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L'Humanité

Le paradis des pachydermes

Lilah Pinto-Kadouri

Lek Chailert chantonne. Près d’elle, un éléphant s’endort. En Thaïlande, 3 000 éléphants sont utilisés par l’industrie du tourisme. Celle-ci représente une grande part de l’économie du pays. Utilisés comme bêtes de cirque ou pour transporter du bois, plus de 85 % d’entre eux subissent des traumatismes infligés par les hommes qui les exploitent. L’activiste Lek Chailert risque sa vie pour recueillir ces éléphants maltraités. Elle les nourrit, les soigne et fait tout ce qui est en son pouvoir pour qu’ils soient libres. Ce documentaire poignant nous immerge dans un quotidien de dévouement pour des animaux magnifiques.

protection des animauxthaïlande
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L’entraînement des pilotes de l’armée de l’Air va être affecté par la vente de Rafale d’occasion à la Grèce et la Croatie

par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022

Afin d’honorer les commandes passées par la Grèce et la Croatie, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] devra se séparer de 24 Rafale, sur les 102 qu’elle possédait en 2020. Cela étant, peu après la signature du contrat grec, le ministère des Armées annonça l’achat de douze appareils neufs auprès de Dassault Aviation afin de remplacer le plus rapidement possible ceux livrés à Athènes. Il devrait en aller même pour ceux destinés à la force aérienne croate… Mais pour le moment, rien n’est fait.

Pour que l’AAE puisse tenir son contrat opérationnel, le ministère des Armées avait expliqué que le produit de cession lié au contrat croate serait utilisé pour remettre en état 14 Rafale jusqu’alors immobilisés afin de servir de réservoir à pièces détachées pour l’ensemble de la flotte ainsi que pour acquérir des nacelles TALIOS et des radars à antenne active RBE2 supplémentaires.

Pour rappel, la Croatie recevra six Rafale F3R prélevés sur le parc de l’AAE en 2023 [voire au début de 2024], les six autres devant suivre en 2025. La Grèce a déjà reçu six avions d’occasion. Et les six derniers qu’elle attend lui seront remis l’an prochain. Au total, sa force aérienne comptera 24 Rafale, dont 12 neufs.

Seulement, si ces contrats sont positifs, ils ne seront pas sans conséquence sur l’activité des équipages de l’AAE. C’est ce qu’a en effet expliqué le général Frédéric Parisot, son major général [ou numéro deux], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet.

« La vente d’avions d’occasion permet à certains pays d’avoir des Rafale et présente l’intérêt, pour nous, de contribuer à l’achat d’avions neufs, d’un standard supérieur », a-t-il commencé par rappeler. « La différence de coût est analogue à celle d’un changement de véhicule pour un particulier. Nous avons ainsi vendu à la Grèce douze avions pour près de 400 millions d’euros et nous en avons acheté autant pour plus d’1 milliard », a-t-il poursuivi, avant de souligner que « le délai entre une commande et une livraison, pour un Rafale, est de trois ans, ce qui est relativement long en raison de la chaîne de sous-traitance ».

Étant donné les délais pour recevoir de nouveaux Rafale, l’AAE va devoir réduire le nombre d’heures de vol de ses équipages. Selon les normes de l’Otan, ceux-ci doivent théoriquement réaliser 180 heures par an.

« Les conséquences de la légère baisse du format Rafale dans les deux années à venir concerneront moins les contrats opérationnels que les capacités d’entraînement des pilotes : cette année, 164 heures par pilote de chasse contre environ 147 heures pour les deux ans à venir. Notre potentiel technique est moindre puisque nous disposons de moins d’avions et que le nombre de pilotes est le même », a ainsi indiqué le général Parisot qui, sur cette question, n’a pas évoqué l’apport de la simulation, alors qu’il est envisagé d’organiser un exercice de type Volfa entièrement numérique. Cela étant, et malgré cette baisse d’environ 10%, la « situation demeure […] acceptable, à condition que les avions des tranches dites ‘4T2’, ‘4T+’ et ‘5T’ soient livrés dans les temps », a-t-il ajouté.

En outre, a-t-il aussi dit, il « nous faut absolument affermir la commande des douze Rafale cédés à la Croatie par une commande plus globale prévue en 2023, qui portait sur trente appareils et qu’il convient de porter à quarante-deux Rafale Air, qui seront livrés entre 2027 et 2030 ».

En outre, le général Parisot a estimé que l’objectif de doter l’AAE de 185 Rafale à l’horizon 2030 devrait être revu à la hausse.

« Lorsque je me suis engagé dans l’armée de l’air, il y a 36 ans, nous disposions de 750 avions de chasse mais ils étaient ‘mono-mission’. Un Rafale, en revanche, permet de remplir les missions de plusieurs appareils, quoiqu’il ne soit pas doué d’ubiquité : un plancher de 185 appareils est probablement trop bas. Sans doute faudrait-il tendre vers un plancher de 225 avions afin de pouvoir remplir sereinement nos missions », a fait valoir le numéro deux de l’AAE.

Dans le détail, l’ambition opérationnelle 2030 définie par LPM 2019-25 prévoit de doter l’AAE de 185 Rafale et de 55 Mirage 2000D. Quant à la Marine, elle devra diposer de 40 Rafale M.

Par ailleurs, le général Parisot a également souligné la nécessité de faire un effort sur les « équipements dits optionnels », lesquels « permettent au Rafale de remplir ses missions en termes de combativité et de survivabilité – radars, pods de désignation laser et acquisition de la capacité de suppression des défenses aériennes ennemies ». Est-ce à dire, selon ce dernier point, qu’un Rafale de guerre électronique est dans les cartons?

Enfin, le MGAAE a plaidé pour une accélération des travaux relatifs à la « numérisation des opérations » et à « l’intégration du spatial dans le combat multi-milieux et multi-champ », afin de « ne pas être relégués en seconde division avec l’arrivée massive du F-35 en Europe ».

France24 - World

Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent

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Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19

African Development Bank

Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.

The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.

The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.

Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:

  • Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
  • Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
  • 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
  • From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
  • Africa receives only 3% of total global climate finance flows.

Africa must successfully carry out its energy transition because:

  • The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
  • Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
  • 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
  • 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
  • To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.

Climate justice

The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”

Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt. 

AfDB, a pioneering role

The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.

On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.

Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia. 

Ghana goes solar

On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.

The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.

Nothing but water

By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.

The shoes that never wear out

Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.

Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts

 

    Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en

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    L'Humanité

    Podcast « Les femmes ont toujours été actrices de l’histoire »

    Nos recommandations culturelles

    Louie Media a lancé début juillet une nouvelle saison de sa série Une autre histoire. Les femmes photographes sont mises à l’honneur à l’occasion des Rencontres d’Arles. Entretien avec Charlotte Pudlowski, cofondatrice de ce studio.

    Perrine Bontemps

    Louie Media a pensé une série, Une autre histoire, pour réhabiliter les femmes dans l’histoire. Pourquoi avoir choisi cette thématique ?

    Replacer les femmes dans l’histoire, c’est un enjeu fondamental pour le féminisme. C’est une manière de montrer qu’elles ont été effacées de la retranscription de la mémoire. En réalité, les femmes ont toujours été actrices de l’histoire dans tous ses aspects, notamment la vie culturelle. Elles ont produit des œuvres, de la pensée… C’est très flagrant dans la première saison d’ Une autre histoire, consacrée à la réalisatrice Alice Guy : son nom a été gommé des génériques de ses propres films. Il peut sembler normal que les hommes soient les seuls dans les livres d’histoire, parce qu’ils ont toujours eu le pouvoir. Mais les femmes ont elles aussi fait l’histoire, et c’est très important de le savoir.

    Charlotte Pudlowski : « Sortir du silence de l'inceste est vraiment un travail collectif »

    Louie Media s’est donc donné pour mission de corriger l’histoire…

    En tant que média, nous avons un rôle de miroir, de représentation de la société. Je pense qu’il est important de savoir que c’est possible d’être une femme réalisatrice, photographe, artiste… Et d’être une pionnière aussi, comme c’est le cas d’Alice Guy pour le cinéma, et d’un certain nombre de photographes dans Un autre regard. Avoir des représentations, ça compte pour se sentir légitime et trouver sa place dans la société en tant que femme.

    Les pionnières (1/7) : Alice Guy, dans l’ombre de Gaumont

    Mais alors, comment ces femmes ont-elles été oubliées ?

    C’est l’histoire du patriarcat ! Elles sont effacées parce qu’on ne veut pas admettre que des femmes puissent avoir un rôle important, parce que le pouvoir leur est refusé. Être pionnière, produire une pensée, une œuvre, c’est d’une certaine manière prendre le pouvoir. Et tout cela, au final, participe d’un récit collectif dans lequel seuls les hommes sont légitimes et capables.

    Pour cette deuxième saison d’Un autre regard, vous avez mis la focale sur les femmes photographes. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

    Il y a plusieurs raisons à cela. De manière générale, notre série globale se concentre plutôt sur les domaines culturels ou de la pensée. Aussi, nous sommes dans une société de l’image, encore plus une société de surabondance des images. Donc, s’interroger sur la production de celles-ci et, par extension, sur les personnes qui produisent le monde dans lequel nous vivons, c’est un sujet qui nous semblait fondamental.

    Traiter de la photographie en podcast, n’est-ce pas un peu risqué ?

    Chez Louie Media, nous disons souvent que le son, c’est l’image. J’espère que, lorsque vous écoutez un de nos podcasts, quels que soient la série ou le thème, des images émergent dans votre esprit. Avec le son, il est possible d’interroger les règles, les carcans, les représentations de manière nouvelle. C’est un territoire libre à l’heure actuelle, car moins occupé : il y a moins d’enjeux capitalistes, d’argent, de pouvoir. Ensuite, il y a ce dialogue constant entre l’image et la parole, l’image est le point de départ d’un dialogue. Nous cherchons à déclencher des conversations et à donner à penser notre rapport au langage. Je pense donc qu’il y a une complémentarité entre l’image et la parole.

    Comment avez-vous sélectionné les cinq femmes que vous présentez dans la série ?

    Nous avons travaillé avec une association d’historiennes et d’historiens, Mnémosyne. Ils font un travail phénoménal pour faire avancer cette question de la place des femmes dans l’histoire. Pour cette nouvelle saison, nous avons travaillé avec l’historienne spécialiste de la photographie Clara Bouveresse. Nous avons choisi ensemble des femmes que nous voulions pertinentes sur le plan historiographique et qui racontent plusieurs facettes de la photographie. Et, pour intéresser notre auditorat, leur destin devait aussi être romanesque.

    Julie Gayet est la narratrice d’Un autre regard. Comment est née cette collaboration ?

    Les enjeux éditoriaux devaient être compris et défendus par la comédienne qui donnerait de sa voix. Julie Gayet a un engagement féministe important, qu’elle défend au quotidien en tant que productrice de films et comédienne. Par ailleurs, elle a lancé un festival à Rochefort, Sœurs jumelles, sur le lien entre son et image : elle comprend donc bien le podcast. Et puis, bien sûr, c’est une comédienne qui a une voix absolument sublime.

    PodcastphotographieFéminisme
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    Afghanistan : Les États-Unis disent avoir éliminé Ayman al-Zawahiri, le chef d’al-Qaïda

    par Laurent Lagneau · 2 août 2022

    Ayant longtemps été le numéro deux d’al-Qaïda avant d’en prendre la tête à la mort d’Oussama ben Laden, tué le 2 mai 2011 à Abbottabad [Pakistan] lors d’un raid conduit par les Navy Seals américains, l’égyptien Ayman al-Zawahiri a régulièrement fait l’objet de rumeurs au sujet de son état de santé.

    « Le statut du chef d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, est inconnu. S’il est en vie, plusieurs États membres estiment qu’il est malade, ce qui pose un grave problème de commandement » à l’organisation terroriste, avançait un rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste, publié en juillet 2021. Soit quelques jours avant le retour des talibans à Kaboul…

    Justement, la nouvelle donne en Afghanistan a requinqué le chef jihadiste.. Ou du moins lui a-t-elle permis de retrouver une certaine liberté de mouvement puisque celle-ci a coïncidé, selon le dernier rapport du groupe d’experts, diffusé le mois dernier, avec « l’aisance et la capacité de communication apparemment accrues d’al-Zawahiri ».

    « Au cours de la période considérée, al-Zawahiri a multiplié les messages vidéo et audio à l’intention des partisans d’al-Qaida, faisant notamment une déclaration dans laquelle il promettait qu’al-Qaida avait les moyens de rivaliser avec l’État islamique [EI ou Daesh] afin d’être à nouveau reconnu comme le fer de lance d’un mouvement mondial », est-il ainsi souligné dans ce document.

    Depuis le départ des forces occidentales de Kaboul, la direction d’al-Qaïda ont ainsi de nouveau retrouvé refuge en Afghanistan, alors que, dans les cadre des accords de Doha [février 2020], les talibans s’étaient engagés à ne pas permettre son retour…

    Cela étant, d’après le rapport de l’ONU, « al-Qaida n’est pas considéré comme une menace immédiate au niveau international depuis son refuge en Afghanistan car elle ne dispose pas d’une capacité opérationnelle extérieure et ne souhaite pas, pour l’heure, causer de difficultés ou d’embarras aux talibans sur la scène internationale ». Du moins pour le moment…

    De leur côté, après leur retrait de Kaboul, les États-Unis ont lancé l’opération « Enduring Sentinel » [OES] afin de contrer les menaces terroristes pouvant provenir d’Afghanistan. Menée sous l’autorité de l’US CENTCOM [le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient], elle repose sur un quartier général établi à Doha [Qatar] ainsi que sur des unités du commandement des opérations spéciales [USSOCOM].

    Or, comme l’a souligné un rapport de l’inspection générale du Pentagone, sorti en mars dernier, l’opération Enduring Sentinel se heurte à plusieurs difficultés, dont l’absence de présence « physique » en Afghanistan [et donc la perte de moyens de « renseignement humain » sur le terrain] et la nécessité de demander des autorisations de suvol des territoires des pays voisins, comme le Pakistan, pour éventuellement mener des frappes aériennes.

    Or, dans la nuit du 1er au 2 août, le président américain, Joe Biden, a annoncé qu’une frappe américaine venait d’éliminer Ayman al-Zawahiri, alors que celui-ci se trouvait à Kaboul, avec sa famille.

    « Samedi [30 juillet], sur mes ordres, les États-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l’émir d’al-Qaida, Ayman al-Zawahiri », a en effet déclaré M. Biden, depuis la Maison Blanche. « Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n’est plus », a-t-il ajouté.

    « Cette année, nous avons déterminé que la famille de Zawahiri – sa femme, sa fille et ses enfants – avait déménagé dans une maison sécurisée à Kaboul. […] Nous avons ensuite identifié Zawahiri sur place à Kaboul en superposant plusieurs flux de renseignements » et son « habitude de prendre l’air sur son balcon a permis de l’observer et de confirmer son identité », a expliqué un haut responsable américain. Ce qui veut dire que les États-Unis disposaient de moyens de renseignement sur place…

    Quoi qu’il en soit, cette opération a été menée par la CIA, qui a utilisé un drone armé apparemment de deux missiles AGW-114R9X. Dérivé du Hellfire de Lockheed-Martin, cette munition n’explose pas à l’impact. En revanche, elle déploie six longues lames tranchantes repliées dans sa coiffe peu avant d’atteindre sa cible. Ce qui lui vaut le surnom de « Ginsu volant ». Jusqu’à présent, elle avait surtout été utilisé contre des chefs jihadistes présents en Syrie.

    À noter que les États-Unis n’avaient plus effectué de frappes en Afghanistan depuis celle ordonnée en août 2021 à Kaboul, laquelle avait tué, par erreur, un travailleur humanitaire innocent et neuf membres de sa famille.

    La frappe contre al-Zawahiri a cependant quelques zones d’ombres. À commencer par le plan du vol du drone qui a été utilisé et dont le type n’a pas été précisé [s’agit-il d’un MQ-9 Reaper armé d’AGW-114R9X, comme en Syrie?]. Pour survoler Kaboul, il a forcément dû traverser l’espace aérien d’un pays voisin… sans doute celui du Pakistan. Avait-il eu l’autorisation de le faire [sachant que les autorités pakistanaises avaient été tenues à l’écart lors du raid mené contre Ben Laden, onze ans plus tôt]?

    Reste maintenant à voir qui prendra la succession d’al-Zawahiri, dont la mort n’a pas encore été confirmé par al-Qaïda [les talibans ont fait état d’une frappe de drone à Kaboul… mais contre une maison vide, ndlr]. Ayant assuré l’intérim après la mort de Ben Laden, ancien officier des forces spéciales égyptiennes et vétéran du « jihad », Saïf al-Adel fait figure de favori. À moins que le centre de gravité de l’organisation terroriste ne se déplace ailleurs, comme au Sahel. Dans ce cas, Abou Oubaïda Youssef al-Annabi, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, pourrait prendre la suite.

    Quoi qu’il en soit, al-Zawahiri est le deuxième chef d’une organisation jihadiste à avoir été éliminé par les États-Unis en l’espace de six mois. Pour rappel, en février, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, « l’émir » de Daesh, a été tué lors d’une opération des forces spéciales américaines alors qu’il se cachait à Atmeh, dans la province syrienne d’Idleb.

    France24 - Monde

    Législatives au Sénégal : inondations, inflation... les Sénégalais préoccupés par leur quotidien

    Publié le : 29/07/2022 - 18:37Modifié le : 30/07/2022 - 11:49

    Laura MOUSSET Suivre

    Les Sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche 31 juillet pour élire leurs députés. Si le scrutin semble intéresser un bon nombre d’entre eux, certains sont plus préoccupés par leur quotidien que par la politique. Dans certaines communes du Sénégal, les inondations perturbent la vie quotidienne et les activités. Ailleurs dans le pays, c’est la cherté de la vie qui est sur toutes les lèvres.  

    France24 - Monde

    Dans un jardin solidaire de Rio, des graines d’espoir pour les plus démunis

    Publié le : 27/07/2022 - 11:37Modifié le : 27/07/2022 - 15:53

    Dans l'une des favelas les plus défavorisées de Rio de Janeiro au Brésil, des habitants ont donné de leur temps pour établir le plus grand jardin urbain d'Amérique latine. La 'Horta de Manguinhos' nourrit actuellement environ 800 familles par mois avec des produits sans pesticides et abordables. Si la violence et les fusillades mortelles dans les favelas du nord de la ville remettent en cause la survie de tels projets, notre Observateur Yuri Lopes Cruz se veut positif sur l’évolution du projet.

    Le jardin Manguinhos fait partie du projet Hortas Cariocas, du nom des “Carioca” – habitants de la ville de Rio. Le projet a été lancé en 2006 et comprend désormais 56 jardins situés dans des écoles et des quartiers considérés comme vulnérables dans la ville, principalement dans des favelas.

    Hortas Cariocas est géré et financé par la municipalité de Rio de Janeiro, mais chaque jardin est entretenu par un groupe d’habitants qui reçoit une allocation mensuelle pour son travail, ainsi que des légumes et des fruits frais qu’ils peuvent emporter chez eux sans dépenser le moindre sou. La moitié des produits est donnée localement, mais l’équipe est ensuite libre de commercialiser l’autre moitié, en plus de l’allocation qu’elle reçoit.

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    Le jardin de Manguinhos est le plus grand et le plus abouti des projets d’Hortas Cariocas, s’étendant sur une superficie de la taille de quatre terrains de football. 

    Il a été salué par le Pacte de politique alimentaire urbaine de Milan comme l’un des meilleurs systèmes de ce type au monde. Hortas Cariocas a également reçu une reconnaissance internationale en tant que politique socio-environnementale percutante, génératrice d’emplois et garantissant la sécurité alimentaire.

      

     

    “La parcelle de terrain où se trouve le jardin urbain était autrefois une ’cracolândia’ ”

    Notre Observateur, Yuri Lopes Cruz est biologiste et agriculteur urbain spécialisé en agro écologie qui travaille pour Hortas Cariocas. Il a grandi dans le Complexo do Alemão, un ensemble de favelas de Rio de Janeiro, et il se bat pour la souveraineté alimentaire dans ces espaces depuis plus d’une décennie.

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    Les gens ne parlent que des mauvaises choses qui se passent dans les favelas – la violence, le trafic de drogue et les mauvaises conditions sanitaires. Bien sûr, ces choses existent, mais ce n’est pas raconter toute l’histoire. Les favelas abritent de merveilleux projets et initiatives.

    Manguinhos est l’une des régions les plus pauvres du monde. La parcelle de terrain où se trouve le jardin urbain était autrefois une “cracolândia” [nom donné à un quartier de São Paulo réputé pour la consommation du crack, et par extension, zone fréquentée par les toxicomanes, NDLR]. Aujourd’hui, la terre produit environ trois tonnes de carottes, d’oignons, de choux et d’autres légumes chaque mois pour les personnes qui en ont le plus besoin ; et emploie une vingtaine de personnes de la favela.

    Le jardin fonctionne grâce aux personnes les plus vulnérables de Rio, leur fournissant une alimentation saine, un emploi et des perspectives de vie. Beaucoup de nos volontaires ont été impliqués dans la drogue et le crime, ou essaient de s’en sortir, tandis qu’un autre de nos volontaires souffre de schizophrénie par exemple.

    “L’alimentation saine est souvent réservée à l’élite

    Au Brésil, le taux d’obésité chez les personnes de plus de 20 ans est passé de 12,2 % à 26,8 % de 2002 à 2019, selon les statistiques gouvernementales. Pour Yuri, cela est en partie dû au manque d’accès à l’information sur la nutrition. Hortas Cariocas s’efforce de combler cette méconnaissance à travers divers ateliers destinés aux personnes de tous âges.

    Il est très important de manger sainement, mais au Brésil, comme dans d’autres pays, la nourriture saine est souvent réservée à l’élite. Pendant ce temps, les pauvres se retrouvent avec de la nourriture empoisonnée, pleine de pesticides.

    Les légumes cultivés à Manguinhos et dans nos autres jardins urbains sont tous bio. Aucun engrais, agrotoxines ou pesticides ne sont utilisés. C’est très important pour nous.

    L’utilisation de produits agrochimiques a explosé sous la présidence de Jair Bolsonaro. En 2019, le chef d’État brésilien a approuvé l’enregistrement de 474 nouveaux pesticides – le nombre le plus élevé en quatorze ans. Les importations de pesticides au Brésil ont également battu un record absolu. En 2019, 335 000 tonnes de pesticides ont été achetées, en hausse de 16 % depuis 2018.

    “L’un de nos principaux défis est la guerre entre la police et les gangs

    Hortas Cariocas travaille dans certaines des favelas les plus défavorisées et les plus dangereuses de Rio, où la violence et les fusillades mortelles sont monnaie courante entre la police et les gangs. Le jeudi 21 juillet 2022, la police a tué au moins 18 personnes lors d’un raid contre une organisation criminelle dans la favela d’Alemão, d’où est originaire Yuri. Quatre cents policiers militaires lourdement armés ont été déployés dans la favela.

    Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montraient des fusillades intenses et un hélicoptère de la police volant à basse altitude au-dessus de la favela.

    Não é na Ucrânia, é no Rio de Janeiro, mais precisamente no Complexo do Alemão. Criminosos fortemente armados disparando contra um helicóptero da polícia. Disparos c/armas desse tipo no meio de uma cidade como o Rio podem resultar em grandes tragédias p/a população. pic.twitter.com/xZ4eJWeTaQ

    July 21, 2022

    A Brutalidade e o impacto do confronto que teve essa operação policial no Complexo do Alemão, poucas vezes foram vista.#complexodoalemao #bope #core pic.twitter.com/GnpxUh2Rd0

    July 21, 2022

    Pour Yuri, des raids comme ceux-ci peuvent entraver la survie des jardins urbains et d’autres initiatives.

    L’un des principaux défis pour des projets comme Hortas Cariocas est la guerre entre la police et les gangs dans les favelas les plus vulnérables. Pendant les opérations de police, nous ne pouvons pas travailler. Les écoles, les établissements de santé et les magasins sont également contraints de fermer, tandis que les enfants doivent rester à la maison où ils pourraient être assassinés. N’importe qui peut être touché par une balle à tout moment.

    Dans les régions des zones ouest et nord de Rio, qui comprennent les favelas d’Alemão, Pehnha, Manguinhos et Jacarezinho, la police entre sans prévenir et tire déjà à son arrivée. La police associe les favelas aux trafics, ce qui ne sert qu’à criminaliser la pauvreté. La police peut parfois nous prendre pour des trafiquants de drogue et nous tuer sans demander. Quand il y a des opérations policières, notre travail est en danger, il faut tout arrêter.

    “Nous voulons que ce projet soit dupliqué dans le monde entier” 

    Malgré la violence, des projets comme Hortas Cariocas offrent une lueur d’espoir aux habitants des favelas et une bouée de sauvetage importante, à un moment où l’inflation pousse les prix des denrées alimentaires à des niveaux vertigineux. Environ 33 millions de Brésiliens (15,5 % de la population) souffrent désormais de la faim, selon une étude menée par un réseau de groupes de la société civile.

    Yuri espère que les jardins urbains pourront inspirer des communautés ailleurs, en aidant d’autres personnes.

    Le plan est de développer davantage le jardin de Manguinhos. Nous voulons également que le projet soit reproduit non seulement au Brésil, mais dans le monde entier. Certaines régions d’Afrique et de Chine ont déjà reproduit le programme Hortas Cariocas, parce que ça marche vraiment [le jardin de Manguinhos nourrit actuellement 800 familles et emploie 20 personnes, NDLR].

    Nous verrons après l’élection [présidentielle] d’octobre, le résultat fera vraiment la différence pour notre croissance. Nous espérons que le prochain gouvernement au pouvoir mettra en place des politiques d’intégration sociales plus humaines qui financent des projets comme les Hortas Cariocas, ce qui permettrait notre croissance et notre pérennité.

    Le premier tour de l’élection présidentielle brésilienne aura lieu le 2 octobre 2022 et un second tour est prévu le 30 octobre si aucun des candidats n’obtient 50 % des voix. Les deux principaux candidats sont le président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro et son rival de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva, connu pour sa politique sociale.

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    L'Humanité

    Hiroshima, les dessous de la bombe atomique

    Nos recommandations culturelles

    Télévision Ce documentaire de Lucy van Beek raconte comment le Japon est devenu un laboratoire pour les scientifiques américains.

    Gérald Rossi

    Il est 8 h 15, ce lundi 6 août 1945, quand un B-29 américain survole Hiroshima. « Dans les rues de la ville japonaise, la matinée est ensoleillée et les gens se rendent à leur travail », précise ce passionnant documentaire de Lucy van Beek, réalisé en 2015. Des images d’archives témoignent d’ailleurs d’une activité ordinaire. L’avion, dénommé Enola Gay, est ignoré par cette foule. Pourtant, sur ordre du président Truman, il va larguer la première bombe atomique utilisée dans le monde. 80 000 personnes perdent la vie en quelques secondes, et les victimes directes seront au moins 140 000 en un an. Avec d’innombrables orphelins et des malades de longue durée.

    « Il y eut un anneau de feu rouge et aveuglant, un scintillement de couleurs, raconte un médecin survivant. Je ne devrais pas le dire mais c’était magnifique. » Au-delà de l’anecdote, le film explique que, « de toute façon, l’empereur Hirohito, qui avait perdu la guerre, s’apprêtait à négocier » et pose cette question : l’emploi de cette bombe (baptisée « Little Boy ») était-il nécessaire « pour forcer les Japonais à capituler » ? Cette explosion aura également des effets à retardement, sur les corps des humains, mais aussi sur les équilibres géopolitiques du monde.

    À la façon d’un polar glaçant, le documentaire retrace l’aventure de la construction de cette bombe, lancée trois ans plus tôt, alors que les Soviétiques mais également, et surtout, Hitler avaient eux aussi des ambitions nucléaires. La seconde explosion, avec un autre largage, sur Nagasaki, trois jours plus tard, a confirmé les ambitions des autorités américaines. Pour elles s’ouvrait, au-delà de la suprématie militaire, un vaste champ d’études scientifiques, sans qu’elles s’engagent pour autant dans les soins aux victimes brûlées, irradiées… Dans les deux cas, les civils ont été sciemment ciblés. Outre l’avion porteur de l’engin, deux autres appareils ont participé à l’opération, l’un pour photographier à distance, l’autre pour effectuer de multiples mesures scientifiques. « On nous avait simplement dit de ne pas traverser le nuage créé par l’explosion, mais de le contourner », ont raconté les aviateurs.

    Les services secrets de l’armée du Japon avaient, depuis le mois de juillet, la conviction que les incursions des avions états-uniens au-dessus de l’archipel n’étaient pas destinées à des reconnaissances précédant des bombardements traditionnels, et ils s’attendaient à « autre chose », explique un ancien officier. Avant d’ajouter : « On savait qu’ils avaient fabriqué une bombe atomique. Mais on pensait qu’ils ne s’en serviraient pas. » Un document poignant.

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !

    L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Opex 360

    Général Parisot : « Nous avons de la chance » quand un hélicoptère Puma est disponible en Nouvelle-Calédonie

    par Laurent Lagneau · 1 août 2022

    Selon la dernière édition des « chiffres clés de la Défense », l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] dispose encore de 23 hélicoptères Puma et Super Puma pour des missions de transport, de recherche et de sauvetage. Or, leur maintien en condition opérationnelle [MCO] devient de plus en plus compliqué à mesure qu’ils prennent de l’âge. Au point que, en 2019, le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, avait plaidé pour louer une vingtaine d’appareils plus modernes afin de les remplacer.

    Finalement, dans le cadre un plan gouvernemental de soutien à la filière aéronautique, dévoilé en juin 2020 afin de faire face aux conséquences de la pandémie de covid-19, il fut annoncé que l’AAE serait dotée de huit hélicoptères H225M Caracal neufs. Ce qui était cependant encore loin de faire le compte… Toujours que ces appareils furent commandés à Airbus Helicopters en avril 2021, leur livraison devant commencer à partir de 2024. Quant au projet de location, il est apparemment passé à la trappe étant donné qu’il n’a pas fait parler de lui [et l’avis de marché diffusé en octobre 2019 est clos].

    En attendant, et alors que les chiffres relatifs à la disponibilité des aéronefs ne sont plus diffusés par la ministère des Armées, la situation des Puma de l’AAE ne s’est visiblement pas améliorée. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace [MGAAE], le général Frédéric Parisot, n’a pas manqué d’attirer l’attention des députés sur cette dernière.

    « Ce sont les flottes les plus anciennes qui sont les moins disponibles. À l’aéroport international de Nouméa, la Tontouta, nous avons de la chance lorsqu’un PUMA est disponible sur les trois dont nous disposons. Je rappelle que la moyenne d’âge de la flotte Puma est de quarante-trois ans », a en effet déclaré le général Parisot.

    Ce problème n’est pas propre aux hélicoptères basés en Nouvelle-Calédonie… Ceux mis en oeuvre par les Forces armées en Guyane [FAG] ne sont pas mieux lotis… Au point que, en 2021, des sénateurs avaient indiqué que des légionnaires du 3e Régiment Étranger d’Infanterie, alors engagés dans l’opération Harpie, avaient dû rester 72 jours en forêt, faute de moyens aériens pour les récupérer.

    Et le sénateur Cédric Perrin avait alors relevé qu’il fallait 18 heures de travail aux mécaniciens pour permettre à un Puma d’effectuer une heure de vol. « Nous avons décortiqué les causes avec le commandant de la base aérienne et on retrouve toujours les mêmes causes : disponibilité des pièces de rechange, vétusté des matériels. On ne peut pas faire de miracles avec des appareils de 44 ans d’âge! », avait-il expliqué.

    Photo : FANC

    France24 - Monde

    Législatives au Sénégal : sur le terrain, sprint final à deux jours du scrutin

    Publié le : 29/07/2022 - 12:01Modifié le : 29/07/2022 - 13:48

    Laura MOUSSET Suivre

    La campagne pour les élections législatives du 31 juillet au Sénégal se termine ce vendredi à minuit. Pour les candidats, c’est le sprint final avant le jour J. Les principales coalitions en lice, Benno Bokk Yakaar et Yewwi Askan Wi/Wallu Sénégal, redoublent d’efforts pour mobiliser les électeurs et convaincre les indécis.  

    L'Humanité

    L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée

    Actu

    Parlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.

    Pierre Barbancey

    Plusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».

    Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 –  « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute ­qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».

    Des voix s’élèvent aussi à l’ONU

    Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».

    Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».

    Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».

    les Attaques du crif et de la licra

    Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !

    Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.

    Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq
    France24 - Monde

    Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan

    Publié le : 01/07/2022 - 15:47

    Caroline DE CAMARET

    Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.

    Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.

    A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

    De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.

    Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

    Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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    • Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
    • Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
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    L’Allemagne propose à la Pologne d’acheter conjointement des chars Leopard 2 « plus modernes »

    par Laurent Lagneau · 1 août 2022

    Après avoir transféré à l’armée ukranienne la quasi-totalité de ses chars T-72 hérités de son passé communiste, la Pologne espérait que le déficit capacitaire qui en résultait allait être compensé par la livraison de Leopard 2 cédés par l’Allemagne, au titre de son initiative « Ringstausch », laquelle vise à remplacer les armements d’origine soviétique envoyés par les pays de l’Otan avec des équipements allemands.

    Pour l’armée polonaise, vouloir des Leopard 2 était logique dans la mesure où elle en disposait déjà… Seulement, Berlin fit savoir à Varsovie que cela n’allait pas être possible. Du moins dans l’immédiat, sauf à prélever des chars dans l’inventaire de la Bundeswehr… Il est clair que « nous ne pouvons pas livrer du matériel lourd en appuyant sur un bouton ou en claquant des doigts. Il est important que nous soyons en communication constante les uns avec les autres afin d’éviter tout malentendu », avait d’ailleurs expliqué Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.

    Le gouvernement allemand « n’a pas tenu ses promesses » et « franchement, nous en sommes très déçu », avait déploré Andrzej Duda, le président polonais. « Nous avons fourni à l’Ukraine un grand nombre de chars. Ce faisant, nous avons affaibli notre propre potentiel militaire et nous avons épuisé nos propres stocks militaires. C’est pourquoi la Pologne espérait également le soutien de l’Allemagne », avait-il ajouté.

    Le 19 juillet dernier, il a été avancé que Berlin avait proposé de livrer à la Pologne seulement 20 Leopard 2 à partir d’avril 2023. « Il y a des cadeaux qui ne doivent être acceptés qu’avec beaucoup de prudence », fit valoir Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense. Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Szymon Szynkowski vel Sęk, se montra plus direct, voyant dans cette offre une « manoeuvre trompeuse »…

    Quoi qu’il en soit, la Pologne a obtenu 116 chars M1A2 Abrams d’occasion, qui viendront s’ajouter aux 250 M1A2 Abrams SEPv3 – neufs – qu’elle a commandés auprès des États-Unis pour environ cinq milliards d’euros. Et, la semaine passée, elle a signé un accord pour se procurer 180 char K2 « Black Panther » de facture sud-coréenne. Plus tard, 800 autres exemplaires, assemblés par l’industrie polonaise, compléteront la dotation de l’armée polonaise. Les besoins de celle-ci seront-ils ainsi entièrement comblés?

    En tout cas, dans un courrier adressé à son homologue polonais, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a proposé à Varsovie un « achat conjoint de chars de combat ultra-modernes Leopard 2 » auprès de l’industrie d’outre-Rhin. Et de préciser que Berlin ferait en sorte que la Pologne soit « prioritaire pour la livraison de ces nouveaux chars »… alors que la République tchèque, qui a également cédé ses T-72 à l’Ukraine, attend une quarantaine de Leopard 2A7+ [soit la version la plus récente] ainsi qu’une vingtaine de Leopard 2A4 d’occasion.

    Das deutsche "Angebot" nach 3 Monaten Reflexionszeit: 20 #Leopard 2 Panzer. Lieferungen ab April 2023, 1 Stück monatlich, ab Okt. 2023 – 3 Stück monatlich. Zur Erinnerung: #Polen hat fast 300 #T72 an die #Ukraine gegeben in den ersten 2 Monaten 2/

    — Roderich Kiesewetter🇪🇺🇩🇪🇺🇳🇺🇦 (@RKiesewetter) July 19, 2022

    En outre, Mme Lambrecht evoque aussi la possibilité de céder à l’armée polonaise une centaine de chars Leopard 1A5 que la Bundeswehr a retirés du service en… 2003, ainsi que des véhicules de combat d’infanterie Marder.

    Dans sa lettre, dont le contenu a été révélé par la Süddeutsche Zeitung, Mme Lambrecht demande à son homologue polonais d’être « compréhensif » car la « Bundeswehr manque également d’équipements modernes ». Ainsi, a-t-elle écrit, « comme vous le savez, une compensation [des dons de la Pologne à l’Ukraine] à partir des stocks de la Bundeswehr n’est pas possible, compte tenu de notre propre manque à gagner et du respect de nos obligations envers l’Otan ».

    « Votre pays a apporté un soutien efficace à l’Ukraine, avec le don généreux et surtout très rapide de chars. Pour cela, vous avez mon plus grand respect personnel et mes sincères remerciements », a encore dit Mme Lambrecht au ministre polonais. Pas sûr que cela suffise pour recoller les morceaux…

    France24 - Monde

    La reprise des exportations de céréales est un "soulagement pour le monde", selon Kiev

    Publié le : 01/08/2022 - 06:39Modifié le : 01/08/2022 - 20:45

    FRANCE 24 Suivre Christophe DANSETTE

    En Ukraine, le premier chargement de céréales a quitté, lundi matin, le port d'Odessa à destination du Liban. L'Union européenne et l'Otan ont salué ce départ et réclamé la "mise en œuvre totale" de l'accord. 

    • 23 h 03 : Volodymyr Zelensky qualifie les exportations de céréales de "premier signal positif" pour stopper la crise alimentaire mondiale

    Lundi soir, Volodymyr Zelensky a déclaré dans son allocution quotidienne. "Attendons de voir comment l'accord fonctionnera et si la sécurité sera vraiment garantie", même si "c'est un premier signal positif que nous arriverons à stopper la crise alimentaire mondiale"

    Selon le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, 16 autres bateaux chargés de céréales "attendent leur tour" pour quitter Odessa, qui concentrait avant la guerre 60% de l'activité portuaire du pays.

    • 20 h 24 : les États-Unis annoncent de nouvelles livraisons d'armes

    Les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient envoyer de nouvelles armes pour une valeur de 550 millions de dollars aux forces ukrainiennes combattant l'invasion russe, dont des munitions pour des lance-roquettes de plus en plus importants dans la bataille.

    Cette aide va notamment "inclure davantage de munitions pour les systèmes (...) Himars", a affirmé un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, à la presse. Cela porte le montant total de l'assistance militaire allouée à l'Ukraine depuis que le président Joe Biden a pris ses fonctions à plus de 8 milliards de dollars, selon lui.

    • 17 h 10 : Emmanuel Macron réaffirme son soutien militaire à l'Ukraine

    Emmanuel Macron a confirmé au président ukrainien Volodymyr Zelensky la volonté de la France de poursuivre son soutien aux forces armées ukrainiennes afin de leur permettre de résister à l'agression de la Russie, a indiqué l'Élysée dans un communiqué.

    Le président français a également réaffirmé son soutien au peuple ukrainien et à sa résistance, et a dit sa détermination à faire en sorte que les crimes de guerre ne restent pas impunis, lors d'un appel avec son homologue ukrainien.

    • 16 h 38 : 39 personnalités britanniques supplémentaires interdites en Russie, dont David Cameron

    La Russie a interdit lundi l'entrée sur son territoire à 39 personnalités britanniques supplémentaires, notamment au chef de l'opposition travailliste Keir Starmer et à l'ancien Premier ministre David Cameron, en réponse aux sanctions prises contre l'offensive en Ukraine.

    Cette nouvelle liste, parue sur le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères, comprend des responsables politiques, des journalistes et des entrepreneurs. On y trouve notamment les députés travaillistes Keir Starmer, David Lammy, Lisa Nandy, ainsi que des responsables politiques écossais et des journalistes de la BBC et de grands journaux britanniques.

    Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les personnes sanctionnées "contribuent à la politique hostile de Londres visant à diaboliser notre pays et à l'isoler sur la scène internationale".

    • 16 h 27 : Paris salue la reprise des exportations, condamne les "frappes indiscriminées" de la Russie

    La France salue le départ d'un premier navire du port ukrainien d'Odessa, annonce un communiqué du Quai d'Orsay, dans lequel Paris appelle les parties à continuer l'exportation sécurisée des céréales ukrainiennes en mer Noire de façon à réduire l'insécurité alimentaire mondiale.

    "La France condamne (...) la poursuite des frappes indiscriminées menées par la Russie, y compris sur le port d'Odessa, qui contribuent à fragiliser la mise en œuvre de cet accord", dit encore le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    • 14 h 09 : les États-Unis livrent à l'Ukraine quatre systèmes de roquettes Himars supplémentaires

    L'Ukraine a reçu un lot de quatre systèmes de roquettes d'artillerie à haute mobilité (Himars), a déclaré le ministre ukrainien de la Défense, remerciant les États-Unis pour cette nouvelle livraison d'armes.

     

    4 additional HIMARS have arrived in🇺🇦. I’m grateful to @POTUS @SecDef Lloyd Austin III and 🇺🇸people for strengthening of #UAarmy We have proven to be smart operators of this weapon. The sound of the #HIMARS volley has become a top hit 🎶 of this summer at the front lines!🇺🇦🤝🇺🇸 pic.twitter.com/iOBoxfjV7e

    August 1, 2022

    De fabrication américaine, les Himars ont une portée plus longue et sont plus précis que l'artillerie ukrainienne de l'ère soviétique, ce qui permet aux forces ukrainiennes de frapper des cibles russes qui étaient auparavant inaccessibles. 

    • 13 h 40 : la Russie affirme ne pas être en mesure de contribuer aux réparations de Nord Stream 1

    Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé, lundi 1er août, que la Russie n'était pas en mesure de contribuer aux réparations nécessaires des équipements défectueux du gazoduc Nord Stream 1.

    Moscou a réduit la semaine dernière ses livraisons via ce gazoduc, la plus grande liaison gazière russe vers l'Europe, à seulement 20 % de sa capacité, expliquant qu'une turbine envoyée au Canada pour maintenance n'était pas encore revenue et que d'autres équipements devaient également être réparés.

    "Il y a des dysfonctionnements qui nécessitent des réparations urgentes et il y a certaines difficultés artificielles qui ont été causées par les sanctions", a déclaré le porte-parole du Kremlin. "Cette situation a besoin d'être corrigée et la Russie n'est guère en mesure d'y contribuer", a-t-il ajouté.

    • 12 h 46 : l'UE et l'Otan demandent la "mise en œuvre totale" de l'accord sur les exportations de céréales

    L'Union européenne et l'Otan ont salué le départ d'Ukraine d'un premier navire chargé de céréales et réclamé la "mise en œuvre totale" de l'accord conclu à Istanbul pour la reprise des exportations ukrainiennes.

    "Il s'agit d'une première étape très importante et bienvenue, et nous attendons avec impatience la mise en œuvre de l'ensemble de l'accord avec la reprise des exportations ukrainiennes vers les clients du monde entier affectés par la crise alimentaire" provoquée par des blocus des ports ukrainiens par la Russie, a déclaré Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

    Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a, pour sa part, remercié la Turquie pour le "rôle central" joué dans la conclusion de cet accord.

    • 11 h 30 : la reprise des exportations de céréales "très positive", juge le Kremlin

    La Russie a jugé "très positif" le départ d'Ukraine d'un premier navire chargé de céréales, conformément aux termes d'un accord conclu à Istanbul pour permettre la reprise des exportations de Kiev, malgré l'offensive de Moscou.

    Le départ de ce bateau du port d'Odessa (sud de l'Ukraine) est "très positif, une bonne opportunité de tester l'efficacité" de l'accord d'Istanbul, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

    • 11 h 21 : la Russie veut finir les premières reconstructions à Marioupol en septembre

    Les premiers bâtiments en reconstruction à Marioupol, ville portuaire du sud-est de l'Ukraine dévastée par des semaines de bombardements, seront inaugurés en septembre, a annoncé la Russie, qui occupe désormais cette localité.

    "Les premiers immeubles seront prêts en septembre. Les premiers hôpitaux seront prêts", a déclaré le vice-Premier ministre russe Marat Khousnoulline dans une interview à la chaîne de télévision russe RBK TV.

    Vendredi, ce dernier avait présenté au président Vladimir Poutine un plan pour reconstruire Marioupol en trois ans, un objectif qui semble ambitieux, compte tenu de l'ampleur des destructions.

    • 10 h 38 : la reprise des exportations de céréales est un "soulagement pour le monde", selon Kiev

    La reprise des exportations de céréales ukrainiennes, une première depuis l'invasion russe en février, est "un soulagement pour le monde", s'est félicité le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.

    "La journée de soulagement pour le monde, en particulier pour nos amis du Moyen-Orient, d'Asie et d'Afrique, alors que les premières céréales ukrainiennes quittent Odessa après des mois de blocus russe. L'Ukraine a toujours été un partenaire fiable et le restera si la Russie respecte sa part de l'accord", a affirmé sur Twitter le ministre.

    The day of relief for the world, especially for our friends in the Middle East, Asia, and Africa, as the first Ukrainian grain leaves Odesa after months of Russian blockade. Ukraine has always been a reliable partner and will remain one should Russia respect its part of the deal.

    August 1, 2022
    • 9 h 58 : le chef de l'ONU "salue chaleureusement" le départ du premier bateau de céréales ukrainiennes 

    Le chef de l'ONU Antonio Guterres "salue chaleureusement" le départ du premier bateau de céréales ukrainiennes dans le cadre d'un plan visant à lever le blocus russe en mer, a déclaré un porte-parole. 

    "Le Secrétaire général espère que ce sera le premier de nombreux navires commerciaux conformément à l'accord signé, et que cela apportera la stabilité et l'aide indispensables à la sécurité alimentaire mondiale, en particulier dans les contextes humanitaires les plus fragiles", a déclaré l'ONU dans un communiqué.

    • 8 h 17 : le premier chargement de céréales ukrainiennes a quitté le port d'Odessa

    Le premier chargement de céréales ukrainiennes a quitté le port d'Odessa à 6 H 17 GMT, conformément aux termes de l'accord international avec la Russie signé à Istanbul, a annoncé le ministère turc de la Défense.

    "Le navire Razoni a quitté le port d'Odessa à destination du port de Tripoli au Liban. Il est attendu le 2 août à Istanbul. Il continuera sa route vers sa destination à la suite des inspections qui seront menées à Istanbul", a ajouté le ministère.

    Selon le ministre ukrainien de l'Infrastructure Oleksandre Koubrakov, le bateau est chargé de 26 000 tonnes de maïs.

    Il devrait arriver à l'entrée du Bosphore mardi à la mi-journée, a estimé Yörük Isik, spécialiste du suivi des mouvements des navires sur le Bosphore et dans la région.

     

    • 6 h 51 : le premier chargement de céréales ukrainiennes s'apprête à quitter Odessa 

    Le premier chargement de céréales ukrainiennes devait quitter le port d'Odessa lundi à 5 h 30 GMT, a annoncé le ministère turc de la Défense dans un communiqué.

    "Le départ du cargo Razoni battant pavillon de la Sierra Leone et chargé de maïs quittera le port d'Odessa à destination du Liban à 8 H 30 (05 H 30 GMT)", a précisé le ministère, ajoutant que d'autres convois allaient désormais suivre "le long des couloirs (maritimes) car les "procédures sont terminées".

    Construit en 1996 et long de 186 m sur 25 de large, le Razoni a une capacité de cale de 30 000 tonnes.

    Signé le 22 juillet à Istanbul, l'accord qui permet la reprise des exportations ukrainiennes vise à atténuer une crise alimentaire mondiale qui a vu les prix monter en flèche dans certains des pays parmi les plus pauvres au monde.

    Le Centre de coordination conjointe (CCC), chargé du contrôle des exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, a été inauguré mercredi à Istanbul conformément à l'accord. Le CCC doit immatriculer et suivre les navires marchands qui participeront aux convois, assurer leur suivi via internet et par satellite, faire inspecter les bateaux au moment du chargement dans les ports ukrainiens et à leur arrivée dans les ports turcs.

     

    • 6 h 36 : les bombardements continuent sur les villes ukrainiennes, notamment à Mykolaïv

    Dans le sud de l'Ukraine, les autorités de Mykolaïv ont assuré que la ville avait été la cible de bombardements russes massifs, probablement "les plus forts" depuis le début de la guerre en février, qui ont fait au moins deux morts, selon le maire Senkevytch.

    Ces frappes ont causé la mort d'Oleksiï Vadatoursky, propriétaire de la principale société ukrainienne de logistique céréalière et de son épouse. "C'était l'un des plus importants entrepreneurs agricoles du pays, une personnalité clef de la région et un important employeur", a souligné sur Telegram Mikhailo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, disant croire dans ce cas à une frappe ciblée.

    D'autres frappes ont touché les régions de Kharkiv (est) et Soumy (nord-est). Quelques bâtiments ont été endommagés dans "une série d'explosions" à Kharkiv, a annoncé le maire de la deuxième ville ukrainienne, Igor Terekhov.

     

    • 3 h 20 : les autorités ukrainiennes ont démenti être à l'origine de l'attaque de drone sur Sébastopol

    Les autorités ukrainiennes ont démenti être à l'origine de cette attaque inédite, qualifiant les accusations russes de "provocation délibérée".

    Un drone explosif a blessé six personnes, dimanche, au quartier général de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, en Crimée, une attaque inédite qui a mis en état d'alerte ce bastion russe dans la péninsule ukrainienne annexée par Moscou.

    L'Ukraine, quoique envahie partiellement depuis le 24 février, et sous le feu de l'artillerie et des missiles de croisière russes, a infligé plusieurs humiliations à la flotte russe, coulant d'abord son navire amiral, le croiseur Moskva, puis reprenant le contrôle de l'Ile des serpents, un îlot stratégique face à l'embouchure du Danube.

     

    Avec Reuters et AFP

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    Ponts bombardés, lance-roquettes Himars : la stratégie de Kiev pour reprendre Kherson

    Décryptage

    Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?

    Guerre en Ukraine : l'offensive russe se poursuit loin du Donbass

    L'Humanité

    Islande. Sus aux énergies fossiles !

    Actu

    Lina Sankari

    Au départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies ­renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.

    Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

    « Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.

    9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique

    Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.

    Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.

    La plus grande usine de captage de CO2 au monde

    Dans le même temps, le cadre juridique et ­réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de ­réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.

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    Avions de combat : Que se passe-t-il avec les sièges éjectables fournis par Martin Baker?

    par Laurent Lagneau · 1 août 2022

    Le 21 juillet, la Luftwaffe [force aérienne allemande] a indiqué qu’elle venait de restreindre l’activité de ses avions de combat PANAVIA Tornado et Eurofighter EF-2000 à cause d’un problème pouvant affecter le bon fonctionnement des sièges éjectables de ces appareils. Puis la Royal Air Force a pris une mesure similaire pour ses Eurofighter Typhoon et les BAe Hawk T.1 des Red Arrows, sa patrouille acrobatique.

    Aux États-Unis, l’US Navy a indiqué, le 26 juillet, qu’elle avait temporairement immobilisé en partie ses F/A-18 Hornet, F/A-18 Super Hornet, EA-18G Growler ainsi que ses T-45 Goshawk et autres F-5 Tiger II afin de vérifier les Dispositifs actionnés par cartouche [CAD, Cartridge Actuated Devices] de leurs sièges éjectables, après avoir été prévenue par leur fabricant, Martin Baker, d’un défaut de qualité. Puis l’US Air Force en a fait de même avec ses avions d’entraînement T-6 Texan II et T-38 Talon.

    Trois jours plus tard, l’Air Combat Command [ACC] de l’US Air Force a confirmé que ses chasseurs-bombardiers F-35A [une partie d’entre-eux, du moins] étaient aussi concernés par ce problème de CAD.

    « À quelques exceptions près, tous les avions F-35 de l’ACC sont temporairement immobilisés », a ainsi déclaré un porte-parole, le 29 juillet. « L’immobilisation des appareils sera maintenue tout au long du week-end et une décision sur la reprise des opérations en toute sécurité devrait être prise au début de la semaine prochaine, en attendant l’analyse des données collectées lors des inspections », a-t-il ajouté.

    Selon l’US Air Force, le problème a été découvert en avril dernier, lors d’une inspection de routine d’un F-35A, la cartouche explosive de son siège éjectable étant alors anormalement légère. D’autres appareils ont été inspectés jusqu’à ce que Martin Baker fasse savoir qu’il venait de découvrir un défaut de qualité sur sa chaîne de production.

    Le bureau du programme F-35 a ensuite émis une directive imposant l’examen de toutes les cartouches de siège éjectable dans les 90 jours à compter du 19 juillet. La décision d’immobiliser une grande partie des F-35 vise ainsi à accélérer les vérifications. Cela étant, ce travail a été en grande partie déjà effectué sur les F-35C de l’US Navy et les F-35B de l’US Marine Corps.

    Les opérations des F-35C […] ne sont pas affectées par le défaut potentiel des dispositifs activés par cartouche. Ces avions ne sont pas cloués au sol », a en effet indiqué un porte-parole de l’aéronavale américaine à Breaking Defense. Les cartouches supposées défectueuses ont toutes été remplacées et les avions concernés ont pu reprendre leurs missions.

    Quant à l’aviation du corps des Marines, son porte-parole, le commandant Jay Hernandez, a expliqué que des inspections ont été faites sur l’ensemble des sièges éjectables de ses F-35B/C avant les opérations de maintenance recommandées par le fabricant et que, d’ici 90 jours, les CAD seront vérifiés avant le prochain vol de chacun des appareils concernés par la directive édictée par le bureau du programme F-35.

    « Actuellement, les F-35B du Corps des Marines ne sont pas maintenus au sol et plus de 90 % des cartouches de siège éjectable ont été vérifiées », a-t-il assuré.

    Par ailleurs, la force aérienne israélienne est également confrontée au même problème. Le 30 juillet, son chef d’état-major, le général Tomer Bar, a décidé de restreindre drastiquement l’activité de ses 33 F-35I « Adir ».

    L’IAF [Israeli Air Force] a « reçu des informations sur un problème de sécurité affectant les F-35, évalué comme étant à faible risque. Une directive a été reçue pour effecter des examens au cours des 90 prochains jours », a indiqué un porte-parole de Tsahal. Le général Bar a « souligné que les examens devront être effectués de manière stricte et minutieuse afin de faire en sorte que la flotte puisse reprendre pleinement les entraînements tout en garantissant un niveau élevé de sécurité », a-t-il ajouté. Cela étant, les « activités opérationnelles des F-35 devraient continuer mais au cas par cas », a-t-il précisé.

    Au regard du nombre de F-35 en service dans le monde, il est possible que d’autres forces aériennes aient pris des mesures du même ordre. Á moins que le problème ne concerne que les appareils américains et israéliens…

    Quoi qu’il en soit, et pour le moment, Martin Baker n’a donné aucune explication supplémentaire sur l’origine des problèmes ayant affecté la qualité des cartouches de certains des sièges éjectables qu’il produit. Pour rappel, ceux-ci ont permis de sauver la vie à plus de 7600 pilotes et navigateurs depuis plus de 70 ans.

    France24 - Monde

    L'actrice Nichelle Nichols, héroïne de Star Trek, décède à 89 ans

    Publié le : 01/08/2022 - 15:48

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    L’actrice afro-américaine Nichelle Nichols, devenue une icône des droits civiques en incarnant le lieutenant Uhura dans la série télévisée originale "Star Trek", est décédée, dimanche, à l'âge de 89 ans.

    Son rôle de haut gradé dans la série culte "Star Trek" en avait fait une icône. L'actrice afro-américaine Nichelle Nichols est morte dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 juillet à l'âge de 89 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.

    "La nuit dernière, ma mère Nichelle Nichols est décédée de causes naturelles", a indiqué son fils Kyle sur le site officiel de l'actrice, uhura.com. "Sa vie a été bien vécue et a été un modèle pour nous tous".

    Un porte-parole de la famille a précisé que l'actrice était décédée à Silver City, au nouveau-Mexique, où elle vivait avec son fils.

    Cette ancienne danseuse et chanteuse qui incarnait dans la série de science-fiction des années 1960 le lieutenant Nyota Uhura, officier aux origines africaines et parlant couramment swahili, était rapidement devenue une icône des droits civiques.

    Son rôle de femme noire haut gradée lui avait valu l'admiration de Martin Luther King, assassiné en 1968, qui lui avait demandé de ne pas quitter "Star Trek" comme elle l'avait prévu, lui disant que c'était la seule série qu'il autorisait ses enfants à regarder, a-t-elle confié.

    En 1968, lorsque William Shatner, qui incarnait le fameux capitaine Kirk, et Nichelle Nichols s'embrassent, il s'agit du premier baiser entre une personne blanche et une personne de couleur à la télévision américaine.

    Dans les années 1970, Nichelle Nichols avait réalisé une vidéo pour aider la Nasa à recruter des astronautes, notamment des femmes et minorités.

    We celebrate the life of Nichelle Nichols, Star Trek actor, trailblazer, and role model, who symbolized to so many what was possible. She partnered with us to recruit some of the first women and minority astronauts, and inspired generations to reach for the stars. pic.twitter.com/pmQaKDb5zw

    July 31, 2022

    "Mon cœur est lourd", a tweeté une autre figure de la série, George Takei. "Mes yeux brillent comme les étoiles auprès desquelles tu reposes désormais, ma chère amie".

    Née le 28 décembre 1932 à Chicago, Grace Dell Nichols avait commencé sa carrière à l'âge de 14 ans comme danseuse et chanteuse auprès de l'orchestre de Duke Ellington.

    Surtout connue pour son rôle dans la première série "Star Trek", elle avait aussi dansé avec Sammy Davis Jr. dans "Porgy and Bess", joué dans d'autres séries télévisées et enregistré deux albums.

    Elle a aussi joué Uhura, un nom dérivé du mot "Liberté" en swahili, dans les six premiers films déclinés de la série Star Trek.

    Avec AFP

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    L'acteur Sidney Poitier, légende d'Hollywood, est mort à 94 ans

    Cannes 2021

    En images : Timothée Chalamet, le joli cœur venu d'Hollywood

    TÉLÉVISION

    Leonard Nimoy, alias Spock dans "Star Trek", est mort

    L'Humanité

    Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

    Premier plan

    Ce jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en une année. Sept ans après l’accord de Paris, malgré des progrès notables, les engagements des États mènent toujours vers un réchauffement supérieur à l’objectif de 1,5 °C. Pour protéger les populations de ses impacts, plusieurs pays, telles la Gambie, la Suisse ou l’Autriche, commencent à mettre en œuvre des stratégies nationales.

    Alexandra Chaignon

    Si la courbe n’est pas infléchie, la planète s’oriente vers un réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, alertait en avril le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

    D’autant que les conséquences dévastatrices du changement climatique sont devenues une réalité partout sur la planète : 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont désormais considérées comme « très vulnérables ».

    Suivre les performances des pays

    Sécheresses, canicules, tempêtes, inondations, pénuries d’eau… Les événements extrêmes se multiplient. Face à ce constat, certains pays agissent, certains plus que d’autres. Mais l’engament face au réchauffement ne se joue pas seulement sur un seul critère.

    Climat. Faire vite et juste : les points clés du rapport du Giec

    Plusieurs outils de surveillance existent d’ailleurs à l’échelle planétaire, permettant de suivre les performances des pays en matière de protection du climat, prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique, le recours aux énergies renouvelables, la politique climatique, etc.

    3,3 à 3,6 milliards de personnes sont considérées comme très vulnérables aux dérèglements climatiques. 

    Tous montrent qu’aucun pays ne fait assez bien dans tous les domaines. Ainsi, en Norvège, l’énergie hydraulique couvre près de 95 % des ­besoins en énergie du territoire, mais c’est l’un des pays qui extraient le plus de pétrole par habitant au monde.

    Même si les financements ont tendance à manquer...

    « Les pays classés haut n’ont aucune raison de se détendre. Des efforts et une action encore plus importants de la part des autorités sont nécessaires pour amener le monde sur la voie de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5°C », avertit ainsi le Climate Change Performance Index, outil de surveillance indépendant qui, depuis plusieurs années, laisse vide les trois premières places de son index afin de symboliser l’incapacité des États à mettre en place des politiques efficaces.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Néanmoins, des États font des efforts et montrent qu’il est possible d’agir. À tous les niveaux, et à l’échelle planétaire. Même si les financements ont tendance à manquer, tout espoir n’est pas perdu, comme le souligne Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement : « Alors que la sonnette d’alarme retentit un peu partout dans le monde pour alerter sur l’urgence climatique, nous voyons des pays et des entreprises s’unir dans le but de réduire de manière plus ambitieuse les émissions de gaz à effet de serre. »

    Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

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    L’Otan se dit prête à intervenir dans le nord de Kosovo, où de vives tensions sont de nouveau apparues

    par Laurent Lagneau · 1 août 2022

    Votée le 10 juin 1999 par le Conseil de sécurité des Nations unies, la résolution 1244 autorisait, dans son article n°10, le secrétaire général à établir une présence internationale civile au Kosovo dans le but d’y « assurer une administration intérimaire » afin de permettre à la population de ce territoire de « jouir d’un autonomie substantielle au sein de la République fédérale de Yougoslavie ».

    Pourtant, en février 2008, l’ancienne province serbe proclama unilatéralement son indépendance, sans que la Cour international de justice n’y trouvât à y redire, selon un raisonnement qu’elle détailla dans un avis consultatif rendu le 22 juillet 2010. Seulement, la Serbie s’appuie sur la résolution 1244 pour contester la décision prise par les autorités kosovares il y a maintenant quatorze ans.

    Durant ces années, et sous l’égide de l’Union européenne [qui ne reconnaît pas le Kosovo comme État, faute de consensus entre ses États membres], des discussions entre Belgrade et Pristina ont été menées afin d’aboutir à une normalisation de leurs relations. Si plusieurs accords ont été signées par les deux parties, de nombreux contentieux demeurent.

    D’autant plus que les tensions entre les Serbes, établis principalement dans le nord de ce territoire, et le reste de la population albanophone persistent. Le poids du passé n’y pas pour rien, comme en témoigne, par exemple, l’inculpation de l’ex-président kosovar, Hashim Thaçi, par le Tribunal spécial pour le Kosovo pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, commis quand il faisait partie de l’Armée de libération du Kosovo [UCK].

    Quoi qu’il en soit, depuis maintenant plusieurs mois, un différend entre Belgrade et Pristina donne régulièrement lieu à de nouvelles tensions qui à deux doigts de dégénérer en un conflit plus large. Ainsi, les autorités kosovares veulent obliger les Serbes du Kosovo à remplacer les plaques d’immatricutions serbes de leurs véhicules par celles délivrées par la République du Kosovo.

    Une mesure de « réciprocité », fait valoir Pristina, étant donné que les Kosovars se rendant en Serbie sont obligés de poser une plaque temporaire serbe puisque Belgrade ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo.

    Seulement, les Serbes du Kosovo ont jusqu’à présent toujours refusé qu’une telle décision leur soit appliquée. Et cela provoque de vives tensions chaque fois que ce sujet est mis sur la table… Ainsi, en septembre 2021, la police kosovare intervint dans le nord du territoire pour imposer cette mesure… et faire lever les barrages érigées par les Serbes, tandis que la Serbie déploya une force de réaction rapide à la frontière et enchaîna les vols militaires au-dessus du secteur.

    Plus tard, et sans en informer la force de l’Otan [KFOR] et la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo [MINUK], Pristina envoya des unités spéciales de sa police dans le nord, sous couvert de lutte contre la contrebande.

    « Ce dont nous avons été témoins dans le nord du Kosovo pourrait être qualifié d’épisode d’ecchymose, mais aurait pu se transformer en une véritable hémorragie », témoignera Zahir Tanin, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, devant le Conseil de sécurité.

    Finalement, les choses rentrèrent dans l’ordre, la mise en oeuvre de la mesure relative aux plaques d’immatriculation ayant été reportée par Pristina, le temps de s’entendre avec Belgrade. Mais, faute d’avoir trouvé un accord, elle devait entrer en vigueur le 1er août… comme une autre décision, consistant à obliger toute personne entrant au Kosovo avec une carte d’identité serbe à remplacer celle-ci par document temporaire délivré par l’administration kosovare.

    Aussi, les mêmes causes provoquant les mêmes effets, les Serbes du Kosovo ont alors de nouveau mis en place des barrages sur les routes menant aux points de passage de Jarinje et Brnjak. Et la police kosovare a affirmé avoir été visée par des coups de feu alors qu’elle s’était déployée pour dégager les voies de circulation.

    Le 31 juillet, dans un discours à la nation, le président serbe, Aleksandar Vučić, a estimé, que la situation au Kosovo n’avait « jamais été aussi complexe » pour la Serbie et les Serbes qui y sont installés. « L’atmosphère a été portée à ébullition », a-t-il dit, avant d’assurer que la « Serbie gagnera si les Serbes sont attaqués ». Et d’indiquer, plus tard, que Belgrade avait demandé à la commmunauté internationale de tout faire pour convaincre Pristina de revenir sur ses décisions.

    De son côté, Albin Kurti, le Premier ministre kosovar, a accusé M. Vučić de vouloir déclencher des « troubles ». Et d’estimer que les « prochaines heures, jours et semaines allaient être difficiles et problématiques ».

    Face à cette situation, l’Otan a fait savoir que la KFOR se préparait à intervenir si besoin, dans le cadre du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies [et donc de la résolution 1244]. Dans son communiqué, l’organisation dit continuer « soutenir pleinement le processus de normalisation entre Pristina et Belgrade » et « appelle toutes les parties à poursuivre les négociations ».

    pic.twitter.com/LK1MB2cSoJ

    — @NATO – KFOR (@NATO_KFOR) July 31, 2022

    Cependant, afin de réduire les tensions, le gouvernement kosovar a décidé de reporter d’un mois l’entrée en vigueur des règles qu’il cherche à imposer. Ce qui ne résoud rien…. Car tant qu’elles ne feront pas l’objet d’un accord avec les parties concernées, les tensions réapparaîtront.

    Évidemment, la Serbie étant proche de la Russie et le Kosovo ayant l’appui des États-Unis, il est possible que cette situation puisse donner lieu à une lutte d’influence dans la région entre Moscou et Washington, sans oublier les vues d’Ankara et de Pékin. D’autant plus que, d’une manière générale, les Balkans qui, selon le mot de Winston Churchill, « produisent plus d’histoire qu’ils n’en peuvent consommer », connaissent régulièrement des accès de fièvre… Et outre le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine pourrait être en proie à de nouvelles tensions, ce qui a d’ailleurs conduit l’UE à augmenter les effectifs d’Eufor Althea, la mission militaire qu’elle maintient dans le pays.

    France24 - Monde

    Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale

    Publié le : 15/07/2022 - 12:29

    Caroline DUMAY

    Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.

    En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.

    Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali. 

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    Pour la première fois, la Chine montre le tir d’une arme hypersonique DF-17, sur fond de fortes tensions au sujet de Taïwan

    par Laurent Lagneau · 31 juillet 2022

    En août 2020, Alex Azar, alors secrétaire à la Santé au sein de l’administration Trump, fut le plus important responsable politique américain à se rendre à Taipei depuis la reconnaissance de la République populaire de Chine par les États-Unis et leur adhésion au principe de « Chine unique » [ou « d’une seule Chine »]. Évidemment, cela ne manqua pas de susciter le courroux de Pékin, pour qui cette visite représentait une menace pour « la paix et la stabilité ».

    Même chose en mars 2022, quand une délégation emmenée par l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain, effectua une visite à Taïwan. « La volonté du peuple chinois de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays est inébranlable. Quiconque les États-Unis envoient pour montrer leur soutien à Taïwan est voué à l’échec », avait commenté Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.

    Cela étant, la perspective d’un déplacement à Taïwan de Nancy Pelosi, la présidente [démocrate] de la Chambre des représentants, dans le cadre d’une tournée dans la région Indo-Pacifique, met le gouvernement chinois sur les nerfs.

    « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler » et « j’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela », a déclaré Xi Jiping, le président chinois, lors d’un échange téléphonique avec Joe Biden,le chef de la Maison Blanche. Auparavant, la Chine avait assuré qu’elle se « tenait prête » à répondre à une éventuelle visite de Mme Pelosi à Taïwan. « Si les États-Unis s’obstinent à défier la ligne rouge de la Chine », alors ils « feront face à de fermes mesures en réaction et devront en assumer toutes les conséquences », avait en effet averti Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

    Un mois plus tôt, lors d’une rencontre avec Lloyd Austin, son homologue américain, Wei Fenghe, le ministre chinois de la Défense, s’était montré très clair. La Chine « n’hésitera pas à entrer en guerre si Taïwan déclare son indépendance », avait-il dit. Et « quel qu’en soit le prix ».

    Cela étant, Mme Pelosi n’a pas dit si elle se rendrait ou non à Taipei. Toutefois, elle affirmé qu’il serait « important […] d’afficher un soutien à Taïwan »… D’où les réactions chinoises. Et, le 30 juillet, alors que la présidente de la Chambre des représentants s’apprêtait à entamer son déplacement en Indo-Pacifique, l’Armée populaire de libération [APL] a mené un exercice impliquant des tirs réels au large de la province de Fujan, plus précisément dans le secteur de l’île de Pingtan, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises.

    Quoi qu’il en soit, Mme Pelosi entretient le flou sur ses intentions. « Je conduis une délégation du Congrès dans la région Indo-Pacifique pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la région. […] À Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs notamment la paix et la sécurité, la croissance économique et le commerce, la pandémie de Covid-19, la crise climatique, les droits de l’homme et la gouvernance démocratique », a-t-elle expliqué, dans un communiqué diffusé ce 31 juillet.

    Hasard du calendrier, la tournée asiatique de Mme Pelosi coïncide avec le 95e anniversaire de la fondation de l’Armée populaire de libération… Et, à cette occasion, celle-ci a diffusé une vidéo promotionnelle contenant un message adressé aux États-Unis [du moins, on peut le prendre ainsi…].

    En effet, et pour la première fois, l’APL a montré le lancement, à partir d’un tracteur-érecteur-lanceur [TEL], d’un système hypersonique DF-17, décrit comme étant un « tueur de porte-avions ».

    Cette arme hypersonique avait été présentée lors de la grande parade militaire organisée à Pékin pour le 70e anniversaire de la République populaire de Chine, en 2019. Pour rappel, il s’agit d’un planeur – le DF-ZF – pouvant atteindre une vitesse supérieure à Mach 5 après avoir été lancé par un missile balistique à combustible solide de moyenne portée.

    Le « DF-17 jouera un rôle vital dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la Chine, car des régions telles que la mer de Chine méridionale, le détroit de Taïwan et l’Asie du Nord-Est sont toutes à sa portée », a fait valoir Yang Chengjun, un expert militaire chinois, dans les colonnes du Global Times, journal qui suit la ligne du Parti communiste chinois [PCC]. « En plus des cibles fixes, le DF-17 peut probablement aussi toucher des cibles se déplaçant lentement », a-t-il ajouté, ce qui laisse penser que son rôle de « tueur de porte-avions » est probablement surfait

    Pour rappel, la Chine dispose au moins d’une autre arme hypersonique, à savoir le missile balistique à lancement aérien [ALBM] CH-AS-X-13, qui serait une variante du missile balistique DF-21D, lui aussi décrit comme étant un « tueur » de porte-avions. Enfin, il a récemment été fait état du développement du missile antinavire « hypevéloce » YJ-21, lequel serait destiné à armer les croiseurs de type 055 de la composante navale de l’APL.

    Le Figaro

    Après des mois d’arrêt, le port d’Odessa revit: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Grâce à un accord avec Moscou, Kiev espère exporter à nouveau ses céréales par la mer Noire.

    Dans la région de Donetsk, la colère et le désespoir des civils pris dans une guerre interminable: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans la nuit de samedi, Volodymyr Zelensky a annoncé l’évacuation obligatoire des civils de la région de Donetsk.

    Près de l’Ukraine, ces villes russes rattrapées par la réalité du conflit: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Belgorod et Koursk, frappées par des bombardements sporadiques des forces armées ukrainiennes, apportent un soutien mitigé à «l’opération spéciale» de Vladimir Poutine.

    Au cimetière de Dnipro, les croix, les pleurs et les silences fichés dans la terre ukrainienne racontent la dureté de la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Au centre de l’Ukraine, le cimetière militaire de Krasnopilske est la dernière demeure des soldats originaires de la ville et de ceux qui n’ont pu être inhumés chez eux.

    Autour de Kherson, la contre-offensive à petits pas de l’armée ukrainienne : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

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    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

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    REPORTAGE - Avec la prise de Lissitchansk, la Russie contrôle la totalité de la région de Louhansk, dévastée et vidée de sa population.

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    REPORTAGE - Les Ukrainiens sont entrés dans leur sixième mois d'une guerre dont ils savent qu'elle sera longue. Nous avons sillonné le pays sur près de 2000 kilomètres pour mieux comprendre comment ce peuple, longtemps russophone, s'est détaché à jamais de son puissant voisin.

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    EXCLUSIF - En «état de mort cérébrale» en 2019, selon les mots d'Emmanuel Macron, l'Otan est aujourd'hui en ébullition. Renforcée par la guerre en Ukraine et entraînée par le contexte extraordinaire d'une crise inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Alliance est sortie du coma. Plongée exclusive à Bruxelles et à Maisières dans les coulisses de la diplomatie et du commandement militaire otanien.

    À Kiev, une ONG enseigne aux soldats le droit de la guerre

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    REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.

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    REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.

    À «Petite Catherine», les habitants tiraillés entre leur russophilie et leur aversion pour la guerre de Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

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    À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent

    REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.

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    Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes

    REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.

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    Guerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles

    REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.

    À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.

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    REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.

    À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.

    Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.

    Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…

    Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.

    Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv

    REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.

    Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.

    Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.

    À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.

    Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.

    Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.

    La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.

    En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.

    En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.

    Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne

    REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.

    Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.

    À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute

    REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.

    Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.

    Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance

    REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.

    La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.

    La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe

    REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.

    L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.

    Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes

    REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.

    Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue

    REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.

    Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

    À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

    Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.

    Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.

    Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie

    REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.

    Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés

    REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.

    Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.

    En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.

    Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.

    À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

    REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

    Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.

    Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.

    À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.

    L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.

    Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.

    Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.

    Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.

    La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.

    Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.

    La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

    Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

    La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

    REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

    Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

    En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

    Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

    Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

    À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

    À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

    REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

    À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

    À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

    Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

    Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

    REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

    Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

    GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

    À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

    Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

    Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

    À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

    «Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

    REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

    Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

    Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

    Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

    REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

    Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

    Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

    REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

    À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

    REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

    Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

    REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

    À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

    Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

    GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

    Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

    Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

    GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

    Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

    À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

    La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

    REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

    Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

    REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

    Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

    Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

    REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

    Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

    REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

    L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

    Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

    REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

    Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

    RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

    À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

    REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

    Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

    REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

    Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

    REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

    Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

    REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

    À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

    REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

    En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

    REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

    Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

    REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

    À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

    REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

    À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

    REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

    Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

    REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

    Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

    REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

    À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

    REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

    Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

    REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

    Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

    REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

    En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

    REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

    Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

    REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

    À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

    REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

    Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

    PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

    Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

    REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

    Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

    REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

    Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

    REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

    Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

    REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

    En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

    REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

    Le Figaro

    L’éditorial du Figaro: «La vengeance de l’Oncle Sam»

    Philippe Gélie

    Par Philippe Gélie, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.

    Depuis le sinistre docteur Mengele, aucun médecin n’a eu autant de morts sur la conscience qu’Ayman al-Zawahiri, chirurgien égyptien mué en meurtrier de masse international. À ses cibles américaines - dont les 2977 victimes des avions lancés sur les tours jumelles de New York et le Pentagone, le 11 septembre 2001 - s’ajoutent des dizaines de milliers de musulmans qu’il prétendait soumettre à son totalitarisme islamique. Personne, hormis quelques fanatiques décérébrés, ne versera une larme sur l’élimination du successeur d’Oussama Ben Laden à la tête d’al-Qaida, onze ans après ce dernier, par un missile américain de haute précision alors qu’il prenait le frais sur son balcon à Kaboul, dimanche matin.

    Idéologue arrogant et rigide d’un djihad impitoyable, al-Zawahiri prêchait le «devoir individuel de chaque musulman de tuer» des Occidentaux, dogme nourri par sa détestation des Juifs, des chrétiens, de la démocratie et de la France presque autant que des États-Unis, en raison des débats sur le port du voile et des caricatures du prophète Mahomet. Sa tête avait beau être mise à prix par Washington pour 25 millions de dollars, il aura fallu plus de deux décennies pour le débusquer,protégé par ses semblables. Dire, comme Joe Biden, que «la justice est passée» constitue peut-être un abus de langage, mais la vengeance de l’Oncle Sam, qui n’oublie rien, est accomplie.

    Malgré le coup de maître de ses services de renseignement et la précision de sa guerre téléguidée, le chef de la Maison-Blanche a bien du mal à projeter l’image d’une Amérique forte et respectée. La présence d’al-Zawahiri au cœur de Kaboul, sous la protection dévouée des talibans, constitue la conséquence directe de la débandade déclenchée par Biden il y a presque un an. Si le vieux président avait alors promis de poursuivre la lutte antiterroriste «au-delà de l’horizon», il a de facto permis la restauration d’un havre islamiste en Afghanistan. L’élimination d’un méchant septuagénaire, à la tête d’une organisation criminelle affaiblie, fera peut-être remonter ses sondages de quelques points, mais elle lui promet à nouveau des temps difficiles avec l’irréductible abcès de Kaboul.

    Guillaume Klossa: «La solidarité ou la corde, l’UE doit choisir»

    TRIBUNE - Pour le fondateur du think-tank EuropaNova, les crises que traverse l’Union européenne sont l’occasion de renforcer les mécanismes de solidarité entre les États membres.

    Renaud Girard: «Le nouveau partenariat franco-saoudien»

    CHRONIQUE - À l’occasion de sa tournée dans le Golfe de décembre 2021, Emmanuel Macron avait pris l’initiative de recréer un lien politique fort avec MBS.

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    Les États-Unis déploient au moins six avions de supériorité aérienne F-22A Raptor en Pologne

    par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022

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    En février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.

    Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».

    Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.

    La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.

    Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».

    💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2

    — Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022

    Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.

    Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».

    Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.

    Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.

    Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.

    À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.

    « Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.

    Les États-Unis déploient au moins six avions de supériorité aérienne F-22A Raptor en Pologne

    par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022

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    En février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.

    Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».

    Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.

    La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.

    Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».

    💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2

    — Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022

    Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.

    Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».

    Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.

    Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.

    Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.

    À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.

    « Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.

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    En février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.

    Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».

    Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.

    La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.

    Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».

    💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2

    — Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022

    Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.

    Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».

    Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.

    Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.

    Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.

    À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.

    « Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.

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    En février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.

    Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».

    Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.

    La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.

    Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».

    💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2

    — Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022

    💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2

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    — Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022

    July 27, 2022

    Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.

    Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».

    Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.

    Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.

    Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.

    À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.

    « Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.

    a commenté
    Le Figaro

    Collaborateurs parlementaires: des transfuges de LR et de l'UDI participent à la «notabilisation» du RN

    RÉCIT - Parmi les 300 collaborateurs que devait recruter le RN, une bonne dizaine provient des LR et de l'UDI. D'autres arrivées similaires sont à prévoir d'ici à la fin août.

    Après la défaite de sa patronne, il avait initialement choisi de quitter l'Assemblée. Mais Charles Herrbach, l'ex-collaborateur parlementaire de la députée UDI Agnès Thill, a changé d'avis. « Au lendemain du second tour, j'ai reçu un certain nombre de propositions de députés du RN », assure-t-il, surpris de voir autant de représentants du parti de Marine Le Pen entrer dans l'Hémicycle. « Je trouvais intellectuellement intéressant d'accompagner la création d'un nouveau groupe parlementaire », explique le jeune collaborateur, qui travaille à présent pour l'élue RN, Caroline Colombier.

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    Même parcours - à un parti près -, pour Corentin Fagot. Ancien assistant parlementaire de Laurence Trastour-Isnart, députée Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes, il assiste désormais l'élue lepéniste, Caroline Parmentier. « J'ai été convaincu du fait que le RN pouvait apporter les solutions nécessaires aux défis actuels de la France », explique l'attaché de l'ex-conseillère presse de Marine Le Pen.

    «Généreux dans leur proposition salariale»

    Comme eux, ils sont plusieurs anciens collaborateurs issus de la droite et du centre à avoir franchi le Rubicon. « Une bonne dizaine, à vue de nez », indique Renaud Labaye, secrétaire général du groupe Rassemblement national au Palais Bourbon. Et si la conviction a, pour beaucoup, guidé les choix de ces transfuges, le parti de la flamme tricolore qui aux lendemains des législatives peinait à recruter des assistants parlementaires a su les attirer financièrement. « Les propositions salariales du RN étaient vraiment élevées », confie Charles Herrbach. L'ancien collaborateur UDI assure que la plupart des offres reçues en provenance de ces nouveaux députés ont oscillé entre 3.500 et 4.700 euros mensuels. Une aubaine dans une profession où il est commun de gagner 1.800 euros par mois.

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    Mais l'occasion vaut réflexion, et ce malgré la belle opportunité salariale. « Je me suis bien évidemment posé la question de l'après », confesse-t-il. « Psychologiquement, pour moi, c'était un peu compliqué de travailler pour le RN », explique le collaborateur, qui confie « avoir perdu des amis » suite à sa nouvelle prise de poste.

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    Notabilisation

    Face à ces changements, certains anciens employeurs semblent compréhensifs. « Je leur ai dit d'y aller sans hésitation », affirme Agnès Thill qui a vu ses deux précédents collaborateurs rejoindre des députés du Rassemblement national. « Cela ne m'a pas forcément dérangé », poursuit l'ancienne députée, qui maintient que la profession de collaborateur parlementaire est avant tout «un métier de, fond et des compétences à faire valoir ».

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    « Il faut tout de même adhérer un minimum aux idées de son député », corrige néanmoins Isabelle Lescalle, son ex-collaboratrice sous la précédente mandature. Un détail pris au sérieux par certains cadres du parti. « Les parcours des collaborateurs sont variés, mais on a demandé aux députés de rester vigilants sur certains profils liés àReconquête !», affirme Renaud Labaye. « On a d'abord été auditionnés pour connaître notre vision des choses », explique Mme Lescalle, désormais assistante locale auprès du député RN Philippe Ballard.

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    L'arrivée de ces nouveaux assistants ne semble pas déplaire aux autres députés RN, en demande de profils techniques férus de droit et capables de monter des dossiers rigoureux. « Ils sont contents d'avoir des collaborateurs expérimentés », explique Corentin Fagot, qui assure avoir été accueilli avec « bienveillance ».

    Laure Lavalette, députée du Var, y voit surtout « le symptôme d'une normalisation accélérée du Rassemblement national ». « C'est une excellente nouvelle », s'est félicitée la porte-parole du groupe à l'Assemblée. Et les attachés parlementaires en sont conscients. « On sait que l'on participe à la notabilisation de ce parti », avoue néanmoins Charles Herrbach.

    D'ici à la fin août, d'autres anciens collaborateurs UDI ou LR - une vingtaine au total - devrait signer pour des élus RN.

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    Emmanuel Chiva sera le prochain Délégué général pour l’armement

    par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022

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    Veiller à la transition de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] vers une « économie de guerre », relancer certains projets emblématiques [et structurants] actuellement à l’arrêt faute de s’entendre avec les partenaires européens impliqués [SCAF, MGCS, MAWS], assurer la continuité des programmes en cours [Scorpion pour l’armée de Terre, SNLE de 3e génération et porte-avions de nouvelle génération pour la Marine nationale, capacités spatiales pour l’armée de l’Air & de l’Espace], encourager les exportations, préparer la prochaine Loi de programmation militaire et innover… Tels sont les chantiers qui attendent le successeur de Joël Barre, l’actuel Délégué général pour l’armement [DGA], qui quittera ses fonctions le 31 juillet.

    À en croire les échos entendus ici ou là et au regard de la liste des prétendants déclarés, le poste de M. Barre était très convoité. Finalement, ce 29 juillet, le ministère des Armées a annoncé que le prochain DGA sera Emmanuel Chiva, qui assure actuellement la direction de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] depuis sa création, en 2018. Il sera secondé par l’ingénieur général de l’armement Thierry Carlier.

    Généralement, le poste de Délégué général pour l’armement revient à un ingénieur passé par une école dont la tutelle est exercée par la Direction générale de l’armement [DGA], comme Polytechnique ou l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace [Isae-Supaéro]. Et, jusqu’à présent [et sauf erreur], il n’y avait eu qu’une seule exception à cette règle, avec la nomination, en 1974, de Jean-Laurens Delpech, qui était diplômé de l’École libre des sciences politiques.

    La nomination d’Emmanuel Chiva constitue une seconde « dérogation » à cette règle. Capitaine de vaisseau dans la réserve, le nouveau DGA est passé par l’École normale supérieure [ENS], où il a obtenu un doctorat en biomathématiques. Auditeur de la 49e Session Nationale Armement & économie de défense de l’Institut des Hautes Études de la Défense nationale [IHEDN], il s’est surtout intéressé à l’intelligence artificielle et la simulation militaire. Des domaines [et d’autres…] qu’il a d’ailleurs vulgarisés sur son blog « VMF 214« , dédié à l’innovation de Défense.

    Ayant travaillé chez MASA, où il a été directeur général adjoint puis de vice-président exécutif, M. Chiva a co-fondé deux entreprises de haute technologie : Silkan [calcul haute performance] et AGUERIS. Puis, entre 2014 et 2018, il a assuré la présidence de la commission recherche, technologie et innovation du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres [GICAT] ainsi que celle du jury du programme GENERATE, qui visa à accompagner les jeunes entreprises innovantes dans le domaine de la défense.

    À la tête de l’AID. M. Chiva a oeuvré à la création d’un « écosystème » au service de l’innovation de défense, notamment en rapprochant les armées avec le monde civil [via des « pôles d’innovation »] ainsi qu’à celle du « Fonds Innovation Défense » qui, doté de 200 millions d’euros, permet de prendre des participations dans les entreprises innovantes et duales, afin de les accompagner durant leur phase de développement. Enfin, il est aussi à l’origine de la « Red Team », qui réunit des auteurs de science-fiction pour imaginer – et anticiper – la nature des conflits pouvant survenir dans le futur.

    Les nominations de MM. Chiva et Carlier « illustrent l’importance qui sera accordée à l’innovation et à l’excellence technologique dans le cadre de la réflexion engagée sur l’économie de guerre à la demande du Président de la République », souligne le minsitère des Armées, dans son communiqué.

    Et d’ajouter : Ils « seront amenés à formuler prochainement des propositions au ministre pour replacer les enjeux de production et de sécurisation des approvisionnements au cœur de la relation avec l’industrie de défense, afin de tenir compte du contexte international et du retour de la guerre en Europe. Leur bonne connaissance des programmes d’armement et la prise en compte de l’ensemble du tissu industriel, des grands groupes jusqu’aux petites et moyennes entreprises, seront à ce titre déterminant ».

    Par ailleurs, le ministère des Armées a également fait savoir que l’ingénieure générale de l’armement Monique Legrand-Larroche, qui dirige la Direction de la Maintenance aéronautique [DMA] et dont le nom circulait pour remplacer M. Barre, a été nommée « inspectrice générale des Armées – armement ». C’est « la première femme promue général cinq étoiles en France », a-t-il souligné.

    Emmanuel Chiva sera le prochain Délégué général pour l’armement

    par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022

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    Veiller à la transition de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] vers une « économie de guerre », relancer certains projets emblématiques [et structurants] actuellement à l’arrêt faute de s’entendre avec les partenaires européens impliqués [SCAF, MGCS, MAWS], assurer la continuité des programmes en cours [Scorpion pour l’armée de Terre, SNLE de 3e génération et porte-avions de nouvelle génération pour la Marine nationale, capacités spatiales pour l’armée de l’Air & de l’Espace], encourager les exportations, préparer la prochaine Loi de programmation militaire et innover… Tels sont les chantiers qui attendent le successeur de Joël Barre, l’actuel Délégué général pour l’armement [DGA], qui quittera ses fonctions le 31 juillet.

    À en croire les échos entendus ici ou là et au regard de la liste des prétendants déclarés, le poste de M. Barre était très convoité. Finalement, ce 29 juillet, le ministère des Armées a annoncé que le prochain DGA sera Emmanuel Chiva, qui assure actuellement la direction de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] depuis sa création, en 2018. Il sera secondé par l’ingénieur général de l’armement Thierry Carlier.

    Généralement, le poste de Délégué général pour l’armement revient à un ingénieur passé par une école dont la tutelle est exercée par la Direction générale de l’armement [DGA], comme Polytechnique ou l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace [Isae-Supaéro]. Et, jusqu’à présent [et sauf erreur], il n’y avait eu qu’une seule exception à cette règle, avec la nomination, en 1974, de Jean-Laurens Delpech, qui était diplômé de l’École libre des sciences politiques.

    La nomination d’Emmanuel Chiva constitue une seconde « dérogation » à cette règle. Capitaine de vaisseau dans la réserve, le nouveau DGA est passé par l’École normale supérieure [ENS], où il a obtenu un doctorat en biomathématiques. Auditeur de la 49e Session Nationale Armement & économie de défense de l’Institut des Hautes Études de la Défense nationale [IHEDN], il s’est surtout intéressé à l’intelligence artificielle et la simulation militaire. Des domaines [et d’autres…] qu’il a d’ailleurs vulgarisés sur son blog « VMF 214« , dédié à l’innovation de Défense.

    Ayant travaillé chez MASA, où il a été directeur général adjoint puis de vice-président exécutif, M. Chiva a co-fondé deux entreprises de haute technologie : Silkan [calcul haute performance] et AGUERIS. Puis, entre 2014 et 2018, il a assuré la présidence de la commission recherche, technologie et innovation du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres [GICAT] ainsi que celle du jury du programme GENERATE, qui visa à accompagner les jeunes entreprises innovantes dans le domaine de la défense.

    À la tête de l’AID. M. Chiva a oeuvré à la création d’un « écosystème » au service de l’innovation de défense, notamment en rapprochant les armées avec le monde civil [via des « pôles d’innovation »] ainsi qu’à celle du « Fonds Innovation Défense » qui, doté de 200 millions d’euros, permet de prendre des participations dans les entreprises innovantes et duales, afin de les accompagner durant leur phase de développement. Enfin, il est aussi à l’origine de la « Red Team », qui réunit des auteurs de science-fiction pour imaginer – et anticiper – la nature des conflits pouvant survenir dans le futur.

    Les nominations de MM. Chiva et Carlier « illustrent l’importance qui sera accordée à l’innovation et à l’excellence technologique dans le cadre de la réflexion engagée sur l’économie de guerre à la demande du Président de la République », souligne le minsitère des Armées, dans son communiqué.

    Et d’ajouter : Ils « seront amenés à formuler prochainement des propositions au ministre pour replacer les enjeux de production et de sécurisation des approvisionnements au cœur de la relation avec l’industrie de défense, afin de tenir compte du contexte international et du retour de la guerre en Europe. Leur bonne connaissance des programmes d’armement et la prise en compte de l’ensemble du tissu industriel, des grands groupes jusqu’aux petites et moyennes entreprises, seront à ce titre déterminant ».

    Par ailleurs, le ministère des Armées a également fait savoir que l’ingénieure générale de l’armement Monique Legrand-Larroche, qui dirige la Direction de la Maintenance aéronautique [DMA] et dont le nom circulait pour remplacer M. Barre, a été nommée « inspectrice générale des Armées – armement ». C’est « la première femme promue général cinq étoiles en France », a-t-il souligné.

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    Veiller à la transition de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] vers une « économie de guerre », relancer certains projets emblématiques [et structurants] actuellement à l’arrêt faute de s’entendre avec les partenaires européens impliqués [SCAF, MGCS, MAWS], assurer la continuité des programmes en cours [Scorpion pour l’armée de Terre, SNLE de 3e génération et porte-avions de nouvelle génération pour la Marine nationale, capacités spatiales pour l’armée de l’Air & de l’Espace], encourager les exportations, préparer la prochaine Loi de programmation militaire et innover… Tels sont les chantiers qui attendent le successeur de Joël Barre, l’actuel Délégué général pour l’armement [DGA], qui quittera ses fonctions le 31 juillet.

    À en croire les échos entendus ici ou là et au regard de la liste des prétendants déclarés, le poste de M. Barre était très convoité. Finalement, ce 29 juillet, le ministère des Armées a annoncé que le prochain DGA sera Emmanuel Chiva, qui assure actuellement la direction de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] depuis sa création, en 2018. Il sera secondé par l’ingénieur général de l’armement Thierry Carlier.

    Généralement, le poste de Délégué général pour l’armement revient à un ingénieur passé par une école dont la tutelle est exercée par la Direction générale de l’armement [DGA], comme Polytechnique ou l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace [Isae-Supaéro]. Et, jusqu’à présent [et sauf erreur], il n’y avait eu qu’une seule exception à cette règle, avec la nomination, en 1974, de Jean-Laurens Delpech, qui était diplômé de l’École libre des sciences politiques.

    La nomination d’Emmanuel Chiva constitue une seconde « dérogation » à cette règle. Capitaine de vaisseau dans la réserve, le nouveau DGA est passé par l’École normale supérieure [ENS], où il a obtenu un doctorat en biomathématiques. Auditeur de la 49e Session Nationale Armement & économie de défense de l’Institut des Hautes Études de la Défense nationale [IHEDN], il s’est surtout intéressé à l’intelligence artificielle et la simulation militaire. Des domaines [et d’autres…] qu’il a d’ailleurs vulgarisés sur son blog « VMF 214« , dédié à l’innovation de Défense.

    Ayant travaillé chez MASA, où il a été directeur général adjoint puis de vice-président exécutif, M. Chiva a co-fondé deux entreprises de haute technologie : Silkan [calcul haute performance] et AGUERIS. Puis, entre 2014 et 2018, il a assuré la présidence de la commission recherche, technologie et innovation du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres [GICAT] ainsi que celle du jury du programme GENERATE, qui visa à accompagner les jeunes entreprises innovantes dans le domaine de la défense.

    À la tête de l’AID. M. Chiva a oeuvré à la création d’un « écosystème » au service de l’innovation de défense, notamment en rapprochant les armées avec le monde civil [via des « pôles d’innovation »] ainsi qu’à celle du « Fonds Innovation Défense » qui, doté de 200 millions d’euros, permet de prendre des participations dans les entreprises innovantes et duales, afin de les accompagner durant leur phase de développement. Enfin, il est aussi à l’origine de la « Red Team », qui réunit des auteurs de science-fiction pour imaginer – et anticiper – la nature des conflits pouvant survenir dans le futur.

    Les nominations de MM. Chiva et Carlier « illustrent l’importance qui sera accordée à l’innovation et à l’excellence technologique dans le cadre de la réflexion engagée sur l’économie de guerre à la demande du Président de la République », souligne le minsitère des Armées, dans son communiqué.

    Et d’ajouter : Ils « seront amenés à formuler prochainement des propositions au ministre pour replacer les enjeux de production et de sécurisation des approvisionnements au cœur de la relation avec l’industrie de défense, afin de tenir compte du contexte international et du retour de la guerre en Europe. Leur bonne connaissance des programmes d’armement et la prise en compte de l’ensemble du tissu industriel, des grands groupes jusqu’aux petites et moyennes entreprises, seront à ce titre déterminant ».

    Par ailleurs, le ministère des Armées a également fait savoir que l’ingénieure générale de l’armement Monique Legrand-Larroche, qui dirige la Direction de la Maintenance aéronautique [DMA] et dont le nom circulait pour remplacer M. Barre, a été nommée « inspectrice générale des Armées – armement ». C’est « la première femme promue général cinq étoiles en France », a-t-il souligné.

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    Veiller à la transition de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] vers une « économie de guerre », relancer certains projets emblématiques [et structurants] actuellement à l’arrêt faute de s’entendre avec les partenaires européens impliqués [SCAF, MGCS, MAWS], assurer la continuité des programmes en cours [Scorpion pour l’armée de Terre, SNLE de 3e génération et porte-avions de nouvelle génération pour la Marine nationale, capacités spatiales pour l’armée de l’Air & de l’Espace], encourager les exportations, préparer la prochaine Loi de programmation militaire et innover… Tels sont les chantiers qui attendent le successeur de Joël Barre, l’actuel Délégué général pour l’armement [DGA], qui quittera ses fonctions le 31 juillet.

    À en croire les échos entendus ici ou là et au regard de la liste des prétendants déclarés, le poste de M. Barre était très convoité. Finalement, ce 29 juillet, le ministère des Armées a annoncé que le prochain DGA sera Emmanuel Chiva, qui assure actuellement la direction de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] depuis sa création, en 2018. Il sera secondé par l’ingénieur général de l’armement Thierry Carlier.

    Généralement, le poste de Délégué général pour l’armement revient à un ingénieur passé par une école dont la tutelle est exercée par la Direction générale de l’armement [DGA], comme Polytechnique ou l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace [Isae-Supaéro]. Et, jusqu’à présent [et sauf erreur], il n’y avait eu qu’une seule exception à cette règle, avec la nomination, en 1974, de Jean-Laurens Delpech, qui était diplômé de l’École libre des sciences politiques.

    La nomination d’Emmanuel Chiva constitue une seconde « dérogation » à cette règle. Capitaine de vaisseau dans la réserve, le nouveau DGA est passé par l’École normale supérieure [ENS], où il a obtenu un doctorat en biomathématiques. Auditeur de la 49e Session Nationale Armement & économie de défense de l’Institut des Hautes Études de la Défense nationale [IHEDN], il s’est surtout intéressé à l’intelligence artificielle et la simulation militaire. Des domaines [et d’autres…] qu’il a d’ailleurs vulgarisés sur son blog « VMF 214« , dédié à l’innovation de Défense.

    VMF 214

    Ayant travaillé chez MASA, où il a été directeur général adjoint puis de vice-président exécutif, M. Chiva a co-fondé deux entreprises de haute technologie : Silkan [calcul haute performance] et AGUERIS. Puis, entre 2014 et 2018, il a assuré la présidence de la commission recherche, technologie et innovation du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres [GICAT] ainsi que celle du jury du programme GENERATE, qui visa à accompagner les jeunes entreprises innovantes dans le domaine de la défense.

    À la tête de l’AID. M. Chiva a oeuvré à la création d’un « écosystème » au service de l’innovation de défense, notamment en rapprochant les armées avec le monde civil [via des « pôles d’innovation »] ainsi qu’à celle du « Fonds Innovation Défense » qui, doté de 200 millions d’euros, permet de prendre des participations dans les entreprises innovantes et duales, afin de les accompagner durant leur phase de développement. Enfin, il est aussi à l’origine de la « Red Team », qui réunit des auteurs de science-fiction pour imaginer – et anticiper – la nature des conflits pouvant survenir dans le futur.

    Les nominations de MM. Chiva et Carlier « illustrent l’importance qui sera accordée à l’innovation et à l’excellence technologique dans le cadre de la réflexion engagée sur l’économie de guerre à la demande du Président de la République », souligne le minsitère des Armées, dans son communiqué.

    Et d’ajouter : Ils « seront amenés à formuler prochainement des propositions au ministre pour replacer les enjeux de production et de sécurisation des approvisionnements au cœur de la relation avec l’industrie de défense, afin de tenir compte du contexte international et du retour de la guerre en Europe. Leur bonne connaissance des programmes d’armement et la prise en compte de l’ensemble du tissu industriel, des grands groupes jusqu’aux petites et moyennes entreprises, seront à ce titre déterminant ».

    Par ailleurs, le ministère des Armées a également fait savoir que l’ingénieure générale de l’armement Monique Legrand-Larroche, qui dirige la Direction de la Maintenance aéronautique [DMA] et dont le nom circulait pour remplacer M. Barre, a été nommée « inspectrice générale des Armées – armement ». C’est « la première femme promue général cinq étoiles en France », a-t-il souligné.

    L'Humanité

    Bouillantes inégalités

    Éditorial

    Gaël De Santis

    Par Gaël De Santis

    Été comme hiver, les sans-logis perdent la vie, vient nous rappeler le collectif les Morts de la rue. Les humains ne sont pas égaux face aux excès de température. Des milliers de personnes sont décédées de la canicule de 2003. À l’époque, des records de surmortalité avaient été enregistrés dans les départements ­populaires de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Habiter au dernier étage, montrent des recherches états-uniennes et françaises, multiplie par trois le risque de mourir.

    Quand on ne meurt pas du cagnard, on le supporte de manière inégale. Plus quelqu’un est aisé, plus il a la possibilité de trouver de la fraîcheur en dehors des villes, ou d’allumer une coûteuse climatisation qui déverse la chaleur dans la rue, alimentant le cercle vicieux de l’emballement climatique. Les villes populaires comptent souvent moins d’espaces verts, ces îlots de fraîcheur. Que l’on travaille en intérieur ou en extérieur, et les conséquences ne seront pas les mêmes. Une étude signale qu’en Californie la forte température est à l’origine de 24 000 accidents de travail par an. Celle-ci réduit l’attention des travailleurs, soumis à la logique du profit.

    Tous les pays ne sont pas égaux. Certains disposent dans leur législation d’une limite de température au travail. D’autres, trop pauvres, ne savent se le permettre. Au sud, où l’agriculture est encore l’une des principales sources de richesse, le changement climatique pousse des populations entières sur les chemins de l’exil. Tandis qu’au nord, une poignée de milliardaires brûle du kérosène dans des jets privés.

    Plus que les précédents, cet été nous montre que l’heure est à l’action politique pour sortir d’une économie carbonée dangereuse pour notre atmosphère. Cela appelle des investissements énormes dans la recherche, l’évolution de l’appareil de production, l’aménagement de nos villes. Les libéraux de tous pays, au premier rang desquels nos macroniens nationaux, annoncent un retour à la lutte contre les déficits pour satisfaire leur clientèle électorale. Ils jouent avec le feu.

    Réchauffement climatiquecaniculeinégalitésaustérité
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    Ancien du 1er RPIMa, le général Bruno Baratz prend la direction des opérations françaises au Sahel

    par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022

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    Quand le général Laurent Michon prit le commandement la force Barkhane durant l’été 2021, la décision de revoir le dispositif militaire français au Sahel avait déjà été annoncée. Et celui-ci devait reposer sur trois piliers : le contre-terrorisme avec les forces spéciales, chargées notamment de « neutraliser » les cadres jihadistes, la formation des forces armées des pays de la région qui en exprimeraient le besoin et la « réassurance » avec des capacités clés [appui aérien, renseignement, transport aérien, etc].

    Dégradation des relations entre Paris et Bamako, arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, sollicité par la junte malienne, lutte informationnelle quasiment incessante contre Barkhane, avec des conséquences sur le terrain, illustrées par la difficile progression d’un convoi logistique français entre Abidjan et Gao ou encore par la mise en scène macabre à Gossi, montée en puissance de certaines organisations jihadistes, à commencer par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], décision de M. Macron de retirer les troupes françaises du Mali, etc. Si sa prise de commandement devait intervenir à un moment « essentiel », probablement que le général Michon ne soupçonnait pas l’ampleur des difficultés qu’il allait devoir affronter.

    Et nul doute que la partie ne sera pas plus facile par son successeur, le général Bruno Baratz, à qu’il vient de transmettre la direction des opérations françaises au Sahel.

    « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace », a d’ailleurs déclaré le général Baratz, au moment de prendre ses nouvelles fonctions.

    Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ

    — Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) July 28, 2022

    Fils d’un gendarme originaire d’Oloron Sainte-Marie et passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [promotion « général Georges Hamacek » – 1989-92] puis par celle de l’École d’application de l’Infanterie [alors implantée à Montpellier, ndlr], le général Baratz a accompli l’essentiel de sa carrière militaire dans les forces spéciales, plus précisément au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] dont il devint le chef de corps en 2010.

    Engagé à plusieurs reprises dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan et en Guyane [au titre de l’opération Harpie, menée contre l’orpaillage clandestin], le général Baratz a exercé différentes fonctions en état-major.

    Breveté de l’enseignement militaire supérieur et titulaire d’un « master » spécialisé en management des risques internationaux obtenu en 2005 à HEC, Bruno Baratz a notamment été chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] et commandant des Éléments français au Sénégal, avant de prendre la tête du Commandement des forces spéciales Terre [CFST] en 2020. À noter qu’il a publié deux livres : « Le business en Irak, entre risques et opportunités » et « L’économie mondiale en mouvement, vers un nouvel environnement géo-économique ».

    Le général Baratz prend les rênes de Barkhane à un moment où le retrait du Mali est sur le point de s’achever, où les attaques de GSIM se rapprochent de Bamako et où la menace jihadiste s’étend au golfe de Guinée… Mais surtout, il lui reviendra d’appliquer une nouvelle feuille de route pour les opérations françaises au Sahel, avec un effectif réduit à 2’400 militaires.

    « Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n’est plus là […], pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s’étendre et de bousculer toute la région », a encore expliqué le président Macron, lors de son déplacement à Yaoundé [Cameroun], le 26 juillet.

    Ancien du 1er RPIMa, le général Bruno Baratz prend la direction des opérations françaises au Sahel

    par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022

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    Quand le général Laurent Michon prit le commandement la force Barkhane durant l’été 2021, la décision de revoir le dispositif militaire français au Sahel avait déjà été annoncée. Et celui-ci devait reposer sur trois piliers : le contre-terrorisme avec les forces spéciales, chargées notamment de « neutraliser » les cadres jihadistes, la formation des forces armées des pays de la région qui en exprimeraient le besoin et la « réassurance » avec des capacités clés [appui aérien, renseignement, transport aérien, etc].

    Dégradation des relations entre Paris et Bamako, arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, sollicité par la junte malienne, lutte informationnelle quasiment incessante contre Barkhane, avec des conséquences sur le terrain, illustrées par la difficile progression d’un convoi logistique français entre Abidjan et Gao ou encore par la mise en scène macabre à Gossi, montée en puissance de certaines organisations jihadistes, à commencer par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], décision de M. Macron de retirer les troupes françaises du Mali, etc. Si sa prise de commandement devait intervenir à un moment « essentiel », probablement que le général Michon ne soupçonnait pas l’ampleur des difficultés qu’il allait devoir affronter.

    Et nul doute que la partie ne sera pas plus facile par son successeur, le général Bruno Baratz, à qu’il vient de transmettre la direction des opérations françaises au Sahel.

    « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace », a d’ailleurs déclaré le général Baratz, au moment de prendre ses nouvelles fonctions.

    Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ

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    Fils d’un gendarme originaire d’Oloron Sainte-Marie et passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [promotion « général Georges Hamacek » – 1989-92] puis par celle de l’École d’application de l’Infanterie [alors implantée à Montpellier, ndlr], le général Baratz a accompli l’essentiel de sa carrière militaire dans les forces spéciales, plus précisément au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] dont il devint le chef de corps en 2010.

    Engagé à plusieurs reprises dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan et en Guyane [au titre de l’opération Harpie, menée contre l’orpaillage clandestin], le général Baratz a exercé différentes fonctions en état-major.

    Breveté de l’enseignement militaire supérieur et titulaire d’un « master » spécialisé en management des risques internationaux obtenu en 2005 à HEC, Bruno Baratz a notamment été chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] et commandant des Éléments français au Sénégal, avant de prendre la tête du Commandement des forces spéciales Terre [CFST] en 2020. À noter qu’il a publié deux livres : « Le business en Irak, entre risques et opportunités » et « L’économie mondiale en mouvement, vers un nouvel environnement géo-économique ».

    Le général Baratz prend les rênes de Barkhane à un moment où le retrait du Mali est sur le point de s’achever, où les attaques de GSIM se rapprochent de Bamako et où la menace jihadiste s’étend au golfe de Guinée… Mais surtout, il lui reviendra d’appliquer une nouvelle feuille de route pour les opérations françaises au Sahel, avec un effectif réduit à 2’400 militaires.

    « Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n’est plus là […], pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s’étendre et de bousculer toute la région », a encore expliqué le président Macron, lors de son déplacement à Yaoundé [Cameroun], le 26 juillet.

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    Quand le général Laurent Michon prit le commandement la force Barkhane durant l’été 2021, la décision de revoir le dispositif militaire français au Sahel avait déjà été annoncée. Et celui-ci devait reposer sur trois piliers : le contre-terrorisme avec les forces spéciales, chargées notamment de « neutraliser » les cadres jihadistes, la formation des forces armées des pays de la région qui en exprimeraient le besoin et la « réassurance » avec des capacités clés [appui aérien, renseignement, transport aérien, etc].

    Dégradation des relations entre Paris et Bamako, arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, sollicité par la junte malienne, lutte informationnelle quasiment incessante contre Barkhane, avec des conséquences sur le terrain, illustrées par la difficile progression d’un convoi logistique français entre Abidjan et Gao ou encore par la mise en scène macabre à Gossi, montée en puissance de certaines organisations jihadistes, à commencer par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], décision de M. Macron de retirer les troupes françaises du Mali, etc. Si sa prise de commandement devait intervenir à un moment « essentiel », probablement que le général Michon ne soupçonnait pas l’ampleur des difficultés qu’il allait devoir affronter.

    Et nul doute que la partie ne sera pas plus facile par son successeur, le général Bruno Baratz, à qu’il vient de transmettre la direction des opérations françaises au Sahel.

    « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace », a d’ailleurs déclaré le général Baratz, au moment de prendre ses nouvelles fonctions.

    Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ

    — Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) July 28, 2022

    Fils d’un gendarme originaire d’Oloron Sainte-Marie et passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [promotion « général Georges Hamacek » – 1989-92] puis par celle de l’École d’application de l’Infanterie [alors implantée à Montpellier, ndlr], le général Baratz a accompli l’essentiel de sa carrière militaire dans les forces spéciales, plus précisément au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] dont il devint le chef de corps en 2010.

    Engagé à plusieurs reprises dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan et en Guyane [au titre de l’opération Harpie, menée contre l’orpaillage clandestin], le général Baratz a exercé différentes fonctions en état-major.

    Breveté de l’enseignement militaire supérieur et titulaire d’un « master » spécialisé en management des risques internationaux obtenu en 2005 à HEC, Bruno Baratz a notamment été chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] et commandant des Éléments français au Sénégal, avant de prendre la tête du Commandement des forces spéciales Terre [CFST] en 2020. À noter qu’il a publié deux livres : « Le business en Irak, entre risques et opportunités » et « L’économie mondiale en mouvement, vers un nouvel environnement géo-économique ».

    Le général Baratz prend les rênes de Barkhane à un moment où le retrait du Mali est sur le point de s’achever, où les attaques de GSIM se rapprochent de Bamako et où la menace jihadiste s’étend au golfe de Guinée… Mais surtout, il lui reviendra d’appliquer une nouvelle feuille de route pour les opérations françaises au Sahel, avec un effectif réduit à 2’400 militaires.

    « Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n’est plus là […], pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s’étendre et de bousculer toute la région », a encore expliqué le président Macron, lors de son déplacement à Yaoundé [Cameroun], le 26 juillet.

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    Quand le général Laurent Michon prit le commandement la force Barkhane durant l’été 2021, la décision de revoir le dispositif militaire français au Sahel avait déjà été annoncée. Et celui-ci devait reposer sur trois piliers : le contre-terrorisme avec les forces spéciales, chargées notamment de « neutraliser » les cadres jihadistes, la formation des forces armées des pays de la région qui en exprimeraient le besoin et la « réassurance » avec des capacités clés [appui aérien, renseignement, transport aérien, etc].

    Dégradation des relations entre Paris et Bamako, arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, sollicité par la junte malienne, lutte informationnelle quasiment incessante contre Barkhane, avec des conséquences sur le terrain, illustrées par la difficile progression d’un convoi logistique français entre Abidjan et Gao ou encore par la mise en scène macabre à Gossi, montée en puissance de certaines organisations jihadistes, à commencer par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], décision de M. Macron de retirer les troupes françaises du Mali, etc. Si sa prise de commandement devait intervenir à un moment « essentiel », probablement que le général Michon ne soupçonnait pas l’ampleur des difficultés qu’il allait devoir affronter.

    Et nul doute que la partie ne sera pas plus facile par son successeur, le général Bruno Baratz, à qu’il vient de transmettre la direction des opérations françaises au Sahel.

    « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace », a d’ailleurs déclaré le général Baratz, au moment de prendre ses nouvelles fonctions.

    Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ

    — Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) July 28, 2022

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    Fils d’un gendarme originaire d’Oloron Sainte-Marie et passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [promotion « général Georges Hamacek » – 1989-92] puis par celle de l’École d’application de l’Infanterie [alors implantée à Montpellier, ndlr], le général Baratz a accompli l’essentiel de sa carrière militaire dans les forces spéciales, plus précisément au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] dont il devint le chef de corps en 2010.

    Engagé à plusieurs reprises dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan et en Guyane [au titre de l’opération Harpie, menée contre l’orpaillage clandestin], le général Baratz a exercé différentes fonctions en état-major.

    Breveté de l’enseignement militaire supérieur et titulaire d’un « master » spécialisé en management des risques internationaux obtenu en 2005 à HEC, Bruno Baratz a notamment été chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] et commandant des Éléments français au Sénégal, avant de prendre la tête du Commandement des forces spéciales Terre [CFST] en 2020. À noter qu’il a publié deux livres : « Le business en Irak, entre risques et opportunités » et « L’économie mondiale en mouvement, vers un nouvel environnement géo-économique ».

    Le général Baratz prend les rênes de Barkhane à un moment où le retrait du Mali est sur le point de s’achever, où les attaques de GSIM se rapprochent de Bamako et où la menace jihadiste s’étend au golfe de Guinée… Mais surtout, il lui reviendra d’appliquer une nouvelle feuille de route pour les opérations françaises au Sahel, avec un effectif réduit à 2’400 militaires.

    « Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n’est plus là […], pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s’étendre et de bousculer toute la région », a encore expliqué le président Macron, lors de son déplacement à Yaoundé [Cameroun], le 26 juillet.

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    Certaines bases aériennes françaises seraient « régulièrement survolées » par des drones indésirables

    par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022

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    Les réformes menées entre 2008 et 2015 [Révision générale des politiques publiques, Modernisation de l’action publique, etc] ont conduit à une réduction assez significative du format de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], celle-ci ayant perdu 30% de son effectif et fermé 17 bases aériennes. Si toutes les spécialités ont eté impactées, certaines l’ont été plus que d’autre… comme celle des fusiliers commandos de l’Air.

    En 2017, le général André Lanata, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air [et de l’Espace], s’en était inquiété. « À la suite des diminutions d’effectifs décidées dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, 40 % des sites de l’armée de l’Air ne disposent plus de personnel de protection dédié », avait-il affirmé lors d’une audition parlementaire.

    En outre, le surengagement des fusiliers de l’Air ne pouvait qu’avoir des conséquences sur leur fidélisation, 70% d’entre eux n’ayant pas renouvelé leur premier contrat à l’époque. Aussi, « nous sommes obligés de recourir des tours de garde par le personnel de toutes spécialités pour assurer la sécurité et la protection de nos emprises », avait expliqué le général Lanata.

    Cela étant, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’AAE devrait recruter 900 aviateurs supplémentaires, étant donné que l’effort qui lui avait été demandé lors de la précédente décennie était allé beaucoup trop loin.

    « Il faut toutefois convenir que cet effort a été excessif et qu’il est aujourd’hui impératif de rééquilibrer le modèle », a d’ailleurs fait valoir le général Frédéric Parisot, le major général de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, le 20 juillet dernier.

    « La LPM en cours prévoit d’augmenter nos effectifs de 900 personnes entre 2023 et 2025 pour pouvoir honorer nos missions actuelles avec l’efficacité que nos concitoyens attendent. Ces 900 effectifs représentent trois quarts des augmentations des effectifs air prévus sur l’ensemble de la LPM. Une révision à la baisse de ces objectifs ne serait pas soutenable », a continué le MGAAE.

    Interrogé sur la répartition de ces 900 postes, le général Parisot a répondu qu’ils seraient orientés vers l’espace et le cyber, mais aussi « vers le commandement et le contrôle » [C2], notamment au Centre air de planification et de conduite des opérations [CAPCO] de Lyon, ainsi que vers « des spécialités un peu trop élaguées au moment de la révision générale des politiques publiques », dont celle des fusiliers commandos de l’Air.

    Sur ce dernier point, le général Parisot en a trop dit… ou pas assez. En effet, cet effort en faveur des fusiliers commandos de l’Air vise à accroître la protection des emprises de l’AAE et à renforcer la lutte anti-drones, qui « devient une mission à part entière, tant pour protéger les grands événements que nos bases aériennes dont certaines sont survolées très régulièrement », a-t-il expliqué.

    Et d’ajouter : « Cela nous laisse à penser que les ‘agresseurs’ sont bien renseignés, ou ont une bonne idée de ce qui se passe sur la base aérienne ».

    Cela d’autant plus que, pour l’AAE, la base aérienne est pensée comme un « outil de combat » à part entière.

    L’audition du MGAAE s’étant déroulée à huis clos, son compte-rendu a probablement été expurgée des éléments n’ayant pas vocation a être mis sur la place publique. Aussi, on n’en saura guère plus sur ces drones qui s’intéressent d’un peu trop près à certaines bases [qui ne sont pas nécessairement celles à vocation nucléaire, ces survols pouvant concerner celles abritant des radars – comme par exemple, le détachement air 928 de Brest-Loperhet – ou celles implantées en outre-Mer et à l’étranger].

    Cela étant, un rapport publié par le Sénat en novembre 2019 avait évoqué des « actions de reconnaissance des emprises militaires par des individus aux motivations présentant un risque » qui étaient alors « très fréquentes ». Mais là encore, ses auteurs se gardèrent d’entrer dans les détails.

    Peut-être que ces survols dont le général Parisot a fait état ont un lien avec un phénomène observé au Royaume-Uni, impliquant probablement le renseignement chinois… Ainsi, selon un rapport obtenu par le quotidien « The Daily Record » en vertu de la loi britannique sur la liberté d’information, 18 vols de drones ont été constatés entre 2019 et 2021, aux abords de sites sensibles d’outre-Manche, en particulier dans les environs de la base navale de Faslane, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la Royal Navy.

    Photo : Vue aérienne de la BA 116 de Luxeuil

    Certaines bases aériennes françaises seraient « régulièrement survolées » par des drones indésirables

    par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022

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    Les réformes menées entre 2008 et 2015 [Révision générale des politiques publiques, Modernisation de l’action publique, etc] ont conduit à une réduction assez significative du format de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], celle-ci ayant perdu 30% de son effectif et fermé 17 bases aériennes. Si toutes les spécialités ont eté impactées, certaines l’ont été plus que d’autre… comme celle des fusiliers commandos de l’Air.

    En 2017, le général André Lanata, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air [et de l’Espace], s’en était inquiété. « À la suite des diminutions d’effectifs décidées dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, 40 % des sites de l’armée de l’Air ne disposent plus de personnel de protection dédié », avait-il affirmé lors d’une audition parlementaire.

    En outre, le surengagement des fusiliers de l’Air ne pouvait qu’avoir des conséquences sur leur fidélisation, 70% d’entre eux n’ayant pas renouvelé leur premier contrat à l’époque. Aussi, « nous sommes obligés de recourir des tours de garde par le personnel de toutes spécialités pour assurer la sécurité et la protection de nos emprises », avait expliqué le général Lanata.

    Cela étant, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’AAE devrait recruter 900 aviateurs supplémentaires, étant donné que l’effort qui lui avait été demandé lors de la précédente décennie était allé beaucoup trop loin.

    « Il faut toutefois convenir que cet effort a été excessif et qu’il est aujourd’hui impératif de rééquilibrer le modèle », a d’ailleurs fait valoir le général Frédéric Parisot, le major général de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, le 20 juillet dernier.

    « La LPM en cours prévoit d’augmenter nos effectifs de 900 personnes entre 2023 et 2025 pour pouvoir honorer nos missions actuelles avec l’efficacité que nos concitoyens attendent. Ces 900 effectifs représentent trois quarts des augmentations des effectifs air prévus sur l’ensemble de la LPM. Une révision à la baisse de ces objectifs ne serait pas soutenable », a continué le MGAAE.

    Interrogé sur la répartition de ces 900 postes, le général Parisot a répondu qu’ils seraient orientés vers l’espace et le cyber, mais aussi « vers le commandement et le contrôle » [C2], notamment au Centre air de planification et de conduite des opérations [CAPCO] de Lyon, ainsi que vers « des spécialités un peu trop élaguées au moment de la révision générale des politiques publiques », dont celle des fusiliers commandos de l’Air.

    Sur ce dernier point, le général Parisot en a trop dit… ou pas assez. En effet, cet effort en faveur des fusiliers commandos de l’Air vise à accroître la protection des emprises de l’AAE et à renforcer la lutte anti-drones, qui « devient une mission à part entière, tant pour protéger les grands événements que nos bases aériennes dont certaines sont survolées très régulièrement », a-t-il expliqué.

    Et d’ajouter : « Cela nous laisse à penser que les ‘agresseurs’ sont bien renseignés, ou ont une bonne idée de ce qui se passe sur la base aérienne ».

    Cela d’autant plus que, pour l’AAE, la base aérienne est pensée comme un « outil de combat » à part entière.

    L’audition du MGAAE s’étant déroulée à huis clos, son compte-rendu a probablement été expurgée des éléments n’ayant pas vocation a être mis sur la place publique. Aussi, on n’en saura guère plus sur ces drones qui s’intéressent d’un peu trop près à certaines bases [qui ne sont pas nécessairement celles à vocation nucléaire, ces survols pouvant concerner celles abritant des radars – comme par exemple, le détachement air 928 de Brest-Loperhet – ou celles implantées en outre-Mer et à l’étranger].

    Cela étant, un rapport publié par le Sénat en novembre 2019 avait évoqué des « actions de reconnaissance des emprises militaires par des individus aux motivations présentant un risque » qui étaient alors « très fréquentes ». Mais là encore, ses auteurs se gardèrent d’entrer dans les détails.

    Peut-être que ces survols dont le général Parisot a fait état ont un lien avec un phénomène observé au Royaume-Uni, impliquant probablement le renseignement chinois… Ainsi, selon un rapport obtenu par le quotidien « The Daily Record » en vertu de la loi britannique sur la liberté d’information, 18 vols de drones ont été constatés entre 2019 et 2021, aux abords de sites sensibles d’outre-Manche, en particulier dans les environs de la base navale de Faslane, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la Royal Navy.

    Photo : Vue aérienne de la BA 116 de Luxeuil

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    Les réformes menées entre 2008 et 2015 [Révision générale des politiques publiques, Modernisation de l’action publique, etc] ont conduit à une réduction assez significative du format de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], celle-ci ayant perdu 30% de son effectif et fermé 17 bases aériennes. Si toutes les spécialités ont eté impactées, certaines l’ont été plus que d’autre… comme celle des fusiliers commandos de l’Air.

    En 2017, le général André Lanata, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air [et de l’Espace], s’en était inquiété. « À la suite des diminutions d’effectifs décidées dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, 40 % des sites de l’armée de l’Air ne disposent plus de personnel de protection dédié », avait-il affirmé lors d’une audition parlementaire.

    En outre, le surengagement des fusiliers de l’Air ne pouvait qu’avoir des conséquences sur leur fidélisation, 70% d’entre eux n’ayant pas renouvelé leur premier contrat à l’époque. Aussi, « nous sommes obligés de recourir des tours de garde par le personnel de toutes spécialités pour assurer la sécurité et la protection de nos emprises », avait expliqué le général Lanata.

    Cela étant, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’AAE devrait recruter 900 aviateurs supplémentaires, étant donné que l’effort qui lui avait été demandé lors de la précédente décennie était allé beaucoup trop loin.

    « Il faut toutefois convenir que cet effort a été excessif et qu’il est aujourd’hui impératif de rééquilibrer le modèle », a d’ailleurs fait valoir le général Frédéric Parisot, le major général de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, le 20 juillet dernier.

    « La LPM en cours prévoit d’augmenter nos effectifs de 900 personnes entre 2023 et 2025 pour pouvoir honorer nos missions actuelles avec l’efficacité que nos concitoyens attendent. Ces 900 effectifs représentent trois quarts des augmentations des effectifs air prévus sur l’ensemble de la LPM. Une révision à la baisse de ces objectifs ne serait pas soutenable », a continué le MGAAE.

    Interrogé sur la répartition de ces 900 postes, le général Parisot a répondu qu’ils seraient orientés vers l’espace et le cyber, mais aussi « vers le commandement et le contrôle » [C2], notamment au Centre air de planification et de conduite des opérations [CAPCO] de Lyon, ainsi que vers « des spécialités un peu trop élaguées au moment de la révision générale des politiques publiques », dont celle des fusiliers commandos de l’Air.

    Sur ce dernier point, le général Parisot en a trop dit… ou pas assez. En effet, cet effort en faveur des fusiliers commandos de l’Air vise à accroître la protection des emprises de l’AAE et à renforcer la lutte anti-drones, qui « devient une mission à part entière, tant pour protéger les grands événements que nos bases aériennes dont certaines sont survolées très régulièrement », a-t-il expliqué.

    Et d’ajouter : « Cela nous laisse à penser que les ‘agresseurs’ sont bien renseignés, ou ont une bonne idée de ce qui se passe sur la base aérienne ».

    Cela d’autant plus que, pour l’AAE, la base aérienne est pensée comme un « outil de combat » à part entière.

    L’audition du MGAAE s’étant déroulée à huis clos, son compte-rendu a probablement été expurgée des éléments n’ayant pas vocation a être mis sur la place publique. Aussi, on n’en saura guère plus sur ces drones qui s’intéressent d’un peu trop près à certaines bases [qui ne sont pas nécessairement celles à vocation nucléaire, ces survols pouvant concerner celles abritant des radars – comme par exemple, le détachement air 928 de Brest-Loperhet – ou celles implantées en outre-Mer et à l’étranger].

    Cela étant, un rapport publié par le Sénat en novembre 2019 avait évoqué des « actions de reconnaissance des emprises militaires par des individus aux motivations présentant un risque » qui étaient alors « très fréquentes ». Mais là encore, ses auteurs se gardèrent d’entrer dans les détails.

    Peut-être que ces survols dont le général Parisot a fait état ont un lien avec un phénomène observé au Royaume-Uni, impliquant probablement le renseignement chinois… Ainsi, selon un rapport obtenu par le quotidien « The Daily Record » en vertu de la loi britannique sur la liberté d’information, 18 vols de drones ont été constatés entre 2019 et 2021, aux abords de sites sensibles d’outre-Manche, en particulier dans les environs de la base navale de Faslane, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la Royal Navy.

    Photo : Vue aérienne de la BA 116 de Luxeuil

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    Les réformes menées entre 2008 et 2015 [Révision générale des politiques publiques, Modernisation de l’action publique, etc] ont conduit à une réduction assez significative du format de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], celle-ci ayant perdu 30% de son effectif et fermé 17 bases aériennes. Si toutes les spécialités ont eté impactées, certaines l’ont été plus que d’autre… comme celle des fusiliers commandos de l’Air.

    En 2017, le général André Lanata, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air [et de l’Espace], s’en était inquiété. « À la suite des diminutions d’effectifs décidées dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, 40 % des sites de l’armée de l’Air ne disposent plus de personnel de protection dédié », avait-il affirmé lors d’une audition parlementaire.

    En outre, le surengagement des fusiliers de l’Air ne pouvait qu’avoir des conséquences sur leur fidélisation, 70% d’entre eux n’ayant pas renouvelé leur premier contrat à l’époque. Aussi, « nous sommes obligés de recourir des tours de garde par le personnel de toutes spécialités pour assurer la sécurité et la protection de nos emprises », avait expliqué le général Lanata.

    Cela étant, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’AAE devrait recruter 900 aviateurs supplémentaires, étant donné que l’effort qui lui avait été demandé lors de la précédente décennie était allé beaucoup trop loin.

    « Il faut toutefois convenir que cet effort a été excessif et qu’il est aujourd’hui impératif de rééquilibrer le modèle », a d’ailleurs fait valoir le général Frédéric Parisot, le major général de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, le 20 juillet dernier.

    « La LPM en cours prévoit d’augmenter nos effectifs de 900 personnes entre 2023 et 2025 pour pouvoir honorer nos missions actuelles avec l’efficacité que nos concitoyens attendent. Ces 900 effectifs représentent trois quarts des augmentations des effectifs air prévus sur l’ensemble de la LPM. Une révision à la baisse de ces objectifs ne serait pas soutenable », a continué le MGAAE.

    Interrogé sur la répartition de ces 900 postes, le général Parisot a répondu qu’ils seraient orientés vers l’espace et le cyber, mais aussi « vers le commandement et le contrôle » [C2], notamment au Centre air de planification et de conduite des opérations [CAPCO] de Lyon, ainsi que vers « des spécialités un peu trop élaguées au moment de la révision générale des politiques publiques », dont celle des fusiliers commandos de l’Air.

    Sur ce dernier point, le général Parisot en a trop dit… ou pas assez. En effet, cet effort en faveur des fusiliers commandos de l’Air vise à accroître la protection des emprises de l’AAE et à renforcer la lutte anti-drones, qui « devient une mission à part entière, tant pour protéger les grands événements que nos bases aériennes dont certaines sont survolées très régulièrement », a-t-il expliqué.

    Et d’ajouter : « Cela nous laisse à penser que les ‘agresseurs’ sont bien renseignés, ou ont une bonne idée de ce qui se passe sur la base aérienne ».

    Cela d’autant plus que, pour l’AAE, la base aérienne est pensée comme un « outil de combat » à part entière.

    L’audition du MGAAE s’étant déroulée à huis clos, son compte-rendu a probablement été expurgée des éléments n’ayant pas vocation a être mis sur la place publique. Aussi, on n’en saura guère plus sur ces drones qui s’intéressent d’un peu trop près à certaines bases [qui ne sont pas nécessairement celles à vocation nucléaire, ces survols pouvant concerner celles abritant des radars – comme par exemple, le détachement air 928 de Brest-Loperhet – ou celles implantées en outre-Mer et à l’étranger].

    Cela étant, un rapport publié par le Sénat en novembre 2019 avait évoqué des « actions de reconnaissance des emprises militaires par des individus aux motivations présentant un risque » qui étaient alors « très fréquentes ». Mais là encore, ses auteurs se gardèrent d’entrer dans les détails.

    rapport

    Peut-être que ces survols dont le général Parisot a fait état ont un lien avec un phénomène observé au Royaume-Uni, impliquant probablement le renseignement chinois… Ainsi, selon un rapport obtenu par le quotidien « The Daily Record » en vertu de la loi britannique sur la liberté d’information, 18 vols de drones ont été constatés entre 2019 et 2021, aux abords de sites sensibles d’outre-Manche, en particulier dans les environs de la base navale de Faslane, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la Royal Navy.

    ont été constatés

    Photo : Vue aérienne de la BA 116 de Luxeuil

    L'Humanité

    Logique

    Billet

    Maurice Ulrich

    C’est entendu, la Bourse ne fait pas de politique, qu’elle soit intérieure ou internationale, mais elle y est très sensible. On vient encore de le voir avec le départ, à Odessa, d’un navire chargé de 25 000 tonnes de maïs à destination de l’Afrique. Un premier déblocage qui pourrait en appeler d’autres. 25 millions de tonnes de céréales sont en attente dans le port de la mer Noire, alors que la famine menace plusieurs pays, particulièrement en Afrique donc, très dépendants de l’Ukraine, ce qui suscite les inquiétudes et la sympathie du monde libre, comme on dit parfois. Ce premier chargement est comme un soulagement. Les Bourses du monde ont aussitôt réagi. Le cours du blé, monté ces dernières semaines à 400 euros la tonne, est revenu à 330 euros. Il avait pris 25 % au cours des derniers mois, le maïs 38 %. Plus la famine menaçait et plus le cours montait. C’est logique, c’est la loi du marché. Quand les belles âmes s’émeuvent, d’autres s’enrichissent. Il est vraix que ce sont parfois les mêmes. C’est logique, c’est le capitalisme.

    le billet de Maurice Ulrich
    L'Humanité

    El Pueblo unido…, le legs des Chiliens au monde

    Actu

    Les chants de la révolte #11  Composé en 1973 en soutien à la démocratie et à Salvador Allende, ce chant de liberté et d’unité populaire est devenu celui de la résistance à Pinochet, puis l’hymne de toutes les luttes sud-américaines pour la justice sociale et la dignité.

    Aurélien Soucheyre

    Octobre 2020 : le peuple chilien adopte très largement une nouvelle Constitution par référendum, avec 78,28 % des voix, mettant fin à celle de Pinochet. Que chantent les citoyens rassemblés ? « El Pueblo unido jamas sera vencido » (« Le Peuple uni jamais ne sera vaincu »). Décembre 2021 : Gabriel Boric, le candidat de la gauche radicale soutenu par les communistes, remporte l’élection présidentielle au Chili avec 55,87 % des voix, devant le candidat d’extrême droite José Antonio Kast. Que chantent les citoyens rassemblés ? « El pueblo unido, jamas sera vencido ». 

    Cet hymne composé quelques mois avant le coup d’État d’Augusto Pinochet, en 1973, est devenu aujourd’hui celui de toutes les luttes sociales et démocratiques en Amérique latine, bien au-delà des seules frontières du Chili. « Cette chanson a vu le jour en 1973. La gauche de Salvador Allende était au pouvoir, mais l’extrême droite et une droite très dure, avec le soutien actif de la CIA, appuyaient très fort pour qu’Allende se casse la gueule aux législatives de 1973. On craignait même une guerre civile », se souvient le musicien Hugo Lagos, du groupe des Quilapayun, à l’origine du chant.

    C’était une chanson simple, une marche, très rythmée, à usage politique immédiat.

    Sergio Ortega, compositeur chilien membre du Parti communiste, et plusieurs membres des Quilapayun décident alors d’écrire une « cancion consciente », un chant de lutte, d’unité et de solidarité, typique de la nouvelle chanson chilienne. « Elle a été composée très rapidement lors d’un déjeuner. Ortega, qui avait beaucoup de talent et était un fanatique de Brahms, a trouvé la mélodie en quelques instants, et les paroles ont été écrites avec les Quilapayun. C’était une chanson simple, une marche, très rythmée, à usage politique immédiat », raconte Hugo Lagos, qui n’était pas présent au moment du repas, mais a très vite mis le poncho noir emblématique du groupe et pris sa guitare pour chanter avec ses camarades que « le Peuple uni jamais ne sera vaincu ». « Il y avait des meetings de 100 000 à 200 000 personnes dans le cadre des législatives de 1973. La chanson a tout de suite eu un succès considérable et a été reprise par toute la gauche chilienne, y compris lors d’initiatives de solidarité car, en face, la grève des camionneurs financée par la CIA paralysait tout le pays. L’ombre du coup d’État devenait de plus en plus présente. »

    Le retour des Quilapayún

    Si Salvador Allende conserve le pouvoir à l’issue des législatives de 1973, augmentant même son score par rapport à celui de 1970, la situation devient de plus en plus critique. À tel point que le président socialiste refuse de quitter Santiago pour se rendre à la conférence des pays non alignés d’Alger, en septembre 1973. « Les Quilapayun ont alors été nommés ambassadeurs culturels pour une tournée qui est devenue un exil, mesure Hugo Lagos.  Le 9 septembre, nous avons chanté à la Fête de l’Humanité. Le 11 septembre, nous étions dans les locaux du journal, boulevard Poissonnière, quand on a appris le putsch militaire de Pinochet et la mort d’Allende. Le 15, on chantait à l’Olympia. Tout est devenu très émotionnel. Il y avait des larmes. Le monde avait les yeux rivés sur le Chili, où un gouvernement de gauche, avec des communistes, était arrivé au pouvoir par les urnes avant d’être renversé dans le sang. Le coup d’État ayant eu lieu, El Pueblo unido  est immédiatement devenu un chant de résistance. »

    Victor jara assassiné dans la foulée du coup d’état

    Les « Quila » s’installent en France et continuent leur longue tournée. « En 1974, on a chanté El Pueblo à Barcelone, alors que Franco était toujours au pouvoir. Il y avait la Guardia Civil avec des mitraillettes dans la salle. Après la mort du dictateur, on allait tout le temps en Espagne. La chanson était vécue avec beaucoup de ferveur, c’était la folie. » Arrive 1988. Pinochet propose un référendum. « On est retourné au Chili pour la première fois depuis 1973. C’était impensable avant. Victor Jara, qui avait été directeur artistique des Quilapayun, avait été assassiné par le pouvoir, comme d’autres, dans la foulée du coup d’État. Mais, en 1988, il y avait tellement d’observateurs internationaux qu’on y est allé et qu’on a chanté », se souvient Hugo Lagos.

    C’est un symbole qui a fait son chemin au-delà de ce qui avait été imaginé.

    Pinochet perd le vote. Son état-major hésite puis renonce à un second coup d’État. Les « Quila » reprennent peu à peu pied au Chili et les tournées continuent. La chanson  El Pueblo unido gagne parallèlement toute l’Amérique latine, scandée lors de victoires électorales de la gauche et de luttes sociales, en Bolivie, en Équateur, en Argentine, en Uruguay et naturellement au Chili, lors des grandes manifestations et révoltes de 2019 contre les inégalités. « C’est devenu l’un des grands chants populaires du combat des peuples sud-américains pour de meilleures conditions de vie. C’est un symbole qui a fait son chemin au-delà de ce qui avait été imaginé, et qui a encore de beaux jours devant lui », apprécie Hugo Lagos.

    SÉRIE. Les chants de la révolte

    We Shall Overcome, le gospel devenu BO du mouvement des droits civiques

    Le Chant des partisans, une « arme pour la France » sur les ondes

    Ay, Carmela !, le cri des républicains espagnols

    Le chant des femmes pour briser les entraves

    Grândola, vila Morena : Portugal, terre brune de fraternité

    L’Internationale, l’hymne de la classe ouvrière

    Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite

    No Going Back, la nouvelle vie des « femmes de mineurs »

    Nous sommes tombés victimes, éloge funéraire des camarades russes

    La Butte rouge, hymne antimilitariste

    UNE SÉRIE EN PARTENARIAT AVEC ZEBROCK, à retrouver sur   l’application Mélo.

    On connaît la chanson... Pas les paroles !

    De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold... Vous avez aimé notre série d’été   «On connaît la chanson, pas les paroles» sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?

    Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d’août 2022 !

    Les chants de la révolteLes séries d'été de l'Humanitéchilisalvador allende
    L'Humanité

    VIDÉO. Fabien Gay défend « l’esprit de paix »

    Reportage

    Le directeur de l’Humanité a rendu hommage à Jean Jaurès, fondateur de notre journal, assassiné il y a cent huit ans. Axant son discours sur la paix, comme seul combat à même de résoudre les défis de notre siècle, il a donné rendez-vous à tous pour la prochaine Fête de l’Humanité.

    Aurélien Soucheyre

    Pourquoi Jaurès est-il mort ? Parce qu’il défendait la paix. Parce qu’il s’opposait de toutes ses forces au déclenchement de cette boucherie absurde que fut la Première Guerre mondiale. La guerre, cent huit ans après l’assassinat du fondateur de notre journal, est pourtant là. Elle frappe même le sol européen depuis février et l’invasion militaire russe en Ukraine. « C’est l’horreur, la violence absolue qui prime. C’est la négation de l’humanité, la non-reconnaissance de l’autre. Aucune société ne sort renforcée d’une guerre tant elle laisse des fractures béantes », a prévenu Fabien Gay, dimanche, lors d’un discours devant le Bistrot du Croissant, à Paris, à l’endroit où Jean Jaurès fut tué, le 31 juillet 1914.

    Jean Jaurès appelle à l’union des prolétaires

    Le directeur de l’Humanité a rappelé n’avoir « qu’une seule boussole : la justice et la paix », alertant contre les risques d’escalade et d’« affrontements militaires d’empires déchus en reconstitution ». « Poutine et ses affidés ont plongé l’Europe dans une phase de tension maximale » et suscité une indignation légitime, mais « quid du Yémen, bombardé par la coalition menée par l’Arabie saoudite dans une guerre qui compte 370 000 victimes ? » a-t-il interrogé. « Quid de la Palestine, toujours et encore plus occupée et violentée » par un État israélien qui « foule ouvertement l’ensemble des résolutions de l’ONU ? ».

    En Ukraine – où il défend un « cessez-le-feu immédiat » – comme ailleurs, Fabien Gay appelle à conjurer le pire. À respecter le droit international, à dialoguer, à ne pas se laisser enfermer dans des logiques de conflit, à écarter les tensions nationalistes et les logiques capitalistes d’accaparement des richesses qui ne peuvent « mener qu’au désordre et à l’affrontement ». Car le péril est grand : « Le réarmement militaire partout dans le monde doit nous inquiéter d’autant plus que c’est en Europe qu’il est le plus rapide depuis 2017. Le commerce d’armes est en progression pour atteindre les 2 000 milliards de dollars. Les cinq principaux vendeurs d’armes, dont la France, ont une immense responsabilité dans cet engrenage. »

    Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine. Fabien Gay

    Une course démente alors même que les objectifs de développement durable établis par l’ONU, « qui visent à répondre aux grands défis de l’humanité, comme la faim dans le monde, le réchauffement climatique et l’accès aux droits fondamentaux, sont évalués à 2 500 milliards ». « On se rend compte du gâchis qui nous est imposé », dénonce Fabien Gay. Un gâchis qu’il est temps d’empêcher, en France et dans le monde. « C’est l’esprit qui animait Jaurès qui doit nous animer. Celui de la paix. Non pas comme le moment où la guerre n’est pas, mais bien comme projet de société, comme culture, comme principe fondateur et supérieur », mesure Fabien Gay. « Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine », assure-t-il, concluant que, « face au péril militariste, il est vital de bâtir un multilatéralisme par et pour les peuples ». Et que, « face au changement climatique et aux défis des migrants qui quitteront des espaces devenus inhabitables, face au besoin de nourrir 9 milliards d’habitants par des sociétés interdépendantes, la paix est le chemin nécessaire pour assurer la bonne résolution des enjeux ».

    L'Humanité

    Suppression de la redevance télé : quelles conséquences ?

    Reportage

    En plein cœur de l'été, la CGT spectacle s'est mobilisée devant le Sénat afin de dénoncer la suppression de la redevance télé votée ce week-end à l'Assemblée nationale .

    Franck Cartelet

    Dans le cadre du projet de loi dit de "pouvoir d'achat", l'Assemblée nationale a voté samedi matin la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, une promesse d'Emmanuel Macron qui suscite de nombreuses inquiétudes sur l'indépendance des médias concernés.

    Afin de défendre la contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance), la fédération CGT du spectacle appelait les personnels et professionnels de la Culture à un rassemblement aux abords du Sénat ce mercredi 27 juillet à midi.

    L'indépendance du service public audiovisuel

    Environ soixante salariés de franceTV et Radio France se sont réunis pour interpeller les sénateurs sur les menaces qui pèsent sur l'indépendance du service public audiovisuel et sur son rôle majeur pour la culture et l'information.

    "Le gouvernement supprime une taxe affectée dont sont exonérés les plus pauvres et on la remplace par une part de la TVA qui est l'impôt le plus injuste donc au nom du pouvoir d'achat, on va pénaliser les plus pauvres et risquer de détruire les finances de l'audiovisuel public" dénonce Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.

    Les groupes LR et RN ont voté pour

    Lors du vote au Palais Bourbon, les groupes LR et RN ont voté pour, l'alliance de gauche Nupes à l'unanimité contre. Marine Le Pen, la présidente du groupe RN a précisé que "le projet du gouvernement n'a rien à voir avec ce que nous voulons faire", à savoir une "privatisation" en bonne et due forme.

    La gauche a accusé le gouvernement de s'inspirer de l'extrême droite pour à terme démanteler l'audiovisuel public. "Zemmour et Mme Le Pen l'avaient demandé, M. Macron l'aura fait", a lancé Stéphane Peu (PCF).

    C'est un débat citoyen déclare Denis Gravouil et ce n'est pas seulement la CGT qui le réclame, c'est aussi l'intersyndicale de l'audiovisuel public ainsi que les organisations du cinéma, les auteurs, producteurs, réalisateurs et diffuseurs qui ont tous signé la même tribune dans Le Monde, exigeant un grand débat public.

    Des amendements de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur le financement de ce secteur.

    Une grande loi sur l'audiovisuel public

    "Il y a un consensus fort au sein de la commission Culture du Sénat, à laquelle j'appartiens, qui unit tous les groupes de gauche et de droite, qui est de demander une grande loi sur l'audiovisuel public" a souligné Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine du groupe communiste.

    Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a exprimé son attachement à "un audiovisuel public fort", en qualifiant "d'obsolète" cette redevance basée sur la possession d'un téléviseur, à l'heure des tablettes et autres smartphones. La redevance est fixée à 138 euros par an en métropole.

    La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait valoir que "ce n'est pas la redevance qui garantit l'indépendance" mais l'Arcom (ex-CSA), qui nomme les dirigeants de l'audiovisuel public.

    Selon Bertrand Durand, délégué syndical CGT de Radio France et présent au rassemblement : "Le service public a un coût mais n'a pas de prix et le fait d'assurer un financement pérenne est la garantie d'une meilleure démocratie dans ce pays".

    Une tribune de l’intersyndicale de l’audiovisuel public et des organisations professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel a déjà recueilli plus de 29.000 signatures.

    L'Humanité

    VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?

    Émission

    L'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également  la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?

    Jean-Jacques Régibier

    Le point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.

    Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.

    L'Humanité

    VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures

    Reportage

    À l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.

    Franck Cartelet

    "On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.

    Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.

    Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.

    Dématérialisation des procédures

    "C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.

    Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.

    "On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.

    "au bon vouloir de l'employeur"

    Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".

    Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.

    Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.

    "Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.

    L'Humanité

    Le Secours populaire, la solidarité en actes

    Actu

    Le Secours populaire français (SPF) et l’Humanité sont partenaires de longue date. C’est tout naturel pour le Secours populaire d’être présent à cette grande fête populaire qu’est la Fête de l’Humanité. Parce que l’une des valeurs du SPF est la solidarité inconditionnelle, de nouveau cette année les visiteurs de la Fête auront accès à une grande braderie de vêtements neufs et un espace dédié aux livres. Parce que la solidarité, c’est aussi se faire plaisir, le stand du SPF accueillera un bar et une restauration rapide, ainsi qu’une loterie où tous les tickets seront gagnants. Placé sous le signe de la mondialisation de la solidarité, le stand du SPF, situé à l’entrée du Village du monde, proposera des objets artisanaux au profit des actions des partenaires de l’association dans le monde. Cette année, prenant en compte le thème de la Fête, l’institut de formation et des savoirs populaires du SPF organisera, au sein du Village du monde, un séminaire populaire où des amis de l’association et des médecins du SPF viendront témoigner des actions de solidarité mises en œuvre auprès des populations victimes de conflits. S’ensuivra une belle soirée d’amitié et de solidarité. La solidarité populaire, c’est aussi la mobilisation de tous et la vocation du SPF est de proposer au plus grand nombre d’agir en particulier dès le plus jeune âge. Les enfants seront donc invités à être solidaires au sein du mouvement Copain du monde, dont le stand se situera à l’Espace enfance. Il sera aussi possible aux jeunes et aux moins jeunes de rencontrer les animateurs du SPF afin de mieux connaître l’association et d’en devenir un des acteurs. Les points de rendez-vous seront sur le stand du SPF, mais aussi au Village du livre, où les visiteurs trouveront des publications, dont le journal Convergence. Enfin, et dans le cadre de la lutte contre le gaspillage, les restaurants de la Fête seront invités à remettre à la fédération du SPF de l’Essonne les produits non consommés, lesquels seront remis à des familles aidées par les animateurs-collecteurs bénévoles de l’association sur le département. Ensemble, nous pouvons agir pour un monde plus juste et solidaire et mettre en œuvre la devise « Tout ce qui est humain est nôtre ».

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    L'Humanité

    A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble

    Actu

    Jeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…

    La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.

    Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.

    Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !

    Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

    Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.

    Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !

    Un appel à votre participation financière, à la solidarité

    Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

    Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

    C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

    POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.

    Fête de l'Humanité 2022
    L'Humanité

    Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)

    Actu

    Avec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.

    Fabien Gay

    La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.

    Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.

    La Fête, notre bien commun

    Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.

    Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.

    On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.

    La mobilisation populaire qui nous porte

    L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.

    Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.

    Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.

    Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.

    Passer un cap dans la prise de conscience collective

    Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.

    Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.

    Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.

    La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.

    Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).

    Un appel à votre participation financière, à la solidarité

    Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

    Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

    C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

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    Fête de l'Humanité 2022
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    Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse

    Actu

    Gauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.

    Naïm Sakhi

    Malgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».

    À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »

    En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter  que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».

    Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.

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    Laylow, le rappeur numérique, vous donne rendez-vous à la Fête de l’Humanité

    Actu

    L’univers rétrofuturiste du Toulousain a de quoi transporter. Avec son album, l’Étrange Histoire de Mr. Anderson, il nous fait voyager dans les méandres de son esprit. Laylow va clôturer sa tournée à la Fête de l’Humanité 2022, où le public aura droit à une performance exceptionnelle.

    Emma Neige

    Entre auto-tune, mélancolie et ­références cinématographiques, l’univers rétro­futuriste de Laylow a de quoi transporter. Une véritable catharsis ! Le rappeur toulousain explore le genre musical mêlant l’innovation numérique à la nostalgie de l’an 2000.

    Son premier album, intitulé Trinity, en référence au personnage de la saga Matrix, est certifié disque d’or et de platine quelques mois après sa sortie. Il propulse l’artiste au rang d’incontournable du milieu hip-hop francophone dès 2020.

    Son dernier opus l’Étrange histoire de Mr. Anderson, sorti en juillet 2021, comptabilisait plus de 5,4 millions de streams en 24 heures. Laylow propose un album conceptuel introspectif, voyage dans les méandres de son esprit qui met en avant son alter ego, Mr. Anderson.

    L’univers de Tim Burton

    Parallèlement, le rappeur cinéphile fait ses premiers pas dans le 7e art. Il accompagne son projet musical d’un court métrage du même nom qu’il produit, met en scène et coécrit avec Osman Mercan. Parmi les références convoquées par l’artiste, on discerne le roman l’Étrange Cas de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde et l’univers de Tim Burton.

    Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

    On remarque également l’influence du hip-hop des années 2000, d’Eminem et de 50 Cent avec les titres Window Shopper Part 1 et Part 2. Laylow s’est imposé sur la scène rap francophone grâce à sa créativité et sa polyvalence. Ses nombreuses collaborations avec des grands noms du milieu tels que Alpha Wann, Hamza, Damso ou encore Nekfeu aboutissent à de ­véritables bangers, des morceaux qu’on écoute pendant trois heures en boucle.

    Dans ses projets, le rappeur attache une grande importance au son comme à l’image. Ses clips vidéo déjantés sont toujours très attendus et appréciés. Après deux concerts parisiens en mars, Laylow clôture sa tournée à la Fête de l’Humanité, le public peut déjà s’attendre à une performance exceptionnelle.

    Fête de l'Humanité 2022rapGrande scèneMusique
    L'Humanité

    Touche-à-tout médiatique

    Actu

    Cédric Clérin

    Il a de qui tenir : petit-fils de Pierre de Lescure, cofondateur avec Vercors des Éditions de Minuit. Fils de François Lescure, ­résistant et journaliste à l’Humanité, et de Paulette Baudoin, rédactrice pour la CGT, Pierre Lescure est comme chez lui à la Fête. Après une carrière touche-à-tout à la radio, la télévision, où il fut dirigeant de Canal Plus dès sa création, mais aussi au théâtre, il était, jusqu’à il y a quelques semaines, le président du Festival de Cannes.

    Il sera à l’Agora pour répondre aux questions des journalistes de l’Humanité sur son parcours, son regard sur la société et la culture. Fortement impacté par le Covid et confronté à l’émergence des plateformes, l’avenir du cinéma sera également un thème central sur lequel ce personnage familier des Français depuis près de cinquante ans ne manquera pas de s’exprimer. L’un des nombreux temps forts de cette Fête de l’Humanité 2022.

    Fête de l'Humanité 2022pierre lescure
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    Gauvain Sers: « Être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie »

    Entretien

    ENTRETIEN  Le chanteur, portraitiste adoubé par Renaud, susurre des mots tendres et vrais qui racontent la France des humbles et des « oubliés ». Auteur d’un troisième album sorti cet hiver, « Ta place dans ce monde », il sera à la Fête de l’Humanité en septembre. Rencontre avec un artiste des villes et des champs.

    Clément Garcia

    Nous sommes attablés dans un café du Paris popu lorsqu’une femme intervient : « Gauvain, c’est bien vous ? J’aime bien ce que vous faites, je trouve les paroles de votre dernière chanson intéressantes. » S’il le fallait, preuve est faite que « les Oubliés », devenue l’hymne des invisibles, a tapé dans le mille. « Vous n’avez pas pris de position politique ? » ajoute la flâneuse. « Pas directement, je préfère le faire en chansons. » Percée du RN, espoir à gauche, retour du Parlement, tout y passe. « C’est drôle. Drôle et touchant, sans filtre et tellement sincère », relève, amusé, Gauvain Sers. Le chanteur a l’habitude des sollicitations. Ils ne sont pas si nombreux à chanter les humeurs du pays. Formé à l’école des cafés de chansonniers des Renaud, Allain Leprest ou Anne Sylvestre, l’auteur-compositeur-interprète originaire de la Creuse fera son grand retour à la Fête de l’Humanité, en septembre.

    Gauvain Sers chante pour les "oubliés" des campagnes

    On a parlé, concernant « Ta place dans ce monde », d’un album de confinement. Celui-ci n’est pas introspectif, mais plutôt tourné vers le monde extérieur.

    Ça a été un petit moment de repli, mais je n’en ai pas forcément parlé dans mes chansons. Parler des autres, c’est un bon moyen de chercher « sa place dans le monde ». J’évoque des personnages qui aspirent à des choses très différentes, mais se posent tous la question de leur utilité sur cette planète. C’est un peu la colonne vertébrale de l’album. Il y a aussi des chansons plus personnelles, les plus difficiles à faire sortir parce qu’un peu impudiques.

    Votre plus grand succès reste la chanson « les Oubliés » qui évoque, à travers une école menacée, l’abandon de la France rurale. Comment va cette France aujourd’hui ?

    J’y retourne souvent, notamment grâce aux tournées, et je ne suis pas sûr qu’elle aille très bien. Le résultat des législatives le rappelle. C’est dans ces endroits reculés qu’il y a tous ces votes extrémistes. Je n’en veux même pas aux gens. Je crois que ce n’est pas eux qu’il faut fustiger, mais plutôt une succession de décisions qui a amené à ce vote de désespoir. Il y a un sentiment d’abandon assez récurrent chez beaucoup de gens très différents, c’est pour ça que la chanson a résonné en eux. D’ailleurs, je reçois presque tous les jours des messages pour venir chanter « les Oubliés » dans des écoles. Je crois qu’être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie. Mieux vaut carrément être détesté.

    Dans votre dernier album, « les Oubliés » sont partout, à l’hôpital, derrière les caisses, mais aussi dans les VTC.

    Le monde moderne produit ce genre de métiers avec des conditions déplorables et un salaire de misère, avec des sans-papiers dont on profite, sans couverture. J’aimais bien l’idée de la galerie de portraits de personnes qui ont été sur le devant de la scène pendant cette période-là.

    Vous chantez également le racisme de manière directe. C’est assez rare dans la chanson française.

    C’est un thème qui m’a toujours préoccupé. On se demande comment ça peut encore exister au XXIe siècle. Avec « Sentiment étrange », j’avais envie de faire un état des lieux par rapport à « Lily » (chanson de Pierre Perret – NDLR) : qu’est-ce qui a changé en bien et qu’est-ce qu’il reste à faire pour qu’on ait les mêmes droits à la naissance ? Je voulais aussi évoquer le racisme ordinaire, la petite blague à la machine à café. Il y a encore des gens qui meurent du racisme et on observe la montée de mouvements fascistes en Europe. Il faut continuer à faire des chansons pour lutter contre ça.

    Mais vous persistez, comme le dit votre personnage, à voir « le verre à moitié plein ».

    Oui, parce que je crois que les chansons sont aussi faites pour donner de l’espoir, de l’élan, du baume au cœur. Cette envie que la pièce retombe de temps en temps du bon côté est en partie due au confinement. C’est aussi dans ma nature, malgré tout, d’être optimiste. Et il y a parfois des raisons de l’être. Je persiste à penser que l’humain est bon à la naissance.

    Après trois albums, vous vous autorisez désormais à chanter vos débuts, notamment dans « Elle était là ».

    En cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses dans le monde. La crise sanitaire mondiale, le retour de la guerre en Europe, les États-Unis qui reviennent sur une loi cinquantenaire… Dans ma petite vie aussi. J’essaie de raconter tout ça. C’est une chanson égocentrée mais, en même temps, une manière de rendre hommage à la personne sans qui je n’aurais pas eu les épaules pour me lancer là-dedans. C’est très important pour moi d’expliquer la manière dont j’ai commencé. Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver sur une émission de télé pour que ça marche.

    D’ailleurs, vous devez surtout votre succès à un public fidèle.

    Ce sont surtout les premières parties de Renaud qui en ont été le fer de lance. On était deux à la guitare dans une formule très intime, sans grandiloquence. Juste cinq chansons. Le public a tout de suite attendu la suite. Et quand le premier album est arrivé, il a été au rendez-vous. Je suis content d’avoir démarré par la scène. Il y a beaucoup d’artistes qui démarrent par un télé-crochet ou autre chose dans le genre. Je ne me sentais pas légitime pour faire un truc de chanteur à voix ou d’interprète. J’avais plutôt envie de raconter des histoires, et ça passe par la scène, les petits cafés. Le Zénith avec Renaud a été possible parce que j’ai appris à gérer la scène. Commencer par là, ça permet aussi de fidéliser le public. Et, sur scène, on ne peut pas tricher. Si tu n’es pas sincère, les gens le sentent tout de suite.

    Dans vos chansons, vous évoquez beaucoup la manière dont vient l’inspiration. Pourquoi ce besoin ?

    Bonne question… C’est une manière de se mettre en scène, le côté arroseur arrosé aussi. Dans « La France des gens qui passent », je me mets dans le champ. Je ne sais pas d’où ça vient. Dans la famille d’artistes à laquelle je me rattache, il y a des chansons où tu braques la caméra et, en même temps, tu prends un selfie. Quand je finis une chanson, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à en écrire une autre, comme si elle m’avait pris une part de moi. Il n’y a pas de recettes pour écrire une chanson. Parfois, elle tombe et il faut être au bon endroit pour ne pas la laisser passer, sinon, une heure après, je ne sais plus quoi dire… Quand je sens que je galère, ça ne fait pas une bonne chanson. Alors que, par exemple, « les Oubliés », j’ai dû l’écrire en à peine deux heures.

    Vous allez vous produire à la Fête de l’Humanité en septembre. Quel est votre rapport à cet événement ?

    Ça a été un de mes plus beaux souvenirs de scène, face au stand du Nord qui fait pas mal de bruits (rires). C’est une région que j’adore, où on joue très souvent, que j’ai chantée aussi. J’ai beaucoup d’admiration pour cette fête qui rassemble des gens à un prix dérisoire. Il y a là-bas une humanité, comme son nom l’indique, qui n’existe nulle part ailleurs. Cette année, ce sera le grand retour, j’ai vraiment hâte d’y jouer. Je n’ai pas l’habitude de changer mes chansons en fonction des festivals, mais, là, je vais essayer d’appuyer sur l’engagement.

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    En avant la vente du bon de soutien !

    Actu

    Fête de l’Humanité Les préparatifs de l’événement politique et culturel de la rentrée battent leur plein. Avec, mardi soir, une initiative parisienne pour attirer un public nombreux.

    Lola Ruscio

    Le peuple de gauche a rendez-vous avec l’Histoire. L’Histoire, puisque la Fête de l’Humanité version 2022 posera pour la première fois ses valises au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, les 9, 10 et 11 septembre. L’Histoire encore, puisque ce rendez-vous populaire se déroulera quelques mois après l’élection de 156 députés de gauche, tous réunis dans l’intergroupe de la Nupes. « Nous avons le devoir politique de réussir une grande Fête à la hauteur des attentes populaires », a lancé, mardi, Fabien Gay, le directeur de l’Humanité, lors de l’initiative organisée place de la République, à Paris, qui a permis de vendre de nombreux bons de soutien au journal donnant un droit d’entrée à sa Fête. Une Fête renouvelée qui rassemble chaque année quelque 500 000 personnes.

    Avec ses nombreux concerts, débats, rencontres, expositions, la Fête doit servir de moteur à la construction de ce monde nouveau auquel aspire une grande partie de la jeunesse et des travailleurs. « Il faut continuer à réunir l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives », mesure le directeur du journal fondé par Jean Jaurès devant les militants communistes présents en nombre. Il souhaite que la Fête soit le rendez-vous de ceux qui se battent pour la conquête de nouveaux droits sociaux, la paix, le développement des services publics, l’égalité femmes-hommes ou contre le réchauffement climatique et les violences policières. « La Fête de l’Humanité doit rassembler ceux qui veulent riposter à la politique ­d’Emmanuel Macron », résume-t-il, précisant que le camp présidentiel n’a pas de majorité dans le pays pour son projet de casse sociale. « On va discuter et se poser une question claire : comment mettre en échec sa réforme des retraites à 65 ans, sa refonte du RSA ? Dans le même temps, il faut continuer de porter l’augmentation du Smic, des salaires et des pensions », abonde Nathalie Simonnet, responsable nationale de la diffusion du bon de soutien. Elle invite tous les artisans de la Fête à vendre un maximum de bons de soutien d’ici à la fin de l’été, en organisant notamment des initiatives solidaires comme les voyages à la mer ou la vente de fruits et légumes.

    « Demandez le bon de soutien pour la Fête de l’Huma ! », lancent, à la sortie de la station de métro République, des militants PCF à destination des passants. Veste en jean et baskets, Arthur, 23 ans, entame la discussion avec un communiste pour acheter son bon de soutien. « Ce sera ma première Fête de l’Huma ! » s’enthousiasme l’étudiant en relations internationales, pour qui cet événement rime avec solidarité et fraternité. « C’est le rendez-vous des gens qui veulent changer le monde et j’en fais partie ! Y’en a marre de l’extrême droite, des inégalités sociales, des hausses spectaculaires de dividendes… J’espère y voir des députés de la Nupes, les entendre porter un message positif et d’espoir », expose le jeune homme, qui prévoit d’assister à des tables rondes sur l’avenir de la gauche.

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    Sur la scène Zebrock, le talent brut

    Actu

    Musique Fruit d’un partenariat fructueux entre l’Humanité et l’association Zebrock, cet espace mêle découverte de jeunes talents et artistes confirmés.

    Cédric Clérin

    Cette année encore la scène Zebrock Nina-Simone sera un rendez-vous incontournable de la Fête. Née en 1990 en Seine-Saint-Denis, Zebrock est à la conjonction des mondes de la musique et de l’éducation populaire. Éducation, création, transmission sont les maîtres mots d’un projet dédié aux musiques populaires, musiques du quotidien qui attirent toujours plus de public, notamment les jeunes. Éducation : la musique est un formidable levier pour des projets éducatifs dans l’école et pour le périscolaire. Création : encourager et soutenir les pratiques musicales, tant dans le domaine amateur que celui de l’accomplissement artistique et professionnel de projets musicaux. Transmission : partager et documenter histoire et répertoire musicaux, nourrir de connaissances et de valeurs progressistes le goût pour la musique. Avec la « Carte du monde des musiques » et Mélo, encyclopédie musicale en ligne, Zebrock a conçu des outils pour que la musique trouve toujours mieux sa place dans des loisirs riches et éclairants. Une sensibilité commune pour la ­diversité musicale et l’émergence rapproche depuis 2004 Zebrock et l’Humanité.­

    De cette complicité est née la fameuse scène Zebrock du plus grand rassemblement populaire de France, qui a vu passer des artistes inspirants le temps d’un week-end, parmi lesquels nous retrouvons les finalistes du Grand Zebrock. La Fête de l’Huma­nité est l’occasion rare pour ces artistes de se produire devant un public toujours plus nombreux, curieux et passionné. Zebrock y propose une programmation concoctée avec soin et tournée vers l’émergence. Pour cette nouvelle édition, la scène Zebrock Nina-Simone brillera par sa diversité musicale, son ­audace et son talent ! Catastrophe, Cyril Mokaiesh, Eesah Yasuke, Odezenne et Sniper seront parmi les talents et découvertes de cette édition.

    Fête de l'Humanité 2022Zebrock
    Le Figaro

    Nancy Pelosi est arrivée à Taïwan, ignorant les avertissements chinois

    Adrien Jaulmes

    La présidente de la Chambre des représentants a atterri mardi soir à Taïpei. Pékin a aussitôt annoncé des manœuvres militaires.

    Correspondant à Washington,

    Nancy Pelosi s'est rendue à Taïwan au défi des injonctions de la Chine. La présidente de la Chambre des représentants s'est posée à Taipei mardi soir à la tête d'une délégation de cinq membres du Congrès américain, malgré les menaces de conséquences graves proférées par Pékin. Troisième personnage dans l'ordre protocolaire des États-Unis, elle est le plus haut responsable américain depuis vingt-cinq ans à se rendre sur l'île, territoire autonome depuis 1949, mais revendiqué par la Chine communiste.

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    Nancy Pelosi et la délégation du Congrès ont déclaré dans un communiqué que cette visite était destinée à «honorer l'engagement inébranlable de l'Amérique à soutenir la démocratie dynamique de Taïwan». «Nos discussions avec les dirigeants taïwanais seront axées sur la réaffirmation de notre soutien à notre partenaire et sur la promotion de nos intérêts communs, notamment le développement d'une région Indo-Pacifique libre et ouverte.»

    Une visite hautement symbolique

    La Chine a réagi en «condamnant sévèrement cette action» et en «protestant vigoureusement auprès des États-Unis». «Cette visite porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité à travers le détroit de Taïwan, et envoie un très mauvais signal aux forces séparatistes de Taïwan», a commenté peu après son atterrissage le ministère chinois des Affaires étrangères. Elle aura «un impact grave sur le fondement politique des relations entre la Chine et les États-Unis et porte gravement atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Chine».

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    Cette visite hautement symbolique ne figurait pas au programme officiel de la tournée de Nancy Pelosi en Asie. Mais des fuites soigneusement distillées dans les médias ces dernières semaines avaient évoqué l'intention de la représentante démocrate de Californie de se rendre dans l'île. Cette perspective avait provoqué un regain de tension entre la Chine et les États-Unis. Pékin revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire, et considère les visites de responsables gouvernementaux étrangers comme une reconnaissance implicite de la souveraineté de l'île, et une violation de la sienne.

    Nancy Pelosi et sa délégation devraient être reçues par le Parlement de Taïwan mercredi matin, avant de rencontrer la présidente Tsai Ing-wen et de quitter l'île plus tard dans la journée.

    Une tribune de Pelosi publiée mardi

    Peu après son atterrissage, une tribune signée de Nancy Pelosi a été mise en ligne sur le site du Washington Post. Intitulé Pourquoi je conduis une délégation du Congrès à Taïwan, ce texte est un défi supplémentaire aux autorités chinoises, qui ont multiplié ces dernières années les déclarations indiquant leur intention de réunifier l'île rebelle, y compris par la force.

    «La visite de notre délégation doit être considérée comme une déclaration sans équivoque selon laquelle l'Amérique se tient aux côtés de Taïwan, notre partenaire démocratique, qui se défend et défend sa liberté, a écrit Pelosi. Pourtant, cette démocratie dynamique et solide… et fièrement dirigée par une femme, la présidente Tsai Ing-wen, est menacée. Ces dernières années, Pékin a considérablement intensifié les pressions sur Taïwan. La République populaire de Chine a multiplié les patrouilles de bombardiers, d'avions de chasse et d'avions de surveillance à proximité, voire au-dessus, de la zone de défense aérienne de Taïwan, ce qui a amené le ministère de la défense américain à conclure que l'armée chinoise se prépare probablement à une éventualité d'unification de Taïwan à la RPC par la force».

    La Chine «a également porté le combat dans le cyberespace, lançant chaque jour des dizaines d'attaques contre le gouvernement taïwanais. Dans le même temps, Pékin exerce une pression économique sur Taïwan, en incitant les entreprises mondiales à couper leurs liens avec l'île, en intimidant les pays qui coopèrent avec Taïwan». «Nous ne pouvons pas rester indifférents alors que le PCC continue à menacer Taïwan et la démocratie elle-même… à un moment où le monde est confronté à un choix entre autocratie et démocratie. Alors que la Russie mène sa guerre préméditée et illégale contre l'Ukraine, tuant des milliers d'innocents - même des enfants - il est essentiel que l'Amérique et nos alliés indiquent clairement que nous ne cédons jamais aux autocrates».

    «Actions militaires ciblées»

    Le président chinois avait mis en garde la semaine dernière Joe Biden au cours d'un long entretien téléphonique contre un tel voyage. «Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», avait prévenu Xi Jinping.

    La Chine a annoncé mardi des «actions militaires ciblées» en réponse à la visite de Nancy Pelosi. L'opération de l'armée vise à «défendre résolument la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale et à fermement contrecarrer les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes», a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense. Plus de 20 avions militaires chinois sont entrés dans la zone d'identification de défense aérienne taïwanaise, plus large que l'espace aérien, a annoncé le ministère taïwanais de la Défense.

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    La 7e flotte américaine, de son côté, a indiqué que le porte-avions USS Ronald Reagan, qui croise dans la région depuis début juillet, se trouvait dans la mer des Philippines, au sud de Taïwan. Il est accompagné du destroyer USS Higgins, qui fait partie de son groupe aéroporté, a précisé une responsable de l'US Navy ayant requis l'anonymat. Par ailleurs, un navire amphibie du corps des Marines, le USS Tripoli, naviguait au même moment à l'est de Taïwan, selon l'Institut naval des États-Unis (USNI), un organisme indépendant mais proche de l'US Navy. Le Ronald Reagan et le Tripoli sont tous les deux porteurs d'avions de combat de dernière génération F-35, selon l'USNI. Le Pentagone a assuré que la présence de ces deux navires dans la région n'était pas liée à la visite de Nancy Pelosi.

    Le Kosovo, la Serbie et les manœuvres de la Russie

    DÉCRYPTAGE - Quatorze ans après, Belgrade ne reconnaît toujours pas l’indépendance de son ancienne province.

    En Australie, une sénatrice en hijab encourage les jeunes musulmanes à porter le voile «avec fierté»

    D'origine Afghane, la jeune femme nouvellement élue avait fui le régime taliban avec son père en 1999.

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    Après de graves tensions, le Kosovo reporte l'entrée en vigueur de nouvelles règles à la frontière serbe

    Des barricades ont été érigées dimanche soir sur des routes menant en Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. La mission de l'Otan au Kosovo (KFOR) s'est dite «prête à intervenir si la stabilité est menacée» dans le nord du Kosovo.

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    Le Figaro

    Un Français risque 116 ans de prison aux États-Unis

    Victor Mérat

    RÉCIT - Détenu au Maroc, il est accusé d’avoir volé des données informatiques. Washington demande son extradition.

    Reclamé par la justice américaine, Sébastien Raoult, 21 ans, risque jusqu’à 116 ans de prison outre-Atlantique. Le 31 mai dernier, alors qu’il quittait son lieu de vacances au Maroc, direction Bruxelles, le Vosgien est arrêté à l’aéroport de Rabat-Salé. En cause: une notice rouge d’Interpol émise à son encontre par un procureur américain. Le jeune homme est incarcéré le 1er juin dans la prison de Tiflet 2, à l’est de la capitale marocaine. «Il dort à même le sol et prend une douche froide par semaine», a affirmé mardi son père, Paul Raoult, lors d’une conférence de presse à Paris.

    L’ex-étudiant en informatique à Epitech Nancy (Meurthe-et-Moselle) - il avait, selon son père, mis entre parenthèses ses études pour voyager cette année - est dans le viseur du FBI depuis plusieurs années. Les services américains le soupçonnent d’être «un des membres importants» des ShinyHunters, un groupe de pirates informatiques. Il aurait participé au vol de plusieurs millions de données.

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    Depuis quelques années, le FBI enquête sur ces «cybercriminels prolifiques» adeptes du «phishing» (hameçonnage), le vol des données personnelles. En 2019-2020, ils hackent des millions d’informations sensibles à plusieurs sociétés aux quatre coins du globe, y compris aux États-Unis. Parmi les cibles, GitHub, un développeur de logiciels racheté par Microsoft. Une fois les données volées, les pirates marchandent leur restitution contre de l’argent ou des bitcoins. Les pillards ont par exemple réclamé à une compagnie indienne 1,2 million de dollars en cryptomonnaie. Et leurs opérations auraient continué jusqu’à récemment.

    Un acte d’accusation

    De fil en aiguille, le FBI remonte la trace de «seyzo», pseudo que l’agence attribue à Sébastien Raoult. Les adresses IP correspondraient avec la sienne, à Épinal. D’autres mèneraient au Maroc, quand l’étudiant s’y trouvait.

    Un acte d’accusation avec mandat d’arrêt est émis en juin 2021 suivi, en décembre, d’une notice rouge d’Interpol, qui permet aux services de police du monde entier d’arrêter provisoirement la personne recherchée. En juin dernier, les États-Unis réclament son extradition pour «complot en vue de commettre une fraude et abus électronique», «fraude électronique» et «vol d’identité grave». Le jeune passionné d’informatique, qui veut travailler dans la sécurité informatique et se définit sur LinkedIn comme un «Blockchain enjoyer», nie les faits qui lui sont reprochés.

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    À L’Obs, qui a révélé l’affaire, son père explique que les différents comptes de son enfant sur internet ont été «utilisés à son insu». Pour lui, «les Américains veulent faire passer un message aux hackeurs».

    Visites consulaires

    Dénonçant le silence de l’État, il exhorte Élisabeth Borne à prendre contact «avec les Américains pour qu’ils arrêtent leurs poursuites, de manière à ce que (son) fils puisse être jugé en France et prouver son innocence». Il demande également au garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, de «sortir de son mutisme». Pour l’instant, les cabinets de la première ministre et du ministre de la Justice assurent «suivre attentivement la situation, en lien avec les magistrats de liaison».

    De source diplomatique, Sébastien Raoult a reçu trois visites consulaires depuis son incarcération. L’avocat Philippe Ohayon a, quant à lui, demandé au procureur d’Épinal l’extradition de son client en France et l’ouverture d’une enquête préliminaire. «Il doit être jugé sur le territoire où auraient été commis les faits», explique-t-il. Selon lui, la peine maximale encourue outre-Atlantique contrevient à l’article 3 de la convention européenne des droits de l’homme, qui stipule que «nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants». En France, son client ne risquerait, au maximum, «que» cinq ans derrière les barreaux, soit plus de vingt fois moins que ce à quoi il s’expose aux États-Unis.

    On a violé la souveraineté judiciaire française comme jamais

    Une lettre du procureur de la République d’Épinal, datée du 29 juillet, exclut toutefois la possibilité d’ouvrir une enquête sur le territoire français, précisant qu’«aucun élément ne (permet) de justifier de la commission de faits sur le territoire des Vosges». «La thèse d’un traquenard se dessine. C’est l’autoroute vers les USA si la France ne fait pas son travail», a déclaré Me Ohayon durant la conférence de presse, dénonçant une «atmosphère de secret-défense insupportable et inquiétante». «Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé pour que la justice française ne traite pas ce dossier et l’offre aux États-Unis. On a violé la souveraineté judiciaire française comme jamais, tance-t-il. Je mendie pour que mon client soit poursuivi par la justice française.»

    Les juges marocains pourraient accepter ou non la demande d’extradition américaine dans les prochains jours. Selon Me Ohayon, le risque que l’avis soit favorable est réel. Une première audience s’est déjà tenue, sans aborder le fond de l’affaire. En parallèle, dans le cadre de la demande d’entraide pénale formulée par les États-Unis concernant cette affaire, au moins deux autres Français suspectés d’appartenir au ShinyHunters ont été auditionnés par la police française.

    Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas

    ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.

    Le nouveau préfet de police de Paris Laurent Nuñez annonce des «patrouilles renforcées» autour des sites touristiques

    Pour sa première prise de parole depuis sa nomination à la tête de la préfecture de police, le remplaçant de Didier Lallement a tenu à «remercier l'engagement» de ses effectifs.

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    Ces Français qui s’exilent parce qu’ils «ne reconnaissent plus la France»

    ENQUÊTE - Insécurité, incivilités, communautarisme, «cancel culture»… Dans la part croissante de nos concitoyens qui s’expatrient, un certain nombre y est poussé par dépit.

    L'Humanité

    Canicule. Roland Pellenq : « Si rien n’est fait, les villes seront invivables »

    Entretien

    Pendant les canicules, la température dans les centres-villes est plus élevée qu’ailleurs. Un phénomène d’îlot de chaleur urbain contre lequel il faut lutter en réintroduisant du végétal, souligne Roland Pellenq, directeur de recherche au CNRS. Entretien

    Eva Douley

    Qu’est-ce que le phénomène d’îlot de chaleur urbain ? Quelles sont ses conséquences dans les villes ?

    Quand la France souffre de températures caniculaires, les villes se transforment en étuves. L’été, à Toulouse, Marseille ou Paris, des écarts de température de 8 °C à 10 °C peuvent être observés entre les centres-villes et la périphérie. Car les surfaces artificialisées et fortement minéralisées (bitume, béton, pierre…) des espaces urbains absorbent, stockent et rejettent la chaleur. Par conséquent, il y a un effet de chaleur continu dans les villes : c’est ce qu’on appelle, scientifiquement, le phénomène d’îlot de chaleur urbain.

    Le béton, en particulier, absorbe et rend beaucoup de chaleur. On peut l’observer facilement sur une nationale du Sud : quand le ruban d’asphalte s’étale devant vous, que le soleil brille, à l’horizon, la route semble mouillée… C’est ce que l’on appelle le « gradient de température », qui est un fort changement de température sur une très faible distance, entre une température ambiante d’environ 30 °C et le bitume, chauffé par le soleil, qui peut atteindre 70 °C à 80 °C.

    On comprend donc facilement que dans les espaces denses, comme les centres urbains, les îlots de chaleur sont particulièrement dangereux en période de canicule puisqu’ils provoquent des températures extrêmes, que l’homme peut difficilement supporter. Si rien n’est fait, quand la population sera encore plus urbaine – près des trois quarts de la population mondiale devraient vivre en ville en 2050, contre un peu plus de la moitié aujourd’hui – , que le climat de Lyon sera celui de Madrid aujourd’hui, les villes seront invivables. Avec des risques importants pour la santé des habitants les plus vulnérables.

    Comment les villes peuvent-elles lutter contre ces îlots de chaleur urbains ?

    Il y a quatre façons de lutter contre les îlots de chaleur urbains : le principal objectif étant d’éviter, au maximum, les radiations directes du soleil. Tout d’abord, il faut diminuer les « mobilités hard », c’est-à-dire les camions et les voitures qui se déplacent dans les villes. Car la hausse des températures favorise la production d’ozone, qui favorise le réchauffement climatique. Un véritable cercle vicieux ! Il en va de même pour les activités industrielles, le chauffage domestique ou la climatisation, qui accentuent le phénomène.

    Ensuite, il faut augmenter la part de la végétation sur le sol, les façades ou les toits, ou encore multiplier les plans d’eau pour favoriser le rafraîchissement urbain. Il ne s’agit pas de créer des forêts en ville, seuls quelques arbres peuvent suffire à créer de l’ombre et à rafraîchir l’air. En puisant l’eau liquide présente dans le sol, les arbres la rejettent dans l’air sous forme de vapeur d’eau : donc s’il y a un parking en dessous, ça ne sert à rien. Après, il faut repenser l’agencement des bâtiments. Car plus les bâtiments sont hauts et compacts, plus ils font obstacle au vent, accroissant la sensation de chaleur. Ils piègent les rayons du soleil en les réfléchissant et créent par là même des « canyons » urbains.

    Sur le modèle du quartier du Panier à Marseille, où les habitations sont basses et reliées par des ruelles qui ne voient pas, ou peu, le soleil durant la journée, les nouveaux quartiers doivent inclure des bâtiments à hauteur différenciée, qui ne soient pas exposés directement au soleil. Enfin, pour l’existant, la question des matériaux est centrale. On remarque bien que vivre dans un logement mal isolé, qui concentre la chaleur, est un facteur de vulnérabilité face aux phénomènes de stress thermique, d’insolation, de déshydratation ou d’hyperthermie provoqués par les îlots de chaleur. Les nouvelles infrastructures urbaines doivent inclure, par exemple, les matériaux à rétention d’eau, l’humidification de la chaussée, la multiplication des fontaines publiques ou la création d’ombrage à l’aide de toiles tendues.

    Où en est la climatologie urbaine aujourd’hui ?

    Les premiers travaux spécifiques sur les îlots de chaleur ont émergé au début des années 1990, avec la prise de conscience de l’impact du milieu urbain sur l’environnement. Et les travaux menés depuis trente ans sur cette section de la climatologie urbaine ont permis de modéliser certaines des caractéristiques qui peuvent expliquer la formation de ces îlots de chaleur urbains. La principale est la diminution dans les villes de la part des zones humides et des espaces végétalisés.

    Aujourd’hui, il y a un double objectif : réduire la surchauffe urbaine et améliorer le confort thermique des citadins. Pour ce faire, on a constaté que lutter contre les îlots de chaleur urbains nécessite d’abord une cartographie fine de leur localisation, afin de pouvoir adapter les stratégies d’action au contexte.

    Or, en milieu urbain, les réseaux de mesure comme ceux de Météo France ne sont généralement pas assez denses pour caractériser finement les processus météorologiques, et Google Maps ne permet pas de connaître la hauteur des bâtiments. Il faut donc interroger les usagers sur leur ressenti pour compléter efficacement les mesures quantitatives.

    caniculevillesRéchauffement climatique
    L'Humanité

    France. La montagne des quatre saisons

    Actu

    Alexandra Chaignon

    Pour les massifs montagneux français, le tourisme durable, ce n’est pas qu’un concept publicitaire. À plus forte raison quand on sait qu’au niveau mondial, le tourisme est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais là, c’est devenu une nécessité face au changement climatique. D’autant que la menace n’est pas qu’écologique.

    Elle est aussi économique. Les territoires concernés n’ont d’autre choix que de réfléchir à la diversification d’une économie exclusivement tournée vers le ski – qui représente 82 % du chiffre d’affaires de la montagne, afin de limiter la dépendance à un enneigement qui diminue.

    Un tourisme « toutes saisons »

    C’est l’un des axes de la stratégie française sur l’énergie et le climat pour la période 2018-2022. Le 2e plan national d’adaptation au changement climatique préconise d’adapter au cas par cas, selon les caractéristiques propres à chaque territoire.

    « Il faut retrouver une intelligence environnementale »

    Dans le Jura, la route des lacs, longue de 150 km, a ainsi été entièrement repensée pour permettre un tourisme « toutes saisons », moins dépendant des conditions météorologiques. Elle épouse les courbes du massif jurassien en un subtil camaïeu de bleu et relie plusieurs sites touristiques. Le développement d’une filière locale de gestion de VTC à assistance électrique entend en  « assurer un usage grand public ».

    Itinéraire de mobilité douce

    Du côté des Alpes, dans les Bauges, c’est tout le modèle économique et touristique des stations d’Aillons-Margériaz qui a été repensé. Dans les stations du massif, les investissements se tournent désormais en priorité vers des activités indépendantes de l’enneigement.

    Bénéficiant d’une altitude plus élevée et de meilleures conditions d’enneigement, Margériaz 1 400 se voit aujourd’hui « conforté » dans son rôle de stade de neige pour une « clientèle de proximité », alors que le site d’Aillons 1 000 « se réorganise autour d’une offre récréative toutes saisons » (randonnée, VTT, trail). L’ensemble représente un programme de travaux de près de 10 millions d’euros, étalés sur une dizaine d’années.

    Dernier exemple, celui du massif des Vosges, où la route des crêtes, trait d’union entre l’Alsace et les Vosges, a été transformée en itinéraire de mobilité douce, avec expérimentation de la fermeture de la route à la circulation lors d’événements ponctuels. Un tournant qui prend forme grâce aux collectivités locales, véritables chevilles ouvrières de ces projets. 

    Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

    environnementRéchauffement climatiqueFrance
    L'Humanité

    « Il faut retrouver une intelligence environnementale »

    Entretien

    Selon la chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme, Géraldine Molina, le réchauffement climatique impose de s’inspirer d’alternatives existantes pour repenser nos modes de vie, en lien étroit avec la nature.

    Anaëlle Hédouin

    Quels sont les impacts du réchauffement climatique sur les sociétés ?

    L’impact est variable selon les sociétés et les contextes géographiques. À l’heure actuelle, la majorité de la population mondiale est urbaine, et les villes correspondent aux formes de territoire ayant le plus artificialisé l’environnement. Ce processus d’« anthropisation » devait assurer un meilleur confort des populations en les émancipant des contraintes environnementales. Mais, paradoxalement, en voulant augmenter leur confort, les sociétés urbaines ont augmenté leur vulnérabilité. Les îlots de chaleur urbains créent des écarts de température allant jusqu’à 10 degrés entre les zones environnantes végétalisées et les centres-villes. Lors des canicules, les villes sont extrêmement difficiles à vivre et nos enquêtes soulignent l’impact sur la santé physique et mentale des habitants. À Lyon, même dans les populations les plus aisées, les habitants souffrent par exemple d’insomnie ou d’éco-anxiété.

    En quoi le changement climatique est-il un facteur d’inégalités ?

    Il crée des inégalités géographiques, climatiques et sociales. Entre la ville et les environs, les populations ne sont pas soumises aux mêmes contraintes et à la même violence des événements extrêmes. Plus encore, selon le niveau de vie, certains possèdent une panoplie de stratégies adaptatives que d’autres n’ont pas. Les personnes les plus aisées ont des résidences secondaires à la montagne ou à la mer et vont pouvoir s’échapper des villes pour éviter les vagues de chaleur urbaines. Avec leurs ressources économiques, elles pourront installer la climatisation ou isoler plus facilement leur logement. D’autres populations subissent la chaleur de plein fouet car elles n’ont pas de capacité de mobilité, par manque de moyens, situation de handicap, ou parce qu’elles ont un état de santé dégradé. Ces inégalités entraînent une injustice climatique : ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations environnementales.

     Ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations du climat.Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme

    Comment penser nos stratégies d’adaptation ?

    Il faut retrouver une intelligence environnementale, c’est-à-dire inventer de nouveaux modes de vie avec un lien plus sain avec la nature. Toutes les stratégies basées sur des technologies sont gourmandes en énergie, en matériau et en ressources, et participent à des effets pervers de dégradation environnementale. La climatisation, par exemple, renforce les îlots urbains en rejetant la chaleur dans les rues. La question de l’adaptation pose cette question : a-t-on envie de vivre dans des bunkers climatisés sans pouvoir sortir de chez nous ?

    Quels exemples d’alternatives pouvez-vous nous citer ?

    Nos recherches portent surtout sur les solutions s’inspirant du fonctionnement naturel pour permettre de meilleures adaptations dans les villes. Comme les habitats autonomes, qui ont des systèmes de récupération et de stockage des eaux de pluie à usage domestique tout au long de l’année. Ces alternatives s’inspirent des cycles de l’eau. Ils vont aussi récupérer des pièces de voiture pour autoconstruire des petites éoliennes à bas coût, autoproduire une partie de leur production alimentaire, et aussi utiliser des toilettes sèches pour ensuite fertiliser les sols. Ces habitats ont été introduits par des pionniers de l’écologique considérés comme des marginaux, il y a quarante ans. Moqués pour leur relation jugée passéiste avec la nature, ils sont un peu les nouveaux héros d’aujourd’hui. Ces pratiques qui émanent de la société civile sont très inventives, et les professionnels peuvent s’inspirer aussi pour penser les aménagements urbains. Il y a eu, par exemple, une expérimentation à Lyon pour récupérer d’anciens parkings et en faire des lieux de stockage d’eau de pluie afin d’arroser la végétation pendant les canicules.

    La société serait-elle prête à changer de mode de vie ?

    Au vu du contexte économique, Emmanuel Macron parle de « sobriété énergétique ». C’était impensable, il y a quelque temps, car elle était évoquée comme quelque chose qui émanait des milieux alternatifs. Aujourd’hui, on revient là-dessus car de toute façon on ne pourra pas y couper. Dans cette course frénétique à l’hypertechnologisation de nos sociétés, nous sabotons des ressources dont nous avons besoin pour notre survie : s’alimenter, boire, assurer son confort thermique et même respirer. Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. Alors, est-ce qu’on accélère ou est-ce qu’on envisage de réinventer nos modes de vie ? Il y a des personnes résilientes avec un nouveau rapport à la sobriété et au confort qui sont très heureuses ainsi.

     Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. » Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme

    Quelles sont les limites de l’adaptation ?

    Il y a une injonction très forte à l’adaptation, en particulier du côté des politiques et des industriels. Elle semble être un moyen pour eux de se défausser et de laisser la responsabilité aux individus. Mais, passé un certain seuil de tolérance, il devient impossible pour les organismes de s’adapter, notamment à cause des chocs thermiques. Aujourd’hui, le seuil de tolérance de certaines personnes en ville est déjà dépassé. On observe alors des phénomènes de migration intenses qui posent question : si les villes sont désertées lors des canicules et à plus long terme, les territoires périphériques seront grignotés et artificialisés, ce qui renforcera les dégradations environnementales. C’est un cercle vicieux. L’adaptation doit absolument être corrélée à l’atténuation, avec des politiques de sobriété de grande ampleur et un effort des acteurs économiques et industriels participant fortement aux dégradations écologiques.

    environnementinégalitésRéchauffement climatique
    L'Humanité

    Autriche. Le pays où l’herbe est toujours plus verte

    Actu

    Lina Sankari

    C’est un long mouvement, une valse à plusieurs temps. Si les premières exploitations d’agriculture biologique se fédèrent autour d’une réglementation dès les années 1960 en Autriche, le vrai coup de pouce est étatique.

    Grâce au soutien fédéral et au programme de financement Opul, les paysans prennent peu à peu le tournant du bio avec des directives claires, jusqu’à parvenir, en 2020, à 26,4 % des surfaces cultivées du pays (contre 12 % en France et 7 % à l’échelle de l’Europe). Un record mondial.

    Du fait de sa géographie et de son relief montagneux, l’Autriche compte une majorité de fermes de petite taille, dépendantes des subventions, et ne peut ainsi compter sur une production de masse à bas coût pour conquérir des marchés.

    Des consommateurs sensibilisés

    Depuis son entrée dans l’Union européenne, en 1995, et face à la concurrence des exploitations intensives, le bio est devenu une porte de sortie. Entre 2016 et 2017, on estime que 6 % des agriculteurs ont opéré leur transition vers l’agriculture biologique.

    Avec des consommateurs sensibilisés par les médias et les campagnes gouvernementales, la grande distribution en a fait un argument et, en 2016, 69 % des ventes de produits alimentaires biologiques étaient réalisées en grandes surfaces, via des labels spécifiques, et 11 % de cette production, qui mise sur les labels d’origine, était destinée à l’exportation.

    Stabiliser les revenus

    Malgré des prix de revient supérieur pour certains produits estampillés bio, comme le lait, la position dominante de la grande distribution pousse toutefois les agriculteurs à chercher des solutions alternatives. D’autant que la conversion progressive des exploitations pourrait pousser les enseignes à revendiquer des prix toujours plus bas. Face à cette concurrence, les grandes marques créent leur propre cahier des charges et exigent, par exemple, que le bétail ait accès au pâturage toute l’année.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Certains producteurs se regroupent et créent leur propre marché afin de s’assurer des prix rémunérateurs grâce à la vente directe. Faute de salaires suffisamment élevés, 70 % des exploitants autrichiens ont une double activité et nombre d’entre eux associent leur activité agricole à l’agrotourisme afin de stabiliser leurs revenus. La restauration, qui ne représentait en 2019 que 3 % des ventes du secteur, pourrait offrir de nouveaux débouchés aux fermes biologiques. 

    Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

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    Le Figaro

    Fêtes de Bayonne : un viol et plus de 200 faits délictueux recensés

    Le sous-préfet des Pyrénées-Atlantiques a toutefois estimé que le climat avait été «globalement apaisé».

    Les fêtes de Bayonne célébraient cette année leur 90e anniversaire. Après deux annulations consécutives dues au Covid-19, l'événement s'est déroulé dans un climat «globalement apaisé», s'est réjoui le sous-préfet Philippe Le Moing-Surzur lors d'une conférence de presse ce mardi, rapportent Sud-Ouest et France Bleu. Toutefois, un viol et 210 faits délictueux ont été recensés par les autorités.

    Au total, les cinq jours de fêtes ont drainé entre 1,1 et 1,2 million de personnes, ce qui représente une hausse de 15% par rapport à la précédente édition. Les célébrations ont été entachées par plusieurs violences, dont Philippe Le Moing-Surzur et Caroline Parizel, vice-procureure, ont dressé un bilan lors d'une conférence de presse. Quatre plaintes pour des violences, notamment au couteau, ont été comptabilisées, ainsi que 17 vols à l'arraché et 139 vols de portables.

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    Concernant les 1662 contrôles effectués dans la région de Bayonne par les gendarmes pour conduite en état d'ivresse ou sous l'emprise de stupéfiants, 73 étaient positifs. Et si 210 faits délictueux ont été recensés cette année, c'est moins qu'en 2019, où l'on en comptait 288, précise le sous-préfet au Figaro.

    Au total, 36 personnes ont été placées en garde à vue. En parallèle, les autorités ont fait état d'une plainte déposée pour un viol en réunion. Selon nos informations, il s'agit d'un viol dans un appartement par deux hommes, qui ont été déférés devant le juge d'instruction et inculpés. Le lien avec les fêtes de Bayonne est pour l'instant présumé.

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    Onze plaintes pour des piqûres sauvages

    En parallèle, 1400 personnes ont été prises en charge par les secours, dont 124 pour des suspicions de piqûres, aboutissant à 11 plaintes et 17 prélèvements. Ce phénomène, qui a gagné les événements festifs sans trouver d'explication, était surveillé de près par les autorités.

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    Un dispositif de prise en charge d'éventuelles victimes avait été élaboré en cas de «piqûre constatée» et de «symptômes sérieux» vérifiés dans le périmètre de la fête par le personnel soignant, avait précisé, en amont des fêtes, le procureur de la République de Bayonne. Le bilan pousse le sous-préfet à juger que «le phénomène des piqûres n'a pas eu l'ampleur que certains redoutaient».

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    Au total, 1321 fonctionnaires, incluant police nationale et municipale, gendarmerie, trois compagnies de CRS et 600 agents de sécurité privés, avaient été réquisitionnés. Environ 300 secouristes et sapeurs-pompiers étaient également présents. Le dispositif de sécurité, renforcé depuis l'attentat du 14 juillet à Nice, représente maintenant un tiers du budget de l'organisation des fêtes de Bayonne, soit 1,3 million d'euros.

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    Yvelines : un braquage dans un supermarché Leclerc fait deux blessés

    Les braqueurs ont mis la main sur plusieurs bijoux, avant de prendre la fuite à bord d'un puissant scooter.

    Un commissariat de Vitry-sur-Seine attaqué par de nombreux individus

    Pour se sortir de ce «guêpier», survenu dans la nuit de dimanche à lundi, les policiers ont riposté avec des tirs de LBD et des grenades lacrymogènes, avant de poursuivre les suspects dans une cité voisine.

    Reims : un Syrien suspecté de deux viols en pleine rue

    En situation irrégulière, cet homme sera jugé le 23 août. Le dossier a été correctionnalisé en accord avec les victimes.

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    L'Humanité

    La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur

    Actu

    À l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.

    Marion d'Allard

    Le climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.

    Une grande soirée climat avec Alternatiba

    Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de ­l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.

    Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

    Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.

    S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.

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    Le Figaro

    L’Égyptien Saïf al-Adel, possible successeur d’Ayman al-Zawahiri à la tête d’al-Qaida

    Margaux BennGeorges Malbrunot

    ANALYSE - Dans la hiérarchie du «commandement central» de la mouvance djihadiste, cet ancien des forces spéciales égyptiennes est celui qui devrait en prendre les rênes.

    La répétition, ces dernières années, des fausses rumeurs sur la mort du chef d’al-Qaida Ayman al-Zawahiri a probablement permis à la direction de la mouvance djihadiste de préparer sa succession. Plusieurs noms circulent pour relever le défi de l’après-Zawahiri à la tête d’une organisation largement décentralisée, dont la puissance n’est plus aussi importante qu’il y a vingt ans.

    L’Égyptien Saïf al-Adel est théoriquement, dans la hiérarchie du «commandement central» d’al-Qaida, celui qui devrait en prendre les rênes. «Mais d’autres peuvent prétendre à ce poste», note Bill Roggio, chercheur auprès du think-tank américain Foundation for Defense of Democracies. À l’instar d’autres spécialistes, il cite Abdel Rahman al-Maghrebi, un Marocain gendre d’Ayman al-Zawahiri, Yazid Mebrak, dirigeant d’al-Qaida au Maghreb islamique, et Ahmed Diriye, le chef de la branche djihadiste en Afrique de l’Est.

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    Ancien des forces spéciales égyptiennes, Saïf al-Adel fut longtemps abrité en Iran, après le 11 septembre 2001. C’est là qu’avec d’autres responsables djihadistes et des membres de la famille Ben Laden l’Égyptien trouva refuge, en accord avec les autorités iraniennes, qui les surveillaient. Mais selon certaines sources, Saïf al-Adel serait retourné en Afghanistan. L’ancien militaire égyptien était le «M. Sécurité» d’al-Qaida à la fin des années 1990, au siège de l’organisation dans la province de Kandahar, en Afghanistan. Son visage est marqué par une blessure sous l’œil droit. Membre historique d’al-Qaida, il est un fin connaisseur des rouages de l’organisation et de ses branches extérieures. Mais «les djihadistes venus de la péninsule arabique ne l’aiment guère, les relations entre eux sont souvent tendues», écrivait en 2011 dans ses mémoires le Yéménite Nasser al-Bahri, l’ancien garde du corps d’Oussama Ben Laden entre 1997 et 2000, qui était sous les ordres de Saïf al-Adel à Kandahar.

    Des responsables de franchises

    Abdel Rahman al-Maghrebi est, quant à lui et selon le Département d’État américain, le responsable historique d’As-Sahab, la branche médiatique d’al-Qaida. Le gendre de Zawahiri dirige également le bureau des communications externes, où se fait la coordination avec les succursales d’al-Qaida hors du sanctuaire afghano-pakistanais. Depuis 2012, le Marocain est une pièce maîtresse de la mouvance djihadiste entre le Pakistan et l’Afghanistan.

    Bien que la mort de Zawahiri achève de clore le chapitre afghan d’al-Qaida, entamé à la fin des années 1980, elle n’élimine pas la menace globale que représentent les groupes affiliés

    Aux yeux des spécialistes, la présence de Yazid Mebrak et d’Ahmed Diriye parmi les successeurs potentiels d’Ayman al-Zawahiri est le résultat de la politique adoptée par al-Qaida de promouvoir des responsables de franchises, après que les États-Unis ont multiplié, à partir de 2005, les tentatives d’assassinats de ses responsables dans les zones pakistano-afghanes. Le cofondateur d’al-Qaida au Maghreb islamique Abdelmalek Droukdel, qui était justement le prédécesseur de Yazid Mebrak, avait ainsi été troisième dans la chaîne de commandement d’al-Qaida avant d’être tué dans un raid français au Mali en 2020. Les Yéménites Nasser al-Wahishi et Nasser Ben Ali al-Ansi, deux hauts dirigeants d’al-Qaida dans la péninsule arabique, furent respectivement directeur général et directeur général adjoint d’al-Qaida, avant d’être éliminés par des frappes de drones américaines en 2015.

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    Ayman al-Zawahiri lègue une organisation djihadiste dont la puissance est incomparable à celle d’il y a vingt ans. Mais grâce à son repli afghan, al-Qaida reste une «marque» aussi symbolique que dangereuse, bien que largement supplantée par l’organisation État islamique, née sur les décombres d’al-Qaida en Irak. «Cinq groupes, disséminés dans le monde, se réclament d’al-Qaida et ont des capacités et intentions différentes d’attaquer des cibles américaines ou occidentales dans leurs régions respectives», rappelle Javed Ali, ancien directeur de l’antiterrorisme au Conseil national de sécurité américain. «Bien que la mort de Zawahiri achève de clore le chapitre afghan d’al-Qaida, entamé à la fin des années 1980, elle n’élimine pas la menace globale que représentent les groupes affiliés» à la nébuleuse, poursuit-il.

    Après de graves tensions, le Kosovo reporte l'entrée en vigueur de nouvelles règles à la frontière serbe

    Des barricades ont été érigées dimanche soir sur des routes menant en Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. La mission de l'Otan au Kosovo (KFOR) s'est dite «prête à intervenir si la stabilité est menacée» dans le nord du Kosovo.

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    Volodymyr Zelensky prépare l'Ukraine à un durcissement de la guerre

    Le président ukrainien a lancé un appel, samedi, à évacuer la région de Donetsk pour échapper à la «terreur», alors que les bombardements russes s'intensifient dans le Donbass et le sud du pays.

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    Des députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»

    Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.

    L'Humanité

    Climat. Un plan canicule bien rodé mais…

    Actu

    Si les mesures mises en place après l’été meurtrier de 2003 pour prévenir et gérer les risques liés à la chaleur fonctionnent plutôt bien, elles peinent à atteindre les personnes les plus isolées.

    Alexandra Chaignon

    Après s’être décalée vers l’est mardi et avoir fait tomber plus de 60 records absolus de témpérature, la vague de chaleur, la 45e en France métropolitaine depuis 1947, se concentre désormais sur le quart sud-est de la France. Une situation qui, comme chaque année, met en alerte toutes les institutions, durablement marquées par la canicule d’août 2003 et son terrible bilan de 15 200 morts. L’épisode avait alors mis en évidence les dysfonctionnements dans les services de santé et l’isolement des personnes âgées, principales victimes de la chaleur, comme le montre le profil des admissions aux urgences et des consultations de SOS Médecins ces derniers jours : la majorité concernait des personnes de plus de 75 ans.

    « Depuis, on a beaucoup appris », répétait il y a quelques jours Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors d’un déplacement dans une maison de retraite, passage obligé pour les ministres lorsque grimpe le mercure. Les professionnels ne disent pas le contraire. « On sait beaucoup mieux gérer les vagues de chaleur », reconnaît Pascal Champvert, président de l’Adpa, association de directeurs d’Ehpad et de services à domicile. « Il faut s’habituer à vivre avec ces canicules à répétition », a déclaré de son côté le ministre de la Santé, François Braun. « Comme à chaque fois dans les domaines de la santé, il n’y a jamais de solution miracle, c’est un ensemble de mesures, d’outils, qui permet de régler, ou en tout cas de contenir, le problème. »

    Aujourd’hui, Météo France envoie les informations et les alertes bien plus en amont qu’il y a deux décennies. Et surtout, les pouvoirs publics ont organisé la réponse, avec la création, en 2004, d’un « plan canicule », désormais activé durant toute la période estivale du 1er juin au 15 septembre. Doté de quatre niveaux d’alerte, qui vont de la veille sanitaire à l’annulation d’événements en passant par la diffusion de messages de prévention, celui-ci est censé anticiper et gérer les risques liés à la chaleur. La création de registres municipaux de personnes vulnérables en est l’une des rares mesures obligatoires. Ils permettent, en cas de canicule, d’appeler quotidiennement les personnes inscrites pour vérifier qu’elles vont bien et si besoin, leur apporter conseils ou aide. Mais encore faut-il que les personnes soient inscrites. « Ces registres sont constitués sur la base du volontariat, donc nombre de personnes, y compris parmi les plus vulnérables, n’y sont pas recensées », reconnaît Santé publique France. Ce qui rend le dispositif insuffisant pour toucher notamment ceux qui n’ont plus ni famille ni amis, et vivent sans interaction et hors des radars associatifs.

    Maire d’Alfortville, ville de 45 000 habitants du Val-de-Marne, Luc Carvounas a pris l’habitude, chaque année, « de faire trois campagnes de rappel ». « Aujourd’hui, le registre municipal, tenu par le C cas , compte 400 noms. C’est mieux qu’il y a quelques années. Les agents municipaux appellent quotidiennement les personnes inscrites, y compris le week-end et les jours fériés. Et si la personne ne répond pas, on envoie la police municipale », explique l’élu, également coprésident de la commission des affaires sociales de l’Association des maires de France, néanmoins inquiet pour l’avenir. « Avec des périodes caniculaires qui sont appelées à se multiplier, il y a nécessité de changer de paradigme, alerte l’élu, qui est aussi président de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale. « Car cela demande une organisation et des moyens que toutes les communes n’ont pas. »

    L’ancien président socialiste du département de l’Essonne, Jérôme Guedj, a proposé de croiser ce fichier avec ceux des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile et de la prestation de compensation du handicap. Mais l’idée fait débat. « Pourquoi pas ? répond Luc Carvounas. Mais il faut que les associations d’élus locaux se mettent autour d’une table pour évaluer les moyens supplémentaires à trouver. » Dans un contexte où la population vieillit, tandis que les phénomènes climatiques intenses se multiplient, la réflexion devient plus qu’urgente.

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    Le Figaro

    L’Amérique solde les comptes du 11 Septembre avec al-Qaida

    Adrien Jaulmes

    RÉCIT - Un an après avoir été chassés d’Afghanistan, perdant leur plus longue guerre, les États-Unis ont éliminé Ayman al-Zawahiri, le chef d’al-Qaida.

    Correspondant à Washington

    La mort du chef d’al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, tué par une frappe américaine sur son balcon à Kaboul dimanche matin, a été annoncée par Joe Biden depuis celui de la Maison-Blanche lundi soir à Washington. «Justice est faite, a dit le président américain dans son allocution. Ce chef terroriste n’est plus, et les gens dans le monde entier n’ont plus à craindre cet assassin vicieux et implacable.»

    Biden a rappelé qu’Ayman al-Zawahiri avait été le bras droit de Ben Laden, et l’un des organisateurs des attentats du 11 septembre 2001 «qui ont assassiné 2977 personnes sur le sol américain». Le président a aussi cité les autres attaques auxquelles Zawahiri avait participé. «Pendant des décennies, il a été le cerveau d’autres attentats… Notamment l’attaque du destroyer USS Cole en 2000», qui avait gravement endommagé le bâtiment dans le port d’Aden, et tué 17 marins américains. «Il a aussi joué un rôle clé dans les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie» en 1998 qui avaient tué 224 personnes et fait des centaines de blessés.

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    «Il a commis des meurtres et des violences terribles contre des citoyens américains, des militaires américains, des diplomates américains et des intérêts américains», a ajouté Biden. «Les États-Unis continuent de démontrer leur détermination et leur capacité à défendre le peuple américain contre ceux qui cherchent à nous nuire. Nous le disons clairement encore une fois ce soir: peu importe le temps que cela prendra, peu importe où vous vous cachez, si vous êtes une menace pour notre peuple, les États-Unis vous trouveront et vous élimineront.»

    Minimiser le risque de victimes civiles

    Selon un haut responsable de la Maison-Blanche, Zawahiri a été tué dimanche matin à 6 h 18, heure de Kaboul, par deux missiles à guidage laser Hellfire tirés par un drone, alors qu’il prenait le frais sur sa terrasse au centre de la capitale afghane.

    Après avoir soigneusement examiné une preuve claire et convaincante de sa localisation, j’ai autorisé la frappe de précision qui l’a mis une fois pour toutes hors de combat

    «Après avoir soigneusement examiné une preuve claire et convaincante de sa localisation, j’ai autorisé la frappe de précision qui l’a mis une fois pour toutes hors de combat», a dit Biden, qui a affirmé que l’attaque n’avait pas fait d’autres victimes.

    L’opération a selon toute vraisemblance été menée par la CIA, qui possède depuis des années une force aérienne clandestine et une grande expérience des opérations d’élimination par les airs. Cette tactique a même acquis son néologisme: droner une cible.

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    Les images de l’immeuble prises à Kaboul avant que les talibans ne bouclent le quartier ne portent aucun signe visible d’explosion, et semblent indiquer que les munitions utilisées étaient une version particulière du Hellfire, le R9X. Surnommé le «Ninja volant», ce missile n’emporte pas de charge explosive. Celle-ci est remplacée par six longues lames aiguisées qui se déploient quelques secondes avant l’impact, déchiquetant tout sur leur passage. Spécialement destiné à minimiser les dommages collatéraux, le missile a déjà été utilisé contre des chefs djihadistes en 2017 et en 2019, notamment en Syrie. Les derniers modèles de drones MQ-9 Reaper, qui ont une autonomie de plus de quarante heures de vol, peuvent emporter plusieurs de ces missiles.

    Une élimination ciblée

    Les éléments de l’opération divulgués par l’Administration américaine ont été soigneusement sélectionnés, et ont insisté sur le rôle joué par Biden, qui a été «profondément engagé dans la préparation de la mission et l’analyse des renseignements qui l’ont précédée».

    Selon ce récit, les services américains auraient appris la présence de la famille de Zawahiri à Kaboul il y a plusieurs mois. Ils auraient d’abord localisé dans une maison cossue du quartier résidentiel de Sherpour, dans le centre de Kaboul, sa femme, sa fille et ses petits-enfants, malgré ou peut-être en raison de leurs précautions pour ne pas être suivis. Zawahiri serait lui-même arrivé un peu plus tard à Kaboul. Comme Ben Laden dans sa villa d’Abbottabad, au Pakistan, le chef d’al-Qaida ne quittait jamais sa maison, se contentant de prendre l’air sur la terrasse.

    Biden aurait été informé de sa présence dans la capitale afghane au mois d’avril. Les responsables du renseignement américain ont mis plusieurs semaines à recouper leurs informations avant de présenter à Biden les options possibles. Pour éviter les fuites, seul un groupe très restreint et limité à certaines agences de renseignement était informé des plans en cours.

    Des risques minimisés pour les civils

    Le président a posé «des questions détaillées sur ce que nous savions et comment nous le savions», a dit un haut responsable américain. Biden se serait aussi fait apporter la maquette de la maison de Zawahiri construite par ses services de renseignement pour l’examiner en détail. Il aurait posé des questions sur la construction du bâtiment, la façon dont il pouvait être éclairé par le soleil et comment la météo pouvait affecter une opération. La difficulté de mener une opération d’élimination au milieu d’une ville densément peuplée était d’éviter la mort de civils, notamment les membres de la famille de Zawahiri qui vivaient dans l’immeuble. Biden «s’est particulièrement attaché à s’assurer que toutes les mesures avaient été prises pour que l’opération minimise le risque» de victimes civiles.

    La dernière frappe d’un drone américain en Afghanistan, le 29 août 2021, quelques jours après le retrait chaotique des forces terrestres américaines, avait tué à la suite d’une erreur de renseignement dix personnes innocentes, dont sept enfants. Cette bavure tragique avait été le point final des vingt ans d’intervention américaine en Afghanistan.

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    Biden s’inquiétait également de l’impact que la frappe pourrait avoir sur les efforts déployés par les États-Unis pour obtenir le retour de Mark Frerichs, un citoyen américain pris en otage en Afghanistan depuis plus de deux ans.

    Au fil des mois de mai et juin, Biden a été tenu au courant de l’évolution de la situation. L’opération aurait été discutée en détail le 1er juillet avec les principaux responsables de la sécurité nationale dans la situation room, la salle sécurisée de la Maison-Blanche.

    Une traque longue d’un quart de siècle

    Une photo de cette réunion a été diffusée, où l’on voit le président entouré du directeur de la CIA, William Burns, de la directrice du renseignement national, Avril Haines, du conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, son adjoint, Jon Finer, et la conseillère à la sécurité intérieure, Elizabeth Sherwood Randall. L’image évoque le fameux cliché d’Obama et de ses conseillers dans la même salle lors de l’opération lancée contre Ben Laden en 2011 et où apparaissait Joe Biden, alors vice-président. Selon plusieurs sources, Biden avait à l’époque déconseillé à Obama de lancer le raid, considérant la mission comme trop risquée, et lui avait recommandé de recueillir plus de renseignements. Biden a depuis donné une autre version de sa position d’alors.

    La Maison-Blanche a aussi sans doute voulu présenter Biden dans le rôle de commandant en chef, alors que le président est réputé pour être procrastineur, pesant indéfiniment le pour et le contre de chaque décision, parfois sans en prendre aucune. Le 25 juillet, après avoir reçu un rapport actualisé, Biden a autorisé la frappe contre Zawahiri dès que se présenterait une occasion favorable.

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    L’élimination de Zawahiri est l’aboutissement d’une traque longue d’un quart de siècle menée par la CIA. L’agence avait été à deux doigts de l’éliminer à plusieurs reprises, mais avait perdu sa piste après avoir été piégée par un agent double en 2009 qui avait tué sept de ses membres à Khost, en Afghanistan. Le FBI avait mis sa tête à prix pour 25 millions de dollars.

    «Des opérations antiterroristes efficaces»

    Même si al-Qaida avait depuis perdu de son aura au sein de la nébuleuse djihadiste, dépassé en notoriété par d’autres organisations comme l’État islamique, Zawahiri demeurait l’une des figures historiques du djihadisme, en même temps que le chef d’une dangereuse organisation terroriste internationale. «Zawahiri était l’émir d’al-Qaida», a insisté un haut responsable de la Maison-Blanche. «Il utilisait son autorité pour donner des orientations stratégiques et recommander des attaques contre les États-Unis», et enregistrait des vidéos pour communiquer ses instructions. «Il avait construit un modèle organisationnel qui lui a permis de diriger un réseau mondial, même depuis un isolement relatif. Et il était l’une des dernières figures qui avaient ce genre de stature

    En pleine crise avec la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine, et alors que la tension monte avec la Chine autour de Taïwan, où la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi s’est posée hier pour une visite controversée, Biden était visiblement satisfait de pouvoir annoncer la mort d’un haut responsable islamiste, comme Obama l’avait fait avec Ben Laden, et Trump avec al-Baghdadi. Au plus bas dans les sondages, contraint de s’isoler depuis sa contamination par le Covid, visiblement affaibli et marqué par l’âge, Biden a aussi profité de l’occasion pour justifier son retrait d’Afghanistan l’été dernier.

    Nous ne permettrons jamais que l’Afghanistan devienne un refuge pour les ­terroristes

    «Lorsque j’ai mis fin à notre intervention militaire en Afghanistan, j’avais décidé qu’après vingt ans de guerre les États-Unis n’avaient plus besoin de milliers de troupes sur le terrain pour protéger l’Amérique des terroristes qui cherchent à nous attaquer, a dit Biden. J’avais promis que nous continuerions à mener des opérations antiterroristes efficaces en Afghanistan et au-delà. C’est ce que nous avons fait. En février, nos forces ont mené une mission audacieuse en Syrie et ont éliminé l’émir de l’État islamique… Maintenant, nous avons éliminé l’émir d’al-Qaida. Nous ne permettrons jamais que l’Afghanistan devienne un refuge pour les terroristes.»

    Duplicité des talibans

    La présence du chef d’al-Qaida à Kaboul, à quelques centaines de mètres de l’ancien périmètre de la zone verte, la forteresse construite par les Américains et leurs alliés au centre de la capitale afghane, est pourtant la conséquence directe de la décision de Joe Biden de retirer toutes les troupes américaines d’Afghanistan, contre l’avis des responsables du Pentagone.

    Menée dans la confusion voilà presque un an jour pour jour, l’opération avait tourné à la débandade. Les Américains avaient laissé derrière eux des dizaines de milliers d’Afghans ayant travaillé avec eux, et des quantités importantes de matériel militaire. Leur retrait précipité avait entraîné la chute du gouvernement afghan et la prise sans coup férir de Kaboul par les talibans.

    Un an plus tard, l’installation du chef d’al-Qaida au centre de Kaboul vient de démontrer la duplicité des talibans, ainsi que celle de leur ministre de l’Intérieur, Sirajuddin Haqqani, lui-même chef d’une organisation terroriste. Selon l’accord signé à Doha en février 2020 avec l’Administration Trump, les talibans s’étaient engagés en échange du retrait américain à ne plus héberger d’organisations terroristes sur le sol afghan.

    L’Afghanistan, une base opérationnelle pour al-Qaida

    Biden avait appliqué cet accord sans rien y changer, et avait mis en œuvre avec quelques mois de délai supplémentaire le retrait unilatéral négocié par Trump. Le secrétaire d’État Antony Blinken a accusé lundi les talibans d’avoir «violé les accords de Doha». Les talibans ont aussi accusé les Américains de ne pas avoir respecté le traité.

    La présence d’al-Zawahiri dans un quartier résidentiel où les principaux commandants et ministres talibans se sont installés dans les villas des dignitaires du précédent régime et de leurs alliés occidentaux indique que l’Afghanistan est redevenu une base opérationnelle pour al-Qaida, comme entre 1996 et 2001, quand Ben Laden et Zawahiri avaient préparé leurs attentats.

    À lire aussi l’Afghanistan est redevenu une base opérationnelle pour al-Qaida

    La frappe qui a tué Zawahiri indique que les États-Unis disposent toujours de capacités techniques de frapper des cibles à longue distance en Afghanistan, même privés de bases dans le pays. Mais elle n’atténue pas complètement le camouflet que représente le retour de l’organisation terroriste en Afghanistan, après vingt ans d’une guerre coûteuse pour l’en chasser.

    Le Kosovo, la Serbie et les manœuvres de la Russie

    DÉCRYPTAGE - Quatorze ans après, Belgrade ne reconnaît toujours pas l’indépendance de son ancienne province.

    En Australie, une sénatrice en hijab encourage les jeunes musulmanes à porter le voile «avec fierté»

    D'origine Afghane, la jeune femme nouvellement élue avait fui le régime taliban avec son père en 1999.

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    Après de graves tensions, le Kosovo reporte l'entrée en vigueur de nouvelles règles à la frontière serbe

    Des barricades ont été érigées dimanche soir sur des routes menant en Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. La mission de l'Otan au Kosovo (KFOR) s'est dite «prête à intervenir si la stabilité est menacée» dans le nord du Kosovo.

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    L'Humanité

    Incendies : « On va vers un doublement, voire un triplement de l’activité des feux en France »

    Entretien

    Les deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet en Gironde ont brûlé plus de 19 000 hectares de forêt. Le chercheur François Pimont revient sur le rôle du changement climatique dans le développement des feux extrêmes.

    Alexandra Chaignon

    Quelque 6 500 hectares ont été détruits à La Teste-de-Buch, près d’Arcachon, et 12 800 dans le secteur de Landiras, dans le sud du département de la Gironde, tandis que plus de 34 000 personnes ont dû quitter leur logement. Malgré d’importants moyens humains et aériens, les deux incendies n’étaient, mardi, « toujours pas fixés ».

    Pour François Pimont, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) sur la modélisation des feux de forêt, les incendies incontrôlables ont été considérablement réduits du fait de la prévention, mais on ne pourra pas les empêcher. D’autant que les zones à risques s’étendent au gré du réchauffement climatique.

    Les incendies gigantesques, comme ceux en Gironde, sont-ils de plus en plus nombreux ?

    Sur les trente dernières années, la loi de modernisation de la sécurité civile et la mise en place de plans de prévention des risques, notamment après les gros incendies de 2003 où plus de 60 000 hectares avaient brûlé dans le massif des Maures, ont permis d’en limiter l’activité. Sur la période, les surfaces brûlées ont quasiment été divisées par deux, à niveau climatique égal. Cela s’explique notamment par les dispositifs de prévention qui ont permis de limiter les départs de feu, mais aussi de les empêcher de dépasser 1 hectare.

    Gaëlle, évacuée deux fois à cause des incendies en Gironde

    Par contre, il n’y a pas eu de progrès notable quant à la capacité à empêcher les feux qui ont dépassé ce seuil de devenir très grands. On constate donc une baisse, dans un contexte où le niveau de danger climatique (niveau de sécheresse, vents, températures) s’est accentué d’environ 20 %, en grande partie en raison du changement climatique d’origine anthropique.

    Sur la lutte contre les gros feux, en revanche, pas d’amélioration… Comment expliquer cela ?

    Des départs de feu, il y en a énormément. C’est de l’ordre d’une centaine par semaine. Entre 2 et 30 dépasseront l’hectare, et la plupart seront stoppés. Seule une infime partie va devenir problématique. Le principal problème, c’est la sollicitation des moyens simultanés.

    Éditorial. Réaction en chaîne

    Prenez le feu qui a ravagé 1 400 hectares entre Avignon et Tarascon, la semaine dernière : il a été déclenché par des étincelles, lors du freinage d’un train. On a compté neuf départs de feu quasi simultanés. Avec un vent du sud, on s’est retrouvé avec neuf couloirs de feu en parallèle. Typiquement, c’est une situation ingérable pour les services de secours, qui se retrouvent obligés de disperser les moyens de lutte. Et c’est ce qui se passe en Gironde, avec plusieurs événements concomitants. Une grosse partie des secours est mobilisée là-bas, avec des renforts.

    La simultanéité des événements est un gros problème. On ne peut pas mettre tous les pompiers sur tous les feux en même temps. Face à l’ampleur du feu et selon les conditions climatiques, souvent, l’extinction se fait à la faveur d’une accalmie météo ou de l’arrivée du feu sur la mer ou au bout du massif forestier.

    Mais on ne pourra pas les éviter…

    En ayant réduit les petits événements avant qu’ils n’atteignent des seuils incontrôlables, on a réduit les gros débordements. On pourra réduire leur probabilité mais pas les faire disparaître, en effet. D’où l’importance de la prévention. Faire en sorte que les voies de circulation, les habitations soient débroussaillées. Cela se fait plus ou moins dans le Sud-Est où existe une culture du risque, moins en Aquitaine. C’est une très grosse région boisée, où il y a en effet de nombreux départs de feu, mais ils sont généralement maîtrisés. C’est important, mais il faut que la population sache appliquer les consignes. Si on n’a pas la culture du risque, on peut se mettre en danger.

    Il est difficile de comparer les feux qui se déclenchent ici à ceux des États-Unis ou d’Australie, dont la surface est 100, voire 10 000 fois plus importante.

    Dans le cas des incendies qui sévissent en Gironde, peut-on parler de mégafeux ?

    Je préfère parler de feux extrêmes. Le terme mégafeu est une notion absolue qui diffère selon les régions. Il est difficile de comparer les feux qui se déclenchent ici à ceux des États-Unis ou d’Australie, dont la surface est 100, voire 10 000 fois plus importante. En parlant de feu extrême, on est proche d’un maximum dans une région donnée. Peut-on qualifier de mégafeu des incendies en France très généralement sans victime, quand, au Portugal, deux énormes feux ont fait 130 victimes ?

    Les incendies sont essentiellement concentrés dans le sud-est de la France, mais les zones concernées s’étendent…

    La zone méditerranéenne reste la zone à risques, mais de nouveaux territoires vont être touchés, du fait de l’augmentation des températures et surtout du changement climatique. Selon les projections, on s’attend à un doublement, voire à un triplement de l’activité des feux. Des régions qui n’étaient pas propices au développement de feux le deviennent. Dans le Sud-Est, l’extension se fait vers l’arrière-pays, et va s’accroître vers les zones de montagne et le Nord. On va vers un doublement de la surface concernée d’ici à 2060.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    L’autre point chaud, c’est le Sud-Ouest. Le feu qui sévit actuellement en Gironde est le plus grand depuis les incendies de 1945 et 1949. Mais les époques ne sont pas comparables, ni la politique de prévention et de lutte. Pour le moment, les feux sont essentiellement d’origine agricole. Mais avec l’augmentation des conditions de danger climatique, on s’attend à des feux de forêt plus fréquents. Sachant qu’on a peu de recul sur la combustibilité de ces forêts. On peut calculer comment le danger météorologique va évoluer, mais avec des températures et des sécheresses plus sévères, on ne sait pas comment va répondre la végétation.

    Un autre point de vigilance concerne d’ailleurs le dépérissement des arbres, lié notamment aux attaques de scolytes (insectes qui les parasitent) qui affaiblissent la végétation et la rendent plus vulnérable. Les arbres finissent par en mourir et font un combustible sec, propice à la propagation des feux. On arrive à contenir des événements graves, mais il y aura inévitablement des effets de seuil.

    Sachant qu’avec le réchauffement, la saison des feux va inéluctablement s’allonger…

    Le pic restera l’été, mais les services devront être en alerte plus tôt dans l’année et plus longtemps. Ce qui pose la question de l’adaptation des politiques publiques. La trajectoire jusqu’à 2050 est actée de par nos émissions passées. Mais il nous faut impérativement réduire nos émissions actuelles pour ne pas assister à un emballement entre 2050 et 2100.

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    feux de forêtincendiesinraegironde
    Le Figaro

    Otan : le Parlement français ratifie l'adhésion de la Suède et de la Finlande

    Les deux pays nordiques ont décidé de renoncer à leur neutralité en raison de l'invasion russe en Ukraine.

    Le Parlement français a ratifié les protocoles d'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan, par un vote de l'Assemblée nationale mardi 2 août, après la décision historique de ces deux pays de renoncer à leur neutralité en raison de l'invasion russe en Ukraine.

    Les députés ont adopté le texte par 209 voix contre 46 avec le soutien de LR (droite), du Parti socialiste (PS) et des écologistes, l'abstention du RN (extrême-droite) et le vote contre de LFI (La France Insoumise, gauche radicale).

    À lire aussiOtan: les lignes de défense occidentales s'étendent vers le nord

    Suède et Finlande ont toutefois besoin d'une ratification des trente Etats membres de l'organisation pour bénéficier de la protection de l'article 5 de la Charte de l'Otan en cas d'attaque. Et la Turquie menace de «geler» le processus, en accusant les deux pays scandinaves de bienveillance envers le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés qu'Ankara considère comme des organisations terroristes.

    La France rejoint «vingt alliés» qui «ont déjà ratifié les protocoles», a indiqué la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna. La cheffe de la diplomatie française a souligné la «décision historique et majeure» de la Suède et de la Finlande dont «la neutralité constituait jusqu'ici un principe cardinal». Ce «tournant» provient du «bouleversement de nos repères géopolitiques» avec l'invasion russe en Ukraine, le recours d'une «puissance» à «la force brute» avec une «violence inouïe», des «exactions, viols, assassinats et déportations», a fustigé la ministre. Avec l'Otan, il «s'agit de défense collective» et «en aucun cas d'être offensif», a rappelé Mme Colonna.

    «L'heure du réveil»

    «Pour l'Otan, c'est l'heure du réveil» après «la mort cérébrale» décrite par Emmanuel Macron, a estimé le président centriste de la Commission des Affaires étrangères Jean-Louis Bourlanges (MoDem, centriste). L'insoumis Aurélien Saintoul a dénoncé un «processus dangereux» avec la «superposition de l'Otan» et de l'Union Européenne.

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    A l'extrême droite, Laurent Jacobelli (RN) a critiqué «un signal de défi à la Russie», avec ce processus d'adhésion, en présentant l'Otan comme une «vitrine commerciale du complexe militaro-industriel» des Etats-Unis. La droite LR a soutenu cette adhésion «légitime» de «partenaires» qui «contribuent régulièrement aux opérations de l'Otan». Mais «le fait que l'Europe de la défense ne soit pas une garantie de protection suffisante doit nous interpeller», a souligné Michèle Tabarot (LR).

    Le socialiste Alain David a jugé que le contexte géopolitique rendait cette adhésion à l'Otan «nécessaire». Il a critiqué «l'odieux chantage de la Turquie» sur le sujet, à propos des Kurdes.

    Taïwan : Xi Jinping a averti Joe Biden de ne pas «jouer avec le feu»

    «Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», a dit le président chinois à son homologue américain, qui lui a répondu que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait «pas changé». Les deux hommes prévoient de se rencontrer.

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    Des députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»

    Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.

    Après de graves tensions, le Kosovo reporte l'entrée en vigueur de nouvelles règles à la frontière serbe

    Des barricades ont été érigées dimanche soir sur des routes menant en Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. La mission de l'Otan au Kosovo (KFOR) s'est dite «prête à intervenir si la stabilité est menacée» dans le nord du Kosovo.

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    L'Humanité

    Éditorial. Dû

    Éditorial

    Sébastien Crépel

    Par Sébastien Crépel

    Rien ne sert de chercher une volonté politique derrière la revalorisation du Smic au 1er août, elle n’existe pas. Au moment où le projet de loi sur le pouvoir d’achat était en passe d’être adopté définitivement par le Parlement, le salaire minimum augmentait ce lundi d’un peu plus de 2 %. Les deux nouvelles n’ont rien à voir l’une avec l’autre, si ce n’est une pure coïncidence de date, car la décision de rehausser le Smic et les salaires en général ne figure pas dans le texte gouvernemental. Tous les amendements en ce sens ont été méthodiquement repoussés. Ne reste, en dehors d’une « prime » hypothétique, que la revalorisation dite « automatique » du salaire minimum pour compenser l’emballement des prix qui étrangle les travailleurs et leurs familles.

    Et encore, compenser est un grand mot pour parler de l’augmentation du Smic. Le gain net pour un emploi à temps plein représente 26,41 euros par mois. C’est mieux que rien, mais à peine, quand il faut survivre avec 1 329,05 euros net. Surtout, laisser faire l’indexation prévue dans le Code du travail sans « coup de pouce » supplémentaire en temps de forte inflation revient à accepter que la revalorisation du Smic accuse toujours un temps de retard sur le coût de la vie. Ainsi, c’est parce que les prix ont augmenté de plus de 2 % entre mars et juin que le Smic est revalorisé d’autant, mais seulement le 1er août. La perte de pouvoir d’achat dans l’intervalle n’est pas rattrapée. Et quand l’inflation reste contenue au-dessous de 2 %, le Smic ne bouge pas, en attendant la revalorisation annuelle du 1er janvier. Alors que la flambée des prix s’installe dans la durée, une hausse substantielle des salaires, à commencer par le Smic, n’en est que plus justifiée.

    La formule du « coup de pouce » sent l’aumône. Appelons un chat un chat : quand paiera-t-on leur dû aux salariés ? « Inciter » les patrons à négocier de meilleurs minima de branche ne suffit pas. Le manque à gagner grossit à force de courir derrière les prix à chaque revalorisation du Smic, au lieu de prendre les devants et de porter dans un premier temps le salaire minimum à 1 500 euros net.

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    L'Humanité

    Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel

    Actu

    Les syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.

    Cécile Rousseau

    La répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.

    Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »

    Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe  siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »

    Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »

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    L'Humanité

    Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier

    Actu

    Industrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.

    Luis Reygada

    En plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.

    Cornes de brume

    Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit ­social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).

    Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »

    Payé au smic après 17 années d’ancienneté

    Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.

    «Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième  mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.

    Surcharge de travail, burn-out

    Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». «On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la ­ société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des ­effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de ­travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »

    Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs ­camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.

    Un ancien de chez Goldman Sachs

    Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. «Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous», précise Aurélien Leroy (2).

    Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production «jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !

    Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. «Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien» (3).

    https://www.onparticipe.fr/cagnottes/YImwzBhS

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    grèvescgtcfdtSalaires et pouvoir d'achat
    L'Humanité

    24 heures dans la vie de celles et ceux qui font tourner l’aéroport de Roissy

    Histoire de la semaine

    • Un an après la crise, le trafic aérien a remis les gaz.
    • Sur la zone aéroportuaire nord-parisienne de Roissy, la demande explose mais les bras manquent.
    • Soumis aux cadences extrêmes, les 80 000 salariés de la plateforme saturent, épuisés, tandis que leurs salaires restent cloués au sol.
    • Nous avons passé une journée au cœur de la fourmilière.
    Marie ToulgoatLuis Reygada

    Après un arrêt presque total pendant la crise du Covid, l’activité de l’aéroport parisien a aujourd’hui retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Mais, alors que les 800 entreprises de la plateforme aéroportuaire s’étaient séparées de nombreux salariés pour absorber le choc de la chute d’activité liée à la pandémie, avec la promesse de réembaucher dès la reprise du trafic aérien, les travailleurs restés en poste n’ont rien vu venir depuis.

    Un vide qui rend leurs tâches infiniment plus compliquées. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, ils sont nombreux à s’être mobilisés en juin et juillet pour voir leurs mini-salaires s’envoler et recevoir ainsi une marque de reconnaissance pour leurs métiers pourtant très réglementés et dont dépendent chaque année la sécurité de millions d’usagers.

    Car, si Roissy ne s’endort jamais, c’est que des travailleurs font vivre nuit et jour la deuxième plateforme aéroportuaire d’Europe, la neuvième au monde. Suivez le guide.

    6 heures.  Imad Dachroune, agent de piste

    Le jour se lève sur le tarmac. Au loin, un avion amorce sa descente, approche de la piste et se pose enfin. Au sol, la discrète chorégraphie d’Ihmad Dachroune commence. Il a été informé par un collègue régulateur de l’engin à prendre en charge et de sa place de parking.

    Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chronopour vider les soutes.

    Une fois l’avion stationné, c’est à lui de jouer. « On commence par le mettre en sécurité. On arrive avec le matériel, on le bloque, on met les cales, on dispose l’escabeau, explique l’agent de piste. C’est une grande responsabilité. » Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour assurer les manœuvres et vider les soutes. « Je travaille sur de petits avions, donc il faut s’agenouiller dedans, voire s’allonger. Au total, on manipule trois à quatre tonnes de bagages par jour. C’est difficile », dit-il, à raison de cinq à six avions dans la journée.

    Un labeur d’une grande intensité que sa rémunération peine à récompenser. Au bout de vingt-cinq ans d’ancienneté chez Gibag, société sous-traitante de la filiale de court-courriers d’Air France, HOP!, son salaire net ne dépasse pas 1 700 euros, hors primes.

    D’autant plus qu’à la pénibilité viennent s’ajouter des risques très concrets : « Le taux d’accident du travail est cinq fois plus important que la moyenne chez les agents de piste », explique celui qui est aussi délégué syndical SUD aérien.

    7 heures.  Willy Plantier, agent de tri chez FedEx

    À l’autre bout de la piste, au nord-ouest de la zone aéroportuaire, l’entreprise américaine FedEx s’étend sur 45 hectares : c’est le plus grand hub hors États-Unis du spécialiste du transport international de fret, qui fait office de porte d’entrée et de sortie européennes des colis en provenance et vers le monde entier. Willy Plantier y occupe un poste d’agent de tri, un de plus dans la fourmilière FedEx qui compte 3 200 salariés. Tous y jouent un rôle essentiel pour maintenir à flot la mécanique bien rodée qui traite plus de 60 000 colis et enveloppes par heure, soit un volume de 1 200 tonnes qui transitent tous les jours ici.

    « Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. Mais c’est aussi la volonté de l’entreprise d’avoir du personnel polyvalent », précise celui qui est aussi délégué CGT. «

    Polyvalent et flexible », ajoute-t-il : « Le statut d’intérimaire est souvent préféré car les contrats sont de 35 heures par semaine, contre 25 pour ceux qui se font embaucher. Certains travaillent comme ça depuis huit, parfois dix ans. Nous sommes déjà montés à 900 intérimaires sur une même journée. »

     Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoircette double casquette parce qu’il manque du personnel. »

    Charger, décharger, dispatcher, parquer, sécuriser, tracter les containers, aller et revenir au centre de tri déployé sur 72 000 m²… « C’est très physique, avec beaucoup de manutention », précise-t-il en rappelant que les déclarations d’accidents du travail oscillent ici entre 700 et 900 par an.

    Le flux est continu. L’augmentation du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire, est passée par là : au niveau mondial, FedEx a constaté, en 2021 une augmentation de 100 millions de colis par rapport à l’année précédente.

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    Toutefois, les payes restent clouées au sol : après vingt années d’ancienneté, Willy Plantier touche un salaire de base (hors primes et majorations heures de nuit) de 1 700 euros net par mois. « C’est peu, vu la difficulté du travail, les horaires de nuit… » À 7 heures et demie du matin, il rentre enfin chez lui. Derrière lui, la flotte de 340 avions de FedEx poursuit son ballet incessant.

    10 h 20.  Nourdine Sghiri, chauffeur super poids lourds, Transdev

    À 5,5 kilomètres de là, retour en plein cœur de la zone aéroportuaire, au terminal 2F. Nourdine Sghiri s’affaire autour d’un Airbus A350 d’Air France. L’avion décollera dans une heure pour emmener ses 324 passagers de l’autre côté de l’Atlantique. Le chauffeur super poids lourds transporteur de fret aérien est employé d’Aero Piste, filiale de la multinationale Transdev qui sous-traite pour la compagnie française.

    Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024

    Peu de monde le sait : les vols long-courriers d’Air France emportent parfois dans leur soute jusqu’à 15 tonnes de fret, en plus des bagages des passagers. « C’est une activité très rentable », assure celui qui est aussi délégué du personnel « non syndiqué », avant de dénoncer le sous-effectif : « Ils se sont servis de la crise du Covid pour se défaire de personnels ; aujourd’hui, on est à 100 % de l’activité mais avec deux fois moins de salariés. Les cadences sont trop élevées. Logiquement, ça se répercute sur la sécurité et sur la qualité du service. »

    Difficile de ne pas se plaindre quand le salaire de base plafonne à 1 800 euros net. Charger, décharger les palettes, conduire les engins de plusieurs tonnes sur les pistes. « Beaucoup de stress et de responsabilité, mais peu de sentiment de valorisation, d’autant plus que nous travaillons en horaires décalés, le week-end. On finit tard le soir… C’est éreintant pour la santé », complète le chauffeur. Si son salaire ne décolle pas, ce n’est pas le cas de ses factures de péage et d’essence pour ses trajets entre Roissy et chez lui, dans l’Oise, à 40 kilomètres au nord de l’aéroport.

    14 heures.  Sylvia, agent de sûreté

    Dans le hall du terminal, à l’entrée des points de contrôle qui ouvrent les portes de la zone d’embarquement, la file d’attente s’allonge et les passagers commencent à perdre patience. Les longues minutes à attendre provoquent de plus en plus souvent des invectives, des bousculades. « Il y a de plus en plus de tension », confirme Sylvia, agent de sûreté syndiquée FO.

     On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte.Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables. »

    Derrière le portique où s’enchaînent les voyageurs, elle et ses collègues s’assurent qu’aucun d’entre eux n’apporte en vol d’objets interdits ou dangereux. Mais depuis le Covid, les effectifs de sa société, le sous-traitant ICTS, ont fondu alors que le nombre de passagers a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise. Conséquence : les agents de sûreté sont sommés de mettre les bouchées doubles, au péril, parfois, de la sécurité. « On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte, quitte à mal faire notre travail. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables », souffle la salariée, dans l’entreprise depuis vingt-huit ans.

    Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »

    Son employeur chercherait à recruter, mais à 1 500 euros net sans les primes pour une si grande responsabilité, les candidats ne se bousculent pas. D’autant plus que les agents, même après trente années de fidélité, n’ont pas la garantie de l’emploi : tous doivent passer une certification tous les trois ans et risquent le licenciement en cas d’échec.

    15 h 30.  Makan Dembele, agent de manutention

    Voilà dix-huit ans que Makan Dembele s’occupe du nettoyage et de la manutention de pièces d’avion comme des moteurs, qu’il transporte et met à disposition des mécaniciens chargés ensuite de les monter sur les aéronefs. Un travail minutieux dont se chargeaient auparavant les salariés d’Air France, « mais l’entreprise a préféré sous-traiter pour faire des économies ».

    Aujourd’hui employé par Acna, Makan Dembele a vu défiler plusieurs patrons au gré des marchés remportés à chaque fois par la société qui affichera les prix les plus bas en rognant sur tout. « En réalité, nous sommes des CDI intérimaires, car tous les trois ans, à chaque nouvel appel d’offres, nous ne sommes pas sûrs d’être repris. À chaque fois, c’est la même angoisse et avec une seule certitude : à nouvel employeur, nouvelle perte de salaire », dénonce cet élu CGT qui gagne aujourd’hui 1 500 euros par mois alors qu’il en gagnait auparavant 1 800.

    « C’est dû aussi aux accords que certains syndicats ont signés pendant le Covid. Sur la plateforme, beaucoup ont perdu leur treizième mois, d’autres leurs primes… Il y a un gros malaise à Roissy. » Pour ce syndicaliste, sous-traitance et appels d’offres sans critères sociaux fixés par les donneurs d’ordres, qu’il s’agisse d’Air France ou d’ADP, ne peuvent qu’avoir des conséquences négatives sur les salaires et les droits des travailleurs. Pour lui, pas de doute : « L’objectif des employeurs est aussi de diminuer les effectifs afin qu’il n’y ait plus de représentants des salariés dans les entreprises. »

    23 heures.  Samira Abdallaoui, employée de restauration

    Dans n’importe quel autre restaurant, les fours seraient déjà éteints, les tables nettoyées. Mais Samira Abadallaoui, hôtesse de salle dans une brasserie de l’aéroport Charles-de-Gaulle, n’a pas encore fini sa journée de travail. Ses clients arrivent par les airs et leur vol est en retard. « On travaille avec Aéroports de Paris (ADP), il nous arrive de faire des heures supplémentaires et de rester lorsque les vols sont retardés », explique-t-elle.

     On n’arrive pas à joindre les deux bouts.Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. »

    Les horaires décalés font partie du travail. Mais depuis quelque temps, l’employeur demande également aux salariés de multiplier les missions, pour faire face au manque de personnel. « Avant, on faisait ce pour quoi on était payés : servir le client et débarrasser la table. Aujourd’hui, le patron nous demande aussi de faire l’accueil, la plonge, de nous occuper du bar. Il n’y a pas assez de personnel », déplore la salariée de SSP, société spécialisée dans la restauration en aéroports et gares.

    Une surcharge de travail conjuguée à une pression importante : en servant des clients en transit pressés par le temps, les salariés du restaurant ont tous l’exigence d’un service efficace et rapide, quelle que soit l’heure de la journée. Et qu’importe la fatigue.

    Pour la travailleuse, syndiquée à la CGT, ce sont les salaires qui dissuadent les candidats de venir grossir leurs rangs. « Ici, on commence au Smic. On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. Nos salaires ont été augmentés de 2 %, mais ce n’est même pas 100 euros brut. Les jeunes ne veulent plus venir, et je les comprends. »

    Ce soir-là, ses heures supplémentaires l’emmènent jusqu’à tard. Alors qu’elle finit sa « journée », Imad Dachroune, sur les pistes, et Willy Plantier, dans son hub, s’apprêtent à commencer la leur.

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    L'Humanité

    STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française

    Actu

    Il y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.

    Guillaume Pavis

    Crolles (Isère), correspondance.

    L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues ­affairées à étendre l’usine.

    Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.

    Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas

    Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »

    À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.

    Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »

    Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?

    Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »

    Un recours massif aux intérimaires

    Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.

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    Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.

    Tout est décompté, à la seconde près

    À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.

    Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.

    Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer

    « Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.

    « Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST»

    C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.

    Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.

    C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles ­raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une ­réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »

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    Le Figaro

    Covid-19 : 54.519 nouveaux cas en 24 heures, 104 morts dans les hôpitaux français

    Le Figaro

    LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

    L'Union européenne signe un contrat pour un nouveau vaccin développé en Espagne, Hong Kong s'enlise dans une troisième année d'isolement avec de nouvelles restrictions ... Le Figaro fait le point ce mardi 2 août sur les dernières informations liées au Covid-19.

