flag,” he said. “So why do they want to remove my flag and this is an area under the Palestinian Authority? They are trying to incite.”
In response to a question regarding the settlers removing the flags, a spokeswoman for the Israeli military said it was the responsibility of the Israeli police to enforce the law when crimes or offenses are committed by Israeli citizens.
The Israeli police said in a statement that if suspects are involved in an offense “their further investigation will be conducted by the police, accordingly.” It did not say whether it had investigated any recent incidents of settlers tearing down Palestinian flags.
Two weeks before the rally, the world witnessed shocking scenes at the funeral of the Palestinian American journalist Shireen Abu Akleh, who was killed while covering violence between Israeli troops and Palestinian men, most likely by an Israeli bullet.
Israeli police attacked mourners carrying her coffin and waving the Palestinian flag. One video showed a police officer snatching small flags and throwing them to the ground.
Ms. Abu Akleh’s brother, Tony, said the police had told him before the funeral that they did not want the flag to be raised or mourners to chant nationalistic slogans.
“As much as they tried to remove the flag, the flag remained raised,” Mr. Abu Akleh said of the violent events at his sister’s funeral. “I don’t think people came to the funeral just to raise the flag, but Shireen is first and foremost a Palestinian.”
Even in the hours after Ms. Abu Akleh was killed, the police took issue with the flag being raised in her honor. As mourners streamed into the family’s home in northern Jerusalem, officers demanded that a small Palestinian flag flying atop the two-story building be removed, Mr. Abu Akleh said. The family refused.
Weeks later, the flag still flapped in the wind.
Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.
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“Le Seigneur peut me demander de démissionner” : le pape François se confie sur son état de santé
Vendredi 29 juillet, le pape François a repris l’avion pour le retour de son déplacement de six jours au Canada. Comme le fait savoir BFMTV ce 30 juillet, le souverain pontife a évoqué son état de santé et expliqué qu’il allait n’allait sans doute pas pouvoir « conserver le même rythme de voyages qu’auparavant ». A 85 ans, le pape François souffre notamment de vives douleurs au genou qui le contraignent à se déplacer en fauteuil roulant. « A mon âge et avec ces limites, je dois économiser un peu mes forces pour pouvoir servir l’Eglise », a-t-il expliqué, tout en évoquant aussi la possibilité aussi de se « mettre de côté ».
Un nouveau pape pour bientôt ?
Alors que de nouveaux déplacements sont déjà prévus, le Pape n’a pas fermé la porte à l’idée de se retirer. « Le Seigneur peut me demander de démissionner », a-t-il lancé. Depuis son élection en 2013, le religieux vient d’inscrire son 37e voyage international à son programme. Avec la guerre en Ukraine, il n’a pas caché son souhait de se rendre à Kiev, sans que cela ne soit pour l’heure validé. Le souverain pontife a préféré relativiser sur la situation en expliquant qu’il était possible de « changer de pape » : « Ce n’est pas une catastrophe. (…) Ce n’est pas un problème », a-t-il assuré. Même s’il reste pour l’heure à son poste et n’envisage pas concrètement un départ, le pape François a confié sa vision des choses : « Cela ne veut pas dire que, ’après-demain, je ne vais pas commencer à y penser. ».
New York Times - World
Followers of Iraqi Cleric Occupy Parliament Again, Demanding Reforms
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Unable to form a government 10 months after elections, Iraq has been roiled by the street protests of the nationalist cleric Moktada al-Sadr, who withdrew from the government but again seeks to influence it.
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By Alissa J. Rubin
BASRA, Iraq — Iraqi protesters loyal to the nationalist Shiite cleric Moktada al-Sadr thronged Baghdad’s fortified Green Zone for the second time in a week on Saturday to prevent the formation of a new government. They scaled concrete barriers and pushed past security forces to get into the Iraqi Parliament, filling the empty seats of representatives and shouting their support for Mr. Sadr: “Son of Mohammed, take us wherever you want.”
Their move effectively made it impossible for Parliament members to convene to form a government, a step that political parties had tentatively scheduled for Saturday.
The occupation of Parliament by Mr. Sadr’s followers looked perilously like a government takeover, not least of all because as the day wore on, some of his supporters briefly moved to the building that houses judges’ offices. On social media, some Iraqi analysts voiced concerns that the crowd would target the homes of Mr. Sadr’s political opponents.
Earlier this summer, Mr. Sadr requested Parliament members loyal to him resign after a federal court ruled that two-thirds of Parliament must agree on a president and his coalition could not gather enough votes for any one individual. Mr. Sadr thought his rivals would ask him to return, but instead the next largest coalition, which includes Shiite groups that had or used to have armed elements linked to Iran, rushed to fill the empty slots with its own candidates and prepared to form a government.
It is the intra-sectarian character of the current tension that makes it so dangerous, said Abbas Kadhim, the director of the Iraq Initiative for the Atlantic Council.
“In Iraq, we used to have disputes in an inter-sectarian way — the Shia Muslims versus Sunnis, the Arabs versus the Kurds — but now we are moving to a more dangerous place which is really intra-Shia, intra-Kurd, intra-Sunni rivalries,” he said.
“People tolerate disputes with others, but disputes within a sect or an ethnicity is always a fight for the soul of the group itself, for who speaks for the group,” he added.
Mr. Sadr, who led the main Shiite opposition to the United States’ occupation of Iraq, supported the creation of an armed wing known as the Mahdi Army, which was involved in targeted killings of U.S. troops as well as executions of Iraqis perceived as “traitors.” However, Mr. Sadr later backed away from that approach and learned how to marshal the millions of Iraqis loyal to him and his storied clerical family, by sending them into the street when he wanted to exert political pressure.
Many of his supporters have felt like outsiders and Mr. Sadr fanned those feelings, counting on their passion, loyalty and sheer numbers to force those in power to meet his demands, or at least consider them.
Mr. Sadr, however, did not judge the most recent political situation accurately. Since he cannot undo his decision to withdraw from the government and is now an outsider, he has leveraged the option left to him: to send his legions of supporters to halt the creation of a new government and demand reforms and new elections that could once again bring his group power within the government.
“The protesters have issued several demands that I think are dangerous,” Sarmad Al-Bayati, an Iraqi political analyst, said in an interview.
“It might cause excitement among Iraqis; they might even get support from the Tishreen movement,” he said, referring to the thousands of protesters from different backgrounds who came together in October 2019 to demand that the government deal with unemployment, rein in corruption, supply electricity and put an end to the unbridled power of the armed groups linked to Iran. Their protests immobilized city centers from Baghdad to the south of Iraq; more than 500 protesters were killed by security forces and armed groups, and more than 19,000 were wounded, according to the United Nations.
Among the demands that could be a rallying call are: to amend the constitution to change Iraq’s government from a parliamentary to a presidential system; to anoint a caretaker government that is responsible for constitutional changes and agrees to hold early elections; and to hold corrupt officials to account, Mr. Al-Bayati said.
These demands have been enumerated by people close to Mr. Sadr in statements or tweets in recent days.
The United Nations Mission in Iraq released a statement urging political actors on all sides to calm the situation. “The ongoing escalation is deeply concerning,” the statement said. “Voices of reason and wisdom are critical to prevent further violence. All actors are encouraged to de-escalate in the interest of all Iraqis.”
There were also calls for calm from some of Mr. Sadr’s political opponents, while others sounded more confrontational.
Ministry of Health officials said that by midafternoon there had been 125 injuries. There were reports that tear gas and noise bombs were used to try to disperse the crowds, but the government’s security forces so far have largely been restrained at the request of Iraq’s caretaker prime minister, Mustapha al-Kadhimi, who has coordinated with his security forces and protesters to avoid confrontations and charges that he is suppressing freedom of expression.
Some of the roots of this week’s unrest date back to the protests in 2019, which raised the profile of many activists but ultimately achieved little in the way of reform. Those demonstrations were initially championed primarily by civil society activists and anti-corruption advocates, who opposed Iranian-linked militias in Iraq as well as the government’s failure to provide jobs and staunch corruption. They were joined by Mr. Sadr’s supporters, who also claimed to be strongly opposed to corruption — although analysts say the ministries controlled by Sadrists are also rife with kickbacks and other corruption.
While Mr. Sadr also has ties to Iran and a number of his close family members live there, he has pushed an Iraqi nationalist agenda that asserts his power and that of Iraq, rather than loyalty to Iran.
The 2019 protests resulted in the resignation of the prime minister, Adil Mehdi, and the choice of Mr. Kadhimi to replace him until early elections were held.
Those elections, however, did not produce a consensus about a new political leadership for the country or reforms. Now there is no figure, neither Shiite, Sunni nor Kurd, who is able to reach across Iraq’s disparate religious, ethnic and political identities to respond to people’s demands, said the Atlantic Council’s Mr. Kadhim.
Adding to the precariousness of the situation is Iraq’s blazing summer heat, he said. “Any time you have a mass of people in the streets, the risk of violence is 70 percent,” he said. “It’s hot, it’s summer, it’s July, it’s Iraq; you don’t want more than 20 people in one place.”
Falih Hassan contributed reporting.
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France24 - World
Who are the economic ‘referees’ that decide if the US is in a recession?
Issued on: 31/07/2022 - 09:02
Sébastian SEIBT
The US Commerce Department on Thursday announced that the country’s gross domestic product fell for the second consecutive quarter, and President Joe Biden said it “doesn’t sound like a recession”. In most countries, two successive quarters of GDP decline officially qualify as a recession, but not in the United States, where an independent body of eight economists called the Business Cycle Dating Committee makes such a determination.
In most countries, the bell would have rung and the government would have officially announced the economy had entered a recession. But not in the US. The GDP of the world's largest economy fell at a 0.9 percent annualized rate last quarter, the Commerce Department announced on Thursday, the second successive quarter of negative.
But President Joe Biden told reporters that the new data "doesn’t sound like a recession to me" shortly after the department’s report.
The same GDP figures would be sufficient for France, for example, to consider itself in a recession. The country’s National Institute of Statistics and Economic Studies (INSEE) defines a recession as "a decline in Gross Domestic Product (GDP) over at least two consecutive quarters". The Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) also applies the same definition.
Biden and top White House officials on Thursday touted several positive facts about the US economy, including that employers are still hiring, unemployment is at 50-year lows and manufacturers are still investing.
Eight economists
Besides the US, Japan is the only democratic country that does not follow the INSEE and OECD definition of a recession. "The Japanese government is the referee, but the government departs from the automatic two-quarter rule and considers other indicators", such as employment or consumption, said Harvard economist Jeffrey Frankel in an outline of a 2019 talk on the American exception to the definition of economic cycles.
In Japan, a democratically elected body, well known by the population, calls the shots. But in the US, the arbiters are eight economists who form an independent group called the Business Cycle Dating Committee, part of the National Bureau of Economic Research (NBER).
The NBER's definition "emphasizes that a recession involves a significant decline in economic activity that is spread across the economy and lasts more than a few months". GDP contraction is therefore only one of the factors the committee considers, along with unemployment rate, wage levels and investment.
Not only do these arbiters determine whether the US economy is in recession, but they are also the ones who can officially determine that a recession is over.
A politically sensitive issue
The economy is always a very politically sensitive issue in Washington, especially as voters’ anxieties about it could tank Biden's fellow Democrats during the November 8 midterm elections for control of Congress.
Democrats currently have razor-thin majorities in the House of Representatives and Senate, but midterm elections during the first terms of former Democratic presidents Bill Clinton and Barack Obama have been disastrous for the party.
Republicans and conservative political commentators are citing the declining GDP figures, soaring prices and a slowing housing market to blame on Biden for the state of the economy. The president's approval rating has fallen to a record low of 36 percent, according to Reuters/Ipsos polling, with the economy listed at the top of voters’ concerns.
Even during a meeting with participants selected by the White House, Biden heard a mixed description of the US economy. “We're seeing a slowdown” in consumer spending, Wendell Weeks, CEO at materials science firm Corning, told Biden, citing the company’s sales to television and computer makers.
However, US job growth averaged 456,700 per month in the first half of the year, while domestic demand has continued to grow. Labour Department data on Thursday showed initial claims for state unemployment benefits decreased slightly.
"It doesn’t make sense that the economy could be in recession with this kind of thing happening," Federal Reserve Chair Jerome Powell told reporters on Thursday.
Twelve months to name a recession
Until the Business Cycle Dating Committee says the US is in a recession, Biden can say, in good faith, that the country is not.
The president may have time on his side: “The average lag between a turning point [a recession or a recovery] and the [group’s] announcement is 12 months," wrote Frankel, who has sat on the committee for more than 20 years.
The committee’s eight economists waited until December 2008 to declare that a recession had begun in late 2007. In the interim, Lehman Brothers had already gone bankrupt and the financial crisis was wreaking havoc around the world.
The committee’s lag time can be a problem when politicians need a quick assessment to make decisions, National Public Radio (NPR) stated during a programme on the “recession referees”.
A friendship between a socialist economist and a laissez-faire executive
The American near-exception on identifying a recession dates back to the aftermath of the World War I and the unlikely friendship between Nachum Stone, a socialist economist, and Malcolm Rorty, a chief statistician at the American Telephone and Telegraph Company (AT&T) who was famous for a laissez-faire philosophy, according to the US business magazine Forbes.
The two could not agree on any economic concept, but one: The US needed a body that could establish some indisputable facts to serve as a basis for economic debate.
Thus, in 1920, the NBER was born, an independent institute that was supposed to bring together the brightest minds from all economic viewpoints in order to reach consensus on pressing issues such as measuring growth rate, employment, or even recessions.
Nearly 60 years later in 1978, this organisation founded the Business Cycle Dating Committee, whose task was to date, with extreme accuracy, the country’s various economic cycles – hence its lag.
"There are often revisions to the GDP, for instance," said James Poterba, a professor of economics at the Massachusetts Institute of Technology, chairman of the NBER and member of the Business Cycle Dating Committee, to NPR.
"I think that all in all, our US approach to determining the start of a recession works rather well compared to the purely mechanical process" of using only the indicator of two successive quarters of GDP decline, Poterba added.
The UK Office for National Statistics revised GDP growth upwards in 2013, showing there was no recession at the end of 2011, as previously thought.
Lacking transparency and diversity
The committee faces criticism over its structure and lack of transparency, CNN Business said: “They have no predetermined meeting dates and their deliberations are private. There are no fixed term dates and the final determination of who gets to serve on the committee is made by one man,” NBER chairman Poterba.
"It's like the 'fight club' of economy," NPR said.
All eight members are from top US universities (Harvard, Princeton or Stanford), and are White and over 60 years old. Moreover, there are only two women, including one who is married to another member.
US Treasury Secretary Janet Yellen, the first woman to serve in the role and as Federal Reserve chair, has argued that the lack of women and minority economists at the Fed and in the government skews viewpoints and limits the scope of discussion.
"It's incestuous," Richard Wolff, professor emeritus of economics at the University of Massachusetts, told CNN.
"Fundamental issues that ought to be part of the conversation in our economic system are excluded as if they don't exist," said Wolff, who also attended Harvard as an undergrad, received his master's degree at Stanford and his PhD at Yale, where he was a classmate of Yellen's. "You have a community of old, White graduates from the same elite institutions and what they think is important is important. If you think differently, you're out of the club."
The lack of social and racial diversity has had an impact on the committee's work. At their last meeting in July 2021, members stated that the last recession – linked to the Covid-19 pandemic – had ended in April 2020. Their reasoning was based primarily on an unemployment rate that had almost returned to pre-pandemic levels. But the poorest Americans and minorities were still far from having regained their lost purchasing power.
"More diversity on the committee will bring in perspectives and other ideas about how we understand the health of the economy," said Valerie Wilson, the director of the Economic Policy Institute's Program on Race, Ethnicity, and the Economy, as well as president of the National Economic Association, in an interview with CNN.
This story was adapted from the original in French by Henrique Valadares.
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US inflation rises again, squeezing wallets and dogging Biden
Business Daily
US Federal Reserve hikes interest rates 0.75% to curb inflation
US makes biggest interest rate hike in 22 years in bid to tame soaring inflation
Valeurs Actuelles
[Vidéo] “Cela ne résoudra jamais rien” : le maire écolo de Lyon interpellé par une habitante de la Guillotière à bout
« Ce n’est pas du fond que vous proposez. » Une habitante de la Guillotière n’a pas mâché ses mots face au maire de Lyon, Grégory Doucet. Ce dernier s’est rendu vendredi 29 juillet dans ce quartier difficile, connu depuis des années pour être l’épicentre de l’insécurité à Lyon. Sa venue intervient après l’agression de trois policiers mercredi 20 juillet. Ces agents en civil – deux hommes et une femme – avaient été violemment pris à partie par des dizaines d’individus déchaînés, alors qu’ils tentaient d’interpeller un homme soupçonné de vol à l’arraché.
Une « priorité » pour Grégory Doucet
Depuis cet énième acte de violence à l’encontre de fonctionnaires de police, la ville de Lyon est au coeur de l’actualité, notamment pour la délinquance qui gangrène certains quartiers comme la Guillotière. Comme le rapporte CNews, Grégory Doucet a donc tenté d’apaiser les tensions rappelant certaines mesures instaurées pour redresser le quartier : « On a mis en place un dispositif spécifique sur ce qu’on appelle les ‘jeunes en errance’ qu’on a monté avec la métropole et la préfecture (…) On a aussi une action qui a été renforcée sur les publics qui sont en situation ‘d’addiction’. Petit à petit on met toutes les briques en place. » L’édile a rappelé qu’il n’avait pas « l’intention d’abandonner le territoire de la Guillotière » et qu’il en faisait « une priorité ».
Un échange avec une mère de famille
Mais Grégory Doucet n’a pas convaincu une habitante de la Guillotière. Cette mère de famille lui a poliment indiqué que ces mesures étaient « anecdotiques ». L’échange a été filmé par CNews. « Cela ne résoudra jamais rien. Cela améliorera vite fait sur trois, cinq ou six ans mais c’est anecdotique », a-t-elle lancé au maire écologiste de Lyon. La jeune femme assure ne « jamais avoir eu peur pour (elle) » mais davantage pour son fils, pointant son bébé en poussette. « Il a six semaines, et je me dis : ‘Dans quel monde je viens de catapulter ce bébé ?’ »
Interpellé par une habitante, le maire de Lyon, Grégory Doucet s’exprime : «De mon côté la volonté est là, je n’ai pas l’intention de laisser tomber la Guillotière», dans #MidiNews pic.twitter.com/2VqFnnrpZk
— CNEWS (@CNEWS) July 29, 2022
En réponse, Grégory Doucet s’est voulu rassurant : « Quand on fait un accompagnement des publics en difficultés pour que des gens puissent choisir la voie de l’insertion professionnelle, on est en train d’agir sur le fond. » L’élu rhodanien a enfin annoncé un « plan de réaménagement urbain de l’ensemble de la place » Gabriel-Péri, qui devrait être présenté à « la rentrée ».
Lyon : les dernières actualités
New York Times - World
In Widening Crackdown, Renowned Journalist Arrested in Guatemala
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José Rubén Zamora, an award-winning journalist and president of the elPeriódico newspaper, was arrested at his home in Guatemala City.
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By Oscar Lopez
In another sign of growing political repression in Guatemala, the authorities have arrested an award-winning journalist who was critical of the government and raided the offices of the newspaper he founded.
José Rubén Zamora, president of the elPeriódico newspaper, was arrested at his home in Guatemala City on Friday night on charges including possible money laundering, blackmail and influence peddling, according to the Guatemalan attorney general’s office.
“There must be a conspiracy, a persecution,” Mr. Zamora told reporters outside his home as he was being held by the police. “If that’s the case, we must pay for the love of Guatemala with jail time.”
Mr. Zamora’s arrest is the latest move by Guatemalan authorities to stifle political dissent and crush attempts to expose graft in the government of President Alejandro Giammattei, which has become an increasing challenge for the Biden administration and its goal of stamping out corruption in Central America.
In May, the State Department announced sanctions against the country’s attorney general, María Consuelo Porras, accusing her of involvement in “significant corruption” and of attempting to derail investigations into graft, by firing of prosecutors and more.
“During her tenure, Porras repeatedly obstructed and undermined anti-corruption investigations in Guatemala to protect her political allies and gain undue political favor,” Secretary of State Antony Blinken said in a statement.
The sanctions appeared to have little effect.
Earlier this month, Ms. Porras ousted eight prosecutors in a matter of weeks, according to Human Rights Watch, including Hilda Pineda, who had taken former president Efraín Ríos Montt to court for crimes including genocide.
As well as arresting Mr. Zamora, authorities detained an assistant prosecutor in the special prosecutor’s office against impunity, Samari Carolina Gómez Díaz, for “revealing confidential information,” Rafael Curruchiche, who leads the anti-impunity office, said in a video message on Twitter.
Earlier this month, Mr. Curruchiche was placed on a State Department list of people from Central America accused of having “knowingly engaged in acts that threaten democratic processes or institutions, engaged in significant corruption, or obstructed investigations,” barring them from entry into the U.S.
In the video statement, Mr. Curruchiche repeatedly insisted that Mr. Zamora’s arrest “has no relation to his work as a journalist” but was instead related to “his position as a businessman.”
Under Mr. Zamora’s leadership, elPeriodico had reported on several allegations of corruption within the Giammattei administration, including within the prosecutor’s office, and his sudden arrest was widely criticized by human rights groups.
“This case could be a breaking point for the guarantees of freedom of expression in Guatemala,” said Juan Pappier, senior Americas researcher at Human Rights Watch, in an email. “If this continues like this, there will soon be no one who can effectively expose and curb corruption and abuse of power in the country.”
Beyond arresting Mr. Zamora, the Guatemalan authorities also raided elPeriodico’s offices on Friday evening, forcing some 30 employees out of the building, while several others were held inside the offices all night with their phones taken away, the newspaper reported.
The Association of Guatemalan Journalists said in a statement that the raid was carried out “to censor the Saturday print edition of elPeriodico.”
“The accusations against Zamora and elPeriodico are part of a campaign of persecution, criminalization and censorship,” the statement read, “against media outlets and journalists that do not bow to the interests of state authorities.”
Mr. Zamora has been internationally recognized for his work in Guatemala, with honors including the Maria Moors Cabot Prize from Columbia University and an International Press Freedom Award from the Committee to Protect Journalists.
In a video posted on social media on Saturday, Mr. Zamora spoke from behind bars, saying he would begin a hunger strike in protest of his arrest.
“Let me die if necessary,” he said. “But let there be justice.”
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Valeurs Actuelles
J. K. Rowling victime de la « cancel culture »
Depuis le 19 juillet, il faut parler de “quadball”. Avant, ce sport dévoilé dans les pages de la saga Harry Pot ter s’appelait le “quid-ditch”. Né dans l’imagination de la romancière J. K. Rowling, le “sport préféré des sorciers” avait trouvé preneurs dans la réalité. Pourquoi ce changement de nom ? Parce que des joueurs ont décidé, à leur tour, de se désolidariser de l’auteur de la saga, objet d’une haine tenace pour des propos jugés “transphobes”. Dans son communiqué, l’Association internationale de quid-ditch (IQA) développe : « Des groupes de défense des droits LGBTQ+ comme Glaad et Human Rights Campaign ainsi que les trois acteurs principaux de la série de films Harry Potter » ont critiqué les positions de J. K. Rowling. On garde son idée, en la gommant du paysage. Certains prétendent encore que la culture de l’annulation, en anglais la cancel culture , n’existe pas…
La biologie n’existe plus, chacun est son propre démiurge
J. K. Rowling est devenue l’exemple le plus prestigieux des personnes “annulées” pour avoir déplu aux militants les plus progressistes de l’époque. Les totalitarismes n’ont jamais caché leur attirance pour la méthode : plutôt que de composer avec la réalité, on change les mots, les concepts, les créations pour qu’elle n’apparaisse plus nulle part.
Quelques jours plus tôt, c’était en effet l’actrice Emma Watson – qui a connu la gloire en incarnant la petite sorcière Hermione Granger dans la série de films – qui annonçait qu’elle était prête à jouer à nouveau son rôle à une condition peu banale : que J. K. Rowling soit écartée du projet. C’est-à-dire que l’auteur du roman, scénariste des films, disparaisse de sa propre œuvre. Ce n’était pas la première condamnation de la part de l’actrice, rejointe dans ses attaques par les deux autres héros de la filmographie ensorcelée, Rupert Grint et Daniel Radcliffe. Leur carrière née dans les pages de la saga n’a laissé aucune place à la plus élémentaire gratitude, la haine est totale.
Mais il y a sans doute pire. En novembre dernier, la plate-forme HBO Max annonçait la réunion du casting pour les 20 ans du premier Harry Potter … sans sa créatrice. Dans le même temps, cette dernière s’inquiétait d’avoir « reçu tellement de menaces de mort [qu’elle] pourrai [t] en tapisser la maison » sans attirer la moindre compassion.
On pourrait croire à une malédiction. Ses détracteurs rationalisent pourtant la guerre qu’ils mènent. Tout avait commencé en 2018, lorsque J. K. Rowling avait apporté son soutien à Maya Fors-tater, une chercheuse britannique licenciée après avoir contesté les théories des adeptes du genre – contre la réalité du sexe. À l’époque, la critique était déjà vive. Mais le gros de l’affaire débute réellement le 6 juin 2020. Ce jour-là, la romancière partage sur Twitter un article dont le titre évoque les « personnes qui ont leurs règles » (un subterfuge utilisé par des militants de la cause trans pour éviter d’utiliser le mot femme, qui désignerait contre leur gré les femmes devenues hommes en ayant conservé leurs organes féminins – il faut suivre). Au-dessus de cet article, Rowling livre un commentaire ironiquement exaspéré : « “Les personnes qui ont leurs règles. ” Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Quelqu’un pour m’aider ? Fimmes ? Fammes ? Fommes ? »
Le jour même, elle devenait l’ennemie des pourfendeurs du vieux monde. Il fallait pourtant beaucoup d’imagination pour transformer cette discrète militante de gauche, anti-Brexit et féministe engagée, en modèle de conservatisme… Mais le militant woke a le bannissement généreux. Pire encore, l’accusée s’était alors fendue d’un communiqué dans lequel elle expliquait avoir été victime de violences conjugales et prendre très au sérieux la défense des femmes pour cette raison précise. Trop tard pour susciter l’empathie des militants de l’inclusion tolérante…
En Grande-Bretagne, le débat fait rage depuis 2016. À l’époque, la commission femmes et égalités du pays avait prôné le changement dans la reconnaissance juridique du genre, en passant de l’avis d’experts médicaux au choix individuel. Theresa May avait porté la proposition, avant que Boris Johnson ne l’abandonne. Le débat, lui, n’a pas cessé.
La définition même de la personne “transgenre” a évolué au fil des années : avant, c’était une personne qui avait subi une opération pour adopter les atouts du sexe opposé. Désormais, c’est déclaratif, les militants ayant jugé que l’intervention chirurgicale relevait de la “stérilisation forcée”.
La biologie n’existe plus, chacun est son propre démiurge. Et si une femme décide de devenir un homme, il lui suffit de le dire. C’est ainsi que naît l’époque des “hommes enceints”. Dans cette logique, des hommes peuvent donc avoir leurs règles. Par conséquent, parler de “femmes” au lieu de “personnes qui ont leurs règles” est une insupportable offense pour ces femmes devenues hommes par la volonté, malgré la biologie.
Alors le débat s’est tendu, notamment avec certaines féministes qui refusent que la cause trans provoque l’invisibilisation… des femmes. Loin de la théorie, les problèmes sont bien concrets : comment prendre en compte la différence de force physique dans le sport ? Quelles garanties de sécurité dans les espaces réservés aux femmes ? Tout homme peut-il être une femme comme les autres ? Certaines féministes répondent non. Parmi elles, on trouve justement J. K. Rowling. Et c’est ce qui lui vaut d’être la cible de choix des nouveaux “éveillés”.
France24 - World
NASA criticises China following booster rocket's uncontrolled return to Earth
Issued on: 31/07/2022 - 14:41
NEWS WIRES
A Chinese booster rocket made an uncontrolled return to Earth on Saturday, leading US officials to chide Beijing for not sharing information about the potentially hazardous object's descent.
US Space Command "can confirm the People's Republic of China (PRC) Long March 5B (CZ-5B) re-entered over the Indian Ocean at approx 10:45 am MDT on 7/30," the US military unit said on Twitter.
#USSPACECOM can confirm the People’s Republic of China (PRC) Long March 5B (CZ-5B) re-entered over the Indian Ocean at approx 10:45 am MDT on 7/30. We refer you to the #PRC for further details on the reentry’s technical aspects such as potential debris dispersal+ impact location.
July 30, 2022"We refer you to the #PRC for further details on the reentry's technical aspects such as potential debris dispersal+ impact location," it said.
In a statement posted to its official WeChat profile, the China Manned Space Agency later gave coordinates for an impact area in the Sulu Sea, about 35 miles (57 kilometers) off the east coast of the Philippines' Palawan Island.
"Most of its devices were ablated and destroyed during re-entry," the agency said of the booster rocket, which was used last Sunday to launch the second of three modules China needed to complete its new Tiangong space station.
Malaysia's space agency said it detected rocket debris burning up on re-entry before falling in the Sulu Sea northeast of the island of Borneo.
"The debris of the rocket caught fire while entering the Earth's airspace and the movement of the burning debris also crossed Malaysian airspace and could be detected in several areas including crossing the airspace around the state of Sarawak," it said.
NASA criticism
NASA administrator Bill Nelson criticized Beijing on Twitter, saying the failure to share details of the rocket's descent was irresponsible and risky.
The People’s Republic of China did not share specific trajectory information as their Long March 5B rocket fell back to Earth.All spacefaring nations should follow established best practices, and do their part to share this type of information in advance to allow…
July 30, 2022"All spacefaring nations should follow established best practices, and do their part to share this type of information in advance," Nelson wrote, "to allow reliable predictions of potential debris impact risk, especially for heavy-lift vehicles, like the Long March 5B, which carry a significant risk of loss of life and property."
He added: "Doing so is critical to the responsible use of space and to ensure the safety of people here on Earth".
The Tiangong space station is one of the crown jewels of Beijing's ambitious space program, which has landed robotic rovers on Mars and the Moon, and made China only the third nation to put humans in orbit.
The new module, propelled by the Long March 5B, successfully docked with Tiangong's core module on Monday and the three astronauts who had been living in the main compartment since June successfully entered the new lab.
When China launched its first Tiangong module in April 2021, there was a similar frenzy around the possibility of damage caused by an unpredictable booster reentry.
Objects generate immense amounts of heat and friction when they enter the atmosphere, which can cause them to burn up and disintegrate. But larger ones such as the Long March-5B may not be destroyed entirely.
In 2020, debris from another Chinese rocket fell on villages in the Ivory Coast, causing structural damage but no injuries or deaths.
China has poured billions of dollars into space flight and exploration as it seeks to build a program that reflects its stature as a rising global power.
(AFP)
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China accuses US of double standards over relations with Taiwan and Ukraine
China pushes UN to ban small arms to Haiti amid gang violence
ESPIONAGE
China accused of ‘intimidation’ to stop dissident from running for US congress
L'Humanité
Prêt-à-porter. Camaïeu renoue avec la tourmente
ActuCe lundi, le tribunal de commerce de Lille se prononcera sur le sort de l’enseigne. Deux ans après un premier redressement judiciaire, les syndicats pointent du doigt des erreurs stratégiques de la direction, alors que le Covid a miné les finances de la société.
Marie ToulgoatPour l’enseigne de prêt-à-porter Camaïeu, les jours passent et l’histoire se répète. La semaine dernière, les 2 600 salariés de l’entreprise ont vu leurs craintes se confirmer : leur société, sous la houlette de son actionnaire principal, l’homme d’affaires Michel Ohayon à la tête de la Financière Immobilière Bordelaise, a demandé son placement judiciaire devant le tribunal de commerce de Lille. Un goût de déjà-vu pour les employés, dont l’entreprise était déjà passée devant les tribunaux en 2020, au sortir du premier confinement.
Commerce. Chez Camaïeu, le dégradé de colère vire au rouge vifUne dette abyssale accumulée
Côté syndicat, on accuse le coup, mais la surprise est minime. « Cela fait des mois que nous dénonçons la stratégie de la direction concernant le paiement des loyers commerciaux », indique Thierry Siwik, délégué syndical national CGT. Fragilisée par la fermeture administrative de ses magasins due à la pandémie de Covid, la direction avait informé début 2021 ses bailleurs que les loyers ne seraient pas payés. Plus d’un an plus tard, une dette abyssale s’est accumulée, forçant l’enseigne à se déclarer en cessation de paiements. La Cour de cassation, qui jugeait le 30 juin que les loyers étaient dus aux bailleurs malgré les difficultés de Camaïeu, a douché les espoirs des dirigeants de la marque. « Cette stratégie n’était pas du tout adaptée, il aurait mieux valu négocier avec les bailleurs », poursuit le cégétiste.
Une stratégie de rachats de marques
Si le Covid – ainsi qu’une cyberattaque survenue en juin 2021 qui a paralysé la logistique du groupe et son site internet – est effectivement la source principale des difficultés de l’enseigne, le nouvel actionnaire n’est pas tout blanc dans le destin de sa marque, à en croire les représentants des salariés. « Camaïeu n’allait pas bien mais Michel Ohayon a continué d’acquérir de nouvelles marques », regrette Thierry Siwik. Depuis le rachat Camaïeu, la Financière Immobilière Bordelaise a en effet ajouté à son univers de commerce de détail les boutiques françaises des marques Gap, Go Sport ainsi que certaines Galeries Lafayette situées en dehors d’Île-de-France sous la forme de franchises.
Piratage informatique. Une plongée dans la nébuleuse des hackersTous les voyants financiers dans le rouge
Si la surprise n’est pas au rendez-vous, la déception est toutefois grande. En 2020, tandis que l’entreprise roubaisienne à bout de souffle cherchait un repreneur, et que le propriétaire d’alors, Joannes Soënen, candidatait à la reprise de sa propre société, les syndicats de l’entreprise avaient soutenu le projet de Michel Ohayon. « On s’était collectivement positionné sur cet actionnaire parce qu’il reprenait beaucoup plus de magasins et actait le licenciement de moitié moins de salariés », rappelle Thierry Siwik. Avec tous les voyants financiers dans le rouge, le départ de 450 travailleurs de l’enseigne paraissait alors comme le compromis le plus acceptable, tandis que l’autre offre proposait de se débarrasser de plus de 150 salariés en plus.
Si tout semblait bien se passer les premiers mois, en 2020, le vent semble avoir vite tourné, à en croire les syndicats. Et le sort de l’enseigne et des salariés se retrouve une fois de plus entre les mains du tribunal de commerce. Lundi, ce dernier se prononcera sur le placement en redressement judiciaire avec plan de continuation de l’enseigne, telle qu’elle l’a demandé. Pour la CGT, c’est aujourd’hui le meilleur scénario. « Il faudra que l’on présente un plan de refinancement, mais nous sommes une société comprise dans un groupe, nous avons un actionnaire, c’est possible », veut y croire le représentant syndical.
L’anxiété de voir son magasin baisser définitivement le rideau
Toutefois, beaucoup d’autres semblent sur le point de baisser les bras. Dans les rayons de l’enseigne, personne n’a oublié l’anxiété de voir son magasin baisser définitivement le rideau ou voir son emploi supprimé. À Millau dans l’Aveyron, l’élue CFDT au comité social et économique, Sandra Sarouy, oscille entre colère et résignation. « Vivre deux redressements judiciaires si rapprochés en 30 ans de boîte, c’est éprouvant », souffle-t-elle, désolée. « On se doute que ce sont encore les magasins qui vont payer, que ce sont eux qui vont fermer. On est les parents pauvres de Camaïeu, alors que depuis deux ans les équipes ont tout fait pour sauver leur emploi et leur enseigne. Nous sommes exaspérés », poursuit-elle. Du côté de la CGT, les craintes sont partagées : le souvenir du plan social est encore vif dans l’esprit de Thierry Siwik, qui regrette : « quoi qu’il y arrive, on sait qu’il y aura de la casse ».
Quel que soit le sort de Camaïeu, ses difficultés témoignent à nouveau de la chute de tout le secteur du prêt-à-porter et de ses salariés, qui ont payé un lourd tribut depuis le début de la crise sanitaire. En juin, l’enseigne Pimkie était mise en vente par le groupe Mulliez. Quant aux plans de licenciements dans le secteur, la liste est déjà longue : Kidiliz, Printemps, ou encore Celio…
L’enseigne Pimkie lâchée par Mulliez : le personnel sous le choccamaïeucommerce New York Times - World
The Abuse of Canada’s Indigenous Children
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Francis Calls Abuse of Indigenous People in Canada a ‘Genocide’
The pope reinforced his denunciation of the abuse committed by Roman Catholic-run schools in the country. He also acknowledged that his advancing age might force him to travel less in future.
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By Jason Horowitz
ABOARD THE PAPAL PLANE — Pope Francis has called the devastation visited on generations of Indigenous people in Canada by European colonizers — carried out with the blessing of the Roman Catholic Church — a “genocide” as he returned to Rome after a six-day trip to the North American country.
As well as again denouncing the abuse against Indigenous people, which he had previously called “evil,” the pope noted that the Canada visit had showed that the limitations of his mobility and the advancement of his age would force him to slow down and possibly reduce the tours that have been a hallmark of his papacy.
“I don’t think I can go on with the same rhythm of previous travels,” Francis said during comments to reporters on the papal plane on Friday, after limping to a wheelchair set up for him in the back of the aircraft. Although the pope used a wheelchair throughout the trip, it was his first time using one during his traditional in-flight news conference.
“I think at my age, with these limitations, I think I have to save my energies a little to serve the church,” or consider stepping aside, he said, adding that it would not be a disaster if he were out of the picture. “You can change popes. No problem. But I think have to limit myself a little.”
Asked later if he had thought about retiring, he repeated his usual formulation. “The door is open,” he said, but added that he had not used it yet and had “not thought about this possibility.”
The Abuse of Indigenous Children in Canada and the U.S.
A grim history. Last year’s discoveries of hundreds of unmarked graves of Indigenous children at the sites of defunct residential schools in Canada jolted the country and prompted a federal investigation of similar schools in the United States. Here’s what to know:
The schools. Starting in the 19th century, Indigenous and Native American children were forcibly placed in schools operated by the government and churches. They were made to assimilate to the government’s preferred way of life, often through violence. Disease as well as sexual, physical and emotional abuse were widespread.
In Canada. The remains of 751 people, mainly Indigenous children, were discovered at the site of a former school in Saskatchewan in June 2021. The burial site was uncovered only weeks after the remains of 215 Indigenous children were found on the grounds of a former school in British Columbia.
In the United States. An Interior Department investigation found that over 500 Native American and Indigenous children died at boarding schools that the federal government forced them to attend between 1819 and 1969. The report also cataloged some of the brutal conditions that the children endured at these schools.
The reckoning. In Canada, the government reached a $31.5 billion settlement to fix the discriminatory child welfare system and compensate the Indigenous people harmed by it. Pope Francis apologized for the Catholic Church’s involvement in a July visit to the country. The U.S. report is the first step in a comprehensive review.
“Also this visit was a little bit a test, no? I see one can’t do trips in this state. I must maybe change the style, reduce,” he said, while noting that it would be God who told him when the time had come, one way or another.
Francis added that he did hope to visit Ukraine, as well as travel to South Sudan and Congo for an Africa trip that he had been forced to cancel because of torn ligaments in his knee. “I have all the good will,” he said. “Let’s see how my leg goes.”
He said that he had decided against an operation on his knee in part because he refused to undergo anesthesia, noting that he still felt the negative effects of it a year after a major intestinal operation last year.
In his news conference, Francis appeared in good spirits, as engaged, gregarious and frustratingly vague and desultory as ever. He talked about how the church needed to keep developing with history, though he would not say specifically what concrete changes it needed to make. He argued that the church’s traditions gave it the strength to move forward, but that people too attached to the traditions, who often called themselves traditionalists, were instead “backwardists.”
“Backwardism is a sin because you don’t go forward with the church,” he said.
He also revealed that the Vatican’s secretariat of state had been behind a terse and unsigned document slamming the brakes on a group of progressives within the influential German church who had advocated for priests to marry, for women to become deacons and for same-sex couples to receive the church’s blessing. Francis said that he had said everything he needed to on the matter in a letter years ago, when he said it was a process that should be led by the Holy Spirit rather than policy priorities.
The pope had called his visit to Canada a “pilgrimage of penance” that focused on his begging forgiveness for the wrongs perpetrated in church-run residential schools that for generations used Christianity as a blade to separate children from their families.
Children in the schools suffered physical, sexual and emotional abuse. Many died, and many languages died, too. Survivors of the schools, their relatives and advocates blame the church for its role in seeking to assimilate those Indigenous cultures and for driving them to the brink of extinction.
Francis spent a week fulfilling a demand by Canada’s Truth and Reconciliation Commission that he travel to the land of the Indigenous and apologize. He did so at the site of one notorious residential school, in Alberta; in Edmonton churches; at a shrine in the pilgrimage site of Lac Ste. Anne; in Quebec City; and to the Inuit in the Arctic Circle.
On the plane, he said he had not used the words cultural genocide only because the technical term had not come to mind. But, he added, “I described the genocide and asked for forgiveness, forgiveness for this ‘operation.’”
“It is true,” he added, “it was genocide.”
On Friday, the last day of his visit, the pope spoke to a delegation of Indigenous peoples at the archbishop’s residence in Quebec City, telling them that he had come to Canada “despite my physical limitations to take further steps forward with you and for you” and “as a brother, to discover firsthand the good and bad fruit borne by members of the local Catholic family in the course of the years.”
He then headed farther north than he had ever traveled, to Iqaluit, the capital of the Inuit-governed territory of Nunavut, a vast area spanning time zones in the Arctic Circle. He met with survivors inside a school, sat outside on a chair covered in sealskin and faced the Arctic Sea as he listened to throat singers and watched drum dancers.
“Today, too, in this place, I want to tell you how very sorry I am and to ask for forgiveness for the evil perpetrated by not a few Catholics,” he said, adding, “How evil it is to break the bonds uniting parents and children.”
Susie Alainga, 49, an Inuit, watched from the back of the crowd in an orange shirt bearing the words, “Every Child Matters.” She said that she had attended not so much for the pope, but rather to give support to survivors of abuse, including her sister. She said that the possibility of rescinding any old papal decrees that provided the rationale for spreading Christianity during the colonial era, as many Indigenous people have called for, would mean little to her.
“It’s too late for that,” she said.
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Valeurs Actuelles
“Ces élus devront rendre des comptes” : malgré la mobilisation de Stéphane Bern, une mairie détruit une maison à colombages classée
« Ça me rend malade », déplore Denis Elbel, vice-président de l’association pour la sauvegarde de la maison alsacienne (ASMA), à France 3 Grand Est. L’organisation ASMA lutte depuis des mois pour sauver une maison à colombages située sur la place de la Libération à Hochfelden (Bas-Rhin). Mais celle-ci a été malgré tout détruite jeudi 28 juillet. Stéphane Bern et Frédéric Bierry, président de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), s’étaient également mobilisés pour tenter de sauver ce bâtiment classé patrimoine historique.
« Quel scandale patrimonial »
Le « Monsieur patrimoine » du gouvernement avait rédigé plusieurs lettres, dont une en décembre dernier, pour demander à la mairie d’Hochfelden d’épargner cette maison. Mais cela n’aura pas suffi… Après sa démolition, Stéphane Bern a réagi sur Twitter : « Quel scandale patrimonial ! Stop aux démolisseurs ! Ces élus devront un jour rendre des comptes… » Avant d’interpeller, dans un autre message, le président de la région Grand Est, Jean Rottner : « Que dites-vous de ce saccage patrimonial ? »
Quel scandale patrimonial ! Stop aux démolisseurs ! Ces élus devront un jour rendre des comptes… https://t.co/hlpHEJsHYF
— Stéphane Bern (@bernstephane) July 28, 2022
Si la mairie d’Hochfelden a dû demander l’avis de l’Association nationale des architectes des bâtiments de France (ANABF) pour procéder à la destruction, elle n’a néanmoins pas tenu compte de son opposition au projet.
Un futur parking
Le vice-président de l’association pour la sauvegarde de la maison alsacienne ne comprend en tout cas pas la décision de la mairie. « Ça fait 18 mois que j’essaye de sauver cette maison et là on était presque au bout », a-t-il expliqué à France 3, indiquant que des « jeunes » souhaitaient racheter le bâtiment pour le « réhabiliter ». Le terrain devrait être utilisé pour créer… un parking de 20 places. Mais le projet de la municipalité n’a pas encore été validé par l’ANABF, laissant donc en suspens le futur usage de cet emplacement.
Bas-Rhin : les dernières actualités
Известия (RUS)
Саша Стоун назвал своего соперника в предстоящем бою Коваленко «колхозником»
Российский видеоблогер и боец смешанных единоборств Саша Стоун в преддверии грядущей схватки со Святославом Коваленко организовал открытую тренировку на большой спортивной арене «Лужники», где назвал своего оппонента «колхозником». Стоун и Коваленко встретятся 5 августа на ринге «Бойцовского клуба РЕН ТВ».
«Очень опасный соперник. Я уже говорил, что это представитель колхозной школы. Когда в деревне дерутся, головы опустили вниз и кулаками машут. Тут в принципе почти такая же история. Просто с такими соперниками сложно драться, ты не знаешь, чего от них ожидать: у них нет техники, гейм-плана. Они просто выходят, и всё. Но мы подготовились достаточно хорошо. Выходим с полной уверенностью, что победим. Конечно, надо колхозника побеждать», — заявил боец.
Проверка Славой: сможет ли Монсон что-то противопоставить Дацику
Известные бойцы хотят договориться о бое по правилам MMA
Стоун также подчеркнул, что предстоящий бой является для него большим событием и тренировки перед поединком проходят практически каждый день. Прошедшая открытая тренировка была организована для болельщиков, отметил он.
«Мы тренируемся практически каждый день. Одну из таких тренировок мы решили провести общедоступной — для нашей аудитории, для болельщиков. Мы видим, что здесь и просто ребята, которые только начинают. Всё сделано для того, чтобы приобщать людей к спорту», — рассказал он «Известиям».
Помимо самого Саши Стоуна в открытой тренировке приняли участие блогер и бизнесвумен Карина Кросс, а также другие топовые блогеры и футбольная команда «Титан».
Ранее, 27 июля, Стоун рассказал в интервью «Известиям», что гонорар за поединок потратит на организацию свадьбы. Боец предположил, что гонорар, вероятно, закроет лишь маленькую часть свадьбы. По его словам, полученные средства уйдут на свадебные туфли для его возлюбленной — Вали Карнавал.
Бойцы встретятся на ринге 5 августа в рамках «Бойцовского клуба РЕН ТВ». Кроме того, в главном бою вечера на ринг выйдут Джефф Монсон и Вячеслав Дацик. Билеты на мероприятие доступны по ссылке.
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Hoping for a breakthrough, the search for answers on long Covid continues
Issued on: 23/07/2022 - 12:05
Joanna YORK
A new US study is the latest to identify several factors that make some people more susceptible to long Covid than others. Yet with millions around the globe experiencing debilitating symptoms weeks or months after first being infected, the medical establishment does not yet understand why.
Patients who have been obese at some point prior to infection with Covid-19 are at higher risk of developing long Covid, a new study from the University of Southern California (USC) has found.
Researchers also found links between specific symptoms experienced during initial infection and the likelihood of developing long Covid, with sore throats, headaches and hair loss more likely to indicate that symptoms would persist months later.
The World Health Organization (WHO) defines long Covid as the presence of symptoms that last at least two months and cannot be explained by another diagnosis following coronavirus infection. The WHO says common symptoms include fatigue, shortness of breath and cognitive dysfunction, noting that symptoms may also fluctuate or reappear over time.
Since medical professionals first became aware of the long Covid phenomenon back in 2020, scientists and researchers have been perplexed by the varied profiles of susceptible patients and researchers have struggled to provide conclusive answers.
Studies indicate a laundry list of possible predictors, including repeat Covid infections, high viral load infections, the presence of dormant Epstein-Barr virus, the presence of autoimmune antibodies and a lack of vaccination.
Some studies also contradict each other. The USC study did not find links between long Covid and age, race or gender while a June 2022 study funded by Johnson & Johnson found that the likelihood of having long Covid syndrome was “significantly greater" among females.
“At the beginning in 2020, we knew nothing,” says Rebecca Livingston, a clinical lead physiotherapist in the post-Covid service of London’s University College Hospital.
“Our thinking and our understanding around long Covid has definitely moved on and research is helping us to put together some of those pieces of the puzzle. But the more we discover, the more we realise that we don't yet fully know.”
'People don’t think they have it'
In the meantime, long Covid is affecting millions around the world.
A UK study found that an estimated 2 million people were living with long Covid in June 2022. The USC study found that nearly one in four people who had coronavirus infections were still reporting symptoms up to 12 weeks later. In Wuhan, China, a May 2022 study found that among people hospitalised with Covid, half still had at least one symptom two years after infection.
Numbers are so high, in part, because the Covid-19 virus is highly contagious. In the past two years, more people have caught Covid than the common cold or seasonal flu.
But these figures are also likely to be underestimates. “People don't think they have it,” says Ruth Ainley, respiratory physiotherapist and long Covid specialist. “They think they’re just tired all the time because they’re run down from the virus, so they don't put two and two together.”
Even when people do believe they are unwell, some people are more likely than others to seek medical help. “The data that we have would tell us that the majority of people that have long Covid are women, they're middle-aged and they’re white,” Livingston says.
“That data also reflects the people who we see in clinic, and we know that there are significant inequalities in terms of accessing ... health care, so it probably isn't wholly representative of the full picture.”
News articles have often focused on the shock of long Covid leaving people who are young, healthy and athletic with debilitating symptoms. But those with highly active lifestyles may also be more likely to notice symptoms such as fatigue, and to take those symptoms seriously, than older people.
“Older people are very under-diagnosed,” Ainley says. “It's written off as they haven't shaken off Covid, or they're a bit weary and that's to be expected at their age.”
A 'difficult picture to piece together'
Even among patients known to have long Covid, the complicated nature of the illness makes analysis difficult. There are more than 200 recognised symptoms of long Covid, according to the American Medical Association, which estimates that some 20 to 30% of patients are affected, even after a mild initial illness.
And there are few recognisable patterns for when symptoms might appear or how long they might last.
“Our expectation, when we started working with people post-Covid, was that we would assess them systematically and they would fit into categories. But the reality is it's much more blurry,” Livingston says. “People will have symptoms that affect lots of different systems and some people will have some symptoms and not others. It makes it a very difficult picture to piece together.”
The impact of long Covid on many patients’ lives is significant. As well as physical symptoms, a 2022 National Institutes of Health study found that a “substantial” number of patients – more than a third – experienced PTSD, anxiety or depression three months after the onset of symptoms.
“You see really heartbreaking cases every day,” says Livingston. “It's a really difficult condition to live with.”
Waiting for an 'aha moment'
Looking to the future, there is some hope.
Ainley compares the struggle to understand the Covid-19 virus, and long Covid especially, to early experiences with HIV, when little was known about how to treat the virus or how it spread. “Now, HIV is not a death sentence like it used to be, but that took 30 to 40 years. The problem with long Covid is, we're two years into this and we just don't understand enough of the mechanisms as to how it works.”
Livingston expects that as more representative data about who has long Covid comes to light, more patterns will emerge to shed new light on who is susceptible.
“Every bit of research is chipping away and it does help to develop our understanding,” Livingston says. “I'd like to think that there will be an aha moment at some point in the future. You've got to hope for that when you're a clinician or a patient.”
As cases continue to rise in Europe and the United States, taking steps to prevent Covid infection in the first place is still the best line of defence.
And for those who already have the illness, research may soon provide much-needed answers. “There's research to look at why people are susceptible to things, but there's also research that needs to look to how we treat people and how we help people recover,” Livingston says.
“Long Covid is something that we're going to have to think about and treat for a long time. But we do know that people are recovering and that there are rehab approaches that can help people.”
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Young people hit hard by long Covid as Delta variant surges
WHO says patients suffering long Covid symptoms ‘need to be heard’
Focus
French patients with 'long Covid' face uphill battle to recovery
L'Humanité
Loi « des 1 607 heures » : le Conseil constitutionnel donne raison au gouvernement
ActuLa requête présentée par quatre communes du Val-de-Marne, qui estimaient que le gouvernement avait enfreint le principe de libre administration des collectivités territoriales, n’a pas été retenue. L’affaire va désormais retourner au Conseil d’État.
Luis ReygadaC’est un revers pour cette poignée de villes du Val-de-Marne qui, depuis maintenant deux ans, portent leur combat contre la loi de « transformation de la fonction publique » jusqu’aux plus hautes instances de l’État.
Le Conseil constitutionnel a en effet rejeté, ce vendredi, la requête des communes de Bonneuil-sur-Marne, Fontenay-sous-Bois, Ivry et Vitry-sur-Seine, qui estimaient que le gouvernement avait enfreint le principe de libre administration des collectivités territoriales en les forçant à s’aligner sur les 35 heures hebdomadaires. L’affaire va donc retourner au Conseil d’État, qui avait transmis la QPC (question prioritaire de constitutionnalité) début juin.
« Je prends acte de cette décision » a réagi Denis Öztorun, maire de Bonneuil-sur-Marne et fer de lance de la bataille contre la loi dite « des 1 607 heures », tout en regrettant que les arguments présentés n’aient pas suffisamment été entendus ni portés plus largement par d’autres collectivités.
Contre la loi Dussopt sur la fonction publique : La bataille de Bonneuil-sur-Marne« Au-delà de la question du temps de travail des fonctionnaires, c’est la liberté des communes qui est mise à mal par cette décision, assure-t-il dans un communiqué. C’est à terme la suppression de la compétence générale qui permet à une commune de mener une politique adaptée (à ses besoins) et de décider des mesures utiles pour l’attractivité des emplois de fonctionnaires communaux, les plus mal payés de la fonction publique. »
Promulguée en 2019 et devant s’appliquer dans toutes les collectivités territoriales, la « loi Dussopt » prévoit en effet des facilités pour les délégations de service public, les transferts d’agents vers le privé et l’emploi de contractuels, ainsi que la suppression des régimes de temps de travail dérogatoires aux 35 heures. Une réforme se traduisant par une annualisation du temps de travail revue à la hausse pour les agents territoriaux – à 1 607 heures annuelles contre 1 514 auparavant – sans augmentation de salaire. Pour l’immense majorité des communes qui se sont mises en conformité avec la loi avant la date butoir du 1 er janvier 2022, ces réorganisations se sont traduites par la suppression de plusieurs jours de congé ou d’ancienneté.
« Travailler plus pour gagner le même salaire, c’est du jamais-vu », s’offusquait Florian Carol, secrétaire général des CGT territoriaux d’Ivry-sur-Seine, lors d’un rassemblement organisé devant la préfecture de Créteil (Val-de-Marne) quelques semaines avant l’entrée en application de la loi. « Cette réforme est la goutte d’eau de trop, d’autant que les salaires de la fonction publique sont gelés depuis douze ans », ajoutait alors Cédric Quintin, responsable de l’UD CGT 94. (Voir notre édition du 8 décembre 2021.)
Contre la loi Dussopt sur la fonction publique : La bataille de Bonneuil-sur-MarneC’est précisément l’application d’un nouveau régime de temps de travail annuel dans la fonction publique (prévu dans l’article 47 de la loi) que les quatre communes Val-de-Marnaises contestaient en considérant que l’État empiétait la libre administration des collectivités territoriales, pourtant protégée par la Constitution. Néanmoins, le Conseil constitutionnel a estimé que l’objectif d’« harmonisation » du temps de travail dans la fonction publique territoriale poursuivait « un objectif d’intérêt général », une finalité qui autoriserait l’exécutif à « assujettir les collectivités territoriales à des obligations et à des charges ».
Denis Öztorun y voit une « décision politique » qui, sous couvert d’uniformisation, affectera les conditions de travail des agents et leur efficacité sans pour autant permettre de garantir les missions de services d’intérêt général des communes. « Quelle liberté reste-t-il aux communes qui subissent depuis des décennies des attaques sans précédent », s’interroge le maire de Bonneuil-sur-Marne tout en dénonçant « l’étouffement financier » (conséquence des baisses de dotations), « les choix budgétaires contraints » ainsi que « des marges de manœuvre inexistantes » sur les ressources humaines… « Cette atteinte à la libre administration des communes, est injuste et injustifiée (…) ; elle a pour objectif final de reléguer les collectivités au rang de « guichets », sans pouvoirs ni moyens pour répondre aux besoins des habitants. »
loi dussoptfonctionnaires territoriauxbonneuil sur marneconseil constitutionnel Известия (RUS)
В Индии сообщили о первой возможной смерти от оспы обезьян
Мужчина с положительным результатом теста на оспу обезьян скончался в больнице в Индии, сообщила 31 июля газета Indian Express, ссылаясь на главу департамента здравоохранения штата Керала Вину Джорджа.
Роковые язвы: оспа обезьян может быть вдвое заразнее, чем считалось
Как на вспышку болезни повлияет сезон летних музыкальных фестивалей
Житель города Триссур в возрасте 22 лет скончался в частной больнице через несколько дней после возвращения из ОАЭ 22 июля. По словам Джорджа, у заболевшего был диагностирован вирус еще за границей, но члены его семьи передали результаты теста в индийскую больницы только 30 июля.
«У юноши не было симптомов обезьяньей оспы. Он был госпитализирован с симптомами энцефалита и повышенной утомляемостью. Его родственники передали результат теста только в субботу. По факту смерти будет проведено расследование, поскольку у обезьяньей оспы очень низкий уровень смертности», — приводит издание слова главы департамента здравоохранения.
Как отмечается, всего в Индии подтверждено четыре случая заболевания обезьяньей оспой, три из них в штате Керала.
Накануне министерство здравоохранения в Испании подтвердило второй случай летального исхода в результате заражения оспой обезьян. К тому времени в стране всего было выявлено около 4,3 тыс. инфицированных.
Всемирная организация здравоохранения 23 июля признала чрезвычайной ситуацией вспышку заболеваемости обезьяньей оспой.
Вирус оспы обезьян начал распространяться в ряде стран Западной Европы и на других континентах. Случаи заражения регистрировали, в частности, в Австралии, Бельгии, Германии, Великобритании, Испании, Канаде, Италии, Португалии, Франции, США, Швеции, Швейцарии и Марокко.
В России первый случай заболевания был выявлен 12 июля.
Оспа обезьян — это инфекционное заболевание животных и человека, которое характеризуется лихорадкой, общей интоксикацией и появлением экзантемы. Вызывающий его возбудитель близок генетически к вирусу натуральной оспы — оспы человека.
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L'Humanité
Recyclage. Les ressourceries bientôt à la poubelle ?
ActuDepuis l’adoption de la loi antigaspillage, les acteurs de l’économie sociale et solidaire redoutent la fonte des moyens octroyés aux structures du réemploi et la mise en danger de toute une filière.
Bernice MatsionaAu milieu des articles remis à neuf par les salariés du Poulpe, la ressourcerie à quelques rues du marché de Château-Rouge, dans le nord de Paris, les usagers flânent à la quête de produits aux prix les plus bas.
Dans l’atelier de réparation logé au deuxième étage, Amine (1) répare un four dont il manque encore la porte et quelques boutons pour qu’il fasse à nouveau le bonheur de son utilisateur. C’est ce qu’on appelle le réemploi : permettre aux objets usés de ne pas finir en déchets.
Le fonds de réemploi créé par la loi antigaspillage
Bientôt, cette activité de la petite structure parisienne sera financée par l’éco-organisme Ecologic, société à but non lucratif en charge de la gestion des équipements électriques et électroniques en fin de vie. Récemment, Ecologic et le Réseau national des ressourceries et recycleries (RNRR) annonçaient en effet avoir signé un accord prévoyant le réemploi d’au moins 12 000 tonnes d’équipements électriques et électroniques d’ici à 2023. Une convention qui s’appuie sur le fonds de réemploi créé par la loi antigaspillage, entrée en vigueur en 2021, et qui permet à Ecologic de soutenir financièrement le RNRR. « On va pouvoir toucher un peu de sous sur le tonnage collecté, le tonnage revalorisé et le tonnage réemployé », confie Antoine Schmitt, coordinateur de la ressourcerie le Poulpe.
Le fonds de réemploi est en effet destiné aux acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). « Évidemment, il y a encore du chemin à faire pour garantir l’activité de réemploi et plus généralement le maintien des ressourceries », nuance-t-il.
Le risque d'un désengagement de l'Ademe
Si ce fonds est en apparence une bonne nouvelle, Catherine Mechkour-Di Maria, secrétaire générale du RNRR, met en garde contre le risque d’un recul des politiques publiques avec la signature de telles conventions. « Aujourd’hui, nous sommes très inquiets du piège que peut représenter la mise en place de ce dispositif. Nous avons plusieurs informations qui remontent et prédisent qu’avec ce financement porté par la loi antigaspillage, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pourrait retirer son soutien à l’activité de réemploi. Autrement dit, celle-ci n’aurait plus de budget, ni de véritables politiques publiques sur cette activité. »
L’Ademe est pourtant l’un des principaux acteurs de la gestion et prévention des déchets. Même avis du côté du président d’Ecologic, René-Louis Perrier, qui déclare : « Il nous faut être vigilants car le fonds de réemploi doit être un plus et non pas une compensation de l’aide de l’État encore primordiale. »
La concurrence de Back Market
En plus du risque qui pèse sur les financements des structures, le dirigeant de l’éco-organisme s’interroge également sur la concurrence commerciale des grandes entreprises de l’occasion, comme Back Market, qui « mettent en danger » le réemploi au sein de structures plus traditionnelles comme les ressourceries et recycleries, mais aussi Emmaüs ou le Secours populaire.
Selon René-Louis Perrier, « ces entreprises font du réemploi de produits qui ont encore une forte valeur marchande. Or, avec les ressourceries et recycleries, on se positionne plutôt sur des équipements qui n’ont pas trouvé d’autres usages et qui sont véritablement en fin de vie. D’ailleurs, le cahier des charges qui encadre nos obligations spécifie que ce que l’on doit comptabiliser comme réemploi concerne bien les produits qui n’ont plus de valeur marchande ». L’ampleur de l’activité de ces start-up de l’occasion risque alors de réduire le stock d’objets disponibles pour les organismes de l’ESS, ou le rendre de moins bonne qualité, redoute-t-il.
Pérenniser des emplois locaux
Le possible retrait progressif de l’État laisse planer un dernier danger : celui des emplois proposés par ces structures à but non lucratif. Pour Antoine Schmitt, l’objectif de la ressourcerie est certes de combattre le gaspillage, mais également de pérenniser des emplois locaux. « On n’est pas là juste pour former les gens, puis les relâcher dans la nature. Et dans un sens, c’est de la véritable réinsertion. On a par exemple embauché pas mal de gens issus du quartier », détaille-t-il.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Or, avec un possible recul des politiques publiques concernant les structures du réemploi, cette offre d’emploi semble mise à mal. « C’est à l’État de jouer un rôle de soutien fort et pas à Ecologic, dont la contribution est certes non négligeable mais insuffisante », rappelle le coordinateur de la ressourcerie.
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'The tip of the iceberg': Three Picasso artworks discovered in three months
Issued on: 22/07/2022 - 18:18
Joanna YORK
A sketch worth hundreds of thousands, a children’s book and a ‘missing’ masterpiece... In the past three months, three unique artworks by Spanish artist Pablo Picasso have been found, in strange and unexpected circumstances. Is this a coincidence or not?
When the President of the Philippines, Ferdinand “Bongbong” Marcos Jr, won a landslide victory in May, 2022, he went to visit the home of his mother Imelda, former first lady and wife of the late dictator, Ferdinand Marcos Jr.
In a video showing mother congratulating son, one detail in Imelda’s opulent home stood out. On the wall, was a distinctive painting of an abstract nude rendered in blues and greens, on a red and orange bed. It was unmistakably Pablo Picasso’s “Femme Couchée VI”.
The painting was one of more than 200 that Imelda and Marcos senior acquired while the dictator was in power, using money siphoned from the Philippines to Switzerland. By the time he was deposed in 1986, he had plundered as much as $10 billion.
In 2014, “Femme Couchée VI” was targeted for seizure by anti-corruption authorities in the Philippines trying to recover some of those missing billions, but they failed to confiscate it and the work was declared “missing”. Since it was sighted in Imelda’s living room, questions have swirled over whether she owns the authentic version of the painting or a fake, or possibly both.
“It’s an astonishing story, for quite a few reasons,” Ruth Millington, art historian and author of “Muse”. “A criminologist might take decades or hundreds of years to track down a painting, but this one has been spotted online.”
As Picasso’s paintings of his muses are his most highly valued works, the real “Femme Couchée VI” is likely to be worth tens of millions of dollars. “It’s a bold and brazen move from the family if it is the real deal to show it on the walls behind her,” Millington adds. “But, if it's a replica, then it's the ultimate attempt to troll the authorities who are searching for the real painting.”
“An important discovery”
One month after Bongbong Marco’s victory in the Philippines, a second artwork by the Spanish artist was unexpectedly found, this time by his granddaughter Diana Widmaier-Ruiz-Picasso in France.
Searching through family storage in June, 2022, she came across a collection of origami birds and sketchbooks filled with colourful images of animals, clowns and acrobats by the artist.
Pablo Picasso made this origami bird by for his daughter from exhibition invitation cards 📸 Adam Rzepka © Private collection pic.twitter.com/gXP1zeGgJ0
June 20, 2022When she showed the books to her mother – Picasso’s eldest daughter Maya Ruiz-Picasso – memories came flooding back. The artist had used the sketches to teach his daughter, now aged 86, to draw when she was a child. On some pages, her notes and sketches appeared alongside those of her father. Next to one circus scene she wrote the number “10” indicating her approval.
“It’s an incredibly important discovery,” Millington says. “We all know that Picasso was intrigued by children's imagination. This is showing hard proof of that in the form of the sketchbook. It also shows that dialogue between him and his daughter bringing that personal element into it.”
Weeks later, on July 5, 2022, yet another artwork by the master of Cubism unexpectedly came to light.
After being tipped off by customs officials, authorities at Ibiza airport in Spain searched through the luggage of a passenger arriving from Switzerland and found drawing, believed to be Picasso’s “Trois Personnages”, hidden in his bags.
Upon discovery of the work, the passenger claimed it was a copy and showed authorities an invoice worth approximately $1,560. But a further search of his bags unearthed a second invoice, from an art gallery in Zurich. The sketch, believed to be authentic, is valued at more than $460,000.
🚨Officials in Ibiza seized a $460,000 #Picasso sketch that a passenger tried to pass off as a second-rate print #smuggling | @artnet 🔗 https://t.co/S3yZwk3eZU pic.twitter.com/GH8q7auLZS
July 20, 2022A prolific artist
Picasso was a prolific creator, estimated to have made around 50,000 artworks during his lifetime, compared to around 20,000 from Andy Warhol and 900 paintings from Van Gough. And these are just the authentic versions. “There's more fake Picasso's than real Picasso's, and there's a lot of real Picasso's,” says Dr Donna Yates, associate professor of criminal law and criminology at Maastricht University, in the Netherlands.
Currently, demand for works by the Spanish master is booming. “Since the pandemic, people are putting their money into artwork and trying to sell them on in a way that nobody quite expected,” Millington says. Insecurity in other markets is making art seem like a safe bet, “and a solid investment is something by a great master, like Picasso".
In the case of works such “Femme Couchée VI”, infamy and intrigue only increase the value. Millington says, “even the fake now might be worth quite a lot because of the story around it".
In a market that is full of Picasso’s – real and fake – where those works are in high demand, what to make of three unexpectedly coming to light in such different circumstances, in such a short space of time?
While the stories may be unique, they are not entirely unexpected. “It’s almost weirdly predictable,” says Yates. “It seems strange that we've got three kinds of Picasso things happening, but he produced a lot of work so there's a lot of Picasso artwork out there. At the same time, a lot of people target his work in a number of ways because he is very famous and his works are desirable.”
'The Wild West'
The art market is worth an estimated $65.1 billion globally, and the art crime market is also highly valuable. There are no global figures for the cost of art crime, but in the US alone the FBI’s art crime team has recovered more than 15,000 items valued at over $800 million since 2004.
According to Yates, a single case of a potential fake Picasso and another of illegal smuggling occurring within three months of each other are “the tip of the iceberg” when it comes to the true scale of art crimes occurring globally.
The smuggling incident in Ibiza is perhaps the least surprising of the three recent Picasso discoveries. “People think that artwork is always shipped around in well-packaged crates by professional art handlers, but often it is moved around in hand luggage,” Millington says.
Not only does this avoid costs such as taxes and the permissions needed to move some works of value, but the chances of getting caught are slim. “Often the least sophisticated forms of smuggling are the most successful,” says Yates. “Another one of the most common ways to smuggle things is through the post.”
The process of how valuable artworks fall into the hands of smugglers is relatively straightforward. Essentially works are sold to the highest bidder. “And frankly, more and more private individuals have much more money than museums do to buy these pieces,” says Yates. Once an individual owns an artwork, there is little to stop them transporting it as they please or selling it on to whom they wish.
Perhaps the most unique of the three discoveries are the sketchbooks and origami found in France. But although there is no hint of foul play, even this discovery may not as straightforward as it seems.
Artifacts that can shed new light on the creative process of a great artist are extremely rare, and in this case the timing is exceptionally opportune.
In April 2022, the Picasso Museum in Paris launched a nine-month exhibition entitled “Maya Ruiz-Picasso, Daughter of Pablo” dedicated to Picasso’s relationship with his eldest daughter. Two months in, a surprise discovery of new artifacts is sure to help promotion efforts, especially as the sketchbooks and birds are to be added to the items on display.
Nonetheless, Millington is pleased that they will be displayed in a museum, “where there's some reflection on Picasso and his interest in children's imagination.”
“I think they would do extremely well on the art market, but the market is so unregulated,” she says. “It’s like the Wild West.”
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ENCORE!
Fine art photography at Arles: Mitch Epstein on capturing 1980s India with his camera
ENCORE!
Iceland, the isle of artists
ENCORE!
Summer of arts: A season of exhibitions and performances in France
Известия (RUS)
МИД России призвал Приштину к прекращению провокаций и соблюдению прав сербов
МИД России призывал Приштину и стоящих за ней США и Евросоюз (ЕС) к прекращению провокаций и к соблюдению прав сербов в Косово. Об этом 31 июля сообщила официальный представитель МИД РФ Мария Захарова.
Сначала били словом: помешает ли Сербия вступлению Косово в Совет Европы
И нужно ли самой организации частично признанное государство в своих рядах
Захарова отметила, что «решение «властей» в Приштине начать с 1 августа применение необоснованных дискриминационных «правил» о принудительной замене личных документов и номеров местных сербов — очередной шаг к изгнанию сербского населения из Косово.
«Лидеры косоваров знают, что сербы не останутся безучастными, когда речь идет о прямой атаке на их свободы, и преднамеренно идут на обострение, чтобы запустить силовой сценарий. Разумеется, на острие атаки находится и Белград, который Запад хочет дополнительно «нейтрализовать» косовоалбанскими руками», — указала Захарова.
Она уточнила, что Москва призывает ЕС, США и Приштину к прекращению провокаций.
Подобное развитие событий — еще одно свидетельство провала посреднической миссии Евросоюза, подчеркнула дипломат.
«Это также пример того, какое место Белграду уготовили в Европейском союзе, предложив Белграду де-факто смириться с бесправием соотечественников», — добавила она.
Ранее в этот день президент Сербии Александр Вучич в обращении к жителям заявил, что полиция Косово в полночь на 1 августа начнет операцию на севере региона, перекрыв въезд гражданам с выданными властями Сербии личными документами, и будет требовать, чтобы они перерегистрировали автомобили на косовские номера. Он подчеркнул, что страна готова дать отпор в случае ущемления интересов сербов.
По информации газеты Данас, на севере частично признанной Республики Косово 31 июля работали сирены воздушной тревоги. Издание «Вечерне новости» написало, что перед новой базой пограничной полиции Косово недалеко от административного пункта Ярине распределены бойцы подразделения быстрого реагирования с оружием. Кроме того, стало известно о блокировке косовцами на севере региона административного пункта перехода «Брняк». Также СМИ сообщили, что сербское и албанское население города Косовска-Митровица собирается в группы в своих частях города.
В то же время министерство обороны Сербии опровергло участие сербской стороны в росте напряженности с Косово.
Косовско-албанские структуры в Приштине в 2008 году провозгласили независимость от Сербии. Согласно сербской конституции, территория непризнанного государства является автономным краем Косово и Метохия в составе страны. Республику не признают десятки стран, в том числе Россия.
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L'Humanité
Saburo Teshigawara, un lion d’or qui danse avec l’air
Nos recommandations culturellesBiennale de Venise Le chorégraphe japonais a subjugué le public, notamment en se transformant en marionnette désarticulée dans Petrushka, jadis créé par Nijinski.
Muriel SteinmetzVenise (Italie), envoyée spéciale.
Tandis qu’au large de Venise Serge Diaghilev, fondateur des Ballets russes, repose depuis 1929 dans l’île de San Michele, séjour des morts dont les cyprès dépassent la haute muraille rouge, c’est à l’arsenal, où l’on repeint et radoube les gondoles, que la Biennale de la danse de Venise bat son plein. Dirigée pour quatre saisons par Wayne McGregor, la manifestation a couronné d’un lion d’or le Japonais Saburo Teshigawara, le second, d’argent, ayant récompensé Rocio Molina, flamme ultramoderne du flamenco. Teshigawara, né à Tokyo en 1953, pourfendeur du butô, volontiers minimaliste et zen, bouge comme personne. Il a déjà dansé tout un ballet sur des morceaux de verre ( Glass Tooth), s’est enterré debout dans un sol meuble, de longues heures durant, la tête sortie, pour tester sa résistance et capter l’importance vitale de l’air dans « le soutien du corps ». « Pour moi danser, affirme-t-il, c’est jouer avec l’air. »
Au Théâtre Malibran, il a présenté, en première mondiale, Petrushka, sa version de la création des Ballets russes sur la partition de Stravinsky. Nijinski y tenait le rôle-titre. De la marionnette humaine désarticulée à vue dans une ambiance à la fois trouble, cruelle et dérisoire, Teshigawara conjugue les tares à coups de vacillements inouïs. Vêtu de noir, chaussons de danse aux pieds, un masque en latex grossièrement couturé dissimule son visage. La scène est dans le noir, sauf un rai de lumière où il se faufile. Formé à la sculpture, il se met dans la peau d’une ébauche d’homme mue par un charlatan. Cela se traduit dans la continuelle tension de celui qui, se croyant libre, tire en vain sur la corde. Teshigawara, qui conçoit ses pièces dans leur globalité (costumes, éclairages, dispositifs scéniques, chorégraphie), évolue au sein d’un carré tantôt bleu (aire des forces aveugles et manipulatrices), tantôt rouge (espace du désir, de la liberté d’agir), ou encore blanc (territoire de la plate réalité). Il passe d’une mobilité folle des pieds, les bras ouverts respirant l’enthousiasme, à la claustration d’une prison mentale où, comme démotivé, il se meut par à-coups, inquiet de lui-même. On apprécie plus que tout la souplesse torve du bassin du danseur – qu’on dirait exempt d’ossature – et les extensions de ses bras, semblables à des algues qu’un courant remue. Teshigawara s’aventure aussi vers des duos avec sa complice Rihoko Sato, en aguichante poupée pourvoyeuse de désir.
Il a également présenté Swing, pour le College Dance de la Biennale, soit un groupe de 16 jeunes danseurs et danseuses, sélectionnés après candidature. En un langage commun, la spirale, ils ont pris l’espace d’assaut, en un élan où la singularité de chacun sautait aux yeux des spectateurs ébahis. La lumière du jour s’est invitée par surprise, en fin de course, via un sas ménagé en fond de scène, ouvert sur l’arsenal, dans le dos des jeunes gens.
Avec Trajal Harrell, Le défilé de mode est moqué, détourné, singé, non sans humour
On a pu voir, dans un tout autre genre, Maggie the Cat, pièce de l’Américain Trajal Harrell, en résidence à la Schauspielhaus de Zurich. New-Yorkais, il s’inspire du voguing des jeunes gays et trans africains-américains et latinos de Harlem, du Bronx et de Brooklyn, loin de la post-modern dance du Village, plutôt blanche, avant-gardiste et professionnelle. Sur le plateau, chacun défile avec un objet du quotidien. L’un s’avance, à grands pas croisés de mannequin, avec un coussin sous le bras, comme s’il exhibait un sac à main. Un autre le porte scotché sur le mollet, dans le dos, sur le cou, voire sur la tête ! Les interprètes passent en ligne devant le public avec une serviette de bain nouée sur la tête, enroulée autour d’un bras, à la taille. C’est au tour des torchons, des blouses de ménage. Le défilé de mode est moqué, détourné, singé, non sans humour. Défileront ensuite un drap et même une housse de couette arborée comme une cocarde. Aucun transport métaphorique, le corps se fait convoyeur de la marchandise. Il paraît que la pièce est une relecture détournée de la Chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams, transposée dans le milieu des serveurs afro-américains. C’est un clin d’œil aussi à ce Sud des États-Unis où Trajal Harrell est né. Le pouvoir, la ségrégation, les stéréotypes de genre sont certes effleurés en grand, mais Maggie the Cat est avant tout une pièce pop performante, décoiffante, bourrée de sons et tragiquement divertissante.
danseBiennale de Venisedanse contemporaine France24 - World
Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?
Issued on: 19/07/2022 - 20:09
Tom WHEELDON
While Europe scorches in the heatwave, some of its leaders are securing new gas suppliers to try to ensure the heating stays on this winter as the war in Ukraine forces the continent to confront its dependence on Russian gas. But analysts warn that new gas sources will not solve the problem – meaning Europeans will have no choice but to cut their energy consumption.
Despite the searing heat, Europeans can soon be expected to restrain their use of air conditioning so they can stay warm this winter. French President Emmanuel Macron warned last week of a “scenario where we have to manage completely without Russian gas” because Moscow is using it as a “weapon of war”. Accordingly, France will have to go through a time of “energy restraint”.
The problem became acute in mid-June when Russia’s state-run energy firm Gazprom cut gas supplies in the Nord Stream 1 pipeline to just 40 percent of capacity. The pipeline provides Russian gas to Germany through the Baltic Sea – and Berlin fears that Moscow will stop supplies completely when the pipeline is scheduled to reopen on July 21 after ten days of maintenance.
Germany still gets 35 percent of its gas from Russia – down from 55 percent before Russia invaded Ukraine. France is less dependent but still exposed, importing 17 percent of its gas from Russia.
Russia has already stopped sending gas to Finland, Poland and Bulgaria over their refusal to pay in roubles. And now there is a “very strong risk” that Moscow will follow suit with the whole continent and cut gas supplies completely before the winter, warned Jacob Kirkegaard, a senior fellow in economics and trade at the German Marshall Fund Brussels bureau.
Russian President Vladimir Putin “needs a reset in the Ukraine war”, Kirkegaard said, “and one way to do that is by messing around with Europe’s energy supplies in the hope that support for the Ukrainian cause will therefore evaporate”.
The “only way to decrease our vulnerability and disable Russia’s use of a blackmail tool is to immediately start getting ready for a total halt to Russian gas supplies”, added Agata Loskot-Strachota, a European energy specialist at the Centre for Eastern Studies in Warsaw.
‘Alternative suppliers will not be enough’
Indeed, European leaders have been rushing to boost non-Russian gas supplies. Italian Prime Minister Mario Draghi travelled to Algeria on Monday to draw up an agreement to boost gas imports by 20 percent, even amid a political crisis at home threatening to bring down his government.
Likewise, EU Commission President Ursula von der Leyen went to Azerbaijan on Monday to sign a deal to increase gas flow through a network of pipelines from the Caspian Sea to Europe.
The continent is buying a record amount of liquefied natural gas (LNG) from countries like the US – with imports increasing by 47.7 percent year-on-year in April.
LNG imports have bolstered European gas inventories, which are used to build up reserves in time for the winter. Overall, EU member states’ gas inventories have reached 52 percent of capacity, up from 43 percent at the same point in 2021. The EU Commission has suggested that member states fill their gas storage to 80 percent of capacity by November 1.
Asked if these non-Russian supplies could meet Europe’s energy needs in the cold months to come, Kirkegaard said “the short answer is no, relying on alternative suppliers will not be enough”.
“A lot of this additional supply takes time to become operational,” he explained. “It will definitely be helpful for the winter of 2023-24, but not this winter, especially if Russia cuts off supplies completely.”
Need to reduce demand
A big part of the problem is that gas cannot be transported as easily as oil or coal. It has to be transported via pressurised pipelines – or traded in liquid form, then transformed back into gas when it arrives in the country buying it (“regasification” in industry parlance).
Roughly half of Europe’s regasification infrastructure is concentrated in the UK and Spain. Germany currently has no regasification capacity at all.
Berlin has expedited the construction of regasification terminals and is leasing offshore facilities, which are quicker to build. However, it will be a while before Germany’s first floating regasification unit gets up and running, Kirkegaard said: “You’ve still got to get all the pipeline infrastructure laid. So it’s certainly not going to happen this year; it’s too late for this to be a relevant source of supply for Germany this winter, even if it will be a major role during the next one.”
In light of all this, the EU “will not be able to fully replace Russian gas volumes this winter”, so reducing demand will be a “necessity”, Loskot-Strachota said.
Market forces have already prompted energy saving. Thanks to the “explosion” in prices set off by the supply crunch, consumption has already fallen by “over 10 percent” across the continent, noted Claudia Kemfert, an energy specialist at the German Institute of Economic Research in Berlin.
Policymakers are preparing to drive gas demand down further. While France awaits Macron’s economisation plans, the EU Commission is expected to unveil this week a request that countries limit cooling and heating of buildings.
Germany is already asking people to reduce energy use – prompting local authorities to dim street lamps and close swimming pools. If Germans are not careful, the situation could become “critical”, Vice Chancellor Robert Habeck warned on July 7.
“This is uncomfortable territory for politicians, especially during a heatwave, but they’re doing what they should do in pointing out that ordinary people need to help, not just governments and utilities,” said Ben Cahill, a senior fellow at the Energy Security and Climate Change Program at the Center for Strategic and International Studies in Washington.
But while households can expect to reduce consumption, Cahill continued, the flow of gas to homes for heating and cooking will be the “number one priority” alongside supplies to critical infrastructure like hospitals.
Concerns about industry, environment
There will have to be hard choices about reducing businesses’ gas consumption. Again, Germany is in a particularly vexed position. Industry comprises more than 37 percent of its gas use; manufacturing giants like BASF – the world’s largest chemicals company – have long been accustomed to Russian gas supplies.
“Rationing gas to companies is a complicated issue,” Cahill noted. “Sectors like chemicals and steel are dependent on gas and there’s no easy alternative because of the heat you need to generate.
“Ideally governments would target energy-intensity companies but that’s hard to do because global supply chains are so linked,” he continued. “They will have to be careful.”
That leaves electricity generation as the area in which governments are keenest to cut gas consumption. Here some countries have already made an uncomfortable decision.
The EU’s long-term vision is for renewables to completely replace gas. But because renewables cannot make up for the immediate shortfall, countries like Germany and the Netherlands have suspended environmental regulations to ramp up coal output to generate electricity – even though it is the most polluting of fossil fuels.
“Europe burning more coal is one of the most unfortunate consequences of the energy crunch,” Cahill lamented. “Nobody wants it, but if you want to keep the lights on it is hard to avoid.”
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Italy signs clutch of deals with Algeria in bid to boost gas supply
Business Daily
Germany takes step towards gas rationing as supplies dwindle
Business Daily
Global gas supplies shaken by dual crises
France24 - World
Week-long Iran flooding leaves at least 80 dead and 30 missing
Issued on: 30/07/2022 - 20:18
NEWS WIRES
At least 80 people have been killed and 30 others are missing in floods that have wreaked havoc across Iran for more than a week, state media reported Saturday.
Since the start of the Iranian month of Mordad on July 23, "59 people died and 30 are still missing in the incidents caused by recent floods," Yaghoub Soleimani, secretary-general of the Red Crescent Society, was quoted as saying by state news agency IRNA.
That is in addition to flash floods caused by heavy rains in the normally dry southern province of Fars that left at least 22 people dead just before the start of Mordad.
Many of those victims were spending the day by a riverside.
Soleimani noted that 60 cities, 140 towns and more than 500 villages across the country of around 83 million people have been affected by the inundations.
Tehran province is the hardest-hit with 35 deaths. Nearby Mazandaran province has the highest number of missing people at 20, a list published by the Red Crescent showed.
Supreme leader Ayatollah Ali Khamenei, in a letter published on his website Saturday, expressed condolences to the families and called on authorities to take necessary measures to repair the damage.
President Ebrahim Raisi visited flood-ravaged areas in Firouzkouh region east of the capital, his office said.
Severe damage occurred there primarily because of a mountain landslide late Thursday which claimed 14 lives, according to state media.
Videos and pictures posted by Iranian media and on social media showed houses and cars surrounded by grey mud, and people trying to recover their belongings.
Initial estimates point to more than 60 trillion rials (about $200 million) in damages to the agricultural sector, Agriculture Minister Javad Sadatinejad said, according to state broadcaster IRIB.
Iran's meteorological centre on Saturday warned of more rains in the southern and northern provinces in the coming days.
Scientists say climate change amplifies extreme weather, including droughts as well as the potential for the increased intensity of rain storms.
Like other regional countries, Iran has endured repeated droughts over the past decade, but also regular floods, a phenomenon made worse when torrential rain falls on sun-baked earth.
In 2019, heavy rains in Iran's south left at least 76 people dead and caused damage estimated at more than $2 billion.
(AFP)
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At least 22 killed in flash floods in southern Iran
Iran's nuclear programme is 'galloping ahead', IAEA chief says
Belgium ratifies controversial prisoner swap treaty with Iran
L'Humanité
Rage et beauté de la chair vivante
ActuLes artistes féminines pionnières #1 Peintre renommée du XVII e siècle, Artemisia Gentileschi a vu son œuvre occultée pendant plus de deux cents ans avant que ses clairs-obscurs ne retrouvent la lumière. Cette disciple du caravagisme est devenue une icône féministe.
Loan NguyenC’est une scène biblique peinte maintes fois : Judith, veuve juive de Béthulie, décapitant le général assyrien Holopherne après l’avoir charmé et enivré, avec la complicité de sa servante. La légende veut que, par ce meurtre, la jeune femme ait sauvé son peuple, le reste de l’armée ayant fui après la mort de son chef.
La force d’Artemisia-Judith y est vengeresse
Botticelli, Klimt, Rubens ou le Caravage y ont puisé l’inspiration, fascinés par cet épisode morbide. Mais, là où la plupart des artistes se plaisent à souligner le contraste entre la beauté presque virginale de Judith et son geste, une représentation sort du commun, celle d’Artemisia Gentileschi, peinte en 1612 puis revisitée en 1620. À la délicatesse de la Judith du Caravage – qui arbore une mine presque dégoûtée à la vue du sang jaillissant du cou d’Holopherne –, elle a préféré la force et la détermination d’une femme attachée à sa tâche homicide.
Ses traits frappent par leur réalisme : l’artiste lui a tout bonnement donné son corps, son visage et sa rage. L’enjeu de ce tableau n’est pas le même que pour les peintres masculins. La force d’Artemisia-Judith y est vengeresse, le poignard tranchant la gorge d’Holopherne semblable à un phallus retourné contre l’envahisseur. Si la symbolique y est si forte, c’est qu’Artemisia Gentileschi a subi – juste un an avant la première mouture de ce tableau –, à l’âge de 17 ans, un viol, dont son œuvre restera empreinte. Elle ira d’ailleurs jusqu’à donner à Holopherne le visage de son agresseur.
Née en 1593 à Rome d’un père peintre, Orazio Gentileschi, Artemisia fait très tôt preuve d’un talent artistique exceptionnel. Si son sexe l’empêche d’accéder à l’école des Beaux-Arts, elle obtient de son père de suivre l’enseignement de l’artiste maniériste Agostino Tassi. Mais c’est un prédateur qui va la violer. Loin de subir en silence, Artemisia se confie à son père, qui assigne le précepteur de sa fille devant la justice papale, puisque, à l’époque, c’est évidemment le père qui est fondé à demander réparation pour la « défloration par force » de sa fille. Le procès dure neuf mois durant lesquels la jeune femme doit endurer de véritables tortures, censées garantir la véracité de son témoignage.
Marie-Madeleine, Lucrèce ou Cléopâtre peuplent son univers pictural
Artemisia confie notamment avoir brandi un couteau et tailladé son violeur immédiatement après les faits. Tassi finit par être condamné à cinq ans d’exil, qu’il n’effectua vraisemblablement pas. Artemisia, elle, ne laisse pas ce traumatisme l’abattre. Mariée au frère du notaire de son père, elle s’installe à Florence où elle connaît une carrière florissante. Les Médicis, parmi d’autres mécènes, lui passent de nombreuses commandes.
