Opex 360
Les forces ukrainiennes affirment avoir détruit deux patrouilleurs côtiers russes de type Raptor
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
Si le rapport de forces face à son homologue ukrainienne est clairement à son avantage, la marine russe n’en connaît pas quelques déconvenues, comme avec la perte du croiseur lance-missiles Moskva ou encore la destruction – dans des circonstances qui restent à confirmer – du navire de débarquement Orsk, alors amarré au port de Berdyansk. Un troisième bateau – un patrouilleur côtier de type Raptor – aurait été touché par un missile antichar ATGM au large de Marioupol, ce qu’aucun élément n’est venu corroborer par la suite.
Cela étant, des affirmations de l’état-major ukrainien ont été par la suite démenties. En effet, celui-ci a prétendu que le patrouilleur hauturier lance-missile « Vassili Bykov » et la frégate » Amiral Essen » avait été touchés. Or, le premier a été photographié, en bon état, lors de son retour au port de Sébastopol. Quant à la seconde, le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo la montrant tirer un missile Shtil pour détruire un drone Bayraktar TB-2, dont un exemplaire aurait joué un rôle dans le naufrage du croiseur Moskva, touché par deux missiles anti-navires P360 Neptune.
Ce 2 mai, la Défense ukrainienne a de nouveau assuré avoir « détruit » deux autres bateaux russes, en l’occurrence des patrouilleurs côtiers « Raptor », avec au moins un drone Bayraktar TB-2. Une vidéo a été diffusée à l’appui de cette affirmation.
« Deux bateaux russes de classe Raptor ont été détruits aujourd’hui près de l’île aux Serpents », a en effet déclaré le général Valeri Zaloujny, le commandant en chef des forces ukraniennes. « Bayraktar fonctionne! », s’est-il félicité.
💬Головнокомандувач ЗС України генерал Валерій Залужний:
Сьогодні на світанку біля острова Зміїний було знищено два російські катери типу Раптор.
Працює #Байрактар. Разом до Перемоги!🇺🇦 pic.twitter.com/3wxlwjDtdx
— Defence of Ukraine (@DefenceU) May 2, 2022
Selon les images publiées par l’état-major ukrainien, le premier patrouilleur semble immobile au moment où il est touché tandis que le second naviguait à grande vitesse avant d’être rattrapé par la munition tirée par le TB-2.
Pour rappel, pouvant naviguer à une vitesse de 48 noeuds, le patrouilleur Raptor [Projet 03160] a été conçu pour soutenir les opérations spéciales [avec vingt commandos à bord], assurer la protection des bases navales, surveiller les frontières maritimes et effectuer des missions de recherche et de sauvetage. Affichant un déplacement de seulement 16 tonnes [pour une longueur de 16 mètres], blindé, il est armé de trois mitrailleuses.
Quant au Bayraktar TB-2, de conception turque, il peut emporter deux missiles antichar à longue portée air-sol UMTAS ou des munitions légères de type MAM-C ou MAL-L, à guidage laser.
L’état-major ukrainien n’a pas précisé la nature des munitions utilisées contre les deux patrouilleurs russes. Ni si les cibles ont été « illuminées » laser par un autre drone.
Valeurs Actuelles
Les naufragés : recueil de quatorze histoires d’amour et de séparation
L’amour passe, il ne résiste pas à la vie en couple, à la familiarité, aux efforts qu’il faut consentir l’un pour l’autre, à l’ennui, à l’envie de nouveauté. Le constat est amer, alarmiste, désarmant ; lucide, aussi, à une époque où tout est soumis à péremption et où le mariage semble n’être plus qu’emprisonnement consenti et volontaire. Sur fond de jalousie, d’amertume, de fausses confidences ou de grandes trahisons, Franck Courtès imagine quatorze histoires d’amour malheureuses et affreusement banales. Une journaliste médiocre qui retrouve un ancien collègue qui a sombré en même temps que sa famille ; une jeune épouse usée par la monotonie des jours qui se ressemblent ; un couple qui revient visiter son ancien appartement et les reliques de ses souvenirs vieux de quinze ans… Tous se rejoignent dans l’effrayante tranquillité qui n’est pas celle des jours heureux mais d’un quotidien morne et douillet où « les mots convenus de l’amour » s’échangent plus par coutume que par affection.
Là, les scènes de ménage terriblement ordinaires finissent souvent mal, dans les braises douloureuses d’une passion qui n’a pas su se muer en amour. « On peut s’aimer, s’en faire une fête, s’en vanter, l’afficher, croire qu’on a découvert le secret du bonheur, un jour les rouages se grippent. » Les histoires, elles, ont en commun l’allure photographique de leur ébauche, entre le cliché et la scène de genre, une scène de genre contemporaine, du moins, qui n’est plus ni celle du Siècle d’or espagnol ni celle de la peinture flamande, mais qui a de semblable avec elles qu’elle met en scène l’habitude, sans apparat ni éclat.
C’est sûrement à sa carrière de photographe que l’auteur doit son style ; on perçoit comme hors champ, hors de la page et de la pellicule, la détresse et la solitude des sujets mis en scène. Si Franck Courtès a, depuis, rangé son Hasselblad et son Leica, ses vieux compagnons de route ressurgissent dans ses pages. « Un drame se joue là » : celui de tous ceux qui se sont aimés trop vite, trop tôt, trop fort pour que la passion se sublime ou se transforme. « Deux naufragés ne peuvent pas s’aider. En s’appuyant l’un sur l’autre, ils précipitent leur noyade », même quand ils tentent désespérément de recoller les morceaux.
Dans les Liens sacrés du mariage, Franck Courtès ausculte la lente désagrégation, puis l’agonie de ces couples qui se ressemblent et qui ne croient en rien. On reproche tout de même au récit son écriture parfois molle qui n’épouse qu’un seul point de vue ; sans rêver de mièvres prairies ou de romances pastorales, peut-être justement qu’aimer n’est pas cela, précisément car le mariage n’a rien de la « cage » , ni de la « routine » qu’il met en scène en reprenant les grands poncifs de la pensée contemporaine sans – et c’est ce que l’on attend de l’art – les métamorphoser. Là, les passions s’allument aussi vite qu’elles s’éteignent et le lien qui unit deux personnes n’est que le miroir dans lequel on se plaît à s’admirer soi-même. La famille, elle, est fatiguée par les repas où l’on n’a rien à se dire, surgelés dans l’assiette, alors que l’heure qui sonne la fin de l’idylle emporte avec elle ceux qui ne s’aiment que lorsque le ciel est bleu et qui sont comme ces châteaux de sable qui s’effondrent lorsque la marée monte.
“Les Liens sacrés du mariage”, de Franck Courtès, Gallimard, 192 pages, 18 €.
France24 - World
'Reclaim the Earth': Artists invite us to reconsider our links to the land
Issued on: 28/04/2022 - 16:52
Olivia SALAZAR-WINSPEAR
A new group exhibition hopes to serve as a rallying cry and a wake-up call by asking humans to embrace a more gentle relationship with the planet we live on. "Reclaim the Earth" sees an international group of artists engaging with environmental concerns through a collection of work at the Palais de Tokyo in Paris.
We also check in with Ukrainian artist Pavlo Makov at the Venice Biennale, as the contemporary art event puts women's work front and centre.
Plus, the treasures of Machu Picchu conjure up an idea of daily life at the world heritage site in Peru thanks to an exhibition here in Paris, and ancient artefacts from the dynasties of the Nile Delta take us back to the 8th century BC at the Louvre.
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Une cinéaste ukrainienne invitée d’honneur aux Fêtes de Jeanne d’Arc d’Orléans
C’est une tradition vieille de plusieurs siècles. Cette année, pour les 593e fêtes johanniques d’Orléans, la cinéaste ukrainienne Masha Kondakova présidera les célébrations en l’honneur de Jeanne d’Arc. C’est le maire de la ville, Serge Grouard, qui en a fait l’annonce vendredi 29 avril, rapporte France Bleu Orléans. « C’est une femme et, à l’image de Jeanne, elle est courageuse », a expliqué Serge Grouard pour justifier son choix. Depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, Orléans a déjà accueilli une centaine de réfugiés ukrainiens.
« C’est un honneur »
Masha Kondakova a réagi à cette invitation, déclarant sobrement, sur son compte Instagram : « C’est un honneur. Merci. » La réalisatrice ukrainienne, qui vit entre Paris et Kiev, est attendue à Orléans le 8 mai, jour de la libération de la ville par Jeanne d’Arc en 1429. Masha Kondakova s’est fait connaître pour avoir tourné un reportage en 2020 sur les femmes soldats de l’armée ukrainienne combattant dans le Dombass. Elle avait donné la parole à trois femmes soldats engagées pour la défense de leurs pays. ‘ »Inner Wars », c’est le titre, est actuellement disponible sur la plateforme d’Arte. Elle doit prononcer un discours en hommage à Jeanne d’Arc et participer au cortège qui traversera la ville.
Orléans : les dernières actualités
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Un avion de renseignement russe a violé l’espace aérien suédois
par Laurent Lagneau · 1 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 29 avril, et alors que son adhésion à l’Otan se précise [en même temps que celle de la Finlande], la Suède a annoncé son intention d’investir 1,6 milliard de couronnes suédoises [environ 150 millions d’euros] pour renforcer ses infrastructures militaires sur l’île stratégique de Götland, surnommée le « porte-avions de la Baltique ». Et cela, après avoir décidé d’y réaffecter des troupes en 2015, en réponse à une intensification des activités aériennes et navales russes dans la région.
Signe de l’intérêt que porte Moscou à Götland, mais aussi probablement en réponse au soutien apporté par Stockholm à Kiev, deux bombardiers tactiques russes Su-24 « Fencer », escortés par deux Su-27 « Flanker », violèrent brièvement l’espace aérien de l’île, le 2 mars dernier. Ce qui avait contraint la force aérienne suédoise à faire décoller en alerte une patrouille de JAS-39 Gripen pour les intercepter.
Cette « violation […] de l’espace aérien suédois est, bien sûr, totalement inacceptable. […] Elle fera l’objet d’une notification diplomatique adressée à la Russie. La souveraineté et le territoire suédois doivent toujours être respectés », avait alors réagi Peter Hultqvist, le ministre suédois de la Défense.
Cette protestation diplomatique aura été sans effet étant donné qu’un avion de renseignement russe de type AN-30, autrefois utilisé pour les missions d’observations effectuées dans le cadre du traité « Ciel ouvert », que la Russie a dénoncé à la suite des États-Unis, a violé l’espace aérien suédois « pendant une courte période », dans la soirée du 29 avril.
Selon les explications données par le général Carl-Johan Edström, le chef de la force aérienne suédoise, l’AN-30 russe a d’abord été repéré alors qu’il volait à l’est de l’île danois de Bornholm. Puis il a mis le cap vers le sud de la Suède, plus précisément vers le comté de Blekinge. Puis ayant longé l’espace aérien suédois pendant un « certain temps », il y a fait une incursion. Son équipage a ensuite été contacté sur une fréquence d’urgence. Puis, il a viré vers le sud et quitté la région en prenant la direction de l’est. L’incident aura duté moins d’une minute.
Si la violation du 2 mars avait été jugée « intentionnelle », les autorités militaires suédoises se veulent plus prudente pour celle commise par cet AN-30. « Nous ne pouvons rien dire à ce sujet pour le moment. Une analyse est en cours pour déterminer quelles peuvent en être les raisons », a déclaré Therese Fagerstedt, la porte-parole de l’état-major suédois. Cependant, le général Edström a estimé que, au vu des tensions actuelles, il est « tout à fait irresponsable et peu professionnel de voler si près de nos frontières ».
De son côté, Peter Hultqvist n’a pu que reprendre les mêmes mots qu’il avait utilisés lors de la violation de l’espace aérien de l’île de Götland. « Il est totalement inacceptable de violer l’espace aérien suédois. Nous protesterons, bien sûr, par la voie diplomatique. Une telle action n’est pas professionnelle et, compte tenu de la situation générale en matière de sécurité, extrêmement inappropriée. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée », a-t-il réagi.
Pour rappel, dérivé de l’Antonov AN-24, l’AN-30 est un biturbopropulseur conçu au début des années 1970. Pour les missions réalisées au titre du traité « Ciel Ouvert » [ou « Open Skies »], il est doté de caméras d’une résolution de 30 cm, de capteurs infrarouge et d’un radar imageur.
Photo : Forces armées suédoises
Un avion de renseignement russe a violé l’espace aérien suédois
par Laurent Lagneau · 1 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 29 avril, et alors que son adhésion à l’Otan se précise [en même temps que celle de la Finlande], la Suède a annoncé son intention d’investir 1,6 milliard de couronnes suédoises [environ 150 millions d’euros] pour renforcer ses infrastructures militaires sur l’île stratégique de Götland, surnommée le « porte-avions de la Baltique ». Et cela, après avoir décidé d’y réaffecter des troupes en 2015, en réponse à une intensification des activités aériennes et navales russes dans la région.
Signe de l’intérêt que porte Moscou à Götland, mais aussi probablement en réponse au soutien apporté par Stockholm à Kiev, deux bombardiers tactiques russes Su-24 « Fencer », escortés par deux Su-27 « Flanker », violèrent brièvement l’espace aérien de l’île, le 2 mars dernier. Ce qui avait contraint la force aérienne suédoise à faire décoller en alerte une patrouille de JAS-39 Gripen pour les intercepter.
Cette « violation […] de l’espace aérien suédois est, bien sûr, totalement inacceptable. […] Elle fera l’objet d’une notification diplomatique adressée à la Russie. La souveraineté et le territoire suédois doivent toujours être respectés », avait alors réagi Peter Hultqvist, le ministre suédois de la Défense.
Cette protestation diplomatique aura été sans effet étant donné qu’un avion de renseignement russe de type AN-30, autrefois utilisé pour les missions d’observations effectuées dans le cadre du traité « Ciel ouvert », que la Russie a dénoncé à la suite des États-Unis, a violé l’espace aérien suédois « pendant une courte période », dans la soirée du 29 avril.
Selon les explications données par le général Carl-Johan Edström, le chef de la force aérienne suédoise, l’AN-30 russe a d’abord été repéré alors qu’il volait à l’est de l’île danois de Bornholm. Puis il a mis le cap vers le sud de la Suède, plus précisément vers le comté de Blekinge. Puis ayant longé l’espace aérien suédois pendant un « certain temps », il y a fait une incursion. Son équipage a ensuite été contacté sur une fréquence d’urgence. Puis, il a viré vers le sud et quitté la région en prenant la direction de l’est. L’incident aura duté moins d’une minute.
Si la violation du 2 mars avait été jugée « intentionnelle », les autorités militaires suédoises se veulent plus prudente pour celle commise par cet AN-30. « Nous ne pouvons rien dire à ce sujet pour le moment. Une analyse est en cours pour déterminer quelles peuvent en être les raisons », a déclaré Therese Fagerstedt, la porte-parole de l’état-major suédois. Cependant, le général Edström a estimé que, au vu des tensions actuelles, il est « tout à fait irresponsable et peu professionnel de voler si près de nos frontières ».
De son côté, Peter Hultqvist n’a pu que reprendre les mêmes mots qu’il avait utilisés lors de la violation de l’espace aérien de l’île de Götland. « Il est totalement inacceptable de violer l’espace aérien suédois. Nous protesterons, bien sûr, par la voie diplomatique. Une telle action n’est pas professionnelle et, compte tenu de la situation générale en matière de sécurité, extrêmement inappropriée. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée », a-t-il réagi.
Pour rappel, dérivé de l’Antonov AN-24, l’AN-30 est un biturbopropulseur conçu au début des années 1970. Pour les missions réalisées au titre du traité « Ciel Ouvert » [ou « Open Skies »], il est doté de caméras d’une résolution de 30 cm, de capteurs infrarouge et d’un radar imageur.
Photo : Forces armées suédoises
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Signe de l’intérêt que porte Moscou à Götland, mais aussi probablement en réponse au soutien apporté par Stockholm à Kiev, deux bombardiers tactiques russes Su-24 « Fencer », escortés par deux Su-27 « Flanker », violèrent brièvement l’espace aérien de l’île, le 2 mars dernier. Ce qui avait contraint la force aérienne suédoise à faire décoller en alerte une patrouille de JAS-39 Gripen pour les intercepter.
Cette « violation […] de l’espace aérien suédois est, bien sûr, totalement inacceptable. […] Elle fera l’objet d’une notification diplomatique adressée à la Russie. La souveraineté et le territoire suédois doivent toujours être respectés », avait alors réagi Peter Hultqvist, le ministre suédois de la Défense.
Cette protestation diplomatique aura été sans effet étant donné qu’un avion de renseignement russe de type AN-30, autrefois utilisé pour les missions d’observations effectuées dans le cadre du traité « Ciel ouvert », que la Russie a dénoncé à la suite des États-Unis, a violé l’espace aérien suédois « pendant une courte période », dans la soirée du 29 avril.
Selon les explications données par le général Carl-Johan Edström, le chef de la force aérienne suédoise, l’AN-30 russe a d’abord été repéré alors qu’il volait à l’est de l’île danois de Bornholm. Puis il a mis le cap vers le sud de la Suède, plus précisément vers le comté de Blekinge. Puis ayant longé l’espace aérien suédois pendant un « certain temps », il y a fait une incursion. Son équipage a ensuite été contacté sur une fréquence d’urgence. Puis, il a viré vers le sud et quitté la région en prenant la direction de l’est. L’incident aura duté moins d’une minute.
Si la violation du 2 mars avait été jugée « intentionnelle », les autorités militaires suédoises se veulent plus prudente pour celle commise par cet AN-30. « Nous ne pouvons rien dire à ce sujet pour le moment. Une analyse est en cours pour déterminer quelles peuvent en être les raisons », a déclaré Therese Fagerstedt, la porte-parole de l’état-major suédois. Cependant, le général Edström a estimé que, au vu des tensions actuelles, il est « tout à fait irresponsable et peu professionnel de voler si près de nos frontières ».
De son côté, Peter Hultqvist n’a pu que reprendre les mêmes mots qu’il avait utilisés lors de la violation de l’espace aérien de l’île de Götland. « Il est totalement inacceptable de violer l’espace aérien suédois. Nous protesterons, bien sûr, par la voie diplomatique. Une telle action n’est pas professionnelle et, compte tenu de la situation générale en matière de sécurité, extrêmement inappropriée. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée », a-t-il réagi.
Pour rappel, dérivé de l’Antonov AN-24, l’AN-30 est un biturbopropulseur conçu au début des années 1970. Pour les missions réalisées au titre du traité « Ciel Ouvert » [ou « Open Skies »], il est doté de caméras d’une résolution de 30 cm, de capteurs infrarouge et d’un radar imageur.
Photo : Forces armées suédoises
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Signe de l’intérêt que porte Moscou à Götland, mais aussi probablement en réponse au soutien apporté par Stockholm à Kiev, deux bombardiers tactiques russes Su-24 « Fencer », escortés par deux Su-27 « Flanker », violèrent brièvement l’espace aérien de l’île, le 2 mars dernier. Ce qui avait contraint la force aérienne suédoise à faire décoller en alerte une patrouille de JAS-39 Gripen pour les intercepter.
Cette « violation […] de l’espace aérien suédois est, bien sûr, totalement inacceptable. […] Elle fera l’objet d’une notification diplomatique adressée à la Russie. La souveraineté et le territoire suédois doivent toujours être respectés », avait alors réagi Peter Hultqvist, le ministre suédois de la Défense.
Cette protestation diplomatique aura été sans effet étant donné qu’un avion de renseignement russe de type AN-30, autrefois utilisé pour les missions d’observations effectuées dans le cadre du traité « Ciel ouvert », que la Russie a dénoncé à la suite des États-Unis, a violé l’espace aérien suédois « pendant une courte période », dans la soirée du 29 avril.
a violéSelon les explications données par le général Carl-Johan Edström, le chef de la force aérienne suédoise, l’AN-30 russe a d’abord été repéré alors qu’il volait à l’est de l’île danois de Bornholm. Puis il a mis le cap vers le sud de la Suède, plus précisément vers le comté de Blekinge. Puis ayant longé l’espace aérien suédois pendant un « certain temps », il y a fait une incursion. Son équipage a ensuite été contacté sur une fréquence d’urgence. Puis, il a viré vers le sud et quitté la région en prenant la direction de l’est. L’incident aura duté moins d’une minute.
Si la violation du 2 mars avait été jugée « intentionnelle », les autorités militaires suédoises se veulent plus prudente pour celle commise par cet AN-30. « Nous ne pouvons rien dire à ce sujet pour le moment. Une analyse est en cours pour déterminer quelles peuvent en être les raisons », a déclaré Therese Fagerstedt, la porte-parole de l’état-major suédois. Cependant, le général Edström a estimé que, au vu des tensions actuelles, il est « tout à fait irresponsable et peu professionnel de voler si près de nos frontières ».
De son côté, Peter Hultqvist n’a pu que reprendre les mêmes mots qu’il avait utilisés lors de la violation de l’espace aérien de l’île de Götland. « Il est totalement inacceptable de violer l’espace aérien suédois. Nous protesterons, bien sûr, par la voie diplomatique. Une telle action n’est pas professionnelle et, compte tenu de la situation générale en matière de sécurité, extrêmement inappropriée. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée », a-t-il réagi.
Pour rappel, dérivé de l’Antonov AN-24, l’AN-30 est un biturbopropulseur conçu au début des années 1970. Pour les missions réalisées au titre du traité « Ciel Ouvert » [ou « Open Skies »], il est doté de caméras d’une résolution de 30 cm, de capteurs infrarouge et d’un radar imageur.
Photo : Forces armées suédoises
BBC
Rodgers and Hammerstein were sexy people. They were hip to the idea that people have desires – Patrick Vaill
Time can have a dulling quality. Such has been the effect on Rodgers and Hammerstein's Oklahoma!, which in the 1940s revolutionised the Broadway musical as a form – it is often described as being as much of a game-changer in its day as Lin-Manuel Miranda's Hamilton. But the passing years have rendered it, in many people's eyes, familiar, folksy and cosy.
More like this: – Literature's most misunderstood villain – A new Golden Age of movie musicals – The playwright who foresaw the Trump era However just recently, a radical new version of the show has helped to change that perception. US director Daniel Fish's stripped-back staging, with its bluegrass reorchestrations, interval chilli, sudden plunges into pitch-black and undercurrents of violence, made US audiences look afresh at the material when it opened on Broadway in 2019, winning the Tony Award for best revival. It brought out the darkness in the central love triangle between farm girl Laurey and her two suitors, cowboy Curly McLain and farmhand Jud Fry, and other things too; audiences started referring to it as "sexy Oklahoma". Now the New York hit has crossed the Atlantic to London's Young Vic, with a cast including Doctor Who's Arthur Darvill and Marisha Wallace, star of Dreamgirls and Waitress in the West End.
A hit on Broadway, now playing at London's Young Vic, Daniel Fish's production of Oklahoma! unearths its darkness (Credit: Marc Brenner)
Oklahoma! was Richard Rodgers and Oscar Hammerstein's first musical as writing partners, though the pair would go on to write seminal Great American Musicals like South Pacific, Carousel and The Sound of Music. Based on Lynn Rigg's 1930 play Green Grow the Lilacs, it opened in 1943 and was a phenomenal success. It ran for an unprecedented 2,122 performances – far ahead of the previous Broadway record holder – and won a special honorary Pulitzer. Set in 1906 in the region then known as Oklahoma Territory, Oklahoma! chronicles the characters' rival courtships but it's also about life in a young country and, for a wartime audience, it symbolised the things people were fighting for – hope, home and possibility. Oklahoma! Is very deeply embedded in US culture. The title song is now the state song of Oklahoma and references to Oklahoma! have rippled through other artworks like HBO's recent Watchmen miniseries, based on the Alan Moore and Dave Gibbons' comic books, and the Charlie Kaufman film I'm Thinking of Ending Things. But as Patrick Vaill, who has played Jud Fry in all the iterations of Fish's production since it started life at New York's Bard College in 2007, explains, Fish wanted to "stage it as if people in the future had discovered the script in a time capsule and were looking at it as if for the first time."
A cautionary tale about community
This approach allowed Fish to pare the musical back to its bones and unearth the violence and injustice already present in the material. He also offers the reminder that while the show "holds a familiar place to a great many people. I think there's a huge portion of America, for whom it holds no place and is totally strange to them," he tells BBC Culture.
To Fish, Oklahoma! is a show about "how a community is only a community by virtue of who is outside it." Fry, the lonely farmhand who develops an obsession with Laurey, occupies this role. "He is the person upon whom everyone else projects their fear, their prejudice, their classism," says Vaill. People talk about him as a threat: they cast him in that role. On stage Vaill draws out the character's vulnerability but also his unnerving sense of entitlement to Laurey's affections, all of which pours forth in the song In a Lonely Room – a song, Vaill says, that was ahead of its time in the way it allows the audience access to the character's mind – with Jud finally determining that "I ain't gonna leave her alone!" Oklahoma! is also about what constitutes justice in the US. After Jud dies in a knife fight with Curly, a makeshift trial is held and Curly is quickly declared not guilty. It's a show, says Fish, in which "a heterosexual couple's wedding night is so important that justice must be sacrificed." On this sacrifice is built not just a marriage – the smallest social unit – but "a town, a community, a state, arguably a nation."
Rodgers and Hammerstein's decision to make South Pacific's female lead Nellie Forbush a racist was a particularly powerful one at the time (Credit: Johan Persson)
A lot of the conversation surrounding Fish's production in the US concentrated on its carnality, on the heat generated between the performers. But again, he was drawing from the source. Oklahoma!, he says, is a show with "sex and death at the heart of it". Vaill agrees. "Rodgers and Hammerstein were sexy people," he says. "Carousel has complicated sexuality and South Pacific, that's some hot stuff. They were hip to the idea that people have desires. This play, it's entirely about sex." As Ben Brantley put it in his New York Times review, one of Rodgers and Hammerstein's many innovations was the way they "captured the untapped hormonal energy in a land where there's a dangerous sense of making up your rules as you go along". Trevor Nunn's 1998 production for London's National Theatre, which featured a star-making turn by Hugh Jackman as Curly, also had critics commenting on its "erotic currents". Oklahoma! is a show rich and robust enough to weather multiple re-imaginings: there have been LGBTQ-focused productions and an all-African-American production in Denver in 2018 – though there's yet to be a major West End or Broadway production directed by a woman.
You fall in love with this young woman who is a fun, down-to-earth, generous person only to find at the end of Act One that she's a racist – Daniel Evans
However, while Rodgers and Hammerstein wrote formally innovative shows that grappled with the social issues of the day, a lot of the attitudes on display can feel dated. Their 1949 hit South Pacific, about US soldiers stationed in the Pacific islands, directly addresses racial prejudice. But it also contains jarringly dated racial stereotyping – particularly the character of Bloody Mary, the local Tonkinese entrepreneur. Daniel Evans, artistic director of Chichester Festival Theatre in the UK, was very aware of this tension when he chose to stage it last year, in a production that transfers to London's Sadler's Wells this summer. Evans – who also directed Oklahoma! in 2018 – believes South Pacific is a show that, at heart, is "asking how can we all get on? How can we all cohabitate? On this small island that's representative of our planet." The cleverness of the show, he explains, lies particularly in the trajectory of female lead Nellie Forbush, an American nurse who begins a romance with local estate owner Emile de Becque, only to break things off when she finds out he has two mixed-race children. "You fall in love with this young woman who is a fun, down-to-earth, generous person only to find at the end of Act One that she's a racist," as Evans says. In order to address some of the show's more dated aspects, Evans had to disrupt the audience's expectations of certain scenes and songs. This was most overt in the number Happy Talk, which is sung by Bloody Mary. It's a song, says Evans, about a mother desperately trying to pair her daughter off with an American GI in order that she could have a better life, so the chirpy tone of the song feels inappropriate. His solution was to reorchestrate that number, so it was "more true to the situation". A progressive duo
For all these now-problematic moments, however, Evans stresses Rodgers and Hammerstein's liberal sensibilities – Hammerstein co-founded the Hollywood Anti-Nazi League – which were as central to who they were as artists as their songwriting prowess. Director Bartlett Sher, who won a Tony for his 2008 production of South Pacific at New York's Lincoln Center, echoes this point. The musical, he explains, was written at a time not long after World War One, when "all the questions about race were hugely present in the culture in the United States". The first platform on racism had just been held at the Democratic National Convention, so these two "good liberal Jews from New York" made race central to the text, interrogating and challenging these attitudes via Forbush's inherent racism. The song You've Got to be Carefully Taught, which argues that racism is learned behaviour, is the most overt example of this. It was, says Sher, "a very powerful song at the time that nobody [else] would have ever thought of putting into a traditional musical". They had to fight to keep the song in the show, he points out.
Even Rodgers and Hammerstein's family classic The Sound of Music takes place against the backdrop of Nazism in Europe (Credit: Alamy)
Before Sher's production there had been no major revivals of South Pacific in the US. He went back to Hammerstein's original book and restored some of the lines that had been cut, many of which were to do with race. Everything was there in the text, he says. "We're lucky when we do them now that we can now engage with the questions again."
They had this remarkable ability to ask these social questions at the time. Do they ask them as perfectly as we might do now? No – Bartlett Sher
In 2015, Sher went on to helm a production of The King and I, Rodgers and Hammerstein's 1951 musical exploring the struggle for understanding across the cultural divide between East and West via a story about a British governess hired to work for the King of Siam. It's a show that sets out to address the subject of colonialism, but while it was progressive in its time, its storyline can feel decidedly regressive to modern audiences, with its white saviour heroine. Sher's staging, which netted him another Tony, avoided some of the exoticism associated with the show and featured a mostly Asian cast including Ken Watanabe as the King. But the reason the material holds up, says Sher, is because "they had this remarkable ability to ask these questions at the time. Do they ask it as perfectly as we might do it now? No, they probably don't. But they're at least trying." Even The Sound of Music, he adds, takes place against the backdrop of rising Nazism in Europe. Of all the duo's works, Carousel, written in 1945 and inspired by a 1909 Hungarian play called Lilliom, is the one that feels most jarring to contemporary audiences, with its depiction of domestic abuse. It tells the story of a man, carnival barker Billy Bigelow, who ascends to heaven after dying in a robbery attempt, before being allowed back to Earth for one day: but Billy is a violent man who, when interrogated in the afterlife, denies his treatment of his wife Julie by saying: "I wouldn't beat a little thing like that — I hit her." For Timothy Sheader, who directed Carousel at the Open Air Theatre in London's Regents Park last year, the only option was to tackle the violence head-on. His version relocated the musical to a working-class town in the north of England and reorchestrated the score for brass instruments. Crucially, it did not tiptoe around Bigelow's abusiveness and when he dies, it does not let him off the hook. Sheader replaced the God-like Starkeeper figure who Billy encounters in the afterlife with a courtroom of women holding 6-ft carousel poles, which they use to surround him. The resulting production, according to Time Out's Andrzej Lukowski, didn't "so much reinvent 'Carousel' as blowtorch away three-quarters-of-a-century of chintz to reveal the greatness underneath. It preserves everything that's wonderful about the show, while ruthlessly incinerating much that dates and problematises it." Sheader thinks it's important to remember that "these two middle-class men were writing about male violence in a musical on Broadway in the 1940s. The way they treated the subject matter may be quite different to how we would treat that subject matter if we were writing about it right now, but they addressed it." At the same time, reinvention and interrogation of the material is essential, says Sheader, if the shows are to continue to have relevance – and continue to be performed at all. Though the Rodgers and Hammerstein estate took some convincing of his concept to begin with, they were open to his approach – a decision founded on a degree of pragmatism, he believes, since "I don't think those titles have very much longer in their original form." After Oklahoma! opened, Lorenz Hart – Rodgers' former writing partner – came up to the duo in the Broadway hangout Sardi's and congratulated them on a show that would last 20 years. He was over half-a-century out and counting, which is testament to their complexity and their ability to speak to us today.
Oklahoma! is at London's Young Vic until 25 June
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Le Monde
Entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, une reprise de contact sans illusion
Les deux chefs d’Etat se sont entretenus par téléphone, mardi, renouant le fil d’un dialogue interrompu depuis la découverte des atrocités commises sur des civils en Ukraine.
La conversation téléphonique a duré un peu plus de deux heures. Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont renoué, mardi 3 mai, le fil d’un dialogue interrompu depuis la découverte des atrocités commises sur des civils dans les localités de la région de Kiev, comme Boutcha, abandonnées par les troupes russes, fin mars. Il s’agissait de la dixième conversation entre les deux dirigeants depuis le début de « l’opération spéciale » lancée par le Kremlin en Ukraine, le 24 février, alors que la Russie, après avoir renoncé à prendre le contrôle de la capitale ukrainienne, pilonne le Donbass et assiège Marioupol depuis plus de deux mois. Le chef de l’Etat a d’ailleurs, d’après un bref communiqué de l’Elysée, « appelé la Russie à permettre la poursuite des évacuations de l’usine Azovstal entamées ces derniers jours ».
Guerre en Ukraine en direct : la Russie annonce un cessez-le-feu sur l’aciérie Azovstal, ailleurs les bombardements pleuventPlus largement, l’appel est survenu alors qu’Emmanuel Macron, tout juste réélu le 24 avril, cherche à reprendre l’initiative, sans se faire la moindre illusion, au fond, sur les intentions de M. Poutine. Réinvesti samedi 7 mai, le président de la République, qui n’exclut pas une éventuelle visite à Kiev, doit préciser, lundi, à Strasbourg, ses vues sur le conflit ukrainien. Il devrait aborder ensuite le sujet avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, lors d’une visite à Berlin, probablement le lendemain.
A ce jour, les Occidentaux, dont la France, en sont plutôt à intensifier leurs livraisons d’armes lourdes à l’Ukraine. Les Etats-Unis sont clairement aux avant-postes dans ce domaine ; les capitales européennes sont plus prudentes, moins équipées, voire divisées sur le sujet – la Hongrie refuse encore tout transit d’armes sur son territoire. M. Macron sait que le conflit se jouera en grande partie dans les plaines du Donbass, mais il entend toujours préparer le terrain d’une « solution négociée », susceptible de sécuriser le sort de l’Ukraine et celui du continent européen dans son ensemble. Une insistance qui peut contraster avec certains alliés, enclins à donner la priorité à une solution militaire, à l’heure où des responsables ukrainiens estiment être désormais en mesure de renverser le cours des choses, voire de prendre le dessus.
Les accusations du Kremlin
Si les armes devaient un jour se taire, dans un horizon encore improbable, l’Elysée ne veut pas se contenter d’un éventuel cessez-le-feu ou d’un simple armistice, et veut se projeter sur une « paix négociée ». Paris réfléchit ainsi aux « garanties de sécurité » à mettre en place en faveur de Kiev en échange de sa « neutralité », c’est-à-dire de son renoncement à intégrer l’OTAN, un des principaux objectifs du Kremlin.
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France24 - World
Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent
Issued on: 11/04/2022 - 14:39
Céline SCHMITT
Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.
A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.
Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Cinq nouveaux spots à voir avant le Festival de Cannes
L’hôtel Belle Plage pour dormir et faire la fête sur le toit terrasse
Un tout nouvel établissement qui vient d’ouvrir ses portes dans le quartier du Suquet à Cannes. On doit son architecture et son design bleu-blanc-sable à Raphael Navot. Belle Plage, c’est une parenthèse de douceur au cœur de la vieille ville à l’ombre des palmiers du square Mistral, face à la mer et avec vue sur les montagnes de l’Esterel.
Derrière sa façade futuriste ondoyante, ce colosse immaculé a été entièrement conçu dans un style avant-garde et onirique, par Raphael Navot épaulé par le studio Faar Architects. Figure de proue du design contemporain, il y livre son interprétation tout en finesse de la French Riviera. Faisant la part belle aux matériaux naturels : bois, pierre, terrazzo, mais aussi le plâtre. Entre terre, mer et ciel, le toit tout en briques rouges évoque les teintes flamboyantes de l’Esterel.
Les 50 chambres et 10 résidences privées, dont 1 penthouse, s’habillent de bleu profond, comme la mer, et de teintes claires organiques sable. On découvre également un beau jardin méditerranéen dans ce cocon balnéaire baigné de lumière.
Aux fourneaux, c’est le chef de renommée mondiale Eyal Shani qui s’y colle. Le natif de Tel-Aviv ouvre sur le toit terrasse de l’hôtel le Bella, son 31e restaurant.
Le nouveau spa du Martinez pour se relaxer
Tout nouveau, tout beau et prêt à nous “cocooner”. C’est la nouveauté du palace chéri du Festival de Cannes, qui voit passer chaque année les plus grandes stars internationales. Valeurs actuelles en a eu la primeur, car il ouvrira ses portes le 10 mai. Le spa a été construit à l’arrière de l’hôtel au cœur d’une oasis de verdure de plus de 2 800 mètres carrés.
Il est doté d’une piscine, d’un joli couloir de nage de 20 mètres de long et d’une plage exotique sous les palmiers. Le spa de 600 mètres carrés est doté de 7 cabines de soin débouchant sur un espace fitness extérieur de 200 mètres carrés. Un magnifique bar au bord de la piscine et une promenade végétalisée complètent ce cocon de détente et de beauté, le premier au Martinez.
Il y a fort à parier que les plus grandes stars internationales venues pour le Festival vont se précipiter dans ce nouveau lieu idyllique. Le nouvel espace détente bien-être “Oasis” accueillera la maison de beauté Carita, une valeur sûre.
Autour d’un livre pour le côté culture
Si les people, la furie des groupies, le monde tout simplement risque de survolter la ville, il sera bon pour les intellectuels de se précipiter chez Autour d’ un livre pour recharger le stock de littérature générale, de romans de l’année ou de rapports politiques, car on trouve tout dans ce café salon de thé littéraire au charme pas du tout suranné. Au-delà d’une librairie, d’un salon de thé où l’on peut déguster des mets à toute heure, Autour d’un livre est un lieu de partage littéraire et amical.
Mi-caverne d’Ali Baba, mi-boudoir aux multiples passages, on y passerait volontiers la journée à déambuler. De nombreux écrivains y signent leurs ouvrages, de Catherine Nay à Alexandre Jardin en passant par Julie Félix ou Jean-Christophe Rufin.
Le Majestic Barrière pour déguster
La Méditerranée s’invite aux terrasses des chambres de l’hôtel nouvellement embelli. Parmi les offres thématiques concoctées par le palace cannois, un package dédié aux fins palais : Escapade gourmet à partir de 1 413 euros pour deux personnes – une nuit en chambre Prestige Mer, un accueil gourmand sucré ou salé selon les goûts et champagne. Sont aussi prévus les petits déjeuners buffets au champagne au Fouquet’s Cannes, la visite du marché avec le chef des cuisines de l’hôtel, un cours de cuisine autour d’un produit choisi en amont et décliné en trois plats puis la dégustation au déjeuner. Un livre dédicacé de Pierre Gagnaire sera offert. L’apéritif au champagne avec une assiette d’antipasti Pierre Gagnaire et, au choix, un dîner au Fouquet’s Cannes (menu Pierre Gagnaire, avec accord mets et vins) ou au Paradiso Nicole & Pierre (trois plats, avec accord mets et vins).
Écomusée sous-marin…pour plonger dans le monde du silence
Il y a des navettes toutes les heures au départ de Cannes pour aller voir les six sculptures monumentales (10 tonnes de matériau marin écologique chacune) réalisées par le célèbre artiste britannique Jason de Caires Taylor, à quelques dizaines de mètres du rivage de l’île Sainte-Marguerite. Le choix de l’emplacement des sculptures, entre 3 et 5 mètres de profondeur, s’est porté vers un site fortement anthropisé et dégradé, facilement accessible, ne nécessitant pas de matériel de plongée puisqu’un simple masque et un tuba sont suffisants. L’accès est gratuit et sanctuarisé par une interdiction de mouillage des navires. Un secret : elles ont le nez tourné vers le sud.
France24 - World
Burundi says at least 10 peacekeepers killed in Somalia
Issued on: 04/05/2022 - 23:22
Georja Calvin-Smith
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In tonight's edition : The African Union pays its respcts to Burundi for the loss of 10 peacekeepers killed in an extremist attack in Somalia. The raid is the deadliest to have targetted AU forces there since 2015. One of Kenya's hottest artists has turned his beats to drumming up ballots. Rapper Octopizzo is getting more young people to vote in elections later this year. And we meet some of the women in Benin who say they have more opportunities in business.
Opex 360
M. Macron veut « œuvrer activement au rétablissement de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine »
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerUne semaine après que le président Macron en a fait l’annonce, on ne connaît toujours pas les modalités de la livraison à l’Ukraine de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], et en particulier s’ils seront prélevés ou non sur les 76 exemplaires dont dispose l’armée de Terre. Une réduction de 15% des capacités de l’artillerie française mériterait quelques éclaircissements…
En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».
Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.
Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».
Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.
Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».
Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?
Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.
« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».
M. Macron veut « œuvrer activement au rétablissement de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine »
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerUne semaine après que le président Macron en a fait l’annonce, on ne connaît toujours pas les modalités de la livraison à l’Ukraine de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], et en particulier s’ils seront prélevés ou non sur les 76 exemplaires dont dispose l’armée de Terre. Une réduction de 15% des capacités de l’artillerie française mériterait quelques éclaircissements…
En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».
Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.
Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».
Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.
Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».
Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?
Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.
« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerUne semaine après que le président Macron en a fait l’annonce, on ne connaît toujours pas les modalités de la livraison à l’Ukraine de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], et en particulier s’ils seront prélevés ou non sur les 76 exemplaires dont dispose l’armée de Terre. Une réduction de 15% des capacités de l’artillerie française mériterait quelques éclaircissements…
En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».
Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.
Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».
Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.
Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».
Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?
Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.
« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».
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En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».
Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.
Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».
Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.
Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».
Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?
Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.
« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».
L'Humanité
Podcast. Histoires franco-algériennes au féminin, du pluriel au singulier
Nos recommandations culturellesLatifa Mouaoued, journaliste de RFI, revient sur son histoire personnelle de fille d’immigrés et donne la parole à celles qui ont vécu entre les deux rives.
Sohir BelabbasL’immigration algérienne est d’abord une histoire d’hommes venus en France pour travailler. La France, mon bled propose de la relire à travers le regard de femmes qui ont vécu la guerre d’Algérie, la Marche pour l’égalité en 1983 ou le retour au pays dans les années 1980. Une chronologie qui raconte, en filigrane, la quête d’identité de Latifa Mouaoued.
La crainte d’une perte d’identité culturelle
Le premier des trois épisodes interroge les origines. Au début des années 1960, les femmes rejoignent leur mari installé en France. Leur arrivée avec enfants marque le début de l’enracinement. Aïcha se souvient de la manifestation du 17 octobre 1961. Elle n’a alors que 11 ans. Ce soir-là, elle voit son père près d’être jeté sur les rails du métro parisien par deux policiers. Un souvenir violent qui la marquera à vie, tout comme son mariage deux ans après. Car cette première génération de femmes subit le patriarcat qui sévit aussi bien à la maison qu’à l’école. Les jeunes filles sont trop systématiquement orientées vers des filières courtes, pour pouvoir rapidement fonder une famille.
Arrive ensuite un événement structurant pour les jeunes issus de l’immigration : la Marche pour l’égalité, que le sociologue Abdellali Hajjat qualifie de « Mai 68 des enfants d’immigrés ». Cette jeunesse dénonce les crimes racistes et revendique le droit à la pleine citoyenneté. Les femmes renvoient par ailleurs dos à dos l’assignation dont elles font l’objet : la fatma arriérée ou la beurette, mieux assimilable que ses frères. Elles sont ces « enfants illégitimes », décrits par le sociologue Abdelmalek Sayad : ni vraiment françaises, ni vraiment algériennes. Certains parents craignent une perte d’identité culturelle.
La violence du choc culturel
Un certain nombre se laissera alors tenter par « le million Stoléru ». Ce grand plan de départs volontaires, mis en place par le gouvernement dès 1977, devait inciter 1 million d’immigrés à regagner leur pays avec 10 000 francs en poche. Seulement 13 000 Algériens repartiront. Latifa Mouaoued en a fait partie. Dans sa petite ville de l’Ouest algérien, elle retrouve d’autres filles comme elle : françaises. Entre rires et colère, les femmes se remémorent la violence du choc culturel. Et la journaliste de constater que « la greffe n’a pas pris ».
Ce dernier épisode met en lumière cette histoire assez méconnue du retour. On peut d’ailleurs regretter que le récit s’arrête à ces années 1990 ; la France, mon bled, avec ses témoignages au féminin pluriel, dessine au final un point de vue personnel, celui de Latifa Mouaoued.
podcastrfiAlgérieFrance Le Monde
Histoire d’une notion : le réseau, ce filet qui nous relie
Il est ce qui retient et laisse passer, ce qui enserre le solide et connecte les flux. Ce concept, dont la riche symbolique s’enracine dans l’Antiquité, s’est étendu jusqu’à désigner toutes les infrastructures de nos sociétés industrielles et numériques.
Histoire d’une notion. L’humanité vit dans une grande toile d’araignée. En choisissant d’appeler « World Wide Web » leur système de navigation par lien hypertexte, les scientifiques du CERN Tim Berners-Lee et Robert Cailliau ont fourni la métaphore évocatrice d’une société que leur technologie s’apprêtait à modeler. Car la « toile d’araignée mondiale » allait, au sein d’Internet, devenir l’ultra-réseau d’une époque déjà tissée par d’innombrables infrastructures définies par cette notion. Des transports à l’énergie, des télécommunications à l’informatique, tout est réseau dans nos sociétés contemporaines… Jusqu’aux relations humaines : dans le sillage des Facebook et LinkedIn, les entourages amicaux comme professionnels ont eux aussi fini par devenir des « réseaux ».
Histoire d’une notion : l’hubris, l’ivresse de la démesureCette omniprésence du réseau contribue paradoxalement à rendre la notion fuyante, puisque le terme renvoie autant à un concept qu’à un imaginaire et une technologie. Au sens générique, le réseau s’apparente à « une structure d’interconnexion instable composée d’éléments en interaction » dont la variabilité obéit à une « norme régulatrice », esquisse le philosophe Pierre Musso dans son récent L’Imaginaire du réseau (Manucius, 66 pages, 5 euros). Mais la meilleure expression du réseau reste une image, plutôt qu’une définition : celle de lignes formant des nœuds à leurs intersections, dont le maillage signale les riches significations ensevelies par l’usage profus qu’en fera la société industrielle. Son étymologie latine le rattache au filet (retis), lui offrant une symbolique puissante – dans la mythologie antique, le filage est relié au temps et au destin – chargeant le réseau d’une ambivalence intrinsèque.
« Là où se fait le tissu, se nouent les contraires : le lieu et le lien, l’immobile et le mouvement, le point et le cercle », relève Pierre Musso. Le réseau est donc tout à la fois ce qui retient et laisse passer, ce qui enserre le solide et connecte les flux. Le mot entre dans notre langue après avoir connu plusieurs formes : en 1180, Marie de France parle de « resel » pour désigner un petit filet ; soixante ans plus tard, le poète Guillaume de Lorris utilise « roisiau » dans un sens figuré ; vers 1330, le Roman de Renart le contrefait écrit enfin « réseau » dans sa graphie actuelle. Mais sa signification moderne n’adviendra que par la fusion de deux évolutions parallèles de la notion. Elle va d’abord être reconfigurée par le développement de la cristallographie (l’étude des cristaux) et de l’ingénierie militaire, qui contribueront à lui donner une acception spatiale.
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BBC
Employers are realising that individuals do not have the ability to work for free in this current climate – Yvette Lee
For many workers, an internship means doing menial tasks like restocking office supplies for minimum wage. But for others, it means making more than $8,000 (£6,400) a month at companies such as Uber and Amazon.
That's according to an annual survey released by job-reviews site Glassdoor in April 2022, which tracks the top 25 best-paying internships in the US – internships which, if held for a year, far outstrip the average annual wage for an American worker. The list’s top firm – gaming company Roblox – pays interns a dizzying monthly median of $9,667. Other entrants, like Microsoft, Deutsche Bank and eBay, all send their interns home with around $7,000 each month. Glassdoor has been tracking the highest-paid internships since 2017, and has seen the numbers go up every year.
These wages may leave many people who've worked full-time for decades speechless, but the sky-high numbers could be yet another sign of how the workforce has been changing since the pandemic began. The numbers reflect how, recently, companies are more eager than ever to scoop up talent as fast as possible – even if those workers are at the earliest stages of their career.
The pipeline
There are many reasons why some interns are making more than what a typical worker makes in a year – but those reasons shouldn't be a shock, says Lauren Thomas, economist and data scientist at Glassdoor, who worked on the internship survey.
"It's absolutely a reflection of what those interns would earn later on," she says. An intern making $8,000 a month at a tech or finance company is earning a wage that's likely not too far from what their starting salary at the same company would be. In fact, enticing interns to stick around is why companies are throwing so much money at them, explains Thomas.
"A lot of companies use these internship programmes as a pipeline, and they'll hire those interns on full-time," she says. That's especially the case during the pandemic, as we're in "a historically tight job market for employers – which means employees have more choice than usual". That extra options extend to interns, too, since many companies want to keep them amid a workforce-wide war for talent.
Many of these lucrative internships are in tech and finance. Two years ago, says Thomas, tech internships only made up less than half the internships on the best-paying list; today, Silicon Valley companies makes up 68%. "A lot of businesses have had to move their operations and daily activities online, which means that tech [skills] are in even higher demand than they were before," says Thomas. Yet firms in other fields – energy and manufacturing, for example – also pay interns well, and fight to keep them.
This means many big firms are trying to lure workers, even at the most nascent stage of their careers. "It's a little sample: 'If you work here, this is what you're going to make. This is the quality of life you can expect'," says Ron Delfine, director of career services at Carnegie Mellon University's Heinz College of Information and Public Policy, US. He says many of his university's students intern at firms on the Glassdoor list, and he estimates over half of his university's interns end up with job offers. Paying interns well is an investment, he says, that could save the company money on recruiting and onboarding down the road, while also securing top talent.
Lucrative gigs limited to a few?
While top universities are one source of these highly-paid interns, experts say accessing a lucrative internship doesn't necessarily hinge on going to an elite school, being enrolled in a particular academic programme or having connections to hiring managers. Right now, recruiters are emphasising a candidate's skills over pedigree or background, especially since many companies want to use internships to identify full-time hires.
Plus, remote work has made top-end internships more available to workers from more diverse social and financial backgrounds – people who perhaps couldn't afford to move to expensive urban hubs for their dream internship. "The good news is many of these high-paying internships are still hiring remotely, so candidates across the country – not just in major metros in San Francisco or New York – have the opportunity to be considered," says Thomas.
Additionally, Thomas notes, these days there are better options for students who aren’t targeting finance or tech jobs. While the highest-paying internships are clustered in particular sectors, for students it is not a question of earning $8,000 a month or nothing – there are plenty of options in between, and in all types of sectors.
Experts say that, in today's environment, workers – including interns – should be more aware than ever of their own worth (Credit: Getty Images)
A 2021 survey by the National Association of College and Employers (Nace) in the US of 267 large corporations found that, across the board, intern pay is going up (and has been for close to a decade) in all sorts of sectors, including transport, insurance, retail management and food services. Nace’s research found that the average hourly wage in summer 2020 for paid interns at these companies was $20.76, up $1.22 from the previous year – the highest wage on record. That's over $3,300 a month; if a worker were paid that much for an entire year, their salary would be nearly $40,000, which is still higher than the individual wage of half the US population.
What it means for the future
Yet despite intern wages ticking up across many sectors, interns in other sectors – like creative or charitable sectors – might still be working for free.
In fact, according to 2018 data, over 40% of internships in the US don't pay at all, a long-standing trend especially rampant in fields such as non-profits, government or the arts. Good levels of intern pay may have become the norm in traditionally well-salaried sectors like banks, consulting and tech, but that “does not necessarily signal normalisation of [high-paid] internships in arts, sports, media or other industries", says Heather Byrne, managing director of the Career Development Office at the Ross School of Business, University of Michigan, US.
There are signs of change. Public resentment over unpaid internships has been growing significantly in recent years, with some former interns successfully suing past employers over exploitation claims in a recent slew of high-profile lawsuits. Plus, since the pandemic and resultant labour shortages hit, employers are increasingly aware that skilled people are steering well clear of poorly remunerated work.
“In my HR experience, employers are realising that individuals do not have the ability to work for free in this current climate,” says Yvette Lee, knowledge advisor at the US-based Society for Human Resource Management (Shrm). "It’s increasingly more challenging to attract talent if individuals must sacrifice their financial security to gain experience."
In the future, then, it might be that decently-paid interns are the norm, not the exception – especially since interns can bring so much to a team, says Delfine. It may not translate to thousands of dollars a month for everyone, but it might be more, on average, than what it is now. "I'm just hoping people realise what the value of interns is, because interns can make an impact and let you explore new ways to do business," he says.
Often, companies try to convince interns they're there for the experience, and should be grateful just for the learning opportunity. But in the post-pandemic labour market, interns should feel more confident to find an internship that recognises the skills and ideas they bring to the table.
"This list should empower people to get the most out of their internships," says Thomas. "There are a lot of companies out there that do pay well, and that do treat their workers well – especially in a market like this one."
Opex 360
La force aérienne ukrainienne réclame des avions de combat F-16, F-15 ou F/A-18 aux États-Unis
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSur un plan quantitatif, l’aviation de combat urkrainienne ne peut pas rivaliser avec son homologue russe, laquelle dispose probablement de dix fois plus d’avions de combat. Qui plus est, son format a été considérablement réduit après l’annexion de la Crimée, en 2014, la Russie ayant mis la main sur 45 MiG-29 « Fulcrum » qui y était basés. Certes, elle a pu en récupérer une partie… mais les exemplaires rendus n’étaient plus en état de voler.
Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].
En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.
Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.
Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.
« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].
🇺🇦 pilots keep defending the sky from the 🇷🇺 invaders But they critically need and they are ready to master the modern jets.(1/2)#StopRussia pic.twitter.com/n8S2Zb25tM
— Ukrainian Air Force (@KpsZSU) April 26, 2022
« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».
Cela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.
D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.
En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.
S’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».
La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…
La force aérienne ukrainienne réclame des avions de combat F-16, F-15 ou F/A-18 aux États-Unis
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerSur un plan quantitatif, l’aviation de combat urkrainienne ne peut pas rivaliser avec son homologue russe, laquelle dispose probablement de dix fois plus d’avions de combat. Qui plus est, son format a été considérablement réduit après l’annexion de la Crimée, en 2014, la Russie ayant mis la main sur 45 MiG-29 « Fulcrum » qui y était basés. Certes, elle a pu en récupérer une partie… mais les exemplaires rendus n’étaient plus en état de voler.
Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].
En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.
Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.
Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.
« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].
🇺🇦 pilots keep defending the sky from the 🇷🇺 invaders But they critically need and they are ready to master the modern jets.(1/2)#StopRussia pic.twitter.com/n8S2Zb25tM
— Ukrainian Air Force (@KpsZSU) April 26, 2022
« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».
Cela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.
D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.
En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.
S’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».
La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…
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Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].
En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.
Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.
Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.
« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].
🇺🇦 pilots keep defending the sky from the 🇷🇺 invaders But they critically need and they are ready to master the modern jets.(1/2)#StopRussia pic.twitter.com/n8S2Zb25tM
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« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».
Cela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.
D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.
En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.
S’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».
La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…
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Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].
En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.
Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.
Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.
« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].
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April 26, 2022
« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».
tribune publiéeCela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.
D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.
En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.
avait relevéS’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».
La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…
Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : les socialistes et les insoumis officialisent enfin leur accord
Les négociations ont été longues. Mais elles ont désormais abouti. À travers un communiqué commun dont se fait l’écho Le Monde, le Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI) ont finalement officialisé leur accord ce mercredi 4 mai, en vue des élections législatives prévu en juin prochain. Le texte devra toutefois être validé en interne par les socialistes jeudi 5 mai. Comme avec Europe-Ecologie les Verts, le PS et LFI se sont accordés sur plusieurs points, comme « la retraite à 60 ans », la « revalorisation du Smic à 1 400 euros » ou encore la « fin de la monarchie présidentielle avec la VIe République ». Concernant le programme portant sur l’Europe, notamment la « désobéissance des traités européens », les deux partis de gauche et d’extrême gauche ont indiqué dans leur communiqué qu’ils avaient « un objectif commun » : celui de « mettre fin au cours libéral et productiviste de l’Union européenne et construire un nouveau projet au service de la bifurcation écologique et solidaire ».
Un « accord politique global »
L'Humanité
Une clarification des idées
ÉditorialJean-Emmanuel DucoinParfois, l’accélération de l’Histoire a quelque chose de fascinant et de vertigineux. Qui aurait cru cela possible, il y a encore si peu de temps ? Oui, qui pouvait imaginer qu’une alliance historique à gauche se scellerait en quelques jours, sur des bases claires et solides du côté du programme partagé ? Après EELV et le PCF, la FI et le PS ont annoncé avoir trouvé un accord total, ce mercredi. Cette union parachève la construction d’une nouvelle union populaire de la gauche pour les législatives. Une séquence politique inédite s’ouvre. Elle suscite un tel espoir que la prochaine bataille électorale, les 12 et 19 juin, ne ressemblera à aucune autre.
Si beaucoup considèrent, à juste titre, que cet accord signifie que la gauche dans son ensemble « redevient » la vraie gauche, oublions néanmoins quelques instants les schémas anciens. En vérité, et ce n’est pas moins enthousiasmant, les premières pages d’un nouveau livre viennent de s’écrire – un livre qui peut s’avérer dense et prometteur. Une sorte de chapitre I qui ne présage pas un futur déjà rédigé. Tout reste à construire dans la durée, avec exigence et ambition, dans le respect des forces en présence, des différences et des divergences sur certains sujets, reléguées à l’arrière-plan par intérêt général.
Autant le dire. Si le conseil national des socialistes confirme que le PS entre dans l’alliance, il s’agira d’une étape décisive dans la clarification de la bataille idéologique et des idées à gauche. Le centre de gravité n’est plus le libéralisme ou le « social-libéralisme », mais bien la rupture profonde avec le système. Un événement majeur. D’abord et avant tout pour le peuple, qui attend une gauche ferme sur ses principes.
Rien n’est impossible désormais pour répondre aux attentes populaires et enclencher une dynamique, s’adresser aux 11 millions d’électeurs de gauche du premier tour de la présidentielle et aux 12 millions d’abstentionnistes afin d’élire une majorité au Parlement et battre le bloc raciste de l’extrême droite, comme le bloc libéral de la droite représentée par Emmanuel Macron. Petit rappel : 63 % des Français espèrent que le chef de l’État réélu « ne dispose pas d’une majorité » et 44 % aimeraient le voir cohabiter avec Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre.
Législatives 2022 France24 - World
Guinea to prosecute ousted president Alpha Condé for murder
Issued on: 04/05/2022 - 20:40
NEWS WIRES
Guinea said Wednesday it would prosecute former president Alpha Condé, who was toppled in a military coup last September, for murder and other crimes committed during his time in office.
Condé is among 27 former senior officials who face prosecution for "murder, assassination and complicity," according to a document given to journalists by public prosecutor Alphonse Charles Wright.
Other alleged crimes include detention, torture, kidnapping, disappearances, rape and other sexual abuse and looting.
The list of names includes a former president of the constitutional court, ex-speakers of parliament, a former prime minister and many former ministers, legislators and heads of the security services.
In a message to AFP, Wright, who was appointed by the junta, said the prosecution was launched following a complaint filed by the National Front for the Defence of the Constitution (FNDC), an umbrella group that had spearheaded protests against Conde.
Condé, 84, was ousted by mutinous soldiers amid anger at his successful bid for a third term.
In 2010 he had become the first democratically elected president in the history of the West African country.
But his popularity dived in his second term as critics accused him of authoritarianism, and opposition protests were violently repressed.
Tension escalated bloodily in the runup to elections in October 2020.
The vote, boycotted by most of the opposition, followed a controversial referendum on constitutional change months earlier.
Critics said that Condé was limited to two terms in office under the constitution, but he argued that the change to the constitution meant that the clock had been set back to zero.
He was deposed last year by army officers led by Colonel Mamady Doumbouya, a former special forces commander.
Doumbouya has since been sworn in as interim president and implemented a crackdown on alleged corruption by the former regime.
Condé's future became a major issue between the junta and the regional bloc ECOWAS after the coup.
He was initially detained and then allowed to go to the United Arab Emirates for medical treatment in January, returning home on April 10.
On April 22, the junta declared it was informing "national and international opinion that the former president of the republic is finally free" -- an assertion contested by Condé's Rally of the Guinean People (RPG) party.
(AFP)
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Guinea junta leader Doumbouya announces 39-month transition to civilian rule
UN chief calls on juntas in Burkina Faso, Guinea, Mali to hand power back to civilians
African Union condemns ‘wave’ of coups, suspends debate on Israel ties
Le Monde
SANS TITRE
Live animé par Sandra Favier, Anne Guillard et alexandre priam
- A Marioupol, la situation est toujours critique. La Russie a lancé, mardi, pour la première fois un assaut avec chars et infanterie sur l’aciérie Azovstal, selon l’un des soldats présents dans la dernière poche de résistance ukrainienne dans la ville. Le Kremlin a nié, mercredi, avoir lancé cette attaque. Mais promet un cessez-le-feu jeudi, vendredi et samedi selon le ministère russe de la Défense. « Les forces armées vont ouvrir un couloir humanitaire de 08 h 00 à 18 h 00 heure de Moscou (de 05 h 00 à 15 h 00 GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l’usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils. Sur cette période, les forces armées russes et les unités de la République populaire du Donetsk (unilatéralement proclamée par les séparatistes prorusses, ndlr) vont cesser le feu et les hostilités unilatéralement », a poursuivi le ministère dans un communiqué.
- Dans la region de Mariupol, 344 personnes ont été évacuées selon la presse ukrainienne, confirmé par le Volodymir Zelenksy. Ce sont principalement des femmes et des enfants. Ils ont été emmenés dans une zone « sure » à Zaporijia. Le président ukrainien a appelé mercredi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres à aider à « sauver » les blessés se trouvant sur le site de l’aciérie d’Azovstal, assiégée et bombardée par les troupes russes. « La vie des gens qui restent là-bas est en danger (...) Nous demandons votre aide pour les sauver », a indiqué M. Zelensky, cité par son service de presse, lors d’un entretien téléphonique avec M. Guterres. Selon Kiev, des centaines de militaires et de civils, dont des dizaines d’enfants, se trouvent toujours dans des galeries souterraines de ce site.
- Les missiles tombent aux quatre coins du pays. Les forces russes ont continué mercredi leur offensive dans l’Est, tout en frappant de nombreuses cibles dans l’Ouest, de Lviv à la région montagneuse jusque-là préservée de Transcarpatie, non loin de la frontière hongroise. « Afin de détruire les infrastructures de transport de l’Ukraine, l’ennemi a tiré des missiles sur des installations dans les régions de Dnipropetrovsk, Kirovograd, Lviv, Vinnytsia, Kiev, de la Transcarpatie, d’Odessa et de Donetsk », a déclaré l’état-major de l’armée ukrainienne dans la matinée.
- Dans la partie orientale, les Russes cherchent à « s’assurer le contrôle total des régions de Donetsk et de Lougansk et à maintenir un couloir terrestre vers la Crimée occupée », a-t-il ajouté. Une frappe russe a ainsi fait deux morts et onze blessés, tous des civils, dans le village de Chandrygolove, a déploré le gouverneur de la région de Donetsk Pavlo Kyrylenko. D’autres ont fait un mort et un blessé, un enfant, aux alentours de Kharkiv
- A Kaliningrad, des simulations de tirs de missiles russes à capacité nucléaire. Ce mercredi 4 mai, Moscou a affirmé que son armée avait simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire dans l’enclave russe de Kaliningrad, alors que les forces russes poursuivent leurs offensives en Ukraine. La Russie a simulé des « lancements électroniques » de systèmes de missiles balistiques mobiles Iskander à capacité nucléaire, a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué. Après avoir effectué les tirs « électroniques », les militaires ont effectué une manœuvre pour changer de position afin d’éviter « une éventuelle frappe en représailles », selon le ministère de la Défense.
- L’UE a présenté le sixième train de sanctions contre la Russie, qui prévoit un embargo total sur le pétrole russe, qui se fera progressivement dans les six prochains mois ; l’exclusion d’autres banques russes du réseau Swift, dont Sberbank ; l’inscription sur la liste des personnalités russes sanctionnées du chef de l’Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, de nombreux militaires russes, mais aussi de la femme, de la fille et d’un fils du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Ces propositions devront être approuvées par les Vingt-Sept pour être appliquées.
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L'Humanité
En mars 1972, une pilule pas facile à faire passer
Il était une foisIl a fallu cinq ans pour que la pilule contraceptive autorisée par la loi Neuwirth en 1967, devienne réalité en France. Une véritable révolution qui a permis aux femmes en maîtrisant leur fécondité, de libérer leur sexualité et de conquérir la souveraineté sur leur corps. Un peu tombé dans l’oubli, ce symbole fort de la lutte féministe est aujourd’hui remis en question, au profit d’une contraception sans danger et d’une responsabilité partagée avec les hommes.
Une texte de Myriam Chopin et Olivier Faron, historiens.
On associe généralement l’histoire de la pilule contraceptive à deux lois phares : celles portées respectivement par Lucien Neuwirth en 1967 et Simone Veil en 1974. Pourtant, 1972 est bien la véritable année de libéralisation de son accès car c’est de mars que datent les derniers décrets d’application de la loi Neuwirth. Il aura fallu cinq années pour que la libéralisation annoncée devienne réalité, pour que les femmes puissent enfin maîtriser leur fécondité. Cinq années pour que la société française connaisse une formidable révolution culturelle et sociétale, aujourd’hui un peu tombée dans l’oubli. La pilule permet en effet de rompre avec des siècles de contraception incertaine et essentiellement portée par des hommes recourant soit au coït interrompu, soit au préservatif.
La pilule est d’abord une formidable découverte scientifique. Inventée par le médecin américain Gregory Pincus au milieu des années 1950, elle incarne l’explosion de l’utilisation des hormones. À la demande de la féministe Margaret Sanger, qui a créé outre-Atlantique dès 1942 le Planning familial, Pincus engage des recherches sur la reproduction des femmes. Composé original d’œstrogènes et de progestérones, la pilule empêche l’ovulation. Sa diffusion est toutefois plus que contrainte. En 1963, soit sept ans après les États-Unis, l’Enidrel est la première pilule utilisée en France, mais elle est prescrite sur ordonnance pour des insuffisances endocriniennes… sans que l’intention contraceptive ne soit mentionnée. Elle ne le sera qu’au début des années 1970. Depuis le début des années 1960, la pilule aura donc permis de manière détournée et fortement limitée la régulation des naissances.
Dans l’après-guerre, la France connaît une politique nataliste volontariste, appuyée sur un cadre juridique particulièrement restrictif. La loi de 1920, emblématique du traumatisme de 14-18, encore en vigueur dans les années 1960, proscrit toute forme de contraception dite moderne. Cela explique que les années 1950-1960 soient celles d’avortements sauvages, pratiqués dans des conditions inhumaines, qui meurtrissent les femmes, voire les tuent. Certaines grandes voix s’élèvent, comme celle du journaliste communiste Jacques Derogy qui dénonce en 1956 ce « drame intime des couples ». Pour le médecin lui aussi communiste Jean Dalsace, notre pays connaît à la fin des années 1960 autant d’avortements que de naissances, en raison de l’absence d’une véritable éducation sexuelle.
Des propositions d’abrogation de la loi de 1920 sont présentées sans succès par la gauche. Dès 1956, la journaliste Françoise Giroud dénonce des hommes ayant « toujours beaucoup de courage pour supporter les malheurs des femmes ». Créée la même année par le docteur Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, la Maternité heureuse devient le Planning familial en 1960. C’est la naissance de l’un des plus importants mouvements associatifs de notre pays. En 1961, le centre grenoblois du Planning bénéficie de la tolérance des autorités pour distribuer des contraceptifs, principalement des stérilets. Mais c’est bien l’ensemble de la situation qu’il faut changer.
C’est un député stéphanois gaulliste, Lucien Neuwirth, qui porte cette cause. Il s’appuie sur l’action de tout un courant de pensée, incarné notamment par des médecins francs-maçons comme Pierre Simon. Pendant la campagne présidentielle de 1965, François Mitterrand fait de la contraception l’un des axes majeurs de sa campagne contre de Gaulle. Neuwirth réussit ensuite à rallier le général à peine réélu, qui aurait été influencé par sa femme, bouleversée par tous ces avortements dramatiques.
Le texte de 1967 est présenté devant un Parlement incandescent. Neuwirth est à contre-courant de son camp politique. Combat à front renversé quand il est défendu par la gauche et attaqué violemment par ses compagnons. Place à une surenchère oratoire où l’on dénonce pêle-mêle la « flambée inouïe d’érotisme » qui saisirait le pays, le « néant » qui s’annonce… Rien de moins que de demander un huis clos, bien entendu refusé, sur un sujet qui s’apparenterait à une « affaire de mœurs ». Attaqué personnellement, Neuwirth porte le texte avec beaucoup de courage et le soutien du ministre des Affaires sociales Jean-Marcel Jeanneney. Étonnant choc de dates et de personnalités : la loi Neuwirth est signée par le général de Gaulle à la fin de l’année 1967, six mois avant Mai 68. En définitive, elle constitue un plus grand accélérateur de la libération des mœurs qu’une révolution estudiantine, peu mobilisée sur la contraception des femmes.
Le débat ouvert en 1967 ne s’arrête pas et deux camps se forment. Les défenseurs de la pilule fourbissent leurs armes. Le quotidien « Paris Jour » du 13 février 1968 se prononce même en faveur du remboursement au nom du slogan évocateur « Non à la pilule du riche » ! Le début des années 1970 voit la naissance d’un féminisme français désormais organisé grâce au Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1970, suivi de Choisir la cause des femmes en 1971 et du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (Mlac) en 1973. Mais, si les militantes plébiscitent la pilule, elles sont de plus en plus happées par le combat majeur qui s’ouvre : celui pour l’interruption volontaire de grossesse.
Le courant anti-pilule se mobilise de son côté pour différentes raisons. Les premières renvoient aux frémissements initiaux de la pill scare, cette peur des dangers sanitaires induits par la contraception hormonale, surgie outre-Manche. « Le Nouvel Observateur » du 12 mai 1969 en arrive à s’interroger sur « Faut-il interdire la pilule ». La réponse du docteur Cohen, l’un des meilleurs experts, est plutôt rassurante : « Les risques secondaires existent, mais on exagère les dangers et nous le prouverons bientôt. » Ce sont toutefois surtout les catholiques qui s’interrogent. Comment appliquer le refus de tout moyen contraceptif artificiel prôné par Paul VI ? Un journal télévisé de la première chaîne, fin juillet 1968, souligne combien l’encyclique « Humanae Vitae », publiée le 25 du même mois, représente « un idéal élevé », voire trop, générant un complexe de culpabilité.
Entre 1967 et 1972, cinq années ont été perdues et les espoirs de la loi Neuwirth déçus, la diffusion de la pilule restant encore circonscrite. Difficile de trancher entre ce qui relève de la juste préoccupation de protéger la santé des femmes et ce qui renvoie au contraire à une hostilité d’ordre moral. En 1972-1973, les choses changent donc. Replongeons-nous dans les journaux télévisés de l’époque pour comprendre les enjeux du débat. Soulagé, Neuwirth n’en condamne pas moins les retards dus à « un état d’esprit rétrograde », à « un manque de clairvoyance ». De son côté, le ministre de la Santé publique Jean Foyer manifeste son refus de la contraception hormonale, en privilégiant la création de bureaux des « problèmes de la naissance », visant à une éducation de la personnalité, voire de l’amour. Il revient au premier ministre Pierre Messmer de trancher en faveur de la diffusion large de la pilule.
La loi Veil de 1975 marque une nouvelle étape dans la banalisation de la contraception, en supprimant notamment quelques blocages significatifs mis en place en 1967 pour faire passer le texte : c’est la fin en particulier du carnet à souches, qui assimilait de facto les contraceptifs à des drogues. En 1974 est aussi instauré le remboursement par la Sécurité sociale.
En un peu moins de trente ans, la France devient un pays « pilulo-centré » tant la contraception hormonale y est véritablement plébiscitée. Les clivages se sont progressivement estompés, à l’image des pratiques des femmes catholiques qui l’adoptent malgré l’interdit de l’Église. Le sommet est atteint en 2000, quand une femme sur deux en âge d’enfanter prend la pilule, alors que, de manière paradoxale, le nombre d’avortements ne baisse pas.
Depuis les années 1980, des ouvrages à charge mais à l’impact limité dénoncent le danger de la pilule, prônant le retour à des méthodes anciennes comme celle du Dr Ogino datant de 1924. Mais le consensus français autour de la contraception hormonale ne se lézarde véritablement qu’au milieu des années 2010, avec la crise de la pilule dite de troisième génération. Mise sur le marché en 1984, elle semble parée de tous les avantages, des dosages hormonaux plus légers permettant de diminuer les effets secondaires. Bien que sceptique sur les progrès médicaux engendrés, l’administration française en facilite même le remboursement.
C’est alors que des drames se produisent. Jeune Bordelaise de 18 ans, Marion Larat subit un AVC ischémique en 2006 et en reste lourdement handicapée. Alors qu’elle devient une lanceuse d’alerte grâce aux réseaux sociaux, « le Monde » raconte combien cette pilule de troisième génération traduit une pharmaco- négligence. Des analyses prescrites aux femmes à risques, notamment en raison de facteurs héréditaires, auraient ainsi permis d’éviter certains accidents. La ministre de la Santé Marisol Touraine se saisit en 2013 de la question en rencontrant les intéressées et en mobilisant les acteurs du système de santé.
La confiance en la pilule est toutefois considérablement ébranlée. La chute de consommation de ces nouvelles pilules est spectaculaire, sans être compensée par un retour aux anciennes. C’est le début d’une baisse inexorable et de nouvelles prises de position mettant en avant combien la pilule constitue à la fois un travail féminin « invisibilisé » et le symbole de l’hormonophobie qui se répand parmi des jeunes femmes, de plus en plus attachées à l’environnement et à leur propre bien-être. De nouvelles porte-parole proclament même qu’elles en ont « marre » d’une contraception qu’elles jugent dangereuse.
Difficile de prédire l’avenir de cette histoire de l’intime. Sur ce sujet comme sur d’autres, les jeunes femmes ont perdu la mémoire des luttes, celles qui ont abouti à la libéralisation de la contraception, donc de la sexualité – probablement parce qu’on leur a mal transmise. Elles ne se retrouvent pas dans un tout-pilule devenu une norme banalisée. Elles aspirent à autre chose, qui n’existe pas encore pour des raisons techniques et/ou culturelles. La recherche sur la contraception est en effet quasiment bloquée, ce qui explique que la fabrication d’une pilule masculine reste un horizon flou. En France, les hommes ont accepté allègrement une pilule prise par leur compagne. Ils sont bien loin d’utiliser des méthodes telles que le slip chauffant, l’anneau testiculaire ou la stérilisation à laquelle leurs homologues anglo-saxons recourent facilement, pour que la contraception soit, enfin, la responsabilité du couple.
pilulecontraceptionsimone veillucien neuwirth Valeurs Actuelles
Paris : une marche organisée en hommage aux deux hommes morts sur le Pont-Neuf
Un hommage leur a été rendu. Ce mercredi 4 mai, plusieurs centaines de personnes ont marché en mémoire des deux hommes morts sur le Pont-Neuf, à Paris, dimanche 24 avril. Un policier leur a tiré dessus alors qu’ils se trouvaient au volant d’une voiture. Les agents les suspectaient d’avoir refusé d’obtempérer à un contrôle routier et soupçonné d’avoir foncé sur un policier.
« Boubacar et Fadigui, on n’oubliera pas »
Ce mercredi, le groupe s’est donc élancé depuis la place Henri Matisse, dans le XXe arrondissement de la capitale, relate BFM TV. Le cortège a marché jusqu’à la rue de l’Orillon, où les deux jeunes sont nés et ont grandi. Le député insoumis Eric Coquerel ainsi que la militante racialiste Assa Traoré faisaient partie de la marche blanche. Certaines personnes portaient d’ailleurs un T-shirt avec inscrit : « Boubacar et Fadigui, on n’oubliera pas », en référence aux deux victimes. Les deux hommes seraient « défavorablement connus [des services de police], entre autres pour stupéfiants », avait informé une source policière au Figaro, le 26 avril dernier. Plusieurs éléments, repérés par les agents le soir du drame, pourraient laisser penser qu’une éventuelle transaction de drogues devait avoir lieu, selon la même source.
Beaucoup de monde à la marche blanche en hommage à Boubacar et Fadigui, deux jeunes du quartier de Belleville tués par un policier sur le Pont Neuf à Paris. Les circonstances rappellent ce qui s’est passé il y a peu à Sevran. pic.twitter.com/gsp2hxH79T
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) May 4, 2022
Les faits lors du 24 avril
D’après le compte-rendu d’intervention de la police, une brigade de cinq agents avait tenté de contrôler un automobiliste, roulant à contresens avec ses feux de détresse allumés, sur le quai des Orfèvres sur l’île de la Cité, en début de soirée dimanche 24 avril. Les policiers s’étaient approchés du véhicule pour procéder au contrôle. Mais le conducteur avait soudainement redémarré et « foncé vers un des fonctionnaires qui s’est écarté pour l’éviter », d’après le rapport que relaie L’Obs. Le policier de 24 ans avait alors tiré une dizaine de cartouches en direction de la voiture qui tentait de fuir vers le Pont-Neuf. Le jeune agent aurait été « le seul » à être armé, selon le document. Le véhicule s’était ensuite arrêté après être monté sur un terre-plein. « Cinq ou six impacts » auraient « atteint les individus » présents dans la voiture. Le jeune policier a été mis en examen pour « homicide volontaire » et placé sous contrôle judiciaire, le 27 avril.
BBC
Ukraine war: Zelensky plea as Russians seek Mariupol endgame
Ukrainian officials say Russian forces have launched an all-out assault on the Azovstal steelworks, the last Ukrainian holdout in the city of Mariupol.
Ukrainian forces inside the plant have been fighting "difficult bloody battles" for a second day, the commander of the Azov regiment said.
Russian forces are reported to have entered "the territory of the plant" after days of sustained attacks.
About 200 civilians are believed to be sheltering inside, including children.
The BBC has not been able to verify the reports of the Russian attack on the steel plant.
In a brief video message posted on Telegram, Azov commander Denis Prokopenko said: "I am proud of my soldiers who are making superhuman efforts to contain the pressure of the enemy... the situation is extremely difficult."
President Volodymyr Zelensky has made a further appeal to the UN to help save the lives of those who remain there.
"Everyone is important to us. We ask for your help in saving them," Mr Zelensky told UN Secretary General Antonio Guterres in a phone call.
The Ukrainian leader thanked Mr Guterres for a successful UN and Red Cross-led evacuation this week, which rescued more than 100 people from the steelworks, but called on the UN to "assist in the removal of all the wounded from Azovstal".
There were also more evacuations from other areas - Ukraine's deputy prime minister said that 344 evacuees from various south-western cities including Mariupol arrived in the relative safety of Zaporizhzhia on Wednesday - a south-eastern city still under Ukrainian control.
In a post on Telegram, Irina Vereshchuk thanked the UN and Red Cross for their help, saying: "These are women, children and elderly people from Mariupol, Manhush, Berdiansk, Tokmak and Vasylivka... We will now support them during this difficult time, including with much-needed psychological support."
Osnat Lubrani, the UN's humanitarian coordinator for Ukraine, confirmed the evacuations.
"While this second evacuation of civilians from areas in Mariupol and beyond is significant, much more must be done to make sure all civilians caught up in fighting can leave, in the direction they wish," she said in a statement.
Today again, we managed to provide safe passage for civilians stranded in Mariupol & other areas, thanks to a strong @UN - @ICRC collaboration.Many came with nothing but the clothes they had on. We will now support them in this difficult time.Our work must, and will continue. pic.twitter.com/LiWvUiFaOf
Russian ceasefire promised
Russia has said it will implement a ceasefire from Thursday to allow more civilian evacuations from the Azovstal plant.
The Russian military said routes out of the plant would open from 08:00 to 18:00 Moscow time (05:00 to 15:00 GMT) on 5, 6, and 7 May.
During this time, Russian forces will cease activities and withdraw units to a safe distance, the military said in a post online.
Meanwhile, new analysis suggests many as 600 people were killed when Russia bombed a theatre in Mariupol in March. The attack is believed to have caused the worst known loss of life in a single strike since the invasion began.
An investigation by the Associated Press (AP) news agency now puts the death toll at about double the previous estimate of 300. AP spoke to 23 survivors, rescuers and those familiar with the theatre's use as a bomb shelter.
Russian troops have spent weeks besieging and bombarding Mariupol, which is key to Moscow's military campaign in Ukraine.
Full control of the city would give the Russians a land bridge from Russia, through parts of the Donbas region held by Russian-backed separatists, right through to Crimea, which Russia annexed in 2014.
Despite indications that Russia is making slow progress in its effort to invade and retain southern and eastern parts of the country, the Kremlin has dismissed speculation that it will declare all-out war in Ukraine in the coming days as "nonsense".
Moscow has up until now denied it is at war, instead referring to the invasion as a "special military operation".
But Western officials have speculated that President Vladimir Putin could use the 9 May Victory Parade to announce an escalation of military action. Moscow has denied this.
War in Ukraine: More coverage
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Russia denies it plans to formally declare war
EU proposes total ban on Russian oil imports
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France24 - World
Al Shabaab militants mount deadly attack on African Union base in Somalia
Issued on: 04/05/2022 - 00:46
FRANCE 24
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Al Shabaab jihadists armed with guns and explosives stormed an African Union base in Somalia on Tuesday, triggering a fierce firefight that killed at least 10 Burundian peacekeepers.
The Somali government and the African Union (AU) condemned the “terrorist” attack although they did not disclose how many people had died.
Burundi's army said in a statement that 10 of its soldiers were killed and 25 were injured, while a further five were missing. It said 20 Al Shabaab militants were also killed.
Earlier, a high-ranking Burundian military officer told AFP about 30 soldiers were killed.
AU forces sent in helicopter gunships after the pre-dawn attack on a camp housing Burundian troops near Ceel Baraf, a village some 160 kilometres (100 miles) northeast of the capital Mogadishu, military officials and witnesses said.
“There was heavy fighting and casualties inflicted on both sides,” local military commander Mohamed Ali told AFP by phone. “They launched the attack with a car bomb blast before a heavy exchange of gunfire broke out.”
It was the first such attack on a peacekeeping base since the AU Transition Mission in Somalia (ATMIS) replaced the previous AMISOM peacekeeping force on April 1.
Al-Shabaab, which has been waging a deadly insurgency against Somalia’s fragile central government for more than a decade, claimed responsibility, saying it had taken control of the camp and claimed to have killed 173 soldiers.
It also released a video showing bodies of what appeared to be slain soldiers lying on the ground, according to the SITE Intelligence Group that monitors extremist groups.
The death toll claims and the video could not be independently verified.
‘Heinous’ attack
Somalia’s government said it “condemns in the strongest possible terms the heinous attack targeting ATMIS” and appealed to the international community to do more to support Somali forces and ATMIS “in effectively combatting terrorism”.
AU Commission chief Moussa Faki Mahamat said on Twitter he spoke to Burundi’s President Évariste Ndayishimiye to pay his respects for the “sacrifice” of the peacekeepers who lost their lives.
I spoke to President @GeneralNeva today to pay my respects for the sacrifice of the @ATMIS_Somalia peacekeepers who lost their lives in the line of duty following a terrorist attack in #Somalia today.They will never be forgotten.We pray for the recovery of their wounded comrades.
May 3, 2022The attack highlights the ongoing security woes in the troubled Horn of Africa country, which is also embroiled in a deep political crisis over delayed elections and faces the threat of famine.
The Burundian source said about 400 Islamist fighters stormed the base after blowing up two car bombs. Burundian soldiers then retreated to a nearby hillside where they continued to fight, supported by drones and helicopters.
“Al-Shabaab gunmen stormed the camp early morning, there were heavy blasts and exchanges of machinegun fire. The Burundians vacated the camp and entered Ceel Baraf village before helicopters arrived providing aerial support,” said one witness, local resident Weliyow Maalim.
“The helicopters fired missiles and heavy machineguns, we saw smoke rising over the camp but we don’t know about the situation exactly,” said another witness, Ahmed Adan.
In September 2015, at least 50 AU troops were reported by Western military sources to have died when Al Shabaab fighters overran a military base southwest of Mogadishu.
In October 2011, Al Shabaab claimed to have killed more than 70 Burundian peacekeepers in battle and laid out dozens of bodies in military uniform in one of their strongholds outside Mogadishu.
At the time the African Union said it had lost about ten soldiers, and dismissed the militants’ claims as a stunt.
Mandate to December 2024
ATMIS – made up of troops from Burundi, Djibouti, Ethiopia, Kenya and Uganda – is tasked with helping Somali forces take primary responsibility for security in a country that has been mired in conflict since 1991.
Under a UN resolution approving its creation, ATMIS is projected to gradually reduce staffing levels from nearly 20,000 soldiers, police and civilians to zero by the end of 2024.
Al Shabaab fighters controlled Mogadishu until 2011 when they were driven out by AU troops.
But they still hold territory in the countryside and frequently attack civilian, military and government targets in Mogadishu and elsewhere.
Last week, parliament chose new speakers for the upper and lower houses following the completion of delayed legislative elections—a key step on the path towards a long-delayed presidential vote.
The drawn-out process has been marred by deadly violence and a bitter power struggle between the president and prime minister.
Somalia’s international partners have voiced fears the delays were distracting from its myriad problems including the fight against Al-Shabaab and widespread drought which has left millions facing hunger.
(FRANCE 24 with AFP)
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Several people killed in suspected Al Shabaab attack in Kenya
Woman opposition MP among scores killed in Somalia suicide attacks
EYE ON AFRICA
Global action needed on East Africa hunger crisis, Oxfam says
L'Humanité
Histoire. Philadelphie, 1972 : la traque mortelle du Move
Il était une foisEn 1972, une petite communauté noire, le Move, prône la révolution pour « libérer la vie » de l’exploitation capitaliste, responsable de l’oppression, des inégalités, du racisme, des guerres et de la destruction de la nature. Ce mouvement protestataire non violent a fait l’objet, à l’instar des Black Panthers, d’une répression systématique et démesurée, qui résonne encore aujourd’hui.
Michel MullerPhiladelphie, Pennsylvanie 1972. À Powelton, un quartier populaire et multiculturel, une communauté d’une trentaine de membres s’installe dans une vieille bâtisse sous le nom de Move, le mouvement, en tant que « l’essence même de toute forme de vie ». Prônant une sorte de synthèse entre le Flower Power de 68 et le militantisme des Black Panthers contre la ségrégation raciste, le petit groupe de familles affirme vouloir revenir aux valeurs originelles des êtres humains pour se libérer du « système » – la destruction de la nature par l’industrialisation – et de l’exploitation capitaliste responsable des inégalités et des guerres. Tous ont adopté le patronyme Africa, à la suite de John Africa, qui vient de fonder Move, car « c’est d’Afrique que provient toute vie ».
Avec la présidence de Richard Nixon, s’est ouverte, en janvier 1970, une longue période de répression de toute protestation visant en particulier les militants noirs. Sous la houlette du tout-puissant chef du FBI, John Edgar Hoover, le parti des Black Panthers (BPP) est l’objet d’une répression multiforme qui aboutit à sa désintégration. Dans le même temps, montent en puissance les révoltes des jeunes contre la guerre du Vietnam et le mouvement hippie qui incarne l’aspiration au retour à la « pureté primitive » de l’être humain.
Dans les quartiers noirs de Philadelphie, la vie quotidienne est faite de luttes pour la survie et de résistance à la répression policière meurtrière. Le BPP y a un rôle social et organisateur majeur. C’est dans cette atmosphère que Mumia Abu-Jamal – aujourd’hui symbole du combat contre la peine de mort –, que nous retrouverons plus loin, fait son apprentissage, dès ses 14 ans, de militant puis de responsable de l’information du BPP, et de journaliste.
C’est aussi dans cet environnement que le futur fondateur de Move, Vincent Leaphart, connu comme « philosophe de coins de rue » pour ses tirades contre la mal-vie, survit avec des petits boulots. Sa rencontre en 1971 avec un doctorant en sociologie et militant antiraciste, Donald Glassey, lui donne la clé de l’épanouissement de ses idées : il rédige un document de 300 pages, « The Guidelines ».
Les lignes directrices de celui qui a pris pour nom John Africa sont une sorte de synthèse d’une volonté inébranlable de solidarité, de pacifisme et d’action pour la justice, l’égalité et la liberté, conjuguée à un mode de vie quasi monastique : ne posséder que ce que l’on porte sur soi, manger cru, ne former qu’une seule famille. « Il y a parmi nous des Noirs, des Blancs, des Latino-Américains, des gens d’origine sociale variée », proclame ce manifeste. « Organiser la révolution (…) a pour objectif de briser un mode de fonctionnement artificiel qui emprisonne la vie. Les industries doivent cesser de polluer l’air, l’eau et la terre : il faut libérer la vie. » Celle-ci, quelle que soit sa forme, a une origine unique : Dieu, Mère Nature ou Mama ; « chaque vie (étant) un élément de la chaîne du vivant, (elle) revêt une importance égale ». Il s’agit de « montrer aux gens combien le “système” est corrompu et tyrannique, à l’origine de tous leurs maux : le chômage, la drogue, l’alcoolisme, le racisme, la violence familiale, les maladies vénériennes, la criminalité, la guerre ».
Move multiplie les actions : interpellations de personnalités, happenings contre l’enfermement des animaux dans les zoos, et surtout contre le racisme et l’emprisonnement jusqu’à ce que mort s’ensuive. John Africa devient une sorte de « messie en dreadlocks ». Ce qui est un aspect de l’éthique de Move : « Hostiles aux produits cosmétiques et jetables, aux détergents chimiques, nous laissons nos cheveux pousser naturellement », tout en consacrant « énormément de temps à notre hygiène corporelle et à l’entretien de nos maisons ».
Tout cela ne peut qu’agacer l’establishment tenant aux « bonnes mœurs » et à « la loi et l’ordre ». Le clou noir qui dépasse doit être enfoncé : telle est la ligne de Frank Rizzo, élu maire de Philadelphie en 1972. L’ancien chef de la toute-puissante police de la ville a fait de celle-ci le bras armé de sa politique.