    1180 patients en réanimation en France

    La pression sur les hôpitaux continue de se réduire en France. 19.792 patients atteints du Covid-19 étaient hospitalisés ce mardi, contre 20.063 la veille. Parmi eux, 1180 étaient admis au sein des services de soins critiques. 104 morts étaient également à déplorer dans les hôpitaux français ce mardi. 54.519 nouveaux cas ont également été détectés lors des dernières 24 heures.

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    Le protocole sanitaire décidé dix jours avant la rentrée des classes

    Le niveau du nouveau protocole sanitaire applicable à la rentrée aux établissements scolaires sera décidé «dix jours avant la rentrée pour tout ou partie du territoire», en fonction de la situation de l'épidémie de Covid-19, a déclaré mardi le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye. «Ce protocole sanitaire tire les leçons des difficultés de l'année passée», a-t-il assuré devant les députés lors des questions au gouvernement, mettant en avant l'instauration tout au long de l'année d'«un délai de mise en œuvre de dix jours» pour permettre aux équipes éducatives de s'adapter aux différents cas de figure. La rentrée scolaire a lieu le 1er septembre et concerne quelque 12 millions d'élèves, de la maternelle au lycée. Officialisé le 19 juillet, ce nouveau protocole «simplifie les règles avec un socle de recommandations générales et trois niveaux de mesures spécifiques», a expliqué le ministre.

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    Les trois niveaux, catégorisés par les couleurs verte, orange et rouge, seront applicables nationalement ou localement tout au long de l'année scolaire. Ils visent à proposer, en fonction de la circulation du virus, des mesures progressives assurant la sécurité des enfants et des équipes éducatives tout en maintenant les «écoles ouvertes». D'après ce nouveau protocole, l'accueil des élèves ne pourra ainsi se faire qu'en présentiel, sauf si le niveau rouge, prévu en cas de situation sanitaire très dégradée, est activé. Dans ce dernier cas, un système d'«hybridation» pourrait être mis en place, mais uniquement «au lycée lorsque la configuration de l'établissement le nécessite», a détaillé le ministère sur son site fin juillet.

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    L'UE signe un contrat pour un nouveau vaccin développé en Espagne

    La Commission européenne a annoncé mardi la signature d'un contrat pour acquérir jusqu'à 250 millions de doses du vaccin anti-Covid développé par la firme pharmaceutique espagnole Hipra, qui attend encore son homologation par le régulateur européen. Il s'agit de compléter la gamme de vaccins à la disposition des pays de l'UE pour «garantir un niveau de préparation maximal à l'approche des mois d'automne et d'hiver», a expliqué la commissaire à la Santé, Stella Kyriakides, citée dans un communiqué.

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    «Une augmentation de la vaccination et de l'administration de doses de rappel s'avérera essentielle dans les prochains mois», a-t-elle ajouté. Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a salué cette annonce, lors d'un déplacement mardi aux Baléares. «Nous avons enfin obtenu ce vaccin espagnol», s'est-il félicité, y voyant «une preuve magnifique de la bonne collaboration» entre un État et une entreprise privée. Le vaccin développé par Hipra, décrit comme «un vaccin bivalent à protéine recombinante», est en cours d'évaluation par l'Agence européenne des médicaments (EMA) basée aux Pays-Bas. Il est conçu comme dose de rappel pour les personnes âgées de 16 ans ou plus, précise la Commission.

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    Hongkong interdit de manger au salon annuel de la gastronomie

    Les visiteurs de l'exposition annuelle de Hongkong consacrée à la gastronomie mondiale ne seront pas autorisés à retirer leur masque pour goûter les mets exposés sur les stands en raison des restrictions liées au coronavirus, a annoncé l'organisateur mardi. Des dizaines de milliers de visiteurs et des centaines d'exposants sont attendus à cet événement qui durera cinq jours et débutera jeudi prochain au Centre de conventions et d'expositions de la ville. Mais il n'y aura pas d'espaces de dégustation et tous les participants devront garder leur masque en raison des restrictions actuelles en matière de santé publique, a informé Sophia Chong, PDG par intérim de l'organisateur de l'exposition, le Trade Development Council.

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    «Nous comprenons que les visiteurs souhaitent goûter les échantillons», a-t-elle dit. «Nous espérons pouvoir reprendre cet arrangement après la pandémie, lorsque ce sera sûr et hygiénique de le faire». Cette décision intervient au lendemain d'une autre décision du gouvernement visant les supporters présents au Hongkong Sevens en novembre - l'un des événements de rugby les plus populaires de la ville - : ils seront autorisés à boire mais pas à manger dans les tribunes, et devront porter leur masque entre chaque gorgée. Hongkong applique la stricte politique chinoise du zéro Covid, s'enlisant dans une troisième année d'isolement via de strictes mesures aux frontières et de distanciation sociale.

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    Le classement des villes françaises les plus menacées par la montée du niveau des océans

    EXCLUSIF - Pour chaque commune de plus de 25.000 habitants de la façade littorale, Le Figaro a calculé la superficie qui pourrait être submergée à l'horizon 2100, selon les projections du GIEC.

    Accepter de voir ses parents vieillir, une étape difficile mais nécessaire

    PSYCHOLOGIE - L’avancée en âge de nos parents bouleverse les relations que nous avons avec eux, mais aussi notre rapport au temps. Un cheminement nécessaire, mais parsemé d’embûches.

    Quand des géants peuplaient la terre

    DANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (2/6) - De quand date l’humanité? D’Adam et Ève, a longtemps répondu l’Église avant qu’émerge l’idée d’évolution des espèces. Et voilà comment les savants, face à des fossiles de dinosaures, ont pu théoriser les géants…

    Le Figaro

    Comment la France va payer le coût du vieillissement

    Marie-Cécile Renault

    DÉCRYPTAGE - Avec la pyramide des âges attendue en 2040, la protection sociale aurait 100 milliards de dépenses en plus et 20 milliards de recettes en moins.

    Rien de plus prévisible que la démographie. Le vieillissement de la population française va se poursuivre mécaniquement durant les deux prochaines décennies, sous l'effet de l'augmentation de l'espérance de vie et du vieillissement des générations nombreuses du baby-boom. Alors que l'on comptait trois jeunes de 20 ans pour un senior de plus de 60 ans en 1980, ce ratio est tombé à 2,6 en 2000 puis à 1,9 en 2020 et devrait être inférieur à 1,5 en 2040.

    Cette évolution démographique va exercer une très forte pression sur les comptes sociaux. L'impact serait « de l'ordre de 5 points de PIB en 2040 », révèle une étude de France Stratégie. En clair, cela signifie que si la structure de la population avait été en 2019 celle attendue pour 2040, la protection sociale (retraite, santé, dépendance, etc.) aurait coûté 100 milliards d'euros supplémentaires. Sur une facture qui s'élève déjà à 703 milliards d'euros ! En outre, les recettes auraient été inférieures de 20 milliards d'euros, car moins d'actifs entraîne moins de rentrées de cotisations sociales. Au total, le solde de la protection sociale, qui était excédentaire de 0,5 point de PIB en 2019, aurait été déficitaire de 4,5 points de PIB si la pyramide des âges avait été celle attendue pour 2040, estime France Stratégie.

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    Si ces simulations font craindre un choc de grande ampleur sur les finances publiques, France Stratégie se montre pourtant optimiste, tranchant avec les traditionnels rapports alertant tous sur une bombe à retardement. Et cela pour deux raisons. Tout d'abord, la pression devrait être moins violente en France que dans les autres pays européens. Deux tiers des pays voisins devraient faire face à un vieillissement plus rapide que le nôtre car ils auront à la fois plus de seniors et moins d'actifs. Alors que la France, grâce au maintien d'un niveau de fécondité relativement stable, devrait préserver ses effectifs de personnes d'âge actif.

    Poursuivre les réformes

    D'autre part, le choc n'est « pas insurmontable », affirme France Stratégie. Confrontée dans les vingt dernières années à une pression démographique comparable à celle qui s'annonce, la France a su s'adapter et l'impact financier du choc démographique a été absorbé. Et ce, grâce à une multitude de réformes. En particulier, les paramètres du système de retraite ont été modifiés, engendrant des départs en retraite plus tardifs : réforme Woerth de 2010 qui recule de 60 à 62 ans l'âge légal, réforme Touraine de 2014 qui augmente le nombre de trimestres pour atteindre le taux plein, etc. Résultat, l'âge effectif de départ devrait passer de 62,2 ans en 2019 à un peu moins de 64 ans au milieu de la décennie 2030.

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    En outre, la réforme Balladur de 1993 a modifié les règles de revalorisation des pensions, désormais indexée sur l'inflation et non sur l'évolution des salaires, ce qui a eu pour effet d'entraîner une progression des pensions moyennes moins rapide. Selon les projections du Conseil d'orientation des retraites (COR), la pension nette moyenne, qui représentait encore 63 % du revenu d'activité net moyen en 2019 , n'en représenterait plus que 55 % ou 52 % en 2040 selon les scénarios. Enfin, les personnes âgées ont été davantage mises à contribution : hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) et des impôts et taxes affectés. Bref, la France s'est en partie préparée au choc à venir : « Les réformes décidées dans le passé en matière de retraite vont conduire à des départs plus tardifs et à un recul du niveau de vie relatif des retraités, aujourd'hui supérieur à celui de l'ensemble de la population », indique le rapport de France Stratégie. Elles devraient permettre d'absorber au moins les trois quarts de l'impact total du vieillissement sur nos comptes sociaux, selon le COR.

    Pour autant, cela ne veut pas dire qu'il faut rester les bras croisés. Le système de protection sociale tricolore doit poursuivre les réformes pour combler le besoin de financement restant (entre 0,6 et 1,4 un point de PIB en 2040) ou financer des besoins nouveaux (petite enfance, jeunesse, grand âge, école, système hospitalier, etc.). C'est bien l'objectif d'Emmanuel Macron avec sa réforme des retraites toujours planifiée pour l'été 2023. « Pour la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition, pour bâtir de nouveaux progrès sociaux (…), oui, nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps », a réaffirmé la première ministre, Élisabeth Borne, dans sa déclaration de politique générale le 6 juillet. Sans préciser les règles envisagées.

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    Chassé-croisé de l'été : toujours 200 km de bouchon à 17h30 sur les routes de France

    Après une journée de samedi marquée par un pic à 870 kilomètres, les automobilistes du dimanche seront plus tranquilles sans pour autant baisser la garde.

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    Les accidents du travail progressent de plus en plus chez les femmes

    Sur la période de 2001 à 2019, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), a enregistré une augmentation de 42 % de ces accidents.

    Déconnecter, un enjeu pour les cadres qui télétravaillent

    DÉCRYPTAGE - Travailler à distance, notamment de son lieu de vacances, rend les frontières plus perméables.

    Le Figaro

    Limoges : plusieurs dizaines d'individus attaquent des pompiers et des policiers lors d'un guet-apens

    Steve Tenré

    Les forces de l'ordre, attirées en pleine nuit dans un quartier sensible de Limoges, ont été visées par de nombreux tirs de mortiers et jets de projectiles. La bataille rangée a duré plus de quatre heures.

    Des pompiers et des policiers ont été attirés dans un guet-apens avant d'être violemment agressés par une trentaine d'individus, à Limoges, dans la nuit de lundi à mardi, a appris Le Figaro de source policière ce mardi 2 août. Ils ont notamment été visés par des tirs de mortiers, des cocktails molotov et des jets de pavés dans le quartier sensible du Val de l'Aurence, nous indique-t-on.

    Vers 23 heures, les pompiers sont appelés pour éteindre un incendie de voiture. Sur place, ils sont pris à partie par plusieurs dizaines d'individus encagoulés. Des policiers sont alors dépêchés sur place avant d'être à leur tour visés. «C'était une véritable embuscade, les agresseurs voulaient manifestement en découdre», indique une source bien informée, qui évoque une «embuscade bien préparée». Au cœur du guet-apens, les forces de l'ordre font usage de leur lanceur de balle de défense (LBD) et de grenades lacrymogènes.

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    Quatre heures de bataille rangée

    Une voiture occupée par trois jeunes filles, «visiblement sous emprise» nous précise-t-on, aurait également été projetée sur les agents de police, avant d'être stoppée en pleine course par des tirs de LBD brisant les vitres et faisant fuir la conductrice. Plusieurs véhicules ont été incendiés, puis éteints par des habitants avec des tuyaux d'arrosage - les sapeurs-pompiers étaient dans l'impossibilité d'intervenir.

    La bataille rangée a duré plus de 4 heures, de 23 heures aux environs de 3h30 du matin. Aucun blessé n'est à déplorer, et aucun individu n'a pour l'instant été interpellé. Une enquête s'appuyant sur les images de vidéosurveillance est en cours, et une compagnie de CRS a été dépêchée pour sécuriser le quartier, «qui fait l'objet d'une montée en puissance dans la violence», explique-t-on.

    Reims : un Syrien suspecté de deux viols en pleine rue

    En situation irrégulière, cet homme sera jugé le 23 août. Le dossier a été correctionnalisé en accord avec les victimes.

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    Grenoble : un enfant de 3 ans fait une chute mortelle du 11e étage de l'appartement familial

    Le garçonnet aurait échappé à la vigilance de ses parents avant de chuter dans le vide depuis le balcon ou une fenêtre de l'appartement.

    Yvelines : un braquage dans un supermarché Leclerc fait deux blessés

    Les braqueurs ont mis la main sur plusieurs bijoux, avant de prendre la fuite à bord d'un puissant scooter.

    L'Humanité

    Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »

    Entretien

    La députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.

    Rosa Moussaoui

    L’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?

    Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.

    Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.

    Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.

    Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?

    Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.

    Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels Group

    La majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?

    On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.

    Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgence

    Dans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?

    Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.

    Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...

    La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?

    Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.

    Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?

    Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.

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    Rachel KékéhôtellerieSalaires et pouvoir d'achatdiscrimination au travail
    L'Humanité

    Les députés briseront-ils l’inflation ?

    Actu

    Pouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »

    Florent LE DU

    Les députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.

    Quelle ­réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.

    Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.

    Les élus du parti présidentiel sont prévenus 

    Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de ­finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    « À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon ­vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.

    Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »

    Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…

    La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »

    La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ­ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.

    pouvoir d'achatSalaires et pouvoir d'achatmacronieAssemblée nationale
    Le Figaro

    La guerre en Ukraine secoue l’ordre nucléaire mondial

    Isabelle Lasserre

    ANALYSE - Dans un contexte de regain de tension dans plusieurs régions du monde, la menace atomique se banalise.

    Si les mots comptent, ceux du secrétaire général de l’ONU vont troubler la torpeur de l’été et secouer le sentiment d’une banalisation de la guerre en Ukraine. Pour Antonio Guterres, l’humanité, en effet, n’est plus qu’à «une erreur de calcul, un malentendu, de l’anéantissement nucléaire». «Nous avons été extraordinairement chanceux jusqu’à présent. Mais la chance n’est pas une stratégie ni un bouclier pour empêcher les tensions géopolitiques de dégénérer en conflit nucléaire», a-t-il affirmé à l’ouverture de la conférence des 191 pays signataires du traité de non-prolifération (TNP), qui se tient jusqu’au 26 août au siège des Nations unies, à New York.

    Depuis le 24 février, l’ombre du nucléaire recouvre de son voile menaçant la guerre en Ukraine. Les hauts responsables russes ont affirmé qu’ils pourraient utiliser des armes nucléaires tactiques sur le champ de bataille. La Biélorussie a changé sa Constitution pour pouvoir accueillir des têtes nucléaires russes sur son sol. Et des opérations militaires se déroulent autour des centrales nucléaires en Ukraine. «Un tel danger n’a pas été connu depuis l’apogée de la guerre froide», constate Antonio Guterres.

    La menace nucléaire de Moscou

    Les puissances occidentales ont tout fait pour calmer le jeu depuis le début de la guerre, s’interdisant d’intervenir directement dans le conflit et évitant de répondre aux provocations verbales de la Russie. Quant au Kremlin, il n’a pas profondément modifié sa doctrine nucléaire et semble surtout vouloir utiliser la menace atomique pour faire peur aux Occidentaux et les dissuader de s’engager davantage.

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    À Moscou, le chantage nucléaire est lié à la notion de «menace existentielle» pour la Russie. Cette «ligne rouge» du Kremlin n’a pas encore été franchie. Mais que se passera-t-il si un jour les Ukrainiens tentent de reprendre la Crimée annexée, alors que Moscou a fait savoir qu’une attaque, même conventionnelle, contre son territoire pourrait constituer une «menace existentielle» ?

    «La pandémie nous a appris que les événements à faible probabilité peuvent se produire, avec un préavis réduit ou sans préavis, avec des conséquences catastrophiques pour le monde. C’est la même chose pour les armes nucléaires», prévient Gustavo Zlanvinen, le président argentin de la conférence d’examen du TNP.

    Les impacts durables sur la dissuasion

    Au-delà de la menace nucléaire directe venue de Moscou, la guerre en Ukraine a déjà des impacts durables sur la dissuasion et sur la prolifération des armes atomiques. La dissuasion des pays occidentaux, contraints de limiter leur engagement aux côtés de l’Ukraine par les sommations russes, s’est affaiblie depuis le 24 février. En 1999, ils n’avaient pas hésité à intervenir militairement pour faire reculer les forces serbes au Kosovo et mettre un terme à leurs exactions… La Serbie n’était pas une puissance nucléaire.

    Les atermoiements de l’Administration Biden ont par ailleurs jeté un doute sur la détermination du président américain à répondre à une éventuelle attaque nucléaire tactique russe en Europe par autre chose que des armes conventionnelles… En revanche, la dissuasion russe, elle, a gagné en force et en crédibilité, puisque le Kremlin a pu, grâce à son parapluie nucléaire, attaquer l’Ukraine à deux reprises, mais aussi la Géorgie et la Tchétchénie…

    La leçon du protocole de Budapest de 1994

    Hormis la banalisation du discours nucléaire par les dirigeants russes, qui brise les règles de la discrétion et de la retenue en matière de dissuasion, le monde entier a retenu la leçon du protocole de Budapest de 1994, qui devait garantir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine après qu’elle eut accepté de se débarrasser de ses têtes nucléaires au moment de son indépendance, en 1991.

    «Quel message cela envoie-t-il aux pays dans le monde qui pourraient penser qu’ils ont besoin de posséder l’arme nucléaire pour protéger, défendre leur souveraineté et leur indépendance et dissuader toute agression contre eux? Le pire message possible», a commenté le secrétaire d’État américain Anthony Blinken à l’ouverture de la conférence. Il tient en une phrase: quand un pays renonce à ses armes nucléaires, il est attaqué. Avant l’Ukraine, l’Irak en avait déjà fait les frais…

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    La prolifération nucléaire a donc sans doute de beaux jours devant elle. La Corée du Nord prépare son septième test nucléaire. L’Iran chiite a récemment affirmé qu’il détenait suffisamment de matière fissile pour fabriquer une bombe nucléaire, ce qui en fait désormais un pays du seuil. Dans le monde sunnite, plusieurs puissances, comme la Turquie et l’Arabie saoudite, pourraient rapidement en tirer les leçons…

    Empêcher la propagation

    «Le monde doit rejeter la diffusion des armes nucléaires», a affirmé Anthony Blinken. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont appelé la Russie à mettre un terme à «sa rhétorique nucléaire et son attitude irresponsable et dangereuse». «Une guerre nucléaire ne doit jamais avoir lieu», ont réaffirmé dans une déclaration commune les trois puissances du Conseil de sécurité de l’ONU.

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    Mais si le traité de non-prolifération, qui vise à empêcher la propagation des armes nucléaires et à favoriser un désarmement complet, a longtemps «rendu le monde plus sûr», comme le dit le secrétaire d’État américain, il est aujourd’hui extrêmement fragilisé. Les puissances occidentales espèrent que la réunion de New York, plusieurs fois annulée pour cause de Covid, sera une opportunité de renforcer le TNP. Mais le fossé qui sépare, d’un côté, les espoirs de désarmement et de lutte contre la prolifération et de l’autre la réalité stratégique, n’a jamais paru aussi large…

    Après de graves tensions, le Kosovo reporte l'entrée en vigueur de nouvelles règles à la frontière serbe

    Des barricades ont été érigées dimanche soir sur des routes menant en Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. La mission de l'Otan au Kosovo (KFOR) s'est dite «prête à intervenir si la stabilité est menacée» dans le nord du Kosovo.

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    Volodymyr Zelensky prépare l'Ukraine à un durcissement de la guerre

    Le président ukrainien a lancé un appel, samedi, à évacuer la région de Donetsk pour échapper à la «terreur», alors que les bombardements russes s'intensifient dans le Donbass et le sud du pays.

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    Des députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»

    Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.

    L'Humanité

    200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance

    Actu

    Alors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.

    Marie Toulgoat

    Dans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.

    Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. «La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.

    Victimes collatérales de la pandémie de Covid

    Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

    Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. «Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.

    Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?

    Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.

    Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.

    De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

    Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.

    Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.

    Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.

    Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.

    Ras-le-bol généralisé

    Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.

    L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précarité

    Les saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.

    Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. «Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.

    Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier

    Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.

    Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. «Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.

    Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalité

    Dans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.

    Un secteur entier au pied du mur

    Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.

    Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.

    Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.

    (1) Le prénom a été modifié.

    Droit du travail. Un maximum de revendications

    Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.

    Quel statut pour les saisonniers ?

    Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.

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    Le Figaro

    SMS compromettants, conduite «intolérable» : de nouveaux documents dévoilent le côté sombre de l'affaire Depp/Heard

    Si la bataille judiciaire qui opposait les deux acteurs s'est achevée le 1er juin, plus de 6000 documents portant sur le procès ont été dévoilés durant le week-end. À la clé, des révélations explosives – et une multitude de détails sordides.

    Elle assure avoir perdu «entre 47 et 50 millions de dollars» (45 et 48 millions d'euros) par la faute de Johnny Depp. Si la bataille judiciaire entre l'acteur et son ex-épouse Amber Heard s'est achevée le 1er juin, les révélations sordides sur le procès ne cessent de pleuvoir. En témoigne le contenu explosif de 6000 documents inédits, tout juste descellés et dévoilés durant le week-end du 30 juillet. Ces derniers ont été épluchés par le Daily Beast.

    Des «dizaines de millions de dollars» déclinés

    Ces feuillets contiennent en effet des éléments qui n'ont pas été présentés au public durant l'affaire ultramédiatisée. Selon le quotidien, Amber Heard aurait ainsi refusé les «dizaines de millions de dollars» que lui proposait Johnny Depp, enclin à trouver un accord avant leur procès.

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    L'acteur aurait consenti à lui verser 16 millions de dollars (15 millions d'euros), soit la moitié de ce que lui a rapporté Pirates des Caraïbes 5 (2017), tourné durant leur mariage. Une offre que la principale intéressée aurait rejetée, arguant qu'elle ne «faisait pas cela pour l'argent».

    Le doigt sectionné

    Parmi ces milliers de documents, figure également le témoignage de Jennifer Howell, une conservatrice de musée avec laquelle Whitney Henriquez, la sœur d'Amber Heard, a travaillé en 2015. Cette dernière lui aurait à l'époque relaté l'incident durant lequel Johnny Depp a perdu un bout de doigt.

    Elle lui aurait notamment confié que l'actrice était bel et bien l'auteure de cette blessure. «Alors elle me dit : "Elle lui a coupé le doigt", s'est souvenue Jennifer Howell. Puis elle s'enfuit par la porte et déclare : "Je dois appeler quelqu'un."» Avant de poursuivre : «C'était Amber et Johnny, et elle avait apparemment jeté une bouteille qui avait sectionné son doigt (…)»

    En vidéo, Johnny Depp remercie ses soutiens dans sa première vidéo TikTok

    Les textos compromettants de Marilyn Manson

    Selon le Daily Beast, les avocats du comédien auraient, par ailleurs, tout fait pour exclure du procès des pièces à conviction liées à Marilyn Manson, accusé d'agressions sexuelles. Les avocats de Johnny Depp ont ainsi soutenu que les références au chanteur et «les éléments de preuve à son sujet» porteraient atteinte à l'acteur, et pourraient le faire passer pour complice de ses agissements.

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    Dans un SMS de 2016 envoyé au comédien, Marilyn Manson aurait ainsi écrit : «J'ai invité chez moi une Amber 2.0.» Ou encore : «Lindsay vient de me faire une Amber… Merci de supprimer ce message.» Ce à quoi Johnny Depp aurait répondu : «J'ai lu BEAUCOUP de choses à ce sujet et sur le comportement sociopathe… C'est totalement vrai mon frère ! Ma s**ope d'ex est un p**ain de MANUEL !»

    Un peu plus tard, le chanteur aurait également envoyé : «J'ai vécu un scénario de type Amber avec la police, à cause de la famille de L. Je stresse. Je ne sais pas si tu es de retour, mais j'ai besoin que l'on m'accueille quelque part parce que je pense que les flics vont peut-être venir me voir.»

    À la sortie du tribunal, Amber Heard maintient sa version des faits

    Johnny Depp et Disney : chronique d'un désamour

    L'équipe du comédien aurait, en outre, tenté d'écarter le témoignage de l'actrice Ellen Barkin, selon lequel Johnny Depp aurait un jour jeté une bouteille de vin dans sa direction, mais également les messages dans lesquels il parle de noyer et brûler Amber Heard, ou encore des avis d'experts favorables à son égard, centrés sur la santé mentale de cette dernière.

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    Les avocats ont également demandé que les propos d'Amber Heard sur la relation tendue entre l'acteur et les studios Disney ne figurent pas dans le dossier. Selon l'héroïne d'Aquaman (2018), Johnny Depp se serait montré «ivre et défoncé à la télévision, au point que les dirigeants des studios Disney ont appelé Mme Jacobs (l'ancien agent de l'acteur, NDLR) pour lui demander ce qui n'allait pas avec son client».

    Une situation qui se serait reproduite sur le tournage de Pirate des Caraïbes 5. Disney aurait alors informé Tracey Jacobs que la conduite de son protégé était «intolérable».

    Des troubles de l'érection

    Les documents démontrent aussi combien les avocats de Depp ont travaillé à exclure du procès le récapitulatif des diverses arrestations et poursuites judiciaires ayant ciblé l'acteur. Dans un document daté du 28 mars, l'équipe du comédien s'indigne par ailleurs que son ex-femme ait souhaité mettre en lumière les problèmes d'érection de ce dernier.

    Elle a ainsi affirmé lui avoir acheté des médicaments contre ces troubles, mais aussi contre l'herpès. «Bien que M. Depp préfère ne pas divulguer ses troubles de l'érection, un tel état est absolument susceptible de provoquer de la violence sexuelle (...) et l'utilisation d'une bouteille pour violer Amber Heard», avaient ainsi soutenu les avocats de l'actrice dans les documents.

    Une tentative que les défenseurs du comédien ont qualifiée de «harcèlement pur», affirmant qu'Amber Heard «avait clairement l'intention de faire basculer ce procès dans une spirale infernale d'innombrables contenus grivois». Johnny Depp a, quant à lui, maintes fois nié les allégations de viol et de violences formulées par son ancienne épouse.

    De faux enregistrements ?

    La juge Penny Azcarate a pour sa part écarté le témoignage d'un expert, Julian Ackert, employé d'iDiscovery Solutions, une entreprise spécialisée - entre autres - dans la cybersécurité. D'après lui, Johnny Depp a pu trafiquer certains des clichés et enregistrements audios versés au dossier.

    Il a ainsi déclaré avoir détecté sur ces éléments «des anomalies qui interrogent sur leur authenticité», affirmant que les dates de création et de modification des clichés avaient été changées des années après les incidents mentionnés.

    Nudes et télé-réalité

    D'après les avocats d'Amber Heard, l'ancien compagnon de Vanessa Paradis aurait par ailleurs tenté de mettre en avant des documents «inappropriés». Ils ont ainsi affirmé que Johnny Depp tentait d'utiliser contre leur cliente des éléments de preuve inopportuns, comme les photos de nu de l'actrice, la vidéo d'une émission de télé-réalité de Whitney Henriquez, dans laquelle elle affirme avoir été blessée par sa sœur, des informations sur leurs anciennes relations amoureuses, ou encore sur le (bref) passé de strip-teaseuse d'Amber Heard. Johnny Depp aurait par ailleurs laissé entendre que son ancienne compagne avait pu travailler comme escort girl.

    Une demande d'appel

    Des propos que les avocats de cette dernière ont demandé d'exclure du procès. Le 1er juin, Amber Heard avait été déclarée coupable de diffamation après s'être présentée comme une «victime de violences conjugales» dans une tribune du Washington Post , en 2018. Elle a été condamnée à verser 10 millions de dollars (9 millions d'euros) à Johnny Depp. Ce dernier a, de son côté, dû lui régler 2 millions de dollars (1,8 million d'euros). Amber Heard a depuis fait appel de cette décision.

    Après sa lune de miel, Ben Affleck retrouve son ex-femme Jennifer Garner et leur fils Samuel, à Los Angeles

    Après son escapade parisienne avec Jennifer Lopez, l'acteur est rentré aux États-Unis pour une sortie piscine avec son ex-épouse et son fils, le dimanche 31 juillet.

    L'histoire méconnue de la première rencontre entre Diana et Charles, alors qu'elle n'a que 16 ans

    L'événement est raconté dans le premier épisode de la saison 4 de la série The Crown. Le prince Charles croise pour la première fois le chemin de Diana Spencer chez elle en 1977, quatre ans avant leur mariage.

    «Je t'ai tapé, mais tu vas bien» : un enregistrement confirme la violence d'Amber Heard à l'égard de Johnny Depp

    Un enregistrement audio, diffusé ce mercredi 20 avril dans le tribunal de Fairfax, vient appuyer la version de l'acteur de Pirates des Caraïbes, selon laquelle son épouse était violente envers lui.

    Le Figaro

    La météo du mercredi 3 août : la canicule s'installe, 10 départements en alerte orange

    Le Figaro

    Les conditions météo s'annoncent de plus en plus intenses sur l'ensemble du territoire avec la journée la plus chaude de la semaine. L'air reste sec et le temps ensoleillé à l'exception du Nord-Ouest.

    Après son retour sur la quasi-intégralité du territoire, la vague de chaleur s'intensifie avec des températures attendues en moyenne entre 33 et 38°C sauf aux alentours de la Manche, selon La Chaîne Météo* . Une masse d'air très chaude venant du Maghreb s'installe durablement et rend mercredi la journée la plus chaude de la semaine. Seuls quelques orages seront attendus dans les Pyrénées et le sud des Alpes.

    À lire aussiL'Espagne craint une troisième période de canicule cette semaine

    L'Ardèche, la Drôme, le Gard, la Haute-Garonne, le Gers, les Pyrénées-Orientales, le Rhône, le Tarn, le Tarn-et-Garonne et le Vaucluse sont placés en alerte orange canicule.

    À VOIR AUSSI - Météo-France: l'été 2022 fera «probablement partie des plus chauds» jamais enregistrés

    La météo dans votre région

    De la Bretagne à la Normandie en passant par les Hauts-de-France, le temps s'annonce nuageux notamment vers la Manche. Le Finistère sera particulièrement peu ensoleillé. Ailleurs, la chaleur s'intensifiera rapidement. Sur le littoral, les températures seront comprises entre 15 et 18°C le matin et entre 22 et 27°C l'après-midi. Dans les terres, il est prévu entre 28 et 34°C.

    Dans les Pays de la Loire, le Centre-Val de Loire et l'Ile-de-France, le soleil s'impose durablement. Le matin, les températures seront comprises entre 15 et 19°C et l'après-midi entre 34 et 37°C.

    Du côté du Grand Est, de la Bourgogne-Franche-Comté et de l'Auvergne-Rhône-Alpes, on retrouve aussi un grand soleil. Seuls quelques nuages persisteront dans les reliefs, sans risque de pluie. Les températures attendues seront entre 14 et 21°C le matin et entre 33 et 39°C l'après-midi.

    De la Nouvelle-Aquitaine jusqu'à l'Occitanie, les fortes chaleurs seront elles aussi présentes, atténuées par un léger vent marin dans le golfe du Lion. En fin de journée, le temps deviendra orageux sur les Pyrénées. Les températures le matin seront comprises entre 16 et 24°C, celles de l'après-midi entre 31°C sur la côte et jusqu'à 40°C du côté d'Albi et de Montauban.

    Dans les régions PACA et Corse, les conditions météo restent intenses. Les masses nuageuses s'installeront en montagne avec un risque de pluie dans l'après-midi. Les températures attendues seront entre 18 et 25°C le matin et entre 31 et 39°C l'après-midi.

    *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

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    Météo : le mois d'août commence par une nouvelle vague de chaleur

    Alors que le mois de juillet a été marqué par une importante sécheresse, le soleil et les chaudes températures seront encore au rendez-vous pour la deuxième partie de l'été.

    La météo du mardi 2 août : une nouvelle vague de canicule frappe le Sud-Est

    Les conditions météo s'annoncent chaudes sur la quasi-intégralité du territoire. Les fortes chaleurs méditerranéennes progressent vers le Nord en épargnant seulement les régions de la Manche.

    Vague de chaleur: la canicule est de retour la semaine prochaine dans l'Hexagone

    Pour espérer retrouver un temps moins suffocant, il faudra attendre le 5 août, lorsque la canicule régressera vers le Nord et que les fortes chaleurs du Sud-Est s'estomperont lentement.

    L'Humanité

    Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat

    Actu

    Analyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.

    Diego Chauvet

    Les mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.

    Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement Borne

    La  Macronie  brandit chèques et boucliers

    En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.

    Quelques pirouettes verbales

    D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.

    Un gouvernement pour servir le capital

    Porter le  smic à 1 500 euros

    C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.

    La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »

    Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation

    Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».

    « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »

    Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.

    Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron
    Le Figaro

    Rattrapez l'essentiel de l'actualité du mois de juillet

    Cécile Bertrand

    Remaniement, assassinat de Shinzo Abe, incendies, Tour de France... Le Figaro revient sur les événements qui ont marqué l'actualité du début de l'été.

    International

    Incertitude en Italie après le départ de Mario Draghi

    L'Italie a plongé dans une crise politique dont l'issue est encore incertaine. La Ligue, Forza Italia et le Mouvement 5 étoiles ont fait tomber le gouvernement de Mario Draghi. Cette fois, le président de la République Sergio Mattarella en a pris acte, convoqué les présidents des chambres et prononcé leur dissolution. Plusieurs dates, en septembre et en octobre, sont envisagées pour les élections législatives.

    Acculé, Boris Johnson se résigne à jeter l'éponge

    Le premier ministre britannique Boris Johnson, usé par les scandales à répétition et affaibli par une série de démissions sans précédent, a annoncé sa démission de chef du parti conservateur. «Il est douloureux de ne pas être moi-même capable de faire aboutir tant d'idées et de projets» a-t-il déclaré au 10 Downing Street, jeudi 7 juillet.

    À lire aussiSuccession de Boris Johnson: la course des éliminatoires a débuté

    Shinzo Abe assassiné: le placide Japon en état de choc

    La nouvelle a produit une complète sidération au Japon. Vendredi 8 juillet, un homme a tiré à bout portant plusieurs coups de fusil sur Shinzo Abe lors d'un meeting public. L'ex-premier ministre est décédé à la suite de ses blessures. Selon les médias locaux, le suspect a expliqué aux enquêteurs avoir délibérément visé Shinzo Abe pour les liens que ce dernier entretenait avec la secte Moon. Le Japon organisera un hommage national le 27 septembre à Tokyo.

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    Guerre en Ukraine: Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk

    Pas de trêve en Ukraine. Les bombardements ont continué tout le mois de juillet, multipliant le nombre de morts et de blessés. Ce samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé la population à évacuer la région de Donetsk dans l'est du pays, dont les villes sont la cible de bombardements des forces russes. Concernant les céréales bloquées en Ukraine depuis le début de la guerre, la reprise des exportations se fait toujours attendre et pourrait intervenir «dans les prochains jours», selon Kiev.

    Lire le dossierGuerre en Ukraine : tous nos articles pour comprendre

    Sri Lanka : Le président Gotabaya Rajapaksa prend la fuite

    Le président srilankais Gotabaya Rajapaksa, conspué par un fort mouvement populaire, fuit son pays mercredi 13 juillet à bord d'un avion militaire en direction des Maldives, avant de rejoindre Singapour. Les images de sa résidence envahie par la foule, dans le sillage des manifestations provoquées par la crise économique catastrophique frappant le pays, ont fait le tour de la Toile.

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    POLITIQUE

    Remaniement et discours de politique générale d'Élisabeth Borne

    Lundi 4 juillet, soit deux semaines après les élections législatives, le nouveau casting de l'exécutif est enfin annoncé par l'Élysée. Brigitte Bourguignon (Santé), Amélie de Montchalin (Transition écologique), et Justine Bénin (Mer) ont été remerciées car battues aux législatives. Yaël Braun-Pivet (Outre-mer) est partie d'elle-même pour la présidence de l'Assemblée nationale. Seul l'ex-LR Damien Abad, visé par une enquête pour «tentative de viol», a été exfiltré. Deux jours plus tard, Élisabeth Borne s'est présentée à la tribune de l'Assemblée nationale pour son discours de politique générale.

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    Cap sur 2027 chez les LR

    Contrairement à ce qu'il avait annoncé durant sa campagne, Xavier Bertrand n'a pas lâché la politique. Le président des Hauts-de-France officialisera la naissance de son mouvement baptisé Nous France, samedi 1er octobre. De son côté, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes renonce à briguer la présidence des Républicains mais reste concentré sur la prochaine élection présidentielle. Éric Ciotti, lui, sera candidat à la présidence des Républicains, a-t-il annoncé dans les colonnes de Nice Matin.

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    Débats houleux autour de la loi pouvoir d'achat

    Extension de la «prime Macron», limitation de la hausse des loyers, dégel de 3,5% du point d'indice ou encore la mise en place d'un chèque alimentaire... Vendredi 22 juillet, les députés sont venus à bout de l'examen du projet de loi «portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat». Après de longs débats souvent tendus, marqués par des interruptions de séance, des rappels au règlement et des invectives, en particulier entre élus du RN et de LFI, le texte final a été voté largement, avec 341 voix pour, 21 abstentions et 116 voix contre. Dans la nuit de mardi à mercredi 27 juillet, l'Assemblée nationale a adopté le second volet des mesures en soutien au pouvoir d'achat.

    Macron se déplace en Afrique avant de recevoir à l'Élysée le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman

    Emmanuel Macron est retourné en Afrique du 25 au 28 juillet, l'une de ses priorités diplomatiques, en visitant pour la première fois le Cameroun, poids lourd de l'Afrique centrale, le Bénin, confronté aux défis sécuritaires du Sahel, et la Guinée-Bissau. Jeudi 28 juillet, le chef de l'État a reçu Mohammed Ben Salman, suscitant la colère des défenseurs des droits de l'Homme. Il s'agissait en effet de la première visite en France du prince héritier saoudien depuis l'assassinat par des agents saoudiens du journaliste Jamal Khashoggi. Pour Paris, l'objectif est de convaincre Riyad de produire davantage de pétrole pour éviter la poursuite de la flambée des cours et une inflation galopante causée par la guerre en Ukraine.

    Le gouvernement veut expulser «tout étranger» ayant «commis des actes graves»

    C'est une annonce qui a marqué l'actualité politique de l'été. Samedi 9 juillet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que le gouvernement souhaite rendre possible l'expulsion de «tout étranger» qui «a commis des actes graves» en levant notamment la condition de l'âge d'arrivée en France.

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    SOCIETE ET ENVIRONNEMENT

    517.881 hectares de forêt brûlés en Europe

    Gironde, Ardèche, Hérault, Alpes-de-Haute-Provence... Les incendies ont marqué ce mois de juillet, notamment en Gironde, où les flammes ont brûlé près de 21.000 hectares. Au total, près de 40.000 hectares ont brûlé en France depuis le début de l'année, contre un peu plus de 30.000 pour toute l'année 2021.

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    Les incendies ont concerné d'autres pays d'Europe également frappés par des vagues de chaleur. Selon le service de surveillance spécialisé européen, les feux de forêt ont déjà touché plus de surface que pendant toute l'année 2021. Dans les 27 pays de l'Union européenne, les incendies ont ravagé au total 517.881 hectares depuis le début de l'année (chiffres du 16 juillet), soit un peu plus de 5000 km2, équivalent à la surface d'un département français comme la Mayenne, ou des îles de Trinité-et-Tobago dans les Caraïbes.

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    En Californie, un incendie a parcouru au moins 6800 hectares de végétation depuis vendredi 22 juillet.

    Vagues de chaleurs

    Les forêts ravagées ne sont pas sans lien avec la hausse des températures. Le mois de juillet a été marqué par plusieurs épisodes caniculaires. La carte de France a viré au cramoisi sur une large partie de la façade atlantique, avec de nombreux départements placés en vigilance rouge canicule et des températures allant jusqu'à 43°.

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    La variole du singe inquiète

    L'Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut niveau d'alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général. Deux personnes atteintes de l'épidémie sont mortes en Espagne. Une première en Europe.

    Les résultats du bac en baisse mais toujours élevés

    Cette année, 664.300 candidats ont été reçus au baccalauréat 2022 après la session de rattrapage selon des données provisoires diffusées par le ministère de l'Éducation nationale dans une note d'information publiée samedi 9 juillet. Le taux de réussite au bac 2022 s'établit à 91,1% en baisse de 2,8 points par rapport à 2021, qui était une année exceptionnelle.

    Le recul de la 7e vague de Covid-19 se confirme

    Le reflux de la septième vague de l'épidémie de Covid-19 se poursuit en France, avec une amorce de baisse des admissions à l'hôpital, mais les hospitalisations sont encore à un niveau élevé, selon Santé Publique France.

    Procès du 13-Novembre: Salah Abdeslam n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible

    Salah Abdeslam, principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre, n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible, a annoncé le procureur général de Paris, Rémy Heitz. Aucun des 13 autres accusés présents et des six accusés absents n'a fait appel. Leurs condamnations sont désormais définitives.

    ÉCONOMIE

    En juillet, l'inflation a de nouveau accéléré dans l'Hexagone

    Selon l'Insee, en juillet, l'inflation s'est de nouveau renforcée, atteignant 6,1%, après 5,8% en juin. Selon les experts, la hausse des prix devrait se poursuivre encore quelque temps. Dans sa dernière note de conjoncture, fin juin, l'Insee indiquait s'attendre à une hausse continue des prix, jusqu'à «un peu moins de 7% en septembre», sur un an.

    L'État va lancer une offre publique d'achat simplifiée sur les titres EDF

    C'est une nouvelle ère qui va commencer pour l'énergéticien public. Lors de son discours de politique générale, la première ministre Élisabeth Borne, a confirmé l'intention de l'État de monter à 100 % du capital de l'entreprise. L'électricien français a également fait parler de lui à la fin du mois de juillet avec une perte historique de 5,3 milliards d'euros pour le compte du premier semestre 2022.

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    Audiovisuel public : les députés votent en première lecture la suppression de la redevance

    La suppression de la redevance audiovisuelle, promesse de campagne du président Emmanuel Macron, passe une première étape. Le texte déposé par la majorité a été adopté avec 170 voix pour et 57 contre, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2022.

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    Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions

    Le 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé un «plan de sobriété» énergétique, dont le but est de réduire de 10% notre consommation d'énergie par rapport à 2019, d'ici 2024. Les premiers contours de sa mise en œuvre se dessinent.Twitter VS Musk

    Outre-Atlantique, c'est la saga Elon Musk contre Twitter qui a animé le mois de juillet. Après que le milliardaire a annoncé mettre fin au processus de rachat du réseau social pour 44 milliards de dollars, la société californienne a déposé une plainte auprès d'un tribunal du Delaware spécialisé dans le droit des affaires. Twitter n'entend pas laisser Elon Musk annuler le contrat de vente sans aucune forme de conséquences, alors qu'il a «diffamé l'entreprise, perturbé ses activités et détruit la valeur de son action ».

    SPORT

    Le sacre de Djokovic à Wimbledon Pour la septième fois de sa carrière, le Serbe a remporté un sacre sur le gazon londonien, dimanche 10 juillet, face à l'Australien Nick Kyrgios (4-6, 6-3, 6-4, 7-6).

    Mondiaux d'athlétisme : le Français Kevin Mayer sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois

    Kevin Mayer a été sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois, cinq ans plus tard, et a apporté à l'équipe de France sa seule médaille au dernier jour de compétition à Eugene (Oregon) dimanche 24 juillet.

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    Tour de France 2022

    Le Tour de France s'est achevé dimanche 24 juillet sur les Champs-Élysées, comme le veut la coutume. Le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) remporte l'édition 2022 de la Grande Boucle devant le Slovène Tadej Pogacar (UAE Emirates) et le Britannique Geraint Thomas. Premier Français, David Gaudu (Groupama-FDJ) se classe quatrième.

    Le Tour de France féminin a lui commencé dimanche 24 juillet. Après huit jours de course, la Hollandaise Annemiek van Vleuten (Movistar) remporte l'épreuve.

    Euro féminin : le rêve bleu d'une première finale s'envole

    En venant à bout des Pays-Bas samedi 22 juillet, les Bleues avaient mis un terme à leur douloureuse série de cinq revers consécutifs en quarts de finale. Les Françaises ont buté à une marche d'une première grande finale internationale au terme d'un match qui leur a paradoxalement échappé au moment où l'Allemagne paraissait le plus en difficultés. Ce seront donc les Allemandes qui disputeront le titre européen aux Anglaises ce dimanche 31 juillet (18h) à Wembley.

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    Le Kosovo, la Serbie et les manœuvres de la Russie

    DÉCRYPTAGE - Quatorze ans après, Belgrade ne reconnaît toujours pas l’indépendance de son ancienne province.

    Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques

    PSYCHOLOGIE - Il est des caractéristiques que l'on retrouve, toujours, dans les mécanismes de l'emprise. Portrait-robot de ces prédateurs manipulateurs, pour les repérer et s'en défaire.

    Volodymyr Zelensky prépare l'Ukraine à un durcissement de la guerre

    Le président ukrainien a lancé un appel, samedi, à évacuer la région de Donetsk pour échapper à la «terreur», alors que les bombardements russes s'intensifient dans le Donbass et le sud du pays.

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    L'Humanité

    La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires

    Actu

    Dans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.

    Stéphane Guérard

    Ils sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »

    De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.

    « Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »

    Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.

    « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »

    Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »

    Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »

    Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.

    « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.

    Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne
    Le Figaro

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    Le tour de France des vignobles de Thomas Jefferson

    SÉRIE D'ÉTÉ - À la veille de la Révolution française, le futur président des États-Unis d'Amérique a visité les grandes régions viticoles de notre pays. Le Figaro a repris son itinéraire.

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    La Riviera, terre d'écrivains

    SÉRIE D'ÉTÉ - Saint-Jean-Cap-Ferrat, Cassis, Juan-les-Pins... À partir de la fin des années 1920, la Côte d'Azur est devenue un refuge et un lieu d'inspiration pour des auteurs britanniques et américains.

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    Chanteurs d'un seul tube

    SÉRIE D'ÉTÉ - Born to be alive, Tout doucement, C'est la ouate... Ces chansons ont marqué leur époque, mais leurs interprètes n'ont jamais retrouvé un tel succès. Comment l'ont-ils vécu ?

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    SÉRIE D'ÉTÉ - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir notre monde actuel.

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    Des pâtisseries en destination

    SÉRIE D'ÉTÉ - Pour passer des vacances gourmandes, Le Figaro a quelques bonnes adresses à vous confier.

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    L'art et la matière

    SÉRIE D'ÉTÉ - Pendant toute la période estivale, Le Figaro Magazine rend hommage au beau geste, au savoir-faire d'artisans qui en perpétuent l'excellence et en modernisent l'expression avec talent.

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    Les plans mythiques du cinéma

    SÉRIE D'ÉTÉ - Pendant toute la période estivale, Le Figaro Magazine raconte les coulisses d'une image culte tirée d'un chef-d'œuvre du septième art.

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    Mon hôtel au bout du monde

    SÉRIE D'ÉTÉ - Explorer les plus beaux endroits de la planète, c'est bien. Y trouver un hébergement de qualité, c'est encore mieux. Le Figaro est allé à rencontre de ces Français partis à l'étranger pour vivre une grande aventure hôtelière.

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    Les victoires de l'écologie

    SÉRIE D'ÉTÉ - En cette période estivale, Le Figaro Magazine évoque les victoires de l'humanité dans son combat pour la préservation de la planète.

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    Le Figaro

    Les villes les plus menacées par l'explosion du nombre de jours et de nuits de canicule

    Paul CarcenacMarti Blancho

    CLASSEMENT EXCLUSIF - Pour les 70 plus grandes villes de France, nous avons compilé les projections des climatologues concernant l'après 2040. Selon les communes, l'augmentation des périodes de fortes chaleurs sera plus ou moins marquée.

    «Les villes les plus menacées par l'explosion du nombre de jours et de nuits de canicule» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    Selon les climatologues, les vagues de chaleur estivales vont être de plus en plus fréquentes. Si la France va se réchauffer partout, cela ne sera ni à la même vitesse, ni avec la même ampleur selon les villes, d'après les modélisations des climatologues. À partir de 2040, les endroits où le thermomètre va le plus se dérégler en été ne sont pas forcément ceux qui nous viennent à l'esprit spontanément. À l’inverse, certaines zones du pays devraient être encore relativement préservées au milieu du siècle. Pour mesurer ces différences à travers le territoire, nous avons comparé les projections des chercheurs des laboratoires de climatologie, compilées par la Drias - Météo France. Pour les 70 villes françaises les plus peuplées, nous présentons ici le nombre de journées et de nuits supplémentaires anormalement chaudes (plus de 5° par rapport à la température attendue). Ces données sont la médiane des résultats des différents travaux des scientifiques. Elles concernent trois mois de la période estivale (juin, juillet, août) et sont calculées pour les années qui viendront après 2040, jusqu'en 2070.

    De manière globale, entre 2041 et 2070, on remarque que c'est autour de la vallée du Rhône que les épisodes de fortes chaleurs devraient se multiplier durant les mois d'été. Annecy, Lyon, Saint-Etienne, Avignon, Valence… les villes les plus concernées par l'augmentation des journées anormalement chaudes sont toutes situées dans la partie Est du pays. Les villes plus au sud, proche de l'embouchure, comme Arles, Nîmes ou Avignon suivent de près. Mais elles sont aussi touchées que celles de la région Grand Est comme Mulhouse ou Nancy. «C'est lié aux gradients du changement climatique. Les effets seront plus marqués au sud et à l'est de la France», analyse Mary Kerdonkuff, directrice adjointe de la Climatologie et des Services Climatiques à Météo-France.

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    À l’inverse, logiquement, le nord et l'ouest du pays seront plus préservés. Les communes du Finistère ou encore du littoral de la Côte d’Opale n'auront que des changements relativement minimes. Mais ces villes seront concernées par un autre problème lié à ce même réchauffement : la montée du niveau des océans.

    Annecy se prépare à la canicule

    La mairie d'Annecy est bien consciente du danger que représente la hausse du mercure pour ses habitants. La Ville s'était déjà déclarée en « état d'urgence climatique » dans une délibération de novembre 2019. Deux ans plus tard, elle alertait sur le fait que « dans les Alpes et à Annecy, le réchauffement climatique est déjà deux à trois fois plus rapide que pour le reste du globe ».

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    Afin d'y faire face, la municipalité mise avant tout sur l'urbanisme, avec pour principal but « la réduction des phénomènes d'îlot de chaleur urbain, un des enjeux principaux dans la résilience climatique de l'aménagement urbain », comme l'indique le référentiel du « bien construire », que la Mairie a publié en mai 2022. Le guide préconise d'adapter le bâti existant et futur aux périodes de très forte chaleur, contenir la minéralisation des sols et employer des matériaux de couleur claire. « Pour limiter le réchauffement climatique entre 1,5° et 2°, notre action dans la gestion de nos politiques publiques doit être à la fois immédiate et inscrite dans le temps », assure François Astorg, le maire.

    Dans la vallée du Rhône, d'autres communes se préparent aux étés caniculaires, comme à Avignon. « Cela fait plus d'un an que l'on mobilise acteurs économiques, associatifs et citoyens pour savoir comment prendre en compte le réchauffement climatique à l'échelle de la ville », détaille Cécile Helle, maire de la commune. Parmi les projets déjà menés ou en cours : réfection des parcs, plantation d'arbres et installation de points d'eau. Pour faire la guerre aux îlots de chaleur, trois cours d'écoles primaire et maternelle sont « végétalisées et désimperméabilisées » chaque année, pour un budget d'environ 500.000 euros, « conséquent pour une ville comme la nôtre ». Alors tous les financements sont bons à prendre et l'édile se réjouit déjà du programme de «renaturation des villes» annoncé par Elisabeth Borne le 14 juin dernier et doté de 500 millions d'euros.

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    La maire d'Avignon et son équipe présenteront d'ailleurs leur grand Plan local pour le climat aux élus municipaux le 25 juin prochain. «Aujourd'hui on construit la ville de 2040, c'est à nous d'anticiper pour ne pas avoir de logements invivables à cet horizon», précise Cécile Helle.

    Méthodologie

    Nous nous sommes basés sur les simulations climatiques réalisées dans les principaux laboratoires français de modélisation du climat, et compilées par la Drias, un service de Météo-France. Les chiffres présentés pour chaque ville sont la médiane de tous les différents travaux. Il s'agit de modélisations qui prennent des hypothèses d'émission de CO2 futures décrites par une trajectoire appelée RCP4.5, un scénario qui suppose «une politique climatique visant à stabiliser les concentrations en CO2». Il s'agit d'un scénario intermédiaire, ni trop optimiste, ni trop pessimiste.

    Les données. Les journées anormalement chaudes sont celles dont la température maximale est supérieure ou égale à cinq degrés de plus que la température maximale moyenne mesurée sur la période de référence 1975-2006.

    Les nuits anormalement chaudes sont celles dont la température minimale est supérieure ou égale à cinq degrés de plus que la température minimale moyenne mesurée sur la période de référence 1975-2006.

    Le classement que nous avons réalisé est l'addition de ces deux données (en nombre de jours).

    Précision géographique.

    Les calculs des climatologues sont basés, non pas sur les frontières communales, mais sur une France découpée en 8602 points. Chaque commune correspond à un ou plusieurs points. Parfois, nous avons pris un rayon autour de la commune, pour les grandes agglomérations, et établi une moyenne.

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    Cancer du poumon : quels sont les signes d'alerte ?

    NOS CONSEILS SANTÉ - Ce cancer se développe généralement en toute discrétion, en particulier chez les fumeurs. Plus il est pris tôt, meilleur est le pronostic. D'où l'intérêt d'être attentif à certains symptômes.

    Accepter de voir ses parents vieillir, une étape difficile mais nécessaire

    PSYCHOLOGIE - L’avancée en âge de nos parents bouleverse les relations que nous avons avec eux, mais aussi notre rapport au temps. Un cheminement nécessaire, mais parsemé d’embûches.

    Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques

    PSYCHOLOGIE - Il est des caractéristiques que l'on retrouve, toujours, dans les mécanismes de l'emprise. Portrait-robot de ces prédateurs manipulateurs, pour les repérer et s'en défaire.

    Le Figaro

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    VILLAGES SOUS EMPRISE (4/4) - Cette mystérieuse communauté, autrefois qualifiée de secte et menée par un influent gourou, subsiste dans la plus grande discrétion sur les collines du Verdon.

    «Gourou» occulte, soupçons d'assassinat, chants identitaires : à La Salvetat, sur les traces du clan des Brigandes

    VILLAGES SOUS EMPRISE (3/4) - Un groupe accusé de dérives sectaires occupe un lieu-dit près de La Salvetat-sur-Agout, dans l'Hérault. Malgré une dissolution annoncée, cette communauté protéiforme continue de prospérer.

    Expériences mystiques, stages survivalistes et dérives sectaires : Éourres, un village isolé devenu temple de l'ésotérisme

    VILLAGES SOUS EMPRISE (2/4) - La commune des Hautes-Alpes déborde de «projets alternatifs» à l'accent spiritualiste et mystique.

    Mysticisme, rejet de la science, «écolos radicaux» : dans le secret du village d'Éourres, la «petite Mecque du mouvement New Age»

    VILLAGES SOUS EMPRISE (1/4) - Les habitants de cette commune des Hautes-Alpes cultivent une utopie écologiste aux frontières du sectarisme.

    L'Humanité

    De la toile à la pellicule, un ballet mécanique

    Nos recommandations culturelles

    Exposition Le musée national de Biot aborde les expériences cinématographiques de Fernand Léger. Un travail en droite ligne de ses recherches sur le mouvement et les figures géométriques.

    Pierre Barbancey

    Biot (Alpes-Maritimes), envoyé spécial.

    Il n’était pas possible que Fernand Léger, peintre, féru de machines et de mouvement, de gros plans et d’objets singuliers, échappe au cinéma, à cet art en pleine maturation dans les années 1920. Lui qui écrivait dans l’Esthétique de la machine, l’ordre géométrique et le vrai (1923) : « Il n’y a pas le beau, catalogué, hiérarchis é. Le Beau est partout, dans l’ordre d’une batterie de casseroles sur le mur blanc d’une cuisine, aussi bien que dans un musée. » Il ne pouvait passer à côté de cet outil, le cinématographe comme on disait alors, dont il a immédiatement perçu les possibilités. Un potentiel si fort que, selon son propre aveu, il a manqué ­délaisser la peinture ! Ce qui ­n’arrivera pas. On trouve même des correspondances entre les deux expressions.

    Nul besoin de scénario ni de dialogues

    « Le cinéma personnalise le fragment, il l’encadre et c’est un nouveau réalisme dont les conséquences peuvent être incalculables », insistait-il en 1925, un an à peine après avoir réalisé son premier film, Ballet mécanique, fruit d’un travail artistique avec Man Ray, Dudley Murphy et le compositeur George Antheil. En 1930, le réalisateur soviétique Sergueï Eisenstein dira : « Bien qu’il soit peintre, Léger a néanmoins compris les formes essentielles du cinéma. »

    Ne trouve-t-on pas là aussi une dimension qui a intéressé le peintre, celle d’une collaboration collective, à l’opposé du peintre seul dans son atelier ? Le résultat est là : un film (toujours) d’avant-garde. Du cinéma expérimental où les objets, les figures géométriques et les personnages se succèdent à un rythme ­haletant. Pas le temps de souffler. Une image est à peine imprimée sur la rétine qu’une autre prend sa place. Nul besoin de scénario ni de dialogues qui viendraient gâcher le tout.

    Il réalise trois affiches de la Roue, d’Abel Gance

    Autre préoccupation chez le peintre touche-à-tout et que l’on retrouve au fil de l’exposition, l’exploration de tous les éléments composants ce 7e art, un condensé des six autres comme le théorisait son ami Ricciotto Canudo. Léger est impressionné par la Roue, d’Abel Gance, film pour lequel il réalisera trois affiches, mais surtout qui le déterminera à troquer un temps les pinceaux pour la caméra. Pour la petite histoire, Blaise Cendrars réalisera à cette occasion le premier making of de l’histoire ! Entre-temps, il collaborera avec Marcel L’Herbier pour l’Inhumaine (1923-1924).

    Comme le relève l’historien de l’art et du cinéma François Albera dans le catalogue : « Le cinéma de Fernand Léger révèle un trait important de son travail pictural depuis 1909 : la mise en œuvre du mouvement dans la peinture. » C’est ce que nous offre le parcours du musée de Biot, lui-même semblable à un décor de cinéma avec sa formidable mosaïque en façade et ses vastes salles. C’est assez fascinant. Se mêlent dans un même bouquet les aspects ludiques et studieux d’une œuvre.

    À l’instar du personnage de Charlot – adulé par Léger et que l’on retrouve évidemment sur ces cimaises –, le Charlot sentimental d’Aragon autant que le « Charlot est né au front » de Cendrars. Un être désarticulé, toujours en mouvement, difficilement saisissable dans un cadre fixe. Vous avez dit cinéma  ?

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    Le Figaro

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    Le Figaro

    Budget rectificatif : la droite sénatoriale veut transformer l'aide exceptionnelle de rentrée

    Wladimir Garcin-Berson

    Des amendements proposent de remplacer le dispositif du gouvernement «par une aide ponctuelle [...] aux bénéficiaires de la prime d'activité».

    C'est une modification de fond, portée par le groupe LR au Sénat, et qui vise à récompenser «la valeur travail». Lors de l'examen du budget rectificatif 2022, qui doit s'achever dans la nuit de mardi à mercredi, les élus de la chambre haute vont se pencher sur un amendement proposé par le rapporteur de la commission des Finances, Jean-François Husson, visant à remodeler une aide souhaitée par l'exécutif.

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    Présentée début juillet et financée par le budget rectificatif, «l'aide exceptionnelle» de rentrée vise à fournir 100 euros aux quelque 7,7 millions de foyers - soit 15 millions de personnes, selon le Sénat - touchant des minima sociaux comme le RSA, l'AAH ou les étudiants boursiers. Cette aide, anciennement présentée comme un «chèque alimentaire», serait revalorisée de 50 euros par enfant à charge. Coût global : environ un milliard d'euros, selon le gouvernement.

    Mais cette proposition initiale du gouvernement pourrait bien être remaniée par le Sénat. Dans son rapport au nom de la commission des Finances, Jean-François Husson formule un avis mitigé sur ce dispositif, qui «fait suite à l'indemnité inflation». Or, cette dernière «se caractérisait par un défaut de ciblage [...], des effets de seuil massifs, un coût extrêmement élevé [...] et une mise en œuvre reposant pour une large part sur les entreprises, dont ce n'est pas la vocation, avec des risques de doublons et de fraudes». Pointant les difficultés rencontrées au cours du déploiement de l'indemnité, le sénateur LR souligne que l'aide exceptionnelle de rentrée serait «la quatrième allocation ponctuelle versée aux ménages modestes depuis le printemps 2020». Un bilan coûteux, à «l'efficacité sociale» contestée.

    Plutôt qu'une aide jugée trop large et inefficace, le rapporteur suggère donc de «concentrer l'effort budgétaire sur le soutien au pouvoir d'achat des travailleurs, qui sont aujourd'hui exclus du dispositif proposé». L'amendement 191 propose ainsi de «remplacer l'aide exceptionnelle de rentrée [...] par une aide ponctuelle de 150 euros versée aux bénéficiaires de la prime d'activité».

    Un moyen de favoriser le travail

    Cette modification doit permettre d'éviter de multiplier des chèques qui risquent de renforcer une «accoutumance au recours à la dépense publique», argumente l'élu, qui s'inquiète d'un «dangereux précédent pour la conduite de la politique budgétaire dans les mois et années à venir». En outre, augmenter la prime d'activité doit permettre de favoriser le travail, une idée chère à la droite parlementaire, alors que les minima sociaux ont déjà été revalorisés dans le cadre de l'examen du projet de loi Pouvoir d'achat, qui doit s'achever mercredi, explique Jean-François Husson au Parisien.

    Selon le sénateur, ce renforcement de la prime d'activité serait étalé sur trois mois, à hauteur de 50 euros par mois, et concernerait un peu moins de 4,5 millions de foyers. Il permettrait en outre d'économiser 250 millions d'euros par rapport à l'aide formulée par l'exécutif.

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    En parallèle, un sous-amendement - le 543 bis - présenté par la droite propose une alternative, en remplaçant l'aide exceptionnelle par une «aide ponctuelle de 150 euros versée aux bénéficiaires de la prime d'activité et de l'allocation adulte handicapée» (AAH). «La valeur travail doit être encouragée. Toutefois, le cas des personnes handicapées, qui rencontrent plus de difficultés à s'insérer dans le monde du travail, mérite un traitement particulier», précisent les sénateurs LR, dont Bruno Retailleau, dans l'exposé des motifs. Cette piste a reçu un avis de sagesse de la commission des Finances, qui laisse donc à chaque élu le soin de prendre position.

    Reste à voir si le Sénat, à majorité LR, validera cette modification de fond sur une aide qui concerne plusieurs millions de foyers. L'amendement étant porté par la commission des Finances, un «a priori positif» est noté par une source sénatoriale. L'exécutif, quant à lui, freine des quatre fers : interrogé, le cabinet de Bruno Le Maire précise que le gouvernement formulera un avis défavorable sur ces modifications, rappelant que la version initiale de l'aide sera déjà versée aux bénéficiaires de l'AAH. «L'amendement conduit à exclure 4 millions de foyers pauvres du bénéfice de l'aide de rentrée», avance-t-on également. Même en cas d'adoption par le Sénat, la nouvelle mouture du texte devra de toute manière probablement être revue en commission mixte paritaire, et pourrait être de nouveau modifiée par les parlementaires. Affaire à suivre.

    Que faire si des squatteurs investissent votre piscine ?

    NOS CONSEILS - Cet été, c'est le retour en force des squats de piscines. Les propriétaires sont souvent démunis car la loi anti-squats les protège rarement.

    Impôts sur le revenu : 13,7 millions de foyers vont recevoir un remboursement

    Le ministère de l'Économie et des Finances, qui dresse le bilan de la campagne 2022, indique que 11,5 milliards d'euros vont être rendus à ces ménages.

    Avec son taux en nette hausse, le livret A va redevenir attractif

    DÉCRYPTAGE - Le placement préféré des Français fait deux fois mieux que le fonds euros et que les placements risqués. Mais ce rendement ne protège pas les épargnants de l’inflation.

    Le Figaro

    Le Kosovo, la Serbie et les manœuvres de la Russie

    Isabelle Lasserre

    DÉCRYPTAGE - Quatorze ans après, Belgrade ne reconnaît toujours pas l’indépendance de son ancienne province.

    Dans ces Balkans occidentaux transformés en cocotte-minute depuis les guerres d’ex-Yougoslavie, dans les années 1990, le moindre désaccord peut d’un coup faire monter la pression. C’est ce qui est arrivé dimanche dernier autour des points de passage qui séparent les parties serbe et albanaise du Kosovo. Contrairement à plus de cent pays dans le monde, la Serbie n’a jamais reconnu l’indépendance de son ancienne province, qu’elle considère comme son «berceau historique». Protestant contre un changement des règles qui leur aurait imposé, à partir du 1er août, d’adopter les plaques d’immatriculation et les documents d’identité du Kosovo, les Serbes ont bloqué les points de passage avec des poids lourds et des camions-citernes, érigé des barricades et tiré des coups de feu sur la police kosovare. Des hélicoptères de la Kfor, la force de l’Otan dans la région, ont été déployés dans le nord du pays.

    Depuis l’indépendance du Kosovo, en 2008, les quelque 50.000 Serbes vivant dans le nord de l’ancienne province refusent de reconnaître le gouvernement de Pristina et ses institutions. Ils continuent à utiliser les plaques d’immatriculation et les papiers d’identité délivrés par les autorités serbes, auxquelles ils sont toujours restés loyaux et dont ils dépendent financièrement. Après les tensions qui avaient déjà pour les mêmes raisons secoué le Kosovo il y a un an, le gouvernement de Pristina a décidé, sous la pression des Occidentaux et notamment des États-Unis, de reporter au 1er septembre l’instauration des nouvelles règles à la frontière, considérée comme une mesure de réciprocité. La minorité serbe a démantelé les barricades. Un répit avant un nouveau coup de chaud?

    Échange de territoires

    Quatorze ans après l’indépendance, la région reste une zone grise dans l’Europe. Le dialogue initié en 2013 par l’Union européenne entre Belgrade et Pristina est embourbé. Les négociations entamées en 2018 par le président serbe Aleksandar Vucic et l’ancien président kosovar Hashim Thaçi, qui envisageaient de régler leurs différends par un échange de territoires, ont buté sur l’opposition des radicaux albanais, des nationalistes serbes et de certains pays européens, hostiles à l’idée. Mais la situation a encore été fragilisée par la guerre russe en Ukraine.

    Fidèle à sa tactique, la Russie attise les divisions sur le continent européen, ne serait-ce qu’en présentant l’indépendance du Kosovo, jamais reconnue par Moscou, comme un «précédent» justifiant son agression en Ukraine, après avoir servi d’argument à l’annexion de la Crimée et à l’occupation partielle de la Géorgie en 2008. Liée au «grand frère russe» par l’histoire, la culture, la politique et la religion, la Serbie est aussi très dépendante de son énergie: 56 % pour le pétrole et 51 % pour le gaz. Volontiers considérée comme un cheval de Troie de la Russie en Europe, la Serbie, qui n’a jamais affronté son passé depuis les crimes de guerre commis contre ses voisins dans les années 1990, a toujours penché du côté de Moscou.

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    Dans les rues de Belgrade, on vend des tee-shirts à l’effigie de Vladimir Poutine et la lettre Z, celle de l’opération russe en Ukraine, est dessinée sur de nombreux murs. Mais la Serbie est aussi un pays d’Europe, officiellement intéressée par un rapprochement avec l’UE. Depuis le début de la guerre, le 24 février, Belgrade oscille donc, comme un pendule, entre l’Est et l’Ouest. Elle a voté la résolution condamnant l’attaque contre l’Ukraine mais refusé de se joindre aux sanctions internationales et de critiquer les exactions commises par l’armée russe. Samedi 30 juillet, les Serbes ont dévoilé leur matériel militaire près de Belgrade, leurs avions de chasse russes, leur nouveau système de défense antimissile chinois, reçu en juillet, mais aussi du matériel européen, notamment français…

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    Depuis plusieurs années, faute d’être solidement amarrés à un ensemble politique et économique solide, les Balkans occidentaux sont devenus un théâtre de compétition pour les puissances émergentes. De quel côté du nouveau mur qui sépare l’Est et l’Ouest tombera la Serbie? Vladimir Poutine propose aux Serbes un modèle alternatif à celui, jugé parfois décevant ou dépassé, de l’Union européenne, et trouve au sein du pouvoir serbe des oreilles accueillantes. Notamment celle de Vladimir Djukanovic, député et haut responsable du parti au pouvoir, qui reprend sur Twitter la propagande russe vis-à-vis de l’Ukraine: «Tout semble montrer que la Serbie va être contrainte de commencer la dénazification des Balkans…» Le président serbe Aleksandar Vucic l’a reconnu dimanche dans son discours à la nation: la situation au Kosovo n’a «jamais été aussi complexe pour la Serbie et pour les Serbes» et «l’atmosphère a été portée à ébullition». Il a durci son discours, promettant que «la Serbie gagnera si les Serbes sont attaqués…».

    Cible de Poutine

    La Russie tente-t-elle de pousser la Serbie dans un conflit armé avec ses voisins, pour déstabiliser l’Europe et détourner l’attention de la guerre en Ukraine? Avec la Moldavie, la Géorgie et la partie serbe de la Bosnie, régulièrement tentée par la sécession, les Balkans occidentaux sont l’une des cibles de Vladimir Poutine. Mais la comparaison entre Russie-Ukraine et Serbie-Kosovo s’arrête là. Entre les deux situations, la différence est de taille: absente en Ukraine, l’Otan a toujours 3700 hommes au Kosovo, chargés de maintenir la paix et de faire respecter le mandat de l’ONU. La Kfor a promis d’intervenir «si la stabilité est menacée».

    Volodymyr Zelensky prépare l'Ukraine à un durcissement de la guerre

    Le président ukrainien a lancé un appel, samedi, à évacuer la région de Donetsk pour échapper à la «terreur», alors que les bombardements russes s'intensifient dans le Donbass et le sud du pays.

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    En Australie, une sénatrice en hijab encourage les jeunes musulmanes à porter le voile «avec fierté»

    D'origine Afghane, la jeune femme nouvellement élue avait fui le régime taliban avec son père en 1999.

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    Taïwan : Xi Jinping a averti Joe Biden de ne pas «jouer avec le feu»

    «Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», a dit le président chinois à son homologue américain, qui lui a répondu que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait «pas changé». Les deux hommes prévoient de se rencontrer.

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    Le Figaro

    Céline Pina: «Avec Éric Piolle, les islamistes ont trouvé leur cheval de Troie»

    TRIBUNE - Malgré l'interdiction du burkini par le Conseil d'État, des femmes ont pu se baigner avec des «maillots couvrant» à Grenoble. Pour l'essayiste, cette affaire dévoile simultanément la complicité des élus et la faiblesse de l'État face à un Islam politique de plus en plus offensif.

    Ancienne élue locale, Céline Pina est essayiste et militante. Elle est la fondatrice de «Viv(r)e la République», elle a également publié Silence coupable (Kero, 2016) et Ces biens essentiels (Bouquins, 2021).

    Malgré l'interdiction du port du burkini dans les piscines municipales, Alliance citoyenne, l'association proche des Frères musulmans, qui tente de faire de Grenoble un laboratoire du séparatisme, a organisé une nouvelle «opération burkini». Avec succès puisque quatre d'entre elles ont été autorisées à se baigner en burqa de bain. La décision du Conseil d'État a été ridiculisée de manière délibérée par l'alliance entre le maire et les activistes, les deux jouant sur les ambiguïtés de sa rédaction. C'est respecter la forme pour mieux violer le fond. Cette manière d'imposer le séparatisme dans les faits, en se moquant de la substance de la loi et du règlement, est une méthode connue des islamistes. Elle est en train de s'imposer grâce à la lâcheté et la complicité de maires et d'élus comme Éric Piolle.

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    Grenoble est en train de devenir un des laboratoires de l'islamisme version Frère musulman pour imposer le voile dans l'espace public et faire de ce marqueur islamiste un vecteur incontournable de l'identité musulmane. Cette offensive séparatiste a trouvé une nouvelle arène: la piscine municipale. Il s'agit d'y imposer le voile intégral jusque dans les bassins. Pour cela, la burqa de bain est rebaptisée burkini pour faire croire qu'elle serait une alternative islamique pudique au bikini. Le but du jeu est de se distinguer en tout point de la culture française. La réislamisation selon la méthode des Frères musulmans passe par l'installation d'un conflit de loyauté culturel et religieux ainsi que la mise en scène du refus des valeurs occidentales assimilées à une forme de dépravation. L'Occidentale aime à se mettre à nu, la femme musulmane, elle, se respecte et fait preuve de pudeur et de modestie. Derrière les provocations incessantes autour de la promotion du burkini, il y a la volonté d'instaurer une clôture communautaire rigide séparant les musulmans du reste de la population.

    En annexant le terme de musulman, les islamistes se protègent et transforment les revendications de l'islam politique en appel à la tolérance culturelle et l'acceptation des manifestations d'intégrisme en certificat d'antiracisme.

    C'est ce qui est en train de se jouer à Grenoble où l'influence des Frères musulmans dans l'entourage d'Éric Piolle est palpable dans ses actions comme dans son discours. Le maire est un allié objectif d'Alliance citoyenne, l'association qui milite pour l'imposition du burkini dans les piscines municipales. C'est ainsi que, malgré la suspension par le Conseil d'État du règlement autorisant le port du burkini à la piscine, celui-ci a été autorisé par le cabinet du maire lorsque les activistes d'Alliance citoyenne ont forcé l'entrée de la piscine. Le maire a joué sur une argutie juridique concernant la composition de la tenue. Il a utilisé la lettre du règlement pour violer le fond du jugement du Conseil d'État. En effet, le problème que pose le burkini n'est pas lié à la présence ou non d'une jupette, mais au fait qu'il soit une revendication religieuse et communautaire, réclamant un traitement dérogatoire d'une catégorie d'usager.

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    Le problème n'est cependant pas juridique mais politique. C'est en ce sens que l'attitude du maire de Grenoble est profondément hypocrite et manipulatrice. Il n'ignore rien des revendications séparatistes d'Alliance citoyenne. Elles ne sont d'ailleurs pas particulièrement cachées. Les éléments de langage de l'association sont révélateurs de son idéologie. Alliance citoyenne, en se rebaptisant à l'occasion «syndicat des femmes musulmanes», illustre cette volonté de brouiller les frontières entre islamistes et musulmans. En annexant le terme de musulman, les islamistes se protègent et transforment les revendications de l'islam politique en appel à la tolérance culturelle et l'acceptation des manifestations d'intégrisme en certificat d'antiracisme. On nage en pleine inversion des valeurs.

    Le voile intégral et son pendant nautique, le burkini, ne sont pas les indicateurs de la respectabilité de la femme musulmane. Nombre de musulmanes ne portent pas le voile, elles sont nombreuses à s'y opposer et à se battre contre lui. Non qu'elles ne soient pas croyantes, elles refusent de le porter car elles connaissent sa signification: il dit l'infériorité de la femme par rapport à l'homme et l'impureté de son corps. Il a une signification objective et marque un refus d'égalité lié au sexe. Il fait passer le même message à l'extérieur, quelles que soient les intentions personnelles de la femme qui le porte.

    Alain Carignon, a réclamé sa suspension puisqu'Éric Piolle s'est montré incapable de jouer son rôle et d'être le garant de l'esprit de notre contrat social et du respect de la loi. Sur le fond, il n'a pas tort.

    Hélas il se trouve que les islamistes ne cessent de gagner en influence dans la communauté musulmane. Ils ne sont pas marginaux mais donnent de plus en plus le ton. Reprendre leur argumentation victimaire qui fait passer la défense de l'égalité entre les hommes et les femmes pour la persécution des musulmans est payant électoralement, c'est donc toute honte bue que certains élus relaient leurs revendications. C'est le cas du maire de Grenoble. Son opposant, Alain Carignon, a réclamé sa suspension puisqu'Éric Piolle s'est montré incapable de jouer son rôle et d'être le garant de l'esprit de notre contrat social et du respect de la loi. Sur le fond, il n'a pas tort. Un maire, contrairement aux anciens féodaux, ne dispose pas du droit de justice ni d'édiction de la loi. Il est avant tout un serviteur de l'État et non au service de ses propres obsessions. Néanmoins, l'arrêt du Conseil d'État est suffisamment ambigu pour qu'il ne soit pas si aisé de rappeler l'édile à l'ordre. En revanche la dissolution d'Alliance citoyenne, elle, serait plus facile et donnerait un signal d'avertissement fort et cohérent.

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    Cela devient d'autant plus urgent que l'influence des Frères musulmans ne cesse de grandir à gauche. L'expulsion annoncée d'Hassan Iquioussen, prédicateur islamiste proche des Frères musulmans, ce mouvement radical considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays, a suscité une levée de boucliers de toute la sphère islamo-gauchiste. De la LFI à la Ligue des droits de l'Homme, en passant par Edwy Plenel, les alliés objectifs des islamistes se mobilisent pour un homme dont l'antisémitisme, le radicalisme, le rejet de la France et de ses principes comme les ambiguïtés sur le terrorisme sont connus et reconnus. Ils nient à notre pays le droit de choisir qui il accueille ou refuse sur son sol et se planquent derrière l'État de droit pour permettre à des discours radicaux et totalitaires de continuer leur œuvre d'ensemencement et de semer les graines de la violence communautaire.

    La question du séparatisme ne se résoudra pas via le juridisme, mais par l'affirmation d'une volonté politique forte et la multiplication des symboles. Le Sénat, par la voix de Michel Savin, sénateur LR de l'Isère, avait tenté d'inscrire l'interdiction du burkini dans la loi, en 2021, à l'occasion de l'examen du projet de loi confortant le respect des principes de la république. Son amendement avait été combattu par la majorité LREM. Ce choix, analysé comme une preuve de la faiblesse du pouvoir et de son incapacité à défendre nos idéaux et principes, a relancé l'offensive communautariste en la matière. Avec Éric Piolle, les islamistes ont même trouvé leur cheval de Troie.

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    «Contrairement à ce qu'affirment ses détracteurs, non, les Jeux olympiques de Paris ne sont pas une “folie”»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Les Jeux nous offrent une opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger, ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France, en réponse à une tribune publiée dans Le Figaro.

    Fanny Lederlin: «Télétravail: les jeunes envisagent de changer d’employeur comme on changerait de crèmerie»

    ENTRETIEN - Selon une étude de l’ADP Research Institute, 71 % des jeunes pourraient quitter leur travail s’ils devaient revenir intégralement en présentiel. Pour la philosophe, ce chiffre traduit une vision individualiste et consumériste du travail. Celle-ci ne s’inscrit plus dans une volonté d’amélioration de l’organisation de l’entreprise, analyse-t-elle.

    Édouard Tétreau: «“Grande démission”, comment réveiller l’Occident endormi»

    TRIBUNE - Fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l’essayiste. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.

    Le Figaro

    Le trafic TGV et TER interrompu au sud de Bordeaux en raison d'un incendie

    La SNCF a annoncé mardi soir que le trafic ne reprendra pas dans la soirée en raison d'un incendie «toujours en cours», qui a détruit 30 hectares de pins et mobilise près de 170 sapeurs-pompiers.

    Le trafic des trains TER et TGV interrompu mardi après-midi dans les Landes en raison d'un incendie, ne reprendra pas dans la soirée, a appris l'AFP auprès de la SNCF. La circulation, interrompue vers 15h30 entre Morcenx et Dax après un incendie sur la commune de Laluque (sud des Landes), «ne reprendra pas ce soir», selon un porte-parole.

    Sur les lignes Bordeaux-Hendaye et Bordeaux-Dax-Tarbes, «trois TGV à destination de Paris partant du sud de Bordeaux ont été retenus en gare de Dax. Ils repartiront vers leur gare d'origine», a ajouté la SNCF. Dans un communiqué en début de soirée, la préfecture des Landes a indiqué que l'incendie était «toujours en cours» mais la situation jugée «favorable».

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    Le feu qui a détruit près de 30 hectares de pins, mobilisait deux Canadairs, un avion Dash, près de 170 sapeurs-pompiers et une dizaine de gendarmes. Huit maisons ont été évacuées «à titre préventif». La préfecture a précisé que la SNCF avait «distribué de l'eau et des repas à l'ensemble des voyageurs» bloqués, mettant «tout en œuvre pour leur proposer des solutions d'hébergement». Le département a été placé en alerte jaune «risque important» par la Chaîne Météo* en raison de la chaleur mais aussi des risques de feux de forêt, tout comme le Lot-et-Garonne voisin.

    *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Le Figaro.

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    Le ministère de l'Économie et des Finances, qui dresse le bilan de la campagne 2022, indique que 11,5 milliards d'euros vont être rendus à ces ménages.

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    TÉMOIGNAGES - Par plaisir ou par nécessité, de nombreux retraités poursuivent leur activité. Certains d'entre eux se sont confiés au Figaro.

    Le Figaro

    Les refuges débordés par les abandons d’animaux

    Plus de 8800 sont actuellement abrités dans les structures de la SPA, saturées avant même le pic du mois d’août.

    Les chiffres sont alarmants. Le 31 juillet dernier, la Société protectrice des animaux (SPA) abritait dans ses refuges plus de 8800 animaux. Un chiffre en hausse de 7 % par rapport à 2021, une année déjà record. Alors que les structures d’accueil sont saturées et que le dernier week-end de juillet était déjà considéré comme «le pire de l’année», la SPA craint que la situation ne s’aggrave encore en août.

    Tous les ans, 100.000 animaux se pressent aux portes des refuges français, dont 60 % durant la période estivale. Pour Sandrine Weltman, directrice de la protection animale de la SPA, la situation est plus qu’inquiétante : «Nous avons 3500 places pour les chats et en ce moment, on en accueille 5052. Pour les chiens, la capacité maximale est atteinte.»

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    Elle ajoute: «Ça empire d’année en année avec les défauts de stérilisation. Autrefois, à la campagne, les gens tuaient les chatons. Aujourd’hui, heureusement, ça ne se fait plus mais ils les déposent ou les jettent devant nos refuges.» L’association prévoit 45.000 «sauvetages» cette année contre 42.000 en 2019, avant la période Covid.

    Des abandons en refuge

    Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’amis, considère toutefois que certains progrès ont été faits: «Il y a encore trente ans, on parlait de 400.000 abandons sur la voie publique. Aujourd’hui, les gens ont peur de se faire prendre, donc ils abandonnent leur animal au refuge.»

    Car si l’abandon est puni jusqu’à 45.000 euros d’amende et 3 ans d’emprisonnement, une peine renforcée depuis la loi du 30 novembre 2021, il n’est pas sanctionné s’il a lieu dans un refuge.

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    Par ailleurs, il est aujourd’hui obligatoire d’identifier son animal de compagnie, ce qui peut dissuader certains propriétaires d’abandonner leur chien ou leur chat en rase campagne.

    Certificat d’engagement et de connaissance

    Pour la SPA et 30 millions d’amis, outre la prise en charge des animaux en refuge, un travail d’information est nécessaire en amont des abandons. «On a créé la plateforme digitale Nos vacances entre amis, pour préparer ses vacances avec son animal. La seule façon de combattre l’abandon, c’est de sensibiliser les gens et montrer qu’en s’y prenant à l’avance, il y a des solutions. Beaucoup d’endroits acceptent les animaux», affirme Reha Hutin. La fondation a notamment recensé les pensions sur tout le territoire.

    Il faut qu’on réfléchisse à des dispositifs pour aider les gens à garder leur animal

    Dans certains cas, abandonner son animal n’est pas seulement provoqué par un défaut d’organisation, assure Sandrine Weltman. «Les gens ne sont pas tous des salauds, souvent des événements les forcent à se séparer de leur animal: divorce, perte d’emploi, accidents de la vie…», explique-t-elle. Et d’ajouter : «Il faut qu’on réfléchisse à des dispositifs pour aider les gens à garder leur animal.» La SPA, par exemple, peut aider financièrement les maîtres pour les soins.

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    La loi contre la maltraitance animale de novembre 2021 prévoit la limitation des ventes en ligne et l’interdiction des ventes de chiens et chats en animalerie à compter de janvier 2024. Par ailleurs, depuis le 28 juillet 2022, tout achat ou don d’animal doit s’accompagner d’un «certificat d’engagement et de connaissance», qui précise les besoins de l’animal et engage l’adoptant à les respecter. «Quand on prend un chat ou un chien, c’est un contrat de quinze ans et des frais d’environ 1000 euros par an!», rappelle Sandrine Weltman.

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    Retour sur l’œuvre inclassable de Fernand Léger au musée Soulages de Rodez avec « la Vie à bras-le-corps ».

    Maurice Ulrich

    Rodez (Aveyron), envoyé spécial.

    Exposer Fernand Léger au musée Soulages de Rodez ! Un ogre de la couleur chez le grand prêtre de l’outre-noir ! Benoît Decron, le directeur du musée, l’a fait avec la complicité de Maurice Fréchuret, historien de l’art et ancien conservateur de plusieurs musées de renom. Les deux peintres que tout semble opposer se sont pourtant connus, côtoyés et appréciés. Attention et empathie pour le plus ancien, né en 1881, respect de Soulages – de près de quarante ans son cadet (1919) – envers le monument Léger, qui pesait déjà lourd en 1952. Cela quand l’un et l’autre collaborent à Amboise (Indre-et-Loire) pour la mise en scène et les décors d’un spectacle commémorant le 5 centenaire de la naissance de Léonard de Vinci. Ils s’étaient déjà rencontrés en 1945 dans l’importante galerie parisienne Louis-Carré, qui organise les expositions de Léger de retour d’Amérique après l’exil et commence à s’occuper de Soulages. Dans une vidéo projetée dans le parcours de l’exposition, Soulages lui-même se souvient d’Amboise, mais aussi de cet échange, chez Louis Carré précisément. « C’est ça que je préfère », dit-il devant une grande céramique noire et blanche de Léger. Ce dernier lui donne une grande tape et s’exclame : « T’as raison mon vieux, il n’y a que le noir et blanc ! »

    On pourrait tenter d’élaborer là-dessus des théories. En quoi la couleur chez Léger, franche, radicale, ramenée – comme chez Mondrian d’une autre manière – aux trois primaires, rouge, jaune, bleu, et leurs dérivés les plus proches, vert, violet, orange, n’est pas sur la toile et, si l’on ose dire, la couleur qui colorie, mais celle qui recompose le spectre, c’est-à-dire le blanc, le plus souvent cerné par le noir.

    Une figure majeure de tout ce qui se fait et s’invente

    De manière tout aussi paradoxale, on peut évoquer à son propos les questions de l’abstraction et de la figuration. Mais avant, il faut rappeler son parcours, au cœur des avant-gardes du XX e siècle. Fernand Léger naît à Argentan, dans l’Orne. Son père, maquignon, décède quand il a 3 ans. Enfant unique, il est élevé par sa mère. Il sera un élève turbulent. L’un de ses camarades est André Mare, qui sera lui-même un artiste cubiste et l’un des inventeurs des peintures de camouflage de la Première Guerre mondiale. Sans diplôme, Léger arrive à Paris à 19 ans. Échouant à l’examen d’entrée aux Beaux-Arts, il n’en commence pas moins à peindre dans un style vaguement impressionniste. En 1909, il loue un atelier à la Ruche, où se retrouvent des artistes venus de toute l’Europe. Dès cette époque, il va être une figure majeure de tout ce qui se fait et s’invente. Il est avec Constantin Brancusi et Marcel Duchamp au Salon de la locomotion aérienne en 1912, quand le dernier déclare devant une hélice d’avion : « C’est fini la peinture. Qui désormais pourra faire mieux que cette hélice ? » On peut rapprocher cette anecdote de la fascination esthétique que Léger éprouvera pendant la guerre, mobilisé pendant trois années, devant la culasse au soleil d’un canon de calibre 75, « magie de la lumière sur le métal blanc ». En 1924, il ouvre une académie. Au fil des ans, il aura comme élèves Nicolas de Staël, Louise Bourgeois, Asger Jorn… Il s’investit également dans des spectacles, le cinéma. Son séjour, relativement forcé, aux États-Unis pendant toute l’occupation nazie va marquer son œuvre. Au retour, il adhère au PCF. Ce sera la période de ses toiles les plus célèbres, les Constructeurs, les Parties de campagne qui semblent évoquer le Front populaire et la paix retrouvée ; ce à quoi on le résume trop souvent.

    Il invente un langage plastique et une conception nouvelle du tableau

    C’est plus complexe. Les cyclistes lui ont été inspirés par les jeunes Américaines à vélo. Les plages de couleur dissociées des formes par les jeux sur les corps et les immeubles des néons et enseignes lumineuses des grandes villes américaines. Les constructeurs peuvent être aussi bien américains que soviétiques. Dès ses débuts, avec une accélération dans les années 1920, Léger invente non seulement un langage plastique, mais une conception nouvelle du tableau. Qu’est-ce que la Joconde aux clés de 1930 qui fait se rencontrer sur la même toile une figure de la Joconde, des motifs abstraits proches de ceux de Kandinsky et au centre un trousseau de clés peint, on y revient, comme la culasse d’un canon ? Que représentent sa Composition à l’escalier de 1925 ou sa Composition en bleu et jaune de 1928, dont les éléments figuratifs sont traités comme autant de formes abstraites ? La figure humaine elle-même, représentée frontalement dans la plupart, ne prétend en rien à quelque ressemblance que ce soit. Elle est signe de figure humaine qui parle à toutes et tous. D’une certaine manière, il peint des icônes, plus proches dans leur modernité de celles de l’ère byzantine que de l’histoire de la peinture à partir de la Renaissance. Et que dire des corps entremêlés de ses Grands Plongeurs noirs, qui sont aussi rouges, bleus et verts, peints en 1944 aux États-Unis, dont les corps semblent anticiper aussi bien les Playmobil que les peintures de Keith Haring quarante ans plus tard ? Léger, athée qui va s’investir dans l’art sacré sur le plateau d’Assy, en Haute-Savoie, et à Audincourt, dans le Doubs, va vouloir alors des murs, plus que des toiles. À Biot, dans les Alpes-Maritimes, la mosaïque de la façade sud du Musée national qui lui est consacrée fait 1 000 mètres carrés.

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    Le Figaro

    Feux de forêt : les députés LFI pointent «la gestion du gouvernement»

    L'Europe occidentale a fait face en juillet à une sécheresse historique et à deux vagues de chaleur en à peine un mois, au cours desquelles des feux ont ravagé des forêts en Gironde, en Espagne ou en Grèce.

    Les députés LFI estiment qu'il y a une «responsabilité collective» des feux de forêt ravageant l'Europe et au-delà, mais pointent aussi «la gestion du gouvernement» qui a privilégié les monocultures, et demandent une «planification forestière».

    «La hausse du risque de feu est liée au changement climatique» et «le gouvernement a été condamné par deux fois pour inaction climatique», ont rappelé mardi 2 août la patronne du groupe LFI Mathilde Panot et le député Hendrik Davi devant la presse. Certes il peut y avoir une «faute individuelle de celui qui met le feu» mais «il y a des sécheresses et des peuplements (forestiers) qui font qu'il se propage», a expliqué ce dernier, nouveau député et jusqu'alors directeur de recherche en écologie forestière. Les parlementaires ont présenté leur proposition de loi «visant à renforcer la résilience des forêts face aux effets du dérèglement climatique». Il s'agirait de conditionner les aides publiques à davantage de diversité des plantations, de sanctuariser les effectifs de l'Office national des forêts à leur niveau de 1999, et encore que l'État finance un plan de recherche publique sur la résilience des forêts.

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    En 2020 déjà, les députés LFI avaient déposé une proposition de loi afin de limiter les coupes rases dans les forêts françaises, c'est-à-dire l'abattage de la totalité des arbres d'une parcelle, vu comme le symbole d'une «gestion à court terme» et anti-écologique. Le 20 juillet sur le site des incendies de forêt géants de La Teste-de-Buch (Gironde), Emmanuel Macron a annoncé «un grand chantier national pour pouvoir replanter cette forêt». L'Europe occidentale a fait face en juillet à une sécheresse historique et à deux vagues de chaleur en à peine un mois, au cours desquelles des feux ont ravagé des forêts en Gironde, en Espagne ou en Grèce. Un troisième épisode de canicule estivale a débuté lundi dans le sud-est de la France et devrait s'étendre à la majeure partie du pays.

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    Le Figaro

    La crise énergétique dope les profits des majors pétrolières

    Guillaume Guichard

    ANALYSE - L’envolée des prix du baril et du gaz a fait bondir leurs revenus à des niveaux historiques. De quoi relancer le débat sur la taxe sur leurs «surprofits».

    Aux prix records des hydrocarbures ces derniers mois, tirés par la guerre en Ukraine, succèdent les résultats historiques des majors. Les cinq plus grandes compagnies occidentales - les américaines Exxon et Chevron, les britanniques Shell et BP ainsi que la française TotalEnergies - ont publié des profits cumulés de près de 60 milliards de dollars au deuxième trimestre. Et ce, après un premier trimestre marqué par des dépréciations d’actifs liés à leurs désengagements de Russie.

    BP a été la cinquième et dernière supermajor à présenter ses résultats mardi, avec un bénéfice net multiplié par trois sur un an, à 9,26 milliards de dollars. Le deuxième plus gros de son histoire. Le plus grand pétrolier occidental, ExxonMobil, a dépassé son record datant de 2012, avec un résultat net de 17,9 milliards de dollars (plus que les bénéfices combinés de BP et de Shell). «Il a gagné plus d’argent que Dieu au second trimestre», a lâché le président des États-Unis, Joe Biden.

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    Ces compagnies profitent de la flambée des prix du baril et du gaz. «Par rapport à la situation pré-Covid, en 2019, les prix du pétrole ont grimpé de 55 % et ceux du gaz et du GNL (gaz naturel liquéfié) ont été multipliés par huit en Europe», relève Biraj Borkhataria, analyste chez RBC.

    Le conflit russo-ukrainien et les sanctions ont propulsé les marges de raffinage jusqu’au ciel durant le second trimestre

    Une fois n’est pas coutume, toutes les activités des majors, de l’amont (l’extraction d’hydrocarbures) à l’aval (la vente de produits raffinés et de services), ont contribué aux résultats. Les très discrètes divisions trading ont fait gagner de l’argent comme jamais aux cinq géants. BP a qualifié d’«exceptionnel» son résultat dans ce domaine, refusant pudiquement de dévoiler le moindre chiffre. Les majors ont pu jouer avec profit sur la revente sur le marché spot des volumes de gaz tirés de leurs contrats de long terme. Et tirer parti comme jamais de l’écart qui s’est creusé entre le prix du gaz en Europe, où il a explosé, et aux États-Unis, gros exportateurs de GNL, où il est resté modéré en comparaison.

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    Même le raffinage a été source de profits. «Le conflit russo-ukrainien et les sanctions (contre les ressources énergétiques russes et notamment le diesel russe, NDLR) ont propulsé les marges de raffinage jusqu’au ciel durant le second trimestre», reconnaît le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné. Structurellement en surcapacité de production, ce secteur est rarement à l’équilibre. Or, au deuxième trimestre, les marges de raffinage ont été trois fois supérieures à celles de 2019 à la même époque, rappelle RBC. Elles ont fortement baissé en juillet.

    La plupart des majors ont profité de ces bons résultats pour augmenter la rétribution de leurs actionnaires. Leurs rachats d’actions, qui devraient atteindre des niveaux records cette année, ont été revus par certaines à la hausse. Chevron a monté de 10 à 15 milliards le montant maximum des ses rachats d’actions sur 2022 ; BP a augmenté son dividende de 10 % ; Shell pourrait racheter l’équivalent de 12 % à 15 % de sa capitalisation, pour un montant compris entre 20 et 30 milliards de dollars, selon les analystes.

    De la même manière que ces entreprises réalisent d’énormes bénéfices lorsque les prix sont élevés, elles souffrent lorsque les prix sont bas

    Dans ce contexte, TotalEnergies fait figure d’exception. Il maintient son objectif de 7 milliards de dollars de rachats d’actions sur l’année, mais annonce des investissements dans le haut de la fourchette annoncée en début d’année (soit 16 milliards de dollars). Le groupe augmente la mise dans les énergies renouvelables mais aussi dans les projets de court terme dans le pétrole et le gaz dans différents pays, en mer du Nord ou en Angola par exemple, afin de profiter des tensions sur les marchés de l’énergie.

    Hormis l’exception française, la priorité donnée aux rachats d’actions ne devrait pas manquer de relancer les débats sur les niveaux de profits du secteur. «Ces résultats feront l’objet d’une attention particulière à un moment où les ménages doivent faire face à des factures d’énergie exorbitantes, reconnaît Craig Erlam, analyste de marché senior chez Oanda. Mais de la même manière que ces entreprises réalisent d’énormes bénéfices lorsque les prix sont élevés, elles souffrent lorsque les prix sont bas.»

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    Les responsables américains, Joe Biden en premier lieu, ont critiqué ces niveaux de profit alors que le gallon de carburant n’a cessé d’augmenter à la pompe depuis le début de l’année. En Europe, Londres a déjà mis en place une surtaxe sur les exploitations d’hydrocarbures de la mer du Nord. Elle coûtera 800 millions de dollars à BP et 500 millions à TotalEnergies. Pour éviter une nouvelle tuile fiscale de ce côté de la Manche, le français a annoncé au début de l’été une nouvelle ristourne de 20 centimes par litre entre le 1er septembre et le 1er novembre, puis de 10 centimes du 1er novembre au 31 décembre. «Nous préférons partager nous-même directement nos bénéfices avec nos clients plutôt que de devenir la cible d’une nouvelle taxe», a expliqué Patrick Pouyanné aux investisseurs. Dans un vote serré, le Sénat a refusé lundi l’instauration d’une surtaxe exceptionnelle poussée par la gauche.

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    Le Figaro

    Le député LFI Aymeric Caron veut en finir avec les corridas

    Le député, qui estime que la corrida est «un spectacle immoral (...) qui n'a plus sa place au XXIe siècle», compte déposer une proposition de loi prochainement.

    Alors que la saison des corridas de toros bat son plein dans le sud de la France, un député de gauche entend présenter rapidement un projet de loi devant l'Assemblée nationale afin de porter l'estocade finale à ce spectacle qu'il juge «immoral».

    «Que la corrida soit un spectacle immoral, un spectacle qui n'a plus sa place au XXIe siècle, je pense que c'est un point de vue qui est partagé par une majorité des Français», affirme à l'AFP Aymeric Caron, élu de gauche de Paris, en confirmant qu'il espérait déposer devant l'Assemblée nationale afin d'en interdire la pratique. «C'est une proposition de loi que j'espère bien voir débattue à l'Assemblée en novembre», ajoute l'élu du parti La France insoumise (LFI, gauche radicale), première composante de l'opposition de gauche au parlement français. La France n'échappe pas au courant anti-corrida qui touche tous les pays concernés - Espagne, Portugal, Pérou, Mexique, Colombie, Équateur et Venezuela -, mais depuis une première tentative en 2004, aucune initiative n'est parvenue à imposer un vote à l'Assemblée, ni même un débat parlementaire.

    Avant la perspective d'un débat en novembre, Aymeric Caron, qui se revendique «anti-spéciste» (qui s'oppose à l'exploitation et à la consommation des animaux par les êtres humains) reconnaît qu'il devra d'abord convaincre au sein même de son parti et trouver des alliés à l'assemblée. Son objectif vise une modification du Code pénal qui punit la maltraitance animale, mais souligne dans son article 521-1 que ses dispositions «ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée». «Ce n'est pas une tradition française, c'est une tradition espagnole qui a été importée en France au milieu du XIXe siècle pour faire plaisir à l'épouse de Napoléon III, qui était Andalouse», souligne Aymeric Caron.

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    «Préserver la tradition»

    Cette «tradition ininterrompue» est pourtant fermement défendue depuis plusieurs années dans le sud-ouest proche de l'Espagne - Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan ou Vic-Fezensac - et sur le pourtour méditerranéen - Nîmes, Arles ou Béziers. Fin juillet à Bayonne, dans le sud-ouest de la France, des milliers d'aficionados en rouge et blanc se sont réunis pour les premières Fêtes locales depuis deux ans -pandémie oblige - axées autour de la tauromachie. «Ceux qui veulent l'interdire ne la connaissent pas. La corrida, c'est un drame, on est près de la mort. C'est presque un anachronisme qu'elle existe encore parce que les gens ne vivent plus avec la mort. On en a peur, mais elle fait partie de la vie», répond Jean-Luc Ambert, un aficionado français, qui parcourt la France et l'Espagne durant l'été, de corrida en corrida.

    Quels alliés ?

    Pour André Viard, président de l'Observatoire national des Cultures taurines, l'interdiction de la corrida est un thème «récurrent» à chaque législature. «On dit aux autres groupes politiques: quel intérêt de s'associer à cette proposition politique qui va contre la liberté culturelle, protégée par la constitution, et l'identité des territoires», explique-t-il. Aymeric Caron espère réunir sur son projet, outre les autres députés de gauche, des élus des oppositions de droite, voire de la majorité présidentielle. Il souligne notamment l'inconnue de la position du parti présidentiel dont la cheffe de file à l'assemblée Aurore Bergé avait demandé en juillet 2021 la fin de cette «pratique barbare» dans une tribune publique signée par divers députés centristes et de droite. «Sera-t-elle fidèle à ses convictions ou fera-t-elle un calcul politique qui l'empêchera de me soutenir», se demande Aymeric Caron.

    Le rapport des forces est délicat à l'assemblée où le président Emmanuel Macron a perdu en juin la majorité absolue dont il disposait durant son premier quinquennat. «Les gens sont de plus en plus sensibles à la souffrance animale, dont la corrida», souligne pour sa part Claire Starozinski, présidente de l'Alliance Anticorrida, qui lance une campagne médias sur quatre chaînes de télévision pour sensibiliser le public contre la corrida.

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    Le Figaro

    Crise de l’énergie: est-ce la fin de l’hégémonie allemande en Europe?

    Martin Bernier

    ENTRETIEN - Pour Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique, la situation énergétique révèle les failles du modèle allemand. L’Union européenne n’aura d’autre choix que de venir en aide à l’Allemagne mais devrait assortir ce soutien de conditions.

    Face au tarissement des ressources énergétiques se pose la question de la coopération au sein de l’Union européenne. Alors que certains plaident pour une solidarité sans limite, d’autres estiment qu’imposer des conditions aux pays du Nord, et notamment à l’Allemagne, serait légitime.

    LE FIGARO. - La crise a mis en évidence les failles de la stratégie énergétique allemande. Cela remet-il en cause le modèle allemand?

    Jean-Michel QUATREPOINT. - En matière énergétique, oui. Les Allemands ont choisi à la fois les énergies renouvelables - solaires et éoliennes - et le gaz russe. Mais ils ont surtout fait le choix d’abandonner le nucléaire. Cet abandon n’est pas seulement dû à des raisons écologistes ; il s’explique surtout par le fait que l’Allemagne n’avait pas le leadership industriel en matière de nucléaire. Au départ, il y avait une coopération franco-allemande: Siemens avait 30 % dans la société qui devait fabriquer les EPR, Areva ayant le reste. Mais en matière industrielle, les Allemands ne connaissent pas la coopération ; soit ils ne sont pas présents, soit ils dirigent. Les Français ayant bloqué la volonté de Siemens de monter au capital d’Areva, Siemens s’est retiré du projet EPR en 2008. Trois ans plus tard, Angela Merkel a pris le prétexte de Fukushima pour arrêter le nucléaire et fermer les centrales.

    Aujourd’hui, le comble est que les Allemands ont encore trois centrales en activité, qu’il est prévu de fermer à la fin de l’année. Ils pourraient parfaitement les maintenir en activité pendant un ou deux ans, ne serait-ce que pour éviter d’ouvrir plus de centrales à charbon. Mais pour le moment il n’en est pas question, même si les industriels allemands réclament la prolongation de ces centrales nucléaires.

    Les limites du modèle allemand touchent aussi l’économie: le pays a enregistré un déficit proche du milliard d’euros en mai, une première depuis 1991…

    Le modèle allemand est un modèle mercantiliste, il mise sur des excédents de balance commerciale, essentiellement produits par l’industrie. Les Allemands ont profité de ce modèle pendant vingt-cinq ans: ils ont accumulé des excédents commerciaux, sur la zone euro essentiellement, et sur la France également, avec qui l’excédent commercial est d’environ 40 milliards d’euros chaque année. Cela s’explique en partie par le fait que la part de l’industrie dans la valeur ajoutée allemande est le double de celle de la France. On est autour de 21 % en Allemagne contre 10 % en France. La désindustrialisation a coûté très cher à la France. Comme les gains de productivité de l’industrie sont intrinsèquement supérieurs à ceux des autres branches de l’économie, la réduction de la part de l’industrie en France a eu un effet mécanique de ralentisseur sur la croissance. Tout ça s’est traduit dans les chiffres du commerce extérieur.

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    La France a accumulé des déficits, et l’Allemagne a accumulé des excédents. L’Allemagne a aussi bâti son modèle économique sur la délocalisation dans les pays de l’Est. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle a poussé à des élargissements de l’Union européenne rapidement. Elle a délocalisé une partie des sous-ensembles dans les chaînes de valeur, mais elle a concentré l’essentiel de la valeur ajoutée sur le territoire allemand: les pièces détachées sont fabriquées à l’Est puis sont rapatriées de sorte que le produit fini sorte des usines allemandes. L’industrie automobile française a fait l’inverse: elle a délocalisé l’intégralité de la production, ce qui était une erreur. Un autre avantage a été celui d’avoir accès à une énergie peu chère avec le gaz russe. À partir du moment où ils ne pouvaient pas avoir la maîtrise industrielle du nucléaire, les Allemands ont basculé sur le gaz russe. Dans le même temps, les Allemands ont essayé d’enlever l’avantage compétitif que les Français avaient avec l’énergie nucléaire en faisant sauter le monopole d’EDF et en agissant auprès de Bruxelles. Cela fait partie de la guerre souterraine à laquelle se livrent la France et l’Allemagne depuis vingt ans.

    La fragilisation du modèle économique allemand signe-t-elle la fin de ce que vous appelez «l’hégémonie de l’Allemagne»? Cela peut-il rebattre les cartes en Europe?

    Ça pourrait rebattre les cartes si la France était en meilleure santé. Mais elle a un déficit commercial abyssal ; nous payons aujourd’hui les vingt-cinq ans d’erreur depuis 1995. Même si on a stoppé l’abandon de l’industrie depuis deux-trois ans, on ne redresse pas vingt-cinq ans d’erreur en quelques années. C’est un processus qui va durer au moins une génération. Ensuite, la France a une dette considérable, dont on va reparler dans les prochains mois, et on n’est pas dans une situation où l’on peut retrouver un avantage par rapport à l’Allemagne.

    Il suffit de se remémorer la manière dont les Grecs ont été traités pendant la crise, notamment par les Allemands et M. Schäuble. Mais on ne peut évidemment pas traiter l’Allemagne comme on a traité les Grecs

    Sur la question énergétique, la France ne tire-t-elle pas son épingle du jeu?

    La France tire son épingle du jeu, mais nous avons un problème dû au fait que nous avons dénigré le nucléaire pendant quinze ans. Le nucléaire ne revient sur le devant de la scène que depuis un ou deux ans ; il faut rappeler que c’est Emmanuel Macron qui a fermé Fessenheim. Aujourd’hui, la moitié des réacteurs nucléaires français sont à l’arrêt, c’est un comble. Par idéologie et par absence d’investissement, nous avons perdu les compétences ces douze dernières années. Une partie des retards de Flamanville sont aussi dus à l’excès de sous-traitance, y compris à des sociétés étrangères, parce que nous n’avons plus les compétences en France.

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    Se pose aujourd’hui la question de la solidarité entre pays européens: doit-on accepter de tarir nos ressources pour venir en aide à l’Allemagne?

    Cela va être un excellent exemple: on va pouvoir expliquer aux Allemands que la première des décisions qu’ils peuvent prendre, c’est de prolonger l’activité de leur dernière centrale nucléaire le temps qu’il faut. Moi, je conditionnerais cette solidarité à ça. Ils ont les moyens de récupérer un peu d’électricité pour l’hiver avec leur dernière centrale nucléaire. Nous pouvons accepter la solidarité à condition que chacun y mette du sien.

    Certains évoquent la comparaison avec la crise grecque. Cette comparaison est-elle justifiée? Les mécanismes de solidarité ne sont-ils pas appliqués à géométrie variable?

    On observe déjà que la Hongrie négocie des accords particuliers avec la Russie, faisant une entorse à l’unanimité au niveau européen. L’Espagne va négocier aussi pour obtenir des conditions particulières, de la même manière que le Portugal, qui refuse ce mécanisme de solidarité. Mais le mécanisme de solidarité existe déjà de facto: on achète effectivement de l’électricité aux Allemands, qui vient d’ailleurs de centrales à charbon.

    On voit que cette solidarité est à géométrie variable. Il suffit de se remémorer la manière dont les Grecs ont été traités pendant la crise, notamment par les Allemands et M. Schäuble. Mais on ne peut évidemment pas traiter l’Allemagne comme on a traité les Grecs.

    Christopher Caldwell: «La Cour suprême est-elle plus politisée aujourd'hui qu'hier ?»

    ENTRETIEN - La politisation de la Cour suprême fait débat aux États-Unis depuis l'abrogation de l'arrêt Roe vs Wade en juin dernier. Pour le journaliste américain, cette dynamique est pourtant visible depuis les années 1960, et il faut espérer que les récentes décisions y mettent un terme.

    Amérique: «États désunis»

    L’éditorial du Figaro, par Patrick Saint-Paul.

    Guillaume Klossa: «La solidarité ou la corde, l’UE doit choisir»

    TRIBUNE - Pour le fondateur du think-tank EuropaNova, les crises que traverse l’Union européenne sont l’occasion de renforcer les mécanismes de solidarité entre les États membres.

    Le Figaro

    Les syndicats vent debout contre le projet de rachat des RTT

    Soutenu par la majorité présidentielle et la droite, ce projet donne la possibilité aux entreprises du privé de racheter aux salariés des jours de RTT, si les employés en font la demande.

    «Coup de canif» contre les 35 heures, mauvaise réponse à l'inflation: les syndicats s'opposent au projet de conversion des RTT contre rémunération, pour les salariés du privé, en passe d'être voté au parlement.

    À lire aussiLes salariés pourront désormais troquer leurs RTT contre de l'argent

    Soutenu par la majorité présidentielle et la droite, ce projet donne la possibilité aux entreprises du privé de racheter aux salariés des jours de RTT, si les employés en font la demande. Les défenseurs de la monétisation des RTT présentent la mesure comme un coup de pouce face à la hausse du coût de la vie.

    «Le gouvernement remet en cause le temps de travail, sans l'attaquer frontalement»

    Pour les syndicats, il s'agit avant tout d'un contre-sens. «Les salariés vont voir les RTT comme une source potentielle de revenus, et renoncer à ce temps supplémentaire pour se reposer», s'inquiète ce mardi Vincent Gautheron, membre de la commission exécutive de la CGT. D'autant que la mesure ne concerne pas tous les secteurs, rappelle-t-il :«beaucoup de branches, comme l'hôtellerie-restauration et l'aide à la personne, n'ont pas de RTT, et ne verront donc pas d'augmentation de leur salaire».

    Les syndicats s'insurgent avant tout d'un «coup de canif» dans le dispositif des 35 heures. Pour Vincent Gautheron, «le gouvernement remet en cause le temps de travail, sans l'attaquer frontalement». Et «invoquer sans cesse l'objectif du plein-emploi tout en faisant travailler plus ceux qui ont déjà un emploi relève du paradoxe!», pointe Frédéric Souillot, secrétaire général de FO, dans un communiqué. Autre reproche, soulevé par Force ouvrière: l'exonération de l'impôt sur le revenu et des cotisations de l'argent reçu lors du rachat de ces RTT, comme prévu par le projet. «C'est de la perte nette pour les caisses de la Sécurité sociale», regrette Michel Beaugas, secrétaire confédéral de FO.

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    Interrogé par l'AFP, le président de la CFTC Cyril Chabanier considère que «les salariés qui veulent racheter leurs RTT ne sont pas ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus, mais ceux qui veulent avant tout un salaire décent». «Les entreprises diront qu'elles n'ont pas besoin d'augmenter les salaires, puisque les salariés pourront racheter leurs RTT», redoute le président de la CFTC. Il rappelle que «les négociations sont déjà difficiles, mais cette mesure va encore plus inciter les entreprises à augmenter a minima les salaires.»

    Déconnecter, un enjeu pour les cadres qui télétravaillent

    DÉCRYPTAGE - Travailler à distance, notamment de son lieu de vacances, rend les frontières plus perméables.

    Le Sénat adopte le projet de loi d'«urgence» en faveur du pouvoir d'achat

    Revalorisation des retraites et prestations sociales, plafonnement de la hausse des loyers, prime Macron... Le Figaro passe au crible les principales mesures du texte, adopté ce vendredi par les sénateurs.

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    Pouvoir d'achat : les sénateurs LR mis en échec sur la revalorisation du RSA

    L'amendement défendu notamment par le président du groupe LR Bruno Retailleau visait à abaisser à 3,5% la revalorisation anticipée du RSA, contre 4% prévus dans le texte voté par les députés. Il a été rejeté par 143 voix pour et 185 voix contre.

    Le Figaro

    Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?

    Tiphaine Honnet

    NOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.

    «Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?

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    Un seuil de tolérance en déclin

    Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»

    Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»

    La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive

    Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).

    Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.

    Poison insidieux

    Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.

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    Enfants et achat immobilier

    Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.

    Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer

    Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.

    Tout redéfinir avec un regard extérieur

    Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»

    Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»

    La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre

    Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»

    (1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.

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    ENQUÊTE - Les intrusions dans les bassins privés mais aussi municipaux sont en hausse, notamment dans le Sud.

    Le nouveau préfet de police de Paris Laurent Nuñez annonce des «patrouilles renforcées» autour des sites touristiques

    Pour sa première prise de parole depuis sa nomination à la tête de la préfecture de police, le remplaçant de Didier Lallement a tenu à «remercier l'engagement» de ses effectifs.

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    «Je lui ai dit que les bains quotidiens, ça n’allait plus être possible»: l’importance des petits gestes pour faire des économies d’énergie

    DÉCRYPTAGE - En famille ou en réunion de copropriété, les débats promettent d’être houleux, entre les anti-gaspi et ceux qui tiennent à leur confort.

    L'Humanité

    La mise à l’honneur des savoir-faire locaux

    Nos recommandations culturelles

    TÉLÉVISION Produit par la société Elephant, la série documentaire (et instructive) Patrimoines de France ​​​​​​​s’attache à promouvoir un tourisme intelligent, mêlant culture et évasion.

    Laurent Etre

    Ce n’est pas la première émission du genre, tant s’en faut. Que l’on songe seulement à l’incontournable Des racines et des ailes, lancée en 1997 et qui continue, vingt-cinq ans après, à offrir des records d’audience à France Télévisions. Dans la foulée d’ Invitation au voyage, sur Arte, Patrimoines de France, diffusée chaque soir de cette semaine sur Public Sénat, comporte la particularité de mêler la découverte des paysages et monuments de nos régions à des récits mettant à l’honneur les savoir-faire locaux.

    C’est le cas, en particulier, avec l’épisode intitulé Précieux et délicats, programmé jeudi, et pour partie consacré à la porcelaine de Limoges. Une histoire à forte résonance sociale, puisque c’est dans cette ville qu’est née la CGT, en 1895, dans un contexte où les ouvriers du secteur, confrontés à des conditions de travail particulièrement éprouvantes, se regroupaient en coopératives.

    des personnages adulés en leur temps et parfois tombés dans l’oubli

    On s’attardera également sur Étoffes de France, à l’antenne ce lundi soir, qui nous replonge dans une culture bretonne du lin remontant au XVIe siècle. Là encore, les enjeux de production sont abordés à travers toutes leurs dimensions, notamment les bouleversements induits sur la structure de classe de l’époque, au sein des fermes de la campagne finistérienne. En ouverture de cette première soirée, Made in Corsica retrace l’histoire du vignoble de l’île de Beauté, de l’Antiquité à nos jours, avant de nous faire partager, grâce à des passionnés, les subtilités des chants corses traditionnels. Le tout sur des vues dignes de cartes postales.

    « Avec Patrimoines de France, nous sommes dans le concret des interactions entre une région, avec sa géologie, sa météo, et les hommes et femmes qui y vivent. On se saisit de la notion de territoire dans toute son acception, en abordant aussi les aspects politique, religieux, culturel, industriel », résume Blandine Grosjean, productrice éditoriale de cette collection qui a le mérite, par ailleurs, de nous rappeler l’apport de personnages adulés en leur temps et parfois tombés dans l’oubli. On a retenu le nom d’Haussmann, associé à l’architecture dominante de Paris intra-muros, mais sait-on que les espaces verts de la capitale sont le fait d’un certain Jean-Charles Adolphe Alphand (1817-1891), qualifié d’ « écologiste urbain avant l’heure » ? Une série documentaire instructive de bout en bout.

    Télévisiondocumentairepatrimoine
    Le Figaro

    F1 : heureux élu pour succéder à Alonso, Piastri dément son arrivée chez Alpine

    Officiellement annoncé comme coéquipier d'Esteban Ocon la saison prochaine, le jeune espoir australien a démenti l'information quelques heures plus tard.

    L'Australien Oscar Piastri remplacera-t-il Fernando Alonso chez Alpine en 2023 aux côtés d'Esteban Ocon, comme l'a annoncé mardi l'écurie française dans un communiqué. «Conformément aux engagements de l'équipe envers l'Australien, Oscar sera promu pilote de course et prendra le volant de Fernando Alonso dès l'an prochain», avait détaillé Alpine dans un communiqué. Avant un curieux imbroglio lorsque le pilote lui-même, via son compte Twitter, affirmait le contraire.

    Âgé de 21 ans, Piastri avait été nommé pilote de réserve chez Alpine début 2022 et apparaissait comme le successeur désigné d'Alonso, qui avait annoncé lundi qu'il allait rejoindre Aston Martin la saison prochaine. Piastri a fait ses gammes au sein de l'écurie française, rejoignant l'académie d'Alpine en 2019 dans la foulée de son titre à la Formule Renault Eurocup. L'Australien a remporté le championnat de Formule 3 la saison d'après, puis le championnat de Formule 2 en 2021, avant de devenir pilote de réserve de l'écurie française début 2022. Le patron d'Alpine Otmar Szafnauer a assuré que Piastri était «plus que prêt à passer en Formule 1. Oscar est un talent brillant et rare. Nous sommes fiers de l'avoir couvé et soutenu tout au long de son parcours dans des formules de promotion extrêmement relevées». Visiblement, l'Australien n'est pas du même avis, semant le doute sur la communication de l'écurie française.

    Avec Esteban Ocon, présent au sein de l'écurie française depuis 2020, lorsqu'elle s'appelait encore Renault, Piastri pourrait former le tandem d'Alpine, actuellement 4e au classement des constructeurs. «Ensemble, nous pensons que ce duo nous offrira la continuité dont nous avons besoin pour atteindre notre objectif à long terme de nous battre pour des victoires et des titres», a indiqué Szafnauer. La promotion de Piastri au sein d'Alpine confirmerait aussi un basculement générationnel pour l'écurie française, puisque l'Australien récupérera le volant d'Alonso qui, à 41 ans, a presque deux fois son âge. Revenu en Formule 1 l'an dernier, Alonso avait terminé à une modeste dixième place la saison dernière, devant Esteban Ocon (8e). Cette saison, l'Espagnol occupe également la dixième place provisoire du Championnat du monde. Reste à savoir si Piastri sera bel et bien l'heureux élu, et si les deux parties peuvent accorder leurs violons...

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    Formule 1 : Fernando Alonso quitte Alpine et roulera pour Aston Martin en 2023

    Le pilote espagnol a signé un contrat de plusieurs saisons en faveur de l'écurie anglaise en remplacement de Sebastian Vettel.

    F1 : Hamilton, Verstappen et Russell se moquent de la stratégie de Ferrari en Hongrie

    LE SCAN SPORT - Victime d'une nouvelle mauvaise stratégie de son équipe, Charles Leclerc a dû se contenter d'une sixième place en Hongrie. Le choix de gommes dures a en tout cas fait rire les trois pilotes du podium.

    F1: l'ancien directeur de course Michael Masi menacé de mort

    L'homme, dont les décisions ont permis à Max Verstappen d'être sacré champion du monde, a été la cible d'intimidations et d'insultes à répétition.

    L'Humanité

    Saburo Teshigawara, un lion d’or qui danse avec l’air

    Nos recommandations culturelles

    Biennale de Venise Le chorégraphe japonais a subjugué le public, notamment en se transformant en marionnette désarticulée dans Petrushka, jadis créé par Nijinski.

    Muriel Steinmetz

    Venise (Italie), envoyée spéciale.

    Tandis qu’au large de Venise Serge Diaghilev, fondateur des Ballets russes, repose depuis 1929 dans l’île de San Michele, séjour des morts dont les cyprès dépassent la haute muraille rouge, c’est à l’arsenal, où l’on repeint et radoube les gondoles, que la Biennale de la danse de Venise bat son plein. Dirigée pour quatre saisons par Wayne McGregor, la ­manifestation a couronné d’un lion d’or le Japonais Saburo Teshigawara, le second, d’argent, ayant récompensé Rocio Molina, flamme ultramoderne du flamenco. Teshigawara, né à Tokyo en 1953, pourfendeur du butô, volontiers minimaliste et zen, bouge comme personne. Il a déjà dansé tout un ballet sur des morceaux de verre ( Glass Tooth), s’est enterré debout dans un sol meuble, de longues heures durant, la tête sortie, pour tester sa résistance et capter l’importance vitale de l’air dans « le soutien du corps ». « Pour moi danser, affirme-t-il, c’est jouer avec l’air. »

    Au Théâtre Malibran, il a présenté, en première mondiale, Petrushka, sa version de la création des Ballets russes sur la partition de Stravinsky. Nijinski y tenait le rôle-titre. De la marionnette humaine désarticulée à vue dans une ambiance à la fois trouble, cruelle et dérisoire, Teshigawara conjugue les tares à coups de vacillements inouïs. Vêtu de noir, chaussons de danse aux pieds, un masque en latex grossièrement couturé dissimule son visage. La scène est dans le noir, sauf un rai de lumière où il se faufile. Formé à la sculpture, il se met dans la peau d’une ébauche d’homme mue par un charlatan. Cela se traduit dans la continuelle tension de celui qui, se croyant libre, tire en vain sur la corde. Teshigawara, qui conçoit ses pièces dans leur globalité (costumes, éclairages, dispositifs scéniques, chorégraphie), évolue au sein d’un carré tantôt bleu (aire des forces aveugles et manipulatrices), tantôt rouge (espace du désir, de la liberté d’agir), ou encore blanc (territoire de la plate réalité). Il passe d’une mobilité folle des pieds, les bras ouverts respirant l’enthousiasme, à la claustration d’une prison mentale où, comme démotivé, il se meut par à-coups, inquiet de lui-même. On apprécie plus que tout la souplesse torve du bassin du danseur – qu’on dirait exempt d’ossature – et les extensions de ses bras, semblables à des algues qu’un courant remue. Teshigawara s’aventure aussi vers des duos avec sa complice Rihoko Sato, en aguichante poupée pourvoyeuse de désir.

    Il a également présenté Swing, pour le College Dance de la Biennale, soit un groupe de 16 jeunes danseurs et danseuses, sélectionnés après candidature. En un langage commun, la spirale, ils ont pris l’espace d’assaut, en un élan où la singularité de chacun sautait aux yeux des spectateurs ébahis. La lumière du jour s’est invitée par surprise, en fin de course, via un sas ménagé en fond de scène, ouvert sur l’arsenal, dans le dos des jeunes gens.

    Avec Trajal Harrell, Le défilé de mode est moqué, détourné, singé, non sans humour

    On a pu voir, dans un tout autre genre, Maggie the Cat, pièce de l’Américain Trajal Harrell, en résidence à la Schauspielhaus de Zurich. New-Yorkais, il s’inspire du voguing des jeunes gays et trans africains-américains et latinos de Harlem, du Bronx et de Brooklyn, loin de la post-modern dance du Village, plutôt blanche, avant-gardiste et professionnelle. Sur le plateau, chacun défile avec un objet du quotidien. L’un s’avance, à grands pas croisés de mannequin, avec un coussin sous le bras, comme s’il exhibait un sac à main. Un autre le porte scotché sur le mollet, dans le dos, sur le cou, voire sur la tête ! Les interprètes passent en ligne devant le public avec une serviette de bain nouée sur la tête, enroulée autour d’un bras, à la taille. C’est au tour des torchons, des blouses de ménage. Le défilé de mode est moqué, détourné, singé, non sans humour. Défileront ensuite un drap et même une housse de couette arborée comme une cocarde. Aucun transport métaphorique, le corps se fait convoyeur de la marchandise. Il paraît que la pièce est une relecture détournée de la Chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams, transposée dans le milieu des serveurs afro-américains. C’est un clin d’œil aussi à ce Sud des États-Unis où Trajal Harrell est né. Le pouvoir, la ségrégation, les stéréotypes de genre sont certes effleurés en grand, mais Maggie the Cat est avant tout une pièce pop performante, décoiffante, bourrée de sons et tragiquement divertissante.

    danseBiennale de Venisedanse contemporaine
    Le Figaro

    Comment l’exécutif prépare le chemin de la sobriété énergétique

    Anne de Guigné

    DÉCRYPTAGE - Il s’agit de faire face au risque de pénurie liée à la guerre en Ukraine.

    Quel temps fera-t-il cet hiver? Rarement, en plein été, la question a autant taraudé un gouvernement. Un froid intense pourrait confronter le pays à des choix douloureux. La guerre en Ukraine a en effet mis cruellement en lumière la fragilité de notre approvisionnement énergétique, obligeant l’exécutif à envisager, dans le pire des cas, des mesures de rationnement. «Les difficultés seront plus ou moins aiguës cet hiver en fonction de trois grands facteurs: la disponibilité ou non du gaz russe, la météo et la disponibilité du parc nucléaire. Il faut qu’EDF tienne sa trajectoire de travaux», résume l’entourage de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.

    Lors de son discours du 14 Juillet, le président a sonné l’alarme. «On doit rentrer collectivement dans une logique de sobriété», avait déclaré Emmanuel Macron, expliquant qu’il demanderait «aux administrations publiques et aux grands groupes de préparer un plan».

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    Le chef de l’État avait auparavant, en février, détaillé la feuille de route du pays vers l’indépendance énergétique, fixant un objectif collectif de réduction de 40 % de la consommation d’ici 2050. Il devait être obtenu essentiellement par la rénovation des logements, le développement des véhicules électriques et la décarbonation de l’industrie. Le projet de loi d’accélération des transitions énergétiques qui sera discuté à la rentrée s’inscrit dans ce cadre, comme les ambitions fixées à EDF sur le nucléaire.

    Las, trois semaines après ce discours, Vladimir Poutine envahissait l’Ukraine, déclenchant un jeu de sanctions réciproques et renvoyant les raisonnables mesures d’efficacité énergétiques de long terme au placard. Désormais, dans ce contexte de guerre, sous la menace permanente d’une suspension des approvisionnements en gaz russe, l’Europe n’a d’autre choix pour passer les prochains hivers que de réduire sa consommation d’énergie.

    Adaptation du télétravail

    En France, l’exécutif a structuré le vaste chantier de la sobriété en cinq groupes de travail. Stanislas Guerini, le ministre de la Fonction publique, est chargé de piloter la transformation de l’État. Il pourra s’appuyer sur une circulaire de la première ministre demandant l’«exemplarité» des administrations en matière d’économies d’énergie, avec une série de mesures visant à «réduire la consommation d’énergie et accélérer la sortie des énergies fossiles» . Olivier Dussopt, au Travail, a pris en main, avec les fédérations professionnelles, le groupe sur l’organisation du travail. Il planche notamment sur l’adaptation du télétravail, qui pourrait par exemple être généralisé le vendredi afin que les entreprises puissent éteindre leur chauffage trois jours d’affilée. Olivia Grégoire travaille de son côté avec les grandes surfaces commerciales sur les sujets de température, de parking, d’installation des rayons réfrigérés… Le groupe logement, confié à Olivier Klein, réfléchit aux questions d’installation de thermostat chez les particuliers ou de gestion des parties communes des immeubles. Christophe Béchu et Caroline Cayeux planchent avec les collectivités locales sur les lycées, les collèges, les questions d’éclairage public... Enfin, Jean-Noël Barrot travaille avec les acteurs du numérique et des télécommunications pour optimiser notamment la consommation énergétique des réseaux mobiles.

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    Tous ces groupes devront rendre leurs conclusions à la fin du mois de septembre afin que les mesures d’économies puissent être mises en musique avant que ne tombe le froid. «L’idée, c’est de rester dans la pédagogie, mais si tous les acteurs ne suivent pas, nous n’hésiterons pas à prendre des décrets contraignants», explique le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher. D’ici fin août, deux décrets doivent déjà être pris afin de généraliser l’interdiction des publicités lumineuses dans toutes les villes entre 1 heure et 6 heures du matin et de demander à tous les commerces qui utilisent leur chauffage ou climatisation de tenir leurs portes fermées. Des sanctions sont prévues pour les contrevenants.

    Les actions que nous proposons ont des impacts directs sur la facture des différents acteurs

    L’exécutif espère surtout que les avantages sonnants et trébuchants de ces mesures d’économies suffiront à motiver les plus récalcitrants. «Les actions que nous proposons ont des impacts directs sur la facture des différents acteurs: fermer sa porte pour un magasin permet de faire baisser de 20 % la facture de chauffage, un particulier qui baisse son chauffage au gaz de 1,5 degré réalise 10 % d’économies. Quant aux collectivités locales, les éclairages publics représentent 37 % du total de la facture d’électricité…», détaille-t-on au ministère de la Transition énergétique.

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    L’ensemble de ces gestes doit permettre au pays d’économiser 10 % d’énergie en deux ans. À l’automne, une vaste campagne de communication sensibilisera les particuliers à ces enjeux de sobriété, sans qu’il soit pour l’instant question de prendre des mesures spécifiques visant les ménages, comme ce fut le cas dans les années 1970, après le choc pétrolier - le changement d’heure avait été notamment institué dans ce but.

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    En France, les mesures étaient restées assez symboliques: fixation de la température dans les bâtiments, interdiction de l’éclairage des bureaux comme des enseignes lumineuses après 22 heures, arrêt des émissions télévisées une heure plus tôt… Mais d’autres pays s’étaient montrés beaucoup plus stricts: le Danemark avait renoncé aux illuminations de Noël, la Suisse interdit la circulation le dimanche, la Belgique limité la vitesse sur les routes, etc.

    En 2022, les regards se portent avant tout sur l’industrie. Les mesures de sobriété représentent le premier socle de l’action publique. Si elles ne suffisent pas, des dispositifs de rationnement devront être pris. L’État rémunère alors les acteurs pour qu’ils diminuent leur consommation. Dans le cadre des discussions européennes, afin de tenir l’objectif de baisse de la consommation de gaz, un signal prix, c’est-à-dire une forte augmentation des tarifs, pourrait encore être mis en place au-delà d’un certain volume de consommation. Enfin, en cas de risque de rupture d’approvisionnement, le pays entrera dans une logique de rationnement. Des mécanismes de délestage, sur lesquels les groupes travaillent ce moment, seront actionnés. À tour de rôle, des sites industriels, prévenus 24 heures à l’avance, verront couper pendant deux heures leur source de gaz. Une extrémité à laquelle le gouvernement espère échapper.

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    «Je ne voulais pas rester sur le canapé» : ces seniors qui continuent de travailler durant leur retraite

    TÉMOIGNAGES - Par plaisir ou par nécessité, de nombreux retraités poursuivent leur activité. Certains d'entre eux se sont confiés au Figaro.

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    ENTRETIEN EXCLUSIF - Le président de la Cour des comptes et du HCFP critique une trajectoire «peu ambitieuse» d’assainissement de ses finances publiques.

    Le Figaro

    Nupes: «Comment l'extrême gauche française a noyé Marx dans le Coca-Cola»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Abandonnant la tradition universaliste et le monde ouvrier, l'extrême gauche française a absorbé les idées d'outre-Atlantique, analyse Anne-Sophie Letac. Si elle a tourné le dos à son antiaméricanisme, elle reste cependant fidèle à la méthode des purges soviétiques, ajoute-t-elle.

    Ancienne élève de l'École normale supérieure, Anne-Sophie Letac enseigne la géopolitique en classes préparatoires au lycée Lavoisier, à Paris.

    L'antiaméricanisme a servi de plus petit dénominateur commun à la gauche française depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Après les revendications «US go home» pour expulser les bases de l'OTAN, le gauchisme anticapitaliste de la fin des années soixante, l'extrême gauche a prédit la chute de l'empire américain, fustigé la mondialisation libérale impulsée par Reagan, accusé les Gafam de la plupart de nos malheurs.

    Le système de valeurs américain a longtemps été perçu par la gauche française comme étranger à notre mode de vie, ultra-consumériste, obsédé par une transparence et un moralisme puritains, témoin le perp walk -infligé à Dominique Strauss-Kahn- qui dégrade la réputation d'une personne avant toute preuve de sa culpabilité.

    Alors que la démocratie américaine se dissout à grande vitesse dans de puissants acides, débilité inéduquée des masses, sécession efficace des élites à travers les puissants réseaux d'alumni des grandes universités, sidérant recul des droits individuels et en particulier de ceux des femmes, revendications religieuses cherchant à saper la laïcité, Alt-Right contre Black Lives Matter , la gauche radicale française, longtemps hostile à tout ce qui venait d'outre-Atlantique, a adopté en bloc les mots d'ordre et les problématiques sociétales des États-Unis.

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    La gauche universaliste, en théorie plus proche des idéaux démocratiques américains, s'est progressivement fait dévorer par une extrême gauche qui a abandonné au Rassemblement national le monde ouvrier, sa culture et ses luttes pour se tourner vers les «quartiers populaires», les ghettos selon une expression et une réalité américaines, et pour défendre non plus une classe sociale avec ses valeurs, mais les victimes racisées d'un système, idée étrangère à la tradition de gauche française. C'est cette extrême gauche qui réussit le tour de force de porter un bon nombre de députés à l'Assemblée Nationale grâce à la plateforme Nupes (151 députés), et qui a désormais le pouvoir d'infléchir les débats et de voter des lois.

    Comme si cette gauche s'était mondialisée et américanisée sans même s'en apercevoir et qu'elle se comportait comme une Internationale sur le modèle communiste, mais tournée vers une grande lumière à l'Ouest.

    L'extrême gauche française calque dans une magistrale inversion de ses valeurs son modèle sur un pays qui a de moins en moins à voir avec le modèle français, ce qui change la tonalité du débat politique.

    Il y a quelques semaines, la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, prend la pose de la statue de la Liberté et demande l'inscription de l'IVG dans la Constitution parce qu'elle est talonnée par une extrême gauche mobilisée après l'arrêt de la Cour Suprême des États-Unis sur l'avortement. On peine à comprendre en quoi cet arrêt concerne la France, en tout cas pas plus que la déscolarisation des filles en Afghanistan qui menace réellement les banlieues françaises travaillées par l'islamisme radical.

    Cette gauche s'est donc inscrite directement dans les luttes américaines, abandonnant tout esprit critique et plongeant dans un anachronisme et un anhistorisme débridés. Débats sur le déboulonnage des statues de personnages suspects comme Colbert, repentance à l'égard de l'esclavage, mise au pilori d'intellectuels critiques à l'égard du décolonialisme ou de #Metoo, vogue des «safe spaces» et des réunions non mixtes, concept de personnes racisées, luttes intersectionnelles, la pensée d'extrême gauche s'aligne littéralement sur celle de la gauche universitaire américaine, réussissant ce que les États-Unis avaient échoué à faire durant la guerre froide, noyer Marx dans le Coca-Cola, comme si cette gauche s'était mondialisée et américanisée sans même s'en apercevoir et qu'elle se comportait comme une Internationale sur le modèle communiste, mais tournée vers une grande lumière à l'Ouest.

    Mais la déconstruction déconstruisant in fineles déconstructeurs, un marxiste-léniniste restant fidèle à lui-même, des comités politiques internes et des commissions opaques fleurissent pour s'auto-juger et se purger mutuellement. Rassurons-nous, la méthode soviétique a de beaux restes chez l'extrême gauche noyée dans le soda.

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    Goldnadel: «Par idéologie, certains médias ferment les yeux sur les victimes de l'islamisme»

    FIGAROVOX/CHRONIQUE - De la guerre en Ukraine aux conséquences de l'immigration illégale, l'avocat dénonce un espace politico-médiatique qui refuse de voir certaines réalités par principe idéologique.

    «Et si la suppression de la redevance TV encourageait l'audiovisuel public à davantage de pluralisme?»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Le samedi 23 juillet, les députés ont validé la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public. Pour Michaël Sadoun, cette mesure invite le service public, bénéficiant par ailleurs de nombreuses garanties, à plus de neutralité.

    Le Figaro

    VIH : un cinquième patient au monde considéré comme guéri, un réel pas en avant ?

    Après avoir vécu plus de trente ans avec le VIH, le patient «City of Hope» est entré en stade de rémission. Cependant, «la guérison idéale serait d'éradiquer le virus du corps», et la recherche n'y est pas encore.

    Le patient «City of Hope» est le cinquième au monde à être considéré comme guéri du VIH. Âgé de 66 ans, l'homme avait contracté le virus durant la flambée de l'épidémie en 1988, faisant de lui le plus âgé à entrer en stade de rémission. «Je n'aurais jamais imaginé vivre assez longtemps pour ne plus avoir le VIH», confie-t-il dans le communiqué de l'hôpital californien où il a été soigné. Sa rémission a été annoncée à l'occasion de la 24e Conférence internationale sur le Sida à Montréal, le 27 juillet.

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    Comme ses quatre autres prédécesseurs, le patient était atteint d'un cancer dangereux en phase terminale. Il a ainsi reçu pour sa leucémie une rare transplantation de moelle osseuse : le donneur possédait une mutation génétique dite CCR5, rendant le système immunitaire résistant aux principaux composants du VIH. Deux ans après sa greffe en 2019, l'homme cesse de prendre ses médicaments et le virus devient indétectable dans son organisme. Malgré tout, «on ne parle pas exactement de guérison mais plutôt de rémission. La guérison idéale serait d'éradiquer le virus du corps mais il est difficile de prouver lorsqu'il est vraiment éliminé. Il faudrait attendre plusieurs années», explique Michaela Muller-Trutwin au Figaro, responsable de l'unité «VIH, Inflammation et persistance» à l'Institut Pasteur.

    Un traitement «très dangereux»

    La transplantation du gène CCR5 est une thérapie effectuée à titre exceptionnel en raison de sa dangerosité extrême. Et encore, elle «ne fonctionne pas dans tous les cas en raison d'un variant trop différent ou d'une réponse immune insuffisante», rappelle Michaela Muller-Trutwin. Ce traitement «très dangereux» ne peut qu'être envisagé en cas de cancer grave car la procédure «peut être mortelle». La mutation CCR5 est apparue il y a environ 5000 ans en Europe du nord et s'est diffusée progressivement dans le reste du continent. «Autour des 1% de la population» européenne en est porteuse et elle est introuvable dans le reste du globe.

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    À ce jour, le traitement classique est la pilule antirétrovirale prescrite à vie, permettant seulement de bloquer la reproduction du VIH et d'empêcher sa transmission. Cependant, «tout le monde rêve d'une thérapie qui pourrait guérir le VIH pour éviter la prise de médicaments», explique Michaela Muller-Trutwin. Et pour cause, dû aux délais de dépistage, «la plupart des personnes commencent le traitement en phase chronique, c'est-à-dire plusieurs années après l'infection quand le système immunitaire est déjà endommagé». En France, la médiane du délai de détection de la contamination est de 3 ans, un chiffre pourtant plus bas que ceux de nos voisins. Aujourd'hui, de nombreuses alternatives sont en phase de test, en priorisant «la combinaison de mécanismes». Par exemple «des approches essayent de faire sortir le virus des réservoirs viraux pour le rendre visible et de renforcer les réponses immunes en parallèle. D'autres misent sur des vaccins, des immunothérapies», décrypte Michaela Muller-Trutwin.

    La recherche, dommage collatéral des crises

    «Les gens perdent l'intérêt au VIH», confie Michaela Muller-Trutwin. Depuis le début de la pandémie du Covid-19, le financement de la recherche sur le VIH et d'autres virus a grandement diminué. Parallèlement, «les systèmes de santé sont fragiles, et en situation de crise, les gens se font moins dépister pour le VIH, l'accès aux médicaments est plus difficile et le nombre de morts du Sida augmente», explique-t-elle. La guerre en Ukraine a elle aussi son rôle à jouer : la crise économique a provoqué des redirections de fonds et les malades sur place ont difficilement accès à leur traitement. Mais avant même cette vague de crises, la recherche française était déjà cent fois moins financée que l'américaine. «C'est aux États-Unis que la plupart des essais cliniques sur des thérapies curatives du VIH ont lieu, explique Michaela Muller-Trutwin, on y compte une centaine contre un à cinq, voir zéro dans les pays d'Europe».

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    Pour 2030, l'objectif est l'ambitieux «95-95-95» : que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, que 95 % des personnes qui savent qu'elles sont séropositives au VIH aient accès à un traitement et que 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable. Selon l'Onusida, en 2021, encore 1,5 million de nouvelles infections ont été déplorées et 650.000 personnes sont décédées d'une maladie opportuniste liée au Sida.

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    EXCLUSIF - Pour chaque commune de plus de 25.000 habitants de la façade littorale, Le Figaro a calculé la superficie qui pourrait être submergée à l'horizon 2100, selon les projections du GIEC.

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    PSYCHOLOGIE - L’avancée en âge de nos parents bouleverse les relations que nous avons avec eux, mais aussi notre rapport au temps. Un cheminement nécessaire, mais parsemé d’embûches.

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    Le Figaro

    Notre classement 2022 des meilleures maternités de Paris et d'Île-de-France

    Marti Blancho

    PALMARÈS EXCLUSIF - Nous avons établi un palmarès des maternités de la région parisienne, hôpitaux ou cliniques, selon une sélection de critères.

    «Notre classement 2022 des meilleures maternités de Paris et d'Île-de-France» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    Difficile de choisir la bonne maternité. Mis à part la proximité, le bouche-à-oreille, quelques brochures non exhaustives et des conseils très généraux sur Internet, jeter son dévolu sur un établissement pour mettre un enfant au monde revient souvent à avancer dans le noir. Quel est le niveau de la structure ? Quelle disponibilité du personnel ? Où trouver les taux de césarienne et d'épisiotomie, et quelle importance leur accorder ? Quels ateliers et cours prénataux sont proposés ? Autant de questions auxquelles répond notre palmarès 2022 des meilleures maternités d'Île-de-France.

    Pour noter les établissements de façon objective, nous avons récolté et compilé des données sur huit critères de qualité des soins et d'accompagnement de la femme enceinte. Des informations parfois inédites que même les propres sites web des établissements n'affichent pas de façon exhaustive.

    La sélection, mode d'emploi. Nous avons contacté l'ensemble des 69 maternités franciliennes. 49 d'entre elles ont répondu positivement à nos sollicitations : ce sont elles qui composent ce classement. Deux ont refusé de nous transmettre des informations précises sur les éléments demandés : l'hôpital Jean Verdier à Bondy et la maternité Sainte Félicité à Paris. 18 n'ont jamais répondu.

    Quelle est la première maternité d'Île-de-France ?

    Au vu de nos critères, l'hôpital Pierre Rouquès prend la première place. Aussi connu sous le nom de maternité des Bluets, l'établissement de santé figure parmi les pionniers de l'accouchement physiologique ou naturel en France. Le docteur Fernand Lamaze, résistant et obstétricien, a dirigé la maternité à sa création en 1947 et y a instauré sa méthode d'« accouchement sans douleur ». Cet éventail de techniques en provenance du Royaume-Uni et de l'URSS avait pour objectif un enfantement moins traumatique et angoissant pour la femme.

    Une histoire que l'hôpital privé à but non lucratif continue de perpétuer aujourd'hui. « On tend vers le moins de médicalisation possible », assure Brice Martin, directeur de l'établissement qui a vu son fils y naître il y a cinq mois. La maternité des Bluets se démarque en effet par des taux de césarienne et d'épisiotomie bien en dessous de la moyenne régionale.

    40 sages-femmes et une dizaine de gynécologues-obstétriciens s'activent dans cette maternité du 12e arrondissement de Paris, qui constitue presque l'essentiel de l'activité de l'hôpital dont elle fait partie. Il s'agit aussi d'une des rares en Île-de-France à proposer l'accouchement dans l'eau. « On cherche le plus possible à se baser sur le projet de naissance des futurs parents, les écouter et les accompagner au mieux tout en restant dans la limite de la sécurité maternelle », développe Brice Martin.

    « Tout s'est très bien passé aux Bluets. Malgré un accouchement très long, plus de 12 heures de travail, les sages-femmes sont restées adorables », confie Marine L., une jeune maman. Avant de mettre au monde son premier enfant en février 2020, elle a choisi l'établissement grâce au bouche-à-oreille. « On m'en avait parlé comme une maternité donnant beaucoup de place au coparent et privilégiant l'accouchement physiologique ».

    Qu'est-ce qu'une bonne maternité ?

    Pour choisir une maternité, se renseigner sur les taux de césarienne et d'épisiotomie est une première étape essentielle. Même s'ils ne constituent pas la seule et unique mesure de la qualité d'un établissement, « ces indicateurs de pratique traduisent vraiment la façon dont les femmes accouchent», rappelle Anne Evrard, présidente du Collectif interassociatif autour de la naissance. Ainsi, elle tient à saluer l'effort de transparence de l'ARS Île-de-France, qui met en ligne une carte recensant l'ensemble des maternités de la région et leurs différents indicateurs.

    Le respect du projet de naissance et des choix du ou des futurs parents est tout aussi primordial explique Anne Evrard : « Dans le suivi de grossesse, est-ce que les parents sont bien accueillis quand ils parlent de ce qui leur importe ? C'est fondamental. Il faut que ça soit pris en compte. Si ça botte en touche, il faut se poser des questions. »

    Quels établissements préparent le mieux à la naissance ?

    Viennent ensuite les différents ateliers de préparation à la naissance et consultations spécialisées proposées. Mais là encore, il faut bien faire la différence entre les établissements qui les réalisent sur site et ceux qui les externalisent, par manque de sages-femmes en général.

    Les maternités des hôpitaux de Versailles, d'Argenteuil, du Raincy-Montfermeil et de Mantes-la-Jolie sont celles qui en proposent le plus en interne au-delà du périphérique. Intra-muros, l'Institut mutualiste Montsouris et la maternité de Port-Royal sont les mieux dotés. Cette dernière fait d'ailleurs partie « des établissements qui font un véritable effort et essaient de maîtriser au mieux la pratique médicale », opine Anne Evrard.

    Quels établissements manquent de sages-femmes ?

    De l'autre côté du spectre, les hôpitaux qui pêchent en termes d'ateliers de préparation à la naissance accusent le plus souvent un manque crucial de sages-femmes. À l’instar de ce grand hôpital de la Seine-Saint-Denis, où un quart de l'effectif manque à l'appel : « J'ai dû enlever toutes les consultations spécialisées. Il y a tellement d'accouchements pour le peu de sages-femmes qu'elles ne peuvent faire que ça, toujours en urgence », explique la cheffe du service maternité, qui tient à rester anonyme de par son devoir de réserve.

    « La situation des maternités en Seine-Saint-Denis est critique : il manque 30% des sages-femmes sur l'ensemble des centres périnatal», alerte le docteur Patrick Daoud, coordonnateur du département femmes/enfants des hôpitaux d'Aulnay-sous-Bois, Montreuil et Montfermeil ainsi que président du réseau périnatal de l'Est francilien. Cette « hémorragie des sages-femmes dans le 93 », la gynécologue l'explique par un salaire insuffisant et des conditions de travail fortement dégradées qui les poussent hors des hôpitaux vers l'exercice libéral.

    Une problématique exacerbée en Seine-Saint-Denis mais qui touche aussi les autres départements. Même la maternité des Bluets, première de notre classement, évoque des difficultés pour le recrutement. Et son directeur de s'inquiéter des problèmes de la périnatalité, exacerbés par la crise du Covid-19 et des hôpitaux : « Qu'est-ce qu'on attend pour réagir ? »

    Méthodologie détaillée

    Pour élaborer ce classement, nous avons d'abord utilisé les données provenant du dernier fichier HospiDiag, compilé pour l'année 2020 par l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH). Nous en avons extrait les indicateurs suivants et calculé une note sur 20 avec 10 comme minimum pour chaque établissement en prenant en compte les écarts :

    • Nombre d'accouchements par gynécologue et sage-femme. Plus il est élevé, plus le gynécologue ou sage-femme est entraîné et familiarisé avec d'éventuelles complications lors de la naissance.
    • Nombre de sages-femmes par gynécologue. Plus le nombre est élevé, plus les gynécologues sont assistés et peuvent donc se concentrer sur les accouchements plus sensibles.
    • Dans un second temps nous avons récupéré les taux de césarienne et d'épisiotomie fournis par l'ARS Île-de-France pour 2020, dernière année renseignée :
    • Taux de césarienne. Les maternités dont le taux dépasse la moyenne des établissements de même niveau plus l'écart-type se voient attribuer un malus de 0,5 point. Celles pour qui ce taux est inférieur à la moyenne moins l'écart-type bénéficient d'un bonus de 0,5 point. Toutes les autres maternités ne sont ni avantagées ni pénalisées.
    • Taux d'épisiotomie. Même calcul que pour le taux de césarienne.

    Ensuite, nous avons pris en compte le score de satisfaction générale, que l'on peut retrouver dans le fichier Scope Santémis à disposition par la Haute autorité de santé. Cette note est calculée à partir des réponses de patients à des questionnaires qui leur sont remis après leur passage par l'établissement.

    Enfin, nous avons contacté l'ensemble des maternités franciliennes pour les sonder sur les ateliers, cours de préparation à la naissance, consultations spécialisées proposées en interne ainsi que les différentes positions d'accouchement.

    • Nous avons calculé une note sur 20 avec un minimum de 10 en comptant la présence ou non de préparation à la naissance, haptonomie, yoga ou sport, préparation à l'allaitement, psychologue, kinésithérapeute ou ostéopathe, hypnose, acupuncture, sexologue, diététicien ou nutritionniste, tabacologue ou addictologue.
    • Un bonus de 0,1 point est attribué aux maternités proposant d'accoucher dans l'eau.

    Finalement, nous calculons une note finale sur 20 de la façon qui suit :

    • La note du nombre d'accouchements par gynécologue/sage-femme et celle du nombre d'ateliers et consultations spécialisées comptent chacune pour 30% de la note finale.
    • La note du nombre de sages-femmes par gynécologue et celle de satisfaction représentent chacune 20% de la note finale.
    • Il faut enfin ajouter les différents bonus et malus pour la possibilité d'accouchements dans l'eau, le niveau de la maternité ainsi que pour les taux de césarienne et épisiotomie

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    Le Figaro

    Saint-Quentin : un homme suspecté de viol écroué

    Guillaume Poingt

    Le suspect est un Bulgare de 47 ans récemment arrivé sur le territoire national.

    Un homme soupçonné de viol et d'agression sexuelle a été interpellé à son domicile jeudi 28 juillet, a appris Le Figaro du parquet de Saint-Quentin, confirmant des informations de L'Aisne Nouvelle . Une information judiciaire a été ouverte samedi 30 juillet au tribunal judiciaire de Saint-Quentin.

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    Présenté à un juge d'instruction, le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire dans l'attente de son procès. Il s'agit d'un homme de 47 ans de nationalité bulgare, sans casier judiciaire en France, arrivé sur le territoire national il y a un peu plus de trois mois, nous précise le parquet. Il travaille en tant qu'employé dans une entreprise paysagiste.

    Des attouchements puis un viol

    Les faits en question ont eu lieu mardi 26 juillet aux alentours de 3h du matin, rue Émile Zola à Saint-Quentin (Aisne). La victime, une jeune femme de 21 ans, a indiqué aux policiers qu'elle regagnait seule son véhicule après une sortie avec des amis lorsqu'un individu l'a abordée puis emmenée de force à proximité d'un garage avant de lui imposer des attouchements. Après avoir réussi à se dégager, poursuit-elle, son agresseur l'a rattrapée quelques mètres plus loin puis l'a violée. Elle précise être parvenue à s'enfuir tandis que son agresseur a quitté les lieux à pieds.

    Le travail des officiers de police judiciaire du commissariat de Saint-Quentin et des policiers municipaux de Saint-Quentin, en charge des caméras du centre de supervision urbain (CSU), a rapidement porté ses fruits. L'exploitation des images de vidéo-protection a mis en évidence la présence d'un homme correspondant à la description faite par la victime dans le secteur des faits et dans un temps très proche de ceux-ci, indique le parquet de Saint-Quentin.

    Le mis en cause a été reconnu par la victime lors de deux tapissages photographiques, réalisés grâce aux images de vidéo-protection, puis lors d'une confrontation. Des prélèvements réalisés par des agents de police technique et scientifique sur les lieux des faits ont également permis d'identifier un profil ADN correspondant à celui du suspect. Ce dernier conteste les faits qui lui sont reprochés, affirmant n'avoir «exercé aucune contrainte sur la victime».

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    Yvelines : un braquage dans un supermarché Leclerc fait deux blessés

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    L'Humanité

    Les enfants terribles d’Avignon

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    Hommage Exposition, lecture… la 76e édition du Festival a célébré le centenaire de la naissance de Maria Casarès et Gérard Philipe, deux artistes de légende.

    Elza Goffaux

    Avignon (Vaucluse), correspondance particulière.

    En juillet 1954, l’actrice exilée espagnole Maria Casarès incarne lady Macbeth dans la cour d’Honneur du palais des Papes, à Avignon. Macbeth est alors mis en scène par Jean Vilar, directeur du Festival d’Avignon et du Théâtre national Populaire (TNP), que la tragédienne avait rejoint la même année à la demande de son ami Gérard Philipe. Tous deux acteurs et comédiens vedettes, ils ont largement contribué à la notoriété du TNP et du Festival d’Avignon.

    Maria Casarès et Gérard Philipe sont nés à treize jours d’écart, en 1922. Pour célébrer le centenaire de la naissance des deux artistes, le Festival d’Avignon met en avant l’héritage artistique des deux comédiens. L’exposition « Infiniment. Maria Casarès, Gérard Philipe – une évocation » a été accompagnée d’une lecture. Les acteurs Anne Duverneuil et Charlie Fabert se sont appuyés sur des textes, des lettres et des coupures de presse rassemblés par la Maison Maria-Casarès pour raconter leur histoire.

    « Nous nous sommes liés d’une belle amitié, lumineuse, légère et poétique », écrit Maria Casarès. Elle rencontre Gérard Philipe dans Fédérigo, mis en scène par René Laporte en 1945. Cependant les deux acteurs n’ont aucune scène en commun. Ils se retrouvent sur le plateau d’une adaptation de la Chartreuse de Parme, de Stendhal, deux ans plus tard. Ils se lient d’amitié et découvrent avoir la même application dans leur travail d’acteur.

    un théâtre exigeant, accessible à tous

    Dans les Épiphanies, d’Henri Pichette, Gérard Philipe joue le poète et Maria Casarès l’amoureuse (notre photo). Ils vivent ensemble la ­rétractation d’un directeur de théâtre qui a peur du scandale ou se sent visé par certaines répliques. Pour Johanna Silberstein, codirectrice de la Maison Maria-Casarès, à Alloue, les Épiphanies est « un spectacle emblématique d’une jeunesse d’après-guerre qui cherchait à se ­libérer du carcan patriarcal », proposant une certaine sensualité.

    Maria Casarès et Gérard Philipe se prêtent donc à des expériences nouvelles, expérimentent et marquent les rôles qu’ils interprètent. Maria est une véritable tragédienne, la première grande actrice multidisciplinaire, et accentue ses textes de manière particulière. Gérard Philipe se risque à des rôles de poète, d’amant ou d’homme tourmenté. Tous deux vedettes au cinéma, ils restent fidèles à la troupe du TNP. Gérard Philipe y incarne Rodrigue dans le Cid, de Corneille, et le prince Frédéric dans le Prince de Hombourg, de Kleist.

    Au sein du TNP, les deux acteurs défendent un théâtre exigeant, des grands textes, accessibles à tous. La troupe tourne dans les territoires français et voyage à l’étranger. Gérard Philipe s’engage pour défendre la protection sociale des comédiens et devient le premier président du Syndicat français des acteurs, en 1958. Dans la revue Arts, il écrit que « les acteurs ne sont pas des chiens », provoquant pour attirer l’attention sur la précarité de ce métier. Il pose les bases du régime d’intermittence du spectacle adopté dix ans plus tard.

    Sur le plateau du Testament d’Orphée, de Jean Cocteau, en 1959, Maria Casarès apprend le décès de Gérard Philipe. L’actrice meurt en 1996, dans sa maison en Charente qu’elle lègue à l’État français. La Maison Maria-Casarès est aujourd’hui un lieu de rencontre pour les artistes, symbolisant l’héritage artistique de la comédienne.

    Festival d'Avignon 2022maria casarèsExpositions
    Le Figaro

    Fukushima : l'eau contaminée de la centrale, un danger pour l'océan?

    Mathilde Boucher

    L'autorité japonaise de régulation nucléaire a approuvé la semaine dernière le rejet dans l'océan Pacifique des eaux contaminées de la centrale nucléaire de Fukushima. Cette décision avait déjà été validée il y a un an par le gouvernement nippon et est soutenue par l’AIEA. Pourtant, elle est loin de faire consensus.

    Le 11 mars 2011, le Japon est frappé par un séisme d'une magnitude record de 9, qui génère un violent tsunami sur ses côtes nord-est. Des vagues d'une dizaine de mètres de haut déferlent sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, aboutissant à l'entrée en fusion de trois des six réacteurs. Depuis cet accident, le pire depuis Tchernobyl en 1986, des milliers de tonnes d'eau sont déversées sur les réacteurs afin qu'ils refroidissent. Seul problème : à leur contact, l'eau devient radioactive.

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    La société Tepco, qui exploitait la centrale nucléaire de Fukushima avant l’accident, a jusqu’à présent entreposé 1,3 million de mètres cube d'eau contaminée - soit l'équivalent de 520 piscines olympiques - dans des citernes sur le site de la centrale. Mais les capacités de stockage sur place arrivant à leur terme, une solution doit rapidement être trouvée. Le déversement de ces eaux dans l’océan Pacifique semble pour le moment séduire une majorité d’acteurs, dont l’Agence internationale de l'énergie atomique qui affirme qu'elle «surveillera au fur et à mesure les conséquences de ce rejet» mais que ce projet est «en pleine conformité avec les normes internationales» et qu'il ne va causer «aucun dommage à l'environnement.» Seulement peut-on en être sûr?

    Des craintes pour l’environnement

    Officiellement, Tepco traite l’eau depuis 2013 grâce à un système de filtres permettant de réduire la quantité d’éléments radioactifs. Mais certaines molécules radioactives tel que le tritium résistent au système de filtration. Le dosage des déversements prévus est d’un litre d'eau contaminée par 100 litres d'eau de mer, afin que la concentration de tritium n'y dépasse pas 1500 Becquerel/litre (Le Becquerel (Bq) mesure l'activité de la source radioactive, 1Bq=1 désintégration par seconde.) Une concentration «inférieure à celle de l'eau rejetée dans l'océan Pacifique à l'époque où la centrale nucléaire était exploitée», souligne Tepco.

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    Des arguments qui ne suffisent pas à convaincre Shaun Burnie, spécialiste du nucléaire chez GreenPeace. D'après lui, sa dispersion dans l'eau pourrait avoir de graves conséquences sur la vie maritime. «Différentes formes de ce gaz seront libérées et l'une d'entre elles deviendra "organiquement liée", se mêlant aux organismes présents dans la mer et sur terre et pouvant causer des dommages aux cellules, notamment à l'ADN» explique-t-il.

    Les résultats des chercheurs de l’université Tsinghua (Chine) ayant travaillé sur un processus de simulation s’étalant sur plusieurs années sont tout aussi alarmants. Les conclusions montrent qu'au bout d’environ 3 ans, les polluants contenus auront atteint la côte des États-Unis et celle de l'Australie. Sachant que ce rejet d'eau devrait durer le temps de démantèlement du site soit entre 30 et 40 ans, l'ensemble de l'océan Pacifique pourrait être touché au bout de 10 ans.

    Un projet qui ne fait pas l’unanimité

    L'idée de déversement est très controversée, notamment auprès des ONG et des pêcheurs locaux qui redoutent un préjudice d’image et une chute de leur vente. Les voisins directs du Japon, la Chine et la Corée du Sud critiquent également cette décision. Depuis la catastrophe de 2011, tous les produits agricoles du Japon, y compris ceux de la mer, subissent des contrôles sanitaires parmi les plus exigeants au monde, mais le rejet de ces eaux contaminées pourrait mettre un coup d'arrêt à la relance déjà difficile du secteur.

    Pour l'heure, ce programme n'est pas encore en phase d'être appliqué. Au niveau local, le gouvernement préfectoral doit encore donner son approbation tout comme les deux communes d’Okuma et de Futaba, deux bourgs japonais situés dans la province de Fukushima et donc les habitants avaient tous été évacués à la suite de la catastrophe. La décision de passer par cette voie avait été privilégiée aux autres solutions car elle est déjà pratiquée lors des conditions normales de fonctionnement des centrales mais Shaun Bernie appelle à la vigilance car pour lui, «nous n'en sommes qu'aux premiers stades de la compréhension de ces effets sur l'environnement». Se précipiter pourrait donc avoir de graves conséquences sur le long terme.

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    L'Humanité

    Télévision. « Patrimoines de France » : la richesse humaine de nos régions

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    Avec la série documentaire « Patrimoines de France », la chaîne Public Sénat nous fait découvrir les régions sous un angle peu éclairé, celui de leur richesse humaine. Entretien avec Blandine Grosjean, aux manettes d’une collection qui fait la part belle à la diversité de notre culture hexagonale et à l’histoire sociale des territoires.

    Laurent Etre

    Quelle idée a présidé au lancement de « Patrimoines de France » ?

    Ces sujets, initialement, ont été conçus pour une autre série, « Invitation au voyage », sur Arte, qui parcourt le monde. Nous déclinons un peu le même concept, mais cette fois en restant en France. Il s’agit de voyager dans une région, une ville, en s’interrogeant sur la façon dont l’action de l’homme a transformé les territoires. Nous portons une conception du patrimoine autant humaine, sociale et politique qu’architecturale. Nous ne sommes pas focalisés sur les « vieilles pierres », les châteaux et les églises.

    « Patrimoines de France » accorde une place de choix aux récits, aux légendes, ainsi qu’aux éléments naturels. Il est par exemple question de l’influence du mistral sur les paysages provençaux qui ont inspiré certains peintres impressionnistes.

    Peut-on dire que vous valorisez le patrimoine jusque dans ses dimensions immatérielles ?

    Je ne dirais pas immatériel, parce que ce mot semble renvoyer à quelque chose de virtuel. Or, le mistral, quand vous vivez dans le Sud, c’est quelque chose d’hypermatériel ! Avec « Patrimoines de France », nous sommes en réalité dans le concret des interactions entre un territoire, avec sa géologie, sa météo, et les hommes et femmes qui y vivent. On se saisit de la notion de territoire dans toute son acception, en abordant aussi les aspects politique, religieux, culturel, industriel…

    Toutes les régions, cependant, ne sont pas représentées dans votre collection. Et certaines le sont davantage que d’autres. Pour quelles raisons ?

    Ce n’est pas un choix délibéré de notre part. Cela tient simplement au fait que ces premiers épisodes correspondent au lancement de la collection sur Public Sénat. D’autres sujets sont d’ores et déjà envisagés. Et dans nos collections précédentes, nous avons aussi beaucoup abordé la Lorraine, la Bourgogne ou le nord de la France. Nous voulions amorcer « Patrimoines de France » avec des thèmes touristiques et grand public, des histoires ancrées dans des microterritoires. Par exemple, dans l’un des épisodes, nous redécouvrons l’histoire de la production de lin dans une petite partie de la Bretagne, autour de Roscoff. Et l’on montre comment le lin a transformé les structures familiales, politiques, l’architecture aussi. Cette culture a bouleversé également les structures de classe, avec de petits nobles qui ont préféré devenir bourgeois. Si la collection se poursuit, j’aimerais réaliser quelque chose dans le Nord, autour des fanfares et des jardins ouvriers. Je suis heureuse de produire cette série pour Public Sénat, parce qu’il me semble qu’elle met en valeur, pas forcément le travail des élus, mais en tout cas celui des institutions qui entretiennent les lieux que nous visitons. Nous essayons de promouvoir un tourisme de proximité. Et je trouve cela très raccord avec les valeurs d’une télévision publique.

    La série aborde quelques pans d’histoire sociale, par exemple la naissance de la CGT à Limoges, en 1895, les coopératives ouvrières créées à l’époque dans le secteur de la porcelaine… C’était important pour vous de donner à voir l’apport patrimonial de la classe ouvrière ?

    C’est essentiel ! Depuis cinq ans que nous avons lancé « Invitation au voyage », il était clair qu’il nous fallait, certes, de l’évasion, mais aussi valoriser l’histoire faite par les gens, pas celle des rois et des militaires. Nous mettons vraiment un point d’honneur à évoquer les ouvriers, les paysans. Et heureusement, il se trouve de plus en plus de spécialistes, avec lesquels nous travaillons, qui s’attachent également à l’histoire de toutes celles et tous ceux qui n’avaient pas forcément de reconnaissance officielle.

    Au final, quelle conception du tourisme entendez-vous porter avec « Patrimoines de France » ?

    De nos jours, quand on voyage, on aspire souvent à sortir des sentiers battus, à ne pas se limiter à la visite des grands monuments pris d’assaut par un certain tourisme de masse. On veut comprendre les lieux au travers d’histoires plus singulières. « Patrimoines de France » s’inscrit bien dans cette volonté de se démarquer, tout en évitant un double écueil : l’élitisme et l’approximation. Nous disposons de toute une équipe de  fact-checkers (vérification des faits), la moindre phrase est vérifiée. Ce n’est pas pour rien, d’ailleurs, que certains professeurs d’histoire-géo utilisent nos films pour raconter aux jeunes telle ou telle période. Nous poursuivons en effet une visée pédagogique, tout en offrant de l’évasion. Nous cherchons à promouvoir un tourisme intelligent.

    Patrimoines de France série doc. / Public Sénat / Du 1er au 5 août / À partir de 18 heures

    Limoges, Marseille et Roscoff

    Ce n’est pas la première émission du genre, loin s’en faut. Que l’on songe seulement à l’incontournable « Des racines et des ailes », lancée en 1997 et qui continue, vingt-cinq ans après, à offrir des records d’audience à France Télévisions. Dans la foulée d’« Invitation au voyage », sur Arte, « Patrimoines de France », sur Public Sénat, comporte la particularité de mêler la découverte des paysages et monuments de nos régions à des récits mettant à l’honneur les savoir-faire locaux. C’es le cas notamment dans l’épisode intitulé « Précieux et délicats », en partie consacré à la porcelaine de Limoges. Une histoire à forte résonance sociale, puisque c’est dans cette ville qu’est née la CGT, en 1895. On s’attardera également sur « Made in Marseille » et son focus sur la fabrication du savon, ou encore « Étoffes de France », qui nous replonge dans une culture bretonne du lin remontant au XVIe siècle. Par ailleurs, cette collection a le mérite de nous rappeler l’apport de personnages adulés en leur temps et parfois tombés dans l’oubli. On a retenu le nom d’Haussmann, associé à l’architecture dominante de Paris intra-muros, mais sait-on que les espaces verts de la capitale sont le fait d’un certain Jean-Charles Adolphe Alphand (1817-1891), qualifié d’« écologiste urbain avant l’heure » ? Une série documentaire instructive de bout en bout.

    tourismeTélévisiondocumentaire
    Le Figaro

    Gers : un enfant de trois ans meurt noyé dans une piscine gonflable

    Le Figaro

    Il n'y avait que 23 centimètres d'eau dans la piscine. Des investigations sont toujours en cours.

    Un enfant de trois ans est décédé après s'être noyé dans une piscine privée à Gimont (Gers), vendredi 29 juillet aux alentours de 17h, rapportent France Bleu et La Dépêche .

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    Les faits ont eu lieu au domicile familial dans une piscine gonflable remplie de seulement 23 centimètres d'eau. La mère de l'enfant se trouvait à proximité au moment du drame.

    Le garçonnet était en arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des sapeurs-pompiers. Transporté en urgence absolue au CHU Purpan à Toulouse, il n'a pas survécu. Des investigations sont toujours en cours mais la piste accidentelle est privilégiée.

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    Yvelines: un million d'euros de bijoux dérobés lors d'un cambriolage à la disqueuse

    Les cambrioleurs ont subtilisé pas moins de 12.000 bijoux au centre commercial Parly 2, avant de prendre la fuite.

    Yvelines : un braquage dans un supermarché Leclerc fait deux blessés

    Les braqueurs ont mis la main sur plusieurs bijoux, avant de prendre la fuite à bord d'un puissant scooter.

    Val-d'Oise : deux vigiles volent plus de 32.000 euros de produits Nike dans leur magasin

    Les perquisitions à leur domicile ont permis de mettre la main sur 750 articles volés pour un préjudice estimé à plus de 32.000 euros.

    Le Figaro

    «Serait-il possible d'avoir une photo portée ?» : ces habitudes qui agacent sur Vinted

    Sabrina Pons

    Si l'application est facile d'utilisation pour vider ses placards ou y faire de bonnes affaires, sa pratique vire parfois à la crispation. Témoignages d'utilisateurs au bord de la crise de nerfs.

    Joy, 38 ans, responsable commerciale à Paris, pousse un soupir de satisfaction. Dans sa commande, son jean est bien là, et surtout conforme à la description de l'annonce Vinted où elle a passé l'achat. Elle s'étonne en revanche d'y trouver également un rouge à lèvres entamé, un élastique pour cheveux un peu fatigué, et deux sachets de tisane «minceur», le tout accompagné d'un petit mot griffonné au stylo et signé d'un smiley. De toute évidence, une petite attention à visée sympathique. Mais dont l'effet tombe à côté. «Je vois bien l'idée et l'enjeu crucial de l'évaluation derrière ces petits cadeaux “maison” mais là, on frôle quand même le “cra-cra”. L'injonction au corps mince jusque dans mon colis Vinted, ça me fatigue ! Je voulais un jean, point barre. » L'acheteuse, inscrite depuis 2017, regrette une tendance aux goodies inutiles - tout droit inspirée des codes du marketing en entreprise - de plus en plus fréquente dans les colis qu'elle reçoit. «Je n'ai pas besoin que l'on verse son vide-poches ou que l'on ajoute un énième tee-shirt dans ma commande… Je suis du genre minimaliste, tout cela finit à la poubelle. Si tout est conforme et que l'échange a été poli, il n'y a pas de raison que je m'abstienne de mettre cinq étoiles.»

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    « C'est comme si chacun avait un petit pouvoir sur l'autre. »

    Implication et communication

    Avec ses 19 millions d'utilisateurs en France, on ne présente plus Vinted. La plate-forme de seconde main cartonne. Et avec son succès, évolue selon un modus operandi bien établi. On le doit à son système de fonctionnement, mais surtout aux usagers eux-mêmes, très soucieux de décrocher les cinq étoiles (meilleure évaluation sur l'application) après chaque transaction. Il en va de leur réputation et de leur indice de confiance, indispensable pour poursuivre les ventes et les achats sans susciter de méfiance auprès des utilisateurs. Mais cette notation, qui s'est généralisée sur Internet, engendre un phénomène d'implication et de communication qui vire parfois à la tyrannie de la courtoisie.

    «C'est comme si chacun avait un petit pouvoir sur l'autre», analyse Charlotte, 32 ans, graphiste à Bruxelles. Cette jeune maman vend et achète sur Vinted pour renouveler la garde-robe de ses deux enfants. Son (petit) défaut : laisser en «vu» des messages qui attendent une réponse. «J'ai un syndrome de procrastination très poussé. Je reçois tous les jours beaucoup de mails et de messages Whatsapp, alors je fais le tri mentalement. Dans ma charge quotidienne, il va sans dire que Vinted passe en dernier, notamment les demandes trop impliquantes comme l'éternel “serait-il possible d'avoir une photo portée ?”. Pour un tee-shirt à deux euros, j'abandonne. Mais derrière, si le vêtement est vendu, je le paye avec un sale commentaire...».

    Il y a aussi sa variante : «Combien de centimètres depuis la taille jusqu'à l'encolure ?». Émeline, Lyonnaise de 40 ans, s'agace. Cette adepte de vêtements de seconde main voit à travers ce site un moyen de se débarrasser de son «trop-plein de vêtements». Elle n'entend pas faire de manières pour les vendre et espère de ses clients, habitués aux services commerciaux des entreprises, qu'ils revoient à la baisse leurs attentes. «Je ne suis pas une professionnelle de la vente, ce qui implique que je ne sais pas répondre à une question type “Ça taille comment?”. Je pratique des prix vraiment bas, donc si on veut faire une affaire, il faut accepter de prendre un petit risque.»

    Négociations abusives

    « Une fois l'offre acceptée, il n'est plus question de parler de prix. »

    Si les attentes des clients d'Emeline et de Charlottes sont parfois pesantes à gérer, pour Zoé, l'exaspération provient des «négociations abusives». Cette Parisienne de 32 ans, se désole de voir la philosophie du chineur réduite en poussière. «Les négociations font partie du jeu, mais quand on me fait une offre à un prix divisé presque par deux alors que je propose un vêtement neuf de marque, avec étiquette, à 50% du prix initial, je me sens insultée». Dans cette démarche de négociation, quelques bonnes âmes acceptent systématiquement de baisser le prix. C'est le cas de Samia, 40 ans, toujours prête à jouer le jeu de la «négo». À condition de suivre quelques règles. «Une fois l'offre acceptée, il n'est plus question de parler de prix. Il m'est arrivé qu'on revienne à la charge pour baisser encore un peu plus le prix, mais quelle impolitesse ! Idem pour ceux qui ne disent pas “bonjour”, négocient direct, demandent une photo portée. Je la fais, je l'envoie, et pas de réponse. Ni merci, ni rien. C'est pénible.» Malgré tout, elle relativise : «Heureusement, ça reste une minorité de personnes.» La licorne lituanienne n'intervient pas dans ces interactions. Mais ayant à cœur de faire régulièrement évoluer sa plate-forme - on l'a vu encore dernièrement avec l'installation des consignes en supermarchés à Paris et en Île-de-France -, peut-être envisagera-t-elle de nouvelles améliorations. Et qui sait, une charte de bonne conduite.

    Kate Middleton fait une rare (et double) apparition en short lors d'une compétition de voile

    La duchesse de Cambridge a opté pour un look marin durant la «Commonwealth Race», organisée le dimanche 31 juillet.

    Harper Beckham, 10 ans, se rend à l'opéra de Venise avec son père en robe de bal et baskets

    À tout juste 10 ans, la fille de David et Victoria Beckham fait ses propres pas en matière de style lors d'une escapade en Italie.

    En robe noire et dentelle transparente, Madonna ravive sa passion pour le gothique sulfureux

    La chanteuse a fait une apparition toute remarquée ce week-end à New York.

    Le Figaro

    Après sa lune de miel, Ben Affleck retrouve son ex-femme Jennifer Garner et leur fils Samuel, à Los Angeles

    Après son escapade parisienne avec Jennifer Lopez, l'acteur est rentré aux États-Unis pour une sortie piscine avec son ex-épouse et son fils, le dimanche 31 juillet.

    Exit les balades sur la Seine - place à la piscine municipale. Après sa lune de miel parisienne avec Jennifer Lopez, qu'il a épousée le 16 juillet, Ben Affleck a en effet repris ses quartiers à Los Angeles. Et a immédiatement participé à une sortie en famille, à mille lieues des hôtels de luxe de la Ville Lumière. L'acteur a ainsi été aperçu main dans la main avec son fils Samuel, 10 ans, alors que le duo se rendait dans une piscine de Pacific Palisades, a révélé le Daily Mail, le dimanche 31 juillet.

    En vidéo, Ben Affleck, un brin agacé, prend la pose avec une multitude de fans à Paris

    Une activité durant laquelle le héros de Will Hunting (1997) a retrouvé Jennifer Garner. En effet, son ex-épouse - de 2005 à 2015 - était également présente sur place, en compagnie d'une amie. En témoigne un cliché immortalisé à la sortie du bâtiment, sur lequel la comédienne arbore une serviette de bain par-dessus un short et un t-shirt.

    Des clichés avec Violet Affleck

    Avant de retrouver Samuel, Ben Affleck a été immortalisé à de multiples reprises avec leur fille Violet, 16 ans, durant son séjour à Paris. Tous deux, ainsi que la cadette, Seraphina (13 ans) ont en effet été photographiés ensemble durant une croisière sur la Seine, un dîner au restaurant Le Matignon, ou encore à la sortie de l'hôtel Crillon.

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    Si l'adolescente, «extrêmement loyale envers sa mère», n'a pas assisté au mariage de l'acteur avec Jennifer Lopez, la jeune fille a néanmoins été aperçue en train d'étreindre affectueusement sa belle-mère, le dimanche 24 juillet, jour du 53e anniversaire de la chanteuse.

    La lune de miel parisienne de Ben Affleck et Jennifer Lopez

    «Je ne sais pas de qui elle tient ça» : Victoria Beckham partage les selfies de sa fille Harper, qui pose comme elle

    L'ancienne Spice Girl a publié quelques photos de sa fille sur son compte Instagram, ce dimanche 17 juillet.

    «Ça ne durera pas» : l'ex-mari de Jennifer Lopez se confie sur l'idylle de la chanteuse avec Ben Affleck

    Samedi 30 juillet, Ojani Noa, l'ancien époux de la chanteuse, s'est exprimé sur le mariage de son ex avec l'acteur, dans les colonnes du Daily Mail.

    SMS compromettants, conduite «intolérable» : de nouveaux documents dévoilent le côté sombre de l'affaire Depp/Heard

    Si la bataille judiciaire qui opposait les deux acteurs s'est achevée le 1er juin, plus de 6000 documents portant sur le procès ont été dévoilés durant le week-end. À la clé, des révélations explosives – et une multitude de détails sordides.

    Le Figaro

    Coup d’arrêt aux fusions et acquisitions

    Keren Lentschner

    DÉCRYPTAGE - L’instabilité économique fait chuter le nombre d’opérations réalisées. Vendeurs et acheteurs restent à l’affût.

    Les derniers jours de juillet et les premiers jours d’août n’ont pas dérogé à la règle. Avant de partir en vacances, banquiers et avocats d’affaires ont donné un dernier coup de cravache pour boucler des deals en préparation depuis des mois: la cession de GreenYellow par Casino jeudi, celle d’Akiem par la SNCF lundi.

    Ces deux opérations emblématiques masquent pourtant une réalité inquiétante pour ces professionnels du M&A. Le marché des fusions-acquisitions est victime d’un coup d’arrêt: de nombreux projets sont abandonnés, et très peu de nouveaux viennent alimenter le pipeline de la rentrée.

    «Depuis quelques semaines, les LBO sont à l’arrêt, constate Nicolas Constant, associé chez Centerview. Il n’y a plus de financements pour ce type d’opérations. Il va sans doute falloir attendre la fin de l’année pour que les prêteurs aient retrouvé de la capacité et de l’appétit.» En France, la vente de Tessi (gestion des paiements) par le fonds HLD semble interrompue. De même que celle des laboratoires de biologie médicale Inovie et de l’enseigne Grand Frais, deux sociétés contrôlées par Ardian.

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    Si les conditions de crédit se sont resserrées depuis fin 2021, la guerre en Ukraine a accéléré la tendance. «On observe un certain attentisme chez les acteurs financiers du marché, confirme Guillaume Molinier, associé-gérant chez Lazard. Les fonds d’investissement attendent la rentrée pour y voir plus clair, compte tenu des incertitudes qui pèsent sur le contexte macroéconomique.» En attendant, la vente du courtier en assurance April tarde. Le fonds CVC a bien mandaté deux banques d’affaires, mais le processus de vente n’a pas encore été lancé.

    Ce ralentissement touche l’ensemble de l’activité de fusions et acquisitions. Au premier semestre, le marché mondial a reculé d’au moins 20 % par rapport à la même période l’an passé. L’activité est revenue à son niveau pré-Covid avec environ 25.000 transactions pour 2000 milliards de dollars, selon le cabinet PwC.

    Toutes les régions du monde sont concernées par ce ralentissement, même si le coup d’arrêt est plus marqué en Asie-Pacifique (- 30 %), en raison des restrictions liées à la pandémie imposées dans plusieurs villes chinoises. «Au Moyen-Orient, l’activité reste soutenue, l’augmentation des matières premières, pétrole en tête, pouvant créer des opportunités», nuance Cyril de Mont Marin, associé chez Rothschild & Co.

    La comparaison avec 2021, année record, ne suffit pas à expliquer l’essoufflement du marché. Celui-ci pâtit avant tout des vents contraires qui soufflent sur l’économie mondiale et font craindre une récession. «Après une année 2021 extrêmement soutenue, beaucoup d’opérations étaient à l’étude en début d’année, constate Cyril de Mont-Marin. La guerre en Ukraine ainsi que les enjeux d’approvisionnement ont fortement modifié la donne en créant de l’instabilité et un manque de visibilité pour l’activité de certaines entreprises.»

    Sidération des PDG après la guerre en Ukraine

    Certains observateurs évoquent l’état de «sidération» des dirigeants au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Accélération de l’inflation, tensions sur l’énergie et des matières premières et remontée des taux d’intérêt ont allongé la liste des inquiétudes. Puis la stabilité politique a pris du plomb dans l’aile en Europe, entre la crise italienne et le nouvel équilibre en Allemagne.

    Conséquences directes: le tarissement des financements et la nervosité des investisseurs. «Assiste-t-on à la fin d’une phase financière très animée pour les acteurs financiers (fonds immobiliers, acteurs institutionnels, Spac et fonds de dette)?, s’interroge un expert. Ces acteurs, qui avaient levé des montants importants auprès des investisseurs, ont été freinés par ces incertitudes.»

    Si l’attentisme est également de mise dans les grandes entreprises, l’état d’esprit y est différent. Certains grands groupes disposant d’un bilan sain n’ont pas renâclé, à l’instar de Saint-Gobain, qui a racheté début juin l’américain Kaycan (production de matériaux de construction) pour près de 1 milliard de dollars.

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    Beaucoup d’entreprises planchent sur la façon de s’adapter au nouvel environnement post-Covid. «Cela faisait longtemps que nous n’avions pas assisté à autant de réflexions stratégiques de nos clients, tant à l’achat, pour les entreprises qui ont le mieux résisté au Covid et à l’inflation, qu’à la vente, pour celles qui veulent alléger leur structure ou simplifier leur organisation», précise Nicolas Constant.

    Dirigeants et conseils d’administration sont à l’affût. Les mandats donnés ces derniers mois aux banques d’affaires pourraient aboutir à des deals à la rentrée. Autre signe d’optimisme qui devrait limiter l’inquiétude des professionnels des M&A pendant leur pause estivale: la baisse de régime de l’économie mondiale devrait entraîner une chute des valorisations et susciter des opportunités.

    Encore faudrait-il que vendeurs et acheteurs s’accordent sur le prix. Or le décalage grandit entre les prétentions des vendeurs, qui ont en tête les valorisations d’avant-Covid, et les espoirs des acheteurs, à l’affût de bonnes affaires. «Il y a une vraie interrogation sur l’ampleur du réajustement des valeurs, résume Cyril de Mont-Marin. Il est difficile pour certains acteurs de se positionner.» L’américain Walgreens Boots Alliance a ainsi retiré de la vente sa chaîne d’officines Boots pour 8 milliards de livres, aucune offre ne reflétant «de façon adéquate son haut potentiel de valeur».

    Ces incertitudes affectent la taille des transactions qui vont à leur terme et leurs délais de réalisation. Le temps de préparation d’une opération est en hausse de 20 %, selon le site Datasite.

    Optimisme dans la santé, la finance et l’énergie

    Tous les secteurs ne sont pas touchés de la même façon par le ralentissement. «Certains deals dans les infrastructures et la santé continuent d’être finançables et de susciter l’intérêt d’investisseurs», relève ainsi Cyril de Mont-Marin. La forte demande en technologies novatrices (ARN messager, thérapie génique) et le potentiel de l’e-santé, téléconsultation en tête, expliquent la résistance du secteur des sciences de la vie. «Les grands labos vont continuer de faire appel à la croissance externe pour internaliser de nouvelles molécules et étoffer leur portefeuille, en vue notamment des pertes de brevets à venir, détaille Guillaume Molinier. En outre, 10 % des biotechs américaines vont connaître des difficultés de financement d’ici à la fin de l’année, 50 % d’ici à 2023. Cela va contribuer à nourrir le marché.»

    Les deals devraient continuer dans la finance. «Les banques traditionnelles font évoluer leur métier, les gestionnaires d’actifs s’adaptent à la remontée des taux et les fintechs voient leur valeur fondre… Tout cela va créer beaucoup d’opportunités», assure Guillaume Molinier. Porté au sommet il y a un an, le géant mondial du paiement fractionné Klarna vient de voir sa valorisation chuter de 85 %. La hausse des taux d’intérêt a fragilisé le modèle économique peu rentable de cette licorne.

    Flambée du pétrole, pénurie de gaz et soif de transition climatique devraient entraîner un big bang dans l’énergie. «Ces bouleversements créent des distorsions entre acteurs, selon un banquier. Plusieurs grands opérateurs vont devoir ajuster leur activité, ce qui va ouvrir le marché. Il y aura des besoins d’investissements importants, avec des financements à aller chercher.» Engie pourrait profiter des liquidités dont il dispose après la vente d’Equans pour 7,1 milliards d’euros, Total devrait continuer à se renforcer dans les énergies renouvelables. De quoi animer le marché malgré les incertitudes pesant sur l’économie mondiale.

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    Le Figaro

    « L'amour est dans le pré » revient le lundi 22 août sur M6 avec la saison 17

    Emmanuelle Litaud

    L'émission de dating est de retour avec des épisodes inédits plein de surprises et de nouvelles histoires d'amour.

    Voilà plusieurs mois que les fans de «L'amour est dans le pré» attendaient ça : la 17e saison inédite du programme phare de M6 revient à partir du 22 août prochain.

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    L'aventure va donc débuter pour les treize célibataires (neuf hommes et quatre femmes) de la promotion aux profils très divers. « Ils ont des personnalités différentes et vont nous émouvoir, nous faire rire, nous faire réfléchir et parfois nous énerver », explique Karine Le Marchand. On retrouve ainsi, pour la première fois dans l'émission, un père (Jean-Paul) et sa fille (Emmanuelle), viticulteurs âgés respectivement de 70 et 42 ans, qui cherchent l'un et l'autre l'amour. Cette saison inédite accueille aussi pour la première fois un ancien participant. Thierry «coquin de sort», agriculteur de la saison 10 en 2015, a droit à une deuxième chance. Lors de sa première participation, il avait vécu une histoire d'amour qui s'était mal terminée et l'avait plongé dans une grande détresse.

    « Depuis sept ans, on s'appelle tous les deux ou trois mois avec la production et Karine Le Marchand »

    Depuis, ce dernier a fait un travail sur lui-même. « Depuis sept ans, on s'appelle tous les deux ou trois mois avec la production et Karine Le Marchand, explique-t-il. Cela faisait trois ans que l'on me proposait de refaire l'émission. Je refusais parce que je devais me faire opérer de la hanche. Comme ça s'est bien passé, j'ai accepté. Depuis ma première participation, j'ai fait une thérapie qui m'a fait beaucoup de bien. Mais revenir dans le programme est aussi impressionnant que la première fois ! ».

    Alain, éleveur de veaux de 58 ans, a, de son côté, une histoire de vie émouvante. Papa de deux enfants, il a tout perdu lors d'un incendie avant de repartir de zéro. Après avoir été marié pendant sept ans à la mère de ses enfants, il a découvert son homosexualité à l'âge de 44 ans. Cette saison compte aussi la candidate la plus jeune de l'histoire de l'émission avec Noémie âgée de 25 ans et le participant le plus âgé avec Alain le Breton, 72 ans.

    Un dîner avec tous les agriculteurs

    Avant le Covid, les agriculteurs se rencontraient pour la première fois lors de l'ouverture du courrier. Désormais, les participants découvrent leurs missives, chacun chez eux. « On a changé depuis le Covid et finalement il n'y avait pas forcément de valeur ajoutée, poursuit l'animatrice. En fait, il y avait une vraie influence des personnalités fortes sur les personnalités plus timides et ça pouvait avoir une incidence sur le choix des courriers. Là, ils sont seuls avec leur courrier et ont tout le temps qu'ils veulent ».

    Pour remédier au fait que les agriculteurs ne se retrouvent plus sur le programme, la production a organisé, pour la première fois, un dîner avec tous les participants de cette 17e saison en janvier. « On a créé des liens, échangés nos numéros de téléphone et lancé un groupe WhatsApp. Il y a eu tout de suite des atomes crochus entre nous tous », note Agnès, Brasseuse qui participe à cette 17e saison.

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    Lecture du courrier avant de voir les photos

    Cette année, les agriculteurs n'ont qu'un désir : construire une histoire sérieuse mais pas à n'importe quel prix. « Ils ont une grande envie de rencontrer quelqu'un mais pour autant, j'ai l'impression qu'ils ont tous apprivoisé leur solitude et veulent la cerise sur le gâteau mais pas le gâteau parce que, le gâteau, ce sont eux », raconte Karine Le Marchand.

    « La première fois, j'avais choisi à l'éblouissement. Cette fois, mon premier critère, c'est le cœur, j'ai demandé une personne gentille avant tout »

    Plusieurs d'entre eux ont préféré lire les courriers avant de regarder les photos, dont Thierry «coquin de sort». « J'ai demandé à la production de ne pas me donner les photos avant de lire les lettres, explique-t-il. La première fois, j'avais choisi à l'éblouissement. Cette fois, mon premier critère, c'est le cœur, j'ai demandé une personne gentille avant tout. J'ai reçu beaucoup de lettres, je n'imaginais pas toucher autant de monde».

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    Cette saison inédite s'annonce palpitante, comme toujours. « Ce sera encore une fois une année riche en rebondissements, confie Karine Le Marchand. La chimie qui se crée entre les agriculteurs et leurs prétendants et prétendantes est à chaque fois une surprise. On ne sait jamais comment cela va se passer ! ». L'animatrice sera une nouvelle fois présente lors des speed datings durant lesquels elle livrera ses commentaires. Elle reviendra aussi durant l'aventure si les participants ont besoin de lui parler pour résoudre des situations difficiles.

    Car, comme toujours, le but de l'émission sera de créer un maximum de couple. Et, en 16 saisons, l'objectif a été atteint puisque la moitié des 186 agriculteurs ayant participé au programme sont en couple et que 66 bébés sont nés !

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    Après avoir été évincée le temps d'une saison, l'experte en paso-doble et cha cha cha, d'origine australienne, réintègre le programme pour la douzième édition du concours de danse.

    Le Figaro

    Naomi Campbell «Je me moque des regards, parfois hostiles, qu'on porte sur moi. Je voulais être mère»

    Sa beauté spectaculaire et son charisme semblent inaltérables. Mère depuis un an d'une petite fille qui bouleverse sa vie, le top poursuit son combat pour la diversité et, entre deux projets artistiques, prend la pose pour Madame Figaro. Rencontre.

    Elle a souvent été comparée à une panthère féroce dotée d'une beauté irréelle, «sculptée par le divin» selon les mots du chanteur Bono, mais aussi distante, unreachable, comme disent les Anglais, capricieuse, difficile d'accès. Naomi Campbell est en retard en ce soir d'été, lorsqu'elle fait son apparition dans l'une des alcôves cachées d'un hôtel parisien. Elle est immense, sculpturale, lumineuse, tout simplement splendide. «Je suis désolée. Vraiment, vraiment désolée.» Ces quelques mots d'excuse et un sourire désarmant suffisent à effacer l'impatience de l'attente.

    "Elle est déjà indépendante", Naomi Campbell parle de sa fille

    Elle a également deux très bonnes excuses : tout d'abord, elle était en shooting avec le photographe Paolo Roversi et, on le sait, Miss Campbell n'abandonne jamais un studio tant qu'elle n'est pas convaincue d'avoir tout donné. «Le travail d'abord», lance-t-elle, avant de se corriger : «Ce n'est pas vrai… Ce n'est plus vrai…» Ce qui amène à l'autre raison de son retard : «Ma priorité maintenant, c'est ma fille. Elle est ici, juste au-dessus de nous, dans ma chambre. Comme tous les soirs, je suis allée l'endormir en lui chantant des berceuses. J'ai besoin de sentir son souffle sur mes yeux.» À 52 ans, Naomi Campbell est une jeune mère folle de sa petite fille d'un an qu'elle élève seule. Elle a toujours bousculé les codes et ne cache pas être heureuse de faire partie de ces femmes qui défient les règles du temps et qui façonnent une nouvelle société : «Je suis consciente des regards, parfois hostiles, qu'on porte sur moi. Mais je m'en moque. Je voulais être mère.»

    Une pionnière

    Naomi a commencé à travailler comme mannequin à 15 ans. Elle a gravi les échelons à une époque bénie où «les stylistes et les mannequins travaillaient ensemble, dînaient ensemble et échangeaient sur tous sujets», rappelle-t-elle. «Tous les créateurs que j'ai chéris, Azzedine (Alaïa), Gianni (Versace), Alexander (McQueen) et Vivienne (Westwood), s'aimaient et appréciaient la compagnie des autres. Yves Saint Laurent s'est battu pour que mon visage soit en couverture des magazines féminins.» En tant que mannequin noire la plus visible de sa génération, «Queen Naomi» la militante a franchi une barrière après l'autre, en devenant, par exemple, la première personne de couleur à faire successivement la couverture du Vogue français, en 1988, puis du Vogue américain, un an plus tard.

    Naomi Campbell, l'indétrônable supermodel

    Engagée, elle a collaboré à plusieurs projets humanitaires avec Nelson Mandela, qu'elle a rencontré au début des années 1990. Un guide dont elle garde l'esprit ancré en elle. «Naomi est une femme brillante, qui s'est sacrifiée avec passion pour imposer la diversité raciale dans le milieu de la mode, et je l'admire beaucoup pour cela», confie Carla Bruni. Reine des plus prestigieux podiums de la mode, muse et amie des grands créateurs, la top-modèle britannique est un personnage complexe et fascinant, qui semble parfois jouer le jeu de sa propre légende, à la fois fabuleuse et imparfaite. La femme que l'on rencontre ce soir est détendue, extrêmement humaine, passionnée par son travail et ses multiples projets.

    Avec le temps, je suis devenue plus ouverte à la nuance.

    Madame Figaro. – Doit-on votre forme olympique au fait d'être devenue mère ? Naomi Campbell. – Certainement. Je me sens épanouie. La maternité est un choix très personnel. Je suis convaincue qu'une femme sait si et quand elle est prête pour avoir un enfant. Ma fille est arrivée au bon moment. Ce sentiment n'a pas vraiment à voir avec l'âge ; il est lié à l'expérience, à l'instinct, à la disponibilité. J'ai toujours su que j'allais être maman un jour, mais je n'imaginais pas à quel point un bébé pourrait me combler de joie. Ma fille n'a qu'un an, mais c'est déjà une petite personne. Je vois son caractère se former : elle est très décidée, pleine de joie, curieuse, dynamique… Elle marche déjà et absorbe tout à une vitesse surprenante. Je l'emmène partout en voyage avec moi. Les expériences d'endroits différents sont très formatrices pour les enfants. C'est comme cela que j'ai grandi.

    La campagne "Divine Rose" avec Naomi Campbell

    Vous avez beaucoup voyagé quand vous étiez enfant ? J'avais 5 ans quand j'ai pris mon premier avion toute seule pour rejoindre ma mère qui travaillait. Je me souviens très bien de ma petite jupe à plis et de l'étiquette que je portais autour du cou avec mon nom inscrit dessus. C'était ma première aventure et j'étais très excitée. J'habitais à Londres, mais ma mère, d'origine jamaïcaine, était à l'époque une danseuse qui voyageait beaucoup. Elle n'avait que 20 ans quand elle m'a eue, et elle a eu le courage de poursuivre sa carrière. J'étais toujours avec elle durant ses déplacements à l'étranger.

    Que vous a-t-elle enseigné et quelles sont les valeurs que vous voulez transmettre à votre fille ? Je viens d'une dynastie de femmes extrêmement fortes. J'ai été élevée par ma mère et ma grand-mère, Ruby Louise Campbell Russell, que tout le monde appelait Ruby. Elle est arrivée en Grande-Bretagne depuis les Caraïbes, invitée par le gouvernement britannique après la Seconde Guerre mondiale. Elle a voyagé dans le monde entier et elle était aimée par beaucoup de gens. Comme ma mère, c'était la matriarche de la famille et elle nous gardait unis. Elle a infusé une grande force en moi. Ma grand-mère et ma mère m'ont appris à être indépendante, respectueuse et très disciplinée. Mon besoin de perfectionnisme, qui peut me jouer aussi de mauvais tours, vient de là.

    Très jeune, vous avez rencontré les plus grands créateurs. Quels souvenirs gardez-vous de couturiers éclairés comme Azzedine Alaïa et Yves Saint Laurent ? Alaïa a été pour moi le père que je n'ai jamais eu. Quand je l'ai rencontré, au milieu des années 1980, il m'a demandé le numéro de téléphone de ma mère : elle parlait couramment le français, et, à la fin de la conversation, rassurée, elle m'a confiée à lui. Il a été merveilleux avec moi : il m'emmenait dans les musées en m'expliquant sa passion pour l'art, veillait sur moi, sur ma santé. J'habitais dans son appartement-atelier, rue de Moussy, près du Musée Picasso, à Paris. Parfois, le soir, je me faufilais dans la boutique pour m'habiller avec ses plus belles créations et sortir en cachette. Il venait me chercher, un peu fâché… Et non sans avoir corrigé le revers du col d'un manteau que je n'avais pas correctement placé selon son goût !

    Naomi Campbell : "Je ne veux pas qu'on utilise les créateurs africains comme une tendance"

    Nous étions très possessifs l'un envers l'autre. J'ai eu accès à l'homme, mais son génie était autre chose. Personne ne pouvait être à sa hauteur. Yves Saint Laurent, quant à lui, était un peintre : son œil allait au-delà de ce que nous voyons des objets, des couleurs. Pour le rencontrer, nous devions porter une jupe au genou et une blouse, très simples. Lors de notre première conversation, j'étais nerveuse, impressionnée. Il s'était approché, m'avait tendu un chapeau et avait dit : «L'aimez-vous ?» Il y avait un monde dans ces mots, ils signifiaient que j'étais la bienvenue dans son univers, qu'une association était née, faite d'échanges merveilleux. Yves a été très important dans ma carrière, il m'a donné l'un de mes premiers contrats. Il était le roi de la mode. Il a créé le prêt-à-porter, il a été le premier créateur à mettre des femmes de couleur dans ses défilés.

    On entend souvent dire que le milieu de la mode est superficiel, sans pitié ni attaches, mais ce n'est pas du tout vrai. Carla, Christy, Claudia, Helena et moi avons bâti ensemble une vraie famille.

    Êtes-vous restée proche de tous les mannequins stars avec qui vous défiliez à cette époque ? On entend souvent dire que le milieu de la mode est superficiel, sans pitié ni attaches, mais ce n'est pas du tout vrai. Des mannequins comme Carla (Bruni), Christy (Turlington), Claudia (Schiffer), Helena (Christensen) et moi avons bâti ensemble une vraie famille. Nous avons pratiquement cohabité pendant plus de trente ans, partagé nos repas, nos lits, notre vécu, les moments fragiles et difficiles.

    Quelle est votre relation avec Paris ? J'y ai vécu dans les années 1990, rue de Grenelle, et aussi dernièrement pendant les confinements. J'adore Paris, c'est ma ville d'élection ; la France a tellement fait de choses pour moi ! Elle m'a accueillie avec ses merveilleux créateurs, sa Fashion Week, ses podiums et son sens de la fête. J'adore passer des journées entières dans les musées, c'est si inspirant. J'y vais souvent car ce sont des endroits pour se relier à soi-même. L'année dernière, à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Baudelaire, j'ai lu au Musée d'Orsay l'un de ses poèmes, L'Ennemi.

    Fabrice Luchini dans tous ses états face à Naomi Campbell

    Vous collaborez actuellement sur un projet de livre avec Paolo Roversi. Quelle relation entretenez-vous avec lui ? Je travaille avec Paolo depuis trente ans. C'est un ami et un grand artiste. Il connaît mon visage et mon corps en détail et nous sommes en train de faire ensemble un livre de photos de nu. Quand je pose pour Paolo, comme pour tout photographe, mon corps est un outil : je tente toujours de comprendre ce que le créateur veut de moi. Je suis un vecteur, car le but est de transmettre de l'art, de la beauté. C'est comme cela que j'ai toujours imaginé la mode. Je ne me regarde pas dans les photos. Je ne me reconnais même pas forcément. Je vois l'œil du photographe et c'est ce que j'aime. Je suis également en train de commencer un projet avec un autre immense artiste, qui est d'ailleurs ici ce soir, Kehinde Wiley, un merveilleux peintre afro-américain dont, par exemple, le portrait fleuri de Barack Obama est mondialement connu.

    Je ne me bats pas avec l'âge, mais je fais en sorte de rester en forme, de prendre soin de ma peau et de me plaire.

    Comment le rapport avec votre corps a-t-il évolué au fil du temps ?On a du mal à me croire, mais j'ai longtemps été complexée par mon corps. Je suis ma pire ennemie dès qu'il s'agit de lui trouver un défaut. C'est aussi parce que notre regard de mannequins est obsédé par la perfection. Mais il n'est pas question d'un besoin égocentrique. On voudrait servir chaque vêtement, le faire vivre de la façon le plus sublime possible. Avec le temps, je suis devenue moins sévère, plus douce et ouverte à la nuance. Je vois la beauté d'un défaut, j'éprouve de la tendresse en le remarquant. Et puis, j'ai toujours cultivé le sens de l'humour, ce qui m'aide beaucoup ! Je ne me bats pas avec l'âge, mais je fais en sorte de rester en forme, de prendre soin de ma peau et de me plaire.

    Quelles sont vos héroïnes dans le monde de l'art ? Billie Holiday, parce que sa voix magnifique traduit tous les sentiments et produit sur moi un effet de résilience. C'était une femme très courageuse, qui a fait face au racisme et a su imposer sa vision dans le milieu très misogyne des musiciens de jazz de l'époque. Et Joséphine Baker, une danseuse et chanteuse hors pair, qui me rappelle des destins comme celui de ma mère et de tant de femmes noires courageuses.

    Vous vous battez depuis les années 1990 contre la discrimination de la couleur de la peau dans la mode. Y a-t-il encore beaucoup de chemin à faire ? Oui. C'est tout de même absurde, si vous y pensez, de se battre pour une couleur de peau ! On ne se réveille pas le matin en se disant : «Voilà, j'ai la peau blanche ou noire.» La couleur de la peau, on en prend conscience à travers le regard de l'autre. Je suis célèbre, mais j'ai eu à faire face à des réactions négatives. Je suis pour la diversité et l'inclusion, dans la mode comme dans tous les milieux. Cela ne signifie pas vouloir que la balance penche d'un côté ou de l'autre, mais qu'il y ait une égalité dans la façon dont les êtres sont traités. Je veux que l'on voie un créateur noir s'il est talentueux. C'est pour cela que j'encourage la mode à s'ouvrir aux créateurs africains, comme le jeune Nigérian Kenneth Ize. Je pars régulièrement en Afrique pour découvrir des créateurs visionnaires. Un groupe de mode ne peut pas, aujourd'hui, se définir comme global s'il ignore cinquante-quatre pays d'un merveilleux continent ! Je m'implique parce que Nelson Mandela m'a dit qu'une vision sans action, c'est simplement un rêve, mais qu'en conjuguant vision et action, on peut vraiment changer le monde.

    Kate Middleton fait une rare (et double) apparition en short lors d'une compétition de voile

    La duchesse de Cambridge a opté pour un look marin durant la «Commonwealth Race», organisée le dimanche 31 juillet.

    Harper Beckham, 10 ans, se rend à l'opéra de Venise avec son père en robe de bal et baskets

    À tout juste 10 ans, la fille de David et Victoria Beckham fait ses propres pas en matière de style lors d'une escapade en Italie.

    Letizia d'Espagne fait sensation en portant la même robe que sa fille Leonor

    Lors d'une sortie officielle, mercredi 27 juillet, la reine a opté pour une tenue directement piochée dans le vestiaire de son aînée.

    L'Humanité

    Freddie Mercury, the show must go on…

    Nos recommandations culturelles

    Télévision Un documentaire raconte l’histoire du chanteur de Queen et, parallèlement, celle des homosexuels séropositifs stigmatisés.

    Lilah Pinto-Kadouri

    «W e are the champions, my ­friends/And we’ll keep on fighting till the end. » Cette chanson, reprise par Liza Minnelli, clôture « The Freddie Mercury Tribute Concert ». En 1992, cet événement décisif dans la sensibilisation à la lutte contre le sida est organisé par le groupe Queen en hommage à leur chanteur, Freddie Mercury. Le concert se déroule au Wembley Stadium, à Londres, et réunit artistes et amis : Elton John, David Bowie, Annie Lennox, George Michael, mais aussi Metallica, The Who, Guns N’Roses, Extreme… Les stars de la pop et du rock reprennent les paroles de Queen, s’unissant contre la haine et pour l’amour.

    Le documentaire de James Rogan ne retrace pas seulement la vie et l’œuvre du groupe, il raconte également la découverte du sida et le rapport qu’entretiennent les sociétés avec cette maladie. C’est avec émotion que l’on découvre les témoignages qui reviennent, entre autres, sur l’approche du VIH par les médias et la population. L’on apprend aussi que Freddie Mercury n’aime pas parler de lui et préfère se raconter dans ses chansons…

    C’est qu’il chérit d’une passion folle la musique : c’est elle qui, lorsqu’il est gravement malade, le fait encore tenir debout. Celle que le gouvernement et la presse surnomment longtemps « la peste gay » n’est pas prise au sérieux lorsque, fin 1981, les premiers morts du sida sont signalés. Durant cette période, de plus en plus de gens succombent au VIH. Sa propagation coïncide avec le désir de Freddie Mercury de se retirer de la scène. La presse l’accuse alors de l’avoir contracté.

    Le chanteur a une tache qui grossit sur la main, puis sur la joue : un des premiers symptômes, le sarcome de Kaposi. Freddie Mercury a bien le sida, mais il chantera jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le faire. Il meurt le 24 novembre 1991, un jour à peine après avoir révélé sa séropositivité. Comme le rappelle le documentaire, le fameux argumentaire « il est gay, il l’a mérité » est repris par nombre de journaux et de politiques. Les membres du groupe décident alors de dénoncer cette diabolisation du VIH et de libérer la parole. Ils organisent en réponse « The Freddie Mercury Tribute Concert ».

    Les mentalités ont commencé à évoluer. Peu de temps après, les premiers traitements arrivent. La pandémie a fait 36 millions de morts jusqu’à aujourd’hui, mais l’ignorance et les préjugés sont aussi meurtriers. Une page de l’histoire à ne pas oublier, surtout à l’heure de la propagation du virus Monkeypox, la « variole du singe ». Le combat contre la haine n’est jamais fini...

    TélévisionArteVIH
    Le Figaro

    Louane, Julien Doré, Kendji Girac, Patrick Fiori : le nouveau quatuor de coachs de « The Voice Kids » débarque le samedi 20 août sur TF1

    Stéphanie Raïo

    Deux nouveaux artistes s'installent dans les célèbres fauteuils rouges du télécrochet.

    « The Voice Kids » est de retour sur TF1 le samedi 20 août à 21h10. Absent de l'antenne en 2021 pour cause d'édition « All Stars » de « The Voice», le télécrochet des 6-15 ans entame sa saison 8 avec un quatuor de coachs renouvelé. À la suite des départs de Jenifer et Soprano, Louane et Julien Doré rejoignent Kendji Girac et Patrick Fiori.

    Lors d'une conférence de presse organisée fin juin, Fabrice Bailly, directeur des programmes de la chaîne, a commenté l'arrivée de ces deux nouveaux artistes. Il a souligné la « spontanéité » et la «sensibilité » de celle qui avait atteint la demi-finale de la saison 2 de «The Voice» en 2013 et qui, aujourd'hui, en est à son 3e album. « Louane apporte un vent de fraîcheur sur le plateau » a-t-il estimé. Pour l'interprète de Coco câline, il a indiqué que le chanteur – « l'un des plus créatifs de sa génération » - allait se révéler être un coach « très inventif et particulièrement redoutable ». Pascal Guix, producteur artistique de l'émission, a pour sa part précisé : « On a surtout travaillé avec une maman et trois papas et c'est ça qui fait la différence, encore plus cette année que les autres années, je pense, car il y a une émotion particulière ».

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    À voir les premières images de cette 8e édition, les nouveaux coachs semblent avoir rapidement trouvé leurs marques. « J'avais très peur que le stress mette un voile sur mes émotions et dès que cela a commencé, en cinq secondes, cela s'est évaporé », a avoué Julien Doré qui, en 2007, avait remporté la saison 5 de «Nouvelle Star».

    Enthousiaste, Louane a ajouté : «Franchement, ces enfants sont incroyables !». À leurs côtés, on retrouve Kendji Girac. Présent depuis la saison 7, il a confié être « toujours aussi ému ». « C'est tellement fabuleux de vivre ce genre d'aventure, on passe par des émotions tellement fortes. On a beaucoup de chance d'être là et d'emmener ces enfants le plus loin possible ». Arrivé dans le programme en 2015, Patrick Fiori poursuit lui aussi l'aventure. Celui qui a remporté trois victoires considère que « l'important n'est pas de repartir avec les trophées ». « Ce qui l'est, c'est d'accompagner les enfants, au mieux. Ce programme m'a manqué. Je suis toujours aussi heureux d'en faire partie ».

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    Lors de sa dernière édition, en 2020, « The Voice Kids » avait enregistré de bonnes audiences : +2 points sur les 4 ans et + par rapport à l'année précédente, +4 points sur les femmes responsables des achats de moins de 50 ans, et +7 points sur les 25-34 ans.

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    «Ça pique un peu mais ce n'est pas grave» : Inès Reg réagit à l'insulte de Valérie Trierweiler dans «Pékin Express»

    VIDÉO - L'humoriste et sa sœur ont découvert la séquence mercredi soir au moment de la diffusion du jeu d'aventures sur M6.

    L'Humanité

    Dominique Vidal : « Le régime d’apartheid israélien est gravé dans le marbre »

    Entretien

    PALESTINE Dominique Vidal analyse la controverse autour du projet de résolution parlementaire sur l’existence, dans ce pays, d’un système de discriminations entretenu par une série de lois et réglementations.

    Nadjib Touaibia

    Mi-juillet, à l’initiative du député communiste Jean-Paul Lecoq, 38 députés de gauche ont cosigné une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ». Depuis les accusations d’antisémitisme pleuvent pour ne pas avoir à répondre sur la notion d’apartheid et d’occupation.

    Quelle est réellement la polémique en cours ?

    Cette polémique n’est pas nouvelle, elle est réapparue à partir d’un projet de résolution de 38 députés de la Nupes, dont des communistes, pour soutenir les conclusions des rapports de trois ONG importantes, l’une israélienne, B’Tselem, en janvier 2021, et deux internationales : Human Rights Watch, en avril 2021, et Amnesty International en janvier 2022. Ces organisations concluent, après un travail approfondi d’enquête, à l’existence d’un régime israélien d’apartheid. En réaction à ce texte rendu public il y a quelques jours, on a eu une levée de boucliers de la part de défenseurs, les uns habituels, les autres plutôt surprenants, du système de domination israélien en Palestine.

    Pourquoi ces derniers focalisent-ils la polémique autour de l’expression « groupe racial » utilisée dans le projet de résolution ?

    L’invocation de cette expression « groupe racial » me semble surtout cacher le refus de considérer le régime israélien comme un régime d’apartheid – soit globalement, soit s’agissant de l’État d’Israël dans ses frontières d’avant la guerre de 1967. Cela dit, l’expression « groupe racial » ne me convient pas pour désigner les juifs en ­général et les Israéliens en particulier. Reste que cette formule n’est pas arrivée par hasard sous la plume des rédacteurs de ce projet de résolution : elle figure dans la convention internationale de l’ONU sur le crime d’apartheid (1973) comme dans le statut de Rome (1998) de la Cour pénale internationale.

    N’est-il pas question de « peuple juif » dans les déclarations israéliennes ?

    Oui, mais cette notion n’en est pas moins extrêmement discutable. Les juifs forment d’abord un groupe religieux. Mais beaucoup d’entre eux ne sont pas religieux : comment les définir ? Seuls les nazis voyaient en eux une race. Est-ce une question de culture ? Sans doute, mais tous n’ont pas la même, selon qu’ils sont ashkénazes (occidentaux) ou orientaux. Franchement, on entre là dans des ­débats de spécialistes et qui n’ont pas grand-chose à voir avec le sujet.

    Pourquoi s’obstine-t-on à nier la réalité de ce qui se passe en Israël ?

    Rares sont ceux qui nient l’existence d’un régime d’apartheid à Jérusalem-Est ou dans les territoires occupés : comment nier que, là, les colons juifs ont tous les droits et les Palestiniens aucun ? En fait, le cœur du débat porte sur l’existence ou non d’un tel régime en Israël même, celui d’avant 1967. Selon les ONG que j’ai citées, l’apartheid y tient à un ensemble de lois et de règlements qui instaurent des discriminations vis-à-vis des citoyens arabes. La principale, c’est la loi du 19 juillet 2018 qui a transformé l’État d’Israël, désigné jusque-là comme « État juif et démocratique », en « État-nation du peuple juif » et dont l’article 1er stipule : « Seul le peuple juif a droit à l’autodétermination nationale en Israël. » L’autre peuple constitutif de la population israélienne, le peuple arabe, en est privé. L’apartheid est ainsi gravé dans le marbre constitutionnel. Il y a par ailleurs des lois et des règlements dans toute une série de ­domaines qui instaurent des discriminations. L’exemple le plus frappant, c’est celui de la terre qui, ­légalement, en Israël appartient essentiellement aux juifs – seuls 3 % appartiennent à des citoyens arabes. Or, en 1947, au moment du plan de partage, les juifs ne possédaient que 7 % des terres. On voit donc bien que, du fait de la « loi des absents » et des lois qui ont suivi, un véritable apartheid foncier a prévalu, qui a des conséquences sur la vie quotidienne des Arabes israéliens : ils ne peuvent pas vivre là où ils le veulent, y acheter de la terre ou une maison.

    Quels sont les arguments des personnes qui entretiennent ce déni et qui embrasent les réseaux sociaux ?

    Parmi les gens qui ont réagi contre le projet de résolution, il y a des propagandistes inconditionnels d’Israël. Ceux-ci sont de mauvaise foi. Ils ont pour seul argument le chantage à l’antisémitisme. C’est obscène. Moi qui soutiens cette résolution, il se trouve que 14 noms de membres de ma famille assassinés à Auschwitz figurent sur le mur du Mémorial de la Shoah. De plus, on banalise ainsi la réalité du danger du racisme et de l’antisémitisme en particulier. Mais, parmi les opposants à la résolution, il y a aussi toute une série de Français ou d’Israéliens, qui ont du mal à admettre qu’Israël puisse être un État d’apartheid du même type que ce qui existait en Afrique du Sud. Il faut poursuivre le dialogue avec eux, défendre nos idées, mais avec patience, sans rejeter quiconque n’est pas d’accord avec nous. La cause palestinienne a besoin de toutes et tous.

    israëlapartheidjean-paul lecoqAssemblée nationale
    Le Figaro

    « C'est un rôle très étrange » : Jean Reno, un robot plus vrai que nature dans Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

    Nathalie Chuc

    L’acteur des Visiteurs tient le premier rôle de la série adaptée du best-seller de Marc Levy.

    Disponible myCanal et portée par Jean Reno, Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites est l'adaptation en série d'un best-seller de Marc Levy, soit neuf épisodes de trente minutes. Créateur et showrunner de la fiction, le romancier à succès cosigne le scénario et joue même l'un des personnages secondaires.

    Un robot à l'image de son père

    Quelques jours avant son mariage, Julia (Alexandra Maria Lara), apprend que son père, Michel (Jean Reno), avec qui elle est en conflit depuis très longtemps, vient de mourir brutalement.Jusqu'au bout, son paternel aura réussi à chambouler sa vie, pense-t-elle avec ironie. Elle n'est cependant pas au bout de ses surprises quand elle réceptionne chez elle une immense caisse en bois. Celle-ci contient un robot, la réplique exacte de son père. Cet androïde plus vrai que nature possède toute la mémoire et même le caractère de Michel. Débute alors une longue et surréaliste conversation entre le père et la fille. Julia va redécouvrir son paternel, et réciproquement. Ils s'offrent chacun une deuxième chance. D'ailleurs est-il vraiment trop tard pour faire la paix ?

    Présentée au Festival de télévision de Monte­-Carlo, ­Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites n'a pas fait l'unanimité auprès des journalistes, loin de là. Il est vrai que le point de départ du récit est pour le moins farfelu, l'atmosphère générale bizarre, et les acteurs – hormis Jean Reno, impeccable – pas convaincus par ce qu'ils doivent jouer. Jean Reno a la tâche compliquée d'interpréter un robot très touchant : « C'est un pari, nous a-t-il confiés à Monaco. Ce rôle est en effet très étrange et c'est tellement gros comme ficelle qu'il valait mieux le jouer avec le plus de naturel possible, sans y réfléchir… ou alors prétexter, à la réception du script, que je n'étais pas joignable, parti sur un bateau ! (Rires.) Plus sérieusement, ce Michel veut se faire aimer et il ne sait pas comment dire les choses. »

    « Mon père ne m'a peut-être pas dit certaines choses ni montré de la tendresse, car il venait d'un autre temps, mais il m'a construit ! »

    Et lui, qu'aurait-il voulu dire à son père ? A-t-il des regrets de choses non dites à ses enfants ? « Mon père ne m'a peut-être pas dit certaines choses ni montré de la tendresse, car il venait d'un autre temps, mais il m'a construit ! À mes enfants, je ne dis pas : “Fais ci, fais ça”, car ils sont plus intelligents que nous, mais je suis présent et je leur dis “je t'aime”, et eux aussi. C'est cela la réponse : être là au bon moment. »

    L'acteur à la carrière internationale est très convoité par les producteurs de séries. « Pendant le Covid, le téléphone n'a pas arrêté de sonner pour des séries. C'est vraiment le hasard, car mes prochains projets sont pour le cinéma ! » Parlant espagnol, car ses parents sont d'origine andalouse, il excelle dans la série mexicaine Qui a tué Sara ?, sur Netflix, et est formidable en majordome enquêteur dans la série espagnole Une affaire privée, qui sera disponible à la rentrée prochaine sur Amazon Prime Video.

    Marc Levy, auteur et acteur

    Esther Smith et Rafe Spall découvrent la parentalité dans la suite de Trying sur Apple TV+ : «Notre couple est une véritable inspiration»

    INTERVIEW - La troisième saison de la série centrée sur l'adoption signée Andy Wolton est diffusée depuis le 22 juillet dernier sur la plateforme de streaming. L'occasion pour le duo d'acteurs britanniques de partager les nouveaux challenges imposés par leur rôle au fil des intrigues.

    La Chronique des Bridgerton : un violent incendie s'est déclaré dans un lieu emblématique de la série

    Une dépendance du domaine de Wrotham Park, la demeure de villégiature visible dans la romance de Netflix, a pris feu mercredi.

    L'Humanité

    Fiona Texeire : « Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes »

    Entretien

    La cofondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique revient sur les difficultés des partis politiques à gérer les cas de violences sexuelles après #MeToo.

    Lola Ruscio

    Fiona Texeire a co-fondé en 2021 l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique aux côtés des féministes Madeleine Da Silva, Hélène Goutany, Mathilde Viot et Alice Coffin. Collaboratrice sans étiquette d’élus depuis quatorze ans, elle s’est mobilisée en faveur du #MeToopolitique, censé révolutionner les mentalités et les pratiques d’un milieu encore largement masculin. Entretien.

    Un observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique

    Vous avez participé à la création de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Quels sont ses objectifs ?

    Nous souhaitons mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles qui traversent dans la vie politique française. Compiler les faits, interpeller l’opinion publique, faire du plaidoyer à destination des partis politiques ou des institutions font partie des missions de notre association. Récemment, nous avons transmis un signalement à LR et à LaREM pour des faits présumés de viol visant l’ ancien ministre Damien Abad.

    Moins d’un an après le #MeToopolitique, peut-on dire que la situation des femmes dans ce milieu s’est améliorée ?

    Avec la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon, il y a eu un geste fort. Mais son nouveau gouvernement affiche une parité de façade : les femmes occupent surtout les postes de secrétaires d’État, les hommes dirigent essentiellement les ministères régaliens. À l’Assemblée nationale, la place des femmes n’est guère plus réjouissante malgré l’élection de Yaël Braun-Pivet comme présidente. En effet, le nombre de femmes élues députées recule, passant de 39,5 % de députées à 37,3 %. Une première depuis 1988. Concernant les violences sexistes et sexuelles, on a le sentiment que le sujet a émergé dans le débat public. En 2018, les révélations de la presse sur l’ affaire Nicolas Hulot sont vite étouffées ; la promotion de Gérald Darmanin en 2020 a suscité une courte indignation, malgré la mobilisation des féministes. Aujourd’hui, la première grosse crise du nouveau quinquennat Macron a été marquée par les affaires de violences sexuelles visant l’ancien ministre Damien Abad, ce qui montre bien que les mentalités évoluent. Je pense que nous avons su montrer que ces sujets relèvent d’un problème systémique lié à la vie politique française, un enjeu de santé publique, pas de simples affaires privées qui relèveraient de l’intime.

    Y a-t-il eu des failles dans le traitement par la FI des affaires Eric Coquerel et Taha Bouhafs ?

    Je ne suis pas adhérente de la FI et je ne connais pas leur fonctionnement. Mais ces affaires soulignent néanmoins les limites des cellules d’écoute, même si ces dernières restent très utiles aux victimes. On voit bien cependant que le traitement en interne entretient une forme d’opacité, ce qui peut alimenter les soupçons. Ces sentiments sont d’autant plus présents que les partis politiques restent des lieux où les enjeux de pouvoirs sont très forts.

    Clémentine Autain : « Nous sommes un mouvement politique, pas un tribunal »

    Comment s’assurer que les cellules d’alerte des partis ne soient pas prises dans des conflits de loyauté ?

    Notre association reprend une demande du Haut Conseil à l’égalité : celle d’élargir les pouvoirs de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) aux questions des violences sexistes et sexuelles en politique. Cette autorité administrative indépendante pourrait être intelligemment renforcée, pour rappeler la loi, fixer un cadre, et aborder ces situations et accompagner les victimes, notamment si elles souhaitent porter plainte.

    Comment expliquer les réticences qui entourent les violences sexuelles dans les partis ?

    La question est douloureuse dans toutes les familles politiques. Parce que ce sont des lieux où les militants et responsables se côtoient en permanence lors des luttes. Ce sont aussi des endroits propices aux rencontres amicales, intellectuelles. Lorsqu’on apprend qu’un proche, ou quelqu’un que l’on admire, est mis en cause pour des faits graves, on se sent forcément mal à l’aise. Le problème, c’est que les partis ne réalisent pas d’enquête de victimation sur les violences sexuelles et sexistes, comme s’ils préféraient fermer les yeux. Aucune statistique officielle n’existe pour les mesurer, ce qui favorise un traitement des dossiers à géométrie variable, selon que le mis en cause soit proche ou non d’une personne influente. Il faut établir des règles claires.

    Au PCF, un cas suscite des remous : Maxime Cochard, élu communiste accusé de violences sexuelles par Guillaume T., à l’origine du #MeToogay, qui s’est pendu en 2021. Récemment, la Commission nationale de médiation et de règlement des conflits a recommandé sa réintégration au motif que la procédure le visant a été classée sans suite. Est-ce un argument suffisant ?

    Je n’ai pas à me prononcer sur le fonctionnement interne du PCF. En revanche, je peux dire que la justice classe la majorité des plaintes pour violences sexuelles, faute d’éléments suffisants pour caractériser le délit ou le crime. En France, 99,4 % des viols restent impunis. Lorsqu’un procureur décide le classement d’une procédure, ça ne signifie pas que le mis en cause est acquitté. Cela signifie juste que la justice n’a pas assez d’éléments pour se prononcer. La réintégration ou non de cet élu est avant tout un choix politique. Pour moi, la bonne question à se poser est : quelle sera l’influence de cette décision sur la parole des victimes de violences sexuelles, sur la parole de celles et ceux qui lancent des alertes dans ce domaine ?

    Que répondez-vous à ceux qui accusent les féministes de bafouer la présomption d’innocence ?

    C’est un principe de droit important auquel nous sommes extrêmement attachées. Nous agissons évidemment dans le respect du droit. Précisons que la présomption d’innocence est une règle qui n’existe que dans la sphère de l’enquête pénale. S’il n’y a pas d’enquête pénale, on ne peut l’invoquer. Et que ce principe de droit n’est pas plus important que la liberté d’expression, elle-même encadrée précisément par la loi. Donc parler de ce qu’on a subi, écouter et relayer la parole des victimes, ce n’est pas remettre en cause la présomption d’innocence. C’est user de la liberté d’expression pour poursuivre un but d’intérêt général : cela permet de rompre une spirale de la peur et d’endiguer les violences. Il y a d’autres principes juridiques auxquels nous sommes attachées : le Code du travail, qui impose à tous les employeurs, y compris les partis politiques, les institutions, d’assurer la santé et la sécurité des salariés. Et l’article 40 du Code de procédure pénale qui prévoit que toute autorité – notamment les élus – ayant connaissance d’un crime ou d’un délit est tenue de saisir le procureur de la République.

    Quelles sont vos propositions pour lutter contre les violences machistes à l’Assemblée ?

    Commençons par la mise en place d’une formation obligatoire à destination de tous les députés, collaborateurs et fonctionnaires. Nous demandons aussi un engagement des membres du Bureau à lever l’immunité parlementaire, qui consiste à les protéger de pressions et de menaces extérieures pouvant entraver leur mandat, d’un élu est visé par une plainte pour violences sexuelles. Sous la précédente législature, le député Benoît Simian en a bénéficié pour faire traîner l’enquête le visant pour des faits de harcèlement sur son ancienne épouse. Depuis, la justice l’a condamné, mais le bureau de l’Assemblée a refusé de lever son immunité, alors que son ex-épouse faisait l’objet d’une ordonnance de protection. Nous souhaitons une réforme de la cellule d’écoute, de réelles enquêtes de victimation pour mesurer le problème et enfin avoir des réponses à la hauteur. Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes. C’est un enjeu démocratique majeur.

    violences faites aux femmesViolences sexuellesviolences sexuelles au travailAssemblée nationale
    Le Figaro

    La semaine du FigaroVox - «Pour une écologie qui ne tourne pas le dos au réel»

    Martin Bernier

    Retrouvez chaque samedi la sélection du FigaroVox: décryptages, points de vue et controverses.

    Chers abonnés,

    Alors que les vacanciers les plus chanceux renouent avec le bord de mer, randonnent jusqu'à la cime des montagnes ou profitent simplement de l'ombre d'un peuplier pour échapper à l'écrasante chaleur, l'été est sans doute l'occasion pour chacun de retrouver un rapport authentique à son environnement, loin des soubresauts de militants écologistes vindicatifs ou des discours idéologiques ayant déserté le réel.

    Malheureusement, ces derniers jours ont été fournis en la matière : vendredi 22 juillet, des activistes collaient leurs mains au Printemps de Botticelli, dans le musée des Offices de Florence, pour alerter sur le réchauffement climatique. Si ce mode d'action laisse dubitatif, on peut surtout légitimement s'inquiéter que des individus prétendument attachés à la préservation de l'environnement montrent si peu de considération pour la conservation des œuvres qui le glorifient. Comme le souligne Bérénice Levet dans nos pages, «l'écologie militante s'écarte toujours plus de la mission qui devrait être la sienne et de l'esprit qui devrait l'inspirer: avoir une conscience vive de la fragilité des choses belles et précieuses qui nous sont données».

    Être écologiste devrait exiger de s'intéresser à son environnement proche, à la nature, mais aussi à l'harmonie de la vie des habitants. Cela, certains édiles Verts semblent l'avoir oublié, acceptant qu'une insécurité grandissante se répande dans leur ville, comme c'est le cas à Lyon dans le quartier de la Guillotière. À ce propos, Pierre Liscia remarque dans nos colonnes que «l'insécurité ne fait pas partie du logiciel (des maires écologistes)» et qu'«on ne gère pas une ville en dépit du bon sens, ni par idéologie.»

    Le combat pour la protection de la nature est noble ; ses défenseurs ne devraient pas le dévoyer pour donner du grain à moudre à leurs détracteurs. Pour préserver ce qui fait notre monde commun, s'alarmer des rapports du Giec ne suffit pas si on refuse de voir la violence qui mine le quotidien des Français. Triste ironie, en collant leurs mains au tableau de Botticelli, les militants écologistes lui tournent le dos. Ce faisant, ils ne voient pas que derrière eux la pauvre Flore est importunée par un Zéphyr quelque peu insistant.

    Bonnes vacances et bonnes lectures sur FigaroVox.

    Martin Bernier

    La série d'été du Figaro Magazine

    LES PROPHÈTES DES TEMPS MODERNES (3/7) - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir notre monde actuel. Cette semaine, Stefan Zweig, qui voyait dans la construction d'une union européenne par la culture et l'éducation le seul rempart contre la guerre des nations et contre l'américanisation du monde.

    À lire sur FigaroVox.

    Les débats de la semaine

    «“Grande démission”, comment réveiller l'Occident endormi»: Fuir une réalité devenue trop complexe, où l'on se croit battu d'avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l'essayiste Édouard Tétreau. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.

    Faut-il annuler l'organisation des Jeux olympiques à Paris? Oui, affirme Marc Perelman. Pour l'universitaire, la sécurité, le coût stratosphérique de l'organisation, le chamboulement urbain de la capitale et la mise en avant des «fausses valeurs de l'olympisme» sont autant d'arguments qui doivent nous conduire à renoncer à cet événement. Dans nos colonnes, l'ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France lui répond. Les Jeux nous offrent l'opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger.Robespierre aurait-il apprécié la comparaison avec les Insoumis? Trois députés de la France insoumise ont commémoré le 28 juillet à Arras le 228e anniversaire de la mort de Robespierre. Cette récupération politique et les réactions indignées qu'elle a suscitées révèlent une incompréhension de l'histoire, juge Loris Chavanette, auteur d'un livre remarqué sur Danton et Robespierre.

    La Cour suprême est-elle plus politisée aujourd'hui qu'hier? La politisation de la Cour suprême fait débat aux États-Unis depuis l'abrogation de l'arrêt Roe vs Wade en juin dernier. Pour le journaliste américain Christopher Caldwell, cette dynamique est pourtant visible depuis les années 1960, et il faut espérer que les récentes décisions y mettent un terme.

    Comment interpréter la visite d'Emmanuel Macron en Afrique? Le président de la République s'est déplacé du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. Il veut notamment éviter que la propagande russe ait les mêmes conséquences qu'au Mali, analyse l'ancien ambassadeur Nicolas Normand.

    Ce que révèle la stratégie de notabilisation du RN: à l'image de Matteo Salvini en Italie, la stratégie du Rassemblement national qui consiste à se muer en parti de gouvernement risque de pousser sa base électorale vers d'autres formations politiques, analyse le directeur d'études à Ipsos France, Mathieu Gallard.

    Le livre de la semaine

    Dans son ouvrage La République assassinée, Alexis Lacroix revient sur les années difficiles de la toute jeune république de Weimar, née en 1918 et construite sur les ruines de la Première Guerre mondiale. Il retrace sa chute qui commence à l'assassinat de Walter Rathenau.

    À découvrir sur FigaroVox.

    Le Figaro

    Un commissariat de Vitry-sur-Seine attaqué par de nombreux individus

    Steve Tenré

    Pour se sortir de ce «guêpier», survenu dans la nuit de dimanche à lundi, les policiers ont riposté avec des tirs de LBD et des grenades lacrymogènes, avant de poursuivre les suspects dans une cité voisine.

    Un commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été pris d'assaut dans la nuit de dimanche 30 juillet à lundi 1er août par plusieurs individus vêtus de noir, a appris Le Figaro de sources policières lundi, confirmant une information de nos confrères du Parisien . Une vingtaine de personnes seraient impliquées, selon nos informations.

    Aux alentours d'une heure du matin, le groupe prend pour cible la station de police en lançant quatre cocktails molotov, et en tirant à de nombreuses reprises au mortier sur la façade du bâtiment. L'un des véhicules de police du commissariat présente pas moins de 56 impacts de mortier. «C'était un guêpier», nous indique-t-on. Pour se sortir de cette attaque que certains jugent «coordonnée», les fonctionnaires de police présents ont riposté par des tirs de LBD et des lancers de grenade lacrymogène.

    Après avoir repoussé les assaillants, les agents décident de les poursuivre dans l'une des cités situées à proximité, précise l'une de nos sources, avant d'être à nouveau pris pour cible par de «nombreux» tirs de mortiers et cocktails molotov.

    «Guet-apens»

    Sur les lieux de l'attaque, un dispositif artisanal permettant de maintenir un mortier en direction du commissariat a été retrouvé accroché à une barrière, nous explique-t-on. Personne n'a été physiquement blessé, mais deux policiers de la Brigade anticriminalité ont été placés en arrêt sept jours en raison d'acouphènes survenus lors de l'assaut.

    Une personne, qui avait filmé une partie de la scène et non connue des services judiciaires, a été interpellée la nuit même de l'assaut. Mise hors de cause, sa garde à vue a été levée depuis. Deux autres «ont fait l'objet de vérifications d'identité», sans être interpellées, a souligné le parquet.

    Mardi, le parquet de Créteil a évoqué un «véritable guet-apens», alors que les enquêteurs de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne, en charge de l'affaire, poursuivaient leurs investigations en pistant désormais l'ADN sur «plusieurs pièces à conviction saisies».

    De son côté, le maire communiste de Vitry-sur-Seine a rappelé le «soutien» de la ville aux policiers dans un communiqué, condamné «fermement» les violences et appelé à «l'apaisement».

    À VOIR AUSSI - Insécurité à Lyon: Darmanin souhaite «davantage de vidéo-surveillance et augmenter la police municipale»

    Reims : un Syrien suspecté de deux viols en pleine rue

    En situation irrégulière, cet homme sera jugé le 23 août. Le dossier a été correctionnalisé en accord avec les victimes.

    Regarder la vidéo

    Grenoble : un enfant de 3 ans fait une chute mortelle du 11e étage de l'appartement familial

    Le garçonnet aurait échappé à la vigilance de ses parents avant de chuter dans le vide depuis le balcon ou une fenêtre de l'appartement.

    Yvelines : un braquage dans un supermarché Leclerc fait deux blessés

    Les braqueurs ont mis la main sur plusieurs bijoux, avant de prendre la fuite à bord d'un puissant scooter.

    L'Humanité

    Revalorisation des retraites : le sale coup de la Macronie

    Actu

    Assemblée nationale. Le gouvernement a fait revoter les députés en pleine nuit afin d’empêcher une revalorisation des retraites de 5,5 %, adoptée quelques heures plus tôt, mardi soir, contre l’avis de l’exécutif.

    Aurélien Soucheyre

    Il y a des jours où la Macronie promet de « nouvelles méthodes », du « dialogue », du « compromis » et de la « coconstruction ». Et puis, il y a des nuits où les troupes présidentielles retombent dans leurs travers. L’examen du budget rectificatif, voté par 293 voix contre 146 lors d’une séance nocturne entre mardi et mercredi, s’est achevé sur un psychodrame.

    Tout commence lorsque le gouvernement est battu, une nouvelle fois, par l’opposition. Et pas sur n’importe quelle mesure : le centriste Charles de Courson présente un amendement pour que la hausse des retraites prenne en compte le niveau réel de l’inflation pour 2022, soit 5,5 % à ce jour, contre 4 % comme proposé par Bercy. Sans surprise, le gouvernement appelle à voter contre.

    Dans la confusion générale

    La Macronie fait bloc, mais les députés de gauche, ceux du RN et neuf élus LR, votent pour. L’amendement est adopté par 186 voix contre 181. La gauche jubile. « Victoire ! Contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée vient de relever les pensions à hauteur de l’inflation. Une bonne nouvelle pour ceux qui ont travaillé toute leur vie et ont droit à une vie digne ! » s’enthousiasme le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.

    Oui, mais voilà, tard dans la nuit, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, revient à la charge et demande un second vote, comme le règlement l’y autorise. Alors que plusieurs députés brandissent le règlement intérieur, protestent contre la manœuvre et réclament une suspension de séance, la députée Modem Élodie Jacquier-Laforge, qui préside les débats, convoque subitement le vote.

    Dans la confusion générale, la hausse de 5,5 % des retraites est rejetée par 224 voix contre 121. « Plein de collègues n’ont pas eu le temps de voter ou se sont trompés de bouton dans la précipitation. J’ai déjà vu des ministres organiser une seconde délibération après avoir été battus, ce que je trouve déjà très problématique. Mais là, c’était lunaire. C’est la pire séance à laquelle j’ai assisté de toute ma vie, à plus d’un titre ! » s’indigne le député FI Ugo Bernalicis.

    40 demandes de rectification de vote !

    Plusieurs parlementaires se ruent pour remplir des feuilles de correction, ce qu’ils font quand ils se trompent de vote. Quarante « mises au point » ont été comptabilisées. Un chiffre rare, preuve d’un scrutin tenu loin de toute la sérénité nécessaire à un vote. Beaucoup d’élus crient leur colère. Les députés RN, qui étaient 80 à s’être prononcés pour la hausse de 5,5 %, semblent désemparés. Lors du deuxième scrutin, 9 ont voté avec le gouvernement et 24 contre.

    Beaucoup réclament un nouveau décompte, à droite comme à gauche. C’est possible : il suffit que l’exécutif dépose un nouvel amendement. Mais Élodie Jacquier-Laforge propose aux élus revendicatifs de se rattraper en votant pour ou contre l’article 8, lequel comporte pourtant d’autres mesures que la revalorisation des retraites… Scandalisés, les députés RN quittent l’Hémicycle et refusent de participer au vote final sur le budget rectificatif.

    Le gouvernement, qui sait pourtant qu’un scrutin dans les règles lui serait favorable puisque les députés LR ont changé de position en quelques heures et assurent la bascule, ne cherche même pas à dissiper le doute. « Réglementairement, vous avez raison. Mais politiquement, vous avez fondamentalement tort. Cette méthode du rattrapage, du passage en force, on l’a vécue de 2017 à 2022. À chaque fois que l’on gagnait un amendement, vous reveniez dessus ! » alerte le président FI de la commission des Finances, Éric Coquerel, qui ajoute à l’adresse de la Macronie : « Laissez le texte vivre sa vie, transmettez-le au Sénat et à l’arrivée, on verra bien. Mais ne revenez pas à ces méthodes de passage en force. Vous ne tiendrez pas cinq ans comme ça. »

    Le gouvernement aurait pu lever le gage

    Reste que Charles de Courson lui-même a voté avec le gouvernement lors du second scrutin, l’exécutif s’étant engagé à revaloriser les retraites en… janvier 2023. « L’amendement de Courson aurait eu de fâcheuses conséquences : 500 millions d’euros auraient été retirés aux retraites militaires », pointe le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve.

    Le texte était ainsi techniquement rédigé car toute nouvelle dépense doit être compensée par une économie pour qu’un amendement soit recevable. « Mais le gouvernement peut lever le gage, note Ugo Bernalicis. C’est ce qu’il a fait quand nous avons voté contre son avis l’aide de 230 millions d’euros pour les ménages se chauffant au fioul. Elle était financée via des ponctions sur les politiques de la ville. Mais cette conditionnalité a été retirée : le gouvernement a levé le gage. » Il a décidé de ne pas le faire pour une hausse des retraites de 5,5 %. Alors que, selon l’Insee, l’inflation globale pour 2022 sera de 7 %.

    Assemblée nationaleparlementLaREMNupes
    L'Humanité

    À l'Assemblée : trois blocs, trois enjeux

    Décryptage

    La macronie et la droite, la gauche rassemblée avec la Nupes et le RN de son côté jouent chacun une partition différente au sein de la nouvelle Assemblée.

    Benjamin König

    Une majorité qui dicte la loi toute seule, des oppositions qui cravachent pour se faire entendre… jusqu’aux dernières législatives, la donne était simple au Palais Bourbon. Mais, en absence de majorité absolue, les enjeux et les stratégies des principales forces politiques du pays ont radicalement changé.

    Un pas de deux entre Macronie et LR

    Habituée à légiférer sans compter sur l’avis des oppositions, la Macronie doit apprendre à calculer. Avec 172 députés, seulement 30 % de l’Assemblée, Renaissance (ex-LaREM) a d’abord besoin de maintenir sa coalition présidentielle, dont font partie le Modem (48) et Horizons (30). Et surtout de s’étendre pour faire adopter des textes.

    Sans surprise, c’est sur sa droite qu’elle va chercher des voix. Avec 62 députés « Les Républicains », en plus des 250 macronistes, le compte est bon. Sur le premier texte d’ampleur de cette législature, le « paquet pouvoir d’achat », Renaissance et LR se sont ainsi livrés à un pas de deux permettant au premier d’assurer l’adoption du texte et au second de gagner en influence. « Notre patte a désormais son empreinte dans les projets de loi, se réjouit l’élu LR Patrick Hetzel, qui clame cependant l’indépendance de son groupe. Nous sommes en position de peser, quitte même à conditionner nos votes à la prise en compte de nos amendements. » Un ultimatum auquel le groupe LR a renoncé, samedi, en acceptant, sur le carburant, la remise à la pompe de 30 centimes (au lieu de 18), plutôt que leur proposition jadis « non négociable » de blocage des prix à 1,5 euro le litre.