Elle côtoie les artistes les plus renommés mais aussi Galilée. Femme libre, Artemisia n’hésite pas à se séparer de son mari, à élever seule ses deux enfants et à multiplier les amants. En dehors de Judith, les figures féminines – de Marie-Madeleine à Lucrèce en passant par Cléopâtre – peuplent son univers pictural. Devenue une icône féministe, elle connaît un engouement renouvelé ces dernières décennies après plus de deux siècles d’oubli. Outre de nombreuses expositions, l’œuvre et la vie de l’artiste ont fait l’objet de plusieurs romans et pièces de théâtre, d’un film et de téléfilms.
Les artistes féminines pionnièresLes séries d'été de l'HumanitéPeinture France24 - World
Iraqi cleric Sadr’s supporters announce parliament ‘sit-in’ amid political crisis
Issued on: 30/07/2022 - 10:32
NEWS WIRES
Supporters of powerful Iraqi cleric Moqtada Sadr penetrated Baghdad's heavily fortified Green Zone on Saturday, occupying parliament with no immediate plan to leave.
In a deepening political crisis, it is the second time in days that Sadr supporters have forced their way in to the legislative chamber, months after elections that failed to lead to formation of a government.
"The demonstrators announce a sit-in until further notice," Sadr's movement said in a brief statement to journalists carried by state news agency INA.
Supporters of Sadr, who once led a militia against US and Iraqi government forces, oppose the recently announced candidacy of Mohammed al-Sudani, a pro-Iran bloc's pick for prime minister.
"We don't want Mr Sudani," said one protester, Sattar al-Aliawi, 47, in the parliamentary gardens.
The civil servant said they were protesting "a corrupt and incapable government" and would "sleep here".
He added: "The people totally refuse the parties that have governed the country for 18 years," since a US-led invasion toppled dictator Saddam Hussein.
Demonstrators inside the legislature waved Iraqi flags and pictures of the cleric.
They crowded the chamber where some sat at lawmakers' desks while others milled about, raising their mobile phones to film the occupation.
'The people are with you'
They entered after thousands of protesters had massed at the end of a bridge leading to the Green Zone before dozens pulled down concrete barriers protecting it and ran inside, an AFP photographer reported.
Security forces had fired tear gas and water cannon near an entrance to the district, also home to foreign embassies and other government buildings.
Some protesters on the bridge were injured and carried off by their fellow demonstrators.
The health ministry said at least 100 protesters and 25 members of the security forces had been hurt.
"All the people are with you Sayyed Moqtada," the protesters chanted, using his title as a descendant of the Prophet Mohammed.
Sadr's bloc emerged from elections in October as the biggest parliamentary faction, but was still far short of a majority.
The mercurial Sadr, long a player in the country's politics, has a devoted following of millions among the country's majority Shiite population.
His supporters oppose the candidacy of Sudani, the pro-Iran Coordination Framework's pick for premier.
The protests are the latest challenge for a country trying to overcome decades of war.
Despite oil wealth and elevated global crude prices, Iraq remains hobbled by corruption, unemployment and other problems which sparked a youth-led protest movement in 2019.
'Revolution'
Saturday's demonstration came after crowds of Sadr supporters breached the Green Zone on Wednesday. They left two hours later after Sadr told them to.
After the latest occupation began, the Coordination Framework called on "the popular masses... to peacefully demonstrate in defence of the state and its legitimacy."
The United Nations Assistance Mission for Iraq said the "ongoing escalation" was deeply concerning.
"Voices of reason and wisdom are critical to prevent further violence," it said in a tweet.
The current Prime Minister Mustafa al-Kadhemi in a statement expressed regret that "political escalation increases tensions in the street."
"We are here for a revolution," said one protester, Haydar al-Lami.
In June, Sadr's 73 lawmakers quit their seats in a move seen as seeking to pressure his rivals into fast-tracking the formation of a government.
Sixty-four new lawmakers were sworn in later that month, making the pro-Iran bloc the largest in parliament, and triggering the fury of Sadr's supporters.
"We would have liked them to wait until the government was formed to evaluate its performance, to give it a chance and to challenge it if it is not," said Ammar al-Hakim, whose Hima movement is part of the Coordination Framework.
"The Sadrist movement has a problem with the idea that the Coordination Framework will form a government," he said in a recent interview with BBC Arabic.
(AFP)
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Pro-Sadr demonstrators storm parliament in Iraq’s Green Zone
Iraq declares day of mourning for victims of shelling blamed on Turkey
Iraqi PM slams Turkey after Kurdistan strike kills 9 civilians
France24 - World
Spain and Brazil report first monkeypox-related deaths outside Africa
Issued on: 30/07/2022 - 07:28
FRANCE 24
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Spain and Brazil reported their first monkeypox virus-related deaths on Friday, followed by Spain reporting its second death on Saturday, marking what are thought to be the first fatalities linked to the current outbreak outside of Africa.
Spain is one of the world's worst-hit countries, with 4,298 people there infected with the virus, according to the health ministry's emergency and alert coordination centre.
"Among the 3,750 patients ... 120 have been hospitalised and two have died," the Spanish health ministry said in a report.
In Brazil, a 41-year-old man died of monkeypox, local authorities said on Friday.
The man, who local media said had serious immune system problems, died on Thursday in Belo Horizonte, the capital of the southeastern Minas Gerais state.
He "was receiving hospital treatment for other serious conditions", the state health ministry said in a statement.
"It is important to underline that he had serious comorbidities, so as not to spread panic in the population. The death rate is very low" for monkeypox, said Minas Gerais health secretary Fabio Baccheretti, who added that the patient was undergoing cancer treatment.
A global health emergency
Brazil's health ministry has recorded close to 1,000 monkeypox cases, mostly in Sao Paulo and Rio de Janeiro states, which are also in the country's southeast.
Early signs of the disease include a high fever, swollen lymph glands and a chickenpox-like rash.
The World Health Organization (WHO) last Saturday declared the monkeypox outbreak a global health emergency.
According to the WHO, more than 18,000 cases have been detected throughout the world outside of Africa since the beginning of May.
The disease has been detected in 78 countries, with 70 percent of cases found in Europe and 25 percent in the Americas, WHO chief Tedros Adhanom Ghebreyesus said on Wednesday.
As cases surge globally, the WHO on Wednesday called on the group currently most affected by the virus – men who have sex with men – to limit their sexual partners.
Ghebreyesus told reporters that the best way to protect against infection was "to reduce the risk of exposure".
"For men who have sex with men, this includes, for the moment, reducing your number of sexual partners, reconsidering sex with new partners, and exchanging contact details with any new partners to enable follow-up if needed," he said.
The disease usually heals by itself after two to three weeks, sometimes taking a month.
A smallpox vaccine from Danish drugmaker Bavarian Nordic, marketed under the name Jynneos in the United States and Imvanex in Europe, has also been found to protect against monkeypox.
(FRANCE 24 with AFP)
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France to mobilise extra support for monkeypox vaccines as 1,700 infected
PUBLIC HEALTH
WHO declares monkeypox a global health emergency
New Yorkers queue up for monkeypox vaccine as cases climb
BBC
Oleksiy Vadatursky: Ukraine grain tycoon killed in Russian shelling of Mykolaiv
One of Ukraine's richest businessmen has been killed with his wife in "massive" Russian shelling of the southern city of Mykolaiv.
Oleksiy Vadatursky, 74, and his wife Raisa died when a missile hit their home overnight, local officials said.
Mr Vadatursky owned Nibulon, a company involved in grain exports. He had also received the "Hero of Ukraine" award.
Mykolaiv mayor Oleksandr Senkevych said it was probably the heaviest Russian bombardment of the city so far.
There was damage to a hotel, a sports complex, two schools and a service station, as well as homes.
Mykolaiv is on the main route to Odesa, Ukraine's biggest port on the Black Sea, and has been hit repeatedly since Russia launched its invasion on 24 February.
The region's leader Vitaliy Kim said Mr Vadatursky's "contribution to the development of the agricultural and shipbuilding industry, the development of the region is invaluable".
Meanwhile, an adviser to Ukrainian President Volodymyr Zelensky's office, said he believed Russia had deliberately targeted the businessman.
Mykhailo Podolyak said one of the missiles hit the businessman's bedroom, adding that this "leaves no doubt" it was being guided.
Nibulon has built many storage facilities and other infrastructure for exporting grain.
Ukraine and Russia are major exporters of wheat and other grains, and the disruption of exports caused by the war has sent food prices soaring worldwide.
The two countries signed a UN-brokered agreement in Turkey last week, aimed at easing the food crisis. The deal was almost derailed by a Russian attack on the Odesa port the following day.
The resumption of Ukrainian exports has been further delayed by security checks. But on Sunday Turkey said the first ship carrying grain was expected to leave Odesa on Monday morning.
Ukraine accuses Russian forces of stealing grain from farms on occupied land and exporting it via Crimea - Ukraine's southern peninsula annexed by Russia in 2014. Russia denies Ukrainian claims.
Blow to Russian Navy Day
Meanwhile, Russia cancelled Navy Day celebrations in occupied Crimea.
The reason given by Sevastopol Governor Mikhail Razvozhayev was an alleged Ukrainian drone strike on the Black Sea Fleet headquarters. The fleet has long been based in Sevastopol.
A senator in Russian-occupied Crimea later said a drone had been launched from within Sevastopol, and the perpetrators would be found by the evening.
Senior Ukrainian official Serhiy Bratchuk dismissed Russia's claims as a "provocation".
"The liberation of our Crimea will take place differently and much more efficiently," he said.
A photo posted by Governor Razvozhayev showed him in a courtyard littered with leaves, but with no obvious structural damage. He said the Navy Day celebrations were cancelled for security reasons.
Navy Day is an annual Russian holiday, and celebrations are taking place across Russia. President Vladimir Putin is overseeing events in St Petersburg, his home city.
He signed a new naval doctrine naming the US as Moscow's main rival, and also setting out the Kremlin's global maritime ambitions for key areas such as the Arctic and in the Black Sea.
In a blow to the Black Sea Fleet, in April, its flagship Moskva sank after what Ukraine described as a strike with two Neptune missiles.
Russia admitted there was a big fire on board caused by exploding ammunition, without attributing it to a Ukrainian attack, and said the missile cruiser sank in a storm while being towed.
It remains unclear how many Russian sailors were killed or injured in the ship's demise.
Meanwhile in the north, Ukraine's second city Kharkiv was hit by Russian missiles again, mayor Ihor Terekhov said. Three Russian S-300 missiles struck a school there, destroying the main building, he said.
The BBC was unable to verify the latest reports.
In a late-night address on Saturday, Ukraine's President Volodymyr Zelensky told all civilians still living in parts of eastern Donetsk region under Ukrainian control to evacuate.
The region has seen heavy clashes amid a slow advance by Russian forces, who already control large parts of it.
"The more people leave Donetsk region now, the fewer people the Russian army will have time to kill," Mr Zelensky said. "We will use all available opportunities to save as many lives as possible."
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Watch: President Zelensky's message to civilians in Donetsk region: "We will help you, we are not Russia"
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France24 - World
Kentucky flooding death toll rises to 25, expected to further increase
Issued on: 30/07/2022 - 19:30
NEWS WIRES
Devastating flooding in Kentucky has killed 25 people and the toll is expected to rise, the southern US state's governor said Saturday as rescuers and residents continued a harrowing search for survivors.
Torrential rain earlier this week caused unprecedented flash flooding in 13 counties in eastern Kentucky.
Many roads and bridges in that mountainous region -- an area hard hit by grinding poverty as the coal industry declines -- have been damaged or destroyed, and with cell phone service disrupted, finding survivors is difficult.
"I'm worried we are going to be finding bodies for weeks to come," Governor Andy Beshear said in a midday news briefing, shortly after tweeting that the death toll had risen to 25.
The Democratic governor confirmed that "we are still in the search and rescue phase," saying, "We will get through this together."
Beshear said an earlier report that six children were among the dead was inaccurate; two of them had turned out to be adults.
The children, US media reported, were lost in a heart-rending way. Members of a family, clinging to a tree after a fast-rising stream had engulfed their mobile home, saw their children torn from their grip, one after another, by powerfully surging waters.
Beshear said national guard units from Kentucky, Tennessee and West Virginia had made more than 650 air rescues since the flooding began Wednesday evening, while state police and other state personnel had registered some 750 water rescues.
He said the search was "tremendously stressful and difficult" for rescue teams.
Some areas in eastern Kentucky had reported receiving more than eight inches (20 centimeters) of rain in a 24-hour period.
The water level of the North Fork of the Kentucky River at Whitesburg rose to a staggering 20 feet within hours, well above its previous record of 14.7 feet.
More rain ahead
The flooding turned many roads into rivers, and some houses in low-lying areas were almost completely submerged, with just their rooftops visible.
Scenes on social media showed houses ripped from their moorings and deposited amid masses of debris along turbid waterways or even atop a bridge.
The weather offered a respite on Saturday, but more rain was expected the following day, with one to two additional inches expected.
Beshear told CNN on Saturday that the impending rain posed a challenge, and "while we don't think it'll be historic rain, it'll be hard."
He said during the briefing that 15 emergency shelters had been opened in schools, churches and state parks, though at least one had been "overwhelmed."
Some 18,000 homes remained without power, Beshear said, and thousands were without safe water supplies.
The governor said the Federal Emergency Management Agency had sent 18 tractor-trailers of water so far. Other federal workers were arriving to process claims.
President Joe Biden has issued a disaster declaration for the Kentucky flooding, allowing federal aid to supplement state and local recovery efforts.
The eastern Kentucky flooding is the latest in a series of extreme weather events that scientists say are an unmistakable sign of climate change.
Nearly 60 people were killed in western Kentucky by a tornado in December 2021 -- a disaster that Beshear said offered lessons for current efforts on the other end of the state.
"We learned a lot of lessons in western Kentucky on those devastating tornados about seven months ago, so we are providing as much support as we can and we are moving fast from all over the state to help out," he said on CNN.
In his briefing, Beshear expressed compassion for hard-hit residents.
"We can't imagine the grief you're going through right now," he said.
(AFP)
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Deadly Kentucky floods leave thousands without power
INSIDE THE AMERICAS
Joe Biden visits Kentucky: After tornadoes, a long road to recovery
Biden consoles survivors in visit to tornado-ravaged area of Kentucky
BBC
Prince Charles accepted £1m from Osama Bin Laden's family - report
The Prince of Wales accepted a payment of £1m from the family of Osama Bin Laden, the Sunday Times reports.
Prince Charles accepted the money from two of Osama Bin Laden's half-brothers in 2013, two years after the al-Qaeda leader was killed, it adds.
The Prince of Wales's Charitable Fund (PWCF) received the donation.
Clarence House said it had been assured by PWCF that "thorough due diligence" had been conducted, and the decision to accept the money lay with the trustees.
"Any attempt to characterise it otherwise is false," it told the BBC.
Clarence House also said it disputed a number of points made in the newspaper's article.
Bin Laden was disowned by his family in 1994 and there is no suggestion that his half-brothers had links to his activities.
According to the report, Prince Charles accepted the money from Bakr Bin Laden, who heads the wealthy Saudi family, and Bakr's brother Shafiq, following a meeting with Bakr at Clarence House.
The heir to the throne took the money despite objections from advisers at Clarence House and PWCF, the Sunday Times reports, citing multiple sources.
However, Sir Ian Cheshire, chairman of PWCF, told the newspaper that the 2013 donation was agreed "carefully considered" by the five trustees at the time.
"Due diligence was conducted, with information sought from a wide range of sources, including government," Sir Ian added.
"The decision to accept the donation was taken wholly by the trustees. Any attempt to suggest otherwise is misleading and inaccurate."
The PWCF awards grants to UK-registered non-profit organisations to deliver projects in the UK, Commonwealth and overseas.
No rule has been broken, no law has been broken. All appropriate checks were carried out and even the Foreign Office was called upon to give its opinion - it cleared the donation.
So how is this front page news?
A source at the Prince of Wales's Charitable Fund told the BBC that "the sins of the father" - that's Osama Bin Laden - should not disqualify other members of the family from making a donation. Which makes sense.
But equally, did Prince Charles or his inner circle really think it was a good idea to take money from the Bin Ladens? Or did they think it was fine so long as it was never made public?
Because once it was public - however many checks were made and rules were followed - it was always going to look horrible.
Just like the enormous cash donation from a former Qatari Prime Minister or the letter from Prince Charles's close friend and aide promising a knighthood to a Saudi citizen who had promised and made substantial donations.
Ministers and members of parliament are, in the end, governed by the ballot box. The Royal Family derives its position and authority from a different place, from a settled acceptance by the public that overall they bring credit to the country.
Does a donation from the Bin Ladens - however remote from the evildoing of a disowned son - fit into this model of monarchy?
Osama Bin Laden was top of the US' "most wanted" list. He is believed to have ordered the terror attacks on New York and Washington on 11 September 2001 - which killed almost 3,000 people - including 67 Britons.
He was killed by US forces in 2011.
A PWCF source told the BBC that "though the name [Bin Laden] has very unhappy history, the sins of the father should not be visited on the rest of the family, which is an eminent one in the region."
The source added that the donation had been cleared by the Foreign Office.
This is not the first time that Prince Charles or his charity have been scrutinised over its donations.
It was reported last month that Prince Charles accepted a suitcase containing a million euros in cash from a former Qatari prime minister - one of three cash donations totalling around £2.5m.
Clarence House said at the time that donations from the sheikh were passed immediately to one of the prince's charities and all the correct processes were followed.
The Charity Commission later decided against launching an investigation into the donation.
In February, the Metropolitan Police began an investigation into claims the charity offered honours help to a Saudi citizen.
Clarence House said the prince had "no knowledge of the alleged offer of honours or British citizenship on the basis of donation to his charities".
To millions of Saudis, the name Bin Laden is totally innocuous. In the West and much of the rest of the world, it will forever be associated with the 9/11 terror attacks of 2001.
But in Saudi Arabia, it is a byword for the Jeddah-based construction firm that used newfound oil wealth to fund mosques, palaces and other buildings by royal decree.
The family were not originally Saudi: they came from a part of southern Yemen, the Hadhramaut, that has produced many of Jeddah's most successful and wealthy entrepreneurial families.
Osama, one of the many sons of the company's founder, who emigrated from Yemen in the early 20th century, was long known as the "black sheep of the family".
He spent much of the 1980s in Afghanistan helping the mujahideen fight the invading Soviet army, so essentially he was on the same side then as the CIA and Pakistan.
But by the 1990s, he had become a radical Islamic extremist and the family disowned him in 1994. Osama Bin Laden then moved first to Sudan, and soon after to Afghanistan. The rest is history.
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L'Humanité
El Pueblo unido…, le legs des Chiliens au monde
ActuLes chants de la révolte #11 Composé en 1973 en soutien à la démocratie et à Salvador Allende, ce chant de liberté et d’unité populaire est devenu celui de la résistance à Pinochet, puis l’hymne de toutes les luttes sud-américaines pour la justice sociale et la dignité.
Aurélien SoucheyreOctobre 2020 : le peuple chilien adopte très largement une nouvelle Constitution par référendum, avec 78,28 % des voix, mettant fin à celle de Pinochet. Que chantent les citoyens rassemblés ? « El Pueblo unido jamas sera vencido » (« Le Peuple uni jamais ne sera vaincu »). Décembre 2021 : Gabriel Boric, le candidat de la gauche radicale soutenu par les communistes, remporte l’élection présidentielle au Chili avec 55,87 % des voix, devant le candidat d’extrême droite José Antonio Kast. Que chantent les citoyens rassemblés ? « El pueblo unido, jamas sera vencido ».
Cet hymne composé quelques mois avant le coup d’État d’Augusto Pinochet, en 1973, est devenu aujourd’hui celui de toutes les luttes sociales et démocratiques en Amérique latine, bien au-delà des seules frontières du Chili. « Cette chanson a vu le jour en 1973. La gauche de Salvador Allende était au pouvoir, mais l’extrême droite et une droite très dure, avec le soutien actif de la CIA, appuyaient très fort pour qu’Allende se casse la gueule aux législatives de 1973. On craignait même une guerre civile », se souvient le musicien Hugo Lagos, du groupe des Quilapayun, à l’origine du chant.
C’était une chanson simple, une marche, très rythmée, à usage politique immédiat.
Sergio Ortega, compositeur chilien membre du Parti communiste, et plusieurs membres des Quilapayun décident alors d’écrire une « cancion consciente », un chant de lutte, d’unité et de solidarité, typique de la nouvelle chanson chilienne. « Elle a été composée très rapidement lors d’un déjeuner. Ortega, qui avait beaucoup de talent et était un fanatique de Brahms, a trouvé la mélodie en quelques instants, et les paroles ont été écrites avec les Quilapayun. C’était une chanson simple, une marche, très rythmée, à usage politique immédiat », raconte Hugo Lagos, qui n’était pas présent au moment du repas, mais a très vite mis le poncho noir emblématique du groupe et pris sa guitare pour chanter avec ses camarades que « le Peuple uni jamais ne sera vaincu ». « Il y avait des meetings de 100 000 à 200 000 personnes dans le cadre des législatives de 1973. La chanson a tout de suite eu un succès considérable et a été reprise par toute la gauche chilienne, y compris lors d’initiatives de solidarité car, en face, la grève des camionneurs financée par la CIA paralysait tout le pays. L’ombre du coup d’État devenait de plus en plus présente. »
Le retour des QuilapayúnSi Salvador Allende conserve le pouvoir à l’issue des législatives de 1973, augmentant même son score par rapport à celui de 1970, la situation devient de plus en plus critique. À tel point que le président socialiste refuse de quitter Santiago pour se rendre à la conférence des pays non alignés d’Alger, en septembre 1973. « Les Quilapayun ont alors été nommés ambassadeurs culturels pour une tournée qui est devenue un exil, mesure Hugo Lagos. Le 9 septembre, nous avons chanté à la Fête de l’Humanité. Le 11 septembre, nous étions dans les locaux du journal, boulevard Poissonnière, quand on a appris le putsch militaire de Pinochet et la mort d’Allende. Le 15, on chantait à l’Olympia. Tout est devenu très émotionnel. Il y avait des larmes. Le monde avait les yeux rivés sur le Chili, où un gouvernement de gauche, avec des communistes, était arrivé au pouvoir par les urnes avant d’être renversé dans le sang. Le coup d’État ayant eu lieu, El Pueblo unido est immédiatement devenu un chant de résistance. »
Victor jara assassiné dans la foulée du coup d’état
Les « Quila » s’installent en France et continuent leur longue tournée. « En 1974, on a chanté El Pueblo à Barcelone, alors que Franco était toujours au pouvoir. Il y avait la Guardia Civil avec des mitraillettes dans la salle. Après la mort du dictateur, on allait tout le temps en Espagne. La chanson était vécue avec beaucoup de ferveur, c’était la folie. » Arrive 1988. Pinochet propose un référendum. « On est retourné au Chili pour la première fois depuis 1973. C’était impensable avant. Victor Jara, qui avait été directeur artistique des Quilapayun, avait été assassiné par le pouvoir, comme d’autres, dans la foulée du coup d’État. Mais, en 1988, il y avait tellement d’observateurs internationaux qu’on y est allé et qu’on a chanté », se souvient Hugo Lagos.
C’est un symbole qui a fait son chemin au-delà de ce qui avait été imaginé.
Pinochet perd le vote. Son état-major hésite puis renonce à un second coup d’État. Les « Quila » reprennent peu à peu pied au Chili et les tournées continuent. La chanson El Pueblo unido gagne parallèlement toute l’Amérique latine, scandée lors de victoires électorales de la gauche et de luttes sociales, en Bolivie, en Équateur, en Argentine, en Uruguay et naturellement au Chili, lors des grandes manifestations et révoltes de 2019 contre les inégalités. « C’est devenu l’un des grands chants populaires du combat des peuples sud-américains pour de meilleures conditions de vie. C’est un symbole qui a fait son chemin au-delà de ce qui avait été imaginé, et qui a encore de beaux jours devant lui », apprécie Hugo Lagos.
SÉRIE. Les chants de la révolte
We Shall Overcome, le gospel devenu BO du mouvement des droits civiques
Le Chant des partisans, une « arme pour la France » sur les ondes
Ay, Carmela !, le cri des républicains espagnols
Le chant des femmes pour briser les entraves
Grândola, vila Morena : Portugal, terre brune de fraternité
L’Internationale, l’hymne de la classe ouvrière
Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite
No Going Back, la nouvelle vie des « femmes de mineurs »
Nous sommes tombés victimes, éloge funéraire des camarades russes
La Butte rouge, hymne antimilitariste
UNE SÉRIE EN PARTENARIAT AVEC ZEBROCK, à retrouver sur l’application Mélo.
On connaît la chanson... Pas les paroles !
De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold... Vous avez aimé notre série d’été «On connaît la chanson, pas les paroles» sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?
Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d’août 2022 !
Les chants de la révolteLes séries d'été de l'Humanitéchilisalvador allende France24 - World
Pope says he must slow down or think about ‘stepping aside’ after Canada trip
Issued on: 30/07/2022 - 14:51
NEWS WIRES
Pope Francis admitted Saturday he needs to slow down, telling reporters after a six-day trip to Canada that he cannot maintain his pace of international travel -- and may have to think about retiring.
"I don't think I can go at the same pace as I used to travel," said the 85-year-old pope, who suffers pain in his knee that has seen him increasingly reliant on a wheelchair.
"I think that at my age and with this limitation, I have to save myself a little bit to be able to serve the Church. Or, alternatively, to think about the possibility of stepping aside."
It is not the first time Francis has raised the possibility of following the example set by his predecessor, Benedict XVI, who quit over his own failing health in 2013, and is now living quietly in Vatican City.
In 2014, a year into his papacy, Francis told reporters that if his health got in the way of his functions as pope, he would consider stepping down.
In May, as reported in the Italian media, Francis joked about his knee during a closed-door meeting with bishops, saying: "Rather than operate, I'll resign."
"The door is open, it's one of the normal options, but up until now I haven't knocked on this door," he said Saturday.
"But that doesn't mean the day after tomorrow I don't start thinking, right? But right now I honestly don't.
"Also this trip was a little bit the test. It is true that you cannot make trips in this state, you have to maybe change the style a little bit, decrease, pay off the debts of the trips you still have to make, rearrange.
"But the Lord will tell. The door is open, that is true."
Intense speculation
The comments come after intense speculation about Francis's future, after he was forced to cancel a string of events due to his knee pain including a trip to Africa planned for earlier this month.
Talk was also fuelled by his decision to call an extraordinary consistory for August 27, a slow summer month at the Vatican, to create 21 new cardinals -- 16 of whom will be under the age of 80, thereby eligible to elect his successor in a future conclave.
Benedict's decision to quit caused shockwaves through the Catholic Church. He was the first pope to resign since the Middle Ages, but the precedent has now been set.
"In all honesty, it is not a catastrophe, it is possible to change pope, it is possible to change, no problem! But I think I have to limit myself a bit with these efforts," Francis said on Saturday.
He mostly used a wheelchair during his trip to Canada, where he offered a historic apology for decades of abuse of Indigenous children at residential schools run by the Catholic Church.
But he did stand up in his "popemobile" to greet crowds.
Francis said surgery on his knee was not an option, adding that he was still feeling the effects of six hours spent under anaesthetic last summer, when he underwent an operation on his colon.
"You don't play, you don't mess around, with anaesthesia," he said.
But he added: "I will try to continue to go on trips and be close to people, because I think it is a way of service, closeness."
Francis still hopes to reschedule his postponed trip to South Sudan and the Democratic Republic of Congo.
"But it will be next year, because of the rainy season -- let's see: I have all the good will, but let's see what the leg says," he quipped.
The Argentine pontiff repeated that he would like to visit war-torn Ukraine, but offered no details on the state of his plans.
He has another overseas trip planned for a religious congress in Kazakhstan in September.
"For the moment, I would like to go: it's a quiet trip, without so much movement," the pope said.
(AFP)
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Pope again apologises to indigenous people for abuse in residential schools as Canada tour ends
Pope Francis cancels trip to Congo and South Sudan over health issues
Pope Francis apologizes in Canada for 'evil' of residential indigenous school abuses
BBC
Algerian leader in bold move to promote English at junior school
By Ahmed RouabaBBC News
Algerian President Abdelmadjid Tebboune has announced that the former French colony will start teaching English in primary schools later this year.
"French is a spoil of war, but English is an international language," he said.
Algeria gained independence from France in 1962 after a bloody eight-year war that continues to complicate relations between the two countries.
The continued use of French at institutions and the administration of business is a sensitive topic.
Arabic and Tamazight, which is spoken by the Amazigh or Berber minority, are the country's official languages.
President Tebboune, in an interview recorded by state-run TV on Saturday, was responding to growing demands from academics and undergraduates.
They say English should be offered as a subject earlier as it is the language of instruction at university for those studying medicine and engineering.
Under the current curriculum, English is offered at secondary school to students from the age of 14, while pupils start French when they are nine years old.
The president's comments come from an extract of a wide-ranging interview to be broadcast in full later on Sunday.
A similar initiative was launched in the early 1990s for parents to be given the right to choose between French and English for their children at junior school.
But it caused outrage in France and a pro-French lobby within the Algerian government called for the scheme to be dropped. In the end the education minister was sacked.
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The tale of Algeria's stolen cannon and France's cockerel
How a massacre of Algerians in Paris was covered up
A brief guide to Algeria
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L'Humanité
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »
Dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, ce coup de feu fait l’effet d’un coup de tonnerre : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" Celui que beaucoup voyait comme le dernier rempart contre la guerre est assassiné au Café du Croissant devant ses amis et ses collègues de l’Humanité. Récit d’une journée où s’est noué le destin.
Par Michel Vovelle, historien.Extrait de l’article publié le 24 avril 2004 dans l’Humanité hebdo.
31 juillet, fin d’une harassante journée. Jaurès a appris à la Chambre la mobilisation autrichienne, l’annonce de l’état d’urgence par l’Allemagne et tenté une ultime démarche auprès du sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Abel Ferry, pour inciter à de derniers efforts pacifiques. Il se rend alors à l’Humanité, dans l’intention d’y dicter un article qu’il veut « décisif » pour prendre position et appeler à l’action.
Auparavant, il va dîner au Café du Croissant avec ses amis et ses collaborateurs. Bref moment de détente. Puis c’est le drame que l’un de ceux-ci, Émile Poisson, nous relate : « Horreur ! le rideau, mon rideau derrière sa tête vient de se plier, de se soulever légèrement ; un revolver s’est glissé, tenu par une main ; et cette main, seule, apparaît à 20 centimètres derrière le cerveau. Pan ! pas d’éclair, pour ainsi dire, une étincelle rougeâtre. La fumée d’un cigare : je regarde, figé, abruti, un quart de seconde ; puis un deuxième coup, mais Jaurès déjà est tombé sur Renaudel. […] Je regarde la fenêtre, Landrieu vient de tirer, d’arracher le rideau ; j’aperçois une ombre, un chapeau, un verre de bière qui tombe sur une figure, je me dresse comme une bête en fureur. Dans le silence qui n’a pas encore été troublé, j’entends un déchirement, un cri indéfinissable, qui devait être perçu à plusieurs centaines de mètres, puis quatre mots hurlés, glapis, puissamment, férocement répétés deux fois : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" C’est ma femme qui, la première, a recouvré la parole. »
Un coup de tonnerre dans un Paris déjà électrisé
Jean Jaurès meurt presque immédiatement. Rattrapé, l’assassin se nomme Raoul Villain, 29 ans, fils d’un greffier au tribunal de Reims. Il affirme avoir voulu « supprimer un ennemi de mon pays » et n’appartenir à aucun mouvement. C’est la thèse du crime solitaire qu’adoptera l’acte d’accusation dressé le 22 octobre 1915.
Sur le moment, la nouvelle fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, comme au gouvernement, qui l’accueille dans une consternation embarrassée. Mais, pour spectaculaire qu’il soit, l’événement va être non point occulté mais immédiatement relayé par l’entrée en guerre de la France aux côtés de la Russie contre l’Allemagne, dès les jours suivants.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Il n’y a pas eu de troubles – émotion certes et cortèges spontanés –, mais pas de mobilisation populaire : en France comme en Allemagne, c’est la mobilisation générale qui s’impose. Jaurès est mort et sa cause est perdue.
Une course haletante depuis ce printemps
On peut formuler deux questions qui au demeurant s’enchaînent : au-delà de l’effet de surprise, le double événement – l’assassinat, la guerre – apparaît dans le temps court de la crise de l’été 1914 comme l’aboutissement d’un cheminement sinon inexorable, du moins préparé.
C’est en résumant, brièvement, les dernières semaines de la vie de Jaurès qu’on en prend conscience. Une course haletante depuis ce printemps où les élections législatives avaient conforté les positions des socialistes français, où le ministre Viviani (à défaut d’un ministère Caillaux-Jaurès dont on avait parlé) pouvait sembler une solution acceptable pour les défenseurs d’une politique pacifique : même après [l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à] Sarajevo, Jaurès pouvait conserver un relatif optimisme, confiant dans les capacités de la classe ouvrière, brandissant l’arme de la « grève générale simultanément et internationalement organisée » au congrès extraordinaire de la SFIO le 14 juillet.
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »Mais alors que le président de la République Poincaré et son Premier ministre Viviani se rendaient à Saint-Pétersbourg pour mettre au point une ultime négociation plus avancée qu’il ne le croyait, Jaurès, apprenant l’ultimatum autrichien contre la Serbie, prenait conscience dans son discours de Vaise, le 25 juillet, du péril des « massacres à venir ».
Une sorte de « J’accuse », peut-être...
On lui a fait grief d’avoir adopté dans les colonnes de l’Humanité une attitude réservée à l’égard de la manifestation populaire sur les Grands Boulevards le 27. Mais c’est qu’il croyait encore pouvoir faire pression sur le gouvernement français, auquel le groupe socialiste exprime alors une confiance inquiète : Paris et Berlin voudront-ils retenir les velléités guerrières de leurs alliés russe et autrichien ?
Le 29 et le 30, le voici à Bruxelles, où se réunit l’Internationale socialiste et où il veut encore voir dans le gouvernement français le meilleur appui de la proposition de médiation britannique, tout en appelant les prolétaires allemands et français à renforcer leur pression.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère ».
Soucieux toutefois de ne pas la faire monter prématurément, il convainc à son retour les responsables de la CGT de reporter au 9 août la manifestation prévue pour le 2, car s’il convient que le prolétariat rassemble toutes ses forces, il importe aussi de garder le sang-froid nécessaire, laissant le champ à la diplomatie.
En cet instant peut-être, sa vigilance est en défaut : reçu par les ministres, par Viviani qui cache une partie de ses informations, il découvre le 31, en apprenant que l’Allemagne a décrété l’état de péril de guerre avancé, que le gouvernement français s’apprête lui aussi à sauter le pas.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère » : une sorte de « J’accuse », peut-être. Mais il sent le souffle de la mort, il l’a dit, il le répète à Paul Boncour : « Ah ! croyez-vous, tout, tout faire encore pour empêcher cette tuerie ?... D’ailleurs on nous tuera d’abord, on le regrettera peut-être après. »
La une de l'Humanité du 1er août 1914.
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Jean Jaurès France24 - World
US House of Representatives passes bill banning certain semi-automatic guns
Issued on: 30/07/2022 - 07:06
NEWS WIRES
FRANCE 24
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The House passed legislation Friday to revive a ban on certain semi-automatic guns, the first vote of its kind in years and a direct response to the firearms often used in the crush of mass shootings ripping through communities nationwide.
Once banned in the U.S., the high-powered firearms are now widely blamed as the weapon of choice among young men responsible for many of the most devastating mass shootings. But Congress allowed the restrictions first put in place in 1994 on the manufacture and sales of the weapons to expire a decade later, unable to muster the political support to counter the powerful gun lobby and reinstate the weapons ban.
Speaker Nancy Pelosi pushed the vote toward passage in the Democratic-run House, saying the earlier ban “saved lives.”
President Joe Biden hailed the House vote, saying, “The majority of the American people agree with this common sense action.” He urged the Senate to “move quickly to get this bill to my desk.”
However, it is likely to stall in the 50-50 Senate. The House legislation is shunned by Republicans, who dismissed it as an election-year strategy by Democrats. Almost all Republicans voted against the House bill, which passed 217-213.
The bill comes at a time of intensifying concerns about gun violence and shootings — the supermarket shooting in Buffalo, N.Y.; massacre of school children in Uvalde, Texas; and the July Fourth shootings of revelers in Highland Park, Ill.
Voters seem to be taking such election-year votes seriously as Congress splits along party lines and lawmakers are forced to go on the record with their views. A recent vote to protect same-sex marriages from potential Supreme Court legal challenges won a surprising amount of bipartisan support.
Biden was instrumental in helping secure the first semi-automatic weapons ban as a senator in 1994. The Biden administration said that for 10 years, while the ban was in place, mass shootings declined. “When the ban expired in 2004, mass shootings tripled,” the statement said.
Republicans stood firmly against limits on ownership of the high-powered firearms during an at times emotional debate ahead of voting.
“It’s a gun grab, pure and simple,” said Rep. Guy Reschenthaler, R-Pa.
Said Rep. Andrew Clyde, R-Ga., “An armed America is a safe and free America.”
Democrats argued that the ban on the weapons makes sense, portraying Republicans as extreme and out of step with Americans.
Rep. Jim McGovern, D-Mass., said the weapons ban is not about taking away Americans' Second Amendment rights but ensuring that children also have the right “to not get shot in school.”
Pelosi displayed a poster of a gun company's advertisement for children's weapons, smaller versions that resemble the popular AR-15 rifles and are marketed with cartoon-like characters. “Disgusting," she said.
In one exchange, two Ohio lawmakers squared off. “Your freedom stops where mine begins, and that of my constituents begins,” Democratic Rep. Marcy Kaptur told Republican Rep. Jim Jordan. “Schools, shopping malls, grocery stores, Independence Day parades shouldn’t be scenes of mass carnage and bloodshed.”
Jordan replied by inviting her to his congressional district to debate him on the Second Amendment, saying he believed most of his constituents “probably agree with me and agree with the United States Constitution.”
Bill includes exemption for existing weapons
The bill would make it unlawful to import, sell or manufacture a long list of semi-automatic weapons. Judiciary Committee Chairman Rep. Jerry Nadler, D-N.Y., said it includes an exemption that allows for the possession of existing semi-automatic guns.
Reps. Chris Jacobs of New York and Brian Fitzpatrick of Pennsylvania were the only Republicans to vote for the measure. The Democratic lawmakers voting no were Reps. Kurt Schrader of Oregon, Henry Cuellar of Texas, Jared Golden of Maine, Ron Kind of Wisconsin and Vicente Gonzalez of Texas.
For nearly two decades, since the previous ban expired Democrats had been reluctant to revisit the issue and confront the gun lobby. But voter opinions appear to be shifting and Democrats dared to act before the fall election. The outcome will provide information for voters of where the candidates stand on the issue.
Jason Quimet, executive director of the NRA Institute for Legislative Action, said in a statement following the vote that “barely a month after” the Supreme Court expanded gun rights “gun control advocates in Congress are spearheading an assault upon the freedoms and civil liberties of law-abiding Americans.”
He said the bill potentially bans millions of firearms “in blatant opposition to the Supreme Court’s rulings” that have established gun ownership as an individual right and expanded on it.
Among the semi-automatic weapons banned would be some 200-plus types of semi-automatic rifles, including AR-15s, and pistols. The restrictions would not apply to many other models.
Democrats had tried to link the weapons ban to a broader package of public safety measures that would have increased federal funding for law enforcement. It's something centrist Democrats in tough re-election campaigns wanted to shield them from political attacks by their Republican opponents they are soft on crime.
Pelosi said the House will revisit the public safety bills in August when lawmakers are expected to return briefly to Washington to handle other remaining legislation, including Biden's priority inflation-fighting package of health care and climate change strategies making its way in the Senate.
Congress passed a modest gun violence prevention package just last month in the aftermath of the tragic shooting of 19 school children and two teachers in Uvalde. That bipartisan bill was the first of its kind after years of failed efforts to confront the gun lobby, including after a similar 2012 mass tragedy at Sandy Hook Elementary School in Newtown, Conn.
That law provides for expanded background checks on young adults buying firearms, allowing authorities to access certain juvenile records. It also closes the so-called “boyfriend loophole” by denying gun purchases for those convicted of domestic abuse outside of marriages.
The new law also frees up federal funding to the states, including for “red flag” laws that enable authorities to remove guns from those who would harm themselves or others.
But even that modest effort at halting gun violence came at a time of grave uncertainty in the U.S. over restrictions on firearms as the more conservative Supreme Court is tackling gun rights and other issues.
Biden signed the measure two days after the Supreme Court’s ruling striking down a New York law that restricted people's ability to carry concealed weapons.
(AP)
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Report on Uvalde school shooting describes 'egregiously poor decision-making'
Parkland school shooter faces possible death penalty as sentencing trial begins
US Supreme Court strikes down NY law limiting firearms in public
Известия (RUS)
Умер 11-кратный чемпион НБА Билл Расселл
Американский баскетболист Билл Расселл, 11 раз завоевавший титул чемпиона Национальной баскетбольной ассоциации (НБА), умер в возрасте 88 лет. Об этом 31 июля сообщается в официальном аккаунте Расселла в Twitter.
Отмечается, что Расселл покинул умер, находясь рядом со своей женой Джаннин. Объявление о церемонии прощания будет сделано позже.
В период карьеры единственным клубом, за который выступал Расселл, был «Бостон» (1956–1969). В составе команды он 11 раз выиграл чемпионат НБА, что является рекордом. Расселл пять раз признавался самым ценным игроком регулярного чемпионата. Он включен в Зал славы баскетбола и Зал славы Международной федерации баскетбола (FIBA). В составе сборной США Расселл завоевывал золото Олимпийских игр в Мельбурне.
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BBC
Bill Russell: NBA leads tributes after Boston Celtics great dies at the age of 88
Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section Basketball
American basketball great Bill Russell has died at the age of 88.
As a player, centre Russell won a record 11 NBA titles and five NBA Most Valuable Player awards during a 13-year career with the Boston Celtics.
He captained America to Olympic gold in 1956 and he transcended the court by becoming the league's first black head coach and an equal rights pioneer.
"Bill Russell was the greatest champion in all of team sports," said NBA commissioner Adam Silver.
"The countless accolades he earned for his storied career with the Boston Celtics only begin to tell the story of Bill's immense impact on our league and broader society.
"At the height of his athletic career, Bill advocated vigorously for civil rights and social justice - a legacy he passed down to generations of NBA players who followed in his footsteps.
"I often called him basketball's Babe Ruth for how he transcended time. Bill was the ultimate winner and consummate team-mate and his influence on the NBA will be felt forever."
Russell was first inducted to the Basketball Hall of Fame as a player in 1975, then again as a coach in 2021 and his No. 6 jersey is retired by the Celtics.
France24 - Monde
États-Unis : le Congrès vote pour interdire les fusils d'assaut, échec à prévoir au Sénat
Publié le : 30/07/2022 - 08:29
FRANCE 24
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Après plusieurs tueries qui ont choqué les États-Unis, le Congrès américain a voté, vendredi en première lecture, l'interdiction des fusils d'assaut. Soutenu par le président Joe Biden, le texte adopté par la Chambre des représentants semble néanmoins voué à l'échec au Sénat en raison des importantes fractures partisanes sur le sujet des armes à feu.
Le Congrès américain a voté, vendredi 29 juillet, en première lecture l'interdiction des fusils d'assaut, des armes semi-automatiques au cœur de plusieurs tueries qui ont choqué les États-Unis.
Le texte, soutenu par le président démocrate Joe Biden, a été adopté par la Chambre des représentants avec 217 voix pour et 213 contre, mais semble voué à l'échec au Sénat.
En raison des règles de majorité qualifiée à la chambre haute du Congrès, il faudrait que dix sénateurs républicains votent avec leurs 50 collègues démocrates pour bannir les fusils d'assaut.
Une mesure qui "sauverait des vies"
Cette perspective est peu probable tant les fractures partisanes sont grandes sur le sujet des armes : vendredi, seuls deux représentants républicains ont joint leur voix à celles des démocrates.
Pourtant, en 1994, le Congrès avait réussi à adopter une loi bannissant pour dix ans les fusils d'assaut et certains chargeurs à grande capacité.
Elle a expiré en 2004 et depuis les ventes de ces armes, promues par les fabricants comme des "fusils sportifs", se sont envolées. Au cours des dix dernières années, elles ont rapporté plus d'un milliard de dollars, selon un rapport parlementaire.
Des massacres commis avec des fusils de type AR-15 dans une école du Texas (21 morts), un supermarché fréquenté par des Afro-Américains (10 morts) et un défilé de la fête nationale (7 morts) ont relancé récemment les appels à les interdire.
Après le bain de sang dans l'école d'Uvalde, Joe Biden avait imploré le Congrès de, a minima, rehausser à 21 ans l'âge légal pour pouvoir en acheter.
Vendredi, la Maison Blanche a réitéré son soutien à une mesure qui "sauverait des vies".
"40 000 Américains meurent chaque année de blessures par balles et les armes à feu sont devenues le principal tueur des enfants aux États-Unis", a-t-elle souligné dans un communiqué.
Jusqu'ici, les républicains font bloc contre cette mesure qu'ils perçoivent comme une violation du second amendement de la Constitution sur le droit au port d'armes.
Pressés d'agir, ils ont juste accepté de soutenir une loi très modeste qui renforce les moyens de saisir les armes de conjoints violents, et augmente les moyens pour la santé mentale et la sécurité des écoles.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Tuerie dans l'école d'Uvalde au Texas : une vidéo montre la lente réponse policière
Le procès de Nikolas Cruz, tueur du lycée de Parkland, s'ouvre en Floride
DEMAIN A LA UNE
Contrôle des armes à feu aux États-Unis : le débat perpétuel
Известия (RUS)
Минобороны Сербии прокомментировало данные о столкновениях на границе с Косово
Министерство обороны Сербии опровергло участие сербской стороны в росте напряженности с Косово. Об этом пресс-служба ведомства сообщила на официальном сайте.
Сначала били словом: помешает ли Сербия вступлению Косово в Совет Европы
И нужно ли самой организации частично признанное государство в своих рядах
В заявлении ведомства отмечается, что Приштина намеренно распространяет дезинформацию в эфире, соцсетях, на сайтах о якобы конфликтах и столкновениях с сербской армией.
«Минобороны заявляет, что армия Сербии не пересекла административную линию и никоим образом не заходила на территорию Косово и Метохии», — говорится в сообщении.
Ранее, 31 июля, сербская газета «Данас» рассказала о работающих сиренах воздушной тревоги на севере частично признанной Республики Косово. Издание «Вечерне новости» написало, что перед новой базой пограничной полиции самопровозглашенного Косово недалеко от административного пункта «Ярине» распределены множество бойцов подразделения быстрого реагирования с оружием. Кроме того, стало известно о блокировке косовцами на севере региона административного пункта перехода «Брняк».
Также СМИ сообщили, что сербское и албанское население города Косовска-Митровица собирается в группы в своих частях города.
В этот же день президент Сербии Александр Вучич в обращении к жителям заявил, что полиция Косово в полночь на 1 августа начнет операцию на севере региона, перекрыв въезд гражданам с выданными властями Сербии личными документами. Он отметил, что сербская сторона намерена всеми силами сохранить мир в регионе.
Косовско-албанские структуры в Приштине в 2008 году провозгласили независимость от Сербии. Согласно сербской конституции, территория непризнанного государства является автономным краем Косово и Метохия в составе страны. Республику не признают десятки стран, в том числе Россия.
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BBC
Euro 2022: England beat Germany to win first major women's trophy in dramatic style
Last updated on 13 minutes ago13 minutes ago.From the section Women's Euro 2022comments1250
England created history by winning their first major women's tournament in a dramatic Euro 2022 final against old rivals and eight-time champions Germany at Wembley.
Chloe Kelly, on as a substitute, poked home a loose ball from a corner to send a raucous record crowd of 87,192 into a frenzy with ten minutes of extra time remaining.
She waited for confirmation of the goal before taking off her shirt and waving it around her head, while being lifted by her team-mates in a moment of pure elation.
On a monumental day in the history of English football, Sarina Wiegman's side showed they were equal to anything a strong and physical German team could throw at them.
Ella Toone had earlier come off the bench to score the opener in normal time before Germany's Lina Magull set up a nervous ending when she equalised in the 79th minute.
There were scenes of jubilation in the stands and an outpouring of emotion by players on the pitch at full-time as the magnitude of their achievement began to sink in.
The final was advertised as a battle between the competition's two best-performing sides, and for large parts they cancelled each other out - but the biggest crowd in the history of a men's or women's Euros was given their money's worth.
Striker Ellen White had missed a few chances in the first half, Lucy Bronze had been denied with a header, Germany's Magull struck wide and England defender Leah Williamson had to scramble a corner off the line before Toone was introduced to break the deadlock.
She had given England fans the winning taste before Magull stunned the home crowd, though it would only delay the celebrations that Kelly, who only returned to football in April after suffering an anterior cruciate ligament (ACL) injury, gave them.
England did what no other nation had done before - beat serial winners Germany in a European Women's Championship final and the feeling was sweet.
It comes 56 years after England's men beat West Germany in the 1966 World Cup final, the only previous major trophy won by a men's or women's England senior team.
The players fell to the ground at full-time in tears of joy, in scenes which will be remembered and replayed for years to come on one of the greatest nights in English sport.
It was a final like no other in every sense - the build-up to it was on a scale above anything previously seen in women's football in Great Britain and it was the perfect ending.
Male fans were sporting England shirts with their female icons' names on the back on the London Underground on the way to the match, while fan parks around the country were filled with supporters watching the final on big screens.
Wembley Way was already packed on Sunday morning and there were boos when Germany were announced on the stadium tannoy before kick-off.
The feistiness off the pitch translated on to it too - referee Kateryna Monzul awarded two early yellow cards for relatively soft fouls by England, and the crowd were frustrated for much of the first half when decisions didn't go their way.
The physical battle between the sides continued and the game swung back and forth. Germany had momentum going into extra time after Magull had hit the post before equalising.
But as this England team have shown throughout the tournament - they would not be beaten easily.
They continued to threaten and Kelly ran over to the fans to galvanise them when taking a corner, moments before she delivered the winner England fans across the country have dreamed about for 56 years.
The familiar sound of England fans singing 'Sweet Caroline' while serenading the players at full-time was even sweeter this time around.
The Three Lions lyrics have finally come true as football came home at the national stadium in front of the largest crowd in England women's history.
Captain Williamson was sobbing at full-time while vice-captain Millie Bright wiped tears from her face in an embrace with best friend Rachel Daly.
Wiegman, who has now become the first manager in history to win back-to-back Euros with two different nations after also guiding the Netherlands to glory in 2017, also let down her mask of calmness as she ran on to the pitch with her arms in the air and a look of disbelief.
Midfielder Jill Scott, who had suffered defeat at the hands of the Germans in the final in 2009, came on in extra time to help England get over the line and was overcome with emotion.
Young Manchester United star Toone, who has come off the bench to contribute three goals in this tournament, took centre stage when she opened the scoring - but the biggest moment was Kelly's.
After being forced to sit out the Olympic Games and miss 11 months of football, she fought her way into selection for the Euros and has delivered the goal which will never be forgotten.
Victory in the final was capped by England forward Beth Mead picking up the Golden Boot as the tournament's top scorer with six goals and five assists.
England lifted the trophy to a standing ovation and defender Bronze then slid across the pitch, covered in confetti, before the players embarked on a victory lap draped in flags of Saint George.
Player of the match
TooneElla Toone
England
Avg
8.15
7.85
7.83
7.57
7.47
7.36
7.35
7.32
7.25
7.25
7.21
7.18
7.16
7.09
6.92
6.88
6.30
Germany
Avg
5.83
5.53
5.47
5.46
5.45
5.40
5.25
5.20
5.19
5.18
5.17
5.12
5.06
5.01
4.95
4.89
4.82
Line-ups
Formation 4-2-3-1
Formation 4-3-3
Match Stats
Live Text
Match ends, England 2, Germany 1.
Second Half Extra Time ends, England 2, Germany 1.
Offside, England. Millie Bright tries a through ball, but Chloe Kelly is caught offside.
Lucy Bronze (England) wins a free kick on the right wing.
Foul by Lena Oberdorf (Germany).
Substitution, England. Nikita Parris replaces Lauren Hemp.
Corner, England. Conceded by Merle Frohms.
Attempt saved. Alessia Russo (England) right footed shot from the right side of the box is saved in the top centre of the goal. Assisted by Ella Toone.
Chloe Kelly (England) wins a free kick on the right wing.
Foul by Giulia Gwinn (Germany).
Attempt saved. Lena Oberdorf (Germany) header from the centre of the box is saved in the centre of the goal. Assisted by Linda Dallmann with a cross.
Corner, Germany. Conceded by Lauren Hemp.
Substitution, Germany. Lena Lattwein replaces Felicitas Rauch.
Alessia Russo (England) wins a free kick in the attacking half.
Foul by Sara Doorsoun (Germany).
Chloe Kelly (England) is shown the yellow card for excessive celebration.
Goal! England 2, Germany 1. Chloe Kelly (England) right footed shot from very close range to the centre of the goal following a corner.
Attempt blocked. Chloe Kelly (England) right footed shot from very close range is blocked. Assisted by Keira Walsh.
Corner, England. Conceded by Felicitas Rauch.
Linda Dallmann (Germany) wins a free kick in the defensive half.
France24 - Monde
Législatives au Sénégal : inondations, inflation... les Sénégalais préoccupés par leur quotidien
Publié le : 29/07/2022 - 18:37Modifié le : 30/07/2022 - 11:49
Laura MOUSSET
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Les Sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche 31 juillet pour élire leurs députés. Si le scrutin semble intéresser un bon nombre d’entre eux, certains sont plus préoccupés par leur quotidien que par la politique. Dans certaines communes du Sénégal, les inondations perturbent la vie quotidienne et les activités. Ailleurs dans le pays, c’est la cherté de la vie qui est sur toutes les lèvres.
L'Humanité
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »
Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.
C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]
Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.
La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.
Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.
Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.
Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.
Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »
On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]
A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.
L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.
En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.
Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.
On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.
Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.
Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]
Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]
Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »
(1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.
Jean Jaurèsstefan zweig France24 - Monde
États-Unis : ces huit économistes arbitres de la récession
Publié le : 29/07/2022 - 17:35
Sébastian SEIBT
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Les États-Unis ont officiellement connu deux trimestres successifs de repli du PIB, ce qui correspond à la définition la plus communément admise d’une récession. Mais pas aux États-Unis où cette décision appartient à huit économistes d’un petit organisme indépendant appelé le Comité de datation des cycles économiques.
Dans la plupart des autres pays, la messe serait dite et le début de la récession actée. Mais pas aux États-Unis. Le PIB de la première puissance économique mondiale a chuté de 0,9 % au deuxième trimestre par rapport à l’an dernier, a annoncé le département du Commerce jeudi 28 juillet. C’est le deuxième trimestre successif de croissance négative aux États-Unis.
Ce serait suffisant en France, par exemple, pour estimer qu’une période de récession a démarré. L’Insee définit un tel retournement de conjoncture comme “un recul du Produit Intérieur Brut (PIB) sur au moins deux trimestres consécutifs”. Idem pour l’OCDE.
Les huit arbitres américains de la récession
En fait, le Japon est le seul autre pays démocratique, hormis les États-Unis, à ne pas suivre cette règle quasi-automatique permettant de dater le début d’une récession. C’est le “gouvernement japonais qui tranche en prenant en compte d’autres facteurs que le PIB comme l’emploi ou la consommation”, indique Jeffrey Frankel, économiste à Harvard, dans une présentation de l’exception américaine en matière de définition des cycles économiques.
Au moins dans l’archipel asiatique, c’est un corps démocratiquement élu et bien identifié par la population qui décide. Rien de tel aux États-Unis où les arbitres de la récession sont huit économistes réunis au sein d’un groupe indépendant appelé le Business Cycle Dating Committee (Comité de datation des cycles économiques).
Pour eux, une récession se définit “par un déclin significatif de l’activité économique qui se propage à tous les étages de l’économie et dure plusieurs mois”. Le PIB n’est que l’un des facteurs pris en compte par ces économistes au même titre que le taux de chômage, le niveau des salaires, ou encore l’investissement.
La pression est actuellement très forte sur ces juges suprêmes du bien-être ou du mal-être économique américain (ce sont aussi eux qui sifflent la fin officielle d’une récession). La récession est, en effet, devenue un sujet politiquement très sensible à Washington.
Un comité qui prend son temps
D'autant plus que les républicains et commentateurs politiques conservateurs crient à la récession sur tous les toits médiatiques possibles afin de pouvoir blâmer le président américain Joe Biden de la mauvaise fortune du pays. Et entre les mauvais chiffres du PIB, la flambée des prix et le marché de l’immobilier qui tourne au ralenti, ils ont des arguments à avancer.
Mais Joe Biden peut, en toute bonne foi, affirmer que les États-Unis ne sont pas en récession tant que le Business Cycle Dating Committee ne l’a pas décrétée. En attendant le verdict officiel, le gouvernement profite d’ailleurs de ce flou pour assurer que tout ne va pas si mal. Le taux de chômage reste à un niveau historiquement bas et “cela ne fait aucun sens de dire qu’il y a une récession dans ces conditions, surtout que les salaires augmentent aussi”, a affirmé Jerome Powell, le directeur de la Réserve fédérale.
Le Business Cycle Dating Committee est ainsi de plus en plus appelé à la rescousse pour trancher ce débat. Mais il faudra prendre son mal en patience car ce groupe “prend, en moyenne, douze mois pour décider si une récession a eu lieu et quand”, écrit Jeffrey Frankel, qui a siégé plus de 20 ans au sein de ce comité.
Ces économistes avaient ainsi attendu le 1er décembre 2008 pour déclarer qu’une récession avait démarré fin 2007. Entre-temps, Lehman Brothers avait mis la clé sous la porte, et la crise financière faisait des ravages dans le monde entier.
Ce comité n’est donc pas pressé, ce qui “peut poser problème quand on sait que les politiques ont parfois besoin d’avoir des estimations rapides pour prendre des décisions”, note la radio publique NPR dans une émission consacrée à ces “arbitres de la récession”.
L’amitié entre un économiste socialiste et un ultralibéral
Leur lenteur s’explique historiquement. L’exception américaine remonte au lendemain de la Première Guerre mondiale et l’amitié improbable entre Nachum Stone, un économiste d’obédience socialiste, et Malcolm Rorty, un grand défenseur du libéralisme qui travaillait pour le géant américain des télécom AT&T, raconte le magazine économique américain Forbes. Ces deux-là ne pouvaient s’entendre sur rien qui touchait à l’économie sauf sur un point : les États-Unis devaient se doter d’un organisme capable d’établir quelques faits indiscutables afin de servir de base au débat économique.
C’est ainsi qu’est né en 1920 le National Bureau of Economic Research (NBER), un institut indépendant censé rassembler les esprits les plus brillants de toutes les chapelles économiques afin de dégager des consensus sur des questions pressantes comme le taux de croissance, la mesure de l’emploi, ou encore les récessions.
Près de 60 ans plus tard, en 1978, cet organisme fonde en son sein le Business Cycle Dating Committee dont la tâche, très académique, est de dater avec certitude les différents cycles économiques aux États-Unis.
D’où leur lenteur. “Il y a souvent des révisions du PIB, par exemple”, a affirmé à NPR James Poterba, professeur d’Économie au MIT (Massachusetts Institute of Technology), président du NBER et membre du Business Cycle Dating Committee. Par exemple, le Royaume-Uni avait décrété une récession fin 2011 avant de revoir à la hausse, en 2013, la croissance du PIB et se rendre compte qu’il n’y avait finalement pas eu de récession.
Manque de transparence et de mixité
“Je pense que dans l’ensemble notre approche américaine pour fixer l’entrée en récession fonctionne plutôt bien comparée au procédé purement mécanique [de ne retenir que l’indicateur de deux trimestres successifs de repli du PIB]”, affirme James Poterba.
Mais les critiques adressées à ce comité portent moins sur la méthode que sur son fonctionnement ou sa composition. Cet organisme n’est, tout d’abord, pas un exemple de transparence, regrette CNN. Il n’y a pas de calendrier des réunions, de minutes des délibérations et, plus généralement, les membres refusent d’évoquer où ils se réunissent et de quoi ils parlent. “C’est un peu le ‘fight club’ de l’économie”, résume NPR.
Ces huit membres sont aussi tous issus des universités les plus cotées des États-Unis (Harvard, Princeton ou encore Stanford), sont blancs et ont plus de soixante ans. Il n’y a, en outre, que deux femmes et l’une d’elle est l’épouse d’un autre membre. “C’est [intellectuellement] un peu incestueux comme milieu”, reconnaît à CNN Richard Wolff, un économiste qui a étudié à Harvard, Stanford et Yale.
Un manque de mixité sociale ou raciale qui n’est pas sans conséquence sur le travail de ce comité. Lors de leur dernière réunion, en juillet 2021, ces économistes avaient déclaré que la dernière récession – liée à la pandémie de Covid-19 – avait pris fin en avril 2020. Leur raisonnement reposait essentiellement sur un taux de chômage qui était presque revenu à des niveaux d’avant la crise sanitaire.
Mais ce n’était pas le cas pour tous : les Américains les plus pauvres et les minorités étaient encore loin d’avoir regagné leur pouvoir d’achat perdu. “Davantage de diversité dans la composition de ce comité permettrait d’apporter d’autres points de vue et de nuance pour comprendre la santé de notre économie”, estime Valerie Wilson, économiste à l’Economic Policy Institute, interrogée par CNN.
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FLAMBÉE DES PRIX
Les États-Unis à la recherche du Graal contre l'inflation
marché du travail
Aux États-Unis, le mystère de la “Grande démission” de millions d'Américains
La Fed relève son principal taux et prévoit un ralentissement de l'économie
Известия (RUS)
Полиция самопровозглашенного Косово закрыла КПП «Брняк» на севере региона
Полиция частично признанной Республики Косово блокировала на севере административный пункт перехода «Брняк» в центральную часть Сербии. Об этом 31 июля сообщил местный портал «Вечерне новости».
Сначала били словом: помешает ли Сербия вступлению Косово в Совет Европы
И нужно ли самой организации частично признанное государство в своих рядах
«Около 18:15 (по местному времени) сотрудники полиции т.н. Косово закрыли административный переход на мосту Брнячко и тем самым заблокировали всё движение пассажиров и грузов через этот переход», — уточняет издание.
Как отмечается, колонны автомобилей наблюдаются перед КПП «Ярине».
Ранее в этот день газета «Данас» написала, что на севере работают сирены воздушной тревоги. По информации издания, они были включены на протяжении часа. Неизвестно, является ли это тестовым запуском систем оповещения или сигналом к сбору сил местной самообороны. Жителей рекомендовали не выходить из домов и держаться подальше от окон.
Также сообщалось, что сербское и албанское население города Косовска-Митровица собирается в группы в своих частях города.
В этот же день президент Сербии Александр Вучич в обращении к согражданам заявил, что полиция самопровозглашенной Республики Косово в полночь начнет силовую операцию против сербов, проживающих на севере края. Вучич подчеркнул, что сербская сторона намерена всеми силами сохранить мир в регионе, и призвал страны, признавшие Косово, повлиять на правительство республики.
В 2008 году косовско-албанские структуры в Приштине провозгласили независимость от Сербии. Согласно сербской конституции, территория непризнанного государства является автономным краем Косово и Метохия в составе страны.
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L'Humanité
Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes
ActuLa résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.
Benjamin KönigComment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.
Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ».
Extrait du discours
Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.
Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.
Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.
La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.
Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.
Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.
C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. »
Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara
Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance Известия (RUS)
В Сербии назвали цели косовоалбанских властей
Директор канцелярии по Косово и Метохии (КиМ) при правительстве Сербии Петар Петкович заявил, что вводимый властями самопровозглашенной республики Косово с 1 августа запрет на въезд с сербскими документами и с выданными в Сербии автомобильными номерами неприемлем и направлен на то, чтобы изгнать этнических сербов из Косово и Метохии.
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«Альбин Курти (косовский «премьер». — Ред.) хочет решение Приштины использовать, чтобы дополнительно дестабилизировать ситуацию и новый кризис — институциональное насилие над сербами в КиМ. То, что делает Курти, направлено напрямую против сербского народа в КиМ и своей целью имеет изгнание сербского народа и сербских структур из КиМ», — заявил директор канцелярии.
Также поступает информация о том, что перед новой базой погранполиции самопровозглашенной республики рядом с административным пунктом перехода «Ярине» расположились бойцы подразделения быстрого реагирования с автоматическим оружием.
Ранее, 31 июля, в северной части Косовска-Митровицы после 18:00 (19:00 мск) зазвучали сирены воздушной тревоги. Кроме того, появилась информация о том, что на севере Косово сербы строят баррикады. Полиция самопровозглашенного Косово закрыла КПП «Брняк» на севере региона.
В этот же день президент Сербии Александр Вучич в обращении к согражданам заявил, что полиция самопровозглашенной Республики Косово в полночь начнет силовую операцию против сербов, проживающих на севере края. Он также отметил, что сербская сторона намерена всеми силами сохранить мир в регионе, и призвал страны, признавшие Косово, повлиять на правительство республики.
В 2008 году косовско-албанские структуры в Приштине провозгласили независимость от Сербии. Согласно сербской конституции, территория непризнанного государства является автономным краем Косово и Метохия в составе страны. Республику не признают десятки стран, в том числе Россия, Китай, Испания и Греция.
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France24 - Monde
Pensionnats pour autochtones au Canada : le pape reconnaît un "génocide"
Publié le : 30/07/2022 - 09:14Modifié le : 30/07/2022 - 10:00
FRANCE 24
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À l'issue d'un voyage de six jours au Canada, le pape François a de nouveau exprimé son "indignation et sa honte", devant des Inuits, dans l'Arctique. Avant, il s'était entretenu avec d'anciens résidents de pensionnats pour autochtones, qui ont partagé leurs "grandes souffrances". Dans l'avion le ramenant à Rome, le souverain pontife a reconnu un "génocide".
Le pape François a terminé, vendredi 29 juillet, son voyage de six jours au Canada comme il l'avait commencé : par des excuses pour le mal fait aux autochtones du pays, exprimant de nouveau son "indignation et sa honte" devant des Inuits dans l'Arctique.
À bord de l'avion papal, le souverain pontife a reconnu un "génocide" dans le drame des pensionnats pour autochtones au Canada.
"Je n'ai pas prononcé le mot (durant le voyage) parce que cela ne m'est pas venu à l'esprit, mais j'ai décrit le génocide. Et j'ai présenté mes excuses, demandé pardon pour ce processus qui est un génocide", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dans l'avion le ramenant à Rome.
Pour la dernière étape de son voyage, le souverain pontife de 85 ans, s'est rendu à Iqaluit, capitale du Nunavut dans le Grand Nord canadien où il a été accueilli au son de chants de gorge inuits, au milieu des maisons colorées.
Dans cette petite ville accessible uniquement en avion et où vivent un peu plus de 7 000 personnes, principalement des autochtones, le pape a évoqué les "grandes souffrances" de ceux placés de force dans des pensionnats visant à "tuer l'indien dans le cœur de l'enfant".
"Les familles ont été désagrégées, les enfants emportés, loin de leur milieu ; l'hiver est descendu sur tout", a-t-il déploré devant la foule réunie entre l'école et le terrain de basket à quelques mètres des falaises et de la mer. Ils étaient nombreux à se tenir par la main ou à s'enlacer en l'écoutant parler.
Dans cet endroit du monde qui se réchauffe trois fois plus vite que le reste de la planète, il a aussi appelé à "prendre soin" de la Terre qui "est aussi délicate comme chaque personne et peuple".
Avant, le pape s'était entretenu un long moment avec d'anciens résidents de pensionnats pour autochtones qui ont eu le "courage" de partager leurs "grandes souffrances".
Entre la fin du XIXe siècle et les années 1990, quelque 150 000 Inuits, métis ou membres des Premières Nations ont été enrôlés de force dans plus de 130 de ces institutions, coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture.
Nombre d'entre eux ont subi des abus physiques ou sexuels, et des milliers n'en sont jamais revenus, victimes de maladie, de malnutrition ou de négligence.
"Cette visite est importante parce que beaucoup de gens ici sont allés au pensionnat", raconte à l'AFP Evie Kunuk, 47 ans, vêtue d'une tenue traditionnelle blanche.
"Une fois qu'ils auront entendu le pape dire 'je suis désolé', cela va ouvrir des portes pour certaines personnes", ajoute cette femme aux cheveux gris et courts.
>> À lire : Découverte de corps d’enfants autochtones : comme si le Canada "se réveillait d'une longue amnésie"
"Excuses pas complètes"
Mais de nombreux autochtones rappellent qu'il reste beaucoup de chemin à faire et que cela ne représente que la première étape d'un long processus de guérison.
"Ils devraient en faire plus, en mettant en place des thérapies, des centres de soin de la santé mentale", affirme à l'AFP Israel Mablick, 43 ans, passé par un de ces pensionnats.
À Iqaluit, ils étaient nombreux à attendre aussi des réponses précises du pape au sujet du père Johannes Rivoire, devenu pour beaucoup un symbole de l'impunité des agresseurs sexuels protégés par l'Église. Un cas que le pape n'a pas évoqué dans son discours.
Ce prêtre français, qui a passé trois décennies dans le Grand Nord canadien, fait l'objet d'un mandat d'arrêt mais il n'a pour l'instant jamais été inquiété. Il a quitté le Canada depuis 1993 et vit en France, à Lyon.
Pour Kilikvak Kabloona, présidente de l'organisation Nunavut Tunngavik qui représente les Inuits du Nunavut, "les excuses du pape n'étaient pas complètes".
"Elles n'ont pas pris en compte les abus sexuels et n'ont pas reconnu le rôle institutionnel de l'Église catholique dans la protection des agresseurs, cette protection permet à la violence sexuelle de prospérer", estime-t-elle.
"Nous aimerions que Rivoire soit extradé au Canada pour faire face à ces accusations devant les tribunaux et nous avons demandé au pape d'intervenir pour lui demander de revenir au Canada", ajoute-t-elle encore. Une délégation inuite a d'ailleurs prévu de se rendre en France en septembre.
Le chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques, qui s'est rendu dans l'ouest du Canada puis au Québec lors de ce voyage, se déplace en fauteuil roulant en raison de ses douleurs au genou droit.
Avec AFP
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Peuples indigènes : au Canada, le pape François entame une visite sous le signe de la repentance
Peuples indigènes : à Québec, le pape François dénonce les "colonisations idéologiques"
Au Canada, le pape François "demande pardon pour le mal commis" contre les autochtones
France24 - Monde
France : le Sénat adopte le projet de loi "d'urgence" en soutien au pouvoir d'achat
Publié le : 29/07/2022 - 22:36
FRANCE 24
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Le Sénat a adopté vendredi, avec modifications, en première lecture le projet de loi "pouvoir d'achat", adopté vendredi dernier à l'Assemblée nationale.
Le Sénat à majorité de droite a adopté vendredi 29 juillet en première lecture, après l'avoir amendé, le projet de loi d'"urgence" en soutien au pouvoir d'achat, premier volet du paquet de mesures pour faire face à l'inflation qui a franchi la barre de 6 %.
Le texte a été adopté à main levée, grâce aux voix notamment des groupes LR, centriste et RDPI à majorité En Marche, au terme de deux jours de débats globalement sereins, contrastant avec la discussion chaotique qui a prévalu à l'Assemblée nationale.
Dès lundi, les sénateurs se lanceront dans le budget rectificatif (PLFR) pour 2022, l'hypothèse d'une taxe sur les "superprofits", portée notamment par les centristes, risquant de tendre les débats.
Le même jour, députés et sénateurs se réuniront en commission mixte paritaire pour tenter de s'accorder sur une version commune du projet de loi pouvoir d'achat, le gouvernement tablant sur une adoption définitive des deux textes au plus tard le 7 août.
Record d'inflation
"Les choses ne sont pas écrites d'avance", a mis en garde Philippe Mouiller (LR), soulignant que le Sénat aurait "des lignes rouges".
Le premier texte est calibré à 20,7 milliards par Bruno Le Maire, le second ouvre 44 milliards d'euros de crédits, dont 9,7 pour financer la renationalisation à 100 % d'EDF.
"L'inflation reste notre sujet de préoccupation numéro un. Mais nous anticipons une baisse" en 2023, a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à l'issue du Conseil des ministres, alors que l'Insee a publié vendredi une première estimation pour juillet de l'indice des prix à la consommation (+6,1 % sur un an après +5,8 % en juin).
>> À lire : "Pouvoir d'achat : dans un climat tendu, les députés français adoptent le second volet de mesures"
Le Sénat a donné, avec le soutien du gouvernement, un coup de pouce aux commerçants. Il a adopté un amendement de l'ex-ministre Jean-Baptiste Lemoyne (RDPI) pour plafonner à 3,5 % la hausse des loyers commerciaux des PME pendant un an.
Les sénateurs avaient auparavant approuvé le "bouclier loyer" pour les particuliers qui prévoit également un plafonnement à 3,5 % de juillet 2022 à juin 2023.
Le Sénat a voté la poursuite jusqu'au 31 décembre 2023 de la "prime Macron", avec un plafond porté à 3 000 euros ou 6 000 euros en cas d'accord d'intéressement. Mais il a réservé aux seules entreprises de moins de 50 salariés la pérennisation, à partir de 2024, d'une prime exonérée de cotisations sociales.
"Valoriser le travail"
Malgré un vif débat sur la revalorisation du RSA, il a aussi acté une augmentation de 4 % des pensions de retraite et plusieurs allocations (familiales, minima sociaux) avec effet rétroactif au 1er juillet 2022, ainsi que la déconjugalisation de l'allocation adultes handicapés (AAH).
Pour "valoriser le travail", les sénateurs ont en outre créé une réduction de cotisations patronales, au titre des heures supplémentaires, prévu la possibilité d'un déblocage anticipé de l'épargne salariale et assoupli les règles d'utilisation des titres-restaurants.
Sur le volet énergie, plusieurs sénateurs ont souligné la nécessité de mieux "anticiper". "Soyons attentifs à nos décisions, la transition énergétique n'est plus comprise par nos concitoyens", a mis en garde René-Paul Savary (LR), au moment, a-t-il dit, où Emmanuel Macron fait les "yeux doux au prince" hériter saoudien Mohammed ben Salmane pour "importer son pétrole".
"Accélération de la transition énergétique"
La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a mentionné pour la "rentrée" parlementaire d'octobre le projet de loi "d'accélération de la transition énergétique", évoqué depuis plusieurs semaines pour simplifier le développement des énergies renouvelables, éoliens et solaires. "À priori le Sénat serait le premier" à l'examiner, a-t-elle glissé.
Via un amendement du socialiste Franck Montaugé, les sénateurs ont limité à deux ans au lieu de cinq la durée des dispositifs exceptionnels pour l'approvisionnement de la France en gaz, contre la volonté du gouvernement.
Ils ont aussi voté un amendement du chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau demandant au gouvernement un rapport "visant à mettre en place", via un boitier intelligent, un dispositif volontaire et rémunéré de réduction des consommations d'électricité pour les particuliers.
Les groupes écologiste et CRCE à majorité communiste ont voté contre le texte, qui peut selon Fabien Gay (CRCE) "se résumer par le mot évitement", en particulier "pour que l'augmentation du salaire ne vienne pas sur la table".
Les socialistes se sont abstenus "pour dire aux Français 'vous pouvez compter sur nous pour vous défendre'", a dit leur chef de file Patrick Kanner.
"Nous devons voter en responsabilité", a plaidé le centriste Jean-Pierre Moga, pour qui "soutenir nos concitoyens les plus modestes est une nécessité autant qu'un impératif".
Avec AFP
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L'Assemblée nationale adopte le projet de loi pour le pouvoir d'achat
Pouvoir d'achat : dans un climat tendu, les députés français adoptent le second volet de mesures
Projet de loi sur le pouvoir d'achat : les députés votent la revalorisation de 4 % des retraites
Valeurs Actuelles
Un policier percuté volontairement lors d’un contrôle routier à Bourges
Refus d’obtempérer. Samedi 30 juillet, un policier qui effectuait un contrôle routier à Bourges (Cher) a été violemment percuté par un automobiliste récalcitrant, rapporte Le Figaro. Les faits se sont produits aux alentours de 5 h 45, à proximité d’une discothèque. Un véhicule de location de marque Volkswagen serait arrivé vers les policiers. Les agents auraient alors demandé au conducteur de s’arrêter. Ce dernier aurait dans un premier temps freiné avant d’accélérer brusquement vers l’un des policiers, le renversant. La victime a ensuite été transportée aux urgences de l’hôpital.
Des tirs
Au moment où la voiture a accéléré, l’un des fonctionnaires a alors sorti son arme de service et fait feu sur le véhicule pour tenter de protéger le sien. La voiture a pris la fuite. Finalement, le suspect, né en 1999, s’est présenté à la police en fin d’après-midi et a été immédiatement placé en garde à vue. Quant au policier blessé, il souffre d’ecchymoses et de contusions. Une incapacité totale de travail (ITT) de trois jours lui a été prescrite.
Bourges : les dernières actualités
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Сербы и албанцы собираются в группы в своих частях Косовска-Митровицы
Сербское и албанское население города Косовска-Митровица собирается в группы в своих частях города. Об этом 31 июля сообщает портал Вечерние новости.
Сначала били словом: помешает ли Сербия вступлению Косово в Совет Европы
И нужно ли самой организации частично признанное государство в своих рядах
По информации издания, косовские албанцы собираются в группы в южной части города около моста на «северную» половину города, где также собираются группы этнических сербов. По данным издания, сербы возвели баррикады на севере Косова и Метохии, а несколько десятков человек перекрыли главную дорогу Приштина — Рашка.
«В южной части Косовска-Митровицы близ Главного моста, который разделяет северную и южную части города, находится около 200 собравшихся албанцев… Граждане (сербской национальности. — Ред.) собираются в северной части Косовска-Митровицы и планируют массово отправиться к месту Рударе на трассе к Звечану, где строятся баррикады», — говорится в публикации.
Также сообщается, что Косово перекрыло мост в Сербию.
Ранее, 31 июля, появились сообщения о работающих сиренах воздушной тревоги на севере частично признанной Республики Косово. Жителей предупреждают не выходить из домов и держаться подальше от окон.
В этот же день президент Сербии Александр Вучич в обращении к согражданам заявил, что полиция самопровозглашенной Республики Косово в полночь начнет силовую операцию против сербов, проживающих на севере края. Он также отметил, что сербская сторона намерена всеми силами сохранить мир в регионе и призвал страны, признавшие Косово, повлиять на правительство республики.
В 2008 году косовско-албанские структуры в Приштине провозгласили независимость от Сербии. Согласно сербской конституции, территория непризнанного государства является автономным краем Косово и Метохия в составе страны. Республику не признают десятки стран, в том числе Россия, Китай, Испания и Греция.
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Valeurs Actuelles
“Un toutes les 37 minutes” : explosion du nombre de refus d’obtempérer lors des contrôles routiers des gendarmes
Les refus d’obtempérer lors de contrôles routiers sont devenus un véritable fléau. Comme l’a expliqué 20 Minutes le 20 juillet, ils ont augmenté de 19% en 2021 en zone gendarmerie, passant ainsi d’environ 11 000 à plus de 13 000. De manière concrète et très parlante, cela correspond à un refus d’obtempérer « toutes les 37 minutes » sur le territoire français. Lors de ces événements extrêmement dangereux, plusieurs gendarmes ont été blessés l’an dernier. Ces refus d’obtempérer interviennent dans diverses situations, comme lorsque l’automobiliste conduit sans permis, en état d’ébriété ou sous l’emprise de stupéfiants, et qu’il souhaite fuir les conséquences qui l’attend.
Des missions « périlleuses »
Face à des fuyards déterminés, les militaires sont de plus en plus contraints de faire usage de leur arme. Alors qu’en 2020, c’était le cas dans 9% des situations, l’usage d’arme a atteint 17% en 2021, soit près du double. « L’objectif n’est pas spécialement d’arrêter la voiture tout de suite, mais de pouvoir la jalonner sur un parcours, puis de la stopper pour enfin la contrôler », a expliqué le général Alain Pidoux, également directeur de l’inspection générale de la gendarmerie nationale, auprès du site d’actualités. Ce dernier a tenu à saluer la « grande maîtrise » des agents dans des situations parfois très « périlleuses » dans lesquelles leur vie est mise en danger. « Tout réside dans la formation, dans l’accompagnement, dans la préparation de ces contrôles », a ajouté le général, qui espère que la technologie permettra un jour à la gendarmerie d’avoir des moyens évolutifs pour stopper les voitures des fuyards avec plus de sécurité.
France24 - Monde
Le maréchal Khalifa Haftar condamné aux États-Unis à dédommager des familles libyennes
Publié le : 30/07/2022 - 08:21
FRANCE 24
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Homme fort de l'est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar a perdu, vendredi, une bataille dans l'affaire judiciaire qui l'oppose, aux États-Unis, à des ressortissants libyens l'accusant de tortures et d'exécutions extra-judiciaires. En 2019 et 2020, des familles libyennes avaient porté plainte au civil contre le maréchal Haftar, responsable selon eux de la mort de leurs proches, tués dans des bombardements.
Le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est de la Libye, a perdu, vendredi 29 juillet, une bataille dans la guerre judiciaire qui l'oppose, aux États-Unis, à des ressortissants de son pays l'accusant de tortures et d'exécutions extra-judiciaires.
Une juge fédérale a estimé que le maréchal Haftar n'avait pas coopéré avec la justice et qu'il pouvait donc être condamné "par défaut" à verser des dommages et intérêts aux plaignants.
Il peut encore faire appel de cette décision et il faudra d'autres audiences pour déterminer le montant des compensations, mais cette décision représente un revers majeur pour le maréchal.
"La justice a gagné, Haftar va devoir répondre de ses crimes de guerre", a ainsi estimé Faisal Gill, l'un des avocats à l'origine de la procédure, dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Torture Victim Protection Act"
En 2019 et 2020, des familles libyennes avaient porté plainte au civil contre le maréchal Haftar responsable selon eux de la mort de leurs proches, tués dans des bombardements.
À la tête de l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), "il s'est engagé dans une guerre sans discernement contre la population libyenne : il a tué de nombreux hommes, femmes et enfants dans des bombardements et torturé d'autres civils", écrivaient-ils.
Ces familles ont appuyé leur demande sur une loi américaine de 1991, le "Torture Victim Protection Act" qui permet de poursuivre au civil toute personne qui, agissant à titre officiel pour une nation étrangère, a commis des actes de torture et/ou des exécutions extrajudiciaires.
La justice américaine avait gelé le dossier avant les élections prévues en décembre 2021 pour ne pas influer sur le scrutin. Comme ces élections n'ont pas eu lieu, l'affaire avait repris, bien que Khalifa Haftar ait tenté, en vain, d'invoquer une immunité de chef d'État.
Pays pétrolier du nord de l'Afrique, la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, et se retrouve minée par les divisions entre l'Est et l'Ouest du pays.
Deux gouvernements se disputent le pouvoir : l'un basé à Tripoli et un autre soutenu par le camp du maréchal Khalifa Haftar.
Né il y a 78 ans, ce soldat formé en Union soviétique avait pris part au coup d'État ayant porté Khadafi au pouvoir en 1969. Engagé dans son armée, il avait été fait prisonnier dans la guerre contre le Tchad, et lâché par le dirigeant.
Les Américains étaient parvenus à le libérer de prison lors d'une opération qui reste aujourd'hui encore une énigme, et lui avait accordé l'asile politique.
Installé pendant une vingtaine d'années aux États-Unis, il avait rejoint l'opposition libyenne et a acquis, selon le Wall Street Journal, plusieurs propriétés valant des millions de dollars.
Avec AFP
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Libye : le gouvernement de l'Est se retire de Tripoli quelques heures après son entrée
En Libye, les manifestations se multiplient sur fond de chaos politique
Libye : le siège du Parlement investi par des manifestants à Tobrouk, dans l'est du pays
Известия (RUS)
Горняки обесточенной из-за обстрела ВСУ шахты в Донецке спасены
Все горняки шахты, обесточенной из-за обстрела Донецка со стороны вооруженных сил Украины (ВСУ), подняты на поверхность. Об этом 31 июля сообщило министерство угля и энергетики Донецкой Народной Республики (ДНР).
Рабочие недели: когда завершится освобождение территории ДНР
Решающую роль в этом может сыграть окружение ВСУ в Горском, Золотом и Лисичанске, считают военные эксперты
«Все горняки шахты имени Скочинского подняты на поверхность. Пострадавших нет», — уточнило ведомство в своем Telegram-канале.
Ранее стало известно, что 72 шахтера оказались без света под землей на угледобывающем предприятии.
Кроме того, без электроэнергии также осталась шахта имени Абакумова. В горных выработках на момент инцидента работали пять человек. В министерстве отметили, что их выведут в ближайшее время.
Накануне штаб территориальной обороны ДНР сообщил, что в результате обстрела Петровского района Донецка погиб мирный житель. В тот же день представительство республики в Совместном центре по контролю и координации режима прекращения огня заявило, что украинские войска выпустили по городу десять снарядов калибра 152 мм.
Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой российский лидер Владимир Путин объявил 24 февраля, продолжается. Решение о ее проведении было принято на фоне обострения обстановки в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных. В связи с ухудшением ситуации власти Луганской и Донецкой народных республик обратились к России за помощью.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Valeurs Actuelles
Reims : un Syrien suspecté de deux viols va être jugé en correctionnelle
Un procès pour viols. Vendredi 24 juillet, un individu de nationalité syrienne a été interpellé à Reims, soupçonné de deux viols, rapporte Le Figaro. C’est une trace d’ADN qui a confondu cet homme âgé de 30 ans, en situation irrégulière sur le territoire national et sans domicile fixe. Il aurait, le 20 février et le 2 juillet, imposé une fellation à deux jeunes femmes dans la rue en pleine nuit, alors que les victimes rentraient de soirée. Elles ne connaissaient pas leur agresseur. L’individu ne parle ni n’écrit le français et a une forte addiction à l’alcool.
Correctionnelle au lieu de la cour d’assises
En principe, le viol étant un crime, il doit être jugé par une cour d’assises. Mais les victimes, craignant la longueur de la procédure, ont demandé un procès au tribunal correctionnel, ce qui a été accepté. L’objectif, comme le précise le parquet de Reims au Figaro, est d’aller plus vite, pour des affaires dites « simples », et d’éviter l’ouverture d’une information judiciaire obligatoire pour les crimes, souvent longue. Le suspect est passé en comparution immédiate jeudi 28 juillet au tribunal correctionnel de Reims. Il a demandé un délai pour préparer sa défense et le dossier a été renvoyé au 23 août. En attendant, il a été maintenu en détention provisoire, la justice estimant que le risque de récidive était réel et sérieux. Le suspect risque cinq ans de prison.
Reims : les dernières actualités
France24 - Monde
RD Congo : au moins deux morts dans des tirs de Casques bleus à un poste-frontière
Publié le : 31/07/2022 - 19:01
FRANCE 24
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Au moins deux personnes ont été tuées dans l'est du RD Congo, dimanche, lorsque des Casques bleus ont ouvert le feu sur un poste frontalier. Une enquête sur les circonstances de l'incident a été ouverte par la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco).
Au moins deux personnes ont été tuées dimanche 31 juillet lorsque des Casques bleus ont ouvert le feu sur un poste frontalier avec l'Ouganda, dans l'est troublé de la République démocratique du Congo, où des manifestations anti-ONU ont secoué la région la semaine dernière.
Dans une vidéo de l'incident partagée sur les réseaux sociaux, on voit des hommes dont au moins un en tenue de policier et un autre en tenue militaire congolais, s'avancer vers le convoi immobilisé de l'autre côté de la barrière fermée à Kasindi, dans le territoire de Beni, à la frontière avec l'Ouganda.
Après un échange verbal, on voit les présumés Casques bleus tirer des coups de feu, avant d'ouvrir la barrière et de franchir le poste.
"Des militaires de la Brigade d'Intervention de la force Monusco de retour de congé ont ouvert le feu au poste frontalier pour des raisons inexpliquées et forcé le passage. Cet incident grave a causé des pertes en vies humaines et des blessés graves", déplore la mission onusienne dans un communiqué sans fournir de bilan précis.
"Le bilan est de deux morts", a déclaré à l'AFP Joël Kitausa, un responsable de la société civile de Kasindi, qui a fait également état de 14 blessés.
La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, s'est dite "profondément choquée et consternée par ce grave incident", selon le communiqué de la mission.