Move fait l’objet d’un harcèlement systématique, judiciaire et policier. La répression prend aussi la forme d’une violence ciblée : pour les hommes, les frapper aux parties génitales ; quant aux femmes enceintes, c’est le ventre qui est visé. Quelques exemples : le 9 mai 1974, Janet et Leesing Africa, arrêtées et battues, avortent à la suite des coups subis. Le 29 avril 1975, à l’issue d’une manifestation contre les violences policières, Alberta Africa, est frappée au ventre par quatre policiers et une infirmière : même dramatique résultat. Le 28 mars 1976, la police investit la maison sous prétexte de tapage nocturne : le nourrisson de Janine Africa, Life, est violemment piétiné et décède. Les policiers nient le meurtre, affirmant qu’il n’y avait pas de bébé. Un juge prononce un non-lieu : sa mère ayant accouché à domicile – selon les principes de Move –, l’enfant n’est pas déclaré à l’état-civil… et n’a donc jamais existé.
Mais le pire se prépare activement du côté du maire Frank Rizzo. Une campagne de presse accusant Move de clochardiser le quartier avec son mode de vie (notamment… l’usage d’une caisse de compost pour recycler les déchets) est lancée. Le 18 décembre 1975, une inspection des services d’hygiène est ordonnée : Move interjette des dizaines d’appels. Fin 1977, à la suite d’un arrêté de péril, un accord fixe un délai de 90 jours pour que Move trouve un autre lieu avec l’aide de la municipalité… qui n’en fait rien. Elle décide alors la destruction de l’habitation.
Le 16 mars 1978, des centaines de policiers investissent les alentours, des tireurs d’élite sont postés. Un blocus est mis en place pour affamer les habitants. « S’ils résistent, on les prendra de force, qu’il y ait des enfants ou non ! » annonce Frank Rizzo. Le 8 août 1978, à l’aube, la police envahit la maison. Les habitants se sont barricadés dans la cave : elle est inondée et des tirs éclatent en tous sens. Un policier, James Ramp, est tué et trois autres sont blessés. Les assiégés se rendent et sont violentés. Une photo fait le tour des médias : Delbert Africa, au sol, les bras tendus en croix, battu par trois policiers – qui seront acquittés.
C’est là que les destins de Move et de Mumia Abu- Jamal, jeune journaliste à la radio publique locale, se croisent. Ce dernier fait connaître à un large public le traitement infligé à Move. Neuf de ses membres ont été inculpés du meurtre du policier Ramp : Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil et Chuck Africa. Le 8 mai 1980, le juge Malmed les déclare coupables, sans qu’aucune preuve n’ait été produite ; les « Move Nine » (« les Neuf de Move ») sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trente à cent ans.
Début 1980, les Move s’installent dans une maison au 6621 Osage Avenue, au cœur d’une cité de pavillons. Leur combat pour la libération des « Move Nine » se heurtant aux murs de la justice et au silence des médias, ils alertent les passants avec leurs porte-voix.
Toujours sous surveillance et harcelés, craignant un nouvel assaut, les militants se barricadent. Le 11 mai 1985, la juge Lynne Abraham émet des mandats d’amener contre Ramona, Conrad, Frank et Teresa Africa pour troubles sur la voie publique et menaces terroristes. Le lendemain, la police fait évacuer la cité.
Le 13 mai 1985, à l’aube, le commissaire Gregore J. Sambor lance aux Move un ultimatum pour qu’ils se rendent et, sans attendre, l’assaut est déclenché : des centaines de policiers usent de gaz lacrymogène, de canons à eau et de carabines, de fusils-mitrailleurs et de mitrailleuses. En une heure trente, au moins 10 000 coups de feu sont tirés. En début d’après-midi, un hélicoptère lâche sur la maison une bombe de 20 kg de TNT fournie par le FBI. Un incendie éclate, ordre est donné aux pompiers de ne pas intervenir ; il s’étend et détruit 65 pavillons de la cité. Cinq enfants et six adultes, dont John Africa, meurent brûlés vifs. Seuls Ramona Africa et un enfant, Birdy, ont pu s’échapper de la maison malgré les tirs. L’autorisation d’utiliser des explosifs avait été donnée par Wilson Goode, le premier maire noir de la ville fraîchement élu.
Dans le monde entier, télévisions et journaux diffusent les images de l’assaut. C’est un véritable séisme à Philadelphie. Le chef de la police démissionne. Une commission d’enquête municipale conclut, en mars 1986, que le largage d’une bombe sur une maison occupée, notamment par des enfants, est « inacceptable » et observe que l’attentat n’aurait pas eu lieu « si la maison Move et ses occupants avaient été situés dans un quartier blanc comparable ». Le maire sera pourtant réélu en 1987.
Aucun des responsables du crime raciste n’a été inculpé. Ramona Africa a été incarcérée sept ans pour « complot et émeutes ». Il a fallu attendre 1996 pour qu’un jury conclue que les autorités ont utilisé une « force excessive » et violé les droits constitutionnels de Move. La Ville de Philadelphie a été condamnée à verser 500 000 dollars à Ramona et 1 million aux proches de John Africa, 90 000 dollars à chacune des familles des adultes décédés, 25 millions aux parents des cinq enfants immolés et 1,7 million à Birdy Africa.
Les « Move Nine » n’ont été libérés qu’entre juin 2018 et février 2020. Deux d’entre eux ont passé plus de quarante-deux ans en prison, deux autres y sont morts dans des conditions très suspectes. Et ce n’est qu’en novembre 2020 que la municipalité a présenté des excuses officielles pour le crime de 1985.
Le 23 avril 2021, le quotidien britannique « The Guardian » a révélé qu’une anthropologue de l’université de Pennsylvanie a présenté à ses étudiants… des ossements de victimes de l’incendie de la maison Move issus du musée d’Anthropologie et d’Archéologie de l’université, où ils étaient entreposés. En mai 2021, le commissaire à la santé de Philadelphie a démissionné pour avoir ordonné, en 2017, l’incinération d’une partie de ces ossements sans prévenir les familles. Une boîte étiquetée « Move » a alors été retrouvée : les restes qu’elle contenait ont été rendus à la communauté. Interrogé par « The Guardian », Michael Blakey, professeur d’anthropologie en Virginie, a expliqué que « les États-Unis continuent à fonctionner sur le socle du “privilège blanc”. Ce que nous voyons ici en est la manifestation scientifique – l’objectivation de l’“autre” et l’absence d’empathie dans une société dont les Blancs croient détenir le contrôle ».
Move est toujours vivant, ses membres – dont les enfants devenus adultes – mènent notamment le combat pour la libération de Mumia Abu-Jamal. Leur incessante solidarité a contribué à sa survie dans le couloir de la mort après sa condamnation en août 1982.
En savoir plus
Sur move-thestory.com , un « livre-Web » militant, richement documenté, sur la longue histoire de Move, créé notamment par Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire spécialiste des États-Unis.« Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort », de Claude Guillaumaud-Pujol, le Temps des cerises, 2007.
communautésblack panthersMoveÉtats-Unis France24 - World
Can Europe afford to wean itself off Russian gas?
Issued on: 29/04/2022 - 16:41
Valérie DEKIMPE
Europe is at a crossroads. Amid the war in Ukraine, can the continent wean itself off Russian gas? An energy transition is underway, but the alternatives could lock countries into dirty fossil fuels for years to come. We take a closer look in this edition of Down to Earth.
The world economy has been rocked by the current energy crisis, but one industry in particular has been hit the hardest. Yara is a Norwegian fertiliser company and industry leader, with production sites around the world. Since the start of the war in Ukraine, which has seen gas prices skyrocket, the firm's production costs have also gone through the roof.
Ammonia is the main ingredient required to make fertilisers for the farming industry. To make ammonia, the company heavily relies on gas. At Yara, 80 percent of the manufacturing costs are determined by the price of natural gas.
"We are not in a position of economic equilibrium. We have had no other choice but to shut down some of our factories, in the city of Le Havre but also in Italy,” says Daniel Ménard, the director of a Yara production site in the French region of Brittany.
Yara has been on the hunt for alternatives that could replace gas for a long time now, long before the conflict began. But time is running out.
"Clearly, if you come back in a month, I can’t guarantee that this plant will be operating and will continue to produce fertilisers," Ménard concludes.
Stocking up ahead of winter
Gas companies are required by law in France to store 85 percent of the country's total consumption, starting in the spring until the reservoirs are full in November ahead of the winter season.
The massive reservoirs lie 500 metres below the surface, usually inside a natural geological structure, where the gas gets injected through pipelines.
A quarter of French gas supplies are stored in a rural area of southwestern France.
"It's a strategic tool," explains Michel Boche, an engineer at Teréga, a leader in the field. "It allows us to secure gas supplies; it also allows us to meet seasonal demand and to cushion the effects of winter price hikes."
Despite the crisis in Ukraine, the company’s storage campaign will go ahead as normal. For Boche, the continent is not yet facing an emergency.
"We can't hurry the process and fill up our storage facilities too quickly," he says, adding that France’s minimum storage requirement means that, compared to its neighbours, it is well prepared in the event that Russian suppliers decide to turn the taps off. The EU is even considering imposing similar restrictions on all member states.
Liquefied natural gas: Bad news for climate change
Stocking up will only avert a crisis. To wean itself off Russian gas, Europe will also need to diversify supply, starting out with liquefied natural gas, also known as LNG. It consists of 90 percent methane, cooled to a liquid state at -161 degrees Celsius. The fuel takes up about 600 times less volume, allowing it to be shipped from the US, Qatar, Australia, Algeria or Nigeria, but at a steep price. In its liquid form, the gas is four to five times more expensive.
But with a gas shortage looming, Europe plans to import 50 billion cubic metres of LNG every year – a solution that could backfire, according Maxence Cordiez, an energy analyst.
"There’s not enough liquefied natural gas in the world to replace the Russian gas that the European Union buys," he says, since Asia and China in particular are draining the LNG market.
In the long term, it also means massive investments in yet more fossil fuels.
"LNG emits more greenhouse gases than gas pipelines, mainly CO2 and methane," Cordiez explains.
Biogas, a greener alternative?
What if plans to ditch Russian gas were in fact an opportunity to embrace a greener alternative? Biogas, a byproduct of agricultural waste, tops the list.
Not far from the French city of Angers, thousands of tonnes of waste macerate inside massive blue tanks. The company Evergaz owns several such biomethane production plants.
Evergaz collects all kinds of waste: manure, as well as agricultural waste like onion peels or discarded food. They mix it all together, heat it and let it ferment for 60 days along with bacteria, which break down the organic matter. The result is biogas.
The European Commission plans to double the production of biomethane before the end of the year. But things won't change overnight. This green gas accounts for just 1 percent of gas consumption in France.
Frédéric Flipo, CEO and founder of Evergaz, is optimistic nonetheless: "We represent an alternative to Russian gas. By 2030 we will be able to replace 17 percent of French gas supplies imported from Russia."
Until now, the price of biogas was a major obstacle: it's four to times times higher than natural gas. The crisis has come to shake things up, even though Flipo acknowledges that scaling up production will require massive investments.
"It's not a short-term solution on a national scale. But on a local level, near our production sites, it's an immediate solution."
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Business Daily
Some European energy firms consider paying for gas in roubles
The Debate
Putin shuts the tap: How will Europe respond to Russian gas cut?
AS IT HAPPENED
EU says ‘era of Russian fossil fuels in Europe is coming to an end’
BBC
Ukraine war: Russia denies it plans to declare war on 9 May
Russia has dismissed speculation that it will declare all-out war in Ukraine in the coming days as "nonsense".
Moscow has up until now denied it is at war, instead referring to the invasion as a "special military operation".
But Western officials have speculated that President Vladimir Putin could use the 9 May Victory Parade to announce an escalation of military action.
Kremlin spokesman Dmitry Peskov, however, said there was no truth to the rumours "at all".
UK Defence Secretary Ben Wallace said last week that the Moscow parade - commemorating the defeat of the Nazis and end of World War Two - might be used to drum up support for a mass mobilisation of troops and renewed push into Ukraine.
"I would not be surprised, and I don't have any information about this, that he is probably going to declare on this May Day that 'we are now at war with the world's Nazis and we need to mass mobilise the Russian people'," he told LBC radio.
Russian officials only refer to the invasion as a "special military operation" to "demilitarise" or "de-Nazify" the country, referencing a baseless claim about Nazis in the Ukrainian government which Moscow used to justify the invasion.
As well as the annual parade in Moscow, there are also long-standing reports that the Kremlin is planning some sort of additional parade in the city of Mariupol in southern Ukraine, almost all of which is now under Russian control. Ukrainian forces remain in one area of the city - a vast industrial steelworks called Azovstal.
Latest reports suggest that after the recent successful evacuation of some civilians, attacks on the steelworks have resumed and contact has been lost with the last remaining soldiers inside.
Ukrainian officials say the streets of the city centre are being cleared of debris, bodies, and unexploded bombs. Large parts of the city lie in ruins, after Russian forces bombarded it relentlessly for weeks under siege.
Ukrainian politician Alyona Shkrum told the BBC she was expecting things to become more difficult alongside Russia's victory day celebrations.
"For Putin and for the empire he's trying to build, basically this is a symbolic day, right?" she said.
"So he takes some kind of victory day and he turns it into a big fight right now against Nazis, which is obviously Russian propaganda and completely ridiculous.
"We are expecting that there will be quite tough times here in Kyiv and in Odesa and in Mariupol, and in other cities for 9 May."
At the risk of stating the obvious, there is only one person who can be absolutely sure of how Russia plans to mark its annual Victory Day on 9 May and that is Vladimir Putin. And he is keeping his cards close to his chest.
Moscow's denial that it plans to declare war that day need to be taken with a hefty pinch of salt.
In the days leading up to the invasion on 24 February Russian officials queued up to ridicule suggestions of an imminent invasion as "western hysteria and propaganda". Yet invade they did, catching even many Ukrainians by surprise.
So the very least we can expect is some triumphant announcements of objectives achieved and enemies (real or imagined) vanquished.
Blame for the slow pace of Russian advance in the eastern Donbas region will likely be placed on Nato and there will probably be further warnings to the West to stop helping Ukraine defend itself.
Whatever happens on 9 May it is hard to see this war ending any time soon.
War in Ukraine: More coverage
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France24 - World
In a circular economy, 'fashion and sustainability are not an oxymoron'
Issued on: 28/04/2022 - 17:09Modified: 29/04/2022 - 21:57
The EU recently announced proposals to crack down on "fast fashion" by making fashion products and clothing more sustainable as part of a push to bolster environmental standards. The plan, which will now be negotiated by EU member states and lawmakers, also aims to ensure their production takes place in full respect of social rights. FRANCE 24 is joined by environmental and social justice campaigner Livia Firth to offer insight and a deeper perspective on the urgency of embracing a circular economy and implementing environmental and social standards in the fashion industry. She is Co-founder and Creative Director of Eco-Age and Founder of the Green Carpet Challenge (GCC). "We created Eco-Age fourteen years ago," recounts Ms. Firth. "We started talking about sustainability when very few people or businesses were even considering it." Fast forward to 2022, sustainability has become so fashionable that it's become a veritable catchphrase and "there is more greenwashing than you can handle," she explains. Ms. Firth describes fashion as "an all-encompassing industry," beginning with agriculture. "When you talk about deforestation, for example, you have fashion. When you talk about planetary boundaries, you have fashion. When you talk about slave labour, you get fashion. When you talk about pollution and carbon emissions, it's all about fashion." And so, as individuals and consumers, we have "the power to effect change," she asserts.
L'Humanité
Neurosciences. Paralysé, il communique par la pensée
ActuC’est une prouesse médicale, technologique et humaine : un patient, atteint du syndrome d’enfermement à cause d’une sclérose latérale amyotrophique, a pu communiquer avec son entourage à l’aide d’une interface cerveau-ordinateur. Explications.
Anna MussoPour la première fois, un homme de 36 ans, atteint de la maladie de Charcot, avec tous les muscles paralysés, a réussi à communiquer avec ses soignants et ses proches. Cette prouesse scientifique, médicale et humaine a été réalisée grâce à une interface homme-machine. Preuve est ainsi faite que la communication volontaire à partir du cerveau est possible, même dans un état d’enfermement dit « complet ». C’est ce qu’expliquent, dans la revue Nature Communications publiée le 22 mars, les treize chercheurs qui sont parvenus à aider ce patient.
La maladie dont souffrait Stephen Hawking
La maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA), dont souffrait le célèbre scientifique Stephen Hawking, est une maladie neurodégénérative grave caractérisée par la perte progressive des motoneurones, des cellules nerveuses spécialisées dans la commande des mouvements et de la parole.
Très souvent, la SLA entraîne une paralysie des muscles, provoquant une incapacité à communiquer. « Il existe de multiples formes de cette maladie, mais il est rare qu’elle provoque une paralysie totale en quelques mois », précise Jacques Pélissier, professeur à la faculté de médecine Montpellier-Nîmes et président de l’Association du locked-in syndrome (Alis). « Ces personnes sont conscientes et désirent interagir avec leur entourage. La moindre des choses est de leur en offrir la possibilité, dans la mesure du possible », poursuit le chercheur.
Des microélectrodes enregistrent les signaux neuronaux
Lorsqu’une personne atteinte de SLA ne parvient plus à parler, elle utilise en général une caméra oculaire pour sélectionner des lettres. Ses yeux font office de souris sur le clavier représenté sur l’écran. « C’est un apprentissage long, difficile et fatigant, explique Jacques Pélissier, surtout au début, cela demande beaucoup de concentration. Et une équipe de soignants est indispensable. »
Ces dernières années, les chercheurs ont fait évoluer ces dispositifs à l’aide d’électrodes implantées dans le cerveau. Lors de cette nouvelle expérience, les chercheurs ont incrémenté deux réseaux de 64 micro–électrodes de 3,2 mm de large dans le cortex moteur (celui qui contrôle le mouvement) du patient, en état de blocage complet. Les microélectrodes enregistrent les signaux neuronaux qui sont aussitôt décodés par une interface. Parallèlement, un programme automatique lit les lettres de l’alphabet à haute voix.
Atteint de la forme sévère de la maladie de Charcot, ce patient souffre du locked-in syndrome (LIS), qui l’empêche de parler et de bouger, mais pas de penser ou d’entendre. Il avait commencé à travailler avec une équipe de recherche en 2018, mais sa paralysie était devenue si importante qu’il ne pouvait plus cligner ses yeux. Les soignants ont alors sollicité son activité cérébrale. « Alors que d’autres chercheurs ont évalué la communication chez des personnes ayant encore le contrôle de leurs muscles, on ignorait, jusqu’ici, si la communication basée sur les neurones reste possible dans un état de blocage complet », expliquent les chercheurs.
« C’est encore expérimental, mais c’est l’avenir ! »
L’équipe a essayé le « neurofeedback », une méthode qui permet de mesurer l’activité neuronale et de la présenter au patient, sous différentes formes (sons, images, etc.). Ce dernier peut ainsi modifier ses signaux cérébraux et parvenir à réguler son activité neuronale et ses comportements. Après trois mois de tâtonnements, le patient a pu sélectionner des lettres une par une, et former des mots et des phrases, sachant que le choix d’une lettre demandait environ une minute. Après huit mois, il a annoncé à l’équipe médicale : « Les garçons, cela fonctionne sans effort » ! Et au bout d’un an, il a pu proposer à son fils de 4 ans de regarder ensemble un dessin animé.
Comme l’explique Jonas Zimmermann, neuroscientifique au Wyss Center à Genève, et coauteur de l’article, « cette étude répond à une question de longue date : savoir si les personnes atteintes du locked-in syndrome complet, qui ont perdu tout contrôle musculaire volontaire, y compris le mouvement des yeux ou de la bouche, perdent également la capacité cérébrale à générer des commandes de communication ».
Si la technique a été conçue spécifiquement pour ce patient, sa durée d’utilisation est encore inconnue. En effet, il semble que les réponses du patient soient devenues au cours du temps plus lentes et difficiles à discerner. Mais cette nouvelle avancée vers des interfaces capables de décoder les pensées est un grand pas pour la science et pour la médecine. « C’est encore expérimental, long, coûteux, et nécessite une supervision constante… mais c’est l’avenir ! » souligne le professeur Pélissier.
Même dans des cas extrêmes de paralysie, mémoire et conscience restent donc intactes. Cette interface cerveau-machine trace un nouveau chemin pour les atteindre. Et redonne espoir à des milliers de patients jusqu’ici emmurés dans leur corps.
neurosciencessciencescharcot BBC
Ukraine war: EU plans Russian oil ban and war crimes sanctions
By Paul KirbyBBC News
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The EU has proposed some of its toughest measures yet against Russia, including a total ban on oil imports and sanctions on war crimes suspects.
European Commission President Ursula von der Leyen said the package was aimed at maximising pressure on Russia while minimising damage to Europe.
Russian crude oil would be phased out within six months, she said.
Hungary has rejected the proposal as unacceptable and the Czech and Slovak governments want a transition period.
The EU has been focusing for weeks on how to wean itself off Russian oil and gas. It has already pledged to reduce gas imports by two-thirds by the end of 2022 and now plans to phase out crude oil over six months and refined products by the end of 2022.
"We will make sure that we phase out Russian oil in an orderly fashion," the Commission president said.
The package first has to be approved by EU ambassadors and is set to be signed off in the next few days.
But Hungarian government spokesman Zoltan Kovacs said his country would veto it in its current form: "They exactly know that what they are proposing is against Hungarian interests... and if we do that we are completely going to ruin the Hungarian economy."
Slovakia as well as Hungary currently relies on Russian oil and under the initial proposal would be given until the end of 2023 to find alternative suppliers. Slovakia's economy minister said his country wanted a three-year transition period, while Czech Prime Minister Petr Fiala said he would also seek a two-to-three year exemption to tackle problems with pipeline capacity.
Last year, Russia supplied the EU with a quarter of its oil imports, and the Netherlands and Germany were the biggest buyers.
The Dutch government has said it wants to halt all Russian fossil fuel imports by the end of this year and Germany has drastically reduced its reliance on Russian oil imports, down from 35% to 12%.
The UK, which is no longer in the EU, is already phasing out Russian oil, which accounts for 8% of its imports.
German Economics Minister Robert Habeck has said the six-month transition period gives Berlin long enough to make the change.
The problem for Hungary, Slovakia and the Czech Republic is that they are all landlocked and rely on their neighbours for fuel supplies. Czech special envoy for energy security Vaclav Bartuska told the BBC that Europe was currently trying to redraw the map of energy supplies as fast as it could: "We want to get rid of Russian crude once and for all and we want to be absolutely sure there'll be no need to go back and ask Russia again."
Kremlin spokesman Dmitry Peskov said Moscow was working on various options in response to the planned embargo. Sanctions were a double-edged sword for the Europeans and others, he said, as the cost for European citizens would increase every day. Oil prices rose by 5% on news of the EU plan to $110 a barrel of Brent Crude.
Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said in a video briefing on social media that the gradual EU ban on oil was "better than nothing". Any country that opposed the oil embargo was complicit in Russia's crimes in Ukraine, he said, whatever their arguments.
Targeting war crimes and propaganda
As well as seeking a ban on Russian oil, the EU Commission president announced that sanctions would be imposed on military officers involved in suspected war crimes in Bucha and Mariupol.
"This sends another important signal to all perpetrators of the Kremlin's war: We know who you are, and you will be held accountable," Ms von der Leyen told the European Parliament on Wednesday.
There are plans for a broad ban on three of the biggest Russian state-run broadcasters.
"We have identified these TV channels as mouthpieces that amplify Putin's lies and propaganda aggressively," Ms von der Leyen said. Although the three networks were not named, they are thought to include the widely watched Russian-language Rossiya and RTR Planeta channels of state-owned operator VGTRK. The EU has already suspended two networks, RT and Sputnik, that broadcast in English, German and Spanish.
A ban would also be imposed on providing European services to Russian companies through accountants, lawyers and spin-doctors, she said.
Earlier sanctions have already hit Russian banks but the biggest bank of all, Sberbank, has been left off the list because it was considered necessary for paying for Russian gas. Sberbank makes up over a third of Russia's banking sector and is now set to be removed from the SWIFT global financial messaging system. Two other Russian banks are included in the proposals.
Previous sanctions packages have also targeted a number of individuals linked to the Kremlin and the invasion, and the head of the Russian Orthodox Church, Patriarch Kirill, is said to be on the latest list. He has given his full support to the war, prompting Pope Francis to warn him not to become "Putin's altar boy".
War in Ukraine: More coverage
'We want Ukraine to win'
The Commission president also gave details of plans to help Ukraine tackle the vast costs of the war and the impact on its economy.
Explaining Europe's "very special responsibility towards Ukraine", she said Ukraine needed to fund the dramatic fall in its economic output and wider reconstruction.
A recovery package would be drawn up that could tackle weaknesses in the Ukrainian economy and help fight corruption, she said.
"We want Ukraine to win this war, but we also want to set the conditions for Ukraine's success in the aftermath of the war."
In a separate move, the EU also promised to increase military aid to neighbouring Moldova, which is under threat from Russian soldiers based in the breakaway Moldova region of Transnistria. "We will continue to deepen our partnership with you to bring your country closer to the EU," European Council President Charles Michel told Moldova's pro-EU president, Maia Sandu, in Chisinau.
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BBC
Disabled children 'dumped' in Ukrainian institutions
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There are claims that thousands of disabled Ukrainian children have been forgotten and abandoned in institutions that can’t look after them.
The human rights organisation, Disability Rights International, has carried out an investigation and found children with severe disabilities tied to beds in overrun children’s homes unable to cope.
The BBC has been given exclusive access to an institution in western Ukraine, where disabled children from the east have been left by their carers who fled to neighbouring countries.
Reporting by Dan Johnson
Filmed by Jonathan Dunstan
Produced by Ruth Clegg and Natalie Higgins
L'Humanité
Avec Perseverance, écoutez les premiers sons venus de Mars !
ActuLe microphone du rover de la Nasa a révélé ses données. Résultat : la planète rouge est plutôt calme. Les chercheurs y ont toutefois décelé des ondes sonores aux propriétés bien étranges.
Marine CyglerDès le 19 février 2021, c’est-à-dire dès le lendemain de son arrivée sur Mars, le rover Perseverance a enregistré des sons. Des sons extraterrestres donc. Et au moment où la mission fêtait sa première année sur la planète rouge, c’étaient en tout cinq heures d’enregistrement de l’environnement sonore martien qui avaient été captées. Ces enregistrements sont disponibles sur différents sites Internet afin que tout le monde puisse – enfin – assouvir sa curiosité et entendre Mars de ses propres oreilles. L’expérience est vertigineuse, même si, hormis le vent, Mars est très calme. Une équipe internationale a publié, le 1er avril dernier, une analyse de ces sons audibles par l’oreille humaine dans la prestigieuse revue anglaise « Nature ».
Comment décrire le paysage sonore de Mars ? Il s’agit de sons qui se situent entre 20 Hz et 20 kHz. Mais tout est si calme, si silencieux dans le cratère Jezero, où le rover évolue, que les chercheurs ont parfois cru que le microphone de SuperCam était tombé en panne. C’est l’anecdote révélée par le Centre national d’études spatiales (Cnes) en tout cas. Reste qu’entendre Mars est une prouesse relevée par Perseverance grâce à l’instrument franco-américain SuperCam. Pour faire simple, SuperCam est les yeux et les oreilles de Perseverance. Son microphone scientifique a pu capter les sons naturels de la planète rouge comme le vent mais aussi d’autres sons. Par exemple, il a enregistré le 1er mai le son des pales du petit hélicoptère Ingenuity alors que celui-ci volait pour la quatrième fois (lire encadré). Il a capté aussi les ondes de choc produites par l’impact du laser de SuperCam sur les roches.
En comparant la propagation sur Mars de ces sons avec celle, parfaitement connue, de ces mêmes sons sur Terre, les scientifiques ont pu calculer la vitesse du son sur Mars : elle est de 240 m/s (m/s signifie mètre par seconde), contre 340 m/s sur Terre et 1 480 m/s dans l’eau. Un résultat qui n’étonne pas les spécialistes. Dans la mesure où la composition de l’atmosphère martienne, très riche en CO2 et avec une pression extrêmement faible, est bien différente de celle de la Terre, ils s’attendaient à ce que les ondes sonores se comportent différemment.
Une drôle de conversation
En revanche, ce qui est très surprenant, c’est que les sons ne voyagent pas tous à la même vitesse. Les sons aigus vont plus vite (250 m/s) que les sons plus graves (240 m/s pour des fréquences en dessous de 240 Hz). Théoriquement, un humain sur Mars entendrait les sons aigus puis en décalage les sons graves. Très, très étrange. Enfin, dernière bizarrerie : en décryptant avec précision le paysage sonore de Mars grâce aux quelques heures d’enregistrement disponibles, les scientifiques se sont rendu compte que l’atmosphère était très turbulente. Un microphone rapporte bien plus que du son… Voici une leçon martienne.
Ingenuity ne s’arrête plus de voler
C’est l’une des très bonnes surprises de la mission de la Nasa « Mars 2020 » : le petit drone hélicoptère Ingenuity n’en finit plus de dépasser les espérances de ses concepteurs. Le Jet Propulsion Laboratory de la Nasa a annoncé le 15 mars dernier que le petit drone hélicoptère, qui avait été conçu pour n’effectuer pas plus de 5 vols expérimentaux, pourrait poursuivre ses vols au moins jusqu’en septembre 2022. Ce 15 mars, il en avait déjà effectué 24 ! Petit bijou de technologie de 49 cm et de 1,8 kg, Ingenuity est arrivé sur Mars accroché sur le « ventre » du rover Perseverance, duquel il s’est ensuite détaché. Commandé depuis la Terre avec un relais par Perseverance, il possède deux hélices qui tournent en sens contraires entre 2 400 et 2 900 tours par minute, une vitesse dix fois supérieure à celle des pales d’un hélicoptère sur Terre. Son défi initial : décoller du sol martien, ce qui n’était a priori pas une mince affaire à cause des caractéristiques particulières de l’atmosphère de la planète, cent fois moins dense que l’atmosphère terrestre.
Il y a tout juste un an, le 19 avril 2021, Ingenuity a réalisé son premier décollage historique, un vol stationnaire à 3 mètres du sol durant 40 secondes. Depuis il enchaîne les vols de plus en plus compliqués et audacieux : sa 23e excursion, par exemple, a duré 129,1 secondes pendant lesquelles il a parcouru 358 mètres. Rendez-vous en septembre pour un nouveau bilan de l’infatigable petit hélicoptère !
À la recherche de la vie extraterrestre
Après un voyage de sept mois dans l’espace, le rover Perseverance a réussi son amarsissage le 18 février dernier dans le cratère Jezero. Avec ses 45 kilomètres de diamètre, cet ancien delta de rivière qui débouchait dans un lac il y a 3,5 milliards d’années est la localisation qui offrait à la fois la possibilité d’y faire atterrir un rover d’exploration et de récolter des échantillons provenant de roches et de minéraux très variés, en particulier des carbonates, qui peuvent préserver des traces fossiles de vie ancienne. Pourquoi suspecte-t-on la possibilité d’une vie martienne ? Parce que l’exploration de la planète rouge par le rover Curiosity a accumulé les indices en sa faveur. Il y a 4 milliards d’années environ, Mars avait une atmosphère dense, de l’eau liquide et un champ magnétique à grande échelle, mais aussi des éléments chimiques de base (du carbone, de l’hydrogène, de l’azote, de l’oxygène, du phosphore et du soufre) et des réserves d’énergie pour que des réactions chimiques puissent se produire. Or, sur Terre, des conditions semblables ont permis à la même période l’émergence de la vie. Grâce à Perseverance, des échantillons martiens seront rapportés sur Terre pour la première fois. Il faudra attendre le début des années 2030 pour obtenir ces précieuses roches, c’est-à-dire le retour des missions qui récupéreront les échantillons. Mais l’attente en vaut la peine, car les échantillons seront utilisés par plusieurs générations de chercheurs qui pourront effectuer des analyses plus précises qu’avec les instruments embarqués.
sciencesplanète mars L'Humanité
Ces questions posées à la condition humaine
Nos recommandations culturellesEssai Dans cet ouvrage collectif, des scientifiques cherchent à répondre à la fois aux interrogations existentielles et aux grands défis à relever pour notre survie.
Paul MazliakSapiens : métamorphose ou extinction ? Ayant rassemblé vingt et un scientifiques de toutes disciplines, l’équipe de direction de l’ouvrage leur a posé les grandes questions accompagnant la condition humaine. La première porte sur les origines de l’homme : d’où venons-nous ? Notre présence sur Terre est un épiphénomène.
La Terre existe depuis 4,5 milliards d’années. Nos ancêtres australopithèques sont apparus en Afrique, il y a seulement 4 millions d’années. Homo sapiens n’a que 300 000 ans. Il succède à Homo erectus, H. floresiensis, aux Néandertaliens, aux Denisoviens et encore à d’autres espèces d’homininés. Homo sapiens seul a le langage symbolique et la pensée. C’est un être social qui peuple la Terre entière. Nos villes ont été construites il y a moins de dix mille ans. Mais le temps long a été effacé par l’accélération des transports et le perfectionnement des moyens de communication.
Les philosophes ensuite se demandent : qui sommes-nous ? L’injonction de Socrate « Connais-toi toi-même » est le point de départ de notre identité. Les trois états successifs de l’humanité, selon Auguste Comte, théologique, métaphysique et scientifique, l’état actuel, pourraient nous faire dire : « Je suis dans mes 20 000 gènes. » Mais la construction de notre identité, qui évolue avec le temps, est directement liée aux rapports avec notre entourage. De plus, nos gènes ne sont pas seuls : les microbiotes symbiotiques qui peuplent notre organisme apportent environ 10 millions de gènes. Alors, où en sommes-nous ? Nos cerveaux recréent des images fausses de la réalité, accordées à nos perceptions et nos désirs. Cette réalité « virtuelle » est considérablement amplifiée par les technologies numériques et l’intelligence artificielle.
Faisons le point sur notre consommation d’énergie : pour vivre (s’alimenter, se loger, etc.), chaque homme consomme en moyenne 1 million de watts/heure/an. En 2016, la consommation effective de l’humanité a été en moyenne, par homme, de 21,4 millions de watts/heure/an, à cause des transports, de l’industrie et de l’agriculture. Si nous sommes 10 milliards en 2050, contre 8 milliards aujourd’hui, il faudra développer considérablement la production décarbonée d’énergie électrique : nucléaire, hydraulique, photovoltaïque, éolienne en mer. Donc, où allons-nous ? L’homme du futur sera-t-il mieux soigné, plus instruit, plus économe que l’homme actuel ? Cela impliquera bien des métamorphoses : changer l’habitat, végétaliser les villes, etc. Alors que pouvons-nous faire ? En Europe et en Amérique du Nord, un besoin de démocratie participative s’affirme. Dans le reste du monde, la démocratie reste à développer.
Peut-on compter sur les technologies numériques pour accomplir ces tâches ? Il faudrait d’abord réduire l’addiction des individus aux réseaux sociaux. Il faudra promouvoir la bioéconomie produisant, à moindre coût, grâce aux biosynthèses bactériennes, des matériaux recyclables, des aliments et des médicaments. Un seul système de santé devra réunir les médecines humaine et vétérinaire. Enfin, les robots électroniques, déjà bien perfectionnés, nous permettront, avec l’intelligence artificielle, de percevoir et d’agir à longue distance, y compris dans l’espace, comme aujourd’hui certains chirurgiens.
Essaissciences L'Humanité
Vers un effondrement de l’hôpital public
ChroniqueChristophe PrudhommeLes personnels de santé alertent depuis des années sur la dégradation de l’hôpital public sans être entendus. Les quelques mesures prises dans le cadre du Ségur de la santé sont très loin d’être à la hauteur des besoins et la situation continue de s’aggraver, comme le montrent des exemples récents. Les urgences du centre hospitalier régional d’Orléans ont été obligées de fermer du fait d’une cascade d’arrêts de travail d’un personnel en épuisement professionnel. Plus grave, à Strasbourg, un homme est mort sur un brancard aux urgences après douze heures d’attente sans surveillance.
Ce nouveau drame s’ajoute à tous ceux qui ne sont pas forcément médiatisés, mais qui surviennent malheureusement trop fréquemment. Il faut aussi insister sur les milliers de lits fermés par manque de personnel. Et tout cela n’a rien à voir avec l’épidémie de Covid, qui n’a été que le révélateur de la grande misère de nos hôpitaux. Ce ne sont plus de petits établissements qui craquent aujourd’hui mais les plus grands hôpitaux français. C’est la résultante des politiques menées avec constance ces dernières années par les différents gouvernements, associant réduction du nombre de personnel formé, tant au niveau médical que paramédical, et étranglement financier, se traduisant par des fermetures massives de lits.
Ce qui est particulièrement révoltant sont les mensonges proférés par les différents ministres et présidents de la République depuis maintenant plusieurs décennies. Tous nous expliquant qu’il fallait privilégier le maintien à domicile des personnes âgées, les prises en charge ambulatoires, en stigmatisant les patients qui « viendraient pour rien aux urgences », alors qu’ils ont laissé aussi se dégrader la médecine de ville, avec un nombre de généralistes très insuffisant, mal répartis sur le territoire et avec un mode d’exercice libéral ne répondant plus aux besoins de la population.
Les conséquences sont aujourd’hui dramatiques pour la population, qui n’arrive plus à se soigner correctement, sauf pour ceux qui peuvent se permettre de payer de très importants dépassements d’honoraires pour accéder à des circuits privilégiés de prise en charge. Pour stopper cette casse organisée de notre système de santé, dont l’objectif est d’aller vers un système à l’américaine piloté par le secteur marchand, nous avons besoin d’un changement politique radical. Nos hôpitaux et plus globalement notre système de santé ne résisteront pas à cinq nouvelles années de poursuite et d’accélération des politiques libérales destructrices des services publics et de notre système de protection sociale solidaire.
Le billet du Dr Christophe PrudhommeSantéHôpital publicségur de la santé L'Humanité
Cinq ans de plus, une catastrophe annoncée
ChroniqueChristophe PrudhommeLa réélection d’Emmanuel Macron, c’est la poursuite annoncée d’une politique de destruction de notre système de santé et de protection sociale : une aggravation des difficultés pour trouver un médecin traitant, un accès aux spécialistes en payant des dépassements d’honoraires difficilement supportables, une accélération de la fermeture des services d’urgences, des maternités et des services de chirurgie dans les hôpitaux publics… Ce sont aussi des assurances-maladie complémentaires de plus en plus chères ! Un coût mensuel à charge des familles de 3 000 euros par mois dans les Ehpad privés lucratifs pour des prises en charge très dégradées… Le recours à des cabinets type McKinsey pour définir notre politique de santé, le soutien à l’industrie pharmaceutique par le biais de subventions sans aucune contrepartie ou l’achat de médicaments à des prix très élevés dans l’opacité la plus complète, la fermeture accélérée d’hôpitaux publics alors que les cliniques privées bénéficient d’aides financières pour se restructurer…
Par ailleurs, les personnels de santé accepteront-ils plus longtemps d’être maltraités et méprisés ? Alors que différentes enquêtes d’opinion montrent clairement que, pour la majorité des Français, la santé et la protection sociale ne doivent pas relever du secteur marchand, la logique des libéraux dont Emmanuel Macron est un fidèle serviteur est toujours la même : il s’agit d’organiser la dégradation du service public pour que les alternatives privées apparaissent comme la seule solution.
Il est ainsi clair que cinq ans de plus sans aucun contre-pouvoir nous mènent tout droit vers une catastrophe avec un service public minimal pour la majorité de la population, qui n’aura pas les moyens de se payer des assurances de bon niveau, et un secteur privé très coûteux pour les autres, mais très lucratif pour les investisseurs. Les conséquences seront un renoncement aux soins pour une frange importante de la population et une dégradation des conditions de travail pour les personnels de santé sous la coupe d’entreprises dont l’objectif ne sera jamais de leur offrir les meilleures conditions de travail pour eux-mêmes et pour leurs patients, mais de dégager les marges bénéficiaires les plus importantes. C’est pourquoi l’intérêt conjoint tant des professionnels que des assurés sociaux est de stopper cette politique en élisant des députés qui se prononceront clairement pour un service de santé entièrement public avec une Sécurité sociale à 100 %.
Le billet du Dr Christophe PrudhommePrésidentielle 2022Emmanuel Macronsystème de santé L'Humanité
Il y croit ?
BilletMaurice UlrichFrançois l’a dit dans une interview exclusive publiée mardi dans le Corriere della Sera, il veut aller à Moscou pour demander à Vladimir Poutine d’arrêter la guerre. C’était sans doute plus facile pour Moïse d’engloutir dans la mer Rouge les chars du pharaon. « Le pape, combien de divisions ? » aurait dit Staline en son temps. Poutine doit s’en souvenir. Dans ce même entretien, François, qui ne se prononce pas sur les livraisons d’armes à l’Ukraine, n’en dénonce pas moins et une nouvelle fois leur commerce, « un scandale ». Le voilà encore qui fait son gauchiste. Les vendeurs ne sont pas les utilisateurs. La France, troisième pays exportateur au monde, équipe aussi bien l’Inde que le Pakistan, en conflit permanent. Son canon Caesar, réputé le meilleur du monde et qui permet à l’Arabie saoudite de bombarder à longue portée des villages du Yémen, va aussi bien être livré à l’Ukraine, où les chars russes sont équipés de matériel français. Il est sympathique, François, avec de bonnes intentions, mais parfois on a l’impression qu’il croit au bon Dieu.
pape françoisGuerre en UkraineVladimir Poutinearmement L'Humanité
« Comme si la France ne voulait pas de nous » : à Orléans, le sort des étudiants africains ayant fui l'Ukraine
ReportageRéfugiés à Orléans après avoir fui l’Ukraine, des étudiants africains ne bénéficient, du fait de leur origine, d’aucune des aides allouées aux autres exilés ukrainiens. Reportage.
Mourad GuichardPour répondre à l’élan de fraternité national, la ville d’Orléans ne s’est pas fait prier. L’artère principale a été pavoisée de drapeaux jaune et bleu, le pont de l’Europe symboliquement rebaptisé pont de l’Ukraine, des sommes importantes débloquées en conseil municipal et un voyage organisé en grande pompe vers la frontière polonaise par Serge Grouard, le maire LR de la ville.
Sur le campus, la vingtaine d’étudiantes ukrainiennes qui bénéficient, depuis lundi, de cours de français langue étrangère ne peuvent que confirmer cette incroyable générosité et s’en féliciter. Elles qui ont obtenu la protection temporaire libérant des aides financières, le potentiel accès aux repas à 1 euro, l’inscription à l’université, la possibilité de faire une demande de logement étudiant…
« La seule solution de régularisation, c’est le retour au pays »
Mais tous les étudiants ayant fui la guerre et les bombardements en Ukraine ne bénéficient pas d’une telle attention. Pas ceux dont l’origine et la couleur de peau ne correspondent pas aux critères visiblement retenus. En l’occurrence, une dizaine d’étudiants originaires du Congo. Eux sont considérés comme des victimes de guerre de seconde zone et n’ont reçu qu’un titre de séjour d’un mois à leur arrivée.
« J’ai rejoint l’Ukraine en 2017 pour poursuivre mes études en pharmacie, car le pays était abordable, notamment au niveau du logement », explique Kimi (1), 27 ans, étudiante en pharmacie. Et de poursuivre : « Quand des parents envoient un enfant à l’étranger, c’est pour obtenir un diplôme reconnu et ils investissent énormément pour cela. »
Aujourd’hui, les autorités françaises lui demandent de prendre l’avion et d’effectuer une demande de visa auprès de l’ambassade de France au Congo. Elle qui n’a ni revenus ni protection. Même situation pour ses camarades, dont certains se sont retrouvés dépourvus de papiers d’identité du fait du chaos régnant en Ukraine. « Depuis plusieurs semaines, nous recevons de nombreuses demandes d’inscription provenant de la France entière. Mais la préfecture du Loiret est ferme, pour ne pas dire fermée. La seule solution de régularisation, c’est paradoxalement le retour au pays », déplore un agent de l’université, dépité.
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Si Kimi a eu la chance de trouver un lieu d’accueil, elle vit la peur au ventre dans l’attente de l’expiration de son titre de séjour provisoire. « Je laisse mon numéro partout pour demander de l’aide ou une inscription dans une autre université, mais on ne me rappelle jamais, regrette-t-elle. Les Ukrainiens, on s’occupe bien d’eux pourtant. Moi, je vis dans le stress tous les jours. Qu’aurait-il fallu faire ? Me marier avec un Ukrainien pour obtenir des papiers ? C’est hors de question. »
« Par instinct de survie »
Pour Deyve, 31 ans, étudiant en médecine, le chemin a pourtant été long pour gagner Paris, puis Orléans. « J’étais en Ukraine depuis une dizaine d’années, mais j’avais dû suspendre mes études pour des raisons financières, rapporte-t-il. J’ai alors vécu de petits boulots en continuant à me former par le biais de conférences et de séminaires. »
Sur son parcours, Deyve voit les taxis et les trains réservés en priorité « aux Blancs » et facturés 300 euros le trajet vers la Pologne.
Quand la guerre éclate, le 24 février, il décide de rester. Mais très vite, les choses empirent. « Les bombes ont commencé à tomber. Par instinct de survie, j’ai quitté le pays à pied et marché des kilomètres. » Sur son parcours, il voit les taxis et les trains réservés en priorité « aux Blancs » et facturés 300 euros le trajet vers la Pologne. « Arrivé à la frontière, on m’a demandé de faire demi-tour au motif que j’avais perdu mon passeport durant le périple. Mais j’ai réussi à franchir la frontière en déposant mes empreintes », dit-il.
Après avoir été placé dans un campement, il est orienté vers Paris du fait de sa culture francophone. Son camarade Michel, un étudiant en pétrochimie, rapporte les mêmes discriminations. « Nous avons été plusieurs à pouvoir attraper un train, mais à la vue du nombre d’Africains présents à bord, les autorités lui ont fait faire machine arrière. Un autre train rempli de militaires a alors accepté de nous transporter, mais nous avons dû rester debout douze heures durant, pratiquement sans nourriture », se souvient-il. Il réussira à trouver une place dans une voiture avec sept autres passagers. Ils mettront deux jours à traverser la Pologne.
« À la frontière polonaise, on m’a frappée pour m’empêcher de passer »
Nana, une étudiante en médecine de 26 ans, vit elle aussi très mal cette séquence. Elle a quitté Kharkiv, dans l’est du pays, dès l’annonce des combats. « Quand Poutine a dit qu’il ferait la guerre pour avoir la paix, j’ai compris que les choses allaient mal tourner, se remémore la jeune femme. Puis une nuit, alors que je dormais dans mon foyer, les bombardements ont commencé. » Nana aussi ne vit que par l’aide familiale et souhaite naturellement poursuivre ses études sur le sol français. « J’ai l’impression que la France ne veut pas de nous. À la préfecture, on nous laisse entendre que nous serions ici pour profiter de la situation, c’est traumatisant. » En tentant de quitter l’Ukraine, Nana a pourtant vécu des heures éprouvantes dont les autorités françaises ne semblent avoir cure. « À la gare, ils nous ont parqués dans les wagons à bagages, sans chauffage, alors que les Ukrainiens occupaient des voitures classiques. Arrivée à la frontière polonaise, on m’a frappée pour m’empêcher de passer. Je n’ai jamais vécu une telle violence raciste. »
À Orléans, la plupart des étudiants africains ayant fui l’Ukraine sont logés par une association dans un foyer situé au milieu de nulle part, sans connexion Internet. Ils disent n’avoir aucun accompagnement social et bénéficient tout juste de plateaux-repas. « Je suis allé chercher une carte SIM offerte par un opérateur aux déplacés ukrainiens, mais on m’a clairement dit que ça n’était pas pour des gens comme nous », explique l’un d’eux. Au-delà du 30 avril, date d’expiration de leur titre de séjour, ils ne savent pas s’ils pourront rester ou s’ils devront partir. « Mais pour aller où ? » s’inquiète Nana.
Contactée par l’Humanité, la préfecture campe sur ses positions, s’appuyant sur le texte réglementaire qui exclut théoriquement les étudiants étrangers des dispositifs de protection temporaire. La gouvernance de l’université d’Orléans est, elle, aux abonnés absents.
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Santé. L’hôpital ultralibéral selon Martin Hirsch
ActuEn présentant sa vision du système public, le directeur général de l’AP-HP offre un tableau de réformes compatibles avec celles du président de la République.
Cécile RousseauUn timing parfait. Alors qu’Emmanuel Macron planche sur la constitution de son prochain gouvernement, Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), en a profité pour lui communiquer son programme de refonte pour l’hôpital. Sur une pleine page dans les Échos du mardi 3 mai, il déroule son projet « choc » sur plusieurs points.
Tout commence par la mise en place d’une « commission prestigieuse », confiée à la vice-présidence du Conseil d’État pour superviser cette tâche. Alors que l’AP-HP perd autour de 1 000 employés par an, son directeur général déplore que les rémunérations des médecins et des paramédicaux soient fixées au niveau national « avec une grande uniformité », estimant que nous sommes le « seul grand pays où les statuts sont plus proches de ceux de fonctionnaires régaliens que de professionnels qui produisent des soins ». Cette dernière assertion fait bondir Jean-Emmanuel Cabo, secrétaire général de FO AP-HP. « Nous ne sommes pas des producteurs de soins ! C’est exactement ce que le gouvernement veut entendre. En la matière, il se sert de l’AP-HP comme d’un laboratoire. Son objectif est de remettre en cause une partie de nos acquis et notre statut. L’instauration de “conseils de service” permet notamment de faire passer des décisions en évinçant les instances représentatives du personnel. »
Lloin des ordonnances fondatrices de 1958
C’est ainsi que les syndicats ont découvert par hasard que l’Assistance publique avait conclu un contrat avec une start-up, Néosanté. Celle-ci est chargée dans certains établissements d’accompagner les patients vers un retour plus rapide chez eux. Une vision éloignée des ordonnances de 1958, fondatrices de l’hôpital public, dont se réclame pourtant Martin Hirsch. Si ce dernier convient que le Ségur de la santé n’a été « qu’un rattrapage frustrant » pour les salaires, il propose donc de revoir la rémunération des médecins hospitaliers et des paramédicaux en remplaçant celle-ci, jugée « monolithique », par « une fusée à trois étages » : un plancher national, puis une part indexée sur le coût de la vie dans la région, et une autre, à la main de l’établissement sous certains critères, ouvrant la voie à des revenus à la carte.
Nous ne sommes pas des producteurs de soins ! C’est exactement ce que le gouvernement veut entendre. En la matière, il se sert de l’AP-HP comme d’un laboratoire. Jean-Emmanuel Cabo, secrétaire général de FO AP-HP
Pour faire face à la pénurie de soignants dans les années à venir, avec un besoin de 500 000 personnes en plus d’ici à 2030, il propose un effort majeur sur la formation. Culotté, pour Olivier Cammas, du bureau de l’Usap-CGT : « On n’a pas arrêté de se battre pour lui faire financer les promotions professionnelles des aides-soignantes qui veulent devenir infirmières. Certaines d’entre elles sont restées sur le carreau. Il a aussi liquidé des écoles de formation de l’AP-HP. » Si le directeur général prône la remédicalisation de la gouvernance, la tarification à l’activité (T2A), pourtant pointée du doigt comme la grande responsable de la logique de rentabilité qui écrase l’hôpital public, est défendue par ses soins sous une forme un peu différente. « C’est normal que Martin Hirsch ne veuille pas lâcher là-dessus, observe Olivier Cammas. C’est comme ça qu’il a remis les établissements à l’équilibre à marche forcée et contribué à dézinguer le service public. »
hôpitalAP-HPmartin hirsch L'Humanité
Législatives. Une union pour gagner l’Assemblée
Premier planAprès EELV et avant le PS, le PCF s’est entendu avec la FI pour les élections de juin. Sous l’influence des communistes, la base programmatique de cet accord a été étoffée de nombreuses propositions sociales, antilibérales et écologiques.
Florent LE DULa gauche peut conquérir le pouvoir. Avec un rassemblement inédit, sur un programme de rupture, ambitieux et émancipateur, elle se donne en tout cas toutes les raisons d’y croire. Ce fol espoir, impensable il y a peu, a encore grandi mardi 3 mai, jour anniversaire de la victoire du Front populaire en 1936.
Le PCF a ainsi rejoint l’accord déjà acté entre Europe Écologie-les Verts et la France insoumise, dimanche soir. « Nous sommes heureux de voir ce rassemblement se renforcer et la perspective d’une majorité en juin se dessiner, a salué la députée FI Clémentine Autain. Nous vivons un tournant historique et il était impensable que les communistes n’aient pas leur pleine place dans cette Nouvelle Union populaire. » « C’est une excellente nouvelle qui peut aboutir à un événement historique et essentiel pour les Français, se réjouit son homologue communiste Stéphane Peu. Je vois aussi cet accord comme la création d’une union durable, au moins pour les cinq ans qui viennent, afin de construire ensemble une véritable alternance de gauche. »
Il était impensable que les communistes n’aient pas leur pleine place dans cette union. » CLÉMENTINE AUTAIN, DÉPUTÉE FI
Smic à 1 400 euros, retraite à 60 ans...
En attendant le PS, voire le NPA (avec qui les négociations sont toujours en cours à l’heure où nous bouclions ces pages), cette alliance entre PCF, FI et EELV constitue une avancée décisive pour cette coalition en cours de construction. Le conseil national du PCF, après consultation des fédérations départementales, a validé cet accord dans l’après-midi du mardi 3 mai, avec 120 votes pour, 25 contre et 13 abstentions. Selon nos informations, celui-ci prévoit que des candidats communistes, représentants de cette « Nouvelle Union populaire écologique et sociale » (Nupes) soient investis dans 54 circonscriptions (les écologistes ont signé dimanche soir pour 100 candidatures). Ce qui devrait garantir au PCF le droit au remboursement et au financement prévus dans le cadre de ces élections, ainsi que la création d’un groupe parlementaire. Surtout, communistes, insoumis et écologistes se sont accordés sur la base d’un projet de gouvernement, déjà avancé avec l’entente FI-EELV.
La hausse « immédiate » du Smic à 1 400 euros, la retraite à 60 ans, la garantie d’autonomie pour les jeunes, le blocage des prix sur les produits de première nécessité, la planification écologique et « l’éradication de la pauvreté », objectifs déjà fixés avec les écologistes, restent d’actualité. « C’est un programme pour améliorer immédiatement la vie des gens, se félicite Stéphane Peu. Très concrètement, le pouvoir d’achat va augmenter très rapidement avec le blocage des prix notamment, les salaires vont augmenter, les services publics seront redynamisés… »
« Renationalisation d’EDF, d’Engie »
À l’issue de deux semaines de négociations, les communistes ont obtenu de la FI et d’EELV une série de nouvelles propositions que portera cette Nupes. L’accord comprend ainsi « la reconquête des services publics et de nouvelles créations d’emplois publics », dans la santé, l’éducation, le transport et le fret ferroviaire. La construction de logements publics, l’encadrement des loyers à la baisse sont aussi avancés. De nombreuses mesures portées par le PCF depuis plusieurs années pourraient aboutir grâce à ce rassemblement, comme la « renationalisation d’EDF, d’Engie, des autoroutes, des aéroports », et de banques généralistes ; des « nouveaux droits d’intervention et de décision des salariés dans les entreprises », ou encore la lutte contre l’évasion fiscale, la « taxation du capital au même niveau que le travail » et le rétablissement de l’ISF. La VIe République est aussi au programme.
Point de discorde entre les formations, la question du nucléaire n’a visiblement pas été tranchée, elle pourrait l’être au sein même du Parlement. « L’Assemblée nationale est faite pour cela, il faut que nos différentes visions vivent au sein d’une même majorité », estime l’écologiste Sandra Regol, qui se réjouit de l’arrivée des communistes dans l’accord.
L’accord avec les communistes prévoit une majorité pluraliste afi n que le PCF puisse former un groupe d’au moins 15 élus.
Avec un rassemblement basé sur ces mesures et non un simple découpage électoral, « nous nous sommes donné les moyens d’être crédibles aux yeux des Français, et c’est ce qui affole le pouvoir en place », estime Clémentine Autain. Car l’objectif est clair : obtenir une majorité à l’Assemblée nationale pour gouverner le pays. La gueule de bois de la présidentielle a vite laissé place à l’ivresse du rassemblement, qui crée une dynamique inédite pour une force qui apparaissait vaincue quelques jours plus tôt.
Cinq circonscriptions, territoires de conquête
« La victoire est possible. Macron a été mal élu, beaucoup ne voulaient pas de ce second tour et l’aspiration à l’unité est très grande. Il y a tout pour créer une dynamique qui renforce notre bloc par rapport à la présidentielle. Ce rassemblement peut générer beaucoup d’espérance et une grande mobilisation des électeurs de gauche qui sera, j’en suis sûr, sans commune mesure avec celle des précéde ntes législatives », s’enthousiasme Stéphane Peu . « Nous avons pour nous la dynamique, grâce à cette coalition, au fait que nous imposons un 3e tour de la présidentielle, avec Jean-Luc Mélenchon qui se propose d’être premier ministre et surtout un programme dans lequel les gens fondent beaucoup d’espoir », ajoute le député FI Éric Coquerel.
Côté écologiste, Sandra Regol, numéro 2 d’EELV, considère que « la force de cette coalition est d’avoir à la fois un socle de propositions communes très fortes et nombreuses tout en gardant nos spécificités, en ayant chacun nos propositions propres ».
L’accord avec les communistes prévoit lui aussi une « majorité pluraliste » et l’objectif que le PCF puisse former un groupe parlementaire d’au moins 15 élus. Raisonnablement, les communistes peuvent espérer conserver leurs onze sièges sortants, même si les batailles ne sont pas gagnées d’avance. Pour se renforcer, le PCF et ses militants viseront la victoire dans les 43 autres circonscriptions. Selon nos informations, cinq d’entre elles seraient particulièrement désignées comme des territoires de conquête. Celle de Dax et Tarnos (Landes), ville dirigée par Jean-Marc Lespade.
À Bourges Ouest-Vierzon (Cher), chez le maire communiste Nicolas Sansu. Dans la circonscription menée par le RN Sébastien Chenu, Denain-Trith-Saint-Léger (Nord), où Patrick Soloch est parti pour représenter la gauche. À Creil-Nogent-Clermont (Oise), où le médecin Loïc Pen pourrait être candidat, comme en 2012. Et Lens-Avion (Pas-de-Calais), qui devrait voir le maire avionnais Jean-Marc Tellier être investi. Les candidatures pressenties de ces cinq responsables communistes devraient être confirmées dans les prochains jours.
Cette Nouvelle Union populaire écologique et sociale espère présenter ses 577 candidats le 7 mai, après la signature possible et espérée du PS, pour un lancement de campagne commun. Une étape supplémentaire dans « cette union qui répond aux grands enjeux d’aujourd’hui, estime Stéphane Peu. Cet espoir, à un moment où l’histoire s’accélère, peut créer un mouvement de grande puissance, y compris dans la rue ». Car la victoire aux législatives qui semble aujourd’hui possible ne sera pas une fin en soi. « Même si nous avons la majorité, ce sera difficile, avoue Clémentine Autain. La clé, c’est la mobilisation populaire, qui doit accompagner et rendre possibles les transformations profondes que nous proposons. » Comme il y a quatre-vingt-six ans, du temps du Front populaire…
Législatives 2022union de la gauchepcffrance insoumise L'Humanité
VIDÉO: « Si Julian Assange est extradé, l'atteinte à la liberté de la presse sera durable » craint Stella Morris
VidéoÀ l’occasion de la journée mondiale de la liberté la presse, Stella Morris, avocate et compagne de Julian Assange, alerte sur les menaces que font peser les poursuites contre le journaliste sur la liberté de la presse.
Détenu à Londres depuis 3 ans pour avoir révélé les crimes de guerre commis en Afghanistan et en Irak par les armées américaine et britannique, le fondateur de Wikileaks pourrait être extradé vers les États-Unis, si le ministère de l’Intérieur britannique tranche en faveur de son extradition. Accusé d’espionnage par les États-Unis, le journaliste australien risque une peine de 175 ans de prison sur le sol américain.
Une telle décision aurait un effet dévastateur sur la liberté de la presse dans le monde et en Europe, craint Stella Morris, avocate et compagne de Julian Assange.
En cas de décision en faveur de l'extradition, l'avocate assure que la défense portera l'affaire devant la Cour Suprême britannique, puis, en ultime recours devant la Cour européenne des droits de l'homme en cas de nouvelle défaite.
L'Humanité
Législatives: est-ce que la gauche peut prendre le pouvoir ?
VidéoFace à un Emmanuel Macron mal réélu, la gauche espère déjouer le scénario d'une Assemblée nationale acquise au président, lors des législatives des 12 et 19 juin. Mais pour réussir ce tour de force, il faudra serrer les rangs.
A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.
L'Humanité
VIDÉO. Morts au travail. Syndicats et associations tirent la sonnette d’alarme
VidéoUn rassemblement s’est tenu aux abords du ministère du Travail afin de dénoncer les accidents mortels du travail, toujours plus nombreux en France. Une mobilisation qui s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de la sécurité et de la santé au travail, ce jeudi 28 avril.
Franck CarteletLe sujet de la vie au travail est resté étonnamment absent des débats liés à l’élection présidentielle et pourtant il concerne des millions de salariés. C’est le 28 avril qui a été choisi par l’OIT (Organisation internationale du travail) depuis 1996, afin de rappeler au monde l’enjeu de la santé et la sécurité au travail. Une mobilisation qui avait pour mot d’ordre cette année : « Halte à l’impunité patronale ! ».
A cette occasion, la Confédération européenne des syndicats (CES) met en garde : « si rien n’est fait pour rendre les lieux de travail plus sûrs, l’union européenne aura à déplorer plus de 27.000 décès d’ici 2029.»
Cordistes en colère
Une délégation de « cordistes en colère » s’est associée à l’évènement. Selon Grégory Molina, cordiste intérimaire en province : « Un manque de formation, d’informations et d’encadrement sur les chantiers liés avec une grande précarité de nos missions ne nous permet pas de mettre en avant notre droit de retrait car le risque serait de perdre son emploi ».
2.000 inspecteurs du travail
Selon Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris, il est utile de commémorer cette journée afin de rendre visible les morts au travail et ne pas les oublier. « En 10 ans, l’inspection du travail a perdu 16% de ses salariés »,..., « Aujourd’hui en France, il n’existe plus que 2.000 inspecteurs du travail » s’alarme l’élu de Paris.
Conscients des risques liés à la sécurité au travail
Quand à Frédéric Mau, secrétaire fédéral de la CGT Construction, il tient à préciser que les jeunes qui arrivent sur le marché du travail sont bien plus conscients des risques liés à la sécurité au travail. Le responsable syndical conclut en précisant : « Il suffit de comparer les moyens mis en place pour le code républicain de la route et les moyens mis en place pour le code républicain du travail ».
L'Humanité
VIDÉO. Présidentielle. Après la déception du premier tour, des militants de gauche défient Macron
VidéoPlusieurs centaines de manifestants, principalement des étudiants, ont protesté dimanche soir contre la réélection d'Emmanuel Macron place de la République à Paris.
Peu après l'annonce de la victoire du président sortant sur Marine Le Pen, ils étaient plusieurs centaines de manifestants à se rassembler place de la République à Paris, malgré un fort déploiement des forces de l'ordre et la présence de la BRAV ( Brigades de répression des actions violentes motorisées).
Les manifestants ont déployé une banderole proclamant "Ce qu'on n'aura pas par les urnes, on l'aura par la rue" avant de reprendre aux cris de "Macron nous fait la guerre et sa police aussi".
Envie de se battre
"C'est un soulagement en demi teinte car on n'a pas Le Pen au pouvoir mais on se retrouve avec Macron pour 5 ans de plus mais on a envie de se battre" nous explique Inès, étudiante de 23 ans et militante socialiste.
Pour Manon, le combat continue : "j'aimerai bien qui y ait une opposition partout, dans la rue, dans les lieux de travail, à l'Assemblée nationale et qu'on arrive à fédérer notre colère dans quelque chose de constructif et collectif".
Un rassemblement qui s'est déroulé dans le calme malgré quelques tensions plus tard dans la nuit.
L'Humanité
Réparer la fracture
ÉditorialCédric ClérinLe couperet se rapproche. Jamais une candidate d’extrême droite n’a été aussi près d’accéder à l’Élysée. Un scénario inimaginable il y a encore quelques années. Depuis le 21 avril 2002 et la première accession du Front national au second tour, tout a changé. Les symptômes d’un système politique et économique malade se sont aggravés. Un million d’emplois industriels ont disparu, entraînant des territoires entiers dans le chômage et la précarité. Une déstructuration sociale et territoriale que l’on retrouve dans les urnes de cette présidentielle. Une forte colère sociale s’y est exprimée par divers canaux, dont celui du vote RN. La gauche doit regarder cette réalité en face.
La Ve République et la recherche permanente de l’homme ou de la femme providentiels sont à bout de souffle. Pour beaucoup d’électeurs, ce second tour a été douloureux. Mais leur mobilisation a permis d’éviter le pire. Entre la faible participation et le vote barrage, 4 Français sur 5 ne se reconnaissent pas dans le président élu. Le pays est divisé comme jamais.
Si le chef de l’État n’entend pas ce message, la fracture risque de s’aggraver encore jusqu’à l’irrémédiable. Les résultats du 24 avril nous le rappellent avec force : une candidate d’extrême droite est désormais capable de quasiment doubler son score entre les deux tours. Nous n’aurons peut-être plus d’autre chance d’écarter le RN du pouvoir au dernier moment. Pour éviter l’abîme, il faut entendre le ras-le-bol démocratique et la colère sociale, s’attaquer aux causes du malaise. Les millions d’hommes et de femmes qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois ne voient rien dans l’issue de cette élection qui puisse changer leur vie. Pour trop de Français, le quotidien est terne et la démocratie ressentie comme incapable de l’améliorer. Cette impasse devient insupportable.
Les législatives seront l’occasion d’imposer une bifurcation démocratique. Les préoccupations sociales dominent et au 1er tour, 32% des Français ont choisi un projet de gauche, dont la grande majorité s’est portée sur des candidats en rupture avec le capitalisme.
Pour commencer à y répondre, le président doit renoncer à sa réforme des retraites injuste, arrêter sa fuite en avant néolibérale et engager le changement des institutions. Les mobilisations sociales seront un des leviers pour se faire entendre et le 1 er Mai, un premier rendez-vous pour contester la régression sociale.
Les prochaines élections législatives constitueront également l’occasion d’imposer une bifurcation démocratique. Dans cette bataille, la gauche a des arguments de poids dans un moment où la question sociale est au cœur des préoccupations. Au premier tour de la présidentielle, 32 % des Français ont choisi un projet de gauche. Parmi eux, autour de 25 % se sont portés sur des candidats proposant une rupture avec le capitalisme. Chez les écologistes, la pérennité du système est aussi de plus en plus clairement posée. Et la « génération climat » a bien compris la profondeur des transformations à opérer. La progression de l’idée que l’épanouissement humain et la préservation de la planète sont incompatibles avec ce système prédateur est une première victoire idéologique. Les aspirations au changement et les évolutions des rapports de forces rendent crédible une percée de la gauche aux élections législatives. Il faudra, pour cela, faire un pas les uns vers les autres. L’enjeu est de taille : qu’une grande partie des citoyens, et en premier lieu les classes populaires, trouve enfin une issue, un espoir, et éloigne le danger de l’extrême droite.
EditorialPrésidentielle 2022Législatives 2022 L'Humanité
Législatives. Le Pen battue, la gauche veut s’imposer face à Macron
ActuAbsente du second tour de la présidentielle mais comptant pour un tiers du paysage politique redessiné par le scrutin, la gauche cherche à s’unir pour viser une majorité de députés en juin. Analyse
Naïm SakhiTransformer les élections législatives en 3e tour de la présidentielle, voilà l’objectif de la gauche. Écartées dès le 10 avril de la course à l’Élysée, ses formations, sous l’impulsion de la France insoumise, ont engagé des négociations dans l’entre-deux-tours pour parvenir à un rassemblement, afin d’envoyer une majorité à l’Assemblée nationale. Un objectif « plus facile avec un président élu par défaut qu’avec une vague brune découlant de l’élection d’une présidente issue d’un vote de conviction », notait Fabien Roussel, trois jours avant le second tour de l’élection présidentielle. C’est dorénavant chose faite.
Dimanche soir, le secrétaire national du PCF soulignait que « le pire a été évité à la France », Marine Le Pen ne pouvant pas « depuis l’Élysée perpétrer le coup de force institutionnel qu’elle envisageait pour disloquer la République ». Et d’ajouter : « Le président sortant est réélu uniquement à la faveur d’un rejet de la représentante de l’extrême droite. Il ne doit pas considérer que ce résultat exprime un soutien à sa politique. » De son côté, Jean-Luc Mélenchon avance qu’« Emmanuel Macron est le plus mal élu des présidents de la Ve République. Sa monarchie présidentielle survit par défaut, et sous la contrainte d’un choix biaisé ». Candidat déclaré à Matignon, l’insoumis a décidé de jouer une autre carte qu’en 2017. « Le bloc populaire qui s’est constitué autour de ma candidature à l’élection présidentielle est dans ce pays, dorénavant, le tiers état qui peut tout changer, s’il se rassemble et s’il s’élargit », insiste-t-il, regardant tant à gauche que du côté des 12,8 millions d’abstentionnistes du premier tour.
Un label commun
Depuis le 18 avril, la France insoumise, forte des 21,95 % de son candidat, tient des rencontres bilatérales avec le PCF et EELV. Le rassemblement proposé par la formation de Jean-Luc Mélenchon repose sur trois piliers. D’abord, la construction d’un « programme partagé de gouvernement », reprenant les marqueurs de « l’Avenir en commun ». Ensuite, un label commun à tous les candidats. Enfin, une répartition des circonscriptions à la proportionnelle des scores du 10 avril, tout en assurant au PCF et à EELV de disposer d’un groupe parlementaire. Les communistes, eux, plaident pour « un accord global », comprenant la reconduction des députés de gauche sortants, en « respectant bien sûr le rapport de forces issu de la présidentielle, mais aussi en tenant compte des ancrages locaux et des différentes sensibilités à gauche », assure Fabien Roussel. Les premières discussions, ont plutôt rapproché les points de vue.
Côtés socialistes, après la débâcle de leur candidate, Anne Hidalgo, l’heure est aux divisions en interne. Mais Olivier Faure a obtenu mandat de son conseil national afin de négocier un accord avec les insoumis. « La gauche a toujours été pluraliste. Elle doit maintenant se rassembler sans exclusive et dans le respect de chacun », a-t-il déclaré au soir du second tour. Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas montré hostile à des discussions avec le PS. Clé de voûte de ce rassemblement, les insoumis espèrent un accord rapide. Une convention de désignation des candidats FI est prévue autour du 7 mai.
Législatives 2022Présidentielle 2022union de la gauchepcf L'Humanité
Législatives. La gauche en mesure de viser la majorité
ActuSur la base des rapports de forces de la présidentielle, le « bloc de gauche » apparaît en capacité de briguer les sièges de députés dans près de 300 circonscriptions.
Sébastien CrépelC’est l’un des grands enseignements de l’élection présidentielle : le « bloc » des voix de gauche a pesé presque autant au premier tour (31,95 %) que les deux autres « blocs » de droite (35,76 %) et d’extrême droite (32,29 %). Nous avons rapporté les scores obtenus par chacun de ces grands ensembles aux 577 circonscriptions du pays, de façon à dessiner la carte des rapports de forces politiques et idéologiques à la veille des législatives, en additionnant les résultats obtenus par les douze candidats à l’élection présidentielle : le « bloc de gauche », constitué du total des voix des six candidats de gauche (Mélenchon, Jadot, Roussel, Hidalgo, Poutou, Arthaud) ; le « bloc de droite » (Macron, Pécresse, Lassalle) ; et le « bloc d’extrême droite » (Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan).
Une carte à jouer dans des triangulaires
Bien sûr, cette construction n’est pas le reflet d’une réalité électorale : chaque candidat est parti à la présidentielle sous sa bannière et non sous celle d’une union ou d’un « bloc ». Le résultat livre néanmoins un éclairage sur les chances de la gauche à ces prochains scrutins. Dans une majorité de circonscriptions (291 sur 577), le « bloc de gauche » serait, sur le papier, à même de se qualifier au second tour. Dans les autres (286), la gauche, arrivée troisième, pourrait jouer sa carte dans des triangulaires, à condition d’atteindre les 12,5 % d’inscrits. Ce classement doit cependant être nuancé par le résultat réel des « blocs », parfois très proches entre eux. Ainsi, une union de la gauche et la dynamique qu’elle entraînerait la placeraient en situation de favorite dans un plus grand nombre de circonscriptions si ses adversaires sont divisés, comme cela pourrait être le cas à droite, voire à l’extrême droite.
VIDÉO. Législatives: est-ce que la gauche peut prendre le pouvoir ?A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale.
Les élections présidentielle et législatives étant très différentes, cette carte ne doit pas être prise pour une « projection » du futur résultat des législatives. Outre les différences de mode de scrutin (une seule élection à deux tours dans un cas, 577 scrutins locaux dans l’autre), la configuration des alliances et le choix des électeurs peuvent varier beaucoup d’une élection à l’autre. Mais cette carte permet d’étayer un espoir raisonnable sur la base d’une union des forces de gauche, si elles y parviennent.
Législatives 2022gauchePrésidentielle 2022 L'Humanité
Présidentielle. Dernier arrêt avant l’implosion ?
ActuL’élection présidentielle 2022 restera dans les annales pour plusieurs raisons : campagne apathique, répétition d’un vote de barrage face à une extrême droite qui progresse, et tripartition politique du pays. La gauche, pour sa part, change de point de gravité idéologique et retrouve quelques ambitions.
Aurélien SoucheyreQuelque chose se disloque. Emmanuel Macron a été réélu président de la République, dimanche dernier, comme par défaut. Il n’y a eu aucune liesse, aucune sensation de vivre un rendez-vous politique majeur. Le propre discours du chef de l’État était sans souffle, sans âme. Après une campagne atone, la soirée électorale semblait presque irréelle, comme flottante.
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L’enjeu était pourtant de taille : il s’agissait de battre l’extrême droite, de l’empêcher d’accéder au pouvoir. Les Français ont su répondre présent. Mais pour encore combien de temps ? Emmanuel Macron est passé de 66,17 % des suffrages en 2017 à 58,54 % en 2022. Il perd 3 millions de voix en cinq ans. Marine Le Pen, elle, progresse de 33,90 % à 41,46 % des suffrages, et gagne près de 3 millions de voix. Elle arrive même en tête dans 23 départements métropolitains et la plupart des territoires ultramarins, où une immense colère s’est exprimée. Surtout, la candidate du RN a plus que doublé le score obtenu par son père en 2002… « Les idées que nous représentons arrivent à un sommet un soir de second tour. Ce résultat représente en lui-même une éclatante victoire », s’est autofélicitée Marine Le Pen.
Mobilisation Anti-Le pen malgré tout
S’il est toujours pratiqué, le front républicain perd peu à peu de son caractère automatique. Il semble loin le temps où Jacques Chirac rassemblait plus de 82 % des voix face à l’extrême droite. La faute à un Emmanuel Macron qui fracture le pays et brouille les repères. Son premier quinquennat aura été marqué par une casse sociale acharnée et une brutalité policière inouïe face aux gilets jaunes. La détestation du personnage est telle que l’appel de Marine Le Pen à dresser un « front anti-Macron » a marqué des points, à défaut de fonctionner pleinement. L’étude de l’Ifop montre ainsi que le vote « contre » le président de la République a augmenté en 2022 (42 %, contre 36 % en 2017), quand le vote « contre » Le Pen baissait… Le soulagement, à l’annonce des résultats, n’a pas duré longtemps, et semble bien mince au regard de la consternation et de la panique qu’aurait provoquées une victoire de l’extrême droite, qui préparait le pire des deux projets présentés, et de loin.
Comment expliquer une telle apathie ? C’est que les Français ont su dire non à l’extrême droite, mais sans se faire aucune illusion concernant Emmanuel Macron, président des riches honni pour beaucoup. L’abstention a d’ailleurs augmenté, preuve que le choix à faire était pour certains cornélien, passant de 25,44 % en 2017 à 28 % en 2022. Selon l’Ifop, les électeurs de gauche qui avaient massivement voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour, et détenaient la clé du second, ont choisi dimanche dernier de s’abstenir pour 45 % d’entre eux, de faire barrage au RN en votant Macron pour 42 %, et de voter Le Pen pour 13 %. L’épouvantail d’une victoire de l’extrême droite s’est révélé moins effrayant puisqu’il s’agissait de faire gagner Macron. Mais le barrage a tenu…
À la faveur de cette campagne pleine de paradoxes, le président sortant est devenu le premier à être réélu, hors situation de cohabitation, de la Ve République. Giscard et Sarkozy avaient été battus, quand Hollande avait, lui, renoncé. Mitterrand et Chirac avaient été réélus, mais battus aux législatives précédentes. Certes, la crise du Covid, la guerre en Ukraine et un nouveau duel au second tour face au RN ont bien aidé Emmanuel Macron cette année. Mais le président a également su tirer pleinement parti de la recomposition politique entamée en 2017 en siphonnant l’électorat de la droite traditionnelle, tout en conservant les électeurs de François Hollande décrochés en 2017. Il apparaît ainsi, à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, que la France se sépare entre trois blocs idéologiques qui ont rassemblé chacun autour de 30 % des suffrages. Celui de la droite libérale incarné par Emmanuel Macron (27,85 % au premier tour, quand la candidature LR portée par Valérie Pécresse s’effondre à 4,78 %). Celui de l’extrême droite où Marine Le Pen (23,15 %) a remporté son duel avec Éric Zemmour (7,07 %). Et celui de la gauche, où Jean-Luc Mélenchon arrive de loin en tête (21,95 % pour l’insoumis, contre 4,63 % pour l’écologiste Yannick Jadot, 2,28 % pour le communiste Fabien Roussel et 1,75 % pour la socialiste Anne Hidalgo).
La France se sépare désormais en trois blocs rassemblant chacun autour de 30% des suffrages.
Des législatives en guise de troisième tour
Trois blocs, donc, dont les champions ont tous été portés par des formations politiques taillées sur mesure, qui s’avèrent très performantes lors d’un scrutin présidentiel, mais se sont montrées jusque-là incapables de s’implanter localement lors des régionales, départementales et municipales, où les partis (LR, PS, PCF) font mieux que résister. Depuis cinq ans, la photographie est ainsi des plus curieuses d’un vote à l’autre, les modalités de scrutin et les enjeux liés aux différentes élections ayant des incidences considérables sur les résultats. La recomposition à l’œuvre est cependant loin d’être terminée et pourrait s’accélérer à l’occasion des législatives, qui ressemblent d’année en année davantage à un troisième tour de la présidentielle qu’à un scrutin parlementaire.
Les institutions, un frein à la démocratie
La gauche, bien trop divisée le 10 avril dernier, pourrait créer la surprise si elle trouve le chemin de l’union. Il est d’ailleurs à noter qu’elle a progressé en nombre de voix cette année. Avec l’extrême gauche, elle passe ainsi de 27 % des suffrages et 9,9 millions de voix en 2017, à 32 % des suffrages et 11,2 millions de voix en 2022.
Dans le détail, sa composante « social-démocrate » régresse, puisque Benoît Hamon avait rassemblé 2,29 millions de voix en 2017, en étant soutenu par le PS et par EELV, quand les candidats de ces deux partis, Yannick Jadot et Anne Hidalgo, obtiennent cette année 2,24 millions de voix. La composante dite « radicale » de la gauche est, elle, en progression, puisqu’elle passe de 7 millions de voix recueillies en 2017 par Jean-Luc Mélenchon (à l’époque soutenu par la FI et le PCF), à 8,5 millions de voix récoltées cette année par l’insoumis et le candidat PCF Fabien Roussel (dont 7,7 millions de voix pour Mélenchon et 800 000 pour le communiste).
À GAUCHE, L’AILE SOCIAL-DÉMOCRATE (PS ET EELV) RECULE, QUAND LA COMPOSANTE DITE « RADICALE » (FI et PCF) est en nette progression
Reste à savoir qui a voté pour qui ? En substance, Emmanuel Macron a obtenu le vote des plus âgés et des plus aisés. Il est ici très surprenant de voir à quel point les personnes déjà à la retraite sont capables de se mobiliser pour un candidat qui propose de repousser l’âge de départ à 65 ans. Les jeunes, eux, ont davantage voté pour Jean-Luc Mélenchon, confirmant l’observation du politologue Vincent Tiberj, selon lequel « plus une cohorte électorale est récente, plus elle vote à gauche ». Le candidat de l’Union populaire arrive également en tête chez les chômeurs et chez les personnes gagnant moins de 950 euros par mois. Preuve qu’il a su convaincre une partie de l’électorat populaire, âprement disputé. De ce point de vue il est intéressant de noter que Fabien Roussel réalise ses meilleurs scores dans des départements ruraux (Corrèze, Allier, Nièvre…). Mais la gauche reste derrière Marine Le Pen chez les personnes gagnant moins de 1 250 euros par mois.
En tête dans les métropoles et les villes de plus de 50 000 habitants, l’insoumis est battu par la candidate RN dans les petites et moyennes communes. Les données de l’Insee et les enquêtes indiquent également que les ouvriers s’abstiennent plus que la moyenne et votent de plus en plus à l’extrême droite. « La progression sensible du vote Mélenchon n’a pas bouleversé le rapport des forces sociologiques qui pénalise la gauche depuis les années 1980. (…) La reconquête des catégories populaires par la gauche reste un objectif qui reste devant nous », mesure ainsi l’historien Roger Martelli.
Quant aux institutions de la Ve République, elles constituent plus que jamais un véritable frein à la démocratie. « Le système institutionnel français n’est pas fait pour une tripartition de l’espace politique, mais pour une bipolarisation, avec une gauche et une droite. Réduire l’offre à deux candidats au second tour fait qu’il y a forcément l’un des groupes qui n’est pas représenté, ce qui amène à une élection par défaut pour les deux tiers des électeurs », analyse le politologue Jean-Yves Dormagen. Quant à l’effet cathartique d’une telle campagne, il s’est avéré totalement absent. La colère et les revendications pourraient donc très vite gagner les rues.
Présidentielle 2022Emmanuel MacronMarine Le PenJean-Luc Mélenchon L'Humanité
Législatives. Jean-Luc Mélenchon : « La lutte reprend : on peut conquérir le pouvoir »
EntretienLe candidat FI, qui a réuni 22 % des voix au premier tour de la présidentielle, appelle la gauche à bâtir une « fédération » pour remporter la majorité aux scrutins des 12 et 19 juin. Entretien
Diego ChauvetJulia HamlaouiDans l’entre-deux-tours, le candidat de l’Union populaire a lancé un appel à faire des élections législatives le « troisième tour » de la présidentielle et à l’« élire premier ministre ». Marine Le Pen désormais battue, Jean-Luc Mélenchon, qui fait « le pari qu’il n’y aura pas de prime au président si mal élu », estime nécessaire d’« unifier le maximum de forces » pour l’emporter. Alors qu’un accord est en cours de négociation à gauche (lire ici), il détaille les objectifs de la France insoumise.
Vous appelez les citoyens à vous élire premier ministre. Comment les convaincre qu’une victoire est possible aux législatives ?
La présidentielle a recomposé le paysage politique en faisant émerger trois blocs politiques à peu près égaux : le bloc libéral, qui inclut la droite traditionnelle, celui d’extrême droite et enfin ce que nous avons appelé le bloc populaire. Ce dernier est le résultat d’une stratégie, dont le début est dans le Front de gauche de 2012, d’une construction patiente qui a aggloméré successivement plusieurs pans de la population autour d’une idée portée par « l’Avenir en commun ». C’est un bloc social, celui des déshérités, et un bloc cohérent sur les mesures de rupture avec le capitalisme. La présidentielle n’a pas fait naître une véritable majorité politique. Tous les voyants de la crise démocratique restent allumés, comme tous ceux de la crise écologique et sociale. Ça fait beaucoup. Ceux qui ont porté ma candidature ressentent une frustration d’avoir raté la marche du second tour à 420 000 voix. Nous aurions pu le faire si nous avions été organisés comme avant dans une alliance avec les communistes. Mais ce n’est pas une frustration résignée. Car, avec ce troisième tour, la lutte reprend : on peut conquérir le pouvoir. L’enjeu est immense : tous ceux qui attendaient l’augmentation du Smic ou la retraite à 60 ans en savent quelque chose. Le dernier élément clé, c’est notre capacité à démontrer qu’on fait tout ce qu’on peut pour unifier le maximum de forces.
Les macronistes persiflent sur un tel scénario de cohabitation avec vous, expliquant que c’est impossible compte tenu de la logique du calendrier électoral de la Ve République. Que leur opposez-vous ?
C’est vrai quand l’élu gagne à la loyale avec un vrai choix. Mais c’est la troisième fois qu’on fait le coup au pays du vote par contrainte. En 2007, trois quarts des électeurs étaient représentés par les candidats du second tour, là c’est à peine un tiers des inscrits. L’abstention a progressé et le gagnant a perdu presque 2 millions de voix par rapport à l’élection précédente. C’est un gouffre. Je fais le pari qu’il n’y aura pas de prime au président si mal élu.
Je fais le pari qu'il n'y aura pas de prime au président si mal élu. Jean-Luc Mélenchon
Certains vous reprochent de personnaliser les législatives et ainsi de participer aux travers de la Ve République…
J’ai même entendu dire que c’était dévaloriser les élections législatives que de les qualifier de troisième tour de la présidentielle. C’est exactement l’inverse : il s’agit d’élever l’enjeu d’une élection considérée comme une formalité administrative au niveau de la présidentielle. C’est déjà un peu de la VIe République dans la Ve.
À quoi ressembleraient vos premiers jours à Matignon ?
La retraite à 60 ans, le refus du RSA-travail forcé, la réduction des écarts de salaires, l’allocation dignité, la garantie d’autonomie des étudiants… Il s’agirait aussi, en discussion avec le président de la République, d’obtenir soit un processus constituant, soit, si c’est impossible, le RIC (référendum d’initiative citoyenne – NDLR) et le référendum révocatoire par la négociation entre les deux Chambres. Les marqueurs essentiels de la présidentielle se retrouvent dans le programme des législatives. Et cela non parce que nous voudrions être « hégémoniques », mais parce que nous avons passé vingt mois de campagne à convaincre, jour après jour, par des milliers de rencontres.
Quelles seraient vos marges de manœuvre dans le cadre d’une cohabitation avec Emmanuel Macron ?
La Ve République est l’enfant de circonstances : on sortait d’un régime d’Assemblée, d’une crise nationale épouvantable liée à la décolonisation et de Gaulle a mis ses œufs dans plusieurs paniers. Si bien que la Constitution donne à la fois un rôle absolument extravagant au chef de l’État mais elle confère aussi beaucoup de pouvoir au premier ministre. L’article 20 dit même qu’il « détermine et conduit la politique de la nation ».
Deux mois après l’invasion russe, la guerre en Ukraine s’enlise et fait craindre le pire. Quelles initiatives prendre en faveur de la paix ?
La guerre, dont Poutine porte la responsabilité entière, est un tremblement de terre géopolitique dont on n’a pas encore mesuré toutes les conséquences. Dans un premier temps, il faut obtenir de la Russie la fin des combats et l’évacuation du territoire ukrainien. Les sites nucléaires doivent aussi être protégés, et le premier ministre peut proposer d’y envoyer les casques bleus, et, s’il le faut, tous français. Ensuite, on ne peut pas parler de sanctions économiques sans dire les moyens de s’en protéger nous-mêmes. Nous ne pouvons nous passer ni de gaz ni de pétrole. Il faut donc penser des alternatives, par exemple avec l’Algérie pour un pacte blé contre pétrole et gaz. Nous avions affirmé, nous, Français, que jamais plus l’Europe ne serait le théâtre d’une guerre et que la dissuasion nous en protégerait. Mais la guerre a lieu, et nous n’avons rien pu faire ! Un énorme défi nous est lancé. Ma politique reste celle d’un non-aligné. Les Français n’ont pas intérêt à aller s’enferrer dans tous les combats du monde sans avoir décidé par eux-mêmes ce qui est le plus conforme à leur intérêt.
Vous appelez à « élargir l’Union populaire ». Que proposez-vous concrètement aux autres forces politiques ?
Le vote a tranché au moins une question : qui de la rupture ou de l’accompagnement du néolibéralisme est majoritaire à gauche. Ça donne un cap, une orientation générale. Et les citoyens ont autant voté pour le programme que pour un candidat. « L’Avenir en commun » est un programme de rupture. Il est héritier des luttes de la société française. C’est un prolongement de « l’Humain d’abord », programme du Front de gauche en 2012. Sa mise à jour à travers les combats parlementaires s’est faite souvent avec des votes convergents des socialistes, et dans 98 % des cas des communistes. Les différences entre notre programme et celui des communistes ne sont pas si importantes qu’elles justifient la séparation imposée par la campagne présidentielle.
il s'agit d'élever l'enjeu des législatives au niveau de la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon
Ensuite, ce n’est pas un accord électoral que nous proposons, même s’il est inclus. C’est un accord programmatique sans lequel il ne peut y avoir d’accord électoral. Nous voulons un programme qui nous permette de gouverner. Ce que nous proposons n’est pas l’ancienne union de la gauche. Il s’agissait alors d’un parti dominant sans aucune structure de médiation avec les autres. Nous proposons que chacun ait un groupe parlementaire, et en même temps un intergroupe. Et un Parlement commun sur le mode de l’Union populaire actuelle. Une fois d’accord, on peut ainsi continuer à tenir la ligne pendant cinq ans. Avec le vocable « union de la gauche », on reste enfermé dans la logique de la collection des logos et du commandement politique vertical. L’Union populaire est une démarche sur un programme. Elle donne une méthode qui permet à chaque organisation de rester elle-même et au peuple d’entrer en action. Je parle ici d’une fédération, ou d’une confédération, qui crée un cadre commun, un programme partagé, un Parlement commun.
En 2017, vous estimiez que le rassemblement des forces de gauche représentait un repoussoir. Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Rien. Mais notre score a tranché. Il faut tourner la page et jeter la rancune à la rivière. Ou bien les masses tranchent les problèmes par le vote, ou bien on reste coincé dans les conflits. Ce ne sont pas nos arguments qui changent la réalité, c’est la pratique. Si les communistes aujourd’hui acceptent l’accord qu’on leur propose, ils sont les bienvenus et on travaillera ensemble.