    En outre, LR a fait passer la hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires ou encore la possibilité de monétiser les RTT. Des « compromis » qui ne paraissent pas éloignés du logiciel macroniste mais ont pu agacer, surtout chez Horizons qui estime être moins concerté que LR. La Macronie a besoin de nouveaux alliés, tout en préservant les anciens.

    La Nupes tient tête à la majorité

    La gauche s’impose comme la principale force d’opposition à la politique du président. Sur le fond, les élus communistes, insoumis, écologistes et socialistes multiplient les amendements aux textes du gouvernement et se distinguent très nettement des positions ultralibérales des droites et du RN. « C’est le retour à l’Assemblée du clivage gauche-droite », relève Stéphane Peu (PCF), pour qui le rassemblement des gauches favorise la résurgence de cet affrontement. « On recherche une expression commune, tout en respectant les identités de chaque groupe », développe l’élu communiste. Avec la complexité, dans une Assemblée sans majorité absolue, de s’opposer aux textes du gouvernement tout en se montrant constructifs, quand ses adversaires fustigent une « attitude de blocage ». Sur le pouvoir d’achat, 126 députés de gauche ont voté contre, 21 se sont abstenus, mais surtout, la Nupes a su faire vivre des majorités pour obtenir des mesures favorables aux intérêts des plus modestes. Comme l’adoption de la déconjugalisation de l’AAH ou l’adoption d’un amendement d’André Chassaigne (PCF) revalorisant les pensions des élus locaux. Autre enjeu pour la Nupes : éviter les pièges tendus par les droites, qui caricaturent les insoumis en professionnels de l’agitation. Clémence Guetté (FI) s’en défend et estime au contraire redonner ses lettres de noblesse au débat parlementaire : « Nous agissons pour que puissent y être débattus, amendés, enrichis ou bloqués les textes de loi, comme dans tout régime démocratique. »

    Le RN joue la normalisation

    L’irruption de 89 députés d’extrême droite – son groupe le plus important de l’histoire républicaine française – a sonné comme un coup de tonnerre au soir du 19 juin. Depuis, la consigne et la stratégie du RN se résument en deux mots : « respectabilité » et « normalisation ». Avec l’idée d’asseoir un peu plus l’image d’un parti prêt à gouverner. « Il faut que vous soyez irréprochables », a demandé le député de l’Oise Philippe Ballard, ex-journaliste de  LCI, qui encadre les néodéputés inexpérimentés avec quelques autres élus ayant une expérience des médias, notamment le porte-parole du parti, Laurent Jacobelli. Une nouvelle étape de normalisation facilitée par la bienveillance de la Macronie, qui a voté pour élire deux vice-présidents RN de l’Assemblée nationale, et participe à sa légitimation. Le RN, qui se place officiellement dans une « opposition ferme mais constructive », montre en réalité de nombreuses accointances avec la majorité, notamment en matière économique : refus d’augmenter le Smic et de bloquer les prix, maintien de la flat tax à 30 % sur les revenus du capital, suppression de la redevance au nom du pouvoir d’achat. Une volonté de se poser en « parti de gouvernement » qui résiste mal à celle de contrôle de Marine Le Pen, qui a un œil sur les recrutements de collaborateurs et relit tous les discours. Mais cette stratégie se heurte souvent à la réalité : dès la séance inaugurale, le doyen José Gonzalez s’est livré à un discours célébrant l’Algérie française. Il ne suffit pas de mettre une cravate pour être respectable.

    Rassemblement nationalAssemblée nationaleMarine Le Pen
    L'Humanité

    Quand les députés reprennent la main

    Actu

    Démocratie Chambre d’enregistrement de la Macronie pendant cinq ans, le Palais Bourbon est redevenu le cœur de la vie politique et institutionnelle française. Chaque séance apporte son lot de surprises.

    Aurélien Soucheyre

    L’Assemblée nationale s’est électrisée. Un mois après l’ouverture des travaux, elle a déjà connu plus de rebondissements que lors des cinq années précédentes. Le gouvernement, désormais, peut être battu sur chaque article de loi, faute de majorité absolue. La moindre absence se paie cash dans l’Hémicycle, et les députés semblent avoir repris pouvoir et liberté à la faveur de ce nouveau rapport de forces. « La chambre d’enregistrement aux ordres de Macron, c’est terminé. La page des députés godillots, Playmobil, intestins silencieux de la bouche élyséenne, est tournée, et je crois que l’Assemblée tout entière en sortira gagnante », apprécie André Chassaigne, chef de file des députés PCF. « Lors du dernier mandat, le sort des amendements était connu systématiquement à l’avance. Désormais, rien n’est joué, et la bascule peut se faire à tout moment. Il y a beaucoup plus d’enjeux à siéger. Lundi soir, il y avait 300 personnes dans l’Hémicycle. C’est quelque chose que l’on ne voyait jamais avant », mesure Ugo Bernalicis (FI).

    Fin d’une majorité pléthorique et robotisée

    Il faut se rappeler à quoi ressemblait une séance il y a peu. Les oppositions pouvaient bien faire assaut d’idées formidables et de discours mémorables, à la fin, si le gouvernement lançait « avis défavorable », l’amendement était repoussé grâce à une majorité pléthorique et robotisée. Ordonnance pour que l’exécutif réforme le Code du travail à la place des parlementaires ? Pas de problème. Fin de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla ? Bien sûr, messires. Mise en place d’un état d’urgence sanitaire où l’Élysée décide de tout et l’Assemblée de rien face au Covid ? Avec plaisir ! Mais voilà, dès le premier texte de loi de la nouvelle mandature, la Macronie a été battue. Celui-ci concernait justement la lutte contre la pandémie. L’article 2, sur l’instauration d’un passe sanitaire aux frontières, a été d’emblée rejeté par l’Assemblée. Impensable il y a quelques mois. « Ce n’était pas très agréable, et c’est préfigurateur de ce qui peut nous arriver à tout moment, dès lors que les oppositions convergent. Il y a une tension dans l’Hémicycle que je n’avais jamais connue.», mesure Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.

    On est sûrs d’une seule chose, c’est qu’on n’est sûrs de rien »

    Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.

    Le gouvernement a d’ailleurs été battu plusieurs fois lors de l’examen des textes sur le pouvoir d’achat. Sur le plafond de la hausse des loyers en zones rurales ? L’amendement du centriste Charles de Courson est voté, et le gouvernement battu. Sur l’extension de la résiliation électronique à tous les contrats ? L’amendement de Sophia Chikirou (FI) est voté, et le gouvernement battu. Sur le prix minimum de vente de l’électricité nucléaire d’EDF à des fournisseurs alternatifs ? L’amendement de Thibault Bazin (LR) est voté, et le gouvernement battu. Un long bras de fer, qui a failli virer au psychodrame, s’est de plus noué sur les compensations versées aux collectivités locales, en lien avec les hausses du RSA et du point d’indice des fonctionnaires. Le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, a frôlé la crise de nerfs. Un accord a finalement été trouvé devant le front commun de toutes les oppositions, favorables à ce que l’État compense mieux cette dépense faite en son nom par les départements. Toutes les oppositions… et les députés Horizons, qui ont eux aussi voté contre l’avis du gouvernement, quand bien même ils sont membres de la majorité. Un comportement autrefois inenvisageable.

    Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la main

    Les élus reprennent des libertés 

    « Horizons fait pleinement partie de la majorité et a vocation à améliorer les textes en y prenant toute sa part. Mais il est impératif de nous associer, dans la transparence, quand il y a un deal avec les députés LR », démarre Thomas Mesnier, avant d’évoquer un autre aspect du vote des élus Horizons. « Le groupe est composé de nombreux députés qui, il y a quelques semaines, étaient encore des élus locaux. Des maires, des conseillers départementaux qui étaient tous favorables à une meilleure prise en charge du RSA par l’État et à un meilleur soutien financier aux collectivités. Et subitement, il faudrait que ces élus changent d’avis ? Cela n’aurait pas été compris de leurs électeurs », insiste-t-il. Est-ce à dire que l’équilibre des forces fait que les députés de la majorité eux aussi reprennent des libertés ? « Je ne m’attendais pas à ce que certains se singularisent et se désolidarisent de l’exécutif aussi vite », indique l’élu LR Philippe Gosselin, qui souligne que « les députés qui ont le moins de liberté, avec la Ve  République, sont souvent ceux de la majorité ». « Avant, ils étaient noyés dans un groupe soumis. Ils savaient d’avance que les textes allaient passer. Désormais, il suffit que quelques-uns rompent les rangs pour renverser la table. Cela leur donne beaucoup plus de poids face au gouvernement. Reste à savoir à quel point ils vont s’en servir », expose Ugo Bernalicis.

    Certains ont déjà commencé à s’entraîner, tel Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois, qui s’est abstenu lors du vote sur la taxe sur les superprofits, laquelle n’est pas passée à quelques voix près. « Plusieurs élus réalisent qu’il y a une véritable surveillance citoyenne et une pression populaire, que leur mandat n’est pas hors-sol et qu’ils ont des comptes à rendre. Beaucoup de députés LaREM qui votaient le petit doigt sur la couture du pantalon ont été battus aux législatives. Certains se disent enfin qu’un député peut avoir sa libre expression et qu’il n’y a pas de vote impératif », analyse André Chassaigne.

    On touche aujourd’hui au fonctionnement que l’Assemblée devrait avoir à la base. Disons que cela casse de mauvaises habitudes. »

     Thomas Mesnier, porte parole du groupe Horizons

    Un rythme de plus en plus intenable

    Comment cela se traduira-t-il concrètement ? Pour l’instant, un pas de deux s’est installé entre Renaissance et LR, qui a obtenu des gestes sur le prix des carburants, le plafond des heures supplémentaires et le rachat des RTT en échange de son vote. « La situation nous impose de bien mieux mener les travaux en amont. De ne plus examiner les textes dans l’urgence et l’invective. De mieux travailler entre majorité et opposition », invite Erwan Balanant, député Modem. « Ce n’est pas encore la IIIe ou la IVe  République, loin de là, mais il y a davantage d’espace pour coconstruire avec la majorité. Tout comme il y en a pour des convergences de votes entre les oppositions au gré des amendements. Ce qui oblige la majorité à rester clouée au siège », constate Philippe Gosselin. « Je me suis vu, un soir, faire sept fois l’aller-retour entre les débats en commission et dans l’Hémicycle pour assurer les votes. Cela hache les débats et rend les deux exercices très instables. Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, autorise de plus l’examen d’amendements qui étaient autrefois rejetés d’office. Cela devient compliqué », s’inquiète Thomas Mesnier. Sans oublier que les députés doivent aussi passer du temps en circonscription. « On siège nuit et jour depuis trois semaines. Mais on reste des êtres humains et il va falloir retrouver un rythme parlementaire normal. Pour cela, l’exécutif doit cesser de croire qu’un texte s’examine en quatre jours grâce au vote automatique de ses troupes. Il faut moins de textes et plus de temps », propose Ugo Bernalicis.

    « Il faudrait un ordre du jour mieux partagé entre gouvernement et Parlement. Ce serait une main tendue intéressante », invite Christine Pirès-Beaune. La députée PS est persuadée que le mandat qui démarre « sera bien plus intéressant que le précédent ». « Sur les sujets qu’ils connaissent par cœur, des députés vont pouvoir se distinguer et faire avancer les choses », espère-t-elle. C’était autrefois un travail opiniâtre et semé d’embûches. Il a fallu plus de cinq ans à André Chassaigne pour obtenir la revalorisation des retraites agricoles. Et un temps similaire, doublé d’une déconvenue électorale, pour que la Macronie accepte enfin la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, réclamée par tous. « Nous l’avons proposé à six reprises, et à six reprises la Macronie a dit non », se souvient Christine Pirès-Beaune. Que se passera-t-il désormais lors des niches parlementaires où les oppositions ont la main sur les textes examinés ? « Ça va être un joyeux bordel », craint déjà Erwan Balanant. « Les oppositions y jouent de malice et parfois de démagogie. Il y a un vrai risque de voir déboucher des majorités de circonstance », ajoute Thomas Mesnier. « Nous proposerons des textes pour améliorer concrètement la vie des Français », répond André Chassaigne, décidé à conquérir tout ce qui peut l’être dans cette nouvelle Assemblée.

    L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achatAssemblée nationaleparlementdémocratie
    Le Figaro

    Agnès Verdier-Molinié: «Explosion de la dette, la France bientôt sous tutelle de l’Union européenne?»

    TRIBUNE - Le déficit commercial extérieur abyssal de notre pays et l’état désastreux de nos finances publiques pèsent lourdement sur la zone euro, estime l’essayiste. Elle redoute une procédure européenne qui priverait la France d’une partie de sa souveraineté budgétaire.

    Agnès Verdier-Molinié est directrice générale de la Fondation iFrap (think-tank libéral).

    La BCE vient d’annoncer un nouveau dispositif pour racheter encore massivement des dettes publiques d’États membres qui seraient attaqués sur leurs taux par les marchés. Cela pour éviter une nouvelle crise de la dette en zone euro. Officiellement, c’est parce que les taux d’intérêt entre la dette italienne et la dette allemande se sont écartés, mais, en réalité, il y a aussi derrière cette décision l’ombre de la situation financière de la France, deuxième pays de la zone en richesse, mais un pays endetté, au déficit du commerce extérieur abyssal et aux finances publiques exténuées. La crainte d’une crise de la dette en zone euro ne serait pas aussi forte si la France avait des finances publiques saines.

    La possible fragmentation de la zone en deux camps devient possible, car la France a peu à peu basculé dans le camp des pays du sud de l’Europe, à force de procrastination sur les réformes, de drogue dure à la dépense publique et de matraquage fiscal appauvrissant sa population et anémiant son tissu économique et industriel. Il faut dire que, depuis la crise de 2008, les États membres de la zone euro ont continué à faire tourner leurs maisons respectives grâce à la Banque centrale européenne, qui fait marcher la planche à billets à fond, sponsorisant allégrement endettements public et privé.

    Cette politique a clairement encouragé le relâchement budgétaire puisque la Banque centrale rachetait tous les mois des milliards et des milliards de dettes publiques et privées dans la zone euro. Au total, depuis 2008, plus de 6500 milliards d’euros de dettes publiques ont été rachetés par la BCE (dont 5000 milliards des programmes APP et PEPP). Cette politique du laisser-aller monétaire a contribué à créer les conditions de l’inflation. La hausse de 0,5 point des trois principaux taux directeurs par la BCE est un tournant et fait craindre une envolée des taux sur les dettes des pays les plus fragiles de la zone, et pas forcément les plus mal gérés. Rappelons-nous, l’Italie était en excédent primaire en 2019 (+ 1,8 point de PIB) et à - 2 points de PIB de déficit public en 2022, quand la France était à - 1,6 % de déficit en 2019 et - 3,2 % en 2022.

    De toute évidence, la BCE ne craint pas une envolée des taux sur la dette des Pays-Bas, de l’Allemagne ou du Luxembourg. Le vrai risque, c’est d’abord l’envolée des taux de l’Italie, qui représente 15 % du PIB de la zone euro et dont l’écart avec l’Allemagne s’est rapidement creusé ces dernières semaines: Rome emprunte à 3,5 % à 10 ans quand Berlin continue d’emprunter sous les 1 %. À ce stade, pour la France, l’Italie constitue une sorte de bouclier face au marché, puisque Paris continue d’emprunter autour de 1,6 % à 10 ans. Pour contrer ce risque, la BCE a annoncé que le réinvestissement des remboursements des titres arrivant à échéance détenus dans le portefeuille du programme PEPP jusqu’à la fin de 2024 constituait la première ligne de défense.

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    Calculs faits, cela représente sur le papier environ 14 milliards d’euros par mois, soit environ 170 milliards par an. S’il était question de racheter uniquement de la dette italienne et de faire baisser les taux italiens, cela pourrait suffire puisque cela correspondrait peu ou prou à ce que la BCE a racheté de dette italienne ces dernières années (entre 10,3 et 11,2 milliards par mois). Le problème, c’est que cela ne suffirait pas à racheter à la fois des dettes italiennes et… françaises. Et c’est là qu’intervient le nouvel instrument de la banque centrale pour calmer les marchés: le TPI (Transmission Protection Instrument). En gros, la BCE se laisse la latitude de voler au secours d’un ou de plusieurs des États membres dont la dette serait attaquée sur les marchés en rachetant massivement - et sans limite — ses dettes.

    Mais il y a des conditions et c’est là que cela se corse: les pays concernés devront respecter le cadre budgétaire européen et ne pas faire l’objet d’une procédure pour déficit excessif, ni montrer de déséquilibres macroéconomiques graves, et la trajectoire de leur dette publique devra, en outre, être soutenable. Bref, on comprend entre les lignes que, pour pouvoir bénéficier de ces rachats exceptionnels et ciblés et non proportionnels comme l’était PSPP et PEPP, il faudra que les États respectent les règles budgétaires. Un scénario plus qu’improbable puisque les attaques des marchés sur la dette découlent en partie de la faiblesse de la gestion publique, mais aussi de la faiblesse de l’activité économique. S’il était appliqué, ce dispositif aboutirait à une sorte de tutelle de la BCE ou de la Commission sur le(s) pays bénéficiaire(s).

    Si ce dispositif s’appliquait malheureusement à la France, nous serions clairement en voie de perte d’une partie de notre souveraineté budgétaire. Étant donné le niveau de crédibilité encore assez faible du programme de stabilité des finances publiques de la France dont nous venons (enfin!) d’avoir des bribes après des mois de retards, il y a tout lieu de croire que la France ne va absolument pas respecter la trajectoire qu’elle annonce. La croissance y est surévaluée et l’inflation sous-évaluée, comme le sont la charge de la dette et le déficit public. Il est peut-être temps d’expliquer à nos concitoyens que, si la zone euro risque de se fragmenter, c’est en partie à cause de la mauvaise gestion de la France. Notre responsabilité collective est immense. Au lieu de débattre de la redevance audiovisuelle, nous devrions actuellement discuter au Parlement du plan de redressement de nos finances publiques. Mais où est ce plan? Visiblement renvoyé entre septembre et octobre 2022… Avons-nous encore le temps?

    Agnès Verdier-Molinié a notamment publié «Le Vrai État de la France», aux Éditions de l’Observatoire.

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    Sobriété énergétique: «Tempérance et endurance»

    L’éditorial du Figaro, par Étienne de Montety.

    Louis Chauvel: «Au-delà de l’inflation, la lente paupérisation des classes moyennes»

    ENTRETIEN - Pour le sociologue, reconnu pour ses travaux sur le déclin des classes moyennes, une loi sur le pouvoir d’achat ne peut suffire à endiguer la paupérisation de la société française.

    L'Humanité

    Privés de redevance, les médias publics en danger

    Actu

    Les députés de la majorité, de LR et du RN ont voté samedi pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Une taxe « à réformer », reconnaît la gauche, mais qui garantit l’indépendance et une certaine stabilité financière, contrairement au projet macroniste.

    Florent LE DU

    C’est la démocratie qu’on met en péril. Dans les mois à venir, l’audiovisuel public ne devrait plus être financé via la redevance, qui lui garantit son indépendance. Au détour d’un texte très dense sur le pouvoir d’achat et en quelques heures d’examen seulement, les députés ont voté, samedi, en première lecture, pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public (CAP). Ce au cœur de l’été, par moins d’un tiers de la représentation nationale : 157 voix pour, 57 contre. Dès octobre, les Français possédant une télévision n’auront plus à s’acquitter des 138 euros annuels de la redevance, qui finance France Télévisions, Radio France, RFI, France 24, l’INA et Arte, mais aussi, à travers ces groupes, la création culturelle et artistique. « C’est une mesure de pouvoir d’achat pour 23 millions de Français », a avancé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak.

    La majorité présidentielle, soutenue par LR et le RN, qui souhaitait la privatisation de France TV et Radio France – « une grande démocratie comme la nôtre n’a plus besoin d’un service public », selon l’élue d’extrême droite Caroline Parmentier –, a ainsi nié l’intérêt de cet impôt en place depuis 1933. « C’est une taxe affectée et sanctuarisée qui assure l’indépendance économique et politique du service public de l’audiovisuel en termes d’information et de diversité culturelle », explique le syndicat SNJ-CGT. Vent debout contre cette décision, les députés de gauche ont exigé « de reporter le débat à la fin de l’année pour pouvoir y travailler ensemble », comme l’a demandé Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, dénonçant « l’improvisation » de la Macronie. Par ailleurs, reconnaissant le besoin de réformer la redevance, la Nupes a mis sur la table des propositions pour que l’audiovisuel public reste financé par des recettes pérennes et indépendantes (lire ci-contre).

    Audiovisuel public. La gauche défend l’idée d’une « contribution universelle »

    Car si le texte du gouvernement est définitivement adopté dans les prochaines semaines, le financement de ce service public sera assuré jusqu’en 2025 par « une fraction de la TVA » votée par le Parlement sur proposition du gouvernement. Ses recettes ne proviendront donc plus d’un financement spécifique, fléché, mais seront soumises aux aléas politiques et économiques.

    Ce texte n’apporte aucune garantie sur l’indépendance du service public audiovisuel »Société des journalistes de France Télévisions

    Plusieurs présentateurs vedettes du syndicat (Élise Lucet, Samuel Étienne, Laurent Luyat…) avaient alerté sur les risques de cette suppression dans une vidéo diffusée le 28 juin, jour de grève. « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », a alerté le communiste Stéphane Peu, qui redoute que l’audiovisuel public soit ainsi placé « sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu ».

    C’est donc bien la question, démocratique, de l’indépendance de l’audiovisuel public qui était posée, samedi matin, dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Les risques sont grands, alors que les chaînes d’intérêt général paraissent indispensables à l’heure de l’extrême concentration des médias, qui met sous cloche leur indépendance. Mais le gouvernement avance avec des œillères. Rima Abdul-Malak a ainsi prétendu que « ce n’est pas la redevance qui garantit l’indépendance  mais l’Arcom ». Cette même Arcom (ex-CSA) qui veille, par exemple, au respect du pluralisme sur CNews.

    Le Financement pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place

    Preuve de son impréparation, la majorité a tergiversé pendant les débats sur le mode de financement qui devrait remplacer la redevance. Ministre des Comptes publics, Gabriel Attal proposait d’abord une « dotation budgétaire de l’État » avant de reprendre à son compte un amendement visant à réserver une fraction des recettes de la TVA à ce financement. Celui-ci ne serait donc plus directement affecté et pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place. Les parlementaires ne pourront même pas proposer d’augmenter les crédits, seul le gouvernement en aura l’initiative. Le budget de l’audiovisuel public ne deviendrait-il pas alors une variable d’ajustement pour les finances publiques ?

    Une autre question est restée sans réponse : si 3,7 milliards d’euros (le budget annuel de l’audiovisuel public) sont ponctionnés dans les recettes de la TVA (soit 1,7 %), quelles dépenses seront supprimées pour compenser ? « Il faut nous dire où cet argent n’ira plus », a réclamé Éric Coquerel. « Les gens vont constater une baisse de 138 euros sur leur avis d’imposition au mois d’octobre, mais ils vont les payer autrement avec la diminution des services publics », avance le communiste Nicolas Sansu.

    À moins que l’exécutif ne se repose, voire spécule, sur la hausse des prix, augmentant automatiquement la TVA . En 2022, l’inflation a ainsi rapporté 6,5 milliards de plus de recettes. « Cette manne supplémentaire est payée de manière totalement inégalitaire, a dénoncé l’écologiste Sophie Taillé-Polian, s’adressant à la majorité.

    Du fait de l’inflation, la pression fiscale augmente davantage pour les plus modestes, et c’est bien sur cette situation que vous allez asseoir le financement de l’audiovisuel public. »

    Sophie Taillé-Polian, députée écologiste de la 11e circonscription du Val-de-Marne

    Alors que 4,6 millions de foyers sont exonérés de la redevance, l’exécutif choisit de se reporter sur une taxe injuste en croisant les doigts pour que les recettes à venir soient suffisantes.

    Du moins jusqu’en 2025, puisque au-delà, c’est le flou. « Il faudra alors trouver une véritable cohérence entre le prélèvement et la mission financée », s’est contentée la rapporteure du texte, Céline Calvez (Renaissance). « Comment seront financés les médias publics ? Personne ne le sait », s’inquiète la Société des journalistes de Radio France. L’inquiétude plane donc toujours au-dessus des groupes du service public, privés de visibilité financière à long terme, de garantie de stabilité ou d’indépendance. Surtout de la part d’une Macronie qui a orchestré des baisses de crédits importantes – 190 millions d’euros depuis 2018 –, des plans sociaux à répétition ou encore la suppression de France Ô.

    Rien, dans le texte du gouvernement, ne permet d’assurer aujourd’hui que l’audiovisuel public sera à l’abri de futurs arbitrages budgétaires et des changements de majorité. Les conditions seraient alors remplies pour appliquer la proposition du RN de privatiser cet outil indispensable à la démocratie.

    L’audiovisuel public dans la ligne de mireredevanceaudiovisuel publicNupesAssemblée nationale
    L'Humanité

    Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la main

    Décryptage

    ASSEMBLÉE NATIONALE. Les députés ont poursuivi ce week-end l’examen de mesures destinées au pouvoir d’achat. Les débats ont été marqués par de nombreuses ententes entre la Macronie et la droite.

    Aurélien SoucheyreFlorent LE DU

    Une surprise peut en chasser une autre au Parlement. Tard dans la nuit de samedi, les députés ont voté pour que l’État compense à l’euro près la hausse du RSA, versé par les départements. Le gouvernement s’était prononcé contre, mais les députés Horizons, pourtant membres de la majorité, ont fait basculer le vote. Une part d’indécision surplombait ainsi chaque scrutin, durant l’examen du budget rectificatif. Mais les élus LR ont la plupart du temps fait front avec l’exécutif.

    Impôts. La taxe sur les profiteurs de crise écartée avec l’aide de la droite

    Dix-huit petites voix. C’est ce qui a manqué dans la nuit de samedi à dimanche pour voter la taxe de 25 % sur les « superprofits ». « Cette contribution exceptionnelle demandée aux grandes entreprises qui ont profité de la crise ne serait que justice », a invité Nicolas Sansu (PCF). « La vraie justice, ce n’est pas d’aller taxer Total. La vraie justice, c’est de faire un taux minimal à l’impôt sur les sociétés pour les grandes multinationales, pour éviter l’évasion fiscale », a répondu Bruno Le Maire. Nous ne rêvons pas : appelé à augmenter l’impôt sur les secteurs qui profitent du Covid et de la guerre en Ukraine alors que les Français se serrent la ceinture, le ministre de l’Économie a carrément défendu une baisse des impôts ! « Nous ne demandons pas d’augmenter l’impôt sur toutes les entreprises, mais sur celles qui ont profité de la crise. Le container de fret maritime est passé de 2 000 euros à 18 000 euros ! » s’est émue Alma Dufour (FI).

    La représentation nationale se met à genoux devant les spéculateurs. »Alma Dufour, députée France Insoumise de la 4e circonscription de Seine-Maritime

    « Tous les pays européens sont en train de mettre en place ces taxes, comment pouvez-vous assumer qu’on ne le fasse pas ? » a-t-elle ajouté. « Est-il moral de demander un effort supplémentaire à ceux qui le peuvent ? Oui. C’est même un devoir », a abondé Christine Pirès Beaune (PS). La Macronie a reçu le renfort des députés LR pour repousser cette taxe, au motif que « notre ADN, c’est de taxer moins », selon Véronique Louwagie. Des députés Renaissance qui auraient pu faire basculer le vote, tels Sacha Houlié et Véronique Janvier, ont préféré s’abstenir. Le rétablissement de l’ISF a lui aussi été écarté.

    L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achat

    Carburants. Une baisse de 30 centimes par litre consentie par le gouvernement

    Plutôt que de « taxer », Bercy veut négocier pour obtenir des « gestes ». « Nous faisons participer les entreprises : 20 centimes par litre pour Total », ce qui, cumulé à une remise de l’État qui passe de 18 à 30 centimes, permet d’atteindre « un prix de l’essence à 1,50 euro en septembre », s’est félicité Bruno Le Maire. Le ministre ajoute que le geste de Total entre septembre et octobre va coûter un demi-milliard d’euros au groupe : «  c ’est-à-dire plus que ce qu’aurait apporté la taxe sur les superprofits. » Problème : cette taxe ne visait pas que Total et aurait en tout rapporté 10 milliards d’euros. Autre problème : « Savez-vous quelle est la part de Total sur le marché des carburants ? Elle est entre 20 et 25 % », a rappelé le député centriste Charles de Courson. « Votre bataille à LR, c’était 1,50 euro le litre. Mais là on vous dit que, dans quelques stations-service, ce sera le cas et de manière temporaire… » a prévenu Manuel Bompard (FI), en s’adressant à la droite. Mais les députés LR ont préféré suivre le gouvernement, et rejeté les propositions de gauche visant soit à bloquer les prix des carburants, soit à diminuer les  taxes (TVA et Ticpe).

    Énergie : Macron nous promet la pénurie

    Redevance. L’indépendance de l’audiovisuel public menacée

    Samedi, les députés Renaissance, LR et RN ont voté pour la suppression de la redevance pour l’audiovisuel public, qui représente 3,7 milliards d’euros par an. Un impôt devenu « obsolète », selon tous les groupes de l’Assemblée, mais qui constitue un « lien direct entre les citoyens et leur audiovisuel public » en plus de garantir son indépendance, explique Paul Vannier (FI). Dénonçant la précipitation du gouvernement à supprimer cette redevance sans réfléchir à ses conséquences et aux solutions alternatives, les députés de gauche ont alerté avec force sur le risque de soumission des médias publics vis-à-vis de l’État : « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », s’alarme Stéphane Peu (PCF). À l’avenir, l’audiovisuel public serait financé par « une dotation budgétaire de l’État », en consacrant une partie des recettes de la TVA, payée par tous. Une façon de « mettre l’audiovisuel public sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu », ajoute l’élu communiste. Avant l’examen du texte au Sénat, les syndicats de journalistes et plusieurs figures de France Télévisions sont montés au créneau pour dénoncer les conséquences néfastes de la fin de la redevance sur notre démocratie.

    « Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle

    Temps de travail. Les RTT deviennent une monnaie d’échange

    L’entente entre Renaissance et LR s’est poursuivie autour de deux propositions portées par Valérie Pécresse pendant la présidentielle. La possibilité, pour commencer, de racheter des RTT entre 2022 et 2023. Plutôt que de les prendre, les salariés pourront demander à leur employeur de leur payer ces heures. « C’est la fin pure et simple des 35 heures », s’est indigné Arthur Delaporte (PS), ainsi qu’une attaque au « droit au repos ». Plutôt que d’augmenter les salaires (Renaissance, LR et RN ont voté contre le Smic à 1 500 euros net), le gouvernement souhaite pousser les Français à travailler au maximum, les plus précaires n’ayant d’autre choix que de renoncer à ces jours pour les convertir en rémunération. Ces RTT seront de plus exonérées d’impôts et de cotisations au moment d’être payées. Ce qui rejoint l’autre proposition de Pécresse adoptée par l’Assemblée : le relèvement du plafond des heures supplémentaires réalisables par an, de 5 000 à 7 500 euros, elles aussi non soumises à cotisations. « À notre sens, toute heure travaillée doit être socialisée et la solution réside dans la hausse des salaires, à laquelle vous vous opposez résolument », a tancé la députée PCF Soumya Bourouaha.

    Pouvoir d’achat. La Macronie choisit les primes plutôt que les salairesAssemblée nationalepouvoir d'achatcarburantsrtt
    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Kaotik 747, d’enfant de la DDASS à rappeur patriote

    Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.

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    Le Figaro

    Le mont Blanc suffoque : «De telles conditions aussi tôt dans l'année, c'est du jamais-vu»

    Pierre Morel

    INTERVIEW - En raison des fortes chaleurs, la voie normale vers le sommet le plus emblématique des Alpes est devenue trop dangereuse. Le point sur la situation avec Olivier Greber, président de la Compagnie des guides de Chamonix.

    En raison des épisodes de fortes chaleurs à répétition, crevasses et éboulements perturbent la voie vers le mont Blanc. Officiellement, l'accès à la cime mythique n'est pas fermé mais les guides qui accompagnent chaque année des milliers de passionnés ont décidé de ne plus emprunter certains itinéraires. Olivier Greber, le président de la Compagnie des guides de Chamonix, nous expose les options pour ceux qui voudraient malgré tout se lancer dans une ascension cet été.

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    LE FIGARO. - L’accès au mont Blanc est-il devenu impossible ?

    Olivier GREBER. - Non, mais le passage par la voie normale dite du Goûter est devenu trop dangereux, d’autant que la clientèle sur cette ascension est parfois peu expérimentée. Le couloir du Goûter est exposé à des chutes de pierres et la fréquence de celles-ci est accrue en raison de la sécheresse, qu’on connaît habituellement à un tel niveau un mois plus tard. Il y a d’autres accès au sommet du mont Blanc comme par le refuge des Cosmiques ou les voies italiennes, mais ces itinéraires sont plus difficiles. Nous sommes attachés à la liberté d’accès à la montagne : c’est à chacun d’estimer ses capacités techniques. Mais il faut savoir que contrairement à ce qu’on entend parfois, le mont Blanc n’est pas une ascension facile.

    Cela veut-il dire que la voie normale sera inaccessible pendant le reste de la saison ?

    On ne peut faire aucune prévision, notre métier nécessitant une adaptation quotidienne. Nous sommes en contact permanent avec les scientifiques et le Peloton de gendarmerie de haute montagne pour suivre l’évolution des conditions. Est-ce qu’on va avoir un refroidissement dans les prochaines semaines ? Impossible à dire. Il a neigé un tout petit peu en altitude dernièrement. Sûrement pas assez. De telles conditions aussi tôt dans l'année, c'est du jamais-vu. Il va falloir un peu plus que quelques jours de refroidissement.

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    Existe-t-il d’autres ascensions possibles ?

    Bien sûr. Ce sera plutôt des courses de rochers, et non de neige, ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas prendre de plaisir. Dans le massif du mont Blanc, qui ne se résume pas à l'ascension du sommet du même nom, ou dans celui des Aiguilles rouges par exemple. On évitera de citer une ascension en particulier, pour ne pas créer d’embouteillages sur un seul sommet mais les guides sont là pour faire des recommandations individuelles en fonction du niveau de chacun et des conditions le jour même. C’est également le moment ou jamais de parfaire ses qualités techniques afin d’être prêt au moment où les conditions vont changer : écoles de rocher, école de glace, canyon. C'est toujours utile, un peu comme faire ses gammes en musique.

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    Au pied du mont Blanc, l'aventure ne s'arrête pas une fois les skis déchaussés. Notre sélection d'adresses à découvrir après une journée au grand air dans la station de Haute-Savoie.

    Crevasses et éboulements : la canicule rend l'ascension du mont Blanc plus dangereuse que jamais

    Partout dans les Alpes, les guides sont nombreux à refuser de s'aventurer dans les grandes ascensions en raison de conditions devenues trop périlleuses.

    L'Humanité

    Les premiers pas et premiers combats des nouveaux députés de la Nupes

    Histoire de la semaine

    Ils ne sont pas majoritaires, mais ils ont fait un bond de géant en passant d’une soixantaine à près de 150 élus. Les députés de gauche rassemblés au sein de la Nupes ont commencé à ferrailler à l’Assemblée nationale, déterminés à affronter les Playmobil macronistes et l’extrême droite. Récit de l’arrivée de quatre d’entre eux, qui démarrent leur premier mandat.

    Aurélien Soucheyre

    Arthur Delaporte est « passé à la casserole ». Dès ses premiers pas à l’Assemblée, le député PS du Calvados est tombé sur « un mur de caméras ». « Le plus impressionnant, ce n’est pas tant cette masse de journalistes, ni l’architecture des lieux avec des ­colonnes et des dorures. C’est de se dire que l’on ne parle plus pour soi-même, mais que l’on porte la parole des citoyens. Ça fait cogiter », explique le jeune homme de 33 ans assis sur un banc, dans les beaux jardins du Palais Bourbon.

    « Le lieu est ­magnifique, mais, quand je suis arrivé dans ­l’Hémicycle, je n’ai pas du tout songé à un quelconque honneur qui me serait fait : j’ai pensé à tous les militants et citoyens qui m’ont envoyé ici et qu’il va falloir défendre », poursuit le communiste Jean-Marc Tellier, 52 ans, élu dans le Pas-de-Calais, qui vient dans le but « d’arracher des conquis sociaux ».

    « J’avais peur d’un endroit un peu en vase clos, fermé sur lui-même. Mais, lors de mon arrivée, des experts du Giec nous attendaient devant l’entrée pour nous alerter sur la crise climatique. Les jours suivants, il y a eu plusieurs manifestations au pied du Parlement. C’est rassurant, car notre mandat, c’est de porter des mobilisations de terrain », continue Manon Meunier, élue insoumise de 26 ans, qui n’imagine pas être députée sans associer pleinement les citoyens de sa circonscription de Haute-Vienne.

    L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achat

    « J’ai toujours cherché un travail ou une fonction qui ait du sens. Député, c’est le mandat que j’admire le plus : on est censé représenter le peuple pour voter la loi en son nom », mesure Lisa Belluco, élue écologiste de la Vienne. Ces sentiments partagés à gauche tranchent radicalement avec les premiers témoignages des députés LaREM élus en 2017, qui expliquaient venir siéger non pas pour porter la voix des Français, mais « celle d’Emmanuel Macron, pour voter ses réformes ». Résultat : une armée de députés godillots, qui ont transformé les lieux en chambre d’enregistrement coupée des Français. Sauf que la percée de la gauche les prive cette fois-ci d’une majorité absolue.

    Des parcours divers jusqu’à l’Assemblée

    La bataille s’annonce rude. Les quatre députés de la Nupes, pour chacune des composantes de la coalition, fourbissent leurs armes. Ils ont peu à peu pris leurs marques dans cette souricière qu’est le Palais Bourbon, qui regorge de plafonds voûtés et de couloirs cachés. Et déjà commencé le travail sur le texte de loi consacré au pouvoir d’achat.

    Mais qui sont-ils ?

    On ne choisit pas ses parents, mais tous trouvent un lien entre leurs origines et leurs engagements actuels.

    • « Ma mère est psychologue dans un centre médico-social pour enfants et mon père est éducateur spécialisé », raconte Lisa Belluco depuis la buvette des journalistes. Inspectrice de l’environnement et élue municipale à Poitiers depuis 2020, elle évoque « les heures de folie » de ses parents, très investis dans la vie associative et locale. Elle a chopé le virus. Celui de vouloir « être utile ».
    • Arthur Delaporte, lui, a été biberonné à l’école de la République dès le berceau. « Mon père est directeur d’école, ma mère est institutrice, et mes quatre grands-parents l’étaient aussi », indique l’agrégé d’histoire, qui enseignait à l’université avant d’être élu.
    • C’est aussi l’école qui a mis Manon Meunier sur le chemin de l’Assemblée, si l’on peut dire. « J’ai besoin de toucher à tout. Il y a des problèmes partout et je ne peux en laisser aucun de côté. Je ne savais pas comment faire. Et c’est un instituteur, en CM2, qui m’a dit que si je voulais me battre pour tout, le mieux restait de faire de la politique », se souvient cette fille d’aide-soignante et d’ambulancier, qui a un diplôme d’ingénieure et a été aide-soignante pendant un an dès l’irruption du Covid…
    • Et pour Jean-Marc Tellier ? « Mon père était mineur et ma mère au foyer. Je suis le dernier d’une fratrie de sept. On habitait le coron à côté de la fosse. C’est là où je me suis forgé », relate le communiste, maire d’Avion depuis 2009, qui est devenu le seul député de France à remporter cette année une circonscription jusque-là détenue par le RN. « On a fait du porte-à-porte partout, tout le temps. On a frappé à chaque porte de la circonscription, en fait », précise-t-il. Une victoire à 71 voix près plus tard, il tombe nez à nez sur les 89 députés RN arrivés en masse à l’Assemblée. Lesquels sont trop heureux de se voir courtiser par une Macronie qui saute à pieds joints dans le piège d’une normalisation de l’extrême droite.

    « Une bataille culturelle à gagner »

    « C’est inouï. La Macronie a directement contribué au score du RN en mettant gauche et extrême droite sur un pied d’égalité. Dans ma circonscription, il n’y a pas eu de report républicain en ma faveur. Je l’ai emporté quand même, mais combien à gauche ont perdu à cause de cette stratégie du pire du président ? » s’indigne Jean-Marc Tellier.

    « Il y a eu des manœuvres électorales lamentables. C’était raide. Je les ai subies dans l’entre-deux-tours. J’entendais dire que je n’étais pas républicaine, comme si la gauche et l’écologie étaient en dehors du champ républicain. C’est très grave », s’indigne Lisa Belluco.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Une petite musique que la majorité relative continue de jouer, stigmatisant la FI et à travers elle toute la Nupes. « Leur but est de décrédibiliser la gauche, car nous remettons en cause l’idée que les citoyens ne dépendent pas des riches pour survivre, et qu’un autre modèle est possible.

    Cela les effraie », pointe Manon ­Meunier. « L’objectif de Macron est de s’approprier le concept de République pour mieux en exclure toute la dimension sociale et imposer une République intégralement bourgeoise. Face à ce projet ultralibéral et face à l’ethnocentrisme du RN, nous avons une bataille culturelle à mener et à gagner », note ­Arthur Delaporte.

    Prix, démocratie et services publics

    Que proposent ces quatre élus pour l’emporter ? Quelles lois veulent-ils défendre pour être utiles ?

    • « J’ai déjà déposé une proposition de loi avec Fabien Roussel pour bloquer les prix des carburants à la pompe. Et, dans ma commune, j’ai interdit toute coupure d’électricité et de gaz. On pourrait l’étendre au niveau national, comme pour l’eau. On ne ­devrait pas pouvoir laisser les gens dans le noir et sans chauffage du jour au lendemain. D’autant que les factures à venir vont faire mal », annonce déjà Jean-Marc Tellier.

    Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
    • Macron s’est plusieurs fois prononcé afin que le seuil pour déclencher un référendum d’initiative populaire passe de quatre à un million de signatures. « Nous allons le lui rappeler avec une loi dédiée, qui représenterait une ­véritable avancée démocratique », prévient ­Arthur Delaporte.
    • Quant à Manon Meunier et Lisa Belluco, elles se disent déjà prêtes à légiférer pour renforcer les services publics. « Il faut se battre pour leur maintien et leur développement partout sur le territoire, avec des fonctionnaires pour les faire vivre. C’est le meilleur moyen de répondre à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Les services publics, c’est l’intérêt général, c’est ce qui assure l’égalité entre les citoyens par l’impôt. Sans ça, il n’y a pas de République », argumentent-elles quasiment avec les mêmes mots. « Dans ma commune, on a empêché les suppressions de postes dans les écoles et les suppressions d’arrêts dans notre gare, grâce à la mobilisation des habitants. Mais, partout où ça se casse la gueule, il n’y a qu’un vainqueur : l’extrême droite. Là où l’État déserte et abandonne les gens, le ressentiment progresse », analyse Jean-Marc Tellier.

    Jeu trouble de la majorité avec le RN

    Macronie et RN se nourrissent ainsi l’un l’autre et se donnent des coups de pouce à l’Assemblée. « Je ne pensais pas que ce serait aussi grossier aussi vite », s’alarme Manon Meunier. Les quatre députés de la Nupes sont encore scandalisés, et médusés, par un épisode précis.

    Lors de la première séance dans l’Hémicycle, le RN a retiré son candidat afin que la macroniste Yaël Braun-Pivet soit élue présidente de l’Assemblée à la majorité absolue dès le deuxième tour. Le parti présidentiel lui a rendu la politesse le lendemain, en élisant deux députés RN vice-présidents de l’Assemblée. « Un choc », s’étouffe Arthur Delaporte. « Les députés européens s’organisent pour ne confier aucune responsabilité aux élus d’extrême droite, mais, en France, les digues ont sauté », tance Lisa Belluco.

    La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »

    In fine, le RN a refusé de voter la motion de censure du gouvernement, le 11 juillet, déposée par la gauche après que la première ministre, Élisabeth Borne, ne s’est pas soumise à un vote de confiance. « L’extrême droite a fait une campagne soi-disant “sociale” et “anti-Macron”, mais ce vernis craque déjà. Les seuls à se battre vraiment pour la répartition des richesses, les seuls à ne pas être dociles devant le patronat, les seuls à s’attaquer au capital, ce sont les élus de gauche », insiste Jean-Marc Tellier.

    Le RN s’est d’ailleurs dit prêt à voter la loi sur le pouvoir d’achat du gouvernement. « Des mesurettes et des chéquounets, des aides ponctuelles qui ne changent rien aux problèmes de fond, bien loin de notre proposition de Smic à 1 500 euros et du blocage des prix », rétorque Manon Meunier. « Je m’étais initialement promis de ne pas utiliser l’expression de “pouvoir d’achat”. Car, ce qui compte, c’est le pouvoir de vivre dignement, et pas un illusoire accomplissement à travers la consommation et l’acte d’achat comme but en soi », ajoute Lisa Belluco, qui soutient la hausse des salaires et la rénovation des passoires thermiques sans aucun reste à charge pour les Français.

    Rester groupés pour pouvoir agir

    Comment ces quatre députés de la Nupes voient-ils la suite ? « Borne prétend rechercher des “compromis”, mais ne propose rien d’autre que des cadeaux fiscaux aux plus riches, la retraite à 65 ans et le conditionnement du RSA. On ne peut donc que s’opposer », reprend Arthur Delaporte. « Nous devons lutter contre la lobbycratie. Si l’on est dans une société aussi immuable, c’est parce que l’on est gouverné par les lobbies, qui font passer les intérêts particuliers devant l’intérêt général. Il faut redonner le pouvoir, la décision et les responsabilités aux citoyens », lance Manon Meunier.

    Tous s’entendent enfin sur un constat : « le grand bonheur de faire partie de la Nupes », selon Arthur Delaporte. Et une nécessité. « La gauche a la responsabilité de faire front commun », assure Jean-Marc Tellier. « Ce qui me convient, c’est que l’on peut avoir des désaccords et en discuter pour construire la suite », apprécie Lisa Belluco. « Nous devons rester soudés face à l’extrême argent et l’extrême droite », abonde Manon Meunier. D’autant qu’en face, tous les coups semblent permis à l’Assemblée.

    Assemblée nationaleNupesdéputés
    Valeurs Actuelles

    « Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre

    Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».

    Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.

     

     

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    L'Humanité

    La courgette, tout l’été, elle en jette !

    Actu

    Indissociable de la cuisine provençale, la courgette est aussi un formidable atout pour une alimentation équilibrée. Inspirante par ses différentes variétes, elle se prête à une multitude de recettes créatives.

    Théo Gobbi

    Et si l’un des produits phares de la cuisine italienne n’était pas originaire de la Botte… Cultivée en Amérique centrale depuis dix mille ans, la courgette est arrivée en Europe sous drapeau espagnol au XVIe siècle.

    Si sa réputation se fait rapidement, elle devient finalement un emblème de notre gastronomie méditerranéenne au XIXe siècle, notamment lorsque les cultures s’intensifient dans le sud de la France. C’est qu’avec sa forte propension en eau, son goût amer et ses différents nutriments, la petite cucurbitacée est l’un des légumes-fruits les plus plébiscités des terroirs ensoleillés.

    La pleine saison de la courgette court de juin à septembre. En France, près de 130 000 tonnes, composées de 130 variétés, sont produites chaque année, principalement dans le sud-est du pays. Parmi les courgettes les plus communes, on retrouve la verte « non coureuse des maraîchers » ou la « black beauty », reconnaissables à leur forme allongée et leur couleur foncée caractéristiques. Il existe cependant des variétés plus insolites et tout aussi savoureuses comme la courgette jaune au doux goût sucré, la blanche d’Égypte ou la ronde de Nice, parfaite pour cuisiner des farcis. Mais qu’importe sa couleur, sa taille ou sa forme, la courgette est avant tout un mets délicieux pour la santé.

    À choisir bien ferme et peau lisse

    La courgette est une bonne source de ­vitamines B9, une substance qui contribue notamment à la synthèse des acides aminés et à la formation du sang. Elle contient aussi de la vitamine C, indispensable au bon fonctionnement du corps, qui aide à lutter contre la fatigue et favorise le fonctionnement normal du système immunitaire.

    Bouillie, la courgette devient une source de phosphore ; crue, elle recèle de la vitamine B2, bénéfique pour l’ensemble du métabolisme, les cellules… Et tout cela pour une ­valeur calorique très faible et un effet diurétique. Comme la plupart des légumes, elle est également chargée en fibres et possède un taux de glucides relativement faible. En quelques mots, la courgette, si elle est consommée convenablement, n’a pas vraiment de défauts.

    Pour choisir un produit de qualité chez le primeur, il faut simplement s’assurer qu’il est bien ferme au toucher et a la peau lisse. Les courgettes sont meilleures lorsqu’elles ne sont pas trop grandes, on les récolte d’ailleurs au stade « immature ». À noter que leur peau est souvent amère, mais c’est aussi dans cette partie que se cachent le plus de nutriments. Bien lavés, il est donc préférable de déguster ces légumes-fruits sans les éplucher. Si elle est la plus célèbre représentante des « courges d’été », la courgette possède de nombreux cousins plus confidentiels, mais tout aussi savoureux. On retiendra notamment les courges cou tors et leur chair jaune et savoureuse, ou le pâtisson, une courge à la forme aplatie possédant un goût à mi-chemin entre la star de ce papier et l’artichaut.

    Salade de courgettes crues et feta

    1. Après avoir bien lavé les courgettes, découper les extrémités.
    2. Passer ensuite les légumes dans le sens de la longueur pour obtenir de fines lamelles façon tagliatelles. Cette opération peut aussi se faire avec un économe.
    3. Couper les tomates cerises en deux et ajouter aux courgettes directement dans les assiettes.
    4. Mélanger trois cuillères à soupe d’huile d’olive, une cuillère à café de vinaigre balsamique, deux pincées de sel, une pincée de poivre et le jus d’un demi-citron pour préparer la vinaigrette. Réserver.
    5. Écraser la feta à la fourchette pour disposer dans les assiettes. Ajouter les amandes. Verser un peu de vinaigrette et servir.

    À la page. Un légume en 83 façonsLa courgette, un légume peu gourmand et dénué de goût ? Au travers de 80 recettes piochant entre classicisme et imagination, la journaliste culinaire Béatrice Vigot-Lagandré a cherché à démontrer toute la valeur de ce légume-fruit à la fois économique et bon pour la santé. Courgettes, je vous aime ! Éditions le Sureau, 10 euros.

    En carafe. Cru artisan fort en Médoc

    Pour accorder la courgette farcie, ce mets riche en goût et l’un des plats les plus emblématiques de la saison estivale, ce haut-médoc aux notes de fruits rouges prononcés fera des merveilles pour un prix tout à fait raisonnable. Château de Lauga 2020 AOC haut-médoc (55 % cabernet sauvignon, 40 % merlot, 4 % petit verdot, 1 % carménère), 10 euros.

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    Bon et sainrecettes
    Le Figaro

    Tops/Flops Monaco-PSV Eindhoven : Disasi plein de rage, Minamino trop discret

    Une attaque monégasque guère flamboyante, un défenseur central comme unique buteur pour l'ASM... Découvrez ce qui a retenu l'attention de la rédaction après le nul entre Monaco et le PSV (1-1).

    L'AS Monaco s'est contenté du match nul (1-1) ce mardi soir, pour le compte du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. Face aux Néerlandais du PSV Eindhoven, les Monégasques ont montré un visage bien trop timide pour espérer s'imposer.

    Tops

    Axel Disasi, le buteur inattendu

    Sauveur, libérateur... Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier la performance du défenseur central de l'AS Monaco ce mardi soir. Lorsque l'attaque monégasque est muette, c'est le taulier de la charnière centrale qui prend le relais, à la 80e minute s’il vous plaît ! D'autant plus que Disasi ne s'est pas arrêté en si bon chemin... Huit minutes plus tard, le Français n'était pas loin de doubler la mise sur un centre/coup franc de Diop.

    Wissam Ben Yedder, l'expérimenté

    Même quand les matches sont difficiles pour lui et ses confrères de l'attaque, Wissam Ben Yedder parvient toujours à sortir du lot. Il n'a pas marqué, certes, il n'a pas été vraiment dangereux devant le but, on vous l'accorde, mais le buteur monégasque a pesé sur le jeu. Face à une charnière rugueuse (Obispo-Teze), l'international français a réussi à mettre en avant ses partenaires en décrochant, multipliant les appels et en délivrant de nombreuses passes vers l'avant. Insuffisant pour un joueur de ce calibre mais encourageant pour un premier match officiel.

    Diop le virevoltant

    Sûrement déçu de sa non-titularisation, Sofiane Diop a fait une entrée remarquée. Le Français n'a eu le droit qu'à dix minutes pour s'exprimer mais ces dernières ont bien été rentabilisées. Sur un centre/coup franc, il aurait même pu être passeur décisif pour le doublé de Disasi.

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    FLOPS

    Minamino, l'homme invisible

    La nouvelle recrue de l'AS Monaco n'a pas marqué beaucoup de points ce soir. Le Japonais ne s'est quasiment jamais illustré et a été le premier à sortir du côté des Monégasques (remplacé par Diatta à la 67e). C'est ce qu'on appelle une première ratée...

    La première période à oublier !

    C'est à se demander si les Monégasques étaient vraiment préparés pour ce match... Si les Néerlandais étaient venus pour ne pas encaisser de but, ils se sont vite rendu compte que des coups étaient possibles. Pas de rythme, pas d'occasion, un seul tir cadré... La première mi-temps de Monaco est à oublier ! Menés 0-1 à la pause, les hommes de Philippe Clément ont tout de même su réagir dans le second acte, ce qui est encourageant pour le match retour.

    Ligue des champions: en cas de victoire respective, Monaco pourrait affronter les Glasgow Rangers en barrages

    En cas de qualification pour les barrages de Ligue des champions, dernière étape avant la phase de groupes…

    Ligue des champions : enquête de l'UEFA après les chants pro-Poutine lors de Fenerbahçe-Dynamo Kiev

    LE SCAN SPORT - L'UEFA a ouvert une enquête après les chants entendus dans les tribunes du stade du Fenerbahçe lors de la rencontre face aux Ukrainiens du Dynamo Kiev.

    Ligue des champions: l’AS Monaco déjà à l’heure européenne

    Le club de la Principauté aborde dès ce mardi, face au PSV Eindhoven, les matchs décisifs de qualificationpour la Ligue des champions. L’entraîneur belge de l’ASM dévoile au «Figaro» son plan d’action et ses ambitions.

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice

    Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics

    Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.

    Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.

    Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »

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    Le Figaro

    Que faire si des squatteurs investissent votre piscine ?

    Guillaume Errard

    NOS CONSEILS - Cet été, c'est le retour en force des squats de piscines. Les propriétaires sont souvent démunis car la loi anti-squats les protège rarement.

    «Un jour, je rentre d'une balade et je me retrouve nez à nez avec des individus que je ne connaissais pas, dans ma piscine, un verre de champagne à la main». Thomas, 45 ans, propriétaire à Toulouse, a été victime de squatteurs de piscines. Le phénomène n'est pas nouveau mais il s'amplifie d'année en année, surtout dans le sud de la France où les températures frôlent voire dépassent souvent les 40 degrés. À Toulouse, près de 200 signalements ont été enregistrés ces trois derniers mois contre 180 l'an dernier sur la même période. Chaque été, 10 à 15 appels par jour sont recensés par Police Secours concernant le squat de piscines. «Ces squatteurs ne sont pas faciles à déloger. Si vous n'êtes pas plusieurs, vous aurez du mal à les expulser», témoigne Thomas.

    Tous sont concernés : les squatteurs opèrent surtout dans les copropriétés mais ils s'invitent aussi de plus en plus dans les résidences privées. Avec l'afflux de piscines privées - la France en compte plus de 3 millions, selon la Fédération des professionnels de la piscine et du spa - et la canicule, les risques de squats sont de plus en plus élevés. L'exemple des squats de logements qui se multiplient malgré la nouvelle loi censée les limiter, n'est sans doute pas pour freiner l'ardeur des squatteurs.

    Dès lors, que faire si votre piscine est squattée ? Le premier réflexe est d'appeler la police. Mais elle arrive souvent trop tard : les squatteurs sont déjà partis. Car, contrairement aux occupants illégaux de logements, ceux qui s'introduisent dans les piscines, ne sont souvent là que pour piquer une tête et profiter d'un peu de fraîcheur. «C'est difficile de faire constater par un policier ou un gendarme une infraction inexistante», fait remarquer Romain Rossi-Landi, avocat en droit immobilier, spécialiste des squats. En conséquence, vous ne pourrez pas bénéficier, comme les victimes de squats de logements, d'une procédure d'expulsion accélérée (72 heures selon la loi). Sauf si les squatteurs en profitent pour s'installer dans votre propriété. Vous pourrez ainsi déposer à la préfecture une demande d'expulsion.

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    Si tel n'est pas le cas, vous pourrez déposer plainte pour violation de domicile en cas «d'introduction dans le domicile d'autrui à l'aide manœuvres, menaces voies de fait ou contrainte» (article 226-4 du Code pénal) voire de «vandalisme», si votre piscine a été dégradée. Car, non contents d'occuper illégalement des piscines, certains squatteurs en profitent pour dégrader l'équipement, cambrioler le logement voire agresser le propriétaire lorsqu'il leur demande de quitter les lieux. Mais il s'agira d'une procédure judiciaire qui risque donc d'être longue - plusieurs mois voire des années - et coûteuse (plusieurs milliers d'euros). Par ailleurs, votre plainte sera forcément déposée contre X si vous n'avez pas été témoin du squat.

    Alarme, télésurveillance, vigile...

    Pour y remédier, une solution est toute trouvée : l'alarme ou la télésurveillance. Les Français y pensent souvent pour éviter les cambriolages mais moins voire pas pour les squats. Sans doute parce qu'ils estiment que ces dispositifs sont trop chers pour éviter des squats qui, selon eux, n'arrivent qu'aux autres. «Comptez entre 30 et 40 € par mois en moyenne, matériel compris, pour être protégé», affirme Alexandre Fourmond, directeur marketing de la société spécialisée EPS. Une assurance pour éviter un traumatisme.

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    La difficulté est encore plus accrue dans les résidences collectives. «S'agissant d'une affaire privée dans un domaine privé, la police n'interviendra pas», confie au Figaro un commissaire de police.La responsabilité incombe donc au syndic qui est rarement sur place lors du méfait. C'est souvent aux copropriétaires de signaler le squat. Or, comment savoir que les individus qui se sont introduits ne sont pas des connaissances d'une personne de la résidence ? Le temps d'«enquêter», les squatteurs ont souvent disparu. À l'instar des maisons individuelles, la solution vient aussi du contrôle des accès aux parties communes et privatives. «Le syndic a une obligation d'assurer la sécurité d'accès la copropriété», rappelle Me Rossi-Landi.

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    En cas de squats répétés, les syndics peuvent faire appel au gardien ou à un vigile ou installer un dispositif de télésurveillance pour contrôler les alentours de la piscine voire la clôturer. La police encourage également les syndics à distribuer des bracelets aux copropriétaires avec le numéro de leur appartement. Si les squatteurs n'en possèdent pas, l'accès à la piscine leur est donc interdit. Encore faut-il les prendre sur le fait. S'ils en ont, le syndic devra vérifier qu'ils étaient autorisés à s'introduire dans la piscine.

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    DÉCRYPTAGE - Le placement préféré des Français fait deux fois mieux que le fonds euros et que les placements risqués. Mais ce rendement ne protège pas les épargnants de l’inflation.

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    TÉMOIGNAGES - Par plaisir ou par nécessité, de nombreux retraités poursuivent leur activité. Certains d'entre eux se sont confiés au Figaro.

    L'Humanité

    Pour les travailleurs indépendants, prendre des congés est un vrai luxe

    Actu

    Le nombre d’indépendants a explosé ces dernières années et, pour une proportion importante d’entre eux, prendre des vacances est devenu difficile, voire impossible.

    Mélanie Mermoz

    Caroline (1) est en vacances à la montagne, pour deux semaines. Enfin, vacances, c’est beaucoup dire. Aujourd’hui, elle a travaillé neuf heures ! Heureusement, les autres jours, samedi et dimanche compris, c’était plutôt deux ou trois heures. Il faut dire qu’elle cumule les casquettes, elle est lectrice-correctrice salariée pour une maison d’édition, journaliste pigiste à l’occasion et autoentrepreneuse.

    Si, dans les deux premiers cas, il s’agit bien d’un emploi salarié, son travail est toutefois payé à la tâche et les congés payés sont intégrés dans la rémunération. Comme pour un indépendant, cette forme de salariat atypique implique de s’organiser pour planifier son activité et de mettre de côté l’argent pour pouvoir prendre ses congés.

    Seuls 18 % « breakent » plus de deux semaines

    Depuis 2009, le nombre de travailleurs free-lance a augmenté de 92 %, selon Eurostat ; dans ce chiffre sont toutefois compris les travailleurs des plateformes à la fausse indépendance. Perçu comme permettant d’échapper au carcan du travail salarié classique, le free-lancing séduit, mais exercer une activité indépendante a pour conséquences une protection sociale au rabais et l’absence de congés payés.

    Les « tracances », une nouvelle pratique qui brouille les frontières entre vie pro et temps de repos

    Selon une enquête réalisée par YouGov, pour ITG, une société de portage salariale, 60 % des free-lances sondés prévoient cependant de partir cet été. Parmi les 30 % qui ne partiront pas, c’est à 56 % pour des raisons financières et à 30 % par manque de temps. Les indépendants interrogés privilégient les courtes durées, seuls 18 % envisagent de prendre plus de quatorze jours de congé.

    Gérard partira trois semaines en août. Pas d’état d’âme pour ce consultant numérique et formateur informatique, à cette période, le chiffre d’affaires est inexistant. C’est aussi ce moment creux que choisit Marie, rédactrice free-lance, pour partir. Enfin, si elle le peut, « il est difficile de refuser du boulot ». Non seulement cela permet une rentrée d’argent, mais refuser du travail fait courir le risque de ne pas être rappelé plus tard.

    Si une coupure est nécessaire pour recharger les ­batteries, elle est rarement totale. Aude, graphiste, fait presque figure d’exception, elle n’emmène pas son ordinateur avec elle. Selon l’étude citée plus haut, parmi les indépendants qui vont prendre des congés, 70 % vont toutefois continuer à travailler pendant cette période.

    Les raisons sont multiples. Les free-lances sont d’abord très dépendants des demandes de leurs clients. Caroline avait prévu de travailler de façon très légère pendant ses congés, mais deux de ses clients ont décalé leurs demandes d’une semaine, augmentant sa charge de travail. Les tâches administratives sont aussi chronophages. « J’emporte mon PC car on a toujours des trucs à faire : compta, communication, prise de rendez-vous pour la rentrée mais, par rapport à d’habitude, oui, j’arrive quand même à bien décrocher », explique Gérard. Plus de quatre-vingt-cinq ans après l’adoption de la loi instaurant les congés payés, de plus en plus de travailleurs sont privés de congés, même non payés.

    congés payés
    L'Humanité

    Se protéger des moustiques : les produits qui marchent, les précautions à prendre

    Actu

    Pires ennemis des vacanciers, les moustiques sont très présents dans l’Hexagone cet été. Pour éviter de se gratter jusqu’au sang ou, pire, de devoir se rendre aux urgences, il est important de leur barrer la route. Sprays, crèmes, diffuseurs... On fait le point.

    Théo Gobbi

    Après des mois de dur labeur, vous vous ­accordez enfin quelques semaines de répit. À la mer, à la campagne ou en montagne, l’heure est à la détente et au plaisir. Mais, alors que le soleil est sur le point de se coucher, cela commence à vous démanger un peu partout. Les moustiques sont là.

    Des bornes à leurre olfactif

    S’ils sont un véritable marronnier des vacances d’été, il semblerait que cette année, plus que les précédentes, ces vampires ­assoiffés de sang soient bien décidés à gâcher les congés des Français. Hyères, dans le Var, ainsi que le Grau-du-Roi, dans le Gard, sont littéralement infestés de ces moustiques qui rendent la vie dure aux vacanciers.

    Pour y remédier, la municipalité­ de Hyères a choisi d’installer 157 bornes antimoustiques à leurre olfactif depuis la fin mai. La commune camarguaise a, quant à elle, fait appel à l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée), pour pulvériser un traitement adulticide dans les rues de la ville.

    Les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid

    En faisant le pari que ces solutions fonctionnent, toutes les destinations ne sont pas équipées de la même façon. Mieux vaut alors se préparer à l’invasion par ses propres et bons vieux moyens. Mais, selon l’UFC-Que choisir, certains sont plus efficaces que d’autres.

    Parmi ceux-là, l’utilisation d’un ventilateur ou d’un climatiseur pour l’intérieur, les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid. Sans oublier les spirales fumigènes pour les espaces extérieurs et les bombes insecticides, qui seraient à privilégier aux diffuseurs électriques, dont le champ d’action est limité.

    Pour des nuits tranquilles, l’inoxydable moustiquaire est également un barrage efficace. Quant aux performances des divers appareils à ultrasons et lampes à ultraviolets, elles laisseraient encore à désirer.

    Un tigre redoutable

    Se protéger de moustiques n’est pas uniquement une question de confort, mais bien de santé. Avec la prolifération du moustique-tigre dans 67 départements de la Métropole, selon le site du ministère, les risques de transmission de virus sont accrus. Reconnaissable à ses rayures blanches, « Aedes ­albopictus » est originaire d’Asie du Sud-Est et a été identifié pour la première fois en 2004 en France.

    Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.

    L’insecte, qui pique davantage le matin et le soir, peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le zika. Si, après avoir été piqué, des symptômes tels qu’une éruption cutanée, des douleurs articulaires et musculaires ou encore des maux de tête apparaissent, il est primordial ­d’aller consulter un médecin. Le ministère de la Santé souligne par ailleurs l’importance de ne pas se refaire piquer après avoir contracté l’une de ces maladies, pour éviter sa propagation.

    Concernant les moustiques plus « classiques », ils peuvent aussi se révéler dangereux en cas de ­réaction allergique. Bien que plus commun aux piqûres d’abeille ou de guêpe, l’œdème de Quincke – gonflement au niveau du visage, de la gorge et dans la bouche – est un risque à ne pas prendre à la légère, car il peut entraîner des problèmes ­respiratoires, voire un choc anaphylactique. ­Sortez couverts.

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    Santémoustique tigre
    Le Figaro

    Variole du singe : des élus et des associations réclament une commission d'enquête

    Les signataires de cette tribune dénoncent l'action «insuffisante» du gouvernement. Depuis le 20 mai, 1955 cas confirmés ont été recensés en France.

    Des personnalités politiques, représentants associatifs et citoyens demandent la création d'une commission d'enquête sénatoriale sur l'action du gouvernement dans la lutte contre la variole du singe, qu'ils qualifient d'«insuffisante», dans une tribune publiée mardi 2 août dans le journal en ligne HuffPost.

    À VOIR AUSSI - Variole du singe: la France «a réagi extrêmement vite», déclare François Braun

    «L'action du gouvernement (...) est totalement insuffisante face à l'ampleur de la situation», accusent les signataires, critiquant «la lenteur extrême de mise en route» et le «sous-dimensionnement» de la campagne de vaccination, ainsi que «l'absence d'information transparente» sur le «nombre de vaccins disponibles» ou «les commandes à venir». Parmi les auteurs de la tribune figurent les députées Sandrine Rousseau et Danielle Simonnet (NUPES), la première adjointe à la mairie de Marseille Michèle Rubirola (EELV), les présidents des associations AIDES, Act-UP Paris et Médecin du Monde. Ils demandent aux sénateurs de constituer une commission d'enquête, comme ce fut le cas en 2020 sur la gestion de la crise sanitaire du Covid-19.

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    Selon le dernier bilan de Santé publique France, publié vendredi, 1955 cas confirmés ont été recensés en France depuis le 20 mai, date à laquelle un premier cas a été détecté sur le territoire national. Face à cette flambée des cas, plus de 42.000 doses de vaccin contre la variole ont été déstockées et la vaccination a été élargie aux publics les plus à risque : les hommes ayant des relations sexuelles avec un ou plusieurs hommes, les personnes trans ayant des partenaires sexuels multiples, les travailleurs du sexe et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

    À VOIR AUSSI - Variole du singe: «nous ne recommandons pas la vaccination de masse», annonce l'OMS

    Toutefois, les «créneaux disponibles restent en nombre trop insuffisants partout sur le territoire national», jugent les auteurs de la tribune, qui demandent aux parlementaires de «mettre fin au secret sur la stratégie gouvernementale» afin d'«évaluer la qualité de cette stratégie». Face aux critiques, le ministre de la Santé François Braun avait assuré fin juillet que la France n'avait «pas pris de retard» et affirmé que le stock de vaccins anti-variole était «très conséquent». Il avait toutefois refusé d'en préciser l'ampleur, plaidant le «secret-défense» car la variole peut servir d'arme biologique. Lundi, à l'issue d'une rencontre avec l'association AIDES, le ministre a promis sur Twitter que la «mobilisation sur tout le territoire continu(ait) à s'accentuer».

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    Les voitures à l'arrêt des ministres, moteur et clim allumés dans la Cour de l'Élysée, font polémique

    VIDÉO. Des images qui ne passent pas, alors que dix jours plus tôt, le gouvernement appelait les Français à des «petits gestes» pour économiser l'énergie.

    Xavier Bertrand lancera son parti le 1er octobre

    INFO LE FIGARO - Le président des Hauts-de-France officialisera la naissance de son mouvement baptisé Nous France dans son fief de Saint-Quentin.

    Après l'OMS, Agnès Buzyn nommée à la Cour des comptes pour cinq ans

    Sur proposition d'Élisabeth Borne, l'ancienne ministre de la Santé deviendra «conseillère maître en service extraordinaire» dès le 1er septembre.

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible

    Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Le Figaro

    Et si la Terre était creuse?

    Tristan Vey

    DANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (3/6) - Les poètes n’ont pas été seuls à rêver de mondes mystérieux se cachant sous nos pieds. La science aussi s’est laissée tenter par l’idée d’une planète faite de coquilles séparées de couches d’air.

    L’idée que la Terre puisse être creuse nous semble tout à la fois commune et absurde. Absurde, car elle ne repose aujourd’hui sur aucune donnée scientifique tangible ; commune, parce qu’elle traverse toute l’histoire littéraire, mythologique et religieuse de l’humanité. Dans une monumentale bibliographie, Les Terres creuses, parue en 2009, Guy Costes et Joseph Altairac recensent et commentent ainsi 2200 textes faisant plus ou moins directement état de mondes souterrains, le plus souvent imaginaires. Mais ce panthéon bigarré, qui va de Platon à Jules Verne en passant par Dante, contient aussi quelques grands scientifiques. À commencer par Descartes.

    En 1644, le célèbre philosophe et mathématicien français semble être le premier à formuler une théorie «géologique» évoquant une Terre creuse. L’idée est la suivante: la Terre serait originellement constituée d’un cœur fait de matière solaire, puis d’une couche de terre très dense (d’où proviendraient les métaux), suivie d’une couche d’eau, une couche d’air, une coquille de terre instable et une nouvelle couche d’air. Chauffée et asséchée par le rayonnement solaire, la coquille externe se serait fracturée, plongeant par endroits sous la couche d’eau, formant ainsi les océans. Comme la coquille est plus grande que le noyau solide, des morceaux sortent par ailleurs nécessairement de l’eau, formant ainsi plaines et montagnes. La «Terre creuse» de Descartes n’est donc que transitoire.

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    Un peu moins de cinquante ans plus tard, c’est l’astronome et physicien britannique Edmond Halley (né en 1656) qui va formuler ce qui reste à ce jour la théorie de Terre creuse la plus «scientifique» et élaborée. À l’époque, le jeune savant s’intéresse au magnétisme terrestre et à la position du pôle Nord magnétique. Pourquoi celui-ci n’est-il pas aligné sur le pôle géographique, et comment expliquer qu’il dérive dans l’espace et le temps, comme en attestent déjà les relevés effectués sur plus d’un siècle, à Paris et à Londres notamment? «Edmond Halley est un scientifique très respecté et respectable», souligne Pierre Lagrange, chercheur associé au laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités à l’École des hautes études pour les sciences sociales, et fondateur de la chaîne YouTube Projet Crank, sur les théories excentriques. «C’est un ami d’Isaac Newton et un membre éminent de la Royal Society, qui vient d’être fondée par le physicien Robert Boyle. Ce dernier vient tout à la fois d’inventer le concept de laboratoire, d’instrument et de publication scientifiques. Edmond Halley s’inscrit dans cette lignée. C’est le début de la science moderne, qui se fonde avant tout sur des observations et des mesures.»

    L’hypothèse d’Edmond Halley

    C’est ainsi que pour expliquer les étrangetés des relevés magnétiques, Edmond Halley formule l’hypothèse que la Terre est composée d’une enveloppe externe de 800 km d’épaisseur à l’intérieur de laquelle se trouve une boule. Et c’est parce que les deux structures ne tourneraient pas exactement au même rythme (le système retrouvant sa position initiale tous les 700 ans) que le pôle Nord magnétique se déplacerait en surface. Sur sa lancée, le scientifique britannique imagine aussi un système plus complexe de coques imbriquées les unes dans les autres, dont les diamètres seraient proches des planètes Mercure, Vénus et Mars.

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    Lorsqu’il se présente devant la Royal Society en 1692 avec «une proposition pour expliquer la cause du changement de la variation de l’aiguille magnétique et une hypothèse de la structure des parties internes de la Terre», le scientifique sait néanmoins ce que sa théorie peut avoir «d’extravagant et de romantique» aux yeux de ses collègues.

    Une intuition géniale

    S’il s’y cramponne toute sa vie, convaincu qu’il s’agit là de son grand œuvre (à 80 ans, il commande d’ailleurs un portrait le figurant avec son modèle de Terre creuse), son modèle ne survit pas à l’épreuve des faits. De nouvelles mesures de la densité terrestre, en particulier celle du physicien Henry Cavendish en 1798, viennent balayer son audacieuse hypothèse.

    Edmond Halley a toutefois atteint la postérité à laquelle il aspirait tant, mais pour une tout autre raison: l’intuition géniale que les comètes observées en 1531, 1607 puis 1682 (lorsqu’il avait 26 ans) étaient en réalité le même objet situé sur une orbite très elliptique qui le ramenait tous les 76 ans environ à proximité du Soleil.

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    Cette prédiction est confirmée en 1758, soit seize ans après la mort de Halley, lorsque la comète qui porte désormais son nom repasse au plus près de la Terre comme prévu, 76 ans plus tard. Quant au modèle géologique actuel, il dessine une Terre constituée de plusieurs «couches» plus ou moins solides et plus ou moins en mouvement… mais emboîtées l’une dans l’autre, et ne cachant aucun monde souterrain habitable et mystérieux.

    Le classement des villes françaises les plus menacées par la montée du niveau des océans

    EXCLUSIF - Pour chaque commune de plus de 25.000 habitants de la façade littorale, Le Figaro a calculé la superficie qui pourrait être submergée à l'horizon 2100, selon les projections du GIEC.

    Quand des géants peuplaient la terre

    DANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (2/6) - De quand date l’humanité? D’Adam et Ève, a longtemps répondu l’Église avant qu’émerge l’idée d’évolution des espèces. Et voilà comment les savants, face à des fossiles de dinosaures, ont pu théoriser les géants…

    Notre classement 2022 des meilleures maternités de Paris et d'Île-de-France

    PALMARÈS EXCLUSIF - Nous avons établi un palmarès des maternités de la région parisienne, hôpitaux ou cliniques, selon une sélection de critères.

    Valeurs Actuelles

    [LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu

    Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.

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    L'Humanité

    Excursion historique sur le plateau des Glières

    Actu

    L’endroit ne vous laissera pas indifférent. D’abord, parce qu’il faut le vouloir pour y arriver. Mais, surtout, parce que le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, est chargé d’un passé aussi glorieux que tragique.

    Anne Drivas

    La route aux talus bordés de hautes fleurs est belle tout du long. Chaque tournant en annonce un nouveau et on se demande si l’on va s’arrêter un jour. Arrivé sur le plateau, garez la voiture et n’y pensez plus. Vous êtes à 1 450 mètres d’altitude, l’air est frais et léger. Vous êtes au cœur de la Haute-­Savoie, et ce n’est pas seulement une image.

    Le plateau des Glières est un plateau calcaire du massif des Bornes qui se compose de plusieurs ensembles. Département : Haute-Savoie. Région : Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’étend sur les communes de Glières-Val-de-Borne et de Fillière. Dans le patois local (dit aussi franco-provençal), le terme singulier de glière ou glaire désigne un terrain rocailleux et sablonneux, une grève de ­rivière souvent inondée, où l’herbe est par nature abondante et toujours verte, faisant le bonheur des troupeaux de grosses vaches blanche et marron qui y paissent paisiblement. Un paysage reposant, fait d’un savant mélange de verdure et de roches. Une invitation à la promenade, diverse et variée, sans ­jamais ­lasser l’œil du voyageur.

    À 45 minutes d’Annecy et de Chamonix, 29 kilomètres de La Roche-sur- Foron et 15 de Thorens-Glières, le plateau des Glières n’offre rien de moins que huit itinéraires de randonnée pédestre de tous niveaux, accessibles en toute saison, où vous pourrez apprécier les vastes prairies naturelles des alpages qui succèdent aux belles forêts sombres, et vous sentir seul au monde, enfin, sous la voûte des cieux. Les sentiers sont balisés et bien entretenus, tout en gardant leur caractère sauvage. Alors, laissez-vous guider dans ce paysage idyllique par la musique des cloches des vaches et le concert des oiseaux. N’oubliez pas un sac à dos ­suffisamment grand pour y glisser, outre la Thermos d’eau fraîche ou de café chaud, un (ou deux, voire trois) fromages directement vendus dans les fermes que vous croiserez. Vous êtes au pays du reblochon et de la tomme, n’omettez pas de faire honneur aux savoir-faire locaux ancestraux !

    Loisirs sportifs et contemplatifs

    En prenant de la hauteur, la vue sur la chaîne des Aravis ou sur le Mont-Blanc vous en mettra plein les mirettes, l’occasion de respirer à pleins poumons ! Hiver comme été, c’est une terre de loisirs et d’activités de pleine nature ­intenses : 29 kilomètres de piste de ski nordique tous niveaux, randonnée en raquettes (ou en baskets, mais pas en tongs, n’abusez pas) sur 17 kilomètres d’itinéraire, ou encore simples balades en famille ou en solitaire, à chaque saison, ce lieu historiquement chargé offre un regard différent. Un vrai espace de loisirs sportifs et contemplatifs ! Cerise sur le gâteau, le choix d’une restauration authentique est au rendez-vous avec de très bonnes ­enseignes comme Chez Constance, où les beignets de pomme de terre vous laisseront un souvenir inoubliable. Au diable les remords, vous perdrez les kilos en marchant et en grimpant toujours plus haut.

    Une bataille emblématique

    Mais, avant de passer à table et de randonner de la manière qu’il vous plaira, un détour par le musée de la Résistance et le mémorial s’impose afin de marcher sur les pas des résistants qui ont libéré, seuls, le département au printemps 1944.

    Le plateau des Glières fut en effet un haut lieu de la Résistance française ­durant la Seconde Guerre mondiale, choisi comme terrain de parachutage par les Britanniques. C’est ici que, entre janvier et mars 1944, 465 maquisards se regroupent, sous le commandement successif du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot, pour réceptionner des armes destinées au maquis de Haute-Savoie et à la préparation du ­débarquement des Alliés. C’est ici que les maquisards livrèrent une des batailles les plus emblématiques de la Résistance à l’occupation allemande. Encerclé, activement bombardé par la Luftwaffe et pourchassé sans relâche par 700 miliciens et plus de 3 000 chasseurs de la ­division alpine de la Wehrmacht, le maquis finit par tomber, le 26 mars, les armes à la main ou en se dispersant, au prix de très nombreuses pertes : 129 maquisards et 20 habitants y laissèrent la vie, tués au combat, fusillés ou déportés peu après. La plupart d’entre eux reposent à la Nécropole nationale des Glières, à Morette. Leur épopée tragique connut à l’époque un retentissement considérable, bien au-delà de la région. Mais ici, en Haute-Savoie, sur ce plateau battu par le vent ou brûlé par le soleil, personne ne les a jamais oubliés.

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    Découverteplateau des glières
    Valeurs Actuelles

    [VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !

    20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Le Figaro

    Notre critique de Bullet Train: Brad Pitt ou la vie duraille

    CRITIQUE - Dans ce film aux chorégraphies spectaculaires, l’acteur parvient à faire rire en tueur un peu branque.

    À 60 ans, Tom Cruise, dents blanches et poil brillant, pilote encore des avions. Brad Pitt, lui, assume son âge. À 58 ans, la star hollywoodienne voyage en train. Comme un passager ordinaire, un brave touriste américain aux traits fatigués sous son bob et derrière ses lunettes. Ou presque. Quand il monte à bord du Shinkansen, le train à grande vitesse qui relie Tokyo à Kyoto, il est en plein brief au téléphone avec la «référente» de sa nouvelle mission. Les tueurs à gages aussi traversent des crises existentielles. Coccinelle (son nom de code), fort d’une thérapie, envisage désormais son métier sous un nouveau jour, sans armes ni violence. Cela tombe bien, il s’agit simplement de voler une mallette à bord du train, négligemment laissée dans l’espace à bagages. Mais Coccinelle a un mauvais karma. La poisse lui colle à la peau. Le trajet ne sera pas de tout repos.

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    On savait depuis Burn After Readingque Brad Pitt pouvait faire rire sans perdre une once de charisme. Dans la comédie des frères Coen, il était irrésistible en préparateur physique abruti fini. Dans Bullet Train, il est génial en tueur un peu branque épris de zen dans un monde de brutes. Il ne ferait pas autant d’étincelles s’il n’avait des partenaires à son niveau. Aaron Taylor-Johnson et Brian Tyree Henry composent un hilarant duo de tueurs anglais, Mandarine et Citron, faux jumeaux et vrais cinglés. Joey King n’est pas mal non plus en Prince, sociopathe au look d’écolière en jupe rose. On croise aussi un narcotrafiquant sud-américain en colère, une empoisonneuse (le Frelon) dont les piqûres font saigner des yeux, un «ancien» vengeur, une mascotte ridicule et une palanquée d’hommes de main à la solde de la Main Blanche, commanditaire cruel et père aimant (Michael Shannon, plus inquiétant sans qu’avec un masque).

    Inventivité folle

    L’Asie, la Corée du Sud en particulier, est la pourvoyeuse des meilleurs films de train ces derniers temps. Entre la dystopie Snowpiercer, le Transperceneigede Bong Joon Ho et le Dernier Train pour Busan rempli de zombies de Sang-Ho Yeon, le rail peut se targuer d’un bon bilan (carbone). Que Bullet Train soit une transposition d’un roman japonais de Kotaro Isaka paru en 2010 n’est donc pas vraiment une surprise - il s’inspire lui-même sans doute de Super Express 109, thriller ferroviaire de 1975 de son compatriote Jun’ya Sato.

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    Ce que fait l’Américain David Leitch de ce matériau est plus étonnant. Leitch est un ancien cascadeur. Il a même été la doublure de Brad Pitt sur nombre de productions (Fight Club, Mr. et Mrs. Smith, Troie…). Passé à la réalisation, il a insufflé un esprit de dérision à un cinéma d’action moribond. Deadpool 2, Atomic Blonde, Fast & Furious: Hobbs & Shaw et John Wick, grâce auquel Keanu Reeves a réussi un improbable come-back, portent sa marque. Son humour s’incarne dans des chorégraphies spectaculaires.

    Dans l’espace confiné de Bullet Train, Leitch est d’une inventivité folle pour orchestrer des affrontements jamais routiniers. À la panoplie habituelle (pistolets, couteaux et sabres de samouraï), il ajoute un arsenal d’objets du quotidien. Entre des mains expertes, ou même maladroites, ordinateurs portables et bouteilles d’eau deviennent des armes redoutables. Brad Pitt se bat plus à la façon d’un Jackie Chan, voire d’un Buster Keaton, que d’un Bruce Lee.

    Une grande maîtrise de l’espace et du temps

    On est déjà curieux de voir ce que donnera The Fall Guy, adaptation de la série des années 1980 L’Homme qui tombe à pic, avec Ryan Gosling. On patientera avec Bullet Train, cocktail explosif de gags, quiproquos, combats, dialogues absurdes et métaphores sibyllines («La prune n’en veut pas à l’affamé mais au fermier qui a planté le prunier»).

    Sous ses dehors fantaisistes, voire potaches, Bullet Train fait la démonstration d’une maîtrise de l’espace et du temps impressionnante. Les amateurs de tortillards et autres «slow train» passeront leur tour. Les autres prendront un ticket pour ce grand huit réjouissant, blockbuster de l’été idéal pour échapper à la canicule ou conjurer les grèves et les retards de la SNCF.

    Nichelle Nichols, héroïne de Star Trek et de la cause noire, est décédée à 89 ans

    Le baiser qu'elle avait échangé avec le capitaine Kirk en 1968 fut le premier de la télévision américaine entre un Blanc et un Afro-Américain.

    Sundown, Gloria, Mi iubita mon amour... Les films à voir ou à éviter cette semaine

    Tim Roth en vacancier dépressif, un vrai film de Cassavetes, une idylle de vacances en Roumanie... Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro.

    Blonde, le biopic sur Marilyn Monroe s'offre une bande-annonce sombre et captivante

    Netflix a dévoilé les premières images officielles de son adaptation du livre de Joyce Carol Oates, sur la vie de la légende hollywoodienne. Le film sera diffusé 28 septembre sur la plateforme de streaming.

    L'Humanité

    Peau et cheveux à l’épreuve de l’été

    Actu

    Si l’été a pour effet miraculeux d’embellir tant notre épiderme que notre chevelure, quelques précautions sont nécessaires pour en prendre soin sous le feu du soleil et ainsi ne pas le regretter à la rentrée.

    Gaëlle Brière

    Vous aussi, vous trépignez d’impatience à l’idée de sentir les rayons du soleil caresser votre peau et lui donner ce joli teint hâlé. On le sait bien, le soleil est un allié de taille, notamment pour faire le plein de vitamines D, mais pas à toutes les heures ! Donc, on évite de trop s’exposer aux heures fatidiques, soit entre midi et 16 heures. N’oubliez pas de consommer en amont des ingrédients qui vont préparer votre épiderme aux rayons. Une alimentation riche en vitamines E, C et bêtacarotène sera appropriée. En résumé, plus les fruits et légumes que vous mettez dans votre assiette sont colorés, plus ils contiennent d’antioxydants, et mieux c’est. On espère donc que vous aimez les carottes, le melon, les poivrons…

    Stimuler la production de mélanine

    Côté salle de bains, se gommer la peau et l’hydrater n’aura rien d’une coquetterie. C’est plutôt un geste essentiel, car un épiderme rempli de cellules mortes, sec et déshydraté sera plus sensible au soleil. Si votre peau a une carnation claire et que votre budget le permet, n’hésitez pas à faire une cure de compléments alimentaires. Riches en nutriments adaptés – les plus naturels possible, bien entendu –, ceux-ci permettent à la fois de stimuler la production de mélanine et d’apporter les substances qui aideront l’organisme à s’adapter au mieux lors de l’exposition au soleil.

    Cela ne dispense pas d’appliquer de la crème solaire, que l’on choisira aussi bonne pour notre peau que pour les fonds marins. Citons, par exemple, les crèmes des Laboratoires de Biarritz, le spray solaire de Respire, le fluide protecteur de Phyt’s. Par ailleurs, chi va piano va sano… rien ne sert de s’exposer trop longtemps, trop vite, à part si vous souhaitez peler au retour des vacances. Donc, allez-y progressivement. Votre peau et votre santé vous diront merci.

    Jouez les boit-sans-soif

    La clé pour que votre bronzage ne se transforme pas en peau de crocodile : l’hydratation avec un grand H. Boire de l’eau, c’est bien ; en boire beaucoup, c’est encore mieux. Et le soir après la douche, tartinez-vous de crème ou, en cas de coups de soleil, d’aloe vera ou de macérat de millepertuis. L’utilisation d’une brume hydratante ne sera pas non plus du luxe, pour cela on vous recommande « l’Hydro sensation » à base d’algues bio et d’acide hyaluronique naturel de Lavera.

    Si, par magie, vous avez l’impression que les petites imperfections de votre peau disparaissent sous le bronzage, c’est vrai, mais, mauvaise nouvelle, cela risque de ne pas durer. En effet, l’épiderme s’épaissit pour se protéger des rayons ultraviolets, puis s’amincit lorsqu’on s’expose moins, laissant ainsi sortir un potentiel trop-plein de sébum. Un gommage une fois par semaine et une bonne routine d’hydratation limiteront cet effet rebond de la rentrée.

    Quant à vos cheveux, ils méritent eux aussi une routine adaptée car ils ne seront pas épargnés par les UV, le sel ou le chlore. Avant d’embarquer sur la route des vacances, remplacez votre shampooing par une formule plus hydratante et n’hésitez pas à faire des masques à base d’huiles essentielles (ricin, avocat, jojoba). Et, surtout, n’oubliez pas de rincer soigneusement vos cheveux à l’eau claire après chaque baignade et de les nourrir régulièrement avec de l’huile de coco. Des rituels à adopter pour être bien de la tête aux pieds !

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    Bien-être
    Le Figaro

    Xavier Bertrand: «Respecter les territoires, c'est préserver leur autonomie financière»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Le président de la région Hauts-de-France et une centaine d'élus plaident pour une plus grande autonomie fiscale et financière des collectivités territoriales.

    L'État décide, les collectivités paient : cette méthode n'est plus acceptable aujourd'hui !

    Des dépenses alourdies, des réformes imposées d'en haut

    Au cours des dernières semaines, le gouvernement a décidé unilatéralement de revaloriser le point d'indice de la fonction publique, soit une dépense annuelle de 2,3 milliards d'euros pour les budgets locaux, ainsi que le RSA.

    Si nous approuvons la nécessité de soutenir le pouvoir d'achat de nos concitoyens, nous contestons la méthode. Ces décisions pèsent lourdement sur les dépenses de fonctionnement des collectivités et par conséquent entravent leurs capacités d'investissement. C'est une forme de tutelle financière imposée aux collectivités, sans que celles-ci aient leur mot à dire.

    Nos territoires sont confrontés depuis trop d'années à des réformes uniformes imposées d'en haut, avec un corsetage croissant des compétences et des ressources. Les contrats de Cahors, invention du premier quinquennat Macron heureusement abandonnée, sont l'archétype de cette recentralisation rampante, à base de dispositifs de contrôle et de fausses contractualisations : elle doit cesser.

    Des recettes fragilisées au fil du temps

    Les réformes successives de la fiscalité locale, quelles que soient leurs motivations, étouffent toujours plus l'autonomie fiscale des collectivités et freinent la capacité des élus à développer leurs territoires.

    Pour les communes et intercommunalités, la suppression de la taxe d'habitation va être suivie, demain, par la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. Les départements et les régions ne disposent plus de fiscalité propre. L'impôt perçu par les collectivités est désormais déconnecté de l'action qu'elles mènent et le lien entre le citoyen contribuable et le financement des services publics locaux dont il bénéficie est rompu, ce qui est lourd de conséquences pour notre cohésion sociale et territoriale.

    La refonte de la fiscalité et des finances locales est un débat que nous attendons depuis longtemps, alors même que la péréquation financière entre collectivités n'est pas assez juste et efficace et que nombre de territoires périphériques ont besoin du soutien de la nation.

    Rogner l'autonomie fiscale et financière des collectivités, c'est affaiblir les services dont ont besoin nos concitoyens, c'est accentuer le sentiment de relégation que perçoivent une part croissante de Français, nourrissant la profonde crise démocratique qui frappe notre pays.

    Des perspectives financières incertaines

    Lors de la campagne présidentielle, le candidat Macron avait avancé l'idée de ponctionner de 10 milliards d'euros les budgets locaux, elle aussi heureusement abandonnée. Pourtant, en quelques jours, que d'hésitations en matière de finances locales ! La première ministre en appelle au dialogue permanent entre l'État et les collectivités, puis le lendemain le ministre de l'Économie et des Finances évoque une baisse de 0,5 % par an de leurs dépenses de fonctionnement, lui-même démenti le surlendemain par le ministre de la Cohésion des territoires, face aux inquiétudes exprimées par les associations d'élus, précisant toutefois qu'est attendue une hausse des dépenses de fonctionnement de 0,5 % de moins que leur tendance naturelle. Ce même ministre annonçait il y a quelques semaines qu'il fallait mettre en place un mécanisme de contribution des collectivités au redressement des finances publiques !

    Depuis, l'Assemblée nationale a voté une compensation aux départements pour la hausse du RSA et un compromis a été trouvé pour créer une dotation de soutien aux communes les plus affectées par la hausse de la valeur du point d'indice et des prix de l'énergie, dotation dont le champ a été élargi et l'efficacité améliorée par le Sénat.

    Quelle cacophonie ! Sans perspectives financières claires et stables pour les collectivités, il ne peut pas y avoir de confiance et de coopération loyale et sincère.

    L'urgence d'une nouvelle méthode, fondée sur la République des territoires

    Les décisions nationales ayant un impact sur les finances locales doivent être discutées en amont, de même que les modalités de leur compensation. Ainsi, pas de revalorisation du point sans négociation préalable avec les représentants des collectivités. Plutôt qu'une simple consultation informelle, un dialogue institutionnel doit être organisé, avec des délais suffisants, en lien avec un conseil national d'évaluation des normes et un comité des finances locales rénovés, avant toute initiative du gouvernement, comme c'est déjà le cas avec les partenaires sociaux, sur le modèle de l'article L. 1 du code du travail. L'État ne peut décider seul, il doit jouer le jeu de la République des territoires.

    Les élus sont conscients de la situation de nos finances publiques, après deux ans de «quoi qu'il en coûte», mais les collectivités, qui représentent moins d'un cinquième de la dépense publique et assurent près des trois quarts de l'investissement public civil, ne peuvent être la variable d'ajustement budgétaire de l'État.

    Nous attendons aussi le nouvel élan de décentralisation dont la France a besoin pour investir dans la proximité et répondre aux grands enjeux du développement économique, de la solidarité, des infrastructures ou encore de la transition écologique.

    Aujourd'hui, il est grand temps de rétablir, dans les faits, le principe de libre administration des collectivités. L'État doit retrouver la confiance des élus et leur redonner des capacités d'agir au service de nos concitoyens. Les Français en ont grand besoin, car leur vie quotidienne en dépend !

    Autres signataires :

    · Gérald Avakian, Adjoint au Maire du 6ème arrondissement de Lyon

    · Antoine Badidi, Maire d'Avesnelles

    · Vincent Baladi, Conseiller de Paris

    · Jérôme Bascher, Sénateur de l'Oise

    · Florence Bariseau, Vice-Présidente de la Région Hauts-de-France, Conseillère municipale de Villeneuve d'Ascq

    · Jean-Pierre Bataille, Conseiller régional des Hauts-de-France, Maire de Steenvoorde

    · Marie Bernard, Maire de La Cauchie

    · Jean-Didier Berthault, Conseiller de Paris

    · David Bobin, Maire de Vauxbuin, Conseiller départemental de l'Aisne

    · Anne-Sophie Boisseaux, Conseillère régionale des Hauts-de-France, Conseillère départementale du Nord

    · Adel Boukhalfa, Conseiller municipal de Soissons

    · Laurent Burgoa, Sénateur du Gard

    · Alain Cadec, Sénateur des Côtes-d'Armor

    · François Calvet, Sénateur des Pyrénées-Orientales

    · Loïc Cathelain, Vice-Président du conseil départemental du Nord , Adjoint au Maire de Marcq-en-Baroeul

    · Nicolas Capron, Maire d'Habarcq

    · Régis Cauche, Maire de Croix

    · Vincent Chriqui, Maire de Bourgoin-Jallieu

    · Gérard Cherpion, Ancien Député des Vosges

    · Marta de Cidrac, Sénatrice des Yvelines

    · Aurore Colson, Conseillère régionale des Hauts-de-France, Adjointe au Maire de Valenciennes

    · Pascal Coste, Président du Conseil départemental de Corrèze

    · Christophe Coulon, Vice-Président de la Région Hauts-de-France, Adjoint au Maire d'Aulnois-sous-Laon

    · Laure Darcos, Sénatrice de l'Essonne

    · Sophie-Charlotte Debadier, Adjointe au Maire du 8ème arrondissement de Paris

    · Valérie Debord, Vice-Présidente de la région Grand-Est

    · Bernard Deflesselles, ancien Député des Bouches-du-Rhône, Conseiller municipal de La Ciotat, Conseiller métropolitain

    · Margaux Deletré, Vice-Présidente du conseil départemental de la Somme, Vice-Présidente d'Amiens Métropole

    · Franck Dhersin, Vice-Président de la Région Hauts-de-France, Maire de Téteghem

    · Mabrouka Dhifallah, Conseillère régionale des Hauts-de-France

    · Julien Dive, Député de l'Aisne

    · Eric Dietsch, Adjoint au Maire de Croix

    · Jean-Pierre Door, ancien Député du Loiret

    · Mady Dorchies, Conseillère régionale des Hauts-de-France, Conseillère municipale d' Allennes-les-Marais

    · Thomas Dovichi, Conseiller municipal de Mérignac

    · Nathalie Drobinoha, Conseillère régionale des Hauts-de-France, Adjointe au Maire de Cambrai

    · Catherine Dumas, Sénatrice de Paris, Conseillère de Paris

    · Pierre-Henri Dumont, Député du Pas-de-Calais

    · François Durovray, Président du conseil départemental de l'Essonne

    · Olivier Engrand, Conseiller régional des Hauts-de-France, Adjoint au Maire de Soissons

    · Dominique Estrosi-Sassone, Sénatrice des Alpes-Maritimes

    · Sabine Finez, Conseillère régionale des Hauts-de-France, Adjointe au Maire de Noyelles-sous-Lens

    · Anne-Sophie Fontaine, Conseillère régionale des Hauts-de-France, Adjointe au Maire de Lacroix-St-Ouen

    · Luc Foutry, Conseiller régional des Hauts-de-France, Maire d'Attiches

    · Sophie Gaugain, Vice-Présidente de la région Normandie

    · André Genelle, Conseiller régional des Hauts-de-France, Maire de Siracourt

    · Frédérique Gerbaud, Sénatrice de l'Indre

    · Bernard Gérard, Maire de Marcq-En-Barœul, Conseiller régional des Hauts-de-France

    · Valérie Giovannucci, Adjointe au Maire du 15ème arrondissement de Paris

    · Sidonie Grand, Conseillère municipale de Compiègne

    · Vincent Gruau, Maire de Jupilles

    · Sébastien Henquenet, Maire de Famechon

    · Yves Hemedinger, Ancien Député du Haut-Rhin, Conseiller d'Alsace

    · Olivier Henno, Sénateur du Nord

    · Sébastien Huyghe, Conseiller régional des Hauts-de-France, ancien Député du Nord

    · Corinne Imbert, Sénatrice de la Charente-Maritime

    · Yves Jézéquel, Conseiller municipal de Lézardrieux

    · Simon Jombart, Conseiller régional des Hauts-de-France, Adjoint au Maire d'Hinges

    · Anessa Lahouassa, Conseillère de Paris

    · Antoine Lefèvre, Sénateur de l'Aisne

    · Maire Lermytte, Conseillère régionale des Hauts-de-France, Maire de Brouckerque

    · Marie-Sophie Lesne, Conseillère régionale des Hauts-de-France, Maire du Quesnoy

    · Alexandre Lessart, Adjoint au Maire de Wavrin

    · Valérie Letard, Sénatrice du Nord

    · Caroline Lubrez, Conseillère régionale des Hauts-de-France

    · Faustine Maliar, Conseillère régionale des Hauts-de-France

    · Emmanuel Maquet, Député de la Somme

    · Manoëlle Martin, Vice-Présidente de la Région Hauts-de-France, Conseillère municipale de Gouvieux

    · Cassandre Meunier, Adjointe au Maire de Beaugency

    · Angélique Michel, Conseillère municipale du 18ème arrondissement de Paris

    · Martine Miquel, Conseillère régionale des Hauts-de-France, Adjointe au Maire de Compiègne

    · Frédéric Motte, Conseiller régional des Hauts-de-France

    · Othman Nasrou, Vice-Président de la Région Ile-de-France, Conseiller municipal de Trappes

    · Olivier Paccaud, Sénateur de l'Oise

    · Nicolas Papiachvili, Adjoint au Maire de Marcq-en-Baroeul

    · Cyril Pellevat, Sénateur de la Haute-Savoie

    · Cédric Perrin, Sénateur du Territoire de Belfort

    · Anne Pinon, Vice-Présidente de la Région Hauts-de-France, Maire de Dury

    · Catherine Pila, Conseillère Municipale de Marseille, Conseillère Métropolitaine

    · Patricia Poupart, Conseillère régionale des Hauts-de-France, Maire de Vironchaux

    · Andréa Porcher, Conseillère régionale des Pays-de-la-Loire

    · Nathalie Porte, ancienne Député du Calvados, Conseillère régionale de Normandie

    · Isabelle Raimond-Pavéro, Sénatrice d'Indre-et-Loire

    · Jean-François Rapin, Sénateur du Pas-de-Calais

    · Olivier Rietmann, Sénateur de la Haute-Saône

    · Sophie Rigault, Vice-Présidente du conseil départemental de l'Essonne, Maire de Saint-Michel-sur-Orge

    · Christophe Rivenq, Conseiller régional d'Occitanie, Président d'Alès Agglomération

    · Stéphan Rossignol, Conseiller régional d'Occitanie, Maire de la Grande Motte

    · Julien Rouet, Conseiller d'arrondissement de Paris Centre

    · Laurent Somon, Sénateur de la Somme

    · Stéphane Sautarel, Sénateur du Cantal

    · Antoine Sillani, Conseiller régional des Hauts-de-France, Adjoint au Maire de Croix

    · Samuel Soulier, Adjoint au Maire du 6ème arrondissement de Lyon

    · Etienne Suzzoni, Maire de Lumio

    · Yvonne Tassou, Adjointe au Maire de Croix

    · Anne-Sophie Taszarek, Conseillère régionale des Hauts-de-France

    · Pascal Tébibel, Vice-Président d'Orléans Métropole

    · Grégory Tempremant, Conseiller régional des Hauts-de-France, Conseiller municipal de Comines

    · Edouard Varin, Conseiller municipal de Gaillon

    · Ladislas Vergne, Adjoint au Maire de Chartres

    · Jean-Louis Vincent, Conseiller municipal du Portel

    · Stéphane Viry, Député des Vosges

    · Benoit Wascat, Adjoint au Maire de Fourmies

    · Alain Yux, Adjoint au Maire d'Ecourt-Saint-Quentin

    Expulsion des étrangers, double peine: «Comment nous avons organisé notre propre impuissance»

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Gérald Darmanin souhaite instaurer une forme de double peine pour les délinquants étrangers, condamnation et expulsion. Si cette disposition est prise isolément, elle n'aura aucun effet tant nous avons ankylosé le système à force de réformes, explique la magistrate Béatrice Brugère.

    «Et si la suppression de la redevance TV encourageait l'audiovisuel public à davantage de pluralisme?»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Le samedi 23 juillet, les députés ont validé la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public. Pour Michaël Sadoun, cette mesure invite le service public, bénéficiant par ailleurs de nombreuses garanties, à plus de neutralité.

    Nupes: «Comment l'extrême gauche française a noyé Marx dans le Coca-Cola»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Abandonnant la tradition universaliste et le monde ouvrier, l'extrême gauche française a absorbé les idées d'outre-Atlantique, analyse Anne-Sophie Letac. Si elle a tourné le dos à son antiaméricanisme, elle reste cependant fidèle à la méthode des purges soviétiques, ajoute-t-elle.

    Valeurs Actuelles

    [VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


    Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

     

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    L'Humanité

    Ados ou adultes : savoir reconnaître les symptômes de la mononucléose

    Actu

    « La maladie du baiser » est l’un des virus les plus courants dans notre pays. Près de 90 % de la population adulte l’ont déjà attrapée au cours de leur vie. Si la maladie est considérée comme bénigne, elle reste difficile à supporter pour les adolescents, un public peu épargné par les symptômes les plus durs.

    André Goulven

    Maladie lente et infectieuse, la mononucléose est provoquée par le virus d’Epstein-Barr et entraîne une prolifération anormale de globules blancs dans le sang. Dans le monde, plus de 90 % des adultes ont été infectés, la plupart du temps durant l’enfance. À ce stade de la vie, les symptômes sont si faibles qu’ils passent le plus souvent inaperçus et offrent après coup l’immunité au contaminé.

    Des sympômes plus forts chez les ados

    À l’instar de la varicelle, on attrape effectivement qu’une seule fois la mononucléose. Si elle reste très discrète chez les jeunes enfants, elle est en revanche beaucoup plus importante chez les adolescents et jeunes adultes. Les experts ont remarqué notamment que les symptômes étaient plus présents dans les sociétés strictes sur les normes d’hygiène, ce qui retarde souvent l’exposition au virus.

    Lorsque le premier contact avec le virus se fait dans cette tranche d’âge, une grosse fatigue peut apparaître, ainsi que des fièvres, des angines, une sensation de faiblesse physique, des maux de gorge ou plus rarement l’apparition de plaques rouges sur la peau. Ces symptômes arrivent progressivement après une période d’incubation d’un à deux mois.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    De rares complications, mais un risque réel

    Pour le diagnostic, il faut évidemment avoir l’avis d’un professionnel de santé. Celui-ci prélèvera­ d’abord des sécrétions orales pour différencier le virus d’une angine, puis des analyses de sang pour confirmer le résultat. Considérée comme une ­maladie bénigne, la mononucléose ne possède pas de traitement spécifique, même si les symptômes peuvent être atténués grâce à certains médicaments.

    Dans de très rares cas (moins de 1 %), des complications peuvent apparaître au niveau de la rate. Endommagé, l’organe peut en effet lâcher après un léger choc. Il est donc très déconseillé de pratiquer le sport pendant la maladie, notamment en période de phase aiguë.

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    D’autres complications sont également envisageables, comme la fatigue chronique ou un symptôme d’activation des macrophages détruisant partiellement les cellules de la moelle osseuse, mais ces cas restent encore très rares.

    Pour le reste, le meilleur remède reste le temps, et cela peut ­varier en fonction des cas, de deux semaines à plusieurs mois pour une rémission totale. Une fois les symptômes disparus, le virus reste dans le corps à vie, mais sans récidiver.

    On surnomme parfois la mononucléose la « maladie du baiser », à cause de son mode de transmission salivaire. Mais c’est oublier qu’une personne contaminée peut aussi dégager le virus par une simple toux rejetant des particules de salive dans l’air, en buvant dans le même verre ou en empruntant un masque sanitaire… À noter qu’après guérison, le malade reste contagieux durant quatre à six mois.

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

    Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

    Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

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    Le Figaro

    Camaïeu en redressement judiciaire, que signifie cette mesure pour le groupe ?

    Emma Confrere

    FOCUS - Après s'être déclaré en cessation de paiements, il vient d'être placé en redressement judiciaire, avant une possible liquidation. Mais Camaïeu peut encore sauver ses enseignes.

    Le géant de prêt-à-porter Camaïeu de nouveau dans la tourmente. Deux ans après la reprise par la Financière immobilière bordelaise, l'entreprise a été placée une nouvelle fois en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lille. Pour autant, cette mesure ne signifie pas que les magasins vont devoir obligatoirement fermer leurs portes, du moins pas encore.

    Avant d'être en redressement judiciaire, Camaïeu s'est déclaré en cessation de paiements. Cela signifie que la société ne dispose plus des fonds nécessaires pour payer ses dettes. L'entreprise dépose ainsi son bilan auprès du tribunal de commerce et demande son placement en redressement judiciaire. S'ensuit l'évaluation d'un administrateur judiciaire, dans le but de sauver un maximum d'emplois.

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    La direction de Camaïeu l'a d'ailleurs annoncé ce lundi, le groupe travaille «dès à présent au plan de continuation». L'enseigne espère préserver les emplois de ses 2571 salariés dans ses 538 magasins français. Afin d'aider le groupe à réaliser cet objectif, les poursuites des créanciers sont gelées, ne pouvant réclamer les sommes dues, ni saisir de biens. Concernant la société française, la prochaine audience du tribunal de commerce est prévue le 28 septembre, pour «vérifier le montant du passif» avec les déclarations des créanciers et «se prononcer sur la faisabilité du plan de continuation», indique le président du tribunal, Éric Feldmann.

    Une procédure qui peut durer plusieurs mois

    «Même si le tribunal valide un plan de continuité, il y aura une réorganisation des effectifs, donc un plan social, donc de la casse sociale», regrette Thierry Siwik, délégué CGT de Camaïeu. De son côté, Nordine Misraoui, secrétaire CFDT du CSE, craint la fermeture de «quelques magasins», provoquant ainsi le reclassement des salariés ou leur licenciement. «Il va falloir que notre actionnaire remette de l'argent sur la table (...) Il y va de sa crédibilité par rapport à toutes les enseignes qu'il porte», a-t-il relevé.

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    Au total, la procédure de redressement judiciaire peut durer plusieurs mois, laissant du sursis à l'entreprise avant une possible liquidation judiciaire. À l’issue des réflexions, deux options s'offrent aux dirigeants. Soit le plan de redressement est adopté et l'activité se poursuit en respectant des mesures de réorganisation, comme la recherche d'un nouvel acquéreur. Soit le groupe est placé en liquidation judiciaire si la situation ne peut s'améliorer, interrompant l'ensemble de ses activités. Les contrats de travail des salariés sont alors rompus sans ménagement, dans un délai de quinze jours.

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    Quand les chauffeurs Uber savent où ils vont et combien ils gagnent

    En leur donnant plus de pouvoir de décision, la firme américaine espère ainsi faire revenir de nombreux conducteurs partis pendant la pandémie.

    Horaires, salaires, concurrence... L'univers démesuré des jeunes banquiers d'affaires

    ENQUÊTE - Les rémunérations peuvent facilement dépasser les 100.000 euros dès le début de carrière. Des sommes mirobolantes qui cachent une réalité tout aussi hors normes.

    Après deux ans d'existence, le télétravail ne fait plus rêver

    Depuis 2020, les Européens ont eu le temps de découvrir et de s'approprier ce mode de travail. Ils ont aujourd'hui un regard plus nuancé sur ses avantages et inconvénients.

    Le Figaro

    La France renoue avec les routes à 90 km/h

    Éric De La Chesnais

    DÉCRYPTAGE - Au 1er septembre, 7 départements auront totalement aboli les 80 km/h imposés en 2018.

    Et de six! Depuis ce lundi, le Puy-de-Dôme a rejoint les cinq départements qui ont décidé de revenir à la vitesse de 90 km/h sur l’ensemble des routes secondaires dont ils ont la responsabilité. «Il était difficile de faire autrement alors que nos voisins sont déjà revenus à l’ancienne limitation de vitesse sur tout leur réseau secondaire, reconnaît Lionel Chauvin, président (LR) du Puy-de-Dôme. C’est une mesure de bon sens et d’harmonisation de la vitesse sur un territoire enclavé.»

    Depuis le 1er juillet 2018, la limitation maximale de vitesse sur les routes départementales - comme sur les routes nationales à double sens -est passée à 80 km/h. Pour le premier ministre de l’époque, Édouard Philippe, l’enjeu était de réduire l’accidentologie en baissant la vitesse. Face à la bronca suscitée par une telle décision, en pleine crise des «gilets jaunes», le gouvernement avait fini par lâcher du lest. Fin 2019, à travers la LOM (loi d’orientation des mobilités), il autorisait à nouveau les départements à relever la limitation de vitesse à 90 km/h sur tout ou partie des routes qu’ils gèrent, en motivant leur décision auprès de la commission départementale de sécurité routière.

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    Près de trois ans après, ils sont 45 à avoir saisi l’option offerte par la LOM ou à être sur le point de le faire d’ici quelques semaines. «Au 1er septembre, 7 départements auront tourné totalement le dos aux 80 km/h,se félicite la ligue de défense des conducteurs. Il faut y ajouter 38 autres départements qui ont renoué avec les 90 km/h sur une partie de leur réseau. On peut à nouveau circuler à cette vitesse sur près de 53.000 kilomètres en France…» Un retour en arrière qui ne doit pas se faire aux dépens de la sécurité routière, argue Lionel Chauvin. «Sur les 6949 kilomètres quireviennent à 90 km/h dans le Puy-de-Dôme, nous avons recensé 330 zones dangereuses en bordure de hameaux ou de zones commerciales ou artisanales. Pour des raisons de sécurité, la vitesse y sera pour le coup abaissée, de 80 à 70 km/h.» Quant au coût du retour aux 90 km/h - ou du passage aux 70 km/h -, il est minime. «La nouvelle signalétique et le réassort de panneaux représentent une somme de 60.000 euros, c’est-à-dire 0,21 % de notre budget route», affirme Lionel Chauvin.

    Plus au sud, en Ardèche, la décision du retour aux 90 km/h sera opérationnelle le 1er septembre. «C’était un engagement de campagne, assure Olivier Amrane (LR), nouveau président du département, élu en juillet 2021 après vingt-trois ans de majorité socialiste. Nous sommes l’un des seuls départements français à n’avoir ni autoroute ni train de voyageurs. Près de 9 ménages ardéchois sur 10 sont obligés de se déplacer en voiture pour emmener leurs enfants à l’école, aller au travail ou faire les courses. Les 80 km/h étaient un frein supplémentaire aux mobilités. Sur un aller-retour domicile-travail, la réduction de la vitesse de 10 km/h représente un temps de parcours supplémentaire de vingt minutes chaque jour. Il faut laisser respirer les ruraux.»

    Contrairement au Puy-de-Dôme ou à l’Ardèche, une quarantaine de départements ont décidé de ne repasser à 90 km/h qu’une partie de leurs routes. La Mayenne en fait partie. Elle a choisi de repasser près de 7 % de son réseau secondaire à 90 km/h.«Nous nous sommes appuyés sur les caractéristiques techniques des routes secondaires. Sur des axes bien aménagés, rectilignes et très larges, nous avons rétabli les 90 km/h, souligne Olivier Richefou, président du département (UDI). Il aurait été logique que l’État fasse de même sur les deux nationales qui traversent notre département.» En effet, une collision frontale a eu lieu dans la nuit du 23 juillet sur la nationale 12, près d’Ernée, causant la mort des deux automobilistes.

    Sur des axes bien aménagés, rectilignes et très larges, nous avons rétabli les 90 km/h

    Selon la délégation à la sécurité routière (DSR), la réduction de 10 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les axes secondaires a eu un effet sur la baisse du nombre d’accidents mortels. «Selon les chiffres définitifs de l’accidentalité routière de 2021, le nombre de tués sur le réseau hors agglomérations des départements ayant opté pour le relèvement à 90 km/h de la vitesse maximale autorisée est revenu au niveau enregistré en 2019, insiste-t-on à la DSR. Par comparaison, la mortalité sur le réseau hors agglomérations des départements restés à 80 km/h est inférieure de - 16,3 % à celle de 2019.»

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    ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.

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    Pour sa première prise de parole depuis sa nomination à la tête de la préfecture de police, le remplaçant de Didier Lallement a tenu à «remercier l'engagement» de ses effectifs.

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    Le Figaro

    Nos sept plus beaux villages de Haute-Savoie

    De la Haute-Savoie on connaît les merveilles connues mondialement, du Mont-Blanc aux lac d'Annecy et du Léman, en passant par les pistes de ski. Le département des Alpes du nord regorge aussi de sublimes villages. Notre sélection, entre lacs et montagne.

    On admire la Haute-Savoie pour ses sites grandioses, le Mont Blanc, le lac d'Annecy ou les Aiguilles du midi. On y vient pour ses stations de ski, Chamonix, Morzine ou Chatel. On l'apprécie pour ses villes thermales, Thonon, Évian ou Saint-Gervais-les-Bains. Pour ses villages, le département est un peu moins connu. Et pourtant : la Haute-Savoie est une terre de grands espaces, mais aussi de traditions et d'histoire. Voyez Yvoire, Abondance ou Megève, si typiques, si différents.

    Ils sont en bord de lac, au fond d'une vallée ou au creux de la montagne. Ils sont huppés, pastoraux ou médiévaux. Ils abritent des chalets en bois, des châteaux ou des ports de pêcheurs. Tous sont authentiques. Des rives du Léman à l'arrière-pays montagnard, voici notre sélection.

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    Samoëns, l'authentique station

    À Samoëns, il y a le creux d'une vallée, le silence des soirs et la lumière des échoppes. Il y a de la vie, les Halles et son marché, où l'on vend des draps, des fourrures et des graines, le mercredi matin. À Samoëns, il y a une âme, un Gros tilleul, 20 mètres de haut et 9 m de circonférence. Il y a ses habitants, les Septimontains, du nom des sept monts qui cernent le village. À Samoëns, il y a aussi une histoire et une patrie, celle des Frahans, une confrérie de tailleurs de pierre, mondialement reconnue. Elle a bâti des maisons fières, debout pour toujours, dans le bourg. À Samoëns, on est bien placé, entre Chamonix et Genève, on vient pour skier sur le domaine du Grand Massif ou randonner, il y a les Aiguilles Rouges au bout des ruelles, le massif du Mont Blanc à travers les fenêtres et le Criou au-dessus des têtes. Il y a le soir et il y a le froid, le vent qui claque, la neige au pied des portes, les accordéons dans les bars. En 2021, Samoëns a été élu plus beau village de Haute-Savoie.

    Comment y aller ?

    Comptez 2h40 de train depuis Paris jusqu'à Bellegarde-sur-Valserine (direct) puis 1h30 de voiture par l'A40. Ou alors 4h30 de train jusqu'à Cluses (une correspondance) puis 30 min de voiture par la D902 et la D4.

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    Yvoire, la perle du Léman

    Et elle est là, au bord du Léman, châtelaine sur ses berges. Elle apparait après une longue porte fortifiée : Yvoire, la médiévale, ses maisons de pierre à pans de bois, son château au-dessus du lac, son jardin remarquable. Surnom : la perle du Léman. Date de naissance : 1306. Le Comte de Savoie d'alors, Amédée V, dit « le grand », du fait de sa haute taille, cherche à contrôler la route de Genève à l'Italie par la haute vallée du Rhône. Il repère cette pointe, sur le lac. Amédée V y construit un château et des fortifications. 700 ans plus tard, il en reste des remparts, un donjon carré, une église et son clocher à bulbe, des échoppes et des ruelles fleuries. Prenez-en une au hasard et descendez, vous voilà au lac, c'est bleu. Il y a deux ports et des barques de pêcheurs. De l'agitation. Des peintres. Une vue. Le Jura devant, les Alpes derrière. Voilà pourquoi Yvoire est classé parmi les beaux plus villages de France.

    Comment y aller ?

    Comptez au moins 4h30 de train depuis Paris jusqu'à Thonon-les-Bains (une à deux correspondances) puis 25 min de voiture par la D1005 et la D25. Ou 3h15 jusqu'à Genève (direct) puis 40 min de voiture par la D1005 et la D60. Depuis Thonon, possibilité de relier Yvoire à vélo par la voie verte. Sur place, grands parkings payants.

    Abondance, la modeste

    Abondance est une station paisible : une altitude raisonnable (1000 m), des fermes centenaires et des vaches couchées dans les alpages. On y fait le fromage éponyme et un plat protégé par l'Union européenne depuis 2019, le Berthoud, sorte de fondue à base d'Abondance et de vin blanc, dont on vous parlera volontiers à la Maison du fromage, à l'entrée du village. Ici, ni clinquant, ni frime, juste une célébrité : l'abbaye, pur joyau de l'art médiéval, 20 000 visiteurs par an. On la voit dès l'entrée du bourg, dominant son petit monde, avec son cloître et son architecture gothique. Elle surplombe la Dranse, rivière torrentielle magnifique qui file à toute allure, sans politesse pour les sommets alentour, le Jorat et la Chauffé. Au pied des montagnes, on se sent petits, modestes et humains. Abondance, c'est tout cela à la fois, la discrétion et l'humilité.

    Comment y aller ?

    Comptez au moins 4h30 de train depuis Paris jusqu'à Thonon-les-Bains (une à deux correspondances) puis 40 min de voiture. Ou 3h15 jusqu'à Genève (direct) puis 1h20 de voiture. Depuis Thonon, liaisons en bus toute l'année.

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    Megève, l'élégante

    Depuis le Mont d'Arbois, elle frime un peu, chic et lumineuse. Elle a de quoi : des hôtels haut de gamme, un casino et le massif du Mont-Blanc en guise de terrain de jeu. « Plus belle station de ski du monde », affirment des brochures. « 21e arrondissement de Paris », en disait Jean Cocteau, qui y allait s'y ressourcer avec sa femme. Depuis le début du XXe siècle, Megève attire les têtes couronnées : le roi des Belges Albert 1er et la reine Elizabeth, entre autres, y ont séjourné. Sa réputation lui vient d'une femme, Noémie de Rothschild, qui y construisit une station de sports d'hiver, début du XXe siècle. Avant ça, Megève vivait des champs et des bois. Il en reste une certaine authenticité, des chalets sous les sapins, la rudesse de l'hiver, des édifices religieux, l'oratoire de Saint-Jérôme, le Calvaire ou encore l'église Saint-Jean Baptiste. Aujourd'hui, on y vient surtout pour son élégance et son ambiance mondaine, ses macarons, ses promenades en calèche, ses boutiques, ses rues enneigées et ses 400 kilomètres de domaine skiable, bien sûr.

    Comment y aller ?

    Comptez 4h50 de train depuis Paris jusqu'à Sallanches-Combloux-Megève (une à deux correspondances) puis 20 min de voiture. Megève dispose également d'un altiport.

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    Talloires-Montmin, entre lac et montagne

    Devinette. Quel est le point commun entre l'impératrice Eugénie, Winston Churchill et Paul Cézanne ? Un village dulac d'Annecy, Talloires-Montmin. Tous y sont venus pour sa baie, ses falaises, ses cinq ports et ses trois plages. Aujourd'hui encore, les artistes et les célébrités plébiscitent sa rive à l'abri du vent. Les grands chefs aussi : le village est devenu un haut-lieu de la gastronomie. En 2017, Jean Sulpice et sa femme Magali y ont ouvert une auberge au bord des flots. Quel cadre : des eaux claires lèchent des parois verticales, des ruelles anonymes mènent au lac et une église surplombe le bourg. Le village est adossé aux falaises boisées du roc de Chère et posté au pied du col de la Forclaz, qui offre l'un des plus beaux points de vue sur les eaux d'Annecy. Un peu plus loin, un sommet mythique, La Tournette, 2350 mètres de grandiose. D'en haut, on y voit tous les bleus de Talloires, ainsi que sa anse, ronde et recroquevillée.

    Comment y aller ?

    Comptez environ 4 heures de train jusqu'à Annecy puis 30 min de voiture (attention, circulation difficile) par la D909A. Liaisons en bus depuis Annecy toute l'année.

    Les plus belles plages du lac d'Annecy

    Alby-sur-Chéran, la dure à cuire

    On y arrive sans le savoir, après une longue descente et le murmure d'une rivière. Alby-sur-Chéran est un village discret, enroulé autour de sa place, colorée et triangulaire : à chaque maison son arcade en rez-de-chaussée, ce sont d'anciennes échoppes de cordonniers. Il y en a eu jusque 300, c'était il y a longtemps, au 19e siècle, quand Alby-sur-Chéran était la capitale savoyarde de la cordonnerie. Il y avait les vaches pour produire le cuir, le Chéran pour le tanner et le lin dans les champs pour coudre les chaussures. Le village a toujours été important : il est posté entre Annecy et Chambéry, au bord d'une rivière. Au Moyen Âge, il a fallu le protéger, le défendre, le fortifier. Il en a gardé son charme médiéval, ses vieilles ruelles, ses maisons fortes et sa chapelle, là-haut, vestiges d'un ancien château. Depuis la colline, on voit le bourg, les berges et la rivière, qui parait-il, charrie même de l'or.

    Comment y aller ?

    Comptez environ 4 heures de train jusqu'à Annecy puis 35 min de voiture par l'A41 puis la D3.

    Sixt-Fer-à-Cheval, un cirque sauvage

    D'abord, il y a le centre bourg, timide, entre deux rives. Il y a ses hautes maisons de pierre et son abbaye du XIIe siècle, fermée au 18e après l'invasion française de la Savoie. Il y a le silence des gens et le tumulte du torrent. Il y a ses bassins et ses fontaines, ses oratoires, ses greniers et ses fermes. Sixt-Fer-à-Cheval est un village planté au milieu des massifs. Ensuite, il y a le cadre : des forêts, des alpages et l'un des lieux les plus spectaculaires du département : le cirque de Sixt-Fer-à-Cheval, un immense amphithéâtre calcaire de cinq kilomètres de profondeur. Ce sont des falaises escarpées et des sommets à près de 3 000 mètres. Des dizaines de cascades et un torrent au milieu. Au fond du cirque, vous êtes en aplomb, dans les entrailles de la terre, entouré de parois érodées et d'eau jaillissante. Cet endroit a un nom : le bout du monde.

    Comment y aller ?Comptez 4h30 de train jusqu'à Cluses (une correspondance) puis 30 min de voiture par la D902, la D4 et la D907. Ou 3h15 de train jusqu'à Genève (direct) puis 1h20 de voiture par l'A40.

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    Les dix plus belles îles d'Europe

    Le nom « île » convoque le plus souvent des images d'une eau d'un bleu incandescent et de plage de sable fin. Mais elles ne ressemblent pas toutes à cette carte postale. Certaines offrent des paysages accidentés, dans des mers peu propices à la baignade. Mais au charme incroyable.

    Côte atlantique du Médoc : six plages incontournables entre lacs et océan

    Avec ses grandes plages bordées de dunes et de pins, la Gironde offre l'embarras du choix pour contenter toutes les envies : baignades en famille, entre surfeurs aguerris ou naturistes, ambiance californienne ou immersion dans les vestiges de l'Histoire... Notre sélection estivale.

    Où partir en Italie l'été ? Nos coups de cœur du nord au sud de la botte

    Facilement accessible en voiture, en train ou en avion, l'Italie attire chaque été de nombreux voyageurs français en quête de dolce vita. En bord de mer ou d'un lac, en pleine nature dans le Piémont ou au cœur d'un village typique de la Maremme, dépaysement garanti avec notre sélection.

    L'Humanité

    Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville

    Il était une fois

    Séville, 8 juillet 1982. En cette soirée se joue un match qui va rester dans les annales de la Coupe du monde : la demi-finale France-RFA. Alors que la victoire semble promise aux Bleus, les multiples rebondissements vont en faire un des « matchs du siècle », marqué au sceau d’une immense déception qui confine au traumatisme, teinté aussi de nostalgie pour une certaine époque du football.

    La demi-finale de la Coupe du monde 1982 qui voit s’affronter à Séville la France et l’Allemagne appartient à la catégorie des « matchs du siècle », au même titre que la demi-finale de la Coupe du monde 1970 Italie-RFA, remportée par les « Azzurri » 4-3 après prolongations. Le souvenir de cette partie marquée par de multiples rebondissements renvoie aussi à l’héroïque, à l’image de Franz Beckenbauer continuant à jouer la clavicule cassée et le bras bandé. En 1982, l’héroïque a failli rimer avec le tragique, tant l’image de Patrick Battiston gisant à terre inanimé, victime de ce qui aurait été la « brutalité allemande », a hanté les écrans de télévision.

    Une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant

    Est-ce pour cela que le match passionne encore, alors que l’équipe de France a depuis remporté deux Euros et deux Coupes du monde de football ? Est-ce la nostalgie pour un football qui aurait été moins mondialisé et financiarisé qu’aujourd’hui ? Ou la mélancolie pour une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant que les formations réalistes et victorieuses concoctées par Aimé Jacquet et Didier Deschamps ? Et donc une nostalgie pour une France qui brille, mais qui perd à la fin du match ?

    Didier Deschamps entre dans la cour des (très) grands

    On ne peut comprendre la déception qui a saisi les télé­spectateurs au soir du 8 juillet 1982 sans revenir aux années 1970. Après les exploits du Stade de Reims et la troisième place obtenue par les Bleus à la Coupe du monde 1958, le football hexagonal connaît un sacré trou d’air. Des Bleus incapables de se qualifier pour les Coupes du monde 1970 et 1974 ou pour le championnat d’Europe des nations. Des clubs français éliminés dès les premiers tours des Coupes d’Europe par de modestes formations du Vieux Continent.

    « Championne du monde des matchs amicaux »

    Or, à partir de 1976, la politique de formation menée par les clubs professionnels, l’action d’apôtres du beau jeu comme Michel Hidalgo et une génération de jeunes joueurs conduite par Michel Platini changent la donne. La finale de Coupe d’Europe des clubs champions perdue par Saint-Étienne en 1976 contre le Bayern Munich, la qualification pour la Coupe du monde en Argentine (1978) apparaissent comme les manifestations les plus saillantes de ce renouveau.

    Décès. Hidalgo, ce prince qui redonna l’espoir au football français

    Toutefois, la plupart des clubs français continuent à mordre la poussière en Coupe d’Europe et l’équipe de France reste la « championne du monde des matchs amicaux ». Le syndrome des « poteaux carrés (1) » persiste, l’explication donnée à la défaite des Verts en 1976, soit un mélange de malchance, de manque de compétitivité et d’excuses un peu faciles. En ce sens, Séville 1982 se situe dans la continuité de huit ans de promesses non tenues.

    Un Mondial qui semble, du côté français, se résumer à Séville

    France-RFA masque aussi un parcours laborieux dans le Mundial espagnol, au cours duquel les Bleus avaient peut-être épuisé un peu tôt leur stock de cartes « chance ». Au premier tour, initialement surclassés par les Anglais (1-3), ils rétablissent la situation en disposant 4-1 du Koweït lors d’un match surréaliste. Mécontent de la validation d’un but marqué par Alain Giresse, le cheikh Fahad Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, président de la fédération koweïtienne, descend des tribunes pour intimer l’ordre à ses joueurs de quitter la pelouse et parvient à faire annuler le but français ! Surtout, on a un peu oublié que la dernière rencontre de poule contre la Tchécoslovaquie, achevée sur un score nul 1-1 qualifiant la France, s’est jouée à peu de choses. Plus précisément à une tête de Manuel Amoros qui détourne sur la ligne de but française le tir de Bicovsky à la 89e minute. Terminant à la deuxième place, l’équipe de France échappe au groupe B du 2e tour mettant aux prises la RFA, l’Angleterre et l’Espagne. Comparé au groupe C réunissant Argentine, Brésil et Italie, le groupe D que rejoint la France est également beaucoup moins périlleux. Il est composé de l’Irlande du Nord et de ses joueurs un peu limités techniquement, et de l’Autriche qui a perdu de son allant de la Coupe du monde 1978. De fait, pour se qualifier en demi-finale, les Français disposent facilement des Britanniques (4-1) et, avec davantage de précision, auraient pu alourdir le score de leur victoire sur l’Autriche (1-0).

    Au commencement était Séville 1982

    Si l’on fait exception du match de classement, joué et perdu sans conviction contre la Pologne (2-3), la Coupe du monde 1982 semble, du côté français, se résumer à Séville. Le nom de l’adversaire y fait aussi beaucoup.

    Le sourire des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ?

    Aujourd’hui, un match France-Allemagne se résume à une confrontation de deux grandes équipes nationales métissées. L’arrière-plan historique est largement ignoré. En 1982, les choses sont moins claires. L’agression de Battiston par le gardien Harald Schumacher réveille des réflexes anti-allemands dans un contexte mémoriel marqué par la question de Vichy, de la Résistance et de la déportation, dans une France où vivent encore de nombreux témoins de l’Occupation. Quelques jours après, dans les pages de « Paris Match », Jean Cau associe le match au souvenir des guerres franco-allemandes. Plus tard, Pierre-Louis Basse, dans « Séville 82. Le match du siècle », en 2005, le relie implicitement aux exactions allemandes. « Le sourire du monstre », celui de Schumacher, comme il l’écrit, ne serait-il pas celui des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ? Contrairement à une légende bien établie, le match n’a toutefois pas entraîné de crise diplomatique entre Paris et Bonn, à un moment où les deux pays suivent une trajectoire économique divergente avant de se rapprocher, en 1983, autour des missiles Pershing et du tournant de la rigueur. Certes, l’opulente Allemagne et son puissant deutsche mark suscitent l’envie dans une France frappée par la crise industrielle. Mais la déception des téléspectateurs de France-Allemagne – dont celle de l’auteur de ces lignes – est d’abord sportive. Comment les Bleus ont-ils pu laisser échapper une victoire qui leur était promise ? Les supporters français sont-ils condamnés au supplice de Sisyphe, de voir leur équipe condamnée à des échecs sans fin ?

    La culture de la gagne n’est pas encore la marque de la France

    C’est que le match France-Allemagne ne se résume pas à l’agression subie par Battiston à la 57e minute ou à l’épreuve des penalties. Il consiste d’abord en une opposition de styles à laquelle on assiste moins aujourd’hui dans un football mondialisé et standardisé. Technique et vivacité françaises contre puissance et engagement (un euphémisme dans le cas de Schumacher) allemands.

    Les multiples rebondissements soumettent les supporters des deux camps à un régime d’ascenseur émotionnel. Ouverture du score allemande, égalisation française, agression de Schumacher sur Battiston alors que celui-ci manque de peu la cible. C’est d’ailleurs le premier cri désolé du duo de commentateurs Jean-Michel Larqué-Thierry Roland – « À côté ! » – avant qu’il ne se rende compte de la violence du geste du gardien allemand, qui « n’est pas venu pour rien ». On oublie aussi souvent que Manuel Amoros aurait pu donner la victoire aux Français à la 89e minute, si son tir de 30 mètres ne s’était pas écrasé sur la barre transversale (et de section ronde) allemande.

    Au-delà de la qualité médiocre des images, visionner le match aujourd’hui reste un tourment pour ceux qui l’ont suivi en direct et qui doivent subir à nouveau « l’épreuve » des tirs au but, qui sourit d’abord aux Français après l’échec d’Uli Stielike, immédiatement annulé par celui de Didier Six. Oubliant pudiquement Schumacher, le rapport officiel de la Fifa note que « l’équipe allemande a pu utiliser la diminution de concentration de l’adversaire et obtenir l’égalisation ». La culture de la gagne n’est pas encore la marque de l’équipe de France. Michel Platini saura l’acquérir sous le maillot de la Juventus pour l’Euro 1984.

    Avec Coca-Cola, nous entrons dans la voie du football business

    Si France-Brésil 1998 a souvent été décrit comme un match Adidas-Nike, la marque aux trois bandes habille et équipe les deux adversaires de 1982. Mais, encore une fois, la victoire est allemande. Horst Dassler, président de la filiale française d’Adidas, a fait de l’entrisme au sein de la Fédération française de football à la fin des années 1960 pour imposer ses produits en équipe de France, puis dans la Coupe de France à partir des 32es de finale. Il a ensuite racheté deux équipementiers français majeurs (­Hungaria et Le Coq sportif) avant de les faire ­fusionner sous le logo du gallinacé. Dassler est aussi actif au sein de la Fifa. Depuis 1970, le ballon officiel de la Coupe du monde est fabriqué par Adidas.

    Bernard Tapie se faufile entre les mailles du filet

    Avec Coca-Cola, la multinationale allemande guide le président de la Fifa, Joao Havelange, dans la voie du football business. Élu et réélu depuis 1974, le Brésilien n’a pas trop à se forcer. D’autant que l’aide des deux multinationales lui permet de financer les programmes de développement demandés par les fédérations qui l’ont élu, notamment celles d’Afrique. Le montant des droits télévisés reste en effet ­modeste : 39 millions de francs suisses (monnaie utilisée par la Fifa, dont le siège est à Zürich depuis 1932), un peu moins que la vente des billets (40 millions), un peu plus que la publicité (36 millions). Le bénéfice engrangé, 63,90 millions, est reversé pour 25 % à la ­fédération espagnole, 65 % aux associations nationales participantes, la Fifa n’en gardant que 10 % (6,3 millions). On est loin du 1,3 milliard de francs suisses que rapportent les droits TV de la compétition vingt ans plus tard. Toutefois, le cocktail ­financier associant la Fifa, les « global brands » – ces firmes multinationales dont les produits et l’image sont commercialisés sur tous les continents – et les télé­visions est composé. Et les pétromonarchies du Golfe sont même déjà là avec le Koweït en avant-garde, dont la fédération réussit à faire expulser la fédération israélienne de l’Asian Football Confederation en 1976, et dont les joueurs sont les premiers footballeurs de la péninsule Arabique à se qualifier pour une phase finale de la Coupe du monde.

    Football. La fronde des confédérations européenne et sud-américaine

    Depuis les années 1930, des joueurs noirs, maghrébins…

    La Coupe du monde espagnole voit le passage du nombre d’équipes participantes de 16 à 24. L’Asie et l’Afrique comptent deux représentants chacune. La diversité y gagne. Mais, de ce point de vue, l’équipe de France est depuis longtemps en avance. On a en effet beaucoup glosé sur la France black-blanc-beur de 1998. Or, depuis les années 1930, la sélection nationale a été pionnière en alignant des joueurs noirs, maghrébins ou des enfants d’immigrés européens. À ce titre, les Bleus de Séville sont représentatifs de cette tradition. Des descendants d’Italiens (Battiston, Genghini, Platini), d’Espagnols (Amoros, Hidalgo, Giresse, Lopez), d’Africains (Tigana), des Antillais (Janvion, Trésor) qui partagent un enracinement régional français avec Ettori, Bossis, Rocheteau ou Six. Il manque les joueurs d’origine maghrébine qui auraient pu être représentés si Omar Sahnoun n’était pas mort d’une crise cardiaque deux ans plus tôt. Et le tout sans que cela ne suscite de polémique. Séville si proche, si loin.

    footballcoupe du mondefrance-allemagne
    Le Figaro

    Covid-19 : où voyager ce mois d'août ? La carte des restrictions par pays

    Pierre MorelLa rédaction du Figaro Voyage

    INFOGRAPHIE - Les barrières sanitaires se lèvent une à une pour les touristes. Votre destination de vacances d'été est-elle concernée ? Notre carte interactive recense les restrictions encore en vigueur dans le monde.

    La poussée de cas de Covid-19 qui a marqué le mois de juillet en France et en Europe semble déjà sur le déclin. Majoritairement causée par les dérivés du variant Omicron, elle a eu peu d'incidence sur le voyage. La nouvelle loi sanitaire entrée en vigueur en France le 1er août entérine la fin des confinement, couvre-feu et passe sanitaire. Le gouvernement pourra toutefois imposer un test PCR aux voyageurs entrant dans l'Hexagone dans certains cas.

    Les restrictions continuent de se lever sur la quasi-totalité des continents, sur fond de tourisme de revanche et difficultés des professionnels du tourisme face à la remontée en flèche de la demande (manque d'avions, problèmes de recrutement...). Prudence néanmoins : quelques formalités restent en vigueur, en particulier en dehors de l'Europe.

    La rédaction du Figaro recense dans une carte interactive les conditions de voyage qui s'appliquent aux vaccinés à destination de l'Europe et des pays les plus touristiques. À ce jour, 93 % de la population française de plus de 12 ans a reçu au moins deux doses de sérum, selon Covidtracker, et plus de 64% ont effectué leur rappel. Contrôles aux aéroports, tests PCR ou antigéniques, quarantaine ou isolement... Ces informations sont vérifiées auprès de plusieurs sources officielles (autorités locales, ambassades, site de France Diplomatie) et mises à jour régulièrement.

    À lire aussiAssurance voyage : Covid-19, cartes Visa et MasterCard… Les réponses à vos principales questions

    Dernières mises à jour

    • Outre-mer : levée des restriction de voyage liée au Covid entre la France et les territoires d'Outre-mer depuis le 1er août.
    • Retour en France : plus aucun contrôle sanitaire à l'arrivée en France, quel que soit le pays de provenance depuis le 1er août.
    • Bhoutan : le gouvernement a annoncé la fin de la quarantaine obligatoire de 15 jours à partir du 23 septembre.
    • Malte : levée de l'obligation de vaccination depuis le 25 juillet.
    • Canada : reprise des tests de dépistage aléatoire depuis le 19 juillet.
    • Australie : plus besoin de vaccin pour les touristes depuis le 6 juillet.
    • Thaïlande : fin du Thaïlande Pass depuis le 1er juillet.
    • Portugal : levée de l'ensemble des restrictions le 1er juillet.
    • Ile Maurice : levée de toutes les restrictions sanitaires fin juin.

    Conditions de voyage par pays pour les touristes français vaccinés, notre carte

    Dernière mise à jour : 1er août 2022.

    Conditions de voyage pour les non-vaccinés

    En Europe, la majorité des destinations est désormais accessible aux non-vaccinés, de nombreux pays ayant aboli le passe sanitaire. Au-delà du Vieux continent, cela s'avère plus difficile : des conditions plus strictes sont dictées par certaines destinations, comme les États-Unis ou la Nouvelle-Zélande.

    De son côté, la France n'impose plus de restrictions à ses ressortissants non vaccinés depuis le 1er août : le certificat vaccinal n'est plus demandé à l'aéroport de retour dans l'Hexagone. Terminée, également, la classification des pays du monde dans les catégories verte et orange, qui régissait le niveau de restrictions imposées aux voyageurs selon leur provenance. Le détail de ce que la nouvelle loi sanitaire change pour les voyages dans cet article.

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    Europe

    Dans les pays membres de l'Union européenne, le passe sanitaire européen ou «certificat numérique européen Covid» facilite les voyages même s'il n'est plus réclamé. Dans les faits, presqu'aucun pays ne l'exige plus cet été pour les voyageurs arrivant d'autres pays membre de l'Union. Parlement européen et pays membres se sont néanmoins accordés pour prolonger le certificat jusqu'en juin 2023. Il s'agit d'un document authentifié par un QR code lisible par les autorités de chaque pays membre. Il peut être un certificat de vaccination, test PCR ou antigénique négatif ou une preuve de guérison au Covid. Plus de précisions sur le site du Centre européen des Consommateurs.

    ALBANIE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire.

    • Restrictions sur place

    Non significatives.

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    ALLEMAGNE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction.

    • Restrictions sur place

    Des mesures peuvent être adoptées par chaque Länd. L'ambassade de France répertorie les différents sites utiles.

    À lire aussiDestination l'Allemagne, une autre idée des îles

    ANDORRE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Non significatives.

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    AUTRICHE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le masque FFP2 doit être porté dans les transports en commun et dans les commerces essentiels.

    BELGIQUE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Non significatives.

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    BOSNIE-HERZÉGOVINE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque peut être exigé dans les lieux clos.

    BULGARIE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque est uniquement «conseillé» dans les lieux clos.

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    CHYPRE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    En cas de test positif il reste cependant obligatoire de se placer à l'isolement pendant 7 jours (5 jours avec un test négatif). Il n'est pas possible de voyager pendant l'isolement. Les tests de dépistages sont obligatoires pour les cas contacts non vaccinés.

    CROATIE

    • Conditions d'entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le passe sanitaire n'est plus réclamé. La situation pouvant évoluer, le gouvernement croate tient ce site à jour (en anglais).

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    DANEMARKET ÎLES FÉROÉ

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Il n'y a plus aucune restriction au niveau national. Certains établissements peuvent toutefois continuer à imposer le port du masque ou la présentation du passe sanitaire. Elles l'indiquent sur ce site.

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    ESTONIE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque n'est plus obligatoire mais recommandé dans les lieux clos fréquentés et dans les transports en commun.

    ESPAGNE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Au niveau national, le port du masque n'est plus obligatoire en extérieur. Le passe sanitaire n'est plus requis, sauf exception. Le détail éventuel par régions figure sur le site de l’office de tourisme de l'Espagne.

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    FINLANDE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Les mesures sanitaires sont globalement levées mais susceptibles d'être maintenues ou réactivés dans chaque région du pays. Informations à consulter sur le site du gouvernement.

    GRÈCE

    • Conditions d'entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Elles sont quasiment toutes levées depuis le 1er mai 2022. Seul le port du masque reste obligatoire dans les transports en commun.

    À lire aussiVoyage en Grèce et Covid-19 : fin du passe sanitaire, allègements des mesures... Les dernières infos

    HONGRIE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque n'est plus obligatoire. La présentation du passe sanitaire européen n'est plus nécessaire.

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    IRLANDE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction d'entrée en Irlande. Sur place les restrictions sont levées et remplacées par des recommandations de santé publiques.

    ISLANDE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

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    ITALIE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Formalités supplémentaires

    L'obligation de port du masque FFPP2 dans les transports (mais pas dans les avions), qui devait cesser le 15 juin 2022, est prolongée jusqu'au 30 septembre.

    • Restrictions sur place

    Depuis le 1er mai, le passe sanitaire n'est plus requis pour profiter de la plupart des activités touristiques, des musées aux hôtels en passant par les restaurants. Le détail figure sur le site de l'office de tourisme d'Italie.

    À lire aussiVoyage en Italie et Covid-19 : fin des principales restrictions sanitaires, le port du masque reste obligatoire

    LETTONIE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque médical ou du masque FFP2-FFP3 est obligatoire dans les transports publics. L'utilisation des masques non-médicaux ou en tissu n'est plus autorisée.

    LITUANIE

    • Conditions d’entrée

    .Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Formalités supplémentaires

    Il faut s’enregistrer en ligne avant le départ.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics fermés à partir de 6 ans.

    LUXEMBOURG

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le certificat vaccinal (ou preuve de guérison) n'est plus nécessaire depuis le 11 mars 2022, date de la levée de la plupart des restrictions.

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    MALTE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction liée au covid.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque n'est obligatoire que dans les établissements de santé. Les commerces sont en droit de maintenir l'obligation de port du masque.

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    MONACO

    • Conditions d’entrée

    Passe sanitaire valide (certificat de vaccination ou de rétablissement ; test PCR ou antigénique négatif de moins de 24 heures).

    • Formalités supplémentaires

    Les résidents des Alpes-Maritimes et du Var ne sont pas concernés par cette obligation.

    • Restrictions sur place

    Plus de restriction significative.

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    MONTÉNÉGRO

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque n'est obligatoire que dans les transports publics, les hébergements collectifs et les établissements de santé.

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    NORVÈGE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le gouvernement norvégien autorise les communes à introduire le passe sanitaire à l'entrée des lieux publics (restaurants, bars...).

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    PAYS-BAS

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Non significatives.

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    POLOGNE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Non significatives.

    PORTUGAL

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire.

    • Formalités supplémentaires

    L'enregistrement des passagers arrivant au Portugal via le formulaire d'enregistrement est levé. Plus de restriction non plus pour entrer à Madère et au Açores.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque n'est obligatoire que dans les transports et les établissements de santé.

    À lire aussiVoyage au Portugal et Covid : fin des restrictions sanitaires, port du masque... Ce qu'il faut savoir

    RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction.

    • Restrictions sur place

    Non significatif.

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    ROUMANIE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Plus de restrictions, qui sont remplacées par des mesures de précaution.

    ROYAUME-UNI

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Formalités supplémentaires

    Il est recommandé de vérifier les dispositions applicables en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.

    • Restrictions sur place

    En Angleterre, la plupart des restrictions sont levées, le passe sanitaire n'est plus demandé et les personnes testées positives ne seront plus obligées de s'isoler. Au Pays de Galles, en Écosse et en Irlande du Nord, la plupart des restrictions sont également levées.

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    RUSSIE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination et test PCR de moins de 48 heures avant l'entrée sur le territoire russe.

    Conditions de voyage pour les non vaccinés: voir le site de France Diplomatie.

    • Restrictions sur place

    Les mesures sanitaires varient selon les régions. Certaines peuvent demander un certificat de vaccination.

    SERBIE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque est obligatoire dans les transports et dans les espaces publics intérieurs, tout comme à l'extérieur si la distanciation ne peut être respectée.

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    SLOVAQUIE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Port du masque FFP2 dans quelques situations. Restrictions tenues à jour sur le site de l'ambassade.

    SLOVÉNIE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque est obligatoire dans tous les espaces publics fermés et si la distance d'1,5 mètre ne peut pas être respectée. Dans les bars, restaurants, discothèques et hébergements touristiques, le passe sanitaire peut être demandé.

    SUÈDE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Non significatif.

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    SUISSE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire de voyage.

    • Restrictions sur place

    Le pays a levé la quasi-totalité des restrictions en vigueur. Les cantons peuvent prendre des mesures supplémentaires si les mesures de la Confédération devaient ne pas suffire en raison de fortes disparités régionales. Pour plus d'informations, consulter les sites officiels de chaque canton.

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    Afrique

    AFRIQUE DU SUD

    • Conditions d'entrée

    Plus aucune restriction.

    BOTSWANA

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination, test PCR de moins de 72 heures avant l'arrivée dans le pays.

    • Formalités supplémentaires

    Il est possible que les voyageurs soient testés une nouvelle fois à leur arrivée à l'aéroport.

    CAP VERT

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination avec dose de rappel obligatoire.

    • Formalités supplémentaires

    Sans dose de rappel, un test PCR de moins de 72 heures avant le départ ou antigénique de moins de 48 heures, ou un certificat de rétablissement valable 90 jours maximum après un premier test PCR positif, à partir de 12 ans.

    Les voyageurs doivent payer une «taxe de sécurité» d’environ 30 euros et s’enregistrer sur le site www.ease.gov. Il faut également remplir un formulaire de santé.

    • Restrictions sur place

    les voyages inter-îles, par voie aérienne comme par voie maritime, sont soumis à la présentation d'un passe vaccinal. Détail en ligne.

    ÎLE MAURICE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction.

    • Formalités supplémentaires

    L'assurance couvrant les frais relatifs à une infection au Covid-19 n'est plus exigée depuis le 26 avril mais reste conseillée.

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    ÉGYPTE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction.

    • Restrictions sur place

    Pas de restrictions connues. Il est recommandé de consulter régulièrement le site Internet et les réseaux sociaux de l’ambassade de France au Caire.

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    KENYA

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination. Test PCR négatif de moins de 72 heures avant l’embarquement. Pour les moins de 18 ans, le seul test suffit.

    • Formalités supplémentaires

    Les passagers peuvent être soumis à un test antigénique et à un contrôle de température à leur arrivée.

    Les tests Covid-19 devront être authentifiés et vérifiés pour être acceptés dans le cadre d’une initiative de l’Union africaine (Trusted Travel Initiative (TT), en suivant cette procédure. Les voyageurs dont le test aurait été réalisé par un laboratoire non autorisé devront se rendre sur le site https://globalhaven.org/ pour faire certifier leurs tests Covid-19.

    Les passagers doivent par ailleurs remplir un formulaire à bord qui permettra de les contacter si un cas positif devait être détecté à l’arrivée.

    MAROC

    • Conditions d’entrée

    À partir de 12 ans : certificat de vaccination ou test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 mai, les détenteurs d'un passe vaccinal valide n'ont plus besoin de se soumettre au test.

    • Formalités supplémentaires

    Les passagers se voient remettre une fiche sanitaire à remplir pendant le vol où ils doivent renseigner leur adresse et numéro de téléphone où ils seront joignables pendant les 10 jours qui suivent l'arrivée.

    • Restrictions sur place

    Port du masque et passe sanitaire pour accéder aux lieux publics, hôtels ou restaurants sont en théorie requis.

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    NAMIBIE

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination.

    RWANDA

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination. Test PCR moins de 72 heures avant le départ. À partir de 5 ans.

    • Formalités supplémentaires

    Les voyageurs doivent remplir en ligne un formulaire de localisation (PLF), effectuer un second test PCR doublé d'un test antigénique à leur charge (65 USD) et se placer en auto-isolement jusqu'à l'obtention du résultat. Pour le retour, un test PCR de moins de 72 heures est demandé au départ de Kigali à partir de 5 ans.

    • Restrictions sur place

    La présentation d’un test PCR négatif de moins de 24 heures est nécessaire pour visiter les parcs nationaux et lors du check-in dans un hôtel. Un test de moins de 48 heures est exigé pour accéder aux bars, restaurants ou événements publics.

    SÉNÉGAL

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination.

    • Formalités supplémentaires

    Par précaution, France Diplomatie recommande de se munir d’un test PCR de moins de 72 heures. Conditions à consulter sur le site du consulat général de France à Dakar.

    SEYCHELLES

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination. Test PCR négatif de moins de 72 heures.

    • Formalités supplémentaires

    Une fois que vous avez reçu votre résultat négatif au test de dépistage, vous devez obligatoirement demander une autorisation de voyage sur le site du gouvernement des Seychelles. Vous aurez besoin de votre passeport, des détails de votre vol, des preuves de vos réservations d'hôtel/résidence/bateau pour l’ensemble de votre séjour dans un établissement certifié par les autorités, vos résultats de test Covid-19 et votre certificat de vaccination. La demande doit être faite entre 72 et 9 heures avant le départ et elle est traitée en quelques heures. Les voyageurs doivent souscrire une assurance voyage qui couvre les soins liés au Covid-19.

    • Restrictions sur place

    Changements à consulter sur le site du gouvernement.

    TANZANIE

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination ou test PCR négatif de moins de 72 heures. À partir de 5 ans.

    • Formalités supplémentaires

    Les voyageurs doivent compléter un formulaire en ligne concernant leur situation médicale 24 heures avant leur arrivée sur le territoire tanzanien, sur le site du Ministère de la santé (disponible en anglais et swahili uniquement) afin de recevoir un code individuel de confirmation à présenter au contrôle sanitaire à la frontière.

    TUNISIE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination à partir de 18 ans. Depuis le 27 mai, les non vaccinés de 18 ans et plus disposant d'un test négatif (PCR de moins de 48 heures ou antigénique de moins de 24 heures) accèdent au pays dans subir la quarantaine de 5 jours.

    • Formalités supplémentaires

    Une fiche sanitaire est à remplir et à présenter en format numérique ou papier lors de l'enregistrement et à l'arrivée dans le pays. Des tests de dépistages aléatoires peuvent être exigés à l'arrivée.

    • Restrictions sur place

    Un passe vaccinal est en théorie exigé pour les plus de 18 ans pour accéder à plusieurs lieux : hôtels, restaurants, cafés, commerces ou hammams. Le passe sanitaire européen est reconnu.

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    Amérique du nord

    CANADA

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination.

    • Formalités supplémentaires

    Des dépistages aléatoires peuvent avoir lieu à l'arrivée dans les aéroports de Vancouver, Toronto, Calgary et Montréal. Par ailleurs, tous les voyageurs doivent continuer à entrer les renseignements obligatoires dans ArriveCAN au plus tard 72 heures avant l'embarquement. Les voyageurs qui arrivent sans avoir rempli cette déclaration pourraient devoir passer un test de dépistage à l'arrivée et effectuer une quarantaine de 14 jours, sans égard à leur état vaccinal.

    Attention, quelqu'un ayant eu le Covid et n'ayant reçu qu'une dose de vaccin n'est pas considéré comme étant pleinement vacciné par les autorités fédérales canadiennes.

    • Restrictions sur place

    Les restrictions varient d'une province à l'autre et sont détaillées sur le site du gouvernement du Canada. Au Québec, l'essentiel des mesures a été levé. Le passe vaccinal n'y est plus requis depuis le 12 mars. Le port du masque n'est plus obligatoire dans la plupart des provinces, sauf dans les transports en commun.

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    ÉTATS-UNIS

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination.

    • Formalités supplémentaires

    Une attestation est à renseigner et à présenter à l'embarquement : le Passenger Disclosure and Attestation to the United States of America. Les passagers de moins de 18 ans sont exemptés de l'obligation vaccinale.

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    MEXIQUE

    • Conditions d’entrée

    Aucune formalité particulière à l’arrivée en avion.

    • Restrictions sur place

    Le gouvernement mexicain classe les états en quatre couleurs, du vert au rouge, en fonction de la situation sanitaire. Une carte est mise à jour régulièrement. Aucun état ne figure en rouge actuellement. La couleur détermine le niveau de restrictions. Dans les zones “orange”, les bars, restaurants et hébergements touristiques doivent appliquer des jauges horaires et limiter l’occupation. Le port du masque y est obligatoire.

    Amérique du sud

    ARGENTINE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination et assurance voyage.

    • Formalités supplémentaires

    Il faut remplir une déclaration sur l'honneur en ligne.

    BÉLIZE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination. À partir de 5 ans. Assurance covid obligatoire.

    Pays accessible aux non-vaccinés selon des conditions à retrouver sur le site de France Diplomatie.

    • Formalités supplémentaires

    Les autorités exigent de séjourner dans les établissements hôteliers homologués par les autorités (Gold Star Hotels) et de présenter une preuve de leur réservation à leur arrivée à l'aéroport. Tout voyageur doit désormais souscrire une assurance voyage spécifique.

    • Restrictions sur place

    Couvre-feu actuellement en vigueur sur l'ensemble du territoire, du dimanche au jeudi entre 23h et 4h du matin et du vendredi au samedi entre minuit et 4h du matin. Informations mises à jour sur le site de Tourism Belize.

    BRÉSIL

    • Conditions d’entrée

    Certificat vaccinal à partir de 12 ans.

    • Formalités supplémentaires

    Les certificats de rétablissements ou tests positifs ne sont pas acceptés en lieu et place d'un justificatif de vaccination. La Déclaration de Santé du Voyageur (DSV) n'est plus nécessaire.

    Les moins de 12 ans sont dispensés de tout document si leurs accompagnants sont en règle.

    CHILI

    • Conditions d’entrée

    Plus besoin de test ni de certificat de vaccination.

    • Formalités supplémentaires

    Il faut remplir une déclaration sur l'honneur dans les 48 heures avant le départ et formuler une demande de passe de mobilité sur le site mevacuno.gob.cl. Un délai de traitement de 30 jours est à prévoir, avertit l'ambassade de France à Santiago du Chili.

    • Restrictions sur place

    La présentation du passe de mobilité (le passe sanitaire local) est nécessaire pour entrer dans tous lieux fermés ou accueillant un grand nombre de personnes (restaurants, cafés, cinémas, salles de spectacles). Les centres commerciaux ne sont pas concernés. Des mesures locales sont également en vigueur et sont détaillées sur le site de l'ambassade de France au Chili.

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    COLOMBIE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination. Test PCR ou antigénique négatif (72 h et 48 h).

    • Formalités supplémentaires

    Il faut remplir un formulaire spécial avant l'embarquement sur le site Check-Mig.

    • Restrictions sur place

    Un passe vaccinal pour bars, restaurants et musées. Des couvre-feux temporaires peuvent être en vigueur dans certaines villes.

    COSTA RICA

    • Conditions d’entrée

    Plus besoin de test ni de vaccination.

    • Formalités supplémentaires

    Le passe sanitaire local, le «pase de salud», est supprimé depuis le 1er avril.

    ÉQUATEUR

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant l'embarquement.

    • Formalités supplémentaires

    Les passagers doivent remplir avant leur arrivée une déclaration de santé sur l’honneur.

    GUATEMALA

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination à partir de 12 ans, et test PCR ou antigénique de moins de 72 heures avant l'embarquement à partir de 10 ans.

    • Restrictions sur place

    La vente et la consommation d'alcool demeurent interdites dans les lieux publics entre 23 heures et 6 heures et le port du masque est obligatoire dès que la distanciation sociale ne peut pas être respectée.

    NICARAGUA

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination.

    • Formalités supplémentaires

    Les voyageurs doivent remplir un formulaire en ligne avant le départ.

    PANAMA

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination (à partir du 20 février, trois doses requises).

    Le pays est accessible aux touristes non vaccinés selon des conditions à consulter sur le site de l'ambassade de France au Panama.

    • Restrictions supplémentaires

    Les voyageurs doivent compléter en ligne une déclaration sur l'honneur de santé des voyageurs et y joindre leur certificat de vaccination. Les autorités se réservent le droit de demander un test en complément à l'arrivée.

    PÉROU

    • Conditions d’entrée

    Pour les plus de 12 ans : certificat de vaccination (3 doses sont requises pour les plus de 39 ans). Test PCR de moins de 72 heures recommandé.

    • Formalités supplémentaires

    Remplir la Declaración Jurada et l’autorisation de géolocalisation.

    SALVADOR

    • Conditions d'entrée

    Test négatif (PCR 72 heures avant le départ).

    Asie

    CAMBODGE

    • Conditions d'entrée

    Le certificat de vaccination.

    • Formalités supplémentaires

    Un test PCR effectué moins de 48 heures avant le départ reste conseillé, certaines compagnies pouvant le réclamer, conseille l'ambassade du Cambodge, tout comme l'assurance voyage.

    • Restrictions sur place

    Les déplacements sont désormais autorisés dans tout le pays. Plus aucun couvre-feu n'est plus imposé. Les mesures administratives en vigueur concernent notamment le respect des gestes barrières comme la distanciation physique et le port du masque. Des règles supplémentaires peuvent s'appliquer localement.

    CHINE

    • Conditions d'entrée

    La Chine a suspendu l'entrée de ressortissants étrangers sur son territoire.

    CORÉE DU SUD

    • Conditions d'entrée

    Test PCR négatif de moins de 48 heures avant l'embarquement ou test antigénique de moins de 24 heures, traduit en anglais. Second test PCR à l'arrivée.

    • Formalités supplémentaires

    Les voyageurs doivent enregistrer leurs informations sanitaires dans le système « Q-Code » avant leur départ, afin de bénéficier d'une procédure simplifiée à l'arrivée à l'aéroport d'Incheon (Séoul).

    Le second test PCR doit être effectué au plus tard à minuit le jour suivant sa date d'arrivée, et à renseigner dans le système Q-Code. Si le test est positif, il faut effectuer un isolement dans un centre dédié pendant 7 jours.

    • Restrictions sur place

    Le masque n'est obligatoire que lors de rassemblements de plus de 50 personnes.

    HONGKONG

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination, test PCR négatif de moins de 48 heures, second test à l'arrivée et quarantaine de 7 jours dans un hôtel désigné par les autorités.

    • Formalités supplémentaires

    Les voyageurs doivent effectuer un test PCR au 5e jour de leur quarantaine, et des tests antigéniques au 6e et 7e jour.

    • Restrictions sur place

    Un passe vaccinal est exigé à l'entrée des principaux lieux accueillant du public.

    INDE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant le départ, à partir de 5 ans.

    • Formalités supplémentaires

    Il faut enregistrer son test et remplir le formulaire sur le portail Air Suvidha. Environ 2% des passagers du vol subiront un test à l'arrivée. Une auto-surveillance de 14 jours est demandée.

    INDONÉSIE

    • Conditions d'entrée

    Pour les plus de 18 ans : certificat de vaccination, test PCR de moins de 48 heures avant le départ. Le test n'est plus nécessaire si vous avez reçu la troisième dose au moins 14 jours avant le départ. Le pays est ouvert au tourisme sous conditions de visa uniquement via une liste restreinte d'aéroports, dont celui de Bali. La liste est tenue à jour sur le site de l'ambassade française.

    • Formalités supplémentaires

    Test de température corporelle à l'arrivée. Assurance Covid obligatoire. Les voyageurs doivent solliciter la délivrance d'un visa à leur arrivée (500.000 roupie indonésienne, soit environ 32 €). Le port du masque et la distanciation restent obligatoires lors de tout déplacement.

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    JAPON

    • Conditions d'entrée

    Aucun citoyen français ne peut actuellement entrer au Japon sans visa, lequel est soumis à un motif impérieux jusqu'au 10 juin. Le pays pourrait rouvrir à partir de septembre 2022 au plus tôt.

    LAOS

    • Conditions d'entrée

    le pays a rouvert aux touristes étrangers le 9 mai. Les voyageurs complètement vaccinés sont exemptés de la présentation d'un test Covid négatif. Les voyageurs de moins de 12 ans doivent présenter un test antigénique négatif de moins de 48 h avant leur départ. Une assurance Covid est conseillée.

    MALAISIE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination et test PCR négatif de moins de 48 heures avant le départ. Les détails sont en ligne.

    • Formalités supplémentaires

    Un test antigénique est requis à l'arrivée. Le pays exige une assurance couvrant les frais liés au Covid-19 à hauteur de 20.000 dollars au minimum.

    MALDIVES

    • Conditions d'entrée

    Certificat vaccinal. Assurance Covid souhaitable.

    • Restrictions sur place

    Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics fermés. Il est recommandé de consulter régulièrement le site de l'ambassade des Maldives à Londres (en anglais), compétente pour la France également, afin de vous assurer des conditions d'entrée et de séjour dans l'archipel.

    MONGOLIE

    • Conditions d'entrée

    Formulaire médical à remplir à l'arrivée au poste de contrôle frontalier.

    NÉPAL

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination.

    • Formalités supplémentaires

    Les voyageurs vaccinés doivent solliciter la délivrance d'un visa à l'aéroport d'arrivée ou avant le départ auprès de l'ambassade du Népal. Ils doivent fournir des copies des permis de trek ou d'alpinisme, une réservation d'hôtel et une version papier du formulaire CCMC (International Traveler Online Arrival form) à remplir en ligne. Avant de quitter le pays, il est nécessaire de remplir un formulaire de sortie.

    PHILIPPINES

    • Conditions d'entrée

    Le pays a rouvert ses frontières aux touristes le 10 février. Les voyageurs doivent présenter un certificat de vaccination, un test PCR de moins de 48 heures avant le départ et souscrire à une assurance de voyage couvrant le Covid.

    • Restrictions sur place

    Le pays a adopté un système de niveau d'alerte qui varie de 1 à 5. Depuis le 1er mars, la métropole de Manille et 38 autres villes et provinces du pays sont au niveau 1, ce qui se traduit par la fin des jauges dans les lieux publics. Le masque reste obligatoire dans les lieux publics à l'extérieur comme à l'intérieur.

    SINGAPOUR

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant le départ et second test à l'arrivée, à réserver en ligne.

    • Formalités supplémentaires

    Les voyageurs doivent faire une demande de «Vaccinated Travel Pass» entre 7 et 30 jours avant la date prévue de leur entrée à Singapour sur le site des autorités et ne sont autorisés à emprunter les seules compagnies Air France et Singapore Airlines. Il faut également souscrire à une assurance voyage couvrant au moins 30 000$ de frais médicaux liés au Covid. Enfin, les touristes doivent télécharger l'application «TraceTogether» et s'y enregistrer.

    • Restrictions sur place

    Les restaurants sont ouverts mais ne peuvent accueillir que des groupes de deux personnes vaccinées.

    SRI LANKA

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination. Dernières informations mises à jour sur le site du gouvernement, dédié au retour des touristes étrangers.

    • Restrictions supplémentaires

    L'entrée sur le territoire est soumise à l'obtention d'un visa en ligne avant le voyage. Les touristes doivent souscrire une assurance voyage proposée par le gouvernement srilankais (12 dollars par personne). Une déclaration de santé à remplir en ligne est également demandée.

    THAÏLANDE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination

    • Restrictions sur place

    À l'échelle nationale, les boîtes de nuit, bars et salons de massage reprennent du service, jusqu'à deux heures du matin. Le port du masque en extérieur n'est plus obligatoire, excepté dans le métro de Bangkok. Les provinces sont classées par code couleur ; les restrictions qui s'appliquent à chacune d'elles sont détaillées sur le site de l'ambassade de France à Bangkok.

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    VIETNAM

    • Conditions d'entrée

    Le pays organise le retour des touristes internationaux, dont les Français. Plus aucune restriction n'est en vigueur, l'obligation de test a été supprimée le 15 mai 2022. Une assurance voyage Covid-19avec une couverture minimum de 10 000 dollars reste obligatoire.

    L'exemption de visa pour les ressortissants français est de nouveau valable dans le cas de séjours inférieurs à 15 jours. Attention, cette exemption n'est pas prolongeable ou renouvelable sur place.

    • Restrictions sur place

    En fonction des conditions épidémiologiques, des mesures restrictives peuvent être néanmoins conservées au niveau local (distanciation sociale, mesures d'isolement pour les personnes testées positif ou cas contacts) et le port du masque reste dans tous les cas obligatoire dans la rue et les espaces publics.

    Caraïbes

    BAHAMAS

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination.

    • Formalités supplémentaires

    Visa sanitaire disponible ici (coût entre 40 et 60 dollars en fonction de la durée du séjour). Remplir quotidiennement un questionnaire de santé, en ligne, pour le suivi des symptômes. Souscription obligatoire d'une assurance santé Covid-19, dès la demande de visa sanitaire. Certaines îles peuvent être soumises à des restrictions supplémentaires, le détail est à consulter sur le site de l'office de tourisme des Bahamas.

    CUBA

    • Conditions d’entrée

    Test et vaccination ne sont plus demandés.

    • Formalités supplémentaires

    Toute personne souhaitant séjourner pour des raisons touristiques à Cuba doit être en possession d'un visa touristique (délivré par l'ambassade de Cuba à Paris ou par une agence de voyages). Les voyageurs doivent remplir un formulaire de santé et s'acquitter d'une taxe sanitaire à l'aéroport d'un montant de 30 USD ou l'équivalent dans une autre devise étrangère convertible. Il est possible que cette taxe soit incluse dans le prix du billet. Les passagers devront remplir à l'arrivée un formulaire de déclaration de santé («declaración jurada») et pourront être soumis aléatoirement à un nouveau test PCR.

    Le certificat de vaccination au format de l'Union européenne est accepté.

    JAMAÏQUE

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune condition ou test, que vous soyez vacciné ou pas, depuis le 16 avril 2022. Tous les détails sur le site de l'office de tourisme.

    • Formalités supplémentaires

    Afin d'accélérer l'arrivée, les autorités recommandent de pré-remplir en ligne le document que les voyageurs doivent remettre aux services d'immigration.

    • Restrictions sur place

    Les touristes sont encouragés à respecter les mesures telles que la distanciation sociale dans les espaces publics et le port du masque.

    RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination.

    • Formalités supplémentaires

    Tous les passagers étrangers doivent remplir le formulaire électronique d’entrée et de sortie, qui combine la déclaration de santé du voyageur, la déclaration de douane et les formulaires d’embarquement/débarquement internationaux. Le formulaire est disponible en français sur le lien suivant : https://eticket.migracion.gob.do/. Il génère un QR code.

    • Restrictions sur place

    Le président de la République dominicaine a annoncé la levée de toutes les mesures liées à la pandémie dans le pays, comme l'obligation du port du masque et le passe vaccinal.

    Il est recommandé de se tenir informé sur le site dédié au tourisme du gouvernement dominicain.

    Océanie

    AUSTRALIE

    • Conditions d'entrée

    Plus aucune restriction dans la plupart des États.

    • Formalités supplémentaires

    Certains États peuvent maintenir des restrictions, à consulter sur le site du gouvernement australien.

    ÎLES FIDJI

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination (à partir de 18 ans) et test PCR de moins de 72 heures avant le départ.

    • Formalités supplémentaires

    Les voyageurs doivent fournir la preuve d'un hébergement prépayé pour au moins trois nuits dans un établissement (hôtel ou resort) certifié par le Care Fiji Commitment (CFC), qui doit également inclure les navettes depuis l'aéroport par un organisme certifié par le CFC. Ils devront effectuer un test 48 heures après leur arrivée à l'hôtel.

    Ils doivent également avoir souscrit à une assurance voyage couvrant les frais médicaux liés au covid. À l'arrivée, les voyageurs doivent télécharger l'application mobile careFIJI, et laisser leur portable en mode Bluetooth durant tout leur séjour.

    • Restrictions sur place

    Un couvre-feu est en vigueur de minuit à 4 heures du matin. Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos et sur les marchés. Les déplacements inter-îles sont possibles, mais il faut éviter les zones où la couverture vaccinale est faible et voyager avec un opérateur certifié par le CFC.

    NOUVELLE-CALÉDONIE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination et test antigénique ou PCR de moins de soixante-douze heures. Isolement de sept jours et test de dépistage.

    Le pays est inaccessible aux voyageurs non vaccinés.

    NOUVELLE-ZÉLANDE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination à partir de 17 ans.

    • Formalités supplémentaires

    Il faut remplir une déclaration en ligne avant l'embarquement.

    Des kits d'autotests sont distribués à l'aéroport. Les voyageurs doivent effectuer un autotest au premier et au cinquième jour de leur séjour, puis renseigner le résultat dans un formulaire envoyé par mail par le ministère de la Santé néozélandais.

    Proche et Moyen-Orient

    ÉMIRATS ARABES UNIS (DUBAÏ et ABU DHABI)

    • Conditions d’entrée

    Certificat de vaccination (3 doses).

    Le pays est accessible aux touristes non vaccinés selon des conditions à consulter sur France Diplomatie.

    • Restrictions sur place

    L’accès à de nombreux lieux publics est conditionné à la présentation d’un «green pass» sur l’application AlHosn. Depuis le 26 février, les jauges sont supprimées dans les restaurants et le port du masque n'est plus obligatoire à l'extérieur.

    Pour plus d’informations, consulter le site Internet de l’ambassade de France à Abu Dhabi et du Consulat général à Dubaï.

    ISRAËL

    • Conditions d'entrée

    Assurance voyage couvrant les frais liés au Covid.

    • Formalités supplémentaires

    Il faut remplir un formulaire d'entrée dans les 48 heures avant le départ.

    JORDANIE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination.

    • Formalités supplémentaires

    Tous les voyageurs doivent s'inscrire sur le site Visit Jordan afin d'obtenir un QR code, et remplir et imprimer une déclaration sur l'état de santé à présenter à l'embarquement. Un premier test PCR négatif de 72 heures est requis, puis un second à l'arrivée pour tous les voyageurs. Enfin, les voyageurs doivent souscrire une assurance santé internationale couvrant les frais liés à une contamination au Covid-19 et disposer d'une attestation en langue anglaise.

    • Restrictions sur place

    Tous les couvre-feux sont levés dans le pays. Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics.

    OMAN

    • Conditions d’entrée

    Plus aucune restriction sanitaire.

    • Restrictions sur place

    Les autorités recommandent de rester vigilant et de se tenir à l'écart des foules. Il est conseillé de consulter le site Internet et les réseaux sociaux de l’ambassade de France à Oman.

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    QATAR

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination et, au choix : test PCR négatif réalisé moins de 48 heures avant le départ OU test antigénique à l'arrivée.

    • Formalités supplémentaires

    Les visiteurs doivent s'enregistrer dans le système Ehteraz et télécharger leurs documents de santé (certificat de vaccination ou de rétablissement et test PCR) et de voyage (passeport, billets d'avion et réservation d'hôtel) trois jours avant l'arrivée. Tous les passagers doivent télécharger l'application Ehteraz, à activer pendant toute la durée du séjour.

    • Restrictions sur place

    Les touristes internationaux vaccinés ne doivent plus se mettre en quarantaine depuis le 28 février. L'application Ehteraz est requise pour entrer dans la plupart des lieux publics, où le port du masque reste généralement obligatoire.

    TURQUIE

    • Conditions d'entrée

    Certificat de vaccination à partir de 12 ans ; preuve de guérison ; ou test PCR (moins de 72 heures) ou antigéniques (moins de 48 heures) négatif.

    • Restrictions sur place

    Le passe sanitaire n'est plus requis au quotidien. Port du masque obligatoire dans les transports en commun. Il est recommandé de consulter régulièrement le site Internet, ainsi que les comptes Twitter et Facebook du Consulat général et de l'ambassade de France en Turquie.

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    «Mon voyage approche ! Existe-t-il un moyen d'obtenir mon passeport plus rapidement ?»

    LE FIGARO VOUS RÉPOND - Après dépôt de dossier, le temps de délai pour obtenir un passeport peut aller de 1 à 12 semaines. Mais quelques réflexes peuvent accélérer votre demande.

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    LE FIGARO VOUS RÉPOND - Alors que chaque pays peut en effet développer (ou non) sa propre classification, notre lecteur s'interroge sur cette distinction devenue une exception française.

    France24 - Monde

    Afghanistan : qui était Ayman al-Zawahiri, le successeur de Ben Laden à la tête d'Al-Qaïda ?

    Publié le : 02/08/2022 - 18:37Modifié le : 02/08/2022 - 18:39

    Sophian AUBIN Christophe DANSETTE

    Tué ce week-end par un drone américain, le chef égyptien d'Al-Qaïda laisse derrière lui une organisation plus décentralisée que jamais, aux antipodes de l’internationale jihadiste dont rêvait son prédécesseur Oussama Ben Laden. Jugé terne par les uns, le théoricien du jihad a pourtant assuré la survie de la nébuleuse. Analyses croisées.

    Leader peu charismatique à la tête d’Al-Qaïda, comparé à son prédécesseur Ben Laden, l’Égyptien Ayman al-Zawahiri, dont la mort a été annoncée, lundi1er août, par Joe Biden, a théorisé l’essaimage des franchises jihadistes sans vraiment les contrôler.

    S’il fut l’un des concepteurs des attentats du 11 septembre 2001, “beaucoup d'observateurs minimisent son rôle” constate Wassim Nasr, journaliste de France 24 et spécialiste des mouvements jihadistes. Il a tout de même “permis à al Al-Qaïda de survivre à l’État islamique, tout en maintenant de très bonnes relations avec les Taliban, y compris après la mort d’Oussama Ben Laden” nuance Wassim Nasr sur France 24.

    Mais pour se faire, ce penseur a dû  multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l’Afghanistan, en Syrie et en Irak. Et accepter que celles-ci s’émancipent peu à peu.

    Le théoricien à la barbe fournie et aux larges lunettes, aisément reconnaissable à sa bosse sur le front, aura survécu à plus de 40 ans de jihad, une rarissime longévité, avant d’être tué à 71 ans dans une attaque de drone.

    Annoncé mort ou mourant à plusieurs reprises, il avait multiplié récemment les signes de vie. "L’aisance et la capacité de communication apparemment accrues de Zawahiri ont coïncidé avec la prise de contrôle de l’Afghanistan par les Taliban", selon un rapport de l’ONU publié à la mi-juillet.

    Le retours des anciens maîtres de Kaboul lui offre un cadre de vie - une maison cossue dans un quartier aisé de la capitale, celui des ambassades - dont le militant islamiste n’aurait “jamais pu rêver” autrefois, note Farhad Khosrokhavar, ancien directeur d'études à l'EHESS. Pour ce spécialiste du jihadisme, ces faveurs  “révèlent au grand jour” l’originelle "complicité" entre Taliban et Al-Qaïda.

    Malgré son rôle dans les attentats de 2001, la signature fondamentale d’Al-Qaïda, il n’aura jamais acquis l’aura macabre d’Oussama Ben Laden. Paradoxalement, les États-Unis offraient 25 millions de dollars pour sa capture, un record, tout en semblant, presque, se désintéresser de lui. Jusqu’à l’annonce par le président américain en personne de sa mort, lors d’une "opération antiterroriste" ce week-end.

    Un dénouement qui peut s'expliquer par la volonté “de clore un chapitre douloureux de l’histoire américaine”, selon Farhad Khosrokhavar, interviewé par France 24 : en éliminant le co-commanditaire des attentats contre les tours jumelles, Joe Biden prouve qu’il traque tous ceux qui ont intenté à la vie d'Américains.

    "Les franchises" d'Al-Qaïda au cœur de son pouvoir

    Né le 19 juin 1951 à Maadi, près du Caire, au sein d’une famille bourgeoise, – son père était un médecin réputé et son grand-père un grand théologien de la mosquée d’Al-Azhar dans la capitale égyptienne –, Ayman al-Zawahiri devient chirurgien.

    Ses convictions sont précoces: il intègre la confrérie des Frères musulmans dès l’adolescence. Impliqué dans l’assassinat, en 1981, du président égyptien Anouar el-Sadate, il est emprisonné pendant trois ans puis rejoint l’Arabie saoudite et le Pakistan au milieu des années 1980, où il soigne les jihadistes combattant les Soviétiques et rencontre Ben Laden. Longtemps à la tête du Jihad islamique égyptien (JIE), il ne rejoindra Al-Qaïda qu’à la fin des années 90.

    Les États-Unis le mettent sur leur "liste noire" pour avoir soutenu les attentats contre les ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie en août 1998. Il est également condamné à mort par contumace en Égypte pour de nombreux attentats, dont celui de Louxor, en 1997 (62 morts dont 58 touristes étrangers).

    En 2002 puis en 2007, il est annoncé mort mais réapparaît. Devenu le bras droit de Ben Laden, il est également son médecin. Il “n’est pas intéressé par le combat dans les montagnes. Il réfléchit plus sur le plan international", disait de lui Hamid Mir, biographe de Ben Laden, cité par le think tank Counter-Extremism Project (CEP).

    Depuis 2011, il a vécu terré entre Pakistan et Afghanistan, limitant ses apparitions à des vidéos de prêches monotones. Orpheline d'Oussama Ben Laden, Al-Qaïda est devenue de plus en plus décentralisée, comme l’explique Wassim Nasr : sous Zawahiri, en Somalie ou au Yémen par exemple, les filiales de la nébuleuse terroriste recevaient certes “des directives” de la maison-mère, mais agissaient comme bon leur semble, et si elles survivent aujourd’hui, c’est “par leurs propres moyens”. Ce sont même ces franchises qui alimentent "Al-Qaïda-centrale” et non l’inverse, poursuit le journaliste.

    Zawahiri, leader du déclin ?

    “Aucun attentat ou presque n’a été commis au nom de Zawahiri ni en Europe, guère plus qu'aux États-Unis. Et même en Afghanistan, il n’a pas été très important” estime Farhad Khosrokhavar, pour qui Al-Qaïda n’est plus que "l’ombre de ce qu’elle était”. Celui dont on annonce la mort aujourd’hui est un “symbole du passé”, insiste le spécialiste du jihadisme.

    Son élimination venge pourtant un notable fait d’armes contre Washington - quoique le seul à son actif - tempère  Afzal Ashraf, maître de conférences à l'université de Luffborough : l’opération-suicide perpétrée en décembre 2009 sur la base militaire de Chapman, en Afghanistan, où sept agents de la CIA ont péri dans une "opération des plus sophistiquées".

    Mais l’énergie de Zawahiri fut aussi investie dans "une guerre menée contre un de ses propres “affiliés”, le groupe État islamique. Et ce notamment en 2016, quand le leader s'efforça de galvaniser son réseau jihadiste, “sans grand succès” toutefois, poursuit  Afzal Ashraf, sur l’antenne anglophone de France 24 :

    Qu’il soit responsable de son déclin ou qu’il ait réussi à l’amortir, il laisse à tout le moins une organisation aux antipodes de l’internationale jihadiste en guerre contre les États-Unis, dont rêvait Ben Laden.

    La suite? Saïf al-Adel, ex-lieutenant-colonel des Forces spéciales égyptiennes et figure de la vieille garde d’Al-Qaïda, est souvent cité pour reprendre les rênes. Sauf si une jeune génération venait à émerger.

    Le prochain chef aura face à lui un choix stratégique, explique Wassim Nasr : poursuivre dans l’imbrication au sein de dynamiques locales, ou reprendre le flambeau de Ben Laden en faisant du combat anti-américain sa priorité.

    Dans tous les cas, la nébuleuse devra encore s’imposer vis-à-vis du groupe État islamique, avec lequel elle continue de s’affronter, idéologiquement et militairement, sur de multiples terrains de prédation.

    Selon la dernière évaluation de l’ONU, le contexte international est toutefois "favorable à Al-Qaïda, qui entend à nouveau être reconnu comme le fer-de-lance du jihad mondial (…) et pourrait à terme constituer une menace plus importante".

    Avec AFP

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    L'Humanité

    Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes

    Il était une fois

    Le 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.

    Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne

    Dans le contexte des discours ­sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’inté­gration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.

    D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.

    À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les ­Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».

    Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.

    Entretenir la confusion avec une population délinquante

    Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, ­Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».

    La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).

    Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni ­résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».

    La fin du fichage des « nomades »

    Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.

    Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.

    Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés

    Un signe ostentatoire est en outre imposé aux ­nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.

    De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.

    Tsiganes, cette longue ségrégation

    Le 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions ­potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.

    Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.

    Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.

    Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a ­établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.

    Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.

    De 1939 à 1946, la France des camps

    En France, la libération du territoire national n’a ­cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes ­internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend ­caduques les mesures d’assignation à résidence.

    Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.

    Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.

    Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.

    Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore ­aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.

    Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures

    Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.

    En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de ­chacun).

    • Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
    • Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
    • Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des ­Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »

    (1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.

    La question de la désignation

    Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.

    Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.  

    Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.

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    Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

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    France24 - Monde

    À Beyrouth, les vestiges des silos à grains ou l'enjeu d'une mémoire collective

    Publié le : 02/08/2022 - 21:20

    Jean-Luc MOUNIER Suivre

    Une partie des silos à grains endommagés au port de Beyrouth par les explosions meurtrières du 4 août 2020 se sont effondrés, dimanche, à cause d’un incendie. Un épisode qui ravive les blessures des familles de victimes à quelques jours des commémorations. Ces réservoirs représentent pour certains un symbole du drame qui a fait plus de 200 morts, tandis que d’autres souhaitent sa destruction et un nouveau site mémoriel.

    Bien qu’endommagés, ils se dressaient encore en plein centre du port de Beyrouth, vestiges des explosions meurtrières du 4 août 2020. Mais depuis dimanche 30 juillet, les silos à grains de la capitale libanaise, symboles d’un drame qui a fait plus de 200 morts et plus de 6 500 blessés, se sont en partie effondrés des suites d’un incendie de plusieurs semaines qui a fini de fragiliser les réservoirs. Comme un triste rappel, c’est aussi un incendie dans un entrepôt – abritant des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockées sans précaution – qui avait provoqué les explosions en 2020.

    “On n’en a pas encore fini avec les catastrophes à Beyrouth, il fallait que cet effondrement arrive tôt ou tard”, déplore Karina Sukar, architecte et survivante des explosions de 2020.

    L'incendie – qui a démarré début juillet dans la partie la plus endommagée des silos – a été causé par la combinaison de la fermentation des stocks de grains restants et les fortes températures dans la capitale libanaise, avait déclaré à la mi-juillet le ministre libanais de l'Économie, Amin Salam. Ce dernier avait aussi précisé que les tentatives – par la terre, la mer ou les airs – pour venir à bout de l’incendie posaient davantage de risques d'effondrement des silos que l'incendie lui-même.

    Certaines parties des réservoirs contiennent encore actuellement quelque 3 000 tonnes de blé et autres céréales qui n'ont pu être retirées, selon les autorités.

    This is happening just days before the 2-year anniversary of the Beirut blast and after a fire burned there continuously for 3 weeks.Words fail. pic.twitter.com/IW0Z3lRMfi

    July 31, 2022

    “C’est choquant et désolant de voir cela, on s’y attendait (à cet effondrement, NDLR) car l’incendie durait depuis des semaines”, réagit Paul Naggear, qui a perdu Alexandra, sa fille unique alors âgée de 3 ans, dans la tragédie il y a deux ans. “Cet incendie est, comme d’habitude, un symbole de la faillite systématique de l’État libanais qui n’arrive jamais à agir quand il le faut, comme cela a déjà été le cas le 4 août 2020. Ces silos restent un symbole très important de notre lutte pour la justice.”

    “L’empreinte visuelle pour tous de ce qu’a été cette explosion”

    Les réservoirs du port beyrouthin font, en effet, l’objet depuis plusieurs mois d’une lutte entre des familles de victimes et le gouvernement libanais. Le Conseil des ministres avait d’abord décidé, le 16 mars, de valider la destruction des silos, se fondant sur le feu vert donné en ce sens par le juge Tarek Bitar – en charge de l’enquête sur les explosions au port de Beyrouth – et sur une étude d’experts suisses qui recommandait la destruction partielle des réservoirs – ceux qui se sont finalement effondrés dimanche.

    Mais retournement de situation le 18 mars : le ministre de la Culture, Mohammad Mortada, classe le site des silos parmi les monuments historiques, provoquant une cacophonie gouvernementale. Il justifie ce choix dans un communiqué par “la nécessité de (les) conserver et de les considérer comme faisant partie d'un héritage humain, puisqu'ils sont l'emblème d'une ville sinistrée, mais vu aussi la nécessité de préserver cette image pour les générations futures.”

    >> Explosions au port de Beyrouth : menacés de démolition, les silos "doivent servir la mémoire"

    Parmi les familles de victimes, nombre d'entre elles sont aussi opposées à la disparition des silos à grains, comme le rappelle Paul Naggear : “Au départ de notre combat, on a fait des demandes pour qu’on ne touche pas à l’intégrité du site. Ensuite, c’est devenu une campagne médiatique pour préserver ces silos. Et si l’État décide un jour d’envoyer des bulldozers pour les faire tomber, on sera là pour l’en empêcher.”

    Une position que partage aussi Waldemar Faddoul, qui a survécu aux explosions en 2020. Interrogé par France 24 en mars dernier, cet architecte franco-libanais se disait “à 100 % contre la démolition du bâtiment, quel que soit le prétexte, structurel ou pas, parce que l'explosion du 4 août est un élément fédérateur, dans son drame et dans son ampleur, et de convergence dans notre histoire et notre identité.”

    Pour plusieurs familles de victimes, les réservoirs à grains ont à la fois été un bouclier pour la partie ouest de Beyrouth – ils ont absorbé une partie de l’onde de choc générée par l’explosion de l’entrepôt qui contenait du nitrate d’ammonium – et un symbole mémoriel pour les Libanais. “Les silos sont devenus l’empreinte visuelle pour tous de ce qu’a été cette explosion, explique Paul Naggear. C’est un symbole pour se souvenir et pour ne jamais oublier le combat pour la justice, qui vient à peine de commencer.”

    >> Explosions à Beyrouth : après la suspension du juge Bitar, l'amertume des proches de victimes

    Maintenir ces silos – quand bien même fragiles – sur leurs fondations revient en effet pour plusieurs familles à laisser visibles les stigmates d’un drame, alors que l’enquête judiciaire sur les explosions patine depuis des mois. Le juge Bitar, confronté à plusieurs freins pour la poursuite de son travail, a encore été contraint de suspendre ses investigations en novembre dernier, pour la troisième fois depuis sa nomination, en février 2021. Depuis, l'enquête ralentie par plusieurs manœuvres politiques est actuellement toujours suspendue.

    Mémoire tiraillée par le devenir des silos

    Reste que la préservation des silos, malgré tout ce qu’ils représentent, ne fait pas l’unanimité parmi les familles de victimes. Karina Sukar a perdu sa meilleure amie lors des explosions en 2020 – “c’était comme ma sœur” – ainsi que son appartement, soufflé par l’onde de choc. Elle souhaite que ces réservoirs à grains disparaissent du paysage beyrouthin.

    “Je fais partie des grands perdants au niveau humain et matériel mais je suis contre la préservation de ces silos”, explique-t-elle. “Je ne peux plus les voir. Je n’aime pas remuer le couteau dans la plaie et préfère qu’elle cicatrise pour aller de l’avant. En les détruisant, on ne détruirait pas une mémoire. Ce ne sont pas les silos qui vont ramener les défunts.”

    Paul Naggear est, lui aussi, sur une ligne semblable. “On les trouve horribles ces silos et idéalement, on ne voudrait plus les voir du tout”, affirme-t-il, avant de nuancer : “Sauf qu’on (une partie des familles de victimes, NDLR) trouve que c’est plus important aujourd’hui de garder ce crime toujours impuni bien visible et bien ancré dans la vie de chaque Beyrouthin.”

    L’architecte, quant à elle, se dit en faveur de la construction d’un monument “qui représenterait mieux les victimes” en lieu et place des silos.

    Plusieurs projets sont actuellement sur la table au sujet du devenir du site actuel. Selon le média Middle East Eye, “une fois la destruction des silos terminée”, l’exécutif libanais pourrait construire une nouvelle structure de stockages de céréales mais pas au même endroit qu’actuellement. Une autre hypothèse consisterait à répartir ces réservoirs à grains sur trois sites – à Beyrouth, à Zahrani (au Sud) et à Tripoli (au Nord). Enfin, un monument pour les victimes pourrait voir le jour mais à un autre emplacement que les silos actuels.

    “La première chose, avant d’avoir un mémorial, serait que les gens obtiennent justice dans cette affaire (l’enquête sur les explosions de 2020, NDLR)”, précise Karina Sukar, avant de conclure : “Et si les gens au pouvoir veulent reconstruire la partie du port où sont les actuels silos, alors il faudra un lieu de mémoire qui soit bien fait pour, au moins, rendre justice symboliquement à tous les Libanais.”

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    Liban : une partie des silos du port de Beyrouth s'effondre après un incendie

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    Explosions au port de Beyrouth : menacés de démolition, les silos "doivent servir la mémoire"

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    Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...

    Il était une fois

    Les États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.

    Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.

    Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.

    De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990

    Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.

    Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.

    McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.

    Au départ était un stand de hot dogs

    Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.

    En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.

    Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.

    Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.

    Cap sur l'Europe

    La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).

    Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.

    Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chics

    En France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.

    La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du  fast-food

    Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.

    En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.

    La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.

    Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).

    Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.

    Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.

    Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».

    Le droit social des petites entreprises

    Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.

    Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.

    Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicat

    McDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.

    La francisation a des limites

    En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.

    En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.

    Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.

    En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.

    En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.org

    EN SAVOIR PLUS

    • « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
    • « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
    • « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
    • « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
    • « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.

    Il était une fois... une autre histoire !

    Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

    Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

    Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.

    A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.

    McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation
    France24 - Monde

    En direct : le premier chargement de céréales ukrainiennes atteint les côtes turques

    Publié le : 02/08/2022 - 06:18Modifié le : 02/08/2022 - 19:30

    FRANCE 24 Suivre Ludovic DE FOUCAUD

    Le premier chargement autorisé de céréales ukrainiennes depuis le début de la guerre, le 24 février, est arrivé au large de la côte nord d'Istanbul sur la mer Noire. Suivez ici les derniers développements de la guerre en Ukraine.

    • 23 h 40 : le Parlement français ratifie l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan

    Les députés ont ratifié par 209 voix contre 46 les protocoles d'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan, par un vote de l'Assemblée nationale mardi, après la décision historique de ces deux pays de renoncer à leur neutralité. 

    Suède et Finlande ont toutefois besoin d'une ratification des trente États membres de l'organisation pour bénéficier de la protection de l'article 5 de la Charte de l'Otan en cas d'attaque. Et la Turquie menace de "geler" le processus, en accusant les deux pays scandinaves de bienveillance envers le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés qu'Ankara considère comme des organisations terroristes.

    La France rejoint "vingt alliés" qui "ont déjà ratifié les protocoles", a indiqué la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.

    • 23 h 35 : Volodymyr Zelensky prône la régularité des exportations de céréales

    Après l'arrivée du chargement de céréales, le président ukrainien a prôné la continuité. "Notre but désormais est la régularité. (...) La continuité, la régularité est un principe nécessaire pour les consommateurs de notre production agricole", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne mardi soir, fustigeant l'"État terroriste" russe qui "a provoqué la crise alimentaire afin d'utiliser les céréales, le maïs et le pétrole comme des armes".

    • 18 h 39 : le premier chargement de céréales ukrainiennes atteint les côtes turques

    Le premier chargement autorisé de céréales ukrainiennes depuis le début de la guerre, le 24 février, est arrivé au large de la côte nord d'Istanbul sur la mer Noire, a constaté une équipe de l'AFP.

    Parti d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, lundi matin avec 26 000 tonnes de maïs destinées au Liban, le Razoni, un cargo sous pavillon sierra-léonais, doit passer la nuit ancré au large des côtes de Turquie et sera inspecté mercredi matin par une équipe internationale à l'entrée du Bosphore, a précisé le ministère turc de la Défense.

    Il s'agit de la première exportation autorisée en vertu de l'accord signé le 22 juillet, à Istanbul, entre l'Ukraine et la Russie, via une médiation de la Turquie et sous l'égide des Nations unies, pour débloquer les ports ukrainiens et soulager les marchés agricoles.

    • 16 h 46 : la Russie dénonce l'"implication directe" des États-Unis dans la guerre en Ukraine

    La Russie a estimé que les États-Unis, première puissance militaire mondiale, étaient directement impliqués dans le conflit en Ukraine, car les services de renseignement américains approuvent et coordonnent

    les frappes de lance-roquettes multiples américains HIMARS par les forces ukrainiennes.

    Le ministère russe de la Défense a relevé que le chef adjoint des renseignements militaires ukrainiens, Vadym Skibitsky, avait déclaré au journal britannique The Telegraph que Washington coordonnait ces frappes.

    "Tout cela prouve indéniablement que Washington, contrairement aux affirmations de la Maison blanche et du Pentagone, est directement impliqué dans le conflit en Ukraine", a-t-il ajouté.

    • 16 h 35 : le Canada impose de nouvelles sanctions à la Russie

    Le Canada a imposé de nouvelles sanctions à la Russie, qui toucheraient 43 responsables militaires et 17 entités.

    "Les actions scandaleuses de la machine de guerre russe ne seront pas oubliées, et le Canada continuera de travailler avec ses partenaires de la communauté internationale pour l'obliger à rendre des comptes", a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dans un communiqué.

    Le Canada a imposé des sanctions à plus de 1150 personnes et entités en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.

    • 16 h 15 : trois morts dans une frappe russe sur un autocar, selon Kiev

    Trois personnes ont été tuées et cinq autres blessées par des tirs de mortier des forces russes sur un autocar servant à des évacuations dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a déclaré une porte-parole des forces armées ukrainiennes.

    L'attaque a eu lieu le 1er août alors que le bus se déplaçait entre Starossilya, un village sous contrôle russe, et la ville de Kryvyï Rih, tenue par les forces ukrainiennes.

    Selon la porte-parole du commandement sud de l'armée ukrainienne, Natalia Houmeniouk, le véhicule a essuyé des tirs de mortier près du village de Dovhove.

    La Russie, qui a envahi l'Ukraine le 24 février dans le cadre de ce qu'elle décrit comme une opération militaire spéciale, nie cibler des civils.

    • 14 h 50 : la Russie revendique de nouvelles frappes dans les régions de Mykolaïv et de Kharkiv

    La Russie a dit avoir mené des frappes meurtrières contre les forces ukrainiennes dans la région de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, et dans la région de Kharkiv, à l'est.

    Le ministère russe de la Défense a annoncé la destruction de sept dépôts de munitions dans l'est et le sud du pays, certains dans la région de Zaporijjia.

    • 13 h 26 : le régiment ukrainien Azov désigné "organisation terroriste" par la justice russe

    La Cour suprême russe a classé mardi le régiment ukrainien Azov, célèbre pour avoir défendu Marioupol en Ukraine, comme "organisation terroriste", ce qui pourrait valoir de très lourdes poursuites à ses combattants faits prisonniers par la Russie.

    Citée par l'agence publique TASS, une juge de la Cour suprême a indiqué "satisfaire la demande administrative du Parquet général, reconnaître l'unité paramilitaire ukrainienne 'Azov' comme organisation terroriste et interdire ses activités [en Russie]". D'après la loi russe, les dirigeants d'une organisation terroriste risquent de quinze à vingt ans de prison, les simples membres entre cinq et dix ans.

    Le régiment Azov, une unité créée en 2014 par des volontaires, puis intégrée dans l'armée régulière ukrainienne, s'est illustré en défendant la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, conquise par la Russie après un siège de plusieurs mois. Après des semaines de combats et de bombardements intenses, les derniers défenseurs de Marioupol, retranchés dans l'usine Azovstal, s'étaient finalement rendus en mai 2022. 

    • 09 h 28 : le premier chargement de céréales ukrainiennes attendu à Istanbul "après minuit"

    Le premier chargement de céréales ukrainiennes exporté depuis l'invasion russe le 24 février, est attendu "après minuit", mardi 2 août,  à Istanbul, selon le ministère turc de la Défense.

    Le Razoni, battant pavillon de la Sierra Leone, qui a quitté Odessa peu après 9 h (6 h GMT) lundi avec 26 000 tonnes de maïs à destination du port libanais de Tripoli, était initialement annoncé mardi en début d'après-midi. Il est désormais attendu "après minuit", soit à partir de 21 h GMT, à Istanbul, selon le ministère.

    Le Razoni se trouvait dans la nuit au large des côtes roumaines, mais il a déconnecté son AIS, système d'identification automatique qui permet de suivre sa trajectoire, vers 2 h du matin (23 h GMT lundi), selon les données du site Marine Traffic.

    • 00 h 04 : les sanctions pèsent lourdement sur l'économie russe, selon une étude de Yale

    L'impact des sanctions occidentales sur l'économie russe est bien plus important que ce que montrent les chiffres officiels, selon une étude de l'Université de Yale. "Un récit commun a émergé", indiquent les auteurs de cette étude : les sanctions économiques imposées par les pays occidentaux contre la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, auraient créé "une 'guerre d'usure économique qui fait des ravages à l'Ouest', étant donné la supposée 'résilience, voire prospérité' de l'économie russe".

    "C'est tout simplement faux", assurent ces experts de l'École de management de Yale, dénonçant des "statistiques sélectionnées" par le président russe, Vladimir Poutine. Or, selon leur analyse, "les départs des entreprises et les sanctions paralysent l'économie russe, à court et à long terme".

    Les entreprises qui ont quitté le pays "représentent environ 40 % de son PIB, annulant la quasi-totalité des trois décennies d'investissements étrangers", avancent également les auteurs de cette enquête. Pour pallier ces faiblesses, Vladimir Poutine "a recours à une intervention budgétaire et monétaire insoutenable", et les finances du Kremlin "sont dans une situation bien plus désespérée que ce qui est admis".

    • 00 h 02 : Volodymyr Zelensky estime qu'il est "trop tôt" pour se réjouir de la reprise des exportations de céréales

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé, lundi, qu'il était "trop tôt" pour se réjouir après la reprise des exportations des céréales ukrainiennes depuis le port d'Odessa. 

    "À l'heure actuelle, il est trop tôt pour en tirer des conclusions et faire des prévisions", a-t-il déclaré dans son adresse vidéo quotidienne. "Attendons de voir comment l'accord fonctionnera et si la sécurité sera vraiment garantie."

    Face à la crise alimentaire mondiale, l'Ukraine a repris, lundi, ses exportations de céréales pour la première fois depuis l'invasion russe.

    • 22 h 24 : les États-Unis annoncent de nouvelles livraisons d'armes

    Les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient envoyer de nouvelles armes pour une valeur de 550 millions de dollars aux forces ukrainiennes combattant l'invasion russe, dont des munitions pour des lance-roquettes de plus en plus importants dans la bataille.

    Cette aide va notamment "inclure davantage de munitions pour les systèmes (...) Himars", a affirmé un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, à la presse. Cela porte le montant total de l'assistance militaire allouée à l'Ukraine depuis que le président Joe Biden a pris ses fonctions à plus de 8 milliards de dollars, selon lui.

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?

    LE FIL DU 31 JUILLET

    Mykolaïv et le sud de l'Ukraine lourdement frappés par des bombardements

    Ukraine : Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane souhaitent limiter les effets de la guerre

    L'Humanité

    30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu

    Il était une fois

    Entré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.

    Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université

    Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.

    En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.

    Une innovation enviée par le monde entier

    Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.

    Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.

    Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.

    À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.

    La question de la rentabilisation des infrastructures

    Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.

    En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.

    Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde

    Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.

    C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.

    En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.

    Des terminaux gratuits et un accès aux services payant

    Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?

    Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.

    Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.

    Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries

    Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.

    La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.

    Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.

    Une arme à double tranchant

    Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.

    La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.

    En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.

    Du même auteur

     

    • Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
    • De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.

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    Il était une foisnouvelles technologies
    France24 - Monde

    Devant le Parlement à Taïwan, Nancy Pelosi plaide pour la "paix dans la région"

    Publié le : 03/08/2022 - 04:12Modifié le : 03/08/2022 - 04:30

    FRANCE 24 Suivre Ethan HAJJI

    La visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi à Taïwan a été dénoncée par la Chine. "Nous venons en paix dans la région", s'est alors justifiée la démocrate lors de sa rencontre avec la vice-présidente du Parlement taïwanais, mercredi.

    "Nous venons en amis à Taïwan, nous venons en paix dans la région." La présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi, arrivée mardi soir à Taïwan, a rencontré, mercredi 3 août, la vice-présidente du Parlement taïwanais, Tsai Chi-chang.

    La cheffe des députés américains a tenté d'apaiser les tensions alors que sa visite dans l'île a déclenché la colère de Pékin. Le ministère chinois des Affaires étrangères a ainsi dénoncé "une grave violation" des engagements américains vis-à-vis de la Chine, qui "porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité" régionales.

    Et le gouvernement chinois a convoqué, mardi soir, l'ambassadeur américain à Pékin, Nicholas Burns. Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Xie Feng, lui a exprimé les "protestations fermes" de son pays, ajoutant que "l'initiative (de se rendre à Taïwan) est extrêmement choquante et les conséquences seront très graves", a rapporté l'agence Chine Nouvelle.

    Cette visite a également entraîné l'ire de la Corée du Nord. "L'ingérence impudente des États-Unis dans les affaires intérieures des autres pays et ses provocations politiques et militaires délibérées sont assurément la cause première de la dégradation de la paix et de la sécurité dans la région", a déclaré un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères cité par l'agence officielle KCNA.

    "Taïwan est une partie inséparable de la Chine, et la question de Taïwan concerne les affaires intérieures de la Chine", a poursuivi ce porte-parole, qui a assuré Pékin du "soutien total" de Pyongyang.

    "Nous dénonçons avec véhémence toute ingérence d'une force extérieure dans la question de Taïwan, et soutenons pleinement la juste position du gouvernement chinois qui défend résolument la souveraineté du pays et son intégrité territoriale", a-t-il ajouté.

    Il s'agit de la première visite officielle à Taiwan d'un président de la Chambre des représentants des États-Unis depuis vingt-cinq ans.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    La visite potentielle de Nancy Pelosi à Taïwan fait monter la tension entre Washington et Pékin

    La Chine annonce des "opérations militaires ciblées" après l'arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan

    En visite en Asie, Nancy Pelosi au centre d'une crise diplomatique entre Washington et Pékin

    L'Humanité

    La brève histoire et grande aventure de la CGTU

    Il était une fois

    Contestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.

    Michel Pigenet

    « Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.

    Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.

    L’union sacrée des années de guerre

    Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.

    Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.

    Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

    Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

    Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».

    L’appui tactique des communistes

    Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.

    Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.

    Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT

    Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.

    À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».

    Au plus fort des tensions, on en vient aux mains

    Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.

    Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.

    « Une nouvelle scission serait un véritable crime »

    Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.

    Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.

    France24 - Monde

    Guerre au Yémen : la trêve reconduite à la dernière minute sous l'égide de l'ONU

    Publié le : 03/08/2022 - 00:12

    FRANCE 24 Suivre

    Les parties prenantes du conflit au Yémen ont convenu de prolonger de deux mois la trêve expirant ce mardi, a annoncé l'émissaire spécial de l'ONU, Hans Grundberg. Les négociations vont être intensifiées "afin de parvenir dès que possible à une trêve prolongée".

    Malgré les pressions internationales pour une trêve plus longue afin de tirer profit de la plus longue période de relative accalmie dans le pays en plus de sept ans, le statu quo a été requis. L'Organisation des Nations unies (ONU) a annoncé, mardi 2 août, le prolongement in extremis pour "deux mois supplémentaires" de la trêve en vigueur au Yémen.

    Le 2 avril, une trêve de deux mois a été observée au Yémen, puis prorogée pour une période identique le 2 juin, donnant aux Yéménites un rare répit. Comme en juin, l'annonce du renouvellement de la trêve a été faite le jour même où elle était censée s'achever.

    "J'ai le plaisir d'annoncer que les parties (prenantes du conflit au Yémen) ont convenu de prolonger la trêve, dans les mêmes conditions, pour deux mois supplémentaires, du 2 août 2022 au 2 octobre 2022", a déclaré l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg.

    Ce cessez-le-feu "inclut un engagement des parties à intensifier les négociations pour parvenir à un accord de trêve élargi dès que possible", a-t-il précisé dans un communiqué. Selon lui, des tractations sont en cours via l'ONU "afin de consolider l'opportunité offerte par la trêve de s'orienter vers une paix durable".

    "L'objectif principal de la trêve actuelle reste de soulager de manière tangible les civils et de créer un environnement propice à un règlement pacifique du conflit par un processus politique global", a déclaré Hans Grundberg.

    Confronté à l'une des pires crises humanitaires au monde, le pays le plus pauvre de la péninsule arabique est dévasté par le conflit qui oppose les forces du gouvernement, appuyées par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite depuis 2015, aux rebelles Houthis soutenus par l'Iran, le rival de Riyad dans la région.

    Des violations sporadiques du cessez-le-feu

    Le président américain Joe Biden a salué la reconduction de la trêve et "la période de calme sans précédent" au Yémen, selon un communiqué de la Maison Blanche.

    L'Union européenne a fait de même, appelant les protagonistes à continuer de respecter la trêve et à oeuvrer pour une relance des négociations de paix sous l'égide l'ONU afin de parvenir à un règlement du conflit.

    Lundi, plusieurs organisations humanitaires locales et internationales oeuvrant au Yémen avaient appelé à reconduire la trêve pour une période plus longue de "six mois ou plus". Selon elles, le cessez-le-feu a permis en quatre mois de réduire "considérablement" le nombre de victimes civiles et de faciliter l'acheminent des carburants, ce qui a conduit à un "bon fonctionnement des services publics".

    La trêve a été relativement respectée sur le terrain malgré des violations sporadiques selon ces ONG, qui incluent notamment Action contre la faim, Handicap International, Médecins du Monde, Oxfam et Save the Children.

    Les belligérants s'étaient à plusieurs reprises mutuellement accusés de violations. Mardi, l'émissaire de l'ONU a promis d'intensifier ses efforts "pour assurer la mise en oeuvre complète de toutes les obligations des parties dans la trêve".

    Ces obligations comprennent notamment la question épineuse du paiement des salaires des fonctionnaires, l'ouverture de routes bloquées comme dans la ville assiégée par les rebelles de Taëz, un élargissement des vols en provenance et à destination de l'aéroport de Sanaa (nord), jadis fermé au trafic civil, ainsi qu'un acheminent plus régulier des carburants vers les ports de Hodeïda (ouest).

    L'annonce du prolongement de la trêve intervient à l'heure où le Yémen est confronté à une baisse de l'aide humanitaire. Fin juin, le Programme alimentaire mondial de l'ONU avait annoncé des réductions supplémentaires de son aide en raison d'un déficit chronique des financements, de l'inflation, ainsi que des répercussions du conflit en Ukraine.

    Avec AFP et Reuters

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    Au Yémen, entre trêve et bouleversement politique, l'espoir de la paix ?

    Yémen : le premier vol commercial depuis Sanaa en six ans décolle grâce à une trêve

    Yémen : une trêve de deux mois débute au premier jour du ramadan

    L'Humanité

    Une brèche dans les prisons

    Il était une fois

    Le 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.

    Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.

    Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.

    Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.

    Michel Foucault, les mots et les causes oubliées

    « L’une des régions cachées de notre système social »

    Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »

    Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.

    Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire

    Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».

    Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».

    Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »

    Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation

    Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.

    L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.

    Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.

    Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.

    Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratie

    Faire entendre la voix des prisonniers

    Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.

    Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.

    Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matons

    C’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.

    À VOIR

    Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.

    prisonnancy
    France24 - Monde

    Tensions géopolitiques et perspectives sur les taux font reculer Wall Street

    Publié le : 02/08/2022 - 22:50Modifié le : 02/08/2022 - 22:49

    New York (AFP) – Les actions ont fluctué à Wall Street mardi pour conclure dans le rouge, après de nouvelles interprétations sur l'orientation de la politique monétaire de la Fed et face aux tensions géopolitiques.

    Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones a chuté de 1,23% à 32.396,17 points, le Nasdaq s'est replié de 0,16% à 12.348,76 points et le S&P 500 de 0,67% à 4.091,19 points.

    "Les inquiétudes géopolitiques accrues (...) en rapport avec la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, contrarient un peu les marchés", a indiqué Peter Cardillo de Spartan Capital.

    La visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi à Taïwan, que Pékin considère comme une des provinces, a capté l'attention des investisseurs, s'inquiétant des risques d'escalade avec la Chine.

    Dès l'arrivée de la cheffe des députés américains, le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé "une grave violation" des engagements américains vis-à-vis de la Chine, qui "porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité" régionales.

    Mme Pelosi -la plus haute responsable américaine à visiter l'île en 25 ans-, a quant à elle rappelé dans un communiqué ce "soutien inconditionnel de l'Amérique à la vibrante démocratie de Taïwan", estimant que sa présence ne contrevenait en "aucune façon" à la politique de longue date des Etats-Unis envers la Chine.

    Au-delà des inquiétudes géopolitiques, de nouveaux commentaires de membres de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont infléchi les interprétations que les investisseurs avaient fait de la conférence de presse de son président Jerome Powell la semaine dernière.

    Alors que Wall Street avait fêté l'idée que la Fed pourrait bientôt affaiblir ses tours de vis monétaires, plusieurs membres du Comité monétaire ont fait valoir mardi qu'on en était "loin".

    Les taux obligataires se retendent

    Ainsi la présidente de l'antenne de la Fed de San Francisco Mary Daly, dans un interview à CNBC, a affirmé que la Banque centrale "était bien loin d'en avoir fini" avec la lutte contre l'inflation.

    De même son collègue de la Fed de Chicago Charles Evans a laissé entendre qu'une autre forte hausse des taux de 75 points de base pouvait encore être sur la table pour la réunion de septembre.

    Les taux obligataires à 10 ans ont immédiatement rebondi, grimpant à 2,75% contre 2,57% la veille.

    "Le marché a été secoué par ces commentaires de la Fed qui sont plus strictes qu'attendus", a reconnu Art Hogan de B. Riley Wealth.

    Les onze secteurs du S&P ont terminé en baisse, à commencer par le secteur immobilier (-1,30%) et les banques (-1,07%) très sensibles aux hausses de taux.

    Au rang des résultats d'entreprises, Uber a été fêté par les investisseurs (+18,90% à 29,25 dollars) car même si le loueur de voitures sans chauffeur a accusé une lourde perte, son chiffre d'affaires trimestriel s'est envolé, à la fois dans son activité de transports mais aussi de livraisons de repas.

    Son chiffre d'affaires d'avril à juin est monté à 8,07 milliards de dollars contre 7,36 milliards attendus.

    La performance du groupe d'engins de chantier Caterpillar en revanche a pesé sur le Dow Jones alors que les ventes du groupe ont déçu à 14,2 milliards de dollars au lieu des 14,35 milliards prévus par les analystes.

    Caterpillar, dont le titre a chuté de 5,82%, est considéré comme un baromètre de la santé de l'économie mondiale puisque ses engins, matériels, équipements et services sont utilisés dans de nombreux secteurs d'activité dépendant de la conjoncture.

    Le groupe a dit souffrir de problèmes dans la chaîne d'approvisionnement et de l'impact des taux de change.

    Sur le Nasdaq, Pinterest a tiré son épingle du jeu (+11,61% à 22,31 dollars) après des résultats un peu meilleurs que prévu et un nombre d'utilisateurs stable (433 millions) malgré les difficultés des annonceurs publicitaires.

    La montée en puissance d'un actionnaire activiste, Elliott Investment Management, qui soutient la direction du réseau social donnait aussi confiance aux investisseurs.

    La compagnie aérienne JetBlue (-6,40%) a piqué du nez après avoir annoncé une perte bien plus forte qu'attendu provoquée notamment par la hausse des coûts du kérosène alors que la compagnie s'apprête à conclure le rachat de Spirit après une âpre bataille avec sa concurrente Frontier.

    Airbnb qui a conclu en hausse de 4,62%, perdait 6,74% dans les échanges électroniques d'après clôture alors que ses résultats du deuxième trimestre ont montré moins de réservations qu'attendu par le marché.

    Starbucks dont le titre a clos en baisse (-1,41%) reprenait l'élan perdu après la clôture (+1,54%) alors que la chaîne est parvenue à faire augmenter ses ventes grâce aux hausses de prix même si la fréquentation de ses cafés s'est réduite.

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne

    Il était une fois

    Allemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».

    Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de ­Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).

    À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP

    Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.

    Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »

    Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.

    Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike ­Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.

    En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. ©  Alamy Stock Photo

    Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »

    Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.

    Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP

    Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.

    Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.

    Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral ­Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-­Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en ­Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.

    Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP

    Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.

    Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.

    De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.

    Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.

    Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

    Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.

    Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard ­Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.

    Anne SteinerAllemagneIl était une fois
    France24 - Monde

    C1: Monaco concède le nul contre le PSV Eindhoven mais conserve ses chances pour le retour

    Publié le : 02/08/2022 - 22:34Modifié le : 02/08/2022 - 22:31

    Monaco (AFP) – Monaco a concédé le nul (1-1) face aux Néerlandais du PSV Eindhoven mardi soir au 3e tour préliminaire de Ligue des champions et devra l'emporter au Phillips Stadium dans une semaine pour se qualifier en barrages.

    Après avoir encaissé un magnifique but de Joey Veerman (39e) lors d'une première période insipide, les Monégasques ont su revenir après la pause, notamment grâce au dynamisme des entrants, comme la recrue suisse Breel Embolo et l'international espoir Sofiane Diop.

    La puissance monégasque, incarnée par le défenseur central Axel Disasi, auteur de l'égalisation à la réception d'un coup franc d'Ismail Jakobs, dévié de la tête par Youssouf Fofana (80e), peut donner des motifs d'espoir à Philippe Clement, l'entraîneur, au retour.

    D'autant que ses hommes ont même failli l'emporter en toute fin de rencontre. Mais la reprise de la tête de Fofana a heurté le poteau adverse (88e).

    Dans l'après-midi, les Monégasques avaient appris, qu'en cas de qualification, ils seraient opposés aux vainqueurs entre l'Union Saint-Gilloise et les Rangers, les 16-17 et 23-24 août, avec un retour à Louis-II évitant l'ogre Benfica.

    Pour y parvenir, les joueurs de la Principauté savent désormais qu'il faudra s'imposer aux Pays-Bas. Mais comme les buts inscrits à l'extérieur n'ont aucune valeur en cas de match nul, tout reste à faire.

    Pour cette ouverture de la saison, Philippe Clement a choisi l'offensive d'entrée. Avec le quatuor Minamino-Volland-Ben Yedder-Golovin aux avant-postes, mais sans les latéraux les plus utilisés durant la préparation.

    Clement change tout devant

    L'offensif brésilien Vanderson a été préféré à Ruben Aguilar, pourtant l'homme ayant le plus joué ces six dernières semaines. Caio Henrique, touché par le Covid, a été remplacé par un Ismail Jakobs longtemps en difficulté sur le côté gauche face à la vivacité de l'Hispano-marocain Ismael Saibari.

    D'ailleurs, après une course en profondeur de ce dernier, relayée par Ibrahim Sangaré et Gus Til, l'avant-centre et capitaine Luuk De Jong a parfaitement décalé Joey Veerman.

    L'attaquant a enveloppé parfaitement sa frappe sans laisser aucune chance à Alexander Nüber. Premier tir cadré et premier but pour les Néelandais, qui jusqu'alors, avaient tranquillement maîtrisé les timides tentatives monégasques.

    Certes, il y a eu cette frappe de Youssouf Fofana déviée, dans sa surface, par le défenseur adverse Jordan Teze (32). Mais après consultation des images à la vidéo, l'arbitre italien, M. Massa, n'a pas accordé de pénalty.

    A part ça, pas grand chose de la part des Rouge et Blanc. Malgré sa mobilité, Aleksandr Golovin a régulièrement manqué de promptitude. Et ses coéquipiers de l'escouade offensive ont été en dessous du niveau requis pour accéder à la Ligue des champions.

    Après la pause, les Monégasques ont enfin poussé avec cohérence. Tour à tour, Minamino (49), Volland (58) et Ben Yedder (60) ont eu des possibilités sans être assez précis. Et lorsque le centre de Vanderson a pris la défense adverse à revers, personne n'était à la réception.

    C'est alors que Clement a décidé d'impulser une nouvelle dynamique. Gelson Martins, Krepin Diatta et surtout Embolo ont pesé encore plus sur l'arrière-garde néerlandaise. Et en fin de rencontre le gardien Walter Benitez, qui n'avait jamais gagné en Principauté avec Nice, s'est logiquement incliné devant Disasi (80).

    © 2022 AFP

    France24 - Monde

    Football : les Anglaises remportent leur Euro au bout de la prolongation face à l'Allemagne

    Publié le : 31/07/2022 - 12:00

    Stéphanie TROUILLARD Suivre

    Les Lionnes anglaises se sont fait peur, mais ont finalement gagné l'Euro féminin 2022, dimanche, en battant dans leur stade de Wembley l'Allemagne après prolongation (2-1). Il s'agit de leur premier titre majeur. 

    L'Angleterre a tremblé en finale de l'Euro féminin, dimanche 31 juillet, à Wembley, mais a fini par venir à bout de l'Allemagne, huit fois vainqueur de la compétition, après prolongation (2-1).

    Un an après l'échec de la sélection masculine en finale du championnat d'Europe, les Lionesses ont décroché leur premier titre européen devant plus de 87 000 spectateurs - un record à l'Euro, hommes et femmes confondus.

    Le forfait d'Alexandra Popp

    Les Allemandes ne commencent pas la rencontre dans les meilleures dispositions. Après avoir ressenti des douleurs à l’échauffement, leur capitaine et serial buteuse Alexandra Popp déclare forfait.

    La Frauen-Nationalmannschaft accuse le coup mais les Anglaises se montrent les plus bouillonnantes en début de rencontre. À la 4e minute, elles s’offrent la première occasion. Après un débordement de Kirby côté gauche, White récupère son centre, mais sa tête n’est pas assez puissante pour inquiéter la gardienne allemande.

    Peu à peu, les Lionesses mettent le pied sur le ballon et poussent en attaque. À la 19e minute, c’est Bronze qui, sur corner, n’est pas loin d’ouvrir la marque de la tête, mais encore une fois cela est capté par Frohms. Puis les Allemandes se réveillent. Cinq minutes plus tard, elles profitent d’un couac dans la défense anglaise sur corner. Hegering tente de conclure dans la surface, mais la gardienne Hearps récupère finalement ce ballon après une partie de billard.

    Les deux équipes font preuve d’intensité et proposent des duels rugueux, mais aucune n’arrive à débloquer son compteur. Au retour des vestiaires, ce sont finalement les Allemandes qui arrivent sur le terrain avec de meilleures intentions. En cinq minutes, elles se créent deux belles occasions avec notamment Magull. Bien servie par Rauch, cette dernière réussit à se faufiler dans la surface en plein centre, mais sa frappe du pointu n'est pas cadrée (50e).

    L'égalisation de Magull

    Dominée, l’Angleterre prend finalement l’avantage à la 62e minute. Lancée en profondeur par Walsh, Toone, qui vient de faire son entrée, se retrouve seule face au but allemand et lobe la gardienne adverse pour trouver le chemin des filets. Les Allemandes répliquent aussitôt. Magull lance une frappe puissante côté droit dans un angle fermé, mais elle touche le poteau. Schüller récupère aux 20 mètres et tente aussi sa chance, mais son tir est bloqué par Earps.

    La Frauen-Nationalmannschaft ne lâche pas les armes. À la 79e minute, Magull fini par trouver la solution pour égaliser. Sur un superbe ballon de Wassmuth qui la trouve au premier poteau, Magull relance la rencontre avec une magnifique reprise.

    Les deux équipes poussent avant la fin du temps réglementaire, mais sans succès. Elles doivent se départager en prolongation. Lors de la première période, aucune sélection ne prend véritablement le dessus.

    C’est finalement dans la seconde que les Lionesses reprennent l’avantage. Sur un corner tiré par Hemp, Bronze reprend le ballon et sert Kelly dans la surface (110e). L’attaquante trouve le chemin des filets du bout du pied en deux temps et offre la victoire et le trophée européen à son équipe.

    Pour revivre le match, consultez notre liveblog.

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    L'Humanité

    Ils n’ont pas honte. L’exécutif accuse la gauche d’antisémitisme

    Pas honte

    Julia Hamlaoui

    Habitué à cette sorte d’ignominie, le député LR Meyer Habib s’est à nouveau illustré lors des questions au gouvernement, mardi, à l’Assemblée nationale. « En 2022, le nouvel antisémitisme est toujours présent en France, notamment à la gauche de cet Hémicycle, avec les islamo-gauchistes », a-t-il accusé, pointant la proposition de résolution du communiste Jean-Paul Lecoq signée par 37 députés de gauche qui, légitimement, souhaitent voir condamné par la France l’apartheid qui sévit en Israël. Mais ce n’est pas tant les éructations du personnage que la réponse du gouvernement qui laisse pantois. « L’apartheid, les mots que vous avez choisis pour commenter le discours du président de la République, ces mots-là vous collent à la peau », a abondé le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, en s’adressant à « l’extrême gauche ». Outrés à juste titre, les députés de gauche ont quitté l’Hémicycle. La première ministre a enfoncé le clou, en optant pour la stratégie de la division afin d’isoler la FI : « Personne au sein de mon gouvernement n’a mis en doute la position du groupe socialiste, communiste ou EELV sur ce sujet (…) vous défendez comme nous la lutte contre l’antisémitisme, mais ce n’est pas le cas de tout le monde sur ces bancs », a-t-elle lancé en réponse à une interpellation du socialiste Boris Vallaud. Les insoumis ont exigé des excuses. Le gouvernement s’y montre moins empressé.

    Assemblée nationaleNupesantisémitismegouvernement
    France24 - Monde

    Euro féminin 2022 : les Anglaises brisent la malédiction au terme d'une compétition historique

    Publié le : 31/07/2022 - 22:15

    Stéphanie TROUILLARD Suivre FRANCE 24 Suivre

    Cinquante-six ans après le Mondial remporté par les hommes, l'Angleterre a enfin décroché un nouveau titre majeur grâce à la victoire de son équipe féminine en finale de l'Euro face à l'Allemagne (2-1 a.p.). Ce trophée tant attendu est l'apothéose d'une compétition qui a connu un succès populaire record.

    "Votre réussite va bien au-delà du trophée que vous avez si bien mérité. Vous avez toutes montré un exemple qui sera une source d'inspiration pour les filles et les femmes d'aujourd'hui et pour les générations futures." La reine d'Angleterre Elizabeth II a été l'une des premières, dimanche 31 juillet, a salué, dans un communiqué, la victoire de l'équipe féminine nationale en finale de l'Euro, face à l'Allemagne (2-1 a.p.).

    Comme l'a souligné la souveraine, ce triomphe des Lionnes anglaises est le reflet d'une popularité de plus en plus croissante du football féminin dans le pays. Trois ans après un Mondial-2019, en France, qui avait déjà concrétisé la trajectoire ascendante des femmes dans le football, et malgré la pandémie de Covid-19 passée par là, l'Euro anglais se termine sur un succès incontestable.

    Un succès populaire, d'abord, comme le prouvent les 87 192 spectateurs dans les tribunes, largement plus que le record pour un match de l'Euro masculin – 79 115 pour la finale de l'édition 1964 entre l'Espagne, pays-hôte, et l'URSS (2-1). L'affluence totale de cet Euro, avec 574 875 supporters présents dans les stades, pulvérise aussi la meilleure marque pour la compétition continentale féminine, qui avait été réalisée il y a cinq ans aux Pays-Bas avec 247 041 spectateurs.

    Un football féminin en nette progression

    Infligeant aux Allemandes leur première défaite en finale d'un Euro, elles qui en ont remporté huit éditions sur 13, les "Lionesses" ont achevé de conquérir le cœur d'un pays qui s'est progressivement pris au jeu.

    "Ce que laissera ce tournoi, c'est surtout le changement dans la société. C'est tout ce qu'on a fait ensemble en faisant venir des gens aux matches. Mais ce que laissera cette équipe, c'est aussi des gagnantes et ce n'est que le début du voyage", a ainsi souligné la défenseure et capitaine anglaise Leah Williamson après la rencontre.

    >> Euro 2022 : l'Angleterre, la nouvelle place forte du football féminin

    Les chiffres d'affluence sont vitaux pour aider le développement de la discipline à se poursuivre mais le niveau de jeu a lui aussi été en très net progrès, que ce soit techniquement, tactiquement, ou encore athlétiquement. La finale en a été l'illustration avec une bataille acharnée entre les deux meilleures équipes du tournoi qui n'ont rien retenu dans l'engagement et les duels.

    Bousculée par l'Allemagne, l'Angleterre a décroché son tout premier titre au bout de la prolongation grâce à un but de Chloe Kelly. "Je suis arrivée en sélection en 2015 et on a atteint quelques demi-finales. Mais ce groupe est extraordinaire, avec toutes ces joueuses qui sortent du banc pour nous aider, cela résume bien cette équipe", a résumé la milieu de terrain Fran Kirby.

    Les joueuses ont pu compter sur l'expérience de la sélectionneuse néerlandaise Sarina Wiegman, déjà sacrée il y a cinq ans avec les Pays-Bas. La technicienne n'a perdu aucun de ses 20 matches à la tête des "Lionesses" et remporté ses 12 matches dans un Euro. "Quand j'ai pris ce poste, je connaissais l'équipe pour l'avoir vu jouer et je savais que le potentiel était tellement important dans ce pays. Il y a tellement de joueuses et de bonnes joueuses, donc j'espérais que ça marcherait. Mais la façon dont ça a marché cette année, on en rêvait. Et c'est super quand ça marche comme on l'espère", a-t-elle expliqué en conférence de presse.

    Une première finale perdue par l'Allemagne

    De son côté, l'Allemagne pourra regretter d'avoir été privée dès les demi-finales de son ailière Klara Bühl, positive au Covid-19, et, quelques minutes avant le coup d'envoi, de sa capitaine et meilleure buteuse, Alexandra Popp, victime de "problèmes musculaires" à l'échauffement.

    Sans Bühl et Popp, l'attaque allemande a perdu beaucoup de son pétillant mais pas de son mordant, tentant d'étouffer l'Angleterre avec un gros pressing, mais parfois mal coordonné.

    Après cette défaite, les Allemandes n'ont pas caché leur immense frustration. "On s'est battues en équipe, mais malheureusement on n'a pas été récompensées. On va d'abord devoir laisser passer les prochaines heures, mais on est quand même contentes et fières d'avoir pu atteindre autant de personnes et les enthousiasmer", a souligné l'attaquante Svenja Huth.

    Malgré la déception, la sélectionneuse Martina Voss-Tecklenburg, au micro de la télévision publique allemande ARD, n'a pas manqué de féliciter ses joueuses pour leur détermination : "Il doit bien y avoir un perdant dans un match, on a été très proches, notamment après l'égalisation à 1 partout. (...) Je leur ai dit que l'on pouvait être fières, ça n'a pas suffi mais on a tout donné jusqu'au bout et je ne peux rien leur reprocher. On grandit avec de tels matches."

    Les Allemandes pourront peut-être prendre leur revanche dès l'an prochain lors du Mondial organisé en Australie et en Nouvelle-Zélande. Alors que les éliminatoires ne sont pas encore terminés, les deux équipes, en tête de leur groupe respectif, devraient obtenir facilement leur billet pour la compétition.

    Avec AFP

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    Valeurs Actuelles

    Gérald Darmanin assure que le Maroc est prêt à accueillir Hassan Iquioussen, un imam du Nord menacé d’expulsion

    Gérald Darmanin a fait savoir, mardi 2 août, que le Maroc était disposé à accueillir un imam du Nord menacé d’expulsion. Ce dernier, prénommé Hassan Iquioussen, est un prédicateur réputé proche des Frères musulmans. Le ministre de l’Intérieur a précisé que le pays maghrébin avait délivré un « laissez-passer consulaire, il y a 24 heures », pour « expulser manu militari » cet individu du territoire français, rapporte Le Parisien. Cette information, communiquée par Gérald Darmanin, s’inscrivait dans le cadre d’un échange avec le député RN Sébastien Chenu, à l’Assemblée nationale. Il a ensuite remercié le Maroc pour la délivrance de ce laissez-passer, avant de laisser entendre que l’expulsion se ferait rapidement. 

    Propos antisémites, thèses complotistes… 

    Après quoi, Gérald Darmanin a rappelé avoir signé l’arrêté d’expulsion de l’imam concerné en faisant valoir que celui-ci était inscrit au « FPR », qui n’est autre que le fichier des personnes recherchées. « Nous l’avons convoqué au commissariat de police, et dès que les policiers ou les gendarmes [l’] auront interpellé, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour », a confié le ministre de l’Intérieur. 

    Quelques jours plus tôt, jeudi 28 juillet, Gérald Darmanin avait déjà annoncé l’expulsion d’Hassan Iquioussen, un prédicateur très actif sur les réseaux sociaux ; et notamment par le biais de sa chaîne YouTube et de sa page Facebook. Né en France et installé près de Valenciennes, cet homme de 57 ans avait pris la décision à sa majorité – d’après le ministre – de ne pas choisir la nationalité française. Depuis, il est donc Marocain. Ce mardi, Gérald Darmanin a rappelé les motifs qui lui valent une expulsion : des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l’égalité entre les hommes et les femmes, mais également le fait qu’il ait qualifié de « pseudo-attentats » les attaques survenues sur le sol français en 2015. 

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Au Parlement, le deal des droites pour la casse sociale

    Actu

    Pouvoir d’achat Alors que Renaissance et LR ont conclu un premier accord lundi soir, la gauche dénonce la défiscalisation des heures supplémentaires, la prime Macron, et alerte contre le rachat des RTT par l’employeur.

    Lola Ruscio

    Le premier des deux textes de loi « pouvoir d’achat » mis sur la table par l’exécutif est sur le point d’être adopté avec l’appui de LR. Députés et ­sénateurs, réunis en commission mixte paritaire, sont parvenus lundi 1er août à un accord qui devrait être rapidement et définitivement adopté. Celui-ci prévoit notamment l’interdiction des coupures d’électricité, la ­revalorisation des pensions de retraite à hauteur de 4 % (contre une inflation prévue à 7 % en septembre) et de certaines prestations sociales. Les parlementaires Renaissance (ex-LaREM) et LR ont trouvé un terrain d’entente sur l’ensemble de ce texte.

    « Ce n’est pas une surprise. LaREM et LR s’entendent depuis le début sur la philosophie ­générale de cette loi libérale, qui contient des mesures de casse sociale. La fameuse politique de compromis d’Emmanuel Macron se fait uniquement avec la droite, c’est très clair », analyse Pierre Dharréville, député communiste. « Il y a quelques années, la loi Macron comportait déjà son lot de reculs sociaux, notamment avec l’inversion de la hiérarchie des normes, complète Sébastien Jumel (PCF). Il n’est pas ­anodin que la première loi du second quinquennat Macron s’inscrive dans cette logique. La Macronie ne ­reconnaît toujours pas la ­valeur travail. »

    « le meilleur moyen d’éviter la hausse des salaires »

    Les députés communistes, écologistes, insoumis et socialistes ne comptent pas désarmer. D’autant que le texte validé entre sénateurs et députés fait tomber un tabou supplémentaire. Passé presque inaperçu parmi les reculs de la loi « pouvoir d’achat », un article renforce la défiscalisation des heures supplémentaires, avec un plafond porté à 7 500 euros pour l’année 2022, alors que jusqu’ici il était de 5 000 euros par an. Cette énième fleur au ­patronat consiste à l’exonérer de cotisations ­sociales et d’impôt sur les heures travaillées au-delà de la durée légale du travail, c’est-à-dire 35 heures. « Nous sommes contre cette ­mesure qui va à l’encontre de ce que nous ­défendons. La gauche doit marteler que les cotisations sont du salaire différé, a insisté Christine Pirès Beaune, députée socialiste du Puy-de-Dôme. C’est là-dessus qu’on doit porter le combat idéologique, car c’est une vraie bataille. »

    La commission mixte paritaire a également acté la poursuite de la prime Macron dans le secteur privé, elle aussi exonérée de ­cotisations sociales. Elle est censée favoriser le pouvoir d’achat des employés, mais son versement ne sera pas automatique et son montant variera en fonction des entreprises. « La prime Macron, c’est le meilleur moyen d’éviter l’augmentation des ­salaires », ­dénonce Pierre Dharréville, qui au passage met en garde contre la possibilité pour les entreprises de racheter aux ­salariés les jours de RTT. Une disposition validée par un Sénat à majorité LR, à l’occasion de l’examen du budget rectificatif 2022, qui intègre le second volet de dispositions sur le pouvoir d’achat. Une commission mixte paritaire se réunira mercredi soir sur ce texte, dont l’adoption définitive est attendue d’ici dimanche.

    parlementpouvoir d'achat
    New York Times - World

    Live Updates: Pelosi’s Day in Taiwan Begins in the Shadow of China’s Warnings

    The House speaker is the highest-level U.S. official to visit the island since 1997. China announced plans for live-fire drills that would appear to infringe on Taiwan’s territorial waters, escalating already high tensions.

    Here’s what you need to know:

    Pelosi’s Taiwan agenda threatens to further rattle China.

    After Pelosi’s arrival, China announced military drills in nearby waters.

    Chinese statements convey a drumbeat of anger at the United States.

    ‘Taiwan ≠ China’: An island accustomed to China’s threats welcomes Pelosi’s trip.

    Pelosi trip could take U.S.-China acrimony to new heights, analysts say.

    Visiting Taiwan, Pelosi challenges China — and refuses to back down.

    Why China is angry over Pelosi’s trip.

    Pelosi’s Taiwan agenda threatens to further rattle China.

    As the scope of Speaker Nancy Pelosi’s agenda in Taiwan started to emerge, a series of high-profile meetings scheduled for Wednesday set the stage for further tensions with China.

    After visiting Taiwan’s legislature, Ms. Pelosi is expected to meet with President Tsai Ing-wen, according to one Taiwanese lawmaker and one local official. In what will likely be considered an affront in China, Ms. Pelosi will likely hold discussions with a number of human rights leaders on Wednesday afternoon, before she departs.

    The entire trip is taking place against the backdrop of increasingly heated warnings from China, which claims Taiwan as its territory. It has condemned the speaker’s visit in strong terms, responding with plans for military exercises near Taiwan.

    While the planning for the trip was shrouded in secrecy, her time in Taiwan thus far has been characterized by more of a carnival atmosphere. She arrived to a live video feed, lit-up greetings on Taipei’s tallest building, and packs of supporters and protesters in front of her hotel.

    The mood continued on Wednesday morning, when Ms. Pelosi arrived at Taiwan’s legislature with a police escort to meet with a handful of top Taiwanese lawmakers. On one side of the building, a group offering support held up banners welcoming her. On the other, a gathering of pro-China protesters held up signs calling her an “arsonist” and accusing her of interfering in China’s internal affairs.

    The response from China has been grave. Shortly after her plane touched down in Taipei, the capital, Chinese diplomats declared that the visit “seriously undermines” China’s sovereignty and China-U.S. relations. The Taiwan Affairs Office of the Chinese Communist Party said any attempt to seek independence by Taiwan would be “shattered by the powerful force of the Chinese people.”

    Beijing also quickly imposed a series of punitive economic moves, including suspending exports of natural sand to Taiwan.

    And China’s military announced live-fire drills in areas that appear to infringe on Taiwan’s territorial waters, with a state news agency warning ships and aircraft away for “safety reasons.”

    The assertions and military posturing threatened to raise tensions even higher between the United States and China over Taiwan, a self-governed island democracy. In particular, the drills, which would impede on Taiwan’s definition of its own territorial waters, set up a new phase of brinkmanship akin to a crisis in 1995 and 1996, when Taiwan held its first democratic elections.

    Ms. Pelosi proceeded with plans to visit despite fears that the trip could stoke a crisis with China, and in an initial statement upon landing in Taipei, she said her visit did not contradict U.S. policy toward Taiwan.

    She said her trip was a sign of the United States’ “unwavering commitment” to supporting Taiwan’s democracy.

    “America’s solidarity with the 23 million people of Taiwan is more important today than ever, as the world faces a choice between autocracy and democracy,” she said upon her arrival.

    During her stay on the island, Ms. Pelosi is also scheduled to attend a banquet at Taipei Guest House, a historic government building used for diplomatic receptions, and visit the National Human Rights Museum, which holds documents about Taiwan’s history as a democracy.

    Some in Taiwan said they were concerned about what China might do after Ms. Pelosi leaves, rather than during her trip. The military exercises announced were set to take place largely from Thursday to Sunday.

    Although analysts said the drills appeared to be a signaling exercise to project strength at home and abroad, they warned that an accidental encounter in the fast-moving situation could spiral out of control. The military exercises could effectively block access, temporarily, to some commercial shipping lanes and Taiwanese ports, analysts said.

    Also unclear is how the United States military would respond to the tests. During the crisis 26 years ago, the United States sailed an aircraft carrier group through the Taiwan Strait. In recent months, China has issued stern declarations that it controls the waters, some of the busiest shipping lanes in the world, setting up a potential standoff were the United States to sail warships through it.

    Paul MozurAmy Chang Chien and John Liu

    After Pelosi’s arrival, China announced military drills in nearby waters.

    Shortly after Speaker Nancy Pelosi’s plane touched down in Taiwan, China’s military said it would conduct drills that appeared to infringe on Taiwan’s territorial waters, setting the stage for a potential showdown over the self-governed island between China and the United States.

    Beijing announced plans for six zones encircling Taiwan where it said it would carry out live-fire military drills from Thursday to Sunday, according to a statement released by Xinhua, China’s state news agency. Ships and aircraft were warned against trespassing those areas — some of which overlap with the island’s territorial waters — for “safety reasons,” the statement said. One of the areas of the planned drills appeared to be less than 12 miles from Kaohsiung, a southern port city, according to a map released by Xinhua.

    Where China Plans Military Drills

    Some of the areas are inside what Taiwan says are its territorial waters, and they are closer to Taiwan than similar areas announced during the Taiwan Strait crisis in the mid-1990s.

    1995-96

    exercise areas

    CHINA

    Fuzhou

    MATSU

    ISLANDS

    2022 exercise areas

    Taipei

    Xiamen

    KINMEN

    ISLANDS

    Taketomi

    TAIWAN

    Kaohsiung

    SOUTH

    CHINA SEA

    Taiwan territorial waters

    Taiwan marine border

    Exercises will be held in areas less than 10 miles from the Taiwanese coast.

    PACIFIC

    OCEAN

    Batanes

    50 miles

    1995-96

    exercise areas

    CHINA

    Fuzhou

    MATSU

    ISLANDS

    2022 exercise areas

    Taipei

    Xiamen

    KINMEN

    ISLANDS

    PACIFIC

    OCEAN

    TAIWAN

    Kaohsiung

    SOUTH

    CHINA SEA

    Taiwan territorial waters

    Taiwan marine border

    Exercises will be held in areas less than 10 miles from the Taiwanese coast.

    Batanes

    50 miles

    1995-96

    exercise areas

    CHINA

    2022 exercise areas

    Fuzhou

    MATSU

    ISLANDS

    Taipei

    Xiamen

    KINMEN

    ISLANDS

    PACIFIC

    OCEAN

    TAIWAN

    Kaohsiung

    Taiwan territorial

    waters

    SOUTH

    CHINA SEA

    Taiwan marine

    border

    Exercises will be held in areas less than 10 miles from the Taiwanese coast.