Une enquête ouverte
"Face à ce comportement inqualifiable et irresponsable, les auteurs de la fusillade ont été identifiés et mis aux arrêts en attendant les conclusions de l'enquête qui a d'ores et déjà commencé en collaboration avec les autorités congolaises", précise la Monusco.
"Les contacts ont été également établis avec le pays d'origine de ces militaires pour qu'une procédure judiciaire soit initiée urgemment avec la participation des victimes et des témoins, afin que des sanctions exemplaires soient prises dans les meilleurs délais", ajoute la mission onusienne, sans mentionner la nationalité de ces Casques bleus.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est quant à lui dit "outré" par cette fusillade. Il a souligné "avec la plus grande fermeté la nécessité d'établir la responsabilité de ces événements" et approuve "la mise en détention du personnel militaire mis en cause dans cet incident et l'ouverture immédiate d'une enquête", a précisé dans un communiqué un porte-parole adjoint du secrétaire général, Farhan Haq.
Manifestations anti-ONU
La semaine dernière, des manifestations meurtrières accompagnées de destructions et pillages ont eu lieu dans plusieurs villes de l'est de la RDC pour réclamer le départ des Nations unies.
À Goma, Butembo, Beni et d'autres localités, des manifestants avaient pris d'assaut les installations de la Monusco. Un total 19 personnes, dont trois Casques bleus, ont été tuées dans ces manifestations violentes.
Les manifestants accusaient les Casques bleus d'inefficacité dans la lutte contre la centaine des groupes armés responsables du chaos dans lequel sont plongées les provinces de l'est du pays depuis près de 30 ans.
Une des plus importantes et des plus coûteuses missions de l'ONU au monde, la Monusco est présente en RDC depuis 1999. Elle compte compte actuellement plus 14 000 soldats de la paix, avec un budget annuel d'un milliard de dollars.
En visite en RD Congo, Jean Pierre Lacroix, chef du département de paix de l'ONU a indiqué samedi être venu pour "parler avec les autorités congolaises, examiner les moyens par lesquels nous pourrons à la fois éviter se reproduire ces incidents tragiques et surtout mieux travailler ensemble pour atteindre nos objectifs".
"Nous souhaitons que les conditions soient réunies, notamment le retour de l'autorité de l'État, pour que la Monusco puisse avoir terminé sa mission le plus vite possible et laisser la place à d'autres formes de soutien international", a-t-il dit.
Avec AFP
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RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri
RD Congo : plusieurs morts lors de manifestations contre la mission de sécurité de l'ONU
Известия (RUS)
Пушков прокомментировал слова экс-главы МИД Австрии о закате Европы
Корни ослабления Европы — в процессах ее политической и идеологической унификации, выразил мнение член Совета Федерации Алексей Пушков 31 июля. Так он прокомментировал заявление экс-главы МИД Австрии Карин Кнайсль о том, что Европа теряет былое влияние.
Еврокризис 2.0: что ждет Брюссель из-за антироссийских санкций
ЕС предсказали печальный сценарий развития событий
«Причины заката европейской цивилизации гораздо глубже. Следует задаться вопросом: а почему у Европы такие лидеры? <…> Корни ослабления Европы — в процессах ее политической и идеологической унификации, подравнивания национальной элиты разных стран «под одну гребенку», — написал он в Telegram.
Сенатор считает, что дело не только в ошибочных решениях европейских политиков, но и в том, что «успех Евросоюза обернулся против самой Европы, во многом лишив составляющие ее страны собственной идентичности».
Ранее в этот день Кнайсль в интервью изданию Asia Times рассказала, что страны Европы становятся слабее на международной арене, в то время как значимость Азии растет. Говоря о российско-европейских отношениях, она отметила, что лидеры государств Евросоюза из-за невежества и высокомерия пренебрегают базовыми принципами дипломатии. Это, по ее мнению, делает ситуацию опасной. Кроме того, она считает, что существующий кризис в Европе — результат неэффективного внутреннего управления.
В этот же день газета Daily Express написала, что Евросоюзу грозит крупнейший финансовый кризис в истории в случае продолжения антироссийских санкций.
Специальный докладчик ООН по негативному влиянию односторонних принудительных мер на права человека Елена Довгань 26 июля заявила, что экономические санкции западных стран затрагивают наиболее уязвимые и нуждающиеся слои населения. Она указала на то, что санкционная политика ведет к росту безработицы, коррупции, преступности.
Обозреватель Саймон Дженкинс в газете The Guardian 29 июля написал, что санкции против РФ стали самым непродуманным и контрпродуктивным решением в новейшей истории.
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New York Times - World
Heavy Rain Causes Deadly Flooding Across Iran
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Farnaz Fassihi
Heavy rains in Iran that began Wednesday have set off flash floods and landslides in 21 of the country’s 31 provinces, killing at least 53 people, heavily damaging hundreds of villages, cutting off access to major roads and forcing the evacuation of an ancient city, officials say.
With the death toll expected to rise — at least 16 people are still missing — the flood is the deadliest water-related episode in a decade. The national crisis center said heavy rainstorms and flood risk would continue until Monday, and it issued a nationwide warning to stay away from riverbanks and valleys.
Iran’s president, Ebrahim Raisi, placed governors nationwide on high alert and ordered the emergency relief agencies to prepare for the possibility that reservoirs and dams would overflow, official media reported.
The monsoon-like rains, unusual for the typical dry summer season in much of Iran and the Middle East, fit a pattern of unpredictable and extreme weather around the world.
“When it comes to the Middle East and climate change, we always tend to talk about drought and water shortage, but this is misleading,” said Kaveh Madani, an environmental scientist and water management expert at United Nations University in Germany. “Climate change can emerge as all sorts of extremes, including floods, landslides, wildfires and dust.”
Subway systems in the cities of Isfahan and Shiraz were shut down, and the governors asked residents to stay home. In Tehran, the capital, residents were urged to avoid unnecessary travel. Also in Tehran, the authorities closed a popular summer retreat in a palace complex in the foothills of the mountains, and banned hiking and dining on the trails and in the riverside cafes that dot the area.
The two major roads that connect Tehran to the northern Caspian Sea region were shut down as of early Saturday because of landslides and flood risks, local news media reported.
Mr. Madani said that weather forecasters had predicted heavy rains and flash floods in many parts of the country but those warnings had been mostly ignored by both officials and the population. Flooding is not uncommon in Iran, but what sets this episode apart, he said, was how widespread flooding occurred simultaneously in many parts of the country.
In the northern seaside province of Mazandaran, popular with tourists, the head of the local crisis center said three foreigners were among the dead and eight foreigners among the missing. Their nationalities were not specified.
Videos posted on social media and Iranian news sites showed harrowing scenes of water rushing into town centers and residential neighborhoods. Surging water collapsed walls, swallowed cars and drowned people as trapped onlookers cried for help, videos showed. In some areas, highways turned into lakes.
The ancient city of Yazd, a UNESCO heritage site with narrow labyrinth alleyways, brick-mud houses with domes and ancient cooling features known as wind catchers, suffered heavy infrastructure damage, and the historic section of the city was evacuated, local media reported. In an area near Yazd, video showed a flock of sheep being swept away by the floods.
The Iranian Red Crescent Society’s head of emergency operations, Mehdi Valipour, told state television on Friday that most of the casualties came from a suburb of Tehran, Imamzadeh Davood, a breezy town perched on a mountain that attracts summer pilgrims to its small religious shrine.
Some local officials and lawmakers said the level of destruction caused by the flooding was partly caused by the lack of timely warning and emergency preparedness training, as well as by unregulated development.
“A chain of mismanagement led to much higher destruction and the death of a number of our countrymen in the area of Imamzadeh Davoud and Kan,” Mohsen Pirhadi, a lawmaker and a member of the Parliament’s city management committee, said after visiting the area on Friday.
The United Arab Emirates has also experienced torrential, record-breaking rainfall in the past few days, with floods ravaging roads, shops and cars. The emirates of Ras Al Khaimah, Sharjah and Fujairah are being hit the worst, with Fujairah seeing the largest rainfall in nearly three decades, according to local officials and media reports.
The U.A.E.’s interior minister said on Friday that seven Asian foreign nationals had died in the floods. At least 4,000 people had been evacuated to shelters, with many homes, businesses and livestock heavily damaged or destroyed, according to media reports.
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France24 - World
France, the place to be? For many holiday goers, the summer will be French
Issued on: 22/07/2022 - 18:07
Sonia BARITELLO
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It's summer and French vacationers are back on the road, on the rails, and in the air. After two years of suffering through the Covid-19 pandemic, it is time to recharge, rest and take in the sun.
The summer tourism season here in France is in full swing, as foreign tourists flood into the country. As for the French themselves, more than half of the population are expected to take a summer holiday. And the hot spots are a bit different than in years past.
Just as much of the rest of the world, France is dealing with soaring inflation, and gas prices are up significantly. People are feeling the pinch, and for that reason, French vacationers are staying closer to home.
Meanwhile, France is the most visited tourist site in the world, and this summer, the tourism industry is under intense pressure. With the French staying closer to home, there is limited space for others, especially in the south of the country. There's also an unwelcome impact on the environment.
For more analysis, we speak to Sandra Hoibian, Director of CRÉDOC, the Research Centre for the Study and Observation of Living Standards, an organisation that tracks consumer behavior in France.
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Un père de famille syrien tué par son fils schizophrène à Metz
Un drame intrafamilial. Dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 juillet, un jeune Syrien schizophrène a tué son père à coups de couteau à Metz, rapporte 20 Minutes. « Un jeune homme a tué son père à l’arme blanche, dans un contexte psychiatrique assez lourd », a indiqué à l’AFP la préfecture de Moselle, évoquant « un drame intra-familial ». L’agression mortelle a eu lieu aux alentours de 4 heures du matin, au domicile familial, situé dans le quartier de Borny, à l’est de la ville. Le jeune homme a ensuite été maîtrisé par ses frères. Le père de famille était âgé de 57 ans.
Schizophrénie
Les services d’urgence sont intervenus, accompagnés des forces de l’ordre qui ont interpellé l’auteur présumé de l’agression mortelle. Il s’agit d’un jeune homme de 24 ans, l’un des fils de la victime, connu et suivi pour des troubles schizophrènes lourds. Les cinq frères et sœurs de l’agresseur présumé ont été pris en charge en urgence relative par les pompiers pour des estafilades. Quant à l’auteur présumé des coups de couteau, il a été placé en garde à vue.
Metz : les dernières actualités
France24 - World
Iceland, the isle of artists
Issued on: 22/07/2022 - 11:40Modified: 25/07/2022 - 14:30
Eve JACKSON
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Unpronounceable volcanoes, Björk, Vikings, Game of Thrones – these are some of the things you might think of relating to Iceland. This remote and fascinating island, located in the middle of the Atlantic Ocean with a population of 360,000 people, is one of the most creative nations in the world. Is it due to isolation, the inspiration from nature or its centuries-old folklore legends? Eve Jackson goes to the land of ice and fire to find out why Iceland has such an exceptional and disproportionate amount of artists.
The talents she meets include:
Showrunner and screenwriter of TV series 'Katla' and 'Trapped' Sigurjon Kjartansson, who takes us to one of his filming locations. It’s a black sand beach in Vik, a town in southeast Iceland positioned close to the volcano from which the show Katla takes its name.
Bestselling crime writer of 'Snare', 'Trap' and 'Betrayal' Lilja Sigurardottir takes us to one of the spots where she set one of her murder scenes. She tells us why more books are written, published and sold per person per year in Iceland than anywhere else on the planet.
The country’s top standup comedian Ari Eldjarn talks about being the first Icelandic funny man to have a show on Netflix.
Conceptual artist Hrafnhildur Arnardottir aka Shoplifter talks about her incredible art installation made of synthetic hair in Reykavik, and why Icelanders are open-minded and free spirited.
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Dr. Oh, ‘the God of Parenting,’ Will See You Now. On Television.
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The Saturday Profile
In South Korea, Dr. Oh Eun-young, a celebrated psychiatrist, has helped destigmatize seeking therapy and blown up the traditionally private relationship with patients by putting it all on TV.
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By John Yoon
SEOUL — Appointment day was finally here. The parents had waited for a month to see the renowned psychiatrist in South Korea about their child’s issues. They entered the room, the doctor arrived, and the door closed.
Then the teleprompters turned on, the cameras started rolling, and the producer shouted, “Action!”
So began the taping of “My Golden Kids,” one of the most popular reality shows in South Korea. Reigning over the episode was Dr. Oh Eun-young, a specialist in child and adolescent psychiatry who has been called the “god of parenting.”
Her mantra: “There is no problem child, only problems in parenting.”
In a country where celebrity is often personified by young megastars churned out by an exacting entertainment industry, Dr. Oh, 57, occupies a singular cultural place. She draws millions of viewers on television and the internet, dispensing advice on parenting and marriage.
Through a portfolio of shows — and books, videos and lectures — she has redefined therapy for Koreans, blown up the traditionally private relationship between doctor and patient and introduced the nation to accessible vocabulary on mental health issues.
“She is the mother that you wish that you would have had in your childhood,” said Dr. Yesie Yoon, a Korean American psychiatrist in New York who grew up watching Dr. Oh’s shows. “People really put their personal feelings toward popular figures in the media. And I feel like she’s serving a kind of good mother role to a lot of Korean people.”
Her success is all the more notable in a country where taboos about seeking mental health treatment have deep roots and getting therapy has traditionally been a furtive enterprise.
South Koreans attest to Dr. Oh’s role in destigmatizing psychiatric treatment, and the fact that some are willing to share their struggles on her shows is a watershed cultural moment. Practitioners in Dr. Oh’s field say it is becoming easier to persuade South Koreans to get therapy or take medication.
In South Korea, about one in four adults has reported having a mental disorder in his or her lifetime, with only one in 55 receiving treatment in 2021, according to the National Mental Health Center. (One in five American adults received mental health treatment in 2020, according to the Centers for Disease Control and Prevention.) South Korea has among the world’s highest suicide rates; it was the fifth leading cause of death in 2020, the government says. Among people in their 20s, it accounted for 54 percent of deaths.
When Dr. Oh started her career as a medical doctor in 1996, many South Koreans associated mental illness with weakness, she said in an interview at a counseling center in the wealthy Seoul district of Gangnam. Some even believed that people could become mentally ill from studying psychiatry. Over the years, those attitudes have transformed.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:
Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.
Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.
Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.
In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.
Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention
“Compared to when I took my first steps as a doctor,” she said, “more people have realized that talking to a psychiatrist is something helpful — not something embarrassing at all.”
Dr. Yang Soyeong, a psychiatrist practicing in Seoul, agreed: “Parents can be afraid of having their mistakes pointed out by a psychiatrist. But because Dr. Oh does that so gently on television, I think that has lowered people’s apprehension for visiting the clinic.”
The United States has long made stars out of one-name medical personalities like Dr. Phil and Dr. Oz, who have drawn criticism for their tactics. Dr. Oh’s celebrity has also spilled out of the medical arena. In Seoul, a life-size cutout of her stands in front of a mobile phone dealership advertising the carrier’s family plans. She appears in TV commercials for a health insurance company.
Dr. Oh, who runs one hospital and four counseling centers, has been using TV as a therapeutic platform since 2005, when she started her broadcast career giving lectures about childhood developmental disorders.
On “My Child Has Changed,” which aired from 2005 to 2015, each episode was dedicated to a family’s problems. Dr. Oh entered their homes for counseling sessions, and the takeaway from many episodes was that a lot of children’s problems were caused by parental abuse, lack of understanding or negligence.
In a signature flourish of the show, Dr. Oh would dispose of every object the parents used to beat their children — back scratchers, umbrellas, shoehorns, broken chair legs.
When “My Golden Kids” launched in 2020, the pandemic, with its social restrictions, was forcing people to confront loved ones’ problems full on. Rather than visiting herself, Dr. Oh now sends a camera crew into homes to record what transpires; clips are aired when families discuss issues in the studio.
The problems shown have run the gamut: A 9-year-old yelling at his mother, a 5-year-old self-harming, a 12-year-old stealing from his mother, a 14-year-old having unexplained, chronic vomiting.
Even with a family’s consent, the in-home cameras can feel highly intrusive. But giving a doctor the chance to assess family interactions in real-life settings, not the confines of a psychiatrist’s office, has diagnostic advantages, experts say.
“It’s a child psychiatrist’s dream,” said Dr. Yoon, the New York psychiatrist. “In my clinic, I only address and discuss the things that they bring to me. I may ask questions to dig deeper that they may not answer, and they may not answer truthfully.”
The show illustrates how much work the parents do in following through with the doctor’s advice. It also shows how change can take time, and how old issues can resurface.
Since “My Golden Kids” began, Dr. Oh has expanded her TV empire to include “Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell,” in which she counsels couples; and “Dr. Oh’s Golden Clinic,” in which she advises individuals. She says she has a plan to tackle the country’s low birthrate by easing people’s fear of having children. She also hopes to feature more Korean families who live abroad and encounter cultural and language barriers.
Dr. Oh was born premature, and she said the doctors were not sure she would survive. Until she was about 2, she was smaller than her peers and had a “difficult temperament”: picky with food, often sick and crying every night. She attributes her comfort with herself as an adult to her parents, saying she had “received a lot of love from them and felt understood by them.”
She received bachelor’s and master’s degrees from Yonsei University’s College of Medicine, and a medical degree from Korea University’s College of Medicine. She married a doctor, and their son is in the military.
“We were all someone’s children at some point,” she said. “The point isn’t to blame parents for every problem but to emphasize that they are incredibly important figures in children’s lives.”
At a recent taping of “My Golden Kids,” a panel of comedians and celebrities appeared. They and Dr. Oh greeted the parents of a child who had refused to attend school for months. Video of the family’s home life was shown. The doctor then shared her recommendations.
She has critics. Lee Yoon-kyoung, 51, an activist for education reform and parental rights and the mother of two high school-age sons, worries that Dr. Oh’s celebrity might lead viewers to consider her words as gospel when there might be multiple interpretations of the same behavior.
“Of course, we acknowledge her expertise,” Ms. Lee said, “but some parents get a bit uncomfortable when people deem her opinions unconditionally true, as if her words were divine.”
Some viewers have questioned the wisdom, as well as the privacy implications, of putting yelling, hitting families on television. On “My Golden Kids,” Dr. Oh does not explicitly identify the children, but faces are not obscured, and parents state their own names and call their children by name.
Videos of episodes have been uploaded to YouTube, generating humiliating comments about the families. Comments have since been turned off. But some parents and mental health professionals, noting that the internet is forever, have demanded the show blur faces.
Dr. Oh says blurring could make it harder for people to empathize, inviting more abuse. Viewers, she said, should consider the problems televised as all part of the human experience. “The main reason I do these shows is that understanding children is the starting point of understanding people,” she said.
Ban Su-jin, a 42-year-old mother of three from Incheon, had privacy concerns when she appeared on “My Golden Kids” in 2020 to consult about a son who feared leaving the house.
“My husband was worried that my son’s friends would make fun of him for having this problem,” she said. But they agreed it was “worth risking anything.”
After the taping, she said, her son’s anxiety improved drastically. The episode drew some negative messages, Ms. Ban said, but also encouragement from friends and neighbors.
“The episode,” she said, “helped them understand how much pain my son had borne.”
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Valeurs Actuelles
Des pompiers pris à partie lors d’une intervention à Nice
Injuriés alors qu’ils accomplissaient leur devoir. Dans la soirée du samedi 30 juillet, un équipage de pompiers en intervention au nord de Nice a été pris à partie et insulté par un individu alcoolisé, rapporte BFM TV. L’équipage de sapeurs-pompiers du SDIS des Alpes-Maritimes intervenait pour un malaise dans le nord de la ville niçoise, entre les quartiers du Ray et de Las Planas. C’est alors qu’un individu manifestement alcoolisé s’est mis à les menacer et à les injurier.
Éric Ciotti soutient les pompiers
Inquiets devant la tournure des évènements, les sapeurs-pompiers ont appelé la police nationale, qui est immédiatement intervenue sur les lieux. Mais à leur tour, les fonctionnaires de police ont subi une avalanche de menaces et d’insultes de la part de l’individu. Celui-ci a été interpellé. L’un des pompiers a déposé plainte.
Le député Les Républicains de Nice Éric Ciotti a immédiatement apporté son soutien aux pompiers, écrivant sur Twitter : « Soutien à l’équipage des sapeurs-pompiers de Nice Nord agressé lors d’une intervention sur la voie publique. Tolérance zéro face à ceux qui s’en prennent à l’uniforme de la République ! »
Soutien à l’équipage des sapeurs-pompiers de #Nice06 Nord agressé lors d’une intervention sur la voie publique.
Tolérance zéro face à ceux qui s’en prennent à l’uniforme de la République !
— Eric Ciotti (@ECiotti) July 30, 2022
Nice : les dernières actualités
France24 - Monde
Le Sénégal a voté pour les législatives dans un climat de mécontentement politique croissant
Publié le : 31/07/2022 - 11:28Modifié le : 31/07/2022 - 20:43
FRANCE 24
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Fatimata WANE
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Les Sénégalais ont voté dimanche pour élire un nouveau Parlement. Ces élections législatives ont valeur de test pour l'opposition qui souhaite freiner les ambitions du président Macky Sall.
Jour de vote au Sénégal. Sept millions d'électeurs étaient appelés aux urnes, dimanche 31 juillet, pour renouveler les 165 sièges du Parlement. Un scrutin à l'issue duquel l'opposition espère imposer une cohabitation au président Macky Sall, qui souhaite, lui, conserver une large majorité.
Ces législatives font figure de test après les élections locales de mars, remportées par l'opposition dans de grandes villes de ce pays d'Afrique de l'Ouest réputé pour sa stabilité, comme Dakar, Ziguinchor (sud) et Thiès (ouest).
Les bureaux de vote ont ouvert à partir de 8 h (GMT et locales) et ont progressivement commencé à fermer à 18 h, comme dans un centre de vote de Grand-Médine, un quartier populaire de Dakar. Le dépouillement a aussitôt commencé dans ce centre qui compte 16 bureaux de vote, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Quelque sept millions de Sénégalais étaient appelés pour ce scrutin qui s'est déroulé sans incidents majeurs, dont la participation était de 22 % au niveau national à 13 h, selon le ministère de l'Intérieur.
La Commission nationale électorale autonome (Cena), qui supervise le vote, a déployé quelque 22 000 observateurs sur tout le territoire. Une quarantaine d'experts de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sont également présents. Les députés sont élus selon un mode qui panache scrutin proportionnel avec des listes nationales pour 53 parlementaires, et scrutin majoritaire dans les départements pour 97 autres. La diaspora dispose de 15 députés.
>> À lire aussi : Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
Imposer une coalition au président
Huit coalitions sont en lice pour ces élections, dont celles de la majorité, et "Yewwi Askan Wi" (Libérer le Peuple en langue wolof), la principale coalition de l'opposition, formée autour d'Ousmane Sonko, arrivé troisième de la présidentielle de 2019.
Celle-ci s'est alliée à la coalition "Wallu Sénégal" (Sauver le Sénégal en wolof), dirigée par l'ex-président Abdoulaye Wade. La moins bien placée dans un département s'engage à soutenir l'autre pour "imposer une cohabitation gouvernementale".
À 96 ans, l'ancien chef de l'État de 2000 à 2012 s'est frayé un chemin à travers une foule de militants pour se rendre aux urnes à Dakar en début d'après-midi.
Le scrutin se déroule dans un contexte de hausse des prix, notamment à cause des conséquences de la guerre en Ukraine, des arguments utilisés par l'opposition contre le pouvoir qui met en avant les subventions des produits pétroliers et des denrées alimentaires ainsi que son programme de construction d'infrastructures.
>> À lire : Sénégal: les ruraux "oubliés" des législatives
L'opposition veut aussi contraindre Macky Sall – qui a voté dans la matinée à Fatick, à 150 km au sud-est de Dakar – à renoncer à toute velléité de candidature en 2024. Élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, le président maintient le flou sur ses intentions à 19 mois de la présidentielle.
La pré-campagne avait été marquée par de violentes manifestations qui avaient fait au moins trois morts en raison de l'invalidation par le Conseil constitutionnel, des titulaires de la liste nationale de la coalition dirigée par M. Sonko.
Plusieurs figures de l'opposition, parmi lesquelles Ousmane Sonko, ont été contraintes de renoncer à participer aux élections, non sans avoir appelé leurs soutiens à protester contre ce qu'ils estimaient être un stratagème du président Macky Sall pour écarter ses adversaires sous couvert de moyens légaux.
Mise à part la première manifestation, toutes les autres avaient été interdites par les autorités. Le 29 juin, l'opposition avait finalement calmé le jeu en acceptant de participer au scrutin, qu'elle menaçait jusqu'alors d'empêcher.
Avec AFP
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Reportage
Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
REPORTAGE
Sénégal : les ruraux, "oubliés" des législatives
reportage
Au Sénégal, le vote des jeunes attire toutes les convoitises
BBC
Afghan-Iran border clash: Taliban says one killed
Afghanistan's Taliban forces have clashed with Iranian border guards on the frontier between the two countries.
The Taliban say one of their soldiers was killed in Sunday's fighting, which occurred in the border area between Afghanistan's Nimroz province and Iran's Hirmand region.
Each country blamed the other for the incident.
There have been several clashes at the border since Taliban militants took over Afghanistan a year ago.
The exact circumstances of the latest skirmish are unclear.
"We have one killed and one wounded," Nimroz police spokesman Bahram Haqmal told Reuters news agency.
In Iran's Sistan va Baluchestan province, Hirmand official Maysam Barazandeh was quoted by Fars news agency as saying there had been no casualties on the Iranian side.
Iran's Tasnim news agency said the fighting broke out after Taliban forces tried to raise their flag "in an area which is not Afghan territory", leading to an exchange of gunfire lasting "several minutes".
"Our forces gave the necessary response," Mr Barazandeh said.
Last month Iran's foreign ministry reported the death of an Iranian border guard following another incident in the same area.
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Taliban seize key border crossings in new advance
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New York Times - World
After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club
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Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?
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By Norimitsu Onishi
PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.
The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.
“The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”
France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”
Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.
So why did this establishment grant him its highest award?
“I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”
He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”
The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”
At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.
“The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.
Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.
The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.
“People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”
“When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”
Which is exactly what his novel did.
The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.
It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.
“I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”
The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.
He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.
French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.
“I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”
Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.
After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.
His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.
Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.
“I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.
His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.
France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.
“I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.
Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.
Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.
Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.
Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.
“We got it,” he said, using the French pronoun “on.”
They had broken into the house.
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Valeurs Actuelles
Paris : un touriste agressé, les malfaiteurs repartent avec sa montre de luxe à 200 000 euros
Alors qu’il se trouvait sur la place des Pyramides, dans le 1er arrondissement de Paris, le 29 juillet, un homme de 53 ans a vécu une mésaventure coûteuse. En effet, comme le fait savoir Actu17, il était 16h00 lorsqu’un touriste a été victime d’un vol à l’arraché. Deux malfaiteurs l’ont agressé et lui ont dérobé sa montre de luxe avant de prendre la fuite à bord d’un deux-roues. La montre de marque Richard Mille est estimée à une valeur de 200 000 euros. Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de sûreté territoriale de la capitale.
Renforcement des patrouilles
Juste après les faits, Laurent Nunez est arrivé devant la pyramide du Louvre. Le nouveau préfet de police de Paris s’y trouvait dans le cadre de son premier déplacement de terrain, aux côtés de la directrice de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne, Isabelle Tomatis. Laurent Nunez a notamment insisté sur le déploiement renforcé de patrouilles autour des « huit sites les plus touristiques de Paris » pour lutter contre les malfrats et les pickpockets qui y sévissent. Sur les trois premiers mois de l’année 2022, les vols avec ou sans violence ont augmenté de 24,5 %. « Le profil de ces voleurs, souvent expérimentés, de montres de luxe, est divers », a précisé un policier. Avant de conclure : « Ils peuvent venir de la région de Naples en Italie, mais aussi d’Amérique du Sud ou même de région parisienne. ».
Paris : les dernières actualités
France24 - Monde
Maroc : le roi Mohammed VI réitère "une fois de plus" sa main tendue à l'Algérie
Publié le : 31/07/2022 - 08:15
FRANCE 24
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À l'occasion du discours traditionnel marquant l'anniversaire de son accession au trône, le roi du Maroc Mohammed VI a réitéré "une fois de plus", samedi, sa main tendue à l'Algérie, près d'un an après la rupture des relations diplomatiques entre les deux voisins maghrébins.
Le roi du Maroc Mohammed VI a réitéré "une fois de plus" sa main tendue à l'Algérie, malgré la rupture des relations entre les deux voisins maghrébins, lors du discours traditionnel marquant l'anniversaire de son accession au trône.
"Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l'Algérie puissent travailler, main dans la main, à l'établissement de relations normales entre deux peuples frères", a affirmé le souverain dans un discours radiotélévisé à la nation, samedi 30 juillet.
"Je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente", a-t-il souligné, en exhortant les Marocains à "préserver l'esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage à l'égard de nos frères algériens".
L'an dernier, il avait déjà choisi de s'adresser à l'opinion algérienne, en pleine crise avec Alger.
Relations diplomatiques rompues en août 2021
Mohammed VI s'est engagé à "trouver une issue à la situation actuelle et à favoriser le rapprochement et la compréhension entre les deux peuples".
L'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021, accusant Rabat d'"actes hostiles". Une décision "complètement injustifiée", selon Rabat.
Le principal contentieux entre les deux poids-lourds du Maghreb porte sur le territoire disputé du Sahara occidental.
Le statut de cette ex-colonie espagnole, considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis les années 1970 le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.
Rabat, qui contrôle près de 80 % de ce territoire, prône un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU.
>> À lire : Avec la rupture des relations entre l'Algérie et le Maroc, le Maghreb durablement "fracturé"
En outre, l'Algérie, soutien de la cause palestinienne, ne manque pas une occasion de fustiger la coopération grandissante, en particulier militaire, du Maroc avec "l'entité sioniste" (Israël).
Évoquant "les allégations selon lesquelles les Marocains insulteraient l'Algérie et les Algériens", le monarque chérifien a estimé qu'elles sont le fait "d'individus irresponsables qui s'évertuent à semer la zizanie entre les deux peuples frères".
"Ces médisances sur les relations maroco-algériennes sont totalement insensées et sincèrement consternantes", a-t-il insisté.
Dans le reste de son discours à forte tonalité socio-économique, Mohammed VI a fixé les priorités nationales : la réforme du code de la famille en faveur des droits des femmes, la protection sociale, le contrôle des prix – dans une conjoncture internationale de tensions inflationnistes –, et la vaccination pour combattre le Covid-19.
Roi réformateur, Mohammed VI, âgé de 58 ans, règne sur le Maroc depuis juillet 1999, date à laquelle il a succédé à son père, Hassan II.
Avec AFP
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Sahara occidental : l'Espagne ne veut pas "alimenter des polémiques stériles" avec l'Algérie
Sahara occidental : sans céder, le Maroc se dit déterminé à "tourner la page" du conflit
Sahara occidental : l'Algérie suspend le traité de coopération avec l'Espagne
L'Humanité
1972, la gauche se met d’accord
ActuV e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».
Jean VigreuxSi la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.
La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.
décomposition-recomposition
Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »
La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.
À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.
Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.
revendications fortes
L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.
Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.
L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.
gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais BBC
Beach body ad edited out my prosthetic leg - model
By Matt MurphyBBC News
A British model says she was left furious after the Spanish government used her image without permission and edited out her prosthetic leg.
The photo was used as part of a body positivity campaign launched by Spain's equality ministry.
But Sian Green-Lord, 32, said she only found out about the campaign when friends messaged her about it.
She is the second woman featured in the campaign to say her photos were used without permission.
On Friday, Nyome Nicholas-Williams, from London, told the BBC that an image from her Instagram page was used in the poster released by the Spanish Institute for Women.
It features an illustration of five women - including one who has had a mastectomy - on a beach underneath the slogan "summer is ours too". Ms Green-Lord is seen at the bottom left of the image.
Speaking in an Instagram story, she said she was left "shaking with rage" after she saw her photos had been edited to remove her prosthetic leg. She said her swimsuit had also been altered.
"I don't know how to even explain the amount of anger that I'm feeling right now," she said in the video. "There's one thing using my image without my permission. But there's another thing editing my body."
"I literally don't even know what to say but it's beyond wrong," Ms Green-Lord added.
The influencer and mother-of-one's leg was amputated after she was hit by a taxi while on holiday in New York in 2013. She was walking with a friend in Manhattan when the vehicle mounted the kerb.
On Thursday, the campaign's creator, Arte Mapache, issued an apology for using the images without permission.
"Given the - justified - controversy over the image rights in the illustration, I have decided that the best way to make amends for the damages that may have resulted from my actions is to share out the money I received for the work and give equal parts to the people in the poster," the artist said.
"I hope to be able to solve all this as soon as possible, I accept my mistakes and that is why I am now trying to repair the damage caused," she added.
The Spanish government has yet to comment on the controversy.
But in a statement earlier this week, the Women's Institute said the campaign was a response to the "fatphobia, hatred and the questioning of non-normative bodies - particularly those of women, something that's most prevalent in the summertime
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Amputee makes prosthetic from Louis Vuitton bag
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Beach body ad used my image without asking - model
Every woman's body is beach ready, says Spain
'I had a leg made from a Louis Vuitton bag'
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Valeurs Actuelles
Une église saccagée et profanée à Perpignan, un maigre butin volé
C’est une découverte peu agréable à laquelle a été confronté un paroissien de l’église Saint-François-d ’Assise à Perpignan. Comme l’a rapporté L’Indépendant le 30 juillet, l’édifice religieux a été retrouvé profané et saccagé samedi 23 juillet dans l’après-midi. « La sacristie avait été fracturée, tout sens dessus dessous, les tiroirs avaient été renversés, tout avait été fouillé », s’est désolée Marc Olivier, qui a découvert les dégâts. Les vandales ont également jeté les hosties au sol, tenté d’incendier une statue de la Vierge Marie. Enfin, ils sont repartis avec un maigre butin de 40 euros qui se trouvaient dans un coffre de dons et d’offrandes.
Enquête en cours
A la vue de cette scène de désolation, le paroissien a immédiatement averti le père Roger, l’un des trois vicaires de l’église érigée rue Paul -Fort, dans le quartier du bas-Vernet. Les trois religieux sont immédiatement venus constater les dégâts avant d’alerter les forces de l’ordre. Une équipe de techniciens de police scientifique est alors intervenue sur place pour effectuer les premières constatations. Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte. « Pour nous, les vandales sont des jeunes profanes qui ont saccagé l’église à la recherche d’argent », ont confié les trois curés avant d’ajouter : « Il y avait des objets de valeur, ils ne les ont pas emportés. ».
Perpignan : les dernières actualités
Известия (RUS)
«Спартак» разгромил «Оренбург» в матче третьего тура чемпионата России
«Спартак» разгромил «Оренбург» со счетом 4:1 в матче третьего тура чемпионата России по футболу и сравнялся в таблице с лидерами — «Зенитом» и ЦСКА.
«Не откажусь снова занять второе место в РПЛ»
Защитник «Ростова» Данила Прохин — о стремлении повторить успех прошлого сезона в составе «Сочи» и о дебюте за донской клуб
Воскресная встреча в Москве завершилась со счетом 4:1. В составе красно-белых голы на свой счет записали Кристофер Мартинс (2-я минута), Александр Соболев (12) и Квинси Промес, оформивший дубль на 38-й и 94-й минутах.
У оренбуржцев отличился Иван Башич (55).
«Спартак» вышел на второе место в турнирной таблице с семью очками в трех матчах, пишет «Спорт Экспресс». Красно-белые опережают ЦСКА по дополнительным показателям, по этой же причине команда находится ниже «Зенита».
«Оренбург» с тремя очками на 10-й строчке.
Ранее, 31 июля, ЦСКА сыграл вничью с «Пари Нижний Новогород», упустив преимущество в два мяча по ходу встречи.
30 июля «Зенит» разгромил «Локомотив» со счетом 5:0 в матче третьего тура РПЛ.
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France24 - Monde
Dans le procès Twitter-Elon Musk, le rôle crucial de la Cour de chancellerie du Delaware
Publié le : 16/07/2022 - 12:06
Sébastian SEIBT
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Dans le très attendu procès entre Elon Musk et Twitter, il y a un acteur dont il est rarement question : la Cour de la chancellerie du Delaware qui va trancher le litige. Ce tribunal, vieux de 230 ans, est pourtant un personnage principal de cette saga qui fonctionne selon des règles très particulières.
L’un des atouts maître de Twitter dans sa bataille judiciaire contre Elon Musk, le patron de Tesla, s’appelle Leo Strine. L’expérience de cet avocat du cabinet américain Wachtell, Lipton, Rosen & Katz (WLRK) recruté par Twitter pourrait s’avérer décisive dans l’issue de la plainte déposée le 12 juillet pour forcer Elon Musk à finaliser l’acquisition du réseau social.
Une ligne du CV de cet homme de loi doit, en effet, donner des sueurs froides au patron de Tesla qui ne veut plus racheter Twitter : Leo Strine a passé 16 ans comme juge à la Cour de la chancellerie du Delaware.
Un atout de taille pour le Delaware
Rares sont les avocats à avoir une connaissance aussi intime du fonctionnement de ce tribunal très particulier, appelé à trancher le litige entre les deux poids lourds de la Silicon Valley.
Ce tribunal quasi unique en son genre – il n'y en a que trois aux États-Unis (Mississippi, Delaware, Tennessee) – s’est forgé au cours de ses 230 années d’existence une place de premier plan dans l’arène de la guerre commerciale entre grands fauves de l’économie américaine.
“Presque tous les accords de fusion et acquisition aux États-Unis contiennent une clause qui stipule que tout litige relatif à ce contrat devra être réglé devant la Cour de la chancellerie du Delaware”, souligne le Delaware News Journal.
Cette popularité vient avant tout du fait que ce tribunal se situe dans l’État du Delaware, un État qui compte moins d’habitants – un peu plus de 950 000 – que d’entreprises qui y ont élu leur domicile fiscal (1,5 million). Les deux tiers des groupes de la liste Fortune 500, qui établit chaque année un classement des 500 principales entreprises cotées aux États-Unis, y ont leur adresse et se tournent tout naturellement vers lui en cas de litige.
Et si toutes ces entreprises ont choisi le Delaware, ce n’est pas seulement à cause des douceurs de sa fiscalité de ce petit État pour les entreprises, qui lui vaut d’être considéré comme un paradis fiscal. “L’existence de la Cour de la chancellerie" en elle-même "est l’un des principaux attraits de cet État pour les grands groupes”, peut-on lire sur le site de l’Université de Santa Clara (Californie), qui a rédigé un historique de cette juridiction hors-norme.
L'équité en héritage
Hors-norme tout d’abord parce qu’elle est l’une des dernières descendantes directes de la Haute cour de la chancellerie Britannique, qui a joué un rôle important au Royaume-Uni entre le 14e et 19e siècle. Son but était de permettre de saisir le chancelier du Roi d’Angleterre afin de lui demander de trancher des litiges particulièrement épineux en fonction de la “conscience” du monarque, censée avoir le dernier mot quand le droit commun ne suffisait pas.
La parole royale était souvent jugée plus “équitable” dans des affaires qui avaient trait à des questions d’héritage, de tutelle de personne ou encore de certains conflits commerciaux.
C’est cette tradition que la Cour de la chancellerie perpétue depuis sa création en 1792. Ses juges – qui se font appeler chanceliers – sont censés pouvoir se fonder sur les “principes d’équités” plutôt que sur les règles de droit.
Pour autant la Cour de chancellerie n’est pas au-dessus des lois. Elle les applique, mais ses juges se réservent la possibilité de trancher en vertu des “principes d’équité” quand les textes de loi ne sont pas suffisamment clairs.
C’est pourquoi cette juridiction est si prisée en cas de litiges autour d'accords de fusion et acquisition, car les clauses de ces contrats sont souvent rédigées en termes très généraux, nécessitant une interprétation au cas par cas par des experts en la matière. Un savoir-faire dont ce tribunal à fait sa spécialité en plus de deux siècles d’existence.
Pas de jury
Un autre avantage est que l’équité permet “de trancher autrement qu’en allouant des dommages et intérêts, ce qui est la norme dans les affaires civiles”, explique Charles Elson, spécialiste de la gouvernance d’entreprise à l’Université du Delaware, interrogé par le New York Times.
Les juges peuvent ainsi décider qu’il est “équitable” d’obliger une partie à honorer son offre de rachat ou de l’en absoudre… Une question au cœur de la bataille entre Twitter et Elon Musk et qui a été portée à l’attention de la Cour de chancellerie de nombreuses fois depuis le début du 21e siècle, a constaté la chaîne économique Bloomberg.
Les grands groupes apprécient aussi une autre particularité de ce tribunal : il ne fait pas appel à un jury et laisse les juges décider de tout. Il y a donc beaucoup moins de publicité autour de ces audiences, souvent très pointues, techniques et beaucoup plus expéditives que devant les tribunaux civils traditionnels. Une certaine intimité qui sied parfaitement à des sociétés qui ne veulent, généralement, pas que les détails de leurs affaires s’étalent dans les médias.
Ce qui ne veut pas dire que ce tribunal n’a jamais eu à se pencher sur des affaires ayant eu des répercussions médiatiques importantes. La Cour a jugé, en 2021, que l’impact économique de la pandémie de Covid-19 n’était pas un motif suffisant pour permettre à une société de revenir sur une promesse de rachat faite à un autre groupe. C’est aussi cette juridiction qui a départagé, en 2020, le géant du luxe LVMH qui ne voulait plus racheter l’enseigne américaine de bijoux de luxe Tiffany.
Elon Musk lui-même a déjà eu affaire à la Cour de la chancellerie. En avril 2022, il a eu gain de cause devant cette juridiction face à des actionnaires de Tesla qui voulaient l’empêcher de racheter SolarCity, une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire.
Une victoire qui ne présage en rien de l’issue de son procès contre Twitter. La Cour de chancellerie apparaît, en effet, très réticente à permettre à un acheteur de revenir sur une offre acceptée.
Bloomberg n’a ainsi trouvé qu’un seul cas où les juges ont considéré qu’il y avait eu un “événement défavorable important” justifiant de revenir sur les termes du contrat. En 2018, le tribunal a trouvé que le groupe pharmaceutique allemand Fresenius avait le droit revenir sur son engagement d’acquérir le fabricant américain de médicaments Akorn, dont les revenus avaient chuté de près de 30 % deux mois seulement après avoir signé l’accord de rachat.
Pas sûr que les juges trouvent l’argument d’Elon Musk – qui reproche à Twitter de lui avoir caché le nombre réel de faux comptes – aussi convaincant qu’une baisse d’un tiers des revenus.
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Le milliardaire Elon Musk renonce finalement à racheter Twitter
La chronique de l’éco
Twitter saisit la justice pour obliger Elon Musk à acheter le réseau social
La semaine de l'éco
Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer
L'Humanité
La quête de marchés de l’industrie du tabac
ActuSanté À l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer du poumon, retour sur les stratégies marketing développées par les cigarettiers pour maintenir leurs profits.
Camille BauerÀ l’hiver 2011, un miniscandale secoue le Sénégal. Le cigarettier Philip Morris, qui dispose d’une usine sur place, annonce que le prix du paquet de Marlboro va passer de 650 à 400 francs CFA (de 99 à 61 centimes d’euro), soit une baisse de 38,5 %. Il faudra toute la mobilisation de la société civile pour que le gouvernement finisse par contraindre le vendeur de cigarettes à revenir au tarif initial. L’affaire peut paraître anecdotique. Elle en dit long sur les stratégies commerciales de l’industrie du tabac pour s’implanter dans de nouveaux marchés.
« Alors que le prestige culturel de la cigarette, produit mortel, s’est estompé et que la consommation a chuté de manière significative au cours des dernières décennies aux États-Unis et dans les autres pays à revenu élevé, en raison de l’adoption de mesures réglementaires et fiscales strictes et de la sensibilisation croissante de la population, l’industrie du tabac s’est assuré une position conf ortable en se développant dans les nouveaux marchés des économies émergentes où elle fait la promotion de l’usage des cigarettes », résume une étude de la Banque mondiale d’avril 2022. Les effets de cette stratégie marketing sont déjà palpables. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 80 % des 1,3 milliard d’utilisateurs du tabac dans le monde vivent désormais dans des pays à revenus moyens ou faibles.
« une des plus grandes menaces de santé publique du monde »
Une nouvelle d’autant plus inquiétante alors que ce lundi 1er août est la Journée mondiale contre le cancer du poumon. Deuxième type de cancer dans le monde, il demeure le plus mortel, avec 1,8 million de décès par an. Et on estime qu’il fera 3 millions de victimes en 2035. Or, on sait que ce cancer meurtrier est à 80 % causé par le tabac, même si les vendeurs de cigarettes, aujourd’hui concentrés dans quatre grandes multinationales, continuent de tout faire pour nier ou minimiser ce lien. Le tabac n’est d’ailleurs pas responsable que de cette maladie. Les experts le trouvent connecté avec au moins une vingtaine d’autres types de cancer. Pour l’OMS, « l’épidémie de tabagie » est « une des plus grandes menaces de santé publique du monde ». L’organisation évoque le chiffre global de 8 millions de morts par an, dont 1,2 million à la suite d’une exposition indirecte.
Pour maintenir ses marges, l’industrie du tabac cible les groupes les plus fragiles et ceux qui vont constituer grâce à l’addiction un groupe de consommateurs réguliers. « De plus en plus, le futur des compagnies de tabac dépend d’un usage accru de ce produit dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, particulièrement parmi les femmes et les jeunes, groupes que, contrairement à ses affirmations, l’industrie cible délibérément », souligne un article publié dans la revue scientifique The Lancet. Le marché chinois étant réservé à la compagnie nationale d’État, c’est dans le reste de l’Asie, au Moyen-Orient et surtout en Afrique, prometteuse en raison de sa croissance démographique, que se concentre l’offensive des quatre multinationales du secteur. C’est dans ces zones aussi qu’est attendue la plus forte hausse de cancers d’ici 2035.
casser les prix pour accrocher les consommateurs
Rien n’est négligé pour conquérir ces nouveaux marchés. Selon Anna Gilmore, professeure de santé publique à l’université de Bath et chercheuse associée au Center for Tobacco and Alcohol Studies du Royaume-Uni, il y aurait 81 fois plus de messages publicitaires sur le tabac dans les pays pauvres que dans les pays à haut revenu. L’article du Lancet signale des pratiques courantes en Afrique, comme la distribution de cigarettes à des adolescents lors d’événements festifs ou même à proximité des écoles. Comme le montre l’exemple sénégalais, le maintien d’un prix faible permet de garantir l’accès de la cigarette aux segments les plus désargentés de la population. D’autant que, dans la plupart de ces pays, la vente à l’unité reste une pratique courante.
Les multinationales n’hésitent pas aussi à bloquer les législations prônant une meilleure régulation et préconisées par les Nations unies, comme celles concernant la hausse des prix ou l’obligation de faire apparaître des avertissements de santé publique sur les paquets. Elles arrosent au passage les politiciens pour obtenir des votes favorables, comme le montre un documentaire britannique de 2015 tourné en Afrique de l’Est.
Cette offensive est d’autant plus inquiétante qu’elle vise des pays où l’accès aux soins est complexe, coûteux et peu développé. Il est pourtant vital. Selon les données de l’Institut Curie, en France, seuls 4 % des patients sont encore en vie cinq ans après la détection d’un cancer diagnostiqué à un stade métastatique. Ce chiffre s’élève à plus de 50 % lorsque le diagnostic est précoce.
Santécancerindustrie du tabac Известия (RUS)
Вокруг президента Ирландии разгорелся скандал из-за слов его жены об Украине
Президент Ирландии Майкл Хиггинс попал в скандал из-за противоречивого письма его жены Сабины о конфликте на Украине, которое она отправила в газету The Irish Times. Ирландского политика призвали выступить с заявлением и разъяснить позицию по этому вопросу, сообщает издание The Independent.
«На преодоление русофобии потребуются годы»
Глава СПЧ Валерий Фадеев — о «культуре отмены» на Западе, иностранных соцсетях и переговорах РФ и Украины
Как сообщается, в своем письме первая леди Ирландии заявила, что конфликт будет продолжаться, пока мир «не убедит президентов России и Украины Владимира Путина и Владимира Зеленского согласиться на прекращение огня и на переговоры».
Заявление жены президента вызвало массовое недовольство и волну критики со стороны ирландских парламентариев. По данным газеты, депутат от партии Fianna Fail Малкольм Бирн крайне негативно отреагировал на письмо первой леди, а также отдельно отметил недопустимость его публикации на официальном сайте президента Ирландии.
«Хиггинс имеет право на личное мнение, однако решение опубликовать письмо на сайте главы государства вызывает серьезные вопросы. Президент Ирландии должен четко заявить о решительной поддержке народа Украины», — пояснил он.
Джон МакГахон, представляющий партию Fine Gael, охарактеризовал письмо Хиггинс как «неуместное, бесполезное и неприятное».
По информации издания, президент Ирландии пока никак не прокомментировал сложившуюся ситуацию.
Ранее, 30 июля, американский общественно-политический обозреватель Энн Коултер заявила, что США на протяжении долгого времени унижали Россию. Она также напомнила, что Владимир Путин «был первым, кто позвонил после теракта 11 сентября [2001 года], чтобы выразить соболезнования США», на что Джордж Буш-младший, занимавший на тот момент пост главы Белого дома, «даже не перезвонил ему».
Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — освобождение ДНР и ЛНР, денацификация и демилитаризация киевского режима.
Ситуация в регионе обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны ВСУ. Украинские власти с 2014 года ведут боевые действия против жителей Донецкой и Луганской народных республик, которые отказались признавать итоги государственного переворота на Украине.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
ВКонтакте
BBC
SANS TITRE
England scored 22 goals at Euro 2022, a record
for a team in a single edition of the European Championship (men’s and
women’s).
Six of them were scored by Beth Mead, who claimed the golden boot.
Want to watch how it all went down again?
Ah, go on then...
FT: England 2-1 Germany
#BBCFootball
Adam: So proud of these girls, football is home because of you. You have inspired the nation and more importantly the next generation. This is so unbelievably positive. Celebrate well tonight.
FT: England 2-1 Germany AET
Alex Scott
Former England and Arsenal defender on BBC One
I walked past that trophy in 2009 and it stays with you
forever. I’m so happy this team won’t experience that.
A great day.
FT: England 2-1 Germany AET
Jonas Eidevall
Arsenal manager on BBC One
It comes to clearness and communication. I spoke to some of
my players before the Euros. Sarina Wiegman had one-to-one talks with each of them – 'I see
you as a starter, I see you as a impact player'.
They knew before they were
coming in what was expected of them. Once I heard that I immediately had a feeling this is
going to be a great Euros for England. They won’t waste energy on those conversations when they’re in the tournament.
FT: England 2-1 Germany AET
FT: England 2-1 Germany AET
Midfielder Jill Scott, an England player for the past 16 years and veteran of 10 tournaments: "I can't believe it! It's such a privilege to be a part of this. What a day! The younger players have been fantastic, playing with freedom. The celebrations are going to be big and I don't think I'm going to sleep this week!"
FT: England 2-1 Germany AET
Anna Thompson
BBC Sport at Wembley
Just look at the contrast on the pitch!
England are dancing on the trophy presentation platform and slip-sliding through the glitter whereas Germany are walking round quietly, applauding their fans who have stayed in the stadium.
Germany are not used to losing European finals but after eight titles, there's a new name on the trophy - England's!
FT: England 2-1 Germany AET
Jonas Eidevall
Arsenal manager on BBC One
I loved to see after the final whistle so many players
coming over to Lena Oberdorf to give her a hand and commiserations. They had some tough
battles on the pitch and afterwards take care of each other like sports people.
That’s what it’s all about.
FT: England 2-1 Germany AET
The thing that comes shining through from every single one of these players during their interviews is just how much all of this means to them and how humble and grateful they are to their team-mates, staff and support.
Fantastic footballers and people.
FT: England 2-1 Germany AET
Ian Wright
Former England striker on BBC One
Did you see how Beth England ran to Wiegman? She's not played a minute. It is about togetherness.
I'm so happy for all if them.
FT: England 2-1 Germany AET
"I'm buzzing me head off!" screams Ella Toone on BBC One.
You'd never guess she was from Manchester.
FT: England 2-1 Germany AET
Alex Scott
Former England and Arsenal defender on BBC One
Every single player played their part. Nikita Parris came on
to do a job. The way teams play as a
whole determines success. That’s what we’ve seen.
FT: England 2-1 Germany AET
Ian Wright
Former England striker on BBC One
Germany are unbelievable, and the fact they weren't playing too well in before the tournament, then they get it together and lose their best player in the warm-up.
When you consider when we lost in 2009, we got hammered. We are in a different place now.
FT: England 2-1 Germany AET
It's party time now at Wembley. Lucy Bronze is sliding about, Ellen White and Chloe Kelly are busting out some questionable moves, Sarina Wiegman has a knowing smile on her face like Mr Miyagi at the end of Karate Kid.
FT: England 2-1 Germany AET
Alex Scott
Former England and Arsenal defender on BBC One
This is a dream. An absolute dream for every young girl who
dreamed of playing football. Wow. This is incredible... I can’t... wooh.
FT: England 2-1 Germany AET
Up step the England players for their winners medals.
Uefa president Aleksander Ceferin hands over the main prize to Leah Williamson, who carries it to her team-mates and pauses for a moment to take it all in before all hell cuts loose.
Ladies and gentlemen, I give you the 2022 European champions.
#BBCFootball
Rachel: Knock, knock, who’s there? FOOTBALL! I’M HOME!!!!!
FT: England 2-1 Germany
Emma Sanders
BBC Sport at Wembley
Everyone is on their feet at Wembley Stadium to see the trophy lift. I'm trying to hold it together to finish the match report!
L'Humanité
Cold cases #2. Estelle Mouzin, ou la justice en échec
ActuSon portrait a été placardé dans tout le pays, après son enlèvement en 2003. Pendant plus de quinze ans, les magistrats ont ignoré les pistes qui auraient pu désigner Michel Fourniret comme le coupable. Un aveuglement qui illustre les difficultés des institutions françaises à instruire les affaires de tueurs en série. Aujourd’hui, la justice touche enfin au but, mais le temps perdu pourrait être irrattrapable pour retrouver le corps d’Estelle.
Camille BauerIl aura fallu dix-sept ans. Dix-sept années d’errements pour que, enfin, en mars 2020, Michel Fourniret, avoue l’enlèvement et le meurtre d’Estelle Mouzin, disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne, alors qu’elle rentrait de l’école. Confronté à une photo de la petite fille au pull rouge, le violeur et tueur en série finit par craquer. « Je reconnais là un être qui n’est plus là par ma faute », lance alors celui qui a déjà été condamné en 2008 pour le meurtre de sept jeunes filles. Il met ainsi fin au mystère qui, pendant des années, a entouré la disparition de la fillette dont le visage, placardé dans toute la France, était devenu le symbole des enfants disparus.
Estelle Mouzin, âgée de 9 ans, est enlevée à Guermantes (Seine-et-Marne) à la sortie de l'école.
Pourquoi tant d’années avant que la vérité éclate ? Pourquoi la piste Fourniret, arrêté en Belgique quelques mois après la disparition d’Estelle, avec sa compagne et complice Monique Olivier, a-t-elle été abandonnée ? Au cœur de cette méprise, il y a l’alibi du tueur en série. Michel Fourniret affirme avoir passé, le soir du crime, un coup de fil à son fils, depuis la maison du couple, à Sart-Custinne en Belgique. Les fadettes l’attestent. Impossible avec la neige qui tombait ce jour-là qu’il ait pu faire les 250 kilomètres du trajet. La conviction des enquêteurs est faite. L’hypothèse Fourniret, sans être définitivement écartée, est alors jugée peu crédible.
L’intuition de la police belge
Certains éléments de l’enquête pointent pourtant déjà en direction du tueur en série. D’abord, il a des attaches dans la région de Guermantes, où réside sa fille aînée. Surtout, une jeune élève de l’école d’Estelle a raconté avoir été importunée par un homme conduisant une camionnette blanche, quelques semaines avant la disparition d’Estelle. Le portrait-robot diffusé alors est celui d’un homme de type européen âgé de 40 à 45 ans. Les enquêteurs belges, eux, « ont vite la conviction que ce couple terrible peut être à l’origine de cette disparition. Ils vont le dire aux enquêteurs français. Mais, peut-être parce qu’on n’a pas un grand respect pour la police belge en France, (…) on ne va pas chercher à la vérifier », se désole encore Didier Seban, avocat du père d’Estelle, dans « l’Ombre », un podcast d’Europe 1 consacré à l’affaire.
Cold Case #1. L'affaire du « Grêlé », policier et tueur en série
Pour les avocats, pourtant, l’alibi des Fourniret ne tient pas. Didier Seban et Corinne Herrmann sont du genre tenaces. Depuis plusieurs années, ils se sont spécialisés dans les enquêtes sur ces disparitions d’enfants jamais élucidées. Et ont l’habitude d’éplucher les dossiers avec minutie, afin de mettre en relation les faits. Dans le dossier Fourniret, ils découvrent des dizaines de téléphones différents avec des lignes prépayées. « Ça me met dans une colère noire. On met des moyens terribles pour suivre la téléphonie de petits trafiquants pour les condamner. Et là, on est devant un couple de tueurs en série qui se sont forgé des alibis à deux et se sont organisés pour qu’on ne puisse pas les repérer sur d’autres meurtres. On le sait, et on vient nous dire qu’ils ont un alibi ! » raconte Me Herrmann à la journaliste d’Europe 1 Chloé Triomphe. L’histoire du coup de fil tient d’autant moins que Fourniret et son fils ne se parlent plus depuis des années.
« L’ogre des Ardennes » hors de cause, les enquêteurs vont explorer quantité d’autres pistes. Il y a l’épisode du restaurant chinois de Brie-Comte-Robert à moitié détruit en 2008, où un témoin affirme avoir vu des os de jeune fille. En réalité des restes de chiens et de moutons. L’année suivante, la justice se penche sur la photo d’une adolescente qui ressemble à Estelle sur un site pédophile étranger. Mais la date du fichier d’origine, trop ancien, prouve qu’il n’y a pas de lien. « Il y a 300 pages de procédure pour rien ! Simplement pour montrer qu’on fait », s’agace le père d’Estelle sur Franceinfo. Pas une année sans une nouvelle hypothèse : les pèlerins de la congrégation de Taizé, passés dans la région ; un homme avec une valise suspecte ; un autre dénoncé par son collègue… tout y passe. Plus sérieux, en 2017, la piste Nordahl Lelandais est un temps envisagée. Mais l’ex-militaire était en service en Guyane au moment des faits.
Une piste trop vite enterrée
Face à cette machine judiciaire, le père d’Estelle, Éric Mouzin, ne désarme pas. Il se démène pour obtenir la vérité. Dès 2003, il fonde l’Association Estelle. Son but : continuer à mobiliser, pour sa fille mais aussi pour tous les enfants disparus que la justice semble oublier. « L’association s’est créée après la disparition d’Estelle, mais notre combat est plus large, sur le suivi judiciaire des dossiers d’enfants disparus », a expliqué récemment Sophie Renon, sa présidente. Dès 2006, l’association avait gagné une première bataille avec la mise en place du dispositif « Alerte enlèvement ».
L’enquête, elle, continue de piétiner. « La justice ne sait pas traiter ces affaires. Il n’y a pas de magistrats spécialisés et, en plus, les juges changent tous les deux ou trois ans. Or, pour les affaires non résolues, il faut une continuité. Un dossier comme celui d’Estelle Mouzin (85 tomes de procédure, soit 85 000 pages), il faut des mois pour le lire. Les juges ne le font pas, donc ils ne peuvent pas relancer l’enquête », résumait au « Monde » Me Herrmann. Et puis l’ogre et son épouse ont déjà été condamnés. La justice s’est concentrée sur les cas les plus évidents, faciles à plaider au procès, laissant de côté ceux pour lesquels un doute pouvait subsister.
Éric Mouzin, tout comme ses avocats, reste pourtant persuadé que la piste Fourniret a été trop vite enterrée. Mes Herrmann et Seban reprochent à la justice son approche uniquement « territoriale ». Chaque disparition est traitée isolément par la juridiction où le crime a été commis, sans que les juges communiquent entre eux. Ils plaident pour une inversion de logique, avec une enquête qui parte du criminel, de sa psychologie et de son mode opératoire. Ils observent des signes troublants. En 2007, par exemple, Fourniret écrit une lettre au procureur de Reims. Il y demande à être entendu dans le cadre de l’affaire Mouzin, et veut rencontrer le père de la fillette. Plus tard, la codétenue de Monique Olivier affirme à sa sortie de prison avoir obtenu des aveux de l’ex-femme de l’ogre. Mais rien n’y fait. Excédé, Éric Mouzin porte finalement plainte contre l’État pour faute lourde, en 2018, dénonçant « des errements dans l’instruction du dossier ».
EN 2018, EXCÉDÉ, LE PÈRE D’ESTELLE PORTE PLAINTE CONTRE L’ÉTAT POUR FAUTE LOURDE.
C’est en adoptant cette approche, basée sur la logique du criminel, que la doyenne des juges d’instruction, Sabine Khéris, permet au dossier de se débloquer. Tenace, la magistrate, qui enquête sur la disparition de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce, rentre dans l’esprit pervers de Fourniret. Elle lit les mêmes ouvrages que lui, écoute la même musique. Bien qu’elle ne soit alors pas chargée du dossier Mouzin, elle l’interroge sur cette affaire en 2018. « Je ne nie pas être impliqué dans l’affaire Estelle Mouzin », lâche-t-il au terme d’un énième interrogatoire. Des « aveux en creux », selon les mots de Corinne Herrmann. Il réitère en juin 2019, quand il lance, dans une allusion macabre dont il a le secret, que l’affaire Mouzin est « un sujet à creuser ».
La complice de l’ogre se confie
En parallèle, Sabine Khéris gagne la confiance de Monique Olivier. La complice a toujours parlé la première, et ses confessions ont ouvert la voie à celles de Fourniret. Cette fois encore, c’est elle qui a d’abord indiqué à la magistrate vouloir parler de l’affaire Mouzin. En novembre 2019, quelques mois après que Sabine Khéris a obtenu le dossier, l’ex-compagne fait voler en éclats le fameux alibi. Le coup de fil du 9 janvier 2003, c’est elle qui l’a passé, pas Fourniret. Quelques mois plus tard, elle ajoute des détails. Estelle a été amenée à Ville-sur-Lumes, dans la maison de la sœur décédée du tueur, puis violée et étranglée. En août, l’ADN partiel d’Estelle est retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.
Mais le corps reste introuvable. Mort en mai 2021 et atteint de la maladie d’Alzheimer, Michel Fourniret a emporté ce secret dans sa tombe. Cet été, une neuvième campagne de fouilles doit être menée dans la terre acide des Ardennes où tout se décompose, pour tenter de trouver les restes de la petite fille. C’est la dernière étape que sa famille attend pour finir de panser sa douleur. La justice, elle, a appris de ses erreurs. Le 1er mars 2022, le pôle judiciaire spécialement dédié aux cold cases a ouvert ses portes au tribunal de Nanterre. À sa tête, la juge Sabine Khéris.
Janvier 2003 Disparition d’Estelle Mouzin.Juin 2004 Michel Fourniret, arrêté un an plus tôt en Belgique, avoue le meurtre de sept femmes.Novembre 2006 Le procureur de Charleville-Mézières indique que la photo d’Estelle a été retrouvée dans l’ordinateur du tueur.Octobre 2013 Aucune trace de l’ADN d’Estelle dans les analyses de cheveux retrouvés dans la camionnette du tueur.Janvier 2018 Éric Mouzin, père de la fillette, porte plainte pour faute lourde contre l’État.Novembre 2019 Monique Olivier fait tomber l’alibi de son ex-conjoint.Mars 2019 Michel Fourniret reconnaît être responsable de l’enlèvement et de la mort d’Estelle.Août 2020 Des traces partielles d’ADN d’Estelle retrouvée sur un matelas de Fourniret.10 mai 2021 Décès de Fourniret.
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Cold cases enquêtes relancéesLes séries d'été de l'Humanitéestelle mouzinmichel fourniret France24 - World
Growing risk of famine as climate emergency worsens in Somalia
Issued on: 28/07/2022 - 09:33
Georja Calvin-Smith
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In tonight's edition: Millions of people in Somalia are on the brink of starvation. We speak to Rein Paulsen from the FAO, who is in Somalia meeting with drought-affected communities. Meanwhile, campaigning for Kenya's presidential elections picked up again on Wednesday after a deeply underwhelming presidential debate. And Senegal heads to the polls on Sunday for legislative elections in which 165 seats are up for grabs.
BBC
Hungarian Grand Prix: Max Verstappen extends title lead with win from 10th on grid
Last updated on 4 hours ago4 hours ago.From the section Formula 1comments1358
Red Bull's Max Verstappen drove an outstanding race to win the Hungarian Grand Prix from 10th on the grid despite a spin costing the lead.
Verstappen passed title rival Charles Leclerc twice raising fresh questions about Ferrari's race operations.
Red Bull's pit strategy also vaulted Verstappen ahead of pole-sitter George Russell, who lost out on second place to team-mate Lewis Hamilton.
Carlos Sainz was fourth and Leclerc sixth as Ferrari's season imploded.
The result left Verstappen with an 80-point lead over Leclerc with nine races remaining, an advantage that looks unassailable given Red Bull's steadiness and Ferrari's flakiness.
A race gripping from start to finish, featuring divergent strategies, and the constant threat of rain on a grey, windy and cool day, provided a perfect symbol of the season so far.
Verstappen was imperious in moving through the field from his lowly grid position, caused by engine problems, Red Bull solid and aggressive on their strategy, and Ferrari uncertain as they converted second and third on the grid to having neither driver on the podium at the finish.
Verstappen and Red Bull had used soft tyres for the start to gain ground in the first stint, and by the time the field had settled down after the first pit stops, he was in fourth place and within three seconds of Russell, Leclerc and Sainz, Ferrari having pitted the Spaniard four laps earlier than his team-mate in an apparent attempt to get Leclerc in front.
The Ferraris began to pressure Russell and Leclerc took the lead on lap 31, and Verstappen was still fourth when he pitted for a second time seven laps later for a second set of mediums.
Leclerc and Russell followed him in a lap later trying to cover him off, but Russell came out behind the Red Bull and Ferrari made an error by fitting the hard tyres, on which Leclerc found no grip.
Within two laps of his stop, Verstappen had passed Leclerc, only to spin at the penultimate corner on the next lap, handing the de facto lead back to the Ferrari, before catching and passing him again four laps after his spin.
Once in the lead, Verstappen never looked like losing control as the race became all about those behind him.
Unlike Russell and Verstappen, who were both on softs, Hamilton ran medium tyres at the start, and ran a long middle stint, stopping 13 laps after the Dutchman and fitting soft tyres for a relatively short final stint.
It worked a treat. He rejoined in fifth place and soon began to reel in those in front. Leclerc pitted out of the way, abandoning the hard tyres Ferrari had fitted at his second stop, passing Sainz on lap 61 and then closing in on Russell, who was struggling with worn tyres, and passing him with five laps to go.
Ferrari went into the race with an apparently open goal to make up ground on Verstappen but their day fell apart with an apparent series of strategy errors.
In the opening laps, Leclerc appeared quicker than Sainz, who was unable to pass Russell in the lead.
Sainz made his first pit stop a lap after after Russell but came out still behind him.
The team ran Leclerc for a further five laps to give him a tyre advantage over Russell in the lead and it worked perfectly. He closed in after his pit stop. They battled for five laps but eventually Leclerc passed the Mercedes around the outside of Turn One on lap 31.
That appeared to be the race won but Ferrari chose the hard tyres at his second pit stop.
He lacked grip when he rejoined in third place behind Sainz and Hamilton, and was soon passed by Verstappen.
His hard tyres never gave any grip but rather than try to hang on, he pitted for softs with 17 laps to go. Still he made no progress and ended up sixth, behind Red Bull's Sergio Perez.
Sainz ran a long middle stint like Hamilton and was ahead of the Mercedes until his stop on lap 47.
And when Hamilton made his stop four laps later, he caught and passed the Ferrari within 10 laps, relegating Sainz off the podium on a troubled day for Maranello.
McLaren's Lando Norris drove a solid race to seventh, beating the Alpines of Fernando Alonso and Esteban Ocon, who did a one-stop strategy using the hard tyre for their second stint.
Sebastian Vettel took the final point for Aston Martin on the weekend he announced he will retire at the end of the season.
L'Humanité
Nathalie Tomasini: « Le code pénal rest inadapté à la situation des violences conjugales »
EntretienAlexandra Lange, Jacqueline Sauvage, Valérie Bacot… ont tué leur mari. Leur avocate, Nathalie Tomasini, se bat pour que soit reconnu à ces femmes battues un statut de victime. Et plaide une « défense de rupture » pour faire évoluer des textes écrits par des hommes pour des hommes, obsolètes et inadéquats.
Kareen JanselmeEn 2011, Nathalie Tomasini est l’une des premières avocates à créer un cabinet dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes avec sa consœur Janine Bonaggiunta. En médiatisant ses affaires (Alexandra Lange, Jacqueline Sauvage, Valérie Bacot), l’avocate tente de faire progresser le droit et d’y introduire de nouveaux concepts reconnus ailleurs pour faire avancer la cause des femmes.
Disparition. Jacqueline Sauvage, symbole de la lutte contre les violences conjugalesComment tentez-vous de faire évoluer la justice malgré des textes restrictifs ?
J’ai commencé avec l’affaire Jacqueline Sauvage, où j’ai expliqué que la définition du Code pénal de la légitime défense n’était absolument pas adaptée aux femmes violentées depuis plusieurs années. Dans le cadre d’un passage à l’acte, il existe deux critères totalement restrictifs de la légitime défense : un critère de concomitance et un critère de proportionnalité. Ceux-ci ne sont pas adaptés. On ne peut pas demander à une femme sous le joug de son bourreau depuis des années, qui le considère comme un dieu ou un diable tout-puissant, d’attendre le moment propice pour se défendre. Ni d’utiliser, pour sauver sa vie, un moyen proportionnel à l’agression qu’elle vient de subir. Je dirais même : si elle se munit d’un couteau ou d’un fusil, elle rétablit l’équilibre des forces. Alexandra Lange, Jacqueline Sauvage, Valérie Bacot voyaient toutes leur bourreau comme quelqu’un de 4 m de haut, et non de 1,70 m, avec des pouvoirs surnaturels. Elles ne vivaient plus dans la réalité. On ne peut donc pas appliquer une définition, qui a été rédigée dans un contexte particulier de deux hommes qui s’affrontent en rixe, avec la même corpulence, le même sexe et qui ne se connaissent pas.
Lorsque j’ai plaidé dans l’affaire Jacqueline Sauvage, j’ai demandé aux jurés d’aller au-delà du texte qui s’avérait totalement anachronique et non adapté au contexte, en parlant de « légitime défense différée », mais je n’ai pas été suivie. Dans l’affaire en question, lorsqu’elle a tué son conjoint, il était de dos et c’était quelques minutes après avoir été agressée. La légitime défense est un acte de défense après un acte d’attaque, dans le même temps. Ce qui ne veut pas dire « en même temps ». Je me suis basée sur une jurisprudence qui explique que ce n’est pas obligatoirement une concomitance absolue et simultanée. D’où ce concept de légitime défense différée.
« Malgré l'écho de l'affaire Sauvage, je n'ai pas encore réussià faire changer le texte de la légitime défense »
Pourquoi encourager les procès médiatiques ?
C’est une stratégie. Je me sers d’affaires emblématiques, où j’appelle la presse, afin d’expliquer la nécessité de modifier les textes existants en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes. Ça s’appelle des défenses de rupture. Chez les avocats, vous avez la défense de connivence, qui est la défense classique où tout le monde tient son rôle. L’avocat en défense applique les textes tels qu’ils sont ; l’avocat des parties civiles, les magistrats, l’avocat général, tout le monde reste à sa place. La défense de rupture, c’est contre le système. C’est un peu ce qu’a fait Gisèle Halimi, notamment dans le procès de Bobigny en 1972, en défendant Marie-Claire Chevalier qui avait réalisé un avortement illégal suite à un viol (procès qui contribua à la légalisation de l’IVG trois ans plus tard – NDLR). Je l’ai fait dans le cas de Jacqueline Sauvage, affaire qui est montée jusqu’au sommet de l’État. Elle a été emblématique et historique, avec un retentissement international. Pour autant, je n’ai pas encore réussi à faire changer le texte de la légitime défense. J’y travaille, notamment avec la sénatrice Valérie Boyer (LR). Mais j’ai légèrement changé mon fusil d’épaule. Aujourd’hui, plutôt que de modifier le texte relatif à la légitime défense, je veux insérer un nouvel alinéa dans l’art. 122-6 du Code pénal, qui en évoque les exceptions. Lorsqu’un cambrioleur rentre la nuit chez vous, par exemple, si vous le tuez, on considère que vous êtes présumé en état de légitime défense. Ce sera donc à l’accusation de démontrer que vous ne l’étiez pas. C’est-à-dire qu’on instaure une présomption de légitime défense. Aujourd’hui, je souhaiterais qu’il y ait un nouvel alinéa qui corresponde à la situation des femmes violentées depuis plusieurs années. Elles bénéficieraient d’une présomption de légitime défense et ce serait à l’accusation de démontrer qu’elles ne l’étaient pas.
Débat. La légitime défense doit-elle être reconnue en cas de violences sexistes ?Quel autre texte vouliez-vous modifier à travers l’affaire Valérie Bacot, en juin 2021 ?
Là, j’ai plaidé sur l’abolition du discernement pour demander son acquittement – je travaille toujours sur des causes d’irresponsabilités pénales pour les femmes violentées. J’ai donc plaidé pour l’abolition du discernement parce que, premièrement, nous n’étions pas du tout dans un cas de légitime défense. En effet, ce soir-là, Daniel Polette, le mari de Valérie Bacot, n’avait pas agressé physiquement cette dernière lorsqu’elle l’a tué.
On avait aussi dans le dossier, contrairement aux affaires Alexandra Lange et Jacqueline Sauvage, un rapport d’expertise qui évoquait l’altération du discernement. J’ai voulu pousser plus loin, car aucun psychiatre ne sait d’une manière très claire quelle est la frontière entre l’altération et l’abolition du discernement. Et pourtant, juridiquement, c’est le jour et la nuit. L’altération n’entraîne que des circonstances atténuantes. L’abolition dit que l’accusé n’est pas responsable, donc qu’il peut potentiellement être acquitté.
Pour avoir travaillé avec des psychiatres, on s’est aperçu que ces femmes, violentées pendant des années, n’ont plus les mêmes facultés de raisonnement que vous et moi. Il y a des zones dans leur cerveau qui peuvent être totalement noires et opaques, ne rendant plus possible une réaction raisonnable. Les IRM fonctionnelles peuvent mettre cela en évidence au Canada et aux États-Unis, mais elles n’existent pas en France.
« Il n'y a pas de volonté politique. Nommer et renommerau ministère de la Justice, Éric Dupond-Moretti est une farce diabolique. »
Comment expliquer que ces situations de violence durent si longtemps ?
Ces femmes restent en raison d’une forme d’impuissance acquise. Un peu comme les balles de tennis, frappées depuis longtemps, qui ne rebondissent plus. Elles sont comme figées au sol. C’est pareil pour ces femmes : elles ne bougent plus. Mais le jour où elles le font, il y a un passage à l’acte après une énième violence (pas pire que les autres) qui fait exploser la mémoire traumatique.
Pour ne pas souffrir, elles ont refoulé tous les épisodes d’agression pendant des années, comme derrière une porte fermée à double tour. Un jour, c’est comme s’il y avait un trop-plein, et la porte explose. Et il y a un passage à l’acte. Elles ne sont plus du tout dans leur état normal, c’est un geste automatique. D’où cette notion d’abolition du discernement basée sur le syndrome de la femme battue, reconnu là aussi au Canada. C’est ce que j’ai plaidé. Je savais que je pouvais ne pas être suivie. Mais j’étais au taquet et je me suis dit qu’on aurait au moins la peine la plus clémente. La présidente de cette cour d’assises m’a dit qu’elle gardait précieusement toutes les pièces communiquées et qu’elle était sûre qu’un jour tout ce que je disais serait consacré par le droit positif. Pour moi, c’était une super victoire.
Et pourtant, on dénombre toujours autant de féminicides…
Nous sommes dans une société de communication, opportuniste. Quand on veut à la fois prévenir et guérir, ça coûte de l’argent. On est capable de chiffrer ce que coûtent les violences conjugales à la France pendant un an. En 2018, c’était 3,7 milliards d’euros, tous secteurs confondus. Mais on n’est pas capable de se dire que, plutôt qu’avoir une assiette aussi lourde à payer à la fin de l’année, il faut mettre en amont au moins 1 milliard d’euros pour former, créer des tribunaux, des brigades et des prisons spécifiques aux violences conjugales. Il n’y a pas de volonté politique. J’ai écrit en ce sens une lettre-pétition au président. Je n’ai pas eu de réponse, et ça a même été le contraire avec la nomination de Damien Abad avant les législatives… Les bras, les yeux, les oreilles m’en sont tombés. Je ne comprends pas. On nous met en avant la présomption d’innocence. Mais le problème n’est pas là. Il est bien en amont. Pourquoi ne fait-on pas d’enquête de moralité sur ces hommes-là ? S’il y avait une volonté, ce serait prioritaire. Est-ce que cet homme a eu des plaintes à son actif concernant ses rapports avec les femmes ? Ce devrait être le premier sujet. Ce n’est pas le cas. En réalité, ils ne veulent pas de précédent. Cela veut-il dire qu’ils sont tous des agresseurs en puissance ? Que tous ces hommes au pouvoir se tiennent la main ? C’est systémique. Et nommer et renommer Éric Dupond-Moretti à la justice a été une farce diabolique. Il m’avait traitée de « saloperie de pute ». J’ai déposé plainte. Oui, il faut du courage pour déposer plainte contre son ministre de la Justice. Qui suis-je pour ne pas en avoir ? Je ne suis pas battue tous les jours, on ne me crache pas dessus, mon conjoint ne me viole pas. Les femmes victimes que je défends en ont plus que moi. Mais pas les politiques.
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СМИ сообщили о сиренах тревоги в городах на границе Сербии и Косово
Сербская газета Данас сообщает о работающих сиренах воздушной тревоги на севере частично признанной Республики Косово.
По информации издания, сирены работают уже на протяжении часа. Является ли это тестовым запуском систем оповещения или сигналом к сбору сил местной самообороны — не уточняется.
Заместитель командующего Косовской полиции Северного региона Бесим Хоти заявил, что не располагает информацией о происходящем.
Жителей предупреждают не выходить из домов и держаться подальше от окон.
Сначала били словом: помешает ли Сербия вступлению Косово в Совет Европы
И нужно ли самой организации частично признанное государство в своих рядах
По неофициальной информации, на региональной дороге Приштина – Лепосавич, недалеко от Звечана, готовятся баррикады.
Издание «Вечерние новости» пишет, что перед новой базой пограничной полиции самопровозглашенного Косово недалеко от административного пункта Ярине распределены множество бойцов подразделения быстрого реагирования с оружием, в касках и бронежилетах.
31 июля президент Сербии Александр Вучич в обращении к согражданам заявил, что полиция самопровозглашенной Республики Косово в полночь начнет силовую операцию против сербов, проживающих на севере края.
Как рассказал сербский президент, власти самопровозглашенной республики перекроют въезд гражданам с выданными в Сербии документами и будут требовать, чтобы они перерегистрировали автомобили на косовские номера.
«Думаю, что мы никогда не были в более сложной и тяжелой ситуации, чем сегодня. Почему я это сказал? Приштинский режим пытается, представляя себя жертвой, использовать настроения в мире», — пояснил Вучич.
Сербский президент отметил, что Белград продолжает выступать за мир в регионе любой ценой, и попросил сербов не реагировать на провокации. Политик также отдельно обратился к признавшим независимость Косово странам и призвал их повлиять на руководство самопровозглашенной республики.
«Всё, что могу сказать, — мы будем просить о мире и просить мира, но сразу вам скажу: сдачи не будет и победит Сербия. Если они попытаются начать гонения на сербов, издевательства над сербами, убийства сербов — Сербия победит», — подчеркнул Вучич.
31 июля стало известно о блокировке косовцами на севере региона административного пункта перехода «Брняк». Также СМИ сообщили, что сербское и албанское население города Косовска-Митровица собирается в группы в своих частях города.
При этом министерство обороны Сербии опровергло участие сербской стороны в росте напряженности с Косово.
Директор канцелярии по Косово и Метохии (КиМ) при правительстве Сербии Петар Петкович заявил, что вводимый властями самопровозглашенной республики Косово с 1 августа запрет на въезд с сербскими документами и с выданными в Сербии автомобильными номерами неприемлем и направлен на то, чтобы изгнать этнических сербов из Косово и Метохии.
МИД России призывал Приштину и стоящих за ней США и Евросоюз (ЕС) к прекращению провокаций и к соблюдению прав сербов в Косово.
В 2008 году косовско-албанские структуры в Приштине провозгласили независимость от Сербии. Согласно сербской конституции, территория непризнанного государства является автономным краем Косово и Метохия в составе страны. Республику не признают десятки стран, в том числе Россия, Китай, Испания и Греция.
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In New Zealand, Moko tattoos experience revival as Māori 'reclaim a sense of identity'
Issued on: 29/07/2022 - 17:33
The traditional art of Māori tattooing, known as tā moko, was at risk of total extinction after New Zealand’s brutal colonial-era efforts to suppress indigenous culture. But 50 years later, tā moko is far from vanishing - it has undergone an unprecedented renaissance. Our Observer, Mokonui-a-rangi Smith, told us this regeneration has been hard-won, and offers a way to revive Maori culture and "decolonise".
In Māori culture, receiving tā moko (the permanent marking or ‘tattoo’ as traditionally practised by New Zealand’s indigenous people) constitutes an important milestone between childhood and adulthood. Apart from traditionally signalling rank and status, the practice was also used to make a person more attractive to the opposite sex. Men generally received moko on their faces, buttocks (raperape) and thighs (puhoro), while women usually wore moko on their lips (kauwae) and chins.
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'Māori people are trying to reclaim a sense of identity and decolonise'
Mokonui-a-rangi Smith works by hand with the traditional Māori and Polynesian hand tools known as Uhi in his studio in Auckland. He is one of very few practitioners working to revive the art in New Zealand, after decades of being suppressed by British colonists.
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It's an art form that was at risk of being lost. It was discouraged a lot in the 1900s, and the number of practitioners declined significantly. Within a generation, it almost completely disappeared. I’m part of a Māori revival effort, I’m trying to recover what our ancestors used to do.
I have been doing this for seven years and in the first few years, my clientele was really low. Since the Covid-19 pandemic, tourism disappeared, and somehow Māori people have woken up and they have been wanting to learn more about their ancestors and their culture. They’ve had the time to do the research.
It has been really meaningful to work with Māori people who, through tā moko, are trying to reclaim a sense of identity and decolonise. They are trying to heal trauma that stems from being ashamed of not knowing much about their culture or not knowing the language, for example.
@kuibee24#fyp#foryoupage#moko#tattoo♬ original sound - Kui Kui
@tu_edmonds#maori#maoritiktok#moko#mokotheworld#mataora#newzealand#aotearoa#indigenous#alienweaponry#tattoo♬ original sound - Turanga Morgan-Edmonds
'People wearing tā moko in the public sphere has bolstered a feeling of normality'
When an increasing number of English colonists arrived in New Zealand from the late 18th century, tā moko prevalence declined. Māori were shamed for wearing moko by the crown, and there was a period when tattoo artists weren’t allowed to practise their art.
Mokonui-a-rangi Smith told us that for a long time, public figures continued to get moko but hid it under their clothing due to the stigma. However, in current New Zealand society, a growing number of public figures are wearing moko on more visible parts of their body.
In 2016, New Zealand politician Nanaia Mahuta got a facial moko. Meanwhile in 2021, Māori journalist Oriini Kaipara became the first person with traditional facial markings to host a primetime news program on national television in New Zealand.
An increasing number of politicians and people in the public sphere are wearing tā moko, which has bolstered a feeling of normality that we’ve been working to create for the past 40 years. Our hope is to have parity, equal representation and to represent ourselves in a way that is true to us. It started off with leaders wearing tā moko under their clothes, so they wore it, but didn’t show it publicly.
So, I think it's really important for these leaders to be wearing tā moko and showing how proud they are in parliament, on TV and in spaces of responsibility, to normalise our culture and our traditions. It also serves to show people that there are different ways of living your culture. There are different ways of considering beauty, which is very important in a world that is becoming increasingly globalised and homogenised.
'There are increased sensitivities around giving out elements of our culture'
The interest in New Zealand’s indigenous tattoos is not just growing among the Māori, but among non-indigenous people as well. To reconcile the demand for Māori designs in a culturally sensitive way, Mokonui-a-rangi Smith uses tattoos with “Māori flavour” that can be applied anywhere, for any reason and on anyone, as opposed to using moko that is charged with sacred significance.
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It’s a constant negotiation because the political landscape is changing all the time. In the 1700s and 1800s, New Zealand was a very Māori country, the chiefs had sovereignty over their lands and their people. At that time, tattooing foreigners wasn’t a problem as it was an exciting way of bringing these foreigners into our soul and into our world.
The climate is very different now. Foreign powers have set up a whole structure and called this land New Zealand. There are now increased sensitivities around giving out elements of our culture that are sacred to us.
So I try my best to adapt to this and avoid giving some of our patterns that are more loaded with responsibility and are more sacred. I give them tattoos with Māori flavour but that are less loaded with meaning - meaning that they would not necessarily understand.
'Younger generations are going to keep pushing the boundaries'
The resurgence of tā moko reflects the general revival of Māori language and culture in what has been called the ‘Māori renaissance’.
I am part of the first generation who grew up benefitting from the fruits of our parent’s protests and hard work to be able to express our culture fully. We are now reclaiming this culture that was lost for so long. For some people, they find this through language, for others, it’s storytelling or medicine or performing arts. For me, it’s tā moko.
The culture of New Zealand is changing really quickly, we’ve turned a corner and there’s been an acceleration in integrating the Māori world into a dominantly white New Zealand. It’s really exciting. The mainstream TV and radio have woken up and are including Māori language into their bulletins, for example. These little ways of integrating our culture into the mainstream landscape has got everybody really excited about the future.
It’s obviously still tentative and there’s a lot more work to do, but younger generations are going to keep pushing the boundaries further.
In June 2021, 875, 300 people in New Zealand identified as Māori, making up 17 percent of the national population, according to government figures. They are the second largest ethnic group in New Zealand, after European New Zealanders (“Pākenhā”).
While the practice of moko is increasingly widespread, those wearing tā moko are still subject to discrimination or racist abuse. Last year, a petition was launched to formally prohibit discrimination against people with moko.
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New Zealand mountaineers built snow cave to survive terrifying avalanche
Issued on: 29/07/2022 - 10:14
Dheepthika LAURENT
IN THE PRESS - Friday, July 29: We look at reactions to Mohamed Bin Salman's visit to Paris and talks with Emmanuel Macron. Joe Biden and Xi Jinping hold marathon talks over a proposed trip to Taiwan by House speaker Nancy Pelosi. Also, two mountaineers survive a terrifying avalanche in New Zealand. Lastly, Beavis and Butthead — a staple of MTV in the 90s — gets a 2022 reboot!
Valeurs Actuelles
Des parlementaires français appellent à protéger les Kurdes de la « politique de guerre » d’Erdoğan
Une nouvelle offensive turque est-elle en préparation contre les Kurdes du Nord de la Syrie ? C’est cette éventualité que dénoncent des parlementaires français dans une tribune publiée samedi 30 juillet dans le JDD, rapporte BFM TV. Les élus, principalement venus de la gauche, mais rejoints par certains parlementaires LR et de la majorité, s’insurgent contre la « politique de guerre » du président turc Recep Tayyip Erdoğan : « Alors que la Russie de Vladimir Poutine multiplie les crimes de guerre en Ukraine, Recep Tayyip Erdoğan, à l’ombre de l’émotion mondiale, envisage de lancer une énième offensive sanguinaire contre les Kurdes du Nord de la Syrie », affirment les signataires de cette tribune lancée par la sénatrice communiste du Val-de-Marne Laurence Cohen.
Une zone d’exclusion aérienne
Aussi les parlementaires demandent-ils la constitution, avec l’appui de la France au Conseil de sécurité des Nations unies, d’une zone d’exclusion aérienne dans le nord-est syrien, interdisant le survol de cette zone par les drones et avions de combat turcs. Ils réclament également la reconnaissance internationale de l’administration autonome du Kurdistan syrien. Enfin, ils exigent que l’Otan fasse pression sur la Turquie, État membre de l’Alliance atlantique, pour qu’elle renonce à son opération militaire.