Cette présidentielle confirme une recomposition politique en trois blocs. Élément majeur de ce scrutin, le centre de gravité de la gauche s’est déplacé d’un social-libéralisme à une gauche de transformation sociale. Comment analysez-vous cette première victoire idéologique et comment la faire fructifier ?
En 2017, on avait déjà gagné. Mais comme tout avait l’air accidentel, y compris le surgissement de Macron, beaucoup n’ont pas vu ce que signifiait l’effondrement des deux partis traditionnels qu’étaient LR et le PS. En France, l’un des pays au centre du capitalisme mondial, la gauche radicale a été à deux doigts d’arriver au second tour. Ce progrès n’est pas définitif, mais le scénario à l’italienne de l’éradication de la gauche de rupture est derrière nous. D’autant que, dans l’intervalle, les sociaux-libéraux ont perdu la capacité d’entraînement de la société. La composition sociale du centre gauche l’empêche d’entraîner les classes populaires dans une illusion collective libérale du mieux-être pour demain. C’est aussi une raison pour laquelle l’alliance avec les communistes est si importante. La culture communiste est une culture de rupture avec le capitalisme. Nous avons ce socle en commun, et il est très important qu’il soit le plus fort possible.
les différences entre notre programme et celui des communistes ne sont pas si importantes. Jean-Luc Mélenchon
En ce qui concerne la gauche, elle a toujours existé, et elle existera toujours. Toute ma vie est liée à la gauche. Mais j’ai proposé de laisser ce mot en friche, c’est-à-dire d’attendre qu’il manifeste une nouvelle fécondité. Nous n’y sommes pas encore. Ce qui faisait notre force auparavant, c’étaient des masses concentrées : des ouvriers dans des usines, des statuts de la fonction publique regroupant des millions de personnes. Un acteur nouveau joue ce rôle central aujourd’hui : le peuple. Avec des penseurs communistes, on s’est un peu accrochés sur le concept de peuple. Mais je veux en discuter. Le XXIe siècle a besoin d’une théorie matérialiste de la révolution citoyenne, objectif commun de nos deux organisations.
Douze millions d’électeurs ne sont pas allés voter au premier tour. Une partie des classes populaires, notamment celles des territoires ruraux ou désindustrialisés, s’est davantage tournée vers l’abstention et l’extrême droite…
Il y a en effet un quatrième bloc abstentionniste. Il contient différentes composantes : les mal-inscrits – plusieurs millions tout de même –, et d’autres qui ne votent pas en estimant que ça ne sert à rien. Que leur vote n’a jamais changé leur vie. Difficile de leur donner tort. La gauche des 35 heures commence à dater. Le programme commun, c’est Vercingétorix pour les plus jeunes. Nous avons un travail acharné à mener. Je n’adhère pas au concept de « France périphérique », selon laquelle les citoyens sont réductibles à leur adresse. Comme ils ne le sont pas à leur religion. Ils sont tout cela à la fois et bien d’autres choses. Quant à l’extrême droite, beaucoup de citoyens pensent qu’elle est le plus gros bâton pour taper Macron. Il faut être présent sur le terrain comme nous contre l’imposture sociale du RN. Cessons de mythifier les classes sociales en leur attribuant une pensée automatique. En effet, le vote Le Pen au second tour a représenté pour certains un « vote de classe ». Ils ont été encouragés à ça. Notamment par ceux qui ont aboyé avec les loups contre les musulmans ou nié les violences policières ! Ils ont aussi mené une guerre stupide contre les outils intellectuels nous montrant comment la question des discriminations religieuses pouvait croiser celle de la classe sociale : l’intersectionnalité, tournée en dérision par des ignorants. Ils n’ont jamais lu Frantz Fanon ! Rompre les consensus pourris, comme ceux-là, cela fait partie de nos tâches. L’intersectionnalité est un outil pour comprendre le réel, comme le matérialisme.
Serez-vous candidat aux élections législatives ?
Je ne cherche pas à créer un faux suspense mais j’hésite encore. Je n’ai pas besoin d’être député pour être premier ministre. Six sur 24 depuis 1958 ne l’étaient pas. Pour l’immédiat, gagner les législatives, c’est ce qui m’intéresse.
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Éducation. « On ne veut plus de Blanquer »
ActuAvec la promesse d’un quinquennat dans la continuité du précédent, où retraites et rémunérations devraient occuper le devant de la scène, la colère pourrait vite s’exprimer.
Olivier ChartrainGrande était la colère du monde enseignant dans son ensemble avant l’élection présidentielle, après cinq années de réformes brutales et massivement rejetées. Or, le projet d’Emmanuel Macron pour l’école est connu depuis 2017, et parachever sa mise en œuvre fait clairement partie de la feuille de route pour ce nouveau quinquennat. Il s’agit d’aller « beaucoup plus fort et beaucoup plus loin sur un certain nombre d’enjeux », dont l’éducation fait partie, claironnait, dès le matin du 25 avril, le porte-parole du gouvernement sortant, Gabriel Attal. Certains verraient d’ailleurs bien celui-ci s’installer prochainement rue de Grenelle, où il a déjà occupé les fonctions de secrétaire d’État à la Jeunesse, de 2018 à 2020…
« On a besoin de plus de concertation et d’écoute, après cinq ans d’autoritarisme et d’absence de dialogue », lui répond Isabelle Vuillet, cosecrétaire générale de la CGT Éduc’action, qui ne verrait pas forcément d’un mauvais œil d’avoir affaire à « quelqu’un de plus souple et de plus ouvert ». C’est à « un changement de méthode » avant tout qu’appelle de ses vœux Guislaine David, porte-parole du Snuipp-FSU, prédisant déjà que « les enseignants ne sont pas dupes : ça va être très compliqué pendant cinq ans ». « On ne veut plus de Blanquer », pose d’emblée Jules Siran, de SUD éducation, qui rappelle « la violence de la répression antisyndicale » sous ce dernier et prévient : « Il faut que ça cesse. »
Des revalorisations sous conditions
Sur le fond, certains dossiers risquent d’arriver très vite, d’ici à l’été. C’est sans doute le cas de la question des rémunérations, que tous jugent centrale. Le candidat Macron avait braqué les enseignants en annonçant un « pacte », dans lequel des revalorisations substantielles pourraient être obtenues en échange de l’acceptation de « nouvelles missions ». Une version « nouveau monde » du vieux slogan « Travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy, sur laquelle le candidat a fait mine de revenir dans l’entre-deux-tours, évoquant une augmentation de 10 % sans conditions… avant que sa propre équipe de campagne précise que ce chiffre n’était qu’un ordre de grandeur et que la proposition concernerait les personnels en début de carrière. Bref : « C’est flou », conclut Isabelle Vuillet, pour qui « cela reste conditionné à des missions supplémentaires, pour des personnels qui travaillent déjà 42 heures par semaine en moyenne selon les chiffres officiels : ce n’est pas possible ».
Pas possible non plus pour Guislaine David de séparer cette question de celle de l’attractivité du métier : « Le nombre de candidats aux concours a tourné à la catastrophe cette année. Entre les enseignants qui anticipent leur départ en retraite, ceux qui quittent le métier, ceux qui renoncent à y entrer, on va manquer d’enseignants dès les prochaines années ! » Pour elle, une « véritable revalorisation pour toutes et tous » est impérative, alors que 50 % des enseignants n’ont pas vu la couleur de celles mises en œuvre par Jean-Michel Blanquer, de pair avec un allègement des effectifs en classe pour tous les niveaux, et pas seulement pour les CP et CE1 de l’éducation prioritaire.
Les promesses de concertation « au plus près du terrain », selon l’expression de Gabriel Attal, n’impressionnent guère. « Si ça ressemble à ce qui a été fait pour Marseille, commente Jules Siran, il n’y a rien à en attendre, au contraire, puisque cela risque de déboucher sur une explosion des cadres nationaux » et donc des inégalités. Même chose pour Guislaine David, qui rappelle « l’expérience du “Grenelle McKinsey” », où les personnels furent en réalité mis à l’écart.
« Un retour en arrière immense »
Au contraire, les inquiétudes sur l’autonomie des établissements et leur mise en concurrence ou sur la volonté d’en finir avec le collège unique pour revenir à des parcours différenciés dès la 5e, « un retour en arrière immense » selon Isabelle Vuillet, ne faiblissent pas.
Mais le vrai casus belli pourrait être causé par le retour – dès cet été ? – de la réforme des retraites. « Pas touche aux retraites », prévient Jules Siran. « Personne n’en veut ! Ce serait le coup de trop », pour Isabelle Vuillet, qui y voit la possibilité d’une convergence des luttes, tandis que Guislaine David avertit : « Ce que l’on a fait le 13 janvier, on peut le reproduire. » Ce jour-là, on s’en souvient, la mobilisation presque sans précédent par son ampleur et la diversité des personnels concernés, des inspecteurs aux AESH, avait contraint le gouvernement à s’asseoir à la table des négociations. Le 1er Mai tout proche pourrait fournir l’occasion de premières intersyndicales. « Le mécontentement qui s’est exprimé lors de la présidentielle ne va pas retomber », conclut Jules Siran.
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Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien
ÉditorialFabien Gay
Le 24 février, Vladimir Poutine, en envoyant les chars russes envahir l’Ukraine, commettait un crime contre la souveraineté d’un État, contre le droit international et contre la paix. Depuis, une pluie de tirs et de bombes s’abat sur le peuple ukrainien, faisant des morts et des blessés, et semant la destruction et le chaos dans toute l’Ukraine. L’Humanité, fidèle à sa longue tradition, s’engage pour la paix, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, le retrait des chars russes et l’organisation d’une conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité en Europe.
Mais la guerre, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui, pour éviter les bombes et les armes, fuient dans des pays voisins ou à l’intérieur de l’Ukraine. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, ils seraient aujourd’hui deux millions, et vraisemblablement sept millions dans quelques semaines. Alors que Kiev est encerclée, il nous faut faire grandir le mouvement international pour exiger le cessez-le-feu et la paix, et œuvrer rapidement à l’ouverture d’un couloir humanitaire. Aux réfugiés et aux déplacés, sans distinction, nous devons assistance, comme s’y engagent les peuples qui manifestent chaque jour partout sur la planète. La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère sont une nécessité et un devoir d’humanité.
Aujourd’hui, nous lançons une opération de solidarité concrète en partenariat avec le Secours populaire français. Pendant un mois, nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à leur envoyer des dons et des mots pour la paix. Chaque mot participera à faire grandir le mouvement pour la paix, et chaque euro collecté, reversé intégralement au Secours populaire français, permettra de faire grandir la solidarité et d’être utile sur le terrain. Nous remettrons ces dons à l’occasion d’une soirée de solidarité que nous coorganiserons avec le Secours populaire français. Une nouvelle fois, avec vous, l’Humanité répond présent pour exiger la paix et être le relais de la solidarité concrète. Nous comptons sur vous.
Nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à envoyer des dons et des mots pour la paix.
Vous aussi, participez :
- Téléchargez ce formulaire en PDF, à nous retourner (adresse : l'Humanité, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis Cedex), accompagné de votre chèque libellé à l'ordre de : l'Humanité en partage - Solidarité Ukraine
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Après l’échec, les Verts retombent dans leurs travers
ActuEELV Maintenant que le danger immédiat de l’extrême droite est écarté, les écologistes commencent à régler leurs comptes pour expliquer leur score de 4,6 %. Le candidat Jadot est une cible toute désignée pour une grande partie de l’état-major.
Emilio MesletIl y a ceux qui ont quitté le navire en plein naufrage. Et puis il y a ceux qui ont attendu que le bateau coule pour tenter de noyer le capitaine Jadot pour ne pas avoir vu l’iceberg. Car, si la frégate EELV est si mal en point au terme d’une présidentielle dont elle espérait sortir renforcée, la plupart des écologistes n’ont que peu de doutes sur l’identité du responsable de la catastrophe, à savoir un score de 4,6 % qui a conduit au non-remboursement des frais de campagne. Maintenant que Marine Le Pen a été battue, le semblant d’unité de l’entre-deux-tours a volé en éclats pour laisser place à de violents règlements de comptes comme seuls les Verts peuvent en offrir. Et pour une fois, ce n’est pas Sandrine Rousseau qui a allumé la mèche.
Un candidat qui aurait « singé Macron »
Sur une boucle interne de discussion, le secrétaire national Julien Bayou a livré une sévère analyse, censée rester secrète jusqu’à ce que l’Express la révèle. Il vise directement le candidat qui aurait « singé Macron » et fustige « la non-préparation et l’absence d’ambition du projet et de la candidature » : « On n’est pas perçus comme utiles, ni par les ONG (du mouvement climat) ni par les électeurs. » Bref, rien ne va. Et encore moins le slogan « Faire face », que le patron des Verts juge « statique, conservateur et vaguement présidentiable ». À ce réquisitoire « injuste et scandaleux », Mounir Satouri, directeur de campagne de Yannick Jadot, répond : « Tu es bien placé pour savoir que l’obstacle principal était l’incapacité du parti à mobiliser la société civile, engagée depuis des mois pour l’unité de la gauche. » « Cela n’aurait jamais dû sortir, Julien expliquait une position personnelle dans un long message faisant le bilan », tempère Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe. Une fuite dans la presse qui a obligé Julien Bayou à rétropédaler en disant qu’il avait « plusieurs fois rappelé (qu’il était) fier que Yannick (Jadot) tienne bon sur (leurs) valeurs ».
Malgré la défense du clan Jadot qui assure prendre « (sa) responsabilité » dans cet « échec », tout en accusant la direction d’EELV d’avoir organisé une primaire trop tard , les critiques émises par Julien Bayou sont largement partagées au sein d’un pôle écologiste au bord de l’implosion. « Il a raison : quand on change trois fois de slogan dans une campagne, c’est qu’il y a un problème. Mais ce genre d’échanges fait cours d’école », déplore un élu Vert marqué à gauche. Pour comprendre les raisons de la défaite, « un questionnaire a été envoyé aux militants et aux groupes de soutien », fait savoir Sandra Regol.
« une défaite qui vient de loin »
Un autre cadre s’attaque plutôt à la stratégie du présidentiable : « Il aurait mieux valu capitaliser sur nos forces plutôt que d’essayer de changer pendant la campagne. Car les déçus du macronisme ont finalement encore voté Macron. Il est évident que Jadot ne pouvait pas aller chercher des électeurs de Mélenchon, non pas à cause de son programme mais de ce qu’il incarne, de son histoire. » Et le même écologiste de poursuivre sa démonstration : « On ne peut pas dire qu’il est Macron-compatible, ce n’est pas vrai. Mais il essaye de se faire adouber par le système. Sauf que ce n’est pas le rôle de l’écologie politique de gauche qui doit le bousculer. Lui croit dans la transformation du néolibéralisme par l’intérieur, pas moi. »
Un membre de l’équipe de campagne estime, lui, qu’il « manque l’analyse structurelle d’une défaite qui vient de loin » : « Nous n’avions pas tranché nos débats d’orientation. Pendant la campagne, sur les plateaux de télévision, j’étais emmerdé quand on me demandait les idées fortes qui structuraient le programme. Parce qu’il n’y en avait pas… » Là où Yannick Jadot, interrogé sur France Inter, ne remet pas en cause sa ligne, se contentant de dire que son erreur stratégique était d’avoir voulu « apaiser le débat dans une campagne où les colères ont gagné ». « Ça a été une campagne des dirigismes d’État qui a fait l’impasse sur les syndicats, les collectivités locales », regrette-t-il, jugeant que ceci est une « impasse ».
C’est pour cela que l’ex-candidat d’EELV pense qu’une coalition derrière Jean-Luc Mélenchon, pourtant arrivé largement en tête à gauche au soir du 10 avril, « ne marchera pas ». Ses proches penchent plutôt pour une union « technique », alors que la direction est engagée dans un processus de négociation censé aboutir à un accord programmatique. Une fracture de plus dans un parti qui n’en manque pas, d’autant plus que ses anciens concurrents à la primaire, Sandrine Rousseau et Éric Piolle, poussent aussi pour un rassemblement derrière l’Union populaire et son leader.
eelvYannick JadotPrésidentielle 2022législatives 2012 L'Humanité
Ne lui en déplaise, le président doit sa réélection à la gauche
ActuMalgré la colère vis-à-vis de son bilan, les électeurs des forces de progrès ont joué un rôle décisif dans la victoire d’Emmanuel Macron, dimanche. Saura-t-il en prendre acte pour son second mandat ?
Diego ChauvetTrès loin d’un vote d’adhésion. Parmi les électeurs qui ont choisi Emmanuel Macron, dimanche, 42 % l’ont fait pour « faire barrage » à Marine Le Pen, selon une enquête Ipsos. Un vote à contrecœur, donc. À gauche, c’est Jean-Luc Mélenchon qui, au premier tour, a rassemblé, de loin, le plus de suffrages sur son nom avec 21,95 % des voix et 7,7 millions d’électeurs. Le comportement de ces derniers était donc scruté avec attention pour le second tour. D’autant plus que, si le candidat de l’Union populaire avait clairement donné la consigne de ne pas voter pour Marine Le Pen, il n’a jamais pour autant appelé ses militants et électeurs à glisser un bulletin Emmanuel Macron. Une consultation de ses 310 000 soutiens sur Internet, réalisée après le premier tour, avait montré que seuls 33,4 % d’entre eux entendaient « faire barrage » avec un bulletin Macron. 37,6 % voulaient glisser un bulletin blanc ou nul, et 29 % s’abstenir.
Selon l’enquête Ipsos, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon se seront comportés un peu différemment : 42 % ont voté Macron au second tour, 17 % Le Pen, et 41 % ont voté blanc ou nul ou se sont abstenus. Les électeurs de Yannick Jadot, deuxième représentant de la gauche au soir du premier tour, mais avec moins de 5 % des voix, ont suivi pour la grande majorité d’entre eux l’appel au barrage lancé par leur candidat. 65 % ont mis un bulletin au nom du président sortant, 6 % à celui de Le Pen, lorsque 29 % d’entre eux se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul, toujours selon Ipsos.
Au soir du second tour, tous les dirigeants des partis de gauche ont ainsi souligné la contribution de leurs électeurs à la réélection d’Emmanuel Macron. Tous ont dénié un quelconque vote d’adhésion qui aurait apporté une majorité au président sortant. « 70 % des Français qui refusent la retraite à 65 ans. Et on voudrait nous faire croire que c’est la victoire d’un projet ? » a réagi, dimanche soir, le porte-parole du PCF, Ian Brossat. Dès le soir du premier tour, Fabien Roussel, Yannick Jadot, Anne Hidalgo avaient clairement appelé à utiliser le bulletin Macron pour battre Le Pen. Emmanuel Macron a lui-même été obligé de le reconnaître, ce dimanche, en déclarant : « On ne pourra pas faire comme avant. » En tiendra-t-il compte pour autant dans la politique qu’il souhaite conduire ? En 2017, Emmanuel Macron avait déjà adressé une pensée à ceux qui avaient voté pour lui « sans avoir (ses) idées » : « Vous vous êtes engagés et je sais qu’il ne s’agit pas là d’un blanc-seing. Je sais nos désaccords, je les respecterai. » On sait ce qu’il est advenu de cette intention lors de son premier quinquennat. En sera-t-il différent pour le second, alors même qu’il ne pourra pas se représenter à l’issue de ce mandat ? « Je suis dépositaire de leur sens du devoir », a-t-il redit ce dimanche. Une promesse qui aura fait long feu. Dès lundi matin, Bruno Le Maire a déclaré qu’il n’excluait pas un recours au 49-3 pour augmenter l’âge de départ en retraite à 65 ans… Pour que la gauche s’impose dans le rapport de forces face à la Macronie, elle doit gagner les élections législatives. Au mieux, imposer une cohabitation, comme l’appelle de ses vœux Jean-Luc Mélenchon, ou tout au moins s’imposer comme la principale opposition au Parlement. Selon Ipsos, 93 % de ses sympathisants souhaitent un rassemblement des forces de gauche en juin pour réussir ce pari.
Présidentielle 2022gaucheEmmanuel MacronJean-Luc Mélenchon L'Humanité
Le mouvement climat ne compte pas laisser le champ libre à Macron
ActuDans la foulée d’une présidentielle où la planète est restée en marge des débats, les ONG veulent créer un nouveau souffle propice à l’engagement. Pour cela, une réorganisation paraît nécessaire.
Emilio Meslet« Une défaite pour le climat ». Au sein du mouvement climat, on peine à trouver d’autres mots pour décrire la séquence présidentielle qui s’est achevée, dimanche, par le moins terrible des deux scénarios. Emmanuel Macron est réélu, Marine Le Pen n’accède pas à l’Élysée. « Nous avons évité le pire, mais ce n’est pas pour autant qu’on a le meilleur », résume Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. Et Élodie Nace, porte-parole d’Alternatiba, de compléter : « Maintenant, on se remet au travail, cinq ans de lutte nous attendent. » À peine le temps de souffler qu’il faut déjà penser un après qui ne sera pas une sinécure pour l’environnement. Surtout que, dans l’entre-deux-tours, le greenwashing du président-candidat n’a pas pris sur les ONG. « Rien ne prouve qu’Emmanuel Macron numéro 2 va être meilleur que Macron numéro 1. Son bilan plaide contre lui, donc je le jugerai sur les actes », prévient Jean-François Julliard.
Une fois ce constat posé, il ne reste alors qu’une seule option : la riposte. Et elle commence tout de suite, disent les associations. Ce mardi, avec une série de manifestations et d’actions coups de poing dans le pays, Résistances locales, un agrégat de 120 collectifs, ouvre le bal pour mettre la pression. « Il n’y a que peu d’espoir à avoir dans la voie institutionnelle. Nous devons accentuer le rapport de forces. Et la meilleure stratégie, selon moi, est de se mobiliser localement, là où il y a le plus de brèches, donc de chances d’obtenir des victoires », appelle Léna Lazare, membre de Terres de luttes, qui veut mettre à profit une « culture de résistance » construite depuis l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Sans pour autant « oublier l’échelon national et international », précise la jeune militante.
« Vers un projet de société commun »
À court terme, les ONG ont coché deux dates sur leur calendrier : le 1er Mai, puis la mi-juin, avec les élections législatives. Des discussions sont en cours afin de définir le rôle que peuvent tenir les associations dans cette séquence électorale pour « envoyer un maximum de députés proches de (leurs) causes ». Ensuite, viendra le temps de la restructuration d’un mouvement climat assez hétérogène qui n’a eu que peu de succès face au mur Macron. « En 2019, on a gagné la bataille culturelle sur le changement climatique. Maintenant, on doit dépasser ce constat, préconise Élodie Nace. Pour cela, nous avons besoin de connecter la question climatique à la vie des gens en montrant que nous portons, avec d’autres mouvements sociaux (féministes, antiracistes…), un projet de société commun. »
Dans cette optique, même si « elles n’ont pas eu jusqu’ici l’impact escompté », selon Jean-François Julliard, les marches pour le climat continueront de façon à être une « porte d’entrée » vers la lutte. « Il nous faut continuer les recours juridiques comme la désobéissance civile pour rehausser notre influence », ajoute le patron de Greenpeace. Et Élodie Nace de conclure : « Il y a certainement encore plein de formes à inventer à partir du travail déjà effectué. »
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La puissance d’une grande prose poétique
ChroniqueJean-Claude LebrunDepuis le Montreur d’ombres, en 1977, l’auteur construit l’une des œuvres importantes de ce temps. Une vingtaine de romans et d’essais, tous marqués par l’exigence et la haute tenue de l’écriture. Il y est question de lieux, maisons ou jardins, et de liens qui s’y sont tissés. Des espaces en lesquels le sentiment du temps se fait plus fort. Ainsi de la maison appelée « Au milieu des bois » sur laquelle un homme porte aujourd’hui un regard neuf. Veuf depuis peu, il a « fui » son appartement parisien pour, littéralement, revisiter le lieu où la femme qu’il aimait effectuait de longs séjours, souvent seule.
Une citation d’Yves Bonnefoy placée en épigraphe par Jean-Paul Goux délivre le sens de l’entreprise et annonce la forme de l’écriture : « … parce qu’il n’est de vrais approfondissements que par des reprises sans fin ». Thibaud, le narrateur, est donc revenu dans la maison vieille de deux siècles et demi à la disposition compliquée, reçue en héritage par Claire, sa compagne. Celle-ci avait l’habitude d’y partager ses temps de solitude entre le jardin, la forêt proche et son atelier d’artiste. Accumulant les dessins au crayon, « aux mines de plomb, fusains, craies graphites ». La plupart du temps, des nuages et des arbres observés depuis sa fenêtre. Ce retour est, pour Thibaud, l’occasion de continuer le dialogue avec Claire par-delà la mort, en parcourant les pièces de la maison et en poussant enfin la porte de l’atelier. Façon pour lui de la comprendre plus intimement. L’occasion aussi de saisir le sens de ce travail en continuelles reprises. Autre façon pour lui de mieux la connaître en approchant au plus près le ressort de sa création. Des pages admirables restituent le mélange de délicatesse et de curiosité qui commande sa démarche quasiment exploratoire. Claire évoquait peu son travail avec lui. Se contentant de le mettre sur quelques pistes, telle la référence à Yves Bonnefoy.
Il s’agit maintenant pour lui de songer à la transmission et à la pérennité de l’œuvre qui, hormis quelques pièces exposées dans des galeries, était pour l’essentiel restée dans le secret de l’atelier. La perpétuation de l’œuvre comme continuation d’un amour désormais sans destinataire. À la beauté des nuages et des arbres représentés par Claire répond la subtilité d’écriture de Jean-Paul Goux. Les dessins et la langue en intime correspondance. À un ami très proche, Thibaud confiera bientôt le devenir de la maison et des œuvres. La fin de sa discrète mission de passeur. Laissant le lecteur sur la sensation d’avoir côtoyé le secret de la beauté.
Chronique littéraire de Jean-Claude Lebrun L'Humanité
« Va, j’ai bien assez cousu » (*)
ChroniqueViolaine de Filippis AbateDimanche, nous fêtions la Fête du travail ; fruit d’une décision de l’Internationale ouvrière en 1889, qui instaura chaque 1er mai comme une date militante pour la réduction du temps de travail à 8 heures par jour. C’est en 1946 que ce jour deviendra définitivement chômé et payé, porté par le député communiste Ambroise Croizat.
La notion de jour de travail « chômé » fait évidemment référence au travail salarié, celui qui est reconnu et payé, qui insère l’individu en lui donnant un statut social. C’est donc aussi le jour qui oublie le travail non reconnu, non payé, qui isole au foyer sans être pour autant moins difficile : les tâches domestiques.Les femmes déclarent toujours y consacrer bien plus de temps que les hommes et l’ancien monde ne paraît pas si vieux quand, sur nos réseaux sociaux, peu d’hommes se félicitent à travers leurs publications de « savoir tenir une maison » ou de « faire à manger pendant que bébé dort », alors que les femmes, prisonnières des automatismes du patriarcat, semblent s’en targuer éternellement.
Le concept de « monde du travail » tel qu’il existe actuellement laisse trop peu de place à une vraie révolution dans la distribution des rôles. Notre modèle économique enferme encore les femmes dans de lentes et difficiles évolutions de carrière, au sein d’entreprises dirigées par et pour des hommes. Ce « monde du travail », c’est aussi celui qui laisse trop peu d’oxygène aux travailleurs pauvres, enfermés dans un ascenseur social qui ne fonctionne plus, condamnés aux travaux les plus durs et les moins payés.
Et si nous abolissions le concept de « monde du travail » dans son appréhension actuelle, pour en créer un nouveau ? Un monde où les femmes n’attendraient pas indéfiniment un jour chômé qui n’arrive jamais pour elles. Où nous tous, pourrions envisager de créer notre quotidien différemment, et non plus le subir comme une fatalité nécessaire et inéluctable nous liant à un employeur pour subvenir à nos besoins.
La lutte n’est plus celle du volume horaire restant à vivre, mais du droit à vivre toutes les heures de notre vie. Réclamons un revenu universel pour toutes et tous, dont le montant permettrait de vivre décemment, et dont l’attribution serait simple et automatique. Un revenu réellement universel donc, qui permettrait à celles et ceux qui le souhaitent de créer des entreprises et à tout le monde de s’émanciper et de choisir comment utiliser les 365 jours de l’année.
la chronique féministe de Violaine de Filippis AbateFéminisme1er maitâches ménagères L'Humanité
Malgré la pandémie, des dépenses militaires à la hausse
ChroniquePierre IvorraSi la pandémie de Covid-19 a affecté sensiblement l’économie mondiale, elle n’a guère réduit les dépenses militaires des pays de la planète qui, selon l’association spécialisée en la matière, le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), ont pour la première fois franchi la barre des 2 000 milliards de dollars en 2021, s’élevant exactement à 2 113 milliards de dollars, soit un peu moins que le PIB d’un pays comme l’Italie. Ce total additionne à la fois les dépenses militaires classiques et l’armement nucléaire.
Évidemment, les États-Unis couvrent à eux seuls 39 % de ces dépenses, avec un total de 801 milliards de dollars. Ils sont suivis par le pays le plus peuplé de la planète, la Chine. Avec son 1,5 milliard d’habitants, elle dispose d’un budget militaire de 293 milliards de dollars. La Russie de Poutine, en pleine agression de l’Ukraine, est cependant, avec une dépense de 65,9 milliards de dollars, bien loin derrière les deux géants surarmés et ne fait assurément pas le poids face à eux. Son budget paraît malgré tout bien au-dessus des moyens économiques d’un pays qui ne dispose que du 12e PIB mondial, d’une valeur légèrement supérieure à 1 700 milliards de dollars. La France est, elle, passée de la 8e à la 6e place en matière militaire, avec un budget de 56,6 milliards de dollars pour un PIB de 3 140 milliards de dollars.
Ces dépenses illustrent des stratégies géopolitiques à ambition mondiale. Le budget des États-Unis marque le caractère encore impérial de la politique de la Maison-Blanche : à la fois, ils entendent pouvoir toujours intervenir un peu partout sur la planète et ils veulent s’assurer une maîtrise technologique incomparable, préserver leur avance considérable en ce domaine. À eux seuls, ils consacrent plus d’argent pour leurs dépenses militaires que les autres pays du top 20 des plus grands dépensiers en la matière.
La montée en puissance de la Chine s’est faite de manière continue et a accompagné son ascension économique, scientifique et culturelle. La place de l’Arabie saoudite exprime son rôle de gendarme du Moyen-Orient. Son budget militaire de 55,5 milliards de dollars place ce pays au 7e rang mondial, juste derrière la France. Il est à la mesure de sa capacité à produire du pétrole, mais très au-dessus de la dimension de sa population, d’environ 35 millions d’habitants. Le Japon et l’Allemagne, les deux puissances vaincues de la Seconde Guerre mondiale, ont, comparativement, des budgets plus modestes, 54,1 milliards de dollars pour le premier et 56 milliards pour le second, bien qu’ils disposent du 3e et du 4e PIB mondial.
armementÉtats-UnisChinearabie saoudite L'Humanité
Elon Musk et le cyberimpérialisme
ChroniqueRegard sur le monde, la chronique de Charlotte Recoquillon.
Charlotte RecoquillonLa semaine dernière, je vous parlais d’Elon Musk et de son entreprise de conquête de l’espace, enfin, de colonisation de l’espace, devrais-je dire. C’est à l’assaut d’un autre territoire que le milliardaire vient de se lancer en annonçant le rachat de Twitter pour 44 milliards de dollars.
Avec « seulement » 217 millions d’utilisateurs actifs quotidiens – contre 1,4 milliard pour Instagram par exemple –, le réseau social à l’oiseau bleu n’est pas le plus fréquenté. Il n’est même pas lucratif d’ailleurs. C’est, en revanche, la plateforme la plus influente. Journalistes, éditorialistes, activistes, responsables politiques et autres intellectuels y commentent l’actualité politique et médiatique, y débattent et polémiquent et, d’une certaine façon, y font vivre le débat démocratique. Pas toujours sereinement. Le réseau est connu pour ses raids et cyberagressions organisés contre les utilisateurs dont les propos déplaisent, dans le but de les intimider et de les censurer. De ce point de vue, les sphères des droites extrêmes et nationalistes y sont très bien organisées.
Dès l’annonce du rachat de Twitter, Jair Bolsonaro a gagné plus de 100 000 followers.
Quand Elon Musk explique racheter la plateforme au nom de la liberté d’expression, piétinant la politique de modération visant à limiter la diffusion de fausses informations ou de propos haineux, par exemple, il y a de quoi s’inquiéter. Pas seulement du fait que Twitter risque de devenir un cauchemar de toxicité et d’agressivité, mais aussi car le débat démocratique risque littéralement d’y être pris d’assaut. D’ailleurs, le fait que Donald Trump se réjouisse de cette « évolution positive » ne peut que préoccuper davantage. On manque de s’étouffer lorsque l’ancien président américain ajoute : « Nous voulons liberté, justice et équité dans notre pays », semblant ignorer qu’il a lui-même créé une conspiration sur la fraude électorale et soutenu une insurrection contre ses propres institutions.
Les répercussions dépassent évidemment les frontières américaines. Ainsi, dès l’annonce du rachat, Jair Bolsonaro a gagné plus de 100 000 followers. Tout comme d’autres figures de son entourage. C’est probablement le résultat de la désactivation des protections contre les faux comptes et comptes automatisés, mais, à quelques mois de l’élection présidentielle au Brésil, cela est préoccupant.
Ici même, au lendemain d’une campagne présidentielle dominée par les idées d’extrême droite, il faut s’alarmer des clivages qui semblent structurer de plus en plus profondément l’opinion publique. On le sait, produire des discours précis et nuancés est long et laborieux, alors qu’il suffit d’un instant pour produire des punchlines clivantes et propager des fausses informations. Le rachat de Twitter par Elon Musk n’est qu’une facette de ce cyberimpérialisme dangereux pour la démocratie.
elon musktwitterdémocratiela chronique de charlotte recoquillon L'Humanité
Armement. Un bras de fer allemand à l’issue cruciale pour l’Europe
ActuFace à une frénésie va-t-en-guerre qu’amplifie un parti écologiste rhabillé en vert olive, des intellectuels, des pacifistes, des Verts dissidents et le philosophe Jürgen Habermas se mobilisent.
Bruno OdentDepuis plusieurs semaines, l’Allemagne est l’objet des pressions internes et externes les plus fortes pour livrer toujours plus d’armes lourdes à l’Ukraine. Le chancelier, qui y a longtemps résisté, a finalement décidé d’y répondre partiellement en autorisant l’expédition de chars Gepard munis de système de défense antiaérienne. Mais le harcèlement continue. Dans les médias, au Bundestag, où Friedrich Merz, le nouveau patron ultraconservateur de la CDU, se répand avant un déplacement à Kiev en surenchères exigeant un plus fort engagement militaire allemand sur le terrain. Surtout, le chancelier est appelé à en faire toujours davantage par ses alliés libéraux et verts de la coalition gouvernementale. Ce qui a fait sortir de ses gonds, ces tout derniers jours, un mouvement pacifiste allemand jusque-là paralysé mais déterminé désormais à tenir un bras de fer sur cet enjeu crucial.
Normalisation super-atlantiste
Les dirigeants et ministres écologistes sont particulièrement en pointe sur la normalisation super-atlantiste de l’Allemagne. En pleine cohérence avec la ligne adoptée durant la récente campagne pour l’élection du Bundestag par Annalena Baerbock, la candidate des Verts à la chancellerie, devenue entre-temps ministre des Affaires étrangères. Elle qui développa une rhétorique lourde en pleine harmonie avec celle de Joe Biden sur les autocraties. Ce qui la conduisit à plaider la nécessité d’un « changement de cap » pour une démocratie allemande qui ferait preuve d’une « trop grande complaisance » avec ces régimes. Et de cibler alors surtout la Chine, premier partenaire commercial de l’Allemagne.
Depuis la guerre en Ukraine, la ministre et la direction des Verts ont mis les bouchées doubles. Ils se revendiquent d’un « changement d’époque » (Zeitenwende) pour l’Allemagne, annoncé par Berlin dès le 27 février. La formule vaut sur tous les plans. Politique et économique, avec un formidable renforcement de la relation Berlin-Washington. Et sur le plan militaire, avec la dotation supplémentaire de 100 milliards d’euros attribuée à l’armée fédérale, la Bundeswehr, soit bien au-delà des 2 % du PIB exigés par l’Otan.
100 milliards pour la Bundeswehr
La métamorphose la plus radicale se produit chez Die Grünen (les Verts), nés, il y a quarante ans, des immenses rassemblements pacifistes contre le déploiement, en pleine guerre froide, des missiles états-uniens Pershing sur le territoire de l’Allemagne de l’Ouest. Au point que le magazine Der Spiegel met cette semaine à sa une « des écologistes vert olive », avalisant non seulement une hausse sans précédent du budget militaire, mais plaidant plus fort que les autres lors d’un mini-congrès en fin de semaine passée, pour la livraison des armes lourdes les plus sophistiquées. Comme ces Panzer Leopard qu’opportunément le fabricant, le groupe Rheinmetall, se dit prêt à livrer rapidement à Kiev, moyennant une formation des soldats ukrainiens sur le territoire allemand.
Ces derniers jours cependant, une forte réaction est enfin venue contre la poursuite de cette fuite en avant va-t-en-guerre. Au sein du parti vert, quelques courageux refusent de se joindre à la litanie du surarmement entonnée par leur direction. Tel Philipp Schmagold, une figure militante du Land de Schleswig-Holstein, qui s’interroge : « Qu’aurait-on pu faire pour le climat, le social ou les services publics avec les 100 milliards accordés à la Bundeswehr ? » Mais de telles personnalités semblent, hélas, devenues très minoritaires dans le parti.
En revanche, une lettre ouverte au chancelier lancée par 28 intellectuels et artistes pour que Berlin renonce à envoyer davantage d’armes lourdes en Ukraine fait énormément de bruit, dépassant en seulement quelques jours le seuil des 200 000 signatures. Elle demande au chancelier Scholz de rester sur sa position initiale et « d’éviter le risque d’un élargissement de la guerre à toute l’Europe, voire d’une Troisième Guerre mondiale ». Et plutôt que de se laisser entraîner dans une escalade militaire, de contribuer « à ce que l’on en vienne aussi vite que possible à un cessez-le-feu, à un compromis que les deux côtés puissent accepter ».
Le grand philosophe Jürgen Habermas est sorti également de sa réserve pour crier « casse-cou » et dénoncer, dans un article paru dans la Süddeutsche Zeitung, « une frénésie au ressort exclusivement émotionnel » qui pourrait avoir les plus graves conséquences. En dépit d’« écolos vert olive », le pacifisme allemand n’a pas dit son dernier mot. Crucial et vital pour l’avenir de l’Europe et de l’humanité.
Guerre en Ukrainearmementventes d'armesAllemagne L'Humanité
Inde. Les températures extrêmes pèsent sur les récoltes
ActuLe premier ministre, Narendra Modi, qui pensait conquérir des marchés grâce au conflit en Ukraine, doit revoir ses priorités.
Lina SankariHarinder Happy ne cache pas son inquiétude. Dans le nord de l’Inde, les températures extrêmes frappent une nouvelle fois durement les paysans. Liée au réchauffement climatique, la vague caniculaire, inédite depuis les premiers relevés météorologiques il y a cent vingt-deux ans, a fait grimper le mercure jusqu’à 46 degrés dans certains quartiers de New Delhi. Porte-parole de la Samyukta Kisan Morcha, la coalition victorieuse formée en 2020 qui a réuni plus de 40 syndicats paysans contre la libéralisation du secteur, Harinder Happy, joint par téléphone, concède : « Cette année, nous avons de nombreux problèmes de récoltes et un faible rendement en blé dû à la chaleur et aux pluies non saisonnières. Cela a également affecté la production de paille de blé dont les prix ont fortement grimpé. »
Les coupures d’électricité, qui aggravent les conditions de vie de millions d’Indiens, n’épargnent pas les agriculteurs. Seize organisations du Pendjab ont ainsi organisé plusieurs manifestations et sollicité une réunion avec le Conseil national de l’électricité, qui a promis aux syndicats quatre heures d’alimentation quotidienne et une journée où la fourniture pourrait monter jusqu’à huit heures. Ce rendez-vous illustre à quel point les tensions sur la production agricole sont prises au sérieux en ce point du globe. Les phénomènes météorologiques extrêmes sont une nouvelle fois supportés de manière disproportionnée par les plus pauvres qui, du fait des travaux journaliers en extérieur, ne peuvent se mettre à l’abri. « Cette vague de chaleur teste les limites de la survie humaine », estime ainsi la chercheuse Chandni Singh du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Le blé et le riz sont essentiels à la sécurité alimentaire du pays
La question se pose de façon accrue alors que 600 millions d’Indiens dépendraient directement ou indirectement de l’agriculture pour vivre. Le secteur est en crise cyclique et les paysans connaissent déjà un fort niveau d’endettement. « En 2014, lors de son arrivée au pouvoir, Narendra Modi (premier ministre – NDLR) promettait de mettre en œuvre les recommandations de la commission nationale des agriculteurs, à savoir l’effacement de la dette et le doublement des revenus », détaillait, il y a un an pour l’Humanité, Sumit Dalal, un jeune paysan de l’Haryana (Nord) qui redoutait de ne pas pouvoir rembourser ses prêts. Ces vingt-cinq dernières années, plus de 300 000 agriculteurs indiens ont mis fin à leurs jours dans le pays et la crise actuelle pourrait donner lieu à de nouveaux drames.
Considéré comme le « grenier à pain » du pays, le Pendjab est ainsi scruté avec attention. Traditionnellement, le mois de mars est crucial pour le mûrissement des grains, mais la hausse soudaine des températures les a fait flétrir. « En raison de la canicule, nous avons perdu plus de 5 quintaux (500 kg) par hectare de notre rendement d’avril », déplore Gurvinder Singh, directeur de l’agriculture de l’État. La production nationale pourrait baisser de 10 à 50 % cette année, alors même que le blé et le riz paddy sont essentiels à la sécurité alimentaire du pays. D’autant que les stocks du Food Security Act, le plus important programme de distribution de denrées au monde, ont déjà fondu du fait de la pandémie et pourraient être épuisés en septembre. Au lieu de 80 millions d’Indiens habituellement, l’État a fourni des céréales à 800 millions de personnes, dont beaucoup de travailleurs migrants qui avaient perdu leur travail du fait des confinements.
Les stocks d’engrais en baisse depuis le début de la guerre
Le mois de mars, époque à laquelle le premier ministre nationaliste Narendra Modi jouait les fiers à bras, paraît loin. Deuxième producteur mondial de blé, l’Inde se faisait fort de relayer l’Ukraine, prise dans le tourbillon de la guerre, sur les marchés internationaux. Le chef du gouvernement entendait alors gagner de nouveaux débouchés et profiter de l’envolée des cours mondiaux pour satisfaire l’agrobusiness. Si elle produit 14 % du blé global, l’Inde ne compte toutefois que pour 1 % des exportations. Les experts nationaux estiment toutefois que la quête de débouchés exercerait une pression trop importante sur la disponibilité en blé alors que le pays doit nourrir une population de 1,3 milliard d’habitants et que les stocks d’engrais indiens s’amenuisent eux aussi depuis le déclenchement de la guerre. La canicule rebat aujourd’hui les cartes et les discussions entamées avec le Nigeria, la Turquie, le Soudan, l’Iran et l’Indonésie pourraient connaître un coup d’arrêt.
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Direct. Guerre en Ukraine Marioupol : violents combats à Azovstal, L'actualité du 4 mai
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Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux en comprendre tous les enjeux, ainsi qu'à une chronologie des moments clés de ce conflit.
L'Humanité
Ukraine. Joe Biden change de cap
ActuLes États-Unis ont écarté tout danger de frappe nucléaire. Ils débloquent pourtant des milliards de dollars et livrent de l’armement lourd à Kiev, au détriment de la recherche de négociations de paix.
Pierre BarbanceyC’était à la mi-avril. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelait le monde « à se préparer » à une possible attaque nucléaire russe. Après tout, les déclarations de Moscou pouvaient et peuvent s’interpréter dans ce sens. Encore mercredi, au lendemain d’une réunion convoquée par Washington à Ramstein, en Allemagne, pour organiser le soutien d’une quarantaine de pays à l’Ukraine, Vladimir Poutine promettait une réponse « rapide et foudroyante » en cas d’intervention extérieure dans le conflit. Or, en mobilisant 40 pays et en prévoyant un budget de 33 milliards pour l’Ukraine (dont 20 milliards pour la fourniture d’armement, soit près de sept fois plus que les quantités déjà impressionnantes d’armes et de munitions déjà fournies à l’Ukraine depuis l’invasion russe), Joe Biden a choisi d’ignorer les menaces de Vladimir Poutine. L’administration américaine livre désormais de l’armement lourd à Kiev, comme de l’artillerie, des hélicoptères et des drones.
Les inquiétudes de la Maison-Blanche ont disparu aussi rapidement qu’elles étaient apparues, ce qui n’est pas étonnant à l’heure où le personnel politique états-unien fait le déplacement dans la capitale ukrainienne, à commencer par le secrétaire d’État Antony Blinken, ainsi que, dimanche, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, venue afficher une solidarité « sans équivoque ». L’occasion pour le président ukrainien de remercier les États-Unis « de contribuer à protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale » de son pays.
« La Russie sera forcée d’admettre son échec »
Vendredi, un haut responsable du Pentagone a affirmé que Washington « ne pense pas qu’il y ait un risque d’usage d’arme nucléaire ou que le territoire de l’Otan soit menacé ». En revanche, le ministre de la Défense, Lloyd Austin, au retour de Kiev, s’est donné pour objectif de « voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de chose que l’invasion de l’Ukraine ». L’AFP cite Gideon Rose, du Council on Foreign Relations à New York : « Moscou n’utilisera pas d’arme nucléaire pendant le conflit », affirme-t-il dans la revue Foreign Affairs.
Pour mieux comprendre la stratégie américaine en cours, le site progressiste CounterPunch émet l’hypothèse suivante : « Au maximum, les États-Unis espèrent que la Russie sera incapable d’assurer le contrôle de la région du Donbass et de la côte d’Azov et sera à ce point punie qu’elle sera forcée d’admettre son échec et de retirer ses forces, mettant très probablement en péril l’emprise de Vladimir Poutine sur le pouvoir. Au minimum, le régime Biden veut que l’Ukraine fasse assez bien sur le terrain pour contraind re les Russes à un match nul et les forcer à négocier à des conditions très favorables à Kiev. » L’auteur de l’article, Richard Rubenstein, évoque la possibilité de l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne, idée jusque-là totalement exclue. Il insiste : « Biden et son équipe veulent maintenant que la guerre se poursuive pendant plusieurs mois au moins. »
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On se trouverait donc à un tournant d’une guerre déclenchée il y a plus de deux mois par la Russie. L’envoi d’armes ne peut que la relancer sans même ouvrir une porte de sortie dans le cadre de négociations qui stagnent. « Les victimes actuelles de la guerre sont les Ukrainiens et les Russes ; ses victimes potentielles, si cette escalade continue de s’aggraver, sont les peuples d’Europe et du monde, dit Rubenstein. Il est certainement temps que toutes les parties concernées prennent du recul par rapport au précipice, s’assoient avec le secrétaire général (de l’ONU – NDLR) Guterres et discutent raisonnablement de leurs besoins et intérêts légitimes. »
Guerre en UkraineÉtats-Unis L'Humanité
Ludmila Oulitskaïa : « Cette guerre avec nos frères est épouvantable »
EntretienDe passage à Paris, la romancière russe évoque son recueil de nouvelles, le Corps de l’âme. Elle a dû quitter Moscou pour Berlin dès l’annonce de l’invasion de l’Ukraine, mais espère, sans trop d’illusions, pouvoir rentrer chez elle.
Muriel SteinmetzLa romancière russe Ludmila Oulitskaïa est venue à Paris à l’occasion de la publication, en France, de son recueil de nouvelles le Corps de l’âme (1). Les femmes y sont au premier plan. On découvre, par exemple, deux homosexuelles, l’une d’origine azérie, l’autre arménienne, mariées ensemble à l’étranger. L’une va mourir… Une femme, mi-balte, mi-polonaise, dont la mère s’est suicidée comme Anna Karénine, découvre l’amour sur le tard avec un neurologue juif. Quand il meurt, la tentation du suicide s’impose à elle… Ces nouvelles, jusque dans la noirceur, sont empreintes d’humour et parfois nimbées d’une aura métaphysique.
Ludmila Oulitskaïa, grande voix de la littérature russe contemporaine, très lue dans son pays natal, partout traduite, est titulaire de nombreuses récompenses en Russie et ailleurs (en France, en 1996, son roman Sonietchka obtenait le Médicis étranger et, en 2011, lui était attribué le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes). Tout récemment lui a été décerné le prestigieux prix espagnol Formentor de la littérature.
Elle est née en 1943, dans l’Oural, où s’étaient réfugiés ses parents moscovites. En 2012, dans Détritus sacrés, elle se décrivait « comme la dernière juive d’une famille assimilée ». Elle a été biologiste généticienne, licenciée pour faits de dissidence, sa machine à écrire professionnelle ayant servi à composer des « samizdats » (ouvrages clandestins). Dès lors, elle a écrit, pour la radio, le théâtre, des nouvelles, des romans. Son engagement contre l’homophobie lui a valu, en 2016, d’être attaquée par de jeunes militants pro-Poutine. Le 25 février, dans une tribune publiée dans l’Obs, elle affirmait d’emblée éprouver « de la douleur, de la peur, de la honte » à cause de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. « Il faut absolument, disait-elle, stopper cette guerre qui se déchaîne de plus en plus à chaque minute qui passe et résister à la propagande mensongère dont tous les médias inondent notre population. » De cela aussi, elle nous parle.
La suite de récits présents dans le Corps de l’âme s’attache à de multiples portraits de femmes, confrontées à différentes formes d’adversité sociale dans la société russe. Peut-on dire qu’il s’agit là d’un manifeste féministe implicite ?
Il ne s’agit pas d’un manifeste féministe. Le féminisme en Russie et le féminisme en Occident sont deux choses complètement différentes. En Occident, les femmes se sont battues pour avoir l’égalité des droits avec les hommes, tandis qu’en Russie, c’est purement et simplement une question de survie. La Russie est un pays où les femmes ont beaucoup d’importance, ne serait-ce que d’un point de vue démographique. Sur le plan géographique aussi, il y a toujours eu plus de femmes que d’hommes…
La plupart de vos personnages de femmes sont issus de minorités ethniques, c’est-à-dire non russes d’origine. Que signifie, à vos yeux, une telle diversité ?
Lorsque j’étudiais à l’université, j’avais des relations avec des personnes des différentes Républiques de l’Union soviétique. Il y avait là quantité d’ethnies. Je côtoyais des Asiatiques, des Caucasiens, des gens de l’Oural. Il y avait aussi des étudiants d’Amérique du Sud ; un garçon de Cuba, une fille du Venezuela. Chacun s’intéressait aux autres. Il n’y avait pas une ombre de nationalisme ou de racisme. Juste un intérêt réciproque pour des cultures différentes.
La complexité des rapports dans la société russe, que vous abordez sous l’angle féminin, s’avère en rupture avec l’image qu’on se fait de votre pays, qu’on imagine volontiers essentiellement axé sur la force virile…
D’abord, j’écris sur ce que je connais le mieux. L’importance de la virilité, à laquelle vous faites allusion, est fausse en réalité. Il se trouve seulement que les hommes sont beaucoup plus visibles que les femmes. Lorsqu’on considère les représentants du pouvoir, on ne voit que des cravates et des costumes. Il n’y a même pas, dans les structures dirigeantes, un pourcentage décent de femmes.
Si votre écriture apparaît délibérément réaliste dans la description, il y a, par à-coups, des phases oniriques inattendues. Peut-on parler d’un réalisme poétique ?
Je ne suis pas contre ! Je prends, avec plaisir, cela pour un compliment.
Cela passe-t-il en effet par « l’âme », notion devenue rare dans la littérature occidentale ? Si oui, que signifie-t-elle pour vous ?
Cela me plaît qu’un autre monde se reflète parfois dans ce que j’écris. Chaque art possède son domaine de possibilités. Certaines choses peuvent être dites avec des mots. D’autres ne le sont que par la musique ou la peinture. Ce sont là différentes façons de percevoir le monde. Le mot « âme », je le comprends dans le sens d’essence d’une personne. Nul ne peut dessiner un atlas de l’âme, il ne nous est donné que d’entrevoir parfois une zone frontalière. Cette frontière entre le corps et l’âme me fascine. S’en approcher est risqué et dangereux.
Dans l’une des nouvelles, on sent passer l’ombre de la guerre, celle d’Irak, qui atteint le mari, kurde, d’une de vos héroïnes. Cela nous amène à aujourd’hui, dans celle d’Ukraine. Qu’en pensez-vous ?
C’est épouvantable. Cette guerre est difficilement admissible parce qu’elle a lieu avec nos frères. Qui plus est, avec nos frères aînés, pas nos cadets. Ce que l’on appelle aujourd’hui la culture russe est née de la Russie kievienne. C’est une folie.
Vous vivez à Berlin et vous connaissez profondément l’état mental de la société russe. Que dire de la catastrophe en cours ?
Cela fait plus de deux semaines que j’habite à Berlin. Mon fils aîné m’a acheté un billet et m’a mise dans l’avion avec mon mari. Je n’ai même pas eu à prendre la décision. Il m’a dit : « Fais ta valise. » En quelques heures, c’était plié, je suis partie et je n’ai rien emporté.
En Russie, les gens ont différentes façons de voir les choses. Plus les semaines passent, moins nombreux sontceux qui peuvent accepter cette guerre. Le pouvoir officiel disait préparer une opération éclair, avec une victoire rapide. D’ailleurs, il n’utilisait même pas le mot « guerre ». Il parlait d’« opération spéciale ». Il n’avait pas du tout prévu la résistance de l’Ukraine. J’ai l’impression que ce conflit va se terminer bientôt. J’espère que ceux qui sont à la tête du pays vont retrouver leurs esprits et comprendre que continuer ne donnera rien de bon.
D’où venez-vous ? Quelles sont vos racines profondes ?
Je viens du milieu de l’intelligentsia juive moscovite. Dans ma famille, je suis de la quatrième génération de gens instruits. Ma grand-mère a terminé le lycée et parlait français et allemand. Toute ma famille a reçu une éducation secondaire. La plupart du temps, les hommes de ma branche ont eu une culture technique, scientifique. Les femmes aussi. Ma mère était biologiste, et je suis biologiste moi aussi.
À quand remonte votre séparation intime d’avec la société soviétique, puis russe ?
Depuis toujours ! À 10 ans, je savais que je ne faisais pas partie de cette société. Il y avait eux et puis nous. J’ai toujours eu de la répulsion pour toute forme de pouvoir. Mes deux grands-pères ont souffert dans les camps sous Staline.
Vous êtes considérée comme une grande écrivaine en Russie ? Avez-vous déjà subi la censure ?
J’ai de très grands tirages, en effet. Je n’ai jamais eu affaire à la censure, sauf une fois. On m’a fait changer un très gros mot contre un mot moins obscène. La censure est extrêmement dure et verrouillée pour les mass media, les radios, les télévisions, les journaux. En revanche, personne ne fait attention à la littérature. Jusqu’à très récemment, le pouvoir ne prêtait pas attention aux livres.
La littérature russe a-t-elle la même importance que jadis ?
La littérature ne compte pour rien dans un monde où la télévision est très importante, les gens utilisent davantage leurs yeux et leurs oreilles pour s’informer. Cela ne me réjouit pas. Je préfère les écrits.
Sentez-vous la désinformation à l’œuvre ?
On vit à l’époque d’Internet. Toute personne qui veut savoir peut regarder sur le Net tant qu’ils ne le fermeront pas, ce qui reste une éventualité qui me fait peur. Les gens, dans leur immense majorité, regardent la télévision. Je ne sais pas ce qui se passe en province, mais ceux avec qui j’ai des rapports là-bas font appel à l’information sur le Net.
Les gens s’insurgent-ils, se terrent-ils à Moscou ?
Il y a de grandes différences d’une personne à l’autre. Le peuple est assez docile. Il semble en osmose avec le pouvoir. Il se sent lié à lui. On le dirait prêt à approuver ses agissements. C’est là une réaction qu’on voit partout et qui est assez générale, mais elle est superficielle. Quand on commence à discuter avec les gens de façon plus personnelle, on s’aperçoit que chacun a son propre point de vue.
Il faut savoir qu’en Russie, nous n’avons pas l’habitude d’exprimer personnellement ce que nous pensons. Durant toute l’époque soviétique, il y avait une sorte de sélection naturelle, je dirais quasi génétique, de l’homme moyen. Celui qui se distinguait, qui se faisait remarquer, était très mal vu. Il n’était pas du tout profitable de sortir de la masse. L’expression de Staline disant avoir créé « l’homme soviétique » est assez juste, mais sans doute pas au sens où il l’entendait. Il s’en enorgueillissait. Cela a donné un type d’homme extrêmement prudent, éduqué dans la peur, qui a l’habitude de dire « oui » et de donner son accord à ce qu’on lui ordonne. C’était un trait typique de l’homme soviétique. Le pouvoir, quel qu’il soit, dresse les gens.
Vous avez tout quitté en partant ?
De toute ma vie, je n’avais jamais débuté une de mes journées en écoutant ou en regardant les nouvelles. Aujourd’hui, je suis suspendue aux informations. La situation est totalement imprévisible. Quand les troupes russes sont entrées en Ukraine, il était évident que Poutine voulait aller vite, mais cela n’a pas marché. Actuellement, on n’a aucune idée de la manière dont les choses vont se terminer. Il est sûr que la Russie et l’Ukraine vont sortir profondément changées de cet affrontement terrible. Cela ne fait aucun doute. Le postulat que Russes et Ukrainiens sont des peuples frères va être détruit, peut-être même pour toujours.
Il y a quand même un point positif : les événements de ces dernières années ont permis à l’Ukraine de se former en tant que nation, de consolider son État. Mais le problème des relations entre les deux pays est inépuisable. Il y a énormément de liens familiaux entre Russes et Ukrainiens, surtout en Ukraine orientale. Je ne pense pas qu’il y aura une union forte à la fin, comme ce fut le cas au temps de l’Union soviétique. L’Ukraine va être scindée. La partie occidentale de ce pays a toujours été attirée par l’Ouest. Il y a une forte influence de la Pologne et des pays Baltes, lesquels sont considérés comme de grands voisins car ils ont été de grands empires. Impossible de savoir comment cela va s’agencer dans les décennies à venir.
Cette problématique sera très intéressante à analyser pour les sociologues, politologues et démographes. On peut espérer qu’il y aura enfin une résolution autre que guerrière. Il existe certains traits archaïques dans la mentalité russe. N’oubliez pas que c’est un immense territoire. Il est difficile de le tenir sans un pouvoir fort. C’est à la fois une particularité de la Russie et sa tragédie. Ce pays est si vaste qu’il est très délicat d’en faire un tout uni.
Quand l’effondrement de l’URSS a eu lieu sous nos yeux, il n’y a pas eu de grande guerre. Des conflits, certes, mais pas de guerre mondiale. Je souhaite, de toutes mes forces, que la prochaine chute de cet empire ait lieu de manière moins sanglante. Aujourd’hui, au XXIe siècle, on devrait tous pouvoir dire que la guerre est un phénomène archaïque.
Votre maison à Moscou est-elle vide actuellement ?
Non, elle est remplie de toutes mes affaires ! Tout est resté là-bas, même les petites cuillères en argent qui me viennent de ma grand-mère. Mon souhait le plus grand est de pouvoir rentrer chez moi. Mes amis sont là-bas. Là-bas, il y a toute ma vie.
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États-Unis. F-35, l’avion de combat qui vaut 1 000 milliards
ActuLockheed Martin, leader mondial de l’armement, engrange de nombreuses commandes depuis le début de la guerre en Ukraine. Washington s’occupe de rendre profitable le chasseur bombardier le plus cher de l’histoire, dont l’efficacité n’a toujours pas été prouvée.
Christophe DeroubaixL’issue de la guerre déclenchée le 24 février par le président russe Vladimir Poutine est toujours incertaine, mais on connaît déjà le nom du premier grand vainqueur : Lockheed Martin, et plus précisément sa tête de gondole, l’avion de combat F-35.
Depuis, les commandes pleuvent. Berlin a ouvert le bal, matérialisation de son virage atlantiste, alors qu’il était engagé avec Paris et Madrid dans le développement d’un avion de combat 100 % européen, le Scaf (système de combat aérien du futur), dont l’entrée en service prévue d’ici à 2040 pourrait bien être repoussée aux calendes grecques.
Ottawa est entré en piste dans la foulée : 88 avions pour un montant de 14 milliards d’euros. Fin 2021, Helsinki, avec 64 appareils pour 10 milliards d’euros, avait écrit son nom sur le carnet de commandes. Le tout au grand contentement du conseil d’administration et des actionnaires de Lockheed Martin, dont la crainte est pourtant absente de leur « business plan ».
Et pour cause : la réussite commerciale du produit phare – largement financé par des fonds publics – de la plus importante entreprise d’armement au monde (65 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 7 milliards de profits) est assurée par l’armée américaine – donc l’État fédéral –, qui planifie l’achat de 2 456 avions pour un montant de 400 milliards.
C’est d’ailleurs le gouvernement américain qui, dès 1993-1994, se trouve à l’initiative du projet de recherche – joint strike fighter – afin de mettre au point un avion de combat « multirôle », c’est-à-dire capable d’effectuer plusieurs missions (reconnaissance furtive, interception et attaque au sol, attaque sur une base aérienne terrestre ou sur un porte-avions).
GUERRE EN UKRAINE Suivez l'évolution de la situation, retrouvez nos analyses et décryptages sur les conséquences de ce conflit.
Car ce chasseur bombardier est amené à remplacer progressivement la « flotte » des différents avions en service aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et dans d’autres pays membres de l’Otan. Après une série d’essais, le prototype de Lockheed Martin X-35 est préféré au X-32 de Boeing. La multinationale s’associe alors à Northrop Grumman et BAE Systems, respectivement 4e et 7e vendeurs d’armes dans le monde.
En trente ans, les signaux sont passés au rouge les uns après les autres. Le programme accuse d’abord un retard (de sept ans en 2014). Puis des surcoûts absolument faramineux au point que, aux États-Unis, on parle de « trillion program » (1 000 milliards).
Acheter cet appareil, c’est aussi montrer patte blanche auprès de Washington
Pour le budget états-unien, le coût global (développement, construction, exploitation, modernisation et maintenance) sur une période de cinquante ans se monte à 1 550 milliards de dollars… Si seulement le F-35 s’avérait l’avion miracle. Au contraire, il multiplie les problèmes : moteurs, logiciels, affaissement des ailes, surchauffe dans les soutes à armement, vulnérabilité à la foudre, etc.
Ce ne sont pas les concurrents qui font courir des fake news mais le Government Accountability Office, l’équivalent de la Cour des comptes, qui en dresse publiquement la liste, au fur et à mesure de la découverte de défauts, d’autant plus nombreux que chacune des trois versions possède les siens propres. L’addition s’alourdit, encore et encore, mais les ventes ne s’en ressentent pas : acheter des F-35, c’est aussi montrer patte blanche auprès de Washington.
Loin d'être l'avion miracle, le F-35 multiplie les problèmes : moteurs, logiciels, affaissement des ailes, surchauffe dans les soutes à armement,...
Pour Peter Goon, directeur du think tank Air Power Australia, « ce programme a toutes les caractéristiques du système de Ponzi. Quand le produit ne fonctionne pas, recrutez autant de clients que vous pouvez, assurez la promotion de ce dernier du mieux que vous le pourrez, amassez autant d’argent que possible tant que le marché ignore ses défaillances ».
Avec la guerre en Ukraine, la file d’attente des clients s’allonge. Un seul revient sur ses prétentions d’achat : le gouvernement américain lui-même, qui a récemment annoncé qu’il allait réduire le nombre de F-35 acquis d’ici à 2035. Victime de son succès, Lockheed Martin n’arrivant pas à faire face à une demande croissante, les délais de fabrication s’allongent et la version Block 4, que le Pentagone considère comme la seule opérationnelle, ne sera ainsi pas disponible avant 2029.
L’armée américaine passe donc son tour jusqu’à cette date, laissant les pays alliés être livrés d’une version moins fiable. En 2018, « 70 % des revenus de Lockheed Martin venaient du seul gouvernement américain », selon le magazine marxiste Jacobin. Désormais, Washington invite gentiment les contribuables des pays alliés à mettre la main à la poche (110 à 130 millions l’unité) pour rentabiliser l’avion le plus cher de l’histoire.
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Sacha Filipenko contre le coma des peuples
Un jour avecUn fils perdu, écrit en 2014, sort enfin en France. Son auteur biélorusse, un ancien journaliste forcé à l’exil, revient sur la léthargie de la société sous la férule d’Alexandre Loukachenko.
Vadim KamenkaBarbe légère, cheveux qui blanchissent, Sacha Filipenko garde le sourire. Cet auteur biélorusse ne sait pas encore où il habitera dans une quinzaine de jours avec sa famille. « C’est mon parcours depuis 2020. J’espère néanmoins avoir bientôt un statut de réfugié quelque part. Après, mes amis se trouvent en prison, d’autres subissent la guerre, ma situation reste finalement plutôt confortable. Je peux écrire et exprimer mon opinion », nous répond-il, café à la main. Dans quelques jours, cet ancien journaliste, forcé désormais de vivre en exil pour éviter la prison en Biélorussie ou en Russie, rejoindra sa femme et son fils à Londres. Après l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, ils attendent un visa pour pouvoir s’installer un temps dans la capitale britannique jusqu’en septembre. Ensuite ? « Aucune idée ».
Le mouvement de contestation de 2020 a tout changé
Ce matin, nous le rencontrons au cœur de Paris. Cela aurait pu être à Moscou, où il a étudié la littérature et travaillé pour la chaîne de télévision Dojd, aujourd’hui interdite. Cela aurait pu être à Minsk, deux ans auparavant, dans sa ville natale, qu’il avait été contraint de quitter une première fois en 2004 quand le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait fermé l’université européenne de sciences humaines. Le mouvement de contestation qui s’est emparé du pays à l’occasion de l’élection présidentielle en 2020 a tout changé. « En 2010, avec mes amis, nous avions déjà participé aux manifestations contre Alexandre Loukachenko. Je n’ai donc pas hésité à revenir dix ans plus tard, quand toutes les générations sont descendues dans la rue pour dénoncer sa victoire. Après la publication d’un article avec une photo de moi tenant une pancarte souhaitant à Loukachenko un “bon détrônement” et alors que les arrestations se multip liaient, j’ai dû rentrer en Russie. Quand Moscou a commencé à extrader des Biélorusses, quelques mois plus tard, nous sommes partis en exil. »
Une sorte de Good Bye, Lenin ! qui se déroulerait en Biélorussie
Sacha Filipenko est né en Biélorussie il y a trente-sept ans. Son premier roman, Un fils perdu, écrit en 2014, qui a été lauréat, en Russie, du prix Débuts, vient de paraître en France. Dans ce livre, l’auteur retrace le quotidien d’un jeune garçon de 16 ans, Francysk, dont la vie bascule lors d’une immense bousculade dans le métro qui fait de nombreuses victimes. Il tombe dans le coma et se retrouve tout à tour abandonné par sa mère, ses amis, sa copine. Seule sa grand-mère reste persuadée de son réveil, s’installe dans sa chambre d’hôpital et va se battre pour sa rémission. Au final, quand il sort du coma, le pays autour de lui n’a pas bougé. Une sorte de Good Bye, Lenin ! qui se déroulerait en Biélorussie. « Ce roman reste d’actualité. Il retrace la vie politique et économique de mon pays, sa société figée. Mais les choses peuvent bouger et basculer. En 2020, elle s’est réveillée », détaille Sacha Filipenko. Mais l’auteur poursuit lucidement : « Notre sottise a été de croire que l’on pourrait se débarrasser d’un régime en place depuis trente ans en quelques jours. Loukachenko veut nous replonger dans le coma pour longtemps. En Russie, Poutine veut faire de même en s’appuyant sur le national-populisme et la censure. Le roman fonctionne donc pour la société russe. Car je ne cite jamais de lieu. »
Notre sottise a été de croire que l’on pourrait se débarrasser d’un régime en place depuis trente ans en quelques jours.
Dans le conflit qui dure depuis plus de deux mois, la Biélorussie, qui dispose de frontières communes avec l’Ukraine, sert de base arrière à la Russie. Depuis le déclenchement de la guerre, le 24 février, Moscou utilise son alliance avec Minsk et la subordination de Loukachenko à Vladimir Poutine pour mener des offensives et des bombardements sur le pays voisin. D’origine ukrainienne et biélorusse, marié à une Russe, Sacha Filipenko ne comprend pas cette guerre, sans fin, qui tue des « proches ». « En Biélorussie, la contestation a pris une nouvelle forme récemment avec la guerre en s’opposant aussi à l’invasion russe. Personne n’en parle mais une forme de désobéissance s’est structurée autour notamment de la bataille du rail avec des actes de sabotage contre les ravitaillements en armes ou pour ralentir le transfert de troupes russes. Les gens luttent aussi car ils craignent d’assister à une forme d’occupation de fait de la Biélorussie », nous raconte l’auteur.
« La Bannière », titre de son prochain livre
Malgré l’exil, il reste en contact permanent avec sa famille ou ses amis sur place. Même s’il explique se sentir parfois perdu, comme l’illustre le titre en langue originale de son ouvrage, « l’Ex-Fils », qui qualifie son ressenti vis-à-vis de son pays. Dans son prochain livre, déjà publié dans la revue russe Znamia (« la Bannière »), il revient de manière romanesque sur la vie de Petr Nesterenko, qui a été le directeur du crématorium de Moscou de 1926 à 1941. « Son histoire est passionnante. De son exil à Paris, où il était chauffeur de taxi, à son retour à Moscou. Je retrace son quotidien. Le matin, il brûlait des personnalités culturelles, Maïakovski, Gorki, et le soir les corps que lui apportait le KGB. Finalement, il sera aussi arrêté. Cela illustre un système et une forme d’apathie de nos sociétés. La différence étant que des contre-pouvoirs et un socle démocratique demeurent en Occident. En Russie et en Biélorussie, ils ont été balayés. »
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Carte interactive. Ces pays qui accueillent les millions d'Ukrainiens qui ont fui leur pays
Regard de cartographe #13. C'est un mouvement de population tel que l’Europe n’en a pas connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour ce nouveau "regard de cartographe", Nicolas Lambert, ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique, nous montre quels sont les pays qui assurent prioritairement l'accueil des millions de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays depuis le début de la guerre.
Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), plus de 4 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de la guerre. Des mécanismes de protection temporaire ont été mis en place par les pays européens et les populations se mobilisent pour aider et accueillir les réfugiés à travers toute l'Europe.
Mais, même si tous les pays du continent sont mobilisés, d'un point de vue géographique, ce sont bien les pays limitrophes, en première ligne, qui assurent prioritairement l'accueil. Sur 4 millions de réfugiés, 2,3 million se trouvent aujourd'hui en Pologne, 600 000 en Roumanie, 390 000 en Moldavie et 365 000 en Hongrie. En géographie, la distance compte !
Cette prime à la proximité dans les phénomènes migratoires est d'ailleurs observable dans d'autres contextes. Lors de la dite crise "des réfugiés syriens" de 2015, les pays qui ont accueilli le plus étaient la Turquie, le Liban, la Jordanie et l'Arabie Saoudite et non pas les pays européens comme on se l'imagine souvent. Voilà de quoi, donc, nous interroger sur nos perceptions souvent biaisées, et disons-le, profondément nombrilistes.
Quoi qu'il en soit, la prise de conscience et l'élan de solidarité en faveur des réfugiés ukrainiens fait plaisir à voir. Certains revirements sont mêmes spectaculaires. On peut penser par exemple au mea culpa improbable de Robert Ménard. Sans préjuger de la sincérité ou non de ce type de posture, une brèche est désormais ouverte.
Et c'est ce qu'ont bien compris nombre d'associations, comme le réseau Migreurop qui réclame que cet élan de solidarité et d’accueil soit étendu à toutes les personnes quelles que soient l’origine, la nationalité, la couleur de la peau, la classe, etc.
Bref, un appel faire enfin vivre l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui proclame un droit réel à la liberté de circulation pour toutes et tous. Quel beau combat fraternel, universaliste et internationaliste à mener.
(Carte réalisée avec Françoise Bahoken)
Nicolas Lambert est ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique au RIATE : https://riate.cnrs.fr. Il est militant communiste et membre du réseau Migreurop. Il anime également un blog , "carnet neocartographique", et est très actif sur les réseaux sociaux sous le pseudo de "cartographe encarté" @nico_lambert.
Chaque mois, il nous présente une ou plusieurs cartes accompagnées d'un commentaire pour nous aider à comprendre et à appréhender autrement une information, une question de société ou un débat. Nicolas Lambert a participé à la réalisation de plusieurs ouvrages comme l’Atlas de l’Europe dans le monde (2008), l’Atlas des migrants en Europe (2009 , 2012, 2017), le Manuel de Cartographie (2016, publié en anglais en 2020) et Mad Maps (2019). Il enseigne la cartographie à l’université de Paris.
Retrouvez ici l'ensemble des cartes interactives qu'il a réalisées pour l'Humanité.
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Ukraine. Mozart contre Wagner : ce que l'on sait de la formation de combattants ukrainiens par des vétérans américains
ActuAndrew Milburn, ancien officier des marines, épaulé par des vétérans de l’armée américaine et britannique, forme des combattants ukrainiens, et plus précisément des tireurs d’élite. En face, des paramilitaires russes sont aussi déployés dans le Donbass.
Pierre BarbanceyAndrew Milburn est un artiste dans son genre. Cet ancien colonel des marines – retraité depuis 2019, il a passé trente et un ans dans l’armée américaine, notamment en Irak, en Afghanistan et en Somalie – met désormais ses compétences au service de l’Ukraine, selon le site Forces.net. Avec d’anciens vétérans états-uniens et britanniques, il se consacre à la formation de combattants ukrainiens et plus précisément des tireurs d’élite et des forces spéciales.
Repérer les engins explosifs improvisés
Il s’est aperçu que de nombreux volontaires « avaient menti sur leurs antécédents militaires et qu’ils paient maintenant le prix de leur manque d’expérience ». Il enseigne également aux Ukrainiens la façon de repérer les engins explosifs improvisés (EEI) et les sensibilise aux tactiques supplémentaires pour améliorer leurs combats en première ligne.
Dans une interview accordée au média américain Wusf, le 13 avril, Milburn explique comment il a été amené à créer son groupe. « Mes anciens collègues qui travaillent dans la communauté des opérations spéciales aux États-Unis m’ont demandé de voir où en étaient nos homologues des forces d’opérations spéciales ukrainiennes. Je suis venu ici quelques fois pour aider à les former dans le passé. Une fois que je suis entré en contact avec eux, j’ai réalisé que ce sont les gars qui sont vraiment les plus compétents. Et pourtant ils manquaient à peu près de tout, des drones aux gilets pare-balles décents, en passant par les radios sécurisées et les kits médicaux. » Et dans le magazine Newsweek, il précise : « Notre interaction s’est faite avec les Forces spéciales ukrainiennes et le ministère de la Défense, et non avec le président Volodymyr Zelensky lui-même. »
Plus de 20 000 volontaires étrangers
Comme un pied de nez aux Russes et à la force paramilitaire Wagner, tristement célèbre ces derniers temps, qui opère au Donbass, Milburn a baptisé son groupe « Mozart ». Comme disait Nietzsche, « sans la musique, la vie serait une erreur ».
La partition de l’Ukraine, au sens musical du terme, est évidemment complexe. Plus de 20 000 volontaires étrangers se seraient dirigés vers la zone de guerre pour rejoindre une légion étrangère ukrainienne combattant contre les Russes.
Il est très difficile d’obtenir des informations fiables sur ces volontaires, leur provenance, leur affectation et encore plus leur nombre réel. Selon le site Southfront.org, plusieurs centaines d’entre eux, présentés comme travaillant pour l’Otan, se trouveraient dans l’usine d’Azovstal, à Marioupol.
L’encadrement de ces volontaires est-il ukrainien ? Selon nos informations, des officiers des renseignements militaires occidentaux se trouveraient sur place, dirigeant ceux qui s’apparentent à des mercenaires, bien que la question financière ne soit jamais évoquée. Ceux-là arrivent en Ukraine pour se battre directement.
« Nous ne sommes pas des mercenaires »
Milburn, qui est né à HongKong, a grandi au Royaume-Uni et a dirigé une force d’opérations spéciales pendant la guerre contre l’organisation de l’« État islamique », semble maintenant regretter cette appellation de « Mozart ». Il le dit sans détour dans Newsweek : « Je me demande maintenant si ce n’était pas une erreur, parce que nous ne sommes pas des mercenaires comme le groupe Wagner de Russie. »
Il affirme que ni lui ni les vétérans ne se trouvent sur la ligne de front. « J’ai compris que nous pouvions vraiment aider, sans fournir des mercenaires, des gars pour aller sur la ligne de front, vous savez, des tireurs de gâchette. La façon de les soutenir était de renforcer leurs capacités, de mettre l’équipement entre les mains de ceux qui en avaient besoin », a-t-il souligné sur les ondes de Wusf.
En direct Retrouvez, chaque jour, nos dernières informations sur la guerre en Ukraine et sur ses conséquences.
Si Milburn dément tout financement officiel des États-Unis ou d’autres pays, il révèle néanmoins que le groupe Mozart reçoit des dons. « Je dis à mon équipe : “Je vais prendre soin de vous du mieux que je peux, personne ne va partir plus pauvre, mais je promets que personne ne va partir plus riche”, parce que nous n’obtenons aucun argent du gouvernement américain. Nous ne faisons que survivre grâce aux dons. Et les gens ont été généreux, vous savez, jusqu’à présent. J’ai réalisé que ma plus grande préoccupation en avançant était que nous n’élevions pas les attentes parce que nous ne serions pas en mesure d’y donner suite. »
Mozart contre Wagner. Cordes contre cuivres ? Amours faciles contre affrontements mythologiques ? La guerre se poursuit. Les civils meurent. Apocalypse Now n’est pas loin. Les hélicoptères et la Walkyrie déchirent le ciel. Une méchante petite musique de nuit, en quelque sorte.
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Le désastreux « effet Poutine » sur l’Europe
ChroniqueFrancis WurtzOn mesure chaque jour un peu mieux l’ampleur des dommages causés par la guerre insensée lancée par Poutine contre l’Ukraine. En plus de faire des Ukrainiens un peuple martyr, de détruire une partie de leur pays et de l’amputer d’une autre – un crime impardonnable qui pèsera lourd sur l’image, l’autorité et le rayonnement de la Russie et coûtera malheureusement très cher au peuple russe dans son ensemble –, cette invasion entraîne d’incommensurables « dégâts collatéraux ». En Europe, l’Otan en sort renforcée et – pire ! – indûment relégitimée. Quant à l’Union européenne, elle est en train de donner un contenu plus que préoccupant à son ambition « géopolitique » sous l’effet du retour de la guerre à nos portes.
L’Otan, tout d’abord. Certes, la grande majorité des dirigeants de l’UE ont, de tout temps, considéré que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord était au cœur de la défense du territoire européen. Même les partisans d’une « défense européenne » ont toujours pris soin de souligner la « complémentarité » de celle-ci avec l’organisation militaire transatlantique. Cependant, un timide débat s’était ouvert sur la pertinence d’une alliance tellement éloignée de sa mission initiale qu’elle apparaissait, aux yeux de certains, « en état de mort cérébrale »… Désormais, l’auteur de cette formule audacieuse est totalement rentré dans le rang, estimant que la guerre russe contre l’Ukraine « redonne une clarification stratégique en la ramenant aux conflictualités de ses origines »(1). C’est une première régression dans la foulée de l’aventure criminelle de Vladimir Poutine.
S’y ajoute la mue stratégique de l’Union européenne depuis « l’électrochoc » du 24 février. Il suffit pour s’en convaincre de comparer les positions défendues par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avant et après ce traumatisme totalement inattendu. Le 5 février 2021, le « haut représentant pour les affaires étrangères et la sécurité commune », alors connu pour sa volonté de dialogue, s’était rendu à Moscou – en plein contexte de « l’affaire Navalny » – contre l’avis des « durs » du Conseil européen. Aucun de ses prédécesseurs n’avait fait ce geste depuis 2017. Or, le même homme développe aujourd’hui, par conviction personnelle ou parce que telle est devenue l’orientation quasi unanime du Conseil européen qu’il représente, une vision de la stratégie européenne diamétralement opposée à celle qui lui avait valu l’ire des ultras un an auparavant.
« L’Union européenne a brisé plusieurs tabous », se félicitait-il ainsi récemment : « Elle a décidé des sanctions sans précédent et, pour la première fois, elle a livré des équipements militaires à un pays attaqué », ajoutant qu’elle avait « besoin de hard power » (capacité d’imposer sa volonté par des moyens militaires ou économiques, par opposition au soft power, capacité de convaincre par la manière douce). Prônant « un changement radical en matière de sécurité et de défense » consistant pour tous à « dépenser plus », à veiller à une « plus grande coordination au sein de l’UE et de l’Otan », il a appelé à « penser et à agir en termes de puissance » dans cette « nouvelle phase de l’histoire européenne »… (2) Quel gâchis !
(1) Emmanuel Macron lors de la présentation de son programme pour l’élection présidentielle (17 mars 2022)
(2) Josep Borrell, « le Grand Continent »
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Les trois blocs survivront-ils à juin ?
ActuLégislatives Le premier tour de la présidentielle a fait émerger trois forces politiques dominantes. Mais cette recomposition est loin d’être stable, et il n’est pas dit qu’on la retrouve lors des prochains scrutins.
Cyprien CaddeoA priori, on y voit plus clair. Au soir du premier tour de la présidentielle, le 10 avril, se sont dégagés nettement trois candidats qui incarnent autant de blocs appelés à composer la « tripartisation » du paysage politique. Emmanuel Macron (LaREM), champion du bloc de centre droit néolibéral. Marine Le Pen (RN), tête de pont du bloc national-populiste d’extrême droite. Jean-Luc Mélenchon (FI), héraut du bloc de la gauche radicale et écologiste.
Après le big bang Macron et les cinq années d’instabilité et de décomposition politique qui ont suivi (pas moins de 24 nouveaux partis créés depuis février 2016), la France aurait enfin retrouvé des lignes structurantes pour succéder au bipartisme PS-RPR/UMP, hégémonique de 1981 à 2017. « Le premier tour a confirmé l’institutionnalisation d’une radicalisation à droite et à gauche et assis le macronisme comme force de centre droit, relève Luc Rouban, politologue au Cevipof . Il confirme aussi l’effondrement, au niveau national, des grands partis traditionnels. »
Un agrégat électoral pas forcément homogène
La logique voudrait donc que cette recomposition se traduise à nouveau dans les urnes les 12 et 19 juin prochain, à l’occasion des législatives. En théorie, cela donnerait une majorité présidentielle reconduite (car un président élu n’a jamais été démenti aux législatives depuis l’instauration du quinquennat), une large opposition de gauche et un gros bloc de députés d’extrême droite. Mais, dans les faits, ce n’est pas si simple.
D’abord, parce que le mode de scrutin, majoritaire à deux tours, réparti sur 577 circonscriptions, n’y est pas forcément propice, à l’inverse d’une proportionnelle. Il favorise les partis en capacité de faire des alliances et de rassembler largement, et dépend donc à la fois du rapport de forces national et des particularités locales, circonscription par circonscription. Le RN, a fortiori s’il met à distance le parti d’Éric Zemmour, Reconquête !, est lui historiquement défavorisé. Si des candidats frontistes se hissent au second tour, ils risquent de voir fleurir des barrages locaux en travers de leur route.
Il faut ensuite intégrer l’aléa de participation entre l’élection reine et son « troisième tour ». En 2017, l’abstention au premier tour était passée de 22 % à la présidentielle à 51 % aux législatives. Un gouffre, qui pénalise surtout les blocs d’opposition. Le bloc libéral de LaREM bénéficie d’un socle plutôt homogène, et donc plus stable et facile à reconduire au prochain scrutin. « L’électorat de Macron pourra se reposer sur les plus de 65 ans, les plus diplômés… C’est un électorat qui vote tout le temps, souligne Vincent Martigny, professeur de science politique à l’université Côte d’Azur et à l’École polytechnique. L’enjeu, pour le RN et la FI, c’est de remobiliser. Le RN, chez les ouvriers et les employés, et ce ne sera pas simple. La sociologie du vote Mélenchon est plus large : vous avez une partie des classes populaires, surtout dans les banlieues, la petite bourgeoisie intellectuelle, une partie de la fonction publique, les chômeurs, les étudiants… » Un agrégat électoral pas forcément homogène, avec des ensembles néanmoins très sensibles aux aléas de participation, et donc difficiles à remobiliser dans la perspective d’élections comme les législatives. À cette aune, la stratégie de la France insoumise de transformer le scrutin en présidentielle bis pour « élire Jean-Luc Mélenchon premier ministre » est une tentative pour éviter la grande démobilisation redoutée.
Surtout, la théorie des trois blocs suppose quelques nuances. D’abord, la puissance de frappe à la présidentielle de ces trois machines de guerre électorales tranche avec leur statut de nain au niveau local. Les échecs électoraux aux municipales, départementales et régionales des marcheurs, des insoumis, et du Rassemblement national (malgré quelques territoires d’implantation) en témoignent. Or le scrutin législatif, basé sur les circonscriptions, est particulier : il dépend à la fois du rapport de forces national, avec cette prime devenue quasi mécanique envers le président élu, mais aussi des équilibres locaux.
« Tout le monde, y compris la France insoumise, a intérêt à ce que l’union se fasse »
« Le problème, c’est que les partis supposés incarner ces trois blocs ne sont pas des partis forts, encore moins au niveau local, en conclut Luc Rouban. LaREM est un mouvement organisé autour de la seule figure d’Emmanuel Macron, incapable de se structurer et d’offrir des cursus du local au national pour faire émerger des cadres. La FI est très structurée autour de Jean-Luc Mélenchon mais reste instable pour des raisons similaires. Le RN est celui qui ressemble le plus à un vrai parti, c’est le moins fragile des trois, mais son ancrage territoria l et son réservoir de cadres en capacité de diriger est très relatif. » Or, pour que les voix de ces blocs ne s’éparpillent pas dans la nature, il faut des blocs pérennes et enracinés. Ce qui plaide, notamment à gauche, pour l’union, selon Vincent Martigny : « Tout le monde, y compris la FI, a intérêt à ce que l’union se fasse. Le PS et le PCF pourraient apporter à un potentiel bloc de gauche l’ancrage territorial qui manque aux insoumis. Et la FI offre sa puissance de frappe nationale. »
Pour que les rapports de forces à l’Assemblée nationale se recomposent à leur tour, il faudra donc veiller à ce que la participation ne s’effondre pas, que les rapports de forces locaux s’accordent avec les équilibres nationaux, et que les partis s’entendent. Ça fait certes beaucoup de si… Mais, en cas d’échec, le risque est d’avoir une majorité à l’Assemblée qui serait une fois de plus aux ordres et disproportionnée au regard de la réalité politique du pays. Une aberration démocratique. L’enjeu est d’autant plus fort qu’après les législatives s’ouvre un désert sans élection jusqu’aux européennes du printemps 2024. L’absence de débouché électoral pour régler les tensions que le quinquennat ne manquera pas de susciter ne sera pas sans conséquence, prédit Luc Rouban : « Le calendrier particulier jusqu’en 2024 favorisera encore plus la multiplication des conflits sociaux, et peut-être un retour en force des syndicats, a fortiori si les partis sont trop fragiles pour structurer ces mouvements. » Si le « bloc » de gauche veut exister au-delà du 10 avril, il ne doit pas se louper aux législatives.
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Pour l’historienne Ludivine Bantigny, « la progression de l’extrême droite peut être combattue »
EntretienSelon l’historienne Ludivine Bantigny, des leçons doivent être tirées pour enrayer la croissance électorale de Le Pen et consorts.
Florent LE DULudivine Bantigny Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen-Normandie
Jamais l’extrême droite française n’a été aussi forte depuis la Libération. Le soulagement de la défaite de Marine Le Pen ne peut faire oublier ce terrible constat. Face à un camp extrémiste qui n’en finit plus d’être normalisé et de progresser, le combat d’idées devient de plus en plus difficile mais d’autant plus nécessaire. Pour l’universitaire Ludivine Bantigny, coautrice de l’essai Face à la menace fasciste (Textuel, 2021), cette lutte doit être menée à deux niveaux : démonter sans relâche les impostures du RN et y opposer une autre alternative.
Marine Le Pen a réuni plus de 13 millions de voix au second tour. Malgré la défaite, cette présidentielle peut-elle être vue par l’extrême droite comme une victoire ?
C’est forcément une petite victoire. Ses thèses se sont encore plus banalisées pendant cette campagne, au point que Marine Le Pen puisse se faire passer pour une modérée. Et son score progresse. Des digues sont encore tombées dans l’entre-deux-tours. Des journalistes se sont même demandé si elle était vraiment d’extrême droite, de supposés intellectuels ont soutenu que non… Quant aux résultats, l’extrême droite atteint désormais un score d’autant plus terrorisant qu’on finit par s’y accoutumer. Cette progression paraît même parfois inéluctable, même si on peut et doit encore se battre pour qu’elle cesse. Les législatives seront une étape importante, avec le danger que l’extrême droite soit plus puissante politiquement, puisse se montrer parfaitement légitime dans le système et faire la démonstration qu’elle est prête à prendre le pouvoir.
Quand l’extrême droite est à ce point normalisée, comment peut-on la faire reculer ?
D’une part, il y a sans doute un travail journalistique qui doit être intensifié. Ce n’est pas acceptable que l’extrême droite argumente sans véritable contradiction comme aujourd’hui. On ne peut hélas plus vraiment compter sur ces médias détenus par des puissances d’argent. Ceux qui gardent une indépendance ont donc un travail immense à faire. Un travail d’explication du véritable projet de Le Pen, d’enquête aussi sur l’appareil du RN, ses cadres, à quelles idéologies ils se rattachent, leurs prises de décision… Il y a finalement, dans l’Histoire, assez peu d’exemples d’une extrême droite qui progresse mais a su être repoussée à temps. Au moment de l’affaire Dreyfus, elle était très haute et a pu être combattue par la construction d’une gauche forte. On peut penser aussi au Front populaire, qui a affaibli les ligues, bien qu’elles soient réapparues ensuite. Étant donné le cynisme des politiques actuellement menées et leur violence, il paraît compliqué d’imaginer que l’extrême droite va reculer. Mais la gauche peut progresser et montrer qu’il y a une autre alternative.