    Batanes

    75 miles

    Note: Maps showing the 2022 exercise areas were published by Chinese state media on Aug. 2. Coordinates describing these areas published separately by Beijing have several discrepancies with the maps; the mapped area is shown.

    Sources: Xinhua; 1995-96 military exercise areas from Australian National University; Maritime boundaries show Taiwan territorial claims, from Flanders Marine Institute (2019).

    By Marco Hernandez.

    In a separate statement, China’s People’s Liberation Army said that starting on Tuesday evening, it would begin conducting a series of joint naval and air exercises in the waters and airspace to the north, southwest and southeast of Taiwan, according to a statement attributed to Col. Shi Yi, spokesman for China’s Eastern Theater Command.

    Those exercises would include “long-range live firing in the Taiwan Strait” and “regular-guided fire testing in the eastern waters” off Taiwan, the statement said. The timing leaves open the possibility that the drills could begin while Ms. Pelosi, the speaker of the House, is still in Taiwan.

    Separate statements released by China’s Foreign Ministry and Defense Ministry framed the military actions as necessary to “resolutely defend national sovereignty and territorial integrity.”

    Chinese state media has kept up a steady drumbeat of menacing messages. The official People’s Daily newspaper wrote onsocial media on Tuesday that “people who play with fire will burn themselves,” apparently echoing similar warnings issued by Chinese officials over the past year.

    The Global Times, a nationalist Chinese newspaper, said in an editorial that “China’s countermeasures will not be one-off but a combination of long-term, resolute and steadily advancing actions.”

    Song Zhongping, an independent Chinese military analyst, said the two announcements were about a single drill. He said that preparations would begin on Tuesday, but that the actual live fire exercises would take place from Thursday to Sunday.

    “The People’s Liberation Army’s struggle with Taiwan is going to intensify in frequency and it will escalate the scale of force to tackle the U.S. government’s provocations,” he said, adding that drills that cross the median line that divides the waters between Taiwan and China would become more frequent.

    The planned drills would likely be the most assertive show of Chinese military power in the region since the Taiwan Strait crisis of 1995-96, when China fired missiles to intimidate the island and President Bill Clinton ordered aircraft carriers into the area. The exercises would effectively block access temporarily to some commercial shipping lanes and Taiwanese ports, analysts said.

    Still, the drills appeared to be largely a signaling exercise intended to project strength at home and abroad.

    “They are signaling that we really don’t like this and that we want to see less of this,” said Joe McReynolds, senior China analyst at the Washington-based Center for Intelligence Research and Analysis. “They are not signaling that we are imminently about to go to war.”

    One concern, however, is that the fast-moving situation could lead to an accidental encounter that could spiral out of control. It remains to be seen whether and how Taiwan and the United States will respond to China’s actions. Taiwan’s defense ministry said in a statement that it would “respond appropriately in time” and accused China of “unilaterally undermining regional peace and stability.”

    “The looming Chinese military exercises would bring great pressure to the Taiwanese military,” said Chieh Chung, a security analyst with the National Policy Foundation in Taipei. “If a slight accident occurs, the low trust between both sides of the strait and the lack of experience in dealing with crises is likely to escalate the tensions, and lead to irreversible consequences.”

    Joy Dong contributed reporting. Claire Fu contributed research.

    Amy Qin and Paul Mozur

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    Chinese statements convey a drumbeat of anger at the United States.

    As Beijing announced an intimidating array of military exercises around Taiwan, the Chinese government also unleashed a volley of statements making clear that its grievances with the United States go beyond Speaker Nancy Pelosi’s visit to the island.

    In a coordinated chorus, China’s Ministry of Foreign Affairs, its Ministry of National Defense, the Chinese Communist Party office for Taiwan affairs and the Chinese legislature issued statements calling Ms. Pelosi’s visit a violation of longstanding American commitments to a “one China” policy that downgraded official links with Taiwan. Biden administration officials have said her visit marks no change in its policies.

    But the Chinese denunciations ranged well beyond the House speaker’s visit.

    They portrayed Ms. Pelosi’s trip as part of a systematic effort by the United States to “use Taiwan to contain China” and sabotage Beijing’s efforts at unification with the island. They also cited U.S. arms sales and its support for the island’s ability to fight an “asymmetrical” war, congressional actions supporting Taiwan, and efforts to give Taiwan a footing in some international forums.

    “The United States has become the ‘biggest wrecker’ of peace in the Taiwan Strait and of regional stability,” China’s foreign minister said in a statement issued Wednesday about Ms. Pelosi’s visit. “The United States must have no illusions that it can stymie the great cause of China’s unification.”

    To stabilize relations, his and other official comments seemed to suggest, the Biden administration would need to do more than just try to distance itself from the Pelosi visit.

    “The United States government must shoulder responsibility,” a Chinese deputy foreign minister, Xie Feng, said when he called in the American ambassador in Beijing, Nicholas Burns, to protest the visit, according to Xinhua, China’s main news agency. “For some time, the United States has said one thing and done another, constantly twisting, distorting, voiding and hollowing out the one-China principle.”

    The Chinese leadership reinforced that warning in front-page editorials published Wednesday in the People’s Daily — the Communist Party’s main newspaper — and the Liberation Army Daily, the military’s main newspaper. China’s military exercises around Taiwan, the Liberation Army Daily said, were “a stern deterrent aimed at the United States’ major escalation of negative actions on the Taiwan issue.”

    The statements from Senior Col. Wu Qian, a spokesman for China’s defense ministry, and from the People’s Liberation Army’s Eastern Command, which covers Taiwan, suggested that Ms. Pelosi’s act was a crisis in the making.

    “China has multiple times spelled out the grave consequences of visiting Taiwan,” Colonel Wu said. “But Pelosi knowingly violated this and maliciously provoked and created a crisis.”

    The Chinese word used in the official statements for “visit” — cuanfang — connotes a sneaky or illicit encounter, not an aboveboard meeting.

    Chris Buckley

    ‘Taiwan ≠ China’: An island accustomed to China’s threats welcomes Pelosi’s trip.

    TAIPEI, Taiwan — The news media and crowds gathered at the Taipei airport on Tuesday to watch the arrival of Speaker Nancy Pelosi, the highest-level United States official to visit Taiwan in 25 years.

    Huang Chao-yuan, a 53-year-old business owner, staked out the area near Songshan airport to watch as Ms. Pelosi’s plane landed, calling the speaker’s visit a “historic moment.”

    “I am quite excited about her visit today, because it’s an example that shows the United States does not need to discuss with the C.C.P., she can come here if she wants, and whoever Taiwan invites can come here,” said Ms. Huang, using the acronym for the Chinese Communist Party. “This incident demonstrates Taiwan’s independence.”

    Henry Chang, 32, a videographer who was at the airport to witness Ms. Pelosi’s landing, marveled at the novelty of seeing the arrival of such a high-profile U.S. lawmaker.

    “It felt like catching a rare Pokémon,” he said.

    He said he was unconcerned that the visit might lead to military conflict. “I feel like a war simply couldn’t happen — everyone will go on with their lives,” he said.

    A video provided by a Tibetan activist, Tashi Tsering, showed people on Tuesday night gathering outside the Grand Hyatt Taipei, where Ms. Pelosi was expected to spend the night. A number of them held up banners reading, “The public of Taiwan welcomes US House Speaker Nancy Pelosi,” “Taiwan is helping” and “Taiwan ≠ China.”

    Outside the hotel, several dozen people supporting unification with China protested against Ms. Pelosi’s visit: Some clamored for her to “get out of Taiwan,” and some held banners denouncing her.

    “I feel bittersweet on witnessing Pelosi’s landing,” said one man in the crowd, Sam Lin, the owner of a recycling company. “It’s sad to see the rising tensions across the strait, yet I’m also excited to see our reunification with China is becoming more achievable.”

    Mr. Lin, 50, added, “I don’t want to see a war, but the current cross-strait relations have reached another stage.”

    In contrast to the protest, in the capital’s central business district, Taipei 101 — once the world’s tallest building and a major landmark in the city’s skyline — was lit with messages welcoming Ms. Pelosi.

    In Taiwan, many are inured to threats from China, which claims the island as its own territory. A standoff between Washington and Beijing over the speaker’s trip received subdued attention before Tuesday. Taiwan’s president, Tsai Ing-wen, kept mum in the days before Ms. Pelosi’s arrival, though political advisers close to her have said they welcome visits from U.S. officials.

    In a signal of how many in Taiwan have grown weary of China’s threats, Alexander Huang, a top official with the China-friendly Kuomintang, said that he welcomed Ms. Pelosi’s visit and that she had a “rich” schedule ahead of her on the island.

    During her visit, Ms. Pelosi is scheduled to visit Taiwan’s Legislature and meet with President Tsai Ing-wen, according to one Taiwanese lawmaker and one local official. She is also scheduled to attend a banquet at Taipei Guest House and visit the National Human Rights Museum.

    Mr. Huang said the understated approach to the visit reflected planning designed to avoid exacerbating an already tense situation with China.

    “They did not make a statement to the outside world, trying not to antagonize the other side, and had done their best to make the situation in the Taiwan Strait not too tense,” he said.

    He said he was most worried about the military response from mainland China — in particular, what China might do after Ms. Pelosi leaves. He said it was possible that China would take moves to further isolate Taiwan internationally. In recent years, China has lured away several nations that recognize Taiwan as a country and cut it off from major international agencies like the World Health Organization.

    On Tuesday, Taiwan’s military said it would strengthen combat readiness in anticipation of a potential response from China.

    Paul Mozur and John Liu

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    Pelosi trip could take U.S.-China acrimony to new heights, analysts say.

    BRUSSELS — The visit to Taiwan by Speaker Nancy Pelosi, the highest-ranking official to travel there in decades, could take the acrimony between the United States and China to new highs and leave U.S. allies in difficult positions.

    Bonnie S. Glaser, the director of the Asia program at the German Marshall Fund in Washington, called the trip ill-timed and said the Biden administration would find it “very difficult to recover” relations with China in the wake of the trip.

    Speaking as Ms. Pelosi’s plane approached Taiwan, Ms. Glaser said that in general, China was likely to see Mr. Biden, whose party faces midterm elections in November, “increasingly as a lame duck.”

    She added that after the midterms in November, “they may feel that they just don’t even want to engage very productively with this administration.”

    With a crucial party congress coming this year, China’s leader, Xi Jinping, will have noted other visits to Taiwan by senior Republicans like Mike Pompeo, a former secretary of state, and Mark Esper, a former secretary of defense, who have respectively urged the United States to recognize Taiwan and design a new China policy.

    Support for Taiwan is also growing in the U.S. Congress, and Mr. Xi “may be worried that this administration is moving toward supporting Taiwan independence,” Ms. Glaser said.

    “I think they want to stop this slippery slope, the slide toward Taiwan independence, and I think they feel compelled to bolster their red lines to let the United States know that they are not kidding,” she said. “They’re very serious about preventing Taiwan independence before it gets to a point that it’s really, really dangerous. So I think they have identified this visit as where they want to draw that red line.”

    American allies in Asia and in Europe are also anxious about the Chinese reaction to the Pelosi visit, she and other analysts said.

    Antoine Bondaz, a French political scientist at Sciences Po, said on Twitter: “What bothers me in the way we talk about Pelosi’s possible visit to Taiwan and the Chinese response is that we forget the real question: Will the security and prosperity of the Taiwanese be strengthened or diminished in the coming weeks? That’s what counts.”

    And while China’s image in Europe has deteriorated with its responses to Covid and Russia’s invasion of Ukraine, Beijing remains powerful on the continent, Philippe Le Corre, a French scholar of China who is a senior fellow at Harvard’s Kennedy School, wrote in the Ouest-France newspaper.

    “European governments and companies are not leaning toward a ‘decoupling’ with the Chinese economy,” which has the unique advantage of “a relatively integrated market of 1.4 billion consumers,” he wrote.

    The real question for Europe, Mr. Le Corre added, is the future of democracy and the weight Europe gives to a democracy like Taiwan, “whose 23 million inhabitants have proven — rather like the Ukrainians — that they could build a democracy in a hostile environment.”

    Steven Erlanger

    Visiting Taiwan, Pelosi challenges China — and refuses to back down.

    WASHINGTON — The decision by Speaker Nancy Pelosi to visit Taiwan, prompting an international uproar, was her latest clash with China in a more than three-decade career of challenging the government on human rights and other issues. And it was another example of the most powerful woman in Washington not shying away from a fight if she considers it worthy.

    Though her refusal to abandon the trip in the face of Chinese threats and Biden administration fretting struck some as reckless, her visit was in keeping with Ms. Pelosi’s long-expressed view that China must be held to account for its posture toward Tibet and Hong Kong, as well as its treatment of the Uyghurs and the imprisonment of political activists.

    It was also characteristic of the California Democrat whose job puts her third in line to the presidency. She has rarely shrunk from public threats from her adversaries, and has sometimes gone out of her way to remind them of the stiffness of her spine.

    Since the administrations of Presidents of George H.W. Bush and Bill Clinton, Ms. Pelosi has insisted that the economic benefits of a U.S. relationship with China could not be allowed to overshadow its human rights record or deter strong criticism from national leaders.

    “If we do not speak out for human rights in China because of economic concerns, then we lose the moral authority to talk about human rights in any other place in the world,” Ms. Pelosi said last year, marking the 32nd anniversary of the Tiananmen Square massacre.

    She has regularly pushed legislation on behalf of Hong Kong and Tibet, hosted the Dalai Lama and called for a diplomatic boycott of the Olympics in Beijing.

    In an opinion piece published Tuesday in The Washington Post, Ms. Pelosi reminded readers of her trip to Tiananmen Square 30 years ago, when she provoked the Chinese and drew a police response when she and two other members of Congress unfurled a banner. “To those who died for democracy in China,” the banner read.

    “Since then,” Ms. Pelosi wrote, “Beijing’s abysmal human rights record and disregard for the rule of law continue, as President Xi Jinping tightens his grip on power.”

    Allies note that Ms. Pelosi’s position on China is undergirded not just by the Asian constituency in her San Francisco district but also by her long service on the House Intelligence Committee, including a stint as chairwoman.

    Given her history on China, her decision to follow through on her trip despite reservations from the Biden White House and condemnation from China did not surprise her fellow lawmakers.

    It also drew strong support from Republicans — normally her harshest critics — who said she had no choice but to proceed after the Chinese government threatened retaliation should she arrive in Taipei.

    “I believe she has every right to go and it’s been unseemly and counterproductive for President Biden and his aides to have publicly sought to deter her from doing so,” Senator Mitch McConnell, Republican of Kentucky and the minority leader, said on Tuesday. “I welcome the speaker’s display for democracy. ”

    Carl Hulse

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    Russia backs China’s stance on Taiwan, calling Pelosi’s visit ‘provocative.’

    The Kremlin on Tuesday said Speaker Nancy Pelosi’s visit to Taiwan “provokes the situation” over the island, aligning Russia with China’s claims to Taiwan as its territory.

    “Everything that relates to this tour, to the possible visit to Taiwan, is of course of provocative character,” the Kremlin spokesman, Dmitri S. Peskov, told reporters on Tuesday before she arrived. “It provokes the situation, leads to more tensions.”

    “Here we are in absolute solidarity with China,” he continued. “Its sensitivity to this issue is justified.”

    Wary of provoking Beijing, most European nations have long kept Taiwan at arm’s length.

    But Russia, which has grown closer to China in recent years, on Friday reaffirmed its support on the issue. Its foreign minister, Sergey V. Lavrov, told reporters, “Our position on the existence of only one China remains unchanged.”

    On Tuesday, Mr. Peskov said that with the speaker’s trip, “unfortunately, the U.S. chose the path of confrontation.”

    “It doesn’t bode well,” he added.

    Since Russia invaded Ukraine in February, China has tried to shield itself from the fallout of the war while preserving ties with Russia. Before the war, President Xi Jinping of China and his Russian counterpart, Vladimir V. Putin, had declared that their countries’ friendship had “no limits.”

    That basic commitment appears to have endured. In June, Mr. Xi offered to deepen cooperation with Mr. Putin, and keeping with China and Russia’s official practice, he did not refer to a “war” or an “invasion,” instead mentioning only the “Ukraine issue.”

    Since February, his government has called for peace talks and maintained it was trying to be an impartial broker. It has also denounced Western sanctions on Russia, amplified disinformation about the war, and purchased large amounts of Russian crude oil as European buyers dropped it.

    At an international summit last month, the U.S. Secretary of State, Antony J. Blinken, urged China's foreign minister to change positions over the war, saying, “it’s pretty hard to be neutral when it comes to this aggression.”

    The foreign minister, Wang Yi, responded that Beijing was neutral, and accused the United States of having “dead end” policies and “China phobia,” echoing official Russian rhetoric of recent years.

    Alan Yuhas and Ivan Nechepurenko

    Why China is angry over Pelosi’s trip.

    Taiwan, an island of 23 million people 80 miles off the coast of China, has long been a point of tension between Washington and Beijing. Now, with Speaker Nancy Pelosi’s visit, those tensions are at a new high.

    Ms. Pelosi is the highest-level American official to go to the island since 1997, when Newt Gingrich, then the speaker, made a visit. Beijing has vigorously protested Ms. Pelosi’s trip.

    China claims Taiwan, a self-governing island democracy, as its territory, and has vowed to take it back, by force if necessary. In a call with President Biden last Thursday, China’s leader, Xi Jinping, sharply warned the United States against intervening in the dispute.

    Here is a look at the issues around Taiwan and Ms. Pelosi’s visit.

    China’s leader has long set his sights on Taiwan.

    Mr. Xi has made it clearer than any of his predecessors that he sees unifying Taiwan with China to be a primary goal of his rule.

    Mr. Xi is expected to be confirmed to an unprecedented third term as leader at a Communist Party congress in the fall. Before that meeting, Mr. Xi will be keen to project an image of strength at home and abroad, particularly on the question of Taiwan.

    Taiwan is the single biggest flash point in U.S.-China relations.

    China’s incursions into airspace and waters near Taiwan have become more aggressive in the past several years, heightening the risk of conflict.

    In June, Beijing raised the stakes when the foreign ministry declared that China had jurisdiction over the Taiwan Strait, and that it could not be considered an international waterway. And in the past year, Chinese military planes have increasingly probed the airspace near Taiwan, prompting Taiwanese fighter jets to scramble.

    Taiwan is a political minefield for Washington.

    Ms. Pelosi’s visit places Mr. Biden in an awkward position. She and her staff insist that the speaker, as the leader of a separate but coequal branch of the American government, has the right to go anywhere she desires.

    Mr. Biden does not want to be seen as dictating where the speaker can travel. He has signaled that he questions the wisdom of the trip.

    Ms. Pelosi has a history of poking China in the eye.

    The speaker is a longstanding critic of China. In Beijing, she is viewed as hostile.

    As a two-term congresswoman from California, Ms. Pelosi visited Beijing in 1991, two years after Chinese troops opened fire on student protesters around Tiananmen Square, killing hundreds if not thousands. Accompanied to the square by several congressional colleagues and a small group of reporters, Ms. Pelosi unfurled a banner commemorating the dead students.

    Ms. Pelosi is a strong supporter of the Dalai Lama and the rights of Tibetans. In 2015, with official permission from the Chinese government, Ms. Pelosi visited Lhasa, the capital of Tibet, on a tightly controlled trip that is usually off limits to foreign officials and journalists.

    Jane Perlez

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    Over two dozen Republican senators laud the speaker’s Taiwan visit.

    WASHINGTON — In the United States, the prospect of Speaker Nancy Pelosi’s visit to Taiwan during a diplomatic trip to Asia has been politically fraught.

    While President Biden said publicly that the U.S. military had told him that it was not a good time for Ms. Pelosi to visit Taiwan, aides said he had decided against asking her directly to cancel her trip because of his respect for the independence of Congress.

    Republicans encouraged the speaker to proceed.

    On Tuesday, Senator Tim Scott of South Carolina and Senator Dan Sullivan of Alaska, along with 24 of their colleagues — including Senator Mitch McConnell of Kentucky, the Republican leader — issued a joint statement in support of Ms. Pelosi’s stop in Taiwan.

    “We support Speaker of the House of Representatives Nancy Pelosi’s trip to Taiwan,” the statement said. “For decades, members of the United States Congress, including a previous Speaker of the House, have traveled to Taiwan. This travel is consistent with the United States’ one-China policy to which we are committed. We are also committed now, more than ever, to all elements of the Taiwan Relations Act.”

    Michael D. Shear

    Dozens protest in Pelosi’s home city, where attitudes toward Taiwan are shifting.

    Dozens of people gathered in downtown San Francisco on Monday to protest Speaker Nancy Pelosi’s trip to Taiwan, arguing from her home district that the visit could inflame potential war with China.

    The demonstration included members of the city’s Chinese American community; the antiwar group Code Pink: Women for Peace; and the U.S.-China Peoples Friendship Association, a nonprofit group with chapters around the United States.

    Julie Tang, a retired judge in San Francisco who attended the protest, called Ms. Pelosi’s trip a “very, very bad idea.”

    “We are really shocked at her obstinance, that she doesn’t see the risk that she’s taking, tipping the very delicate balance between China and Taiwan,” Ms. Tang said. “It’s wholly reckless and unreasonable. It has no apparent usefulness or benefit for America or the world.”

    Ms. Tang said she was a lifelong Democrat and had contributed to Ms. Pelosi’s political campaigns in the past and was now rethinking her party affiliation. Ms. Pelosi, she said, was “acting like an imperialist.”

    The protest, although relatively small, seemed to reflect how attitudes toward Taiwan have changed in the city, where there are a growing number of Chinese residents, many of them born in mainland China.

    In the three and a half decades that Ms. Pelosi has represented the city in Congress, connections and sympathies among her constituents have shifted decisively away from Taiwan, according to David Lee, a political science lecturer in San Francisco who specializes in voting trends of the Chinese community.

    The Chinese community in San Francisco, which from the 1950s until the early 1990s was very outwardly supportive of Taiwan, today is much more connected to mainland China, partly because of immigration trends and the rise of China’s power and influence in the world, Mr. Lee said.

    Ms. Pelosi’s Taiwan trip has not been a central preoccupation among Chinese Americans in San Francisco, Mr. Lee said. But among those who are actively following the issue, supporters of Taiwan appear to be a small minority. “My sense from the community is that there is more sympathy toward the mainland on this issue,” he said.

    Thomas Fuller

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    Cyberattacks crashed several Taiwanese government websites hours before Pelosi’s visit.

    Three official Taiwanese government websites experienced cyberattacks on Tuesday before the visit by the American House speaker, Nancy Pelosi to Taiwan, the agencies said.

    The official website of Taiwan’s presidential office was attacked around 5 p.m., according to a statement from the office, several hours before Ms. Pelosi’s landing. The site’s traffic shot up to 200 times that of a normal day, leaving the website unable to display any content for 20 minutes. It resumed normal operation after the problems were fixed, according to the statement.

    Taiwan’s Foreign Ministry website and the main portal website for Taiwan’s government also experienced cyberattacks on Tuesday, according to Joanne Ou, spokeswoman for Taiwan’s Foreign Ministry. Early Wednesday, the websites appeared to have resumed operation, though Ms. Ou said they were still fixing the problems.

    Historically, Taiwanese websites — particularly those of the governing Democratic Progressive Party — have been targeted by Chinese hackers at critical moments, like elections and crises. Although it was not clear whether the outages were connected to Ms. Pelosi’s trip, analysts have warned that China might use cyberattacks to signal its displeasure over the visit.

    A spokesman for the Presidential Office said it would continue to strengthen its monitoring and ensure the security and stable operation of major infrastructure in the face of the “continued compound information operations by foreign forces.”

    Amy Chang ChienPaul Mozur and Amy Qin

    France24 - Monde

    La Chine annonce des "opérations militaires ciblées" après l'arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan

    Publié le : 02/08/2022 - 16:58Modifié le : 02/08/2022 - 18:46

    FRANCE 24 Suivre Bilal TARABEY

    La cheffe des députés américains, Nancy Pelosi, a atterri à Taïwan mardi soir, dans le cadre d'une tournée en Asie. La Chine, qui considère l'île comme partie intégrante de son territoire, a annoncé des "opérations militaires ciblées".

    La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, entame sa visite à Taïwan, mardi 2 août, dans un contexte de fortes tensions avec la Chine, qui a multiplié, ces derniers jours, les avertissements à l'encontre de la haute responsable de l'administration américaine.

    Des images télévisées en direct ont montré la législatrice de 82 ans, ayant atterri à bord d'un avion militaire américain à l'aéroport Songshan de Taipei, accueillie à son arrivée par le ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu.

    Pékin a dénoncé l'attitude "extrêmement dangereuse" des États-Unis, considérant cette visite comme une grave provocation risquant d'enflammer des relations sino-américaines déjà tendues.

    "Les États-Unis […] tentent d'utiliser Taïwan pour contenir la Chine", a estimé le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que Washington "ne cesse de déformer, d'obscurcir et de vider de tout sens le principe d'une seule Chine, d'intensifier ses échanges officiels avec Taïwan, et d'encourager les activités séparatistes 'indépendantistes' de Taïwan. Ces actions, comme jouer avec le feu, sont extrêmement dangereuses".

    Selon l'agence officielle Chine nouvelle, Pékin a convoqué l'ambassadeur américain en Chine, Nicholas Burns. Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Xie Feng, lui a exprimé les "protestations fermes" de son pays, ajoutant que "l'initiative (de Nancy Pelosi de se rendre à Taïwan) est extrêmement choquante et les conséquences en seront très graves".

    Solidarité "plus importante aujourd'hui que jamais"

    Nancy Pelosi a estimé que sa visite à Taïwan ne contredisait pas la politique américaine vis-à-vis de la Chine. La présidente démocrate de la Chambre des représentants a également affirmé l'engagement des États-Unis en faveur d'un Taïwan démocratique.

    "La visite de notre délégation du Congrès à Taïwan honore l'engagement inébranlable des États-Unis à soutenir la démocratie dynamique de Taïwan", a-t-elle déclaré dans un communiqué peu après son atterrissage.

    "La solidarité de l'Amérique avec les 23 millions de Taïwanais est plus importante aujourd'hui que jamais, alors que le monde est confronté à un choix entre l'autocratie et la démocratie", a-t-elle ajouté.

    Il s'agit de la première visite officielle à Taiwan d'un président de la la Chambre des représentants des États-Unis depuis vingt-cinq ans.

    Dans une tribune publiée par le Washington Post peu après son arrivée, Nancy Pelosi a dénoncé la "répression brutale" du Parti communiste chinois contre les dissidents politiques à Hong Kong, ainsi que le traitement réservé aux Ouïghours, qualifié par les États-Unis de génocide.

    La chine promet des "actions militaires ciblées"

    La Chine, qui considère Taïwan comme une province renégate et n'exclut pas le recours à la force pour la ramener dans son giron, avait mis en garde à plusieurs reprises contre une visite de Nancy Pelosi sur l'île démocratique, selon elle à même d'alimenter les tensions dans la région.

    Peu après son arrivée, Pékin a annoncé des "opérations militaires ciblées", avec une série de manoeuvres militaires autour de l'île qui commenceront mercredi, dont "le tir de munitions réelles de longue portée" dans le détroit de Taïwan.

    "L'Armée populaire de libération chinoise est en état d'alerte et lancera une série d'opérations militaires ciblées pour faire face, défendre résolument la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale, et contrecarrer résolument les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes "d'indépendance de Taïwan", a déclaré le porte-parole de l'APL Wu Qian dans un communiqué condamnant la visite.

    Les autorités taïwanaises ont signalé, dans la nuit, que 21 avions militaires chinois avaient pénétré mardi dans la zone d'identification de défense aérienne de l'île, beaucoup plus large que l'espace aérien.

    Avant l'arrivée de Nancy Pelosi, le ministère taïwanais de la Défense avait fait savoir qu'il avait "la détermination, la capacité et la confiance" pour assurer la sécurité de l'île, en ajoutant, sans autres détails, qu'il avait d'ores et déjà prévu une série de plans d'urgence.

    Le ministère avait précisé dans un communiqué qu'il répartirait de façon appropriée les capacités militaires dont il dispose dans la région pour faire face aux "menaces ennemies". Taipei a "renforcé" son niveau d'alerte militaire mardi matin, et ce jusqu'à jeudi midi, a fait savoir l'agence de presse officielle taïwanaise, citant des sources non identifiées.

    Avec AFP et Reuters

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    En visite en Asie, Nancy Pelosi au centre d'une crise diplomatique entre Washington et Pékin

    La visite potentielle de Nancy Pelosi à Taïwan fait monter la tension entre Washington et Pékin

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] “Corbyn vous colle à la peau” : après l’intervention de Dupond-Moretti sur l’antisémitisme, des députés de la Nupes quittent l’hémicycle

    Les esprits se sont échauffés, mardi 2 août, au sein de l’Assemblée nationale, lors des questions au gouvernement. Interrogé par Meyer Habib – apparenté au groupe Les Républicains – sur l’antisémitisme, Eric Dupond-Moretti a interpellé « l’extrême gauche » avant d’épingler une récente proposition de résolution polémique sur Israël. Le ministre de la Justice a notamment déclaré : « Corbyn, l’apartheid, les mots que vous avez choisis pour commenter le discours du président de la République, ces mots-là vous collent à la peau. » Une intervention qui a engendré une vive protestation parmi les députés de la coalition Nupes – des élus EELV, LFI, PCF et PS –, qui ont largement déserté l’hémicycle, détaille BFM TV

    « Un petit mot pour l’extrême gauche » 

    Dans le détail, peu avant que la quasi-totalité des députés de la Nupes ne quitte l’hémicycle, Eric Dupond-Moretti venait de répondre à une question de Meyer Habib, qui avait fait allusion à un « nouvel antisémitisme toujours présent en France, notamment à la gauche de cet hémicycle, avec les islamogauchistes », indique la chaîne d’information. Après avoir précisé au député des Français établis hors de France – de la 8e circonscription, qui inclut Israël – qu’il prendrait part à la commémoration des 40 ans de l’attentat de la rue des Rosiers, organisée le 9 août, le garde des Sceaux a eu « un petit mot » pour « l’extrême gauche ».

    Ainsi, outre la résolution sur « l’apartheid », Eric Dupond-Moretti a notamment fait allusion à la présence de l’ex-leader travailliste Jeremy Corbyn – taxé de laxisme vis-à-vis de l’antisémitisme –, auprès de candidates LFI au cours de la campagne des législatives. Son interpellation a immédiatement provoqué le départ des élus de gauche. Dans son discours, il a aussi fustigé le Rassemblement national, assurant « ne pas pouvoir oublier ‘le point de détail de l’Histoire’ du père fondateur ». Et de conclure, à l’adresse des députés RN : « Où sont passés Soral, Dieudonné et sa quenelle ? Où sont-ils ? Cachés dans votre campagne électorale. » 

    .@E_DupondM a un « petit mot » pour « l’extrême gauche » : « @jeremycorbyn, l’apartheid, les mots que vous avez choisi pour commenter le discours du président de la République, ces mots-là vous collent à la peau ! » >> Les députés de la Nupes quittent l’hémicycle.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/AVF8nKXpPY

    — LCP (@LCP) August 2, 2022

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    Le RN s’installe dans les rouages de l’Assemblée

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    Extrême droite Marine Le Pen a tiré mardi le bilan des premières semaines de son groupe dans l’Hémicycle. Un début de législature marqué par ses votes libéraux et l’obtention de postes importants au sein des institutions du Palais-Bourbon.

    Florent LE DU

    Marine Le Pen peut sourire. Alors que la première session parlementaire de cette législature doit se clore ce week-end, la cheffe de file du Rassemblement national (RN) a tiré mardi, en conférence de presse, un bilan inespéré de ces sept dernières semaines. La normalisation de son extrême droite s’est en effet accélérée comme jamais dans la Ve République, et voici le RN et ses 89 députés installés, avec l’appui de la majorité, tel un parti comme les autres, susceptible de gouverner prochainement. « Notre famille politique commence à être représentée à sa juste place. Nous avons pu placer nos députés à quasiment toutes les fonctions que nos institutions réservent aux oppositions », s’est félicitée Marine Le Pen. Grâce aux petits arrangements avec Renaissance (ex-LaREM) et « Les Républicains » (LR), le RN a obtenu deux postes de vice-présidents (Sébastien Chenu et Hélène Laporte). Avec la légitimité ainsi que les moyens financiers et humains qui vont avec.

    Et le jeu de nominations ne s’est pas arrêté à ces postes. La semaine dernière, Bruno Bilde a été élu par ses pairs à la Cour de justice de la République et Frank Giletti désigné ­rapporteur du budget de l’armée de l’air. Et que dire de la nomination jeudi, par la présidente macroniste de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, de Caroline Colombier à la délégation parlementaire au renseignement ? Cette militante historique du FN devient ainsi la seule députée d’opposition à siéger dans cette instance dont le travail est couvert par le secret de la défense nationale. « Jamais depuis 1944, l’extrême droite n’avait eu accès à des informations et données classées secret-défense », souligne l’écologiste Benjamin Lucas. Au sein de la Nupes, on s’inquiète de voir le RN accéder à cette délégation, surtout dans le contexte actuel de risques croissants de terrorisme d’extrême droite et de guerre en Ukraine. Il y a trois mois pourtant, lors du débat de l’entre-deux-tours, Emmanuel Macron alertait sur le danger de voir Marine Le Pen accéder au pouvoir en l’accusant de « dépendre du pouvoir russe »…

    À mots couverts, la Macronie assume la légitimité qu’elle accorde un peu plus chaque semaine à l’extrême droite : « Q u’aurait-on dit si la classe politique avait nié les scores historiques du RN en l’ostracisant à l’Assemblée ? » justifie un parlementaire Renaissance. « Ce ne sont pas des députés comme les autres, mais des adversaires de la République qu’il faut combattre comme tels », répond de son côté Antoine Léaument. L’insoumis cite ainsi le discours du RN José Gonzalez rendant hommage à l’Algérie française lors de la séance inaugurale ou « des députés qui défendent Napoléon et expliquent que l’Empire, c’était mieux que la République ».

    Dans leur quête de légitimité, les députés RN ont par ailleurs adopté la « stratégie de la cravate ». Bien habillés, ils seraient respectables et peuvent alors se permettre de souligner la « désinvolture » de certains députés de gauche qualifiés de « zadistes ». « Ce sont des polémiques pour faire oublier leurs votes de collusion avec le gouvernement », ­estime Antoine Léaument.

    Mardi, Marine Le Pen s’est défendue de telles accusations : « Nous n’avons qu’u ne seule boussole, l’intérêt de la France et des Français, en particulier des plus modestes, nos votes l’ont illustré. » Vérifions avec les mesures du gouvernement sur le pouvoir d’achat et les amendements déposés par les oppositions. Augmenter le Smic, bloquer les prix des produits de première nécessité, geler les loyers ? Pour le RN, c’est non. Supprimer la redevance, monétiser les RTT, ­augmenter les primes et les exonérations des cotisations patronales plutôt que les salaires ? Pour le RN, c’est oui. Pour Fabien Roussel, ces votes constituent « une honte pour le RN, qui se présente comme défenseur des classes populaires », le secrétaire national du PCF dénonçant « une logique d’accompagnement de la Macronie ».

    Mais si l’ampleur du groupe RN devient ­révélatrice de son imposture sociale, ses électeurs, notamment dans les classes populaires, en seront-ils pour autant vaccinés ? « Je ne suis pas certaine que ces votes aient une grande influence sur leurs électeurs, sans doute plus sensible s à la communication de Le Pen, nuance l’historienne Ludivine Bantigny, coautrice de l’essai Face à la menace fasciste (Textuel, 2021). Si l’extrême droite et sa vision très libérale de l’économie se révèlent publiquement, le parti devient surtout plus puissant politiquement et fait en sorte de se montrer parfaitement légitime dans le système. » Une légitimation qui devrait se poursuivre à la rentrée. Avec, au programme, un texte sur l’immigration du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a tout d’une perche tendue aux députés RN.

    Assemblée nationaleRassemblement nationalExtrême droite
    France24 - Monde

    La France de nouveau sous la canicule et la sécheresse prolongée

    Publié le : 02/08/2022 - 04:33

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    C'est sous une troisième vague de chaleur que la France se réveille, mardi, rendant de plus en plus perceptible les conséquences du réchauffement climatique. Les 96 départements du territoire hexagonal sont désormais concernés par le "plan sécheresse". Un contexte propice aux feux de forêt.

    Après avoir traversé le mois de juillet le plus sec jamais enregistré, la France fait face, mardi 2 août, à une troisième vague de chaleur estivale, qui remonte et s'intensifie par le sud du pays, rendant de plus en plus perceptible les conséquences du réchauffement climatique.

    "Un épisode de canicule se confirme pour le milieu de semaine, centré sur mercredi et jeudi avec des températures maximales entre 34 à 38 °C et localement 40°C", a indiqué lundi soir Météo-France. 

    En conséquence, quatre départements du Sud-Est (Ardèche, Drôme, Gard et Vaucluse) et les Pyrénées-Orientales restent en vigilance orange. Cinquante autres départements, au sud d'une ligne allant de la Charente-Maritime jusqu'à l'Alsace, sont en vigilance jaune.

    Dans ce contexte, déjà propice à des feux de forêt inédits, un incendie a ravagé lundi "au moins 200 hectares" de maquis sur la commune de Santo-Pietro di Tenda en Haute-Corse, a indiqué à l'AFP un porte-parole des pompiers.

    Autre illustration des conséquences négatives, l'Ardèche a annoncé, lundi, l'installation en urgence de six climatiseurs au sein d'un Foyer de l'enfance à Privas, où "règne depuis des semaines" une "chaleur étouffante", selon un communiqué de la collectivité.

    Assèchement des sols 

    Cette nouvelle canicule s'annonce plus brève et moins intense, précise Météo-France, que celle de mi-juillet, lors de laquelle des records absolus avaient été battus dans 64 communes, flirtant voire dépassant les 40°C dans plusieurs localités. Mais ce retour si rapide de fortes chaleurs vient frapper une majeure partie du pays déjà affectée par une sécheresse exceptionnelle et aux conséquences immédiates, notamment sur l'agriculture, le transport fluvial ou les loisirs aquatiques.

    Seulement 9,7 millimètres de précipitations agrégées ont été enregistrés en France métropolitaine le mois dernier, un déficit d'environ 84 % par rapport aux normales, presque aussi peu que les 7,8 mm de mars 1961, le record des minima depuis les premiers relevés nationaux en août 1958. "Ce fort déficit de précipitation, qui fait suite à un printemps très sec et conjugué avec des fortes chaleurs, contribue à aggraver l'assèchement des sols", met en garde Météo-France.

    Lundi, des arrêtés préfectoraux imposaient toujours des restrictions d'eau à différents niveaux sur tout ou partie du territoire de 93 des 96 départements de France métropolitaine. 

    L'Europe occidentale a fait face en juillet à une sécheresse historique et à deux vagues de chaleur en à peine un mois, au cours desquelles se sont déclenchés des feux de forêt ravageurs comme en Gironde, en Espagne ou en Grèce.

    Avec AFP

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    L'Europe de tous les records, entre incendies, canicules et sécheresses

    France : les épisodes caniculaires et les incendies vont devenir de plus en plus fréquents

    Incendies en France : "on va vers le risque de très grands feux"

    L'Humanité

    Asie. Escale à Taïwan, le jeu dangereux de Nancy Pelosi

    Actu

    La présidente de la Chambre des représentants américaine a atterri, mardi, à Taipei dans le cadre de sa tournée asiatique. Réaction immédiate de la Chine qui annonce lancer des « actions militaires ciblées ».

    Pierre Barbancey

    Si Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants américaine, cherchait la publicité autour de sa tournée asiatique de quatre jours, on peut dire qu’elle y est parvenue. À peine son déplacement connu et les escales révélées (Singapour, la Malaisie, la Corée du Sud et le Japon), la question revenait, lancinante : se rendra-t-elle à Taïwan ? Elle a atterri à Taipei mardi. Cette visite provoque un regain de tension entre la Chine et les États-Unis, Pékin considèrant que l’île est partie intégrante de son territoire.

    Géopolitique. Biden et Taïwan : de l’utilité d’une gaffe

    D’autant que Nancy Pelosi est connue pour son inimitié vis-à-vis de la Chine. En 1991, en visite à Pékin avec d’autres parlementaires, elle avait déployé une banderole dédiée « à ceux qui sont morts pour la démocratie en Chine ». Elle est également une grande supportrice du Tibet et du dalaï-lama. Cette halte à Taïwan lui a déjà attiré d’improbables soutiens. De hauts responsables de l’administration Trump, dont l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo et l’ancien secrétaire à la Défense Mark Esper, tous deux républicains, ont déclaré qu’ils aimeraient la rejoindre.

    La fameuse « ambiguïté stratégique » américaine

    « Telle que nous la voyons, pareille visite semble très dangereuse et très provocatrice, avait mis en garde avant l’escale l’ambassadeur chinois aux Nations unies, Zhang Jun. Si cette visite a lieu, elle affaiblira également la relation entre la Chine et les États-Unis, je suis sûr que les États-Unis comprennent cela. » Jeudi, lors d’un entretien téléphonique avec Joe Biden, le président chinois, Xi Jinping, avait été on ne peut plus clair. « Si vous jouez avec le feu, vous allez vous brûler », avait-il prédit. Dés l’arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan, Pékin a annoncé qu’il procéderai à des « actions militaires ciblées ».

    Géopolitique. Joe Biden cherche l’étincelle sur le front chinois

    Les États-Unis pratiquent à l’égard de Taïwan une diplomatie dite d’« ambiguïté stratégique ». Celle-ci consiste à ne reconnaître qu’un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien décisif à Taipei, à coups de milliards de dollars en aide militaire et en armes. John Kirby, porte-parole de la Maison-Blanche, avait affirmé lundi « le droit de visiter Taïwan  » de Nancy Pelosi, tout en ajoutant : « Il n’y a pas de raison pour que Pékin fasse de cette visite, qui ne déroge pas à la doctrine américaine de longue date, une forme de crise. » Sur la même question, en juillet, Biden affirmait cependant : « L’armée pense que ce n’est pas une bonne idée en ce moment. »

    C’est la première visite officielle, à Taïwan, d’un haut responsable américain, depuis Newt Gingrich en 1997.

    La crise est pourtant là, depuis des années, et pourrait s’aggraver. L’armée taïwanaise a effectué cette semaine ses plus importants exercices militaires annuels, qui comprenaient des simulations d’interception d’attaques chinoises depuis la mer. Dans le même temps, le porte-avions américain USS Ronald-Reagan et sa flottille ont quitté Singapour pour se diriger vers la mer de Chine méridionale, dans le cadre d’une opération programmée, a indiqué l’US Navy. Et samedi, en guise de réponse, la Chine a organisé un exercice militaire « à munitions réelles » dans le détroit de Taïwan.

    Peut-on vraiment croire que la présidente de la Chambre des représentants, une démocrate, numéro 3 de l’État, qui a beaucoup agi pour l’élection de Joe Biden, n’ait pas informé ce dernier de ses intentions réelles ? Joue-t-elle en solo, quitte à mettre la Maison-Blanche dans l’embarras ou, au contraire, tient-elle sa partition ? Le président Biden a déclaré à trois reprises, la dernière fois en mai, que les États-Unis déploieraient des forces pour aider Taïwan contre une invasion chinoise. À chaque fois, la Maison-Blanche est revenue sur ses déclarations, s’abritant derrière la fameuse « ambiguïté stratégique », restant ainsi vague quant à la force avec laquelle les États-Unis viendraient en aide à Taïwan.

    Asie. Taïwan « tire les leçons » de la guerre en Ukraine

    Cette visite de Nancy Pelosi montre que la moindre étincelle pourrait enflammer la planète. « Tout ce qui est lié à cette tournée et à un possible déplacement à Taïwan est une pure provocation. Cela aggrave la situation dans la région et renforce les tensions », a dénoncé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Mais les responsables états-uniens semblent moins inquiets d’une escalade politico-militaire en elle-même dans cette région que par leur incapacité actuelle à y faire face. Une grande partie du complexe militaro-industriel américain est occupée à armer l’Ukraine. Cela pourrait entraver les efforts visant à renforcer les livraisons d’armes à Taïwan. D’où le ton apaisant de John Kirby, faisant référence au déplacement en 1997 de Newt Gingrich, alors président démocrate de la Chambre des représentants : « Nous avons indiqué très clairement que si elle y va – si elle y va –, ce n’est pas sans précédent. Ce n’est pas nouveau. Ça ne change rien. » 

    France24 - Monde

    RD Congo : les manifestations anti-ONU dans l'est du pays font plus de trente morts

    Publié le : 02/08/2022 - 14:14

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    Quatre Casques bleus et 32 manifestants ont été tués en une semaine de manifestations contre la mission des Nations unies dans plusieurs villes de l'est de la République démocratique du Congo, selon le bilan officiel provisoire des autorités congolaises.

    Des manifestations anti-ONU, qui ont eu lieu dans plusieurs villes de l'est de la République démocratique du Congo, on fait au total 36 morts dont quatre Casques bleus et 32 manifestants, en une semaine, selon le bilan officiel provisoire des autorités congolaises.

    Ces chiffres ont été donnés, mardi 2 août, par une commission gouvernementale spéciale qui a établi "un bilan lourd de 36 morts répartit comme suit : 13 morts à Goma, 13 morts à Butembo dont quatre casques bleus, quatre morts à Uvira, trois morts à Kanyabayonga et trois morts à Kasindi", a écrit le ministre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais à l'issue d'une réunion de crise. Le bilan initial des manifestations était d'au moins 19 morts.

    "À cela, s'ajoute près de 170 blessés dénombrés", a précisé Patrick Muyaya en affirmant que "ces incidents graves et outrageants [avaient] porté atteinte à la souveraineté de la République démocratique du Congo dans le poste frontalier de Kasindi", à la frontière avec l'Ouganda. 

    Des affrontements à la frontière

    Dimanche, des Casques bleus "tanzaniens", selon le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l'armée à Beni, de retour de congé en Ouganda ont ouvert le feu avant d'ouvrir la barrière et traverser la frontière congolaise au poste frontalier de Kasindi, à Beni. Deux personnes ont été tuées sur place et 15 blessées dont un a succombé à ses blessures portant le bilan à trois morts et 14 blessés.

    Depuis le 25 juillet, des manifestants, qui accusent les Casques bleus d'inefficacité dans leur mission de neutralisation de la centaine de groupes armés locaux et étrangers, ont saccagé et pillé des installations de la mission de l'ONU en RDC (Monusco) à Goma et Butembo.

    Dans un échange téléphonique avec Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, le président Félix Tshisekedi a rappelé que le retrait du Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion soutenue par le Rwanda, selon les autorités congolaises, était "une condition nécessaire à la baisse de la tension", a déclaré Patrick Muyaya.

    Avec AFP

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    Guerre dans le Nord-Kivu : la RD Congo accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23

    RD Congo : au moins deux morts dans des tirs de Casques bleus à un poste-frontière

    RD Congo : plusieurs morts lors de manifestations contre la mission de sécurité de l'ONU

    France24 - Monde

    Mort d'Ayman al-Zawahiri : une victoire "symbolique" pour les États-Unis après le fiasco afghan

    Publié le : 02/08/2022 - 11:27Modifié le : 02/08/2022 - 12:03

    Grégoire SAUVAGE Suivre Matthieu MABIN

    La mort du chef d'Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, ne devrait avoir que peu d'impact sur le plan sécuritaire mais représente une victoire symbolique de taille pour Joe Biden, un an après le départ chaotique des troupes américaines d'Afghanistan et à trois mois des élections de mi-mandat.

    Il est considéré comme le cerveau des attentats du 11-Septembre. Pourtant, le nom d'Ayman al-Zawahiri, tué dans la nuit de samedi à dimanche 31 juillet, dans une frappe de drone américain, est loin d'avoir acquis la renommée macabre de son prédécesseur, Oussama Ben Laden. Pire, il est même synonyme du déclin d'Al-Qaida en tant qu'internationale djihadiste, dépassée par son grand rival, l'Organisation État islamique.  

    Ancien bras droit et médecin personnel d'Oussama Ben Laden, celui que l'on surnomme "le professeur" prend la tête de l'organisation en 2011. Traqué par les États-Unis qui avaient promis une récompense de 25 millions de dollars pour le localiser, il aurait longtemps vécu terré entre le Pakistan et l'Afghanistan, limitant ses apparitions à des vidéos de prêches monotones.

    Idéologue et gestionnaire sans charisme, c'est lui qui théorise le concept de franchises djihadistes : de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l'Afghanistan, en Syrie et en Irak, il favorise la naissance de filiales, permettant de faire vivre le nom d'Al-Qaïda mais sans vraiment les contrôler. 

    "Le plus grand succès de Zawahiri est d'avoir maintenu Al-Qaida vivante", résume auprès de l'AFP Barak Mendelsohn, professeur à l'université Haverford de Pensylvannie.

    "Al-Zawahiri n'était plus que la figure tutélaire d'un mouvement qui n'avait plus conduit d'opérations ou même donné un ordre à des combattants depuis bien longtemps", rappelle Matthieu Mabin, le correspondant de France 24 à Washington.

    Solder les comptes

    Selon les analystes, la mort d'Ayman al-Zawahiri ne devrait donc pas changer la donne sécuritaire sur les territoires où Al-Qaïda est implanté. "Il n'y aura aucun effet substantiel, estime le directeur de Global Programs, Michael Shurkin, spécialiste des questions de sécurité. "Vingt ans après les attentats du 11-Septembre, Al-Qaida est affaiblie en tant qu'organisation centralisée et on a du mal à croire que la mort d'Ayman al-Zawahiri aura un quelconque impact sur ce qui se passe au Mali par exemple", ajoute-t-il.

    L'élimination du chef d'Al-Qaïda représente surtout une victoire symbolique pour les États-Unis. "Les Américains soldent ainsi définitivement leurs comptes sinon avec le 11-Septembre, au moins avec ses artisans", explique Matthieu Mabin. 

    >> À voir sur France24.com : l'émission Reporters : 11-Septembre, 20 ans de chaos

    Lors d'une intervention télévisée, Joe Biden a rappelé le rôle prépondérant d'Ayman al-Zawahiri dans d'autres attaques visant les intérêts et les citoyens américains, en particulier les attentats contre les ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie en août 1998 qui avaient fait 224 morts.

    À trois mois des élections de mi-novembre qui s'annoncent délicates pour le camp démocrate, Joe Biden remporte aussi une victoire personnelle, dont il a bien besoin. Isolé à la Maison Blanche après avoir été testé une nouvelle fois positif au Covid-19, le président américain voit les sondages défavorables se succéder alors que l'inflation bat des records aux États-Unis.

    En 2011, la cote de popularité de Barack Obama avait remonté de onze points après l’opération menée par les Navy Seals pour neutraliser Oussama Ben Laden au Pakistan. Cependant, "la mort de Ben Laden avait résonné beaucoup plus fort dans les consciences", rappelle Matthieu Mabin. "Concrètement, le nom d'Al-Zawahiri ne résonne pas tout de suite pour une majorité d'Américains".

    Faire oublier l'échec de l'Afghanistan

    Cette frappe de drone en plein centre de Kaboul, dans un quartier résidentiel situé à proximité des ambassades occidentales, permet également au président américain d'honorer une promesse : celle de continuer la lutte contre le terrorisme malgré le départ chaotique des troupes américaines d'Afghanistan. "Cela permet à Joe Biden de montrer aux Américains que la décision de quitter l'Afghanistan n'a pas créé de menace et que le pays a encore la capacité de frapper", analyse Michael Shurkin.

    "Pour le régime taliban c'est une véritable gifle. Il s'agit de la première frappe américaine connue en Afghanistan depuis que les troupes et les diplomates ont quitté le pays en août 2021", note Sonia Ghezali, la correspondante de France 24 à Kaboul.

    Annoncé mort ou mourant à plusieurs reprises, Ayman al-Zawahiri, 71 ans, aurait déménagé à Kaboul il y a plusieurs mois, selon un haut responsable américain, multipliant les signes de vie. "L'aisance et la capacité de communication apparemment accrues d'Al-Zawahiri ont coïncidé avec la prise de contrôle de l'Afghanistan par les Taliban", selon un rapport de l'ONU publié à la mi-juillet.

    "Ayman al-Zawahiri se sentait suffisamment à l'aise et en sécurité pour ne plus se cacher comme il le faisait jusque-là. Prendre le risque se retrouver en plein cœur de la capitale afghane, c'est vraiment baisser la garde. Pour cela, il devait avoir une certaine confiance qu'il se trouvait en zone inoffensive ou avait peut-être des garanties sécuritaires", interroge Sonia Ghezali.

    La situation est en tout cas embarrassante pour les Taliban qui ont dénoncé la frappe américaine mais sans reconnaître la présence du chef d'Al-Qaïda dans la capitale, violation flagrante des accords de Doha conclus en février 2020. Le pouvoir taliban s'était alors engagé à ne pas faire de l’Afghanistan un sanctuaire pour des terroristes islamistes.

    Avec AFP

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    Afghanistan : Ayman al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda, tué par un drone américain

    EN IMAGES

    Attentats du 11-Septembre : retour sur les photos les plus marquantes

    REPORTAGE

    Vingt ans après le 11-Septembre, les États-Unis transformés en forteresse sécuritaire

    Valeurs Actuelles

    Philippe Pradal, député (Horizons) et ex-maire de Nice : “Il y a des choses qu’on ne fait pas avec la droite extrême”

    Valeurs actuelles. Vous êtes le seul député rescapé de la majorité présidentielle dans les Alpes-Maritimes. Comment l’expliquez-vous ? Philippe Pradal. Les explications sont multiples. Sur l’ensemble de la région Paca, nous avons assisté à une très forte poussée du vote à droite et très à droite. Cela a conduit à l’élimination de certains candidats de la majorité. Au second tour, il s’est opéré un mouvement inédit. La notion fourre-tout du front républicain n’a pas fonctionné. À un moment donné, l’électeur ne peut pas toujours, y compris au second tour, opérer un vote de rejet.

    Votre candidature a été soutenue par Nicolas Sarkozy, Édouard Philippe et Christian Estrosi. Ces soutiens ont-ils eu un effet sur votre élection ? Le soutien de ces trois grandes personnalités a eu un effet très fort. Étant élu sur les villes de Nice, Falicon, Saint-André et La Trinité, je suis certain que le soutien de Christian Estrosi m’a été extrêmement précieux. Le soutien apporté par Édouard Philippe permet de prouver qu’au sein de la majorité présidentielle, il existe une jambe droite qui porte des valeurs comme le respect de la souveraineté, de l’autorité et de la rigueur en matière de finances publiques.

    Quel est l’avenir de Christian Estrosi face aux appétits municipaux d’Éric Ciotti ? L’avenir de Christian Estrosi est celui qu’il choisira. J’ai la conviction qu’il sera le prochain maire de Nice, s’il le souhaite. Nous y travaillons, l’intention de Christian Estrosi a clairement été exprimée. Je connais les qualités de l’homme, du maire, il a une relation très particulière et très ancienne avec les Niçois.

    La 5e circonscription était son fief historique. La victoire de Christelle d’Intorni, soutenue par Éric Ciotti, a-t-elle représenté un camouflet pour lui ? Christian Estrosi n’était pas candidat à l’élection législative. Donc, interpréter cette élection dans une circonscription où ni Éric Ciotti ni Christian Estrosi n’étaient candidats c’est négliger le fait que les législatives restent une élection personnelle. Le jour où ils seront face à face, on saura si Éric Ciotti est capable de battre Christian Estrosi, qui est, selon moi, plus apprécié des électeurs qu’Éric Ciotti.

    J’ai la conviction que Chrisitan Estrosi sera le prochain maire de Nice, s’il le souhaite.

    Christian Estrosi pourrait-il craindre une éventuelle alliance entre Éric Ciotti et Philippe Vardon ? Ceux qui ont la réponse, ce sont Ciotti et Vardon. Cela aurait le mérite de la clarté, de savoir si vraiment il y a une différence de ligne, de pensée politique, entre les deux. Je ne crois pas qu’on puisse être issu d’un parti de tradition gaulliste et se retrouver dans les thèmes identitaires. On a vu des clins d’œil. J’ai été surpris par certaines déclarations d’Éric Ciotti sur Éric Zemmour. Je suis un homme de droite, mais il y a des choses qu’on ne fait pas avec la droite extrême. On peut être de droite sans être maurrassien.

    Les ténors ex-LR en Paca qui ont rejoint Emmanuel Macron, tels que Christian Estrosi, Renaud Muselier, Hubert Falco, manquent à l’appel dans le nouveau gouvernement. La défaite de leurs candidats les a-t-elle plombés ? J’ai une explication pour Christian Estrosi. Rien de ce qui pouvait lui être proposé au gouvernement ne lui aurait davantage plu que de rester maire de Nice. Il nous l’a dit, il l’a fait, il le prouve. Son attachement à ce mandat municipal est trop important pour qu’il ait envie d’autre chose. Ces trois personnalités ont un contact direct avec le président et la Première ministre sur les sujets importants. Je ne crois pas qu’il faille être au gouvernement pour faire avancer ces sujets.

    Vous êtes membre du parti Horizons. Son chef, Édouard Philippe, est-il le successeur tout désigné d’Emmanuel Macron en 2027 ? Édouard Philippe n’a pas fait mystère de ses intentions pour la prochaine élection présidentielle. Son parcours personnel d’abord au RPR, à l’UMP puis à LR parle pour lui. Il a été désigné Premier ministre par Emmanuel Macron alors même qu’il n’avait pas fait campagne pour lui. Il a une capacité de dialogue et de main tendue qui va au-delà de la majorité. Il est porteur d’une nouvelle façon de faire de la politique, moins conflictuelle.

    Après ces résultats inattendus aux élections législatives, le groupe Ensemble ! a-t-il digéré cette claque ? Aujourd’hui, la majorité présidentielle est au travail à l’Assemblée nationale. La méthode est en train de se mettre en place. Il faut travailler avec les groupes de bonne volonté, ceux étant dans l’arc républicain. Sur la revalorisation des retraites, des minima sociaux, la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé (AAH), il s’est trouvé des majorités extrêmement larges et même l’unanimité. Donc, cette méthode fonctionne. Passé les premières chaleurs de l’été, peuvent émerger un dialogue, des compromis, voire un consensus pour sortir d’une vision conflictuelle du parlementarisme.

    La majorité présidentielle est au travail à l’assemblée. […] Il faut travailler avec les groupes de bonne volonté, ceux qui sont dans l’arc républicain.

    Vous évoquez des groupes de bonne volonté. Le RN semble adopter une stratégie de normalisation au Palais-Bourbon. Comment jugez-vous leurs premiers pas ? Sur la tactique et le comportement dans l’hémicycle, le groupe LFI conserve la volonté d’aller dans l’excès, l’outrance, voire dans la provocation. C’est beaucoup moins le cas des autres groupes de la Nupes. Au sein du RN, il y a de temps en temps la volonté affichée d’en découdre avec les opposants LFI tout en ayant à l’occasion des votes une attitude qui rejoint parfois les propositions de la majorité présidentielle. En tant qu’élu de la majorité présidentielle, quand un texte va dans le bon sens, qu’il va dans l’intérêt des Français, je crois que c’est une bonne chose.

    Le RN appartient-il alors désormais à ce fameux arc républicain ? Non. Parce qu’il y a une différence entre les élus qui votent les textes de la majorité et l’arc républicain. L’arc républicain porte avant tout sur des valeurs. Aujourd’hui, je ne crois pas que, dans ce que je lis et dans ce que j’entends des représentants du RN, il y ait la volonté de le rejoindre.

    Quels seront les combats prioritaires que vous porterez à l’Assemblée nationale ? Toutes les mesures qui permettront d’accroître la souveraineté du pays auront mon intérêt. Les sujets de sécurité sont extrêmement importants sur l’ensemble du territoire national. À Nice et dans les Alpes-Maritimes, nous avons développé certaines choses qui peuvent être des expériences à dupliquer et à enrichir. Je m’investirai aussi sur les sujets de mobilité.

    Au sein du RN, il y a une attitude qui rejoint parfois les propositions de la majorité présidentielle. Quand un texte va dans le bon sens, qu’il va dans l’intérêt des Français, je crois que c’est une bonne chose.

    Nous assistons actuellement à une vague d’assassinats et d’agressions en France. Êtes-vous inquiet de cette insécurité ? La sécurité, c’est avant tout l’attention portée aux victimes, tant au niveau des forces de sécurité, qui sont souvent les premières au contact des victimes, qu’après, en matière de justice. La sécurité, c’est aussi la présence de policiers, de gendarmes sur le terrain. Il n’y a pas de sécurité s’il n’y a pas de policiers dans la rue. À ce titre, la volonté du président de la République de doubler le nombre de policiers et de gendarmes sur le terrain est très importante. Autre élément, c’est la réponse pénale. Il faut prévenir, il faut interpeller, il faut des sanctions rapides et exécutées. Quel est l’intérêt de faire condamner quelqu’un à une peine de prison qui ne sera jamais exécutée et qu’il pourra arborer comme un motif de fierté ? Il faut donner les moyens à la justice d’être efficace. Il faudra désencombrer les tribunaux avec des amendes forfaitaires plus nombreuses qui vont toucher très efficacement et très rapidement au portefeuille.

    En 2019,Emmanuel Macron promettait un taux de 100 % d’obligations de quitter le territoire français (OQTF) exécutées. En 2021, seulement environ 6 % d’entre elles l’ont réellement été. Pourquoi ? Il faut d’abord rappeler que les OQTF doivent être exécutées. Le gouvernement va le faire. Mais depuis, il ne vous a pas échappé qu’il y a eu une crise sanitaire. La volonté est clairement exprimée. Gérald Darmanin l’a confirmé. Dans le calendrier législatif, une loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur est prévue avec l’explicitation des moyens mis en œuvre pour que les OQTF notamment soient beaucoup mieux exécutées. Effectivement, si un étranger est présent sur notre sol et qu’il n’a pas le droit d’y être, il ne faut pas qu’il y reste.

    Durant la campagne présidentielle, Éric Zemmour avait accusé Emmanuel Macron d’avoir instrumentalisé la crise sanitaire à son profit. Vous qui avez longtemps été en accord avec les règles sanitaires du gouvernement, qu’en pensez-vous ? Il faudra en parler aux médecins, aux urgentistes. Considèrent-ils que le Covid est un élément de stratégie électorale ? Avec les variants actuels très contagieux mais moins graves grâce à la vaccination, on oublie la saturation des hôpitaux durant la première vague. Ne lisons pas le Covid d’il y a deux ans avec nos informations d’aujourd’hui. Les urgentistes à la télévision nous prévenaient que la situation était très grave. Donc, dire aujourd’hui que c’est une stratégie électorale, c’est une forme de complotisme avoué de la part d’Éric Zemmour.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    The Illegal Airstrips Bringing Toxic Mining to Brazil’s Indigenous Land

    By Manuela AndreoniBlacki Migliozzi, Pablo Robles and Denise LuAug. 2, 2022

    The Times identified hundreds of airstrips that bring criminal mining operations to the most remote corners of the Amazon.

    Departing an

    illegal mine

    Mining pits

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    This airplane with a scratched-out tail number is coming from an illegal gold mine.

    The airstrip it used was seized from the government by miners. They also built four other airstrips nearby, all illegally.

    Hundreds of airstrips have been secretly built on protected lands in Brazil to fuel the illegal mining industry, a Times investigation found, including 61 in this Yanomami Indigenous territory.

    The Times identified more than 1,200 other unregistered airstrips across the Brazilian Amazon — many of them part of criminal networks that are destroying Indigenous lands and threatening their people.

    BOA VISTA, Brazil — From 2,500 feet in the air, the dirt airstrip is just a crack in a seemingly endless ocean of rainforest, surrounded by muddy mining pits that bleed toxic chemicals into a riverbed.

    The airstrip is owned by the Brazilian government — the only way for health care officials to reach the Indigenous people in the nearby village. But illegal miners have seized it, using small planes to ferry equipment and fuel into areas where roads don’t exist. And when a plane the miners don’t recognize approaches, they spread fuel canisters along the airstrip to make landing impossible.

    “The airstrip now belongs to the miners,” said Junior Hekurari, an Indigenous health care official.

    ‌The miners ‌have also built four other airstrips nearby, all illegally, propelling such a rapid expansion of illegal mining on the supposedly protected land of the Yanomami people that crime has grown out of control and government workers are too scared to return.

    This is just a small cluster of the clandestine airstrips pushing the illegal mining of gold and tin ore into the most remote corners of the Amazon rainforest. Carved into the dense, lush landscape, they are part of vast criminal networks that operate largely unchecked because of the neglect or ineffectiveness of enforcement and regulatory agencies in Brazil, including the military.

    The New York Times identified 1,269 unregistered airstrips throughout Brazil’s Amazon rainforest in the last year, many of which supply a thriving illicit industry that has surged under President Jair Bolsonaro of Brazil.

    Mr. Bolsonaro has faced constant global criticism for allowing the Amazon to be pillaged during his administration. Officials say the rapid spread of illicit mining under his watch could harm millions of people whose livelihoods rely on the Amazon’s rivers and accelerate the destruction of the world’s largest rainforest.

    The Amazon acts as a giant sponge, keeping tens of billions of tons of carbon dioxide out of the atmosphere. But it’s been under relentless assault in recent years — from logging, extensive burning for agriculture, mining and other legal and illegal threats.

    Recent research shows that climate change and widespread deforestation are pushing the rainforest to a tipping point that could destroy its ability to recover from such damage. This could ultimately send years’ worth of global emissions into the atmosphere, and make it more difficult to combat global warming.

    How a typical illegal mining operation works

    Aircraft land on an illegal airstrip with fuel, food, supplies and workers.

    ILLEGAL AIRSTRIP

    Small off-road vehicles — flown in in parts — transport supplies to the mining encampment.

    Mining

    encampment

    Diesel-powered pumps shoot water into the mud to loosen it. Other pumps suck the mud from the riverbed, so it can be separated from gold.

    Riverbed Mine

    Diesel-powered pumps shoot water into the mud to loosen it. Other pumps suck the mud from the riverbed, so it can be separated from gold.

    Aircraft land on an illegal airstrip with fuel, food, supplies and workers.

    Small off-road vehicles — flown in in parts — transport supplies to the mining encampment.

    ILLEGAL AIRSTRIP

    Riverbed mine

    Diesel-powered pumps shoot water into the mud to loosen it. Other pumps suck the mud from the riverbed, so it can be separated from gold.

    Aircraft land on an illegal airstrip with fuel, food, supplies and workers.

    Small off-road vehicles — flown in in parts — transport supplies to the mining encampment.

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    Diesel-powered pumps shoot water into the mud to loosen it. Other pumps suck the mud from the riverbed, so it can be separated from gold.

    Aircraft land on an illegal airstrip with fuel, food, supplies and workers.

    Small off-road vehicles — flown in in parts — transport supplies to the mining encampment.

    ILLEGAL AIRSTRIP

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    Diesel-powered pumps shoot water into the mud to loosen it. Other pumps suck the mud from the riverbed, so it can be separated from gold.

    Aircraft land on an illegal airstrip with fuel, food, supplies and workers.

    Small off-road vehicles — flown in in parts — transport supplies to the mining encampment.

    ILLEGAL AIRSTRIP

    Riverbed mine

    Since taking office in 2019, Mr. Bolsonaro has championed industries driving the rainforest’s destruction, leading to record levels of deforestation. He has both loosened regulations to expand logging and mining in the Amazon and scaled back protections. He also slashed federal funds and staffing, weakening the agencies that enforce Indigenous and environmental laws.

    Mr. Bolsonaro has long supported the legalization of mining on Indigenous land. He even visited an illegal gold mine on what was supposed to be protected territory, publicly signaling his support for illicit activities in the Brazilian Amazon.

    “It’s not fair to criminalize wildcat miners,” Mr. Bolsonaro told supporters outside his home in Brasília, the capital, last year.

    On Yanomami land alone — about 37,500 square miles or roughly the size of Portugal — law enforcement officials estimate that 30,000 miners are working illegally on territory protected by the government. Yet there is little enforcement. In recent years, their numbers have surged, causing deadly clashes, the displacement of Indigenous communities, swift deforestation and destruction to the land and rivers, with staggering levels of toxic mercury now found in the water.

    The illegal mining on Yanomami land near Brazil’s border with Venezuela is a window into what’s playing out across the Amazon rainforest, which covers about 60 percent of the overall country.

    Many of the 1,269 unregistered airstrips that The New York Times identified have enabled aircraft to land in areas rich with gold and tin ore that are otherwise almost impossible to reach because of the thick rainforest and hilly terrain. While the role of air traffic in illegal mining has been well-documented, The Times examined thousands of satellite images dating back to 2016 to verify each airstrip and compile the most comprehensive picture yet of the illegal industry’s scale.

    The Times analysis found at least 362 — more than a quarter — of the airstrips are within 12 miles of wildcat mining areas, a form of mining that is heavily dependent on highly toxic mercury. About 60 percent of those airstrips are on Indigenous and protected lands where any form of mining is forbidden.

    The hundreds of other airstrips identified by The Times often support illegal mining operations from greater distances, or are used by drug traffickers or by farmers to spread pesticides. Beyond that, miners also illegally use or have seized dozens of government airstrips that officials rely on to access remote communities.

    “Our perception is that without airplanes, there wouldn’t be mining in the Yanomami land,” said Matheus Bueno, a federal prosecutor based in Boa Vista, the capital of the state of Roraima, where part of the Yanomami land sits.

    From 2010 to 2020, illegal mining on Indigenous lands grew by nearly 500 percent, and on conservation lands by 300 percent, according to an analysis by Mapbiomas, a Brazil-based collective of climate-focused nonprofit organizations and academic institutions.

    How We Documented Illegal Airstrips

    Times reporters collected the potential locations of illegal airstrips by collaborating with the Rainforest Investigations Network, a reporting project established by the Pulitzer Center, a Washington-based nonprofit, and with Hyury Potter, a reporter for The Intercept Brasil and a Pulitzer fellow. Others were collected from crowdsourced databases, satellite images and geospatial analysts.

    To confirm these locations and connect them with illicit mining, Times reporters built a tool to help analyze thousands of satellite images. They examined historical satellite imagery to determine that 1,269 unregistered airstrips still appeared in active use within the past year. They documented telltale signs of mining nearby, such as clear cut areas of rainforest and pools that miners use to separate dirt from ore. And they determined that hundreds of the airstrips in mining areas are within Indigenous and protected lands, where any form of mining is against the law.

    Times reporters and Mr. Potter shared data analysis and documents about government investigations into illegal mining, and The Times and The Intercept Brasil are simultaneously publishing articles based on this analysis. Sources for the potential locations of illegal airstrips include Open Street Maps, a crowdsourced geographic database; Earthrise Media, a nonprofit that specializes in geospatial analysis; Socio-Environmental Institute, an environmental nonprofit; and Hutukara, a Yanomami nonprofit that reported dozens of airstrips that support illegal mining in their land.

    For the Yanomami people, the effects of illegal mining have already been devastating.

    With a population of almost 40,000, the Yanomami, whose land straddles Brazil and Venezuela, is the largest Indigenous group living in relative isolation in the Amazon. A recent study by Hutukara, a Yanomami nonprofit, estimated that more than half of the people living in Yanomami Brazilian territory have been hurt by illegal mining.

    The fallout, according to the report, includes malnourishment because of destroyed or abandoned crops, and malaria spread by the proliferation of mosquitoes in open mining pits and deforested areas.

    The operations have also divided Indigenous groups because some work with the miners while others oppose them. Earlier this year, a fight broke out among two groups, leaving two men dead and five others wounded.

    But what most alarms health officials is the mercury used to separate gold dust from riverbed mud, which is poisoning the water and fish the community relies on.

    Mercury poisoning can impair children’s development and attacks the central nervous system, causing a range of health issues from loss of vision to cardiovascular disease, according to a report by Fiocruz, a public health care research institute.

    A recent government analysis of water collected from four Yanomami rivers found mercury levels 8,600 percent higher than what’s considered safe for human consumption.

    “The destruction in some communities is total,” Mr. Hekurari said. “Mining is everywhere.”

    For decades, dozens of Indigenous people have lived in this area of protected Yanomami territory. In this February 2019 photo, their communal homes are visible, scattered near large patches of deforested land.

    Less than two years later, an illegal airstrip is seen carved into the forest near these Indigenous homes.

    The following year, mining activity starts to develop near that airstrip.

    Now, several mining pits surround the airstrip and neighboring Indigenous homes. Hundreds of miners are working in the pits, fueling conflict between Yanomami communities.

    Within a five-mile radius, there are three other illegal airstrips, a recent photo showed.

    An analysis of flight paths obtained by The Times shows illegal air traffic leveraging these clandestine airstrips to deliver mining supplies. Most flights take off from Boa Vista.

    Wildcat mines typically start with a single man trekking into the forest, carrying only a shovel, a hoe, a gold-panning bowl and a GPS device.

    The miners often come from impoverished communities, looking to make more than a living wage. Their bosses are part of fragmented, yet politically powerful criminal enterprises that have capitalized in recent years on the cheap labor market and the surging price of gold and tin.

    Once a lucrative mining spot is identified, more miners arrive carrying supplies to carve out a rudimentary mine. Diesel-powered pumps shoot powerful streams of water into the mud to loosen it, while other pumps extract the mud from the riverbed, creating enormous craters that disrupt the flow of rivers. Mercury is then mixed with the extracted mud to separate the gold particles. Traces of mercury remain in the discarded mud and also evaporate into the air during the smelting process.

    Airstrips are then built in areas rich enough in minerals to support expensive aerial supply chains.

    “This is how they gain scale,” said Gustavo Geiser, a forensics expert with the Brazilian Federal Police who has worked on several illegal mining cases.

    The gold is then sold to buyers, some of them unlicensed, who transfer it to smelters in Brazil and abroad for refinement. It then often ends up in banks around the world and in products, like phones and jewelry.

    Wildcat mining can be legal, but much of it is carried out without the required environmental permits or in protected areas where it is forbidden.

    As part of a broad investigation last year into illegal mining on Yanomami land, Brazil’s environmental protection agency, IBAMA, and the federal police seized dozens of planes and helicopters and revealed the inner workings of the logistics that support these operations.

    The sole distributor of aviation fuel in the state of Roraima was fined for selling to unregistered buyers who ran makeshift gas stations and is still under criminal investigation. Fuel was then carried to airstrips where planes and helicopters were hidden in nearby forest clearings.

    In May, The Times used a drone to observe one of the airstrips found by the agents and saw two planes being loaded with unknown cargo and several pickup trucks with fuel canisters traveling toward it — an example of how enforcement agencies have struggled to effectively shut down these operations.

    Common aircraft modifications

    Tail numbers are often scratched out or modified.

    Some planes use gasoline when aviation fuel is not available.

    Fuel tank

    Seats

    GPS

    Seats are removed to make space for fuel and supplies.

    Transponders are turned off to avoid detection, and portable GPS equipment is used instead.

    Tail numbers are often scratched out or modified.

    Fuel tank

    Seats

    Some planes use gasoline when aviation fuel is not available.

    GPS

    Seats are removed to make space for fuel and supplies.

    Transponders are turned off to avoid detection, and portable GPS equipment is used instead.

    Seats are removed to make space for fuel and supplies.

    Tail numbers are often scratched out or modified.

    Fuel tank

    Some planes use gasoline when aviation fuel is not available.

    GPS

    Transponders are turned off to avoid detection, and portable GPS equipment is used instead.

    Seats are removed to make space for fuel and supplies.

    Tail numbers are often scratched out or modified.

    Fuel tank

    Some planes use gasoline when aviation fuel is not available.

    GPS

    Transponders are turned off to avoid detection, and portable GPS equipment is used instead.

    The recent expansion of illegal mining across Brazil isn’t unprecedented: A gold rush in the 1980s created a crisis much like the one that exists today.

    Amid international pressure, the government suffocated most illegal mining by blowing up dozens of airstrips, jailing and extraditing miners and closing off airspace over the Yanomami land for months at a time, according to news reports.

    Many law enforcement officials say a similar strategy must be deployed to effectively counter today’s illegal mining. But under Mr. Bolsonaro, protection policies have been weakened by an administration that critics say has prioritized unregulated economic development over environmental and Indigenous issues.

    In 2018, Mr. Bolsonaro, a retired army captain, rode a far-right election campaign to the presidency. He pledged to bolster the country’s agribusiness sector by loosening environmental protections, particularly in the Amazon.

    But facing international pressure shortly after taking office, he put the military in charge of coordinating efforts to protect the Amazon against environmental crime, in addition to its mandate of monitoring the border and airspace.

    Every year, the military makes arrests, and confiscates guns, mining equipment and airplanes. Still, prosecutors and police officials say it has done little to address the increase in illegal air traffic.

    On the Yanomami land, the army has three bases for monitoring border activity, one of which is sometimes used to fight illegal mining. The Times identified at least 35 unregistered airstrips, likely used by miners, within a 50-mile radius of that base.

    “The army recognizes that the integrity of the border presents itself as a challenge for the Brazilian State, in particular for the security forces,” Brazil’s army told The Times by email, adding the country shares more than 10,000 miles of border with 10 countries.

    The army’s border protection plan, it said, has the “goal of reducing cross-border and environmental crimes, as well as organized crime activity.”

    The Brazilian Air Force did not respond to multiple requests for comment.

    Investigating illegal activity on Indigenous lands and federal reserves falls on the Brazilian Federal Police, but it lacks the resources to curb illegal mining activity, according to officials who spoke on condition of anonymity for fear of retaliation.

    The force has a single transport helicopter for the entire country. The military often refuses to support countermining operations, unless agencies with much smaller budgets pay large sums to use its aircraft, according to police officials.

    Investigations by the federal police, environmental agents and prosecutors paint a picture of chaos in the Amazon’s airspace. Planes and helicopters with revoked permits fly undeterred to illegal mines with their transponders off, frequently crossing the border in and out of Venezuela.

    Last year, federal prosecutors warned a court that a commercial airplane carrying hundreds of passengers almost hit a helicopter flying illegally near an international airport. Similar warnings have been relayed to the military, according to a government report.

    Even when the military or law enforcement do shut down an illegal airstrip, mining operations eventually resume.

    Commissioner Paulo Teixeira, who oversees federal police investigations into crimes against Indigenous communities, said the police had little knowledge of how the military monitors illegal air traffic.

    “Actions to control the airspace would make things easier for us,” he said.

    One potential complication for enforcement agencies is a new law that recently eliminated a requirement for government authorization before airstrips were built on unprotected land. They still need to be registered to operate, but critics say the law weakens government enforcement even further because inspectors can no longer issue fines simply for their existence; they must now prove the unregistered airstrips are being used.

    Juliano Noman, the head of Anac, Brazil’s civil aviation agency, which is charged with monitoring illegal airstrip activity, said removing the requirement streamlined the registration process and has not fueled more criminal activity. A cleared-away section of land can’t be confirmed as an airstrip anyway unless air traffic is detected, he said.

    His agency, he said, is still successfully stopping illegal air traffic.

    “There is nothing about aviation that makes illegal mining easier or more scalable,” he said, adding that criminals will always find ways to transport their products, a reality that isn’t his agency’s responsibility to fight.

    Rodrigo Martins de Mello was wrapped in a Brazilian flag as he spoke to a few hundred miners and their supporters from atop a sound truck in May. They were in Boa Vista to protest a group of senators who had come to the city to investigate human rights abuses connected to illegal mining.

    “What’s most important is to get rid of the oppression of the wildcat miner,” Mr. de Mello said. “We are here searching for our freedom, our peace of mind to work.”

    A pilot and an aviation businessman, Mr. de Mello represents the growing support for wildcat mining in some impoverished corners of the Amazon — and the push to further expand into protected areas.

    With shares in several legal mining projects, he is part of a powerful network of business people empowered by regulations weakened under the Bolsonaro administration to develop mining, logging and other industries in the rainforest.

    At the same time, he is also under investigation by federal prosecutors for his involvement in illegal mining.

    Six of Mr. de Mello’s helicopters were seized as part of the federal police and IBAMA’s 2021 probe, which investigated his role overseeing the logistics of illicit mining on Yanomami land.

    A court has rejected multiple requests by the federal police to order the arrest of Mr. de Mello, who denies any wrongdoing. The case against him is sealed and no charges have been made public.

    With a national election in October, Mr. de Mello joined Mr. Bolsonaro’s political party and launched his own congressional campaign to represent miners. He is also a coordinator of a movement in Roraima state to loosen regulations on wildcat mining.

    Mr. de Mello said his main project is building mining cooperatives throughout the state so miners can work legally and help the local economy grow. “They believe in me because they think I can make these cooperatives economically viable,” he said.

    But he also supports policies that would benefit illegal miners, including prohibiting law enforcement from destroying equipment connected to environmental crimes.

    His agenda has quickly made him a leader in a state where miners are a major political force. Critics say Mr. Mello is promoting policies that would further erode protections that are already poorly enforced.

    Sitting at Mr. de Mello’s recent protest, Christina Rocha remembered her husband, Antônio José, who died the year before when the plane that was transporting him to an illegal mine crashed. His body was found eight months later.

    “There are so many accidents,” she said. “If it was legal, people wouldn’t have to take this much risk.”

    Back on the Yanomami land, the local Indigenous community sees the growing political power of wildcat miners as a big blow. Today, illegal mining has turned part of a crucial river into a crater of mud.

    “The water is like sand,” Hércules Yanomami, a local Indigenous leader, said in a phone interview. “We only have a small creek left.”

    Mr. Hekurari, the health care official, says he will continue to denounce and report any crimes in his community in hopes the government will investigate them.

    He has been fighting against mining since he was a child, watching his grandfather and other family members push out as many miners as they could.

    “My grandfather taught me, never run away,” he said. “You’ll only be helping your enemies.”

    André Spigariol contributed reporting from Brasília, Brazil, and Emily Costa from Boa Vista, Brazil.

    France24 - Monde

    Afghanistan : Ayman al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda, tué par un drone américain

    Publié le : 02/08/2022 - 00:16Modifié le : 02/08/2022 - 06:50

    FRANCE 24 Suivre

    Joe Biden a annoncé, lundi, la mort d'Ayman al Zawahiri, tué par une frappe américaine en Afghanistan. La mort du chef d'Al-Qaïda va permettre aux familles de victimes du 11-Septembre "de tourner la page", a déclaré le président américain.

    C'est en direct à la télévision que Joe Biden a annoncé, lundi 1er août, la mort d'Ayman al Zawahiri, tué par une frappe américaine en Afghanistan. La mort du chef d'Al-Qaïda va permettre aux familles de victimes du 11-Septembre "de tourner la page", a déclaré le président américain.

    "Samedi, sur mes ordres, les États-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Afghanistan, qui a tué l'émir d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri", a lancé Joe Biden lors d'une courte allocution depuis la Maison Blanche.

    "Justice a désormais été rendue, et ce chef terroriste n'est plus", a-t-il ajouté. "Peu importe le temps que cela prend, peu importe où vous vous cachez, si vous êtes une menace pour notre peuple, les États-Unis vous trouveront et vous élimineront."

    The United States continues to demonstrate our resolve and our capacity to defend the American people against those who seek to do us harm. Tonight we made clear: No matter how long it takes.No matter where you try to hide.We will find you.

    August 2, 2022

    Attaque au drone

    L'attaque au drone a été menée à l'aide de deux missiles Hellfire et sans aucune présence militaire américaine au sol, a précisé un responsable américain, preuve selon lui de la capacité des États-Unis "d'identifier et de localiser même les terroristes les plus recherchés au monde et de prendre des mesures afin de les éliminer".

    Ayman al-Zawahiri avait été repéré "à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché" par la frappe dans la capitale afghane, a-t-il ajouté.

     

    Au cours du week-end, le ministre afghan de l'Intérieur avait démenti les informations faisant état d'une frappe de drone à Kaboul, indiquant à l'AFP qu'une roquette avait touché "une maison vide" de la capitale. Dans un communiqué publié lundi sur Twitter avant l'intervention de Joe Biden, le porte-parole des Taliban avait toutefois reconnu l'existence d'une "attaque aérienne", attribuée à un "drone américain".

    Le cerveau du 11-Septembre

    Recherché depuis des années par les services secrets américains, Ayman al-Zawahiri semblait se terrer entre le Pakistan et l'Afghanistan. Considéré comme le cerveau des attentats du 11-Septembre qui avaient fait près de 3 000 morts aux États-Unis, Ayman al-Zawahiri avait pris la tête de l'organisation terroriste après la mort d'Oussama Ben Laden en 2011, tué par un commando américain au Pakistan.

    L'Arabie saoudite s'est pour sa part félicitée "de la mort du chef terroriste d'Al-Qaïda" responsable de "la planification et l'exécution d'odieuses opérations terroristes aux États-Unis, en Arabie saoudite et dans plusieurs autres pays du monde", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    Al-Qaïda avait déjà perdu son numéro 2, Abdullah Ahmed Abdullah, tué en août 2020 dans les rues de Téhéran par des agents israéliens lors d'une mission secrète commanditée par Washington, information révélée quelques mois plus tard par le New York Times.

    Le département d'État offrait jusqu'à 25 millions de dollars de récompense pour toute information conduisant à l'arrestation ou la condamnation du chef d'Al-Qaïda. 

    Cette annonce intervient près d'un an après le chaotique retrait d'Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux Taliban de reprendre le contrôle du pays vingt ans après.

    Avec Reuters et AFP

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    11-Septembre : le chef d'Al-Qaïda, A. Al-Zawahiri apparaît dans une vidéo

    TERRORISME

    Fer de lance du djihad, Ayman al-Zawahiri prend la tête d'Al-Qaïda

    TERRORISME

    Ayman al-Zawahiri fait allégeance au nouveau chef des Taliban

    L'Humanité

    Afghanistan. Les États-Unis abattent à distance Ayman Al Zawahiri, chef d’al-Qaïda

    Actu

    À la tête de la nébuleuse djihadiste depuis la mort de Ben Laden, Ayman Al Zawahiri a été tué dans la nuit de samedi à dimanche sur le balcon de sa résidence, dans un quartier aisé de Kaboul, déchiqueté par les lames du drone américain Hellfire R9X.

    Nadjib Touaibia

    Rebondissement historique. Près d’un an après leur retrait chaotique d’Afghanistan, et alors que les talibans règnent sur tout le territoire, les Américains abattent à distance le chef d’al-Qaida, l’Égyptien Ayman Al Zawahiri. L’assassinat a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche au moyen d’une frappe de drone.

    « Sur mes ordres, les États-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Afghanistan, qui a tué l’émir d’al-Qaida, Ayman Al Zawahiri », a annoncé lundi en direct à la télévision le président américain, Joe Biden. « Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n’est plus », a-t-il ajouté, rappelant les termes utilisés par Barak Obama le dimanche 1er mai 2011 lors de l’exécution d’Oussama Ben Laden par les Navy SEALs américains (unités d’élite) au Pakistan.

    Zawahiri, 71 ans, avait succédé à Ben Laden à la tête d’al-Qaida. Les États-Unis promettaient 25 millions de dollars à qui pouvait les mettre sur sa piste. Il était, selon eux, l’un des principaux organisateurs des attentats du 11-Septembre 2001 dans les tours jumelles du World Trade Center, à New York, qui avaient fait près de 3 000 morts. Joe Biden lui attribue également la conception et la direction de l’attaque contre le destroyer USS Cole en 2000 et contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya qui avaient fait 224 morts en 1998. L’hôte de la Maison-Blanche y voit un coup sévère porté aux capacités de nuisance terroriste de la nébuleuse islamiste. Il escompte faire oublier l’épisode désastreux du retrait de Kaboul et rehausser sa popularité, au plus bas. Celle de Barak Obama avait fait un bond de 10 points dans les sondages à la suite des frappes réussies de 2011.

    Une « violation claire » des accords de Doha

    Zawahiri vivait dans une maison de trois étages dans un quartier huppé de la capitale afghane. Selon un responsable, sous couvert d’anonymat, il avait été repéré « à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché » .

    L’attaque au drone a été menée à l’aide de deux missiles Hellfire, selon cette même source. L’objectif de cette arme, un engin équipé de six lames en forme de rasoir, qui tranche mais n’explose pas, serait d’éviter des victimes aux alentours de la cible. La famille du chef d’al-Qaida qui se trouvait dans la maison aurait été épargnée. Le fils et le gendre du ministre taliban de l’Intérieur, Sirajuddin Haqqani – chef du redoutable réseau du même nom lié à al-Qaida – auraient toutefois été tués lors de cette frappe, selon l’hôpital national de sécurité de Kaboul. Ce qui renforcerait l’idée selon laquelle le réseau Haqqani, implanté au cœur des talibans, continue à entretenir les meilleures relations avec l’organisation de Ben Laden.

    Les Américains estiment que la présence d’Ayman Al Zawahiri à Kaboul constitue une « violation claire » des accords conclus à Doha en 2020 avec les talibans, lesquels s’étaient engagés à ne pas accueillir al-Qaida sur leur sol. « De telles actions constituent une répétition des expériences ratées des vingt dernières années et sont contraires aux intérêts des États-Unis d’Amérique, de l’Afghanistan et de la région », a déclaré de son côté, mardi matin, le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid.

    Afghanistanal qaïdaÉtats-Unisdrones
    France24 - Monde

    États-Unis : ces huit économistes arbitres de la récession

    Publié le : 29/07/2022 - 17:35

    Sébastian SEIBT Suivre

    Les États-Unis ont officiellement connu deux trimestres successifs de repli du PIB, ce qui correspond à la définition la plus communément admise d’une récession. Mais pas aux États-Unis où cette décision appartient à huit économistes d’un petit organisme indépendant appelé le Comité de datation des cycles économiques.

    Dans la plupart des autres pays, la messe serait dite et le début de la récession actée. Mais pas aux États-Unis. Le PIB de la première puissance économique mondiale a chuté de 0,9 % au deuxième trimestre par rapport à l’an dernier, a annoncé le département du Commerce jeudi 28 juillet. C’est le deuxième trimestre successif de croissance négative aux États-Unis.

    Ce serait suffisant en France, par exemple, pour estimer qu’une période de récession a démarré. L’Insee définit un tel retournement de conjoncture comme “un recul du Produit Intérieur Brut (PIB) sur au moins deux trimestres consécutifs”. Idem pour l’OCDE

    Les huit arbitres américains de la récession

    En fait, le Japon est le seul autre pays démocratique, hormis les États-Unis, à ne pas suivre cette règle quasi-automatique permettant de dater le début d’une récession. C’est le “gouvernement japonais qui tranche en prenant en compte d’autres facteurs que le PIB comme l’emploi ou la consommation”, indique Jeffrey Frankel, économiste à Harvard, dans une présentation de l’exception américaine en matière de définition des cycles économiques. 

    Au moins dans l’archipel asiatique, c’est un corps démocratiquement élu et bien identifié par la population qui décide. Rien de tel aux États-Unis où les arbitres de la récession sont huit économistes réunis au sein d’un groupe indépendant appelé le Business Cycle Dating Committee (Comité de datation des cycles économiques). 

    Pour eux, une récession se définit “par un déclin significatif de l’activité économique qui se propage à tous les étages de l’économie et dure plusieurs mois”. Le PIB n’est que l’un des facteurs pris en compte par ces économistes au même titre que le taux de chômage, le niveau des salaires, ou encore l’investissement.

    La pression est actuellement très forte sur ces juges suprêmes du bien-être ou du mal-être économique américain (ce sont aussi eux qui sifflent la fin officielle d’une récession). La récession est, en effet, devenue un sujet politiquement très sensible à Washington. 

    Un comité qui prend son temps

    D'autant plus que les républicains et commentateurs politiques conservateurs crient à la récession sur tous les toits médiatiques possibles afin de pouvoir blâmer le président américain Joe Biden de la mauvaise fortune du pays. Et entre les mauvais chiffres du PIB, la flambée des prix et le marché de l’immobilier qui tourne au ralenti, ils ont des arguments à avancer.

    Mais Joe Biden peut, en toute bonne foi, affirmer que les États-Unis ne sont pas en récession tant que le Business Cycle Dating Committee ne l’a pas décrétée. En attendant le verdict officiel, le gouvernement profite d’ailleurs de ce flou pour assurer que tout ne va pas si mal. Le taux de chômage reste à un niveau historiquement bas et “cela ne fait aucun sens de dire qu’il y a une récession dans ces conditions, surtout que les salaires augmentent aussi”, a affirmé Jerome Powell, le directeur de la Réserve fédérale.

    Le Business Cycle Dating Committee est ainsi de plus en plus appelé à la rescousse pour trancher ce débat. Mais il faudra prendre son mal en patience car ce groupe “prend, en moyenne, douze mois pour décider si une récession a eu lieu et quand”, écrit Jeffrey Frankel, qui a siégé plus de 20 ans au sein de ce comité. 

    Ces économistes avaient ainsi attendu le 1er décembre 2008 pour déclarer qu’une récession avait démarré fin 2007. Entre-temps, Lehman Brothers avait mis la clé sous la porte, et la crise financière faisait des ravages dans le monde entier.

    Ce comité n’est donc pas pressé, ce qui “peut poser problème quand on sait que les politiques ont parfois besoin d’avoir des estimations rapides pour prendre des décisions”, note la radio publique NPR dans une émission consacrée à ces “arbitres de la récession”.

    L’amitié entre un économiste socialiste et un ultralibéral

    Leur lenteur s’explique historiquement. L’exception américaine remonte au lendemain de la Première Guerre mondiale et l’amitié improbable entre Nachum Stone, un économiste d’obédience socialiste, et Malcolm Rorty, un grand défenseur du libéralisme qui travaillait pour le géant américain des télécom AT&T, raconte le magazine économique américain Forbes. Ces deux-là ne pouvaient s’entendre sur rien qui touchait à l’économie sauf sur un point : les États-Unis devaient se doter d’un organisme capable d’établir quelques faits indiscutables afin de servir de base au débat économique. 

    C’est ainsi qu’est né en 1920 le National Bureau of Economic Research (NBER), un institut indépendant censé rassembler les esprits les plus brillants de toutes les chapelles économiques afin de dégager des consensus sur des questions pressantes comme le taux de croissance, la mesure de l’emploi, ou encore les récessions. 

    Près de 60 ans plus tard, en 1978, cet organisme fonde en son sein le Business Cycle Dating Committee dont la tâche, très académique, est de dater avec certitude les différents cycles économiques aux États-Unis. 

    D’où leur lenteur. “Il y a souvent des révisions du PIB, par exemple”, a affirmé à NPR James Poterba, professeur d’Économie au MIT (Massachusetts Institute of Technology), président du NBER et membre du Business Cycle Dating Committee. Par exemple, le Royaume-Uni avait décrété une récession fin 2011 avant de revoir à la hausse, en 2013, la croissance du PIB et se rendre compte qu’il n’y avait finalement pas eu de récession.

    Manque de transparence et de mixité

    “Je pense que dans l’ensemble notre approche américaine pour fixer l’entrée en récession fonctionne plutôt bien comparée au procédé purement mécanique [de ne retenir que l’indicateur de deux trimestres successifs de repli du PIB]”, affirme James Poterba.

    Mais les critiques adressées à ce comité portent moins sur la méthode que sur son fonctionnement ou sa composition. Cet organisme n’est, tout d’abord, pas un exemple de transparence, regrette CNN. Il n’y a pas de calendrier des réunions, de minutes des délibérations et, plus généralement, les membres refusent d’évoquer où ils se réunissent et de quoi ils parlent. “C’est un peu le ‘fight club’ de l’économie”, résume NPR.

    Ces huit membres sont aussi tous issus des universités les plus cotées des États-Unis (Harvard, Princeton ou encore Stanford), sont blancs et ont plus de soixante ans. Il n’y a, en outre, que deux femmes et l’une d’elle est l’épouse d’un autre membre. “C’est [intellectuellement] un peu incestueux comme milieu”, reconnaît à CNN Richard Wolff, un économiste qui a étudié à Harvard, Stanford et Yale.

    Un manque de mixité sociale ou raciale qui n’est pas sans conséquence sur le travail de ce comité. Lors de leur dernière réunion, en juillet 2021, ces économistes avaient déclaré que la dernière récession – liée à la pandémie de Covid-19 – avait pris fin en avril 2020. Leur raisonnement reposait essentiellement sur un taux de chômage qui était presque revenu à des niveaux d’avant la crise sanitaire. 

    Mais ce n’était pas le cas pour tous : les Américains les plus pauvres et les minorités étaient encore loin d’avoir regagné leur pouvoir d’achat perdu. “Davantage de diversité dans la composition de ce comité permettrait d’apporter d’autres points de vue et de nuance pour comprendre la santé de notre économie”, estime Valerie Wilson, économiste à l’Economic Policy Institute, interrogée par CNN. 

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    Les États-Unis à la recherche du Graal contre l'inflation

    marché du travail

    Aux États-Unis, le mystère de la “Grande démission” de millions d'Américains

    La Fed relève son principal taux et prévoit un ralentissement de l'économie

    France24 - Monde

    “Aller camper”, “tricoter” : un langage codé sur TikTok pour aider les personnes à avorter aux États-Unis

    Publié le : 02/08/2022 - 18:56

    Thaïs Chaigne Suivre

    Depuis la révocation de l’arrêt Roe v. Wade aux États-Unis, de nombreuses vidéos sur TikTok proposent d'“aller camper” ou encore “de faire une excursion” dans un autre État : un message codé pour dire qu’on est prêt à aider personnes qui cherchent à avorter. Utiliser ces termes, mais aussi proposer son aide de façon spontanée en ligne ne sont pas forcément de bonnes idées selon notre Observatrice, qui travaille dans une association de défense au droit à l’avortement.

     

    “C’est toujours légal d’aller faire du camping en Virginie, si tu as besoin, je peux t’aider."  Depuis la révocation de l’arrêt Roe v. Wade le 24 juin dernier, les messages du genre s’accumulent sur TikTok. Il n’est en réalité guère question de “camping” mais bien de proposer son aide aux personnes cherchant à avorter sans éveiller les soupçons, à l’heure où le droit à l'IVG est supprimé ou menacé dans plusieurs États américains. 

    Sur TikTok, on compte de nombreuses vidéos construites de la même façon : une personne regarde la caméra en silence, tandis qu’un texte indique qu’elle est prête à aider ceux qui veulent “aller camper”, “aller voir leur famille” ou encore “apprendre à tricoter” dans un État ou un pays voisin, notamment le Canada. 

    Les vidéos sont accompagnées de la chanson “Paris” du groupe The Chainsmokers, et se terminent sur ces paroles : “Si on tombe, on tombe ensemble”  (“If we go down, we go down together”). La chanson est devenue un véritable hymne de solidarité chez les défenseurs du droit à l'avortement sur le réseau social.

    @comebackkaylaurine#prochoice#fyp#ifwegodownthenwegodowntogether#women#men#nonbinary#human♬ What would you do - Bitch@chelsea.tomecek#ifwegodownthenwegodowntogether#roevwade♬ What would you do - Bitch@raee.of.light#roevwade#ifwegodownthenwegodowntogether#womensrights#safewithme#keepyourlawsoffmybody#womensrightsarehumanrights#lgbt♬ What would you do - Bitch

    Cet élan de solidarité en ligne est tel que sur les réseaux sociaux, “aller camper” est devenu un véritable synonyme d’”avorter”. Le message s’adresse surtout aux personnes qui habitent dans des États où l’avortement est interdit ou s’apprête à l'être. 

    @anxiousandfabulous#ifwegodownthenwegodowntogether♬ What would you do - Bitch

    Néanmoins, de nombreuses personnes qui travaillent dans le secteur de l’avortement ou dans les associations de défense du droit à l’avortement aux États-Unis ont alerté sur l’utilisation de ce langage codé.

    “Les personnes qui cherchent de l’aide pour avorter peuvent passer à côté du message” 

    Max Carwile fait partie du “ Abortion Access Fund” une association qui se bat pour le droit à l’avortement à l'échelle nationale. Elle vit dans le Tennessee, un État qui s’apprête à inscrire l’interdiction d’avorter dans la loi. Selon elle, le langage codé développé sur TikTok n’est pas une bonne solution si on veut vraiment aider quelqu’un à avorter. 

     La majorité des gens qui utilisent ce langage codé font ça pour aider, et pensent que les personnes opposées à l’avortement ne vont pas trouver ces publications.  Mais c’est tellement devenu commun que les gens qui suivent cette question-là savent très bien ce que veut dire “aller camper”. 

    Mais les personnes qui cherchent de l’aide pour avorter ne connaissent pas forcément ce langage associé aux milieux pro-avortement. Elles ne comprendront donc pas forcément ce que ça veut dire et peuvent donc facilement passer à côté du message. 

    Ces messages peuvent néanmoins permettre d’encourager les personnes qui connaissent ces codes. Mais je pense que c’est important d’utiliser le bon terme “avortement”, parce que ça permet de le “dé-stigmatiser”.

    @jessem70#ifwegodownthenwegodowntogether♬ Paris - The Chainsmokers

     

    Ceux qui utilisent ce “langage codé” mettent la charrue avant les bœufs, et anticipent que cela va devenir dangereux d’utiliser le bon terme. Pour l’instant, légalement parlant, il ne peut rien vous arriver pour proposer de l’aide à quelqu’un pour avorter. 

    Néanmoins, dans plusieurs États, notamment le Texas, cela pourrait bientôt l’être. Mais dans ce cas de figure, le risque, ce serait de dire “j’ai conduit une personne qui voulait avorter en dehors du Texas” et pas simplement de proposer son aide. 

    Je pense que c'est ce qu’il faut  faire pour que ce genre de loi ne rentre jamais en application. 

    Au Texas, des membres du parlement ont évoqué la possibilité de criminaliser toute personne qui "fournit les moyens" d'un avortement et de mettre en place des lois pour poursuivre toute personne qui apporte une aide financière à l'avortement d'un Texan. On trouve des projets de loi similaires en Arkansas et dans le Missouri. 

     

    “On ne sait pas toujours qui se cache derrière les publications”

    Pour aider les gens à “aller camper” des Tiktokeurs américains et canadiens vont jusqu’à proposer en ligne un logement ou de l’argent pour payer le voyage aux personnes qui voudraient avorter dans un autre État.

    @jesken12#prochoice#prowomen#mindyourownuterus♬ What would you do - Bitch

    Dans le même esprit, de nombreux groupes sont nés sur d’autres réseaux sociaux pour organiser cette aide spontanée, comme le “auntie network” (le “réseau des taties”) sur Reddit et Facebook. Max Carwile poursuit : 

    Ce langage codé crée une zone floue et on ne sait pas qui se cache derrière. Les personnes qui proposent leur aide peuvent très bien mentir sur leurs intentions. C’est le même problème que [pour les réseaux de solidarité en ligne qui naissent depuis fin juin.] Je suis heureuse de voir cette solidarité, mais on n'a pas de certitude totale sur le profil de certaines personnes en ligne , il y a un risque que certaines veuillent tenter de piéger les personnes qui souhaitent avorter plutôt que d'aider. Des personnes contre l’avortement peuvent par exemple utiliser ces réseaux pour atteindre celles qui veulent avorter.

    >> LIRE SUR LE SITE DES OBSERVATEURS : Comment les "fausses cliniques" piègent les femmes qui veulent avorter

     

    “La plupart de ces personnes pensent sincèrement aider”

    Pour de nombreux professionnels du secteur, le manque d’expérience des personnes qui souhaitent apporter leur aide sur les réseaux peut également poser un problème, et dans certains cas mettre les personnes souhaitant avorter en danger. Les professionnels du secteur alertent par exemple depuis quelques semaines sur le succès de vidéos TikTok proposant des remèdes à base de plante médicinale pour avorter. Tout comme notre Observatrice Max Carwile : 

    Ces remèdes [qu’on trouve sur TikTok] ne sont pas médicalement sûrs. Ce qu’il faut faire, c’est plutôt conseiller et défendre la possibilité de prendre des pilules abortives, qu’il est possible de se faire prescrire à distance. [ la prescription et l'envoie de pilule abortive à distance constitue une zone grise aux États-Unis : NDLR] 

     Depuis la révocation de Roe v. Wade, les gens [qui veulent avorter] ont peur, donc ils prennent toute l’aide qu’ils trouvent. Et ceux qui veulent aider de leur côté offrent toute l’aide qu’ils jugent bonne.  Et je pense que la plupart de ces personnes croient sincèrement aider. 

    Mais ce ne sont pas des professionnels. Pour aider à son échelle, il vaut mieux se rapprocher d’une structure qui a de l’expérience pour aider les gens à avorter, qui est au fait des questions de sécurité et de protection de vie privée, et qui connaît la loi.

    Télécharger l'application

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    New York Times - World

    U.S. Hits Russian Oligarchs and Companies With New Sanctions

    The latest round of economic punishments are aimed at business figures close to the Kremlin, technology institutions with ties to the military and a woman believed to be President Vladimir V. Putin’s romantic partner.

    Here’s what you need to know:

    The U.S. imposes a new round of sanctions on Russians, including a woman close to Putin.

    As the fighting spreads, 140,000 residential buildings have been damaged, leaving millions homeless, Ukraine says.

    Russia backs China’s stance on Taiwan, calling Pelosi’s visit ‘provocative.’

    Zelensky says Ukraine’s government may allow civil partnerships for same-sex couples.

    The first grain ship leaving Ukraine sails smoothly to Turkish waters as more prepare voyages.

    Brittney Griner appears in a Russian court as her lawyers plead for leniency.

    Ukrainians bracing for a difficult winter are stockpiling timber and coal.

    The U.S. imposes a new round of sanctions on Russians, including a woman close to Putin.

    WASHINGTON — The State Department on Tuesday announced a major new round of sanctions on dozens of Russian companies and individuals to further punish Moscow for its invasion of Ukraine, including oligarchs close to President Vladimir V. Putin and technology institutions with ties to Russia’s military.

    “As Ukrainians continue to valiantly defend their homeland in the face of President Putin’s brutal war, Russia’s elite are running massive revenue-generating companies and funding their own opulent lifestyles outside of Russia,” Secretary of State Antony J. Blinken said in a statement announcing the measures.

    Many of the new targets on the new State Department list, or on a list announced by the Treasury Department on Tuesday, are already under sanctions imposed by the European Union and Britain. One is Alina Kabaeva, a former Olympic gymnast and member of the Russian Duma long believed to be Mr. Putin’s romantic partner.

    The move blocks Ms. Kabaeva from access to any assets in the United States or conducting transactions with Americans, and it denies her a visa to enter the United States.

    Other new targets include several billionaires: Dmitry Pumpyanskiy, the chairman of a Russian steel manufacturer; Andrey Melnichenko, the founder of fertilizer and coal companies; and Alexander Ponomarenko, a businessman who has “close ties to other oligarchs and the construction of Vladimir Putin’s seaside palace,” Mr. Blinken said.

    Also covered under the new measures are two dozen of Russia’s “most important defense-related research and development institutions, semiconductor producers, and advanced computing and electronics entities,” Mr. Blinken said. They include the Moscow Institute of Physics and Technology, which has developed drones and other devices for Russia’s military.

    Mr. Putin has “repeatedly underscored his concerns about Russia’s access to microelectronics,” a State Department fact sheet said, asserting that the new measures would deal a fresh blow to Russia’s war machine.

    Daniel Fried, a former coordinator for U.S. sanctions policy in the Obama administration, called the new measures “a solid piece of work,” saying that the actions against high-tech entities were especially significant.

    He also said that experts on Russia and sanctions took note of the measures against Mr. Putin’s reputed romantic partner. “Many of us smiled when we saw Kabaeva,” he said.

    Mr. Fried urged the Biden administration to redouble its efforts to impose a more consequential global cap on the purchase price of Russian oil, which could deprive the Kremlin of billions of dollars in revenue. Leaders of the Group of Seven discussed such a cap at a meeting in Germany in late June, but have not announced a concrete plan.

    “They need to deliver — it’s been a month,” he said. “They need something effective to eat into Putin’s income. This package is good, but the need requires even more.”

    Also on the new U.S. list is the Joint Stock Company State Transportation Leasing Company, a state-owned enterprise that the State Department identified as Russia’s largest transportation leasing company, and four of its subsidiaries.

    And the State Department will impose visa restrictions on another 893 Russian government officials, for hostile actions toward Ukraine, along with 31 foreign government officials who have supported Russia’s claims to Ukrainian territory, Mr. Blinken said.

    Mr. Blinken said the United States was also imposing sanctions on four men and one organization for “illegitimately operating in Ukraine’s territory in collaboration with Russia.” One of the four is Kostyantyn Ivashchenko, whom U.S. officials called “the illegitimate mayor of Russia-controlled Mariupol.”

    The organization singled out by American officials is the Salvation Committee for Peace and Order, which the State Department said was established in Ukraine’s Kherson region to support Moscow’s efforts to seize control there.

    Among the Treasury Departments sanction targets are three “Kremlin-connected elites.” They include Andrey Guryev, “a known close associate” of Mr. Putin who owns Witanhurst, a 25-bedroom mansion and grounds said to be the second-biggest residential property in London, after Buckingham Palace, the department said in a news release.

    The Treasury Department also placed sanctions on Mr. Guryev’s yacht, the Alfa Nero, which he reportedly purchased for $120 million in 2014. The department said the Alfa Nero had reportedly shut off its location-tracking system.

    Michael Crowley

    As the fighting spreads, 140,000 residential buildings have been damaged, leaving millions homeless, Ukraine says.

    WASHINGTON — As the American investment in Ukraine’s war effort grew to over $8 billion on Monday, the devastation inside Ukraine continues to mount.

    Ukraine’s defense ministry said on Tuesday that at least 140,000 residential buildings had been destroyed or damaged since Russia launched its full-scale invasion in February, leaving more than 3.5 million people homeless.

    While the arrival of long-range Western weapons has helped the Ukrainians stabilize their defensive positions in the east and begin to mount a counteroffensive in the south, the Russians continue to pound military and civilian targets across the country.

    The Ukrainian military said on Tuesday that it had repelled several attempts by the Russians to advance on the eastern city of Bakhmut in the Donetsk region.

    As fighting in southern Ukraine intensifies, Russia’s forces have largely closed all traffic in and out of the territories they occupy. But civilians are still trying to find ways to escape, and at least two were killed while fleeing the Kherson region in a red minibus, Ukrainian officials said on Tuesday.

    Oleksandr Vilkul, the head of the military administration in the neighboring area of Kryvyi Rih, said that Russian soldiers had fired on the vehicle at “point-blank range,” killing two people and injuring five others. The injured managed to make it to Ukrainian-controlled territory and are now in a hospital in Kryvyi Rih, where two remain in critical condition.

    As civilians in occupied regions of the south struggle to find safe escape routes, President Volodymyr Zelensky has also called on an estimated 200,000 civilians to evacuate from eastern Ukraine, with Russian bombardments having destroyed nearly all of the essential infrastructure for providing heat and electricity.

    An emergency evacuation train carrying “women, children, elderly people, many people with reduced mobility” made its way west on Tuesday morning, Iryna Vereshchuk, a deputy prime minister, said in a statement. She said the plan was to help people flee until the beginning of the colder months, at which point officials say there will be little that the government in Kyiv can do for them.

    Despite the widespread suffering, Mr. Zelensky said the continuing commitment shown by Ukraine’s Western allies was allowing them to take the fight to the Russians. “The power of the democratic world is well felt on the battlefield in Ukraine this week,” he said in his overnight address to the nation.

    The latest U.S. arms transfer unveiled on Monday, worth $550 million, will include ammunition for the HIMARS rocket launchers that have been used to destroy Russian command posts and ammunition depots as well as for 155-millimeter howitzers already in use by Ukrainian troops, said John F. Kirby, a spokesman for the National Security Council.

    President Biden authorized the latest package as the first cargo ship of food left the Ukrainian port city of Odesa after months of Russian blockade, in accordance with an agreement with Moscow. The White House called on the Kremlin to continue abiding by the pact to ease a growing food crisis around the world.

    “Russia has, of course, weaponized food,” Mr. Kirby said. “We urge Russia to meet its commitments under this new arrangement.”

    Marc Santora and Peter Baker

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

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    Russia backs China’s stance on Taiwan, calling Pelosi’s visit ‘provocative.’

    The Kremlin on Tuesday said Speaker Nancy Pelosi’s visit to Taiwan “provokes the situation” over the island, aligning Russia with China’s claims to Taiwan as its territory.

    “Everything that relates to this tour, to the possible visit to Taiwan, is of course of provocative character,” the Kremlin spokesman, Dmitri S. Peskov, told reporters on Tuesday before she arrived. “It provokes the situation, leads to more tensions.”

    “Here we are in absolute solidarity with China,” he continued. “Its sensitivity to this issue is justified.”

    Wary of provoking Beijing, most European nations have long kept Taiwan at arm’s length.

    But Russia, which has grown closer to China in recent years, on Friday reaffirmed its support on the issue. Its foreign minister, Sergey V. Lavrov, told reporters, “Our position on the existence of only one China remains unchanged.”

    On Tuesday, Mr. Peskov said that with the speaker’s trip, “unfortunately, the U.S. chose the path of confrontation.”

    “It doesn’t bode well,” he added.

    Since Russia invaded Ukraine in February, China has tried to shield itself from the fallout of the war while preserving ties with Russia. Before the war, President Xi Jinping of China and his Russian counterpart, Vladimir V. Putin, had declared that their countries’ friendship had “no limits.”

    That basic commitment appears to have endured. In June, Mr. Xi offered to deepen cooperation with Mr. Putin, and keeping with China and Russia’s official practice, he did not refer to a “war” or an “invasion,” instead mentioning only the “Ukraine issue.”

    Since February, his government has called for peace talks and maintained it was trying to be an impartial broker. It has also denounced Western sanctions on Russia, amplified disinformation about the war, and purchased large amounts of Russian crude oil as European buyers dropped it.

    At an international summit last month, the U.S. Secretary of State, Antony J. Blinken, urged China's foreign minister to change positions over the war, saying, “it’s pretty hard to be neutral when it comes to this aggression.”

    The foreign minister, Wang Yi, responded that Beijing was neutral, and accused the United States of having “dead end” policies and “China phobia,” echoing official Russian rhetoric of recent years.

    Alan Yuhas and Ivan Nechepurenko

    Zelensky says Ukraine’s government may allow civil partnerships for same-sex couples.

    President Volodymyr Zelensky, responding on Tuesday to a citizen petition that called for the legalization of same-sex marriage in Ukraine, raised the prospect of “civil partnerships,” but said the Constitution’s definition of marriage as the union of one man and one woman could not be changed during wartime.

    Mr. Zelensky was responding after the petition garnered support from more than 25,000 Ukrainians. Ukraine does not recognize marriage rights for same-sex couples, nor does it have a statute allowing them to enter into civil unions. Calls to grant those couples equal rights have grown in part because of the sacrifices of L.G.B.T.Q. soldiers helping the country fight Russia’s brutal invasion.

    Under Ukrainian Ministry of Defense regulations, the military must inform the parents and spouse or other close relatives of a soldier who is killed. But those rules do not apply to same-sex couples who are unable to legally wed.

    In Ukraine, same-sex couples do not have the automatic right to visit a hospitalized partner, to share property ownership, to care for a deceased partner’s children, to claim the body of a partner killed in war or to collect death benefits from the state.

    The petition urging Mr. Zelensky to support marriage rights for same-sex couples was initiated by Anastasia Sovenko, 24, an English teacher from Zaporizhzhia, in southern Ukraine, who identifies as bisexual.

    She had said that after reading an article about heterosexual soldiers rushing to marry their partners before heading to war, she felt sad, angry and frustrated that L.G.B.T.Q. soldiers did not have that option.

    Mr. Zelensky, in his response, wrote that democratic societies are measured in part by the way they defend equal rights for all citizens and that “each citizen is an indivisible part of civil society, for whom all rights and freedoms fixed in the Constitution of Ukraine extend.”

    “All people are free and equal in their dignity and rights,” he wrote.

    Mr. Zelensky noted, however, that the Constitution of Ukraine states that “marriage is based on the free consent of a woman and a man,” and said the document could not be changed during a state of martial law, which he declared in February, after Russia invaded.

    At the same time, Mr. Zelensky wrote, the government had “worked out options for a solution regarding the legalization in Ukraine of registered civil partnerships under the auspices of work on the confirmation and protection of human rights and freedoms.”

    He added that he had asked Ukraine’s prime minister, Denys Shmyhal, to review the issue raised by the petition and to report back with his findings.

    “The response is more positive than it could have been,” Inna Sovsun, an opposition lawmaker in the liberal Holos party, which favors L.G.B.T.Q. rights, wrote on Facebook. “But at the same time — not clear enough.”

    Because amendments to the Constitution are now impossible, she wrote, civil partnerships would be an “acceptable interim alternative.”

    “However, where are the options that the President is talking about?” Ms. Sovsun wrote. “Why are they not presented for discussion and not submitted to Parliament?”

    Ms. Sovenko, the petition’s author, said she was happy that Mr. Zelensky had mentioned civil partnerships for same-sex couples.

    “That’s the beginning,” she wrote in an email. She said she was “full of hope” that, after the war, the government would give same-sex couples an opportunity to get married.

    “I’m proud the response wasn’t all negative,” she said, “and I’m really happy this happened.”

    The drive for same-sex marriage faces significant resistance in a country where the Eastern Orthodox religion and traditional sexual mores are deeply embedded in the social fabric. Opponents include some conservative members of Mr. Zelensky’s own party, who have called for a law fining “homosexual propaganda.”

    But gay rights advocates in Ukraine hope that Mr. Zelensky will eventually support same-sex marriage rights, helping the country burnish its liberal credentials as it seeks to join the European Union and draw closer to the West.

    Maham Javaid and Dan Bilefsky contributed reporting. David Kurkovskiy contributed a translation.

    Michael Levenson

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    The first grain ship leaving Ukraine sails smoothly to Turkish waters as more prepare voyages.

    BRUSSELS — The first grain ship to leave Ukraine’s Black Sea ports since the Russian invasion in February was enjoying a smooth voyage on Tuesday and was expected to reach a Turkish port later in the day, and another vessel prepared to follow suit, marking an uneventful first full day in what has been a high-risk breakthrough for the warring parties.

    The vessel, the Razoni, loaded with 26,000 tons of corn, on Monday became the first ship out of Odesa under an international agreement to allow the safe passage of such cargo. It was guided safely through mined Ukrainian waters by a tugboat, which completed its escort mission when the bulk carrier reached the edge of Ukraine’s maritime borders with Moldova, to the south.

    The ship, which is mostly crewed by Syrians, is bound for the Lebanese port of Tripoli, but will first stop in Turkey to undergo an inspection.

    On Tuesday, the Turkish Ministry of National Defense said that the ship had reached the Black Sea entrance to the Bosporus and had anchored at a place that had been assigned to it.

    The Riva Wind, another bulk carrier moored in Odesa since February, has also been laden with 50,000 tons of feed grain and is preparing to leave on its first voyage in nearly six months, its owners said in a statement on Tuesday. More than a dozen other vessels are awaiting their cargo and instructions to sail off, the Ukrainian authorities have said.

    Under the international agreement breaking through the Russian blockade of Ukrainian ports, brokered by the United Nations and Turkey in intense diplomatic talks that lasted three months, the ships will be inspected by joint teams in Turkish waters. Turkey has said it expects one ship per day to leave Ukraine’s ports under the agreement.

    The Turkish defense ministry said the vessels would likely be checked at the entrance and exit of the Bosporus, where they will wait in line to enter one of the world’s most crucial trade waterways. Returning vessels headed to Ukrainian ports empty to be loaded with more grains will also be inspected before entering the Black Sea through the Turkish Bosporus Straits, to ensure that they are not carrying weapons, per Russia’s demands.

    The deal, under which Russia has committed to grant safe passage to the vessels, was reached last month and is aimed at first getting more than 20 million tons of grains stuck in storage facilities in Ukrainian ports around Odesa out to global markets, and then creating a predictable and steady flow of the crops.

    The quantities are huge and desperately needed around the world. Ukraine is one of the world’s breadbaskets, and shortages in the Middle East and Africa have fueled spiraling inflation and bread shortages, pushing some of the world’s most fragile nations close to famine.

    Ukraine had installed mines across its coastline to quell a possible Russian amphibious attack. Now, under the agreement to unblock its ports and resume the trade of grains, Ukraine is providing the ships’ crews guidance on how to navigate the mined waters, as well as escorts to help them out.

    The shipments, if they continue at a reasonable pace and with safety, have the potential to make a significant difference in the global supply and therefore price of key grains.

    “If this corridor proves even reasonably successful, it will go a long way to alleviating shortages of grains across Europe, the Middle East, Africa and Asia,” said Michael Magdovitz, a senior commodities analyst at Rabobank.

    “We expect corn exports to more than double from nine million tons to 18 million to 22 million tons per year if the corridor is even mildly successful,” he added. “To put the additional nine million tons of corn exports in perspective, the U.S. and E.U. have nearly lost that amount of grain in the recent heat wave.”

    Yet experts say that even with Ukrainian grain exports moving again, a global food crisis fueled by wars, the economic devastation of the Covid-19 pandemic and extreme weather often worsened by climate change is likely to endure.

    Safak Timur contributed reporting from Istanbul.

    Matina Stevis-Gridneff

    Brittney Griner appears in a Russian court as her lawyers plead for leniency.

    Escorted by a masked police officer with a dog, her wrists handcuffed, the American basketball star Brittney Griner appeared in a Russian court on Tuesday for another hearing in a trial that is likely to end with her conviction in the middle of this month, her lawyers said.

    One of the best players of her generation, Ms. Griner has been caught up in a confrontation between Russia and the United States over Russia’s invasion of Ukraine. As the case is heard in a courtroom, the wrangling over Ms. Griner’s fate has shifted increasingly to the diplomatic arena, with Russia and the United States signaling her possible involvement in an exchange for high-profile Russians in U.S. custody.

    Last week, Secretary of State Antony J. Blinken said the American government had “put a substantial proposal on the table,” although he declined to discuss the details. On Thursday, he discussed the matter with his Russian counterpart, Sergey V. Lavrov, in their first phone call since the war in Ukraine. But no breakthroughs were reported, and no progress is expected before Anna S. Sotnikova, a judge in the town of Khimki, near Moscow, delivers a verdict in the case.

    Ms. Griner, 31, was detained in a Moscow airport while traveling to Yekaterinburg, Russia, to play for a local team there about one week before Russia’s invasion of Ukraine. Customs officials found two vape cartridges containing less than one gram of hashish oil in her luggage.

    News of her detention was made public only after the war started, however. She was charged with attempting to smuggle a significant amount of illegal narcotics into Russia, an offense that carries a sentence of up to 10 years in prison.

    Last month, Ms. Griner plead guilty to the charges, stressing that she had not intended to break Russian law and that the illegal substance had been in her luggage as a result of oversight while packing in a hurry. In Russia, a guilty plea does not end a trial, and the proceedings are expected to continue until mid-August, according to her legal team.

    On Tuesday, Ms. Griner’s lawyers called in an expert, who testified that the analysis of vape cartridges carried out by the state did not meet Russian legal requirements.

    Thus, “it would be wrong to establish the exact amount” of the illegal substance, said Aleksandr Boikov, Ms. Griner’s lawyer. According to the Russian criminal code, the severity of punishment depends on the amount of narcotics discovered in the defendant’s possession, among other things.

    Ms. Griner’s legal team is trying to persuade the judge to soften the eventual sentence. They had one of Ms. Griner’s Russian teammates, Yevgeniya Belyakova, testify, along with the team’s director and doctor. Her legal team has also argued that she was authorized to use medicinal cannabis in Arizona, where she has played for the Phoenix Mercury since 2013, to mitigate pain from injuries to her spine, ankle and knees.

    During her own testimony in court last week, Ms. Griner described how upon detention she had faced a confusing and sometimes bewildering Russian legal system. Her rights were not explained to her and a lawyer was provided only 16 hours after her detention began, she said. Ms. Griner also said that she had been instructed to sign papers with no explanation of what they implied and that an interpreter, provided by the law enforcement, had translated “almost nothing.”

    The hearing was adjourned until Thursday, when both sides will present their closing arguments, said Maria Blagovolina, a lawyer with the Rybalkin, Gortsunyan, Dyakin and Partners firm, which is also representing Ms. Griner.

    Ivan Nechepurenko

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    Ukrainians bracing for a difficult winter are stockpiling timber and coal.

    LVIV, Ukraine — In a thickly forested park bordered by apartment blocks and a playground, a dozen workers were busy on a recent day with chain saws and axes, felling trees, cutting logs and chopping them into firewood to be stashed in concealed sheds around Lviv, the largest city in western Ukraine.

    Ironworkers at a nearby forge are working overtime to produce wood-burning stoves to be stored in strategic locations. In municipal depots, room is being made to stockpile reserves of coal.

    The activity in Lviv is being played out in towns and cities across Ukraine, part of a nationwide effort to amass emergency arsenals of backup fuel and critical provisions as Russia tightens its chokehold on energy supplies across Europe.

    As President Vladimir V. Putin of Russia slashes natural gas flows to Ukraine’s European allies, the government in Kyiv has accused Moscow of also stepping up the destruction of critical infrastructure that provides heat, water and electricity to millions of homes, businesses and factories.

    “All cities are preparing for a hard winter,” said Andriy Sadovyi, the mayor of Lviv, where Russian rockets knocked out three electrical substations in April, temporarily cutting power to neighborhoods. “Russia has turned off the gas to our neighbors, and they are trying to pressure us, too,” he said. “Our goal is survival. We need to be ready.”

    Liz Alderman and Diego Ibarra Sanchez

    Russian forces opened fire on a civilian minibus fleeing occupied territory, Ukrainian officials say.

    Seven civilians were trying to flee a town in southern Ukraine that had been occupied by Russian forces. They climbed into a red minibus on Monday in their village of Starosillia, in the Kherson Province, and headed west across a narrow bridge over the Inhulets River, Ukrainian officials said.

    They didn’t get far.

    Just a few miles down the road, Russian forces opened fire on the minibus with an anti-tank guided missile, officials said on Tuesday.

    Two people were killed in the attack, the official, Olexander Vilkul, the head of the military administration in the nearby city of Kryvyi Rih, said on the Telegram social messaging app. “Five more civilians, three men and two women, were taken to a hospital in Kryvyi Rih. Two of them are in critical condition with burns,” he said.

    A senior Ukrainian military official in the region, Oksana Kozyrenko, confirmed the account of the Monday attack and said that a third person had subsequently died. Survivors had shrapnel wounds and broken bones, as well as head injuries, she said.

    Russia’s government did not comment on the attack. It has consistently denied that its forces purposely target civilians, but thousands of civilians have been killed by Russian troops since the invasion began in February, many in attacks that make little news. There have been several other instances in which Russian forces have opened fire on fleeing civilians.

    The civilians, who were not named, were part of a broader exodus from Kherson, a province that the Russians captured quickly after invading in February. The northern part of Kherson, which is largely agricultural land dotted by villages, has seen a rise in fighting in recent weeks as Ukrainian forces have mounted a counteroffensive, wielding missile systems that are newly arrived from the United States and other Western countries.

    Hundreds of thousands of civilians have already fled the Russian occupation in the south, and as the fighting has intensified the urgency for those who remain to escape has increased at the same time that routes to Ukrainian held territory have narrowed. Ukraine has also urged civilians to leave the Donbas region in the east as the Russian offensive there continues.

    Around 400,000 Ukrainians have left territory under Russia’s control and made their way the city of Zaporizhzhia, according to the head of the local military administration there, Oleksandr Starukh. Around 106,000 are now registered as internally displaced, while 90,000 have stayed in the city itself.

    “A lot of people are leaving Kherson region,” he said.

    Matthew Mpoke Bigg and Maria Varenikova

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    The war is spurring a drive to legalize same-sex marriage in Ukraine.

    Like many people at war in Ukraine, Olexander Shadskykh, 23, a combat medic in the army, has been forced to grapple with his own mortality. But he also has another fear weighing on his mind: What if he is killed and his boyfriend doesn’t find out in time for his funeral?

    Under Ukrainian Ministry of Defense regulations, the military must inform the parents and spouse or other close relatives of a soldier who is killed. But in a country that does not recognize gay marriage or even civil unions, none of that applies to a same-sex partner. Mr. Shadskykh fears that if he doesn’t return home, his boyfriend, whom he asked be identified with only his given name, Vitalik, won’t learn about his death to say a final goodbye.

    “My mother doesn’t know about Vitalik,” he said. “I want to tell her when I get home.”

    Gay rights advocates said Mr. Shadskykh is one of hundreds — possibly thousands — of L.G.B.T. military recruits, facing a lack of legal rights for them and their partners that suddenly poses a palpable threat in wartime. In Ukraine, they do not have the automatic right to visit a hospitalized partner, to share property ownership, to care for a deceased partner’s children, to claim the body of a partner killed in war or to collect death benefits from the state.

    But the war is adding impetus to a drive to legalize gay marriage, with a petition recently reaching the desk of President Volodymyr Zelensky calling for same-sex partners to have the same rights as heterosexual couples, including the right to marry.

    The petition’s author is Anastasia Sovenko, 24, an English teacher from Zaporizhzhia, in southern Ukraine, who identifies as bisexual. She said she felt compelled to draft the petition after reading an article about heterosexual soldiers rushing to marry their partners before heading to war, and feeling sad, angry and frustrated that same-sex couples did not have that option.

    Maham Javaid and Dan Bilefsky

    ‘One miscalculation away from nuclear annihilation’: The U.N. chief issues a grim warning, citing war.

    The secretary general of the United Nations warned on Monday that humanity was “just one misunderstanding, one miscalculation away from nuclear annihilation,” citing the war in Ukraine among the conflicts driving the risk to a level not seen since the height of the Cold War.

    “All this at a time when the risks of proliferation are growing and guardrails to prevent escalation are weakening,” the official, António Guterres, said. “And when crises — with nuclear undertones — are festering from the Middle East and the Korean Peninsula to Russia’s invasion of Ukraine.”

    Mr. Guterres was speaking at the opening session of a conference at the U.N. headquarters in New York about upholding and securing the 50-year-old global Treaty on the Non-Proliferation of Nuclear Weapons, meant to prevent the spread of nuclear weapons, aiming for eventual disarmament.

    The conference took place after a two-year delay because of the Covid-19 pandemic and was attended by high-level representatives from member states, including the prime minister of Japan, the U.S. Secretary of State and dozens of foreign ministers and delegations.

    The threat of a nuclear confrontation or a nuclear accident emerging from Russia’s invasion of Ukraine was a recurring theme in many of the day’s speeches.

    President Vladimir V. Putin and other Russian have repeatedly suggested that nuclear war could erupt if NATO intervened in the war in Ukraine. His forces used the site of the Chernobyl nuclear disaster as a staging ground in the spring and have now turned a nuclear power plant, Europe’s largest, in the southern Ukrainian city of Zaporizhzhia, into a battle fortress.

    In his remarks to the session, Secretary of State Antony J. Blinken said the treaty had made the world safer but was under increasing strain. Mr. Blinken mentioned Russia, Iran and North Korea as examples of nuclear-related concerns.

    Mr. Blinken condemned Russia for engaging “in reckless, dangerous nuclear saber rattling,” and said North Korea was preparing to conduct its seventh round of nuclear testing. He said Iran had not yet agreed to return to its commitments under a nuclear deal with world powers and “remained on a path of nuclear escalation.”

    Russia and Iran are among the 191 signatories to the nonproliferation treaty. Iran says that its nuclear program is for peaceful energy purposes, a stance the West has questioned, and that has prompted efforts to work out a deal with Iran to blunt its nuclear ambitions.

    Mr. Blinken also criticized Russia for using the Zaporizhzhia nuclear plant as a staging ground for attacks on Ukrainian forces, saying the Ukrainians were unable to fire back out of concern they might strike a nuclear reactor or stored radioactive waste.

    “That brings the notion of having a human shield to an entirely different and horrific level,” Mr. Blinken said.

    The conference, which normally meets every five years, will be reviewing the three priorities of the treaty: preventing the spread of nuclear weapons, promoting and supporting peaceful nuclear energy and working toward global disarmament. But little concrete outcome is expected, given the current divisions among world powers.

    Mr. Putin, who put his nuclear forces into “special combat readiness” in the early days of the invasion in February, also sent a message to the nonproliferation conference.

    “We believe that there can be no winners in a nuclear war, and it must never be fought,” Mr. Putin wrote, according to Tass, the Russian news agency. “We advocate equal and inseparable security for all members of the international community.”

    Farnaz Fassihi and Michael Levenson

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    A blast hit a warehouse belonging to a Bulgarian arms merchant previously targeted by Russia.

    A Bulgarian arms dealer who was targeted by a Russian sabotage and hit squad with two near-fatal poisonings and explosions at his arms depots has again fallen prey to mysterious misfortune: an unexplained blast at his Bulgarian weapons storage site.

    The explosion early Sunday ripped through an arms warehouse owned by the dealer, Emilian Gebrev, in Karnobat, a town in southeastern Bulgaria.

    Mr. Gebrev told Bulgarian media on Monday that the warehouse stored ammunition that had been ordered but not yet paid for by companies he declined to name. He said the cause of the blast was not known.

    On Monday, Mr. Gebrev told the private television channel Nova TV that the security system at the ammunition depot had detected some motion before the blast and that a security guard at the site had gone to check the breach. The explosion erupted before the guard could reach the location, Mr. Gebrev said. Nobody was injured, according to officials.

    “My storage facility has been damaged, I’m the victim,” he said in the television interview. “However, this is an attack against the state.”

    The authorities have not had a chance to inspect footage from surveillance cameras due to safety concerns, he added.

    Past attacks on Mr. Gebrev — which included poisonings from a substance resembling the Novichok nerve agent — and on his weapons stores have been blamed on Russian military intelligence agents seeking to punish him for his suspected role in providing weapons to Ukraine.

    Mr. Gebrev long denied selling arms to Ukraine but, in an email to The New York Times last year, he acknowledged that his company had shipped military equipment to Ukraine after 2014, when Russia first invaded its neighbor, and that a depot blown up in the Czech Republic in 2014 was storing some of his weapons.

    Weapons depots in Bulgaria and the Czech Republic have suffered a rash of explosions over the past decade for which authorities have blamed a special unit of Russia’s military intelligence service.

    Last year the Czech Republic, furious over what it said were Moscow’s fingerprints on a series of mysterious 2014 explosions at Czech ammunition depots, expelled nearly 60 Russian diplomats. Bulgaria also expelled diplomats and said it suspected six Russian citizens in connection with blasts at four Bulgarian arms depots.

    Bulgaria’s previously friendly relations with Russia, which is a critical energy supplier, have soured significantly since President Vladimir V. Putin’s invasion of Ukraine. Bulgaria has since expelled scores of Russian diplomats and offered to repair Ukrainian military equipment while Russia has cut off gas deliveries to the Balkan nation.

    Andrew Higgins and Boryana Dzhambazova

    Here’s what we know about the deadly blast at a prisoner camp in eastern Ukraine.

    A blast at a detention camp in eastern Ukraine killed at least 50 Ukrainian prisoners of war. The attack has enraged Ukrainians, who call it a war crime. Russia said, without offering evidence, that a Ukrainian missile strike caused the explosion.

    Here is what we know about the blast, its causes and consequences.

    What do we know about the camp where the blast hit?

    The explosion ripped through a barracks at Correctional Colony No. 120, a prison camp in the Russian-occupied town of Olenivka in eastern Ukraine’s Donetsk Province, on Thursday night at around 11 p.m. The detainees included hundreds of Ukrainian fighters who surrendered in May to Russian forces after making a last stand to defend a steelworks in the port city of Mariupol.

    Russia has called many of them war criminals, without providing evidence, while many Ukrainians view them as heroes. There are believed to be at least 2,000 prisoners at the camp, and there have been numerous reports by prisoners, their relatives and human rights groups of torture and abuse. Ukraine’s general staff have accused Russia of causing carnage in part to hide evidence of torture and executions at the camp.

    Gen. Kyrylo Budanov, the commander of Ukraine’s military intelligence service, said that construction of the barracks hit by the blast had been completed in an industrial area of the camp just two days before the explosion. Prisoners had only just been moved into them, he said.

    What do the Ukrainians and Russians say happened that night?

    Russia’s defense ministry said that Ukraine had used an American-made advanced rocket system, known as a HIMARS, to strike the prison to deter defections, as well as to prevent the prisoners from providing information during interrogations. A senior U.S. military official said that the United States has seen no evidence to support Moscow’s claim that a HIMARS munition was used on the barracks.

    Russia released photographs and video of the aftermath of the attack showing twisted metal bunk beds and charred bodies. An adviser to Ukraine’s president, Mykhailo Podoliak, said that only one building was damaged and photo analysis showed a “thermobaric explosion from the inside.”

    He accused Russia of moving debris from previous missile strikes on other targets to the prison camp to make it look like an external attack, saying it was also suspicious that no Russian soldiers or camp workers were injured.

    Tetiana Katrychenko, an activist whose organization has been in contact with prisoners in the camp, said that one prisoner called his wife on Thursday night at the time of the blast and told her that he heard an explosion, not shelling. She said another prisoner said two of his friends had been moved to a different building on the day of the blast. One had died and the other was injured, she said.

    Under the harsh logic that often governs conflict, the remaining detainees hold value to Moscow as a bargaining chip. In a statement, General Budanov said the attack appeared to have been carried out by Russian mercenaries acting outside the regular chain of command. The Russian defense ministry, he said, appeared to have been caught by surprise and forced to make justifications for the attack after the fact.

    What legal protections do the prisoners have?

    The International Committee of the Red Cross has said that Ukrainian fighters who surrendered at Mariupol’s Azovstal steel works should be treated in accordance with the Geneva Conventions, which state that prisoners of war should at all times be treated humanely.

    On Sunday, Russia’s Ministry of Defense said it would allow the I.C.R.C. and the United Nations to visit the blast site, but the I.C.R.C. said Monday it still has not been granted access

    Many relatives of the prisoners have expressed anger toward the Red Cross and the United Nations, arguing that they had guaranteed security as a condition of the fighters’ surrender.

    Matthew Mpoke Bigg and Maria Varenikova

    L'Humanité

    Italie. Les libéraux refusent l’union contre les fascistes

    Gaël De Santis

    Carlo Calenda, leader du petit parti libéral Action, a refusé, ce lundi, l’offre qui lui était faite par le Parti démocrate (PD, social-libéral) de s’unir pour empêcher la victoire, lors des élections législatives du 25 septembre, de Giorgia Meloni, leader du parti postfasciste Frères d’Italie. Le mode de scrutin prévoit l’élection de 148 députés au scrutin uninominal à un tour et de 244 autres à la proportionnelle. Carlo Calenda refuse d’avoir à soutenir, dans certaines circonscriptions, des candidats de Gauche italienne (une formation antili­bérale alliée au PD) ou des personnalités qui ont quitté le Mouvement 5 étoiles, formation populiste qui a fait chuter le gouvernement Draghi.

    Cette stratégie vient endommager le pari des démocrates de transformer le scrutin en référendum pour ou contre Giorgia Meloni. Carlo Calenda, lui, espère fonder un « troisième pôle », qui chercherait à convaincre les électeurs du centre droit ­effrayés par la domination de Giorgia Meloni. Si les choses restent en l’état, celle-ci affrontera quatre coalitions, celle de Calenda, celle des progressistes autour des sociaux-libéraux du Parti démocrate, celle de l’Union populaire qui rassemble les communistes et l’ex-maire de Naples Luigi De Magistris, et le Mouvement 5 étoiles de l’ex-premier ministre Giuseppe Conte et de l’ex-comique Beppe Grillo. 

    Italie
    France24 - Monde

    Sénégal : les ruraux, "oubliés" des législatives

    Publié le : 30/07/2022 - 16:41

    Elimane NDAO Suivre

    À 24 heures des élections législatives au Sénégal, l'attention est concentrée sur les grandes villes au poids électoral important, à l’image de Dakar, Thiès ou Mbacké. En province, loin de l'agitation des caravanes et meetings des grandes coalitions politiques, les priorités sont ailleurs. Crise agricole, inflation, changements climatiques... Les ruraux comptent sur la prochaine législature pour améliorer leurs conditions de vie. 

    Sous un ciel nuageux, Mamour Sarr cultive seul son champ de niébé [plante voisine du haricot, NDLR] à Faylar, un village situé à 120 km à l'est de Dakar, au Sénégal. Le paysan de 40 ans est anxieux. Malgré les efforts fournis sur sa parcelle d’un hectare, il n'a aucune assurance que ses plantes vont pousser. "J'avais semé après les premières pluies du mois de juin. J'ai dû recommencer à zéro car entre début juin et la mi-juillet, aucune goutte d'eau n'est tombée du ciel. J'ai jeté mes derniers espoirs sur de nouvelles semences et des engrais après la reprise des pluies ces derniers jours, en espérant que l'hivernage s'installe et que les récoltes soient bonnes", confie t-il. 

    En raison d’une pluviométrie irrégulière, les récoltes des principales cultures vivrières et commerciales du Sénégal ont baissé en 2021. L’arachide est par exemple passée d’une production nationale de 1,8 million de tonnes en 2020 à 1,6 million en 2021, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.

    Mamour craint le même scénario pour cette année. "Regarde, le niveau des plantes n’est pas le même d’un champ à l’autre", lance-t-il en montrant les contrastes créés par l'irrégularité des pluies. "Il est vrai qu’ici les agriculteurs ne se renseignent pas trop sur les prévisions météorologiques avant de semer, c’est peut-être ce qui explique qu’on n'a la maîtrise sur rien. Ce sont les pouvoirs publics qui doivent nous aider à moderniser l’agriculture, à mieux maîtriser l’eau, à avoir des engrais en qualité et en quantité suffisantes". Mamour espère que la future Assemblée nationale apportera des solutions concrètes aux paysans.

    >> À lire : Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives

    Insécurité alimentaire

    Au Sénégal, la population rurale est majoritaire à 53 %, contre 47 % de citadins selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. Beaucoup de paysans ont pourtant le sentiment d’être délaissés.

    Pour les agriculteurs rencontrés par France 24, les récoltes insuffisantes de la campagne de 2021 ont eu des répercussions importantes sur le prix des céréales et des productions agricoles locales. Au marché de Sandiara, à une centaine de kilomètres de la capitale, les prix sont passés du simple au double. "Le kilogramme d’arachide qui coûtait 500 francs CFA il y a un an est passé à 1 200 francs CFA [0,76 euro, NDLR]. Le niébé est vendu à 1 200 francs CFA le kilo alors qu’il ne coûtait que 400 francs CFA. Le kilogramme de mil a lui augmenté de 100 francs CFA", liste Demba Diop, commerçant en détail, dans une épicerie au bord de la route nationale 1.

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    "En tant que commerçant, je vends à perte. J’essaie d’aider au maximum les gens pour qu’ils puissent s’en sortir dans ce contexte d’inflation", ajoute Demba, qui n’est pas très intéressé par les législatives et n’ira pas voter dimanche. 

    C’est tout le contraire d'Alioune, conducteur de taxi "sept places", ces Peugeot 505 des années 1990 qui assurent toujours une partie du transport interrégional au Sénégal. "J’irai voter, c’est sûr, mais je ne vous dirai pas pour qui", plaisante-t-il. "Les zones rurales sont totalement oubliées par l’État. En écoutant les médias et les projets mis en place par le gouvernement, on dirait que le pays se limite à Dakar. Nous, nous sommes les laissés-pour-compte", ajoute Alioune.

    En stationnement sur le bord de la route à la sortie de Sandiara, l’homme d’une cinquantaine d'années qui habite un village se situant dans la région de Kaffrine, à 150 kilomètres de là, est également agriculteur. Il assure ne plus s’en sortir économiquement. "Tout est devenu excessivement cher. Il y a dix ou vingt ans, nos réserves en céréales nous permettaient de vivre pratiquement toute une année. Maintenant, on ne tient même plus deux mois après l’hivernage" fulmine-t-il.

    La situation semble plus compliquée pour Woury Diouf. Cette femme d'une soixantaine d'années cueille de l’oseille à la périphérie de son champ familial, pour préparer du "koutia", une sauce aromatique accompagnée de gombo, idéale pour le théboudieune, le riz au poisson, plat national au Sénégal. "Ce théboudieune pour le déjeuner va également nous servir de dîner ce soir", affirme-t-elle avec un sourire désabusé. "On n'arrive plus à préparer du couscous tous les soirs comme avant à cause de la cherté du mil", ajoute-t-elle.

    L’inflation du prix des graines d’arachide, utilisées pour les semences, a contraint plusieurs familles dans les environs de Sandiara à ne pas semer cette année, informe Woury. Les graines sont vendues à 1 500 francs CFA le kilogramme. Un prix jugé excessif par de nombreux paysans.

    "Si j’ai une chose à dire à ces députés qui seront élus dimanche, c’est de nous aider à baisser le coût de la vie. C’est ma seule requête", renchérit Woury, qui confesse ne pas suivre l’actualité politique.

    La campagne électorale qui s’est achevée vendredi a surtout été rythmée par des diatribes entre candidats rivaux, dénonce de son côté Sitor, un jeune homme âgé de 24 ans, qui habite près de Ngoultoune à une dizaine de kilomètres de Sandiara. "Je suis tous les jours l’actualité politique et les différents discours sur la campagne électorale. Je n’ai pas vu une seule proposition pour soulager le monde rural, aucune solution pour moderniser l’agriculture pour nous aider à augmenter les rendements."

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    Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives

    REPORTAGE

    Élections législatives au Sénégal : l'opposition dénonce un recul démocratique

    reportage

    Au Sénégal, le vote des jeunes attire toutes les convoitises

    L'Humanité

    Balkans. Tensions entre Serbes et Kosovars

    Gaël De Santis

    Des protestataires de la minorité serbe ont enlevé, lundi, les barricades qu’ils avaient installées ce week-end dans le nord du Kosovo, à la suite de l’annonce du report d’un mois de mesures controversées prises par le gouvernement kosovar. Ce 1er août devait entrer en vigueur l’obligation pour une personne disposant d’une pièce d’identité serbe d’avoir un document temporaire le temps de son séjour au Kosovo, ancienne province serbe à majorité albanophone dont l’indépendance n’a pas été reconnue par Belgrade.

    Le gouvernement de Pristina avait aussi accordé deux mois aux 50 000 Serbes résidant dans le nord du Kosovo pour remplacer les plaques d’immatriculation serbes de leurs voitures et camions. Dimanche, le président serbe, Aleksandar Vucic, avait prévenu, juste avant de se rendre auprès de l’état-major de son armée, que « les Serbes du Kosovo ne toléreraient pas d’autres persécutions. Nous cherchons la paix, mais laissez-moi vous dire que nous ne nous rendrons pas ». Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a déclaré que la Serbie, son alliée, se « préparerait à un scénario militaire » en cas d’ « attaque directe » contre les Serbes du Kosovo. L’Otan, qui déploie 3 700 hommes au Kosovo, a prévenu qu’elle interviendrait si la stabilité était compromise. G .D. S.

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    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?

    Publié le : 30/07/2022 - 17:29

    Soraya BOUBAYA Suivre

    Alors que la guerre en Ukraine est entrée dans son sixième mois le 24 juillet dernier, la situation sur le terrain reste disparate entre le Sud du pays où les forces ukrainiennes gagnent du terrain, et l'Est, où l'armée russe poursuit sa lente progression dans la région du Donbass. 

    Les bombardements se poursuivent en Ukraine. Plusieurs localités ont fait l'objet, samedi 30 juillet, de frappes russes, faisant au moins un mort à Mykolaïv, dans le Sud, et détruisant une école à Kharkiv, dans l'Est, selon les autorités ukrainiennes.

    Au 157e jour de guerre, les forces russes patinent dans le Donbass, le bassin minier de l'est du pays. Si elles tentent d'avancer près de Siversk et de Bakhmout (villes situées à une cinquantaine de kilomètres de Kramatorsk), "les progrès russes sont très faibles", commente Joseph Henrotin, chercheur à l'Institut de stratégie comparée (ISC) et rédacteur en chef de la revue spécialisée DSI.

    >> À lire aussi : "Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?"

    "Contrairement aux affirmations des canaux pro-russes, Siversk n'est toujours pas prise, la poussée vers Bakhmout n'aboutit pas, les forces ukrainiennes tiennent face aux offensives", souligne l'expert.

    Des conclusions partagées par l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW), qui estime qu'"il y a peu de chances que les forces russes parviennent à conquérir Bakhmout malgré de petites avancées en direction de la ville".

    Progression lente mais continue

    "L’armée russe continue sa progression mais elle est très lente", note pour sa part le général Dominique Trinquand, ex-chef de la mission militaire française auprès de l'ONU. "Après avoir marqué une pause opérationnelle dans la région du Donbass, elle a repris sa progression, et cherche à encercler par petits morceaux les forces ukrainiennes."

    "L'armée russe avance très lentement, probablement par manque de ressources humaines. Elle n’a pas assez de soldats pour progresser vraiment", poursuit-il.

     

    Même constat du côté du ministère britannique de la Défense, qui assure que "le groupe paramilitaire russe Wagner opère dans l'est de l'Ukraine en coordination avec l'armée régulière russe" et s'est vu "confier des secteurs spécifiques sur la ligne de front". Ce nouveau rôle, plus intégré, "signifie probablement que le ministère russe des Armées fait face à une pénurie d'infanterie de combat".

    Le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, a annoncé vendredi que les forces ukrainiennes avaient fait face à six assauts russes dans l'Est. "Les groupes de reconnaissance de l'ennemi tentent de trouver des points faibles dans notre défense (..). Ils attaquent de différents côtés et ont eu recours à l'aviation à plusieurs reprises", a-t-il indiqué sur Telegram.

    "Opération d'encerclement" à Kherson 

    Dans le sud du pays, l'avantage est plutôt aux forces ukrainiennes, qui cherchent à reprendre la ville de Kherson, occupée par les Russes depuis début mars. Ces dernières semaines, Kiev a utilisé des systèmes de missiles à longue portée fournis par l'Occident pour endommager gravement trois ponts sur le Dniepr, isolant la ville de Kherson et, selon les responsables britanniques de la défense, rendant très vulnérable l'armée russe stationnée sur la rive ouest du fleuve.

    >> À lire : "Ponts bombardés, lance-roquettes Himars : la stratégie de Kiev pour reprendre Kherson"

    Le commandement sud de l'Ukraine a fait état dans un communiqué de plus de 100 soldats russes tués et de sept chars détruits lors des combats de vendredi dans la région de Kherson – des chiffres qui n'ont pas pu être confirmés de manière indépendante. Le premier chef adjoint du conseil régional de Kherson, Yuri Sobolevsky, a demandé aux habitants de ne pas s'approcher des dépôts de munitions russes. "L'armée ukrainienne se déchaîne sur les Russes et ce n'est que le début", a-t-il écrit sur l'application Telegram.

    "Les Ukrainiens tentent une opération d’encerclement des forces russes situées à l’ouest du Dniepr, précise Dominique Trinquand, en particulier en atteignant les ponts du fleuve Dniepr, et en attaquant progressivement les villages de la région. (...) Le ravitaillement ne pourra plus arriver à Kherson ou arrivera mais de façon sporadique, et donc les troupes russes vont se trouver isolées", poursuit le général.

    "Une défaite de la Russie est exclue"

    Les livraisons récentes d'armes par les Occidentaux ont changé la donne. Pour Dominique Trinquand, "la clé [de l'avancée ukrainienne, NDLR] a été les lance-roquettes Himars [High Mobility Artillery Rocket System, NDLR] qui ont permis de frapper les ponts ou la logistique russe. (...) Il fallait des engins qui allaient tirer loin. C'est le cas des Cesars mais encore plus des Himars", note l'expert. 

    "L'Ukraine pense pouvoir remporter la victoire d'ici septembre, mais je pense que cela pourrait être plus difficile qu'il n'y paraît", nuance Samuel Ramani, expert en questions géopolitiques au think tank britannique spécialisé dans la défense et la sécurité, "Royal United Services Institute", sur l'antenne de France 24. 

    "Il est important de garder à l'esprit que, même si l'Ukraine dispose de Himars et d'autres systèmes de roquettes à lancement multiple, les Russes ont un avantage de 6 à 8 contre 1 en artillerie, ce qui pourrait finalement s'avérer décisif pour empêcher, ou au moins ralentir le rythme, de la contre-offensive ukrainienne", souligne-t-il. 

    Le général français note aussi, de son côté, une nouvelle stratégie ukrainienne, reposant sur "la concentration des efforts dans la zone où on veut obtenir un effet", qui a elle aussi fait ses preuves. 

    Mais si l'avancée ukrainienne est notable, le général prévient : "Une défaite de la Russie est cependant exclue. Tant que la Russie n’aura pas atteint ses objectifs, elle ne voudra pas discuter."

    "Aujourd’hui, on est toujours dans un rapport de force et quand le temps viendra, il faudra naturellement négocier. Mais pour les Ukrainiens, négocier alors qu’une partie de leur territoire est occupé sera extrêmement difficile. On pourra peut-être négocier un cessez-le-feu, mais obtenir plus qu'un cessez-le-feu dans les mois qui viennent me paraît difficile", conclut-il. 

    Avec AFP et Reuters 

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    Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?

    Reportage en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia hors de contrôle

    LE FIL DU 28 JUILLET

    Guerre en Urkraine : cinq morts et 25 blessés dans une frappe russe dans le centre de l'Ukraine

    L'Humanité

    Wenyen Gabriel

    Homme du jour

    « La communauté internationale ne doit pas oublier le Soudan du Sud. » Ces mots sont ceux de Wenyen Gabriel, basketteur des Los Angeles Lakers et ancien réfugié soudanais aux États-Unis. Engagé depuis 2020 auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le sportif est retourné la semaine dernière dans son pays d’origine pour la première fois depuis sa petite enfance. Il y a organisé, en lien avec le HCR, un camp de basket avec des jeunes déplacés, a rencontré des familles et visité des camps.

    L’objectif de cette action est d’utiliser le sport pour aider les réfugiés à bâtir un avenir meilleur, mais aussi d’attirer, grâce à sa notoriété, l’attention de la communauté internationale sur cette cause peu médiatisée. Lui qui fut aidé outre-Atlantique par le HCR afin d’obtenir le statut de réfugié connaît l’importance que « revêt le fait de venir en aide aux personnes qui ont été forcées de fuir leur foyer ».

    Wenyen Gabriel a quitté son pays d’origine deux semaines seulement après sa naissance. Après un bref passage en Égypte, sa famille s’est installée à Manchester, dans le New Hampshire, aux États-Unis. Il fut élevé en partie par son frère de 7 ans. Sa mère travaillait nuit et jour afin d’obtenir les ressources financières pour faire venir son père de l’autre côté de l’Atlantique.

    Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud est en proie à de multiples conflits internes pour le contrôle du pouvoir. Le pays connaît aussi, depuis peu, des inondations d’une rare violence, portant le nombre de réfugiés à 337 120. Le HCR fournit aux personnes les plus touchées des articles d’hygiène, de la nourriture et des abris d’urgence. La crise des réfugiés au Soudan du Sud est la plus importante d’Afrique mais aussi une des plus sous-financées au monde.

    Florian Grenon

    France24 - Monde

    Législatives au Sénégal : le camp présidentiel et l'opposition se disputent la victoire

    Publié le : 01/08/2022 - 19:07

    Elimane NDAO Suivre

    Au lendemain d'un scrutin qui s’est déroulé dans le calme, les Sénégalais attendent toujours lundi la publication des résultats officiels, alors que l’opposition et le camp présidentiel revendiquent la victoire. La coalition présidentielle "récuse toute possibilité de cohabitation".

    Le camp présidentiel et l'opposition ont chacun campé sur leur position lundi 1er août en affirmant avoir remporté les élections législatives de dimanche au Sénégal, pendant que le décompte des voix se poursuivait.

    "Ce qui est indéniable, c'est que c'est nous qui remportons cette élection", a affirmé Khalifa Sall, l'un des leaders de l'opposition, au cours d'une conférence de presse de sa coalition. "Nous avons gagné et nous n'accepterons pas qu'on nous vole notre victoire", a-t-il poursuivi. "Les Sénégalais ont décidé d'une cohabitation au niveau de l'Assemblée nationale", a également déclaré Déthié Fall, autre responsable du mouvement, après avoir listé une série de circonscriptions acquises.

    Refus d'une coalition

     "Nous récusons toute possibilité de cohabitation et (...) rassurons nos militants que nous restons majoritaires à l'issue de ce scrutin, malgré une avancée de l'opposition", a rétorqué lundi soir Aminata Touré, tête de liste de la coalition présidentielle.

    Ces législatives, dernier scrutin avant la présidentielle de 2024, font figure de test après les élections locales de janvier, remportées par l'opposition dans de grandes villes de ce pays d'Afrique de l'Ouest réputé pour sa stabilité, comme Dakar, Ziguinchor (sud) et Thiès (ouest).

     Dimanche dans la nuit, Aminata Touré, avait assuré avoir gagné 30 départements, sur les 46 que compte le Sénégal et des circonscriptions à l'étranger, tout en reconnaissant la défaite à Dakar, la capitale. "Ceci nous donne incontestablement une majorité à l'Assemblée nationale", avait-elle déclaré.

    Cette déclaration avait été suivie d'un communiqué de la principale coalition d'opposition qui avait revendiqué aussi la victoire, parlant d'une "majorité confortable" pour l'intercoalition Yewwi/Wallu. "Nous tenons à témoin l'opinion nationale et internationale contre toute tentative de manipulation des résultats (...) et nous appelons également tous les Sénégalais à rester debout pour la sécurisation de la victoire du peuple", ajoutait le communiqué.

    Liesse populaire

    À peine deux heures après la fermeture des bureaux de vote, et alors que le pays est toujours dans l’attente des résultats, des scènes de liesse populaire éclatent, dimanche 31 juillet, dans plusieurs quartiers de Dakar. À Sicap-Liberté et Grand Yoff, deux des communes d'arrondissement de Dakar, le maire de la capitale, Barthélémy Dias, candidat aux législatives de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi, improvise une "caravane de la victoire". Suivi par une foule qui ne cesse de grossir, il lève les bras au ciel, sourire aux lèvres. La victoire de l'opposition est nette selon l’édile, qui cite les premières tendances diffusées par les médias.

    Un camion de Yewwi Askan Wi, équipé de grosses enceintes, diffuse juste derrière lui des musiques populaires reprises en chœur par les partisans de l’opposition. Un refrain revient régulièrement : "Bojo bojo yé", qu’on pourrait traduire du wolof par "Hey, les vauriens". Pour davantage d’ambiance, un jeune homme brandit un fumigène artisanal, composé à l’aide d’un briquet et d’un insecticide.

    "Depuis la fermeture des bureaux de vote, je suis de près les résultats à travers les médias. En écoutant la radio et les correspondants qui se trouvent un peu partout dans le pays, je n’ai aucun doute sur la victoire de Yewwi Askan Wi", affirme Ali, la cinquantaine, débout sur le trottoir, le poing serré en direction de Barthélémy Dias.

    >> À lire aussi : "Sénégal : les ruraux, 'oubliés' des législatives"

    Le pouvoir crie aussi victoire

    Tard dans la soirée, c’est une ambiance plus calme mais tout aussi triomphante qui règne au siège de Benno Bokk Yaakaar, à Mermoz, quartier résidentiel de Dakar. Me El Hadji Diouf, sulfureux avocat et membre de la coalition présidentielle, exécute quelques pas de danse, immédiatement suivi par les autres militants massés dans les tribunes du patio. Au centre, une quinzaine de caméras font face au pupitre d'où Aminata Touré, tête de liste nationale de la coalition présidentielle, doit faire sa déclaration.

    Une standing ovation accompagne son entrée sur la scène. Il est 1 h du matin, la foule scande : "Mimi, Mimi, Mimi", le surnom de l’ancien Premier ministre du Sénégal.

    "Nous avons gagné 30 départements. Pour rappel, le pays compte 46 départements", déclare-t-elle après les avoir détaillés. "Cela nous donne incontestablement une majorité à l’Assemblée nationale", ajoute-t-elle, sous les applaudissements des militants. Elle est rejointe sur scène par Me El Hadji Diouf et d’autres responsables de Benno Bokk Yaakaar, qui exultent après cette annonce.

    Au Sénégal, où les législatives se tiennent en un seul tour, 112 sièges (dont 15 pour la diaspora) sont pourvus au scrutin de liste majoritaire dans le cadre des circonscriptions. Les 53 sièges restants sont attribués à la proportionnelle après un calcul des voix à l’échelle nationale.

    Les résultats officiels provisoires du scrutin départemental sont attendus au plus tard mardi. Les résultats globaux seront eux publiés au plus tard vendredi.

    Victoire de la démocratie

    Lundi matin, devant le parking du stade Léopold-Sédar-Senghor à Dakar, les débats sont passionnés entre partisans du pouvoir et de l’opposition. Mohamed, sympathisant de Benno Bokk Yaakaar, et Chérif, féru de Yewwi Askan Wi, sont tous deux chauffeurs de taxi.

    "Si Aminata Touré n’avait pas été sûre des résultats, elle n'aurait jamais annoncé que nous avons remporté la majorité. Pour moi, il n’y a aucun doute, le président Macky Sall aura une Assemblée acquise à sa cause pour terminer dans le calme son mandat", argumente Mohamed.

    Chérif est loin d'être convaincu. "L’opposition a gagné les villes les plus importantes comme Dakar, Thiès, Saint-Louis et Ziguinchor. C'est impossible que le pouvoir obtienne la majorité. Ils ont perdu les élections. Ils devraient avoir l'honnêteté de le reconnaître", clame-t-il.

    Devant un kiosque à journaux non loin de là, les Sénégalais scrutent avec intérêt la une des quotidiens. Les titres de la presse annoncent globalement des résultats favorables à l’opposition : "Sall temps pour Benno", "Ça sent le roussi" ou encore "Macky dos au mur". D’autres quotidiens relativisent : "Benno refuse la cohabitation", "Yewwi ratisse, Benno résiste".

    Théophile Bassène, les mains dans les poches et masque chirurgical bien porté, ne sait pas sur quel quotidien porter son choix. Pour lui, c’est la démocratie sénégalaise qui se porte bien après ce scrutin. "La presse au Sénégal nous permet à chaque élection de connaître les grandes tendances quelques heures après la fermeture des bureaux de vote. Notre démocratie est exemplaire en Afrique", assure-t-il.

    Un avis partagé par Ngoné, la quarantaine, qui attend à un arrêt de bus près de Nord-Foire, à Dakar. "La grande force du Sénégal, c’est que les élections sont transparentes. On ne peut pas voler les votes ici. D'après les résultats que j’ai vus hier soir à la télévision, on se dirige vers une Assemblée dans laquelle l’opposition sera largement représentée, par rapport à l’Assemblée sortante. Tout cela est à l’honneur du peuple sénégalais", confie-t-elle.

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    Législatives au Sénégal : le camp présidentiel revendique la victoire, l'opposition conteste

    REPORTAGE

    Sénégal : les ruraux, "oubliés" des législatives

    Reportage

    Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives

    L'Humanité

    Annemiek Van Vleuten

    Femme du jour

    Nadège Dubessay

    Les débuts de l’épreuve n’ont pas vraiment été une partie de plaisir. Malade, elle a avoué avoir été « proche d’abandonner ». Lors de la septième étape du Tour de France femmes, la Néerlandaise Annemiek Van Vleuten s’emparait pourtant de façon magistrale du maillot jaune en s’imposant en solitaire dans les Vosges. La leader de l’équipe Movistar a décroché le Graal dimanche 31 juillet en relevant le défi de la Super Planche des Belles Filles, le fameux sommet du massif vosgien. C’est là qu’elle a été désignée vainqueure de cette édition qui marque le renouveau de la Grande Boucle féminine.

    Née le 8 octobre 1982 à Vleuten, celle qui excelle aujourd’hui en contre-la-montre et en montagne ne se prédestinait pas à la course cycliste. Diplômée d’un master en épidémiologie, c’est dans le foot qu’elle excelle au départ. Mais de méchantes blessures à répétition aux genoux l’obligent à abandonner le ballon rond. En 2005, elle achète un vélo d’occasion et, l’année suivante, s’inscrit dans un club. Tout s’enchaîne alors très vite. Après avoir gagné le championnat des Pays-Bas universitaire, la jeune femme intègre une équipe professionnelle en 2008. En 2011, elle dépasse l’Américaine Evelyn Stevens dans le dernier kilomètre du Grand Prix de Plouay et remporte à la fois le Grand Prix et la Coupe du monde. Lors de la course olympique de 2016, la coureuse est l’une des rares à parvenir à suivre le rythme dicté par Mara Abbott dans l’ascension de la Vista Chinesa. Elle la distance, mais dans un virage perd le contrôle de son vélo et chute. Ce n’est que partie remise. L’année suivante, la Néerlandaise devient championne du monde contre la montre et numéro 1 mondiale. À 35 ans, celle que l’on surnomme la « cannibale du cyclisme ­féminin », avec à son actif le plus grand palmarès dans son domaine, a déjà tout gagné ou presque et levé les bras… à maintenant 242 reprises.

    cyclisme fémininTour de Francefemme du jourhomme ou femme du jour
    Valeurs Actuelles

    “Une grande bouche et des petits bras” : le député LR Aurélien Pradié tacle la gestion sécuritaire de Gérald Darmanin

    Aurélien Pradié était invité au micro de franceinfo ce mardi 2 août. Le député LR a été interrogé sur la proximité des Républicains avec la majorité. « Compromis ou compromission, la frontière est un peu mince », a démarré la journaliste. Ce à quoi Aurélien Pradié n’a pas tardé à répondre en évoquant une « position difficile » pour le parti de droite entre « les postures politiciennes et les hurlements à l’Assemblée nationale ». Un second journaliste a ensuite demandé à l’élu de donner un exemple précis de ce qui différencie les Républicains de la Macronie. Le député a cité des divergences « économiques et régaliennes », mais aussi un désaccord sur la manière avec laquelle le gouvernement « traite par-dessus la jambe les questions de sécurité et d’immigration », visant ainsi directement le ministre de l’Intérieur.

    Des paroles sans actes

    Sur ces domaines précis, Aurélien Pradié a généreusement taclé le bilan de Gérald Darmanin. Selon lui, le ministre de l’Intérieur fraîchement réélu a « l’habitude d’avoir une grande bouche et des petits bras ». Par ces mots, le député a voulu expliquer que le ministre de l’Intérieur avait « une faculté très forte à dire les choses brutalement et à ne rien faire ». Aurélien Pradié a ajouté que les Français étaient donc « fatigués d’entendre d’Emmanuel Macron et les autres, des déclarations tonitruantes pour ne rien faire ». L’élu a conclu en expliquant que son parti faisait à cet égard preuve de « salubrité démocratique », refusant de se résumer à choisir entre « les extrêmes ou Emmanuel Macron », et rappelé la position « responsable et fondamentale » des Républicains pour « l’avenir de (la) démocratie ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Kosovo-Serbie : pourquoi ce regain de tensions ?

    Publié le : 01/08/2022 - 17:19Modifié le : 01/08/2022 - 17:22

    Pauline ROUQUETTE Suivre

    De nouvelles tensions ont éclaté, dimanche, à la frontière entre la Serbie et le Kosovo, ancienne province serbe, où des barricades ont été érigées et des coups de feu tirés sur la police. Des événements qui se reproduisent assez régulièrement au gré des négociations entre les deux parties, sans que cela ne conduise jusqu'ici à un conflit majeur.

    Plus de vingt ans après la fin de la guerre, le torchon brûle encore entre la Serbie et le Kosovo, son ancienne province à majorité albanaise dont elle ne reconnaît pas l'indépendance proclamée unilatéralement en 2008.

    La frontière entre les deux pays a été le théâtre, dimanche 31 juillet, d'un regain de tensions, la police kosovare ayant déclaré avoir été la cible de coups de feu dans le Nord alors que des barricades ont été érigées par des centaines de Serbes du Kosovo sur des routes menant aux points de passage de Jarinje et Brnjak.

    Ce qui a mis le feu aux poudres ? La nouvelle politique frontalière du gouvernement kosovar, censée entrer en vigueur lundi. Selon ces nouvelles règles des autorités de Pristina, toute personne entrant au Kosovo avec une carte d'identité serbe se doit de la remplacer par un document temporaire pendant son séjour dans le pays. Face aux accrochages survenus dimanche, le gouvernement du Kosovo a finalement décidé de reporter d'un mois l'entrée en vigueur de la mesure.

    Mais depuis la fin de la guerre en 1999 (qui a fait plus de 13 000 morts, dont 11 000 Albanais), la paix entre Kosovo et Serbie demeure fragile, et les points d'achoppement sont nombreux. En septembre dernier, le nord du Kosovo avait déjà connu de vives tensions, émaillées de manifestations et de blocages de la circulation aux postes-frontières, après la décision de Pristina d'interdire les plaques d'immatriculation serbes sur son territoire.

    Dimanche, le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, a rappelé que la toute nouvelle mesure découlait du principe de réciprocité, la Serbie imposant les mêmes exigences aux Kosovars entrant sur son territoire.

    Alors que la Force déployée par l'Otan au Kosovo (KFor) a averti d'une situation sécuritaire "tendue" dans les municipalités du nord du pays, le président serbe, Aleksandar Vucic, a, quant à lui, évoqué une "atmosphère portée à ébullition", et ajouté que "la Serbie gagnera" si les Serbes sont attaqués.

    De son côté, le Premier ministre kosovar a accusé le dirigeant serbe de déclencher des "troubles", et écrit sur Facebook que "les prochaines heures, jours et semaines peuvent être difficiles et problématiques".

    Pour autant, les spécialistes estiment peu probable une véritable escalade des tensions, le scénario se reproduisant sur le même schéma assez fréquemment.

    De nombreux points de blocage et une paix fragile

    "Tous les trois ou six mois, on a ce genre de tensions parce qu’une mesure est proposée d’un côté et refusée de l’autre", explique Alexis Troude, professeur de géopolitique à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et spécialiste des Balkans. "Sur place, les autorités de Pristina entrent dans les municipalités du nord du Kosovo, peuplées par une majorité de Serbes, et ces derniers font des barricades... C’est toujours le même scénario", poursuit-il.

    Selon le chercheur, ces heurts prennent leur source dans les accords signés en 2012 à Bruxelles entre Pristina et Belgrade. Depuis, des négociations ont lieu sous l'égide de l'Union européenne et les mesures qui en découlent ne sont pas toujours du goût des deux parties.

    Certaines ont notamment du mal à passer auprès de la minorité serbe qui vit toujours dans le nord du Kosovo mais reste loyale à Belgrade, dont elle dépend financièrement. La situation au Kosovo n'a "jamais été aussi complexe" pour la Serbie et les Serbes qui y vivent, a d'ailleurs déclaré, dimanche, le président serbe, Aleksandar Vucic, dans un discours à la nation.

    De manière générale, les tensions reposent sur une incompréhension. "Les Serbes estiment que les accords de 2012 [qui stipulent que pour que le Kosovo soit reconnu, Pristina doit assurer l'autonomie de trois municipalités du Nord, habitées en majorité par des Serbes, NDLR] n'ont pas été respectés", développe Alexis Troude. "Or, les autorités de Pristina, qui n’ont jamais envisagé cette option, vont jusqu'à dire depuis quelques semaines que ce point est caduque et que ces municipalités n'obtiendront jamais leur autonomie."

    Pour Belgrade, le Kosovo reste une province méridionale de la Serbie, tandis que le Kosovo œuvre pour être reconnu par la communauté internationale (aujourd'hui 96 États sur 193 le reconnaissent), et voit ses efforts régulièrement neutralisés par le voisin serbe depuis la fin de la guerre.

    Il y a 24 ans, des tensions entre la majorité musulmane albanaise et la minorité serbe du Kosovo dégénèrent en une escalade de violences, entraînant une intervention militaire serbe.

    La forte répression contre les civils albanais déclenche une campagne de bombardements de l'Otan sur la Serbie de 78 jours, contraignant Slobodan Milosevic, homme fort de Belgrade, à ordonner le retrait des troupes serbes du Kosovo. Le cessez-le-feu obtenu en juin 1999 est suivi du déploiement d'importantes forces de l'Otan. La région est alors placée sous administration de l'ONU. En 2008, elle déclare unilatéralement son indépendance avec le soutien des États-Unis et de la plupart des pays occidentaux. Ce que n'a jamais accepté la Serbie, soutenue par la Russie et la Chine.

    Un "jeu géopolitique" auquel joue aussi la Russie

    Entre Belgrade et Pristina, les relations n'ont donc jamais été normalisées. Si l'indépendance du Kosovo est aujourd'hui reconnue par la plupart des pays occidentaux, la Serbie s'y refuse, tout comme la Russie, qui fait figure de "soutien politique de la Serbie". Si bien que Belgrade est aujourd'hui la seule capitale européenne à soutenir Vladimir Poutine depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.

    Tensions are very high currently between Serbia and Kosovo, with reports of barricades going up in Serb areas of the province and clashes. It’s an evolving situation tonight but it’s possible that Serbia has upped the ante as part of a geopolitical move coordinated with Russia

    July 31, 2022

    Dans ce contexte, les intérêts qui se jouent dans le conflit entre la Serbie et le Kosovo ne sont peut-être pas anodins. Sur Twitter, Mark Urban, journaliste de la BBC, évoque la possibilité "que la Serbie ait fait monter les enchères dans le cadre d’une action géopolitique coordonnée avec la Russie".

    De son côté, Alexis Troude évoque "un jeu géopolitique" avec d’un côté les États-Unis et le Royaume-Uni qui confortent l'autorité de Pristina, et de l'autre Belgrade, soutenue de plus en plus fortement par la Russie et la Chine.

    Ces deux puissances ont toujours mis un point d'honneur à faire respecter la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies qui déclare intangibles les frontières de la Serbie. Depuis environ deux ans, elles investissent aussi de manière soutenue en Serbie, ce qui les amène à avoir un pouvoir de plus en plus fort sur les autorités de Belgrade.

    Pour Alexis Troude, "Vladimir Poutine est en train de réaliser ce qu'il avait annoncé en 2002". Il y a vingt ans, le président russe détaillait sa théorie de "l'étranger proche" correspondant à la sphère d'influence historique de Moscou, dans laquelle est comprise la Serbie, État le plus proche de la Russie avec la Hongrie.

    Si les principaux investisseurs (financiers) sont toujours français, allemands ou américains, le spécialiste des Balkans rappelle que les Chinois et les Russes utilisent, eux, la géostratégie en investissant dans deux secteurs clés : l'énergie et les transports. "Au moment où Moscou coupe le robinet du gaz en Europe de l'Ouest, le gazoduc Turkstream, lui, fonctionne pour les Serbes, ce qui contribue à faire gagner aux Russes énormément d'opinions favorables".

    "L'Otan est déjà sur place et intervient déjà"

    L'ensemble des éléments menant au regain de tensions actuel est pris très au sérieux par les pays de l’Otan. Dans un communiqué de presse diffusé dimanche soir, la Force chargée d’instaurer la paix et d'assurer la stabilité dans la région depuis 1999 (KFor) se dit prête à intervenir si nécessaire sur mandat du Conseil de sécurité des Nations unies.

    "Aujourd’hui, la KFor contribue toujours à maintenir un environnement sûr et sécurisé au Kosovo et à y préserver la liberté de circulation au profit de tous", rappelle-t-elle, se disant "prête à intervenir si la stabilité est menacée" dans le nord du pays.

    pic.twitter.com/LK1MB2cSoJ

    July 31, 2022

    "L'Otan est déjà sur place et intervient déjà", explique Alexis Troude, qui rappelle que la KFor opère le contrôle aux frontières et la sécurité dans la région.

    Le Kosovo abrite d'ailleurs le camp Bondsteel, qui la plus grande base de l'Otan à l'extérieur des États-Unis, précise le spécialiste des Balkans. "Bondsteel, ce sont 8 000 hommes qui sont au cœur du Kosovo en permanence".

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    Kosovo : vives tensions à la frontière avec la Serbie

    Le monde dans tous ses États

    Balkans : le spectre de la guerre ?

    REPORTAGE

    Guerre en Ukraine : des femmes formées au déminage au Kosovo

    France24 - Monde

    Irak : manifestations rivales à Bagdad dans un contexte de crise politique

    Publié le : 01/08/2022 - 22:47Modifié le : 01/08/2022 - 22:49

    FRANCE 24 Suivre

    En Irak, des manifestants opposés à Moqtada Sadr ont manifesté par milliers, lundi, à Bagdad, alors que les partisans du puissant leader chiite poursuivaient leur sit-in au Parlement. Cette situation fait suite au rejet par Sadr du candidat au poste de Premier ministre présenté par ses adversaires.

    Les tensions politiques sont encore montées d'un cran à Bagdad, lundi 1er août. Les rivaux de Moqtada al-Sadr ont manifesté par milliers dans la capitale irakienne, au moment où les partisans du puissant leader chiite poursuivaient leur sit-in au Parlement.

    Cette situation fait suite au rejet par Moqtada al-Sadr du candidat au poste de Premier ministre présenté par ses adversaires, les factions chiites pro-Iran qui forment l'influent Cadre de coordination.

    Mais la crise ne cesse d'empirer depuis les législatives d'octobre 2021. Des mois de tractations et de querelles politiciennes entre les partis n'ont pas permis d'élire un nouveau président de la République ou un chef du gouvernement.

    Trublion de la vie politique, Moqtada al-Sadr a démontré qu'il était capable de mobiliser les foules pour faire avancer ses pions : à deux reprises en quelques jours, ses partisans ont envahi le Parlement, y installant depuis samedi un campement.

    Maintenant, c'est au tour de ses adversaires : lundi après-midi quelques milliers de manifestants ont envahi, l'espace de quelques heures seulement, une avenue menant à la Zone verte, secteur ultra-sécurisé abritant institutions gouvernementales, ambassades occidentales et où se trouve le Parlement.

    "Le peuple n'autorisera pas un coup d'État", pouvait-on lire sur les pancartes des nouveaux manifestants, qui ont brandi des drapeaux irakiens.

    La police a activé les canons à eau pour éloigner ceux d'entre eux qui ont tenté d'approcher un pont menant à la Zone verte, a constaté un correspondant de l'AFP.

    "C'est le Parlement du peuple, de tous les Irakiens, pas le Parlement d'un certain groupe", a déploré Ahmed Ali, 25 ans, dénonçant "la prise d'assaut" des institutions gouvernementales.

    Bras de fer politique  

    Après un peu plus de deux heures, les partisans du Cadre de Coordination ont amorcé leur retrait, dans le calme.

    "Ils ont voulu montrer leur force politique, montrer qu'eux aussi ont une base qui peut décider de s'emparer de la rue irakienne", analyse le professeur des sciences politiques à l'Université de Bagdad, Ihsan al-Shammari.

    Le Cadre de coordination a aussi multiplié les appels au dialogue pour résoudre la crise. Outre le Hachd al-Chaabi, l'alliance englobe la formation de l'ex-Premier ministre Nouri al-Maliki, ennemi historique de Moqtada al-Sadr.

    L'Iran, qui jouit d'une forte influence en Irak, a assuré lundi "respecter le choix du peuple irakien". Pour le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanani, "le dialogue est le meilleur moyen de résoudre les problèmes internes de l'Irak".

    Lundi, un proche de M. Sadr a également appelé à des rassemblements en fin d'après-midi dans les provinces d'Irak. Ils étaient des centaines à avoir répondu  à l'appel dans le sud majoritairement chiite, dans les villes de Nassiriya, Bassora et Kout, selon des correspondants de l'AFP.

    Au Parlement, quelques milliers de manifestants sadristes restaient mobilisés, brandissant drapeaux et portraits de Moqtada al-Sadr, a constaté une correspondante de l'AFP.

    Dansant dans le hall principal, ils scandaient "Voici les soldats du fils du Sayyed", en allusion à Moqtada al-Sadr et son titre de descendant du prophète.   

    "Coup d'État" contre les institutions  

    À l'entrée du Parlement, des hommes fouillaient les nouveaux venus tandis que plusieurs tentes ont été montées dans les jardins.

    "Nous voulons éliminer le gouvernement des corrompus, nous ne voulons pas recycler les mêmes visages", a lancé Zaher Al-Atabi, un manifestant.

    "Depuis 2003 jusqu'à maintenant, ceux qui ont dirigé le pays n'ont rien fait pour développer des services publics, pas de système de santé, pas d'éducation !"

    Qu'importe si des fidèles à Moqtada al-Sadr occupent également les plus hauts échelons dans les ministères. Ses partisans le voient en figure d'opposition et héraut de la lutte contre la corruption.

    Moqtada al-Sadr cherche aujourd'hui à faire pression sur ses adversaires alors qu'il leur avait laissé la tâche de former un gouvernement en faisant démissionner en juin ses 73 députés.

    Avant leur démission, ses élus représentaient le premier bloc au sein du Parlement de 329 députés.

    Dimanche, Moqtada al-Sadr a appelé tous les Irakiens à se joindre à la contestation, y voyant "une occasion extraordinaire pour un changement fondamental du système politique".

    Le Cadre de coordination y avait vu un appel à un "coup d'État" contre les institutions.

    Avec AFP

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    En Irak, des partisans de Moqtada al-Sadr investissent le Parlement

    En Irak, les partisans de Moqtada al-Sadr occupent le Parlement "jusqu'à nouvel ordre"

    Reportage en Irak : dans le Parlement envahi, les partisans d'al-Sadr décidés à rester

    New York Times - World

    Top Qaeda Leader Killed

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    News Analysis

    For the Taliban, a New Era of Isolation Has Arrived

    The group has promised moderation even while reinstituting its harsh rule of Afghanistan. Now, the revelation that the Taliban were sheltering Al Qaeda’s leader is likely to harden support for sanctions.

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    By Christina Goldbaum and Thomas Gibbons-Neff

    Hours after an American drone strike killed the leader of Al Qaeda, Ayman al-Zawahri, in downtown Kabul, Taliban security forces rushed to seal off the site. Green tarps were thrown over destroyed windows. Checkpoints were put up, and shops were closed.

    But there was no hiding the damage that had been done to the Taliban’s nascent government, which had tried to shelter the world’s most wanted terrorist from the eyes of the American government.

    The strike early Sunday morning — and the public revelation that the Taliban had sheltered a key plotter of the Sept. 11, 2001, terrorist attacks in the heart of the Afghan capital — was a watershed moment for the group’s new government. And it underscored the reality of their rule: The Taliban have not fundamentally reformed from their first regime in the 1990s, when their hard-line policies and relationship with Al Qaeda turned the country into a pariah state.

    Retaliation against Al Qaeda and the Taliban allies who sheltered the terrorist group drove the United States to invade Afghanistan in 2001, beginning a two-decade-long war that ravaged the country. Now, the Taliban seem to be once more treading the same path, fueling criticism that their government should never be internationally recognized, and raising questions about whether a new era of U.S. strikes in Afghanistan has begun.

    A statement from the Taliban condemned the American strike, without specifically mentioning al-Zawahri or Al Qaeda. “It is an act against the interests of Afghanistan and the region,” said Zabihullah Mujahid, a spokesman for the Taliban government. “Repeating such actions will damage the available opportunities.”

    The strike comes at an already tenuous moment for the Taliban. Since seizing power, the group has promised to moderate as it seeks international recognition and aid from Western diplomats abroad, even while staying true to its hard-line ideological beliefs at home.

    In recent months, the government has enacted increasingly oppressive policies, including restricting women’s rights to travel and work. And it has reneged on an early promise to allow girls to attend secondary school, a stark echo of its first rule.

    Those measures have increasingly turned international attitudes against the government and have cost the country millions in foreign aid, worsening its dire economic crisis. Now, the strike against Al Qaeda’s leader in the heart of Kabul has opened a new chapter for the Taliban government, seemingly cementing its international isolation.

    The strike highlights what many analysts and experts have warned for months: that the Taliban have allowed terrorist groups, including Al Qaeda and the Pakistani Taliban, to exist freely on Afghan soil since the takeover despite an agreement with the United States in which the group pledged to keep Afghan territory from becoming a haven for terrorist plotting.

    “No one is terribly surprised that the Taliban is playing footsie with Al Qaeda, and no one is terribly surprised the U.S. hit him with a drone,” said Graeme Smith, a senior consultant for the International Crisis Group who focuses on Afghanistan.

    “The risk now is a slippery slope of ‘over the horizon’ strikes being a viable option dealing with very complicated threats that are coming from Afghanistan,” he added. “There is a rich history of airstrikes not having their intended consequences in Afghanistan.”

    Sunday’s strike signals the first use of the Pentagon’s so-called “over the horizon” strategy in Afghanistan, in which the United States attacks targets with aircraft based outside the country.

    Following the U.S. withdrawal from Afghanistan last year, American officials have moved to reposition American forces in neighboring countries where they can launch strikes like the one on al-Zawahri. This strategy is still in its infancy, and talks about positioning forces in places like Uzbekistan, Tajikistan and Pakistan are still in their early stages.

    It remains unclear whether the strike over the weekend will be the first of many, or a one-off.

    “The strike doesn’t necessarily tell us much about the over-the-horizon strategy because it was clear that al-Zawahri was a big enough fish to go after regardless of the general policy,” Mr. Smith added.

    For many Afghans in Kabul, news of the U.S. airstrike in the heart of the capital stirred deep-seated fears of a return to the era of American military intervention, after a relatively peaceful stretch over the past year since the U.S. troop withdrawal and end of the devastating two-decade war.

    American officials insisted that no one other than al-Zawahri was killed or hurt in the strike over the weekend. But just a year ago, in the chaotic final days of its withdrawal in August 2021, the United States carried out a drone strike based on bad information that killed 10 civilians in Kabul — an error American officials acknowledged only after reporting by The New York Times.

    Shafiq, 25, said he was arranging fruit at his stand in the Wazir Akbar Khan neighborhood of Kabul when he heard a powerful explosion. For a moment he froze, he said, seized by the fear that once again hundreds of people had been killed in a deadly attack. In time, he came to fear that it could be the beginning of yet another bloody conflict.

    “I am personally very worried about the future of our country,” said Shafiq, whose full name is being withheld for security reasons. “We want peace and security in our country after this, and we do not want war to start in our country again.”

    The Taliban’s history with Al Qaeda stretches back decades. Mullah Omar, the Taliban’s first leader in the 1990s, was largely deferential to Al Qaeda’s expanding existence in the country’s east during those years. Some Taliban factions had a closer relationship with the terrorist organization than others — especially the Haqqani network, whose senior leadership fought alongside and aided Al Qaeda’s founder, Osama bin Laden, during the Soviet-Afghan war.

    As its terrorist camps spread, Bin Laden issued a “declaration of jihad” in summer 1996 that called for attacks on the United States. Omar was at times clearly frustrated with the negative international attention that began focusing on his government, but he still refused to eject Bin Laden, even after Al Qaeda’s Sept. 11 attacks set the United States on the path to invasion.

    Both Bin Laden and al-Zawahri pledged allegiance to the Taliban’s leaders over the years, though al-Zawahri’s most recent pledge — in 2016 after Haibatullah Akhundzada rose to become supreme leader of the Taliban — was never publicly accepted or rejected by the group.

    Over the course of the U.S. war in Afghanistan, American forces periodically killed Qaeda leaders in Afghanistan, despite the group’s having been mostly driven out of the country or into hiding in the mountainous border regions with Pakistan.

    But a larger drift back into Afghanistan began in more recent years. In 2015, U.S. and Afghan commandos, backed by American air support, attacked an Al Qaeda training camp in the southern part of the country that military officials said was one of the largest ever discovered. One such camp sprawled over 30 square miles, and hundreds of Qaeda fighters were killed or injured in the battle, U.S. officials said at the time.

    Less than a year before the United States left Afghanistan, and after U.S. and Taliban officials had signed the Doha agreement in 2020, Afghan government forces killed a senior Qaeda leader who was under the protection of the Taliban in southeastern Afghanistan. The raid was a clear indication that the Taliban had refused to sever ties with the terrorist group despite the commitments made in the Doha talks. Still, the American troop withdrawal continued.

    Since the Taliban seized power, analysts and experts have warned that terrorist groups, including Al Qaeda and the Pakistani Taliban, have been able to operate more freely across Afghanistan.

    Cross-border attacks launched by the Pakistani Taliban from Afghanistan more than doubled in the eight months after the Western-backed government collapsed, according to the Islamabad-based Pak Institute for Peace Studies. And this spring, United Nations monitors warned that the Taliban were providing “operating space for about 20 terrorist groups broadly aligned with Al-Qaida and Taliban objectives.”

    The U.N. report added that Al Qaeda had found “increased freedom of action” in Afghanistan since the Taliban seized power and that al-Zawahri had been issuing regular video messages — a sign that he was feeling more comfortable since the Taliban’s takeover and his move back to Afghanistan.

    Now, following al-Zawahri’s death at the hands of the United States, many are waiting to see how Al Qaeda and the Taliban will define their relationship.

    “It’s interesting what happens next,” said Ibraheem Bahiss, an analyst with Crisis Group’s Asia Program. “If Al Qaeda chooses a leader that’s present in Afghanistan, then it doesn’t solve the Taliban’s conundrum.”

    Safiullah Padshah contributed reporting from Kabul and Eric Schmitt contributed from Washington.

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    Valeurs Actuelles

    Grégoire, Beaune, Schiappa : la macronie invitée aux Universités d’été de La France insoumise

    Entre le 25 au 28 août, La France insoumise se réunira à Valence, dans la Drôme. Le parti d’extrême gauche tiendra sa fête estivale nommée les « Amfis », durant laquelle des débats auront lieu au milieu de concerts et de food-trucks. Selon Libération, l’événement des Insoumis a prévu de recevoir des membres du gouvernement cette année. Si le cadre de ce rassemblement politique s’annonce convivial, il promet néanmoins des échanges intenses entre les Marcheurs et les Insoumis. Traditionnellement, la cérémonie des Amfis devrait être conclue par un discours de Jean-Luc Mélenchon.

    Pouvoir d’achat, Europe et République

    Olivia Grégoire, la ministre déléguée aux PME, devrait débattre le 27 août avec le député LFI Adrien Quatennens sur les sujets brûlants du pouvoir d’achat et de l’inflation. Mais ce duel ne devrait pas être le seul débat animé de l’événement. En effet, le ministre des Transports Clément Beaune devrait, quant à lui, faire face à Manon Aubry, chef de file insoumise au Parlement européen. Les deux élus évoqueront la question de l’Europe sur le sujet : « Faut-il désobéir à l’Union européenne pour faire face aux urgences sociales et écologiques ? » De son côté, le macroniste a expliqué avoir accepté l’invitation aux Universités d’été « sans hésiter » et indiqué que ce serait une bonne occasion de prouver que le gouvernement dispose d’une « stratégie sérieuse ». Enfin, Marlène Schiappa devrait aussi être de la partie le 26 août. La ministre chargée de l’Economie sociale et solidaire devrait échanger avec le député Alexis Corbière sur le sujet « Être républicain aujourd’hui ».

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    Top Qaeda Leader Killed

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    The Killing of Ayman al-Zawahri: What We Know

    The United States said it killed the Qaeda leader, an ally of Osama bin Laden who was considered a mastermind of the Sept. 11 attacks. Here’s a guide to the drone strike and its implications.

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    By Cora Engelbrecht and Euan Ward

    The United States announced on Monday that it had killed Ayman al-Zawahri in a drone strike in Afghanistan, ­ending a 21-year-manhunt for the terrorist leader, who was instrumental in the attacks of Sept. 11, 2001, and who took command of Al Qaeda after Osama bin Laden’s death.

    The killing of al-Zawahri, who was one of the world’s most wanted and feared terrorists, is considered a major victory for the Biden administration.

    But the strike has also raised questions about the terrorist leader’s presence in Afghanistan one year after President Biden withdrew American forces from the country, clearing the way for the Taliban to retake control. Here is what we know so far about the attack, who al-Zawahri was, and the consequences of his killing.

    The Killing of Ayman al-Zawahri

    What do we know about the attack?

    Al-Zawahri was killed by the C.I.A. in an early-morning drone strike over the weekend in the Afghan capital, Kabul, American officials said. He was targeted at a house in the Sherpur area, a wealthy downtown neighborhood that once housed dozens of Western embassies and now is home to some high-ranking Taliban officials.

    Mr. Biden, in a nationwide address delivered from a balcony at the White House, said that he had authorized the strike two days earlier. “Now justice has been delivered and this terrorist leader is no more,” he said.

    The operation to kill al-Zawahri had been in motion for months. American intelligence agencies located the safe house where he was hiding earlier this year, after intelligence sources learned that his family had moved there. The C.I.A. then tracked his movements until they received authorization for the strike, and targeted him on a balcony with two Hellfire missiles, officials said.

    American officials said that nobody else was killed in the attack, including members of his family or any nearby civilians. Taliban security forces have restricted access to the blast site and there has not yet been independent confirmation that no civilians were killed.

    Who was Ayman al-Zawahri?

    Al-Zawahri, who was killed at 71, was an Egyptian-born doctor — a surgeon who had committed to violent revolution at the age of 15, when he helped form a militant cell seeking to overthrow the Egyptian government.

    He emerged as a master of terrorism and was widely considered the architect of the Sept. 11 attacks against the United States in 2001.

    Many counterterrorism experts considered him the intellectual spine of Al Qaeda. Al-Zawahri was Bin Laden’s personal physician. The men became allies, pooling their resources to create an instrument of mass murder to hurt Western powers and governments they supported. Al-Zawahri supplied the political acumen and direction; bin Laden provided money, prestige and charisma.

    The legacy of their efforts took an uncertain turn 11 years ago after bin Laden was killed in a raid by a U.S. Navy SEAL team in Pakistan. Many believed Al Qaeda could not survive his absence. But al-Zawahri took up the mantle and managed to keep together the group’s disparate global franchises even with the rise of the Islamic State militant group and as Al Qaeda branches in Yemen and West Africa’s Sahel region exerted more independence and authority, officials said.

    What was he doing in Afghanistan?

    The attack against al-Zawahri is the first known counterterrorism strike in Afghanistan since Mr. Biden withdrew American forces almost one year ago, nearly 20 years after the United States invaded the country to drive Al Qaeda out.

    Officials have said that al-Zawahri had moved back to Afghanistan earlier this year, after American forces withdrew.

    Al-Zawahri was long believed to have been living in Pakistan. His safe haven in Kabul is an indication of Al Qaeda’s continued use of facilities, houses, buildings and compounds between Afghanistan and its neighbor.

    Al Qaeda had a strong presence in the country when the Taliban last ruled it — the key reason that the U.S. invaded in 2001, in the wake of the Sept. 11 attacks.

    Throughout much of the war, Qaeda fighters were largely seen as battlefield advisers among their insurgent brethren and experts at roadside bomb construction and suicide attacks.

    But some Taliban factions had a closer relationship with the terrorist organization than others — especially the Haqqani network, whose senior leadership aided bin Laden during the Soviet-Afghan war.

    In his speech on Monday, Mr. Biden said al-Zawahri’s killing validated his commitment to continue counterterrorism operations despite his decision to remove U.S. troops from Afghanistan.

    “I made the decision that after 20 years of war, the United States no longer needed thousands of boots on the ground in Afghanistan, to protect America from terrorists who seek to do us harm,” he said. “And I made a promise to the American people that we would continue to conduct effective counterterrorism operations in Afghanistan and beyond. We’ve done just that.”

    Didn’t the Taliban promise to cut ties with Al Qaeda?

    A deal between the United States and the Taliban, the Doha Agreement, was signed in February 2020.

    The agreement promised the withdrawal of all NATO troops from Afghanistan, conditioned in part on a commitment from the Taliban to keep groups like Al Qaeda from using Afghanistan as a base for attacks on the West.

    Western officials hoped the deal would sever ties between the Taliban and international terrorist networks.

    Although the Taliban have said repeatedly that they were adhering to the Doha terms, analysts have warned that groups including Al Qaeda and Tehrik-i-Taliban Pakistan, or the Pakistani Taliban, had found refuge in Afghanistan since the Taliban’s takeover last year.

    In June, a United Nations report warned that Al Qaeda had found “increased freedom of action” in Afghanistan since the Taliban seized power. The report noted that Al Qaeda leaders were possibly living in Kabul, and that an uptick in public statements by al-Zawahri suggested that he was able to lead more effectively after the takeover.

    Al-Zawahri’s presence in Kabul will only further call into question the Taliban’s commitment to their end of the peace deal.

    How have Afghans reacted to the strike?

    The Taliban on Tuesday strongly condemned the drone attack, calling it a “violation of international principles and the Doha agreement” but did not confirm or respond to the reported killing of al-Zawahri.

    “Such actions are a repetition of the failed experiences of the past years and are against the interests of the U.S.A., Afghanistan and the region,” a top Taliban official, Zabihullah Mujahid, said in a statement.

    The attack, in a busy neighborhood, alarmed civilians across Kabul, who responded with anger and helplessness. Nearly a year after the Taliban seized power, their country is on the verge of economic collapse.

    “I wish we had this power to defend our country,” said Ezatullah, a 29-year-old from Logar Province who had traveled to Kabul to receive his marriage license and whose full name is being withheld for security reasons.

    “The people can’t show any reaction or anger because they cannot say what they want to and they have economic problems,” he said. “Everyone is busy finding a piece of bread for themselves.”

    Munir, 57, who lost his job after the Taliban came to power and whose full name is also being withheld, said that al-Zawahri’s presence in Kabul was a clear indication that the Doha Agreement had been broken.

    “The violation of the Doha Agreement is to the detriment of the Afghan people; the Afghan people are too weak to react to the attacks,” he said, adding that the people of Afghanistan “have always been victims of foreign and domestic policies.”

    Christina Goldbaum, Yaqoob Akbary and Thomas Gibbons-Neff contributed reporting.

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    France24 - Monde

    Audiovisuel public : le Sénat vote la suppression de la redevance

    Publié le : 02/08/2022 - 01:15

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    Le Sénat a voté, dans la nuit de lundi à mardi, la suppression de la redevance TV, au terme d'un débat nourri sur le financement et l'indépendance de l'audiovisuel public. Le vote a été acquis par 196 voix contre 147. Pendant sa campagne, Emmanuel Macron avait promis d'affecter à l'audiovisuel public "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur son financement.

    Dans le cadre des mesures de soutien au pouvoir d'achat, le Sénat a voté, dans la nuit de lundi à mardi 2 août, la suppression de la redevance TV, au terme d'un débat nourri sur le financement et l'indépendance de l'audiovisuel public. Le vote a été acquis par 196 voix contre 147, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2022.

    La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a annoncé à cette occasion "la volonté du gouvernement de proposer la prolongation d'un an des contrats d'objectifs et de moyens des entreprises de l'audiovisuel public". Cela afin "de prendre le temps nécessaire pour bâtir ensemble la feuille de route de l'audiovisuel public".

    Promesse de campagne

    D'un montant de 138 euros en métropole et de 88 euros outremer cette année, la redevance a rapporté 3,2 milliards d'euros sur les 3,8 milliards versés à l'audiovisuel public. Sa suppression est une promesse de campagne du candidat réélu Emmanuel Macron. Le texte prévoit d'affecter à l'audiovisuel public "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur son financement.

    Le Sénat a adopté un amendement du rapporteur général Jean-François Husson (LR) pour borner au 31 décembre 2024 cette affectation. Le ministre des Compte publics Gabriel Attal s'en est remis à la "sagesse" du Sénat sur ce point.

    Protéger l'indépendance de l'information

    La solution proposée par l'Assemblée nationale "ne peut être que temporaire", a estimé Jean-François Husson, qui a reproché au gouvernement d'avoir "envoyé le générique de fin avant que le programme ne commence". "La vérité c'est que nous attendons toujours la réforme de l'audiovisuel, avec un débat sur le fond", a insisté M. Karoutchi. "Nous sommes d'accord pour supprimer la redevance, la question est comment nous allons financer demain l'audiovisuel public", a posé Laurent Lafon, président centriste de la commission de la Culture. Son groupe souhaitait le report d'une année de la suppression.

    Les trois groupes de gauche se sont opposés sans succès à la suppression, David Assouline reprochant au gouvernement de "créer les conditions de l'affaiblissement" de l'audiovisuel public. "Nous tenons très profondément à l'audiovisuel public et donc à son financement", a affirmé le socialiste Jean-Pierre Sueur, tout en reconnaissant que la redevance "aujourd'hui est obsolète". L'audiovisuel public "est indispensable pour contribuer à la mission d'indépendance" de l'information, a abondé Pierre Ouzoulias (CRCE à majorité communiste).

    Avec AFP

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    L'Assemblée nationale vote la suppression de la redevance audiovisuelle

    REDEVANCE

    Comment l’audiovisuel public est-il financé dans les autres pays européens ?

    Grève

    L'audiovisuel public français se mobilise contre la suppression de la redevance

    New York Times - World

    Nancy Pelosi’s Taiwan Visit

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    Why Pelosi’s Taiwan Visit Is Raising U.S.-China Tensions

    Beijing has vigorously protested Ms. Pelosi’s trip, warning of unspecified consequences for the United States.

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    By Jane Perlez

    Follow our live coverage of Nancy Pelosi’s Taiwan visit.

    Taiwan, an island of 23 million people 80 miles off the coast of China, has long been a point of tension between Washington and Beijing. Now those tensions are at a new high as House Speaker Nancy Pelosi arrived in Taiwan on Tuesday. Ms. Pelosi is the highest level American official to go to the island since 1997 when Newt Gingrich made a visit.

    China claims Taiwan, a self-governing island democracy, as its territory, and has vowed to take it back, by force if necessary. In his call with President Biden on Thursday, China’s leader, Xi Jinping, sharply warned the United States against intervening in the dispute. Beijing has vigorously protested Ms. Pelosi’s trip, warning of unspecified consequences for the United States.

    Its warnings have reverberated through the Pentagon, and the Indo-Pacific Command in Hawaii, where American military officials have been tasked with protecting Ms. Pelosi, as well as assessing what China could do militarily in response to her visit. Taiwan, the world’s leading producer of semiconductors, is also vulnerable to stepped-up economic pressure from Beijing.

    Here is a look at the issues around Ms. Pelosi’s visit.

    China’s leader has long set his sights on Taiwan.

    China’s authoritarian leader, Xi Jinping, has made it clearer than any of his predecessors that he sees unifying Taiwan with China to be a primary goal of his rule.

    Mr. Xi is expected to be confirmed to an unprecedented third term as leader at a Communist Party congress in the fall. Ahead of that all-important political meeting, Mr. Xi will be keen to project an image of strength at home and abroad, particularly on the question of Taiwan.

    In June, Mr. Xi dispatched his defense minister, Gen. Wei Fenghe, to an international conference in Singapore, where Mr. Wei warned that China would not hesitate to fight for Taiwan.

    “If anyone dares to split off Taiwan, we will not hesitate to fight, will not flinch from the cost and will fight to the very end,” General Wei told his audience.

    The timing of when Mr. Xi might try to absorb Taiwan remains a question of huge debate among military and civilian experts on China, but it is not expected to be imminent.

    “China does want Taiwan “back” badly, but that does not mean it wants an early bloody war that would destroy China’s economic miracle,” William H. Overholt, a senior research fellow at Harvard’s Kennedy School, wrote in the current issue of Global Asia.

    In a fiery speech at the 100th anniversary of the founding of the Chinese Communist Party last year, Mr. Xi stressed the need for the mainland’s unification with Taiwan, which he called “a historic mission and an unshakable commitment of the Communist Party of China.”

    Any country that dared to stand in the way would face a “great wall of steel” forged by China’s 1.4 billion people, he said.

    Taiwan is the single biggest flash-point in U.S.-China relations.

    China’s incursions into airspace and waters near Taiwan have become more aggressive in the past several years, heightening the risk of conflict.

    In June, Beijing upped the stakes when the foreign ministry declared that China had jurisdiction over the Taiwan Strait and that it could not be considered an international waterway.

    And in the past year, Chinese military planes have increasingly probed the airspace near Taiwan, prompting Taiwanese fighter jets to scramble.

    Some American analysts have made it clear that China’s military capabilities have grown to the point where an American victory in defense of Taiwan is no longer guaranteed.

    Oriana Skylar Mastro, a fellow at Stanford University’s Freeman Spogli Institute for International Studies, recently outlined the array of weaponry China has amassed for a fight over Taiwan in a commentary published in The New York Times.

    China now has the world’s largest navy, and the United States could throw far fewer ships into a Taiwan conflict, she said. “China’s missile force is also thought to be capable of targeting ships at sea to neutralize the main U.S. tool of power projection, aircraft carriers.”

    Earlier this week, the Seventh Fleet ordered the aircraft carrier Ronald Reagan and its strike group to sail from Singapore north toward the South China Sea, and in the direction of Taiwan. A Navy spokesperson declined to say whether the carrier would be sailing in the vicinity of Taiwan or sailing through the Taiwan Strait.

    Nancy Pelosi’s Taiwan Visit: Live Updates

    Taiwan is a political minefield for Washington.

    Ms. Pelosi has placed President Biden in an awkward position. She and her staff insist that the Speaker, as the leader of a separate but coequal branch of American government, has the right to go anywhere she desires.

    For his part, Mr. Biden does not want to be seen as dictating where the Speaker can travel. He has signaled that he questions the wisdom of the trip.

    “I think that the military thinks it’s not a good idea right now,” Mr. Biden said.

    In an intentionally ambiguous diplomatic arrangement adopted when Washington recognized Communist ruled China in 1979, the United States maintains a “one China” policy that acknowledges, but does not endorse, the Chinese position that Taiwan is part of China.

    President Biden has said three times, most recently in May, that the United States would deploy force to help Taiwan against a Chinese invasion. On each occasion, the White House walked back his statements, saying the policy of “strategic ambiguity” remained, under which Washington remains vague as to how forcefully the United States would come to Taiwan’s aid.

    The United States maintains robust diplomatic relations with China, with a big embassy in Beijing and four consulates around the country. But relations are at a low over military, economic and ideological competition between the two countries.

    The current ambassador to Beijing, R. Nicholas Burns, is one of America’s most experienced diplomats. In Taiwan, the United States keeps a representative office, the American Institute in Taiwan, headed by a low-profile official from the State Department. At the same time, Washington supplies Taiwan with billions of dollars in military aid and weapons.

    Ms. Pelosi has a history of poking China in the eye.

    The Speaker is a longstanding critic of China. In Beijing, she is viewed as hostile.

    As a two-term congresswoman from California, Ms. Pelosi visited Beijing in 1991, two years after Chinese troops opened fire on student protesters around Tiananmen Square, killing hundreds if not thousands.

    Accompanied to the square by several congressional colleagues and a small group of reporters, Ms. Pelosi unfurled a banner commemorating the dead students. The banner read: “To Those Who Died for Democracy in China.”

    Mike Chinoy, then a correspondent for CNN, recalled in an article this week how Ms. Pelosi then left the square in a taxi. Police arrested the reporters, detaining them for a couple of hours, he wrote.

    Ms. Pelosi is a strong supporter of the Dalai Lama and the rights of Tibetans. In 2015, with official permission from the Chinese government, Ms. Pelosi visited Lhasa, the capital of Tibet, on a tightly controlled trip that is usually off limits to foreign officials and journalists.

    The Speaker’s plans for a Taiwan trip attracted some unlikely backers. Senior officials in the Trump administration, including the former secretary of state, Mike Pompeo, and the former secretary of defense, Mark Esper, said they would like to join her. Mr. Pompeo tweeted that he was banned in China, but would be happy to accompany Ms. Pelosi to Taiwan.

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    L'Humanité

    Stades mythiques #3. Camp Nou, bien plus qu’un stade

    Actu

    Plus grande enceinte sportive d’Europe, l’arène du FC Barcelone a toujours été le lieu d’exploits sportifs, dont les plus grands footballeurs ont foulé la pelouse, mais c’est aussi une vitrine du catalanisme à travers le monde.

    Nicolas Guillermin

    Ce ne sont que quelques lettres ­gravées en catalan sur une tribune latérale mais elles ont fait le tour du monde. « Més que un club » (Plus qu’un club). Un slogan qui dit tout de l’identité du FC Barcelone et de son antre, le Camp Nou, arène du Barça et fief du catalanisme. Un théâtre où les plus grandes stars du football mondial ont joué, mais aussi une scène politique. Un gigantesque écrin, le plus grand d’Europe (99 354 places ­aujourd’hui), tout autant qu’un monument symbolique et culturel.

    Stades mythiques #1. Le Maracana, dieu des stades et temple du dribble

    Longtemps il y a eu un flou sur l’appellation officielle de ce stade où des générations de socios ont ciré les sièges. Fallait-il dire Camp Nou ou Nou Camp ? En catalan, les deux sont pourtant corrects, l’adjectif « nou » (nouveau) peut être placé avant ou après le nom « camp » (terrain). Il a fallu un référendum en 2001 pour que, finalement, « Camp Nou » l’emporte officiellement… Un joueur est à l’origine de l’édification de cette nouvelle enceinte : Laszlo Kubala. Arrivé en 1950, après avoir fui son pays, l’attaquant hongrois (194 buts en 256 matchs, quatrième meilleur buteur de l’histoire du FC Barcelone derrière Lionel Messi, César Rodriguez et Luis Suarez) suscite un tel enthousiasme que le club, déjà parmi les grands d’Europe et auteur de deux doublés consécutifs coupe-championnat en 1952 et 1953, décide de se doter d’une nouvelle arène. « Avec l’avènement du professionnalisme dans les années 1950, les clubs espagnols se développent et disposent de ressources grâce à la ferveur du public, de mécènes et des rentrées d’argent public, car Franco aime le ballon rond, explique Paul Dietschy, historien du football. Ils sont ainsi capables d’attirer les plus grandes stars étrangères. Le foot fait partie d’un système de divertissement car il n’y a pas de liberté politique. »

    « Liberté pour tous les prisonniers » écrivent les socios en référence aux détenus catalans. © Xavier Bonilla / DPPI / AFP

    Symbole politique face à Madrid

    Construit entre 1955 et 1957 par les architectes ­Francesc Mitjans Miro et Josep Soteras Mauri, l’édifice voit le jour sous le nom « el Estadi del FC Barcelona », mais les supporters vont vite l’appeler Camp Nou (ou Nou Camp)… Inauguré le 24 septembre 1957, avec une capacité de 93 053 places, il succède au Camp Vell (vieux terrain) de les Corts (48 000 places). Vingt-cinq ans plus tard, le stade est creusé pour le porter à 120 000 spectateurs afin d’accueillir des matchs du Mondial 1982. Pour des raisons de sécurité, la jauge est réduite à 99 000 places dans les années 1990. « C’est un stade en pleine ville, symbole de l’expansion urbaine, il représente cette Catalogne qui va se bétonner avec l’explosion du tourisme, précise Paul Dietschy. On passe du franquisme et de ses morts au développement économique. »

    Sous la dictature de Franco, la langue et le drapeau catalans sont en effet interdits. Les statuts du club, rédigés en catalan, sont traduits en espagnol. Le Camp Nou est le seul lieu où le catalan s’emploie encore. « L’immensité et l’anonymat du stade permettent de le parler, voire de brandir le drapeau catalan. Ce n’est pas un lieu de résistance absolu mais il y a une certaine liberté, souligne l’universitaire. Et quand le Barça bat le Real, le club prend son “indépendance” face à Madrid. » Au fil du temps, le franquisme s’étiole et le catalanisme resurgit peu à peu. En 1968, Narcis de Carreras, président du FC Barcelone, invente le slogan « Més que un club ». Quelques années plus tard, la star du Barça, Johan Cruyff, prénomme son fils Jordi, né en 1974, alors que les prénoms catalans sont toujours interdits – clin d’œil évident au catalanisme (sant Jordi est le patron de la Catalogne) et pied de nez au franquisme.

    Le stade entier scande « In - Inde - Indepèndencia ! »

    Ces vingt dernières années, les revendications n’ont cessé de croître au Camp Nou. À chaque match, le stade entier scande « In - Inde - Indepèndencia ! » – encore plus fort lors du Clásico –, à 17 minutes et 14 secondes de jeu. Un choix chronométrique qui fait directement référence au 11 septembre 1714, date à laquelle Philippe V d’Espagne s’empare de la ville, mettant un terme à l’indépendance de la Catalogne. Sous la présideNce de Joan Laporta (2003-2010, réélu en 2021), avocat et homme politique, qui utilise le club comme vitrine du catalanisme à travers le monde, les associations Omnium Cultural et l’ANC (Assemblée nationale catalane) organisent régulièrement des actions pour promouvoir l’indépendance et la culture catalanes. Les esteladas, ces drapeaux indépendantistes, sont de plus en plus visibles en tribune. « Cela montre la force de l’image, du football et du Barça, véritable caisse de résonance. » En 2017, le club soutient même la tenue du référendum pour l’indépendance.

    Stades mythiques #2. Anfield Road, tu ne marcheras jamais seul !

    Si les tribunes accueillent de plus en plus de touristes, les socios pratiquent un « supportérisme » bien différent de celui des autres championnats européens, sans ultras, ni ambiance survoltée. « Les socios se transmettent leur carte de génération en génération. Ils vont au stade comme on va au théâtre ou à l’opéra, explique le professeur d’histoire à l’université de Besançon. Ils ont connu Johan Cruyff comme joueur et entraîneur qui a révolutionné le jeu, mais aussi des vedettes comme Ronaldo, Stoichhov, Ronaldinho, Rivaldo, Figo, Messi… C’est un public de connaisseurs qui apprécie le beau jeu. » S’il lui en faut beaucoup pour exulter, le socio barcelonais peut vite sortir de ses gonds en cas de trahison. Le milieu offensif portugais Luis Figo, qui a évolué cinq saisons au Barça (1995-2000), l’a appris à ses dépens lorsqu’il est revenu au Camp Nou sous le maillot du Real Madrid, le 21 octobre 2000. À la 26e minute, des supporters lui balancent une tête de porc grillée, que l’on peut retrouver au musée du Barça, tout en brandissant une banderole : « Je ne suis pas madridiste, je suis un mercenaire. »

    La Vierge noire veille sur le stade

    Hormis le ballon rond, l’enceinte a accueilli une messe du pape Jean-Paul II en novembre 1982 ou encore des concerts géants de U2, Michael Jackson, Kiss ou Bruce Springsteen. Pour le touriste qui découvre Barcelone, le Camp Nou, et son musée de 3 500 m2 à la gloire du Barça inauguré en 1984, est une étape incontournable. Il s’agit même de l’endroit le plus visité de la ville, devant le musée Picasso, et, en 2019, avant le Covid, il affichait la troisième affluence d’Espagne avec plus de 1,7 million de visiteurs par an. Le football n’est pas la seule religion du Camp Nou, où une chapelle dédiée à la Vierge noire de Montserrat, patronne de la Catalogne, se niche dans les entrailles du stade depuis sa construction. D’une capacité d’une quarantaine de personnes, elle a accueilli des baptêmes, des mariages ou encore des messes de début de saison. Dans le tunnel qui donne accès à la pelouse, les joueurs croisent même une réplique de cette Vierge noire qui veille sur le Barça.

    Et l’avenir ? En décembre 2021, les socios ont voté à une écrasante majorité (87,8 %) le projet de rénovation du Camp Nou. Les travaux, estimés à 900 millions d’euros, doivent débuter cet été et permettre de couvrir le stade d’un toit, tout en le modernisant de fond en comble et en augmentant sa capacité à 110 000 spectateurs. La livraison est prévue en 2025. L’objectif est d’en faire « le lieu de sport et de divertissement le plus grand et le plus innovant d’Europe ».

    Quand les Grenats font mordre la poussière aux Blaugranas C’est l’un des plus grands exploits du football français. Une remontada avant la lettre au Camp Nou. Nous sommes le 3 octobre 1984, le FC Metz dispute le premier tour de feu la Coupe des Coupes. Surclassé à domicile 2-4 par le FC Barcelone, le club à la croix de Lorraine ne se fait guère d’illusions pour le match retour. C’est cette décontraction qui va faire la différence. Piqués au vif par les propos du milieu de terrain allemand Bernd Schuster, qui leur a promis un « jambon » pour les remercier de leurs cadeaux en défense, les Grenats vont faire mordre la poussière aux Blaugranas dans un Camp Nou quasi vide (24 000 spectateurs sur 120 000). Les Messins étant menés 1-0 dès la 33e minute, le score semble donner raison aux socios barcelonais qui ont boudé ce match retour, mais, en l’espace de deux minutes, la rencontre va basculer. Tony Kurbos inscrit un premier but (38e) puis Sanchez marque contre son camp (39e). En seconde période, le gardien Michel Ettorre multiplie les parades, tandis que Kurbos fait encore trembler les filets à deux reprises (55e et 85e). Les Messins l’emportent 1-4 et se qualifient. Malheureusement, leur folle épopée ne dure pas, ils sont éliminés dès le tour suivant (16es de finale) par les Allemands du Dynamo Dresde.

    Stades mythiquesLes séries d'été de l'Humanitéfc barcelone
    France24 - Monde

    En Californie, le plus vaste incendie de l'année gagne en intensité

    Publié le : 01/08/2022 - 12:01Modifié le : 01/08/2022 - 15:51

    FRANCE 24 Suivre

    le gigantesque incendie qui ravage une forêt du nord de la Californie a fait deux morts, ont annoncé, lundi, les autorités. Baptisé "McKinney", le feu s'est intensifié ces dernières heures et a déjà détruit plus de 21 000 hectares.

    Un incendie, le plus vaste de l'année en Californie, progressait, dimanche 31 juillet, à travers les régions arides de l'État de l'ouest américain, attisé par des vents forts, détruisant des maisons et forçant des milliers de personnes à évacuer leurs domiciles, selon les autorités.

    Dimanche matin, les corps de deux personnes décédées ont été découverts dans un véhicule calciné, a annoncé le bureau du shérif du comté de Siskiyou.

    L'incendie, baptisé "McKinney", a détruit plus de 21 200 hectares de la forêt nationale de Klamath, près de la ville d'Yreka, dans le nord de la Californie, a indiqué l'agence de lutte contre les incendies CalFire.

    Il s'agit du feu de forêt le plus important depuis le début de l'année en Californie, déjà frappée par plusieurs autres incendies cet été.

    Le gouverneur de l'État, Gavin Newsom, avait déclaré l'état d'urgence, samedi, expliquant que le brasier avait "détruit des maisons" et "menacé des infrastructures essentielles" depuis son déclenchement vendredi.

    L'incendie s'est "intensifié et répandu en raison de combustibles secs, de conditions de sécheresse extrême, des hautes températures, des vents ainsi que des orages", a indiqué Gavin Newsom dans un communiqué.

    Une saison des incendies sur plusieurs mois

    Plus de 2 000 résidents se sont vu notifier des ordres d'évacuation, selon le bureau des services d'urgence du gouverneur de Californie, principalement dans le comté de Siskiyou. "Les habitants des zones environnantes doivent être prêts à partir si nécessaire. S'il vous plaît, n'hésitez pas à évacuer", a tweeté le shérif du comté.

    Larry Castle, un habitant d'Yreka, a raconté au journal Sacramento Bee que son épouse et lui avaient emporté quelques affaires et pris leurs trois chiens avant de quitter les lieux pour la nuit. D'autres incendies survenus ces dernières années leur ont enseigné que la situation pouvait devenir "très, très grave".

    Près de 650 personnes intervenaient dimanche pour éteindre le feu, selon le Groupe de coordination nationale des feux de forêts.

    La saison des incendies en Californie, État dans une situation de sécheresse persistante, devrait durer plusieurs mois.

    Ces dernières années, la Californie et d'autres parties de l'ouest des États-Unis ont été ravagées par de rapides et importants incendies sous l'effet du réchauffement climatique.

    Avec AFP

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    Les États-Unis en proie à une vague de "chaleur extrême" et à un incendie alarmant en Californie

    "Oak Fire": l'incendie géant se propage rapidement en Californie

    Valeurs Actuelles

    Châteaux en ruines, routes à l’abandon, ponts écroulés… En France, l’érosion du patrimoine public et culturel

    Avec 133 années au compteur, la tour Eiffel semble faire grise mine. Pourtant Gustave Eiffel l’avait compris : «  la peinture est l’élément essentiel de conservation d’un ouvrage métallique et les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée. Ce qui est le plus important est de s’opposer à un commencement de la rouille.  » écrivait-il dans son livre, La Tour de 300 mètres. La 20e rénovation du monument entamée en 2018 en vue des Jeux Olympiques 2024, ne semble pas être à la mesure des enjeux. L’hebdomadaire Marianne a en effet dévoilé le 29 juin plusieurs rapports confidentiels alertant de l’état de la dame de fer, rongé par la rouille. Des spécialistes y dénoncent la qualité de la rénovation, où seulement 5 % de l’édifice seront décapés. Devant l’inquiétante nouvelle, Patrick Branco Ruivo, le directeur général de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete), conteste. « Sur les 68 points d’alerte que donne le rapport, on en a déjà traité 6 et on va continuer à traiter les autres », a-t-il assuré au 20H de TF1, le 4 juillet dernier. Seulement, les rapports mis au grand jour par Marianne sont catégoriques. « La Sete doit porter un regard différent sur la tour Eiffel et réétudier dans son ensemble une nouvelle politique de maintenance axée sur le contrôle de la structure métallique vieillissante », conclut l’un des rapports en 2010…

    La tour Eiffel est un exemple parmi tant d’autres dans les difficultés de la France à rénover son patrimoine. Nombreux sont les châteaux en état de décrépitude. C’est le cas du château de Lévis, dans l’Allier. Construit sous le règne de Louis XIV, il régna même sur un duché, mais n’est pas classé monument historique. Aujourd’hui, son propriétaire n’y habite plus et la bâtisse s’écroule, faute de moyens mis dans sa réparation. « Le château, autrefois habité par des familles nobles, est aujourd’hui en proie aux vols et s’effondre sur lui-même. Il a complètement été pillé, des gens venaient même prendre les radiateurs en fonte », se désole Monsieur Vanneau, le maire de Lurcy-Lévis, qui déplore sa fermeture au public en 2013. « Il y avait encore des visites il y a quelques années, mais à un moment la commission de sécurité a dit stop, ça devenait trop dangereux. On a essayé d’obtenir des financements. Sans rentrées financières, qu’est-ce qu’on peut faire concrètement ? »

    Un engagement réel, mais insuffisant

    Devant l’effondrement qui guette certains monuments historiques, des solutions ont vu le jour. La création de Mission Patrimoine, lancée par l’État en 2017 et confiée à Stéphane Bern, a montré des signes de progression. 627 monuments ont été restaurés. Mais l’écrivain passionné d’histoire a alerté à Valeurs actuelles, que « nombreux petits joyaux sont à l’abandon, en pleine déréliction ». Amaury Gomart, le président de l’association de restauration patrimoniale Arcade, s’inquiète aussi sur la situation du patrimoine culturel et religieux : « Beaucoup de maires n’ont pas les moyens de préserver les églises, et lorsqu’il faut choisir entre rénover l’école du village pour maintenir les familles sur place et réparer l’église, une vraie question se pose », constate-t-il. Cette dégradation, peut-on l’empêcher ? Le directeur d’Arcade l’espère, mais n’est pas optimiste. « C’est une question de fonctionnalité. Depuis la fin de la monarchie, la déchristianisation de la France et l’exode rural massif, les églises et les châteaux ne servent presque plus à rien. On a perdu le sens de ces bâtiments, le pourquoi on les avait construits. »

    Cette situation est bien connue des maires de France. « C’est compliqué d’avoir des aides de l’État au niveau culturel », confie à son tour Claude Deloffre, maire de la petite commune de Vandeléville, en Meurthe-et-Moselle. L’église Saint-Léger était en état de décrépitude, et des pierres commençaient à chuter dans la nef et dans le chœur. Le maire fit appel à la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) qui put aider à rénover, non sans pépin administratif. « La DRAC, à l’image du ministère de la Culture, c’est le parent pauvre du budget et des subventions. Commence-t-il. On ne peut plus faire d’investissement, on fait aux compte-gouttes. C’est de plus en plus dur. »

    Le patrimoine public délaissé

    Dans ce village du Grand Est, le patrimoine culturel est presque le cadet des soucis. Des infrastructures publiques sont, elles aussi, à l’abandon. « Ça devient quasiment impossible d’entretenir nos bâtiments publics, nos mairies, nos ponts, on en est là », tance-t-il. 5 km de routes communales sont quasiment impraticables. Un phénomène global dans le Grand-Est. « C’est une catastrophe, regrette l’élu. La Meurthe-et-Moselle était l’un des départements qui entretenait le mieux ses routes. Aujourd’hui il y a des nids-de-poule partout. » Les réparer intégralement demande un investissement trop grand pour une commune de 220 habitants comme Vandeléville. « Je ne peux rien faire à part retarder le problème en posant des rustines qu’il faudra remplacer plus tard, regrette-t-il. Pour une route municipale de 5 km, le problème semble sans fin. « Nous et le patrimoine, on est complètement délaissés devant ce manque de volonté étatique », achève le maire.

    Maintenant, les moyens doivent être mis en œuvre ! un pont coûte cher, et l’État doit assister les collectivités

    À quelques kilomètres de Vandeléville, le pilier du pont de la commune de Bainville-aux-Miroirs s’est effondré, en 2011. Les réparations aboutissent avec l’aide de l’État, mais 20 % restent à la charge de la petite commune. Une dette de 200 000 euros qui risque de plonger le village dans la faillite. Aujourd’hui, Brigitte Meyer, maire de Bainville-aux-Miroirs, est prise financièrement à la gorge, et n’a plus aucun projet. A la suite de la catastrophe de l’effondrement du viaduc de Gênes, une mission d’information sur l’état des ponts en France voit le jour en 2019. Les sénateurs y pointaient l’insuffisance des moyens mis en œuvre pour éviter la dégradation des ponts gérés par les collectivités. On ne connaissait pas non plus le nombre de ponts en France. Un nouveau rapport d’information, impulsé par Bruno Belin, sénateur de la Vienne (38), est déposé le 15 juin 2022. Et 3 ans après le premier constat, nous sommes toujours incapables de dénombrer ces infrastructures. Le nombre d’édifices « en mauvais état structurel posant des problèmes de sécurité et de disponibilité pour les usagers » s’élève à 35 000, soit 10 000 recensés de plus qu’en 2019. « On a reçu de nombreux appels de maire inquiets, pour nous rendre compte que rien n’avait avancé », explique le rapporteur Bruno Belin (LR). « Entre 2019 et 2022, il y eut un renouvellement municipal et départemental, et les nouveaux maires n’avaient pas la pleine connaissance du sujet, éclaire le sénateur. Et ce problème a été occulté à cause de la crise sanitaire. » Le poids des années aggrave la problématique des ponts en France. Bruno Belin explique que beaucoup de ponts « ont été construits à la sortie de la guerre, mais c’était dans un contexte de circulation et de tonnage qui n’a rien à voir avec aujourd’hui. Avec l’absence de suivi et l’aggravement de l’érosion, c’est devenu dangereux ». Le rapport d’information révèle aussi qu’environ 8 à 10 % des ponts n’ont pas de propriétaire. « Quand un pont s’effondre, on se demande à qui il appartient, c’est un premier problème », explique le sénateur. « Maintenant, les moyens doivent être mis en œuvre ! un pont coûte cher, et l’État doit assister les collectivités dans la réparation des ponts. », conclut-il.

    Les fonds ne sont certes pas suffisants pour l’entretien des ponts ; mais il en va de même pour le réseau ferroviaire, où une bataille du rail se dessine. Un contrat de performance a été signé entre l’État et la SNCF réseaux sur le financement des lignes ferroviaires. Signé début avril, le contrat prévoit 2,8 milliards d’euros par an pendant 10 ans pour l’entretien des infrastructures. Cette somme est jugée insuffisante par Philippe Tabarot, sénateur des Alpes-Maritimes et par la commission sénatoriale, qui demande un milliard de plus par an. « Le directeur général de la SNCF, Luc Lallemand, a demandé 400 millions pour continuer tous les travaux nécessaires. La situation est donc inquiétante. On a vu le discours d’Élisabeth Borne qui nous dit qu’il y aura plus d’investissement dans le ferroviaire… J’ai envie de lui dire chiche, grince le sénateur LR. On est sur le point de fermer des petites lignes du territoire, tandis que sur d’autres lignes, ils seront emmenés à réduire leur vitesse, parce que notre réseau ne permet pas de sécuriser les passagers. » Le sénateur explique qu’il y a « un sous-investissement depuis de nombreuses années, et la totalité du réseau a été abandonné au profit de la grande vitesse ». « Il y a tellement d’investissement à faire, et nous parlons ici de la sécurité des Français. »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    Gentle Into That Good Night? Not Boris Johnson.

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    The British prime minister may be leaving Downing Street, but few expect him to cede the spotlight, or abandon the prospect of one day regaining his position.

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    By Stephen Castle

    LONDON — Less than three weeks after he announced his resignation, and with rumors already swirling that he plans a comeback, Britain’s scandal-scarred prime minister, Boris Johnson, received the sort of self-care advice best dispensed by a family member.

    “If you ask me,” Rachel Johnson, the prime minister’s sister, said recently on LBC Radio, where she hosts a talk show, “I would like to see my brother rest and write and paint and just regroup and just, you know, see what happens.”

    Not much chance of that.

    Still serving as caretaker prime minister, Mr. Johnson has hardly retreated to the background. He recently posed in a fighter jet, then at a military base where he hurled a hand grenade, used a machine gun and held a rocket launcher during a training exercise with Ukrainian troops.

    According to one media report, he stoked speculation that somehow he might try to reverse his resignation, lunching recently with a prominent supporter of a petition for a rule change that could allow him to remain in his job.

    And at his final appearance in Parliament as prime minister, Mr. Johnson’s verdict on his three tumultuous years in Downing Street was “mission largely accomplished — for now,” before he signed off with words from a “Terminator” movie: “Hasta la vista, baby.”

    Mr. Johnson, 58, lost his job when a succession of scandals prompted dozens of resignations from his government but he remains prime minister until early September when one of the two remaining candidates — Foreign Secretary Liz Truss or the former chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak — will take over. In politics the media caravan moves swiftly on, and a vicious battle for the succession is now the big news story.

    Yet as a devotee of the Terminator franchise, Mr. Johnson knows about sequels.

    “He’s not the kind of person who gives up and goes away to live a quiet life in some nice house in the country and does good work for the local church,” said Andrew Gimson, who is soon to publish a second volume of his biography of Mr. Johnson.

    “You don’t really get to the top unless you are already quite unnaturally competitive, so it would be very astonishing if he just subsided into private life.”

    The Fall of Boris Johnson, Explained

    Turmoil at Downing Street. Britain’s prime minister Boris Johnson said he would step down less than three years after a landslide election victory, following a series of scandals that have ensnared his government. Here’s what led to this:

    The Pincher case. Mr. Johnson’s downfall is connected with the resignation of Chris Pincher, a Conservative deputy chief whip, after he admitted to having groped two men. Outrage grew as it was revealed that Mr. Johnson was aware of prior sexual misconduct allegations against him when he appointed him; the prime minister had previously denied knowing about the accusations.

    A wave of resignations. The revelations prompted the unexpected resignation of two of Mr. Johnson’s highest-ranking ministers — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid. That was followed by a flurry of resignations of other ministers and officials, capped by Mr. Johnson’s decision to step down.

    The ‘Partygate’ scandal. Since late last year, Mr. Johnson had been grappling with reports about parties he attended in Downing Street while Covid lockdown rules were in force. An internal inquiry found that 83 people violated the rules at parties, and the police imposed hundreds of fines, including one on Mr. Johnson, for breaches of social distancing. Mr. Johnson survived a no-confidence vote triggered by the scandal, but was left reeling politically.

    Other scandals. The prime minister’s reputation had also been tarnished by his staunch defense of a Conservative lawmaker for violating lobbying rules, his government’s contentious plans to change the system that investigated that lawmaker and the costly refurbishment of his apartment at No. 10 Downing Street, for which he secretly used funds from a Conservative Party donor.

    While a return to Downing Street may be unlikely, Mr. Johnson, with his outsize political profile, knows how to keep his name in the headlines. That may not be good news for his successor.

    Writing in The Times of London, William Hague, a former Conservative leader, warned of the potential for Mr. Johnson to articulate “a bundle of resentment, denial, attention-seeking and attempted vindication that will be a permanent nightmare for the new prime minister.”

    Downing Street is not saying anything publicly about Mr. Johnson’s future though his allies reject Mr. Hague’s comments. They expect Mr. Johnson to remain in Parliament and to speak out over any dilution of his strong commitment to Ukraine, any significant shift over Brexit or a reversal of his still cloudy plan to “level up” the prosperity of neglected regions.

    Despite the scandals that led to his resignation, he retains a strong coterie of supporters in the right-wing media and among his party members who will elect the new leader. Backers of Ms. Truss have tried to exploit this loyalty, and have accused Mr. Sunak — whose resignation started the unraveling of Mr. Johnson’s job security — of betraying the prime minister. One cabinet minister, Nadine Dorries, recently retweeted an image of Mr. Sunak in the pose of Brutus about to stab Julius Caesar in the back.

    And a seemingly doomed campaign to keep Mr. Johnson in Downing Street via a petition, signed by thousands of Conservative Party members, helps validate his theory — advanced when he announced his resignation — that his lawmakers acted irrationally in forcing out the man who brought them victory in 2019.

    “As we have seen at Westminster the herd instinct is powerful and when the herd moves, it moves,” Mr. Johnson said in his resignation speech, suggesting that his Conservative colleagues in Parliament were simply succumbing to the political survival instinct of following the crowd.

    Mr. Johnson expressed very little remorse or self-reflection on the mostly self-inflicted wounds that led to his downfall.

    Robert Ford, a professor of political science at the University of Manchester, said that the prime minister may believe in his heart that it is possible for him to some day return to Downing Street because he has defied the odds before.

    “All his political life he has believed he is someone special, that he can achieve things others can’t and is someone to whom the normal rules don’t apply,” he said, noting Mr. Johnson’s numerous comebacks from previous reverses.

    Professor Ford said that comparisons to former President Donald J. Trump are inexact because Mr. Johnson ultimately accepted the process that ousted him.

    “But where the Trump analogy applies is: first, in Boris Johnson rejecting the idea that anything that happened this year is his fault; and second in his very intense desire to have the spotlight back on him,” Professor Ford said.

    Any remaining political ambitions aside, Mr. Johnson is not short of options to make a living. He has a biography of William Shakespeare to complete, the prospect of lucrative appearances on the international lecture circuit and even, potentially, the lure of journalism. (He is a former columnist for The Daily Telegraph.)

    Twice divorced, Mr. Johnson has two young children with his wife, Carrie Johnson, and another five from previous relationships. It is unclear where he and his wife will live once they leave Downing Street because, according to British media reports, their properties in London and Oxfordshire were rented on the assumption that they would have an official home for years.

    If he is to remain a force in politics, the first task for Mr. Johnson will be to hold on to his seat in Parliament.

    The Political Situation in Britain

    After getting ensnared in various scandals, Boris Johnson said he would step down as prime minister of Britain, clearing the way for a new leadership race inside the Conservative Party.

    A committee is investigating whether he misled lawmakers over lockdown-breaking parties in Downing Street and, if it goes badly for Mr. Johnson, he could have to fight an election to keep his seat later this year.

    Nor is it certain he would hold his seat at the next general election unless fortunes improve for his Conservatives, so there is speculation that he might search for a safer district.

    As for an eventual return to Downing Street, Mr. Gimson said that Mr. Johnson’s “greatest chance of coming back is if the nation is in a desperate predicament and he is thought to be the only figure big enough and bold enough to deal with it.”

    Some previous prime ministers have made comebacks, including Winston Churchill, Mr. Johnson’s political hero.

    But Mr. Johnson’s task would be harder because — unlike Churchill — he has lost the leadership of the Conservative Party, and would have to win it back before any second attempt at Downing Street. It seems unlikely that Conservative lawmakers would want to risk a repetition of his chaotic administration.

    In any event, said Professor Ford, with a ready platform in the right-wing media, Mr. Johnson is more likely to relish troublemaking than playing the supportive elder statesman.

    “He doesn’t accept personal responsibility for his ouster, and he doesn’t think he should have gone,” Professor Ford said. “He does think that he has a mandate from the people and a special electoral appeal that his colleagues cannot replicate.”

    And the question remains: deep down, does Mr. Johnson — who has a long history of being written off only to disprove his doubters — acknowledge that this time it’s really all over?

    “I doubt it,” said Mr. Gimson, his biographer, “I think he’s accepted that he’s out in the short term. But that’s the short term, and he’s an optimist by nature.”

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    L'Humanité

    Escalade. À 17 ans, Oriane Bertone gravit les étapes aussi vite que les murs

    Actu

    Après son entrée tonitruante chez les seniors en Coupe du monde l’an passé, la jeune grimpeuse réunionnaise participe aux championnats d’Europe, du 11 au 18 août à Munich, et se « permet de rêver » de médaille olympique.

    Georgia Diaz

    Bob sur la tête, shorty et débardeur aux couleurs de l’équipe de France, Oriane Bertone déboule en interview avec la ferme intention de ne pas trop la faire durer. « J’ai ­rendez-vous dans pas longtemps et dois rester attentive à l’heure », explique-t-elle avant de s’asseoir en tailleur sur un canapé et répondre, avec fraîcheur et maturité, à quelques questions.

    Elle vient de faire son retour à la compétition après une blessure au doigt qui l’a tenue éloignée des tapis pendant quelques semaines. Elle n’est pas totalement satisfaite de sa performance mais préfère se projeter sur les championnats d’Europe, organisés du 11 au 18 août à Munich (Allemagne), plutôt que de ruminer sa déception. D’autant que son début de saison a été bon, avec trois deuxièmes places en six participations aux étapes de Coupe du monde.

    L'escalade, la nouvelle discipline au pied du mur olympique

    Un palmarès déjà bien fourni

    Originaire de Nice, la jeune championne a commencé à grimper, il y a moins de dix ans, à La Réunion. Le club qu’elle a fréquenté à Saint-Leu, le 7A l’ouest, a également révélé Fanny Gibert et Manon Hily, respectivement championne de France de bloc et vice-championne de France de difficulté cette année. Une réussite qu’Oriane a du mal à s’expliquer. « On a faim. Parfois, on se sent oublié, loin de tout, alors on a envie de montrer qu’on existe et qu’on mérite d’être connu. »

    Elle aussi affiche un palmarès déjà bien fourni. Elle a déjà été sacrée double championne du monde et double championne d’Europe chez les minimes et a figuré sur 11 podiums en 2019. À 12 ans, elle est aussi devenue la plus jeune personne au monde à avoir grimpé un bloc côté 8B+ (difficile donc) dans le massif de Rocklands, en Afrique du Sud.

    « Ne pas se perdre dans le sérieux »

    Évoquer ses débuts la fait sourire. « Mon rapport à l’escalade a changé. J’avais 8 ans quand j’ai commencé. Atteindre le haut du mur était ma seule préoccupation et j’aimais ça. Puis j’ai progressé et c’est devenu un objectif de vie. Mais je ne veux pas me perdre dans le sérieux et oublier que j’aime ça quand je rate une compétition ou que les choses ne se passent pas aussi bien que je l’aurais souhaité », explique la lycéenne.

    Élève de terminale, elle bénéficie d’un aménagement de cursus pour passer le bac « en deux, voire trois ans, car j’ai du mal à tout concilier et, l’année prochaine, il y a un gros, gros morceau ». À savoir : les premières possibilités de qualification pour les jeux Olympiques de Paris 2024. « Je peux me permettre d’en rêver », poursuit Oriane. « J’ai très envie d’y être. Je m’entraîne dur pour ça. Et quand tu aimes ce que tu fais, même si cela te fatigue et te draine physiquement et mentalement, tu ne t’en rends pas vraiment compte », reprend la grimpeuse dont le style, dynamique et instinctif, en phase avec l’évolution même de la discipline, fait l’admiration de ses adversaires. «

    En coordination, elle est vraiment excellente. Elle est née dedans ! » soutient la sextuple championne de France de bloc Fanny Gibert. « Mais je dois encore progresser en préparation musculaire. C’est ma lacune principale. Épaules, triceps, jambes demandent un travail spécifique. Il ne s’agit pas tant de faire de la muscu que de préparer tes muscles à prendre une charge et rediriger la force sur le mouvement, explique Oriane. Parvenir à faire 25 tractions consécutives n’aide pas, en fait, si tu n’arrives pas à tracter parce que ta prise n’est pas assez bonne. »

    « Des frissons devant la toile »

    Devant elle, trois petits gâteaux italiens fourrés à la crème de noisette traînent sur une table. « Je les prends tous et je m’en vais ! » Elle éclate de rire et ajoute : « Oui, on est comme tout le monde ! Le matin quand on se lève, on sent de la bouche. Le soir avant de se coucher, on envoie un message à son père pour lui dire qu’on n’a pas envie de grimper et, le lendemain, on est sur le tapis et on sourit. » Déterminée mais normale, insiste-t-elle.

    Avec les codes, les références et les mots de sa génération qui refont surface lorsqu’elle évoque ce qu’elle aime en dehors de l’escalade. « … Mon mec, déjà ! Les animes (manga – NDLR), la musique et j’ai des goûts très éclectiques : je peux passer d’un titre de Booba à un titre de The Garden (rock expérimental – NDLR). Leur musique est chelou mais je kiffe. Je suis assez sensible à l’art et peux avoir des frissons quand je me pose devant une toile. J’adore la pêche, la cueillette des champignons et le shopping. J’ai changé­ de style six fois en six mois. Je suis désormais moins edgy. »

    Elle lève les yeux, doutant que cette référence au nouveau grunge soit connue, et lance, taquine : « Edgy, e-girl ? Il faut que ­j’illustre, non, sinon les gens ne vont pas comprendre. » Le coup de vieux ? Cadeau d’ado.

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    France24 - Monde

    Nancy Pelosi à Taïwan : "Une visite dangereuse et irresponsable"

    Publié le : 02/08/2022 - 07:38

    Hélène FRADE

    À la Une de la presse, ce mardi 2 août, la confirmation, hier, par le président Joe Biden, de la mort du chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, tué le week-end dernier dans une frappe de drone américain à Kaboul. La visite annoncée de la présidente de la Chambre des représentants à Taïwan, malgré les menaces de Pékin. Le bilan de l’extension de la PMA en France. Et les mésaventures d’une tortue anglaise.

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    À la Une de la presse, la confirmation, hier, par le président Joe Biden, de la mort du chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, tué le week-end dernier dans une frappe de drone américain à Kaboul.

    La radio publique américaine NPR revient sur le parcours de l’ancien bras droit d’Oussama Ben Laden, qui lui avait succédé à la tête de l’organisation au moment de sa mort en 2011. Les deux hommes avaient combattu auparavant ensemble contre les Soviétiques en Afghanistan, avant de déclarer la guerre aux États-Unis, l’Égyptien Ayman al-Zawahiri étant présenté comme le "cerveau" de plusieurs attaques, dont les attentats du 11-Septembre 2001. The New York Times évoque "une vie de secret et de violence", qui s’est achevée dans la "querelle sanglante et aiguisée" avec le groupe État islamique, lui-même émanation d'Al-Qaïda en Irak.

    À la Une également, la visite annoncée de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi à Taiwan, malgré les menaces de Pékin. "La Chine met en garde solennellement l'administration Biden contre la visite de Pelosi à Taïwan", annonce The Global Times, qui publie à la Une une photo des commémorations, hier, à Pékin, du 95ème anniversaire de l’Armée populaire de libération. "L'APL n’a pas peur de se battre pour défendre la souveraineté et la sécurité de la Chine," défie le quotidien officiel chinois - des menaces visiblement sans effet, puisque The Taipei Times affirme que Nancy Pelosi, qui a rencontré hier la présidente de Singapour, Halimah Yacob est attendue ce soir ou demain matin à Taïwan, où elle devrait visiter le parlement et peut-être rencontrer la présidente Tsai Ing-wen.