Pour rappel, cette opération aurait pour but de créer une « zone de sécurité » profonde de 30 kilomètres le long de la frontière syro-turque. Deux interventions militaires de ce type avaient déjà eu lieu en 2016 et en 2019 contre les Kurdes, ennemis farouches des Turcs et bêtes noires du président Erdoğan. Ces opérations, baptisées « Rameau d’olivier » et « Bouclier de l’Euphrate », avaient conduit à la prise de plusieurs villes du Rojava (le Kurdistan de l’Ouest, en langue kurde, nom que donnent les Kurdes de Syrie à leur région) dont celle, emblématique, d’Afrin en mars 2019, ou encore de la ville martyre de Kobanê, véritable Stalingrad de la guerre contre l’État islamique. Les Kurdes syriens ont activement participé à la lutte contre les terroristes du califat à travers une alliance militaire, les Forces démocratiques syriennes, conglomérat de combattants kurdes, chrétiens assyriens, et de quelques tribus arabes sunnites hostiles à Daesh.
France24 - World
Ukraine ‘will help combat hunger and rising prices for food’, FM Dmytro Kuleba says
Issued on: 26/07/2022 - 17:09
Marc Perelman
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Ukraine’s Foreign Minister Dmytro Kuleba spoke to FRANCE 24 about the four-way agreement on the export of Ukrainian wheat, the delivery of arms to Ukraine and the military situation on the ground, especially around the city of Kherson. He stressed that Ukraine would do everything in its power to resume the export of agricultural products and combat famine and rising food prices, especially in Africa and Asia.
-
Dmytro Kuleba, Ukraine Foreign Minister
BBC
England v South Africa: Shamsi takes 5-24 as hosts thumped by 90 runs to lose T20 series
Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section Cricketcomments320
A dismal batting display saw a pitiful England suffer a heavy 90-run defeat in the deciding Twenty20 against South Africa to lose the series 2-1.
Chasing 192 to win at the Ageas Bowl, England were blunt with the bat, going 55 balls without hitting a boundary at one stage, before being dismissed for 101 in 16.4 overs.
It is the fourth time in six T20s this summer that England have been bowled out and there was another failure for Jason Roy, who made 17 off 18 balls.
Jonny Bairstow top-scored with 27, while South Africa's left-arm wrist spinner Tabraiz Shamsi ripped through England with career-best figures of 5-24.
Defeat means England have lost a third successive T20 series, after defeats by West Indies and India this year, for the first time and they have failed to win a white-ball series in a home summer for the first time since 2013.
Reeza Hendricks had earlier made 70 off 50 balls and Aiden Markram hit an unbeaten 51 off 36 as the Proteas brilliantly paced their innings to post 191-5.
The returning David Willey was the pick of England's bowlers, taking 3-25, including removing Quinton de Kock in a wicket maiden at the start of the innings.
England are next in action when a three-Test series against South Africa starts at Lord's on 17 August.
Their next T20 assignment will come in a seven-game tour of Pakistan in late September before three T20s against Australia leading into this year's T20 World Cup in October and November.
Much of England's white-ball success over the last six years has been built on their top-order power. This summer it simply has not produced.
Roy has contributed just 76 runs in six games, at a strike-rate of 77.55, compared to a career figure of 137.77, with the 32-year-old unable to play with any fluency.
His dismissal was one of frustration as he looked to pull fast bowler Anrich Nortje but could only feather through to Proteas keeper De Kock.
Jos Buttler got another start but sliced Keshav Maharaj to short third, with England only able to hit two boundaries in the powerplay, in comparison to South Africa's 10.
The innings never had any rhythm, with eight England batters caught in a fine South Africa fielding performance - the highlight being Tristan Stubbs' stunning one-handed, diving grab to remove Moeen Ali.
There were ironic cheers round the Ageas Bowl when Bairstow flicked away for four to end the boundary drought, but Sam Curran and Willey then fell in successive balls.
Bairstow, who was looking to farm the strike and pull off a ridiculous victory, holed out to deep mid-wicket to wrap up a timid display.
England have been unable to put together two batting performances in a row this summer and with a World Cup just 10 competitive games away that will be of grave concern to captain Buttler and head coach Matthew Mott.
After De Kock was bowled by Willey, Rilee Rossouw attacked before he too was bowled by a beautiful, turning delivery from Moeen.
It left Hendricks to anchor the innings and, after a fortuitous start with several edges past his stumps, he did so superbly, bringing up his third consecutive fifty of the series.
The tourists were patient, going 40 balls without a boundary at one point but hitting the gaps well on a big Ageas Bowl surface, before Hendricks kicked on and fell, top-edging Chris Jordan to Buttler.
Markram then combined brilliantly with David Miller, who made an excellent nine-ball 22, as they hit four successive fours in their 41-run stand from 17 balls to post a total that proved well beyond England.
England are still experimenting in search of the first choice XI for the World Cup in Australia this autumn and here they used bowlers in different roles to usual.
Curran was deployed more in the middle overs and was fairly defensive, while Jordan had a difficult day in going for 52 from his four overs.
It left Willey, who has had a mixed record at the end of the innings, to bowl the final over and he dismissed Miller and Stubbs to cap off an impressive day.
However, it was another bowling performance that left questions about how England will cope in a major event if the likes of injured pace bowlers Jofra Archer, Mark Wood, Chris Woakes and Saqib Mahmood are all unavailable.
England captain Jos Buttler: "It was a really good score on the board but I still had confidence in the group. We like to try and challenge ourselves with the bat but the way we played, the way we went down, is the most disappointing thing.
"We lacked intent and confidence and didn't manage to put the opposition under pressure. We never able to wrestle the initiative."
South Africa captain David Miller: "It is a privilege to play 100 caps for your country and to top it off with a performance like today from the boys was just phenomenal.
"We have come on leaps and bounds in the last 18 months and we've learned a lot. The character the guys are showing and the way they are putting their hands up in key moments is what we want."
Player of the match Tabraiz Shamsi: "I really enjoyed myself but huge credit to the batsmen. They put on an above par score and also the guys who bowled before me.
"Before I came to the game, my wife casually said she wanted four wickets. That's why I was a bit more animated with celebrations today."
Известия (RUS)
В Британии обеспокоились возможностью «Циркона» долететь до Лондона за 5 минут
Слова президента России Владимира Путина на праздновании Дня ВМФ 31 июля, в рамках которого он рассказал о скорой передаче ВМФ России гиперзвуковых ракет «Циркон», назвали «пугающими». Именно так отреагировал обозреватель Дуглас Пейшент в статье, опубликованной The Mirror.
Адмиралом больше: первый носитель ракеты «Циркон» вскоре пополнит флот
Утверждены сроки приема фрегата «Адмирал Головко» в состав ВМФ России
«Гиперзвуковое оружие может двигаться со скоростью, в девять раз превышающей скорость звука, около 7000 миль в час <...>. На такой скорости оно достигнет Лондона примерно за пять минут», — подсчитал журналист.
Автор публикации также отметил, что ракетный комплекс «Циркон» может поражать цели на расстоянии в 650 миль (1040 километров), однако по некоторым данным его максимальная дальность достигает 930 миль (около 1,5 тыс. км).
Ранее, 31 июля, Владимир Путин сообщил, что ракетные комплексы «Циркон» начнут поступать на вооружение Военно-морского флота (ВМФ) России в ближайшие месяцы. Он отметил, что первым «Циркон» будет поставлен на корабль «Адмирал Горшков, а также добавил, что возможности новых гиперзвуковых ракет безграничны.
Первые испытания ракеты начались прошлой осенью с атомной подводной лодки «Северодвинск». 24 декабря Путин сообщил о залповом пуске. Испытания, по его словам, прошли «безупречно».
В конце прошлого года президент также заявил, что Россия и дальше будет уделять повышенное внимание развитию Вооруженных сил. Он отметил, что в РФ в 2021 году была продолжена работа по масштабной модернизации армии и флота. В результате доля современного вооружения в войсках превысила 71%, а в стратегических ядерных силах — 89%.
«Циркон» — первая в мире гиперзвуковая крылатая ракета, способная осуществлять продолжительный аэродинамический полет с маневрированием в плотных слоях атмосферы с использованием на всем протяжении маршрута тяги собственного двигателя. Она обладает дальностью более 1 тыс. км и способна развивать скорость, равную девяти числам Маха (скоростей звука).
Ракета разработана и производится в реутовском Научно-производственном объединении (НПО) машиностроения, которое входит в корпорацию «Тактическое ракетное вооружение».
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Valeurs Actuelles
Syrie : Erdogan n’attendra pas la “permission” des États-Unis pour une nouvelle offensive
Washington s’était dit "profondément préoccupé" de la nouvelle opération militaire au nord de la Syrie annoncée par le président turc.
Il n’y a pas qu’en rapport à l’Ukraine que la situation internationale est tendue. Alors que les États-Unis se sont dits « profondément préoccupés » par l’annonce d’une nouvelle opération militaire turque au nord de la Syrie, Recep Erdogan n’a pas tardé à répondre. « On ne peut pas lutter contre le terrorisme en attendant la permission de qui que ce soit », a déclaré le chef d’État turc, rapporte Le Figaro, dimanche 29 mai. Avant de lancer : « Que ferons-nous si les États-Unis ne font pas leur part dans la lutte contre le terrorisme ? Nous nous débrouillerons seuls. »
« Nous condamnons toute escalade. Nous soutenons le maintien des lignes de cessez-le-feu actuelles », avait insisté Ned Price, porte-parole du département d’État américain, après l’annonce d’Ankara de mener une nouvelle opération dans le pays d’Asie de l’Ouest pour assurer une « zone de sécurité » large de 30 kilomètres à la frontière turque.
Plusieurs offensives turques depuis 2016
Au sujet du processus d’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande, à laquelle la Turquie est opposée, Recep Erdogan a estimé que les dernières discussions avec les délégations suédoise et finlandaise n’ont pas été à la mesure de ses attentes. Avant de mettre en cause la Suède, qu’il juge ni « sincère » ni « honnête ».
Pour rappel, depuis 2016, la Turquie a effectué trois opérations militaires dans le nord de la Syrie contre les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde qu’elle considère comme terroriste alors qu’elle a été soutenue par les États-Unis, notamment pour combattre les djihadistes de l’État islamique.
New York Times - World
Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.
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As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.
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By Emily Schmall
PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.
On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.
More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.
Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.
“People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”
She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.
The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.
Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.
The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.
At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.
Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.
A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”
The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.
“Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.
Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.
Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.
“It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”
Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.
“Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”
And she rejected any notion that the role had violated her rights.
“People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”
Still, no one considers it an easy role.
Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.
In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.
Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.
Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.
That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.
“Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.
And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.
“She was quite natural as a goddess,” he said.
Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.
When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.
“The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.
“The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.
The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.
Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.
After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.
Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.
Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.
“We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”
Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.
Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.
But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.
Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.
“As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”
Bhadra Sharma contributed reporting.
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France24 - World
US judge orders Libya’s Haftar to compensate families of victims of Tripoli campaign
Issued on: 30/07/2022 - 08:45
NEWS WIRES
A US judge Friday ordered the military chief of eastern Libya, Field Marshal Khalifa Haftar, to compensate Libyan plaintiffs who allege he ordered the torture and extrajudicial killings of their family members.
The federal judge in the state of Virginia, where Haftar lived before returning to Libya, ruled that he had not cooperated with the court and that by "default" was ordered to pay damages to the families.
Haftar, a dual US-Libyan citizen whose name is spelled "Hifter" in American legal documents, can still appeal the decision, and future hearings will need to be held to determine the level of compensation.
Nonetheless, Friday's ruling represents a major setback for the military leader.
"Justice has prevailed. Hifter will be held responsible for his war crimes," said Faisal Gill, one of the lawyers spearheading the cases, in a statement shared with AFP.
Filed in 2019 and 2020, the civil lawsuits argue that Haftar, as head of the eastern-based Libyan National Army, authorized the indiscriminate bombings of civilians during his unsuccessful 2019 campaign to take Tripoli, resulting in the death of the plaintiff's family members.
They are suing Haftar under a 1991 US law, the Torture Victim Protection Act, which allows for civil lawsuits against anyone who, acting in an official capacity for a foreign nation, commits acts of torture and/or extrajudicial killings.
The court had paused the case ahead of Libyan elections in December 2021 -- but restarted it after the vote was once again delayed.
Haftar has also unsuccessfully attempted to dismiss the suit, claiming immunity as a head of state.
Oil-rich Libya has been mired in a bitter power struggle since the fall of dictator Moamer Kadhafi's regime in 2011, with a major division between the north African country's east and west.
Two governments are vying for power: one based in Tripoli and another supported by Haftar's army, which controls portions of the east and south.
Haftar, 78, is a Soviet-trained soldier who assisted in the 1969 coup that brought Kadhafi to power. After taking on a senior military position in Libya's war with Chad, Haftar was taken as a prisoner of war, and subsequently disavowed by Kadhafi.
He was ultimately offered political asylum in the United States, where he lived for 20 years and gained American citizenship as well as, according to the Wall Street Journal, several properties worth millions of dollars.
(AFP)
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Militias mobilise in Libya capital amid tensions over election
Libya's parliament names new PM, sparking another challenge for unity government
ANALYSIS
The reasons behind the delays in Libya's 'impossible' presidential vote
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : un mercenaire marocain condamné à mort, le royaume dans l’embarras
Le 9 juin dernier, le tribunal de Donetsk en Ukraine a prononcé la condamnation à mort de trois « mercenaires » étrangers. Comme le rappelle Le Monde, il s’agit des Britanniques Aiden Aslin et Shaun Pinner qui s’étaient rendus à la Russie deux mois auparavant, après s’être retranchés dans l’usine Azovstal à Marioupol. Le troisième condamné à mort est le Marocain Brahim Saadoun, un jeune homme de 21 ans arrivé à Kiev en 2019 pour entamer des études d’ingénieur aérospatial. Si les nombreux étudiants marocains ont fui l’Ukraine au début de la guerre, Brahim Saadoun a quant à lui décidé de combattre dans les rangs de l’armée pour « rendre la pareille à ce pays qui lui a tant donné ». Le jeune homme a été capturé par les séparatistes prorusses en avril dernier.
Brahim Saadoun abandonné par son pays ?
Le président de la chambre basse du Parlement russe a ensuite évoqué l’exécution prononcée à l’égard des trois prisonniers en assurant que « la peine de mort est ce que ces fascistes méritent ». Si Londres n’a pas tardé à réagir à la condamnation de ses deux ressortissants en s’indignant, la passivité des autorités marocaines a de quoi interroger. Seule l’ambassade du Maroc à Kiev s’est exprimée en expliquant que Brahim Saadoun était emprisonné « par une entité que ni l’ONU ni le Maroc ne reconnaissent ». Le questionnement autour de la position du royaume du Maroc sur le sujet de la guerre en Ukraine s’est alors accentué. Pour rappel, le pays avait refusé de participer au vote de l’Assemblée générale de l’ONU le 2 mars dernier pour condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Rabat laisse alors Brahim Saadoun sous la menace d’une exécution qui pourrait survenir à tout moment.
BBC
Beirut: The moment part of the port grain silos collapsed caught on camera
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The moment part of Beirut's port grain silos collapsed has been caught on camera, following recent fires and warnings from officials.
The buildings were badly damaged in the 2020 port explosion, which killed more than 200 people - with the second anniversary of the disaster approaching next week.
An official investigation into the explosion has been suspended twice - leaving families and survivors with no answers.
Recent fires - thought to be caused by fermented grain - have been smouldering for weeks, and officials had warned the silos could be close to collapse.
Известия (RUS)
В Германии предложили не использовать газ для выработки электроэнергии
Необходимо прекратить использование газа для выработки электроэнергии, заявил министр финансов Германии Кристиан Линднер 31 июля в интервью газете Bild.
Экономь-класс: как жители ЕС справляются с энергокризисом
И насколько изменился их быт в связи с ростом цен
«Мы должны работать над тем, чтобы за газовым кризисом не последовал энергетический кризис. Вот почему газ больше нельзя использовать для производства электроэнергии, как это происходит до сих пор», — сказал он.
При этом Линднер отметил, что у вице-канцлера, министра по делам экономики и защиты климата Германии Роберта Хабека достаточно полномочий для решения проблемы.
По его словам, в стране следует использовать другие энергетические мощности.
«Можно много говорить о том, чтобы не закрывать безопасные и безвредные для климата атомные электростанции, а использовать их при необходимости до 2024 года», — добавил министр.
Линднер также рассказал журналистам, что сам старается экономно расходовать энергию. Говоря о бюджете, он уточнил, что повышения налогов не будет, потому что «это усугубит экономический кризис».
Издание Deutsche Wirtschafts Nachrichten 15 июля отметило, что энергетический кризис — причина «сокрушительного приговора» для будущего экономики Германии. Как отмечалось в статье, ФРГ — самая энергоемкая промышленная площадка в мире, а экспортная модель страны чутко реагирует на угрозу рецессии на мировом рынке. Издание подчеркнуло, что из-за «чересчур амбициозного» плана по переходу на альтернативные источники питания в Германии высокие цены на электричество.
Позже Bloomberg написало, что европейские цены на электроэнергию достигли рекордно высоких показателей в июле и будут расти, усиливая давление на потребителей. По данным агентства, цена электроэнергии на сутки вперед в ФРГ на аукционе 29 июля установилась на уровне €381 за мегаватт-час, подняв среднюю цену за июль до €314.
Газета Bild 18 июля сообщила, что правительство Германии ожидает зимой чрезвычайных ситуаций в регионах из-за дефицита газа. Уточнялось, что ФРГ продолжит зависеть от российского энергоресурса и проблема с газом в стране может продлиться до 2024 года.
Поставки газа в Германию снизились в последний месяц из-за проблем с возвращением турбин для «Северного потока».
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New York Times - World
With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions
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Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.
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By Andrew Russeth
Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”
At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.
And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”
“I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.
Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.
That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”
With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”
Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.
At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.
As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.
At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.
More About on Deaf Culture
Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.
Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”
In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.
Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.
“Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”
(Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)
Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.
Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.
“It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”
But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.
Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.
At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”
The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.
That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.
Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”
(She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)
In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.
“Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.
Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)
Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.
In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”
As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.
“Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”
Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.
“I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”
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France24 - World
Zelensky calls for evacuation of Ukraine's Donetsk region
Issued on: 30/07/2022 - 07:23Modified: 30/07/2022 - 15:13
FRANCE 24
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Ukraine's President Volodymyr Zelensky called on Saturday for the evacuation of the eastern Donetsk region, which has been the scene of fierce clashes between his country's forces and the Russian military. Earlier, Russian gas giant Gazprom announced that it had suspended gas deliveries to Latvia due to what it said were “violations of the conditions” of purchase. Read about the day’s events as they unfolded on our live blog. All times are Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
10:01pm: Ukraine's Zelensky calls for evacuation of Donetsk region
Ukraine's President Volodymyr Zelensky called on Saturday for the evacuation of the eastern Donetsk region, which has been the scene of fierce clashes between his country's forces and the Russian military.
"There's already a governmental decision about obligatory evacuation from Donetsk region," he said in his daily address. "Please, follow evacuation. At this phase of the war, terror is a main weapon of Russia."
9:29pm: Kyiv asks the Red Cross and UN to visit its trapped soldiers
Ukraine said it had asked the Red Cross and United Nations to visit its soldiers trapped by Russian forces, some 50 of whom died when the Olenivka prison in the Russian-occupied Donetsk region of eastern Ukraine was bombed on Friday.
Ukrainian human rights officer Dmytro Lubinetsk told state television that he had asked the two institutions, which had overseen the negotiated surrender of defenders of the Azovstal plant in Mariupol with the Russians in May, to go to Olenivka. According to him, the Red Cross has made a request but has so far not received permission from the Russians.
4:18pm: Lebanese prosecutor orders seizure of ship Kyiv says is carrying ‘illegal’ Ukrainian grain
A Lebanese prosecutor ordered the seizure Saturday of a Syrian-flagged ship that docked at a northern port with a cargo of Ukrainian grain Kyiv's embassy in Beirut said was "illegal".
Prosecutor Ghassan Oueidat instructed police to investigate the Laodicea, which docked in Tripoli earlier this week, a judicial official said.
Oueidat "ordered the seizure of the ship until the investigation is completed", the official said on condition of anonymity.
Lebanese police were also instructed to consult Ukraine's embassy after it claimed that the grain aboard the Syrian-flagged ship was loaded from a region occupied by Russian forces.
Ukrainian ambassador Ihor Ostash told Lebanese President Michel Aoun on Thursday that "illegal barley from occupied Ukrainian territory" was on board the ship.
According to the Lebanese foreign ministry, the "Syrian-flagged ship is carrying barley and flour".
4:09pm: Ukraine slams Russian call to 'hang' Azov fighters
Ukrainian officials on Saturday denounced a call by Russia's embassy in Britain for fighters from the Azov regiment to face a "humiliating" execution.
The Russian embassy's tweet came as Moscow and Kyiv traded blame over a strike on a jail holding Ukrainian prisoners of war in Russia-controlled territory in Ukraine that had killed around 50 people, reportedly including members of the Azov regiment.
💬#Azov militants deserve execution, but death not by firing squad but by hanging, because they’re not real soldiers. They deserve a humiliating death.A married couple from #Mariupol tell how they were shelled by 🇺🇦forces from #Azovstal. #StopNaziUkraine https://t.co/jyQGEOJFYz
July 29, 2022"Azov militants deserve execution, but death not by firing squad but by hanging, because they're not real soldiers. They deserve a humiliating death," Moscow's diplomatic mission posted in a tweet overnight.
3:37pm: Latvia says Russia’s gas cutoff won’t have a big impact
Latvia does not expect Gazprom's decision to halt gas exports to the Baltic country to have any major impact, the deputy state secretary on energy policy at the Latvian ministry of economics, Edijs Saicans, said on Saturday.
Gazprom earlier said it had stopped supplying neighbouring Latvia with gas, accusing it of violating conditions for gas withdrawal.
11:40am: Fresh Russian strikes hit Ukrainian cities across front line
Fresh Russian strikes hit towns and cities across Ukraine's sprawling front line, killing at least one person in the south and hitting a school in Kharkiv, officials said Saturday.
The mayor of the southern city of Mykolaiv – close to where Ukrainian troops are seeking to stage a counteroffensive – said one person was killed when rockets pounded two residential districts overnight.
Six others were wounded in the strikes, which left "windows and doors broken, and balconies destroyed", Mayor Oleksandr Sienkevych wrote on Telegram.
11:27am: Russia 'running out of steam' in Ukraine, UK's MI6 chief says
Russia is "running out of steam" in its assault on Ukraine, the chief of Britain's MI6 foreign intelligence agency, Richard Moore, said in a brief comment on social media on Saturday.
Moore made the remark "Running out of steam..." above an earlier post on Twitter by Britain's defence ministry, which described the Russian government as "growing desperate" and as having lost thousands of soldiers in its invasion of Ukraine.
9:28am: Gazprom says suspending gas supplies to Latvia
Russian energy giant Gazprom said Saturday it had suspended gas supplies to Latvia following tensions between Moscow and the West over the conflict in Ukraine and sweeping European and US sanctions against Russia.
"Today, Gazprom suspended its gas supplies to Latvia ... due to violations of the conditions" of purchase, the company said on Telegram.
Gazprom drastically cut gas deliveries to Europe via the Nord Stream pipeline on Wednesday to about 20 percent of its capacity.
7:49am: ‘Green light from Russia’ awaited for Ukraine grain exports
Kyiv is ready to export grain and is awaiting the signal to proceed with the first shipment. But "we don't know exactly" when this might be able to happen, FRANCE 24's Gulliver Cragg reports from Odesa.
"There was talk of it happening yesterday; the United Nations expressed hope that it would be possible already yesterday to have the first of these ships leaving port; that did not happen."
"The Ukrainian side have said they are waiting for the green light from the United Nations and Turkey – who are really just the intermediaries in this discussion. I think it's a green light from Russia that everybody is waiting for."
7:36am: Russia looking to hold referendums in newly occupied areas of southern Ukraine
Russia-installed authorities in newly occupied territories in southern Ukraine are under pressure and possibly preparing to hold referendums on joining Russia later this year, the British military said on Saturday.
"Local authorities are likely coercing the population into disclosing personal details in order to compose voting registers," the ministry of defence said in an intelligence update on Twitter.
Russia classifies these occupied areas as being under interim "civil-military administration".
Ukraine has probably repelled small-scale Russian assaults from the long-established front line near Donetsk in the eastern region of Donbas, the intelligence update also said, while in the Kherson area, Russia likely has established two pontoon bridges and a ferry system to compensate for nearby bridges damaged in recent strikes.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 30 July 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/qHY0jStUD4🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/R6CKioK2Tl
July 30, 20225:35am: Russia intends to dissolve Ukraine from world map, says US envoy to UN
The US ambassador to the United Nations said Friday there should no longer be any doubt that Russia intends to dismantle Ukraine “and dissolve it from the world map entirely”.
Linda Thomas-Greenfield told the UN Security Council that the United States is seeing growing signs that Russia is laying the groundwork to attempt to annex all of the eastern Ukrainian regions of Donetsk and Luhansk and the southern regions of Kherson and Zaporizhzhia, including by installing “illegitimate proxy officials in Russian-held areas, with the goal of holding sham referenda or decree[s] to join Russia”.
Russia’s Foreign Minister Sergei Lavrov “has even stated that this is Russia’s war aim”, Thomas-Greenfield said.
Lavrov told an Arab summit in Cairo on Sunday that Moscow’s overarching goal in Ukraine is to free its people from its “unacceptable regime”.
12:35am: Ukraine’s Zelensky calls prison strike 'deliberate Russian war crime'
President Volodymyr Zelensky said Friday the shelling of a prison in the Moscow-backed separatist controlled east holding Ukrainian servicemen was a "deliberate Russian war crime" that had claimed more than 50 lives.
"Today I received information about the attack by the occupiers on Olenivka (the prison's location), in the Donetsk region. It is a deliberate Russian war crime, a deliberate mass murder of Ukrainian prisoners of war. More than 50 dead," he said in his daily address.
Russia and Moscow-backed separatists had earlier on Friday accused Kyiv's forces of striking the jail, saying dozens of people died and scores were wounded. Ukraine denied targeting civilian infrastructure or prisoners of war.
Russian television showed what appeared to be destroyed barracks and tangled metal beds. It also showed blurred images of what looked like human bodies.
© France Médias Monde graphic studio
(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)
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Valeurs Actuelles
Brésil : 500 000 signatures récoltées contre Bolsonaro et pour “la défense de la démocratie”
Au Brésil, Jair Bolsonaro ne parvient plus à convaincre. A deux mois de la prochaine élection présidentielle, le président en poste depuis 2019 semble mal embarqué pour briguer un second mandat. Samedi 30 juillet, Le Parisien a indiqué qu’une pétition « pour la défense de la démocratie » lancée par des membres de la Faculté de droit de l’Université de Sao Paulo avait recueilli pas moins de 500.000 signatures. Elle fait notamment suite aux critiques de Jair Bolsonaro à l’égard des institutions et du système électoral par vote électronique, pourtant en vigueur depuis plus de vingt ans.
Des attaques jugées « infondées »
« Nous vivons un moment de grand péril », ont expliqué les initiateurs de la pétition. Parmi les nombreux signataires du texte, on retrouve des artistes, des associations patronales, et même d’anciens juges de la Cour suprême. Tous dénoncent les « attaques infondées et sans preuve » du président brésilien à l’égard du processus électoral, sans pourtant ne jamais le citer officiellement. En cas de défaite du chef d’Etat au prochain scrutin, beaucoup craignent que ce dernier ne reconnaisse pas les résultats et crie au scandale. De son côté, le principal intéressé a expliqué sur Twitter ne pas avoir « compris cette pétition », et assuré être « pour la transparence, la légalité » et pour le respect de la « Constitution ».
L'Humanité
Jour du dépassement : comment faire reculer cette date fatidique
ActuCe jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en un an, selon les calculs du Global Footprint Network. L’ONG américaine et le WWF pointent du doigt un système agricole et alimentaire insoutenable.
Anaëlle HédouinSelon l’ONG Global Footprint Network, nous atteignons ce jeudi 28 juillet le « jour du dépassement », date où l’humanité a épuisé l’ensemble des ressources biologiques que la Terre peut générer en un an. Depuis les années 1970, cette date grignote toujours plus de jours – à l’exception d’années de crise comme 2020. En 2021, ce jour intervenait le 29 juillet, soit un jour plus tard.
En 2002, il y a vingt ans, il tombait deux mois plus tard. Laetitia Mailhes, porte-parole du Global Footprint Network, explique : « Nous consommons autant que 1,75 planète. On produit plus de CO2 que ce que les forêts et les océans ne peuvent absorber. On prélève plus de poissons que ce que le système aquatique peut régénérer, et on déforeste plus qu’on plante. » Nous entamons alors jusqu’à la fin de l’année les ressources du capital naturel de la planète.
La surconsommation mise en cause
Pour effectuer ce calcul, l’ONG américaine a croisé les données de la biocapacité de la Terre (capacité physique des espaces à régénérer les ressources) avec l’empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire les ressources consommées et absorber les déchets).
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !Estimée à l’aide de 15 000 données par pays, l’empreinte écologique est composée de six catégories : la culture, le pâturage, la forêt, la pêche, le bâti et l’empreinte carbone. Représentant 60 % de l’empreinte écologique, cette dernière catégorie « doit absolument être éliminée d’ici à 2050 », affirme Laetitia Mailhes en s’appuyant sur le rapport du Giec. À la seconde place de cette empreinte écologique se trouve la culture. Selon les chiffres de l’ONG, 55 % de la biocapacité sont utilisés pour nous nourrir.
La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim. »
Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF
Pour Pierre Cannet, directeur du plaidoyer et des campagnes WWF, ce « jour du dépassement » est l’occasion d’ouvrir les yeux sur une cause majeure de ce déficit : un système agricole et alimentaire non soutenable. Si l’agriculture est fortement impactée par les phénomènes climatiques extrêmes de ces derniers mois (sécheresses, canicules et feux), son modèle est pointé du doigt comme l’un des principaux responsables de ces conséquences. Selon l’ONG, l’agriculture représente 80 % de la déforestation du monde, un quart des gaz à effet de serre mondiaux, et 70 % de la perte de biodiversité terrestre.
Ce système alimentaire se base également sur un modèle de surconsommation où la viande tient une place jugée disproportionnée : 63 % des terres arables de l’Union européenne sont utilisées pour la production animale. Plus encore, Pierre Cannet s’indigne des disparités de ce modèle : « Notre système alimentaire a perdu la tête. La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim et 2 milliards d’autres sont en surpoids. »
Privilégier l’agroécologie
Pierre Cannet envisage trois transformations à enclencher, et la première passe par nos assiettes : « Modifier les régimes alimentaires en réduisant la consommation de protéines animales. » La campagne « Stop aux meathos » (condensé de « meat », « viande » en anglais, et mythos) lancée par le WWF s’occupe de déconstruire les préjugés de la « culture des viandards », poussant à surconsommer de la viande.
La seconde priorité du WWF est de « stopper la conversion des espaces naturels ». L’Union européenne étant le deuxième plus grand importateur de produits agricoles associés à la déforestation tropicale, le WWF exige des pouvoirs publics d’éliminer des rayons les produits concernés. Enfin, il faudrait « transformer les modes de production » vers l’agroécologie, en abandonnant le modèle d’élevage industriel au profit d’un modèle s’appuyant sur le pâturage et la diversification des cultures.
On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF
« Si chaque année on fait reculer de dix jours la date du dépassement, on serait capable d’éliminer le déficit écologique avant 2050 », indique Laetitia Mailhes, optimiste. Réduire la consommation de viande de moitié permettrait déjà de reculer la date de dix-sept jours, et réduire le gaspillage de moitié ferait gagner treize jours.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Mais, pour Pierre Cannet, le travail commence déjà par la France, car si toute l’humanité vivait comme les Français, le jour du dépassement aurait été atteint le 5 mai. L’objectif pour l’ONG est de faire reculer cette date au 30 mai d’ici la fin du quinquennat. Le directeur du plaidoyer et des campagnes WWF rassure : « On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. »
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
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In many aspects, they were autonomous countries within the country; some even had their own currency and their own laws
As I made my way through thick jungle vegetation, I caught a glimpse of a crumbling stone wall slowly being overtaken by creeping vines and alamo trees. The wall surrounded what must have once been an elegant courtyard. It was part of a larger hacienda, one of the many vast and magnificent estates that had been built with the wealth of Yucatan's 19th-Century henequen-rope industry, all now a ghost of their former glory.
I chanced upon these ruins while on a motorcycle trip across the Yucatan Peninsula. I'd expected the focus of my bike expedition to be the area's better-known claims to fame, its cenotes and ancient Maya sites, but a local guide led me off the main roads and into the lush jungle to show me another layer of Yucatan's history and heritage: the abandoned henequen haciendas.
Though few travellers know of them, there are hundreds of these haciendas in the peninsula, many of them spanning thousands of acres. They once symbolised the peninsula's wealth and power but were abandoned in the 1950s after a sudden downturn of fortune. Some of the ruins are visible from the side of the road, while others require the keen eye and local knowledge of a guide; and whereas some have been left for nature to take back, a few have been reclaimed for a second life.
Over the course of two days, I mapped out a 165km loop of backcountry roads just south of Merida and drove my motorcycle to four different haciendas, each with their own unique history and in states varying from broken-down decay to beautifully renovated.
As I passed the town of Homun, some 60km south-east of Merida, the highway gave way to sleepy settlements where the streets were still unpaved, and the jungle had woven itself into the roads. The heat and humidity were punishing, and the stillness of the countryside felt eerie as I approached the first historical hacienda on my makeshift trail: Kampepén.
Hacienda Kampepen offers a small campsite and guided walks along a 1.2km trail dotted with ruins, cenotes and caves (Credit: Egle Gerulaityte)
The 19th Century was an age of incredible wealth in Yucatan thanks to the locally grown henequen agave plant, which was ideal for making rope and therefore an essential commodity for building ships and grain-farming machines. The henequen fibres were so durable that Yucatan attracted more US investment than any other region during the late 19th and early 20th Centuries, the period when wheat production and ship building flourished in North America, and Yucatan twine was in high demand. As henequen production boomed, the plant earned the name "green gold", and Yucatan became the richest state in Mexico. By 1915, more than 70% of land in Yucatan was used to grow and process henequen and more than 1,200,000 bales of the plant were exported.
During this period, the haciendas grew in enormous size and complexity, with sprawling grounds that included plantations, henequen-processing plants, churches, stores and workers' quarters. In many aspects, they were autonomous countries within the country; some even had their own currency and their own laws.
Not surprisingly, these haciendas were run by wealthy landowners of Spanish origin who wielded immense power over indigenous Maya peoples and often forced them into labour against their will.
"The indigenous workers were tied to the haciendas by debt they'd inevitably accumulated," explained Laura Machuca Gallegos, historian and researcher with the Center for Research and Higher Studies in Social Anthropology, Yucatan. "In some of the estates, the landowners really cared for their workers, but in others, the conditions were so bad the descendants of the hacienda workers speak of that period as slavery."
The henequen agave was ideal for making rope and therefore an essential commodity for building ships and grain-farming machines (Credit: Egle Gerulaityte)
When the Mexican Revolution arrived in the 1920s, it brought significant changes: the exploitation of indigenous peoples became unacceptable and the new regime's land reforms broke up the massive estates controlled by the elite few, confiscating most of the henequen fields. In addition, the US began looking for alternatives to free itself from dependence on Mexican henequen, and then the Great Depression slowed commerce. By 1938, Yucatan lost its dominance in the henequen industry and the era of wealth ended. The haciendas fell to poverty, and by the 1950s, most were completely abandoned and left to erode.
"When the industry collapsed, most of the workers remained around the haciendas, founding small pueblos of their own," Gallegos said. "As for the haciendas themselves, they are still owned by private businesses or individuals: they have been sold over and over and over. However, to this day, the hacienda owners are [of Spanish origin], Mexican or foreign – I do not know of any cases where a hacienda belongs to a Maya."
As henequen production boomed, the plant earned the name "green gold", and Yucatan became the richest state in Mexico (Credit: Egle Gerulaityte)
Hacienda Kampepén was one of the most interesting sites along my DIY trail – it's something of an open-air history museum. Owned by Desarrollos Turisticos de Yucatan, a group of local businessmen, Kampepén opened its doors for visitors in September 2018 and offers a small campsite and guided walks along a 1.2km trail dotted with ruins, cenotes and caves.
Built in 1823, the main house boasts a French-style façade with carved stone columns and flagstone floors, but the roof collapsed long ago, and some of the remaining walls are slowly mouldering under vegetation.
Wandering about the grounds, I saw remnants of steam machinery in the henequen processing rooms, but I caught glimpses of Maya influence as much as colonial Spanish. Small stone altars for the aluxe – Maya woodland spirits – were built next to old wells.
Small stone altars for the aluxe – Maya woodland spirits – were built next to old wells (Credit: Egle Gerulaityte)
"The name Kampepén itself is of Maya origin: it means "yellow butterfly" in Mayan language," Verónica Ondina Torres Rivas, the administrator of Kampepén, told me. "Approximately 40 people live in this locality, most of whom still speak the indigenous language. Our Maya guides offer walking tours, and in addition to the hacienda history of that time, they also tell stories, legends and Maya experiences, such as that of the aluxe and the huay-pek, a sorcerer who turns into a dog, among others."
She noted that the owners of the haciendas were of Spanish origin, "but the Maya presence has always been here, too."
And it continues to be. "Most haciendas that are open to tourists have Maya employees. You could say there are two visions of Maya history, and various shades in between: on one side, some historians focus on describing the poverty, the hacienda oppression and fatalism; on the other side, there are historians who portray the Maya as capable agents. Personally, I believe that Maya were people with agency, and they deserve a story showing how they mobilised and came together throughout their historical development and now. The haciendas help tell this story."
There are hundreds of these haciendas in the peninsula, many of them spanning thousands of acres (Credit: Egle Gerulaityte)
Some of the haciendas I visited do indeed communicate that complex past, but not all of Yucatan's old plantations were given a second life like Kampepén: Hacienda Uayalceh, just 50km west, has been abandoned completely. As I meandered around the property, I saw bats and birds nesting in the chapel towers, wildflower bushes covering the once lofty galleries, and no locked gates or ticket offices.
In contrast, just a short drive to the north-west, Hacienda Yaxcopoil – a cattle ranch–turned–henequen plantation that once sprawled across 22,000 acres – has been converted into a hotel and wedding venue offering rustic stays, walking tours and a dose of history via its machine house with henequen equipment and its Maya gallery of relics found nearby.
There are other estates that have been given a tourism upgrade too, such as Sotuta de Peón Hacienda Viva, which combines a luxurious hotel with a throwback historical experience: a museum complete with real-life henequen processing tours "from leaf to twine".
"There is no government effort to rebuild or renovate the haciendas. All efforts, whether it's renovation or transformation into museums, come from private persons or associations," Gallegos explained.
Several other haciendas are scattered in this area of the Yucatan peninsula, and adventurous travellers can find their way to them by asking locals for guidance. Some can be reached by buses or hired taxis, others require a 4x4 vehicle or a motorcycle, but their presence is evident everywhere – from overgrown ruins in the thick, dense woods to crumbling old buildings just outside small villages and towns. A story of power, wealth, oppression and ruin is slowly being replaced by one of rebuilding – and remembrance.
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Известия (RUS)
Еще один тест Байдена на коронавирус оказался положительным
Президент США Джо Байден 31 июля снова сдал положительный тест на COVID-19. Лечащий врач американского лидера сообщил, что президент остается на карантине. Об этом говорится на сайте Белого дома.
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Отмечается, что американский лидер хорошо себя чувствует.
«Президент продолжит соблюдать строгие меры изоляции, как ему было предписано ранее», — говорится в письме врача.
Байден продолжать вести рабочие дела, находясь в резиденции.
27 июля Байден, заболевший ковидом в середине месяца, получил два отрицательных результата теста на COVID-19. По решению врача он снял меры строгой изоляции, однако продолжил носить маску в присутствии других людей для их защиты.
Однако уже 30 июля стало известно, что президент США снова сдал положительный тест на коронавирус и вернулся на карантин.
В тот же день политический обозреватель Питер Бейкер в статье для New York Times выразил мнение, что повторный уход на карантин главы государства серьезно ухудшит его рейтинг и подорвет усилия демократов сохранить лидерство после осенних выборов. Он обратил внимание, что повторная изоляция отодвигает турне Байдена по стране.
Согласно опубликованным 18 июля результатам опроса Morning Consult, избиратели 44 из 50 американских штатов не одобряют работу президента США.
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New York Times - World
‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist
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With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.
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By Mujib Mashal and Hari Kumar
MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.
His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.
The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.
But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.
His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.
“If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”
Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.
The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.
There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.
One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.
For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.
Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.
On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.
But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.
“My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.
Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?
“We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”
He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.
The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.
“I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”
That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.
One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.
It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.
The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.
Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.
As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.
“For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”
Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.
“The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”
If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.
Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.
But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.
“What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.
As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.
“Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”
He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.
Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.
Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.
“My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”
“What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”
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Un groupe terroriste lié à al-Qaïda annonce des « opérations d’envergure » contre Bamako pour bientôt
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…
Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.
S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».
Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».
Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.
D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
« En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».
Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…
D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».
Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.
Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.
En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.
À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…
En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.
Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».
Un groupe terroriste lié à al-Qaïda annonce des « opérations d’envergure » contre Bamako pour bientôt
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…
Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.
S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».
Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».
Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.
D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
« En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».
Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…
D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».
Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.
Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.
En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.
À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…
En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.
Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».
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Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.
S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».
Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».
Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.
D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
« En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».
Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…
D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».
Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.
Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.
En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.
À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…
En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.
Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLe 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…
Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.
S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».
Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».
Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.
D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
#Wagner#JNIM#AQMI#Mali#Sahelhttps://t.co/jrdJW284qO— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
July 28, 2022
« En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».
Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…
D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».
Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.
Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.
En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.
À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…
En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.
courte vidéoPeut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».
l’a récemment souligné L'Humanité
Dépassement
ÉditorialChristophe DeroubaixÀ partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.
Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.
Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.
La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.
Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.
À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».
Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.
Réchauffement climatiqueEditorial BBC
Happy hours, team meetings, lunch table… you name it, I have lost count on how many times he'd provoke people at meetings or even emails and group chats – Maria
Subtle digs veiled as compliments. Deliberately withholding information. Refusing to cooperate with the rest of the team. The list of small passive-aggressive behaviours Catherine says she faced from a senior colleague in her role as an office administrator for a large US publishing house built up slowly over several years.
“I felt like I was being subtly manipulated and controlled,” says Catherine, who now works an author and life coach. “It was very frustrating, and made me feel powerless.”
She says her colleague’s remarks would also impact the rest of the office, creating an atmosphere of hostility and resentment. It was only when she began noting down the behaviours in a personal journal that Catherine, a mother of three, could see just how toxic it was. It “helped me to see that my colleague's behaviour was actually not normal – and it helped me to reflect on what was happening – and to start to take back control of the situation.”
Troublingly, many workers report passive-aggressive behaviour like this is endemic in the workplace. A small May 2022 survey by Boston-based language-tutoring service Preply showed 20% of the 1,200 American respondents said their colleagues are the people in their lives most likely to exhibit passive-aggressive behaviour – more than either friends or family. Seventy-three percent said they had to handle passive-aggressive comments of one form or another at work – 52% on a weekly basis.
Though it can be subtler and harder to detect than overt aggression or abuse, passive-aggressive behaviour in the workplace can be just as harmful, both to those on the receiving end and broader company culture. No workplace is safe from these insidious behaviours – but workers can take steps to fend off their impacts.
‘Playing dumb, stalling or misrepresentation’
There’s a wide spectrum of passive-aggressive behaviours, explains Wladislaw Rivkin, an associate professor in organisational behaviour at Trinity Business School, Dublin. They could include a colleague playing dumb, stalling an important task deliberately or misrepresenting the true version of events to make their co-worker appear at fault. They might also seek to undermine others’ expertise or confidence with sly digs. That’s why phrases like, ‘you’re too sensitive’, and ‘no offence, but…’ were among those ranked the most passive-aggressive by US workers in the same Preply poll.
Examples of passive aggression include playing dumb, stalling a critical task deliberately or misrepresenting events to make a co-worker appear at fault (Credit: Getty Images)
What unites all these different examples, though, is that these behaviours allow a colleague to demonstrate hostility toward another without having to resort to the type of open aggression that would immediately land them in hot water, explains Rivkin.
It's for that reason it’s so common in the workplace, he explains, where people are expected to behave professionally and courteously, or risk losing their jobs. “Such behaviours reflect a way to display opposition, discontent and aggression without defying social norms. Such behaviours leave the aggressor in relative safety as compared to acts of active aggression, as they can more easily deny that the aggression happened.”
There isn’t one definitive type of person or role more likely to act passive aggressively. But there are certain personality traits that make a person more likely to resort to this sort of behaviour, he adds. One example is Machiavellianism, in which someone regularly uses cunning and manipulation to get ahead. There are also those who simply struggle to communicate their emotions in a healthier way, and default to passive aggression for lack of a better alternative.
The way in which a workplace environment is run can also affect how likely workers are to resort to passive-aggressive behaviours, adds Sankalp Chaturvedi, professor of organisational behaviour and leadership at Imperial College Business School, London. For example, if employees feel their needs are being regularly ignored by management teams, it can breed the sort of frustration that drives them to find ways to subtly act out. The same goes for workplaces that pile on a lot of pressure, or those who leave workers feeling confused about their role or the overall power dynamics.
Whatever the reason, though, the impact of this behaviour on both individuals at the receiving end and workplace culture as a whole can be significant.
Maria, who previously worked in customer services, says constant abuse from her passive-aggressive boss caused her to quit the Portuguese company to take care of her mental health. “I left utterly demoralised, feeling insecure about myself on many levels,” she says. She felt nothing was off limits for his spiteful comments disguised as jokes, with both Maria and her team members subject to taunts about their appearance, sexuality and personal lives. “Happy hours, team meetings, lunch table… you name it, I have lost count on how many times he'd provoke people at meetings or even emails and group chats,” she says.
Research shows employees who have to handle passive-aggressive behaviour regularly suffer from burnout, stress and poorer levels of wellbeing, motivation and job satisfaction, says Chaturvedi. “These behaviours often involve negative emotions, which may spill over from one employee to another, and create a negative environment for all. At a company level, these passive-aggressive behaviours have negative effects on the company productivity, co-workers' behaviour and in cumulatively workplace culture.”
Evidence-first
Damaging as it can be for both staff and companies, passive-aggressive behaviour can also be incredibly tricky to manage. Sly comments can be easy to deny or simply passed off as a misunderstood joke, for example.
“Passive-aggressive behaviour can be difficult for organisations to address, because it’s often very subtle and indirect in nature,” says Amanda Augustine, a New York-based careers expert at resume-writing service TopCV. “It’s fairly easy for someone exhibiting passive-aggressive behaviour to deny any bad intentions behind their actions or try to manipulate the situation by claiming to be the ‘victim’ rather than the aggressor.”
Passive aggression will always be in the workplace – but experts say there are ways to temper the effects of these toxic colleagues.
Often, passive-aggressive colleagues are seeking to quietly antagonise their colleagues to get a reaction, says Augustine. To respond, the “best course of action is to control your emotions and force yourself to remain calm, regardless of what your colleague says or does. While this is easier said than done, denying your colleague the reaction they crave will help you put an end to their passive aggression”.
The subtle nature of passive aggression can make the behaviour difficult to deal handle, which means it can remained unchecked (Credit: Alamy)
If that doesn’t work, it might be necessary to alert someone in the company to their behaviour. Workers always have the option to directly discuss the behaviour with the person themselves but, given that passive-aggressive colleagues are often masterminds at subtle manipulation in the workplace, that might not feel like the right route. Instead, it can be helpful to arrange a shared meeting with a manager to address the issue – something some workers may feel safer doing. “In such situations, it is important to have clear evidence of the behaviour that occurred,” suggests Rivkin, to avoid outright denials. He adds it can be helpful to outline in writing specific examples of passive-aggressive behaviour in advance, and detail their impact on both yourself and your team members.
It's also incumbent on companies to get out ahead of the passive aggression that poisons workplaces, before colleagues find themselves in uncomfortable – even toxic – situations. Chaturvedi says employers need to equip team leaders with the skills they need to detect and deal with passive-aggressive behaviour. “These leaders need to be trained to notice subtle emotional cues and observe patterns in these behaviours.” He adds that in many cases, companies fail to provide this sort of in-depth management training, which creates the risk they won’t be able to spot or handle reported cases.
Too often, that leaves the task of handling a passive-aggressive colleague to the employee, forcing them to choose between braving a potentially awkward confrontation or a toxic office environment.
For Catherine, transforming her own behaviour – changing her communication to be more assertive and direct – helped mitigate her colleague’s damage. For Maria, however, the solution wasn’t quite as tidy; not only did she end up leaving her company, but she also reports lingering effects from the toxic environment. Now having taken some time away from work to work on her mental health after the experience, Maria says she’s tentatively looking for another job. “It has been hard to step into the market again, but I have to stay positive.”
Известия (RUS)
В Херсонской области задержали двух пособников ВСУ
В Херсонской области российские силовики задержали двух жителей Бериславского района, которые организовали схрон боеприпасов для боевиков ВСУ. Об этом в воскресенье, 31 июля, сообщил источник «Известий» в силовых структурах.
По данным источника, у задержанных изъяли семь ящиков с боеприпасами для крупнокалиберного пулемета, три выстрела к РПГ-7, 60 мгновенно детонирующих зарядов, пулемет с патронами, радиостанцию Harris, а также другие боеприпасы и экипировку ВСУ.
Ведущие на смерть: украинские власти проводят насильственную мобилизацию
В неосвобожденных районах Донбасса людей забирают прямо на улицах и блокпостах, рассказал посол ЛНР в России
В этот же день в Херсонской области задержали наводчиков, которые передавали данные для нанесения удара по селу Брилевка.
Ранее, 27 июля, сообщалось, что сотрудники Росгвардии в Херсонской и Запорожской областях задержали 21 человека, причастных к деятельности Службы безопасности Украины (СБУ), украинских вооруженных сил и националистических организаций.
Силовики тогда обнаружили семь тайников. Из незаконного оборота были изъяты 13 гранатометов, 39 единиц огнестрельного оружия, два выстрела ПТУР «Фагот», 139 выстрелов к гранатометам, более 31 тыс. патронов различного калибра, 53 ручные гранаты и свыше 24 кг взрывчатых веществ.
До этого, 20 июля, сотрудники Росгвардии задержали в Херсонской и Запорожской областях четверых пособников ВСУ. Задержания прошли в ходе поисковых мероприятий и адресных проверок. При досмотре домовладений у задержанных обнаружены тайники, из которых изъято 18 ручных гранат, пять охотничьих ружей, девять ВОГ-25 и более 2,5 тыс. патронов к стрелковому оружию.
Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — освобождение ДНР и ЛНР, денацификация и демилитаризация киевского режима.
Ситуация в регионе обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны ВСУ. Украинские власти с 2014 года ведут боевые действия против жителей Донецкой и Луганской народных республик, которые отказались признавать итоги государственного переворота на Украине.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - Monde
Chasse aux faux documents : comment protéger son identité ?
Publié le : 12/07/2022 - 13:41
Ali LAIDI
Comment lutter contre les vols d'identité ? Tel est le défi de notre invitée, Marie Azevedo, une pionnière du domaine et riche de 24 ans d'expertise. Carte d'identité, passeport ou titre de séjour : la technologie mise au point par sa société IdVerif permet de trier le vrai du faux.
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EUROPE
Passeports et visas "dorés" : une aubaine pour le crime organisé ?
FRANCE
Sénat : Alexandre Benalla accusé de "falsification" pour une demande de passeport
BREXIT DAY
Brexit : la ruée sur les passeports européens
L'Humanité
Gambie. Championne de l'accord de Paris !
ActuLina SankariLa Gambie est bonne élève. Elle présente l’un des meilleurs bilans mondiaux en termes d’efforts climatiques. Selon un rapport de l’ONG Climate Action Tracker, le pays, enclavé au Sénégal, est même celui qui respecte le mieux l'accord de Paris avec une empreinte carbone d’à peine 0,01 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !Il en va de sa survie : l’érosion côtière menace, et la capitale, Banjul, pourrait être inondée en 2080, si rien n’est entrepris. Lors de la COP 26 à Glasgow, en novembre 2021, les négociateurs gambiens ont identifié le problème : les pays riches, à qui ils ont demandé de respecter leurs engagements.
« Banjul est située au niveau de la mer, c’est une île entourée d’eau, ce qui la rend particulièrement vulnérable. Banjul peut disparaître. C’est pourquoi j’appelle les grandes puissances à nous aider, car elles font partie du problème, donc elles doivent faire partie de la solution, car nous voulons que Banjul soit là pour les cent prochaines années et nous n’y arriverons pas seuls », a exhorté Rohey Malick Lowe, le maire de la capitale.
Réduire le gaspillage alimentaire
En attendant, le pays d’Afrique de l’Ouest prend ses dispositions pour freiner la montée des eaux qui guette déjà les rizières : en s’infiltrant dans le fleuve Gambie, l’eau salée rend les champs incultivables. Comme le Vietnam, la Gambie réfléchit à semer de nouvelles variétés de riz, plus résistantes au sel, mais qui nécessitent des investissements.
Face à cet enjeu de sécurité alimentaire, 6 000 arbres et des rochers sont implantés le long de la côte pour lutter contre l’érosion. Le pays prévoit en outre de réduire de moitié ses émissions de CO2 provenant de la riziculture et de l’élevage à l’horizon 2030.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
D’ores et déjà frappée par des phénomènes climatiques violents – tempêtes, inondations –, la Gambie vise enfin à réduire le gaspillage alimentaire, à aménager des parcs éoliens et à lancer des projets de reboisement.
Dernière décision, le 1er juillet : l’interdiction de toutes les exportations de bois pour protéger la forêt, vitale pour la subsistance des populations rurales, et du trafic illicite des bois rares, en particulier du bois de rose.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementgambieéoliennes BBC
Recently researchers have noticed growing levels of microplastics in snow samples in remote regions of the Arctic, suggesting that they may have been transported there by air
The air around me crackles with diamond-like dust with every breath. It is cold, but clear on this mountainside, in the midst of what is essentially an Arctic desert. The extremely dry, freezing air almost instantly turns the fog of moisture from my mouth and nose into tiny, sparkling crystals of ice.
I am standing just below the peak of Zeppelinfjellet, a 556m (1,824ft) mountain on the Brøggerhalvøya peninsula of Spitsbergen in Svalbard, the Norwegian archipelago in the Arctic Ocean. Beneath me is the town of Ny-Ålesund, a tiny settlement with a population of 45 in the depths of winter and up to 150 at the height of the summer. It is the northernmost permanent settlement in the world, situated around 765 miles (1,231km) from the North Pole.
With the mountain rising on one side, and a fjord on the other, it is a breathtakingly beautiful place. It is perhaps also one of the best places on the planet to take a breath – situated far from major sources of pollution in the almost untouched Arctic environment, the air here is some of the cleanest in the world.
The town's residents are largely scientists who come here precisely for this reason. In 1989, a research station was built on Zeppelinfjellet's flanks at an altitude of 472m (1,548ft) to help researchers monitor atmospheric pollution. More recently the Zeppelin Observatory, as the research station is called, has become a crucial site for measuring greenhouse gas levels that are driving climate change.
But there are also signs that the air quality here may be changing. Occasionally atmospheric currents carry air from Europe and North America to this part of Svalbard, bringing pollution from these regions with it. Not only are researchers seeing levels of certain pollutants increasing, there are signs of new types of pollution being carried on the wind that are worrying scientists.
"The Zeppelin Observatory is located in a remote and pristine environment, far away from major sources of pollution," says Ove Hermansen, senior scientist at the Zeppelin Observatory and the Norwegian Institute for Air Research. "If you can measure it here, you know that it already has a global prevalence. This is a good location to study the changing atmosphere."
Ny-Ålesund is the northernmost civilian settlement in the world (Credit: Roger Goodwin/Alamy)
The research at Ny-Ålesund is a crucial part of an international effort to map humanity's impact on the atmosphere. The measurements they take help to "to detect the base line of pollution and calculate the global trend over time”, explains Hermansen.
Five days a week, an employee from the Norwegian Polar Institute makes an ascent by cable car to the observatory, where they conduct maintenance, take air samples and change filters on the equipment. Due to its remote location and altitude above atmospheric layers that can trap what little pollution is produced locally from the town, the Zeppelin Observatory is the ideal place to help build up a picture of what is happening in the Earth's atmosphere. The sensors at the observatory measure not only greenhouse gases but chlorinated gases such as CFCs, airborne heavy metals, organophosphate pollutants such as pesticides, and pollution typically associated with burning fossil fuels such as nitrogen oxides, sulphur dioxide and particulates such as soot.
The data they collect is then added to measurements taken elsewhere by an international network of stations to build a global "background" of atmospheric gases, aerosols and particles in the atmosphere, giving a benchmark from which pollution is measured.
"The monitoring here at the observatory covers a whole range of issues," says Hermansen, who has been working at the Zeppelin Observatory for two decades. "Environmental toxins are particularly interesting for their biological effects and the state of the Arctic environment, while measurements of greenhouse gases and aerosols are especially important in a global context for their impact on climate change."
But the Zeppelin Observatory can also provide an early warning of changes that are taking place in the atmosphere.
Levels of methane in the air around Zeppelin, for example, have been increasing since around 2005 and reached record levels in 2019. There is now growing concern that levels of human-caused methane emissions are threatening attempts to limit the amount of global warming to a 1.5C temperature rise.
Ten days after the Fukushima nuclear power plant accident in 2011, radionuclides – produced by the plant's fission reactor – were detected in the atmosphere at Zeppelinfjellet. It revealed that these radioactive particles were being carried thousands of miles through the atmosphere in just a few days.
The researchers at Zeppelin have also seen spikes in the levels of sulfate, particulates and metals such as nickel and vanadium in the air around Ny-Ålesund during the summer months due to growing numbers of cruise ships visiting the area.
They have also detected high concentrations of "aged" particles between March and May each year as weather patterns carry pollution from elsewhere in Europe and Asia. As soot moves through the atmosphere, for example, it undergoes a chemical reaction that makes the particles more reactive and increases their toxicity. Industrial smelters on the Kola peninsula in Russia also produce occasional spikes in metals like nickel, copper, zinc and cobalt in the air when the wind is blowing in the wrong direction during the winter and spring.
But it isn't always bad news. They have also seen levels of heavy metals such as lead and mercury decreasing, largely due to tightening rules on the burning of waste and industry. Efforts to reduce the use of organophosphate pesticides – which can get into the air when they are sprayed on fields – have also brought about a gradual decline in the amount of these chemicals being detected in the atmosphere around the Arctic.
Researchers must take a cable car to from the town to reach the observatory on the mountain, which has the benefit of a stunning view on the journey (Credit: Anna Filipova)
More recently, researchers have noticed growing levels of microplastics in snow samples in remote regions of the Arctic, suggesting that they may have been transported there by air. It has led the researchers at Zeppelin to monitor the atmosphere, and the snow falling there, for microplastics.
"Very small microplastic particles can travel considerable distances by air, similar to other particles that we already measure at Zeppelin," says Dorte Herzke, a senior researcher at Norwegian Institute for Air Research. "What is different for microplastics is that they are completely manmade, consist of very durable polymers and contain a broad mixture of chemicals, of which many are toxic. We are worried that microplastic particles are able to transport chemicals to the Arctic that otherwise would not be able to get there, potentially causing harm on the fragile ecosystems."
Yet while these intrusions from other parts of the world occasionally come to taint the air in this corner of the Arctic, it still remains far removed from the worst of the pollution humans release into the atmosphere. There are other places with air that could arguably be cleaner – in 2020 researchers discovered an extremely pristine layer of air over the Southern Ocean directly south of Australia. Ny-Ålesund is, however, one of the few such places that people can actually visit and live for a time, even if access is mainly limited to research scientists.
Ove Hermansen has studied air pollution for more than 20 years at the Zeppelin observatory, where researchers must also be on the look out for polar bears (Credit: Anna Filipova)
Surprisingly, it wasn't always this clean. Between 1916 and 1962, it was a coal mining town, until an explosion killed 21 miners, leading to the town being evacuated and the mine being shut down. Since then it has been transformed into a place where data is extracted from the environment rather than coal.
"Clean-ups have been carried out regularly since the 1960s when the mines were closed, but there is unfortunately still some pollution left both in the mining area and in the city," says Hanne Karin Tollan, a research adviser at Ny-Ålesund base, which is operated by a company owned by the Norwegian ministry of climate and environment called Kings Bay AS. "Kings Bay, which operates the entire settlement of Ny-Ålesund, has conducted environmental surveys to map pollution in the ground in the period 2019-2022 to uncover the extent and as a basis for further clean-up measures. All rubbish, waste and polluted soil is sent to approved receptions on the mainland Norway."
But while those working at Ny-Ålesund spend much of their time looking up to see what is in the air above their heads, life on the ground in the town is unusual. The residents come from all over the world including France, Germany, Britain, Italy, Norway, Japan, South Korea, and China, among others.
There are just two weekly flights to the town from Longyearbyen, Svalbard, which are offered in a bone-rattling propeller plane.
The town itself is comprised of about 30 cabin-like buildings named after large global urban centres: Amsterdam, London, Mexico, Italy – to name a few. They serve as a reminder of the need for diplomatic relations in this place far from the bustling crowds.
Other forms of connectivity, however, are less immediately available – all mobile phones and Wi-Fi must be turned off. The town is a radio-free zone in an attempt to keep the airwaves in the area as quiet as possible, and special permission is required for researchers who want to operate any equipment that uses radio transmissions.
Laser pulses from a Lidar instrument help to monitor aerosol levels and other pollutants in the atmosphere above Ny-Ålesund (Credit: Anna Filipova)
Among those taking advantage of the clear skies and radio-free environment is the Norwegian Mapping Authority, who have built a 20m (65ft) radio observatory there to help monitor the Earth's movements and gravitational field.
Violent storms often rattle the cabins of the town, and at night the wind sneaks inside to steal away residents' heat. During my visits to the town, most evenings I would wear all my outside clothes – expedition jacket, trousers, base-layer and mid-layer, topped off with a blanket – when inside the cabins.
Extreme weather is a hazard to all those who live and work here. The temperatures are often below freezing and the coldest ever recorded there was -37.2C (-35F) in winter. In March this year – during one of my own visits to Ny-Ålesund – temperatures reached a record high for the month at 5.5C (42F). The previous record was from 1976 at 5.0C (41F).
It is a stoic spirit that can handle the remote access, raw nature and harsh conditions along with long periods of either darkness or continuous sunlight. I was at the science station during the harshest time of the year, the dark polar night season, when there is 24-hour darkness for months.
Getting around meant using head-torches and moonlight. One young Italian PhD student I met walked alone through the black wilderness with only 2-3m (3.5-9.8ft) of visibility, facing strong winds and snow, just so she could change filters on some instruments.
But the dark also offers a fantastic views of the Northern Lights moving ghost-like across the sky above the town.
The community have a rule that no one can lock the doors of any building in case a bear appears inside the settlement and there is an urgent need for refuge
There are other dangers beyond the dark and the cold for researchers venturing out at this time of year. Svalbard is the natural habitat of the polar bear and over the years bears were seen close to the settlement, even passing through it. As a result, the community have a rule that no one can lock the doors of any building in case a bear appears inside the settlement and there is an urgent need for refuge.
"You have to adapt and work around the polar bears, not the reverse," says Christelle Guesnon, one of the researchers working at the Zeppelin Observatory for the Norwegian Polar Institute. "The bears like to follow the river and they often take the road between the Ny-Ålesund settlement and Zeppelin observatory. It happens quite often that we are up at the observatory and a polar bear is passing by. We then wait until the bear is gone."
After 16:30, the close of the working day, the small community tends to retreat indoors. Devoid of instant communication and mobile contact means relying upon arrangements made earlier in the day for any socialising. The town's canteen is the only place where people meet to spontaneously socialise during lunch and dinner hours, exchanging stories about the Northern Lights and the wildlife they encountered.
Many of those stories shared bear witness to changes that are happening in this remote Arctic ecosystem. Leif-Arild Hahjem, who has worked for many years in Ny-Ålesund as engineer for Norwegian Polar Institute, told me that he has been in the area since 1984 and has seen dramatic changes in the surrounding landscape.
Instruments dotted around the research station are used to take frequent measurements and their filters need to be changed (Credit: Anna Filipova)
"The fjord next to the settlement was frozen back then, you could go with a snowmobile but since 2006/7 it's no longer been frozen," he says. "The settlement is surrounded by many glaciers which are all getting smaller and most of that is due to increasing temperatures."
Rune Jensen, head of Norwegian Polar Institute in Ny-Ålesund, adds, with some sorrow, that in the 1980s an area known as Blomstrandhalvoya close to Ny-Ålesund was still believed to be a peninsula, but as the glacier has retreated over the last decade or so, it has become an island, cut off from the mainland.
"Today, we do experience the effects of a warmer Arctic in several areas," he says. "For example, the increased influx of warmer Atlantic water that alters the entire ecosystem in the fjord just outside Ny-Ålesund. It affects even the polar bears, which are forced to adapt their diet. Previously they used to catch ringed seals on the sea ice. Now we see a great rise in number of polar bears scavenging on eggs from seabird nests and catching seals from the land."
In the sky and landscape, the residents of Ny-Ålesund are witnessing the hallmarks of our changing world writ-large. For now, however, they can still breathe deeply in the knowledge that the air they are inhaling is a rare and precious resource.
* Anna Filipova is an environmental photographer and journalist based in the Arctic. She can be found tweeting at @Anna_Filip. This story was reported with support from the Judith Neilson Institute for Journalism and Ideas.
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France24 - Monde
Métavers : les avatars ont-ils des droits ?
Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57
Sébastian SEIBT
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Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.
Valeurs Actuelles
Covid-19 : Joe Biden reconfiné après avoir été testé positif au virus
Le 21 juillet dernier, la Maison-Blanche avait annoncé que Joe Biden était positif à la Covid-19. Le président américain avait donc été placé à l’isolement puis testé négatif mercredi 27 juillet. Mais ce 31 juillet, la Maison-Blanche a de nouveau publié un communiqué sur Twitter, dans lequel elle informe que Joe Biden est de nouveau infecté par le coronavirus. Bien qu’il ne ressente aucun symptôme, le chef d’Etat de 79 ans « va reprendre des mesures strictes de confinement » pour « protéger » son entourage, indique Le Figaro.
Asymptomatique
Son médecin Kevin O’Connor a évoqué une « positivité de rebond ». « Le président n’a pas ressenti de réémergence de symptômes et continue de se sentir tout à fait bien. ». Joe Biden ne devrait donc pas reprendre son traitement Paxlovid, une pilule anti-Covid de Pfizer mais restera quelques jours en observation pour s’assurer que son état de santé ne se dégrade pas. Lors de son premier test positif le 21 juillet dernier, le président doublement vacciné n’avait ressenti que des « symptômes très légers ». Sur son compte Twitter, Joe Biden a tenu à rassurer : « Je travaille toujours et je serai bientôt de retour sur la route », a-t-il expliqué. Pour l’heure, ses déplacements prévus les prochains jours ont été suspendus.
France24 - Monde
Football : les Anglaises remportent leur Euro au bout de la prolongation face à l'Allemagne
Publié le : 31/07/2022 - 12:00
Stéphanie TROUILLARD
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Les Lionnes anglaises se sont fait peur, mais ont finalement gagné l'Euro féminin 2022, dimanche, en battant dans leur stade de Wembley l'Allemagne après prolongation (2-1). Il s'agit de leur premier titre majeur.
L'Angleterre a tremblé en finale de l'Euro féminin, dimanche 31 juillet, à Wembley, mais a fini par venir à bout de l'Allemagne, huit fois vainqueur de la compétition, après prolongation (2-1).
Un an après l'échec de la sélection masculine en finale du championnat d'Europe, les Lionesses ont décroché leur premier titre européen devant plus de 87 000 spectateurs - un record à l'Euro, hommes et femmes confondus.
Le forfait d'Alexandra Popp
Les Allemandes ne commencent pas la rencontre dans les meilleures dispositions. Après avoir ressenti des douleurs à l’échauffement, leur capitaine et serial buteuse Alexandra Popp déclare forfait.
La Frauen-Nationalmannschaft accuse le coup mais les Anglaises se montrent les plus bouillonnantes en début de rencontre. À la 4e minute, elles s’offrent la première occasion. Après un débordement de Kirby côté gauche, White récupère son centre, mais sa tête n’est pas assez puissante pour inquiéter la gardienne allemande.
Peu à peu, les Lionesses mettent le pied sur le ballon et poussent en attaque. À la 19e minute, c’est Bronze qui, sur corner, n’est pas loin d’ouvrir la marque de la tête, mais encore une fois cela est capté par Frohms. Puis les Allemandes se réveillent. Cinq minutes plus tard, elles profitent d’un couac dans la défense anglaise sur corner. Hegering tente de conclure dans la surface, mais la gardienne Hearps récupère finalement ce ballon après une partie de billard.
Les deux équipes font preuve d’intensité et proposent des duels rugueux, mais aucune n’arrive à débloquer son compteur. Au retour des vestiaires, ce sont finalement les Allemandes qui arrivent sur le terrain avec de meilleures intentions. En cinq minutes, elles se créent deux belles occasions avec notamment Magull. Bien servie par Rauch, cette dernière réussit à se faufiler dans la surface en plein centre, mais sa frappe du pointu n'est pas cadrée (50e).
L'égalisation de Magull
Dominée, l’Angleterre prend finalement l’avantage à la 62e minute. Lancée en profondeur par Walsh, Toone, qui vient de faire son entrée, se retrouve seule face au but allemand et lobe la gardienne adverse pour trouver le chemin des filets. Les Allemandes répliquent aussitôt. Magull lance une frappe puissante côté droit dans un angle fermé, mais elle touche le poteau. Schüller récupère aux 20 mètres et tente aussi sa chance, mais son tir est bloqué par Earps.
La Frauen-Nationalmannschaft ne lâche pas les armes. À la 79e minute, Magull fini par trouver la solution pour égaliser. Sur un superbe ballon de Wassmuth qui la trouve au premier poteau, Magull relance la rencontre avec une magnifique reprise.
Les deux équipes poussent avant la fin du temps réglementaire, mais sans succès. Elles doivent se départager en prolongation. Lors de la première période, aucune sélection ne prend véritablement le dessus.
C’est finalement dans la seconde que les Lionesses reprennent l’avantage. Sur un corner tiré par Hemp, Bronze reprend le ballon et sert Kelly dans la surface (110e). L’attaquante trouve le chemin des filets du bout du pied en deux temps et offre la victoire et le trophée européen à son équipe.
Pour revivre le match, consultez notre liveblog.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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COMPTE-RENDU
Euro féminin 2022 : les Anglaises assomment la Suède et s'offrent une finale à domicile
PORTRAIT
Euro féminin 2022 : l'Allemande Alexandra Popp, serial buteuse malgré les obstacles
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Euro féminin 2022 : Beth Mead, la rage au bout du pied
L'Humanité
Islande. Sus aux énergies fossiles !
ActuLina SankariAu départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !« Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.
9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique
Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.
Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.
La plus grande usine de captage de CO2 au monde
Dans le même temps, le cadre juridique et réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementRéchauffement climatiqueislandegéothermie BBC
"That ghee was pure and tasted like a gift from heaven."
Indian food author Kalyan Karmakar is making up for lost time.
Today, he enjoys the subtle touch of ghee in many of his favourite Bengali dishes, adding it to steamed rice with fried kaatla fish (Indian carp) for ghee bhaat, and swirling it into phyaana bhaat, a one-pot rice dish cooked with its own starch, mashed potato and a boiled egg. Even his khichuri (also spelled khichdi), a comforting rice and lentil porridge Karmakar associates with rainy days, is incomplete without the ubiquitous fat.
But it wasn't always like this.
"I belong to the set of people who grew up under the impression that ghee is unhealthy and [I am] now making up for it," he said, "It's [essentially] the purest food on Earth."
For millennia, ghee has been a venerated staple of the subcontinental diet, but it fell out of favour a few decades ago when saturated fats were largely considered to be unhealthy. But more recently, as the thinking around saturated fats is shifting globally, Indians are finding their own way back to this ingredient that's so integral to their cuisine.
For Karmakar, a renewed interest in ghee is emblematic of a return-to-basics movement in India, which was years in the making but fast-tracked during the pandemic, when "people started being more mindful about their food", he explained. This movement is also part of an overall trend towards "slow food". In keeping with the movement's philosophy, ghee can be produced locally (even at home) and has inextricable cultural ties.
Many Indians make ghee at home by skimming off the cream (called malai in Hindi) that forms when unpasteurised raw milk is boiled. Then, they churn it, traditionally by hand using a wooden stick, but now, more frequently, in a blender – usually adding a spoon of yogurt or curd and ice cubes – to make butter. The butter floats on top of the buttermilk (which is reserved to prepare other dishes, such as lentils) and is then boiled to make ghee.
Making ghee is a labour of love for Nitin Ahir, co-founder of GirOrganic, a dairy farm and ghee producer in the city of Surat in the west Indian state of Gujarat. Instead of using imported cow breeds like Jersey, Holstein and Friesian like mass producers do, he gets his milk from his herd of Gir cows, an Indian-born breed native to the Gir hills and forests of the Kathiawar Peninsula. He allows his cows to graze openly on grass and makes sure that calves have their rightful first share of their mothers' milk before milking.
His A2 ghee, a type of ghee that is considered nutritionally superior, is made via the "bilona method" in which a small motor-operated machine moves clockwise and anti-clockwise mimicking the traditional motion of a handheld wooden churner, a process that he admits "isn't the most cost-effective and resists large scale production". Nevertheless, he estimates he's witnessed a 25-30% increase in demand for his ghee since the pandemic began.
At a basic level, ghee is a type of clarified butter believed to have originated in India as a way to preserve butter from going rancid in the hot climate. Churned cream or butter is simmered slowly until the moisture evaporates and any browned milk solids are removed, resulting in a sumptuously rich, fragrant and nutty fat.
Gir cows are an Indian-born breed native to the Gir hills and forests of the Kathiawar Peninsula (Credit: Meenakshi Vashistha/Alamy)
For many Indians, however, ghee is historically something more sacred than just a cooking fat.
"Ghee is the final and purest form of milk – the last extract," said author and food historian Pritha Sen. "It was considered the purest offering to the gods and the medium by which prayers were carried to the heavens."
Its history dates back millennia. "Paeans to ghee are found in the Rig Veda, a collection of ancient hymns and prayers dating back nearly 4,000 years," explained Colleen Taylor Sen, a Chicago-based food historian and author of Feasts and Fasts: A History of Food in India. "According to legend, Prajapati, lord of the creatures, rubbed his hands together to create the first ghee, which he poured into flames to create his children."
Ghee is also deeply woven into the fabric of Indian culture. Traditionally, Hindus pour ghee into fire at marriages, funerals and other ceremonies as it is believed to be auspicious. In Ayurveda, a traditional Indian system of medicine, Ghee is considered a virtual panacea. And its wholesome qualities have been embraced by generations of mothers and grandmothers.
Traditionally, Hindus pour ghee into fire at marriages, funerals and other ceremonies (Credit: rvimages/Getty Images)
For US-based food author Sandeepa Mukherjee Datta, who runs Bong Mom's Cookbook, choosing ghee when it was time to introduce fat and oil to her babies was a no-brainer. "[It's] good fat, to give the young bones and brain nourishment and vitamins," she said.
Her mother took things a step further, insisting on nothing but homemade ghee. "She would make small jars of ghee and send it for her granddaughters with anyone who was flying across the Atlantic," said Datta. "That ghee was pure and tasted like a gift from heaven."
"Ghee is not only a medium to cook and fry food," said Datta. "Before the advent of fancy cereals and oats, every Bengali child was unified by the same breakfast dish on school mornings." The dish, ghee-alu sheddho-bhaat (ghee-mashed potatoes-rice), she explained, is almost Bengal's unofficial state food. "In those days, before carbs and fat got a bad rap, mothers felt this dish was the right balance to fortify their children throughout the day."
That "bad rap" – due to claims that saturated fats are bad for heart health – affected ghee, which has up to 50-70% saturated fat. For a few decades, consuming ghee fell out of favour in India. In the 1980s, vegetable oils were heavily promoted by the industry, and as vegetable oil consumption went up, ghee consumption went down. "The advertising would really shake you up," he said. "The urban and Western exposed population began looking down on traditional oils and using the vegetable oil."
With time, the neutral flavour of refined vegetable oil became the norm – and ghee the exception.
Chef Ranveer Brar always has ghee within arm's distance of his stovetop (Credit: Najeeb Aziz)
"The whole fat conversation from the 1980s onwards was out to make saturated fats [the villain] – fortunately, we understand the fat and cholesterol space better now," said celebrity chef Ranveer Brar, an author, restaurateur and MasterChef India judge.
While experts still advise against a high-fat diet, some have begun to mellow their stance on the overall risks of saturated fat. And thanks partly to the high fat keto diet craze, ghee's popularity has soared in countries like the US.
However, the West's newfound interest in ghee may be somewhat misguided. For one thing, much is made of ghee's high smoke point, which passionate advocates extoll for its ability to withstand higher temperatures than butter. But according to Brar, the objective of cooking with ghee "isn't to get to smoking temperature in the first place; [it's] just to a point of extracting the flavours."
Furthermore, in India, ghee is not consumed in copious amounts for a quick-fix or to help stick to lower carb macros (due to the fat's satiating effect). Instead, the traditional approach to ghee is one of moderation, harmony and grace. Here, the pale yellow, crumbly fat isn't just blitzed into coffee; it stars as a final touch to dishes, moving slowly as small dollops of it are transformed by heat into a molten gold liquid, settling into every mouthful.
According to chef Ranveer Brar, ghee pairs well with dishes that have pronounced lactic notes like korma (Credit: StockSolutions/Getty Images)
So how is ghee best used? Brar recommends using ghee with lentils or in dishes with pronounced lactic notes, such as yoghourt-based curries, like korma. "Start with a light smear on your soups in winter, on your pita or flatbread. [Then] you can use it for marinating and tempering. [Eventually], it becomes an essential part of the [overall] bouquet that you inhale," Brar said.
Chef Manish Mehrotra, culinary director of Indian Accent restaurants and part of the Old World Hospitality group for the past 22 years, said it was important to him when setting a menu to include recipes paying homage to the unique flavour of ghee. He is confident the world is coming to understand his country's cuisine and recognise its "authentic" tastes. One of Mehrotra's signature dishes is ghee roast mutton boti (savoury chunks of flavourful meat), "The ghee imparts this smoky-sweet flavour. It's one of our best-sellers," he said.
Chef Nikita Rao of Mumbai's Ekaa restaurant believes in celebrating the distinctive nature of each ingredient. "It's ingredient-driven fine-dining," she said. With such concerted focus on the food itself, she explained how the ethos behind using ghee in a recipe is allowing it to assimilate and let other components sing. Her Morning Glory salad with tamarind dressing, for instance, is topped with homemade creme fraiche and a tempering of ghee, curry leaves and fiery resham patti chillies. "The tempering is less than 10% of the entire salad, but people absolutely love it, and buffalo ghee complements the entire dish."
Ghee is an ingredient that's integral to Indian cuisine (Credit: Rajdeep Ghosh/Getty Images)
Ultimately, understanding ghee means understanding a collective Indian identity, an approach to food that is cohesive, holistic and balanced – and one where ghee isn't a piecemeal part or overpowering presence. And when ghee is understood for its true essence, good things are sure to follow.
Brar always has ghee within arm's distance of his stovetop. As he said, "I've grown up with my grandma's chunni [scarf or stole] and the whole house smelling of ghee. When I reach for ghee, I'm searching for more than just a fat. I'm reaching out for my childhood."
BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future.
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
Ukraine Dispatch
Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’
Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.
Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...
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By Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.
But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?
They decided: No way.
“That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.
So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.
And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.
It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.
“If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.
After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.
Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.
And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.
“This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”
Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.
Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.
But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.
At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.
The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.
Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.
The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.
Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.
And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.
Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.
“This is my own war,” he explained.
He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”
A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.
Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.
The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.
The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.
The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.
This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.
Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.
“Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”
Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.
Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.
Uber prices triple, if you can find one.
Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.
At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.
All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.
Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.
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Valeurs Actuelles
Le Congrès américain vote l’interdiction des fusils d’assaut
Une première passe d’armes. Vendredi 29 juillet, le Congrès des États-Unis a voté en première lecture l’interdiction des fusils d’assaut, rapporte Le Figaro. Le texte a été adopté par la Chambre des représentants par 217 voix pour et 213 contre. Cependant, il semble voué à l’échec, car le Sénat, républicain dans sa majorité, a peu de chances de voter un tel texte, vu comme une attaque en règle envers le deuxième amendement de la Constitution américaine, qui sacralise le port d’arme. Le texte a reçu le soutien du président démocrate Joe Biden. Pourtant, en 1994, une loi interdisant pour dix ans ce type d’armes avait été votée. Arrivée à expiration en 2004, elle n’avait pas empêché le rebond de la vente de ces armes par la suite, dans un contexte post-11 Septembre où la surenchère sécuritaire était extrêmement prononcée.
Un pays divisé sur fond de « mass shootings »
Alors que les mass shootings, les tueries de masse, comme celle survenue dans une école d’Uvalde, sidèrent l’opinion publique du pays, jamais la société américaine n’a semblé aussi divisée sur le deuxième amendement entre conservateurs et démocrates. La Maison-Blanche a interpellé le Congrès avant le vote de vendredi, le suppliant de, a minima, rehausser à 21 ans l’âge légal pour pouvoir acheter des fusils d’assaut. Elle a réitéré son soutien à une mesure qui « sauverait des vies ». En effet, « 40.000 Américains meurent chaque année de blessures par balles et les armes à feu sont devenues le principal tueur des enfants aux États-Unis », a-t-elle souligné dans un communiqué. Pour autant, les élus républicains ne semblent pas près de céder. À peine ont-ils fait une concession : ils ont juste accepté de soutenir une loi très modeste qui renforce les moyens de saisir les armes de conjoints violents, et augmente les budgets pour la santé mentale et la sécurité des écoles.
France24 - Monde
Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten, une gagnante "venue d'une autre planète"
Publié le : 31/07/2022 - 18:19
Romain HOUEIX
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Sans concurrence en montagne, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten a aisément remporté la première édition du Tour de France Femmes de l'ère professionnelle. Une énième victoire dans la longue carrière de la coureuse de 39 ans de la Movistar. Portrait.
Il y a le peloton, les prétendantes au classement général et, loin devant, Annemiek van Vleuten (Movistar). Impériale sur les deux étapes de montagne, la Néerlandaise a remporté la première édition du Tour de France Femmes de l'ère professionnelle.
Une première édition qui aura été marquée – est-ce bien étonnant ? – du sceau des Pays-Bas. Les ressortissantes néerlandaises ont fait une razzia sur les maillots distinctifs : le jaune pour Annemiek van Vleuten (Movistar), le maillot à pois pour Demi Vollering (SDWork), le vert pour Marianne Vos (Jumbo-Visma) et le blanc pour Shirin Van Anrooij (Trek-Segafredo). Elles ont également accaparé les victoires d'étapes : six sur huit. Seules la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig et la Suisse Marlen Reusser ont réussi à en remporter une. Les Néerlandaises ont porté le maillot jaune du début à la fin.
Diminuée en début de Tour
Depuis la retraite – à seulement 31 ans – de sa grande rivale, sa compatriote Anna van der Breggen, à l'issue de la saison dernière, la championne du monde 2019 est presque sans rivale quand la route s'élève. Ses adversaires ne semblent pouvoir la suivre qu'occasionnellement et toujours qu'un temps, à l'image de Demi Vollering sur l'étape du Markstein. Une étape que la gagnante du Tour 2022 a littéralement survolée, attaquant dans les pentes du premier col et bouclant les 60 derniers kilomètres en solitaire, rejetant la deuxième à trois minutes et la troisième à plus de cinq minutes.
"Ça a peut-être paru facile mais je vous assure que ça ne l'était pas. Je me suis surprise moi-même", a-t-elle assuré en souriant à l'arrivée. "Cela a été une telle montagne russe. J'ai été tellement malade. Gagner comme ça, c'est incroyable. Et c'est magnifique de terminer ici en solo."
Dans la dernière étape, elle a à nouveau écœuré ses adversaires en les lâchant au pied de la Super Planche des Belles filles pour s'offrir une victoire de prestige dans la déjà mythique ascension des Vosges, le tout en jaune.
L'immense favorite du Tour, déjà auréolée d'une victoire au Tour d'Italie début juillet, a tout de même connu une semaine compliquée. Non pas en raison des attaques de ses adversaires mais à cause d'un mauvais virus gastro-intestinal. Incapable de boire et de s'alimenter sur sa monture, elle a envisagé d'abandonner à plusieurs reprises.
"J'ai connu mes pires journées sur un vélo", a-t-elle notamment déclaré, sans détailler pudiquement les détails de son calvaire.
Au vélo pour compenser les soirées étudiantes
Native de Vleuten aux Pays-Bas, Annemiek van Vleuten raconte s'être intéressée au vélo à l'âge de huit ans, développant une passion pour le Tour de France qu'elle regardait à la télé. Si ses parents n'ont pas d'intérêt particulier pour la petite reine, elle s'imagine dans la peau des champions en parcourant chaque matin les sept kilomètres du chemin de l'école.
Cependant, c'est d'abord le football qui a sa préférence. Mais des blessures au genou récurrentes l'éloignent définitivement du rectangle vert à l'âge de 23 ans. Elle se met alors au vélo "pour éliminer les kilos superflus des soirées étudiantes", comme elle le raconte dans un portrait produit par l'organisateur ASO à l'occasion du premier Tour de France Femmes.
Les tests qu'elle passe à l'époque lui détectent des capacités dignes de l'équipe nationale néerlandaise. Le début d'une longue carrière professionnelle qui va la voir gagner tout ou presque. Entre autres : trois Tours d'Italie, le Tour des Flandres (2011, 2021), les Strade Bianche (2019, 2020) ou encore La Course by Le Tour (2017, 2018). Et elle est championne du monde en 2019.
Un des rares manques dans son palmarès reste la course en ligne des Jeux olympiques. Un titre qu'elle a cru accrocher deux fois. En 2016, alors qu'elle s'envolait vers une médaille d'or, elle est victime d'une lourde chute. À Tokyo en 2021, elle lève les bras sur la ligne… Alors que la rescapée de l'échappée matinale, l'Autrichienne Anna Kiesenhofer, avait en réalité remporté l'épreuve.
Le maillot jaune, elle avoue n'en avoir jamais rêvé jusqu'au départ du Tour : "Pour moi, au départ, le maillot jaune, c’était plutôt quelque chose qui était réservé aux garçons, donc je n’avais pas de rapport spécial avec", explique-t-elle. "Et puis j’ai vu Marianne Vos avec ", ajoute-t-elle avec un sourire.
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
À fond sur l'entraînement
Mais quel est son secret pour être aussi forte ? Elle vient "d'une autre planète", affirme Évita Muzic (FDJ-Suez-Futuroscope). "C’est une machine, c’est un ovni, elle vient d’une autre planète", dit également Iris Slappendel (ancienne coéquipière devenue consultante). "Je voudrais être malade comme elle", taquine Juliette Labous.
"Cette étape était taillée pour moi, je me suis entraînée comme une folle pour ce genre d’étapes, qui me conviennent parfaitement", explique quant à elle l'intéressée.
Chère jeune femme !Vous voulez gagner le #TDFF ?Commencez par vous entrainer et rouler comme Annemiek : 👉~ 1 200 heures 🕖par an pour 👉~ 33 000 kilomètres 🚵♀️en dépensant 👉~ 700 000 Kcal 🥪avec 👉~ 430 000 mètres de dénivelé positif 🌋dont une bonne partie en altitude. pic.twitter.com/FIVawHV7K3
July 30, 2022Et pour cause, Annemiek van Vleuten travaille énormément à l'entraînement. Elle aime collectionner les sorties de plus de 300 kilomètres, s'entraîner avec les hommes de la Movistar. Fin 2020, elle avait publié un impressionnant bilan annuel sur le réseau social des sportifs Strava : près de 33 000 km parcourus et 175 000 mètres de dénivelé avalés. Plus que certains hommes du peloton professionnel.
Pour son avant-dernière année, Annemiek van Vleuten avait annoncé vouloir disputer les trois Grands Tours (Italie, France et Espagne) et les remporter. Elle est désormais aux deux tiers de son objectif, qu'elle tentera de compléter au Certizit Challenge by La Vuelta en septembre..
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7E ETAPE
Tour de France : van Vleuten remporte l'étape, prend le maillot jaune et écrase la concurrence
PORTRAITS CROISÉS
Tour de France Femmes : les grimpeuses françaises Labous et Muzic arrivent sur leur terrain
Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten en route vers la victoire
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community
In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.