Le score relativement élevé d’une gauche de rupture au premier tour et la perspective d’un rassemblement pour les législatives constituent-ils des motifs d’espoir ?
Cette gauche de justice sociale doit devenir puissante, enthousiasmante. L’Union populaire a su convaincre grâce à un programme bien construit, avec un mélange de tradition réformiste, au sens vrai et fort du terme, et des traits d’anticapitalisme. La gauche doit savoir parler d’alternative, montrer que ce n’est pas en désignant des boucs émissaires que la situation va s’arranger. Parler à toutes les catégories populaires également : il existe encore un fort mépris de classe envers des personnes qui se tournent vers Le Pen parce qu’elles sont dans des situations de détresse sociale terribles. Pour trouver une puissance collective, l’unité est également très importante. La perspective d’avoir une opposition rassemblée, forte, à défaut de cohabitation, redonne de l’espoir. On a vu ces dernières années des députés de gauche qui savent se battre, proposer des alternatives. Avec l’appui des mobilisations sociales, il y a besoin de cette gauche pour montrer qu’une autre voie est possible.
Quel rôle peuvent avoir les mouvements sociaux dans la lutte contre l’extrême droite ?
Un mouvement social est l’occasion pour chacun de prendre la parole, de se sentir légitime à s’exprimer, à montrer sa réalité sociale. Cela permet aussi de créer des solidarités, de mettre des mots sur des colères et de sortir des gens de l’isolement. C’est fondamental car le RN se nourrit de ce désespoir et de cet isolement. Le mouvement des gilets jaunes n’était pas homogène politiquement, mais, partout où c’était possible, les discussions ont aussi consisté à contrer les idées de l’extrême droite, et sur les ronds-points beaucoup ont été convaincus. C’est par la lutte que les progrès sociaux peuvent arriver et qu’on peut montrer que les idées du RN n’apportent en réalité aucune réponse aux contestations. Le mouvement social est un moment de clarification.
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Au RN, la guerre de succession attendra
ActuForte de ses 41,5 %, Marine Le Pen peut réaffirmer la position hégémonique de son parti à l’extrême droite. Les doutes et les divisions subsistent, mais sont remis au lendemain des législatives.
Benjamin KönigUn record absolu. 13 297 760, c’est le nombre de voix obtenues par Marine Le Pen dimanche, soit 41,5 % des votants et 27,28 % des inscrits. Bien au-delà des 10,6 millions de suffrages (33,9 %) qui s’étaient portés sur elle au second tour de 2017. L’extrême droite, à un niveau jamais vu sous la Ve République, est arrivée en tête dans 23 départements et neuf territoires ultramarins. Mais, paradoxalement, quelques doutes se font jour au sein de son principal parti, le Rassemblement national. D’abord car le « référendum anti-Macron » a joué à plein : selon l’Ifop, c’est le cas pour 42 % des électeurs de Marine Le Pen. Des interrogations émergent également sur la stratégie adoptée et sur les dirigeants : après onze années à la tête du FN, ripoliné du sol au plafond et devenu RN, Marine Le Pen avait assuré que cette campagne était « a priori » sa dernière. Quant à Jordan Bardella, dauphin désigné de 27 ans seulement, il reste pour l’heure président par intérim. D’autant que la ligne des identitaires, qui plaident notamment pour une « union des droites », reste forte au RN, à l’image de Philippe Olivier : tous ne sont pas partis chez Éric Zemmour, à l’inverse des cadres Stéphane Ravier ou Nicolas Bay.
« la prochaine sera la bonne »
Alors que la soirée électorale se terminait, dimanche soir, Jordan Bardella a voulu mobiliser des militants déçus, enjoignant à ne pas laisser les « pleins pouvoirs à Emmanuel Macron », qualifié de « dirigeant autoritaire ». Et de se projeter : « Si on prend dix points tous les cinq ans, a priori la prochaine fois sera la bonne. » Lors de la soirée électorale au bois de Boulogne, Bastien, 25 ans, se félicitait : « Ça reste une belle soirée, on progresse, et il n’y a pas de raison que ça s’arrête », citant « la casse sociale » et « l’invasion migratoire ». Une déception mais un élan mobilisateur, c’est d’ailleurs le leitmotiv des cadres du RN, à commencer par la candidate battue. « Les idées que nous représentons arrivent à des sommets », a-t-elle claironné. En privé, plusieurs militants émettent cependant des doutes sur la capacité des dirigeants, et notamment de Marine Le Pen, après cette nouvelle défaite consécutive à un second débat raté.
avec ou sans Zemmour ?
« Rejoignez l’opposition à Emmanuel Macron », affiche désormais le RN sur son site et les réseaux sociaux à la place du « Si le peuple vote, le peuple gagne », rabâché depuis un mois. Vite, passer à l’étape suivante : les législatives. Pour le RN, la prochaine étape consiste donc à se poser en principale force d’opposition, ce qui implique de faire élire davantage que les dix députés d’extrême droite de 2017. Une gageure, mais la force électorale de l’extrême droite lui permet de viser une victoire dans une centaine de circonscriptions. Reste la question majeure : avec ou sans Zemmour ? « Pas de discussions », a répondu sèchement Jordan Bardella à la proposition d’union. Pour l’heure, le RN ferme clairement la porte, l’occasion étant trop belle d’écraser la concurrence naissante du parti zemmourien. Au risque de rester une opposition électoralement puissante mais marginalisée.
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« Sans les médias qui ont roulé pour Macron, ça passait »
ActuLes militants d’extrême droite croyaient à une victoire de leur championne. Malgré la défaite, beaucoup se félicitent d’une campagne réussie et du gros score obtenu.
Benjamin KönigC’est un des coins les plus chics de Paris, un « lieu d’événements de luxe », le Pavillon d’Armenonville, à l’orée du bois de Boulogne, accueillait ce dimanche un raout d’un autre acabit : la soirée électorale du RN. « Si le peuple vote, le peuple gagne », avait martelé la candidate. Et la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen avait galvanisé les militants.
À l’approche des résultats, la tension fait son apparition sur les visages d’abord enthousiastes. « Les bruits, on s’en fiche, on essaie de ne pas les écouter et d’attendre 20 heures », se convainc Valentin, 22 ans, responsable régional des jeunes RN à Sedan. « Mais, quoi qu’il arrive, on est fiers de cette campagne qui a fait avancer le camp national », poursuit-il, assurant que « le peuple sait maintenant qu’on est de son côté, et s’ils ne le disent pas ce soir, ils le diront aux législatives ».
Le champagne estampillé « Marine » n’a pas servi à célébrer l’accession de la cheffe du RN à l’Élysée : ce sont des sifflets qui sont montés lorsque le faciès d’Emmanuel Macron est apparu sur les écrans. Le public pousse un soupir de déception, vite effacé par des congratulations. On se tape sur l’épaule, se félicitant d’une campagne qu’on estime « réussie ». Le député Sébastien Chenu, pas bavard, lâche : « On n’a pas à rougir. Ce qui a manqué, c’est sans doute plus de temps pour convaincre les Français et faire véritablement le bilan d’Emmanuel Macron. Cette campagne a été volée aux Français », finit-il sur un air de Donald Trump.
« On a raté le coche »
Pour certains, la désillusion est trop grande. « C’est pas vrai… », enrage Jeanne, 24 ans, qui fulmine : « On passe tout prêt, j’y croyais vraiment. Sans les médias qui ont tous roulé pour Macron, ça passait. C’était peut-être la fois ou jamais. On a raté le coche. » À ses côtés, un ami lâche : « Elle a été tellement mauvaise au débat, c’est pas étonnant… Je lui en veux beaucoup, elle avait cinq ans pour se préparer, pour lui rentrer dedans et connaître ses dossiers. »
Ces interrogations, voire ces doutes sur la capacité de Marine Le Pen à amener l’extrême droite au pouvoir sont toutefois remis à plus tard. « Marine, Marine », s’époumonent les militants lorsqu’elle prend la parole dès 20 h 10 pour reconnaître sa défaite malgré « un grand vent de liberté (qui) aurait pu se lever sur le pays », avant de s’en prendre à ces « deux semaines de campagne aux méthodes déloyales, brutales et violentes ». Selon elle, « avec plus de 41,5 % des voix, ce résultat est en lui-même une éclatante victoire ». Car, malgré la défaite, Marine Le Pen tente de positiver : « Je ne peux m’empêcher de sentir une forme d’espérance », fondant ses espoirs sur le désaveu des Français envers le pouvoir, terreau de la colère sans laquelle l’extrême droite ne peut prospérer.
Vers les législatives
En effet, ce score porte celle-ci à un niveau jamais atteint sous la Ve République, ce qui permet à Marine Le Pen de présenter « le camp national comme la véritable opposition à Emmanuel Macron » et de se projeter sans attendre vers les législatives. « On n’a jamais fait ce score-là, c’est un beau soir », claironnent en réponse de nombreux militants. Quant aux cadres, ils refusent de parler d’une éventuelle alliance avec Éric Zemmour pour les scrutins de juin prochain.
La soirée s’achève rapidement, après quelques bouteilles vidées. Marine Le Pen a dû remiser au placard les célébrations prévues, le convoi des treize cars siglés à son effigie et le défilé dans les « lieux symboliques du lien entre le peuple et l’État ». Mais elle l’assure : « Je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français. » La France n’en a pas fini avec les Le Pen.
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Nice, un sympathisant du Rassemblement National poignarde un religieux
ActuEn ce jour d’élection, dimanche 24 avril, cet activiste de l’extrême-droite azuréenne voulait « tuer Macron » mais a finalement changé d’objectif.
Émilien Urbach« Il s’appelle Kévin. Il est militant du RN. Il voulait tuer Macron. Il est bipolaire et se revendique juif. Légalement, cet acte peut être qualifié de terrorisme. Légalement, son irresponsabilité pénale, liée à sa situation psychiatrique, devra être discutée. » C’est la réponse de l’avocat du barreau de Paris, Arié Alimi, au tweet du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin suite à l’agression, ce dimanche 24 avril à Nice, du prêtre Krzyzstof Rudzinski.
Touché par une vingtaine de coups de poignard, le pronostic vital du religieux d’origine polonaise ne serait pas engagé. Une religieuse de 72 ans a également été blessée lors de cette attaque perpétrée à l’intérieur de l’église Saint-Pierre D’Arène, située au sud de la ville, rue de la Buffa.
Proche de l’ancien patron local du parti lepéniste, Benoit Loeuillet
L’auteur des faits a été interpellé. Il s’agit d’un certain Kevin Ravenna, 31 ans, sympathisant du FNJ (Front National de la Jeunesse) de Nice, depuis 2017 et proche de l’ancien patron local du parti lepéniste, Benoit Loeuillet, bien connu, sur la côte, pour ses penchants négationnistes.
L’activiste figurait d’ailleurs parmi les jeunes filmés lors d’un reportage télévisé, diffusé en 2018, à propos de l’antenne maralpine du FNJ. Il y tenait des propos racistes et également homophobes, notamment à l’égard du responsable frontiste Florian Philippot, déclarant à son propos : « Moi j’ai une éducation à l’ancienne et les homosexuels ce n’est pas mon délire. »
De graves pathologies psychiatriques
En ce matin du deuxième tour des élections présidentielles en France, l’homme n’a pas seulement voulu s’exprimer dans les urnes en apportant son suffrage à Marine Lepen, cheffe de fil de l’extrême-droite française. Il a spontanément déclaré à la police qu’il avait le projet de « tuer Macron », mais s’était finalement rabattu sur cette église.
Le trentenaire serait, par ailleurs, atteint de graves pathologies psychiatriques ayant nécessité plusieurs hospitalisations. Pour cette raison, la police judiciaire de Nice, écarte pour l’instant la piste d’un acte de nature terroriste mais le Parquet national antiterroriste a néanmoins été avisé de l’affaire. Pour Xavier Bonhomme, le procureur de la République de Nice, « La prudence s’impose. »
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Qui sont les potentiels ministres de Marine Le Pen ? Tour d'horizon de son inquiétante garde rapprochée
ActuCertains sont célèbres à l’extrême droite, d’autres sont les chevilles ouvrières de l’ombre. Tous témoignent à leur façon de ce qu’est le clan Le Pen, et augurent ce que serait le Rassemblement national au pouvoir.
Benjamin KönigJean-Paul Garraud. Monsieur Justice (aux ordres)
Si Marine Le Pen conquiert l’Élysée, Jean-Paul Garraud sera son garde des Sceaux. Ce magistrat à la brillante carrière (il a été directeur adjoint de l’École nationale de la magistrature et vice-président du tribunal de grande instance de Paris) fait partie des « prises de guerre » que le RN a débauchées chez LR lors des européennes de 2019. Éminence grise de la candidate, Jean-Paul Garraud fait partie du « cabinet noir » de Marine Le Pen. Il est l’auteur du « projet de loi contre l’idéologie islamiste » présenté par le RN début 2021, qui prévoit l’interdiction du voile dans l’espace public et la mise au pas des journaux accusés de « complaisance ». Il est décrit par le constitutionnaliste Dominique Rousseau comme un « magistrat très à droite, qui porte un projet de soumission de la justice au pouvoir politique ». C’est lui qui livrera l’essentiel du combat du RN contre le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel si Marine Le Pen venait à être élue.
Hervé Juvin. L’Écolo identi-terre
Ce Breton est supposé être l’incarnation du courant localiste du RN, opposé à la mondialisation sauvage. Sauf quand ça lui rapporte, bien entendu. En 2019, la déclaration d’intérêts d’Hervé Juvin témoignait d’un épais portefeuille d’actifs financiers, à savoir plus d’un million d’euros en actions chez Total, Shell, Amazon ou encore Vinci. C’est donc naturellement que Marine Le Pen a cité son nom comme potentiel ministre de l’Écologie… Entrepreneur, investisseur, essayiste, antivax à tendance complotiste, pro-Poutine affiché, Hervé Juvin a bien des casquettes. Il a surtout grenouillé aux marges de la « nouvelle droite » identitaire d’Alain de Benoist avant de devenir eurodéputé RN en 2019. L’« écologie » qu’il défend permet de verdir une vision identitaire du monde. En 2021, il comparait les immigrés à des nuisibles : « Les écosystèmes ne vivent que s’ils sont séparés des autres écosystèmes. Le grand problème d’un écosystème, ce sont les espèces invasives. »
Thierry Mariani. Le VRP de Poutine et Bachar
Damas, Crimée, Cachemire, Azerbaïdjan… L’ex-LR Thierry Mariani est un vrai globe-trotteur. Le suivre à la trace, c’est découvrir une part de la diplomatie parallèle de l’extrême droite française. Ces réseaux se nouent autour de plusieurs « groupes d’amitié », véritables nids de lobbies. Un temps pressenti aux Affaires étrangères en cas de victoire du RN, le ministère pourrait lui passer sous le nez. Trop poutinolâtre, il embarrasse, en pleine guerre en Ukraine. Lié au Kremlin à travers l’association Dialogue franco-russe, il rencontre Poutine en 2019 pour le cinquième anniversaire de l’annexion de la Crimée. VRP zélé de la Syrie de Bachar Al Assad, dont il relaie la propagande depuis 2011, il est allé jusqu’à appeler à « exterminer les rebelles syriens » au Parlement européen, où il siège depuis 2019. Gavé à la politique du caviar de l’Azerbaïdjan, il est aussi un des principaux promoteurs de ce pays autoritaire et de ses intérêts en France.
André Rougé. L’ultra-Marine nostalgique
C’est un dur de dur, André, qui vociférait encore, le 20 avril, sur le média réunionnais Linfo.re, que, « si Marine Le Pen est élue, les étrangers n’auront aucun droit en France ». Venu de la droite tendance Debré-Chirac, spécialiste de l’outre-mer, André Rougé a fait partie de nombreux cabinets de ce ministère et a été un proche de Bernard Pons, funeste ministre de la tuerie de la grotte d’Ouvéa, en 1986. Cadre dirigeant durant plus de quinze ans chez Bouygues Construction, il est aujourd’hui député européen et dirige le groupe secret des Horaces, ces experts hauts fonctionnaires au service de Marine Le Pen. Pas bégueule, celle-ci lui a réservé, en cas de victoire, un poste à sa mesure : un grand « ministère d’État de l’outre-mer et de la politique maritime » aux relents colonialistes, ce qui n’est pas pour déplaire à celui qui avait commencé son parcours politique au Parti des forces nouvelles, né en 1974 d’une scission du… FN.
Caroline Parmentier. La tradi maurrassienne
Méconnue du grand public, celle que Marine Le Pen appelle sa « quasi-sœur » est un élément central de l’entreprise de normalisation du RN. Après avoir passé trente et un ans à Présent, le quotidien du catholicisme traditionaliste tendance Charles Maurras et Action française, elle est chargée du service de presse du RN depuis 2018. Une tâche peu aisée tant les relations demeurent tendues avec une partie des journalistes. Sous ses airs affables, Caroline Parmentier est surtout une convaincue, une extrême-droitarde tendance Maurras. C’est une extrémiste qui défend Éric Zemmour lors de « l’affaire des prénoms » en pourfendant, selon ses termes, « l’africanisation et la maghrébisation des prénoms en France (…) qui sont un signe avancé de grand remplacement ». Si Marine Le Pen est élue, Caroline Parmentier est promise à la fonction de cheffe du service de presse de l’Élysée. Tout en abhorrant la République.
Philippe Olivier. L’éminence grise et brune
Malgré une incartade au MNR de Bruno Mégret lors de la scission de 1998, puis une autre auprès de Dupont-Aignan entre 2012 et 2015, Philippe Olivier est un ancien de la maison FN : il y est entré en 1979, à 18 ans, y a exercé plusieurs fonctions de cadre dans les années 1990, puis est revenu au bercail dans les années 2000. Rival de Florian Philippot, cet adepte d’une ligne identitaire et droitière est devenu, à partir de 2015, le premier conseiller de Marine Le Pen, dont il est aussi le beau-frère : il est marié depuis 1999 à Marie-Caroline, l’aînée des Le Pen. Issu de la nouvelle droite du Grece (Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne), le ferment idéologique du retour de l’extrême droite française, il est surtout la tête pensante de la communication lissée de Marine Le Pen, tout en promouvant une ligne fermement identitaire, et en restant plutôt adepte de l’union des droites : il est d’ailleurs proche de Marion Maréchal.
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Le Pen à l’Élysée : ne laissons pas faire
Premier planPRÉSIDENTIELLE Pour la troisième fois en vingt ans, le second tour opposera une droite libérale et l’extrême droite. Le débat du 20 avril a confirmé le caractère arrogant et antisocial du président sortant, mais surtout ce que serait un pouvoir antirépublicain et xénophobe.
Benjamin König«NON ! » C’était il y a vingt ans jour pour jour, le 22 avril 2002, ce cri de refus et de colère mêlés écrit en lettres capitales en une de l’Humanité, en dessous du visage de Jean-Marie Le Pen barré d’une croix rouge. Vingt années ont passé, et c’est sa fille qui s’avance pour la seconde fois, après 2017, au second tour de l’élection présidentielle. Vingt années qui ont considérablement changé le rapport de forces et la situation politique. Car, cette fois, malgré un écart d’environ 10 points (55-45, selon le dernier rolling Ifop), le pire n’est pas à écarter.
Ce qui paraissait impossible est devenu plausible, ce qui semblait monstrueux est banalisé, ce que l’on pensait indicible se prononce à voix haute. Traversée par une crise profonde, une France divisée, minée et écœurée par quarante ans de politiques (néo)libérales n’écarte plus la possibilité d’élire l’héritière de l’extrême droite française. Une extrême droite qui trouve ses racines à Vichy et dans l’OAS, et qui, plus près de nous, agrège des tenants de la « nouvelle droite » et des identitaires.
Par dépit, par dégoût, par rejet du président sortant Emmanuel Macron, qui aura tant fait pour jeter les Français dans les bras de l’extrême droite – comme ses deux prédécesseurs. Par division aussi, et éclatement de forces de gauche affaiblies, dont les électeurs déboussolés hésitent souvent entre abstention (estimée à 26,5 % selon l’Ifop), vote blanc ou vote barrage. Marine Le Pen a forgé un masque, celui de la respectabilité et de la « mère de famille », comme elle promet de gouverner. Mais son projet reste le même : la mise à bas de tout ce qui constitue la nation, le droit et la République.
avec ce gouvernement, « les étrangers n’auront plus droit à rien»
« Justice, presse, Europe ou immigration : tout son projet vise à sortir du cadre de l’État de droit », analyse le constitutionnaliste Dominique Rousseau. Le premier jour d’une présidence de Marine Le Pen serait d’abord celui d’une série de déplacements symboliques pour inscrire son pouvoir dans l’histoire de la France. « J’irai à la basilique de Saint-Denis, symbole de la royauté, aux Invalides, symbole de l’Empire, et devant la statue du général de Gaulle, symbole de la République », a-t-elle promis, afin de « créer l’unité du peuple français (…) dans l’histoire qui est la nôtre ».
Dans un tract intitulé « Marine présidente, ses premières décisions à l’Élysée », la cheffe du Rassemblement national détaille ses priorités entre le 24 avril et juin, les élections législatives se tenant les 12 et 19. C’est par la formation d’un « gouvernement d’union nationale », avec à sa tête un premier ministre qu’elle décrit comme « politique et patriote », que débuterait son quinquennat. Un gouvernement qu’elle veut resserré autour de « quinze ministres et de secrétaires d’État », dont pourraient faire partie un Éric Ciotti ou un André Rougé, qui entend « faire comprendre aux étrangers que la France n’est pas un eldorado pour venir ne rien faire » et que ceux-ci « n’auront plus droit à rien ».
Puis viendraient ses deux premiers actes politiques : un déplacement à Bruxelles et le lancement du référendum contre l’immigration, baptisé « C2I » pour « citoyenneté, identité, immigration ». Auprès de l’Union européenne, Marine Le Pen entend affirmer systématiquement la « primauté du droit national sur le droit international et communautaire ». Ce que le juriste Benjamin Morel analyse comme un « Frexit de fait », puisque « l’UE n’est pas un État mais un ordre juridique ». Elle compte également annoncer la réduction de 5 milliards d’euros de la contribution française au budget de l’UE, et, avec ses alliés hongrois et polonais, « initier l’Europe des nations libres », écrit-elle pompeusement.
À Bruxelles, Marine Le Pen veut aussi imposer sa mesure de baisse de la TVA sur l’énergie pour la porter à 5,5 %. Or, la directive TVA ne permet pas de réduire les taux en ce qui concerne les produits « préjudiciables à l’environnement », comme les carburants et le fioul. Surtout, à l’égard de cet impôt injuste comme de sa prétendue augmentation des salaires, c’est un tour d’illusionniste que prévoit Marine Le Pen, puisqu’elle refuse de mettre à contribution le capital tout en s’engageant à rembourser une dette à laquelle elle a fait allégeance. Ces mesures ouvriraient, en outre, une procédure d’infraction contre la France et d’éventuelles sanctions, comme pour la Pologne et la Hongrie, modèles revendiqués.
Mais c’est avec le triptyque référendum contre l’immigration, suivi de la loi « sécurité-justice » puis la loi « visant à combattre l’idéologie islamiste » que débuterait véritablement le saccage de l’État de droit. Pour Dominique Rousseau, « il est normal qu’elle place en tête des priorités ce référendum, car ce qu’elle propose est contraire à la Constitution. Elle a besoin de modifier le cadre constitutionnel pour imposer ses projets et mettre en avant le principe de discrimination ». Celui-ci aurait, en effet, pour but d’inscrire dans la loi fondamentale la « maîtrise de l’immigration » et de mettre en place la préférence nationale, rebaptisée priorité nationale, en matière d’emploi, de logement et d’aides sociales, ce qui nécessite de déroger au principe d’égalité des citoyens hérité de la Révolution. Ce projet prévoit également l’interdiction des régularisations, l’expulsion des clandestins, des étrangers n’ayant pas travaillé depuis un an, la suppression de l’aide médicale d’État, du regroupement familial et la restriction du droit d’asile. Le simple fait d’être sans papiers constituerait un délit, rendant ainsi toute personne expulsable, et toute aide pénalement répréhensible. « Tout ce projet – il suffit de le lire – est en contradiction avec l’identité de la France telle qu’elle est inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme : il remet en cause radicalement ce qui fait la France depuis 1789 », décrypte Dominique Rousseau.
« Elle ne pourra pas faire ce référendum, sauf à faire un coup d’État »
D’autant que Marine Le Pen compte faire usage de l’article 11 de la Constitution pour mettre en place ce référendum, car l’article 89 impose la participation du Parlement. Or, la jurisprudence est claire : toute modification de la loi fondamentale par référendum, via l’article 11, n’est pas possible. « Impossible n’est pas français », a répondu Marine Le Pen à ce propos, suggérant qu’elle était prête à violer la Constitution. « Elle ne pourra pas faire ce référendum, sauf à faire un coup d’État », alerte le constitutionnaliste. Ce qui ne semble pas faire peur à son entourage : sur le média d’extrême droite TV Libertés, l’avocat Pierre Gentillet, un proche de Thierry Mariani et de Jean-Paul Garraud (promis au poste de garde des Sceaux par Marine Le Pen), estimait le 8 avril que « l’État de droit est une fable » et qu’ « à la condition de mettre au pas le Conseil constitutionnel, nous pourrons tout faire ».
« Tout faire », ce sont donc les lois « sécurité-justice » et « lutte contre les idéologies islamistes », prévues dans la foulée, qui constitueraient le deuxième étage de la fusée. La première loi prévoit la présomption de légitime défense pour policiers et gendarmes, les peines planchers, la construction de 25 000 places de prison, le rétablissement de la loi « anticasseurs » de 1970, qui institue une responsabilité pénale pour tout organisateur ou participant – même pacifique – à une manifestation en cas de violences.
ce quinquennat ouvrirait la voie au retour de la peine de mort et à l’interdiction de l’IVG
Le programme de Marine Le Pen prévoit également d’introduire la notion de « coauteur » d’une infraction, ainsi que « la soumission de la justice au pouvoir politique, notamment des procureurs, qui seraient en quelque sorte des préfets de justice », analyse Dominique Rousseau. Le texte contre « les idéologies islamistes », rédigé par Stéphane Ravier (passé depuis chez Zemmour) et Jean-Paul Garraud, prévoit bien, malgré la récente reculade médiatique de Marine Le Pen, l’interdiction des « signes et tenues ostentatoires des idéologies » – donc une djellaba ou un voile, assimilés à un « outil de propagande » – dans l’ensemble de l’espace public. Aucun pays au monde n’applique une telle mesure. Dans cette loi, déposée à l’Assemblée nationale en février 2021, figurent également l’interdiction de toute pratique ou publication de ces « idéologies », qui ne sont définies que de façon très floue via une « incompatibilité qui peut exister avec les droits, libertés et principes » inscrits dans la Constitution, ouvrant ainsi la voie à un arbitraire généralisé.
Les deux premières semaines d’une présidence de Marine Le Pen sont donc loin de la « concorde nationale » ressassée sur les plateaux par la candidate. La liberté de la presse serait rapidement mise en cause, elle qui a déclaré au cours des derniers jours de la campagne « assumer de décider qui est journaliste et qui ne l’est pas ». À l’Assemblée, elle a d’ailleurs déposé, en mai 2021, un amendement visant à punir de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende toute « publication, diffusion ou reproduction (…) d’une information soumise au secret de l’enquête ou de l’instruction ». Un recul sans précédent qui signifierait la mise au pas de la presse.
De même, la « révolution référendaire » qu’elle promeut pourrait ouvrir la voie au retour de la peine de mort ou à l’interdiction de l’IVG. À ce propos, si Marine Le Pen assure n’avoir « jamais souhaité un recul sur la possibilité pour les femmes de recourir à l’IVG », ses votes parlent pour elle. En novembre 2020, alors que le Parlement européen examine une résolution condamnant l’interdiction quasi générale de l’avortement en Pologne, les 23 eurodéputés du RN – dont Marine Le Pen – ont voté contre. Idem en ce qui concerne les violences faites aux femmes, prétexte, là encore, à une stigmatisation des immigrés : les eurodéputés RN ont voté contre une résolution adoptée en 2021 au Parlement européen afin de lutter contre le harcèlement au sein des institutions de l’UE.
Et puis, il y a tout ce que l’extrême droite, quand elle est au pouvoir, produit d’insidieux ; ces discours de haine poisseux, l’unité de la « patrie » face aux étrangers, aux immigrés, aux femmes, à celles et ceux désignés comme des « Français de papier ». Au-delà même du viol de la Constitution, de la sortie de l’État de droit, de la mise au pas des syndicats de travailleurs, de la presse, c’est dès l’école qu’un tel régime d’extrême droite tenterait d’imposer ses vues. Dans une proposition de loi de février 2021, base de son programme, Marine Le Pen écrivait que l’école, dont elle veut engager la « restauration » dès début juin, était appelée à « faire naître, développer et affermir les sentiments patriotiques et la conscience de l’unité nationale ». Quoi que l’on pense d’un pompier pyromane nommé Emmanuel Macron, Le Pen, vingt ans après, c’est toujours NON !
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« Priorité nationale », la préférence pour le mensonge
ActuColonne vertébrale du programme de la candidate RN, son rejet de l’immigration s’appuie sur des contrevérités économiques.
Cyprien BogandaTous les efforts de « dédiabolisation » n’y changeront rien : la haine des immigrés constitue toujours le socle idéologique du programme lepéniste. Forgée dans les années 1980, la « préférence nationale » (rebaptisée « priorité nationale ») vise à priver les populations étrangères de nombreux droits (emploi, logement, prestations sociales), sous le prétexte d’améliorer le sort des Français. Le raisonnement s’appuie sur des présupposés fallacieux.
1. Le mythe des étrangers « voleurs de travail »
Dans son discours, l’extrême droite attribue la précarité des Français et leurs difficultés à trouver du travail à une prétendue « submersion » migratoire. « L’immigration à bas coût est utilisée depuis des décennies pour peser à la baisse sur les salaires », déclarait Marine Le Pen, le 10 octobre 2021. De même, son programme vise à garantir une « priorité nationale à l’emploi des Français », ou, pour le dire autrement, à garantir aux travailleurs français un accès privilégié à l’embauche : « Il faut que les chefs d’entreprise comprennent que, quand on a 5 millions de chômeurs, il faut aussi que ce soient les Français qui puissent trouver un emploi », martèle la candidate.
Dans un raisonnement simpliste où un pays disposerait d’un stock fini d’emplois à partager, toute hausse de l’immigration se traduirait uniquement par une concurrence accrue sur le marché du travail, avec, à la clé, une baisse sensible des postes disponibles et des salaires. Sauf que la réalité ne correspond pas à ce schéma, rappelle Anthony Edo, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales et spécialiste des questions migratoires : « L’arrivée de nouveaux travailleurs stimule aussi l’activité économique par l’accroissement de la taille de marché qu’elle induit et exerce, en retour, des effets positifs sur les salaires et l’emploi. » Le spécialiste l’assure : « La plupart des études concluent que l’immigration n’a pas d’incidence sur le salaire ou l’emploi moyens des natifs. »
Le chercheur prend soin de préciser que ces résultats portent sur des flux migratoires « plutôt modestes, stables et parfaitement anticipés », ce qui est le cas de la situation française depuis des décennies. En cas d’arrivées plus massives (comme en Turquie après l’arrivée des réfugiés syriens en 2012), les effets sur le marché du travail sont plus importants, du moins à court terme. Il n’en reste pas moins qu’ils s’estompent avec le temps… et que, surtout, il s’agit d’événements par nature exceptionnels, qui n’ont rien à voir avec la situation française actuelle.
2. Opération intox sur le logement social
Dans son programme, Marine Le Pen compte appliquer la priorité nationale dans le secteur du logement social. Réserver ce type de logement à des foyers « dont au moins l’un des parents est français » permettra, selon elle, de « remettre sur le marché les 620 000 logements sociaux occupés par des étrangers ». Ce chiffre, censément tiré d’une étude de l’Insee datée de 2017, n’existe tout simplement pas. Par ailleurs, une telle mesure supposerait soit que l’on expulse de force les personnes concernées de leur logement, soit que l’on attende qu’elles quittent les lieux d’elles-mêmes. Les responsables du Rassemblement national (RN) assurent privilégier la seconde option. Mais cette dernière est irréaliste : le taux de rotation dans le parc HLM (c’est-à-dire la proportion de logements remis en circulation chaque année) chute régulièrement, en raison de l’explosion des loyers dans le parc privé. En 2020, par exemple, seuls 345 000 ménages ont quitté leur HLM. Même à supposer que la totalité d’entre eux soient étrangers (ce qui est parfaitement absurde), on serait encore loin des comptes imaginés par le RN…
3. Le coût fantasmé de l’immigration
Selon le RN, l’immigration « coûterait » à la France jusqu’à 70 milliards d’euros par an, un chiffre farfelu. Pour mesurer ce coût, il faut comparer le volume d’impôts et de cotisations sociales payés par les immigrés avec les prestations sociales qu’ils perçoivent (allocations chômage, familiales, aides au logement, etc.). Précisons qu’un tel chiffrage, au-delà de son caractère hautement inflammable (en raison du risque de récupérations politiques), est malaisé sur le plan méthodologique. Les études aboutissent donc à des chiffrages différents, mais aucune analyse sérieuse n’atterrit sur les sommes exorbitantes avancées par le RN. Mieux, en décembre 2021, l’OCDE estimait que, dans vingt-cinq pays passés au crible (dont la France), la « contribution fiscale des immigrés est supérieure aux dépenses consacrées à leur protection sociale, leur santé et leur éducation ». Quoi qu’il en soit, un débat sur l’immigration ne peut se réduire à une querelle de chiffres : c’est bien d’un choix de société qu’il s’agit.
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Droits et libertés : le cortège de la haine derrière Le Pen
ActuUne victoire, désormais possible, de la candidate du RN à la présidentielle ouvrirait la porte aux pires atteintes aux droits et libertés. Sous la pression des différents courants de l’extrême droite, les discours les plus rances seraient banalisés et les actes de violence et agressions xénophobes des groupuscules radicaux ne manqueraient pas de se multiplier.
Florent LE DUAvec Marine Le Pen, c’est toute l’extrême droite française qui arriverait au pouvoir. Au-delà d’un programme qui cible déjà les minorités, matraque la démocratie et l’État de droit, envisager les conséquences d’un Rassemblement national aux commandes de la France nécessite de voir plus loin. D’observer à quel point ses alliés à l’international ont ravagé les droits et les libertés (voir page 19). De connaître l’histoire de ce mouvement, fondamentalement raciste, antisocial, antiféministe. De mesurer l’influence des différents courants qui la composent, et auxquels Marine Le Pen s’appliquera à donner des gages.
Trois projets d’attentats déjoués en 2021
Des chapelles qui n’ont rien de républicain. « Dans cette galaxie d’extrême droite, il y a des identitaires, des néonazis, des monarchistes, les anciens du GUD (Groupe union défense), l’Action française…, énumère le sociologue Erwan Lecœur, spécialiste de l’extrême droite. Ces gens-là se disent empêchés d’exprimer leurs idées, d’agir, y compris violemment, dans leur objectif de “protéger le peuple”. Bien entendu, l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir les libérerait. » Le déchaînement de la haine et des violences pourrait être la première conséquence de sa victoire à la présidentielle.
[va:Notre dossier Marine Le Pen:https://www.humanite.fr/mot-cle/marine-le-pen-la-verite-du-projet]
Sous l’effet de la banalisation de l’extrême droite, la fureur protofasciste se répand déjà de plus en plus. Les agressions, les rixes, les intimidations sont en constante augmentation depuis cinq ans, particulièrement depuis janvier 2021. L’année dernière, trois projets d’attentats liés à l’extrême droite ont été déjoués, selon le ministère de l’Intérieur. Certains sont passés à l’acte, comme le militant RN Claude Sinké, qui a attaqué la mosquée de Bayonne en 2019. Les épisodes sont nombreux, encore récemment avec le meurtre de l’ex-rugbyman Federico Martin Aramburu, le 19 mars, dont Loïk Le Priol, militant bien connu des réseaux fascistes, est à ce jour le principal suspect. Erwan Lecœur, qui observe de près ces groupements, constate que se multiplient « les loups solitaires, les groupuscules fascistes, des personnes qui sont en train de se préparer à passer à l’action, qui fourbissent des armes, lancent des appels sur la fachosphère. La normalisation de l’extrême droite leur a donné un sentiment de légitimité, une accession au pouvoir serait perçue comme un feu vert au déchaînement de leur haine ».
Les cibles sont connues : les militants antifascistes et féministes, les musulmans, les immigrés, les homosexuels, les non-Blancs, « et tous ceux qui les défendent », ajoute le sociologue. « Contre les syndicalistes et militants de gauche également, développe Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde, organisation antifasciste créée en 2018. Attaquer quiconque remettrait en cause l’ordre économique et social, l’exploitation salariale est dans leur ADN. Les attaques sur les piquets de grève, les mobilisations sociales dans les facs, les usines, sont régulières et ils voudront d’autant plus les réduire au silence s’ils sont au pouvoir. »
Connexions avec des réseaux fascisants
Diviser pour mieux régner, un adage dont les victimes seraient nombreuses. La préférence nationale ou l’interdiction du voile figurent déjà dans le programme de Marine Le Pen, mais nul doute que l’extrême droite ira plus loin. « S’ils ne sont pas en capacité de répondre aux attentes sociales notamment, il est absolument certain qu’ils appuieront sur la touche “bouc émissaire” et feront passer des mesures réduisant les droits des minorités », avance le sociologue Ugo Palheta. La notion floue de « lutte contre la propagande islamiste », qui brouille les frontières entre islam et terrorisme (le voile est par exemple défini comme « uniforme islamiste »), ouvre la voie à des discriminations structurelles à l’égard des musulmans. Les droits des femmes pourraient aussi être remis en question. « Rien que sa victoire pousserait des médecins réfractaires à s’autoriser de refuser les avortements », affirme Nadya Salm, présidente de l’association Rose d’espoir. La candidate RN n’exclut pas un référendum pour revenir sur le droit à l’avortement, comme sur la peine de mort ou l’abrogation du mariage pour tous, que des élus RN refusent déjà parfois de célébrer. Ces consultations, Marine Le Pen a pour objectif de les transformer en plébiscites, en muselant les oppositions et en s’appuyant sur ses relais médiatiques.
Erwan Lecœur alerte aussi sur les pressions qu’exerceraient les différentes mouvances de l’extrême droite : « Ils vont exploser sur la scène politique, médiatique, sociale et veulent pour une partie d’entre eux déclarer la guerre religieuse. Marine Le Pen leur devra une partie de sa victoire et enverra des gages. » La traduction concrète pourrait être des plus graves, insiste le chercheur : « Comme s’attaquer à ceux qui ne seraient pas dans la ligne que dicte le pouvoir, ce qu’ont fait presque tous les régimes d’extrême droite. Des associations dissoutes, des fonctionnaires mis en congé, voire des mesures de rétention sur des groupes de personnes, justifiées par des troubles que le gouvernement mettra en scène. » Des connexions existent déjà entre la candidate du RN et ces réseaux fascisants. Des anciens de l’ultraviolent GUD, Axel Loustau et Frédéric Châtillon, figurent même dans son premier cercle. Début avril, elle s’affichait aussi aux côtés de Thibaud Rufra, leader du groupe néonazi des Strasbourg Offender.
Le risque de voir les forces armées aux ordres
Plus que ces pressions, des personnalités comme Éric Zemmour pourraient jouer un rôle direct dans la politique de Marine Le Pen. Le maurrassien, qui a réuni 7 % des suffrages au premier tour de la présidentielle, ne s’en cache pas. Pour écarter l’épouvantail, la candidate du RN a réfuté l’idée de voir les membres de Reconquête ! intégrer son gouvernement. « Mais il est évident qu’elle devra faire des accords politiques, en premier lieu avec eux, et donc faire des concessions », assure le politologue Stéphane François. « S’il réclame un ministère de la Remigration, Le Pen sera-t-elle en mesure de dire non ? » s’interroge la philosophe Juliette Grange.
La politique autoritaire de l’extrême droite reposerait de plus sur une police et une armée idéologiquement convaincues. Selon une étude du Cevipof, plus de 60 % des policiers et militaires glisseraient un bulletin Marine Le Pen le 24 avril. Elle leur promet des moyens décuplés, des armes (y compris pour les polices municipales, qui deviendraient obligatoires dans les villes de plus de 10 000 habitants) ou encore une « présomption de légitime défense ». Un policier n’aura plus à prouver que son acte était « nécessaire à sa protection » et « proportionnelle à la gravité de l’attaque ». Une mesure dangereuse qui ouvrirait grand les portes de l’impunité, du libre arbitre et des violences policières.
Des violences ignorées du pouvoir
Un appareil répressif au service d’une politique qui pourrait rapidement se révéler brutale et autoritaire. « En fermant aussi les yeux sur les violences des groupes fascistes », ajoute Raphaël Arnault, qui craint le pire, notamment en repensant aux deux tribunes de militaires parues dans « Valeurs actuelles » en avril 2021. Ceux-ci prônaient l’intervention de l’armée pour « protéger nos valeurs civilisationnelles », face à « l’islamisme et (aux) hordes de banlieue » qui prépareraient selon eux une « guerre raciale ». Un « constat sans concession mais juste », a rapidement répondu Marine Le Pen, avant d’appeler les signataires à « se joindre à nous pour prendre part à la bataille qui s’ouvre ». Erwan Lecœur voit dans ces déclarations un risque immense de voir l’armée et « les nombreux militants d’extrême droite qui revendiquent la guerre raciale » ainsi autorisés à intervenir, notamment dans les banlieues populaires. « Cela peut aboutir à une guerre ethnique et religieuse immédiate, mesure-t-il. C’est le cas en Inde, où le pouvoir s’en dédouane, dit que ce sont les groupes religieux qui le font mais ne fait rien pour les en empêcher. » (Voir « HM » n° 801)
Si nul ne peut savoir jusqu’où ira l’extrême droite au pouvoir, les conséquences d’une victoire ici exposées ne relèvent en rien du fantasme. Son programme, ses déclarations, la nature de son projet comme de la fachosphère le démontrent. Prendre le risque de voir ce qu’il adviendrait serait un pari mortifère. Le 24 avril, un seul bulletin de vote est à disposition des citoyens pour l’empêcher. Un geste difficile, mais absolument nécessaire.
"L'hypothèse d'une victoire de Marine Le Pen existe"
Spécialiste des comportements électoraux et des attitudes politiques, Bruno Cautrès analyse les ressorts du vote pour l’extrême droite, sa possible victoire et pointe le risque d’une abstention des électeurs de gauche.
Bruno Cautrès
Chercheur CNRS au CEVIPOF
L’élection de Marine Le Pen et l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite semblent ne plus relever de l’irréaliste. Ce risque est-il important et comment analysez-vous les résultats et la situation qui en découle ?
Le premier point, c’est que ce résultat n’est pas étonnant si vous prenez toutes les données d’enquête du Cevipof. On voit à quel point il y a un sentiment à la fois de crise sociale et d’insatisfaction sur le fonctionnement de la démocratie. Donc il n’est pas étonnant que se qualifie au second tour, pour la deuxième fois de suite, quelqu’un qui veut parler au nom de la question du pouvoir d’achat et qui se positionne comme la voix du peuple face à un Emmanuel Macron décrit comme le président des riches et d’une France qui n’a pas de souci. Ce résultat est inscrit dans la longue durée, c’est tout sauf une surprise. Le deuxième point est qu’elle se qualifie avec un meilleur score qu’en 2017, alors qu’elle a eu affaire à une concurrence difficile au sein même de la droite extrême.
Cela lui donne-t-il la possibilité de l’emporter ?
Ce n’est pas l’hypothèse la plus probable, mais elle existe. La grande différence avec 2017, c’est qu’à l’époque cette probabilité était de 0. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cela dit, il y a pour Marine Le Pen plusieurs marches à franchir.
Lesquelles ? Vous parliez de concurrence, mais Éric Zemmour apporte des réserves de voix…
Oui, à condition d’abord qu’elle récupère 100 % des votes qui se sont portés sur elle et Éric Zemmour. Elle peut aussi compter sur les votes qui viennent de Nicolas Dupont-Aignan, et peut-être sur environ 20 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Cela l’amène déjà autour de 45 %. On ne sait pas bien, ensuite, quelle sera sa capacité à aller piocher chez les électeurs de Mélenchon au titre d’une colère commune. D’abord, car les électeurs qui se sont portés sur lui, insoumis mais aussi écologistes, socialistes et communistes qui l’ont fait au titre du vote utile, partagent une vision de la société qui est tout à fait antinomique avec celle de Marine Le Pen. Cela peut venir, par contre, d’abstentionnistes.
Précisément, sa stratégie consiste-t-elle en un « référendum anti-Macron » ?
C’est ce qu’elle joue : il y aura des votes qui se porteront sur elle en raison de ce « dégagisme anti-Macron ». Dans quelle proportion, c’est l’inconnue… Cela dépendra aussi de la mobilisation par Emmanuel Macron des électeurs, notamment du centre gauche. Cela va être compliqué malgré ses efforts, en tout cas en termes de communication. C’est l’autre inconnue : l’abstentionnisme et le vote blanc à gauche seront des éléments très importants.
Marine Le Pen se présente comme la candidate du pouvoir d’achat, de la défense de la démocratie et des libertés. Quelle lecture faites-vous de ce discours ?
Ce qui est sûr, c’est qu’elle a consacré beaucoup d’efforts à changer sa communication pour en faire celle d’une future cheffe d’État, en disant qu’on ne « gouverne pas contre les gens » et qu’elle ne serait pas une présidente qui crée des tensions. C’est le message qu’elle veut faire passer, en tout cas. Cela la rend d’autant plus redoutable. Si elle atteint la barre des 45 %, voire plus, c’est énorme : cela signifie qu’il y aura un avant et un après 2022.
Ailleurs dans le monde
Les droits des travailleurs, ceux des femmes, des migrants et la démocratie en général sont la cible des principaux alliés de la candidate d’extrême droite à l’échelle internationale.
À l’occasion de son meeting d’entre-deux-tours le 14 avril à Avignon, Marine Le Pen n’a pu s’empêcher de sortir les violons. « Sa » France, jure-t-elle avec emphase et passion, redeviendra une « puissance de paix, l’ambassadrice du respect des peuples, le défenseur des sans-voix, l’artisan d’un dialogue entre les nations ». Puis de promettre qu’elle luttera pour que l’Inde intègre le Conseil de sécurité de l’ONU, de même qu’un pays africain, et pourquoi pas le « Sénégal », milite-t-elle encore. Bien sûr, aucun de ses amis au pouvoir, à l’échelle internationale, n’a promu cet agenda digne de la Conférence tricontinentale organisée à Cuba en 1966, préparée par Mehdi Ben Barka et Che Guevara.
La galaxie de Marine Le Pen, les chefs d’État ou de gouvernement qu’elle fréquente, admire ou courtise, s’appellent Jair Bolsonaro au Brésil, Donald Trump aux États-Unis, Viktor Orban en Hongrie ou Matteo Salvini en Italie, liste non exhaustive de ce qui se fait de pire en termes d’atteintes à la démocratie, aux droits des travailleurs, à ceux des femmes et bien sûr des migrants, qu’ils soient économiques ou demandeurs d’asile.
À Budapest ou à Varsovie, les ultraconservateurs au pouvoir n’ont cessé de rogner les droits sociaux et syndicaux, de peser de tout leur poids pour limiter les contre-pouvoirs, qu’il s’agisse des médias ou de la justice. La mise au pas de la Cour suprême en Pologne ou la baisse drastique du nombre de salariés couverts par une convention collective en Hongrie ne sont que des exemples parmi beaucoup d’autres. Comme Bolsonaro (contre lequel la quasi-totalité des partis politiques jusqu’à la droite sont contraints de s’unir autour de Lula pour tenter de le déloger) ou Trump, Marine Le Pen dénonçait il y a cinq ans les « avortements de confort ». Les autocrates en herbe d’Europe de l’Est travaillent déjà à la limitation maximale du droit à l’interruption volontaire de grossesse, quitte à l’interdire, comme l’ont fait les ultraconservateurs polonais en 2020.
Quant à son ami Matteo Salvini, en Italie, ministre de l’Intérieur de 2018 à 2019 et chef de la Ligue, il est actuellement jugé pour « kidnapping », après avoir laissé des bateaux d’exilés errer en mer pendant une semaine. Ces politiques hostiles aux migrants « non européens », également observées en Hongrie ou en Pologne, ont une autre conséquence, bien plus perverse. Mis sous pression des partis d’extrême droite parfois aux portes du pouvoir, des gouvernements de droite conservatrice classique et même sociaux-démocrates pratiquent à leur tour une surenchère dans le harcèlement des demandeurs d’asile. À l’image du Royaume-Uni de Boris Johnson ou du Danemark de Mette Frederiksen, qui travaillent tous les deux sur des projets d’expulsion des migrants et leur rétention le plus loin possible à l’étranger (lire page 26). Raison de plus pour que le score de Marine Le Pen soit le plus faible possible le 24 avril, outre l’impérieuse nécessité de lui interdire l’accès à l’Élysée.
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Droit du sol : en quoi le RN est-il antirépublicain ?
AgorasProposition phare de l’extrême droite, la remise en cause de ce principe juridique porterait un coup au pacte républicain et à l’égalité en particulier.
Pierre-Henri LabLa suppression du droit du sol est au cœur du programme de Marine Le Pen. Profondément raciste, cette mesure est aussi antirépublicaine. S’inscrivant dans les pas de la contre-révolution, l’extrême droite et sa candidate veulent remettre en cause l’idée que tout homme né en France puisse jouir de droits politiques, une attaque contre le principe d’égalité.
Qu’est-ce que le droit du sol ?
Éliane Assassi Historiquement, l’attribution de la nationalité française repose sur deux grands principes : le droit du sang et le droit du sol. Le droit du sang s’applique à tout enfant dont au moins l’un des deux parents est français. Le droit du sol permet à tout enfant né en France de parents étrangers d’acquérir la nationalité française à ses 18 ans, à la condition qu’il y réside au moment de sa demande ou qu’il y a résidé sur une période continue d’au moins cinq ans depuis l’âge de 11 ans. Il ne s’agit donc pas tout à fait d’un droit automatique en France, mais d’un droit conditionné.
Jules Lepoutre Pour un juriste, le droit du sol n’existe pas en France. Le droit du sol implique en effet que la seule naissance d’un individu sur le territoire d’un État conduise à ce que lui soit octroyée la nationalité. Tel est souvent le cas sur le continent américain, comme aux États-Unis, où le seul fait de naître sur le territoire permet d’obtenir un passeport. Or, en France, l’enfant doit non seulement naître, mais aussi résider cinq années sur le sol français pour que la nationalité soit acquise. Cela prend un peu de temps : au plus tôt à l’âge de 13 ans, via une déclaration anticipée des parents ; au plus tard à la majorité, automatiquement. Il existe également le « double » droit du sol, qui permet à l’enfant né en France d’obtenir la nationalité française dès l’origine, mais à la condition que l’un de ses parents soit lui aussi né en France.
Pierre Serna Dans sa détestation du cosmopolitisme et de l’universalisme, l’extrême droite semble oublier que le droit du sol est une vieille coutume française issue de la monarchie. Des édits du roi proclament « qui pose son pied sur le sol de France est libre ». Cela va produire tout une législation au XVIIIe siècle pour contrôler les propriétaires des plantations des Antilles, qui se déplacent sur le territoire avec des esclaves. Bien entendu, ce principe n’est pas un principe républicain, mais c’est un principe français.
En quoi le droit du sol est-il fondateur de notre République ?
Pierre Serna Dans un premier temps, la Révolution va proclamer la citoyenneté universelle. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 affirme que tout homme dispose de droits naturels dès sa naissance et que ces droits naturels sont immédiatement transformés en droits positifs qui sont la citoyenneté. Tout individu naissant dans un espace défini est citoyen. C’est l’idée contre laquelle fulmine déjà le chantre anglais de la conservation Edmund Burke, dans ses Considérations sur la révolution française, selon laquelle il y aurait des droits universels et qu’il y aurait une citoyenneté qui serait attachée à n’importe quel espace et donc à n’importe quel sol au nom de principes intangibles qui sont ceux de l’humanité. Dans un second temps, la constitution de 1791 fonde le droit du sol. L’article 2 dit que sont citoyens français : ceux qui sont nés en France d’un père français ; ceux qui sont nés en France d’un père étranger. Ceux qui sont nés hors du royaume de parents étrangers et résident en France deviennent citoyens français après cinq ans de domicile continu dans le royaume, s’ils y ont en outre acquis des immeubles, épousé une Française, formé un établissement d’agriculture ou de commerce, et s’ils ont prêté le serment civique. Il ne s’agit pas d’une possibilité, mais d’un impératif. Le droit du sol est automatique. Il est raisonnable au sens de fondé sur la raison, puisqu’il stipule qu’il faut résider depuis cinq ans continus ou œuvrer à la vie économique ou participer par la conjugalité. Il faut enfin avoir prêté le serment civique. Le droit du sol implique ainsi un vouloir vivre ensemble. Ce sont les germes de la pensée républicaine. Le droit du sol induit le droit politique. Je vis dans ce pays, j’ai envie de participer, d’en faire partie et donc je partage le projet de ce pays. Le droit du sol est une liberté. Ce n’est pas un déterminisme du sang. La fondation du droit du sol est insécable de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et d’un projet politique. Dans un troisième temps, la constitution républicaine de 1793, la plus démocratique de l’histoire de France, a jeté les bases du républicanisme. Elle n’établit aucune différence entre les hommes nés en France et ceux qui n’y sont pas nés. L’article 4 précise qu’est français « tout homme né et domicilié en France âgé de 21 ans », mais ajoute également « tout étranger âgé de 21 ans également et domicilié en France depuis une année, qui vit de son travail ou acquiert une propriété ou épouse une Française ou adopte un enfant ou nourrit un vieillard ». « Tout étranger », et c’est fondamental, « qui sera jugé par le corps législatif avoir bien mérité de l’humanité est admis à l’exercice de la citoyenneté ». La constitution de 1793 facilite donc l’obtention de la nationalité en réduisant le temps de séjour en France de cinq à un an, en introduisant des critères de bienfaisance républicaine. Tout étranger qui fait cela est digne de devenir français. Enfin, les députés, représentants directs du peuple, peuvent décider par le vote de qui devient français. Le fait de se signaler ailleurs dans le monde par des actes qui relèvent des idéaux républicains peut faire de vous un Français. Nous sommes là au-delà du droit du sol.
Jules Lepoutre L’histoire du droit du sol est ambivalente. Son origine remonte en réalité à l’Ancien Régime. À cette époque, la naissance sur le sol français manifeste l’allégeance personnelle au monarque et conduit, à elle seule, à l’attribution de la nationalité française. Les révolutionnaires conservent ce mécanisme et y adjoignent la condition de fixer sa résidence en France. Dès cette époque, et surtout au XIXe siècle, la naissance et la résidence en France deviennent des signes d’une « socialisation française » (comme l’écrit le politologue Patrick Weil) qui justifient l’octroi de la nationalité. Le droit du sol transcende donc les périodes, mais la République lui a donné une justification renouvelée, basée sur l’influence qu’exerce le milieu social sur les individus. Je n’irais donc pas jusqu’à dire que le droit du sol fonde notre République, mais il symbolise certainement son idéal d’intégration et d’universalité.
Éliane Assassi Il est profondément ancré dans notre tradition républicaine, puisque derrière la question de la nationalité réside celle de la citoyenneté. En France, depuis 1889, prime l’idée selon laquelle l’identité républicaine et la nationalité française ne font qu’une. Une grande partie de la population française (près d’un quart, selon l’Insee) a au moins un de ses grands-parents de nationalité étrangère. La France a toujours été une terre d’accueil et les conditions posées au droit du sol révèlent sa non-automaticité, propre à une certaine conception à la française de l’immigration : l’acquisition de la nationalité se fait parce que l’on est né en France, mais aussi parce que l’on y a été intégré par son parcours scolaire, l’école y étant obligatoire.
Quelles seraient les conséquences de sa remise en cause ?
Éliane Assassi Je ne peux pas faire l’impasse sur le coup porté au droit du sol en 2018 avec l’adoption de la loi « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie », autrement dite « loi Collomb ». Je l’ai dénoncée vertement dans l’Hémicycle lors de la discussion des amendements qui visaient à remettre en cause le droit du sol sur le territoire de Mayotte. La conséquence de cette première remise en cause est insupportable… Depuis le 1er mars 2019, un enfant né à Mayotte de parents étrangers ne pourra acquérir la nationalité française au titre du droit du sol que si, à la date de sa naissance, l’un de ses parents au moins réside en France de manière régulière, sous couvert d’un titre de séjour, et de manière ininterrompue depuis plus de trois mois. Il s’agit là d’une première rupture de notre pacte républicain, sans parler de la fracture d’égalité entre la France métropolitaine et ultramarine. Si ce genre de mesure dérogatoire devait être multipliée ou, pire, que le droit du sol venait à être supprimé, un enfant né en France de parents étrangers pourrait, suivant le droit du pays d’origine de sa famille, se retrouver sans nationalité si la France la lui refuse. Or, plusieurs conventions internationales, dont la France est signataire, interdisent de créer des apatrides. En outre, tous les pays démocratiques prévoient que des étrangers puissent acquérir la nationalité du pays où ils sont installés moyennant certaines conditions propres à chacun. La légitimité du droit du sol a pu être liée aux besoins de la nation, mais elle est surtout, de mon point de vue, ancrée dans la vision de la société qu’elle porte : celle de l’ouverture de notre société démocratique sur le monde.
Jules Lepoutre En 2020, selon les chiffres de l’Insee, un peu plus de 20 000 enfants étrangers sont devenus Français par le fait de leur naissance et de leur résidence en France. La même année, plus de 650 000 enfants sont nés français par le droit du sang, grâce à leur filiation avec un ou deux parents français. L’acquisition par le seul droit du sol (naissance et résidence) est une goutte d’eau ! Notre conception du droit de la nationalité tend par ailleurs à assimiler ces enfants français par le sol et le sang. Les premiers sont socialisés au milieu français par l’école (par la fréquentation du lieu, mais aussi par la transmission des savoirs), les seconds par leur famille (à tout le moins). Supprimer le droit du sol reviendrait donc à reléguer l’école et à juger que seule la filiation est apte à transmettre de plein droit la nationalité. Plus prosaïquement, les étrangers nés en France seraient renvoyés vers la procédure de naturalisation, beaucoup plus aléatoire et incertaine.
La proposition de l’abandonner range-t-elle le RN parmi les partis antirépublicains ?
Jules Lepoutre Cette proposition n’est pas neuve et, malheureusement, pas propre à l’extrême droite. La droite des années 1980 et du début des années 1990, celle de Jacques Chirac, Charles Pasqua, Valéry Giscard d’Estaing, Pierre Mazeaud, etc., proposait déjà la suppression du droit du sol. Le pas ne fut jamais franchi, mais l’hostilité à droite de l’échiquier politique demeure. Les modalités d’exercice du droit du sol sont d’ailleurs régulièrement revues dans un sens restrictif (dernièrement en ce qui concerne les naissances à Mayotte). La tradition républicaine, quant à elle, place les individus sous l’empire des lois et non du pouvoir personnel. Or, comme le droit du sol fonctionne sur le seul fondement de critères objectifs et inclusifs (la naissance, la résidence et l’écoulement du temps), il ne laisse aucunement place à l’appréciation individuelle de l’autorité. Supprimer le droit du sol s’inscrit ainsi dans le projet d’une soumission des étrangers au fait du prince, contre l’idéal républicain.
Éliane Assassi La citoyenneté et la nationalité sont intimement liées, et même inextricables selon moi. Aussi, empêcher d’accéder à la nationalité française et donc à la citoyenneté française toute une frange de la population qui y est née et y a évolué des années durant, voire toute sa vie, revient à s’attaquer à nos principes républicains et démocratiques. Cela viserait à exclure de la citoyenneté de jeunes adultes qui n’ont généralement connu que la France, qui y ont été scolarisés et intégrés. Il faudrait au contraire, selon moi, assouplir les conditions d’accès à la citoyenneté de jeunes étrangers résidant en France au moment de l’adolescence. Car le vivre-ensemble ne peut se construire par des politiques d’exclusion de la citoyenneté. Donc, oui, en portant cette proposition, comme tant d’autres d’ailleurs, le Rassemblement national est clairement un parti antirépublicain.
Pierre Serna L’extrême droite est contre-républicaine. Elle appartient à cette lignée qui, depuis que Burke a posé les fondements de la contre-révolution, renaît de génération en génération sous des oripeaux différents, mais qui fondamentalement est complice de la droite radicale qui l’a précédée dans la haine de ce qu’elle considère être l’étranger. L’étranger peut être parmi nous. C’est la détestation de classe inventée pendant la Révolution qui désigne le peuple comme étranger à la citoyenneté. Au XIXe siècle, la xénophobie va devenir cette figure contre-républicaine. La citoyenneté universelle est une citoyenneté raisonnable, au sens de la raison. On est contre-républicain si on n’accepte pas l’idée raisonnable, c’est-à-dire fondée sur la raison, que l’étranger en soi n’est pas un danger, que l’étranger, parce qu’il est né ailleurs, parce qu’il a une culture ou une religion différente, ne constitue pas une menace en soi. La contestation du droit du sol, c’est le rejet de l’égalité.
Présidentielle 2022Marine Le PenRassemblement nationalExtrême droite L'Humanité
Guide Balade intime au cœur de la Ville rose
Nos recommandations culturellesBruno VincensOn peut aimer une ville comme on aime une personne. Intimement. Francis Pornon aime Toulouse et nous entraîne dans une balade pour en découvrir tous les recoins. À chaque lieu, une histoire. L’auteur nous invite, ce guide en main, à ralentir le pas, à aiguiser notre regard. Place Saint-Pierre, haut lieu des soirées étudiantes, nous imaginons les guérites où jadis il fallait verser l’octroi pour emprunter le pont au-dessus de la Garonne. Dans cette promenade subjective, Francis Pornon s’arrête devant des lieux qui lui sont chers telle la maison de briques où vécut Jaurès, la façade Arts-déco de la bourse du travail… Les bistrots, où l’imaginaire se libère, occupent une bonne place dans l’ouvrage. La quatrième ville de France, en forte croissance, préserve tant bien que mal ses allures de gros village occitan.
toulouse L'Humanité
Revue Les contours de la nouvelle classe dominante
Nos recommandations culturellesStéphane BonnéryLa revue la Pensée propose un dossier : « Le pouvoir discret de la bourgeoisie ». Tibor Sarcey y révèle le rôle des actionnaires du capitalisme financiarisé. Nikos Smyrnaios dévoile les intérêts de la nouvelle bourgeoisie des Gafam. Stéphanie Loncle fait tomber le masque du mécénat artistique. Et Lorraine Bozouls décortique les modes de vie des classes supérieures. L’ensemble du dossier, à la suite de la contribution historique d’Alexandre Fernandez sur le cas de l’Espagne, invite à comprendre qui définit la classe dominante. Hors dossier, Bruno Chaudret et Michel Blay interrogent les menaces sur le CNRS, et Albert Rouet l’Église après le rapport Sauvé. Patrick Coulon évoque la Commune ; Jean Quétier, le « travail de parti » de Marx ; Yves Vargas, le vicaire savoyard de Rousseau ; et Benoit Lépinat relie « psychologie et marxisme » à partir de Wallon.
presse écrite L'Humanité
Essai Le temps des communs rouge et vert
Nos recommandations culturellesNicolas MatheySpécialiste au CNRS des questions de climat, Michel Magny propose de retracer l’histoire des rapports entre les sociétés humaines et leur environnement. Dès ses origines, le « commun social » aura dû composer avec le « commun biotique », la coexistence des humains avec les autres vivants. Les révolutions industrielles et démographiques ont, dans un temps récent, provoqué la crise écologique majeure que nous connaissons. « Face aux appétits illimités de ce système-monde néolibéral et aux détériorations sans borne des écosystèmes qu’ils provoquent », le scientifique met en avant la nécessité d’une « transition copernicienne » pour préserver la double durabilité des sociétés humaines et du vivant. « Une transition résolument “verte” et “rouge” », qui passera d’abord par des batailles d’idées pour convaincre.
Essaisenvironnementécologiebiens communs L'Humanité
L’humour de Cabu à l’épreuve des balles
Nos recommandations culturellesExposition Le dessinateur de Charlie Hebdo a éreinté les religions, le chauvinisme et les puissants. En partenariat avec l’Humanité, « le Rire de Cabu » montre que son esprit frondeur n’est pas mort.
Bruno VincensToulouse (Haute-Garonne), correspondance.
C’est un portrait de Depardieu, toujours bien enrobé, avec cette question : « Faut-il interdire les farines animales ? » Cabu avait le coup de crayon féroce. Ses cibles étaient nombreuses. Par exemple, François Mitterrand : au début des années 1990, alors qu’il a une très longue carrière politique derrière lui, l’existence de sa fille Mazarine est rendue publique. Son épouse Danielle, irritée, lui lance : « Tu n’as jamais su te retirer à temps ! »
Pris parmi les 400 caricatures de l’exposition « le Rire de Cabu » (1), ces deux dessins sont la preuve de l’humour irrespectueux de Cabu, mort sous les balles de fanatiques salafistes lors de la tuerie à Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Lui qui abhorrait les religions…
Cette manifestation, dont l’Humanité est partenaire, est dédiée à la liberté d’expression et au droit à la satire. Elle n’est pas un pieux hommage au dessinateur assassiné, mais une occasion de bien se marrer. Sur le parvis de l’autre hôtel de région, à Montpellier, sont exposés 24 dessins et photos grand format. « En France, il n’y a pas de délit de blasphème, rappelle Carole Delga, présidente de la région Occitanie. La loi est toujours au-dessus de la foi. »
Mais Jean-François Pitet, commissaire de l’exposition, a aussi voulu montrer toute la diversité du travail de Cabu, dessinateur prolixe pendant plus de cinquante ans. Nombreux sont les titres de presse dans lesquels il a passé au crible son époque. Véronique Cabut, son épouse, explique qu’il lisait beaucoup les journaux, écoutait la radio, s’informait énormément, toujours à l’affût d’une idée de satire.
En 1963, il crée le personnage du Grand Duduche, lycéen peu studieux mais rêveur, amoureux de la fille du proviseur. Par son refus ou son incapacité à entrer pleinement dans une société pesante et étouffante, il semble précurseur de l’esprit de Mai 68. Il est aussi l’alter ego de Cabu, éternel ado. Le Grand Duduche est l’exact opposé du beauf, autre personnage récurrent. Franchouillard, inculte et sexiste, le beauf est un archétype. Le mot est même entré dans le dictionnaire. Un dessin montre un beauf à cheval, furieux après sa monture : « Qu’est-ce que j’apprends, tu serais un cheval arabe ? »
Cabu se revendiquait journaliste et a réalisé de nombreux reportages dessinés. Sur la lutte des paysans du Larzac ou sur le commerce de bondieuseries à Lourdes. Ou pour dresser, en 1973, le portrait d’une ville de province, Montauban. Le dessinateur pousse même la conscience professionnelle jusqu’à se dévêtir pour effectuer un reportage dans le camp de naturistes du cap d’Agde. Dans un registre plus sobre, Cabu réalise, en 1966, pour le Figaro, des croquis d’audience du procès Ben Barka, opposant au roi du Maroc, kidnappé l’année précédente en plein Paris.
Fin observateur de la société, Cabu alerte sur la montée de la xénophobie : sous son crayon, Gaspard et Melchior trouvent que Balthazar a décidément la peau trop foncée et le reconduisent à la frontière. Mais, parfois, Cabu ne s’embarrasse pas de nuances. Ainsi ce dessin « Aux chiottes toutes les religions ! ». Ses partis pris sont pleinement assumés. Il déteste le sport, la tauromachie et la chasse.
Dans les années 1980, alors qu’un grand nombre d’anciens gauchistes cèdent aux sirènes du néolibéralisme, le dessinateur libertaire évite de sombrer. Au contraire, il brocarde joyeusement les figures emblématiques de l’époque, Tapie ou BHL. Cabu ne crie pas « Vive la crise » avec Montand et Alain Minc, mais décoche ses flèches dans des directions bien précises. Ainsi Georges Frêche. Cabu le dessine avec réalisme, ce qui est d’autant plus cruel. L’ancien maire de Montpellier (décédé en 2010) est vêtu d’une simple écharpe tricolore qui fait office de cache-sexe.
Une partie de l’exposition est consacrée aux chefs d’État vus par le dessinateur : on pourrait d’ailleurs retracer l’histoire de la Ve République sous le prisme de Cabu. Dès 2014, il représente le cerveau de François Hollande, investi pas un personnage dont on reparlera : « Emmanuel Macron, l’hémisphère droit de Hollande, qui prend toute la place ? » Bien vu.
dessinsExpositionscabutoulouse L'Humanité
Essai L’indépendance de la recherche de plus en plus menacée
Nos recommandations culturellesPierre-Henri LabSi les polémiques autour d’un prétendu « wokisme » et de la « cancel culture » ont mis en évidence les velléités du pouvoir de contrôler la recherche en sciences sociales, les modalités de la diffusion dans ce domaine de la dérive autoritaire de la société restaient à éclairer. Les articles de 22 chercheurs réunis dans l’Enquête en danger décrivent comment se met en place « un nouveau régime de surveillance » de la production scientifique. Plus que l’indépendance du chercheur, c’est l’indépendance de la recherche qui est menacée. En cause, l’autonomie de plus en plus limitée dont bénéficie le scientifique, qui doit composer avec les pouvoirs publics et les financeurs, la surveillance des organismes de contrôle de la recherche et celle des enquêtés eux-mêmes.
recherchesciences sociales L'Humanité
La déconstruction en mode Droopy
Nos recommandations culturellesLittérature Dans Le monde comme il débloque, Jean-Charles Massera rassemble des textes écrits pour la scène et la radio entre 2001 et 2021.
Sophie JoubertEntre 2003 et 2007, on pouvait croiser Jean-Charles Massera pédalant sur les routes de la région Rhône-Alpes en tenue intégrale de cycliste de compétition, lunettes noires et casque dernier cri. Pendant quatre ans, sous le nom de Jean de La Ciotat, il a transpiré sur un vélo, ravalé sa fierté en essuyant de piètres performances, s’est forgé une légende d’intellectuel du cyclosport. De cette expérience extrême, il a tiré deux livres, Jean de La Ciotat confirme (POL) et Jean de La Ciotat, la légende, témoins d’une des nombreuses métamorphoses de l’auteur d’ United Emmerdements of New Order et d’ Amour, gloire et CAC 40.
Infiltrer la langue de l’ennemi pour mieux lE combattre
Depuis le milieu des années 1990, il s’est fait l’exégète du contemporain, observant les conséquences sur nos vies du capitalisme mondialisé, de la condition pavillonnaire, des réglementations européennes ( We are l’Europe) ou des affres de la masculinité. D’abord critique d’art, il a investi le champ de la littérature, des arts visuels, du spectacle vivant et de la chanson sans faire de hiérarchie entre les genres, désacralisant la figure de l’auteur et laissant le roman aux nostalgiques du XIXe siècle. Déconstruisant le jargon souvent truffé d’anglicismes de l’entreprise, des médias et de la politique, il a infiltré la langue de l’ennemi pour mieux le combattre.
En 2011, il a coréalisé avec le musicien et chanteur Pascal Sangla un livre album, Tunnel of Mondialisation. Dans le clip de la chanson éponyme, il apparaissait juché sur un tracteur tondeuse, tournant à l’infini autour d’un champ comme une métaphore d’une impossible quête de sens dans un monde devenu fou. « J’ai déconstruit les dispositifs d’instrumentalisation des affects et de la libido. Je me suis fait chier avec ça depuis 1991… C’était la première guerre du Golfe/C’était l’entrée dans une nouvelle ère/Celle du cynisme et de la déréalisation du temps vécu par les exclus de la croissance/Celle de la réduction de mon imaginaire », chantait-il alors.
le masculin ne l’emporte plus sur le féminin
Depuis, Jean-Charles Massera n’avait plus publié de livre, se consacrant au théâtre, à la radio ( Mon goal en mode fiction, réalisé avec des lycéens de Bourgogne), aux performances ou au dessin. La parution du Monde comme il débloque, anthologie de textes écrits pour la scène et la radio entre 2001 et 2021, est donc, à plus d’un titre, une excellente nouvelle. D’abord, parce qu’en plus des quelques tubes de Massera, on y trouve des textes inédits comme le Projet ZED (zones d’effondrement à défendre), dialogue au long cours entre un psychanalyste (le comédien Christophe Brault) et son patient, un certain monsieur Massera, devenus des quinquagénaires blasés faisant le point sur leur vie et les désordres du monde. Ensuite, parce que ces monologues, dialogues et polylogues donnent à voir les transformations qui, depuis vingt ans, ont modifié nos façons de consommer, de travailler, d’aimer ou, au premier chef, de parler.
Infléchissant son écriture au tournant des années 2010, Jean-Charles Massera a entrepris de transcrire l’oralité le plus fidèlement possible, gommant la fausse opposition entre la langue parlée et la soi-disant langue littéraire : « On sait bien kt’as du travail alors kmoi à 10 h 30, je cherche des oranges pour mon ptit déj’! On lsait très bien », dit l’un des personnages de la série radiophonique J’te dérange ? Non, non. Dans les textes les plus récents, la langue épouse la réflexion sur l’inclusion en intégrant les termes « acteurices » ou « celleux », pour que, dans la langue, le masculin ne l’emporte plus sur le féminin. Car bien avant MeToo, Jean-Charles Massera a interrogé les représentations, questionné les standards de la masculinité toxique en mettant en scène un « jogger relou » avec les femmes ou un trio de mâles hétérosexuels qui « se posent deux ou trois questions de base » sur la sexualité, leur façon de se mouvoir dans l’espace ou l’invisibilité des femmes dans l’histoire.
Puisés dans le quotidien et la vie normale, ses personnages sont une cadre supérieure « qu’ essaye de faire un break », une jeune rameuse qui se voit comme un élément d’un décor champêtre, la « maman de Jordan » et un entrepreneur japonais « patron des créatures qui vivent dans les herbes, les fourrés, les bois, les cavernes ou les lacs et responsable du redoublement de Jordan », une artisane fromagère aux prises avec une fonctionnaire de l’Union européenne, une complotiste qui hurle son ressentiment sur l’ami qui veut la sortir de sa solitude. Catalogue de nos névroses et de nos impuissances, Le monde comme il débloque se lit aussi comme un autoportrait de l’auteur en Droopy grognon et dépité, enfant de la classe moyenne aisée, élevé aux batailles napoléoniennes qui tente de se défaire des stéréotypes hérités du monde d’avant. Peut-être ne l’a-t-on pas assez dit, Jean-Charles Massera est un auteur très drôle.
Littératurelivres L'Humanité
Comment tuer l’hôpital public
ChroniqueChristophe PrudhommeCes dernières années, le gouvernement a largement favorisé le regroupement de cliniques privées à but lucratif par le biais d’autorisations d’activités octroyées par les agences régionales de santé (ARS) et de généreuses subventions. Ainsi, dans la plupart des grandes villes, ont été construits de grands établissements de plusieurs centaines de lits venant concurrencer les hôpitaux publics, notamment les CHU, en se concentrant sur les activités les plus rentables, comme la chirurgie ambulatoire et la radiologie. Des exemples ? La clinique Rhéna, à Strasbourg, les cliniques du Confluent et Santé Atlantique, à Nantes, la clinique Bezannes, à Reims, ou encore le Médipôle, à Lyon, regroupant près de 800 lits.
L’exemple le plus emblématique de cette politique coordonnée et planifiée de renforcement du secteur privé lucratif est l’ouverture prochaine d’un nouvel établissement de 400 lits à Neuilly-sur-Seine avec, entre autres, 25 salles d’opération, 2 scanners et 2 IRM. Tout a été organisé, depuis l’achat du bâtiment, qui hébergeait le siège du groupe Thales, l’octroi rapide du permis de construire par la municipalité, jusqu’à l’autorisation par l’ARS du regroupement sur un même site des trois cliniques de la ville.
Mais, au-delà des murs, ce qui compte dans ces établissements, ce sont les personnels, notamment les médecins. Là, il suffit aux patrons de ces cliniques de venir faire leur marché dans les hôpitaux publics, où les médecins ne peuvent plus travailler correctement, faute de moyens humains et financiers. Dans le cas présent, un débauchage des chirurgiens les plus compétents de l’hôpital Beaujon, situé à proximité à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), est en cours. Sa fermeture est prévue dans peu de temps, dans le cadre de la construction de l’hôpital Nord, qui prévoit la suppression de plus de 300 lits. On voit bien ici la perversité de nos gouvernants. Ils laissent vieillir les bâtiments des hôpitaux publics en limitant les investissements, les déclarent ensuite vétustes et promettent la construction d’un nouvel établissement, avec moins de capacités et des délais de construction qui atteignent souvent près de dix ans. Ils bouchent ainsi l’avenir des personnels, qui, n’ayant aucun espoir d’amélioration de leur exercice, quittent le navire.
Toutes les chroniques de Christophe Prudhomme, c’est par ici !
Pour les patients, les conséquences seront catastrophiques car, dans tous ces établissements privés, règnent les dépassements d’honoraires et leur corollaire : la sélection des patients selon leurs revenus. Pour les médecins, si, à court terme, ils peuvent voir leurs conditions de travail s’améliorer et leurs rémunérations augmenter, il faut les prévenir que l’objectif de ces établissements, au final, sera de les mettre sous pression pour générer le maximum de bénéfices. Il est donc urgent de changer de politique et de reconstruire un grand service public hospitalier.
SantéHôpital publiccliniques privéesLe billet du Dr Christophe Prudhomme L'Humanité
Santé. La maternité des Lilas ne se résigne pas à la fermeture
ActuCet établissement de Seine-Saint-Denis pourrait voir son autorisation d’exercer non renouvelée. Un projet de fusion est à l’étude, mais ne convainc ni le personnel ni les patientes.
Alexandra ChaignonSymbole de la lutte pour les droits des femmes, la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) – 1 200 accouchements et 900 IVG par an – est à nouveau menacée de disparition. Le 2 juin, l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France risque de ne pas renouveler son autorisation d’exercer. En cause : un déficit qui s’élève à plusieurs millions d’euros et des locaux vétustes, qui ne correspondent plus aux normes. Un projet de fusion avec la clinique Vauban de Livry-Gargan est à l’étude, mais il ne convainc ni les personnels, ni les syndicats, ni les patientes, qui y voient une perte des valeurs de ce lieu unique.
Nous voulons contribuer au maintien de la maternité en tant qu'établissement à but non lucratif. Lettre au ministre de la santé
Des crises, la maternité ouverte en 1964 en a connu et ce, dès la fin des années 1970. Mais c’est le mouvement de concentration des maternités, amorcé dans les années 1990 et visant notamment la fermeture des maternités les moins médicalisées (dites de niveau 1, comme aux Lilas, la dernière en Seine-Saint-Denis), et sa logique de rentabilité qui accentuent les difficultés de l’établissement. En 2015, après moult épisodes, un compromis se dessine : adosser la structure historique à la clinique Floréal de Bagnolet, et reconstruire à neuf la maternité, la municipalité des Lilas immobilisant même un terrain à dessein. Le projet est validé par l’ARS d’Île-de-France… qui le retoque finalement deux ans plus tard. L’autorisation d’exercer courant jusqu’en 2022, l’activité se poursuit avec, toujours, l’espoir de reconstruire la maternité. Sauf que, en 2020, le groupe Almaviva rachète la clinique Floréal et annonce qu’il renonce à la reprise de la maternité des Lilas. Alors que les autorisations d’exercer arrivent à expiration le 2 juin, une seule solution semble se profiler : une reprise par le groupe Avec, propriétaire de la clinique Vauban, à Livry-Gargan.
« Je crois à ce projet, c’est le seul viable, estime Myriam Budan, la directrice de la maternité des Lilas. Les obstétriciens de la clinique Vauban sont salariés et ne pratiquent pas les dépassements d’honoraires. Les équipes sont d’accord pour travailler sur l’accouchement physiologique, on garderait le centre d’orthogénie, et même notre nom », énumère-t-elle, espérant convaincre des équipes réticentes. Et de poursuivre : « L’épée de Damoclès, c’est l’autorisation d’exercer, qui était liée au projet Floréal. Nous avons désormais ce projet. La question, c’est de savoir si l’ARS voudra prolonger cette autorisation et nous financer, le temps de mener à bien notre projet de reconstruction en lien avec le groupe Avec. Sachant que le budget (13 millions d’euros) prévu pour la reconstruction de la maternité est toujours disponible. »
Un département déjà "maltraité" d'un point de vue médical
Les usagers et les personnels, eux, ne le voient pas du même œil. Jeanne Barral, à l’initiative d’une pétition qui a déjà collecté plus de 32 000 signatures, ne voit pas comment les valeurs de la maternité des Lilas – respect du projet de naissance, accompagnement physiologique, suivi gynécologique et des grossesses des personnes transgenres, pratique des IVG… – peuvent être compatibles avec la « logique libérale de regroupement ». Ce que la jeune femme, qui a accouché en 2020 aux Lilas, illustre par quelques chiffres : « Les taux de césariennes sont deux fois plus importants à la clinique Vauban, et ceux des épisiotomies quinze fois plus élevés. » Dans une lettre adressée au ministre de la Santé, Olivier Véran, les personnels, les usagers, ainsi que les élus (Lionel Benharous, maire des Lilas, Daniel Guiraud, l’ancien maire, et la députée FI Sabine Rubin) rappellent que « cet établissement défend une vision et des valeurs humanistes, féministes et progressistes de la naissance ». Et qu’il est engagé dans « un projet social fort » dans le département de Seine-Saint-Denis, « particulièrement maltraité d’un point de vue médical », précise Corina Pallais, psychologue et déléguée syndicale SUD de la maternité.
Pour signer la pétition c'est par ici !
Tous dénoncent « une pression de rentabilité décorrélée de l’activité, instaurant une pression insoutenable sur les équipes ». « Avec le sous-financement des actes, aucune maternité n’est bénéficiaire, insiste Corina Pallais. Le personnel est épuisé. Cela fait dix ans qu’on nous dit qu’on va fermer, dix ans que le personnel vit et travaille dans l’insécurité. » Dans la lettre adressée à Olivier Véran, les défenseurs de la maternité résument ainsi leur volonté : « Nous voulons contribuer au maintien de la maternité en tant qu’établissement à but non lucratif, conserver l’ensemble des postes de salariés et ce, aux Lilas, son bassin d’implantation depuis soixante ans. » Ils exhortent les plus hautes instances à « se saisir du dossier ». Un rassemblement est prévu ce vendredi, à 17 heures, devant le ministère de la Santé.
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Les preuves que l’hôpital craque sous toutes les coutures
Premier planPlans blancs, lits fermés, services en sursis : les alertes se multiplient dans les établissements hospitaliers, où les sous-effectifs amplifiés par la pandémie ne laissent aucun répit en attendant les mesures du président réélu.
Alexandra ChaignonJamais on n’a compté autant de services hospitaliers sous tension. En cause : une pénurie de personnel inédite. Ces dernières semaines, de nombreux hôpitaux ont ainsi déclenché leur plan blanc, ce dispositif qui leur permet de déprogrammer des interventions jugées non urgentes et de redéployer ou de rappeler du personnel. C’est le cas dans la plupart des hôpitaux de Vendée (La Roche-sur-Yon, Challans, Les Sables-d’Olonne), mais aussi à Roubaix (Nord), où la direction a réactivé le dispositif depuis le 11 avril. « Un plan blanc pour cause d’absentéisme, ça ne s’est jamais vu. Normalement, (ce dispositif) est là pour pallier des situations exceptionnelles, a réagi, au micro de BFM, Jacques Adamski, le secrétaire CGT santé à Roubaix. Quand on est en période de crise, les personnels font tout. Là, ils arrêtent, ils n’en peuvent plus. » À Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), le dispositif est maintenu depuis décembre, l’hôpital dénombrant 80 postes vacants d’infirmières et d’aides-soignants, beaucoup étant en arrêt maladie.
Pour les mêmes raisons, de nombreux services d’urgences baissent le rideau la nuit ou le week-end. Récemment, les services de l’hôpital de Falaise (Calvados) ont fermé sur « de courtes périodes » en raison de « difficultés de planning sur les effectifs médicaux », explique l’agence régionale de santé (ARS) Normandie. À Laval (Mayenne), la direction justifie « des fermetures ponctuelles, mais régulée s de nuit profonde » (11 nuits fermées en avril) par « une démographie médicale qui ne permet pas encore d’assurer un fonctionnement normal régulier ». À Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), la situation est tellement tendue que les patients sont invités à appeler le 15 uniquement en cas d’urgence vitale.
Aucun service n’échappe à cette lame de fond. Le centre hospitalier d’Auch (Gers) a ainsi fermé, lundi 25 avril, un service de soins de suite et de réadaptation de gériatrie pour un mois et demi, suite à l’absence d’un de ses médecins. Les 24 patients, âgés de plus de 80 ans, ont été envoyés dans d’autres établissements de santé. Même des services de pointe sont menacés, à l’image de l’immunopathologie clinique de Saint-Louis, dans la capitale (lire ci-contre).
Cette litanie est la traduction concrète d’années de politique de démantèlement de l’hôpital public. Depuis 2017, les établissements français ont perdu près de 18 000 lits. Soit une baisse d’environ 4,4 % sur la période. Une tendance baissière qui n’est pas nouvelle. Dans l’édition 2021 de son étude sur les établissements de santé, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques souligne que entre « 2003 et 2019, le nombre de lits d’hospitalisation (…) est passé de 468 000 à 393 000 ». Soit une décrue de 16 % en seize ans.
Mais Emmanuel Macron n’a rien fait pour inverser la tendance. Le virage ambulatoire, c’est-à-dire l’hospitalisation partielle, à la journée, reste pour lui une « priorité nationale ». Or, qui dit ambulatoire dit moins de lits. Sauf que le nombre de patients, lui, ne faiblit pas. Et c’est sans parler du financement. Les hôpitaux, qui dépendent de la tarification à l’acte depuis 2004, sont tributaires des choix politiques. Si les lois de financement de la Sécurité sociale ne fixent aucun chiffre de fermeture ou de maintien de lits, elles comportent un objectif de réduction des dépenses, fixé à plusieurs millions d’euros tous les ans. Contraints par les plans d’économies, les établissements se retrouvent donc mécaniquement à supprimer des lits. Une logique comptable qui a des répercussions sur les personnels et les patients.
Après deux années de crise sanitaire, et malgré des concessions lors du Ségur de la santé, le secteur est exsangue. Le président de la République a promis d’apporter des réponses lors d’une grande « conférence des parties prenantes », mais le calendrier reste à préciser. Et l’urgence, c’est maintenant ! Comme le souligne Mireille Stivala, secrétaire de la CGT santé, il faut des discussions « immédiates » pour des revalorisations et des ratios de soignants dans tous les services.
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« Macron, la stratégie du choc » à l'hôpital
EntretienAprès un quinquennat marqué par la destruction hospitalière, la cure d’austérité voulue par le président va continuer, explique le sociologue Frédéric Pierru.
Cécile RousseauFrédéric Pierru Sociologue au CNRS
Alors que la thématique a été absente de la campagne, le président de la République assure que la santé sera l’un des chantiers du nouveau quinquennat. Après cinq années dévastatrices pour l’hôpital public, ses mesures s’inscrivent bel et bien dans la continuité.
Durant l’entre-deux-tours, Emmanuel Macron a réaffirmé que la santé était l’une de ses priorités. Il promet, entre autres, plus de prévention, une autre gouvernance hospitalière et un meilleur accès aux soins en urgence. Qu’en pensez-vous ?
Cela fait dix ans qu’Emmanuel Macron est dans les sphères du pouvoir : il a été secrétaire général de l’Élysée, puis ministre de l’Économie de François Hollande… Il était aux manettes avec le président socialiste durant la décennie post-crise financière de 2008, destructrice pour l’hôpital public. Il faut souligner un autre point : pourquoi est-il si pressé d’imposer la réforme des retraites ? Il a fait comprendre qu’il investirait dans l’école et la santé grâce aux économies réalisées sur le dos des retraités futurs. C’est un odieux chantage. La réalité, c’est que le programme de stabilité 2021-2027 a été transmis à la Commission européenne depuis cet été, évoquant notamment une grande maîtrise des dépenses de santé. Une austérité générale comme jamais nous n’en avons connu. Nous sommes donc loin des promesses électorales sur une gouvernance plus respectueuse de la négociation sociale. Idem pour la prévention. Est-ce du paternalisme envers les classes populaires qui n’auraient pas le bon comportement ou une action sur les déterminants sociaux de la santé, contraignante pour les lobbys ? On sent bien qu’Emmanuel Macron va axer cette prévention sur la culpabilisation des individus.
Quel bilan peut-on dresser de ce premier mandat marqué par la crise du Covid ?
Il est catastrophique. Le système est en train de s’effondrer. Nous sommes dans l’entropie. Les gens s’en vont en masse de l’hôpital. Le secteur a désormais une telle mauvaise image que plus personne ne veut y aller. Le Ségur de la santé a été une manière de dissoudre la mobilisation hospitalière entamée depuis 2019, tout en mettant le moins d’argent possible sur la table. Les 183 euros de complément de traitement indiciaire du Ségur ne suffisent pas à attirer les personnels dans un endroit invivable. On n’achète pas l’intensification et la dégradation des conditions de travail depuis dix ans avec une indemnité mensuelle. Le gouvernement promet aussi de sortir de la T2A (tarification à l’activité – NDLR), mais que fait-il en réalité ? Il l’étend à des secteurs comme la psychiatrie et les soins de suite et de réadaptation. Il y a un hiatus complet entre le discours officiel et ce qui est mis en place. Malgré le Covid, les restructurations ont continué, le virage ambulatoire s’est accéléré et les déserts médicaux se sont étendus. Dans cette décennie 2009-2019, il y a eu une banalisation des dépassements d’honoraires. Les obstacles financiers d’accès aux soins pour des franges de plus en plus nombreuses de la population ne cessent d’augmenter.