    Cette visite est loin de faire l’unanimité, y compris chez les alliés des États-Unis. The Financial Times s’inquiète de cette visite qu’il juge "malavisée", "mal préparée" et "inopportune", qui place Joe Biden devant ce "dilemme" : soit laisser se poursuivre ce  voyage, au risque de "provoquer des représailles de la part de Pékin", soit y renoncer, au risque d'être perçu comme "soumis aux pressions chinoises". Face à ce qu’il considère comme "un moment dangereux", le journal appelle à la "retenue" des deux côtés. "Une visite totalement imprudente, dangereuse et irresponsable" : même son de cloche du côté du New York Times, qui met directement en garde la présidente démocrate de la Chambre des représentants : "Si vous pensez que nos alliés européens, qui font face à une guerre existentielle avec la Russie en Ukraine, se joindront à nous en cas de conflit avec la Chine à propos de Taïwan, déclenché par cette visite inutile, vous vous trompez sur le monde". The Wall Street Journal, lui, ne condamne pas l’initiative de Nancy Pelosi et dit espérer que la Maison Blanche est "prête à toutes les éventualités", le journal estimant que "la meilleure réponse aux menaces croissantes de la Chine serait de prendre enfin la défense de Taïwan au sérieux".

    Direction à présent l'Ukraine, d’où est parti hier un premier navire céréalier, bloqué jusqu’alors dans le port d'Odessa. D'après le quotidien espagnol El Pais, le départ du Razoni devrait permettre de "soulager la crise alimentaire en Afrique et en Asie". La mise en œuvre de l’accord signé entre la Russie, l’Ukraine, la Turquie et les Nations unies le 22 juillet est présentée par le journal suisse Le Temps comme "un succès diplomatique" pour Ankara, qui espère, par ailleurs, "profiter rapidement des retombées" économiques de cet accord.

    En France, il y a un an jour pour jour, la dernière loi de bioéthique ouvrait l’accès à la procréation médicalement assistée, la PMA, aux couples de lesbiennes et aux femmes seules. Un an après, Libération fait état d’une "explosion" des demandes, d’un allongement des délais de prise en charge, et d’un nombre jugé insuffisant de dons de spermatozoïdes. Le journal évoque la possibilité d’un dédommagement des donneurs, ce qui pose toutefois un certain nombre de questions éthiques. Selon La Croix, ces difficultés poussent beaucoup de Françaises à continuer à se rendre à l’étranger, pour recourir à la PMA, "quitte à payer le prix fort" et "alimenter une industrie reproductive qui sait tirer profit du désir d’enfant".

    On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Guardian, qui rapporte qu’un train s’est retrouvé bloqué pendant plus d’une heure, hier, dans le sud-est de l’Angleterre, pour un motif ma fois assez inhabituel : à cause d'une tortue géante, qui s’était coincée sur les voies ferrées, après s'être échappée d'un centre animalier local. Hélas pour elle, la bestiole a été blessée dans la collision, qui a provoqué une entaille dans sa carapace. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’après avoir été soignée, elle devrait se rétablir complètement.

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    Valeurs Actuelles

    Service national universel, un projet qui peine (encore) à séduire

    Le 5 juillet dernier au collège Jean Rostand de Strasbourg, des jeunes de 15 à 17 ans se sont retrouvés dans la cour pour une punition collective imposée par leurs encadrants, deux réservistes de l’armée. En pleine nuit, les 130 volontaires étaient obligés de faire pompes et gainages après que deux adolescentes ont été découvertes dans un dortoir qui n’était pas le leur, a rapporté le média local Actu Strasbourg. Ces jeunes étaient en séjour de cohésion, du 3 au 15 juillet, dans le cadre du Service national universel (SNU), défini comme « un projet de société qui a pour finalités de : faire vivre les valeurs républicaines, renforcer la cohésion nationale, développer une culture de l’engagement et accompagner l’insertion sociale et professionnelle », selon le site du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Après cette punition, quelques conscrits seraient remontés en pleurs, choqués après avoir subi les exercices imposés par les deux anciens militaires. Très vite une polémique a enflé et le rectorat, chargé du SNU, a réagi. Les deux hommes ont depuis été sanctionnés. L’un a été suspendu et le second, par solidarité, a démissionné.

    Après des débuts poussifs et une année interrompue par la crise du Covid-19, le gouvernement se serait bien passé de cette controverse pour le retour du Service national universel. Lancé en 2019 par le Premier ministre Édouard Philippe, ce dernier n’aura pas eu, jusque-là, le succès escompté. Deux semaines après l’épisode strasbourgeois, rapidement éteint par le rectorat et la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du SNU, Sarah El Haïry, le président de la République défendait à nouveau son projet. Le 13 juillet, à la veille du défilé sur les Champs-Élysées et devant un parterre composé de militaires, Emmanuel Macron livrait ses ambitions depuis l’hôtel de Brienne, qui abrite les bureaux du ministère des Armées : « Je vous demande de faire davantage en donnant à nos réserves une nouvelle ambition et en investissant plus et mieux le grand projet de SNU que je porte. […] Il ne s’agit pas de militariser la jeunesse, encore moins la société […], la République a besoin que vous fassiez davantage. » 

    Pourtant, l’opposition, des syndicats lycéens à l’instar de Sud Éducation ou de la Fédération syndicale unitaire (FSU) et même des militaires n’ont jamais caché leur scepticisme quant à la viabilité d’un tel projet, qui a concerné 14 000 jeunes en 2021 et en concernera 40 000 en 2022. Le SNU repose actuellement sur trois axes différents : le premier consiste en un séjour de cohésion de deux semaines, censé transmettre la responsabilité et l’esprit de défense ; le deuxième est une mission d’intérêt général de 84 heures qui a pour objectif le développement d’une culture de l’engagement et l’insertion des jeunes dans la société ; le troisième, enfin, est facultatif et permet aux conscrits de s’engager au minimum pour trois mois afin de suivre un service civique dans les réserves de l’Armée et de la gendarmerie ou encore les sapeurs-pompiers.

    « Il y a un problème de conception au départ »

    « On se fourvoie complètement, c’est une fausse bonne idée. Dans l’état actuel des choses, on n’y arrivera jamais, tance auprès de Valeurs actuelles le Général Bertrand de La Chesnais, ancien Major général de l’armée de Terre. Le problème, c’est que dans l’esprit des gens, ça avait été retenu comme un nouveau service militaire, or les volontaires sont trop jeunes et il y a un décalage complet avec cette idée-là », poursuit-il. « Ce n’est pas une réponse aux défis auxquels la jeunesse fait face, il est impossible de répondre aux objectifs dans un délai aussi court », abonde Marlène Giol, chercheuse associée à l’institut Thomas More, think-tank libéral-conservateur et auteure d’un rapport sur le SNU, intitulé « Le parcours France en commun, un nouveau souffle pour l’engagement de la jeunesse ».

    Le gouvernement, dès le départ, a entretenu le flou. Agité comme promesse de campagne du candidat Macron en 2017 et mis en place par le gouvernement d’Édouard Philippe en 2019, le SNU est considéré comme le successeur indirect du service militaire, supprimé en 1996 par Jacques Chirac. « Le SNU ce n’est pas le service militaire. Il n’y a pas de militaires actifs qui encadrent les jeunes, ce sont des réservistes », rappelle toutefois Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du SNU, contactée par Valeurs actuelles. Pour autant, une confusion persiste, entretenue notamment par la double tutelle du ministère de l’Éducation nationale et du ministère des Armées dont dépendent la secrétaire d’État et le SNU. « La double tutelle, c’est une chance. Cela permet d’avoir à la fois l’excellence des corps armés et l’excellence de l’Education nationale », assure Sarah El Haïry.

    Au contraire, le Général de La Chesnais estime, lui, que « le SNU n’a pas à être sous la tutelle du ministère des Armées. Si on met des militaires, même réservistes, c’est que l’on veut la méthode militaire. » Je n’ai pas compris cette histoire de double tutelle, c’est assez flou, ce devrait être sous la tutelle de l’Éducation nationale, renchérit Cédric Perrin, vice-président LR de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat.

    Autre reproche adressé au Service national universel : son coût élevé. Une question financière qui divise la classe politique. « Cela permet de trouver son chemin. La santé démocratique de notre pays ne peut que s’améliorer et je pense que chaque euro investi pour nos jeunes est le meilleur investissement », persiste Sarah El Haïry. « Nous, au Sénat, avons dit qu’il était hors de question que le financement du SNU se fasse via le budget de la Défense », relève le parlementaire Cédric Perrin. Cette année, le budget s’élève à 110 millions d’euros, soit 2 200 euros par jeune. « Comme chaque euro compte, il faut que chaque euro soit utilisé à bon escient. Ce budget-là pour moins de 50 000 jeunes, c’est énorme », souligne Marlène Giol. Et ce, alors que le gouvernement, selon les vœux du président Macron, ambitionne de généraliser le SNU dès 2023.

    Mais sa généralisation, selon des chiffres du Sénat extraits du projet de loi finance (PLF) pour 2022, coûterait, pour 800 000 jeunes concernés, près de 1,5 milliard d’euros, alors que les déficits publics battent des records. « La viabilité financière d’une généralisation du Service national universel, peut être, pour cette raison, sérieusement remise en doute », indique le rapport général du sénateur et membre du groupe socialiste Eric Jeansannetas, rédigé au nom de la commission des Finances et déposé le 18 novembre 2021.

    S’ajoutent enfin à l’aspect financier des témoignages pour critiquer le manque de mixité sociale, pourtant l’une des thématiques au centre du projet. L’intégration et la mixité sont en effet des piliers fondamentaux d’un service citoyen et plus largement de l’armée. L’uniforme, par son revêtement, gomme les inégalités sociales préexistantes. De ce fait, Marlène Giol estime que le Service national universel est dévoyé et peu représentatif de la société dans son hétérogénéité : « On observe une surreprésentation des enfants de cadres et de CSP+, de familles issues des grands corps de l’armée. C’est une jeunesse parmi tant d’autres, ce n’est pas la jeunesse. »

    Des solutions alternatives ?

    En réponse aux lacunes du Service national universel, certains proposent des alternatives qui répondent plus directement aux enjeux qui mobilisent la jeunesse. Parmi ces différentes initiatives, Marlène Giol suggère un nouvel outil de développement et d’enracinement de l’esprit d’engagement appelé France en commun, sur le temps long, un projet élaboré pour l’institut Thomas More dans lequel elle pointe les faiblesses du SNU. « Les voyants, au rouge depuis de nombreuses années, font apparaître un fossé qui se creuse de plus en plus entre la jeune génération et le reste de la société, jusqu’à craindre chez certains la remise en cause du sentiment d’appartenance à une communauté de destin », s’inquiète la chercheuse, pour qui « le SNU répond à une vision centralisatrice de l’action publique » au lieu de s’inscrire dans une « décentralisation salvatrice ». Son programme, qui débute en classe de 6ème et s’accompagne d’un livret de suivi jusqu’à l’âge adulte, s’articule en modules consacrés à l’éducation morale et civique (EMC) et à l’engagement associatif.

    « Il faut que le service universel s’ancre dans la société civile. »

    Le général de La Chesnais, lui aussi critique du mode de fonctionnement du SNU, propose d’autres solutions. Pour lui, le Service national universel s’étale sur des périodes trop courtes et ne permet donc pas un réel apprentissage. Pourtant, il croit à son utilité. « Il faut un service civique de six mois entre 16 et 25 ans. Une partie peut choisir la voie militaire et l’autre peut œuvrer à la surveillance des forêts, des littoraux. On doit créer une grosse unité par zone de défense. Cela nous fait atteindre un service universel utile et formateur », soutient-il. Comme un pied de nez aux résultats contrastés du SNU, la question d’un retour du service militaire obligatoire finit même par se poser plus de 20 ans plus tard : en 2019, 66% des Français étaient favorables à son retour, rapportait un sondage BVA pour RTL. Lors de la campagne présidentielle 2022, plusieurs candidats proposaient encore son retour, comme Jean Lassalle, Nicolas Dupont-Aignan ou l’ancien ministre Michel Barnier, battu à la primaire des Républicains. De quoi raviver le débat ?

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    France24 - Monde

    La Russie sur le front numérique : une cyberguerre poussive

    Publié le : 02/08/2022 - 14:56

    Ali LAIDI

    Des cyber-guerriers efficaces et puissants : c'est la réputation qu'ont les Russes sur la toile. Mais de quoi sont-ils vraiment capables ? Que font-ils sur le front ukrainien ? Sont-ils toujours aussi actifs en Afrique ? Kevin Limonier, maître de conférences en géographie à l'Institut français de géopolitique (Paris-VIII), répond aux questions d'Ali Laïdi. Il est spécialiste de l'Internet russophone et auteur de plusieurs ouvrages, dont "Ru.net - Géopolitique du cyberespace russophone" aux éditions L'Inventaire, publié en 2018. 

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    Valeurs Actuelles

    [Tribune] Autocensure et politiquement correct : le devoir de résister

    L’emballement politico-médiatique autour des propos tenus par Caroline Cayeux au sujet du mariage entre personnes de même sexe témoigne d’un climat de plus en plus délétère en France. Il illustre les graves menaces qui vont en s’accentuant sur la liberté d’opinion et d’expression, même quand ces dernières n’enfreignent pas la loi et restent dans le cadre légitime du débat démocratique.

    A-t-on encore le droit de penser et surtout de dire ce que l’on pense en France ?

    A-t-on encore le droit de penser et surtout de dire ce que l’on pense en France ? A-t-on même le droit de penser ce que l’on pense ? Dans le procès en homophobie intenté aux ministres qui, un temps, ont jugé opportun de s’opposer à la loi Taubira, il n’est pas question de défendre leurs propos ou leurs revirements, mais de révéler au grand jour les forces à l’œuvre et le tribunal médiatique et politique qui s’activent pour verrouiller la parole, ostraciser les déviants et, ultimement, tenter d’exclure symboliquement de la vie de la Cité les séditieux de la doxa progressiste. Et pourquoi donc ?

    Pour l’une, il s’agit simplement d’avoir maintenu sur Public Sénat des propos tenus en 2013 où elle exprimait ses réserves sur le mariage et l’adoption par des personnes de même sexe, alors même qu’elle précisait par ailleurs qu’elle appliquerait la loi si celle-ci venait à être votée. Aux autres, il est reproché de s’être prononcé en leur temps contre un projet de loi officiellement débattu au Parlement ou d’avoir dénoncé un militantisme gay friand de provocations.

    Il ne faut dorénavant plus seulement appliquer la loi, il faut en plus penser correctement.

    Il n’en fallait pas moins pour déchainer les passions. Il ne faut dorénavant plus seulement appliquer la loi, il faut en plus penser correctement, ce qui constitue une dérive totalitaire inquiétante. Cette histoire dépasse les personnes attaquées et révèle tout un système de contrôle de la pensée aux ramifications politiques et médiatiques profondes. Un système suffisamment puissant pour pouvoir exiger et obtenir le bannissement public d’individus. On ne compte plus le nombre de carrières détruites et de condamnations à mort sociale et médiatique injustifiées de personnes qui n’ont commis nul autre crime que celui de mal penser ou de déplaire aux mandarins du politiquement correct.

    Dans le nouveau paradigme bien-pensant, le maître ne tue plus physiquement son opposant, il le laisse en vie mais l’efface des yeux du monde. Une dérive que Tocqueville notait déjà : «Vous êtes libre de ne point penser ainsi que moi ; votre vie, vos biens, tout vous reste ; mais de ce jour vous êtes un étranger parmi nous […] Vous resterez parmi les hommes, mais vous perdrez vos droits à l’humanité. Quand vous vous approcherez de vos semblables, ils vous fuiront comme un être impur ; et ceux qui croient à votre innocence, ceux-là mêmes vous abandonneront, car on les fuirait à leur tour. Allez en paix, je vous laisse la vie, mais je vous la laisse pire que la mort. » C’est bien la peur de l’effacement, de cette opprobre sociale qui a poussé Caroline Cayeux à choisir sa carrière au détriment de sa conscience et à rapidement présenter ses excuses à ses nouveaux maîtres. Cette même conscience qu’elle et ses amis ont déjà trahie par le passé en cédant au chant des sirènes de la Macronie.

    Une société démocratique est pourtant faite d’opinions divergentes et contradictoires. Elle n’est en aucun cas un « safe-space » permettant à des militants incapables de supporter la moindre contradiction et, de ce fait, allergiques à la liberté d’expression, d’expurger tous ceux qui ne pensent pas comme eux afin de ne plus être offusqués par rien au sein d’une société épurée. C’est précisément pour cela que la liberté d’expression existe. Celle-ci n’est pas là pour permettre de dire ce qui est dans l’air du temps, ce sur quoi tout le monde s’entend, puisque dans ce cas elle ne serait pas nécessaire. Elle est au contraire là pour protéger l’expression d’opinions minoritaires voire marginales, et pourquoi pas choquantes, dans le respect des limites fixées par la loi.

    Ça tombe bien, des associations militantes ont déposé plainte contre les ministres. Ce sera donc à la justice de trancher. Cette plainte est bancale et les associations militantes le savent bien. Il n’y a dans les propos tenus par les ministres ni haine ni violence envers les personnes homosexuelles, pas plus qu’il n’y en avait à l’époque dans ceux de Christine Boutin. C’est la stratégie habituelle des lobbys LGBT qui se reflète ici : il ne s’agit pas tant de gagner un procès et d’obtenir une condamnation que d’attaquer leur adversaire sur tous les fronts possibles pour l’épuiser, le détruire et le faire taire. C’est que les associations LGBT disposent de moyens financiers quasi illimités et de relais médiatiques et politiques puissants. Dans l’offre des idées, elles sont en situation de monopole et comptent bien le garder.

    « La liberté a un prix. Celui d’être blessé, révolté, atteint, par les opinions contraires », nous redit François Sureau. Le maintien d’une saine démocratie repose sur notre capacité collective à faire vivre la liberté d’expression, avec les limites évidentes que sont les appels à la haine et à la violence. Cette même liberté d’expression dont se sont prévalues les personnes homosexuelles mais que des militants LGBT refusent aujourd’hui à ceux qui interrogent les graves dérives liberticides et sociétales dont ils se rendent coupables. Contre le terrorisme intellectuel qui s’arroge le droit de pénétrer dans les consciences, contre la censure et l’auto-censure, il est plus que jamais nécessaire de défendre la liberté d’expression pour tous.

     

    Les autres signataires :

    Groupe Élus

    Sébastien Meurant, Sénateur

    Jean-Christophe ACHARD (Adjoint au maire) ; Olivier Autain (CM) ; Véronique Berger (Adjointe au maire) ; Catherine Bolze (Conseillère régionale) ; Sandra Bureau (CM) ; Grégoire Chambon (Adjoint au maire) ; Jean Champetier de Ribes (CM) ; Cécile Chevillard (Vice Présidente de Conseil départemental) ; Jean-François Cuignet (CM) ; Philippe d’Esaintot (Adjoint au maire) ; Bertrand de La Chesnais (CM) ; François de Laforcade (Adjoint au maire) ; Jean de Maistre (CM) ; Thierry de Poncins (CM) ; Vincent Dumas (CM) ; Agnes Dumont (CM) ; Aude Etcheberry (Conseillère régionale) ; Anne Gravière (CM) ; Janig Gué (Adjointe au maire) ; Marie Christine Guizard (CM) ; Isabelle Hélie (CM) ; Céline Jullié (CM) ; Marie Angélique Latournerie (Adjointe au maire) ; Gonzague Malherbe (CM) ; François Martin (CM) ; Christian Montagard (CM) ; Jean Piébourg (Maire) ; Monique Pinet (Adjointe au maire) ; Caroline Rouillier (CM) ; Pierre Marie Salle (CM)

    Groupe Cadres, responsables régionaux et départementaux de partis

    Laurence Albert ; Antoine Ardant ; Joelle Bergeron Guerpillon ; Godefroy Bès de Berc ; Herve Boissonade ; Marc Bonnet ; Myriam Bordreuil ; Stéphane Boucher ; Anselme Boussuge ; Christine Boutin (ancien Ministre) ; Franck Bouvattier ; Maxence Bringuier ; Antony Cardoso ; Jean-Pierre Charote ; Julien Clos ; Philippe Colombani ; Marilyne Corbeau ; Henri-Florent Cotte ; Paul-Marie Coûteaux ; Dominique Daillet ; Marie de Blic ; Thibault de Castelbajac ; Bénédicte de Dinechin ; Etienne de Livron ; Antoine de Loisy ; Franck Debeaud ; Mickaël Decottignies ; Sandrine Delatre ; Thierry Delbos ; Olivier Delucenay ; Christophe Dérot ;

    Aurore Diakite ; Sophie Dimet ; Loïc du Pontavice ; Brigitte Dujardin ; Sébastien Dulion ; Virginie Duvillard ; Patrick Espinasse ; Pierre Esquier ; Yann Gautier ; Catherine Gibert ; Patrick Goubeault ; Denis Goubeault ; Marie-Joëlle Guillaume ; Benoît Guirlet ; Sophie Hallé ; Laurent Hennequin ; Christophe Horen ; Etienne Ignatovitch ; Charles-Henri Jamin ; Francis Jubert ; Maël Kerbaul ; Blandine Krysmann ; Elisabeth Lalesart ; Pia Landrin ; Pierre Lareigne ; Alain Lavedrine ; Cédric Le Bel ; Philippe Lecat ; Laurent Leclerc ; Tanguy Louvel ; Philippe Madoumier ; Aymeric Maitre du Chambon ; Myriam Mehidi ; Dan-Alexandre Memmi ; Melissa Michel ; Dominique Michel ; Patrick Mignon ; Yves Naudin ; Vincent Noyer ; Pascal Parant ; Jean-Baptiste Paris ; Olivier Pirra ; Xavier Poinsard ; Pierre Porta ; Thierry Pouchol ; Jean Raffa ; Hervé Rigolot ; Jean-Yves Rineau ; Frédéric Robert ; Florent Roger ; Jean-Baptiste Rouquerol ; Jean Pierre Salon ; Pierre Sarron ; Jean Sebban ; Aurore Svartman ; Nicolas Tardy-Joubert ; Pierre-Yves Thomas ; Bruno Vercken ; Jean-Paul Viallefont

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    Valeurs Actuelles

    “Un nombre faramineux” : un an après l’adoption de la loi bioéthique, les demandes de PMA explosent en France

    Il y a un an jour pour jour, le 2 août 2021, la loi de bioéthique était adoptée. L’objectif de celle-ci est notamment de rendre possible la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes ; y compris celle qui sont célibataires ou en couple avec une personne du même sexe. Depuis, les demandes n’ont cessé d’exploser à travers l’Hexagone. « Nous sommes face à un nombre faramineux de demandes », confie ce mardi à France Info Joëlle Belaisch-Allart, chef du service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction à l’hôpital de Saint-Cloud. Selon les chiffres de l’Agence de biomédecine, plus de 5 000 nouvelles demandes ont été effectuées lors du premier trimestre de 2022. Et la spécialiste d’observer : « Devant cette avalanche de demandes, il y a un problème de moyens. »

    Une « pression » liée à l’autoconservation 

    Un an après l’adoption de la loi de bioéthique, Joëlle Belaisch-Allart en fait le constat auprès de nos confrères : « Le nombre de demandes a explosé par rapport à ce qui était prévu. » « Je pense qu’on est au tout début des mesures et de la loi [qui] est une véritable révolution sociétale, il faut en être conscient, commente-t-elle ensuite, pour étayer son point de vue. C’est peut-être un effet départ et il se peut que ça se calme par la suite, mais par rapport à ce qui était attendu […] il y a une demande fantastique. » 

    Quelques instants plus tard, dans le même contexte, la spécialiste fait part de son étonnement sur les ondes de France Info« Nous sommes un peu étonnés, parce que, par exemple, en Belgique, il y avait une majorité de couples de femmes, remarque-t-elle. En France, plus de 50 % des demandes sont du côté des femmes seules. » Et de faire part de son interprétation personnelle des événements : « Il y a des femmes qui veulent vraiment un enfant seules. Cependant, je pense qu’il y a aussi une certaine pression, liée au fait que l’autoconservation […] est limitée dans le temps et n’est autorisée que jusqu’au 37e anniversaire. » Et de conclure : « Un certain nombre de femmes plus âgées se disent [donc] que leur seule façon d’avoir un enfant, c’est comme ça. » 

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    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Living Side by Side, Ukrainian and Russian Sailors Are Tested by War

    Sailors are accustomed to not discussing politics at sea, but the war between the two countries has made that more difficult.

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    By Jenny Gross and Emma Bubola

    There’s an unwritten code among sailors: Do not talk about politics and religion when at sea.

    But soon after Russia invaded Ukraine, it became clear to Andrian Kudelya, a 35-year-old sailor from Kyiv, that avoiding politics was not going to be possible. As his pregnant wife and son were fleeing Ukraine, two Russian sailors boarded the ship where Mr. Kudelya was working.

    On the deck, in the control room, in the mess room, the Russian sailors engaged him and other Ukrainian crew members in debate, arguing that Ukraine was full of Nazis and that the United States had started the war.

    “I can’t hear this lie,” said Mr. Kudelya. But on a ship, he added, “It’s hard to fully avoid contact with these guys.”

    Commercial vessels have become some of the few places where Russians and Ukrainians, who make up 15 percent of the world’s 1.9 million seafarers, still live side by side on routes around the world while their countries are at war. Some ships have become rare havens of understanding and forgiveness. On other ships, the mood has become tense and at times unbearable, upending the maritime tradition of sailors viewing each other as teammates, no matter their backgrounds.

    Mr. Kudelya said he was relieved to disembark in April in Germany, where he reunited with his family, and he will look for jobs with shipping companies that do not employ Russians. “I need to think about my work and not about the conflict and some useless conversation about politics,” he said.

    With the global maritime industry already short of commercial sailors, and especially dependent on sailors from Russia and Ukraine, who tend to be highly skilled, some companies have switched out sailors to cool tension on board.

    A.P. Moller-Maersk, one of the world’s largest shipping companies, said in a statement that having Russian and Ukrainians crew members on the same ship could be challenging. “As a precautionary measure, we have decided not to have seafarers from Ukraine and Russia aboard the same vessel,” the company said, adding that this policy had come into effect at the beginning of the invasion in February.

    Another shipping company, based in the Baltics, required Russian and Ukrainian crew members to sign a form in which they agreed not to discuss politics on board, according to Oleksiy Salenko, a Ukrainian officer who signed the document and recounted the episode over the phone.

    “That is the law of the seaman,” Mr. Salenko said. “We are out of politics.” A few days later, though, the Russian captain, who previously served in the Russian military, started demeaning him, Mr. Salenko said, giving him insufficient time to complete difficult tasks and telling him he was unfit for the job. Mr. Salenko left the ship soon after, ending his contract months early.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    Amid the difficult moments, on some ships, the close contact between Russians and Ukrainians has led to unexpected compassion.

    Roman Zelenskyi, 24, a sailor from Odesa, Ukraine, said that after he and the other Ukrainians showed the Russians photos of the damage in the Ukrainian cities of Kharkiv and Mariupol, the four Russians on his ship were shocked and ashamed. “This is people like me working on a vessel,” he said. “We live in peace.”

    On another ship, some Russian sailors said they felt sorry for fellow crew members about the destruction of their cities. “We understand that it’s hard for him,” Ivan Chukalin, a Russian sailor, said of a Ukrainian sailor on his ship, as it sailed to the Netherlands. “His hometown is destroyed.” Mr. Chukalin maintained, however, that it was better not to take sides. “Politics is an undesirable topic for discussion.”

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    Another Russian sailor, Edward Viktorovich, 46, who works on a fishing vessel in the Arctic Ocean, said the war had not affected the relationships between the Russians and the one Ukrainian on his vessel. “We all cook in the same pot,” he said. “Here we are colleagues. Politics doesn’t touch us.”

    Even on vessels where sailors made concerted efforts to avoid talk of the war, the Ukrainian sailors said in interviews that they were haunted by fears about their families and friends in Ukraine.

    Dmytro Deineka, 24, a sailor from Kharkiv, said that he and the four other Ukrainians on board had tried not to respond to comments by the Russian captain and chief officer on his ship to avoid retaliation. But in the weeks after his grandmother’s house was hit by a bomb, he laid out his point of view to the pro-Russian captain from Crimea. The captain responded aggressively, saying that Ukraine was full of Nazis and needed to be saved by the Russians.

    The Ukrainians on board wrote a letter to the Dutch shipowner asking the captain to be removed. “The letter contained information about our feelings on board, what the captain was saying to us, our emotional condition and that we cannot work in such conditions,” Mr. Deineka said. Within weeks, the company replaced the captain with another Russian captain who empathized with Ukrainian sailors and the stress they were under as they worried about their families at home.

    Many young Ukrainians from the country’s port cities of Odesa or Mariupol chose sailing because it offered a steady salary. Now, a small percentage of the 45,000 Ukrainians who are at sea are trying to return to Ukraine to fight, but the majority want to stay on board, said Oleg Grygoriuk, the chair of the Marine Transport Workers’ Trade Union of Ukraine. He said there had been instances in which Ukrainian sailors on ships stopping at Russian ports were taken in for questioning and searches. More recently, when ships have stops at Russian ports, Ukrainian seafarers disembark at nearby ports outside of Russia and get picked up after the stop, he said.

    Mr. Grygoriuk said missile strikes last month in Odesa, which came less than a day after a deal was signed to secure the transit of 20 million tons of grain stuck in Ukraine’s blockaded Black Sea ports, heightened his concerns about the safety of port workers and sailors, who get paid about double for each day that they work in a war zone.

    That was a risk that some were prepared to take, with money at home tight. The sailors at sea currently are ones who left before the war started, and have stayed out of the country since. Others, who were in between contracts when the war started and could not leave because of government restrictions prohibiting men ages 18 to 60 from leaving the country, said in interviews that their savings were dwindling and that they had cut back their expenses to cigarettes and food.

    Vadym Mundriyevskyy, a chief officer for Maersk who was in between contracts in Odesa, his hometown, when the Russian invasion began, said that conversation in a group chat on Telegram, which included Russian and Ukrainian seafarers he had worked with previously, had ceased. “There is nothing to say anymore,” said Mr. Mundriyevskyy, 39. “Otherwise it would become another place for fights.”

    With some Ukrainian sailors unable to work because of the war, shipping companies, already grappling with staff shortages, are only just barely managing to staff vessels, said Natalie Shaw, director of employment affairs at the International Chamber of Shipping. Some shipping companies are not hiring Russian seafarers because of uncertainty about how they would pay them, given Western sanctions. A prolonged inability to get Ukrainian and Russian sailors on ships could further exacerbate strains in the global shipping industry, she said.

    Another factor that is straining crews is that some ships are having to travel longer distances to avoid waters close to war zones, Ms. Shaw added.

    “What would have been a reasonably harmonious situation is going to be challenging,” Ms. Shaw said. “As the war accelerates and as people’s families get more affected, the probability of issues arising with interpersonal relationships will worsen. That’s inevitable.”

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    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass

    Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53

    Gwendoline DEBONO

    La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.

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    Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass

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    L'Humanité

    Des salariés handicapés mis à la porte d’EDF

    Actu

    Sous-traitant Huit travailleurs employés dans un atelier de reprographie ont été licenciés pour raisons économiques. Si tous ont retrouvé une activité, la CGT dénonce une « régression sociale ».

    Marie Toulgoat

    Pour les huit travailleurs de l’atelier de reprographie du site EDF Cap Ampère, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), la page s’est définitivement tournée vendredi. Alors que s’achevait le mois de juillet, ceux-ci ont vu disparaître tout espoir de retrouver leur poste : ils sont officiellement licenciés, leur salaire ne leur est plus versé. « Cela faisait des années qu’ils entendaient parler d’une fermeture de l’atelier, ils n’y croyaient pas vraiment. Quand ils ont appris du jour au lendemain que cette fois-ci serait la bonne, ça a été un grand choc », se souvient Philippe Derosne, ancien superviseur de l’atelier.

    C’est en mai dernier que tombe le couperet. La direction de Cap Ampère décide de confier à un prestataire extérieur la gestion du façonnage et de la reprographie. Jusqu’à présent, tout se faisait dans les murs du site dyonisien par ces salariés, tous en situation de handicap. En partie employés par Aposit, entreprise adaptée sous-traitante d’EDF, ils ont été licenciés pour motif économique à l’issue d’un plan de sauvegarde de l’emploi.Rapidement, dans les couloirs du colosse de béton, la décision d’externaliser le service indigne. « Cet atelier de reprographie était majoritairement utilisé par le service qui s’occupe de la formation professionnelle des agents en centrale nucléaire. Il y a un besoin pérenne, on ne comprend pas cette décision », souffle Simon Franco Ramos, l’un des délégués syndicaux CGT sur le site. « L’activité de la reprographie est en forte diminution », argumente de son côté EDF, faisant valoir la multiplication des supports de formation numériques. Mais c’est surtout les conséquences humaines qui inquiètent. « EDF s’affiche beaucoup sur la question du handicap, l’entreprise est sponsor des jeux Paralympiques, mais de l’autre côté on permet à des gens en situation de handicap d’être virés », s’indigne un autre militant CGT. Devant l’accusation, l’électricien rétorque que le contrat de prestation arrivait à échéance.

    Rapidement, et à la demande des salariés handicapés, la lutte se met en place : des tracts sont distribués, une pétition papier circule et recueille près de 800 signatures, dont celle du député FI Éric Coquerel. Pourtant, malgré la ténacité des différents collectifs de la CGT, qui ont envoyé depuis le 8 juin un mail aux membres du comité exécutif d’EDF toutes les semaines pour réclamer des mesures, la bataille n’a guère été victorieuse.

    L’atelier a bien fermé ses portes, tout comme Aposit, l’entreprise adaptée employant la majorité des travailleurs de l’atelier reprographie. Celle-ci dépend de l’Apei de la boucle de la Seine implantée à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), association à but non lucratif vouée à favoriser l’insertion des personnes porteuses de handicap. Pour la CGT, c’est la double peine. « Aposit a perdu son client principal, EDF, et a dû déposer le bilan. Qu’est-ce qui va se passer pour la quinzaine d’autres salariés de l’entreprise ? », s’interroge Simon Franco Ramos. Jointe par téléphone, la direction de l’Apei réfute devoir fermer l’entreprise spécialisée à cause de la fermeture de l’atelier de reprographie de Cap Ampère. « Il s’agit d’une décision de l’association », ajoute-t-elle. L’entreprise était en déficit budgétaire depuis dix ans.

    lourd silence du comité exécutif

    Que va-t-il alors advenir de cette poignée de salariés handicapés, pour certains entre les murs d’EDF depuis plus de vingt ans et désormais « laissés sur le carreau », comme le décrit la CGT ? Contactée, la direction d’EDF assure qu’ « une solution a été trouvée » pour tous. Après avoir enchaîné des stages, proposés par Aposit et l’Apei, certains d’entre eux ont bel et bien pu rebondir. Michel vient de signer un CDI dans une entreprise d’archivage « ordinaire » et fera désormais du scan, son activité de prédilection. Mais, pour beaucoup d’autres, c’est la régression sociale, dénonce la CGT. Certains ont dû se résoudre à accepter des emplois dans des secteurs qui ne leur convenaient pas, faute de mieux. « Deux d’entre eux ont trouvé un emploi dans un Esat. Ils n’avaient pas vraiment le choix, alors ils ont accepté. Après avoir travaillé dans une entreprise comme EDF, c’est une grande régression et une perte financière », se désole Philippe Derosne.

    Dans ces établissements spécialisés, la rémunération légale est en effet comprise entre environ 55 % et 110 % du Smic.Face à cette situation, la CGT continue d’insister pour que le comité exécutif d’EDF acte l’embauche des salariés qui restent sans solutions satisfaisantes. « On considère que leur silence est leur réponse », glisse amèrement un militant.

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    EDFesattravailleur handicapé
    Valeurs Actuelles

    Incendies : les sapeurs-pompiers, héros de l’abbaye de Frigolet

    Le jeudi 14 juillet, un incendie qui aurait été provoqué par le passage d’un train de marchandises s’est déclaré dans le massif forestier de la Montagnette, à une quinzaine de kilomètres d’Avignon, entre Graveson, Barbentane, Tarascon et Boulbon. Rapidement, des centaines de sapeurs-pompiers et d’engins de lutte contre l’incendie ont été dépêchés sur place. Des soldats du feu venus des Bouches-du-Rhône, ainsi que de colonnes de renforts extra-départementales qui ont dû faire face à des conditions particulièrement défavorables : vent, forte chaleur et rareté de l’eau.

    Les secteurs les plus menacés étaient des quartiers entiers du village de Barbentane, des habitations isolées de la commune de Graveson et l’abbaye Saint-Michel de Frigolet, qui a été rapidement cernée par les flammes. « Quand j’arrive sur place, le feu est en évolution libre à une vitesse importante. Il y a des flammes de 10 à 15 mètres de haut qui sont aux portes de l’abbaye », raconte le capitaine Christopher Baroni, chef du secteur de Frigolet.

    Un contre-feu pour dévier les flammes

    Sa mission était d’orchestrer l’opération de sauvetage de l’ensemble du domaine religieux, de l’église romane Saint-Michel édifiée au XIIe siècle, du cloître roman, d’origine, de la basilique de l’Immaculée-Conception, de style néogothique, consacrée en 1866, ou encore des peintures d’Antoine Sublet, inspirées de celles de la Sainte-Chapelle à Paris, qui décorent l’intérieur de la nef de la basilique. Un travail facilité par l’évacuation de l’abbaye, une trentaine de minutes plus tôt. « Sur le site, il y avait environ 80 personnes. Cela s’est fait sans aucune panique, sans aucun problème », explique frère Jean-Charles, chanoine prémontré de Saint-Michel de Frigolet.

    Les sapeurs-pompiers, soulagés de savoir qu’il n’y avait plus de civils en danger, ont pu mettre en place leur stratégie de défense. « Le but n’était pas d’éteindre le feu, mais de faire en sorte qu’il contourne l’abbaye », relate le capitaine Christopher Baroni. Il ajoute : « L’officier cadre feux tactiques a allumé un contre-feu pour que les flammes qui arrivaient du sud passent à l’est et à l’ouest. » Une manœuvre concluante qui a permis de sauver le monument historique, ce joyau français inestimable, tant sur le plan architectural que spirituel.

    Les flammes ont été stoppées à quelques mètres seulement de l’édifice religieux. Si les chanoines n’ont jamais craint que l’abbaye soit emportée par l’incendie, faisant « confiance à la Providence », ils ne manquent pas de louer l’action remarquable des soldats du feu, grâce auxquels ils ont pu regagner Saint-Michel de Frigolet dans l’après-midi du dimanche 17 juillet et « reprendre leur vie communautaire et de prière ». De leur côté, les pompiers ont poursuivi leur action à la Montagnette. Dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 juillet, ils sont parvenus à fixer le feu après qu’il a parcouru près de 1 600 hectares. Faisant honneur à leur devise “Courage et dévouement”, ils ont une nouvelle fois démontré qu’ils étaient, eux aussi, fidèles à leur vocation.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Le Mali fustige Emmanuel Macron et exige l'abandon de "sa posture néocoloniale"

    Publié le : 01/08/2022 - 16:39

    FRANCE 24 Suivre

    Les autorités maliennes ont fustigé, dimanche, la "posture néocoloniale, paternaliste et condescendante" d'Emmanuel Macron, réagissant à son discours en Guinée Bissau, le 28 juillet. Le président français avait critiqué les choix "inefficaces" de la junte pour lutter contre le terrorisme.

    "Nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens". Les autorités de transition maliennes se sont livrées, dimanche 31 juillet, à une attaque en règle contre le président français, Emmanuel Macron, dont ils ont exigé qu'il en finisse avec "sa posture néocoloniale" et taise ses critiques contre l'armée malienne.

    "Le gouvernement de transition exige du président Macron d'abandonner définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante", a déclaré à la télévision publique le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, réagissant aux propos tenus, jeudi, à Bissau, par Emmanuel Macron.

    Évoquant le Mali, confronté à une grave crise sécuritaire et théâtre de deux coups d'État militaires en 2020 et 2021, Emmanuel Macron a estimé que la responsabilité des États ouest-africains était d'œuvrer pour que "le peuple malien puisse (...) exprimer sa souveraineté populaire" et "bâtir le cadre de stabilité" permettant de "lutter efficacement contre les groupes terroristes".

    "Puisque force est de constater que les choix faits par la junte malienne aujourd'hui et sa complicité de fait avec la milice Wagner sont particulièrement inefficaces pour lutter contre le terrorisme, ça n'est d'ailleurs plus leur objectif et c'est ce qui a présidé à notre choix de quitter le sol malien", a-t-il ajouté.

    La force française Barkhane est en train de plier bagages au Mali.

    Bamako, de son côté, a toujours réfuté avoir fait appel au groupe paramilitaire russe Wagner, présent au Mali sur une "base commerciale" selon la Russie.

    Dimanche soir, Abdoulaye Maïga a aussi critiqué des "accusations erronées" de la part d'Emmanuel Macron "malgré les démentis" du Mali.

    Bamako a également condamné "avec la dernière rigueur" les propos "haineux et diffamatoires" du président Macron alertant sur les exactions imputées à l'armée malienne contre des membres de la communauté peul lors de récentes opérations.

    L'armée malienne et les paramilitaires russes ont été notamment accusés de s'être livrés à un massacre de civils dans la localité de Moura (centre) où, selon l'ONG Human Rights Watch, quelque 300 civils auraient été exécutés fin mars.

    Ces "accusations graves" d'Emmanuel Macron sont de nature à "susciter la haine ethnique" au Mali où, reconnaît Bamako, "ces dernières années le tissu social a été dégradé à cause des conflits communautaires".

    "Il est important que le président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda", a dit le porte-parole Maïga.

    Les relations entre Paris et Bamako se sont fortement dégradées depuis un an. Après neuf ans de présence militaire au Mali, via l'opération Serval puis Barkhane, la France a été poussée vers la sortie par les autorités militaires maliennes, six mois après l'arrivée des paramilitaires du groupe Wagner.

    Avec AFP

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    Afrique : Emmanuel Macron achève sa tournée en Guinée-Bissau sur fond de rivalité franco-russe

    Mali : Al-Qaïda au Sahel revendique l'attaque suicide contre la base de Kati

    Instabilité au Sahel

    Mali : Minusma, la mission des Nations unies au bord de la rupture

    L'Humanité

    L’héritage toujours vivace des canuts d’Aristide Bruant

    Actu

    Les chants de la révoltes #13 Composés à la fin du XIXe siècle par le chansonnier emblématique du Paris populaire, les Canuts célèbrent les révoltes ouvrières des artisans lyonnais de la soie, que Marx saluait comme les premières portant un enjeu de lutte des classes en Europe.

    Loan Nguyen

    C’est un chant solennel, presque austère, qui tonne comme la révolte à laquelle invite son dernier couplet. Immortalisés par Yves Montand en 1955 sur le disque Chansons populaires de France, puis par des musiciens engagés comme Marc Ogeret, Leny Escudero ou Francesca Solleville, les Canuts, d’Aristide Bruant, composé en 1894 en hommage aux ouvriers lyonnais de la soie se sont imposés comme un standard de la chanson ouvrière. «  Pour chanter Veni Creator /Il faut avoir chasuble d’or/Nous en tissons pour vous, grands de l’Église/Et nous pauvres canuts, n’avons pas de chemise », commence le morceau, visant tour à tour le clergé et la bourgeoisie au pouvoir, avant de prendre un tour révolutionnaire en annonçant : « Mais notre règne arrivera/Quand votre règne finira/ (…) Nous tisserons le linceul du vieux monde/Car on entend déjà la tempête qui gronde. »

    Fait paradoxal, au moment où Aristide Bruant compose cette ode aux tisseurs lyonnais, à l’occasion de l’Exposition universelle de Lyon en 1894, les canuts sont en réalité sur le déclin, alors que la mécanisation des métiers à tisser gagne du terrain et que les ouvriers ont été intégrés dans les usines ou dispersés dans les campagnes. Les révoltes contre la baisse des tarifs portées par ces pionniers du mouvement ouvrier – en 1831, puis en 1834 et 1848 – ont toutes été durement réprimées. « À la fin du siècle, nous assistons à une accentuation de l’exploitation des ouvriers au sein des grandes manufactures. Les hommes sont désormais au service de la machine. Rendre hommage aux canuts, c’est rendre hommage à la lutte collective en faveur de la liberté quand l’idée de progrès était incompatible avec l’exploitation de l’homme par l’homme en un temps où l’on pouvait encore croire à la transformation politique et sociale fondée sur l’auto-organisation », analyse Michèle Riot-Sarcey, historienne spécialisée dans les révolutions du XIXe siècle.

     La condition des travailleurs ubérisés n’est pas très éloignée de ce que vivaient les canuts. 

    Pour l’auteur et chansonnier du petit peuple parisien Aristide Bruant, qui ne fait pas mystère de ses sympathies libertaires, les canuts et leurs luttes restent donc une référence évidente, nourrie en outre par l’influence du poème les Tisserands de Silésie, composé par Heinrich Heine en 1844. On y retrouve d’ailleurs ce motif des ouvriers textiles comme tissant le linceul, cette fois-ci, de « la vieille Allemagne ». « Maudit le roi, le roi des riches/Que notre misère n’a pu fléchir/Qui nous a arrachés jusqu’au dernier sou/Et nous fait abattre comme des chiens », écrit Heine à propos des révoltes qui soulevèrent les tisserands allemands quelques années après les canuts.

    La chanson de Bruant, que l’on peut toujours entendre dans les manifestations lyonnaises – et que Jean-Luc Mélenchon n’hésite pas à entonner lors de ses meetings dans la capitale des Gaules –, aura réussi à traverser les âges en dépit d’une réalité sociale révolue. Est-ce parce que, comme Karl Marx l’écrivait dans le Capital, ce « prolétariat urbain » sonna « le tocsin de l’alarme », ouvrant la voie aux révoltes ouvrières des XIX e et XX e siècles ? « Tous les communistes de la cellule de la Croix-Rousse connaissent ce chant. Plus largement, la mémoire des canuts est réactivée par des associations comme l’Esprit canut ou le festival Novembre des canuts. Et puis, quand on réfléchit à la condition des travailleurs ubérisés, on se dit que ce n’est pas très éloigné de ce que vivaient les canuts, qui étaient également exploités tout en étant propr iétaires de leur outil de travail », estime Aline Guitard, militante communiste à la Croix-Rousse, berceau des canuts, et adjointe PCF à la mairie du 4e arrondissement de Lyon.

    Dans le quartier, et même dans tout le pays, les ouvriers de la soie ont laissé de nombreuses traces, toujours vivaces. Des prud’hommes au mutualisme, les artisans textiles ont été pionniers dans les expérimentations sociales. « Ils ont également fondé la première épicerie coopérative, la première crèche a été créée pour les enfants de canuts », explique Anne-Marie Wiederkehr, historienne et présidente de l’association Soierie vivante qui œuvre à la conservation des deux derniers ateliers de tissage-logis de canuts à Lyon. « Plus globalement, la vie associative très riche de la Croix-Rousse, c’est aussi leur héritage », constate-t-elle. Dans un contexte où le quartier – jadis baptisé la « colline qui travaille », à l’opposé de la « colline qui prie » du secteur de Fourvière, dominé par le clergé lyonnais – ne cesse de se gentrifier, l’histoire des canuts reste un enjeu mémoriel. « Si on n’y prend pas garde, la Croix-Rousse finira par devenir un quartier-musée. Porter l’héritage des canuts, c’est aussi se battre pour conserver une mixité sociale », souligne Aline Guitard.

    SÉRIE   Les chants de la révolte

    We Shall Overcome, le gospel devenu BO du mouvement des droits civiques

    Le Chant des partisans, une « arme pour la France » sur les ondes

    Ay, Carmela !, le cri des républicains espagnols

    Le chant des femmes pour briser les entraves

    Grândola, vila Morena : Portugal, terre brune de fraternité

    L’Internationale, l’hymne de la classe ouvrière

    Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite

    No Going Back, la nouvelle vie des « femmes de mineurs »

    Nous sommes tombés victimes, éloge funéraire des camarades russes

    La Butte rouge, hymne antimilitariste

    El Pueblo unido… le legs des Chiliens au monde

    Paopga  la voix des ouvriers sud-coréens

    UNE SÉRIE EN PARTENARIAT AVEC ZEBROCK, à retrouver sur     l’application Mélo.

    ON CONNAÎT LA CHANSON... PAS LES PAROLES !

    De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold... Vous avez aimé notre série d’été     «On connaît la chanson, pas les paroles» sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?

    Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d’août 2022 !

    Les chants de la révolteLes séries d'été de l'Humanitécanutslyon
    Valeurs Actuelles

    Qui est Hassan Iquioussen, le prêcheur islamiste menacé d’expulsion ?

    Hassan Iquioussen est un modèle de “success-story” sur le web. Imam biberonné à la doctrine des Frères musulmans, l’homme au visage prévenant et à la voix posée est aujourd’hui un prédicateur vedette sur internet. Sa page Facebook qui affiche 144 000 abonnés comptabilise plus de 17 millions de vues en six ans. Un succès qui devrait interpeller tant sont préoccupantes certaines de ses thèses.

    Un islamiste en cravate

    Surtout, ne pas se fier à la respectabilité qui se dégage de son apparence soignée. Barbe légère qui affleure au menton, veste de costume, chemise et cravate ajustée, Hassan Iquioussen s’éloigne de la représentation archétypale du “barbu” islamiste. Surnommé « le prêcheur des cités », ce natif des Hauts-de-France est une figure éminente de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), devenue Musulmans de France. Intimement liée aux Frères musulmans, cette structure n’a jamais fait mystère de son projet de conquête. Ainsi, son ancien président Ahmed Jaballah déclarait-il sans ambages en 2005 : « L’UOIF est une fusée à deux étages. Le premier étage est démocratique, le second mettra sur orbite une société islamique. »

    Prêcheur itinérant, Hassan Iquioussen sillonne aujourd’hui la France pour qu’advienne cette sentence prophétique. A la manière d’un télévangéliste américain, le prédicateur suscite l’engouement des fidèles à chacun de ses déplacements. De conférences en réunions communautaires, Hassan Iquioussen porte la bonne parole. Au cœur de ses prêches, une exhortation au réarmement spirituel des personnes de culture musulmane et une invitation constante à s’engager sur le terrain politique et citoyen. Homme madré, Hassan Iquioussen capitalise sur les impasses de la société occidentale : le sentiment de déracinement et son corollaire la quête d’identité, une crise spirituelle profonde mais encore le besoin naturel de verticalité. A travers l’Islam, le prédicateur offre aux fidèles de recouvrer leur pleine souveraineté.

    Ses enseignements portent sur tous les aspects de l’existence : du couple à la mort en passant par le rapport de l’Islam avec les autres religions. Iquioussen propose des grilles de lecture qui sont en réalité des affirmations déguisées.

    On crée des faux problèmes : le burkini, l’islam radical et politique et demain peut-être encore des attentats.

    Le prêcheur se fait connaître du grand public en 2003 pour des propos tenus lors d’une conférence publique sur la Palestine et rapportés par le journal L’humanité. Chaussant ses lunettes de faux historien, il explique notamment que « les sionistes ont été de connivence avec Hitler. Il fallait pousser les juifs d’Allemagne, de France à quitter l’Europe pour la Palestine. Pour les obliger, il fallait leur faire du mal. » Durant cette conférence, les juifs qualifiés « d’avares et d’usuriers » sont également décrits comme le « top de la trahison et de la félonie ». A l’époque, le ministre de l’Intérieur Dominique de Villepin était monté au créneau pour condamner ces propos. Acculé, Hassan Iquioussen s’était alors répandu en excuses, affirmant que « l’antisémitisme est une horreur » et que sa sortie devait être mise sur le compte de la « fatigue » et du nombre important des interventions — va pour cette fois.

    Mais après quelques années de silence médiatique, le prêcheur des cités va refaire parler de lui. Outre un discret rapprochement avec Alain Soral au début des années 2010, Hassan Iquioussen s’abandonne progressivement à sa nature profonde, la provocation islamiste. Dans une vidéo publiée en 2012, il explique ainsi à ses ouailles que le génocide arménien n’a jamais existé : « 700 000 arméniens ont fait pression sur l’ex-président de la France Sarko pour qu’il vote une loi pour condamner les turcs pour un péché qu’ils n’ont pas commis. Vous êtes bien d’accord ? », interpelle-t-il l’auditoire d’un ton faussement interrogatif. Et de conclure toute honte bue : « la loi n’est pas passée donc je peux dire que ça n’existe pas. Si la loi était passée, wallah je ferme ma bouche […] parce que la loi me condamne. Alors que là je peux m’éclater : il n’y a pas eu de génocide, j’ai les preuves historiques. »

    Jamais avare d’une outrance, il minimise les attentats terroristes qui ont ensanglanté la France dans une vidéo de 2016 : « Au lieu de parler des vrais problèmes de la société, notamment le chômage, la précarité, on crée des faux problèmes : le burkini, maintenant l’islam radical et politique et demain peut-être encore des attentats », ironise-t-il d’un mouvement de sourcils amusé.

    L’imam Hassan Iquioussen qui qualifiait les attentats de « faux problèmes » sera présent ce week-end au rassemblement de l’#UOIF.

    Antisémite, il considère les juifs comme avares, félons, ingrats, les sionistes comme de connivence avec Hitler.

    Que fait @EmmanuelMacron ? pic.twitter.com/dUiSkqFHoJ

    — Hélène Laporte (@HeleneLaporteRN) March 30, 2018

    Une logique de bouc-émissaire et de déresponsabilisation de l’islam

    Qu’on ne s’y trompe pas, ces sorties polémiques ne sont pas simplement des “dérapages” d’un prêcheur de haine sans filtres. Elles participent au contraire d’une logique de bouc émissaire et de déresponsabilisation de l’islam. En d’autres termes, Iquioussen se livre à une grossière inversion des valeurs, faisant passer pour un complot ourdi contre l’islam toute expression violente de cette religion.

    Un procédé d’autant plus indécent que sa rhétorique dégouline de violence. Ainsi, qualifiait-il en mars 2018 les apostats qui renient publiquement leur foi de « cinquième colonne, de traîtres, de collabos » auxquels « on met douze balles dans la tête ». Mais comme souvent avec les prêcheurs de haine, leur radicalité n’altère aucunement le succès dont ils jouissent au sein de la communauté. L’islam consacrant la prééminence des valeurs religieuses sur toute autre forme de considération morale et intellectuelle, ceux qui oeuvrent à son rayonnement bénéficient d’une immunité à toute épreuve.

    Quand Hassan Iquioussen, membre de l’UOIF et co-fondateur des Jeunes Musulmans de France appelait à mettre « 12 balles dans la tête » aux apostats de l’islam, cette « 5ème colonne » de « traitres » et de « collabos ». Il n’a jamais été inquiété et sera en conférence à Nîmes le 10/03/2018 pic.twitter.com/ZYZkd9G5Ps

    — Sébastien JALLAMION (@SJallamion) March 6, 2018

    Bon sang ne saurait mentir

    Plus problématique encore, la proximité de la famille d’Hassan Iquouissen avec des élus des Hauts-de-France. Auteur de Pourquoi j’ai quitté les Frères musulmans, l’essayiste Mohamed Louizi a longuement enquêté sur le clan Iquouissen et ses liens avec certains édiles de la région. Sur son blog, il y décrit notamment la stratégie d’entrisme menée par les fils du prédicateurs, Sofiane et Locqmane. Comme le précisait l’hebdomadaire Marianne en octobre 2019, les deux frères ont investi le champ politique à la faveur d’une association de jeunes citoyens créée par eux en 2012.

    Deux ans plus tard, les voilà propulsés avec quatre de leurs amis sur des listes socialistes aux élections municipales. Ainsi que le démontre Mohamed Louizi sur son blog, la suite ne sera que « copinage » étroit avec les représentants politiques locaux. Ainsi, la maire de Denain Anne-Lise Dufour-Tonini attribuera-t-elle force subventions publiques (plusieurs centaines de milliers d’euros) à une obscure association lancée par Sofiane Iquioussen. Entre la nomination de ce dernier au centre communal d’action sociale de Denain, la désignation d’un de ses proches à un autre poste de la mairie, les privautés accordées au clan Iquouissen pleuvent comme à Gravelotte.

    Un magistère inébranlable

    Insidieusement, le chef de famille dont le patrimoine immobilier à Denain croît au gré des avancements politiques de sa descendance, étend son influence sur la région. Dès lors, rien d’étonnant à ce qu’on le retrouve lors d’un hommage au père Jacques Hamel, organisé en juillet 2016 par la mairie de Denain. A cette occasion, l’édile socialiste lui avait tendu la dextre sans rien trouver à redire à sa présence. Si le “pedigree” d’un tel prêcheur n’incommode pas une élue de la République, confortant ainsi son innocuité, pourquoi se contraindrait-il à la modération ?

    Nonobstant son explicite radicalité, Hassan Iquioussen, que ses sectateurs qualifient complaisamment de “Professeur”, continue de tenir le crachoir partout en France. Pas plus tard que le 17 janvier, il était invité l’honneur de la mosquée Bordeaux-Bastide, pour une conférence intitulée : “Quelles actions face au racisme anti-musulman ?” Questionnée sur la pertinence de cette invitation, l’espace cultuel n’a pas daigné nous répondre. Quant à la mairie de Bordeaux, également sollicitée par Valeurs actuelles sur sa connaissance de l’événement, une réponse demeure en attente.

    Las, malgré son extrémisme et les nombreux signalements dont il fait l’objet, Hassan Iquioussen ne trouve aucun obstacle à son ascension. En attendant, son nombre de vues sur les plateformes de vidéos ne cesse de croître et sa vision de l’islam de prospérer.

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    L'Humanité

    La vie des travailleurs sociaux sans papiers de l’Ibis de Bagnolet

    Reportage

    Employés par un patron voyou dans un hôtel réquisitionné pour loger les plus précaires, des employés étrangers aujourd’hui en grève reviennent sur les deux années durant lesquelles ils ont dû gérer toutes sortes de situations sans aucune formation. Reportage

    Luis Reygada

    Ce matin, au neuvième jour de la grève qu’ils ont engagée pour exiger le paiement de leurs salaires et la reconnaissance de leur statut de salariés, c’est avec le sourire que Fousseny, Allassane et Mohamed nous accueillent sur le parking de l’hôtel Ibis Porte-de-Bagnolet (Seine-Saint-Denis), revêtus de chasubles aux couleurs de la CGT. Tous vivent en France depuis au moins cinq ans et ont depuis le début de la pandémie assumé un travail social financé par les pouvoirs publics pour le compte « d’un patron voyou qui a utilisé leur vulnérabilité pour se remplir les poches » (1).

    VidéoIbis Bagnolet. Sans-papiers et exploités dans un centre d’hébergement d’urgence

    Ils font en effet partie d’une équipe d’une quinzaine d’agents hôteliers employés dans l’établissement, réquisitionné au début de l’épidémie de Covid-19 – en avril 2020 – afin d’être transformé en centre d’hébergement d’urgence destiné à mettre à l’abri les personnes les plus précaires. Bien au fait de leur situation de sans-papiers, leur patron n’a pas hésité à prendre quelques libertés avec le paiement de leurs salaires, versés avec plusieurs mois de retard et sans aucun respect des heures effectivement travaillées. Dix d’entre eux sont en grève, dont Allassane, 39 ans, originaire d’Afrique de l’Ouest.

    Arrivé en France en 2017, il a multiplié les emplois dans des domaines divers et variés : préparateur de colis dans un centre de tri Chronopost, auxiliaire dans une maison de retraite… Rien pourtant ne l’avait préparé aux situations qu’il a dû gérer ici. «  Je me suis présenté en pensant que c’était pour faire de la sécurité, se rappelle-t-il.  Nous n’avions aucune idée de ce qui nous attendait. » En avril 2020, Allassane est engagé sur-le-champ. Il comprend très vite que la mission qui lui est demandée est tout à fait particulière. «  Il y avait des centaines de personnes sur le parking, beaucoup d’Afghans. La plupart des gens étaient désorientés, ne parlaient pas français… Ils étaient arrivés en bus ; on nous a tout de suite demandé de les conduire vers les étages et de commencer à nous occuper d’eux. »

    Mes collègues et moi avons tous été agressés plusieurs fois. MOHAMED DIAKHABY

    Sans avoir reçu aucune formation au préalable, Allassane et ses collègues vont faire tourner le centre d’hébergement qui aurait reçu, selon leurs calculs, jusqu’à 800 personnes en même temps. Quatre cents résidents y sont encore logés aujourd’hui, parmi lesquels des personnes âgées, handicapées, des femmes enceintes, des familles avec des bébés ou enfants, des jeunes et aussi de nombreux hommes seuls.

    Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgence

    Des peurs, des pleurs, des heurts

    Alors que nous parlons, divers petits groupes se forment sur le parking ; de jeunes Afghans fument accroupis, deux Européens de l’Est s’affairent autour d’un vélo au pneu crevé, des familles africaines vêtues de boubous colorés vont et viennent au fur et à mesure que la matinée progresse. Chacun vaque à ses occupations. Si certains vont visiblement travailler, d’autres, l’air hagard, ne paraissent pas trop savoir que faire de leur journée. « Il y a aussi des clochards et des personnes avec des problèmes psychiatriques – des fous, ajoute un autre gréviste, même des toxicomanes de la porte de la Villette. Il y en a un qui a failli poignarder un de nos collègues, il a aussi menacé une assistante. »

    Dans le hall d’entrée du bâtiment, Piyash, 13 ans et demi, patiente sagement sur une banquette. Lui et sa famille (ses deux parents ainsi que son petit frère qui fête ses 4 ans ce jour-là) sont hébergés dans l’hôtel depuis août 2020. Ils sont originaires du Bangladesh et bénéficient du statut de réfugiés politiques. « Nous sommes ici parce que nous n’avons pas de logement, explique-t-il dans un français parfait. Nous étions pris en charge par le 115. Il y a beaucoup de familles mais aussi des personnes seules, beaucoup d’hommes. Des fois, il y a des bagarres. »

    C’est une situation vraiment effarante, c’est un miracle si ça n’a pas explosé. JEAN-ALBERT GUIDOU (CGT)

    Dans un contexte de confinement parfois strict et de parcours souvent difficiles, qui peut rendre la vie en communauté fermée compliquée, les motifs de conflits n’ont pas manqué entre les résidents ces deux dernières années. Dans la cafétéria devenue quartier général des grévistes, Raoul Afouda, Béninois de 41 ans résidant en France depuis 2019, nous montre une vidéo sur son téléphone portable. Dans les couloirs d’un des huit étages de l’hôtel, une mère de famille s’énerve et jette au sol des bacs contenant de la nourriture avant de s’en prendre aux agents hôteliers. « On est prisonniers ? » vocifère-t-elle.

    Autour d’elle, tout le monde garde son calme malgré la tension palpable et les pleurs des petits enfants. « Elle a pété les plombs, commente Raoul.  Les scènes comme ça, c’est très banal, ça arrive tous les jours. » La promiscuité est de mise et dure à supporter. Il assure avoir attrapé le Covid trois fois en deux ans, au contact des résidents. « C’est un public difficile, concède Mohamed Diakhaby.  La barrière de la langue était un vrai souci, surtout avec les Afghans. Mes collègues et moi avons tous été agressés plusieurs fois – verbalement, mais aussi physiquement.

    « Les travailleurs sans-papiers sont à la merci de tous les abus »

    À chaque problème, les résidents s’en prenaient à nous puisqu’il n’y avait aucun autre responsable sur place. On prenait tous les malheurs des gens à la figure. » En France depuis maintenant neuf ans, ce Conakryka de 36 ans a aussi commencé à travailler dans l’hôtel dès sa réquisition. D’abord dans l’équipe de jour, de 7 heures à 19 heures, pendant un mois et demi, puis dans l’équipe de nuit, de 19 heures à 7 heures du matin, jusqu’au lancement de la grève. Il décrit une organisation en deux-douze exténuante, surtout quand il faut enchaîner vingt-quatre heures de suite pour remplacer un collègue absent. La moyenne hebdomadaire approche les soixante heures.

    Exploités, pas payés, pris au piège

    « On faisait de tout ici, affirme-t-il : la distribution des repas, la sécurité, la maintenance, du nettoyage, les rondes… On s’occupait aussi des personnes à mobilité réduite, des malades, des covidés, des personnes âgées… Certaines se faisaient pipi dessus ; on intervenait pour nettoyer les chambres. Dans la 206, il y a une malvoyante. Ce n’était pas simple tous les jours. » (2) D’autant plus que les effectifs ont toujours été revus à la baisse. « On s’est retrouvé à dix, puis à huit, puis sept ! Nous étions de moins en moins de personnel, mais travaillant plus d’heures », assure Allassane. « C’est une situation vraiment effarante, c’est un miracle si ça n’a pas explosé, insiste Jean-Albert Guidou, du collectif travailleurs migrants de la CGT.  Ils ont tout géré ; on peut vraiment remercier leur responsabilité et leur bienveillance. On se demande comment ils ont fait pour maintenir la sérénité et venir travailler dans ces circonstances extrêmes, vingt-huit jours par mois et sans congés alors qu’ils n’étaient même pas payés ! »

    Le système est en fait aussi efficace que cruel. Alors que la gestion du centre est confiée au groupe associatif Coallia, important opérateur de l’hébergement social habitué à travailler avec l’État, c’est en réalité une autre entreprise, Gaba Global Service International, qui sous-traite la mission pour un montant qui «  s’élèverait à environ 130 000 euros par mois » ( le Monde, 20 juillet 2022). C’est cet employeur peu scrupuleux qui tient les travailleurs à la gorge.

    Le fait de retarder le paiement des salaires permet de les garder pris au piège : ils ne peuvent pas démissionner, au risque de perdre plusieurs mois de paie. Étant sans papiers, peu de risques qu’ils aillent se plaindre. Impossible de s’opposer aux ahurissantes conditions de travail imposées. Jusqu’à ce que leur chemin croise celui de la CGT. «Il n’y a jamais eu personne de Coallia sur place, reproche Jean-Albert Guidou. C e n’est que depuis que la grève a été déclenchée qu’ils ont envoyé du monde. Même les travailleurs sociaux sont des intérimaires. »

    Travail dissimulé, heures de nuit et supplémentaires jamais majorées, voire tout simplement non payées, congés payés passés à la trappe, durée maximale légale du travail largement outrepassée… Alors que le sous-traitant de Coallia piétinait allègrement le Code du travail tout en tirant très certainement de juteux bénéfices de l’exploitation de sa main-d’œuvre corvéable à merci, les grévistes espèrent aujourd’hui obtenir leur dû, ainsi que la reconnaissance de leur statut de salariés pour engager les démarches de régularisation. La CGT, qui dénonce « une exploitation sans limites, même sous couvert de solidarité et de pandémie », attend maintenant des actes concrets de la part du donneur d’ordres.

    Malgré toutes les contraintes, Fousseny, un Ivoirien de 37 ans, avoue s’être attaché à ce lieu. « Avec le temps, on a noué des relations de confiance avec beaucoup de résidents. On devenait de vrais soutiens pour eux. J’avais par exemple une très bonne relation avec la famille de la chambre 325. Je rigolais beaucoup avec leurs enfants. Un jour, le père s’est approché de moi avec un dossier : fiches de pai e, attestations, papiers de la préfecture… Il voulait que je l’oriente pour sa régularis ation. Je lui ai donné quelques conseils, car j’avais moi-même entamé la procédure. Nous avions aussi un rôle d’assistant social. » Allassane acquiesce avant de rapporter comment il a lui-même aidé beaucoup d’Afghans pour des problèmes administratifs de tout type, « du simple changement d’adresse au renouvellement de dossiers pour la CAF ».

    Une jeune Malienne, Koné, sort de l’hôtel. Elle remercie au passage les travailleurs en grève. «  Ce n’est pas facile, mais ils font ce qu’ils peuvent pour nous aider », dit-elle avant de s’éloigner vers la station de métro Gallieni avec son imposante poussette double. Elle croise la route de trois Afghans de retour vers l’hôtel. Le va-et-vient continue dans l’atmosphère animée du parking.

    À l’ombre de l’échangeur autoroutier de la porte de Bagnolet, intersection de l’autoroute A3, du périphérique parisien et de trajectoires de vies aussi diverses que colorées ou tourmentées, qui peut s’imaginer qu’une petite équipe de sans-papiers surexploités s’est dévouée corps et âme pour faire tourner pendant deux ans un centre d’hébergement d’urgence, et venir ainsi en aide aux plus vulnérables ?

    Travailleurs sans papiersbagnoletexploitation
    Valeurs Actuelles

    En Dordogne, cette famille restaure et offre une nouvelle vie à des châteaux

    C’est une belle tradition familiale qui se perpétue et qui, à leurs yeux, s’est transformée en véritable mode de vie. Alice et Louis Guyot se sont installés dans les environs de Bergerac, en Dordogne, pour offrir une nouvelle vie à des châteaux, nous apprend Le Parisien, mardi 2 août. Là-bas, le frère et la sœur ont restauré les domaines de Bridoire et de Tiregand. Une passion héritée de leurs parents, puisque tous deux ont grandi dans une famille qui se dédiait à cette pratique peu commune…

    S’endetter, acheter un château et le rénover 

    Dans cette famille, la passion pour la rénovation des châteaux a débuté en 1979, période à laquelle Michel et Jacques rachètent le château de Saint-Fargeau (Yonne) pour le rénover, racontent nos confrères. La restauration d’un certain nombre de domaines s’en est suivie… Jusqu’à l’année 2019, au cours de laquelle les parents d’Alice et de Louis – prénommée Jacques et Catherine – ont posé leurs bagages au sein du château de Marzac, en Dordogne.

    Le modèle économique suivi par cette famille est le suivant : s’endetter pour acquérir un château, puis le rénover et l’ouvrir au public. Une prise de risque conséquente, puisque parfois, tout est à refaire sur place. « À notre arrivée à Bridoire, on a constaté les dégâts dans l’ombre, à la lumière de nos portables », éclaire Alice, qui a étudié aux Beaux-Arts, dans les colonnes du quotidien régional. Après de nombreuses années de travaux, elle et son frère se réjouissent de pouvoir « attirer les visiteurs en leur disant qu’ils financent le patrimoine »

    Dordogne : les dernières actualités

    Dordogne : « au nom de l’hygiène », des usagers d’une piscine publique dénoncent la baignade d’une femme en burkini

    En Dordogne, des affiches des campagnes de François Mitterrand et Jacques Chirac remplacent celles des candidats aux législatives

    Un homme tué à coups de couteau lors d’un barbecue en Dordogne

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    L'Humanité

    Ibis Bagnolet. Sans-papiers et exploités dans un centre d’hébergement d’urgence

    Reportage

    Des travailleurs sans-papiers, embauchés par une entreprise sous-traitante de l’association Coallia, en charge de l’hébergement social à l’hôtel Ibis de Bagnolet, occupent depuis le 20 juillet l’établissement afin d’alerter sur leurs conditions de travail. L'Humanité a rejoint leur piquet de grève.

    Ils sont salariés sans papiers et pour beaucoup d’entre eux, ils ne sont plus payés depuis cinq mois. Depuis le mercredi 20 juillet, sept d’entre eux se sont mis en grève afin d’alerter sur leurs situations. 

    La vie des travailleurs sociaux sans papiers de l’Ibis de Bagnolet

    Tout a commencé au début de l’épidémie de Covid-19, alors que le pays entre dans son premier confinement. L’État réquisitionne l’hôtel Ibis de Bagnolet afin d’offrir un hébergement d’urgence aux personnes les plus vulnérables et les plus fragiles.

    Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques

    C’est l’association Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques qui se voit confier la mission. Mais l’organisme décide de sous traiter à une entreprise, baptisée société Gaba Global Service International.

    Depuis le mois de février, les retards sur salaires deviennent la règle alors que les bulletins de paie se font de plus en plus discrets. Les semaines de travail varient de 48 à 60 heures alors que le tarif est de 8 euros de l’heure.

    5 mois sans salaires

    « 5 mois sans salaires, il faut que les chèques arrivent avec les fiches de paie et le paiement des heurs supplémentaires ! » martèle Jean-Albert Guidou, responsable du collectif travailleurs migrants de la CGT

    Le syndicaliste tient à préciser : « Si nous n’obtenons pas tout, les procédures se poursuivront au niveau du tribunal des Prud’hommes, voir sur d’autres tribunaux ».

    « Concernant la demande de régularisation des camarades, il y a un engagement de l’association Coallia afin de favoriser la situation des travailleurs en grève » conclue le représentant de la CGT.

    « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus accepter cela au moment où la crise sociale tape aussi fort. Il faut faire respecter le droit de chacun et ça passe par le droit de l’ensemble des salariés », déclare Émilie Lecroq, conseillère départementale PCF de Seine-Saint-Denis. 

    Valeurs Actuelles

    Marseille : des producteurs soupçonnés de “franciser” des fruits et légumes achetés à l’étranger

    Dans la cité phocéenne, des fruits et légumes ont été présentés comme « Made in France » par des producteurs pourtant incapables d’en justifier la provenance, relate Le Figaro, mardi 2 août. À la suite d’un contrôle effectué sur un marché situé dans le 14e arrondissement de Marseille, sept procédures judiciaires devraient prochainement être établies et transmises au parquet pour des pratiques trompeuses, et notamment pour fraude à la « francisation », a fait savoir le même jour la préfecture des Bouches-du-Rhône par le biais d’un communiqué. 

    Un contrôle inopiné sur un marché 

    Dans le détail, plusieurs agents de la concurrence et de la répression des fraudes ont réalisé un contrôle inopiné sur un marché entre producteurs marseillais, ce mardi, à 2 heures du matin. Après quoi, des vendeurs, « sans doute en difficulté pour justifier l’origine des produits, ont délibérément abandonné leur marchandise » sur place, comme l’indique le communiqué préfectoral.

    Au total, pas moins de 4,5 tonnes de tomates, de poivrons, de courgettes et autres fruits et légumes, vraisemblablement en provenance de l’étranger – bien que présentés comme étant « fabriqués en France » – ont été délaissés, détaillent nos confrères. Prochainement, ils seront redistribués dans le circuit de l’aide alimentaire. 

    Deux pratiques commerciales trompeuses 

    C’est en détaillant minutieusement « les factures, l’étiquetage des colis ou la qualité » des denrées alimentaires vendues que les inspecteurs ont mis au jour deux pratiques commerciales trompeuses : la « francisation » d’aliments venus de l’étranger et celle du « faux producteur ». La deuxième consiste à se faire passer – à tort – pour le producteur de ladite marchandise, observe le quotidien national, qui cite le communiqué. Selon la préfecture, en intervenant en amont de la chaîne de commercialisation, les enquêteurs « veillent à la loyauté et à la qualité des produits jusqu’au client final, le consommateur »

    Marseille : les dernières actualités

    Cris, tirs de mortiers… Les riverains de la prison marseillaise des Baumettes exaspérés par les “parloirs sauvages”

    Marseille : un homme fiché S et vêtu d’une djellaba interpellé, il menaçait des passants avec un couteau

    Marseille : les commerçants vent debout face à l’insécurité et la multiplication de vendeurs à la sauvette

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    New York Times - World

    Top Qaeda Leader Killed

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    Killed at 71, Ayman al-Zawahri Led a Life of Secrecy and Violence

    Douglas Martin and Alan Cowell

    Ayman al-Zawahri, the Egyptian-born surgeon-turned-jihadist who assumed the leadership of Al Qaeda after the killing of Osama bin Laden and who died at 71 in a drone strike in Kabul, Afghanistan, over the weekend, according to U.S. officials, led a life steeped in secrecy, betrayal, conspiracy and violence, most murderously in the Sept. 11 attacks against the United States in 2001.

    While Bin Laden, who was killed by an American raid in 2011, was widely seen as the terrorist mastermind of those attacks, many counterterrorism experts considered al-Zawahri more responsible.

    With his white turban and dense, gray beard, his forehead marked by the bruising prized by some Muslims as denoting piety from frequent prayer, al-Zawahri had little of Bin Laden’s charisma and none of his access to fabled family wealth. But he was widely depicted as the intellectual spine of Al Qaeda — its chief operating officer, its public relations executive, and a profound influence who helped the Saudi-born Bin Laden grow from a charismatic preacher into a deadly terrorist with global reach.

    In an interview in May 2011 with the Investigative Project on Terrorism, a research group, Tawfik Hamid, a former Islamist militant who now studies the subject, said that of the two men, al-Zawahri was a more influential leader. “When you listen to him, you can tell clearly that he has the ambition and is dedicated 100 percent to achieve this mission,” Mr. Hamid said.

    During his leadership of Al Qaeda, the organization’s global influence waned as the Islamic State rose. But the group remained a threat, with affiliates in several countries carrying out attacks. And al-Zawahri, to whom they all swore allegiance, was still one of the world’s most-wanted terrorists at his death.

    From his teenage years in an upscale suburb of Cairo, al-Zawahri led a cat-and-mouse existence, serving prison terms in Egypt and Russia and hunted by adversaries, including U.S. counterterrorism authorities, who placed a $25 million bounty on his head.

    Yet he seemed always to stay one step ahead, hiding out in the craggy redoubts of Afghanistan and Pakistan’s tribal areas.

    Over time, his aims and ideology evolved from a visceral hatred of secular rule in Egypt, where he was among those tried for conspiracy in the 1981 assassination of President Anwar Sadat, to a virulent campaign to strike at the so-called “far enemy,” the United States, Al Qaeda’s target of preference.

    The group’s tactical strength lay in its ability to launch spectacular assaults, starting with the simultaneous attacks on the American embassies in Tanzania and Kenya in 1998 and the suicide bombing of the American destroyer Cole in Yemen in 2000, and culminating in the attacks on New York and Washington in 2001 that led to the American invasions of Afghanistan and Iraq.

    In the following decade, American counterterrorism authorities pursued Bin Laden and al-Zawahri, his deputy and chosen successor. Drone strikes decimated Al Qaeda’s leadership in a sustained effort to degrade the organization and avenge the Sept. 11 attacks. On at least one occasion, al-Zawahri was said to have died, only to resurface in the sporadic video and audiotapes that spread his message.

    In May 2011, a Navy SEAL team killed Bin Laden in a raid on his compound in Abbottabad, Pakistan. For a more than a month, Al Qaeda was silent on its future leadership.

    Then al-Zawahri put out a 28-minute video of himself. With a rifle in the background and making a chopping motion with his hand, he promised that Bin Laden would continue to “terrify” America after his death.

    “Blood for blood,” he said.

    A Rising Competitor

    By that time, a newer generation of jihadists had grown, first in the chaos of Iraq after the American invasion, and then spreading to Syria after civil war broke out there in 2011.

    In the ensuing mayhem, the Islamic State rose to prominence as a new beacon of jihadist zeal, attracting tens of thousands of followers with its media-savvy, internet-age messages, its slick videos of beheadings and its capture of huge swaths of territory in which it declared a new caliphate for the world’s Muslims.

    Shorn of its iconic leader, Al Qaeda, by contrast, had been forced to abandon its centralized command structure while its affiliates, particularly in Yemen and Syria, pledged allegiance to al-Zawahri in a sharpening and bloody feud with the Islamic State, which, paradoxically, had begun as an offshoot of Al Qaeda in Iraq.

    Both groups were rooted in Sunni Muslim extremism. But the distinctions between them were legion. While the Islamic State sought hegemony among jihadist groups and thirsted for territorial expansion, Al Qaeda’s affiliates showed increasing readiness to cooperate with other groups and little appetite for occupation.

    al-Zawahri castigated the Islamic State and its leaders for their practice of killing Shiite Muslim civilians, fearing that such killings would taint the jihadist cause among Muslims. And while Islamic State disciples reinforced the group’s reputation for brutality through videos of the decapitations of Western hostages and other acts of savagery, al-Zawahri opposed such displays, apparently to avoid alienating potential supporters.

    Sajjan M. Gohel, a specialist in international terrorism based in London, wrote that al-Zawahri was happy to let the Islamic State face attacks by U.S.-backed coalition forces in Iraq and Syria, giving Al Qaeda the space to “reconstitute its infrastructure and networks across the Islamic world” and revive its long-term goal of striking targets in the West.

    In 2015, al-Zawahri played what he calculated would be a winning card in his group’s revival, introducing to followers Hamza bin Laden, a son of the Al Qaeda founder, and describing him in an audio recording as a “lion from Al Qaeda’s den.” In the broadcast, Hamza bin Laden exhorted jihadists to carry out “the highest number of attacks” on Western cities. A year later, in a message aimed at America titled “We are all Osama,” Hamza bin Laden issued a personal appeal to avenge his father.

    “Yours will be a harsh reckoning,” he said. “We are a nation that does not rest over injustice.”

    Hamza bin Laden had been among a group of Bin Laden relatives who took refuge in Iran after the Sept. 11 attacks, held under house arrest arrangements of varying severity. Some analysts believed that he was no more than a figurehead whose utterances were intended to lure younger jihadists from the Islamic State.

    According to Mr. Gohel, Hamza bin Laden had at least two wives, including a daughter of al-Zawahri’s who bore two children, linking the two families in a “strategic marriage alliance.”

    Hamza bin Laden was killed in a counterterrorism operation in Afghanistan sometime in 2017 or 2018, American officials said.

    al-Zawahri’s deputies were also picked off. Abu al-Khayr al-Masri was killed by a U.S. drone strike in Syria in 2017. A successor, Abdullah Ahmed Abdullah, who went by the nom de guerre Abu Muhammad al-Masri, was killed by Israeli operatives in Tehran in 2020.

    In 2021, nearly 20 years after the United States invaded Afghanistan to drive Al Qaeda out, the Taliban retook control of the country and gave its ally, Al Qaeda, safe haven. al-Zawahri duly returned.

    A Prominent Family

    Ayman Muhammad Rabie al-Zawahri, one of five children, was born on June 19, 1951, in Maadi, a Cairo suburb. His father was a pharmacology professor whose uncle had been grand imam of Al Azhar, a 1,000-year-old university that is a center of Islamic learning.

    His mother’s father was president of Cairo University, founder and director of King Saud University in Riyadh and an ambassador to Saudi Arabia and other countries. Another of her relatives was the first secretary general of the Arab League.

    Despite its prominence, the family displayed little evident prosperity and never owned a car until Ayman was grown. Lawrence Wright, in his book “The Looming Tower: Al Qaeda and the Road to 9/11” (2006), said that the al-Zawahris’ reclusive, conservative, even backward ways caused them to be perceived as “hicks.”

    Al-Zawahri was a brilliant student when he was not daydreaming and opposed contact sports as inhumane. He began reading Islamist literature at an early age. One enormous influence was Sayyid Qutb, an Islamic thinker who saw the world diametrically divided between believers and infidels. (He included moderate Muslims among the infidels.) Qutb was imprisoned and tortured in Egypt and hanged there in 1966.

    “In al-Zawahri’s eyes, Sayyid Qutb’s words struck young Muslims more deeply than those of his contemporaries because his words eventually led to his execution,” Montasser al-Zayyat, an Islamic radical and lawyer, wrote in “The Road to Al Qaeda: The Story of Bin Laden’s Right-Hand Man” (2004).

    Another influence was the humiliating defeat the Arab countries suffered at the hands of Israel in 1967. It turned many young people away from the Pan-Arab socialism pursued by President Gamal Abdel Nasser of Egypt and toward anti-Western forms of Islam.

    In 1966, al-Zawahri helped form an underground militant cell dedicated to replacing Egypt’s secular government with an Islamic one. He was 15.

    At first there were five members. By 1974 there were 40. Al-Zawahri kept his involvement secret from even his family while he attended medical school at Cairo University. He graduated in 1974, served three years in the army and earned a master’s degree in surgery in 1978.

    Through his and her families, al-Zawahri met Azza Nowair, who, Mr. Wright wrote, came from a well-off background. He suggested that in another time she might have been a professional or a socialite. But she had become deeply religious, wore a veil and spent whole nights reading the Quran.

    When they were married in 1979, al-Zawahri had seen her face exactly once. At the ceremony, there were men’s and women’s sections. At the bride’s request, there was no music or photography.

    In October 2001, soon after the attacks on America, Azza al-Zawahri and at least one of their children were killed by bombardments in Afghanistan. Wounded, she had refused to be pulled from the rubble, news accounts of the bombardment said, for fear that rescuers would see her face — an offense against Islamic modesty. Published reports have said that they had four daughters and a son.

    Al-Zawahri was working in a clinic in Egypt in 1980 when he seized an opportunity to go to Peshawar, Pakistan, for the Red Crescent, the Muslim correlate of the Red Cross, to treat refugees fleeing Afghanistan after the Soviet invasion. He visited Afghanistan and recognized it as a good place to launch a jihad, returning many times.

    When he was arrested in 1981 for conspiring to murder Mr. Sadat, he was slapped by the chief of police. al-Zawahri slapped him back.

    At his trial, along with hundreds of others, he was convicted only of gun possession. But as the trial proceeded for nearly three years, he was repeatedly tortured in prison. Under interrogation, he revealed the name, activities and whereabouts of one of his collaborators, a soldier, which led to the man’s arrest.

    In an interview with The New Yorker in 2002, Mr. Zayyat, the lawyer for many Islamist activists, suggested that the guilt al-Zawahri felt over this betrayal was a major reason for his leaving Egypt after he was released in 1984.

    His journey took him to Saudi Arabia and then, in 1986, back to Peshawar, where Bin Laden sometimes lectured at the hospital where al-Zawahri worked. Al-Zawahri became Bin Laden’s personal physician, set up a security force around him and helped the Saudi begin thinking about specific ways to hurt the Western powers and the Middle Eastern governments they supported.

    “When Ayman met Bin Laden, he created a revolution inside of him,” Mr. Zayyat told The New Yorker. The deal was straightforward: al-Zawahri would supply the political acumen and an educated leadership cadre to turn Bin Laden’s loose coalition, and his own unformed impulses, into an instrument of mass murder. Bin Laden provided money and prestige.

    Mr. Zayyat, who once shared an Egyptian prison cell with al-Zawahri, wrote that he was convinced that al-Zawahri was more responsible than Bin Laden for the attacks on the United States, a view shared by other counterterrorism experts.

    Deviating From Islam

    In 1998, al-Zawahri wrote a document intended to unite militant groups in the common cause of killing Americans anywhere, not just in the Middle East. In 2001, his organization, Egyptian Islamic Jihad, officially merged with Bin Laden’s Qaeda network to create Qaeda al Jihad.

    Al-Zawahri had the delicate task of explaining Al Qaeda’s deviation from Islamic teachings that prohibit killing innocent people, particularly Muslims, and that bar suicide. He maintained that a martyr’s true faith reversed these prohibitions.

    “According to him the majority of Muslims around the world are not Muslim,” Azzam Tamimi, director of the Institute of Islamic Political Thought in London, told Time magazine. “His ideas negate the existence of common ground with others, irrespective of religion.”

    Al-Zawahri became familiar to the world as the man sitting at Bin Laden’s side in videos, and, later, by himself.

    His turn of phrase shone in his greeting to President Barack Obama in 2008: “Be aware that the dogs of Afghanistan have found the flesh of your soldiers to be delicious, so send thousands after thousands to them.”

    But he could also counsel moderation, if public relations required it. In 2005, he wrote Abu Musab al-Zarqawi, the leader of Al Qaeda in Iraq, that he should stop attacking mosques and making videos of beheadings. In 2003, he scrubbed a plan to flood New York subway tunnels with cyanide because, he said, it “was not sufficiently inspiring.”

    By 1990, Islamist guerrillas, backed by Pakistan and the C.I.A., had forced the Soviets out of Afghanistan, and the Arabs who had come to fight the Soviets were leaving. Sudan’s government invited Bin Laden there. He and al-Zawahri bought farms in Sudan and converted them into military training bases. They also established camps in Yemen.

    Al-Zawahri organized several terrorist acts, including an assassination attempt on the Egyptian prime minister. The bomb missed its target, but 21 people were wounded and a 12-year-old schoolgirl was killed.

    In November 1995, al-Zawahri dispatched suicide bombers to blow up the Egyptian Embassy in Islamabad, Pakistan. After they succeeded, Egyptian intelligence blackmailed two teenage boys and used them to plant listening devices in homes of Islamic Jihad members. One boy was supposed to leave a suitcase full of explosives near al-Zawahri.

    But the Sudanese authorities arrested both boys. Al-Zawahri persuaded the authorities to release them so that he could interrogate them. He then tried them for treason, convicted them and killed them, before circulating a tape of their confessions.

    Many Islamists turned against al-Zawahri, and Sudan expelled him and his organization. The Arab radicals returned to Afghanistan.

    In 1996, al-Zawahri smuggled himself into the Russian republic of Chechnya, but was apprehended at the border and detained, according to a memo obtained by The Wall Street Journal. The Russians failed to identify him and released him.

    In 1995 and 1996, a series of bombings in Saudi Arabia killed Americans. In 1998, al-Zawahri commissioned a study on Jewish influence in the United States; it led to the United States’ being formally placed on Islamic Jihad’s list of acceptable targets. Bin Laden was so pleased that he raised Islamic Jihad’s annual budget from $300,000 to $500,000.

    As a result of the founding document written by al-Zawahri, the International Islamic Front for Jihad on the Jews and Crusaders was formed in February 1998, combining the organizations of Bin Laden and al-Zawahri. Its goal: kill Americans everywhere.

    Eric Schmitt contributed reporting.

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    France24 - Monde

    Colombie : le coût social et écologique du charbon que Berlin veut importer

    Publié le : 01/08/2022 - 11:12

    FRANCE 24 Suivre Pascale MARIANI

    Alors que la guerre en Ukraine menace l'approvisionnement de l'Allemagne en gaz russe, Berlin cherche à diversifier ses sources de fourniture en énergie. Le pays pourrait notamment augmenter ses importations de charbon colombien. Mais ce choix divise la classe politique allemande car cette industrie a de lourdes conséquences sur l'environnement et les populations locales. Une députée écologiste s'est récemment rendue sur place. Reportage de Pascale Mariani, Laura Chará et Juan Orozco.

    C'est la plus grande mine de charbon à ciel ouvert d'Amérique latine : El Cerrejón, dans le nord-est de la Colombie, est exploitée par la compagnie suisse Glencore. C'est ce site que Kathrin Henneberger, députée écologiste allemande, a choisi pour enquêter sur les conditions de la production colombienne de charbon.

    L'élue entend dénoncer au Bundestag les conséquences socio-écologiques de cette industrie au moment où l'Allemagne pourrait augmenter ses importations depuis la Colombie, quatrième producteur mondial. Début avril, le chancelier Olaf Scholz en a fait la demande auprès du président Ivan Duque, actuellement en fin de mandat. Objectif : diversifier les sources d'approvisionnement en énergie alors que Moscou serre le robinet du gaz russe.

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    Haidach, l’immense réservoir à gaz autrichien qui attise toutes les convoitises

    La chronique de l’éco

    L'Allemagne et l'Autriche relancent le charbon

    La chronique de l’éco

    Gaz russe : les pays européens s'inquiètent d'une rupture des approvisionnements

    Valeurs Actuelles

    Crachats, tags, urine : dans le centre-ville de Lourdes, les habitants vent debout contre les incivilités

    Crachats, urine, excréments, préservatifs usagers, tags, bouteilles vides… Depuis plusieurs années, les habitants de la résidence Le Marcadal, un immeuble de standing situé dans le centre-ville de Lourdes (Hautes-Pyrénées), subissent les incivilités quotidiennes causées par des sans-abri, rapporte La Dépêche du Midi, vendredi 29 juillet. Ces fauteurs de trouble squattent devant l’entrée du bâtiment, provoquant des nuisances de toutes sortes. La dernière en date concerne des graffitis injurieux envers les forces de l’ordre. « C’est un problème récurrent, on alerte mais on a toujours la même réponse, on ne peut rien faire », se lamente un résident auprès du quotidien régional.

    « Le spectacle est pitoyable »

    « Je pense que nous aurions été moins intransigeants avec autre chose, des tags artistiques par exemple, mais là, ce sont des dégradations commises juste parce qu’on est là : on ne sait pas quoi faire, alors on dégrade, regrette un nouvel habitant de l’immeuble, dans les colonnes du journal. Et de poursuivre : « C’est dommage, l’immeuble est sympa, mais il y a beaucoup de retraités, 60 % de personnes seules ou âgées ici, c’est facile pour les marginaux de rester à demeure. »

    Régulièrement, les résidents du Marcadal ont fait appel aux policiers, pour tenter de trouver une solution. Malheureusement, la situation perdure. « La police municipale est venue, elle vide l’alcool dans les verres ou les bouteilles, mais cela ne va guère plus loin », illustre un habitant auprès de La Dépêche du Midi. Même constat du côté d’une habitante : « Ils urinent devant et lorsque j’ai la fenêtre ouverte, l’odeur est insoutenable. L’autre jour, j’ai dû descendre avec des seaux d’eau pour atténuer cela. » Elle précise ensuite que lorsque des résidents demandent aux sans-abri de cesser ces comportements, leur réponse fuse : « Je m’en fous, tu fais chier. » Et l’habitante de conclure, amère : « Le spectacle est pitoyable. »

    « Une ville propre et sûre, c’est indispensable »

    Le 3 mai dernier, des habitants de l’immeuble ont signé une pétition pour tenter de faire bouger les choses. Toutefois, l’initiative est restée sans suite. Sollicité par nos confrères, le maire de Lourdes, Thierry Lavit, a assuré que la propreté et la sécurité étaient pour lui une priorité : « Ce sont deux thèmes qui nous sont chers pour retrouver de l’attractivité. Une ville propre et sûre, c’est indispensable. Nous allons engager un plan de lutte contre ces incivilités. »

    Hautes-Pyrénées : les dernières actualités

    Visite de Macron dans les Hautes-Pyrénées : le public a été soigneusement sélectionné

    Lourdes : des centaines de jeunes réunis pour les 100 ans du scoutisme français

    Double meurtre dans les Hautes-Pyrénées : le profil “dangereux” du suspect se précise

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Liban : une partie des silos du port de Beyrouth s'effondre après un incendie

    Publié le : 31/07/2022 - 17:10

    FRANCE 24 Suivre

    Dimanche 31 juillet, à quelques jours du deuxième anniversaire de l’explosion meurtrière du port de Beyrouth, le 4 août 2020, une partie des silos, symboles de la catastrophe, s'est effondrée.

    Une partie des silos à grains endommagés du port de Beyrouth se sont effondrés dimanche 31 juillet à la suite d'un incendie, à quelques jours du deuxième anniversaire de l'explosion dévastatrice dans ce port. Un nuage de poussière a couvert le port après l'effondrement de deux tours, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des hélicoptères de l'armée ont aussitôt survolé le secteur pour larguer de l'eau et tenter d'éteindre complètement le feu dans la structure.

    "Deux autres tours risquent de s'effondrer", a déclaré à l'AFP le ministre des Travaux publics Ali Hamiyé. 

    🇱🇧🔴 Deux ans après l’explosion meurtrière du Port de Beyrouth, une partie des silos symboles de la catastrophe s’effondrent, sous la consternation des habitants. pic.twitter.com/5CJYv27nc8

    July 31, 2022

    Il y a plus de deux semaines, un incendie s'est déclaré dans la partie la plus endommagée des silos, causé selon les autorités et des experts par la fermentation des stocks de céréales restantes, conjuguée à de fortes températures. 

    L'incendie a ravivé le traumatisme de proches de victimes de l'explosion du 4 août 2020, qui a fait plus de 200 morts et 6 500 blessés, et dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise.

    L'explosion du 4 août a été déclenchée dans un entrepôt abritant des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockées sans précaution. Touchés de plein fouet par le souffle de l'explosion, les silos à grains du port s'étaient partiellement écroulés. 

    Avec l'incendie, le Premier ministre Najib Mikati avait averti cette semaine qu'une partie des silos risquait de s'effondrer et appelé l'armée et la Direction de la gestion des catastrophes à être "en état d'alerte".

    Certaines parties des silos contiennent toujours quelque 3 000 tonnes de blé et autres céréales qui n'ont pu être retirées à cause du danger d'effondrement, selon les autorités. 

    Appels à évacuer la zone

    Les ministères de l'Environnement et de la Santé ont émis des recommandations à l'intention du public en cas d'effondrement des silos, notamment sur la nécessité d'évacuer la zone, de porter des masques et de fermer les fenêtres des logements.

    En avril, le Liban avait ordonné la démolition des silos, mais la décision avait été suspendue en raison de l'opposition des proches des victimes du drame qui veulent en faire un lieu de mémoire.

    >> À lire : Explosions au port de Beyrouth : menacés de démolition, les silos "doivent servir la mémoire"

    L'enquête sur les causes du drame du 4 août 2020 est suspendue depuis des mois en raison d'obstructions politiques. Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités sont accusées par les familles des victimes et des ONG de la torpiller pour éviter des inculpations.

    Avec AFP

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    Explosions au port de Beyrouth : menacés de démolition, les silos "doivent servir la mémoire"

    ANALYSE

    Explosions à Beyrouth : le gouvernement paralysé par la campagne contre le juge Tarek Bitar

    ENQUÊTE AU LIBAN

    Explosions à Beyrouth : après la suspension du juge Bitar, l'amertume des proches de victimes

    Известия (RUS)

    США призвали РФ согласиться на их предложение об обмене заключенными

    Власти США призывают Россию принять их предложение об обмене заключенными. Об этом 2 августа заявил координатор по стратегическим коммуникациям в Совете нацбезопасности Белого дома Джон Кирби.

    Статьей не вышел: РФ не видит равнозначности в обмене Уилана на Бута Какие еще варианты Москва может предложить Вашингтону

    «Мы сделали серьезное предложение. <…> Мы призываем российскую сторону принять это предложение, потому что оно было сделано искренне», — сказал он на брифинге.

    Как отметили в Белом доме, обе стороны активно работают над реализацией данного вопроса на межправительственном уровне.

    Ранее во вторник пресс-секретарь президента России Дмитрий Песков подтвердил приверженность Москвы к отказу от публичных обсуждений обмена заключенными с США.

    Накануне в Белом доме заявили, что администрация США получила встречное предложение от России, но считает его условия несерьезными.

    Об одобрении президентом США Джо Байденом сделки по обмену содержащихся в американских тюрьмах российских граждан на осужденных в РФ граждан Америки стало известно 27 июля. CNN отмечал, что предпринимателя Виктора Бута должны обменять на обвиняемую в контрабанде наркотиков баскетболистку Бриттни Грайнер и осужденного за шпионаж Пола Уилана.

    После этого Песков заявил, что власти США и России не достигли договоренностей по обмену. А спустя два дня телеканал СNN сообщил, что российская сторона потребовала обменять не только Бута, но и бывшего сотрудника спецслужб РФ Вадима Красикова, который в прошлом году был осужден в Германии.

    Американская баскетболистка Бриттни Грайнер была задержана сотрудниками таможни в аэропорту Шереметьево в феврале 2022 года. В ее ручной клади обнаружили вейпы с маслом каннабиса. В отношении Грайнер возбудили уголовное дело по статье о контрабанде наркотических средств в значительном размере. 7 июля прокуратура представила доказательства по делу спортсменки, которая полностью признала свою вину.

    Пол Уилан был задержан в Москве в конце декабря 2018 года. В отношении него возбудили уголовное дело по статье о шпионаже (ст. 276 УК РФ). В середине июня 2020 года Мосгорсуд приговорил Уилана к 16 годам колонии строгого режима.

    ВКонтакте
    L'Humanité

    Tourmente sur la campagne anatolienne

    Nos recommandations culturelles

    Cinéma Retour à la campagne de Semih Kaplanoglu, l’un des grands cinéastes turcs actuels, qui, dans les Promesses d’Hasan, tresse son récit autour de la figure ambiguë d’un agriculteur retors, tout en donnant le premier rôle à la nature et au paysage.

    Vincent Ostria

    L es Promesses d’Hasan est la deuxième partie d’une trilogie de Semih Kaplanoglu, dont le thème est désigné en turc par le mot « baglilik », qui signifie « engagement » ou « loyauté ». Dans le contexte, c’est presque une antiphrase.

    Car on va constater peu à peu que, malgré son air presque doux et sa retenue, Hasan, le personnage principal, est assez retors. En fait, on devrait plutôt parler de « remords » que de « promesses ». Hasan regrette certaines choses qu’il a dites ou faites. Mais on ne sait pas vraiment si son revirement est sincère ou juste circonstanciel.

    Comme la majorité des Turcs, il est musulman et il s’apprête à effectuer le pèlerinage traditionnel à La Mecque. Pour cela, le croyant doit être en paix avec sa conscience et avoir plus ou moins réglé ses conflits sociaux et moraux. Au départ, on ne pressent rien d’un processus qui va révéler les agissements d’Hasan. Étant habitué à des tableaux édifiants un peu paternalistes sur le tiers-monde ou ce qui lui ressemble, on prend Hasan pour un modeste paysan victime de la bureaucratie aveugle lorsqu’un ingénieur vient lui annoncer qu’un pylône électrique doit être posé au milieu de son champ de tomates.

    Mais il s’avère qu’Hasan n’est pas un pauvre hère et a plus d’un tour dans son sac. Un petit événement vient introduire un doute quant à sa personnalité apparemment lisse. Le chat de sa femme est mort. On ne sait pas si Hasan en est responsable (accident, exposition aux pesticides ?). En tout cas, il se garde de le révéler à son épouse émue par la disparition du matou.

    une fable cosmique

    C’est le premier jalon d’une série de manipulations et de trahisons. Cela étant dit, les Promesses d’Hasan n’est pas pour autant un traité sur la duplicité ni sur la vilenie des hommes. La dimension morale est un peu le piment ou le grain de sel de cette fable paysagère, voire cosmique, au sein de laquelle les petites combines d’Hasan et la médiocrité humaine en général font presque figure d’épiphénomènes. Semih Kaplanoglu est un cinéaste un peu imprévisible. Après une étrange fable de science-fiction en noir et blanc (la Particule humaine), il a replongé dare-dare dans le terroir turc, qu’il avait brillamment illustré à ses débuts en maître du cadre et de l’espace, à l’instar de son compatriote et ami, Nuri Bilge Ceylan.

    Puissance du plan-séquence, intégration idéale des éléments au récit et aux humeurs des personnages (le vent omniprésent, le soleil écrasant). Kaplanoglu est un expressionniste de la nature, dont la beauté et le mystère relativisent la complexité tortueuse de la « comédie humaine ». C’est l’absolution du péché par le paysage.

    Soit dit en passant, la splendeur plastique de ce film tourné avec une caméra numérique dernier cri renvoie à leurs chères études les passéistes un peu snobs (notamment à Hollywood) qui ne jurent que par la pellicule vintage, le sacro-saint 35 millimètres (voire le 70 millimètres pour Tarantino). Il ne faut pas confondre l’art et la technique. Le médium n’est pas toujours le message.

    cinéma
    France24 - Monde

    Kosovo : vives tensions à la frontière avec la Serbie

    Publié le : 01/08/2022 - 03:07

    FRANCE 24 Suivre

    La police kosovare a déclaré, dimanche, avoir été la cible de coups de feu dans le nord du pays où des barricades ont été érigées sur des routes menant à la Serbie, pour protester contre la nouvelle politique frontalière du gouvernement. Face aux tensions, et après consultations avec lesambassadeurs européens et américains, Pristina reporte d'un mois l'entrée en vigueur des nouvelles règles à la frontière serbe.

    Dans le nord du Kosovo, la police a déclaré, dimanche 31 juillet, avoir été la cible de coups de feu. Des barricades ont été érigées sur des routes menant à la Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. Ces tirs n'ont fait aucun blessé, a précisé la police dans un communiqué. Les deux points de passages ont été fermés à la circulation.

    Dimanche soir, des centaines de Serbes du Kosovo ont massé camions, camions-citernes et autres véhicules lourds sur les routes menant aux points de passage de Jarinje et Brnjak, a constaté un journaliste de l'AFP. Une foule s'est alors installée autour des barricades, avec l'intention affichée d'y passer la nuit.

    Face aux tensions, le gouvernement du Kosovo a décidé de reporter d'un mois l'entrée en vigueur de nouvelles règles à la frontière avec la Serbie. Ce report a été annoncé dans un communiqué du gouvernement à l'issue d'une rencontre avec l'ambassadeur des Etats-Unis au Kosovo Jeffrey Honevier.

    Nouvelle politique frontalière

    Les nouvelles règles, qui devaient entrer en vigueur lundi, prévoient que toute personne entrant au Kosovo avec une carte d'identité serbe dispose d'un document temporaire pendant son séjour dans le pays. Pristina avait par ailleurs donné deux mois aux Serbes du Kosovo pour remplacer les plaques d'immatriculation serbes de leurs véhicules par des plaques de la République du Kosovo.

    Le Premier ministre Albin Kurti a précisé dimanche qu'il s'agissait d'une mesure de réciprocité, dans la mesure où la Serbie, qui ne reconnaît pas l'indépendance de son ancienne province à majorité albanaise proclamée en 2008, en exige autant des Kosovars qui entrent sur son territoire.

    Tensions diplomatiques

    "La situation sécuritaire dans les municipalités du nord du Kosovo est tendue", a expliqué la mission de l'Otan au Kosovo (KFOR) dans un communiqué.

    Les Serbes du Kosovo ne reconnaissent pas l'autorité de Pristina, ni l'indépendance du Kosovo, et restent loyaux à Belgrade dont ils dépendent financièrement. Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré, dans un discours à la nation dimanche, que la situation au Kosovo n'avait "jamais été aussi complexe" pour la Serbie et les Serbes qui y vivent. "L'atmosphère a été portée à ébullition", a déclaré  Aleksandar Vucic, ajoutant que "la Serbie gagnera" si les Serbes sont attaqués. 

    De son côté, Albin Kurti a accusé le président serbe de déclencher des "troubles". "Les prochaines heures, jours et semaines peuvent être difficiles et problématiques", a écrit le président kosovar sur Facebook.

    En septembre dernier, le nord de Kosovo a été le théâtre de vives tensions, après la décision de Pristina d'interdire les plaques d'immatriculation serbes sur son territoire, émaillées de manifestations quotidiennes et blocage de la circulation aux deux postes frontières.

    Avec AFP

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    Tensions entre le Kosovo et la Serbie : Belgrade déploie des blindés près de la frontière commune

    Au Kosovo, le cauchemar des citoyens pour obtenir un visa pour l’Union européenne

    Valeurs Actuelles

    En Savoie, quatre individus soupçonnés d’être des passeurs de migrants interpellés

    Quatre Italiens soupçonnés d’être des passeurs de migrants ont été interpellés en Savoie au cours de la nuit du samedi 30 au dimanche 31 juillet dernier. Il était 3h10 lorsque les quatre hommes – qui étaient accompagnés de neuf Syriens au moment des faits – ont été arrêtés au niveau de la route du Mont-Cenis, près de la frontière italienne, relaye France Info, lundi 1er août, citant une information de France Bleu Pays de Savoie.

    Les Syriens ont reçu l’obligation de quitter le territoire

    Dans le détail, dans la nuit du 30 au 31 juillet, la police aux frontières et les gendarmes mobiles ont intercepté deux véhicules. Ces derniers étaient occupés par les quatre Italiens ainsi que les neuf Syriens, parmi lesquels six adultes âgés de 24 à 39 ans, ainsi que trois enfants de 1, 3 et 10 ans, détaillent nos confrères. Tous ont ensuite été emmenés dans les locaux de la police aux frontières, situés dans la commune de Modane. En mars prochain, les Italiens soupçonnés d’être des passeurs devront s’expliquer devant le tribunal d’Albertville. Quant aux ressortissants syriens, ils ont reçu l’obligation de quitter le territoire français.

    Régulièrement, des trafics comme celui-ci sont mis à jour. Par exemple, entre les mois de février et de juin dernier, 15 personnes ont été interpellées pour leur implication dans un important réseau de passeurs de migrants, d’après les informations recueillies par France Bleu Occitanie et communiquées fin juin. Cette filière s’étalait entre Toulouse, Bordeaux et Marseille. L’objectif était de permettre aux trafiquants de faire venir des Turcs en France, puis de leur fournir des papiers d’identité bulgares afin qu’ils puissent travailler.

    Savoie : les dernières actualités

    Chambéry : près de 500 personnes manifestent en marge du meeting d’Éric Zemmour sur “la paix” 

    Savoie : des véhicules de CRS pillés alors que la police porte assistance à des promeneurs

    Le Bourget : un projet d’atoll artificiel sur le lac provoque une levée de boucliers

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Ukraine : des femmes de l'armée racontent leur vie au front

    Publié le : 02/08/2022 - 19:17

    Samia METHENI Suivre

    Qu'elles offrent un soutien psychologique ou qu'elles conduisent des tanks, les femmes de l'armée ukrainienne ont des rôles essentiels sur le champ de bataille dans la guerre contre la Russie. Récemment revenues du front pour se reposer avant une nouvelle rotation, Karina et Kateryna acceptent de se livrer, un peu, sur leur vie au front, cette guerre à laquelle elles ne s'attendaient pas, et ces cinq mois qui semblent "avoir duré des années"

    L'Humanité

    Cinéma Le requin kiffe la France

    Entretien

    Les jeunes réalisateurs français n’ont plus peur des films de genre. Ludovic et Zoran Boukherma prennent même le parti d’en rire. Après Teddy et son hisoire de loup-garou, voilà que les jumeaux s’attaquent au squale, dans une station balnéaire d’Aquitaine. Entretien.

    Michaël Mélinard

    Une station balnéaire, des gendarmes et un requin qui rôde le long des côtes… À vue de nez, Ludovic et Zoran Boukherma font du neuf avec du vieux. Mais à y regarder de plus près, les jumeaux trentenaires signent une œuvre enthousiasmante, mêlant habilement cinéma horrifique et humour dans une fiction qui assume des élans documentaires avec un naturalisme volontairement mal dégrossi. Révélés avec Willy 1er, un premier long métrage coréalisé à huit mains avec Marielle Gautier et Hugo P. Thomas, les Boukherma volent depuis de leurs propres ailes.

    Avec une propension affirmée pour le genre ( Teddy leur a permis de revisiter la figure du loup-garou), ils détournent celle du squale dans l’Année du requin, très loin du Spielberg des Dents de la mer. Ils lorgnent davantage du côté de Bong Joon-ho et de Tarantino dans leur désir de magnifier la pop culture, ainsi que de Bruno Dumont avec son appétence pour les « gueules » et les acteurs non professionnels. Sans se revendiquer militante, cette tragicomédie sanglante raille le racisme ordinaire, témoigne du réchauffement climatique et ausculte la défiance systématique face aux discours officiels. Le récit s’invite à La Pointe, une station balnéaire imaginaire et populaire du sud-ouest de la France. Inspirée du Cap-Ferret pour la géographie et de Biscarrosse pour les estivants, elle voit sa torpeur secouée par d’étranges phénomènes. De quoi titiller l’envie de Maja (Marina Foïs) de prolonger son bail sous l’uniforme de gendarme, malgré les promesses faites à son mari attentionné (Kad Merad).

    Pourquoi votre film qui se déroule le temps d’un été s’appelle-t-il l’Année du requin ?

    Ludovic L’actualité est jalonnée de microévénements sur lesquels les gens donnent leur avis, se déchirent, débattent. Ce titre signifie que, cette année-là, l’intrus est le requin. Il cristallise la colère des gens.

    Que raconte ce film de la France d’aujourd’hui ?

    Zoran Nous sommes une société divisée où la parole publique est toujours remise en question. Un danger est là. Des experts nous l’expliquent, mais les habitants le vivent comme un affront parce qu’ils se sentent loin de l’endroit où se prennent les décisions. Il n’y a pas de doute sur la présence du requin, mais, pour les locaux, il n’est pas là parce que l’information vient des autorités.

    Ludovic En toile de fond, il y a le réchauffement climatique. Si un requin se retrouve en 2022 sur ces côtes, c’est à cause de la canicule. Les océans se réchauffent et ce poisson, venu des mers du Sud, remonte à cause des courants chauds. Nous voulions nous différencier des Dents de la mer. Faire un film de requin en 2022 n’est pas la même chose qu’en 1975. Aujourd’hui, le réchauffement climatique fait forcément écho.

    Pourquoi avoir fait de Maja une gendarme ?

    Ludovic Nous voulions aussi parler du rapport au travail. Maja est engagée. Elle ne veut pas raccrocher. Nous pouvons presque nous comparer à elle. Notre métier nous caractérise. Même si nous n’étions pas payés, nous écririons et ferions quand même des films. Nous voulions ce personnage qui se définit par son uniforme. Partir à la retraite est pour elle l’horreur absolue parce qu’elle se dit que, sans uniforme, elle ne sera plus rien.

    Zoran Nous aimons bien avoir un fond comique, une légèreté un peu filée tout le long du film, mais nous n’avons pas envie de faire des gags. Ce n’est pas comme cela que nous pensons nos films. L’Année du requin est une comédie dramatique de genre. Nous essayons d’éviter la parodie. Nous voulions une comédie où l’on croit un peu au danger.

    Le personnage secondaire du gendarme incarné par Jean-Pascal Zadi apporte beaucoup de drôlerie…

    Ludovic À l’écriture, nous pensions à Vincent Lacoste. Il n’a finalement pas pu faire le film. Nous avons réfléchi aux acteurs qui nous avaient fait marrer récemment. Nous avons pensé à JP en voyant Tout simplement noir. Jean-Pascal n’a pas besoin de faire grand-chose pour être drôle.

    Zoran On aime bien que les choses s’entrechoquent. Visuellement, le trio avec JP, Marina et Christine Gautier (la troisième gendarme) est tout de suite drôle. JP est immense, Marina toute petite et Christine a des yeux énormes. Rien que dans leur allure, ils sont très décalés et très marqués comme dans une bande dessinée.

    En effet, le film a des côtés très picturaux…

    Zoran Nous faisons beaucoup de plans fixes, nous ne sommes pas vraiment à l’aise avec les mouvements de caméra. Cela donne ce truc un peu chelou (sic). Nous avons aussi une peur panique d’être trop classiques. Peut-être allons-nous un peu loin dans la radicalité formelle. Nous filmons Kad (Merad) au 12 ou au 16 millimètres (objectifs utilisés pour les grands espaces – NDLR). Cela permet de le voir dans une version bizarre. Nous aimons beaucoup ces acteurs, mais nous avons l’impression qu’ils ne nous appartiennent pas tout à fait. Nous les avons vus dans tellement de films depuis notre enfance... C’est pour cela que nous avons des têtes inédites, des acteurs non pros. Pour croire à un propos, c’est bien d’avoir des gens jamais vus ailleurs.

    Que signifie votre appropriation de la Kiffance, le tube de l’été dernier de Naps dans le récit ?

    Zoran C’est une façon de renforcer l’ancrage dans la France d’aujourd’hui. Ce genre de titre passe sur les radios locales. C’est aussi parce que nous aimons le rap. Au début, ce morceau s’écoute comme une blague. Puis on se rend compte qu’il fonctionne bien.

    Ludovic Cela va aussi avec notre envie de nous approprier le genre, de jouer de ces figures de la pop culture et de les ancrer dans la France d’aujourd’hui. Cela passe par la musique, la radio. La Kiffance correspond aussi à l’image du reste du film, avec notre idée de mettre un requin dans le Sud-Ouest, de mélanger des acteurs pros et non pros. Avoir cette musique hyperlégère, cette insouciance, ce truc d’été très éloigné du danger nous faisait aussi marrer.

    cinéma
    France24 - Monde

    Ukraine : À Bakhmout, les familles qui restent vivent dans la peur

    Publié le : 01/08/2022 - 17:54Modifié le : 01/08/2022 - 17:58

    Le 30 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les habitants des zones sous contrôle ukrainien de la région de Donetsk à partir au plus vite. Olena est une mère de famille de la ville de Bakhmout : elle est toujours sur place avec sa fille et son époux, car la mère de ce dernier est alitée depuis cinq ans, et il n'est pas question pour eux de l'abandonner. 

    L'Humanité

    Disparition. Nasredine Guenifi, un pionnier du 7 e art en Algérie

    Actu

    Cinéaste engagé et exigeant, il fut un grand défenseur de la création cinématographique et audiovisuelle dans son pays.

    Latifa Madani

    Il n’a pas encore 20 ans lorsqu’il débute, en 1962, comme technicien à la Radiodiffusion-télévision française (RTF). L’Algérie est à l’aube de son indépendance. Nasredine Guenifi assistera ainsi aux premiers pas de la RTA, Radiodiffusion-télévision algérienne, et à la naissance des premiers films de l’Algérie indépendante. Il est aux côtés de son maître, René Vautier, afin de monter un atelier de production cinématographique pour le compte du ministère algérien de la Jeunesse et des Sports, jusqu’à la création du Centre national du cinéma, ancêtre de l’Oncic (Office national pour le commerce et l’industrie cinématographique), qui a produit notamment Z, de Costa-Gavras.

    En première ligne dans la lutte et la résistance

    Pionnier du cinéma et de l’audiovisuel en Algérie, Nasredine Guenifi en fut un artisan exigeant et un défenseur acharné. Il avait plus d’une corde à son arc d’artiste militant. Réalisateur de documentaires et de fictions, scénariste, directeur de la photo, dessinateur de presse, il a écrit des nouvelles et un roman, Ahmed Bey, l’Algérien.

    Né en 1943 à Constantine, Nasredine Guenifi a fait l’École des beaux-arts d’Alger, avant des études supérieures dans le cinéma et l’audiovisuel, à l’université Paris-VIII. Son engagement, notamment syndical, lui vaudra de nombreux blocages dans l’exercice de son métier.

    Au début de la décennie noire, il se trouvera en première ligne dans la lutte et la résistance contre le terrorisme intégriste. Son fils, Hichem, 20 ans, stagiaire à la radio, en fut l’une des victimes, assassiné le 6 juin 1994 par un membre du Front islamique du salut (FIS).

    À l’image de sa vie, son œuvre est militante. Ainsi, il réalise successivement le Maquisard à la caméra (2008), en hommage à René Vautier, puis en 2009 Daniel Timsit, l’Algérien, un film sur ce médecin juif berbère, communiste et anticolonialiste. En 2017, enfin, il arrive au bout d’un projet au long cours : Nous n’étions pas des héros, l’adaptation au cinéma du livre-témoignage le Camp, d’Abdelhamid Benzine, combattant de la libération dans le maquis communiste et ancien rédacteur en chef d’ Alger républicain. Le film, salué par la critique, donne une nouvelle vie au livre publié en 1962. Il relate les conditions de détention inhumaines des prisonniers algériens dans les camps spéciaux de l’armée coloniale, la solidarité entre détenus et la fragilité de certains soldats français.

    Le cinéaste préparait de longue date un autre projet qui lui tenait à cœur, un film sur Maurice Audin. Il est décédé le 1er août à Paris, à l’âge de 79 ans. Ses obsèques ont lieu ce mercredi 3 août : lever du corps à 12 heures à la chambre funéraire de Sartrouville (Yvelines), inhumation à 15 heures au carré musulman du cimetière de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

    cinémaAlgérie
    Valeurs Actuelles

    Var : il attendait les gendarmes avec un hachoir et un couteau

    Lundi 1er août, un homme de 35 ans a été condamné à quatre ans de prison, en comparution immédiate, dans le Var. Il lui est reproché de s’en être pris à des gendarmes qui avaient été appelés pour des faits de violences conjugales, indique France Bleu ce mardi. L’individu a scotché un hachoir de boucher et un couteau afin d’en découdre avec eux. L’un des militaires a été blessé. 

    Une pierre d’un kilo tirée sur un gendarme 

    L’interpellation du prévenu s’est déroulée dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 juillet dernier. Les gendarmes du PSIG La Valette avaient été sollicités au Castellet – une commune du Var – par des voisins de l’individu, pour des faits de violences conjugales. Au moment d’arriver sur les lieux, ils sont tombés nez à nez avec cet artisan maçon visiblement très remonté contre eux, détaille la radio régionale. 

    Dans le détail, le trentenaire – déjà bien connu de la justice – avait scotché un hachoir de boucher et un couteau sur ses mains, expliquent nos confrères. Par ailleurs, il était également armé d’une fronde, dont il s’est servi pour tirer une pierre de plus d’un kilo en direction d’un gendarme. Touché à l’épaule, le militaire s’est vu attribuer quatre jours d’incapacité temporaire de travail (ITT). 

    Après les faits, le Varois a justifié son geste en disant qu’il espérait que les gendarmes allaient lui tirer dessus, car il souhaitait mourir, observe le site d’actualités. Il sera une nouvelle fois jugé, car il lui est aussi reproché d’avoir insulté la présidente et le procureur lors de son audience.

    Var : les dernières actualités

    Emmanuel Macron entame des vacances « studieuses » au fort de Brégançon

    « Toujours les mêmes » : dans le Var, un couple violemment agressé par une bande de jeunes qui faisait trop de bruit

    [Entretien] Jean-Pax Méfret : « J’ai mis l’histoire en chansons »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Louise-Élisabeth Vigée Le Brun, un goût de liberté à la cour

    Actu

    Les artistes féminines pionnières #3 À la Révolution, blâmée pour ses fréquentations, la portraitiste de Marie-Antoinette, Louise-Élisabeth Vigée Le Brun, s’enfuit sur les routes d’Europe. Elle met son talent au service des capitales royales du Vieux Continent, mais l’exécution de ses amis restés en France la hante.

    Lina Sankari

    C’est dans les habits du peuple qu’elle fuit Paris et la Révolution. Voilà Louise-Élisabeth Vigée Le Brun parée du « costume d’une ouvrière mal habillée », d’ « un gros fichu (lui) tom bant sur les yeux », dans une diligence roulant à tombeau ouvert. Un déchirement pour la portraitiste de l’aristocratie qui louait « l’élévation de la tête » de Marie-Antoinette, méprisant les figures « effrayantes » des sans-culottes. Une société de « cannibales » et de « bandits ». Son monde s’effondre.

    Née en 1755 dans la capitale, elle grandit au couvent. Elle crayonne sans cesse, remplit ses cahiers des visages de ses camarades. Son père, portraitiste de la bonne bourgeoisie, se pâme : « Tu seras peintre, mon enfant, ou jamais il n’en sera ! » Sa mère, d’origine paysanne, l’amène admirer les Rubens du palais du Luxembourg. Plus tard, elle regrettera qu’y soient exposés les peintres modernes… sauf elle. Elle s’aguerrit en copiant Rembrandt, se fait un nom dès ses 17 ans et arrive à la cour trois ans plus tard. La peinture n’est pas seulement affaire d’esthète. Elle l’introduit dans le monde, à la ­richesse. Elle produira 900 tableaux. « Lorsque je quittai la France, je ne possédais pas 20 francs de revenus, après avoir gagné pour ma part plus d’un million », écrira celle qui se plut à organiser des dîners restés célèbres pour leur luxe ostentatoire. Même Louis XVI, dit-on, s’en émut.

    Portrait de Lady Emma Hamilton (1765-1815) réalisé par Louise-Élisabeth Vigée Le Brun.

    Elle réalise son premier portrait de Marie-Antoinette en 1779, atténuant finement ses défauts. À la Révolution, elle se félicite qu’une représentation de la reine et de ses enfants ait été déplacée après la mort du dauphin, début 1789, la souveraine ne supportant plus la vision de ce fils disparu. « C’est à la sensibilité de la reine que j’ai dû la conservation de mon tableau ; car les poissardes et les bandits qui vinrent peu de temps après chercher Leurs Majestés à Versailles l’auraient infailliblement lacéré, ainsi qu’ils firent du lit de la Reine, qui était percé de part en part ! »

    De l’Autriche à la Russie

    Claudine Herrmann dépeint louise-Élisabeth Vigée Le Brun telle « une intrusion de la liberté dans la hiérarchie ». La peintre affirme qu’une femme peut être heureuse sans mari et sans enfants. Elle a épousé Jean-Baptiste Pierre Le Brun, peintre devenu marchand de tableaux, mais c’est seule, avec sa fille Julie et ses toiles sous le bras, qu’elle se lance sur les routes d’Europe la Révolution venue. En Italie, elle visite les sites remarquables, tombe en pâmoison devant les toiles des maîtres de Florence, fréquente l’opéra. « Si j’avais pu ne pas penser à cette pauvre France, j’aurais été la plus heureuse des femmes », dit-elle. De l’Autriche à la Russie, elle met son talent au service des cours royales. C’est peu dire qu’elle regrette l’Ancien Régime dont elle dira : « Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées. »

    Elle précipite son retour en 1800 lors du décès de sa mère. Elle désapprouve l’union de sa fille avec Gaëtan Bertrand Nigris, directeur des Théâtres impériaux à Saint-Pétersbourg, retourne en Russie et en Allemagne. Après la suppression de son nom de la liste des émigrés, elle s’installe à Paris avec son mari, en 1802. « Je pleurais les amis que j’avais perdus sur l’échafaud ; mais j’allais revoir ceux qui me restaient encore. (…) Mais ce qui me déplaisait bien davantage, c’était de voir encore écrit sur les murs : liberté, fraternité ou la mort. » À Napoléon elle préfère l’exil en terre anglaise. La Restauration lui offre un retour en grâce : ses toiles reviennent au Louvre, à Fontainebleau, à Versailles. Sa vie s’achève en 1842. Son épitaphe précise : « Ici, enfin, je repose. »

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    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Ukraine Ships Grain at Last. It Will Take Far More to Slow Global Hunger.

    The departure of a grain-filled vessel from Odesa was hailed as a victory against global hunger. But experts say the crisis is so big that no single advance can reverse it.

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    By Declan Walsh

    NAIROBI, Kenya — In the Horn of Africa, villagers trek for days across dust-blown wastelands to escape drought-induced famine. In cities from Syria to Central America, families go to bed hungry. In Afghanistan, starving children stream into hospitals.

    On Monday, a ship carrying grain that left the Ukrainian port of Odesa, the first since Russia invaded Ukraine in February, also carried fragile hopes that it might stem a global tide of hunger. Ukraine’s bulging stores hold 20 million tons of grain — trillions of calories trapped, until a diplomatic deal was brokered by Turkey and the U.N. last month. Another 16 grain ships are expected to leave in the coming days, navigating mined waters in the Black Sea.

    But experts say that getting Ukrainian grain exports moving again will barely make a dent in a global food crisis that the United Nations secretary general, António Guterres, has warned could last for years.

    The scale of the crisis — fueled by wars, the economic devastation of the Covid-19 pandemic and extreme weather often worsened by climate change — is so immense that no single advance would be a silver bullet.

    As many as 50 million people in 45 countries are teetering on the brink of famine, according to the U.N.’s World Food Program. In the 20 worst-hit countries, the situation is likely to worsen substantially by the end of the summer, it said.

    That suffering is the extreme end of an expanding spectrum of hunger. Across the globe, as many as 828 million people — one tenth of the world’s population — were undernourished last year, the highest figure in decades, the Food and Agriculture Organization recently estimated.

    The war in Ukraine only exacerbated the problem, as Russia blockaded Ukraine’s ports on the Black Sea. Ukraine had been a major exporter of wheat, barley, corn and sunflower oil. Ukraine and Russia together supplied more than a quarter of the world’s wheat. An agreement to resume food shipments was reached only after months of negotiations made urgent by reports of rising food prices and spreading hunger.

    Aid experts say it’s unclear how much of the Ukrainian grain will reach hungry people in places like the Horn of Africa, where a four-year drought has left 18 million people facing severe hunger, or Afghanistan, where over half the population doesn’t eat enough.

    Just ask Saad Ahmed.

    Since the Taliban seized power in Afghanistan one year ago, triggering an economic collapse, life has become a grinding battle for survival, Mr. Ahmed said. He recently lined up for food aid to feed his six children, alongside hundreds of others in a once-wealthy district of the capital, Kabul. He said he couldn’t even turn to his relatives — the usual safety net among Afghans.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    “They have nothing left either,” he said. “How can I ask them for help?”

    Funding for emergency aid lags far behind. In Yemen, where 60 percent of the population relies on food aid, aid workers have slashed rations to make them go further.

    “This is the only country where I’ve worked where you take food from the hungry to feed the starving,” said Richard Ragan, the World Food Program director in Yemen. “You have to make these choices because you don’t have the resources.”

    Not long ago, the world was on track to eliminate hunger.

    Between 2005 and 2014, the number of undernourished people, as measured by the Food and Agriculture Organization, fell nearly 30 percent to 572 million from 806 million. An ambitious goal of eliminating world hunger by 2030, adopted at a summit in 2015, seemed within reach.

    But much of those gains came from China and India, where economic booms lifted tens of millions out of poverty. In Africa, where 20 percent of people face hunger, progress was grindingly slow. The hunger figure flatlined for several years, until in 2019 it jolted upward.

    Wars and extreme weather events were the primary drivers: a rash of conflicts in Africa and the Middle East, as well as cyclones, droughts and other natural disasters that battered a string of vulnerable countries, mostly near the Equator.

    Then in 2020 the Covid-19 pandemic struck, crushing livelihoods and causing food prices to soar. For Blanca Lidia Garrido López, that meant slashing her family’s diet.

    A single mother of six, Ms. Garrido lives in Guatemala, one of the most unequal countries in Latin America, where she earns a living cleaning houses. As the pandemic progressed, she said in a phone interview, her income collapsed as her clients fell sick or canceled appointments.

    Ms. Garrido stopped feeding any meat or chicken to her children, aged 3 to 18. Even eggs and beans became luxuries. “I live day to day,” she said.

    When the U.N.’s count of hungry people climbed back over 800 million last year, some said that 15 years of progress had been undone. (Although as a result of population growth, the proportion of hungry people in the world fell from 12 percent to 10 percent.)

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    It signaled that chronic hunger — the kind that rarely makes the headlines, yet still scars lives and sometimes ends them — was spreading.

    In the village of Afotsifaly, on Madagascar’s southern tip, 2-year-old Jenny Andrianandrainy is struggling to walk and showing signs of cognitive damage from malnutrition, doctors say. He is among 50 malnourished children in his district, many of them born at the height of the devastating drought in Madagascar between 2018 and 2021, which wiped out crops and left half a million people hungry.

    Jenny’s pregnant mother sold twigs and foraged for wild leaves in a desperate bid to feed her family. When Jenny was born, he weighed barely five pounds. Many such children have an increased likelihood of dying before they turn 5.

    About 13.5 million children in the world are “severely wasted,” according to UNICEF, the U.N. children’s agency. The cost of saving a single life is modest: about $100 for a course of high nutrition food, UNICEF says.

    Climate change caused by burning fuels is another factor. The world is warming, causing water to evaporate faster from the fields. Changing rainfall patterns can bring either too much rain at the wrong time, or too little when farmers need it.

    World powers are blaming one another for the hunger crisis.

    On the eve of a visit to Kenya and Somalia last month, Samantha Power, the head of the U.S. Agency for International Development, accused President Vladimir V. Putin of Russia of “waging a war on the world’s poor” through his military campaign in Ukraine. She also criticized China for giving just $3 million to the World Food Program this year when the United States has given $3.9 billion.

    Russia’s foreign minister, Sergey V. Lavrov, struck back last week, touring four African countries where he blamed the West for soaring food prices. He received a warm welcome in Uganda, a U.S. ally, and in Ethiopia, where millions are threatened with famine in the northern Tigray region.

    For others, the Ukraine crisis shows the global community can band together to solve humanitarian emergencies — but only when it wants to.

    As of Monday, a United Nations appeal for $2.2 billion in humanitarian aid for Ukraine has been 93 percent filled, according to the United Nations Financial Tracking System. But similarly large appeals for countries like Sudan, Afghanistan and the Democratic Republic of Congo received only 21 to 45 percent of requested funds.

    In April the head of the World Health Organization, Tedros Adhanom Ghebreyesus, said the disparity raised questions about whether “the world really gives equal attention to Black and white lives.”

    Ukrainian officials say that if their ships can continue to travel the Black Sea — an uncertain bet in the volatility of war — they can ship 20 million tons within the next four months. But that could also be bad news for vulnerable nations.

    Wheat prices have already fallen to prewar levels, but fertilizer prices remain high, said Máximo Torero, chief economist at the Food and Agriculture Organization, in an interview.

    That means a surge of Ukrainian and Russian grain on global markets could depress prices further, benefiting consumers but hurting poor farmers who have already planted their crops using expensive fertilizer, Mr. Torero said.

    Moreover, there is no guarantee the Ukrainian wheat, which is being sold on the open market, will go to the neediest nations. The F.A.O. has proposed a new finance facility to help 62 poor countries to access that grain, as well as a global food reserve for aid groups like the World Food Program.

    “It’s not that the deal is bad,” Mr. Torero said. “But it’s just one dimension of the problem.”

    The machinations of global grain markets seem distant in the packed Doctors Without Borders children’s ward in Herat, a city in western Afghanistan near the border with Iran.

    One morning in March, doctors clustered around a malnourished 1-year-old boy, his body racked with measles, shortly before he died. Hours later, a 7-month-old girl in a neighboring bed died from the same combination of diseases. Then it was 11-month-old Hajera who started to draw sharp, labored breaths.

    “My angel,” whispered her mother, Zeinab, as a nurse strapped an oxygen mask to her face and covered her tiny body in a hypothermia blanket.

    Hajera survived that night, and the next one too.

    But on the third day, she also died.

    Reporting was contributed by Lynsey Chutel in Johannesburg; Christina Goldbaum and Yakoob Akbary in Kabul, Afghanistan; Asmaa al-Omar in Beirut, Lebanon; Ruth Maclean in Dakar, Senegal; Jody García in Miami; Somini Sengupta in Los Angeles; Oscar Lopez in New York; and an employee of The New York Times in Damascus, Syria.

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    Valeurs Actuelles

    Saône-et-Loire : interpellation d’un homme jugé dangereux par la police et retranché chez lui avec un couteau

    Les forces de l’ordre ont été alertées par le comportement agressif, violent et menaçant d’un habitant de Charnay-lès-Mâcon (Saône-et-Loire). Les faits se sont déroulés dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 juillet, dans un quartier situé à l’est de la commune, nous apprend Le Journal de Saône-et-Loire. Les policiers et les sapeurs-pompiers sont intervenus car cet homme, qui suit un traitement pour des problèmes psychologiques, était en crise et se retranchait à son domicile avec un couteau. Il a été interpellé.

    L’homme ne se contrôlait plus 

    L’alerte a été donnée peu avant minuit, mercredi 20 juillet, par les membres de la famille de l’individu menaçant, poursuit le quotidien local. La situation a été jugée comme étant particulièrement délicate par les policiers. En effet, l’homme ne se contrôlait plus, raison pour laquelle il aurait pu – toujours selon les forces de l’ordre – commettre des actes très graves. 

    Après un certain nombre d’échanges, les policiers ont décidé d’intervenir. Tandis que des renforts ont été mis en place, les fonctionnaires ont réussi – non sans difficulté – à plaquer le Saône-et-loirien au sol, afin de le maîtriser, détaille le journal. Ensuite, il a été hospitalisé en unité spécialisée au centre hospitalier de Mâcon.

    Saône-et-Loire : les dernières actualités

    “Ils m’ont attrapé le bras et la gorge” : un maire de Saône-et-Loire accuse de violences des gens du voyage

    Bourgogne : trois migrants découverts dans un camion frigorifique sur l’A6

    Saône-et-Loire : plusieurs tonnes d’acier volées dans une usine désaffectée, une partie du toit s’est effondrée

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    War Spurs Ukrainian Efforts to Legalize Same-Sex Marriage

    The role of gay soldiers, the lack of legal rights for their partners, and the threat of Russia imposing anti-L.G.B.T. policies have turned the war into a catalyst for change in Ukraine.

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    By Maham Javaid and Dan Bilefsky

    Like many people at war in Ukraine, Olexander Shadskykh, 23, a combat medic in the army, has been forced to grapple with his own mortality. But he also has another fear weighing on his mind: What if he is killed and his boyfriend doesn’t find out in time for his funeral?

    Under Ukrainian Ministry of Defense regulations, the military must inform the parents and spouse or other close relatives of a soldier who is killed. But in a country that does not recognize gay marriage or even civil unions, none of that applies to a same-sex partner. Mr. Shadskykh fears that if he doesn’t return home, his boyfriend, whom he asked be identified with only his given name, Vitalik, won’t learn about his death to say a final goodbye.

    “My mother doesn’t know about Vitalik,” he said. “I want to tell her when I get home.”

    Gay rights advocates said Mr. Shadskykh is one of hundreds — possibly thousands — of L.G.B.T. military recruits, facing a lack of legal rights for them and their partners that suddenly poses a palpable challenge in wartime. In Ukraine, they do not have the automatic right to visit a hospitalized partner, to share property ownership, to care for a deceased partner’s children, to claim the body of a partner killed in war or to collect death benefits from the state.

    But the war is adding impetus to a drive to legalize gay marriage, with a petition recently reaching the desk of President Volodymyr Zelensky calling for same-sex partners to have the same rights as heterosexual couples, including the right to marry.

    “At this time, every day can be the last,” says the petition, which has garnered nearly 30,000 signatures, enough to trigger a review by the president.

    The petition’s author is Anastasia Sovenko, 24, an English teacher from Zaporizhzhia, in southern Ukraine, who identifies as bisexual. She said she felt compelled to draft the petition after reading an article about heterosexual soldiers rushing to marry their partners before heading to war, and feeling sad, angry and frustrated that same-sex couples did not have that option.

    “They won’t be able to visit their soul mate in the hospital if something happens,” Ms. Sovenko said. “If they have a child, then the child will be taken from the parent who’s still alive if it’s not a mom who gave a birth. Because for the law they aren’t relatives. They are just two strangers. And this just could be the last one opportunity in their lives to get married.”

    Mr. Zelensky can decline to act on the petition, or endorse it by drafting a gay rights bill and sending it for a vote in Parliament, where his governing Servant of the People Party has a sizable majority. He could also simply pass the issue on to Parliament for debate. Mr. Zelensky’s office did not respond to several requests for comment.

    Any attempt to change the law faces a high barrier in Ukraine’s Constitution, which states that “marriage is based on the free consent of a woman and a man.” Amending the Constitution requires a two-thirds vote by Parliament.

    Gay rights advocates say they hope that Mr. Zelensky, a former comedian who has cast the war as a global fight for liberal democratic values and whose country recently became a candidate to join the European Union, will seize on marriage equality as an issue that can improve Ukraine’s liberal credentials and help push it closer to the West.

    Inna Sovsun, a lecturer in public policy at the Kyiv School of Economics who is a lawmaker for Holos, an opposition liberal party that favors L.G.B.T. rights, said Parliament remained deeply divided over gay rights, with a majority undecided on the issue. But she said Mr. Zelensky might persuade skeptics if he spoke out forcefully in favor of a law.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    Assuring rights for L.G.B.T. people has taken on added urgency at a time when Moscow is seizing territory and apparently plans to annex it into Russia, where sexual minorities routinely face official and unofficial discrimination, homophobia and social stigma.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    In Ukraine, the sight of L.G.B.T.Q. people in uniform fighting back against Russian invaders has helped foster acceptance of sexual minorities.

    “When we defend the country, we dismantle Russian propaganda about all gay people being communists, Marxists, and anti-Ukraine,” said Viktor Pylypenko, who has been fighting in Ukraine’s eastern Dombas region and is the director of an organization of L.G.B.T. people who serve in the military. “We have destroyed these homophobic myths by fighting the Russians and risking our lives for Ukraine.”

    But the drive for same-sex marriage faces significant resistance in a country where the Eastern Orthodox church and traditional mores are deeply embedded in the social fabric. Opponents include some conservative members of Mr. Zelensky’s own party, who have called for a law fining “homosexual propaganda.”

    Rights advocates said L.G.B.T. people in Ukraine routinely face discrimination, though not as widely as in Russia, and pride events in the country have been marred by threats and violence from anti-gay protesters and far-right groups.

    Social attitudes have been changing in Ukraine, where homosexuality was decriminalized in 1991, but the extent of that change is unclear. Thousands danced on floats at last year’s Pride Parade in Kyiv. The gay rights movement was energized by the 2014 Maidan revolution, which ousted Ukraine’s pro-Moscow president and helped deepen ties between gay activists and other branches of civil society.

    A telephone poll in May of 2,000 respondents by the Kyiv International Institute of Sociology showed that, over the past six years, the number of Ukrainians with a “negative view” of the L.G.B.T. community had decreased to 38 percent from about 60 percent. But a Pew Research Center survey in 2019 found that 69 percent of Ukrainians said society should not accept homosexuality.

    Georgiy Mazurashu, a member of Parliament from Mr. Zelensky’s party who proposed the law against homosexual propaganda, said a majority of Ukrainians opposed same-sex marriage. He argued that gay rights legislation would send an “alarming signal for society and our traditional values.” Alluding to the war, he added, “We have a lot of other, incomparably more urgent and serious problems.”

    But war and death are pushing the issue to the surface.

    Since his boyfriend of 13 years joined the military in February, Andriy Maymulakhin, who runs a center in Kyiv advocating for L.G.B.T. rights, said that he worried what would happen to the home they built together and to their three Westies, Archer, Astra and Vega, if his partner, Andriy Markiv, 38, were killed.

    That concern became all too real last month, when Mr. Markiv, a builder serving as a cook in the Ukrainian National Guard, was seriously injured during Russian shelling.

    “If something were to happen to my boyfriend during the war,” said Mr. Maymulakhin, “I would not be able to see him in the hospital. If he’s well enough to call for me, I would be allowed inside. But what if he’s in a coma? No one would let me in.”

    In 2014, Mr. Maymulakhin, 52, and Mr. Markiv filed a complaint with the European Court of Human Rights in Strasbourg, France, which is still pending, arguing that Ukraine was discriminating against them based on sexual orientation, in violation of the European Convention on Human Rights. The court has ruled that nations are not required to allow same-sex marriage, but they must make civil union available to same-sex couples.

    Oleksa Lungu, 22, said that one of the toughest decisions he had to ever make was whether to attend the funeral of Roman Tkachenko, 21, his former boyfriend, who was killed in battle in May near Kharkiv.

    “How would I explain to his mother who I was? What was I doing there?” Mr. Lungu asked. “How I knew Roman?”

    In the end, he went to the funeral.

    “We weren’t married, we weren’t even in a relationship, so of course I wasn’t expecting that I could have any kind of rights to his body,” said Mr. Lungu. “But I wanted to see him before he was buried forever.”

    Maria Varenikova contributed reporting.

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    France24 - Monde

    Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?

    Publié le : 30/06/2022 - 21:14

    Claire BONNICHON Suivre Claire BONNICHON Suivre

    La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.

    Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    • Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
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    • Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
    L'Humanité

    31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »

    Dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, ce coup de feu fait l’effet d’un coup de tonnerre : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" Celui que beaucoup voyait comme le dernier rempart contre la guerre est assassiné au Café du Croissant devant ses amis et ses collègues de l’Humanité. Récit d’une journée où s’est noué le destin.

    Par Michel Vovelle, historien.Extrait de l’article publié le 24 avril 2004 dans l’Humanité hebdo.

    31 juillet, fin d’une harassante journée. Jaurès a appris à la Chambre la mobilisation autrichienne, l’annonce de l’état d’urgence par l’Allemagne et tenté une ultime démarche auprès du sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Abel Ferry, pour inciter à de derniers efforts pacifiques. Il se rend alors à l’Humanité, dans l’intention d’y dicter un article qu’il veut « décisif » pour prendre position et appeler à l’action.

    Auparavant, il va dîner au Café du Croissant avec ses amis et ses collaborateurs. Bref moment de détente. Puis c’est le drame que l’un de ceux-ci, Émile Poisson, nous relate : « Horreur ! le rideau, mon rideau derrière sa tête vient de se plier, de se soulever légèrement ; un revolver s’est glissé, tenu par une main ; et cette main, seule, apparaît à 20 centimètres derrière le cerveau. Pan ! pas d’éclair, pour ainsi dire, une étincelle rougeâtre. La fumée d’un cigare : je regarde, figé, abruti, un quart de seconde ; puis un deuxième coup, mais Jaurès déjà est tombé sur Renaudel. […] Je regarde la fenêtre, Landrieu vient de tirer, d’arracher le rideau ; j’aperçois une ombre, un chapeau, un verre de bière qui tombe sur une figure, je me dresse comme une bête en fureur. Dans le silence qui n’a pas encore été troublé, j’entends un déchirement, un cri indéfinissable, qui devait être perçu à plusieurs centaines de mètres, puis quatre mots hurlés, glapis, puissamment, férocement répétés deux fois : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" C’est ma femme qui, la première, a recouvré la parole. »

    Un coup de tonnerre dans un Paris déjà électrisé

    Jean Jaurès meurt presque immédiatement. Rattrapé, l’assassin se nomme Raoul Villain, 29 ans, fils d’un greffier au tribunal de Reims. Il affirme avoir voulu « supprimer un ennemi de mon pays » et n’appartenir à aucun mouvement. C’est la thèse du crime solitaire qu’adoptera l’acte d’accusation dressé le 22 octobre 1915.

    Sur le moment, la nouvelle fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, comme au gouvernement, qui l’accueille dans une consternation embarrassée. Mais, pour spectaculaire qu’il soit, l’événement va être non point occulté mais immédiatement relayé par l’entrée en guerre de la France aux côtés de la Russie contre l’Allemagne, dès les jours suivants.

    Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.

    Il n’y a pas eu de troubles – émotion certes et cortèges spontanés –, mais pas de mobilisation populaire : en France comme en Allemagne, c’est la mobilisation générale qui s’impose. Jaurès est mort et sa cause est perdue.

    Une course haletante depuis ce printemps

    On peut formuler deux questions qui au demeurant s’enchaînent : au-delà de l’effet de surprise, le double événement – l’assassinat, la guerre – apparaît dans le temps court de la crise de l’été 1914 comme l’aboutissement d’un cheminement sinon inexorable, du moins préparé.

    C’est en résumant, brièvement, les dernières semaines de la vie de Jaurès qu’on en prend conscience. Une course haletante depuis ce printemps où les élections législatives avaient conforté les positions des socialistes français, où le ministre Viviani (à défaut d’un ministère Caillaux-Jaurès dont on avait parlé) pouvait sembler une solution acceptable pour les défenseurs d’une politique pacifique : même après [l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à] Sarajevo, Jaurès pouvait conserver un relatif optimisme, confiant dans les capacités de la classe ouvrière, brandissant l’arme de la « grève générale simultanément et internationalement organisée » au congrès extraordinaire de la SFIO le 14 juillet.

    Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »

    Mais alors que le président de la République Poincaré et son Premier ministre Viviani se rendaient à Saint-Pétersbourg pour mettre au point une ultime négociation plus avancée qu’il ne le croyait, Jaurès, apprenant l’ultimatum autrichien contre la Serbie, prenait conscience dans son discours de Vaise, le 25 juillet, du péril des « massacres à venir ».

    Une sorte de « J’accuse », peut-être...

    On lui a fait grief d’avoir adopté dans les colonnes de l’Humanité une attitude réservée à l’égard de la manifestation populaire sur les Grands Boulevards le 27. Mais c’est qu’il croyait encore pouvoir faire pression sur le gouvernement français, auquel le groupe socialiste exprime alors une confiance inquiète : Paris et Berlin voudront-ils retenir les velléités guerrières de leurs alliés russe et autrichien ?

    Le 29 et le 30, le voici à Bruxelles, où se réunit l’Internationale socialiste et où il veut encore voir dans le gouvernement français le meilleur appui de la proposition de médiation britannique, tout en appelant les prolétaires allemands et français à renforcer leur pression.

    Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère ».

    Soucieux toutefois de ne pas la faire monter prématurément, il convainc à son retour les responsables de la CGT de reporter au 9 août la manifestation prévue pour le 2, car s’il convient que le prolétariat rassemble toutes ses forces, il importe aussi de garder le sang-froid nécessaire, laissant le champ à la diplomatie.

    En cet instant peut-être, sa vigilance est en défaut : reçu par les ministres, par Viviani qui cache une partie de ses informations, il découvre le 31, en apprenant que l’Allemagne a décrété l’état de péril de guerre avancé, que le gouvernement français s’apprête lui aussi à sauter le pas.

    Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère » : une sorte de « J’accuse », peut-être. Mais il sent le souffle de la mort, il l’a dit, il le répète à Paul Boncour : « Ah ! croyez-vous, tout, tout faire encore pour empêcher cette tuerie ?... D’ailleurs on nous tuera d’abord, on le regrettera peut-être après. »

    La une de l'Humanité du 1er août 1914.

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    Jean Jaurès
    Valeurs Actuelles

    Yvelines : les attaques au mortier envers la police se multiplient, deux mineurs interpellés

    Depuis début 2022, les attaques envers la police au moyen de jets de mortiers ou de projectiles se sont intensifiées dans les Yvelines. D’après le syndicat Unité SGP Police Yvelines, la commune de Plaisir compte six attaques au mortier depuis le mois de mars, nous apprend Actu.fr, mardi 2 août. La dernière en date s’est déroulée jeudi 28 juillet. Des policiers qui se trouvaient dans le quartier du Valibout ont été pris à partie par trois jeunes hommes qui leur ont lancé des mortiers d’artifice. Deux mineurs de 17 ans ont été interpellés. Dans l’attente de leur jugement, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. 

    Une plainte déposée par quatre policiers 

    Dans le détail, les faits se sont déroulés au cours de la soirée du 28 juillet, alors que les effectifs de police appuyés par la Compagnie départementale d’intervention (CDI) menaient une opération de sécurisation de différentes parties communes d’immeubles, relate le site d’actualités. Lors de cette intervention, les membres des forces de l’ordre ont été pris à partie par trois jeunes individus qui ont lancé des mortiers d’artifice dans leur direction.  

    Parce que le dispositif mis en place était conséquent, les policiers ont vite mis la main sur deux des trois participants présumés à cette attaque, détaille Actu.fr. Le premier a été découvert dans un appartement, tandis que le second a directement été arrêté par les effectifs, qui ont été forcés de faire usage d’un pistolet à impulsion électrique. 

    L’arrestation des deux mineurs ne s’est pas faite sans écueil. Les policiers ont été obligés de se servir de l’armement collectif afin de disperser une foule belliqueuse, indique le média. Pendant l’opération, un policier a été blessé à la cheville. Dans la foulée des événements, les deux adolescents ont été placés en garde à vue. Quatre policiers ont déposé une plainte contre eux. Dans l’attente de leur jugement, qui aura lieu le 13 septembre devant le tribunal pour enfants de Versailles, les deux mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire. 

    « Les assaillants profitent d’un sous-effectif chronique » 

    Ce type d’attaques est en augmentation dans les Yvelines. « On est à 21 faits de jets de projectile depuis le mois de mars. À l’échelle du département, depuis le début de l’année, [il y a] eu 85 faits différents de tirs de mortiers, témoigne François Bersani, secrétaire départemental USGP 78, auprès d’Actu.fr. Et Plaisir se hisse dans le haut du classement. » 

    Comment expliquer cette situation ? François Bersani évoque le manque d’effectifs au sein des forces de l’ordre. « Les assaillants profitent d’un sous-effectif chronique du commissariat de Plaisir. Les renforts sont toujours attendus. Ils tardent à arriver car le Valibout n’est pas un quartier de reconquête républicaine », éclaire-t-il ensuite auprès de nos confrères. À savoir que la commune de Plaisir compte entre 90 et 110 agents, tandis que d’autres commissariats – comme celui de Conflans-Sainte-Honorine – en comptent près de 300. 

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    Еврокомиссия перевела Украине €1 млрд макрофинансовой помощи за июль

    Киев получил второй транш финансовой помощи от Евросоюза (ЕС), общий объем которой составил €1 млрд. Соответствующее заявление сделали представители Еврокомиссии (ЕК) во вторник, 2 августа.

    Обещанного — ждут: почему европейцы не дают Украине оружия Объем поставленных Киеву вооружений оказался намного меньше заявленного

    «Еврокомиссия перевела Украине второй транш в €500 млн из программы макрофинансовой помощи в €1 млрд», — говорится в сообщении.

    Накануне первый транш в размере €500 млн поступил на счет Национального банка Украины (НБУ). Отмечается, что денежные средства будут направлены на финансирование первых нужд государственного бюджета.

    Вместе с тем 1 августа пресс-служба Еврокомиссии заявила, что не может выделить Украине кредит в размере €8 млрд. В организации отметили, что альтернативным вариантом разрешения ситуации могли бы стать гарантии от стран — членов ЕС.

    В свою очередь, заместитель главы офиса президента страны Игорь Жовква указал на то, что дополнительная финансовая поддержка блокируется правительством Германии.

    25 июля глава Еврокомиссии (ЕК) Урсула фон дер Ляйен сообщила, что ЕС выделил Украине льготный кредит в размере €1,59 млрд. Глава ЕК тогда отметила, что €1 млрд будет выдан немедленно, а оставшаяся часть денежных средств будет переведена позднее.

    18 июля глава Евросовета Шарль Мишель сообщил, что совет ЕС согласовал пятый транш военной помощи Украине на €500 млн. До этого уже было одобрено выделение €2 млрд на эти цели. Таким образом, поддержка ЕС в виде военного оборудования для украинской армии составляет €2,5 млрд.

    Еще 12 апреля министр финансов Украины Сергей Марченко заявил о плачевной экономической ситуации. Он призвал мировое сообщество помочь уменьшить дефицит госбюджета, отметив, что сейчас страна находится в худшем финансовом состоянии.

    Западные страны начали оказывать финансовую помощь Украине на фоне начавшейся 24 февраля российской спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующий указ.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    New York Times - World

    In Israel, a Biblical Tongue Meets Gender Politics

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    A linguistic revolution is underway in the quest for more gender-inclusive language for Hebrew, whose modern form adopted grammatical norms from 3,000 years ago. Not everybody is on board.

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    By Isabel Kershner

    JERUSALEM — Hebrew, with its roots in a biblical patriarchy, and reinvented 3,000 years later to become the lingua franca of today’s Israel, has become the focus of efforts to make it more gender inclusive in the modern age.

    Hardly a sentence can be uttered in Hebrew without gender coming up; every object has an assigned gender — a table is masculine and a door is feminine, for example — and the language lacks gender-neutral terms for people and groups of people.

    But in recent years, many Israelis have been pushing to modify Hebrew and even its alphabet to deal with what they see as inherent biases in a language whose modern form retained the grammatical norms of biblical times.

    “When I want to send a message to a group including men, women and nonbinary people, how do I address that group in a way that includes everyone?” asked Michal Shomer, an activist who has been pushing to make Hebrew less gender-specific and who has created a set of all-inclusive characters for the Hebrew alphabet.

    Research has shown that using the ‘standard’ masculine form has a negative impact on girls and women and their chance to succeed in modern society,” she added.

    The lack of gender-neutral pronouns and constructs in Hebrew means that the masculine plural form of verbs and pronouns has long been used as the standard form when referring to, or addressing, a mixed crowd, for example.

    Now, when addressing or referring to a mixed or general group of people, Israelis are increasingly using both the masculine and feminine forms of each verb and pronoun, along with corresponding adjectives, or are mixing them up in an effort to create a more inclusive Hebrew.

    Such efforts, however, have been criticized by some Israelis as cumbersome and needless tinkering with the cherished official language of the Jewish state that is a binding marker of identity. It has also resulted in a backlash from religious conservatives.

    Critics complain that the constant doubling up of genders turns each phrase into a potential tongue twister and stymies the natural flow of speech and prose.

    “To repeat that more than once is awful, the text becomes one big annoyance, you don’t want to hear it anymore!” grumbled Ruvik Rosenthal, a language maven who in his latest book, “My Life, My Language,” titled a chapter about gender and Israel’s lingua franca “In praise of sex-maniac Hebrew,” borrowing a phrase from Yona Wallach, a feminist poet.

    Dr. Rosenthal said he supports the push for more inclusive language, but also pointed out what he views as some of its limitations. Referring to what he called “engineered” writing — the use of slash signs and dots in a belabored effort to incorporate both gender endings that has become more common in Israel in recent years — Dr. Rosenthal added, “It’s not grammatical. It’s ugly, it’s complicated and in practical terms it’s not suited to speech.”

    Some ultraconservatives and strict Orthodox Jews oppose the new focus on linguistic equality, since they reject the principle of equality in general. Avi Maoz, a lawmaker from a party opposed to L.G.B.T.Q. rights, has protested against the use on government forms of a gender-neutral formula for ascertaining parental information, “Parent 1” and “Parent 2,” which includes same-sex couples.

    In a measure of how seriously many Israelis relate to their language, the social media platforms of the venerable Academy of the Hebrew Language, the state’s authority on Hebrew scholarship, are among the most popular in the country, with more than a million views a month.

    The academy, charged with coining Hebrew words to keep up with the times and maintaining grammatical standards, finds itself arbitrating between linguistic anarchy and societal change.

    Called upon to weigh in on the gender debate, it has recommended the moderate and judicious use of both the masculine and feminine forms in certain settings, without going overboard.

    But its scholars are also skeptical about the new language campaigns.

    “People feel that if they speak this way and not that way, things will work out as they want,” said Ronit Gadish, head of the Academy’s Scientific Secretariat, which is charged with setting norms for modern Hebrew. “Gender equality sits on that platform. People delude themselves that if they change the language to fit their agenda, they will win their battles for some cause or other.”

    Hebrew is by no means the only language that has been the target of calls for change. Many world languages, like French, make every noun either masculine or feminine. And the United Nations has issued guidelines for nondiscriminatory communications in the six official languages of the organization: Arabic, Chinese, English, French, Russian and Spanish.

    Nor is gender inclusivity the only existential issue facing Hebrew. Many Israelis pepper their speech with English terms, and among tech entrepreneurs in particular, English professional terms are often used in the original or in some cannibalized, Hebraicized form.

    But it’s the gender issue that is causing the most angst in Israel.

    Merav Michaeli, the feminist leader of the Labor party, is widely credited with having led the charge for a more inclusive Hebrew. At first she tended to favor only using the feminine form, but has switched to more frequent use of both.

    Among the native Arabic-speaking citizens who make up a fifth of the Israeli population, no such prominent movement for more gender-inclusive language appears to have arisen as yet, though some young, progressive Palestinians mostly associated with the feminist movement make a point of addressing mixed groups in feminine forms.

    Chaim Levinson, a Hebrew-speaking journalist and radio host, said he had trouble with the new “multi-gender” language campaign.

    “It doesn’t come naturally to people; it takes a lot of effort,” he said.

    “The religiously observant are against multi-gender language because of equality,” he added. “I’m against clumsiness. For my part, let it all be in the feminine form.”

    At the beginning of this academic year, Mr. Levinson, who also teaches new media at a college in Jerusalem, received a letter from the college in his inbox with a link to a 24-page manual of gender-inclusive language guidelines.

    It was subtitled, “Language creates reality.” But some experts say it should be the other way round.

    “The public’s distress is clear,” said Vicky Teplitsky Ben-Saadon, the coordinator of terminology at the Hebrew language academy’s Scientific Secretariat, referring to the number of queries the institute receives on the matter. “Linguistically, we at the academy are not the owners of Hebrew. We don’t invent it,” she said, adding, “We determine a standard based on what has proven itself. A living language develops as it develops.”

    Some American students and academics have tried to build gender-inclusive language projects for Hebrew, but they have not caught on here.

    Then there is Ms. Shomer’s innovation of a dozen new Hebrew characters — 11 all-inclusive letters combining masculine and feminine markers and one new vowel sign. A visual communications designer, she created the system as part of her graduation project.

    Critics say that the combined glyphs are unpronounceable and mostly good for graphic signage, such as the multi-gender “Welcome” signs using her characters now hanging outside many Israeli schools.

    But according to Ms. Shomer, there have been more than 12,000 downloads of her free program with the new inclusive characters since it was released in early 2021.

    “Letters are not added to a language in one day,” she said. “I am patient. I know that change takes time.”

    Hiba Yazbek contributed reporting.

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    Известия (RUS)

    Двое взрослых и подросток подорвались на мине «Лепесток» в Донецке

    В Донецке три мирных жителя, в том числе подросток, подорвались на противопехотной мине ПФМ-1 «Лепесток». Об этом сообщили 2 августа в штабе территориальной обороны Донецкой Народной Республики (ДНР).

    «Такой садизм и необъяснимая жестокость должны наказываться...» За что Верховный суд России признал «Азов» террористической организацией

    «По улице Кирова в Кировском районе Донецка на мине ПФМ-1 подорвались три человека, включая подростка 2005 года рождения», — говорится в сообщении штаба в Telegram-канале.

    В штабе призвали жителей звонить в МЧС при обнаружении взрывоопасных предметов.

    Накануне мэр города Алексей Кулемзин сообщил о возросшем числе пострадавших от мин «Лепесток». Во избежание опасности представительством ДНР в Совместном центре по контролю и координации режима прекращения огня (СЦКК) создана интерактивная карта местности с районами, наиболее зараженными минами.

    31 июля представительство Донецкой Народной Республики в СЦКК сообщило, что в результате разрыва одной из разбросанных в Кировском районе мин в Донецке пострадал мужчина 1980 года рождения. Также сообщалось, что противопехотные мины обнаружены по улице Связистов в Петровском районе города.

    Корреспондент «Известий» пообщался с местными жителями в Донецке, которые рассказали, как им приходится аккуратно ездить на автомобилях по окраинам города, поскольку машины часто подрываются на минах.

    Россия направила генеральному секретарю ООН Антониу Гутерришу и председателю Совета Безопасности международной организации дополнительные материалы о минировании ВСУ гражданских объектов в Донбассе противопехотными минами «Лепесток». Первый заместитель постоянного представителя РФ при ООН Дмитрий Полянский рассказал, что к письму приложены фотоматериалы.

    На Украине и в Донбассе продолжается спецоперация РФ по защите населения Луганской и Донецкой народных республик, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. В Москве пояснили, что в ее задачи входят демилитаризация и денацификация Украины. 19 апреля российская сторона заявила о начале следующего этапа военной операции — полном освобождении Донецкой и Луганской республик.

    Обстановка в регионе значительно обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в Россию и обратились за помощью к Москве. 21 февраля президент РФ подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - Monde

    Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

    Publié le : 30/06/2022 - 19:05

    Grégoire SAUVAGE Suivre

    La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine. 

    Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".

    Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".

    En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.  

    "La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.

    Le souhait d'une Europe puissante

    Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.

    Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021. 

    "L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.

    Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude

    Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.

    Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.

    >> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?

    Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.

    "Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".

    Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre. 

    Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.

      

     

     

     

     

     

     

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    U.N. Peacekeepers Kill 2 and Wound 15 in Congo

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    The events on Sunday came amid protests in eastern Congo, with demonstrators accusing the United Nations of foundering in its efforts to protect civilians from a surge in violence.

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    By Steve Wembi and Abdi Latif Dahir

    KINSHASA, Democratic Republic of Congo — United Nations peacekeepers opened fire at a border crossing in the Democratic Republic of Congo on Sunday, U.N. and Congolese authorities said, killing two people and injuring 15 others in a spasm of violence that punctuated weeks of tensions over the agency’s role in Africa’s second-largest nation.

    Local protesters have recently escalated their calls for United Nations forces to leave the region, saying the soldiers have failed to protect civilians against an alarming surge of violence carried out by an array of militant groups. The killings on Sunday come just days after at least 19 people, including three U.N. peacekeepers, were killed and 60 others injured, in demonstrations against the peacekeeping mission in the cities of Butembo and Goma.

    On Sunday, a U.N. peacekeeping brigade returning from leave opened fire at the border post in Kasindi town, in the North Kivu Province along the border with Uganda, Bintou Keita, the head of the U.N. mission in Congo, said in a statement. Ms. Keita said the force opened fire for “unexplained reasons and forced their way through” the border crossing causing “loss of life and serious injuries.”

    Ms. Keita added that she was “deeply shocked and dismayed,” and said the suspected perpetrators had been identified and arrested pending an investigation being done in collaboration with Congolese authorities. While she did not identify what nations the peacekeepers came from, she said that their countries had been informed so that legal proceedings could begin.

    António Guterres, the U.N. secretary general, said he was “outraged” and “saddened” by the events and welcomed the decision to detain the peacekeeping officers, according to a statement by the deputy U.N. spokesman, Farhan Haq. Patrick Muyaya, a Congolese government spokesman, also condemned the killings in a statement.

    Some government officials and the youth wing of the ruling party have been behind calls for anti-U.N. protests. Though some observers say that is partly to deflect from the government’s own shortcomings ahead of elections next year, a number of civil society groups have also supported calls for the departure of the U.N. mission.

    Opposition to the U.N. presence has grown as violence has resurged in eastern Congo, where at least 120 militant groups are operating in the lush, mineral-rich region, according to the Kivu Security Tracker, which maps violence in the region.

    Armed groups, including the Allied Democratic Forces, or A.D.F., and the March 23 Movement, or M23, have carried out a wave of violence since late last year that has left hundreds dead and injured and more than 160,000 displaced.

    In late June, Ms. Keita told the Security Council that groups like the M23 were “behaving increasingly like a conventional army, with sophisticated firepower and equipment” — threatening not just civilians and peacekeepers but the stability of the country’s eastern regions.

    Congo has accused neighboring Rwanda of backing the M23, leading to cross-border shelling and a diplomatic standoff between the two nations. Congo also joined arms with Uganda last year to target the A.D.F., after Uganda accused it of conducting a series of bombings in the capital, Kampala.

    Officially known as the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of Congo, or MONUSCO, the current peacekeeping effort was authorized in 2010 by the Security Council to help safeguard civilians, deter armed groups and collaborate with the government in peace efforts. With a budget of over $1 billion, the mission had 12,835 uniformed personnel as of June, with troops and military members drawn from at least 10 countries, including India, Morocco, Nepal, South Africa and Uruguay, the U.N. said.

    The deadly protests last week drew concern from the United States, with State Department spokesman Ned Price calling on authorities “to ensure the protection of MONUSCO sites and personnel and for protesters to express their sentiments peacefully.”

    Secretary of State Antony J. Blinken will travel to Congo next week and meet with senior Congolese officials to discuss a number of issues, including fostering peace in eastern Congo and the wider Great Lakes region.

    The killings on Sunday came just a day after Jean-Pierre Lacroix, the U.N. under-secretary-general for peace operations, arrived in Congo and met with officials including President Félix Tshisekedi and Prime Minister Jean-Michel Sama Lukonde. Mr. Lacroix said the discussions centered on strengthening cooperation with the government and shedding further light on the tensions. On Monday, he participated in an event in the eastern city of Goma city honoring the slain U.N. peacekeepers.

    His arrival did not assuage Congolese officials and civilians, with some protesters hitting the streets in Beni territory in North Kivu Province. Francine Muyumba, a senator, also condemned Sunday’s shootings, saying the U.N. forces behaved “like an executioner” instead of protecting civilians.

    “This is a systematic attack against a civilian population which is a crime against humanity,” she wrote in a post on Twitter.

    Steve Wembi reported from Kinshasa, Democratic Republic of Congo, and Abdi Latif Dahir from Nairobi, Kenya.

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    L'Humanité

    Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »

    Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.

     C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]

    Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.

    La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.

    31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »

    La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.

    Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.

    Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.

    Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.

    Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.

    Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.

    Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »

    On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]

    A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.

    L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.

    En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.

    Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.

    On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.

    Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.

    Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]

    Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]

    Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »

    (1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.

    Jean Jaurèsstefan zweig
    France24 - World

    ‘We come in friendship,’ Pelosi tells Taiwan’s parliament

    Issued on: 03/08/2022 - 03:56

    NEWS WIRES

    US House Speaker Nancy Pelosi said Wednesday that her delegation had come to Taiwan in “peace for the region,” after the visit enraged Beijing and set off a diplomatic firestorm.

    She landed in Taiwan late Tuesday, defying a string of increasingly stark warnings and threats from China, which views Taiwan as its territory and had warned it would consider her visit a major provocation.

    Pelosi, second in line to the presidency, is the highest-profile elected US official to visit Taiwan in 25 years.

    “We come in friendship to Taiwan, we come in peace to the region,” she said during a meeting with Tsai Chi-chang, the deputy speaker of Taiwan’s parliament.

    As Pelosi—who is on a tour of Asia—touched down in a military aircraft after days of feverish speculation about her plans, the reaction from Beijing was swift.

    US Ambassador Nicholas Burns was summoned by the Chinese foreign ministry late Tuesday and warned that Washington “shall pay the price”.

    “The move is extremely egregious in nature and the consequences are extremely serious,” China’s Vice Foreign Minister Xie Feng was quoted as saying by state news agency Xinhua.

    “China will not sit idly by.”

    The Chinese military said it was on “high alert” and would “launch a series of targeted military actions in response” to the visit.

    It promptly announced plans for a series of military exercises in waters around the island to begin on Wednesday, including “long-range live ammunition shooting” in the Taiwan Strait.

    “Those who play with fire will perish by it,” Beijing’s foreign ministry added.

    Taiwan’s defence ministry said more than 21 Chinese military aircraft had flown on Tuesday into the island’s air defence identification zone—an area wider than its territorial airspace that overlaps with part of China’s air defence zone.

    China has vowed to seize self-ruled, democratic Taiwan one day, by force if necessary.

    It tries to keep the island isolated on the world stage and opposes countries having official exchanges with Taipei.

    In a call with US President Joe Biden last week, Chinese President Xi Jinping warned Washington against “playing with fire” on Taiwan.

    While the Biden administration is understood to be opposed to Pelosi’s Taiwan stop, White House National Security Council spokesman John Kirby said she was entitled to go where she pleased.

    The United States has said, however, that its policy was unchanged towards Taiwan.

    This means support for its government while diplomatically recognising Beijing over Taipei, and opposing a formal independence declaration by Taiwan or a forceful takeover by China.

    (AFP)

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    China threatens 'targeted military operations' as Pelosi arrives in Taiwan

    In the press

    Nancy Pelosi's visit to Taiwan would be 'ill-conceived' and 'reckless'

    White House warns China against escalation over Pelosi’s potential Taiwan visit

    L'Humanité

    Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes

    Actu

    La résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.

    Benjamin König

    Comment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.

    Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ». 

    Extrait du discours

    Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.

    Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.

    Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.

    La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.

    Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.

    Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.

    C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. » 

    Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara

    Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance
    France24 - World

    From Cairo doctor to al Qaeda’s chief ideologue: Who was Ayman al-Zawahiri?

    Issued on: 02/08/2022 - 09:04

    FRANCE 24 Follow Wassim Cornet

    Al Qaeda leader Ayman al-Zawahiri, who has been killed in a US drone strike in Afghanistan, President Joe Biden said Monday, was the key ideologue behind the global terror network for several decades, though he was never able to revive the status it had under charismatic founder Osama bin Laden.

    The Egyptian eye doctor, 71, had central roles in al Qaeda's signature attacks on US embassies in Kenya and Tanzania in 1998 and the massive assault on the United States itself on September 11, 2001, that left almost 3,000 dead.

    But during the decade that he presided over the group following bin Laden’s killing in 2011, it never recovered its prominence, as the aggressive Islamic State (IS) group took the lead in the jihadist movement, seizing large swathes of territory in Iraq and Syria and declaring a caliphate.

    Even as some analysts said Zawahiri was increasingly aged and slow, he appeared to be seeking to rebuild the group anew in partnership with the Taliban since they seized control of Afghanistan last August.

    "Justice has been delivered and this terrorist leader is no more," President Joe Biden said on Monday as he announced Zawahiri's death in a US drone strike in Kabul, where he had apparently moved after hiding for years on the Afghan-Pakistan border.

     

    At bin Laden's side

    Zawahiri grew up in a leafy district of Cairo before turning to dissident politics. He became involved with Egypt's radical Islamist community at a young age and was reportedly arrested at 15 for joining the outlawed Muslim Brotherhood.

    He was jailed for three years in Egypt for militancy and was implicated in the 1981 assassination of president Anwar Sadat and the massacre of foreign tourists at the city of Luxor in 1997. He then linked up with bin Laden in Afghanistan, becoming al Qaeda's main strategist – and, underscoring their closeness, serving as bin Laden's personal doctor.

    Zawahiri was one of five signatories to bin Laden's 1998 "fatwa" calling for attacks against Americans, and he began appearing regularly at the al Qaeda leader's side.

    It was often up to Zawahiri – identifiable by a prominent lump on his forehead – to motivate the group's followers with his hectoring video appearances, jabbing his finger and staring from behind heavy-rimmed glasses.

    Like bin Laden, he vanished after the September 11, 2001 attacks, surviving repeated attempts on his life and re-emerging after reports that he had already died. But he stayed in US sights, with a $25 million bounty on his head for the 1998 embassy attacks.  

    In the IS group’s shadow  

    Zawahiri took command of al Qaeda in 2011 after US Navy SEALs swooped on bin Laden's Pakistan home and killed him at point-blank range.

    The new jihadist leader remained at large around the Afghan-Pakistan border, with a much-diminished organisation overshadowed by the IS group. Yet al Qaeda was able to maintain a security threat through potent franchises in Yemen, Africa and East Asia.

    Analysts described Zawahiri's leadership as more of an advisory board than a coherent, centralised command. Over the years, US air strikes killed a succession of his deputies, weakening the veteran Egyptian militant's ability to coordinate globally.

    Still, analysts Colin Clarke and Asfandyar Mir wrote in Foreign Policy that while Zawahiri had "conjured less of a personality cult" than bin Laden, he was just as dangerous for the United States.

    "While al Qaeda has not been able to replicate an assault like 9/11, that's also a naive metric of success," they said.

    A comeback under the Taliban?

    Zawahiri never shied from publicly threatening his enemies, and maintained alliances with those, like the Taliban, who were turned off by the IS group’s ferocious tactics, which targeted fellow Muslims.

    "Zawahiri's call for unity and his general lack of interest in outbidding violence enabled al Qaeda to portray itself to its supporters and potential recruits as the more reliable jihadi front opposite the Islamic State," Clarke and Mir wrote.

    The Taliban's swift return to power in Kabul last year appeared to bolster al Qaeda’s chances of staging a comeback, despite Taliban assurances that they would not harbour the jihadist outfit.

    A United Nations report in July said that Zawahiri recently showed "increased comfort and ability to communicate" with close allies in the Taliban administration.

    Zawahiri was unlikely to embark on international attacks in the short term to avoid embarrassing the new Kabul leadership, the report said. Nevertheless, it said, "the international context is favourable to Al-Qaeda, which intends to be recognised again as the leader of global jihad".

    (FRANCE 24 with AFP and REUTERS)

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    US kills al Qaeda chief Ayman al-Zawahiri in Kabul drone strike

    TERRORISM

    Zawahiri calls on Muslims to attack Israeli, Western targets

    AL QAEDA

    Al-Zawahiri appears in new 9/11 anniversary video

    L'Humanité

    1972, la gauche se met d’accord

    Actu

    V e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».

    Jean Vigreux

    Si la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.

    La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.

    décomposition-recomposition

    Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »

    La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.

    À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.

    Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.

    revendications fortes

    L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.

    Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.

    L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.

    gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais
    France24 - World

    Live: First shipment of Ukrainian grain reaches Turkish waters

    Issued on: 02/08/2022 - 06:51Modified: 02/08/2022 - 13:30

    FRANCE 24 Follow

    The first shipment of Ukrainian grain since Russia’s invasion reached Turkish territorial waters on Tuesday near the entrance to the Bosphorus Strait. The number of border crossings from Ukraine has surpassed 10 million, the UN Refugee Agency reported. Follow FRANCE 24's live blog for the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).

    2:05am: US Senate will hold a vote Wednesday on Finland and Sweden’s accession to NATO

    The US Senate will hold votes on Wednesday on approving both Finland and Sweden's accession into NATO, Majority Leader Chuck Schumer announced on Tuesday.

    Schumer said the debate will begin at 1:30pm ET (1730 GMT).

    1:35am: French parliament ratifies accession of Sweden and Finland to NATO

    France’s National Assembly voted to ratify the accession of Sweden and Finland to NATO on Tuesday after the historic decision by the two countries to give up their neutrality. The measure passed by a vote of 209 in favor and 46 against.

    France joins "twenty allies" who "have already ratified the protocols," French Foreign Minister Catherine Colonna said.

    All thirty NATO member states need to formally ratify the measure before Sweden and Finland can enjoy the full protection of Article 5 of the NATO Charter in the event of an attack. Meanwhile, Turkey is threatening to "freeze" the process, accusing the two Scandinavian countries of aiding the Kurdistan Workers' Party (PKK) and its allies that Ankara considers terrorist organizations.

    12:30am: Woman believed to be Putin’s 'girlfriend' hit in latest round of US sanctions

    The United States blacklisted Russian President Vladimir Putin’s purported girlfriend and the tycoon owner of the second-largest estate in London Tuesday in the latest round of sanctions over the invasion of Ukraine.

    Also hit with US business bans were several other oligarchs believed to be close to Putin, four officials Russia has named to administer occupied territories in Ukraine, and around two dozen high technology institutes and companies, including key state-backed electronics entities.

    9:30pm: Fighting in Donbas is 'hell' due to Russian artillery advantage, Zelensky says 

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Tuesday said that despite US supplies of rocket artillery, Kyiv's forces could not yet overcome Russian advantages in heavy guns and manpower.

    "This is very much felt in combat, especially in the Donbas... It is just hell there. Words cannot describe it," he said in a late-night address

    6:25pm: Ukrainian grain ship reaches Turkey

    The first official shipment of Ukrainian grain since Russia's invasion reached Turkish territorial waters on Tuesday near the entrance to the Bosphorus Strait, according to an AFP team on site.

    The Sierra Leone-flagged Razoni is due to be inspected Wednesday near Istanbul by a team that includes Russian and Ukrainian officials before delivering its cargo of 26,000 tonnes of maize to Tripoli, Lebanon.

    4:25pm: Russian strike on evacuation bus kills three in Kherson region, Ukraine says

    Three people were killed and five others were wounded when Russian forces fired mortars that hit an evacuation bus in the southern Kherson region, a Ukrainian military spokesperson said on Tuesday.

    The incident happened on August 1 as the bus was heading from the village of Starosilya, which is under Russian control, to the Ukrainian-held city of Kryvyi Rih.

    Natalia Humeniuk, a spokesperson for the southern command of Ukraine's military, said the vehicle came under mortar fire near the village of Dovhove.

    Russia, which invaded Ukraine on February 24 in what it calls a special military operation, denies deliberately targeting civilians, though its attacks have devastated Ukrainian towns and cities.

    4:06pm: Russia accuses US of ‘direct involvement’ in Ukraine conflict

    Russia on Tuesday said that the United States was directly involved in the conflict in Ukraine because U.S. spies were approving and coordinating Ukrainian missile strikes on Russian forces.

    Russia's defence ministry said Vadym Skibitsky, Ukraine's deputy head of military intelligence, had admitted to the Telegraph newspaper that Washington coordinates HIMARS missile strikes.

    "All this undeniably proves that Washington, contrary to White House and Pentagon claims, is directly involved in the conflict in Ukraine," the defence ministry said.

    "It is the Biden administration that is directly responsible for all Kiev-approved rocket attacks on residential areas and civilian infrastructure in populated areas of Donbas and other regions, which have resulted in mass deaths of civilians," the Russian ministry added.

    U.S. President Joe Biden has said he wants Ukraine to defeat Russia and has supplied billions of dollars of arms to Kyiv but U.S. officials do not want a direct confrontation between U.S. and Russian soldiers.

    2:22pm: Russia claims deadly strikes in Mykolaiv and Kharkiv regions

    Russia said on Tuesday it had carried out deadly strikes against Ukrainian forces in Ukraine's southern Mykolaiv region and eastern Kharkiv region.

    The defence ministry also said it destroyed seven ammo depots in the east and south of the country, including in the Zaporizhzhia region.

    Ukraine, which has stepped up its drive to retake Russian-controlled regions in the south, said last week it saw evidence Moscow was redeploying its forces to defend the captured territory.

    1:10pm: Russia’s supreme court designates Ukraine’s Azov regiment a 'terrorist' group

    Russia's supreme court on Tuesday designated the Azov regiment – a former volunteer battalion that was incorporated into Ukraine's army – a "terrorist" group, allowing for lengthy jail terms for its members, Russian news agencies and a Reuters correspondent in the courtroom reported.

    The court ruled to "recognise the Ukrainian paramilitary unit Azov as a terrorist organisation and to ban its activities on the territory of the Russian Federation", the judge said as reported by the TASS state news agency, adding that the decision takes immediate effect.

    The Azov regiment, which has far-right and ultra-nationalist roots, has been one of the most prominent Ukrainian military formations fighting against Russia in eastern Ukraine. Previously based in the port city of Mariupol, many of the regiment's personnel were captured by Russian forces when the city fell in May after an almost three-month-long siege.

    Officials in the self-proclaimed Donetsk People's Republic, the Russia-backed separatist entity that claims Mariupol as part of its territory, said in May that captured Azov regiment fighters could face the death penalty under the entity's laws.

    12:49pm: Russia may have 'mixed feelings' about UN-backed grain deal

    The first ship carrying Ukrainian grain left the port of Odesa on Monday following the signing of a UN-backed deal meant to ensure safe passage for grain shipments. Russia may favour the deal from a diplomatic standpoint, but it is not in Moscow's military interests. FRANCE 24's Ankara correspondent Jasper Mortimer explains.

    11:30am: Border crossings from Ukraine pass 10 million mark since war began, UN says

    The number of border crossings from Ukraine has surpassed 10 million for the first time since Russia invaded the country, the UN Refugee Agency reported on Tuesday. A total of 10,107,957 border crossings from Ukraine have been recorded since February 24, the agency's tally showed.

    9:56am: Turkey expects one grain ship per day to depart from Ukraine if deal on safe passage holds

    Turkey expects roughly one grain ship to leave Ukrainian ports each day as long as an agreement that ensures safe passage holds, a senior Turkish official said on Tuesday after the first wartime vessel safely departed Odesa on Monday.

    The exports from one of the world's top producers are intended to help ease a global food crisis.

    "The plan is for a ship to leave ... every day," the senior Turkish official, who asked to remain anonymous, told Reuters, referring to Odesa and two other Ukrainian ports covered by the deal. "If nothing goes wrong, exports will be made via one ship a day for a while."

    9:30am: First shipment of Ukrainian grain expected in Istanbul 'after midnight'

    The first shipment of Ukrainian grain to leave Odesa is expected in Istanbul "after midnight" on Tuesday, the Turkish defence ministry said.

    The Sierra Leone-registered ship, the Razoni, set sail on Monday for the city of Tripoli in Lebanon from Ukraine's southern city of Odesa just after 8am Paris time (6am GMT) carrying 26,000 tonnes of maize. It had originally been expected to arrive in Istanbul early on Tuesday afternoon.

    The vessel made its way along the Romanian coast overnight, but switched off its automatic identification system AIS at around 1am Paris time (11pm GMT), meaning it could no longer be tracked, according to the Marine Traffic website. Ankara did not immediately provide any explanation for the move.

    6:18am: US corn, wheat prices fall as Ukraine resumes grain shipping, but Zelensky warns against celebrating too soon

    US corn and wheat futures fell on Monday as the first ship carrying grain left a Ukrainian port using a newly agreed safe shipping channel, raising hopes that Ukraine’s seaborne exports can resume on a large scale after being blocked by war.

    Chicago Board of Trade December corn ended down 10-1/4 cents at $6.09-3/4 a bushel and CBOT September wheat fell 7-1/2 cents to end at $8.00-1/4. November soybeans settled down 62-1/2 cents at $14.06 per bushel.

    The five-month halt of deliveries from Ukraine – one of the world’s biggest grain exporters – has contributed to soaring food prices, hitting the world’s poorest nations especially hard.

    Kyiv said the departure of the Razoni cargo ship would bring “relief for the world” – if Moscow respected its side of the accord – but Ukrainian President Volodymyr Zelensky cautioned it was too soon to celebrate.

    “At this time, it is too early to draw any conclusions and make any forecasts,” Zelensky said in his daily video address.

    “Let’s wait and see how the agreement works and whether security will be really guaranteed.”

    5:49am: US accuses Russia of using Ukraine power plant as ‘nuclear shield’

    US Secretary of State Antony Blinken on Monday called Russia’s actions around Ukraine’s largest nuclear power plant “the height of irresponsibility”, accusing Moscow of using it as a “nuclear shield” in attacks on Ukrainian forces.

    Russia in March was accused of firing shells dangerously close to the Zaporizhzhia nuclear power plant as its forces took it over in the first weeks of the invasion of Ukraine.

    Washington is “deeply concerned” that Moscow is now using the plant as a military base and firing on Ukrainian forces from around it, Blinken told reporters after nuclear nonproliferation talks at the United Nations in New York.

    “Of course the Ukrainians cannot fire back lest there be a terrible accident involving the nuclear plant,” he said.

    Russia’s actions went beyond using a “human shield”, Blinken said, calling it a “nuclear shield”.

    The Russian mission to the United Nations in New York strongly rejected Blinken’s accusations.

    “We repeatedly stated that actions of our armed forces in no way undermine Ukraine’s nuclear security or impede routine operation of the NPP (nuclear power plant),” the Russian UN mission said in a statement.

    3:36am: World Bank surveys ‘extreme’ food price hikes in poor countries

    According to a Food Security Update published by the World Bank on Monday, Lebanon faces the world’s worst food inflation, with prices rising 332 percent over the last year. (Lebanon is the destination of the first grain-carrying ship to leave Ukraine’s Odesa port under a UN-backed deal.)

    NEW @WorldBank #FoodSecurity Update: High inflation continues in almost all low- and middle-income countries.

    The share of high-income countries with high inflation has also increased sharply 📈.

    [1/3] pic.twitter.com/BFngHfjBHD

    August 1, 2022

    Zimbabwe and Venezuela have also seen triple-digit increases, with Turkey, Iran, Sri Lanka and Argentina next-worst hit. The World Bank highlights the war in Ukraine as a key factor behind the rising prices and food insecurity, alongside a historic drought in the Horn of Africa.

    FRANCE 24’s Kate Moody breaks down some of the World Bank’s key findings:

    © France Médias Monde graphic studio

    (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

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    First grain shipment leaves Ukraine's Odesa port under UN-backed deal

    As it happened

    Ukraine’s Mykolaiv hit by heavy Russian strikes

    As it happened

    Zelensky calls for evacuation of Ukraine's Donetsk region

    L'Humanité

    « J’ai souvent peur qu’on me retrouve là, seul et mort »

    Actu

    Canicule La vague de chaleur intense qui s’abat sur la métropole frappe durement les personnes sans abri. Déshydratation et hyperthermie sont à l’origine de 1 072 décès estivaux depuis 2012, selon le collectif les Morts de la rue.

    Eva Douley

    Àl’angle de la rue de Rivoli, au cœur de Paris, Simon, un homme de 45 ans au visage usé par le soleil, aborde d’un franc « bonjour » les cadres en costume-cravate qui s’engouffrent dans la bouche du métro Châtelet. « Une petite pièce pour vivre ? » Il tacle ceux qui, pressés, semblent à peine le voir. Ce matin, malgré la chaleur écrasante, il est le seul à avoir eu le courage de tendre la main. L’espace de deux minutes, le calme de la rue passante fait illusion. Les trottoirs sont déserts. Ou presque. Emmitouflés dans leurs sacs de couchage, quelques autres sans-abri somnolent dans l’artère perpendiculaire, adossés aux vitrines surchargées des grands magasins ou couchés sous les porches des immeubles haussmanniens. Tous attendent l’ouverture de l’accueil de jour d’Emmaüs Solidarité, où ils pourront trouver un peu d’air frais, prendre une douche, accéder à des permanences médicales. En cette chaude matinée de juillet, la maraude du Samu social de Paris arrive sur place. « Sans toit ni robinet à proximité, les personnes à la rue sont particulièrement exposées à la canicule : se réfugier dans les bois, sous les ponts, dans les parkings ou les bouches de métro ne suffira pas pour s’en protéger », explique Cindy Letessier, responsable de l’équipe mobile d’évaluation et d’orientation sanitaire (Emeos).

    Durant toute la journée, le petit groupe arpentera tous les recoins de la ville pour prendre des nouvelles des uns et des autres. « J’espère que Christophe sera réveillé et qu’il voudra bien faire ses soins », s’inquiète Ophélie Hormigos, l’infirmière d’Emeos. À pas feutrés, les deux femmes s’engagent dans la rue du Pont-Neuf, dans laquelle Christophe – qui vit depuis vingt-cinq ans sur ce bout de trottoir du 1er arrondissement – somnole, une main cachant le trou qui déforme le côté gauche de sa tête. « Il ne faut surtout pas le réveiller », explique Cindy, qui sait combien s’endormir est une mission presque impossible lorsqu’on vit dans la rue. « D’autant plus lorsque les températures ne descendent pas en dessous de 25 degrés de jour comme de nuit, car la chaleur rend le sommeil infernal. »

    « Lorsqu’une personne exclue depuis longtemps appelle le 115, c’est que sa vie est en danger »

    Loup – comme il se fait appeler –, un trentenaire habitué des nuits à la rue, s’agace. Il se remémore la fois où il s’est fait « casser la gueule pour un paquet de cigarettes » à quelques mètres de la touristique rue de l’Université. Aujourd’hui, alors que la température dépasse les 40 °C par endroits, s’assoupir est tout aussi compliqué. « J’ai souvent peur de ne pas me réveiller, et que ces pauvres touristes me retrouvent là, seul et mort », confesse Michel, qui s’est timidement installé à une centaine de mètres de la fontaine du Gros-Caillou, au pied de la tour Eiffel. Loup se marre à la vue de l’équipe du Samu social. « Ils s’assurent qu’on est tous bien vivants. »

    Alerté par l’agitation soudaine de la rue, Christophe entrouvre les yeux, chuchote fermement un « non » et se rendort aussi sec. Le message est clair pour Ophélie et Cindy : il refuse de se rendre au centre d’accueil pour se faire soigner. « Un groupe de passants l’a dépouillé dans la nuit, c’est une mauvaise journée qui commence pour lui, et rien ne se fera sans son accord », souffle l’infirmière, qui pointe du doigt la bouteille de vin à moitié vide posée à côté de son carton. « La chaleur peut aggraver les maladies de peau ou faciliter les infections. Mais nos principales craintes sont surtout liées à la déshydratation : l’alcool en accroît ses effets et fausse les sensations. Sur ce point-là, les équipes de maraude sont particulièrement vigilantes. Beaucoup ne demandent pas d’aide. Lorsqu’une personne exclue depuis longtemps appelle le 115, c’est que sa vie est sérieu sement en danger », alerte Ophélie, qui rappelle que le numéro d’urgence ­reçoit chaque jour 150 appels auxquels il ne peut pas répondre, soit 500 à 600 personnes qui restent à la rue.

    « L’échelle de la normalité est biaisée : ils ne ressentent plus le chaud, ni la faim, ni la soif »

    Juste à côté de celui qui ne veut pas se réveiller ce matin, Eddie peine lui aussi à mettre son corps harassé en branle. Barbe poivre et sel, grands yeux bleus, visage marqué et mental d’acier, il accueille pourtant chaleureusement la maraude. Retranché à l’ombre du haut bâtiment vitré de la Société générale de la rue du Pont-Neuf, il décrit comment évoluent les plaies qui gangrènent sa main gauche, tout en versant maladroitement le reste de sa bouteille d’eau dans la gamelle d’Elvis, son bouledogue français. Il est seulement 9 heures, mais le thermomètre affiche déjà 26 °C. Le maître et son chien sont tous deux assoiffés : « Elvis n’aime pas la chaleur, alors je l’amène à l’ombre et le rafraîchis souvent », explique Eddie, qui semble se soucier plus de la survie de son compagnon que de sa propre subsistance. « La rue déshumanise : quelques semaines suffisent pour qu’une personne sans abri se dissocie de son corps, et ne soit plus en capacité de répondre à ses besoins primaires, comme s’hydrater ou se nourrir », souligne Ophélie, qui remarque que nombreux sont ceux qui n’ont pas retiré leur bonnet ni leurs gants depuis la fin de l’hiver. « Il y a toujours cette crainte de se faire voler, alors certaines personnes à la rue gardent tous leurs vêtements sur elles, ce qui aggrave les effets de la chaleur, à l’origine de pertes de conscience, d’accidents jusqu’aux comas dans les cas les plus graves. Car, peu à peu, l’échelle de la normalité est complètement biaisée : ils ne ressentent plus le froid, ni la chaleur, ni la faim, ni la soif », constate l’infirmière.

    Malgré le soleil ardent qui embrase les pentes du quartier de Montmartre, un rabbin, qui vit à la rue depuis cinq ans, refuse de quitter son « joli pull-over bleu électrique qui met en valeur (sa) peau dorée », mais qui fait avoisiner dangereusement sa chaleur corporelle des 38 °C. « En été, les deux principaux risques auxquels sont confrontées les personnes à la rue en période de forte chaleur sont la déshydratation et l’hyperthermie », explique Ophélie, qui désinfecte les blessures d’Eddie dans une petite salle climatisée de l’accueil de jour d’Emmaüs. « On constate une terrible baisse de moral des personnes que l’on épaule lorsque les températures augmentent », observe Cindy, qui raconte que les « journées de rupture » organisées au bois de Vincennes par le Samu social n’arrivent plus à motiver les sans domicile fixe, qui subissent de plein fouet les 40 °C qui rendent l’air de Paris irrespirable.

    « impliquer les pouvoirs publics et le secteur associatif »

    Depuis 2012, plus de 1 072 personnes sans abri ont ­succombé à la canicule, selon le dernier rapport publié en 2021 par le collectif les Morts de la rue. « Les personnes sans domicile décèdent toute l’année. La vie à la rue tue, laisse des cicatrices indélébiles », explique Julien Ambard, l’épidémiologiste du collectif. Sur la période 2012-2020, 4 876 décès de personnes sans domicile ont été recensés : 26 % durant l’hiver, 22 % au printemps, 22 % l’été et 25 % l’automne (5 % sans précision de date). « Ce qui est problématique, c’est cette “politique du thermomètre” qui fait que, chaque année, resurgissent les mêmes controverses : lorsque s’achève la trêve hivernale, l’agitation médiatique redescend, les places en hébergement ferment et les bénévoles sont moins nombreux. Mais les personnes à la rue restent à la rue », constate Julien Damon, ancien président de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion, qui plaide pour la décentralisation de la prise en charge des SDF à l’échelle des villes pour atteindre l’objectif « zéro SDF ». Car si aujourd’hui les politiques publiques de prise en charge des SDF sont denses, « elles sont généralement jugées insuffisantes. Hébergements d’urgence, logements aidés, Samu sociaux doivent impliquer conjointement les pouvoirs publics et le secteur associatif ». Julien Ambard l’affirme : « Il faut agir massivement et de manière structurelle en perfectionnant l’accès au logement. En l’état, les dispositifs de logement d’urgence restent nécessaires toute l’année, même en période estivale. »

    Durant le plan hivernal, 15 000 places ont été ouvertes, mais seulement 5 000 ont été pérennisées cet été. De guerre lasse, Christophe a fait de son bout de trottoir son domicile fixe.

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    France24 - World

    Warring sides in Yemen agree to extend truce for two months

    Issued on: 03/08/2022 - 00:23

    NEWS WIRES

    Yemen’s warring sides agreed to renew a two-month truce expiring on Tuesday, the United Nations envoy said, despite international pressure for an extended and expanded deal that would build on the longest stretch of relative calm in over seven years.

    “This truce extension includes a commitment from the parties to intensify negotiations to reach an expanded truce agreement as soon as possible,” special envoy for Yemen Hans Grundberg said in a statement.

    Grundberg had been pushing for a six-month truce with additional measures, sources had told Reuters, but both sides have had grievances about implementation of the existing truce deal and mistrust runs deep.

    U.S. and Omani officials had also been engaging with parties to back Grundberg’s proposal following a visit by President Joe Biden to Saudi Arabia last month, where he announced following bilateral talks an agreement to “deepen and extend” the truce.

    Biden welcomes the truce extension, White House national security spokesperson John Kirby told reporters, saying Washington was grateful for the leadership of Saudi Arabia throughout the truce process as well as Oman’s role.

    “We urge the Yemeni parties to seize this opportunity to work constructively under U.N. auspices to reach an inclusive comprehensive agreement that paves the way for a durable, Yemeni-led resolution to the conflict,” Kirby said.

    The conflict pitting a coalition led by Saudi Arabia against the Iran-aligned Houthis, de facto authorities in north Yemen, has killed tens of thousands and caused millions to go hungry.

    Riyadh has been trying to exit a costly war that has been a point of tension with the Biden administration, which halted support for offensive coalition operations. The conflict is widely seen as a proxy war between Saudi Arabia and Iran.

    The warring sides have both been frustrated over truce implementation. The Saudi-backed government blamed the Houthis for not reopening main roads in disputed Taiz, while the group accused the coalition of not delivering the agreed number of fuel ships into Hodeidah and flights from the capital Sanaa, both held by the group.

    Grundberg said he would intensify engagement with the parties in coming weeks to ensure full implementation.

    An expanded truce, he said, would offer a mechanism to pay public sector salaries, the opening of roads, expanded flights from Sanaa and regular flow of fuel to Hodeidah. The U.N. is also pushing for a permanent ceasefire to enable the resumption of talks for a sustainable political resolution.

    Sanaa resident Sufian al-Thawr said that without further measures to address economic woes and secure broader negotiations the truce would be “merely a warrior’s break” and that hostilities would return.

    Since 2015, when the coalition intervened against the Houthis, Yemen’s economy and basic services have collapsed, leaving 80% of the population of around 30 million needing help.

    Soaring food prices risk tipping more people into hunger as funding shortages have forced the U.N. to cut food rations. 

    “We want a truce that improves our standard of living,” said school teacher Elham Abdullah who lives in Aden, where the internationally recognized government is based after being ousted from Sanaa by the Houthis in late 2014.

    University student Tah Abdul-Kareem said more was needed but “still, it is better than a return to war.”

    (REUTERS)

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    Biden says he raised killing of journalist Khashoggi at meeting with Saudi’s MBS

    Yemen

    Two French citizens among militants arrested in Yemen

    Rights groups allege French arms makers complicit in Yemen war crimes

    BBC

    SANS TITRE

    President Tsai has just awarded the Order of Propitious Clouds with Special Grand Cordon to the US House Speaker, draping a light blue sash over Mrs Pelosi.

    The two leaders then bowed to each other.

    President Tsai is now speaking. She has deeply thanked Pelosi for her attention to and "unwavering support" for Taiwan.

    "Speaker Pelosi has long and deep-standing ties to Taiwan... Madame Speaker I must express my gratitude to you," she said.

    The US House Speaker is now meeting Taiwan's President Tsai Ing-wen.

    Taiwan's ruling party the DPP has praised the US House Speaker's visit. That's to be expected - Taiwan under President Tsai Ing-wen has felt increased pressure from Beijing ever since winning election in 2020. That victory alarmed Beijing because the DPP's platform is about maintaining and preserving Taiwan's sovereignty and distance from China.

    The opposition KMT (Kuomingtang) - which has ruled Taiwan for much of the period since 1949 - leans towards eventual unification with the mainland. But it also issued a strong welcome to Pelosi last night.

    During her remarks to Taiwan's parliament, Pelosi referenced her visit to Beijing's Tiananmen Square two years after the 1989 massacre of student demonstrators there.

    "We were there specifically making a statement on human rights - our visit was about security issues... over the years its always been about security, economy and governance," she told the Taiwanese parliament's deputy speaker.

    Here's footage she's tweeted in the past of that visit.

    The US House Speaker is at parliament in Taipei at the moment, where she's held a public meeting with the deputy speaker Tsai Chi-Chang.She's expected to meet with Taiwan's president Tsai Ing-wen, followed by a lunch.

    She's also due to meet with several civil society and business figures. Various media are reporting that she will meet with three prominent pro-democracy and rights activists in Taipei's Human Rights Park.

    US media reported she was also due to meet with Mark Liu, the chairman of Taiwan's biggest semiconductor manufacturer TSMC.

    A litany of Taiwanese goods and products are now being hit by China in response to Pelosi's visit.

    This morning, China's Commerce Ministry has announced immediate bans on citrus fruit and two types of fish imports from Taiwan, as well as blocking sand exports to the island.

    Yesterday it also sanctioned other goods - including biscuits and confectionary.

    Taiwan has a deep economic relationship with China, which takes close to 30% of its exports and is its biggest trading partner.

    Pelosi has been speaking in the Taiwanese parliament - she said she wanted to increase parliamentary exchanges between the US and Taiwan.

    She also described Taiwan as "one of the freest societies in the world".

    She also said a US bill on computer chips - which will see big US investment in domestic semiconductor manufacturing and science research - was a good opportunity for more cooperation with Taiwan.

    Pelosi was received by vice president of the parliament, Tsai Chi-Chang.

    The US House Speaker has arrived at Taiwan's parliament, dressed in white.

    She is expected to address lawmakers and has a meeting with President Tsai Ing-wen scheduled.

    China regards Taiwan as a breakaway province which it has vowed to retake, by force if necessary.

    But Taiwan's leaders say it is clearly much more than a province, arguing that it is a sovereign state.

    It has its own constitution, democratically-elected leaders, and about 300,000 active troops in its armed forces.Chiang Kai-shek's Republic of China(ROC) government, which fled the mainland to Taiwan in 1949, at first claimed to represent the whole of China, which it intended to re-occupy.

    It held China's seat on the United Nations Security Council and was recognised by many Western nations as the only Chinese government.

    But in 1971, the UN switched diplomatic recognition to Beijing and the ROC government was forced out.

    Since then the number of countries that recognise the ROC government diplomatically has fallen drastically to about 15.

    Given the huge divide between these two positions, most other countries seem happy to accept the current ambiguity, whereby Taiwan has virtually all of the characteristics of an independent state, even if its legal status remains unclear.

    More now on that diplomatic rebuke by China over Pelosi's visit.

    During his talk with US ambassador Nicholas Burns, vice-foreign minister Xie Feng voiced "strong protests", according to Chinese state news agency Xinhua.

    "The move is extremely egregious in nature and the consequences are extremely serious," he was quoted as saying.

    He said the US would "pay the price for its own mistakes" and urged Washington to "immediately address its wrongdoings and take practical measures to undo the adverse effects caused by Pelosi's visit to Taiwan", Xinhua reported.

    Republican Senator Dan Sullivan has become the latest of Nancy Pelosi's political opponents to support her trip to Taiwan.

    "You do not want the Chinese Communist Party dictating to senior American leaders where they can and cannot travel," he told a news conference.

    "My view - and I think the view of a number of senators - is that we should close ranks now and not let the Chinese Communist Party try to drive wedges between American elected officials or the White House on whether or not she should be there.

    "She's there, we're supporting the trip and we're closing ranks behind her."

    China's foreign ministry has summoned the US ambassador to Beijing, Nicholas Burns, to protest against Nancy Pelosi's trip to Taiwan.

    The Chinese vice-foreign minister, Xie Feng, said the nature of Pelosi's visit was "vicious" and warned of grave consequences. He said China would not sit idly by.

    Pelosi, who arrived in Taiwan late on Tuesday, is expected to hold meetings with the president and parliament. She said she wanted to honour America's "unwavering commitment to supporting Taiwan's vibrant democracy".

    Pelosi is not the first US Speaker of the House to visit Taiwan, and she's also not the only US lawmaker to travel there this year.

    In 1997, Republican Speaker Newt Gingrich visited the island territory shortly after making a trip to meet with the Chinese leader in Beijing.

    That trip, which came as China was preparing to take control of Hong Kong, was met with some resistance from China, but far less than the resistance to Pelosi's trip.

    In April, six top US lawmakers made a surprise visit to Taiwan. The cross-party delegation included Democratic Senate Foreign Relations Committee Chairman Bob Menendez and Republican Senator Lindsey Graham.

    The US formally does not have relations with Taiwan. But the island territory is considered an important trade partner to the US and the US also provides its government with US-made weapons.

    Nancy Pelosi has arrived in Taiwan - making her the most senior US politician in 25 years to visit the island that China claims as its own.

    Stick with us and we'll bring you the latest updates from the visit.

    We're pausing our live coverage of Nancy Pelosi's visit to Taiwan.

    It's been a busy one, so let's have a quick recap:

    Our live page was brought to you by Catherine Evans, George Wright, Phelan Chatterjee, Nadeem Shad, Claire Heald, Claudia Allen and Nathan Williams.

    Taiwan's Ministry of National Defence says that 21 Chinese aircraft entered Taiwan's Air Defence Identification Zone (ADIZ) on Tuesday.

    Aircraft involved in the incursion include 10 Shenyang J-16s, one of China's advanced fighter jets.

    It's not uncommon for China to send aircraft into Taiwan's ADIZ.

    On Monday, four aircraft entered the zone.

    An air defence identification zone is an area outside of a country's territory and national airspace but where foreign aircraft are still identified and monitored. It is self-declared and technically remains international airspace.

    "We don't support Taiwan independence... we do support Taiwan's self-defence," says Kirby.

    He says President Biden wants to keep the lines of communication open between the US and China.

    He adds that Pelosi has already accomplished some important conversations on her trip regarding foreign policy ahead of her visit to Taiwan.

    And that's it from the Pentagon spokesman's press briefing.

    Asked if China's response was expected, Kirby says yes.

    He says it's "consistent with the playbook that we expected them to run... we'll just keep watching".

    When another journalist asks him if Taiwan will pay a steep price for Speaker of the House Pelosi's visit, he says: "There's no reason for that to happen".

    He adds it's no reason to start "ramping up the tensions".

    John Kirby's just been asked if President Biden supports Nancy Pelosi's decision to visit Taiwan.

    He replies that Biden "respects" her decision.

    L'Humanité

    La bonne nouvelle. Bientôt un service public « antisargasses » aux Antilles ?

    Actu

    Olivier Chartrain

    Des plages de rêve transformées en étendues brunâtres et puantes, constituées de tonnes d’algues pourrissantes : c’est le cauchemar des Antilles depuis plusieurs années. À l’image des algues vertes en Bretagne, les sargasses, venues se déposer depuis la mer du même nom, ne posent pas seulement un problème esthétique ou olfactif. L’hydrogène sulfuré (H2S), le gaz toxique qu’elles dégagent en pourrissant, constitue un problème sanitaire majeur. Aussi l’annonce le 1er août, par le ministère des Outre-mer, de la création d’un « organisme unique pour gérer le sujet des sargasses », à compter du 15 octobre, est-elle bien accueillie par les collectivités et les communes. Certes, l’annonce laisse dans le flou le statut et les moyens de cet opérateur unique, mais l’État a promis de porter de 50 % à 80 % sa part dans le financement du ramassage rapide des sargasses. Un premier pas qui en appelle d’autres, pour débarrasser les Antilles de ce fléau.

    antillespollution
    Valeurs Actuelles

    A Limoges, des cocktails Molotov et des mortiers d’artifices tirés sur les policiers et les pompiers

    Dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 août, des équipages de policiers et de pompiers ont été violemment pris pour cible en Haute-Vienne. Comme le rapporte franceinfo, les soldats du feu intervenaient sur un véhicule en flamme dans le quartier du Val de l’Aurence, à Limoges, lorsque la situation a dégénéré. En effet, un groupe de jeunes a commencé à jeter des projectiles contre les pompiers. Ceux-ci ont donc fait appel aux forces de l’ordre pour obtenir de l’aide et pouvoir mener leur mission à bien.

    Un affront de plusieurs heures

    À l’arrivée des policiers sur place, vers 23 heures, un accueil très rude leur a été fait. Pompiers et policiers se sont retrouvés en plein milieu de la cité, ciblés par des jets de pierres, de cocktails Molotov et de tirs de mortiers d’artifice lancés par une trentaine de jeunes cagoulés. Les agresseurs ont ensuite mis le feu à d’autres véhicules qui se trouvaient sur place, et érigé des barricades pour empêcher l’intervention des secours. Durant plus de cinq heures, les pompiers et les policiers ont été confrontés à cette situation extrêmement dangereuse. À 5 heures du matin, cet épuisant affront s’est terminé mais aucune interpellation n’a eu lieu.

     

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    France24 - World

    Mexico investigating former president Peña Nieto for suspected money laundering

    Issued on: 03/08/2022 - 03:27

    NEWS WIRES

    Mexico’s Attorney General’s Office said Tuesday that it was investigating former president Enrique Peña Nieto for suspected crimes including illicit enrichment and money laundering.

    The announcement came nearly a month after the finance ministry’s Financial Intelligence Unit revealed that Peña Nieto was facing a probe over more than a million dollars of international money transfers.

    The ex-president, who was in office from 2012-2018 and now lives in Madrid, has denied any wrongdoing.

    Some of the allegations involve Spanish construction company OHL, the Attorney General’s Office said in a statement, without giving details.

    “Progress in this investigation will allow prosecutions in the coming months,” it said.

    Pablo Gomez, head of the Financial Intelligence Unit, told reporters in July that Peña Nieto had received around 26 million pesos ($1.25 million) sent by a relative in Mexico.

    The movements had come under scrutiny because they were cash transfers and the origin of the funds was unknown, he said.

    Peña Nieto is also believed to have ties with two companies that won lucrative contracts with the Mexican state during his term, Gomez added.

    Peña Nieto tweeted in response that he was “certain that I will be allowed to clarify before the competent authorities any questions about my assets and demonstrate their legality.”

    En relación con la denuncia presentada en mi contra por la Unidad de Inteligencia Financiera, estoy cierto que ante las autoridades competentes se me permitirá aclarar cualquier cuestionamiento sobre mi patrimonio y ...

    July 7, 2022

    Mexican President Andres Manuel Lopez Obrador, a left-wing populist who replaced Peña Nieto in 2018, has repeatedly denounced alleged corruption under his predecessors.

    A referendum Lopez Obrador championed last year on whether former presidents should be prosecuted failed to draw anywhere near enough voters to the polls for the exercise to be binding.

    (AFP)

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    Mexico referendum on investigating ex-presidents for corruption draws few voters

    Mexico captures drug kingpin wanted for murder by US authorities

    Mexico's Lopez Obrador to skip Biden's Summit of the Americas over 'exclusion' of some countries

    BBC

    Taiwan: Nancy Pelosi trip labelled as 'extremely dangerous' by Beijing

    By David Molloy & Yvette TanBBC News

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    Watch historic moment Nancy Pelosi lands in Taiwan, the first visit by such a senior US official in decades.

    China has branded a landmark visit to Taiwan by US Speaker Nancy Pelosi as "extremely dangerous".

    It accused Ms Pelosi, the most senior US politician in 25 years to visit the island China claims as its own, of "playing with fire".

    "Those who play with fire will perish by it," Beijing warned in a statement.

    US national security spokesperson John Kirby said there was "no reason for this visit to become a spurring event for a crisis or conflict".

    Speaking after Ms Pelosi's arrival, he reiterated to reporters that the trip was consistent with the US's long-standing policy towards China and did not violate the country's sovereignty.

    Early on Wednesday, Ms Pelosi made her way to parliament, where she spoke to Taiwan's deputy speaker and then addressed the media.

    She said she came "in peace to the region" and that she wanted to increase parliamentary exchanges between Washington and Taipei, and commended Taiwan for being "one of the freest societies in the world". She then headed in to a closed-door session.

    She also said that a US bill on computer chips would be a good opportunity to increase cooperation given that Taiwanese chip manufacturer TSMC produces more than half of the world's semiconductors.

    Ms Pelosi is expected to meet Taiwan's President Tsai Ing-wen later on Wednesday, as well as a group of human rights activists.

    Her visit comes despite repeated warnings from China, which sees Taiwan as a breakaway province which will one day unite with it. Beijing has not ruled out the possible use of force to achieve this.

    Even before Ms Pelosi's visit, tensions between the US and China have been rising for years - with Taiwan being one of the major flash points.

    As her plane touched down, Chinese state media reported that its military jets were crossing the Taiwan strait. Taiwan denied those reports at the time, but later said that more than 20 Chinese military planes had entered its air defence zone on Tuesday.

    Within an hour of Ms Pelosi's arrival, China announced that the People's Liberation Army will conduct a series of live-fire military drills in the air and at sea around Taiwan later this week - warning ships and aircraft not to enter the affected areas.

    This follows days of escalating tensions in which Chinese warplanes had already ventured out as far as the median line, the unofficial divide separating China and Taiwan in the waters between them.

    'Not going to be intimidated'

    While Ms Pelosi's visit had been the subject of huge international speculation for days, it had been shrouded in secrecy until the last minute.

    When she set off on a tour of Asia on Sunday, there was no mention of Taiwan on her official itinerary, which included Singapore, Malaysia, South Korea and Japan.

    The White House has been open in its opposition to any such trip, and President Joe Biden said the military assessed it as "not a good idea".

    But after Ms Pelosi landed, the White House's Mr Kirby told CNN this visit was similar to previous trips by other officials, adding that the "United States is not going to be intimidated by threats".

    On Wednesday, Chinese Foreign Minister Wang Yi released a statement reiterating China's opposition to Ms Pelosi's visit.

    Mr Wang called it an "open political provocation", adding that it "seriously violates the one-China principle and harms China's sovereignty".

    "The US must stop obstructing China's great reunification. Taiwan is an inalienable part of China".

    China exerts international pressure on other nations to accept its "One China" principle - that there is only one Chinese nation, based in Beijing. Only 15 nations in the world have formal diplomatic relations with Taiwan.

    The US however, abides by the "One China" policy - which sees it recognising and having formal ties with China rather than Taiwan - but allows it to maintain a "robust unofficial" relationship with the island. That includes selling weapons for Taiwan to defend itself.

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    By Sui-Lee Wee

    SINGAPORE — The temperature had reached 86 degrees and was climbing. Humidity measured in at 75 percent. Sunshine glinted off the tall buildings.

    Fourteen volunteers, six climate researchers and a mobile biometeorological cart named “Smarty” prepared to set off for a “heat walk” in the Southeast Asian city-state’s downtown area. The volunteers had strapped on devices to measure their heart rates and the temperature of their skin. Winston Chow, the lead researcher, watched the scene as a sliver of sweat formed on his forehead.

    Mr. Chow and his team are part of Cooling Singapore, a multi-institutional project that was launched in 2017 with funding from the Singapore government. The project’s current goal is to build a computer model, or “digital urban climate twin,” of Singapore, which would allow policymakers to analyze the effectiveness of various heat mitigation measures before spending money on solutions that might not work. It is research that the Singapore government hopes can be replicated around the world.

    “People have always wondered which is the critical component of climate that really affects your discomfort. Is it low wind speed? Is it high air temperatures? Is it high radiation from the sun?” said Mr. Chow, an associate professor of science, technology and society at the Singapore Management University.

    “We get a handle on that, it can help a lot with smarter urban design at the planning level, or with how individuals deal with heat,” he said.

    Singapore’s wealth gives it the resources to invest in such high-tech solutions. But researchers say the Southeast Asian state’s geographical position also makes it a good model for others, particularly nations in the tropics. Situated near the Equator, the island has year-round temperatures that hover around 88 degrees Fahrenheit. Like the rest of the tropics, it has the extra burden of high humidity, at an average 84 percent.

    The research is especially relevant when many countries are being slammed by record temperatures. Heat waves in Britain, China, Japan and much of Europe have caused deaths, upended lives and forced tens of thousands of people to evacuate.

    In Singapore, the fear is that extreme heat could make the affluent city-state uninhabitable. Temperatures are rising at twice the global average. A national climate change study in 2015 predicted that Singapore’s daily mean temperature could rise by between 2.5 degrees and 8.3 degrees Fahrenheit toward the end of this century. In 2019, the prime minister, Lee Hsien Loong, said in his National Day rally speech that Singapore’s weather was “palpably hotter” and that rainstorms were heavier, adding that “this will very likely worsen over the next few decades.”

    Scientists have warned that the combination of high heat and humidity — known as extreme wet-bulb temperature — is potentially one of the deadliest consequences of global warming. Sustained exposure to certain thresholds of high heat and humidity makes it difficult for people’s bodies to cool down, as they cannot effectively perspire. That can be fatal, even for healthy people. Young children and older people are particularly at risk.

    “We are very worried about climate change,” said Zhang Weijie, director of energy and climate policy at the Ministry of Sustainability and the Environment. “It is an existential challenge for us.”

    “It is so important for us to keep Singapore livable and to be able to pursue the activities that we have right now,” he added.

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    Critics say Singapore could still do much more to slow the potentially catastrophic effects of climate change. Nearly all of its energy supply comes from fossil fuels, and it is home to one of the world’s largest oil refining and petrochemical complexes. It encouraged the near-ubiquitous use of the air-conditioner, which Lee Kuan Yew, Singapore’s first prime minister, once called the most important invention of the 20th century.

    But constantly running air-conditioners in the city-state became prohibitively expensive. About 25 percent of low-income households living in one- or two-bedroom public housing apartments have air-conditioners, according to a 2019 government survey. In 2019, a senior minister said air-conditioners made up a “sizable” proportion of carbon emissions from buildings and households, the second highest source after the industrial sector.

    Gerhard Schmitt, the former lead principal investigator for Cooling Singapore, said the idea for the project started because he had asked a group of older residents in 2011 whether Singapore had always been this hot. They told him that it never used to be so bad and that they had once been able to spot morning dew on grass.

    Mr. Schmitt and his team of researchers started investigating what happened. It became clear that urbanization had made Singapore a lot warmer than before. In recent decades, the government transformed the city-state by building tall skyscrapers, piling concrete, steel and glass where Singapore’s natural forests once stood.

    That contributed directly to what climate researchers call the “urban heat island” effect, where the difference between downtown Singapore and the forests in the northwestern part of the island can exceed 12.6 degrees.

    In 2017, researchers for Cooling Singapore recommended 86 ways the city-state could modify its planning, such as changing the direction of buildings to create wind flow and using district cooling systems — which pipe chilled water to surrounding buildings to cool the air — instead of relying on air-conditioners.

    They had also said that using reflective paints would be a good way to mitigate heat. But Peter Crank, a research fellow with Cooling Singapore, said they are expensive, so the “cost-benefit is potentially challenging.”

    Before Cooling Singapore, the government had not fully identified the biggest factors influencing heat, according to Mr. Zhang, of the environment ministry. Now it is able to quantify how increasing greenery or reducing the number of cars in certain areas can affect temperatures — and tweak measures based on the needs of each district.

    Previous heat studies typically relied on data derived from weather stations, which did not entirely reflect what people like Rachel Pek, 23, felt on the ground.

    With sweat pouring down her face, Ms. Pek, a climate researcher, wheeled the mobile cart around for about an hour on the campus of Singapore Management University in downtown Singapore. Some neighborhoods, particularly those devoid of shade, were much hotter than others.

    On Bencoolen Street, where tall buildings block the morning sun, the mean radiant temperature — a metric that measures not just the air temperature, but also the radiation from a person’s surroundings — was 82 degrees. About a third of a mile away, on Queen Street, which was exposed to more sky, it was 127.4 degrees.

    “The prevailing hypothesis now is that the presence or absence of shade in a place like Singapore is the critical determinant in adjusting to heat exposure,” said Mr. Chow. To address this, Singapore has pledged to plant one million trees by 2030 and has planted more than 388,000 so far.

    But Mr. Chow said it is not just the number that is important, it is also the type of tree, ideally ones that have “canopies with maximum shade.” “If you have small trees, like palm trees, it’s not going to cut it,” he said.

    One of the volunteers, Shamil Kuruppu, said he has stopped taking long walks, which he used to enjoy back in his hometown in Negombo, Sri Lanka. Now, he works out only in air-conditioned gyms.

    “I really like it here,” said Mr. Kuruppu, 28. “The only complaint I have is the weather.”

    Yuliya Dzyuban, a research fellow with Cooling Singapore, said one goal that the scientists have now is to find ways to create “islands of relief” in the city, places where people can get the feeling of a cool breeze or air-conditioning after walking outside on a hot day.

    Research has found that small changes in urban design and vegetation can create these pleasurable sensations, Ms. Dzyuban said. A better understanding of how and when people are exposed to heat could even help governments come up with plans to encourage more people to take public transportation, she added.

    To get people to change their habits, “We need to think about how to make their experiences more comfortable and more pleasurable,” she said. “Because otherwise, they won’t do it.”

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    BBC

    Ayman al-Zawahiri: How US strike could kill al-Qaeda leader - but not his family

    By Bernd Debusmann Jr, BBC News& Chris Partridge, BBC weapons expert

    Just over an hour after sunrise on 31 July, long-time al-Qaeda boss Ayman al-Zawahiri walked out onto the balcony of a downtown Kabul compound - reportedly a favourite post-prayer activity of the veteran Egyptian jihadist.

    It would be the last thing he would do.

    At 06:18 local time (01:38 GMT), two missiles slammed into the balcony, killing the 71-year-old but leaving his wife and daughter unscathed inside. All the damage from the strike appears to be centred on the balcony.

    How was it possible to strike so precisely?

    Here's how the type of missile, and a close study of Zawahiri's habits, made it happen - and why more strikes could follow.

    Laser accuracy

    The type of missile used was key - and these were said by US officials to be drone-fired Hellfires - a type of air-to-surface missile that has become a fixture of US counter-terrorism operations overseas in the decades since the 11 September 2001 attacks.

    The missile can be fired from a variety of platforms, including helicopters, ground vehicles, ships and fixed wing aircraft - or, in Zawahiri's case, from an unmanned drone.

    The US is believed to have used Hellfires to kill Iranian general Qassem Soleimani in Baghdad in early 2020, and the British-born Islamic State jihadist known as "Jihadi John" in Syria in 2015.

    Among the main reasons for the Hellfire's repeated use is its precision.

    When a missile is launched from a drone, a weapons operator - sometimes sitting in an air-conditioned control room as far away as the continental US - sees a live video stream of the target, which the drone's camera sensors feed back via satellite.

    Using a set of "targeting brackets" on the screen, the camera operator is then able to "lock up" the target and point a laser at it. Once the missile is fired, it follows the path of that laser until striking the target.

    There are clear, sequential procedures the crew operating the drone must follow before taking action, to minimise the risk of civilian casualties. In past US military or CIA strikes, this has included calling on military lawyers for consultations before the order to fire is given.

    Professor William Banks, an expert on targeted killings and the founder of the Syracuse University Institute for Security Policy and Law, said that officials would have had to balance the risk of civilian deaths with the value of the target.

    The Zawahiri strike, he added, "sounds like a model application" of the process.

    "It sounds like they were very careful and deliberate in this instance to find him in a location and at a time when they could hit just him and not harm any other person," Prof Banks said.

    In the case of the Zawahiri strike, it has been suggested, but not confirmed, that the US also used a relatively unknown version of the Hellfire - the R9X - which deploys six blades to slice through targets using its kinetic energy.

    In 2017, another al-Qaeda leader and one of Zawahiri's deputies, Abu Khayr al-Masri, was reportedly killed with an R9X Hellfire in Syria. Photos of his vehicle taken after the strike showed that the missile had cut a hole in the roof and shredded its occupants, but without signs of an explosion or any further destruction to the vehicle.

    US tracked Zawahiri's 'balcony habit'

    Details are still emerging about what intelligence the US gathered before launching the Kabul strike.

    In the aftermath of the attack, however, US officials said they had enough information to understand Zawahiri's "pattern of life" at the house - such as his balcony habit.

    This suggests US spies had been watching the house for weeks, if not months.

    Marc Polymeropoulos, a former senior official at the CIA, told the BBC that it is likely that a variety of intelligence methods were used before the strike, including spies on the ground and signals intelligence.

    Some have also speculated that US drones or aircraft took turns monitoring the location for weeks or months, unheard and unseen from the ground below.

    "You need something that's near certainty that it is the individual, and it also has to be done in a collateral free environment, meaning no civilian casualties," he said. "It takes a lot of patience."

    The Zawahiri strike, Mr Polymeropoulos added, benefited from the US intelligence community's decades of experience tracking down individual al-Qaeda figures and other terrorist targets.

    "We are outstanding at this. It's something that the US government has gotten very good at over 20 years," he said. "And Americans are far safer for it."

    However, US operations of this kind do not always go according to plan. On 29 August 2021, a drone strike on a car just north of Kabul airport, intended to target a local branch of the Islamic State group, killed 10 innocent people instead. The Pentagon acknowledged that a "tragic mistake" had been made.

    Bill Roggio, a senior fellow at the Foundation for Defence of Democracies who has been tracking US drone strikes for many years, said that the Zawahiri strike was likely "much more difficult" than previous killings to execute, given the absence of any US government presence or assets nearby.

    Past drone strikes against nearby Pakistan, for example, were flown from Afghanistan, while strikes against Syria would have been conducted from friendly territory in Iraq.

    "[In those places] it was far easier for the US to reach those areas. It had assets on the ground. This was far more complicated," he said. "This is the first strike against al-Qaeda or the Islamic State in Afghanistan since the US left. This isn't a common occurrence."

    Could this happen again?

    Mr Roggio said he "wouldn't be surprised" if similar strikes against al-Qaeda targets take place in Afghanistan again.

    "There is no dearth of targets," he said. "The potential next leaders [of al-Qaeda] will very likely be moving to Afghanistan, if they're not there already."

    "The question is if the US still has the ability to do this with ease, or is it going to be a difficult process?" he added.

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    How the US found al-Qaeda's top man in Kabul

    Who was Ayman al-Zawahiri?

    US kills al-Qaeda leader in Afghanistan drone strike

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    France24 - World

    Paris ramps up fight against monkeypox with new vaccine centre serving most-affected groups

    Issued on: 02/08/2022 - 19:26

    Mariamne EVERETT Follow

    French health authorities announced Tuesday that 2,171 monkeypox cases have so far been confirmed in France, more than half of them in the Paris region. To combat this rising number, local authorities have opened the capital’s first vaccination centre dedicated entirely to administering the smallpox vaccine – which has been found to be effective against monkeypox – to targeted groups.  

    Located in Paris’s 13th arrondissement (district), the dedicated monkeypox vaccine centre currently consists of one waiting room with small adjoining vaccination at the Edison community health centre.  

    Upon entering, patients are immediately informed that they can only be vaccinated if they have reserved on Doctolib, a privately run website that many French residents use to book medical appointments. Staff at the reception desk have the patient fill out a questionnaire and verify their identities, although patients are not required to have a doctor’s prescription to be inoculated.

    The French government said last week it would mobilise more people to help administer vaccines, including doctors, nurses and medical students. Once patients have been vaccinated, they will be booked in for a second appointment within 28 days, although health authorities have said this time limit may be extended.  

    If someone comes to the centre with monkeypox symptoms, they are immediately sent home to self-isolate for the duration of the illness, which typically lasts two to four weeks. Samuel Etien, a medical student and volunteer at the centre, recommends people consult a physician if they notice any kid of rash consisting of large hardened pimples with pus or crusts developing in the area around their mouth or the palms of their hands; pimples that often appear all at once; and mouth or anal pain. The medical student says the most common symptoms are a red rash on the anal or oral mucous membranes, a cluster of pimples, influenza-like symptoms (fever, aches) and swollen lymph nodes in the neck and armpits. Etien said confirmed or suspected cases should be isolated as soon as possible.

    Serving 'at risk' groups 

    Some 95 percent of French monkeypox cases have been diagnosed in men who have sex with men, and a quick glance around the waiting room confirms that most of those being inoculated on Monday were male.    

    The vaccine centre is currently prioritising the most at-risk populations, including gay men, trans people, those with multiple sexual partners and sex workers, with no immediate plans to open up vaccinations to the general public. In an effort to encourage sex workers to get a preventative dose of smallpox, the centre is planning to allow sex workers to make appointments through third-party associations in addition to Doctolib.         

    Frederique and Hervé, two gay men who acknowledged they were in the high-risk group, said they were getting the vaccine because "the illness is spreading and we’re going on holiday to Africa so we wanted to take pre-cautions".  

    "This isn’t just a gay disease," they said as they left the centre. It’s a statement echoed by Dr. Yannick Simonin, a virologist and lecturer specialising in emerging viruses at the University of Montpellier, who told Le Monde : "Anyone who has close physical contact with another person who has contracted monkeypox is at risk, regardless of sexual orientation. Monkeypox does not only concern this (homosexual) community, even though the number of cases within it is currently over-represented."    

    Renaud, 50, said he got vaccinated since he is considered "a person at risk" as a gay man with multiple sexual partners. He only needed a single dose since he was vaccinated against smallpox when he was younger. While it was difficult at first to secure an appointment on Doctolib he said the government was handling the outbreak well.

    Adrian, another gay man, said he has multiple sexual partners and wanted to get the vaccine so he could "have a normal life without being scared". He expressed hope that the virus will continue to be taken seriously, as he feels the government reacted too slowly to the Covid-19 outbreak. 

    Anne Souyris, the deputy mayor of Paris in charge of public health, said there are plans to expand the vaccine centre “as much as possible”, adding that other venues could be opened if there are enough personnel to staff them. Through these and other measures, she hopes that “this epidemic will be contained, or at least slowed down, by the end of the summer".

    Etien said he remains "concerned”.

    “The number of cases is doubling every two weeks at the moment and no similar situation of monkeypox infection has occurred in Europe to date," he said.

    "Vaccinations have started well and will continue and intensify throughout the summer and even into September. But what is missing are public information campaigns and walk-in vaccination centres, which would facilitate access for people who are isolated" or less well-informed about the risks.

    He said vaccine centres had been set up quickly, likely because of previous experience with Covid.

    However, he said, the vaccines are not being managed in the same way due to the secrecy surrounding smallpox, which can be a potent biological weapon. The French state keeps stocks of the vaccine in case of a biological attack.

    Amélie Verdier, the head of the Paris regional health agency, told AFP on Monday that the speed of the vaccine roll-out is still hampered by a shortage of trained professionals to administer them at centres across the capital. 

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    France to mobilise extra support for monkeypox vaccines as 1,700 infected

    Spain and Brazil report first monkeypox-related deaths outside Africa

    PUBLIC HEALTH

    WHO declares monkeypox a global health emergency

    Известия (RUS)

    Госдеп предупредил о возможных терактах после ликвидации аз-Завахири

    Ликвидация лидера группировки «Аль-Каиды» (террористическая организация, запрещена в России) Аймана аз-Завахири может спровоцировать агрессию боевиков по отношению к США. Об этом во вторник, 2 августа, предупредили сотрудники Госдепа.

    Напор с высоты: США готовят бомбардировки террористов в Афганистане Чем американские власти ответят на убийство своих военных в Кабуле

    «После смерти аз-Завахири сторонники «Аль-Каиды» или связанных с ней террористических организаций могут пытаться атаковать американские объекты, служащих и граждан», — говорится в официальном сообщении ведомства.

    На фоне повышенного риска власти рекомендовали жителям страны сохранять высокий уровень бдительности и следить за обстановкой во время поездок за границу.

    В Госдепе признали беспокойство по поводу возможных проявлений насилия в отношении американцев, включая убийства, похищения, угон транспорта и т.п. Власти предполагают, что террористические организации продолжают планировать атаки против США в различных регионах мира.

    В этот же день координатор по стратегическим коммуникациям в Совете национальной безопасности (СНБ) Белого дома Джон Кирби отметил, что США намерены проводить новые антитеррористические мероприятия в Афганистане, если это будет необходимо.

    Накануне госсекретарь США Энтони Блинкен обвинил участников радикального движения «Талибан» (находится под санкциями ООН за террористическую деятельность) в нарушении обязательств по гарантиям антитеррористической безопасности. Таким образом он отреагировал на информацию об укрывательстве в Кабуле одного из лидеров «Аль-Каиды» Аймана аз-Завахири.

    Ранее в этот день президент Джо Байден заявил, что контртеррористическая операция по уничтожению одного из главарей «Аль-Каиды» Аймана аз-Завахири стала успехом во всех аспектах.

    Он подчеркнул, что США никогда не позволят, чтобы Афганистан вновь превратился в пристанище для террористов.

    В понедельник агентство Associated Press сообщило, что США ликвидировали в Кабуле одного из главарей террористической группировки «Аль-Каида» Аймана аз-Завахири.

    При этом 15 июня секретарь Совета безопасности России Николай Патрушев заявил, что США создали террористические организации «Аль-Каида» и «Талибан» (находится под санкциями ООН за террористическую деятельность) и пользуются ими в своих целях.

    До этого, 3 декабря, США в Сирии нанесли удар, нацеленный против высокопоставленного члена террористической группировки «Аль-Каида».

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    New York Times - World

    Dr. Oh, ‘the God of Parenting,’ Will See You Now. On Television.

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    The Saturday Profile

    In South Korea, Dr. Oh Eun-young, a celebrated psychiatrist, has helped destigmatize seeking therapy and blown up the traditionally private relationship with patients by putting it all on TV.

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    By John Yoon

    SEOUL — Appointment day was finally here. The parents had waited for a month to see the renowned psychiatrist in South Korea about their child’s issues. They entered the room, the doctor arrived, and the door closed.

    Then the teleprompters turned on, the cameras started rolling, and the producer shouted, “Action!”

    So began the taping of “My Golden Kids,” one of the most popular reality shows in South Korea. Reigning over the episode was Dr. Oh Eun-young, a specialist in child and adolescent psychiatry who has been called the “god of parenting.”

    Her mantra: “There is no problem child, only problems in parenting.”

    In a country where celebrity is often personified by young megastars churned out by an exacting entertainment industry, Dr. Oh, 57, occupies a singular cultural place. She draws millions of viewers on television and the internet, dispensing advice on parenting and marriage.

    Through a portfolio of shows — and books, videos and lectures — she has redefined therapy for Koreans, blown up the traditionally private relationship between doctor and patient and introduced the nation to accessible vocabulary on mental health issues.

    “She is the mother that you wish that you would have had in your childhood,” said Dr. Yesie Yoon, a Korean American psychiatrist in New York who grew up watching Dr. Oh’s shows. “People really put their personal feelings toward popular figures in the media. And I feel like she’s serving a kind of good mother role to a lot of Korean people.”

    Her success is all the more notable in a country where taboos about seeking mental health treatment have deep roots and getting therapy has traditionally been a furtive enterprise.

    South Koreans attest to Dr. Oh’s role in destigmatizing psychiatric treatment, and the fact that some are willing to share their struggles on her shows is a watershed cultural moment. Practitioners in Dr. Oh’s field say it is becoming easier to persuade South Koreans to get therapy or take medication.

    In South Korea, about one in four adults has reported having a mental disorder in his or her lifetime, with only one in 55 receiving treatment in 2021, according to the National Mental Health Center. (One in five American adults received mental health treatment in 2020, according to the Centers for Disease Control and Prevention.) South Korea has among the world’s highest suicide rates; it was the fifth leading cause of death in 2020, the government says. Among people in their 20s, it accounted for 54 percent of deaths.

    When Dr. Oh started her career as a medical doctor in 1996, many South Koreans associated mental illness with weakness, she said in an interview at a counseling center in the wealthy Seoul district of Gangnam. Some even believed that people could become mentally ill from studying psychiatry. Over the years, those attitudes have transformed.

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:

    Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.

    Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.

    Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.

    In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.

    Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention

    “Compared to when I took my first steps as a doctor,” she said, “more people have realized that talking to a psychiatrist is something helpful — not something embarrassing at all.”

    Dr. Yang Soyeong, a psychiatrist practicing in Seoul, agreed: “Parents can be afraid of having their mistakes pointed out by a psychiatrist. But because Dr. Oh does that so gently on television, I think that has lowered people’s apprehension for visiting the clinic.”

    The United States has long made stars out of one-name medical personalities like Dr. Phil and Dr. Oz, who have drawn criticism for their tactics. Dr. Oh’s celebrity has also spilled out of the medical arena. In Seoul, a life-size cutout of her stands in front of a mobile phone dealership advertising the carrier’s family plans. She appears in TV commercials for a health insurance company.

    Dr. Oh, who runs one hospital and four counseling centers, has been using TV as a therapeutic platform since 2005, when she started her broadcast career giving lectures about childhood developmental disorders.

    On “My Child Has Changed,” which aired from 2005 to 2015, each episode was dedicated to a family’s problems. Dr. Oh entered their homes for counseling sessions, and the takeaway from many episodes was that a lot of children’s problems were caused by parental abuse, lack of understanding or negligence.

    In a signature flourish of the show, Dr. Oh would dispose of every object the parents used to beat their children — back scratchers, umbrellas, shoehorns, broken chair legs.

    When “My Golden Kids” launched in 2020, the pandemic, with its social restrictions, was forcing people to confront loved ones’ problems full on. Rather than visiting herself, Dr. Oh now sends a camera crew into homes to record what transpires; clips are aired when families discuss issues in the studio.

    The problems shown have run the gamut: A 9-year-old yelling at his mother, a 5-year-old self-harming, a 12-year-old stealing from his mother, a 14-year-old having unexplained, chronic vomiting.

    Even with a family’s consent, the in-home cameras can feel highly intrusive. But giving a doctor the chance to assess family interactions in real-life settings, not the confines of a psychiatrist’s office, has diagnostic advantages, experts say.

    “It’s a child psychiatrist’s dream,” said Dr. Yoon, the New York psychiatrist. “In my clinic, I only address and discuss the things that they bring to me. I may ask questions to dig deeper that they may not answer, and they may not answer truthfully.”

    The show illustrates how much work the parents do in following through with the doctor’s advice. It also shows how change can take time, and how old issues can resurface.

    Since “My Golden Kids” began, Dr. Oh has expanded her TV empire to include “Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell,” in which she counsels couples; and “Dr. Oh’s Golden Clinic,” in which she advises individuals. She says she has a plan to tackle the country’s low birthrate by easing people’s fear of having children. She also hopes to feature more Korean families who live abroad and encounter cultural and language barriers.

    Dr. Oh was born premature, and she said the doctors were not sure she would survive. Until she was about 2, she was smaller than her peers and had a “difficult temperament”: picky with food, often sick and crying every night. She attributes her comfort with herself as an adult to her parents, saying she had “received a lot of love from them and felt understood by them.”

    She received bachelor’s and master’s degrees from Yonsei University’s College of Medicine, and a medical degree from Korea University’s College of Medicine. She married a doctor, and their son is in the military.

    “We were all someone’s children at some point,” she said. “The point isn’t to blame parents for every problem but to emphasize that they are incredibly important figures in children’s lives.”

    At a recent taping of “My Golden Kids,” a panel of comedians and celebrities appeared. They and Dr. Oh greeted the parents of a child who had refused to attend school for months. Video of the family’s home life was shown. The doctor then shared her recommendations.

    She has critics. Lee Yoon-kyoung, 51, an activist for education reform and parental rights and the mother of two high school-age sons, worries that Dr. Oh’s celebrity might lead viewers to consider her words as gospel when there might be multiple interpretations of the same behavior.

    “Of course, we acknowledge her expertise,” Ms. Lee said, “but some parents get a bit uncomfortable when people deem her opinions unconditionally true, as if her words were divine.”

    Some viewers have questioned the wisdom, as well as the privacy implications, of putting yelling, hitting families on television. On “My Golden Kids,” Dr. Oh does not explicitly identify the children, but faces are not obscured, and parents state their own names and call their children by name.

    Videos of episodes have been uploaded to YouTube, generating humiliating comments about the families. Comments have since been turned off. But some parents and mental health professionals, noting that the internet is forever, have demanded the show blur faces.

    Dr. Oh says blurring could make it harder for people to empathize, inviting more abuse. Viewers, she said, should consider the problems televised as all part of the human experience. “The main reason I do these shows is that understanding children is the starting point of understanding people,” she said.

    Ban Su-jin, a 42-year-old mother of three from Incheon, had privacy concerns when she appeared on “My Golden Kids” in 2020 to consult about a son who feared leaving the house.

    “My husband was worried that my son’s friends would make fun of him for having this problem,” she said. But they agreed it was “worth risking anything.”

    After the taping, she said, her son’s anxiety improved drastically. The episode drew some negative messages, Ms. Ban said, but also encouragement from friends and neighbors.

    “The episode,” she said, “helped them understand how much pain my son had borne.”

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    France24 - Monde

    RD Congo : au moins deux morts dans des tirs de Casques bleus à un poste-frontière

    Publié le : 31/07/2022 - 19:01

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    Au moins deux personnes ont été tuées dans l'est de la RD Congo, dimanche, lorsque des Casques bleus ont ouvert le feu sur un poste frontalier. Une enquête sur les circonstances de l'incident a été ouverte par la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo.

    Au moins deux personnes ont été tuées, dimanche 31 juillet, lorsque des Casques bleus ont ouvert le feu sur un poste frontalier avec l'Ouganda, dans l'est troublé de la République démocratique du Congo, où des manifestations anti-ONU ont secoué la région la semaine dernière.

    Dans une vidéo de l'incident partagée sur les réseaux sociaux, on voit des hommes dont au moins un en tenue de policier et un autre en tenue militaire congolaise, s'avancer vers le convoi immobilisé de l'autre côté de la barrière fermée à Kasindi, dans le territoire de Beni, à la frontière avec l'Ouganda.

    Après un échange verbal, on voit les présumés Casques bleus tirer des coups de feu, avant d'ouvrir la barrière et de franchir le poste.

    "Des militaires de la Brigade d'Intervention de la force Monusco [Mission de l'Organisation des Nations Unies, NDLR] de retour de congé ont ouvert le feu au poste frontalier pour des raisons inexpliquées et forcé le passage. Cet incident grave a causé des pertes en vies humaines et des blessés graves", déplore la mission onusienne dans un communiqué sans fournir de bilan précis.

    "Le bilan est de deux morts", a déclaré à l'AFP Joël Kitausa, un responsable de la société civile de Kasindi, qui a fait également état de 14 blessés. 

    La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, s'est dite "profondément choquée et consternée par ce grave incident", selon le communiqué de la mission.

    🚨La cheffe de la #MONUSCO🇺🇳, Bitou Keita, se dit profondément choquée et consternée par le grave incident survenu ce matin, à Kasindi.Les auteurs de la fusillade ont été identifiés et mis aux arrêts en attendant les conclusions de l’enquête.👇https://t.co/xBCtB0ZmsQ

    July 31, 2022

    Une enquête ouverte

    "Face à ce comportement inqualifiable et irresponsable, les auteurs de la fusillade ont été identifiés et mis aux arrêts en attendant les conclusions de l'enquête qui a d'ores et déjà commencé en collaboration avec les autorités congolaises", précise la Monusco.

    "Les contacts ont été également établis avec le pays d'origine de ces militaires pour qu'une procédure judiciaire soit initiée urgemment avec la participation des victimes et des témoins, afin que des sanctions exemplaires soient prises dans les meilleurs délais", ajoute la mission onusienne, sans mentionner la nationalité de ces Casques bleus.

    Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est quant à lui dit "outré" par cette fusillade. Il a souligné "avec la plus grande fermeté la nécessité d'établir la responsabilité de ces événements" et approuve "la mise en détention du personnel militaire mis en cause dans cet incident et l'ouverture immédiate d'une enquête", a précisé dans un communiqué un porte-parole adjoint du secrétaire général, Farhan Haq.

    Manifestations anti-ONU

    La semaine dernière, des manifestations meurtrières accompagnées de destructions et pillages ont eu lieu dans plusieurs villes de l'est de la RDC pour réclamer le départ des Nations unies. 

    À Goma, Butembo, Beni et d'autres localités, des manifestants avaient pris d'assaut les installations de la Monusco. Un total 19 personnes, dont trois Casques bleus, ont été tuées dans ces manifestations violentes.

    Les manifestants accusent les Casques bleus d'inefficacité dans la lutte contre la centaine des groupes armés responsables du chaos dans lequel sont plongées les provinces de l'est du pays depuis près de 30 ans.

    Une des plus importantes et des plus coûteuses missions de l'ONU au monde, la Monusco est présente en RDC depuis 1999. Elle compte actuellement plus 14 000 soldats de la paix, avec un budget annuel d'un milliard de dollars.

    En visite en RD Congo, Jean Pierre Lacroix, chef du département de paix de l'ONU a indiqué samedi être venu pour "parler avec les autorités congolaises, examiner les moyens par lesquels nous pourrons à la fois éviter se reproduire ces incidents tragiques et surtout mieux travailler ensemble pour atteindre nos objectifs". 