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By Jane Arraf
Photographs by Emile Ducke
SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.
She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.
Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.
It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.
“Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.
“The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.
Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.
Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.
There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.
Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.
Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.
The playgrounds are deserted — families with children have fled.
There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.
A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.
“We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.
Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.
The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.
Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.
“We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”
The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.
Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.
“Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”
Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.
Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.
There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.
In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.
Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.
Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.
After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.
“At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”
Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.
Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.
“A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”
Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.
As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.
“We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.
“We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”
Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.
“He will survive, but my mother won’t,” she said.
“It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”
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Valeurs Actuelles
Royaume-Uni : le seul centre d’aide pour jeunes transgenres fermé car jugé “dangereux pour les enfants”
C’est un soulagement pour d’anciens patients. Jeudi 28 juillet, le Service national de santé britannique (NHS England) a ordonné la fermeture du centre Tavistock à Londres, au Royaume-Uni. Comme le rapporte le Daily Express, cet unique centre d’aide basé à Londres pour les jeunes en plein changement de sexe, était vivement critiqué et jugé « dangereux pour les enfants ». Certains anciens patients reprochent des conseils et des traitements inadaptés de la part du corps médical, qui n’aurait pas apporté une aide psychologique suffisante avant de lancer un processus de transition.
« Beaucoup d’enfants seront sauvés »
C’est le cas de Keira Bell, qui avait été admise dans ce centre lorsqu’elle avait 16 ans. Elle avait reçu très rapidement des bloqueurs de puberté, avant d’interrompre de son plein gré la transition. Désormais âgée de 25 ans, elle s’est réjouie de la fermeture définitive du centre Tavistock auprès du site web du Daily Express : « Je suis aux anges. Cela signifie que beaucoup d’enfants seront sauvés de la voie que j’ai empruntée. » Keira Bell dit avoir eu simplement besoin d’une « thérapie » pour se sentir mieux et non pas d’un traitement médicamenteux. La porte-parole du groupe Women’s Rights Network a également salué la nouvelle : « Aucun enfant ne naît dans le mauvais corps et aucun enfant ne devrait être placé dans un parcours médical qui va nuire à sa santé, sa fertilité et sa fonction sexuelle. » Avant de déplorer la lenteur des procédures puisque « cette clinique a été autorisée à poursuivre ses activités longtemps, malgré de nombreux signaux d’alarme ».
Des bloqueurs de puberté à des enfants de 10 ans ?
Cette fermeture fait suite à un audit dirigé par le docteur Hilary Cass. Au début de l’année, cette pédiatre consultante a constaté que la clinique n’était « pas une option sûre ou viable à long terme » en tant que seul établissement accueillant des jeunes en transition. Cet examen avait été demandé par la NHS England après des avis inquiétants sur le manque d’éléments recueillis par le centre « pour soutenir la prise de décision clinique » d’administrer des bloqueurs de puberté à des enfants, parfois âgés de seulement 10 ans. La NHS England avait également constaté « un nombre significatif d’enfants présentant des troubles de la personnalité », nécessitant davantage d’aide en matière de santé mentale et d’écoute. Pour permettre la fermeture de la clinique d’ici le printemps prochain, les patients seront transférés dans deux autres établissements du Royaume-Uni.
France24 - Monde
La Néerlandaise Annemiek van Vleuten remporte le Tour de France Femmes
Publié le : 31/07/2022 - 17:46
FRANCE 24
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À 39 ans, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten a remporté, dimanche, le Tour de France Femmes, en s'adjugeant la 8e et dernière étape à la Super Planche des Belles Filles.
La Néerlandaise, Annemiek van Vleuten a remporté le Tour de France Femmes, au sommet de la Super Planche des Belles Filles dimanche 31 juillet, 33 ans après la dernière véritable Grande boucle féminine.
Maillot jaune depuis son numéro en solo victorieux la veille au Markstein, la championne olympique du contre-la-montre, âgée de 39 ans, a enfoncé le clou en s'adjugeant la 8e et ultime étape, en haut de la montée vosgienne.
Annemiek van Vleuten succède à Jeannie Longo au palmarès interrompu depuis 1989. Pour parfaire son sacre d'une deuxième victoire d'étape, la leader de Movistar s'est envolée à six kilomètres du haut de la Planche après une première partie de course incertaine, rythmée par les incidents mécaniques et trois changements de monture.
Signe de la suprématie de la cycliste, ses rivales de SD Worx et Trek-Segafredo en ont été réduites à accélérer quand la championne du monde 2019 a connu ces soucis avec son nouveau vélo, tout de jaune pour l'occasion, à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée.
La Française Juliette Labous au pied du podium
Comme la veille, sa compatriote Demi Vollering a été la plus coriace de ses concurrentes. Deuxième de l'étape à trente secondes de la maillot jaune, elle a conforté sa deuxième place sur le podium final, inchangé par rapport à la veille.
La Française Juliette Labous, au pied du podium au départ de Lure, n'a pas été en mesure de boucher ses 49 secondes de retard sur la Polonaise Katarzyna Niewiadoma, troisième de ce Tour de France. Elle lui a même cédé quelques mètres dans le mur final dans la section gravel de la Super Planche.
Avec AFP
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Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten, une gagnante "venue d'une autre planète"
7E ETAPE
Tour de France : van Vleuten remporte l'étape, prend le maillot jaune et écrase la concurrence
PORTRAIT
Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
BBC
SANS TITRE
(Credit: Dogwoof)
1. My Old School
When 16-year-old Brandon Lee transferred to a new school near Glasgow in 1993, everyone there noticed something unusual about him. Some even thought he might be living a double life. But no one imagined the scale of the deception that would eventually come to light. In Jono McLeod's documentary, Lee's former classmates and teachers tell his bizarre story – and if you don't want to know the ending, don't Google his name. Lee himself didn't want to appear on screen, so his testimony is lip-synced by Alan Cumming (The Good Wife), and flashbacks to the 1990s are rendered as animated cartoons. Alissa Wilkinson at Vox says the results are "flat-out fun… like listening to a bunch of friends tell you about the wildest memory they share".
Released on 19 August in UK & Ireland
(Credit: Apple TV+)
2. Luck
In the first full-length film from Skydance Animation, Tony Award-nominee Eva Noblezada provides the voice of Sam, "the unluckiest person in the world". Having grown up in the care system, she hopes to nab some extra good luck for a fellow foster child, and finds her way to a realm where magical creatures – including a black cat voiced by Simon Pegg and a dragon voiced by Jane Fonda – manipulate the human race's fortunes. It may sound faintly sinister, but the director, Peggy Holmes, promises that Luck is full of "positivity and inspiration". Talking to Jackson Murphy at Animation Now, she says, "We've all been through a really hard time together in the world. People really want to sit back, relax, and really be inspired to just keep going. When those bad luck days come, just keep going because there are some good luck ones coming, too."
Released on 5 August on Apple TV+ worldwide
(Credit: Gravitas Ventures)
3. Mack & Rita
From Freaky Friday to Big, 13 Going on 30 to 17 Again, lots of comedies have imagined young minds zapping into older bodies, and vice versa. But the new film from Katie Aselton (The Freebie, Black Rock) puts a fresh spin on the formula, by ageing up, rather than using teens and adults. Written by Paul Welsh and Madeline Walter, Mack & Rita features a 30-year-old author (Elizabeth Lail) who has always felt that she was a 70-year-old woman on the inside. After going to a new-age workshop in Palm Springs, she is magically transformed into a 70-year-old woman on the outside, too. In her new identity (Diane Keaton in an all-too-rare lead role), she is a happy, relaxed "glammy granny" social-media influencer, but can that make up for losing 40 years of her life?
Released on 12 August in the US, Canada and Spain
(Credit: CTMG)
4. Bullet Train
David Leitch was Brad Pitt's stunt double on Troy, Fight Club and Mr and Mrs Smith, and has since become the director of such ridiculously-fun action movies as Hobbs & Shaw, Atomic Blonde and Deadpool 2. And now the two old buddies have teamed up for Leitch's latest shooting-and-punching-fest: Bullet Train. Pitt plays an assassin who is sent by his handler (Sandra Bullock) to grab a briefcase from one of the passengers on a Japanese train, but little does he know that the train is full of other shady characters (Brian Tyree Henry, Aaron Taylor-Johnson, Zazie Beetz, Michael Shannon). Adapted from a novel by Kōtarō Isaka, Bullet Train "is the kind of summer popcorn movie that knows it's a summer popcorn movie," says Nick Romano at EW. "But because it's Leitch at the helm, the action is sharp, slick, dynamic, and always advancing the story."
Released on 3 August in the UK and 5 August in the US
(Credit: Courtesy of Curzon Film)
5. Blind Ambition
This intoxicating Australian documentary, directed by Robert Coe and Warwick Ross, has such a perfect underdog story that it would seem far-fetched in a Hollywood comedy. Its four heroes are all refugees who fled from Zimbabwe to South Africa, and found work as waiters, then as sommeliers, before eventually forming Zimbabwe's first-ever competitive wine-tasting team. Their next stop is Burgundy in France, for "the Olympics of wine tasting". Open a bottle of your favourite rosé and enjoy. "While there is a focus on the road to the championship and the outcome of the competition," says Jojo Ajisafe in Little White Lies, "the real joy of Blind Ambition is watching the strength and ambition in the team. How they not only changed the lives of themselves and their families, but also exposed the world to the untapped talent present in Zimbabwe."
Released on 12 August in the UK and Ireland, and 2 September in the US
(Credit: Roadside Attractions)
6. Emily The Criminal
Emily (Aubrey Plaza) is indeed a criminal. In John Patton Ford's darkly-satirical urban thriller, she gets involved in a low-level credit card scam organised by Youcef (Theo Rossi), and builds up to bigger, more violent crimes from there. But maybe, just maybe, her wrongdoings are understandable. Ford makes the case for Emily that with $70,000 in student loans to pay off, and patronising bosses offering her nothing but unpaid internships, she is short of other options. The film is "an entertaining and sharp-edged look at the world in which so many millennials find themselves," says Alissa Wilkinson at Vox, "saddled with enormous debt, a lousy job market, an exploitative gig economy, and the sinking feeling that nothing’s going to get better if you don’t escape the system".
Released on 12 August in the US and Canada
(Credit: Courtesy of Picturehouse Entertainment)
7. The Feast
There aren't many folk-horror movies in which the characters all speak Welsh, but The Feast, directed by Lee Haven Jones, would be worth tucking into whichever language it was in. The setting is a swanky dinner party in the Welsh countryside. A politician (Julian Lewis Jones) hopes to charm some local farmers into letting a mining company onto their land. But their waitress for the evening, the mysterious Cadi (Annes Elwy), has another outcome in mind. "With delicate sleight of hand," says Sara Michelle Fetters at MovieFreak, "the filmmaker examines issues relating to classism, climate change, wealth inequality, sexism and so much more with deliciously malevolent precision. Jones also does not skimp on the blood and gore, the resulting mixture of social commentary and ghoulish mystical terror beautifully upsetting on a primal level."
Released on 19 August in the UK
(Credit: Metro Goldwyn Mayer Pictures Inc)
8. Three Thousand Years of Longing
Seven years on from the turbo-charged Mad Max: Fury Road, George Miller is back at last with another film – and the contrast could hardly be greater. In place of bloodthirsty survivalists racing around post-apocalyptic Australia, we have a demure English academic (Tilda Swinton) at a literature conference in Istanbul. A djinn (Idris Elba) materialises in her hotel room and offers her three wishes, but the academic has read enough myths to know that wishes tend to backfire, so the djinn tries to charm her with fabulous tales from his past. Miller's romantic fantasy, which premiered at Cannes, is a long way from Mad Max territory, but there is a thread connecting the two films. "Like Mad Max: Fury Road before it," says Ben Croll at The Wrap, "Three Thousand Years of Longing is another kind of blockbuster that tries to lead by example, a big-budget fantasia that argues there are more imaginative and original ways for Hollywood to employ its tools."
Released on 31 August in the US and Canada
(Credit: A24)
9. Bodies Bodies Bodies
This "Agatha Christie-style Gen-Z slasher farce" is "one of the horror highlights of the year", says Matthew Turner at Nerdly. Amandla Stenberg and Maria Bakalova (from Borat Subsequent Moviefilm) play a young couple who go to a hipster house party at a rich friend's mansion. Late at night, the twenty-somethings play a game of "bodies bodies bodies", in which the murderer "kills" his victims by touching them. But then, of course, someone actually gets killed. Halina Reijn, the film's director, satirises our resentments, insecurities and social-media obsessions – but also delivers a cunningly-plotted murder mystery. "In short, Bodies Bodies Bodies is a thoroughly entertaining, deliciously twisted horror farce that demands to be seen with as big an audience as possible," says Turner. "Agatha Christie herself would be proud."
Released on 5 August in the US, 12 August in Canada and 9 September in the UK
(Credit: Nick Wall/ Netflix)
10. I Came By
Playing a rather different character from the ones he's known for in Downton Abbey and Paddington, Hugh Bonneville co-stars in I Came By as a snooty high-court judge named Sir Hector Blake. Starring alongside him is George MacKay, who plays a Banksy-like graffiti artist whose speciality is to sneak into the homes of Britain's wealthiest aristocrats and do some unauthorised redecorating. But when he is in Sir Hector's London town house, he uncovers a dark secret that puts his life in danger. Directed and co-written by the Bafta-winning Babak Anvari, this Netflix crime thriller promises "classic Hitchcockian suspense via contemporary themes of establishment privilege and corruption".
Released on 19 August in cinemas in the UK and Ireland, and 31 August on Netflix internationally
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New York Times - World
Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground
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In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.
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By Patrick Kingsley
RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.
Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.
To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.
Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.
“Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.
Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.
In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.
Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.
During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.
Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.
“It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.
10 miles
44
Ramla
Pool of the
Arches
ISRAEL
40
1/2 mile
Tel Aviv
WEST BANK
JORDAN
1
Lod
Jordan River
Ramla
Jerusalem
By The New York Times
When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.
Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.
In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.
All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.
Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.
In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.
It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”
To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.
Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.
During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.
After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.
“I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.
But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.
Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.
Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.
Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.
Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.
In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.
They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.
Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.
Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.
“There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.
“We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”
Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.
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France24 - World
Volunteer fireman accused of starting forest fires in south of France
Issued on: 29/07/2022 - 22:56
NEWS WIRES
French authorities on Friday held a fireman from the south of France accused of being behind a series of wildfires in the region which he says he started in a quest for adrenaline.
The man, a volunteer fireman from the Herault region, was arrested on Wednesday, regional prosectors said.
The case of the man dubbed in media as the "pyromaniac fireman" has sparked a keen interest in France, which was shocked by a swathe of wildfires in last week's heatwave that forced the evacuation of thousands of people.
Montpellier prosecutor Fabrice Belargent said in a statement that the man had admitted starting fires with a lighter on May 26, July 21 and most recently over the night of July 26-27.
"Asked about his motive, he declared that he had done this in order to provoke an intervention by the fire brigade to save him from an oppressive family environment and because of the excitement these interventions caused him," said Belargent.
"Adrenaline he called it -- these are his own words," said the prosecutor. "He also said he had a need for social recognition."
Adding to the irony, the full time job of the man, who has not been identified by name but is in his 30s, was a forester with preventing fires one of his primary responsibilities.
His lawyer Marie Bar told BFM TV that under questioning the man had "expressed very strong regret and above all a strong sentiment of shame".
She confirmed he had been remanded in custody by an investigating judge ahead of trial.
"He apologised to the.... firemen who he works with as he calls them his big family. This is someone who is very devoted to his work," she said.
"He finds it hard to explain. In a way he is relieved to have been arrested. He explains it as an addiction."
If convicted, he faces up to 15 years in prison and a 150,000 euro ($153,000) fine.
"It's disgusting to have within the organisation this type of individual," former fire brigade colonel Ludovic Pinganaud told BFM, adding that out of 200,000 volunteer fireman in France there were just "some sick people" addicted to fires.
(AFP)
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As France battles wildfires, experts call for a rethink of forest management
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‘We’ve lost everything’: Tourists evacuated in France’s Gironde as wildfires rage
Macron tours blaze devastation as firefighters battle French wildfires
Valeurs Actuelles
Face à la pénurie de moutarde, une PME alsacienne fait le pari gagnant du localisme
Pari réussi. Samedi 30 juillet, Europe 1 se fait l’écho de l’étonnante réussite d’une PME alsacienne, Alélor, qui fabrique et commercialise de la moutarde. Pourtant, depuis plusieurs mois, la moutarde est une denrée qui se fait rare, voire inexistante, dans les rayons des magasins. La faute à la guerre en Ukraine, qui bloque l’exportation de graines de moutarde, concomitante à une forte sécheresse ayant frappé le Canada l’été dernier, pays également producteur de cette plante. Pour autant, le carnet de commandes d’Alélor, dernière entreprise d’Alsace à commercialiser ce condiment, ne désemplit pas. Et ce, grâce à une méthode assumée.
Le choix du localisme
En effet, Alélor, petite PME située à Mietesheim, dans le Bas-Rhin, a fait le choix du localisme. C’est-à-dire de produire local, en travaillant avec de petits agriculteurs alsaciens, producteurs de graines de moutarde. Résultat : 30 % de chiffre d’affaires en plus, des carnets de commandes qui explosent, et une vingtaine d’employés qui travaillent dur. « Nous avons effectivement 60 % de graines locales dans notre fabrication », confirme Alain Trautmann, dirigeant d’Alélor, une entreprise familiale vieille de 150 ans. « La grande distribution s’est retrouvée le bec dans l’eau, avec des grands groupes internationaux qui ne pouvaient plus fabriquer et livrer », raconte-t-il. « On est passés de 4 à 6 millions d’euros de chiffre d’affaires et nous connaissons actuellement une croissance de 30 %. À ce rythme-là, on sera à 60 % à la fin de l’année », se réjouit-il. Les ventes explosent, tant dans le magasin de l’usine, que via la vente en ligne. Peut-être un modèle à suivre pour survivre à la crise qui se profile.
Bas-Rhin : les dernières actualités
L'Humanité
Lieu hanté, la valeur sûre du surnaturel
ActuLa science face au paranormal #1 La maison hantée ou ses différentes déclinaisons – château, manoir, hôtel, hôpital, monastère, prison, voiture, cassette, jeux vidéo… – fournissent les plus classiques mais pas les moins terrifiantes des histoires et expériences paranormales.
Stéphane SahucDans les films, livres, émissions de télévision, attractions de fête foraine, la maison hantée fait partie de l’imaginaire collectif… depuis très longtemps. Au premier siècle après J.-C., Pline le Jeune raconte l’histoire d’une maison hantée à Athènes où le philosophe Athénodore passa une nuit durant laquelle il rencontra un fantôme. Pline conclut son récit en expliquant que le revenant quitta l’endroit lorsque ses « mânes eurent été ensevelis selon les rites ». L’esprit qui hante les lieux de son trépas est un des classiques des histoires de maisons hantées.
En 1925, Houdini démontre comment on peut produire de l’« ectoplasme» à partir de la bouche, qui est ensuite enroulée autour d’un masque. © Mepl/Bridgeman images
Un lieu hanté n’est pas obligatoirement une maison victorienne isolée sur une lande battue par les vents, avec une dame blanche apparaissant derrière une fenêtre, ou un château perdu au fond d’un loch écossais qui résonne du cliquetis de chaînes spectrales et néanmoins bruyantes. Elle est aussi, le plus souvent d’ailleurs, le terrain de jeu d’esprits frappeurs, les fameux poltergeists. Coups répétés, déplacements d’objets sans raison observable, ampoules qui explosent, les témoignages ont de quoi hérisser le poil des plus courageux. Certaines de ces maisons ont acquis une réputation mondiale au point que la simple évocation de leur nom fait trembler.
112, Ocean Avenue, Amityville, la maison du diable
La plus célèbre est certainement celle du 112, Ocean Avenue, dans la petite ville américaine d’Amityville, sur Long Island, à l’est de New York aux États-Unis. Au départ, un horrible fait divers : dans la nuit du 13 novembre 1974, Ronald Junior, fils aîné de la famille DeFeo, y assassine au fusil ses parents et ses frères et sœurs pendant leur sommeil. De quoi faire baisser le prix au mètre carré. Mais c’est un an après que le paranormal pointe le bout de son nez… La famille Lutz s’y installe. Victime de phénomènes surnaturels et terrifiants, elle raconte y vivre un cauchemar. Son histoire sera la base de livres, de reportages et de films à succès. Le 112, Ocean Avenue gagne le surnom de « maison du diable » . Pourtant, les occupants suivants ne constateront rien d’anormal. Les Lutz auraient-ils tout imaginé ou trouvé là un moyen de se faire un peu d’argent ?
Sans mettre en cause l’honnêteté des Lutz, force est de constater que, dans les histoires de maisons hantées, les explications sont souvent liées à des causes humaines et bien vivantes. Et ce depuis longtemps. Dans son livre la Parapsychologie en question, le journaliste scientifique et fondateur de l’Association française pour l’information scientifique, Michel Rouzé, raconte que, « vers le milieu du XVIe siècle, un esprit frappeur, durant de nombreuses nuits, troubla le sommeil des moines cordeliers d’Orléans. (…) C’était l’âme de Louise de Mareau, femme du prévôt de la ville, suspecte d’avoir sympathisé avec les huguenots. Des enquêteurs se rendirent sur les lieux, et le veuf lui-même, qui ne croyait guère aux apparitions de feu son épouse, soupçonna un moine nommé Alicourt de n’être pas étrange r à ces manifestations diaboliques. Il le fit “coucher en un grabat” et surveiller étroitement. Et, cette nuit-là, “ne fut aucune chose ouïe ni aperçue”. Le lendemain, Alicourt avoua sa supercherie, dut faire amende honorable et fut condamné au bannissement perpétuel ».
En 1975, George Lee Lutz est le propriétaire de la maison qui allait devenir la source des romans puis des films sur l’affaire d’Amityville. © Maximum film/Alamy Stock photo
Mais que dire des chasseurs de fantômes modernes qui enregistrent ou filment des apparitions ? Dans certaines émissions, de hardis ghostbusters présentent des enregistrements sur lesquels on entend des mots, souvent très déformés, alors que personne ne parle. En réalité, il s’agit d’illusions auditives. Le bruit est réel mais c’est parce qu’on cherche à y mettre une signification que le cerveau en trouve une. La plus célèbre des illusions ou hallucinations auditives est issue de la chanson de Scorpions, Still Loving You. Dans le refrain anglais, le vers « So strong I can’t get through peut être interprété par notre cerveau comme la phrase « ce soir, j’ai les pieds qui puent » en français…
Au-delà des surimpressions, surexpositions des images ou parasites divers et variés, notre cerveau a la capacité de donner un sens à des choses qui n’en ont pas.
Le même procédé cognitif se retrouve avec les illusions visuelles. Comme ces photos sur lesquelles certains pensent voir des fantômes ou ces vidéos avec des lumières inexpliquées. Au-delà des surimpressions, surexpositions des images ou parasites divers et variés, notre cerveau a la capacité de donner un sens à des choses qui n’en ont pas. Les formes dans les nuages, un rayon de lune, Vénus basse sur l’horizon, jusqu’à un test psychologique des taches de Rorschach. Plus fort encore, le cas de la colline hantée de Spook Hill, où les voitures et ballons remontent spontanément la côte… Esprit ou anomalie gravitationnelle ? Ni l’un ni l’autre, simple illusion.
Le mystère du HLM de Fontenay-aux-Roses
Des illusions qui peuvent être collectives. Jean-Michel Abrassart, docteur en psychologie et créateur du podcast Scepticisme scientifique, raconte une expérience qui démontre cette puissance de suggestion du cerveau. « Des chercheurs ont fait visiter un théâtre à 22 adultes qu’ils ont aléatoirement répartis en deux groupes, explique-t-il . Ils ont raconté au premier que le théâtre était hanté et ont dit au deuxième que le bâtiment était en train d’être rénové. À la fin de la visite, ils leur ont demandé de remplir un questionnaire à propos de ce qu’ils avaient observé. »
L’analyse statistique du questionnaire démontre que « le simple fait de suggérer que le théâtre était hanté a suffi pour que des participants du premier groupe mentionnent avoir ressenti des impressions étranges. Celles-ci étaient non seulement plus intenses que celles de l’autre groupe, mais en plus elles correspondaient davantage aux phénomènes habituellement décrits par les personnes persuadées de vivre dans une maison hantée. » De quoi expliquer en partie le récent mystère du HLM de Fontenay-aux-Roses. Persuadés que leur immeuble est hanté, dix locataires ont écrit à la mairie pour demander un relogement d’urgence. Pas sûr que les fantômes soient une clause de relogement.
Poltergeist contre télékinésie
Mais, certaines fois, les phénomènes sont attestés par des personnes insoupçonnables : les gendarmes. Exemple avec la maison hantée de Vailhauquès, un petit village de 1 400 âmes se situant à une quinzaine de kilomètres de Montpellier, dans l’Hérault. Tout débute un soir du mois de novembre 1987, lorsque madame B. entend des bruits sourds dans sa maison. Le phénomène se reproduit régulièrement. Les voisins, puis les gendarmes constatent les faits sans pouvoir les expliquer… Un exorciste est appelé pour chasser les esprits perturbateurs.
Ce qui n’est pas encore expliqué n’est pas pour autant à jamais inexplicable dans un cadre rationnel.
Un universitaire féru de parapsychologie lance une étude et conclut que la maison n’est pas hantée mais qu’il s’agit « d’un phénomène naturel de type psychokinèse (action de la pensée sur la matière – NDLR) ». Poltergeist contre télékinésie, surnaturel contre paranormal, irrationalité contre irrationalité… alors, qu’en est-il vraiment ? « Paradoxe de Venturi » et « coup de bélier », voilà les coupables. Sans entrer dans le détail, il s’agit de phénomènes naturels à caractère hydrologique bien connus.
Dans le cas de la maison hantée de Vailhauquès, tout était lié aux exceptionnelles pluies de l’automne de cette année-là. La disparition des esprits frappeurs de Vailhauquès coïncide avec l’assèchement naturel des nappes phréatiques provoqué par le manque de pluie de l’été.
Reste que toutes ces explications rationnelles, qui prouvent que les maisons hantées n’ont pas grand-chose de surnaturel, n’ont pas fait disparaître les témoignages. Aujourd’hui, les processus qui poussent à croire dans les fantômes et autres poltergeists, sont les mêmes que ceux que l’on retrouve dans la diffusion des fake news, le succès des théories complotistes.
Si les lieux hantés existent depuis toujours, les maisons hantées et surtout la manière dont elles le sont racontent une époque et un espace géographique. On ne hante pas de la même manière au XVIII e, au XIX e, ou au XX e et XXI e siècle, ou selon que l’on est en France, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Y croire ou pas n’est pas une question de niveau scolaire ou d’intelligence mais d’éducation à l’esprit critique. Tout en gardant à l’esprit que ce qui n’est pas encore expliqué n’est pas pour autant à jamais inexplicable dans un cadre rationnel.
« Il y a de véritables maisons hantées ; il y en a aussi de fausses. (…) Rejeter sans examen tout ce qui est raconté sur les maisons hantées serait aussi absurde que tout accepter sans examen », écrivait l’astronome Camille Flammarion, qui était pourtant un scientifique réputé, dans les Maisons hantées, en 1923. Quelque cent ans plus tard, on pourrait lui répondre, en citant Emily Dickinson : « Nul n’a besoin d’une chambre pour être hanté ; nul n’a besoin d’être une maison ; l’esprit a des couloirs. » Et si le seul fantôme qui vaille était celui de Karl Marx ? « Un spectre hante l’Europe – le spectre du communisme »… Un fantôme plein d’avenir.
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitésciences BBC
SANS TITRE
At the turn of the 19th Century, a bizarre medical panic swept across London. Informative pamphlets were distributed. Alarmist books were authored. Dubious treatments emerged. The public was warned, en masse, that it was in peril – at urgent risk of… morphing into cow-humans.
A small group of controversial doctors had been whipping up concerns about a pioneering medical procedure, which included taking a virus thought to infect cattle and using it to protect people against its cousin, smallpox.
The technique was named "vaccination", after the Latin "vaccinus", meaning "of a cow" – and the early evidence suggested that it was extraordinarily effective, protecting 95% of people from an infection which usually killed around 30% of its victims and permanently disfigured most of the rest. There was even an early hope that it might eventually vanquish the disease forever.
Such was the frenzy around the first vaccines that, in one piece of perfectly serious anti-vaccine propaganda from 1802, a terrifying monster-cow with a jaw like a great white shark, pockmarks on its body and a creepy, twisting tail is being fed basketfuls of babies. They seem to go through its digestive system mostly unharmed – but as they tumble out of its behind, it becomes clear that they have acquired horns.
But it didn't take long for the first ever vaccine sceptics to pop up. In particular, these breakaway physicians were convinced that the "bestial humour" – the cowpox virus – had no place within the human body. Among the more ludicrous claims was the suggestion that vaccinated children had begun developing bovine features, such as the blotches on dairy cows, or that it risked them eventually having oxen-like thoughts. One prominent advocate suggested vaccinated women might start fancying bulls.
The thing is, the early vaccine sceptics had got it all wrong. Of course, the new technique did not convey the essence of bovine into innocent people – cowpox was just a normal virus, and over the coming centuries, it would drive smallpox to extinction. But it may also never have had anything to do with cows at all.
In fact, to this day no one knows where the virus that eradicated smallpox ultimately came from. And yet, this mystery microbe is still being used – including in the vaccines currently being deployed against monkeypox, which has now been declared a global health emergency by the World Health Organization.
Samples of early smallpox vaccines can still be found in museums around the globe (Credit: Science Museum, London)
After mostly being found in Africa for the past five decades, in May 2022 the monkeypox virus began spreading around the globe. To combat it, scientists have turned to two vaccines previously used against smallpox – ACAM2000 and JYNNEOS. These are the only ones licensed in the US to protect against the emerging virus (the EU also recently approved the JYNNEOS version). Both are exceptionally safe and thought to be highly effective, but they too are part of the puzzle.
For more than a century, the smallpox vaccine was widely assumed by the scientific community to be made from cowpox – this is the explanation still found in many websites and curriculums worldwide. But in 1939, nearly 150 years after vaccination was invented, molecular tests revealed that it's not. More recently, genetic sequencing has confirmed these findings. Instead, the vaccines that were used to eradicate smallpox, and those in use today against monkeypox, are based on an unknown virus that no one has been able to identify – a "ghost" pathogen that has only ever been found in vaccine form.
Despite an 83-year search, no one knows how, why or precisely when this imposter appeared in the smallpox vaccine, or whether it still exists in the wild. Only one thing is clear: millions who lived through the reign of smallpox owe their lives to its existence. Without it, the current monkeypox outbreak is likely to have spread even more rapidly.
"For many years, until 1939, people assumed that what we call vaccinia, the smallpox vaccine, was the same as cowpox," says José Esparza, a virologist and fellow of the Robert Koch Institute, Germany. "And then it was discovered that they were different. And since then, we accept that cowpox is one virus, and vaccinia is another virus of unknown origin."
How has this happened? Where could this virus have come from? And will we ever be able to find it in its natural host?
A very English affliction
The man universally credited with inventing vaccination is Edward Jenner, a silver-haired surgeon who announced his discovery in 1796. The usual story of how he did it is a compelling tale of beautiful milkmaids, eureka moments and ethically questionable experiments. But it turns out this is not entirely accurate.
The most familiar version goes something like this. Jenner noticed milkmaids often had unusually clear skin, without the pockmarks that afflicted a large proportion of the population – up to 85% of those who recovered from smallpox may have been left with a significant number of characteristic facial scars. He realised that those who had fallen ill with the milder illness of cowpox during the course of their work were less likely to go on to catch smallpox. To prove it, he infected an unknowing eight-year-old boy with the former, and then intentionally exposed him to the latter to see if he was still susceptible and would get sick (luckily, he wasn't, and lived).
There are many Orthopoxviruses in the wild and many possible hosts – so hunting down the base virus for the smallpox vaccines is challenging (Credit: Alamy)
In fact, the serendipitous discovery came nearly three decades earlier, with a country doctor who had just moved to the market town of Thornbury in Gloucestershire. There John Fewster set up a practice for "variolation" – an ancient method of protecting people from smallpox by rubbing a small amount of pus from a smallpox pustule into an incision in an uninfected person's arm.
The procedure had been used across Asia, from India to Tibet, for centuries, but was largely unknown to Europeans until Lady Mary Wortley Montagu learned about it in Istanbul – then known as Constantinople – and popularised it in 18th-Century Britain. If it went well, the technique usually produced a single smallpox mark at the site of the infection, which indicated that the person's immune system had learned to recognise the virus. If it went badly, and the infection spread – as in about 2-3% of cases – the patient often died.
But in Thornbury, a number of locals didn't react to variolation at all – no pock marks were produced, and despite repeated attempts, the procedure was unsuccessful. Fewster was baffled. Then one day, a farmer explained that he had recently been infected with cowpox – he already had immunity.
"Cowpox was largely confined in Britain to the south-west [at the time]," says Arthur Boylston, a retired pathologist and the author of Defying Providence: Smallpox and the Forgotten 18th-Century Medical Revolution. He says that it was never particularly common – outbreaks only occurred every few years – and though farmers in the area were generally aware that it existed, only the younger generation had linked it to protection from smallpox.
It's thought this folk wisdom eventually found its way to Jenner, who attended the same medical society as Fewster.
On 14 May 1796, Jenner took some pus from a cowpox mark on the hand of a dairy maid, who had caught it from a cow called Blossom. This was used to vaccinate an eight-year-old boy. Six weeks later, the child was variolated, and when he did not react by developing a pustule, Jenner realised that the pioneering technique had worked.
"What they were observing is what we know today, that all poxviruses produce cross-species immunity," says Esparza.
Gambian pouched rats – which incidentally, are often trained as expert landmine removers – are thought to be among the natural hosts of monkeypox (Credit: Alamy).
But in 1939, even this version of events hit a snag.
When scientists tested cowpox antibodies on the smallpox vaccine that was supposedly made from it, they discovered that they were not the same after all – these were two totally different viruses.
A large group
As it happens, humans are not alone in their battle against poxviruses. This vast, encompassing family includes tens of viruses which each have their own niche in a wide variety of animals – even scarab beetles have their own versions. Within this there's the Orthopoxvirus group to which smallpox, which should arguably be called humanpox, belongs. Alongside it are other mammalian viruses including horsepox, camelpox, buffalopox, rabbitpox, mousepox, monkeypox and raccoonpox.
Vaccinia is just another member of this group – one that was used to inoculate nearly everyone born before the early 1970s against smallpox, before the vaccination was discontinued. But finding its wild ancestor from among the diverse Orthopoxviruses has proven to be tricky.
One possible candidate is horsepox.
In Jenner's original paper on vaccination, he describes his suspicions that cowpox may actually originate in horses – in whom it was known as "grease".
In one case, the undergardener to the Earl of Berkeley noticed the horses he worked with were coming down with the disease, and later accidentally transferred it to the cow herd he was milking – and himself. Twenty-five years later, the same man turned up with his family at a variolation session run by Jenner. It didn't work – though the procedure was repeated many times, nothing happened. Later, when the man's entire family fell ill with smallpox, he "received no injury from exposure to the contagion".
Not knowing whether he was working with cowpox or horsepox, or a virus that routinely hops between both, Jenner pressed on. After inventing the vaccine, he devoted the rest of his life to distributing it and finessing the ways it was administered.
But "cowpox" outbreaks were rare, and as the technique exploded in popularity, finding enough infectious material became a major challenge. After Jenner's first ever vaccination experiment, he couldn't do any more research for two years, when the disease temporarily vanished from the area.
Jenner's subsequent early attempts at vaccination were based on transferring the protective virus from person to person – each new patient who was infected became a store of pus that could be used to vaccinate someone else. There were no purification steps, and no refrigerated supplies of neat vaccine ampules.
The world's first vaccine sceptics were preoccupied with fears about the smallpox inoculation being based on cowpox (Credit: Wellcome Collection)
A more sophisticated method involved soaking pieces of thread in infectious material, then drying it out – this made it possible to rapidly spread the vaccine to the furthest corners of the globe. In 1800, Jenner sent a pus-coated thread on a 2,272-mile (3,656km) journey to Newfoundland, where it was successfully used to vaccinate hundreds of people.
Alas, these techniques were not entirely reliable – and if the relay chain was broken, the whole process had to start from the beginning. That meant finding a new cow with "cowpox".
One solution was to simply broaden the animal base involved, and horses were an obvious second choice. It soon became clear that poxvirus harvested directly from horses worked just as well as that from cows – so well, that by 1817, Jenner had abandoned "vaccination" and switched his full attention to "equination". And here his distribution networks – as well as those of others relying on pox viruses from horses – began to have an impact.
In 1817, Jenner sent a stock of lymph, infectious fluid taken from equinated individuals – which by then was being preserved in lancets of gold, rather than dried on threads – to the National Vaccine Establishment. From this central hub in London, it was sent on to many other doctors. Could this have been when the cowpox-based inoculation began to be replaced with one made from horsepox? Or was the virus always horsepox that had been transferred to cows?
An unexpected twist
Though it's been centuries since the early smallpox vaccinations, there are still relics of the old viruses used hiding in museums and collections around the globe – mostly in the form of scabs and lymph from vaccination kits. Back in 2017, an international team of scientists led by Esparza dug out one that had been manufactured in Philadelphia in 1902.
Orthopoxviruses have unusually large genomes consisting of double-stranded DNA, and the researchers managed to piece together an almost complete genome from the historic sample they had. "These vaccines have been kept at room temperature for more than 100 years," says Esparza. It's only because of sophisticated modern techniques that sequencing the degraded genetic material was possible, he says.
Older versions of the smallpox vaccine, such as the one used to eradicate the virus in the 20th Century, often left people with a single small scar (Credit: Alamy)
What the scientists found added weight to the long-suspected vaccine virus mix-up: there was no evidence of cowpox in the strain they tested, and instead it was closely related to a horsepox virus identified in Mongolia in 1976. "This is the only sequence we have for horsepox – the only one," says Esparza. "…And it's very similar."
Since then, the team have sequenced many other historic vaccines. "In 31 samples, we have not found cowpox in any of them," says Esparza.
Other work completed by a different team has found similar results. In addition to horsepox, their vaccines – from mid-to-late 19th-Century Philadelphia – were a good match for a virus endemic to Brazil, Cantaglo virus, which causes periodic outbreaks in cattle. Again, this is not cowpox – it is thought to have descended from a smallpox vaccine that escaped into the wild many years ago.
So, it looks like the majority of these 19th and early 20th-Century vaccines really were made from horsepox – either cowpox was never used, or it was replaced by its equine cousin remarkably quickly. However, this is not the end of the puzzle.
"There is a mystery that we have still not solved," says Esparza. His team has recently uncovered evidence – not yet published – for a radical shift in the vaccines used to prevent smallpox, which happened around 1930. "We're investigating that now," he says.
When the team sequenced more recent smallpox vaccines, they found that around this time they underwent a transformation. Rather than being composed primarily of horsepox, they were mostly based on the mystery virus found in vaccines today. "The core [sequence] that used to be horsepox until 1930 changed to modern vaccinia, which is also an Orthopoxvirus sequence but we don't know the origin of that virus. It's not cowpox," says Esparza.
How did it replace the previous vaccine? What might it be made from? And could it still exist out in the wild?
Smallpox lesions would develop over several days, spreading from the throat to the face and extremities, followed by the rest of the body (Credit: Alamy)
A vanished virus
In Esparza's view, the sudden jump from one kind of smallpox vaccine to another likely comes down to the way vaccines were distributed.
"For the first 100 years [of vaccines], they were kept from arm to arm in humans," says Esparza. "In 1860, scientists in Italy and France introduced the animal vaccine – instead of passing the virus from human to human to human, they found that they could put it back into cows, and maintain it in cows." Eventually, this system of mass production expanded to include other animals, including sheep, horses and donkeys.
At some point, a virus from an unknown animal started being used as a smallpox vaccine. There are no records of who did this, or when, why or how they went about it, but it's possible it was just an accident – someone harvested what they thought was horse or cowpox from a farm animal, when it was actually a random, unidentified imposter. It worked well, so no one noticed.
Sometime after 1930, this mystery virus became the most common vaccine – and by the mid-20th Century, there were hundreds of different versions circulating across the globe. Then in 1966, the WHO announced the smallpox eradication campaign, and chose just six vaccine strains that would be used to achieve this. With each passing decade, the dominance of the unknown virus became more entrenched.
But where is it now – and why has no one ever found vaccinia's natural host?
Though the emergence of monkeypox might seem to suggest that poxviruses are thriving, for a long time, many were highly endangered – and smallpox may not be the only one that has now vanished.
It's thought that horsepox once caused regular outbreaks in parts of Europe – it may even have been common – but it hasn't been identified in the wild since 1976, when horses began falling ill with lesions and fever-like symptoms in Mongolia. It's thought that improved husbandry practices and better diagnosis may have driven it to extinction.
"Horsepox basically disappeared from Europe at the beginning of the 20th Century," says Esparza, who explains that the mystery virus used in modern smallpox vaccines may have met the same fate. "We have speculated about that possibility."
Horsepox may have been used to make some early smallpox vaccines. It is now thought to be extinct (Credit: Alamy)
However, Esparza laments that not enough research has been done. Once smallpox was eradicated, interest in studying its relatives dried up – and today there are very few research groups looking into identifying new poxviruses, such as the one that may be the ancestor of vaccinia.
"So maybe the current [monkeypox] outbreak will stimulate more science… meaning more competition for work," laughs Esparza.
A fresh use
In fact, today the mystery virus is more useful than ever.
Monkeypox is a close relative of smallpox usually found in tropical central Africa, where it tends to infect rodents and non-human primates. It's harder to catch than its cousin, and is mostly transferred by close contact with bodily fluids or contaminated objects, such as bedding. Unlike smallpox, monkeypox is rarely deadly, but there have been reports of more severe cases which resemble sexually transmitted infections. It usually causes a fever, followed by lesions which may be filled with pus and can be extremely painful.
The monkeypox virus was first discovered in 1970, and until recently, infections were mostly confined to Africa. But in May 2022, it began to creep across the globe – an unprecedented spread. To slow it down, many countries have ordered millions of doses of two vaccines. Both are directly descended from the same enigmatic virus that became the dominant smallpox vaccine in the 1930s.
First up, there's the JYNNEOS vaccine, developed by biotechnology company Bavarian Nordic. This new, safer version of the old smallpox vaccine was developed by accident in the 1960s, when a scientist noticed that his stock of a Turkish strain of vaccinia – which he had been growing in chicken embryos for years – had mutated.
Modified Vaccinia virus Ankara (MVA), which was later developed into the JYNNEOS vaccine, had became so altered that though it could still make more copies of itself in chicken embryos, it had lost the ability to replicate in humans. Researchers quickly realised that this would make it safer to use for immunisations – the old version is thought to have saved 150-200 million lives between 1980 and 2018 alone, but in rare cases it can lead to infections that spread through the body. This new vaccine represented a less risky alternative.
Initially, MVA was not widely used. In the 1960s it wasn't yet clear if the vaccine was as effective as the previous version, so it was mostly given to immunocompromised people as a bonus shot. But experiments in other animals and army personnel have since suggested that it's likely to work, so today it's in high demand.
The idea that the smallpox vaccine was based on cowpox has been around for centuries (Credit: Wellcome Collection)
The other vaccine, ACAM2000, is a less-favoured option in the current monkeypox outbreak. First developed in the early 2000s as an alternative to the vaccinia strains used to eradicate smallpox, it has been stockpiled by several countries around the globe, including the US and the UK, for emergencies, such as a smallpox attack by terrorists.
There are recent reports of ACAM2000 being used against monkeypox, but it's not yet licensed for this. Though it is safe in the vast majority of people, it does carry some risks – it can make copies of itself in the human body, so it's not suitable for those who are immunocompromised.
As of July 2022, the US government had ordered nearly seven million doses of both smallpox vaccines to arrive over the next year, and there is now a global shortage. The irony is, it's thought that the monkeypox outbreak may have only been possible because we ceased smallpox vaccinations in the first place.
"What we see now with monkeypox is very interesting," says Esparza. "Smallpox was declared eradicated in 1980. And since then, smallpox vaccination has stopped in most countries, and immunity in the population against all Orthopox[viruses] has decreased. And that's what is probably behind the emergence of monkeypox in the world."
Other viruses might be seizing the same opportunity. Though cowpox – the real deal this time, not the mistaken-identity version used in vaccines – is now rare in cattle, it's still endemic in rodents throughout the globe. And since mass smallpox vaccination ceased in the early 1970s, more and more cases are being reported in children.
Today people are most likely to catch cowpox from rats, or cats who pick it up from rodents in the wild – in one unusual case, it was acquired from a circus elephant. Most infections are mild, producing pox lesions on the hands or face, and unlike monkeypox they aren't yet being spread from person-to-person.
But there have been fatalities. And as with monkeypox, the rise in cases has been linked to the end of widespread smallpox vaccination. Some experts have even gone so far as to describe cowpox as an emerging health threat.
So, vaccinia is still very much in demand. But will we ever know where humanity's favourite poxvirus came from? Esparza is sceptical. "We still have more questions than answers," he says, though he hints that he and his colleagues have made some progress – and will be releasing more tantalising details about the mystery in the coming months.
Whatever it's made from, without the smallpox vaccine, there's little doubt that the world would be a radically different place – still grappling with an ancient plague that had been disfiguring and killing people for millennia. And just as in the early 19th Century, we have far more to fear from avoiding inoculation, than we do from turning into human-cows...
* Zaria Gorvett is a senior journalist for BBC Future and tweets @ZariaGorvett
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Valeurs Actuelles
Produits alimentaires : le patron de Lidl estime qu’il n’y aura “pas de pénuries” d’huile et appelle les clients à être “raisonnables”
La guerre en Ukraine se poursuit, au 39e jour de l’offensive russe, et se pose régulièrement la question de pénuries alimentaires, notamment en matière d’huile. Le directeur exécutif achats et marketing de Lidl France, Michel Biéro, s’est confié à ce sujet dans les colonnes du Parisien, samedi 2 avril. Selon lui, il n’y aura « pas de pénuries » d’huile. Raison pour laquelle il enjoint les clients à se montrer « raisonnables », en ne faisant pas de stocks. En revanche, il a précisé à nos confrères que les consommateurs devaient s’attendre à des hausses de prix généralisées, cette année, sur les produits alimentaires.
Une inflation de 5 à 8 %
Tous produits confondus, à combien Michel Biéro estime-t-il la hausse des prix à laquelle les clients doivent s’attendre ? « En janvier, j’avais estimé que l’inflation serait de 3 à 3,5 % au premier semestre dans l’alimentaire. Je pense désormais que la hausse des prix en France sera vraisemblablement deux fois plus forte, aux alentours de 5 à 8 % », a-t-il avancé auprès du quotidien régional. Avant d’ajouter, l’instant d’après, à ce sujet : « Certes, c’est beaucoup, notamment pour les familles aux revenus très modestes, mais nous ne sommes pas dans la même problématique pour le pouvoir d’achat que l’envolée du gaz ou du carburant. »
Vers des pénuries de poulets et d’œufs ?
Si Michel Biéro juge qu’aucun manque d’huile alimentaire n’est à craindre, toutefois, il estime que d’autres catégories de produits pourraient être concernées par des risques de pénuries. « Il y a un vrai risque pour les poulets et les œufs », commente-t-il auprès du Parisien. Dans ces deux cas, 80 % du prix de production est lié à l’alimentation de l’animal, des graines, détaille ensuite le directeur exécutif achats et marketing de Lidl France. Or, l’Ukraine était le grenier de l’Europe. »
Aussi, bien que des stocks ont été faits, depuis la dernière récolte de l’automne 2021, « il y a beaucoup de spéculations autour de la peur que les semis n’arrivent pas à temps en Ukraine pour être plantés dans les semaines qui viennent », a-t-il ensuite poursuivi dans les colonnes du journal. Ce qui, ajoute Michel Biéro, compromettrait la prochaine récolte. Et de conclure : « Côté poulets, nous avons un autre souci : le plus gros producteur au monde est ukrainien. Il sortait 1,5 million de bêtes par semaine. L’ensemble du marché européen se tend et cherche d’autres sources d’approvisionnement. »
France24 - Monde
Éco-anxiété : une jeunesse face aux angoisses écologiques
Publié le : 29/07/2022 - 12:19
Sophian AUBIN
L’éco-anxiété, cette angoisse vis-à-vis de l’avenir de notre planète, a gagné la moitié de la jeunesse, dans une dizaine de pays, dont la France. Cette détresse du XXIe siècle reflète des périls environnementaux grandissants. Mais quels sont les mécanismes qui l’alimentent ? France 24 est allée à la rencontre de jeunes éco-anxieux et de psychologues ou thérapeutes confrontés à l’explosion du phénomène.
“Des nuages de cendres incandescentes s’élevaient au-dessus d’étendues de forêts entièrement dévorées par les flammes, comme dans un film de fin du monde”
Sauf qu’ici, “pas de fond vert, jamais de clap de fin” raconte cette jeune bordelaise avec amertume : “ce jour-là, mercredi 20 juillet, dans les Landes, ce sont les paysages de mon enfance qui disparaissaient, sous mes yeux”.
Sous ses yeux, Solène, 17 ans, qui se définit comme "une éco-anxieuse" a vu ses peurs devenir réalité. Dès 2018, l'adolescente avait pris conscience des défis écologiques en voyant sa grande sœur participer aux manifestations de Fridays for Future, qui réunissaient des jeunes clamant leur aspiration à une "justice climatique et sociale".
Théorisée dans les années 90, très récemment médiatisée, l'éco-anxiété fait référence à un sentiment d’inquiétude chronique ressenti face aux menaces écologiques, une angoisse à l’idée que celles-ci condamnent la vie sur notre planète telle que nous la connaissons.
45 % des jeunes touchés
D’après une étude menée dans une dizaine de pays, dont la France, 45 % des jeunes souffrent aujourd’hui d'éco-anxiété. Bien qu'exclue du champ des pathologies psychologiques, celle-ci peut s’accompagner de troubles du sommeil, de pertes de poids, ou de comportements dépressifs.
Elle est généralement décrite comme une inquiétude “anticipatoire”.
Mais si “nous faisons aujourd’hui face à un nombre croissant d'éco-anxieux, explique Charline Schmerber, praticienne en psychothérapie, “c’est parce que la multiplication de phénomènes tels que les canicules empêche désormais d'arguer que le dérèglement climatique serait pour demain”.
Responsable de la destruction de la moitié de la biomasse et de la disparition de 7 % des espèces vivantes, l’humain pourrait initier la sixième extinction de masse de l’histoire du vivant.
Sentiment d’impuissance
Avec des phénomènes tels que la montée des eaux, l’extension des contrées exposées au stress hydrique, le recul galopant des terres arables amplifiant l’insécurité alimentaire d’un monde toujours plus peuplé, c’est la vie humaine elle-même qui s’invite au cœur des préoccupations écologiques.
L'angoisse n'est plus pour demain, mais concerne bien notre présent, si l'on se réfère à des études telles que celle parue en 2022 dans The Lancet Planetary Health : 9 millions de personnes meurent déjà chaque année du fait des différents types de pollution, soit 16 % de la mortalité mondiale.
À l’évocation de ces chiffres, qu’elle connaît depuis plusieurs années, Solène est prise de vertige. Comme pour d’autres éco-anxieux, son mal-être s’accompagne d’un tourbillon d’émotions, nourri par la peur : colère, culpabilité, abattement, ainsi qu’un sentiment d’impuissance. Ce dernier s’empara d’elle lors de ses premières prises de conscience écologiques, quand elle avait 13 ans : “J’étais comme "nanifiée" par une montagne d’anxiété, par la puissance de tout ce que je ne pouvais pas contrôler à mon échelle individuelle”
Un classique chez les éco-anxieux, que reçoit Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne, à Montréal : “mon travail consiste à les aider à tolérer l’incertitude qui entoure la façon dont la situation environnementale, ou les décisions politiques vont évoluer”.
Le “plus douloureux” chez les patients de Charline Schmerber, précise cette dernière, “c’est de constater que des gens connaissent l’urgence, tout en ayant le sentiment que cela n’enclenche pas la moindre action.”
“L’inertie d’Emmanuel Macron me remplit carrément d’angoisse”, confie Solène, “quand il déclare, avec solennité, que son second quinquennat “sera écologique ou ne sera pas”, après un premier mandat qui fut, sur ce plan, une farce”.
Ce n’est pas là une question d’idéologie pour l’adolescente, mais de “faits et des chiffres” documentés :"la France elle-même" n’a pas respecté les accords (signés lors de la Cop21 en 2015) âprement négociés et conclus dans sa propre capitale. "Ce décalage entre les priorités politiques et la réalité me terrifie.”
Difficulté à "envisager un futur"
“Nice” – c’est son pseudonyme au sein du mouvement social écologiste Extinction Rébellion – a manifesté aux côtés des Jeunes pour le climat, en 2019. Cette jeune fille, 16 ans alors, découvre le militantisme dans une douloureuse prise de conscience : “j’ai réalisé avoir du mal à envisager un futur. Sur un plan collectif, se dire que les souffrances du monde, déjà grandes, vont forcément être décuplées, c’est très dur.”
Son éco-anxiété orienta ses choix professionnels : “Je me suis dit qu’en apprenant à coudre, je saurai faire quelque chose de mes mains, et développerai là un savoir utile aux autres.”
“Ce mal-être fait traverser une crise existentielle, au cours de laquelle beaucoup remettent en cause leurs choix de vie” note Charline Schmerber. Certains s’interrogent : "À quoi bon faire une école de commerce, si c’est pour entretenir un système toxique ?”, rapporte la thérapeute.
Les pressantes inquiétudes écologiques qu'elle ressentit elle-même en 2018 poussèrent cette jeune femme vers une question : “Comment puis-je me rendre utile, en tant que thérapeute, face à cette crise ?"
Charline Schmerber décide alors d'ouvrir la porte de son cabinet de psychothérapie aux éco-anxieux, et de développer des techniques pour les accompagner. Elle est aussi l’auteure d’un guide pratique sur la question, dont la publication est prévue en septembre 2022.
Plus informés, plus inquiets
Beaucoup de jeunes rencontrés par France 24, étayent leurs propos d'arguments issus de la littérature scientifique officielle.
“J’ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi on accorde si peu de crédit aux rapports du Giec”, explique Isaac, 22 ans, étudiant en archéologie : “Le pire, c’est qu’en parler peut être perçu comme un positionnement politique, alors qu’il s’agit d'études scientifiques, internationales, et neutres.”
Le monde a encore une chance d’éviter le pire, concédaient ces experts climat de l'ONU, dans le rapport paru le 4 avril. Mais le délai imparti, en comparaison aux alertes des années précédentes, est drastiquement réduit : la communauté internationale n’a plus que trois ans pour conserver un monde “vivable”.
À la lecture de ces pages, Solène fut submergée, confie-t-elle, par "une indescriptible vague d’anxiété".
“Plus tu es informé, plus tu es inquiet”, résume Nice. À la faveur de l’été passé dans sa Drôme natale, la jeune fille retrouve un peu de sérénité, se déconnectant du torrent de mauvaises nouvelles qui inonde d'accoutumée son smartphone.
“Déni utile”
"Je ne tombe pas facilement dans le déni" explique Lou Attard, 22 ans. Cette future journaliste est une éco-responsable des plus zélées. Pourtant, aborder les périls écologiques lui coûte énormément : "je ne peux plus entendre parler de la destruction de la planète, simplement parce que j’ai l’impression qu’on va tous crever, et que je n’ai pas envie de nous imaginer mourir comme ça."
À plus forte raison au sein d’une jeunesse surexposée aux médias, le déni constitue un salutaire mécanisme de protection, estime Charline Schmerber. Elle invite les jeunes en souffrance à s’offrir une "détox" médiatique : "Chacun a besoin de break. Un individu ne peut sans conséquences brasser des mauvaises nouvelles à longueur de journée, puis s'endormir sur le rapport du Giec".
Certains de ses patients persistent dans une surinformation, invoquant une solidarité envers les pays en développement davantage exposés aux sévices du dérèglement climatique que les pays industrialisés. “Aidez-vous les pays du Sud en vous imposant cette veille ?" questionne Charline Schmerber : “Malsaine, cette culpabilité prive le patient d’une énergie qu'il pourrait investir ailleurs;”
Burn out militant
Témoin d’une planète qui suffoque, Maxence, 23 ans, est envahi par un sentiment d'étouffement, qu’exacerbe sa solitude, dans son école d’ingénieur, à Lyon : “quand on parle d’environnement autour de soi, on est vite classé dans la case écolo-relou”, soupire-t-il.
À chaque éco-anxieux son remède, répètent les psychologues. Le futur ingénieur a trouvé le sien : investi dans la rédaction d’un essai décryptant les mécanismes ayant conduit à l'urgence écologique, Maxence caresse l’espoir de le publier, pour partager son cheminement avec autrui. “Ça me donne un sentiment de contrôle”, explique Maxence, apaisé.
Mais pour Marie, 20 ans, l’anxiété est tout bonnement concomitante de son engagement écologique, fin 2018, lorsqu'elle découvrait le futur mouvement citoyen Youth for Climate, où elle milite depuis lors.
À défaut d’agir sur autrui, réduire son impact individuel n’est-il pas source d'apaisement ? "Pas du tout", répond Nice, d’Extinction Rébellion, végétarienne depuis cinq ans. Au contraire : “ça me stresse de ne pas être irréprochable”
Chez certains, l’action se révèle être une fuite en avant, conduisant à un “burn out” militant, explique Geneviève Beaulieu-Pelletier : “une fois entré dans un cycle d’anxiété, l’action devient négative. On est piégés dans une boucle : le patient agit pour conjurer sa détresse, mais constatant que cela a un impact limité, il agit encore, sans succès, et ainsi de suite.”
Habituellement, le militantisme demeure toutefois une démarche constructive”, explique la psychologue québécoise : “plus ce militantisme est vécu en communauté, plus il dilue la sensation d’impuissance par le nombre”.
L’enfer c’est pas les autres
C'est le ressenti qui anime Solène. “Ce qui apaise mon éco-anxiété, ce sont les autres”, constate-t-elle finalement dans un sourire.
Me rappeler que je ne suis pas seule : en manifestation, je réalise le nombre de ceux qui sont prêts à se battre pour sauver la planète. De lire des économistes, des philosophes, des journalistes, qui réfléchissent à de nouvelles façons de penser notre système. C’est une bouffée d’oxygène.”
Prix de la lucidité, l'éco-anxiété est une réaction adaptative et fonctionnelle dans un monde dysfonctionnel, estime Charline Schmerber.
Mais sur le thermomètre de nos inquiétudes, il y aurait selon elle un juste "degré'' à trouver : celui que cette thérapeute a elle-même jadis cherché, celui qui “permet de se remettre en mouvement. Et de se battre pour demain, sans sacrifier aujourd’hui. Car une seule temporalité demeure en notre pouvoir : c’est le présent”.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Les premières images du télescope James-Webb analysées par l'astrophysicien David Elbaz
ActuLes premiers clichés infrarouges du télescope spatial James-Webb, le plus puissant jamais envoyé en orbite, viennent d’être révélés. Ils sont aussi stupéfiants qu’attendu. Zoom sur la toute première image dévoilée, la plus nette à ce jour des débuts de l’Univers.
Marine CyglerFin décembre dernier, on se félicitait de la réussite du lancement du télescope spatial James-Webb (JWST), le télescope le plus grand jamais construit, si immense qu’il avait dû être plié comme un origami. Depuis l’orbite de Lagrange, à 1,5 million de kilomètres de la Terre, son point d’observation, il a commencé à scruter l’Univers dans l’infrarouge. Et le 11 juillet, le président américain, Joe Biden, a dévoilé sa toute première photo officielle, d’une résolution exceptionnelle, de galaxies très lointaines.
On y découvre l’Univers tel qu’il était il y a 13,8 milliards d’années, soit seulement 100 millions d’années après sa naissance. En fait, il s’agit d’une toute petite portion de l’Univers, équivalente à un grain de sable tenu au bout d’un bras.
Ciel profond
Avec cette image du ciel profond époustouflante, ainsi que les quatre autres clichés révélés le lendemain, la Nasa s’offre un formidable coup de projecteur à l’occasion du début des opérations scientifiques qui vont commencer très rapidement et se poursuivre pendant vingt ans. De quoi s’émerveiller, mais aussi déjà d’entrevoir des découvertes futures renversantes.
Astronomie. Le télescope James-Webb dévoile notre jeune UniversLe JWST a été conçu pour repousser les limites du télescope Hubble qui, lui, ne pouvait pas voir plus loin que 500 millions d’années après le big bang. Être capable de voir plus loin dans l’Univers ne nécessite pas seulement d’utiliser un télescope plus puissant. Il faut prendre en compte l’expansion de l’Univers, qui décale le spectre des objets lointains vers le rouge.
Or, le JWST a une très bonne résolution dans le domaine de l’infrarouge, ce qui le rend théoriquement capable de voir des galaxies jusqu’à 200 millions d’années après la naissance de l’Univers. Ses quatre instruments ultraperfectionnés analysent la lumière récoltée par un immense miroir de 6,5 mètres de diamètre. Les données recueillies sont ensuite transmises aux chercheurs grâce à une antenne. C’est ainsi qu’est parvenu jusqu’à nous le cliché du ciel profond, plus exactement de l’amas de galaxies Smacs 0723, distant de 4,6 milliards d’années-lumière, et qui a nécessité un temps de pose de douze heures.
Lentille gravitationnelle
Au-delà de son époustouflante beauté, ce cliché peut apporter son lot d’informations scientifiques. L’œil de David Elbaz, astrophysicien au CEA et auteur de « la Plus Belle Ruse de la lumière » paru aux éditions Odile Jacob en 2021, a été attiré par trois éléments « remarquables ». Le premier est au centre de l’image. « Au centre de l’image, je vois de la lumière blanche diffuse qui n’est pas associée à une galaxie. Ce serait des étoiles expulsées des galaxies avec leurs planètes et qui flotteraient dans l’espace », indique-t-il. Avant de compléter, « il y aurait des milliards d’étoiles errantes, ce serait une potentielle découverte à explorer ».
David Elbaz : « L’essentiel est invisible pour les yeux mais pas pour le James-Webb »Deuxième élément remarquable de l’image : l’effet loupe. Il est dû à l’amas de galaxies Smacs 0723 lui-même, qui se comporte comme une lentille gravitationnelle, ce qui grossit des galaxies très éloignées derrière lui et les rend pour la première fois visibles. « Si vous regardez une image à travers un verre à pied, l’image sera déformée.
Dans cette première image de l’Univers profond, il s’agit d’une déformation analogue, mais, au lieu de la courbure du verre, c’est la courbure de l’espace », explique David Elbaz. Autrement dit, et cela émerveille le spécialiste, « il s’agit d’une manifestation visible de ce que disait Einstein : que l’Univers pouvait se plier ».
Enfin, troisième élément qui accroche l’œil de l’astronome, la présence de points rouges qui sont en fait des galaxies très lointaines, et donc très âgées. « C’est l’aube de l’Univers , commente-t-il. Potentiellement, c’est un trésor. Mais, comme pour un archéologue qui pense avoir trouvé quelque chose de très ancien... Maintenant, il va falloir le prouver. »
Une question se pose alors au novice face à cette image : les couleurs sont-elles celles de l’Univers ? Si l’œil humain était capable de voir si loin, verrait-il certaines galaxies rouges ? La réponse est négative, la lumière n’est pas accessible à l’œil. Le JWST voit dans l’infrarouge, lui. « Les formes sont exactement les vraies et il n’y a pas de retouche. En revanche, à partir d’une combinaison de photos en noir et blanc, on décide des couleurs », détaille David Elbaz.
En fait, les couleurs sont choisies par souci esthétique, mais aussi d’information scientifique dans la mesure où elles sont attribuées selon la longueur d’ondes émises par les objets célestes. Artistes et scientifiques, réunis dans le Hubble Heritage Project, réfléchissent et débattent sur la façon de colorer l’Univers.
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For companies with the flexibility to take such a dramatic decision, the option is becoming increasingly appealing
In late June, Yelp CEO Jeremy Stoppelman announced a big decision for the 4,400-person company: by 29 July, Yelp will do away with hybrid set-ups altogether, and go fully remote.
Stoppelman, who described hybrid work as the “worst of both worlds” and even dubbed it “hell”, said physical offices in major cities in the US, including New York City, Chicago and Washington, DC, would close. Yelp is only keeping its San Francisco headquarters and Phoenix, Arizona outpost, transitioning to a 'hotelling' model where desks can be rented for the day. “Over time we came to realise that the future of work at Yelp is remote,” he wrote in a blog post.
Other companies are similarly doubling down on remote work. Airbnb, 3M, Spotify and Lyft have all enshrined permanent home-working set-ups. Some firms, like Yelp, have also closed office space: in May, worker-for-hire app TaskRabbit completely closed all its offices, including its headquarters in San Francisco; in April, PayPal shuttered its San Francisco presence.
There can be huge upsides to moving in this direction, including meeting the desires of workers who want to stay at home permanently as well as saving costs. But experts also say that banking on remote work in this way carries risk – especially since no-one is entirely sure if it will work, or what will happen next.
Frustration and strategy
The complexities of hybrid work are a key factor pushing companies into fully remote set-ups.
“Hybrid work is really hard to manage,” says Frances Milliken, professor of management at Stern School of Business, New York University. “There's a lot of scheduling complexity with hybrid work."
As some workers have returned to offices, the downsides of in-and-out hybrid schedules have started to become clearer, from awkward Zoom calls in conference rooms to emotional exhaustion for workers and logistical headaches ensuring team members are in the office at the same time.
Many companies have started to realise the shortcomings of hybrid, like staff coming into the office only to spend all day on Zoom anyway (Credit: Getty Images)
Hybrid has been "a little bit of a mess", agrees Erik Gonzalez-Mulé, associate professor of organisational behaviour and human resources at Kelley School of Business, Indiana University, US. He says it's been a pain not only for companies trying to organise the hybrid schemes, but also for workers, who are experiencing whiplash after two years of working from home, when they had more autonomy than ever before.
A large portion of workers don’t want to lose this autonomy, companies know, so doubling down on remote work may be a tactic to fight attrition and boost worker engagement. After all, data shows a clear worker desire for remote work; in Yelp's case, 86% of respondents to an internal survey wanted to work remotely all or most of the time; only 1% are currently going into the office daily. Companies that double down are simply following the numbers, making sure their employees won’t leave for other remote-first jobs.
Milliken argues this is a primary reason some companies are shifting approaches – and why fully remote set-ups may stick. Because while closing offices might seem like a point of no return, "I don't think this move is non-reversible – they could just go back into the cities and buy real estate,” she says. “I would think that it's non-reversible [because] workers won't want to go back into the office.”
A shift to remote work also vastly expands talent pools. Workers are no longer limited to searching specific metropolitan areas with proximity to an office, and recruiters can go after talent from around the country – if not the globe. Stoppelman said Yelp had seen “a strong surge in candidate applications” as it moved towards its remote-first future.
Of course, this move isn't possible for all industries: customer-facing sectors that have been resistant to remote (or even hybrid) work, like finance, or other sectors like hospitality or healthcare, either won't or can't close workplaces the way other companies have. But for companies with the flexibility to take such a dramatic decision, the option is becoming increasingly appealing.
‘Significant risk’
We could see more companies follow suit, say some experts, including Jason Schloetzer, associate professor at McDonough School of Business, Georgetown University, US, who says full remote "is the direction some companies seem to be going”. But this is new territory, so it's unclear how widespread this could become, and how many companies are willing to take the risk.
"I think any kind of job or industry where people can work independently and don't require a lot of intensive collaboration" could roll the dice and follow in Yelp's footsteps, says Schloetzer, and that the doubling-down strategy could become reasonably common among certain sectors, like tech. But even for those companies that seem uniquely primed to go fully remote, “that’s not necessarily the culture that every company wants to have”.
Yelp closed many of its offices in favour of remote working after its CEO called hybrid "hell" and most of its employees said they prefer working from home (Credit: Getty Images)
That said, even if a company could double down on remote work, not every expert believes it's the best move – especially as data does point to benefits to in-person work. "In the end, I think it always helps to have some physical space you can go to," or at least having the option to do so, believes Gonzalez-Mulé.
Equally, while going remote does expand a firm's talent pool, it also risks alienating potential talent who dislike working from home for a variety of reasons, including loneliness, a lack of home office space, distractions like kids or roommates, Covid-19 exposure and more. "You risk losing people for sure," he says. "It does limit the pool [to] people that are willing to work from home, and have a set-up that lends itself to that and that are productive at home."
Experts also flag challenges with onboarding and relationship-building; full-remote could "hurt newcomers", adds Gonzalez-Mulé, a problem especially pronounced for the youngest Gen Z workers. "Maybe they're banking that the folks that are working remotely aren't going to have any of these problems," but he adds that "I think what they're doing carries significant risk."
Regardless, there will be more firms who are ready to jump into a remote-only future. But Schloetzer says other companies may keep from making big moves, especially with a dearth of data on what works now – it’s still very early in the return to work, after all.
"Whenever you're making such a huge transition," adds Milliken, "it's hard to predict exactly what's going to happen next.”
Известия (RUS)
Захарова заявила о концепции США «от сдерживания до уничтожения» в отношении РФ
США в отношении России придерживаются концепции «от сдерживания до уничтожения». Об этом в воскресенье, 31 июля, заявила официальный представитель МИД России Мария Захарова.
Обыкновенный терроризм: отряды теробороны наводят ужас на жителей Украины
Уголовники с оружием убивают и мародерствуют
«Концепция (США. — Ред.) ясна — от «сдерживания до уничтожения». Они же сами об этом говорят, это же их история», — сказала Захарова в эфире телеканала «Россия-1», комментируя возможное внесение РФ в американский список государств — спонсоров терроризма.
В среду, 27 июля, госсекретарь США Энтони Блинкен заявил, что американская администрация рассматривает возможность внесения России в свой список государств — спонсоров терроризма из-за ситуации на Украине.
С инициативой объявить Россию «спонсором терроризма» еще в декабре 2021 года выступил сенатор-республиканец Джим Риш. В поддержку проекта закона тогда выступили восемь сенаторов от Республиканской партии США: Джим Инхоф, Марко Рубио, Пэт Томи, Джон Баррасо, Джон Корнин, Том Коттон, Роб Портман, а также Бил Хагерти.
Позднее, в середине апреля, газета The Washington Post написала, что с аналогичным призывом к главе Белого дома Джо Байдену во время телефонного разговора обратился президент Украины Владимир Зеленский.
Комментируя инициативу, сенатор от Крыма Сергей Цеков заявлял, что предложение американских сенаторов объявить Россию страной — спонсором терроризма подрывает диалог Москвы и Вашингтона. Цеков назвал Россию страной-защитницей, которая разрешает конфликты, развязываемые США, и не вмешивается в дела суверенных государств.
21 июля официальный представитель Кремля Дмитрий Песков заявил, что последствия возможного признания конгрессом США России спонсором терроризма оцениваются негативно. Подобного рода решения только ухудшают двусторонние отношения стран.
Первый зампред комитета Госдумы по международным делам Алексей Чепа выразил мнение, что в США пытаются придать России такой статус, потому что антироссийские санкции не могут достигнуть результата. Член комитета Совета Федерации по международным делам Сергей Цеков в беседе с «Известиями» отметил, что резолюция США — это попытка демонизировать РФ.
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L'Humanité
Sciences. Comment le poisson-zèbre devint souris de laboratoire
ActuIl ne s'agit pas d'une fable, mais de la publication d’un atlas complet du génome de ce petit poisson, qui permet aux chercheurs d'étudier de nombreuses maladies génétiques humaines. Fruit d’un consortium international, ce travail pourrait aussi aboutir à l’arrêt des recherches chez les mammifères. Explications.
Jérémie Bazart Vous connaissez le croco-lion ? C’est un animal très, très méchant, qui a une tête de lion d’un côté et une tête de crocodile de l’autre.
- Mais, alors, comment fait-il pour faire ses besoins ?
- Ben, justement, il ne peut pas ! C’est pour ça qu’il est très, très méchant ! »
Ce dialogue est une blague, bien sûr, mais il met en lumière un animal qui possède des caractéristiques communes à d’autres animaux ou objets. Il en va ainsi du chien-loup, du requin-marteau ou du poisson-zèbre.
Ce dernier vient justement de faire l’objet d’une publication dans la revue « Nature Genetics » (1). Son atlas génétique complet vient d’être rendu public et cela va aider les chercheurs en médecine et en sciences de la vie du monde entier à élargir les recherches possibles. Car la particularité du poisson-zèbre (zebrafish, en anglais), ce n’est pas que d’avoir un corps rayé comme un zèbre, équipé de nageoires comme un poisson...
Il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent
Le poisson-zèbre est utilisé comme vertébré modèle dans plus de 1 200 laboratoires du monde entier pour des études sur la fonction des organismes, des cellules et des gènes impliqués dans le développement, la régénération, le comportement, la toxicologie et la modélisation des maladies.
Car ce petit poisson présente l’avantage d’être facile à élever et d’avoir des embryons uniformes et transparents qui se développent en dehors de la femelle. De plus, il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent à l’âge adulte grâce à une mutation génétique. Ainsi, inutile de procéder à une dissection ou à des méthodes invasives destinées à observer des effets dans le corps du poisson.
À quoi ressemblaient les chiens de la préhistoire ? Les dernières découvertesPar ailleurs, le génie génétique permet de modifier ce poisson à volonté en fonction de ce que l’on souhaite étudier : molécules, stades de développement, organes, etc. Enfin, le zebrafish possède des propriétés régénératrices inhabituelles qui intéressent grandement les chercheurs, bref, c’est un cobaye idéal pour comprendre et tester tout un tas de choses. D’ailleurs, l’animal a permis de nombreuses découvertes en génétique.
Un catalogue de 140 000 régions d’ADN
Mais, avec la publication de « Nature Genetics », les scientifiques espèrent que la recherche va franchir un pas supplémentaire. « L’atlas proposé aidera les chercheurs à mieux étudier les conditions de divers types de cancer (par exemple, celui de la peau), les maladies cardiaques et les maladies du vieillissement », expliquent les scientifiques dans la revue.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Pour réaliser cet atlas génétique, ce ne sont pas moins de 27 laboratoires qui ont travaillé en commun. Ils ont, ensemble, réalisé un travail colossal qui a consisté à annoter, de manière fonctionnelle, le génome en développement du poisson-zèbre, collecter toutes les données génomiques publiées et en produire de nouvelles, normaliser ces données, créer et maintenir un centre de coordination des données pour l’accumulation continue et le téléchargement de données génomiques sur le poisson zèbre, générer un hub qui permet la visualisation avec des navigateurs de génome courants.
Leur travail a abouti à la mise à disposition d’un catalogue de 140 000 régions d’ADN impliquées dans la régulation de l’expression des gènes chez le zebrafish. « Cette étude s’appuie sur des milliers d’échantillons (1 802 exactement avec des millions de données chacun) et fournit l’image la plus large des régions d’ADN candidates pour la reproduction transgénique et la recherche génétique sur le développement et les maladies », poursuivent les auteurs.
Détrôner la reine des labos ?
L’article détaille les éléments d’ADN impliqués dans plusieurs stades de développement embryonnaire et améliore la compréhension de l’équivalence génétique entre le poisson-zèbre et la souris, si bien que les scientifiques se mettent à rêver…
Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?En effet, grâce à leur atlas, le zebrafish ne pourrait-il pas détrôner la souris blanche, mammifère reine des labos ? Toujours est-il que la cartographie proposée, elle-même en libre accès, témoigne de la façon dont une initiative de collaboration internationale peut avoir un impact au profit d’une communauté de chercheurs. Grâce à la mise à disposition de l’atlas, les scientifiques vont pouvoir utiliser l’information génétique du poisson-zèbre pour leurs futures études.
« Avec notre nouveau catalogue, nous nous rapprochons d’une carte entièrement réalisée à partir de laquelle on peut superposer le génome humain », conclut l’article. Ce type d’activité permettra aux chercheurs du monde entier de tester de nouveaux traitements, de nouveaux médicaments et de mieux comprendre les maladies humaines et animales.
(1) « Multiomic atlas with functional stratification and developmental dynamics of zebrafish cis-regulatory elements ». « Nature Genetics », juillet 2022.
Quel modèle animal pour étudier l’humain ?
Selon le ministère de l’Éducation supérieure, de la Recherche et de l’Innovation, en 2019, les animaux les plus utilisés dans les laboratoires de recherche étaient les souris (61 %), puis les poissons-zèbres (12 %), les rats (9 %), les lapins (7 %), les chiens et chats (0,31 %) et enfin les primates (0,18 %).
Les modèles animaux sont nombreux pour étudier l’impact d’un médicament ou d’une transformation génétique sur le corps. Est-il possible cependant d’extrapoler les résultats obtenus avec un animal chez l’homme ? Non, bien sûr. Mais, même avec le développement des modèles numériques, des simulations pharmacologiques, les modèles animaux restent d’actualité. En 2010, un atelier de la Commission européenne intitulé « Les souris sont-elles des modèles pertinents pour étudier les maladies humaines ? » a réaffirmé que, malgré des essais pharmacologiques chez l’homme, les modèles murins demeurent irremplaçables dans les études précliniques. Mais il ne précise pas si les modèles aquatiques peuvent remplacer les souris… Affaire à suivre.
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Biggin Hill: 'Mum was embarrassed about her WW2 medal'
By Tim StokesBBC News
Cpl Elspeth Henderson was among three female comrades to be awarded the Military Medal for bravery in the face of the enemy for their efforts during the Battle of Britain. Why was this honour questioned in some quarters, including by the airwoman herself?
As bombs pounded down on to the flimsy huts of Biggin Hill airfield on 30 August 1940, three women working there knew they had to act.
Cpl Elspeth Henderson, Sgt Helen Turner and Sgt Joan Elizabeth Mortimer were based at the south-east London fighter station at the height of the Battle of Britain.
That day they were on shift as teleprinter operators in the operations room. As the Luftwaffe began its attack, everyone was ordered to get out and take shelter.
Yet the three stayed at their posts, keen to protect their colleagues both on the ground and up in the sky.
As bombs smashed through the building, Cpl Henderson stayed put, using the plotting table for protection as she waited for the broken telephone lines to be repaired.
Sgt Turner also kept working, while Sgt Mortimer relayed messages at the telephone switchboard before rushing outside with a set of red flags to mark where unexploded devices had fallen on the airfield.
The raid killed 39 that day. Each of the three women would be awarded the Military Medal for bravery in the face of the enemy, a move that was questioned in some quarters.
"It was controversial because Military Medals were viewed as men's medals," explains Heather Redfearn, Cpl Henderson's daughter.
The award also did not sit entirely comfortably with its recipient.
"She was embarrassed about it; she never talked about it very much," Mrs Redfearn says.
"The thing was," explains Mrs Redfearn's husband John, "while she was under the plotting table waiting in case the phones came back, outside you had the phone engineers repairing the phone line, so they're all outside during the air raid - and they're not getting Military Medals - and she's under the table waiting in case the phone lines came on.
"And she did.
"She was a little bit embarrassed about that, but there was no reason to be."
Cpl Henderson spent six months working at the base as part of the Women's Auxiliary Air Force (WAAF). She had arrived in March 1940 having signed up the December before, following a realisation she had while at a family event.
"She attended her cousin's wedding and she felt that it was morally wrong that she, a single woman, should be continuing to enjoy civilian live while he, just married, taking on responsibility for a wife, was joining up - so she enlisted the following day," says Mrs Redfearn.
The lives and work of women like Cpl Henderson form the basis of a new exhibition at the Biggin Hill Memorial Museum.
At its peak, the WAAF had 182,000 members. They would carry out a huge range of activities to aid the war effort across the UK and beyond, from providing weather reports and deploying barrage balloons, to repairing aircraft and intercepting codes and ciphers.
In June 1941, 18-year-old Ann Galley arrived in England, where she was employed as a plotter. Her job was to track aircraft in the sky by moving markers around giant table maps.
By that time Biggin Hill had been flattened by German bombers, so operations had been moved just up the road to Keston.
"There were these lovely houses which had been requisitioned by the air force and all that was in them was a bathroom and an iron bed; there were no furnishings," the 99-year-old said.
The operations room where she worked was based in the local village hall. Later it was moved into the ballroom of a nearby mansion, where Ms Galley would spend eight-hour shifts plotting the movements of planes.
Keston would prove to be a safer place to work than Biggin Hill, but one evening Ms Galley watched as a huge squadron of German planes flew over them towards London.
"That night was the only night that I was really scared. I thought, 'this is it'," she said.
"We weren't underground, we were at ground level, and the noise and the terrific wind from the planes was quite scary."
As well as focusing on the work of those in the WAAF, the exhibition looks at the efforts of the women of the Air Transport Auxiliary (ATA).
The civilian unit was formed at the start of the war to fly new, repaired and damaged aircraft between factories, maintenance units and frontline squadrons.
Initially, only men were considered eligible for such work but as demand increased, women were allowed to join the unit, until, of the 1,250 recruits, 168 were female.
Jackie Moggridge had moved to the UK from South Africa to follow her dream of becoming a commercial pilot, but halfway through her aviation course, when she was aged 18, World War Two broke out.
"Her mum said, 'you've got to come home' and she said, 'no I'm going to fly, I've written to the RAF to offer my services to the war. I'm going to do my bit'," explains her daughter Candy Adkins.
After being turned down by the RAF because of her sex, she joined the WAAF and was posted to a radar station.
"She'd describe how there would be little dots and they'd come together and then you watch… and then one disappears. You'd then wait with bated breath to see whether the little dot headed towards Germany and you'd know you'd lost one of your own.
"That's how she watched the Battle of Britain," says Ms Adkins.
With the ATA offering a chance for her to take to the skies, Ms Moggridge signed up to become the youngest member of the unit, taking planes including Spitfires, Hawker Hurricanes and de Havilland Mosquitoes across the UK, sometimes making five or six flights a day.
"She flew 83 types of warplane - they had 147 in all," Ms Adkins says, adding that the Spitfire was her mum's favourite, "because it was ladylike and so sensitive".
"She said it was the most amazing time, the best years of her life she described it, because it was so adventurous, exciting, living off the cuff, not knowing what you were going to do every day."
For many women in the ATA, the end of the war meant a return to being housewives, but Ms Moggridge pursued her flight career.
She joined the RAF's voluntary reserves and got to fly a Sabrejet, becoming one of the first women to break the sound barrier. In the mid-1950s she became the first British woman airline captain to fly passengers on scheduled flights.
Those onboard were kept in the dark about who was in charge of the plane.
"They wouldn't let her speak on the intercom because the passengers would be frightened if they heard a woman was flying them," says Ms Adkins.
While she had faced sexism throughout her career, receiving far lower pay than male colleagues doing the same job, Ms Adkins says her mother, who died in 2004, always wanted to pass on her can-do attitude to those around her.
"She brought us up to believe that anyone can do anything - you know, the sky's the limit. Well, I think she reached that and beyond."
It is such attitudes that the museum hopes to promote by holding its exhibition, while also shining a light on the hidden histories of some of the women who were part of the war effort.
"Obviously, people associate the Battle of Britain with the pilots and the heroic and amazing jobs that they did, but I thought here it would be really important to tell the stories of the ordinary women who just stepped up in extraordinary times," says director Katie Edwards.
"It's really interesting to tell that story and perhaps inspire some young women to just think about what you can do."
Women & War: Hidden Heroes of World War Two will run at the Biggin Hill Memorial Museum until late 2023.
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Jackie Moggridge Spitfire Girl
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Mais où sont passés les travailleurs ?
En pleine saison estivale, les restaurateurs boivent la tasse.
Durement touché par les confinements, le secteur de l’hôtellerie-restauration voit aujourd’hui les salariés et saisonniers qui composaient jusqu’alors l’essentiel de sa main-d’œuvre disparaître dans la nature. En 2021, près de 450 000 salariés ont ainsi claqué la porte de leur entreprise, d’après la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). C’est 100 000 de plus qu’en 2020. Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), de 200 000 à 300 000 offres d’emploi ne seraient toujours pas pourvues cet été, obligeant parfois les restaurateurs à adapter leurs horaires, voire carrément dans certains cas à ne pas ouvrir.
Mais cette tendance observée ne touche pas uniquement les saisonniers, bien au contraire. Les anecdotes abondent : ici, un opérateur télécoms qui ne trouve pas d’employés pour ses boutiques ; là, un industriel qui peine à embaucher des chauffeurs de camion ; ailleurs encore, ce festival qui a toutes les difficultés du monde à recruter des techniciens pour sa scène ; ou cette start-up de l’assurance, obligée de payer les candidats pour qu’ils se présentent aux entretiens ! Sans même parler du secteur de la santé dont, après deux années en première ligne dans la lutte contre le Covid, les effectifs ont fondu comme neige au soleil : entre 2019 et 2021, le nombre de postes d’infirmier vacants est passé de 10 000… à 60 000.
La France serait-elle donc confrontée à une “grande démission” ? Aux États-Unis, les mois de confinement, la généralisation du télétravail et un taux de chômage historiquement bas (3,6 % en juin), qui assure de retrouver rapidement un emploi, ont poussé de nombreux salariés à quitter leur entreprise, en quête d’une meilleure qualité de vie ailleurs.
Un Big Quit qui se traduit par des chiffres spectaculaires : quelque 48 millions d’Américains ont démissionné l’an dernier, et la tendance est la même cette année ; 4,5 millions de départs en mars, 4,4 en avril, les chiffres donnent le tournis aux employeurs et ne semblent pas vouloir s’infléchir.
De ce côté-ci de l’Atlantique, la situation, sans être aussi dramatique, se tend de plus en plus. Selon les chiffres publiés par le ministère du Travail, les démissions ont déjà augmenté de plus de 50 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. De son côté, le cabinet de conseil Boston Consulting Group s’attend à une aggravation dans les prochains mois : une étude récente révèle que 34 % des travailleurs dits “de terrain”, non éligibles au télétravail, envisagent de partir dans les six prochains mois, un taux qui monte à 54 % chez les plus jeunes, la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2010). Jean-Étienne de Bengy Puyvallée, cofondateur du cabinet de recrutement Circular Search, constate : « Là où il y a quelques années les entreprises pouvaient se permettre de sélectionner les candidats, aujourd’hui le rapport de force s’est inversé. » À ses yeux, le développement du télétravail a eu des impacts beaucoup plus négatifs que d’aucuns voudraient le croire. « Les entreprises qui imposent à leurs salariés 100 % de télétravail commettent une erreur stratégique grave, poursuit le patron du cabinet de recrutement. On note chez les salariés qui ne viennent presque plus au bureau qu’il y a de moins en moins de sentiment d’appartenance à l’entreprise et qu ‘ils sont beaucoup plus facilement “aspirés” à l’extérieur. »
L’état du marché du travail amène tous les observateurs à se poser la même question : si les employeurs ont du mal à recruter, alors où sont passés les travailleurs ? La question n’est pas anodine. Tout le monde a besoin de suffisamment d’argent, chaque mois, pour payer son loyer, ses factures, de quoi manger, etc. Et si les cadres supérieurs peuvent compter sur l’épargne constituée et sur les éventuelles indemnités de départ négociées avec leur patron pour s’offrir quelques mois de pause, les plus précaires n’ont pas ce matelas de sécurité.
Une hypothèse pourrait être qu’ils vivent de la solidarité nationale, alimentant l’idée d’une génération d’assistés. Elle est toutefois battue en brèche par d’innombrables tableaux de statistiques publiques. Du côté de Pôle emploi, les dernières données, en date de fin mars, montrent un recul de 16,5 % sur un an du nombre de chômeurs de catégorie A (ceux qui n’ont pas du tout travaillé au cours des trente derniers jours). À 2 962 800, ce chiffre est même à un plus bas depuis fin 2012. L’Insee ajoute que, si les démissions se sont intensifiées en 2021 (+ 26 % par rapport à 2020), cela traduit essentiellement un « effet de rattrapage après la forte baisse enregistrée pendant la crise sanitaire ». Idem pour le RSA : selon les relevés du ministère de la Santé et des Solidarités, après avoir connu un pic fin 2020, le nombre de bénéficiaires du minima social connaît une diminution quasi continue depuis.
Pas de vague de faillites en vue
À la place, deux facteurs permettent d’expliquer où sont les salariés. Le premier, c’est qu’un certain nombre se sont mis à leur propre compte. Pour beaucoup de personnes exerçant des métiers pénibles, les mois d’arrêt au printemps 2020 ont donné envie d’un rythme de vie plus confortable. Un tel phénomène s’observe de longue date chez les infirmiers, qui préfèrent souvent s’installer en libéral et choisir leurs horaires que travailler à l’hôpital. En dix ans, le nombre de libéraux a ainsi augmenté de plus de 40 %, alors que les hospitaliers ne croissaient que de 8 %. C’est ainsi que, depuis la fin du premier confinement, l’Urssaf enregistre une envolée du nombre d’autoentrepreneurs : entre juin 2020 et juin 2021, 720 000 nouvelles immatriculations ont été enregistrées, soit une hausse de plus de 30 %.