Durant la pandémie, le président a pourtant tenté de se présenter comme l’homme providentiel…
Il est incroyable d’entendre un tel récit dans une crise marquée par l’impréparation. Je ne reviens pas sur la polémique du manque de masques, de respirateurs et de lits. Nous avons aussi payé le délitement de la santé publique et de la sécurité sanitaire. Cette période a été émaillée de scandales jusqu’à l’affaire de l’abus de recours au cabinet McKinsey. Plus on déshabille l’administration centrale, plus on est obligé d’externaliser à des prix élevés. On appelle ça « affamer la bête », « starve the beast ». Naomi Klein l’a très bien décrit dans son livre la Stratégie du choc. Emmanuel Macron est l’idéal-type de la stratégie du choc.
Face à cette situation catastrophique, quelles mesures doivent être prises d’urgence ?
J’espère qu’il y aura une cohabitation politique après les élections législatives, mais il sera très dur de renverser la tendance. Le prérequis, c’est de désobéir aux traités européens qui font que notre système de santé est menacé de ruine. Après, il faudra une volonté forte pour sortir des déséquilibres territoriaux, de généralistes comme de spécialistes, en régulant la démographie médicale et en ouvrant des centres de santé. L’administration doit également plancher sur une alternative à la sortie de la T2A et augmenter les contrôles dans les Ehpad. Le problème n’est pas technique mais politique. On sait ce qu’il faut faire dans une optique de progrès sanitaire et social.
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A l'hôpital Saint-Louis, à Paris, « comment rester ouvert sans infirmières ? »
ActuEn raison d’un manque de soignants inédit, sous payés, le service d’immunologie clinique de Saint-Louis, à Paris, est menacé de fermeture à très court terme.
Clara Bolzinger«Urgent. Hôpital recherche infirmier·e·s pour postes de nuit, 19 heures-7 heures. » L’affiche, placardée sur l’un des murs de l’hôpital Saint-Louis, dans le 10e arrondissement de Paris, concerne spécifiquement le service d’immunologie de ce centre hospitalier universitaire. Faute de pouvoir recruter des infirmières pour la nuit, cette spécialité, unique en Île-de-France, est menacée à très court terme de fermeture. « Personne ne veut fermer. Mais s’il n’y a pas d’infirmières de nuit, on ne voit pas comment on peut rester ouvert », déplore Claire Fieschi, cheffe adjointe de service d’immunopathologie clinique. Sur douze postes budgétés, seulement deux sont occupés. En cause : la difficulté à recruter des infirmières de nuit depuis plusieurs mois. « Cet emploi n’est payé que 9 euros de plus la nuit qu’en journée », précise la médecin, soit une maigre hausse de 1,07 euro brut de l’heure, et ce malgré le Ségur de la santé.
La légère revalorisation des salaires de 183 euros qui a découlé de cette consultation était « juste un rattrapage. Sur dix ans, ça ne fait que 18 euros d’augmentation » , relève Sylvie Pécard. L’infirmière pleine d’entrain, qui exerce depuis vingt-trois ans à Saint-Louis, a vu, petit à petit, tous ses collègues partir, en raison de la « non-reconnaissance du travail, des bas salaires et des répercussions sur la santé ».
Mais, dans cet établissement parisien, l’immunologie n’est pas le seul secteur touché par des départs. L’équipe de suppléance, qui comptait trente infirmières il y a vingt ans, n’en compte désormais plus que huit. Un manque de personnel qui pénalise directement le peu de professionnels qui restent. Sylvie Pécard peut en témoigner : après avoir travaillé pendant vingt et un ans en équipe de suppléance, elle officie désormais au sein du service oncologie. « Je me suis assise quinze minutes la nuit dernière, sur dix heures de travail. » Mais le manque d’effectifs se répercute aussi sur les patients. « Aujourd’hui, entre cinq et sept patients sortent de l’hôpital quotidiennement. Avant, c’était seulement un ou deux », poursuit-elle.
« On n’est pas censé être là juste pour distribuer des médicaments »
Le 19 avril, une petite centaine de soignants ont manifesté pour dénoncer le risque de fermeture du service d’immunologie. Au milieu de toutes les blouses blanches mobilisées devant l’hôpital, Victor, patient du service d’immunologie et de dermatologie, est venu soutenir le personnel soignant. « Quand tu es hospitalisé et que tu es au fond du trou, les infirmières et les aides-soignantes sont les personnes que tu vois le plus. C’est l’un des seuls rapports humains que tu as », témoigne-t-il. Le jeune homme de 23 ans, qui vient en consultation une fois par mois, s’indigne de ce qu’il a pu observer. « Ce système fonctionne uniquement car les soignants y sacrifient leur vie. Mon médecin fait des journées qui durent entre douze et quatorze heures », précise-t-il. Interne en hématologie, Clémentine Boccon-Gibod regrette, elle aussi, le manque de temps pour échanger avec les malades. « Plus on a de patients, moins c’est satisfaisant. Notre métier est avant tout de l’humain, avec une part importante de relation à l’autre. On n’est pas censé être là juste pour distribuer des médicaments », se désole-t-elle. Après quatre ans d’internat, la future hématologue n’est cependant pas découragée : « J’adore ce métier, ça ne me démotive pas. » Malgré cette situation très tendue, la direction des hôpitaux de Paris assure que la fermeture du service d’immunologie « n’est pas envisagée ».
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Législatives 2022: comment Mélenchon a fait plier la gauche
Pierre LepelletierRÉCIT - Pour s’unir aux élections législatives, les partis de gauche ont dû accepter les conditions des Insoumis.
Olivier Faure avait des petits yeux mercredi matin. Le premier secrétaire du PS s’est couché à 7h30, et le voilà déjà en train de commander son premier café trois heures plus tard, dans une brasserie de la capitale. La dernière nuit de négociations avec les Insoumis pour aboutir à un accord commun aux législatives s’est prolongée jusqu’à l’aube. «C’était dur. Nous avons eu des gains, mais aussi des pertes…», admet-il. L’archi-gagnable 15e circonscription de Paris, qui recouvre une partie du 20e arrondissement, a viré au calvaire. Les Insoumis ont rappelé que l’élection de la sortante socialiste, Lamia El Aaraje, avait été annulée à cause de la participation d’un faux candidat et que la place était donc vacante.
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Après un interminable bras de fer, les mélenchonistes ont obtenu gain de cause. C’est leur candidate, Danielle Simonnet, qui y représentera la gauche unie. «On s’est battus jusqu’au bout… Malheureusement, on ne sacrifie pas un accord national car ça coince dans une seule circonscription», regrette Olivier Faure. Comme un symbole de la puissance des Insoumis au cours de ces trois jours de négociations.
Des concessions
En position de force après le bon score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, ils auront fait avaler des couleuvres à leurs nouveaux alliés de gauche. La plus grande concession se trouve sans aucun doute dans l’idée de «désobéir» - de «déroger», préfèrent dire les socialistes - aux traités européens. Cette stratégie, fer de lance de LFI, était pourtant dénoncée depuis des années par le PS et EELV, qui n’y voyaient qu’un «Frexit» déguisé.
Nous ne sommes pas devenus Insoumis en une nuit ! Dans toutes les alliances électorales, chacun conserve ensuite son identité
D’autres divergences, sur les dossiers économiques ou sur la laïcité, par exemple, ont également été relayées au second plan. Une cadre socialiste veut tempérer: «Nous ne sommes pas devenus Insoumis en une nuit! Dans toutes les alliances électorales, chacun conserve ensuite son identité.»
Des plans bouleversés
Si les Verts et les communistes ont déjà fait valider l’accord par leurs instances, les socialistes doivent encore le soumettre au vote de leur conseil national jeudi soir. La direction du PS se dit sereine, se sachant «en principe très majoritaire». Mais elle craint toutefois que les «espoirs douchés» dans certains territoires ne bouleversent tous les plans. «Forcément, il va y avoir une grosse déception à gérer quand certaines fédérations vont découvrir qu’il n’y a aucune candidature dans leur circonscription…», anticipe une responsable socialiste.
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Depuis mercredi matin, les coups de téléphone s’enchaînent pour annoncer les mauvaises nouvelles… Avant la grande réunion de jeudi, la boucle Telegram des secrétaires nationaux s’enflammait. Député PS sortant, mais pas retenu dans l’accord après avoir toujours été contre, David Habib a par exemple qualifié certains membres de la direction de «pitoyables clowns». «À force de fréquenter Mélenchon, la direction du Parti socialiste se “poutinise”», a-t-il aussi dénoncé, persuadé d’être réélu malgré tout. Comme lui, de nombreux socialistes pourraient faire dissidence.
Une même bannière
La menace n’effraie pas les socialistes favorables à l’accord. Bille en tête, ils estiment, à l’inverse, que le train de la gauche s’est remis sur les rails de l’histoire et que le PS doit y prendre place. «Nous avons la sensation d’avoir répondu au message que nous ont adressé les Français à la présidentielle, à savoir nous rassembler», confiait Olivier Faure. Avant même l’accord officiel du PS, le chef d’EELV, Julien Bayou, s’est réjoui sur Twitter d’une «grande nouvelle», souhaitant la «bienvenue à bord» aux socialistes.
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Pour mener campagne, tous se retrouveront sous une même bannière: «Nouvelle union populaire, écologiste et sociale». Chaque force aura malgré tout sa liberté pour rédiger affiches et tracts de campagne. Rare bataille gagnée au cours des longues négociations. Les Insoumis souhaitaient en effet un matériel commun, avec le même slogan pour tous: «Mélenchon premier ministre».
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En visite «surprise» à Aix-en-Provence, Éric Zemmour s'offre un bain de foule malgré des manifestations d'hostilité
Le nationaliste s'est invité dimanche à un «déjeuner militant» organisé par le sénateur ex-RN Stéphane Ravier et le président de «Génération Z» Stanislas Rigault.
Législatives 2022 : Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal
INFO LE FIGARO - L'ex-premier ministre avait déjà siégé sur les bancs de la majorité présidentielle, avant de perdre les municipales de Barcelone.
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INFO LE FIGARO - Le dirigeant sportif avait engagé des discussions avec des responsables de la majorité, dans l'éventualité de briguer un siège de député en juin.
Le Figaro
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TERMINÉ : Fin du direct le 5 mai 2022 à 00:00
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Législatives 2022: le camp Macron s’apprête à dévoiler ses candidats
Plus de 500 noms, des profils à éplucher et des tensions à dissiper. Après plus de dix jours de discussions, marquées par des accrochages avec le parti d’Édouard Philippe, Horizons, les responsables de la majorité présidentielle s’apprêtent à investir leurs candidats aux élections législatives. «On touche au but», explique l’un des participants aux négociations, alors que les élus comme les prétendants montrent des signes d’impatience. Les dirigeants macronistes doivent officialiser jeudi ou vendredi une première liste, dans laquelle figurent plusieurs noms que Le Figaro s’est procurés.
La plupart des 345 députés sortants de la majorité sur 577 - La République en marche (LREM), Mouvement démocrate (MoDem), Agir - sont reconduits. S’y ajoutent plusieurs dizaines de candidats qui pourraient faire leur entrée à l’Assemblée nationale pour la première fois. Tous sont investis sous la bannière «Avec vous», déjà utilisée par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.
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Premier ministre, nouveau gouvernement, investitures... Emmanuel Macron joue la montre
Dix jours après sa réélection, Emmanuel Macron est résolument décidé à… ne rien trancher. Premier ministre, nouveau gouvernement, investitures pour les législatives, … Pour le chef de l’État, il est urgent d’attendre avant de rendre publics ses premiers arbitrages. «Le gouvernement Castex ira au bout du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, qui s’achève le 13 mai minuit», a indiqué mercredi son porte-parole, Gabriel Attal. Il s’exprimait à l’issue du Conseil des ministres, auquel seuls les principaux membres de l’exécutif ont été conviés.
Samedi matin, se tiendra à l’Élysée la cérémonie d’investiture d’Emmanuel Macron. Mais il faudra patienter jusqu’à la fin de la semaine prochaine avant d’entrer formellement dans le nouveau quinquennat. Ainsi, le chef de l’État gagne le maximum de temps pour que l’effet de souffle de sa nouvelle équipe porte jusqu’aux élections législatives des 12 et 19 juin. Au risque de jouer avec les nerfs de ses soutiens. Si le brouillard semble persistant au-dessus de la macronie, les conciliabules se poursuivent bel et bien en coulisses.
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Législatives 2022: LFI réussit à imposer la désobéissance aux traités européens
Pour les Insoumis, c’est une belle victoire. La «désobéissance» à certains traités européens, portée de longue date par Jean-Luc Mélenchon, est désormais acceptée par les écologistes et par les socialistes, prêts à franchir le Rubicon pour rejoindre la Nouvelle union populaire écologique et sociale. Pour les Insoumis, c’était une condition non négociable. Ce lundi, dans un communiqué de presse saluant l’accord trouvé avec les Insoumis, Europe Écologie-Les Verts annonce dorénavant qu’il «faudra être prêts à désobéir à certaines règles européennes», afin d’être «en capacité d’appliquer notre programme». Une déclaration qui fait suite à des négociations houleuses, et dont l’issue a entraîné une salve de critiques envers les Verts. L’eurodéputée de la majorité Valérie Hayer estime notamment qu’«Europe Écologie-Les Verts n’a plus qu’à enlever Europe de son nom». Cette désobéissance ne pourra cependant se faire «que dans le respect de l’État de droit», précise le texte.
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Éric Dupond-Moretti n'est pas candidat aux législatives
Son nom était cité parmi les ministres tentés par les élections législatives. Mais le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti n'a pas l'intention de briguer un mandat de député en juin prochain, a appris Le Figaro mercredi soir de sources concordantes. Alors que des indiscrétions de presse annonçaient sa candidature dans la 15e circonscription du Nord, le ministre n'a pas sollicité d'investiture auprès des responsables de la majorité. Il ne figurera pas dans la première liste des candidats investis pour les législatives, que les macronistes s'apprêtent à diffuser d'ici la fin de la semaine.
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Législatives : Emmanuel Macron serait-il obligé de nommer Jean-Luc Mélenchon premier ministre en cas de cohabitation avec la gauche ?
«Mélenchon premier ministre». Le slogan tourne en boucle chez les partisans de l'Union populaire, depuis que le leader de la France insoumise a demandé aux Français de «l'élire» à Matignon, le 19 avril dernier. Arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle avec 21,95 % des voix, le président du groupe LFI à l'Assemblée nationale a les yeux rivés sur les élections législatives les 12 et 19 juin prochains. Avec l'espoir, si la «Nouvelle Union populaire écologique et sociale» obtient la majorité, de briguer le poste de Premier ministre d'Emmanuel Macron. Mais, même si la nouvelle alliance de gauche formée par les Insoumis, les écologistes, les communistes et les socialistes l'emportait en juin, le président serait-il obligé de nommer Jean-Luc Mélenchon premier ministre ?
Pour Paul Cassia, professeur de droit public à l'université Panthéon-Sorbonne, «il faut distinguer le droit et la pratique». Selon l'article 8 de la Constitution, c'est le président de la République qui nomme le premier ministre. «C'est un pouvoir discrétionnaire, il peut choisir qui il veut», explique l'enseignant. Théoriquement, rien n'oblige donc Emmanuel Macron à nommer Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre, quel que soit le résultat des élections législatives. Dans les faits, le chef de l'État serait cependant obligé de tenir compte des «considérations politiques» et de la «nécessité que le gouvernement ne soit pas renversé» en cas de cohabitation. Selon l'article 49 de la Constitution, l'Assemblée nationale peut en effet mettre en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d'une motion de censure, si un dixième des députés réclament sa démission.
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Carole Delga s’oppose à l’accord entre LFI et le PS
Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie, a fait état de sa déception quant au peu d'investitures accordées au PS (6 sur 49) dans sa région. Dans le projet d'alliance, 70 candidatures sur 577 reviendraient aux PS. Six en Occitanie et zéro dans l'Hérault. «Je n'avais pas imaginé qu'on en arriverais là, a dénonce Carole Delga mercredi. 0 candidat sur 9 circonscriptions... dans un département où vous avez un président de métropole socialiste (Michaël Delafosse, ndlr), un président de département socialiste (Kléber Mesquida, ndlr) et une présidente de région socialiste. Moi je suis pour l'union de la gauche mais à condition d'avoir une juste représentation.» La présidente de la région Occitanie a décidé d’apporter son soutien à trois candidats qui n’auront pas l’étiquette PS, pour les élections législatives. Ces derniers porteront l’étiquette «majorité départementale».
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Alexis Kohler: les confidences du «vice-président» d’Emmanuel Macron
Le «nain de la cathédrale» le hante. Ce nain, c’est le personnage principal d’une légende que l’on se raconte de génération en génération à Strasbourg. Il s’agit d’un petit bonhomme qui, durant la construction de l’édifice gothique, entre le XIIe et le XVe siècle, ne cessait de jouer les Cassandre sur le chantier. «C’est trop lourd, c’est trop gros, c’est trop grand, c’est trop ambitieux, c’est trop fragile, c’est pas solide, ça va s’effondrer…», avait-il coutume de répéter en boucle aux architectes et aux ouvriers qui œuvraient à l’élévation de la bâtisse. Au point que ces derniers ont fini par l’emmurer dans l’un des piliers pour ne plus jamais l’entendre. «Je ne veux pas être le nain de la cathédrale», explique aujourd’hui Alexis Kohler. Conscient que la «technocratie», dont il est l’une des figures les plus emblématiques au sommet de l’État, n’a plus tellement bonne presse en macronie.
Bien que péjoratif, le terme n’est «pas un gros mot» pour lui. C’est même plutôt une indispensable qualité. Il n’empêche, la courte campagne d’Emmanuel Macron a révélé une guerre larvée entre les différents camps qui entourent le chef de l’État. L’idée est insupportable au secrétaire général de l’Élysée, mais il ne lui a pas échappé qu’elle circule. Avec le bataillon des «politiques» en tête de la fronde. Cette bataille d’influence n’a certes pas empêché la réélection du président hier, mais elle pourrait poser demain la question de la reconduction du «vice-président». Incontournable et inamovible jusqu’ici, ce moine-soldat de 49 ans - au service de son champion depuis 2014 - ne semble plus intouchable.
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A Paris, les écologistes appellent Hidalgo à «préserver tous les arbres»
Les élus écologistes parisiens, alliés turbulents de la maire Anne Hidalgo, demandent de «préserver tous les arbres existants» dans la capitale, après le renoncement lundi de la mairie à abattre une vingtaine d'arbres au pied de la Tour Eiffel, devant la polémique suscitée. La «politique de végétalisation ambitieuse» réclamée par les les élus EELV et apparentés implique «non seulement de planter massivement des arbres en pleine terre mais également de préserver tous les arbres existants», écrivent-ils dans une lettre rédigée mercredi. Le groupe écologiste demande rendez-vous à Emmanuel Grégoire et Christophe Najdovski, les adjoints (PS) à l'urbanisme et à la végétalisation de l'espace public, pour rediscuter des projets de réaménagement des abords de la Tour Eiffel et de la Porte de Montreuil, ainsi que de tous «les programmes d'abattages prévus dans le cadre des projets urbains de la Ville de Paris».
Prévu dans le grand projet de réaménagement «OnE» de la perspective entre le Trocadéro et le Champ-de-Mars, l'abattage programmé d'une vingtaine d'arbres, dont certains centenaires, a suscité en quelques jours une levée de bouclier sur les réseaux sociaux. La pétition lancée par l'association France Nature Environnement (FNE) Paris et relayée par plusieurs personnalités, dont le journaliste Hugo Clément, a réuni plus de 120.000 signatures, amenant la mairie à renoncer samedi à l'abattage d'arbres centenaires, puis lundi à tout abattage sur le site. Ces abattages devaient permettre la construction de bagageries pour les visiteurs et de locaux pour les employés de la Tour Eiffel. Un projet que le Conseil de Paris avait validé en février avec les voix des écologistes, en échange de plusieurs concessions dont un moratoire sur la réfection contestée du Champ-de-Mars. «On va revoir le projet en conséquence», a indiqué mercredi l'entourage d'Anne Hidalgo à l'AFP, alors que FNE Paris, qui organise dans la soirée une conférence de presse sur place, souligne que les «permis sont délivrés» et réclame son «abandon».
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Emmanuel Macron sort une web série sur son premier mandat
Le président de la République réélu, Emmanuel Macron, a publié ce mercredi sur son compte Youtube le premier épisode de sa nouvelle web série sur son premier mandat. Cette vidéo, d’une durée de 40 minutes environ, revient sur ses deux premières années de mandat et évoque notamment son investiture, ses déplacements sur l’île de Saint-Martin dévastée par l’ouragan IRMA, les attaques terroristes dans l’Aude, la réception des champions du monde de foot à l’Elysée, l’attentat du marché de Noël de Strasbourg ou encore, bien sûr, la crise des «gilets jaunes».
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Macron reçoit des experts du climat pour préparer sa «planification écologique»
Emmanuel Macron a réuni mercredi à l'Elysée une dizaine d'experts du climat et des conséquences du réchauffement afin de réfléchir «à la mise en œuvre de la planification écologique» qu'il a promise pour son second mandat, a indiqué l'Elysée. Cette réunion de deux heures, dix jours après sa réélection, s'inscrit dans une campagne où il s'est engagé à faire de la planification écologique un pilier de son action. Son prochain premier ministre, qu'il est en train de choisir, devrait en être directement chargé. Cette planification écologique - concept qu'il a repris à son rival Jean-Luc Mélenchon - a pour objectif «d'accélérer nos efforts collectifs pour lutter contre le changement climatique», insiste l'Elysée.
Parmi les experts conviés mercredi, dont plusieurs membres du Haut Conseil pour le Climat (HCC), figuraient des sommités Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du Giec, Valérie Masson-Dermotte, coprésidente du groupe n°1 du Giec, Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le Climat, le spécialiste du climat et de l'énergie Jean-Marc Jancovici, le professeur Hervé Le Treut, Morgane Nicol, directrice au think tank I4CE, Monique Barbut, présidente de WWF France, Wolfgang Cramer (CNRS) ou Céline Guivarch (HCC). Le HCC a plusieurs fois jugé que la France n'était pas sur la bonne voie pour respecter ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. «Il est important que notre communauté, avec ses différentes sensibilités, témoigne de l'urgence. Emmanuel Macron a fait beaucoup de promesses, il faut voir maintenant comment on passe de ces promesses au concret», a déclaré Jean Jouzel à l'issue de la réunion. «Les cinq ans qui viennent en terme de respect des engagements seront essentiels. C'est loin d'être gagné et ce n'est pas facile. Il est bien que la communauté scientifique soit associée aux décisions», a-t-il ajouté.
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Valérie Rabault «ne peut soutenir» l’accord entre LFI et le PS
La présidente du groupe PS à l’Assemblée nationale, Valérie Rabault, a indiqué, dans un message adressé aux socialistes, qu’elle ne «peut soutenir» l’accord trouvé entre LFI et le PS, en vue des prochaines élections législatives. «Pour mon groupe, l’accord signé entre le PS et la France insoumise exclut quatre circonscriptions de députés et députées sortants de mon groupe, indique la députée du Tarn-et-Garonne. Soutenir cet accord me conduirait à trahir mes collègues élus de ces quatre circonscriptions. Pendant cinq ans, j’ai mené avec elles et eux des combats, nous avons beaucoup travaillé. Nous l’avons fait avec enthousiasme, conviction et solidarité entre nous. Je ne trahirai par mes collègues, comme je ne trahirai pas mes convictions. C’est pourquoi je ne peux soutenir cet accord.»
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L’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve annonce quitter le PS
L'ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi à l'hebdomadaire régional La Manche Libre son départ du PS après la conclusion d'un accord en vue des législatives entre ce parti et LFI. «J'ai quitté le Parti socialiste en désaccord avec l'alliance passée avec le parti de Jean-Luc Mélenchon», a déclaré Bernard Cazeneuve, évoquant «une formation politique, La France Insoumise, dont j'ai eu à subir la violence, l'outrance des positions, les insultes aussi quand j'étais au gouvernement, notamment lorsque s'est produite la mort de Rémi Fraisse», un militant mort lors d'une manifestation en 2014, alors que Bernard Cazeneuve était ministre de l'Intérieur.
«J'ai aussi une conception nette et ferme de la laïcité, de la République», poursuit-il, «qui interdit toute convergence avec ceux dont la pensée sur ces questions est plus qu'ambigüe». Le dernier chef de gouvernement (2016-2017) de François Hollande invoque enfin une «hostilité ancienne de la LFI au projet européen». Bernard Cazeneuve avait annoncé mardi sur les réseaux sociaux qu'il quitterait le PS en cas d'accord législatif avec La France insoumise, estimant que ses dirigeants ont «perdu leur boussole» d'un «socialisme républicain».
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Accord PS-LFI: «c'est du rafistolage», estime Jean-Marc Ayrault
L'ancien premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault a qualifié mercredi de «rafistolage» l'accord conclu entre la France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) pour les législatives de juin, regrettant une «forme de démission» qui pourrait fracturer le PS. «Je suis profondément déçu par le texte qui vient d'être rendu public. Je vous dis mon désaccord avec regret», a déclaré Jean-Marc Ayrault à l'AFP. «C'est du rafistolage», a-t-il estimé, dénonçant le «prix exorbitant» payé par le PS, qui serait «absent dans 500 circonscriptions sur 577». «Il y a une forme de démission qui n'est pas défendable», a estimé l'ancien premier ministre de François Hollande.
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«En même temps, j'ai bien conscience qu'avec 1,7 % des voix à la présidentielle, ça ne met pas le Parti socialiste en situation confortable», a reconnu Ayrault. Parmi ses points de désaccords avec le communiqué commun PS-LFI, l'ancien maire de Nantes a regretté «une espèce de fuite en avant» sur la question européenne. «Il faut travailler pour faire évoluer les traités, et pourquoi pas les changer, mais il faut veiller au respect de l'État de droit si on veut éviter que M. Orbán en Hongrie ou M. Kaczynski en Pologne se permettent ce qu'ils se permettent», a-t-il estimé.
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François Hollande «récuse» l'accord entre LFI et le PS
L'ancien président de la République François Hollande a indiqué mercredi au quotidien régional La Montagne qu'il «récusait» l'accord entre La France insoumise et le Parti socialiste.
«Je récuse l'accord sur le fond et même sur les circonscriptions. Mais c'est une question qui doit être tranchée par le conseil national du PS», a déclaré l'ex-président socialiste.
Son entourage a précisé qu'il s'exprimerait plus en détail «en début de semaine prochaine». La France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé mercredi avoir conclu un accord pour les élections législatives après être tombés d'accord sur la stratégie, le programme et les circonscriptions.
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Par cet accord, le PS rejoint la «Nouvelle union populaire écologique et sociale», dont EELV et le PCF sont déjà membres en vertu des accords passés ces trois derniers jours.
Le texte doit toutefois être soumis à l'approbation interne des socialistes jeudi. Mais la réunion s'annonce tendue face à la fronde d'un courant minoritaire et de figures historiques du parti comme l'ancien premier ministre Bernard Cazeneuve qui menace de partir. François Hollande avait mis en garde jeudi 28 avril contre une «disparition» du PS en cas d'accord avec LFI.
Ce serait «une remise en cause de l'histoire même du socialisme, de François Mitterrand et ses engagements européens, de Lionel Jospin et sa crédibilité économique et ses avancées sociales», avait-il déclaré. «Je pense que cet accord ne sera pas accepté car il est précisément inacceptable», avec «pour la première fois dans l'histoire de la gauche (...) la disparition de toute candidature socialiste dans les deux tiers ou les trois quarts des départements», avait alors souligné François Hollande.
Selon l'accord, les socialistes obtiennent 70 circonscriptions, a indiqué la direction du PS à l'AFP, sans préciser combien étaient gagnables, si ce n'est que les «députés sortants désireux de l'accord ont été préservés».
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Le maire de Paris Centre s’oppose à l’accord LFI/PS
Ariel Weil, membre du Parti socialiste et maire du secteur Paris centre depuis 2020, prend également ses distances. Il refuse de participer à l’alliance de la gauche.
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«La sympathie ne peut couvrir les désaccords» affirme Claude Bartolone
L’ancien président socialiste de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, laisse entendre qu’il va quitter le Parti socialiste, si l’accord avec La France Insoumise est adopté.
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«Nous regrettons que le Parti socialiste soit ainsi intégré» déclare le NPA
Dans un communiqué, le Nouveau Parti anticapitaliste dénonce le nombre de circonscriptions que les socialistes ont par cet accord : «Les 1,7% d’Anne Hidalgo représentent moins de 30 circonscriptions. Le PS en aura pourtant 70…», précise le communiqué. «Alors que dans le même temps, il n’est proposé au NPA que 5 circonscriptions (au lieu de 13 correspondant à notre score à la présidentielle)», ajoute le NPA.
Écartée par LFI, la socialiste Lamia El Aaraje prendra la parole vendredi
La député sortante socialiste Lamia El Aaraje, qui a vu son élection annulée en juin dernier, s’exprimera vendredi, rapporte notre journaliste Dinah Cohen.
«C'est la signature d’1 reddition» dénonce Jean-Christophe Cambadélis
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LFI et le PS concluent leur accord, soumis à l'approbation interne des socialistes
La France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé mercredi avoir conclu leur accord pour les législatives après être tombé d'accord sur la stratégie, le programme et les circonscriptions, un texte qui sera soumis à l'approbation interne des socialistes jeudi.
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«Nous voulons faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale (RSA sous condition de travail gratuit et retraite à 65 ans) et battre l'extrême-droite», déclarent les deux formations dans un communiqué commun.
«Le premier ministre serait issu du plus grand groupe à l'Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon», ajoutent-ils.
Par cet accord, le PS rejoint la «Nouvelle union populaire écologique et sociale», dont EELV et le PCF sont déjà membres en vertu des accords passés ces trois derniers jours. Le texte reprend les principes stratégiques déjà agréés par ces deux formations, sur la garantie du respect de la «pluralité» et «l'autonomie» de chacun des partis, notamment via des groupes parlementaires distincts, et sur la mise en place d'un intergroupe.
Le gouvernement Castex «restera en place» jusqu'au 13 mai au moins, annonce Attal
«Le gouvernement Castex ira au bout du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, qui s'achève le 13 mai minuit», a déclaré mercredi le porte-parole Gabriel Attal, écartant ainsi toute nomination d'une nouvelle équipe d'ici cette date.
«Le gouvernement est à la tâche pour agir, protéger les Français, prendre toutes les décisions nécessaires, et le temps des décisions individuelles et des nominations n'est pas venu. Aucune proposition n'a été faite à qui que ce soit en la matière», a précisé Gabriel Attal, toujours citant le chef de l'Etat.
La cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron, prévue samedi, ne donne pas le coup d'envoi du second mandat qui ne démarre que le 14 mai, a-t-il précisé. «Le mandat du président de la République court jusqu'au 13 mai à minuit et le gouvernement Castex restera en place jusqu'à la fin de ce 1er mandat d'Emmanuel Macron.»
Pour l'instant, «le gouvernement est chargé d'anticiper et préparer les textes sur les engagements du président dans la campagne électorale, comme l'indexation des pensions sur l'inflation à partir de juillet» et «le développement des énergies renouvelables» pour «réduire les délais et simplifier».
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Bataille de sièges pour les législatives : le PS et LFI lèvent leur principal point de blocage
C’était l’un des derniers points de blocage entre les socialistes et les insoumis, et les deux partis semblent avoir trouvé un terrain d’entente. Finalement, le PS et sa candidate Lamia El Aaraje n’auront pas la circonscription n°7515, qui échoit à LFI. Mais, en échange, le PS obtient la n°7511 pour leur candidat Jérôme Guedj, confirme notre journaliste Pierre Lepelletier. «Un ancien très proche de… Jean-Luc Mélenchon», remarque-t-il.
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«L'espoir est là pour le peuple de gauche» estime Manon Aubry
Interviewée sur Europe 1, la députée LFI Manon Aubry a déclaré :«Jean-Luc Mélenchon, 1er ministre avec une majorité #NUPES à l'Assemblée, c'est immédiatement la hausse du SMIC, le blocage des prix des produits de 1ère nécessité, la fin des cadeaux aux riches, etc. L'espoir est là pour le peuple de gauche : nous pouvons gagner et gouverner en juin»
Un «ravalement de façades» à gauche, raille Nathalie Arthaud
«L'#UnionDeLaGauche est de retour ! Le #PS rejoint le #PCF, #EELV dans l'accord derrière la #FranceInsoumise sous le sigle #Nupes. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être fortuite», écrit sur Twitter l’ex candidate à la présidentielle de Lutte ouvrière
«Nous sommes enfin réunis» clame Eric Piolle
Le maire de Grenoble se réjouit mercredi de l’union de la gauche. «Nous sommes enfin réunis ! #NUPES Ce qui n’a pas été possible durant de longs mois devient à présent notre espace de travail pour gagner en juin. La France ne peut pas rester à la remorque des transitions pour la justice sociale et environnementale»
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Législatives 2022: à quoi pourrait ressembler la campagne?
Nupes. Derrière cet acronyme se cachent la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, et une promesse pas encore tout à fait concrétisée: l’union de la gauche aux élections législatives.
Lire notre récit
Législatives: «Il faut qu'on sente qu'on est réellement d'accord», demande le négociateur du PS
«Il y a à préciser un certain nombre de formulations», notamment sur l'Europe, pour finaliser l'accord historique entre La France insoumise et le Parti socialiste, a affirmé Laurent Baumel, négociateur pour le parti socialiste ce mercredi 4 mai.
Roussel juge le mode de scrutin de l’élection présidentielle «archaïque»
Sur France Inter, l'ancien candidat communiste à la présidentielle a estimé que le type de scrutin actuel n'est pas «démocratique». «On a un système d'élection présidentielle qui est le plus archaïque de toute l’Europe, où seulement les deux premiers arrivés en tête [du premier tour] sont retenus. Il faut complètement changer ce système »
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Fabien Roussel défend le rassemblement de la gauche
Interviewé sur France Inter mercredi matin, Fabien Roussel a déclaré : «Maintenant que nous sommes unis, vous nous reprochez de l'être. Vous n'avez pas envie que ça change, Mme Salamé ? Vous voulez continuer avec la même majorité ? Eh bien plein de Français veulent que ça change. Et pour ça, il fallait se rassembler»
Selon un sénateur PS, «507 circonscriptions sont sans aucun candidat socialiste»
Selon Rachid Temal, sénateur PS du Val d’Oise, «Ce qui est historique ce matin après l’accord annoncé avec LFI c’est le nombre de circonscriptions sans aucun candidat du parti socialiste»,: 507 ! J’ai une pensée émue pour les militants socialistes qui étaient désignés par le vote militant. Un autre chemin est possible…»
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Le Pen-Zemmour: les législatives au cœur d’une guerre sans merci
La main tendue va-t-elle se refermer en un dangereux piège pour le Rassemblement national ? Fidèle à sa promesse d’«union des droites», il n’est pas un jour sans qu’Éric Zemmour ou ses lieutenants réitèrent leurs appels au parti à la flamme de constituer une «coalition» en vue des prochaines élections législatives. Qu’importent les fins de non-recevoir opposées sur tous les tons par le mouvement de Marine Le Pen depuis maintenant quinze jours. Le chef de file de Reconquête! ne se lasse pas de vanter auprès des Français en général - et des militants RN en particulier - les promesses de victoire qu’assurerait une réconciliation dans les urnes, sous une bannière commune, des deux forces nationalistes.
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Les candidats investis aux législatives par Reconquête seront issus à «29% du RN, 34% des LR et le reste de la société civile», explique Guillaume Peltier
Selon le porte-parole d’Éric Zemmour invité ce mercredi sur LCI, parmi les 550 candidats aux élections législatives investis par Reconquête, 29% seront issus du RN, 34% des LR, «et le reste de la société civile».
Reconquête ne joue «absolument pas» sa survie lors des élections législatives, a commenté Guillaume Peltier, précisant que 150 de ces candidats avaient moins de 35 ans.
Le Foll prêt à «conduire la campagne» des dissidents PS
Le maire socialiste du Mans Stéphane Le Foll s'est dit prêt mercredi à «conduire la campagne» pour les législatives des dissidents du PS en cas d'accord de son parti avec LFI, qui incarne selon lui «la gauche du passé». «Pour tous ceux qui vont être candidats quand même parce qu'ils n'accepteront pas l'accord, il faut conduire cette campagne», a lancé sur France 2 l'ancien ministre de François Hollande, vent debout depuis le début contre une alliance avec la formation de Jean-Luc Mélenchon.
«Je fais la campagne des législatives puis j'ai donné un rendez-vous le 16 juillet parce que je considère qu'il y a une autre gauche, il y a une gauche qui doit se reconstruire et qui doit rebâtir une ligne politique qui n'est pas celle qui a été suivie pendant cinq ans», a expliqué Stéphane Le Foll, l'un des principaux opposants à Olivier Faure au sein du PS.
L’union de la gauche peu porteuse pour les législatives, selon une nouvelle projection
Alors que les Insoumis tentent d’arracher un accord avec l’ensemble de leurs partenaires de gauche, une nouvelle enquête Harris Interactive pour Challenges publiée mardi indique qu’une telle union ne permettrait d’obtenir qu’entre 70 et 90 députés. Divisée, la gauche n’aurait qu'entre 51 et 100 sièges au Palais Bourbon. Du côté de la majorité, la victoire lui semble assurée. Unie avec la droite et le centre, elle gagnerait avec 336 et 376 élus à la chambre basse. Sans LR et ses alliés, le camp présidentiel aurait 338 à 378 députés. Et le parti de la droite entre 35 et 65 sièges. Quant au RN, parti seul, il ne recueillerait qu’entre 65 et 95 élus. Si le camp nationaliste arrive rassemblé autour du RN, de Reconquête! et de Debout La France, il pourrait avoir entre 110 et 130.
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Pour Adrien Quatennens, le mandat du ministre des Affaires européennes devra «assumer une discussion voire une forme de rapport de force»
Interrogé sur l’éventuel prochain gouvernement Union populaire écologique et sociale, avec à sa tête Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens a expliqué que le mandat du ministre des Affaires européennes sera «d'assumer une discussion voire une forme de rapport de force pour faire évoluer les choses».
«Il ne s’agit pas de vouloir la dislocation de l’Union européenne», mais «de dire que la France peut peser de son poids», a poursuivi le député.
Union des droites : «ceux qui refusent risquent de laisser les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon», tance Guillaume Peltier
«Nous appelons Nicolas Dupont-Aignan, Éric Ciotti, les Républicains sincères, mais aussi le Rassemblement national à se mettre autour de la table pour construire dans chaque circonscription une union des patriotes pour incarner nos convictions et sauver notre pays», a lancé Guillaume Peltier, sur LCI renouvelant son appel à l’union des droites. «Ceux qui refusent l'union de la droite prennent le risque de laisser les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Ils seront les premiers responsables», a-t-il ajouté.
Union de la gauche : pas de parti unique, prévient Fabien Roussel
«Nous ne gagnerons pas si demain il y a un parti unique chapeauté par Jean-Luc Mélenchon et derrière lequel tout le monde devrait se rallier. Ca ne marchera pas», estime le premier secrétaire du Parti Communiste, Fabien Roussel sur France Inter. «Une majorité de gauche, parmi lesquels une force politique, la mienne, continuera de défendre le mix énergétique parce que nous y croyons, parce que nous savons que c’est indispensable, parce que nous savons que sans cela, le pouvoir d’achat des Français sera attaqué, parce que les factures d’électricité continueront d’augmenter», a-t-il souhaité.
Il y a un «accord de principe» entre le PS et LFI sur les élections législatives, confirme Adrien Quatennens
« Il y a désormais un accord de principe entre les délégations insoumise et socialiste », confirme le coordinateur de LFI, Adrien Quatennens sur France Info ce mercredi. «Il appartient maintenant au Conseil national du Parti socialiste de le valider ou non», a poursuivi le député. «On y va pas juste pour résister à Macron mais on dit que Macron peut et doit être battu sur un programme de rupture globale. Désormais, c’est une question d’heures, on peut avoir un accord global, stratégique, historique le lendemain de la victoire du Front populaire du 3 mai 1936 pour être majoritaire dans ce pays et gouverner avec Mélenchon premier ministre», a-t-il estimé.
«Nous sommes déjà en situation de désobéissance à l’Europe», estime Sandrine Rousseau
L’écologiste a expliqué sur Public Sénat ce mercredi que, selon elle, la France était «déjà en situation de désobéissance à l’Europe», notamment depuis la crise du Covid-19. Cette vision contraste notamment avec celle d’Olivier Faure, qui, dans le cadre des négociations entre LFI et le Parti socialiste, insistait pour que la notion de «désobéissance à l’Europe» ne figure pas dans l’accord.
«Les traités qui sont le plus contestés sont ceux qui nous imposent d’avoir 3% de déficit budgétaire et pas plus (…) On a déjà explosé ça, donc nous sommes déjà en situation de désobéissance», a poursuivi la candidate aux législatives.
LFI - PS : un accord global «en bonne voie»
La France insoumise et le Parti socialiste ont trouvé un «accord de principe» sur les circonscriptions, les socialistes en obtenant 70, et un «accord global est en bonne voie», a annoncé mercredi la direction du PS à l'AFP.
«Les discussions sur le fond doivent se poursuivre ce matin», a précisé cette source. «Le Conseil national du PS va être saisi dans les plus brefs délais d'un accord politique global et c'est lui qui décidera s'il en valide le contenu», a ajouté la direction du PS.
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«Cette nuit, la direction du Parti socialiste a annoncé aux dirigeants départementaux que l'accord était conclu», lâche Jean-Christophe Cambadélis
«Cette nuit, la direction du Parti socialiste a annoncé aux dirigeants départementaux que l'accord était conclu et ce matin on s'aperçoit que LFI ne veut plus discuter de la journée», raconte Jean-Christophe Cambadélis sur Europe 1. «Je ne souhaite pas que l'ensemble des socialistes quitte le Parti socialiste. Je souhaite que le combat soit mené jusqu'au bout», a-t-il ajouté.
L’accord entre les Verts et LFI reste un accord «douloureux», explique Sandrine Rousseau
«100 circonscriptions quand il y en a 577 c’est douloureux pour un parti politique», a expliqué ce mercredi Sandrine Rousseau sur Public Sénat. L’accord sur lequel se sont entendus les deux partis en vue des législatives serait selon elle «douloureux en interne des formations politiques».
L’écologiste a notamment évoqué la Bretagne, où EELV a «fait un très bon score» lors des élections régionales et où aucun de ses candidats ne sera investit pour les législatives. Même regret concernant le Nord où aucune circonscription n’est proposée aux Verts. «C’est une catastrophe», a commenté Sandrine Rousseau avant de développer avoir voulu «aller vers l’accord et répondre à la volonté des citoyens», même si il faut «un petit temps» d’adaptation.
Stéphane Le Foll « ne voit pas comment le PS va renoncer à un accord »
«Après avoir annoncé qu'il n'y avait aucun problème idéologique ni politique à cette alliance, je ne vois pas comment le PS va reculer ou renoncer à un accord», prévient Stéphane Le Foll, maire du Mans sur France 2 à propos des négociations entre LFI et le PS en vue des législatives. «Si ce parti continue à être comme il avec Olivier Faure à dire 'vous êtes avec moi ou vous partez', je partirai», estime-t-il.
Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal
Il revient en politique. Et il vise à nouveau l'Assemblée nationale. L'ancien premier ministre Manuel Valls doit être investi candidat de la majorité présidentielle, en vue des élections législatives des 12 et 19 juin, a appris Le Figaro mardi de sources concordantes.
Après l'Essonne, dont il a fait son fief pendant plus de vingt ans, les responsables de La République en marche (LREM) veulent lui attribuer la cinquième circonscription des Français de l'étranger, qui couvre Monaco, Andorre, le Portugal et l'Espagne, son pays natal. Son investiture doit être officialisée d'ici la fin de la semaine.
Les figures historiques du PS s’opposent au rapprochement
Le rapprochement PS-LFI n'est pas du goût d'un courant minoritaire et de figures historiques du PS, comme François Hollande. L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a quant à lui annoncé qu'il quitterait le PS en cas d'accord législatif avec La France insoumise, estimant que ses dirigeants ont «perdu leur boussole» d'un «socialisme républicain».
Lundi soir, un millier de membres du courant «Debout les socialistes», mené par Hélène Geoffroy, ont réclamé par communiqué une consultation des adhérents avant tout accord avec LFI. «Il se pose aujourd'hui une question existentielle à notre parti», ont-ils écrit. Pierre Jouvet a répondu mardi que «bien sûr nous soumettrons l'accord au débat», par exemple lors du bureau national qui pourrait se tenir dans la soirée.
Les négociations se poursuivent entre les Insoumis et le Parti socialiste
Avec le PS, c'est plus compliqué. «Notre échange est cordial», mais «il reste des points de blocage à la fois sur le fond mais essentiellement sur les circonscriptions», a déclaré le négociateur de LFI Manuel Bompard devant le siège de son parti où les tractations se poursuivent dans la nuit.
Il a prévenu: les négociations «ne continueront pas demain. C'est la date limite qu'on s'est fixée. Ce n'est pas une date limite pour mettre la pression. Il nous faut la capacité de rentrer définitivement en campagne dans de bonnes conditions».
«Ils sont un peu trop gourmands» par rapport au 1,74% des voix obtenues par la candidate PS Anne Hidalgo à la présidentielle, a regretté le député LFI Éric Coquerel, confirmant que l'accord devait être «conclu aujourd'hui», mardi.
Le PCF rejoint l'alliance de gauche
Le Conseil national du PCF a validé l'accord tout juste finalisé dans l'après-midi, par 120 voix pour, 25 contre, 13 abstentions.
«Le 3 mai 1936, le Front Populaire gagnait les élections législatives. Le 3 mai 2022, nous nous rassemblons au sein d'une Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale», a salué le secrétaire national du parti Fabien Roussel.
Smic à 1400 euros nets, hausse des salaires, retraite à 60 ans, blocage des prix, planification écologique: les deux formations se sont mises d'accord sur de nombreux points programmatiques. Mais elles ne mentionnent pas la sortie du nucléaire, à laquelle les communistes sont opposés. Elle est pourtant mentionnée dans l'accord noué entre LFI et EELV, selon Sandra Regol, numéro 2 des écologistes.
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Bonjour à tous
Bienvenue dans ce direct consacré aux tractations politiques à quelques semaines des législatives. Minute par minute, le Figaro fait le point sur les dernières informations à connaître.
Vous retrouverez les informations de la veille dans notre précédent direct.
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Législatives 2022: le camp Macron s’apprête à dévoiler ses candidats
Plus de 500 noms, des profils à éplucher et des tensions à dissiper. Après plus de dix jours de discussions, marquées par des accrochages avec le parti d’Édouard Philippe, Horizons, les responsables de la majorité présidentielle s’apprêtent à investir leurs candidats aux élections législatives. «On touche au but», explique l’un des participants aux négociations, alors que les élus comme les prétendants montrent des signes d’impatience. Les dirigeants macronistes doivent officialiser jeudi ou vendredi une première liste, dans laquelle figurent plusieurs noms que Le Figaro s’est procurés.
La plupart des 345 députés sortants de la majorité sur 577 - La République en marche (LREM), Mouvement démocrate (MoDem), Agir - sont reconduits. S’y ajoutent plusieurs dizaines de candidats qui pourraient faire leur entrée à l’Assemblée nationale pour la première fois. Tous sont investis sous la bannière «Avec vous», déjà utilisée par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.
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Premier ministre, nouveau gouvernement, investitures... Emmanuel Macron joue la montre
Dix jours après sa réélection, Emmanuel Macron est résolument décidé à… ne rien trancher. Premier ministre, nouveau gouvernement, investitures pour les législatives, … Pour le chef de l’État, il est urgent d’attendre avant de rendre publics ses premiers arbitrages. «Le gouvernement Castex ira au bout du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, qui s’achève le 13 mai minuit», a indiqué mercredi son porte-parole, Gabriel Attal. Il s’exprimait à l’issue du Conseil des ministres, auquel seuls les principaux membres de l’exécutif ont été conviés.
Samedi matin, se tiendra à l’Élysée la cérémonie d’investiture d’Emmanuel Macron. Mais il faudra patienter jusqu’à la fin de la semaine prochaine avant d’entrer formellement dans le nouveau quinquennat. Ainsi, le chef de l’État gagne le maximum de temps pour que l’effet de souffle de sa nouvelle équipe porte jusqu’aux élections législatives des 12 et 19 juin. Au risque de jouer avec les nerfs de ses soutiens. Si le brouillard semble persistant au-dessus de la macronie, les conciliabules se poursuivent bel et bien en coulisses.
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Législatives 2022: LFI réussit à imposer la désobéissance aux traités européens
Pour les Insoumis, c’est une belle victoire. La «désobéissance» à certains traités européens, portée de longue date par Jean-Luc Mélenchon, est désormais acceptée par les écologistes et par les socialistes, prêts à franchir le Rubicon pour rejoindre la Nouvelle union populaire écologique et sociale. Pour les Insoumis, c’était une condition non négociable. Ce lundi, dans un communiqué de presse saluant l’accord trouvé avec les Insoumis, Europe Écologie-Les Verts annonce dorénavant qu’il «faudra être prêts à désobéir à certaines règles européennes», afin d’être «en capacité d’appliquer notre programme». Une déclaration qui fait suite à des négociations houleuses, et dont l’issue a entraîné une salve de critiques envers les Verts. L’eurodéputée de la majorité Valérie Hayer estime notamment qu’«Europe Écologie-Les Verts n’a plus qu’à enlever Europe de son nom». Cette désobéissance ne pourra cependant se faire «que dans le respect de l’État de droit», précise le texte.
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Éric Dupond-Moretti n'est pas candidat aux législatives
Son nom était cité parmi les ministres tentés par les élections législatives. Mais le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti n'a pas l'intention de briguer un mandat de député en juin prochain, a appris Le Figaro mercredi soir de sources concordantes. Alors que des indiscrétions de presse annonçaient sa candidature dans la 15e circonscription du Nord, le ministre n'a pas sollicité d'investiture auprès des responsables de la majorité. Il ne figurera pas dans la première liste des candidats investis pour les législatives, que les macronistes s'apprêtent à diffuser d'ici la fin de la semaine.
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Législatives : Emmanuel Macron serait-il obligé de nommer Jean-Luc Mélenchon premier ministre en cas de cohabitation avec la gauche ?
«Mélenchon premier ministre». Le slogan tourne en boucle chez les partisans de l'Union populaire, depuis que le leader de la France insoumise a demandé aux Français de «l'élire» à Matignon, le 19 avril dernier. Arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle avec 21,95 % des voix, le président du groupe LFI à l'Assemblée nationale a les yeux rivés sur les élections législatives les 12 et 19 juin prochains. Avec l'espoir, si la «Nouvelle Union populaire écologique et sociale» obtient la majorité, de briguer le poste de Premier ministre d'Emmanuel Macron. Mais, même si la nouvelle alliance de gauche formée par les Insoumis, les écologistes, les communistes et les socialistes l'emportait en juin, le président serait-il obligé de nommer Jean-Luc Mélenchon premier ministre ?
Pour Paul Cassia, professeur de droit public à l'université Panthéon-Sorbonne, «il faut distinguer le droit et la pratique». Selon l'article 8 de la Constitution, c'est le président de la République qui nomme le premier ministre. «C'est un pouvoir discrétionnaire, il peut choisir qui il veut», explique l'enseignant. Théoriquement, rien n'oblige donc Emmanuel Macron à nommer Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre, quel que soit le résultat des élections législatives. Dans les faits, le chef de l'État serait cependant obligé de tenir compte des «considérations politiques» et de la «nécessité que le gouvernement ne soit pas renversé» en cas de cohabitation. Selon l'article 49 de la Constitution, l'Assemblée nationale peut en effet mettre en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d'une motion de censure, si un dixième des députés réclament sa démission.
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Carole Delga s’oppose à l’accord entre LFI et le PS
Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie, a fait état de sa déception quant au peu d'investitures accordées au PS (6 sur 49) dans sa région. Dans le projet d'alliance, 70 candidatures sur 577 reviendraient aux PS. Six en Occitanie et zéro dans l'Hérault. «Je n'avais pas imaginé qu'on en arriverais là, a dénonce Carole Delga mercredi. 0 candidat sur 9 circonscriptions... dans un département où vous avez un président de métropole socialiste (Michaël Delafosse, ndlr), un président de département socialiste (Kléber Mesquida, ndlr) et une présidente de région socialiste. Moi je suis pour l'union de la gauche mais à condition d'avoir une juste représentation.» La présidente de la région Occitanie a décidé d’apporter son soutien à trois candidats qui n’auront pas l’étiquette PS, pour les élections législatives. Ces derniers porteront l’étiquette «majorité départementale».
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Alexis Kohler: les confidences du «vice-président» d’Emmanuel Macron
Le «nain de la cathédrale» le hante. Ce nain, c’est le personnage principal d’une légende que l’on se raconte de génération en génération à Strasbourg. Il s’agit d’un petit bonhomme qui, durant la construction de l’édifice gothique, entre le XIIe et le XVe siècle, ne cessait de jouer les Cassandre sur le chantier. «C’est trop lourd, c’est trop gros, c’est trop grand, c’est trop ambitieux, c’est trop fragile, c’est pas solide, ça va s’effondrer…», avait-il coutume de répéter en boucle aux architectes et aux ouvriers qui œuvraient à l’élévation de la bâtisse. Au point que ces derniers ont fini par l’emmurer dans l’un des piliers pour ne plus jamais l’entendre. «Je ne veux pas être le nain de la cathédrale», explique aujourd’hui Alexis Kohler. Conscient que la «technocratie», dont il est l’une des figures les plus emblématiques au sommet de l’État, n’a plus tellement bonne presse en macronie.
Bien que péjoratif, le terme n’est «pas un gros mot» pour lui. C’est même plutôt une indispensable qualité. Il n’empêche, la courte campagne d’Emmanuel Macron a révélé une guerre larvée entre les différents camps qui entourent le chef de l’État. L’idée est insupportable au secrétaire général de l’Élysée, mais il ne lui a pas échappé qu’elle circule. Avec le bataillon des «politiques» en tête de la fronde. Cette bataille d’influence n’a certes pas empêché la réélection du président hier, mais elle pourrait poser demain la question de la reconduction du «vice-président». Incontournable et inamovible jusqu’ici, ce moine-soldat de 49 ans - au service de son champion depuis 2014 - ne semble plus intouchable.
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A Paris, les écologistes appellent Hidalgo à «préserver tous les arbres»
Les élus écologistes parisiens, alliés turbulents de la maire Anne Hidalgo, demandent de «préserver tous les arbres existants» dans la capitale, après le renoncement lundi de la mairie à abattre une vingtaine d'arbres au pied de la Tour Eiffel, devant la polémique suscitée. La «politique de végétalisation ambitieuse» réclamée par les les élus EELV et apparentés implique «non seulement de planter massivement des arbres en pleine terre mais également de préserver tous les arbres existants», écrivent-ils dans une lettre rédigée mercredi. Le groupe écologiste demande rendez-vous à Emmanuel Grégoire et Christophe Najdovski, les adjoints (PS) à l'urbanisme et à la végétalisation de l'espace public, pour rediscuter des projets de réaménagement des abords de la Tour Eiffel et de la Porte de Montreuil, ainsi que de tous «les programmes d'abattages prévus dans le cadre des projets urbains de la Ville de Paris».
Prévu dans le grand projet de réaménagement «OnE» de la perspective entre le Trocadéro et le Champ-de-Mars, l'abattage programmé d'une vingtaine d'arbres, dont certains centenaires, a suscité en quelques jours une levée de bouclier sur les réseaux sociaux. La pétition lancée par l'association France Nature Environnement (FNE) Paris et relayée par plusieurs personnalités, dont le journaliste Hugo Clément, a réuni plus de 120.000 signatures, amenant la mairie à renoncer samedi à l'abattage d'arbres centenaires, puis lundi à tout abattage sur le site. Ces abattages devaient permettre la construction de bagageries pour les visiteurs et de locaux pour les employés de la Tour Eiffel. Un projet que le Conseil de Paris avait validé en février avec les voix des écologistes, en échange de plusieurs concessions dont un moratoire sur la réfection contestée du Champ-de-Mars. «On va revoir le projet en conséquence», a indiqué mercredi l'entourage d'Anne Hidalgo à l'AFP, alors que FNE Paris, qui organise dans la soirée une conférence de presse sur place, souligne que les «permis sont délivrés» et réclame son «abandon».
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Emmanuel Macron sort une web série sur son premier mandat
Le président de la République réélu, Emmanuel Macron, a publié ce mercredi sur son compte Youtube le premier épisode de sa nouvelle web série sur son premier mandat. Cette vidéo, d’une durée de 40 minutes environ, revient sur ses deux premières années de mandat et évoque notamment son investiture, ses déplacements sur l’île de Saint-Martin dévastée par l’ouragan IRMA, les attaques terroristes dans l’Aude, la réception des champions du monde de foot à l’Elysée, l’attentat du marché de Noël de Strasbourg ou encore, bien sûr, la crise des «gilets jaunes».
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Macron reçoit des experts du climat pour préparer sa «planification écologique»
Emmanuel Macron a réuni mercredi à l'Elysée une dizaine d'experts du climat et des conséquences du réchauffement afin de réfléchir «à la mise en œuvre de la planification écologique» qu'il a promise pour son second mandat, a indiqué l'Elysée. Cette réunion de deux heures, dix jours après sa réélection, s'inscrit dans une campagne où il s'est engagé à faire de la planification écologique un pilier de son action. Son prochain premier ministre, qu'il est en train de choisir, devrait en être directement chargé. Cette planification écologique - concept qu'il a repris à son rival Jean-Luc Mélenchon - a pour objectif «d'accélérer nos efforts collectifs pour lutter contre le changement climatique», insiste l'Elysée.
Parmi les experts conviés mercredi, dont plusieurs membres du Haut Conseil pour le Climat (HCC), figuraient des sommités Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du Giec, Valérie Masson-Dermotte, coprésidente du groupe n°1 du Giec, Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le Climat, le spécialiste du climat et de l'énergie Jean-Marc Jancovici, le professeur Hervé Le Treut, Morgane Nicol, directrice au think tank I4CE, Monique Barbut, présidente de WWF France, Wolfgang Cramer (CNRS) ou Céline Guivarch (HCC). Le HCC a plusieurs fois jugé que la France n'était pas sur la bonne voie pour respecter ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. «Il est important que notre communauté, avec ses différentes sensibilités, témoigne de l'urgence. Emmanuel Macron a fait beaucoup de promesses, il faut voir maintenant comment on passe de ces promesses au concret», a déclaré Jean Jouzel à l'issue de la réunion. «Les cinq ans qui viennent en terme de respect des engagements seront essentiels. C'est loin d'être gagné et ce n'est pas facile. Il est bien que la communauté scientifique soit associée aux décisions», a-t-il ajouté.
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Valérie Rabault «ne peut soutenir» l’accord entre LFI et le PS
La présidente du groupe PS à l’Assemblée nationale, Valérie Rabault, a indiqué, dans un message adressé aux socialistes, qu’elle ne «peut soutenir» l’accord trouvé entre LFI et le PS, en vue des prochaines élections législatives. «Pour mon groupe, l’accord signé entre le PS et la France insoumise exclut quatre circonscriptions de députés et députées sortants de mon groupe, indique la députée du Tarn-et-Garonne. Soutenir cet accord me conduirait à trahir mes collègues élus de ces quatre circonscriptions. Pendant cinq ans, j’ai mené avec elles et eux des combats, nous avons beaucoup travaillé. Nous l’avons fait avec enthousiasme, conviction et solidarité entre nous. Je ne trahirai par mes collègues, comme je ne trahirai pas mes convictions. C’est pourquoi je ne peux soutenir cet accord.»
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L’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve annonce quitter le PS
L'ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi à l'hebdomadaire régional La Manche Libre son départ du PS après la conclusion d'un accord en vue des législatives entre ce parti et LFI. «J'ai quitté le Parti socialiste en désaccord avec l'alliance passée avec le parti de Jean-Luc Mélenchon», a déclaré Bernard Cazeneuve, évoquant «une formation politique, La France Insoumise, dont j'ai eu à subir la violence, l'outrance des positions, les insultes aussi quand j'étais au gouvernement, notamment lorsque s'est produite la mort de Rémi Fraisse», un militant mort lors d'une manifestation en 2014, alors que Bernard Cazeneuve était ministre de l'Intérieur.
«J'ai aussi une conception nette et ferme de la laïcité, de la République», poursuit-il, «qui interdit toute convergence avec ceux dont la pensée sur ces questions est plus qu'ambigüe». Le dernier chef de gouvernement (2016-2017) de François Hollande invoque enfin une «hostilité ancienne de la LFI au projet européen». Bernard Cazeneuve avait annoncé mardi sur les réseaux sociaux qu'il quitterait le PS en cas d'accord législatif avec La France insoumise, estimant que ses dirigeants ont «perdu leur boussole» d'un «socialisme républicain».
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Accord PS-LFI: «c'est du rafistolage», estime Jean-Marc Ayrault
L'ancien premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault a qualifié mercredi de «rafistolage» l'accord conclu entre la France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) pour les législatives de juin, regrettant une «forme de démission» qui pourrait fracturer le PS. «Je suis profondément déçu par le texte qui vient d'être rendu public. Je vous dis mon désaccord avec regret», a déclaré Jean-Marc Ayrault à l'AFP. «C'est du rafistolage», a-t-il estimé, dénonçant le «prix exorbitant» payé par le PS, qui serait «absent dans 500 circonscriptions sur 577». «Il y a une forme de démission qui n'est pas défendable», a estimé l'ancien premier ministre de François Hollande.
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«En même temps, j'ai bien conscience qu'avec 1,7 % des voix à la présidentielle, ça ne met pas le Parti socialiste en situation confortable», a reconnu Ayrault. Parmi ses points de désaccords avec le communiqué commun PS-LFI, l'ancien maire de Nantes a regretté «une espèce de fuite en avant» sur la question européenne. «Il faut travailler pour faire évoluer les traités, et pourquoi pas les changer, mais il faut veiller au respect de l'État de droit si on veut éviter que M. Orbán en Hongrie ou M. Kaczynski en Pologne se permettent ce qu'ils se permettent», a-t-il estimé.
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François Hollande «récuse» l'accord entre LFI et le PS
L'ancien président de la République François Hollande a indiqué mercredi au quotidien régional La Montagne qu'il «récusait» l'accord entre La France insoumise et le Parti socialiste.
«Je récuse l'accord sur le fond et même sur les circonscriptions. Mais c'est une question qui doit être tranchée par le conseil national du PS», a déclaré l'ex-président socialiste.
Son entourage a précisé qu'il s'exprimerait plus en détail «en début de semaine prochaine». La France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé mercredi avoir conclu un accord pour les élections législatives après être tombés d'accord sur la stratégie, le programme et les circonscriptions.
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Par cet accord, le PS rejoint la «Nouvelle union populaire écologique et sociale», dont EELV et le PCF sont déjà membres en vertu des accords passés ces trois derniers jours.
Le texte doit toutefois être soumis à l'approbation interne des socialistes jeudi. Mais la réunion s'annonce tendue face à la fronde d'un courant minoritaire et de figures historiques du parti comme l'ancien premier ministre Bernard Cazeneuve qui menace de partir. François Hollande avait mis en garde jeudi 28 avril contre une «disparition» du PS en cas d'accord avec LFI.
Ce serait «une remise en cause de l'histoire même du socialisme, de François Mitterrand et ses engagements européens, de Lionel Jospin et sa crédibilité économique et ses avancées sociales», avait-il déclaré. «Je pense que cet accord ne sera pas accepté car il est précisément inacceptable», avec «pour la première fois dans l'histoire de la gauche (...) la disparition de toute candidature socialiste dans les deux tiers ou les trois quarts des départements», avait alors souligné François Hollande.
Selon l'accord, les socialistes obtiennent 70 circonscriptions, a indiqué la direction du PS à l'AFP, sans préciser combien étaient gagnables, si ce n'est que les «députés sortants désireux de l'accord ont été préservés».
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Le maire de Paris Centre s’oppose à l’accord LFI/PS
Ariel Weil, membre du Parti socialiste et maire du secteur Paris centre depuis 2020, prend également ses distances. Il refuse de participer à l’alliance de la gauche.
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«La sympathie ne peut couvrir les désaccords» affirme Claude Bartolone
L’ancien président socialiste de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, laisse entendre qu’il va quitter le Parti socialiste, si l’accord avec La France Insoumise est adopté.
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«Nous regrettons que le Parti socialiste soit ainsi intégré» déclare le NPA
Dans un communiqué, le Nouveau Parti anticapitaliste dénonce le nombre de circonscriptions que les socialistes ont par cet accord : «Les 1,7% d’Anne Hidalgo représentent moins de 30 circonscriptions. Le PS en aura pourtant 70…», précise le communiqué. «Alors que dans le même temps, il n’est proposé au NPA que 5 circonscriptions (au lieu de 13 correspondant à notre score à la présidentielle)», ajoute le NPA.
Écartée par LFI, la socialiste Lamia El Aaraje prendra la parole vendredi
La député sortante socialiste Lamia El Aaraje, qui a vu son élection annulée en juin dernier, s’exprimera vendredi, rapporte notre journaliste Dinah Cohen.
«C'est la signature d’1 reddition» dénonce Jean-Christophe Cambadélis
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LFI et le PS concluent leur accord, soumis à l'approbation interne des socialistes
La France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé mercredi avoir conclu leur accord pour les législatives après être tombé d'accord sur la stratégie, le programme et les circonscriptions, un texte qui sera soumis à l'approbation interne des socialistes jeudi.
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«Nous voulons faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale (RSA sous condition de travail gratuit et retraite à 65 ans) et battre l'extrême-droite», déclarent les deux formations dans un communiqué commun.
«Le premier ministre serait issu du plus grand groupe à l'Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon», ajoutent-ils.
Par cet accord, le PS rejoint la «Nouvelle union populaire écologique et sociale», dont EELV et le PCF sont déjà membres en vertu des accords passés ces trois derniers jours. Le texte reprend les principes stratégiques déjà agréés par ces deux formations, sur la garantie du respect de la «pluralité» et «l'autonomie» de chacun des partis, notamment via des groupes parlementaires distincts, et sur la mise en place d'un intergroupe.
Le gouvernement Castex «restera en place» jusqu'au 13 mai au moins, annonce Attal
«Le gouvernement Castex ira au bout du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, qui s'achève le 13 mai minuit», a déclaré mercredi le porte-parole Gabriel Attal, écartant ainsi toute nomination d'une nouvelle équipe d'ici cette date.
«Le gouvernement est à la tâche pour agir, protéger les Français, prendre toutes les décisions nécessaires, et le temps des décisions individuelles et des nominations n'est pas venu. Aucune proposition n'a été faite à qui que ce soit en la matière», a précisé Gabriel Attal, toujours citant le chef de l'Etat.
La cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron, prévue samedi, ne donne pas le coup d'envoi du second mandat qui ne démarre que le 14 mai, a-t-il précisé. «Le mandat du président de la République court jusqu'au 13 mai à minuit et le gouvernement Castex restera en place jusqu'à la fin de ce 1er mandat d'Emmanuel Macron.»
Pour l'instant, «le gouvernement est chargé d'anticiper et préparer les textes sur les engagements du président dans la campagne électorale, comme l'indexation des pensions sur l'inflation à partir de juillet» et «le développement des énergies renouvelables» pour «réduire les délais et simplifier».
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Bataille de sièges pour les législatives : le PS et LFI lèvent leur principal point de blocage
C’était l’un des derniers points de blocage entre les socialistes et les insoumis, et les deux partis semblent avoir trouvé un terrain d’entente. Finalement, le PS et sa candidate Lamia El Aaraje n’auront pas la circonscription n°7515, qui échoit à LFI. Mais, en échange, le PS obtient la n°7511 pour leur candidat Jérôme Guedj, confirme notre journaliste Pierre Lepelletier. «Un ancien très proche de… Jean-Luc Mélenchon», remarque-t-il.
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«L'espoir est là pour le peuple de gauche» estime Manon Aubry
Interviewée sur Europe 1, la députée LFI Manon Aubry a déclaré :«Jean-Luc Mélenchon, 1er ministre avec une majorité #NUPES à l'Assemblée, c'est immédiatement la hausse du SMIC, le blocage des prix des produits de 1ère nécessité, la fin des cadeaux aux riches, etc. L'espoir est là pour le peuple de gauche : nous pouvons gagner et gouverner en juin»
Un «ravalement de façades» à gauche, raille Nathalie Arthaud
«L'#UnionDeLaGauche est de retour ! Le #PS rejoint le #PCF, #EELV dans l'accord derrière la #FranceInsoumise sous le sigle #Nupes. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être fortuite», écrit sur Twitter l’ex candidate à la présidentielle de Lutte ouvrière
«Nous sommes enfin réunis» clame Eric Piolle
Le maire de Grenoble se réjouit mercredi de l’union de la gauche. «Nous sommes enfin réunis ! #NUPES Ce qui n’a pas été possible durant de longs mois devient à présent notre espace de travail pour gagner en juin. La France ne peut pas rester à la remorque des transitions pour la justice sociale et environnementale»
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Législatives 2022: à quoi pourrait ressembler la campagne?
Nupes. Derrière cet acronyme se cachent la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, et une promesse pas encore tout à fait concrétisée: l’union de la gauche aux élections législatives.
Lire notre récit
Législatives: «Il faut qu'on sente qu'on est réellement d'accord», demande le négociateur du PS
«Il y a à préciser un certain nombre de formulations», notamment sur l'Europe, pour finaliser l'accord historique entre La France insoumise et le Parti socialiste, a affirmé Laurent Baumel, négociateur pour le parti socialiste ce mercredi 4 mai.
Roussel juge le mode de scrutin de l’élection présidentielle «archaïque»
Sur France Inter, l'ancien candidat communiste à la présidentielle a estimé que le type de scrutin actuel n'est pas «démocratique». «On a un système d'élection présidentielle qui est le plus archaïque de toute l’Europe, où seulement les deux premiers arrivés en tête [du premier tour] sont retenus. Il faut complètement changer ce système »
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Fabien Roussel défend le rassemblement de la gauche
Interviewé sur France Inter mercredi matin, Fabien Roussel a déclaré : «Maintenant que nous sommes unis, vous nous reprochez de l'être. Vous n'avez pas envie que ça change, Mme Salamé ? Vous voulez continuer avec la même majorité ? Eh bien plein de Français veulent que ça change. Et pour ça, il fallait se rassembler»
Selon un sénateur PS, «507 circonscriptions sont sans aucun candidat socialiste»
Selon Rachid Temal, sénateur PS du Val d’Oise, «Ce qui est historique ce matin après l’accord annoncé avec LFI c’est le nombre de circonscriptions sans aucun candidat du parti socialiste»,: 507 ! J’ai une pensée émue pour les militants socialistes qui étaient désignés par le vote militant. Un autre chemin est possible…»
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Le Pen-Zemmour: les législatives au cœur d’une guerre sans merci
La main tendue va-t-elle se refermer en un dangereux piège pour le Rassemblement national ? Fidèle à sa promesse d’«union des droites», il n’est pas un jour sans qu’Éric Zemmour ou ses lieutenants réitèrent leurs appels au parti à la flamme de constituer une «coalition» en vue des prochaines élections législatives. Qu’importent les fins de non-recevoir opposées sur tous les tons par le mouvement de Marine Le Pen depuis maintenant quinze jours. Le chef de file de Reconquête! ne se lasse pas de vanter auprès des Français en général - et des militants RN en particulier - les promesses de victoire qu’assurerait une réconciliation dans les urnes, sous une bannière commune, des deux forces nationalistes.
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Les candidats investis aux législatives par Reconquête seront issus à «29% du RN, 34% des LR et le reste de la société civile», explique Guillaume Peltier
Selon le porte-parole d’Éric Zemmour invité ce mercredi sur LCI, parmi les 550 candidats aux élections législatives investis par Reconquête, 29% seront issus du RN, 34% des LR, «et le reste de la société civile».
Reconquête ne joue «absolument pas» sa survie lors des élections législatives, a commenté Guillaume Peltier, précisant que 150 de ces candidats avaient moins de 35 ans.
Le Foll prêt à «conduire la campagne» des dissidents PS
Le maire socialiste du Mans Stéphane Le Foll s'est dit prêt mercredi à «conduire la campagne» pour les législatives des dissidents du PS en cas d'accord de son parti avec LFI, qui incarne selon lui «la gauche du passé». «Pour tous ceux qui vont être candidats quand même parce qu'ils n'accepteront pas l'accord, il faut conduire cette campagne», a lancé sur France 2 l'ancien ministre de François Hollande, vent debout depuis le début contre une alliance avec la formation de Jean-Luc Mélenchon.
«Je fais la campagne des législatives puis j'ai donné un rendez-vous le 16 juillet parce que je considère qu'il y a une autre gauche, il y a une gauche qui doit se reconstruire et qui doit rebâtir une ligne politique qui n'est pas celle qui a été suivie pendant cinq ans», a expliqué Stéphane Le Foll, l'un des principaux opposants à Olivier Faure au sein du PS.
L’union de la gauche peu porteuse pour les législatives, selon une nouvelle projection
Alors que les Insoumis tentent d’arracher un accord avec l’ensemble de leurs partenaires de gauche, une nouvelle enquête Harris Interactive pour Challenges publiée mardi indique qu’une telle union ne permettrait d’obtenir qu’entre 70 et 90 députés. Divisée, la gauche n’aurait qu'entre 51 et 100 sièges au Palais Bourbon. Du côté de la majorité, la victoire lui semble assurée. Unie avec la droite et le centre, elle gagnerait avec 336 et 376 élus à la chambre basse. Sans LR et ses alliés, le camp présidentiel aurait 338 à 378 députés. Et le parti de la droite entre 35 et 65 sièges. Quant au RN, parti seul, il ne recueillerait qu’entre 65 et 95 élus. Si le camp nationaliste arrive rassemblé autour du RN, de Reconquête! et de Debout La France, il pourrait avoir entre 110 et 130.
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Pour Adrien Quatennens, le mandat du ministre des Affaires européennes devra «assumer une discussion voire une forme de rapport de force»
Interrogé sur l’éventuel prochain gouvernement Union populaire écologique et sociale, avec à sa tête Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens a expliqué que le mandat du ministre des Affaires européennes sera «d'assumer une discussion voire une forme de rapport de force pour faire évoluer les choses».
«Il ne s’agit pas de vouloir la dislocation de l’Union européenne», mais «de dire que la France peut peser de son poids», a poursuivi le député.
Union des droites : «ceux qui refusent risquent de laisser les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon», tance Guillaume Peltier
«Nous appelons Nicolas Dupont-Aignan, Éric Ciotti, les Républicains sincères, mais aussi le Rassemblement national à se mettre autour de la table pour construire dans chaque circonscription une union des patriotes pour incarner nos convictions et sauver notre pays», a lancé Guillaume Peltier, sur LCI renouvelant son appel à l’union des droites. «Ceux qui refusent l'union de la droite prennent le risque de laisser les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Ils seront les premiers responsables», a-t-il ajouté.
Union de la gauche : pas de parti unique, prévient Fabien Roussel
«Nous ne gagnerons pas si demain il y a un parti unique chapeauté par Jean-Luc Mélenchon et derrière lequel tout le monde devrait se rallier. Ca ne marchera pas», estime le premier secrétaire du Parti Communiste, Fabien Roussel sur France Inter. «Une majorité de gauche, parmi lesquels une force politique, la mienne, continuera de défendre le mix énergétique parce que nous y croyons, parce que nous savons que c’est indispensable, parce que nous savons que sans cela, le pouvoir d’achat des Français sera attaqué, parce que les factures d’électricité continueront d’augmenter», a-t-il souhaité.
Il y a un «accord de principe» entre le PS et LFI sur les élections législatives, confirme Adrien Quatennens
« Il y a désormais un accord de principe entre les délégations insoumise et socialiste », confirme le coordinateur de LFI, Adrien Quatennens sur France Info ce mercredi. «Il appartient maintenant au Conseil national du Parti socialiste de le valider ou non», a poursuivi le député. «On y va pas juste pour résister à Macron mais on dit que Macron peut et doit être battu sur un programme de rupture globale. Désormais, c’est une question d’heures, on peut avoir un accord global, stratégique, historique le lendemain de la victoire du Front populaire du 3 mai 1936 pour être majoritaire dans ce pays et gouverner avec Mélenchon premier ministre», a-t-il estimé.
«Nous sommes déjà en situation de désobéissance à l’Europe», estime Sandrine Rousseau
L’écologiste a expliqué sur Public Sénat ce mercredi que, selon elle, la France était «déjà en situation de désobéissance à l’Europe», notamment depuis la crise du Covid-19. Cette vision contraste notamment avec celle d’Olivier Faure, qui, dans le cadre des négociations entre LFI et le Parti socialiste, insistait pour que la notion de «désobéissance à l’Europe» ne figure pas dans l’accord.
«Les traités qui sont le plus contestés sont ceux qui nous imposent d’avoir 3% de déficit budgétaire et pas plus (…) On a déjà explosé ça, donc nous sommes déjà en situation de désobéissance», a poursuivi la candidate aux législatives.
LFI - PS : un accord global «en bonne voie»
La France insoumise et le Parti socialiste ont trouvé un «accord de principe» sur les circonscriptions, les socialistes en obtenant 70, et un «accord global est en bonne voie», a annoncé mercredi la direction du PS à l'AFP.
«Les discussions sur le fond doivent se poursuivre ce matin», a précisé cette source. «Le Conseil national du PS va être saisi dans les plus brefs délais d'un accord politique global et c'est lui qui décidera s'il en valide le contenu», a ajouté la direction du PS.
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«Cette nuit, la direction du Parti socialiste a annoncé aux dirigeants départementaux que l'accord était conclu», lâche Jean-Christophe Cambadélis
«Cette nuit, la direction du Parti socialiste a annoncé aux dirigeants départementaux que l'accord était conclu et ce matin on s'aperçoit que LFI ne veut plus discuter de la journée», raconte Jean-Christophe Cambadélis sur Europe 1. «Je ne souhaite pas que l'ensemble des socialistes quitte le Parti socialiste. Je souhaite que le combat soit mené jusqu'au bout», a-t-il ajouté.
L’accord entre les Verts et LFI reste un accord «douloureux», explique Sandrine Rousseau
«100 circonscriptions quand il y en a 577 c’est douloureux pour un parti politique», a expliqué ce mercredi Sandrine Rousseau sur Public Sénat. L’accord sur lequel se sont entendus les deux partis en vue des législatives serait selon elle «douloureux en interne des formations politiques».
L’écologiste a notamment évoqué la Bretagne, où EELV a «fait un très bon score» lors des élections régionales et où aucun de ses candidats ne sera investit pour les législatives. Même regret concernant le Nord où aucune circonscription n’est proposée aux Verts. «C’est une catastrophe», a commenté Sandrine Rousseau avant de développer avoir voulu «aller vers l’accord et répondre à la volonté des citoyens», même si il faut «un petit temps» d’adaptation.
Stéphane Le Foll « ne voit pas comment le PS va renoncer à un accord »
«Après avoir annoncé qu'il n'y avait aucun problème idéologique ni politique à cette alliance, je ne vois pas comment le PS va reculer ou renoncer à un accord», prévient Stéphane Le Foll, maire du Mans sur France 2 à propos des négociations entre LFI et le PS en vue des législatives. «Si ce parti continue à être comme il avec Olivier Faure à dire 'vous êtes avec moi ou vous partez', je partirai», estime-t-il.
Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal
Il revient en politique. Et il vise à nouveau l'Assemblée nationale. L'ancien premier ministre Manuel Valls doit être investi candidat de la majorité présidentielle, en vue des élections législatives des 12 et 19 juin, a appris Le Figaro mardi de sources concordantes.
Après l'Essonne, dont il a fait son fief pendant plus de vingt ans, les responsables de La République en marche (LREM) veulent lui attribuer la cinquième circonscription des Français de l'étranger, qui couvre Monaco, Andorre, le Portugal et l'Espagne, son pays natal. Son investiture doit être officialisée d'ici la fin de la semaine.
Les figures historiques du PS s’opposent au rapprochement
Le rapprochement PS-LFI n'est pas du goût d'un courant minoritaire et de figures historiques du PS, comme François Hollande. L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a quant à lui annoncé qu'il quitterait le PS en cas d'accord législatif avec La France insoumise, estimant que ses dirigeants ont «perdu leur boussole» d'un «socialisme républicain».
Lundi soir, un millier de membres du courant «Debout les socialistes», mené par Hélène Geoffroy, ont réclamé par communiqué une consultation des adhérents avant tout accord avec LFI. «Il se pose aujourd'hui une question existentielle à notre parti», ont-ils écrit. Pierre Jouvet a répondu mardi que «bien sûr nous soumettrons l'accord au débat», par exemple lors du bureau national qui pourrait se tenir dans la soirée.
Les négociations se poursuivent entre les Insoumis et le Parti socialiste
Avec le PS, c'est plus compliqué. «Notre échange est cordial», mais «il reste des points de blocage à la fois sur le fond mais essentiellement sur les circonscriptions», a déclaré le négociateur de LFI Manuel Bompard devant le siège de son parti où les tractations se poursuivent dans la nuit.
Il a prévenu: les négociations «ne continueront pas demain. C'est la date limite qu'on s'est fixée. Ce n'est pas une date limite pour mettre la pression. Il nous faut la capacité de rentrer définitivement en campagne dans de bonnes conditions».
«Ils sont un peu trop gourmands» par rapport au 1,74% des voix obtenues par la candidate PS Anne Hidalgo à la présidentielle, a regretté le député LFI Éric Coquerel, confirmant que l'accord devait être «conclu aujourd'hui», mardi.
Le PCF rejoint l'alliance de gauche
Le Conseil national du PCF a validé l'accord tout juste finalisé dans l'après-midi, par 120 voix pour, 25 contre, 13 abstentions.
«Le 3 mai 1936, le Front Populaire gagnait les élections législatives. Le 3 mai 2022, nous nous rassemblons au sein d'une Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale», a salué le secrétaire national du parti Fabien Roussel.
Smic à 1400 euros nets, hausse des salaires, retraite à 60 ans, blocage des prix, planification écologique: les deux formations se sont mises d'accord sur de nombreux points programmatiques. Mais elles ne mentionnent pas la sortie du nucléaire, à laquelle les communistes sont opposés. Elle est pourtant mentionnée dans l'accord noué entre LFI et EELV, selon Sandra Regol, numéro 2 des écologistes.
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Bonjour à tous
Bienvenue dans ce direct consacré aux tractations politiques à quelques semaines des législatives. Minute par minute, le Figaro fait le point sur les dernières informations à connaître.
Vous retrouverez les informations de la veille dans notre précédent direct.
Législatives 2022: Marlène Schiappa ne sera pas candidate
Plusieurs membres du gouvernement se préparent à candidater aux législatives de juin. Mais la ministre déléguée à la Citoyenneté indique qu'elle ne briguera pas un siège de député.
Législatives : Jean Lassalle ne se représentera pas dans les Pyrénées-Atlantiques
Le député et ex-candidat à la présidentielle doit subir une opération à cœur ouvert prochainement.
Burkini à Grenoble : Laurent Wauquiez menace de couper les subventions de la ville
Le maire écologiste, Éric Piolle, a évoqué la possibilité d'autoriser le port du burkini dans les piscines municipales.
L'Humanité
Simon Vasseur, « manip radio » sous les radars
Un jour avecCet expert en radiologie, au front face au Covid, puis privé de prime et de revalorisation, se bat pour la reconnaissance de sa profession aux côtés des soignants.
Cécile RousseauSoignant au même titre qu’un infirmier. D’emblée, Simon Vasseur, manipulateur en électroradiologie médicale (Meem) aux urgences de Roubaix (Nord), rappelle le rôle-clé de sa profession. « Quand vous mettez le pied dans un hôpital, il y a de grandes chances que vous passiez à un moment entre nos mains. Nous sommes à la confluence de beaucoup de disciplines et au cœur des échanges d’informations au sein d’un groupement hospitalier de territoire (GHT). » S’il monte au créneau, c’est que son métier passe allègrement sous les radars. Une invisibilisation qui se retrouve au sein même du système de santé. « Les autres personnels ne savent pas ce que nous faisons, à tel point que, quand le journal interne du centre hospitalier a fait un reportage sur nous, d’autres collègues nous ont interpellés : “On ne pensait pas que vous piquiez les malades pour poser des perfusions.” Nous avons zéro reconnaissance », déplore Simon.
« on rencontre des gens avec des trajectoires de vie incroyables »
Lassés d’être considérés comme de simples techniciens juste bons à appuyer sur un bouton, les « manips radio » de toute la France ont envoyé plus de 5 000 courriers au ministère de la Santé, aux députés et aux sénateurs. Le 15 mars, ils sont repartis, à l’appel de la CGT, sous les fenêtres d’Olivier Véran pour exiger la prise en compte de leurs revendications. Une grève qui s’inscrit dans la continuité des mobilisations de 2019 stoppées par la pandémie. « La réponse a été : non à tout. On nous a rétorqué que nous n’avions rien de commun avec les infirmiers. Je n’ai pas du tout apprécié. C’était dénigrant », tacle le secrétaire adjoint de la CGT de l’hôpital.
Manip radio de père en fils, Simon, 38 ans, a démarré sa carrière par un job d’été, avant d’en faire l’activité d’une vie. Remonté quand il s’agit de défendre sa vocation, le Ch’ti ne tarit pas d’éloges sur son métier : « L’imagerie 3D, c’est hyperintéressant, les technologies évoluent tout le temps. Travailler de nuit aux urgences, c’est aussi super enrichissant ! On ne sait jamais ce qui va se passer : on rencontre des gens avec des trajectoires de vie incroyables. »
Depuis deux ans, les clichés des poumons et du thorax se sont enchaînés à un rythme effréné. Tous les matins, un spécialiste des rayons X et un aide-manipulateur se baladent avec leur appareil portatif en réanimation, en soins intensifs et en cardiologie pour radiographier les malades non transportables, dont ceux du Covid. Mais ces allers-retours incessants ont leurs limites. « Les radios au lit se sont banalisées. Les médecins ont gardé l’habitude de nous faire déplacer, observe Simon. Une fois, nous sommes arrivés dans une chambre pour un cliché pulmonaire et le patient était descendu en bas pour fumer… Pendant ce temps-là, aux urgences, il n’y a qu’un collègue et des personnes avec des fractures attendent leur tour. »
Après 18 h 30, un seul manipulateur radio reste sur place avec possibilité d’appeler une astreinte. « C’est hélas souvent le rush à cette heure-là, avec beaucoup d’entrées de patients », note ce père de trois enfants. Durant le premier confinement, les « manips » des urgences avaient bénéficié d’un renfort, envolé depuis. À Roubaix, sept recrutements de jeunes ont donné un peu d’air, mais l’effectif n’est toujours pas complet. Comme le confirme une enquête de l’inspection générale des affaires sociales, en 2021, l’attractivité du métier, classé en catégorie A de la fonction publique, affiche un encéphalogramme plat.
en résistance contre la privatisation rampante
La discrimination face aux rémunérations n’aide pas à embaucher. La prime Veil de 90 euros brut par mois leur échappe au motif qu’ils ne seraient pas assez soignants. « Nous ne sommes pas juste derrière un écran. Nous injectons du produit de contraste iodé pour le scanner, nous posons des cathéters, nous rassurons aussi les malades claustrophobes avant qu’ils aillent passer des IRM. Normalement, nous n’interprétons pas les images, mais quand le médecin senior laisse son externe s’occuper des examens, ils n’hésitent pas à solliciter notre avis », liste le diplômé depuis 2006. La prime Buzyn, ou indemnité forfaitaire de risque, leur passe souvent sous le nez car il faut rester au moins 50 % du temps aux urgences pour la toucher. « Nous circulons beaucoup et le scanner n’est pas dans le service, tout comme le coronarographe. Cette situation est totalement ubuesque », tance-t-il.
Présent sur tous les fronts, Simon Vasseur est entré en résistance contre la privatisation rampante de l’imagerie médicale depuis la tarification à l’activité. À Roubaix comme dans de nombreuses structures, elle gagne toujours plus de terrain. Sur trois scanners, un est dédié à l’hôpital public et deux autres principalement au secteur privé : « Pendant la pandémie, un de ces deux scanners était réquisitionné. Mais c’est fini. Ils sont redevenus comme avant, des machines à cash pour répondre aux impératifs de rentabilité. »
ségur de la santéSalaires et pouvoir d'achatHôpital public Le Figaro
Alexis Kohler: les confidences du «vice-président» d’Emmanuel Macron
Arthur BerdahBertille BayartRÉCIT - Critiqué par une partie de l’entourage du président, l’indispensable secrétaire général de l’Élysée est bien parti pour rester.
Le «nain de la cathédrale» le hante. Ce nain, c’est le personnage principal d’une légende que l’on se raconte de génération en génération à Strasbourg. Il s’agit d’un petit bonhomme qui, durant la construction de l’édifice gothique, entre le XIIe et le XVe siècle, ne cessait de jouer les Cassandre sur le chantier. «C’est trop lourd, c’est trop gros, c’est trop grand, c’est trop ambitieux, c’est trop fragile, c’est pas solide, ça va s’effondrer…», avait-il coutume de répéter en boucle aux architectes et aux ouvriers qui œuvraient à l’élévation de la bâtisse. Au point que ces derniers ont fini par l’emmurer dans l’un des piliers pour ne plus jamais l’entendre. «Je ne veux pas être le nain de la cathédrale», explique aujourd’hui Alexis Kohler. Conscient que la «technocratie», dont il est l’une des figures les plus emblématiques au sommet de l’État, n’a plus tellement bonne presse en macronie.
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Bien que péjoratif, le terme n’est «pas un gros mot» pour lui. C’est même plutôt une indispensable qualité. Il n’empêche, la courte campagne d’Emmanuel Macron a révélé une guerre larvée entre les différents camps qui entourent le chef de l’État. L’idée est insupportable au secrétaire général de l’Élysée, mais il ne lui a pas échappé qu’elle circule. Avec le bataillon des «politiques» en tête de la fronde. Cette bataille d’influence n’a certes pas empêché la réélection du président hier, mais elle pourrait poser demain la question de la reconduction du «vice-président». Incontournable et inamovible jusqu’ici, ce moine-soldat de 49 ans - au service de son champion depuis 2014 - ne semble plus intouchable.