    "Nous souhaitons que les conditions soient réunies, notamment le retour de l'autorité de l'État, pour que la Monusco puisse avoir terminé sa mission le plus vite possible et laisser la place à d'autres formes de soutien international", a-t-il affirmé.

    Avec AFP

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    RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri

    RD Congo : plusieurs morts lors de manifestations contre la mission de sécurité de l'ONU

    Valeurs Actuelles

    Val-de-Marne : le commissariat de Vitry-sur-Seine attaqué à coups de cocktails Molotov

    Dans le Val-de-Marne, le commissariat de Vitry-sur-Seine a été ciblé par un grand nombre d’individus dans la nuit du dimanche 31 juillet au lundi 1er août. Selon nos informations, plusieurs cocktails Molotov ont été jetés dans la cour du bâtiment, tandis que le commissariat a essuyé une pluie de mortiers. Aucun blessé n’est à déplorer, et pour l’heure, trois personnes – parmi lesquelles un individu prénommé Mohamed B. – ont été interpellées, a confié une source policière à Valeurs Actuelles.

    🔴 Le commissariat de Vitry sur Seine (94) a été attaqué cette nuit, indique une source policière à @Valeurs. Plusieurs cocktails Molotov ont été jetés dans la cour du bâtiment et une pluie de mortiers est tombée sur le commissariat. Pas de blessés. Un auteur interpellé.

    — Amaury Brelet (@AmauryBrelet) August 1, 2022

    « Un but : tuer des policiers »

    Peu après les faits, Matthieu Valet, commissaire de police et secrétaire national adjoint du Syndicat indépendant des commissaires de police, a réagi sur son compte Twitter, évoquant « une attaque coordonnée n’ayant qu’un but : tuer des policiers ». Et de conclure : « Courageux, nos collègues n’ont rien lâché pour interpeller ces voyous. »

    Une attaque coordonnée n’ayant qu’un but: tuer des policiers! Ce 1er Août, vers 1H, des criminels ont pris d’assaut le commissariat de Vitry-sur-Seine (94), en jetant des cocktails Molotov sur des #policiers! Courageux, nos collègues n’ont rien lâché pour interpeller ces voyous. pic.twitter.com/srii4vBxst

    — Matthieu Valet (@mvalet_officiel) August 1, 2022

    Au cours des dernières semaines, nombreux sont les policiers à avoir été la cible de violences. Notamment dans le quartier lyonnais de la Guillotière, mais également à Saint-Malo, à Nice ou encore à Aix-en-Provence. Alors que ces agressions sont de plus en plus nombreuses, les forces de l’ordre sont de plus en plus poussées à faire usage de la force en cas de problème. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Inspection générale de la police (IGPN), dédié à l’ensemble des situations traitées par la police des polices en 2021. D’après ces données, citées par Le Figaro, les policiers français ont fait usage de leur pistolet électrique à 2 699 reprises en 2021. Autrement dit, deux fois plus qu’en 2017. Dans le rapport, il est précisé que cette arme non-létale a été utilisée en « mode contact » dans 50 % des cas. Quant au « mode dissuasif » et au « mode tir », ils se sont partagé le reste.

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    L'Humanité

    Cactus 40. Les riches gagnent à tous les coups

    Actu

    Camille Bauer

    Les marchés chutent, les taux montent. Pas de problème pour les riches États-Uniens. Alors que les ménages pauvres et modestes se serrent la ceinture, ou pompent sur leur épargne pour faire face à la crise, eux empruntent à tour de bras. En témoigne l’explosion des prêts dans les branches gestion de patrimoine des grosses banques. « Les périodes de volatilité et de chute des marchés sont précisément les moments où les riches gagnent de l’argent », résume un avocat spécialiste du patrimoine au Wall Street Journal. C’est ça qui est bien quand on est riche : quelle que soit la conjoncture, elle est toujours bonne.

    cac 40
    Известия (RUS)

    Посол РФ назвал шантажом новые антироссийские санкции США

    Очередные антироссийские санкции Вашингтона являются банальным шантажом для вытеснения России с мирового рынка. Об этом 3 августа заявил посол РФ в США Анатолий Антонов.

    Выход — платный: Renault потерял €2,3 млрд после ухода из России Мировые продажи автомобилей концерна упали на 12%

    «Раскрученная Вашингтоном санкционная машина продолжает штамповать ограничения против отечественного бизнеса в попытке вытеснить Россию с мировых рынков. Занять освободившиеся позиции за счет банального шантажа, а не справедливой конкуренции», — приводятся его слова в Telegram-канале посольства.

    Антонов сделал при этом вывод, что американская сторона не может уже «придумать что-либо новенькое», поскольку многие санкции повторяются.

    Посол отметил также, что, несмотря на заверения минфина США о выведении металлопродукции и удобрений российского производства из-под рестрикций, банки, страховщики и транспортно-логистические фирмы отказываются от работы с отечественными предприятиями.

    Он подчеркнул, что такое «усердие» Вашингтона дополнительно расшатывает глобальные рынки, которые уже страдают от нарушений цепочек поставок. Посол предрек наибольший ущерб от сложившейся ситуации развивающимся странам.

    Антонов добавил, что изолировать Россию при всех стараниях не получится, потому что российская сторона зарекомендовала себя в качестве «ответственного, надежного поставщика, заинтересованного в поддержании крепких взаимовыгодных торговых связей с зарубежными партнерами».

    Накануне государственный секретарь США Энтони Блинкен сообщил о введении визовых ограничений в отношении 893 официальных лиц России, в том числе членов Совета Федерации и военных. Аналогичные санкции введены в отношении 31 иностранца, которые поддержали присоединение Крыма к России.

    Также Вашингтон расширил черный список, добавив в него 13 россиян и 36 организаций из РФ.

    До этого, 28 и 29 июля, США уже расширяли антироссийские санкционные списки. Так, сначала в черный список попали двое россиян и четыре организации из РФ, на следующий день еще 13 россиян и 36 организаций из РФ.

    Российская сторона в ответ на действия США 6 июня внесла 61 гражданина Соединенных Штатов в свой стоп-лист, в том числе крупных руководителей и чиновников Госдепартамента.

    Санкции стран Запада усилились после того, как 24 февраля президент РФ Владимир Путин объявил о начале операции по защите мирного населения Донбасса. Несколькими днями ранее ситуация в регионе обострилась из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик обратились за помощью к Москве.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - World

    Wounded All Blacks desperate to hit back against Springboks

    Issued on: 03/08/2022 - 03:52Modified: 03/08/2022 - 03:45

    Mbombela (South Africa) (AFP) – The All Blacks will be desperate to bounce back and prove their critics wrong when they go behind enemy lines to face world champions South Africa on Saturday.

    New Zealand clash with the Springboks in Mbombela, then Johannesburg seven days later, in the opening rounds of The Rugby Championship.

    The All Blacks have faced a barrage of criticism from pundits and fans in New Zealand since the humbling 2-1 home series defeat to Ireland. They have now lost four of their last five games.

    New Zealand's forwards must front up to the notoriously physical Springboks pack, but centre Rieko Ioane said the backs must also assert themselves.

    "There's plenty to work on," Ioane told reporters. "We, as backs, need to fire.

    "We know that we're coming up against a world-class outfit.

    "We need to get better all over the park, whether it's on attack or defence."

    He sees the two away Tests against the Springboks as a chance to wipe the slate clean.

    "It's a completely different beast that we're facing this week," he added.

    "The Irish play how they play and (South) Africa have some similarities, but they're smart footballers."

    This will be New Zealand's first match in South Africa for four years and comes with the All Blacks under enormous pressure after only one win in their last five Tests.

    Head coach Ian Foster has had to endure calls to stand aside, with Canterbury Crusaders' highly successful boss Scott Robertson waiting in the wings having already declared his interest.

    In the bitter aftermath of the Ireland defeats, New Zealand Rugby sacked Foster's assistant coaches John Plumtree and Brad Mooar, bringing in Crusaders forwards coach Jason Ryan.

    Scrum-half Aaron Smith said the blunt criticism of both Foster and All Blacks captain Sam Cane has been "hurtful".

    "It's actually quite ridiculous how ruthless it's been and I feel for them," he said before the squad left for South Africa.

    "The noise is the noise. The pressure of wearing the black jersey, or coaching it, is big."

    But Smith said the All Blacks have a great chance in South Africa to prove their critics wrong.

    "There's nothing better than the challenge of playing South Africa in South Africa, we know what's coming, and it's up to us as players to own our part of it and get our own stuff right," he said.

    Veteran lock Sam Whitelock said he has been using his experience of a previous pressure environment to help his team-mates.

    "When I first came into the team, we were going into the home Rugby World Cup (of 2011) and there was a lot of external pressure," he said.

    "The best advice I got given from the senior players was 'look, don't read into media, don't worry about all those things, just control what you can control'.

    "And that's the main thing that I've been trying to tell the boys. It's still true now."

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    “Ils m’ont attrapé le bras et la gorge” : un maire de Saône-et-Loire accuse de violences des gens du voyage

    Dimanche 31 juillet, à la mi-journée, des gens du voyage se sont illégalement installés à Senozan, au nord de Mâcon (Saône-et-Loire). Peu après leur arrivée, le maire de la commune, Vincent Faguet, a tenté de s’interposer, rapporte Le Journal de Saône-et-Loire, le même jour. L’édile dit avoir été victime de violences. En colère, il a décidé de déposer une plainte. « Quand je suis arrivé au stade, j’ai mis ma voiture en travers pour empêcher l’installation de nouvelles caravanes, a-t-il détaillé dans les colonnes du quotidien local. Dix personnes me sont tombées dessus. Je me suis fait agresser. Ils m’ont attrapé le bras et la gorge et m’ont fait comprendre que je devais partir et les laisser s’installer. Je n’ai pas eu le choix. »

    Une quarantaine de caravanes

    Dans cette affaire, tout a commencé quelques heures auparavant, dimanche 31 juillet. Le maire a confié à nos confrères avoir reçu de nombreux coups de fil, qui l’ont poussé à se rendre sur place : « J’ai été inondé d’appels d’habitants. » Des citoyens qui avaient constaté l’installation d’une quarantaine de caravanes sur le stade de football de la commune. D’après la compagnie de gendarmerie, les gens du voyage ont prévu de rester huit jours dans ce secteur. Le maire a précisé que c’était la première fois que des personnes de cette communauté s’installaient à Senozan.

    Au cours de l’après-midi, dimanche 31 juillet, Vincent Faguet a déposé une plainte au sein de la brigade de gendarmerie de Mâcon pour violences contre personne dépositaire de l’autorité publique, détaille le site d’actualités. En fin de journée, il n’avait toujours pas décoléré : « Je suis outré. En tant qu’élu local, je me sens abandonné par l’Etat sur ce sujet. La commune vient de dépenser 7 000 euros pour refaire le terrain de football. Et là, tout va être détruit. »

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    La femme du jour. Lidia Thorpe

    Femme du jour

    Camille Bauer

    Lidia Thorpe n’a pas peur de mettre les pieds dans le plat. Le 1er août, la sénatrice aborigène de Victoria, en Australie, a tenté de résister à l’obligation faite aux parlementaires de ce pays de jurer allégeance à la reine d’Angleterre. Poing levé façon Black Panthers, l’élue écologiste a modifié le texte qu’on lui demandait de lire, qualifiant la reine de « colonisatrice ». Née dans une famille de militants du droit des Premières Nations, dans un pays qui peine à reconnaître leur rôle et les heures sombres de son histoire, la sénatrice se définit comme une Aborigène fière. Elle est coutumière de coups d’éclat et de prises de position musclées face aux tenants de l’ordre établi. Accusée d’avoir manqué de respect aux institutions, elle a défendu son geste : « Ce pays a été envahi. Il n’y a pas eu d’accord avec ses Premières Nations… La vérité fait mal, mais je demande à tous de faire face à la vérité historique. »

    femme du jouraustralie
    France24 - World

    Beirut blast victim's parents wage lonely battle for justice

    Issued on: 03/08/2022 - 03:50Modified: 03/08/2022 - 03:47

    Beirut (AFP) – Paul and Tracy Naggear have lived in grief since the massive explosion that tore through the Lebanese capital in 2020 killed their three-year-old daughter, and their anger boils over the stalled investigation.

    The August 4 mega-blast, blamed on a fire that ignited tonnes of ammonium nitrate fertiliser haphazardly stored for years at Beirut harbour, was one of the largest non-nuclear detonations ever recorded.

    It destroyed thousands of homes, including the couple's apartment which overlooked the harbourside. Their daughter Alexandra was one of the youngest among the more than 200 people killed.

    Failed attempts to hold accountable the state officials whose negligence is widely blamed for Lebanon's worst peacetime disaster have made Alexandra's death even more bitter.

    "Our sadness is not the same, it keeps growing, because as time goes on, we miss Alexandra and feel her absence," said Tracy, 36.

    "Although we can learn to live with sadness, there is an anguish and anger that continues to grow" in the absence of justice, she told AFP in the lead-up to the tragedy's second anniversary on Thursday.

    Paul and Tracy moved out of Beirut and settled in the mountain town of Beit Mery, 10 kilometres (six miles) away following the blast.

    The walls and shelves of their home are adorned with pictures of Alexandra.

    Like hundreds of relatives of blast victims, they have received no answers from those at the top. And with investigations stalled, not a single official has been put on trial.

    "In the beginning, we were hopeful" about the fight for justice, Tracy said. "But now we feel that we are alone."

    'Exhausting'

    The port blast -- which was heard as far away as the island of Cyprus -- briefly reignited public anger against a ruling class that had already flared in a 2019 protest movement.

    The demonstrations were drained of momentum by a severe economic crisis and the coronavirus pandemic, before the monster explosion presented a stark reminder of the negligence of the country's leaders.

    In the wake of the disaster, Lebanon's ruling elite drew even more public ire by interfering in a local probe that aimed to pinpoint culpability.

    The lead investigator, Tarek Bitar, who was chasing after some of the country's top brass, has been barred from proceeding by a series of lawsuits filed by political leaders since last year.

    The lawsuits against Bitar are part of a wider campaign spearheaded by the Iran-backed Hezbollah movement which has called for his replacement, accusing him of bias.

    "It is exhausting to live in a country that lacks justice," Paul said, a painting of his daughter raising a Lebanese flag during the 2019 protests on a shelf behind him.

    "The criminals won't prosecute themselves," he added.

    For the bereaved father, justice can only be served through an international fact-finding mission -- a demand of many relatives and rights groups.

    The stalled domestic probe has been coupled with a decline in public mobilisation, as only relatives of blast victims still join demonstrations calling for accountability.

    "Unfortunately, we feel as though people have either lost hope or become lazy," Paul said.

    'Until death'

    Parliament member Melhem Khalaf, a former Beirut bar association head, has tried to fight the official impunity.

    During his time at the helm of the Beirut bar, the association helped 1,200 families affected by the explosion to file lawsuits against the state.

    But both domestic and external factors have hampered official investigations.

    Khalaf said international powers have yet to provide Lebanon with satellite images or reports drafted by foreign experts who participated in preliminary investigations.

    Back in Beit Mery, the living room is filled with pictures of Alexandra -- as well as with the belongings of Tracy's infant son Axel, who was born in March.

    Tracy took Axel to a protest organised by victims' families last month.

    "August 4 will be a big part of his life," Tracy said of her son.

    "We will fight for truth and justice until the day we die. But if we die before, I would want Axel to carry on the cause."

    © 2022 AFP

    Известия (RUS)

    Терапевт назвала отеки признаком опасных заболеваний

    Отеки могут свидетельствовать о варикозной болезни, об одностороннем лимфостазе, а также об опухолях, сдавливающих сосуды. Об этом в беседе с «Известиями» рассказала врач-терапевт, врач-эндокринолог «Инвитро-Воронеж» Елена Киселева.

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    «Появление отеков — всегда тревожная ситуация, потому что это говорит о проблеме: варикозной болезни, выраженной больше с одной стороны, об одностороннем лимфостазе — через лимфатические сосуды лишняя жидкость отводится из тканей снова в кровеносное русло. Также это может быть связано и с опухолями, сдавливающими сосуды. Если вы наблюдаете у себя односторонний отек, нужно немедленно обратиться к терапевту!» — подчеркнула она.

    По словам врача, само появление стойких отеков уже говорит о какой-то патологической ситуации в организме. Чтобы понять, с чем связаны отеки, необходимо обследовать сосуды нижних конечностей, прежде всего вены, сердце, почки, а иногда и брюшную полость, функцию щитовидной железы, кроветворение, нервную и иммунную системы.

    При этом в летний сезон вероятность появления отеков особенно высока, что связано с расширением сосудов на фоне жары. Это явление направлено на охлаждение организма: через расширенные сосуды проходит больше крови, которая при соприкосновении с окружающей средой через кожу должна охлаждаться и охлаждать весь организм.

    «При этом под силой гравитации кровь больше накапливается в сосудах конечностей, в большей степени в нижних, в особенности при сидячем образе жизни, так как именно мышечные сокращения способствуют движению крови по венам конечностей. При этом давление в сосудах повышается, плазма начинает просачиваться через поры в стенках сосудов в межклеточную жидкость, образуя отеки», — пояснила Киселева.

    В то же время усугубить ситуацию могут варикозная болезнь, проблемы с сердцем, почками или другими органами. Так, при уже имеющемся варикозе выраженность отеков увеличивается из-за большего депонирования крови, при проблемах с сердцем — из-за снижения скорости кровообращения, а при заболеваниях почек — из-за увеличения задержки жидкости.

    Как отметила специалист, для снижения рисков следует отказаться от пребывания на открытом солнце, а также соблюдать сбалансированное питание, чтобы организм получал все питательные вещества в нужном соотношении. Кроме того, важно пить больше чистой воды, больше двигаться и ограничить употребление продуктов, увеличивающих жажду (сладкие напитки, соль, специи).

    «Если же выполнение данных рекомендаций не приводит к уменьшению отеков, а тем более, если отек односторонний, то обязательно нужно обратиться к терапевту. Отечный синдром может быть симптомом очень грозных болезней самых разных органов и систем, а также сам таит в себе серьезные последствия для здоровья», — резюмировала врач.

    27 июля терапевт Ольга Исаева рассказала, каким должен быть рацион в жаркую погоду. В частности, в это время следует избегать жирной, острой и жареной пищи. Особое внимание стоит уделить свежести продуктов и их качеству.

    ВКонтакте
    France24 - World

    Colombian deforestation policy 'failure' a headache for new government

    Issued on: 03/08/2022 - 03:48Modified: 03/08/2022 - 03:42

    Bogota (AFP) – Colombian President Ivan Duque's environmental policies "failed" according to experts who dispute the outgoing right-wing government's claims to have reduced deforestation.

    With conservative Duque due to hand over to his left-wing successor Gustavo Petro on Sunday, the new government will have to find solutions to the problem.

    The South American country is one of the most biodiverse in the world, according to the United Nations, but between 2018 and 2021 it lost an area of forest larger than the size of the Gaza Strip (7,000 square kilometers, 2,700 square miles), according to official data.

    The Duque government "focused on military and judicial operations" to tackle deforestation, particularly in the Amazon rainforest, but these "failed," according to former environment minister Manuel Rodriguez (1991-96).

    And even though the deforestation figure is worse than the previous four years, from 2014-2017 (6,500 square kilometers), the government has defended its record.

    "This phenomena reduced by 34 percent compared to the trend model," said environment minister Carlos Correa when presenting the 2021 deforestation figure of 1,741 square kilometers.

    But instead of comparing that figure to the 1,717 square kilometers from 2020, the government contrasted it against a projection model based on the trend between 2008 and 2017, when deforestation was out of control.

    "So, faced with a hypothetical catastrophic scenario, is losing 1,700 square kilometers of forest good? I don't think so," said Rodrigo Botero, director of the Conservation and Development Foundation.

    Botero says the authorities' own figures show that rainforest loss increased between 2019 and 2021.

    "We are still at a very high point on the deforestation curve," Botero told AFP.

    "The fact that we have had three consecutive years of increase means that there is no control over the structural variables, it's an alarming sign."

    Colombia is not the only South American country struggling to rein in the loss of forests.

    Neighboring Brazil, which is home to the majority of the Amazon rainforest, saw a record amount lost in the first half of 2022.

    The figure of 3,750 square kilometers topped the previous record for the first half of the year, set in 2021.

    'Modest' government success

    President-elect Petro, who will be Colombia's first ever left-wing leader, has said he will prioritize the fight against climate change and environmental protection.

    Petro says he will suspend oil exploration to progressively move to clean energy and will restrict the expansion of farming in the Amazon.

    He also aims to create environmental reserves where indigenous and peasant communities can develop sustainable projects.

    But before then, the new president will need to decide what to do about his predecessor's strategy.

    In April 2019, eight months after coming to power, Duque launched the Artemisa military operation to fight deforestation using 23,000 soldiers.

    Since then, around 100 people have been arrested and a similar number of pieces of machinery confiscated.

    "Artemisa had 20 interventions, over four years that's a pretty modest number," said Rodriguez.

    "You have to create a state presence in terms of education and the generation of employment."

    Peasants have complained that the military operation attacked the weakest links in the chain rather than the large-scale architects of deforestation.

    Farming, land grabbing and the growing of drug crops are the main sources of deforestation.

    As part of the Paris climate accords, Colombia committed to eliminate deforestation by 2030.

    To do so, the environment ministry projects a reduction to 1,550 kilometers squared of lost forest in 2022 and just 1,000 square kilometers a year by 2025.

    The government of Norway, which like Germany and the United Kingdom sends millions of dollars in aid to Colombia to preserve its forests, has expressed its alarm at the likelihood that Colombia will miss its first target.

    And it could cost the country.

    "We are not seeing a constant reduction in the rate of deforestation ... the country could lose up to $260 million up to 2025 for not slowing it," Ole Bergum, Norway's climate and forests advisor in Colombia, told the El Tiempo newspaper.

    jss/vel/das/bc/jh

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    Le Mans : l’Afghan arrêté après avoir poignardé des passants mis en examen et écroué

    De nouveaux éléments ont été diffusés dans l’affaire de l’homme interpellé au Mans après avoir agressé plusieurs passants avec un couteau, le 27 juillet dernier. Ce dernier, qui se dit né en Afghanistan et âgé de 32 ans, a été mis en examen pour tentatives d’assassinat et placé en détention provisoire, nous apprend Le Figaro, lundi 1er août, citant des informations communiquées par la procureure de la République du Mans, Delphine Dewailly. À ce stade des investigations, le caractère religieux ou terroriste n’est pas privilégié.

    Le suspect exclut « toute dimension religieuse ou terroriste »

    Pour rappel, le parquet avait requis en fin de semaine dernière « sa mise en examen des chefs de tentatives d’assassinat, vol et rébellion, ainsi que son placement sous mandat de dépôt provisoire », indique le quotidien national, qui cite des propos tenus par la magistrate dans la presse. Or, l’intéressé a effectivement « été mis en examen des chefs visés et placé en détention provisoire », a-t-elle précisé ensuite.

    Dans un communiqué rendu public vendredi 29 juillet, Delphine Dewailly expliquait que « l’intéressé [admettait] avoir été présent et en possession du couteau, dont il [indiquait] avoir fait usage pour sa propre défense, ayant été lui-même agressé quelques jours auparavant », poursuit le journal. Elle avait ensuite observé que le suspect excluait « toute dimension religieuse ou terroriste à son acte ».

    Un individu qui réside en France depuis plusieurs mois

    Le 27 juillet, cet homme avait été interpellé « lors de l’agression au couteau de passants à la sortie d’un commerce [situé] avenue de la Libération au Mans », comme l’avait détaillé la magistrate dans son communiqué. Avant d’ajouter que « les deux victimes de ces coups » avaient été « frappées alors qu’elles tentaient précisément d’immobiliser l’individu armé et au comportement menaçant ». Toutes deux « ont subi l’intervention chirurgicale nécessitée par les blessures occasionnées ».

    Une enquête a été ouverte et confiée au Service régional de la Police judiciaire d’Angers. D’après le même communiqué, elle aura pour objectif de « préciser les circonstances exactes des faits et d’explorer la personnalité et le parcours personnel du mis en examen, résidant en France depuis plusieurs mois ».

    Le Mans : les dernières actualités

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    Un couple de sexagénaires mort par arme à feu à leur domicile au Mans

    Au Mans, une mère de famille originaire de Djibouti jugée pour l’excision de ses trois filles

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    China-Taiwan: Why young people in Taiwan are learning to fight

    By Rupert Wingfield-HayesBBC News, Taiwan

    Friends who know I am in Taiwan have been sending me increasingly alarming messages - "I hope you have your flak jacket with you!" "Does your hotel have a bomb shelter?"

    They've seen the fire-breathing rhetoric coming from Chinese state media, most notably the Global Times, and have concluded that Nancy Pelosi's visit to Taiwan could end very badly.

    Indeed some very eminent US-based China scholars have said the same, calling the visit "reckless" and warning against "pushing Beijing into a corner".

    That's not how it's viewed here.

    Freddy Lim is a one-time heavy metal singer, and now a ruling party MP. These days Freddy sports a short haircut and a smart shirt, but tattoos still peek out from beneath his neatly pressed cuffs.

    "There is a basic principle that we welcome high level politicians like Nancy Pelosi coming to Taiwan. It's very important. It is not a provocation against China. It is welcoming a friend in a normal way, just like any other country," he told the BBC.

    This is something all the main political parties in Taiwan agree on.

    Charles Chen is an MP for the opposition KMT (Kuomintang) party, and a former presidential spokesman.

    "I think this time if Speaker Pelosi can come to Taiwan, it will be a crucial time for the United States to show support to Taiwan, to Taiwan's democracy," he said.

    From Taiwan's point of view the arrival here of the third most powerful politician in the US carries huge symbolic significance. It also serves to normalise such high-level visits, which Taiwan would like to see a lot more of (the last one was 25 years ago).

    But by itself Nancy Pelosi's visit does not change the fundamental calculus - that Taiwan's status as a free and democratic society is in jeopardy.

    There is a growing realisation that China's threats to "reunifying the island, by force if necessary" are real, and that China now vastly outmatches Taiwan in military capability.

    Last week Taiwan showed off its military power in a five-day extravaganza of live fire drills and air and naval manoeuvres called Han Kuang 38.

    To the casual observer it was an impressive show of modern military might. To specialists it showed just how far Taiwan has fallen behind China.

    Its tanks, artillery and fighter jets are old, its navy ships lack the most modern radar and missile systems and it has no modern submarines.

    There's little doubt that in a head-to-head fight, China would win. But what would trigger a Chinese attack? For Beijing the red line has traditionally been a formal declaration of independence by Taiwan.

    Mr Chen says the current government of President Tsai Ing-wen and her Democratic Progressive Party (DPP) has been getting dangerously close to that.

    "The condition for Beijing to attack Taiwan may be that it believes Taiwan is going independent and there's no way to draw back," he says.

    "So, if in the next presidential election the DPP candidate wins again, then maybe Beijing will make a decision to make an early attack on Taiwan to prevent it going independent."

    That is a rather self-serving argument from a party that is desperate to get back in to power. But it does illustrate the deep dividing line in Taiwan politics.

    On one side is the KMT, which wants to assure Beijing that Taiwan will not change the status quo. On the other are those like Freddy Lim, who believe placating China has failed and that the only answer is for Taiwan to have a stronger defence.

    "We have tried to appease China for decades. And it just proves we cannot appease them," he says.

    "After the Ukraine war, the polls clearly show that Taiwanese people support having a stronger defence... Especially the younger generation show a strong will to defend our own country."

    Mr Lim is right that the Ukraine war has had a big impact here.

    Last weekend at a disused factory building half an hour outside Taipei, I watched around 30 young men and women learning basic gun skills. The weapons are powered by compressed air, but otherwise are identical to the real thing. The training company is run by Max Chiang.

    "Since February the numbers joining has jumped by 50% and the number of women joining is now 40-50% of some classes," he tells me.

    "People have begun to realise the reality that a stronger country could invade a smaller neighbouring country. They've seen what happened in Ukraine and it shows what could happen here."

    In a building next door, a more advanced group is going through street fighting scenarios. This group is in full camouflage, with body armour, helmets and radio communications gear.

    At a table loading her gun is Lisa Hsueh.

    "If our tensions with China lead to war, I'll stand up to protect myself and my family. That is the reason that I learned to use a gun," she says.

    "Women like me don't go fight at the front line. But if a war breaks out, we will be able to protect ourselves in our homes."

    I ask her why she believes it's important to be ready to fight for Taiwan.

    "I cherish our freedom. We live in a democratic country. So, these are our basic rights. And we must uphold these values," she answers.

    "China is a country without democratic rights. So I feel blessed to have grown up in Taiwan."

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    Are the US and China heading to war over Taiwan?

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    Известия (RUS)

    Врач назвала грозящие при купании в море инфекции

    Несмотря на то что в составе морской воды содержатся соль и йод, которые препятствуют размножению болезнетворных бактерий и вирусов, в ней могут обитать патогены, способные вызвать инфекционные заболевания. Об этом 3 августа предупредила директор по продуктовой политике медицинской лаборатории «ЛабКвест» Анна Сафонова.

    Живая вода: какие микроорганизмы подстерегают россиян в реках и озерах Врачи рассказали, чем опасен пляжный отдых в непроверенных местах

    «Если температура морской воды выше 20 градусов, в море одновременно находится большое количество людей, часть из которых имеют кишечные расстройства, грибковые заболевания или гнойники. А купальщики предпочитают пользоваться морем как туалетом. Рядом с пляжем впадает река или в акваторию попадают различные сточные воды, и после прошедших осадков при незаконном отведении канализации и сбросах промышленных отходов эти факторы создают благоприятную среду для бактерий, вирусов, грибков и паразитов», — подчеркнула врач.

    По ее словам, купание в морской воде связано с рисками подхватить рота- и энтеровирусные инфекции, гепатит А, кишечную палочку, золотистый стафилококк и холерный вибрион, заражение которыми обычно происходит через рот. Инфекции также попадают в организм через ранки, слизистые или через склеры глаз, например при нырянии с открытыми глазами, а также при попадании воды в нос или уши.

    «В морской воде, несмотря на бытующее мнение, нет риска заразиться гельминтами или грибковыми заболеваниями. Яйца гельминтов теоретически могут быть в воде, но чаще они попадают в организм с пищей, через грязные руки или с грязной пищевой водой, а споры грибков обитают скорее в душевых, санузлах, раздевалках, шезлонгах и в прочих местах общего пользования. Нет риска заболеть лептоспирозом, брюшным тифом и цескариозом (зудом купальщика): эти болезни встречаются в пресных водоемах», — уточнила Сафонова.

    Чтобы снизить риск получения инфекции, следует отдавать предпочтение пляжам, вода у которых регулярно проходит санитарный контроль. Также рекомендуется выбирать малолюдные или безлюдные пляжи, а также по возможности отплывать подальше от берега: наибольшая концентрация воды с микроорганизмами и грязью находится на линии прибоя. Кроме того, не стоит глотать морскую воду, а во время погружения без плавательных очков и масок закрывать глаза, советует специалист.

    Она также призвала не мыть в морской воде овощи и фрукты, застилать общественные шезлонги и топчаны собственными полотенцами, а после купания принимать душ.

    «И напоследок: если на морском отдыхе вы все-таки пали жертвой желудочно-кишечного расстройства, вызванного рота- и энтеровирусами, а также кишечной палочкой, не пытайтесь лечиться с помощью алкоголя. Во-первых, инфекции бывают разными — бактериальными и вирусными, а на вирусы алкоголь не действует. Во-вторых, принимая алкоголь как средство против дизентерии, вы рискуете обострить болезни желудочно-кишечного тракта, спровоцировать приступ панкреатита — воспаления поджелудочной железы», — предупредила врач.

    Вместо этого следует принять сорбенты и обратиться к врачу: кишечные инфекции требуют медицинского контроля, поскольку способны давать осложнения, представляющие опасность для здоровья и жизни.

    Накануне Сафонова рассказала об опасности купания в фонтанах, поскольку такая вода не проходит обеззараживание. Это обычная техническая вода, которая только подвергается фильтрации от мусора. В связи с этим любители охладиться в фонтанах рискуют получить такие заболевания, как конъюнктивит, грибковые поражения, глистные инвазии, энтеровирусные и ротавирусные инфекции, кишечную палочку, холеру, вирусный гепатит А.

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    'We come in friendship to Taiwan, peace to the region': Pelosi

    Issued on: 03/08/2022 - 03:46Modified: 03/08/2022 - 03:43

    Taipei (AFP) – US House Speaker Nancy Pelosi said Wednesday that her delegation had come to Taiwan in "peace for the region", after the visit enraged Beijing and set off a diplomatic firestorm.

    She landed in Taiwan late Tuesday, defying a string of increasingly stark warnings and threats from China, which views Taiwan as its territory and had warned it would consider her visit a major provocation.

    Pelosi, second in line to the presidency, is the highest-profile elected US official to visit Taiwan in 25 years.

    "We come in friendship to Taiwan, we come in peace to the region," she said during a meeting with Tsai Chi-chang, the deputy speaker of Taiwan's parliament.

    As Pelosi -- who is on a tour of Asia -- touched down in a military aircraft after days of feverish speculation about her plans, the reaction from Beijing was swift.

    US Ambassador Nicholas Burns was summoned by the Chinese foreign ministry late Tuesday and warned that Washington "shall pay the price".

    "The move is extremely egregious in nature and the consequences are extremely serious," China's Vice Foreign Minister Xie Feng was quoted as saying by state news agency Xinhua.

    "China will not sit idly by."

    The Chinese military said it was on "high alert" and would "launch a series of targeted military actions in response" to the visit.

    It promptly announced plans for a series of military exercises in waters around the island to begin on Wednesday, including "long-range live ammunition shooting" in the Taiwan Strait.

    "Those who play with fire will perish by it," Beijing's foreign ministry added.

    Taiwan's defence ministry said more than 21 Chinese military aircraft had flown on Tuesday into the island's air defence identification zone -- an area wider than its territorial airspace that overlaps with part of China's air defence zone.

    China has vowed to seize self-ruled, democratic Taiwan one day, by force if necessary.

    It tries to keep the island isolated on the world stage and opposes countries having official exchanges with Taipei.

    In a call with US President Joe Biden last week, Chinese President Xi Jinping warned Washington against "playing with fire" on Taiwan.

    While the Biden administration is understood to be opposed to Pelosi's Taiwan stop, White House National Security Council spokesman John Kirby said she was entitled to go where she pleased.

    The United States has said, however, that its policy was unchanged towards Taiwan.

    This means support for its government while diplomatically recognising Beijing over Taipei, and opposing a formal independence declaration by Taiwan or a forceful takeover by China.

    © 2022 AFP

    Известия (RUS)

    Военный из ЛНР назвал мир для детей Донбасса своей главной мечтой

    Военный из Луганской Народной Республики (ЛНР) с позывным Ткач рассказал корреспонденту «Известий» Мураду Магомедову, что он мечтает о мире для детей Донбасса.

    «Чтобы наши дети спокойно жили. Очень тяжело смотреть, когда идет артобстрел по мирным городам, а ребенок спит не на кровати, а в коридоре на полу. Это в лучшем случае. Или в бомбоубежище», — сказал он.

    Пункт и значение: союзные войска начали штурм Авдеевки Взятие города избавит от обстрелов Донецк и окрестности

    Военнослужащий также добавил, что ему страшно смотреть на детей, которые в панике убегают от украинских артобстрелов.

    «Мы хотим спокойного детства для наших детей. Такого, какое было у нас», — сказал он.

    Ранее, 29 июля, первый заместитель постоянного представителя РФ при ООН Дмитрий Полянский заявил, что российский и украинский народы не забудут Западу поддержку киевского режима в убийстве мирных людей. По его словам, готовность помогать украинцам убивать донецких и луганских детей вряд ли будет забыта как украинским, так и российским народом.

    Накануне в Донбассе почтили память детей — жертв войны в регионе. Люди вспомнили детей, погибших под обстрелами националистов. Жертвами атак боевиков стали более 130 малышей.

    В этот же день в результате обстрела Донецка со стороны вооруженных формирований Украины (ВФУ) один человек погиб, еще 17, в том числе ребенок, пострадали.

    6 июля штаб теробороны ДНР сообщил, что в результате обстрела ВФУ в Макеевке ДНР погиб ребенок. Также за день до этого 10-летняя девочка погибла в результате обстрела боевиками центрального Ворошиловского района Донецка.

    Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля, продолжается. В середине февраля на территории региона ухудшилась обстановка из-за обстрелов со стороны украинских военных. В связи с этим власти Донецкой и Луганской народных республик обратились за помощью к Москве и организовали эвакуацию жителей.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    BBC

    This slow-moving ecosystem is reaching tipping point. If the bog dies, the carbon that it has stored over the past tens of thousands of years will be released

    As I watch the predator, its flaming orange-red tendril outstretched, it makes a catch. Its prey writhes, working itself deeper into a smothering grip. The flagrant sunset-coloured carnivore has made little effort to conceal itself, but its prey was unable to resist the allure of its sticky trap.

    Crouching on a boardwalk suspended over an ancient peatland, I've just watched a round-leafed sundew plant ensnare a Scottish midge – one tiny instance of the bog acquiring the resources necessary to sustain the otherworldly landscape of Flow Country, in Caithness and Sutherland in the north of Scotland.

    The vibrant sundew, which measures only an inch or so across, is surrounded by the more sober greens and earthy reds of sphagnum mosses. Though less flashy, sphagnum is arguably far more remarkable than the carnivorous sundew. It's a plant that seems to carry its habitat with it, able to hold 20 times its weight in water and containing less solids than milk. If you pick up a living strand of sphagnum, one end looks much like the other because it has no roots. Each wet green frond sits in the middle of a chaos of other fronds, all saturated in water and perched on top of their predecessors.

    Sphagnum is the plant largely responsible for creating the unique habitat of the Flow Country. It has grown here for 10,000 years or more, since the onset of a cool, wet climate in northern Scotland at the end of the Pleistocene era. As countless generations of sphagnum have germinated, died and been buried, these mosses have formed a bog that has locked in 400 million tonnes of carbon – more than three times the amount stored in all of Britain's woodlands.

    "The bog plants function very much like a forest – they photosynthesise and create biomass. Moss and trees are not very much different in that respect," says Roxane Andersen, professor of peatland science at the University of the Highlands and Islands in northern Scotland. But, compared with forests, there is a crucial difference in a healthy bog. "The conditions in the bog aren't very good for decomposition, so the carbon makes its way from biomass to peat."

    The bog's 10,000-or-so year history is coming to an abrupt turning point. With climate change escalating, warmer summers and frequent droughts risk drying the bogs out, releasing their carbon. The risk is that bog degradation becomes a runaway train. "Peatlands that are already degraded are likely to degrade further," says Andersen. "Drought and wildfires are more likely to affect peatlands that are not in good condition."

    There are, however, ways to make the bog more resilient and restore it to good health. With these interventions, alongside a rapid reduction in global carbon emissions, it's hoped the bog could continue to absorb carbon and support a thriving rare ecosystem for many more years. Otherwise, Scotland's bogs – which hold the equivalent of around 140 years of the nation's greenhouse gases – could release their stores.

    "The bogs can be our best ally or one of our worst enemies," says Andersen.

    The peat bogs of Flow Country are full of unusual plants specialised to the region's cool, wet conditions (Credit: Alamy)

    Historically, Scotland's bogs have had a bad name. For centuries, they have been misunderstood to be wastelands that would do better as cultivated agricultural land. While attitudes are slowly changing, popular views of the bogs remain mixed at best.

    Scotland's bogs make up just a fraction of the world's peatlands. Globally, peatlands store twice as much carbon as all the world's forests.

    "The global peatland system should be a strong net sink, but because of the large fraction that is degraded, it is not," says Roxane Andersen, professor of peatland science at the University of the Highlands and Islands in northern Scotland. "The rate at which carbon is coming out of those degraded peatlands is far higher than the rate at which it's going in."

    Like Scotland's bogs, many tropical bogs are vulnerable. In Indonesia, the vast majority of its extensive peatlands have been severely degraded to fuel the world's demand for oil palm. The largest peatland in the tropics, the Cuvette Centrale in the Congo Basin, is now at risk after several large tracts were auctioned for oil exploitation.

    Globally, degraded peat bogs release the equivalent of 2.6-3.8% of greenhouse gases from human activity every year – more than from aviation.

    This view of the bog as wasteland has been behind many of the rapid changes that led to its degradation. After World War Two, a drive to make this apparently useless land productive for agriculture and forestry encouraged draining of the bogs. The damage was done quickly: cut a drain in the sodden mass of a bog and the water will drain out of its upper layers. Trees can then put down roots in these soils, further lowering the water table.

    In the 1970s and 1980s, further incentives made afforestation appealing to landowners, including in the far north of Scotland despite fierce opposition from conservationists. As drainage and forests dried out the upper layers of peat, the carbon that had been sequestered there for millennia began to be released.

    This isn't the only way we have intervened in Scotland's peatlands. In an area with historically few trees, for centuries the bog was cut to burn as fuel for warmth across the Highlands and Scottish islands. It has also been drained to grow crops, graze animals and build on.

    All in all, 80% of the UK's peatlands are degraded and in deteriorating condition due to plantations, draining for agricultural use and other human uses. A dry, degraded bog is more prone to wildfires, which have become frequent events in the Flow Country. In 2019, a single peatland fire doubled Scotland's carbon emissions for the six days that it burnt.

    Restoring the bog

    Andersen, who has worked on the Flow Country since 2009 and lived there since 2012, tells me that the reason peat bogs are such a good store of carbon comes down to their wetness. Stagnant water helps form a protective layer from the atmosphere above and in particular from oxygen, which fuels the chemical and microbial breakdown of the buried organic matter. The challenge, therefore, is to keep the bogs from drying out at all costs and to rewet them in places where they have already been damaged.

    Monoculture plantations in Flow Country drain the bog of water and kickstart the process of degradation and greenhouse gas release (Credit: Martha Henriques)

    The UK is unusually rich in blanket bog – large, continuous stretches of upland peat fed by rainfall. Around 13% of the world's blanket bog can be found in the UK, with the bulk of that share found in Scotland. Overall, peatlands cover 20% of Scotland's landscape, and are thought to hold more than half of the country's carbon in soils. After almost 10 years of concerted action to protect its peatlands, Scotland is being recognised as a leader in peat restoration.

    One of the Flow Country's pioneering restoration projects is at Forsinard Flows, where the nature conservation charity the Royal Society for the Protection of Birds (RSPB) has been removing plantations of non-native conifers. Ben Oliver Jones, site manager at RSBP Forsinard Flows, shows me what the organisation has been doing since it bought the land for restoration in 1995. We drive along a dirt track to an unremarkable-looking stand of conifers.

    Inside one of the remaining old plantations, it's easy to see that they have become a biodiversity desert. As I step into the forest, twigs snap loudly. The trees are planted so closely the sunlight is a dim greyish tinge, and the plantation floor is littered knee-high with bone-dry, brittle debris. It is eerily quiet and stuffy – I can hear no animals, and see few other trees, shrubs or fungi anywhere on the forest floor. "This is a monoculture," says Jones. "It's rare to see many birds in here."

    These plantations, though dense, aren't productive. The nutrient-poor peat soil isn't conducive to healthy tree growth, and the trees that do grow are of a quality too poor for construction or furniture.

    Emerging from the gloomy interior of the plantation back out into the sunlight, I cross to the other side of the dirt track. Traipsing across the rough terrain, there are the remains of furrows where rows of trees have been cut down and removed. Their quality is so poor they can often only be used for cheap pulp or biomass, says Jones. In some places, the remaining stumps have been mulched and the chips scattered over the bog to rot down.

    The soil does appear to be a little wetter already – picking off the top layer of debris, there is dark, damp soil an inch or so below the surface. Removing the trees and blocking drains has raised the water table, but there's a long way to go before the bog reaches its pre-forested, carbon-sequestering state. That said, on the way back to the track my rubber boot becomes stuck in thick, viscous black mud for one alarming moment – a good sign for the water table perhaps, but less so for my socks.

    Managing to keep my boots, we go a little further down the track to see where the land is a few years further on in its restoration. Here, there is more sign of typical bog vegetation reappearing – including the crucial sphagnum mosses. The land here is replete with little pools and brimming with insects, and Jones points out that these are also providing a habitat for birds such as the dunlin and greenshank. In more remote spots, species rare in the UK have been spotted, such as the common scoter.

    "Some species return quickly to restoration sites," says Jones. "Golden plover and lapwing are two birds species that have set up breeding territories on sites within two years of carrying out restoration work."

    The end result may be worth it, but the work at Forsinard Flows shows that it takes decades to reverse the damage done in the short time it takes to cut a few ditches and plant a grid of saplings.

    A bog in good condition is a reliable sink of carbon, sequestering carbon for as long as the bog remains healthy and wet (Credit: Martha Henriques)

    There are other ways to help heal the bog after human intervention. Compacted peat and vegetation can be used to repair bogs after they have been used for peat extraction. Hand-built dams help to slow down water flow and steeper slopes can be pinned with coconut mesh to stabilise them. So far, since the Scottish Government laid out its first national plan for peat, an estimated 19,000 hectares (73 square miles) has been restored – an area about the size of the city Aberdeen.

    The emissions from travel it took to report this story were 80kg CO2, travelling by train and car. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.

    There are plans to scale up these activities with a carbon market scheme developed by the UK's National Environmental Research Council and the International Union for the Conservation of Nature. Landowners can sell the carbon saved by restoration as carbon offsets – with the current projects lined up under the scheme across the UK, this could amount to the equivalent of an estimated 570,000 tonnes of CO2, or 230,000 personal flights from London to Sydney. (Read about the promise and pitfalls of offsetting and carbon markets elsewhere on Future Planet.)

    The flow of greenhouse gases into and out of the bog is, however, remarkably complex. As well as the climate and water levels, factors like the plant species present and the precise lay of the ridges and furrows of the land can have a significant influence on the flow of gases in and out of the bog.

    What's more, bog restoration isn't a zero-sum game: drying out a bog releases carbon dioxide (CO2) emissions, but rewetting one can cause a second surge in emissions – this time of methane, a greenhouse gas 84 times more potent than CO2 over a 20-year period, but shorter-lived than CO2 in the atmosphere.

    "That's the downfall of rewetting," says Coleen Murty, a research assistant at Newcastle University who completed her PhD on carbon cycling in peatlands. "Obviously researchers have found that rewetting is really helpful for reducing CO2 emissions, so it's all about understanding the trade-offs."

    At the moment, there's little that can be done to prevent this post-rewetting surge. But Murty hopes that one day it might be possible to enhance our current techniques with a class of compounds that sphagnum moss naturally releases into its watery surroundings. These are phenolics, which are thought to act as antioxidants – compounds that absorb harmful "free radicals" that cause oxidation. "Antioxidants are really important, not just for peat but for humans as well," says Murty.

    The sphagnum moss secretes phenolics through pores in its cell walls, which the compounds help to stabilise. The phenolics are also anti-microbial, helping prevent microbes from breaking down the plant – and they are thought to chemically suppress methane generation in deeper layers of peat. However, when you dry peat and kill the sphagnum, it no longer releases phenolics. "The sphagnum tissue dries out and starts to crumble away" and the methane-suppressing phenolics are lost, says Murty. When the bog is rewetted in the absence of such compounds, methane produced in the oxygen-poor deep peat can bubble to the surface.

    In the lab, Murty's and her colleagues' work has shown promising hints that adding phenolics to deep peat may provide a source of antioxidants thought to suppress methane generation. But, she notes, it is a long way from lab studies to the complex reality of the bog. "There's not many field studies in these things yet, so it would be great to do those," says Murty. "It's pretty novel."

    One of the main challenges is from the sheer size of the bogs. "They cover really large areas in Scotland," says Murty. "I think the limitations of doing chemistry research on restoration could be how would we implement this on a larger scale, and how much would it cost to alter the chemistry of the bog?"

    (It's worth noting that despite no solution yet to the methane surge after rewetting, promptly restoring degraded bogs leads to fewer greenhouse gas emissions in the long run than leaving them degraded – curbing the methane release would be an added bonus.)

    Valuing the bog as a biodiverse and carbon-sequestering landscape could help protect more peatlands from degradation (Credit: Martha Henriques)

    Tapping into the antioxidant profile of peat may be some way off, if it is practical at all, but there are other, more straightforward things we could be doing, says Andersen. First and foremost is preventing peatlands drying in the first place. "In terms of natural climate solutions, the best thing we can do is make sure as many peatlands as possible are no longer degraded," she says. "We can avoid those emissions."

    Flow Country is one of the least-densely populated parts of Western Europe. It's possible to walk for hours without seeing another soul, with just the wind to accompany you. But the occasional sight of ruined flagstone houses lying open and exposed are stark reminders of the past. A time when Flow Country wasn't empty – far from it. (Read more about what it is like to visit the Flow Country on BBC Travel.)

    Another is to challenge the idea at the root of much of the damage to the bog – that they are wastelands. Instead, they should be celebrated as a habitat as rare and precious as the world's other highly biodiverse habitats, Andersen argues. "There are no peatlands that are World Heritage Sites in the world – to me that's a really good example of just how undervalued peatlands are."

    Andersen has been working as part of the Flow Country Partnership, a consortium working to gain Unesco World Heritage status for the area. The UK government has approved the group's plans to bid for the status from Unesco, and it is expected to put in its bid in 2023. "We have a climate and biodiversity emergency," says Andersen. "Peatlands are full of highly specialised species – surely they should be part of what we want to preserve for future generations."

    For such a large component of the Scottish landscape, peatlands have been remarkably misunderstood for much of the time people have lived alongside them. Perhaps it's time, as Andersen hopes, to see peatlands in a different light: a valuable carbon store, and a catalogue of history, archaeology, culture, rare ecosystems and biodiversity.

    "They are not seen to be as charismatic as other ecosystems – the Great Barrier Reef or tropical rainforests," Andersen says. "But if they were perceived as the important ecosystems they are, it might help us value them."

    If you turn your attention away from the bleak expanse of the landscape and focus instead on the tiny micro-worlds at the bog's surface, this value is much easier to see. At a collection of ancient pools by a viewing platform at Forsinard Flows, a common hawker dragonfly darts over the black water, searching for a midge that hasn't yet fallen prey to the bog's more ferocious plants.

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    * Martha Henriques is Editor of BBC Future Planet, and tweets at @Martha_Rosamund

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] La présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi a atterri à Taïwan malgré les menaces de la Chine

    Mardi 2 août, après une matinée de suspense, Nancy Pelosi est arrivée à Taïwan. Elle a atterri à l’aéroport de Songshan à bord d’un avion militaire américain, rapporte Le HuffPost. La présidente de la Chambre des représentants américaine est la plus haute responsable américaine à visiter l’île depuis son prédécesseur Newt Gingrich, en 1997. Ce déplacement – qui intervient dans le cadre d’une grande tournée en Asie – est perçu comme une véritable provocation par la Chine. Les derniers jours, les autorités chinoises ont émis des mises en garde, assurant que les Etats-Unis devraient « payer le prix » d’une telle visite.  

    Bientôt des exercices militaires 

    Dans le détail, la Chine considère que Taïwan – une île peuplée d’environ 23 millions d’habitants – est l’une de ses provinces, qu’elle n’est pas encore parvenue à réunifier avec le reste de son territoire, depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949, détaille Le HuffPost. Tandis que l’avion de Nancy Pelosi avait entamé sa descente vers 16h45 (heure de Paris), un certain nombre d’avions de chasse chinois ont traversé le détroit de Taïwan, d’après la télévision chinoise. Quant au ministère des Affaires étrangères taïwanais, il a lancé sur YouTube un direct vidéo dans laquelle on peut voir une cérémonie d’accueil. 

    Peu après sa descente de l’avion, Nancy Pelosi – âgée de 82 ans – a été accueillie par Joseph Wu, le ministre taïwanais des Affaires étrangères. La chef des députés américains a assuré que cette visite témoignait du « soutien inconditionnel » des Etats-Unis envers l’île et ne contredisait en rien la politique américaine vis-à-vis de Pékin. Toutefois, la Chine a fustigé ensuite l’attitude « extrêmement dangereuse » des Etats-Unis. Selon plusieurs médias, parmi lesquels Bloomberg, Pékin va lancer des exercices militaires autour de l’île dès le 4 août, pendant une durée de trois jours.

    NOW – Pelosi has arrived in #Taiwan despite China’s stark warnings.pic.twitter.com/GRxZUjW0rv

    — Disclose.tv (@disclosetv) August 2, 2022

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    Apple TV+ counts its 'Luck' as fallen 'Toy Story' exec makes comeback

    Issued on: 03/08/2022 - 03:44Modified: 03/08/2022 - 03:43

    Los Angeles (AFP) – Like all good animated family movies, "Luck" has a thoroughly optimistic premise: that no matter how hopeless or dire your circumstances may seem, something good will eventually come of it.

    Apple TV+ will be hoping the same is true for John Lasseter, the former Pixar guru who resigned under a cloud of #MeToo harassment claims, and later became head of the new Skydance Animation.

    "Luck" is that studio's first film, available to stream Friday, which follows 18-year-old girl Sam and a talking black cat called Bob on their adventures in the fantastical Land of Luck.

    In this land of perfect fortune, all the world's good and bad luck is produced by magical creatures including leprechauns, dragons, unicorns and goblins, who then funnel it down to Earth.

    The movie features a voice cast of Simon Pegg, Whoopi Goldberg and Jane Fonda, along with Broadway star Eva Noblezada in the lead role of Sam, the world's unluckiest girl.

    The cast could have been even starrier, had Emma Thompson not very publicly withdrawn in 2019 over the hiring of Lasseter, publishing her resignation letter in the Los Angeles Times.

    It was a decision that other cast members have mulled over, with Pegg telling AFP he "initially" had qualms before deciding to proceed.

    "It's a dangerous thing to just write people off immediately, I think, if there's some accountability, if there's some acknowledgement and acceptance," he told AFP.

    'Complicated'

    Lasseter, who transformed Pixar from a small Lucasfilm graphics department into the world's most successful animation studio with hits including "Toy Story," was accused of misconduct at the 2017 height of the #MeToo movement.

    The powerful studio president apologized to "anyone who has ever been on the receiving end of an unwanted hug," and for "falling short" in ensuring a culture of "trust and respect."

    The following year, he resigned, acknowledging in an internal memo that he had made staff feel "disrespected or uncomfortable."

    Multiple sources alleged that Lasseter was a heavy drinker at company social events who would try to kiss women, place his hands on their thighs and hug them in meetings.

    In her letter, Thompson said the case of Lasseter was "complicated."

    Upon his hiring by Skydance, Thompson wrote that "any Skydance employees who don't want to give him a second chance have to stay and be uncomfortable or lose their jobs."

    For Pegg, it was important that Lasseter had "admitted accountability for the things that had been aimed at him."

    "We're all doomed if we are banished for stuff that we regret and apologize for, and mean that apology. That's the most important thing."

    Goldberg had a more succinct take: "Everybody steps in it sometime," she told AFP.

    'Real-world stakes'

    In the film, Sam -- an orphan who has reached adulthood without finding a permanent foster home -- follows Bob the cat (Pegg) into the Land of Luck in order to find a lucky penny.

    She hopes this magical coin can help her young friend Hazel find the "forever family" she never had.

    Of course, getting her hands on it is anything but straightforward, taking Sam on a physical journey through the realm's whirring Rube Goldberg machines and glittering waterfalls -- and an emotional one.

    "I really love that element. It's a film which is the most outrageous environments and concepts but paired with genuine real-world stakes about friendship," said Pegg.

    "Sometimes what appears to be bad luck can end up being good luck. Not least for Sam, who apparently lives an entire life of bad luck, only to go on this adventure and find exactly what she's looking for."

    For the filmmakers, the withdrawal of Thompson led to the hiring of Oscar-winner and social campaigner Jane Fonda, playing an elegant dragon who is the CEO of the luck-making operation.

    "When Jane joined the cast, I looked to her as being such a legendary activist and feminist," said Pegg.

    "I felt like she was a great person to take the lead from. And it was her involvement in the film that cemented my decision to do it."

    © 2022 AFP

    BBC

    Ayman al-Zawahiri: US warns of possible retaliation over al-Qaeda death

    By Robert PlummerBBC News

    The US has urged its citizens to be vigilant against possible anti-American violence abroad following the killing of al-Qaeda leader Ayman al-Zawahiri.

    His death could prompt al-Qaeda supporters or other linked terror groups to target US facilities and personnel, said the state department.

    Zawahiri was killed by a US drone in the Afghan capital, Kabul, on Sunday.

    He had helped mastermind the 9/11 attacks on the US in which nearly 3,000 people lost their lives.

    The 71-year-old Egyptian doctor took over al-Qaeda after the death of Osama Bin Laden in 2011.

    The killing was confirmed on Monday by US President Joe Biden, who said Zawahiri had carved "a trail of murder and violence" against American citizens.

    Mr Biden said Zawahiri's death would bring closure to families of the victims of the 2001 attacks, in which hijackers crashed passenger jets into landmark buildings in New York and Washington - including two skyscrapers in Manhattan.

    He added that Zawahiri had also masterminded other acts of violence, including the suicide bombing of the USS Cole naval destroyer in Aden in October 2000, which killed 17 US sailors, and the 1998 attacks on the US embassies in Kenya and Tanzania, in which 223 people died.

    "The Department of State believes there is a higher potential for anti-American violence given the death of Ayman al-Zawahiri on 31 July 2022," the department said in a worldwide caution update.

    "Current information suggests that terrorist organisations continue to plan terrorist attacks against US interests in multiple regions across the globe," it added.

    "These attacks may employ a wide variety of tactics including suicide operations, assassinations, kidnappings, hijackings and bombings."

    US citizens are strongly encouraged to maintain a "high level of vigilance and practice good situational awareness" when travelling abroad, the alert added.

    What now for al-Qaeda?

    Where once al-Qaeda was a geographically small, centralised, tight-knit organisation, today it has become a global franchise with pockets of followers dotted around the world, mostly in ungoverned or poorly governed spaces.

    In Somalia, for example, the al-Qaeda affiliate "al-Shabab" remains the foremost jihadist group.

    Africa has emerged as the new battleground for jihadist groups like al-Qaeda and ISIS, notably in the area around the Sahel in northwest Africa.

    They are not just fighting to bring down what they see as "apostate" governments, they are fighting each other, leaving civilians caught in the crossfire.

    Al-Qaeda remains at heart a Middle Eastern terror group. Bin Laden was a Saudi, al-Zawahiri was Egyptian, the senior leadership - such as it remains - is nearly all Arab. It retains a significant presence in northwest Syria, where US drone strikes and special forces raids periodically hit its suspected hideouts.

    With the death of al-Zawahiri, al-Qaeda may now decide to revive its flagging fortunes with a new leader and a new strategy.

    It would be a foolish intelligence agency that concludes that the threat from this group has died with its leader.

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    Valeurs Actuelles

    La Chine prête à « se battre jusqu’au bout » contre l’indépendance de Taïwan

    Alors que le monde occidental concentre son attention sur l’Ukraine, d’autres importantes tensions internationales se développent partout ailleurs. C’est notamment le cas à Taïwan où, depuis des mois, les violations répétées de l’espace aérien taïwanais par l’aviation chinoise font craindre le début d’un autre conflit. Selon Le Parisien, les autorités chinoises n’ont d’ailleurs rien fait pour détendre l’atmosphère lors d’une rencontre avec le secrétaire à la Défense américain, Lloyd Austin.

    La Chine compte se « battre jusqu’au bout » pour empêcher Taïwan de déclarer son indépendance, a martelé Wei Fenghe, ministre de la Défense chinois, dimanche 12 juin. Un rappel à l’ordre qui est venu sanctionner une précédente déclaration de Lloyd Austin. Vendredi 10 juin, ce dernier avait effectivement dénoncé « l’activité militaire provocatrice et déstabilisante » de Pékin près de Taïwan. « Nous constatons une coercition croissante de la part de Pékin. Nous avons assisté à une augmentation continue de l’activité militaire provocatrice et déstabilisante près de Taïwan », avait également déclaré Lloyd Austin.

    Discours très martial

    « Ceux qui poursuivent l’indépendance de Taïwan dans le but de diviser la Chine n’arriveront certainement pas à leurs fins », a donc répondu Wei Fenghe, affirmant qu’empêcher l’indépendance de l’île est « le seul choix possible pour la Chine ». « Personne ne devrait jamais sous-estimer la détermination et la capacité des forces armées chinoises à sauvegarder son intégrité territoriale », a-t-il poursuivi, exigeant que Washington cesse de « dénigrer et de contenir la Chine ». Le ministre chinois a cependant terminé son intervention par des propos moins martiaux, appelant de ses vœux à une relation sino-américaine « stable », « vitale pour la paix mondiale ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    BBC

    Ukraine war: First grain ship out of Ukraine reaches Turkish waters

    By Elsa MaishmanBBC News

    The first grain ship to depart Ukraine since Russia invaded has arrived at Turkey's Bosphorus strait.

    The Razoni, which is carrying 26,000 tonnes of corn, will be inspected on Wednesday morning before continuing its journey to Lebanon.

    Russia has been blockading Ukraine's ports since it invaded in February, intensifying global food shortages.

    Under the terms of a deal brokered by Turkey and the UN last month, both sides have agreed shipments can resume.

    Ukraine said its naval vessels will guide cargo ships through waters which have been mined.

    In his usual evening address on Tuesday, President Volodymyr Zelensky said he wanted to see grain exports become regular again.

    "Our goal now is to have regularity: so that when one ship leaves the port, there are other ships as well - both those loading and those approaching the port," he said.

    In addition to easing food shortages elsewhere, he hoped exports would encourage Ukrainian farmers to sow seeds for next season.

    "This is a matter of food security for our country as well - we are now ensuring next year."

    The Razoni left the Ukrainian port of Odesa on Monday, bound for Tripoli in Lebanon via Turkish waters.

    The Sierra Leone-flagged ship will be inspected for prohibited goods by Russian, Ukrainian, Turkish and UN officials before transiting through the narrow Bosphorus strait.

    Ukrainian authorities say there are 17 other grain ships waiting to leave the country's Black Sea ports once the Razoni completes its voyage safely.

    The deal between Russia and Ukraine, brokered at the end of July after two months of negotiations, was called into doubt when Russia launched two missiles at the port of Odesa less than 24 hours after the agreement was announced.

    Trust is low on both sides, but if kept to, the deal is set to last 120 days and can be renewed if both parties agree.

    Russia and Ukraine jointly account for nearly a third of global wheat supplies.

    The blockade of Black Sea ports has contributed to a global food crisis with wheat-based products like bread and pasta becoming more expensive, and cooking oils and fertiliser also increasing in price.

    In 2019 Ukraine also accounted for 16% of the world's corn supplies and 42% of sunflower oil, according to UN data.

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    Watch: 'We hope nothing will happen' - Razoni ship crew member

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    World one misstep from nuclear annihilation - UN

    Britons held by rebels in Ukraine to face trial

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    New York Times - World

    After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club

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    The Saturday Profile

    Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?

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    By Norimitsu Onishi

    PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.

    The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.

    “The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”

    France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”

    Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.

    So why did this establishment grant him its highest award?

    “I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”

    He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”

    The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”

    At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.

    “The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.

    Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.

    The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.

    “People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”

    “When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”

    Which is exactly what his novel did.

    The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.

    It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.

    “I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”

    The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.

    He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.

    French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.

    “I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”

    Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.

    After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.

    His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.

    Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.

    “I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.

    His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.

    France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.

    “I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.

    Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.

    Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.

    Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.

    Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.

    “We got it,” he said, using the French pronoun “on.”

    They had broken into the house.

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    Valeurs Actuelles

    A Milan, des “franco-algériens” concurrencent les voleurs de montres de luxe

    Les rues cossues du centre de Milan ont été, ces dernières semaines, le théâtre d’une vague de vols de montres de luxe, dont les auteurs provenaient de l’Hexagone. Pour la première fois, la police italienne a parlé ouvertement dans la presse de voleurs « franco-algériens » capables de concurrencer les gangs « historiques » des napolitains, auxquelles ils ont emprunté les modes opératoires. L’origine des criminels a été mentionnée car — à la différence de la France — les médias italiens peuvent révéler les origines des auteurs de crimes. Les butins dérobés représentent une somme importante. Selon le quotidien Il Corriere della Sera, mercredi 6 juillet au soir, un homme iranien qui se promenait dans la Galleria Passerella à deux pas de la Place San Babila « a été approché par deux nord-africains ». L’un d’entre eux lui a « immobilisé le bras et lui a enlevé du poignet un Hublot d’une valeur de 6 000 euros ».

    « Ce n’est pas la première fois qu’on assiste en Italie à l’arrivée de bandes organisées de voleurs de montres de luxe »

    La presse italienne souligne que l’origine des malfrats fait figure de nouveauté car le “business” de ce type de vols est géré depuis des années par des bandes de malfaiteurs napolitains. Avec ces nouveaux arrivants, le montant des butins a augmenté. Le 1er juillet, un homme de 58 ans a été dépouillé de sa montre Richard Mille d’une valeur de 700 000 euros. L’entrée sur la scène criminelle milanaise de nouveaux acteurs spécialisés dans les vols de montres à l’arraché interpelle les autorités italiennes. Comme l’explique à Valeurs Actuelles une source de la préfecture de police de Milan, deux des personnes arrêtées étaient effectivement des « citoyens franco-algériens ». On pourrait croire qu’il s’agit d’un épiphénomène mais, selon cette même source « on peut supposer qu’ils [les voleurs franco-algériens] ont des complices. L’enquête est en cours. » Pour l’avocat Ciro Perrelli, pénaliste franco-italien exerçant au barreau de Milan et de Paris, « ce n’est pas la première fois qu’on assiste en Italie à l’arrivée de bandes organisées de voleurs de montres de luxe. Des vols commis par des voleurs provenant de France n’étant pas de nationalité française ont été jugés par plusieurs parquets italiens. Mais, dans ce cas précis, on peut être surpris de voir des voleurs de nationalité franco-algérienne en action. »

    Les vols à l’arraché de montres de luxe ne sont pas le seul domaine d’action de ces nouveaux voleurs. Mattia (le nom n’est pas communiqué pour éviter des rétorsions) a créé, en 2020 et en 2022, un profil Instagram et une page Facebook baptisés Furti e borseggi, ce qui traduit en français signifie “vols et vols à l’arraché”. Sur ces comptes, lui et d’autres bénévoles publient des alertes sur la présence de pickpockets dans le métro de Milan. Depuis 2016, ils patrouillent aussi les couloirs des stations de métro munis de mégaphones et de sifflets pour alerter les voyageurs de la présence de voleurs. C’est aussi grâce à leur travail que le parquet de Milan a récemment émis une circulaire permettant de maintenir en état d’arrestation ces femmes pickpockets enceintes qui sévissent dans les métros de la ville lombarde. Avant cette circulaire, les voleuses étaient systématiquement relaxées. Mattia et les autres volontaires alertent également les forces de l’ordre. En échangeant par mail avec Valeurs Actuelles, Mattia a reconnu que « dans le métro [de Milan] il n’y pas que les femmes et les jeunes filles mais aussi des franco-algériens qui volent des portefeuilles et des téléphones portables » et qu’il a assisté à « quelques bagarres entre les groupes de femmes pickpockets et les franco-algériens ».

    Quand ces montres sont revendues, plus ou moins légalement, on retrouve derrière des bandes de Campanie ou de Calabre.

    Pour d’autres observateurs, l’arrivée de voleurs depuis l’Hexagone reste, pour l’heure, marginale. Mais il ne faut pas sous-estimer les activités et les réseaux criminels qui pourraient se cacher derrière ces vols. D’après David Gentili, président de la commission anti-mafia de la mairie de Milan, « les montres sont souvent utilisées pour dissimuler l’activité des usuriers. Quand ces montres sont revendues, plus ou moins légalement, on retrouve derrière des bandes de Campanie ou de Calabre et certains revendeurs milanais. » Selon M. Gentili, « ce phénomène est en train de grandir, mais si la présence de criminels franco-algériens était confirmée, cela représenterait une nouveauté absolue » dans la capitale lombarde.

    Si l’entrée en action de nouvelles équipes de voleurs en provenance de l’hexagone venait donc à s’élargir, deux scénarios contraires pourraient se produire. Dans le premier cas, on pourrait assister à des conflits pour le contrôle du marché milanais, dans le deuxième, on assisterait peut-être à la naissance d’alliances entre bandes “nationales” rivales. Pour le moment, le phénomène reste limité mais les enquêteurs italiens restent en veille active.

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    Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.

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    As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.

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    By Emily Schmall

    PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.

    On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.

    More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.

    Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.

    “People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”

    She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.

    The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.

    Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.

    The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.

    At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.

    Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.

    A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”

    The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.

    “Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.

    Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.

    Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.

    “It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”

    Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.

    “Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”

    And she rejected any notion that the role had violated her rights.

    “People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”

    Still, no one considers it an easy role.

    Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.

    In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.

    Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.

    Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.

    That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.

    “Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.

    And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.

    “She was quite natural as a goddess,” he said.

    Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.

    When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.

    “The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.

    “The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.

    The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.

    Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.

    After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.

    Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.

    Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.

    “We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”

    Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.

    Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.

    But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.

    Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.

    “As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”

    Bhadra Sharma contributed reporting.

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    France24 - Monde

    Reportage en Irak : dans le Parlement envahi, les partisans d'al-Sadr décidés à rester

    Publié le : 31/07/2022 - 14:03

    FRANCE 24 Suivre Lucile WASSERMANN

    Des milliers de militants sadristes ont pénétré, samedi pour la deuxième fois en une semaine, dans la Zone verte, quartier fortifié de la capitale irakienne qui abrite les ministères et les missions étrangères. France 24 est allé dans le Parlement envahi, à la rencontre des manifestants.

    Place Tahrir au centre de Bagdad, les partisans de Moqtada al-Sadr ont très vite réussi à faire tomber les murs de béton pour s'engouffrer, pour la deuxième fois en une semaine, dans la zone verte pour envahir le Parlement.

    "On ne vous donne plus le temps de partir ou de négocier, cela fait plus de vingt ans, on n'a rien vu d'autre que la mort, la destruction, le terrorisme et l'injustice", s'emporte une manifestante, portant un drapeau irakien en écharpe et une pancarte sur laquelle figure le portrait de Moqtada al-Sadr.

    "Il n'y a que deux solutions", déclare un autre manifestant. De nouvelles élections ou le choix d'un Premier ministre qui n'est pas lié à ces partis politiques et totalement indépendant". Tant que ces deux solutions ne seront pas atteintes, les manifestants resteront ici, dit-il

    Déterminés à rester dans le Parlement, les protestataires ont démarré un sit-in, dimanche devant le bâtiment. Au dehors, des milliers de personnes s'apprêtent à les rejoindre. Un système de rotation a même été mis en place pour garder le plein contrôle du Parlement. Beaucoup se disent prêts à rester et se reposent à même le sol. "Jusqu'à la mort on restera".

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    En Irak, les partisans de Moqtada al-Sadr occupent le Parlement "jusqu'à nouvel ordre"

    En Irak, des partisans de Moqtada al-Sadr investissent le Parlement

    Irak : démission des députés du bloc sadriste, la plus grande force politique au Parlement

    Valeurs Actuelles

    Le leader d’Al Qaida al-Zawahiri tué par un drone de la CIA en Afghanistan

    Joe Biden a fait une annonce officielle lundi 1er août : Ayman Al-Zawahiri a été tué par l’armée américaine. Selon Le Monde, le chef d’Al-Qaïda aurait été abattu le week-end dernier par une frappe de drone à Kaboul, en Afghanistan. Lors de sa prise de parole à la Maison-Blanche, le président des États-Unis a insisté sur le rôle majeur de l’Égyptien de 71 ans dans les attentats du 11 septembre 2001 et après, lorsqu’il a repris les rênes de l’organisation terroriste à la mort d’Oussama ben Laden. « Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n’est plus », s’est félicité Joe Biden en précisant qu’Ayman Al-Zawahiri « coordonnait Al-Qaïda dans le monde entier ».

    « Aucun dommage collatéral »

    La disparition de ce leader devrait, selon le président américain, « détériorer la capacité du groupe à opérer ». Pour rappel, les attentats de 2001, qui ont touché les tours jumelles du World Trade Center, avaient coûté la vie à près de 3 000 personnes. Lors de la frappe de drone qui l’a abattue, le leader terroriste se trouvait sur un balcon de la capitale afghane, sur lequel il avait déjà été aperçu « à de multiples reprises » par l’armée américaine. Grâce à la bonne coordination de la CIA, Joe Biden a aussi tenu à préciser qu’il n’y avait « aucun civil touché, aucun dommage collatéral, aucun membre de la famille d’Ayman Al-Zawahiri (…) blessé ». Enfin, le chef des États-Unis a fait part de son soutien à l’égard des victimes et proches de victimes du 11 septembre 2001 : « Nous n’abandonnerons jamais. J’ai l’espoir que cette action décisive permette de tourner la page », a-t-il déclaré.

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    BBC

    Commonwealth Games: Adam Peaty wins first 50m Commonwealth title

    Last updated on 2 August 20222 August 2022.From the section Commonwealth Games

    Adam Peaty says he has his "spark" back after powering to a first Commonwealth 50m breaststroke title in what he says is his final race at the Games.

    Having missed out on a 100m medal on Sunday as he recovers from a broken foot, the English swimmer had said he was "not bothered" about adding the shorter title to his collection.

    That did not appear to be the case as he thrashed the water in celebration.

    "I had two options this morning - I either fight or don't fight," he said.

    "Everyone who knows me, knows I fight."

    Peaty certainly looked ready to fight as he entered the Sandwell Aquatics Centre, beating his chest twice before raising his hand to acknowledge the goosebump-inducing noise from the crowd.

    The 27-year-old jumped up and down behind his block, before eventually the shouts of "come on Peaty" subsided and silence fell.

    Initially, after touching first in 26.76 seconds, Peaty only gave an understated nod of his head.

    Before the final, he had said "you back a lion into a corner, they're going to bite". He looked every bit the king of the pool as his celebrations sprang to life and he climbed on the lane rope to roar at the crowd.

    It was a fairly comfortable victory in the end too. Australian silver medallist Sam Williamson was 0.21 seconds back, with Scotland's Ross Murdoch - who secretly retired in December before returning to swimming - taking bronze in 27.32 seconds.

    Peaty said after his 100m that he had lost his spark in the last two years and needed to take a long break before turning his attention to a third Olympic title at the 2024 Games.

    The crowd's response to his victory may go some way to helping him fall back in love with the sport and he repaid their applause by throwing his cap and goggles into the stands.

    "That means so much to me, because what I have been through the last five years," Peaty said.

    "I lost my spark towards the beginning of the week and I have it back now. A lot of people have got to understand that I reached the bottom of the bottom yesterday and to bring myself up with the crowd in my own mind and that is the result."

    Later, as he received his medal on the podium and lapped up the adoration of the Sandwell crowd, that spark had returned to his eyes and the smile to his face.

    Peaty said he "can retire now" after completing his collection of Commonwealth titles, but added that he was "looking forward to resetting" and training over the winter.

    "I am so glad I got that loss earlier in the week because these wins feel so much more alive and so much better," he concluded.

    Peaty's was not the first English gold on the penultimate night of swimming in Birmingham - as earlier on, Brodie Williams passed compatriot Luke Greenbank on the last length of the 200m backstroke to take the title.

    Greenbank had his head in his hands as Williams celebrated, but the pair then embraced as the home crowd cheered.

    Laura Stephens brought more joy for the hosts with 200m butterfly silver in the next race and James Guy continued the rush of medals for England with joint silver in a thrilling 100m butterfly final.

    Teenager Josh Liendo - the first black Canadian swimmer to win world short course gold in 2021 - took gold in in 51.24 seconds, ahead of 200m bronze medallist Guy and Australia's Matthew Temple, with South African Chad le Clos fourth.

    England's James Hollis won bronze in the 100m butterfly S10, in which Australia's Col Pearse won gold, and the hosts' quartet of Lauren Cox, James Wilby, Guy and Freya Anderson ended the night with a mixed 4x100m medley bronze.

    Australia's Bradley Woodward took men's 200m backstroke silver and South African Pieter Coetze claimed bronze.

    In the women's 200m butterfly, Australia's Elizabeth Dekkers claimed gold in two minutes 7.26 seconds - 0.64 seconds ahead of Stephens - and compatriot Brianna Throssell took bronze.

    Ben Proud - champion in the 50m butterfly - qualified fastest for the men's 50m freestyle final in 21.63 seconds, with Lewis Burras also qualifying.

    Wales' Medi Harris, Northern Ireland's Danielle Hill and England's Cox reached the 50m backstroke final.

    In the 100m freestyle, Emma McKeon became the joint most-decorated Commonwealth athlete of all time alongside South Africa's Le Clos as a bronze took her medal tally to 18.

    Fellow Australian Mollie O'Callaghan won that race and Shayna Jack took silver.

    Lara van Niekerk claimed a comfortable win in the women's 100m breaststroke with fellow South African Tatjana Schoenmaker taking silver and Australia's Chelsea Hodges bronze.

    Australia had time for three more golds before the night was through.

    Jasmine Greenwood won the 200m individual medley SM10 and for the fifth time in the Games, they claimed all three medals in a swimming event.

    Ariarne Titmus smashed the Commonwealth Games record of eight minutes 18.11 seconds in the 800m freestyle, winning in 8:13.59, with fellow Australians Kiah Melverton and Lani Pallister were second and third respectively.

    They then continued their domination of the relays - in which they have taken all six possible golds - by winning the mixed 4x100m medley.

    France24 - Monde

    Finale de l'Euro féminin 2022 : Wiegman et Voss-Tecklenburg, le duel de sélectionneuses

    Publié le : 31/07/2022 - 07:01

    Stéphanie TROUILLARD Suivre

    La finale de l'Euro féminin 2022 va opposer l'Angleterre à l'Allemagne. À la tête de chacune de ces équipes se trouvent deux femmes : Sarina Wiegman et Martina Voss-Tecklenburg. Alors que la première espère remporter un deuxième titre d'affilée en tant que sélectionneuse, la seconde a déjà gagné quatre fois l'Euro en tant que joueuse. Portraits croisés.

    Sur les 16 équipes présentes à l’Euro féminin 2022, seulement six ont été coachées par des femmes. Pourtant, ce sont bien deux sélectionneuses qui vont s’affronter, dimanche 31 juillet, en finale à Wembley. La Néerlandaise Sarina Wiegman à la tête de l’Angleterre sera opposée à l’Allemande Martina Voss-Tecklenburg qui dirige la Frauen-Nationalmannschaft.

    Ces deux anciennes joueuses ont une carrière déjà bien remplie. Sarina Wiegman a déjà remporté le titre européen, il y a cinq ans avec la sélection des Pays-Bas, tandis que Martina Voss-Tecklenburg l’a gagné à quatre reprises alors qu’elle portait le maillot de l’Allemagne. Dimanche, la confrontation sera aussi bien visible sur le terrain que sur le banc.

    Wiegman, un coaching gagnant

    Sarina Wiegman semble transformer en or tout ce qu’elle touche. Six mois après avoir pris la direction de l’équipe néerlandaise en 2017, elle mène à la surprise générale sa sélection jusqu’à la victoire lors de l’Euro. Deux ans plus tard, elle récidive en permettant à ses joueuses d’atteindre la finale du Mondial où elle s’incline face aux Américaines.

    En quelques mois, elle devient l’une des coaches les plus en vue. L’Angleterre lui propose alors de prendre la tête de son équipe féminine. Un choix qui s’avère gagnant. En 19 matches sous ses ordres, l’Angleterre n’a pas connu la moindre défaite (17 victoires, deux nuls), alors qu’elle restait sur six revers lors des 10 dernières rencontres avant son arrivée.

    Sous son impulsion, les Lionesses ont développé un jeu séduisant, diablement efficace comme elles l’ont montré depuis le début de l’Euro en inscrivant 20 buts en cinq matches.

    Avant de connaître le succès en tant que sélectionneuse, Sarina Wiegman a aussi connu une longue carrière en tant que joueuse. Originaire de La Haye, elle a fait ses gammes à la fin des années 80 à l’Université de Caroline du Nord où elle a côtoyé de futures stars américaines comme Mia Hamm ou Kristine Lilly. À son retour au pays, elle joue pour l’équipe de Ter Leede et enregistre 99 sélections avec l’équipe nationale.

    Après sa retraite sportive en 2003, elle décide de se consacrer au coaching. Elle monte petit à petit tous les échelons jusqu’à devenir adjointe au sein de l’équipe nationale, puis sélectionneuse en 2017. Connue pour son souci du détail et sa rigueur, la technicienne de 52 ans pourrait devenir dimanche la première à remporter deux titres européens avec deux pays différents. Au-delà de sa réussite personnelle, Sarina Wiegman pense surtout à donner l’exemple. "Nous voulons inspirer la Nation. Nous espérons qu’à la fin, tout le pays sera fier de nous et que de plus en plus de filles et garçons joueront au football", a-t-elle déclaré à quelques jours de la finale.

    Voss-Tecklenburg, un retour au sommet de l’Allemagne

    À 54 ans, Martina Voss-Tecklenburg ne va pas vivre sa première finale de l’Euro. Par quatre fois, elle a déjà soulevé le trophée en tant que joueuse (1989, 1991, 1995, 1997). Elle a aussi été finaliste de la Coupe du monde en 1995.

    Mais cette fois-ci, elle va devoir vivre ce grand moment sur le banc. Les joueuses allemandes vont pouvoir profiter de son expérience. Depuis son arrivée à la tête de la sélection, l’équipe semble revivre. Lorsqu'elle est nommée sélectionneuse de la Frauen-Nationalmannschaft en novembre 2018, l'Allemagne se trouve dans un inhabituel creux, tournant difficilement la page Silvia Neid qui a maintenu sa sélection au sommet du foot mondial (or mondial en 2007, européen en 2009 et 2011 et olympique en 2016) durant plus d'une décennie (2005-2016).

    En trois ans, Martina Voss-Tecklenburg a du tout reconstruire. Lors du Mondial 2019, les Allemandes ont été éliminées dès les quarts de finale, une défaite synonyme d'élimination pour les Jeux de Tokyo, où elles n'ont pas pu défendre leur titre olympique. Mais la pandémie de Covid-19 et le report du Championnat d'Europe anglais lui ont offert une année de plus pour approfondir sa relation avec les joueuses et leur insuffler une confiance retrouvée.

    Le résultat s’avère plus que parlant. Alors qu’elle ne partait pas forcément favorite, l’Allemagne a retrouvé de sa superbe lors de l’Euro 2022 avec cinq victoires en autant de rencontres, un seul but encaissé contre la France en demi-finale et une finale d'un tournoi majeur, ce qui n'était plus arrivé depuis les JO-2016 de Rio. Cette réussite à l'Euro 2022 a ouvert la voie à une prolongation de son contrat, qui arrivait à échéance en août 2023, à la fin du Mondial en Australie et en Nouvelle-Zélande, pour lequel la qualification est une formalité.

    En attendant cet autre rendez-vous majeur, Martina Voss-Tecklenburg sait que la tension sera à son maximum ce dimanche en finale : "Ce sera une grande fête. C’est un classique du football et l’Angleterre a été incroyable dans ce tournoi", a-t-elle résumé après la qualification de son équipe. "Nous allons jouer à Wembley devant 80 000 spectateurs. La plupart vont probablement soutenir l’Angleterre, mais nous acceptons ce défi".

    Avec AFP

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    Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.

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    By Andrew Russeth

    Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”

    At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.

    And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”

    “I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.

    Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.

    That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”

    With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”

    Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.

    At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.

    As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.

    At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.

    More About on Deaf Culture

    Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.

    Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”

    In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.

    Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.

    “Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”

    (Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)

    Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.

    Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.

    “It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”

    But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.

    Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.

    At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”

    The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.

    That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.

    Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”

    (She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)

    In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.

    “Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.

    Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)

    Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.

    In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”

    As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.

    “Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”

    Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.

    “I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”

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    Valeurs Actuelles

    [Goldnadel] Migrants : que les Grecs invitent l’Europe à aller se faire voir chez les Allemands

    Une série d’articles évidemment sentencieux du Monde morigènent le gouvernement grec pour sa politique migratoire. Il est reproché à Athènes de pratiquer la politique du « push back ». Pour le dire en français, de repousser les migrants invasifs qui s’invitent dans un pays sans y être invités avant que ceux-ci ne déposent cette demande d’asile qui leur permettra ensuite de s’installer n’importe où et de se maintenir de fait, même après qu’elle a été rejetée, comme cela arrive en majorité.

    En première ligne, les Allemands, à la grande satisfaction du Monde, font les gros yeux aux Grecs. Le juriste que je suis a du mal à appréhender la notion de légalité quand celle-ci est invoquée par un hors-la-loi qui force la frontière d’un État souverain sans présenter ses papiers. Et le citoyen que je suis et l’homme tout simplement, qui aspirent à survivre, n’ont pas de mal à exciper du droit sacré à la légitime défense.

    Les migrants invasifs sont un danger mortel pour la sécurité, l’unité, l’identité d’un pays. 78% des Français partagent cette opinion naturelle, n’en déplaise aux hommes et femmes du Monde. Les autorités grecques ont mis à bon droit en cause les sacro-saintes ONG, complices des passeurs.

    Parmi elles, celles à la solde de George Soros ne sont pas les moins entreprenantes. Et tant pis si je passe pour un antisémite aux yeux de tant experts, d’Edwy Plenel et de ses amis du Monde si philosémites. Dans son dernier article sur la question, Le Monde brocarde l’objectivité des juridictions grecques.

    Voilà qui ne manque pas de piment lorsque l’on sait que de nombreux juges liés aux sociétés de Soros interviennent sans retenue au sein de cette Cour de justice européenne qui fait tout – et le fait bien – pour empêcher les nations européennes d’exercer leur droit naturel de légitime défense. Je l’ai écrit – et mon confère Gregor Puppinck aussi – dans ces colonnes et celles du Figaro sans jamais être démenti.

    Le droit à la légitime défense d’un pays à défendre ses frontières et ses habitants est son droit – et son devoir – le plus sacré. Au besoin en repoussant les envahisseurs étrangers. J’invite les Grecs à inviter respectueusement les juges et fonctionnaires européens à aller se faire voir chez les Allemands.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    МИД Китая назвало США «разрушителем мира» в тайваньском проливе

    Вашингтон спровоцировал эскалацию между Китаем и Тайванем. Об этом в среду, 3 августа, заявил глава МИД, член Госсовета КНР Ван И в связи с необъявленным визитом спикера Палаты представителей Конгресса США Нэнси Пелоси на Тайвань.

    Последнее китайское предупреждение: Пелоси прилетела на Тайвань Что происходит на фоне скандального визита американского спикера в Тайбэй

    «Это в очередной раз доказывает, что некоторые американские политики являются вредителями для китайско-американских отношений, а США превратились в главного разрушителя мира между двумя берегами Тайваньского пролива и региональной стабильности», — подчеркнул министр.

    Он также раскритиковал включение Тайваня в региональную политику США и добавил, что Пекин будет жестко пресекать поощрения независимости острова в любой форме и с любой стороны.

    По словам Ван И, присоединение региона можно считать «исторической неизбежностью», которая станет свидетельством возрождения китайской нации.

    В этот же день официальный представитель канцелярии по делам Тайваня при госсовете КНР Ма Сяогуан сообщил о введении санкций против двух тайваньских фондов за очернение Китая и поддержку сепаратизма.

    Накануне стало известно, что в Китае запретили продажу продуктов питания более 100 брендов из Тайваня, чтобы усилить экономическое давление на остров перед визитом спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси.

    Тогда же глава департамента по разоружению МИД КНР Фу Цун заявил, что Пекин не исключает возможного применения силы для воссоединения с Тайванем. При этом он уточнил, что речь не идет об использовании ядерного потенциала.

    По словам Фу Цуна, вопрос о контрмерах в отношении США пока находится на стадии обсуждения. Тем не менее точно известно, что провокационные действия Вашингтона не останутся без внимания китайских властей.

    Днем ранее министерство иностранных дел Китая вызвало посла США Николаса Бернса. Ему был выражен протест в связи с визитом спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси на Тайвань, который КНР считает своей неотъемлемой частью.

    Визит Пелоси стал первым официальным визитом на Тайвань спикера палаты представителей США за последние 25 лет. Политик прибыла на остров 2 августа. По прибытии она официально назвала свой визит на Тайвань «свидетельством приверженности США поддержке тайваньской демократии».

    МИД Китая, в свою очередь, выразил решительный протест из-за визита Пелоси на остров. Ведомство в очередной раз призвало США прекратить вмешиваться во внутренние дела КНР и потворствовать силам, выступающим за независимость Тайваня.

    В США же считают, что Китай должен вести себя ответственно и не создавать напряженность на фоне визита Пелоси на Тайвань. Днем ранее координатор по стратегическим коммуникациям в Совете национальной безопасности Белого дома Джон Кирби отметил, что поездка Пелоси ничего не меняет относительно политики «одного Китая», которой придерживаются США.

    Официальные отношения между правительством КНР и его островной провинцией прервались в 1949 году, когда проигравшие в гражданской войне с Коммунистической партией Китая силы Гоминьдана во главе с Чан Кайши перебрались на Тайвань. Контакты между островом и материковым Китаем возобновились в конце 1980-х годов. США открыто поддерживают власти Тайваня.

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    BBC

    Oscar Piastri denies he will replace Fernando Alonso at Alpine next season

    Last updated on 2 August 20222 August 2022.From the section Formula 1comments302

    Oscar Piastri says he will not replace Fernando Alonso at Alpine next season - after the team said he would.

    Alpine announced on Tuesday afternoon that the 21-year-old would race "in line with the commitments made by the team to the young Australian".

    But Piastri then tweeted that he had "not signed a contract with Alpine for 2023 and will not be driving for them next year".

    He said the announcement was "wrong" and had come "without my agreement".

    Later on Tuesday, an Alpine spokesperson said in response: "We believe we are legally correct in our statement but don't have anything further to say."

    The dispute comes at the end of an extraordinary two days for the team.

    Alpine left the Hungarian Grand Prix believing they were close to an agreement with two-time world champion Alonso to continue with them in 2023, and were trying to place Piastri at Williams on a temporary basis.

    But on Monday morning, Aston Martin announced they had signed Alonso, Alpine's most competitive driver this year, to a "multi-year contract".

    On Tuesday morning, Alpine team principal Otmar Szafnauer held a news conference in which he admitted that Alonso's announcement had surprised the team, and that it had been a result of a disagreement with the 41-year-old Spaniard over the length of the contract.

    Alpine were offering only a one-year deal with an option for 2024, while Alonso wanted a guarantee he would race for at least two years, Szafnauer said, confirming information widely known within F1.

    Szafanuer told reporters he was unable to confirm Piastri would race, despite having "contractual obligations".

    But then Alpine put out a statement on Tuesday afternoon saying Piastri would race after all.

    However, the fact that there was no quote from Piastri in the media release fuelled suspicions that Alpine had acted unilaterally.

    Piastri, 21, is known to have had conversations with McLaren in recent weeks.

    Szafnauer had admitted that Piastri's unwillingness to drive for Williams was "a consideration" and said he was "not privy to whatever pre-arrangement [Piastri] has with McLaren, if any any all".

    He added: "I do know he does have contractual obligations to us and we do to him. We have been honouring those obligations all year.

    "We do have a legal contract with him into the future with '23 and and if an option is taken up, for '24."

    Szafnauer also said he had been having problems getting in touch with Piastri's manager, the former F1 driver Mark Webber, adding: "Oscar and his camp are 'considering their options', whatever that means."

    Asked whether they had since spoken to Webber, a spokesperson for Alpine said there was "contact as appropriate".

    The dispute raises further questions about Daniel Ricciardo's future at McLaren.

    Ricciardo has been outperformed by team-mate Lando Norris this season, and in June chief executive officer Zak Brown admitted his time with the team had not met expectations.

    On 13 July, Ricciardo released a statement insisting he was committed to F1 and determined to stay with McLaren to the end of his contract next year.

    But Piastri's statement that he will not race for Alpine suggests he believes he will be driving in F1 elsewhere - and the obvious place for that to be is McLaren, with whom Alpine are this year disputing fourth place in the constructors' championship.

    The stand-off has echoes of another contractual dispute in motorsport at the moment, this time in IndyCar racing.

    Both the Ganassi team and McLaren have announced that IndyCar champion Alex Palou will race for them next season.

    As with Alpine, Ganassi's statement did not feature a quote from Palou, who later said he had not authorised the statement and would be leaving Ganassi.

    That despute is now the subject of legal action.

    There are a number of ways to resolve this dispute between Alpine and Piastri, one of the most highly regarded drivers not yet in F1.

    The first would be for the parties to settle their disagreement and for him to race for the team. But Piastri's public statement suggests he is in no mind to do that.

    The second would be for Alpine and the other team involved in this dispute - which is assumed to be McLaren - to come to a settlement or deal.

    ihis would potentially involve McLaren paying compensation, if they agree that Alpine have a contractual claim on Piastri, but he wants to switch teams.

    McLaren were uncontactable on Tuesday evening.

    The final option is for the dispute to go before the contracts recognition board of the FIA, F1's governing body.

    This is a team of independent lawyers - the contract recognition board (CRB) - employed to decide such disputes quicker than would typically be possible in courts. They would decide who had prior call on the driver.

    Famously, this happened over a dispute involving Jenson Button in 2004.

    Button chose to move to Williams from British American Racing, who insisted they had the right to exercise a contractual option to keep him.

    The CRB ruled in favour of BAR and the Briton had to stay where he was.

    Button, who switched management as a result of the dispute, came to be grateful for the intervention.

    As it turned out, Williams were beginning the decline that has led to them becoming one of the least competitive teams in F1 for the past few years.

    BAR, meanwhile, were bought out by Honda for 2006, and Button won his first grand prix for the team in Hungary that year.

    Honda pulled out of F1 at the end of 2008, giving Button a couple of nervous months, but the team was reconstituted as Brawn, and Button won the drivers' title with them in 2009.

    New York Times - World

    ‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist

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    With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.

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    By Mujib Mashal and Hari Kumar

    MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.

    His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.

    The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.

    But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.

    His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.

    “If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”

    Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.

    The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.

    There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.

    One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.

    For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.

    Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.

    On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.

    But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.

    “My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.

    Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?

    “We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”

    He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.

    The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.

    “I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”

    That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.

    One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.

    It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.

    The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.

    Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.

    As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.

    “For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”

    Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.

    “The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”

    If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.

    Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.

    But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.

    “What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.

    As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.

    “Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”

    He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.

    Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.

    Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.

    “My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”

    “What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”

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    Valeurs Actuelles

    Tensions à la frontière entre la Serbie et la Kosovo, l’Otan “prête à intervenir”

    L’Otan réagit

    De nombreuses personnes se sont installées près des barricades dans le but de passer la nuit sur place. Durant plus de trois heures, des sirènes de raid aérien ont retenti dans la commune de North Mitrovica, dont la majorité des habitants sont Serbes, relate Le Figaro. La mission de l’Otan au Kosovo (KFOR) a vivement réagi à ces incidents.

    Des mesures de réciprocité

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    France24 - Monde

    Maroc : le roi Mohammed VI réitère "une fois de plus" sa main tendue à l'Algérie

    Publié le : 31/07/2022 - 08:15

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    À l'occasion du discours traditionnel marquant l'anniversaire de son accession au trône, le roi du Maroc Mohammed VI a réitéré "une fois de plus", samedi, sa main tendue à l'Algérie, près d'un an après la rupture des relations diplomatiques entre les deux voisins maghrébins.

    Le roi du Maroc Mohammed VI a réitéré "une fois de plus" sa main tendue à l'Algérie, malgré la rupture des relations entre les deux voisins maghrébins, lors du discours traditionnel marquant l'anniversaire de son accession au trône.

    "Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l'Algérie puissent travailler, main dans la main, à l'établissement de relations normales entre deux peuples frères", a affirmé le souverain dans un discours radiotélévisé à la nation, samedi 30 juillet.

    "Je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente", a-t-il souligné, en exhortant les Marocains à "préserver l'esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage à l'égard de nos frères algériens".

    L'an dernier, il avait déjà choisi de s'adresser à l'opinion algérienne, en pleine crise avec Alger.

    Relations diplomatiques rompues en août 2021

    Mohammed VI s'est engagé à "trouver une issue à la situation actuelle et à favoriser le rapprochement et la compréhension entre les deux peuples".

    L'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021, accusant Rabat d'"actes hostiles". Une décision "complètement injustifiée", selon Rabat.

    Le principal contentieux entre les deux poids-lourds du Maghreb porte sur le territoire disputé du Sahara occidental.

    Le statut de cette ex-colonie espagnole, considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis les années 1970 le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.

    Rabat, qui contrôle près de 80 % de ce territoire, prône un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU.

    >> À lire Avec la rupture des relations entre l'Algérie et le Maroc, le Maghreb durablement "fracturé"

    En outre, l'Algérie, soutien de la cause palestinienne, ne manque pas une occasion de fustiger la coopération grandissante, en particulier militaire, du Maroc avec "l'entité sioniste" (Israël).

    Évoquant "les allégations selon lesquelles les Marocains insulteraient l'Algérie et les Algériens", le monarque chérifien a estimé qu'elles sont le fait "d'individus irresponsables qui s'évertuent à semer la zizanie entre les deux peuples frères".

    "Ces médisances sur les relations maroco-algériennes sont totalement insensées et sincèrement consternantes", a-t-il insisté.

    Dans le reste de son discours à forte tonalité socio-économique, Mohammed VI a fixé les priorités nationales : la réforme du code de la famille en faveur des droits des femmes, la protection sociale, le contrôle des prix – dans une conjoncture internationale de tensions inflationnistes –, et la vaccination pour combattre le Covid-19.

    Roi réformateur, Mohammed VI, âgé de 58 ans, règne sur le Maroc depuis juillet 1999, date à laquelle il a succédé à son père, Hassan II.

    Avec AFP

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    Sahara occidental : l'Espagne ne veut pas "alimenter des polémiques stériles" avec l'Algérie

    Sahara occidental : sans céder, le Maroc se dit déterminé à "tourner la page" du conflit

    Sahara occidental : l'Algérie suspend le traité de coopération avec l'Espagne

    Известия (RUS)

    Военные САР отработали форсирование водной преграды при поддержке ВКС РФ

    Сирийские военнослужащие при поддержке Воздушно-космических сил (ВКС) РФ отработали форсирование водной преграды во время учений.

    Солдаты провели полноценную наступательную операцию в районе озера Аль-Джаббуль — самого большого в Сирии. Первый удар нанесли артиллеристы, которые провели массированный обстрел побережья двух островов из разных видов орудий.

    Затем в сторону предполагаемого противника выдвинулись штурмовые отряды, подготовленные российскими инструкторами. Военные без проблем пересекли мелководье на танках и БТР и достигли противоположного берега на расстоянии порядка 3 км.

    В активном поясе: Турция начала военную операцию на севере Сирии На этом фоне курдские формирования сблизились с Дамаском и провели первый совместный патруль

    Высадка десантников проходила при огневой поддержке российской боевой авиации. Также была отработана эвакуация раненых спецназовцев с воды при помощи тросов и уничтожение летящих целей над местом проведения операции расчетами ПВО.

    Ранее, 7 июня, служащие ВКС России и Сирийских арабских военно-воздушных сил (ВВС) провели совместные учения по отражению авиаударов условного противника, а также отработали патрулирование границ САР.

    В тренировочном полете приняли участие экипажи российских самолетов Су-24м, Су-34, Су-35с и сирийских истребителей МИГ-23мл и МИГ-29. Представители РФ стартовали с авиабазы Хмеймим, а их сирийские коллеги — с аэродромов Сейкаль и Думэйр в окрестностях Дамаска.

    Подобные учения проводятся регулярно: совместные тренировки не только позволяют отточить сложные маневры и усовершенствовать профессиональные навыки, но также способствуют лучшему взаимопониманию между военными.

    До этого, 7 марта, сирийские военные провели комплексные занятия на специальном полигоне «Джебаб» вблизи столицы Сирии — Дамаска — под руководством российских инструкторов. Бойцы сирийской армии высоко оценили опыт, которым с ними поделилась российская сторона, и назвали его «очень ценным».

    14 марта сирийские военнослужащие заявили, что готовы поехать в качестве добровольцев на Донбасс, чтобы помочь России в проведении специальной военной операции по защите мирного населения этого региона. Как объяснили сирийцы, они верны дружбе с Россией и солидарны с ней в борьбе с международным терроризмом.

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    France24 - Monde

    Résultats définitifs des législatives attendus d’ici vendredi au Sénégal

    Publié le : 02/08/2022 - 22:38

    Anthony SAINT-LÉGER Suivre

    Au Sénégal la bataille des chiffres fait rage entre l’opposition et le camp présidentiel après le scrutin de ce dimanche. L’opposition revendique une énorme percée et espère imposer une cohabitation qui serait inédite. Les résultats officiels seront proclamés d’ici vendredi par la CENA 5Commission Electorale Nationale Autonome).

    La mort de 3 civils ce dimanche à Kasindi à la frontière entre la RDC et l’Ouganda attise les tensions envers la MONUSCO. Le contexte de l’incident reste flou, des casques bleus auraient ouverts le feu. Le président Félix Tshisekedi s’est entretenu ce lundi avec António Guterres le Secrétaire Général des Nations Unies à la suite de cet incident.

    29 personnes brulées vives et trois blessées  voilà le  bilan lors de l’attaque d’une bande d’environ 12 bandits sur le village d’Ambolotarakely le 29 juillet, dans la commune d’Ankazobé à environ 75 kilomètres au nord de la capitale. Des hélicoptères de l’armée ont été déployés pour localiser les suspects et aider les troupes terrestres à fouiller la région d’Ankazobé. 5 personnes ont été appréhendées, 1 abattue. 

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    Известия (RUS)

    Бердянск перейдет на российскую систему образования

    Город Бердянск в Запорожской области перейдет на российскую систему образования. Об этом в среду, 3 августа, сообщает корреспондент «Известий» Эмиль Тимашев.

    Отмечается, что в вузы уже зачислены сотни студентов. По словам исполняющей обязанности декана гуманитарного факультета Мелитопольского государственного университета Екатерины Степанюк, в этом году все студенты будут учиться на бюджетной основе.

    Область значения: как сейчас живет неподконтрольное украинцам Запорожье В городах и селах налаживается мирная жизнь несмотря на усилия Киева помешать этому

    Школьникам и студентам предстоит привыкнуть к 5-балльной системе оценивания, так как раньше была 12-балльная. Украинский язык останется в программе, но больше всего детям придется подтягивать историю.

    В Бердянском государственном педагогическом университете хранились десятки изданий экстремистской литературы, например «Украинская дивизия «Галиция», «История национализма», «Украина – НАТО», найдена книжка и с изображением фюрера.

    Преподаватели, которых не устраивали фашистские методички, боялись потерять работу, поэтому молчали. Некоторые из них, в том числе и ректор, после начала спецоперации по защите Донбасса сбежали, прихватив с собой часть имущества университета.

    При этом в местной школе Бердянска не досчитались техники. Учителя хотели сохранить ее, даже спрятали в отдельном кабинете. По всей видимости, они не удержались, когда сбегали, поэтому решили прихватить с собой почти половину всего оборудования.

    В кабинете русского языка и литературы нашли томики Пушкина, Толстого и Есенина. Несмотря на то что в последние годы эти предметы были вне закона, учителя говорят, что бюсты великих русских писателей еще пригодятся.

    Ранее, 24 июля, глава военно-гражданской администрации (ВГА) Харьковской области Виталий Ганчев заявил, что порядка 90 школ в освобожденных населенных пунктах региона подтвердили техническую возможность принять учеников в новом учебном году.

    По его словам, на данный момент основная сложность заключается в получении российской аккредитации. При этом рассматривается упрощенная схема, по которой украинские учителя могут переквалифицироваться для системы образования РФ.

    О работе по аккредитации школ на освобожденных территориях в соответствии с российскими стандартами стало известно 6 июля. Ганчев отмечал, что с 1 сентября область планирует начать обучение детей в соответствии с российской образовательной системой, работа ведется совместно с Министерством просвещения РФ.

    Ранее, 29 июня, Федеральная служба по надзору в сфере образования и науки (Рособрнадзор) выдала первую аккредитацию средней общеобразовательной школе в Запорожской области. Ей стала школа №15 в Мелитополе.

    До этого, 28 июня, министр просвещения России Сергей Кравцов заявил, что школьную программу для учеников в Донбассе, в частности жителей Мелитополя, Бердянска, Донецка, адаптируют под российские учебники.

    25 июня спикер Госдумы Вячеслав Володин посоветовал жителям Украины не выбрасывать учебники по русскому языку, а отложить их до 1 сентября. Он отметил, что в задачи российской спецоперации входит в том числе «восстановление прав и свобод граждан, которые хотят говорить на родном языке и изучать его».

    Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля, продолжается. В середине февраля на территории региона ухудшилась обстановка из-за обстрелов со стороны украинских военных. В связи с этим власти Донецкой и Луганской народных республик обратились за помощью к Москве и организовали эвакуацию жителей.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - Monde

    En Somalie, un ancien dirigeant des Shebab nommé ministre

    Publié le : 02/08/2022 - 22:32

    FRANCE 24 Suivre

    Le cofondateur et ancien porte-parole du groupe islamiste radical Shebab, Mukhtar Robow, a été nommé au poste de ministre des Affaires religieuses dans le nouveau gouvernement somalien, a annoncé, mardi, par le Premier ministre, Hamza Abdi Barre.

    En Somalie, une ancienne figure du mouvement islamiste radical Shebab accède au gouvernement. Mukhtar Robow, cofondateur et ancien porte-parole du groupe, a été nommé au poste de ministre des Affaires religieuses, a annoncé, mardi 2 août, le Premier ministre, Hamza Abdi Barre.

    L’homme, aujourd'hui âgé de 53 ans, également connu sous le nom de Abou Mansour, avait publiquement fait défection en août 2017 du mouvement qu'il avait contribué à fonder et qui mène depuis 15 ans une insurrection contre le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale.

    Un temps l'objet d'une récompense de cinq millions de dollars offerte pour sa capture par le gouvernement américain, l'ex-porte-parole des shebab avait rompu en 2013 avec celui qui était alors à la tête de l'insurrection, Ahmed Abdi Godane. Il s'était ensuite réfugié dans la région de Bakool (sud-ouest), sans toutefois rompre complètement avec les Shebab.

    En décembre 2018, il avait été arrêté alors qu'il briguait la présidence de l'État fédéré du Sud-Ouest. Le gouvernement, dirigé par le président Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo, l'accusait d'avoir "organisé une milice" et de n'avoir "jamais renoncé à ses idéologies extrémistes".

    Il était depuis en résidence surveillée dans la capitale Mogadiscio.

    Nommé le 15 juin par le nouveau président, Hassan Cheikh Mohamoud, le Premier ministre, Hamza Abdi Barre, a désigné mardi 25 ministres, 24 ministres et vice-ministres d'État dans un gouvernement de 75 membres au total.

    Il a affirmé, lors d'une conférence de presse, les avoir "sélectionnés sur la base de leur parcours universitaire, de leur expérience et de leur sens de l'équité".

    Insurrection islamiste et menace de famine

    "J'attends (d'eux) qu'ils répondent aux besoins du pays, avec l'espoir qu'ils ouvriront une voie nouvelle pour la Somalie et je suis confiant qu'ils mettront en œuvre la grande vision du président et son programme d'une Somalie en paix avec elle-même et le monde", a-t-il ajouté.

    De nombreux défis attendent le gouvernement, qui doit encore être approuvé par un vote du Parlement.

    Pays en proie à une instabilité chronique, la Somalie est confrontée depuis 15 ans à l'insurrection des Shebab, qui restent solidement implantés dans de vastes zones rurales. Ils ont profité des crises à répétition au sommet de l'exécutif ces derniers mois pour intensifier leurs attaques contre le gouvernement fédéral et les forces de sécurité.

    Le pays fait également face à la menace d'une famine imminente causée par la pire des sécheresses depuis 40 ans.

    Les quatre dernières saisons des pluies depuis fin 2020 ont été insuffisantes et 7,1 millions de Somaliens, soit près de la moitié de la population, se trouvent en situation d'insécurité alimentaire aiguë, selon l'ONU.

    Cette sécheresse a également fait 918 000 déplacés.

    Avec AFP

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    L'ancien chef de l'État, Hassan Cheikh Mohamoud, élu président de la Somalie

    Les Shebab revendiquent l'attaque de la base militaire de l'Union africaine en Somalie

    Le président somalien nomme Hamza Abdi Barre au poste de Premier ministre

    Известия (RUS)

    Минобороны РФ показало телемост между участниками СВО и их родными

    Минобороны России опубликовало кадры проведения телемоста между военнослужащими мотострелкового соединения общевойсковой армии Центрального военного округа, участвующими в специальной военной операции по защите Донбасса (СВО), и их родными и близкими в поселке Тоцкое в Оренбургской области.

    Сослуживцы, пребывающие в пункте постоянной дислокации, передали теплые слова своим коллегам. Также военнослужащих поддержали члены «Юнармии» и представители общественных организаций.

    Пункт и значение: союзные войска начали штурм Авдеевки Взятие города избавит от обстрелов Донецк и окрестности

    «Вам огромное спасибо, что поддерживаете нас! И мы будем успешно выполнять задачи благодаря вашей поддержке», — сказали военнослужащие, находящиеся в зоне проведения СВО.

    В конце телемоста родственники и дети военных организовали импровизированный концерт, в ходе которого прозвучали гитарные композиции и вокальное исполнение песен.

    Ранее, 13 июля, в госпитале имени Вишневского впервые прошла выездная церемония бракосочетания раненого участника специальной военной операции по защите Донбасса. Девушка военнослужащего сразу приехала в Москву, когда узнала о полученном им ранении. Пара подала заявление в ЗАГС, его рассмотрели в особом порядке.

    Ранее в этот день оборонное ведомство показало кадры организации телемоста между российскими военнослужащими, участвующими в спецоперации по защите Донбасса, и их родными и близкими в Екатеринбурге. Впервые за длительное время они смогли связаться со своими семьями по видеосвязи.

    Спецоперация РФ по защите мирных жителей Донбасса, начатая 24 февраля на фоне обстрелов со стороны украинских военных, продолжается. Цели спецоперации — полное освобождение ДНР и ЛНР, демилитаризация и денацификация Украины.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    BBC

    Cristiano Ronaldo & Harry Maguire most abused players on Twitter - report

    Last updated on 2 August 20222 August 2022.From the section Football

    Manchester United's Cristiano Ronaldo and Harry Maguire have received the most Twitter abuse of any Premier League players, a new report has found.

    Ofcom analysis of 2.3 million tweets in the first half of last season found nearly 60,000 abusive posts, affecting seven in 10 top-flight players.

    Half of that abuse was directed at just 12 individuals - eight from United.

    However, the study by the Alan Turing Institute also found the vast majority of fans use social media responsibly.

    "These findings shed light on a dark side to the beautiful game," said Kevin Bakhurst, Ofcom's group director for broadcasting and online content.

    "Online abuse has no place in sport, nor in wider society, and tackling it requires a team effort."

    The report identified two peaks in the frequency of abusive tweets.

    The first came on the day Ronaldo rejoined Manchester United on 27 August 2021, generating three times more tweets than any other day (188,769), of which 3,961 were abusive. At 2.3%, that is marginally lower than the daily average.

    The volume of posts can largely be accounted for because of Ronaldo's 98.4m followers. On this day the Portugal forward was mentioned in 90% of all tweets aimed at Premier League footballers and 97% of abusive tweets.

    The second peak came on 7 November when defender Maguire tweeted an apology following Manchester United's 2-0 home defeat by Manchester City.

    On that occasion, 2,903 abusive tweets were sent - 10.6% of the total that day - with many users reacting to Maguire's post with insulting or demeaning language.

    The report also found a duplicated tweet - using the same exact phrase - was sent to Maguire 69 times by different users within two hours.

    The study says "it is possible that this duplication occurred because users saw the abusive message and decided to replicate it - indicating organic organisation rather than coordinated behaviour".

    The Alan Turing Institute said that understanding the organisation of online abuse is of increasing interest given the harm caused by co-ordinated attacks and "pile-ons".

    Other players were targeted by large volumes of abuse following a "trigger", despite receiving relatively few tweets overall.

    Newcastle defender Ciaran Clark, now on loan at Sheffield United, was sent off against Norwich in November, with 78% of the abusive tweets he received coming on this day.

    Meanwhile, Crystal Palace's James McArthur was also the subject of a spike in abuse after being yellow carded for stepping on Bukayo Saka against Arsenal in October.

    Researchers will also look at whether a spike took place when an incident that saw West Ham defender Kurt Zouma kicking and slapping his cat came to light, as that took place after the data was collected.

    As part of its preparation to regulate tech giants under new online safety laws, Ofcom teamed up with the Alan Turing Institute, the UK's national institute for data science and artificial intelligence, to analyse more than 2.3 million tweets directed at Premier League footballers over the first five months of the 2021-22 season.

    The study created a new machine-learning technology to automatically assess whether tweets are abusive, while a team of experts also manually reviewed a random sample of 3,000 tweets.

    Of that sample, 57% were positive towards players, 27% were neutral and 12.5% were critical. The remaining 3.5% were abusive.

    Of the 2.3 million tweets analysed with the machine-learning tool, 2.6% contained abuse.

    "These stark findings uncover the extent to which footballers are subjected to vile abuse across social media," said Dr Bertie Vidgen, lead author of the report and head of online safety at the Alan Turing Institute.

    "While tackling online abuse is difficult, we can't leave it unchallenged. More must be done to stop the worst forms of content, to ensure that players can do their job without being subjected to abuse."

    The UK is set to introduce new laws aimed at making online users safer, while preserving freedom of expression, with rules for sites and apps such as social media, search engines and messaging platforms.

    "Social media firms needn't wait for new laws to make their sites and apps safer for users," said Ofcom's Bakhurst.

    "When we become the regulator for online safety, tech companies will have to be really open about the steps they're taking to protect users. We will expect them to design their services with safety in mind.

    "Supporters can also play a positive role in protecting the game they love. Our research shows the vast majority of online fans behave responsibly and, as the new season kicks off, we're asking them to report unacceptable, abusive posts whenever they see them."

    Twitter says it welcomes such research to help improve conversations on its platforms, while also pointing to a number of online abuse and safety features it has implemented to stop such posts reaching individuals.

    A Twitter spokesperson said: "We are committed to combating abuse and, as outlined in our Hateful Conduct Policy, we do not tolerate the abuse or harassment of people on the basis of race, ethnicity, gender, gender identity or sexual orientation.

    "As acknowledged in the report, this type of research is only possible because our public API is open and accessible to all. However, our publicly-accessible API does not take into account the range of safeguards we put in place, so this does not completely reflect the user experience."

    Twitter said it had not seen the data, but claimed 50% of all "violative content" is found by its own processes to help the burden on an individual to report abuse, adding "we know there is still work to be done".

    European football's governing body, Uefa, last month pledged to work with social media platforms to tackle online abuse as part of a Respect campaign during the European Women's Championship.

    Other projects have included BBC Sport's Hate Won't Win campaign, alongside Sky Sports, while in April 2021 football clubs, players, athletes and a number of sporting bodies undertook a four-day boycott of social media in an attempt to tackle abuse and discrimination.

    France24 - World

    In Haiti, children who fled gang wars face uncertain future

    Issued on: 03/08/2022 - 03:42

    Port-au-Prince (AFP) – Skipping ropes, dominoes and some light manual work: this is how the 300-plus Haitian children at the Saint-Louis de Gonzague school -- transformed into a shelter -- try to forget, at least for a while, the gang violence that forced them to flee their homes.

    Separated from their parents, they pass time between organized activities by resting on the foam mattresses laid out on the concrete floors of the school in the capital Port-au-Prince.

    "They are traumatized, but if they start to play a game of football, they become children again," said Sister Paesie, director of the Kizoto organization, which is responsible for their accommodation in the institution run by Catholic priests.

    "But when we start talking to them, we realize that they have seen horrible things," the French nun, who has lived in Haiti for 23 years, told AFP.

    Nearly two weeks ago, the violent shantytown of Cite Soleil in the suburbs of Port-au-Prince, where these children lived, turned into a battlefield between rival gangs.

    More than 471 people have been left dead, wounded or missing, according to the latest UN count. And many more had to flee.

    The vast majority of the rescued children had their homes burned by gang members, according to Sister Paesie.

    "A mother had her little baby in her house; he was burned to death inside. A little girl saw her father immolated in front of her," she said.

    Only a few parents have found shelter with their children. Many could not make it out of the conflict areas, while others set up makeshift camps away from the fighting in public spaces. Due to a lack of space in the schools, the children were given first priority.

    Dangerous evacuation

    Among the refugees sheltering in the school are Dieula Dubrevil, a frail woman with drawn features and four children in tow. They had to flee their home in a hurry.

    "The bullets were hitting inside my house," she recalled with horror.

    "My husband went out, they beat him... injuring his head," added Dubrevil, who hasn't heard from her spouse for more than two weeks.

    "Everyone helps us here in Saint-Louis," said Nicole Pierre, a mother of nine and one of the few adults who was able to flee the conflict zone at the same time as the younger refugees.

    Her brother was not so lucky. He was killed, shot in the stomach while trying to leave their neighborhood. In total, more than 800 children and 20 adults managed to escape Cite Soleil with the help of religious groups, who staged a very risky evacuation operation.

    "The headmistress of one of our schools was very brave, because the guys (gang members) had their guns pointed at her," said Sister Paesie.

    "She talked to them, telling them that these were only children, and she managed to persuade them," said the nun.

    The evacuees were gradually distributed across six shelter sites, including the Saint-Louis de Gonzague school. The school's chairs and desks have been pushed back along the walls, and the staff converted a class into a storeroom for clothes and hygienic products donated by NGOs and individuals.

    Humanitarian agencies have also provided assistance: the World Food Program has notably provided more than 10,000 hot meals to all the sites where unaccompanied minors have been settled.

    "People who have family outside Cite Soleil will go to stay with them," but half of the refugees have "no alternative solution," said Sister Paesie, anxiously.

    © 2022 AFP

    BBC

    Testing these seats required live crew, in the absence of sophisticated test dummies

    On 1 May 1957, Lockheed test pilot Jack "Suitcase" Simpson took off from an air base in Palmdale, California, on what was supposed to be a routine test flight of a new jet fighter.

    It wasn't long before the flight took a turn for the worse.

    Simpson was testing a prototype of the Lockheed F-104 "Starfighter", the first US jet fighter capable of flying at more than twice the speed of sound. It was at the furthest limits of aircraft design at the time.

    After flying to 30,000ft, a malfunction with the ailerons (the hinged back sections of the wing which help a plane turn) caused Simpson's Starfighter to pitch straight down and tumble wildly, high above the ground. Simpson knew he had to get out quickly and pulled the ejector seat handle at 27,000ft (8.1km).

    "I can still remember the powerful, full force of rushing air, pinning me to my seat ­– like going downhill in the front seat of a mile high roller coaster," Simpson recounted to Flight Journal in an interview in 1998. "Only this blast was instantaneous; it hit me at about 450mph (725km/h)."

    Simpson's parachute opened safely and he survived the mishap with little more than bumps and bruises. But what's remarkable about his ejection is that he wasn't spat out of the aircraft through the Starfighter cockpit canopy, but through the floor. The young test pilot is one of a handful who successfully escaped a doomed plane on an ejector seat which fired down, not up.

    ***

    As military aviation developed during World War Two, the increasing speed of aircraft had created a dramatic problem – it was much more difficult to escape them if something went wrong.

    Older, slower aircraft were much easier for a parachute-equipped pilot to jump out of, but a fighter plane travelling 450mph (724km/h) or more created almost insurmountable problems – the plane would be moving so quickly that a pilot wouldn't have time to clear the tail.

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    It was another design by Lockheed – the twin-engined P-38 "Lightning" fighter – which had helped spur the development of the ejector seat during World War Two. The P-38 had a novel design, with the two engines housed in long booms connecting to the tail and a small central section housing the pilot and armament. The two rail rudders at the rear of the plane were connected by a thick horizontal tail plane. This made the P-38 very difficult to escape if it was damaged. The pilot's manual tried to gloss over this with a series of step-by-step guides to successfully exit a damaged P-38, perhaps forgetting that a pilot might be coming under fire at the time.

    "The gyrations that a pilot had to do to get out of a P-38 in an emergency situation were almost laughable," says Alex Spencer, a curator at the National Air and Space Museum in Washington DC. "You know, get out, get on the wing, slide down and make sure you're away from the airplane. While the plane's moving around, and you don't know what it's going to do once you get out of it."

    The F-104’s high tail was a danger to upward-firing seats (Credit: Keystone/Getty Images)

    As jet fighters replaced propellor-driven ones, a safe way to escape a plane at high speeds became even more pressing, especially once aircraft broke the speed of sound.

    The first ejector seats basically followed a similar pattern – an explosive charge would break the canopy above the pilot, and explosive rockets would launch the seat and pilot clear of the aircraft. In a conventional aircraft design, this worked well. But the early jet age saw a great deal of experimentation and novel design, as engineers had to adapt to new aerodynamic challenges beyond the sound barrier. This led to several early jet designs featuring a "T-tail", with the tail planes placed higher up on the tail fin, which can reduce drag and improve airflow over the tail's moving surfaces. One of the first jet fighters to enter service, the RAF's Gloster Meteor, had just such a configuration. It was also one of the first aircraft to feature an ejector seat, but didn't fly fast enough for its tail to be an issue.

    That soon changed.

    "If you look at the aircraft that had the downward-ejecting seats… the engineers don't have many options for getting the crew out of them," says Spencer. "It's not the ideal situation – at all – but it's probably the only option they had to save the crew in an emergency situation."

    In the 1950s, aircraft such as the F-104 and the US Air Force's B-47 bomber tail planes meant  designers now had think outside the conventional ejection box. In the B-47's case, the crew of three were housed in two pressurised pods inside the aircraft. The pilot and co-plot ejected normally, but the navigator, housed in the pod much closer to the tail, had to eject downwards.

    Testing these seats required live crew, in the absence of sophisticated test dummies. The first aviator to test the downward seat was Colonel Arthur Henderson of the US Air Force in October 1953, who later recounted the historic plunge in a 1955 article for the magazine Popular Mechanics. "'Swish' is the easiest way of describing the sensation of downward ejection from an airplane," he wrote. "There is no jolt, nor is there the sickening feeling one experiences rapidly descending elevators. You're sitting there relaxed and then, instantly, when you fire the seat you're gone. A kaleidoscopic scene of colour unfolds before your eyes. There is no blackout or redout, but merely a few moments of confusion. By the time you can move your head to look at the belt, the seat is gone. You are free-falling through emptiness…"

    Before engineers were able to fit more powerful seats, the first versions of the F-104 had to have a seat which fired through the cockpit floor (Credit: Lockheed Martin)

    Henderson had been strapped into his seat with shoulder harness and seatbelt before take-off. "I could do nothing for about 30 minutes but sit over the open hatch and be with God and my thoughts."

    Henderson's first ejection proceeded perfectly, the colonel landing in the water of Chochawtachee Bay in Florida. Later tests – there were seven in all – found that if aircrew held on to the d-ring to fire the seat at speeds higher than 440mph (708km/h), the windspeed caused their arms to flail around, and two suffered arm fractures.

    The Starfighter's configuration was especially problematic – in order to reach its maximum speed, the fighter resembled a rocket more than an aircraft. To cut drag, the leading edges of the short, stubby wings and tailplanes were so sharp they could cut paper. Ground crew had to fit protective caps while servicing them to avoid injury. Lockheed decided that a downwards escape route was necessary.

    The aircraft suffered so many fatal crashes that crews nicknamed it "Man Eater"

    The down-firing seats on the early versions of the B-47 and F-104 had one major problem, however. While they prevented crew colliding with the aircraft tail, they needed a minimum height below the aircraft of at least 500ft (150m). Aircrew would have been aware that the seats were less than ideal for take-off and landing – the times when aircraft accidents are most common. In the F-104's case, upward firing seats became an absolute necessity as from the 1960s, many Nato air forces used it as a low-level fighter – with some training at heights below 100ft (30m).

    While most downward-firing seats have been replaced, there is one aircraft that will soldier on with them perhaps until the middle of this century. The US Air Force's Boeing B-52 "Stratofortress" bomber, which first entered service in the 1950s, features downwards-firing seats for the navigator and radar navigator. This is not so much because of the aircraft's tail (the tailplanes are set low down and the B-52 is relatively slow) but because the two crew members sit on a lower deck, beneath the other crew.

    In the Soviet Union, the supersonic Tupolev Tu-22 "Blinder" bomber was another design which necessitated downward firing seats, thanks to its two massive engines mounted on the tail. The Tupolev's seats were even more restrictive than the US models, and could not be used lower than 1,000ft (300m). This was particularly sobering for "Blinder" crews because the bomber had dangerously high landing speeds and took great physical effort to control, making it very susceptible to landing accidents. The aircraft suffered so many fatal crashes that crews nicknamed it "Man Eater" – its unconventional ejection seat set-up might have been partly to blame.

    The Stratojet’s downward-firing seat could only be used if the aircraft was above 1,000ft (300m) (Credit: Museum of Flight/Corbus/ Getty Images)

    As ejector seat technology improved, the seats made by the likes of Martin-Baker became more powerful and able to clear aircraft in plenty of time. Downward-firing seats were no longer needed. But there were still incidents where conventional seats failed. One of the most infamous involved Kara Hultgreen, the US Navy's first female fighter pilot. In 1994, Hultgreen's F-14 Tomcat stalled as she was approaching the aircraft carrier USS Abraham Lincoln. The aircraft flipped over just as she ejected, with the seat firing straight into the water. She was killed instantly.

    A few years before, the world had been shown a solution to such tragedies. In 1989, Soviet test pilot Anatoly Kvochur carried out a much-anticipated aerial display at the Paris Air Show in a new MiG-29 fighter, still something of a mystery in the West. Towards the end of its display, a bird was sucked into one of its engines, causing it to roll towards the ground. Kvochur stayed with the aircraft as long as possible to ensure it missed the huge crowd. He ejected less than three seconds before the MiG crashed into the ground, with the plane's cockpit pointed downwards toward the ground. Despite landing less than 100ft (30m) from the MiG's burning wreckage, Kvochur suffered little more than a cut from his oxygen mask.

    Then when they saw the seat come out and shoot straight up by the rockets changing the thrust vectors, boy that made a huge difference - Alex Spencer

    The crash took place in front of TV cameras and even today his safe ejection seems little less than miraculous. His remarkable escape was thanks to a special ejector seat the Soviets had devised for its new fighter planes. Fitted with an auto gyro system, the Zvezda K-36 had a system of rockets which would fire the seat clear of the ground, whichever direction it was pointed.

    "And then when it happened, everybody witnessed this autocorrection take place and the pilot survived. At that point they didn't even know the Soviets had this capability," says Spencer.

    The Tu-22 was one Soviet aircraft which also used downward-firing seats; these may have contributed to its poor reputation among crews (Credit: Wojtek Laski/Getty Images)

    "It shocked the crowed when it happened, from the angle the pilot got out of that plane at, with the ejection seats at that time it would have shot him almost straight down into the ground. Then when they saw the seat come out and shoot straight up by the rockets changing the thrust vectors, boy that made a huge difference. Western engineers didn't even know that the Soviets had such technology, and they got to work very quickly to have that on our own seats.

    "I would have liked to have been in the meeting room at Martin-Baker the day after, when they figured out how they were going to try and keep up with that."

    Martin-Baker's own seats now employ similar technology, and jet pilots no longer have to worry about whether a downward-fitting seat has enough height to operate properly.

    Attack helicopters are flying so low that by the time you make the decision to eject and move to take action, you're probably dead anyway – Roger Connor

    But spare a thought for helicopter pilots. Though aircraft designers have dreamed of similar escape systems for rotary craft, only two helicopters made by the Russian company Kamov currently carry ejector seats. The Ka-50 and 52 attack helicopters feature explosive bolts which release the rotor blades before the seats fire, thus avoiding any risk of collision.

    It's not something US helicopter makers are likely to copy, however, Smithsonian National Air and Space Museum curator Roger Connor tells BBC Future. "Attack helicopters are flying so low that by the time you make the decision to eject and move to take action, you're probably dead anyway, so why add the weight, complexity, vulnerability, cost of an escape system that's almost never likely to be used."

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    Известия (RUS)

    Корреспондент «Известий» показал работу огнеметной системы «Солнцепек»

    Служащие ВС РФ активно используют реактивную артиллерию в ходе спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Корреспондент «Известий» Александр Морозов показал боевую работу тяжелой огнеметной системы «Солнцепек».

    Удары «Солнцепека» нередко сравнивают с миниатюрным ядерным взрывом, и неспроста: температура горения превышает 3 тыс. градусов Цельсия, а на открытой местности в месте падения снаряда образуется ало-красный гриб. Укрыться от подобной атаки невозможно: огненная смесь проникает в любую щель.

    Половинчатое лишение: уничтожено уже шесть реактивных систем HIMARS Как российская разведка находит районы дислокации американских РСЗО

    При этом экипаж ведет работу с безопасного расстояния — около 3–4 км. Траекторию неуправляемых снарядов контролируют с помощью беспилотников. После каждого пуска огневая позиция меняется, чтобы не попасть в поле зрения Вооруженных сил Украины.

    Даже служащие огнеметного взвода признают, что работать с оружием такой мощности бывает страшновато, что уж говорить о противниках. Именно поэтому «Солнцепек» является главной целью украинских боевиков, которые прилагают все усилия, чтобы вывести огнеметную систему из строя.

    «За нашей машиной охотятся, потому что очень сильно боятся», — объяснил командир с позывным Скат.

    На счету одной только этой команды десятки уничтоженных танков и броневиков противника, замаскированных баз и укреплений наемников. Достаточно пары-тройки залпов, чтобы подавить сопротивление.

    Ранее, 30 июля, военкор «Известий» Мурад Магомедов посетил позицию артиллеристов второго корпуса Народной милиции Луганской Народной Республики под Соледаром, которые с помощью артиллерийских установок «Гиацинт» наносят удары по позициям украинских боевиков.

    Отмечается, что круглосуточная работа артиллеристов Донбасса позволяет им успешно уничтожать позиции боевиков.

    В тот же день журналист «Известий» Александр Сафиулин показал работу самоходных артиллерийских установок, которые вели уничтожение позиций украинских националистов. Журналист подчеркнул важность маскировки орудий.

    На Украине и в Донбассе продолжается спецоперация РФ по защите населения Луганской и Донецкой народных республик, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. В Москве пояснили, что в ее задачи входят демилитаризация и денацификация Украины. 19 апреля российская сторона заявила о начале следующего этапа военной операции — полном освобождении Донецкой и Луганской республик.

    Обстановка в регионе значительно обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в Россию и обратились за помощью к Москве. 21 февраля президент РФ подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - World

    China threatens 'targeted military operations' as Pelosi arrives in Taiwan

    Issued on: 02/08/2022 - 17:20

    NEWS WIRES

    U.S. House of Representatives Speaker Nancy Pelosi arrived in Taiwan late on Tuesday on a trip she said shows an unwavering American commitment to the Chinese-claimed self-ruled island, but China condemned the highest-level U.S. visit in 25 years as a threat to peace and stability in the Taiwan Strait.

    Pelosi and the rest of her delegation disembarked from a U.S. Air Force transport plane at Songshan Airport in downtown Taipei after the nighttime landing on a flight from Malaysia to begin a visit that risks pushing U.S.-Chinese relations to a new low.

    They were greeted by Taiwan's foreign minister, Joseph Wu, and Sandra Oudkirk, the top U.S. representative in Taiwan.

    Her arrival prompted a furious response from China at a time when international tensions already are elevated by Russia's invasion of Ukraine. China considers Taiwan part of its territory and has never renounced using force to bring it under its control.

    The United States warned China against using the visit as a pretext for military action against Taiwan.

    "Our congressional delegation's visit to Taiwan honors America's unwavering commitment to supporting Taiwan's vibrant democracy," Pelosi said in a statement shortly after landing.

    "America's solidarity with the 23 million people of Taiwan is more important today than ever, as the world faces a choice between autocracy and democracy." Pelosi, second in the line of succession to the U.S. presidency, is a long-time China critic.

    Taiwan's President Tsai Ing-wen will meet with Pelosi on Wednesday morning and then have lunch together, the presidential office said.

    Pelosi, travelling with six other American lawmakers, became the most-senior U.S. political leader to visit Taiwan since 1997.

    China's foreign ministry said it lodged a strong protest with the United States, saying Pelosi's visit seriously damages peace and stability in the Taiwan Strait, "has a severe impact on the political foundation of China-U.S. relations, and seriously infringes upon China's sovereignty and territorial integrity."

    Chinese warplanes buzzed the line dividing the Taiwan Strait before her arrival. The Chinese military has been put on high alert and will launch "targeted military operations" in response to Pelosi's visit, the defence ministry said.

    The Chinese military announced joint air and sea drills near Taiwan starting on Tuesday night and test launches of conventional missiles in the sea east of Taiwan, with Chinese state news agency Xinhua describing live-fire drills and other exercises around Taiwan from Thursday to Sunday.

    Pelosi is on an Asia tour that includes announced visits to Singapore, Malaysia, South Korea and Japan.

    Her Taiwan visit was unannounced but widely anticipated.

    In a Washington Post opinion piece released after landing, Pelosi explained her visit, praising Taiwan's commitment to democratic government while criticizing China as having dramatically increased tensions with Taiwan in recent years.

    "We cannot stand by as the CCP proceeds to threaten Taiwan - and democracy itself," Pelosi said, referring to the Chinese Communist Party.

    Pelosi also cited China's "brutal crackdown" on political dissent in Hong Kong and its treatment of Muslim Uyghurs and other minorities, which the United States has deemed genocide.

    Pelosi's Motorcade 

    As Pelosi's motorcade approached her hotel, escorted by police cars with flashing red and blue lights, scores of supporters cheered and ran toward the black vehicles with their arms outstretched and phone cameras on. The motorcade drove straight into the hotel's parking lot.

    On Tuesday night, Taiwan's tallest building, Taipei 101, lit up with messages including: "Welcome to Taiwan", "Speaker Pelosi" and "Taiwan (heart) USA".

    White House national security spokesperson John Kirby said after Pelosi's arrival that the United States "is not going to be intimidated" by China's threats or bellicose rhetoric. Kirby said the visit is not a violation of sovereignty or America's longstanding "one-China policy."

    "There's no reason for this visit to become a spurring event for a crisis or conflict," Kirby said.

    Pelosi, 82, is a close ally of U.S. President Joe Biden, both being members of the Democratic Party, and has helped guide his legislative agenda through Congress.

    Four sources said Pelosi was also scheduled on Wednesday to meet activists outspoken about China's human rights record.

    China views visits by U.S. officials to Taiwan as sending an encouraging signal to the pro-independence camp on the island. Taiwan rejects China's sovereignty claims, saying only the Taiwanese people can decide the island's future.

    The United States has no official diplomatic relations with Taiwan but is bound by American law to provide it with the means to defend itself. Wall Street's major indexes fell in choppy trading on the rising U.S.-China tensions.

    Military forces

    Several Chinese warplanes flew close to the median line dividing the Taiwan Strait on Tuesday morning before leaving later in the day, a source told Reuters.

    Several Chinese warships also sailed near the unofficial dividing line since Monday and remained there, the source said.

    The Chinese aircraft conducted tactical moves of briefly "touching" the median line and circling back to the other side of the strait while Taiwanese aircraft were on standby nearby, the source said.

    Neither side's aircraft normally cross the median line.

    Taiwan's defence ministry said 21 Chinese aircraft entered its air defence identification zone on Tuesday, and that China was attempting to threaten key ports and cities with drills around the island. Taiwan's armed forces have "reinforced" their alertness level, it added.

    Taylor Fravel, a Massachusetts Institute of Technology expert on China's military, said China's planned exercises appear as though they may be greater in scope than during a Taiwan Strait crisis in 1995 and 1996.

    "Taiwan will face military exercises and missile tests from its north, south, east and west. This is unprecedented," Fravel said.

    Four U.S. warships, including the aircraft carrier USS Ronald Reagan, were positioned in waters east of Taiwan on what the U.S. Navy called routine deployments.

    Russia, locked in confrontation with the West over its Ukraine invasion, condemned Pelosi's visit. "The USA is a state provocateur," said Maria Zakharova, Russia's foreign ministry spokeswoman. "Russia confirms the principle of 'one China' and opposes the independence of the island in any form."

    Chinese leader Xi Jinping warned Biden in a phone call last Thursday that Washington should abide by the one-China principle. Biden told Xi that U.S. policy on Taiwan has not changed and Washington strongly opposes unilateral efforts to alter the status quo or undermine peace and stability across the Taiwan Strait.

    (REUTERS)

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    US House Speaker Pelosi begins Asia tour amid tensions over Taiwan

    In the press

    Nancy Pelosi's visit to Taiwan would be 'ill-conceived' and 'reckless'

    White House warns China against escalation over Pelosi’s potential Taiwan visit

    Valeurs Actuelles

    Le Mali exhorte Macron à “abandonner sa posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante”

    « Nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens. » La junte au pouvoir au Mali s’est montrée particulièrement sévère à l’égard d’Emmanuel Macron, demandant qu’il abandonne sa « posture néo-coloniale », relaie Le Parisien ce lundi 1er août. Ce dernier a terminé sa tournée diplomatique en Afrique la semaine dernière. Après le Cameroun et le Bénin, le chef de l’État français s’est rendu en Guinée-Bissau jeudi 28 juillet, où il a tenu un discours et évoqué la situation au Mali, frappé par deux coups d’État ces deux dernières années.

    Un discours en Guinée-Bissau

    Emmanuel Macron a indiqué que les États de l’Afrique de l’Ouest devaient faire en sorte que « le peuple malien puisse (…) exprimer sa souveraineté populaire » et « bâtir le cadre de stabilité » dans le but de « lutter efficacement contre les groupes terroristes », relaie Le Parisien. Le président français a également déclaré : « Force est de constater que les choix faits par la junte malienne aujourd’hui et sa complicité de fait avec la milice Wagner sont particulièrement inefficaces pour lutter contre le terrorisme, ça n’est d’ailleurs plus leur objectif et c’est ce qui a présidé à notre choix de quitter le sol malien. »

    Une « posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante »

    Une sortie qui a particulièrement agacé Bamako. Le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a déclaré dans une prise de parole télévisée dimanche soir que « le gouvernement de transition exige du président Macron d’abandonner définitivement sa posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante pour comprendre que nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens ». Alors que les forces Barkhane sont encore en train de quitter le Mali, Bamako a toujours nié avoir fait appel au groupe paramilitaire russe Wagner, qui serait présent sur le sol seulement pour des affaires commerciales.

    Des « accusations erronées »

    Bamako a aussi pointé des propos « haineux et diffamatoires », ainsi que des « accusations erronées » de la part d’Emmanuel Macron. L’armée malienne et les paramilitaires russes ont par exemple été accusés par l’ONG Human Rights Watch d’être les auteurs d’un massacre dans la localité de Moura, qui a fait 300 morts parmi les civils. Des accusations qui provoqueraient « la haine ethnique » selon le porte-parole malien. « Il est important que le président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda », a-t-il terminé.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    When it's dark and windy and horrible, you need somewhere you can go and relax, meet up with your friends, celebrate stuff together

    Our journey began at the end of the road. The longest dead-end road in Britain, in fact. It took two hours of knuckle-whitening jags around hairpin bends and past sheer descents, on a 22-mile taxi ride from the town of Fort William in the western Scottish Highlands, to get to our starting point of Kinloch Hourn.

    In the company of two friends, Carl and José, I was embarking on a journey to the most remote pub in mainland Britain. Accessible only by sea ferry or by a two-day, 18-mile hike across the Scottish Highlands from the small settlement of Kinloch Hourn (or an even longer, 28-mile yomp from the hamlet of Glenfinnan), the Old Forge sits in the village of Inverie, on the southern coast of the Knoydart peninsula. "Walking in" to the pub is a rite of passage in the outdoors community, and one we were keen to tick off, thirsty in equal measure for adventure and the extreme satisfaction of a pint well earned.

    Forming part of the so-called Rough Bounds – the "highlands of the Highlands" – Knoydart is remote and inaccessible even by local standards. There are no streetlights, you can't get a mobile phone signal, and the seven miles of paved roads are unconnected to the mainland network. Around 120 residents lived here at the last count, spread across 86 square miles (that's approximately the same population density as Alaska). The majority of those brave and hardy souls live in Inverie, and now, after a community buyout in March 2022, most of them own a stake in the Old Forge.

    In the decade prior, the pub's legendary status had waned, with the previous owner closing for six months each winter when tourists were few. The pub’s community spirit was lost; so too its status as a year-round sanctuary for tired, thirsty hikers. Even to summer visitors, impressions were often not good. "This place used to be jumping," reads one of the many unflattering online reviews from this dark period. "Now it is like a morgue."

    Located on Scotland's Knoydart peninsula, The Old Forge is the most remote pub in mainland Britain (Credit: Mark Harris)

    "Over the years, it wasn't serving the community in the way it was needed," said Steph Harris, who grew up in Inverie and is now business development manager of the Old Forge Community Benefit Society. "The main thing was that it shut during the winter, which was massive for us. We're really tourism-based, so people are very busy in the summer, and in the winter we get the chance to spend time together again. But the pub would shut for six months in September or October. When it's dark and windy and horrible, you need somewhere you can go and relax, meet up with your friends, celebrate stuff together."

    Locals were so desperate for somewhere to go during the dark winter months, they erected their own makeshift wooden bar around an old table on the shore of the loch near the pub.

    When the Old Forge was finally put on sale in February 2021, a community buyout was quickly proposed and the response was emphatic. "We've got 90 shareholders," said Harris. "That's effectively 75% of the local population. The response was just amazing – people were willing to put their own money into it, which was phenomenal."

    In a little over a year, in April 2022, the pub re-opened, this time in the hands of the community. Though some of the physical renovations are ongoing (the kitchens are scheduled to reopen in 2023), the pub’s atmosphere was restored to its former glory immediately as locals and hikers returned – making it a place, once again, worth the walk.

    The pub is only accessible only by sea ferry or an 18-mile hike across the Scottish Highlands (Credit: Joseph Lynskey)

    Our first day's hike saw us skirt the southern shore of Loch Hourn, a steep-sided, fjord-like body of water that reaches like a witch's finger between the peninsulas of Glenelg and Knoydart. The route traced the edges of the loch shore – it was mostly rocky and easy to discern, but often collapsed into boggy marsh, which sucked our boots and smeared our ankles in mud. This was once a deer-stalker's path, and, more forebodingly, a coffin road – a route along which corpses were carried to the Kilchoan burial ground in Inverie.

    I wondered what secrets lurked in the bog; imagined ghostly hands grasping at my boots each time they squelched beneath the mire. Fittingly enough, Loch Hourn translates from Gaelic as "Lake Hell"; Loch Nevis, our destination, as "Lake Heaven".

    But first came purgatory: the mountains and the bog. We ducked our way along loch-side paths overgrown with jungle-like greenery, which poured water down our necks and soaked us through. We picked our way on hands and knees across natural stepping stones over seething rivers. Conditions seemed to lend credence to the repeated weather report we heard from locals and passing hikers: "Three months of solid rain."

    We spent the night at Barrisdale bothy, a basic shelter left open for the use of hikers that apparently last saw a lick of paint sometime in the 1950s. A guestbook lay on the kitchen table, including an entry which read, "I'm a scientifically minded person, but I experienced things here which I cannot explain." Tired enough not to care, I curled up on a wooden bunk and lapsed into a dreamless sleep.

    The next day saw us cross the Knoydart peninsula from north to south, fording waterfalls where rotten wooden bridges had been trod through, and plodding up the seemingly endless slopes of Mam Barrisdale, a modest mountain whose peak was the route's highest point. This hike was giving new meaning to the term "pub crawl", but we were energised anew on seeing that most Scottish of sights: a vast stag, regally observing us from the crest of a hill.

    A long hike up Mam Barrisdale takes you to the route's highest point (Credit: Milos Cucakovic)

    Our pace quickened from Mam Barrisdale, downhill now all the way to glittering Inverie Bay. A resident, tinkering with a boat in his driveway, regarded us with kindly concern as we plodded past on our approach to the village. We carried about us the essence of the bog, smeared in mud and smelling for all the world like a badger had died in one of our bags. But soon we rounded a corner and Inverie's tiny main drag revealed itself: a succession of little white houses, with a pub sign heralding the Old Forge at their centre. We had made it.

    Beside the main road sat a beehive-shaped cairn, inset with a metal plaque commemorating in Gaelic and English the plight of the Seven Men of Knoydart. After World War Two, these "land raiders" attempted to reclaim a place to live from the villainous absentee landowner (and Nazi sympathiser) Lord Brocket – something they had been denied since the Highland Clearances of the 19th Century saw locals evicted to make way for sheep pasture. The Seven Men were led by local priest Father Colin Macpherson, who preached in Inverie's St Agatha's Chapel. Now deconsecrated, the chapel houses the Knoydart Brewery, which supplies several beers to the Old Forge, including one named in honour of the Seven Men.

    It's always been more than just a pub, and that's very evident after the past few years

    "The Seven Men of Knoydart are heroes of community ownership, which is why we commemorated them with our beer," said co-founder Matthew Humphrey. "The fact we're making it in Father Macpherson's church… it just feels right."

    The brewery is not the only local business feeling the benefit of the pub's revival; so too is the Knoydart Pottery and Tearoom, a café across the road from the Old Forge that is providing the pub with sandwiches while the kitchens undergo renovation. "I'm noticing a huge influx in smaller cruise ships coming in," said co-owner Isla Miller. "There's a great energy and buzz about the place. It's always been more than just a pub, and that's very evident after the past few years."

    The pub, which reopened in April 2022, was purchased by locals as part of a community buyout (Credit: Stephanie Harris)

    As we finally entered the pub, I was struck by the number of instruments lining or hanging on the walls: guitars, mandolins, a piano – all put to good use on regular music nights, both planned and impromptu. "This is the beating heart of the village," said bar manager William O'Neill. “The atmosphere has definitely changed [since the re-opening]. We are seeing more of each other, and now have the ability to have a night out rather than stand around a fire outside in the cold and wet.”

    As for us, after two days deprived of such luxuries as clean water and fresh food, we gazed up at the glittering bounty behind the bar like Charlie Bucket surveying the chocolate factory: lagers, bitters, IPAs. “What’s it to be, lads?” said O’Neill.

    Our mouths moved in unison. “Three pints of Seven Men, please.” And repeat, ad nauseam.

    The morning sun, glistening over the eastern shore of Loch Nevis, pierced my brain like a lightning bolt shattering a tombstone. I staggered out of bed and stumbled around, unwilling or unable to open my eyes. Fumbling for a glass of water, I found the door handle instead, and emerged, blinking, into the dawn. My colleagues, similarly dishevelled, stood waiting. The thing was done; the dead were living. Now how the hell were we going to get home?

    Slowcomotion is a BBC Travel series that celebrates slow, self-propelled travel and invites readers to get outside and reconnect with the world in a safe and sustainable way.

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    Известия (RUS)

    Минобороны РФ рассказало о новых подвигах военных в спецоперации

    Минобороны России сообщило о новых героических поступках российских военных, их профессионализме и смелости, благодаря которым ВС РФ успешно выполняют поставленные задачи в ходе спецоперации по защите мирного населения Донбасса.

    В оборонном ведомстве отметили решительность и смелость сержанта Артема Лукьянченко, который, выполняя задачу по обеспечению безопасности передвижения колонны батальонно-тактической группы, обнаружил вооруженное формирование украинских националистов численностью до 10 человек, готовивших нападение на российские подразделения.

    Половинчатое лишение: уничтожено уже шесть реактивных систем HIMARS Как российская разведка находит районы дислокации американских РСЗО

    Уточняется, что Лукьянченко оперативно доложил основным силам колонны о засаде, а после, используя эффект неожиданности, силами дозора атаковал украинских боевиков. В ходе боя противник подорвал боевую машину десанта. Тогда сержант эвакуировал экипаж и оказал первую медицинскую помощь, тем самым сохранив им жизнь.

    Благодаря грамотным действиям Артема Лукьянченко группа националистов была уничтожена, что позволило колонне БТГр своевременно прибыть в заданный район.

    В ведомстве также рассказали о выдающемся профессионализме начальника штаба пехотного батальона 2-го армейского корпуса Народной милиции Луганской Народной Республики (ЛНР) майора Павла Максимова. Незадолго до начала спецоперации он вышел на пенсию, однако уже через несколько недель вернулся в строй.

    Подразделение Максимова принимало участие в освобождении населенных пунктов ЛНР, которые находились под контролем Вооруженных сил Украины (ВСУ), в том числе города Светлодарска. Кроме того, вместе с подчиненными майор отбивал Углегорскую ТЭС, где противник сосредоточил огромное количество живой силы и техники.

    Военнослужащие штаба под командованием Максимова уничтожили несколько единиц вражеской боевой техники и большое количество живой силы противника. Так, совместными усилиями союзных войск оборона ВСУ была взломана, и военнослужащие ЛНР взяли важный объект под контроль.

    Еще в Минобороны рассказали о заслугах фельдшера медицинского отряда 1-го армейского корпуса Народной милиции Донецкой Народной Республики (ДНР) Максима Перова, который с первых дней в качестве добровольца помогал союзным силам освобождать Донбасс.

    Изначально Перова направили на службу в Херсон, где он дежурил на блокпостах и оказывал первую помощь раненым. Позднее фельдшер был прикомандирован к медицинскому подразделению, в составе которого он трудится по сей день. Перов оказывает квалифицированную помощь военнослужащим с передовой и мирным жителям.

    Днем ранее в Министерстве обороны сообщили о том, что Воздушно-космические силы (ВКС) России высокоточным оружием уничтожили до 250 наемников и более 20 единиц военной техники в районе украинского города Николаева. Удар был нанесен по пункту временной дислокации «иностранного легиона».

    Тогда же стало известно, что ВКС ликвидировали до 500 националистов 92-й механизированной бригады ВСУ и большое количество военной техники. Как отметил официальный представитель МО Игорь Конашенков, еще более 130 украинских боевиков было ликвидировано в районе Артемовска в результате огневого поражения боевых позиций 16-го батальона 58-й мотопехотной бригады ВСУ.

    Россия продолжает начатую 24 февраля специальную операцию по защите мирного населения Донбасса. Операция началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующий указ.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - World

    More bodies found in flood-ravaged Kentucky as fresh rainstorms hit

    Issued on: 02/08/2022 - 05:58

    NEWS WIRES

    Another round of rainstorms hit flooded Kentucky mountain communities Monday as more bodies emerged from the sodden landscape, and the governor warned that high winds could bring another threat — falling trees and utility poles.

    Gov. Andy Beshear said the death toll rose to 37 while hundreds of people remained unaccounted for five days after one of the nation’s poorest regions was swamped by nearly a foot of rain. The water poured down hillsides and into valleys and hollows, engulfing entire towns. Mudslides marooned some people on steep slopes.

    Beshear suggested many of the unaccounted for would be located when cellphone service resumes.

    “When cell service gets back up, we do see a whole lot of people finding people they love and care about, so looking forward to those stories,” he said.

    Radar indicated that up to 4 more inches (10.2 centimeters) of rain fell Sunday, and the National Weather Service warned that slow-moving showers and thunderstorms could provoke more flash flooding through Tuesday morning.

    “If things weren’t hard enough on the people of this region, they’re getting rain right now,” Beshear said Monday at the Capitol in Frankfort. “Just as concerning is high winds — think about how saturated the ground has been.” The wind “could knock over poles, it could knock over trees. So people need to be careful.”

     

    There is a series of complex storms moving through our hard-hit Eastern Kentucky region, with the greatest threat between 11 p.m. tonight through 8 a.m. EDT tomorrow. The biggest concern is overnight flooding. 1/2

    August 1, 2022

     

    An approaching heat wave means “it’s even going to get tougher when the rain stops,” the governor said. “We need to make sure people are ultimately stable by that point.”

    Chris Campbell, president of Letcher Funeral Home in Whitesburg, said he’s begun handling burial arrangements for people who died.

    “These people, we know most of them. We’re a small community,” he said of the town about 110 miles (177 kilometers) southeast of Lexington. “It affects everybody.”

    His funeral home recently buried a 67-year-old woman who had a heart attack while trying to escape her home as the water rose. Campbell knew her boyfriend well, he said.

    On Monday, he met with the family of a husband and wife in their 70s, people he also knew personally. He said it’s hard to explain the magnitude of the loss.

    “I don’t know how to explain it or what to say, to be completely honest,” he said. “I just can’t imagine what they’re going through. I don’t think there really are words for it.”

    Campbell said his 90-year-old grandmother lost the entire home where she’s lived since 1958. She managed to escape to a neighbor’s house with only some photos. Everything else is gone, he said.

    More than 12,000 utility customers remained without power. At least 300 people were staying in shelters.

    The floods were unleashed last week when 8 to 10 ½ inches (20 to 27 centimeters) of rain fell in just 48 hours in parts of eastern Kentucky, southern West Virginia and western Virginia.

    The disaster was the latest in a string of catastrophic deluges that have pounded parts of the U.S. this summer, including St. Louis. Scientists warn that climate change is making such events more common.

    Meanwhile, nighttime curfews were declared in response to reports of looting in two of the devastated communities — Breathitt County and the nearby city of Hindman in Knott County.

    Breathitt County declared a countywide curfew from 10 p.m. to 6 a.m. The only exceptions were for emergency vehicles, first responders, and people traveling for work.

    “I hate to have to impose a curfew, but looting will absolutely not be tolerated. Our friends and neighbors have lost so much. We cannot stand by and allow them to lose what they have left,” County Attorney Brendon Miller said in a Facebook post.

    Breathitt County Sheriff John Hollan said the curfew decision came after 18 reports of looting. He said people were stealing from private property where homes were damaged. No arrests have been made.

    Hindman Mayor Tracy Neice also announced a sunset-to-sunrise curfew because of looting, television station WYMT reported. Both curfews will remain in place until further notice, officials said.

    Last week’s flooding extended to parts of West Virginia and Virginia. President Joe Biden declared a federal disaster to direct relief money to flooded counties, and the Federal Emergency Management Agency was helping. Another relief effort came from the University of Kentucky’s men’s basketball team, which planned an open practice Tuesday at Rupp Arena and a charity telethon.

    Coach John Calipari said players approached him about the idea.

    “The team and I are looking forward to doing what we can,” Calipari said.

    (AP)

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    INSIDE THE AMERICAS

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    Valeurs Actuelles

    La fondation du prince Charles a accepté un don de 1,2 million d’euros de la famille Ben Laden

    Une polémique qui éclabousse le prince Charles Windsor. Depuis quelques jours, une polémique enfle au Royaume-Uni : le don d’1,2 million d’euros à la fondation du prince Charles Windsor par la famille Ben Laden, rapporte Le Parisien. Le don aurait été fait en 2013, à l’occasion d’une rencontre à Londres, la capitale britannique, entre Bakr Ben Laden et le prince Charles. Ian Cheshire, le président de la fondation, affirme que le don avait été accepté à l’époque par les cinq administrateurs. Plusieurs des conseillers du prince de Galles auraient plaidé pour que la fondation n’accepte pas ce versement de la richissime famille du cerveau des attentats du 11 septembre 2001, Oussama Ben Laden, quand bien même elle l’aurait renié depuis longtemps.

    Une enquête de police

    Depuis février dernier, une enquête de police est en cours contre la fondation. Cette enquête vise à établir si des dons à la fondation du prince Charles ont été récompensés par des titres honorifiques et ont servi à appuyer une demande de naturalisation d’un homme d’affaires saoudien, Mahfouz Marei Mubarak Ben Mahfouz. L’affaire sur laquelle Scotland Yard, la police britannique, a lancé une enquête avait été révélée l’an dernier et avait éclaboussé l’héritier du trône britannique de 73 ans. Son ancien valet adjoint, Michael Fawcett, réputé très proche de Charles, est soupçonné d’avoir usé de son influence pour aider Ben Mahfouz, généreux donateur à des œuvres caritatives liées à la monarchie britannique, à obtenir une décoration. Mahfouz Marei Mubarak Ben Mahfouz, qui nie toute faute, aurait donné de fortes sommes d’argent à des projets de restauration. Michael Fawcett a démissionné en novembre 2021.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    Because so many of these singers had a gospel grounding, it also brought the voices of the church to house music: a kind of uplifting purity married to a 4:4 beat – DJ Paulette

    Queen Bey might not have rebirthed 90s club music with her rapturous new album Renaissance, but she has given it her royal warrant. Renaissance seizes that era's spirit of the dancefloor as an empowering "safe space" for all clubbers, and LGBTQ communities in particular. It uses multi-stranded elements: hi-NRG disco, hip hop, and especially house music, with lead single Break My Soul nodding to US artist Robin S's 1993 smash hit Show Me Love (StoneBridge mix). It should also elevate the legacy of the original vocalists who were instrumental in shaping this classic dance sound, yet whose contributions have been repeatedly undersung. House is a feeling (as the 90s mantra goes), and these predominantly black female talents super-charged this electronic music with every vital emotion. It's high time they were paid proper dues.

    More like this: - The 'scandalous' life of Ethel Smyth - The US's first interracial love song - Inside Kate Bush's alternate universe

    "I'm very proud of Beyoncé, because she took the chance, and she's doing this damn thing, the way she wants to do it," beams Robin Stone (aka Robin S), across a transatlantic Zoom. "And after all these years, people are finally getting to know who Robin S really is."

    Hearing Stone's vocals in the 90s (as I did, as a fledgling clubber) really did feel revelatory; hearing them afresh in the 21st Century remains a spirit-soaring experience. The late 80s and 90s were thrillingly febrile years for vocal-led dance music; like many of her multi-ranging peers, Stone released numerous tracks, yet was inextricably linked to her commercial breakthrough (pre-Beyoncé, Show Me Love has been sampled by other contemporary artists including Charli XCX).

    Adeva – who achieved success with her reworking of Aretha Franklin's Respect – developed her voice in her church choir (Credit: Getty Images)

    If you did a cursory roll-call of that era's outstanding US and UK voices (and frequently co-writers), it would include the likes of Adeva (Respect, 1988); Martha Wash (originally a disco singer with Sylvester, and The Weather Girls; later featured without credit by Black Box and C+C Music Factory); Crystal Waters (Gypsy Woman, 1991); Angie Brown (Bizarre Inc's I'm Gonna Get You, 1992); Barbara Tucker (Beautiful People, 1994); Janice Robinson (Livin' Joy's Dreamer, 1995); Ultra Naté (Free, 1997). These talents projected positively assertive, heartfelt expressions from the underground dancefloor to prime-time playlists, and if you were lucky to catch them live, it was an epiphany. I'll never forget watching US singer Kathy Brown tear the roof off a nightclub in Camden, North London when she sang her 1997 house stormer Turn Me Out (Turn to Sugar); the crowds roared and pounded on the walls with excitement until our lungs and fists were raw.

    A playlist celebrating the talent and power of some of the women vocalists and songwriters who gave – and still give – classic house music its vital heart and soul

    "The 90s was the time that clubs were starting to be taken seriously, as a marketing test bed for music," says DJ Paulette, a British innovator of that era (thanks to her legendary nights including Flesh at Manchester's Hacienda, and Go It Girl at Brighton's Zap Club), and a contemporary club culture "shero". "Dance tracks weren't just in the club charts, they were bouncing into the realms of serious sales. Because so many of these singers had a gospel grounding, it also brought the voices of the church to house music: a kind of uplifting purity married to a 4:4 beat. These house vocalists could get album deals in their own right, and a certain number broke through – but not all of them." According to Stone, "We [vocalists] have always been around; we are the hardest working unappreciated people that you will ever meet. There's countless of us that have gone unrecognised. But we are a community of love."

    Gaining credit

    While male-dominated "superstar DJ" status escalated, black female artists and songwriters repeatedly went overlooked and uncredited in the mainstream, often even having their work sampled without permission (as the majestic Loleatta Holloway initially was, on Black Box's 1989 house megahit Ride on Time). Ironically, it's something that Beyoncé has also been accused of with her new album; Kelis hit out on social media after the new song Energy sampled her 2000 track Get Along with You – but failed to credit her. In video statements on Instagram, Kelis argues: "The issue is that not only are we female artists, okay, black female artists in an industry [where] there’s not that many of us... The reality is, all of this female empowerment, it only counts if you really do it."

    Robin Stone's debut single Show Me Love reached Number 1 in the US dance chart when it was remixed in 1993 (Credit: Getty Images)

    For Stone, and many house vocalists, major label success proved creatively restrictive, as the corporate world expected them to reprise the same hit formula ("when I wanted to spread my wings, I was stuffed back into a box," she says). The generic term "diva" also seemed to eclipse the distinct splendour of individual artists. "I've never identified with the term 'diva'," says Stone. "I had three little kids at home when Show Me Love came out; after getting onstage, I'd come back to feed my kids and change diapers." She remains humble, adding that she's now in her element as an independent artist: "To be standing before audiences at 60 years old is truly a blessing."

    While the lack of industry credit for club vocalists remains an issue (as Jumi Akinfenwa noted in a 2021 Guardian feature), the digital age makes it easier to highlight innovators and share inspirations. "It's a massively positive thing, because it shows record labels that you don't have to just put a squeaky young voice on a house track," says Paulette. "It's really down to people being as open-minded as they can be with music."

    Voices of club culture

    The fantastically far-ranging Mancunian singer-songwriter Rowetta Satchell has brought her powerhouse vocals to multi-genre projects, including her work with the Happy Mondays since 1990. She is categorically not a backing singer. She also remains a prominent voice of club culture; a 2008 version of Robin S's Show Me Love (mixed by Steve Angello and Laidback Luke) opens with Satchell's voice (and lyrics) from her 1990 track with Sweet Mercy, Reach Out. It's a sample she's now recognised, and rightly paid, for.

    Satchell also recalls clubbing at the Hacienda in the early 90s, and being surprised to hear her voice on hot new dance tracks (which transpired to be Eterna by Slam, and Baby Can You Reach by Limelife). "At the time, I didn't know you could sample people, or that there was an a capella version of Reach Out circulating," says Satchell. "Back then, you couldn't Google tracks. I later told Todd Terry [the superstar DJ/producer behind Limelife] off, and I've done a few tracks with him now. I'll speak my mind; you can be in awe of someone, but don't ever lose your true self. I love my work; I don't care about the famous thing, but I want to be respected for my voice. People that I've always wanted to work with are approaching me now." Satchell has proved that she can sing pretty much any style, but she retains an emotional connection with house music, because "You can sing as a woman with attitude, whether you're shouting it out, or singing softly".

    Many of Ultra Naté's singles have reached the top ten of the US dance chart (Credit: Getty Images)

    Another vocal heroine who has remained devoted to house music (both as a singer-songwriter and a DJ) is the redoubtable Ultra Naté, who is preparing to release her latest album, Ultra. "This genre has always given me a vibrant palette to work with," she explains. "I've had freedom to work with all the colours and ideas." Her work channels an exhilarating energy, which is rooted in her own formative clubbing experiences as a Baltimore teen. "You went into this environment where everyone was united in this spiritual connection through music and dance," she says. "The energy in the air was palpable."

    Through the dancefloor, she met influential producers the Basement Boys, and wrote her first club classic, It's Over Now, with them. "We were literally sitting around a kitchen table; the studio was in the basement of Jay's apartment, they pulled music out of the closet, and the vocal booth was in the bathroom. At a time when house was starting to make the transition from underground music into commercial interest, there were no rules in place. That freedom to just experiment and grow in your art has been lost in music culture now, because major labels expect you to come as a shiny, polished new missile, when you're still that diamond in the rough."

    Perhaps that off-the-cuff spirit has disappeared, but generations now hear, see and celebrate the original vocalists of house music – and their legacy continues to evolve. "When we wrote Free, we didn't know if anyone would like the record; it was an intentional risk," smiles Ultra Naté. "To see that little seed that I planted, and perform it 32 years later with a full orchestra at the Lincoln Centre, that's the story for me."

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    Guerre électronique : L’armée de l’Air envisage de louer un Saab 340 pour remplacer ses deux Transall Gabriel

    par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022

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    En mai, les deux Transall C-160G « Gabriel » ont été retirés du service alors qu’ils étaient encore utilisés par l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque » pour collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] dans les régions de la Baltique et de la mer Noire. Et cela, sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange » censés les remplacer.

    Évidemment, au regard du contexte actuel, une telle décision a de quoi surprendre, même si l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’est pas démunie en matière de ROEM, avec les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] mises en oeuvre par les Mirage 2000D, les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance] et la suite MSE [Mesures de soutien électronique] de ses quatre E-3F AWACS.

    Et elle pourra bientôt faire voler ses drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper avec une charge « ROEM » et compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021.

    Cependant, les besoins en capacité ROEM demeurent importants… Et il s’agit aussi de maintenir les compétences des spécialistes de l’escadron 1/54 Dunkerque, jusqu’à la mise en service des Falcon Archange, prévue, au mieux, en 2026.

    Cela étant, le major général de l’AAE, le général Frédéric Parisot, assume la décision de ne plus faire voler les C-160G.

    « Je suis le responsable de l’arrêt des Transall ‘Gabriel’ et je l’assume : dix Transall nous coûtaient plus de 80 millions d’euros par an, pour une disponibilité de 20 %. Plutôt que de faire des coupes ailleurs, j’ai choisi de les retirer du service », a-t-il en effet déclaré, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet.

    Pour autant, a continué le général Parisot, « nous nous sommes attachés au maintien du savoir-faire des équipes ». Aussi, a-t-il indiqué, certains spécialistes ont été affectés sur ALSR, « ce qui nous permet de bénéficier de leurs compétences en matière de ‘Communications Intelligence’ [COMINT] – d’écoute des radios et des téléphones ». Enfin, d’autres – une poignée – ont rejoint le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de Mont-de-Marsan et l’équipe de marque « Archange » afin de « faire le tuilage avec Archange, machine redoutable, lors de sa mise en service en 2026 », a-t-il expliqué.

    Cependant, le besoin d’un avion disposant de capteurs performants demeure… D’où l’idée d’en louer un, comme l’a récemment évoqué le magazine spécialisé Air&Cosmos. Interrogé sur ce projet, le général Parisot a livré quelques détails.

    « Nous avons lancé un appel d’offres afin de disposer d’une capacité intérimaire. Il s’agirait d’un avion de type Saab 340, bimoteur turbopropulseur, afin de réaliser des missions de sept à huit heures » et « ses capteurs de toute nouvelle génération nous donneront une capacité intérimaire très intéressante », a-t-il indiqué. En outre, a continué le général Parisot, « sa location nous permettra d’en changer rapidement auprès du prestataire [qu’il n’a pas identifié] si des capteurs de meilleure qualité arrivent sur le marché, ce qui est très important ».

    Par ailleurs, le major général de l’AAE a confirmé que les satellites CERES seront pleinement opérationnels « à la fin de l’été ». Passant au-dessus d’un même point toutes les heures et demie, ils permettront de « disposer très régulièrement de données », a-t-il souligné.

    À noter que l’AAE n’est pas la seule à être en quête d’un avion dédié au renseignement d’origine électro-magnétique. La semaine passée, Israel Aerospace Industries a indiqué avoir signé un contrat d’une valeur de plus de 200 millions d’euros pour livrer un tel appareil à un « pays membre de l’Otan », qui n’a pas été précisé. Les solutions proposées par le groupe israélien reposent généralement sur le Gulfstream 550.

    Guerre électronique : L’armée de l’Air envisage de louer un Saab 340 pour remplacer ses deux Transall Gabriel

    par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022

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    En mai, les deux Transall C-160G « Gabriel » ont été retirés du service alors qu’ils étaient encore utilisés par l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque » pour collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] dans les régions de la Baltique et de la mer Noire. Et cela, sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange » censés les remplacer.

    Évidemment, au regard du contexte actuel, une telle décision a de quoi surprendre, même si l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’est pas démunie en matière de ROEM, avec les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] mises en oeuvre par les Mirage 2000D, les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance] et la suite MSE [Mesures de soutien électronique] de ses quatre E-3F AWACS.

    Et elle pourra bientôt faire voler ses drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper avec une charge « ROEM » et compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021.

    Cependant, les besoins en capacité ROEM demeurent importants… Et il s’agit aussi de maintenir les compétences des spécialistes de l’escadron 1/54 Dunkerque, jusqu’à la mise en service des Falcon Archange, prévue, au mieux, en 2026.

    Cela étant, le major général de l’AAE, le général Frédéric Parisot, assume la décision de ne plus faire voler les C-160G.

    « Je suis le responsable de l’arrêt des Transall ‘Gabriel’ et je l’assume : dix Transall nous coûtaient plus de 80 millions d’euros par an, pour une disponibilité de 20 %. Plutôt que de faire des coupes ailleurs, j’ai choisi de les retirer du service », a-t-il en effet déclaré, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet.

    Pour autant, a continué le général Parisot, « nous nous sommes attachés au maintien du savoir-faire des équipes ». Aussi, a-t-il indiqué, certains spécialistes ont été affectés sur ALSR, « ce qui nous permet de bénéficier de leurs compétences en matière de ‘Communications Intelligence’ [COMINT] – d’écoute des radios et des téléphones ». Enfin, d’autres – une poignée – ont rejoint le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de Mont-de-Marsan et l’équipe de marque « Archange » afin de « faire le tuilage avec Archange, machine redoutable, lors de sa mise en service en 2026 », a-t-il expliqué.

    Cependant, le besoin d’un avion disposant de capteurs performants demeure… D’où l’idée d’en louer un, comme l’a récemment évoqué le magazine spécialisé Air&Cosmos. Interrogé sur ce projet, le général Parisot a livré quelques détails.

    « Nous avons lancé un appel d’offres afin de disposer d’une capacité intérimaire. Il s’agirait d’un avion de type Saab 340, bimoteur turbopropulseur, afin de réaliser des missions de sept à huit heures » et « ses capteurs de toute nouvelle génération nous donneront une capacité intérimaire très intéressante », a-t-il indiqué. En outre, a continué le général Parisot, « sa location nous permettra d’en changer rapidement auprès du prestataire [qu’il n’a pas identifié] si des capteurs de meilleure qualité arrivent sur le marché, ce qui est très important ».

    Par ailleurs, le major général de l’AAE a confirmé que les satellites CERES seront pleinement opérationnels « à la fin de l’été ». Passant au-dessus d’un même point toutes les heures et demie, ils permettront de « disposer très régulièrement de données », a-t-il souligné.

    À noter que l’AAE n’est pas la seule à être en quête d’un avion dédié au renseignement d’origine électro-magnétique. La semaine passée, Israel Aerospace Industries a indiqué avoir signé un contrat d’une valeur de plus de 200 millions d’euros pour livrer un tel appareil à un « pays membre de l’Otan », qui n’a pas été précisé. Les solutions proposées par le groupe israélien reposent généralement sur le Gulfstream 550.

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    En mai, les deux Transall C-160G « Gabriel » ont été retirés du service alors qu’ils étaient encore utilisés par l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque » pour collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] dans les régions de la Baltique et de la mer Noire. Et cela, sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange » censés les remplacer.

    Évidemment, au regard du contexte actuel, une telle décision a de quoi surprendre, même si l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’est pas démunie en matière de ROEM, avec les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] mises en oeuvre par les Mirage 2000D, les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance] et la suite MSE [Mesures de soutien électronique] de ses quatre E-3F AWACS.

    Et elle pourra bientôt faire voler ses drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper avec une charge « ROEM » et compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021.

    Cependant, les besoins en capacité ROEM demeurent importants… Et il s’agit aussi de maintenir les compétences des spécialistes de l’escadron 1/54 Dunkerque, jusqu’à la mise en service des Falcon Archange, prévue, au mieux, en 2026.

    Cela étant, le major général de l’AAE, le général Frédéric Parisot, assume la décision de ne plus faire voler les C-160G.

    « Je suis le responsable de l’arrêt des Transall ‘Gabriel’ et je l’assume : dix Transall nous coûtaient plus de 80 millions d’euros par an, pour une disponibilité de 20 %. Plutôt que de faire des coupes ailleurs, j’ai choisi de les retirer du service », a-t-il en effet déclaré, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet.

    Pour autant, a continué le général Parisot, « nous nous sommes attachés au maintien du savoir-faire des équipes ». Aussi, a-t-il indiqué, certains spécialistes ont été affectés sur ALSR, « ce qui nous permet de bénéficier de leurs compétences en matière de ‘Communications Intelligence’ [COMINT] – d’écoute des radios et des téléphones ». Enfin, d’autres – une poignée – ont rejoint le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de Mont-de-Marsan et l’équipe de marque « Archange » afin de « faire le tuilage avec Archange, machine redoutable, lors de sa mise en service en 2026 », a-t-il expliqué.

    Cependant, le besoin d’un avion disposant de capteurs performants demeure… D’où l’idée d’en louer un, comme l’a récemment évoqué le magazine spécialisé Air&Cosmos. Interrogé sur ce projet, le général Parisot a livré quelques détails.

    « Nous avons lancé un appel d’offres afin de disposer d’une capacité intérimaire. Il s’agirait d’un avion de type Saab 340, bimoteur turbopropulseur, afin de réaliser des missions de sept à huit heures » et « ses capteurs de toute nouvelle génération nous donneront une capacité intérimaire très intéressante », a-t-il indiqué. En outre, a continué le général Parisot, « sa location nous permettra d’en changer rapidement auprès du prestataire [qu’il n’a pas identifié] si des capteurs de meilleure qualité arrivent sur le marché, ce qui est très important ».

    Par ailleurs, le major général de l’AAE a confirmé que les satellites CERES seront pleinement opérationnels « à la fin de l’été ». Passant au-dessus d’un même point toutes les heures et demie, ils permettront de « disposer très régulièrement de données », a-t-il souligné.

    À noter que l’AAE n’est pas la seule à être en quête d’un avion dédié au renseignement d’origine électro-magnétique. La semaine passée, Israel Aerospace Industries a indiqué avoir signé un contrat d’une valeur de plus de 200 millions d’euros pour livrer un tel appareil à un « pays membre de l’Otan », qui n’a pas été précisé. Les solutions proposées par le groupe israélien reposent généralement sur le Gulfstream 550.

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    En mai, les deux Transall C-160G « Gabriel » ont été retirés du service alors qu’ils étaient encore utilisés par l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque » pour collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] dans les régions de la Baltique et de la mer Noire. Et cela, sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange » censés les remplacer.

    Évidemment, au regard du contexte actuel, une telle décision a de quoi surprendre, même si l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’est pas démunie en matière de ROEM, avec les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] mises en oeuvre par les Mirage 2000D, les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance] et la suite MSE [Mesures de soutien électronique] de ses quatre E-3F AWACS.

    Et elle pourra bientôt faire voler ses drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper avec une charge « ROEM » et compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021.

    Cependant, les besoins en capacité ROEM demeurent importants… Et il s’agit aussi de maintenir les compétences des spécialistes de l’escadron 1/54 Dunkerque, jusqu’à la mise en service des Falcon Archange, prévue, au mieux, en 2026.

    Cela étant, le major général de l’AAE, le général Frédéric Parisot, assume la décision de ne plus faire voler les C-160G.

    « Je suis le responsable de l’arrêt des Transall ‘Gabriel’ et je l’assume : dix Transall nous coûtaient plus de 80 millions d’euros par an, pour une disponibilité de 20 %. Plutôt que de faire des coupes ailleurs, j’ai choisi de les retirer du service », a-t-il en effet déclaré, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet.

    Pour autant, a continué le général Parisot, « nous nous sommes attachés au maintien du savoir-faire des équipes ». Aussi, a-t-il indiqué, certains spécialistes ont été affectés sur ALSR, « ce qui nous permet de bénéficier de leurs compétences en matière de ‘Communications Intelligence’ [COMINT] – d’écoute des radios et des téléphones ». Enfin, d’autres – une poignée – ont rejoint le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de Mont-de-Marsan et l’équipe de marque « Archange » afin de « faire le tuilage avec Archange, machine redoutable, lors de sa mise en service en 2026 », a-t-il expliqué.

    Cependant, le besoin d’un avion disposant de capteurs performants demeure… D’où l’idée d’en louer un, comme l’a récemment évoqué le magazine spécialisé Air&Cosmos. Interrogé sur ce projet, le général Parisot a livré quelques détails.

    « Nous avons lancé un appel d’offres afin de disposer d’une capacité intérimaire. Il s’agirait d’un avion de type Saab 340, bimoteur turbopropulseur, afin de réaliser des missions de sept à huit heures » et « ses capteurs de toute nouvelle génération nous donneront une capacité intérimaire très intéressante », a-t-il indiqué. En outre, a continué le général Parisot, « sa location nous permettra d’en changer rapidement auprès du prestataire [qu’il n’a pas identifié] si des capteurs de meilleure qualité arrivent sur le marché, ce qui est très important ».

    Par ailleurs, le major général de l’AAE a confirmé que les satellites CERES seront pleinement opérationnels « à la fin de l’été ». Passant au-dessus d’un même point toutes les heures et demie, ils permettront de « disposer très régulièrement de données », a-t-il souligné.

    À noter que l’AAE n’est pas la seule à être en quête d’un avion dédié au renseignement d’origine électro-magnétique. La semaine passée, Israel Aerospace Industries a indiqué avoir signé un contrat d’une valeur de plus de 200 millions d’euros pour livrer un tel appareil à un « pays membre de l’Otan », qui n’a pas été précisé. Les solutions proposées par le groupe israélien reposent généralement sur le Gulfstream 550.

    France24 - World

    Kosovo-Serbia border reopens after NATO-led peacekeepers oversee removal of roadblocks

    Issued on: 02/08/2022 - 04:05

    NEWS WIRES Olivia SALAZAR-WINSPEAR

    NATO-led peacekeepers backed by helicopters on Monday oversaw the removal of roadblocks protesters had set up in Kosovo, where political tensions have flared more than two decades since a NATO campaign of airstrikes drove out Serbian forces.

    Kosovo police said the removal of the barricades in the north of the country allowed two border crossings with Serbia to be reopened.

    “Roads are now free for traffic to pass, both border crossings are open now for people and goods to cross,” the police said in a statement.

    The removal of the barricades came after the Kosovo government postponed the implementation of a decision that would oblige ethnic Serbs, who are a majority in the north, to apply for documents and car licence plates issued by Kosovan institutions.

    The situation has revived faultlines with Serbia and Russia, neither of which recognise Western-aligned Kosovo as an independent state and have blocked its efforts to join the United Nations. Kosovo, recognised as a nation by more than 100 countries, is seeking to join NATO.

    The government’s decision to postpone followed consultations with U.S. and EU ambassadors.

    “Violence will not be tolerated. Those who use violence will be punished by the rule of law with the force of law,” Prime Minister Albin Kurti told journalists on Monday. He said a total of nine roadblocks had been set up.

    Simmering dispute

    Fourteen years after Kosovo declared independence from Serbia, some 50,000 ethnic Serbs in the north still use licence plates and papers issued by Serbian authorities, refusing to recognise the Kosovan government.

    Ethnic Serbs had parked heavy machinery including trucks filled with gravel on roads near the border with Serbia on Sunday in protest at the new policy, which the government agreed to postpone until Sept. 1.

    After that date, local Serbs will have 60 days to switch to Kosovo licence plates and accept documents issued at the border to Serbian citizens, including those living in Kosovo without local papers.

    “Now, thank God, some escalation has been avoided overnight, but this situation has only been delayed for 1 month,” Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters on Monday.

    Tensions with Serbia remain high and Kosovo’s fragile peace is maintained by NATO’s KFOR mission, which has 3,770 troops on the ground. The mission issued a statement on Sunday say it was prepared to intervene in line with its mandate if stability was jeopardized.

    Italian peacekeepers were visible in and around the northern town of Mitrovica on Sunday.

    A Reuters reporter saw helicopters from the KFOR flying over the north of Kosovo, which borders Serbia. Peacekeepers were also present as the roadblocks were dismantled, standing at the roadside and chatting with residents.

    Earlier on Monday, the government began issuing extra documents to Serbian citizens at the biggest border crossing between Serbia and Kosovo, Merdare. Kosovo’s government said it would stop issuing the documents once roadblocks are removed.

    A year ago, after local Serbs blocked the same roads in another row over licence plates, Kosovo’s government deployed special police forces and Belgrade flew fighter jets close to the border.

    Serbia and Kosovo committed in 2013 to a dialogue sponsored by the European Union to try to resolve outstanding issues but little progress has been made.

    (REUTERS)

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    As EU tries to isolate Russia, Serbia hugs its old ally close

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    Valeurs Actuelles

    Elon Musk attaque Twitter en justice

    Duel de dépôt de plainte. Vendredi 29 juillet, l’homme d’affaires Elon Musk a déposé plainte contre le réseau social Twitter, rapporte BFM TV. Cette plainte, dont le contenu n’a pas encore été rendu public, a été déposée par le milliardaire devant un tribunal de l’État du Delaware. Cependant, tout porte à croire que l’une des doléances d’Elon Musk porterait sur le nombre de comptes spams, de faux utilisateurs du réseau social. L’homme d’affaires, qui avait fait une offre de rachat acceptée par la plateforme en avril dernier, s’est depuis rétracté. Et l’un des motifs de cette rétractation portait justement sur le nombre, inexact et minoré à ses yeux, de faux comptes.

    Les hostilités commencent le 17 octobre

    Furieux de se voir floué de quarante-quatre milliards de dollars, le montant du rachat par Elon Musk, Twitter avait déposé une première plainte, également dans le Delaware, contre Elon Musk le 12 juillet. La plateforme exige que le patron de Tesla honore son engagement de rachat ou verse des indemnités de rupture. La Justice américaine a décidé que le début de ce qui promet d’être un enchaînement de batailles juridiques de haut niveau serait fixé au 17 octobre prochain.

    Elon Musk s’était engagé à offrir 54,20 dollars par action de Twitter. Mais entre la baisse générale du marché boursier ces derniers mois, la chute des recettes publicitaires qui affecte le réseau social et les critiques du milliardaire sur la place publique, le titre de Twitter s’était rapidement écroulé pour tomber autour de 32 dollars le 11 juillet, veille de sa plainte contre Elon Musk. Il cotait 41,61 dollars vendredi 29 juillet.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

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    Les Véhicules de l’avant blindé donnés à l’Ukraine par la France sont entrés en action

    par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022

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    En mai, l’armée ukranienne n’avait pas tardé à montrer en actions les premiers Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] qu’elle venait de recevoir. Depuis, douze autres exemplaires lui ont été livrés, ce qui porte à 18 le nombre de pièces prélevées parmi les 76 alors en dotation au sein de l’armée de Terre.

    Lors d’une audition au Sénat, le 20 juillet, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a précisé que 18 CAESAr avaient été commandés à Nexter pour remplacer ceux cédés à l’Ukraine. Et d’indiquer qu’une enveloppe de 85 millions d’euros avait été débloquée à cet effet.

    Ce 29 juillet, Nexter a donné quelques détails supplémentaires au sujet de cette commande, notifiée deux semaines plus tôt. En premier lieu, et comme on pouvait s’en douter, il est question de 18 CAESAr Mk1, et non des CAESAr Mk2, cette nouvelle version, plus « robuste », ne devant être prête qu’en 2026. Ensuite, ces systèmes seront livrés à l’armée de Terre « au plus tard à l’été 2024 ».

    « Nexter, avec la Direction générale de l’armement [DGA], ont ainsi fait preuve d’une grande réactivité pour mettre en place en quelques semaines le lancement de la production de 18 CAESAr. Il s’agit d’une procédure accélérée répondant au rythme d’une économie de guerre », a expliqué l’industriel.

    Par ailleurs, à l’occasion d’un entretien accordé au journal « Le Parisien », fin juin, M. Lecornu fit part de la décision de céder à l’armée ukrainienne un nombre « significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB], lesquels sont progressivement remplacés par les Véhicules blindés multirôles [VBMR] Griffon et Serval au sein de l’armée de Terre.

    « Pour se déplacer rapidement dans des zones sous le feu ennemi, les armées ont besoin de véhicules blindés. La France va livrer, dans des quantités significatives, des véhicules de transport de ce type, des VAB, qui sont armés », avait expliqué M. Lecornu.

    Évidemment, il n’était nullement question pour l’armée de Terre de se séparer de ses VAB Ultima, ces véhicules faisant partie des plus récents. Cela étant, on ignore quand ceux qui ont été promis à Kiev ont été effectivement livrés…

    Quoi qu’il en soit, un mois après l’annonce du ministre, l’armée ukrainienne a diffusé les premières images de VAB cédés par France en opération. Les engins que l’on y voit ont un armement léger puisqu’ils ne disposent que d’une mitrailleuse de 7,62×51 mm [et pas de tourelleaux téléopérés] et leur équipement paraît des plus sommaires.

    #Ukraine: French 🇫🇷 VAB armored personnel carriers are in Ukraine and are already being used by the Ukrainian army- the APCs seen are armed with AA-52 7.62x51mm machine guns. According to the French Armed Forces minister, Ukraine is receiving significant quantities of these APCs. pic.twitter.com/ffYjkNpxJ4

    — 🇺🇦 Ukraine Weapons Tracker (@UAWeapons) July 28, 2022

    Pour rappel, d’une masse au combat de 13 tonnes, le VAB est entré en service 1976. Livré à plus de 4000 exemplaires à l’armée de Terre [qui n’en comptait plus qu’environ 2500 en 2021], il peut transporter 12 soldats [2+ 10 passagers].

    Reste à voir comment l’armée ukrainienne va assurer la maintenance des VAB qu’elle a reçus, d’autant plus que ceux-ci sont anciens… Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère des Armées [en 2020], ceux qui étaient encore en dotation au sein de l’armée de Terre avaient affiché une disponibilité de 55% en 2019. Cependant, ce chiffre était à prendre avec précaution étant donné le nombre de versions de cet engin…

    Un rapport parlementaire publié en 2017 avait d’ailleurs pointé les difficultés à entretenir ces VAB. Ayant pris de la masse lors des revalorisations successives dont ils firent l’objet en quarante ans de service, ces blindés finirent par perdre leur capacité de mobilité amphibie. Et cela s’était aussi traduit par une surconsommation de pneumatiques, une consommation de carburant plus importante [110 litres aux 100 kilomètres pour un réservoir de 256 litres] et donc une autonomie réduite à 230 km, alors qu’ils avaient été conçu pour parcourir des distances de 900 km.

    Les Véhicules de l’avant blindé donnés à l’Ukraine par la France sont entrés en action

    par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022

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    En mai, l’armée ukranienne n’avait pas tardé à montrer en actions les premiers Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] qu’elle venait de recevoir. Depuis, douze autres exemplaires lui ont été livrés, ce qui porte à 18 le nombre de pièces prélevées parmi les 76 alors en dotation au sein de l’armée de Terre.

    Lors d’une audition au Sénat, le 20 juillet, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a précisé que 18 CAESAr avaient été commandés à Nexter pour remplacer ceux cédés à l’Ukraine. Et d’indiquer qu’une enveloppe de 85 millions d’euros avait été débloquée à cet effet.

    Ce 29 juillet, Nexter a donné quelques détails supplémentaires au sujet de cette commande, notifiée deux semaines plus tôt. En premier lieu, et comme on pouvait s’en douter, il est question de 18 CAESAr Mk1, et non des CAESAr Mk2, cette nouvelle version, plus « robuste », ne devant être prête qu’en 2026. Ensuite, ces systèmes seront livrés à l’armée de Terre « au plus tard à l’été 2024 ».

    « Nexter, avec la Direction générale de l’armement [DGA], ont ainsi fait preuve d’une grande réactivité pour mettre en place en quelques semaines le lancement de la production de 18 CAESAr. Il s’agit d’une procédure accélérée répondant au rythme d’une économie de guerre », a expliqué l’industriel.

    Par ailleurs, à l’occasion d’un entretien accordé au journal « Le Parisien », fin juin, M. Lecornu fit part de la décision de céder à l’armée ukrainienne un nombre « significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB], lesquels sont progressivement remplacés par les Véhicules blindés multirôles [VBMR] Griffon et Serval au sein de l’armée de Terre.

    « Pour se déplacer rapidement dans des zones sous le feu ennemi, les armées ont besoin de véhicules blindés. La France va livrer, dans des quantités significatives, des véhicules de transport de ce type, des VAB, qui sont armés », avait expliqué M. Lecornu.

    Évidemment, il n’était nullement question pour l’armée de Terre de se séparer de ses VAB Ultima, ces véhicules faisant partie des plus récents. Cela étant, on ignore quand ceux qui ont été promis à Kiev ont été effectivement livrés…

    Quoi qu’il en soit, un mois après l’annonce du ministre, l’armée ukrainienne a diffusé les premières images de VAB cédés par France en opération. Les engins que l’on y voit ont un armement léger puisqu’ils ne disposent que d’une mitrailleuse de 7,62×51 mm [et pas de tourelleaux téléopérés] et leur équipement paraît des plus sommaires.

    #Ukraine: French 🇫🇷 VAB armored personnel carriers are in Ukraine and are already being used by the Ukrainian army- the APCs seen are armed with AA-52 7.62x51mm machine guns. According to the French Armed Forces minister, Ukraine is receiving significant quantities of these APCs. pic.twitter.com/ffYjkNpxJ4

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    Pour rappel, d’une masse au combat de 13 tonnes, le VAB est entré en service 1976. Livré à plus de 4000 exemplaires à l’armée de Terre [qui n’en comptait plus qu’environ 2500 en 2021], il peut transporter 12 soldats [2+ 10 passagers].

    Reste à voir comment l’armée ukrainienne va assurer la maintenance des VAB qu’elle a reçus, d’autant plus que ceux-ci sont anciens… Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère des Armées [en 2020], ceux qui étaient encore en dotation au sein de l’armée de Terre avaient affiché une disponibilité de 55% en 2019. Cependant, ce chiffre était à prendre avec précaution étant donné le nombre de versions de cet engin…

    Un rapport parlementaire publié en 2017 avait d’ailleurs pointé les difficultés à entretenir ces VAB. Ayant pris de la masse lors des revalorisations successives dont ils firent l’objet en quarante ans de service, ces blindés finirent par perdre leur capacité de mobilité amphibie. Et cela s’était aussi traduit par une surconsommation de pneumatiques, une consommation de carburant plus importante [110 litres aux 100 kilomètres pour un réservoir de 256 litres] et donc une autonomie réduite à 230 km, alors qu’ils avaient été conçu pour parcourir des distances de 900 km.

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    En mai, l’armée ukranienne n’avait pas tardé à montrer en actions les premiers Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] qu’elle venait de recevoir. Depuis, douze autres exemplaires lui ont été livrés, ce qui porte à 18 le nombre de pièces prélevées parmi les 76 alors en dotation au sein de l’armée de Terre.

    Lors d’une audition au Sénat, le 20 juillet, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a précisé que 18 CAESAr avaient été commandés à Nexter pour remplacer ceux cédés à l’Ukraine. Et d’indiquer qu’une enveloppe de 85 millions d’euros avait été débloquée à cet effet.

    Ce 29 juillet, Nexter a donné quelques détails supplémentaires au sujet de cette commande, notifiée deux semaines plus tôt. En premier lieu, et comme on pouvait s’en douter, il est question de 18 CAESAr Mk1, et non des CAESAr Mk2, cette nouvelle version, plus « robuste », ne devant être prête qu’en 2026. Ensuite, ces systèmes seront livrés à l’armée de Terre « au plus tard à l’été 2024 ».

    « Nexter, avec la Direction générale de l’armement [DGA], ont ainsi fait preuve d’une grande réactivité pour mettre en place en quelques semaines le lancement de la production de 18 CAESAr. Il s’agit d’une procédure accélérée répondant au rythme d’une économie de guerre », a expliqué l’industriel.

    Par ailleurs, à l’occasion d’un entretien accordé au journal « Le Parisien », fin juin, M. Lecornu fit part de la décision de céder à l’armée ukrainienne un nombre « significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB], lesquels sont progressivement remplacés par les Véhicules blindés multirôles [VBMR] Griffon et Serval au sein de l’armée de Terre.

    « Pour se déplacer rapidement dans des zones sous le feu ennemi, les armées ont besoin de véhicules blindés. La France va livrer, dans des quantités significatives, des véhicules de transport de ce type, des VAB, qui sont armés », avait expliqué M. Lecornu.

    Évidemment, il n’était nullement question pour l’armée de Terre de se séparer de ses VAB Ultima, ces véhicules faisant partie des plus récents. Cela étant, on ignore quand ceux qui ont été promis à Kiev ont été effectivement livrés…

    Quoi qu’il en soit, un mois après l’annonce du ministre, l’armée ukrainienne a diffusé les premières images de VAB cédés par France en opération. Les engins que l’on y voit ont un armement léger puisqu’ils ne disposent que d’une mitrailleuse de 7,62×51 mm [et pas de tourelleaux téléopérés] et leur équipement paraît des plus sommaires.

    #Ukraine: French 🇫🇷 VAB armored personnel carriers are in Ukraine and are already being used by the Ukrainian army- the APCs seen are armed with AA-52 7.62x51mm machine guns. According to the French Armed Forces minister, Ukraine is receiving significant quantities of these APCs. pic.twitter.com/ffYjkNpxJ4

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    Pour rappel, d’une masse au combat de 13 tonnes, le VAB est entré en service 1976. Livré à plus de 4000 exemplaires à l’armée de Terre [qui n’en comptait plus qu’environ 2500 en 2021], il peut transporter 12 soldats [2+ 10 passagers].

    Reste à voir comment l’armée ukrainienne va assurer la maintenance des VAB qu’elle a reçus, d’autant plus que ceux-ci sont anciens… Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère des Armées [en 2020], ceux qui étaient encore en dotation au sein de l’armée de Terre avaient affiché une disponibilité de 55% en 2019. Cependant, ce chiffre était à prendre avec précaution étant donné le nombre de versions de cet engin…

    Un rapport parlementaire publié en 2017 avait d’ailleurs pointé les difficultés à entretenir ces VAB. Ayant pris de la masse lors des revalorisations successives dont ils firent l’objet en quarante ans de service, ces blindés finirent par perdre leur capacité de mobilité amphibie. Et cela s’était aussi traduit par une surconsommation de pneumatiques, une consommation de carburant plus importante [110 litres aux 100 kilomètres pour un réservoir de 256 litres] et donc une autonomie réduite à 230 km, alors qu’ils avaient été conçu pour parcourir des distances de 900 km.

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    Lors d’une audition au Sénat, le 20 juillet, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a précisé que 18 CAESAr avaient été commandés à Nexter pour remplacer ceux cédés à l’Ukraine. Et d’indiquer qu’une enveloppe de 85 millions d’euros avait été débloquée à cet effet.

    Ce 29 juillet, Nexter a donné quelques détails supplémentaires au sujet de cette commande, notifiée deux semaines plus tôt. En premier lieu, et comme on pouvait s’en douter, il est question de 18 CAESAr Mk1, et non des CAESAr Mk2, cette nouvelle version, plus « robuste », ne devant être prête qu’en 2026. Ensuite, ces systèmes seront livrés à l’armée de Terre « au plus tard à l’été 2024 ».

    « Nexter, avec la Direction générale de l’armement [DGA], ont ainsi fait preuve d’une grande réactivité pour mettre en place en quelques semaines le lancement de la production de 18 CAESAr. Il s’agit d’une procédure accélérée répondant au rythme d’une économie de guerre », a expliqué l’industriel.

    Par ailleurs, à l’occasion d’un entretien accordé au journal « Le Parisien », fin juin, M. Lecornu fit part de la décision de céder à l’armée ukrainienne un nombre « significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB], lesquels sont progressivement remplacés par les Véhicules blindés multirôles [VBMR] Griffon et Serval au sein de l’armée de Terre.

    « Pour se déplacer rapidement dans des zones sous le feu ennemi, les armées ont besoin de véhicules blindés. La France va livrer, dans des quantités significatives, des véhicules de transport de ce type, des VAB, qui sont armés », avait expliqué M. Lecornu.

    Évidemment, il n’était nullement question pour l’armée de Terre de se séparer de ses VAB Ultima, ces véhicules faisant partie des plus récents. Cela étant, on ignore quand ceux qui ont été promis à Kiev ont été effectivement livrés…

    Quoi qu’il en soit, un mois après l’annonce du ministre, l’armée ukrainienne a diffusé les premières images de VAB cédés par France en opération. Les engins que l’on y voit ont un armement léger puisqu’ils ne disposent que d’une mitrailleuse de 7,62×51 mm [et pas de tourelleaux téléopérés] et leur équipement paraît des plus sommaires.

    #Ukraine: French 🇫🇷 VAB armored personnel carriers are in Ukraine and are already being used by the Ukrainian army- the APCs seen are armed with AA-52 7.62x51mm machine guns. According to the French Armed Forces minister, Ukraine is receiving significant quantities of these APCs. pic.twitter.com/ffYjkNpxJ4

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    July 28, 2022

    Pour rappel, d’une masse au combat de 13 tonnes, le VAB est entré en service 1976. Livré à plus de 4000 exemplaires à l’armée de Terre [qui n’en comptait plus qu’environ 2500 en 2021], il peut transporter 12 soldats [2+ 10 passagers].

    Reste à voir comment l’armée ukrainienne va assurer la maintenance des VAB qu’elle a reçus, d’autant plus que ceux-ci sont anciens… Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère des Armées [en 2020], ceux qui étaient encore en dotation au sein de l’armée de Terre avaient affiché une disponibilité de 55% en 2019. Cependant, ce chiffre était à prendre avec précaution étant donné le nombre de versions de cet engin…

    Un rapport parlementaire publié en 2017 avait d’ailleurs pointé les difficultés à entretenir ces VAB. Ayant pris de la masse lors des revalorisations successives dont ils firent l’objet en quarante ans de service, ces blindés finirent par perdre leur capacité de mobilité amphibie. Et cela s’était aussi traduit par une surconsommation de pneumatiques, une consommation de carburant plus importante [110 litres aux 100 kilomètres pour un réservoir de 256 litres] et donc une autonomie réduite à 230 km, alors qu’ils avaient été conçu pour parcourir des distances de 900 km.

    rapport parlementaire
    France24 - World

    US kills al Qaeda chief Ayman al-Zawahiri in Kabul drone strike

    Issued on: 02/08/2022 - 00:40Modified: 02/08/2022 - 10:40

    NEWS WIRES

    The United States killed al Qaeda leader Ayman al-Zawahiri in a “precision” strike in the centre of Kabul, the Afghanistan capital, President Joe Biden said, the biggest blow to the militant group since its founder Osama bin Laden was killed in 2011.

    Zawahiri, an Egyptian surgeon who had a $25 million bounty on his head, helped coordinate the Sept. 11, 2001, attacks that killed nearly 3,000 people.

    U.S. officials, speaking on the condition of anonymity, said Zawahiri was killed when he came out on the balcony of his safe house in Kabul on Sunday morning and was hit by “hellfire” missiles from a U.S. drone.

    “Now justice has been delivered, and this terrorist leader is no more,” Biden said in remarks from the White House on Monday. “No matter how long it takes, no matter where you hide, if you are a threat to our people, the United States will find you and take you out.”

    He said he had authorised the precision strike in downtown Kabul and that no civilians were killed.

    Three spokespeople in the Taliban administration in Kabul declined comment on Zawahiri’s death.

    Taliban spokesperson Zabihullah Mujahid had previously confirmed that a strike took place in Kabul on Sunday and strongly condemned it, calling it a violation of “international principles.”

    A spokesperson for the interior ministry said a house was hit by a rocket in Sherpoor, an upscale residential neighbourhood of the city which also houses several embassies.

    “There were no casualties as the house was empty,” Abdul Nafi Takor, the spokesperson, said.

    Taliban authorities threw a security dragnet around the house in Sherpoor on Tuesday and journalists were not allowed nearby.

    A senior Taliban official told Reuters that Zawahiri was previously in Helmand province and had moved to Kabul after the Taliban took over the country in August last year.

    U.S. intelligence determined with “high confidence” through multiple intelligence streams that the man killed was Zawahiri, one senior administration official told reporters.

    “Zawahiri continued to pose an active threat to U.S.  persons, interests and national security,” the official said on a conference call. “His death deals a significant blow to al Qaeda and will degrade the group’s ability to operate.”

    Zawahiri succeeded bin Laden as al Qaeda leader after years as its main organizer and strategist, but his lack of charisma and competition from rival militants Islamic State hobbled his ability to inspire devastating attacks on the West.

    There were rumours of Zawahiri’s death several times in recent years, and he was long reported to have been in poor health.

     

    Sanctuary

    The drone attack is the first known U.S. strike inside Afghanistan since U.S. troops and diplomats left the country in August 2021. The move may bolster the credibility of Washington’s assurances that the United States can still address threats from Afghanistan without a military presence in the country.

    His death also raises questions about whether Zawahiri received sanctuary from the Taliban following their takeover of Kabul in August 2021. The official said senior Taliban officials were aware of his presence in the city and said the United States expected the Taliban to abide by an agreement not to allow al Qaeda fighters to re-establish themselves in the country.

    “The Taliban will have to answer for al-Zawahiri’s presence in Kabul, after assuring the world they would not give safe haven to al-Qaeda terrorists,” Adam Schiff, chairman of the House Permanent Select Committee on Intelligence, said in a statement.

    U.S. Secretary of State Antony Blinken said the Taliban had “grossly violated” the Doha Agreement between the two sides by hosting and sheltering Zawahiri.

    Former President Barack Obama joined lawmakers in praising the operation.

    “Tonight’s news is also proof that it’s possible to root out terrorism without being at war in Afghanistan,” Obama said in a Twitter message. “And I hope it provides a small measure of peace to the 9/11 families and everyone else who has suffered at the hands of al Qaeda.”

    Republican U.S. Senator Marco Rubio said: “The world is safer without him in it and this strike demonstrates our ongoing commitment to hunt down all terrorists responsible for 9/11 and those who continue to pose a threat to U.S. interests.”

    Until the U.S. announcement, Zawahiri had been rumoured variously to be in Pakistan’s tribal area or inside Afghanistan.

    A video released in April in which he praised an Indian Muslim woman for defying a ban on wearing an Islamic head scarf dispelled rumours that he had died.

    The senior U.S. official said finding Zawahiri was the result of persistent counter-terrorism work. The United States found out this year that Zawahiri’s wife, daughter and her children had relocated to a safe house in Kabul, then identified that Zawahiri was there as well, the official said.

    “Once Zawahiri arrived at the location, we are not aware of him ever leaving the safe house,” the official said. He was identified multiple times on the balcony, where he was ultimately struck. He continued to produce videos from the house and some may be released after his death, the official said.

    In the last few weeks, Biden convened officials to scrutinize the intelligence. He was updated throughout May and June and was briefed on July 1 on a proposed operation by intelligence leaders. On July 25 he received an updated report and authorized the strike once an opportunity was available, the administration official said.

    With other senior al Qaeda members, Zawahiri is believed to have plotted the October 12, 2000, attack on the USS Cole naval vessel in Yemen which killed 17 U.S. sailors and injured more than 30 others, the Rewards for Justice website said.

    He was indicted in the United States for his role in the August 7, 1998, bombings of the U.S. embassies in Kenya and Tanzania that killed 224 people and wounded more than 5,000 others.

    Both bin Laden and Zawahiri eluded capture when U.S.-led forces toppled Afghanistan’s Taliban government in late 2001 following the Sept. 11 attacks on the United States.

    (REUTERS)

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    From Cairo doctor to al Qaeda’s chief ideologue: Who was Ayman al-Zawahiri?

    TERRORISM

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    Al-Zawahiri appears in new 9/11 anniversary video

    BBC

    Companies who fail to adjust for inflation are at risk of losing their top performers - Jean-Nicolas Reyt

    Last month UK-based carmaker Rolls Royce announced it would give more than 14,000 lower-ranked workers a one-off payment of £2,000 ($2,430) to “help them through the current exceptional economic climate”. Other companies have taken similar steps: major UK banks, such as Barclays and Lloyds, are giving lower-paid staff out-of-season pay rises or cash bonuses, while there are also examples of small businesses giving workers bonuses to help them cope with the current surge in living costs.

    As of this writing, inflation sits at 9.4% in the UK, the highest level seen since 1982. In the US it’s 9.1%. Whether it's a coffee, food, housing or bills, the staples of our daily lives have all become more expensive in the past six months. Wages have also been rising, but not as fast – meaning workers’ take-home pay is buying them less, leaving many people struggling.

    In these circumstances, some employers are stepping up to help out workers, with cash injections or other subsidies that can help them shoulder these rising costs. But the move isn’t across the board, and experts say companies face a tricky balancing act. Firms want to save money in case a recession hits, and some organisations may not be in a position to act nimbly. But companies also need to retain workers in a tight labour market that favours jobseekers – because if firms don't do more to help workers, employees might go somewhere that will.

    Making moves to help

    At the moment, the basics of life are getting more expensive: groceries, clothing, petrol, childcare and utilities, as well as housing; rents are skyrocketing in cities, and many people can't afford homes as home prices have also gone up. Even going to work itself feels more expensive, as commuting costs, food and other incidentals all mount up.

    Many workers are struggling to handle these increased costs – which are linked to rising energy, fuel and food costs because of the war in Ukraine as well as shortages of goods and labour, plus supply-chain hurdles – and asking what their companies can do to help them out.

    Fuel, food, housing and more have all skyrocketed in the past several months, and many workers want employers to help more with the hikes (Credit: Getty Images)

    Decades ago, says Perry Sadorsky, professor of sustainability and economics at York University, Canada, workers in many Western countries belonged to unions that would have bargained for cost-of-living adjustments. Those schemes "would kick in quickly to changes in inflation, helping to restore real wages". But these days, union membership in the UK and the US has plummeted, meaning that in the absence of collective pressure, it’s up to companies to decide for themselves if they should be helping.

    Many firms that have chosen to help are large private-sector organisations. Some are throwing money at the problem, like Microsoft, which reportedly doubled its budget worldwide for merit-based raises, and ExxonMobile, which gave US workers a one-time bonus of 3% of their salaries to weather price hikes. In the UK, bank Virgin Money offered staff a one-time bonus of £1,000, on top of pay rises in January of 5%. 

    Other companies are taking a different tack; they’re not offering overt financial incentives, but they are trying to take some expenditure off employees’ shoulders. Some smaller companies in the US have started giving workers gift cards or weekly stipends of $50 to help pay for fuel, or offering free food for staff who come into the office. Others are allowing staff to work from home, which means savings on commuting and other work-related costs (and there’s certainly evidence workers want this; a recent survey of early 3,000 UK workers showed 45% were pushing for more remote working to save commuting costs).

    "More and more smart employers are saying, 'there's a two-fer here: you prefer remote work, so we're going to give you hybrid – but you're also going to save money'," says Johnny C Taylor Jr, CEO at the US-based Society for Human Resource Management (Shrm).

    Some companies can only do so much

    Workers want help, and many companies want to help. Yet it's not something every company can do. Right now, notes Taylor , employers are facing challenging times; they’re grappling with the need to attract and retain talent, while simultaneously not overspending in a way that means they might need dire cost-savings moves later on.

    "The problem is companies can't make short-term decisions [to give workers extra compensation] that will impact the long-term viability of the company," says Taylor. He points out that some companies, especially big firms, have already found themselves cutting costs, rolling back spending, freezing hiring and even letting people go after zealous hiring and spending sprees over the last year. "Companies are trying to strike this balance," he says.

    An additional complication is that not all organisations can be equally agile around cost-of-living adjustments. For example, public-sector jobs have "a disadvantage in terms of flexibility of giving a pay raise, and a bonus – not to mention stock market options", all of which give workers more security, inflation or no, says Runjuan Liu, professor of business economics at University of Alberta, Canada. More government oversight makes it harder for such institutions to offer the bonuses and high compensation that private sector companies can, she explains.

    It can depend on company size, too, says Jean-Nicolas Reyt, associate professor of organisational behaviour at McGill University, Canada. Smaller or medium-sized companies may be faster to offer help, but might be in a weaker financial situation to do so in the long run. A recent Goldman Sachs survey of 10,000 small businesses in the US revealed 67% of them had increased wages to retain workers, even as 91% reported broader economic trends were negatively affecting their businesses.

    ‘A hard pill to swallow’

    Because of all these factors, companies' best efforts to help workers through the cost-of-living spike will differ – and in some cases, they won’t be enough for workers.

    Some companies are offering new perks like free food and transportation vouchers, though most workers simply want compensation to rise with inflation (Credit: Getty Images)

    "Companies that do not match inflation are essentially asking their staff to take a pay cut. That's not fair, and that's a hard pill to swallow for employees," says Reyt. "When employees are unhappy with their treatment, they typically look for alternative employment."

    Liu urges workers in organisations that aren’t helping workers out substantially – including the public sector – to take a pause and look at the bigger picture. "What I observe is that the public sector has better benefits" like solid pension plans, health insurance and more; since public sector pay is determined by government regulation and taxpayer funding, public sector workers could find a degree of stability in the current economy, argues Liu. "If I'm looking for a job, I'm looking beyond the pay cheque: so, location, flexibility, benefits, compensation, retirement package, health benefits."

    Taylor says it's important employers be transparent in communication with workers about what they are and are not able to do. They can say, "'I can do this much; I can do other things which are intended to save you money – not necessarily put money directly into your compensation package," he explains.

    It's a difficult time for everyone: workers want more money, and companies want to keep them aboard, all while navigating a potentially precarious economic environment. Yet companies who don’t find a way to address workers’ requests for help may face deeper impacts down the line.

    "Companies who fail to adjust for inflation are at risk of losing their top performers," says Reyt.

    Известия (RUS)

    Вертолеты Ми-28 армейской авиации ЗВО уничтожили позиции и технику ВСУ

    В ходе проведения спецоперации по защите населения Донбасса экипажи вертолетов армейской авиации Западного военного округа (ЗВО) продолжают выполнять задачи по уничтожению бронетехники и объектов военной инфраструктуры Вооруженных сил Украины (ВСУ), сопровождению воинских колонн, доставке десанта, военных грузов, авиационной поддержки подразделений. В Минобороны РФ рассказали об успешном выполнении очередного задания экипажей вертолетов Ми-28 армейской авиации.

    Отмечается, что были уничтожены опорные пункты управления и бронированная техника подразделений ВСУ.

    Запросы на поддержку российских мотострелков или танкистов с переднего края приходят по несколько раз за смену.

    В ведомстве уточнили, что многоцелевые ударные Ми-28 работают и в дневную, и в ночную смену. Причем штурманы объясняют, что к такому режиму они уже привыкли, выдерживают работу нон-стоп.

    Половинчатое лишение: уничтожено уже шесть реактивных систем HIMARS Как российская разведка находит районы дислокации американских РСЗО

    Как отметил штурман-оператор Артем, во время полета вертолеты стараются избегать открытых площадок, если не получается, то прибегают к маневрам. Например, полет в скольжении, то есть боком, позволяет обмануть стрелка.

    «У штурмана-оператора задачи — это прокладка маршрута, расчеты топлива и точного выхода по времени на цель. В комплекс встроена навигационная система. Комплекс позволяет изменять маршруты в реальном времени», — сказал Артем.

    Заряжание многоцелевых ударных Ми-28 происходит не перед вылетом, а сразу после посадки. Как только винты машины перестают вращаться, техники пополняют боезапас.

    Ранее, 26 июля, официальный представитель Министерства обороны РФ генерал-лейтенант Игорь Конашенков сообщил, что Воздушно-космические силы Вооруженных сил России (ВС РФ) уничтожили в районе города Николаев артиллерийский дивизион 59-й мотопехотной бригады Вооруженных сил Украины. Он уточнил, что потери личного состава и вооружения с украинской стороны превысили 70%.

    По данным на тот день, с начала проведения специальной военной операции уничтожены 260 самолетов, 144 вертолета, 1613 беспилотных летательных аппаратов, 358 зенитных ракетных комплексов, 4162 танка и других боевых бронированных машин.

    Ранее, 20 июля, МО РФ рассказало, что Ми-28 в одиночку работают редко, в основном в составе смешанных боевых групп, совместно с экипажами Ка-52 и Ми-8. В месте проведения операции авиационная группа разделяется: одни сжигают склад боеприпасов, другие — выводят из строя бронетехнику, которая охранят подходы к нему, уточнили в военном ведомстве.

    На Украине и в Донбассе продолжается спецоперация РФ по защите населения Луганской и Донецкой народных республик, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. В Москве пояснили, что в ее задачи входят демилитаризация и денацификация Украины. 19 апреля российская сторона заявила о начале следующего этапа военной операции — «полном освобождении Донецкой и Луганской республик».

    Обстановка в регионе значительно обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти республик Донбасса объявили об эвакуации жителей в Россию и обратились за помощью к Москве. 21 февраля президент РФ подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    Valeurs Actuelles

    Twitter attaque Elon Musk en justice pour qu’il maintienne son rachat du réseau social

    Elon Musk recule. Vendredi 8 juillet, l’homme d’affaires Elon Musk a décidé de renoncer au rachat du réseau social Twitter, rapporte La Tribune. Initialement, le multimilliardaire avait annoncé le rachat de Twitter en avril dernier pour la somme de 44 milliards de dollars, ce que la plateforme avait accepté. Mais Elon Musk est revenu sur sa décision vendredi 8 juillet, arguant que la transaction était viciée en raison d’informations « fausses et trompeuses » sur l’entreprise. La cause, selon l’entrepreneur : le refus de Twitter de l’informer sur les faux comptes présents sur le réseau social, qui représentent moins de 5 % des comptes sur les 229 millions d’abonnés au total, soit qu’ils soient inauthentiques, soient qu’ils publient des spams. Elon Musk a estimé que ce manque d’information altérait la viabilité et la valeur de Twitter. Impossible en revanche de savoir s’il s’agit-là d’un véritable casus belli, ou si Elon Musk cherchait en réalité à renégocier le prix à la baisse. Cette annonce a été faite par un courrier rédigé par les avocats d’Elon Musk et publié par le gendarme boursier américain, la SEC.

    Twitter contre-attaque

    Mais le réseau social a refusé de se laisser faire. Et a décidé de contre-attaquer en assignant le patron de Tesla et SpaceX en justice pour « faire respecter l’accord » de rachat. Dans un tweet, le directeur de Twitter, Bret Taylor, a expliqué que « le conseil d’administration de Twitter est déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus avec M. Musk ». Le directeur du réseau social s’est dit « confiant » dans ses chances d’obtenir gain de cause devant la justice.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    Oscars 2023: Harry Styles has two films hoping for awards glory

    By Lizo MzimbaEntertainment correspondent, BBC News

    The Oscars are still almost eight months away, but film awards season is already taking shape. Most serious contenders tend to cluster towards the back half of the year, and three films festivals in particular.

    Venice, Telluride (in Colorado) and Toronto all take place within a few days of each other in late August and September, and compete to host the very best movies.

    Even though it doesn't get all of the major films which play at the other events, Toronto is a reliable Oscar predictor.

    For the last decade, the winner of the festival's People's Choice Award, voted for by filmgoers, has consistently landed a best picture nomination, with a couple of films - Green Book and Nomadland - going on to win.

    "It is the greatest testament to our audience," says Cameron Bailey, CEO of the Toronto International Film Festival (TIFF). "They're often the first public audience in the world to see some of these films. They follow their own enthusiasms and passions and excitement.

    "It's a city that I think has a unique film audience. A city of filmgoers that are very informed about movies, but never snobbish about film. And they're willing to follow what they get excited about. They're not embarrassed about falling in love with movies."

    Here are 23 films, the majority of which haven't been seen by audiences yet, that could be in contention for the 2023 Academy Awards.

    Allelujah

    What's it about: A hospital fights plans to close its geriatric ward, and organises a concert to honour its most distinguished nurse.

    Who's in it: Jennifer Saunders stars alongside Judi Dench and Derek Jacobi.

    Early Oscars buzz: Sometimes the Academy does fall for intimate British films.

    Where's it premiering: Toronto (world premiere).

    Babylon

    What's it about: A 1920s tale of the golden era of Hollywood as the silent era ended and talkies began.

    Who's in it: Margot Robbie and Brad Pitt, who play actors.

    Early Oscars buzz: Babylon marks the return of Academy favourite Damien Chazelle, who directed La La Land.

    Where's it premiering: Unknown.

    The Banshees of Inisherin

    What's it about: Two lifelong friends whose relationship is broken when one of them ends their friendship.

    Who's in it: Colin Farrell and Brendan Gleeson.

    Early Oscars buzz: Director Martin McDonagh's last film Three Billboards Outside Ebbing Missouri earned two of its stars, Frances McDormand and Sam Rockwell, golden statuettes.

    Where's it premiering: Venice (world premiere) before travelling to Toronto.

    Bardo

    What's it about: A Mexican journalist returns home to find the country has changed as have the people he once knew.

    Who's in it: It stars Daniel Giménez Cachorio.

    Early Oscars buzz: Director Alejandro G. Iñárritu's last film The Revenant won Leonardo DiCaprio a best actor Oscar, his previous film Birdman won best picture.

    Where's it premiering: Venice (world premiere).

    Blonde

    What's it about: A fictionalised biopic of Marilyn Monroe.

    Who's in it: Ana de Armas plays the actress during the 1950s and early 1960s.

    Early Oscars buzz: De Armas is popular with critics and audiences but she hasn't yet had an Oscar nomination. Playing Marilyn Monroe is the kind of role that could change that.

    Where's it premiering: It'll have its world premiere at Venice

    Bones & All

    What's it about: A cannibal romance about people on the margins of society.

    Who's in it: Timothée Chalamet and Taylor Russell.

    Early Oscars buzz: Chalamet has rapidly built a strong reputation in Hollywood, and the last time he and Luca Guadagnino worked together (on Call Me By Your Name) he earned a best actor nomination.

    Where's it premiering: Venice (world premiere).

    Causeway

    What's it about: A soldier suffers a traumatic brain injury in Afghanistan, and struggles to adjust to life back home.

    Who's in it: Jennifer Lawrence.

    Early Oscars buzz: Lawrence has already been nominated four times, winning once, and she's still in her early 30s.

    Where's it premiering: Toronto (world premiere)

    Don't Worry Darling

    What's it about: A 1950s housewife living in a utopian experimental community begins to worry that her husband's glamorous company may be hiding disturbing secrets.

    Who's in it: British stars Florence Pugh land Harry Styles lead the cast.

    Early Oscars buzz: Florence Pugh could be looking at a best actress nomination, and after her well-received directorial debut Booksmart, Olivia Wilde could nab a nomination too.

    Where's it premiering: Venice (world premiere).

    Empire of Light

    What's it about: Set in the 1980s, it's a romance story set in and around an old cinema.

    Who's in it: Olivia Colman and Colin Firth.

    Early Oscars buzz: It's awash with Oscar favourites from writer/director Sam Mendes to previous acting winners Colman and Firth.

    Where's it premiering: Toronto is its Canadian premiere, implying it will have its world premiere at Telluride.

    The Fabelmans

    What's it about: A semi-autobiographical tale from Steven Spielberg about his own childhood, set in 1950s Arizona.

    Who's in it: Four-time Oscar nominee Michelle Williams and Paul Dano play Spielberg's parents, alongside Seth Rogen and newcomer Gabrielle LaBelle.

    Early Oscars buzz: The sheer pedigree of its cast and crew mean that it's already being talked about for best picture.

    Where's it premiering: Toronto (world premiere).

    The Greatest Beer Run Ever

    What's it about: A man travels from New York to Vietnam to deliver beer to his friends fighting in the war there.

    Who's in it: Zac Efron, Russell Crowe, Bill Murray.

    Early Oscars buzz: Director Peter Farrelly's last film Green Book won best picture.

    Where's it premiering: Toronto (world premiere).

    I Wanna Dance With Somebody

    What's it about: It's a biopic of legendary singer Whitney Houston.

    Who's in it: Naomi Ackie plays Houston.

    Early Oscars buzz: Oscars voters often love portrayals of real life figures, so Ackie could be in the best actress conversation.

    Where's it premiering: Unknown, but it will be released just before Christmas.

    The Lost King

    What's it about: The true story of amateur historian Philippa Langley and how her work led to the discovery of the remains of Richard III in a Leicester car park.

    Who's in it: Sally Hawkins plays Langley, Steve Coogan plays her husband. And Harry Lloyd is Richard III.

    Early Oscars buzz: Hawkins is a double nominee, and many of the team from the multi-nominated Philomena are also involved.

    Where's it premiering: Toronto (world premiere).

    The Menu

    What's it about: A dark comedy about a couple travelling to a remote island to eat at an exclusive restaurant that hides more than a few secrets.

    Who's in it: Anya Taylor-Joy and Nicholas Hoult play the couple, Ralph Fiennes plays the chef.

    Early Oscars buzz: Taylor-Joy won acclaim and was Emmy nominated for The Queen's Gambit, so it could be time to transfer to the Oscars.

    Where's it premiering: Toronto (world premiere).

    My Policeman

    What's it about: Policeman Tom (Harry Styles), teacher Marion (Emma Corrin), and museum curator Patrick (David Dawson) embark on an emotional journey in 1950s Britain.

    Who's in it: Harry Styles, Emma Corrin and David Dawson.

    Early Oscars buzz: Styles is the man of the moment in the entertainment world, while Corrin's Princess Diana in The Crown has won her huge numbers of fans.

    Where's it premiering: Toronto (world premiere).

    She Said

    What's it about: The story of the two New York Times journalists who first broke the Harvey Weinstein story.

    Who's in it: Carey Mulligan and Zoe Kazan play Megan Twohey and Jodi Kantor.

    Early Oscars buzz: The Academy loves honouring significant stories, and She Said follows one of the most important and far-reaching investigations of the last decade.

    Where's it premiering: Right now nothing's been confirmed, but the film about two New York Times writers might well feel it should debut at the New York Film Festival in late September/early October.

    TÁR

    What's it about: It's the story of Lydia Tár, the first female chief conductor of a major German orchestra.

    Who's in it: Cate Blanchett plays the lead role.

    Early Oscars buzz: Blanchett is a seven-time nominee, with two wins.

    Where's it premiering: Venice.

    The Son

    What's it about: The story of a fractured family, and a teenager's relationship with his divorced mother and father.

    Who's in it: Zen McGrath plays the son, he's joined by Hugh Jackman, Laura Dern, Vanessa Kirby and Sir Anthony Hopkins.

    Early Oscars buzz: Director Florian Zeller's last film The Father saw Sir Anthony take home the best actor statuette.

    Where's it premiering: Venice (world premiere), before travelling to Toronto.

    The Whale

    What's it about: A teacher who suffers from severe obesity tries to reconnect with his estranged daughter.

    Who's in it: Brendan Fraser and Sadie Sink.

    Early Oscars buzz: Fraser is already being talked about as a potential best actor nominee.

    Where's it premiering: Venice (world premiere) before travelling to Toronto.

    What's Love Got To Do With It?

    What's it about: Not a remade Tina Turner biopic, this is a cross-cultural romantic comedy set in London and Lahore.

    Who's in it: It stars Lily James, Shazad Latif and Emma Thompson.

    Early Oscars buzz: Director Shekhar Kapur's Elizabeth was nominated for seven Academy Awards including best picture.

    Where's it premiering: Toronto (world premiere).

    White Noise

    What's it about: A college professor and his family are forced to deal with an "airborne toxic event" that threatens their town following a train crash.

    Who's in it: Adam Driver plays the professor, the ensemble cast also includes Greta Gerwig and Jodie Turner-Smith.

    Early Oscars buzz: When director/producer Noah Baumbach and Adam Driver last teamed up, for 2019's Marriage Story, Driver got a best actor nomination and the film was also up for best picture.

    Where's it premiering: It'll open the Venice Film Festival.

    The Woman King

    What's it about: The story of an all-female military unit in the kingdom of Dahomey in west Africa in the 1800s.

    Who's in it: Viola Davis plays the group's leader Nanisca.

    Early Oscars buzz: The Academy has nominated Davis four times, and she's won once.

    Where's it premiering: Toronto (world premiere).

    Women Talking

    What's it about: A group of women in a Bolivian religious colony dealing with a series of sexual assaults.

    Who's in it: Frances McDormand, Ben Whishaw, Rooney Mara, Claire Foy, Jessie Buckley.

    Early Oscars buzz: McDormand already has three performance Oscars, while Mara and Buckley have previously been nominated.

    Where's it premiering: It has its International premiere at Toronto where it was filmed, implying that it will have its world premiere at Telluride.

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    France24 - World

    Iraq tensions soar as thousands join counter-rally against parliament occupation

    Issued on: 01/08/2022 - 22:51

    NEWS WIRES Olivia SALAZAR-WINSPEAR Lucile WASSERMANN

    Thousands of demonstrators opposed to Iraq's powerful cleric Moqtada al-Sadr staged a protest on Monday at the edge of Baghdad's fortified government zone, where Sadr's supporters were holding an open-ended occupation of Iraq's parliament.

    The rival Shi'ite Muslim groups are affiliated with heavily armed militias, raising fears of clashes as tension soars over the failure to form a government nearly 10 months after an October election - the country's longest post-election deadlock.

    Sadr's opponents include a grouping of parties and militias mostly aligned with Iran. That grouping, known as the Shi'ite Coordination Framework, said Monday's protest aimed to protect state institutions against the civil unrest of the Sadrists.

    Outside Baghdad's Green Zone, which houses the parliament building which Sadr's supporters took over last week, the protesters threw stones at police. From behind concrete barriers, police responded by spraying them with water.

    "We'll stay here if we’re told, and march in if we’re told," said one of the protesters, Abu Ahmed al-Basri, a 58-year-old teacher from Basra, waving a banner calling for the downfall of outgoing Prime Minister Mustafa al-Kadhimi – who remains as caretaker until a new government is formed.

    Supporters of Sadr said they were awaiting his command. "We're ready for whatever Sadr orders," said Kadhim Haitham, on his way to join the parliament sit-in. "We're against the Framework. All they've got is statements and no popular support."

    Sadr supporters stormed parliament with ease twice last week as security forces stood back.

    A commander of a pro-Iran militia said he feared clashes on Monday and hoped calm heads would prevail.

    "The situation in Iraq is very tough. We hope God will deliver us from fighting among the brothers. If things devolve, it will ruin the whole region," the commander said, declining to be named as he was not authorised to speak to the media.

    Sadr came first in the October election, but withdrew all his lawmakers from parliament after he failed to form a government that excluded his Shi'ite rivals.

    He has since exerted political pressure through his masses of loyal followers, mostly working-class Shi'ites from poor neighbourhoods in Baghdad and across southern Iraq, the heartland of the country's Shi'ite majority.

    Sadr's actions have prevented his rivals, including bitter foe, ex-Prime Minister Nouri al-Maliki, from forming a government. Parliament must choose a president and premier and cannot convene while it is occupied by Sadr's followers.

    The Sadrists have called for new elections and an end to the political system that has existed since the U.S.-led invasion which toppled Sunni dictator Saddam Hussein.

    That system distributes power by sect and party, and is blamed by many Iraqis for the endemic corruption and dysfunction that has prevented any meaningful progress for years, despite Baghdad's oil wealth and relative peace after the defeat of Islamic State militants in 2017.

    Sadr is one of the chief beneficiaries of that system. His loyalists run some of Iraq's wealthiest and worst-managed ministries.

    (REUTERS)

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN

    Iraqi cleric Sadr calls for wider protest as supporters occupy parliament

    Pro-Sadr demonstrators storm parliament in Iraq’s Green Zone

    Iraqi cleric Sadr’s supporters announce parliament ‘sit-in’ amid political crisis

    Известия (RUS)

    Эксперт объяснил важность взятия Авдеевки во время наступления в Донбассе

    Важнейшим направлением наступления союзных сил в Донбассе станет город Авдеевка, предположил в беседе с «Известиями» военный эксперт Дмитрий Болтенков.

    В траве у дома: как украинские военные терроризируют мирное население Донбасса Специальный корреспондент «Известий» — о городах, усеянных тысячами снарядов

    «Без взятия этого города невозможно прекратить беспорядочные обстрелы Донецка ствольной артиллерией украинских вооруженных формирований. Скорее всего, его не будут штурмовать в лоб, через наиболее укрепленные районы обороны. Здесь пригодятся успехи на «Донбасской дуге», в районе Соледара и Бахмута. После их освобождения союзная группировка сможет ударить этому сильному укрепрайону в тыл и под угрозой окружения заставить ВФУ покинуть его, как это было сделано в Северодонецке и Лисичанске», — считает он.

    Также эксперт напомнил, что военным ДНР удалось занять часть поселка Пески у окраины Донецка.

    «Выстроенный там мощный укрепрайон ВФУ оставался камнем преткновения все предыдущие годы. Полная зачистка Песков будет не менее значимой победой, чем взятие Углегорской ТЭС», — считает Дмитрий Болтенков.

    О взятии под контроль самой крупной в Европе Углегорской теплоэлектростанции 2 августа заявил министр обороны России Сергей Шойгу. Также он сообщил, что за последнее время освобождены шесть населенных пунктов ДНР: Григоровка, Берестовое, Стряповка, Покровское, Семигорье и Новолуганское. По его словам, освобождение территории Донецкой Народной Республики идет планово.

    Министр обороны РФ привел информацию, согласно которой за минувший месяц сбито 34 самолета противника, уничтожены более 30 американских гаубиц М777, пусковые установки комплексов HIMARS и Harpoon.

    Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:

    Плановый обход: в ДНР освобождены шесть поселков и Углегорская ТЭС

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    L'Humanité

    Face aux incendies, le service minimum de Christophe Béchu

    Emilio Meslet

    Météo La France brûle et l’eau manque. Le mois de juillet 2022 a été « le plus sec que nous ayons eu depuis juillet 1959 », selon Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. D’après lui, il n’est tombé « que 7,8 millimètres d’eau », soit un « déficit de précipitations de 88 % par rapport à ce qui aurait été nécessaire ». En août, la situation ne devrait guère s’améliorer, alors qu’un nouveau pic de chaleur, avec au moins cinq départements en alerte canicule, pointe, laissant présager un risque d’incendies accru. Mais, face au danger, le transparent ministre reste chiche sur les solutions qu’il propose. Parmi elles, 300 000 euros ajoutés à une « campagne de prévention immédiate pour prévenir l’ensemble des risques ». L’ancien maire d’Angers (Maine-et-Loire) envisage également de créer une « météo des forêts ». E. M.

    christophe béchuécologieincendies
    Valeurs Actuelles

    Face à la pénurie de moutarde, une PME alsacienne fait le pari gagnant du localisme

    Pari réussi. Samedi 30 juillet, Europe 1 se fait l’écho de l’étonnante réussite d’une PME alsacienne, Alélor, qui fabrique et commercialise de la moutarde. Pourtant, depuis plusieurs mois, la moutarde est une denrée qui se fait rare, voire inexistante, dans les rayons des magasins. La faute à la guerre en Ukraine, qui bloque l’exportation de graines de moutarde, concomitante à une forte sécheresse ayant frappé le Canada l’été dernier, pays également producteur de cette plante. Pour autant, le carnet de commandes d’Alélor, dernière entreprise d’Alsace à commercialiser ce condiment, ne désemplit pas. Et ce, grâce à une méthode assumée.

    Le choix du localisme

    En effet, Alélor, petite PME située à Mietesheim, dans le Bas-Rhin, a fait le choix du localisme. C’est-à-dire de produire local, en travaillant avec de petits agriculteurs alsaciens, producteurs de graines de moutarde. Résultat : 30 % de chiffre d’affaires en plus, des carnets de commandes qui explosent, et une vingtaine d’employés qui travaillent dur. « Nous avons effectivement 60 % de graines locales dans notre fabrication », confirme Alain Trautmann, dirigeant d’Alélor, une entreprise familiale vieille de 150 ans. « La grande distribution s’est retrouvée le bec dans l’eau, avec des grands groupes internationaux qui ne pouvaient plus fabriquer et livrer », raconte-t-il. « On est passés de 4 à 6 millions d’euros de chiffre d’affaires et nous connaissons actuellement une croissance de 30 %. À ce rythme-là, on sera à 60 % à la fin de l’année », se réjouit-il. Les ventes explosent, tant dans le magasin de l’usine, que via la vente en ligne. Peut-être un modèle à suivre pour survivre à la crise qui se profile.

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    France24 - World

    World’s glaciers are melting faster than expected, with visible consequences

    Issued on: 31/07/2022 - 16:58

    The extreme temperatures Europe has experienced in recent weeks have resulted in an increase in the rate of snowpack melt in the Alpine glaciers. As in many other parts of the world, the consequences are increasingly visible in the Alps, where the glaciers are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness. 

    The Earth is getting warmer, and its ice is melting. For years, images of polar bears grappling with their shrinking homes have been warning us about the melting of the ice caps. Rising sea levels, shifting borders, avalanches, floods – the consequences are clearly visible and there is no need to go all the way to Antarctica to see them. 

    In Pakistan, at the gateway to the Himalayas or in Alaska, signs that the melting of ice is accelerating are everywhere, while climate disasters are becoming more frequent.

    In Europe, extreme temperatures have led to a faster and earlier melting of snow cover in the Alpine glaciers, at a rate unprecedented since monitoring began 60 years ago, according to data consulted by Reuters.

    Water infiltration and rock avalanches

    After a winter with little snow, the Alps saw two early heatwaves in June and July. During the most recent one, the freezing level (also called 0°C isotherm, a fictitious altitude line where the outdoor temperature reaches zero) was established at an altitude of 5,184 metres in Switzerland – higher than the Mont Blanc summit – whereas it is normally situated between 3,000 and 3,500 metres in summer. 

    While the melting of glaciers due to climate change is a global threat, those in the Alps are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness. 

    On July 3, the Italian Marmolada glacier – the highest point in the Dolomites and one of Italy's most popular hiking routes – collapsed at one of the mountain's peaks: the 3,309-metre Punta Rocca. The exceptionally high temperatures of recent weeks have accelerated the melting of the permafrost, which is the "cement" that consolidates the mountain. At least two rope teams were on the glacier at the time of the collapse, which killed 11 people.

    France's Laboratory of Glaciology and Geophysics of the Environment closely monitors a large number of glaciers.

    "Many ice tongues (a narrow sheet of ice) do not show characteristics of imminent collapse, but a lot of water transits over the glaciers due to summer melting," Sylvain Coutterand, a geomorphologist and glaciologist and the author of "Atlas des glaciers disparus" (Atlas of missing glaciers), told French channel BFMTV.

    "Ice tongues slide faster and, if they are thinned, they are less resistant to the stresses that the glacier receives on the rocky bed and can therefore break," he explained. 

    Alpine glaciers shrink to nothing 

    The Morteratsch Glacier in Switzerland no longer looks like its pictures in the region's guidebooks. The long white ice tongue that used to run down a large part of the valley, and which is the third-largest glacier in the eastern Alps, has shrunk by about 3 kilometres in length. Its width has shrunk by about 200 metres. 

    According to data from Swiss glacier monitoring network Glamos and the Free University of Brussels, this glacier is now losing 5 centimetres of thickness per day and has already melted more than it does after a whole regular summer. 

    The Alps glaciers are on track for their highest mass losses in at least 60 years of record keeping, data shared exclusively with @Reuters shows https://t.co/vZA1fs0E1Y pic.twitter.com/wUlcZiXJJh

    July 26, 2022

    With a temperature increase of about 0.3°C per decade, warming in Europe is happening almost twice as fast as the global average. Experts fear that the Alpine glaciers will disappear sooner than expected if the coming years are marked by repeated heatwaves, warned Matthias Huss, director of Glamos. 

    In a special report published in 2019, the IPCC (UN Intergovernmental Panel on Climate Change) warned that the Alps glaciers will have lost more than 80 percent of their current mass by 2100 and that many of them are already doomed to disappear, regardless of the measures that might be taken to limit greenhouse gas emissions. 

     

    pic.twitter.com/jaX3Yv1sSO

    July 25, 2022

    A shifting border between Italy and Switzerland  

    In Austria, "the glaciers are now bare up to the peaks", said Andrea Fischer, a glaciologist at the Austrian Academy of Sciences.

    "We can easily imagine the result at the end of the summer (...) of massive losses of glacier cover in the Italian Alps," noted Marco Giardino, vice-president of the Italian Glaciological Committee. 

    This melting of the glaciers has even moved the Italian-Swiss border. Following the line of separation of the waters – its northern flow marks Swiss territory and the southern one, Italian – the border has been progressively modified by the melting of the Theodul Glacier. The latter lost almost a quarter of its mass between 1973 and 2010, being reduced to bare rock and forcing the two neighbouring countries to redraw their separation line by a few dozen metres. 

    The issue is not insignificant: the Rifugio Guide del Cervino, originally built on Italian territory, sits at this point at an altitude of 3,480 metres. However, when the border moved due to the glacier’s melting, two-thirds of the hut are now officially in Switzerland – a problem that has led to intense diplomatic negotiations between the two countries. 

    >> In pictures: Droughts, fires and melting glaciers plague Italy 

    Glacial lakes and floods in Pakistan 

    The melting of glaciers creates a high risk of flooding, destroyed homes and a risk to life. The rapid melting of glaciers is also creating thousands of glacial lakes. 

    In Pakistan, where there are thousands of glaciers in the foothills of the Himalayas, the country has recently been hard hit by the consequences of climate change. In the northeastern region of Hunza, a major flood caused by melting ice devastated the village of Hassanabad. 

     

    The flood – which occurred as a heatwave struck South Asia in May – destroyed nine houses in the village and damaged half a dozen others. The water also washed away two small hydroelectric power plants and a bridge that connected the remote community to the outside world. 

    Pakistan is home to more than 7,000 glaciers – more than any other region or country in the world, the poles excluded. 

    According to the Pakistani government, its 33 glacial lakes – all located in the Himalayan, Hindu Kush and Karakoram mountain ranges, which all have a junction in the country – are at risk of bursting and could release millions of cubic metres of water and debris in just a few hours, as they did in Hassanabad last May. 

    This year, at least 16 heatwave-related glacial lake floods have already taken place, compared to an average of five or six per year, the Pakistani government said after the Hassanabad disaster. 

    >> 'Like doomsday': the Pakistani villagers living in fear of melting glaciers 

    'High water everywhere'

    The melting of glaciers has accelerated since 2015 and no region has been spared. However, the phenomenon is particularly affecting glaciers in Alaska, the Alps and Iceland. 

    In total, the melting is contributing to a more than 20 percent rise in sea levels and could have disastrous consequences for water supplies and agriculture across the world, especially during dry seasons and in dry areas. 

    "Glaciers distinct from the Greenland and Antarctic ice sheets are shrinking rapidly, altering regional hydrology, raising global sea levels and elevating natural hazards," warned an article published in the scientific journal Nature, in 2021.  

    Between 2000 and 2019, glaciers lost a mass of 267 billion tons of ice per year, equivalent to 21 percent of the observed sea-level rise – loss of mass 47 percent greater than that of the Greenland ice sheet, and more than twice that of the Antarctic ice sheet.

    This story has been translated from the original in French

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    ‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year

    Cost of living

    Heatflation: How high temperatures drive up food prices

    Record high temperatures registered around France as fires rage in southwest

    Известия (RUS)

    Пелоси прибыла в законодательный орган Тайваня

    Спикер палаты представителей конгресса США Нэнси Пелоси прибыла в Законодательный юань (парламент) Тайваня. Об этом в среду, 3 июля, сообщает телеканал TTV.

    Последнее китайское предупреждение: Пелоси прилетела на Тайвань Что происходит на фоне скандального визита американского спикера в Тайбэй

    Отмечается, что спикер законодательного собрания Ю Сикун заразился коронавирусом и находится на карантине, Пелоси принял его заместитель Цай Цичан.

    На встрече Пелоси предложила расширять межпарламентские связи между США и Тайванем.

    Цичан, в свою очередь, назвал Пелоси «большим другом тайваньского народа» и высоко оценил ее визит на остров.

    После краткой приветственной части стороны продолжили диалог в закрытом для прессы режиме.

    По данным телеканала, американский политик также встретится с представителями различных тайваньских политических партий. К ее приезду у главного входа в здание парламента расстелили красную ковровую дорожку.

    Визит Пелоси стал первым официальным визитом на Тайвань спикера палаты представителей США за последние 25 лет. Политик прибыла на остров 2 августа. Она официально назвала свой визит на Тайвань «свидетельством приверженности США поддержке тайваньской демократии».

    Министерство иностранных дел Китая, в свою очередь, вызвало посла США Николаса Бернса, для того чтобы выразить протест в связи с визитом спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси на Тайвань. Ведомство в очередной раз призвало США прекратить вмешиваться во внутренние дела КНР и потворствовать силам, выступающим за независимость Тайваня.

    На фоне происходящих событий там сообщили о приведении Народно-освободительной армии Китая (НОАК) в состояние боевой готовности и анонсировали проведение ряда военных мероприятий в качестве контрмер. Также отмечалось, что НОАК проведет военные учения в шести регионах вокруг Тайваня с 4 по 7 августа.

    Бывший советник министра обороны, полковник Дуглас Макгрегор заявил, что политика США в отношении Тайваня опасна и безрассудна. Вашингтон не готов к войне с Пекином, уточнил он.

    Официальные отношения между правительством КНР и его островной провинцией прервались в 1949 году, когда проигравшие в гражданской войне с Коммунистической партией Китая силы Гоминьдана во главе с Чан Кайши перебрались на Тайвань. Контакты между островом и материковым Китаем возобновились в конце 1980-х годов. США открыто поддерживают власти Тайваня.

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    Valeurs Actuelles

    Mais où sont passés les travailleurs ?

    En pleine saison estivale, les restaurateurs boivent la tasse.

    Durement touché par les confinements, le secteur de l’hôtellerie-restauration voit aujourd’hui les salariés et saisonniers qui composaient jusqu’alors l’essentiel de sa main-d’œuvre disparaître dans la nature. En 2021, près de 450 000 salariés ont ainsi claqué la porte de leur entreprise, d’après la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). C’est 100 000 de plus qu’en 2020. Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), de 200 000 à 300 000 offres d’emploi ne seraient toujours pas pourvues cet été, obligeant parfois les restaurateurs à adapter leurs horaires, voire carrément dans certains cas à ne pas ouvrir.

    Mais cette tendance observée ne touche pas uniquement les saisonniers, bien au contraire. Les anecdotes abondent : ici, un opérateur télécoms qui ne trouve pas d’employés pour ses boutiques ; là, un industriel qui peine à embaucher des chauffeurs de camion ; ailleurs encore, ce festival qui a toutes les difficultés du monde à recruter des techniciens pour sa scène ; ou cette start-up de l’assurance, obligée de payer les candidats pour qu’ils se présentent aux entretiens ! Sans même parler du secteur de la santé dont, après deux années en première ligne dans la lutte contre le Covid, les effectifs ont fondu comme neige au soleil : entre 2019 et 2021, le nombre de postes d’infirmier vacants est passé de 10 000… à 60 000.

    La France serait-elle donc confrontée à une “grande démission” ? Aux États-Unis, les mois de confinement, la généralisation du télétravail et un taux de chômage historiquement bas (3,6 % en juin), qui assure de retrouver rapidement un emploi, ont poussé de nombreux salariés à quitter leur entreprise, en quête d’une meilleure qualité de vie ailleurs.

    Un Big Quit qui se traduit par des chiffres spectaculaires : quelque 48 millions d’Américains ont démissionné l’an dernier, et la tendance est la même cette année ; 4,5 millions de départs en mars, 4,4 en avril, les chiffres donnent le tournis aux employeurs et ne semblent pas vouloir s’infléchir.