Le second, c’est, tout simplement, qu’il y a beaucoup plus d’entreprises, donc de postes à pourvoir, qu’avant la crise sanitaire. Le soutien débridé du gouvernement à l’économie depuis mars 2020 a permis à nombre de sociétés qui connaissaient des difficultés d’échapper à la faillite : d’après la Banque de France, « à fi n avril 2022, le nombre de défaillances cumulé sur un an est inférieur de 43 % par rapport à la période mai 2018-avril 2019, avant toute manifestation de la pandémie de Covid-19. » Une tendance qui devrait se poursuivre : « Il n’y a pas à ce stade de signe d’une vague de faillites à venir. » Du côté de l’Insee, on souligne également que « les embauches en contrat à durée indéterminée ont dépassé leur niveau d’avant crise de 3,1 %. […] Autrement dit, les salariés quittent leur travail surtout pour en trouver un autre, que ce soit dans une autre entreprise de leur secteur d’activité ou dans un autre secteur d’activité ».
Que leurs ex-salariés se soient mis à leur compte ou aient choisi une autre entreprise plus en phase avec leurs attentes, la conséquence est la même pour les employeurs : il faut désormais rivaliser de bienveillance pour fidéliser ceux qui restent et en attirer d’autres, quitte à se plier en douze. Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait exhorté les chômeurs à traverser la rue pour trouver un emploi ; une chose est désormais sûre : les employeurs sont de plus en plus nombreux à attendre des éventuels candidats sur le trottoir d’en face, en leur déroulant le tapis rouge : « On voit beaucoup d’entreprises qui s’adaptent, en proposant des semaines de quatre jours, en se déterminant comme des entreprises à mission pour “donner du sens” au travail, ou encore qui offrent des bonus de bienvenue », raconte Jean-Étienne de Bengy Puyvallée.
Et pour convaincre les candidats, plus question non plus de faire le méchant. « Il n’y a pas si longtemps, certaines entreprises réclamaient quatre, voire cinq entretiens avant de sélectionner le bon candidat. Aujourd’hui ce n’est plus possible », précise le spécialiste. Inutile non plus d’espérer débusquer le bon profil en se contentant d’une offre d’emploi postée sur son site Internet et en patientant avant que les candidatures pleuvent : il faut communiquer sur son ADN, se mettre en scène dans des vidéos, etc. Sur la plate-forme Welcome to the Jungle, les start-up font la promotion de la qualité de vie sur le lieu de travail, insistent sur leurs valeurs, leurs engagements… et, dans un tout petit coin de leur page, listent leurs offres d’emploi.
Dans certains secteurs d’activité, l’alternative consiste à mettre le paquet sur l’innovation, pour remplacer les postes vacants par des applications informatiques. En première ligne, la restauration, dont les conditions de travail, souvent difficiles, rendent les recrutements beaucoup plus complexes. Nombre de start-up proposent d’automatiser certaines tâches afin de gagner du temps – et donc de pouvoir composer avec moins de personnel : un QR code scanné avec son téléphone, et on peut payer, diviser la note, ajouter un pourboire… Et éviter de nombreux allers-retours aux serveurs.
La situation peut-elle durer dans le temps ? Il est certain que les jeunes générations, habituées à “zapper” d’une entreprise à l’autre, ne changeront pas facilement de comportement, du moins dans l’immédiat. Les nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus de l’économie française pourraient toutefois mettre un terme à la fièvre qui s’est emparée du marché du travail. « Le début de l’année a été bon, mais nos clients voient bien que la rentrée va être compliquée, entre les mouvements sociaux qui s’annoncent, une inflation galopante et des indicateurs économiques tous dans le rouge. Bien sûr, personne ne peut deviner comment évolueront les choses. Mais il y a beaucoup de raisons pour que les entreprises renoncent à certains recrutements », prédit Jean-Étienne de Bengy. Avec à la clé une réaction en chaîne : moins d’offres disponibles et donc, espèrent les recruteurs, le retour au marché du travail des démissionnaires.
France24 - Monde
Le Jour du dépassement, une date qui survient toujours plus tôt chaque année
Publié le : 28/07/2022 - 06:56
Soraya BOUBAYA
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Chaque année, le Jour du dépassement marque la date à laquelle l’humanité a épuisé toutes les ressources que la Terre peut renouveler en un an. En 2022, ce Jour tombe le 28 juillet. Un rendez-vous qui survient – sauf période exceptionnelle – toujours plus tôt depuis 1970. Jugé utile par plusieurs ONG pour mesurer l’impact écologique de l’activité humaine, cet indice est encore très peu utilisé dans les modes de gouvernance mondiale.
À partir d'aujourd'hui, l'humanité consomme à crédit. D’année en année, le Jour du dépassement – date à laquelle l’humanité a utilisé autant de ressources que ce que la Terre peut régénérer en un an – arrive plus tôt, passant du 29 décembre en 1970 au 11 octobre en 1990, et cette année au jeudi 28 juillet, creusant ainsi la "dette écologique" envers la planète.
Si cette date a pu signaler des améliorations sur les cinq dernières décennies, il s'agit en réalité d'exceptions, dues à des moments de crise. En 2020, la pandémie de Covid-19, et les confinements à répétition qu'elle a engendrés, avait ainsi conduit à repousser le Jour du dépassement au 22 août.
"Le déficit se creuse de plus en plus sans qu’il y ait un réel sursaut du système politique et des différents mandats", regrette Véronique Andrieux, directrice du Fonds mondial pour la nature (WWF) en France. "Et les reculs de la date étaient subis et non pas choisis. On observe une amélioration lors des chocs pétroliers, d'une pandémie ou des crises financières", poursuit-elle.
Le bonnet d'âne au Qatar et au Luxembourg
Cet indicateur varie considérablement d'un État à un autre. Le plus mauvais élève pour l'année 2022, selon la liste établie par le think tank Global Footprint Network, est le Qatar, qui atteint son Jour de dépassement le 10 février, suivi de près par le Luxembourg, le 14 février.
Pour la France, il est intervenu cette année le 5 mai. Une date qui pourrait reculer de 25 jours en seulement un mandat si le gouvernement français déployait une "planification écologique", selon le scénario étudié par le WWF.
>> À lire aussi : "Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français"
Au niveau mondial, repousser de six jours tous les ans le Jour du dépassement permettrait d'atteindre la date du 31 décembre d'ici 2050, explique Global Footprint Network, à l'origine de ce calcul.
Depuis 2003, le think tank cherche à interpeller l'opinion publique sur le phénomène. Le hashtag #MoveTheDate appelle ainsi les internautes à proposer des solutions concrètes pour faire reculer la date. L'organisation met également à disposition depuis 2007 une plateforme permettant de calculer son empreinte écologique.
There is immense #PowerOfPossibility in the countless existing solutions that #MoveTheDate. With them, we can make ourselves more resilient and #MoveTheDate of Earth Overshoot Day. https://t.co/XWlEi2K9QB pic.twitter.com/9joCMU8Jje
June 5, 2022"Un outil de sensibilisation extraordinaire"
Sur la base de données de rapports de l’ONU, Global Footprint Network croise l’empreinte écologique par personne (la quantité de surface nécessaire à un humain pour s’alimenter, se déplacer, se loger...) et la biocapacité mondiale (capacité des écosystèmes à se renouveler) par personne, permettant d'établir le Jour du dépassement. Un indice dont il serait souhaitable – pour la porte-parole de l'ONG, Laetitia Mailhes – que les États souverains se servent pour mesurer d'autres aspects de la crise écologique.
Un avis que partage la directrice de WWF France, Véronique Andrieux, pour qui le Jour du dépassement présente une méthodologie "robuste et solide" qui va au-delà de l’empreinte carbone. "On ne parle pas uniquement de crise climatique mais aussi de crise écologique dans son ensemble et notamment de l’effondrement de la biodiversité."
>> À lire aussi : "Jour du dépassement en France : 'Ce quinquennat commence dans le rouge'"
Pour l'heure, néanmoins, rares sont les États à recourir à cet indicateur. Seuls quelques pays comme le Monténégro basent leur stratégie de développement durable sur l'empreinte écologique. Certaines municipalités ont également déjà opté pour cette méthode de calcul. C’est le cas d’une vingtaine de villes du Portugal.
Même si l'intérêt du recours à l'indice du Jour du dépassement au niveau de la gouvernance étatique reste à démontrer, celui-ci représente un outil qui a fait ses preuves dans la sensibilisation du grand public aux enjeux environnementaux. Pour Bettina Laville, présidente d'honneur du Comité 21, réseau français d'acteurs du développement durable, "c'est un outil de sensibilisation extraordinaire, extrêmement parlant, qui réussit à faire prendre conscience aux gens de manière concrète ce qui peut paraître abstrait".
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Environnement
Jour du dépassement en France : "Ce quinquennat commence dans le rouge"
Sécheresse : la France en passe de connaître un mois de juillet "historique"
Environnement
Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français
Известия (RUS)
Американский полковник Макгрегор обвинил Пентагон в присвоении украинских денег
Финансовая помощь, выделяемая США для Украины, в конечном итоге возвращается обратно в Штаты, так и не достигнув получателя. Об этом рассказал бывший советник министра обороны, полковник Дуглас Макгрегор в ходе интервью на YouTube-канале Judging Freedom.
Линии ограничения: к чему могут привести поставки Киеву дальнобойных вооружений
США уже одобрили новый пакет военной помощи Украине, об аналогичных планах заявили и в Великобритании
«Мы не должны забывать о деньгах. Все эти миллиарды долларов, где они? Большая часть просто не доходит до Украины. Огромные суммы оседают у Пентагона в качестве компенсации Вооруженным силам за то, что техника и ресурсы были переброшены в Европу», — отметил он, назвав эту систему «замкнутым кругом» и «жульничеством», так как вернувшиеся деньги тратятся на изготовление новой техники и оружия.
29 июля появилась информация о том, что минобороны США начали закупки зенитных ракетных комплексов (ЗРК) NASAMS для нужд ВСУ. Об этом рассказал высокопоставленный представитель Пентагона в ходе брифинга.
До этого, 1 июля, пресс-служба Пентагона объявила о выделении очередного пакета военной помощи украинской стороне на $820 млн. Уточнялось, что в него войдут новые зенитно-ракетные комплексы NASAMS и противоартиллерийские радары.
Западные страны отправляют Киеву оружие и военную технику на фоне проводимой РФ спецоперации по защите Донбасса. Москва неоднократно призывала западные страны перестать накачивать Киев оружием. Как отмечал глава МИД РФ Сергей Лавров, поставляя вооружение на Украину, Североатлантический альянс вступает в прокси-войну с Россией. Он отметил, что западное вооружение, поставляемое Киеву, будет законной целью для российских военных, участвующих в спецоперации.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Les États-Unis déploient au moins six avions de supériorité aérienne F-22A Raptor en Pologne
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.
Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».
Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.
La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.
Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».
💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2
— Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022
Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.
Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».
Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.
Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.
Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.
À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.
« Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.
Les États-Unis déploient au moins six avions de supériorité aérienne F-22A Raptor en Pologne
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.
Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».
Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.
La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.
Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».
💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2
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Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.
Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».
Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.
Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.
Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.
À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.
« Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.
Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».
Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.
La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.
Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».
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Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.
Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».
Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.
Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.
Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.
À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.
« Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.
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Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».
Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.
La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.
Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».
💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2
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July 27, 2022
Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.
Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».
Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.
Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.
Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.
À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.
« Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.
a commenté L'Humanité
Ouvrir les yeux
ÉditorialLaurent MouloudEn astronomie, tout est question de profondeur. Profondeur de champ : plus vous scrutez loin dans l’Univers, plus l’image des objets qui vous revient est ancienne. Mais aussi profondeur de vue, tant il est vrai qu’aucune autre discipline scientifique ne parvient à susciter autant de réflexions existentielles. À ce titre, les images spectaculaires et inédites du télescope James-Webb, dévoilées depuis lundi, ouvrent un nouveau chapitre dans la quête perpétuelle de savoirs et de sens qui a toujours guidé l’humanité. Les somptueux clichés montrant des galaxies formées peu après le big bang, il y a plus de 13 milliards d’années, ne peuvent qu’interroger chacun d’entre nous. Ils sont autant un exploit technologique qu’un exercice d’humilité face à l’immensité de notre monde et la place que nous y occupons.
Levez le nez au ciel reste, sans doute, l’une des plus vieilles activités humaines. Que ce soit pour admirer une voûte étoilée, y dénicher un dieu quelconque, se repérer en mer, mesurer le temps, marquer les saisons, savoir planter les graines au moment opportun, l’astronomie a toujours été au cœur de nos sociétés, de ses bouleversements et de ses avancées. Songeons au révolutionnaire Copernic, révélant que la Terre n’était pas au centre de l’Univers, obligeant la science de l’époque et les dogmatismes religieux à s’adapter à cette nouvelle vision du monde, plus complexe, plus réelle. Levez le nez au ciel, donc, pour mieux ouvrir les yeux.
Nul ne sait encore ce que va nous révéler précisément le télescope James-Webb dans les années à venir. Il tentera d’en savoir plus sur les premiers instants de notre monde. Peut-être parviendra-t-il à détecter des signes de vie – végétale ou animale – sur de lointaines exoplanètes ? Cette incertitude fait l’essence même des sciences fondamentales dont l’astronomie est la plus vieille représentante. GPS, scanners, satellites, téléphones mobiles… La recherche sur les étoiles a toujours entraîné dans son sillage nombre de progrès plus terre à terre. À des années-lumière de cet utilitarisme, dont certains veulent parer d’avance toute recherche, ces images à couper le souffle rappellent que l’émerveillement et l’exaltation de mieux se connaître doivent rester le propre de l’Homme.
télescope james-webbEditorialastronomie BBC
The woman declared stateless in India, UK and Uganda
By Meryl SebastianBBC News, Cochin
Ila Popat has been living in India for more than five decades.
She got married here, had children, obtained an Indian driving licence and even a voter identity card.
But she still can't travel abroad as an Indian because she doesn't have a passport, effectively making her stateless.
She has now approached the Bombay High Court to direct Indian officials to issue her a passport.
Mrs Popat, 66, was born in Uganda in 1955 and came to India by ship as a 10 year old on her mother's passport.
She has since lived in the country and has made it her home, with several documents to prove her "Indian-ness" as she calls it.
She is in this unique situation because her decades-long attempt to acquire a passport has seen her labelled "stateless" by three different countries.
"Each time, they would get stuck at the question of my citizenship," she says.
Mrs Popat's father was born and raised in Porbandar, a port city in the western Indian state of Gujarat.
In 1952, he left to work in Uganda and a few years later acquired a British passport.
Mrs Popat was born in Kamuli town of the east African country in 1955, seven years before the country's independence from British rule.
In 1966, she left for India with her mother and her younger brother as Uganda went through a period of intense political turmoil which would lead to the suspension of its constitution and a state of emergency.
"I came to India as a minor, with my name registered on my mother's passport. Her passport stated she was a British Protected Person," Mrs Popat says. This was a class of nationality given by the UK government.
Her lawyer Aditya Chitale explains how she entered India without a passport at the time.
"Presumably the rules then said that a child could enter the country on their parent's passport, or she would never have been allowed entry," he says.
In India, Mrs Popat's family first lived in Porbandar but moved to Mumbai in 1972. This is where Mrs Popat got married in 1977 and raised her family.
In 1997, Mrs Popat applied for Indian citizenship, having fulfilled the conditions under India's 1955 Citizenship Act which included marriage to a citizen and residency of seven years. But her application was not "viewed favourably" and rejected.
She then approached the British High Commission in Mumbai since both her parents had held British passports. Her mother still had family in the UK.
The High Commission, however, said she was not eligible to apply for a British passport since neither her father nor her paternal grandfather were "born, registered or naturalised" in the country or its colonies after 1962.
It also said Mrs Popat was likely to be a Ugandan citizen "but if the Ugandan authorities refuse passport facilities you would appear to be a stateless person."
This would be the first of a number of occasions she would hear herself labelled this way.
In the following decades, she applied for an Indian passport twice, getting rejected by authorities each time.
"I would ask if I could at least get a travel passport to visit my grandfather in the UK, but I couldn't get one," she says.
Her younger brother, who lives in Vadodara, had a British passport like their parents.
How did she slip through the cracks and her parents didn't get her a British passport?
"We lived in a joint family. We didn't know much and went by what the elders said. There was no question of asking to find out more, so we didn't know what mistakes had been made," she says.
It was only when her third application was rejected in 2015, Indian authorities told her that she should first register as a citizen of the country.
Mr Chitale agrees. "She should've applied for citizenship first without which she can't get a passport," he says.
Mrs Popat says she was not guided properly.
"We didn't know much, and no-one told us what to do. We would just go in and out of various government offices trying to find a way. Everywhere, people would just call me 'stateless' and treat my case as hopeless."
In 2018, her daughter wrote to the Ugandan High Commission in Delhi for citizenship or passport on the basis of which Mrs Popat could apply for an Indian one. The consulate confirmed that she was born in the country but said she had "never been a Ugandan".
She was once again asked to apply for citizenship in India "as a stateless person".
In 2019, Mrs Popat finally applied for Indian citizenship, but her application was rejected. The official's order said she had been living in the country without a proper visa or passport and, hence, did not fulfil the conditions under the 1955 Citizenship Act.
This left her depressed, Mrs Popat says, in her 2022 petition to the Bombay High Court. "But my husband is Indian, my children and grandchildren are Indian. I have every other government document including an Aadhaar (a unique ID issued to all Indian residents), and yet none of it seemed to be enough," she told the BBC.
Many Indians left Uganda in 1972 after the country's dictator, Idi Amin, asked all Asians to leave. But most found citizenship in the UK, Canada or India.
The Bombay High Court is due to take up Mrs Popat's case in August. She says she's already missed the weddings of two of her nephews in UK. "I'll miss another nephew's wedding in Dubai which is weeks before the court date," she says.
All she hopes for now is to be called a citizen of the country of her heritage and where she has lived most of her adult life.
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France24 - Monde
Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles
Publié le : 27/07/2022 - 20:36
Pauline ROUQUETTE
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Les températures extrêmes enregistrées en Europe ces dernières semaines ont eu pour conséquence une augmentation de la vitesse de fonte des manteaux neigeux dans les glaciers alpins. Aujourd'hui, les conséquences y sont bien visibles, comme c'est le cas en bien d'autres points du globe.
La Terre se réchauffe, et ses glaces fondent. Depuis des années, les images d'ours polaires face à la décrépitude de leur environnement nous mettent en garde : la fonte des glaces menace. Augmentation du niveau de la mer, déplacement des frontières, effondrements rocheux, crues... Ses conséquences sont d'ores et déjà visibles, et nul besoin d'aller jusqu'en Antarctique pour le constater.
En Europe, ces dernières semaines, les températures extrêmes ont eu pour conséquence une fonte des manteaux neigeux plus rapide et plus précoce dans les glaciers alpins, qui s'acheminent vers une fonte estivale sans précédent depuis le début du suivi, il y a 60 ans, selon des données consultées par l'agence Reuters et les témoignages de chercheurs.
Au Pakistan, aux portes de l'Himalaya, ou encore en Alaska, les signes que la fonte des glaces s'accélère sont partout. Et les catastrophes de plus en plus fréquentes.
>> À lire aussi : "En Antarctique, les jours du 'glacier de l’Apocalypse' sont comptés"
Infiltrations d'eau et effondrements rocheux
Après un hiver peu neigeux, les Alpes ont déjà connu deux vagues de chaleur précoces en juin et en juillet. Lors de la dernière en date, l'isotherme 0 °C (ligne fictive au niveau de laquelle la température est nulle) s'est établi à 5 184 mètres d'altitude en Suisse – soit plus haut que le sommet du mont Blanc – alors qu'il se situe normalement entre 3 000 et 3 500 mètres en été.
Si la fonte des glaciers constitue une menace à l'échelle mondiale en raison du réchauffement climatique, ceux des Alpes sont particulièrement vulnérables, en raison de leur plus petite taille et de leur moindre épaisseur.
Le 3 juillet dernier, le glacier italien de la Marmolada – point culminant des Dolomites, et l'une des voies de randonnée les plus prisées d'Italie – s'est effondré au niveau de l'une des cimes du massif, la Punta Rocca, située à 3 309 mètres d'altitude. Les températures exceptionnellement élevées de ces dernières semaines ont contribué à accélérer la fonte du permafrost, "ciment" de la montagne. Au moins deux cordées se trouvaient sur le glacier au moment de l'effondrement. Bilan : onze morts.
En France, le Laboratoire de glaciologie surveille de près un nombre important de glaciers. "Beaucoup de langues glaciaires ne présentent pas de caractéristiques d'effondrement imminent, mais beaucoup d'eau transite sur les glaciers en raison des fontes estivales", expliquait sur BFMTV Sylvain Coutterand, géomorphologue et glaciologue, auteur de l'"Atlas des glaciers disparus" (éd. Paulsen). "Les langues glaciaires glissent plus vite et si elles sont amincies, elles sont moins résistantes aux contraintes que le glacier reçoit sur le lit rocheux, et peuvent donc se rompre."
Des glaciers alpins qui réduisent comme peau de chagrin
En Suisse, le glacier Morteratsch ne ressemble, lui, déjà plus aux illustrations des guides touristiques de la région. La longue langue blanche qui descendait sur une grande partie de la vallée a reculé d'environ trois kilomètres dans sa longueur, et l'étendue de glace s'est réduite d'environ 200 mètres dans sa largeur.
Selon des données de Glamos, le réseau des relevés glaciologiques suisses et de l'Université libre de Bruxelles, ce glacier perd désormais cinq centimètres d'épaisseur par jour et a déjà davantage fondu qu'à l'issue d'un été habituel.
Avec une hausse de la température d'environ 0,3 °C par décennie, le réchauffement en Europe s'avère quasiment deux fois plus rapide que la moyenne mondiale. Une observation qui fait craindre aux spécialistes que les glaciers alpins ne disparaissent plus tôt que prévu, ce qui n'est pas exclu si les années à venir sont marquées par des vagues de chaleur à répétition, prévient Matthias Huss, directeur de Glamos.
“Emergency” drilling of stakes at #Pers #glacier in the #Engadin last week. Even though the scenery is majestic as always, it is frightening how little snow we found on the glacier. In July, there should be more snow here, but we measured the highest rates of ice loss.@ice_vub
July 25, 2022Dans un rapport spécial paru en 2019, le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'ONU) a prévenu que les glaciers des Alpes auront perdu plus de 80 % de leur masse actuelle d'ici à 2100 et que bon nombre d'entre eux sont d'ores et déjà voués à disparaître, indépendamment des mesures qui pourraient être prises pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Entre l'Italie et la Suisse, la frontière fond
En Autriche, "les glaciers sont désormais à nu jusqu'aux sommets", décrit Andrea Fischer, glaciologue de l'Académie autrichienne des sciences. "On peut facilement imaginer le résultat à la fin de l'été (...) des pertes massives de la couverture par les glaciers dans les Alpes italiennes", observe de son côté Marco Giardino, vice-président du Comité glaciologique italien.
Cette fonte des glaciers va jusqu'à déplacer la frontière italo-suisse. Suivant la ligne de séparation des eaux dont l'écoulement vers le nord marque le territoire suisse, et celui vers le sud, l'Italie, la frontière a progressivement été modifiée par la fonte du glacier du Théodule. Celui-ci a perdu près d'un quart de sa masse entre 1973 et 2010, laissant place à la roche et forçant les deux voisins à redessiner quelques dizaines de mètres de leur frontière.
La question n’est pas anodine car, à cet endroit, se trouve le refuge Guides du Cervin, à l'origine construit en Italie. Or, avec le déplacement de la frontière sur le glacier, les deux tiers de la cabane, perchée à 3 480 mètres d'altitude, se trouvent désormais en Suisse. Un problème à l'origine d'intenses négociations diplomatiques entre les deux États.
>> À voir : "En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie"
Au Pakistan, des lacs glaciaires et des crues
La fonte des glaciers, c'est aussi un important risque de crues, des inondations, des habitations détruites et un risque pour la vie. En effet, la hausse des températures mondiales liée au changement climatique entraîne la fonte rapide des glaciers, créant des milliers de lacs glaciaires.
C'est notamment le cas au Pakistan, pays aux milliers de glaciers situé sur les contreforts de l'Himalaya, qui a récemment subi de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Dans le nord-est du pays, une importante crue due à la fonte des glaces a ravagé le village de Hassanabad.
L'inondation – qui s'est produite alors qu'une vague de chaleur s'emparait de l'Asie du Sud, en mai – a détruit neuf maisons du village et endommagé une demi-douzaine d'autres.
L'eau a également emporté deux petites centrales hydroélectriques et un pont qui reliait la communauté isolée au monde extérieur.
Le Pakistan abrite plus de 7 000 glaciers. C'est plus que partout ailleurs sur la planète, en dehors des pôles.
Selon le gouvernement pakistanais, les 33 lacs glaciaires – tous situés dans les chaînes de montagnes de l'Himalaya, de l'Hindou Kouch et du Karakoram, qui se croisent au Pakistan – risquent d'éclater et de libérer des millions de mètres cubes d'eau et de débris en quelques heures seulement. Comme ce fut le cas, en mai, à Hassanabad.
Cette année, au moins 16 inondations de lacs glaciaires liées à des vagues de chaleur se sont déjà produites, contre une moyenne de cinq ou six par an, a également affirmé le gouvernement pakistanais après la catastrophe de Hassanabad.
Et partout, la mer monte
La fonte s'est accélérée depuis 2015 et aucune région n'est épargnée, mais le phénomène touche particulièrement les glaciers de l'Alaska, des Alpes et de l'Islande.
Au total, la fonte contribue à plus de 20 % à la montée du niveau de la mer et pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l'approvisionnement en eau et l'agriculture lors des périodes arides.
"Les glaciers distincts des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique rétrécissent rapidement, ce qui modifie l’hydrologie régionale, augmente le niveau de la mer à l’échelle mondiale et accroît les risques naturels", avertit une étude parue dans la revue Nature en 2021.
Entre 2000 et 2019, les glaciers ont perdu 267 milliards de tonnes de glace par an. Une perte de masse 47 % plus importante que celle de la calotte glaciaire du Groenland, et plus de deux fois supérieure à celle de la calotte glaciaire de l’Antarctique.
Avec AFP et Reuters
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ANTARCTIQUE
Le mystère de la fonte soudaine de la banquise de l’Antarctique
La banquise d’été de l’Arctique subit une nouvelle fonte vertigineuse
REPORTAGE
Les sommets alpins fragilisés par la fonte du permafrost
Opex 360
Destiné à la Marine nationale, le premier patrouilleur de la classe « Félix Éboué » entame ses essais en mer
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerMoins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.
La construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Ce patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Pour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
Destiné à la Marine nationale, le premier patrouilleur de la classe « Félix Éboué » entame ses essais en mer
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerMoins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.
La construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Ce patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Pour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
PartagezTweetezPartagezEnregistrerMoins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.
La construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Ce patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Pour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
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a annoncél’Auguste BénébigLa construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Auguste BénébigCe patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Jean TranapePour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
Известия (RUS)
Собчак сообщила о госпитализации Анатолия Чубайса
Бывший гендиректор «Роснано» Анатолий Чубайс попал в реанимацию. Об этом 31 июля сообщила журналистка Ксения Собчак в Telegram.
Согласно словам самого Чубайса, приведенным журналисткой, он госпитализирован в одну из европейских клиник с синдромом Гийена — Барре. Состояние средней тяжести, стабильное.
«Стало плохо, внезапно начали отниматься руки и ноги», — написала Собчак.
По ее данным, Чубайс в реанимации.
Синдром Гийена — Барре — редкое заболевание иммунной системы, при котором разрушается оболочка нервных волокон, что приводит к нарушению движений и расстройствам чувствительности. Болезнь может возникать по ряду причин, включая бактериальные или вирусные инфекции.
Чубайс возглавлял «Роснано» с 2008 года 12 лет. В компании сперва он был гендиректором, а затем председателем правления госкорпорации. После, 4 декабря 2020 года, назначен на место специального представителя президента РФ по связям с международными организациями для достижения целей устойчивого развития. Российский лидер 25 марта 2022 года подписал указ о его освобождении от должности. При этом официальный представитель Кремля Дмитрий Песков заявил, что Чубайс уволился по собственному желанию.
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L'Humanité
Télévision Casimir est désormais un dragon orphelin
ActuIl a été le père de nombreux programmes pour la jeunesse à la télévision dans les années 1970-1980. Christophe Izard est décédé, il avait 85 ans.
Gérald RossiDe 1974 à 1987 sur TF1, puis comme directeur des programmes jeunesse de France 2, Christophe Izard a soutenu le développement des programmes destinés aux jeunes téléspectateurs. C’était avant l’arrivée d’Internet, des canaux multiples, des replays et des plateformes… Les chaînes de télévision étaient alors le vecteur essentiel de diffusion d’émissions de divertissement pour les jeunes. C’est lui, qui a notamment lancé le personnage de Casimir dans la série « l’Île aux enfants ».
[va : 696519 : Lire également]
Casimir apparaît la première fois le 16 septembre 1974
Drôle de gentil dragon de couleur orange, Casimir a été créé avec le concours du comédien et marionnettiste Yves Brunier qui n’a alors pas hésité à porter le costume… Casimir fit sa première apparition sur la troisième chaîne couleur de l’ORTF le 16 septembre 1974 avant de se retrouver sur TF1 qui hébergea l’animal jusqu’au 30 juin 1982.
Christophe Izard, à qui l’on doit aussi les paroles du générique de « l’Île aux enfants » a été à l’origine de nombreux autres programmes comme « Salut les Mickey, Les visiteurs du mercredi… ». Sur TF1 Dorothée a pris la relève à partir de la privatisation de la chaîne, mais Christophe Izard, alors chez France Animation signa plusieurs aventures comme « Albert le cinquième mousquetaire, Robinson Sucroë, Ivanoé chevalier du Roi » etc.
Christophe Izard entre à l’ORTF en 1968
Jeune homme, Christophe Izard n’a pas immédiatement choisi le petit écran. Il a d’abord effectué des études de droit. Puis il est devenu musicien. C’est en 1968 qu’il entre pour la première fois à l’ORTF avec pour mission de créer des émissions de variété comme l’on disait alors. Plusieurs animateurs comme Patrick Sabatier, Nicolas Hulot, Dorothée, ou Arthur lui doivent leurs débuts à la télévision.
C’est à New York qu’il se passionna alors pour les programmes destinés à la jeunesse. Et c’est là qu’est née l’idée d’une marionnette géante. Casimir, d’abord baptisé « Plocus », et qui savait parler le « Gloubigoulga » dans le texte, était de couleur verte, avant de mûrir et de devenir aussi populaire des années durant. Plusieurs générations de grands enfants sont tristes.
Télévision BBC
Eye-popping fossil fish found in cattle field
Jonathan AmosScience correspondent@BBCAmoson Twitter
A ferocious-looking fossil fish has been unearthed from a remarkable new Jurassic dig site just outside Stroud, in Gloucestershire.
The creature - a tuna-like predator called Pachycormus - is beautifully preserved in three dimensions.
With its big teeth and eyes, it gives the impression it is about to launch an attack.
The specimen was identified by prolific West Country fossil-hunters Neville and Sally Hollingworth.
"It was a real surprise because, when you find fossils, most of the time they've been pressed flat through pressure over time," Neville told BBC News.
"But when we prepared this one, to reveal its bones bit by bit, it was amazing because we suddenly realised its skull was uncrushed.
"Its mouth is open - and it looks like it's coming out at you from the rock."
The couple found the fish head in a grassy bank behind a cow shed in the village of Kings Stanley.
It had been encased in one of the many limestone nodules that were falling out from an exposed clay layer.
The landowner, Adam Knight, had no idea his English longhorn cattle were grazing on top of a rich fossil seam, recalling a time, 183 million years ago, when his farm would have been lying under warm tropical ocean waters.
Mr Knight gave permission to Neville and Sally, and a team led from the University of Manchester, to investigate the bank further.
A digger was brought in to extract hundreds more of the nodules, which were carefully cracked open to see what they held inside.
The haul included more fish, squids and even the bones of two ichthyosaurs, hugely successful marine reptiles that looked a bit like a large dolphin.
"We've got the whole food chain," palaeontologist Dean Lomax, from Manchester, said.
"So this Pachycormus would have been eating the smaller fish and squids.
"And then, the ichthyosaurs would have been eating the Pachycormus."
Interestingly for a marine setting, there is also fossilised wood and insects in the clay layer, suggesting land was not that far away.
Play with a 3D model of Pachycormus here.
The finds are likely to keep researchers busy for a number of years.
There is particular interest because the specimens were extracted from a rare UK example of a time slice in the early Jurassic - the Toarcian Stage.
It is known for exceptional preservation, including of soft tissues, and the team has a fish, for example, in which it is possible to see the stomach contents.
"The last comparable exposure like this was the so-called Strawberry Bank Lagerstätte, in Somerset, in the 1800s - that got built over," Sally said.
"The Court Farm site allows scientists to do modern research with fresh, in-situ material."
The Hollingworths are celebrated for their extraordinary ability to identify highly productive fossil locations.
They recently uncovered the remains of mammoths in the nearby Cotswold Water Park, featured in a BBC documentary fronted by Sir David Attenborough.
They also made headlines with the discovery of thousands of fossilised echinoderms - starfish, sea urchins and brittle stars - in a quarry in the north of the county.
"These sites tell you there are still many nationally and indeed internationally significant fossil discoveries yet to be made in the UK," Dr Lomax said.
The intention is to stage a public display of the fossils at the Boho Bakery Café, which is very close to Court Farm, in October.
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France24 - Monde
Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique
proposé et financé par
Publié le : 25/07/2022 - 13:17
JICA
Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.
Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.
Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.
« Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.
En prélude à la TICAD8
Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.
La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».
La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.
« En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.
Une nouvelle approche du développement
Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.
Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».
Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.
La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation
La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.
Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.
« Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »
La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »
Répondre aux défis par l'appropriation des solutions
L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.
Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».
Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »
Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.
Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».
Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.
Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).
TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement
Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.
« Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »
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Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html
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Мэр Донецка сообщил о гибели мужчины при обстреле со стороны ВСУ
В Донецке погиб мужчина при обстреле со стороны Вооруженных сил Украины (ВСУ). Об этом в воскресенье, 31 июля, сообщил мэр города Алексей Кулемзин.
Рабочие недели: когда завершится освобождение территории ДНР
Решающую роль в этом может сыграть окружение ВСУ в Горском, Золотом и Лисичанске, считают военные эксперты
«При обстреле завода алюминиевых профилей (ул. Химиков, 42б) в Куйбышевском районе украинский снаряд оборвал жизнь мужчины 1958 года рождения», — написал Кулемзин в своем Telegram-канале.
Глава города уточнил, что погибший работал охранником на предприятии.
В этот же день в представительстве Донецкой Народной Республики в Совместном центре по контролю и координации режима прекращения огня (СЦКК) сообщили, что мужчина 1980 года рождения подорвался на противопехотной мине «Лепесток». Инцидент произошел на Нижнетагильской улице около дома 113.
Украинские мины также были обнаружены по ул. Связистов в Петровском районе и в парке имени Ленинского комсомола.
Ранее, в субботу, сообщалось, что украинские войска выпустили по Донецку десять снарядов калибра 152 мм. Удары были нанесены рано утром по Киевскому и Куйбышевскому районам города.
Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля.
Ситуация в регионе обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны ВСУ. Украинские власти с 2014 года ведут боевые действия против жителей Донецкой и Луганской народных республик, которые отказались признавать итоги государственного переворота на Украине.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Fraudes bancaires : alerte rouge
Tout commence par un appel sur son portable, l’après-midi du 23 février dernier. Victoire, 24 ans, en plein travail derrière son ordinateur, décroche. L’homme au bout du fil se présente comme son conseiller à la Société générale. Le robot d’alerte de la banque a fait remonter une opération douteuse sur son compte. Est-elle bien à l’origine d’un paiement par carte bancaire effectué sur Internet chez Darty. com d’un montant de 439,90 euros à quatre heures du matin ? Non, bien sûr.
Le conseiller se veut rassurant : « Il me confirme que ma carte a été piratée et ajoute immédiatement de ne pas m’inquiéter, qu’il est encore temps de bloquer le paiement et qu’il va m’accompagner pour faire opposition. » Il lui demande de suivre des étapes bien précises : connexion à son espace client depuis le code qu’il lui a envoyé par un SMS estampillé Société générale, puis entrer son code de carte bancaire pour finaliser l’opposition. Sa carte est bloquée, lui certifie-t-il, il va maintenant falloir la récupérer afin de pouvoir émettre la nouvelle.
Il lui propose le passage d’un employé de La Poste qui la récupérerait dans une enveloppe cachetée. Peu de temps après, elle reçoit un appel d’un homme qui lui dit être dans le hall de son immeuble pour prendre un pli. Aimable, en tenue de postier. Victoire lui donne l’enveloppe. Dix minutes plus tard, elle reçoit coup sur coup deux SMS de la Société générale. Deux retraits, de 2 500 euros chacun, ont été effectués à quelques minutes d’intervalle, dans un distributeur de son quartier.
C’est à cet instant qu’elle comprend être tombée dans un piège. Une arnaque très sophistiquée. Tout était faux, jusqu’au site de la banque où elle a été dirigée, une copie conforme. Elle appelle immédiatement le vrai numéro permettant de faire opposition à sa Carte bleue. L’opérateur lui confie que les arnaques sont devenues tellement sophistiquées que même des conseillers bancaires se font avoir. Dans la foulée, la jeune femme dépose une préplainte en ligne puis se rend au commissariat. « J’espérais qu’ils obtiendraient les vidéos des retraits grâce aux caméras de vidéosurveillance, prouvant que je n’étais pas à l’origine des retraits. »
Des semaines de tergiversations vont suivre : le conseiller de Victoire décroche rarement son téléphone, ne répond pas à ses messages, ou signale qu’il faut attendre que leur service chargé de traiter les fraudes ait statué. Finalement, la réponse tombe : Victoire est considérée comme responsable, elle ne sera donc remboursée qu’à 50 % de son préjudice, soit 2 500 euros. Un remboursement présenté comme un geste commercial par la directrice de son agence. Et obtenu contre la signature d’une promesse de n’engager aucune poursuite.
La direction de la Société générale invoque le secret bancaire
La règle, lors de tout type de fraude, est que la banque est tenue de rembourser ses clients victimes, sauf si elle prouve que ces derniers ont fait preuve de négligence grave. Peut-on accuser cette jeune femme de négligence grave alors même que l’escroquerie était si sophistiquée ? Comment les escrocs connaissaient-ils son nom, son adresse, son numéro de portable, comment savaient-ils qu’elle possédait un compte dans cette banque ? Surtout, comment ont-ils fait pour relever les plafonds des retraits bancaires quotidiens à des distributeurs ? Plafond, dans le cas de Victoire, qui aurait dû être limité à 500 euros.
La direction de la Société générale invoque le secret bancaire pour refuser de commenter ce cas… Nombre de clients victimes, politique de remboursement, failles du système bancaire : elle a également refusé de répondre aux nombreuses autres questions qui restaient en suspens.
Ghislaine a eu, si on peut dire, plus de chance que Victoire. Le 27 juin dernier, elle découvre avec stupéfaction trois retraits d’un montant total de 3 800 euros effectués avec sa carte bancaire. Elle n’en est pas à l’origine, elle ne s’est jamais séparée de sa carte, elle a été piratée, sans avoir la moindre idée du mode opératoire des escrocs, si ce n’est une agence de voyages à qui elle avait commandé un séjour, il y a plusieurs années, et avait, pour la seule fois de sa vie, communiqué ses numéros de carte. Plainte, opposition, le fraudeur, avec l’argent de Ghislaine, s’est offert un séjour avec les plus belles prestations dans un Center Park ! Il sera cueilli le sixième jour, veille de son départ, par la police et placé en garde à vue. Happy end : la Caisse d’épargne a intégralement remboursé Ghislaine.
L’UFC-Que choisir porte plainte contre douze banques
Ces deux histoires sont en réalité d’une banalité absolue, pour ne pas dire inquiétante. Le nombre et la progression des fraudes de ce type font froid dans le dos. Selon les chiffres tirés du dernier rapport de la Banque de France, le montant total des fraudes aux moyens de paiement s’est élevé à 644 millions d’euros au premier semestre 2021. En 2020, elles avaient concerné 1,3 million de ménages ! Un chiffre en hausse de 161 % en dix ans…
Fin juin, l’UFC-Que choisir annonçait avoir porté plainte contre douze établissements bancaires pour pratiques commerciales trompeuses, considérant les nombreux refus de remboursement injustifiés. Les principales banques françaises sont dans le viseur de l’association de défense des consommateurs : La Banque postale, Crédit agricole, Banque populaire, BNP Paribas, Société générale, CIC, LCL, Boursorama, ING, Nickel, Cetelem et Floa Banque. L’association rappelle que la loi impose aux banques de rétablir immédiatement le compte des victimes, sauf négligence grave de ces dernières, qu’elles sont censées prouver. Elle a également saisi l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, qui avait déjà appelé les banques à améliorer leurs pratiques de remboursement l’année dernière, et Bercy, réclamant la multiplication des contrôles.
L’association révèle recevoir de plus en plus de plaintes de consommateurs victimes de fraude à qui leur banque refuse tout remboursement. Elle a analysé 4 300 signalements de refus de remboursement et ses conclusions sont sans appel : tous posent problème ! L’UFC-Que choisir dénonce des refus injustifiés et considère qu’il y a une véritable stratégie des banques pour s’affranchir de leur obligation de démontrer la négligence personnelle de leurs clients, avant un refus de remboursement.
Des courriers bancaires automatiques de refus d’indemnisation
Bien souvent, au lieu de mener une véritable enquête sur les fraudes pour prouver cette éventuelle négligence, les agences osent même envoyer des courriers automatiques justifiant le refus de remboursement car la fraude a été effectuée en passant par l’application de la victime. « Les pratiques commerciales des banques sont trompeuses car elles refusent de se soumettre à cette obligation légale et laissent croire que leurs clients n’ont pas droit au remboursement », appuie Matthieu Robin, chargé de mission chez l’UFC-Que choisir. « En cas de litige, les victimes doivent engager un véritable parcours du combattant , poursuit l’expert : il leur faut tout d’abord démontrer qu’elles ont tout fait pour résoudre le litige à l’amiable avec le conseiller bancaire pour commencer, puis avec le service réclamation et enfin le médiateur de la banque avant de pouvoir saisir la justice, où les délais sont très longs. C’est seulement juste avant le jugement que les banques acceptent enfin de transiger. »
De surcroît, les montants concernés sont loin d’être négligeables : 60 % des cas étudiés par l’UFC concernent des fraudes de plus de 4 000 euros et qui dépassent parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros. Et 20 % des escroqueries ne seraient jamais indemnisées, selon un rapport d’enquête du ministère de l’Intérieur sur le cadre de vie et la sécurité.
L’association, considérant que ces fraudes pèsent sur les finances des ménages, espère du gouvernement que des sanctions soient créées pour les banques ne respectant pas leurs obligations légales de remboursement (normalement, un jour ouvré au maximum après le signalement de la fraude), dans le cadre du projet de loi “pouvoir d’achat” actuellement en débat à l’Assemblée nationale.
Au-delà de l’augmentation du nombre des fraudes, tous les observateurs s’accordent sur un point encore plus pré-occupant : non seulement les modes opératoires sont de plus en plus sophistiqués, mais surtout les fraudeurs ont une vraie longueur d’avance sur les systèmes de sécurité des établissements bancaires.
Une sophistication qui laisse parfois sans voix. Comme le cas de cet étudiant, Sébastien, signalé à l’émission quotidienne de Julien Courbet sur RTL, Ça peut vous arriver, qui débusque les arnaques et aide les consommateurs à se défendre et à faire valoir leurs droits. Un fraudeur se fait passer pour Sébastien et dépose un chèque volé de 7 400 euros sur le compte courant du jeune homme. Sans que ce dernier, bien entendu, soit au courant. Dans la foulée, les fraudeurs accèdent à son compte et font une série de virements pour un total du même montant vers un compte qu’ils ont ouvert avec une fausse identité et qui sera clôturé une fois l’argent récupéré par les escrocs. La banque dispose de dix jours pour vérifier que le chèque est bien provisionné. Quand elle découvre qu’il fait l’objet d’une opposition, le compte du jeune homme est déjà débité des 7 400 euros et les fraudeurs sont loin ! Résultat, sans qu’il ait réalisé aucune opération ni transmis aucune donnée personnelle à quiconque, l’étudiant se retrouve avec un découvert de 7 250 euros…
Les fraudeurs ajoutent des bénéficiaires et augmentent les plafonds
« Actuellement, les fraudeurs sont tout à fait capables d’ajouter des bénéficiaires sur les comptes bancaires et réussissent ainsi à les siphonner, après avoir augmenté les plafonds autorisés », raconte Blanche de Granvilliers, une avocate spécialisée qui intervient aux côtés de Julien Courbet dans l’émission. « De même, poursuit-elle, ceux qui pensent que leur argent est en sécurité sur un Livret A ou un Livret jeune se trompent. Les escrocs réussissent aussi à transférer l’argent des livrets sur les comptes courants avant d’effectuer des virements frauduleux. » Le second problème majeur, après les refus de remboursement, reste que les banques sont loin d’avoir réagi à l’ampleur du phénomène. Certaines n’ont communiqué sur l’interdiction absolue de transmettre ses codes de carte bancaire que fin 2021, alors que le milliard d’euros de fraudes par an a été franchi dès 2018. « Les failles sont nombreuses », regrette Blanche de Granvilliers. Exemples concrets : régulièrement des personnes âgées de 80 ans et plus qui n’ont jamais utilisé Internet ni une application pour effectuer un mouvement sur leur compte et qui brutalement effectuent plusieurs virements d’un montant important vers l’étranger. « Nous avons aussi eu le cas d’un vieux monsieur dont la Carte bleue avait été débitée dans dix pays en même temps sans la moindre réaction de la banque » , se souvient l’avocate.
En fait, les comptes ne sont pas surveillés. « Je ne comprends pas pourquoi aucune grande banque n’a mis en place un numéro d’urgence pour signaler les virements frauduleux, à l’instar de ce qui existe pour faire opposition aux Cartes bleues, s’étonne-telle. Résultat, celui qui constate ce type de mouvement sur son compte un samedi soir doit attendre l’ouverture de son agence, le mardi matin suivant, pour pouvoir agir. »
De même, beaucoup d’établissements sont très légers lors des ouvertures de compte : la plupart du temps, il suffit de se présenter avec une carte d’identité, qu’elle soit volée ou pas, pour ouvrir un compte. Sans vérification ni de la signature ni de l’adresse. Ce sont ces comptes-là que les fraudeurs ajoutent comme bénéficiaires et sur lesquels ils virent de grosses sommes. Pour les retirer immédiatement et disparaître dans la nature…
« Ces quelques exemples signent le manquement évident des banques à leur devoir de vigilance », assène Blanche de Granvilliers. Et il est dorénavant permis de douter que les banques jouent toujours leur rôle premier, qui consiste à protéger l’argent qui leur est confié !
Opex 360
Malgré la guerre en Ukraine, Moscou confirme la tenue des manoeuvres militaires « stratégiques » Vostok 2022
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
Quatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
Malgré la guerre en Ukraine, Moscou confirme la tenue des manoeuvres militaires « stratégiques » Vostok 2022
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
Quatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
Quatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
avait été évaluéQuatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
dans une note BBC
The super material reinforcing rinks, cars and buildings
By Chris BaraniukTechnology of Business reporter
It looked like normal concrete. It poured like normal concrete. But it had a super power.
James Baker, chief executive of Graphene@Manchester, couldn't quite believe what he was seeing as he observed the installation of a new roller disco floor in Manchester's Depot Mayfield development.
The concrete slab was setting so fast, and so strong, that the builders had begun gliding polishing machines over the driest part of the floor while their colleagues were still pouring the other end of the rink.
"Normally, you'd have to wait a week before you could do that," he says. The installation, in October last year, took less than a day.
This concrete was special because it contained a tiny but transformative amount of graphene, microscopic flakes of carbon atoms arranged in a honeycomb lattice.
Graphene is the strongest material ever discovered but for nearly two decades has struggled to find a revolutionary role in commercial products. Is that about to change?
Besides improving the mechanical properties of certain materials, it is hoped graphene could also make some projects more environmentally-friendly.
"By adding as little as 0.1% graphene into cement and aggregate, you can potentially use less material to get the same performance," explains Mr Baker. Reducing the amount of concrete used in construction for instance by 30%, could lower global CO2 emissions by 2-3%, he estimates.
Besides the roller disco, Mr Baker and his colleagues have also trialled the graphene-infused concrete, known as concretene, in a gym floor in Wiltshire and some road projects, including a section of the A1 several hundred metres long in Northumberland.
The team will also pour concretene in an as-yet undisclosed project in the United Arab Emirates this year.
These early trials have comprised fairly straightforward projects, Mr Baker explains - floor slabs, rather than walls or elevated platforms, which might be more risky. So far, the concretene has performed as expected, though.
But why does graphene have this effect on concrete? Carbon fibres have previously been used to reinforce concrete and graphene (though flakes of it are much smaller in size than carbon fibres) plays a similar role, says Lisa Scullion at the University of Manchester's Graphene Engineering Innovation Centre.
There is more than that going on, however. The fragments of graphene may also change how the concrete sets around it.
"It almost provides nucleation sites on the surface of the graphene, to regulate that structure within the concrete," says Dr Scullion, adding that scientists are still working out the consequences of this. It could make the concrete denser, or change the structure of pores within the concrete.
Perhaps something closer to a block of cheddar, as oppose to Swiss cheese, I suggest.
It's enough to remove the requirement for reinforcing steel bars within the concrete in some applications, says Dr Scullion.
Beyond concrete, graphene could improve the durability of paints and coatings as well, warding off rust. "Because you've got all these little tiny flakes, water and corrosive ions can't penetrate through to the metal as quickly," says Dr Scullion.
And by improving the strength of construction materials, architects could one day design much more elaborate and irregular facades, perhaps some inspired by shapes in nature, suggests Pasquale Cavaliere at the University of Salento.
Graphene has been the subject of excitement for years, ever since its discovery at the University of Manchester in 2004. The hype surrounding it has itself become the subject of studies and there are some who remain sceptical that it will live up to these lofty expectations.
The buzz around graphene has led to a "wild west" situation in which some products containing the material may be highly priced yet actually low in quality, said Krister Svensson, associate professor of physics at Karlstad University in an interview published in 2019.
He tells BBC News that the quality of graphene in use today varies greatly. Plus, he questions whether the use of graphene as a reinforcing agent is really necessary, since graphite and carbon fibres can perform a similar role.
"Graphene is still relatively young," admits Mr Baker. But he and his colleagues are determined to "accelerate the adoption of graphene", he adds.
More technology of business:
Companies that have experimented with the material have sometimes found that it has slightly different uses to what they initially intended.
"We love graphene," says Debbie Mielewski, technical fellow for sustainability at Ford. She says that since 2018, the car maker has shipped between six and seven million vehicles, mostly in North America, containing graphene in a handful of parts.
At first, she and her team were interested in graphene because of its strength-enhancing capabilities. But they found that it was actually more useful in terms of reducing noise and vibration, or improving heat resistance.
Cars including the F-150 and Explorer SUVs, now contain 12 small components in and around the engine such as pump covers or water tube supports that feature graphene, partly because it absorbs noise.
Depending on the frequency of sound in question, these components can reduce noise heard inside the vehicle by between 12% and 25%, says Dr Mielewski.
It's also made those parts lighter, lowering the total mass of the car by roughly one and a half pounds (680g). This means these vehicles use slightly less fuel and therefore have lower CO2 emissions over their lifetime.
Ford is working with US firms, XG Sciences and Eagle Industries, on various graphene applications.
Dr Mielewski says the carmaker is exploring the possibility of adding graphene to plastics inside the vehicle in order to make them stronger but explains that, so far, they have not been able to disperse graphene within the plastic as well as hoped.
This is often a key stumbling block when adding graphene to a particular material. In order to actually enhance its properties, the graphene must be dispersed uniformly. But depending on how the material is formed or mixed, and the temperatures and pressures involved in that process, it can be tricky to achieve the desired result.
It's a bit more complicated than this but imagine trying to get an even spread of raisins in a fruit cake when the batter is too runny.
Obtaining a delightfully even mix, and a material that is unequivocally improved by the addition of graphene, is what all these researchers and companies are aiming at.
Because with graphene, the proof is most definitely in the pudding.
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France24 - Monde
Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain
proposé et financé par
Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46
Banque Africaine de Développement
L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.
La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.
L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :
- Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
- L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
- 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
- De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
- L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.
L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :
- Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
- 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
- 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
- L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
- Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.
Justice climatique
Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.
BAD, un rôle pionner
La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.
Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.
Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.
Le Ghana s’enflamme pour le solaire
En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.
Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.
Rien que de l’eau…
D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.
Les chaussures qui jamais ne s’usent
La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba. Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.
Énergies renouvelables : le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts
Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr
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В Пермском крае ребенка насмерть придавило футбольными воротами
Мальчика насмерть придавило футбольными воротами в Александровске (Пермский край), возбуждено уголовное дело, сообщает 31 июля региональное управление СК РФ.
Отмечается, что инцидент произошел накануне во дворе жилого дома. На ребенка 2015 года рождения упали металлические ворота. Их уронили гулявшие рядом дети.
От полученных травм мальчик скончался. В соцсетях жители указывали, что футбольные ворота не были закреплены.
«По факту гибели ребенка возбуждено уголовное дело по признакам преступления, предусмотренного ч. 1 ст. 109 УК РФ (причинение смерти по неосторожности)», — говорится в сообщении следователей.
Схожий инцидент произошел в прошлом октябре в Хабаровске. На 12-летнего мальчика на спортивной площадке упали ворота. Ребенок был доставлен в медицинское учреждение с переломом правой ключицы.
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France24 - World
Eurozone inflation hits record 8.9% despite better-than-expected growth
Issued on: 29/07/2022 - 13:13
NEWS WIRES
Inflation in the European countries using the euro currency shot up to another record in July, pushed by higher energy prices fueled by Russia's war in Ukraine, but the economy still managed better-than-expected, if meager, growth in the second quarter.
Annual inflation in the eurozone’s 19 countries rose to 8.9% in July, an increase from 8.6% in June, according to numbers published Friday by the European Union statistics agency.
For months, inflation has been running at its highest levels since 1997, when record-keeping for the euro began, leading the European Central Bank to raise interest rates last week for the first time in 11 years and signal another boost in September.
Energy prices surged in July by 39.7%, only slightly lower than the previous month due to gas supply concerns. Prices for food, alcohol and tobacco rose by 9.8%, faster than the increase posted last month due to higher transport costs, shortages and uncertainty around Ukrainian supply.
“Another ugly inflation reading for July,” said Bert Colijn, senior eurozone economist for ING bank, adding that there was “no imminent sign of relief.”
The eurozone's economy, meanwhile, grew from April through June, expanding by 0.7% compared with the previous quarter, despite stagnation in Germany, Europe's traditional economic engine. France avoided fears of a recession by posting modest 0.5% growth, while Italy and Spain exceeded expectations with 1% and 1.1% expansions, respectively.
Economists pointed to the rebound in tourism following the COVID-19 pandemic, with short-staffed airports and airlines packed this summer, leading to travel chaos.
With inflation continuing to rise higher than expected, analysts expect economic growth to be the last glimmer of good news, with inflation, rising interest rates and the worsening energy crisis expected to push the region into recession later this year.
"This is as likely to be as good as it will get for the eurozone for the foreseeable future,'' Andrew Kenningham, chief Europe economist for Capital Economics, wrote in an analyst note.
Europe's growth contrasts with the United States, whose economy has contracted for two straight quarters, raising fears of a recession with inflation at 40-year highs. But the job market is even stronger than before the COVID-19 pandemic, and most economists, including Federal Reserve Chair Jerome Powell, have said they don’t think the economy is in recession.
Many, however, increasingly expect an economic downturn in the U.S. to begin later this year or next, much like in Europe.
Europe’s risk is largely tied to its reliance on Russian energy, with Moscow throttling down flows of natural gas that power factories, generate electricity and heat homes in the winter.
More reductions this week through a major pipeline to Germany, Nord Stream 1, have heightened fears that the Kremlin may cut off supplies completely. That would force rationing for energy-intensive industries and spike already record-high levels of inflation driven by soaring energy prices, threatening to plunge the 27-nation bloc into recession.
While European Union governments approved a measure this week to reduce gas use by 15% and have passed tax cuts and subsidies to ease a cost-of-living crisis, Europe is at the mercy of Russia and the weather.
A cold winter, when natural gas demand soars, could draw down storage levels that governments are now scrambling to fill but has been made infinitely harder by Russia’s cuts.
“With the region’s gas supply now reduced and inflation set to remain high for some time, the eurozone is likely to fall into recession,” Michael Tran, an assistant economist with Capital Economics, said in an analysis this week.
While the European Central Bank has begun raising rates to cool inflation, it had trailed other central banks like the Fed and the Bank of England in making credit more expensive, fearing the outsize impact of soaring energy prices tied to the war.
The impact of the ECB's recent rate hike on inflation was “very limited, although it does add to a further cooling of demand in the eurozone," wrote ING's Colijn.
“With a recession looming and inflation reaching new highs, the question is how the ECB will respond to an economy which is already cooling down,” he said.
(AP)
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European Central Bank hikes interest rates in race to tame runaway inflation
US Federal Reserve hikes interest rates by another 0.75 percentage point
Focus
Struck by an inflation crisis, Argentinians seek any means necessary to stay afloat
Valeurs Actuelles
Le jour de libération fiscale est (enfin) arrivé !
Soyons heureux, depuis le 17 juillet, les salariés français travaillent pour eux, et non plus pour un État incapable de faire des économies sur ses dépenses de fonctionnement. Cela dit, faut-il pour autant s’en réjouir ? De travailler pour soi, oui certainement même si on aimerait aussi que ce jour arrive un peu plus tôt dans l’année ! En revanche, il ne faut pas se réjouir de la date du 17 juillet. Selon l’Institut Économique Molinari qui vient de publier sa 13ème étude sur le sujet intitulée La pression sociale et fiscale réelle sur le salarié moyen au sein de l’UE en 2022, la France est le deuxième pays de l’Union européenne à avoir un jour de libération fiscale aussi éloigné dans l’année. Elle se situe entre l’Autriche (18 juillet) et la Belgique (15 juillet). Heureux Chypriotes, ils travaillent pour eux à compter du 15 avril.
Plongeons-nous dans cette passionnante étude. Cécile Philippe et Nicolas Marqués, respectivement président et directeur du think tank, rappellent en préambule, que cette année, le taux d’imposition réel du salarié est de 44,2 % dans l’Union européenne. Un pourcentage qui a reculé de 0,3 % en un an (mais il ressort en hausse de 1,4 % par rapport au pic de 2014). « Les différents gouvernements européens ont résisté à la tentation d’augmenter la fiscalité pour combler des déficits creusés par la crise sanitaire », expliquent les auteurs de l’étude. Concrètement, un taux réel d’imposition de 44,2 % signifie qu’un salarié gagnant 100 euros en garde 55,80.
Le taux français s’établit, lui, à 54,15 %, soit 9,95 % de plus que la moyenne européenne. Rapporté au calendrier, nous obtenons le 17 juillet. Certes, le taux français a baissé de 0,47 %, mais c’est presqu’exclusivement le résultat d’une baisse du salaire moyen observée en France. Trois autres pays sont dans la même situation que la France, avec un taux supérieur à 50 % : l’Autriche (54,34 %), la Belgique (53,46 %) et l’Allemagne (50,99 %). « Cela signifie que le salarié moyen n’a pas de maîtrise directe sur plus de 50 % des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant, au mieux, indirecte », résument les auteurs.
Autre calcul intéressant auquel s’est livré l’Institut économique Molinari, celui qui consiste à comptabiliser tout ce que ce l’employeur doit débourser pour que son salarié puisse disposer de 100 euros de pouvoir d’achat réel. Dans l’Union européenne, l’employeur doit en moyenne débourser 183 euros. Ce montant se décompose en 100 euros de salaire, 32 euros de charges patronales, 18 euros de charges salariales, 25 euros d’impôt sur le revenu et 8 euros de TVA. En France, ce ratio explose, ce qui explique en partie les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises françaises plongées dans la mondialisation et sa concurrence. Ainsi pour qu’un salarié français puisse disposer de 100 euros, l’employeur devra s’acquitter de 218 euros (100 euros de salaires, 66 euros de charges patronales, 36 euros de charges salariales, 9 euros d’impôt sur le revenu et 7 euros de TVA estimée).
Cette pression nuit au pouvoir d’achat des Français notamment en raison de charges patronales et salariales qui sont des records européens. « Ils sont dus aux choix français de recourir à des modes de financement moins économiques, avec le financement d’un grand nombre de politiques publiques par des prélèvements sur les salaires, expliquent les auteurs. Les retraites sont, par exemple, financées quasiment exclusivement par des prélèvements obligatoires, là où nos voisins diversifient leur financement et bénéficient des rendements générés par les placements ce qui permet d’amortir les tensions autour des retraites par répartition liée à la dégradation de la démographie. » Conséquence, les employeurs ont l’impression de dépenser énormément – d’où des limitations d’embauches et d’augmentations salariales sur le territoire – tandis que les salariés jugent, eux, que leur travail n’est pas rétribué à sa juste valeur. « Cette réalité explique pourquoi les entreprises françaises sont, toutes proportions gardées, plus internationalisées et créatrices d’emplois à l’étrangers que leurs concurrentes. Elle explique pourquoi le taux de chômage est plus élevé dans l’hexagone que dans la moyenne de l’Union européenne », conclut l’Institut.
Il est intéressant de mettre cette étude en regard d’un récent rapport de la Cour des Comptes sur les recettes fiscales françaises : « les recettes de l’exercice ne couvrent qu’à peine 60 % des dépenses. Ainsi, à compter du début du mois d’août 2021, l’État a financé ses dépenses par un accroissement de sa dette. » On comprend mieux pourquoi l’État n’est pas très chaud pour augmenter les impôts qui représentent déjà « un pognon de dingue » pour les Français.
New York Times - World
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Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.
Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.
By Alissa J. Rubin
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When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.
Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.
For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”
I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.
There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.
Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:
It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.
The “Iliad” is also startlingly psychological.
After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.
Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.
The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.
My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)
Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.
The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.
When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.
Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.
Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.
I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.
Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.
I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).
But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.
I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.
I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.
Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,” which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.
There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.
For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.
And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.
Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.
There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.
Audio produced by Jack D’Isidoro.
The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy
When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.
Read the full poem.
Could Have, by Wislawa Szymborska
It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.
Read the full poem.
From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney
and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.
Read the full poem.
Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden
About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along
Read the full poem.
September 1, 1939, by W.H. Auden
Faces along the barCling to their average day:…Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night
Read the full poem.
Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats
We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,…O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.
Read the full poem.
The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish
And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.
Read the full poem.
Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath
I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.
Read the full poem.
Those Winter Sundays, by Robert Hayden
Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.
Read the full poem.
The Journey of the Magi, by T.S. Eliot
. . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …
Read the full poem.
The Iliad, Book 24, by Homer
The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …
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La France ne participera pas au projet européen d’intercepteur endo-atmosphérique de missiles hypersoniques
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2019, MBDA s’était réjoui d’avoir été désigné « coordinateur » de l’ambitieux programme européen TWISTER [Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance] qui, retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], visait à mettre au point un système anti-missile reposant notamment sur un intercepteur multi-rôle endo-atmosphérique. Il s’agissait de disposer, à terme, de moyens permettant de contrer des menaces qualifiées alors d’émergentes, comme les missiles hypersoniques.
Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
Dans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Cela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
La France ne participera pas au projet européen d’intercepteur endo-atmosphérique de missiles hypersoniques
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2019, MBDA s’était réjoui d’avoir été désigné « coordinateur » de l’ambitieux programme européen TWISTER [Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance] qui, retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], visait à mettre au point un système anti-missile reposant notamment sur un intercepteur multi-rôle endo-atmosphérique. Il s’agissait de disposer, à terme, de moyens permettant de contrer des menaces qualifiées alors d’émergentes, comme les missiles hypersoniques.
Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
Dans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Cela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
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Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
Dans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Cela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
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Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
d’intercepteurs endo-atmosphériquesDans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Selon La TribuneCela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
version de 2022 Известия (RUS)
На Ставрополье возбудили два дела после смертельного ДТП с микроавтобусом
На Ставрополье возбудили два уголовных дела после смертельного ДТП, в результате которого погибли шесть человек. Об этом в воскресенье, 31 июля, сообщили в пресс-службе региональной прокуратуры.
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QR-код подскажет, как эвакуировать людей из аварийной машины
«По факту ДТП возбуждено уголовное дело по ч. 5 ст. 264 УК РФ («Нарушение лицом, управляющим автомобилем, правил дорожного движения, повлекшее по неосторожности смерть двух лиц или более лиц»). Кроме того, возбуждено уголовное дело по признакам преступления, предусмотренного ч. 3 ст. 238 УК РФ («Оказание услуг, не отвечающих требованиям безопасности, повлекшие по неосторожности смерть двух или более лиц»)», — сказано в сообщении.
Виновникам аварии грозит до десяти лет лишения свободы.
Уголовное дело по факту ДТП расследуется в МВД по региону. Ход расследования находится на контроле аппарата прокуратуры Ставропольского края.
ДТП произошло в воскресенье днем на 502-м км автодороги Астрахань – Ставрополь. На трассе столкнулись микроавтобус «Газель», выполнявший рейс Малый Барханчак – Ставрополь, и легковой автомобиль Chevrolet Cruze, который, совершая обгон, выехал на встречную полосу. От удара оба автомобиля загорелись.
По данным «Известий», погибли шесть человек и пострадали еще четверо. Один из пострадавших позднее скончался в больнице.
Ранее сообщалось о возбуждении уголовного дела по факту гибели пяти человек в ДТП в Амурской области. Авария произошла накануне на 38-м км трассы Белогорск – Благовещенск. Легковой автомобиль врезался в грузовик, стоявший на обочине. В результате погиб водитель микроавтобуса 2003 года рождения и четверо его пассажиров.
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New York Times - World
Peeling Paint in Hong Kong Reveals Work of Newly Relevant ‘King’
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When he was alive, the graffiti of Tsang Tsou-choi, or the “King of Kowloon,” was considered peculiar and personal. In a radically changed city, his mostly vanished art now has a political charge.
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By Austin Ramzy
HONG KONG — Often shirtless in summer, smelling of sweat and ink, the aggrieved artist wrote incessantly, and everywhere: on walls, underpasses, lamp posts and traffic light control boxes.
He covered public spaces in Hong Kong with expansive jumbles of Chinese characters that announced his unshakable belief that much of the Kowloon Peninsula rightfully belonged to his family.
During his lifetime, the graffiti artist, Tsang Tsou-choi, was a ubiquitous figure, well-known for his eccentric campaign that struck most as a peculiar personal mission, not a political rallying cry.
But Hong Kong has become a very different place since Mr. Tsang died in 2007, and his work — once commonly spotted, but now largely vanished from the streetscape — has taken on a new resonance in a city where much political expression has been stamped out by a sweeping campaign against dissent since 2020.
“In his lifetime, particularly early on, people thought he was completely crazy,” said Louisa Lim, author of “Indelible City: Dispossession and Defiance in Hong Kong,” a new book that examines Mr. Tsang’s legacy. “Even at the time that he died no one was really interested in the content or the political message of his work. But actually, he was talking about these Hong Kong preoccupations long before other people were — territory, sovereignty, dispossession and loss.”
When a decades-old work surfaced earlier this year, it started drawing a crowd to a setting that could hardly be more mundane: a concrete railway bridge, built over a roadway and adorned with little besides a registration number and a warning against graffiti.
The bridge sits near a bird market and a sports stadium on Boundary Street, a road that marks the edge of the territory ceded by the Qing dynasty to the British in 1860 after the Second Opium War. It is covered in gray paint, some of which flaked away this spring — exactly how remains a mystery — to reveal a palimpsest of Mr. Tsang’s work from several eras of painting at one of his favorite sites.
Lam Siu-wing, a Hong Kong artist, said he happened across the Boundary Street work while out for an evening walk in late March.
“I thought the old Hong Kong was saying hello again,” he said.
News of the discovery began to spread, with When In Doubt, an artist collective that Mr. Lam belongs to, describing his find as a rare treasure. The group noted that it’s one of the earliest artistic creations to prod discussion of an essential and increasingly pressing question in Hong Kong: Who does urban space belong to?
While the legitimacy of his territorial claims is questionable, based on his reading of his own family tree, Mr. Tsang became a sort of popular sovereign in his own right; he is now widely known as the “King of Kowloon.” His death at 85 was given blanket coverage in the local media, with some newspapers covering their front pages with rarefied characters reserved for royalty.
Despite his fame, his works were often daubed over by municipal workers tasked with keeping graffiti at bay.
But even as his art disappeared, the questions it touched on became more relevant and wrenching, permeating the pro-democracy protests that engulfed Hong Kong in 2014 and 2019.
And while many of those protesters were too young to have ever known a city slathered with Mr. Tsang’s work, they also covered public places with their own slogans and painted over symbols of Chinese authority in the Legislative Council and other government buildings.
“Again and again over the years, his ideas had trickled into the lifeblood of the city through the medium of calligraphy, percolating into its veins,” Ms. Lim writes in her new book.
The protest graffiti from 2019 has now been almost entirely erased, although “Be Water” — a Bruce Lee mantra adopted by demonstrators — and other messages can sometimes still be seen faintly on walls and walkways.
Likewise, little remains of the thousands of works by Mr. Tsang that once plastered the city. A few, particularly items he did on paper and other more portable mediums, have sold at auction. M+, Hong Kong’s new art museum, has more than 20 works of his in its collection, including a pair of ink-painted wooden doors.
But far more are hidden under paint on the streets of the city.
Mr. Tsang received just a few years of formal education, and some experts have sniffed that his writing, almost all done by brush and ink he used by the gallon, was not calligraphy in the formal Chinese tradition. Still, his work was shown at the Venice Biennale in 2003, and pieces sell for as much as $100,000.
Researchers say the style of his work, which is filled with lists of ancestors and names of places he claims, was likely inspired both by the writing primers he used as a child and the text-heavy advertisements that filled the city in the middle of the 20th century.
Over the years, efforts to preserve Mr. Tsang’s work have been piecemeal, with some works destroyed through negligence. In 2017 a city contractor painted over a work on an electric switch box near an arts college, damaging it beyond repair. Officials have said others are too badly deteriorated to warrant protection.
The MTR Corporation, the Hong Kong mass transit operator that owns the bridge at Boundary Street, said it is investigating how to preserve the site’s work, with Hong Kong’s government saying it was offering technical advice.
Two other Tsang pieces — a pillar near the Star Ferry terminal at the southern end of the Kowloon Peninsula and a lamp post outside a public housing estate — were covered with clear plastic boxes more than a decade ago in response to growing public demands that they be preserved.
Willie Chung, a collector who met Mr. Tsang in the early 1990s and spent years documenting his work, helped organize a petition to protect the art. But he laments there is no commemorative signage to tell passers-by about them. He has documented dozens of other sites as well, but is cautious about publicizing the locations, saying official preservation policy is still too inconsistent.
“There’s still a lot of uncertainty,” he said.
For now, he makes regular visits to check on them and add protective coatings. After days of spring rains, he traveled to a handful of sites in eastern Kowloon. At one he took out a small wire tool and removed layers of adhesive accumulated from advertisements slapped onto a lamppost that Mr. Tsang had painted years ago. His characters peeked out from under gray paint, declaring him owner of that spot.
At another location, Mr. Chung crossed several lanes of traffic near a construction site. Bemused workers in yellow hard hats watched as he walked past thorn bushes and plastic barriers to series of pillars. He scraped off the traces of dead vines with a putty knife, then a layer of paint.
Gradually, the characters became clearer. “Tsang,” read one. Then above it, “China.” Once, the stark characters had stretched around the pillar and others nearby. For now, they remain almost completely hidden.
“I hope there will be a day,” Mr. Chung said, “when we can share this with everyone.”
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Valeurs Actuelles
Inflation : Bruno Le Maire annonce que le taux du livret A passera à 2% en août
Bonne nouvelle pour les millions de Français qui possèdent un livret A. Jeudi 14 juillet, dans un entretien accordé au Parisien, Bruno Le Maire a annoncé une nette revalorisation de son taux, qui va passer de 1 à 2% au 1er août 2022. « Dans la situation actuelle, aucun autre produit (que le livret A) n’offre autant de sécurité. Le placement est garanti et les intérêts sont défiscalisés », a expliqué le ministre de l’Economie, louant aussi les mérites du livret d’épargne populaire (LEP), qui passera de 2,2 % à 4,6 %.
« Le LEP est le placement le plus efficace pour protéger contre l’inflation », estime Bruno Le Maire, qui regrette que le LEP ne soit pas assez connu. « 15 millions de nos compatriotes ont le droit d’ouvrir un LEP et moins de la moitié en ont un », souligne le ministre, qui rappelle que grâce à une « première campagne de communication en février dernier, 400 000 nouveaux LEP ont été ouverts ».
« Tout n’est pas possible »
« Nous avons déjà engagé plus de 20 milliards d’euros depuis octobre 2021 pour protéger le pouvoir d’achat, et les nouvelles mesures que nous proposons ont à peu près le même coût », liste Bruno Le Maire, évoquant la hausse du SMIC de 2 %, la revalorisation des pensions de 4 %, le dégel du point d’indice de 3,5%, etc. Mais pour le ministre, le gouvernement aura du mal à aller plus loin sans gravement endetter l’Etat, ou prendre le risque de prolonger la spirale inflationniste : « Parce que nous ne souhaitons pas de hausses d’impôts, nous devons rester dans cet ordre de grandeur pour que le déficit public ne dérape pas en 2022 », explique Bruno Le Maire.
Comme un avertissement envoyé aux Insoumis, qui multiplient les propositions nettement plus radicales : « Tout n’est pas possible financièrement », rappelle le ministre de l’Economie, qui rejette frontalement la proposition de la Nupes de bloquer les prix. « Ces propositions ne sont ni sérieuses ni souhaitables », estime-t-il. L’opposition est prévenue, à quelques jours de la présentation à l’Assemblée nationale de la loi pouvoir d’achat.
BBC
The public relations and ad firms refusing fossil fuel clients
By Suzanne BearneBusiness reporter
Up until three years ago, PR and advertising firm boss Marian Ventura was more than happy to work on projects for oil and gas companies.
"I felt I was pushing change from the inside, collaborating to enhance their transparency and accountability," says the founder of Done!, which is based in Buenos Aires, Argentina.
She says that in Latin America the fossil fuels industry is considered "prestigious". "They sponsor every sustainability event or prize in the region, and of course they are the 'best clients to have, for their big budgets."
Then in 2019, Ms Ventura's feelings started to shift when she decided to certify her business as a so-called "B Corp" organisation. This is a global certification scheme whereby firms aim to meet the best possible social and environmental standards.
"As a B company, we know that in order to fulfil our corporate purpose we cannot turn a blind eye to these questions: Who am I selling to? What am I selling? Will I be proud of what I am selling in 10 years?," says Ms Ventura.
As a result, she started to reduce her oil clients, but in 2021 she went one step further.
Last year, she decided that Done! would become one of the now 350 advertising and PR firms who have joined a movement called Clean Creatives. Joining the movement means they pledge to refuse any future work for fossil fuel firms, or their trade associations.
"We dropped off at least four active clients related to oil and gas, and refused a dozen quotation requests, that actually keep coming," says Ms Ventura.
She adds that her decision has come in for criticism. "People with whom we have stronger relationships, told me that they don't agree with our position, because they believe oil and gas are irreplaceable resources for society, and they assure it can be developed in a responsible way."
The United Nations (UN) recognises that the burning of fossil fuels - oil, natural gas and coal - "are by far the largest contributor to climate change". It says that they account for "nearly 90% of all carbon dioxide emissions".
Speaking on the subject back in April, the UN Secretary General Antonio Guterres said "some government and business leaders are saying one thing, but doing another". He added: "High‑emitting governments and corporations are not just turning a blind eye, they are adding fuel to the flames."
Meanwhile, a report this year by the UN's Intergovernmental Panel On Climate Change said that "corporate advertisement and brand building strategies may also attempt to deflect corporate responsibility". The study went on to ask whether tighter advertising regulation was required.
Duncan Meisel, director at US-based Clean Creatives, says he sees a shift happening. "We know there's agencies not taking the pledge who have told us privately that they are no longer pitching to fossil fuel clients. It's a step forward."
He adds: "The fossil fuel industry uses advertising agencies and PR agencies to make it harder for governments to hold them accountable. And ads are misleading and make companies seem more committed to climate action than they really are."
Some advertising firms are, however, continuing with fossil fuel clients, such as the UK's WPP, whose subsidiaries have worked with the likes of BP, Shell and Exxon Mobile.
"Our clients have an important role to play in the transition to a low carbon economy and how they communicate their actions must be accurate," says a WPP spokesman. "We apply rigorous standards to the content we produce for our clients, and seek to fairly represent their environmental commitments and investments.
"We will not take on any client, or work, whose objective is to frustrate the policies required by the Paris Agreement [on climate change]."
Meanwhile, the world's largest PR firm Edelman, was at the end of last year criticised for its work for fossil fuel companies. Its clients have included the American Fuel and Petrochemical Manufacturers, and also Exxon Mobile.
The US headquartered firm subsequently carried out a 60-day review of its climate strategy, and boss Richard Edelman said in a company blog post in January that it might have to "part ways" with clients not committed to net zero emissions.
Edelman declined to give a subsequent comment to BBC News for this article.
Oil and gas trade association, Offshore Energies UK (OEUK), says it is wrong to criticise PR and advertising firms that work with the energy sector.
"Pressuring agencies to avoid working with companies involved oil and gas is counter-productive to combatting climate change, as they're also the ones with the decades of energy expertise that are developing and rolling out the cleaner technologies that are needed," says OEUK external relations director, Jenny Stanning.
New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.
A spokesperson for the Advertising Association says that it does not believe the fossil fuel industry should be banned from advertising "but we do recognise the right for individual companies to decide who they do and don't work with".
"Accuracy and honesty in all advertising is paramount," he adds. "This is an area carefully regulated by both the CMA [Competition and Markets Authority] and ASA [Advertising Standards Authority], which expects advertisers to be able to show evidence for any claims they make on the environmental impact of the products and services they feature.
"We believe in the freedom of speech, and Clean Creatives are exercising that right. Our end goals are the same i.e. net zero, but we think a more nuanced approach is required."
Solitaire Townsend, boss of UK advertising agency and PR firm Futerra, gave up working with oil and gas clients some 15 years ago.
She says that more and more firms in her industry will have to follow suit - if they wish to attract the best staff.
"A lot of agencies will come to the point where they have to make the decision if they want to be able to recruit the brightest," says Ms Townsend. "The young ones don't want to work with oil and gas [clients]."
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Israël confirme que ses chasseurs-bombardiers ont été visés par un système russe S-300 au-dessus de la Syrie
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerS’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…
Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
Israël confirme que ses chasseurs-bombardiers ont été visés par un système russe S-300 au-dessus de la Syrie
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerS’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…
Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerS’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…
Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerS’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…
Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
Известия (RUS)
Морской центр имени Петра Великого открыл кружки по робототехнике и киберспорту
Морской центр имени Петра Великого московского центра «Патриот.Спорт» открыл новые кружки по робототехнике и киберспорту для всех московских школьников.
Основанный по инициативе контр-адмирала Ивана Папанина, советского исследователя Арктики, дважды Героя Советского Союза центр представляет собой комплексное образовательное пространство, где столичные школьники изучают историю отечественного флота, робототехнику и многие другие интересные дисциплины.
«В этом году у нас открылись кружки по робототехнике и киберспорту. <…> В кружке «Морская робототехника» дети получают представление об устройстве конструкций, механизмов и машин, их месте в окружающем мире, обучаются основам конструирования и программирования и создают свои первые модели из деталей и в 3D-пространстве», — рассказал методист Морского центра.
Уточняется, что кроме этого у детей есть возможность записаться на кружки по основам парусного мастерства, судовождению для юнг, основам компьютерной графики и нелинейного монтажа. Кроме того, в рамках Морского центра работают Клуб юных морских пехотинцев имени Героя России Андрея Днепровского и Клуб юных моряков имени Героя России Константина Сомова.
«Я занимаюсь в Морском центре уже три года, здесь я познакомился с очень интересными людьми, столько всего узнал, стал дисциплинированным и спортивным. Тут мы занимаемся легкой атлетикой и, конечно, много времени посвящаем изучению морского дела. Моя младшая сестра, которой семь лет, тоже в скором времени станет морячкой, она очень просит маму записать ее в Клуб юных морпехов», — поделился воспитанник Клуба юных морских пехотинцев Николай Родькин.
В организации также добавили, что Морской центр регулярно участвует в соревнованиях по морскому многоборью. На водной базе на Химкинском водохранилище проходят занятия на шлюпках и швертботах.
Стать членом столичного морского братства может любой московский школьник.
Ранее, 31 июля, стало известно, что Морской центр организовал праздник юным жителям столицы на Москве-реке. Гонки на шлюпках, мастер-классы по гребле, соревнования по радиоуправлению моделями кораблей, художественные и танцевальные конкурсы — скучать в День ВМФ было некогда ни детям, ни даже их родителям.
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L'Humanité
La mise à l’honneur des savoir-faire locaux
Nos recommandations culturellesTÉLÉVISION Produit par la société Elephant, la série documentaire (et instructive) Patrimoines de France s’attache à promouvoir un tourisme intelligent, mêlant culture et évasion.
Laurent EtreCe n’est pas la première émission du genre, tant s’en faut. Que l’on songe seulement à l’incontournable Des racines et des ailes, lancée en 1997 et qui continue, vingt-cinq ans après, à offrir des records d’audience à France Télévisions. Dans la foulée d’ Invitation au voyage, sur Arte, Patrimoines de France, diffusée chaque soir de cette semaine sur Public Sénat, comporte la particularité de mêler la découverte des paysages et monuments de nos régions à des récits mettant à l’honneur les savoir-faire locaux.
C’est le cas, en particulier, avec l’épisode intitulé Précieux et délicats, programmé jeudi, et pour partie consacré à la porcelaine de Limoges. Une histoire à forte résonance sociale, puisque c’est dans cette ville qu’est née la CGT, en 1895, dans un contexte où les ouvriers du secteur, confrontés à des conditions de travail particulièrement éprouvantes, se regroupaient en coopératives.
des personnages adulés en leur temps et parfois tombés dans l’oubli
On s’attardera également sur Étoffes de France, à l’antenne ce lundi soir, qui nous replonge dans une culture bretonne du lin remontant au XVIe siècle. Là encore, les enjeux de production sont abordés à travers toutes leurs dimensions, notamment les bouleversements induits sur la structure de classe de l’époque, au sein des fermes de la campagne finistérienne. En ouverture de cette première soirée, Made in Corsica retrace l’histoire du vignoble de l’île de Beauté, de l’Antiquité à nos jours, avant de nous faire partager, grâce à des passionnés, les subtilités des chants corses traditionnels. Le tout sur des vues dignes de cartes postales.
« Avec Patrimoines de France, nous sommes dans le concret des interactions entre une région, avec sa géologie, sa météo, et les hommes et femmes qui y vivent. On se saisit de la notion de territoire dans toute son acception, en abordant aussi les aspects politique, religieux, culturel, industriel », résume Blandine Grosjean, productrice éditoriale de cette collection qui a le mérite, par ailleurs, de nous rappeler l’apport de personnages adulés en leur temps et parfois tombés dans l’oubli. On a retenu le nom d’Haussmann, associé à l’architecture dominante de Paris intra-muros, mais sait-on que les espaces verts de la capitale sont le fait d’un certain Jean-Charles Adolphe Alphand (1817-1891), qualifié d’ « écologiste urbain avant l’heure » ? Une série documentaire instructive de bout en bout.
Télévisiondocumentairepatrimoine Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
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La apuesta de América Latina por la izquierda tendrá una corta luna de miel
Las seis mayores economías de la región pronto podrían estar gobernadas por líderes electos con plataformas de izquierda. Sus desafíos serán una creciente inflación, la guerra en Ucrania y una pobreza nacional que va en aumento.
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Por Julie Turkewitz, Mitra Taj y John Bartlett
BOGOTÁ — En Chile, un político de brazos tatuados y ex activista estudiantil ganó la presidencia con la promesa de supervisar la transformación más profunda que se ha planteado en la sociedad chilena en décadas, ampliando la red de seguridad social y transfiriendo la carga fiscal a los ricos.
En Perú, el hijo de unos campesinos pobres fue impulsado a la victoria con la promesa de priorizar a las familias en apuros, alimentar a los hambrientos y corregir las viejas disparidades en el acceso a la atención médica y la educación.
En Colombia, un senador veterano y exguerrillero fue elegido como el primer presidente de izquierda del país, y prometió defender los derechos de los colombianos indígenas, negros y pobres, mientras construye una economía que funcione para todos.
“Una nueva historia para Colombia, para América Latina, para el mundo”, dijo en su discurso de victoria, en medio de estruendosos aplausos.
Después de años de inclinarse hacia la derecha, América Latina se precipita hacia la izquierda, un momento decisivo que comenzó en 2018 con la elección de Andrés Manuel López Obrador en México y podría culminar con la victoria, más adelante este año, de un candidato de izquierda en Brasil, con lo que las seis economías más grandes de la región serían dirigidas por líderes políticos electos por sus plataformas de izquierda.
Una combinación de fuerzas ha llevado a este nuevo grupo al poder; uno de esos factores es la animosidad contra los políticos tradicionales que ha sido impulsada por la indignación a causa de la pobreza y la desigualdad crónicas, condiciones que solo se han visto exacerbadas por la pandemia y han profundizado la frustración entre los votantes que han proyectado su indignación contra los candidatos del establecimiento político.
Pero justo cuando los nuevos líderes se afianzan en el cargo, sus promesas de campaña han chocado contra una realidad sombría, signada por una guerra europea que disparó el costo de los bienes cotidianos —desde el combustible hasta los alimentos— empeorando las condiciones de vida de los electores que ya sufren y disminuyendo gran parte de la buena voluntad de la que solían disfrutar los presidentes.
El presidente chileno, Gabriel Boric; el mandatario peruano, Pedro Castillo y Gustavo Petro, presidente electo de Colombia, son algunos de esos líderes que alcanzaron la victoria con la promesa de ayudar a los pobres y marginados, pero enfrentan enormes desafíos al tratar de cumplir con las altas expectativas de los votantes.
A diferencia de la actualidad, la última ola significativa de izquierda en América Latina, durante la primera década del milenio, fue impulsada por un auge de las materias primas que permitió a los líderes expandir los programas sociales y trasladar a un número extraordinario de personas a la clase media, elevando las expectativas de millones de familias.
Ahora la clase media está retrocediendo, y en vez de un auge, los gobiernos deben enfrentar las afectaciones presupuestarias ocasionadas por la pandemia, una inflación galopante impulsada por la guerra en Ucrania, el aumento de la migración y las consecuencias económicas y sociales cada vez más nefastas del cambio climático.
En Argentina, donde el izquierdista Alberto Fernández ascendió al poder a fines de 2019, luego de la gestión de un presidente de derecha, los manifestantes han tomado las calles en medio del aumento de los precios. Protestas aún más masivas estallaron recientemente en Ecuador, amenazando al gobierno de Guillermo Lasso, uno de los pocos presidentes de derecha que han sido elegidos en la región.
“No quiero ser apocalíptica al respecto”, dijo Cynthia Arnson, miembro del Centro Internacional para Académicos Woodrow Wilson. “Pero, cuando miras esto, a veces se siente como una tormenta perfecta por la cantidad de cosas que impactan a la región al mismo tiempo”.
El auge de las redes sociales, que tienen el potencial de impulsar el descontento y generar grandes movimientos de protesta, incluso en Chile y Colombia, le ha mostrado a la gente el poder de las calles.
A partir de agosto, cuando Petro remplace a su predecesor conservador, cinco de las seis economías más grandes de la región estarán dirigidas por líderes que hicieron campaña desde la izquierda.
La sexta, Brasil, también podría girar a la izquierda en las elecciones nacionales de octubre. Las encuestas muestran que el expresidente Luiz Inácio Lula da Silva, un feroz izquierdista, tiene una amplia ventaja sobre el actual presidente de derecha, Jair Bolsonaro.
Los nuevos líderes en Colombia y Chile son mucho más progresistas socialmente que los izquierdistas del pasado, piden un cambio en el uso de los combustibles fósiles y abogan por el derecho al aborto en un momento en que la Corte Suprema de Estados Unidos está moviendo a ese país en la dirección opuesta.