Emmanuel Macron a promis que son second quinquennat serait différent. Mais peut-il changer si celui que beaucoup décrivent comme son «jumeau» exerce les mêmes fonctions à ses côtés? Les critiques se multiplient contre le numéro deux du Palais en cette période de temps suspendu postélectoral. Souvent dans son dos, d’ailleurs. Alors, à défaut de les entendre directement, l’intéressé les lit toutes. Et il s’en défend. «Quand vous participez à la décision, vous êtes aussi le paratonnerre des déceptions. C’est ainsi, c’est normal», confie-t-il au Figaro.
Plus sec qu’à son arrivée
Comme tout Alsacien qui se respecte, il tourne au «jus de pomme pétillant» plutôt qu’au café. Comme toute personne de l’Est qui s’assume, il connaît l’image de raideur qu’on lui prête. Rectitude ou rigorisme? «On me fait rarement le reproche d’être hétérodoxe», glisse-t-il parfois, maniant l’ironie et l’autodérision. Ce qui ne l’empêche pas d’être parfois cassant, souvent sans le vouloir. «Bonjour à toutes et tous. Je suis ravi de vous revoir, d’autant que c’est sans doute la dernière fois que l’on se retrouve tous sous ce format-là», aurait-il ainsi récemment lancé, en ouverture d’une de ces grandes réunions de cabinet qu’il préside une à deux fois par an. «Factuellement, il avait évidemment raison. Mais sur le plan managérial, c’est limite limite…», commente un participant, encore sonné par la brutalité de cette introduction.
Des anecdotes comme celle-là, Alexis Kohler pourrait s’en faire des colliers. Ce n’est pas faute, pourtant, d’avoir mis un point d’honneur à ne jamais convoquer ses équipes le soir ni le week-end, pour préserver au maximum leur vie privée. «Jamais. Sauf peut-être à une ou deux occasions… Et encore», relève-t-il. Tant pis si personne ne lui en fait crédit. Il est là pour servir le président, pas pour se faire des amis.
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Depuis le début du quinquennat, rares sont ceux qui ont traversé le mandat au même poste. Surtout à l’Élysée, où ils se comptent sur les doigts d’une main. C’est son cas. Après cinq ans dans la lessiveuse du pouvoir, il paraît d’ailleurs plus sec qu’à son arrivée. Sa nuque flotte désormais dans ses vestes de costume. La tension propre à la fonction se mesure aux millimètres gagnés par ses dents sur ses ongles. L’impatience affleure parfois. La jambe tressaute sous le bureau, la voix devient plus coupante, la réponse se fait courte quand il a le sentiment de perdre son temps dans des «débats de coléoptères».
Son bureau, qu’il quitte peu, n’est pas à l’image de la machine intellectuelle structurée souvent décrite. Des livres entassés çà et là, des photos et des cadres pas tous accrochés, des coupelles pleines de cartes de visite, les incontournables maquettes d’avion Airbus ou de fusée Ariane, un tronçon de câble Nexans, un vieux transistor reconditionné qu’il actionne avec son téléphone… Il y a de tout, et donc rien pour accrocher le regard du visiteur curieux, ni le renseigner sur sa personnalité. Le cerner suppose plutôt de l’écouter et l’observer. À condition de le rencontrer.
Un «batracien qui fait avancer les choses»
Toujours muni d’un feutre noir et d’un bloc-notes, Alexis Kohler aime illustrer les démonstrations dans lesquelles il se lance. Il le fait avec les mots - il compare son rôle à une «gare de triage» et une «courroie de transmission» ; mais aussi avec les images - il n’hésite pas à dessiner un terrain de foot pour expliquer que le président fixe un cadre «intangible», et qu’il revient ensuite au gouvernement, au Parlement et aux corps intermédiaires d’évoluer à l’intérieur, sans en franchir les lignes. Lorsqu’il s’exprime, il ne se présente pas comme le porte-parole du chef de l’État, mais il se sait dépositaire de la parole présidentielle. D’où ces précautions qui virent au tic, lorsqu’il prend soin de se couvrir derrière des «entre guillemets» ou des «si j’ose dire» toutes les deux phrases. D’où, aussi, cette absolue discrétion dans laquelle il se complaît, refusant la moindre parole publique. Certains Français l’ont découvert au moment de l’affaire Benalla, lorsqu’il a été auditionné en direct par la commission d’enquête du Sénat.
Mais si le grand public connaît son visage et le son de sa voix, c’est uniquement parce qu’il lui revient, statutairement, d’annoncer la composition des gouvernements, seul sur le perron de l’Élysée. L’exercice a plus ou moins amusé ses prédécesseurs, mais ce n’est pas celui qu’il préfère. Depuis son bureau mitoyen de celui d’Emmanuel Macron, où le président passe souvent une tête, lui se voit plutôt comme une sorte de batracien qui fait avancer les choses.
Le monde tourne toujours, non ?
Faire avancer les choses, c’est consulter à tour de bras, à raison de trois créneaux par demi-journée. Plus d’un patron d’entreprise, et pas toujours parmi les plus grandes, est ressorti de son bureau convaincu que les nombreuses petites feuilles noircies par son interlocuteur étaient une marque d’intérêt, d’écoute et d’attention. «Il est toujours irréprochable de courtoisie», témoigne le dirigeant d’un grand groupe industriel. Livrant ce faisant le récit inverse de certains courtisans, qui se sont sentis «agrafés au mur» après avoir cru bon de venir se vendre ces dernières semaines pour un poste de ministre dans le futur gouvernement. «Tu vois, toi et moi, on a un truc en commun, c’est que si le président n’est pas réélu, on n’a plus de travail. Donc on va prendre les choses dans l’ordre: tu vas plutôt me dire ce que tu peux faire pour aider à sa réélection, et puis après on discutera éventuellement de ce que tu peux faire derrière. C’est comme ça que ça marche, et ça vaut pour moi le premier», se souvient d’avoir été rembarré l’un d’entre eux, trop pressé de connaître son avenir.
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Il faut dire qu’Alexis Kohler partage avec Emmanuel Macron le goût de la maîtrise des horloges. «Lui aussi trouve cela assez jubilatoire», constate un ami, selon qui les deux hommes s’agacent autant qu’ils s’amusent du spectacle du petit Paris des affaires ou de la politique, qui spécule à n’en plus finir sur une nomination qui se fait attendre. «Le monde tourne toujours, non?», raille souvent le bras droit du président. Le secrétaire général de l’Élysée, étatiste de nature, ne dédaigne pas de ramener les solliciteurs à leur condition.
Une grande loyauté
Alexis Kohler reçoit beaucoup, mais parle peu en son nom. Que ce soit en tablée élargie ou en petit comité, le quadragénaire grisonnant veille à ne jamais trop s’avancer, ne crée jamais l’interstice dans lequel beaucoup pourraient tenter d’enfoncer un coin entre le président et lui. «Il est essentiel, pour le président, d’avoir quelqu’un en qui il a confiance, qui puisse assurer la continuité des choses, et dont la parole vis-à-vis des interlocuteurs tiers a de la valeur», résume-t-on à l’Élysée pour définir sa mission. Chaque arbitrage qu’il rend doit donc être parfaitement aligné avec le chef de l’État, qu’il connaît par cœur. Et chaque désaccord qu’ils peuvent avoir doit rester dans le secret de leurs conversations, qui sont ultra-régulières et quasi continues.
«Il ne se démarque jamais du président, même quand on se lâche un peu entre nous», sourit un ancien conseiller. «J’ai rarement rencontré quelqu’un d’une telle loyauté», abonde Benoît Ribadeau-Dumas, l’ancien directeur de cabinet d’Édouard Philippe à Matignon. Et pour cause, si le couple exécutif a pu tanguer à l’époque, le «président bis» assure n’avoir jamais cherché à alimenter quelque défiance que ce soit. «Il ne dit jamais de mal de qui que ce soit dans l’écosystème», confirme-t-on autour d’Emmanuel Macron.
Il avait été le grand gagnant du premier quinquennat, mais sera-t-il le premier perdant du second ?
Au point que les échos de divergences récentes relèveraient selon lui du «fantasme». «Il avait été le grand gagnant du premier quinquennat, mais sera-t-il le premier perdant du second?», s’interroge pourtant à voix haute un membre du premier cercle d’Emmanuel Macron. Citant notamment les reculs du chef de l’État dans l’entre-deux-tours sur le report de l’âge légal de départ en retraite à 65 ans, ou la volonté de rémunérer les enseignants au mérite. Résultat, plusieurs intimes du président s’interrogent sur la perte d’influence du très puissant bras droit. «Le programme, tel qu’il a été présenté, est assez aligné avec ce qui a été conçu», oppose un Marcheur historique, qui le lui attribue. Évoquant, pour appuyer sa thèse, la conservation du «en même temps», le maintien de «l’ancre thématique» que sont la valeur travail et la poursuite du dépassement. Fidèle au macronisme originel, mais enrichi de «l’accent tonique» sur l’écologie.
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Le constat suffit selon lui à assécher les procès en «hypercentralisation» ou en «enfermement» que lui intentent ses détracteurs. «Il est très important que le chef de l’État ait accès à toute la diversité des avis. Je ne suis pas là pour filtrer, censurer, ou décider qui a le droit ou qui n’a pas le droit de parler au président. Il serait malsain et néfaste que les choses marchent ainsi», balaie-t-il auprès du Figaro. Il est vrai, cependant, que tout passe par lui et que rien ne lui échappe. Au point d’en faire une cible idéale. Responsable de rien quand les choses fonctionnent, mais coupable de tout au moindre faux pas. «La technocratie, c’est ce qu’on accuse quand un truc ne marche pas. Et quand ça marche, on dit que c’est de la politique», résume un haut fonctionnaire. Exemple: la défiance macroniste à l’égard des corps intermédiaires ou des élus locaux, si dévastatrice ces cinq dernières années, est souvent imputée au secrétaire général. En privé, il s’agace quand les syndicats se comportent à ses yeux davantage en organisations politiques qu’en partenaires sociaux ou quand les grands élus lui paraissent surtout occupés à lorgner «le bureau d’à côté».
«Aucune ambition politique ni électorale»
Invisible et omniprésent à la fois, Alexis Kohler a choisi de prendre le revers de la maxime selon laquelle «ce qui se conçoit bien s’énonce clairement». Ainsi de son indubitable proximité avec Emmanuel Macron, qu’il ne revendique jamais lui-même. Contrairement à leur - moins évidente - «complémentarité», où il peut lui arriver de se montrer plus prolixe. Quitte à puiser chez Jacques Chirac, et son célèbre slogan: «La politique, c’est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire.» En gros, quand Emmanuel Macron exprime ce qui est nécessaire, Alexis Kohler lui répond ce qui est possible. Et ils le font cheminer ensemble jusqu’à le faire aboutir.
N’en déplaise à certains hauts fonctionnaires, rétifs et timorés à l’idée de s’aventurer hors des sentiers battus. Plus à l’aise dans les terrains connus que dans les terres inconnues. Le secrétaire général de l’Élysée ne leur jette pas la pierre: il est l’un d’eux. Il connaît par cœur leurs maisons et leurs missions pour y être passé lui aussi, à Bercy. Pratique quand il s’agit de devoir les secouer. Un peu moins lorsque l’on a gardé certains réflexes en partage. Tellement, d’ailleurs, que d’aucuns verraient bien Alexis Kohler intégrer le gouvernement, et rejoindre ses premières amours au ministère de l’Économie et des Finances. «Ministre? Ce n’est pas son kif!», réagit un haut fonctionnaire.
J’en connais peu qui aient un tel niveau de probité à ce niveau de pouvoir, exercé pendant aussi longtemps
«Sans l’affaire MSC, il aurait peut-être été premier ministre en 2020», veut croire l’un de ses visiteurs. Car, c’est la rançon du pouvoir, Alexis Kohler a eu son «moment Mediapart». Visé depuis juin 2020 par une enquête (classée en 2019 puis rouverte sur une plainte) pour «prise illégale d’intérêts» en raison de ses liens avec l’armateur italo-suisse, il est aussi tacitement visé par une enquête du parquet national financier depuis juin 2021 pour des soupçons de «trafic d’influence» dans le dossier de la fusion Veolia-Suez. Dans le flou sur le calendrier judiciaire qui l’attend, le secrétaire général de l’Élysée se dit serein, mais se garde de tout commentaire sur le fond. Tout juste lâche-t-il que ce tourbillon l’a blessé, ainsi que sa famille. «J’en connais peu qui aient un tel niveau de probité à ce niveau de pouvoir, exercé pendant aussi longtemps», dit de lui un ancien ministre.
Dans le huis clos du Palais de l’Élysée, Alexis Kohler a récemment fait comprendre qu’il n’avait aucune ambition politique ni électorale. Signe qu’il se verrait bien rester encore quelques années là où il est. Quitte à battre un jour le record de longévité au poste, qu’il feint de ne pas connaître, citant faussement les «neuf ans» de Dominique de Villepin… Qui y a en réalité tenu près de sept ans, entre 1995 et 2002. Pour l’heure, ceux qui souhaitent son départ sont probablement plus nombreux que ceux qui l’imaginent sérieusement partir.
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En visite «surprise» à Aix-en-Provence, Éric Zemmour s'offre un bain de foule malgré des manifestations d'hostilité
Le nationaliste s'est invité dimanche à un «déjeuner militant» organisé par le sénateur ex-RN Stéphane Ravier et le président de «Génération Z» Stanislas Rigault.
Législatives 2022 : Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal
INFO LE FIGARO - L'ex-premier ministre avait déjà siégé sur les bancs de la majorité présidentielle, avant de perdre les municipales de Barcelone.
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INFO LE FIGARO - Le dirigeant sportif avait engagé des discussions avec des responsables de la majorité, dans l'éventualité de briguer un siège de député en juin.
Le Figaro
Trêve en vue à l'aciérie de Marioupol pour évacuer des civils
EN COURS : Mis à jour le 5 mai 2022 à 04:42
Un cessez-le-feu unilatéral russe de trois jours doit entrer en vigueur jeudi matin autour de l'aciérie de Marioupol, dernier bastion de résistance ukrainienne dans cette ville portuaire stratégique, mais les combats continuent dans le reste de l'Ukraine.
«Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 08h00 à 18h00 heure de Moscou (de 05h00 à 15h00 GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l'usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils», a indiqué mercredi soir le ministère de la Défense dans un communiqué. «Sur cette période, les forces armées russes et les unités de la République populaire du Donetsk (unilatéralement proclamée par les séparatistes prorusses, NDLR) vont cesser le feu et les hostilités unilatéralement», a-t-il poursuivi, assurant que les civils ayant trouvé refuge dans l'usine seraient autorisés à rejoindre la Russie ou les territoires contrôlés par Kiev.
Des centaines de personnes - combattants ukrainiens et civils - vivent depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février dans des galeries souterraines datant de la Seconde Guerre mondiale courant sous le site d'Azovstal copieusement bombardé par les forces russes.
L’armée américaine aurait fourni des informations ayant conduit à l’élimination de généraux russes
Les renseignements fournis par les Etats-Unis à l'armée ukrainienne ont permis de tuer plusieurs généraux russes près du front, a affirmé mercredi le New York Times, citant des sources anonymes au sein des services américains. Les efforts de renseignement de Washington pour aider l'Ukraine au plus près, dans les combats, se sont notamment «concentrés sur la détermination de la localisation et d'autres détails sur les quartiers généraux mobiles de l'armée russe, qui se déplacent régulièrement», écrit le quotidien américain. Selon des hauts responsables cités de manière anonyme, ces informations, combinées à celles des Ukrainiens - et notamment l'interception de communications -, ont permis à ces derniers de mener des frappes d'artillerie sur des hauts officiers russes. Ces sources n'ont pas souhaité donner leur nombre, selon le New York Times.
Moscou prépare sa grande parade du 9 Mai
La fête du 9 mai est chaque année l'occasion d'un grand défilé militaire à Moscou, sur la Place Rouge.
Macron et Modi appellent à une «cessation immédiate des hostilités» en Ukraine
Le président français Emmanuel Macron et le premier ministre indien Narendra Modi, en tournée en Europe, ont appelé mercredi à une «cessation immédiate des hostilités» en Ukraine. «La France et l'Inde ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la crise humanitaire et au conflit en cours en Ukraine», ont souligné les deux dirigeants dans une déclaration conjointe à l'issue d'un entretien et d'un dîner de travail à l'Elysée.
«Les deux pays ont condamné sans équivoque le fait que des civils aient été tués en Ukraine, et appelé à une cessation immédiate des hostilités afin que les parties se réunissent pour promouvoir le dialogue et la diplomatie et pour mettre fin immédiatement aux souffrances de la population», ont-ils ajouté.
Seule la France en revanche a condamné «avec force l'agression illégale et injustifiée des forces russes contre l'Ukraine». L'Inde, à la recherche d'un difficile équilibre entre Occident et Russie, qui lui fournit une grande partie de ses besoins en armes et énergie, s'abstient de condamner ouvertement l'invasion russe de l'Ukraine mais appelle au dialogue pour y mettre un terme.
La Russie a simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire
Moscou a affirmé mercredi que son armée avait simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire dans l'enclave russe de Kaliningrad, alors que les forces russes poursuivent leurs offensives en Ukraine. Après avoir envoyé des soldats en Ukraine le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a proféré des menaces à peine voilées laissant entrevoir une volonté de déployer des armes nucléaires tactiques.
Mercredi, lors de manoeuvres militaires dans cette enclave de la mer Baltique située entre la Pologne et la Lituanie, deux pays membres de l'UE, la Russie a simulé des «lancements électroniques» de systèmes de missiles balistiques mobiles Iskander à capacité nucléaire, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Les forces russes ont procédé à des frappes uniques et multiples sur des cibles qui simulaient des lanceurs de systèmes de missiles, des aérodromes, des infrastructures protégées, des équipements militaires et des postes de commandement d'un ennemi fictif, a précisé le communiqué.
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Après avoir effectué les tirs «électroniques», les militaires ont effectué une manoeuvre pour changer de position afin d'éviter «une éventuelle frappe en représailles», selon le ministère de la Défense. Les unités de combat se sont également exercées à des «opérations dans des conditions de radiation et de contamination chimique». Plus de 100 militaires ont participé à ces exercices.
La Russie a placé ses forces nucléaires en état d'alerte peu après l'envoi de troupes en Ukraine. Vladimir Poutine a mis en garde contre des représailles «rapides comme l'éclair» en cas d'intervention directe de l'Occident dans le conflit ukrainien. Selon des observateurs, ces derniers jours, la télévision d'État russe a tenté de rendre l'utilisation des armes nucléaires plus acceptable pour le public. «Depuis deux semaines, nous entendons à la télévision que les silos nucléaires devraient être ouverts», a affirmé mardi Dimitri Muratov, rédacteur en chef d'un journal russe indépendant et lauréat du prix Nobel de la paix.
Plus de 300 civils ukrainiens évacués de Marioupol
Dans son message vidéo quotidien mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que 344 civils avaient déjà été évacués de Marioupol et de ses environs vers la ville de Zaprorijjia, ville sous contrôle ukrainien, située à quelque 230 kilomètres.
La guerre en images
L’ONU s’échine à sauver les derniers survivants d’Azovstal
Osnat Lubrani cherche ses mots, épuisée. Dans la lumière blafarde d’un petit bureau dépouillé de Zaporijjia, dans l’Est ukrainien, elle s’exprime par vidéo interposée, ce mardi, avec les reporters du monde entier conviés par l’ONU. La coordonnatrice humanitaire de l’ONU en Ukraine, en poste depuis 2018, vient de superviser l’évacuation un peu miraculeuse de 101 civils de Marioupol. L’opération, lancée vendredi 29 avril, a nécessité l’affrètement de 11 bus, à peu près en état de marche, puis la traversée des zones de combat, le contournement des infrastructures détruites, et l’arrivée à Marioupol le 30 avril. «Nous n’avons pu rester que deux jours sur place, car c’était complexe et risqué», relate l’Américaine d’origine israélienne.
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À Marioupol, la résistance désespérée du dernier carré de l’Aciérie
De «violents combats» ont éclaté mercredi sur le site d’Azovstal, a affirmé le maire de Marioupol, Vadim Boïtchenko, à la télévision ukrainienne. «Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s’y passe, s’ils sont en sécurité ou non», a-t-il ajouté. Selon lui, «l’artillerie lourde, les chars (et) l’aviation» sont à l’œuvre dans cette offensive russe, ainsi que «des navires qui se sont approchés des côtes», le territoire d’Azovstal se trouvant le long de la mer d’Azov. «Nos gars sont courageux et défendent la forteresse, mais c’est vraiment difficile», a-t-il expliqué, estimant qu’«en ayant retenu l’ennemi» pendant des semaines, les derniers combattants retranchés dans les souterrains de l’immense aciérie «avaient permis de gagner du temps».
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Zelensky appelle le chef de l'ONU à «sauver» les blessés d'Azovstal à Marioupol
Alors que la Russie vient d’annoncer un cessez-le-feu dans l'usine Azovstal de Marioupol pour évacuer des civils, le président ukrainien a appelé mercredi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à aider à «sauver» les blessés se trouvant sur le site de aciérie d'Azovstal, assiégée et bombardée par les troupes russes. Le maire de la ville Vadim Boïtchenko expliquait qu'il y avait «des civils, des centaines là-bas» et «des enfants qui attendent d'être secourus». «La vie des gens qui restent là-bas est en danger (...) Nous demandons votre aide pour les sauver», a indiqué M. Zelensky, cité par son service de presse, lors d'un entretien téléphonique avec M. Guterres. L'ONU a déjà participé dimanche à l'organisation de l'évacuation d'une centaine de civils piégés à Azovstal avec les militaires ukrainiens qui défendent cette dernière poche de résistance dans le port stratégique qui est presque entièrement contrôlé par les forces russes.
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La Russie annonce un cessez-le-feu dans l'usine Azovstal de Marioupol pour évacuer des civils
Après plusieurs heures de «violents combats» sur le site d'Azovstal à Marioupol et que les autorités ukrainiennes avaient perdu le contact pendant quelques heures avec les assiégés, la Russie a annoncé mercredi soir que ses forces allaient cesser le feu sur l'aciérie Azovstal dans le port ukrainien de Marioupol et ouvrir un couloir humanitaire pendant trois jours à partir de jeudi pour évacuer des civils. «Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 08h00 à 18h00 heure de Moscou (de 05h00 à 15h00 GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l'usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils», a déclaré le ministère de la Défense. Selon le maire de la ville, Vadim Boïtchenko, «l'artillerie lourde, les chars (et) l'aviation» étaient à l’œuvre dans cette offensive russe. «Des navires qui se sont approchés» des côtes, le territoire d'Azovstal se trouveraient aussi le long de la mer d'Azov. L’édile avait une nouvelle fois assuré qu'il y avait «des civils, des centaines là-bas», mais aussi «des enfants qui attendent d'être secourus» ; «plus de 30», selon lui.
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Le contact a été «rétabli» avec les combattants ukrainiens à Azovstal
Alors que de «violents combats» sont en cours sur le site de l’usine d'Azovstal à Marioupol et que le maire de la ville avait annoncé en début d’après-midi que les officiels «avaient perdu le contact avec les gars», en ajoutant que «nous ne pouvons pas savoir ce qui s'y passe, s'ils (les combattants, NDLR) sont en sécurité ou non», un député ukrainien a annoncé mercredi soir sur BFMTV que le contact avait été «rétabli». «Une partie des combattants russes ont pu y pénétrer. Les Russes continuent l'assaut par le ciel et avec les combattants, alors que des civils se trouvent à l'intérieur», a expliqué Iaroslav Zheleznyak.
Poutine exhibe son «avion de l'apocalypse» dans le ciel de Moscou
Les habitants de Moscou ont pu assister ce mercredi matin à un spectacle exceptionnel : le passage au-dessus de leur tête de l'avion militaire le plus stratégique de l'armée russe, communément appelé l'«avion de l'apocalypse», dans le cadre d'une répétition de la parade de la Victoire qui aura lieu sur la Place rouge, le 9 mai prochain. C'est en effet depuis cet Ilyushin IL-80 modifié que Vladimir Poutine dirigerait les opérations si devait intervenir un conflit nucléaire. Un avertissement sans ambiguïté au moment où la guerre en Ukraine suscite une nouvelle escalade verbale et des craintes autour de l'emploi éventuel de l'arme atomique. Pour remplir sa mission de «commandement et de contrôle», cet appareil est censé pouvoir voler plusieurs jours sans atterrir, grâce aux ravitaillements en vol. L'IL-80 présidentiel n'est que rarement déployé aux yeux du grand public: la dernière fois, c'était lors de la parade du 9 mai 2010, ce qui renforce le «signal» que le pouvoir russe entend cette fois adresser aux Occidentaux.
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En Ukraine, les forces russes font main basse sur la production et le matériel agricoles
Déjà célèbres pour avoir récupéré les chars russes abandonnés, les tracteurs ukrainiens tiennent décidément leur rôle dans la résistance ukrainienne. Soigneusement transportés par convoi sous escorte jusqu'aux portes de Grozny, la capitale tchétchène, 27 tracteurs et moissonneuses-batteuses volés aux fermiers locaux de Mélitopol ont provoqué le dépit des convoyeurs russes. En déchargeant le matériel américain dernier cri, les pillards se sont heurtés au système connecté, désactivable à distance. Impossible de démarrer le moindre engin. Désappointée par la perte de ce butin de quelque 5 millions d'euros, l'armée a lancé un appel à l'aide aux hackers russes, rapporte CNN .
Si l'affaire a déclenché la risée des internautes, elle dévoile une facette plus sombre de la guerre en Ukraine. Dans les territoires occupés, le matériel et les productions agricoles du «grenier de l'Europe» sont convoités. À commencer par le Donbass. Le média d'actualité agricole Agravery rapporte que plusieurs fermes ont été réquisitionnées par les troupes tchétchènes de Kadyrov. Parmi elles, une propriété de 20.000 hectares dans la région de Louhansk, appartenant aux entreprises Agro-Commonwealth LLC et PE Commonwealth-South. «Ils ont donné l'ordre aux ouvriers de semer (...) et commencé à exporter et à vendre des produits stockés dans des entrepôts», a confié le propriétaire au média ukrainien. Ses responsables ont été prévenus «qu'en cas de pertes matérielles, ils seraient décapités».
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Zelensky «autant responsable» de la guerre que Poutine, selon Lula
L'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky était «autant responsable» du conflit dans son pays que son homologue russe Vladimir Poutine, dans un entretien au magazine américain Time publié mercredi. «Je vois le président ukrainien être applaudi debout par tous les Parlements (du monde). Mais ce type est aussi responsable que Poutine. Une guerre n'a jamais un seul coupable», a déclaré le favori de la présidentielle d'octobre au Brésil. «Il voulait la guerre. S'il n'en voulait pas, il aurait négocié un peu plus», a-t-il ajouté.
Lula a également jugé le comportement de Volodymyr Zelensky «étrange»: «On dirait qu'il fait partie d'un spectacle. Il est à la télé matin, midi et soir, au Parlement anglais, français, allemand, comme s'il était en campagne. Il devrait être plus préoccupé par la table des négociations». L'icône de la gauche brésilienne a accusé par ailleurs les puissances occidentales d'«inciter à la haine contre Poutine». «Si on stimule Zelensky, lui-même pense qu'il est le meilleur. En fait, il aurait fallu lui dire sérieusement: “Mon gars, tu es un bon humoriste, mais on ne va pas faire une guerre pour que tu puisses te donner en spectacle”. Et dire à Poutine. “Tu as plein d'armes, mais tu n'as pas besoin de les utiliser contre l'Ukraine. Allons discuter!”», a-t-il insisté. Lula, 76 ans, qui a présidé le Brésil durant deux mandats, de 2003 à 2010, pointe également du doigt le président américain Joe Biden qui, selon lui, n'a «pas pris la décision correcte» au sujet du conflit en Ukraine.
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L'ambassade de Suède de retour à Kiev
L'ambassadeur de Suède en Ukraine a annoncé mercredi son retour dans la capitale ukrainienne. «L'équipe de l'ambassade est de retour à sa place : à Kiev, pour soutenir l'Ukraine et ses citoyens héroïques alors qu'ils défendent la liberté de leur pays et la liberté en Europe», a déclaré Tobias Thyberg sur Twitter. Ses équipes avaient quitté les lieux lors de la présence des forces russes aux alentours de Kiev, désormais repositionnées sur le front du Donbass.
La France y a déjà rapatrié la sienne. Le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Italie ont tous annoncé leur intention de revenir à leur tour. Les États-Unis ont déclaré que leur ambassade espérait revenir d’ici «fin mai», «si les conditions le permettent».
La Finlande souhaite une adhésion à l’Otan «la plus rapide possible» en cas de candidature
La Finlande espère une ratification «la plus rapide possible» par les 30 membres de l'Otan, en cas de candidature seule ou avec la Suède pour rejoindre l'alliance atlantique, a affirmé mercredi sa première ministre Sanna Marin. «Ce serait la meilleure garantie de sécurité que nous pourrions avoir», a-t-elle plaidé lors d'une conférence de presse des dirigeants nordiques à Copenhague.
«Mais bien sûr, nous discutons spécifiquement avec les plus grands pays membres de l'Otan, sur les garanties de sécurité et les problèmes de sécurité que nous pourrions avoir» durant la période intérimaire, a affirmé la dirigeante sociale-démocrate, citant les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France.
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Helsinki et Stockholm se rapprochent d'une candidature, possiblement commune, pour mieux se protéger de leur voisin russe.
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Londres prive la Russie d'un éventail de services clés
Le Royaume-Uni a annoncé mercredi interdire la fourniture à la Russie de services tels que la comptabilité, le conseil ou la communication. Cette nouvelle salve comprend également des sanctions - gels d'avoirs et interdiction d'entrée sur le territoire - notamment contre des correspondants de guerre russes embarqués avec les forces du Kremlin.
Les nouvelles mesures annoncées mercredi «signifient que les entreprises russes ne peuvent plus bénéficier de la comptabilité, du conseil en management et des services de relations publiques» britanniques, «qui représentent 10% des importations russes dans ces secteurs», a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
«Couper l'accès russe aux services britanniques mettra davantage de pression sur le Kremlin et (permettra) au final de s'assurer que (le président russe Vladimir) Poutine échoue», a déclaré la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss.
De «violents combats» à Azovstal, le contact «perdu» avec les combattants ukrainiens
De «violents combats» sont en cours sur le site d'Azovstal à Marioupol, a affirmé mercredi le maire Vadim Boïtchenko, quelques instants après que Moscou a assuré ne pas mener d'assaut sur cette immense usine où sont retranchés des combattants ukrainiens.
«Malheureusement, il y a de violents combats à Azovstal aujourd'hui», a déclaré l’édile à la télévision ukrainienne. «Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s'y passe, s'ils sont en sécurité ou non», a-t-il ajouté. Selon lui, «l'artillerie lourde, les chars (et) l'aviation» sont à l’œuvre dans cette offensive russe, ainsi que «des navires qui se sont approchés» des côtes, le territoire d'Azovstal se trouvant le long de la mer d'Azov.
«Nos gars sont courageux et défendent la forteresse, mais c'est vraiment difficile», a-t-il salué à la télévision ukrainienne, estimant qu'«en ayant retenu l'ennemi» pendant des semaines, les derniers combattants retranchés dans les souterrains de l'immense complexe métallurgique d'Azovstal «avaient permis de gagner du temps».
Vadim Boïtchenko a une nouvelle fois assuré qu'il y avait «des civils, des centaines là-bas», mais aussi «des enfants qui attendent d'être secourus». «Il y en a plus de 30», a-t-il affirmé.
20 nouveaux corps de civils découverts dans la région de Kiev
20 nouveaux corps de civils ont été découverts au cours des dernières 24 heures dans la région de Kiev, qui a été en partie occupée pendant plusieurs semaines par les forces russes. Ces 20 corps ont été découverts «à Borodianka, des villages non loin de là et des villages du district de Vychgorod», a précisé le chef de la police régionale dans une vidéo publiée par le ministère de l'Intérieur.
La police ukrainienne indique un total cumulé de 1235 corps retrouvés à ce stade, dont «800 ont déjà été examinés par des experts». À ce stade, 282 corps n'ont pas encore été identifiés. «Je peux vous dire, malheureusement, que la plupart d'entre eux sont des personnes mortes par balles», a précisé le responsable de police.
La Russie prépare un défilé militaire le 9 mai à Marioupol, selon les renseignements ukrainiens
La Russie prépare un défilé militaire dans le port longtemps assiégé de Marioupol pour le 9 mai, jour où Moscou célèbre la victoire sur l'Allemagne nazie, ont affirmé mercredi les renseignements ukrainiens. Selon les services du GUR, le directeur adjoint de l'administration présidentielle russe Sergueï Kirienko est arrivé à Marioupol pour préparer ce défilé. «La mission principale du responsable de M. Poutine est de préparer les cérémonies du 9 mai», peut-on lire dans un communiqué du GUR sur Telegram.
La ville portuaire du sud-est de l'Ukraine «deviendra un centre de célébrations», ajoute le communiqué. «Les avenues principales de la ville sont nettoyées en urgence, les débris et les corps des morts enlevés, tout comme les munitions qui n'ont pas explosées».
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Toujours selon le GUR, «une campagne de propagande à grande échelle est en cours» auprès de la population de la ville, estimée désormais par les autorités ukrainiennes entre 100.000 à 120.000 personnes, contre près d'un demi-million avant la guerre. Les téléspectateurs russes verront des reportages sur «la joie» des résidents de Marioupol de voir arriver les Russes dans leur ville, a-t-il ajouté. La fête du 9 mai est chaque année l'occasion d'un grand défilé militaire à Moscou, sur la Place Rouge.
L’Allemagne évoque de possibles «perturbations» de l'approvisionnement en pétrole avec l’embargo
L'Allemagne pourrait connaître des «perturbations» dans son approvisionnement en pétrole, a averti mercredi le ministre allemand de l’Économie, à la suite de la volonté de l'UE d'interdire progressivement ses importations de pétrole russe.
«Nous ne pouvons pas garantir dans cette situation qu'il n'y aura pas de perturbations» dans les approvisionnements en pétrole en Allemagne, a affirmé Robert Habeck, lors d'une conférence de presse à Meseberg au nord de Berlin, avertissant que «les prix peuvent également augmenter de manière significative sur une période de 180 jours».
L'armée russe ne mène pas d'assaut contre Azovstal à Marioupol, selon le Kremlin
Le Kremlin a démenti mercredi que les forces russes avaient lancé un assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernier réduit contrôlé par les forces ukrainiennes dans la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine.
«L'ordre a été donné (le 21 avril) publiquement par le commandant en chef (Vladimir Poutine) d'annuler tout assaut. Il n'y a pas d'assaut» à l'heure actuelle, a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, soutenant que les forces de Moscou assiégeaient le site et n'intervenaient que pour «enrayer très rapidement les tentatives» de combattants ukrainiens de rejoindre des «positions de tir».
La Russie interdit son territoire au premier ministre japonais
La Russie a interdit mercredi l'accès à son territoire à plus de 60 responsables japonais, dont le premier ministre Fumio Kishida, en représailles aux sanctions prises par la Japon contre Moscou pour son offensive en Ukraine.
«Il a été décidé d'interdire définitivement» à 63 citoyens japonais d'entrer en Russie, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères russe, accusant le gouvernement de Fumio Kishida d'avoir «lancé une campagne antirusse sans précédent».
Embargo sur le pétrole russe: la Hongrie regrette l'absence de «garantie» pour sa sécurité énergétique
La proposition d'un embargo européen progressif sur le pétrole russe ne propose aucune «garantie» pour la sécurité énergétique de la Hongrie, a réagi mercredi le gouvernement après l'annonce de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
«Nous ne voyons pas de plan concernant la manière de réussir une transition sur la base des propositions actuelles et sur ce qui garantirait l'énergie sécuritaire de la Hongrie», a commenté le service de presse du gouvernement interrogé par l'AFP.
L'UE va «considérablement accroître» son soutien militaire à la Moldavie
L'Union européenne va «considérablement accroître» son soutien militaire à la Moldavie, a annoncé mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, après des attaques dans une région séparatiste de ce pays frontalier de l'Ukraine faisant craindre une déstabilisation.
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«Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave Maïa Sandu, une pro-occidentale.
L'UE a le «devoir» de soutenir la Moldavie
L'Union européenne a le «devoir» de soutenir la Moldavie, a déclaré mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, quelques jours après que des attaques dans le territoire séparatiste moldave prorusse de Transdniestrie ont nourri la crainte d'un élargissement du conflit en Ukraine.
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«L'UE est pleinement solidaire de votre pays, la Moldavie. Il est de notre devoir européen d'aider et de soutenir votre pays et d'accroître notre soutien à votre stabilité, sécurité et intégrité territoriale», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave Maïa Sandu, une pro-occidentale.
Bruxelles propose un embargo européen progressif sur le pétrole russe
La Commission européenne a proposé un embargo progressif de l'UE sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie, en représailles à la guerre en Ukraine, a déclaré mercredi sa présidente, Ursula von der Leyen.
«Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici à la fin de l'année», a-t-elle détaillé devant les eurodéputés à Strasbourg, en présentant un sixième paquet de sanctions contre Moscou pour tarir le financement de son effort de guerre contre l'Ukraine.
Des Israéliens combattent avec le régiment Azov, affirme Moscou
Des «mercenaires israéliens» combattent en Ukraine aux côtés du régiment Azov, que Moscou qualifie de «nazi», a affirmé mercredi la diplomatie russe, dont une sortie sur le prétendu «sang juif» d'Hitler a déclenché une virulente polémique. «Je vais dire quelque chose que les politiciens israéliens ne veulent sans doute pas entendre, mais peut-être que cela les intéressera. En Ukraine, des mercenaires israéliens sont aux côtés des militants d'Azov», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova dans une interview à la radio Spoutnik.
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Fondé en 2014 par des militants d'extrême droite avant d'être intégré dans les forces régulières, le régiment ukrainien Azov s'est imposé comme l'un des plus farouches adversaires des forces russes qui mènent une offensive militaire contre l'Ukraine depuis le 24 février. Ses membres, avec d'autres combattants ukrainiens, ont notamment refusé de déposer les armes dans le port assiégé de Marioupol (sud-est), où les derniers défenseurs de la ville sont retranchés dans l'usine métallurgique Azovstal contre laquelle les forces de Moscou ont lancé mardi l'assaut.
Comment la Russie mène sa guerre de l'information sur les réseaux sociaux
En plus d'être néonazi, Volodymyr Zelensky serait un toxicomane accro à la cocaïne. Preuve en est, cette vidéo, qui a fait le tour des réseaux sociaux et dans laquelle le chef d'État ukrainien travaille à son bureau, poudre blanche à disposition à côté de son ordinateur. Et puis cette autre vidéo qui a également fait parler d'elle, où le président ukrainien reconnaît lui-même, face caméra, consommer de cette drogue, «le meilleur énergisant pour l'homme».
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Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
C'est une petite musique de fond depuis le début du conflit, qui se joue crescendo ces derniers jours. Face à la faible avancée des troupes russes en Ukraine puis dans le Donbass, Vladimir Poutine va-t-il finalement décréter la mobilisation générale ? Jusqu'à maintenant, les combats sont simplement qualifiés d'«opération militaire spéciale» par le Kremlin, ce qui implique que la Russie n'est pas à proprement parler en état de guerre. Mais les difficultés rencontrées sur le champ de bataille pourraient pousser le dirigeant russe à revoir sa position. C'est en tout cas ce que prévoient plusieurs observateurs du conflit.
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Bruxelles veut exclure la principale banque russe de Swift
Bruxelles propose d'exclure trois banques russes supplémentaires, dont Sberbank, le plus gros établissement du pays, du système financier international Swift, dans le cadre d'un nouveau paquet de sanctions, a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
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En frappant «des banques d'une importance systémique essentielle pour le système financier russe», cela renforcera son «isolement total» et amoindrira la capacité de Moscou à financer sa guerre en Ukraine, a-t-elle indiqué devant le Parlement européen. Jusqu'à présent, sept établissements russes ont été privés d'accès à Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations cruciales comme des ordres de transferts de fonds entre banques.
La «Nouvelle-Russie», nouvel argument russe pour dépecer l'Ukraine
Avouons-le, comprendre les objectifs de Vladimir Poutine en Ukraine relève de la gageure. «L'opération militaire spéciale» devait «dénazifier» et «démilitariser» le pays. Finalement, une «première phase» pour prendre Kiev a échoué, puis une «seconde phase» visant le contrôle du Donbass se met en place. La semaine dernière, Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie déclara : «L'un des objectifs de l'armée russe est d'établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine». Le général précisa : «Le contrôle du sud de l'Ukraine, c'est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe aussi des cas d'oppression de la population russophone», provoquant un réchauffement de ce conflit gelé depuis 1992 et l'inquiétude des chancelleries occidentales.
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Bruxelles propose de sanctionner le chef de l'Eglise orthodoxe russe
La Commission européenne a proposé de sanctionner le chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, dans le cadre d'un sixième train de mesures en réponse à la guerre en Ukraine, selon un document consulté mercredi par l'AFP.
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La nouvelle liste, qui devra encore être approuvée par les Etats membres, comprend 58 personnalités sanctionnées, dont de nombreux militaires russes, mais aussi la femme, la fille et un fils du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Marioupol : «l’issue de cette bataille ne fait aucun doute», estime le colonel Michel Goya
«On a un peu l'impression qu'il y a une forme d'urgence, que les Russes veulent à tout prix en terminer avec cette résistance», a expliqué le colonel Michel Goya au micro d’Appoline de Malherbe sur RMC/BFMTV à propos de l’assaut russe à Marioupol. Pour lui, «l’issue de cette bataille ne fait aucun doute», sur la victoire russe.
La Biélorussie, frontalière de l'Ukraine, annonce un exercice militaire surprise
Le Bélarus, pays allié de la Russie et frontalier de l'Ukraine, a lancé mercredi un exercice militaire «surprise» pour tester les capacités de réaction de son armée, a indiqué le ministère de la Défense. Les unités militaires vont travailler leur capacité à «se mettre en alerte, se déplacer vers des zones prédéterminées et faire des entraînements de combat», a déclaré le ministère bélarusse dans un communiqué.
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«Le but de ce test est d'évaluer la préparation et la capacité du personnel à réagir rapidement à une éventuelle crise», a-t-il ajouté, qualifiant cet exercice de «surprise». Le ministère a publié des photos montrant des colonnes de véhicules, dont des chars, roulant sur une route. Ces manœuvres devraient être scrutées par Kiev qui a plusieurs fois dit soupçonner le Bélarus d'envisager d'envoyer des troupes en Ukraine pour soutenir l'offensive qu'y mène la Russie.
La Russie a déployé 22 groups tactiques pour avancer dans le Donbass, estime le renseignement britannique
«La Russie a déployé 22 groupes tactiques de bataillons près d'Izium dans sa tentative d'avancer le long de l'axe nord du Donbass. Bien qu'elle ait du mal à percer les défenses ukrainiennes et à créer une dynamique, la Russie a très probablement l'intention d'aller au-delà d'Izium pour capturer les villes de Kramatorsk et Severodonetsk», estime le renseignement britannique dans son brief quotidien. «La capture de ces emplacements consoliderait le contrôle militaire russe du nord-est du Donbass et fournirait un point de départ pour leurs efforts visant à couper les forces ukrainiennes dans la région», ajoute-t-il.
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Marioupol : 101 civils évacués, selon l'ONU
La centaine de civils évacués ce week-end de l'aciérie Azovstal, grâce à une opération menée avec le soutien de l'Organisation des Nations unies (ONU), sont arrivés ce mardi à Zaporijjia, à 230 kilomètres au nord-ouest de Marioupol, où ils ont été accueillis par les représentants de l'organisation.
«Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès», a indiqué mardi la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, citée dans un communiqué.
Le chef de l'ONU espère «davantage de pauses humanitaires»
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a espéré mardi que «davantage de pauses humanitaires» pourront être organisées avec l'Ukraine et la Russie, sur le modèle de celle qui a permis l'évacuation d'une centaine de civils de l'aciérie Azovstal. «J'espère que la coordination continue avec Kiev et Moscou conduira à davantage de pauses humanitaires qui permettront aux civils de s'éloigner en toute sécurité des combats et à l'aide d'atteindre les personnes là où les besoins sont les plus grands», a-t-il dit dans un communiqué sans en préciser les lieux.
Lors d'une liaison vidéo avec des journalistes à l'ONU à New York, la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, a aussi espéré que l'opération organisée le week-end dernier à Marioupol pourrait se répéter. Dans cette aciérie de cette ville, «il y a des civils encore pris au piège, certains d'entre eux ont peut-être eu peur de sortir, ou n'ont probablement pas pu s'extraire», a-t-elle dit sans pouvoir en préciser le nombre.
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Plusieurs régions bombardées, Lviv en partie sans électricité
Plusieurs villes ukrainiennes ont été visées mardi soir par des tirs de missiles russes qui ont notamment détruit trois centrales électriques à Lviv, selon le maire de cette grande ville de l'ouest du pays désormais partiellement privée d'électricité. «Trois centrales électriques ont été endommagées à la suite d'une frappe de missiles», a indiqué le maire Andriï Sadovy sur la messagerie Telegram, ajoutant que des stations de pompage étaient privés d'électricité en raison des dégâts. Au moins une personne a été blessée, a-t-il ajouté. Selon des médias ukrainiens, les coupures d'électricité touchaient plusieurs quartiers de Lviv.
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Des bombardements ont en outre été signalées par les autorités locales dans les régions de Vinnytsia (centre), Odessa (sud-ouest) et Kirovograd (centre), sans indication sur les dégâts. La région de Transcarpathie, frontalière de la Hongrie dans l'ouest de l'Ukraine et jusque-là épargnée, a elle été touchée pour la première fois depuis le début de l'invasion russe le 24 février. «Un missile est tombé dans une zone montagneuse de Transcarpathie. Les services travaillent sur place, nous clarifions les informations sur les blessés et les victimes possibles», a indiqué sur Telegram le gouverneur de cette région, Viktor Mikita.
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Le chef de l'opposition allemande rencontre Zelensky avant Scholz
Friedrich Merz, chef de file du parti conservateur allemand, dans l'opposition, a rencontré mardi à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky, accentuant la pression sur le chancelier Olaf Scholz qui lui ne s'y est toujours pas rendu. «Merci beaucoup, cher Zelensky pour l'accueil chaleureux et la qualité exceptionnelle de l'atmosphère et du contenu de l'entretien. L'Allemagne est aux côtés de l'Ukraine et de son peuple courageux», a indiqué sur Twitter le patron des chrétiens-démocrates CDU, parti de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel. Il a accompagné sa publication de photos de lui échangeant avec le président ukrainien en treillis militaire. «Je suis reconnaissant d'avoir eu l'occasion de m'entretenir avec les représentants de ce pays au cours de la journée. Avec le président du Parlement, qui m'a invité, mais aussi avec les premiers ministres et le président de la République, et enfin avec le maire de cette ville», a-t-il indiqué en fin de journée devant des journalistes à Kiev.
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Son voyage, prévu à la dernière minute, a été effectué moins d'une semaine après que les députés allemands ont voté à une large majorité une motion demandant à leur gouvernement, jusqu'ici prudent sur la question, d'accélérer les livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine face à la Russie. La situation en Ukraine, «on ne peut pas voir cela uniquement à la télévision, il faut l'avoir vu pour saisir toute la tragédie de telles attaques» perpétrées par les forces russes, a-t-il affirmé, un reproche à peine voilé au chancelier allemand, pressé depuis plusieurs semaines de se rendre en Ukraine. Olaf Scholz a jusqu'ici refusé, notamment après le refus par Kiev en avril d'accueillir le président allemand Frank-Walter Steinmeier, critiqué pour ses relations ces dernières années avec la Russie. Il s'était dit «irrité, pour le dire poliment» par la décision de Kiev.
La Russie boycottera mercredi à l'ONU le Comité politique et de sécurité de l'Union européenne
La Russie boycottera mercredi - un geste rare - une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne, illustrant une nouvelle dégradation des relations entre Moscou et des partenaires aux Nations unies, selon des diplomates. Selon une source diplomatique russe s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la décision de Moscou est liée à la situation en Ukraine. Un diplomate occidental a indiqué de son côté à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
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Cette réunion informelle annuelle entre le Conseil de sécurité et le COPS ne s'était pas tenue depuis 2019 en raison de la pandémie de Covid-19. Mercredi, elle doit permettre d'aborder les interactions de l'Union européenne avec l'ONU dans des pays où les deux organisations mènent des opérations, comme en Bosnie, en Centrafrique ou au Mali. Le COPS est formé d'ambassadeurs représentant les 27 pays membres de l'UE. Après New York, ces ambassadeurs doivent se rendre à Washington pour une rencontre avec des responsables américains, selon un diplomate.
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L'UE prépare un embargo pétrolier avec des dérogations
Un projet d'embargo sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie a été soumis dans la nuit de mardi à mercredi aux pays membres de l'UE, mais la mesure suscite encore des réserves, ont indiqué à l'AFP plusieurs responsables et diplomates européens. La Commission européenne a finalisé mardi sa proposition pour un sixième paquet de sanctions contre Moscou pour tarir le financement de son effort de guerre contre l'Ukraine.
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Elle prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de six à huit mois, jusqu'à fin 2022, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. Ces deux pays, enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba, pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023, a précisé un responsable européen. «L'ensemble du processus de remplacement prendra plusieurs années, je vais donc insister sur cette exemption», a déclaré lundi le ministre slovaque de l'Economie, Richard Sulik, au quotidien TASR.
Assaut en cours contre l’usine Azovstal à Marioupol
«Un puissant assaut sur le territoire d'Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre d'éléments d'infanterie», a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment ukrainien Azov, dans un message vidéo sur Telegram.
Peu avant, le ministère russe de la Défense avait annoncé qu'avions et artillerie de l'armée russe et de la «République populaire» prorusse de Donetsk commençaient à «détruire» les «positions de tir» ukrainiennes. Jusqu'à présent les forces russes pilonnaient par avion et depuis la mer cette aciérie, dont les galeries souterraines datant de la Seconde Guerre mondiale abritent combattants et civils privés d'eau, de nourriture et de médicaments, sans essayer d'y pénétrer.
Bienvenue dans ce direct
Bienvenue dans ce direct, où nous suivrons ensemble les derniers événements en Ukraine ce mercredi 4 mai. Pour retrouver les informations de la veille, rendez-vous sur notre précédent direct.
Trêve en vue à l'aciérie de Marioupol pour évacuer des civils
Un cessez-le-feu unilatéral russe de trois jours doit entrer en vigueur jeudi matin autour de l'aciérie de Marioupol, dernier bastion de résistance ukrainienne dans cette ville portuaire stratégique, mais les combats continuent dans le reste de l'Ukraine.
«Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 08h00 à 18h00 heure de Moscou (de 05h00 à 15h00 GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l'usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils», a indiqué mercredi soir le ministère de la Défense dans un communiqué. «Sur cette période, les forces armées russes et les unités de la République populaire du Donetsk (unilatéralement proclamée par les séparatistes prorusses, NDLR) vont cesser le feu et les hostilités unilatéralement», a-t-il poursuivi, assurant que les civils ayant trouvé refuge dans l'usine seraient autorisés à rejoindre la Russie ou les territoires contrôlés par Kiev.
Des centaines de personnes - combattants ukrainiens et civils - vivent depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février dans des galeries souterraines datant de la Seconde Guerre mondiale courant sous le site d'Azovstal copieusement bombardé par les forces russes.
L’armée américaine aurait fourni des informations ayant conduit à l’élimination de généraux russes
Les renseignements fournis par les Etats-Unis à l'armée ukrainienne ont permis de tuer plusieurs généraux russes près du front, a affirmé mercredi le New York Times, citant des sources anonymes au sein des services américains. Les efforts de renseignement de Washington pour aider l'Ukraine au plus près, dans les combats, se sont notamment «concentrés sur la détermination de la localisation et d'autres détails sur les quartiers généraux mobiles de l'armée russe, qui se déplacent régulièrement», écrit le quotidien américain. Selon des hauts responsables cités de manière anonyme, ces informations, combinées à celles des Ukrainiens - et notamment l'interception de communications -, ont permis à ces derniers de mener des frappes d'artillerie sur des hauts officiers russes. Ces sources n'ont pas souhaité donner leur nombre, selon le New York Times.
Moscou prépare sa grande parade du 9 Mai
La fête du 9 mai est chaque année l'occasion d'un grand défilé militaire à Moscou, sur la Place Rouge.
Macron et Modi appellent à une «cessation immédiate des hostilités» en Ukraine
Le président français Emmanuel Macron et le premier ministre indien Narendra Modi, en tournée en Europe, ont appelé mercredi à une «cessation immédiate des hostilités» en Ukraine. «La France et l'Inde ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la crise humanitaire et au conflit en cours en Ukraine», ont souligné les deux dirigeants dans une déclaration conjointe à l'issue d'un entretien et d'un dîner de travail à l'Elysée.
«Les deux pays ont condamné sans équivoque le fait que des civils aient été tués en Ukraine, et appelé à une cessation immédiate des hostilités afin que les parties se réunissent pour promouvoir le dialogue et la diplomatie et pour mettre fin immédiatement aux souffrances de la population», ont-ils ajouté.
Seule la France en revanche a condamné «avec force l'agression illégale et injustifiée des forces russes contre l'Ukraine». L'Inde, à la recherche d'un difficile équilibre entre Occident et Russie, qui lui fournit une grande partie de ses besoins en armes et énergie, s'abstient de condamner ouvertement l'invasion russe de l'Ukraine mais appelle au dialogue pour y mettre un terme.
La Russie a simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire
Moscou a affirmé mercredi que son armée avait simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire dans l'enclave russe de Kaliningrad, alors que les forces russes poursuivent leurs offensives en Ukraine. Après avoir envoyé des soldats en Ukraine le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a proféré des menaces à peine voilées laissant entrevoir une volonté de déployer des armes nucléaires tactiques.
Mercredi, lors de manoeuvres militaires dans cette enclave de la mer Baltique située entre la Pologne et la Lituanie, deux pays membres de l'UE, la Russie a simulé des «lancements électroniques» de systèmes de missiles balistiques mobiles Iskander à capacité nucléaire, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Les forces russes ont procédé à des frappes uniques et multiples sur des cibles qui simulaient des lanceurs de systèmes de missiles, des aérodromes, des infrastructures protégées, des équipements militaires et des postes de commandement d'un ennemi fictif, a précisé le communiqué.
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Après avoir effectué les tirs «électroniques», les militaires ont effectué une manoeuvre pour changer de position afin d'éviter «une éventuelle frappe en représailles», selon le ministère de la Défense. Les unités de combat se sont également exercées à des «opérations dans des conditions de radiation et de contamination chimique». Plus de 100 militaires ont participé à ces exercices.
La Russie a placé ses forces nucléaires en état d'alerte peu après l'envoi de troupes en Ukraine. Vladimir Poutine a mis en garde contre des représailles «rapides comme l'éclair» en cas d'intervention directe de l'Occident dans le conflit ukrainien. Selon des observateurs, ces derniers jours, la télévision d'État russe a tenté de rendre l'utilisation des armes nucléaires plus acceptable pour le public. «Depuis deux semaines, nous entendons à la télévision que les silos nucléaires devraient être ouverts», a affirmé mardi Dimitri Muratov, rédacteur en chef d'un journal russe indépendant et lauréat du prix Nobel de la paix.
Plus de 300 civils ukrainiens évacués de Marioupol
Dans son message vidéo quotidien mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que 344 civils avaient déjà été évacués de Marioupol et de ses environs vers la ville de Zaprorijjia, ville sous contrôle ukrainien, située à quelque 230 kilomètres.
La guerre en images
L’ONU s’échine à sauver les derniers survivants d’Azovstal
Osnat Lubrani cherche ses mots, épuisée. Dans la lumière blafarde d’un petit bureau dépouillé de Zaporijjia, dans l’Est ukrainien, elle s’exprime par vidéo interposée, ce mardi, avec les reporters du monde entier conviés par l’ONU. La coordonnatrice humanitaire de l’ONU en Ukraine, en poste depuis 2018, vient de superviser l’évacuation un peu miraculeuse de 101 civils de Marioupol. L’opération, lancée vendredi 29 avril, a nécessité l’affrètement de 11 bus, à peu près en état de marche, puis la traversée des zones de combat, le contournement des infrastructures détruites, et l’arrivée à Marioupol le 30 avril. «Nous n’avons pu rester que deux jours sur place, car c’était complexe et risqué», relate l’Américaine d’origine israélienne.
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À Marioupol, la résistance désespérée du dernier carré de l’Aciérie
De «violents combats» ont éclaté mercredi sur le site d’Azovstal, a affirmé le maire de Marioupol, Vadim Boïtchenko, à la télévision ukrainienne. «Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s’y passe, s’ils sont en sécurité ou non», a-t-il ajouté. Selon lui, «l’artillerie lourde, les chars (et) l’aviation» sont à l’œuvre dans cette offensive russe, ainsi que «des navires qui se sont approchés des côtes», le territoire d’Azovstal se trouvant le long de la mer d’Azov. «Nos gars sont courageux et défendent la forteresse, mais c’est vraiment difficile», a-t-il expliqué, estimant qu’«en ayant retenu l’ennemi» pendant des semaines, les derniers combattants retranchés dans les souterrains de l’immense aciérie «avaient permis de gagner du temps».
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Zelensky appelle le chef de l'ONU à «sauver» les blessés d'Azovstal à Marioupol
Alors que la Russie vient d’annoncer un cessez-le-feu dans l'usine Azovstal de Marioupol pour évacuer des civils, le président ukrainien a appelé mercredi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à aider à «sauver» les blessés se trouvant sur le site de aciérie d'Azovstal, assiégée et bombardée par les troupes russes. Le maire de la ville Vadim Boïtchenko expliquait qu'il y avait «des civils, des centaines là-bas» et «des enfants qui attendent d'être secourus». «La vie des gens qui restent là-bas est en danger (...) Nous demandons votre aide pour les sauver», a indiqué M. Zelensky, cité par son service de presse, lors d'un entretien téléphonique avec M. Guterres. L'ONU a déjà participé dimanche à l'organisation de l'évacuation d'une centaine de civils piégés à Azovstal avec les militaires ukrainiens qui défendent cette dernière poche de résistance dans le port stratégique qui est presque entièrement contrôlé par les forces russes.
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La Russie annonce un cessez-le-feu dans l'usine Azovstal de Marioupol pour évacuer des civils
Après plusieurs heures de «violents combats» sur le site d'Azovstal à Marioupol et que les autorités ukrainiennes avaient perdu le contact pendant quelques heures avec les assiégés, la Russie a annoncé mercredi soir que ses forces allaient cesser le feu sur l'aciérie Azovstal dans le port ukrainien de Marioupol et ouvrir un couloir humanitaire pendant trois jours à partir de jeudi pour évacuer des civils. «Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 08h00 à 18h00 heure de Moscou (de 05h00 à 15h00 GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l'usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils», a déclaré le ministère de la Défense. Selon le maire de la ville, Vadim Boïtchenko, «l'artillerie lourde, les chars (et) l'aviation» étaient à l’œuvre dans cette offensive russe. «Des navires qui se sont approchés» des côtes, le territoire d'Azovstal se trouveraient aussi le long de la mer d'Azov. L’édile avait une nouvelle fois assuré qu'il y avait «des civils, des centaines là-bas», mais aussi «des enfants qui attendent d'être secourus» ; «plus de 30», selon lui.
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Le contact a été «rétabli» avec les combattants ukrainiens à Azovstal
Alors que de «violents combats» sont en cours sur le site de l’usine d'Azovstal à Marioupol et que le maire de la ville avait annoncé en début d’après-midi que les officiels «avaient perdu le contact avec les gars», en ajoutant que «nous ne pouvons pas savoir ce qui s'y passe, s'ils (les combattants, NDLR) sont en sécurité ou non», un député ukrainien a annoncé mercredi soir sur BFMTV que le contact avait été «rétabli». «Une partie des combattants russes ont pu y pénétrer. Les Russes continuent l'assaut par le ciel et avec les combattants, alors que des civils se trouvent à l'intérieur», a expliqué Iaroslav Zheleznyak.
Poutine exhibe son «avion de l'apocalypse» dans le ciel de Moscou
Les habitants de Moscou ont pu assister ce mercredi matin à un spectacle exceptionnel : le passage au-dessus de leur tête de l'avion militaire le plus stratégique de l'armée russe, communément appelé l'«avion de l'apocalypse», dans le cadre d'une répétition de la parade de la Victoire qui aura lieu sur la Place rouge, le 9 mai prochain. C'est en effet depuis cet Ilyushin IL-80 modifié que Vladimir Poutine dirigerait les opérations si devait intervenir un conflit nucléaire. Un avertissement sans ambiguïté au moment où la guerre en Ukraine suscite une nouvelle escalade verbale et des craintes autour de l'emploi éventuel de l'arme atomique. Pour remplir sa mission de «commandement et de contrôle», cet appareil est censé pouvoir voler plusieurs jours sans atterrir, grâce aux ravitaillements en vol. L'IL-80 présidentiel n'est que rarement déployé aux yeux du grand public: la dernière fois, c'était lors de la parade du 9 mai 2010, ce qui renforce le «signal» que le pouvoir russe entend cette fois adresser aux Occidentaux.
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En Ukraine, les forces russes font main basse sur la production et le matériel agricoles
Déjà célèbres pour avoir récupéré les chars russes abandonnés, les tracteurs ukrainiens tiennent décidément leur rôle dans la résistance ukrainienne. Soigneusement transportés par convoi sous escorte jusqu'aux portes de Grozny, la capitale tchétchène, 27 tracteurs et moissonneuses-batteuses volés aux fermiers locaux de Mélitopol ont provoqué le dépit des convoyeurs russes. En déchargeant le matériel américain dernier cri, les pillards se sont heurtés au système connecté, désactivable à distance. Impossible de démarrer le moindre engin. Désappointée par la perte de ce butin de quelque 5 millions d'euros, l'armée a lancé un appel à l'aide aux hackers russes, rapporte CNN .
Si l'affaire a déclenché la risée des internautes, elle dévoile une facette plus sombre de la guerre en Ukraine. Dans les territoires occupés, le matériel et les productions agricoles du «grenier de l'Europe» sont convoités. À commencer par le Donbass. Le média d'actualité agricole Agravery rapporte que plusieurs fermes ont été réquisitionnées par les troupes tchétchènes de Kadyrov. Parmi elles, une propriété de 20.000 hectares dans la région de Louhansk, appartenant aux entreprises Agro-Commonwealth LLC et PE Commonwealth-South. «Ils ont donné l'ordre aux ouvriers de semer (...) et commencé à exporter et à vendre des produits stockés dans des entrepôts», a confié le propriétaire au média ukrainien. Ses responsables ont été prévenus «qu'en cas de pertes matérielles, ils seraient décapités».
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Zelensky «autant responsable» de la guerre que Poutine, selon Lula
L'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky était «autant responsable» du conflit dans son pays que son homologue russe Vladimir Poutine, dans un entretien au magazine américain Time publié mercredi. «Je vois le président ukrainien être applaudi debout par tous les Parlements (du monde). Mais ce type est aussi responsable que Poutine. Une guerre n'a jamais un seul coupable», a déclaré le favori de la présidentielle d'octobre au Brésil. «Il voulait la guerre. S'il n'en voulait pas, il aurait négocié un peu plus», a-t-il ajouté.
Lula a également jugé le comportement de Volodymyr Zelensky «étrange»: «On dirait qu'il fait partie d'un spectacle. Il est à la télé matin, midi et soir, au Parlement anglais, français, allemand, comme s'il était en campagne. Il devrait être plus préoccupé par la table des négociations». L'icône de la gauche brésilienne a accusé par ailleurs les puissances occidentales d'«inciter à la haine contre Poutine». «Si on stimule Zelensky, lui-même pense qu'il est le meilleur. En fait, il aurait fallu lui dire sérieusement: “Mon gars, tu es un bon humoriste, mais on ne va pas faire une guerre pour que tu puisses te donner en spectacle”. Et dire à Poutine. “Tu as plein d'armes, mais tu n'as pas besoin de les utiliser contre l'Ukraine. Allons discuter!”», a-t-il insisté. Lula, 76 ans, qui a présidé le Brésil durant deux mandats, de 2003 à 2010, pointe également du doigt le président américain Joe Biden qui, selon lui, n'a «pas pris la décision correcte» au sujet du conflit en Ukraine.
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L'ambassade de Suède de retour à Kiev
L'ambassadeur de Suède en Ukraine a annoncé mercredi son retour dans la capitale ukrainienne. «L'équipe de l'ambassade est de retour à sa place : à Kiev, pour soutenir l'Ukraine et ses citoyens héroïques alors qu'ils défendent la liberté de leur pays et la liberté en Europe», a déclaré Tobias Thyberg sur Twitter. Ses équipes avaient quitté les lieux lors de la présence des forces russes aux alentours de Kiev, désormais repositionnées sur le front du Donbass.
La France y a déjà rapatrié la sienne. Le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Italie ont tous annoncé leur intention de revenir à leur tour. Les États-Unis ont déclaré que leur ambassade espérait revenir d’ici «fin mai», «si les conditions le permettent».
La Finlande souhaite une adhésion à l’Otan «la plus rapide possible» en cas de candidature
La Finlande espère une ratification «la plus rapide possible» par les 30 membres de l'Otan, en cas de candidature seule ou avec la Suède pour rejoindre l'alliance atlantique, a affirmé mercredi sa première ministre Sanna Marin. «Ce serait la meilleure garantie de sécurité que nous pourrions avoir», a-t-elle plaidé lors d'une conférence de presse des dirigeants nordiques à Copenhague.
«Mais bien sûr, nous discutons spécifiquement avec les plus grands pays membres de l'Otan, sur les garanties de sécurité et les problèmes de sécurité que nous pourrions avoir» durant la période intérimaire, a affirmé la dirigeante sociale-démocrate, citant les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France.
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Helsinki et Stockholm se rapprochent d'une candidature, possiblement commune, pour mieux se protéger de leur voisin russe.
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Londres prive la Russie d'un éventail de services clés
Le Royaume-Uni a annoncé mercredi interdire la fourniture à la Russie de services tels que la comptabilité, le conseil ou la communication. Cette nouvelle salve comprend également des sanctions - gels d'avoirs et interdiction d'entrée sur le territoire - notamment contre des correspondants de guerre russes embarqués avec les forces du Kremlin.
Les nouvelles mesures annoncées mercredi «signifient que les entreprises russes ne peuvent plus bénéficier de la comptabilité, du conseil en management et des services de relations publiques» britanniques, «qui représentent 10% des importations russes dans ces secteurs», a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
«Couper l'accès russe aux services britanniques mettra davantage de pression sur le Kremlin et (permettra) au final de s'assurer que (le président russe Vladimir) Poutine échoue», a déclaré la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss.
De «violents combats» à Azovstal, le contact «perdu» avec les combattants ukrainiens
De «violents combats» sont en cours sur le site d'Azovstal à Marioupol, a affirmé mercredi le maire Vadim Boïtchenko, quelques instants après que Moscou a assuré ne pas mener d'assaut sur cette immense usine où sont retranchés des combattants ukrainiens.
«Malheureusement, il y a de violents combats à Azovstal aujourd'hui», a déclaré l’édile à la télévision ukrainienne. «Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s'y passe, s'ils sont en sécurité ou non», a-t-il ajouté. Selon lui, «l'artillerie lourde, les chars (et) l'aviation» sont à l’œuvre dans cette offensive russe, ainsi que «des navires qui se sont approchés» des côtes, le territoire d'Azovstal se trouvant le long de la mer d'Azov.
«Nos gars sont courageux et défendent la forteresse, mais c'est vraiment difficile», a-t-il salué à la télévision ukrainienne, estimant qu'«en ayant retenu l'ennemi» pendant des semaines, les derniers combattants retranchés dans les souterrains de l'immense complexe métallurgique d'Azovstal «avaient permis de gagner du temps».
Vadim Boïtchenko a une nouvelle fois assuré qu'il y avait «des civils, des centaines là-bas», mais aussi «des enfants qui attendent d'être secourus». «Il y en a plus de 30», a-t-il affirmé.
20 nouveaux corps de civils découverts dans la région de Kiev
20 nouveaux corps de civils ont été découverts au cours des dernières 24 heures dans la région de Kiev, qui a été en partie occupée pendant plusieurs semaines par les forces russes. Ces 20 corps ont été découverts «à Borodianka, des villages non loin de là et des villages du district de Vychgorod», a précisé le chef de la police régionale dans une vidéo publiée par le ministère de l'Intérieur.
La police ukrainienne indique un total cumulé de 1235 corps retrouvés à ce stade, dont «800 ont déjà été examinés par des experts». À ce stade, 282 corps n'ont pas encore été identifiés. «Je peux vous dire, malheureusement, que la plupart d'entre eux sont des personnes mortes par balles», a précisé le responsable de police.
La Russie prépare un défilé militaire le 9 mai à Marioupol, selon les renseignements ukrainiens
La Russie prépare un défilé militaire dans le port longtemps assiégé de Marioupol pour le 9 mai, jour où Moscou célèbre la victoire sur l'Allemagne nazie, ont affirmé mercredi les renseignements ukrainiens. Selon les services du GUR, le directeur adjoint de l'administration présidentielle russe Sergueï Kirienko est arrivé à Marioupol pour préparer ce défilé. «La mission principale du responsable de M. Poutine est de préparer les cérémonies du 9 mai», peut-on lire dans un communiqué du GUR sur Telegram.
La ville portuaire du sud-est de l'Ukraine «deviendra un centre de célébrations», ajoute le communiqué. «Les avenues principales de la ville sont nettoyées en urgence, les débris et les corps des morts enlevés, tout comme les munitions qui n'ont pas explosées».
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Toujours selon le GUR, «une campagne de propagande à grande échelle est en cours» auprès de la population de la ville, estimée désormais par les autorités ukrainiennes entre 100.000 à 120.000 personnes, contre près d'un demi-million avant la guerre. Les téléspectateurs russes verront des reportages sur «la joie» des résidents de Marioupol de voir arriver les Russes dans leur ville, a-t-il ajouté. La fête du 9 mai est chaque année l'occasion d'un grand défilé militaire à Moscou, sur la Place Rouge.
L’Allemagne évoque de possibles «perturbations» de l'approvisionnement en pétrole avec l’embargo
L'Allemagne pourrait connaître des «perturbations» dans son approvisionnement en pétrole, a averti mercredi le ministre allemand de l’Économie, à la suite de la volonté de l'UE d'interdire progressivement ses importations de pétrole russe.
«Nous ne pouvons pas garantir dans cette situation qu'il n'y aura pas de perturbations» dans les approvisionnements en pétrole en Allemagne, a affirmé Robert Habeck, lors d'une conférence de presse à Meseberg au nord de Berlin, avertissant que «les prix peuvent également augmenter de manière significative sur une période de 180 jours».
L'armée russe ne mène pas d'assaut contre Azovstal à Marioupol, selon le Kremlin
Le Kremlin a démenti mercredi que les forces russes avaient lancé un assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernier réduit contrôlé par les forces ukrainiennes dans la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine.
«L'ordre a été donné (le 21 avril) publiquement par le commandant en chef (Vladimir Poutine) d'annuler tout assaut. Il n'y a pas d'assaut» à l'heure actuelle, a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, soutenant que les forces de Moscou assiégeaient le site et n'intervenaient que pour «enrayer très rapidement les tentatives» de combattants ukrainiens de rejoindre des «positions de tir».
La Russie interdit son territoire au premier ministre japonais
La Russie a interdit mercredi l'accès à son territoire à plus de 60 responsables japonais, dont le premier ministre Fumio Kishida, en représailles aux sanctions prises par la Japon contre Moscou pour son offensive en Ukraine.
«Il a été décidé d'interdire définitivement» à 63 citoyens japonais d'entrer en Russie, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères russe, accusant le gouvernement de Fumio Kishida d'avoir «lancé une campagne antirusse sans précédent».
Embargo sur le pétrole russe: la Hongrie regrette l'absence de «garantie» pour sa sécurité énergétique
La proposition d'un embargo européen progressif sur le pétrole russe ne propose aucune «garantie» pour la sécurité énergétique de la Hongrie, a réagi mercredi le gouvernement après l'annonce de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
«Nous ne voyons pas de plan concernant la manière de réussir une transition sur la base des propositions actuelles et sur ce qui garantirait l'énergie sécuritaire de la Hongrie», a commenté le service de presse du gouvernement interrogé par l'AFP.
L'UE va «considérablement accroître» son soutien militaire à la Moldavie
L'Union européenne va «considérablement accroître» son soutien militaire à la Moldavie, a annoncé mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, après des attaques dans une région séparatiste de ce pays frontalier de l'Ukraine faisant craindre une déstabilisation.
» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine, explosions en Transnistrie : pourquoi la Moldavie s'inquiète
«Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave Maïa Sandu, une pro-occidentale.
L'UE a le «devoir» de soutenir la Moldavie
L'Union européenne a le «devoir» de soutenir la Moldavie, a déclaré mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, quelques jours après que des attaques dans le territoire séparatiste moldave prorusse de Transdniestrie ont nourri la crainte d'un élargissement du conflit en Ukraine.
» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine, explosions en Transnistrie : pourquoi la Moldavie s'inquiète
«L'UE est pleinement solidaire de votre pays, la Moldavie. Il est de notre devoir européen d'aider et de soutenir votre pays et d'accroître notre soutien à votre stabilité, sécurité et intégrité territoriale», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave Maïa Sandu, une pro-occidentale.
Bruxelles propose un embargo européen progressif sur le pétrole russe
La Commission européenne a proposé un embargo progressif de l'UE sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie, en représailles à la guerre en Ukraine, a déclaré mercredi sa présidente, Ursula von der Leyen.
«Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici à la fin de l'année», a-t-elle détaillé devant les eurodéputés à Strasbourg, en présentant un sixième paquet de sanctions contre Moscou pour tarir le financement de son effort de guerre contre l'Ukraine.
Des Israéliens combattent avec le régiment Azov, affirme Moscou
Des «mercenaires israéliens» combattent en Ukraine aux côtés du régiment Azov, que Moscou qualifie de «nazi», a affirmé mercredi la diplomatie russe, dont une sortie sur le prétendu «sang juif» d'Hitler a déclenché une virulente polémique. «Je vais dire quelque chose que les politiciens israéliens ne veulent sans doute pas entendre, mais peut-être que cela les intéressera. En Ukraine, des mercenaires israéliens sont aux côtés des militants d'Azov», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova dans une interview à la radio Spoutnik.
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Fondé en 2014 par des militants d'extrême droite avant d'être intégré dans les forces régulières, le régiment ukrainien Azov s'est imposé comme l'un des plus farouches adversaires des forces russes qui mènent une offensive militaire contre l'Ukraine depuis le 24 février. Ses membres, avec d'autres combattants ukrainiens, ont notamment refusé de déposer les armes dans le port assiégé de Marioupol (sud-est), où les derniers défenseurs de la ville sont retranchés dans l'usine métallurgique Azovstal contre laquelle les forces de Moscou ont lancé mardi l'assaut.
Comment la Russie mène sa guerre de l'information sur les réseaux sociaux
En plus d'être néonazi, Volodymyr Zelensky serait un toxicomane accro à la cocaïne. Preuve en est, cette vidéo, qui a fait le tour des réseaux sociaux et dans laquelle le chef d'État ukrainien travaille à son bureau, poudre blanche à disposition à côté de son ordinateur. Et puis cette autre vidéo qui a également fait parler d'elle, où le président ukrainien reconnaît lui-même, face caméra, consommer de cette drogue, «le meilleur énergisant pour l'homme».
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Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
C'est une petite musique de fond depuis le début du conflit, qui se joue crescendo ces derniers jours. Face à la faible avancée des troupes russes en Ukraine puis dans le Donbass, Vladimir Poutine va-t-il finalement décréter la mobilisation générale ? Jusqu'à maintenant, les combats sont simplement qualifiés d'«opération militaire spéciale» par le Kremlin, ce qui implique que la Russie n'est pas à proprement parler en état de guerre. Mais les difficultés rencontrées sur le champ de bataille pourraient pousser le dirigeant russe à revoir sa position. C'est en tout cas ce que prévoient plusieurs observateurs du conflit.
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Bruxelles veut exclure la principale banque russe de Swift
Bruxelles propose d'exclure trois banques russes supplémentaires, dont Sberbank, le plus gros établissement du pays, du système financier international Swift, dans le cadre d'un nouveau paquet de sanctions, a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
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En frappant «des banques d'une importance systémique essentielle pour le système financier russe», cela renforcera son «isolement total» et amoindrira la capacité de Moscou à financer sa guerre en Ukraine, a-t-elle indiqué devant le Parlement européen. Jusqu'à présent, sept établissements russes ont été privés d'accès à Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations cruciales comme des ordres de transferts de fonds entre banques.
La «Nouvelle-Russie», nouvel argument russe pour dépecer l'Ukraine
Avouons-le, comprendre les objectifs de Vladimir Poutine en Ukraine relève de la gageure. «L'opération militaire spéciale» devait «dénazifier» et «démilitariser» le pays. Finalement, une «première phase» pour prendre Kiev a échoué, puis une «seconde phase» visant le contrôle du Donbass se met en place. La semaine dernière, Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie déclara : «L'un des objectifs de l'armée russe est d'établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine». Le général précisa : «Le contrôle du sud de l'Ukraine, c'est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe aussi des cas d'oppression de la population russophone», provoquant un réchauffement de ce conflit gelé depuis 1992 et l'inquiétude des chancelleries occidentales.
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Bruxelles propose de sanctionner le chef de l'Eglise orthodoxe russe
La Commission européenne a proposé de sanctionner le chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, dans le cadre d'un sixième train de mesures en réponse à la guerre en Ukraine, selon un document consulté mercredi par l'AFP.
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La nouvelle liste, qui devra encore être approuvée par les Etats membres, comprend 58 personnalités sanctionnées, dont de nombreux militaires russes, mais aussi la femme, la fille et un fils du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Marioupol : «l’issue de cette bataille ne fait aucun doute», estime le colonel Michel Goya
«On a un peu l'impression qu'il y a une forme d'urgence, que les Russes veulent à tout prix en terminer avec cette résistance», a expliqué le colonel Michel Goya au micro d’Appoline de Malherbe sur RMC/BFMTV à propos de l’assaut russe à Marioupol. Pour lui, «l’issue de cette bataille ne fait aucun doute», sur la victoire russe.
La Biélorussie, frontalière de l'Ukraine, annonce un exercice militaire surprise
Le Bélarus, pays allié de la Russie et frontalier de l'Ukraine, a lancé mercredi un exercice militaire «surprise» pour tester les capacités de réaction de son armée, a indiqué le ministère de la Défense. Les unités militaires vont travailler leur capacité à «se mettre en alerte, se déplacer vers des zones prédéterminées et faire des entraînements de combat», a déclaré le ministère bélarusse dans un communiqué.
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«Le but de ce test est d'évaluer la préparation et la capacité du personnel à réagir rapidement à une éventuelle crise», a-t-il ajouté, qualifiant cet exercice de «surprise». Le ministère a publié des photos montrant des colonnes de véhicules, dont des chars, roulant sur une route. Ces manœuvres devraient être scrutées par Kiev qui a plusieurs fois dit soupçonner le Bélarus d'envisager d'envoyer des troupes en Ukraine pour soutenir l'offensive qu'y mène la Russie.
La Russie a déployé 22 groups tactiques pour avancer dans le Donbass, estime le renseignement britannique
«La Russie a déployé 22 groupes tactiques de bataillons près d'Izium dans sa tentative d'avancer le long de l'axe nord du Donbass. Bien qu'elle ait du mal à percer les défenses ukrainiennes et à créer une dynamique, la Russie a très probablement l'intention d'aller au-delà d'Izium pour capturer les villes de Kramatorsk et Severodonetsk», estime le renseignement britannique dans son brief quotidien. «La capture de ces emplacements consoliderait le contrôle militaire russe du nord-est du Donbass et fournirait un point de départ pour leurs efforts visant à couper les forces ukrainiennes dans la région», ajoute-t-il.
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Marioupol : 101 civils évacués, selon l'ONU
La centaine de civils évacués ce week-end de l'aciérie Azovstal, grâce à une opération menée avec le soutien de l'Organisation des Nations unies (ONU), sont arrivés ce mardi à Zaporijjia, à 230 kilomètres au nord-ouest de Marioupol, où ils ont été accueillis par les représentants de l'organisation.
«Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès», a indiqué mardi la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, citée dans un communiqué.
Le chef de l'ONU espère «davantage de pauses humanitaires»
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a espéré mardi que «davantage de pauses humanitaires» pourront être organisées avec l'Ukraine et la Russie, sur le modèle de celle qui a permis l'évacuation d'une centaine de civils de l'aciérie Azovstal. «J'espère que la coordination continue avec Kiev et Moscou conduira à davantage de pauses humanitaires qui permettront aux civils de s'éloigner en toute sécurité des combats et à l'aide d'atteindre les personnes là où les besoins sont les plus grands», a-t-il dit dans un communiqué sans en préciser les lieux.
Lors d'une liaison vidéo avec des journalistes à l'ONU à New York, la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, a aussi espéré que l'opération organisée le week-end dernier à Marioupol pourrait se répéter. Dans cette aciérie de cette ville, «il y a des civils encore pris au piège, certains d'entre eux ont peut-être eu peur de sortir, ou n'ont probablement pas pu s'extraire», a-t-elle dit sans pouvoir en préciser le nombre.
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Plusieurs régions bombardées, Lviv en partie sans électricité
Plusieurs villes ukrainiennes ont été visées mardi soir par des tirs de missiles russes qui ont notamment détruit trois centrales électriques à Lviv, selon le maire de cette grande ville de l'ouest du pays désormais partiellement privée d'électricité. «Trois centrales électriques ont été endommagées à la suite d'une frappe de missiles», a indiqué le maire Andriï Sadovy sur la messagerie Telegram, ajoutant que des stations de pompage étaient privés d'électricité en raison des dégâts. Au moins une personne a été blessée, a-t-il ajouté. Selon des médias ukrainiens, les coupures d'électricité touchaient plusieurs quartiers de Lviv.
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Des bombardements ont en outre été signalées par les autorités locales dans les régions de Vinnytsia (centre), Odessa (sud-ouest) et Kirovograd (centre), sans indication sur les dégâts. La région de Transcarpathie, frontalière de la Hongrie dans l'ouest de l'Ukraine et jusque-là épargnée, a elle été touchée pour la première fois depuis le début de l'invasion russe le 24 février. «Un missile est tombé dans une zone montagneuse de Transcarpathie. Les services travaillent sur place, nous clarifions les informations sur les blessés et les victimes possibles», a indiqué sur Telegram le gouverneur de cette région, Viktor Mikita.
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Le chef de l'opposition allemande rencontre Zelensky avant Scholz
Friedrich Merz, chef de file du parti conservateur allemand, dans l'opposition, a rencontré mardi à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky, accentuant la pression sur le chancelier Olaf Scholz qui lui ne s'y est toujours pas rendu. «Merci beaucoup, cher Zelensky pour l'accueil chaleureux et la qualité exceptionnelle de l'atmosphère et du contenu de l'entretien. L'Allemagne est aux côtés de l'Ukraine et de son peuple courageux», a indiqué sur Twitter le patron des chrétiens-démocrates CDU, parti de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel. Il a accompagné sa publication de photos de lui échangeant avec le président ukrainien en treillis militaire. «Je suis reconnaissant d'avoir eu l'occasion de m'entretenir avec les représentants de ce pays au cours de la journée. Avec le président du Parlement, qui m'a invité, mais aussi avec les premiers ministres et le président de la République, et enfin avec le maire de cette ville», a-t-il indiqué en fin de journée devant des journalistes à Kiev.
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Son voyage, prévu à la dernière minute, a été effectué moins d'une semaine après que les députés allemands ont voté à une large majorité une motion demandant à leur gouvernement, jusqu'ici prudent sur la question, d'accélérer les livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine face à la Russie. La situation en Ukraine, «on ne peut pas voir cela uniquement à la télévision, il faut l'avoir vu pour saisir toute la tragédie de telles attaques» perpétrées par les forces russes, a-t-il affirmé, un reproche à peine voilé au chancelier allemand, pressé depuis plusieurs semaines de se rendre en Ukraine. Olaf Scholz a jusqu'ici refusé, notamment après le refus par Kiev en avril d'accueillir le président allemand Frank-Walter Steinmeier, critiqué pour ses relations ces dernières années avec la Russie. Il s'était dit «irrité, pour le dire poliment» par la décision de Kiev.
La Russie boycottera mercredi à l'ONU le Comité politique et de sécurité de l'Union européenne
La Russie boycottera mercredi - un geste rare - une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne, illustrant une nouvelle dégradation des relations entre Moscou et des partenaires aux Nations unies, selon des diplomates. Selon une source diplomatique russe s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la décision de Moscou est liée à la situation en Ukraine. Un diplomate occidental a indiqué de son côté à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
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Cette réunion informelle annuelle entre le Conseil de sécurité et le COPS ne s'était pas tenue depuis 2019 en raison de la pandémie de Covid-19. Mercredi, elle doit permettre d'aborder les interactions de l'Union européenne avec l'ONU dans des pays où les deux organisations mènent des opérations, comme en Bosnie, en Centrafrique ou au Mali. Le COPS est formé d'ambassadeurs représentant les 27 pays membres de l'UE. Après New York, ces ambassadeurs doivent se rendre à Washington pour une rencontre avec des responsables américains, selon un diplomate.
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L'UE prépare un embargo pétrolier avec des dérogations
Un projet d'embargo sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie a été soumis dans la nuit de mardi à mercredi aux pays membres de l'UE, mais la mesure suscite encore des réserves, ont indiqué à l'AFP plusieurs responsables et diplomates européens. La Commission européenne a finalisé mardi sa proposition pour un sixième paquet de sanctions contre Moscou pour tarir le financement de son effort de guerre contre l'Ukraine.
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Elle prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de six à huit mois, jusqu'à fin 2022, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. Ces deux pays, enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba, pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023, a précisé un responsable européen. «L'ensemble du processus de remplacement prendra plusieurs années, je vais donc insister sur cette exemption», a déclaré lundi le ministre slovaque de l'Economie, Richard Sulik, au quotidien TASR.
Assaut en cours contre l’usine Azovstal à Marioupol
«Un puissant assaut sur le territoire d'Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre d'éléments d'infanterie», a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment ukrainien Azov, dans un message vidéo sur Telegram.
Peu avant, le ministère russe de la Défense avait annoncé qu'avions et artillerie de l'armée russe et de la «République populaire» prorusse de Donetsk commençaient à «détruire» les «positions de tir» ukrainiennes. Jusqu'à présent les forces russes pilonnaient par avion et depuis la mer cette aciérie, dont les galeries souterraines datant de la Seconde Guerre mondiale abritent combattants et civils privés d'eau, de nourriture et de médicaments, sans essayer d'y pénétrer.
Bienvenue dans ce direct
Bienvenue dans ce direct, où nous suivrons ensemble les derniers événements en Ukraine ce mercredi 4 mai. Pour retrouver les informations de la veille, rendez-vous sur notre précédent direct.
Guerre en Ukraine : quelle serait la capacité de destruction d'une arme nucléaire tactique ?
DÉCRYPTAGE - En difficulté dans le Donbass et irritée par le soutien matériel des Occidentaux aux Ukrainiens, la Russie pourrait avoir recours à cette arme, moins destructrice qu'une arme nucléaire stratégique, mais redoutable sur un champ de bataille.
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
Guerre en Ukraine : scène surréaliste à la télévision russe, où l'on se prend à imaginer la guerre nucléaire
L'émission de débats la plus regardée de Russie a présenté, infographie à l'appui, le temps théorique de vol d'un missile Sarmat entre l'enclave de Kaliningrad et les principales capitales européennes.
Regarder la vidéo Le Figaro
Législatives 2022: le camp Macron s’apprête à dévoiler ses candidats
Loris BoichotINFO LE FIGARO - Nous nous sommes procuré plusieurs noms de candidats de la majorité qui pourraient être élus pour la première fois à l’Assemblée nationale en juin.
Plus de 500 noms, des profils à éplucher et des tensions à dissiper. Après plus de dix jours de discussions, marquées par des accrochages avec le parti d’Édouard Philippe, Horizons, les responsables de la majorité présidentielle s’apprêtent à investir leurs candidats aux élections législatives.
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«On touche au but», explique l’un des participants aux négociations, alors que les élus comme les prétendants montrent des signes d’impatience. Les dirigeants macronistes doivent officialiser jeudi ou vendredi une première liste, dans laquelle figurent plusieurs noms que Le Figaro s’est procurés.
Des députés reconduits et des nouveaux candidats
La plupart des 345 députés sortants de la majorité sur 577 - La République en marche (LREM), Mouvement démocrate (MoDem), Agir - sont reconduits. S’y ajoutent plusieurs dizaines de candidats qui pourraient faire leur entrée à l’Assemblée nationale pour la première fois. Tous sont investis sous la bannière «Avec vous», déjà utilisée par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.
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Certains sont de fidèles Marcheurs récompensés pour leur loyauté. Le président des Jeunes avec Macron (JAM), Ambroise Méjean, 26 ans, se présente dans le Rhône, tandis que la porte-parole du parti, Maud Bregeon, concourt à Anthony (Hauts-de-Seine). L’économiste et proche du chef de l’État Marc Ferracci brigue un siège en Île-de-France, tout comme la cofondatrice et trésorière de LREM, Astrid Panosyan.
Comme en 2017, les responsables de la majorité ont tenu à mettre en avant des membres de la «société civile», à l’image du chercheur en relations internationales Benjamin Haddad, candidat pressenti en Île-de-France.
Des batailles symboliques
Plusieurs batailles symboliques seront observées de près par les stratèges de LREM. Ainsi du duel qui doit opposer le directeur général du parti, Paul Midy, candidat pour la première fois en son nom propre, à l’ex-Marcheur Cédric Villani, désormais investi par Europe Écologie-Les Verts (EELV) à Gif-sur-Yvette (Essonne).
Un face-à-face tendu avec le numéro un du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, se profile à Melun (Seine-et-Marne), où l’adjoint au maire Christophe Domba entend créer la surprise. À Nice, la lutte face à Éric Ciotti s’annonce rude: le macroniste Graig Monetti, chef de cabinet au ministère de l’Enseignement supérieur, espère ravir le siège du député Les Républicains (LR).