    De ce côté-ci de l’Atlantique, la situation, sans être aussi dramatique, se tend de plus en plus. Selon les chiffres publiés par le ministère du Travail, les démissions ont déjà augmenté de plus de 50 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. De son côté, le cabinet de conseil Boston Consulting Group s’attend à une aggravation dans les prochains mois : une étude récente révèle que 34 % des travailleurs dits “de terrain”, non éligibles au télétravail, envisagent de partir dans les six prochains mois, un taux qui monte à 54 % chez les plus jeunes, la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2010). Jean-Étienne de Bengy Puyvallée, cofondateur du cabinet de recrutement Circular Search, constate : « Là où il y a quelques années les entreprises pouvaient se permettre de sélectionner les candidats, aujourd’hui le rapport de force s’est inversé. » À ses yeux, le développement du télétravail a eu des impacts beaucoup plus négatifs que d’aucuns voudraient le croire. « Les entreprises qui imposent à leurs salariés 100 % de télétravail commettent une erreur stratégique grave, poursuit le patron du cabinet de recrutement. On note chez les salariés qui ne viennent presque plus au bureau qu’il y a de moins en moins de sentiment d’appartenance à l’entreprise et qu ‘ils sont beaucoup plus facilement “aspirés” à l’extérieur. »

    L’état du marché du travail amène tous les observateurs à se poser la même question : si les employeurs ont du mal à recruter, alors où sont passés les travailleurs ? La question n’est pas anodine. Tout le monde a besoin de suffisamment d’argent, chaque mois, pour payer son loyer, ses factures, de quoi manger, etc. Et si les cadres supérieurs peuvent compter sur l’épargne constituée et sur les éventuelles indemnités de départ négociées avec leur patron pour s’offrir quelques mois de pause, les plus précaires n’ont pas ce matelas de sécurité.

    Une hypothèse pourrait être qu’ils vivent de la solidarité nationale, alimentant l’idée d’une génération d’assistés. Elle est toutefois battue en brèche par d’innombrables tableaux de statistiques publiques. Du côté de Pôle emploi, les dernières données, en date de fin mars, montrent un recul de 16,5 % sur un an du nombre de chômeurs de catégorie A (ceux qui n’ont pas du tout travaillé au cours des trente derniers jours). À 2 962 800, ce chiffre est même à un plus bas depuis fin 2012. L’Insee ajoute que, si les démissions se sont intensifiées en 2021 (+ 26 % par rapport à 2020), cela traduit essentiellement un « effet de rattrapage après la forte baisse enregistrée pendant la crise sanitaire ». Idem pour le RSA : selon les relevés du ministère de la Santé et des Solidarités, après avoir connu un pic fin 2020, le nombre de bénéficiaires du minima social connaît une diminution quasi continue depuis.

    Pas de vague de faillites en vue

    À la place, deux facteurs permettent d’expliquer où sont les salariés. Le premier, c’est qu’un certain nombre se sont mis à leur propre compte. Pour beaucoup de personnes exerçant des métiers pénibles, les mois d’arrêt au printemps 2020 ont donné envie d’un rythme de vie plus confortable. Un tel phénomène s’observe de longue date chez les infirmiers, qui préfèrent souvent s’installer en libéral et choisir leurs horaires que travailler à l’hôpital. En dix ans, le nombre de libéraux a ainsi augmenté de plus de 40 %, alors que les hospitaliers ne croissaient que de 8 %. C’est ainsi que, depuis la fin du premier confinement, l’Urssaf enregistre une envolée du nombre d’autoentrepreneurs : entre juin 2020 et juin 2021, 720 000 nouvelles immatriculations ont été enregistrées, soit une hausse de plus de 30 %.

    Le second, c’est, tout simplement, qu’il y a beaucoup plus d’entreprises, donc de postes à pourvoir, qu’avant la crise sanitaire. Le soutien débridé du gouvernement à l’économie depuis mars 2020 a permis à nombre de sociétés qui connaissaient des difficultés d’échapper à la faillite : d’après la Banque de France, « à fi n avril 2022, le nombre de défaillances cumulé sur un an est inférieur de 43 % par rapport à la période mai 2018-avril 2019, avant toute manifestation de la pandémie de Covid-19. » Une tendance qui devrait se poursuivre : « Il n’y a pas à ce stade de signe d’une vague de faillites à venir. » Du côté de l’Insee, on souligne également que « les embauches en contrat à durée indéterminée ont dépassé leur niveau d’avant crise de 3,1 %. […] Autrement dit, les salariés quittent leur travail surtout pour en trouver un autre, que ce soit dans une autre entreprise de leur secteur d’activité ou dans un autre secteur d’activité ».

    Que leurs ex-salariés se soient mis à leur compte ou aient choisi une autre entreprise plus en phase avec leurs attentes, la conséquence est la même pour les employeurs : il faut désormais rivaliser de bienveillance pour fidéliser ceux qui restent et en attirer d’autres, quitte à se plier en douze. Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait exhorté les chômeurs à traverser la rue pour trouver un emploi ; une chose est désormais sûre : les employeurs sont de plus en plus nombreux à attendre des éventuels candidats sur le trottoir d’en face, en leur déroulant le tapis rouge : « On voit beaucoup d’entreprises qui s’adaptent, en proposant des semaines de quatre jours, en se déterminant comme des entreprises à mission pour “donner du sens” au travail, ou encore qui offrent des bonus de bienvenue », raconte Jean-Étienne de Bengy Puyvallée.

    Et pour convaincre les candidats, plus question non plus de faire le méchant. « Il n’y a pas si longtemps, certaines entreprises réclamaient quatre, voire cinq entretiens avant de sélectionner le bon candidat. Aujourd’hui ce n’est plus possible », précise le spécialiste. Inutile non plus d’espérer débusquer le bon profil en se contentant d’une offre d’emploi postée sur son site Internet et en patientant avant que les candidatures pleuvent : il faut communiquer sur son ADN, se mettre en scène dans des vidéos, etc. Sur la plate-forme Welcome to the Jungle, les start-up font la promotion de la qualité de vie sur le lieu de travail, insistent sur leurs valeurs, leurs engagements… et, dans un tout petit coin de leur page, listent leurs offres d’emploi.

    Dans certains secteurs d’activité, l’alternative consiste à mettre le paquet sur l’innovation, pour remplacer les postes vacants par des applications informatiques. En première ligne, la restauration, dont les conditions de travail, souvent difficiles, rendent les recrutements beaucoup plus complexes. Nombre de start-up proposent d’automatiser certaines tâches afin de gagner du temps – et donc de pouvoir composer avec moins de personnel : un QR code scanné avec son téléphone, et on peut payer, diviser la note, ajouter un pourboire… Et éviter de nombreux allers-retours aux serveurs.

    La situation peut-elle durer dans le temps ? Il est certain que les jeunes générations, habituées à “zapper” d’une entreprise à l’autre, ne changeront pas facilement de comportement, du moins dans l’immédiat. Les nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus de l’économie française pourraient toutefois mettre un terme à la fièvre qui s’est emparée du marché du travail. « Le début de l’année a été bon, mais nos clients voient bien que la rentrée va être compliquée, entre les mouvements sociaux qui s’annoncent, une inflation galopante et des indicateurs économiques tous dans le rouge. Bien sûr, personne ne peut deviner comment évolueront les choses. Mais il y a beaucoup de raisons pour que les entreprises renoncent à certains recrutements », prédit Jean-Étienne de Bengy. Avec à la clé une réaction en chaîne : moins d’offres disponibles et donc, espèrent les recruteurs, le retour au marché du travail des démissionnaires.

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    Известия (RUS)

    Китай ввел санкции против двух фондов на Тайване

    Китай ввел санкции против двух фондов на Тайване за очернение Китая и поддержку сепаратизма. Об этом в среду, 3 августа, сообщил официальный представитель канцелярии по делам Тайваня при госсовете КНР Ма Сяогуан.

    Последнее китайское предупреждение: Пелоси прилетела на Тайвань Что происходит на фоне скандального визита американского спикера в Тайбэй

    Речь идет о Тайваньском демократическом фонде и Международном фонде сотрудничества и развития. Отмечается, что китайским компаниям запрещено сотрудничать с теми, кто делал пожертвования в эти фонды.

    «Эти организации связаны с сепаратистскими элементами на Тайване… они очерняли облик нашей страны и пытались повлиять на международное сообщество для нарушения принципа «одного Китая», — говорится в заявлении.

    В этот же день министерство коммерции КНР сообщило, что Китай остановил поставки природного песка на Тайвань.

    Накануне стало известно, что в Китае запретили продажу продуктов питания более 100 брендов из Тайваня, чтобы усилить экономическое давление на остров перед визитом спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси.

    Ранее, 26 июля, официальный представитель министерства обороны КНР Тань Кэфэй заявил, что Китай положит конец любым намерениям тайваньских сепаратистов отмежеваться от Китая.

    Между тем МИД Китая выразил протест послу США Николасу Бернсу. Ведомство в очередной раз призвало США прекратить вмешиваться во внутренние дела КНР и потворствовать силам, выступающим за независимость Тайваня.

    Кроме того, официальный представитель министерства обороны Китайской Народной Республики У Цянь сообщил, что народно-освободительная армия Китая (НОАК) находится в состоянии боевой готовности. В качестве контрмер она проведет ряд военных мероприятий с 4 по 7 августа.

    Так, 2 августа уже как минимум 21 военный самолет НОАК вошел в опознавательную зону противовоздушной обороны Тайваня. Минобороны Тайваня, в свою очередь, осудило предстоящие учения Китая около острова и назвало их целью «психологическое запугивание граждан».

    Как отметил бывший советник министра обороны, полковник Дуглас Макгрегор, политика США в отношении Тайваня опасна и безрассудна. Он уточнил, что в 1930-х годах императорская Япония использовала Тайвань в качестве плацдарма для вторжения в Китай, сейчас КНР может посчитать, что Вашингтон милитаризирует остров.

    Координатор по стратегическим коммуникациям в Совете национальной безопасности Белого дома Джон Кирби, в свою очередь, отметил, что американская сторона ожидает со стороны Китая ответную реакцию на визит спикера палаты представителей на Тайвань в долгосрочной перспективе. США намерены свободно действовать в западной части Тихого океана, добавил он.

    Официальные отношения между правительством КНР и его островной провинцией прервались в 1949 году, когда проигравшие в гражданской войне с Коммунистической партией Китая силы Гоминьдана во главе с Чан Кайши перебрались на Тайвань. Контакты между островом и материковым Китаем возобновились в конце 1980-х годов. США открыто поддерживают власти Тайваня.

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    France24 - Monde

    Législatives au Sénégal : patience et surenchère avant les résultats

    Publié le : 02/08/2022 - 14:47

    Anthony SAINT-LÉGER Suivre Sara ABOUBAKRI

    À l’issue des législatives au Sénégal, chaque camp revendique la victoire. Le clan présidentiel assure qu’il a obtenu la majorité à l’Assemblée. Faux, lui répond l'opposition, qui souhaite contraindre le président en exercice Macky Sall à la cohabitation. Les résultats devraient être connus d'ici vendredi.

    Depuis une semaine, des manifestations violentes secouent l'est de la RDC. Les contestataires réclament le départ de la Monusco. Ils l’accusent de ne plus assurer la sécurité de la population face aux groupes armés. Pendant ces rassemblements, au moins 18 manifestants sont morts et cinq Casques bleus. Leurs obsèques ont eu lieu lundi à Goma.

    Enfin, rencontre au Togo avec Clémentine Ayéfouni, seule soprano léger du pays. Elle chante aussi bien "La Flûte enchantée" de Mozart que "La Traviata" de Verdi. 

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    Législatives au Sénégal : le camp présidentiel et l'opposition se disputent la victoire

    Législatives au Sénégal : le camp présidentiel revendique la victoire, l'opposition conteste

    reportage

    Au Sénégal, le vote des jeunes attire toutes les convoitises

    Valeurs Actuelles

    [Édito] Pouvoir d’achat, un miroir aux alouettes

    Tous les politiques veulent faire le bien. Certains plus que d’autres, les politiques français appartenant à la catégorie la plus généreuse. Sauf que ce sont des illusionnistes. Ils vous persuadent qu’un cautère guérira votre jambe de bois, et ils achètent ce cautère avec votre propre argent. Les mesurettes et aides ponctuelles peuvent donner l’illusion de préserver le pouvoir d’achat, les Français, qui ne sont pas des idiots, découvriront tôt ou tard qu’il s’agit d’un jeu de dupes.

    Lors de son intervention du 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé, afin de compenser la hausse des prix du gasoil et de l’essence, vouloir « aller vers des mécanismes qui vont cibler les gens qui en ont le plus besoin ». Et d’ajouter : « Sur l’essence, on va, avec les employeurs, faire en sorte que ceux qui ont besoin de beaucoup utiliser leur voiture soient mieux accompagnés. » Maux de tête, paperasse, heures et dépenses supplémentaires garantis pour les employeurs. Alors que le plus simple aurait été de baisser les taxes sur les carburants dans un pays où la taxe sur le gazole a augmenté de 52,7 % entre 2002 et 2022. Pareil pour l’énergie. Comme le montre la dernière Note de l’Iref, la consommation réelle d’électricité d’un particulier représente aujourd’hui moins de la moitié de sa facture (49,43 %), le reste étant l’abonnement au réseau et les taxes. Entre 2010 et 2021, le premier a grimpé de 58,4 % et les secondes, de 20,2 %.

    Les entreprises sont très sollicitées en ce moment – peut-être pour mieux pouvoir les montrer du doigt si elles renâclent ? Lors d’une conférence de presse récente, Bruno Le Maire les appelait à prendre leur part des épreuves que subissent les Français, à faire des efforts pour que « le fardeau » de l’inflation soit « partagé équitablement ». Comme si elles ne payaient pas assez d’impôts et de charges. Les impôts sur la production en France ? Ils sont quatre fois plus élevés qu’en Allemagne et deux fois plus que la moyenne européenne (en pourcentage du PIB).

    La loi pour le pouvoir d’achat du gouvernement ne change rien aux habitudes. Elle prévoit 25 milliards d’euros de dépenses nouvelles non financées, de nouvelles aides sociales ainsi que des aides plus ponctuelles. Cette loi, qui ressemble parfaitement à d’autres lois redistributrices, aggravera l’inflation et la dette.

    Alors que les Français sont l’un des peuples au monde qui paient le plus de taxes et d’impôts (on est régulièrement champions du monde !), aucun décideur politique n’émet jamais l’ombre du commencement d’une velléité d’en supprimer quelques-uns, ni même de les baisser. Ce serait pourtant un moyen, techniquement envisageable, moralement tout à fait honorable, de contribuer à la hausse du pouvoir d’achat. Aucun politique non plus n’ose évoquer une baisse sérieuse des dépenses publiques et une vraie réforme de l’État, qui soulageraient la pression fiscale sur les ménages et les entreprises. Un État réellement efficace, c’est un État qui renforce ses fonctions régaliennes – sécurité, défense, justice – et s’y cantonne, tout en aménageant par ailleurs un environnement libre et dynamique, propice aux investissements privés et accueillant pour ceux qui créent des richesses. Le mécanisme est connu : moins de fiscalité, moins d’État, cela entraîne une hausse de pouvoir d’achat. Les Français sont tout à fait capables de le comprendre.

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    Известия (RUS)

    СБУ заказывала статьи в СМИ для убеждения украинцев не получать паспорт РФ

    Отделение Службы безопасности Украины (СБУ) в Херсонской области еще в 2019 году пыталось убедить украинцев отказаться от идеи получения российского гражданства с помощью угроз, содержащихся в заказных материалах в СМИ. Об этом сообщает 3 августа агентство «РИА Новости» со ссылкой на секретные документы.

    Паспортный стоп: как беженцам получить документы В идентификации личности помогут и обгоревшие паспорта, и свидетельства земляков

    В связи с тем, что сотрудники службы безопасности зафиксировали рост числа украинцев, желающих получить паспорт РФ, они разместили в украинском интернет-издании «ШоТам.in.ua» статью, в которой предостерегали жителей Украины от такого шага.

    Старший оперуполномоченный УСБУ в Херсонской области Михаил Лихтей объяснял, что якобы получение российского гражданства будет расцениваться как «значительная угроза национальной безопасности Украины», а также как фактор, который «используется соседней страной для раскола украинской нации».

    «Также внимание аудитории было сосредоточено на уголовной ответственности (за приобретение российского гражданства) по признакам статьи 110 Уголовного кодекса Украины (посягательство на территориальную целостность страны) в наиболее опасных случаях», — отмечается в докладе Лихтея о проведенных мероприятиях.

    Лихтей подчеркнул также, что публикация возымела ожидаемый позитивный эффект.

    Накануне стало известно, что бежавших с подконтрольных России территорий сотрудников СБУ обвинили в утере архивных документов и переходе на российскую сторону. Кроме того, как отмечали в российских силовых структурах, СБУ начала готовиться к эвакуации своих сотрудников из Херсона, а также уничтожению секретных материалов еще за год до начала специальной военной операции России.

    Между тем 1 августа заместитель главы администрации региона Кирилл Стремоусов заявил, что находиться в составе Украины и дальше для Херсонской области было бы ошибкой, так как данный регион является исторически русской землей. Регион активно готовится к проведению референдума по вхождению в состав России.

    Ранее, 30 июля, стало известно, что первые паспорта Российской Федерации жители Харьковской области получат уже в августе. В Запорожской и Херсонской областях идет оформление паспортов в упрощенном порядке, уточнил зампред комитета Госдумы по делам СНГ, евразийской интеграции и связям с соотечественниками Артем Туров, курирующий гуманитарную деятельность партии «Единая Россия» на территории области.

    Представитель Кремля Дмитрий Песков на следующий день отметил, что многие украинцы хотят получить российское гражданство.

    1 июля в Донецке началась выдача российских паспортов. 14 июня стало известно, что жители Бердянска в Запорожской области начали получать российские паспорта.

    Россия объявила о начале проведения спецоперации 24 февраля. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ подписал соответствующий указ.

    Киев с 2014 года проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - Monde

    Dans le procès Twitter-Elon Musk, le rôle crucial de la Cour de chancellerie du Delaware

    Publié le : 16/07/2022 - 12:06

    Sébastian SEIBT Suivre

    Dans le très attendu procès entre Elon Musk et Twitter, il y a un acteur dont il est rarement question : la Cour de la chancellerie du Delaware qui va trancher le litige. Ce tribunal, vieux de 230 ans, est pourtant un personnage principal de cette saga qui fonctionne selon des règles très particulières.

    L’un des atouts maître de Twitter dans sa bataille judiciaire contre Elon Musk, le patron de Tesla, s’appelle Leo Strine. L’expérience de cet avocat du cabinet américain Wachtell, Lipton, Rosen & Katz (WLRK) recruté par Twitter pourrait s’avérer décisive dans l’issue de la plainte déposée le 12 juillet pour forcer Elon Musk à finaliser l’acquisition du réseau social. 

    Une ligne du CV de cet homme de loi doit, en effet, donner des sueurs froides au patron de Tesla qui ne veut plus racheter Twitter : Leo Strine a passé 16 ans comme juge à la Cour de la chancellerie du Delaware.  

    Un atout de taille pour le Delaware

    Rares sont les avocats à avoir une connaissance aussi intime du fonctionnement de ce tribunal très particulier, appelé à trancher le litige entre les deux poids lourds de la Silicon Valley.

    Ce tribunal quasi unique en son genre – il n'y en a que trois aux États-Unis (Mississippi, Delaware, Tennessee) – s’est forgé au cours de ses 230 années d’existence une place de premier plan dans l’arène de la guerre commerciale entre grands fauves de l’économie américaine. 

    “Presque tous les accords de fusion et acquisition aux États-Unis contiennent une clause qui stipule que tout litige relatif à ce contrat devra être réglé devant la Cour de la chancellerie du Delaware”, souligne le Delaware News Journal.

    Cette popularité vient avant tout du fait que ce tribunal se situe dans l’État du Delaware, un État qui compte moins d’habitants – un peu plus de 950 000 – que d’entreprises qui y ont élu leur domicile fiscal (1,5 million). Les deux tiers des groupes de la liste Fortune 500, qui établit chaque année un classement des 500 principales entreprises cotées aux États-Unis, y ont leur adresse et se tournent tout naturellement vers lui en cas de litige.

    Et si toutes ces entreprises ont choisi le Delaware, ce n’est pas seulement à cause des douceurs de sa fiscalité de ce petit État pour les entreprises, qui lui vaut d’être considéré comme un paradis fiscal. “L’existence de la Cour de la chancellerie" en elle-même "est l’un des principaux attraits de cet État pour les grands groupes”, peut-on lire sur le site de l’Université de Santa Clara (Californie), qui a rédigé un historique de cette juridiction hors-norme.

    L'équité en héritage

    Hors-norme tout d’abord parce qu’elle est l’une des dernières descendantes directes de la Haute cour de la chancellerie Britannique, qui a joué un rôle important au Royaume-Uni entre le 14e et 19e siècle. Son but était de permettre de saisir le chancelier du Roi d’Angleterre afin de lui demander de trancher des litiges particulièrement épineux en fonction de la “conscience” du monarque, censée avoir le dernier mot quand le droit commun ne suffisait pas. 

    La parole royale était souvent jugée plus “équitable” dans des affaires qui avaient trait à des questions d’héritage, de tutelle de personne ou encore de certains conflits commerciaux.

    C’est cette tradition que la Cour de la chancellerie perpétue depuis sa création en 1792. Ses juges – qui se font appeler chanceliers – sont censés pouvoir se fonder sur les “principes d’équités” plutôt que sur les règles de droit.

    Pour autant la Cour de chancellerie n’est pas au-dessus des lois. Elle les applique, mais ses juges se réservent la possibilité de trancher en vertu des “principes d’équité” quand les textes de loi ne sont pas suffisamment clairs. 

    C’est pourquoi cette juridiction est si prisée en cas de litiges autour d'accords de fusion et acquisition, car les clauses de ces contrats sont souvent rédigées en termes très généraux, nécessitant une interprétation au cas par cas par des experts en la matière. Un savoir-faire dont ce tribunal à fait sa spécialité en plus de deux siècles d’existence.

    Pas de jury

    Un autre avantage est que l’équité permet “de trancher autrement qu’en allouant des dommages et intérêts, ce qui est la norme dans les affaires civiles”, explique Charles Elson, spécialiste de la gouvernance d’entreprise à l’Université du Delaware, interrogé par le New York Times

    Les juges peuvent ainsi décider qu’il est “équitable” d’obliger une partie à honorer son offre de rachat ou de l’en absoudre… Une question au cœur de la bataille entre Twitter et Elon Musk et qui a été portée à l’attention de la Cour de chancellerie de nombreuses fois depuis le début du 21e siècle, a constaté la chaîne économique Bloomberg.

    Les grands groupes apprécient aussi une autre particularité de ce tribunal : il ne fait pas appel à un jury et laisse les juges décider de tout. Il y a donc beaucoup moins de publicité autour de ces audiences, souvent très pointues, techniques et beaucoup plus expéditives que devant les tribunaux civils traditionnels. Une certaine intimité qui sied parfaitement à des sociétés qui ne veulent, généralement, pas que les détails de leurs affaires s’étalent dans les médias.

    Ce qui ne veut pas dire que ce tribunal n’a jamais eu à se pencher sur des affaires ayant eu des répercussions médiatiques importantes. La Cour a jugé, en 2021, que l’impact économique de la pandémie de Covid-19 n’était pas un motif suffisant pour permettre à une société de revenir sur une promesse de rachat faite à un autre groupe. C’est aussi cette juridiction qui a départagé, en 2020, le géant du luxe LVMH qui ne voulait plus racheter l’enseigne américaine de bijoux de luxe Tiffany.

    Elon Musk lui-même a déjà eu affaire à la Cour de la chancellerie. En avril 2022, il a eu gain de cause devant cette juridiction face à des actionnaires de Tesla qui voulaient l’empêcher de racheter SolarCity, une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire.

    Une victoire qui ne présage en rien de l’issue de son procès contre Twitter. La Cour de chancellerie apparaît, en effet, très réticente à permettre à un acheteur de revenir sur une offre acceptée. 

    Bloomberg n’a ainsi trouvé qu’un seul cas où les juges ont considéré qu’il y avait eu un “événement défavorable important” justifiant de revenir sur les termes du contrat. En 2018, le tribunal a trouvé que le groupe pharmaceutique allemand Fresenius avait le droit revenir sur son engagement d’acquérir le fabricant américain de médicaments Akorn, dont les revenus avaient chuté de près de 30 % deux mois seulement après avoir signé l’accord de rachat. 

    Pas sûr que les juges trouvent l’argument d’Elon Musk – qui reproche à Twitter de lui avoir caché le nombre réel de faux comptes – aussi convaincant qu’une baisse d’un tiers des revenus.

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    BBC

    Cheetah: How African cats are preparing for new home in India

    Soutik BiswasIndia correspondent

    Next week, a group of cheetahs are finally expected to make a long journey from Africa to their new home in a sprawling national park in India.

    The world's fastest land animal is poised to make a comeback in India, more than half a century after it became extinct in the country.

    This is the first time a large carnivore is being moved from one continent to another and being reintroduced in the wild. "It is exciting, it's challenging. It's a big feather in India's cap to restore a lost treasure," says Yadvendradev Jhala, dean of the Wildlife Institute of India, and one of the experts tasked with the effort.

    Where are the cheetahs coming from?

    At least 16 cheetahs are coming to India from South Africa and Namibia, home to more than a third of the world's 7,000 cheetahs. More than half of the world's cheetah population are found in these two countries and Botswana.

    In South Africa, cheetahs are found in three different places: a small and declining number are free roaming, living in unprotected areas; a larger, stable population live in large national parks; and the remainder in smaller groups in fenced - mostly privately owned - protected reserves.

    The India-bound cats have been mostly picked up from the reserves, where they breed well. There are some 500 adult cheetahs in 50-odd such reserves in South Africa.

    Hunters fired tranquiliser darts from moving helicopters to capture some of these cheetahs. "Some of them were slightly wilder," muses Vincent van der Merwe, a cheetah conservationist in South Africa who was involved the mission.

    After capture, the tranquilised cats were microchipped, injected with antibiotics to prevent infection, rehydrated with drips, blood taken for DNA and put in crates and flown to quarantine facilities.

    The cheetahs, including more than six females, are young animals in prime breeding age. "They are cats who have already left their mothers and fully capable of surviving themselves," says Mr Merwe.

    Where are the cheetahs now?

    The South African cheetahs are now in two quarantine enclosures in a veterinary facility in Rooiiberg and a game reserve in Zululand. Four others are in Namibia.

    They have been tested for a number of diseases and vaccinated against at least six, including rabies, blood parasites and herpes. In quarantine, the cheetahs are monitored and observed to ensure that that they have no diseases of concern, says Mr Merwe.

    How challenging is the long journey?

    Experts say wild cheetahs can be difficult to transport as they get stressed by closeness to humans and confinement in crates.

    The cheetahs bound for India will have to endure a long flight on a cargo plane from Johannesburg to Delhi and then onwards by road or helicopters to Kuno national park in Madhya Pradesh state, their new home.

    The cats will immobilised with tranquilisers on the day of the journey and put in metal crates in the plane along with wildlife specialists, including a vet.

    Once in the crates the cheetahs will be given an antidote to wake them up from the anaesthetic, but also a mild tranquiliser to keep them awake and calm during the journey. "This has made it much easier to transport these animals," says Adrian Tordiffe, a veterinary wildlife professor at the University of Pretoria.

    Cheetahs have been transported long distances in the past. Mr Merwe says he transported a female cheetah in the back of a vehicle on a 55-hour-road journey from South Africa to Malawi. "They are very adaptable animals."

    Will the cheetahs be fed during the air journey?

    No.

    Cheetahs feed once - usually 15kg of meat - every three days. In South Africa, for example, cheetahs are mainly fed common warthogs, although they prefer medium-size antelopes.

    Feeding a cheetah before a long journey can be risky and lead to the cat falling sick and choking on its vomit.

    The India-bound cheetahs will not be fed for two days before the journey, says Mr Merwe.

    What will the cheetahs do after they arrive here?

    The cats will be initially quarantined for at least a month in a small fenced camp - some 700sq-km of the Kuno national park.

    This is not for breeding but to anchor them to a central area. "All cats have homing instincts, and they are inclined to walk back home to where they came from. We break that by putting them up in holding facilities for one or two months," says Mr Merwe.

    After that, the cheetahs will be released in the 115,000-hectare national park.

    What are the challenges the cheetahs might face?

    Leopards, for one.

    They can limit the population by killing cheetah cubs, especially in the Kuno national park.

    Cheetahs are delicate animals, meant for speed. They avoid conflict, and are targeted by competing predators.

    The cheetahs coming to India have been exposed to lions, leopards, hyenas and wild dogs at home. In Kuno, they will have their first encounters with sloth bears, striped hyenas and wolves.

    Their main prey base in India will be spotted and large deer and the Indian gazelle, and the full-horned antelope.

    "So we believe that they are experienced enough to handle any dangerous interactions with the leopards in Kuno," says Mr Merwe.

    Also, in unfenced reserves like Kuno there is also a possibility that the cheetahs can disperse in any direction and becoming isolated. This will be managed by either satellite or VHF tracking collars to bring them back to the central area.

    "The cheetahs do seem to settle down after a while and we have strategies in place to keep the males, in particular, anchored to the initial release site using scent markings etc," says Prof Tordiffe.

    Relocation of animals is always fraught with risks.

    "We are taking animals out of a familiar environment and it takes time for them to really feel comfortable in their new habitat. It is true that cheetahs are known to have lower survival rates after reintroductions than other large carnivores," says Prof Tordiffe.

    But he points out to a well-documented reintroduction of cheetahs in Malawi where 80% of the adult cheetahs were still alive after a year and that their population managed to grow quite successfully despite the loss of 20% of the cats in the first year.

    How does India plan to sustain a cheetah population?

    Some Indian conservationists remain sceptical of the idea, saying that most of the country's former cheetah habitats are shrinking because of pressure on land.

    Officials like Mr Jhala are more optimistic and believe the Kuno park has sufficient space, ample prey and less pressure of human population, all key to the cheetah's survival.

    India is looking at a capacity population of 20 cheetahs in Kuno national park.

    In five to six years, the country plans to import and locate 50 to 60 cheetahs in half-a-dozen reserves and parks across the country and move the animals around for genetic and and demographic diversity.

    Why is this a globally important project?

    Experts say this is a key experiment in conservation of the cheetah.

    There are only about 12 Asiatic cheetahs left in the wild in Iran. A recent genetic survey revealed that these animals are highly inbred.

    "It is, in my view, ridiculous to have any hope of reviving that little isolated population from such a small base. Trying to conserve subspecies like that is a waste of effort and has little chance of success. It is better to focus on the global population even if that means allowing some level of hybridisation, says Prof Tordiffe.

    "The cheetah reintroduction into India is a bold step in terms of conservation and one that is desperately needed if we are to have any chance of saving this species from extinction."

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    Valeurs Actuelles

    Villas, appartements de luxe : la justice ouvre une enquête sur les avoirs russes en France

    La justice française se penche un peu plus sérieusement sur les avoirs russes en France. Selon Le Parisien, lundi 25 juillet, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire le 1er juillet dernier, et se concentre particulièrement sur les oligarques les plus proches de Vladimir Poutine. L’enquête, confiée à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), concerne les chefs d’accusation suivants : blanchiment en bande organisée, corruption, détournement de fonds publics et fraude fiscale aggravée.

    Le dossier ouvert par le PNF n’est cependant pas une simple opération de représailles, cinq mois après le début de la guerre en Ukraine. Tout est parti d’une plainte déposée, le 20 mai dernier, par la branche française de l’ONG anticorruption Transparency International. L’organisation s’interrogeait alors tout particulièrement sur la façon dont plusieurs oligarques proches du Kremkin sont parvenus à se constituer un important patrimoine immobilier entre 2003 et 2018. Des villas ou des appartements de luxe en grand nombre, situés sur la Côté d’Azur, la côté basque, les Alpes ou l’ouest parisien.

    Une liste de milliardaires soupçonnés

    « Cette plainte est le fruit du travail de recherche très rigoureux de notre cabinet en partenariat avec les équipes de l’ONG à partir de sources ouvertes et en s’appuyant sur des informations et des documents qui nous ont été transmis de façon anonyme », a expliqué Me William Bourdon, avocat de Transparency International. Selon Le Parisien, le dossier monté par l’ONG est effectivement très précis : il contient les noms de milliardaires russes possédant ce type de biens immobiliers en France, et dont l’origine semble douteuse. Ces noms, précise le quotidien francilien, n’ont pas été rendus publics afin de préserver la sécurité des enquêteurs et des membres de Transparency International.

    En cas de succès, l’enquête et les condamnations qui s’en suivraient pourraient déboucher sur la saisie par l’Etat de ces biens immobiliers luxueux, comme cela est déjà arrivé récemment pour les propriétés, estimées à 150 millions d’euros, du vice-président de Guinée équatoriale. En tout cas, Me Bourdon s’est affiché optimiste : « Il n’y a aucun doute que ces faits de vastes opérations de blanchiment en France vont être caractérisés et que leurs responsables seront poursuivis ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    BP sees biggest profit in 14 years as energy bills soar

    By Michael RaceBusiness reporter, BBC News

    BP has reported its biggest quarterly profit for 14 years after oil and gas prices soared.

    The energy giant saw underlying profits hit $8.45bn (£6.9bn) between April and June - more than triple the amount it made in the same period last year.

    It comes as typical household energy bills have been forecast to hit more than £3,600 a year this winter.

    The bumper profits have prompted calls for the government to tax firms further to help families with rising bills.

    BP's profits were the second highest for the second quarter in the firm's history.

    It follows a host of profit announcements from other firms including Shell, Equinor, TotalEnergies and British Gas owner Centrica, which have been reaping the benefits of higher gas and oil prices.

    Dale Vince, the founder of energy supplier Ecotricity said BP was "holding a shedload of money that is coming from hard-pressed bill-payers in our country", adding he believed it was time to increase taxation on the profits of oil and gas companies.

    "Clearly there are exceptional windfall profits in the oil and gas sector, and clearly there's a problem in the energy market, and we should fix one with the other," he told the BBC's Today programme.

    Campaign groups Greenpeace and Friends of the Earth as well as Labour and the Liberal Democrats also called for a tougher windfall tax on oil and gas firm profits.

    Professor Nick Butler, a former vice president of BP, said he believed the energy giant was "very sensitive to the reputational problems of making money at this level".

    He told the BBC there was a "real case" for the government calling together the industry "to find a plan to get us through the winter".

    "You have Europe as a whole now cutting back gas use by 15% immediately, which is not happening here, and actually going out around the world to secure as much of the supply as they possibly can through the winter," he said.

    The government has introduced a package of measures to help people with energy bills, such as a £400 discount, and following political pressure, ministers announced in May that oil and gas firms would pay an extra 25% on profits made in the UK.

    The tax applies from 26 May to profit made in the UK, which for most oil and gas companies is a small part of their operations. For BP, it accounts for a tenth of overall oil and gas production.

    BP will therefore not be required to pay the levy on the majority of the profits it made between April and June.

    The Treasury said it did not comment on "individual taxpayers", but added it expected the windfall tax, called the Energy Profits Levy, to raise about £5bn in its first year.

    Critics of a windfall tax argue it might hit pension funds invested in energy firms.

    However, pension funds are invested across different countries and industries, so a tax in one sector is unlikely to make a noticeable difference.

    What's driving up profits?

    The huge increase in profits for firms has been fuelled by higher prices for oil and gas, which have risen sharply due to the war in Ukraine.

    In recent months, Russia has reduced supplies to Europe following the invasion and fears are growing it may switch off the taps altogether.

    The potential of gas supply problems has led to the wholesale price soaring, which has led to energy firms passing those costs onto customers - pushing up household energy bills by unprecedented amounts.

    Higher oil prices have also led to the price of petrol and diesel reaching record highs at the pumps in recent months, although prices have started to fall slightly.

    Dr Craig Lowrey, principal consultant at Cornwall Insight, told the BBC's Today programme that energy bills "at this point in time" looked set to stay high across 2023 and into 2024 and warned higher bills was "a long-term problem for households."

    He said current government help would make a "dent" in higher bills but was "not going to offset this."

    'Cash machine'

    BP said its bumper profit results were driven by strong refining margins and oil trading. It announced it would boost shareholder payouts by 10% as well as buy back shares as a result of its higher earnings.

    Last year, chief executive Bernard Looney described the energy market as "a cash machine".

    But on Tuesday he said the company's staff had helped to solve an "energy trilemma" which he added was "secure, affordable and lower carbon energy".

    In a conference call he added: "In terms of cost of living we all have to recognise that it's a very, very difficult place for people, not just, by the way, in the UK but across of the world right now.

    "We understand that, we get it. Our people inside the company get it, they want to help."

    Mr Looney said BP was "backing Britain" by investing £18bn in the country this decade.

    The company said its half-year figures were affected by a massive £19.9bn hit from its move to ditch the its near-20% stake in Russian oil producer Rosneft in response to the Ukraine war.

    Richard Hunter, head of markets at online investment firm Interactive Investor, said BP had "already made some strong progress" in recouping the financial pain of its Russian exit, adding BP's latest results were an "early indication of the company's ability to repair such damage".

    The contrast is stark but inevitable. The same high oil and gas prices emptying the pockets of consumers are filling those of the companies that sell it.

    BP's profit from April to June was triple the amount than last year and is the second highest in the company's long history.

    The company said it would increase its payments to shareholders by £3.6bn in the next three months. Those shareholders include most pension funds but these numbers sit uncomfortably alongside new estimates that average annual energy bills will cost over £3,600 a year.

    Insiders at BP and Shell, which announced record results last week, point out that a couple of years ago, both companies were losing billions and no-one was offering to subsidise their losses.

    Both companies have profited from soaring internationally-set oil and gas prices as a rise in post-Covid global demand has been exacerbated by attempts to cut Russia out of the international energy market.

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    France24 - Monde

    Chasse aux faux documents : comment protéger son identité ?

    Publié le : 12/07/2022 - 13:41

    Ali LAIDI

    Comment lutter contre les vols d'identité ? Tel est le défi de notre invitée, Marie Azevedo, une pionnière du domaine et riche de 24 ans d'expertise. Carte d'identité, passeport ou titre de séjour : la technologie mise au point par sa société IdVerif permet de trier le vrai du faux.

     

     

     

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    Passeports et visas "dorés" : une aubaine pour le crime organisé ?

    FRANCE

    Sénat : Alexandre Benalla accusé de "falsification" pour une demande de passeport

    BREXIT DAY

    Brexit : la ruée sur les passeports européens

    Valeurs Actuelles

    Inflation : le gouvernement prêt à porter la remise carburant à 30 centimes par litre

    Changement de plan. Initialement, la remise carburant en vigueur depuis le 1er avril dernier devait décroître progressivement jusqu’à disparaître en décembre prochain, pour être remplacée par un dispositif centré sur les faibles revenus et les plus gros rouleurs. Le nouveau fonctionnement de cette réduction ayant cependant été rejeté par les députés républicains, Bruno Le Maire a évoqué une autre option, samedi 23 juillet. Le ministre de l’Economie s’est dit favorable à un passage à une remise de 30 centimes par litre, contre 18 actuellement.

    « La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euro en septembre et en octobre puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre », a-t-il déclaré, cité par Le Figaro. Une augmentation qui, couplée à la remise de 20 centimes par litre récemment accordée par TotalEnergies, pourrait faire passer le litre d’essence à 1,50 euro dans certaines stations-service. Or, c’est ce prix symbolique que voulaient obtenir les Républicains. Satisfaits, ces derniers ont donc retiré leurs amendements, et pourraient voter la mise en place de cette réduction.

    La gauche peu convaincue

    Plus généralement, Bruno Le Maire a multiplié les gestes en faveur des Républicains, annonçant être favorable au report de l’indemnité carburant transport (ICT). Ce dispositif, qui devait remplacer la ristourne au litre, était combattu par la droite, qui réclamait une mesure plus généralisée. Enfin, le ministre de l’Economie a également fait un pas en direction d’une aide spécifique aux petites stations-service rurales – là encore, une demande récurrente des Républicains.

    « Nous avons eu raison de soutenir cette proposition d’avoir le carburant à 1,50 euro parce que nous y arrivons et les Français pourront nous remercier d’avoir persisté », s’est félicitée la députée LR Véronique Louwagie. Un enthousiasme assez peu partagé par l’opposition de gauche qui, en plus de moquer un accord entre la droite et la majorité peu surprenant, brocarde déjà une fausse mesure. « Vous annoncez quelque chose (le litre à 1,50 euro) qui sera vrai au mois de septembre, qui ne le sera plus en octobre, qui le sera encore moins en novembre et plus du tout en décembre », a raillé le député communiste Nicolas Sansu. La Nupes, de son côté, milite plutôt pour un blocage des prix permanent – du moins en attendant la fin de la période inflationniste.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    How rangers are using AI to help protect India's tigers

    By Priti Gupta & Ben MorrisMumbai

    For 22 years vet, Akhilesh Mishra has been treating animals at Pench National Park in Madhya Pradesh state in India.

    He does not hesitate to name the tiger as his favourite animal. "They are so magnificent and beautiful. I just need to feel their soft skin to feel relaxed" he says. "!When I treat an injured tiger and then they are able to go back to forest, it is an out of this world experience."

    A tiger's life is not easy, he says, particularly for the females: "For me the tigress is much stronger than the male tiger. She fights so fearlessly for her cubs. She is a goddess - ready to take on a huge tiger who tries to harm her cubs."

    The tigers he treats have mostly been injured while hunting, or protecting their cubs. But he has also treated tigers that have been poisoned by poachers - who put toxins in pools where they are known to drink.

    "My heart cries when I see for no fault theirs, they are killed for their skin, nails and teeth," he says.

    Protecting India's tigers is an enormous job: most of the tiger population, which in 2018 stood at almost 3,000, live in one of the 51 tiger reserves, covering almost 74,000 square kilometres.

    Just estimating the total tiger population is a daunting task.

    To carry out its most recent survey, India's National Tiger Conservation Authority (NTCA) deployed camera traps in 26,838 locations, taking 34,858,623 images of wildlife.

    On top of that, researchers covered hundreds of thousands of kilometres on foot, looking for signs of tigers and their prey.

    To wade through all that data the NTCA used artificial intelligence (AI), which had been trained to recognise different animals.

    In the 2018 survey, AI helped by identifying which animals were pictured by the camera traps - a task which would have been very laborious for humans.

    Now the NTCA hopes to take the use of AI to another level. A new system is being developed which can give rangers the best routes for patrolling the vast areas under their watch.

    It does that by analysing data about the tiger population, how it moves, and the local topography.

    "Artificial intelligence will help rangers in detecting wildlife crimes," predicts Mohmad Sajid Sultan, assistant inspector general, at the NTCA.

    While more technology is good to have, those working in conservation say it can't replace boots on the ground.

    More technology of business:

    Tiger conservation has been successful in protected parks, but tigers outside there areas remain "extremely vulnerable", according to environmentalist Debi Goenka.

    "Unless we are able to expand our protected area network and our wildlife corridors, the tiger population is not likely to increase," he says.

    Mr Goenka says that more human patrols are needed that are better equipped.

    "What is really needed is more field patrolling and better use of technology for monitoring and protection. The use of drones, camera traps, real-time tracking of poachers, and use of metal detectors for locating snares and traps needs to be increased and intensified," he adds.

    That careful monitoring is more crucial than ever, as tigers and humans come into closer proximity.

    Sunil Limaye, is the chief forest conservator for Tadaoba National Park in Maharashtra. He says that tiger numbers in his state have increased from 312 to 400 over the last four years.

    But as the tiger population has grown, so has its contact with humans, particularly as the local population is encroaching on the forests where tigers live and hunt.

    "Predation of livestock and attacks on human beings has led to a negative perception about tigers," he says.

    Tigers are particularly vulnerable when they move from one forested area to another, says Mr Limaye. He hopes that AI can come in to play here and help predict the movement of tigers at the forest periphery.

    But human rangers will still be needed. "It is still not possible for AI to replace human intelligence," says Mr Limaye.

    Jerryl Banait, chairman of AVI Foundation, points out that poachers have also become more sophisticated. They map the patrol routes of rangers, avoid regular trails and know where cameras are located.

    His organisation has developed an artificial intelligence which can use the data collected by cameras and rangers, but in addition uses data gathered from satellites and information collected from the local population.

    He hopes that forest departments across India will use this more sophisticated hybrid technology to better protect wildlife, particularly animals that are outside National Parks and wildlife sanctuaries in the future.

    "With the limited territories available for the wild animals, it is of paramount importance that there is no human interference in the already shrunk wildlife habitats," he says.

    Back at Pench National Park, Akhilesh Mishra hopes conservation work can prevent tragedies like the death of one well-known tiger - Baghin nala tigress.

    The 12-year-old animal was found dead in March 2016 in the Pench Tiger Reserve, after being poisoned along with two of her cubs.

    Mr Mishra managed to rescue a third cub, which has thrived in the reserve and now has cubs of its own: "It was a sight of joy when we brought her up in captivity, developing her hunting skills to survive in the harsh forest."

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    France24 - Monde

    Métavers : les avatars ont-ils des droits ?

    Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57

    Sébastian SEIBT Suivre

    Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.  

    Valeurs Actuelles

    Fraudes bancaires : alerte rouge

    Tout commence par un appel sur son portable, l’après-midi du 23 février dernier. Victoire, 24 ans, en plein travail derrière son ordinateur, décroche. L’homme au bout du fil se présente comme son conseiller à la Société générale. Le robot d’alerte de la banque a fait remonter une opération douteuse sur son compte. Est-elle bien à l’origine d’un paiement par carte bancaire effectué sur Internet chez Darty. com d’un montant de 439,90 euros à quatre heures du matin ? Non, bien sûr.

    Le conseiller se veut rassurant : « Il me confirme que ma carte a été piratée et ajoute immédiatement de ne pas m’inquiéter, qu’il est encore temps de bloquer le paiement et qu’il va m’accompagner pour faire opposition. » Il lui demande de suivre des étapes bien précises : connexion à son espace client depuis le code qu’il lui a envoyé par un SMS estampillé Société générale, puis entrer son code de carte bancaire pour finaliser l’opposition. Sa carte est bloquée, lui certifie-t-il, il va maintenant falloir la récupérer afin de pouvoir émettre la nouvelle.

    Il lui propose le passage d’un employé de La Poste qui la récupérerait dans une enveloppe cachetée. Peu de temps après, elle reçoit un appel d’un homme qui lui dit être dans le hall de son immeuble pour prendre un pli. Aimable, en tenue de postier. Victoire lui donne l’enveloppe. Dix minutes plus tard, elle reçoit coup sur coup deux SMS de la Société générale. Deux retraits, de 2 500 euros chacun, ont été effectués à quelques minutes d’intervalle, dans un distributeur de son quartier.

    C’est à cet instant qu’elle comprend être tombée dans un piège. Une arnaque très sophistiquée. Tout était faux, jusqu’au site de la banque où elle a été dirigée, une copie conforme. Elle appelle immédiatement le vrai numéro permettant de faire opposition à sa Carte bleue. L’opérateur lui confie que les arnaques sont devenues tellement sophistiquées que même des conseillers bancaires se font avoir. Dans la foulée, la jeune femme dépose une préplainte en ligne puis se rend au commissariat. « J’espérais qu’ils obtiendraient les vidéos des retraits grâce aux caméras de vidéosurveillance, prouvant que je n’étais pas à l’origine des retraits. »

    Des semaines de tergiversations vont suivre : le conseiller de Victoire décroche rarement son téléphone, ne répond pas à ses messages, ou signale qu’il faut attendre que leur service chargé de traiter les fraudes ait statué. Finalement, la réponse tombe : Victoire est considérée comme responsable, elle ne sera donc remboursée qu’à 50 % de son préjudice, soit 2 500 euros. Un remboursement présenté comme un geste commercial par la directrice de son agence. Et obtenu contre la signature d’une promesse de n’engager aucune poursuite.

    La direction de la Société générale invoque le secret bancaire

    La règle, lors de tout type de fraude, est que la banque est tenue de rembourser ses clients victimes, sauf si elle prouve que ces derniers ont fait preuve de négligence grave. Peut-on accuser cette jeune femme de négligence grave alors même que l’escroquerie était si sophistiquée ? Comment les escrocs connaissaient-ils son nom, son adresse, son numéro de portable, comment savaient-ils qu’elle possédait un compte dans cette banque ? Surtout, comment ont-ils fait pour relever les plafonds des retraits bancaires quotidiens à des distributeurs ? Plafond, dans le cas de Victoire, qui aurait dû être limité à 500 euros.

    La direction de la Société générale invoque le secret bancaire pour refuser de commenter ce cas… Nombre de clients victimes, politique de remboursement, failles du système bancaire : elle a également refusé de répondre aux nombreuses autres questions qui restaient en suspens.

    Ghislaine a eu, si on peut dire, plus de chance que Victoire. Le 27 juin dernier, elle découvre avec stupéfaction trois retraits d’un montant total de 3 800 euros effectués avec sa carte bancaire. Elle n’en est pas à l’origine, elle ne s’est jamais séparée de sa carte, elle a été piratée, sans avoir la moindre idée du mode opératoire des escrocs, si ce n’est une agence de voyages à qui elle avait commandé un séjour, il y a plusieurs années, et avait, pour la seule fois de sa vie, communiqué ses numéros de carte. Plainte, opposition, le fraudeur, avec l’argent de Ghislaine, s’est offert un séjour avec les plus belles prestations dans un Center Park ! Il sera cueilli le sixième jour, veille de son départ, par la police et placé en garde à vue. Happy end : la Caisse d’épargne a intégralement remboursé Ghislaine.

    L’UFC-Que choisir porte plainte contre douze banques

    Ces deux histoires sont en réalité d’une banalité absolue, pour ne pas dire inquiétante. Le nombre et la progression des fraudes de ce type font froid dans le dos. Selon les chiffres tirés du dernier rapport de la Banque de France, le montant total des fraudes aux moyens de paiement s’est élevé à 644 millions d’euros au premier semestre 2021. En 2020, elles avaient concerné 1,3 million de ménages ! Un chiffre en hausse de 161 % en dix ans…

    Fin juin, l’UFC-Que choisir annonçait avoir porté plainte contre douze établissements bancaires pour pratiques commerciales trompeuses, considérant les nombreux refus de remboursement injustifiés. Les principales banques françaises sont dans le viseur de l’association de défense des consommateurs : La Banque postale, Crédit agricole, Banque populaire, BNP Paribas, Société générale, CIC, LCL, Boursorama, ING, Nickel, Cetelem et Floa Banque. L’association rappelle que la loi impose aux banques de rétablir immédiatement le compte des victimes, sauf négligence grave de ces dernières, qu’elles sont censées prouver. Elle a également saisi l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, qui avait déjà appelé les banques à améliorer leurs pratiques de remboursement l’année dernière, et Bercy, réclamant la multiplication des contrôles.

    L’association révèle recevoir de plus en plus de plaintes de consommateurs victimes de fraude à qui leur banque refuse tout remboursement. Elle a analysé 4 300 signalements de refus de remboursement et ses conclusions sont sans appel : tous posent problème ! L’UFC-Que choisir dénonce des refus injustifiés et considère qu’il y a une véritable stratégie des banques pour s’affranchir de leur obligation de démontrer la négligence personnelle de leurs clients, avant un refus de remboursement.

    Des courriers bancaires automatiques de refus d’indemnisation

    Bien souvent, au lieu de mener une véritable enquête sur les fraudes pour prouver cette éventuelle négligence, les agences osent même envoyer des courriers automatiques justifiant le refus de remboursement car la fraude a été effectuée en passant par l’application de la victime. « Les pratiques commerciales des banques sont trompeuses car elles refusent de se soumettre à cette obligation légale et laissent croire que leurs clients n’ont pas droit au remboursement », appuie Matthieu Robin, chargé de mission chez l’UFC-Que choisir. « En cas de litige, les victimes doivent engager un véritable parcours du combattant , poursuit l’expert : il leur faut tout d’abord démontrer qu’elles ont tout fait pour résoudre le litige à l’amiable avec le conseiller bancaire pour commencer, puis avec le service réclamation et enfin le médiateur de la banque avant de pouvoir saisir la justice, où les délais sont très longs. C’est seulement juste avant le jugement que les banques acceptent enfin de transiger. »

    De surcroît, les montants concernés sont loin d’être négligeables : 60 % des cas étudiés par l’UFC concernent des fraudes de plus de 4 000 euros et qui dépassent parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros. Et 20 % des escroqueries ne seraient jamais indemnisées, selon un rapport d’enquête du ministère de l’Intérieur sur le cadre de vie et la sécurité.

    L’association, considérant que ces fraudes pèsent sur les finances des ménages, espère du gouvernement que des sanctions soient créées pour les banques ne respectant pas leurs obligations légales de remboursement (normalement, un jour ouvré au maximum après le signalement de la fraude), dans le cadre du projet de loi “pouvoir d’achat” actuellement en débat à l’Assemblée nationale.

    Au-delà de l’augmentation du nombre des fraudes, tous les observateurs s’accordent sur un point encore plus pré-occupant : non seulement les modes opératoires sont de plus en plus sophistiqués, mais surtout les fraudeurs ont une vraie longueur d’avance sur les systèmes de sécurité des établissements bancaires.

    Une sophistication qui laisse parfois sans voix. Comme le cas de cet étudiant, Sébastien, signalé à l’émission quotidienne de Julien Courbet sur RTL, Ça peut vous arriver, qui débusque les arnaques et aide les consommateurs à se défendre et à faire valoir leurs droits. Un fraudeur se fait passer pour Sébastien et dépose un chèque volé de 7 400 euros sur le compte courant du jeune homme. Sans que ce dernier, bien entendu, soit au courant. Dans la foulée, les fraudeurs accèdent à son compte et font une série de virements pour un total du même montant vers un compte qu’ils ont ouvert avec une fausse identité et qui sera clôturé une fois l’argent récupéré par les escrocs. La banque dispose de dix jours pour vérifier que le chèque est bien provisionné. Quand elle découvre qu’il fait l’objet d’une opposition, le compte du jeune homme est déjà débité des 7 400 euros et les fraudeurs sont loin ! Résultat, sans qu’il ait réalisé aucune opération ni transmis aucune donnée personnelle à quiconque, l’étudiant se retrouve avec un découvert de 7 250 euros…

    Les fraudeurs ajoutent des bénéficiaires et augmentent les plafonds

    « Actuellement, les fraudeurs sont tout à fait capables d’ajouter des bénéficiaires sur les comptes bancaires et réussissent ainsi à les siphonner, après avoir augmenté les plafonds autorisés », raconte Blanche de Granvilliers, une avocate spécialisée qui intervient aux côtés de Julien Courbet dans l’émission. « De même, poursuit-elle, ceux qui pensent que leur argent est en sécurité sur un Livret A ou un Livret jeune se trompent. Les escrocs réussissent aussi à transférer l’argent des livrets sur les comptes courants avant d’effectuer des virements frauduleux. » Le second problème majeur, après les refus de remboursement, reste que les banques sont loin d’avoir réagi à l’ampleur du phénomène. Certaines n’ont communiqué sur l’interdiction absolue de transmettre ses codes de carte bancaire que fin 2021, alors que le milliard d’euros de fraudes par an a été franchi dès 2018. « Les failles sont nombreuses », regrette Blanche de Granvilliers. Exemples concrets : régulièrement des personnes âgées de 80 ans et plus qui n’ont jamais utilisé Internet ni une application pour effectuer un mouvement sur leur compte et qui brutalement effectuent plusieurs virements d’un montant important vers l’étranger. « Nous avons aussi eu le cas d’un vieux monsieur dont la Carte bleue avait été débitée dans dix pays en même temps sans la moindre réaction de la banque » , se souvient l’avocate.

    En fait, les comptes ne sont pas surveillés. « Je ne comprends pas pourquoi aucune grande banque n’a mis en place un numéro d’urgence pour signaler les virements frauduleux, à l’instar de ce qui existe pour faire opposition aux Cartes bleues, s’étonne-telle. Résultat, celui qui constate ce type de mouvement sur son compte un samedi soir doit attendre l’ouverture de son agence, le mardi matin suivant, pour pouvoir agir. »

    De même, beaucoup d’établissements sont très légers lors des ouvertures de compte : la plupart du temps, il suffit de se présenter avec une carte d’identité, qu’elle soit volée ou pas, pour ouvrir un compte. Sans vérification ni de la signature ni de l’adresse. Ce sont ces comptes-là que les fraudeurs ajoutent comme bénéficiaires et sur lesquels ils virent de grosses sommes. Pour les retirer immédiatement et disparaître dans la nature…

    « Ces quelques exemples signent le manquement évident des banques à leur devoir de vigilance », assène Blanche de Granvilliers. Et il est dorénavant permis de douter que les banques jouent toujours leur rôle premier, qui consiste à protéger l’argent qui leur est confié !

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    The space tech helping to tackle deforestation

    By Elna SchutzBusiness reporter

    Conservationist, Leonidas Nzigiyimpa says "you can't manage what you don't know".

    He adds: "In order to improve the situation of forests, we need to use new technology."

    Mr Nzigiyimpa is the chief warden of five protected forestry areas in the small central African country of Burundi.

    For the past two decades, he and his team have been working with local communities to protect and manage the forest. His face lights up when he describes the fresh smell and beauty of the areas. "It's pure nature," he says.

    In carrying out his work, Mr Nzigiyimpa has to consider a range of factors, from monitoring the impact of human actions and economies, to tracking biodiversity and the impact of climate change, plus staff numbers and budgets.

    To help him track and record all of this, he now uses the latest version of a free piece of software called the Integrated Management Effectiveness Tool.

    The tool was developed specifically for such environmental work by a project called Biopama (Biodiversity and Protected Areas Management Programme). This is supported by both the European Union and the 79 member state Organisation of African, Caribbean and Pacific States.

    "So, we use this kind of tool to train the managers of the site to use it to collect good data, and to analyse this data, in order to take good decisions," says Mr Nzigiyimpa.

    Tracking and protecting the world's forests is not just important for the local communities and economies most directly affected. Deforestation contributes to climate change so restoring forests could help combat it.

    Some 10 million hectares (25 million acres) of the world's forests are lost every year, according to the United Nations.

    This deforestation accounts for 20% of all the world's carbon dioxide emissions, according to the World Wildlife Fund, which adds that "by reducing forest loss, we can reduce carbon emissions and fight climate change".

    To try to restore forests and other natural habitats around the world, the United Nations last year launched the UN Decade on Ecosystem Restoration. This has seen countries, companies and other organisations promise action towards preventing, halting and reversing the degradation of ecosystems worldwide.

    "But just saying that we're going to restore, it's not enough," says Yelena Finegold, forestry officer at the Food and Agricultural Organization (FAO) of the United Nations. "There's the need for responsible planning of how that ecosystem restoration is going to happen, followed by actions on the ground enabled by investments in restoration, and monitoring systems in place to track that ecosystem restoration."

    This increased focus on managing forests has given rise to new digital tools to gather, sort and use data better.

    One of these is the FAO's own Framework for Ecosystem Monitoring (Ferm) website. The site was launched last year, and uses satellite imagery to highlight changes to forests around the world. The maps and data are accessible to any internet users, be they a scientist, government official, business, or member of the public.

    A key data source for Ferm is US space agency Nasa, and its Global Ecosystem Dynamics Investigation system. Known as Gedi for short, this acronym is pronounced like the word Jedi from the Star Wars films. And continuing the theme of that movie series, its tagline is "may the forest be with you".

    The tech itself is certainly very sci-fi turned real life. "We shoot laser beams at trees from the International Space Station," says Laura Duncanson, who helps to lead the Gedi project from the University of Maryland's Department of Geographical Sciences.

    "We use the reflected energy to map forests in 3D, including their height, canopy density, and carbon content," adds Dr Duncanson, who is a leading expert in remote sensing. "This is an exciting new technology because for decades we have been able to observe deforestation from space, but now with Gedi we can assign the carbon emissions associated with forest loss [for greater accuracy]."

    Maps and data are also provided to Ferm by US business Planet, which operates more than 200 camera-equipped satellites. These take some 350 million photos of Earth's surface on a daily basis, each covering an area of one sq km.

    Planet can also be directly hired by governments and businesses around the world. In addition to monitoring forests, its cameras can be used to check everything from droughts to agriculture, energy and infrastructure projects, and monitoring key infrastructure, such as ports.

    Remi D'Annunzio, a fellow FAO forestry officer, says that all the available imagery from space "has tremendously changed the way we monitor forests, because it has produced extremely repeatable observations and extremely frequent revisits of places".

    He adds: "Basically, now, with all these publicly available satellites combined, we can get a full snapshot of the Earth every four to five days."

    Examples of how all this near real-time monitoring via Ferm is now being used are pilot schemes in Vietnam and Laos that are trying to tackle illegal logging. Rangers and community workers on the ground are sent alerts to their mobile phones when new deforestation is spotted.

    "Now, what we're really trying to do is not just understand the volume of forests being lost, but where is it specifically being lost in this district or that, so that we can monitor loss, and even prevent it in near real-time, from getting worse," says FAO forestry officer, Akiko Inoguchi.

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    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

    Ukraine Dispatch

    Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’

    Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.

    Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...

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    By Jeffrey Gettleman

    Photographs by Laura Boushnak

    KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.

    But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?

    They decided: No way.

    “That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.

    So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.

    And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.

    It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.

    “If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.

    After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.

    Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.

    And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.

    “This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”

    Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.

    Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.

    But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.

    At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.

    The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.

    Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.

    The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.

    Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.

    And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.

    Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    “This is my own war,” he explained.

    He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”

    A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.

    Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.

    The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.

    The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.

    The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.

    This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.

    Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.

    “Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”

    Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.

    Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.

    Uber prices triple, if you can find one.

    Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.

    At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.

    All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.

    Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.

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    France24 - Monde

    Ferveur, chutes et les Pays-Bas en force... Que retenir du premier Tour de France Femmes ?

    Publié le : 01/08/2022 - 07:25

    Romain HOUEIX Suivre

    Le premier Tour de France Femmes de l'ère professionnelle s'est achevé, dimanche, avec la victoire d'Annemiek van Vleuten en haut de la Super Planche des Belles Filles. France 24 dresse le bilan de cette première édition.

    Une dernière ascension monumentale, celle de la Super Planche des Belles Filles, et les 109 coureuses ont bouclé le premier Tour de France Femmes, dimanche 31 juillet, dans un nuage de poussières. 

    "On va faire un bilan calmement dans les prochains jours. C'était une édition n°1 donc il y aura forcément quelques petits changements mais la base est solide", assure Marion Rousse, directrice de la course.

    France 24, qui a suivi en intégralité le déroulé de cette Grande boucle féminine, dresse un bilan de cette édition historique.

    On a aimé

    Un vrai succès populaire :

    C'était l'une des principales craintes des organisateurs et des équipes : le public serait-il au rendez-vous sur les bords des routes et devant sa télé pour ce Tour de France Femmes ? Le résultat a été au-delà de leurs espérances. Dans les villes départ et arrivée, il y a eu une vraie ferveur populaire, tout comme dans les villes et villages traversés par la caravane publicitaire et les coureuses. France Télévisions, diffuseur de l'événement dans l'Hexagone, se frotte également les mains. Les audiences oscillent entre 2 et 3 millions de téléspectateurs, avec un pic à 5,1 millions lors de l'étape finale, du jamais-vu pour du vélo féminin.

    #Audiences au sommet pour l’arrivée du #TDFF🚴🏼‍♀️3,3 millions de tsp (30,9% de PdA) pour suivre le dénouement de la première édition du #TourdeFranceFemmes 📈 Pic à 5,1 millions de tsp (17h45)🚴🏼‍♀️ @France3tv leader sur la tranche horaire pic.twitter.com/ZaHKTyDBxr

    August 1, 2022

    Marianne Vos et Annemiek van Vleuten, les reines en jaune

    Du haut de leur 35 et 39 ans respectifs, les Néerlandaises font figure de patronnes du cyclisme féminin. Au cours de leur longue carrière, elles ont vu la discipline se développer et se professionnaliser. Dans le peloton et les équipes, il y avait unanimité sur le fait que, pour le symbole, elles devaient revêtir ce maillot jaune qui a fait défaut aux femmes pendant les 33 ans d'absence du Tour. La "Cannibale" Marianne Vos a ajouté deux victoires sur le Tour aux 241 qu'elles possédaient déjà dans sa carrière et a porté le maillot jaune de la 3e à la 7e étape. Annemiek van Vleuten a ensuite pris le pouvoir, remportant les deux dernières étapes au Markstein et à la Super Planche des Belles Filles.

    >> À lire aussi : Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain

    Juliette Labous, quatrième du Tour

    Chez les hommes, David Gaudu a réussi l'exploit de boucler le Tour en se classant à la quatrième place. Chez les femmes, une Française a réussi le même coup de force : Juliette Labous, la leader de 23 ans de la team DSM. La coureuse a réalisé un Tour au cordeau. Elle est passée entre les pièges des étapes du plat, a évité les dangers des chemins blancs et a suivi les meilleures dans des montagnes qu'elle connaissait bien. Seul regret : ne pas avoir réussi à décramponner la Polonaise Katarzyna Niewiadoma dans les pentes de la Planche des Belles Filles.

    La capacité de rebond de la FDJ

    La FDJ-Suez-Futuroscope débarquait sur le Tour avec des ambitions pour ses deux leaders : Cecilie Uttrup Ludwig et Marta Cavalli. La deuxième étape a failli sonner le glas entre multiples chutes et surtout l'abandon de l'Italienne, victime d'une commotion cérébrale. Mais l'équipe française du World Tour a des ressources mentales. Le lendemain, la Danoise s'impose à Epernay et les images de la joie collective de l'équipe font le tour du monde. L'équipe peut se satisfaire également de la deuxième place d'Evita Muzic sur l'étape des chemins blancs, et une troisième place de Cecilie Uttrup Ludwig sur l'étape reine, terminée au Markstein. Cerise sur le gâteau : les deux se classent dans le top 10. 

     

    MAGIQUE!!!!!!!!!✨😍🥺😭🥳🤩 Merci l’équipe🙏🏻❤️🥰 pic.twitter.com/KC5iPbqivj

    July 26, 2022

     

    On a moins aimé

    Les écarts de niveau

    Sur le papier, les 144 coureuses qui ont pris le départ à Paris arrivaient avec les mêmes armes : un vélo et leurs jambes. Dans les faits, on a vu une énorme disparité entre les 14 équipes du World Tour, l'échelon professionnel créé en 2019 par l'UCI, et les autres. Les 14 "gros" du peloton ont trusté l'intégralité des victoires d'étapes et des maillots, laissant les miettes à leurs adversaires. Si Silvia Persico (Valcar) s'est longtemps accrochée au podium et termine dans le top 10 et si d'autres équipes telle que la Saint-Michel Auber93 ont fait la course avec leurs armes, la plupart ont affiché leurs limites, à l'image du stade Rochelais, qui finit avec une unique coureuse, les cinq autres ayant terminé hors délais sur diverses étapes. Stephen Delcourt, manager de la FDJ-Suez-Futuroscope, parle d'une "discipline pas encore arrivée à maturité". La légende Jeannie Longo est plus cash dans une interview à l'AFP : "Il y a quelques équipes de trop qui n'ont pas le meilleur niveau international".

    Marianne, Annemiek, Lorena et les autres ?

    Il n'est pas exagéré de dire que les Néerlandaises ont écrasé le Tour de France. Le maillot jaune a été porté d'un bout à l'autre par une ressortissante des Pays-Bas. On pourrait d'ailleurs le rebaptiser le maillot "orange". Trois porteuses de maillot jaune qui ont remporté chacune deux étapes : la 1ere et la 5e pour Lorena Wiebes, la 2e et la 6e pour Marianne Vos et la 7e et la 8e pour Annemiek van Vleuten. Elles n'ont laissé que les miettes à leur adversaire. Seule la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig et la Suissesse Marlen Reusser ont su contrecarrer la domination néerlandaise. Pour la beauté des Tour à venir, il faut espérer que d'autres pourront s'imposer.

    Les chutes… et le sexisme

    Dans le cyclisme, les chutes font partie de la course. Le Tour de France Femmes n'y a pas fait exception avec notamment un véritable chamboule-tout sur la deuxième étape et l'impressionnante collision qui a contraint la co-leader de la FDJ, Marta Cavalli, à l'abandon. Lors de la quatrième étape, une autre chute a emmené au sol une quarantaine de coureuses, faisant fleurir les commentaires sarcastiques et sexistes sur les réseaux sociaux sur la supposée incompétence du peloton féminin. Beaucoup ont pris la peine de répondre, rappelant que le Tour de France masculin est loin d'être exempt de chutes.

     

    For the haters…Shall I continue? pic.twitter.com/4twtPWhbtf

    July 28, 2022

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten, une gagnante "venue d'une autre planète"

    8e étape

    La Néerlandaise Annemiek van Vleuten remporte le Tour de France Femmes

    PORTRAITS CROISÉS

    Tour de France Femmes : les grimpeuses françaises Labous et Muzic arrivent sur leur terrain

    Valeurs Actuelles

    À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

    « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

    À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

    « La SNCF a volontairement annulé des trains »

    Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

    Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

    Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

    La gauche réunie derrière Assa Traoré 

    D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

    La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

    Une prière de rue organisée au milieu de la route 

    La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

    En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

    Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

    Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

    — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

    La famille Traoré : une guerre de l’image 

    À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

    La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

    Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

    Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

    Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

    De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

    Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

    « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

    Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

    Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

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    Les États-Unis proposent de vendre 35 F-35A à l’Allemagne pour 8,2 milliards d’euros

    par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022

    PartagezTweetezPartagezEnregistrer

    En novembre 2017, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] venait d’être mis sur les rails par le président Macron et la chancelière Merkel, le général Karl Müllner, chef d’état-major de la Luftwaffe [force aérienne allemande] à l’époque, avait pris fait et cause pour le chasseur-bombardier américain F-35A de Lockheed-Martin, en vue du remplacement des Panavia Tornado, utilisés dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan.

    « Pour remplacer leurs Tornado, les forces allemandes ont besoin d’un avion de cinquième génération, difficile à détecter par les radars ennemis et capable de frapper des cibles à grande distance. […] Il s’agit vraiment de se donner une capacité de dissuasion. Parce que si vous avez la capacité d’envoyer un avion dans l’espace aérien d’un autre pays sans qu’il se fasse détecter, alors c’est un moyen de dissuasion incroyable », avait en effet plaidé le général Müllner, prenant ainsi le contre-pied des arguments que venait d’avancer Dirk Hoke, alors Pdg d’Airbus Defence & Space, pour qui l’achat du F-35A était de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense » et à « la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine ».

    Seulement, le général Mûllner fut poussé vers la sortie en mars 2018 pour avoir, selon la presse d’outre-Rhin, exprimé sa préférence pour le F-35A, ce qui n’était pas alors conforme avec la position affichée par Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense. En effet, à l’époque, celle-ci privilégiait l’achat d’Eurofighter EF-2000 supplémentaires pour reprendre la mission nucléaire des Tornado… Seulement, les délais pour certifier l’aptitude de ce type d’appareil à mettre en oeuvre la bombe nucléaire tactique américaine B61-12 étant trop long, Berlin opta, en avril 2020, pour le F/A-18 Super Hornet de Boeing. Un tel choix permettait de ne pas faire de l’ombre au SCAF et de ne pas froisser la partie française…

    Cependant, la National Nuclear Security Administration [NNSA] américaine ayant retiré le F/A-18 Super Hornet de la liste des avions devant être certifiés pour emporter la B61-12 en novembre 2021, le choix du F-35A semblait inéluctable pour l’Allemagne… Et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle coalition gouvernementale emmenée par Olaf Scholz, allait marquer le début d’une nouvelle approche dans ce dossier.

    Finalement, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Scholz fit part de la décision de Berlin de se procurer 35 F-35A et 15 Eurofighter EF-2000 supplémentaires en version « ECR SEAD » pour les missions de guerre électronique. Et le tout via un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros, destiné à « réparer » les capacités de la Bundeswehr.

    Il restait donc à attendre le feu vert de Washington pour un tel achat. Et il vient d’être donné par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’equipements militaires américains via le dispositif des « Foreign Military Sales » [FMS].

    Ainsi, selon l’avis qu’elle a publié le 28 juillet, la DSCA recommande au Congrès d’approuver la vente de 35 F-35A à l’Allemagne, pour un montant estimé à 8,4 milliards de dollars [8,2 milliards d’euros au taux de change actuel].

    Outre un soutien logistique, cette somme comprend également deux moteurs F-135-PW-100 de rechange, 105 missiles air-air AIM-120C [AMRAAM], 75 missiles air-sol AGM-158B/B2 JASSM-ER, 344 bombes GBU-53, 162 bombes de type « bunker buster » BLU-109 2000LB, 264 bombes MK-82 500LB et 75 missiles Sidewinder AIM-9X Block II+.

    L’avis ne précise pas s’il s’agit de F-35A portés au standard Block 4, c’est à dire la version censée donner à cet appareil toutes les capacités figurant dans son cahier des charges. La mise au point de celle-ci a pris du retard et a généré des surcoûts importants. En outre, elle suppose un nouveau moteur [ou une version améliorée du F-135].

    Cela étant, la DSCA a l’habitude de « saler la note » dans ses avis, le prix d’achat effectif étant souvent moins élevé qu’annoncé au moment de la signature du contrat. Mais à titre de comparaison, en octobre 2020, elle avait proposé 40 F-35 pour 6,58 milliards de dollars, mais avec une liste de munitions associées beaucoup plus réduite. Finalement, Berne a décidé d’acquérir 36 appareils, au prix de 5,068 milliards de francs suisses [5,3 milliards de dollars]. Un montant qui est susceptible d’augmenter à l’avenir, comme s’en est récemment inquiété le Contrôle fédéral des finances suisse…

    Quoi qu’il en soit, dans son avis, qui n’évoque aucune compensation industrielle [contrairement à ce qu’ont exigé d’autres clients, comme la Suisse et la Belgique], la DSCA justifie cette vente « potentielle » de F-35A à l’Allemagne en usant de ses éléments de langage habituels, savoir qu’elle « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe ».

    Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité » de la Bundeswehr à « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant un remplaçant approprié au Tornado pour la mission de partage nucléaire de l’Otan, pièce maîtresse de la dissuasion en Europe. »

    Les États-Unis proposent de vendre 35 F-35A à l’Allemagne pour 8,2 milliards d’euros

    par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022

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    En novembre 2017, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] venait d’être mis sur les rails par le président Macron et la chancelière Merkel, le général Karl Müllner, chef d’état-major de la Luftwaffe [force aérienne allemande] à l’époque, avait pris fait et cause pour le chasseur-bombardier américain F-35A de Lockheed-Martin, en vue du remplacement des Panavia Tornado, utilisés dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan.

    « Pour remplacer leurs Tornado, les forces allemandes ont besoin d’un avion de cinquième génération, difficile à détecter par les radars ennemis et capable de frapper des cibles à grande distance. […] Il s’agit vraiment de se donner une capacité de dissuasion. Parce que si vous avez la capacité d’envoyer un avion dans l’espace aérien d’un autre pays sans qu’il se fasse détecter, alors c’est un moyen de dissuasion incroyable », avait en effet plaidé le général Müllner, prenant ainsi le contre-pied des arguments que venait d’avancer Dirk Hoke, alors Pdg d’Airbus Defence & Space, pour qui l’achat du F-35A était de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense » et à « la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine ».

    Seulement, le général Mûllner fut poussé vers la sortie en mars 2018 pour avoir, selon la presse d’outre-Rhin, exprimé sa préférence pour le F-35A, ce qui n’était pas alors conforme avec la position affichée par Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense. En effet, à l’époque, celle-ci privilégiait l’achat d’Eurofighter EF-2000 supplémentaires pour reprendre la mission nucléaire des Tornado… Seulement, les délais pour certifier l’aptitude de ce type d’appareil à mettre en oeuvre la bombe nucléaire tactique américaine B61-12 étant trop long, Berlin opta, en avril 2020, pour le F/A-18 Super Hornet de Boeing. Un tel choix permettait de ne pas faire de l’ombre au SCAF et de ne pas froisser la partie française…

    Cependant, la National Nuclear Security Administration [NNSA] américaine ayant retiré le F/A-18 Super Hornet de la liste des avions devant être certifiés pour emporter la B61-12 en novembre 2021, le choix du F-35A semblait inéluctable pour l’Allemagne… Et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle coalition gouvernementale emmenée par Olaf Scholz, allait marquer le début d’une nouvelle approche dans ce dossier.

    Finalement, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Scholz fit part de la décision de Berlin de se procurer 35 F-35A et 15 Eurofighter EF-2000 supplémentaires en version « ECR SEAD » pour les missions de guerre électronique. Et le tout via un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros, destiné à « réparer » les capacités de la Bundeswehr.

    Il restait donc à attendre le feu vert de Washington pour un tel achat. Et il vient d’être donné par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’equipements militaires américains via le dispositif des « Foreign Military Sales » [FMS].

    Ainsi, selon l’avis qu’elle a publié le 28 juillet, la DSCA recommande au Congrès d’approuver la vente de 35 F-35A à l’Allemagne, pour un montant estimé à 8,4 milliards de dollars [8,2 milliards d’euros au taux de change actuel].

    Outre un soutien logistique, cette somme comprend également deux moteurs F-135-PW-100 de rechange, 105 missiles air-air AIM-120C [AMRAAM], 75 missiles air-sol AGM-158B/B2 JASSM-ER, 344 bombes GBU-53, 162 bombes de type « bunker buster » BLU-109 2000LB, 264 bombes MK-82 500LB et 75 missiles Sidewinder AIM-9X Block II+.

    L’avis ne précise pas s’il s’agit de F-35A portés au standard Block 4, c’est à dire la version censée donner à cet appareil toutes les capacités figurant dans son cahier des charges. La mise au point de celle-ci a pris du retard et a généré des surcoûts importants. En outre, elle suppose un nouveau moteur [ou une version améliorée du F-135].

    Cela étant, la DSCA a l’habitude de « saler la note » dans ses avis, le prix d’achat effectif étant souvent moins élevé qu’annoncé au moment de la signature du contrat. Mais à titre de comparaison, en octobre 2020, elle avait proposé 40 F-35 pour 6,58 milliards de dollars, mais avec une liste de munitions associées beaucoup plus réduite. Finalement, Berne a décidé d’acquérir 36 appareils, au prix de 5,068 milliards de francs suisses [5,3 milliards de dollars]. Un montant qui est susceptible d’augmenter à l’avenir, comme s’en est récemment inquiété le Contrôle fédéral des finances suisse…

    Quoi qu’il en soit, dans son avis, qui n’évoque aucune compensation industrielle [contrairement à ce qu’ont exigé d’autres clients, comme la Suisse et la Belgique], la DSCA justifie cette vente « potentielle » de F-35A à l’Allemagne en usant de ses éléments de langage habituels, savoir qu’elle « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe ».

    Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité » de la Bundeswehr à « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant un remplaçant approprié au Tornado pour la mission de partage nucléaire de l’Otan, pièce maîtresse de la dissuasion en Europe. »

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    En novembre 2017, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] venait d’être mis sur les rails par le président Macron et la chancelière Merkel, le général Karl Müllner, chef d’état-major de la Luftwaffe [force aérienne allemande] à l’époque, avait pris fait et cause pour le chasseur-bombardier américain F-35A de Lockheed-Martin, en vue du remplacement des Panavia Tornado, utilisés dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan.

    « Pour remplacer leurs Tornado, les forces allemandes ont besoin d’un avion de cinquième génération, difficile à détecter par les radars ennemis et capable de frapper des cibles à grande distance. […] Il s’agit vraiment de se donner une capacité de dissuasion. Parce que si vous avez la capacité d’envoyer un avion dans l’espace aérien d’un autre pays sans qu’il se fasse détecter, alors c’est un moyen de dissuasion incroyable », avait en effet plaidé le général Müllner, prenant ainsi le contre-pied des arguments que venait d’avancer Dirk Hoke, alors Pdg d’Airbus Defence & Space, pour qui l’achat du F-35A était de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense » et à « la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine ».

    Seulement, le général Mûllner fut poussé vers la sortie en mars 2018 pour avoir, selon la presse d’outre-Rhin, exprimé sa préférence pour le F-35A, ce qui n’était pas alors conforme avec la position affichée par Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense. En effet, à l’époque, celle-ci privilégiait l’achat d’Eurofighter EF-2000 supplémentaires pour reprendre la mission nucléaire des Tornado… Seulement, les délais pour certifier l’aptitude de ce type d’appareil à mettre en oeuvre la bombe nucléaire tactique américaine B61-12 étant trop long, Berlin opta, en avril 2020, pour le F/A-18 Super Hornet de Boeing. Un tel choix permettait de ne pas faire de l’ombre au SCAF et de ne pas froisser la partie française…

    Cependant, la National Nuclear Security Administration [NNSA] américaine ayant retiré le F/A-18 Super Hornet de la liste des avions devant être certifiés pour emporter la B61-12 en novembre 2021, le choix du F-35A semblait inéluctable pour l’Allemagne… Et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle coalition gouvernementale emmenée par Olaf Scholz, allait marquer le début d’une nouvelle approche dans ce dossier.

    Finalement, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Scholz fit part de la décision de Berlin de se procurer 35 F-35A et 15 Eurofighter EF-2000 supplémentaires en version « ECR SEAD » pour les missions de guerre électronique. Et le tout via un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros, destiné à « réparer » les capacités de la Bundeswehr.

    Il restait donc à attendre le feu vert de Washington pour un tel achat. Et il vient d’être donné par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’equipements militaires américains via le dispositif des « Foreign Military Sales » [FMS].

    Ainsi, selon l’avis qu’elle a publié le 28 juillet, la DSCA recommande au Congrès d’approuver la vente de 35 F-35A à l’Allemagne, pour un montant estimé à 8,4 milliards de dollars [8,2 milliards d’euros au taux de change actuel].

    Outre un soutien logistique, cette somme comprend également deux moteurs F-135-PW-100 de rechange, 105 missiles air-air AIM-120C [AMRAAM], 75 missiles air-sol AGM-158B/B2 JASSM-ER, 344 bombes GBU-53, 162 bombes de type « bunker buster » BLU-109 2000LB, 264 bombes MK-82 500LB et 75 missiles Sidewinder AIM-9X Block II+.

    L’avis ne précise pas s’il s’agit de F-35A portés au standard Block 4, c’est à dire la version censée donner à cet appareil toutes les capacités figurant dans son cahier des charges. La mise au point de celle-ci a pris du retard et a généré des surcoûts importants. En outre, elle suppose un nouveau moteur [ou une version améliorée du F-135].

    Cela étant, la DSCA a l’habitude de « saler la note » dans ses avis, le prix d’achat effectif étant souvent moins élevé qu’annoncé au moment de la signature du contrat. Mais à titre de comparaison, en octobre 2020, elle avait proposé 40 F-35 pour 6,58 milliards de dollars, mais avec une liste de munitions associées beaucoup plus réduite. Finalement, Berne a décidé d’acquérir 36 appareils, au prix de 5,068 milliards de francs suisses [5,3 milliards de dollars]. Un montant qui est susceptible d’augmenter à l’avenir, comme s’en est récemment inquiété le Contrôle fédéral des finances suisse…

    Quoi qu’il en soit, dans son avis, qui n’évoque aucune compensation industrielle [contrairement à ce qu’ont exigé d’autres clients, comme la Suisse et la Belgique], la DSCA justifie cette vente « potentielle » de F-35A à l’Allemagne en usant de ses éléments de langage habituels, savoir qu’elle « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe ».

    Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité » de la Bundeswehr à « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant un remplaçant approprié au Tornado pour la mission de partage nucléaire de l’Otan, pièce maîtresse de la dissuasion en Europe. »

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    En novembre 2017, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] venait d’être mis sur les rails par le président Macron et la chancelière Merkel, le général Karl Müllner, chef d’état-major de la Luftwaffe [force aérienne allemande] à l’époque, avait pris fait et cause pour le chasseur-bombardier américain F-35A de Lockheed-Martin, en vue du remplacement des Panavia Tornado, utilisés dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan.

    « Pour remplacer leurs Tornado, les forces allemandes ont besoin d’un avion de cinquième génération, difficile à détecter par les radars ennemis et capable de frapper des cibles à grande distance. […] Il s’agit vraiment de se donner une capacité de dissuasion. Parce que si vous avez la capacité d’envoyer un avion dans l’espace aérien d’un autre pays sans qu’il se fasse détecter, alors c’est un moyen de dissuasion incroyable », avait en effet plaidé le général Müllner, prenant ainsi le contre-pied des arguments que venait d’avancer Dirk Hoke, alors Pdg d’Airbus Defence & Space, pour qui l’achat du F-35A était de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense » et à « la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine ».

    Seulement, le général Mûllner fut poussé vers la sortie en mars 2018 pour avoir, selon la presse d’outre-Rhin, exprimé sa préférence pour le F-35A, ce qui n’était pas alors conforme avec la position affichée par Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense. En effet, à l’époque, celle-ci privilégiait l’achat d’Eurofighter EF-2000 supplémentaires pour reprendre la mission nucléaire des Tornado… Seulement, les délais pour certifier l’aptitude de ce type d’appareil à mettre en oeuvre la bombe nucléaire tactique américaine B61-12 étant trop long, Berlin opta, en avril 2020, pour le F/A-18 Super Hornet de Boeing. Un tel choix permettait de ne pas faire de l’ombre au SCAF et de ne pas froisser la partie française…

    Cependant, la National Nuclear Security Administration [NNSA] américaine ayant retiré le F/A-18 Super Hornet de la liste des avions devant être certifiés pour emporter la B61-12 en novembre 2021, le choix du F-35A semblait inéluctable pour l’Allemagne… Et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle coalition gouvernementale emmenée par Olaf Scholz, allait marquer le début d’une nouvelle approche dans ce dossier.

    Finalement, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Scholz fit part de la décision de Berlin de se procurer 35 F-35A et 15 Eurofighter EF-2000 supplémentaires en version « ECR SEAD » pour les missions de guerre électronique. Et le tout via un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros, destiné à « réparer » les capacités de la Bundeswehr.

    Il restait donc à attendre le feu vert de Washington pour un tel achat. Et il vient d’être donné par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’equipements militaires américains via le dispositif des « Foreign Military Sales » [FMS].

    Ainsi, selon l’avis qu’elle a publié le 28 juillet, la DSCA recommande au Congrès d’approuver la vente de 35 F-35A à l’Allemagne, pour un montant estimé à 8,4 milliards de dollars [8,2 milliards d’euros au taux de change actuel].

    avis

    Outre un soutien logistique, cette somme comprend également deux moteurs F-135-PW-100 de rechange, 105 missiles air-air AIM-120C [AMRAAM], 75 missiles air-sol AGM-158B/B2 JASSM-ER, 344 bombes GBU-53, 162 bombes de type « bunker buster » BLU-109 2000LB, 264 bombes MK-82 500LB et 75 missiles Sidewinder AIM-9X Block II+.

    L’avis ne précise pas s’il s’agit de F-35A portés au standard Block 4, c’est à dire la version censée donner à cet appareil toutes les capacités figurant dans son cahier des charges. La mise au point de celle-ci a pris du retard et a généré des surcoûts importants. En outre, elle suppose un nouveau moteur [ou une version améliorée du F-135].

    suppose un nouveau moteur

    Cela étant, la DSCA a l’habitude de « saler la note » dans ses avis, le prix d’achat effectif étant souvent moins élevé qu’annoncé au moment de la signature du contrat. Mais à titre de comparaison, en octobre 2020, elle avait proposé 40 F-35 pour 6,58 milliards de dollars, mais avec une liste de munitions associées beaucoup plus réduite. Finalement, Berne a décidé d’acquérir 36 appareils, au prix de 5,068 milliards de francs suisses [5,3 milliards de dollars]. Un montant qui est susceptible d’augmenter à l’avenir, comme s’en est récemment inquiété le Contrôle fédéral des finances suisse…

    s’en est récemment inquiété

    Quoi qu’il en soit, dans son avis, qui n’évoque aucune compensation industrielle [contrairement à ce qu’ont exigé d’autres clients, comme la Suisse et la Belgique], la DSCA justifie cette vente « potentielle » de F-35A à l’Allemagne en usant de ses éléments de langage habituels, savoir qu’elle « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe ».

    Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité » de la Bundeswehr à « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant un remplaçant approprié au Tornado pour la mission de partage nucléaire de l’Otan, pièce maîtresse de la dissuasion en Europe. »

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Ukraine Dispatch

    ‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community

    In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.

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    By Jane Arraf

    Photographs by Emile Ducke

    SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.

    She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.

    Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.

    It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.

    “Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.

    “The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.

    Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.

    Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.

    There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.

    Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.

    Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.

    The playgrounds are deserted — families with children have fled.

    There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.

    A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.

    “We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.

    Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.

    Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.

    “We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”

    The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.

    Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.

    “Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”

    Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.

    Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.

    There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.

    In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.

    Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.

    Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.

    After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.

    “At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”

    Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.

    Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.

    “A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”

    Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.

    As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.

    “We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.

    “We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”

    Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.

    “He will survive, but my mother won’t,” she said.

    “It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”

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    Basket : Bill Russell, légende de la NBA, est mort à l'âge de 88 ans

    Publié le : 31/07/2022 - 20:11

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    Bill Russell, la légende des Boston Celtics, franchise avec laquelle il a remporté onze titres de champion NBA, est décédé, dimanche, à 88 ans.

    La légende américaine du basket Bill Russell, sacrée onze fois champion NBA avec les Celtics, est mort, dimanche 31 juillet, à 88 ans, a annoncé sa famille sur son compte Twitter.

    "Bill Russell, le gagnant le plus prolifique de l'histoire du sport américain, s'est éteint paisiblement aujourd'hui à l'âge de 88 ans, avec sa femme Jeannine à son chevet", indique la famille de celui qui est considéré comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire du basket-ball. 

    An announcement… pic.twitter.com/KMJ7pG4R5Z

    July 31, 2022

    Légende des Boston Celtics

    Premier joueur noir à atteindre le statut de superstar en NBA, Russell compte à son palmarès, outre ses onze titres de champion NBA, une médaille d'or olympique, remportée en 1956. Il a été le premier Noir américain à entraîner une équipe d'un grand championnat nord-américain, en dirigeant notamment "ses" Celtics de 1966 à 1969.

    Surtout reconnu pour ses qualités défensives, du haut de ses 2,08 m, avec une envergure de 2,24 m, Russell a fait toute sa carrière NBA, de 1956 à 1969, sous le maillot vert des Celtics de Boston, avec qui il a joué douze finales pour onze titres, un record pour un sportif d'un grand championnat professionnel nord-américain, à égalité avec Henri Richard, de la Ligue nationale de hockey sur glace.

    Dès l'annonce de son décès, la NBA a rendu hommage au "plus grand champion de tous les sports d'équipe". "Bill défendait quelque chose de bien plus grand que le sport : les valeurs d'égalité, de respect et d'inclusion qu'il a inscrites dans l'ADN de notre ligue", a indiqué le patron de la NBA Adam Silver dans un communiqué. 

    "Au sommet de sa carrière sportive, Bill a vigoureusement défendu les droits civiques et la justice sociale, un héritage qu'il a transmis aux générations de joueurs de la NBA qui ont suivi ses traces", a ajouté Adam Silver.

    Avec AFP

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    La marine indienne a pris possession de l’INS Vikrant, son nouveau porte-avions de conception locale

    par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022

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    Après le retrait de l’INS Viraat, en 2017, les capacités aéronavale de la marine indienne [ou Indian Navy] ne reposaient plus que sur le porte-avions INS Vikramaditya, admis au service en 2013 après avoir été acquis auprès de la Russie [sous le nom « Amiral Gorchkov »] et remis en état, non sans difficultés, par l’industrie navale indienne.

    Or, depuis ce 28 juillet, l’Indian Navy dispose à nouveau de deux porte-avions, l’INS Vikrant lui ayant été officiellement remis par le groupe indien Cochin Shipyard Limited, à l’issue d’une quatrième – et ultime – campagne d’essais en mer. Selon la presse indienne, le coût de ce navire est d’environ 2,8 milliards d’euros

    Pour rappel, l’INS Vikrant est le premier porte-avions de conception indienne. Commencée en 2009, sa construction n’a pas été épargnée par les aléas. Devant être livré initialement à la fin des années 2010, cette échéance a dû être reporté en raison de contretemps dans la livaison d’équipements spécifiques commandés à la Russie [alors que 75% de ses composants sont d’origine indienne, ndlr] et des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Finalement, ce navire n’a pu prendre la mer qu’en août 2021.

    #R11 – Delivery of Maiden #IAC #Vikrant

    A testimony to the dedicated efforts of stakeholders across the Navy, #CSL, #Industry, OEMs & #MSMEs for over two decades & unstinted support of MoD.#AatmanirbharBharat #AzadiKaAmritMahotsav @indiannavy pic.twitter.com/wo9Fe6XHFd

    — IN (@IndiannavyMedia) July 28, 2022

    Affichant un déplacement d’environ 40’000 tonnes pour une longueur de 262 mètres et une largeur de 60 mètres, l’INS Vikrant est en configuration STOBAR, c’est à dire qu’il est doté d’un tremplin pour permettre à ses avions embarqués de décoller. Propulsé par quatre turbines à gaz General Electric LM2500 + lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 28 noeuds [18 noeuds en rythme de croisière], il peut mettre en oeuvre une trentaine d’aéronefs, dont 26 chasseurs de type MiG-29K.

    Built by CSL- IAC Vikrant. #IAC #Vikrant pic.twitter.com/9vYP79bGfI

    — Cochin Shipyard Ltd (@cslcochin) July 28, 2022

    Cependant, et étant qu’elle espère pouvoir disposer, à l’avenir, d’un troisième porte-avions en configuration CATOBAR [avec catapultes et brins d’arrêt] et que les MiG-29K ne lui donnent pas satisfaction, l’India Navy est en quête d’un autre chasseurs-bombardier embarqué, compatible avec le pont d’envol de l’INS Vikrant. D’où les évaluations du Rafale M de Dassault Aviation et, plus récemment, du F/A-18 Super Hornet de Boeing, à la base navale INS Hansa, à Goa.

    L’enjeu était de vérifier si ces deux types d’avions étaient en mesure de décoller, selon différentes configurations, d’un pont d’envol équipé d’un tremplin. Si Dassault Aviation a joué la carte de la discrétion quand le Rafale M a été évalué en janvier dernier [il aura fallu se contenter de photos « volées », prises aux abords de l’INS Hansa], Boeing n’a pas hésité à communiquer sur les performances du F/A-18 Super Hornet.

    Reste maintenant à l’Indian Navy de faire son choix. Chaque offre a ses forces et ses faiblesses… Ainsi, le fait que l’Indian Air Force dispose de 36 Rafale B/C peut être un atout, notamment pour des raisons de maintien en condition opérationnelle [MCO], d’approvisionnement en pièces détachées et de formation. D’un autre côté, le F/A-18 Super Hornet est équipé de moteurs General Electric F404, qui appartiennent à la même famille que celui qui propulse le HAL Tejas, l’avion de combat indien. Mais comme souvent dans ce genre d’affaires, les aspects politiques prendront le dessus sur les considérations techniques.

    La marine indienne a pris possession de l’INS Vikrant, son nouveau porte-avions de conception locale

    par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022

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    Après le retrait de l’INS Viraat, en 2017, les capacités aéronavale de la marine indienne [ou Indian Navy] ne reposaient plus que sur le porte-avions INS Vikramaditya, admis au service en 2013 après avoir été acquis auprès de la Russie [sous le nom « Amiral Gorchkov »] et remis en état, non sans difficultés, par l’industrie navale indienne.

    Or, depuis ce 28 juillet, l’Indian Navy dispose à nouveau de deux porte-avions, l’INS Vikrant lui ayant été officiellement remis par le groupe indien Cochin Shipyard Limited, à l’issue d’une quatrième – et ultime – campagne d’essais en mer. Selon la presse indienne, le coût de ce navire est d’environ 2,8 milliards d’euros

    Pour rappel, l’INS Vikrant est le premier porte-avions de conception indienne. Commencée en 2009, sa construction n’a pas été épargnée par les aléas. Devant être livré initialement à la fin des années 2010, cette échéance a dû être reporté en raison de contretemps dans la livaison d’équipements spécifiques commandés à la Russie [alors que 75% de ses composants sont d’origine indienne, ndlr] et des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Finalement, ce navire n’a pu prendre la mer qu’en août 2021.

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    Affichant un déplacement d’environ 40’000 tonnes pour une longueur de 262 mètres et une largeur de 60 mètres, l’INS Vikrant est en configuration STOBAR, c’est à dire qu’il est doté d’un tremplin pour permettre à ses avions embarqués de décoller. Propulsé par quatre turbines à gaz General Electric LM2500 + lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 28 noeuds [18 noeuds en rythme de croisière], il peut mettre en oeuvre une trentaine d’aéronefs, dont 26 chasseurs de type MiG-29K.

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    Cependant, et étant qu’elle espère pouvoir disposer, à l’avenir, d’un troisième porte-avions en configuration CATOBAR [avec catapultes et brins d’arrêt] et que les MiG-29K ne lui donnent pas satisfaction, l’India Navy est en quête d’un autre chasseurs-bombardier embarqué, compatible avec le pont d’envol de l’INS Vikrant. D’où les évaluations du Rafale M de Dassault Aviation et, plus récemment, du F/A-18 Super Hornet de Boeing, à la base navale INS Hansa, à Goa.

    L’enjeu était de vérifier si ces deux types d’avions étaient en mesure de décoller, selon différentes configurations, d’un pont d’envol équipé d’un tremplin. Si Dassault Aviation a joué la carte de la discrétion quand le Rafale M a été évalué en janvier dernier [il aura fallu se contenter de photos « volées », prises aux abords de l’INS Hansa], Boeing n’a pas hésité à communiquer sur les performances du F/A-18 Super Hornet.

    Reste maintenant à l’Indian Navy de faire son choix. Chaque offre a ses forces et ses faiblesses… Ainsi, le fait que l’Indian Air Force dispose de 36 Rafale B/C peut être un atout, notamment pour des raisons de maintien en condition opérationnelle [MCO], d’approvisionnement en pièces détachées et de formation. D’un autre côté, le F/A-18 Super Hornet est équipé de moteurs General Electric F404, qui appartiennent à la même famille que celui qui propulse le HAL Tejas, l’avion de combat indien. Mais comme souvent dans ce genre d’affaires, les aspects politiques prendront le dessus sur les considérations techniques.

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    Après le retrait de l’INS Viraat, en 2017, les capacités aéronavale de la marine indienne [ou Indian Navy] ne reposaient plus que sur le porte-avions INS Vikramaditya, admis au service en 2013 après avoir été acquis auprès de la Russie [sous le nom « Amiral Gorchkov »] et remis en état, non sans difficultés, par l’industrie navale indienne.

    Or, depuis ce 28 juillet, l’Indian Navy dispose à nouveau de deux porte-avions, l’INS Vikrant lui ayant été officiellement remis par le groupe indien Cochin Shipyard Limited, à l’issue d’une quatrième – et ultime – campagne d’essais en mer. Selon la presse indienne, le coût de ce navire est d’environ 2,8 milliards d’euros

    Pour rappel, l’INS Vikrant est le premier porte-avions de conception indienne. Commencée en 2009, sa construction n’a pas été épargnée par les aléas. Devant être livré initialement à la fin des années 2010, cette échéance a dû être reporté en raison de contretemps dans la livaison d’équipements spécifiques commandés à la Russie [alors que 75% de ses composants sont d’origine indienne, ndlr] et des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Finalement, ce navire n’a pu prendre la mer qu’en août 2021.

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    L’enjeu était de vérifier si ces deux types d’avions étaient en mesure de décoller, selon différentes configurations, d’un pont d’envol équipé d’un tremplin. Si Dassault Aviation a joué la carte de la discrétion quand le Rafale M a été évalué en janvier dernier [il aura fallu se contenter de photos « volées », prises aux abords de l’INS Hansa], Boeing n’a pas hésité à communiquer sur les performances du F/A-18 Super Hornet.

    Reste maintenant à l’Indian Navy de faire son choix. Chaque offre a ses forces et ses faiblesses… Ainsi, le fait que l’Indian Air Force dispose de 36 Rafale B/C peut être un atout, notamment pour des raisons de maintien en condition opérationnelle [MCO], d’approvisionnement en pièces détachées et de formation. D’un autre côté, le F/A-18 Super Hornet est équipé de moteurs General Electric F404, qui appartiennent à la même famille que celui qui propulse le HAL Tejas, l’avion de combat indien. Mais comme souvent dans ce genre d’affaires, les aspects politiques prendront le dessus sur les considérations techniques.

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    Après le retrait de l’INS Viraat, en 2017, les capacités aéronavale de la marine indienne [ou Indian Navy] ne reposaient plus que sur le porte-avions INS Vikramaditya, admis au service en 2013 après avoir été acquis auprès de la Russie [sous le nom « Amiral Gorchkov »] et remis en état, non sans difficultés, par l’industrie navale indienne.

    Or, depuis ce 28 juillet, l’Indian Navy dispose à nouveau de deux porte-avions, l’INS Vikrant lui ayant été officiellement remis par le groupe indien Cochin Shipyard Limited, à l’issue d’une quatrième – et ultime – campagne d’essais en mer. Selon la presse indienne, le coût de ce navire est d’environ 2,8 milliards d’euros

    Pour rappel, l’INS Vikrant est le premier porte-avions de conception indienne. Commencée en 2009, sa construction n’a pas été épargnée par les aléas. Devant être livré initialement à la fin des années 2010, cette échéance a dû être reporté en raison de contretemps dans la livaison d’équipements spécifiques commandés à la Russie [alors que 75% de ses composants sont d’origine indienne, ndlr] et des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Finalement, ce navire n’a pu prendre la mer qu’en août 2021.

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    Cependant, et étant qu’elle espère pouvoir disposer, à l’avenir, d’un troisième porte-avions en configuration CATOBAR [avec catapultes et brins d’arrêt] et que les MiG-29K ne lui donnent pas satisfaction, l’India Navy est en quête d’un autre chasseurs-bombardier embarqué, compatible avec le pont d’envol de l’INS Vikrant. D’où les évaluations du Rafale M de Dassault Aviation et, plus récemment, du F/A-18 Super Hornet de Boeing, à la base navale INS Hansa, à Goa.

    L’enjeu était de vérifier si ces deux types d’avions étaient en mesure de décoller, selon différentes configurations, d’un pont d’envol équipé d’un tremplin. Si Dassault Aviation a joué la carte de la discrétion quand le Rafale M a été évalué en janvier dernier [il aura fallu se contenter de photos « volées », prises aux abords de l’INS Hansa], Boeing n’a pas hésité à communiquer sur les performances du F/A-18 Super Hornet.

    Reste maintenant à l’Indian Navy de faire son choix. Chaque offre a ses forces et ses faiblesses… Ainsi, le fait que l’Indian Air Force dispose de 36 Rafale B/C peut être un atout, notamment pour des raisons de maintien en condition opérationnelle [MCO], d’approvisionnement en pièces détachées et de formation. D’un autre côté, le F/A-18 Super Hornet est équipé de moteurs General Electric F404, qui appartiennent à la même famille que celui qui propulse le HAL Tejas, l’avion de combat indien. Mais comme souvent dans ce genre d’affaires, les aspects politiques prendront le dessus sur les considérations techniques.

    Valeurs Actuelles

    Une si longue attente

    C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

    À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

    Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

    Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

    Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

    Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

    Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

    Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

    Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground

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    Israel Dispatch

    In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.

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    By Patrick Kingsley

    RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.

    Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.

    To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.

    Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.

    “Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.

    Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.

    In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.

    Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.

    During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.

    Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.

    “It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.

    10 miles

    44

    Ramla

    Pool of the

    Arches

    ISRAEL

    40

    1/2 mile

    Tel Aviv

    WEST BANK

    JORDAN

    1

    Lod

    Jordan River

    Ramla

    Jerusalem

    By The New York Times

    When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.

    Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.

    In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.

    All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.

    Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.

    In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.

    It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”

    To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.

    Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.

    During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.

    After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.

    “I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.

    But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.

    Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.

    Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.

    Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.

    Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.

    In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.

    They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.

    Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.

    Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.

    “There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.

    “We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”

    Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.

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    Berlin approuve la vente de 100 obusiers PzH-2000 à l’Ukraine pour 1,7 milliard d’euros

    par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022

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    Disposant notamment, avant la guerre avec la Russie, d’obusiers automoteurs 2S22 Bohdana [de conception locale, nldr], l’artillerie ukranienne s’est significativement renforcée grâce à l’aide occidentale, ce qui lui a permis, ces dernière semaines, de rééquilibrer le rapport de forces face à son homologue russe dans la région du Donbass et celle de Kherson.

    Pour rappel, l’armée ukranienne met désormais en oeuvre des canons M777, des obusiers automoteurs M109, AHS Krab et CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ainsi que des lance-roquettes M270 et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System]. Et, depuis le début de ce mois, elle compte également douze obusiers PzH-2000, dont sept ont été fournis par l’Allemagne et cinq par les Pays-Bas.

    Cela étant, en avril dernier, il fut rapporté que Krauss-Maffei Wegmann [associé au français Nexter au sein de KNDS, ndlr] avait proposé de vendre à Kiev au moins 100 PzH-2000 pour un montant de 1,7 milliard d’euros, cette somme couvrant également le soutien et la formation des artilleurs ukrainiens.

    Pour rappel, monté sur des chenilles, le PzH-2000 est doté d’un canon de 155 mm [fourni par Rheinmetall] pouvant tirer à une cadence de neuf à dix coups par minute. Selon la munition utilisée, sa portée va de 30 à 50 km environ.

    Seulement, l’industriel allemand n’était alors pas en mesure de livrer ces pièces d’artillerie à l’armée ukrainienne dans l’immédiat. D’où sa suggestion d’en prélever dans l’inventaire de la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr], quitte à les remplacer par la suite à partir de 2024. Ce qui n’alla pas sans susciter quelques réticences au sein de l’état-major d’outre-Rhin.

    « Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », avait en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, avant de faire valoir que l’Allemagne devait « maintenir ses capacités d’action et être en mesure de garantir sa défense ainsi que celle de l’Alliance [atlantique].

    Quoi qu’il en soit, et selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel et de l’agence Reuters, Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie [et vice-chancelier], a fini par approuver cette vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, le 13 juillet dernier. Cependant, on ignore si des exemplaires seront prélevés ou non dans le parc de la Deutches Heer, ni quand les livraisons commenceront. En tout cas, cette commande devrait prendre plusieurs années pour être honorée dans sa totalité.

    Cet achat de PzH-2000 par l’Ukraine vient s’ajouter à la commande d’une cinquantaine d’obusiers automoteurs ASH Krab [montés aussi sur des chenilles, ndlr], passée en juin auprès de la Pologne, pour environ 650 millons d’euros.

    Berlin approuve la vente de 100 obusiers PzH-2000 à l’Ukraine pour 1,7 milliard d’euros

    par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022

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    Disposant notamment, avant la guerre avec la Russie, d’obusiers automoteurs 2S22 Bohdana [de conception locale, nldr], l’artillerie ukranienne s’est significativement renforcée grâce à l’aide occidentale, ce qui lui a permis, ces dernière semaines, de rééquilibrer le rapport de forces face à son homologue russe dans la région du Donbass et celle de Kherson.

    Pour rappel, l’armée ukranienne met désormais en oeuvre des canons M777, des obusiers automoteurs M109, AHS Krab et CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ainsi que des lance-roquettes M270 et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System]. Et, depuis le début de ce mois, elle compte également douze obusiers PzH-2000, dont sept ont été fournis par l’Allemagne et cinq par les Pays-Bas.

    Cela étant, en avril dernier, il fut rapporté que Krauss-Maffei Wegmann [associé au français Nexter au sein de KNDS, ndlr] avait proposé de vendre à Kiev au moins 100 PzH-2000 pour un montant de 1,7 milliard d’euros, cette somme couvrant également le soutien et la formation des artilleurs ukrainiens.

    Pour rappel, monté sur des chenilles, le PzH-2000 est doté d’un canon de 155 mm [fourni par Rheinmetall] pouvant tirer à une cadence de neuf à dix coups par minute. Selon la munition utilisée, sa portée va de 30 à 50 km environ.

    Seulement, l’industriel allemand n’était alors pas en mesure de livrer ces pièces d’artillerie à l’armée ukrainienne dans l’immédiat. D’où sa suggestion d’en prélever dans l’inventaire de la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr], quitte à les remplacer par la suite à partir de 2024. Ce qui n’alla pas sans susciter quelques réticences au sein de l’état-major d’outre-Rhin.

    « Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », avait en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, avant de faire valoir que l’Allemagne devait « maintenir ses capacités d’action et être en mesure de garantir sa défense ainsi que celle de l’Alliance [atlantique].

    Quoi qu’il en soit, et selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel et de l’agence Reuters, Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie [et vice-chancelier], a fini par approuver cette vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, le 13 juillet dernier. Cependant, on ignore si des exemplaires seront prélevés ou non dans le parc de la Deutches Heer, ni quand les livraisons commenceront. En tout cas, cette commande devrait prendre plusieurs années pour être honorée dans sa totalité.

    Cet achat de PzH-2000 par l’Ukraine vient s’ajouter à la commande d’une cinquantaine d’obusiers automoteurs ASH Krab [montés aussi sur des chenilles, ndlr], passée en juin auprès de la Pologne, pour environ 650 millons d’euros.

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    Disposant notamment, avant la guerre avec la Russie, d’obusiers automoteurs 2S22 Bohdana [de conception locale, nldr], l’artillerie ukranienne s’est significativement renforcée grâce à l’aide occidentale, ce qui lui a permis, ces dernière semaines, de rééquilibrer le rapport de forces face à son homologue russe dans la région du Donbass et celle de Kherson.

    Pour rappel, l’armée ukranienne met désormais en oeuvre des canons M777, des obusiers automoteurs M109, AHS Krab et CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ainsi que des lance-roquettes M270 et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System]. Et, depuis le début de ce mois, elle compte également douze obusiers PzH-2000, dont sept ont été fournis par l’Allemagne et cinq par les Pays-Bas.

    Cela étant, en avril dernier, il fut rapporté que Krauss-Maffei Wegmann [associé au français Nexter au sein de KNDS, ndlr] avait proposé de vendre à Kiev au moins 100 PzH-2000 pour un montant de 1,7 milliard d’euros, cette somme couvrant également le soutien et la formation des artilleurs ukrainiens.

    Pour rappel, monté sur des chenilles, le PzH-2000 est doté d’un canon de 155 mm [fourni par Rheinmetall] pouvant tirer à une cadence de neuf à dix coups par minute. Selon la munition utilisée, sa portée va de 30 à 50 km environ.

    Seulement, l’industriel allemand n’était alors pas en mesure de livrer ces pièces d’artillerie à l’armée ukrainienne dans l’immédiat. D’où sa suggestion d’en prélever dans l’inventaire de la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr], quitte à les remplacer par la suite à partir de 2024. Ce qui n’alla pas sans susciter quelques réticences au sein de l’état-major d’outre-Rhin.

    « Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », avait en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, avant de faire valoir que l’Allemagne devait « maintenir ses capacités d’action et être en mesure de garantir sa défense ainsi que celle de l’Alliance [atlantique].

    Quoi qu’il en soit, et selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel et de l’agence Reuters, Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie [et vice-chancelier], a fini par approuver cette vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, le 13 juillet dernier. Cependant, on ignore si des exemplaires seront prélevés ou non dans le parc de la Deutches Heer, ni quand les livraisons commenceront. En tout cas, cette commande devrait prendre plusieurs années pour être honorée dans sa totalité.

    Cet achat de PzH-2000 par l’Ukraine vient s’ajouter à la commande d’une cinquantaine d’obusiers automoteurs ASH Krab [montés aussi sur des chenilles, ndlr], passée en juin auprès de la Pologne, pour environ 650 millons d’euros.

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    Disposant notamment, avant la guerre avec la Russie, d’obusiers automoteurs 2S22 Bohdana [de conception locale, nldr], l’artillerie ukranienne s’est significativement renforcée grâce à l’aide occidentale, ce qui lui a permis, ces dernière semaines, de rééquilibrer le rapport de forces face à son homologue russe dans la région du Donbass et celle de Kherson.

    Pour rappel, l’armée ukranienne met désormais en oeuvre des canons M777, des obusiers automoteurs M109, AHS Krab et CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ainsi que des lance-roquettes M270 et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System]. Et, depuis le début de ce mois, elle compte également douze obusiers PzH-2000, dont sept ont été fournis par l’Allemagne et cinq par les Pays-Bas.

    Cela étant, en avril dernier, il fut rapporté que Krauss-Maffei Wegmann [associé au français Nexter au sein de KNDS, ndlr] avait proposé de vendre à Kiev au moins 100 PzH-2000 pour un montant de 1,7 milliard d’euros, cette somme couvrant également le soutien et la formation des artilleurs ukrainiens.

    Pour rappel, monté sur des chenilles, le PzH-2000 est doté d’un canon de 155 mm [fourni par Rheinmetall] pouvant tirer à une cadence de neuf à dix coups par minute. Selon la munition utilisée, sa portée va de 30 à 50 km environ.

    Seulement, l’industriel allemand n’était alors pas en mesure de livrer ces pièces d’artillerie à l’armée ukrainienne dans l’immédiat. D’où sa suggestion d’en prélever dans l’inventaire de la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr], quitte à les remplacer par la suite à partir de 2024. Ce qui n’alla pas sans susciter quelques réticences au sein de l’état-major d’outre-Rhin.

    « Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », avait en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, avant de faire valoir que l’Allemagne devait « maintenir ses capacités d’action et être en mesure de garantir sa défense ainsi que celle de l’Alliance [atlantique].

    Quoi qu’il en soit, et selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel et de l’agence Reuters, Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie [et vice-chancelier], a fini par approuver cette vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, le 13 juillet dernier. Cependant, on ignore si des exemplaires seront prélevés ou non dans le parc de la Deutches Heer, ni quand les livraisons commenceront. En tout cas, cette commande devrait prendre plusieurs années pour être honorée dans sa totalité.

    Cet achat de PzH-2000 par l’Ukraine vient s’ajouter à la commande d’une cinquantaine d’obusiers automoteurs ASH Krab [montés aussi sur des chenilles, ndlr], passée en juin auprès de la Pologne, pour environ 650 millons d’euros.

    France24 - World

    Ukraine targets supply routes to weaken Russian troops in Kherson

    Issued on: 29/07/2022 - 17:11

    Sébastian SEIBT

    Ukraine bombed a bridge this week that is vital to Russian soldiers occupying the town of Kherson, part of an apparent strategy to cut off the supply lines sustaining Russian troops.   

    Ukrainian forces shelled the Antonovsky bridge overnight from Tuesday to Wednesday with US-supplied rockets, targeting a main crossing linking Kherson to the Dnipro River’s southern bank and the rest of the region, which is now almost entirely controlled by Russia.

    British defence officials said the city is now "virtually cut off from other occupied territories", the BBC reported.

    Ukrainian forces used the High Mobility Artillery Rocket Systems (HIMARS), supplied by the United States and remarkable for their precision strikes, to target the bridge.

    To counter the effects of the Ukrainian strikes on supply chain problems, Russia has been using and floating bridges, said Huseyn Aliyev, a specialist in Ukraine-Russia conflict at Glasgow University. However, these structures are much more fragile and narrower than traditional bridges, which slows down the arrival of supplies, he said.

    Strategically located between the Dnipro River and the Black Sea to the west, Kherson became the first Ukrainian city to fall under Russian control back in March.

    While the Antonovsky bridge is the main gateway to Kherson from the south, Ukrainian forces also shelled a smaller bridge 70km to the northeast of the city. According to Sim Tack, an analyst at conflict-monitoring firm Force Analysis, this second bridge is an important access route that allows the transit of Russian troops and supplies from Nova Kakhovka, another city in Kherson Oblast in southern Ukraine.

     

    Although the Ukrainian strikes did not destroy the bridge, Tack said the damage caused will limit transit to light vehicles and heavier supply trucks will be cut off from Russian forces on the ground.  

    A prelude to the main event?

    Some analysts have described the bridge strikes as a possible prelude to a larger Ukrainian counter-offensive against Russian troops that have been weakened by the lack of supplies.

    But ultimately, Kherson cannot be retaken just by bombing bridges, said Glen Grant, senior analyst at the Baltic Security Foundation and a Russian military expert.

    "At some point, troops will have to enter the city,” Grant said.

    Aliyev said Ukraine should also make sure its own troops are in good shape for any future offensive, which could include the prospect of pitched street battles to retake the city. He said Ukraine should be sure to minimise any casualties, especially among the troops in this region who are among the best-equipped and -trained.

    Methodically bombing Russian access points to the city will “reduce the sustainability of their position”, Tack said, possibly forcing Russian troops to withdraw and leaving behind only a small group of soldiers to cover their retreat. 

    The crucial role of HIMARS

    The Ukrainian plan is to use the HIMARS to strike Russian command centres and ammunition depots, forcing a retreat, leading to a communication and supply chain meltdown, Aliyev said. Such a goal would have been unachievable without the US-supplied HIMARS, which are much more accurate than any other artillery in the Ukrainian arsenal.   

    In fact, receiving the HIMARS – a weapons system some have said could be a “game changer” in the conflict  – may have had a lot to do with Ukraine’s decision to launch a counter-offensive in the Kherson region in the first place, Aliyev said.

    Tack agreed that targeting the bridge with such accuracy would have been difficult if not impossible without the HIMARS. Ukrainian forces would have needed much more time and ammunition to achieve the same results if they were using traditional artillery, he said.

    The HIMARS could even allow Kyiv to avoid a direct confrontation with the more numerous Russian army.

    Russian forces have been positioning ammunition depots and command structures outside of the traditional artillery range. But HIMARS have an 80km range, twice as far as any rocket so far used on Ukrainian front line, said Grant.

    Ukraine has thus been advancing slowly but surely. Grant described the Ukrainian counter-attack as proceeding in fits and starts, with the defending forces circling like hunting dogs ready to pounce on a weakened prey.

    Turning point?

    The Ukraine army’s previous strategy had already allowed it to retake some villages. The capture of Kherson, however, "would probably represent a turning point", Grant said.

    Kherson is the only regional capital outside of Russia-controlled Donbas. Moscow has gone to great lengths to "Russify" the city, installing an occupying administration and establishing the rouble as the "official" currency. The Kremlin has also encouraged Russian officials to relocate there and plans to hold a referendum on joining Russia.

    If Kyiv retakes Kherson, it would be impossible for Moscow to continue pretending that everything is going well in Ukraine, Aliyev said. It would also give Ukraine a strategic edge, as the country would once again have access to several Black Sea ports that could facilitate grain exports.

    Grant agreed, saying losing Kherson would be a huge moral blow to an already unmotivated Russian army.

    Moreover, Russian troops would be exiled to the other side of the Dnipro River, which would offer the Ukrainians a natural line of protection. Kyiv could then free up some troops in the region and redeploy them to other fronts, like Donbas or Zaporizhzhia, Tack said.

    Moscow is aware of the risk it is facing, which may be part of the reason why Russia has relented on its Donbas operation.

    According to Oleksiy Danilov, secretary of Ukraine’s National Security and Defense Council, “Moscow is redeploying as many troops as possible" to Kherson.

    This article was adapted from the original in French

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    Russia speaks of expanding Ukraine mission despite realities on the ground

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    Valeurs Actuelles

    Renoncement au français : une histoire de lâcheté

    Dans son rapport sur la communication institutionnelle, adopté en séance le 3 février 2022, l’Académie française se disait consternée par l’effacement du français au profit de l’anglais, qu’elle considère comme une « atteinte à l’identité » de notre langue. « Il ne s’agit pas, tempère l’Académie, de s’opposer à l’évolution du français, à son enrichissement au contact d’autres langues », mais d’observer que « leur afflux massif, instable, incontrôlé, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir » du français. Quid de la responsabilité des politiques dans le processus d’effacement du français ?

    Revenons en arrière. Bruxelles, 23 mars 2006. Dépêche de l’agence Reuters : « Le président Chirac quitte la salle du Conseil européen pour protester contre le discours en anglais d’Ernest-Antoine Seillière. » Un coup d’éclat, assurément, mais un coup d’éclat sans lendemain pour la langue française. Son successeur, Nicolas Sarkozy, se prépare à donner un coup de rasoir à toute volonté politique de maintenir le français comme langue internationale. Dans un essai paru le 17 juillet 2006, à neuf mois de l’élection présidentielle, M. Sarkozy écrit ainsi : « Aujourd’hui, notre politique d’intransigeance linguistique nous rend inaudibles. […] Au nom de la francophonie, nous refusons de parler dans une autre langue que le français dans les négociations internationales, y compris dans les discussions informelles qui sont spuissanceouvent les plus importantes. »

    Huit mois plus tard, le 9 et le 13 mars 2007, désormais candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy se contredit : « Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes […] Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. » (Discours à Caen et à Besançon.)

    Après les paroles, les actes. En 2007, Nicolas Sarkozy désormais président travaille à promouvoir à sa façon le français, en nommant par exemple au gouvernement – ministre des Affaires étrangères – Bernard Kouchner qui, en 2006, écrivait : « La langue française n’est pas indispensable […] Si elle devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la délaisseraient. » Une façon de justifier par avance les propos de son homologue britannique qui déclarerait, quelques années plus tard, devant son Parlement (16 juin 2010) : « Le français est une langue inutile. »

    Avançons. En janvier 2008, les parlementaires français votent le renoncement à l’exigence de traduction pour les brevets comme il est clairement énoncé à l’article premier du protocole de Londres et ce, contre l’avis de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Ils contribuent à l’appauvrissement terminologique de leur langue et collaborent à la perte de sa fonctionnalité. Le 15 avril 2008, la Commission européenne supprime le français de ses publications statistiques. Le 2 septembre de la même année, Peter Allen, dans le Daily Mail, rapporte les propos du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Dans le futur, peu de gens s’exprimeront en français. » Espérons que le désormais académicien exprimait alors un regret…

    Janvier 2009. Sur intervention du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, la France renonce au français comme langue de travail au sein de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Ce renoncement oblige les 27 autres pays de la francophonie à accepter l’anglais comme la seule et unique langue de travail. C’est la France qui a renforcé une hégémonie linguistique adverse à l’encontre des intérêts de tous les francophones. L’Organisation internationale de la francophonie tentera de faire modifier le régime linguistique vers le multilinguisme, en vain.

    Février 2009. Décret relatif au Corps européen. Alain Richard, lorsqu’il était ministre de la Défense, avait justifié l’emploi de la langue anglaise comme seule « langue opérationnelle » de ce Corps. Or, il n’y a aucun soldat “native english speaker” dans ce Corps. Ainsi, les langues des deux pays fondateurs, le français et l’allemand, sont exclues, au profit exclusif de l’anglais. En outre, seuls les sigles anglo-américains figureront sur les véhicules des casques bleus. La langue française n’est ainsi plus visible dans un monde où l’image et la représentation symbolique priment.

    Juin 2009. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) écrit dans un rapport que « le recours à l’anglais comme code commun se généralise, sans que cela soit nécessairement une menace pour la diversité des langues. C’est une facilité dont certains Français hésitent encore à se servir, alors que, pour d’autres, c’est la solution miracle » . Ces notions de facilité et de modernité attribuées à l’anglais et répétées dans divers rapports amènent progressivement les décideurs à renoncer au français.

    Novembre 2009, Bruxelles. Traité de Lisbonne. La France accepte la nomination d’une haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui ne parle pas un mot de français ni d’aucune autre langue que l’anglais. Ce choix “sarkocide” est dramatique pour la langue française et la francophonie. Juin 2010, l’arrêté ministériel instituant l’anglais comme seule et unique langue obligatoire pour l’épreuve orale du concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) est confirmé par le Conseil d’État. Ainsi est rejetée la requête du Syndicat de la magistrature et de l’Union syndicale des magistrats pour le maintien du choix de plusieurs langues parmi une liste établie par le ministère. Le Conseil d’État renforce l’ancrage de l’anglais dans l’esprit des futurs magistrats. Janvier 2012, enfin, l’Agence française de développement (AFD), établissement public agissant pour le compte de l’État, émet un appel à projets pour une conférence, le 14 juin, à Paris. Elle exige de la part des soumissionnaires français des réponses exclusivement en anglais. De Nicolas Sarkozy, on retiendra donc la langue française passée au “Kärcher” dans les institutions internationales. Son langage vulgaire. Sa maîtrise de l’anglais avec ce superbe « sorry for the time », s’excusant du temps pluvieux devant Hillary Clinton en visite à l’Élysée, en 2010. Bref : le refus de se battre pour le français et la volonté de promouvoir l’anglais.

    Au tour de François Hollande, président de la République de 2012 à 2017. Rappelons que, en 1994, 60 députés socialistes, dont Jean-Marc Ayrault, avaient saisi le Conseil constitutionnel pour s’opposer à l’application de la loi Toubon, laquelle proposait l’obligation d’emploi du français dans les règlements et contrats, les messages publicitaires, les annonces publiques, les distributions de produits et de services, les organes de diffusion des résultats des travaux de recherche scientifique ayant sollicité une subvention de l’État. Le Conseil constitutionnel, en censurant cette loi (au nom de la liberté d’expression !) a ouvert un boulevard aux termes anglais. Il a annulé l’obligation pour le privé d’utiliser les termes équivalents en français créés par les commissions de terminologie. Cependant, ces termes s’imposent à l’administration, car l’article 2 de la Constitution dispose que le français est la langue de la République (c’est pour cela d’ailleurs que le terme “ordinateur” a remplacé “computer” et que “logiciel” a remplacé l’horrible “software” ). L’administration a donc l’obligation d’employer les équivalents francisés. Mais, sous le quinquennat de François Hollande, on est passé de l’obligation à la recommandation. Les quelques appuis juridiques de la loi Toubon ont été les uns après les autres amoindris au fil des amendements, en toute discrétion. L’indifférence généralisée sur la qualité de la langue par tous les ministères, mise en exergue par le rapport de l’Académie française, est une conséquence de ladite recommandation. La loi Toubon de 1994 est pratiquement une coquille vide.

    Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée.

    Notons, pour mémoire, quelques renoncements au français sous François Hollande. Mars 2014, le Figaro . La France crée une université française au Viêtnam… en langue anglaise. Michel Guillou, de l’université Jean-Moulin, écrit : « Il faut dénoncer la position suicidaire des décideurs français qui mettent au placard la langue française et la francophonie, considérées comme démodées […] Le bon sens est balayé. » Et de conclure : « Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée. » En 2014, Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, a adressé à Michel Sapin, ministre des Finances, une lettre entièrement en anglais. Les commissaires français en poste à Bruxelles s’adressent en anglais à l’administration française.

    Mai 2016. Audrey Azoulay, ministre de la Culture, cautionne le choix d’une chanson en anglais pour représenter la France au concours de l’Eurovision et l’anglais pour l’hymne des Bleus à l’Euro de football. Le mois suivant, la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, réduit les heures de latin et de grec au motif qu’elles seraient réservées à une élite.

    Novembre 2016, dans le cadre de la modernisation de la justice, l’Assemblée nationale vote un amendement à l’article 225 du code pénal qui fait de la langue française un discriminant social en France. Il est désormais établi comme discriminatoire d’opérer toute distinction entre les personnes physiques ou morales sur le fondement de leur capacité à s’exprimer dans une autre langue que le français. Cet amendement abroge de fait les dispositions de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 sur la primauté du français en France. Du président Hollande, on se souviendra de « ses constructions grammaticales […] personnelles » et d’un « discours élyséen […] spongieux » , pour reprendre les mots d’Anne Queinnec. Rien que du mou pour le rayonnement du français.

    Poursuivons encore. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’effacement du français s’amplifie dans les ministères. Le Figaro , 21 mars 2018. Macron annonce aux académiciens qu’il veut faire du français la troisième langue la plus parlée au monde. Dans le cadre des mesures d’austérité, la réduction du budget de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger a entraîné la suppression de 500 postes d’enseignants titulaires. Depuis son arrivée à la présidence, le niveau de français dans les ministères n’a jamais été aussi calamiteux. Le récent rapport de l’Académie produit 30 pages d’exemples : Agriloops, One Health, ou « le sharepoint de la communauté » ; Taste France, France Connect, Good France, French Impact, Creative Patterns… termes anglais employés par différents ministères et institutions, sans oublier le “Made for Sharing” , slogan officiel des jeux Olympiques de 2024 à Paris.

    En 2018 encore, le ministère de la Culture décide de ne plus publier le rapport annuel sur l’application de la loi Toubon en France et dans les institutions internationales. En décidant en catimini de neutraliser l’article 22 de ladite loi, il prive les parlementaires et les citoyens de leur droit aux informations sur le devenir de leur propre langue. En 2018 toujours, du Québec cette fois. Emmanuel Macron est lauréat d’un “prix citron” de non-respect du français, pour avoir déclaré au Premier ministre du Québec son intention de « renouveler le logiciel » de la francophonie en s’inspirant de « l’exemple nord-américain » selon lequel « parler l’anglais renforce la francophonie ».

    Depuis le mois d’avril 2022, nos cartes d’identité sont bilingues français-anglais. La requête de l’Académie française pour le retrait de l’anglais est rejetée par le Premier ministre. Accoupler la langue anglaise à notre identité équivaut à lui donner le statut de langue officielle. Les citoyens français ne peuvent pas réaliser, sur un plan social, économique et identitaire, toutes les implications qui vont rapidement en découler. Les pays francophones sont aussi concernés par l’effacement progressif du français et la montée en puissance de l’anglais en France. Face au constat d’une langue française quasi inexistante dans les institutions internationales, d’une langue truffée d’anglicismes, quels sont les avantages pour ces pays de maintenir le français comme langue officielle ? Ils devront négocier en anglais à Bruxelles ! Quel sera l’intérêt d’apprendre le franglais ? Qui voudra de cette fausse monnaie ?

    En 1539, l’ordonnance royale fit du français la langue de l’administration et ce “pour le bien-être de nos sujets”. La langue française, née d’une décision politique de François Ier , est une langue vivante. Elle meurt par absence de volonté politique de la promouvoir. Elle meurt par délaissement de ceux qui auraient dû la défendre. Comme l’écrit Alain Borer dans « Speak White ! », pourquoi renoncer au bonheur de parler français ? (Tracts Gallimard, 2021) : « La langue évolue, le cancer aussi. La langue est un organisme vivant, mais comme tout organisme, faute de soins, elle meurt. »

    Du premier mandat Macron, on retiendra donc que pour lui il n’y a pas une culture française. Quand, en février 2022, à Moscou, le président Poutine le salue en français d’un « Bonsoir » , le président Macron lui répond en anglais « How are you ? » – ainsi, pour le président Macron, un simple mot de politesse ne s’exprime ni en français ni dans la langue de l’autre.

    Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, avait prévenu, à de multiples reprises, des risques que l’anglicisation faisait courir à la langue française. Aujourd’hui, telle une vigie, elle alerte avec force sur la proche disparition du français : « Il y a un moment, écrit-elle, où les choses deviendront irréversibles. »

    La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi

    Quinze années d’atteintes répétées de nos gouvernements contre notre langue ont conduit les francophones à se soumettre à l’anglais, et ce sans aucune injonction. « La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi » , note Paul-Marie Coûteaux. Aujourd’hui, le principe de substitution non seulement ne soulève plus l’indignation dans l’opinion publique mais il s’est installé. Cependant, renoncer à la langue française ne semble pas suffisant. Il reste maintenant à la rendre “inintelligible”. L’invasion des anglicismes, la propagation de l’écriture inclusive et des nouveaux pronoms personnels brisent sa rigueur et la richesse de ses nuances. Charpentée par la foi chrétienne, la langue française relie les peuples à leurs racines. L’acharnement des politiques à renoncer à notre langue contribue à nier nos origines. Sa défense est donc aujourd’hui vitale.

    Un dernier mot. La plupart des candidats à la dernière élection présidentielle se référaient au général de Gaulle. Qu’ils s’inspirent donc de sa lettre du 19 juillet 1962 adressée à son ministre : « J’ai constaté, notamment dans le domaine militaire, un emploi excessif de la terminologie anglo-saxonne. Je vous serais obligé de donner des instructions pour que les termes étrangers soient proscrits chaque fois qu’un vocable français peut être employé, c’est-à-dire dans tous les cas. » Quant à ceux qui se réfèrent à François Mitterrand, qu’ils méditent ce qu’il écrivait en 1986 : « Un peuple qui perd ses mots n’est plus entendu de personne. » Son Premier ministre Pierre Mauroy avait le souci du patrimoine linguistique de la France et, par là même, de son identité culturelle. « Si tout ce qui est jeune, moderne et dynamique, si tout ce qui signifie technique et progrès, si tout ce qui est propre à faire rêver ne peut que s’exprimer dans une autre langue, il se crée à la limite une situation de colonisation portant atteinte à la dignité même de la nation » , déclarait-il en 1982. C’était on ne peut plus clair. Mais huit ans plus tôt, le 19 mai 1974, pour annoncer au monde entier son élection à la présidence de la République française, Valéry Giscard d’Estaing avait fait le choix de s’exprimer en anglais. Ainsi, chef d’État d’un pays francophone, il déniait au français son statut de langue internationale. Le président “Giscard à la barre” a montré l’exemple, les élites ont perçu son message. Deux générations de Français ont assisté dans une indifférence généralisée au lent et impitoyable sabordage de leur langue. La responsabilité des politiques dans le choix du renoncement au français est immense. L’incompétence de l’État, son incurie et la trahison des hautes institutions sont la cause du délabrement de la langue française et de sa mise hors jeu de la scène internationale.

    * Jean-Loup Cuisiniez est polyglotte. Il a été porte-parole du Collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France.

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    Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield

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    Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.

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    Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.

    Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.

    By Alissa J. Rubin

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    When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.

    Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.

    For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”

    I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.

    There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.

    Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:

    It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.

    The “Iliad” is also startlingly psychological.

    After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.

    Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.

    The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.

    My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)

    Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.

    The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.

    When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.

    Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.

    Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.

    I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.

    Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.

    I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).

    But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.

    I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.

    I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.

    Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.

    There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.

    For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.

    And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.

    Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.

    There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.

    Audio produced by Jack D’Isidoro.

    The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy

    When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.

    Read the full poem.

    Could Have, by Wislawa Szymborska

    It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.

    Read the full poem.

    From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney

    and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.

    Read the full poem.

    Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden

    About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along

    Read the full poem.

    September 1, 1939, by W.H. Auden

    Faces along the barCling to their average day:Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night

    Read the full poem.

    Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats

    We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.

    Read the full poem.

    The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish

    And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.

    Read the full poem.

    Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath

    I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.

    Read the full poem.

    Those Winter Sundays, by Robert Hayden

    Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.

    Read the full poem.

    The Journey of the Magi, by T.S. Eliot

    . . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …

    Read the full poem.

    The Iliad, Book 24, by Homer

    The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …

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    Известия (RUS)

    В возрасте 98 лет умер бывший генсек УЕФА Ханс Бангертер

    Бывший генеральный секретарь УЕФА, швейцарский футбольный функционер Ханс Бангертер скончался на 99-м году жизни. Об этом 2 августа сообщает пресс-служба организации.

    «УЕФА глубоко опечален известием о кончине Ханса Бангертера, который сыграл важную роль в истории УЕФА не только как выдающийся генеральный секретарь, но и как личность, которая внесла решающий вклад в дело развития организации и эволюции европейского футбола в момент, когда игра переживала большие перемены», — приводятся слова президента организации Александера Чеферина.

    Бангертер родился 10 июня 1924 года в Штудене. Окончил технический колледж в Биле, после чего работал в администрации почты.

    Позднее Бангертер перешел на работу в Швейцарскую федеральную школу гимнастики и спорта. Широкое знание иностранных языков помогло ему общаться с высокопоставленными руководителями ФИФА, которые пригласили его в 1953 году на должность помощника генерального секретаря Курта Гассмана.

    С 1959 по 1989 годы Бангертер был генеральным секретарем УЕФА. В 1992 году на конгрессе организации он был избран почетным членом УЕФА.

    Кроме того, Бангертер был почетным членом Швейцарского футбольного союза и кавалером ордена «За заслуги перед ФИФА».

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    Who are the eight economists who decide when the US is in a recession?

    Issued on: 31/07/2022 - 09:02

    Sébastian SEIBT

    The US Commerce Department on Thursday announced that the country’s gross domestic product had fallen for the second consecutive quarter, although President Joe Biden said the economic data overall “doesn’t sound like a recession”. In most countries, two successive quarters of GDP decline qualify as a recession – but not in the United States, where an independent body of eight economists called the Business Cycle Dating Committee makes such a determination.

    The GDP of the world's largest economy fell at a 0.9 percent annualized rate last quarter, the Commerce Department announced Thursday, the second successive quarter of negative growth. In many countries, this would prompt the government to announce that the economy had entered a recession. But not in the United States.

    Given low unemployment and strong job growth, President Joe Biden told reporters the new data "doesn’t sound like a recession to me", shortly after the Commerce Department's report was published.

    The same GDP figures would be sufficient for France, for example, to consider itself in a recession. The country’s National Institute of Statistics and Economic Studies (INSEE) defines a recession as "a decline in Gross Domestic Product over at least two consecutive quarters". The Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) applies the same definition

    Biden and top White House officials on Thursday touted several positive facts about the US economy, including that employers are still hiring, unemployment is at 50-year lows and manufacturers are still investing. 

    Eight economists

    Japan is the only other democratic country that does not follow the OECD definition of a recession. There, the Japanese government "is the referee, but the government departs from the automatic two-quarter rule and considers other indicators" such as employment or consumption, said Harvard economist Jeffrey Frankel in a 2019 talk on the American economic exception

    In Japan, the democratically elected government calls the shots. But in the US, the arbiters of recession are just eight economists who form an independent group called the Business Cycle Dating Committee, part of the National Bureau of Economic Research (NBER). 

    The NBER's definition "emphasizes that a recession involves a significant decline in economic activity that is spread across the economy and lasts more than a few months". GDP contraction is, therefore, only one of the factors the committee considers, along with unemployment rate, wage levels and investment. 

    Not only do these arbiters determine whether the US economy is in recession, but they are also the ones who can officially determine that a recession is over.

    A politically sensitive issue 

    The economy is always a very politically sensitive issue in Washington, especially as voter anxieties about it could tank Biden's fellow Democrats in the November midterm elections.  

    Democrats currently have a slim majority in the House of Representatives and the Senate. But if history is to be a guide, the midterm elections could be disastrous for the party – as they were during the first terms of Democratic former presidents Bill Clinton and Barack Obama.

    Republicans and conservative political commentators are citing declining GDP figures, soaring prices and a slowing housing market to blame Biden for the state of the economy. The president's approval rating has fallen to a record low of 36 percent, according to Reuters/Ipsos polling, with the economy listed at the top of voters’ concerns. 

    Even during a meeting with participants selected by the White House, Biden heard a mixed description of the US economy. “We're seeing a slowdown” in consumer spending, Wendell Weeks, CEO at materials science firm Corning, told Biden, citing the company’s sales to television and computer makers. 

    However, US job growth averaged 456,700 per month in the first half of the year, while domestic demand has continued to grow. Labour Department data on Thursday showed initial claims for state unemployment benefits decreased slightly.

    "It doesn’t make sense that the economy could be in recession with this kind of thing happening," Federal Reserve Chair Jerome Powell told reporters on Thursday.

    Twelve months to name a recession 

    Until the Business Cycle Dating Committee says the US is in a recession, Biden can say, in good faith, that the country is not.

    The president may have time on his side: “The average lag between a turning point [a recession or a recovery] and the [group’s] announcement is 12 months," wrote Frankel, who has sat on the committee for more than 20 years. 

    The committee’s eight economists waited until December 2008 to declare that a recession had begun in late 2007. In the interim, Lehman Brothers had already gone bankrupt and the financial crisis was wreaking havoc around the world. 

    But the committee’s lag time can be a problem when politicians need a quick assessment on which to base decisions, according to a National Public Radio (NPR) programme on the “recession referees”. 

    A socialist economist and a laissez-faire executive 

    The American exception on identifying a recession dates back to the aftermath of World War I and the unlikely friendship between Nachum Stone, a socialist economist, and Malcolm Rorty, a chief statistician at the American Telephone and Telegraph Company (AT&T) who was famous for his laissez-faire philosophy, according to the US business magazine Forbes.  

    The two could not agree on any economic concept, but one: The US needed a body that could establish some indisputable facts to serve as a basis for economic debate. 

    Thus, in 1920, the NBER was born, an independent institute that was supposed to bring together the brightest minds from all economic viewpoints to reach consensus on pressing issues such as measuring growth rate, employment or recessions.  

    Nearly 60 years later, in 1978 this organisation founded the Business Cycle Dating Committee, whose task was to date, with extreme accuracy, the country’s various economic cycles – hence its lag. 

    "There are often revisions to the GDP, for instance," James Poterba, a professor of economics at the Massachusetts Institute of Technology, chairman of the NBER and member of the Business Cycle Dating Committee, said in an interview with NPR.

    "I think that, all in all, our US approach to determining the start of a recession works rather well compared to the purely mechanical process" of using only the indicator of two successive quarters of GDP decline, Poterba added.

    The UK Office for National Statistics revised GDP growth upwards in 2013, showing there was no recession at the end of 2011 as previously thought.

    Lacking transparency and diversity 

    But the committee faces criticism over its structure and lack of transparency. “They have no predetermined meeting dates and their deliberations are private. There are no fixed term dates and the final determination of who gets to serve on the committee is made by one man,” NBER chairman Poterba told CNN Business.

    "It's like the 'fight club' of economy," NPR said. 

    All eight members are from top US universities (Harvard, Princeton or Stanford), are White and are over 60 years old. Moreover, there are only two women (including one who is married to another member).

    US Treasury Secretary Janet Yellen, the first woman to serve in the role and as Federal Reserve chair, has argued that the lack of women and minority economists at the Fed and in the government skews viewpoints and limits the scope of discussion. 

    "It's incestuous," Richard Wolff, professor emeritus of economics at the University of Massachusetts, told CNN. 

    "Fundamental issues that ought to be part of the conversation in our economic system are excluded as if they don't exist," said Wolff, who also attended Harvard as an undergrad, received his master's degree at Stanford and his PhD at Yale, where he was a classmate of Yellen's.

    "You have a community of old, White graduates from the same elite institutions and what they think is important is important. If you think differently, you're out of the club." 

    The lack of social and racial diversity has arguably already had an impact on the committee's work. At their last meeting in July 2021, members stated that the last recession – linked to the Covid-19 pandemic – had ended in April 2020. Their reasoning was based primarily on an unemployment rate that had almost returned to pre-pandemic levels. But the poorest Americans and minorities were still far from having regained their lost purchasing power.  

    "More diversity on the committee will bring in perspectives and other ideas about how we understand the health of the economy," said Valerie Wilson, director of the Program on Race, Ethnicity and the Economy at the Economic Policy Institute, in an interview with CNN.

    This story was adapted from the original in French by Henrique Valadares.

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    US inflation rises again, squeezing wallets and dogging Biden

    US makes biggest interest rate hike in 22 years in bid to tame soaring inflation

    Business Daily

    US Federal Reserve hikes interest rates 0.75% to curb inflation

    Opex 360

    Un groupe terroriste lié à al-Qaïda annonce des « opérations d’envergure » contre Bamako pour bientôt

    par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022

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    Le 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…

    Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.

    S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».

    Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».

    Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.

    D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.

    La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO

    — Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022

    « En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».

    Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…

    D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».

    Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.

    Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.

    En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.

    À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

    Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…

    En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.

    Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».

    Un groupe terroriste lié à al-Qaïda annonce des « opérations d’envergure » contre Bamako pour bientôt

    par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022

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    Le 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…

    Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.

    S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».

    Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».

    Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.

    D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.

    La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO

    — Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022

    « En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».

    Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…

    D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».

    Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.

    Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.

    En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.

    À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

    Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…

    En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.

    Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».

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    Le 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…

    Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.

    S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».

    Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».

    Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.

    D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.

    La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO

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    « En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».

    Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…

    D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».

    Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.

    Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.

    En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.

    À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

    Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…

    En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.

    Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».

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    Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.

    S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».

    Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».

    Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.

    D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.

    La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO

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    July 28, 2022

    « En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».

    Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…

    D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».

    Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.

    Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.

    En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.

    À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

    Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…

    En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.

    courte vidéo

    Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».

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    Китай сделает всё возможное для воссоединения с Тайванем мирным путем, но не исключает и военных действий для борьбы с сепаратистами. Об этом во вторник, 2 августа, заявил глава департамента по разоружению МИД КНР Фу Цун.

    Птица высокого залета: чем обернется для Тайваня визит Нэнси Пелоси И как мир следил за бортом третьего человека в США

    «Мы сделаем всё возможное, чтобы объединить страну мирным путем. Причина, по которой мы не отказываемся от возможности военного разрешения, в том, что мы должны сдержать сепаратистский потенциал, чтобы он не зашел слишком далеко», — сказал он в ходе конференции Договора о нераспространении ядерного оружия (ДНЯО) в ООН.

    При этом Фу Цун уточнил, что речь не идет об использовании ядерного потенциала.

    Также он отметил, что вопрос о контрмерах в отношении США пока находится на стадии обсуждения. Тем не менее точно известно, что провокационные действия Вашингтона не останутся без внимания китайских властей.

    Накануне сообщалось, что министерство иностранных дел Китая вызвало посла США Николаса Бернса. Ему был выражен протест в связи с визитом спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси на Тайвань, который КНР считает своей неотъемлемой частью.

    Визит Пелоси стал первым официальным визитом на Тайвань спикера палаты представителей США за последние 25 лет. Политик прибыла на остров 2 августа. По прибытии она официально назвала свой визит на Тайвань «свидетельством приверженности США поддержке тайваньской демократии».

    МИД Китая, в свою очередь, выразил решительный протест из-за визита Пелоси на остров. Ведомство в очередной раз призвало США прекратить вмешиваться во внутренние дела КНР и потворствовать силам, выступающим за независимость Тайваня.

    На фоне происходящих событий там сообщили о приведении народно-освободительной армии Китая (НОАК) в состояние боевой готовности и анонсировали проведение ряда военных мероприятий в качестве контрмер. Также отмечалось, что НОАК проведет военные учения в шести регионах вокруг Тайваня с 4 по 7 августа. Минобороны Тайваня, в свою очередь, осудило предстоящие учения Китая около острова и назвало их целью «психологическое запугивание граждан».

    В США же считают, что Китай должен вести себя ответственно и не создавать напряженность на фоне визита Пелоси на Тайвань. Днем ранее координатор по стратегическим коммуникациям в Совете национальной безопасности Белого дома Джон Кирби отметил, что поездка Пелоси ничего не меняет относительно политики «одного Китая», которой придерживаются США.

    Официальные отношения между правительством КНР и его островной провинцией прервались в 1949 году, когда проигравшие в гражданской войне с Коммунистической партией Китая силы Гоминьдана во главе с Чан Кайши перебрались на Тайвань. Контакты между островом и материковым Китаем возобновились в конце 1980-х годов. США открыто поддерживают власти Тайваня.

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    BBC

    Archie Battersbee's mum 'let down' by court ruling

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    Archie Battersbee's mum has spoken to the BBC about losing an appeal with the Supreme Court, on the day her son's life-support was due to be turned off.

    Archie was found unconscious at home in Southend, Essex, on 7 April. He has never regained consciousness,

    The family had asked judges to assess whether more time should be given for the United Nations Committee on the Rights of Persons with Disabilities (UN CRPD) to look at the case.

    France24 - World

    Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?

    Issued on: 19/07/2022 - 20:09

    Tom WHEELDON

    While Europe scorches in the heatwave, some of its leaders are securing new gas suppliers to try to ensure the heating stays on this winter as the war in Ukraine forces the continent to confront its dependence on Russian gas. But analysts warn that new gas sources will not solve the problem – meaning Europeans will have no choice but to cut their energy consumption.

    Despite the searing heat, Europeans can soon be expected to restrain their use of air conditioning so they can stay warm this winter. French President Emmanuel Macron warned last week of a “scenario where we have to manage completely without Russian gas” because Moscow is using it as a “weapon of war”. Accordingly, France will have to go through a time of “energy restraint”.

    The problem became acute in mid-June when Russia’s state-run energy firm Gazprom cut gas supplies in the Nord Stream 1 pipeline to just 40 percent of capacity. The pipeline provides Russian gas to Germany through the Baltic Sea – and Berlin fears that Moscow will stop supplies completely when the pipeline is scheduled to reopen on July 21 after ten days of maintenance.

    Germany still gets 35 percent of its gas from Russia – down from 55 percent before Russia invaded Ukraine. France is less dependent but still exposed, importing 17 percent of its gas from Russia.

    Russia has already stopped sending gas to Finland, Poland and Bulgaria over their refusal to pay in roubles. And now there is a “very strong risk” that Moscow will follow suit with the whole continent and cut gas supplies completely before the winter, warned Jacob Kirkegaard, a senior fellow in economics and trade at the German Marshall Fund Brussels bureau.

    Russian President Vladimir Putin “needs a reset in the Ukraine war”, Kirkegaard said, “and one way to do that is by messing around with Europe’s energy supplies in the hope that support for the Ukrainian cause will therefore evaporate”.

    The “only way to decrease our vulnerability and disable Russia’s use of a blackmail tool is to immediately start getting ready for a total halt to Russian gas supplies”, added Agata Loskot-Strachota, a European energy specialist at the Centre for Eastern Studies in Warsaw.

    ‘Alternative suppliers will not be enough’

    Indeed, European leaders have been rushing to boost non-Russian gas supplies. Italian Prime Minister Mario Draghi travelled to Algeria on Monday to draw up an agreement to boost gas imports by 20 percent, even amid a political crisis at home threatening to bring down his government.

    Likewise, EU Commission President Ursula von der Leyen went to Azerbaijan on Monday to sign a deal to increase gas flow through a network of pipelines from the Caspian Sea to Europe.

    The continent is buying a record amount of liquefied natural gas (LNG) from countries like the US – with imports increasing by 47.7 percent year-on-year in April.

    LNG imports have bolstered European gas inventories, which are used to build up reserves in time for the winter. Overall, EU member states’ gas inventories have reached 52 percent of capacity, up from 43 percent at the same point in 2021. The EU Commission has suggested that member states fill their gas storage to 80 percent of capacity by November 1.

    Asked if these non-Russian supplies could meet Europe’s energy needs in the cold months to come, Kirkegaard said “the short answer is no, relying on alternative suppliers will not be enough”.

    “A lot of this additional supply takes time to become operational,” he explained. “It will definitely be helpful for the winter of 2023-24, but not this winter, especially if Russia cuts off supplies completely.”

    Need to reduce demand

    A big part of the problem is that gas cannot be transported as easily as oil or coal. It has to be transported via pressurised pipelines – or traded in liquid form, then transformed back into gas when it arrives in the country buying it (“regasification” in industry parlance).

    Roughly half of Europe’s regasification infrastructure is concentrated in the UK and Spain. Germany currently has no regasification capacity at all.

    Berlin has expedited the construction of regasification terminals and is leasing offshore facilities, which are quicker to build. However, it will be a while before Germany’s first floating regasification unit gets up and running, Kirkegaard said: “You’ve still got to get all the pipeline infrastructure laid. So it’s certainly not going to happen this year; it’s too late for this to be a relevant source of supply for Germany this winter, even if it will be a major role during the next one.”

    In light of all this, the EU “will not be able to fully replace Russian gas volumes this winter”, so reducing demand will be a “necessity”, Loskot-Strachota said.

    Market forces have already prompted energy saving. Thanks to the “explosion” in prices set off by the supply crunch, consumption has already fallen by “over 10 percent” across the continent, noted Claudia Kemfert, an energy specialist at the German Institute of Economic Research in Berlin.

    Policymakers are preparing to drive gas demand down further. While France awaits Macron’s economisation plans, the EU Commission is expected to unveil this week a request that countries limit cooling and heating of buildings.

    Germany is already asking people to reduce energy use – prompting local authorities to dim street lamps and close swimming pools. If Germans are not careful, the situation could become “critical”, Vice Chancellor Robert Habeck warned on July 7.

    “This is uncomfortable territory for politicians, especially during a heatwave, but they’re doing what they should do in pointing out that ordinary people need to help, not just governments and utilities,” said Ben Cahill, a senior fellow at the Energy Security and Climate Change Program at the Center for Strategic and International Studies in Washington.

    But while households can expect to reduce consumption, Cahill continued, the flow of gas to homes for heating and cooking will be the “number one priority” alongside supplies to critical infrastructure like hospitals.

    Concerns about industry, environment

    There will have to be hard choices about reducing businesses’ gas consumption. Again, Germany is in a particularly vexed position. Industry comprises more than 37 percent of its gas use; manufacturing giants like BASF – the world’s largest chemicals company – have long been accustomed to Russian gas supplies.

    “Rationing gas to companies is a complicated issue,” Cahill noted. “Sectors like chemicals and steel are dependent on gas and there’s no easy alternative because of the heat you need to generate.

    “Ideally governments would target energy-intensity companies but that’s hard to do because global supply chains are so linked,” he continued. “They will have to be careful.”

    That leaves electricity generation as the area in which governments are keenest to cut gas consumption. Here some countries have already made an uncomfortable decision.

    The EU’s long-term vision is for renewables to completely replace gas. But because renewables cannot make up for the immediate shortfall, countries like Germany and the Netherlands have suspended environmental regulations to ramp up coal output to generate electricity – even though it is the most polluting of fossil fuels.

    “Europe burning more coal is one of the most unfortunate consequences of the energy crunch,” Cahill lamented. “Nobody wants it, but if you want to keep the lights on it is hard to avoid.”

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    Italy signs clutch of deals with Algeria in bid to boost gas supply

    Business Daily

    Germany takes step towards gas rationing as supplies dwindle

    Business Daily

    Global gas supplies shaken by dual crises

    L'Humanité

    Jour du dépassement : comment faire reculer cette date fatidique

    Actu

    Ce jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en un an, selon les calculs du Global Footprint Network. L’ONG américaine et le WWF pointent du doigt un système agricole et alimentaire insoutenable.

    Anaëlle Hédouin

    Selon l’ONG Global Footprint Network, nous atteignons ce jeudi 28 juillet le « jour du dépassement », date où l’humanité a épuisé l’ensemble des ressources biologiques que la Terre peut générer en un an. Depuis les années 1970, cette date grignote toujours plus de jours – à l’exception d’années de crise comme 2020. En 2021, ce jour intervenait le 29 juillet, soit un jour plus tard.

    En 2002, il y a vingt ans, il tombait deux mois plus tard. Laetitia Mailhes, porte-parole du Global Footprint Network, explique : « Nous consommons autant que 1,75 planète. On produit plus de CO2 que ce que les forêts et les océans ne peuvent absorber. On prélève plus de poissons que ce que le système aquatique peut régénérer, et on déforeste plus qu’on plante. » Nous entamons alors jusqu’à la fin de l’année les ressources du capital naturel de la planète.

    La surconsommation mise en cause

    Pour effectuer ce calcul, l’ONG américaine a croisé les données de la biocapacité de la Terre (capacité physique des espaces à régénérer les ressources) avec l’empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire les ressources consommées et absorber les déchets).

    Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

    Estimée à l’aide de 15 000 données par pays, l’empreinte écologique est composée de six catégories : la culture, le pâturage, la forêt, la pêche, le bâti et l’empreinte carbone. Représentant 60 % de l’empreinte écologique, cette dernière catégorie « doit absolument être éliminée d’ici à 2050 », affirme Laetitia Mailhes en s’appuyant sur le rapport du Giec. À la seconde place de cette empreinte écologique se trouve la culture. Selon les chiffres de l’ONG, 55 % de la biocapacité sont utilisés pour nous nourrir.

     La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim. »

    Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF

    Pour Pierre Cannet, directeur du plaidoyer et des campagnes WWF, ce « jour du dépassement » est l’occasion d’ouvrir les yeux sur une cause majeure de ce déficit : un système agricole et alimentaire non soutenable. Si l’agriculture est fortement impactée par les phénomènes climatiques extrêmes de ces derniers mois (sécheresses, canicules et feux), son modèle est pointé du doigt comme l’un des principaux responsables de ces conséquences. Selon l’ONG, l’agriculture représente 80 % de la déforestation du monde, un quart des gaz à effet de serre mondiaux, et 70 % de la perte de biodiversité terrestre.

    Ce système alimentaire se base également sur un modèle de surconsommation où la viande tient une place jugée disproportionnée : 63 % des terres arables de l’Union européenne sont utilisées pour la production animale. Plus encore, Pierre Cannet s’indigne des disparités de ce modèle : « Notre système alimentaire a perdu la tête. La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim et 2 milliards d’autres sont en surpoids. »

    Privilégier l’agroécologie

    Pierre Cannet envisage trois transformations à enclencher, et la première passe par nos assiettes : « Modifier les régimes alimentaires en réduisant la consommation de protéines animales. » La campagne « Stop aux meathos » (condensé de « meat », « viande » en anglais, et mythos) lancée par le WWF s’occupe de déconstruire les préjugés de la « culture des viandards », poussant à surconsommer de la viande.

    La seconde priorité du WWF est de « stopper la conversion des espaces naturels ». L’Union européenne étant le deuxième plus grand importateur de produits agricoles associés à la déforestation tropicale, le WWF exige des pouvoirs publics d’éliminer des rayons les produits concernés. Enfin, il faudrait « transformer les modes de production » vers l’agroécologie, en abandonnant le modèle d’élevage industriel au profit d’un modèle s’appuyant sur le pâturage et la diversification des cultures.

     On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF

    « Si chaque année on fait reculer de dix jours la date du dépassement, on serait capable d’éliminer le déficit écologique avant 2050 », indique Laetitia Mailhes, optimiste. Réduire la consommation de viande de moitié permettrait déjà de reculer la date de dix-sept jours, et réduire le gaspillage de moitié ferait gagner treize jours.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Mais, pour Pierre Cannet, le travail commence déjà par la France, car si toute l’humanité vivait comme les Français, le jour du dépassement aurait été atteint le 5 mai. L’objectif pour l’ONG est de faire reculer cette date au 30 mai d’ici la fin du quinquennat. Le directeur du plaidoyer et des campagnes WWF rassure : « On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. »

    Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

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    environnementressources naturellesConsommationagriculture
    Известия (RUS)

    Специалисты объяснили опасность наводнивших Москву испанских слизней

    Ученые назвали особенность, которая делает испанских слизней опасными для человека. Эти крупные моллюски в последнее время в большом количестве наблюдаются в Москве и Московской области. Сами по себе слизни не ядовиты, но всеядны.

    Пробуждение кровопийц: в регионах активизировались клещи Как уберечь себя и своих питомцев от возможных заболеваний

    «Они ползают по разной падали, поэтому могут за счет липкости своего тела быть механическими переносчиками различных бактерий, вирусов, яиц и различных паразитов», — рассказал «Известиям» научный сотрудник кафедры общей экологии и гидробиологии биологического факультета МГУ Вадим Марьинский.

    В частности, они могут быть переносчиком инфекций, которые вызывают менингит. Так, в США у жителей Флориды недавно была зафиксирована вспышка менингита, вызванного гельминтами — червями-паразитами, промежуточным хозяином которых являются слизни и улитки, отметила врач-инфекционист телемедицинского сервиса «Доктис» Елизавета Темник.

    «Испанские слизни, которые сейчас встречаются на территории России, могут выступать промежуточным хозяином того же гельминта, что и в США, — считает она. — Заражение может произойти из-за недостаточно хорошо промытых овощей, фруктов и ягод, которые соприкасались с вредителем».

    В качестве меры профилактики следует более тщательно мыть фрукты и овощи с грядок, а особое внимание уделять зелени, например, листьям салата, предупредила инфекционист. Если же взяли моллюска в руки, надо тщательно помыть и их.

    «У кожи на руках, может, не будет раздражения, а вот если вы слизня взяли, а потом почесали глаз, — можете в полной мере оценить раздражающее действие слизи», — подчеркнул биолог Михаил Воробьев.

    Родина этих моллюсков — Пиренеи, однако с годами они освоили Центральную и часть Северной Европы. Слизни быстро распространяются благодаря тому, что ни птицы, ни ежи их не едят из-за раздражающего действия слизи, рассказал Михаил Воробьев.

    В Россию слизни попадают с партиями европейских овощей и фруктов.

    Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:

    Улитка на газоне: чем опасны гигантские слизни, наводнившие Москву

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    France24 - World

    Mali junta criticises Macron's 'neocolonial and patronising' attitude

    Issued on: 01/08/2022 - 16:21

    NEWS WIRES

    Mali's army-led government on Sunday urged French President Emmanuel Macron to abandon his "neocolonial and patronising" attitude as relations break down further between Paris and Bamako. 

    France is reconfiguring its posture in the Sahel after falling out with the military junta in Mali, the epicentre of a bloody 10-year-old jihadist campaign in the region.

    Mali underwent coups in August 2020 and May 2021, creating a political crisis that coincides with an ongoing security crisis.

    France first intervened in Mali in 2013 to combat a jihadist insurgency that emerged one year prior but earlier this year, Paris said it would withdraw its forces.

    "The transitional government demands President Macron permanently abandon his neocolonial, paternalistic and patronising posture to understand that no one can love Mali better than Malians," spokesman Colonel Abdoulaye Maiga said on public television.

    Maiga was responding on behalf of the junta after Macron's remarks during a three-day visit to Benin, Cameroon and Guinea-Bissau last week.

    Referring to the current situation in Mali, Macron said West African nations had the responsibility to work to ensure the Malian people can "express the sovereignty of the people" and "build a framework of stability" to allow the "effective fight against terrorist groups".

    Macron also referred to a suspected deal between the Malian regime and Russian private security firm Wagner that was a crucial factor pushing Paris to withdraw its 2,400 troops.

    Bamako denies any deployment by the controversial Wagner group.

    During his visit to Benin on Wednesday, Macron branded Russia "one of the last imperial colonial powers" for its invasion of Ukraine.

    Mali has since 2012 been rocked by an insurgency by groups linked to Al-Qaeda and the so-called Islamic State group.

    Violence that began in the north has spread to the centre and neighbouring Burkina Faso and Niger.

    (AFP)

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    Macron wants a 'rethink' of French military strategy in Africa amid Mali withdrawal

    OPERATION BARKHANE

    With French troops poised to withdraw, Mali will have free rein to negotiate with jihadists

    Mali PM accuses France of seeking country's partition

    L'Humanité

    Dépassement

    Éditorial

    Christophe Deroubaix

    À partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat ­public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.

    Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.

    Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.

    La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.

    Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.

    À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».

    Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.

    Réchauffement climatiqueEditorial
    France24 - World

    Thousands ordered to evacuate as California’s largest 2022 fire destroys homes

    Issued on: 01/08/2022 - 13:09Modified: 01/08/2022 - 13:13

    FRANCE 24 Follow Shirli SITBON

    Firefighters in northern California were battling Monday to gain control over the state's largest wildfire this year, which has claimed at least two lives after exploding in size over the weekend and forcing thousands to evacuate their homes.

    Whipped up by strong winds and lightning storms, the McKinney Fire ripped through the state's dry terrain Sunday to spread over some 52,500 acres of Klamath National Forest near the town of Yreka -- and was zero-percent contained as of Sunday night, according to CalFire.

    California Governor Gavin Newsom declared a state of emergency Saturday, saying the fire had "destroyed homes" and "threatened critical infrastructure" after breaking out on Friday.

    The fire was "intensified and spread by dry fuels, extreme drought conditions, high temperatures, winds and lightning storms", Newsom said in a statement.

    According to the Siskiyou County Sheriff's Office, firefighters on Sunday found two people dead inside a burned-out car on the driveway of a home in the community of Klamath River – in the fire's path.

    Speaking on ABC News, Sheriff Jeremiah LaRue said firefighters suspected the pair were caught in the fast-moving fire as they tried to flee.

    More than 2,000 residents of rural neighbourhoods in the area were under evacuation orders, according to the California Office of Emergency Services, mostly in Siskiyou County.

    Footage from Pilot Witham this morning above the #McKinneyFire that has grown to nearly 30,000 acres as of 11:45am today, burning on the Klamath National Forest just West of #Yreka. pic.twitter.com/R0sBRspvTZ

    July 30, 2022

    Yreka resident Larry Castle told the Sacramento Bee newspaper that he and his wife had packed up a few possessions and their three dogs to leave the area for the night, as other fires in recent years had taught them the situation could turn "very, very serious".

    Nearly 650 people were working to douse the blaze as of Sunday, the National Wildfire Coordinating Group said.

    Firefighting forces were sent from nearby Oregon to help containment efforts, the Oregon state fire marshall said, as the Klamath National Forest also deals with the Kelsey Creek Fire.

    CalFire said the cause of the fire was still "under investigation".

    The US Forest Service (USFS) said "a heavy smoke inversion" had helped to limit the growth of the fire on Sunday, but also meant that firefighters' aircraft were also "mostly grounded".

    Fire crews were working above Fort Jones and west of Yreka "to cut off the fire's progress", the USFS said.

    The record-breaking blaze sparked just days after the year's previous largest fire raged in central California.

    The Oak Fire near Yosemite National Park broke out in mid-July and spread rapidly, destroying 41 buildings and forcing thousands to evacuate.

    California, which is facing a punishing drought, still has months of fire season ahead of it.

    In recent years, California and other parts of the western United States have been ravaged by huge and fast-moving wildfires, driven by a warming climate.

    (FRANCE 24 with AFP)

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    Thousands fight wildfires threatening California's sequoias

    California wildfire: Crews make progress against fire near Yosemite

    'We've all lost everything': Volunteers help victims of California's Dixie Fire

    France24 - World

    Young people in India persevere on 1,000-kilometre march to demand government jobs

    Issued on: 29/07/2022 - 13:19Modified: 01/08/2022 - 10:59

    Thaïs Chaigne

    After walking for more than 60 days and 900 kilometres, 200 young Indians are now at the gates of the capital, New Delhi. Their goal: a government contract in a branch of India's paramilitary forces. Those marching say they passed the competitive exam to join the paramilitary four years earlier, but were never appointed to a position. 

    As of August 1, 200 young paramilitary hopefuls in India have been marching for 62 days. They set off from Nagpur, in central India, on June 1 and have already managed to cover more than 900 kilometres. They are headed to New Delhi to state their case to Minister of Home Affairs Amit Shah. 

    For Indian youth plagued by high unemployment rates, competitive examinations for public sector positions represent real opportunities for job security and a stable income. In 2022, anger erupted after the government introduced reforms to some public sector exams. Prime Minister Narendra Modi's government has been accused of trying to reduce opportunities in the civil service.

    In late June, the government introduced a new recruitment process for the armed forces, known as "Agnipath", to save money and make the sector more flexible. The move triggered violent demonstrations around India. 

    The Agnipath reform sets aside some positions in the paramilitary forces – like in the police or border security – for people who go through the recruitment scheme and serve several years in the military. 

    The students and young people marching from Nagpur, who say they are still waiting for their letters of appointment to the paramilitary, have strongly criticised the reform. 

    >> Read more on The Observers: Youth in India protest army recruitment scheme and ‘economic distress’

    'We are all still waiting for our letters of appointment so we can finally put on our uniforms and serve our country'

    Among them is Kajal, a 24-year-old from West Bengal. Like her fellow marchers, she passed the SSC GD civil service exam in 2018. Those who pass the exam can apply for certain positions in the Indian army and navy or join the border police. 

    We came from all over India. We had all passed the written, physical and medical examinations. Out of 60,120 posts, they had issued appointment letters to 55,000 candidates and the remaining 4,800 seats remain vacant. We are all still waiting for our letters of appointment so we can finally put on our uniforms and serve our country.

    We had protested in Delhi for one year, some of us have never returned home after that. 

    After protesting in New Delhi in January 2021, we demonstrated in Nagpur, where we went on a 72-day hunger strike. Since we still didn't get what we asked for, we decided to walk from Nagpur to New Delhi (1,000 km) to show our determination, but also to raise awareness in the Indian public about our situation.

    The students have been sharing their journey on Twitter with the hashtag #SSC_GD_2018, the name of the exam they took. They wear shirts with the name of the exam and proudly wave Indian flags. 

     

    39 वे दिन हम पोहचे है धौलपुर राजस्थान में आज फिर से हम पुरे भारत देश को ऐ निवेदन करते है की भारत देश की सुरक्षा का मुद्दा कोई जाती या कोई पार्टी का नहीं तो आहिये साथ मिलकर इस लड़ाई को आगे बढ़ाते..@hrishirajanand_ @raksha_s27@Socialist_arun#SSCGD18_नागपुर_से_दिल्ली_मार्च pic.twitter.com/mpBoK4iquK

    July 9, 2022

    ये इसी देश के युवा हैं जो लगातार 54 दिन से 'पैदल' चल रहे, हाथों में तिरंगा लिए 🇮🇳इनपर फूलों की बारिश नहीं हो रही, क्योंकि नौकरी मांग रहे हैं.नागपुर ---------1068 किमी.----------- दिल्ली pic.twitter.com/RmLWwc5kor

    July 24, 2022

    'We were supported by some farmers' and workers' organisations and locals'

    On social media and on the road, they have met up with many supporters of their cause. Pradeep, a 26-year-old from Madhya Pradesh, explains:

    When we set off from Nagpur, we didn't know what we were going to eat or drink to survive. But as we went along, we were supported by some farmers' and workers' organisations and locals. They helped us with food and water. It's partly thanks to them that we were able to make it so close to New Delhi.

    Along the way, monasteries, temples and theatres also opened their doors to the marchers, providing food and a place to rest. Police stations and municipalities also offered help on the journey.

    #SSCGD2018 पैदल मार्च के 44वें दिन आगरा तक सफ़र रहेगा. हमारी आवाज़ बुलंद करें,मीडिया कवरेज भी दिलाए 🙏@ajitanjum @vinodkapri @raksha_s27 @sheshnojha @journo_jitendra @ABPNews @News18India @sardesairajdeep @BDUTT @brajeshabpnews #SSCGD18_नागपुर_से_दिल्ली_पैदल_मार्च pic.twitter.com/WNIevJzzA2

    July 14, 2022

    सवाल मत पूछो आवाज़ मत उठाओ शांतिपूर्ण प्रदर्शन मत करोनए भारत में हक मांगने पर होगी गिरफ़्तारीयुवाओं को बेरोज़गार बना कर, करोड़ों परिवारों की आस तोड़ कर, देश का भविष्य उजाड़ रही है ये तानाशाह सरकार। pic.twitter.com/7QKk8XnlMi

    July 17, 2022

    'We have lost our mind, body and soul'

    The group averages 30 kilometres per day, sometimes in heat approaching 40 degrees Celsius, as Kajal explains: 

    We have marched two or three consecutive days. Sometimes we don't get water to drink, some days we beg for drops of water. We are totally harassed and mentally disturbed, we have lost our mind, body and soul. 

    There are problems with hygiene and food to eat. We eat whatever we can get. Sometimes we don't get a single piece of food for a while. There are more problems for females, like periods. 

    On the way, several people in the group suffered from dehydration, fatigue or injuries. Some people were hospitalised, according to posts shared by members of the march.

    पैदल मार्च के 41 वे दिन में हमारी एक बहना को हॉस्पिटल लेकर जाना पड़ा फिर भी हम लोग पीछे नहीं हटेंगे हम अपनी वर्दी लेकर ही जाएंगे.@sheshnojha @raksha_s27 @hrishirajanand_ @UtkarshSingh_ @alishan_jafri @askrajeshsahu @Samriddhi0809 #SSCGD18_नागपुर_से_दिल्ली_पैदल_मार्च pic.twitter.com/p7HU32Uelu

    July 11, 2022

    आज का भी सफर पूरा हुँवा है 31 km का..कल हम निकलेंगे 5 am को छिंदवाड़ा के लिये..पैर में छाले तो है लेकिन जुजुन तो देश सेवा करने का है..@nitin_gadkari @BalubhauOffice @Alok_SharmaBJP @PMOIndia @HMOIndia @RoshanLalBittu#Sscgd18Nagpurअनशन_Joining_Do pic.twitter.com/zn2hyMF1hZ

    June 3, 2022

    'We are also doing all this for our parents'

    Our Observer and several of her colleagues with whom we spoke mentioned the importance of the march not only for themselves, but for their parents, who are in precarious economic situations. 

    At the same time, we also want to fulfil our parents' needs. If we are able to join the paramilitary forces, our living standard will also improve.  Our economic condition will improve considerably and we will be able to support our parents. 

    Kajal explained that a waiver was offered to some people who are outside of the age range of the examination (18 to 23), allowing them to reapply in 2022 or 2023. But the proposal hasn't benefitted any of the students marching. 

    On August 1, the group was less than 100 kilometres from New Delhi. Once they reach the capital, they hope to secure a meeting with Shah, the home affairs minister. 

    Our only demand from day one is that we want to fill those 4,800 vacant posts. The candidates in this march should be given priority. We only want to die for our nation, our country, our flag, our people. If we are not able to join the paramilitary forces, then there will be no meaning to our life. 

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    Известия (RUS)

    Китай решил остановить поставки песка на Тайвань с 3 августа

    Китай остановил поставки природного песка на Тайвань. Об этом сообщает 3 августа министерство коммерции КНР.

    С видом на остров: США пытаются вывести Китай из себя Нэнси Пелоси планирует официальный визит на Тайвань назло Пекину

    «Согласно соответствующим нормативным актам, принято решение о временном прекращении экспорта природного песка на Тайвань. Соответствующая мера вступает в силу с 3 августа», — говорится в документе.

    Накануне, во вторник, на Тайвань прибыла с визитом спикер палаты представителей США Нэнси Пелоси. По прибытии она официально назвала свой визит на Тайвань «свидетельством приверженности США поддержке тайваньской демократии».

    Между тем МИД Китая выразил протест послу США Николасу Бернсу. Ведомство в очередной раз призвало США прекратить вмешиваться во внутренние дела КНР и потворствовать силам, выступающим за независимость Тайваня.

    Кроме того, официальный представитель министерства обороны Китайской Народной Республики (КНР) У Цянь сообщил, что Народно-освободительная армия Китая (НОАК) находится в состоянии боевой готовности. В качестве контрмер она проведет ряд военных мероприятий с 4 по 7 августа..

    Так, во вторник уже как минимум 21 военный самолет НОАК вошел в опознавательную зону противовоздушной обороны Тайваня. Минобороны Тайваня, в свою очередь, осудило предстоящие учения Китая около острова и назвало их целью «психологическое запугивание граждан».

    Как отметил бывший советник министра обороны, полковник Дуглас Макгрегор, политика США в отношении Тайваня опасна и безрассудна. Он уточнил, что в 1930-х годах императорская Япония использовала Тайвань в качестве плацдарма для вторжения в Китай, сейчас КНР может посчитать, что Вашингтон милитаризирует остров.

    Координатор по стратегическим коммуникациям в Совете национальной безопасности Белого дома Джон Кирби, в свою очередь, отметил, что американская сторона ожидает со стороны Китая ответную реакцию на визит спикера палаты представителей на Тайвань в долгосрочной перспективе. США намерены свободно действовать в западной части Тихого океана, добавил он.

    Официальные отношения между правительством КНР и его островной провинцией прервались в 1949 году, когда проигравшие в гражданской войне с Коммунистической партией Китая силы Гоминьдана во главе с Чан Кайши перебрались на Тайвань. Контакты между островом и материковым Китаем возобновились в конце 1980-х годов. США открыто поддерживают власти Тайваня.

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    L'Humanité

    Hallucinations collectives : je vois, donc tu suis

    Actu

    La science face au paranormal #3  Ces expériences sensorielles communes n’existent pas, et pourtant les récits de ceux qui les rapportent sont sincères, estime la science. Un mystère qu’elle explique par une mécanique sociale bien connue : la contagion des idées.

    Marie-Noëlle Bertrand

    On imagine à quel point la tension devait être puissante, ce 22 août 1914, lorsque les garnisons britanniques ont engagé leur premier combat. Déclarée peu avant, la guerre n’avait été jusqu’à présent, pour elles, qu’une perspective. Mais sur les terres belges de Mons, la bataille allait être réelle. La cause, pour ces soldats, était présumée laborieuse, pour ne pas dire perdue. Face à eux, les troupes allemandes étaient bien plus nombreuses. Après deux jours d’affrontements, pourtant, les premières ont mis les secondes en déroute. C’est une force spirituelle qui aurait permis ce miracle, les témoins sont nombreux à jurer de ce qu’ils ont vu dans le ciel : tout au long du combat, saint Georges, épaulé d’archers médiévaux, aurait accompagné les Anglais, guidant leurs pas vers la victoire. Ainsi en va-t-il de l’histoire dite des « Anges de Mons ».

    Légende ficelée de toutes pièces ou chronique rapportée par des observateurs, rien n’est encore tranché à son sujet. Le récit n’en figure pas moins au nombre de ceux rapportant des cas emblématiques d’hallucination collective. Il en existe d’autres, dont la sincérité des narrateurs n’a de pendant que l’incrédulité de ceux qui en doutent. Fictions ou expériences vécues ? La vérité, estime la science, est sans doute à mi-chemin.

    Car l’hallucination, médicalement parlant et à l’échelle d’un individu, n’a rien d’une chimère, et il ne souffre aucun doute que ceux qui en témoignent ont vu ou entendu ce qu’ils disent avoir vu ou entendu. « En neurologie, on appelle hallucination une expérience sensorielle qui survient en l’absence de toute stimulation externe à l’organe sollicité », explique Hélène Loevenbruck, directrice de recherche au CNRS, responsable de l’équipe langage du Laboratoire de psychologie et neurocognition de l’université Grenoble-Alpes et auteur du Mystère des voix intérieures (1). Ce peut être l’œil ou l’oreille, peu importe : « Pour que ce soit une vraie hallucination, seuls deux critères s’imposent. Il faut que l’expérience paraisse réelle ; il faut aussi que celui qui la vit soit incapable de la contrôler, qu’il s’agisse de l’initier ou d’y mettre fin. »

    Stimulé par un effet d’optique, le cerveau génère cette croyance

    Elle se distingue, en ce sens, d’autres phénomènes relevant de l’imagerie mentale. « Si je vous dis d’imaginer un arbre, un chien aboyer, l’acidité du citron ou le sable s’écouler entre vos doigts, vous pouvez le voir, l’entendre, la goûter ou le sentir. Mais vous contrôlez cette pensée », illustre la neurologue. De même, certains dispositifs peuvent créer l’illusion, par exemple, que des cercles tournent, bien que parfaitement immobiles. Stimulé par un effet d’optique, le cerveau génère cette croyance. « Mais on sait qu’elle est fausse. » À l’inverse, et à l’instar d’un rêve, l’hallucination, elle, nous impose tant sa vérité que son tempo.

    Les maladies psychiatriques ou neurodégénératives telles que la schizophrénie, les troubles bipolaires ou la maladie de Parkinson sont propices à sa survenue. Certaines drogues favorisent également ce type de manifestation – le LSD est fameux à ce titre. En court-circuitant « notre système de prédiction sensorielle, qui permet à notre corps d’anticiper nos actions, cela provoque un déraillement de la sensation d’être l’auteur de nos propres gestes », décrypte Hélène Loevenbruck. Reste enfin des cas plus abscons d’hallucination chez des personnes cliniquement saines et vierges de toute substance. « On estime que 10 % de la population connaît, à un moment ou à un autre, une expérience hallucinatoire sans que l’on sache dire pourquoi », note la neurologue. Chez certains, même, la chose serait fréquente et pourrait expliquer que des individus, en toute bonne foi et à force d’entendre des voix, se pensent médium.

    Voilà pour l’hallucination, donc. Mais qu’en est-il lorsqu’elle devient collective ? Là, les interprétations se corsent. « On peut imaginer que certains groupes religieux parviennent à générer un état de conscience collectif modifié, lui-même produit par des danses ou des chants très rythmés », note Hélène Loevenbruck.  Cette transe hypnotique serait à même d’induire des images et sensations communes. Chez les Lébous et les Wolofs du Sénégal, rapporte le site Internet le Guichet du savoir (2), « des possessions surviennent ainsi au cours de cérémonies collectives, rythmées par les tambours qui jouent le “chant” propre aux grands “tuur” (produit de l’alliance entre l’esprit, possesseur de la Terre, et l’ancêtre fondateur) ». Mais ce cas de figure est l’unique hypothèse qui résiste peu ou prou à cet autre constat, bien plus prosaïque : l’hallucination collective n’existe pas.

    Et pourtant, des récits fort précis en rapportent. Le Guichet du savoir, toujours, tire celui-ci de l’ouvrage  Ethno-psychiatrie, du psychiatre canadien Henri Ellenberger, publié en 2017 (3) : « Ce soir-là, le soleil resplendissait ; l’air échauffé vibrait à l’horizon. C’est précisément de ce côté-là que les courants marins charriaient une masse de grands arbres (et non seulement “quelques branches”), arrachés sans doute aux forêts de la côte par l’ouragan. Le matelot de vigie apercevant sous un éclairage intense des objets dont il ne distinguait pas la nature, cria : “Navire désemparé en vue !”, et ce fut le point de départ de l’hallucination collective. Les matelots, les officiers, l’amiral lui-même crurent voir le navire en détresse et des embarcations chargées d’hommes…. »

    Si hallucination il y a, elle ne peut être commune à toutes ces personnes

    Affabulation de groupe ? Pas vraiment, estime l’anthropologue Dan Sperber, chercheur à l’Institut Jean-Nicod et coauteur de  l’Énigme de la raison (4). Certes, « il ne s’agit pas d’hallucination collective au sens clinique du terme », explique-t-il, dans la mesure où, si hallucination il y a, elle ne peut être commune à toutes ces personnes. Il ne s’agit pas pour autant d’une imposture. Il s’agit plutôt de ce que Dan Sperber appelle la « contagion des idées », phénomène social qu’il a longuement étudié et qui peut prendre bien des formes, du lent cheminement des idées scientifiques à la propagation rapide des rumeurs. Dans de telles contagions, tout le monde ne joue pas le même rôle.

    « Prenez une dizaine de personnes et mettez-en une à l’écart, illustre l’anthropologue.  Aux neuf autres, montrez deux lignes parallèles de taille égale mais demandez-leur à toutes d’affirmer que celle de droite est légèrement plus longue. Faites-les témoigner une à une auprès du 10 e individu : celui-ci, quoi qu’il ait pu penser initialement, se rangera la plupart du temps à l’avis global, et finira par affirmer que le segment de droite est plus long que celui de gauche. » Jugement biaisé par l’opinion générale, avis construit sous la pression sociale ou doute de sa propre perception ? Un peu de tout ça, sans doute. 

    Cette célèbre expérience du psychologue Solomon Asch, dans les années 1950, aide à comprendre la capacité du groupe à fabriquer une histoire à laquelle tout le monde semble adhérer. Les témoignages d’hallucination collective empruntent bien souvent le même chemin, conclut Dan Sperber : « L’histoire démarre avec un premier témoin vraiment convaincu, suivi d’un autre qui l’est moins, suivi d’un autre qui ne veut pas se singulariser, l’ensemble finissant par créer récit commun. »

    Ainsi en va-t-il peut-être de l’histoire de Marie Magontier. En 1889, cette fillette de 11 ans aurait aperçu la Vierge entourée de lumière céleste dans un lieu désert de Dordogne. Elle en a parlé et, très vite, une deuxième fillette, Marguerite Carreau, a dit avoir assisté au même phénomène, et enfin une troisième, Marie Gouvat…

    Dans ce cas comme dans tous les autres, le contexte s’avère déterminant. « Il faut une disposition favorable pour croire voir », reprend l’anthropologue. Quel que soit le personnage invoqué – historique ou mystique –, il appartient toujours au savoir culturel local : Mahomet n’allait pas apparaître à Marie Margontier, ni Vishnu aux pèlerins de La Mecque. Les chances sont aussi faibles que l’on aperçoive la Vierge à la Fête de l’Huma…

    La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitésciences
    France24 - World

    New wildfires rage in France and Portugal as temperatures spike again

    Issued on: 01/08/2022 - 06:17

    NEWS WIRES

    Portugal and France battled new wildfires over the weekend as temperatures were expected to spike further, with Portugal preparing for temperatures of more than 40°C (104°F) in the early part of the week.

    Portugal and France on Sunday battled major forest fires as temperatures rose sharply this weekend.

    In Portugal, a blaze broke out in the Mafra area, north of Lisbon, while in France at least four firefighters were seriously injured and motorways were closed.

    Around 400 firefighters were drafted in to fight the blaze around 40 kilometres (25 miles) north of Lisbon.

    Residents tried to slow the advance of the flames by hosing their gardens, as the flames also swept through neighbouring forests, according to television images.

    A retirement home housing 30 people was evacuated as a precautionary measure, Commander Paulo Santos of the Civil Protection Authority told Renascenca radio.

    Elsewhere, other major outbreaks raged in northern and central Portugal, requiring over 1,000 firefighters.

    In central Ourem, a river beach was also evacuated as a precaution, while two people suffered smoke inhalation, according to an emergency official quoted by the Lusa agency.

    Parts of northern and central Portugal were placed on alert this weekend in the face of “steep temperature rises” to more than 40 degrees Celsius, (104 degrees Fahrenheit) expected to last until at least Tuesday, according to the meteorological institute.

    Experts blame climate change for the soaring temperatures—and warn that worse is yet to come.

    Portugal, which remains traumatised by the deadly fires of 2017 which killed more than 100 people, was also hit in early July by a series of fires fanned by scorching temperatures.

    Since the beginning of the year, more than 58,000 hectares (143,000 acres) have gone up in smoke, according to the latest, still provisional, data from the Institute for the Conservation of Nature and Forests (ICNF).

    New fires, meanwhile, broke out in southeastern France on Sunday, with 350 hectares burned in Gard where a firefighter was seriously injured, and 35 hectares near Marseille hit, causing the partial closures of motorways.

    “Four firefighters are injured,” announced Interior Minister Gerald Darmanin in a tweet about the fire which broke out around 3:00 pm in a pine forest in the town of Aubais, south of Nimes.

    One of them was “seriously injured” and had to be evacuated by helicopter to the Montpellier hospital centre for burns to the hands and face.

    The others were more slightly injured following a reversal of the flames by the wind which partly destroyed their vehicle, Eric Agrinier, who coordinated the operations, told AFP.

    (AFP)

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    ‘We’ve lost everything’: Tourists evacuated in France’s Gironde as wildfires rage

    CLIMATE CHANGE

    As France battles wildfires, experts call for a rethink of forest management

    Record high temperatures registered around France as fires rage in southwest

    Известия (RUS)

    Россияне в три раза увеличили траты на аренду электросамокатов

    В июне 2022 года владельцы карт Почта Банка втрое чаще оплачивали аренду электросамокатов и потратили на услугу в три раза больше средств, чем за аналогичный период прошлого года, сообщили «Известиям» в финансовом учреждении. Расходы клиентов банка по этой статье составили 2 млн рублей против 643 тыс. год назад.

    Не пеший ход: на 40% выросло число прокатных электросамокатов в Москве Почему законодательство не успевает за активным развитием популярных средств передвижения

    Рост трат на аренду электросамокатов в июне этого года зафиксировали и в Московском кредитном банке. Правда, не такой значительный: по сравнению с июнем 2021 года он составил 27%.

    Среди регионов, где чаще всего брали в аренду электросамокаты, — Москва и Московская область, Санкт-Петербург, Екатеринбург, Казань и Ессентуки.

    Поездка на арендованном электросамокате длится в среднем 15–20 минут. Горожане чаще используют их для коротких поездок по делам, чем для развлекательных прогулок, следует из данных крупных игроков рынка.

    Доля поездок, в которых самокат используется как транспортное средство, выросла с 65–70% в 2021 году до 77–80% в 2022 году. При этом доля прогулочных поездок снизилась, сообщили «Известиям» в компании Whoosh, которая владеет 85 тыс. электросамокатов.

    «Мы наблюдаем, что в первом полугодии 2022 года по сравнению с первым полугодием 2021 года средняя продолжительность поездки сократилась: сейчас она составляет около 15–20 минут. Преимущественно это связано с тем, что люди стали значительно чаще использовать самокат именно как транспорт. Жители городов пересаживаются на электросамокаты для решения рутинных задач: поехать по делам, до работы или домой — мы видим это на картах микромобильности, которые создаются на основе данных, полученных с каждого самоката», — рассказали в компании.

    Подробности читайте в эксклюзивном материале «Известий»:

    Средства и передвижение: россияне стали тратить на аренду самокатов втрое больше

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    Известия (RUS)

    Синоптики рассказали о погоде в Москве 3 августа

    Облачная погода с прояснениями, преимущественно без осадков, ожидается в столице в среду, 3 августа. Об этом сообщается на сайте Гидрометцентра.

    Согласно прогнозу синоптиков, днем в Москве воздух прогреется до +27…+29 градусов, ночью столбики термометров опустятся до +15...+17 градусов.

    Ветер будет иметь восточное направление и скорость 5–10 м/с.

    Атмосферное давление составит 751 мм ртутного столба.

    1 августа ведущий метеоролог Гидрометцентра России Марина Макарова заявила, что в столицу вернется жара. Так, в пятницу и субботу воздух прогреется до 33 градусов.

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    France24 - Monde

    Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten, une gagnante "venue d'une autre planète"

    Publié le : 31/07/2022 - 18:19

    Romain HOUEIX Suivre

    Sans concurrence en montagne, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten a aisément remporté la première édition du Tour de France Femmes de l'ère professionnelle. Une énième victoire dans la longue carrière de la coureuse de 39 ans de la Movistar. Portrait.

    Il y a le peloton, les prétendantes au classement général et, loin devant, Annemiek van Vleuten (Movistar). Impériale sur les deux étapes de montagne, la Néerlandaise a remporté la première édition du Tour de France Femmes de l'ère professionnelle.

    Une première édition qui aura été marquée – est-ce bien étonnant ? – du sceau des Pays-Bas. Les ressortissantes néerlandaises ont fait une razzia sur les maillots distinctifs : le jaune pour Annemiek van Vleuten (Movistar), le maillot à pois pour Demi Vollering (SDWork), le vert pour Marianne Vos (Jumbo-Visma) et le blanc pour Shirin Van Anrooij (Trek-Segafredo). Elles ont également accaparé les victoires d'étapes : six sur huit. Seules la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig et la Suisse Marlen Reusser ont réussi à en remporter une. Les Néerlandaises ont porté le maillot jaune du début à la fin.

    Diminuée en début de Tour

    Depuis la retraite – à seulement 31 ans – de sa grande rivale, sa compatriote Anna van der Breggen, à l'issue de la saison dernière, la championne du monde 2019 est presque sans rivale quand la route s'élève. Ses adversaires ne semblent pouvoir la suivre qu'occasionnellement et toujours qu'un temps, à l'image de Demi Vollering sur l'étape du Markstein. Une étape que la gagnante du Tour 2022 a littéralement survolée, attaquant dans les pentes du premier col et bouclant les 60 derniers kilomètres en solitaire, rejetant la deuxième à trois minutes et la troisième à plus de cinq minutes.

    "Ça a peut-être paru facile mais je vous assure que ça ne l'était pas. Je me suis surprise moi-même", a-t-elle assuré en souriant à l'arrivée. "Cela a été une telle montagne russe. J'ai été tellement malade. Gagner comme ça, c'est incroyable. Et c'est magnifique de terminer ici en solo."

    Dans la dernière étape, elle a à nouveau écœuré ses adversaires en les lâchant au pied de la Super Planche des Belles filles pour s'offrir une victoire de prestige dans la déjà mythique ascension des Vosges, le tout en jaune.

    L'immense favorite du Tour, déjà auréolée d'une victoire au Tour d'Italie début juillet, a tout de même connu une semaine compliquée. Non pas en raison des attaques de ses adversaires mais à cause d'un mauvais virus gastro-intestinal. Incapable de boire et de s'alimenter sur sa monture, elle a envisagé d'abandonner à plusieurs reprises.

    "J'ai connu mes pires journées sur un vélo", a-t-elle notamment déclaré, sans détailler pudiquement les détails de son calvaire.

    Au vélo pour compenser les soirées étudiantes

    Native de Vleuten aux Pays-Bas, Annemiek van Vleuten raconte s'être intéressée au vélo à l'âge de huit ans, développant une passion pour le Tour de France qu'elle regardait à la télé. Si ses parents n'ont pas d'intérêt particulier pour la petite reine, elle s'imagine dans la peau des champions en parcourant chaque matin les sept kilomètres du chemin de l'école.

    Cependant, c'est d'abord le football qui a sa préférence. Mais des blessures au genou récurrentes l'éloignent définitivement du rectangle vert à l'âge de 23 ans. Elle se met alors au vélo "pour éliminer les kilos superflus des soirées étudiantes", comme elle le raconte dans un portrait produit par l'organisateur ASO à l'occasion du premier Tour de France Femmes.

    Les tests qu'elle passe à l'époque lui détectent des capacités dignes de l'équipe nationale néerlandaise. Le début d'une longue carrière professionnelle qui va la voir gagner tout ou presque. Entre autres : trois Tours d'Italie, le Tour des Flandres (2011, 2021), les Strade Bianche (2019, 2020) ou encore La Course by Le Tour (2017, 2018). Et elle est championne du monde en 2019.

    Un des rares manques dans son palmarès reste la course en ligne des Jeux olympiques. Un titre qu'elle a cru accrocher deux fois. En 2016, alors qu'elle s'envolait vers une médaille d'or, elle est victime d'une lourde chute. À Tokyo en 2021, elle lève les bras sur la ligne… Alors que la rescapée de l'échappée matinale, l'Autrichienne Anna Kiesenhofer, avait en réalité remporté l'épreuve.

    Le maillot jaune, elle avoue n'en avoir jamais rêvé jusqu'au départ du Tour : "Pour moi, au départ, le maillot jaune, c’était plutôt quelque chose qui était réservé aux garçons, donc je n’avais pas de rapport spécial avec", explique-t-elle. "Et puis j’ai vu Marianne Vos avec ", ajoute-t-elle avec un sourire.

    >> À lire aussi : Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain

    À fond sur l'entraînement

    Mais quel est son secret pour être aussi forte ? Elle vient "d'une autre planète", affirme Évita Muzic (FDJ-Suez-Futuroscope). "C’est une machine, c’est un ovni, elle vient d’une autre planète", dit également Iris Slappendel (ancienne coéquipière devenue consultante). "Je voudrais être malade comme elle", taquine Juliette Labous.

    "Cette étape était taillée pour moi, je me suis entraînée comme une folle pour ce genre d’étapes, qui me conviennent parfaitement", explique quant à elle l'intéressée.

    Chère jeune femme !Vous voulez gagner le #TDFF ?Commencez par vous entrainer et rouler comme Annemiek : 👉~ 1 200 heures 🕖par an pour 👉~ 33 000 kilomètres 🚵‍♀️en dépensant 👉~ 700 000 Kcal 🥪avec 👉~ 430 000 mètres de dénivelé positif 🌋dont une bonne partie en altitude. pic.twitter.com/FIVawHV7K3

    July 30, 2022

    Et pour cause, Annemiek van Vleuten travaille énormément à l'entraînement. Elle aime collectionner les sorties de plus de 300 kilomètres, s'entraîner avec les hommes de la Movistar. Fin 2020, elle avait publié un impressionnant bilan annuel sur le réseau social des sportifs Strava : près de 33 000 km parcourus et 175 000 mètres de dénivelé avalés. Plus que certains hommes du peloton professionnel.

    Pour son avant-dernière année, Annemiek van Vleuten avait annoncé vouloir disputer les trois Grands Tours (Italie, France et Espagne) et les remporter. Elle est désormais aux deux tiers de son objectif, qu'elle tentera de compléter au Certizit Challenge by La Vuelta en septembre..

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    La Néerlandaise Annemiek van Vleuten remporte le Tour de France Femmes

    7E ETAPE

    Tour de France : van Vleuten remporte l'étape, prend le maillot jaune et écrase la concurrence

    Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten en route vers la victoire

    BBC

    Watch: Nancy Pelosi lands in Taiwan amid China tensions

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    Nancy Pelosi has arrived in Taiwan's capital Taipei, despite repeated warnings from China over the visit.

    The US Democrat and Speaker of the House has made the trip without the backing of the White House.

    The visit has only further strained relations between Washington and Beijing, with China saying the US would "pay the price".

    After touching down in Taipei, Ms Pelosi tweeted that her delegation's visit honoured "America’s unwavering commitment to supporting Taiwan’s vibrant Democracy".

    France24 - Monde

    À La Réunion, les abeilles victimes d'un parasite

    Publié le : 02/08/2022 - 15:03

    Thierry BELMONT

    À La Réunion, les ruches sont prises d'assaut par les coléoptères. La seule stratégie mise en place pour l'instant est le brûlage, mais les acteurs de la filière apicole demandent l'arrêt de cette méthode, trop brutale selon eux.

    Toujours à La Réunion, le Tuit-tuit est un oiseau endémique à l'île. Chassé par les rats, il est en danger d'extinction. Pour le protéger, une campagne de dératisation s'organise chaque année, avec des résultats encourageants.

    Coup de projecteur sur une filière touristique originale en Martinique. Quelques 800 000 personnes découvrent chaque année l'univers des plantations de canne à sucre et des distilleries de rhums. Cela porte un nom : le "Spiritourisme". Depuis l'assouplissement des restrictions sanitaires, les visiteurs reviennent, à la grande satisfaction des producteurs locaux. Le rhum agricole, qui bénéficie de l’appellation AOC, est l’un des ambassadeurs mondiaux du tourisme martiniquais.

    Toujours en Martinique, une maison traditionnelle du début du siècle est entièrement remise à neuf par des bénévoles. Cette case créole se trouve dans un quartier de Fort-de-France et fait partie de l’histoire de l'île. Sa rénovation est initiée par une association pour la sauvegarde du patrimoine.

    Enfin, en Nouvelle-Calédonie, une vanille exceptionnelle est cultivée aux îles Loyauté. Nous avons rencontré un producteur heureux à Ouvéa. Il n'utilise aucun produit chimique et cette année, la récolte dépasse ses espérances. Une vanille rare, bio, à l’arôme unique, dont les prix flambent sur les marchés mondiaux.

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    Известия (RUS)

    Лавров прибыл с рабочим визитом в Мьянму

    Министр иностранных дел РФ Сергей Лавров прибыл с рабочим визитом в Нейпьидо — столицу Мьянмы. Об этом в среду, 3 августа, сообщает МИД России в Telegram-канале.

    Долговая Мьянма: к чему пришла страна за год военного правления И почему государству предрекают «войну всех против всех»

    Отмечается, что Сергей Лавров проведет переговоры с главой МИДа республики Вунна Маун Лвином. Также планируются встречи с руководством страны.

    Затем Лавров отправится в Камбоджу, где в Пномпене примет участие в совещании глав МИД формата Россия – АСЕАН и проведет ряд двусторонних встреч.

    Накануне сообщалось, что в ходе визита будет подписана обновленная стратегия экономического сотрудничества между Россией и Мьянмой.

    Как отметили в российском внешнеполитическом ведомстве, Мьянма заинтересована в поставках из России сжиженного природного газа и других энергоносителей, а также в расширении присутствия у себя российских нефте- и газодобывающих компаний.

    Ранее, 27 июля, Сергей Лавров прибыл из Эфиопии в Ташкент. В аэропорту его встретил исполняющий обязанности министра иностранных дел Узбекистана Владимир Норов.

    Сергей Лавров с 23 по 27 июля совершил ряд поездок в страны Африки для проведения переговоров. В частности, 23 июля он побывал в Египте, 24 июля прибыл в Конго с рабочим визитом. Кроме того, глава российского внешнеполитического ведомства посетил Уганду, где заявил о готовности РФ продавать нефть любой заинтересованной стране, и Эфиопию.

    С 5 по 6 июля Сергей Лавров также нанес визит во Вьетнам, куда он был приглашен министром иностранных дел страны Буй Тхань Шоном.

    ВКонтакте
    Valeurs Actuelles

    Incidents au Stade de France : Darmanin “a raconté des conneries”, estime un sénateur

    « Le problème majeur vient du ministre de l’Intérieur, qui a menti. Suite aux événements, il a raconté des conneries. C’est ce qui a mis le feu aux poudres. S’il avait parlé d’erreurs, en s’excusant, il n’y aurait pas eu d’affaire. » Ces propos ont été tenus par François-Noël Buffet, sénateur (LR) du Rhône et président de la commission des lois au palais du Luxembourg, lors d’une interview accordée au Progrès, dimanche 3 juillet. Il était poussé par nos confrères à livrer son analyse des incidents survenus en marge de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, le 28 mai dernier à Saint-Denis. Mais aussi à commenter les justifications de Gérald Darmanin, qui a imputé, dans un premier temps, une large partie du chaos aux supporters de Liverpool.

    Une « mauvaise organisation »

    « Au départ, le ministre de l’Intérieur avait parlé de 30 000 faux billets. Au final, seulement 2 800 faux billets ont été comptabilisés. Il avait dit aussi que c’était la faute des Anglais, qui avaient mis le bazar. Ce n’est pas vrai, en réalité », a ensuite longuement détaillé François-Noël Buffet, à l’occasion du même entretien dans les pages du quotidien régional. Avant d’étayer son point de vue : « Les Anglais n’étaient pas responsables. Ils n’y sont pour rien. C’est la mauvaise organisation qui a entraîné toutes les difficultés qui ont été rencontrées, en particulier les contrôles au stade. »

    Pour rappel, Gérald Darmanin avait été auditionné en premier – à la suite des incidents – en compagnie de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Le ministre de l’Intérieur avait affirmé que le chaos autour du stade était majoritairement imputable à l’afflux massif de « 30 000 à 40 000 » supporters des Reds munis de tickets falsifiés ou sans billet.

    « J’ai ma part de responsabilité »

    Il y a une semaine, au micro de RTL, le locataire de la place Beauvau avait en partie fait son mea culpa. « Est-ce que le Stade de France aurait pu être mieux géré ? La réponse est oui. Est-ce que j’ai une part de responsabilité ? La réponse est oui », avait concédé Gérald Darmanin. Et de poursuivre : « Je m’excuse bien volontiers [auprès de] tous ceux qui ont subi cette mauvaise gestion. »

    Comme l’indique Le Parisien de son côté, une enquête de l’UEFA, dont les conclusions sont attendues pour le mois de septembre, est en cours. D’après le dernier relevé du parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis), 80 personnes ont porté plainte pour des agressions et des vols et certains ont dénoncé le comportement des forces de l’ordre ce soir-là.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    Peeling Paint in Hong Kong Reveals Work of Newly Relevant ‘King’

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    Hong Kong Dispatch

    When he was alive, the graffiti of Tsang Tsou-choi, or the “King of Kowloon,” was considered peculiar and personal. In a radically changed city, his mostly vanished art now has a political charge.

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    By Austin Ramzy

    HONG KONG — Often shirtless in summer, smelling of sweat and ink, the aggrieved artist wrote incessantly, and everywhere: on walls, underpasses, lamp posts and traffic light control boxes.

    He covered public spaces in Hong Kong with expansive jumbles of Chinese characters that announced his unshakable belief that much of the Kowloon Peninsula rightfully belonged to his family.

    During his lifetime, the graffiti artist, Tsang Tsou-choi, was a ubiquitous figure, well-known for his eccentric campaign that struck most as a peculiar personal mission, not a political rallying cry.

    But Hong Kong has become a very different place since Mr. Tsang died in 2007, and his work — once commonly spotted, but now largely vanished from the streetscape — has taken on a new resonance in a city where much political expression has been stamped out by a sweeping campaign against dissent since 2020.

    “In his lifetime, particularly early on, people thought he was completely crazy,” said Louisa Lim, author of “Indelible City: Dispossession and Defiance in Hong Kong,” a new book that examines Mr. Tsang’s legacy. “Even at the time that he died no one was really interested in the content or the political message of his work. But actually, he was talking about these Hong Kong preoccupations long before other people were — territory, sovereignty, dispossession and loss.”

    When a decades-old work surfaced earlier this year, it started drawing a crowd to a setting that could hardly be more mundane: a concrete railway bridge, built over a roadway and adorned with little besides a registration number and a warning against graffiti.

    The bridge sits near a bird market and a sports stadium on Boundary Street, a road that marks the edge of the territory ceded by the Qing dynasty to the British in 1860 after the Second Opium War. It is covered in gray paint, some of which flaked away this spring — exactly how remains a mystery — to reveal a palimpsest of Mr. Tsang’s work from several eras of painting at one of his favorite sites.

    Lam Siu-wing, a Hong Kong artist, said he happened across the Boundary Street work while out for an evening walk in late March.

    “I thought the old Hong Kong was saying hello again,” he said.

    News of the discovery began to spread, with When In Doubt, an artist collective that Mr. Lam belongs to, describing his find as a rare treasure. The group noted that it’s one of the earliest artistic creations to prod discussion of an essential and increasingly pressing question in Hong Kong: Who does urban space belong to?

    While the legitimacy of his territorial claims is questionable, based on his reading of his own family tree, Mr. Tsang became a sort of popular sovereign in his own right; he is now widely known as the “King of Kowloon.” His death at 85 was given blanket coverage in the local media, with some newspapers covering their front pages with rarefied characters reserved for royalty.

    Despite his fame, his works were often daubed over by municipal workers tasked with keeping graffiti at bay.

    But even as his art disappeared, the questions it touched on became more relevant and wrenching, permeating the pro-democracy protests that engulfed Hong Kong in 2014 and 2019.

    And while many of those protesters were too young to have ever known a city slathered with Mr. Tsang’s work, they also covered public places with their own slogans and painted over symbols of Chinese authority in the Legislative Council and other government buildings.

    “Again and again over the years, his ideas had trickled into the lifeblood of the city through the medium of calligraphy, percolating into its veins,” Ms. Lim writes in her new book.

    The protest graffiti from 2019 has now been almost entirely erased, although “Be Water” — a Bruce Lee mantra adopted by demonstrators — and other messages can sometimes still be seen faintly on walls and walkways.

    Likewise, little remains of the thousands of works by Mr. Tsang that once plastered the city. A few, particularly items he did on paper and other more portable mediums, have sold at auction. M+, Hong Kong’s new art museum, has more than 20 works of his in its collection, including a pair of ink-painted wooden doors.

    But far more are hidden under paint on the streets of the city.

    Mr. Tsang received just a few years of formal education, and some experts have sniffed that his writing, almost all done by brush and ink he used by the gallon, was not calligraphy in the formal Chinese tradition. Still, his work was shown at the Venice Biennale in 2003, and pieces sell for as much as $100,000.

    Researchers say the style of his work, which is filled with lists of ancestors and names of places he claims, was likely inspired both by the writing primers he used as a child and the text-heavy advertisements that filled the city in the middle of the 20th century.

    Over the years, efforts to preserve Mr. Tsang’s work have been piecemeal, with some works destroyed through negligence. In 2017 a city contractor painted over a work on an electric switch box near an arts college, damaging it beyond repair. Officials have said others are too badly deteriorated to warrant protection.

    The MTR Corporation, the Hong Kong mass transit operator that owns the bridge at Boundary Street, said it is investigating how to preserve the site’s work, with Hong Kong’s government saying it was offering technical advice.

    Two other Tsang pieces — a pillar near the Star Ferry terminal at the southern end of the Kowloon Peninsula and a lamp post outside a public housing estate — were covered with clear plastic boxes more than a decade ago in response to growing public demands that they be preserved.

    Willie Chung, a collector who met Mr. Tsang in the early 1990s and spent years documenting his work, helped organize a petition to protect the art. But he laments there is no commemorative signage to tell passers-by about them. He has documented dozens of other sites as well, but is cautious about publicizing the locations, saying official preservation policy is still too inconsistent.

    “There’s still a lot of uncertainty,” he said.

    For now, he makes regular visits to check on them and add protective coatings. After days of spring rains, he traveled to a handful of sites in eastern Kowloon. At one he took out a small wire tool and removed layers of adhesive accumulated from advertisements slapped onto a lamppost that Mr. Tsang had painted years ago. His characters peeked out from under gray paint, declaring him owner of that spot.

    At another location, Mr. Chung crossed several lanes of traffic near a construction site. Bemused workers in yellow hard hats watched as he walked past thorn bushes and plastic barriers to series of pillars. He scraped off the traces of dead vines with a putty knife, then a layer of paint.

    Gradually, the characters became clearer. “Tsang,” read one. Then above it, “China.” Once, the stark characters had stretched around the pillar and others nearby. For now, they remain almost completely hidden.

    “I hope there will be a day,” Mr. Chung said, “when we can share this with everyone.”

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    France24 - Monde

    France : quels risques la troisième canicule fait-elle peser sur les centrales nucléaires ?

    Publié le : 02/08/2022 - 12:31

    Sophian AUBIN

    La France fait face à son troisième épisode caniculaire de l'été, qui a débuté lundi, dans le sud du pays. La hausse du thermomètre pèse sur la production électrique nucléaire, très dépendantes de l'eau. Une dérogation temporaire aux règles environnementales avait déjà été accordée à quatre centrales en juillet. Faut-il, dès lors, s’inquiéter d'impacts écologiques et de la sécurité nucléaire ? Analyses croisées.

    Quelques jours de répit et la France suffoque de nouveau. Balayant le sud du pays, où dix départements ont été placés par Météo France en vigilance jaune, et cinq en orange, la canicule gagne le reste de l’Hexagone depuis mardi 2 août. Outre les incendies, qui ont notamment ravagé 370 hectares de garrigues dans le Gard, les coups de chaud nuisent à la production d’énergie nucléaire française.

    Ultra-dépendantes de l’eau, les installations nucléaires doivent être refroidies en permanence pour pouvoir fonctionner en toute sécurité. Ce qui explique leur construction en bord de mer ou aux abords de fleuves ou de rivières, où elles puisent d’importantes quantités d’eau. Traitées, elles sont ensuite restituées à l’environnement, intégralement ou à plus de 90 %, selon les systèmes de refroidissement.

    Seuils 

    Mais, "dans un cas comme dans l’autre, cette précieuse ressource est prélevée à une certaine température, pour être rejetée plus chaude", explique Johnny Da Silva, ingénieur thermicien, et ancien président de “Sortir du Nucléaire Paris”. 

    "Chaque centrale est toutefois soumise à des règles spécifiques quant à la température de ses rejets", explique Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire (SFEN). 

    "Dans les cas où il y a un risque pour l’équilibre du réseau électrique, EDF peut faire des demandes de dérogations [...] auprès de l’autorité de sûreté nucléaire, en mesure d’accorder des dérogations en exigeant, en général, une surveillance environnementale renforcée”, poursuit-elle. 

    Comme cet été, en pleine canicule : les centrales de Golfech, Blaye et de Saint-Alban puis celle de Bugey ont obtenu, mi-juillet, une dérogation aux règles environnementales, afin d'assurer l'approvisionnement réseau électrique pendant la canicule. Concrètement, elles ont obtenu le droit de rejeter des eaux plus chaudes qu'à l'ordinaire.

    Le réchauffement climatique, premier coupable de celui des eaux ?

    Si l’on s’autorise à déroger aux normes établies, “c’est forcément le milieu naturel qui trinque”, déplore Johnny Da Silva.

    Selon des associations écologistes, le réchauffement de l’eau des fleuves conduirait à un dangereux recul de la biodiversité. En gagnant des degrés, l’eau s’appauvrit en oxygène, ce qui affecte des espèces déjà menacées, tels que les saumons ou les truites.

    Les températures élevées favorisent également le développement d’algues, gourmandes en oxygène, au détriment d’autres organismes, qui périssent asphyxiés. En outre, le réchauffement de l’eau pourrait conduire au développement de bactéries, telles que des espèces de légionelles, source de contamination des fleuves, et des préoccupations sanitaires qui s’ensuivent.

    Or, moins d’eau rime avec plus chaud, comme l’explique Johnny Da Silva : "Plus le niveau du fleuve est bas, plus – à puissance de réacteur égale – une centrale nucléaire va augmenter sa température, puisqu’il y a moins de volume d'eau à même d'absorber la chaleur, celle-ci étant ainsi moins diluée”.

    Réelle, cette hausse de température générée par les centrales n'a pas d’impact significatif sur la vie aquatique, objecte Valérie Faudon : “Les relevés effectués par EDF depuis les années 70 montrent que la faune et la flore observées en amont des centrales ne diffère pas de celles étudiées en aval. On constate, en revanche, les effets du changement climatique et ses impacts sur la faune et la flore".

    Sur les fleuves les plus sensibles à la chaleur en été, telle que la Garonne, "la température avoisine les limites environnementales autorisées, en amont même de la centrale", note Valérie Faudon. “Basées sur les données de recherche qui datent des années 60, ces normes ne prennent pas en compte l’impact du réchauffement climatique", précise-t-elle.

    Vivre une “catastrophe du type Fukushima” ?

    Si des normes très strictes sont effectivement observées, concède Johnny Da Silva, elles ne concernent que les situations où le risque est “gérable”. Car “l’inertie thermique d'un réacteur nucléaire est très importante, explique l’ingénieur. Même après la mise à l'arrêt d'un réacteur il faut continuer de le refroidir des mois après, sans compter les besoins en refroidissement des piscines d'entreposage du combustible usé présentes sur chaque site. On peut imaginer une situation où le débit du Rhône deviendrait si faible, que malgré l’extinction des réacteurs, nous n’aurions plus assez d’eau pour assurer leur refroidissement minimum, réacteur à l'arrêt. Nous vivrions alors, en France, une catastrophe du type Fukushima".

    L’eau est effectivement indispensable au refroidissement des réacteurs, mais le lien avec la sécurité des centrales n’est “pas un sujet” dans notre pays, tranche Valérie Faudon. "En dépit des questions d’étiage, nous disposons de moyens – telles que les retenues d’eau – pour contrôler l’approvisionnement hydraulique nécessaire en amont des centrales. Voilà pourquoi une pénurie de ce type ne s’est jamais produite”, précise-t-elle.

    Si la saison estivale est souvent celle d’opérations de maintenance “de routine”, où les réacteurs sont rechargés en combustible en préparation de l’hiver, l’été que nous traversons est un peu “particulier”, ajoute Valérie Faudon : du fait des contrôles liés à la recherche de phénomènes de corrosion, lesquels ont forcé 12 réacteurs supplémentaires à l’arrêt, sur un parc de 56”.

    Angoisses

    Ce parc nucléaire étant complètement tributaire de l’eau, s'interroge Johnny Da Silva, “comment ne ressentir aucune appréhension face au nombre croissant de rivières déjà asséchées en France ?”.

    Selon le bureau français de recherches géologiques et minières, le débit moyen annuel des cours d’eau en France métropolitaine pourrait baisser de 10 à 40 % d’ici 2050. Un perspective plus inquiétante en été, où le niveau des fleuves chuterait jusqu'à 60 %.    

    Les installations nucléaires refroidies par l’eau marine ne sont certes aucunement concernées par la problématique du recul des eaux, mais ici, c’est leur montée qui remplit d’angoisse les climatologues.

    En décembre 1999, la tempête Martin avait balayé la région du Blayais. Sur l'estuaire girondais, une partie de la centrale nucléaire avait été inondée, forçant la mise à l'arrêt de deux réacteurs, dans l’urgence la plus totale. Si une catastrophe majeure avait pu être évitée, l’incident avait ravivé des inquiétudes, jamais estompées : celles liées à la sécurité des cinq centrales nucléaires situées sur le littoral français.

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    Le conseil d'administration d'EDF enclenche la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim

    Suspicion de fuite de gaz dans un réacteur nucléaire chinois conçu par EDF

    FRANCE

    Après le séisme, les centrales nucléaires du sud-est de la France sous haute surveillance

    Известия (RUS)

    МИД счел нечистоплотными обвинения РФ в планах применить ядерное оружие

    Ни один из сценариев применения ядерного оружия Россией неприменим к ситуации на Украине. Об этом заявил 2 августа представитель российской делегации Александр Трофимов в ходе выступления на конференции Договора о нераспространении ядерного оружия (ДНЯО) в ООН.

    «Такой садизм и необъяснимая жестокость должны наказываться...» За что Верховный суд России признал «Азов» террористической организацией

    «Хотели бы решительно отвергнуть прозвучавшие абсолютно беспочвенные, и оторванные от реальности, и неприемлемые спекуляции на счет того, что Россия якобы угрожает применением ядерного оружия, в частности на Украине. Не исключаем, что это делается специально — с целью нагнетания антироссийской истерии», — сказал он.

    Он указал на то, что обвинения в адрес российской стороны относительно ядерного оружия являются нечистоплотной интерпретацией высказываний российского руководства. Между тем Россия исполняет обязательства в рамках Будапештского меморандума, в том числе насчет неприменения ядерного оружия.

    По словам Трофимова, Москва допускает применение ядерного оружия только в ответ на агрессию с использованием оружия массового уничтожения.

    Ранее в этот день сообщалось, что на конференции ДНЯО замдиректора департамента по вопросам нераспространения и контроля над вооружениями МИД РФ Игорь Вишневецкий заявил, что спецоперация России на территории Украины началась не беспричинно. Он отверг все заявления западных стран по поводу якобы «неспровоцированной агрессии» Москвы в адрес Украины.

    Кроме того, Вишневецкий рассказал о рисках конфликта между ядерными державами, к которому может привести развязанная против России гибридная военная кампания. Он отметил, что российская сторона при этом отстаивает свое законное право на обеспечение коренных интересов безопасности.

    По его словам, Россия полагает, что в ядерной войне не может быть победителей, и она никогда не должна быть развязана. Российская сторона, добавил он, считает, что необходимо восстановить действия Совместного всеобъемлющего плана действий (СВПД).

    1 августа президент РФ Владимир Путин заявил, что ядерная война никогда не должна быть развязана, в ней не может быть победителей. Российский лидер подчеркнул, что Россией полностью выполнены обязательства в рамках двусторонних договоренностей с США по сокращению и ограничению соответствующих вооружений.

    Во время конференции стран — участниц Договора о нераспространении ядерного оружия госсекретарь США Энтони Блинкен сделал заявление, в котором прозвучали обвинения в использовании российскими вооруженными силами Запорожской АЭС в качестве военной базы. Делегация РФ отвергла данные обвинения, отметив, что на Запорожской АЭС нет никаких военных формирований, за исключением ограниченного количества военнослужащих, необходимого для обеспечения ее безопасности.

    Россия продолжает начатую 24 февраля операцию по защите мирного населения в Донбассе. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, что необходимо для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а 21 февраля российский лидер Владимир Путин подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    New York Times - World

    Guerra Rusia-Ucrania

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    Aunque Ucrania reanudó las exportaciones de cereales, la crisis del hambre no cesa

    La salida de un barco cargado de grano desde Odesa fue aclamada como una victoria contra el hambre en el mundo. Pero los expertos dicen que la crisis es tan grande que ningún avance puede revertirla.

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    Por Declan Walsh

    NAIROBI, Kenia — En Afganistán, los niños hambrientos acuden a los hospitales. En el Cuerno de África, las personas caminan desde sus aldeas durante días por páramos cubiertos de polvo para escapar de la hambruna provocada por la sequía. En las ciudades, desde Siria hasta Centroamérica, las familias se acuestan sin haber comido.

    El lunes, un barco cargado de grano que partió del puerto ucraniano de Odesa, el primero desde que Rusia invadió Ucrania en febrero, también llevaba consigo frágiles esperanzas de poder frenar una marea mundial de hambre. Los abultados almacenes ucranianos albergan 20 millones de toneladas de grano, trillones de calorías atrapadas, hasta que Turquía y la ONU alcanzaron un acuerdo diplomático el mes pasado. Se espera que otros 16 barcos de grano salgan en los próximos días, navegando por las aguas minadas del Mar Negro.

    Pero los expertos dicen que lograr que las exportaciones de granos de Ucrania vuelvan a iniciarse no contribuirá mucho en la crisis alimentaria mundial que, según advirtió el secretario general de las Naciones Unidas, António Guterres, podría durar años.

    La escala de la crisis —generada por las guerras, la devastación económica de la pandemia de COVID-19 y el clima extremo que ha empeorado por el cambio climático— es tan inmensa que ningún avance lograría ser una panacea.

    Se calcula que 50 millones de personas en 45 países están al borde de la hambruna, según el Programa Mundial de Alimentos de la ONU. En los 20 países más afectados, es probable que esa situación empeore sustancialmente para fines del verano, dijo.

    Ese sufrimiento es la manifestación extrema de la expansión del hambre. En todo el mundo, unos 828 millones de personas —una décima parte de la población mundial— estaban desnutridas el año pasado, la cifra más alta en décadas, según estimó recientemente la Organización de las Naciones Unidas para la Alimentación y la Agricultura.

    La guerra en Ucrania solo exacerbó el problema porque Rusia bloqueó los puertos de Ucrania en el Mar Negro. Ucrania era un importante exportador de trigo, cebada, maíz y aceite de girasol. Ucrania y Rusia suministraban más de una cuarta parte del trigo del mundo. Solo después de meses de negociaciones se llegó a un acuerdo para reanudar los envíos de alimentos que se hicieron urgentes, debido a los informes sobre el aumento de los precios de los alimentos y la propagación del hambre.

    Los expertos en ayuda dicen que no está claro cuánto del grano ucraniano llegará a las personas hambrientas en lugares como el Cuerno de África, donde una sequía de cuatro años ha hecho que 18 millones de personas tengan que enfrentar condiciones de hambre severa, o Afganistán, donde más de la mitad de la población no come lo suficiente.

    Saad Ahmed puede hablar de la situación en ese país.

    Desde que los talibanes tomaron el poder en Afganistán hace un año, provocando un colapso económico, la vida se ha convertido en una dura batalla por la supervivencia, dijo Ahmed. No ha pagado el alquiler en cinco meses. Hace poco vendió una alfombra para poder comprarle comida a sus seis hijos.

    Y mientras hacía fila para recibir ayuda alimentaria junto con cientos de personas en un distrito que solía ser próspero en Kabul, la capital, Ahmed dijo que ni siquiera podía recurrir a sus familiares, la red de seguridad habitual entre los afganos.

    “A ellos tampoco les queda nada”, dijo. “¿Cómo puedo pedirles ayuda?”.

    La financiación de la ayuda de emergencia está muy rezagada. En Yemen, donde el 60 por ciento de la población depende de la ayuda alimentaria, los trabajadores humanitarios han reducido drásticamente las raciones para poder alimentar a más personas.

    “Este es el único país en el que he trabajado donde agarras comida de las personas hambrientas para alimentar a las personas que están al borde de la hambruna”, dijo Richard Ragan, director del Programa Mundial de Alimentos en Yemen. “Tienes que tomar estas decisiones porque no tienes los recursos”.

    Hasta hace poco, el mundo estaba encaminado a eliminar el hambre.

    Entre 2005 y 2014, la cantidad de personas desnutridas, según las mediciones de la Organización para la Agricultura y la Alimentación, cayó casi un 30 por ciento pasando de 806 millones a 572. Parecía que el ambicioso objetivo de eliminar el hambre en el mundo para 2030, adoptado en una cumbre en 2015, estaba cerca.

    Pero gran parte de ese progreso provino de China e India, donde los auges económicos sacaron a decenas de millones de personas de la pobreza. En África, donde el 20 por ciento de las personas se enfrentan al hambre, el progreso fue terriblemente lento. La cifra del hambre se estabilizó durante varios años, hasta que en 2019 se disparó.

    Las guerras y los fenómenos meteorológicos extremos fueron los principales impulsores: una serie de conflictos en África y Medio Oriente, así como ciclones, sequías y otros desastres naturales que azotaron una serie de países vulnerables, en su mayoría los que estaban cerca del ecuador.

    Luego, en 2020, llegó la pandemia de COVID-19 que afectó los medios de vida y provocó que los precios de los alimentos aumentaran. Para Blanca Lidia Garrido López, eso significó tener que reducir la dieta de su familia.

    Garrido, quien es una madre soltera de seis hijos, vive en Guatemala, uno de los países más desiguales de América Latina, donde se gana la vida limpiando casas. En una entrevista telefónica dijo que, a medida que avanzaba la pandemia, sus ingresos colapsaron cuando sus clientes se enfermaban o cancelaban las citas.

    Garrido dejó de alimentar a sus hijos de 3 a 18 años con carne o pollo. Incluso los huevos y los frijoles se convirtieron en lujos. “Vivo el día a día”, dijo.

    Cuando la cifra de personas en condiciones de hambre, recopilada por la ONU, volvió a subir el año pasado ubicándose en más de 800 millones, algunos dijeron que se habían deshecho 15 años de progreso. (Sin embargo, debido al crecimiento de la población, la proporción de personas hambrientas en el mundo cayó del 12 al 10 por ciento).

    Eso indica que el hambre crónica —la que rara vez aparece en los titulares pero afecta las vidas y, a veces, las acaba— se estaba extendiendo.

    En la aldea de Afotsifaly, en el extremo sur de Madagascar, Jenny Andrianandrainy, de dos años, tiene dificultades para caminar y muestra signos de daño cognitivo debido a la desnutrición, según dicen los médicos. Forma parte de los 50 niños desnutridos de su distrito, muchos de ellos nacidos en el punto más álgido de la devastadora sequía en Madagascar entre 2018 y 2021, que acabó con las cosechas y dejó con hambre a medio millón de personas.

    Cuando la madre de Jenny estaba embarazada vendía ramitas y buscaba hojas silvestres en un intento desesperado por alimentar a su familia. Cuando Jenny nació, pesaba apenas 2,2 kilos. Muchos de los niños en esas condiciones tienen una mayor probabilidad de morir antes de cumplir cinco años.

    Alrededor de 13,5 millones de niños en el mundo están “gravemente afectados”, según Unicef, la agencia de la ONU para la infancia. El costo de salvar una sola vida es modesto: alrededor de 100 dólares para garantizar alimentos de alto valor nutritivo, dice Unicef.

    El cambio climático causado por la quema de combustibles es otro factor importante. El mundo se está calentando, lo que hace que el agua se evapore más rápido de los campos. Cambiar los patrones de lluvia puede ocasionar demasiada lluvia en el momento equivocado o muy poca cuando los agricultores la necesitan.

    Las potencias mundiales se culpan mutuamente por la crisis del hambre.

    En vísperas de una visita a Kenia y Somalia el mes pasado, Samantha Power, directora de la Agencia de Estados Unidos para el Desarrollo Internacional, acusó al presidente ruso, Vladimir Putin, de “librar una guerra contra los pobres del mundo” a través de su campaña militar en Ucrania. También criticó a China por dar solo tres millones de dólares al Programa Mundial de Alimentos este año, mientras Estados Unidos ha otorgado 3900 millones de dólares.

    El ministro de Relaciones Exteriores de Rusia, Serguéi Lavrov, contratacó la semana pasada, recorriendo cuatro países africanos donde culpó a Occidente por el aumento de los precios de los alimentos. Recibió una cálida bienvenida en Uganda, un aliado de EE. UU., y en Etiopía, donde millones están amenazados de hambruna en la región norteña de Tigré.

    Para otros, la crisis de Ucrania muestra que la comunidad mundial puede unirse para resolver emergencias humanitarias, pero solo cuando los países se ponen de acuerdo.

    Hasta el lunes, un llamado de las Naciones Unidas para conseguir 2200 millones de dólares en ayuda humanitaria para Ucrania se había cubierto en un 93 por ciento, según el Sistema de Seguimiento Financiero de las Naciones Unidas. Pero convocatorias similares para países como Sudán, Afganistán y la República Democrática del Congo, solo recibieron entre el 21 y el 45 por ciento de los fondos solicitados.

    En abril, el jefe de la Organización Mundial de la Salud, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dijo que la disparidad plantea dudas sobre si “el mundo realmente presta la misma atención a las vidas de las personas blancas y las negras”.

    Los funcionarios ucranianos dicen que si sus barcos siguen viajando por el Mar Negro, una apuesta incierta debido a la volatilidad de la guerra, pueden enviar 20 millones de toneladas en los próximos cuatro meses. Pero eso también podría ser una mala noticia para las naciones vulnerables.

    Los precios del trigo ya han caído a los niveles previos a la guerra, pero los precios de los fertilizantes siguen altos, dijo Máximo Torero, economista jefe de la Organización para la Alimentación y la Agricultura, en una entrevista.

    Eso significa que un aumento de los cereales de Ucrania y Rusia en los mercados mundiales podría deprimir aún más los precios, lo que beneficiaría a los consumidores pero perjudicaría a los agricultores pobres que ya sembraron sus cultivos con fertilizantes caros, dijo Torero.

    Además, no hay garantía de que el trigo ucraniano, que se vende en el mercado abierto, vaya a las naciones más necesitadas. La Organización de las Naciones Unidas para la Alimentación y la Agricultura ha propuesto un nuevo mecanismo financiero para ayudar a 62 países pobres a acceder a ese grano, así como una reserva mundial de alimentos para grupos de ayuda como el Programa Mundial de Alimentos.

    “No es que el trato sea malo”, dijo Torero. “Pero es solo una dimensión del problema”.

    Las maquinaciones de los mercados globales de granos parecen distantes en el abarrotado pabellón infantil de Médicos Sin Fronteras en Herat, una ciudad localizada en el oeste de Afganistán cerca de la frontera con Irán.

    En una mañana de marzo, los médicos se apiñaban alrededor de un niño desnutrido de un año, con el cuerpo atormentado por el sarampión, poco antes de morir. Horas más tarde, una niña de siete meses en una cama vecina murió por la misma combinación de enfermedades. Luego fue Hajera, de 11 meses, quien comenzó a respirar fuerte y con dificultad.

    “Mi ángel”, susurraba su madre, Zeinab, mientras una enfermera le colocaba una máscara de oxígeno en la cara y cubría su pequeño cuerpo con una manta de hipotermia.

    Hajera sobrevivió esa noche, y la siguiente también.

    Pero al tercer día, ella también murió.

    En este reportaje colaboró Lynsey Chutel desde Johannesburgo; Christina Goldbaum y Yakoob Akbary esde Kabul, Afganistán; Asmaa al-Omar desde Beirut, Líbano; Ruth Maclean desde Dakar, Senegal; Jody García desde Miami; Somini Sengupta desde Los Ángeles; Oscar Lopez desde Nueva York, y una persona que trabaja para The New York Times en Damasco, Siria.

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    L'Humanité

    Spiritisme, les fables tournantes

    Actu

    La science face au paranormal #2  Difficile d’expliquer le fait qu’une table ou un verre se déplacent… seuls. Est-ce par l’action des esprits, comme l’affirment les médiums ? Pas vraiment… On vous dévoile le secret de ces objets qui osent transgresser la loi de la gravitation.

    Anna Musso

    « Esprit, es-tu là ? Frappe un coup pour dire oui. Deux coups pour non. » Silence. La lumière vacille. Une latte craque. Un pigeon se cogne à la vitre. Le guéridon tremblote. Et… boum ! L’incroyable se produit : la table se soulève d’un côté et retombe bruyamment. La réponse est oui ! De quoi être ahuri. Mais curieux aussi. Continuons l’expérience et invitons l’esprit frappeur à épeler son nom (un coup pour A, deux pour B… jusqu’à la lettre Z). Le meuble s’exécute : M.A.M.I.E. C’est Mamie ! Mi-perplexe, mi-surexcité, posons-lui une question dont nous sommes seuls à connaître la réponse : où rangeais-tu tes pantoufles ? D.E.H.O.R.S. Coup de grâce. Nous sommes la seule personne dans la pièce à savoir que, pour des raisons odorantes, notre grand-mère sortait ses chaussons hors de la maison.

    Séance de spiritisme. © Hulton-Deutsch Collection/Corbis via Getty Images

    C’en est trop pour l’un des participants qui quitte la table et se saupoudre de sel de la tête aux pieds pour chasser les « mauvais esprits ». Bien qu’ayant juré de ne jamais participer à une séance de spiritisme réservée aux naïfs qui croient à l’existence des esprits, l’expérience semble convaincante : aucun des participants n’a bougé le petit doigt et pourtant la table s’est déplacée. Comment expliquer ce phénomène ? En bon cartésien, difficile de se faire à l’idée que les objets se meuvent sous l’effet d’un vulgaire ectoplasme. Y aurait-il un trucage ? Impossible : les mains de vos collègues n’ont pas bougé. La somme des fluides corporels de vos partenaires créerait-elle une énergie capable de déplacer les meubles ? Difficile à croire. Reste une seule explication : les esprits existent vraiment…

    Allons bon, il faut se ressaisir ! Le professeur de physique Henri Broch, directeur du laboratoire de zététique (la science qui étudie les phénomènes paranormaux), à l’université Côte d’Azur, livre une explication rationnelle : « Il n’y a que deux possibilités : soit la table ou le verre sont déplacés consciemment, soit ils le sont inconsciemment par l’un des acteurs de la séance. Mais en aucun cas ces objets – s’ils ne sont pas truqués – ne bougent seuls. »

    Le spiritisme est né… d’une blague !

    Côté trucage, pour bien comprendre quelques ficelles du subterfuge, il faut opérer un petit retour dans le passé. En 1847, à Hydesville, État de New York. Les sœurs Kate et Margaret Fox décident de jouer un tour à leur mère. Une nuit, les petites filles accrochent une pomme à un ressort pour la faire rebondir sur le parquet. Inquiète, leur mère en parle aux voisins en suggérant la présence d’un esprit. Ces derniers viennent inspecter la demeure. Dès lors, les fillettes trouvent d’autres moyens pour produire des sons sans bouger, et sans utiliser aucun objet : elles appuient leurs jambes sur le pied d’un guéridon et remuent le muscle situé sous leurs genoux. Elles deviennent ainsi capables de produire des « raps » (bruits spirites), de frapper le sol de leurs orteils, de faire également par d’autres astuces bouger le guéridon, sans que personne ne s’en rende compte.

    Les sœurs Fox, Maggie (1837-1893), Kate (1828-1892) et Leah (1814-1880), étaient trois sœurs de Rochester, New York, qui ont joué un rôle important dans la création du spiritisme. © Bridgeman Images

    Leur grande sœur, bien plus âgée, découvre le subterfuge et comprend l’avantage financier qu’elle peut en tirer. Elle organise des groupes de spiritisme au cours desquels ses deux sœurs produisent des bruits et déplacent les guéridons. Le spiritisme devient à la mode. Des centaines de charlatans en font commerce. Devenue âgée, l’une des deux sœurs avoue le subterfuge, en 1888, au journal américain le New York World. Le spiritisme est né… d’une blague ! Comme les sœurs Fox, certains médiums font croire à la présence d’un esprit en bougeant le guéridon ou en produisant des bruits particuliers avec leurs orteils.

    Et « l’effet idéomoteur », on en parle...

    Toutefois, qu’en est-il du « Ouija », cette pratique qui consiste à dialoguer avec les morts par l’intermédiaire d’un verre ou d’une planchette qui se déplace vers des lettres et des chiffres ? L’explication se trouve du côté de la physique. Il s’agit principalement de ce que l’on appelle « l’effet idéomoteur ». Le simple fait de poser son doigt sur un objet, durant un long moment, exerce une force. Au début d’une séance de spiritisme, les objets ne bougent pas, car la somme de ces petites forces exercées s’annule. Mais, au bout d’un moment, les muscles se relâchent et vos doigts s’inclinent ou appuient un peu plus sur l’objet. On s’en aperçoit et on repositionne le doigt à l’horizontale. Or, à cet instant précis, on a permis que les forces des mains des autres aient un effet. Dès lors le verre ou la planchette se déplace vers l’une des personnes.

    Pas convaincu ? Prenez deux bouts de papier ronds, de la taille du dessous du verre ou de la planchette. Frottez du savon sec sur une des faces de chaque feuille, afin de favoriser le glissement entre elles et placez-les l’une sur l’autre, savon contre savon. Mettez ensuite les deux papiers sur le verre retourné ou sur la planchette et procédez à une séance de spiritisme. Filmez l’expérience. Henri Broch garantit que dans 100 % des cas, la feuille du dessus bouge (celle qui est en relation avec les doigts), mais jamais celle du dessous (sauf si quelqu’un, d’une autre manière, déplace… la planchette ou la table). Conclusion : les objets ne bougent pas tout seuls, ce sont ici les doigts qui les déplacent.

    Une petite douche de rationalité

    Dernière question : comment expliquer le fait que le verre ou la planchette réponde correctement à vos questions ? « Il suffit qu’une personne connaisse la réponse à une question ou s’en doute pour que le verre ou la planchette y réponde convenablement. Inconsciemment – ou non –, la personne dirige, par des micromouvements, le verre ou la planchette vers la réponse. Puis, il est rare que le mot soit épelé en entier : chacun interprète les syllabes du mot », répond Henri Broch. D’ailleurs, si l’on bande les yeux des participants, le verre ou la planchette se dirigera alors de façon aléatoire vers n’importe quelle lettre et ne formera pas de mot. Logique. Après cette douche de rationalité, on se sent un peu mieux ? Relativisez : même Victor Hugo pratiquait des séances de spiritisme pour parler aux esprits. Mais, à sa décharge, il ne s’était toujours pas remis de la perte de sa fille Léopoldine !

    Au cœur de l’extra-ordinaire,La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitésciences
    France24 - Monde

    Éco-anxiété : une jeunesse face aux angoisses écologiques

    Publié le : 29/07/2022 - 12:19

    Sophian AUBIN

    L’éco-anxiété, cette angoisse vis-à-vis de l’avenir de notre planète, a gagné la moitié de la jeunesse, dans une dizaine de pays, dont la France. Cette détresse du XXIe siècle reflète des périls environnementaux grandissants. Mais quels sont les mécanismes qui l’alimentent ? France 24 est allée à la rencontre de jeunes éco-anxieux et de psychologues ou thérapeutes confrontés à l’explosion du phénomène.

    “Des nuages de cendres incandescentes s’élevaient au-dessus d’étendues de forêts entièrement dévorées par les flammes, comme dans un film de fin du monde”

    Sauf qu’ici, “pas de fond vert, jamais de clap de fin” raconte cette jeune bordelaise avec amertume : “ce jour-là, mercredi 20 juillet, dans les Landes, ce sont les paysages de mon enfance qui disparaissaient, sous mes yeux”. 

    Sous ses yeux, Solène, 17 ans, qui se définit comme "une éco-anxieuse" a vu ses peurs devenir réalité. Dès 2018, l'adolescente avait pris conscience des défis écologiques en voyant sa grande sœur participer aux manifestations de Fridays for Future, qui réunissaient des jeunes clamant leur aspiration à une "justice climatique et sociale".

    Théorisée dans les années 90, très récemment médiatisée, l'éco-anxiété fait référence à un sentiment d’inquiétude chronique ressenti face aux menaces écologiques, une angoisse à l’idée que celles-ci condamnent la vie sur notre planète telle que nous la connaissons. 

    45 % des jeunes touchés

    D’après une étude menée dans une dizaine de pays, dont la France, 45 % des jeunes souffrent aujourd’hui d'éco-anxiété. Bien qu'exclue du champ des pathologies psychologiques, celle-ci peut s’accompagner de troubles du sommeil, de pertes de poids, ou de comportements dépressifs.

    Elle est généralement décrite comme une inquiétude “anticipatoire”.

    Mais si “nous faisons aujourd’hui face à un nombre croissant d'éco-anxieux, explique Charline Schmerber, praticienne en psychothérapie, “c’est parce que la multiplication de phénomènes tels que les canicules empêche désormais d'arguer que le dérèglement climatique serait pour demain”. 

    Responsable de la destruction de la moitié de la biomasse et de la disparition de 7 % des espèces vivantes, l’humain pourrait initier la sixième extinction de masse de l’histoire du vivant.

    Sentiment d’impuissance

    Avec des phénomènes tels que la montée des eaux, l’extension des contrées exposées au stress hydrique, le recul galopant des terres arables amplifiant l’insécurité alimentaire d’un monde toujours plus peuplé, c’est la vie humaine elle-même qui s’invite au cœur des préoccupations écologiques. 

    L'angoisse n'est plus pour demain, mais concerne bien notre présent, si l'on se réfère à des études telles que celle parue en 2022 dans The Lancet Planetary Health : 9 millions de personnes meurent déjà chaque année du fait des différents types de pollution, soit 16 % de la mortalité mondiale. 

    À l’évocation de ces chiffres, qu’elle connaît depuis plusieurs années, Solène est prise de vertige. Comme pour d’autres éco-anxieux, son mal-être s’accompagne d’un tourbillon d’émotions, nourri par la peur : colère, culpabilité, abattement, ainsi qu’un sentiment d’impuissance. Ce dernier s’empara d’elle lors de ses premières prises de conscience écologiques, quand elle avait 13 ans :  “J’étais comme "nanifiée" par une montagne d’anxiété, par la puissance de tout ce que je ne pouvais pas contrôler à mon échelle individuelle”

    Un classique chez les éco-anxieux, que reçoit Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne, à Montréal : “mon travail consiste à les aider à tolérer l’incertitude qui entoure la façon dont la situation environnementale, ou les décisions politiques vont évoluer”.

    Le “plus douloureux” chez les patients de Charline Schmerber, précise cette dernière, “c’est de constater que des gens connaissent l’urgence, tout en ayant le sentiment que cela n’enclenche pas la moindre action.”

    “L’inertie d’Emmanuel Macron me remplit carrément d’angoisse”, confie Solène, “quand il déclare, avec solennité, que son second quinquennat “sera écologique ou ne sera pas”, après un premier mandat qui fut, sur ce plan, une farce”.

    Ce n’est pas là une question d’idéologie pour l’adolescente, mais de “faits et des chiffres” documentés :"la France elle-même" n’a pas respecté les accords (signés lors de la Cop21 en 2015) âprement négociés et conclus dans sa propre capitale. "Ce décalage entre les priorités politiques et la réalité me terrifie.”

    Difficulté à "envisager un futur"

    “Nice” – c’est son pseudonyme au sein du mouvement social écologiste Extinction Rébellion – a manifesté aux côtés des Jeunes pour le climat, en 2019. Cette jeune fille, 16 ans alors, découvre le militantisme dans une douloureuse prise de conscience : “j’ai réalisé avoir du mal à envisager un futur. Sur un plan collectif, se dire que les souffrances du monde, déjà grandes, vont forcément être décuplées, c’est très dur.”

    Son éco-anxiété orienta ses choix professionnels : “Je me suis dit qu’en apprenant à coudre, je saurai faire quelque chose de mes mains, et développerai là un savoir utile aux autres.”

    “Ce mal-être fait traverser une crise existentielle, au cours de laquelle beaucoup remettent en cause leurs choix de vie” note Charline Schmerber. Certains s’interrogent : "À quoi bon faire une école de commerce, si c’est pour entretenir un système toxique ?”, rapporte la thérapeute.

    Les pressantes inquiétudes écologiques qu'elle ressentit elle-même en 2018 poussèrent cette jeune femme vers une question : “Comment puis-je me rendre utile, en tant que thérapeute, face à cette crise ?"

    Charline Schmerber décide alors d'ouvrir la porte de son cabinet de psychothérapie aux éco-anxieux, et de développer des techniques pour les accompagner. Elle est aussi l’auteure d’un guide pratique sur la question, dont la publication est prévue en septembre 2022.

    Plus informés, plus inquiets

    Beaucoup de jeunes rencontrés par France 24, étayent leurs propos d'arguments issus de la littérature scientifique officielle.

    J’ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi on accorde si peu de crédit aux rapports du Giec”, explique Isaac, 22 ans, étudiant en archéologie :  “Le pire, c’est qu’en parler peut être perçu comme un positionnement politique, alors qu’il s’agit d'études scientifiques, internationales, et neutres.”

    Le monde a encore une chance d’éviter le pire, concédaient ces experts climat de l'ONU, dans le rapport paru le 4 avril. Mais le délai imparti, en comparaison aux alertes des années précédentes, est drastiquement réduit : la communauté internationale n’a plus que trois ans pour conserver un monde “vivable”.

    À la lecture de ces pages, Solène fut submergée, confie-t-elle, par "une indescriptible vague d’anxiété".