Pero, en conjunto, este grupo es extremadamente heterogéneo y difiere en todo, desde las políticas económicas hasta sus compromisos con los principios democráticos.
Por ejemplo, Petro y Boric prometieron expandir los programas sociales para los pobres, mientras que López Obrador, enfocado en la austeridad, está reduciendo el gasto público.
Sin embargo, lo que vincula a estos líderes son las promesas de un cambio radical mientras que, en muchos casos, deberán enfrentar desafíos difíciles y crecientes.
En Chile, a finales del año pasado, Boric venció a José Antonio Kast, un político derechista asociado con el dictador chileno, Augusto Pinochet, al prometer deshacerse de las políticas económicas neoliberales del pasado.
Pero solo unos meses después de su victoria, con un gabinete sin experiencia, un Congreso dividido, el aumento de los precios al consumidor y disturbios en el sur del país, los índices de aprobación de Boric se desplomaron.
Este mes, el noventa por ciento de las personas consultadas le dijo a Cadem, una empresa encuestadora, que creían que el país estaba estancado o retrocediendo.
Al igual que muchos países de la región, la tasa de inflación anual de Chile es la más alta en más de una generación, con un 11,5 por ciento, lo que genera una crisis del costo de vida.
En el sur de Chile, escenario de una lucha por la tierra entre el Estado y los mapuches, el grupo indígena más grande del país, el conflicto ha entrado en su fase más mortífera en 20 años, lo que hizo que Boric tuviera que revertir una de sus promesas de campaña y ordenar la redistribución de tropas en esa zona.
Catalina Becerra, de 37 años y gerente de recursos humanos de Antofagasta, en el norte de Chile, dijo que “como muchas personas de mi generación” votó por Boric porque Kast no la “representaba en lo más mínimo”.
“Pero no estaba convencida de lo que podía hacer por el país”, agregó Becerra. “No ha logrado lo que dijo que haría”.
En septiembre, los chilenos votarán por una constitución notablemente progresista que consagra la igualdad de género, la protección del medio ambiente y los derechos indígenas y está destinada a remplazar la Carta Magna de la era de Pinochet.
El presidente ha ligado su éxito a ese referéndum, lo que lo pone en una posición precaria en caso de que se rechace esa propuesta, una posibilidad que, según las encuestas, es el resultado más probable por ahora.
En el vecino Perú, Castillo salió de un virtual anonimato el año pasado para vencer a Keiko Fujimori, una política de derecha cuyo padre, el expresidente Alberto Fujimori, gobernó con mano de hierro e introdujo políticas neoliberales similares a las rechazadas por los votantes chilenos.
Si bien algunos peruanos apoyaron a Castillo como una forma de expresar su rechazo a Fujimori, el ahora presidente también representó grandes esperanzas para muchas personas, especialmente para los votantes pobres y rurales.
Como candidato, Castillo prometió empoderar a los agricultores con más subsidios, acceso a créditos y asistencia técnica.
Pero hoy, apenas logra sobrevivir políticamente. Ha gobernado de manera errática, dividido entre su partido de extrema izquierda y la oposición de extrema derecha, lo que refleja la política conflictiva que lo ayudó a ganar la presidencia.
Castillo, cuyo índice de aprobación ha caído al 19 por ciento, según el Instituto de Estudios Peruanos, ahora está sujeto a cinco investigaciones fiscales, ya se enfrentó a dos intentos de juicio político y ha nombrado a siete ministros del Interior.
La reforma agraria que prometió aún no se ha traducido en políticas concretas. En cambio, los aumentos en los precios de los alimentos, el combustible y los fertilizantes están afectando más a su base de electores.
Los agricultores están luchando con una de las peores crisis en décadas, enfrentando la mayor temporada de siembra anual sin acceso amplio a fertilizantes sintéticos, la mayoría de los cuales por lo general se obtienen de Rusia, pero son difíciles de conseguir debido a las interrupciones del suministro mundial relacionadas con la guerra.
Eduardo Zegarra, investigador de GRADE, un instituto de investigación, calificó la situación como “sin precedentes”.
“Yo veo que esto se va a ir desenvolviendo de forma dramática este año, y probablemente lleve a una enorme inestabilidad”, dijo.
En un barrio pobre ubicado en un cerro de Lima, la capital, muchos padres se saltan las comidas para que sus hijos tengan más qué comer.
“Votamos por Castillo porque pensábamos que su gobierno iba a ser diferente”, dijo Ruth Canchari, de 29 años, ama de casa y madre de tres hijos. “Pero no está tomando acciones”.
En Colombia, Petro asumirá el poder enfrentando muchas de las mismas dificultades.
La pobreza ha aumentado —el 40 por ciento de los hogares ahora viven con menos de 100 dólares mensuales, menos de la mitad del salario mínimo mensual— mientras que la inflación ha alcanzado casi el 10 por ciento.
No obstante, a pesar de la ansiedad financiera generalizada, las acciones de Petro mientras se prepara para asumir el cargo parecen haberle ganado algo de respaldo.
Hizo reiterados llamados al consenso nacional, se reunió con su mayor enemigo político, el expresidente de derecha Álvaro Uribe, y nombró a un ministro de Finanzas muy respetado, relativamente conservador y educado en Yale.
Las medidas pueden permitir que Petro gobierne con más éxito que, digamos, Boric, dijo Daniel García-Peña, politólogo, y han calmado algunos temores sobre cómo reactivará la economía del país.
Pero, considerando la breve luna de miel que han tenido otros mandatarios, Petro tendrá muy poco tiempo para comenzar a mejorar las condiciones de vida.
“Petro debe cumplirle a sus electores”, dijo Hernán Morantes, un partidario de Petro y activista ambiental de 30 años. “Los movimientos sociales deben estar muy activos para que cuando el Gobierno no cumpla, o no quiera cumplirnos, estemos activos”.
Julie Turkewitz reportó desde Bogotá, Colombia, Mitra Taj desde Lima, Perú y John Bartlett desde Santiago, Chile. Genevieve Glatsky colaboró en este reportaje desde Bogotá.
Julie Turkewitz es jefa del buró de los Andes, que cubre Colombia, Venezuela, Bolivia, Ecuador, Perú, Surinam y Guyana. Antes de mudarse a América del Sur, fue corresponsal de temas nacionales y cubrió el oeste de Estados Unidos. @julieturkewitz
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La Pologne envisage d’acquérir des F-15 ou des F-35 supplémentaires… et lorgne sur le KF-21 sud-coréen
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
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Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
La Pologne envisage d’acquérir des F-15 ou des F-35 supplémentaires… et lorgne sur le KF-21 sud-coréen
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, il a été rapporté que la Pologne envigeait de signer d’importantes commandes d’équipements militaires de facture sud-coréenne pour un montant avoisinant les 15 milliards d’euros. Il était ainsi question d’un premier lot de 180 chars K2 « Black Panther », de 670 obusiers automoteurs [montés sur des chenilles] K9 « Thunder » et de 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle ». Le tout assorti d’importants transferts de technologie au bénéfice de la base industrielle et technologique de défense [BITD] polonaise.
Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, il a été rapporté que la Pologne envigeait de signer d’importantes commandes d’équipements militaires de facture sud-coréenne pour un montant avoisinant les 15 milliards d’euros. Il était ainsi question d’un premier lot de 180 chars K2 « Black Panther », de 670 obusiers automoteurs [montés sur des chenilles] K9 « Thunder » et de 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle ». Le tout assorti d’importants transferts de technologie au bénéfice de la base industrielle et technologique de défense [BITD] polonaise.
Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
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Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
a confirmé« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
proposé et financé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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Télévision. « Patrimoines de France » : la richesse humaine de nos régions
Nos recommandations culturellesAvec la série documentaire « Patrimoines de France », la chaîne Public Sénat nous fait découvrir les régions sous un angle peu éclairé, celui de leur richesse humaine. Entretien avec Blandine Grosjean, aux manettes d’une collection qui fait la part belle à la diversité de notre culture hexagonale et à l’histoire sociale des territoires.
Laurent EtreQuelle idée a présidé au lancement de « Patrimoines de France » ?
Ces sujets, initialement, ont été conçus pour une autre série, « Invitation au voyage », sur Arte, qui parcourt le monde. Nous déclinons un peu le même concept, mais cette fois en restant en France. Il s’agit de voyager dans une région, une ville, en s’interrogeant sur la façon dont l’action de l’homme a transformé les territoires. Nous portons une conception du patrimoine autant humaine, sociale et politique qu’architecturale. Nous ne sommes pas focalisés sur les « vieilles pierres », les châteaux et les églises.
« Patrimoines de France » accorde une place de choix aux récits, aux légendes, ainsi qu’aux éléments naturels. Il est par exemple question de l’influence du mistral sur les paysages provençaux qui ont inspiré certains peintres impressionnistes.
Peut-on dire que vous valorisez le patrimoine jusque dans ses dimensions immatérielles ?
Je ne dirais pas immatériel, parce que ce mot semble renvoyer à quelque chose de virtuel. Or, le mistral, quand vous vivez dans le Sud, c’est quelque chose d’hypermatériel ! Avec « Patrimoines de France », nous sommes en réalité dans le concret des interactions entre un territoire, avec sa géologie, sa météo, et les hommes et femmes qui y vivent. On se saisit de la notion de territoire dans toute son acception, en abordant aussi les aspects politique, religieux, culturel, industriel…
Toutes les régions, cependant, ne sont pas représentées dans votre collection. Et certaines le sont davantage que d’autres. Pour quelles raisons ?
Ce n’est pas un choix délibéré de notre part. Cela tient simplement au fait que ces premiers épisodes correspondent au lancement de la collection sur Public Sénat. D’autres sujets sont d’ores et déjà envisagés. Et dans nos collections précédentes, nous avons aussi beaucoup abordé la Lorraine, la Bourgogne ou le nord de la France. Nous voulions amorcer « Patrimoines de France » avec des thèmes touristiques et grand public, des histoires ancrées dans des microterritoires. Par exemple, dans l’un des épisodes, nous redécouvrons l’histoire de la production de lin dans une petite partie de la Bretagne, autour de Roscoff. Et l’on montre comment le lin a transformé les structures familiales, politiques, l’architecture aussi. Cette culture a bouleversé également les structures de classe, avec de petits nobles qui ont préféré devenir bourgeois. Si la collection se poursuit, j’aimerais réaliser quelque chose dans le Nord, autour des fanfares et des jardins ouvriers. Je suis heureuse de produire cette série pour Public Sénat, parce qu’il me semble qu’elle met en valeur, pas forcément le travail des élus, mais en tout cas celui des institutions qui entretiennent les lieux que nous visitons. Nous essayons de promouvoir un tourisme de proximité. Et je trouve cela très raccord avec les valeurs d’une télévision publique.
La série aborde quelques pans d’histoire sociale, par exemple la naissance de la CGT à Limoges, en 1895, les coopératives ouvrières créées à l’époque dans le secteur de la porcelaine… C’était important pour vous de donner à voir l’apport patrimonial de la classe ouvrière ?
C’est essentiel ! Depuis cinq ans que nous avons lancé « Invitation au voyage », il était clair qu’il nous fallait, certes, de l’évasion, mais aussi valoriser l’histoire faite par les gens, pas celle des rois et des militaires. Nous mettons vraiment un point d’honneur à évoquer les ouvriers, les paysans. Et heureusement, il se trouve de plus en plus de spécialistes, avec lesquels nous travaillons, qui s’attachent également à l’histoire de toutes celles et tous ceux qui n’avaient pas forcément de reconnaissance officielle.
Au final, quelle conception du tourisme entendez-vous porter avec « Patrimoines de France » ?
De nos jours, quand on voyage, on aspire souvent à sortir des sentiers battus, à ne pas se limiter à la visite des grands monuments pris d’assaut par un certain tourisme de masse. On veut comprendre les lieux au travers d’histoires plus singulières. « Patrimoines de France » s’inscrit bien dans cette volonté de se démarquer, tout en évitant un double écueil : l’élitisme et l’approximation. Nous disposons de toute une équipe de fact-checkers (vérification des faits), la moindre phrase est vérifiée. Ce n’est pas pour rien, d’ailleurs, que certains professeurs d’histoire-géo utilisent nos films pour raconter aux jeunes telle ou telle période. Nous poursuivons en effet une visée pédagogique, tout en offrant de l’évasion. Nous cherchons à promouvoir un tourisme intelligent.
Patrimoines de France série doc. / Public Sénat / Du 1er au 5 août / À partir de 18 heures
Limoges, Marseille et Roscoff
Ce n’est pas la première émission du genre, loin s’en faut. Que l’on songe seulement à l’incontournable « Des racines et des ailes », lancée en 1997 et qui continue, vingt-cinq ans après, à offrir des records d’audience à France Télévisions. Dans la foulée d’« Invitation au voyage », sur Arte, « Patrimoines de France », sur Public Sénat, comporte la particularité de mêler la découverte des paysages et monuments de nos régions à des récits mettant à l’honneur les savoir-faire locaux. C’es le cas notamment dans l’épisode intitulé « Précieux et délicats », en partie consacré à la porcelaine de Limoges. Une histoire à forte résonance sociale, puisque c’est dans cette ville qu’est née la CGT, en 1895. On s’attardera également sur « Made in Marseille » et son focus sur la fabrication du savon, ou encore « Étoffes de France », qui nous replonge dans une culture bretonne du lin remontant au XVIe siècle. Par ailleurs, cette collection a le mérite de nous rappeler l’apport de personnages adulés en leur temps et parfois tombés dans l’oubli. On a retenu le nom d’Haussmann, associé à l’architecture dominante de Paris intra-muros, mais sait-on que les espaces verts de la capitale sont le fait d’un certain Jean-Charles Adolphe Alphand (1817-1891), qualifié d’« écologiste urbain avant l’heure » ? Une série documentaire instructive de bout en bout.
tourismeTélévisiondocumentaire Известия (RUS)
В Донецке 72 горняка остались в шахте без света после обстрела со стороны ВСУ
Министерство угля и энергетики ДНР сообщило, что 72 шахтера оказались без света в шахте имени Скочинского после обстрела Донецка со стороны Вооруженных сил Украины (ВСУ). Об этом 31 июля сообщает официальный Telegram-канал ведомства.
Пункт и значение: союзные войска начали штурм Авдеевки
Взятие города избавит от обстрелов Донецк и окрестности
«В результате очередного обстрела Донецка украинскими боевиками <...> обесточено два угледобывающих предприятия.Без напряжения остались шахта им. Скочинского и шахта им. Абакумова ГУП ДНР «Донецкая угольная энергетическая компания». По предварительной информации, под землей в шахте им. Скочинского находится 72 горняка, их будут выводить на поверхность», — говорится в сообщении.
Уточняется, что еще пять человек находилось на выработках в шахте им. Абакумова. Их также выведут в ближайшее время. Информации о пострадавших нет.
«Согласно плану ликвидации подобного рода аварий, на предприятия вызваны подразделения военизированной горноспасательной службы МЧС ДНР», — уточнили в министерстве.
Ранее, 31 июля, ВСУ обстреляли Донецк с применением запрещенных противопехотных фугасных мин нажимного действия «Лепесток». Кадры обстрела были сняты жителями Донецка.
29 июля стало известно, что жители населенного пункта Новолуганское в ДНР также обнаружили мины «Лепесток», которые были оставлены украинскими военными при отступлении. Они в том числе находятся в траве во дворах домов. Есть первые пострадавшие, которые наткнулись на взрывные устройства.
Такой же случай в Донецке произошел в ночь на 28 июля. Ведомство предупредило жителей города о том, что противопехотные мины националистов могут находиться в любой точке города.
«Лепесток» — запрещенная противопехотная фугасная мина нажимного действия. Она весит 80 г. Как правило, «Лепесток» не убивает, а калечит человека. На крыле мины написано «1С», что свидетельствует о наличии устройства самоликвидации. Небольшой размер мин осложняет их поиск. Их выпуск прекращен.
Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля, продолжается. Решение о ее проведении было принято на фоне обострения обстановки в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных. В связи с ухудшением ситуации власти Донецкой и Луганской народных республик обратились за помощью к Москве.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
France24 - World
Jellyfish invasion: Climate change blamed as swarm swamps Israeli coast
Issued on: 26/07/2022 - 15:52Modified: 26/07/2022 - 16:24
Sam BALL
A vast swarm of jellyfish has appeared off the coast of Haifa in Israel in recent days, turning beaches normally packed with summer bathers into no-go areas. Scientists say the phenomenon is a result of climate change and human impact on the marine ecosystem.
Opex 360
Airbus a testé avec succès un avion de transport A400M Atlas transformé en bombardier d’eau
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Un rapport du Sénat publié en 2019 estimait que la flotte d’aéronefs mis en oeuvre par la Sécurité civile pour lutter contre les feux de forêt était « adaptée » aux besoins définis par la doctrine française en la matière. À l’époque, celle-ci se composait de douze Canadair CL-415, de sept S2F Tracker, de trois Dash 8 Q400 MR, de trois Beechcraft King 200 et d’une quarantaine d’hélicoptères EC-145. En outre, si nécessaire, il était troujours possible de faire jouer le mécanisme européen « RescEu » afin d’obtenir du renfort auprès d’autres États membres, comme cela a pu être le cas lors des deux incendies qui viennent de ravager 20.800 hectares de bois en Gironde.
Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
Airbus a testé avec succès un avion de transport A400M Atlas transformé en bombardier d’eau
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Un rapport du Sénat publié en 2019 estimait que la flotte d’aéronefs mis en oeuvre par la Sécurité civile pour lutter contre les feux de forêt était « adaptée » aux besoins définis par la doctrine française en la matière. À l’époque, celle-ci se composait de douze Canadair CL-415, de sept S2F Tracker, de trois Dash 8 Q400 MR, de trois Beechcraft King 200 et d’une quarantaine d’hélicoptères EC-145. En outre, si nécessaire, il était troujours possible de faire jouer le mécanisme européen « RescEu » afin d’obtenir du renfort auprès d’autres États membres, comme cela a pu être le cas lors des deux incendies qui viennent de ravager 20.800 hectares de bois en Gironde.
Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Un rapport du Sénat publié en 2019 estimait que la flotte d’aéronefs mis en oeuvre par la Sécurité civile pour lutter contre les feux de forêt était « adaptée » aux besoins définis par la doctrine française en la matière. À l’époque, celle-ci se composait de douze Canadair CL-415, de sept S2F Tracker, de trois Dash 8 Q400 MR, de trois Beechcraft King 200 et d’une quarantaine d’hélicoptères EC-145. En outre, si nécessaire, il était troujours possible de faire jouer le mécanisme européen « RescEu » afin d’obtenir du renfort auprès d’autres États membres, comme cela a pu être le cas lors des deux incendies qui viennent de ravager 20.800 hectares de bois en Gironde.
Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
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Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
New York Times - World
Poemas que nos recuerdan la belleza y la humanidad, en medio de los horrores de la guerra
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¿Tiene cabida la poesía en una zona de guerra? Para una corresponsal del Times, es indispensable.
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Incluso el más novato de los corresponsales sabe que no debe entrar en una zona de guerra sin la formación necesaria, el equipo correcto y el plan de salida adecuado. Pero algunos reporteros experimentados han aprendido que necesitan algo más para sostenerse durante los sombríos días y noches de carnicería. Algo que les recuerde la humanidad que hay debajo de la inhumanidad. Para algunos, es la poesía.
Pocos corresponsales son más experimentados que Alissa J. Rubin, que en 15 años en The New York Times ha sido jefa de oficina en Bagdad, Kabul y París, y antes de eso cubrió el conflicto en los Balcanes. Le pedimos que nos hable de lo que lee cuando su trabajo la lleva al campo de batalla.
Por Alissa J. Rubin
Cuando pienso en poemas para una zona de guerra o, en realidad, para cubrir cualquier cosa triste o traumática —hay muchas cosas tristes que no son la guerra—, algunos de los que me vienen a la mente pueden parecer, a primera vista, fuera de lugar. Pero cada uno de los que describo aquí nos invita a encontrar la humanidad en medio de la brutalidad, a prestar atención a los detalles y nos muestra cómo lo más pequeño puede ser infinitamente grande, aunque puede transmitir la tragedia, también nos recuerda que la belleza sigue existiendo, que puede haber vida incluso en los escombros… y, sí, incluso amor.
El espacio es limitado cuando se está de viaje, pero siempre viajo con colecciones de bolsillo de dos poetas: W. B. Yeats y W. H. Auden. También hay otros (que se enumeran a continuación) que pueden ofrecer consuelo y perspectiva, tanto a los que cubren el conflicto como a los que lo leen.
En mi caso, el libro sobre la guerra que sigo releyendo es uno que me resistía a leer y que, cuando me convencí de hacerlo, nunca esperé terminar, y mucho menos quedar fascinada: La Ilíada de Homero.
Lo leí por primera vez durante la guerra de Irak y me sorprendió su inmediatez. ¿Cómo podía tener sentido para mí algo que fue compuesto hace 2600 años? Pero lo tenía.
Hay extensas metáforas extraídas de momentos de paz en el mundo natural. Sin embargo, cuando estas metáforas se utilizan para describir la terrible barbarie de la guerra, le recuerdan al lector la violencia inherente a la existencia humana, pero también una especie de nobleza.
Aquí, el guerrero griego Patroclo arroja su lanza, y mata a uno de los mejores combatientes de los troyanos, y su muerte se convierte en la de un noble árbol:
…que lo hirió en el tejido que su corazón envolvía.Cayó como la encina o el chopo o el pino robustoque en lo alto del monte han cortado con hachas agudaslos artífices para hacer de ellos el mástil de un buque;así el héroe tendido quedó ante su carro y caballos,gemebundo y cogiendo a puñados el polvo sangriento.
La Ilíada es también asombrosamente psicológica.
Después de que el héroe, Aquiles, mata a su enemigo, Héctor, el líder de los troyanos, arrastra el cuerpo por el campamento griego una y otra vez. Es posible que Héctor haya sido derrotado, pero Aquiles no puede librarse de la furia que siente hacia Héctor por haber matado a Patroclo, su mejor amigo, en una batalla previa.
Hoy en día, podríamos hablar de la rabia de Aquiles como un trastorno de estrés postraumático. Pero sobre todo es un recordatorio de que, para muchas personas en el campo de batalla, los momentos de pesadilla de la guerra simplemente no desaparecen.
La Ilíada me golpeó con fuerza en Irak, y sigue conmigo hoy, por lo que el primer poema que he elegido se basa en una escena de la epopeya. Es de un poeta griego de principios del siglo XX, Constantino Cavafis, y trata de los caballos de Aquiles, que le regaló Zeus, el rey de los dioses griegos. Los caballos son inmortales, pero cuando ven morir al mejor amigo de Aquiles, no pueden evitar llorar.
Mi última selección está tomada directamente de La Ilíada. Cuenta la visita que Príamo, padre de Héctor, el héroe troyano asesinado, le hace a Aquiles. Príamo va a suplicar que le devuelvan los restos de su hijo, para que pueda ser enterrado correctamente. (Esto será reconocible para cualquier corresponsal de guerra: sea cual sea la época y la cultura, la correcta disposición de los cuerpos de los muertos es sacrosanta).
Príamo es un hombre mayor, y su valor al enfrentarse al guerrero que ha estado profanando el cuerpo de su hijo en el campamento griego, y su súplica a él, son un momento poderoso y conmovedor. Príamo le pide a Aquiles que piense en su propio padre, y de alguna manera, en ese momento, Aquiles es capaz de sobreponerse a su ira.
Los poemas que se encuentran entre estos dos finales de libro son obras de poetas que amo y que siento que me han enseñado algo sobre la pérdida, sobre la violencia, pero, por encima de todo, sobre el deber —mi deber— de observar de cerca con la mente y el corazón lo que se pierde, se pasa por alto, se olvida, y se destruye. Es todo lo que tengo que dar, mi forma de mostrar respeto por todos los que sufren.
Cuando estoy en lugares feos, también intento leer poemas que se centran en una o dos pequeñas cosas que me dejan sin aliento, que me obligan a prestar atención. Me viene a la mente el pájaro que se sienta en una rama y ofrece inspiración en “Grajo negro en tiempo de lluvia” de Sylvia Plath. También los zapatos que Robert Hayden recuerda que su padre lustra en “Aquellos domingos de invierno”, un acto de amor que el niño no reconoce hasta años después, cuando ya es un hombre.
También hay poemas sobre la escritura, como “Desde la frontera de la escritura” de Seamus Heaney, que es una brillante descripción no solo de la guerra a pequeña escala de poner las palabras sobre el papel, sino también de lo que supone pasar un puesto de control. El increíble “Musée des Beaux Arts” de Auden trata de cómo puede ocurrir un desastre —un niño puede caer al vacío desde el cielo o, en mi mundo, una bomba puede arrasar un bloque de apartamentos— y, sin embargo, hay gente que nunca parece darse cuenta de la catástrofe.
Como ese poema de Auden es tan conocido (los lectores del Times recordarán la “lectura profunda” que hicimos sobre él este año), he querido incluir otra obra de Auden que a menudo se pasa por alto, una que escribió cuando la Alemania nazi invadió Polonia, lo que marcó el avance aparentemente inexorable de la guerra por el continente. El poema, “1 de septiembre de 1939”, es —como gran parte de su poesía— clarividente sobre la capacidad del ser humano para destruir su propia civilización.
He incluido otro gran poema sobre la guerra: “Mil novecientos diecinueve”, de Yeats. Me asombra la amplitud y la profundidad del poeta, y este poema es uno con el que he pasado muchas horas. El verso inicial te arranca de cuajo: “Muchas cosas ingeniosas y hermosas ya no existen”, comienza. Una estrofa posterior describe un momento de violencia en un periodo de guerra civil que borra el pasado y el presente por igual. Yeats habla de la brutalidad de los soldados en la Guerra de la Independencia de Irlanda —hace 100 años—, pero yo veo los horrores de la lucha en Siria, en, Afganistán, en Bosnia.
Hoy los días los cabalga un dragón, la pesadillael sueño: una soldadesca borrachapuede dejar que la madre, asesinada en su puerta,se arrastre entre su sangre, y quedar impune.
Siempre intento leer a algunos poetas de los lugares que cubro cuando estoy allí. Eso significa que a menudo he dedicado tiempo a la poesía preislámica de Irak (lamentablemente, en traducción al inglés, ya que no leo árabe).
Pero últimamente, con la guerra de Ucrania y los refugiados de Europa del Este en mente, también me he sumergido en la obra de la polaca Wislawa Szymborska, galardonada con el Nobel. Su poema “Si acaso” resume mis sentimientos al haberme librado una y otra vez, no solo de las amenazas que uno encuentra durante los conflictos, sino también de todas las otras cosas terribles que podrían haberme arrastrado al abismo, tanto psicológico como físico.
También he dedicado tiempo a la obra de Mahmoud Darwish, un poeta palestino que escribió en su tierra natal y en Beirut y en París. Es el poeta del exilio por excelencia, un sucesor de Dante, siempre en busca del paraíso pero condenado a vivir en una tierra rota. Me encantan sus poemas porque son muy específicos sobre los lugares. Me recuerdan que, como reportera, tengo que ser leal y fiel al lugar que cubro, y debo comprender que las personas sobre las que escribo pueden creer que esos sitios son tierra sagrada, aunque yo no pueda verlos así.
Me costó mucho hacerlo en Irak, porque es una tierra de matorrales desérticos, de cuya grandeza solo me di cuenta lentamente. Pero, para la gente que entrevistaba era su hogar, con defectos apenas visibles. Mientras yo veía el Tigris y el Éufrates como lentos, y a veces obstruidos con basura, la gente sobre la que escribí los veía como los ríos que les dieron su lugar en la historia como Mesopotamia.
Darwish escribe sobre ver las cosas como las ven los demás en su poema “El ciprés se ha partido”, que he incluido. Informar en tiempos de guerra requiere una especie de empatía radical, algo que te lleva a lo más profundo de un tiempo y un lugar. Poemas como los suyos me ayudan a recordar que centrarse en lo particular puede ofrecer el mejor camino para captar lo universal.
También está “El viaje de los magos”, quizá mi poema favorito de T. S. Eliot. Está narrado desde el punto de vista de uno de los tres reyes que llevan regalos para el niño Jesús.
Para este rey, que viene de muy lejos y tiene una fe diferente, el viaje toma más de lo que da. Es sobre todo un poema sobre la duda. Pero ofrece una descripción tan vívida del viaje por lugares que suenan a Afganistán o a Kurdistán que me pareció reconocer el viaje del rey y pude imaginarme montando en camello en su comitiva.
Y las ciudades hostiles y los pueblos agresivosy las aldeas sucias y caras… Entonces llegamos al amanecer a un valle templado,húmedo, lejos de las nieves perpetuas, y olía a vegetación;con un arroyo y un molino de agua que golpeaba la oscuridad.
En última instancia, y a pesar de que habla de la duda, el poema trata del anhelo de encontrar la fe, y de la terrible y eterna incertidumbre inherente a esa búsqueda.
Hay muchos más poemas que podría recomendar a los afectados por la guerra y a los que tienen la suerte de no estarlo. Pero estos son un comienzo. Espero que alguno te llame la atención y te permita descubrir a un poeta que no conocías.
Los caballos de Aquiles, por Constantino Cavafis [trad. de Juan Manuel Macías]
Cuando vieron que Patroclo había sucumbido,tan valeroso él, tan fuerte y joven,los caballos de Aquiles se entregaron al llanto:les indignaba en su inmortal naturalezael contemplar esa obra de la muerte.
Lee el poema completo [en inglés]
Si acaso, de Wislawa Szymborska [trad. de Abel Murcia]
Ocurrió; no a ti.Te salvaste porque fuiste el primero.Te salvaste porque fuiste el último.Porque estabas solo. Porque la gente.Porque a la izquierda. Porque a la derecha.
Lee el poema compelto [en inglés]
Desde la frontera de la escritura, de Seamus Heaney [trad. de Jorge Fondebrider]
y todo es pura interrogaciónhasta que alguien mueve el rifle y uno aceleracon fingida despreocupación.Un poco más vacío, un poco gastado,como siempre, por ese estremecimiento del yo,sojuzgado, sí, y obediente.
Lee el poema completo [en inglés]
Musée des Beaux Arts, de W. H. Auden [trad. de Eduardo Iriarte]
Acerca del sufrimiento nunca se equivocaronlos Viejos Maestros: qué bien entendieronsu posición humana; cómo tiene lugarmientras algún otro come o abre la ventana asencillamente pasea aburrido.
Lee el poema completo [en inglés]
1 de septiembre de 1939, de W. H. Auden [trad. de Eduardo Iriarte]
Los rostros en la barrase aferran a su jornada mediocre:…no sea que veamos dónde estamos,perdidos en un bosque encantado,niños asustados de la noche
Lee el poema completo [en inglés]
Mil novecientos diecinueve, de William Butler Yeats [trad. de Antonio Rivero Taravillo]
También tuvimos muchos juguetes bonitos antaño:una ley indiferente a culpa o elogio,…Oh, ¡qué exquisito pensamiento tuvimos al creerque bribones y granujas habían desaparecido!
Lee el poema completo [en inglés]
El ciprés se ha partido, de Mahmoud Darwish [trad. de Luz Gómez García]
Pero el ciprésse ha partido. Los que pasaban entre los escombros han dicho:estaría harto de tanto abandono, o sería demasiadoviejo, porque era alto como una jirafa, y de tan pocaenjundia como una escoba, ni sombra daba a los enamorados.
Lee el poema completo [en inglés]
Grajo negro en tiempo de lluvia, de Sylvia Plath [trad. de Xoán Abeleira]
Tan solo sé que un grajoordenando sus plumas negras puede brillar tantocomo para adueñarse de mis sentidos, obligarmea alzar los párpados y concedermeun breve respiro frente a mi miedo a la absoluta neutralidad.
Lee el poema completo [en inglés]
Aquellos domingos de invierno, de Robert Hayden [trad. de Sabrina Duque]
También los domingos mi padre se levantaba tempranoy se vestía en el frío azul oscuro,luego con manos agrietadas y doloridaspor el trabajo en el clima de la semanaalimentaba el fuego. Nunca nadie se lo agradeció.
Lee el poema completo [en inglés]
El viaje de los magos, de T. S. Eliot [trad. de Tedi López Mills]
. . . ¿nos llevaron tan lejospor un Nacimiento o por una Muerte? Hubo un Nacimiento,teníamos pruebas y ninguna duda. Yo había visto nacer y morir,pero pensaba que eran distintos: este Nacimientonos sometió a una dura y amarga agonía,como la Muerte, nuestra muerte.Regresamos a nuestros lugares, estos Reinos,pero ya no estamos en paz aquí…
Lee el poema completo [en inglés]
La Ilíada, Canto 24, de Homero [trad. de Fernando Gutiérrez]
El gran Príamo entró sin ser visto, acercose al instantey abrazó las rodillas de Aquiles, besó aquellas manoshomicidas y crueles con que le mató a tantos hijos…Pero a mí, ¡desdichado de mí! que engendré hijos valientesen los campos de Troya, ninguno a estas horas me queda.…A los más el colérico Ares quebró las rodillas.Y al que para defensa del pueblo y la villa quedábame,lo mataste hace poco al luchar defendiendo a su patria,a Héctor; y ahora por él he venido a las naves aqueaspara que lo redimas; te traigo un inmenso rescate.Mas respeta a los dioses, ¡oh Aquiles!, y a mí compadécemerecordando a tu padre…
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Valeurs Actuelles
“La Russie est l’une des dernières puissances impériales coloniales“, accuse Macron depuis le Bénin
« Une guerre territoriale qu’on pensait disparue »
Le « chantage » de Moscou sur l’énergie et l’alimentation
Le même jour, depuis l’Ouganda, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie n’était pas la cause des « crises de l’énergie et des denrées alimentaires », déplorant une « campagne très bruyante » autour de ce sujet. Les livraisons de gaz à l’Europe ont nettement baissé, faisant craindre des risques de pénurie cet hiver. De même pour l’alimentation, bien que l’Ukraine et la Russie aient passé un accord pour permettre à nouveau les exportations de céréales dans des « couloirs sécurisés » en mer Noire. L’Ukraine a d’ailleurs dit espérer reprendre les exportations « dès cette semaine ».
France24 - World
'Just waiting to die': The Kenyans surviving on berries in drought-stricken north
Issued on: 22/07/2022 - 18:14
Sam BALL
It has been three years since the small village of Purapul in northern Kenya saw any significant rainfall and residents have been forced to turn to eating bitter wild berries in order to survive, though some say it is just a matter of time until they succumb to starvation. Their plight is part of a severe drought affecting people across the Horn of Africa, where an estimated 18 million people are on the verge of famine.
Opex 360
La Slovaquie se dit prête à céder ses 11 MiG-29 à l’Ukraine… mais en y posant des conditions
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDans le cadre des débats relatifs à sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement [.pdf] prévoyant une enveloppe de 100 millions de dollars destinée à la formation de pilotes de chasse ukrainiens au combat air-air à bord d’avions F-15, F-16 ou de toute autre plateforme américaine appropriée tant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit.
En outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
Puis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
Si cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
Cela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
La Slovaquie se dit prête à céder ses 11 MiG-29 à l’Ukraine… mais en y posant des conditions
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDans le cadre des débats relatifs à sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement [.pdf] prévoyant une enveloppe de 100 millions de dollars destinée à la formation de pilotes de chasse ukrainiens au combat air-air à bord d’avions F-15, F-16 ou de toute autre plateforme américaine appropriée tant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit.
En outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
Puis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
Si cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
Cela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
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En outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
Puis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
Si cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
Cela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
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pdfEn outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
ont récemment exhortéPuis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
a laissé entendreSi cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
a fait valoirCela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
Valeurs Actuelles
Incidents au Stade de France : Darmanin “a raconté des conneries”, estime un sénateur
« Le problème majeur vient du ministre de l’Intérieur, qui a menti. Suite aux événements, il a raconté des conneries. C’est ce qui a mis le feu aux poudres. S’il avait parlé d’erreurs, en s’excusant, il n’y aurait pas eu d’affaire. » Ces propos ont été tenus par François-Noël Buffet, sénateur (LR) du Rhône et président de la commission des lois au palais du Luxembourg, lors d’une interview accordée au Progrès, dimanche 3 juillet. Il était poussé par nos confrères à livrer son analyse des incidents survenus en marge de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, le 28 mai dernier à Saint-Denis. Mais aussi à commenter les justifications de Gérald Darmanin, qui a imputé, dans un premier temps, une large partie du chaos aux supporters de Liverpool.
Une « mauvaise organisation »
« Au départ, le ministre de l’Intérieur avait parlé de 30 000 faux billets. Au final, seulement 2 800 faux billets ont été comptabilisés. Il avait dit aussi que c’était la faute des Anglais, qui avaient mis le bazar. Ce n’est pas vrai, en réalité », a ensuite longuement détaillé François-Noël Buffet, à l’occasion du même entretien dans les pages du quotidien régional. Avant d’étayer son point de vue : « Les Anglais n’étaient pas responsables. Ils n’y sont pour rien. C’est la mauvaise organisation qui a entraîné toutes les difficultés qui ont été rencontrées, en particulier les contrôles au stade. »
Pour rappel, Gérald Darmanin avait été auditionné en premier – à la suite des incidents – en compagnie de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Le ministre de l’Intérieur avait affirmé que le chaos autour du stade était majoritairement imputable à l’afflux massif de « 30 000 à 40 000 » supporters des Reds munis de tickets falsifiés ou sans billet.
« J’ai ma part de responsabilité »
Il y a une semaine, au micro de RTL, le locataire de la place Beauvau avait en partie fait son mea culpa. « Est-ce que le Stade de France aurait pu être mieux géré ? La réponse est oui. Est-ce que j’ai une part de responsabilité ? La réponse est oui », avait concédé Gérald Darmanin. Et de poursuivre : « Je m’excuse bien volontiers [auprès de] tous ceux qui ont subi cette mauvaise gestion. »
Comme l’indique Le Parisien de son côté, une enquête de l’UEFA, dont les conclusions sont attendues pour le mois de septembre, est en cours. D’après le dernier relevé du parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis), 80 personnes ont porté plainte pour des agressions et des vols et certains ont dénoncé le comportement des forces de l’ordre ce soir-là.
New York Times - World
La doctora Oh, ‘diosa de la crianza’, te atenderá. En la televisión
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El Perfil del Sábado
En Corea del Sur, la reconocida psiquiatra Oh Eun-young, ha ayudado a desestigmatizar la terapia y, al llevarla a la televisión, ha acabado con la relación privada médico-paciente.
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Por John Yoon
SEÚL — El día de la cita al fin había llegado. Los padres habían esperado un mes para consultar sobre las dificultades de su hijo a la psiquiatra reconocida en Corea del Sur. Entraron a la sala, la doctora llegó y la puerta se cerró.
Luego se encendieron los teleprompters, las cámaras empezaron a rodar y alguien de la producción gritó “¡Acción!”.
Así empezó el rodaje de My Golden Kids, uno de los programas de telerrealidad más populares en Corea del Sur. El episodio lo presidía Oh Eun-young, una doctora especializada en psiquiatría infantil y adolescente que ha sido apodada “la diosa de la crianza”.
Su lema: “No hay niños problema, solo problemas de crianza”.
En un país donde la celebridad a menudo la encarnan las superestrellas jóvenes producidas por una exigente industria del entretenimiento, Oh, de 57 años, ocupa un lugar peculiar en la cultura popular. Atrae a millones de espectadores en la televisión y en internet, ofreciendo consejos para la crianza y el matrimonio.
A través de una gama de programas —y libros, videos y conferencias— ha redefinido la terapia para los coreanos, al dinamitar la relación habitualmente privada entre médico y paciente y le ha brindado al país un vocabulario accesible en materia de salud mental.
“Es la madre que hubieras deseado tener en tu infancia”, dijo Yesie Yoon, una psiquiatra coreanoestadounidense en Nueva York que creció viendo los programas de Oh. “La gente realmente confía sus sentimientos personales en los personajes populares en los medios. Y siento que ella está fungiendo una suerte de papel de buena madre para mucha gente coreana”.
Su éxito es más destacable en un país donde están muy enraizados los tabús sobre la búsqueda de tratamiento de salud mental e ir a terapia suele ser algo que se hace a escondidas.
Los surcoreanos dan fe del papel de Oh para desestigmatizar el tratamiento psiquiátrico y el hecho de que algunos están dispuestos a compartir sus dificultades en sus programas es un momento cultural clave. Los colegas de Oh dicen que se está haciendo más fácil convencer a los surcoreanos de ir a terapia o tomar medicamentos.
En Corea del Sur, aproximadamente uno de cada cuatro adultos ha reportado tener un desorden mental a lo largo de su vida, y solo uno de cada 55 recibía tratamiento en 2021, según el Centro Nacional de Salud Mental. (Uno de cada cinco adultos estadounidenses recibieron tratamiento de salud mental en 2020, según los Centros para el Control y Prevención de Enfermedades). Corea del Sur tiene una de las tasas más altas de suicidio en el mundo; fue la quinta causa de muerte en 2020, según el gobierno. Representa el 54 por ciento de las muertes entre las personas de veintitantos años.
Cuando Oh comenzó su carrera de médica en 1996, muchos surcoreanos asociaban las enfermedades mentales con debilidad, dijo en una entrevista en un centro de consejería en el próspero distrito de Gangnam, en Seúl. Algunos incluso creían que la gente podía tener dificultades mentales al estudiar psiquiatría. Con los años, estas actitudes han cambiado.
“En comparación con la época en la que empecé como doctora, ahora más personas se han dado cuenta de que hablar con un psiquiatra es algo útil, para nada algo que avergüenza”, dijo.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:
Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.
Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.
Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.
In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.
Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention
Yang Soyeong, una psiquiatra que practica en Seúl, estuvo de acuerdo: “Los padres pueden tener temor de que un psiquiatra les haga ver sus errores. Pero como Oh lo hace con tanta gentileza en la televisión, creo que eso ha disminuido la aprehensión de las personas al ir a la clínica”.
Estados Unidos tiene una larga tradición de convertir en estrellas a personalidades de la medicina, como Dr. Phil y Dr. Oz, quienes han sido criticados por sus tácticas. La celebridad de Oh se ha desbordado del campo médico. En Seúl, hay una figura en tamaño real de la doctora frente a una concesionaria de celulares que anuncia los planes familiares de la empresa. Aparece en comerciales televisivos de una compañía de seguros.
Oh, quien dirige un hospital y cuatro centros de consejería, ha estado usando la televisión como plataforma terapéutica desde 2005, cuando empezó su carrera mediática dando conferencias sobre desórdenes del desarrollo infantil.
En My Child Has Changed (Mi hijo ha cambiado), emitido de 2005 a 2015, cada episodio estaba dedicado a los problemas de una familia. Oh iba a sus hogares para sesiones de consejería y la conclusión de muchos episodios era que bastantes de los problemas de los niños los causaba el abuso parental, la incomprensión o la negligencia.
En un gesto emblemático del programa, Oh descartaba todos los objetos que los padres usaban para golpear a sus hijos: rascadores de espalda, sombrillas, calzadores, patas de sillas rotas.
Cuando en 2020 se lanzó My Golden Kids, (Mis chicos preferidos), la pandemia y todas sus restricciones sociales forzaban a que la gente enfrentara cabalmente los problemas de sus seres queridos. En lugar de visitar, Oh ahora envía un equipo de camarógrafos a grabar lo que sucede. Con el permiso de las familias, se muestran segmentos al discutir los temas en el estudio.
Los problemas mostrados abarcan todo el espectro: un niño de 9 años le grita a su madre, una de cinco se hace daño, uno de 12 le roba a su madre, otro de 14 sufre de vómitos crónicos e inexplicables.
Incluso con el consentimiento de la familia, las cámaras pueden sentirse muy invasivas en la casa. Pero darle a un médico la oportunidad de evaluar las interacciones de la familia en un entorno de la vida real, no en los confines de un consultorio psiquiátrico, tiene ventajas al momento del diagnóstico, dicen los expertos.
“Es el sueño de un psiquiatra infantil”, dijo Yoon, la psiquiatra de Nueva York. “En mi clínica solo atiendo y discuto las cosas que me traen. Puedo hacer preguntas para indagar más y puede que no las respondan y puede que no respondan con la verdad”.
El programa enseña cuánto trabajo hacen los padres para seguir los consejos de la doctora y ver resultados. También muestra cómo, a veces, el cambio demora y los viejos problemas pueden volver a surgir.
Desde que empezó My Golden Kids, Oh ha hecho crecer su imperio televisivo, que ahora incluye Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell y Dr. Oh’s Golden Clinic, un programa en el que aconseja parejas y otro en el que trata a pacientes, respectivamente. Dice que tiene un plan para atender el tema de las bajas tasas de natalidad del país, quitándole a la gente el miedo de tener hijos. También espera poder presentar a más familias coreanas que viven en el exterior y encuentran barreras culturales e idiomáticas.
Oh nació prematura y dijo que los médicos no sabían si sobreviviría. Hasta los 2 años era más pequeña que los niños de su edad y tenía un “temperamento difícil”: remilgosa con la comida, enfermiza y a menudo lloraba todas las noches. Atribuye la comodidad que siente consigo misma de adulta a sus padres y dice que recibió “mucho amor y sentía comprensión por parte de ellos”.
Recibió títulos de licenciatura y maestría de la Escuela de Medicina de la Universidad de Yonsei y un título médico de la Escuela de Medicina de la Universidad de Corea. Se casó con un médico y el hijo de ambos está en el ejército.
“Todos fuimos el hijo de alguien en algún punto”, dijo. “La idea no es culpar a los padres por cada problema sino enfatizar que son figuras increíblemente importantes en la vida de sus hijos”.
En una grabación reciente de My Golden Kids apareció un panel conformado por comediantes y celebridades. Junto con Oh saludaron a los padres de un menor que llevaba meses rehusándose a asistir a la escuela. Se mostró el video de la vida familiar. Luego la doctora impartió sus recomendaciones.
Oh tiene sus críticos. Lee Yoon-kyoung, de 51 años y activista a favor de la reforma educativa y los derechos parentales, dijo que le preocupaba que la celebridad de la doctora hiciera que los televidentes consideraran sus palabras al pie de la letra cuando podría haber varias interpretaciones para el mismo comportamiento.
“Por supuesto que reconocemos su experiencia, pero algunos padres se ponen un poco incómodos cuando la gente estima que sus opiniones siempre son válidas, como si sus palabras fueran divinas”, dijo Lee.
Algunos espectadores han cuestionado su criterio, así como las implicaciones de privacidad por mostrar en televisión a familias que gritan y golpean. En My Golden Kids, Oh no identifica explícitamente a los niños, pero sus rostros no son distorsionados y los padres dan sus nombres y llaman a sus hijos por sus nombres reales.
En YouTube se han subido episodios que generaron comentarios humillantes sobre las familias. Desde entonces se desactivó la función de comentar. Pero algunos padres y profesionales de la salud mental señalan que el contenido que se sube a internet es extremadamente difícil de borrar por lo que han exigido que los rostros se difuminen.
Oh dice que distorsionar los rostros podría hacer que sea más difícil empatizar y causar más abuso. La especialista afirma que los espectadores deberían considerar los problemas que se analizan en el programa como parte de la experiencia humana. “La principal razón por la que hago estos programas es porque comprender a los niños es el punto de partida para comprender a la gente”, dijo.
Ban Su-jin, de 42 años y madre de tres hijos en Incheon, tenía algunas reservas respecto a la privacidad cuando apareció en My Golden Kids, en 2020, para consultar sobre un hijo que temía que se fuera de casa.
“Mi esposo estaba preocupado de que los amigos de mi hijo se rieran de él por tener este problema”, dijo. Pero concordaron en que “valía la pena arriesgar lo que sea”.
Explicó que, luego de la grabación, la ansiedad de su hijo mejoró drásticamente. El episodio suscitó algunos mensajes negativos, dijo Ban, pero también expresiones de ánimo por parte de amigos y vecinos.
“El episodio les ayudó a comprender cuánto dolor había sufrido mi hijo”, dijo.
John Yoon reporta desde la redacción de The New York Times en Seúl. Antes trabajó para el equipo de monitoreo de coronavirus del diario, que ganó el Pulitzer por Servicio Público en 2021. Se unió al Times en 2020. @johnjyoon
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France24 - World
Cuba blackouts bring misery amid sweltering heat
Issued on: 20/07/2022 - 17:45
Sam BALL
Long and frequent blackouts coupled with sweltering summer heat are bringing misery to many in Cuba, which has been suffering power outages for months amid rising oil prices and a deepening economic crisis. And things are unlikely to get better any time soon, with the government warning on Monday there is no short-term solution to the problem.
Opex 360
Le Service de santé des Armées bénéficiera d’un « investissement majeur » dans la prochaine LPM
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAvec la suspension du Service national, les réformes menées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] en 2008 et le plan SSA 2020, qui prévoyait initialement la suppression de 2’000 postes [sur 16’000] et la différenciation de ses huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA], le Service de santé des armées [SSA] ne représente plus aujourd’hui que 1% de l’offre de soins en France. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part – à la hauteur de ses moyens – à la gestion de la pandémie de covid-19, en concentrant son action sur les collectivités et territoires d’outre-Mer.
Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
Le Service de santé des Armées bénéficiera d’un « investissement majeur » dans la prochaine LPM
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAvec la suspension du Service national, les réformes menées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] en 2008 et le plan SSA 2020, qui prévoyait initialement la suppression de 2’000 postes [sur 16’000] et la différenciation de ses huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA], le Service de santé des armées [SSA] ne représente plus aujourd’hui que 1% de l’offre de soins en France. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part – à la hauteur de ses moyens – à la gestion de la pandémie de covid-19, en concentrant son action sur les collectivités et territoires d’outre-Mer.
Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
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Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerAvec la suspension du Service national, les réformes menées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] en 2008 et le plan SSA 2020, qui prévoyait initialement la suppression de 2’000 postes [sur 16’000] et la différenciation de ses huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA], le Service de santé des armées [SSA] ne représente plus aujourd’hui que 1% de l’offre de soins en France. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part – à la hauteur de ses moyens – à la gestion de la pandémie de covid-19, en concentrant son action sur les collectivités et territoires d’outre-Mer.
Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
comptaitQuoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
Valeurs Actuelles
[Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”
Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »
À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.
Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?
Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?
Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.
Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?
Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.
Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?
J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.
Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?
L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.
Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.
Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.
Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?
En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !
Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.
L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?
Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.
Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?
Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.
Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.
New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
En medio de la guerra y los toques de queda, las fiestas y conciertos vuelven a Kiev
Fiestas frenéticas. Bares abarrotados (con terapia gratuita). Y, por supuesto, fiestas de abrazos. La vida nocturna vuelve a la capital ucraniana. Pero los habitantes de la ciudad todavía tienen que lidiar con sentimientos de culpa. Y el toque de queda.
Jóvenes de fiesta, en Kiev, a principios de este mesCredit...
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Por Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KIEV — La fiesta multitudinaria se había planeado durante semanas, el espacio estaba reservado y los DJ, las bebidas, las invitaciones y la seguridad, todos preparados.
Sin embargo, después de que un reciente ataque con misiles, lejos del frente, matara a más de 25 personas, incluyendo niños, en el centro de Ucrania, una agresión que perturbó profundamente a toda Ucrania, los organizadores de la fiesta se reunieron para tomar una decisión difícil de último momento. ¿Debían posponerla?
Esta fue la decisión: de ninguna manera.
“Eso es exactamente lo que quieren los rusos”, comentó Dmytro Vasylkov, uno de los organizadores.
Así que instalaron bocinas enormes, pusieron el aire acondicionado a tope y cubrieron las ventanas de una sala cavernosa con gruesas cortinas negras. A continuación, abrieron de par en par las puertas de una antigua fábrica de seda del barrio industrial de Kiev.
Y como si se tratara de una orden, la sala se llenó de hombres jóvenes sin camisa y mujeres jóvenes con vestidos negros ajustados, todos moviéndose como en trance, mirando hacia delante, casi como en una iglesia en la que el DJ era el altar.
Era una noche oscura, sudorosa, ruidosa y era maravilloso. He aquí un país inmerso en una guerra que afectaba a todos, sin embargo, estas personas bailaban con todas sus fuerzas.
“Si sabes usarlo, esto es la cura”, comentó Oleksii Pidhoretskii, un joven asistente a la fiesta que vive con su abuela y que llevaba meses sin salir.
Tras un prolongado silencio, la vida nocturna de Kiev vuelve a rugir.
Mucha gente se aventura a salir por primera vez desde que empezó la guerra. Para beber junto al río. Para salir con un amigo. Para sentarse en un bar y tomar un cóctel. O tres.
Esta es una ciudad llena de jóvenes que han estado encerrados durante dos años, primero por la covid y luego por la guerra con Rusia. Anhelan el contacto. La guerra hace que ese deseo sea aún mayor, especialmente esta guerra, en la que un misil de crucero ruso puede acabar contigo, en cualquier momento y dondequiera que estés.
Y ahora que el verano está en pleno apogeo, y que los duros combates se concentran sobre todo en el este de Ucrania, a cientos de kilómetros de distancia, Kiev se siente por fin un poco menos culpable por salir.
“Para mí, las grandes preguntas eran: ¿Está bien trabajar durante la guerra? ¿Está bien servir un cóctel durante la guerra?”, dijo Bohdan Chehorka, un barman. “Pero durante el primer turno obtuve la respuesta. Podía verlo en los ojos de los clientes. Para ellos era psicoterapia”.
Tras cada fin de semana que pasa, en una ciudad que ya tenía la fama de ser genial, es más fácil encontrar una fiesta. La otra noche, un evento de hiphop se convirtió en un mar de cabezas que se movían. La fiesta se celebró al aire libre. Por un momento, empezó a llover. Pero eso no importó. La fiesta había comenzado. En la pista de baile, los cuerpos chocaban.
Al otro lado de la ciudad, la gente salía a las aceras de las cafeterías. Dentro de los bares había menos taburetes vacíos que hace unas semanas. A lo largo del río Dniéper, que atraviesa Kiev, cientos de personas se sentaban en las orillas amuralladas, con amigos y a menudo con bebidas; el crepúsculo increíblemente largo dibujaba las siluetas de las personas contra un cielo azul sedoso, empapándose de las maravillas de un clima nórdico en plena noche de verano.
Pero el toque de queda pende sobre esta ciudad como un martillo. La fiesta puede estar en marcha, pero también la guerra.
A las 11 de la noche, por decreto municipal, todo el mundo debe estar fuera de las calles. Cualquiera que sea sorprendido infringiendo esta norma se enfrenta a una multa o, en el caso de los jóvenes, a una consecuencia potencialmente más grave: la orden de presentarse al servicio militar. De manera invertida, eso significa que los bares cierran a las 10, para permitir que los trabajadores lleguen a casa. La última llamada es a las 9. Así que la gente se va temprano.
La fiesta en la antigua fábrica de seda, por ejemplo, comenzó a las 2:30 de la tarde.
Sin embargo, incluso a esa hora tan extraña, los asistentes a la fiesta dijeron que, con el ritmo de la música tecno y otras ayudas, consiguieron olvidarse de la guerra. Se sincronizaron con las vibraciones del bajo, cerraron los ojos y pudieron “disolverse” y “escapar” por un momento, aseguraron.
La guerra no es solo una sombra que se cierne, sino una fuerza que dirige la vida de todos, que domina los pensamientos de todos, que ensombrece los estados de ánimo de todos, aunque se esfuercen por hacer las cosas que antes disfrutaban.
Tanto la fiesta de hiphop como la fiesta multitudinaria donaron los ingresos al esfuerzo bélico o a causas humanitarias, parte de la razón por la que se celebraron en primer lugar.
Y durante conversaciones casuales, como una en el bar Pink Freud, la guerra sigue saliendo a relucir. Una breve charla entre una joven y Chehorka, el barman, que también trabaja como psicoterapeuta, se convirtió en una conversación sobre aficiones que desembocó en una discusión sobre libros que condujo, de manera inexorable, a los rusos.
Chehorka le contó a la joven que estaba vendiendo su gran colección de libros en ruso porque no quería volver a leer esa lengua.
“Esta es mi propia guerra”, explicó.
Y dijo que sentía que toda la psique de la ciudad había cambiado. “Kiev es diferente ahora”, dijo. “La gente es más educada, más amable. No beben tanto”.
Un anhelo de conexión cercana, de algo significativo en medio de un acontecimiento sísmico y aterrador que no termina, es lo que llevó a dos decenas de personas a una reciente fiesta de “abrazos”.
Las fiestas de abrazos comenzaron antes de la guerra, pero las personas que acudieron hace dos domingos —una mezcla de hombres y mujeres de entre 20 y 60 años— dijeron que ahora las necesitaban de verdad.
Los asistentes se reunieron en una gran estructura en forma de tienda de campaña cerca del río y, mientras sonaba música new age, se tumbaron en cojines en el suelo formando un gran y cálido montón. Algunos acariciaban el pelo de sus vecinos. Otros se abrazaban con fuerza, con los ojos cerrados, como si fuera el último abrazo que compartirían con alguien. Al cabo de unos 15 o 20 minutos, el montón se despertó.
Los abrazados abrieron los ojos, se desenredaron, se levantaron y se alisaron los pantalones. La idea es buscar el confort corporal de acurrucarse con un extraño. Encontraron nuevos compañeros de mimos y nuevas posiciones
El instructor tenía claro que nada de esto debía ser sexual o romántico. Pero aun así, parecía una orgía para todo público
Estos abrazos son otra dimensión de la escena festiva de Kiev en este momento: muchas reuniones sociales están diseñadas específicamente para proporcionar consuelo.
Maksym Yasnyi, diseñador gráfico, acaba de celebrar una fiesta de yoga de 24 horas, que, según él, fue “realmente genial”, pero no fue como salir antes de la guerra.
“Antes de la guerra, la vida nocturna de Kiev brillaba con diferentes colores”, dijo. “Podías pasarte toda la noche yendo de fiesta en fiesta. Si me permito pensar en esto, me pongo muy mal”.
Ahora, cuando llegan las 10, Kiev irradia una energía nerviosa. La gente que bebe en la calle, o junto al río, consulta sus relojes. Tapan las botellas de plástico transparente de sidra que estaban bebiendo, se levantan y caminan rápidamente.
Los autos se mueven más rápido. Hay más semáforos en amarillo. El reloj avanza.
Los precios de Uber se triplican, si es que se puede encontrar uno.
Algunos jóvenes, al ver la imposibilidad de conseguir transporte, se despiden de sus amigos, agachan la cabeza y empiezan a correr hacia sus casas, desesperados por vencer el toque de queda.
Al filo de las 11, Kiev se detiene. Nada se mueve. Las aceras están vacías.
Toda la energía que se acumulaba sin cesar, de pronto se hunde en un silencio impresionante en toda la ciudad.
Oleksandra Mykolyshyn colaboró en este reportaje.
Jeffrey Gettleman es corresponsal internacional y ganador del Premio Pulitzer. Es autor de las memorias Love, Africa. @gettleman • Facebook
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Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22
Issued on: 15/07/2022 - 15:53
Catherine NICHOLSON
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France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.
From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.
We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.
Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.
Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.
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Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
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Ursula von der Leyen, European Commission President
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Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
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Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
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Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
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Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
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Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
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Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
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Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
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Maros Sefcovic, European Commission
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Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
L'Humanité
Freddie Mercury, the show must go on…
Nos recommandations culturellesTélévision Un documentaire raconte l’histoire du chanteur de Queen et, parallèlement, celle des homosexuels séropositifs stigmatisés.
Lilah Pinto-Kadouri«W e are the champions, my friends/And we’ll keep on fighting till the end. » Cette chanson, reprise par Liza Minnelli, clôture « The Freddie Mercury Tribute Concert ». En 1992, cet événement décisif dans la sensibilisation à la lutte contre le sida est organisé par le groupe Queen en hommage à leur chanteur, Freddie Mercury. Le concert se déroule au Wembley Stadium, à Londres, et réunit artistes et amis : Elton John, David Bowie, Annie Lennox, George Michael, mais aussi Metallica, The Who, Guns N’Roses, Extreme… Les stars de la pop et du rock reprennent les paroles de Queen, s’unissant contre la haine et pour l’amour.
Le documentaire de James Rogan ne retrace pas seulement la vie et l’œuvre du groupe, il raconte également la découverte du sida et le rapport qu’entretiennent les sociétés avec cette maladie. C’est avec émotion que l’on découvre les témoignages qui reviennent, entre autres, sur l’approche du VIH par les médias et la population. L’on apprend aussi que Freddie Mercury n’aime pas parler de lui et préfère se raconter dans ses chansons…
C’est qu’il chérit d’une passion folle la musique : c’est elle qui, lorsqu’il est gravement malade, le fait encore tenir debout. Celle que le gouvernement et la presse surnomment longtemps « la peste gay » n’est pas prise au sérieux lorsque, fin 1981, les premiers morts du sida sont signalés. Durant cette période, de plus en plus de gens succombent au VIH. Sa propagation coïncide avec le désir de Freddie Mercury de se retirer de la scène. La presse l’accuse alors de l’avoir contracté.
Le chanteur a une tache qui grossit sur la main, puis sur la joue : un des premiers symptômes, le sarcome de Kaposi. Freddie Mercury a bien le sida, mais il chantera jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le faire. Il meurt le 24 novembre 1991, un jour à peine après avoir révélé sa séropositivité. Comme le rappelle le documentaire, le fameux argumentaire « il est gay, il l’a mérité » est repris par nombre de journaux et de politiques. Les membres du groupe décident alors de dénoncer cette diabolisation du VIH et de libérer la parole. Ils organisent en réponse « The Freddie Mercury Tribute Concert ».
Les mentalités ont commencé à évoluer. Peu de temps après, les premiers traitements arrivent. La pandémie a fait 36 millions de morts jusqu’à aujourd’hui, mais l’ignorance et les préjugés sont aussi meurtriers. Une page de l’histoire à ne pas oublier, surtout à l’heure de la propagation du virus Monkeypox, la « variole du singe ». Le combat contre la haine n’est jamais fini...
TélévisionArteVIH Valeurs Actuelles
Le suicide industriel de l’Europe…
Tout le monde en est maintenant convaincu, sauf que c’est un peu tard : l’industrie manufacturière, c’est fondamental pour une économie, surtout à l’aune de la souveraineté. Mais pour fabriquer des choses, il faut essentiellement de l’énergie et des matières premières. L’Europe s’échine consciencieusement, et même opiniâtrement, à rendre l’une tellement coûteuse qu’elle en devient inaccessible et à s’interdire purement et simplement d’utiliser les autres.
Pour l’énergie, c’est déjà évident. Les consommateurs en sont victimes et le perçoivent, mais l’industrie est également concernée. Conjoncturellement, il y a bien sûr les coûts d’approvisionnement, touchés par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Mais structurellement, l’énergie chère est inévitable en Europe. Le gaz, l’essence et l’électricité sont tellement taxés directement qu’ils représentent une des premières sources financières de l’État. Il y a en outre des facteurs plus subtils de renchérissement : les dépenses du réseau électrique pour connecter et corriger les défauts des énergies intermittentes, les “marchés de capacité” imposés à ces énergies, car il faut bien produire même les nuits sans vent, les “certificats d’économie d’énergie”, tout cela payé in fine par les consommateurs et les industriels. En outre, la raréfaction volontaire des sources d’énergie (abandon du charbon, du nucléaire en Allemagne, l’interdiction d’exploration) pousse évidemment les prix à la hausse.
Emissions de CO2 : le « marché à polluer »
Mais il y a un sujet moins connu, et pourtant de première importance : le marché des quotas d’émission de CO2, qui est imposé aux grands industriels utilisateurs d’énergies fossiles, que ce soit les énergéticiens ou les producteurs de matières premières : ciment, acier, verre, chimie… Notons que, pour rendre la chose satanique, les écologistes appellent ça un “marché à polluer”, alors que le CO2 n’est en aucun cas un polluant ! Ce dispositif, d’une complexité extrême, fait jusqu’à présent l’objet d’allègements partiels pour les industries pour lesquelles, par nature, l’émission de CO2 est incontournable, car elle fait partie chimiquement du procédé. C’est le cas du ciment, de l’acier, de nombreux produits chimiques. De fait, les industriels de ces secteurs travaillent pour changer complètement les procédés, mais cela ne peut être qu’à long terme, à base d’une électricité qui sera de toute façon de plus en plus chère et avec des surcoûts importants.
À titre d’exemple, la tôle d’acier se vendait 400 euros la tonne (chiffre de 2019, dernier représentatif d’un marché équilibré). La production d’acier à partir de minerai de fer émet 2 tonnes de CO2 par tonne d’acier ; par le biais du marché des quotas de CO2, un prix du dioxyde de carbone de 100 euros par tonne (cible généralement admise comme étant nécessaire) augmente de 50 % le prix, c’est insurmontable pour les producteurs locaux. Cela n’a quand même pas échappé aux fonctionnaires européens et c’est pour cela qu’ils n’osaient pas imposer à plein leur système pour les matières premières industrielles, craignant que cela entraîne des délocalisations, appelées pudiquement “fuites de carbone”. Mais la volonté de l’Union européenne d’instaurer une taxe carbone aux frontières change la donne. Il est clair que cette taxe ne peut être appliquée qu’aux matières premières, car le calcul de l’empreinte carbone de produits finis se heurterait à des difficultés méthodologiques, pratiques et juridiques insurmontables. Même limitée aux matières premières, cette taxe posera des problèmes de droit international du commerce et ne verra peut-être jamais le jour. Mais les difficultés viendront aussi de l’harmonisation avec les règles internes de l’Union européenne : les contraintes financières exercées pour raison climatique contre l’industrie sont tellement disséminées dans l’ensemble des taxes et des surcoûts qu’il sera impossible de faire la balance entre un acier, un ciment ou un engrais importé ou produit localement. Or, la taxe aux frontières annule toute raison d’alléger le système des quotas pour les industries de base. Et même si on y arrivait, on se retrouverait avec une contrainte interne sur les matières premières et pas sur les produits finis. Mettre une taxe aux frontières pour protéger des matières premières locales trop chères, cela s’appelle du protectionnisme. L’histoire montre qu’inévitablement la perte de marchés et de valeur sur les produits finis sera bien supérieure au gain (ou à la non-perte) sur les matières premières. On risque donc d’arriver à une situation pire qu’actuellement en matière de désindustrialisation.
Substances chimiques : on légifère sur le danger et non sur le risque
Le deuxième sujet est encore moins connu du grand public. Il s’agit de la réglementation européenne sur les substances chimiques, dont l’acronyme en anglais est Reach (“enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques” au regard de la santé et de l’environnement). Contrairement à une idée reçue, ce règlement concerne tout ce qui nous entoure et qui est considéré comme “non naturel”, pas seulement les “produits chimiques” dans leur définition commune, c’est-à-dire des molécules de synthèse pour pesticides ou matières plastiques. Le problème, c’est que la démarche de Reach implique de décrire le monde des objets avec des notions juridiques simplistes : la notion de “substance” (qu’on peut assimiler aux matières premières) et la notion d’“article” (interprétée comme produit fini). Et le flou des définitions permet toutes les interprétations. Là encore, compte tenu de la complexité que cela entraînerait, l’Europe a renoncé à appliquer les mesures les plus contraignantes aux produits finis, importés ou non. Or, dans son application, ce règlement prend un tour inquiétant : au lieu d’essayer de gérer les risques engendrés par nos fabrications et leur utilisation, il interdit de plus en plus l’introduction, la fabrication et l’utilisation de certaines substances en Europe. Autrement dit, on légifère sur le danger et non plus sur le risque. Or, le risque se gère, mais la seule façon de gérer le danger, c’est sa suppression pure et simple. Il y a déjà des conséquences importantes sur des pans entiers de l’industrie et même de l’agriculture. Une des plus touchées est l’industrie des traitements de surface, utilisant par nature des produits dangereux. Par exemple, il est plus facile d’importer un objet chromé que de le chromer en Europe. Mais en plus, in fine, le résultat est que l’objet est totalement fabriqué hors d’Europe, cela facilite la logistique. Et presque tous les objets que nous utilisons sont traités en surface.
En contraignant les matières premières et l’énergie tout en renonçant à l’étendre aux produits finis car c’est presque impossible, l’Europe adopte l’attitude de l’ivrogne qui a perdu ses clés sur le trottoir en sortant de sa beuverie en pleine nuit : il cherche seulement sous le réverbère, car il n’y a que là qu’il y a de la lumière. Dans les deux cas, pour appliquer des principes qui partent d’objectifs par ailleurs consensuels (climat et santé), devant les difficultés d’application, l’Europe vire au dogmatisme, et préfère pénaliser son industrie que de renoncer à ses démarches ou même simplement de les amender. Le processus est pervers car le péril avance imperceptiblement. C’est du grignotage. Et pour couronner le tout, le classement de certains investissements comme “non verts” par la “taxonomie” européenne influe sur les orientations des grands organismes financiers, et cela ne touche pas que l’énergie. Il est probable que, dans l’esprit de certaines de nos élites, la démarche est assumée. Pour elles, l’Europe est le centre intellectuel du monde, aux autres de garder les mains dans le cambouis. C’est peut-être cela, le néocolonialisme ?
* Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes les librairies Internet, 4,99 €.
France24 - World
Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron
Issued on: 01/07/2022 - 11:41
Catherine NICHOLSON
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France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years.
The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections.
In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.
Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
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Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
ANALYSIS
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
FACT OR FAKE
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Talking Europe
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
L'Humanité
Isabelle Aubret
Femme du jourPierre-Henri LabLa chanteuse fera ses adieux à la scène en mars 2023 avec un ultime concert dans sa ville natale de Marquette (Nord), a annoncé le 27 juillet la Voix du Nord, relayant une information du maire de la ville, Dominique Legrand. Hasard du calendrier ? Isabelle Aubret fêtait mercredi ses 84 ans. Ouvrière dans une usine de textile dès l’âge de 14 ans, la jeune fille se passionne pour le chant et la gymnastique, discipline dans laquelle elle sera championne de France en 1952. Participante à de nombreux concours de chant, elle fait ses débuts dans différents orchestres et cabarets. En 1961, repérée par Jacques Canetti, elle sort son premier 45 tours. En 1962, elle remporte le grand prix de l’Eurovision de la chanson avec Un premier amour. Proche de Jean Ferrat, elle interprétera plusieurs de ses titres, dont le célèbre Deux e nfants au soleil.
chanson françaiseisabelle aubretfemme du jourhomme ou femme du jour Valeurs Actuelles
Contre l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement : le cœur brisé ? Certes, mais lequel ?
L’Amérique vient de prendre un peu d’avance sur le plan éthique. Cette Amérique, toujours montrée du doigt parce qu’elle préfère savoir les armes aux mains des honnêtes propriétaires plutôt que dans celles des seuls criminels ; cette Amérique a son idée pour rappeler à tous le caractère sacré de la vie humaine à la différence de Kim Kar-dashian, star de la téléréalité, qui déclare : « Aux États-Unis, les armes ont plus de pouvoir que les femmes. » En revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, la Cour suprême a remis aux mains de chaque État, c’est-à-dire au plus près des citoyens, la liberté et la responsabilité de décider de ce qui est juste et bon sur le plan éthique.
L’État de droit est menacé par la colère des célébrités californiennes celles qui s’émeuvent de voir les Inuits manger du phoque. L’actrice et productrice américaine Patricia Arquette a ainsi twitté : « Demain, une femme qui a besoin d’un avortement en Amérique ne sera pas autorisée à cause de six marchands de pouvoir fanatiques. » La championne de l’équipe féminine de football des États-Unis aux cheveux rose-violet, Megan Rapinoe, s’est déclarée « triste ». Mais pourquoi au juste ? Depuis le Maine, Stephen King a enchaîné les messages ironiques sur Twitter, du genre : « C’est la meilleure Cour suprême que le XIXe siècle ait jamais produite. » « I am heartbroken today, a écrit Michelle Obama.
« I am heartbroken for people around this country who just lost the fundamental right to make informed decisions about their own bodies. » (En français : “J’ai le cœur brisé pour les gens de ce pays qui viennent de perdre le droit fondamental de prendre des decisions conscientes concernant leur propre corps. ”) Le moins que l’on puisse dire, chère Michelle, c’est que, de corps, il y en a deux. L’un dépend de l’autre, mais a néanmoins une existence propre. Situation qui perdurera encore longtemps après la naissance. La musicienne américaine Taylor Swift reprend le communiqué de Michelle Obama et confie être « absolument terrifiée » en rappelant qu’après « des décennies de lutte » ce droit leur est arraché. « Arraché » ? Comme l’est le petit corps aspiré ? La chanteuse Mariah Carey parle de sa détresse de devoir expliquer à sa fille de 11 ans que « nous vivons dans un monde où les droits des femmes se désagrègent ». Il fut un temps où l’on n’enseignait pas aux jeunes filles le « droit » de tomber enceinte. Aucun mot pour l’adoption, la vraie alternative, le cas échéant.
“J’ai le cœur brisé”, dit donc Michelle Obama. Mais de quel cœur parle-t-elle ? La vérité est que les cardiomyocytes, cellules contractiles qui composent le muscle cardiaque, apparaissent au vingt et unième jour et qu’elles se mettent à battre avant même que le cœur soit complètement formé. Elles battront toute la vie jusqu’au jour et à l’heure que nul ne connaît. Connaissez-vous un bébé qui soit favorable à l’avortement ? Les pauvres, ils ne savent pas écrire de pancartes “mon corps m’appartient”, mais qui peut en douter. Voilà ce qui, personnellement, me brise le cœur.
En France, les défenseurs de la vie parlent de choix, quand aux États-Unis on parle de vie pro-life ; les pro-choice sont ceux qui veulent avoir le choix d’avorter. Qu’est devenue la France, fille aînée de l’Église ? Ni pro-life ni pro-choice, ¡ Viva la muerte ! L’avortement ne se discute plus, il est remboursé. Sang pour sang. La France vient d’inventer les pro-death. Bientôt l’euthanasie. Comment s’étonner dès lors de la prolifération des infanticides ? Et quid des rescapés qui, parce que, malades ou vieillards, seront rattrapés bientôt par l’euthanasie ? Est-il possible que la seule façon d’échapper à la mort en France soit de commettre un crime ? Parce que ça, l’abolition de la peine de mort pour les criminels, ils y tiennent ! Dans ce monde chrétien sans Dieu, seuls les assassins seraient donc réputés innocents ?
« N’est-ce pas une personne qui est tuée lors de l’avortement ? L’enfant à naître est pourtant une vie, répond le pape à sa propre question rhétorique. Est-il licite d’éliminer une vie humaine ? Est-il juste d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Vous avez bien lu : un tueur à gages. Le souverain pontife n’y va pas par quatre chemins. « Nous vivons dans une culture du rebut, poursuit François. L’inutile est écarté. Les vieillards… les malades en phase terminale ; et les enfants non désirés renvoyés à l’expéditeur avant leur naissance. Pourtant les manuels médicaux parlent de tous les organes présents dès la troisième semaine. »
Alors qu’il faisait mine de s’en laver les mains, laissant à Christophe Castaner le sale boulot (passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour avorter), Emmanuel Macron était finalement à la manœuvre, le 19 janvier, à Strasbourg, devant le Parlement européen. Le chef de l’État a notamment fait part de sa volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Discours qui intervient au lendemain de l’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Le choix controversé de cette Maltaise de 43 ans est une source d’espoir dans la mesure où la nouvelle présidente a affirmé son opposition totale à l’avortement. Malte est l’un des derniers pays européens, avec Andorre et le Vatican, où l’avortement n’est pas légal.
Il aura suffi qu’une petite intrigante propose au Parlement français l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution pour qu’accourent les supplétifs venus de toute la gauche. Il n’y avait pas de majorité présidentielle à Paris, mais il y en aura une pour la culture de mort.
C’est peut-être un détail pour vous, mais le diable, dit-on, ne vit-il pas dans les détails ? Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays au monde à interdire le broyage et le gazage des poussins mâles. Qui n’avait pas le cœur brisé en apprenant ces méthodes ? Encore un effort, nous sommes sur la bonne voie…
* Thierry Martin est essayiste, anthropologue de formation et ancien doctorant à l’EHESS.
BBC
Arizona: Trapped woman pulled to safety from flooded car
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Police bodycam footage shows a woman's dramatic rescue from a car surrounded by flash flooding in Arizona.
It took place on Thursday after heavy rain pounded Arizona earlier last week.
The woman - Sue Teder - said her 11-week-old puppy Claire was on her lap, as she phoned the police for help.
By the time rescuers found her, the water had pushed her car up against a guardrail, and she was in danger of being washed away.
L'Humanité
Le Mexique récupère 2 522 objets préhispaniques pillés
Pierre-Henri LabLe Mexique, qui s’est lancé dans une entreprise de récupération de son patrimoine préhispanique, vient d’obtenir la restitution de 2 522 objets récupérés auprès d’une famille de Barcelone (Espagne) ; 1 371 d’entre eux seront exposés à partir de début août au musée du Templo Mayor de Mexico, sous la tutelle de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (Inah), le bras armé de l’État en matière de politique de sauvegarde du patrimoine. « C’est la plus importante restitution de pièces archéologiques par des particuliers », a indiqué le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard. L’AFP rapporte que des figures taillées dans la pierre, des pointes de flèches et des vases font partie de la collection. « Au moment où nous avons reçu ces boîtes contenant les pièces archéologiques et que nous avons commencé à comprendre le type d’objets qui s’y trouvaient, nous avons été très émus car il y a des pièces très importantes et intéressantes », a confié la directrice du musée, Patricia Ledezma.
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Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
Issued on: 26/06/2022 - 17:52
Tom WHEELDON
France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.
EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.
This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.
Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.
“Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.
On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”
The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.
‘An urgent need?’
The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.
Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.
The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.
Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.
An ambiguous reception
But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.
In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.
The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.
However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”
Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.
‘A forum for grandstanding’?
Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.
A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.
Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”
In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”
“I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”
However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.
French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?
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What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?
War in Ukraine
Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?
Talking Europe
'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama
France24 - World
Several killed after UN peacekeepers open fire in eastern DR Congo
Issued on: 31/07/2022 - 17:29
NEWS WIRES
Two people have been killed and several others injured after UN peacekeepers opened fire during an incident in the eastern Democratic Republic of Congo on the Uganda border on Sunday, the UN said.
Video of the incident, shared on social media showed men, at least one in police uniform and another in army uniform, advancing towards the immobilised UN convoy behind a closed barrier in Kasindi. The town is in eastern DR Congo's Beni territory on the border with Uganda.
After a verbal exchange, the peacekeepers appeared to open fire before opening the gate, driving on and continuing to shoot while people scattered or hid.
"During this incident, soldiers from the intervention brigade of the MONUSCO force returning from leave opened fire at the border post for unexplained reasons and forced their way through," the UN mission in Kasindi said in a statement. "This serious incident caused loss of life and serious injuries."
Barthelemy Kambale Siva, the North Kivu governor's representative in Kasindi, earlier said that "eight people, including two policemen who were working at the barrier, were seriously injured" in the incident.
Deadly region
Kambale Siva, interviewed by AFP, did not give a reason for why the UN convoy was prevented from crossing the barrier.
There are more than 120 militias operating in the DRC's troubled east. The UN first deployed an observer mission to the region in 1999.
In 2010, it became the peacekeeping mission MONUSCO -- the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo -- with a mandate to conduct offensive operations.
There have been 230 fatalities among them, according to the UN.
Last week, deadly demonstrations demanding the departure of the United Nations took place in several towns in eastern DRC.
A total of 19 people, including three peacekeepers, were killed.
Anger has been fuelled by perceptions that MONUSCO is failing to do enough to stop attacks by the armed groups.
UN under-secretary-general for peace operations Jean-Pierre Lacroix was in the central African country on Saturday to "talk to the Congolese authorities", he said.
"(They would) examine ways in which we can both avoid a recurrence of these tragic incidents and, above all, work better together to achieve our objectives," he said.
"We hope that the conditions will be met, in particular the return of state authority, so that MONUSCO can complete its mission as soon as possible. And to leave room for other forms of international support."
(AFP)
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Interview
‘Stakes are high’ amid renewed Rwanda-DR Congo tensions over rebel fighters
The France 24 Interview
'Nobody is interested in conflict': Rwanda's Kagame discusses DR Congo ceasefire
EYE ON AFRICA
Anti-UN protests turn deadly in DR Congo
France24 - World
Senegal counts legislative votes with eyes on 2024 presidential race
Issued on: 31/07/2022 - 10:20Modified: 31/07/2022 - 21:10
NEWS WIRES
Senegal was counting votes on Sunday from a a legislative election that saw President Macky Sall's ruling party face an opposition energised by food price hikes and fears Sall could run for a controversial third term in2024.
Around seven million voters were eligible, but turnout appeared to be low at only 22% around midday.
Results are expected on Monday.
The political backdrop in the country of 17.5 million, considered among West Africa's most stable democracies, has become increasingly acrimonious, fuelled in part by Sall's refusal to rule out breaching term limits.
Violent protests erupted last year after Sall's main opponent, Ousmane Sonko, was arrested on rape charges. Sonko, who came third in the last presidential election in 2019, denies the allegations and says they are politically motivated.
Violent protests broke out again last month after the main opposition coalition's primary list of parliamentary candidates, which included Sonko, was disqualified on technical grounds. As a result, the coalition's backup list - consisting mostly of relative unknowns - will be on the ballot.
The coalition, which formed an alliance with another led by 96-year-old former President Abdoulaye Wade, is hoping to build on gains the opposition made during the January municipal election when they won control of Senegal's major cities.
Turnout, which was 53% in 2017, is crucial if the opposition hopes to win enough seats to challenge Sall's ambitions.
"Senegalese do not vote much in local and legislative elections, they tend to think that everything is decided in the presidential election," Sonko said after voting.
Third term ambition
Sall's ruling Benno Bokk Yakaar coalition is trying to conserve its majority of more than three-quarters of the parliament's 165 seats.
"I'm confident that like in the past, voters will decide in all transparency," Sall said after voting.
Sixty-year-old Sall swept to power in 2012 removing Wade, and was elected again in 2019. He has campaigned on big-ticket construction projects such as a high-speed train line and a conference centre, as well as oil and gas production.
His opponents have seized on growing frustrations with economic hardship caused by the coronavirus pandemic and rising fuel and food prices.
Sall's refusal to publicly rule out a candidacy in 2024 has stoked fears he will follow in the footsteps of Ivory Coast President Alassane Ouattara and former Guinea President Alpha Conde. Both men stood for - and won - third terms in 2020 by arguing that new constitutions had reset their two-term limits.
Senegal adopted constitutional revisions, which among other things reduced presidential terms from seven to five years, in 2016. Sall has declined to comment on his intentions for 2024.
(Reuters)
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Senegal opposition leader gives 'ultimatum' to president after deadly clashes
Senegal opposition postpones protest to spare Muslim festivities
On the Ground
Senegal opposition figures barred from standing in parliamentary elections
L'Humanité
Un été très éprouvant pour les paysans
ActuÀ part quelques orages très localisés, la France métropolitaine a été privée de pluie durant tout ce mois de juillet, tandis que le printemps fut aussi très sec cette année. Outre les pertes de rendements et donc de revenu, le travail quotidien des paysans se complique de jour en jour dans presque toutes les régions du pays.
Gérard Le PuillAlors que nous ne sommes pas encore au milieu de l’été, il est difficile de savoir quelle sera l’ampleur des conséquences de la chaleur estivale et du manque d’eau sur la production agricole et le revenu des paysans pour l’année 2022. Mais on sait déjà que la facture sera lourde dans la plupart des régions du pays, comme dans les différentes productions. On apprenait hier qu’il n’est tombé que 8 millimètres de pluie sur le territoire français depuis le début du mois de juillet avec une répartition très inégale. Dans le département de l’Aude, les vendanges ont débuté le 25 juillet pour certaines variétés de raisin, dont le muscat, avec deux semaines d’avance sur la date la plus précoce des années précédentes.
À Mugron, dans les Landes, Serge Mora, ancien président départemental du Mouvement de défense des exploitations familiales (MODEF), élève avec son fils des bovins de race à viande et des bandes de canards pour la filière du foie gras. Pour nourrir les bovins, les deux associés en sont déjà à entamer le foin récolté pour l’hiver, faute de toute repousse de l’herbe dans les prairies.
Le maïs, cultivé pour être ensilé, afin de compléter la ration des bovins de l’hiver au début de printemps, était magnifique jusqu’au milieu du mois de juin. Mais actuellement il est en train de sécher sur pied dans la mesure où il n’existe pas de possibilité d’irrigation dans cette zone de production. Du coup, Serge et son fils, comme d’autres éleveurs locaux, envisagent de couper et d’ensiler ce maïs dès la fin de ce mois de juillet. Ce sera la seule solution pour lui éviter une dégradation encore plus brutale s’il reste sur pied, surtout que les hardes de sangliers causent aussi de gros dégâts dans les parcelles.
Quand le prix du grain repart à la hausse
Concernant, les canards, après avoir dû abattre leurs animaux en 2021 suite à une contamination à la grippe aviaire, c’est la nourriture produite sur la ferme qui risque de manquer cette année. « Les rendements du maïs grain, comme du soja et du triticale produits sur l’exploitation seront en forte baisse, peut-être divisés par deux cette année », nous précise Serge au téléphone.
Parallèlement, les prix des aliments composés achetés aux coopératives agricoles sont en forte hausse du fait de la spéculation qui dure depuis plus d’un an sur les céréales et les oléagineux. Oscillant autour de 250 € entre septembre 2021 et février 2022, le prix de la tonne de maïs grain a souvent dépassé les 350 € de mars à mai avant de tomber à 285 € le 5 juillet. Mais il est remonté à 312 € deux semaines plus tard. Comme la sécheresse se prolonge, les rendements du maïs seront en forte baisse par rapport à l’an dernier et les prix des aliments du bétail vont continuer d’augmenter. Après les pertes de revenu de l’année 2021 imputable à la grippe aviaire, ce sont les coûts de production de l’année 2022 qui risquent de plomber les comptes de l‘exploitation de Serge Mora et son fils concernant l’élevage des palmipèdes à foie gras. Mais la situation sera également difficile pour des milliers d’autres éleveurs, qu’ils produisent du lait, de la viande bovine, ovine, porcine, de volaille, ou encore des œufs de poule.
La Corrèze aussi change de couleur en juillet
À Chantex, en Corrèze, les pluies du début du printemps ont favorisé la pousse de l’herbe et permis aux éleveurs de bovins allaitants de récolter du foin de qualité. Mais « faute de pluie depuis de longues semaines les prairies se transforment en paillassons sous l’effet s de la canicule », constate Jean Mouzat, éleveur de bovins allaitants, ancien président national du MODEF. Alors que le moment est venu pour lui de faire valoir ses droits à la retraite et de passer la main à des membres de sa famille, ces derniers comptent mettre en place une production de fruits rouges afin de ne pas faire dépendre le chiffre d’affaires et le revenu de l’exploitation des seuls bovins allaitants de race limousine malgré la superficie de 150 hectares dont dispose l’exploitation désormais.
Des oliviers aux fruits brûlés par le soleil
Si les fermes d’élevage souffrent beaucoup de manque de fourrage, mais aussi du manque d’eau pour abreuver le bétail par endroits, les producteurs de végétaux sont également confrontés à de nombreuses difficultés, qu’ils produisent des légumes en maraîchage, des fruits ou du vin. En Ardèche, la télévision montrait cette semaine des oliviers avec des fruits noirs totalement brûlés par le soleil. Au-delà des vendanges précoces dans l’Aude, des reportages télévisés montraient des raisins noirs déjà très colorés, la véraison ayant pris plusieurs semaines d’avance dans certains départements viticoles. Cela débouchera sur des difficultés supplémentaires, car des vendanges au cœur de l’été ne favorisent pas une bonne vinification.
Agathe Bursin est vigneronne à Westhalten dans le Haut-Rhin. Jointe au téléphone la semaine dernière, elle nous a confié qu’elle n’avait rien récolté l’an dernier suite aux dégâts causés par gelées tardives du printemps. Cette année, elle redoute de faibles rendements causés par la sécheresse tandis que les orages de grêles observés voilà quelques jours dans le département voisin du Doubs créent une forte angoisse dans le vignoble alsacien.
Face aux difficultés du monde paysan, le gouvernement limite sa communication au constat partiel des difficultés. Nous y reviendrons demain.
sécheressepaysanspaysannerie France24 - World
Morocco's King Mohammed VI reiterates openness to restoring ties with Algeria
Issued on: 31/07/2022 - 09:28
NEWS WIRES
Morocco's King Mohammed VI used an address on Saturday to "once again" reiterate his openness to restoring ties with Algeria, which broke off diplomatic relations with Rabat last year.
"We aspire to work with the Algerian presidency so that Morocco and Algeria can work hand in hand to establish normal relations between two brotherly peoples," Mohammed said during the traditional speech marking the anniversary of his accession to the throne.
"I stress once again that the borders that separate the Moroccan and Algerian brothers will never be barriers preventing their interaction and understanding."
He urged Moroccans to "preserve the spirit of fraternity, solidarity and good neighbourliness towards our Algerian brothers".