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Une série de ministres préparent aussi leur première campagne législative. Jean-Michel Blanquer (Éducation nationale) se lance à Montargis (Loiret), où il souhaite succéder au LR Jean-Pierre Door. Emmanuelle Wargon lorgne un siège dans le Val-de-Marne, et Clément Beaune se déclare à Paris.
Des désistements
Au bénéfice de certains néocandidats, une vingtaine de députés sortants n’ont pas été réinvestis. Parce qu’ils ont voté contre des textes clés - comme les anti-passe-vaccinal Typhanie Degois (Savoie) et Marie-Ange Magne (Haute-Vienne) -, ou parce qu’ils sont jugés trop fragiles, comme dans la circonscription des Français d’Espagne, du Portugal, d’Andorre et de Monaco, où Stéphane Vojetta doit laisser la place à l’ancien premier ministre Manuel Valls.
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Une quarantaine d’autres élus ont choisi de ne pas se représenter. C’est le cas de l’ancien président de l’Assemblée François de Rugy (Loire-Atlantique), des anciens membres du gouvernement Mounir Mahjoubi et Benjamin Griveaux (Paris), retiré après la diffusion de vidéos à caractère sexuel, ou encore du député Mickaël Nogal (Haute-Garonne), retourné dans le privé.
Les prétendants à leur succession, comme tous les autres candidats de la majorité, ont prévu de se retrouver le 10 mai à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pour une journée de formation. Avant de s’élancer dans une campagne de moins de quarante jours.
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INFO LE FIGARO - L'ex-premier ministre avait déjà siégé sur les bancs de la majorité présidentielle, avant de perdre les municipales de Barcelone.
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INFO LE FIGARO - Le dirigeant sportif avait engagé des discussions avec des responsables de la majorité, dans l'éventualité de briguer un siège de député en juin.
Législatives 2022: le cadeau empoisonné de Reconquête! à Éric Ciotti embarrasse la droite
Le parlementaire lui-même n’aurait pas beaucoup apprécié cette «offrande».
L'Humanité
Hôpital. Le Sénat pointe les carences de personnels
ActuUne commission d’enquête a publié un rapport d’information alarmant sur le mal-être des personnels de santé. Des pistes sont également avancées pour remédier aux manques de praticiens dans les territoires.
Naïm SakhiMalgré le Ségur de la santé, les maux persistent dans l’hôpital public. C’est ce qu’affirme la commission d’enquête du Sénat, dont le rapport d’information a été dévoilé à la presse jeudi 31 mars. Organisée par le ministre de la santé Olivier Véran à l’été 2020, juste après le premier confinement, le Ségur avait notamment acté la création de 15 000 postes à l’hôpital public, et le déblocage d’une enveloppe de 8,2 milliards d’euros par an pour revaloriser les salaires. Des annonces jugées « trop tardives », parachevant un cycle de « saupoudrage de mesures », « au fil des années 2020 à 2022 », selon les sénateurs. « Rien qu’à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), pas moins de 1 400 postes d’infirmiers sont vacants. C’est 1 000 de plus qu’en octobre 2019, avant la pandémie », alerte la rapporteuse LR, Catherine Deroche. Les parlementaires pointent notamment la faible attractivité des métiers de santé publique, provoquée par « des conditions de travail dégradées », et alertent sur un risque de « spirale négative » déjà en œuvre dans les défections des postes.
L’absence de gestion des ressources humaines au sommet de l’État est également mise en exergue. « Le gouvernement est dans l’incapacité d’établir un tableau de la situation », poursuit la sénatrice. Pour redynamiser l’attractivité de ces professions de première ligne, le rapport appelle à « garantir une reconnaissance financière équitable et adaptée » et à la prise en compte des contraintes de logement et familiaux. Les sénateurs réclament aussi un allégement de « la charge administrative des soignants », en développant les outils numériques et en « optimisant la délégation de taches aux secrétaires médicales ». « Il faut remettre de l’humain, que les soignants puissent passer des moments privilégiés avec les patients et avoir du temps de s’occuper de chacun d’eux », assure de son côté Laurence Cohen (PCF).
Plus inquiétant, les effets induits par Parcoursup dans la sélection des près de 700 000 demandes d’accès aux Instituts de formations et de soins infirmiers (IFSI). « Avec la fin des entretiens individuels, on observe une plus grande déperdition en cours d’étude », risquant ainsi d’accélérer un peu plus les pénuries de soignants, regrette Catherine Deroche. D’ailleurs, face aux difficultés d’accès aux soins, les sénateurs réclament la mise en place d’une quatrième année d’internat, en priorité, dans les zones sous-dotées en médecins généralistes. D’autant que le rapport pointe une aggravation de la situation : en 2018, 5,7 % de la population vivaient dans une de ces zones contre 3,8 % en 2015.
Des déserts médicaux qui ont pour conséquence d’aggraver la saturation des hôpitaux. 21,2 millions d’admissions ont eu lieu aux urgences en 2019, contre 10,1 millions en 1992. En outre, le rapport recommande la généralisation des « cellules de coordination ville-hôpital » entre les Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) et les lieux de vie, organisant au mieux l’entrée et la sortie des patients des hôpitaux. « Ces recommandations restent extrêmement tièdes. Il n’est pas question des Centres de santé, qui répondent pourtant aux attentes des jeunes professionnelles de travailler en équipe, avec un statut de salarié, et dont les patients peuvent bénéficier du tiers payant », mesure Laurence Cohen.
Membre de la commission d’enquête, la sénatrice, au nom du groupe communiste (CRCE) s’est abstenue. « On pouvait s’attendre à une véritable politique alternative de santé en faveur de l’hôpital public, a lors que les interlocuteurs réclamaient une remise en cause des financements des hôpitaux », poursuit-elle. Les sénateurs CRCE réclament la suppression de la tarification à l’activité (T2A) et de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam), un objectif de dépenses à ne pas dépasser en matière de soins de ville et d’hospitalisation. « Nos hôpitaux ne souffrent pas uniquement d’un problème organisationnel. Il faut arrêter les restrictions budgétaires », tance Laurence Cohen. Dans la course à l’Élysée, leur candidat Fabien Roussel plaide pour le recrutement de 100 000 personnels soignants, mais aussi pour une prise en charge à 100 % des dépenses de santé par la Sécurité sociale.
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Saint-Claude, une ville en colère
ReportageLa campagne vue de... Victimes de la désindustrialisation et d’un faible accès aux soins, les Sanclaudiens se battent pour continuer à vivre dans leur cité du Jura.
Cécile RousseauSaint-Claude (Jura), envoyée spéciale.
Des bouts de peinture se détachent du plafond. Des carters de moteurs en aluminium gisent dans des caisses. Dans l’immense entrepôt de la société MBF Aluminium, à Saint-Claude (Jura), depuis la liquidation judiciaire, le 22 juin 2021, l’effervescence a laissé place aux stigmates de l’abandon. Si les installations sont à l’arrêt, une poignée des 270 salariés licenciés (300 en comptant les intérimaires) vient tous les jours retrouver sa fonderie, sous-traitante de l’automobile. Dans la chaleur du local syndical, l’amertume domine. « Nous sommes là pour essayer de préserver notre outil de travail ! lance Saverio Vadala, délégué CFDT. Si jamais Renault veut venir chercher ses machines, ça ne se passera pas comme ça ! Nous voulons certaines garanties. On ne peut compter que sur nous-mêmes. » Mais la colère est surtout dirigée contre Stellantis. Pendant des mois, l’ancien donneur d’ordres s’était montré intéressé par un plan de redémarrage de l’entreprise en Scop (société coopérative et participative) qui aurait permis de sauver 120 emplois. En décembre 2021, le constructeur a finalement opposé une fin de non-recevoir. « J’ai la rage. On nous a baladés, dénonce Philippe, 54 ans, ancien chef d’équipe. Nous avons perdu six mois de contrat de sécurisation professionnelle (CSP) à attendre que ce projet voie le jour, au lieu de chercher une formation. Notre CSP doit donc être prolongé. » Après trente ans de carrière, il ne veut plus entendre parler d’usine et aspire à devenir chauffeur de taxi.
Aujourd’hui, la plupart des ex-ouvriers sont sur le carreau. Seulement une quarantaine d’entre eux ont signé des CDI intérimaires. « Que vont devenir les collègues qui ne savent pas lire et écrire le français ? Et ceux qui ont la cinquantaine et sont usés par le travail ? interroge Saverio, 48 ans, qui a enchaîné les rendez-vous au ministère de l’Industrie au plus fort de la bataille pour sauver leurs jobs. On est dégoûtés par les mensonges du gouvernement. Ils peuvent toujours se vanter de la baisse des chiffres du chômage : nous sommes sans emploi et pas pris en compte dans les statistiques car considérés comme en formation (avec le CSP – NDLR). C’est parfait avant les élections ! » Quelques mois plus tôt, les hommes politiques défilaient pourtant dans l’atelier. « Tout le monde est passé ici, sauf le conseiller régional du Rassemblement national, Julien Odoul, qui, face au comité d’accueil, a fait demi-tour, sourit Philippe. En ce moment, on ne voit plus personne. La campagne présidentielle me passe au-dessus. Je veux bien tenir un bureau de vote, mais je mettrai un bulletin blanc dans l’urne. » Resté silencieux jusqu’ici, Olivier, 43 ans, raconte avoir déchiré sa carte d’électeur devant les caméras. « Je suis blasé, explique-t-il. Aucune des offres de travail que j’ai trouvées n’est à Saint-Claude. Et si je prends un poste trop loin, je risque d’en avoir pour 180 euros d’essence par mois ! »
les urgences souffrent d’une pénurie de soignants
Dans le centre-ville, une pipe géante, symbole de l’activité historique, dégage de la fumée. Elle n’a rien d’un calumet de la paix. Dans la vallée du Jura, les coups de semonce se sont multipliés, ces dernières années. Le centre hospitalier (CH) Louis-Jaillon ne cesse de se réduire comme peau de chagrin. En 2018, la maternité, la chirurgie (sauf ambulatoire) et la pédiatrie ont fermé leurs portes. Une soixantaine de membres du personnel ont quitté le navire. Depuis, les urgences souffrent aussi d’une pénurie de soignants. Le 28 décembre 2021, un drame s’est produit. Un homme est mort d’un infarctus. Faute de praticien disponible, le Smur ne fonctionnait pas ce soir-là. Le patient a donc été pris en charge par celui de Morez au bout de 55 minutes. « Chaque seconde compte, rappelle Farid Lagha, secrétaire de la CGT de l’hôpital, encore marqué par cet épisode. La personne aurait été prise en charge en 10 minutes si le SMUR de Saint-Claude avait été ouvert. Il y avait des solutions. Le préfet aurait aussi pu réquisitionner un médecin. Aujourd’hui, rien n’a changé. On nous dit que des urgentistes viendraient de Lons-le-Saunier (à 57 kilomètres de là – NDLR) ou d’autres établissements en cas de carence, mais il n’y a pas de protocole acté. » À l’accueil des urgences, en cette mi-février, personne ne se tient derrière la guérite. Ultrapolyvalents, les agents sont par monts et par vaux. Le cégétiste, lui-même conducteur pour le Smur et aide-soignant, affiche 300 heures supplémentaires au compteur : « Comme il y a beaucoup de transferts de patients car nous avons un plateau technique réduit, je suis souvent dans le véhicule. Je dois aussi faire les niveaux d’huile et regonfler les pneus. Nous avons une surcharge de travail qui a été aggravée par le Covid. Le week-end, je peux être aussi agent d’accueil, brancardier… » égrène celui qui envisage de voter pour Jean-Luc Mélenchon, le 10 avril. En mars, quatre départs de soignants sont prévus dans l’unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD), creusant encore la pénurie. Alors qu’ici, les aides-soignants sont payés 1 400 euros, en Suisse voisine, leurs salaires peuvent monter jusqu’à 3 000 euros. D’autres n’ont pas attendu pour franchir la frontière.
les autorités n’ont pas tenu compte de cet élan vital
Aux avant-postes de la lutte, le comité de défense et de soutien de l’hôpital ne ménage pas ses efforts. Depuis la disparition de la maternité, dix femmes ont accouché sur le bord de la route. Néphrologue en retraite, Jean-Paul Guy ne se remet pas de cette situation. « L’agence régionale de santé (ARS), qui a décidé de cette fermeture, n’est jamais venue sur le terrain. Ils ont des pouvoirs gigantesques et représentent un pouvoir technocratique et inhumain. » En 2017, une mobilisation avait pourtant rassemblé 5 000 personnes dans la commune, du jamais-vu depuis la Libération. Mais les autorités n’ont pas tenu compte de cet élan vital. Persuadé qu’il n’est pas trop tard pour rouvrir ces services, le président du comité, André Jannet, gouailleur patron de l’hôtel-restaurant Le Saint-Hubert, enfonce le clou : « Ça fait des années qu’on attend une IRM, à croire qu’elle vient de l’autre bout de l’Europe sur des roulettes, ironise-t-il. Je n’en peux plus d’entendre des discours anti-immigrés dans la bouche de certains hommes politiques. Nous avons besoin des médecins et soignants d’origine étrangère pour faire tourner l’hôpital public ! Ce que dit Fabien Roussel m’intéresse. S’il est élu, il faudrait qu’il tape du poing sur la table », assène-t-il avant de poursuivre : « Notre exception géographique n’a jamais été prise en compte. L’hiver, il y a de la neige. Un jour sur trois, l’hélicoptère ne peut pas décoller à cause de la météo. On dirait que l’ARS et le groupement hospitalier de territoire (la structure de Saint-Claude est rattachée à Besançon – NDLR) ne savent pas qu’il y a des montagnes. » Avec ces conditions dégradées d’accès aux soins, Olivier Jeantet, membre du comité de défense et l’un des dirigeants de la société de pièces en caoutchouc Jeantet Elastomères, s’inquiète de l’attractivité de la commune. « Pour faire venir des salariés, nous devons avoir un hôpital à la hauteur. Dans l’entreprise, nous travaillons en trois huit, que se passe-t-il en cas d’accident grave ? » Si le dernier rendez-vous avec la sous-préfète s’est soldé par une écoute polie, les défenseurs du centre hospitalier persistent et signent : « 19 milliards d’euros d’investissement ont été décidés lors du Ségur de la santé, mais on n’en a pas vu la couleur ! assène Francis Lahaut, ancien maire PCF de Saint-Claude et acteur du comité de défense. La santé est une préoccupation majeure des Français et on n’en entend pas assez parler dans cette campagne. Quand je vois que Valérie Pécresse veut supprimer 150 000 postes de fonctionnaires, c’est hallucinant ! »
Paolo veut entrevoir un avenir entre « ses » montagnes
Pour redynamiser la ville, réputée un temps pour la taille de diamants, le tourisme constitue un des axes de développement. Mais pas de quoi rattraper les disparitions industrielles successives. En cinquante années, la commune a perdu 25 % de ses habitants, passant de 12 500 en 2000 à 9 300 en 2021. Dans son bureau où trône une vitrine dédiée à la pipe, le maire divers droite, Jean-Louis Millet, s’indigne : « Le fait que le laboratoire et la pharmacie de l’hôpital soient en train d’être externalisés va encore nous porter préjudice. En continuant comme ça, on condamne des gens à mort. » L’édile a d’ailleurs écrit aux candidats à la présidentielle avoisinant les 10 % pour leur demander quelle serait leur politique pour les hôpitaux de proximité. S’il n’a pas reçu de réponse, il a déjà choisi de donner son parrainage à Éric Zemmour. « Je voulais qu’il puisse être sur la ligne de départ, assume Jean-Louis Millet. Je ne suis pas d’accord sur tout », souligne-t-il avant d’ajouter, très naturellement : « J’apprécie qu’il veuille redonner sa souveraineté à la France. Je n’ai pas à me justifier. » Les opinions extrême-droitières du maire sont connues, mais la nouvelle du parrainage a jeté un froid dans le comité de défense de l’hôpital dont il partage la lutte. « Ça promet, les prochains covoiturages ensemble pour se rendre à des réunions ! » glisse Francis Lahaut, son prédécesseur communiste. Une paire de skis toujours dans son coffre, le Jurassien d’adoption aimerait que la situation des services publics se débloque tout schuss : « Le service des impôts aux particuliers a fermé en décembre, poursuit-il. Nous nous battons aussi pour rouvrir la ligne de train Oyonnax - Saint-Claude suspendue depuis 2018. Elle pourrait être désaffectée bientôt. Quand on distribue des tracts au marché, on sent bien que les citoyens sont sensibles à ce sujet. »
Cet esprit combatif trouve son origine dans le passé. En plein centre-ville, la Fraternelle-Maison du peuple, née autour de 1880, fourmille de projets et perpétue la mémoire ouvrière. Sur sept niveaux, la structure multiculturelle abrite un cinéma, un café, des espaces dédiés aux arts plastiques… Ce jour-là, le groupe Kill your Idols, en résidence sur place, joue des sons cuivrés de saxophone. « Je considère que nous sommes un service public resté proche de sa vocation initiale de coopérative ouvrière : nous avons des missions de diffusion des œuvres culturelles, de soutien à la création et d’éducation populaire », affirme Christophe Joneau, son directeur. Dans un cercle vertueux, des membres de la Fraternelle ont d’ailleurs soutenu les salariés mobilisés de MBF. Les visages de ces derniers sont affichés sur la façade de la médiathèque, le regard tourné vers l’horizon. En reconversion dans la comptabilité, l’ex-élu CGT Paolo Spadafora, 52 ans, veut entrevoir un avenir entre « ses » montagnes. « Ce qui s’est passé a été très dur. Je ne veux pas partir de Saint-Claude pour trouver un emploi. Mes enfants ont leur vie ici. »
fonderie MBFjuraPrésidentielle 2022désindustrialisation Le Figaro
Éric Dupond-Moretti n'est pas candidat aux législatives
Loris BoichotTristan Quinault-MaupoilLe garde des Sceaux n'a pas l'intention de briguer un siège de député dans le Nord.
Son nom était cité parmi les ministres tentés par les élections législatives. Mais le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti n'a pas l'intention de briguer un mandat de député en juin prochain, a appris Le Figaro mercredi soir de sources concordantes.
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Alors que des indiscrétions de presse annonçaient sa candidature dans la 15e circonscription du Nord, le ministre n'a pas sollicité d'investiture auprès des responsables de la majorité. Il ne figurera pas dans la première liste des candidats investis pour les législatives, que les macronistes s'apprêtent à diffuser d'ici la fin de la semaine.
«Ça l'a fait sourire de voir que les rumeurs allaient de bon train ces derniers jours pour savoir où il allait atterrir dans les Hauts-de-France», commente un macroniste, très au fait de la préparation des législatives. Sauf ordre contraire de l'Élysée d'ici la clôture des candidatures (le 20 mai), Éric Dupond-Moretti ne sera donc pas en lice dans la circonscription aujourd'hui détenue par l'ex-marcheuse Jennifer de Temmerman.
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L'année dernière, le garde des Sceaux avait mené la liste de la majorité dans le Pas-de-Calais, à l'occasion des élections régionales. En vain, les Marcheurs ayant été éliminés dès le premier tour.
L'ancien avocat s'est ensuite démultiplié pendant la campagne présidentielle pour soutenir Emmanuel Macron à travers une multitude de réunions publiques. Ne laissant guère de place au doute quant à son envie de rester au gouvernement.
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INFO LE FIGARO - Le dirigeant sportif avait engagé des discussions avec des responsables de la majorité, dans l'éventualité de briguer un siège de député en juin.
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Le Figaro
L’affaire Jubillar, entre passion médiatique et bourbier judiciaire
Margaux d'AdhémarRÉCIT - Où est Delphine Jubillar, disparue en pleine nuit, à la fin de l’année 2020? Son corps n’a pas été retrouvé et, alors que les preuves d’un meurtre manquent, son mari, Cédric, est aujourd’hui en détention provisoire.
Qui aurait cru qu’un fait divers aussi anodin et commençant si simplement aurait pu déchaîner à ce point les passions? Nous sommes en plein confinement, quelques jours avant Noël 2020, et une femme disparaît. Par une froide soirée d’hiver, une jeune infirmière de 33 ans serait sortie de chez elle pour promener ses deux chiens aux alentours de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn. Elle n’est jamais revenue. Le lendemain de sa disparition, lorsque les quelque 2000 âmes du petit village tarnais s’éveillent, c’est l’effroi et la stupeur: qui donc pouvait en vouloir à Delphine Jubillar, une mère de famille irréprochable? Que s’est-il passé durant cette nuit du 15 au 16 décembre 2020? A-t-elle été enlevée? Tuée? Séquestrée? Ou a-t-elle décidé de tout plaquer sans laisser de trace, abandonnant mari et enfants?
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C’est son époux, Cédric Jubillar, qui a prévenu les gendarmes. Réveillé vers 4 heures du matin par les pleurs de la benjamine, il s’est alarmé en découvrant le lit conjugal à moitié vide. Il a bien tenté de joindre frénétiquement Delphine, mais il tombe systématiquement sur son répondeur. Durant plusieurs heures, les militaires vont tenter de retrouver celle que la presse surnomme «l’infirmière du Tarn». Mais les jours passent et il faut bien se rendre à l’évidence: «Delph» a disparu.
Une «vie de Bidochon»
Delphine Aussaguel a rencontré Cédric Jubillar lors d’une fête d’anniversaire, un soir d’été. Ils venaient d’avoir 18 ans. Puis tout s’est enchaîné très vite et, malgré les réticences des Aussaguel, en juin 2013, le couple se marie et s’installe à Cagnac-les-Mines. Cédric y achète un terrain vague et fait une promesse à Delphine: artisan peintre plaquiste de formation, il construira leur foyer seul, à la force de ses mains.
Mais le rêve de la petite maison dans le Midi va virer au cauchemar. Sept ans après leur mariage, les travaux s’éternisent et les Jubillar vivent toujours au milieu du plâtre et de l’enduit. Cédric est au chômage. Il fume une dizaine de joints par jour, pour tuer le temps. Il lui arrive même de payer sa drogue avec l’argent placé sur le compte de leurs enfants, Louis, 6 ans, et Elyah, 2 ans. Infirmière en gériatrie à la clinique Claude-Bernard, à Albi, Delphine, de son côté, enchaîne les gardes de nuit. La pandémie n’arrange rien: la mère de famille est en première ligne. Le couple s’effrite. Delphine n’en peut plus de cette «vie de Bidochon». Durant l’été 2020, elle annonce à Cédric qu’elle veut divorcer.
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La veille de sa disparition, Delphine Jubillar espérait même emménager prochainement avec son amant. Le prononcé de son divorce n’est alors qu’une question de temps et sa cohabitation avec son mari - nécessaire pour des raisons pratiques - touchait à sa fin: ce mercredi 15 décembre, elle se rend chez sa banquière, à Albi, pour clôturer le compte qu’elle avait en commun avec Cédric. Ici, le rythme de la ville reprend doucement son cours. En pleine crise de Covid-19, la France semble enfin voir le bout du tunnel. Après des semaines de privations, les Français ont hâte de se retrouver pour les fêtes. Ce matin, sur Europe 1, le premier ministre, Jean Castex, a assuré aux auditeurs que le vaccin ne saurait tarder. Au journal de 20 heures, un point sur la pandémie est annoncé. Mais ce n’est pas le genre d’émission que les Jubillar regardent. À 21 heures, Delphine préfère se lover dans son canapé et regarder avec son fils, Louis, «La France a un incroyable talent», sur M6. C’est la dernière fois que Delphine Jubillar a été vue en vie.
«Délit de sale gueule» ou coupable idéal
Le 18 juin 2021, son mari est mis en examen et placé en détention provisoire pour «meurtre sur conjoint». Lors d’une conférence de presse retentissante et à charge contre Cédric Jubillar, le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzéari, déclare qu’il existe des «indices graves et concordants» pouvant laisser penser que le peintre plaquiste a participé à la disparition de sa femme. Deux éléments sont essentiellement brandis par le parquet et présentés comme révélateurs de la culpabilité de Cédric Jubillar: le procureur évoque non seulement la couette que Delphine Jubillar utilisait pour dormir et que son époux se serait dépêché de mettre dans la machine à laver à l’arrivée des gendarmes, mais aussi le podomètre du mari, qui n’aurait fait état que de 40 pas, la nuit de la disparition, un nombre très faible pour quelqu’un qui aurait dû chercher sa femme.
Des informations qui, par la suite, se sont révélées erronées: des photos prises par les gendarmes révéleront que la fameuse couette se trouvait ce jour-là non pas dans la machine, mais sur le canapé ; et une analyse complète du podomètre réévaluera à 300, le nombre de pas.
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Aussitôt, les avocats de Cédric Jubillar, Mes Jean-Baptiste Alary, Emmanuelle Franck et Alexandre Martin, dénoncent la «construction d’un coupable». Pour les pénalistes, la conférence du procureur n’était qu’une «mise en scène» face à un dossier vide et des enquêteurs sous pression. Et pour cause: trois semaines avant la disparition de Delphine Jubillar, Jonathann Daval, le mari «éploré» de la disparue Alexia Fouillot, était condamné à 25 ans de prison pour avoir tué sa compagne. C’est dans le sillage de ce meurtre conjugal que les gendarmes opèrent, même si, à la différence du dossier Jubillar, le corps calciné d’Alexia Fouillot avait été retrouvé seulement deux jours après sa disparition. Or, six mois après que Delphine Jubillar s’est volatilisée, les investigations semblent au point mort. Les conseils de Cédric Jubillar n’en démordent pas: «Le dossier est vide», martèlent-ils. Ils multiplient les demandes de remise en liberté de leur client. En vain.
Il a un côté mauvais garçon qui est indiscutable, c’est le suspect idéal… Mais Cédric Jubillar ne fait-il pas aussi un peu tout pour l’être ?
Les preuves accablantes manquent, mais Cédric Jubillar est accusé de tous les maux. On le dit «colérique», «cynique», «menteur», «manipulateur», «provocateur». Les moindres de ses faits et gestes sont scrutés, décortiqués, analysés. S’il se montre certes bougon, renfermé et secret, lorsqu’il prend la parole, il s’exprime en revanche sans détour. Il se targue ainsi d’être devenu «le mec le plus connu du Tarn» et confie à qui veut bien l’entendre avoir «commis le crime parfait»… Avant de s’empresser d’ajouter qu’il «dit ça pour rire», bien évidemment. «Il a eu un deuil très rapide», a estimé de son côté le procureur de Toulouse, faisant probablement référence à cette photo de profil publiée sur Facebook où Cédric Jubillar pose aux côtés de sa nouvelle compagne, seulement quelques mois après la disparition de sa femme. «Il a un côté mauvais garçon qui est indiscutable, c’est le suspect idéal… Mais Cédric Jubillar ne fait-il pas aussi un peu tout pour l’être?», s’interroge le sociologue des médias Michel Moatti.
Des justiciers improvisés
Face au silence de la justice - qui s’inquiète de voir émerger une affaire Grégory bis en termes de médiatisation -, sur les réseaux, l’énigme Jubillar devient virale. Pas de corps, pas de scène de crime, pas d’aveux… Un terreau idéal pour faire fructifier tous les fantasmes possibles et imaginables. Des femmes et des hommes ordinaires décident ainsi de reprendre le flambeau de la gendarmerie, espérant secrètement découvrir le corps de Delphine. Car oui, ces enquêteurs amateurs «se sont tellement approprié le personnage de Delphine Jubillar qu’ils en parlent comme si elle avait toujours fait partie de leur cercle intime», analyse Michel Moatti.
Sur internet, la vie privée des Jubillar est étalée au grand jour: on évoque leurs infidélités, leurs difficultés financières ou encore leurs textos les plus intimes. «On retrouve tous les éléments de la fiction policière. Rancœur, tromperies, amours, disparition inexpliquée… C’est un peu Hollywood», poursuit le spécialiste. Sauf que tout cela est bien réel. Pour ces justiciers virtuels, ils sont devenus les héros d’un feuilleton judiciaire, des personnages à part entière de «l’affaire Jubillar ».
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«Ils se sentent membres du groupe des enquêteurs de l’affaire Jubillar, ils imaginent qu’ils font partie de la patrouille d’enquête. C’est gratifiant pour eux, et puis ils peuvent revendiquer l’appartenance à une communauté», analyse le sociologue. Tous journalistes, tous experts, tous enquêteurs, tous avocats: les multiples groupes Facebook dédiés à l’affaire font table rase des différents offices. Certains se risquent même à défendre Cédric Jubillar: comme pour Christine Villemin dans l’affaire Grégory, des internautes s’indignent de voir Cédric Jubillar mené à l’échafaud alors qu’il n’y a aucune preuve. Les uns défendent l’honneur d’une femme ; les autres soutiennent un mari injustement accusé et bafoué, à tel point que l’affaire Jubillar «est devenue une sorte de jeu de rôle, de “murder party”», affirme l’universitaire.
Certaines personnes voudraient incarner des justiciers anonymes, mais il s’agit en réalité davantage de parasiter l’enquête en donnant son avis et en participant à la diffusion de rumeurs
Mais peut-on encore réellement parler d’enquête? Pour Michel Moatti, il s’agit plus de «spéculations» que d’investigations. «Certaines personnes voudraient incarner des justiciers anonymes, mais il s’agit en réalité davantage de parasiter l’enquête en donnant son avis et en participant à la diffusion de rumeurs», explique l’expert. Le risque? Les tribunaux populaires. Car derrière le tâtonnement des institutions et les paris passionnés des internautes, difficile de croire que Cédric Jubillar puisse sortir indemne de tout soupçon. Si le mari de l’infirmière du Tarn est toujours présumé innocent, dans les esprits, Cédric Jubillar semble déjà avoir été condamné. Sans preuves, mais avec tous les atours d’un parfait coupable.
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Feuille de match
Carlo Ancelotti
Josep Guardiola
TERMINÉ : Fin du direct le 4 mai 2022 à 23:37
C’est terminé !
Après prolongations, le Real Madrid s’impose 3-1 grâce à un doublé de Rodrygo et un but de Benzema sur penalty, alors que Ryad Mahrez avait ouvert le score pour City. Le Real rejoint Liverpool en finale.
Trois minutes de temps additionnel
Corner pour City (120e)
L’une des dernières occasions du match !
City n’y arrive plus (119e)
Les SkyBlues ne tiennent plus le ballon et semblent en incapacité d’attaquer dans ces dernières secondes, à l’image de Sterling qui s’écroule mais n’obtient pas de faute.
Militao sort enfin (114e)
Le défenseur brésilien sort boitillant. Il est remplacé par Vallejo. Vinicius, lui aussi épuisé, est remplacé par Lucas Vazquez.
Zinchenko averti (112e)
Le défenseur ukrainien prend un carton jaune après une béquille sur Rodrygo.
Militao s’écroule (109e)
Le défenseur central brésilien semble à bout de forces mais il reste sur le terrain. Vallejo prêt à rentrer.
C’est reparti (106e)
Les 15 dernières minutes de ce match, dans tous les cas.
C’est la pause
Quelques secondes de repos à Bernabeu. Les joueurs restent sur le terrain tandis que les coachs donnent des consignes.
City manque l’égalisation (105+2)
Incroyable manqué de City. Après un sublime centre de Cancelo, Foden dévie de la tête. Courtois détourne du bout des gants et Fernandinho ne peut reprendre.
Deux minutes de temps additionnel
Encore quelques secondes avant de souffler un coup.
Le Nueve ovationné (105e)
Karim Benzema cède sa place à Dani Ceballos dans un changement défensif de la part de Carlo Ancelotti.
Sterling averti (102e)
L’attaquant anglais emporte le joueur et le ballon lors de on intervention sur Rodrygo et récolte un carton logique.
Guardiola tente le tout pour le tout (100e)
Dernière arme offensive du banc de City, Sterling fait son entrée en jeu à la place de Rodri.
City reprend du poil de la bête (99e)
Les Mancuniens n’ont plus le choix maintenant et jettent toutes leurs forces dans la bataille et se ruent vers l’avant.
Benzemaaaaaaa délivre le Bernabeu (95e)
Plat du pied parfait de la part du Français, qui prend Ederson à contre-pied grâce à une frappe qui fuse dans le petit filet.
PENALTY POUR LE REAL (93e)
Quand ce n’est pas Laporte, c’est Ruben Dias qui flanche. Le Portugais en retard sur Benzema dans sa surface, après un excellent centre de Rodrygo.
Benzema alerte Ederson (92e)
Après une course de Vinicius côté gauche, le Brésilien remise sur le Français et le Nueve s’applique à cadrer mais Ederson capte en deux temps.
C’est reparti !
Quoiqu’il arrive, encore au moins 30 minutes de jeu ici au Santiago-Bernabeu.
Direction la prolongation !
Fin du temps réglementaire ici au Santiago-Bernabeu et direction les prolongations ici à Madrid après un doublé de Rodrygo en deux minutes en toute fin de match. Avant ça, Riyad Mahrez avait ouvert le score pour Manchester City.
Valverde averti (90+5e)
Coupable d’un attentat sur Fernandinho, Valverde est logiquement averti.
City n'ay arrive plus (90+4e)
Les deux buts de Rodrygo ont peu peu éteint City, qui devient trop hésitant et fébrile. Le match a complètement basculé.
Doubléééé de Rodrygooooo (90+2)
Bis repetita quelques secondes plus tard ! Carvajal centre encore dans la surface et Asensio effleure de la tête mais Rodrygo s'élève plus haut que tout le monde pour assener un coup de tête en pleine lucarne.
Rodrygoooooal (90e)
Alors qu’on y croyait plus, Rodrygo vient mettre le Real sur de bons rails. Après un bon centre de Carvajal, Benzema remise intelligemment et Rodrygo surgit devant Ederson pour égaliser.
Mendy sauve les siens (88e)
Sauvetage miracle de Mendy sur sa ligne, après un énorme rush de Grealish qui avait poussé le ballon sous Courtois et au fond des filets.
Quelques secondes après, Grealish retente sa chance et Courtois détourne en corner.
Courtois reste à l’affût (87e)
Après une frappe soudaine de Cancelo à l’entrée de la surface, le portier s’étend pour détourner la frappe.
Changement défensif pour City (85e)
Le buteur Mahrez laisse sa place à Fernandinho pour les dernières minutes.
Militao sanctionné (84e)
En retard lors de son intervention sur Grealish, Militao récolte un avertissement.
Cela s’est éteint (82e)
Le but de Mahrez a jeté un coup de froid au Bernabeu. Les SkyBlues restent dans le contrôle du match tandis que les Madrilènes sont impuissants.
Grealish fait son entrée (79e)
Le magicien anglais remplace Gabriel Jesus dans cette fin de match.
Double changement au Real (75e)
Réaction de suite chez Ancelotti. Camavinga et Asensio remplacent Casemiro et Modric. Le milieu français dans un double pivot avec Valverde derrière quatre attaquants.
MAHREZ DELIVRE LES SIENS (73e)
Sublime action des Citizens, grâce au coaching gagnant de Guardiola. Zinchenko trouve Gundogan au centre du terrain qui délivre un amour de passe pour Bernardo qui s’infiltre au centre du terrain. Le Portugais tente la sélection collective et écarte Mahrez. L’Algérien cache son pied et tire finalement au premier poteau. Courtois est pris à contre-pied et effleure seulement le ballon.
Double changement à City (72e)
Cette fois, c’est la bonne pour Walker. Encore bousculé après un dernier contact avec Vinicius, le défenseur laisse sa place à Zinchenko, tandis que Cancelo reprend le couloir droit. Gundogan remplace De Bruyne au milieu du terrain.
Le Réal n’a pas cadré ! (70e)
Après 70 minutes de jeu, le Real Madrid n’a toujours pas cadré le moindre tir, en huit tentatives, alors que ce sont bien les Madrilènes qui ont eu les situations les plus dangereuses.
De l’autre côté, Manchester a tenté à sept reprises et trouvé cinq fois le cadre. Seulement un tir lors de la dernière demi-heure en revanche pour les SkyBlues.
Changement offensif pour le Real (68e)
Rodrygo remplace Toni Kroos au Real, tandis que Valverde va redescendre d’un cran.
Le rythme a encore baissé d’un cran (67e)
Impossible mais vrai, l’intensité du match est encore descendue d’un ton lors de ces dernières minutes. Quelques fautes hachent le jeu, tandis que les deux équipes ne tiennent plus le ballon;
Carvajal sanctionné (65e)
En retard sur De Bruyne au centre du terrain, Carvajal récolte d’un avertissement. Seulement le troisième de la rencontre après ceux de Modric et Laporte.
Une reprise difficile (60e)
Déjà un quart d’heure depuis le retour des vestiaires mais le match ne s'élève pas en intensité. De nombreuses pertes de balles des deux côtés empêchent la fluidité du jeu. Manchester City trop maladroit, le Real n’en profite pas.
Les Citizens sont dépassés (55e)
Les joueurs de Pep Guardiola se rendent le match difficile, ratant de nombreuses passes et plusieurs contrôles. Sans efforts, les Madrilènes récupèrent rapidement le ballon, mais croquent devant.
Le Real se manque encore (52e)
Après un nouveau rush de Vinicius sur son côté gauche, le Brésilien remet à l’intérieur pour Modric mais Dias contre le ballon au dernier moment. Ederson ne peut capter le ballon et les SkyBlues dégagent en catastrophe.
City reprend le ballon (49e)
Après une frayeur dès l’engagement, les Citizens reprennent leur sérieux habituel et tient la possession du ballon.
Vinicius rate le 1-0 (46e)
Sur l’engagement, les joueurs du Real Madrid attaquent fort et vite et prennent tout le monde de vitesse. Carvajal admet un excellent centre fuyant devant le but mais Vinicius ne cadre pas sa reprise. Enorme raté pour le Brésilien.
C’est reparti au Bernabeu !
Les Madrilènes donnent le coup d’envoi de cette deuxième période.
Une première période tactique
Mi-temps !
Ce n’est pas l’intensité et la folie du match aller lors de cette première période. Deux équipes davantage maladroites à Santiago-Bernabeu. Manchester City n’arrive pas à imposer son jeu face au bon pressing madrilène, tandis que le Real est trop imprécis dans la surface adverse. En preuve, aucun des cinq tirs tentés par les joueurs de Carlo Ancelotti n’a attrapé le cadre. En face, les Citizens ont cadré à quatre reprises en six tentatives, mais Courtois, finalement peu inquiété, reste vigilant. Une première période équilibrée donc : 51% de possession de balle pour City, et donc 49% pour le Real.
Deux minutes de temps additionnel
Après un dernier temps fort madrilène, Ederson va finalement pouvoir dégager son camp.
Benzema se manque (43e)
Seul dans la profondeur, le Français manque son face à face contre Ederson et force trop sa frappe, qui s’envole au-dessus du but. L’ancien lyonnais finalement signalé hors-jeu, pas de regrets.
L’excellent retour de Walker (42e)
Walker ajuste parfaitement son tacle dans la surface sur Vinicius. Pas de faute et le Real récupère un corner, renvoyé par Laporte. Un véritable duel s’est installé entre l’attaquant brésilien et le défenseur anglais depuis le début du match. Chacun prend le dessus à tour de rôle.
Foden oblige Courtois à se coucher (40e)
Le meneur de jeu anglais frappe à l’instinct du pied droit après un long ballon. Une tentative anodine à première vue mais qui oblige Courtois à se détendre sur sa gauche. La frappe du pied droit de Foden partait dans le petit filet.
Vinicius est bousculé (38e)
Parti en profondeur dans l’axe, le Brésilien est bousculé dans sa course par Walker et s’éffondre au sol. L’arbitre ne siffle pas faute. L’action de l’anglais semble être licite, tandis que le Bernabeu gronde.
Le rythme baisse un peu (37e)
Le match baisse quelque peu en intensité depuis une dizaine de minutes et l’accumulation de fautes. Davantage d’imprécisions.
Benzema au sol (34e)
Le Français s’écroule après un contact avec Rodri. Benzema boitille en se relevant mais repart au combat.
Casemiro fautif mais qui reste au sol (32e)
Le milieu de terrain brésilien est encore auteur d’une grosse faute sur Foden, en le retenant par le maillot. ll s’écroule au sol après un coup au genou involontaire de l’Anglais. Casemiro n’est toujours pas averti.
City s’est mis en marche (30e)
En difficulté après le coup d’envoi, City a peu à peu repris le contrôle du ballon, en atteste les 65% de possession lors des 15 dernières minutes. Déjà quatre tirs, dont trois cadrés, pour les SkyBlues.
Kroos ajuste (27e)
Après une faute de Rodri sur Vinicius, le Real récupère un coup franc à l’entrée de la surface adverse. Le ballon de Kroos s’envole mais termine au-dessus de la barre. Les Madrilènes récupèrent un corner mais Militao se mat à la faute dans un duel aérien avec Walker.
Jesus se tente aussi (23e)
Après un contrôle manqué de De Bruyne à l’entrée de la surface, le Brésilien reprend le ballon de suite mais sa frappe passe au-dessus du but de Courtois.
Courtois à la parade (20e)
Après une action de City dans le camp adverse, le Real se dégage mal et le ballon revient sur De Bruyne plein axe. Le Belge alerte Bernardo d’une louche, mais le Portugais est gêné par Courtois et ne peut ajuster sa frappe. Le gardien détourne en corner, qui ne donne rien.
Vinicius se manque aussi (19e)
Après plusieurs coups de billard dans la surface de Manchester, c’est Vinicius qui reprend le ballon de volée mais la frappe du Brésilien s’envole.
Un premier quart d’heure rythmé mais décousu (17e)
Une possession équilibrée, avec tout de même un léger avantage pour le Real (55%), mais déjà deux fautes des deux côtés. Les Madrilènes pressent haut et empêchent leurs adversaires de repartir de derrière. Deux tirs de chaque côté également. Par deux fois, Benzema n’a pas trouvé le cadre. De Bruyne et Mahrez ont cadré sur des frappes de loin, sans inquiéter Courtois.
De Bruyne trouve le cadre (15e)
Nouvelle tentative cadrée pour De Bruyne, mais sa frappe du gauche n’inquiète pas Courtois.
Les SkyBlues en bleu foncé
Les joueurs de Pep Guardiola jouent avec leur maillot extérieur à Madrid, tandis ue le Real joue dans son blanc traditionnel.
Benzema ne cadre pas (12e)
Dans la diagonale, Kroos trouve Carvajal côté opposé. L’Espagnol retrouve Valverde qui remise sur Benzema mais le Français manque sa reprise, et son ballon passe au-dessus. Une action qui rappelle pourtant le premier but de Benzema au match aller.
Mahrez pour la première frappe cadrée du match (10e)
L’ailier algérien prend sa chance directement sur le coup franc. Une frappe cadrée, qui termine tranquillement dans les gants de Courtois.
Les esprits se chauffent (9e)
Première échauffourée dans cette rencontre, à la suite de la faute de Casemiro, tandis que les Citizens demandent l’avertissement. Laporte traverse le terrain pour se plaindre auprès de l’arbitre et en vient au mains avec Modric. Les deux joueurs sont avertis.
Casemiro dans ses œuvres (8e)
Le milieu brésilien déjà auteur d’un tacle dévastateur et d’une double lame sur De Bruyne, sans être sanctionné.
Première tentative de Benzema (5e)
Laissé seul de tout marquage au centre de la surface, Benzema manque sa tête alors que le centre de Carvajal était parfait. Le ballon passe au-dessus du but d’Ederson.
Occasion gâchée par le Real (2e)
Après une faute de Mahrez sur Vinicus, le Real récupère le coup franc à l’entrée de la surface mais le centre de Kroos ne passe pas le mur.
C’est parti !
Le coup d’envoi est donné par Bernardo pour Manchester City au Santiago-Bernabeu.
Daniele Orsato est au centre du terrain.
Les deux équipes entrent sur le terrain
L’hymne de la Ligue des champions vient de retentir. Le spectacle va commencer.
Modric très confiant avant le match retour
Présent en conférence de presse d’avant match ce mardi, le vice-champion du monde croate est très confiant, malgré la défaite au match aller. «Le Real doit montrer qu’il est la meilleure équipe du monde».
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Retrouvez nos tops et flops du match aller
Karim Benzema encore une fois sauveur du Real, De Bruyne en très grande forme dans un match fou face à des défenses en difficultés, retrouvez nos tops et flops du match aller.
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Découvrez toutes les réactions du match aller
La joie mais aussi les regrets de Manchester City, contre des Madrilènes qui ont limité la casse, découvrez les réactions après le match aller.
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Un scénario de fou au match aller
Toujours dominateur dans la rencontre, Manchester City a rapidement mené 2-0 et a raté plusieurs fois le but du 3-0. Le Real Madrid est toujours revenu dans la rencontre, grâce notamment à un doublé de Karim Benzema. Les Anglais se sont finalement imposés 4-3.
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La «magie de Bernabeu»
Pour espérer renverser la vapeur et se qualifier, le Real Madrid, patron à domicile, pourra compter sur un Santiago-Bernabeu bouillant.
A RETROUVER : Ligue des champions : City face à la magie de Bernabeu et du Real
Jesus revi(en)t
Buteur lors du match aller, Gabriel Jesus est dans la forme de sa vie. Auteur récemment d’un quadruplé en championnat contre Watford, le Brésilien est auteur de 13 buts cette saison.
A RETROUVER : Ligue des champions : la résurrection de Gabriel Jesus
Daniele Orsato au sifflet
L’arbitre italien de 46 ans donnera le coup d’envoi de cette rencontre au Santiago-Bernabeu. Il a déjà officié à cinq reprises cette saison en Ligue des champions, et une fois chaque club du soir.
Daniele Orsato était l’arbitre de Manchester City - PSG (2-1) en phases de poules, mais aussi de Paris - Real Madrid (1-0) lors du huitième de finale aller.
Un temps idéal pour jouer au football
Au contraire de Vila-real ce mardi soir, le temps est idéal à Madrid pour un match de football. Une journée ensoleillée dans la capitale espagnole et 18° mais surtout pas de fortes rafales de vent, ni de précipitations prévues.
Des bancs XXL, versions Ligue des champions
Dans un match couperet comme celui-ci, la solution pourrait venir des remplaçants en fin de match. Et l’on moins que l’on puisse dire, c’est qu'il y a du beau monde des deux côtés.
Le milieu de terrain français Camavinga débutera sur le banc, tout comme Alaba. Mais surtout quatre solutions offensives pour Carlo Ancelotti : Jovic, Mariano, Asensio et Rodrygo, sans oublier l’inusable Lucas Vasquez.
Le banc complet du Real : Lunin, fuidas, Alaba, Vallejo, Asensio, Marcelo, Jovic, Vasquez, Rodrygo, Camavinga, Ceballos, Mariano.
Titulaire au match aller, Zinchenko débute cette fois-ci sur le banc, tout comme Fernardinho, rentré en cours de jeu. Gundogan, Sterling et Grealish sont également remplaçants.
Le banc complet de City : Steffen, Carson, Ake, Sterling, Gundogan, Grealish, Zinchenko, Fernandinho, Egan-Riley, Palmer, McAtee, Lavia.
Deux changements aussi, en défense
Du côté de Pep Guardiola, deux changements également. Absents lors du match aller, Walker et Cancelo retrouvent leurs couloirs respectifs. Devant, on ne change rien. Le coach espagnol garde les mêmes joueurs qu’au match aller avec une équipe très offensive. Rodri, seul élément défensif, entouré de Foden, Bernardo, De Bruyne et Mahrez. Jesus seul en pointe.
Le onze de City : Ederson - Walker, Dias, Laporte, Cancelo - Rodri, Foden, De Bruyne, Bernardo, Mahrez - Jesus
Le retour de Casemiro
Deux changements pour Carlo Ancelotti dans son onze de départ. Casemiro reprend sa place au milieu de terrain et Fede Valverde monte alors d’un cran en attaque, aux côtés de Benzema. David Alaba prend place sur le banc et est remplace par Nacho en défense centrale. Eduardo Camavinga est lui aussi remplaçant.
Le onze du Real : Courtois - Carvajal, Militao, Nacho, Mendy - Casemiro, Kroos, Modric - Valverde, Benzema, Vinicius
Bienvenue sur le live Real - City !
Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur notre site pour suivre le direct commenté de la rencontre opposant le Real Madrid à Manchester City, en demi-finale retour de la Ligue des champions. Coup d’envoi de la rencontre à 21h00, au Santiago-Bernabeu. A l’aller, les joueurs de Pep Guardiola l’avaient emporté 4-3. Rappelons que le vainqueur retrouvera Liverpool, tombeur de Villarreal, en finale le 28 mai à St-Denis.
LIRE AUSSI – Ligue des champions : City face à la magie de Bernabeu et du RealLIRE AUSSI – Ligue des champions : la résurrection de Gabriel Jesus
C’est terminé !
Après prolongations, le Real Madrid s’impose 3-1 grâce à un doublé de Rodrygo et un but de Benzema sur penalty, alors que Ryad Mahrez avait ouvert le score pour City. Le Real rejoint Liverpool en finale.
Trois minutes de temps additionnel
Corner pour City (120e)
L’une des dernières occasions du match !
City n’y arrive plus (119e)
Les SkyBlues ne tiennent plus le ballon et semblent en incapacité d’attaquer dans ces dernières secondes, à l’image de Sterling qui s’écroule mais n’obtient pas de faute.
Militao sort enfin (114e)
Le défenseur brésilien sort boitillant. Il est remplacé par Vallejo. Vinicius, lui aussi épuisé, est remplacé par Lucas Vazquez.
Zinchenko averti (112e)
Le défenseur ukrainien prend un carton jaune après une béquille sur Rodrygo.
Militao s’écroule (109e)
Le défenseur central brésilien semble à bout de forces mais il reste sur le terrain. Vallejo prêt à rentrer.
C’est reparti (106e)
Les 15 dernières minutes de ce match, dans tous les cas.
C’est la pause
Quelques secondes de repos à Bernabeu. Les joueurs restent sur le terrain tandis que les coachs donnent des consignes.
City manque l’égalisation (105+2)
Incroyable manqué de City. Après un sublime centre de Cancelo, Foden dévie de la tête. Courtois détourne du bout des gants et Fernandinho ne peut reprendre.
Deux minutes de temps additionnel
Encore quelques secondes avant de souffler un coup.
Le Nueve ovationné (105e)
Karim Benzema cède sa place à Dani Ceballos dans un changement défensif de la part de Carlo Ancelotti.
Sterling averti (102e)
L’attaquant anglais emporte le joueur et le ballon lors de on intervention sur Rodrygo et récolte un carton logique.
Guardiola tente le tout pour le tout (100e)
Dernière arme offensive du banc de City, Sterling fait son entrée en jeu à la place de Rodri.
City reprend du poil de la bête (99e)
Les Mancuniens n’ont plus le choix maintenant et jettent toutes leurs forces dans la bataille et se ruent vers l’avant.
Benzemaaaaaaa délivre le Bernabeu (95e)
Plat du pied parfait de la part du Français, qui prend Ederson à contre-pied grâce à une frappe qui fuse dans le petit filet.
PENALTY POUR LE REAL (93e)
Quand ce n’est pas Laporte, c’est Ruben Dias qui flanche. Le Portugais en retard sur Benzema dans sa surface, après un excellent centre de Rodrygo.
Benzema alerte Ederson (92e)
Après une course de Vinicius côté gauche, le Brésilien remise sur le Français et le Nueve s’applique à cadrer mais Ederson capte en deux temps.
C’est reparti !
Quoiqu’il arrive, encore au moins 30 minutes de jeu ici au Santiago-Bernabeu.
Direction la prolongation !
Fin du temps réglementaire ici au Santiago-Bernabeu et direction les prolongations ici à Madrid après un doublé de Rodrygo en deux minutes en toute fin de match. Avant ça, Riyad Mahrez avait ouvert le score pour Manchester City.
Valverde averti (90+5e)
Coupable d’un attentat sur Fernandinho, Valverde est logiquement averti.
City n'ay arrive plus (90+4e)
Les deux buts de Rodrygo ont peu peu éteint City, qui devient trop hésitant et fébrile. Le match a complètement basculé.
Doubléééé de Rodrygooooo (90+2)
Bis repetita quelques secondes plus tard ! Carvajal centre encore dans la surface et Asensio effleure de la tête mais Rodrygo s'élève plus haut que tout le monde pour assener un coup de tête en pleine lucarne.
Rodrygoooooal (90e)
Alors qu’on y croyait plus, Rodrygo vient mettre le Real sur de bons rails. Après un bon centre de Carvajal, Benzema remise intelligemment et Rodrygo surgit devant Ederson pour égaliser.
Mendy sauve les siens (88e)
Sauvetage miracle de Mendy sur sa ligne, après un énorme rush de Grealish qui avait poussé le ballon sous Courtois et au fond des filets.
Quelques secondes après, Grealish retente sa chance et Courtois détourne en corner.
Courtois reste à l’affût (87e)
Après une frappe soudaine de Cancelo à l’entrée de la surface, le portier s’étend pour détourner la frappe.
Changement défensif pour City (85e)
Le buteur Mahrez laisse sa place à Fernandinho pour les dernières minutes.
Militao sanctionné (84e)
En retard lors de son intervention sur Grealish, Militao récolte un avertissement.
Cela s’est éteint (82e)
Le but de Mahrez a jeté un coup de froid au Bernabeu. Les SkyBlues restent dans le contrôle du match tandis que les Madrilènes sont impuissants.
Grealish fait son entrée (79e)
Le magicien anglais remplace Gabriel Jesus dans cette fin de match.
Double changement au Real (75e)
Réaction de suite chez Ancelotti. Camavinga et Asensio remplacent Casemiro et Modric. Le milieu français dans un double pivot avec Valverde derrière quatre attaquants.
MAHREZ DELIVRE LES SIENS (73e)
Sublime action des Citizens, grâce au coaching gagnant de Guardiola. Zinchenko trouve Gundogan au centre du terrain qui délivre un amour de passe pour Bernardo qui s’infiltre au centre du terrain. Le Portugais tente la sélection collective et écarte Mahrez. L’Algérien cache son pied et tire finalement au premier poteau. Courtois est pris à contre-pied et effleure seulement le ballon.
Double changement à City (72e)
Cette fois, c’est la bonne pour Walker. Encore bousculé après un dernier contact avec Vinicius, le défenseur laisse sa place à Zinchenko, tandis que Cancelo reprend le couloir droit. Gundogan remplace De Bruyne au milieu du terrain.
Le Réal n’a pas cadré ! (70e)
Après 70 minutes de jeu, le Real Madrid n’a toujours pas cadré le moindre tir, en huit tentatives, alors que ce sont bien les Madrilènes qui ont eu les situations les plus dangereuses.
De l’autre côté, Manchester a tenté à sept reprises et trouvé cinq fois le cadre. Seulement un tir lors de la dernière demi-heure en revanche pour les SkyBlues.
Changement offensif pour le Real (68e)
Rodrygo remplace Toni Kroos au Real, tandis que Valverde va redescendre d’un cran.
Le rythme a encore baissé d’un cran (67e)
Impossible mais vrai, l’intensité du match est encore descendue d’un ton lors de ces dernières minutes. Quelques fautes hachent le jeu, tandis que les deux équipes ne tiennent plus le ballon;
Carvajal sanctionné (65e)
En retard sur De Bruyne au centre du terrain, Carvajal récolte d’un avertissement. Seulement le troisième de la rencontre après ceux de Modric et Laporte.
Une reprise difficile (60e)
Déjà un quart d’heure depuis le retour des vestiaires mais le match ne s'élève pas en intensité. De nombreuses pertes de balles des deux côtés empêchent la fluidité du jeu. Manchester City trop maladroit, le Real n’en profite pas.
Les Citizens sont dépassés (55e)
Les joueurs de Pep Guardiola se rendent le match difficile, ratant de nombreuses passes et plusieurs contrôles. Sans efforts, les Madrilènes récupèrent rapidement le ballon, mais croquent devant.
Le Real se manque encore (52e)
Après un nouveau rush de Vinicius sur son côté gauche, le Brésilien remet à l’intérieur pour Modric mais Dias contre le ballon au dernier moment. Ederson ne peut capter le ballon et les SkyBlues dégagent en catastrophe.
City reprend le ballon (49e)
Après une frayeur dès l’engagement, les Citizens reprennent leur sérieux habituel et tient la possession du ballon.
Vinicius rate le 1-0 (46e)
Sur l’engagement, les joueurs du Real Madrid attaquent fort et vite et prennent tout le monde de vitesse. Carvajal admet un excellent centre fuyant devant le but mais Vinicius ne cadre pas sa reprise. Enorme raté pour le Brésilien.
C’est reparti au Bernabeu !
Les Madrilènes donnent le coup d’envoi de cette deuxième période.
Une première période tactique
Mi-temps !
Ce n’est pas l’intensité et la folie du match aller lors de cette première période. Deux équipes davantage maladroites à Santiago-Bernabeu. Manchester City n’arrive pas à imposer son jeu face au bon pressing madrilène, tandis que le Real est trop imprécis dans la surface adverse. En preuve, aucun des cinq tirs tentés par les joueurs de Carlo Ancelotti n’a attrapé le cadre. En face, les Citizens ont cadré à quatre reprises en six tentatives, mais Courtois, finalement peu inquiété, reste vigilant. Une première période équilibrée donc : 51% de possession de balle pour City, et donc 49% pour le Real.
Deux minutes de temps additionnel
Après un dernier temps fort madrilène, Ederson va finalement pouvoir dégager son camp.
Benzema se manque (43e)
Seul dans la profondeur, le Français manque son face à face contre Ederson et force trop sa frappe, qui s’envole au-dessus du but. L’ancien lyonnais finalement signalé hors-jeu, pas de regrets.
L’excellent retour de Walker (42e)
Walker ajuste parfaitement son tacle dans la surface sur Vinicius. Pas de faute et le Real récupère un corner, renvoyé par Laporte. Un véritable duel s’est installé entre l’attaquant brésilien et le défenseur anglais depuis le début du match. Chacun prend le dessus à tour de rôle.
Foden oblige Courtois à se coucher (40e)
Le meneur de jeu anglais frappe à l’instinct du pied droit après un long ballon. Une tentative anodine à première vue mais qui oblige Courtois à se détendre sur sa gauche. La frappe du pied droit de Foden partait dans le petit filet.
Vinicius est bousculé (38e)
Parti en profondeur dans l’axe, le Brésilien est bousculé dans sa course par Walker et s’éffondre au sol. L’arbitre ne siffle pas faute. L’action de l’anglais semble être licite, tandis que le Bernabeu gronde.
Le rythme baisse un peu (37e)
Le match baisse quelque peu en intensité depuis une dizaine de minutes et l’accumulation de fautes. Davantage d’imprécisions.
Benzema au sol (34e)
Le Français s’écroule après un contact avec Rodri. Benzema boitille en se relevant mais repart au combat.
Casemiro fautif mais qui reste au sol (32e)
Le milieu de terrain brésilien est encore auteur d’une grosse faute sur Foden, en le retenant par le maillot. ll s’écroule au sol après un coup au genou involontaire de l’Anglais. Casemiro n’est toujours pas averti.
City s’est mis en marche (30e)
En difficulté après le coup d’envoi, City a peu à peu repris le contrôle du ballon, en atteste les 65% de possession lors des 15 dernières minutes. Déjà quatre tirs, dont trois cadrés, pour les SkyBlues.
Kroos ajuste (27e)
Après une faute de Rodri sur Vinicius, le Real récupère un coup franc à l’entrée de la surface adverse. Le ballon de Kroos s’envole mais termine au-dessus de la barre. Les Madrilènes récupèrent un corner mais Militao se mat à la faute dans un duel aérien avec Walker.
Jesus se tente aussi (23e)
Après un contrôle manqué de De Bruyne à l’entrée de la surface, le Brésilien reprend le ballon de suite mais sa frappe passe au-dessus du but de Courtois.
Courtois à la parade (20e)
Après une action de City dans le camp adverse, le Real se dégage mal et le ballon revient sur De Bruyne plein axe. Le Belge alerte Bernardo d’une louche, mais le Portugais est gêné par Courtois et ne peut ajuster sa frappe. Le gardien détourne en corner, qui ne donne rien.
Vinicius se manque aussi (19e)
Après plusieurs coups de billard dans la surface de Manchester, c’est Vinicius qui reprend le ballon de volée mais la frappe du Brésilien s’envole.
Un premier quart d’heure rythmé mais décousu (17e)
Une possession équilibrée, avec tout de même un léger avantage pour le Real (55%), mais déjà deux fautes des deux côtés. Les Madrilènes pressent haut et empêchent leurs adversaires de repartir de derrière. Deux tirs de chaque côté également. Par deux fois, Benzema n’a pas trouvé le cadre. De Bruyne et Mahrez ont cadré sur des frappes de loin, sans inquiéter Courtois.
De Bruyne trouve le cadre (15e)
Nouvelle tentative cadrée pour De Bruyne, mais sa frappe du gauche n’inquiète pas Courtois.
Les SkyBlues en bleu foncé
Les joueurs de Pep Guardiola jouent avec leur maillot extérieur à Madrid, tandis ue le Real joue dans son blanc traditionnel.
Benzema ne cadre pas (12e)
Dans la diagonale, Kroos trouve Carvajal côté opposé. L’Espagnol retrouve Valverde qui remise sur Benzema mais le Français manque sa reprise, et son ballon passe au-dessus. Une action qui rappelle pourtant le premier but de Benzema au match aller.
Mahrez pour la première frappe cadrée du match (10e)
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Le milieu brésilien déjà auteur d’un tacle dévastateur et d’une double lame sur De Bruyne, sans être sanctionné.
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Laissé seul de tout marquage au centre de la surface, Benzema manque sa tête alors que le centre de Carvajal était parfait. Le ballon passe au-dessus du but d’Ederson.
Occasion gâchée par le Real (2e)
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C’est parti !
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Daniele Orsato au sifflet
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Un temps idéal pour jouer au football
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Des bancs XXL, versions Ligue des champions
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Le milieu de terrain français Camavinga débutera sur le banc, tout comme Alaba. Mais surtout quatre solutions offensives pour Carlo Ancelotti : Jovic, Mariano, Asensio et Rodrygo, sans oublier l’inusable Lucas Vasquez.
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Le banc complet de City : Steffen, Carson, Ake, Sterling, Gundogan, Grealish, Zinchenko, Fernandinho, Egan-Riley, Palmer, McAtee, Lavia.
Deux changements aussi, en défense
Du côté de Pep Guardiola, deux changements également. Absents lors du match aller, Walker et Cancelo retrouvent leurs couloirs respectifs. Devant, on ne change rien. Le coach espagnol garde les mêmes joueurs qu’au match aller avec une équipe très offensive. Rodri, seul élément défensif, entouré de Foden, Bernardo, De Bruyne et Mahrez. Jesus seul en pointe.
Le onze de City : Ederson - Walker, Dias, Laporte, Cancelo - Rodri, Foden, De Bruyne, Bernardo, Mahrez - Jesus
Le retour de Casemiro
Deux changements pour Carlo Ancelotti dans son onze de départ. Casemiro reprend sa place au milieu de terrain et Fede Valverde monte alors d’un cran en attaque, aux côtés de Benzema. David Alaba prend place sur le banc et est remplace par Nacho en défense centrale. Eduardo Camavinga est lui aussi remplaçant.
Le onze du Real : Courtois - Carvajal, Militao, Nacho, Mendy - Casemiro, Kroos, Modric - Valverde, Benzema, Vinicius
Bienvenue sur le live Real - City !
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L'UEFA refoule la Russie de toutes ses compétitions à venir, y compris les coupes d'Europe en club pour l'exercice 2022-23, mais aussi l'Euro féminin, cet été.
Ligue des champions: Manchester City face à la magie de Bernabeu et du Real Madrid
Battus 4-3 en demi-finale aller de la Ligue des champions, les Madrilènes reçoivent Manchester mercredi soir.
L'Humanité
Famille. Le coucher des petits, un rituel pour chasser les cauchemars
ActuAngoisse, peur du noir... la tombée de la nuit, moment de séparation avec les parents, peut être une véritable épreuve pour l’enfant. Pour favoriser son bon endormissement, il convient de trouver un juste équilibre entre le respect de ses besoins et celui des règles du coucher.
Théo Gobbi«Dodo, l’enfant do », « Frère Jacques »… L’air inoubliable de ces berceuses trotte encore souvent dans l’esprit des jeunes parents. Et pour cause, elles étaient l’une des techniques efficaces pour qu’ils s’endorment paisiblement. Problème, cela ne se vérifie pas chez leur enfant, pour qui le coucher et la nuit sont synonymes d’angoisses. Pleurs, hurlements, sanglots, quand arrive l’heure d’aller au lit, c’est une véritable épreuve. « Dans une famille dite “fonctionnelle”, il s’inscrit dans une routine bienveillante et contenante, à un horaire régulier. C’est en partie ce qui peut aider l’enfant à surmonter ses difficultés », explique Anne-France Bouchy, psychologue clinicienne (lire ci-dessous).
APRÈS LE DÎNER, UN TEMPS DE JEU CALME LUI PERMET DE DÉVELOPPER SA CRÉATIVITÉ ET L’AIDE À SE CONCENTRER EN FAVORISANT L’ENDORMISSEMENT.
C’est lorsque le coucher est vécu par l’enfant comme une séparation avec les parents que tout se complique. « La notion de permanence, à savoir qu’un objet – en l’occurrence le parent – continue d’exister même lorsqu’il n’est pas présent, est très importante et doit être assimilée », souligne Anne-France Bouchy. Par ailleurs, la présence de l’objet transitionnel, le fameux doudou, est censée faire le lien entre les mondes externe et interne de l’enfant. « Le doudou sert à lui rappeler sa mère, son père ou un substitut, lorsqu’il se retrouve seul », précise-t-elle. Mais quand cela ne suffit pas, la nuit rime, comme c’est aussi le cas chez les adultes, avec angoisses. Une fois dans la pénombre, l’enfant ne parvient plus à contrôler son environnement, il ne le reconnaît plus, croit voir apparaître les monstres et images horrifiques issus de son imagination. Un manteau accroché peut se transformer en une ombre menaçante. L’utilisation d’une petite veilleuse peut être la solution pour rassurer l’enfant et lui montrer que son environnement est toujours le même.
S’adapter sans céder
Parfois, les angoisses sont telles qu’il développe un comportement pouvant devenir plus contrariant que de « simples » pleurs et cris. « Il est fondamental de considérer l’individu de manière singulière. Certains vont dire, à tort, selon moi, qu’il faut laisser l’enfant pleurer. Mais c’est l’habituer à l’intolérance et à la frustration et ce n’est pas une bonne chose », indique Anne-France Bouchy. Les parents doivent redoubler de créativité, en ayant recours à des astuces telles que la veilleuse ou la tétine, mais cette habitude ne doit pas durer trop tardivement. C’est à eux de s’adapter à l’enfant et non l’inverse : « C’est un petit être en devenir, qui doit encore tout découvrir. Si les parents remarquent qu’il est plus facile de le coucher vers 20 h 30, il faut aller dans ce sens sans exagérer. Quand on en a plusieurs, on s’aperçoit vite que ce qui est valable pour l’un ne l’est pas pour l’autre. » Il est donc bénéfique de respecter des horaires réguliers, qui vont participer à diminuer les angoisses.
Avant le coucher, il est important d’instaurer un rituel. Éviter absolument la télévision et les tablettes, qui favorisent l’excitation psychique de l’enfant et « entravent son bon développement neuropsychologique ». Après le dîner, selon la disponibilité des parents, on peut organiser un temps de jeu calme d’environ une demi-heure, qui va permettre à l’enfant de développer sa créativité, mais aussi l’aider à se concentrer en favorisant l’endormissement. Enfin, la petite histoire avant la nuit, sans monstres de préférence, fait toujours son effet, pour que l’enfant puisse tomber, petit à petit, dans les bras de Morphée.
Trois questions à….Anne-France Bouchy, psychologue clinicienne et psychothérapeute
« Un peu de souplesse horaire est possible »
Les troubles caractéristiques au coucher et à la nuit s’appliquent-ils aussi au moment de la sieste ?
Ils sont forcément plus ancrés la nuit, car elle est un vecteur favorisant l’angoisse. L’heure de la sieste comprend également la notion de séparation, mais elle est moins anxiogène pour l’enfant. À la différence de la nuit, où il n’y a plus de bruit ni d’activité, il continue d’entendre des choses autour de lui et cela le rassure. Il sait probablement aussi que le temps de séparation sera plus bref que le soir. Mais certains voudront quand même rester « collés » à la nourrice, l’assistante maternelle ou les parents.
Le pipi au lit est-il à mettre sur le compte des mêmes problématiques ?
C’est un souci multifactoriel. On note souvent que, en cherchant dans l’arbre généalogique, l’un des parents était également sujet à ce type de trouble. Ce n’est pas génétique mais cela s’inscrit dans une sensibilité. Il y a des enfants qui accèdent à la propreté diurne rapidement, mais c’est plus tardif concernant la nuit. Lorsque l’on écarte les soucis physiologiques, on peut dire que cela est lié, entre autres, aux troubles anxieux et aux angoisses, aux cauchemars et rêves agités, ou à ce qu’il s’est passé dans la journée. Le pipi au lit est un acte régressif. En l’accomplissant, l’enfant peut vouloir rester le bébé de ses parents, car on va lui remettre une couche, par exemple. Cela se vérifie notamment lors de l’arrivée d’un nouveau-né, quand l’aîné se rend compte qu’on ne le traite plus comme avant.
Laisser de la marge dans les horaires ne risque-t-il pas de provoquer un sentiment de supériorité chez l’enfant vis-à-vis de l’adulte ?
Il ne s’agit pas de se plier à ses envies. Il faut simplement arriver à comprendre que si un horaire est mieux qu’un autre pour le coucher, il vaut mieux en tirer profit. Ne pas l’obliger, donc, à se mettre au lit à 19 h 30 s’il a tendance à s’endormir plus facilement à 20 h 30. Bien sûr, s’il a envie de faire la java à 23 heures, c’est non. C’est aussi là que les routines contenantes sont utiles. Lorsque l’on a l’habitude de raconter une histoire avant de se quitter, l’enfant intériorise qu’à l’issue de celle-ci il faut dormir.
Familleenfantssommeil L'Humanité
Énergie. Peut-on se chauffer sans se ruiner ?
ActuL’aide à l’achat d’une chaudière à énergie renouvelable (bois, granulés, biomasse...) pour remplacer un appareil fonctionnant au gaz ou au fioul a été revue à la hausse. Comment l’activer, à combien s’élève-t-elle et qui peut vraiment y prétendre ? Réponse
Marie-Noëlle BertrandÉconomisons le gaz et le fioul : là où l’urgence climatique peinait à susciter le message, la hausse des prix des matières premières, renforcée par la guerre en Ukraine, active l’injonction. En 2019, plus de 14 % des foyers en France se chauffaient encore au fioul, et 44 % au gaz. Outre leur fort taux d’émission de CO2, ces énergies autrefois bon marché sont devenues très chères et pèsent sur le budget des foyers. La nécessité de s’affranchir des hydrocarbures russes renforce l’urgence de changer de modèle. Le gouvernement vient ainsi d’annoncer une hausse de 1 000 euros de MaPrimRénov’ pour le remplacement d’une chaudière à énergie fossile par une chaudière à énergie renouvelable ou une pompe à chaleur. À qui s’adresse cette mesure, est-elle suffisante et comment l’activer ? La réponse en trois points.
D’abord, réfléchir à son projet
Se chauffer pour moins cher passe avant tout par chauffer moins, rappelle Ann-Gaël Béard, administratrice bénévole de l’association CLCV (Consommation logement cadre de vie) et conseillère France Rénov’ dans le département des Hauts-de-France. Le premier levier sur lequel agir sera l’isolation de sa maison. « Moins on a de déperdition de chaleur, plus les besoins de se chauffer diminuent et la facture avec », explique la conseillère. Le choix du mode de chauffage dépendra de l’efficacité visée. « On peut ainsi finir par opter pour un poêle à bois, complété par des radiateurs électriques d’appoint. »
L’ENSEMBLE DES AIDES PUBLIQUES DÉPENDENT DU GAIN ÉNERGÉTIQUE OBTENU APRÈS INSTALLATION OU TRAVAUX ET DES REVENUS DU FOYER.
Cela dit, les foyers habitués au chauffage central généré par les chaudières au fioul ou au gaz préféreront un modèle similaire. Ils pourront opter pour une pompe à chaleur – un dispositif électrique, mais au rendement bien meilleur qu’un système classique. « Pour un kilowatt d’électricité consommé, une pompe à chaleur restitue entre 2 et 4 kilowatts de chaleur, selon la température extérieure », détaille Ann-Gaël Béard. Reste, enfin, les chaudières dites à énergie renouvelable – toutes celles alimentées au bois, aux granulés ou à la biomasse.
MaPrimeRénov’ pour qui, comment ?
Sur le papier, tout le monde peut y prétendre. Dans les faits, c’est autre chose. Les soutiens publics dépendent des travaux entrepris et du revenu des foyers. Il existe quatre barèmes de revenus : le rose, le violet, le jaune et enfin le bleu. Le premier correspond aux revenus les plus élevés, le dernier à ceux les plus modestes. Mais, attention, les seuils sont bas. Un couple sans enfant gagnant 42 800 euros par an (3 500 euros à deux par mois) sera ainsi classé rose : il ne pourra bénéficier de MaPrimRénov’ que pour réaliser des travaux d’isolation. Tout autre achat sera entièrement à sa charge.
Sachant qu’une chaudière à granulés ou à bois coûte entre 15 000 et 20 000 euros (même ordre de prix pour une pompe à chaleur), la facture reste lourde. Autre option : engager un « bouquet de travaux » permettant de justifier d’un gain d’énergie d’au moins 55 %. « Ce type de travaux nécessite en moyenne un budget de 20 000 à 30 000 euros », estime Ann-Gaël Béard. MaPrimRénov’ travaux reste, quant à elle, plafonnée à 3 500 euros par an (20 000 euros au maximum sur cinq ans).
Un couple sans enfant déclarant 22 320 euros (1 860 euros à deux) ou moins sera classé bleu. Il pourra être soutenu à une hauteur plus importante : pour lui, l’aide à l’achat d’une chaudière à énergie renouvelable ou d’une pompe à chaleur était jusqu’à présent de 10 000 euros. Elle vient d’être portée à 11 000 euros. N’en reste pas moins une différence de 4 000 à 9 000 euros, somme généralement impossible à sortir pour les foyers à revenus aussi faibles.
Ne rien signer précipitamment
Ultime conseil et pas des moindres : solliciter de l’aide. D’autres dispositifs existent pour aider les ménages (tels les certificats d’économie d’énergie), mais s’y retrouver relève du casse-tête. Nombreux sont ceux qui renoncent à ces droits, faute d’en avoir connaissance. En outre, les démarchages commerciaux sont nombreux et peuvent conduire à de mauvais choix, voire à fournir des informations erronées – « l’Humanité Magazine » s’est ainsi vu répondre que les aides ne concernaient pas les personnes âgées de plus de 75 ans, « ce qui est complètement faux », assure Ann-Gaël Béard. « Il ne faut rien signer, pas même un devis, qui vaut pour contrat, sans être sûr de son choix », insiste-t-elle. « La liste des artisans qualifiés RGE est disponible sur le site FranceRénov’ », rappelle-t-elle encore. « Et des conseillers FranceRénov’sont présents dans tous les départements, avec pour mission d’informer et d’accompagner les ménages, comme un service public. »
Trois questions à Marie-Françoise Thull, membre du bureau et secrétaire départementale du SPF en Moselle
« Beaucoup de foyers ne se chauffent plus »
C’est un phénomène inédit, lié à l’explosion de la précarité en France, qu’observe le Secours populaire : la flambée des demandes d’aide au paiement des factures d’énergie.
Alors que les prix de l’énergie explosent, constatez-vous une augmentation du nombre de personnes en situation de précarité énergétique ?
Oui, et c’est une augmentation très nette. C’est la première fois, cette année, que nous enregistrons autant de demandes d’aide pour le paiement des factures d’énergie. Beaucoup de personnes ne se chauffent plus, en particulier celles qui ont des enfants. Ces familles nous disent allumer un peu le chauffage le matin, avant le départ pour l’école, puis le rallumer un peu le soir, lorsque les enfants rentrent. C’est vraiment la facture qui passe à l’as. De plus en plus de gens n’ont plus de quoi faire face et, dans de telles proportions, c’est un phénomène nouveau. En Moselle, par exemple, le Secours populaire aide environ 30 000 personnes, dont plus de la moitié, désormais, sont en difficulté pour se chauffer.
Quel est le visage de cette nouvelle précarité ?
Ce sont en majorité des personnes qui vivent en habitat collectif, dans des appartements équipés de radiateurs électriques, qu’elles ont la possibilité d’éteindre. Il s’agit le plus souvent de femmes seules avec enfants. Bien entendu, nous aidons aussi les étudiants et les jeunes, mais il existe chez eux une forme de solidarité, d’entraide naturelle qui veut qu’on ne laisse pas un copain dans l’embarras. Ce n’est pas le cas des femmes isolées, qui, d’autant plus lorsqu’elles ont subi des violences, n’osent pas faire état de leurs difficultés et demander de l’aide. Enfin, il y a les personnes âgées, là aussi souvent des femmes qui ont de toutes petites pensions. Je suis frappée de constater que, désormais, l’aide se concentre sur les besoins matériels. Pas la nourriture, car, finalement, on y pourvoit, mais les gens ne se soignent plus, le chauffage est le premier poste de dépenses qu’ils suppriment, et même en ce qui concerne l’hygiène, nous fournissons de plus en plus de savons, de dentifrice, de brosses à dents. Certaines personnes ne peuvent plus rien acheter. Alors, bien entendu, le pouvoir d’achat est un sujet important, mais l’accroissement de la pauvreté est un dossier urgent.
Le gouvernement a mis en place un chèque énergie à destination des plus fragiles. Cette mesure va-t-elle dans le bon sens ? Y en a-t-il d’autres à prendre immédiatement ?
Je le répète, il y a un problème de fond : celui de la pauvreté, et il faut que les politiques prennent ça à bras-le-corps. Évidemment, on peut faire des chèques énergie, verser des aides de-ci de-là, c’est toujours bien. En revanche, ça ne règle pas le problème. Les gens n’arrivent plus à assurer leur subsistance et, pour certains, leur survie. Près de 15 % de la population sont en difficulté, parfois en situation de grande pauvreté. Dans un pays comme la France, c’est énorme. Et je ne parle pas des personnes qui arrivent, des migrants qui pour beaucoup n’ont strictement rien. Je parle de gens qui ont travaillé toute leur vie. C’est inacceptable. Cet état de fait pourrit la société, la tire vers le bas. Il faut se réveiller.
ÉnergieConsommation Le Figaro
Tops/Flops Real Madrid-Manchester City : Rodrygo sauve la Maison Blanche, des Skyblues fébriles
L'entrée salvatrice de Rodrygo, les Français du Real décisifs, la fébrilité de City... Les tops et flops après la demie de légende entre le Real et City (3-1 ap).
TOPS
Rodrygo redonne vie au Real
Le coaching gagnant de Carlo Ancelotti. Entré en jeu à la 68e, Rodrygo a inscrit un doublé et ainsi permis au Real d'aller chercher la prolongation, avant de s'imposer 3-1 contre Manchester City, et se qualifier pour une nouvelle finale de Ligue des champions. Peu avant le temps additionnel, l'attaquant brésilien a surgi devant Ederson pour reprendre la remise de Karim Benzema (90e). Moins de deux minutes plus tard, il était à la réception d'un centre de Dani Carvajal pour smasher le ballon dans la lucarne (90+1). Rodrygo n'a pas non plus rechigné aux tâches défensives et a grandement participé au jeu de son équipe. 39 ballons touchés en 52 minutes.
Les Français du Real donnent le la
Karim Benzema n'a peut-être pas réalisé le meilleur match de sa carrière, mais il a délivré la dernière passe sur le premier but de Rodrygo (90e) avant de provoquer et transformer le penalty qui offre la qualification à la Casa Blanca (95e). Entré en jeu à la 75e à la place de Luka Modric, Eduardo Camavinga a été très en vu également. Généreux dans les courses, il a remporté de nombreux duels (5/8) et gratté trois ballons. L'ancien Rennais est également sur l'avant-dernière passe lors de l'action qui amène le penalty. 37 ballons touchés au total pour Camavinga. Mais ce scénario de fou n'aurait pas été possible sans le dévouement de Ferland Mendy. Le défenseur français a littéralement sauvé les siens sur sa ligne à la 88e, empêchant Jack Grealish de doubler la mise pour City. 71 ballons touchés au total pour l'ancien Lyonnais. Cororico.
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Courtois vigilant
Sans être mis grandement en danger, le portier belge a lui aussi participé au succès de son équipe. Huit arrêts au total pour le gardien du Real, qui s'est notamment interposé devant Bernardo (20e), Foden (40e) ou encore Cancelo (87e). Il ne peut en revanche pas grand-chose sur le but de Mahrez (73e), pris à contre-pied.
FLOPS
Les Citizens trop fébriles
Des joueurs de Manchester City ont appliqué le plan parfait pendant plus d'une heure et ont même pu souffler un coup après l'ouverture du score de Mahrez (73e), mais jamais ils n'ont semblé sereins pour autant. À l'image de Rúben Dias, qui commet une faute grossière sur Benzema dans sa surface (93e) et offre un penalty au Real. 20 ballons perdus pour Aymeric Laporte et Dias au total.
Encore des regrets pour les joueurs de Guardiola
Le mot «regret» peut résumer à lui seul l'ensemble de cette double confrontation. Les Citizens avaient manqué le coche au match aller, ne s'imposant «que» par un but d'écart. Au retour, ils ont certainement trop voulu contrôler le match, ne se créant pas assez d'actions dangereuses. Les joueurs de Manchester City ont tiré 15 fois et ont attrapé le cadre à dix reprises, sans jamais inscrire ce deuxième but.
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De Bruyne en-dedans
Ce n'était pas le «KDB» des grands soirs ce mercredi, à Madrid. Le meneur de jeu belge a été trop discret au Santiago-Bernabeu, n'influant pas positivement sur le jeu de son équipe, comme à son habitude. Seulement 52 ballons touchés, et 13 ballons perdus au total. Il est sorti dès la 72e, remplacé par Gundogan.
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L'Humanité
Les recettes d'une cuisine zen et sans gluten
Avec un brin d’information, un placard astucieusement rempli et une pincée d’imagination, l’alimentation sans gluten s’ouvre à de nouveaux horizons gourmands. Voici quelques conseils pour se régaler en oubliant le blé, mais pas la joie de mitonner.
Marie MersierMaux de ventre ou de tête, fatigue, ballonnements… l’hypersensibilité, voire l’intolérance au gluten (ou maladie cœliaque) ont nettement affecté la relation gourmande que l’on entretenait avec lui. Un désamour qui a parfois été qualifié d’effet de mode, mais qui est pourtant une réalité, confirmée par des études sur le sujet.
Plusieurs facteurs expliquent cela : la transformation génétique des céréales modernes, qui a eu comme conséquence de rendre le gluten contenu dans ces dernières bien moins tolérable d’un point de vue digestif. Ajoutez à cela un système immunitaire – donc digestif – fragilisé par nos modes de vie modernes, du gluten qui se cache un peu partout car il apporte liant et moelleux. Un sacré mix qui ne fait pas bon ménage.
Autres farines, autres saveurs
En cas de maladie cœliaque ou d’allergie au blé, le gluten doit être strictement proscrit. Si on est hypersensible, le supprimer permettra de retrouver un mieux-être général. Mais, concrètement, comment faire ? On laisse de côté le seigle, l’avoine, le blé et l’orge, et on regarde avec attention la liste des ingrédients de nos courses pour s’assurer que celles-ci ne contiennent pas de gluten (exemple : dans la levure, les fromages à tartiner, les sauces…).
Puis, on remplace certains incontournables (farines, pâtes…) par des alternatives avec lesquelles se familiariser. En ce qui concerne les farines, il existe désormais de nombreuses marques (notamment Markal ou Ma Vie Sans Gluten, en vente sur greenweez.com) qui proposent des farines de riz, pois chiche, châtaigne, ou des préparations pour réaliser un pain maison ou des pâtes à pizza…
Afin de préparer des gâteaux, crêpes, pancakes avec des goûts et textures satisfaisants, il est conseillé de mélanger ces farines et d’y associer parfois de la fécule, de la poudre d’amande ou de la poudre à lever. Et pour le fameux plat de pâtes, l’offre commerciale s’est nettement améliorée ces dernières années, déclinant des pâtes colorées aux légumineuses ou au maïs, des fusillis au sarrasin, des tagliatelles ou spaghettis de riz. Mais, soyons honnêtes, cela aura un léger impact sur le montant du panier de courses.
La bonne idée : plus de légumes et plus de légumineuses (lentilles, haricots, pois chiches, pois cassés). Alors on fait le plein de céréales sans gluten comme le riz (qu’il soit blanc, noir ou rouge), le millet ou le sarrasin avec lesquels préparer des salades composées ou des poêlées de légumes. S’ils sont en flocons, ils permettront de concocter de délicieux porridges pour le petit déjeuner, bien plus intéressants d’un point de vue nutritionnel qu’une tartine beurrée.
Et puis, imaginez : légumes farcis ou rôtis, salades de lentilles aux herbes fraîches, risotto aux fèves, galettes aux flocons de riz, taboulé de millet, polenta crémeuse, blinis au sarrasin. De même, afin de nourrir votre inspiration, quelques livres pourront rejoindre votre bibliothèque et seront de précieux alliés au quotidien. Par exemple : « Super-recettes sans gluten », aux éditions Mango, ou, plus récemment, « le Livre de la cuisine sans gluten », aux éditions Phaidon (plus onéreux, mais précieux tour du monde de recettes naturellement sans gluten et ne faisant pas intervenir d’ingrédients de substitution). Une vie gourmande et sans gluten est possible !
Carrot cake sans gluten
Ingrédients pour 8 personnes :
Pour le gâteau : 250 g de carottes râpées 60 g de sucre complet 10 g de levure chimique sans gluten 1 pincée de sel 1 c. à café de cannelle en poudre 1 c. à café de gingembre en poudre ½ c. à café de noix de muscade râpée 2 œufs 80 g de farine de riz complet 20 g de fécule de pomme de terre 20 g d’amandes 2 c. à soupe d’huile d’olive 50 g de noix de pécan 30 g de noisettes
Pour le glaçage : 50 g de beurre mou 200 g de sucre glace 100 g de fromage crémeux 1 citron non traitéPréparation : 1 heureDifficulté : facile
- Préchauffer le four à 180 °C (thermostat 6).
- Dans un saladier, verser les œufs, le sucre complet ainsi que le sel. Mélanger la préparation jusqu’à ce que les œufs blanchissent. Puis éplucher et râper finement les carottes. Pendant ce temps, faire griller les amandes dans une poêle chaude pendant 3 à 4 minutes avant de les mixer. Ajouter les carottes et les amandes en poudre dans le saladier.
- Ajouter ensuite les 80 g de farine de riz complet, les 20 g de fécule de pomme de terre, la levure sans gluten et l’huile d’olive. Mélanger la préparation. Ensuite, à l’aide d’un couteau, hacher grossièrement les noix de pécan et les noisettes avant de les ajouter au reste. Une fois la préparation homogène, ajouter les épices.
- Verser la préparation dans un moule et enfourner pour environ 30 minutes. Puis laisser refroidir le carrot cake, qui doit encore être fondant à l’intérieur, et préparer le glaçage. Travailler le beurre mou avec le sucre glace. Ajouter le fromage frais et fouetter l’ensemble, mais pas trop longtemps afin que le mélange ne soit pas trop liquide. Étaler le glaçage sur le gâteau refroidi et laisser durcir 12 heures au frigo. Avant de servir, râper un peu de zestes de citron au-dessus du cake.
À l’apéro. Une belgeLes douces soirées de printemps célèbrent le retour des bières en terrasse. Mais cette pause rafraîchissante est souvent synonyme de gluten. En revanche, à la maison, grâce à quelques marques novatrices, pas question de se priver. Fondée en 1891, la Brasserie de Brunehaut propose une gamme de bières bio et sans gluten, dont une blonde légèrement dorée, produite avec de l’orge cultivé dans son propre domaine. Avec sa saveur ronde et épicée, elle comblera les amateurs de cette boisson mousseuse et conviviale dont on se lasse rarement. Bière blonde sans gluten, Brasserie de Brunehaut, 2,08 euros
Tartine. Craquant sarrasinAu petit déjeuner ou en guise de mise en bouche, la tartine est un classique. Fabriquées en France à partir de farine de riz et de sarrasin, ces tartines croustillantes sans gluten seront une parfaite alternative à la tranche de pain grillé. Accompagnés de fromage frais aux herbes, d’une tranche de saumon ou nappés de purée d’amande à l’heure du goûter, ces en-cas exempts d’huile de palme et de sucres ajoutés se dégustent l’esprit léger, sans alourdir la digestion. Tartines craquantes au sarrasin, environ 2,20 euros
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L’emploi à temps partagé, des statuts plus ou moins protecteurs
ActuTravailler à temps partagé offre une variété d’expériences qui répond aux aspirations de nombreux actifs. Attention, ce nouveau mode regroupe différentes situations. Reste donc à trouver le statut qui convient.
Mélanie MermozVous souhaitez changer de vie, mais vous ne trouvez pas d’emploi qui corresponde à vos compétences dans les ressources humaines, l’informatique… Pour de nombreuses PME, ces compétences sont nécessaires mais leur taille ne permet pas d’employer un salarié à temps plein. Le travail à temps partagé est une solution qui répond aux aspirations de mouvement et d’autonomie croissantes chez les travailleurs et aux besoins des entreprises. « La pandémie a eu un impact énorme sur la manière de travailler. Nous assistons à une augmentation du nombre de personnes qui se lancent dans le temps partagé. Si certaines personnes y ont été forcées par un licenciement, cela répond aussi à la volonté de partager son travail en différentes activités », explique David Bibard, fondateur du portail du temps partagé (www.le-portail-du-temps-partage.fr).
Les groupements d’employeurs
Des solutions variées existent avec des statuts plus ou moins protecteurs. Il est tout d’abord possible de lancer son activité en indépendant, via une microentreprise ou une entreprise individuelle. Cette nouvelle forme d’entreprise a été créée par la loi du 14 février 2022, elle remplace l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (Eirl) et offre davantage de protection du patrimoine personnel. Attention toutefois à s’assurer que l’activité indépendante vous convient. Il faut, en effet, trouver ses clients soi-même et ne pas être phobique des démarches administratives. Une fois la vitesse de croisière atteinte, il est possible d’obtenir malgré l’indépendance une certaine sécurité. « J’ai cinq ou six clients réguliers, certains depuis le lancement de mon activité de contrôleur de gestion il y a dix ans. Si je perds un contrat, il me reste les autres », apprécie David Bibard.