    “Plus tu es informé, plus tu es inquiet”, résume Nice. À la faveur de l’été passé dans sa Drôme natale, la jeune fille retrouve un peu de sérénité, se déconnectant du torrent de mauvaises nouvelles qui inonde d'accoutumée son smartphone.

    “Déni utile”

    "Je ne tombe pas facilement dans le déni" explique Lou Attard, 22 ans. Cette future journaliste est une éco-responsable des plus zélées. Pourtant, aborder les périls écologiques lui coûte énormément : "je ne peux plus entendre parler de la destruction de la planète, simplement parce que j’ai l’impression qu’on va tous crever, et que je n’ai pas envie de nous imaginer mourir comme ça."

    À plus forte raison au sein d’une jeunesse surexposée aux médias, le déni constitue un salutaire mécanisme de protection, estime Charline Schmerber. Elle invite les jeunes en souffrance à s’offrir une "détox" médiatique : "Chacun a besoin de break. Un individu ne peut sans conséquences brasser des mauvaises nouvelles à longueur de journée, puis s'endormir sur le rapport du Giec".

    Certains de ses patients persistent dans une surinformation, invoquant  une solidarité envers les pays en développement davantage exposés aux sévices du dérèglement climatique que les pays industrialisés. “Aidez-vous les pays du Sud en vous imposant cette veille ?" questionne Charline Schmerber : “Malsaine, cette culpabilité prive le patient d’une énergie qu'il pourrait investir ailleurs;”

    Burn out militant

    Témoin d’une planète qui suffoque, Maxence, 23 ans, est envahi par un sentiment d'étouffement, qu’exacerbe sa solitude, dans son école d’ingénieur, à Lyon : “quand on parle d’environnement autour de soi, on est vite classé dans la case écolo-relou”, soupire-t-il.

    À chaque éco-anxieux son remède, répètent les psychologues. Le futur ingénieur a trouvé le sien : investi dans la rédaction d’un essai décryptant les mécanismes ayant conduit à l'urgence écologique, Maxence caresse l’espoir de le publier, pour partager son cheminement avec autrui. “Ça me donne un sentiment de contrôle”, explique Maxence, apaisé. 

    Mais pour Marie, 20 ans, l’anxiété est tout bonnement concomitante de son engagement écologique, fin 2018, lorsqu'elle découvrait le futur mouvement citoyen Youth for Climate, où elle milite depuis lors. 

    À défaut d’agir sur autrui, réduire son impact individuel n’est-il pas source d'apaisement ? "Pas du tout", répond Nice, d’Extinction Rébellion, végétarienne depuis cinq ans. Au contraire : “ça me stresse de ne pas être irréprochable”

    Chez certains, l’action se révèle être une fuite en avant, conduisant à un “burn out” militant, explique Geneviève Beaulieu-Pelletier : “une fois entré dans un cycle d’anxiété, l’action devient négative. On est piégés dans une boucle : le patient agit pour conjurer sa détresse, mais constatant que cela a un impact limité, il agit encore, sans succès, et ainsi de suite.”

    Habituellement, le militantisme demeure toutefois une démarche constructive”, explique la psychologue québécoise : “plus ce militantisme est vécu en communauté, plus il dilue la sensation d’impuissance par le nombre”.

    L’enfer c’est pas les autres

    C'est le ressenti qui anime Solène. “Ce qui apaise mon éco-anxiété, ce sont les autres”, constate-t-elle finalement dans un sourire. 

    Me rappeler que je ne suis pas seule : en manifestation, je réalise le nombre de ceux qui sont prêts à se battre pour sauver la planète. De lire des économistes, des philosophes, des journalistes, qui réfléchissent à de nouvelles façons de penser notre système. C’est une bouffée d’oxygène.”

    Prix de la lucidité, l'éco-anxiété est une réaction adaptative et fonctionnelle dans un monde dysfonctionnel, estime Charline Schmerber.

    Mais sur le thermomètre de nos inquiétudes, il y aurait selon elle un juste "degré'' à trouver : celui que cette thérapeute a elle-même jadis cherché, celui qui “permet de se remettre en mouvement. Et de se battre pour demain, sans sacrifier aujourd’hui. Car une seule temporalité demeure en notre pouvoir : c’est le présent”. 

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    CANICULES ET SÉCHERESSES

    Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême

    La pollution de l'air responsable de 300 000 morts par an dans l'UE

    Известия (RUS)

    В КНР отреагировали на попытки Запада исключить Россию из переговоров

    Попытки некоторых стран Запада исключить РФ из международных переговоров некорректны. Об этом в среду, 3 августа, заявил глава департамента по разоружению МИД КНР Фу Цонг на полях обзорной конференции по Договору о нераспространении ядерного оружия (ДНЯО).

    В списках обозначиться: как РФ отреагировала на объявление ее главной угрозой НАТО Путин прокомментировал заявления саммита альянса и ход специальной военной операции на Украине

    «Западные страны сейчас пытаются не разговаривать с Россией вовсе, исключить ее из международных дискуссий. Мы не думаем, что это корректно», — приводит его слова «РИА Новости».

    Ранее, 20 июля, помощник президента РФ Юрий Ушаков заявил, что решение о формате участия России в саммите G20 будет принято непосредственно перед поездкой.

    17 июля глава МИД Великобритании Лиз Трасс заявила о готовности встретиться с президентом России на саммите G20, если ее изберут на пост премьер-министра страны. Комментируя ее слова, член Совета Федерации Алексей Пушков заявил, что смысла в этой встрече для российской стороны — ноль.

    До этого, 6 июля, российский МИД подчеркнул, что РФ в предварительном порядке сообщала Индонезии о намерении Путина участвовать во встрече глав стран на саммите, который состоится в этом году 15–16 ноября на острове Бали.

    Между тем пресс-секретарь президента РФ Дмитрий Песков 30 июня заявил, что Россия остается участником «Большой двадцатки» и примет участие в саммите, но в какой форме это будет сделано, станет понятно после анализа ситуации.

    Днем ранее премьер-министр Великобритании Борис Джонсон призвал коллег не бойкотировать саммит G20 из-за визита Путина. Британский премьер также добавил, что будет искренне изумлен, если президент России приедет лично.

    Кроме того, в начале апреля стало известно, что США оказывали давление на Индонезию с требованием не допустить Путина к участию в саммите «Большой двадцатки». Представители вашингтонской администрации поднимали вопрос о том, чтобы американский президент Джо Байден отказался от посещения саммита G20, если на нем будет присутствовать российский лидер.

    Позднее, 29 апреля, президент Индонезии Джоко Видодо сообщил, что Путин принял приглашение посетить саммит G20.

    Саммит G20 — это встреча глав стран с наиболее развитой и развивающейся экономикой. В этом году мероприятие состоится 15–16 ноября на острове Бали.

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    Guerra Rusia-Ucrania

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    La apuesta de América Latina por la izquierda tendrá una corta luna de miel

    Las seis mayores economías de la región pronto podrían estar gobernadas por líderes electos con plataformas de izquierda. Sus desafíos serán una creciente inflación, la guerra en Ucrania y una pobreza nacional que va en aumento.

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    Por Julie Turkewitz, Mitra Taj y John Bartlett

    BOGOTÁ — En Chile, un político de brazos tatuados y ex activista estudiantil ganó la presidencia con la promesa de supervisar la transformación más profunda que se ha planteado en la sociedad chilena en décadas, ampliando la red de seguridad social y transfiriendo la carga fiscal a los ricos.

    En Perú, el hijo de unos campesinos pobres fue impulsado a la victoria con la promesa de priorizar a las familias en apuros, alimentar a los hambrientos y corregir las viejas disparidades en el acceso a la atención médica y la educación.

    En Colombia, un senador veterano y exguerrillero fue elegido como el primer presidente de izquierda del país, y prometió defender los derechos de los colombianos indígenas, negros y pobres, mientras construye una economía que funcione para todos.

    “Una nueva historia para Colombia, para América Latina, para el mundo”, dijo en su discurso de victoria, en medio de estruendosos aplausos.

    Después de años de inclinarse hacia la derecha, América Latina se precipita hacia la izquierda, un momento decisivo que comenzó en 2018 con la elección de Andrés Manuel López Obrador en México y podría culminar con la victoria, más adelante este año, de un candidato de izquierda en Brasil, con lo que las seis economías más grandes de la región serían dirigidas por líderes políticos electos por sus plataformas de izquierda.

    Una combinación de fuerzas ha llevado a este nuevo grupo al poder; uno de esos factores es la animosidad contra los políticos tradicionales que ha sido impulsada por la indignación a causa de la pobreza y la desigualdad crónicas, condiciones que solo se han visto exacerbadas por la pandemia y han profundizado la frustración entre los votantes que han proyectado su indignación contra los candidatos del establecimiento político.

    Pero justo cuando los nuevos líderes se afianzan en el cargo, sus promesas de campaña han chocado contra una realidad sombría, signada por una guerra europea que disparó el costo de los bienes cotidianos —desde el combustible hasta los alimentos— empeorando las condiciones de vida de los electores que ya sufren y disminuyendo gran parte de la buena voluntad de la que solían disfrutar los presidentes.

    El presidente chileno, Gabriel Boric; el mandatario peruano, Pedro Castillo y Gustavo Petro, presidente electo de Colombia, son algunos de esos líderes que alcanzaron la victoria con la promesa de ayudar a los pobres y marginados, pero enfrentan enormes desafíos al tratar de cumplir con las altas expectativas de los votantes.

    A diferencia de la actualidad, la última ola significativa de izquierda en América Latina, durante la primera década del milenio, fue impulsada por un auge de las materias primas que permitió a los líderes expandir los programas sociales y trasladar a un número extraordinario de personas a la clase media, elevando las expectativas de millones de familias.

    Ahora la clase media está retrocediendo, y en vez de un auge, los gobiernos deben enfrentar las afectaciones presupuestarias ocasionadas por la pandemia, una inflación galopante impulsada por la guerra en Ucrania, el aumento de la migración y las consecuencias económicas y sociales cada vez más nefastas del cambio climático.

    En Argentina, donde el izquierdista Alberto Fernández ascendió al poder a fines de 2019, luego de la gestión de un presidente de derecha, los manifestantes han tomado las calles en medio del aumento de los precios. Protestas aún más masivas estallaron recientemente en Ecuador, amenazando al gobierno de Guillermo Lasso, uno de los pocos presidentes de derecha que han sido elegidos en la región.

    “No quiero ser apocalíptica al respecto”, dijo Cynthia Arnson, miembro del Centro Internacional para Académicos Woodrow Wilson. “Pero, cuando miras esto, a veces se siente como una tormenta perfecta por la cantidad de cosas que impactan a la región al mismo tiempo”.

    El auge de las redes sociales, que tienen el potencial de impulsar el descontento y generar grandes movimientos de protesta, incluso en Chile y Colombia, le ha mostrado a la gente el poder de las calles.

    A partir de agosto, cuando Petro remplace a su predecesor conservador, cinco de las seis economías más grandes de la región estarán dirigidas por líderes que hicieron campaña desde la izquierda.

    La sexta, Brasil, también podría girar a la izquierda en las elecciones nacionales de octubre. Las encuestas muestran que el expresidente Luiz Inácio Lula da Silva, un feroz izquierdista, tiene una amplia ventaja sobre el actual presidente de derecha, Jair Bolsonaro.

    Los nuevos líderes en Colombia y Chile son mucho más progresistas socialmente que los izquierdistas del pasado, piden un cambio en el uso de los combustibles fósiles y abogan por el derecho al aborto en un momento en que la Corte Suprema de Estados Unidos está moviendo a ese país en la dirección opuesta.

    Pero, en conjunto, este grupo es extremadamente heterogéneo y difiere en todo, desde las políticas económicas hasta sus compromisos con los principios democráticos.

    Por ejemplo, Petro y Boric prometieron expandir los programas sociales para los pobres, mientras que López Obrador, enfocado en la austeridad, está reduciendo el gasto público.

    Sin embargo, lo que vincula a estos líderes son las promesas de un cambio radical mientras que, en muchos casos, deberán enfrentar desafíos difíciles y crecientes.

    En Chile, a finales del año pasado, Boric venció a José Antonio Kast, un político derechista asociado con el dictador chileno, Augusto Pinochet, al prometer deshacerse de las políticas económicas neoliberales del pasado.

    Pero solo unos meses después de su victoria, con un gabinete sin experiencia, un Congreso dividido, el aumento de los precios al consumidor y disturbios en el sur del país, los índices de aprobación de Boric se desplomaron.

    Este mes, el noventa por ciento de las personas consultadas le dijo a Cadem, una empresa encuestadora, que creían que el país estaba estancado o retrocediendo.

    Al igual que muchos países de la región, la tasa de inflación anual de Chile es la más alta en más de una generación, con un 11,5 por ciento, lo que genera una crisis del costo de vida.

    En el sur de Chile, escenario de una lucha por la tierra entre el Estado y los mapuches, el grupo indígena más grande del país, el conflicto ha entrado en su fase más mortífera en 20 años, lo que hizo que Boric tuviera que revertir una de sus promesas de campaña y ordenar la redistribución de tropas en esa zona.

    Catalina Becerra, de 37 años y gerente de recursos humanos de Antofagasta, en el norte de Chile, dijo que “como muchas personas de mi generación” votó por Boric porque Kast no la “representaba en lo más mínimo”.

    “Pero no estaba convencida de lo que podía hacer por el país”, agregó Becerra. “No ha logrado lo que dijo que haría”.

    En septiembre, los chilenos votarán por una constitución notablemente progresista que consagra la igualdad de género, la protección del medio ambiente y los derechos indígenas y está destinada a remplazar la Carta Magna de la era de Pinochet.

    El presidente ha ligado su éxito a ese referéndum, lo que lo pone en una posición precaria en caso de que se rechace esa propuesta, una posibilidad que, según las encuestas, es el resultado más probable por ahora.

    En el vecino Perú, Castillo salió de un virtual anonimato el año pasado para vencer a Keiko Fujimori, una política de derecha cuyo padre, el expresidente Alberto Fujimori, gobernó con mano de hierro e introdujo políticas neoliberales similares a las rechazadas por los votantes chilenos.

    Si bien algunos peruanos apoyaron a Castillo como una forma de expresar su rechazo a Fujimori, el ahora presidente también representó grandes esperanzas para muchas personas, especialmente para los votantes pobres y rurales.

    Como candidato, Castillo prometió empoderar a los agricultores con más subsidios, acceso a créditos y asistencia técnica.

    Pero hoy, apenas logra sobrevivir políticamente. Ha gobernado de manera errática, dividido entre su partido de extrema izquierda y la oposición de extrema derecha, lo que refleja la política conflictiva que lo ayudó a ganar la presidencia.

    Castillo, cuyo índice de aprobación ha caído al 19 por ciento, según el Instituto de Estudios Peruanos, ahora está sujeto a cinco investigaciones fiscales, ya se enfrentó a dos intentos de juicio político y ha nombrado a siete ministros del Interior.

    La reforma agraria que prometió aún no se ha traducido en políticas concretas. En cambio, los aumentos en los precios de los alimentos, el combustible y los fertilizantes están afectando más a su base de electores.

    Los agricultores están luchando con una de las peores crisis en décadas, enfrentando la mayor temporada de siembra anual sin acceso amplio a fertilizantes sintéticos, la mayoría de los cuales por lo general se obtienen de Rusia, pero son difíciles de conseguir debido a las interrupciones del suministro mundial relacionadas con la guerra.

    Eduardo Zegarra, investigador de GRADE, un instituto de investigación, calificó la situación como “sin precedentes”.

    “Yo veo que esto se va a ir desenvolviendo de forma dramática este año, y probablemente lleve a una enorme inestabilidad”, dijo.

    En un barrio pobre ubicado en un cerro de Lima, la capital, muchos padres se saltan las comidas para que sus hijos tengan más qué comer.

    “Votamos por Castillo porque pensábamos que su gobierno iba a ser diferente”, dijo Ruth Canchari, de 29 años, ama de casa y madre de tres hijos. “Pero no está tomando acciones”.

    En Colombia, Petro asumirá el poder enfrentando muchas de las mismas dificultades.

    La pobreza ha aumentado —el 40 por ciento de los hogares ahora viven con menos de 100 dólares mensuales, menos de la mitad del salario mínimo mensual— mientras que la inflación ha alcanzado casi el 10 por ciento.

    No obstante, a pesar de la ansiedad financiera generalizada, las acciones de Petro mientras se prepara para asumir el cargo parecen haberle ganado algo de respaldo.

    Hizo reiterados llamados al consenso nacional, se reunió con su mayor enemigo político, el expresidente de derecha Álvaro Uribe, y nombró a un ministro de Finanzas muy respetado, relativamente conservador y educado en Yale.

    Las medidas pueden permitir que Petro gobierne con más éxito que, digamos, Boric, dijo Daniel García-Peña, politólogo, y han calmado algunos temores sobre cómo reactivará la economía del país.

    Pero, considerando la breve luna de miel que han tenido otros mandatarios, Petro tendrá muy poco tiempo para comenzar a mejorar las condiciones de vida.

    “Petro debe cumplirle a sus electores”, dijo Hernán Morantes, un partidario de Petro y activista ambiental de 30 años. “Los movimientos sociales deben estar muy activos para que cuando el Gobierno no cumpla, o no quiera cumplirnos, estemos activos”.

    Julie Turkewitz reportó desde Bogotá, Colombia, Mitra Taj desde Lima, Perú y John Bartlett desde Santiago, Chile. Genevieve Glatsky colaboró en este reportaje desde Bogotá.

    Julie Turkewitz es jefa del buró de los Andes, que cubre Colombia, Venezuela, Bolivia, Ecuador, Perú, Surinam y Guyana. Antes de mudarse a América del Sur, fue corresponsal de temas nacionales y cubrió el oeste de Estados Unidos. @julieturkewitz

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    L'Humanité

    Lieu hanté, la valeur sûre du surnaturel

    Actu

    La science face au paranormal #1  La maison hantée ou ses différentes déclinaisons – château, manoir, hôtel, hôpital, monastère, prison, voiture, cassette, jeux vidéo… – fournissent les plus classiques mais pas les moins terrifiantes des histoires et expériences paranormales.

    Stéphane Sahuc

    Dans les films, livres, émissions de télévision, attractions de fête foraine, la maison hantée fait partie de l’imaginaire collectif… depuis très longtemps. Au premier siècle après J.-C., Pline le Jeune raconte l’histoire d’une maison hantée à Athènes où le philosophe Athénodore passa une nuit durant laquelle il rencontra un fantôme. Pline conclut son récit en expliquant que le revenant quitta l’endroit lorsque ses « mânes eurent été ensevelis selon les rites ». L’esprit qui hante les lieux de son trépas est un des classiques des histoires de maisons hantées.

    En 1925,  Houdini démontre comment on peut produire de l’« ectoplasme» à partir de la bouche, qui est ensuite enroulée autour d’un masque. © Mepl/Bridgeman images

    Un lieu hanté n’est pas obligatoirement une maison victorienne isolée sur une lande battue par les vents, avec une dame blanche apparaissant derrière une fenêtre, ou un château perdu au fond d’un loch écossais qui résonne du cliquetis de chaînes spectrales et néanmoins bruyantes. Elle est aussi, le plus souvent d’ailleurs, le terrain de jeu d’esprits frappeurs, les fameux poltergeists. Coups répétés, déplacements d’objets sans raison observable, ampoules qui explosent, les témoignages ont de quoi hérisser le poil des plus courageux. Certaines de ces maisons ont acquis une réputation mondiale au point que la simple évocation de leur nom fait trembler.

    112,  Ocean  Avenue, Amityville, la maison du diable 

    La plus célèbre est certainement celle du 112, Ocean Avenue, dans la petite ville américaine d’Amityville, sur Long Island, à l’est de New York aux États-Unis. Au départ, un horrible fait divers : dans la nuit du 13 novembre 1974, Ronald Junior, fils aîné de la famille DeFeo, y assassine au fusil ses parents et ses frères et sœurs pendant leur sommeil. De quoi faire baisser le prix au mètre carré. Mais c’est un an après que le paranormal pointe le bout de son nez… La famille Lutz s’y installe. Victime de phénomènes surnaturels et terrifiants, elle raconte y vivre un cauchemar. Son histoire sera la base de livres, de reportages et de films à succès. Le 112, Ocean Avenue gagne le surnom de « maison du diable » . Pourtant, les occupants suivants ne constateront rien d’anormal. Les Lutz auraient-ils tout imaginé ou trouvé là un moyen de se faire un peu d’argent ?

    Sans mettre en cause l’honnêteté des Lutz, force est de constater que, dans les histoires de maisons hantées, les explications sont souvent liées à des causes humaines et bien vivantes. Et ce depuis longtemps. Dans son livre la Parapsychologie en question, le journaliste scientifique et fondateur de l’Association française pour l’information scientifique, Michel Rouzé, raconte que, « vers le milieu du XVIe  siècle, un esprit frappeur, durant de nombreuses nuits, troubla le sommeil des moines cordeliers d’Orléans. (…) C’était l’âme de Louise de Mareau, femme du prévôt de la ville, suspecte d’avoir sympathisé avec les huguenots. Des enquêteurs se rendirent sur les lieux, et le veuf lui-même, qui ne croyait guère aux apparitions de feu son épouse, soupçonna un moine nommé Alicourt de n’être pas étranger à ces manifestations diaboliques. Il le fit “coucher en un grabat” et surveiller étroitement. Et, cette nuit-là, “ne fut aucune chose ouïe ni aperçue”. Le lendemain, Alicourt avoua sa supercherie, dut faire amende honorable et fut condamné au bannissement perpétuel ».

    En 1975, George Lee Lutz est le propriétaire de la maison qui allait devenir la source des romans puis des films sur l’affaire d’Amityville. © Maximum film/Alamy Stock photo

    Mais que dire des chasseurs de fantômes modernes qui enregistrent ou filment des apparitions ? Dans certaines émissions, de hardis ghostbusters présentent des enregistrements sur lesquels on entend des mots, souvent très déformés, alors que personne ne parle. En réalité, il s’agit d’illusions auditives. Le bruit est réel mais c’est parce qu’on cherche à y mettre une signification que le cerveau en trouve une. La plus célèbre des illusions ou hallucinations auditives est issue de la chanson de Scorpions,  Still Loving You. Dans le refrain anglais, le vers « So strong I can’t get through peut être interprété par notre cerveau comme la phrase « ce soir, j’ai les pieds qui puent » en français…

    Au-delà des surimpressions, surexpositions des images ou parasites divers et variés, notre cerveau a la capacité de donner un sens à des choses qui n’en ont pas.

    Le même procédé cognitif se retrouve avec les illusions visuelles. Comme ces photos sur lesquelles certains pensent voir des fantômes ou ces vidéos avec des lumières inexpliquées. Au-delà des surimpressions, surexpositions des images ou parasites divers et variés, notre cerveau a la capacité de donner un sens à des choses qui n’en ont pas. Les formes dans les nuages, un rayon de lune, Vénus basse sur l’horizon, jusqu’à un test psychologique des taches de Rorschach. Plus fort encore, le cas de la colline hantée de Spook Hill, où les voitures et ballons remontent spontanément la côte… Esprit ou anomalie gravitationnelle ? Ni l’un ni l’autre, simple illusion.

    Le mystère du HLM de Fontenay-aux-Roses

    Des illusions qui peuvent être collectives. Jean-Michel Abrassart, docteur en psychologie et créateur du podcast Scepticisme scientifique, raconte une expérience qui démontre cette puissance de suggestion du cerveau. « Des chercheurs ont fait visiter un théâtre à 22 adultes qu’ils ont aléatoirement répartis en deux groupes, explique-t-il . Ils ont raconté au premier que le théâtre était hanté et ont dit au deuxième que le bâtiment était en train d’être rénové. À la fin de la visite, ils leur ont demandé de remplir un questionnaire à propos de ce qu’ils avaient observé. »

    L’analyse statistique du questionnaire démontre que « le simple fait de suggérer que le théâtre était hanté a suffi pour que des participants du premier groupe mentionnent avoir ressenti des impressions étranges. Celles-ci étaient non seulement plus intenses que celles de l’autre groupe, mais en plus elles correspondaient davantage aux phénomènes habituellement décrits par les personnes persuadées de vivre dans une maison hantée. » De quoi expliquer en partie le récent mystère du HLM de Fontenay-aux-Roses. Persuadés que leur immeuble est hanté, dix locataires ont écrit à la mairie pour demander un relogement d’urgence. Pas sûr que les fantômes soient une clause de relogement.

    Poltergeist contre télékinésie

    Mais, certaines fois, les phénomènes sont attestés par des personnes insoupçonnables : les gendarmes. Exemple avec la maison hantée de Vailhauquès, un petit village de 1 400 âmes se situant à une quinzaine de kilomètres de Montpellier, dans l’Hérault. Tout débute un soir du mois de novembre 1987, lorsque madame B. entend des bruits sourds dans sa maison. Le phénomène se reproduit régulièrement. Les voisins, puis les gendarmes constatent les faits sans pouvoir les expliquer… Un exorciste est appelé pour chasser les esprits perturbateurs.

    Ce qui n’est pas encore expliqué n’est pas pour autant à jamais inexplicable dans un cadre rationnel.

    Un universitaire féru de parapsychologie lance une étude et conclut que la maison n’est pas hantée mais qu’il s’agit «d’un phénomène naturel de type psychokinèse (action de la pensée sur la matière – NDLR) ». Poltergeist contre télékinésie, surnaturel contre paranormal, irrationalité contre irrationalité… alors, qu’en est-il vraiment ? « Paradoxe de Venturi » et « coup de bélier », voilà les coupables. Sans entrer dans le détail, il s’agit de phénomènes naturels à caractère hydrologique bien connus.

    Dans le cas de la maison hantée de Vailhauquès, tout était lié aux exceptionnelles pluies de l’automne de cette année-là. La disparition des esprits frappeurs de Vailhauquès coïncide avec l’assèchement naturel des nappes phréatiques provoqué par le manque de pluie de l’été.

    Reste que toutes ces explications rationnelles, qui prouvent que les maisons hantées n’ont pas grand-chose de surnaturel, n’ont pas fait disparaître les témoignages. Aujourd’hui, les processus qui poussent à croire dans les fantômes et autres poltergeists, sont les mêmes que ceux que l’on retrouve dans la diffusion des fake news, le succès des théories complotistes.

    Si les lieux hantés existent depuis toujours, les maisons hantées et surtout la manière dont elles le sont racontent une époque et un espace géographique. On ne hante pas de la même manière au XVIII e, au XIX e, ou au XX e et XXI e siècle, ou selon que l’on est en France, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Y croire ou pas n’est pas une question de niveau scolaire ou d’intelligence mais d’éducation à l’esprit critique. Tout en gardant à l’esprit que ce qui n’est pas encore expliqué n’est pas pour autant à jamais inexplicable dans un cadre rationnel.

    « Il y a de véritables maisons hantées ; il y en a aussi de fausses. (…) Rejeter sans examen tout ce qui est raconté sur les maisons hantées serait aussi absurde que tout accepter sans examen », écrivait l’astronome Camille Flammarion, qui était pourtant un scientifique réputé, dans les Maisons hantées, en 1923. Quelque cent ans plus tard, on pourrait lui répondre, en citant Emily Dickinson : « Nul n’a besoin d’une chambre pour être hanté ; nul n’a besoin d’être une maison ; l’esprit a des couloirs. » Et si le seul fantôme qui vaille était celui de Karl Marx ? « Un spectre hante l’Europe – le spectre du communisme »… Un fantôme plein d’avenir.

    La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitésciences
    France24 - Monde

    Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique

    proposé et financé par

    Publié le : 25/07/2022 - 13:17

    JICA

    Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.

    Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.

    Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.

    « Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.

    En prélude à la TICAD8

    Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.

    La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».

    La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.

    « En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.

    Une nouvelle approche du développement

    Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.

    Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».

    Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.

    La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation

    La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.

    Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.

    « Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »

    La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »

    Répondre aux défis par l'appropriation des solutions

    L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.

    Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».

    Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »

    Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.

    Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».

    Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.

    Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).

    TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement

    Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.

    « Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »

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    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html

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    France24 - Monde

    Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain

    proposé et financé par

    Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46

    Banque Africaine de Développement

    L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.

    La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.

    Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.

    L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :

    • Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
    • L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
    • 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
    • De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
    • L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.

    L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :

    • Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
    • 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
    • 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
    • L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
    • Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.

    Justice climatique

    Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.  

    BAD, un rôle pionner

    La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.

    Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.

    Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.  

    Le Ghana s’enflamme pour le solaire

    En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.

    Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.

    Rien que de l’eau…

    D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.

    Les chaussures qui jamais ne s’usent

    La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba.  Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.

    Énergies renouvelables :  le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts

     

      Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr

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      BBC

      People are being airlifted to safety to escape Kentucky floods

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      Residents in eastern Kentucky are being airlifted to safety after the region was hit by the worst flooding in decades.

      Troops from the National Guard are using helicopters to rescue people who have been left stranded.

      Kentucky's Governor Andy Beshear said the rescue operation was ongoing and he expected emergency crews to "be finding bodies for weeks".

      President Joe Biden has declared the floods "a major disaster" and ordered federal aid to help local rescuers.

      BBC

      Authorities investigate after mysterious sinkhole appears in Chile

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      Chilean authorities are investigating a mysterious sinkhole that appeared over the weekend in a mining area in the north of the country.

      Drone footage shows a huge hole on land operated on by Canada's Lundin Mining.

      Chile's National Service of Geology and Mining, Sernageomin, has sent specialist personnel to the area, which is about about 413 miles (665km) north of the capital, Santiago.

      France24 - World

      Star Trek's trailblazing Lieutenant Uhura, Nichelle Nichols, dies at 89

      Issued on: 01/08/2022 - 15:45

      NEWS WIRES Wassim Cornet

      Nichelle Nichols, a groundbreaking Black actress who played communications officer Nyota Uhura with cool authority on the popular 1960s series "Star Trek," has died at 89.

      Her son, Kyle Johnson, announced the death on the official uhura.com website, saying, "Last night, my mother, Nichelle Nichols, succumbed to natural causes and passed away. Her light, however, like the ancient galaxies now being seen for the first time, will remain."

      A family spokesman said Nichols died in Silver City, New Mexico, where she had been living with her son.

      Tributes poured in quickly, including from a long list of devoted "Trekkies."

      William Shatner, who played the USS Enterprise's Captain James T. Kirk, sent his condolences to Nichols' family.

      "She was a beautiful woman & played an admirable character that did so much for redefining social issues both here in the US & throughout the world. I will certainly miss her."  

      George Takei, who as helmsman Sulu shared the bridge with Lieutenant Uhura, called her "trailblazing and incomparable."

      I shall have more to say about the trailblazing, incomparable Nichelle Nichols, who shared the bridge with us as Lt. Uhura of the USS Enterprise, and who passed today at age 89. For today, my heart is heavy, my eyes shining like the stars you now rest among, my dearest friend.

      July 31, 2022

      And US President Joe Biden said Nichols "redefined what is possible for Black Americans and women." 

      "Our nation is forever indebted to inspiring artists like Nichelle Nichols, who show us a future where unity, dignity, and respect are cornerstones of every society," he said in a statement. 

      Nichols made history with one of the first interracial kisses on US television -- a 1968 embrace shared with Shatner (a kiss deemed worthy of a separate entry in Wikipedia).

      Martin Luther King Jr. himself once praised Nichols, who broke ground with her powerful performance at a time when Black actors more often were cast as servants or criminals.

      'An equal role'

      Nichols, who had trained in ballet and musical theater, at one point told "Star Trek" creator Gene Roddenberry that she wanted to quit the show to return to the theater.

      But when she mentioned that to King, in a chance meeting recounted by the Hollywood Reporter: "All the smile came off his face and he said, 'You can't do that. Don't you understand, for the first time, we're seen as we should be seen? You don't have a Black role. You have an equal role.'"

      She stayed.

      Nichols worked as a recruiter for NASA -- which reached out to her after she had criticized its lack of diversity -- and successfully encouraged several talented African-Americans and women of all races to consider careers with the space agency. 

      NASA paid tribute to her legacy in a tweet Sunday evening, calling her a "trailblazer and role model" who "symbolized to so many what was possible."

      The National Air and Space Museum also praised her work beyond the screen.

      "She was an inspiration to many, not just for her groundbreaking work on Star Trek but also through her work with NASA to recruit women and people of color to apply to become astronauts," the museum tweeted.

      While best known as Uhura, Nichols had a varied career, dancing with Sammy Davis Jr. in "Porgy and Bess," appearing on the NBC series "Heroes" and recording an album.  

      She also played Uhura -- a name taken from the Swahili for "freedom" -- in the first six "Star Trek" movies.

      The Smithsonian, the US national museum network, shared a picture on Twitter of the red space jacket Nichols wore as Uhura on screen, adorned with the iconic "Star Trek" pin, which is now on display at the National Museum of African American History and Culture in Washington.

      Today we remember Nichelle Nichols. She starred as Lieutenant Uhura on "Star Trek" wearing this uniform now in our @NMAAHC, making history for African American women in TV and film. Nichols also volunteered to recruit women and people of color for NASA. #BecauseOfHerStory pic.twitter.com/fZZqfGlomz

      July 31, 2022

      (AFP)

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      Star Trek’s ‘Captain Kirk’ becomes oldest person in space aboard Bezos' Blue Origin

      ENCORE!

      TV series show: Star Trek's Jean-Luc Picard returns for spin-off

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      BBC

      Ukraine war: 'We hope nothing will happen' - Grain ship crew

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      The first ship carrying grain has left a Ukrainian port under a deal with Russia.

      Turkish and Ukrainian officials say the vessel, the Razoni, left the southern port of Odesa early on Monday morning local time.

      Russia has been blockading Ukrainian ports since February, but the two sides agreed a deal to resume shipments.

      Abdullah Jendi, an engineer aboard the Razoni, said: "We hope nothing will happen and that we will not commit a mistake."

      Valeurs Actuelles

      [Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”

      Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?

      Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »

      À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.

      Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?

      Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.

      Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?

      Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.

      Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?

      Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.

      Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?

      J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.

      Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?

      L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.

      Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.

      Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.

      Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?

      En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !

      Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.

      L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?

      Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.

      Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?

      Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.

      Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      France24 - World

      German MP says Colombian open-pit mine hurts local environment amid Berlin’s plans to buy coal

      Issued on: 01/08/2022 - 12:24

      Juan OROZCO Pascale MARIANI

      EU countries deprived of Russian energy sources due to Western sanctions over the war in Ukraine are now turning to other suppliers. German Chancellor Olaf Scholz wants to increase coal imports from Colombia, the world's fourth-largest exporter. A member of the German parliament travelled to the country’s northeast to examine the environmental impact of the largest open-pit mine in Latin America. FRANCE 24 reports.

      El Cerrejon in northeast Colombia is the largest open-pit coal mine in Latin America. Run by Swiss company Glencore, the mine produced some 23.4 million tonnes of coal in 2021.

      Germany is planning to buy more coal from Colombia amid Western sanctions on the Russian energy sector. Mining company officials say El Cerrejon has no negative environmental impact.

      Kathrin Henneberger, a German Green Party representative, went to Colombia to research conditions resulting from the mine’s operations. “The mine has a significant impact on the region in terms of drinking water and also air pollution,” she said.

      El Cerrejon consumes 23 million litres of water a day in La Guajira, a semi-desert region where water is in short supply. The company diverted the course of a river to expand its operation.

      Close to the mine’s perimeter live communities of indigenous Wayuu people.

      Leobarda Sierra, an indigenous leader, said: “Before, we had all the water we needed. Since the company came, we have run out.”

      Colombian president-elect Gustavo Petro is pushing for an energy transition. But he also needs to replenish the country’s coffers. For now, a halt in coal mining is not on the agenda.

      Click on the player above to watch the report by Pascale Mariani, Laura Chará and Juan Orozco.

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      .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN WAR IN UKRAINE

      Germany has ‘homework’ to do on gas demand cuts to preserve EU unity

      As it happened

      Zelensky calls for evacuation of Ukraine's Donetsk region

      As it happened

      Several killed, more than 20 wounded in Russian strike in central Ukraine

      France24 - World

      Nancy Pelosi's visit to Taiwan would be 'ill-conceived' and 'reckless'

      Issued on: 02/08/2022 - 10:00

      Dheepthika LAURENT

      IN THE PRESS – August 2: We begin by looking at reactions to the US drone strike that killed al Qaeda leader Ayman al-Zawahiri. Also, papers lambast US House Speaker Nancy Pelosi's planned trip to Taiwan for spurring tensions with China at a thorny time in geopolitics. Finally, French teenagers swap their phones for fishing rods (sort of) and discover the joys of fishing this summer!

      Valeurs Actuelles

      Le suicide industriel de l’Europe…

      Tout le monde en est maintenant convaincu, sauf que c’est un peu tard : l’industrie manufacturière, c’est fondamental pour une économie, surtout à l’aune de la souveraineté. Mais pour fabriquer des choses, il faut essentiellement de l’énergie et des matières premières. L’Europe s’échine consciencieusement, et même opiniâtrement, à rendre l’une tellement coûteuse qu’elle en devient inaccessible et à s’interdire purement et simplement d’utiliser les autres.

      Pour l’énergie, c’est déjà évident. Les consommateurs en sont victimes et le perçoivent, mais l’industrie est également concernée. Conjoncturellement, il y a bien sûr les coûts d’approvisionnement, touchés par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Mais structurellement, l’énergie chère est inévitable en Europe. Le gaz, l’essence et l’électricité sont tellement taxés directement qu’ils représentent une des premières sources financières de l’État. Il y a en outre des facteurs plus subtils de renchérissement : les dépenses du réseau électrique pour connecter et corriger les défauts des énergies intermittentes, les “marchés de capacité” imposés à ces énergies, car il faut bien produire même les nuits sans vent, les “certificats d’économie d’énergie”, tout cela payé in fine par les consommateurs et les industriels. En outre, la raréfaction volontaire des sources d’énergie (abandon du charbon, du nucléaire en Allemagne, l’interdiction d’exploration) pousse évidemment les prix à la hausse.

      Emissions de CO2 : le « marché à polluer »

      Mais il y a un sujet moins connu, et pourtant de première importance : le marché des quotas d’émission de CO2, qui est imposé aux grands industriels utilisateurs d’énergies fossiles, que ce soit les énergéticiens ou les producteurs de matières premières : ciment, acier, verre, chimie… Notons que, pour rendre la chose satanique, les écologistes appellent ça un “marché à polluer”, alors que le CO2 n’est en aucun cas un polluant ! Ce dispositif, d’une complexité extrême, fait jusqu’à présent l’objet d’allègements partiels pour les industries pour lesquelles, par nature, l’émission de CO2 est incontournable, car elle fait partie chimiquement du procédé. C’est le cas du ciment, de l’acier, de nombreux produits chimiques. De fait, les industriels de ces secteurs travaillent pour changer complètement les procédés, mais cela ne peut être qu’à long terme, à base d’une électricité qui sera de toute façon de plus en plus chère et avec des surcoûts importants.

      À titre d’exemple, la tôle d’acier se vendait 400 euros la tonne (chiffre de 2019, dernier représentatif d’un marché équilibré). La production d’acier à partir de minerai de fer émet 2 tonnes de CO2 par tonne d’acier ; par le biais du marché des quotas de CO2, un prix du dioxyde de carbone de 100 euros par tonne (cible généralement admise comme étant nécessaire) augmente de 50 % le prix, c’est insurmontable pour les producteurs locaux. Cela n’a quand même pas échappé aux fonctionnaires européens et c’est pour cela qu’ils n’osaient pas imposer à plein leur système pour les matières premières industrielles, craignant que cela entraîne des délocalisations, appelées pudiquement “fuites de carbone”. Mais la volonté de l’Union européenne d’instaurer une taxe carbone aux frontières change la donne. Il est clair que cette taxe ne peut être appliquée qu’aux matières premières, car le calcul de l’empreinte carbone de produits finis se heurterait à des difficultés méthodologiques, pratiques et juridiques insurmontables. Même limitée aux matières premières, cette taxe posera des problèmes de droit international du commerce et ne verra peut-être jamais le jour. Mais les difficultés viendront aussi de l’harmonisation avec les règles internes de l’Union européenne : les contraintes financières exercées pour raison climatique contre l’industrie sont tellement disséminées dans l’ensemble des taxes et des surcoûts qu’il sera impossible de faire la balance entre un acier, un ciment ou un engrais importé ou produit localement. Or, la taxe aux frontières annule toute raison d’alléger le système des quotas pour les industries de base. Et même si on y arrivait, on se retrouverait avec une contrainte interne sur les matières premières et pas sur les produits finis. Mettre une taxe aux frontières pour protéger des matières premières locales trop chères, cela s’appelle du protectionnisme. L’histoire montre qu’inévitablement la perte de marchés et de valeur sur les produits finis sera bien supérieure au gain (ou à la non-perte) sur les matières premières. On risque donc d’arriver à une situation pire qu’actuellement en matière de désindustrialisation.

      Substances chimiques : on légifère sur le danger et non sur le risque

      Le deuxième sujet est encore moins connu du grand public. Il s’agit de la réglementation européenne sur les substances chimiques, dont l’acronyme en anglais est Reach (“enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques” au regard de la santé et de l’environnement). Contrairement à une idée reçue, ce règlement concerne tout ce qui nous entoure et qui est considéré comme “non naturel”, pas seulement les “produits chimiques” dans leur définition commune, c’est-à-dire des molécules de synthèse pour pesticides ou matières plastiques. Le problème, c’est que la démarche de Reach implique de décrire le monde des objets avec des notions juridiques simplistes : la notion de “substance” (qu’on peut assimiler aux matières premières) et la notion d’“article” (interprétée comme produit fini). Et le flou des définitions permet toutes les interprétations. Là encore, compte tenu de la complexité que cela entraînerait, l’Europe a renoncé à appliquer les mesures les plus contraignantes aux produits finis, importés ou non. Or, dans son application, ce règlement prend un tour inquiétant : au lieu d’essayer de gérer les risques engendrés par nos fabrications et leur utilisation, il interdit de plus en plus l’introduction, la fabrication et l’utilisation de certaines substances en Europe. Autrement dit, on légifère sur le danger et non plus sur le risque. Or, le risque se gère, mais la seule façon de gérer le danger, c’est sa suppression pure et simple. Il y a déjà des conséquences importantes sur des pans entiers de l’industrie et même de l’agriculture. Une des plus touchées est l’industrie des traitements de surface, utilisant par nature des produits dangereux. Par exemple, il est plus facile d’importer un objet chromé que de le chromer en Europe. Mais en plus, in fine, le résultat est que l’objet est totalement fabriqué hors d’Europe, cela facilite la logistique. Et presque tous les objets que nous utilisons sont traités en surface.

      En contraignant les matières premières et l’énergie tout en renonçant à l’étendre aux produits finis car c’est presque impossible, l’Europe adopte l’attitude de l’ivrogne qui a perdu ses clés sur le trottoir en sortant de sa beuverie en pleine nuit : il cherche seulement sous le réverbère, car il n’y a que là qu’il y a de la lumière. Dans les deux cas, pour appliquer des principes qui partent d’objectifs par ailleurs consensuels (climat et santé), devant les difficultés d’application, l’Europe vire au dogmatisme, et préfère pénaliser son industrie que de renoncer à ses démarches ou même simplement de les amender. Le processus est pervers car le péril avance imperceptiblement. C’est du grignotage. Et pour couronner le tout, le classement de certains investissements comme “non verts” par la “taxonomie” européenne influe sur les orientations des grands organismes financiers, et cela ne touche pas que l’énergie. Il est probable que, dans l’esprit de certaines de nos élites, la démarche est assumée. Pour elles, l’Europe est le centre intellectuel du monde, aux autres de garder les mains dans le cambouis. C’est peut-être cela, le néocolonialisme ?

      * Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes les librairies Internet, 4,99 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      Valeurs Actuelles

      Contre l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement : le cœur brisé ? Certes, mais lequel ?

      L’Amérique vient de prendre un peu d’avance sur le plan éthique. Cette Amérique, toujours montrée du doigt parce qu’elle préfère savoir les armes aux mains des honnêtes propriétaires plutôt que dans celles des seuls criminels ; cette Amérique a son idée pour rappeler à tous le caractère sacré de la vie humaine à la différence de Kim Kar-dashian, star de la téléréalité, qui déclare : « Aux États-Unis, les armes ont plus de pouvoir que les femmes. » En revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, la Cour suprême a remis aux mains de chaque État, c’est-à-dire au plus près des citoyens, la liberté et la responsabilité de décider de ce qui est juste et bon sur le plan éthique.

      L’État de droit est menacé par la colère des célébrités californiennes celles qui s’émeuvent de voir les Inuits manger du phoque. L’actrice et productrice américaine Patricia Arquette a ainsi twitté : « Demain, une femme qui a besoin d’un avortement en Amérique ne sera pas autorisée à cause de six marchands de pouvoir fanatiques. » La championne de l’équipe féminine de football des États-Unis aux cheveux rose-violet, Megan Rapinoe, s’est déclarée « triste ». Mais pourquoi au juste ? Depuis le Maine, Stephen King a enchaîné les messages ironiques sur Twitter, du genre : « C’est la meilleure Cour suprême que le XIXe siècle ait jamais produite. » « I am heartbroken today, a écrit Michelle Obama.

      « I am heartbroken for people around this country who just lost the fundamental right to make informed decisions about their own bodies. » (En français : “J’ai le cœur brisé pour les gens de ce pays qui viennent de perdre le droit fondamental de prendre des decisions conscientes concernant leur propre corps. ”) Le moins que l’on puisse dire, chère Michelle, c’est que, de corps, il y en a deux. L’un dépend de l’autre, mais a néanmoins une existence propre. Situation qui perdurera encore longtemps après la naissance. La musicienne américaine Taylor Swift reprend le communiqué de Michelle Obama et confie être « absolument terrifiée » en rappelant qu’après « des décennies de lutte » ce droit leur est arraché. « Arraché » ? Comme l’est le petit corps aspiré ? La chanteuse Mariah Carey parle de sa détresse de devoir expliquer à sa fille de 11 ans que « nous vivons dans un monde où les droits des femmes se désagrègent ». Il fut un temps où l’on n’enseignait pas aux jeunes filles le « droit » de tomber enceinte. Aucun mot pour l’adoption, la vraie alternative, le cas échéant.

      “J’ai le cœur brisé”, dit donc Michelle Obama. Mais de quel cœur parle-t-elle ? La vérité est que les cardiomyocytes, cellules contractiles qui composent le muscle cardiaque, apparaissent au vingt et unième jour et qu’elles se mettent à battre avant même que le cœur soit complètement formé. Elles battront toute la vie jusqu’au jour et à l’heure que nul ne connaît. Connaissez-vous un bébé qui soit favorable à l’avortement ? Les pauvres, ils ne savent pas écrire de pancartes “mon corps m’appartient”, mais qui peut en douter. Voilà ce qui, personnellement, me brise le cœur.

      En France, les défenseurs de la vie parlent de choix, quand aux États-Unis on parle de vie pro-life ; les pro-choice sont ceux qui veulent avoir le choix d’avorter. Qu’est devenue la France, fille aînée de l’Église ? Ni pro-life ni pro-choice, ¡ Viva la muerte ! L’avortement ne se discute plus, il est remboursé. Sang pour sang. La France vient d’inventer les pro-death. Bientôt l’euthanasie. Comment s’étonner dès lors de la prolifération des infanticides ? Et quid des rescapés qui, parce que, malades ou vieillards, seront rattrapés bientôt par l’euthanasie ? Est-il possible que la seule façon d’échapper à la mort en France soit de commettre un crime ? Parce que ça, l’abolition de la peine de mort pour les criminels, ils y tiennent ! Dans ce monde chrétien sans Dieu, seuls les assassins seraient donc réputés innocents ?

      « N’est-ce pas une personne qui est tuée lors de l’avortement ? L’enfant à naître est pourtant une vie, répond le pape à sa propre question rhétorique. Est-il licite d’éliminer une vie humaine ? Est-il juste d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Vous avez bien lu : un tueur à gages. Le souverain pontife n’y va pas par quatre chemins. « Nous vivons dans une culture du rebut, poursuit François. L’inutile est écarté. Les vieillards… les malades en phase terminale ; et les enfants non désirés renvoyés à l’expéditeur avant leur naissance. Pourtant les manuels médicaux parlent de tous les organes présents dès la troisième semaine. »

      Alors qu’il faisait mine de s’en laver les mains, laissant à Christophe Castaner le sale boulot (passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour avorter), Emmanuel Macron était finalement à la manœuvre, le 19 janvier, à Strasbourg, devant le Parlement européen. Le chef de l’État a notamment fait part de sa volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Discours qui intervient au lendemain de l’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Le choix controversé de cette Maltaise de 43 ans est une source d’espoir dans la mesure où la nouvelle présidente a affirmé son opposition totale à l’avortement. Malte est l’un des derniers pays européens, avec Andorre et le Vatican, où l’avortement n’est pas légal.

      Il aura suffi qu’une petite intrigante propose au Parlement français l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution pour qu’accourent les supplétifs venus de toute la gauche. Il n’y avait pas de majorité présidentielle à Paris, mais il y en aura une pour la culture de mort.

      C’est peut-être un détail pour vous, mais le diable, dit-on, ne vit-il pas dans les détails ? Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays au monde à interdire le broyage et le gazage des poussins mâles. Qui n’avait pas le cœur brisé en apprenant ces méthodes ? Encore un effort, nous sommes sur la bonne voie…

      * Thierry Martin est essayiste, anthropologue de formation et ancien doctorant à l’EHESS.

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      France24 - World

      France, the place to be? For many holiday-goers, the summer will be French

      Issued on: 22/07/2022 - 18:07

      Sonia BARITELLO Follow

      It's summer and French vacationers are back on the road, on the rails, and in the air. After two years of suffering through the Covid-19 pandemic, it is time to recharge, rest and take in the sun.

      The summer tourism season here in France is in full swing, as foreign tourists flood into the country. As for the French themselves, more than half of the population are expected to take a summer holiday. And the hot spots are a bit different than in years past.

      Just as much of the rest of the world, France is dealing with soaring inflation, and gas prices are up significantly. People are feeling the pinch, and for that reason, French vacationers are staying closer to home.

      Meanwhile, France is the most visited tourist site in the world, and this summer, the tourism industry is under intense pressure. With the French staying closer to home, there is limited space for others, especially in the south of the country. There's also an unwelcome impact on the environment.

      For more analysis, we speak to Sandra Hoibian, Director of CRÉDOC, the Research Centre for the Study and Observation of Living Standards, an organisation that tracks consumer behavior in France.

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      New York Times - World

      El papa Francisco y las lecciones de la fragilidad

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      En su visita a Canadá, el pontífice, de 85 años, pidió dignidad y respeto para las personas mayores en un mundo cada vez más poblado de ellas.

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      Por Jason Horowitz

      LAC SAINTE-ANNE, Canadá — Cuando el papa Francisco aterrizó en Canadá la semana pasada, bajó con mucho esfuerzo de un auto en la pista de aterrizaje, caminó con dificultad a una silla de ruedas que lo aguardaba y se quedó congelado mientras cámaras fotografiaban de cerca el espectáculo de un asistente que ajustó los reposapiés del pontífice.

      En un escenario improvisado fuera de un cementerio indígena en la provincia de Alberta, el mundo observó mientras él reunía sus fuerzas y tomaba el brazo del asistente, quien lo levantó para sacarlo de la silla de ruedas.

      En Lac Sainte-Anne, un lago remoto conocido por sus poderes curativos milagrosos, cientos de fieles que esperaban a Francisco en un altar adornado con las muletas y los bastones de los curados, expresaron angustia al unísono cuando la silla de ruedas del papa golpeó un obstáculo en el camino y se inclinó hacia el frente de manera peligrosa.

      La transmisión de video del Vaticano cortó a otro ángulo con rapidez, pero ver a Francisco en su creciente fragilidad y edad cada vez más avanzada fue un punto crucial de su visita.

      Aunque la misión principal del pontífice en Canadá fue la que él llamó una “peregrinación penitencial” para disculparse ante las personas indígenas por los terribles abusos que soportaron en las escuelas residenciales operadas por la Iglesia, también fue una peregrinación de senectud en la que el pontífice, de 85 años, utilizó su propia vulnerabilidad para exigir dignidad para las personas de edad avanzada en un mundo cada vez más poblado por ellas.

      Son necesarias para construir “un futuro en el que no se descarte a los mayores porque funcionalmente no son necesarios”, mencionó Francisco durante una misa en el Estadio de la Mancomunidad en Edmonton, Alberta, uno de los pocos eventos en el itinerario del viaje papal que fue mucho más ligero de lo habitual. Agregó: “Un futuro que no sea indiferente hacia quienes, ya adelante con la edad, necesitan más tiempo, escucha y atención”.

      Francisco, más pesado, más lento debido a una operación intestinal importante a la que se sometió el año pasado y la rotura que sufre en los ligamentos de su rodilla y la ciática, no es el primer papa que hace de la dignidad de los mayores una preocupación central de la parte más avanzada de su papado.

      El otrora vigoroso Juan Pablo II pasó sus últimos años encorvado, debido a los terribles efectos del párkinson. Para algunos, su padecimiento reafirmó su espiritualidad e hizo eco del sufrimiento de Cristo en la cruz.

      Para otros, fue un declive desconcertante y generó cuestionamientos sobre la gobernanza de la Iglesia católica romana. Su sucesor, Benedicto XVI, citó su energía en decadencia como la razón para renunciar, una ruptura histórica de la práctica papal que ha arrojado una sombra sobre Francisco y su declive físico.

      Renunciar “nunca cruzó por mi mente”, declaró Francisco en una entrevista reciente con la agencia Reuters, antes de agregar su comentario habitual de que sus cálculos podrían cambiar si un mal estado de salud le hiciera imposible liderar la Iglesia.

      No obstante, si Benedicto renunció y una enfermedad grave causó que Juan Pablo II no tuviera otra opción más que poner su padecimiento a la vista de todos, Francisco está intentando, de forma deliberada e incesante, reformar la sociedad moderna de manera que sea más cordial y amable con las personas de edad avanzada.

      Un alto jerarca del Vaticano, el arzobispo Vincenzo Paglia, presidente del Pontificio Consejo para la Familia, comentó en una entrevista reciente que había convencido a Francisco de articular una nueva enseñanza de la Iglesia sobre el envejecimiento que también se “propusiera no con palabras, sino con el cuerpo” porque, afirmó Paglia, “los viejos pueden enseñarnos que todos somos, en realidad, frágiles”.

      El religioso agregó: “El envejecimiento es uno de los grandes desafíos del siglo XXI”. Paglia también preside una comisión del Ministerio de Salud de Italia para la reforma de la salud y la atención social de las personas mayores en Italia, país que tiene una de las poblaciones de mayor edad en el mundo.

      Un informe de las Naciones Unidas pronostica que las personas de 60 años en adelante superarían en cantidad a las personas menores de 15 años para 2050.

      Paglia señaló que los avances en la ciencia y la medicina respecto de la longevidad le sumaron décadas a la esperanza de vida y crearon “una nueva población de personas mayores”. Sin embargo, agregó que eso también generó una contradicción, porque una sociedad obsesionada con vivir más no había cambiado para dar cabida a aquellos de edad avanzada en cuestiones económicas, políticas o incluso espirituales.

      Desde antes de que se convirtiera en pontífice a los 76 años, Francisco ha prestado atención especial a los adultos mayores. En el libro Sobre el cielo y la tierra, aseguró que ignorar las necesidades de salud de las personas mayores era equivalente a una “eutanasia encubierta” y que los ancianos a menudo “acaban arrumbados en asilos como un abrigo que se cuelga en el clóset durante el verano”.

      Como papa, apareció en un documental de Netflix sobre el envejecimiento y con frecuencia denuncia que las personas mayores son tratadas como basura en una “cultura de lo desechable”.

      En 2013, el año de su elección, usó las celebraciones del Día Internacional de la Juventud para honrar a las personas mayores. En un ritual previo a la Semana Santa de 2014, con la intención de subrayar su servicio a la humanidad, lavó y besó los pies de personas mayores y con discapacidad en sillas de ruedas. En 2021, estableció un Día Mundial de los Abuelos y las Personas Mayores para honrar año tras año a los “olvidados”.

      Eso ocurrió durante algunos de los peores días de la pandemia de COVID-19 y lo que Paglia describió como una “masacre de los adultos mayores” en asilos italianos que motivó a su oficina a producir un “nuevo paradigma” sobre la atención a los mayores.

      Este año, Francisco ha buscado darle forma a ese pensamiento con una serie de catequesis (o enseñanzas religiosas) sobre el envejecimiento.

      En más de 15 discursos, y con tres más previstos para agosto, según el Vaticano, ha llamado a la población en crecimiento de los mayores un “verdadero pueblo nuevo” en la historia humana. Opinó: “Nunca han sido tantos como ahora, nunca han corrido tanto riesgo de ser descartados”.

      Se lamentó de una sociedad en la que la juventud tenía el monopolio del “significado pleno de la vida, mientras que la vejez simplemente representa su vacío y pérdida”.

      Censuró un futuro en que la tecnología, atraída por el “mito de la eterna juventud” y la “derrota de la muerte”, busca “mantener el cuerpo vivo con medicina y cosméticos que ralentizan, esconden, borran la vejez”.

      A lo largo de los discursos, Francisco alentó a la gente a no “esconder la fragilidad de la vejez” por miedo a perder la dignidad. La fragilidad, argumentó, “es una enseñanza para todos nosotros” y podría conllevar a una reforma “indispensable” en la sociedad, porque la “marginación de los viejos –tanto conceptual como práctica– corrompe todas las temporadas de la vida, no solo la de la vejez”.

      El pontífice ha promovido el diálogo entre los jóvenes y los viejos, y ha promulgado el beneficio de escuchar la historia directamente de las personas que la vivieron. También ha señalado que pasar tiempo con los mayores obliga a las personas a bajar el ritmo, apagar sus celulares y seguir un reloj más profundo.

      Ha dicho: “Cuando regresas a casa y hay un abuelo o abuela cuya mente tal vez ya no está lúcida o, no sé, ha perdido algo de su habilidad para hablar y te quedas con él o ella, estás ‘perdiendo el tiempo’, pero esta ‘pérdida de tiempo’ fortalece a la familia humana”.

      Destacó que la exposición a la decadencia y la fragilidad enriquece a los jóvenes. También ha aseverado que de manera recíproca “hay un regalo en ser mayor, comprendido como abandonarse a uno mismo y ponerse al cuidado de los otros”.

      Desde que sufrió la ruptura de ligamentos de la rodilla, Francisco ha tenido que depender de otras personas para moverse (al principio, se dice que de manera renuente). Aunque sus discursos se inspiran en gran medida en las lecciones de las figuras bíblicas, también los ha nutrido con sus propias experiencias. “¿Me lo dices a mí? Yo tengo que ir en una silla de ruedas, ¿eh? Pero así es ahora, así es la vida”, manifestó en un discurso.

      Si bien Francisco aún usa en ocasiones un bastón, (“Creo que puedo hacerlo”, dijo de caminar para saludar a los periodistas en el avión a Canadá), parece haber aceptado las ventajas de una silla de ruedas. Tras dirigirse a una congregación compuesta en su mayoría por personas indígenas en una iglesia de Edmonton, disfrutó de verdad el recorrido entre los fieles que lanzaban gritos en el exterior y causó una escena caótica cuando su asistente inclinó la silla de ruedas para bajarlo de una acera.

      Verlo disfrutar al saludar a los fieles y su compromiso en reconocer los pecados pasados de su Iglesia hizo que la posibilidad de una renuncia pareciera distante. Pero la renuncia es algo en lo que ha pensado, aunque no necesariamente sea la suya.

      En una de sus enseñanzas sobre el envejecimiento, en Roma, habló de aprovechar la jubilación, en especial cuando, debido al declive de las tasas de natalidad en muchos países, había menos nietos que cuidar y porque los hijos adultos a menudo se mudan lejos. Los avances médicos habían, por lo tanto, creado años que llenar, observó.

      “Me retiraré hoy”, dijo, poniéndose en los zapatos de un retirado. “Y tendré muchos años por delante de mí, y ¿qué puedo hacer, en estos años? ¿Cómo puedo crecer?”.

      Francisco, quien también ha hablado de la dificultad de abandonar el papel de “un protagonista”, ha dicho que si se retirara se convertiría en obispo emérito de Roma, probablemente retomando su nombre, Jorge Mario Bergoglio, y escucharía confesiones en la basílica de Roma.

      Pero por ahora, claramente siente que tiene mucho que decir y hacer, incluido un consistorio este mes que designará cardenales que ayudarán a elegir a su sucesor y la dirección de una Iglesia que aún intenta cambiar.

      El martes en Lac Sainte-Anne, el mayordomo papal lo llevó en la silla de ruedas a la orilla del lago, abrió los reposapiés para que sus pies pudieran tocar el lugar sagrado y dio unos pasos para atrás mientras Francisco rezaba solo.

      Rochelle Knibb, de 50 años, una católica del pueblo cree, permaneció de pie a unos metros de distancia con su madre, Margaret, de 74 años, quien portaba una venda en su brazo.

      “En nuestra cultura, ponemos primero a nuestros mayores. También lo hace el papa”, relató Knibb y agregó que vio los rostros de todas las personas de edad avanzada en la cara del pontífice.

      Knibb concluyó: “Las personas lo están cuidando y eso es bueno. Eso es lo que también quiero para nuestros mayores”.

      Jason Horowitz es el jefe de la oficina en Roma; cubre Italia, Grecia y otros sitios del sur de Europa. Cubrió la campaña presidencial de 2016 en Estados Unidos, el gobierno de Obama y al Congreso con un énfasis en perfiles políticos y especiales. @jasondhorowitz

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      L'Humanité

      Les premières images du télescope James-Webb analysées par l'astrophysicien David Elbaz

      Actu

      Les premiers clichés infrarouges du télescope spatial James-Webb, le plus puissant jamais envoyé en orbite, viennent d’être révélés. Ils sont aussi stupéfiants qu’attendu. Zoom sur la toute première image dévoilée, la plus nette à ce jour des débuts de l’Univers.

      Marine Cygler

      Fin décembre dernier, on se félicitait de la réussite du lancement du télescope spatial James-Webb (JWST), le télescope le plus grand jamais construit, si immense qu’il avait dû être plié comme un origami. Depuis l’orbite de Lagrange, à 1,5 million de kilomètres de la Terre, son point d’observation, il a commencé à scruter l’Univers dans l’infrarouge. Et le 11 juillet, le président américain, Joe Biden, a dévoilé sa toute première photo officielle, d’une résolution exceptionnelle, de ­galaxies très lointaines.

      On y découvre l’Univers tel qu’il était il y a 13,8 milliards d’années, soit seulement 100 millions d’années après sa naissance. En fait, il s’agit d’une toute petite portion de l’Univers, équivalente à un grain de sable tenu au bout d’un bras.

      Ciel profond

      Avec cette image du ciel profond époustouflante, ainsi que les quatre autres clichés révélés le lendemain, la Nasa s’offre un formidable coup de projecteur à l’occasion du début des opérations scientifiques qui vont commencer très rapidement et se poursuivre pendant vingt ans. De quoi s’émerveiller, mais aussi déjà d’entrevoir des découvertes futures renversantes.

      Astronomie. Le télescope James-Webb dévoile notre jeune Univers

      Le JWST a été conçu pour repousser les limites du télescope Hubble qui, lui, ne pouvait pas voir plus loin que 500 millions d’années après le big bang. Être capable de voir plus loin dans l’Univers ne nécessite pas seulement d’utiliser un télescope plus puissant. Il faut prendre en compte l’expansion de l’Univers, qui décale le spectre des objets lointains vers le rouge.

      Or, le JWST a une très bonne résolution dans le domaine de l’infrarouge, ce qui le rend théoriquement capable de voir des galaxies jusqu’à 200 millions d’années après la naissance de l’Univers. Ses quatre instruments ultraperfectionnés analysent la lumière récoltée par un immense miroir de 6,5 mètres de diamètre. Les données recueillies sont ensuite transmises aux chercheurs grâce à une ­antenne. C’est ainsi qu’est parvenu jusqu’à nous le cliché du ciel profond, plus exactement de l’amas de galaxies Smacs 0723, distant de 4,6 milliards d’années-lumière, et qui a nécessité un temps de pose de douze heures.

      Lentille gravitationnelle

      Au-delà de son époustouflante beauté, ce cliché peut apporter son lot d’informations scientifiques. L’œil de David Elbaz, astrophysicien au CEA et auteur de « la Plus Belle Ruse de la lumière » paru aux éditions Odile Jacob en 2021, a été attiré par trois éléments « remarquables ». Le premier est au centre de l’image. « Au centre de l’image, je vois de la lumière blanche diffuse qui n’est pas associée à une galaxie. Ce serait des étoiles expulsées des galaxies avec leurs planètes et qui flotteraient dans l’espace », indique-t-il. Avant de compléter, « il y aurait des milliards d’étoiles errantes, ce serait une potentielle découverte à explorer ».

      David Elbaz : « L’essentiel est invisible pour les yeux mais pas pour le James-Webb »

      Deuxième élément remarquable de l’image : l’effet loupe. Il est dû à l’amas de galaxies Smacs 0723 lui-même, qui se comporte comme une lentille gravitationnelle, ce qui grossit des galaxies très éloignées derrière lui et les rend pour la première fois visibles. « Si vous regardez une image à travers un verre à pied, l’image sera déformée.

      Dans cette première image de l’Univers profond, il s’agit d’une déformation analogue, mais, au lieu de la courbure du verre, c’est la courbure de l’espace », explique David Elbaz. Autrement dit, et cela émerveille le spécialiste, « il s’agit d’une manifestation visible de ce que disait Einstein : que l’Univers pouvait se plier ».

      Enfin, troisième élément qui accroche l’œil de l’astronome, la présence de points rouges qui sont en fait des ­galaxies très lointaines, et donc très âgées. « C’est l’aube de l’Univers , commente-t-il. Potentiellement, c’est un trésor. Mais, comme pour un archéologue qui pense avoir trouvé quelque chose de très ancien... Maintenant, il va falloir le prouver. »

      Une question se pose alors au novice face à cette image : les couleurs sont-elles celles de l’Univers ? Si l’œil humain était capable de voir si loin, verrait-il certaines galaxies rouges ? La réponse est négative, la lumière n’est pas accessible à l’œil. Le JWST voit dans l’infrarouge, lui. « Les formes sont exactement les vraies et il n’y a pas de retouche. En revanche, à partir d’une combinaison de photos en noir et blanc, on décide des couleurs », détaille David Elbaz.

      En fait, les couleurs sont choisies par souci esthétique, mais aussi d’information scientifique dans la mesure où elles sont attribuées selon la longueur d’ondes émises par les objets célestes. Artistes et scientifiques, réunis dans le Hubble ­Heritage Project, réfléchissent et débattent sur la façon de colorer l’Univers.

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      France24 - World

      ANC conference goes ahead in South Africa amid employee protests over pay

      Issued on: 29/07/2022 - 23:41

      Camille NEDELEC Wassim Cornet

      The African National Congress gathers this weekend to decide on its policies for the next five years. Top of the list is how to deal with corruption. Meanwhile, ANC workers were out protesting as some have not been paid in two months. Also in this edition: we take a closer look at the conflict between the M23 militia group and DR Congo. Finally, we kick off the weekend with South Africa's latest export, Amapiano music.

      Valeurs Actuelles

      Le Conseil d’État dit “non” au burkini

      Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.

      Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.

      Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France

      Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.

      En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.

      Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français

      En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.

      En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.

      * François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      New York Times - World

      Poemas que nos recuerdan la belleza y la humanidad, en medio de los horrores de la guerra

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      ¿Tiene cabida la poesía en una zona de guerra? Para una corresponsal del Times, es indispensable.

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      Incluso el más novato de los corresponsales sabe que no debe entrar en una zona de guerra sin la formación necesaria, el equipo correcto y el plan de salida adecuado. Pero algunos reporteros experimentados han aprendido que necesitan algo más para sostenerse durante los sombríos días y noches de carnicería. Algo que les recuerde la humanidad que hay debajo de la inhumanidad. Para algunos, es la poesía.

      Pocos corresponsales son más experimentados que Alissa J. Rubin, que en 15 años en The New York Times ha sido jefa de oficina en Bagdad, Kabul y París, y antes de eso cubrió el conflicto en los Balcanes. Le pedimos que nos hable de lo que lee cuando su trabajo la lleva al campo de batalla.

      Por Alissa J. Rubin

      Cuando pienso en poemas para una zona de guerra o, en realidad, para cubrir cualquier cosa triste o traumática —hay muchas cosas tristes que no son la guerra—, algunos de los que me vienen a la mente pueden parecer, a primera vista, fuera de lugar. Pero cada uno de los que describo aquí nos invita a encontrar la humanidad en medio de la brutalidad, a prestar atención a los detalles y nos muestra cómo lo más pequeño puede ser infinitamente grande, aunque puede transmitir la tragedia, también nos recuerda que la belleza sigue existiendo, que puede haber vida incluso en los escombros… y, sí, incluso amor.

      El espacio es limitado cuando se está de viaje, pero siempre viajo con colecciones de bolsillo de dos poetas: W. B. Yeats y W. H. Auden. También hay otros (que se enumeran a continuación) que pueden ofrecer consuelo y perspectiva, tanto a los que cubren el conflicto como a los que lo leen.

      En mi caso, el libro sobre la guerra que sigo releyendo es uno que me resistía a leer y que, cuando me convencí de hacerlo, nunca esperé terminar, y mucho menos quedar fascinada: La Ilíada de Homero.

      Lo leí por primera vez durante la guerra de Irak y me sorprendió su inmediatez. ¿Cómo podía tener sentido para mí algo que fue compuesto hace 2600 años? Pero lo tenía.

      Hay extensas metáforas extraídas de momentos de paz en el mundo natural. Sin embargo, cuando estas metáforas se utilizan para describir la terrible barbarie de la guerra, le recuerdan al lector la violencia inherente a la existencia humana, pero también una especie de nobleza.

      Aquí, el guerrero griego Patroclo arroja su lanza, y mata a uno de los mejores combatientes de los troyanos, y su muerte se convierte en la de un noble árbol:

      …que lo hirió en el tejido que su corazón envolvía.Cayó como la encina o el chopo o el pino robustoque en lo alto del monte han cortado con hachas agudaslos artífices para hacer de ellos el mástil de un buque;así el héroe tendido quedó ante su carro y caballos,gemebundo y cogiendo a puñados el polvo sangriento.

      La Ilíada es también asombrosamente psicológica.

      Después de que el héroe, Aquiles, mata a su enemigo, Héctor, el líder de los troyanos, arrastra el cuerpo por el campamento griego una y otra vez. Es posible que Héctor haya sido derrotado, pero Aquiles no puede librarse de la furia que siente hacia Héctor por haber matado a Patroclo, su mejor amigo, en una batalla previa.

      Hoy en día, podríamos hablar de la rabia de Aquiles como un trastorno de estrés postraumático. Pero sobre todo es un recordatorio de que, para muchas personas en el campo de batalla, los momentos de pesadilla de la guerra simplemente no desaparecen.

      La Ilíada me golpeó con fuerza en Irak, y sigue conmigo hoy, por lo que el primer poema que he elegido se basa en una escena de la epopeya. Es de un poeta griego de principios del siglo XX, Constantino Cavafis, y trata de los caballos de Aquiles, que le regaló Zeus, el rey de los dioses griegos. Los caballos son inmortales, pero cuando ven morir al mejor amigo de Aquiles, no pueden evitar llorar.

      Mi última selección está tomada directamente de La Ilíada. Cuenta la visita que Príamo, padre de Héctor, el héroe troyano asesinado, le hace a Aquiles. Príamo va a suplicar que le devuelvan los restos de su hijo, para que pueda ser enterrado correctamente. (Esto será reconocible para cualquier corresponsal de guerra: sea cual sea la época y la cultura, la correcta disposición de los cuerpos de los muertos es sacrosanta).

      Príamo es un hombre mayor, y su valor al enfrentarse al guerrero que ha estado profanando el cuerpo de su hijo en el campamento griego, y su súplica a él, son un momento poderoso y conmovedor. Príamo le pide a Aquiles que piense en su propio padre, y de alguna manera, en ese momento, Aquiles es capaz de sobreponerse a su ira.

      Los poemas que se encuentran entre estos dos finales de libro son obras de poetas que amo y que siento que me han enseñado algo sobre la pérdida, sobre la violencia, pero, por encima de todo, sobre el deber —mi deber— de observar de cerca con la mente y el corazón lo que se pierde, se pasa por alto, se olvida, y se destruye. Es todo lo que tengo que dar, mi forma de mostrar respeto por todos los que sufren.

      Cuando estoy en lugares feos, también intento leer poemas que se centran en una o dos pequeñas cosas que me dejan sin aliento, que me obligan a prestar atención. Me viene a la mente el pájaro que se sienta en una rama y ofrece inspiración en “Grajo negro en tiempo de lluvia” de Sylvia Plath. También los zapatos que Robert Hayden recuerda que su padre lustra en “Aquellos domingos de invierno”, un acto de amor que el niño no reconoce hasta años después, cuando ya es un hombre.

      También hay poemas sobre la escritura, como “Desde la frontera de la escritura” de Seamus Heaney, que es una brillante descripción no solo de la guerra a pequeña escala de poner las palabras sobre el papel, sino también de lo que supone pasar un puesto de control. El increíble “Musée des Beaux Arts” de Auden trata de cómo puede ocurrir un desastre —un niño puede caer al vacío desde el cielo o, en mi mundo, una bomba puede arrasar un bloque de apartamentos— y, sin embargo, hay gente que nunca parece darse cuenta de la catástrofe.

      Como ese poema de Auden es tan conocido (los lectores del Times recordarán la “lectura profunda” que hicimos sobre él este año), he querido incluir otra obra de Auden que a menudo se pasa por alto, una que escribió cuando la Alemania nazi invadió Polonia, lo que marcó el avance aparentemente inexorable de la guerra por el continente. El poema, “1 de septiembre de 1939”, es —como gran parte de su poesía— clarividente sobre la capacidad del ser humano para destruir su propia civilización.

      He incluido otro gran poema sobre la guerra: “Mil novecientos diecinueve”, de Yeats. Me asombra la amplitud y la profundidad del poeta, y este poema es uno con el que he pasado muchas horas. El verso inicial te arranca de cuajo: “Muchas cosas ingeniosas y hermosas ya no existen”, comienza. Una estrofa posterior describe un momento de violencia en un periodo de guerra civil que borra el pasado y el presente por igual. Yeats habla de la brutalidad de los soldados en la Guerra de la Independencia de Irlanda —hace 100 años—, pero yo veo los horrores de la lucha en Siria, en, Afganistán, en Bosnia.

      Hoy los días los cabalga un dragón, la pesadillael sueño: una soldadesca borrachapuede dejar que la madre, asesinada en su puerta,se arrastre entre su sangre, y quedar impune.

      Siempre intento leer a algunos poetas de los lugares que cubro cuando estoy allí. Eso significa que a menudo he dedicado tiempo a la poesía preislámica de Irak (lamentablemente, en traducción al inglés, ya que no leo árabe).

      Pero últimamente, con la guerra de Ucrania y los refugiados de Europa del Este en mente, también me he sumergido en la obra de la polaca Wislawa Szymborska, galardonada con el Nobel. Su poema “Si acaso” resume mis sentimientos al haberme librado una y otra vez, no solo de las amenazas que uno encuentra durante los conflictos, sino también de todas las otras cosas terribles que podrían haberme arrastrado al abismo, tanto psicológico como físico.

      También he dedicado tiempo a la obra de Mahmoud Darwish, un poeta palestino que escribió en su tierra natal y en Beirut y en París. Es el poeta del exilio por excelencia, un sucesor de Dante, siempre en busca del paraíso pero condenado a vivir en una tierra rota. Me encantan sus poemas porque son muy específicos sobre los lugares. Me recuerdan que, como reportera, tengo que ser leal y fiel al lugar que cubro, y debo comprender que las personas sobre las que escribo pueden creer que esos sitios son tierra sagrada, aunque yo no pueda verlos así.

      Me costó mucho hacerlo en Irak, porque es una tierra de matorrales desérticos, de cuya grandeza solo me di cuenta lentamente. Pero, para la gente que entrevistaba era su hogar, con defectos apenas visibles. Mientras yo veía el Tigris y el Éufrates como lentos, y a veces obstruidos con basura, la gente sobre la que escribí los veía como los ríos que les dieron su lugar en la historia como Mesopotamia.

      Darwish escribe sobre ver las cosas como las ven los demás en su poema “El ciprés se ha partido”, que he incluido. Informar en tiempos de guerra requiere una especie de empatía radical, algo que te lleva a lo más profundo de un tiempo y un lugar. Poemas como los suyos me ayudan a recordar que centrarse en lo particular puede ofrecer el mejor camino para captar lo universal.

      También está “El viaje de los magos”, quizá mi poema favorito de T. S. Eliot. Está narrado desde el punto de vista de uno de los tres reyes que llevan regalos para el niño Jesús.

      Para este rey, que viene de muy lejos y tiene una fe diferente, el viaje toma más de lo que da. Es sobre todo un poema sobre la duda. Pero ofrece una descripción tan vívida del viaje por lugares que suenan a Afganistán o a Kurdistán que me pareció reconocer el viaje del rey y pude imaginarme montando en camello en su comitiva.

      Y las ciudades hostiles y los pueblos agresivosy las aldeas sucias y caras… Entonces llegamos al amanecer a un valle templado,húmedo, lejos de las nieves perpetuas, y olía a vegetación;con un arroyo y un molino de agua que golpeaba la oscuridad.

      En última instancia, y a pesar de que habla de la duda, el poema trata del anhelo de encontrar la fe, y de la terrible y eterna incertidumbre inherente a esa búsqueda.

      Hay muchos más poemas que podría recomendar a los afectados por la guerra y a los que tienen la suerte de no estarlo. Pero estos son un comienzo. Espero que alguno te llame la atención y te permita descubrir a un poeta que no conocías.

      Los caballos de Aquiles, por Constantino Cavafis [trad. de Juan Manuel Macías]

      Cuando vieron que Patroclo había sucumbido,tan valeroso él, tan fuerte y joven,los caballos de Aquiles se entregaron al llanto:les indignaba en su inmortal naturalezael contemplar esa obra de la muerte.

      Lee el poema completo [en inglés]

      Si acaso, de Wislawa Szymborska [trad. de Abel Murcia]

      Ocurrió; no a ti.Te salvaste porque fuiste el primero.Te salvaste porque fuiste el último.Porque estabas solo. Porque la gente.Porque a la izquierda. Porque a la derecha.

      Lee el poema compelto [en inglés]

      Desde la frontera de la escritura, de Seamus Heaney [trad. de Jorge Fondebrider]

      y todo es pura interrogaciónhasta que alguien mueve el rifle y uno aceleracon fingida despreocupación.Un poco más vacío, un poco gastado,como siempre, por ese estremecimiento del yo,sojuzgado, sí, y obediente.

      Lee el poema completo [en inglés]

      Musée des Beaux Arts, de W. H. Auden [trad. de Eduardo Iriarte]

      Acerca del sufrimiento nunca se equivocaronlos Viejos Maestros: qué bien entendieronsu posición humana; cómo tiene lugarmientras algún otro come o abre la ventana asencillamente pasea aburrido.

      Lee el poema completo [en inglés]

      1 de septiembre de 1939, de W. H. Auden [trad. de Eduardo Iriarte]

      Los rostros en la barrase aferran a su jornada mediocre:no sea que veamos dónde estamos,perdidos en un bosque encantado,niños asustados de la noche

      Lee el poema completo [en inglés]

      Mil novecientos diecinueve, de William Butler Yeats [trad. de Antonio Rivero Taravillo]

      También tuvimos muchos juguetes bonitos antaño:una ley indiferente a culpa o elogio,Oh, ¡qué exquisito pensamiento tuvimos al creerque bribones y granujas habían desaparecido!

      Lee el poema completo [en inglés]

      El ciprés se ha partido, de Mahmoud Darwish [trad. de Luz Gómez García]

      Pero el ciprésse ha partido. Los que pasaban entre los escombros han dicho:estaría harto de tanto abandono, o sería demasiadoviejo, porque era alto como una jirafa, y de tan pocaenjundia como una escoba, ni sombra daba a los enamorados.

      Lee el poema completo [en inglés]

      Grajo negro en tiempo de lluvia, de Sylvia Plath [trad. de Xoán Abeleira]

      Tan solo sé que un grajoordenando sus plumas negras puede brillar tantocomo para adueñarse de mis sentidos, obligarmea alzar los párpados y concedermeun breve respiro frente a mi miedo a la absoluta neutralidad.

      Lee el poema completo [en inglés]

      Aquellos domingos de invierno, de Robert Hayden [trad. de Sabrina Duque]

      También los domingos mi padre se levantaba tempranoy se vestía en el frío azul oscuro,luego con manos agrietadas y doloridaspor el trabajo en el clima de la semanaalimentaba el fuego. Nunca nadie se lo agradeció.

      Lee el poema completo [en inglés]

      El viaje de los magos, de T. S. Eliot [trad. de Tedi López Mills]

      . . . ¿nos llevaron tan lejospor un Nacimiento o por una Muerte? Hubo un Nacimiento,teníamos pruebas y ninguna duda. Yo había visto nacer y morir,pero pensaba que eran distintos: este Nacimientonos sometió a una dura y amarga agonía,como la Muerte, nuestra muerte.Regresamos a nuestros lugares, estos Reinos,pero ya no estamos en paz aquí…

      Lee el poema completo [en inglés]

      La Ilíada, Canto 24, de Homero [trad. de Fernando Gutiérrez]

      El gran Príamo entró sin ser visto, acercose al instantey abrazó las rodillas de Aquiles, besó aquellas manoshomicidas y crueles con que le mató a tantos hijos…Pero a mí, ¡desdichado de mí! que engendré hijos valientesen los campos de Troya, ninguno a estas horas me queda.…A los más el colérico Ares quebró las rodillas.Y al que para defensa del pueblo y la villa quedábame,lo mataste hace poco al luchar defendiendo a su patria,a Héctor; y ahora por él he venido a las naves aqueaspara que lo redimas; te traigo un inmenso rescate.Mas respeta a los dioses, ¡oh Aquiles!, y a mí compadécemerecordando a tu padre…

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      France24 - Monde

      Vendre dans le nouveau monde du travail

      proposé et financé par

      Publié le : 23/05/2022 - 10:52

      Business Reporter

      Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.

      La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.

      Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.

      Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.

      Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.

      La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.

      Sécurisation des comptes avec le multithreading

      Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».

      Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.

      Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.

      Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.

      Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.

      Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.

      L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société

      Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.

      Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.

      C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.

      Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.

      Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.

      S’adapter au « great reshuffle »

      Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.

      « Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »

      Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.

      En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici

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      BBC

      Ambani and Adani: Asia's richest men battle to dominate 5G in India

      By Nikhil InamdarBBC Business Correspondent, Mumbai

      India's largest auction for 5G airwaves has ended after seven days, potentially setting the stage for a battle of supremacy over India's digital future between two of Asia's richest men - Gautam Adani and Mukesh Ambani.

      A total of 72 gigahertz of spectrum was on the block in the auction. Ashwini Vaishnaw, India's telecoms minister, said 71% of what was on offer was sold.

      The government drew bids worth approximately $19bn from the three current players - Mr Ambani's Reliance-Jio or (R-Jio), Vodafone Idea and Bharti Airtel - and from a fourth, new entrant, Adani Data Networks.

      This surpassed expectations as total bids had more than doubled since the last auction in March 2021, according to CRISIL Research.

      While R-Jio emerged as the largest bidder, buying spectrum worth $11bn, the Adani group spent only about $26m. The remaining bids came from Bharti Airtel and Vodafone Idea.

      While Bharti Airtel and R-Jio reportedly bid for pan-India airwaves, cash-strapped Vodafone Idea spent only in priority sectors.

      "Jio is fully ready for 5G rollout in the shortest period of time because of its nationwide fibre presence... and strong global partnerships across the technology ecosystem," R-Jio said in a statement.

      The Adani Group bid on private spectrum that would be accessible in specific areas such as ports or airports - a sector in which the company has already heavily invested.

      Mr Ambani's R-Jio is now a familiar name in India's internet market, Mr Adani is a surprise bidder - he controls a sprawling business that spans ports, airports and power, and recently displaced Bill Gates to become the world's fourth-richest person, with a net worth more than $112bn.

      While the Adani Group has said it was not interested in competing in the wider market outside of private spectrum, analysts say this could just be the first step in that direction.

      "We believe if the Adani Group does end up buying spectrum in the upcoming auction, it could potentially increase competition... in addition to opening the doors for the Adani Group to expand into consumer mobile services over time," Goldman Sachs said in a note.

      The move will make Vodafone Idea and Bharti Airtel jittery - the two telecom firms are still reeling from the tariff wars launched by R-Jio's disruptive 2016 entry when it slashed prices. Now, they face the possibility of more competition from yet another deep-pocketed billionaire.

      For Mr Ambani, it's an unexpected face-off with a rival who's so far steered clear of what is seen as his turf.

      The introduction of 5G in India is likely to usher in a new era of high-speed internet, allowing video downloads in seconds and enabling the use of advanced connected devices through cloud computing technologies.

      With higher speeds on offer, Indian telecom companies are expected to benefit from charging higher prices for 5G - they have so far refrained from charging more for 4G plans as compared to 2G or 3G plans.

      5G tariff plans will likely lead to higher revenues for telecom companies, according to a note from Nomura.

      But India will take to 5G slowly, especially given the likelihood of higher prices - and the fact that only about 7% of India's overall smartphone base is 5G-enabled.

      But record proceeds from the auction - the highest compared to the previous seven rounds since 2010 - will help shore up the government's finances at a time when India's fiscal deficit - the gap between revenues and expenditure - is expected to hit 6.4%.

      Analysts estimate that India's Department of Telecommunications will receive $1.6bn upfront over the next 20 years.

      The government is expected to finish allocating airwaves by August and start rolling out 5G services in early October this year.

      "Within a year or so, we should have a good rollout of 5G in the country," Mr Vaishnaw said.

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      La guerre sur nos plateaux TV

      Qu’on soit consultant (rémunéré) ou invité occasionnel (non rémunéré), perché sur son inconfortable fauteuil, l’impression est la même, pour tous : celle du perroquet obligé de se répéter, de plateau en plateau, pour commenter des images vues et revues, parfois fausses ou manipulées. Sollicité par l’animateur, le “sachant” doit savoir rebondir, commenter, même quand il doute de l’intérêt ou de la véracité de l’information. Il sait et comprend tout, même quand il ne sait pas tout et ne comprend pas tout. Le commentaire doit être rapide et simple, sinon simpliste – “Pas de tunnel, coco !”

      Sur les chaînes d’info en continu, l’information ne s’arrête jamais, c’est du “H24”. On nourrit le temps d’antenne, un œil sur la concurrence et les chiffres d’audience. D’où cette pénible impression de godiller, de la tragédie la plus brutale à la scène la plus futile, au gré des sujets. Cette pression de l’immédiateté nous transforme en robinets à commentaires. Et, parfois, on parle trop… Il faut accepter de passer de l’essentiel à l’accessoire sans hésiter, donner son avis sur tout, avoir réponse à tout et savoir cacher, parfois, le fond de sa pensée, sous peine de quitter ce grand ballet de la notoriété TV. On montre, on commente, on s’indigne. Parfois, quand l’animateur cherche la qualité – il y en a -, on prend le temps d’expliquer. Mais vite, vite.

      Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant

      Les débats restent trop souvent biaisés, la pression insidieuse. Depuis le 24 février, on reprend sans recul ce qu’assurent les Ukrainiens. Ne jamais douter de ce qu’ils disent. On relativise au contraire ce qui vient des Russes. On remet systématiquement en question ce qu’ils affirment. Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant. Les Ukrainiens bombardent Donetsk ou telle autre ville séparatiste ? “Une rumeur, on va vérifier… ” Puis on passe à autre chose. Les huit ans de bombardements ukrainiens contre le Donbass prorusse (14 000 victimes depuis 2014) ? “Oui, c’est ce que disent les Russes. ” Les reportages documentés de la journaliste Anne-Laure Bonnel, curieuse, franche, courageuse ? “La propagande du Kremlin, rien de plus. ”

      Fin mars, le courant dominant assure que l’armée russe recule sous les coups ukrainiens. La conclusion paraît évidente : la Russie est en train de perdre la guerre. Expliquer qu’il peut aussi s’agir d’un repli opératif vers une autre partie du front ? Inaudible. En avril-mai, la contre-offensive ukrainienne n’est plus aussi victorieuse que prévu, les Russes gagnent même du terrain. Qu’importe ! Un mois, c’est une éternité. La boucle médiatique ne s’arrête jamais, l’info chasse l’info. En juin, qui se souvient encore de ce que disaient les experts en avril ? Les Russes bombardent Marioupol ? Donc, ils rasent la ville. Rappeler que le matraquage vise surtout l’immense complexe industriel périphérique Azovstal ? Inaudible, encore. Des crimes de guerre russes ? Oui, ils sont avérés. Des crimes de guerre ukrainiens ? “On manque d’infos… Ils sont agressés. ” Une maternité ou une école ravagées par les bombes ? L’horreur, bien sûr. Les Ukrainiens n’y auraient-ils pas placé des armes, des positions de tir ? Possible. Sur place, on sent un certain flou. L’envoyé spécial lui-même s’interroge. En studio, au contraire, pas de doute. Les experts du plateau balaient les réserves du terrain. La visite de Macron à Kiev, le 16 juin, est-elle un moment historique ? Plutôt discutable, tout est surjoué. Sur le moment pourtant, la plupart des analystes opinent : “Oui, c’est un moment historique. ” Un postulat en phase avec le narratif de l’Élysée, qui fixe le cadre du débat. Les questions tendent à enfermer les débatteurs dans le mantra du jour.

      Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal

      Dans le bain permanent d’émotion et d’indignation que sont devenus la plupart des débats – d’emblée pro-Zelensky et anti-Poutine -, un plateau TV ressemble à une ligne de front, les balles en moins. Déroger à l’unanimisme idéologique ambiant, c’est se plaquer une cible dans le dos. Dans cette ambiance, expliquer l’agression russe, c’est la justifier. Nuancer, c’est faire le jeu de l’agresseur. Éclairer la complexité du terrain, c’est risquer d’être complice de crimes de guerre. Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal.

      Nos chaînes battent le rappel de tous les spécialistes, célèbres ou obscurs. Les invités viennent des rédactions, des administrations, des grandes écoles, des think tanks, des instituts de recherche. Hier, au temps du Covid, on ne comptait plus les experts en pandémies, vaccins, doses, urgences, masques, sérologie, etc. L’actualité passe, le public se lasse. La guerre a remplacé la pandémie. On voit maintenant sur les plateaux tout ce que l’Université, la diplomatie et le monde militaro-industriel comptent de spécialistes du Kremlin ou de l’âme slave, des canons de 155 et des drones, du tchernoziom et de la raspoutitsa, des mers Noire et d’Azov, du blé et des blindés, sans compter tous les fins observateurs de ce grand malade qu’est Vladimir Poutine. Sur certains plateaux, on le sait avec certitude atteint d’un cancer – la thyroïde (“le cou enflé”), le pancréas ou la prostate (“le ventre ballonné”) -, ou de la maladie de Parkinson (“il s’accroche à son bureau”). Avec, en prime, de sévères troubles neuro-cognitifs. Et tout s’éclaire : “Poutine vit dans un monde parallèle… ” Quant aux Russes, ils sont “lobotomisés”.

      Il faut de tout pour faire de bons plateaux, les rééditer chaque jour, plusieurs fois par jour. Les militantes ukrainiennes, “de simples citoyennes”, crèvent l’écran. Leur blondeur et leur charmant accent slave assurent à ces pasionarias une présence quotidienne, malgré d’incroyables excès de langage et un mépris affiché pour tout ce qui n’est pas explicitement pro-ukrainien. Débattre face à des gens arborant les couleurs jaune et bleu de l’Ukraine, comme d’autres épinglent le ruban rouge du Sidaction, par solidarité, c’est avancer dans un champ de mines. Gare à ceux qui ne s’affichent pas “solidaires” ! Les intellectuels genre Nouvel Obs , biberonnés au Monde , à Libé et à Télérama, occupés à remplir le goulag des mal-pensants, ont toujours leur rond de serviette, comme l’inévitable intellectuel en chemise blanche et crinière laquée, spécialiste de l’autopromotion, l’éditorialiste politique du genre “réponse-à-tout”, l’opposant russe de service ou le transfuge du KGB, les experts qui ne sont que des communicants du camp atlantique, les influenceurs patentés, le psychanalyste qui lit dans le cerveau du “maître du Kremlin”, le soviétologue vintage qui veut expliquer Poutine par Staline, le général tiré de sa retraite. Les chaînes “consomment” beaucoup de ces étoilés, plutôt flattés d’être rappelés sur le front. La plupart apportent le sens du réel, la lucidité.

      Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles

      Je participe – un peu – au grand show des chaînes d’info. Surtout sur LCI et BFM, en pointe sur le traitement de cette actualité. Avec de bonnes audiences, ces chaînes tirent clairement leur épingle du jeu. Évidemment, le courant dominant y ronronne, mais il est possible de marquer ses désaccords. Bien sûr, certaines analyses décoiffent certains “experts”. Quelques camarades de plateau grondent. Mais il est possible de s’exprimer, en toute liberté. C’est tout à l’honneur des responsables et des animateurs.

      Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles. Elles abordent des sujets (militaires ou géopolitiques) que les autres médias ne traitent pas, faute de temps ou de place. Elles présentent des reportages plus complets qu’ailleurs. Elles enrichissent la réflexion, permettent des explications et des perspectives indispensables. On y trouve des journalistes-animateurs qui travaillent vraiment leurs sujets. Leurs questions parfois naïves et souvent affûtées sont celles que se pose le grand public. Elles poussent les spécialistes dans leurs retranchements, jusqu’à bousculer aussi certaines certitudes. C’est tant mieux.

      Allez… J’y retourne.

      * Frédéric Pons est grand reporter, enseignant, auteur de “Poutine”, Calmann-Lévy et Mon poche.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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      France24 - World

      Iceland, the isle of artists

      Issued on: 22/07/2022 - 11:40Modified: 25/07/2022 - 14:30

      Eve JACKSON Follow

      Unpronounceable volcanoes, Björk, Vikings, Game of Thrones – these are some of the things you might think of relating to Iceland. This remote and fascinating island, located in the middle of the Atlantic Ocean with a population of 360,000 people, is one of the most creative nations in the world. Is it due to isolation, the inspiration from nature or its centuries-old folklore legends? Eve Jackson goes to the land of ice and fire to find out why Iceland has such an exceptional and disproportionate amount of artists.

      The talents she meets include:

      Showrunner and screenwriter of TV series 'Katla' and 'Trapped' Sigurjon Kjartansson, who takes us to one of his filming locations. It’s a black sand beach in Vik, a town in southeast Iceland positioned close to the volcano from which the show Katla takes its name.

      Bestselling crime writer of 'Snare', 'Trap' and 'Betrayal' Lilja Sigurardottir takes us to one of the spots where she set one of her murder scenes. She tells us why more books are written, published and sold per person per year in Iceland than anywhere else on the planet.

      The country’s top standup comedian Ari Eldjarn talks about being the first Icelandic funny man to have a show on Netflix.

      Conceptual artist Hrafnhildur Arnardottir aka Shoplifter talks about her incredible art installation made of synthetic hair in Reykavik, and why Icelanders are open-minded and free spirited.

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      Valeurs Actuelles

      Paris : la construction d’un immeuble moderne collé à un hôtel particulier du XIXe siècle fait polémique

      Le projet ne fait pas l’unanimité. Dans le quartier chic de la Plaine-Monceau, dans le XVIIe arrondissement de Paris, la construction d’un immeuble fait parler d’elle. En effet, comme l’a rapporté BFMTV le 29 juillet, un bâtiment de cinq étages destiné à des bureaux doit voir le jour juste à côté d’un hôtel particulier néogothique du XIXe siècle. Pour les riverains et les défenseurs du patrimoine, c’en est trop. La nouvelle construction a été commandée par l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) basée à Genève qui a affirmé que le permis de construire avait été « dûment obtenu ».

      Quid du plan local d’urbanisme ?

      L’hôtel ancien en briques avec des arches en fer forgé dispose d’un ascenseur à pompe d’époque. Mais dans quelques mois, l’immeuble de cinq étages et ultra-moderne viendra s’ajouter au paysage. Un bâtiment « comme à la Défense (…) sans aucune allure », a regretté Rodolphe Gombergh, médecin et habitant de l’immeuble ancien qui a lancé des recours juridiques contre le projet. De son côté, le Cern a affirmé avoir « toujours répondu favorablement à toute demande de réunions et d’échanges ». Pour Emmanuel Grégoire, adjoint PS à l’urbanisme, les responsables du projet ne se sont pas rendus « très disponibles ». Selon Geoffroy Boulard, maire LR de l’arrondissement, bien que le bâtiment néogothique ne soit pas classé monument historique, il aurait dû être davantage protégé par le plan local d’urbanisme. « Cette reconstruction d’un immeuble de bureaux dans un quartier excédentaire en bureaux n’a aucune légitimité », a également déploré l’élu. Pour le moment, l’immeuble n’est pas sorti de terre mais a déjà laissé des marques sur son passage avec des morceaux d’arches arrachés, ou bien encore le sol de la cour affaissé.

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      Paris : un touriste agressé, les malfaiteurs repartent avec sa montre de luxe à 200 000 euros

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      Flèche, charpente, première messe : le point sur le chantier de Notre-Dame de Paris

      Où en est le chantier de Notre-Dame de Paris ? Les choses avancent, relate Le Parisien dans un point d’étape publié jeudi 28 juillet. « Les étapes s’enchaînent régulièrement et l’objectif de la réouverture en 2024 de Notre-Dame est toujours un objectif qu’on se doit d’atteindre », précise aujourd’hui l’entourage du ministère de la Culture. Une première messe pourrait être célébrée le 8 décembre 2024, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception.

      « Ça ne veut pas dire pour autant que la cathédrale ouvrira à tous le lendemain », tempère un connaisseur du dossier à la mairie de Paris, pour qui « il paraît [cependant] impossible qu’une messe ne soit pas célébrée en 2024 à Notre-Dame ». Dans les faits, d’ici à la fin de l’année 2024, « le chantier de restauration global ne sera pas achevé, puisqu’il y aura encore des travaux à l’extérieur, mais les intérieurs seront livrés au public et aux fidèles ».

      Les choses sérieuses vont commencer

      En septembre dernier, trois opérations très importantes se sont achevées. D’abord, les opérations de nettoyage approfondi des intérieurs (voûtes, murs et sols) ont été terminées, les pierres ayant désormais retrouvé leur teinte blonde habituelle. Les voûtes ont également été dessalées, une obligation après avoir reçu énormément d’eau lorsque les pompiers luttaient contre les flammes. Enfin, l’ensemble du vieux réseau technique (eau, chauffage, électricité) a été retiré. Ce vaste nettoyage était une étape primordiale avant d’entamer le gros des travaux.

      Place, désormais, aux choses sérieuses. « La seconde phase de travaux, qui commence à la fin de l’été, va permettre au chantier de rentrer dans une dimension vraiment monumentale », explique au Parisien le cabinet de la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. Dans le détail, les ouvriers qui œuvrent à redonner à la cathédrale son lustre d’antan vont s’atteler à l’installation de la nouvelle charpente et à la restauration des voûtes fragilisées. Par la suite, la toiture sera réinstallée, ce qui devrait permettre le retour de la célèbre flèche de Viollet-le-Duc d’ici à la fin de l’année 2023.

      Toute la France mise à contribution

      Tout est donc prêt, ou presque, pour entamer ces grosses opérations. Des blocs de pierre massifs ont été extraits des carrières minérales de l’Oise, et plus de 1 300 chênes ont été prélevés dans les forêts françaises. Découpés en plus de 2 000 pièces différentes, ces arbres sont en train de converger vers les ateliers de charpentiers, où différents tronçons de la charpente seront montés « à blanc », avant d’être montés sur la cathédrale. Pour ce faire, un échafaudage de 600 tonnes sera érigé à l’intérieur de Notre-Dame, dès le mois de septembre 2022.

      Enfin, tandis que ces chantiers monumentaux se préparent, les travaux de restauration intérieure se poursuivent. Depuis le mois de mars 2022, note Le Parisien, des tailleurs de pierre, des restaurateurs de peinture, ou des ferronniers travaillent quotidiennement sur le chantier. Le grand orgue de Notre-Dame est également en cours de restauration en Corrèze, tandis que le haut du tapis qui ornait le chœur de la cathédrale est soigné dans les locaux du Mobilier national, à Paris. Les peintures qui habillaient les chapelles latérales sont en voie de restauration en Essonne, tandis que les vitraux sont nettoyés un peu partout – dans l’Aube, l’Eure-et-Loir, en Côte-d’Or, dans le Rhône ou le Val-de-Marne. Comme si toute la France se mobilisait pour faire renaître l’un de ses plus beaux joyaux.

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      France24 - World

      Ukraine ‘will help combat hunger and rising prices for food’, FM Dmytro Kuleba says

      Issued on: 26/07/2022 - 17:09

      Marc Perelman Follow

      Ukraine’s Foreign Minister Dmytro Kuleba spoke to FRANCE 24 about the four-way agreement on the export of Ukrainian wheat, the delivery of arms to Ukraine and the military situation on the ground, especially around the city of Kherson. He stressed that Ukraine would do everything in its power to resume the export of agricultural products and combat famine and rising food prices, especially in Africa and Asia.

      • Dmytro Kuleba, Ukraine Foreign Minister
      France24 - World

      England women beat Germany to win Euro 2022

      Issued on: 31/07/2022 - 20:37

      NEWS WIRES Selina SYKES

      England won a major women's tournament for the first time as Chloe Kelly's extra-time goal secured a 2-1 victory over Germany at a sold out Wembley on Sunday.

      In front of a record crowd of 87,192 for any match in the history of the European Championships, Kelly prodded home a loose ball from close range to end English football's 56-year wait for a World Cup or Euro victory.

      England looked set for victory in the 90 minutes when substitute Ella Toone's sublime chip over Merle Frohms put the hosts in front.

      Germany showed remarkable resilience to bounce back as Lina Magull levelled 11 minutes from time.

      But for once, England were not to be denied a major tournament success.

      Kelly fought back from an anterior cruciate ligament tear to be fit in time for the tournament and made herself a national hero by being in the right place to pounce when Germany failed to clear a corner in the 110th minute.

      Fortune did not favour Germany, who lost captain and top goalscorer Alexandra Popp to a muscle injury in the warm-up.

      But England will feel their time for some luck was due as 12 months on from the Three Lions' defeat on penalties to Italy in the Euro 2020 men's final, the nation's women went one better.

      England manager Sarina Wiegman has now led the home nation to the title in back-to-back women's Euros after leading the Netherlands to victory five years ago.

      Under Wiegman, England are unbeaten in 20 games but were pushed to the limit by the eight-time winners despite missing the massive presence of Popp.

      The Wolfsburg striker, who missed the entirety of Euro 2013 and 2017 through injury, had scored six goals in five games on route to the final.

      Despite losing their major goal threat and facing the intimidating atmosphere of a full Wembley waiting to party, Germany showed remarkable resilience.

      England were saved by desperate defending from a combination of Mary Earps, Leah Williamson and Millie Bright then prevented Marina Hegering from turning in a corner.

      Wiegman did not make a change to the England starting line-up throughout the whole tournament as she resisted the clamour for Alessia Russo to start ahead of Ellen White up front.

      Kelly strikes 

      White, England women's all-time leading goalscorer, had the hosts best chance before the break but blazed Beth Mead's cut-back over.

      Germany started the second half even stronger and were inches away from the vital opening goal when Magull prodded just wide at the end of a flowing team move.

      Strength in depth has been one of the key features of England's success under Wiegman and the Dutch coach turned to Russo and Toone to turn the tide as they did in the quarter-final win over Spain.

      The changes worked to perfection once more as Toone timed her run through the heart of the German defence to latch onto Keira Walsh's through ball and showed the composure to coolly lift the ball over Frohms.

      Lesser sides than the eight-time champions would have been broken, but Germany immediately pushed forward in search of an equaliser.

      The excellent Magull smashed a shot off the post and Popp's replacement Lea Schueller should have converted the rebound rather than rolling the ball into the arms of the grateful Earps.

      Martina Voss-Tecklenburg's side were not to be denied, though, and fittingly it was Magull who sent the game to extra-time as the Bayern Munich midfielder slotted Tabea Wassmuth's cross into the roof of the net.

      The German attack was further blunted by Magull's withdrawal at the end of 90 minutes due to a knock and both sides felt the pace of a physical encounter in the extra 30 minutes.

      England just had enough left in the tank to finally get the job done as Germany failed to deal with the second ball from a corner and Kelly's telescopic right leg flicked the ball home.

      (AFP)

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      England beats Austria in opening match of Women's Euro 2022

      EURO 2022

      England to launch women's Euro 2022, bid to take game to next level

      Germany advances to the Women's Euro 2022 final after beating France 2-1

      BBC

      Line of Duty's Vicky McClure visits real-life AC-12

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      Line of Duty star Vicky McClure has said she found it a "privilege" to visit a real-life AC-12 department.

      Ms McClure and her fiancé Jonny Owen formally opened a new joint Nottinghamshire Police and Fire headquarters building at Sherwood Lodge.

      They were given a guided tour of the building before cutting the ribbon and watching a passing out parade.

      She said: "Having access to something like this is a real privilege and what I'm seeing... is really encouraging for Nottingham."

      Det Supt Hayley Williams said: "The programme, yes, it's a drama but it's done wonders for us in terms of recruitment."

      Video journalist: Chris Waring

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      Valeurs Actuelles

      Bientôt, le fantôme de l’opéra ?

      En février 2020, un chercheur en musicologie a publié un article dans lequel il appelle les théâtres à chasser de leurs programmations les œuvres de Jean-Philippe Rameau. Son tort ? Avoir glorifié la colonisation dans les Indes galantes. Cette histoire, anecdote parmi tant d’autres, est révélatrice du trouble qui secoue l’opéra.

      Dans son livre l’Opéra, s’il vous plaît, Jean-Philippe Thiellay brossait, il y a peu, le portrait d’un art laissé à l’abandon. Ce président du Centre national de la musique et ancien directeur général adjoint de l’Opéra de Paris prévient : l’opéra et son écosystème sont en péril. Certes, à Londres, Vienne, Paris ou encore Berlin, ce sont près de 500 spectacles qui sont donnés chaque année, le continent européen concentrant à lui seul près de 90 % des représentations d’opéra. Pourtant, cette passion occidentale, que l’on croyait éternelle, décline.

      « Comment connaître le passé si on le nie et on l’annule ? », demande l’ auteur avec justesse, en référence à la cancel culture qui s’immisce dans nos théâtres comme un cancer. Début juillet, au Festival des arènes de Vérone, la soprano russe Anna Netrebko a fait scandale pour avoir noirci son visage pour incarner Aïda, l’esclave éthiopienne de l’opéra de Verdi – un blackface qui avait également suscité en 2019 l’indignation des associations antiracistes à l’occasion d’une mise en scène des Suppliantes d’Eschyle, en 2019.

      En 2021, c’est l’Opéra national de Paris qui avait publié un rapport coécrit par Pap Ndiaye et Constance Rivière, qui exhorte entre autres la prestigieuse institution à promouvoir la diversité et à revoir le vocabulaire de certaines variations : ainsi, « la Danse des négrillons » dans la Bayadère deviendrait « la Danse des enfants », le blackface se verrait-il proscrit et les chorégraphies reprenant « des clichés off ensants » bannies. Le rapport est clair : il faut plus de gens de couleur à l’Opéra, quitte à mettre en place une discrimination positive. Ainsi, la maison « pourrait démarcher des artistes non blancs de haut niveau en France comme à l’étranger, pour les intégrer dans le corps de ballet » .

      Mais si la très grande majorité des artistes lyriques sont blancs, c’est bien parce que les barrières sociologiques et culturelles éloignent une partie de la population du milieu artistique. Pour plus de diversité, l’art lyrique devrait circuler dans les écoles et les zones populaires ou défavorisées. Jean-Philippe Thiellay l’explique dans son livre : « Le fait que l’on ait du mal à trouver des ténors noirs capables de chanter Otello est un problème très sérieux, qui renvoie aux difficultés d’accès aux conservatoires et écoles de chant. »

      Au-delà de cet incongru comptage des artistes de couleur, la suppression de chefs-d’œuvre pour des raisons historico- politiques gangrène l’opéra. Ce dernier est perçu comme le garant « de la domination de l’homme blanc et civilisé sur des non-Européens différents, étranges et subordonnés », comme le note l’auteur ? Alors, certains censeurs prônent la tabula rasa , quitte à faire disparaître un pan du patrimoine artistique. Jean-Philippe Thiellay le déplore : « Leur objectif n’est pas de créer du débat, de faire réfléchir, d’éclairer et d’argumenter. Ils veulent déboulonner, brûler, dénoncer en 280 caractères devant les tribunaux des réseaux sociaux, annuler et empêcher le rideau de se lever sur certains spectacles devenus à leurs yeux intolérables. »

      “Plus de Verts, moins de Verdi ?”

      Miné de l’intérieur par les attaques du politiquement correct, l’opéra doit faire face aussi à des adversaires extérieurs, les municipalités écologistes étant souvent en première ligne. La crise sanitaire a permis d’attirer l’attention sur les difficultés économiques qui frappent de plein fouet les salles d’opéra. Mais pour certaines d’entre elles, la baisse des subventions votée par les mairies Europe Écologie-Les Verts (EELV) a empiré la situation. « Plus de verts, moins de Verdi ? » , demande avec ironie Jean-Philippe Thiellay.

      En mars 2021, la mairie EELV de Lyon a réduit de 500 000 euros la subvention annuelle de l’Opéra national de la ville. Un mois plus tard, c’est la municipalité de Bordeaux qui a fait grand bruit en diffusant une campagne d’affiches particulièrement méprisante : “Artiste, c’est un métier ?”, “La culture, ça coûte trop cher ?”. Une maladresse de communication qui a piqué au vif les artistes. Déjà en 2014, le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, avait supprimé la subvention donnée aux Musiciens du Louvre Grenoble.

      Ces fausses économies fragilisent tout l’écosystème des théâtres. « L’opéra fait travailler des dizaines de milliers de personnes et contribue au statut des métropoles et donc à leur attractivité » , rappelle Jean-Philippe Thiellay. Les chiffres sont effarants : en quinze ans, le nombre de levers de rideau a diminué de 20 % en France. Certains voudraient se diriger vers un opéra low cost, mais brader l’art lyrique n’est pas une solution de long terme, la baisse des coûts de production entraînant mécaniquement une baisse de la qualité des spectacles. De quoi faire fuir le public mais aussi les mécènes, ô combien importants pour ce secteur.

      Reste à séduire ceux qui n’ont jamais franchi les portes d’une salle d’opéra. Dans l’esprit collectif, ces bâtiments historiques, avec leurs fauteuils rouges et leurs dorures au plafond, paraissent souvent inaccessibles. Une légende urbaine quand on sait que 15 euros peuvent suffi re pour se rendre à une représentation. Le vieillissement du public et le désintérêt de la génération Z (les personnes nées après 1995) véhiculent l’image d’un art poussiéreux et ringard. Les années passent et le nombre de jeunes se rendant à l’opéra s’amenuise.

      L’opéra, bien plus que les autres arts lyriques, souffre de son étiquette conventionnelle. L’homogénéité du public – citadin, diplômé, aisé, âgé -n’aide pas. La moyenne d’âge du spectateur d’opéra est plus élevée que celle du ballet. Les spectateurs d’opéra « sont […] plus fortunés et peuvent donc plus facilement faire l’avance des quelques centaines, voire quelques milliers d’euros exigés au moment des abonnements », souligne Jean-Philippe Thiellay.

      Dans son livre, celui-ci propose plusieurs remèdes. L’un d’eux réside dans l’ouverture des théâtres à la création afin qu’ils ne se retrouvent pas avec un répertoire figé composé uniquement d’œuvres datant du XIXe siècle : même si l’art lyrique aborde des thèmes universels et intemporels, la jeunesse ne se reconnaît pas toujours dans le récit de la Flûte enchantée ou de Madame Butterfly.

      L’avenir de l’opéra dépendrait donc d’un équilibre délicat entre la conservation et la création. Un enjeu de taille qui préoccupe déjà les metteurs en scène et les directeurs de théâtre. Encore faudrait-il ne pas confondre ouverture à la modernité et dévoiement artistique. Ainsi, pour porter un message fort contre les violences faites aux femmes, le metteur en scène Leo Muscato avait-il modifié la fin de l’opéra Carmen, en 2018, à Florence : dans sa version, Carmen ôte la vie de son amant jaloux, au lieu de se faire occire par ce même Don José, comme l’avaient écrit Meilhac et Halévy dans le livret.

      Dans un autre ordre d’idées, la réinterprétation surprenante des Indes galantes , alliant baroque et hip-hop à l’Opéra Bastille en 2019, a marqué les esprits. Les bobos et les spectateurs issus des milieux populaires ont été séduits par cette réécriture tandis que bon nombre d’amateurs d’opéra en sont sortis indignés. Une part non négligeable d’entre eux, insensibles aux mises en scène modernes qui multiplient anachronismes et messages politiques archiconvenus, déserte les théâtres au grand dam de l’opéra. Lequel, espérons-le, finira par trouver son deus ex machina.

      “L’Opéra, s’il vous plaît. Plaidoyer pour l’art lyrique”, de Jean-Philippe Thiellay, Les Belles Lettres, 240 pages, 15 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      France24 - World

      Ruling coalition claims Senegal election win as opposition disputes announcement

      Issued on: 01/08/2022 - 05:47

      NEWS WIRES Sarah SAKHO Wassim Cornet

      Senegal President Macky Sall’s ruling coalition said on Monday it has won 30 of the country’s 46 administrative departments, giving it a slim majority parliament following Sunday’s legislative election.

      Former prime minister Aminata Toure, who led the ruling coalition’s list in the legislative election announced the partial results on national television from the party’s headquarters early on Monday after Sunday’s vote.

      “This gives us an unquestionable majority,” Toure said to the cheers of supporters. She did not say how many of the 165 parliamentary seats the party won.

      Under Senegal’s hybrid electoral system 97 candidates who win a majority of votes in administrative departments are elected, while 53 from national lists are elected using proportional representation, and 15 are elected by Senegalese living outside the country.

      Barthelemy Dias, mayor of the capital Dakar, and a leader of the main opposition coalition which has been energised by economic hardship and fears of Sall’s third term ambition, immediately disputed the results announced by Toure, warning that it was not her place to announce results of the election.

      “The people will respond, and the people will come out into the streets tomorrow, and you will tell us where you got your majority,” Dias said.

      The political backdrop in the country of 17.5 million, considered among West Africa’s most stable democracies, has become increasingly acrimonious, fuelled in part by Sall’s refusal to rule out breaching term limits.

      Violent protests erupted last year after Sall’s main opponent, Ousmane Sonko, was arrested on rape charges. Sonko, who came third in the last presidential election in 2019, denies the allegations and says they are politically motivated.

      Violent protests broke out again last month after the main opposition coalition’s primary list of parliamentary candidates, which included Sonko, was disqualified on technical grounds. As a result, the coalition’s backup list – consisting mostly of relative unknowns – will be on the ballot.

      The coalition, which formed an alliance with another led by 96-year-old former President Abdoulaye Wade, is hoping to build on gains the opposition made during the January municipal election when they won control of Senegal’s major cities.

      Third term ambition?

      Sall’s ruling Benno Bokk Yakaar coalition is trying to conserve its majority of more than three-quarters of the parliament’s 165 seats.

      “I’m confident that like in the past, voters will decide in all transparency,” Sall said after voting.

      Sixty-year-old Sall swept to power in 2012 removing Wade, and was elected again in 2019. He has campaigned on big-ticket construction projects such as a high-speed train line and a conference centre, as well as oil and gas production.

      His opponents have seized on growing frustrations with economic hardship caused by the coronavirus pandemic and rising fuel and food prices.

      Sall’s refusal to publicly rule out a candidacy in 2024 has stoked fears he will follow in the footsteps of Ivory Coast President Alassane Ouattara and former Guinea President Alpha Conde. Both men stood for – and won – third terms in 2020 by arguing that new constitutions had reset their two-term limits.

      Senegal adopted constitutional revisions, which among other things reduced presidential terms from seven to five years, in 2016. Sall has declined to comment on his intentions for 2024.

      (REUTERS)

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      Senegal counts legislative votes with eyes on 2024 presidential race

      On the Ground

      Senegal opposition figures barred from standing in parliamentary elections

      Senegal opposition leader gives 'ultimatum' to president after deadly clashes

      BBC

      Female dance acts largely ignored by radio, study says

      By Mark SavageBBC Music Correspondent

      Less than one per cent of the dance music played on UK radio is made by a female solo artist or all-female band, a new study suggests.

      Women are also under-represented on the charts, accounting for just 5% of dance hits, according to the report, which examines gender imbalance in the scene.

      To get heard, it says, female acts have to collaborate with male producers.

      Songs with women as the "featured" vocalist make up 44% of dance music on the radio and 37% of chart hits.

      The pattern can be seen in the careers of musicians like Becky Hill, Ella Henderson and Raye, whose collaborations with male producers like Jax Jones and Nathan Dawe often chart higher than their solo material.

      The research, which covered the years 2020-2021, was conducted by the Jaguar Foundation - which is the brainchild of Radio 1 DJ Jaguar Bingham.

      She says she was "disappointed and saddened" by the findings, which looked at female and non-binary representation across the club scene, from the board room to the charts.

      Jaguar believes the lack of female dance producers is "systemic", with many women discouraged from pursuing a career in music at an early age.

      "If I think about when I was at school, boys were always encouraged to do more technical things like music production," she says.

      "As a result, there are more men in that field, so they managed to take over the scene and become the majority. So anyone who isn't [a man] maybe feels shunned, doesn't feel comfortable or doesn't feel welcome."

      There is some room for optimism - the report's authors say - with the report showing that the proportion of female and non-binary acts on UK festival bills has doubled since 2018, from 14% to 28%.

      However, it notes that women are often relegated to warm-up slots at the bottom of the bill.

      "You'll have an all-male line-up and then you'll have one woman," says DJ Nia Archives in the report. "It's ridiculous to be honest with you. But you know, it's quite a boys' club."

      Her comments are borne out by the evidence. At this year's Creamfields festival, for example, Nina Kraviz is the only female headliner - from a total of 33, across the festival's 10 stages.

      The result, says Jaguar, is that dance music has almost forgotten its roots in the queer and black minority spaces of 1970s Chicago, Detroit and New York.

      "Now, if you look at a lot of major festival line-ups it's just a lot of guys - which isn't really representative of what it should be."

      The lack of diversity is reflected in the audiences who attend these shows, the report suggests.

      "If you've got an all-white male line-up, that's gonna attract a lot of white males," says rising London producer TSHA.

      "A gay black man or a black woman's not going to feel like they can come to that party. They're not going to feel like that party is for them."

      The report, which was backed by the Sony Music UK Social Justice Fund, also highlights the fact that many women feel unsafe in clubs.

      "You can be DJ-ing and are literally having to watch your drink at the same time," DJ/producer Riva told the authors, while Yewande Adeniran said she insists on "a safety rider" after several experiences where "guys have come behind the decks" and harassed her during a set.

      Jaguar says such tales are not uncommon.

      "Imagine walking through the doors at work and not feeling safe - but that's exactly what happens. You come into these clubs late at night, often on your own, and there are a lot of people there who might be intoxicated.

      "That's why we need to educate the clubs, the bouncers and the staff to make sure everyone feels safe on the decks, but also on the dancefloor."

      To help achieve that, the report's authors have drawn up a template for an inclusivity and safety rider that artists can present to club and festival promoters.

      "It says, 'I won't play on this line-up unless there's another woman, person of colour or trans and non-binary person alongside me'," explains Jaguar. "If not, it's within my rights to cancel the gig."

      The broadcaster says her dream is that male headliners like David Guetta and Calvin Harris will also insist on these terms.

      "If guys have these contracts too, it would really accelerate the thing that we're trying to achieve here, which is diversity," she says.

      "It's a really important step that we need to take."

      Follow us on Facebook, or on Twitter @BBCNewsEnts. If you have a story suggestion email entertainment.news@bbc.co.uk.

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      France24 - World

      Myanmar junta to extend emergency rule into 2023

      Issued on: 01/08/2022 - 08:03

      NEWS WIRES

      The head of Myanmar's junta on Monday blamed instability for stalling efforts to implement a peace plan agreed with other Southeast Asian countries as he extended emergency rule for another six months.

      The junta first declared a state of emergency after seizing power from the elected government of Aung San Suu Kyi in a coup in February last year.

      Myanmar has been in chaos since then, with conflict spreading after the army crushed mostly peaceful protests in towns and cities.

      The 10-member Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) agreed a five-point "consensus" to end hostilities last year, but there has been little sign of the junta implementing the five-point plan, which includes an end to violence and dialogue.

      Junta leader Min Aung Hlaing said in a speech aired on state media that Myanmar had been striving to overcome the challenges of the coronavirus pandemic while facing internal violence.

      "So it was difficult to implement the ASEAN consensus due to the lack of stability," said Min Aung Hlaing, adding that only when the situation was "normal" could progress be made.

      Western governments denounced the coup and the detention on various charges of Nobel laureate Suu Kyi and numerous members of her party and supporters.

      Some members of ASEAN, of which Myanmar is a member and which has a tradition of non-interference in each other's internal affairs, also criticised the generals.

      While the junta has failed to implement the ASEAN plan, it has never rejected it.

      "Our country is an ASEAN state so we value the conventions of ASEAN," Min Aung Hlaing said.

      While Min Aung Hlaing did not mention the extension of the emergency in his speech, state media reported that a military government defence and security council had unanimously approved his request for six more months.

      'Progress in six months'

      The junta said it had to take power last year because of voting fraud in a November 2020 general election that Suu Kyi's party easily won. Election monitoring groups found no evidence of mass fraud.

      The military has pledged to hold new elections in August 2023 though the timetable has already slipped and opponents do not believe it would be free and fair.

      Security forces have killed more than 2,100 people since the coup, according to the Assistance Association for political prisoners, an activist group. The junta has said such tolls are exaggerated.

      The true picture of the violence has become more difficult to assess since lightly armed People's Defence Forces have sprung up to take on the army, often in more remote areas where ethnic minority insurgents are also fighting the military.

      In his speech, Min Aung Hlaing blamed "terrorists" for inflicting casualties. The military has branded as "terrorists" its armed opponents and a rival shadow National Unity Government set up by pro-democracy politicians.

      The junta has faced sanctions from many Western countries and last week saw further condemnation after the execution of four democracy activists it accused of "terror acts".

      >> In Myanmar and abroad, anti-junta protests continue after executions of four pro-democracy activists

      Min Aung Hlaing also brought up the economy, which has slumped since the pandemic and as the coup ended a decade of reform.

      "I think progress can be seen within six months," he said, citing the prospect of more jobs and a focus on farming.

      The World Bank projects Myanmar's economy will grow 3% this fiscal year following an 18% contraction last year and warned that a return to pre-pandemic levels was unlikely in the near term.

      (REUTERS)

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      Myanmar executes democracy activists in new turn against dissent

      Myanmar's ousted leader Suu Kyi moved to solitary confinement in prison

      UN court rejects Myanmar challenge in Rohingya genocide case

      Valeurs Actuelles

      À la découverte de Saint-Paul-de-Vence, rendez-vous des artistes

      Ils sont tous passés là au moins une fois, devant le Café de la place, à l’ombre des platanes, à l’endroit même où se réunissent les habitants du village pour s’adonner à de folles parties de pétanque. Henri Matisse, Marc Chagall, Jean Giono, Jacques Prévert, Yves Montand, James Baldwin, Lino Ventura… Qu’ils soient écrivain, poète, peintre, sculpteur, acteur ou chanteur, tous ces artistes sont tombés sous le charme de ce village ancestral, qui a bâti sa légende autour de ses imposantes fortifications, abritant l’un des plus beaux trésors du pays.

      C’est d’ailleurs au pied de ces grands murs de pierres que la ville a décidé de redonner ses lettres de noblesse au sentier qui contournait autrefois les remparts de Saint-Paul-de-Vence. « Le sentier a toujours existé, mais il vient tout juste d’être modernisé », nous confie Marine Rostagni, guide-conférencière aux anecdotes multiples. La ville l’a nommé sentier Henri-Layet du nom de l’ancien maire, qui s’est battu, dans les années 1860, pour protéger le patrimoine de Saint-Paul-de-Vence. Ils étaient pourtant nombreux à vouloir détruire les remparts, comme à Antibes, afin d’en récupérer les pierres et faire construire des maisons sur leur emplacement. Henri Layet s’est battu pour éviter cette démolition.

      Une vue imprenable sur la mer et sur les champs de chênes truffiers

      Véritable bouffée d’oxygène, paradis des locaux, qui aiment plus que tout recharger leurs batteries au cours des journées ensoleillées de janvier, le sentier offre une vue imprenable sur la mer et sur les champs de chênes truffiers. Les immenses fortifications d’un côté, les vignobles de l’autre. Une balade ressourçante qui conduit directement au cœur du village, sans passer par l’entrée principale, située au-dessous du restaurant Le Tilleul, repère des fins gourmets.

      Au sortir du sentier Henri-Layet se trouve le cimetière de la ville. Un moment de recueillement émouvant pour de nombreux touristes, venus spécialement pour voir la tombe de Marc Chagall, pèlerinage incontournable à Saint-Paul-de-Vence. Installé pendant près de vingt ans dans une maison nichée aux abords de la Fondation Maeght, première fondation privée dédiée à l’art en France où Louis Vuitton a organisé le défilé de sa collection croisière en 2018, le célèbre peintre a voulu être enterré ici. De nombreuses pierres recouvrent désormais sa tombe, comme le veut la tradition juive. Pour l’anecdote, une célèbre actrice française, littéralement tombée amoureuse de Saint-Paul-de-Vence elle aussi, aurait déjà acquis l’emplacement juste à côté.

      En remontant par la rue principale du village fortifié, les nombreuses galeries d’art – elles seraient près de quarante au total – parsèment l’artère où des familles se baladent, glace à la main, yeux rivés sur les vitrines. Les façades Renaissance sont encore intactes. Les rues sont marquées par les souvenirs, rappelant ce temps où Saint-Paulde-Vence était une terre agricole. Les bêtes trouvaient refuge dans le centre du village comme en attestent les vétustes entrées d’étables et les anneaux servant à attacher les animaux, encore scellés au coin des murs. Au sol, le revêtement est parsemé de galets gris aux formes infinies. Des galets à plusieurs kilomètres de la mer ? « Les habitants les ramenaient de la plage de Villeneuve-Loubet , sourit France Descamps, chargée de la valorisation du patrimoine et véritable encyclopédie vivante des petits secrets du pays vençois. C’est normalement interdit, mais ils le faisaient sans se faire remarquer. »

      Saint-Paul-de-Vence était le refuge de Jacques Prévert, loin de l’agitation de la capitale.

      Au détour du lavoir principal du village et de la majestueuse chapelle des Pénitents blancs, célèbre confrérie catholique composée de laïcs, se trouve une ruelle donnant sur une adorable maison entièrement recouverte de jasmin. Chaque passant s’arrête devant, pour immortaliser le moment, smartphone dans la main. « Il s’agit de l’ancienne maison de Jacques Prévert, Saint-Paul-de-Vence était son refuge, loin de l’agitation de la capitale » , révèle Marine Rostagni.

      Avec Pablo Picasso et Paul Roux, propriétaire de l’auberge de La Colombe d’or, le poète français forme un trio d’amis qui attire au village de nombreuses personnalités du cinéma. L’essor du Festival de Cannes va également permettre à La Colombe d’or d’être prisée des acteurs et de s’affirmer comme un lieu mondialement connu. « C’est un établissement historique, qui appartient toujours à la même famille , explique la guide-conférencière. L’hôtel a été ouvert par Pascal Roux en 1922 et a été un lieu de rencontre incontournable de nombreux artistes. »

      Des artistes dont il est désormais possible de voir l’image en 3D à l’aide des tablettes numériques mises à disposition par l’office de tourisme de la ville lors des visites guidées. Devant le Café de la place , à quelques mètres de La Colombe d’or, Marc Chagall, Jacques Prévert ou encore Yves Montand nous saluent, comme s’ils étaient là, présents devant nous. Un voyage dans le temps qui nous rappelle ô combien que la richesse culturelle de Saint-Paul-de-Vence est quasi sans égale dans le monde.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      New York Times - World

      La doctora Oh, ‘diosa de la crianza’, te atenderá. En la televisión

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      El Perfil del Sábado

      En Corea del Sur, la reconocida psiquiatra Oh Eun-young, ha ayudado a desestigmatizar la terapia y, al llevarla a la televisión, ha acabado con la relación privada médico-paciente.

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      Por John Yoon

      SEÚL — El día de la cita al fin había llegado. Los padres habían esperado un mes para consultar sobre las dificultades de su hijo a la psiquiatra reconocida en Corea del Sur. Entraron a la sala, la doctora llegó y la puerta se cerró.

      Luego se encendieron los teleprompters, las cámaras empezaron a rodar y alguien de la producción gritó “¡Acción!”.

      Así empezó el rodaje de My Golden Kids, uno de los programas de telerrealidad más populares en Corea del Sur. El episodio lo presidía Oh Eun-young, una doctora especializada en psiquiatría infantil y adolescente que ha sido apodada “la diosa de la crianza”.

      Su lema: “No hay niños problema, solo problemas de crianza”.

      En un país donde la celebridad a menudo la encarnan las superestrellas jóvenes producidas por una exigente industria del entretenimiento, Oh, de 57 años, ocupa un lugar peculiar en la cultura popular. Atrae a millones de espectadores en la televisión y en internet, ofreciendo consejos para la crianza y el matrimonio.

      A través de una gama de programas —y libros, videos y conferencias— ha redefinido la terapia para los coreanos, al dinamitar la relación habitualmente privada entre médico y paciente y le ha brindado al país un vocabulario accesible en materia de salud mental.

      “Es la madre que hubieras deseado tener en tu infancia”, dijo Yesie Yoon, una psiquiatra coreanoestadounidense en Nueva York que creció viendo los programas de Oh. “La gente realmente confía sus sentimientos personales en los personajes populares en los medios. Y siento que ella está fungiendo una suerte de papel de buena madre para mucha gente coreana”.

      Su éxito es más destacable en un país donde están muy enraizados los tabús sobre la búsqueda de tratamiento de salud mental e ir a terapia suele ser algo que se hace a escondidas.

      Los surcoreanos dan fe del papel de Oh para desestigmatizar el tratamiento psiquiátrico y el hecho de que algunos están dispuestos a compartir sus dificultades en sus programas es un momento cultural clave. Los colegas de Oh dicen que se está haciendo más fácil convencer a los surcoreanos de ir a terapia o tomar medicamentos.

      En Corea del Sur, aproximadamente uno de cada cuatro adultos ha reportado tener un desorden mental a lo largo de su vida, y solo uno de cada 55 recibía tratamiento en 2021, según el Centro Nacional de Salud Mental. (Uno de cada cinco adultos estadounidenses recibieron tratamiento de salud mental en 2020, según los Centros para el Control y Prevención de Enfermedades). Corea del Sur tiene una de las tasas más altas de suicidio en el mundo; fue la quinta causa de muerte en 2020, según el gobierno. Representa el 54 por ciento de las muertes entre las personas de veintitantos años.

      Cuando Oh comenzó su carrera de médica en 1996, muchos surcoreanos asociaban las enfermedades mentales con debilidad, dijo en una entrevista en un centro de consejería en el próspero distrito de Gangnam, en Seúl. Algunos incluso creían que la gente podía tener dificultades mentales al estudiar psiquiatría. Con los años, estas actitudes han cambiado.

      “En comparación con la época en la que empecé como doctora, ahora más personas se han dado cuenta de que hablar con un psiquiatra es algo útil, para nada algo que avergüenza”, dijo.

      Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

      Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:

      Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.

      Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.

      Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.

      In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.

      Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention

      Yang Soyeong, una psiquiatra que practica en Seúl, estuvo de acuerdo: “Los padres pueden tener temor de que un psiquiatra les haga ver sus errores. Pero como Oh lo hace con tanta gentileza en la televisión, creo que eso ha disminuido la aprehensión de las personas al ir a la clínica”.

      Estados Unidos tiene una larga tradición de convertir en estrellas a personalidades de la medicina, como Dr. Phil y Dr. Oz, quienes han sido criticados por sus tácticas. La celebridad de Oh se ha desbordado del campo médico. En Seúl, hay una figura en tamaño real de la doctora frente a una concesionaria de celulares que anuncia los planes familiares de la empresa. Aparece en comerciales televisivos de una compañía de seguros.

      Oh, quien dirige un hospital y cuatro centros de consejería, ha estado usando la televisión como plataforma terapéutica desde 2005, cuando empezó su carrera mediática dando conferencias sobre desórdenes del desarrollo infantil.

      En My Child Has Changed (Mi hijo ha cambiado), emitido de 2005 a 2015, cada episodio estaba dedicado a los problemas de una familia. Oh iba a sus hogares para sesiones de consejería y la conclusión de muchos episodios era que bastantes de los problemas de los niños los causaba el abuso parental, la incomprensión o la negligencia.

      En un gesto emblemático del programa, Oh descartaba todos los objetos que los padres usaban para golpear a sus hijos: rascadores de espalda, sombrillas, calzadores, patas de sillas rotas.

      Cuando en 2020 se lanzó My Golden Kids, (Mis chicos preferidos), la pandemia y todas sus restricciones sociales forzaban a que la gente enfrentara cabalmente los problemas de sus seres queridos. En lugar de visitar, Oh ahora envía un equipo de camarógrafos a grabar lo que sucede. Con el permiso de las familias, se muestran segmentos al discutir los temas en el estudio.

      Los problemas mostrados abarcan todo el espectro: un niño de 9 años le grita a su madre, una de cinco se hace daño, uno de 12 le roba a su madre, otro de 14 sufre de vómitos crónicos e inexplicables.

      Incluso con el consentimiento de la familia, las cámaras pueden sentirse muy invasivas en la casa. Pero darle a un médico la oportunidad de evaluar las interacciones de la familia en un entorno de la vida real, no en los confines de un consultorio psiquiátrico, tiene ventajas al momento del diagnóstico, dicen los expertos.

      “Es el sueño de un psiquiatra infantil”, dijo Yoon, la psiquiatra de Nueva York. “En mi clínica solo atiendo y discuto las cosas que me traen. Puedo hacer preguntas para indagar más y puede que no las respondan y puede que no respondan con la verdad”.

      El programa enseña cuánto trabajo hacen los padres para seguir los consejos de la doctora y ver resultados. También muestra cómo, a veces, el cambio demora y los viejos problemas pueden volver a surgir.

      Desde que empezó My Golden Kids, Oh ha hecho crecer su imperio televisivo, que ahora incluye Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell y Dr. Oh’s Golden Clinic, un programa en el que aconseja parejas y otro en el que trata a pacientes, respectivamente. Dice que tiene un plan para atender el tema de las bajas tasas de natalidad del país, quitándole a la gente el miedo de tener hijos. También espera poder presentar a más familias coreanas que viven en el exterior y encuentran barreras culturales e idiomáticas.

      Oh nació prematura y dijo que los médicos no sabían si sobreviviría. Hasta los 2 años era más pequeña que los niños de su edad y tenía un “temperamento difícil”: remilgosa con la comida, enfermiza y a menudo lloraba todas las noches. Atribuye la comodidad que siente consigo misma de adulta a sus padres y dice que recibió “mucho amor y sentía comprensión por parte de ellos”.

      Recibió títulos de licenciatura y maestría de la Escuela de Medicina de la Universidad de Yonsei y un título médico de la Escuela de Medicina de la Universidad de Corea. Se casó con un médico y el hijo de ambos está en el ejército.

      “Todos fuimos el hijo de alguien en algún punto”, dijo. “La idea no es culpar a los padres por cada problema sino enfatizar que son figuras increíblemente importantes en la vida de sus hijos”.

      En una grabación reciente de My Golden Kids apareció un panel conformado por comediantes y celebridades. Junto con Oh saludaron a los padres de un menor que llevaba meses rehusándose a asistir a la escuela. Se mostró el video de la vida familiar. Luego la doctora impartió sus recomendaciones.

      Oh tiene sus críticos. Lee Yoon-kyoung, de 51 años y activista a favor de la reforma educativa y los derechos parentales, dijo que le preocupaba que la celebridad de la doctora hiciera que los televidentes consideraran sus palabras al pie de la letra cuando podría haber varias interpretaciones para el mismo comportamiento.

      “Por supuesto que reconocemos su experiencia, pero algunos padres se ponen un poco incómodos cuando la gente estima que sus opiniones siempre son válidas, como si sus palabras fueran divinas”, dijo Lee.

      Algunos espectadores han cuestionado su criterio, así como las implicaciones de privacidad por mostrar en televisión a familias que gritan y golpean. En My Golden Kids, Oh no identifica explícitamente a los niños, pero sus rostros no son distorsionados y los padres dan sus nombres y llaman a sus hijos por sus nombres reales.

      En YouTube se han subido episodios que generaron comentarios humillantes sobre las familias. Desde entonces se desactivó la función de comentar. Pero algunos padres y profesionales de la salud mental señalan que el contenido que se sube a internet es extremadamente difícil de borrar por lo que han exigido que los rostros se difuminen.

      Oh dice que distorsionar los rostros podría hacer que sea más difícil empatizar y causar más abuso. La especialista afirma que los espectadores deberían considerar los problemas que se analizan en el programa como parte de la experiencia humana. “La principal razón por la que hago estos programas es porque comprender a los niños es el punto de partida para comprender a la gente”, dijo.

      Ban Su-jin, de 42 años y madre de tres hijos en Incheon, tenía algunas reservas respecto a la privacidad cuando apareció en My Golden Kids, en 2020, para consultar sobre un hijo que temía que se fuera de casa.

      “Mi esposo estaba preocupado de que los amigos de mi hijo se rieran de él por tener este problema”, dijo. Pero concordaron en que “valía la pena arriesgar lo que sea”.

      Explicó que, luego de la grabación, la ansiedad de su hijo mejoró drásticamente. El episodio suscitó algunos mensajes negativos, dijo Ban, pero también expresiones de ánimo por parte de amigos y vecinos.

      “El episodio les ayudó a comprender cuánto dolor había sufrido mi hijo”, dijo.

      John Yoon reporta desde la redacción de The New York Times en Seúl. Antes trabajó para el equipo de monitoreo de coronavirus del diario, que ganó el Pulitzer por Servicio Público en 2021. Se unió al Times en 2020. @johnjyoon

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      L'Humanité

      Le marché des céréales perturbé par la spéculation

      Actu

      Depuis hier, les médias audiovisuels mettent l’accent sur la reprise des chargements de céréales dans le port ukrainien d’Odessa pour l’exportation. Dans un premier temps, cela peut se traduire une baisse des prix mondiaux après une hausse moyenne 50 % en six mois. Mais la baisse des rendements céréaliers en 2022 dans le monde pour cause de sécheresse risque de relancer les hausses spéculatives dans les prochains mois.

      Gérard Le Puill

      Observer au jour le jour l’évolution des prix des céréales dans les salles de marché permet de voir à quel point notre alimentation est soumise en permanence à la spéculation, qu’elle s’exerce à la hausse ou à la baisse. D’un bout à l’autre de l’année 2020, le prix du blé français rendu au port de Rouen pour l’exportation évoluait dans une fourchette comprise entre 190 et 220 € la tonne. Dans la mesure où les stocks de report des pays exportateurs étaient suffisamment importants pour exclure tout risque de pénurie, les prix demeuraient anormalement bas. Au point qu’ils ne couvraient pas toujours les coûts production dans de nombreuses exploitations. La récolte 2021 ayant été moins abondante qu’attendu au niveau mondial, le prix de la tonne de blé tendre dépassa les 270 € entre octobre 2021 et janvier 2022 au port de Rouen. Puis il repassa sous la barre des 270 € en février 2022.

      Un mois plus tard, après l’invasion de l’Ukraine après l’armée russe, le prix de la tonne de blé tendre au port de Rouen dépassait régulièrement les 360 € à chaque cotation pour attendre 410 € en mai. Mais ce prix est retombé 339 € la tonne le 26 juillet dernier. Selon le cabinet Agritel, qui observe l’évolution des marchés, l’accord intervenu le 22 juillet entre l’Ukraine, la Russie, les Nations unies et la Turquie explique cette baisse des cours induite, en théorie, par une augmentation de l’offre des pays exportateurs au niveau mondial. Car la récolte de blé en Russie atteindrait le chiffre record de 90 millions de tonnes cette année. Elle permettrait à ce pays d’exporter 40 millions de tonnes tandis que celles de l’Ukraine pourraient atteindre 10 millions de tonnes, si la guerre ne vient pas perturber la reprise des exportations qui a débuté hier.

      Vers une baisse sensible des rendements en maïs en Europe…

      Concernant le maïs destiné essentiellement à l’alimentation du bétail, le prix de la tonne était stable en France autour de 160 € entre septembre 2019 et août 2020. Il dépassait les 200 € à partir de janvier 2021 et atteignait 250 € en janvier 2022, en raison d’une baisse en volume de la récolte mondiale. La guerre en Ukraine fit monter son prix à près de 350 € la tonne entre mars et mai 2022 avant de tomber à 280 € en juin. Mais du fait de la sécheresse dans plusieurs pays européens et aux États-Unis, son prix est reparti à la hausse pour atteindre 327 € le 26 juillet.

      Cette spéculation sur le maïs risque de croître dans les prochaines semaines. En France, la sécheresse et l’interdiction d’irriguer dans de nombreuses zones de production vont réduire les rendements cette année dans des proportions qu’il est difficile de prévoir en ce début du mois d’août. Aux États-Unis, selon le cabinet « Tallage » qui observe les marchés et l’état des cultures, les conditions de croissance sont « toujours mitigées avec seulement 64 % des maïs rapportés dans de bonnes à très bonnes conditions, selon l’UDSEA ». Voilà pourquoi le prix du maïs repart à la hausse. Dans ce contexte, il est souvent vendu et revendu plusieurs fois par jour par des spéculateurs dans les salles de marché, sans qu’il en sorte une seule tonne des silos !

      En France, comme dans les autres pays membres de l’Union européenne, le maïs en grain entre dans les aliments composés servis aux porcs, aux volailles de chair, aux poules pondeuses, mais aussi aux vaches laitières et aux bovins en phase d’engraissement pour la boucherie. S’y ajoutent les tourteaux issus du soja, du tournesol et du colza après la trituration pour produire de l’huile de table et du diester pour les véhicules diesel. Or, selon une note de la Commission européenne en date du 25 juillet, les perspectives de rendements de ces cultures dans les pays membres de l’Union seront en baisse 8 à 9 % cette année par rapport aux prévisions faites à la fin du mois de juin. Ce sera notamment le cas en Espagne, en France, en Italie, en Allemagne et en Roumanie car « la sécheresse et le stress thermique dans plusieurs régions ont coïncidé avec la phase de floraison, ce qui a réduit la fertilité des fleurs ».

      …et d’une hausse des coûts de production dans l’élevage

      Voilà pourquoi les coûts de production de la viande, des œufs et du lait risquent d’augmenter durant les prochains mois dans les exploitations agricoles. Car le manque d’herbe résultant de la sécheresse conduit aussi à acheter plus d’aliments composés pour nourrir les herbivores. De plus, comme les stocks de fourrage engrangés pour l’hiver sont entamés dès l’été, on peut penser que de nombreux éleveurs mettront en vente des vaches laitières et allaitantes qu’ils auraient préféré garder. Cette offre supérieure à la demande risque de faire chuter les cours des bovins de boucherie, mais aussi ceux des broutards que les éleveurs spécialisés en race charolaise, limousine et blonde d’Aquitaine vendent habituellement au moment du sevrage vers l’âge de 9 à 10 mois aux engraisseurs italiens, espagnols et autres. Car eux aussi vont manquer de fourrages après cet été de sécheresse.

      Faire dépendre les prix payés aux paysans de la loi de l’offre et de la demande sur le marché de la viande sans tenir compte de l’évolution des coûts de production est de nature à ruiner de nombreux éleveurs et à remettre en cause notre souveraineté alimentaire. Voilà qui interpelle Marc Fesneau devenu notre « Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire » depuis la réélection du président Macron pour un second mandat à l’Élysée.

      céréalesagricultureUkrainespéculation
      BBC

      Pollution: 'Forever chemicals' in rainwater exceed safe levels

      By Matt McGrathEnvironment correspondent

      New research shows that rainwater in most locations on Earth contains levels of chemicals that "greatly exceed" safety levels.

      These synthetic substances called PFAS are used in non-stick pans, fire-fighting foam and water-repellent clothes.

      Dubbed 'forever chemicals', they persist for years in the environment.

      Such is their prevalence now that scientists say there is no safe space on Earth to avoid them.

      The researchers from Stockholm University say it is "vitally important" that the use of these substances is rapidly restricted.

      Scientists fear PFAS may pose health risks including cancer, though research has so far been inconclusive. They have been growing increasingly concerned about the proliferation of PFAS in recent years.

      PFAS stands for poly- and perfluoroalkyl substances.

      There are around 4,500 of these fluorine-based compounds and they are found in almost every dwelling on Earth in hundreds of everyday products including food packaging, non-stick cookware, rain gear, adhesives, paper and paints.

      Safety concerns about the presence of these long-lasting substances in drinking water have also been raised.

      Earlier this year a BBC investigation found PFAS in water samples in England at levels that exceeded European safety levels, but did not exceed the current safety level in England and Wales.

      This new study, which looks at four specific chemicals in the class, suggests that levels of one PFAS in rainwater around the globe often "greatly exceed" US drinking water advisory levels.

      Soil around the world is similarly contaminated, evidence suggests.

      The study's findings lead the authors to conclude that a planetary boundary has been crossed - that there simply is no safe space on Earth to avoid these substances.

      "We argue here that we're not within this safe operating space anymore, because we now have these chemicals everywhere, and these safety advisories, we can't achieve them anymore," said Prof Ian Cousins, the lead author from Stockholm University.

      "I'm not saying that we're all going to die of these effects. But we're in a place now where you can't live anywhere on the planet, and be sure that the environment is safe."

      While this is undoubtedly cause for concern, there are some provisos.

      Many of these safety levels in place are advisory, meaning they are not legally enforceable.

      Other scientists take the view that action on these chemicals should wait until the health risks are more clearly proven.

      Much research has been carried out on the health risks posed by PFAS, and scientists say that exposure to high levels may be associated with an increased risk of some cancers, fertility issues and developmental delays in children.

      However such associations don't prove cause and effect and other studies have found no connection between PFAS and disease.

      But for those who have spent years working closely with PFAS, the evidence in the new research paper underlines the need for a precautionary approach.

      "In this background rain, the levels are higher than those environmental quality criteria already. So that means that over time, we are going to get a statistically significant impact of those chemicals on human health," said Prof Crispin Halsall from the University of Lancaster. He was not involved with the Swedish study.

      "And how that will manifest itself? I'm not sure but it's going come out over time, because we're exceeding those concentrations which are going to cause some harm, because of exposure to humans in their drinking water."

      Removing the chemicals in the study from drinking water at treatment plants is possible, if expensive.

      But getting below the US advisory levels is extremely challenging, according to the authors.

      As scientists have gained more knowledge about PFAS over the past 20 years, the safety advisories have been continuously lowered.

      The has also happened with regard to the presence of these chemicals in soil - and that too is causing problems.

      In the Netherlands in 2018, the infrastructure ministry set new limits on concentrations of PFAS in soil and dredging material.

      But this caused 70% of building projects involving soil removal or using excavated material to be halted. After protests, the government relaxed the guidelines.

      According to the new study, this type of relaxation of safety levels is likely to happen with water contamination as well.

      "If you applied those guidelines everywhere, you wouldn't be able to build anywhere," said Prof Ian Cousins.

      "I think they'll do the same thing with the US drinking water advisories, because they're not practical to apply.

      "It's not because there's anything wrong with the risk assessment. It's just because you can't apply those things. It's just impossible, from an economic viewpoint to apply any of those guidelines."

      The key challenge with these chemicals is their persistence, rather than their toxicity, say the study authors.

      While some harmful PFAS were phased out by manufacturers two decades ago, they persist in water, air and soil.

      One way PFAS cycle through the environment is in the form of tiny particles carried in sea spray into the air and then back to land.

      This inability to breakdown in the environment means that PFAS are now found even in remote areas of the Antarctic, as reported by Prof Halsall recently.

      While there are moves at European level to restrict the uses of these chemicals and to find more benign replacements, there are also hopes that industry will quickly move away from using PFAS.

      "We do need persistent chemicals and substances, we want our products to last a long time while we use them," said Prof Cousins.

      "And while there are conservative voices in industry, there are progressive actors too. I'm very optimistic when I see these progressive industries working together."

      The research has been published in the journal Environmental Science & Technology.

      Follow Matt on Twitter @mattmcgrathbbc.

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      France24 - World

      Iraqi cleric Sadr calls for wider protest as supporters occupy parliament

      Issued on: 01/08/2022 - 01:24

      NEWS WIRES

      Powerful Iraqi Shiite preacher Moqtada Sadr Sunday urged other factions to support a protest that has seen his followers occupy parliament in a dispute over who should name the next prime minister.

      Nearly 10 months after elections, the oil-rich country is still without a new government due to the repeated failure of negotiations and the en-masse resignation last month of Sadr’s bloc—the largest in parliament.

      Despite tear gas, water cannon and temperatures that touched 47 degrees Celsius (116 degrees Fahrenheit), his followers stormed the legislature on Saturday after pulling down heavy concrete barricades on roads to Baghdad’s fortified Green Zone, home to government buildings and embassies.

      The health ministry said at least 100 protesters and 25 security personnel were hurt in the confrontation, prompting the European Union to express concern over “escalation”.

      On Sunday, the protesters—who had bedded down overnight with blankets—appeared in no mood to leave, as volunteers distributed soup, hard-boiled eggs, bread and water.

      “We were hoping for the best but we got the worst,” said one of the protesters, Abdelwahab al-Jaafari, 45, a day labourer with nine children. “The politicians currently in parliament have brought us nothing.”

      In multi-confessional and multi-ethnic Iraq, government formation has involved complex negotiations since a 2003 US-led invasion toppled dictator Saddam Hussein.

      Analysts have said Sadr, a mercurial cleric who once led a militia against US and Iraqi government forces, is using protests to signal that his views must be respected in establishing a new government, amid a power struggle between his bloc and rival Shiite factions.

      Sadr on Sunday took to Twitter to laud a “spontaneous revolution in the Green Zone—a first step,” he said, towards “an extraordinary opportunity for a fundamental change.”

      ‘Coup against the people’

      He called on “everyone... to support the reformist revolutionaries”.

      That stance earned a rebuke from his principal Shiite political opponents, the pro-Iran Coordination Framework, which described Sadr’s comments as “a call for a coup against the people, the state and its institutions”.

      The immediate trigger for the occupation of parliament was a decision by the Coordination Framework to nominate former cabinet minister Mohammed Shia al-Sudani for the prime minister’s post.

      The rival bloc includes lawmakers from the party of Sadr’s longtime foe, ex-prime minister Nuri al-Maliki, and also represents the pro-Iran former paramilitary group Hashed al-Shaabi, now integrated into the regular forces.

      The Hashed—along with tribes and the wider security forces—were among elements Sadr urged to join his protest initiative on Sunday.

      A statement issued by a Sadr loyalist on Sunday urged protesters to keep the premises clean, organise unarmed security patrols and to keep the sit-in going by operating in shifts.

      Sadr’s bloc emerged from elections in October as the biggest parliamentary faction, but still far short of a majority.

      In June, his 73 lawmakers quit in a bid to break the political logjam.

      That led to the pro-Iran bloc becoming the largest in parliament, but still there was no agreement on naming a new prime minister, president or cabinet.

      Sadr’s supporters had already forced their way into the legislative chamber on Wednesday, staying there for two hours before leaving on his orders.

      ‘People with integrity’

      Despite oil wealth and elevated global crude prices, Iraq remains hobbled by corruption, unemployment and other woes, which sparked a youth-led protest movement in 2019.

      As a result of past deals, the Sadrists also have representatives at the highest levels of government ministries and have been accused by their opponents of being as corrupt as other political forces.

      But supporters of Sadr view him as a champion of the anti-corruption fight.

      One of them, Oum Hussein, 42, said the sit-in sought a government of “people with integrity who serve the country”, while Sadr’s opponents select politicians “known for corruption”.

      A spokesperson for the European Union expressed concern about “the ongoing protests and their potential escalation”, while United Nations Secretary General Antonio Guterres urged “peaceful and inclusive dialogue,” according to his spokesman.

      Semi-autonomous Iraqi Kurdish authorities in the country’s north meanwhile offered to host talks in their capital Arbil.

      (AFP)

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      Iraqi cleric Sadr’s supporters announce parliament ‘sit-in’ amid political crisis

      Pro-Sadr demonstrators storm parliament in Iraq’s Green Zone

      Iraq declares day of mourning for victims of shelling blamed on Turkey

      Valeurs Actuelles

      Les fabuleux atouts de la place Vendôme

      Des émeraudes à foison, des saphirs d’une taille phénoménale, des rubis d’une extrême rareté, des diamants comme s’il en pleuvait… Les créations de haute joaillerie soulignent une fois de plus la vivacité créative des maisons qui conjuguent puissance des gemmes d’exception et savoir-faire artisanal.

      Chez Cartier, le dessin mais aussi et surtout les pierres constituent toujours le point de départ d’une pièce, comme une rubellite de 10,61 carats autour de laquelle s’étoilent des pétales de diamant cernés d’onyx posés sur un sautoir de boules de calcédoine couleur lilas. Parmi les stars de la collection, un diamant vert de 1,25 carat couronne une bague au design radical avec sa monture qui associe une myriade de tailles de diamants et des faces en métal poli miroir.

      L’histoire de la collection Legend of Diamonds, 25 Mystery Set Jewels, signée Van Cleef & Arpels, commence, en 2018, par la rencontre avec un diamant brut de 910 carats, le Lesotho Legend. La maison eut une opportunité rare : celle de concevoir une suite de pierres taillées à partir de cette gemme brute, parmi lesquelles figurent un spécimen de 79,35 carats et d’autres de 51,14, 31,24 ou 25,06 carats. Forme ovale, poire, émeraude ou encore Asscher, elles reposent sur la technique brevetée du Serti mystérieux (un pavage sur rail, sans métal apparent), marque de fabrique du joaillier. Alliant aux lignes tout en courbes les intenses jeux de couleur des rubis, saphirs et émeraudes, les nœuds se dessinent en volume et les rubans se délient avec souplesse.

      Le nouvel opus de haute joaillerie Eden, The Garden of Wonders, imaginé par Bulgari, est composée de plus de cent quarante chefs-d’œuvre et inclut pour la première fois dans l’histoire de la maison plus de trente créations qui mettent en scène de somptueuses émeraudes, comme les onze émeraudes de Colombie taille poire du collier Emerald Glory entourées de plus de 110 carats de diamants. Ce bijou unique est transformable. Le collier en émeraude se détache de celui en diamant pour être porté seul ou en tiare.

      Pour cette invitation à un voyage fantasmé, Boucheron confronte, mélange, associe des univers et des matières naturelles qu’a priori tout oppose. Les diamants se mêlent aux galets ou au bois brûlé, l’or au rotin, à la météorite… Dans la collection Ailleurs, une seule règle : révéler toute la beauté et la poésie de la nature, comme le sculptural bracelet Toucan jouant avec les volumes et les couleurs. Son bec puissant est sculpté à par-tir de trois blocs de citrine qui s’imbriquent parfaitement les uns aux autres, créant un dégradé de couleurs. Son regard en onyx et titane bleu, sur fond de spinelles noirs et diamants blancs, contribue à donner à l’oiseau tout son caractère.

      Louis Vuitton frappe fort

      Le dernier récit de Chanel Joaillerie est inspiré de la collection Bijoux de diamants commandée par la Lon-don Diamond Corporation à Gabrielle Chanel en 1932. Pour les 90 ans de la ligne, Patrice Leguéreau, directeur du studio de création joaillerie, a tiré de cette richesse originelle l’époustouflante Collection 1932. Comète, lune, soleil sont déclinés dans des créations spectaculaires, dont une emblématique. Parmi les diamants ronds, un saphir ovale au bleu profond de 55,55 carats et un diamant poire de 8,05 carats communient sur le collier transformable Allure Céleste, pièce maîtresse de l’hommage. Louis Vuitton frappe fort en dévoilant quelques-unes des 125 pièces du plus grand ensemble jamais présenté à ce jour par la griffe. Un plastron magistral accueille un set d’émeraudes de Colombie et un saphir du Sri Lanka de 18,08 carats d’un bleu exceptionnel. Un rubis du Mozambique taille émeraude de 10 carats enflamme le collier Des-tiny. Il est détachable pour être monté en bague, comme l’est aussi le diamant accueilli dans la plus petite des malles Louis Vuitton devenu pendentif.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      BBC

      New Zealand fully reopens borders after long pandemic closure

      By Melissa ZhuBBC News

      New Zealand's borders are fully open for the first time since March 2020, when they shut in an effort to keep out Covid-19.

      Immigration authorities will now begin accepting visitors with visas and those on student visas again.

      Prime Minister Jacinda Ardern called it an "enormous moment", adding it was part of a "cautious process".

      Most visitors will still need to be fully vaccinated, but there are no quarantine requirements.

      The country's maritime border has also reopened, with cruise ships and foreign recreational yachts now allowed to dock.

      New Zealand first announced a phased reopening plan in February. It allowed vaccinated citizens to return from Australia that month, and those coming from elsewhere to return in March.

      In May, it started welcoming tourists from more than 50 countries on a visa-waiver list.

      "We, alongside the rest of the world, continue to manage a very live global pandemic, while keeping our people safe," said Ms Ardern in a speech at the China Business Summit in Auckland on Monday.

      "But keeping people safe extends to incomes and wellbeing too."

      Tourism was one of the industries hardest hit by New Zealand's tough Covid measures.

      In the year ending March 2021, the industry's contribution to the GDP dropped to 2.9%, from 5.5% the year before.

      International tourism took an especially big hit, plunging 91.5% - or NZ$16.2bn ($10.2bn; £8.4bn) - to NZ$1.5bn, according to official data.

      The number of people directly employed in tourism also fell by over 72,000 during this period.

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      Valeurs Actuelles

      Le château de Brindos retrouve toute son âme

      Toujours de bonne humeur, le sourire aux lèvres, prête à faire la nouba, Flora Mikula fait partie de ces chefs à la générosité débordante. Elle grandit à Avignon, dans une ambiance provençale aux odeurs du Sud et aux plats méditerranéens. Initiée très jeune à la cuisine familiale, elle parfait son apprentissage en suivant des études d’hôtellerie à Avignon. On la voit aux côtés de Jean-Pierre Vigato ainsi que d’Alain Passard. Un petit tour à Saint-Barth, deux à New York, son goût pour les voyages l’emmène au Japon et au Maroc. Sa créativité audacieuse et l’éclectisme de ses assiettes lui permettent d’ouvrir son premier restaurant, Les Olivades. Suit un restaurant avenue George-V où sa cuisine plus sophistiquée ravit les gastronomes. Mais on le sait, Flora Mikula ne reste pas en place, ce sera donc la naissance de L’Auberge Flora, qu’elle gère avec son mari. Aujourd’hui, nous la retrouvons comme chef exécutif du groupe d’hôtels Millésime (sept adresses), dont notamment la dernière acquisition : le château de Brindos, à Anglet. Avec Millésime, Flora Mikula bouge, se diversifie, « s’éclate ».

      Dix lodges, pour des chambres flottant sur l’eau, sont accessibles uniquement par de petits bateaux électriques

      Brindos est l’une des plus anciennes maisons du Labourd et fut, dans les années 1930, un lieu de fête perpétuelle. Un écrin de verdure, une forêt environnante, un lac privé à perte de vue et une architecture d’inspiration hispanomauresque. Une nouvelle page se tourne après Serge Blanco, avec le rachat de la belle maison par deux frères parisiens et sa gestion par Millésime. À la déco, Marie-Christine Mecoen, qui a su créer plusieurs univers en conservant le caractère de la bâtisse d’origine, tout en lui donnant un nouvel éclat. Dix lodges, pour des chambres flottant sur l’eau, sont accessibles uniquement par de petits bateaux électriques. On y retrouve également un espace spa et bien-être flottant, des bains diversifiés et un ponton dévolu à la restauration.

      À la piscine, face au lac, la cuisine bien-être

      Le restaurant panoramique, avec sa vue à 180 degrés sur le lac et son ambiance conviviale, propose une immersion culinaire totale dans la plus pure tradition basque, saupoudrée d’un vent de créativité. Flora Mikula a imaginé une carte, exécutée par le chef Hugo de la Barrière, avec des plats incontournables et généreux : jambon ibérique, pata negra à la coupe, terrines et pâtés en croûte. Turbot entier, bar, espadon, veau de superbes provenances. Côté dessert, c’est Mathieu Mandard, chef pâtissier, qui compose des classiques revisités, élaborés par Corentin : béret basque, gâteaux basques, tarte aux fruits de saison, baba au rhum, le tout à partager. Brindos propose également un bar à tapas, avec une cuisine créative, de région (assortiment de tartinables à partager, diverses planches ibériques, chipirons ou légumes en tempura, poulpe à la galicienne).

      À la piscine, face au lac, une cuisine bien-être et une offre végan sont proposées : salades gourmandes, tartares et ceviches. La chocolaterie, quant à elle, accueille le petit déjeuner et les gourmandises de l’après-midi. À la tête de ce bijou, Olivier Richard (et son équipe de choc), une pointure pour ce Relais & Châteaux qui a retrouvé toute son âme.

      Brindos, 1, allée du Château, Anglet (Pyrénées-Atlantiques).

      Tél. : 05. 59. 51. 53.63.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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      France24 - World

      Dutch cyclist Annemiek van Vleuten wins Women’s Tour de France 2022

      Issued on: 31/07/2022 - 17:47

      NEWS WIRES

      Dutch veteran Annemiek van Vleuten produced the perfect ride on Sunday to win the women's Tour de France with a resounding victory in the eighth and final stage from Lure to La Planche des Belles Filles.

      The 39-year-old Movistar rider, who grabbed the lead with a brilliant solo performance in the mountains on Saturday, bided her time in the peloton before powering up the final climb to seal her triumph.

      Demi Vollering (SD Worx) finished second to claim second overall with Katarzyna Niewiadoma (Canyon/SRAM) third in the final standings after a fourth place finish on Sunday's stage.

      Van Vleuten, a three-time winner of the Giro d'Italia and time-trial gold medallist at the Tokyo Olympics, began the 123-kilometre final stage with a 3min 14sec lead over Vollering which was never in danger in spite of having a mechanical problem with her bike 57kms from the finish which required a quick swap with a teammate. 

      The yellow jersey group reeled in the 11-rider breakaway with five kilometres to go at which point van Vleuten climbed out of her saddle and began powering her way up the final crippling climb. 

      She crossed the line 30secs ahead of compatriot Vollering to give her a 3min 48sec winning margin over the eight stages. Vollering at least had the consolation of winning the Queen of the Mountains polka dot jersey. 

      Valcar rider Silvia Persico of Italy took third on the stage, crossing the line just ahead of Poland's Niewiadoma.

      (AFP)

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      Wiebes wins the opening stage of the first women's Tour de France

      Women's Tour de France cyclists prepare for the 'Grand Départ'

      #The 51%

      Moving up a gear: The return of the Women's Tour de France

      BBC

      £400 energy payment: Fears renters with bills included will miss out

      By Becky MortonBusiness reporter, BBC News

      Tenants whose bills are included in their rent could miss out on the government's £400 energy rebate because it is paid to their landlord, warn charities.

      Housing charity Shelter said this group were "at the mercy of their landlord passing on this much-needed support".

      An estimated 585,000 households - 13% of private renters - have energy bills included in their rent.

      The government said it expected landlords to pass on the discount.

      The National Residential Landlords Association (NRLA) also said that where a landlord was acting as an energy reseller, "they should be passing on the savings to their tenant in line with [the regulator] Ofgem's requirements".

      The typical household energy bill could hit £3,615 a year in January, up from £1,400 a year in October 2021, according to a forecast from consultancy Cornwall Insight.

      The government has announced a package of measures to help households with the rising cost of living, including a £400 discount on energy bills.

      Last week the government revealed details of how people in England, Scotland and Wales would receive the payment.

      The Treasury is still in discussion with Stormont ministers about how to make the payment to households in Northern Ireland.

      The money will be paid in six instalments, with a discount of £66 applied to energy bills in October and November, and £67 a month from December to March 2023.

      How the money is received will depend on how you pay your bill.

      However, for tenants whose energy bills are included in their rent, their landlord would receive the discount as they are the bill payer.

      Helen, 25, rents a room in a four-bed house in Leicestershire with bills included.

      She is worried that if she asks her landlord to pass the £400 payment on to her he will increase her rent when her contract is up for renewal later this year.

      "I'm leaning towards not rocking the boat because I'm dreading that conversation about renewing and what my new rent will be for the next six months," she told the BBC.

      Helen, who did not want to give her surname, is a PhD student and her stipend will increase by just 2% in September - well below the rate prices are rising, with UK inflation hitting 9.4% in June.

      If her rent increased she said it would be "a real stretch" to cover her other living costs.

      As she shares a house with strangers, Helen said it was also difficult to discuss the situation with her housemates, who she would have to share the payment with. She did not know if they would feel the same as her.

      'Fall through the cracks'

      When it comes to utility bills, government guidance states that landlords who have a domestic electricity contract with a licensed supplier and then resell the electricity to their tenant, based on usage, must comply with maximum resale price rules.

      This means landlords are not allowed to make a profit on energy they are reselling.

      Landlords with a domestic electricity connection where a fixed cost for energy is included in the rent "should also be passing on the discounted payments to tenants", the government said.

      But charities have raised concerns that landlords will not pass on the saving to their tenants.

      "There's no specific legal obligation for landlords to pass on this support but they aren't allowed to overcharge tenants for the energy they've used or make a profit on it," Polly Neate, chief executive of Shelter, said.

      "This could be the case if they pocket the government support and continue to charge the same rate for utilities."

      "Landlords can only charge for energy used, the standing charge and VAT. So, it's worth making a note of how much energy you're using to make sure you're not paying more than you should," she added.

      Ms Neate said it was "unfair that those at the sharp end of this crisis could miss out on this much-needed support" and urged the government to make sure it went "to the people who need it the most".

      Gillian Cooper, head of energy policy at Citizens Advice, said there was no clear guidance on how landlords should pass on the discount "or any law to make sure they do".

      "We're worried that renters could fall through the cracks and miss out on extra cash," she added.

      Dan Wilson Craw, deputy director of campaign group Generation Rent, said: "A lot of landlords have already raised the rent to take account of higher energy bills and there's no easy way for tenants to ask them to pass on the £400 grant if they don't want to - threatening to move out is one approach but that is difficult when rent on a new property could be much higher."

      He suggested tenants could ask their landlord to take into account the £400 rebate the next time they tried to increase their rent.

      However, he added that until Parliament passed the Renters Reform Bill, tenants could still be evicted without reason if they complained.

      Are you a renter who's worried about missing out on the £400 energy rebate? Please get in touch by emailing: haveyoursay@bbc.co.uk.

      Please include a contact number if you are willing to speak to a BBC journalist. You can also get in touch in the following ways:

      If you are reading this page and can't see the form you can email us at HaveYourSay@bbc.co.uk. Please include your name, age and location with any submission.

      More on this story

      Details of £400 energy bill discount revealed

      Renters search for tenancies with bills included

      How will I get the cost-of-living payments?

      Could my energy bills go above £3,000?

      Which countries are doing most to tackle energy bills?

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      France24 - World

      Ukraine’s Mykolaiv hit by heavy Russian strikes

      Issued on: 31/07/2022 - 07:05

      FRANCE 24 Follow Gulliver CRAGG

      Authorities in Ukraine's southern city of Mykolaiv said Sunday that widespread Russian bombardments overnight had left at least one person dead, as Moscow continued to pummel the sprawling front line. Earlier, Russia invited United Nations and Red Cross experts to probe the deaths of dozens of Ukrainian prisoners held by Moscow-backed separatists. Read about the day's events as they unfolded on our live blog. All times are Paris time (GMT+2).

      This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.

      August 1, 3:21am: Sunday shelling spans from Black Sea to Ukraine’s northern border

      Besides Mykolaiv, Russian forces shelled the Sumy region's northern border seven times on Sunday, with more than 90 individual strikes, Sumy Governor Dmytro Zhyvytsky said on his Telegram channel. A farm was damaged and 25 hectares (61.8 acres) of wheatfields were destroyed, he said.

      Up to 50 Grad rockets hit residential areas in the southern city of Nikopol on Sunday morning, Dnipropetrovsk Governor Valentyn Reznichenko wrote on Telegram. One person was wounded.

      9:26pm: The inhabitants of Ukraine's Mykolaiv demonstrate great resilience following Russian strikes 

      FRANCE 24's Gulliver Cragg reports from Mykolaiv, where municipal workers and volunteers have been clearing the rubble caused by recent Russian shelling. Meanwhile, in the city centre, people gather in a bomb shelter for a film festival.

      7:15pm: On Navy Day, Putin says United States is main threat to Russia

      President Vladimir Putin on Sunday signed a new naval doctrine which cast the United States as Russia’s main rival and set out Russia’s global maritime ambitions for crucial areas such as the Arctic and in the Black Sea.

      Speaking on Russia’s Navy Day in the former imperial capital of St Petersburg founded by Tsar Peter the Great, Putin praised Peter for making Russia a great sea power and increasing the global standing of the Russian state.

      After inspecting the navy, Putin made a short speech in which he promised that what he touted as Russia’s unique Zircon hypersonic cruise missiles, warning that Russia had the military clout to defeat any potential aggressors.

      Shortly before the speech, he signed a new 55-page naval doctrine, which sets out the broad strategic aims of Russia’s navy, including its ambitions as a “great maritime power” which extend over the entire world.

      The main threat to Russia, the doctrine says, is “the strategic policy of the USA to dominate the world’s oceans” and the movement of the NATO military alliance closer towards Russia’s borders.

      6:10pm: Red Cross condemns attacks on Ukrainian POWs, has not yet gotten access to site 

      The International Committee of the Red Cross (ICRC) has not yet received permission to visit the site of Friday's attack that killed dozens of Ukrainian prisoners of war, it said on Sunday, condemning the incident at the Olenivka facility in eastern Ukraine.

      "Families must receive urgent news of and answers on what happened to their loved ones. The parties must do everything in their power, including through impartial investigations, to help determine the facts behind the attack and bring clarity to this issue. However, it is not the role or mandate of the ICRC to carry out public investigations into alleged war crimes," it said in a statement.

      Russia on Sunday invited UN and Red Cross experts to probe the deaths of dozens of prisoners held by Moscow-backed separatists.

      Ukraine and Russia have traded accusations over the missile strike or explosion early on Friday that appeared to have killed dozens of Ukrainian prisoners in the front-line town of Olenivka.

      The Russian Defence Ministry on Saturday published a list of 50 Ukrainian prisoners of war killed and 73 wounded in what it said was a Ukrainian military strike with a US-made High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS).

      Ukraine's armed forces have denied responsibility, saying Russian artillery attacked the prison to hide mistreatment there.

      2:40pm: Russian strikes kill top Ukrainian grain exporter

      Heavy Russian strikes on Mykolaiv killed the owner of one of Ukraine’s largest grain producing and exporting companies, the local governor said.

      Oleksiy Vadatursky, founder and owner of agriculture company Nibulon and his wife, were killed in their home, Mykolaiv Governor Vitaliy Kim said on Telegram.

      Headquartered in Mykolaiv, a strategically important city that borders the Russia-occupied Kherson region, Nibulon specializes in the production and export of wheat, barley and corn, and it has its own fleet and shipyard.

      President Volodymyr Zelensky described Vadatursky’s death as “a great loss for all of Ukraine”, saying in a statement the businessman had been in the process of building a modern grain market involving a network of transhipment terminals and elevators.

      1:38pm: 'Exasperation' among Ukrainian officials over civilians staying in Donbas

      "The Ukrainian government has long been urging people in Donbas region to evacuate, appealing to them to do so in a voluntary basis," FRANCE 24 correspondent Gulliver Cragg reported. "I've spoken to officials when travelling around Donbas, who have expressed exasperation that so many people are still there despite the dangers, hampering to some degree the work of Ukraine's armed forces. Now the country is moving towards compulsory evacuation."

      10:50am: Southern Ukraine's Mykolaiv hit by 'strongest' Russian strikes

      Authorities in Ukraine's southern city of Mykolaiv said Sunday that widespread Russian bombardments overnight had left at least one person dead, as Moscow continued to pummel the sprawling front line.

      "Mykolaiv was subjected to mass shelling today. Probably the strongest so far," the city's mayor Oleksandr Senkevych wrote on Telegram.  

      "Powerful explosions were heard after one in the morning and around five in the morning."

      The governor of the region -- where Ukrainian forces are looking to launch a major counter-offensive -- said that according to preliminary information one person had been killed and two wounded in the strikes.

      10:40am: Ukraine denies carrying out drone attack on Russian fleet

      Ukraine on Sunday denied carrying out a drone attack on the headquarters of the Russian Black Sea fleet in annexed Crimea, that Russian officials said wounded six personnel.

      Sergiy Bratchuk, spokesman for the coastal Odessa military region, dismissed claims that Ukraine was behind the attack as "sheer provocation".  

      "Our liberation of Crimea from the occupiers will be carried out in another way and much more effectively," he wrote on Telegram.

      10:19am: Putin says Russian navy to get new hypersonic missiles soon

      President Vladimir Putin said on Sunday that the Russian navy would receive hypersonic Zircon cruise missiles within the next few months and that the area of their deployment would depend on Russian interests.

      10:12am: Zelensky says harvest could be halved by war

      Ukraine's president said on Sunday that the country's harvest could be half its usual amount this year due to the Russian invasion of Ukraine.

      "Ukrainian harvest this year is under the threat to be twice less," suggesting half as much as usual, President Volodymyr Zelensky wrote in English on Twitter.

      "Our main goal — to prevent global food crisis caused by Russian invasion. Still grains find a way to be delivered alternatively," he added.

      7:31am: Five injured in drone attack on Russian fleet in Crimean port, governor says

      A drone attack on the Russian fleet in the Crimean port of Sebastopol on Sunday injured five people, the governor of the Russian-annexed city Mikhail Razvozhayev said.

      "This morning, Ukrainian nationalists decided to spoil the Day of the Russian Fleet" celebrated in Russia on Sunday, he said on Telegram, adding that five people, including employees of the army staff, were injured.

      6:50am: Russia invites UN, Red Cross experts to investigate Ukraine jail deaths

      Russia invited experts from the UN and Red Cross to investigate the deaths "in the interests of conducting an objective investigation", the defence ministry said on Sunday.

      The ministry had published a list of 50 Ukrainian prisoners of war killed and 73 wounded in what it said was a Ukrainian military strike with a US-made High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS).

      Ukraine's armed forces denied responsibility, saying Russian artillery had targeted the prison to hide mistreatment there. Foreign Minister Dmytro Kuleba said on Friday Russia had committed a war crime and called for international condemnation. Reuters journalists confirmed some of the deaths at the prison, but could not immediately verify the differing versions of events.

      The UN had said it was prepared to send experts to investigate if it obtained consent from both parties. The International Committee of the Red Cross said it was seeking access and had offered to help evacuate the wounded.

      6:33am: Zelensky urges evacuation of Donetsk

      Ukraine's president urged civilians on Saturday to evacuate the frontline Donetsk region, the scene of fierce clashes with the Russian military.

      President Volodymyr Zelensky warned in his daily address that thousands of people, including children, were still in the region's battleground areas, with six civilians killed and 15 wounded on Friday, according to the Donetsk governor.

      "There's already a governmental decision about obligatory evacuation from Donetsk," Zelensky said, repeating authorities' calls to leave the besieged region in recent weeks.

      © France Médias Monde graphic studio

      (FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)

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      Ukraine targets supply routes to weaken Russian troops in Kherson

      As it happened

      Zelensky calls for evacuation of Ukraine's Donetsk region

      AS IT HAPPENED

      Ukraine says 10 grain ships ready to depart, awaiting UN go-ahead

      L'Humanité

      Avec Macron, c’est l’inflation et la récession en même temps

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      L’INSEE a publié la semaine dernière neuf notes sectorielles sur l’évolution de l’économie française dans différents secteurs. Sur douze mois, la hausse moyenne des prix atteint déjà 6,1 %. La croissance de 0,5 % du Produit Intérieur Brut au second trimestre est tirée par le chiffre d’affaires des activités touristiques tandis que les artisans et les entrepreneurs du bâtiment se montrent pessimistes pour les mois à venir.

      Gérard Le Puill

      Après les multiples débats qui se sont déroulés durant la seconde quinzaine de juillet à l’Assemblée nationale sur le pouvoir d’achat des ménages et l’évolution des pensions de retraite, plusieurs notes de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publiées la semaine dernière ne prêtent pas à l’optimisme concernant l’évolution de l’économie du pays et le pouvoir d’achat des ménages. En juillet, selon la note de l’INSEE publiée vendredi dernier, l’indice des prix à la consommation augmente de 6,1 % en moyenne sur douze mois, après 5,8 % en juin. Sur ces douze derniers mois, la hausse moyenne des prix alimentaires atteint 6,7 %. Du fait d’une hausse durable des coûts de production du lait et de la viande imputable à la sécheresse, on nous annonce de nouvelles hausses d’ici la fin de l’année. Sur douze mois, la hausse moyenne des prix de l’énergie est de 28,7 %, ce qui impacte durement les ménages à faible revenu, surtout quand il faut prendre sa voiture pour se rendre au travail.

      Également publiée le 29 juillet, une autre note de l’INSEE indique que le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires augmente de 1 % en juin comme en mai. Mais les ventes de produits alimentaires y sont en recul de -1,3 %, après un précédent recul de -0,3 % en mai. En revanche, les ventes de carburants augmentent de + 10,3 % sur le mois de juin et de +53,3 % sur un an. On se rend donc davantage chez Auchan, Carrefour et Leclerc pour faire des économies sur le prix de l’essence et du gazole que pour remplir le réfrigérateur.

      Petite hausse d’activité dans les seuls services

      Une autre note de l’INSEE publiée le 26 juillet fait état d’une hausse de 0,8 % « de la production dans les services en mai 2022 ». Mais elle résulte surtout de l’hébergement et de la restauration des touristes étrangers. L’INSEE précise que « la consommation de biens et services sur le territoire est notamment soutenue par les dépenses des voyageurs étrangers en France ». En mai, le chiffre d’affaires est en hausse de +8,4 % dans l’hébergement et la restauration après +2,4 % en avril.

      Concernant l’activité économique en général, une autre note de l’INSEE publiée le 26 juillet indique « qu’en juillet 2022, les entrepreneurs de travaux publics sont plus pessimistes qu’en avril sur leur activité prévue au cours des trois prochains mois. Ils portent également un jugement moins positif sur le niveau de leurs carnets de commandes ». Dans le secteur du logement, « en juillet 2022, les promoteurs sont moins nombreux qu’en avril à prévoir une augmentation des mises en chantier de logements au cours du prochain trimestre. Le solde d’opinion associé recule nettement de nouveau et passe sous la moyenne de longue période. La baisse des perspectives de mise en chantier concerne les logements destinés à la vente et la location. Dans le même temps, les promoteurs sont plus nombreux qu’en avril à signaler une hausse de leur stock de logements invendus ».

      On imagine que les hausses successives des taux d’intérêts ne vont pas contribuer à faire croître le nombre de primo-accédants dans le secteur du logement en raison des difficultés accrues pour obtenir un crédit. D’ailleurs, une autre note de l’INSEE publiée ce même 26 juillet indique que « l’opinion des artisans du bâtiment sur l’évolution prévue de leur activité au cours des prochains mois se dégrade entre avril et juillet ».

      Tout semble donc indique que l’économie française entre dans une période de « stag-flation », à savoir une période de stagnation économique et d’inflation en même temps. Une autre note de l’INSEE datée du 28 juillet indique qu’en juin 2022, « les prix de production de l’industrie française augmentent de 1,4 % sur un mois et de 25 % sur un an ». L’institut précise que « dans le sillage des cours du pétrole, les produits pétroliers raffinés accélèrent en juin sur un mois de +13 % après +9,6 % en mai et +135 % sur un an », ce qui explique cette hausse des prix de production.

      Confiance des ménages en baisse sur 7 mois consécutifs

      On nous rétorquera que le Produit intérieur brut (PIB) du pays rebondit de 0,5 % au deuxième trimestre 2022. Mais cette croissance du PIB est tirée par une hausse de +6,7 % dans le secteur des « services hébergement-restauration » et dans une moindre mesure dans les transports avec une croissance de 3,8 % sur le trimestre, indique encore l’INSEE, dont une autre note précise que « la confiance des ménages baisse pour le septième mois consécutif (…) En juillet, le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière passée perd un point, tout comme celui relatif à leur situation financière personnelle future. Le solde associé à l’opportunité de faire des achats importants recule aussi de nouveau : il perd trois points ce mois-ci ».

      Ces notes sont parues alors que les parlementaires fidèles au chef de l’État négociaient avec ceux de la droite et l’extrême droite pour que des « primes » soient versées aux salariés selon le bon vouloir des patrons, plutôt que des augmentations de salaires. Comme ces primes sont défiscalisées et non soumises aux cotisations sociales, cette substitution est aussi de nature à réduire les ressources de la Sécurité sociale, des caisses de retraite et de l’UNEDIC. Ainsi, les premiers mois du second quinquennat du président Macron nous font subir une forte inflation et vont aussi déboucher sur de la récession économique. Les seuls chiffres vraiment positifs dont peut se targuer le chef de l’État, réfugié pour trois semaines au Fort de Brégançon, concernent les profits annoncés par les grandes firmes comme Engie, Total, CMA-GCM, LVMH, Stellantis, Carrefour et publiés dans l’Humanité du 29 juillet en pages 2 et 3.

      inflationpouvoir d'achatrécessioninsee
      BBC

      Climate change: More studies needed on possibility of human extinction

      Catastrophic climate change outcomes, including human extinction, are not being taken seriously enough by scientists, a new study says.

      The authors say that the consequences of more extreme warming - still on the cards if no action is taken - are "dangerously underexplored".

      They argue that the world needs to start preparing for the possibility of what they term the "climate endgame".

      They want UN scientists to investigate the risk of catastrophic change.

      According to this new analysis, the closest attempts to directly understand or address how climate change could lead to global catastrophe have come from popular science books such as The Uninhabitable Earth and not from mainstream science research.

      In recent years climate scientists have more often studied the impacts of warming of around 1.5C or 2C above the temperatures seen in 1850, before the onset of global industrialisation.

      These studies show that keeping temperatures close to these levels this century will place heavy burdens on global economies, but they do not envisage the end of humanity.

      Researchers have focussed on these lower temperature scenarios for good reasons.

      The Paris climate agreement saw almost every nation on Earth sign up to a deal that aims to keep the rise in global temperatures "well below" 2C this century, and make efforts to keep it under 1.5C.

      So it's natural that governments would want their scientists to show exactly what this type of change would mean.

      But this new paper says that not enough attention has been given to more extreme outcomes of climate change.

      "I think it's sane risk management to think about the plausible worst-case scenarios and we do it when it comes to every other situation, we should definitely do when it comes to the fate of the planet and species," said lead author Dr Luke Kemp from the University of Cambridge.

      The researchers found that estimates of the impacts of a temperature rise of 3C are under-represented compared to their likelihood.

      Using climate models, the report shows that in this type of scenario, by 2070 around 2 billion people living in some of the most politically fragile areas of the world would be enduring annual average temperatures of 29C.

      "Average annual temperatures of 29C currently affect around 30 million people in the Sahara and Gulf Coast," said co-author Chi Xu of Nanjing University.

      "By 2070, these temperatures and the social and political consequences will directly affect two nuclear powers, and seven maximum containment laboratories housing the most dangerous pathogens. There is serious potential for disastrous knock-on effects," he said.

      The report says that it is not just high temperatures that are the problem, it's the compound and knock-on effects such as food or financial crises, conflicts or disease outbreaks that have the potential for disaster.

      There should also be more focus on identifying potential tipping points, where increasing warmth triggers another natural event that drives temperatures up even more - such as methane emissions from melting permafrost or forests that start emitting carbon rather than soaking it up.

      To properly assess all these risks, the authors are calling on the Intergovernmental Panel on Climate Change to carry out a special report on catastrophic climate change.

      The researchers said that seriously studying the consequences of worst-case scenarios was vital, even though it might scare people.

      They said that carrying out this research would allow scientists to consider emergency options such as climate engineering which might involve pumping coolants into the atmosphere. Researchers would be able to carry out a risk analysis for these drastic interventions compared to the worst effects of climate change. Focussing on the worst-case scenarios could also help inform the public - and might actually make the outcomes less likely.

      "Understanding these plausible but grim scenarios is something that could galvanise both political and civil opinion," said Dr Kemp.

      "We saw this when it came to the identification of the idea of a nuclear winter that helped compel a lot of the public efforts as well as the disarmament movement throughout the 1970s and '80s."

      "And I hope if we can find similar concrete and clear mechanisms when it comes to thinking about climate change, that it also has a similar effect."

      The plea for serious study of more extreme scenarios will chime with many younger climate activists, who say they are often not addressed for fear of frightening people into inaction.

      "It is vital that we have research into all areas of climate change, including the scary reality of catastrophic events," said Laura Young, a 25-year-old climate activist. "This is because without the full truth, and all of the potential impacts, we won't make the informed choices we need, and we won't be driving climate action with enough pressure.

      "For years climate change has been hidden, misinformed, and avoided and this has to stop now. Especially for the younger generations who are going to be left to deal with the consequences of years of pushing the Earth to its limits."

      The study has been published in the Proceedings of the National Academy of Sciences.

      BBC News Climate and Science reporter Ella Hambly contributed to this report.

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      BBC

      The super material reinforcing rinks, cars and buildings

      By Chris BaraniukTechnology of Business reporter

      It looked like normal concrete. It poured like normal concrete. But it had a super power.

      James Baker, chief executive of Graphene@Manchester, couldn't quite believe what he was seeing as he observed the installation of a new roller disco floor in Manchester's Depot Mayfield development.

      The concrete slab was setting so fast, and so strong, that the builders had begun gliding polishing machines over the driest part of the floor while their colleagues were still pouring the other end of the rink.

      "Normally, you'd have to wait a week before you could do that," he says. The installation, in October last year, took less than a day.

      This concrete was special because it contained a tiny but transformative amount of graphene, microscopic flakes of carbon atoms arranged in a honeycomb lattice.

      Graphene is the strongest material ever discovered but for nearly two decades has struggled to find a revolutionary role in commercial products. Is that about to change?

      Besides improving the mechanical properties of certain materials, it is hoped graphene could also make some projects more environmentally-friendly.

      "By adding as little as 0.1% graphene into cement and aggregate, you can potentially use less material to get the same performance," explains Mr Baker. Reducing the amount of concrete used in construction for instance by 30%, could lower global CO2 emissions by 2-3%, he estimates.

      Besides the roller disco, Mr Baker and his colleagues have also trialled the graphene-infused concrete, known as concretene, in a gym floor in Wiltshire and some road projects, including a section of the A1 several hundred metres long in Northumberland.

      The team will also pour concretene in an as-yet undisclosed project in the United Arab Emirates this year.

      These early trials have comprised fairly straightforward projects, Mr Baker explains - floor slabs, rather than walls or elevated platforms, which might be more risky. So far, the concretene has performed as expected, though.

      But why does graphene have this effect on concrete? Carbon fibres have previously been used to reinforce concrete and graphene (though flakes of it are much smaller in size than carbon fibres) plays a similar role, says Lisa Scullion at the University of Manchester's Graphene Engineering Innovation Centre.

      There is more than that going on, however. The fragments of graphene may also change how the concrete sets around it.

      "It almost provides nucleation sites on the surface of the graphene, to regulate that structure within the concrete," says Dr Scullion, adding that scientists are still working out the consequences of this. It could make the concrete denser, or change the structure of pores within the concrete.

      Perhaps something closer to a block of cheddar, as oppose to Swiss cheese, I suggest.

      It's enough to remove the requirement for reinforcing steel bars within the concrete in some applications, says Dr Scullion.

      Beyond concrete, graphene could improve the durability of paints and coatings as well, warding off rust. "Because you've got all these little tiny flakes, water and corrosive ions can't penetrate through to the metal as quickly," says Dr Scullion.

      And by improving the strength of construction materials, architects could one day design much more elaborate and irregular facades, perhaps some inspired by shapes in nature, suggests Pasquale Cavaliere at the University of Salento.

      Graphene has been the subject of excitement for years, ever since its discovery at the University of Manchester in 2004. The hype surrounding it has itself become the subject of studies and there are some who remain sceptical that it will live up to these lofty expectations.

      The buzz around graphene has led to a "wild west" situation in which some products containing the material may be highly priced yet actually low in quality, said Krister Svensson, associate professor of physics at Karlstad University in an interview published in 2019.

      He tells BBC News that the quality of graphene in use today varies greatly. Plus, he questions whether the use of graphene as a reinforcing agent is really necessary, since graphite and carbon fibres can perform a similar role.

      "Graphene is still relatively young," admits Mr Baker. But he and his colleagues are determined to "accelerate the adoption of graphene", he adds.

      More technology of business:

      Companies that have experimented with the material have sometimes found that it has slightly different uses to what they initially intended.

      "We love graphene," says Debbie Mielewski, technical fellow for sustainability at Ford. She says that since 2018, the car maker has shipped between six and seven million vehicles, mostly in North America, containing graphene in a handful of parts.

      At first, she and her team were interested in graphene because of its strength-enhancing capabilities. But they found that it was actually more useful in terms of reducing noise and vibration, or improving heat resistance.

      Cars including the F-150 and Explorer SUVs, now contain 12 small components in and around the engine such as pump covers or water tube supports that feature graphene, partly because it absorbs noise.

      Depending on the frequency of sound in question, these components can reduce noise heard inside the vehicle by between 12% and 25%, says Dr Mielewski.

      It's also made those parts lighter, lowering the total mass of the car by roughly one and a half pounds (680g). This means these vehicles use slightly less fuel and therefore have lower CO2 emissions over their lifetime.

      Ford is working with US firms, XG Sciences and Eagle Industries, on various graphene applications.

      Dr Mielewski says the carmaker is exploring the possibility of adding graphene to plastics inside the vehicle in order to make them stronger but explains that, so far, they have not been able to disperse graphene within the plastic as well as hoped.

      This is often a key stumbling block when adding graphene to a particular material. In order to actually enhance its properties, the graphene must be dispersed uniformly. But depending on how the material is formed or mixed, and the temperatures and pressures involved in that process, it can be tricky to achieve the desired result.

      It's a bit more complicated than this but imagine trying to get an even spread of raisins in a fruit cake when the batter is too runny.

      Obtaining a delightfully even mix, and a material that is unequivocally improved by the addition of graphene, is what all these researchers and companies are aiming at.

      Because with graphene, the proof is most definitely in the pudding.

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      France24 - World

      Jellyfish invasion: Climate change blamed as swarm swamps Israeli coast

      Issued on: 26/07/2022 - 15:52Modified: 26/07/2022 - 16:24

      Sam BALL

      A vast swarm of jellyfish has appeared off the coast of Haifa in Israel in recent days, turning beaches normally packed with summer bathers into no-go areas. Scientists say the phenomenon is a result of climate change and human impact on the marine ecosystem.

      France24 - World

      'Just waiting to die': The Kenyans surviving on berries in drought-stricken north

      Issued on: 22/07/2022 - 18:14

      Sam BALL

      It has been three years since the small village of Purapul in northern Kenya saw any significant rainfall and residents have been forced to turn to eating bitter wild berries in order to survive, though some say it is just a matter of time until they succumb to starvation. Their plight is part of a severe drought affecting people across the Horn of Africa, where an estimated 18 million people are on the verge of famine.

      BBC

      The public relations and ad firms refusing fossil fuel clients

      By Suzanne BearneBusiness reporter

      Up until three years ago, PR and advertising firm boss Marian Ventura was more than happy to work on projects for oil and gas companies.

      "I felt I was pushing change from the inside, collaborating to enhance their transparency and accountability," says the founder of Done!, which is based in Buenos Aires, Argentina.

      She says that in Latin America the fossil fuels industry is considered "prestigious". "They sponsor every sustainability event or prize in the region, and of course they are the 'best clients to have, for their big budgets."

      Then in 2019, Ms Ventura's feelings started to shift when she decided to certify her business as a so-called "B Corp" organisation. This is a global certification scheme whereby firms aim to meet the best possible social and environmental standards.

      "As a B company, we know that in order to fulfil our corporate purpose we cannot turn a blind eye to these questions: Who am I selling to? What am I selling? Will I be proud of what I am selling in 10 years?," says Ms Ventura.

      As a result, she started to reduce her oil clients, but in 2021 she went one step further.

      Last year, she decided that Done! would become one of the now 350 advertising and PR firms who have joined a movement called Clean Creatives. Joining the movement means they pledge to refuse any future work for fossil fuel firms, or their trade associations.

      "We dropped off at least four active clients related to oil and gas, and refused a dozen quotation requests, that actually keep coming," says Ms Ventura.

      She adds that her decision has come in for criticism. "People with whom we have stronger relationships, told me that they don't agree with our position, because they believe oil and gas are irreplaceable resources for society, and they assure it can be developed in a responsible way."

      The United Nations (UN) recognises that the burning of fossil fuels - oil, natural gas and coal - "are by far the largest contributor to climate change". It says that they account for "nearly 90% of all carbon dioxide emissions".

      Speaking on the subject back in April, the UN Secretary General Antonio Guterres said "some government and business leaders are saying one thing, but doing another". He added: "High‑emitting governments and corporations are not just turning a blind eye, they are adding fuel to the flames."

      Meanwhile, a report this year by the UN's Intergovernmental Panel On Climate Change said that "corporate advertisement and brand building strategies may also attempt to deflect corporate responsibility". The study went on to ask whether tighter advertising regulation was required.

      Duncan Meisel, director at US-based Clean Creatives, says he sees a shift happening. "We know there's agencies not taking the pledge who have told us privately that they are no longer pitching to fossil fuel clients. It's a step forward."

      He adds: "The fossil fuel industry uses advertising agencies and PR agencies to make it harder for governments to hold them accountable. And ads are misleading and make companies seem more committed to climate action than they really are."

      Some advertising firms are, however, continuing with fossil fuel clients, such as the UK's WPP, whose subsidiaries have worked with the likes of BP, Shell and Exxon Mobile.

      "Our clients have an important role to play in the transition to a low carbon economy and how they communicate their actions must be accurate," says a WPP spokesman. "We apply rigorous standards to the content we produce for our clients, and seek to fairly represent their environmental commitments and investments.

      "We will not take on any client, or work, whose objective is to frustrate the policies required by the Paris Agreement [on climate change]."

      Meanwhile, the world's largest PR firm Edelman, was at the end of last year criticised for its work for fossil fuel companies. Its clients have included the American Fuel and Petrochemical Manufacturers, and also Exxon Mobile.

      The US headquartered firm subsequently carried out a 60-day review of its climate strategy, and boss Richard Edelman said in a company blog post in January that it might have to "part ways" with clients not committed to net zero emissions.

      Edelman declined to give a subsequent comment to BBC News for this article.

      Oil and gas trade association, Offshore Energies UK (OEUK), says it is wrong to criticise PR and advertising firms that work with the energy sector.

      "Pressuring agencies to avoid working with companies involved oil and gas is counter-productive to combatting climate change, as they're also the ones with the decades of energy expertise that are developing and rolling out the cleaner technologies that are needed," says OEUK external relations director, Jenny Stanning.

      New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

      A spokesperson for the Advertising Association says that it does not believe the fossil fuel industry should be banned from advertising "but we do recognise the right for individual companies to decide who they do and don't work with".

      "Accuracy and honesty in all advertising is paramount," he adds. "This is an area carefully regulated by both the CMA [Competition and Markets Authority] and ASA [Advertising Standards Authority], which expects advertisers to be able to show evidence for any claims they make on the environmental impact of the products and services they feature.

      "We believe in the freedom of speech, and Clean Creatives are exercising that right. Our end goals are the same i.e. net zero, but we think a more nuanced approach is required."

      Solitaire Townsend, boss of UK advertising agency and PR firm Futerra, gave up working with oil and gas clients some 15 years ago.

      She says that more and more firms in her industry will have to follow suit - if they wish to attract the best staff.

      "A lot of agencies will come to the point where they have to make the decision if they want to be able to recruit the brightest," says Ms Townsend. "The young ones don't want to work with oil and gas [clients]."

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      Les porte-avions chinois CNS Liaoning et CNS Shandong ont appareillé avant la visite de Mme Pelosi à Taïwan

      par Laurent Lagneau · 2 août 2022

      A priori, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, Nancy Pelosi, est en route vers Taïwan, malgré les avertissements du gouvernement chinois, qui est vent debout contre une telle visite dans la mesure où elle remettrait en cause le principe de « Chine unique ». Et pour dissuader l’élue américaine d’entreprendre un tel voyage, l’Armée populaire de libération [APL] a même effectué des manoeuvres avec des munitions réelles, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises, le 30 juillet.

      Dans cette affaire, une visite « surprise » de Mme Pelosi à Taipei n’aurait sans doute pas provoqué autant de tensions étant donné qu’elle aurait pris tout le monde de court. L’erreur aura donc été de laisser entendre qu’un déplacement à Taïwan était envisagé… Et y renoncer conforterait Pékin dans son attitude, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences négatives, tant au niveau politique que diplomatique.

      « La partie américaine a trahi sa parole sur la question taïwanaise », a encore commenté Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, dans une allusion à l’engagement pris en 1979 par les États-Unis d’adhérer au concept de « Chine unique ».

      « Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a également averti Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.

      Si Mme Pelosi visite l’île de Taïwan, « l’APL ne restera pas les bras croisés » et prendra « des contre-mesures résolues et fortes » pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », a également assuré Pékin.

      La semaine passée, à l’occasion d’une conversation téléphonique avec Joe Biden, son homologue américain, le président chinois, Xi Jinping, avait prévenu : « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ». Et d’ajouter : « J’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela ».

      Quoi qu’il en soit, Pékin montre ses muscles. Ainsi, selon la presse chinoise, et alors que des mouvements de troupes ont été signalés dans la province de Fujian, qui fait face aux côtes taïwanaises, les deux porte-avions de la composante navale de l’APL, à savoir le CNS Liaoning et le CNS Shandong, ont tous les deux appareillés de leur port d’attache pour se diriger apparemment vers le détroit de Taïwan.

      China's Liaoning aircraft carrier left Qingdao on July 31, and the Shandong left Sanya on August 01. Are they going to conduct dual carrier operations in the Taiwan Strait? pic.twitter.com/HtNdhdVGQS

      — Duan Dang (@duandang) August 2, 2022

      Ainsi, le 31 juillet, le CNS Liaoning a quitté Qingdao [province de Shandong] et le CNS Shandong a pris la mer le lendemain, depuis la base navale de Sanya [province de Hainan], a priori au côté d’un navire d’assaut amphibie de Type 075 non précisé.

      A few hours ago, the CV-17 Shandong aircraft carrier and one of the Type 075 UDCs left the Sanya naval base. Earlier, on July 31, the CV-16 Liaoning aircraft carrier left Qingdao. pic.twitter.com/A6BiZDAjQA

      — Spriteer (@spriteer_774400) August 2, 2022

      À noter qu’aucun des deux porte-avions chinois n’a appareillé avec un groupe aéronaval, généralement composé d’un navire ravitailleur, de de frégates de lutte anti-sous-marine, de croiseurs [ou de « destroyers »] de défense aérienne et d’au moins un sous-marin. Il est possible qu’ils fassent la jonction avec leur escorte en cours de route… laquelle pourrait passer par le détroit de Taïwan.

      En attendant, et d’après le portail d’information Focus Taïwan, un puissant croiseur de type 055D, équipé de 112 tubes de lancement vertical, ainsi qu’une frégate de type 054 ont été repérés à 45 milles au sud-est de l’île de Lanuy, située au sud-est de Taïwan. Par ailleurs, ce 2 août, et sans donner de détails, l’agence Reuters a signalé que plusieurs avions militaires chinois ont survolé la ligne médiane du détroit de Taïwan, où « plusieurs navires de guerre » de l’APL croisaient, alors que la visite de Mme Pelosi à Taipei était quasiment confirmée.

      Côté américain, l’US Navy a déployé, à l’est de Taïwan, un groupe aéronaval constitué autour du porte-avions USS Ronald Reagan, ainsi que le navire d’assaut amphibie USS Tripoli [avec des F-35B à bord]. Un autre bâtiment du même type, l’USS America, un temps signalé, serait finalement resté au port de Sasebo [Japon], selon USNI News.

      C’est donc dans ce contexte que le Boeing C-40 de l’US Air Force emmenant – sous escorte – la délégation dirigée par Mme Pelosi a fini par se poser à Taipei, ce 2 août alors que, quelques minutes plus tôt, la télévison d’État chinoise venait d’annoncer que des avions de chasse Su-35 de l’APL étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan ». Ce qui n’a pas pu être confirmé pour le moment.

      Breaking News: Xinhua announces military exercises around Taiwan. pic.twitter.com/EbE0oz1Qlf

      — Duan Dang (@duandang) August 2, 2022

      En tout cas, Pékin entend bien maintenir la pression… En effet, l’agence de presse Xinhua a publié un avis concernant six zones qui, toutes situées autour de Taïwan, seront le théâtre d’exercices militaires impliquant des tirs réels. Ceux-ci commenceront le 4 août [Mme Pelosi devrait avoir quitté Taipei] et dureront trois jours. Sans doute que les CNS Liaoning et CNS Shandong y participeront.

      Cela étant, ce n’est pas la première fois qu’un président de la Chambre des représentants se rend à Taipei… En 1997, Newt Gingrich avait fait un tel déplacement, alors que la troisième crise du détroit de Taïwan venait de se terminer, le déploiement des porte-avions américains USS Nimitz et USS Independence ayant mis un terme à la pression militaire qu’exerçait la Chine sur l’île, avec notamment des tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises. Si la présence de groupes aéronavals de l’US Navy dans la région avait dissuadé Pékin de poursuivre ses actions, ce n’est désormais plus le cas…

      Photo : CNS Liaoning / Archive

      France24 - World

      Cuba blackouts bring misery amid sweltering heat

      Issued on: 20/07/2022 - 17:45

      Sam BALL

      Long and frequent blackouts coupled with sweltering summer heat are bringing misery to many in Cuba, which has been suffering power outages for months amid rising oil prices and a deepening economic crisis. And things are unlikely to get better any time soon, with the government warning on Monday there is no short-term solution to the problem.

      BBC

      In pictures: Fans celebrate historic England win

      Trafalgar Square roared with celebrations as England's Lionesses became European champions.

      Chants of "it's coming home" blared out across the central London landmark which showed the match on big screens.

      Samantha Isaac, 38, who lives in Essex, said it was "a historic moment".

      "It's really important for women and girls to get this level of success and this many people here.

      "I'm over the moon, they have worked so hard."

      Her daughter Evie, nine, who plays football, said it was exciting.

      The win meant the first major tournament title for an England team since 1966.

      Before the final, they had won only two of their 27 matches against Germany but triumphed in their most recent meeting, claiming a 3-1 victory in February.

      Emma Hayes, Chelsea women manager, told BBC Radio 5 Live the fans would have a huge impact on the players.

      "Imagine being Georgia Stanway and thinking 'where am I going to get my energy from?'

      "Well, there's 90,000 people to hep you with that. That's the biggest single difference."

      Although these fans celebrated with a pint at Boxpark in Wembley, the main road up to the stadium was a no-drinking zone due to the chaos that overshadowed last year's men's final.

      All pictures are subject to copyright.

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      Émile Richebourg, l’Hercule du feuilleton

      Qui connaît encore Émile Riche-bourg (1833-1898) ? Richebourg le bien nommé, le feuilletoniste le plus opulent de son siècle, celui qui se vendait le mieux et payait double ou triple les petites mains qui tenaient pour lui la plume en sous-œuvre… Jules Claretie l’avait surnommé « le terre-neuve des journaux à un sou » , depuis la mésaventure du Petit Journal avec Michel Strogoff : les lecteurs n’avaient pas supporté qu’on leur servît Jules Verne au lieu de leur feuilleton habituel et les ventes avaient chuté de vingt mille exemplaires en une semaine. Appelé à la rescousse, Riche-bourg avait remplacé Jules Verne au pied levé, et évité la faillite au journal. (Il avait fait de même, quoique de façon moins claironnée, avec la Petite République de Gambetta. ) Jamais avare de son temps, de ses conseils aux débutants ni de ses deniers, il avait la double réputation d’un auteur diluvien et d’un chic type, comme on disait alors.

      Camille Pelletan, qui était allé l’interviewer pour la Justice , le journal de Clemenceau, peu avant sa mort, décrit son cabinet de travail : « Sur chaque table – il y en avait huit, je crois – se trouvait un roman. » Richebourg s’en explique : « Je place mes feuilles sur une table différente afin de ne pas commettre les erreurs qui ont rendu Ponson du Terrail célèbre. » Cette littérature manufacturière suppose une stricte organisation ; c’est ainsi qu’il réemployait ses feuilletons publiés en volumes en les découpant et collant dans de grands cahiers, les tronçons entrelardés de pages blanches pour les gonfler à la demande avant de les resservir au public.

      Un écrivain du “genre larmoyant”

      Un public qui n’était jamais las de ce « genre larmoyant » (le mot est de Pelletan) et qui fit donc un triomphe à ces histoires rebondissantes de rapts d’enfants, de ruines provoquées, de vengeances lentement ourdies et de détournements d’héritage. Parmi cent autres et plus, les Drames de la vie (en seize volumes), les Deux Berceaux, la Fille maudite, Andréa la charmeuse, la Petite Mionne, Jean Loup , les Millions de M. Joramie, l’Enfant du faubourg … lui valent une notoriété sans équivalent. Lui-même en connaît l’aune, et parle de ses « mauvais romans » ; « ce qui constitue la marque de son œuvre , écrit Pelletan, c’est sa spécialité d’enfants du peuple héroïques ».

      C’est ainsi qu’il se défend d’être un démoralisateur du public : le triomphe final de la vertu rachetait à ses yeux la curiosité pour le crime aux prospérités toujours temporaires. La justice n’exclut pas la délicatesse ; c’est ainsi qu’il expose les scrupules du magistrat instructeur à la fin de l’Enfant du faubourg : « Il la retrouvait séquestrée dans la maison de Sèvres où elle devait mourir misérablement sans l’intervention de la marquise de Presle, qui la retirait de son cachot pour la confier aux soins du Dr Morand. Il la voyait poursuivie de nouveau par Blaireau, qui enlevait Claire afin d’entraver la guérison espérée par le médecin. […] De quel crime cette femme avait-elle été victime ? Blaireau avait emporté son secret dans la tombe. Ce secret, quel était-il ? Devait-il le chercher ? Devait-il le découvrir ? »

      Émile Richebourg mourut à la tâche, dans sa villa de Bougival, en corrigeant les épreuves de son dernier roman.

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      BBC

      Photography: Llyn Peninsula photos capture bygone way of life

      By Nicola BryanBBC News

      The Llyn Peninsula is well known for its stunning coastline, making it a magnet in north Wales for well-heeled holiday makers and second-home owners, where a beach hut can fetch £200,000.

      But an exhibition of black and white photos taken there in 1985 captures a different time.

      Photographer Malcolm Glover spent six months living in a campervan on the peninsula, photographing daily life in its towns and villages.

      "It just blew me away, it was partly the beauty of the place, the culture, the Welsh language," he said.

      "The rest of the world was just going on, and here was life in the Llyn Peninsula."

      Malcolm, 67, has been a professional photographer for more than 40 years.

      It all began after he read Jack Kerouac's The Dharma Bums, which inspired him to take his camera on a hitchhiking trip around Europe.

      When he returned home he decided to study photography, eventually going to Newport in south Wales, where he was taught by the influential documentary photographer David Hurn.

      It was on a trip with an ex-girlfriend to Gwynedd in 1985 that he discovered the Llyn, a designated Area of Outstanding Natural Beauty.

      "I just fell in love with the place and I thought 'I really want to photograph this place'," he said.

      "It seemed like a hidden part of Wales to me, I just became enchanted with it...

      "It also seemed to me at that time it was about 20 or 30 years behind."

      The now defunct Welsh Development Agency commissioned him to take photos of life on the peninsula for a calendar.

      He used the money to buy a VW Camper and a 125cc motorbike, parked at a car park in Morfa Nefyn close to some public toilets and got to work.

      Malcolm, who was brought up in Crawley, West Sussex, and now lives in St Leonards-on-Sea, East Sussex, said as a non-Welsh speaking Englishman he was initially treated with suspicion.

      In a bid to show what he was up to, he decided to hang prints of his photographs in local cafes.

      "In the end they got used to this thin man riding around on a motorbike turning up photographing," he said. "They actually started to like it."

      Before long a local potter suggested he move his campervan onto his land and people began suggesting people and places for him to photograph.

      One of his pictures shows a brass band performing and a man sitting with his back to them with his hands over his ears.

      "You're always looking for kind of little moments that at the time can be quite unexpected," he said.

      "That guy just came up and sat on the stage there with his fingers in his ears and stayed there for about 20 minutes, half an hour, and for me that was just a very kind of amusing image, I just love that photograph."

      Another image shows a man dressed as Father Christmas, sitting on a pew in an empty church in Tudweiliog.

      Malcolm said he came across the man by chance, who told him he was waiting to go into a children's Christmas party.

      "I love [the photo] with the juxtaposition of the church elders above him as well," he said.

      One of Malcolm's photos shows people waving at a carnival queen who is being driven around Pwllheli in an open car boot.

      "Could you imagine that now [with] health and safety?" said Malcolm.

      "My work is very much about people and how they react to their social conditions and to each other," he said.

      "The people living there, I felt, were in their own world living there and their life was the Llyn Peninsula."

      Malcolm's photos were taken in the same year as the miners' strike, which ended after 362 days on 3 March 1985.

      "I was capturing this moment in time, and I was very aware of the onslaught of what was going on with Thatcher at the time - I thought 'this is going to start to impede into the way of life on the Llyn Peninsula'," he said.

      Today, the Llyn, often dubbed the Welsh Riviera, is at the heart of what some describe as Wales' second-homes crisis.

      The county of Gwynedd, which includes the peninsula, has 5,098 second homes, a fifth of Wales' total, and one in 10 houses in the area is a second home.

      Under the broader definition of second homes - to include holiday lets - these made up 46% of homes in the village seaside resort of Abersoch, according to figures from 2020.

      Protesters say local people are being priced out of the area they grew up in and the Welsh language is under threat.

      Local authorities in Wales have already been given the power to increase council tax on second homes by 300% from next year.

      Some holiday home owners have previously said they fear running holiday lets will become impossible.

      One Conservative Member of the Senedd has referred to the legislation as "using a sledge hammer to crack a nut".

      Malcolm said when he reads about the peninsula's sometimes ritzy reputation it feels very far away from the place he photographed.

      "It was another time, that was another world," he said. "What's going on at the moment with the money that's being sloshed around, I just can't relate to it, it's just madness."

      But he said even back in 1985 he could see the impact of second-home ownership.

      He recalled a conversation with a woman in Abersoch who had recently moved into a new housing estate.

      "She said it was a really thriving community, but what she hadn't realised before she moved there was when winter came there were only three houses occupied," he said. "That is outrageous to me."

      The calendar Malcom's photos were intended for never saw the light of day, but his work was shown in Wrexham as part of a UK tour in the mid-'80s.

      He said he had always hoped to "bring the work back home to Wales".

      When the photos were recently published in a book of his work, Malcolm decided to contact some Welsh galleries, which led to the upcoming exhibition at Oriel Colwyn in Colwyn Bay.

      "I really hope that people looking at those pictures now will relate to them and feel that I've captured the essence of a way of life on the Llyn Peninsula," he said.

      Llyn Peninsula will be on show at Oriel Colwyn from 2 August to 25 September

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      Artillerie : Le CAESAr français suscite l’intérêt de l’armée de Terre espagnole

      par Laurent Lagneau · 2 août 2022

      L’armée de Terre et l’Ejército de tierra espagnole sont relativement proches en matière d’aéromobilité étant donné que l’ALAT [Aviation légère de l’armée de Terre] et les FAMET [Fuerzas aeromobiles del Ejército de tierra] ont en commun certains types d’aéronefs, comme les hélicoptères Tigre [bientôt portés au standard Mk3], Cougar et NH-90 TTH. Cette « proximité » va-t-elle s’étendre au domaine de l’artillerie?

      S’il est encore trop tôt pour le dire, il n’en reste pas moins que l’Ejército de tierra semble s’intéresser au CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm], produit par le groupe français Nexter.

      Fin juillet, une commission du XIIe groupe d’artillerie de campagne, qui relève de la XIIe brigade d’infanterie blindée « Guadarrama », s’est en effet rendue à Suippes pour visiter le 40e Régiment d’Artillerie [RA], équipé de CAESAr, de Mortier 120mm, de missiles transportables anti-aérien légers [MISTRAL], de radars MURIN, de drones SMDR et du système ATLAS Canon.

      #Buenosdías. Una comisión del Grupo de #Artillería de Campaña XII de la Bri."Guadarrama" visita al 40º Regimiento de Artillería de #Francia @40RA_Officiel con el objetivo de conocer los procedimientos de sus medios de Campaña y Antiaérea. #SomostuEjército 🇪🇸🇫🇷 @armeedeterre pic.twitter.com/DhHpZ1pOIG

      — Ejército de Tierra 🇪🇸 (@EjercitoTierra) July 27, 2022

      L’objectif du déplacement de cette délégation espagnole était d’avoir un aperçu des procédures et des moyens anti-aériens [qui reposent sur le missile MISTRAL, ndlr]. Mais pour le site spécialisé InfoDefensa, cette visite au 40e RA a été faite alors que l’Ejército de tierra a mis en place un groupe de travail chargé de déterminer les capacités dont elle aura besoin pour les conflits futurs dans le domaine de l’artillerie. Il s’agit de remplacer, à terme, ses 96 obusiers automoteurs M109 de 155 mm L/39, dont le XIIe groupe d’artillerie de campagne est d’ailleurs équipé.

      Pour l’Ejército de tierra, le CAESAr serait particulièrement intéressant dans la mesure où il est aérotransportable [notamment par C-130 Hercules et A400M « Atlas »] et qu’il permettrait d’allonger la portée de son artillerie [à plus de 50 km avec des obus roquette]. En outre, il est en mesure de tirer des obus compatible avec les pièces américaines, comme le M982 Excalibur, à guidage GPS et inertiel.

      S’il s’agit pour Madrid de remplacer les M109 à l’unité près, alors Nexter pourrait enregistrer l’un de ses plus importantes commandes pour le CAESAr, si, évidemment, celui-ci fait l’affaire de l’Ejército de tierra. Pour rappel, ces derniers mois, ce système d’artillerie français – dont 18 exemplaires prelevés dans l’inventaire de l’armée de Terre ont été envoyés en Ukraine – a été retenu par le Danemark, la République tchèque, la Belgique [en version MkII] et la Lituanie. Il a également été choisi par le Maroc, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite et la Thaïlande. La Colombie et l’Irak pourraient suivre.

      Photo : État-major des armées

      France24 - World

      Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22

      Issued on: 15/07/2022 - 15:53

      Catherine NICHOLSON Follow

      France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.

      From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.

      We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.

      Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.

      Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.

      Produced by Georgina Robertson.

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      • Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
      • Ursula von der Leyen, European Commission President
      • Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
      • Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
      • Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
      • Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
      • Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
      • Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
      • Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
      • Maros Sefcovic, European Commission
      • Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
      Valeurs Actuelles

      Héritier des prophètes et du capitaine Nemo

      Si je voulais résumer le congrès de Bâle en une formule que je me garderais de prononcer publiquement, ce serait celle-ci : “À Bâle, j’ai fondé l’État juif. ” Si je le disais à haute voix, il y aurait un éclat de rire général. Mais dans cinq ans, dans cinquante ans sûrement, tous l’admettront.

      C’est ce qu’écrit Theodor Herzl dans son journal intime, au lendemain du 1er congrès sioniste, réuni dans la cité helvétique du 29 au 31 août 1897, pour approuver le programme qu’il a esquissé dans l’État juif, un court essai où il préconise un retour organisé des juifs en Terre sainte, avec l’approbation des grandes puissances.

      À court terme, il ne se trompe qu’à moitié : ce n’est pas cinq ans plus tard, mais vingt ans plus tard, en novembre 1917, que le Royaume-Uni, qui est en train de chasser les Ottomans du Levant, se prononce en faveur de la création « en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif » (la “déclaration Balfour”). À plus long terme, il tombe juste : cinquante ans après Bâle, en novembre 1947, l’Onu confirme la transformation du foyer en État. Et celui-ci proclame son indépendance en mai 1948, sous le nom d’Israël.

      Quelque chose de Jules Verne

      Herzl, héritier des prophètes de l’Ancien Testament ? Pourquoi pas. Mais une autre comparaison, plus prosaïque et plus contemporaine, vient à l’esprit : il y a, chez ce journaliste né à Budapest, sujet austro-hongrois, quelque chose de Jules Verne. Sa personnalité évoque Mathias Sandorf (l’irrédentisme d’un peuple), le capitaine Nemo (orgueil, misanthropie, mais aussi futurisme), Phileas Fogg et Passepartout (le sens pratique anglais et l’entregent français au service d’un pari tenu pour insensé).

      Plus encore, ses idées politiques ou philosophiques s’apparentent au “techno-utopisme” conquérant qui fait l’originalité et l’attrait de Vingt Mille Lieues sous les mers ou de De la Terre à la Lune. Comme Verne, Herzl ne rêve pas de l’avenir, il l’“anticipe”, à partir des acquis de la deuxième révolution scientifique et industrielle.

      Du congrès de Bâle à sa mort prématurée, en 1904, Herzl mène une existence harassante de roi virtuel d’un pays qui n’existe pas encore, mais qui pourrait exister. Il rencontre les têtes couronnées, le pape, le sultan, les ministres, courant de capitale en capitale et même de ville d’eau en ville d’eau, puisque c’est là que se retrouvent les grands de ce monde pendant la belle saison.

      Ces démarches aboutissent en partie. En 1898, l’empereur allemand, Guillaume II, à demi-convaincu, l’invite ainsi à l’accompagner dans un voyage officiel au Levant.

      Il faut d’abord traverser la Méditerranée, sur un luxueux paquebot. La Grèce le déçoit : « La séduction de l’Acropole ne doit sa puissance qu’à la littérature classique. » En Égypte, il note : « Alexandrie prouve qu ‘une administration européenne intelligente peut édifier sur la terre la plus chaude une ville habitable et confortable. »

      Le canal de Suez l’éblouit. Plus Jules Verne que jamais, il note dans son journal : « Cette brillante voie d’eau, qui mène à l’infini, m’a plus impressionné que l’Acropole. »

      Même réaction devant la Terre sainte. Le pays, au premier abord, lui paraît pauvre, éteint, flapi. « Partout la même pauvreté, la même misère… Chaleur horrible… Routes couvertes de poussière, et fort peu de verdure… » Les campagnes arabes « respirent la pauvreté et l’abandon » . Quant aux localités juives, « si vantées » : « Lorsqu’on s’était figuré d’avance quelque chose de plus qu’une colonie indigente, on est déçu. »

      Herzl s’étonne du teint gris, des « visages fanés ». Jusqu’à ce qu’un médecin lui dise « toute la vérité » : « La fièvre. Partout sévit la fièvre. Seuls de grands travaux de drainage et d’assèchement des marais pourraient rendre le pays habitable. »

      Déjà, Verne se ranime en lui : « C’est aussi mon avis et cela rentre dans mes intentions. Cela coûtera des milliards, mais cela créera aussi des milliards de valeurs nouvelles. »

      Un projet politique en roman

      À peine rentré en Europe, en 1899, Herzl commence à rédiger son second livre, titré Altneuland en allemand, ou le Pays ancien-nouveau en français. Derrière cette formule insolite, il imagine ce que pourrait être la Palestine, au bout d’une génération seulement, si son État juif prend forme : du projet politique, audacieux mais rigoureux, il passe à une anticipation sociologique, plus hasardeuse. Il l’achève trois ans plus tard, en 1902 – deux ans avant sa mort. À bien des égards, c’était pour lui un exutoire que de l’écrire, une façon de conjurer les difficultés du présent. Le lecteur d’aujourd’hui est d’autant plus frappé par les intuitions qui parcourent ce texte. Le héros du roman, Friedrich Löwenberg, a accepté un poste de secrétaire particulier auprès du richissime Kings-court, qui part pour une « croisière perpétuelle » autour du monde. Une première escale en Palestine, en 1903, leur donne l’impression de visiter un « sépulcre ».

      Mais en 1923, le yacht de Kingscourt mouille à nouveau dans ce pays, à Haïfa : « De grands navires avaient jeté l’ancre tout le long du rivage, entre Acre et les contreforts du mont Carmel. Derrière cette flotte, on pouvait distinguer la noble courbe de la baie… Les coupoles et les minarets d’Acre se profilaient sur le ciel matinal… Mais au nord, des milliers de villas blanches étincelaient au milieu de jardins luxuriants… Le Carmel lui-même était couronné de bâtiments magnifiques… »

      Les marais ont disparu

      Kingscourt et Löwenberg sont stupéfaits. Le lecteur de 2022 aussi. Cent vingt ans après la publication du livre et quatre-vingt-dix-neuf ans après la date supposée de la seconde escale, c’est exactement ce que voit aujourd’hui le visiteur qui arrive par la mer. Bâti de toutes parts mais rafraîchi par des jardins et des forêts domaniales, le Carmel abrite notamment le Technion, classé 94e université mondiale par l’édition 2021 de classement de Shanghai.

      Une fois débarqués, Kingscourt et Löwenberg découvrent que la Palestine juive est devenue une terre prospère, active, peuplée, fleurie : l’Israël de 2022 compte 9,3 millions d’habitants, avec un PIB par habitant de 54 688 dollars selon le Fonds monétaire international (15e rang mondial). Les marais, dans le roman, ont été drainés et les fièvres ont disparu : dans la réalité, cet assainissement a commencé dans les années 1920 et a été achevé dans les années 1950.

      Les fermes modèles voisinent avec les parcs industriels et les emporiums : bonne approximation de l’actuelle start-up nation israélienne. Le vidéophone a remplacé le téléphone : vrai, là encore, à condition de parler de smartphone. Le pays est sillonné de voitures électriques : ce n’est pas encore le cas pour les véhicules individuels, mais le tramway domine les transports en commun à Jérusalem, et le fera sous peu à Tel-Aviv.

      Même là où il s’égare, Herzl n’est pas loin d’avoir raison. Ainsi, il imagine que le Temple a été reconstruit, non pas sur son site originel mais sur le mont des Oliviers, et qu’il est devenu une sorte de sanctuaire œcuménique : contresens naïf sur ce que sont des lieux saints, pour le judaïsme comme pour les autres religions. Mais il ne se trompe pas quand il prédit, à Jérusalem, la mise en valeur du patrimoine historique et la multiplication des quartiers neufs.

      La naissance des accords d’Abraham

      Herzl pèche également sur un sujet crucial : la coexistence des juifs et des Arabes. Kingscourt et Löwenberg s’interrogent : « Mais enfin, les anciens habitants de la Palestine n’ont-ils pas été ruinés par les nouveaux ? N’ont-ils pas été contraints de quitter le pays ? »

      Un certain Reschid Bey, musulman pieux – sa femme est recluse et voilée -et homme d’affaires avisé, les rassure : « L ‘arrivée des juifs a été une bénédiction pour tous… Nos revenus ont crû de façon considérable. Nos exportations, en particulier, ont été multipliées par dix depuis que le pays est relié au reste du monde par de bonnes routes commerciales. »

      En réalité, cela s’est passé moins facilement : guerres à répétition, mais aussi double exode de la moitié des Arabes de Palestine et de la quasi-totalité des juifs des pays arabes. Toutefois, la réalité semble rejoindre Altneuland après un long détour. En 2022, les descendants des Arabes restés en Israël (2 millions) ont rejoint le niveau de vie et d’éducation des juifs. Les accords d’Abraham, depuis 2020, assurent non seulement la normalisation des relations entre Israël et un nombre croissant de pays arabes, du Maroc aux Émirats arabes unis, mais aussi une coopération étroite en matière économique et stratégique.

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      Les forces spéciales américaines vont se doter de 75 avions légers d’attaque AT-802U Sky Warden

      par Laurent Lagneau · 2 août 2022

      Dans les années 2000, et afin d’économiser le potentiel de leurs chasseurs-bombardiers, l’US Air Force et l’US Navy avaient envisagé de se doter d’avions d’attaque légers pour mener des missions de contre-insurrection. Et l’un et l’autre lancèrent respectivement les programmes « Imminent Fury » [ou « Combat Dragon II »] et LAAR [Light Attack/Armed Reconnaissance].

      Seulement, le Congrès ne fut pas convaincu de l’utilité de telles initiatives, qui n’eurent pas conséquent pas de suites. Seule celle de l’US Navy fut reprise par l’US CENTCOM, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, ce qui permit d’engager, en 2016, deux anciens OV-10 Bronco contre l’État islamique [EI ou Daesh] à titre d’expérimentation.

      Pour autant, ce principe de « différenciation » fut repris par le sénateur républicain John McCain [aujourd’hui décédé]. Dans une étude intitulée « Restoring American Power », il avait en effet préconisé l’achat de 300 avions à « faible coût » pour mener des opérations dans les environnements dits « permissifs ».

      L’US Air Force s’en empara et lança le programme OA-X, dans le cadre duquel elle évalua quatre type d’appareils, dont le Scorpion de Textron Aviation, l’AT-802L Longsword d’Air Tractor Inc et L3, l’AT-6 Wolverine Texan II de Beechcraft Corp et l’A-29 Super Tucano de Sierra Nevada Corp, associé au brésilien Embraer. Seuls les deux derniers avions furent retenus pour la suite. Mais ce projet n’alla finalement pas plus loin, les besoins capacitaires en matière de contre-insurrection n’étant plus prioritaires pour les forces aériennes américaines. Enfin presque….

      En effet, le programme OA-X fut repris par le commandement américain des opérations spéciales [USSOCOM] sous le nom d’Armed Overwatch, afin de remplacer ses U-28A Draco [des Pilatus PC-12, ndlr]. Le besoin était alors de 75 nouveaux avions.

      En mai 2021, l’USSOCOM publia une liste de cinq avions qu’il souhaitait évaluer, dont le MC-145B Wily Coyote de Sierra Nenava Corp [une variante du C-145A Combat Coyote déjà en service au sein des forces spéciales américaines, ndlr], l’AT-802U Sky Wardern d’Air Tractor [associé à L3 Communications], le Bronco II [une version « américanisée » de l’Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft – ou AHRLAC – développé par les sud-africains Paramount et Aerosud], le MC-208 Guardian de MAG Aerospace et, enfin, l’AT-6 Wolverine Texan II.

      Au terme des évaluations, menées à la base aérienne d’Eglin [Floride], l’USSOCOM a arrêté son choix. Et, selon un avis publié par le Pentagone le 1er août, il a sélectionné l’AT-802U Sky Wardern, qu’il commandera donc à 75 exemplaires, dans le cadre d’un contrat dont le montant est plafonné à 3 milliards de dollars.

      Doté d’un turbopropulseur Pratt & Whitney PT6A-67F, l’A-802U est un avion robuste pouvant emporter jusqu’à 4 tonnes de charge utile. D’une endurance d’environ 8 heures, il peut voler à la vitesse de croisière de 180 noeuds [333 km/h], à une altitude de 10’000 pieds. Il peut être mis en oeuvre depuis une piste sommaire et courte [moins de 370 mètres].

      Le Sky Warden fournira un appui aérien rapproché « puissant et abordable » et des capacités de commandement et de contrôle [C2]. Il permettra également d’effectuer des patrouilles ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] armées dans des environnements rudes et permissifs, ont expliqué Air Tractor et L3 Harris, dans un communiqué commun.

      La production des Sky Warden commencera en 2023, après les essais de la version définitive, lesquels commenceront sans tarder. Les six premiers appareils seront « livrés dans le cadre du lot 1 de production initiale », a précisé Air Tractor.

      BBC

      Latitude 2022 in pictures: Ed Sheeran joins Snow Patrol

      Tens of thousands made the most of the sunshine as the Latitude festival played out with its mix of music, art, comedy and a few surprises.

      Last year's festival at Henham Park was a government pilot event, testing whether big-scale events could return in the middle of a pandemic.

      This year, the restrictions were gone. Ravers raved, mosh pits formed and a few brave souls even swam in the lake to cool off at temperatures climbed.

      This video can not be played

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      A drone captures Henham Park site from the air

      The line-up was a little uneven. For every Lewis Capaldi or Phoebe Bridgers, there was a new or left-field act that meant nothing to the festival's largely mainstream audience of middle-aged parents and kids. It was no surprise that nostalgic 90s/00s bands like Groove Armada and Shed Seven drew some of the biggest crowds of the weekend.

      Musical highlights included Lewis Capaldi's big-hearted singalong set on Friday night; US indie singer Phoebe Bridgers, whose hushed acoustic songs cast a spell over the BBC Sounds stage; Little Simz, seemingly having the time of her life at the Obelisk arena; and Take That's Mark Owen, who got the crowd to sing Happy Birthday to his 10-year-old daughter Fox.

      As many of the performers at the Comedy Arena noted, Covid seemed to have been completely forgotten at the first full Latitude since 2019. "Remember banging a pan in the street in your pyjamas?" asked Kerry Godliman. "Did we dream that?"

      But compére David Morgan urged caution, telling fans: "Please, please, please take a lateral flow test when you get home."

      I've got a swab up my nose right now.

      Find BBC News: East of England on Facebook, Instagram and Twitter. If you have a story suggestion email eastofenglandnews@bbc.co.uk

      More on this story

      Listen: Gary Lineker on the pass as guest chef

      Listen: Marcus Brigstocke and Rachel Parris

      Listen: Comedian Aisling Bea on Lewis Capaldi

      Lewis Capaldi says he's 'too lazy' for new album

      Frankie Boyle questions cancel culture

      The festival-goers stockpiling to cut costs

      Listen: BBC Music Introducing at Latitude

      Drummer to play Latitude weeks after joining band

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      France24 - World

      Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron

      Issued on: 01/07/2022 - 11:41

      Catherine NICHOLSON Follow

      France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years. 

      The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections. 

      In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.  

      Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      • Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
      • Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
      ANALYSIS

      Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

      FACT OR FAKE

      Debunking claims that the French president is the head of the EU

      Talking Europe

      Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

      Opex 360

      Les obusiers PzH-2000 fournis à l’Ukraine par l’Allemagne ont du mal à tenir la cadence

      par Laurent Lagneau · 31 juillet 2022

      Fin juin, et après que ses artilleurs ont suivi une formation à Grafenwoehr [Bavière] pour apprendre à les utiliser, l’armée ukrainienne a pris possession des sept obusiers automoteurs PzH-2000 qui, prélevés sur les « stocks de maintenance de la Bundeswehr », leur avait été promis par le gouvernement allemand quelques semaines plus tôt.

      « Les Panzerhaubitze 2000 font enfin partie de l’arsenal de l’artillerie ukrainienne. J’apprécie tous les efforts de ma collègue Chrisitine Lambrecht [la ministre allemande de la Défense, ndlr] en faveur de l’Ukraine. Nos artilleurs mettront le feu sur le champ de bataille », s’était félicité Oleksii Reznikov, le ministre ukrainien de la Défense, le 21 juin dernier.

      Seulement, livrer des équipements militaires est une chose… Car encore faut-il prévoir leur maintien en condition opérationnelle [MCO], ce qui suppose de mettre en place une chaîne d’approvisionnement pour les pièces détachées et, évidemment, de former les techniciens susceptibles d’effectuer, le cas échéant, les réparations nécessaires.

      Ainsi, selon des informations de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, certains des PzH-2000 mis en oeuvre par l’armée ukrainienne contre les forces russes n’ont pas supporté la cadence à laquelle ils ont été soumis depuis leur livraison. Du moins, c’est ce que suppose la Bundeswehr pour expliquer leurs problèmes techniques dont Kiev a fait état la semaine passée.

      Selon l’armée allemande, les PzH-2000 ont été conçus pour tirer jusqu’à 100 coups par jour, ce qui correspond à un « engagement de haute intensite ». Et, apparemment, l’artillerie ukrainienne est allée bien au-delà de cette limite, ce qui a notamment mis « le mécanisme de chargement » de ces obusiers à « rude épreuve ». En outre, elle aurait utilisé des munitions indaptées à leur canon de 155 mm L/52 dans l’idée d’augmenter leur portée, qui est de 30 km avec des obus classiques, de 40 km avec des projectiles ERFB et de 56 km avec des munitions V-LAP].

      Cela étant, a rapporté Der Spiegel, la Bundeswehr a assuré qu’elle enverrait « rapidement » des pièces de rechange pour réparer les PzH-2000 ayant des problèmes. En outre, Berlin envisage d’établir en Pologne un « centre de réparation » afin de pouvoir assurer plus rapidement le MCO des équipements livrés à l’Ukraine.

      Pour rappel, il y a quelques jours, le gouvernement allemand a donné son feu vert à la vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, pour un montant de 1,7 milliard d’euros.

      En outre, et alors que l’armée ukrainienne vient de recevoir les premiers exemplaires qu’elle attendait, les blindés anti-aériens Gepard, de facture allemande, ont des soucis de munitions. Étant que Berne a mis son veto à la livraison des obus de 35mm tirés par les leurs canons de 35mm fournis par l’industiel suisse Oerlikon Contraves, une solution a été trouvée auprès d’un fabricant norvégien.

      Or, rapporte la presse d’outre-Rhin, il s’est avéré que le « système de tir du Gepard n’a pas reconnu » ces munitions « lors des essais » effectués en Allemagne. « Les projectiles doivent maintenant être améliorés », de nouveaux tests étant prévus en août, a expliqué le portail d’informations T-Online.

      Par ailleurs, le 29 juillet, le ministère allemand de la Défense a indiqué qu’il livrerait 16 engins lance-ponts de type BIBER à l’armée ukrainienne, afin de lui permettre de « de traverser des eaux ou des obstacles au combat ». Les six premiers exemplaires seront envoyés en Ukraine « à partir de l’automne », les dix autres devant l’être l’année prochaine. Conçu à partir d’un châssis de char Leopard 1, ce système permet de déployer un pont d’une longueur de 22 mètres, sur lequel peuvent passer des véhicules affichant une masse maximale de 50 tonnes.

      France24 - World

      Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

      Issued on: 26/06/2022 - 17:52

      Tom WHEELDON

      France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.

      EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.

      This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.

      Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.

      “Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.

      On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”

      The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.

      ‘An urgent need?’

      The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.

      Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.

      The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.

      Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.

      An ambiguous reception

      But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.

      In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.

      The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.

      However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”

      Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.

      ‘A forum for grandstanding’?

      Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.

      A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.

      Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”

      In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”

      “I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”

      However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.

      French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?

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      What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?

      War in Ukraine

      Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?

      Talking Europe

      'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama

      BBC

      In pictures: First Scottish Tree Hugging Championships

      The inaugural Scottish Tree Hugging Championships were held at the weekend.

      Events in the competition at Ardtornish, on Lochaber's Morvern peninsula, included hugging as many trees in one minute and freestyle - the most inventive way of hugging a tree.

      The winner was Alasdair Firth, who lives locally on a woodland croft.

      An Darach Forest Therapy and Darach Social Croft held the event in association with Finland's annual World Tree Hugging Championships.

      All images copyrighted.

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      France24 - World

      DR Congo to reassess Monusco withdrawal plan

      Issued on: 02/08/2022 - 22:24

      Georja Calvin-Smith Follow

      In tonight's edition: After the dozens of deaths during last week's violent demonstrations against the United Nations, the Congolese government re-examines the withdrawal plan for the UN's Monusco mission. The head of Al-Qaeda, Ayman al-Zawahiri, was killed in a US drone strike on Sunday. He helped mastermind terror attacks on American embassies in Tanzania and Kenya in the late 1990s. And finally Kenyans hope fresh elections will hope find a way out of the inflation crisis.

      France24 - World

      Somalia appoints al Shabaab co-founder as minister of religion

      Issued on: 02/08/2022 - 15:51

      NEWS WIRES

      Somalia's prime minister has named former al Shabaab group co-founder and spokesperson Mukhtar Robow as a minister in the country's new cabinet, a move that could either help strengthen the fight against the insurgency or provoke clan clashes.

      Prime Minister Hamza Abdi Barre said in televised remarks that Robow, who once had a $5 million U.S. bounty on his head before he split from al Shabaab in 2013, would serve as the minister in charge of religion.

      The previous government arrested him December 2018 in Somalia's South West region as he campaigned for the regional presidency. The protests that followed were quashed with deadly force with security forces shooting at least 11 people.

      "After much deliberation with the president and the public, I have named cabinet ministers who have education and experience and they will fulfill their duties. I ask the parliament to approve the cabinet," Barre said before announcing the cabinet appointees.

      Some analysts have speculated that Robow, who subsequently denounced al Shabaab, could help strengthen government forces in his native Bakool region, where the insurgency holds substantial amounts of territory.

      New President Hassan Sheikh Mohamud, elected by lawmakers in May, has promised to take the fight to the insurgency after three years in which his predecessor, consumed by political infighting, took little action against al Shabaab.

      That allowed the insurgency to build up substantial reserves of cash and carry out attacks over a wide swathe of the country.

      (REUTERS)

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      Al Shabaab militants mount deadly attack on African Union base in Somalia

      EYE ON AFRICA

      Growing risk of famine as climate emergency worsens in Somalia

      EYE ON AFRICA

      Burundi says at least 10 peacekeepers killed in Somalia

      France24 - World

      Senegal legislative elections: Ruling coalition, opposition both claim victory

      Issued on: 01/08/2022 - 23:06

      Georja Calvin-Smith Follow

      In tonight's edition: Both Senegal's opposition and ruling coalition claim victory in Sunday's legislative elections. The vote is an important test for President Macky Sall. Meanwhile, ahead of presidential polls next week in Kenya, the electoral commission says lessons have been learned from the troubled 2017 election. Finally, a project in Benin lays bare the mysteries of voodoo culture. 

      Ruling coalition claims Senegal election win as opposition disputes announcement

      Senegal counts legislative votes with eyes on 2024 presidential race

      On the Ground

      Senegal opposition figures barred from standing in parliamentary elections

      France24 - World

      ‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year

      Issued on: 29/07/2022 - 04:06Modified: 29/07/2022 - 11:04

      Catherine CLIFFORD

      Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.

      France24 - World

      ‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year

      Issued on: 28/07/2022 - 13:17

      Catherine CLIFFORD

      Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.

      From today onwards, humanity is living on credit. Every year, Overshoot Day – the date by which humanity has consumed all the resources that Earth can sustainably produce in one year – arrives earlier. In 1970, it fell on December 29, in 1990 on October 11, and this year on July 28, proof that we are deepening our "ecological debt" to the planet.

      While the date has been arriving earlier in the year for most of the past five decades, there have been some exceptions: In 2020, due to the repeated lockdowns imposed to manage the Covid-19 pandemic, Overshoot Day came on August 22.  

      The date is mainly symbolic and is considered useful by NGOs to measure the ecological impact of human activity, although the index is still little used in policymaking. 

      "The deficit is getting bigger and bigger, and yet there has been no real jolt to the political system," says Véronique Andrieux, director of the World Wildlife Fund (WWF) in France. "And any delays in the yearly date have been incidental, not intentional,” she observes. “We observed an improvement during oil shocks, the pandemic and financial crises.”  

      The Global Footprint Network has been calculating Overshoot Day since 1971 based on data from UN reports by cross-referencing the ecological footprint per person (the amount of surface area required for food, transportation, housing, etc.) with the world's biocapacity (the capacity of ecosystems to renew themselves) per person. Laetitia Mailhes, the NGO’s spokesperson, would like to see sovereign states use this index to measure other aspects of the ecological crisis.  

      Qatar and Luxembourg: The world’s worst performers  

      The indicator varies considerably from one country to another. According to a list drawn up by the Global Footprint Network think tank, the worst performer for this year is Qatar, which had already reached its annual resource limit on February 10, followed closely by Luxembourg on February 14. 

      France reached this day on May 5. The date could be pushed forward by 25 days within just one presidential term if the French government were to implement more "ecological planning", according to the WWF. 

      At the global level, pushing forward Earth Overshoot Day by six days every year would allow us to reach the date of December 31 by 2050, explains the Global Footprint Network. 

      Since 2003, the think tank has been trying to raise public awareness. The hashtag #MoveTheDate calls on internet users to propose concrete solutions to move the date forward. The Global Footprint Network has also provided a platform for individuals to calculate their personal ecological fooprint since 2007. 

      There is immense #PowerOfPossibility in the countless existing solutions that #MoveTheDate. With them, we can make ourselves more resilient and #MoveTheDate of Earth Overshoot Day. https://t.co/XWlEi2K9QB pic.twitter.com/9joCMU8Jje

      June 5, 2022

      ‘An extraordinary awareness-raising tool’ 

      For Andrieux, Overshoot Day presents a "robust and solid" methodology that goes beyond the carbon footprint. "We're not just talking about the climate crisis but also the ecological crisis as a whole, and in particular the collapse of biodiversity." 

      At present, however, few nations are using this indicator to guide policy. Only a few countries, such as Montenegro, base their sustainable development strategies on their ecological footprint. Some municipalities have also opted for this calculation method, including some 20 cities in Portugal

      Even though the Overshoot Day index has still not yet been widely adopted at the state governance level, this tool has proven its worth in raising public awareness for environmental issues. Bettina Laville, the honourary president of Comité 21, a French network made up of sustainable development actors, calls it "an extraordinary and extremely meaningful awareness-raising tool, which succeeds in making people aware in a concrete way of something that may seem abstract". 

      This article was adapted from the original in French

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      ‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year

      Earth Overshoot Day slightly later this year due to Covid-19 pandemic

      The Debate

      Earth Overshoot Day: How Can We Create a Sustainable Future?

      France24 - World

      DR Congo opens up bidding on controversial oil blocks

      Issued on: 28/07/2022 - 23:18

      Georja Calvin-Smith Follow Camille NEDELEC

      Despite warnings from environmental groups that drilling in peatlands and forests could amplify global warming, on Thursday DR Congo opened an auction of exploration licences for 30 oil and gas blocks. Elsewhere in the country, an uneasy calm returned to the streets after violent protests on Wednesday. Meanwhile, Senegal gears up for elections and Zimbabwe launches a real gold coin as currency.

      France24 - World

      Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery

      Paid and presented by

      Issued on: 29/06/2022 - 19:54

      JICA

      The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.

      "Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.

      The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.

      Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”

      For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.

      Africa - Budding Heavyweight of Free Trade

      The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.

      “In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."

      The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.

      Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.

      Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity

      Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.

      At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.

      Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA

      “The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”

      TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges

      During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.

      TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.

      “When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.

      Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.

      Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.

      “TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”

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      Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html

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