Morocco and Algeria have long been at odds over the disputed territory of Western Sahara, where the Algiers-backed Polisario Front is seeking independence from Rabat's rule.
Algeria broke off diplomatic relations with Morocco in August 2021, accusing Rabat of "hostile acts".
The decision was "completely unjustified," Rabat said.
The disputed status of Western Sahara -- a former Spanish colony considered a "non-autonomous territory" by the United Nations -- has pitted Morocco against the Polisario Front since the 1970s.
Rabat, which controls nearly 80 percent of the territory, is pushing for autonomy under its sovereignty.
The Polisario Front, however, wants a UN-sponsored referendum on self-determination.
Morocco's sovereignty over the territory was backed by Washington in a 2020 deal that also saw Rabat normalise ties with Israel.
Algeria, which supports the Palestinian cause in addition to the Front, has taken the opportunity to criticise Morocco's growing military cooperation with Israel, which it refers to as the "Zionist entity".
Referring to "allegations that Moroccans insult Algeria and Algerians", Mohammed said they were the work of "irresponsible individuals who are trying to sow discord".
"This gossip about Moroccan-Algerian relations is totally senseless and frankly appalling," he added.
The king also used Saturday's speech to pledge reform of the family code in favour of women's rights, social protections and price controls at a time of rising inflation.
He also pledged to redouble vaccination efforts to fight Covid-19.
The reformist king, 58, has ruled Morocco since July 1999, when he succeeded his father, Hassan II.
(AFP)
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Israeli army chief lands in Morocco for first visit as ties normalise
Dozens of migrants drown off Western Sahara, aid agency says
Spain calls deadly migrant rush an 'attack' on its territory
BBC
'I adopt wobbly cats'
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A woman who takes in disabled cats wants more people to consider adopting them.
Holly Brockwell runs a shelter for disabled or unwanted felines at her home in West Bridgford, Nottinghamshire.
Many of the cats she adopts have cerebellar hypoplasia, also known as wobbly cat syndrome, which is a neurological condition caused by infection before birth.
Holly, who has numerous health conditions, said: "I really sympathise with the cats and what they're going through. I feel like I'm one of them."
Video journalist: Chris Waring
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Opex 360
Pour la première fois, la Chine montre le tir d’une arme hypersonique DF-17, sur fond de fortes tensions au sujet de Taïwan
par Laurent Lagneau · 31 juillet 2022
En août 2020, Alex Azar, alors secrétaire à la Santé au sein de l’administration Trump, fut le plus important responsable politique américain à se rendre à Taipei depuis la reconnaissance de la République populaire de Chine par les États-Unis et leur adhésion au principe de « Chine unique » [ou « d’une seule Chine »]. Évidemment, cela ne manqua pas de susciter le courroux de Pékin, pour qui cette visite représentait une menace pour « la paix et la stabilité ».
Même chose en mars 2022, quand une délégation emmenée par l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain, effectua une visite à Taïwan. « La volonté du peuple chinois de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays est inébranlable. Quiconque les États-Unis envoient pour montrer leur soutien à Taïwan est voué à l’échec », avait commenté Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.
Cela étant, la perspective d’un déplacement à Taïwan de Nancy Pelosi, la présidente [démocrate] de la Chambre des représentants, dans le cadre d’une tournée dans la région Indo-Pacifique, met le gouvernement chinois sur les nerfs.
« Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler » et « j’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela », a déclaré Xi Jiping, le président chinois, lors d’un échange téléphonique avec Joe Biden,le chef de la Maison Blanche. Auparavant, la Chine avait assuré qu’elle se « tenait prête » à répondre à une éventuelle visite de Mme Pelosi à Taïwan. « Si les États-Unis s’obstinent à défier la ligne rouge de la Chine », alors ils « feront face à de fermes mesures en réaction et devront en assumer toutes les conséquences », avait en effet averti Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Un mois plus tôt, lors d’une rencontre avec Lloyd Austin, son homologue américain, Wei Fenghe, le ministre chinois de la Défense, s’était montré très clair. La Chine « n’hésitera pas à entrer en guerre si Taïwan déclare son indépendance », avait-il dit. Et « quel qu’en soit le prix ».
Cela étant, Mme Pelosi n’a pas dit si elle se rendrait ou non à Taipei. Toutefois, elle affirmé qu’il serait « important […] d’afficher un soutien à Taïwan »… D’où les réactions chinoises. Et, le 30 juillet, alors que la présidente de la Chambre des représentants s’apprêtait à entamer son déplacement en Indo-Pacifique, l’Armée populaire de libération [APL] a mené un exercice impliquant des tirs réels au large de la province de Fujan, plus précisément dans le secteur de l’île de Pingtan, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises.
Quoi qu’il en soit, Mme Pelosi entretient le flou sur ses intentions. « Je conduis une délégation du Congrès dans la région Indo-Pacifique pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la région. […] À Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs notamment la paix et la sécurité, la croissance économique et le commerce, la pandémie de Covid-19, la crise climatique, les droits de l’homme et la gouvernance démocratique », a-t-elle expliqué, dans un communiqué diffusé ce 31 juillet.
Hasard du calendrier, la tournée asiatique de Mme Pelosi coïncide avec le 95e anniversaire de la fondation de l’Armée populaire de libération… Et, à cette occasion, celle-ci a diffusé une vidéo promotionnelle contenant un message adressé aux États-Unis [du moins, on peut le prendre ainsi…].
En effet, et pour la première fois, l’APL a montré le lancement, à partir d’un tracteur-érecteur-lanceur [TEL], d’un système hypersonique DF-17, décrit comme étant un « tueur de porte-avions ».
Cette arme hypersonique avait été présentée lors de la grande parade militaire organisée à Pékin pour le 70e anniversaire de la République populaire de Chine, en 2019. Pour rappel, il s’agit d’un planeur – le DF-ZF – pouvant atteindre une vitesse supérieure à Mach 5 après avoir été lancé par un missile balistique à combustible solide de moyenne portée.
Le « DF-17 jouera un rôle vital dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la Chine, car des régions telles que la mer de Chine méridionale, le détroit de Taïwan et l’Asie du Nord-Est sont toutes à sa portée », a fait valoir Yang Chengjun, un expert militaire chinois, dans les colonnes du Global Times, journal qui suit la ligne du Parti communiste chinois [PCC]. « En plus des cibles fixes, le DF-17 peut probablement aussi toucher des cibles se déplaçant lentement », a-t-il ajouté, ce qui laisse penser que son rôle de « tueur de porte-avions » est probablement surfait…
Pour rappel, la Chine dispose au moins d’une autre arme hypersonique, à savoir le missile balistique à lancement aérien [ALBM] CH-AS-X-13, qui serait une variante du missile balistique DF-21D, lui aussi décrit comme étant un « tueur » de porte-avions. Enfin, il a récemment été fait état du développement du missile antinavire « hypevéloce » YJ-21, lequel serait destiné à armer les croiseurs de type 055 de la composante navale de l’APL.
France24 - World
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Issued on: 29/07/2022 - 04:06Modified: 29/07/2022 - 11:04
Catherine CLIFFORD
Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.
France24 - World
DR Congo opens up bidding on controversial oil blocks
Issued on: 28/07/2022 - 23:18
Georja Calvin-Smith
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Camille NEDELEC
Despite warnings from environmental groups that drilling in peatlands and forests could amplify global warming, on Thursday DR Congo opened an auction of exploration licences for 30 oil and gas blocks. Elsewhere in the country, an uneasy calm returned to the streets after violent protests on Wednesday. Meanwhile, Senegal gears up for elections and Zimbabwe launches a real gold coin as currency.
BBC
UK's 40C heatwave 'basically impossible' without climate change
By Georgina RannardBBC News Climate & Science
The record temperatures in the UK last week would have been "almost impossible" without human-induced climate change, leading scientists have concluded.
The UK recorded temperatures above 40C for the first time on 19 July.
Without human-caused climate change these would have been 2C to 4C cooler, the experts say.
It is a taste of what is to come, they say, with more heatwaves, fires and droughts predicted in coming years.
The extreme heat caused significant disruption to the UK, with experts warning that excess deaths related to temperatures will be high. Wildfires also destroyed homes and nature in some places.
The world has warmed by about 1.1C since the industrial revolution about 200 years ago. Greenhouse gases have been pumped into the atmosphere by activities like burning fuels, which have heated up the Earth's atmosphere.
The findings are released by the World Weather Attribution group - a collection of leading climate scientists who meet after an extreme weather event to determine whether climate change made it more likely.
They looked at three individual weather stations that recorded very high temperatures - Cranwell, Lincolnshire, St James Park in London, and Durham.
Dr Friederike Otto of Imperial College London, who leads the World Weather Attribution group, told BBC News that even in today's climate, having such temperatures was still rare and that we would expect them between once every 500 years and once every 1,500 years.
But she said that as global temperatures rose, the likelihood of this heat happening more regularly would increase.
"We would not have had last week's temperatures without climate change, that's for sure," she said. These temperatures are at least 2C higher but the real number is probably closer to 4C higher than a world without human-caused climate change, she explained.
The scientists use a combination of looking at temperature records dating back through time, and complex mathematical models that assess how human-caused climate change affects the weather.
"Because we know very well how many greenhouse gases have been put into the atmosphere since the beginning of the industrial revolution, we can take these things out of the model and simulate a world that might have been without climate change," Dr Otto says.
That allows the scientists to compare the two different scenarios - a world with 1.1C of warming and a world without that temperature increase.
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Life at 50C: How to cool a Pakistan megacity
Dr Otto says if we want to keep this type of a heat a rare event, the UK must reach net zero "very soon". That is the point at which we stop adding to the amount of greenhouse gases in the atmosphere. The government's target is to reach net zero by 2050.
"Every little bit of warming really makes these types of events more likely and even hotter. Heatwaves are much more deadly than other extreme weather like floods and climate change is a game-changer for heatwaves," she explained.
The scientists also say it demonstrates that the UK is not adapted to warming temperatures, with our homes, hospitals, schools and travel networks unable to withstand the high temperatures.
Climate change is affecting all parts of the globe, with extreme heat this year affecting countries including India, the US, Australia, Spain and Germany.
Politicians globally are committed to keeping global temperature rises below 1.5C but environmentalists say progress is much too slow.
"The climate has already changed - we are and will continue to suffer the consequences of government inaction," Greenpeace UK's head of climate, Rosie Rogers, told BBC News. "How bad things get depends on how much or little governments now decide to do to get off fossil fuels."
"As one of the world's biggest historical emitters, the UK has an obligation to step up and rapidly slash emissions to zero," she said. "The new prime minister needs to act on these warnings from the climate, and set an example for others to follow."
To tackle climate change, scientists say we must make steep cuts to our emissions, changing how we produce and use energy, as well as protect nature that helps to soak up greenhouse gases.
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France24 - World
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Issued on: 28/07/2022 - 13:17
Catherine CLIFFORD
Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.
From today onwards, humanity is living on credit. Every year, Overshoot Day – the date by which humanity has consumed all the resources that Earth can sustainably produce in one year – arrives earlier. In 1970, it fell on December 29, in 1990 on October 11, and this year on July 28, proof that we are deepening our "ecological debt" to the planet.
While the date has been arriving earlier in the year for most of the past five decades, there have been some exceptions: In 2020, due to the repeated lockdowns imposed to manage the Covid-19 pandemic, Overshoot Day came on August 22.
The date is mainly symbolic and is considered useful by NGOs to measure the ecological impact of human activity, although the index is still little used in policymaking.
"The deficit is getting bigger and bigger, and yet there has been no real jolt to the political system," says Véronique Andrieux, director of the World Wildlife Fund (WWF) in France. "And any delays in the yearly date have been incidental, not intentional,” she observes. “We observed an improvement during oil shocks, the pandemic and financial crises.”
The Global Footprint Network has been calculating Overshoot Day since 1971 based on data from UN reports by cross-referencing the ecological footprint per person (the amount of surface area required for food, transportation, housing, etc.) with the world's biocapacity (the capacity of ecosystems to renew themselves) per person. Laetitia Mailhes, the NGO’s spokesperson, would like to see sovereign states use this index to measure other aspects of the ecological crisis.
Qatar and Luxembourg: The world’s worst performers
The indicator varies considerably from one country to another. According to a list drawn up by the Global Footprint Network think tank, the worst performer for this year is Qatar, which had already reached its annual resource limit on February 10, followed closely by Luxembourg on February 14.
France reached this day on May 5. The date could be pushed forward by 25 days within just one presidential term if the French government were to implement more "ecological planning", according to the WWF.
At the global level, pushing forward Earth Overshoot Day by six days every year would allow us to reach the date of December 31 by 2050, explains the Global Footprint Network.
Since 2003, the think tank has been trying to raise public awareness. The hashtag #MoveTheDate calls on internet users to propose concrete solutions to move the date forward. The Global Footprint Network has also provided a platform for individuals to calculate their personal ecological fooprint since 2007.
There is immense #PowerOfPossibility in the countless existing solutions that #MoveTheDate. With them, we can make ourselves more resilient and #MoveTheDate of Earth Overshoot Day. https://t.co/XWlEi2K9QB pic.twitter.com/9joCMU8Jje
June 5, 2022‘An extraordinary awareness-raising tool’
For Andrieux, Overshoot Day presents a "robust and solid" methodology that goes beyond the carbon footprint. "We're not just talking about the climate crisis but also the ecological crisis as a whole, and in particular the collapse of biodiversity."
At present, however, few nations are using this indicator to guide policy. Only a few countries, such as Montenegro, base their sustainable development strategies on their ecological footprint. Some municipalities have also opted for this calculation method, including some 20 cities in Portugal.
Even though the Overshoot Day index has still not yet been widely adopted at the state governance level, this tool has proven its worth in raising public awareness for environmental issues. Bettina Laville, the honourary president of Comité 21, a French network made up of sustainable development actors, calls it "an extraordinary and extremely meaningful awareness-raising tool, which succeeds in making people aware in a concrete way of something that may seem abstract".
This article was adapted from the original in French.
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‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year
Earth Overshoot Day slightly later this year due to Covid-19 pandemic
The Debate
Earth Overshoot Day: How Can We Create a Sustainable Future?
France24 - World
Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery
Paid and presented by
Issued on: 29/06/2022 - 19:54
JICA
The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.
"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.
The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.
Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”
For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.
Africa - Budding Heavyweight of Free Trade
The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.
“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."
The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.
Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.
Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity
Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.
At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.
Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA
“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”
TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges
During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.
TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.
“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.
Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.
Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.
“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”
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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html
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Les obusiers PzH-2000 fournis à l’Ukraine par l’Allemagne ont du mal à tenir la cadence
par Laurent Lagneau · 31 juillet 2022
Fin juin, et après que ses artilleurs ont suivi une formation à Grafenwoehr [Bavière] pour apprendre à les utiliser, l’armée ukrainienne a pris possession des sept obusiers automoteurs PzH-2000 qui, prélevés sur les « stocks de maintenance de la Bundeswehr », leur avait été promis par le gouvernement allemand quelques semaines plus tôt.
« Les Panzerhaubitze 2000 font enfin partie de l’arsenal de l’artillerie ukrainienne. J’apprécie tous les efforts de ma collègue Chrisitine Lambrecht [la ministre allemande de la Défense, ndlr] en faveur de l’Ukraine. Nos artilleurs mettront le feu sur le champ de bataille », s’était félicité Oleksii Reznikov, le ministre ukrainien de la Défense, le 21 juin dernier.
Seulement, livrer des équipements militaires est une chose… Car encore faut-il prévoir leur maintien en condition opérationnelle [MCO], ce qui suppose de mettre en place une chaîne d’approvisionnement pour les pièces détachées et, évidemment, de former les techniciens susceptibles d’effectuer, le cas échéant, les réparations nécessaires.
Ainsi, selon des informations de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, certains des PzH-2000 mis en oeuvre par l’armée ukrainienne contre les forces russes n’ont pas supporté la cadence à laquelle ils ont été soumis depuis leur livraison. Du moins, c’est ce que suppose la Bundeswehr pour expliquer leurs problèmes techniques dont Kiev a fait état la semaine passée.
Selon l’armée allemande, les PzH-2000 ont été conçus pour tirer jusqu’à 100 coups par jour, ce qui correspond à un « engagement de haute intensite ». Et, apparemment, l’artillerie ukrainienne est allée bien au-delà de cette limite, ce qui a notamment mis « le mécanisme de chargement » de ces obusiers à « rude épreuve ». En outre, elle aurait utilisé des munitions indaptées à leur canon de 155 mm L/52 dans l’idée d’augmenter leur portée, qui est de 30 km avec des obus classiques, de 40 km avec des projectiles ERFB et de 56 km avec des munitions V-LAP].
Cela étant, a rapporté Der Spiegel, la Bundeswehr a assuré qu’elle enverrait « rapidement » des pièces de rechange pour réparer les PzH-2000 ayant des problèmes. En outre, Berlin envisage d’établir en Pologne un « centre de réparation » afin de pouvoir assurer plus rapidement le MCO des équipements livrés à l’Ukraine.
Pour rappel, il y a quelques jours, le gouvernement allemand a donné son feu vert à la vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, pour un montant de 1,7 milliard d’euros.
En outre, et alors que l’armée ukrainienne vient de recevoir les premiers exemplaires qu’elle attendait, les blindés anti-aériens Gepard, de facture allemande, ont des soucis de munitions. Étant que Berne a mis son veto à la livraison des obus de 35mm tirés par les leurs canons de 35mm fournis par l’industiel suisse Oerlikon Contraves, une solution a été trouvée auprès d’un fabricant norvégien.
Or, rapporte la presse d’outre-Rhin, il s’est avéré que le « système de tir du Gepard n’a pas reconnu » ces munitions « lors des essais » effectués en Allemagne. « Les projectiles doivent maintenant être améliorés », de nouveaux tests étant prévus en août, a expliqué le portail d’informations T-Online.
Par ailleurs, le 29 juillet, le ministère allemand de la Défense a indiqué qu’il livrerait 16 engins lance-ponts de type BIBER à l’armée ukrainienne, afin de lui permettre de « de traverser des eaux ou des obstacles au combat ». Les six premiers exemplaires seront envoyés en Ukraine « à partir de l’automne », les dix autres devant l’être l’année prochaine. Conçu à partir d’un châssis de char Leopard 1, ce système permet de déployer un pont d’une longueur de 22 mètres, sur lequel peuvent passer des véhicules affichant une masse maximale de 50 tonnes.
BBC
Monkeypox: First deaths outside Africa in Brazil and Spain
By Malu CursinoBBC News
Brazil and Spain have reported their first monkeypox deaths.
A 41-year-old man in Brazil became the first fatality from the virus outside Africa. Spain announced two deaths soon afterwards - the first in Europe.
Last week, the World Health Organization (WHO) declared the monkeypox outbreak a global health emergency.
But infections are usually mild and the risk to the general population is low.
On Friday Brazil's health ministry said the victim there had suffered from lymphoma and a weakened immune system, and "comorbidities aggravated his condition".
Brazil has so far reported 1,066 confirmed cases and 513 suspected cases of the virus. Data from Brazil's health ministry indicates that more than 98% of confirmed cases were in men who have sex with men.
Shortly afterwards, Spain's health ministry confirmed Europe's first death from the virus - a patient who suffered from encephalitis.
A second death linked to monkeypox was confirmed by Spanish authorities on Saturday.
The health ministry said that of 3,750 monkeypox patients with available information, 120 or 3.2% had been hospitalised.
According to the US Centers for Disease Control and Prevention, there are 21,148 cases worldwide.
The monkeypox virus is a member of the same family of viruses as smallpox, although it is much less severe and experts say chances of infection are low.
It occurs mostly in remote parts of central and west African countries, near tropical rainforests.
Health officials are recommending people at highest risk of exposure to the virus - including some gay and bisexual men, as well as some healthcare workers - should be offered a vaccine.
Last week, WHO director general Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus said declaring the outbreak a global health emergency would help speed up the development of vaccines and the implementation of measures to limit the spread of the virus.
Dr Tedros said the risk of monkeypox is moderate globally, but high in Europe.
But, he added, "this is an outbreak that can be stopped with the right strategies in the right groups". The WHO is issuing recommendations, which it hopes will spur countries to take action to stop transmission of the virus and protect those most at risk.
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BBC Africa's Jameisha Prescod breaks down what we know about this rare disease
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France24 - World
Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent
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Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19
African Development Bank
Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.
The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.
The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.
Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:
- Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
- Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
- 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
- From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
- Africa receives only 3% of total global climate finance flows.
Africa must successfully carry out its energy transition because:
- The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
- Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
- 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
- 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
- To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.
Climate justice
The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”
Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt.
AfDB, a pioneering role
The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.
On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.
Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia.
Ghana goes solar
On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.
The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.
Nothing but water
By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.
The shoes that never wear out
Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.
Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts
Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en
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Un vignoble taillé pour l’art
Dès l’entrée du domaine, le ton est donné. Deux hauts murs de béton estampillés Château La Coste et signés Tadao Andō, architecte japonais de renom, invitent les visiteurs à pénétrer dans un vignoble hors norme. Loin des châteaux provençaux traditionnels et leurs portails en fer forgé, le château La Coste est une ode à l’architecture contemporaine. Le bâtiment principal est également l’oeuvre de l’artiste nippon. Une construction tout en béton et en verre qui héberge un café-restaurant, une librairie et l’accueil du domaine. Il est nommé Le Centre d’art. C’est dire l’importance qui lui est accordée. A l’intérieur, les hôtes qui renseignent les visiteurs sont d’ailleurs plus loquaces sur le parcours “art et architecture” et sur les différents restaurants du site que sur sa raison d’être, la vigne et le vin. Signe que le château La Coste s’adresse autant, voire plus, aux férus d’art qu’aux amateurs de bonnes bouteilles. Il faut dire qu’il y a de quoi faire.
Le site fait également la part belle à l’art culinaire
Quarante et une oeuvres sont à découvrir aux quatre coins du domaine. Des oeuvres signées quasi exclusivement par des grands noms. « C’est très impressionnant de voir tous ces grands architectes regroupés dans un même lieu. Il y a six Prix Pritzker », raconte, enchanté, un jeune architecte aixois rencontré sur le parcours. Parmi eux, le Brésilien Oscar Niemeyer, l’un des plus grands dans le domaine, Richard Rogers et Renzo Piano, les deux concepteurs du Centre Pompidou, à Paris, Frank Gehry, architecte de la Fondation Louis Vuitton, Jean-Michel Wilmotte, également urbaniste et designer francais, à l’origine notamment de la chaise bleue, icone du mobilier urbain de la promenade des Anglais, à Nice, ou encore Jean Nouvel, qui a dessiné le chai de vinification de la proprieté. Un demi-cylindre métallique qui trône au milieu des vignes. Un édifice à la fois remarquable et utile, véritable lien entre les deux activités du vignoble. Les autres pièces s’admirent pour ce qu’elles sont ou servent d’écrin à d’autres arts. C’est le cas des galeries d’exposition d’Oscar Niemeyer et de Richard Rogers, du Pavillon de musique de Frank Gehry, qui accueille régulierement des concerts, ou du Pavillon d’exposition de Renzo Piano dans lequel les amateurs de peinture peuvent contempler des tableaux de Pablo Picasso, Henri Matisse, Claude Monet et d’autres grands peintres dont la renommée dépasse largement les frontières du château La Coste. De quoi en avoir plein les yeux.
Et ce n’est pas tout. Le site fait egalement la part belle à l’art culinaire. Papilles comme pupilles ont de quoi être exaltées. Le château La Coste abrite en effet cinq restaurants dont deux dirigés par des grands chefs, Francis Mallmann pour Le Restaurant argentin et Hélène Darroze à Villa La Coste (une étoile au Guide Michelin).
Le château La Coste se veut être bien plus qu’un domaine viticole. « Les visiteurs viennent autant pour l’art, l’architecture que pour l’expérience gastronomique. Ils viennent parce que c’est un tout. C’est une destination à part entière », explique Marie Rozet, responsable communication et culture. Une destination qui met l’art en lumière et le vin en bouteille. Un lieu où tous les âges et tous les milieux sociaux se côtoient, où chacun trouve son bonheur. Un domaine qui vaut le détour.
BBC
Lucy Porter: TikTok won't kill stand-up comedy but petrol prices and train fares will
By Emma SaundersEntertainment reporter
Stand-up comedian, writer, actress, podcast host and a regular on TV and radio panel shows - Lucy Porter's done the lot.
An Edinburgh Fringe stalwart, she's back this year with a new show, Wake-Up Call.
Porter began working the comedy circuit in the middle of a recession in the early 1990s and money was tight for an aspiring comic.
But Porter fears the current cost of living crisis could make it even more difficult for comedians to go on the road.
"The thing that will kill stand-up is not TikTok or social media, it is petrol prices and train fares. I think it's just unmanageable for young comics," she says.
"If I was starting out now, there is no way that I would be able to afford to live anywhere or be able to afford to get to any gigs. Money hasn't gone up for the comedian, but the cost of getting there has.
"And for women, I think that's quite dangerous… I used to take risks when I was younger because I couldn't afford to get the train so I'd wait around a coach station in the small hours of the night and that's just a little bit scary."
A spokesperson for the union Equity told the BBC that "even before the current cost of living crisis, there were particular factors with comedy that made it difficult to get started without financial support from other jobs or sources.
"Fees start low. Performing for free can be the only way to get gigs and the work often involves significant travel, resulting in a loss.
"The current cost of living crisis also adds the cost of travel and food into the mix and may also limit audience numbers and their generosity when donating at free entry venues. We know that some comedians have decided not to do The Fringe this year for financial reasons."
The Edinburgh Fringe says its vision is "to give anyone a stage and everyone a seat" and that it is committed to becoming more fair, inclusive and sustainable.
One of the festival's goals is to ensure that "who you are and where you are from is not a barrier to attending or performing at the Edinburgh Fringe".
Porter can certainly see the attraction of TikTok and other social media platforms for new comedians - it may not be that lucrative to begin with but it's a place to build an audience with few overheads.
And there are advantages for more established comedians as well, which many discovered during the pandemic.
"It's amazing not having to go out [to gig]," Porter laughs. "I didn't get into doing gigs on Zoom and stuff early on in lockdown and then when I did, I was like, 'This is unbelievable. I can put a wash on in between introducing acts in a show!'"
Porter believes that platforms like TikTok and YouTube Shorts are also breathing new life into some comedy genres.
"I don't think it's going to kill stand-up. But I think it's really reviving character comedy and sketch comedy. Which has been a little bit ignored for a while. There's a woman called Call me Chris who my kids are obsessed with. She's really funny, it's a little bit of stand-up and then some characters. You can just do whatever you want. So it is incredibly exciting."
Porter thinks stand-up and social media comedy can quite happily co-exist.
"There's [still] something to be said for developing an act over time. It [social media comedy] really is very instant and very raw, and that's brilliant, but I think there's also a place for stuff that's been refined and of course, when you see stand-up in comedy clubs, it can be that someone's been working on that for years."
Porter's show Wake-Up Call is taking her back up to Edinburgh, where she's been performing for more than 20 years.
"I started thinking it was quite a good title because I feel like a lot of my friends have recently had big wake-up calls... they want to change their job, get divorced, move house. I'm in a sort of midlife crisis phase [and] all my friends are having their midlife crises, too.
"We've all had this weird period where we've been going for long, introspective, moody walks by ourselves because that was all we could do [in lockdown]. And you know, you're stuck in the house and you start thinking, 'Am I really happy? Have I got tinnitus?' I decided I had tinnitus during the pandemic because I think I just wasn't used to the silence! And my doctor was like, 'No, you just need to calm down!'"
Porter's comedy was once described by a critic as "middle-aged, middle-class and middle-of-the-road" - but she embraces his opinion.
"I did think that was quite funny. And there's nothing guaranteed to make you more miserable than trying to be all things to all people. I would love to say that I've written a show that 18-year-olds will enjoy and they might, but it's not really for them.
"If I'm attracting people who enjoy Radio 2 and garden centres, then I'm very comfortable with that!"
Her new show tackles issues such as anxiety, grief, love, loss and regret, "with a bit of sauciness thrown in for the dads".
Porter says the idea of so-called cancel culture isn't an issue for her as she's "desperately anxious as a person and an incredible people pleaser so I think I've always kind of self-censored and tried to avoid giving offence".
She adds: "You can't worry about it too much because the worst reaction I've ever had was when I slagged off my cats. The absolute fury I got for that! You never know what people are going to take offence at. Don't anger the cat lovers!"
Jokes aside, how has the comedy scene changed for women since she began to break through?
"I used to work in TV production and I left that because it was clear to me that women weren't getting anywhere but at least with comedy, I felt that you had a voice and a platform. I thought, 'At least I'll be in charge. I won't be as powerless as I was.'"
And now?
"There are just more of us really, but I suppose I get a bit disheartened because I do still hear tales of awful behaviour from male comedians. You know, the sleaze of Westminster... comedy is the next worst one after politics. So that's disappointing.
"But it is lovely to see women getting opportunities. There's that feeder lane from the live circuit to television which means more people are visible. When I was younger, Victoria Wood and Jo Brand were the only women I'd seen doing stand-up on telly. So it's definitely better but with the caveat that you can always improve stuff."
Lucy Porter: Wake-Up Call will run at the Pleasance Courtyard from 3 - 14 and 16 - 20 August.
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Opex 360
L’entraînement des pilotes de l’armée de l’Air va être affecté par la vente de Rafale d’occasion à la Grèce et la Croatie
par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022
Afin d’honorer les commandes passées par la Grèce et la Croatie, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] devra se séparer de 24 Rafale, sur les 102 qu’elle possédait en 2020. Cela étant, peu après la signature du contrat grec, le ministère des Armées annonça l’achat de douze appareils neufs auprès de Dassault Aviation afin de remplacer le plus rapidement possible ceux livrés à Athènes. Il devrait en aller même pour ceux destinés à la force aérienne croate… Mais pour le moment, rien n’est fait.
Pour que l’AAE puisse tenir son contrat opérationnel, le ministère des Armées avait expliqué que le produit de cession lié au contrat croate serait utilisé pour remettre en état 14 Rafale jusqu’alors immobilisés afin de servir de réservoir à pièces détachées pour l’ensemble de la flotte ainsi que pour acquérir des nacelles TALIOS et des radars à antenne active RBE2 supplémentaires.
Pour rappel, la Croatie recevra six Rafale F3R prélevés sur le parc de l’AAE en 2023 [voire au début de 2024], les six autres devant suivre en 2025. La Grèce a déjà reçu six avions d’occasion. Et les six derniers qu’elle attend lui seront remis l’an prochain. Au total, sa force aérienne comptera 24 Rafale, dont 12 neufs.
Seulement, si ces contrats sont positifs, ils ne seront pas sans conséquence sur l’activité des équipages de l’AAE. C’est ce qu’a en effet expliqué le général Frédéric Parisot, son major général [ou numéro deux], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet.
« La vente d’avions d’occasion permet à certains pays d’avoir des Rafale et présente l’intérêt, pour nous, de contribuer à l’achat d’avions neufs, d’un standard supérieur », a-t-il commencé par rappeler. « La différence de coût est analogue à celle d’un changement de véhicule pour un particulier. Nous avons ainsi vendu à la Grèce douze avions pour près de 400 millions d’euros et nous en avons acheté autant pour plus d’1 milliard », a-t-il poursuivi, avant de souligner que « le délai entre une commande et une livraison, pour un Rafale, est de trois ans, ce qui est relativement long en raison de la chaîne de sous-traitance ».
Étant donné les délais pour recevoir de nouveaux Rafale, l’AAE va devoir réduire le nombre d’heures de vol de ses équipages. Selon les normes de l’Otan, ceux-ci doivent théoriquement réaliser 180 heures par an.
« Les conséquences de la légère baisse du format Rafale dans les deux années à venir concerneront moins les contrats opérationnels que les capacités d’entraînement des pilotes : cette année, 164 heures par pilote de chasse contre environ 147 heures pour les deux ans à venir. Notre potentiel technique est moindre puisque nous disposons de moins d’avions et que le nombre de pilotes est le même », a ainsi indiqué le général Parisot qui, sur cette question, n’a pas évoqué l’apport de la simulation, alors qu’il est envisagé d’organiser un exercice de type Volfa entièrement numérique. Cela étant, et malgré cette baisse d’environ 10%, la « situation demeure […] acceptable, à condition que les avions des tranches dites ‘4T2’, ‘4T+’ et ‘5T’ soient livrés dans les temps », a-t-il ajouté.
En outre, a-t-il aussi dit, il « nous faut absolument affermir la commande des douze Rafale cédés à la Croatie par une commande plus globale prévue en 2023, qui portait sur trente appareils et qu’il convient de porter à quarante-deux Rafale Air, qui seront livrés entre 2027 et 2030 ».
En outre, le général Parisot a estimé que l’objectif de doter l’AAE de 185 Rafale à l’horizon 2030 devrait être revu à la hausse.
« Lorsque je me suis engagé dans l’armée de l’air, il y a 36 ans, nous disposions de 750 avions de chasse mais ils étaient ‘mono-mission’. Un Rafale, en revanche, permet de remplir les missions de plusieurs appareils, quoiqu’il ne soit pas doué d’ubiquité : un plancher de 185 appareils est probablement trop bas. Sans doute faudrait-il tendre vers un plancher de 225 avions afin de pouvoir remplir sereinement nos missions », a fait valoir le numéro deux de l’AAE.
Dans le détail, l’ambition opérationnelle 2030 définie par LPM 2019-25 prévoit de doter l’AAE de 185 Rafale et de 55 Mirage 2000D. Quant à la Marine, elle devra diposer de 40 Rafale M.
Par ailleurs, le général Parisot a également souligné la nécessité de faire un effort sur les « équipements dits optionnels », lesquels « permettent au Rafale de remplir ses missions en termes de combativité et de survivabilité – radars, pods de désignation laser et acquisition de la capacité de suppression des défenses aériennes ennemies ». Est-ce à dire, selon ce dernier point, qu’un Rafale de guerre électronique est dans les cartons?
Enfin, le MGAAE a plaidé pour une accélération des travaux relatifs à la « numérisation des opérations » et à « l’intégration du spatial dans le combat multi-milieux et multi-champ », afin de « ne pas être relégués en seconde division avec l’arrivée massive du F-35 en Europe ».
Opex 360
Certaines bases aériennes françaises seraient « régulièrement survolées » par des drones indésirables
par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022
Les réformes menées entre 2008 et 2015 [Révision générale des politiques publiques, Modernisation de l’action publique, etc] ont conduit à une réduction assez significative du format de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], celle-ci ayant perdu 30% de son effectif et fermé 17 bases aériennes. Si toutes les spécialités ont eté impactées, certaines l’ont été plus que d’autre… comme celle des fusiliers commandos de l’Air.
En 2017, le général André Lanata, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air [et de l’Espace], s’en était inquiété. « À la suite des diminutions d’effectifs décidées dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, 40 % des sites de l’armée de l’Air ne disposent plus de personnel de protection dédié », avait-il affirmé lors d’une audition parlementaire.
En outre, le surengagement des fusiliers de l’Air ne pouvait qu’avoir des conséquences sur leur fidélisation, 70% d’entre eux n’ayant pas renouvelé leur premier contrat à l’époque. Aussi, « nous sommes obligés de recourir des tours de garde par le personnel de toutes spécialités pour assurer la sécurité et la protection de nos emprises », avait expliqué le général Lanata.
Cela étant, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’AAE devrait recruter 900 aviateurs supplémentaires, étant donné que l’effort qui lui avait été demandé lors de la précédente décennie était allé beaucoup trop loin.
« Il faut toutefois convenir que cet effort a été excessif et qu’il est aujourd’hui impératif de rééquilibrer le modèle », a d’ailleurs fait valoir le général Frédéric Parisot, le major général de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, le 20 juillet dernier.
« La LPM en cours prévoit d’augmenter nos effectifs de 900 personnes entre 2023 et 2025 pour pouvoir honorer nos missions actuelles avec l’efficacité que nos concitoyens attendent. Ces 900 effectifs représentent trois quarts des augmentations des effectifs air prévus sur l’ensemble de la LPM. Une révision à la baisse de ces objectifs ne serait pas soutenable », a continué le MGAAE.
Interrogé sur la répartition de ces 900 postes, le général Parisot a répondu qu’ils seraient orientés vers l’espace et le cyber, mais aussi « vers le commandement et le contrôle » [C2], notamment au Centre air de planification et de conduite des opérations [CAPCO] de Lyon, ainsi que vers « des spécialités un peu trop élaguées au moment de la révision générale des politiques publiques », dont celle des fusiliers commandos de l’Air.
Sur ce dernier point, le général Parisot en a trop dit… ou pas assez. En effet, cet effort en faveur des fusiliers commandos de l’Air vise à accroître la protection des emprises de l’AAE et à renforcer la lutte anti-drones, qui « devient une mission à part entière, tant pour protéger les grands événements que nos bases aériennes dont certaines sont survolées très régulièrement », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : « Cela nous laisse à penser que les ‘agresseurs’ sont bien renseignés, ou ont une bonne idée de ce qui se passe sur la base aérienne ».
Cela d’autant plus que, pour l’AAE, la base aérienne est pensée comme un « outil de combat » à part entière.
L’audition du MGAAE s’étant déroulée à huis clos, son compte-rendu a probablementt été expurgée des éléments n’ayant pas vocation a être mis sur la place publique. Aussi, on n’en saura guère plus sur ces drones qui s’intéressent d’un peu trop près à certaines bases [qui ne sont pas nécessairement celles à vocation nucléaire, ces survols pouvant concerner celles abritant des radars – comme par exemple, le détachement air 928 de Brest-Loperhet – ou celles implantées en outre-Mer et à l’étranger].
Cela étant, un rapport publié par le Sénat en novembre 2019 avait évoqué des « actions de reconnaissance des emprises militaires par des individus aux motivations présentant un risque » qui étaient alors « très fréquentes ». Mais là encore, ses auteurs se gardèrent d’entrer dans les détails.
Peut-être que ces survols dont le général Parisot a fait état ont un lien avec un phénomène observé au Royaume-Uni, impliquant probablement le renseignement chinois… Ainsi, selon un rapport obtenu par le quotidien « The Daily Record » en vertu de la loi britannique sur la liberté d’information, 18 vols de drones ont été constatés entre 2019 et 2021, aux abords de sites sensibles d’outre-Manche, en particulier dans les environs de la base navale de Faslane, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la Royal Navy.
Photo : Vue aérienne de la BA 116 de Luxeuil
BBC
Single-use plastic carrier bags use down 20% since 10p charge
By Ella HamblyBBC News Climate and Science
Single-use plastic bag use in England has fallen by 20% after a 10p charge was brought in last year, the government has said.
The price was increased from the 5p charge introduced in 2015.
The average person now buys around three single-use carrier bags a year, down from 140 in 2014, government figures say.
But environmentalists claim say this is the tip of the iceberg in the plastic problem.
Plastic pollution is a huge global challenge with particles found everywhere from human blood to the Arctic.
Charges for single-use plastic bags were introduced to discourage unnecessary use. Since 2015, usage has decreased by 97% in England, according to figures from Defra, the Department for Environment, Food and Rural Affairs.
Most supermarkets now only offer 'bags for life' which are not included in the figures.
Environmental charity Greenpeace says the use of these are on the rise. It told BBC News that the figures don't reflect the scale of the problem.
"When the government congratulates themselves on the single-use plastic bag charge, what they fail to mention is the enormous increase in the purchasing of so-called 'bags for life'," says Megan Corton Scott, political campaigner for Greenpeace UK.
She says Greenpeace research shows that households used almost 57 bags for life in 2019. That adds up to more than 1.5 billion bags for life issued by supermarkets, she says.
"Because these bags for life are thicker and more durable, they have a far greater environmental impact both in production and how they break down, and the shift to bags for life saw supermarkets increase the amount of plastic they use," she adds.
A study by the Environment Agency concluded that plastic bags for life needed to be used at least four times to ensure they contributed less to climate change than the lighter, single-use bags.
Campaigners have called for retailers to increase the prices of bags for life as more shoppers now treat them as disposable. The Green Alliance says they should be 70p each.
The Co-op supermarket ditched thin polythene bags in favour of compostable carrier bags in April 2021 and called for a joined-up approach between retailers.
Flexible plastics such as those that make up bags for life can be recycled at nearly 5,000 retailers across the UK, mostly in large supermarkets.
Globally, packaging is the largest source of plastic waste. In the UK, over 2.2 million tonnes of plastic packaging enter the consumer market each year. Much of this is used in the food sector. A Greenpeace report last month suggested that 83% of plastic waste was from food and drink packaging.
A new tax on plastic packaging was introduced in the UK in April 2022.
The government have already banned the plastic microbeads in personal care products and have restricted plastic straws and cotton buds and are looking into banning single use plastic cutlery and plates.
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Valeurs Actuelles
Rouen : la statue de Napoléon de retour devant la mairie après un vote de la population
La statue équestre de Napoléon a fait son grand retour à Rouen (Seine-Maritime), jeudi 28 juillet. Il y a deux ans, en juillet 2020, cette imposante structure en bronze forgée par Louis-François Desmarest en 1865, avait été retirée du parvis de l’Hôtel de Ville pour restauration. Entre temps, cependant, le bicentenaire de la mort de l’Empereur avait relancé des débats sur sa mémoire. En septembre 2020, le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, avait même émis le souhait de ne pas la réinstaller.
L’édile socialiste souhaitait remplacer la statue, haute de cinq mètres et lourde de quatre tonnes, par une autre œuvre dédiée à l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi. Sa proposition avait cependant suscité une intense polémique, plusieurs historiens lui reprochant de s’adonner à « la destruction mémorielle ». Selon CNews, beaucoup d’observateurs y voyaient également une volonté de déconstruire l’Histoire de France et de céder à la « cancel culture » – un terme qui faisait son apparition sur les plateaux de télévision à l’époque.
Encore un référendum gagné par Napoléon
Face à ce concert de critiques, Nicolas Mayer-Rossignol avait décidé d’organiser une consultation des Rouennais. En décembre 2021, ces derniers avaient finalement décidé de conserver la statue à plus de 68% – confirmant que les référendums ont toujours bien réussi à Napoléon 1er. 4 080 personnes s’étaient alors exprimées. Malgré tout, note CNews, aucune cérémonie ou prise de parole n’a été prévue pour accueillir la statue devant la mairie, ce qu’a dénoncé l’opposition de droite à la mairie. Par ailleurs, la date du 28 juillet correspond également au deuxième anniversaire de la mort de Gisèle Halimi – sans qu’on ne sache s’il s’agit d’un clin d’œil de la mairie, d’un hasard ou d’une provocation.
Rouen : les dernières actualités
BBC
Hershey warns of Halloween treats shortage
By Annabelle LiangBusiness reporter
US chocolate manufacturer Hershey has warned of a shortage of sweets over the Halloween holiday as it struggles to ramp up supply.
On Thursday, chief executive Michele Buck said the firm "will not be able to fully meet consumer demand".
It is the latest firm to be hit as the pandemic and the Ukraine war challenge production.
Earlier in the day, Swiss food giant Nestle said it had put up its prices again because of "unprecedented" costs.
During a call after Hershey released its latest earnings, Ms Buck said the company had found it more difficult to secure ingredients as a result of the war.
She added that disruption to Russian energy supplies to Europe - Moscow has cut gas supplies to Germany and the EU is aiming to restrict its energy imports - was affecting Germany, where Hershey sources equipment and supplies.
Because Hershey's everyday and holiday products use the same manufacturing lines, Ms Buck said the firm made the "tough decision" focus on everyday treats.
"We had the opportunity to deliver more Halloween, but we weren't able to supply that. And we were really producing," she said.
The period around the Halloween holiday in October is an important one for Hershey. It accounts for around a tenth of the company's annual sales, as adults and children stock up on KitKats, Twizzlers, and Reese's Peanut Butter Cups.
Ms Buck's comments came after Hershey reported better-than-expected earnings on Thursday.
The firm said its net sales jumped by over 19% to $2.37bn (£1.9bn) over the three months ending 3 July, which beat market expectations.
Companies around the world are facing cost pressures.
On Thursday, Nestle said it had increased prices by 6.5% in the first half of this year.
Nestle boss Mark Schneider said price increases were made to limit "the impact of unprecedented inflationary pressures and supply chain constraints".
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Émile Richebourg, l’Hercule du feuilleton
Qui connaît encore Émile Riche-bourg (1833-1898) ? Richebourg le bien nommé, le feuilletoniste le plus opulent de son siècle, celui qui se vendait le mieux et payait double ou triple les petites mains qui tenaient pour lui la plume en sous-œuvre… Jules Claretie l’avait surnommé « le terre-neuve des journaux à un sou » , depuis la mésaventure du Petit Journal avec Michel Strogoff : les lecteurs n’avaient pas supporté qu’on leur servît Jules Verne au lieu de leur feuilleton habituel et les ventes avaient chuté de vingt mille exemplaires en une semaine. Appelé à la rescousse, Riche-bourg avait remplacé Jules Verne au pied levé, et évité la faillite au journal. (Il avait fait de même, quoique de façon moins claironnée, avec la Petite République de Gambetta. ) Jamais avare de son temps, de ses conseils aux débutants ni de ses deniers, il avait la double réputation d’un auteur diluvien et d’un chic type, comme on disait alors.
Camille Pelletan, qui était allé l’interviewer pour la Justice , le journal de Clemenceau, peu avant sa mort, décrit son cabinet de travail : « Sur chaque table – il y en avait huit, je crois – se trouvait un roman. » Richebourg s’en explique : « Je place mes feuilles sur une table différente afin de ne pas commettre les erreurs qui ont rendu Ponson du Terrail célèbre. » Cette littérature manufacturière suppose une stricte organisation ; c’est ainsi qu’il réemployait ses feuilletons publiés en volumes en les découpant et collant dans de grands cahiers, les tronçons entrelardés de pages blanches pour les gonfler à la demande avant de les resservir au public.
Un écrivain du “genre larmoyant”
Un public qui n’était jamais las de ce « genre larmoyant » (le mot est de Pelletan) et qui fit donc un triomphe à ces histoires rebondissantes de rapts d’enfants, de ruines provoquées, de vengeances lentement ourdies et de détournements d’héritage. Parmi cent autres et plus, les Drames de la vie (en seize volumes), les Deux Berceaux, la Fille maudite, Andréa la charmeuse, la Petite Mionne, Jean Loup , les Millions de M. Joramie, l’Enfant du faubourg … lui valent une notoriété sans équivalent. Lui-même en connaît l’aune, et parle de ses « mauvais romans » ; « ce qui constitue la marque de son œuvre , écrit Pelletan, c’est sa spécialité d’enfants du peuple héroïques ».
C’est ainsi qu’il se défend d’être un démoralisateur du public : le triomphe final de la vertu rachetait à ses yeux la curiosité pour le crime aux prospérités toujours temporaires. La justice n’exclut pas la délicatesse ; c’est ainsi qu’il expose les scrupules du magistrat instructeur à la fin de l’Enfant du faubourg : « Il la retrouvait séquestrée dans la maison de Sèvres où elle devait mourir misérablement sans l’intervention de la marquise de Presle, qui la retirait de son cachot pour la confier aux soins du Dr Morand. Il la voyait poursuivie de nouveau par Blaireau, qui enlevait Claire afin d’entraver la guérison espérée par le médecin. […] De quel crime cette femme avait-elle été victime ? Blaireau avait emporté son secret dans la tombe. Ce secret, quel était-il ? Devait-il le chercher ? Devait-il le découvrir ? »
Émile Richebourg mourut à la tâche, dans sa villa de Bougival, en corrigeant les épreuves de son dernier roman.
Opex 360
Guerre électronique : L’armée de l’Air envisage de louer un Saab 340 pour remplacer ses deux Transall Gabriel
par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022
En mai, les deux Transall C-160G « Gabriel » ont été retirés du service alors qu’ils étaient encore utilisés par l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque » pour collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] dans les régions de la Baltique et de la mer Noire. Et cela, sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange » censés les remplacer.
Évidemment, au regard du contexte actuel, une telle décision a de quoi surprendre, même si l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’est pas démunie en matière de ROEM, avec les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] mises en oeuvre par les Mirage 2000D, les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance] et la suite MSE [Mesures de soutien électronique] de ses quatre E-3F AWACS.
Et elle pourra bientôt faire voler ses drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper avec une charge « ROEM » et compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021.
Cependant, les besoins en capacité ROEM demeurent importants… Et il s’agit aussi de maintenir les compétences des spécialistes de l’escadron 1/54 Dunkerque, jusqu’à la mise en service des Falcon Archange, prévue, au mieux, en 2026.
Cela étant, le major général de l’AAE, le général Frédéric Parisot, assume la décision de ne plus faire voler les C-160G.
« Je suis le responsable de l’arrêt des Transall ‘Gabriel’ et je l’assume : dix Transall nous coûtaient plus de 80 millions d’euros par an, pour une disponibilité de 20 %. Plutôt que de faire des coupes ailleurs, j’ai choisi de les retirer du service », a-t-il en effet déclaré, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet.
Pour autant, a continué le général Parisot, « nous nous sommes attachés au maintien du savoir-faire des équipes ». Aussi, a-t-il indiqué, certains spécialistes ont été affectés sur ALSR, « ce qui nous permet de bénéficier de leurs compétences en matière de ‘Communications Intelligence’ [COMINT] – d’écoute des radios et des téléphones ». Enfin, d’autres – une poignée – ont rejoint le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de Mont-de-Marsan et l’équipe de marque « Archange » afin de « faire le tuilage avec Archange, machine redoutable, lors de sa mise en service en 2026 », a-t-il expliqué.
Cependant, le besoin d’un avion disposant de capteurs performants demeure… D’où l’idée d’en louer un, comme l’a récemment évoqué le magazine spécialisé Air&Cosmos. Interrogé sur ce projet, le général Parisot a livré quelques détails.
« Nous avons lancé un appel d’offres afin de disposer d’une capacité intérimaire. Il s’agirait d’un avion de type Saab 340, bimoteur turbopropulseur, afin de réaliser des missions de sept à huit heures » et « ses capteurs de toute nouvelle génération nous donneront une capacité intérimaire très intéressante », a-t-il indiqué. En outre, a continué le général Parisot, « sa location nous permettra d’en changer rapidement auprès du prestataire [qu’il n’a pas identifié] si des capteurs de meilleure qualité arrivent sur le marché, ce qui est très important ».
Par ailleurs, le major général de l’AAE a confirmé que les satellites CERES seront pleinement opérationnels « à la fin de l’été ». Passant au-dessus d’un même point toutes les heures et demie, ils permettront de « disposer très régulièrement de données », a-t-il souligné.
À noter que l’AAE n’est pas la seule à être en quête d’un avion dédié au renseignement d’origine électro-magnétique. La semaine passée, Israel Aerospace Industries a indiqué avoir signé un contrat d’une valeur de plus de 200 millions d’euros pour livrer un tel appareil à un « pays membre de l’Otan », qui n’a pas été précisé. Les solutions proposées par le groupe israélien reposent généralement sur le Gulfstream 550.
BBC
Instagram U-turns on TikTok-style revamp
By Shiona McCallumTechnology reporter
Instagram says it is pausing a rollout of new features on its app following backlash online from users, influencers and celebrities.
Among the new features was an increase in recommended video content, in a similar style to rival app TikTok.
The display and feeds were criticised as people felt they were not seeing photos from friends and family as much.
Meta, Instagram's parent company, said it wanted to "take the time" to get the changes right.
The revamp of Instagram towards more video content is believed to have been ignited by the soaring popularity of competitor TikTok - where users post and watch more video as opposed to static photographs.
According to data from digital analytics company Sensor Tower, the TikTok app has now been downloaded more than three billion times around the world - the first app not owned by Meta to reach this landmark.
Instagram boss Adam Mosseri told The Verge that the test version of the revamped app would be phased out within weeks.
"I'm glad we took a risk - if we're not failing every once in a while, we're not thinking big enough or bold enough," he said.
"But we definitely need to take a big step back and regroup. [When] we've learned a lot, then we come back with some sort of new idea or iteration. So we're going to work through that."
Mr Mosseri had previously posted a video explaining the move towards video, saying that full-screen videos would be promoted over photographs.
But after some backlash, he followed it up with a series of tweets saying he wanted to "continue supporting photos".
One thing I hear a lot is people asking to see more friend content in Feed. I'd love for there to be more friend content in feed, but all the growth in photos and videos from friends has been in stories and in DMs.
In response to Mr Mosseri's Twitter video, US model Chrissy Teigen said that users "don't wanna make videos" and are seeing lower engagement for photos.
Reality TV stars Kim Kardashian and Kylie Jenner also shared an online "petition" to "Make Instagram Instagram again" on their stories.
Toni Tone, author and content creator, posted how frustrated she was with the changes and how Instagram was so much better when she received content from the people she chose to follow.
Instagram is trying so hard to compete with TikTok that they’re trying to become another TikTok. If I wanted to see video after video from random pages I don’t follow, I wouldn’t be on Instagram. Do what we need from you, and bring back the photos of our actual friends!!!
A Meta spokesperson told the BBC: "Based on our findings and community feedback, we're pausing the full-screen test on Instagram so we can explore other options, and we're temporarily decreasing the number of recommendations you see in your feed so we can improve the quality of your experience.
"We recognise that changes to the app can be an adjustment, and while we believe that Instagram needs to evolve as the world changes, we want to take the time to make sure we get this right."
Follow Shiona McCallum on Twitter @shionamc.
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Opex 360
Les Véhicules de l’avant blindé donnés à l’Ukraine par la France sont entrés en action
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
En mai, l’armée ukranienne n’avait pas tardé à montrer en actions les premiers Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] qu’elle venait de recevoir. Depuis, douze autres exemplaires lui ont été livrés, ce qui porte à 18 le nombre de pièces prélevées parmi les 76 alors en dotation au sein de l’armée de Terre.
Lors d’une audition au Sénat, le 20 juillet, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a précisé que 18 CAESAr avaient été commandés à Nexter pour remplacer ceux cédés à l’Ukraine. Et d’indiquer qu’une enveloppe de 85 millions d’euros avait été débloquée à cet effet.
Ce 29 juillet, Nexter a donné quelques détails supplémentaires au sujet de cette commande, notifiée deux semaines plus tôt. En premier lieu, et comme on pouvait s’en douter, il est question de 18 CAESAr Mk1, et non des CAESAr Mk2, cette nouvelle version, plus « robuste », ne devant être prête qu’en 2026. Ensuite, ces systèmes seront livrés à l’armée de Terre « au plus tard à l’été 2024 ».
« Nexter, avec la Direction générale de l’armement [DGA], ont ainsi fait preuve d’une grande réactivité pour mettre en place en quelques semaines le lancement de la production de 18 CAESAr. Il s’agit d’une procédure accélérée répondant au rythme d’une économie de guerre », a expliqué l’industriel.
Par ailleurs, à l’occasion d’un entretien accordé au journal « Le Parisien », fin juin, M. Lecornu fit part de la décision de céder à l’armée ukrainienne un nombre « significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB], lesquels sont progressivement remplacés par les Véhicules blindés multirôles [VBMR] Griffon et Serval au sein de l’armée de Terre.
« Pour se déplacer rapidement dans des zones sous le feu ennemi, les armées ont besoin de véhicules blindés. La France va livrer, dans des quantités significatives, des véhicules de transport de ce type, des VAB, qui sont armés », avait expliqué M. Lecornu.
Évidemment, il n’était nullement question pour l’armée de Terre de se séparer de ses VAB Ultima, ces véhicules faisant partie des plus récents. Cela étant, on ignore quand ceux qui ont été promis à Kiev ont été effectivement livrés…
Quoi qu’il en soit, un mois après l’annonce du ministre, l’armée ukrainienne a diffusé les premières images de VAB cédés par France en opération. Les engins que l’on y voit ont un armement léger puisqu’ils ne disposent que d’une mitrailleuse de 7,62×51 mm [et pas de tourelleaux téléopérés] et leur équipement paraît des plus sommaires.
#Ukraine: French 🇫🇷 VAB armored personnel carriers are in Ukraine and are already being used by the Ukrainian army- the APCs seen are armed with AA-52 7.62x51mm machine guns. According to the French Armed Forces minister, Ukraine is receiving significant quantities of these APCs. pic.twitter.com/ffYjkNpxJ4
— 🇺🇦 Ukraine Weapons Tracker (@UAWeapons) July 28, 2022
Pour rappel, d’une masse au combat de 13 tonnes, le VAB est entré en service 1976. Livré à plus de 4000 exemplaires à l’armée de Terre [qui n’en comptait plus qu’environ 2500 en 2021], il peut transporter 12 soldats [2+ 10 passagers].
Reste à voir comment l’armée ukrainienne va assurer la maintenance des VAB qu’elle a reçus, d’autant plus que ceux-ci sont anciens… Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère des Armées [en 2020], ceux qui étaient encore en dotation au sein de l’armée de Terre avaient affiché une disponibilité de 55% en 2019. Cependant, ce chiffre était à prendre avec précaution étant donné le nombre de versions de cet engin…
Un rapport parlementaire publié en 2017 avait d’ailleurs pointé les difficultés à entretenir ces VAB. Ayant pris de la masse lors des revalorisations successives dont ils firent l’objet en quarante ans de service, ces blindés finirent par perdre leur capacité de mobilité amphibie. Et cela s’était aussi traduit par une surconsommation de pneumatiques, une consommation de carburant plus importante [110 litres aux 100 kilomètres pour un réservoir de 256 litres] et donc une autonomie réduite à 230 km, alors qu’ils avaient été conçu pour parcourir des distances de 900 km.
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Emmanuel Chiva sera le prochain Délégué général pour l’armement
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
Veiller à la transition de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] vers une « économie de guerre », relancer certains projets emblématiques [et structurants] actuellement à l’arrêt faute de s’entendre avec les partenaires européens impliqués [SCAF, MGCS, MAWS], assurer la continuité des programmes en cours [Scorpion pour l’armée de Terre, SNLE de 3e génération et porte-avions de nouvelle génération pour la Marine nationale, capacités spatiales pour l’armée de l’Air & de l’Espace], encourager les exportations, préparer la prochaine Loi de programmation militaire et innover… Tels sont les chantiers qui attendent le successeur de Joël Barre, l’actuel Délégué général pour l’armement [DGA], qui quittera ses fonctions le 31 juillet.
À en croire les échos entendus ici ou là et au regard de la liste des prétendants déclarés, le poste de M. Barre était très convoité. Finalement, ce 29 juillet, le ministère des Armées a annoncé que le prochain DGA sera Emmanuel Chiva, qui assure actuellement la direction de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] depuis sa création, en 2018. Il sera secondé par l’ingénieur général de l’armement Thierry Carlier.
Généralement, le poste de Délégué général pour l’armement revient à un ingénieur passé par une école dont la tutelle est exercée par la Direction générale de l’armement [DGA], comme Polytechnique ou l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace [Isae-Supaéro]. Et, jusqu’à présent [et sauf erreur], il n’y avait eu qu’une seule exception à cette règle, avec la nomination, en 1974, de Jean-Laurens Delpech, qui était diplômé de l’École libre des sciences politiques.
La nomination d’Emmanuel Chiva constitue une seconde « dérogation » à cette règle. Capitaine de vaisseau dans la réserve, le nouveau DGA est passé par l’École normale supérieure [ENS], où il a obtenu un doctorat en biomathématiques. Auditeur de la 49e Session Nationale Armement & économie de défense de l’Institut des Hautes Études de la Défense nationale [IHEDN], il s’est surtout intéressé à l’intelligence artificielle et la simulation militaire. Des domaines [et d’autres…] qu’il a d’ailleurs vulgarisés sur son blog « VMF 214« , dédié à l’innovation de Défense.
Ayant travaillé chez MASA, où il a été directeur général adjoint puis de vice-président exécutif, M. Chiva a co-fondé deux entreprises de haute technologie : Silkan [calcul haute performance] et AGUERIS. Puis, entre 2014 et 2018, il a assuré la présidence de la commission recherche, technologie et innovation du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres [GICAT] ainsi que celle du jury du programme GENERATE, qui visa à accompagner les jeunes entreprises innovantes dans le domaine de la défense.
À la tête de l’AID. M. Chiva a oeuvré à la création d’un « écosystème » au service de l’innovation de défense, notamment en rapprochant les armées avec le monde civil [via des « pôles d’innovation »] ainsi qu’à celle du « Fonds Innovation Défense » qui, doté de 200 millions d’euros, permet de prendre des participations dans les entreprises innovantes et duales, afin de les accompagner durant leur phase de développement. Enfin, il est aussi à l’origine de la « Red Team », qui réunit des auteurs de science-fiction pour imaginer – et anticiper – la nature des conflits pouvant survenir dans le futur.
Les nominations de MM. Chiva et Carlier « illustrent l’importance qui sera accordée à l’innovation et à l’excellence technologique dans le cadre de la réflexion engagée sur l’économie de guerre à la demande du Président de la République », souligne le minsitère des Armées, dans son communiqué.
Et d’ajouter : Ils « seront amenés à formuler prochainement des propositions au ministre pour replacer les enjeux de production et de sécurisation des approvisionnements au cœur de la relation avec l’industrie de défense, afin de tenir compte du contexte international et du retour de la guerre en Europe. Leur bonne connaissance des programmes d’armement et la prise en compte de l’ensemble du tissu industriel, des grands groupes jusqu’aux petites et moyennes entreprises, seront à ce titre déterminant ».
Par ailleurs, le ministère des Armées a également fait savoir que l’ingénieure générale de l’armement Monique Legrand-Larroche, qui dirige la Direction de la Maintenance aéronautique [DMA] et dont le nom circulait pour remplacer M. Barre, a été nommée « inspectrice générale des Armées – armement ». C’est « la première femme promue général cinq étoiles en France », a-t-il souligné.
Opex 360
Ancien du 1er RPIMa, le général Bruno Baratz prend la direction des opérations françaises au Sahel
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
Quand le général Laurent Michon prit le commandement la force Barkhane durant l’été 2021, la décision de revoir le dispositif militaire français au Sahel avait déjà été annoncée. Et celui-ci devait reposer sur trois piliers : le contre-terrorisme avec les forces spéciales, chargées notamment de « neutraliser » les cadres jihadistes, la formation des forces armées des pays de la région qui en exprimeraient le besoin et la « réassurance » avec des capacités clés [appui aérien, renseignement, transport aérien, etc].
Dégradation des relations entre Paris et Bamako, arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, sollicité par la junte malienne, lutte informationnelle quasiment incessante contre Barkhane, avec des conséquences sur le terrain, illustrées par la difficile progression d’un convoi logistique français entre Abidjan et Gao ou encore par la mise en scène macabre à Gossi, montée en puissance de certaines organisations jihadistes, à commencer par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], décision de M. Macron de retirer les troupes françaises du Mali, etc. Si sa prise de commandement devait intervenir à un moment « essentiel », probablement que le général Michon ne soupçonnait pas l’ampleur des difficultés qu’il allait devoir affronter.
Et nul doute que la partie ne sera pas plus facile par son successeur, le général Bruno Baratz, à qu’il vient de transmettre la direction des opérations françaises au Sahel.
« C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace », a d’ailleurs déclaré le général Baratz, au moment de prendre ses nouvelles fonctions.
Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) July 28, 2022
Fils d’un gendarme originaire d’Oloron Sainte-Marie et passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [promotion « général Georges Hamacek » – 1989-92] puis par celle de l’École d’application de l’Infanterie [alors implantée à Montpellier, ndlr], le général Baratz a accompli l’essentiel de sa carrière militaire dans les forces spéciales, plus précisément au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] dont il devint le chef de corps en 2010.
Engagé à plusieurs reprises dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan et en Guyane [au titre de l’opération Harpie, menée contre l’orpaillage clandestin], le général Baratz a exercé différentes fonctions en état-major.
Breveté de l’enseignement militaire supérieur et titulaire d’un « master » spécialisé en management des risques internationaux obtenu en 2005 à HEC, Bruno Baratz a notamment été chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] et commandant des Éléments français au Sénégal, avant de prendre la tête du Commandement des forces spéciales Terre [CFST] en 2020. À noter qu’il a publié deux livres : « Le business en Irak, entre risques et opportunités » et « L’économie mondiale en mouvement, vers un nouvel environnement géo-économique ».
Le général Baratz prend les rênes de Barkhane à un moment où le retrait du Mali est sur le point de s’achever, où les attaques de GSIM se rapprochent de Bamako et où la menace jihadiste s’étend au golfe de Guinée… Mais surtout, il lui reviendra d’appliquer une nouvelle feuille de route pour les opérations françaises au Sahel, avec un effectif réduit à 2’400 militaires.
« Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n’est plus là […], pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s’étendre et de bousculer toute la région », a encore expliqué le président Macron, lors de son déplacement à Yaoundé [Cameroun], le 26 juillet.
BBC
Shauna Lennon: From wheelchair to walking on stage at graduation
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In August 2021, Shauna Lennon from County Tyrone was in a serious car accident.
The University of Ulster student's injuries initially led to her having to use a wheelchair.
She returned to complete her degree in 2022.
Not only did she receive a first class honours in biomedical engineering, but set herself the goal of walking on stage to collect her degree.
Video journalist: Niall McCracken
Opex 360
Les États-Unis proposent de vendre 35 F-35A à l’Allemagne pour 8,2 milliards d’euros
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
En novembre 2017, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] venait d’être mis sur les rails par le président Macron et la chancelière Merkel, le général Karl Müllner, chef d’état-major de la Luftwaffe [force aérienne allemande] à l’époque, avait pris fait et cause pour le chasseur-bombardier américain F-35A de Lockheed-Martin, en vue du remplacement des Panavia Tornado, utilisés dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan.
« Pour remplacer leurs Tornado, les forces allemandes ont besoin d’un avion de cinquième génération, difficile à détecter par les radars ennemis et capable de frapper des cibles à grande distance. […] Il s’agit vraiment de se donner une capacité de dissuasion. Parce que si vous avez la capacité d’envoyer un avion dans l’espace aérien d’un autre pays sans qu’il se fasse détecter, alors c’est un moyen de dissuasion incroyable », avait en effet plaidé le général Müllner, prenant ainsi le contre-pied des arguments que venait d’avancer Dirk Hoke, alors Pdg d’Airbus Defence & Space, pour qui l’achat du F-35A était de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense » et à « la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine ».
Seulement, le général Mûllner fut poussé vers la sortie en mars 2018 pour avoir, selon la presse d’outre-Rhin, exprimé sa préférence pour le F-35A, ce qui n’était pas alors conforme avec la position affichée par Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense. En effet, à l’époque, celle-ci privilégiait l’achat d’Eurofighter EF-2000 supplémentaires pour reprendre la mission nucléaire des Tornado… Seulement, les délais pour certifier l’aptitude de ce type d’appareil à mettre en oeuvre la bombe nucléaire tactique américaine B61-12 étant trop long, Berlin opta, en avril 2020, pour le F/A-18 Super Hornet de Boeing. Un tel choix permettait de ne pas faire de l’ombre au SCAF et de ne pas froisser la partie française…
Cependant, la National Nuclear Security Administration [NNSA] américaine ayant retiré le F/A-18 Super Hornet de la liste des avions devant être certifiés pour emporter la B61-12 en novembre 2021, le choix du F-35A semblait inéluctable pour l’Allemagne… Et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle coalition gouvernementale emmenée par Olaf Scholz, allait marquer le début d’une nouvelle approche dans ce dossier.
Finalement, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Scholz fit part de la décision de Berlin de se procurer 35 F-35A et 15 Eurofighter EF-2000 supplémentaires en version « ECR SEAD » pour les missions de guerre électronique. Et le tout via un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros, destiné à « réparer » les capacités de la Bundeswehr.
Il restait donc à attendre le feu vert de Washington pour un tel achat. Et il vient d’être donné par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’equipements militaires américains via le dispositif des « Foreign Military Sales » [FMS].
Ainsi, selon l’avis qu’elle a publié le 28 juillet, la DSCA recommande au Congrès d’approuver la vente de 35 F-35A à l’Allemagne, pour un montant estimé à 8,4 milliards de dollars [8,2 milliards d’euros au taux de change actuel].
Outre un soutien logistique, cette somme comprend également deux moteurs F-135-PW-100 de rechange, 105 missiles air-air AIM-120C [AMRAAM], 75 missiles air-sol AGM-158B/B2 JASSM-ER, 344 bombes GBU-53, 162 bombes de type « bunker buster » BLU-109 2000LB, 264 bombes MK-82 500LB et 75 missiles Sidewinder AIM-9X Block II+.
L’avis ne précise pas s’il s’agit de F-35A portés au standard Block 4, c’est à dire la version censée donner à cet appareil toutes les capacités figurant dans son cahier des charges. La mise au point de celle-ci a pris du retard et a généré des surcoûts importants. En outre, elle suppose un nouveau moteur [ou une version améliorée du F-135].
Cela étant, la DSCA a l’habitude de « saler la note » dans ses avis, le prix d’achat effectif étant souvent moins élevé qu’annoncé au moment de la signature du contrat. Mais à titre de comparaison, en octobre 2020, elle avait proposé 40 F-35 pour 6,58 milliards de dollars, mais avec une liste de munitions associées beaucoup plus réduite. Finalement, Berne a décidé d’acquérir 36 appareils, au prix de 5,068 milliards de francs suisses [5,3 milliards de dollars]. Un montant qui est susceptible d’augmenter à l’avenir, comme s’en est récemment inquiété le Contrôle fédéral des finances suisse…
Quoi qu’il en soit, dans son avis, qui n’évoque aucune compensation industrielle [contrairement à ce qu’ont exigé d’autres clients, comme la Suisse et la Belgique], la DSCA justifie cette vente « potentielle » de F-35A à l’Allemagne en usant de ses éléments de langage habituels, savoir qu’elle « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe ».
Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité » de la Bundeswehr à « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant un remplaçant approprié au Tornado pour la mission de partage nucléaire de l’Otan, pièce maîtresse de la dissuasion en Europe. »
Opex 360
La marine indienne a pris possession de l’INS Vikrant, son nouveau porte-avions de conception locale
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Après le retrait de l’INS Viraat, en 2017, les capacités aéronavale de la marine indienne [ou Indian Navy] ne reposaient plus que sur le porte-avions INS Vikramaditya, admis au service en 2013 après avoir été acquis auprès de la Russie [sous le nom « Amiral Gorchkov »] et remis en état, non sans difficultés, par l’industrie navale indienne.
Or, depuis ce 28 juillet, l’Indian Navy dispose à nouveau de deux porte-avions, l’INS Vikrant lui ayant été officiellement remis par le groupe indien Cochin Shipyard Limited, à l’issue d’une quatrième – et ultime – campagne d’essais en mer. Selon la presse indienne, le coût de ce navire est d’environ 2,8 milliards d’euros
Pour rappel, l’INS Vikrant est le premier porte-avions de conception indienne. Commencée en 2009, sa construction n’a pas été épargnée par les aléas. Devant être livré initialement à la fin des années 2010, cette échéance a dû être reporté en raison de contretemps dans la livaison d’équipements spécifiques commandés à la Russie [alors que 75% de ses composants sont d’origine indienne, ndlr] et des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Finalement, ce navire n’a pu prendre la mer qu’en août 2021.
#R11 – Delivery of Maiden #IAC #Vikrant
A testimony to the dedicated efforts of stakeholders across the Navy, #CSL, #Industry, OEMs & #MSMEs for over two decades & unstinted support of MoD.#AatmanirbharBharat #AzadiKaAmritMahotsav @indiannavy pic.twitter.com/wo9Fe6XHFd
— IN (@IndiannavyMedia) July 28, 2022
Affichant un déplacement d’environ 40’000 tonnes pour une longueur de 262 mètres et une largeur de 60 mètres, l’INS Vikrant est en configuration STOBAR, c’est à dire qu’il est doté d’un tremplin pour permettre à ses avions embarqués de décoller. Propulsé par quatre turbines à gaz General Electric LM2500 + lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 28 noeuds [18 noeuds en rythme de croisière], il peut mettre en oeuvre une trentaine d’aéronefs, dont 26 chasseurs de type MiG-29K.
Built by CSL- IAC Vikrant. #IAC #Vikrant pic.twitter.com/9vYP79bGfI
— Cochin Shipyard Ltd (@cslcochin) July 28, 2022
Cependant, et étant qu’elle espère pouvoir disposer, à l’avenir, d’un troisième porte-avions en configuration CATOBAR [avec catapultes et brins d’arrêt] et que les MiG-29K ne lui donnent pas satisfaction, l’India Navy est en quête d’un autre chasseurs-bombardier embarqué, compatible avec le pont d’envol de l’INS Vikrant. D’où les évaluations du Rafale M de Dassault Aviation et, plus récemment, du F/A-18 Super Hornet de Boeing, à la base navale INS Hansa, à Goa.
L’enjeu était de vérifier si ces deux types d’avions étaient en mesure de décoller, selon différentes configurations, d’un pont d’envol équipé d’un tremplin. Si Dassault Aviation a joué la carte de la discrétion quand le Rafale M a été évalué en janvier dernier [il aura fallu se contenter de photos « volées », prises aux abords de l’INS Hansa], Boeing n’a pas hésité à communiquer sur les performances du F/A-18 Super Hornet.
Reste maintenant à l’Indian Navy de faire son choix. Chaque offre a ses forces et ses faiblesses… Ainsi, le fait que l’Indian Air Force dispose de 36 Rafale B/C peut être un atout, notamment pour des raisons de maintien en condition opérationnelle [MCO], d’approvisionnement en pièces détachées et de formation. D’un autre côté, le F/A-18 Super Hornet est équipé de moteurs General Electric F404, qui appartiennent à la même famille que celui qui propulse le HAL Tejas, l’avion de combat indien. Mais comme souvent dans ce genre d’affaires, les aspects politiques prendront le dessus sur les considérations techniques.
BBC
In the case of the octopus, people sometimes ask whether there might be multiple selves present – Peter Godfrey-Smith
It was a big night for Inky the octopus. The day's visitors had been and gone, and now his room in the aquarium was deserted. In a rare oversight, the lid of his tank had been left ajar. The common New Zealand octopus had been without female company for some time, sharing a tank with only a fellow male, Blotchy. The loose lid provided Inky with an opportunity. With eight strong suckered limbs and, quite possibly, intimate concerns on his mind, Inky hauled himself out of the water, made his way under the loose lid, and off across the aquarium floor.
He made it about 13ft (4m) when he found something else – not a mate, but a drain that emptied into the Pacific Ocean. With that, Inky was gone.
(No one, besides Blotchy, was there to witness this great escape. But with the help of a wet trail and a few telling sucker marks, Inky's movements were later pieced together by the staff of the New Zealand National Aquarium in the city of Napier.)
As Inky demonstrated in his famous escapade, octopuses are enterprising animals adept at problem solving. They are acutely intelligent and able to learn novel tasks and orient themselves within their environment. There is also growing consensus that octopuses are most likely sentient.
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People who work with octopuses or who spend a lot of time in their company describe the sense that when you look at an octopus, there is something looking back.
"When you're dealing with an octopus who's being attentively curious about something, it is very hard to imagine that there's nothing experienced by it," says Peter Godfrey-Smith, professor of history and philosophy of science at the University of Sydney in Australia, and author of Other Minds: The Octopus and the Evolution of Intelligent Life. "It seems kind of irresistible. That itself is not evidence, that's just an impression."
Given this hunch as a starting point, how do you begin to explore the consciousness of an animal so unlike ourselves?
The octopus has a body plan and nervous system very unlike our own – yet we share the capacity to experience pain, and possibly other feelings (Credit: Getty Images)
To start with, what do philosophers and scientists mean by "consciousness" in this context? Godfrey-Smith takes it as meaning there is "something it is like to be that animal". In a famous essay, the philosopher Thomas Nagel asks "What is it like to be a bat?" Nagel described the problem that imagining the inner experience of a bat is very difficult, if not impossible, when your reference point is the human body and your own human mind.
Likewise, imagining an octopus's inner life is a hard thing to do from our human standpoint. Try it for a moment – imagine what it's like to be suspended in the cool blueish twilight down at the seabed, perhaps a slight drag of current pulling you this way and that, your eight arms waving gently around you. When you picture the tips of your suckered limbs moving, what do you imagine it feels like? Is it, perhaps, something like wiggling your human fingers and toes?
Now add into the equation that an octopus is an invertebrate, with no skeleton at all. Its legs have no femur, tibia or fibula, no feet and no toes to wiggle. Instead, octopuses have a hydrostatic skeleton, combining muscular contraction and water's resistance to compression to generate movement. This is very different from your own experience of moving your extremities – a little closer might be when we move our tongues, which also make use of hydrostatic pressure. Indeed, the octopus's limbs are covered in suckers that have unique sensors that taste everything they touch.
"The octopus's arms are, in some ways, more like lips or tongues than hands," says Godfrey-Smith. "There's a whole great cascade of sensory information of that taste-based form that's coming in every time the animal does anything. That's very different from our situation."
Take a closer look at the octopus's nervous system, and things get even stranger. The octopus's arms have more autonomy than our human arms and legs do. Each has its own miniature brain, giving it a degree of independence from the animal's central brain. Our own nervous system, however, is highly centralised, with the brain the seat of sensory integration, emotion, initiating movement, behaviour and other actions.
"One of the real challenges we have is to try to work out what experience might be like in a less centralised, less integrated kind of system," says Godfrey-Smith. "In the case of the octopus, people sometimes ask whether there might be multiple selves present. I think it's just one self per octopus, but there might be a kind of partial fragmentation, or just a sort of looseness there."
The closer you look at the octopus's body and nervous system, the harder it becomes to grasp – or believe you are grasping – what it might be like to be an octopus. After all, the last common ancestor we shared with octopuses lived 600 million years ago (an uninspiring-looking animal something like a flatworm).
The mind of an octopus may be highly different from our own, but it is only by trying to see the world from their point of view that we will be able to find out what is good for them – Heather Browning
However hard it might be to do, it's worth trying to understand whether octopuses have consciousness, and what it's like if they do, says Godfrey-Smith. "We've just got to think about it, work through it and try to put together a picture."
It's a question that is becoming more urgent. The multinational seafood firm Nueva Pescanova is currently seeking licenses to open the world's first commercial octopus farm in the Canary Islands. The announcement has raised objections from animal welfare activists that it is not ethical to farm such intelligent and possibly sentient animals. As one essay puts it: "When the question of animal consciousness is under consideration, our guilt or innocence as a civilization for an enormous body of cruelty may hang in the balance."
Nueva Pescanova told BBC Future that the firm is carrying out research into the "cognitive and neurophysiological mechanisms of the octopus", and that its aquaculture conditions allow the firm "to objectively improve the octopus welfare". Nueva Pescanova says its aquaculture conditions will mimic the natural habitat of the octopus in the wild. "It is a novel system that is giving excellent results in terms of growth, survival and endowment of the specimens," a spokesperson for the firm says.
Octopuses are talented escape artists, known to unscrew jars from the inside and open the lids of their containers (Credit: Getty Images)
As Heather Browning, a postdoctoral researcher in animal sentience and welfare at the London School of Economics, argues in an essay: "The mind of an octopus may be highly different from our own, but it is only by trying to see the world from their point of view that we will be able to find out what is good for them and hence ensure their welfare."
Browning, who is working on a project on the Foundations of Animal Sentience at LSE, was part of a team that sought to answer the question of whether octopuses are conscious in an influential report.
One approach is to start out with a case study for something we know is sentient: other human beings. "If we really get down to it, we assume that we are sentient ourselves, and we assume that other humans are like us as well, which I think is really reasonable," says Browning. "From there, you can start looking at features that other animals might have in common with us."
Take, for instance, the ability to feel pain – the focus of the LSE team's report on cephalopod molluscs (which include octopuses, cuttlefish and squid) and decapod crustaceans (which include crabs, crayfish, lobsters, prawns and shrimps). Browning and her colleagues reviewed more than 300 scientific papers to distil eight criteria that suggest an animal can feel pain:
An animal can meet a criterion with a high, medium or low level of confidence, depending on how conclusive or inconclusive the research is. If an animal meets seven or more of the criteria, Browning and her colleagues argue there is "very strong" evidence that the animal is sentient. If it meets five or more with a high level of confidence, there is "strong evidence" of sentience, and so on.
Using this measure, Browning and her colleagues concluded that there was little doubt octopuses could feel pain, and were therefore sentient. They met all but one of the criteria with high or very high confidence, and one with medium confidence. They scored most highly out of the creatures studied – more so even than their cousin the cuttlefish, who are considered to be more intelligent. (Browning notes, though, that far less research has been done on cuttlefish and other cephalopods besides octopuses, which affects their scores.)
The report was used as evidence to inform an amendment to the UK's Animal Welfare (Sentience) Bill to recognise that cephalopod molluscs and decapod crustaceans are sentient.
"I think that's a good thing, the fact that in the UK octopuses and also crustaceans are getting a new kind of recognition in animal rights," says Godfrey-Smith.
The ability to feel pain is just one of the many facets of consciousness – there is also the ability to feel pleasure, to feel bored or interested, to experience companionship, and many more. With more research, scientists may be able to devise similar scales to measure more of these different aspects of consciousness in animals.
Understanding octopus sentience could help improve their welfare in captivity, and feed into debates on the ethics of farming them (Credit: Getty Images)
There is a second line of evidence, besides looking for what correlates with human experience. That is to consider the biological role of consciousness and why it evolved. "This is something that people are just starting to question," says Browning.
One possibility is that consciousness evolved alongside behaviours such as complex types of learning, decision-making and making motivational trade-offs (do you risk nipping out from under your shelter to grab at a passing morsel, even though you saw a predator about earlier?). It's complex situations like this that might give rise to the sense of experience.
"There are some things that people think, at least in the human case, you can't do unconsciously," says Godfrey-Smith. "These include responding in an intelligent way to novelty."
Sometimes when presented with a novelty, such as a lever in their tank, octopuses respond with an ingenuity all of their own. For experimenters, this originality can get a little frustrating.
In one experiment from 1959, the psychologist Peter Dews trained three octopuses – which he named Albert, Bertram and Charles – to pull a lever in their tank, which lit up a bulb and released a small piece of fish. Albert and Bertram learned how to do this without a great deal of difficulty. Charles, however, was more obstinate. Dews wrote: "Charles anchored several tentacles on the side of the tank and others around the lever and applied great force. The lever was bent a number of times, and on the 11th day was broken, leading to a premature termination of the experiment."
The further we move away from humans in terms of structure and behaviour and function, the less certain we are that we're actually tracking consciousness – Marta Halina
As well as being "particularly feisty", as Godfrey-Smith puts it (Charles got into the habit of squirting water jets at anyone who came near his tank), the octopus showed a marked interest in the light bulb, which Albert and Bertram largely ignored. Charles, however, encircled the light with his tentacles and carried it off into his tank.
Such examples of attentive curiosity are telling, according to Godfrey-Smith. "Some of the leading theories of what consciousness is in animals agree that a kind of attentive orientation to things is not the kind of thing that can occur unconsciously in us, or it seems other animals," he says. "So that's a mark highly suggestive of experience."
We still don't know exactly why consciousness evolved, but it could be closely tied up with complex behaviours and learning to deal with novel situations (Credit: Getty Images)
If the octopus is indeed sentient, it still leaves open the bigger question: what is it like to be an octopus? Part of the reason this is so difficult to answer is that science doesn't provide results in a useful form for assessing subjective experience, says Marta Halina, an associate professor in the department of history and philosophy of science at the University of Cambridge.
"What it is like to be an organism from that organism's first-person perspective – we don't have access to that," says Halina. "Science takes the third-person perspective on systems – and so we have a problem."
Making this leap from the objective to the subjective has become known as "the hard problem of consciousness" (see box to the left).
This problem, as philosopher David Chalmers states it, is: how do the physical processes in the brain give rise to the subjective experience of the mind?
Despite decades of neuroscience research into phenomena like sleep, wakefulness, perception and problem-solving, the hard problem of consciousness persists. As Chalmers argues, it's conceivable that we could understand the neuroscientific underpinnings of a wide array of human behaviours without need to invoke a subjective, first-person experience of the world to make sense of it.
Chalmers believes the hard problem is ultimately a question for scientists to answer – though whether our current scientific methods are equipped to do so remains to be seen.
There may be no neat solution to the hard problem yet, but there are one or two practical ways around it. One is to look at "behavioural correlates" or "neurological correlates" of consciousness – in other words, behaviours and neural systems that we suspect are closely related to conscious states. "We can use those as markers of consciousness," says Halina. (This is what Browning and her colleagues at LSE did, using markers such as the presence of nociceptors.)
There is a risk, however, that we get bogged down in our own human perspective. "We're most certain about human consciousness and so often the neurological correlates and behavioural correlates that we're relying on are grounded in the human case," says Halina. "The further we move away from humans in terms of structure and behaviour and function, the less certain we are that we're actually tracking consciousness."
For instance, if you look at an organism like the fruit fly and search for a human-like neural system for sensing and responding to pain but don't find it, this doesn't rule out that the fruit fly is able to feel pain. "It just means that they might do it a little differently," says Halina.
This is why the octopus is such an interesting case – it can be seen as a form of "conscious exotica", or an example of consciousness very unlike our own, as Halina writes in an essay on the subject. Octopuses are different enough from us that a lot of our assumptions about them have to be questioned – and even our assumptions about ourselves.
"By asking whether octopuses are conscious like us, we might be asking a question that doesn't make a lot of sense because we don't fully know what it's like to be conscious," says Halina.
She uses the example of a technique borrowed from the consciousness researcher Susan Blackmore, in which she sets the task of asking yourself the question "am I conscious now?" throughout the day, whenever it occurs to you – on the verge of sleep, eating breakfast, or in the midst of conversation.
"You find that you're not so confident about what consciousness is at any given moment," says Halina.
As well as learning more about octopus's consciousness for their own welfare in the light of commercial farming, their minds may also tell us something about ourselves.
"It's valuable to consider what it's like to be an octopus because that can lead us to re-evaluate what it's like to be a human," says Halina. "And maybe reflecting on how little we know about what it's like to be a human can lead us to be more open about what it's like to be an octopus."
* Martha Henriques is Editor of BBC Future Planet, and tweets at @Martha_Rosamund
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BBC
Bluey: How a cartoon dog became a role model for dads
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A cartoon dog has become an unlikely role model for dads across the world with his fun-loving approach to modern parenting.
Bandit Heeler is the hugely-popular father figure in Bluey, an Australian children’s cartoon which has clocked up hundreds of millions of views across the world.
Series two launches on BBC iPlayer on 1 August and ahead of its release we spoke to Bluey-mad dad, Adam Ployd, who explains why the programme is his "favourite TV show" - and how Bandit represents "dad goals".
Video journalist: Kristian Johnson
BBC
Latitude 2022 in pictures: Ed Sheeran joins Snow Patrol
Tens of thousands made the most of the sunshine as the Latitude festival played out with its mix of music, art, comedy and a few surprises.
Last year's festival at Henham Park was a government pilot event, testing whether big-scale events could return in the middle of a pandemic.
This year, the restrictions were gone. Ravers raved, mosh pits formed and a few brave souls even swam in the lake to cool off at temperatures climbed.
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A drone captures Henham Park site from the air
The line-up was a little uneven. For every Lewis Capaldi or Phoebe Bridgers, there was a new or left-field act that meant nothing to the festival's largely mainstream audience of middle-aged parents and kids. It was no surprise that nostalgic 90s/00s bands like Groove Armada and Shed Seven drew some of the biggest crowds of the weekend.
Musical highlights included Lewis Capaldi's big-hearted singalong set on Friday night; US indie singer Phoebe Bridgers, whose hushed acoustic songs cast a spell over the BBC Sounds stage; Little Simz, seemingly having the time of her life at the Obelisk arena; and Take That's Mark Owen, who got the crowd to sing Happy Birthday to his 10-year-old daughter Fox.
As many of the performers at the Comedy Arena noted, Covid seemed to have been completely forgotten at the first full Latitude since 2019. "Remember banging a pan in the street in your pyjamas?" asked Kerry Godliman. "Did we dream that?"
But compére David Morgan urged caution, telling fans: "Please, please, please take a lateral flow test when you get home."
I've got a swab up my nose right now.
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Listen: Gary Lineker on the pass as guest chef
Listen: Marcus Brigstocke and Rachel Parris
Listen: Comedian Aisling Bea on Lewis Capaldi
Lewis Capaldi says he's 'too lazy' for new album
Frankie Boyle questions cancel culture
The festival-goers stockpiling to cut costs
Listen: BBC Music Introducing at Latitude
Drummer to play Latitude weeks after joining band
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BBC
In pictures: First Scottish Tree Hugging Championships
The inaugural Scottish Tree Hugging Championships were held at the weekend.
Events in the competition at Ardtornish, on Lochaber's Morvern peninsula, included hugging as many trees in one minute and freestyle - the most inventive way of hugging a tree.
The winner was Alasdair Firth, who lives locally on a woodland croft.
An Darach Forest Therapy and Darach Social Croft held the event in association with Finland's annual World Tree Hugging Championships.
All images copyrighted.
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