Il est aussi possible d’exercer cette activité à temps partagé comme salarié. La solution la plus simple est alors d’être multi-employeurs. Encore faut-il pouvoir faire coïncider ses différents contrats. Autre possibilité, travailler pour un employeur unique qui vous met à disposition de plusieurs sociétés. C’est ce que permettent les groupements d’employeurs. Ceux-ci sont nés dans le monde agricole pour répondre aux besoins de saisonniers, ils ont été officialisés en 1985. Près de quarante ans après l’adoption de la loi les encadrant, ils ne sont pas limités à la seule agriculture, mais existent aussi dans la culture, l’animation… Selon la Fédération nationale des groupements d’employeurs (FNGE), il existe actuellement 711 groupements d’employeurs en France, ils emploient 16 600 salariés, dont 70 % en CDI.
Autre solution moins connue et plus récente, l’entreprise de travail à temps partagé (ETTP). Contrairement aux groupements d’employeurs, qui sont des associations loi 1901, il s’agit de sociétés qui mettent des personnels qualifiés à la disposition d’entreprises qui n’ont pas la taille ni les capacités de les employer seules. Les entreprises de travail temporaire peuvent aussi exercer l’activité d’ETTP. Si les missions sont ponctuelles, les salariés mis à disposition sont, eux, en CDI.
droit du travailtemps de travail Le Figaro
Les dessous de la démission fracassante du patron français de Frontex, Fabrice Leggeri
Jean-Marc LeclercRÉCIT - Ce directeur exécutif français voulait une agence de protection des frontières plus opérationnelle. Il a été lâché.
La page de l’ère Leggeri sera vite tournée à Frontex. Fabrice Leggeri était le directeur exécutif de cette agence européenne de protection des frontières extérieures de l’Union, dont le siège est à Varsovie. Il était accusé par des ONG d’avoir couvert des opérations de refoulement («pushbacks») de boat people vers la Turquie par la Grèce entre 2019 et 2020. Un mauvais procès, selon lui, mais étayé par une enquête de l’Office de lutte anti-fraude européen (Olaf) dont le rapport lui était défavorable. Il a donc donné sa démission le 18 avril.
«Si Leggeri saute, la France n’est pas près d’obtenir de sitôt la direction d’une agence européenne de cette envergure», nous confiait un diplomate, lors de notre enquête publiée le 14 avril dernier. À l’heure où Emmanuel Macron est installé, pour encore un peu plus de six semaines, à la présidence tournante de l’UE, c’est un mauvais coup. Particulièrement dans le contexte de la crise migratoire qui repart de plus belle. «Les franchissements illégaux de frontières vers l’UE au premier trimestre sont les plus élevés depuis 2016», révélait Frontex le mois dernier. L’agence aura-t-elle la même liberté de ton demain?
À lire aussi«La pression migratoire illégale ne cesse d’augmenter depuis dix ans aux frontières de l’Union européenne»
Fabrice Leggeri n’était pas un idéaliste. Ce Mulhousien diplômé de Sciences Po, de l’ENA (promotion Schoelcher) et de Normale Sup était passé par la Défense, les Affaires étrangères et l’Intérieur, où il fut chef de la Direction générale des étrangers en France. Il avait été nommé à Frontex en 2015 et renouvelé à son poste en 2019, avec pour mandat notamment de porter l’agence à un effectif de 10.000 hommes et femmes en 2027, alors qu’ils ne sont que 2000 aujourd’hui. Certains de ces gardes-frontières et gardes-côtes se sont vus carrément doter d’armes de service. Symboliques certes, compte tenu des pouvoirs réels de ce curieux bras séculier que les ONG et leurs alliés au Parlement européen préféreraient maintenir dans le statut d’accompagnateurs de traversées illégales. Nul doute, en tout cas, que le climat à l’agence va changer.
Pression des ONG
Dans les rangs de cette administration naissante, qui se rêvait en future police fédérale de l’immigration, c’est le désenchantement pour quelques-uns, mais pas la surprise. «On s’attendait à cette démission», nous confie un agent français sur place. Selon lui, «la pression des élus promigrants et des ONG, qui mènent le bal à Bruxelles contre la ligne Leggeri, était trop forte et la Commission européenne, présidée par Ursula von der Leyen, était à la manœuvre». À l’entendre, «Bruxelles voyait d’un mauvais œil les velléités opérationnelles de Frontex, dirigée directement par un conseil d’administration majoritairement composé des ministres de l’Intérieur des pays membres».
C’est à cette instance que Fabrice Leggeri a remis sa lettre de démission le 28 avril. Il a aussi adressé un mot à ses collaborateurs, plus confidentiel celui-là, auquel Le Figaro a pu accéder. «L’Agence a été critiquée, écrit-il, et accusée d’être impliquée ou de couvrir de prétendus “pushbacks”. Les enquêtes et les investigations ont conclu en 2021 qu’il n’y avait aucune preuve de cela. J’ai été personnellement confronté à ces accusations et je pourrais les réfuter toutes. Je note que le conseil d’administration a décidé qu’il n’y avait pas lieu d’engager une procédure disciplinaire à mon encontre.»
Ma vision était, et est toujours, que Frontex, avec son bras opérationnel, le corps permanent européen, est une agence de maintien de l’ordre qui soutient les États membres et contribue au bon fonctionnement de l’espace européen de liberté, de sécurité et de justice
Il ne ménage pas ceux qui l’ont poussé à partir. «Tout au long de ces deux dernières années, je peux constater que, discrètement mais efficacement, un récit envahit notre environnement. Ce récit raconte que le mandat principal de Frontex devrait être transformé en pratique en une sorte d’organe des droits fondamentaux contrôlant ce que les États membres font à leurs frontières extérieures.»
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Ce n’était pas sa feuille de route, selon lui. «Le mandat que l’Agence a reçu du législateur européen en 2016, et encore plus en 2019, est d’être l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Le mandat qui m’a été confié et dont je suis responsable, lorsque celui-ci a été renouvelé en juin 2019, était de développer le premier service en uniforme de l’UE, habilité à soutenir les États membres dans la gestion et la protection des frontières extérieures.» Et le haut fonctionnaire de poursuivre: «Ma vision était, et est toujours, que Frontex, avec son bras opérationnel, le corps permanent européen, est une agence de maintien de l’ordre qui soutient les États membres et contribue au bon fonctionnement de l’espace européen de liberté, de sécurité et de justice. Je crois savoir que c’est ce que les États membres et les citoyens européens attendent de nous.»
Sûr de son combat
Fabrice Leggeri en convient: «Je comprends que cette vision n’est plus soutenue au niveau politique. C’est pourquoi j’ai pris hier la décision de démissionner car je ne peux pas rester pour mettre en œuvre ce qui n’est pas le mandat de l’Agence.» Il conclut, sûr de la justesse de son combat: «J’espère que cette démission favorisera un débat politique au niveau de l’UE afin de clarifier ce que doit être la mission de Frontex, en souhaitant que la vision du législateur de l’UE en 2019 prévale à l’avenir.»
La suite se devine, sous la plume d’un trio qui assure la suppléance et qui écrit aux agents, le 1er mai: «Il n’y a pas de contradiction entre la protection de la sécurité des frontières extérieures de l’Union européenne et la protection des droits fondamentaux de ceux qui les franchissent ; la défense des droits fondamentaux est une valeur essentielle, qui fait partie intégrante de notre identité. Ensemble, faisons de l’Agence un modèle de professionnalisme de la police des frontières, dans le respect de l’État de droit.» Signé: «Aija, Uku et Lars», les trois sous-directeurs.
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Dès le 29 avril, le patron allemand du conseil d’administration de Frontex, Alexander Fritsch, avait pris le soin de prévenir le personnel que la Lettone Aija Kalnaja, sous-directrice la plus ancienne du trio, agirait en tant que directrice exécutive jusqu’à une réunion de l’instance qu’il préside pour désigner, en juin, un directeur exécutif par intérim. Le successeur en titre de Fabrice Leggeri devant être désigné, pour sa part, en septembre ou octobre. Opération rondement menée. La France pourrait présenter une candidate, pour la forme…
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Le Figaro
Poutine exhibe son «avion de l'apocalypse» dans le ciel de Moscou
Alain BarluetC'est depuis cet Ilyushin IL-80 modifié que le président russe dirigerait les opérations en cas de conflit nucléaire.
Les habitants de Moscou ont pu assister ce mercredi matin à un spectacle exceptionnel : le passage au-dessus de leur tête de l'avion militaire le plus stratégique de l'armée russe, communément appelé l'«avion de l'apocalypse», dans le cadre d'une répétition de la parade de la Victoire qui aura lieu sur la Place rouge, le 9 mai prochain.
C'est en effet depuis cet Ilyushin IL-80 modifié que Vladimir Poutine dirigerait les opérations si devait intervenir un conflit nucléaire. Un avertissement sans ambiguïté au moment où la guerre en Ukraine suscite une nouvelle escalade verbale et des craintes autour de l'emploi éventuel de l'arme atomique. Pour remplir sa mission de «commandement et de contrôle», cet appareil est censé pouvoir voler plusieurs jours sans atterrir, grâce aux ravitaillements en vol.
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L'IL-80 présidentiel n'est que rarement déployé aux yeux du grand public: la dernière fois, c'était lors de la parade du 9 mai 2010, ce qui renforce le «signal» que le pouvoir russe entend cette fois adresser aux Occidentaux. Lundi prochain, lors de son survol de la cathédrale Saint-Basile, l'IL-80, qui ne dispose pas d'armement, sera escorté par deux Mig-29. Il sera également suivi par des composantes essentielles de sa panoplie stratégique, les bombardiers à long rayon d'action TU-95MS et TU-160. Long de soixante mètres, large de quarante-huit, cet équivalent du Boeing E-4 «Doomsday» américain, a été développé dans les années 1980 à l'époque de l'URSS. Sans hublots hormis dans le cockpit, on le surnomme aussi le «Kremlin volant». De rares photographies montrent une vaste salle de réunion installée à bord de cet avion dont les caractéristiques sont strictement classifiées. Parmi ses principales missions figure aussi l'évacuation des hautes personnalités politiques et militaires en cas de crise majeure.
En août dernier, le ministre russe de l'Industrie et du Commerce, Denis Mantourov, avait annoncé que la Russie avait débuté le développement d'un nouvel aéronef pour remplacer l'IL-80, un projet nommé Zveno-3S. La construction du nouvel avion, sur la base d'un Iliouchine-96, aurait déjà commencé dans les ateliers du constructeur, à Voronej, à l'Ouest de la Russie.
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Ultra-protégé, l'«avion de l'apocalypse» n'est, semble-t-il, pas invulnérable. On l'a ainsi constaté l'an dernier, lorsque l'appareil a été victime d'un fâcheux incident. Alors qu'il se trouvait en révision sur l'aéroport de Taganrog-Ioujni (sur la mer d'Azov), l'IL-80 a reçu la visite de « cambrioleurs » qui ont dérobé une quarantaine d'unités électroniques contenant des métaux rares… Mais aucune pièce liée aux fonctions stratégiques de l'avion, selon les autorités russes.
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Guerre en Ukraine : quelle serait la capacité de destruction d'une arme nucléaire tactique ?
DÉCRYPTAGE - En difficulté dans le Donbass et irritée par le soutien matériel des Occidentaux aux Ukrainiens, la Russie pourrait avoir recours à cette arme, moins destructrice qu'une arme nucléaire stratégique, mais redoutable sur un champ de bataille.
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DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
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L'Humanité
Respiration : à chaque type de yoga ses bienfaits
ActuStress, quotidien effréné, sentiment de vivre en apnée... Et si on réapprenait à respirer ? Voici quelques techniques simples et efficaces pour retrouver conscience de son souffle et son équilibre physique et émotionnel.
Marie MersierSouffle court et disharmo- nieux, rythme cardiaque qui s’emballe… il est parfois nécessaire de réapprendre à respirer, ce que l’on peut faire notamment grâce à l’un des aspects clés du yoga, le « pranayama » ou science de la respiration. Apprivoiser en conscience le mouvement de l’air qui entre et sort de notre corps a d’innombrables bienfaits sur la santé et le bien-être : diminution du stress, vitalité augmentée, sommeil apaisé, concentration boostée.
Le bébé respire avec le ventre, mais, en grandissant, l’être humain prend l’habitude de respirer avec le haut du corps. Alors, pour commencer, la respiration abdominale sera une précieuse alliée, car elle stimulera notre sens de l’observation sur nos mécanismes respiratoires. Plus ample que la respiration thoracique, la respiration ventrale stimule le diaphragme, donc les poumons, pour offrir une meilleure oxygénation et un massage des organes abdominaux. On peut la pratiquer assis ou allongé, une main sur le ventre, l’autre sur la poitrine. On inspire par le nez durant cinq secondes en gonflant le ventre au maximum, et l’on expire – également cinq secondes – en le rentrant le plus possible. À l’inspiration, on visualise des images positives, ce que l’on souhaite accueillir dans sa vie, à l’expiration on imagine ce dont on ne veut plus. Cinq à dix minutes par jour suffisent pour se reconnecter en douceur et confiance.
Recommandée pour les débutants et efficace sur le stress, la respiration carrée, ou « samavritti », consiste à inspirer, suspendre son souffle à poumons pleins, expirer et suspendre son souffle à poumons vides sur des temps égaux (par exemple sur 2, 4 ou 6 temps). Elle se répète de 5 à 10 fois.
souffle et cortisol
En stimulant les deux hémi-sphères du cerveau, la respiration alternée, ou « nadi shodhana », calme le mental et favorise la concentration. Sauf contre-indications médicales, tout le monde peut la pratiquer, à tout moment de la journée. De nombreuses vidéos se trouve en ligne afin de se familiariser. Voici la marche à suivre. Assis en tailleur, le pouce droit appuie sur la narine droite afin de la bloquer et l’annulaire droit fait la même chose sur la narine gauche. On commence par expirer à gauche en bouchant uniquement la narine droite, on inspire tout de suite à gauche et sur 4 temps, puis on ferme la narine gauche, on ouvre à droite, on expire et on inspire sur 4 temps. Ensuite, on ferme la narine droite, on expire de nouveau à gauche, on inspire, et ainsi de suite pendant plusieurs cycles. En version avancée, il est possible de faire des rétentions d’air entre l’inspiration et l’expiration, d’augmenter les ratios de temps ou la durée des cycles.
Enfin, alliée des systèmes nerveux sympathique et parasympathique, la respiration en « cohérence cardiaque » a des effets bénéfiques à court et long terme. Le principe : des inspirations et expirations de cinq secondes, durant cinq minutes et trois fois par jour. De préférence dès le matin, au moment où la sécrétion de cortisol est la plus importante (1). Autant d’outils à intégrer dans sa routine, avant même d’en ressentir le besoin et de finir en apnée. Mieux respirer, c’est mieux vivre.
Reconnaître la chlamydia, infection silencieuse qu’il vaut mieux prévenir que guérir
Maladie de plus en plus courante chez les moins de 30 ans, la chlamydia n’est pas sans danger. D’ailleurs, si l’infection n’est pas soignée, elle risque d’entraîner des problèmes de fertilité, des complications lors de la grossesse ou être transmise au nouveau-né. D’où l’importance d’un dépistage précoce.
Elles courent, elles courent, les maladies d’amour. Depuis quelques années, la France connaît une recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST), particulièrement chez les jeunes entre 15 et 24 ans. Parmi les plus courantes, on relève le VIH/sida, l’herpès, les hépatites B et C ou encore la gonococcie. Mais une autre se démarque par sa fulgurante progression : l’infection à Chlamydia. Selon le bulletin de santé publique publié en décembre 2020 par Santé publique France, le nombre de diagnostics positifs en secteur privé a augmenté de 29 % entre 2017 et 2019. Dans un nouveau bilan publié en décembre dernier, les chiffres étaient en légère diminution de 6 % sur 2,3 millions de dépistages en 2020. Dans les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), les résultats sont plus encourageants, avec une baisse de 30 %, sur 258 000 tests.
La transmission de la bactérie Chlamydia trachomatis peut s’opérer lors d’un rapport non protégé, qu’il soit vaginal, anal, oral ou par simple contact. Parfois silencieuse, la chlamydia peut faire apparaître certains symptômes, très incommodants, qui sont les mêmes pour l’homme et la femme, tels que des brûlures, des douleurs urinaires ou des picotements. Si la maladie n’est pas dangereuse au premier abord, il est quand même nécessaire qu’elle soit prise en charge le plus rapidement possible pour éviter les complications. Alors qu’il est encore rare – mais pas exclu – que la chlamydia puisse porter atteinte à la stérilité de l’homme, la femme, souvent asymptomatique, est plus exposée à ce risque. La bactérie, qui se niche dans le col de l’utérus, vient ensuite causer une réaction inflammatoire sur les trompes de Fallope, pouvant possiblement les boucher et entraîner la stérilité.
Traitement par antibiotiques
Là ou le bât blesse, c’est qu’une femme infectée et enceinte (risque accru de grossesse extra-utérine et de fausse couche) peut transmettre la chlamydia au nouveau-né lors de l’accouchement. Cette transmission risque de lui causer une conjonctivite ou, plus grave, une pneumonie néonatale. Si la mère connaît son infection, la surveillance et la prise en charge seront évidemment meilleures. C’est pourquoi il est fondamental de se faire tester, non seulement après des rapports non protégés avec des partenaires « inhabituels », mais aussi durant la grossesse.
Si le dépistage est positif, qu’il s’agisse d’un homme, d’une femme ou d’une femme enceinte, plusieurs traitements par antibiotiques sont possibles. Le médecin pourra prescrire une dose de 1 gramme d’azithromycine, de 100 milligrammes de doxycycline à prendre sur une semaine ou encore de l’érythromycine 500 milligrammes pendant deux semaines en cas de grossesse. Enfin, le plus important est d’informer les personnes potentiellement concernées, pour mettre fin à la transmission de la bactérie.
Bien-être Le Figaro
En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
Cyrille LouisREPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.
Envoyé spécial à Chisinau et Tiraspol
Sur la place centrale de Tiraspol, «capitale» de la république autoproclamée de Transnistrie, de jeunes couples flânent comme si de rien n’était à l’ombre d’un imposant drapeau russe. Mais en ce mardi 3 mai, quelques heures passées à arpenter cette ville de taille modeste suffisent à comprendre que le calme n’y est que de façade. Sur la route qui arrive de la «frontière» avec la Moldavie voisine, plusieurs checkpoints mêlant blocs de béton et sacs de sable ont été érigés la semaine dernière tandis que des soldats cagoulés ont pris place aux principaux carrefours. Dans les allées quasiment désertes du marché aux légumes, les commerçants évoquent en chuchotant la tension ambiante. «Tout le monde redoute les répercussions de la guerre en Ukraine, confie une vendeuse de miel, et depuis quelques jours, les gens se ruent au supermarché pour faire le plein de produits de première nécessité.»
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Les autorités sécessionnistes de ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine proclament leur neutralité depuis le début de la guerre. Mais la présence à demeure, depuis bientôt trente ans, d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit. Fin avril, un général russe a donné corps à cette crainte en évoquant, parmi les buts de guerre du Kremlin, la conquête du sud de l’Ukraine et la création d’«un couloir vers la Transnistrie». Dans la foulée, des explosions ont endommagé un bâtiment du ministère de la Sécurité publique et une antenne de transmission radio. Puis des coups de feu ont été entendus dans le village de Kolbasna, non loin d’un important dépôt d’armes russes. Washington a aussitôt mis en garde contre une «escalade des tensions». Moscou s’est dit «alarmé» par ces «actes terroristes» tandis que Maia Sandu, la présidente proeuropéenne de la Moldavie, lançait un appel au calme.
À Tiraspol, les mystérieuses explosions ont réveillé de bien pénibles souvenirs. «Le jour de la première attaque, j’étais non loin d’ici et nous avons clairement entendu plusieurs détonations», assure un quadragénaire en goguette avec son épouse et leur fille. Comme l’ensemble des personnes interrogées ce jour-là à Tiraspol, l’homme demande à s’exprimer sous couvert de l’anonymat. Affirmant s’appuyer sur les déclarations des autorités locales, il soutient que les auteurs de cette attaque au lance-grenades sont arrivés d’Ukraine et se dit convaincu que les autorités de Kiev cherchent ainsi à «exporter leur conflit». «Cela fait trente ans que nous n’avons pas été confrontés à de tels événements, dit-il, et j’espère vraiment que les choses ne vont pas s’envenimer.»
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La «république moldave du Dniestr» (environ 450.000 habitants), dont les élites prorusses ont décidé de prendre le large lorsque la Moldavie a proclamé son indépendance à la chute de l’URSS, vit en partie dans sa bulle depuis la fin de la courte guerre qui l’a déchirée en 1992. Soutenu à bout de bras par Moscou, qui lui fait cadeau d’importantes quantités de gaz et finance son système de retraite, le régime de Tiraspol frappe sa propre monnaie et n’est reconnu nulle part - si ce n’est de quelques entités prorusses à la légitimité tout aussi douteuse. Pourtant, au fil des ans, l’absence de solution à ce conflit gelé a paradoxalement induit une forme de normalisation sur le terrain. De nombreux habitants de Tiraspol travaillant en Moldavie traversent désormais la frontière, tout comme une quantité croissante de produits manufacturés à destination de l’Union européenne.
La Transnistrie a progressivement rompu avec le vieux système communiste pour dériver vers un régime autoritaire et mafieux
Singularisée par son palais du Soviet suprême, sa monumentale statue de Lénine agrémentée d’une cape qui lui donne de faux airs de Superman et son drapeau frappé du marteau et de la faucille, la pseudo-capitale est souvent décrite comme un parc à thème tout droit sorti de la guerre froide. Des herbes folles y poussent sur les trottoirs et des jeux pour enfants rouillent, ici et là, au pied de cités-dortoirs aux mornes façades. Ni la mode vestimentaire ni l’antique parc automobile n’ont dû beaucoup y évoluer depuis la chute de l’URSS. Pourtant, certains observateurs mettent en garde contre une image trompeuse. «La Transnistrie a progressivement rompu avec le vieux système communiste pour dériver vers un régime autoritaire et mafieux», résume un diplomate européen en poste à Chisinau, qui évoque «une zone grise où prospèrent les trafics à mi-chemin entre la Russie et l’Union européenne, en s’efforçant de tirer le meilleur des deux mondes».
Groupe tentaculaire
Omniprésentes à l’entrée de Tiraspol, les enseignes bleues et blanches du conglomérat Sheriff illustrent le propos. Fondé dans les années 1990 par d’anciens cadres des services de sécurité soviétiques, ce groupe tentaculaire contrôle stations-service, supermarchés, pharmacies, médias et télécommunications, hôtellerie, BTP et fait, dit-on, la pluie et le beau temps en Transnistrie. «Sheriff a corrompu tout le système jusqu’au Soviet suprême, dont les principaux dirigeants sont issus de ses rangs», explique Irina Tabaranu, cofondatrice du site d’information moldave Zona de securitate. La journaliste, spécialisée dans l’étude de l’enclave sécessionniste, dénonce de multiples atteintes aux libertés fondamentales et rappelle que la Russie, tenue pour responsable de ce qui s’y passe, «a été condamnée à plus de quarante reprises en son nom par la Cour européenne des droits de l’homme».
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«Parler, ici, peut coûter très cher», admet un enseignant qui, faute de réussir à joindre les deux bouts avec son maigre salaire, tient deux jours par semaine un étal sur le marché aux légumes de Tiraspol. Contrairement à d’autres, il dit ne pas vraiment s’inquiéter des récentes explosions mais reconnaît s’être renseigné sur les lieux où se réfugier en cas de grabuge. «Les autorités ont diffusé la carte des abris souterrains et organisé des réunions d’information sur la conduite à tenir en cas d’alerte», précise-t-il.
Dix jours après les premières explosions, aucun indice ne permet d’en désigner formellement les auteurs. «Il s’agit peut-être d’acteurs contrôlés par la Russie, qui chercheraient à évaluer la réaction de la Moldavie, de l’Ukraine et de l’Occident face à une telle tentative de déstabilisation, hasarde Dionis Cenusa, spécialiste de la région au Centre d’études sur l’Europe de l’Est, en Lituanie. À moins qu’on soit confronté à des cercles qui cherchent à attirer l’attention de la communauté internationale sur les difficultés de la Transnistrie.»
La vérité, c’est que personne ne peut s’opposer ni à la Russie ni aux dirigeants du groupe Sheriff !
Depuis le début de la guerre, le modèle économique de l’enclave est en effet sérieusement grippé par la fermeture de sa frontière avec l’Ukraine. «Il n’est pas impossible que des tensions aient fini par apparaître au sein des élites locales, tiraillées entre leur loyauté traditionnelle à Moscou et leur sens des affaires», hasarde le diplomate européen. Bogdan Tserda, député du Parti socialiste (opposition prorusse) à Chisinau, accuse l’armée ukrainienne d’avoir ourdi ce mauvais coup pour détourner une partie des forces russes mobilisées au Donbass. «Croyez-vous vraiment, interroge-t-il, goguenard, qu’il existe une compétition politique au sein du système transnistrien? La vérité, c’est que personne ne peut s’opposer ni à la Russie ni aux dirigeants du groupe Sheriff!»
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Les récentes tensions pourraient contribuer à renforcer un certain appel du large chez les jeunes habitants de Transnistrie. «Plusieurs de mes amis, inquiets, m’ont contacté ces derniers jours pour se renseigner sur les loyers et les perspectives d’embauche à Chisinau», témoigne Alex, 26 ans, qui a quitté Tiraspol en mai dernier. D’autres observateurs craignent que les remous liés à la guerre en Ukraine ne fragilisent à terme le gouvernement proeuropéen et anticorruption de Maia Sandu. «Or les prix du gaz, de l’essence et des denrées alimentaires ne cessent d’augmenter», vitupère le député socialiste Bogdan Tserda. Son parti, défait dans les urnes il y a un an et demi, espère bien prendre sa revanche, le 9 mai prochain, à l’occasion du défilé célébrant la victoire de l’URSS contre le nazisme. Un rendez-vous qui promet, cette année, de se dérouler dans une ambiance pesante.
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Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct
INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 68e jour, la Russie continue à avancer, mais lentement, dans le Donbass à l'est du pays.
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Le Figaro
Covid-19 : 47.925 nouveaux cas en 24 heures, 102 morts dans les hôpitaux français
LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.
Possible levée des dernières restrictions en France, Pékin qui ferme des dizaines de stations de métro, l'Afrique du Sud qui fait face à deux nouveaux sous-variants d'Omicron ... Le Figaro fait le point ce mercredi 4 mai sur les dernières informations liées à la pandémie de Covid-19.
Lire le dossierCovid-19 : la pandémie de coronavirus en chiffres et en infographies
22.319 patients hospitalisés en France
La pression sur les hôpitaux continue de diminuer en France, selon les données de Santé publique France. Au total, les hôpitaux français comptaient ce mercredi 22.319 patients touchés par le Covid, contre 22.849 la veille. Parmi eux, 1465 étaient admis en soins critiques, dont 98 admissions lors des dernières 24 heures. Le décompte macabre de la pandémie se poursuit: 102 morts sont à déplorer dans les hôpitaux lors des dernières 24 heures. 47.925 nouveaux cas de Covid-19 ont également été détectés lors des dernières 24 heures, contre 67.017 la veille. Le taux de positivité des tests s'élève, lui, à 23,7%.
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«Des adaptations» des restrictions sanitaires à prévoir dans les «prochaines semaines» en France
À la sortie du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué que la situation sanitaire était en «très nette amélioration» dans le pays. Le nombre quotidien de contaminations est, en effet, repassé sous la barre des 50.000 cas par jour en moyenne, une première depuis décembre 2021. Cette amélioration «donnera lieu à des adaptations dans les prochaines semaines» des mesures en vigueur, a indiqué Emmanuel Macron mercredi, selon Gabriel Attal. Le chef de l'État n'a cependant pas donné d'autres précisions. La plupart des restrictions anti-Covid ont déjà été levées. Demeure encore l'obligation du port du masque dans les transports, l'isolement obligatoire après un test positif et l'obligation vaccinale pour les soignants.
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Pékin ferme des dizaines de stations de métro, prolonge les restrictions
Largement épargnée depuis deux ans, la Chine affronte ces dernières semaines sa pire flambée épidémique depuis le printemps 2020, qui a mis à mal sa stratégie du zéro Covid. Les habitants de Pékin, où 51 nouveaux cas ont été rapportés mercredi, redoutent que leur ville ne soit confinée, comme Shanghai, la plus grande ville de Chine avec 25 millions d'habitants, où la plupart des cas sont enregistrés. Le métro de Pékin a annoncé la fermeture d'une soixantaine de stations mercredi, soit environ 18% du réseau, dont beaucoup se trouvent à proximité de zones confinées, selon sa page WeChat. «Les entrées et les sorties des stations seront fermées... mais les changements (de ligne) pourront être effectués à l'intérieur des stations», précise l'avis.
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À Pékin, les complexes résidentiels où des contaminations ont été recensées sont cadenassés afin d'empêcher les habitants d'en sortir. Le porte-parole du gouvernement municipal, Xu Hejian, a déclaré mercredi aux journalistes que la capitale allait «prolonger temporairement» les restrictions, y compris l'interdiction des restaurants et la fermeture des lieux de divertissement et des clubs de sport. Les responsables avaient indiqué dans un premier temps que les restrictions prendraient fin avec la fin, jeudi, des congés à l'occasion de la Fête du Travail. Les autorités ont toutefois semblé assouplir certaines règles, Xu Hejian affirmant que les personnes arrivant de l'étranger à Pékin seraient tenues d'observer une quarantaine surveillée de 10 jours et une semaine d'isolement à domicile, contre 21 jours de quarantaine précédemment.
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Afrique du Sud: deux nouveaux-sous variants d'Omicron à l'origine du pic de Covid
«Les scientifiques sud-africains qui ont identifié Omicron à la fin de l'année dernière ont maintenant signalé deux autres sous-variants d'Omicron, BA.4 et BA.5, comme étant à l'origine d'un pic de cas en Afrique du Sud», a déclaré le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse. «Il est trop tôt pour savoir si ces nouveaux sous-variants peuvent causer des formes plus graves de la maladie que les autres sous-variants d'Omicron», mais les premières données suggèrent que le vaccin continue d'offrir une bonne protection contre les formes sévères du Covid et de réduire les risques de décès, a-t-il dit.
L'Afrique du Sud, pays officiellement le plus touché du continent par le Covid-19, est entrée dans une nouvelle vague de pandémie, a averti fin avril le Centre pour l'innovation et la réponse aux épidémies (CERI). Le pays, où moins de 45% de la population adulte est entièrement vaccinée, avait connu début mars une période de 48 heures sans aucun décès lié au Covid, une première depuis 2020. Le président Cyril Ramaphosa avait annoncé début avril la levée de toutes les restrictions légales liées à la pandémie. «La meilleure façon de protéger la population reste la vaccination, ainsi que les mesures sociales et de santé publique qui ont fait leurs preuves», a relevé le Dr Tedros.
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Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken testé positif au Covid
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a été testé mercredi positif au Covid-19, avec des «symptômes légers», a annoncé le département d'Etat. Il va «s'isoler à son domicile» et travailler virtuellement, a ajouté son porte-parole Ned Price dans un communiqué, soulignant qu'il n'avait «pas vu» Joe Biden depuis «plusieurs jours». Le président des Etats-Unis n'est donc pas considéré comme un contact étroit, a-t-il ajouté.
Interrogé par la presse, Ned Price a ensuite précisé qu'un grand discours sur la politique du gouvernement Biden à l'égard de la Chine qu'Antony Blinken devait prononcer jeudi était en conséquence reporté sine die. Le secrétaire d'Etat devait participer à des réunions internationales la semaine prochaine à l'étranger. «Il a hâte de revenir au département d'Etat et reprendre toutes ses fonctions et voyages dès que possible», s'est borné à dire le porte-parole.
Covid-19: la baisse des contaminations se confirme
LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.
Cancers: des «signatures» pour dresser un portrait plus précis des tumeurs
DÉCRYPTAGE - Le séquençage du génome entier permet d’avoir une vue exhaustive des combinaisons de mutations. Comme des empreintes digitales sur une scène de crime.
Covid-19: deux variants plus contagieux s’imposent
DÉCRYPTAGE - Ces nouvelles sous-lignées font craindre l’apparition d’une cinquième vague de l’épidémie.
L'Humanité
Un tour de passe-passe, le joint ?
ActuDes infiltrations entre les murs et la baignoire, le lavabo ou encore l’évier ? N’attendez pas le plombier pour agir. Refaire des joints protecteurs n’est pas si sorcier.
Marcel GuedjSoumis aux projections d’eau, les joints d’étanchéité au silicone qui protègent les murs et les meubles en périphérie des lavabos, baignoires ou éviers, finissent par moisir et/ou se décoller. Dégradés, ils perdent de leur efficacité, sans parler de leur aspect désastreux ! Avant de les remplacer, il faut enlever les joints défectueux et bien nettoyer l’emplacement, car on ne peut pas se contenter de supprimer uniquement les parties endommagées ou de remplacer les parties manquantes.
Après avoir fait place nette, passez à la pose du nouveau joint en silicone, une pâte en cartouche, dont l’application se fait avec un pistolet spécial, dit pistolet extrudeur, au maniement assez simple. La cartouche est équipée d’une canule qui, entaillée en biseau (au cutter) pour donner au joint l’épaisseur voulue, permet de déposer un cordon continu de produit en appuyant sur la gâchette du pistolet. Le plus difficile consiste à déplacer le pistolet régulièrement sans trembler ni donner d’à-coups pour obtenir un joint régulier sur toute la longueur. Mais le coup de main s’acquiert vite. Et puis, les petites irrégularités d’épaisseur ne sont pas bien graves, d’autant que l’on égalise le joint en le lissant en finition, ce qui contribue à bien l’appliquer dans l’angle.
Article sans titre
1 Supprimer le joint défectueux de préférence avec un grattoir en plastique pour ne pas rayer l’émail.
2 Enlever les résidus de joint et nettoyer l’emplacement avec un chiffon humide.
3 Dégraisser avec un peu d’acétone déposée sur un chiffon.
4 Monter la cartouche de joint sur le pistolet et découper son embout au cutter.
5 Visser la canule fournie sur l’embout de la cartouche et découper son extrémité en biseau selon la largeur du joint souhaitée.
6 Déposer le joint en déplaçant le pistolet sur toute la longueur.
7 Sans attendre, lisser le joint avec le doigt que vous aurez trempé dans de l’eau ou dans du produit vaisselle.
8 Laisser sécher le temps indiqué sur la cartouche de joint en silicone (en général 24 heures).
Attention aux vapeurs toxiques
L’acétone est un solvant efficace mais toxique, irritant pour la peau, l’appareil respiratoire et les yeux, et de surcroît inflammable. À manipuler avec précaution, avec un masque et des gants, dans une pièce aérée.
Bricolage Le Figaro
Revivez le «Club Le Figaro politique», l'émission hebdomadaire du Figaro
John TimsitLes tractations en vue des législatives au sein des partis politiques ont été traitées dans ce numéro présenté par Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.
Le Figaro continue d'apporter sa pierre au débat post-présidentiel. Tous les mardis entre 20 heures et 21 heures, dans l'auditorium Jean d'Ormesson, au siège du journal, Yves Thréard anime en direct son émission: «Le Club Le Figaro politique». Émission que les abonnés peuvent retrouver sur le FigaroLive.
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Pour le dix-septième numéro du «Club Le Figaro politique», le directeur adjoint de la rédaction recevait Roland Cayrol, politologue. Pour débattre de l'actualité politique et des enjeux de la campagne présidentielle, Yves Thréard était également entouré de Renaud Girard, Grand reporter et chroniqueur international au Figaro, de Cécile Crouzel, Rédactrice en chef adjointe au service Économie du Figaro, et de Carl Méeus, Rédacteur en chef au Figaro Magazine.
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Trois thèmes étaient au programme ce mardi : «L'extrême gauche est-elle devenue la gauche française ?», «Marine Le Pen a-t-elle raison de fermer la porte à Éric Zemmour ?» et «Pourquoi Emmanuel Macron veut-il la peau d'Édouard Philippe ?»
L'extrême gauche est-elle devenue la gauche française ?
Après les 21,95% obtenus par Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle, les positions fermes de l'Insoumis sont-elles devenues monnaie courante à gauche ? Face à un Parti socialiste réduit à moins de 2% des suffrages alors qu'il a longtemps été le pivot central de ce camp-là, la radicalité de LFI a pris le pas depuis quelques années sur une autre ligne politique, plus modérée, plus centriste.
Marine Le Pen a-t-elle raison de fermer la porte à Éric Zemmour ?
Ce fut une fin de non-recevoir. Quelques minutes après l'annonce de la défaite de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron le 24 avril, Éric Zemmour a exhorté à l'ancienne prétendante du RN et à son parti de rejoindre une grande coalition du camp national face à celle de Jean-Luc Mélenchon et celle d'Emmanuel Macron en vue des législatives. Une main tendue qui n'a pas été saisie par le parti à la flamme, affirmant qu'il n'avait pas besoin de leur concurrent direct pour peser au Palais Bourbon.
Pourquoi Emmanuel Macron veut-il la peau d'Édouard Philippe ?
Réélu avec une large avance, le président de la République sait que sa succession commence à se jouer dès à présent. Avec un ancien premier ministre Édouard Philippe qui a un pouvoir de nuisance possible en cas de troupes à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron veut avoir les mains libres et n'hésite pas à ne pas inclure le parti du maire du Havre dans les discussions électorales au plus haut sommet de l'État. D'autant que les relations entre les deux hommes ne sont pas au beau fixe depuis plusieurs mois.
» Voir l'émission du mardi 3 mai :
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Le Figaro
Manque d'évolution, forte pression... La désillusion des jeunes notaires
Le FigaroENQUÊTE - Considérée par beaucoup comme une profession très rémunératrice, la réalité est tout autre pour ces jeunes professionnels qui entrent dans les études de notariat en tant que salariés.
« Au début, j'adorais le notariat. Mais les conditions de travail sont très dures, on travaille énormément et il n'y a aucune reconnaissance », martèle Sophie, 35 ans, diplômée notaire et qui s'est reconvertie dans le conseil en financement immobilier, il y a deux ans. Comme Sophie, ils semblent être nombreux à avoir quitté ce métier après des expériences difficiles. Un groupe Facebook nommé « les repentis du notariat » est même composé de plus de 5000 membres.
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Plusieurs raisons viennent expliquer cette désillusion. Après un master en droit puis l'obtention du diplôme de notaire, la plupart des jeunes professionnels rejoignent les études notariales comme «notaire assistant». « C'est un métier très administratif. La majorité du travail consiste à relancer les clients et les agents immobiliers pour récupérer les documents nécessaires. On ne rencontre jamais les clients », déplore Mathilde, âgée de 26 ans, diplômée notaire, qui a préféré se reconvertir en free-lance en communication pour les notaires au bout de deux ans comme notaire assistante au sein de trois études notariales différentes.
Un ressenti partagé par Sophie : « On gère l'ensemble du dossier du début jusqu'à la fin mais nous n'avons aucune reconnaissance de notre travail puisque les clients ne nous voient pas, nous n'assistons pas à la partie finale et la plus gratifiante qu'est la signature de l'acte. Nous n'avons pas vraiment de reconnaissance financière non plus », affirme-t-elle. Connue pour ses très hauts salaires, la réalité de la rémunération du métier de notaire est effectivement plus complexe qu'il n'y paraît. En effet, un notaire assistant gagne environ 2800 euros brut par mois. « Je m'attendais à mieux gagner ma vie, c'est ce que l'on a tous en tête. Et surtout, le problème est qu'il y a énormément d'heures supplémentaires, c'est presque systématique. J'ai demandé des augmentations que je n'ai pas obtenues », explique Sophie qui évoque des journées se terminant vers 20h en Normandie et vers 22h à Paris.
«J'allais au travail avec la boule au ventre»
À cela vient parfois s'ajouter une atmosphère de travail délétère. « J'allais au travail avec la boule au ventre. En termes de management, c'était terrible. Les notaires associés nous hurlaient dessus parce qu'ils étaient eux-mêmes stressés de réaliser un certain nombre de dossiers », se souvient Mathilde, qui travaillait à Paris. Une pression au travail vécue également par Sophie : « Lorsque je ne faisais pas suffisamment d'heures supplémentaires, cela se passait très mal, c'était presque du harcèlement. »
Une des solutions pour changer de missions est de devenir notaire salarié afin de recevoir les clients et de signer les actes notariés. Mais problème, cette évolution est souvent très difficile à obtenir. Un accès complexe à ce type de poste vécue par Sophie au cours de ces différentes expériences professionnelles. « Au bout de quatre années dans une étude notariale de Normandie, ma demande d'évolution a été refusée. Comme celle de l'ensemble de mes collègues. J'ai déménagé exprès à Paris en espérant qu'il y serait plus facile d'évoluer. Cela n'a pas été le cas non plus », regrette-t-elle. Une expérience qui l'a finalement convaincu de quitter ce métier.
Mais même lorsque ce poste finit par être obtenu, les heures supplémentaires et la pression ont parfois raison des heureux élus. À 28 ans, Dorian a quitté son poste de notaire salarié à Bordeaux pour devenir agent immobilier à son compte. « J'ai eu beaucoup de chance d'être nommé notaire salarié aussi jeune. Mais je m'investissais énormément avec des horaires de travail qui pesaient fortement sur ma vie personnelle. L'impact psychologique et émotionnel était trop fort. Il y a une pression sur le nombre de dossiers à réaliser, c'est un rythme très soutenu qui empêche parfois de prendre le temps de bien faire», reconnait-il.
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Pour détenir sa propre étude notariale et être donc à son compte, plusieurs options sont à présent envisageables. La reprise d'une étude déjà en activité est possible mais représente un coût conséquent. Mais depuis 2016, avec la loi Macron, le notariat connaît une relative libéralisation alors que l'ouverture de nouveaux offices était jusqu'alors extrêmement encadrée. Cette nouvelle voie d'accès a permis l'installation de près de 700 nouveaux notaires en 2019-2020. Le gouvernement a fixé à 250 l'objectif de nouvelles nominations d'ici à 2023. Les candidatures font l'objet d'un tirage au sort lorsqu'elles dépassent le nombre de places offertes. Une option qui n'a pas tenté ces jeunes professionnels, écœurés et fatigués par le métier. «Psychologiquement, il me fallait totalement tourner la page pour avancer», reconnaît Dorian. Même chose pour Mathilde : «Je n'ai plus du tout envie d'exercer ce métier. Même à son compte, ça ne vaut pas le coup», tranche-t-elle.
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Le Figaro
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
Envoyée spéciale à Demydiv
Les mains pleines de terre, Valentina Paliy tente de sauver ce qu’il reste de son potager. Cette retraitée de 68 ans vit depuis vingt ans dans une maison modeste et familiale aux murs blancs craquelés, à Demydiv. Ce village de 4000 habitants entre la rivière Irpin et la «mer de Kiev», un immense réservoir artificiel sur le Dniepr, se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev, à une cinquantaine de kilomètres au sud. Dans la nuit du 25 au 26 février, l’armée russe était déjà aux portes du village, quand les militaires ukrainiens ont fait sauter le barrage entre la rivière et le réservoir, coupant la seule route qui permettait de rejoindre la capitale. Le jour précédent, ils avaient déjà détruit le pont traversant la rivière Irpinde l’autre côté de la ville, pour arrêter l’avancée des colonnes russes.
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«Heureusement qu’ils nous ont inondés, on souffre un peu des dégâts mais on a sauvé Kiev», s’exclame Valentina, dans un mélange de fierté et d’amertume. Environ une soixantaine de maisons ont été inondées progressivement, après la destruction du barrage. La digue artificielle près du village n’a pas résisté, Valentina s’est retrouvée avec 20 centimètres d’eau sur les bords de sa maison, heureusement un peu surélevée. Fin mars, deux tirs de mortiers ont endommagé une partie du cabanon du jardin, encore en partie sous l’eau. «Toute la maison a tremblé, je me suis dit que c’était la fin», raconte la retraitée, le regard embué, la voix saccadée. En face de sa demeure, le ministère des Situations d’urgence, avec la mairie, a installé une pompe qui envoie des milliers de mètres cubes d’eau derrière la digue de protection.
Politique de la terre brûlée
Depuis le début de la guerre, l’armée ukrainienne - moins nombreuse et moins équipée - a dû trouver des moyens ingénieux pour ralentir l’avancée de troupes de Moscou. Près de 300 ponts ont ainsi été détruits, a déclaré le ministre des Infrastructures du pays, Oleksandr Kouvrakov. Dans le nord de Kiev, cette politique de la terre brûlée a été cruciale pour empêcher l’armée russe d’avancer. Les soldats de Vladimir Poutine se sont battus pendant plusieurs semaines avant de se retirer fin mars, sans avoir réussi à traverser la rivière.
«Ici, c’était une zone grise», décrit Valentina, balayant le ciel en mimant le mouvement des tirs de mortiers et de missiles. «Leurs hélicoptères volaient bas au-dessus de l’eau pour aller bombarder nos positions.» Les villageois, terrés dans leurs caves à légumes avant qu’elles ne soient inondées, appréhendaient les coups de 4 heures et de minuit, quand les combats étaient les plus féroces. Dans la rue Irpin, où habite la retraitée, 18 familles, sur les 60 qui y habitent habituellement, sont restées durant ce mois d’occupation, tenant sur leurs quelques réserves de nourriture en conserve, sauvées des caves détruites.
On cuisinait ici, sur un four, on ne mangeait que le matin et le soir pour tenir
«On cuisinait ici, sur un four, on ne mangeait que le matin et le soir pour tenir», raconte Ievhenya, une grand-mère souriante, un foulard traditionnel coloré cachant ses cheveux teints. Dans son jardin, comme partout dans la rue, l’odeur des pêchers et les cerisiers en fleurs se mélange à celles de l’essence de la pompe à eau et de la vase. Les grenouilles coassent désormais sans cesse, comme une nouvelle bande-son, entrecoupée de bruits d’explosions. «Ce sont les démineurs qui travaillent», explique la mamie en retournant à sa place, un petit banc en bois devant les barrières vertes de sa maison, là où se déroulent les réunions de quartier.
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Pendant l’occupation, toute la rue n’avait plus d’électricité, de gaz, de chauffage ou d’eau chaude. «Il fallait se mettre là-bas au bout pour avoir un peu de réseau», décrit sa voisine Valentina Grigorenko, qui vit seule avec son mari. Matin et soir, les voisins de la rue se réunissaient pour connaître les nouvelles du jour, les avancées de l’armée russe et les victoires de forces ukrainiennes, dans l’attente de la «libération», la vraie cette fois. Un peu plus loin dans leur rue, la devise ukrainienne «Slava Ukraïni» est écrite sur l’asphalte avec du sable pris dans les parterres de tulipes.
De jeunes soldats russes perdus
Les premiers jours de l’occupation, de jeunes soldats russes - visiblement perdus - sont passés dans leur rue. «On remplissait déjà des centaines de sacs de sable pour arrêter l’eau et eux venaient dans la rue, ils s’excusaient d’être là et mettaient de la musique pour se remonter le moral», se remémore Ievhenya, avec sa voisine et sa fille. Les trois femmes décrivent des «gamins à peine sortis de l’école», qui avaient été envoyés pour des exercices en Biélorussie, parfois avec des cartouches de munitions vides.
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«Une fois, l’un pleurait tout seul en ville quand une amie est venue le voir pour lui proposer un téléphone pour appeler ses proches: ses camarades l’avaient oublié!», raconte encore étonnée la grand-mère. «Comme mère, ça me fait de la peine, j’ai un garçon de cet âge», murmure sa fille, Oksana. Après quelques semaines et une rotation, de nouveaux militaires sont apparus «beaucoup moins gentils cette fois». «Mais quand ils ont vu toute l’eau ils sont partis», ajoute la jeune femme, qui habituellement travaille à Kiev. Dans la rue Irpin, beaucoup d’habitants savent qu’ils ont échappé aux massacres de l’armée russe, qui se sont déroulés dans la ville du même nom, à peine à une quinzaine de kilomètres.
Convoi «maritime» d’aide humanitaire
À Irpin, Boutcha, Hostomel, toutes ces villes-satellites de Kiev, les soldats russes sont accusés d’avoir commis des crimes de guerre contre les civils. «Heureusement qu’il y avait l’eau», souffle Valentina Paliy. Son fils Serhiy, 38 ans, à côté d’elle, vient de revenir après avoir fui Demydiv avec sa fille de 5 ans et sa femme. Ce gaillard a combattu de 2014 à 2017 dans le Donbass, où il est revenu réformé après une blessure à la tête. Le 10 mars, il a quitté le village inondé, laissant derrière lui sa mère et sa grand-mère malade, de peur d’être assassiné par les Russes mais surtout, dit-il, «par les Tchétchènes». À pied, Serhiy et sa famille ont rejoint le pont de Demydiv, détruit par les combattants ukrainiens, qui marquait alors la nouvelle ligne de front. Maintenant revenu chez lui, le vétéran, les yeux emplis de tristesse et de colère à cause de cette guerre qui dure pour lui depuis huit ans, attend son tour pour être mobilisé.
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«La région a été occupée très vite, nous n’avons pas eu le temps de mettre en place des évacuations formelles», regrette Andriy Dziouba, le porte-parole de la collectivité qui comprend 34 bourgs et villages, dont celui de Demydiv. Mais environ 10.000 personnes - la moitié de la population - ont tout de même pu quitter la région par le pont, d’abord en traversant la rivière à pied. À mesure que l’eau montait, des volontaires ont ensuite mis en place un pont de fortune à l’aide de planches, raconte l’élu sur l’édifice aujourd’hui reconstruit.
48 personnes encore portées disparues
Clandestinement, ce trentenaire a organisé avec des habitants un convoi «maritime» d’aide humanitaire pendant les deux premières semaines pour les villages occupés, traversant le réservoir de la mer de Kiev avec des barques. «Mais quand les Russes s’en sont rendu compte, ils ont tiré sur les bateaux et arrêté les volontaires. Dieu merci, aujourd’hui ils sont libres», raconte-t-il, sur le pont sur la rivière Irpin.
Le tablier de fortune en béton tremble un peu au passage des camions. Sont restées sur le sol une bottine de femme et une grenouillère d’enfant, entourées d’éclats d’obus. Dans les villages occupés de la collectivité, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées, souvent pendant des évacuations, et 48 d’entre elles sont encore portées disparues. Pour le moment, le bilan définitif de l’occupation russe n’a pas encore été établi.
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Le Figaro
24 heures dans la nuit à bord du Rubis, sous-marin nucléaire d’attaque français
Renaud GirardEXCLUSIF - Le Figaro a vécu une expérience exceptionnelle dans ce submersible, où 76 hommes peuvent rester tapis sous l’eau pendant des semaines sans se faire repérer, pour des missions qui contribuent à la force de dissuasion française.
Envoyé spécial à bord du Rubis
Les familles se sont rassemblées sur la darse de Missiessy, dans la base navale de Toulon. Elles sont venues accueillir les 76 marins du Rubis. Le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) revient d’une mission de sept semaines en Méditerranée. Peut-être jusqu’à la base navale russe de Tartous en Syrie. Mais on ne nous le dira pas. La marine nationale garde secrètes les missions de ses sous-marins nucléaires.
Je n’ai passé que 24 heures à bord, mais je ne suis pas mécontent de revenir à l’air libre, de respirer des odeurs d’iode et de pinèdes, d’entendre du clapot, de revoir la mer et les collines de Provence. Vivre 24 heures en lumière artificielle m’a suffi. Dans un sous-marin, on éclaire à la lumière rouge quand c’est la nuit. C’est la seule chose qui permette de faire la différence avec le jour.
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Il y a beaucoup de gens, en France, qui travaillent de nuit. Mais il n’y a personne qui vive des semaines entières dans la nuit. Sauf les sous-mariniers. Qui n’a pas passé 24 heures dans un sous-marin au fond de la grande bleue ne mesure pas le degré de discipline et de moral qu’il faut à un équipage pour tenir des semaines sous l’eau, enfermé dans une coque d’acier, tout en accomplissant des missions complexes, avec une parfaite harmonie à bord. C’est vraiment un métier hors du commun.
Si le commandant, le capitaine de frégate Nicolas Maigné, avait reçu l’ordre de ne pas revenir au port mais de partir immédiatement espionner, par exemple, les abords de la base navale russe de Mourmansk, il aurait, théoriquement, parfaitement pu. Sa chaufferie nucléaire, d’une puissance de 48 MW (le vingtième d’un réacteur standard d’EDF), n’a pas besoin de refaire de plein de carburant. Vingt nœuds de moyenne à 100 mètres de profondeur: personne ne vous voit, personne ne vous repère. Un SNA peut faire Toulon-Gibraltar en moins de trente-six heures. S’il veut faire le tour du globe sous l’eau, il peut le faire. La seule contrainte est l’avitaillement pour les marins.
Les équipages partent en mission avec une perspective importante de la bataille navale
Le retour de la guerre en Europe a renforcé la conscience qu’ont ces militaires professionnels de l’importance de leur engagement personnel pour la défense de la nation. «Les équipages partent en mission avec une perspective importante de la bataille navale», explique le capitaine de vaisseau Jérôme Colonna d’Istria, qui commande à Toulon l’escadrille des six sous-marins nucléaires d’attaque de la marine nationale, et qui est venu à abord inspecter l’un de ses équipages.
Apparenté au général Paulin Colonna d’Istria (libérateur de la Corse en 1943 et compagnon de la Libération), le capitaine de vaisseau Colonna d’Istria a choisi la carrière de sous-marinier dès sa scolarité à l’École navale. Ce jeu militaire de traque, de cache et d’attaque l’a toujours fasciné. Il a successivement exercé toutes les fonctions au sein d’un sous-marin: officier chef du quart, responsable des torpilles et des missiles antinavires, commandant adjoint en charge des opérations, commandant en second. Il a ensuite commandé un SNA, puis un SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d’engins). C’est un trait distinctif de tous les commandants de sous-marins français: ils connaissent parfaitement la machine, sous tous les angles, car ils sont passés par toutes les fonctions.
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Quand ils parlent au fond de la mer, le visiteur étranger ne comprend strictement rien aux ordres qu’ils donnent, car leur vocabulaire est fait d’abréviations. Un GS, c’est un périscope d’attaque. Un GV, un périscope de veille. La FB, l’usine à oxygène du navire. La MP, la turbine de propulsion. Un Ameu, un mât de guerre électronique. Un V62, un sonar remorqué, etc.
Le seul étranger à bord qui comprenne ce sabir, c’est le Lieutenant Commander Burgoyne, un officier de marine britannique, spécialiste de la navigation par petits fonds, venu transmettre son expérience à ses collègues français. La coopération est intense entre les marines alliées française et britannique. Elle a encore été renforcée depuis le traité de coopération militaire de Lancaster House (novembre 2010). Les Britanniques se souviendront toujours que, lorsque leur armada cinglait au large de la Bretagne, au mois d’avril 1982, en direction des îles Malouines, les équipages français vinrent leur montrer les contre-mesures que l’on pouvait prendre contre les Exocet, ces missiles air-mer hyperperformants que la France avait vendus à l’Argentine.
Parfaitement furtif à 300 m de profondeur
Le carré des officiers est décoré du Jolly Roger, le pavillon de guerre qu’arborait le sous-marin Rubis des Forces navales de la France libre lorsqu’il combattait, aux côtés de la Royal Navy, la marine de guerre nazie depuis la base navale de Dundee (Écosse). À côté d’une tête de mort (tradition des sous-mariniers britanniques ayant hissé en 1914 ce pavillon hérité des pirates du XVIIe siècle), figurent 11 bandes blanches (navires de commerce coulés), 9 bandes rouges (navires de guerre coulés), 22 mines blanches (missions de mouillage), une dague (mission de débarquement d’un agent de renseignement) et deux décorations (compagnon de la Libération et croix de guerre).
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Aujourd’hui, les sous-marins britanniques et français coordonnent leur surveillance discrète des eaux de la Baltique et de la Méditerranée. Il leur arrive aussi de débarquer ou de rembarquer des agents de renseignement, comme on le voit au début du film Le Chant du Loup.
«L’intérêt du sous-marin comme outil de renseignement est qu’il est discret: il ne change pas la posture des armées françaises, il n’élève pas le niveau de crise», commente le commandant Colonna d’Istria. Le tout est évidemment de ne pas se faire repérer par l’adversaire potentiel qu’on surveille. Le danger ne vient pas seulement des sous-marins étrangers. Il vient surtout des hélicoptères, qui traînent des sonars, ou des avions de surveillance, qui balancent des bouées.
Imaginez que vous êtes au milieu d’une foule, qui contient un méchant qui veut vous tuer et que vous n’avez que vos oreilles pour l’identifier !
Pour faire comprendre la difficulté des missions sous la mer, le commandant Maigné fait une comparaison: «Imaginez que vous êtes au milieu d’une foule, qui contient un méchant qui veut vous tuer et que vous n’avez que vos oreilles pour l’identifier!» Juste après, comme s’il voulait me montrer sa capacité à se cacher, il ordonne une plongée en profondeur. On peut la suivre sur un écran du carré. Plus on descend, plus la coque craque. Arrivés à moins 300 mètres, on m’offre à boire un petit verre d’eau de mer des profondeurs: c’est le baptême du néophyte. Ce sont des profondeurs où les SNA peuvent opérer durablement, pour être parfaitement cachés.
La perte par la marine russe du navire amiral de sa flotte de la mer Noire a relancé la réflexion en Occident sur la guerre navale. Le croiseur lanceur de missiles Moskva a été coulé le 14 avril 2022, après avoir été frappé par deux missiles Neptune tirés par l’armée ukrainienne depuis la terre ferme. La triple défense antimissiles dont était doté le navire amiral n’a pas suffi à sauvegarder le navire. On sait qu’il a été survolé par un drone ukrainien Bayraktar TB2, qui a peut-être fonctionné comme un leurre. On se demande aussi si les Ukrainiens n’auraient pas été aidés par un avion américain Poséidon de surveillance maritime et de guerre électronique, qui croisait au même moment au-dessus du rivage roumain de la mer Noire, et qui a étrangement éteint pendant six heures son transpondeur.
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Les sous-marins seraient-ils devenus les seuls bâtiments militaires à être sûrs en temps de guerre? Les stratèges navals ont constaté une croissance exponentielle de l’utilité militaire des sous-marins nucléaires d’attaque, qui peuvent rester tapis sous l’eau pendant des semaines sans se faire repérer.
Si la tension devait un jour augmenter d’un cran dans le détroit de Formose, il est assez clair que les sous-marins nucléaires d’attaque deviendraient l’arme navale la plus sûre pour protéger l’île de Taïwan d’une opération de débarquement de l’APL (l’armée populaire de libération de la Chine communiste). L’immensité du Pacifique exige d’accroître l’autonomie des bâtiments de guerre. Voilà pourquoi les Australiens ont brusquement changé leur fusil d’épaule en septembre 2021, décidant d’abandonner leur commande de sous-marins français classiques pour des sous-marins nucléaires américains. Que serait-il arrivé si les Australiens avaient demandé à la France de lui vendre des sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Barracuda? Les Français, se souvenant que l’Australie était venue combattre pour eux dès 1914, auraient probablement fait une exception à leur doctrine nucléaire pour accepter. Mais le premier ministre Scott Morrison, sans même prévenir le président Macron, fit le choix stratégique de l’Amérique, dont la marine ne comprend pas moins de 55 SNA…
Les 6 SNA français en service sont importants, dans la mesure où ils participent indirectement à la dissuasion nucléaire du pays. Comme plastrons, ils entraînent en effet les 4 SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins). Le SNLE est un monstre de 14.000 tonnes, propulsé par un réacteur nucléaire de 150 MW. Il y en a toujours un à la mer, capable de projeter des bombes H sur ordre du président de la République. Il est fréquent qu’un SNA accompagne en mer un SNLE dans la phase initiale de sa plongée, afin de vérifier que ce dernier n’a pas été suivi par un bâtiment étranger. Il est crucial d’offrir de la profondeur stratégique à la manœuvre du SNLE qui va assurer son tour de garde de la dissuasion française.
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Comment ces sous-marins sont-ils contactés par l’état-major? Les messages sont portés par des ondes de très basse fréquence, qui sont donc très longues. Ces ondes sont capables d’être réceptionnées sous l’eau à des dizaines de mètres de profondeur. Pour les émettre, la France compte quatre centres de transmission dotés de pylônes hauts comme la tour Eiffel, répartis aux quatre coins du pays.
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L'Humanité
Sciences. Comment un virus a donné son parfum à la rose
ActuQuand un micro-organisme saute d’un chromosome à un autre, il peut créer l’odeur la plus appréciée universellement. Récit d’un heureux accident génétique.
Marine CyglerD’où vient le parfum merveilleux de la rose ? D’un tour de passe-passe génétique, expliquent des chercheurs du Laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médicinales de l’université de Saint-Étienne, dont les conclusions ont été publiées dans « Molecular Biology and Evolution ».
Ils ont découvert que, en changeant la fonction d’un gène, un virus aurait amené les pétales de rose à produire du géraniol, molécule odorante essentielle au parfum typique des roses. Voici le récit qu’ils en font aujourd’hui.
L’églantier s’emmêle les pétales
Il y a plusieurs dizaines de millions d’années, les ancêtres des premières Rosidae ont connu un premier bouleversement génétique : le gène NUDX1 s’est multiplié trois fois sur le même chromosome. Puis ces ancêtres ont évolué et leurs descendants ont conservé les trois copies du gène.
Parmi ces descendants, il y a les premiers églantiers sauvages, dont l’un des spécimens a été vraisemblablement victime de l’attaque d’un virus. Celui-ci s’est intégré dans le matériel génétique du rosier, ce qui n’a rien d’exceptionnel, et il est devenu un transposon capable de sauter au hasard d’un chromosome à l’autre.
Et c’est ce qui s’est passé chez l’églantier. Lors d’un saut, ce transposon a entraîné avec lui une des trois copies de NUDX1 sur un autre chromosome. Cette copie s’est retrouvée à côté d’un autre transposon et leur interaction a profondément modifié le produit du gène : l’enzyme codée par le gène s’est non seulement mise à fonctionner uniquement dans les pétales, mais elle a commencé à fabriquer du géraniol.
35 000 variétés existantes à ce jour
Et cet accident a constitué un avantage évolutif évident, car les insectes pollinisateurs ont été attirés par la couleur, mais aussi l’odeur des roses. Si bien que le phénomène de duplication, c’est-à-dire de multiplication du nombre de copies d’un même gène, s’est reproduit, assurant une production maximale de molécules odorantes. Ce parfum a aussi séduit l’être humain qui a adopté cette fleur dont on compte 35 000 variétés aujourd’hui. Aucune plante, même la fascinante orchidée, ne peut rivaliser !
Le mystère du géraniol des roses
Le géraniol est une molécule odorante émise par de nombreuses fleurs, y compris la rose. Mais, en 2015, quand le matériel génétique du rosier a commencé à être séquencé, les généticiens n’ont pas retrouvé le gène qui code sa production chez le rosier. Autrement dit, ce gène connu chez les autres fleurs odorantes était absent chez les roses. C’est en fait un autre gène, dont l’histoire évolutive vient d’être démêlée, qui code le géraniol chez la rose.
« Il est très difficile de contrôler l’odeur de la rose »
Le point de vue Jean-Claude Caissard, du laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médecinales (université de Saint-Étienne)
Dans la nature, à quoi sert le parfum de la rose ?
La couleur et l’odeur des roses sauvages, comme l’églantier par exemple, servent à attirer les insectes pollinisateurs. Ceux-ci entrent dans la fleur pour s’y nourrir de nectar et à l’occasion se couvrent de pollen. Quand ils passent d’une fleur à l’autre, le pollen se dépose sur le pistil des fleurs. Aujourd’hui, les roses horticoles ont moins de pollen et beaucoup de pétales, ce qui rend le cœur de la fleur peu accessible aux insectes. Le processus de pollinisation est assuré par la main de l’homme, au pinceau. Le sélectionneur prend le pollen d’un rosier et le dépose sur un autre. Il sème les graines obtenues et, lorsqu’un rosier a des roses qui lui plaît, avec toutes les caractéristiques souhaitées, il le conserve et le multiplie par bouturage. Pour obtenir un rosier commercialisable, le travail de sélection est extraordinaire. Sur les 20 000 à 30 000 nouvelles roses qu’elle obtient chaque année, la société Meilland n’en conserve qu’une en moyenne.
Est-on capable de contrôler l’odeur des roses ?
Non, c’est très difficile, car l’odeur de la rose, très complexe, résulte d’une combinaison d’environ 300 molécules. Aussi, seuls 10 % des rosiers obtenus par le croisement de deux rosiers parfumés ont des fleurs qui dégagent une odeur. Pour la grande majorité, soit il n’y a pas d’odeur, soit l’odeur obtenue est imperceptible pour le nez humain.
Pourquoi les roses du commerce sont-elles souvent sans odeur ?
La rose est la seule plante présente pendant toute l’histoire de l’humanité uniquement grâce à sa beauté et son odeur, et non à cause de propriétés culinaires ou médicinales. C’est probablement en remontant le temps qu’on peut expliquer pourquoi aujourd’hui les roses du commerce n’ont souvent plus d’odeur. Au XIXe siècle, les rosiers étaient sélectionnés pour leur parfum, ce qui explique qu’on peut encore retrouver des vieux rosiers très odorants dans les jardins. Puis au XXe siècle, avec l’industrialisation de l’horticulture, on a préféré les variétés très florifères, même si elles n’avaient pas de parfum. En outre, pour les variétés dont on coupe les fleurs pour les bouquets, les obtenteurs ont sélectionné des roses capables de tenir très longtemps, environ une vingtaine de jours en vase. Au laboratoire, nous avons essayé de comprendre pourquoi ces roses coupées n’avaient pas de parfum. Les obtenteurs avancent que l’épaisseur des pétales est en cause, car elle empêcherait le parfum d’être relargué. Nous avons testé cette hypothèse, sans succès. Je pense plutôt qu’à force de faire des croisements, on a peut-être fini par perdre des gènes essentiels pour le parfum. C’est sur ces gènes que nous travaillons.
À quoi ressemblera le rosier de demain ?
Cela dépend de l’utilisation. Si c’est pour le planter sur un rond-point par exemple, l’absence d’aiguillon sera une caractéristique essentielle qui sera sélectionnée afin que les jardiniers ne se blessent pas. On peut aussi imaginer des variétés avec une odeur prononcée à destination des fleuristes. Côté jardin, les rosiers couvrants dont les fleurs ne sont pas plus grosses que des pâquerettes à la mode aux États-Unis pourraient arriver en France. Je pense que, globalement, un des traits qui sera sélectionné très largement, quelle que soit l’utilisation du rosier, sera la rusticité, c’est-à-dire la résistance naturelle aux maladies, afin de pouvoir se passer de pesticide.
sciencesgénétique Le Figaro
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REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.
Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe
REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.
Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent
REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.
À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés
REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.
«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation
REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.
Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation
RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et restaurants délicieux, les expositions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.
Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires
REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.
Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés
REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.
À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes
REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.
Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé
REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.
Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes
REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.
Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou
REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.
Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode
REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.
Donetsk à l’heure de la mobilisation générale
REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.
Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais
REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.
À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir
REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.
Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion
REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.
Des colonnes de blindés en direction de Donetsk
EXCLUSIF - Notre envoyé spécial Alain Barluet a pu constater lundi soir l'avancée de dizaines de chars, moins de deux heures après la déclaration d'«indépendance» de la province par Vladimir Poutine.
Regarder la vidéoÀ Rostov-sur-le-Don, où arrivent les évacués du Donbass, «personne ne veut la guerre»
REPORTAGE - La région frontalière des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine accueille une population poussée à trouver refuge en Russie avant un conflit jugé imminent.
Ukraine: à Kiev, la population ne croit pas à la désescalade
REPORTAGE - Face à Moscou qui souffle le chaud et le froid, les Ukrainiens refusent de spéculer sur une sortie de crise.
À Kiev, la population résiste à la panique malgré les rumeurs de guerre
REPORTAGE - En Ukraine, les troupes russes massées de l’autre côté de la frontière sont au cœur de beaucoup de discussions.
Le Figaro
Union populaire: «Bienvenue en mélenchonie»
Vincent Trémolet de VillersL’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.
Ralliements de circonstance, conversions sonnantes et trébuchantes, ententes obliques… Ces contorsions auxquelles il nous est donné d’assister depuis le 24 avril ne sont certes pas le propre de la gauche radicale, mais le spectacle avilissant donné par les socialistes et les écologistes extirperait tout optimisme du cœur du citoyen le plus exemplaire.«Tout cela n’est pas neuf», rétorqueront les Homais de plateau de télévision. Sans doute, mais de Catilina à Jean-Luc Mélenchon, on peut écrire, sans risque, que le niveau s’est effondré. Les grossiers appétits écrasent, sans aucune gêne, toute autre considération. Fabien Roussel lâche tout pour un steak aux lentilles, Olivier Faure montre qu’il a les dispositions pour ouvrir un stand à la grande braderie de Lille. Le plus fascinant reste que les mêmes conservent ce je-ne-sais-quoi de supérieur qui caractérise l’homme de gauche.
Quand la droite rase les murs, baisse les yeux, de crainte d’être assimilée au Rassemblement national avec lequel elle ne compose pas et qui, tranquillement, la dépèce, la gauche négocie avec Philippe Poutou, Sandrine Rousseau, investit Taha Bouhafs et Aymeric Caron en invoquant le Front populaire et François Mitterrand. C’est pourtant le soleil bolivarien sur une piscine municipale envahie de burkinis que promet cette Nouvelle Union populaire. Redistribution sans production, souverainisme social, fiscalité délirante, sans-frontiérisme irénique, écologisme apocalyptique, communautarisme tranquille: bienvenue en mélenchonie!
Plus encore que la retraite à 60 ans, que l’ambiguïté sur les traités européens, c’est cet islamo-gauchisme assumé, ce triomphe de Nuit debout sur Charlie Hebdo, qui consomme la rupture avec la gauche républicaine. Le ver était dans le fruit depuis cette fameuse note de Terra Nova qui, en 2011, théorisait l’abandon de la classe ouvrière au profit des minorités. À l’heure des conséquences, François Hollande et Bernard Cazeneuve s’affligent d’un processus qu’ils ont enclenché, dont ils ont profité, avant d’en être, comme dans un conte moral, les victimes.
«Pourquoi le fonctionnement de La France insoumise est anti-démocratique»
FIGAROVOX/TRIBUNE - La France insoumise plaide pour l'instauration d'une “véritable démocratie en France”, pourtant, nombre d'éléments factuels et documentés montrent un décalage entre cette vision et le fonctionnement du mouvement, argumente le politologue, et ancien membre de LFI, Thomas Guénolé.
Mathieu Bock-Côté: «Le parti unique de gouvernement»
CHRONIQUE - Les grands arbitrages de la France ne doivent plus s’opérer entre différentes formations politiques opposées mais au sein du parti présidentiel institutionnel.
Dr. Emmanuel et M. Macron: chronique d'une imposture écologique
FIGAROVOX/TRIBUNE - Mardi 12 décembre s'ouvrait à Paris le sommet pour le climat, permettant à Emmanuel Macron de se positionner à la tête de la lutte contre le réchauffement climatique. Pour Joachim Imad, l'ambition écologique du Président de la République se heurte à ses convictions européennes.
Le Figaro
Plus de deux mois après le début de l'invasion russe, où en est la guerre en Ukraine ?
Alexis FeertchakVIDÉO - Alors que les forces russes avancent - quoique lentement - dans le Donbass, Le Figaro fait le point sur la situation militaire et géopolitique, en vidéo et cartes à l'appui.
Au 70ème jour de l'invasion russe de l'Ukraine, les combats s'intensifient dans le Donbass, nouvelle priorité de Moscou, qui veut l'emporter dans l'ensemble des deux oblasts de Donetsk et de Lougansk, pour partie contrôlés par les séparatistes prorusses depuis 2014. C'est l'Acte II de la guerre en Ukraine, commencé dès le début du mois d'avril. L'Acte I, lui, avait tourné à la défaveur de la Russie dont les troupes se sont progressivement enlisées dans la région de Kiev au nord du pays, avant de devoir s'en retirer. Désormais, c'est le front de l'Est qui est le plus stratégique, devant le front du Sud où la tension demeure intense, attaques russes et contre-attaques ukrainiennes se succédant, sans avancée territoriale majeure dans un sens comme dans l'autre.
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Les Russes marquent-ils des points dans le Donbass ? Quel est le rapport de force entre les deux adversaires ? Quels sont les objectifs à court et moyen terme de Moscou ? L'Ukraine peut-elle lancer une contre-offensive et les armes occidentales peuvent-elles changer la donne ? Avec les explosions en Transnistrie, cette région séparatiste prorusse de Moldavie, le conflit pourrait-il s'étendre ? Est-on entré dans une longue guerre ? Dans ce nouveau point de situation, retrouvez nos réponses en vidéo, cartes à l'appui. Quarante minutes pour comprendre la situation militaire et le contexte géopolitique de la guerre en Ukraine.
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct
INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 68e jour, la Russie continue à avancer, mais lentement, dans le Donbass à l'est du pays.
Guerre en Ukraine : scène surréaliste à la télévision russe, où l'on se prend à imaginer la guerre nucléaire
L'émission de débats la plus regardée de Russie a présenté, infographie à l'appui, le temps théorique de vol d'un missile Sarmat entre l'enclave de Kaliningrad et les principales capitales européennes.
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Douglas Gordon, Jean-Michel Blais, Molière : que voir à Paris cette semaine ?
Ariane BavelierLaurie ChamardValérie DuponchelleThierry HillériteauAnthony PalouNathalie SimonAurélia VertaldiLA SÉLECTION DU FIGARO - Expos, concerts, spectacles… Les rendez-vous culturels foisonnent cette semaine. Pour bien choisir, suivez les conseils de la rédaction.
Expos
Douglas Gordon chez Giacometti
Que fait un artiste écossais, connu pour ses destructions d'images, ses photos brûlées et ses vidéos enragées chez Alberto Giacometti l'impassible ? C'est tout le propos de cette carte blanche de Douglas Gordon à l'Institut Giacometti, petit bijou de musée où rien ne se touche, tout se contemple. L'année 1966 où le maître suisse de l'art moderne décède à l'hôpital de Chur en Suisse est celle qui voit Douglas Gordon naître à Glasgow en Écosse. Le projet initié en 2019 aboutit aujourd'hui, après de nombreux séjours de Douglas Gordon au fil des confinements, artiste en résidence d'un genre particulier qui a occupé l'espace de son studio à sa façon si totale, si charnelle et si volontaire. « Un peu comme lorsque Giacometti était à Genève et a transformé sa chambre d'hôtel en atelier. Douglas Gordon a tiré de minifilms de son environnement immédiat. Un peu comme s'il était dans la tête de Giacometti », souligne Christian Alandete, le commissaire.
« Sa première demande était très transgressive : il voulait mettre ses mains là où Giacometti avait mis ses mains. Tout l'œuvre sculpté de Giacometti porte ses empreintes digitales. L'un et l'autre partagent un intérêt commun pour les histoires criminelles. Douglas Gordon a souvent puisé dans le film noir américain d'après-guerre la matière première de ses vidéos. À peu près à la même époque que l'âge d'or de ce cinéma de genre, Marcel Duhamel lançait, en France, chez Gallimard, la “Série noire”, dont plus de 60 romans ont été retrouvés dans l'atelier de Giacometti après sa mort. Le criminel fait tout pour effacer ses traces. L'artiste fait tout pour laisser sa trace. » Le résultat, inhabituel, pour ne pas dire tabou dans un musée, est étonnamment troublant. V. D.
Jusqu'au 12 juin à l'Institut Giacometti (14e).
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Raphaël Tachdjian à la School Gallery
Il y a neuf ans, la School Gallery inaugurait son espace de la rue Saint-Martin avec les dessins à la pierre noire sur papier de Raphaël Tachdjian. C'était sa deuxième exposition chez Olivier Castaing, qui croit en « ce conteur à l'imaginaire infini et à la puissance narrative de ses compositions ». Les collectionneurs ont déjà remarqué cet artiste qui, d'une main sûre, dessine comme on photographie, attrape au vol l'air du temps et lui donne le noir et blanc de l'éternité. D'une certaine manière, il est l'exact inverse de Patrick Hourcade, qui photographie de nuit comme on peint de mémoire (il a fasciné les visiteurs d'Art Paris avec son portrait de vache, sculptural et énigmatique, exposé chez Françoise Livinec). Né en 1985, Raphaël Tachdjian s'est formé au graphisme à l'école Condé, dessine chaque jour tout en étant moniteur d'atelier communication visuelle aux Chapiteaux Turbulents, établissement de soutien d'aide au travail (Esat) pour autistes et psychotiques. Une intense sensibilité habite son travail. La main fait le reste. V. D.
Jusqu'au 5 mai à la School Gallery (3e).
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Philippe Druillet et François Avril
Quand l'épure et l'élégance de François Avril rencontrent l'univers bouillonnant de Philippe Druillet, l'osmose relève de l'évidence. En hommage à L'Île des morts, œuvre envoûtante d'Arnold Böcklin, les deux artistes offrent une version à quatre mains non moins fascinante et onirique. Dessins préparatoires, estampe et toile monumentales illustrent l'heureuse alliance de la légèreté et de l'exubérance, de l'infiniment petit et de l'infiniment grand. A. V.
Jusqu'au 21 mai, à la Galerie Barbier (9e).
Musiques
Jean-Michel Blais au café de la danse
Que sa musique soit qualifiée de néoclassique, cinématographique ou classico-électro importe peu, car c'est l'émotion qui s'en dégage qui fait l'unanimité. Il s'inscrit dans cette nouvelle lignée de pianistes aux sons feutrés, parmi lesquels on peut citer sa compatriote Alexandra Stréliski. Pour son troisième album, Jean-Michel Blais passe de pianiste minimaliste à compositeur pour ensemble accompagné de douze musiciens. Le palmarès du Montréalais parle pour lui avec une place notable dans le top 10 des meilleurs albums du Time Magazine en 2016. Sa texture instrumentale est chaleureuse et apaisante. On y entend enfin l'influence de l'inspiration dont il ne se cache pas, Philip Glass, probablement amplifiée par la collaboration avec Alex Weston, son ancien assistant musical. L. C.
Le 5 mai au Café de la Danse (11e).
Rodrigo amarante au cabaret sauvage
Connu du grand public pour avoir composé Tuyo, le générique de Narcos (Netflix), Rodrigo Amarante vient présenter en France son deuxième album, Drama. D'une apparente simplicité, certains titres sont volontairement caricaturaux, cinématographiques. L'artiste brésilien cherche à faire ressentir la confusion et la contradiction, pour délicatement interroger nos pensées. La musique a pour lui ce rôle-là, à l'image de Maré, où l'on entend « ce que la marée amène, la marée l'emporte ». Les teintes mélancoliques et les textes profonds et poétiques sont sa spécialité, mais les couleurs musicales de l'album sont multiples et l'on y entend également des mélodies joyeuses et des rythmes bossa-nova. Un album bilingue qui fait s'entrechoquer nos émotions. L. C.
Le 6 mai au Cabaret Sauvage (19e).
Théâtre
« Lectures intégrales de neuf pièces de Molière »
Dans le cadre de la Semaine Molière, des amoureux du théâtre - Francine Bergé, Annie Sinigalia, Yves-Marie Bastien, Nicolas Vaude, Jean-Marie Galey, Jean-Paul Farré ou Robin Renucci - diront les grandes pièces de Jean-Baptiste Poquelin. On a hâte de découvrir Jean-Claude Drouot en statue du Commandeur, Francine Bergé en Madame Pernelle et Christine Pignet sous la robe de Toinette. N. S.
Du 10 au 15 mai au Théâtre de Nesle (6e).
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Classique
Joe Hisaishi
Ses musiques orchestrales, parsemées d'innombrables influences du monde classique allant aussi bien de Haendel à Wagner que de Ravel à Debussy, auront bercé des générations entières de petits cinéphiles… Et continuent d'émerveiller les jeunes comme les moins jeunes admirateurs du cinéma d'animation de Hayao Miyazaki, et des autres créateurs géniaux du Studio Ghibli. Le Château dans le ciel, Mon voisin Totoro, Kiki la petite sorcière, Le Voyage de Chihiro… Autant de dessins animés qui doivent une partie non négligeable de leur poésie et de leurs temps suspendus, véritable contrepoint à la grammaire Disney, aux partitions délicatement infusées de folklore mais toujours puissamment orchestrées par Joe Hisaishi. Le mage symphonique a cette semaine les honneurs de la Philharmonie de Paris avec l'Orchestre philharmonique de Strasbourg, au pupitre duquel il s'installe le temps de trois concerts qui font déjà courir le pavé à toutes les générations. T. H.
Les 6, 7 et 8 mai à la Philharmonie de Paris (19e).
Danse
Göteborg
Ce ballet installé en Suède travaille avec le nec plus ultra des chorégraphes contemporains. Et ses danseurs sont rompus aux expressions fortes. On les a vus à Chaillot avec Damien Jalet danser sur un plan incliné. Les voilà cette fois dans deux pièces hyper-physiques signées respectivement, l'une par Sharon Eyal et l'autre par Hofesh Shechter. Les deux sont données pour la première fois en France. Shechter, pour Contemporary Dance, s'inspire du clubbing. Sharon Eyal mise avec Saaba sur l'envoûtement souligné par des costumes de Maria Grazia Chiuri. A. B.
Du 4 au 7 mai à la Grande Halle de la Villette (19e).
Mats Ek
Le Ballet de l'Opéra de Paris dédie une soirée au géant suédois. Au menu, trois ballets : Carmen, où pointe le singulier regard du chorégraphe sur ce que disent les mythes, Another Place, duo éloquent où les élans d'un couple se brisent sur le quotidien, et Boléro, créé naguère pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Le chorégraphe s'amuse à faire accoucher d'une souris ce monument d'emphase musicale. A. B.
Du 6 mai au 5 juin au Palais Garnier (9e).
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Opéra
« Elektra »
Retour du chef-d'œuvre de Strauss dans la production très chorégraphique et cinématographique de Robert Carsen, véritable théâtre d'ombres, créé sur la scène de l'Opéra Bastille en 2013, avec une Waltraud Meier impériale en Clytemnestre et un Philippe Jordan particulièrement en verve. Pour cette reprise, c'est au tellurique Semyon Bychkov qu'il reviendra de faire miroiter, au moins sur les premières représentations, les couleurs de l'orchestre straussien, tandis qu'Angela Denoke reprendra le rôle de Waltraud Meier, face à la star américaine Christine Goerke en Elektra. T. H.
Du 10 mai au 1er juin à l'Opéra Bastille(12e).
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Cinéma
Films noirs : 20 indispensables !
La dénomination de films « noirs » est française, née sous la plume du journaliste Nino Frank en 1946. Ce qu'elle désigne est complexe à définir, une tendance qui met en scène des scénarios emplis de noirceurs. Le monde est régi par la tentation de la transgression, l'innocent est injustement soupçonné et l'homme ordinaire est coupable sous l'impulsion de ses désirs ou de son passé. Le tragique est incontournable. Une esthétique expressive ou symbolique est mise en avant, par des contrastes entre ombre et lumière. La cinémathèque présente vingt films, parmi lesquels Assurance sur la mort, de Billy Wilder, le plus emblématique des films noirs. L. C.
Jusqu'au 11 mai à la Cinémathèque française (12e).
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Notre sélection des meilleures sorties pour la Saison France-Portugal
LA SÉLECTION DU FIGARO - Des bords du Tage aux rives de la Seine, il n’y a qu’un pont… La Saison France-Portugal 2022 nous fait voyager grâce aux nombreux spectacles et expositions. L’occasion aussi de (re)découvrir les spécialités gourmandes lusitaniennes. Tudo bom!
Notre sélection des meilleurs spectacles jeunesse à voir ce printemps à Paris
D'une initiation aux délicatesses de la harpe à une incursion enchantée dans la savane africaine, en passant par la redécouverte d'une princesse oubliée, sous la forme d'une opérette, les spectacles jeune public du moment cachent bien des surprises. Le Figaro vous propose quelques idées de spectacles à voir à Paris et en famille ce printemps.
Le Figaro
Ces quatre profils de métiers verts que les entreprises vont s'arracher
Thomas EngrandENQUÊTE - L'importance grandissante de la dimension écologique et sociale dans les entreprises fait apparaître de nouvelles opportunités de carrière.
Ils sont «enrichissants, ont du sens et vont être très recherchés dans le futur». Cerise sur le gâteau, ils «offrent des rémunérations attractives». Pour Caroline Renoux, fondatrice du cabinet de recrutement et de chasseurs de têtes Birdeo, pionnier du secteur, aucun doute : les métiers de l'économie verte ont tout pour plaire. Mais pour pouvoir profiter à fond de ces opportunités, mieux vaut savoir anticiper. Le Figaro présente donc quatre profils qui sauront séduire sans difficultés les entreprises ces prochaines années. Et les parcours pour y arriver.
L'expert bilan carbone et le manager de la décarbonation, pour rééduire les émissions CO2
Pour tenir ses engagements de faire de la France un pays neutre en émission de CO2 à l'horizon 2050, les futurs gouvernements pourraient multiplier les lois et réglementations contraignantes pour les entreprises. Un phénomène déjà visible avec la mise en place d'un marché carbone par exemple. Il est donc vital pour nombre d'acteurs privés de recruter des profils compétents pour les aider à diminuer cette empreinte.
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Parmi eux, on trouve l'expert bilan carbone, dont le rôle est d'établir le diagnostic énergétique d'une structure et des moyens d'action pour réduire la dépendance aux énergies fossiles. Mais aussi le Manager décarbonation. Son rôle est de travailler sur la définition des objectifs avec la direction, ainsi que sur la mise en œuvre de ses objectifs. Un métier rarement externalisé par les structures, tant ce dernier détient des informations majeures sur l'entreprise. Mais il en existe de nombreux autres. Il s'agit de profils bac+5, avec une formation d'ingénieur de l'environnement. «Les personnes ayant des connaissances dans les secteurs du transport, de la construction ou des infrastructures, qui vont en avoir le plus besoin, seront particulièrement recherchées», explique Caroline Renoux.
Le chargé de reporting extra-financier
Communiquer son chiffre d'affaires, ses dividendes et l'évolution de sa capitalisation boursière ne suffiront bientôt plus. Les entreprises sont aujourd'hui appelées à davantage communiquer sur leurs impacts sociaux et environnementaux, regroupés sous le terme de données «extra-financières». Un combat notamment mené par l'Union européenne, qui estime que ces informations sont nécessaires pour aider les investisseurs, mais aussi la société publique, les consommateurs… à mieux faire leurs choix.
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Il faut donc réussir à bâtir un modèle clair, fiable, précis pour ses données, comme il en existe aujourd'hui pour les données financières. Un travail dévolu au chargé de reporting extra-financier. Ce métier transversal mélange à la fois la collecte de données, leur analyse, mais aussi l'échange avec les différents partis prenants, internes et externes à l'entreprise, pour expliquer et conseiller sur les efforts nécessaires à entreprendre et leurs effets sur la santé du groupe. Une tâche ardue dans un environnement d'évolution rapide de la réglementation. Pour exercer cette fonction, les entreprises recherchent des profils bac+5 sortis d'école d'ingénieur ou de commerce avec une spécialisation RSE ou en finance de marché. La personne doit à la fois savoir se servir d'Excel mais aussi bien comprendre les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance.
La direction de l'engagement
C'est un fait malheureux mais connu de tous, certains engagements écologiques ou sociaux mis en avant par des entreprises peu scrupuleuses sont en réalité du «greenwashing». Un processus qui consiste à communiquer sur les efforts en matière de RSE, pour se faire de la publicité à moindres frais et attirer les clients, alors que la réalité est toute autre. Pour éviter ces dérives, certaines entreprises mettent en place une direction de l'engagement. Son rôle est de guider l'entreprise dans sa transformation afin de mieux incorporer les enjeux environnementaux, sociaux… Mais aussi de garantir auprès des clients, des fournisseurs ou des consommateurs, que ces objectifs sont bien respectés.
Un poste déjà obligatoire pour les entreprises à mission. Ces structures s'engagent à atteindre des objectifs écologiques et sociaux opposables et vérifiables. Et c'est à la direction de l'engagement de veiller à leur respect. Ses membres sont donc à la fois en discussion avec la direction pour les conseiller sur l'impact des décisions prises et leur compatibilité avec le statut de la structure, mais aussi avec les investisseurs et les clients pour les informer de l'évolution des engagements pris. Attention à celles qui ne respecteraient pas leurs engagements. «Pour les sociétés à mission un audit est mené tous les trois ans par un organisme externe. En cas de manquement la structure perd son statut», met en garde Caroline Renoux. Comme la plupart des métiers de direction, ceux de l'engagement ne peuvent être atteints qu'après plusieurs années de carrière. Il est en effet fondamental « de savoir mobiliser l'ensemble des équipes» mais aussi «Avoir une vision positive de la démarche : on prend l'entreprise là où elle en est et on la fait progresser».
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Les métiers du sourcing durable
L'épidémie de Covid-19 a révélé de façon inquiétante la dépendance de la France, et de l'Europe en général, aux importations venues des quatre coins du globe. Une piqûre de rappel qui a permis de remettre au cœur des discussions l'importance des circuits courts et d'une meilleure maîtrise du processus de production depuis les matériaux de base, jusqu'au produit fini. Une tendance déjà visible aujourd'hui mais qui devrait s'accélérer dans le futur tant la maîtrise des circuits de production est essentielle pour maîtrise l'émission de CO2.
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Trouver de nouveaux fournisseurs plus responsables et des produits plus durables, c'est le rôle du responsable sourcing achat responsable. Ce dernier ne doit plus seulement trouver le meilleur rapport qualité/prix, mais aussi prendre de nombreux autres critères en jeu, comme le respect de l'environnement ou l'engagement sociétal et social du fournisseur. «Ce métier demande d'avoir une bonne compréhension des enjeux et des contraintes de la filière. Mais aussi de savoir parler à tout le monde, direction, clients, mais aussi concurrents…», pointe Caroline Renoux. Les personnes ayant un diplôme Bac +5 avec une double compétence RSE et achats sont particulièrement recherchées.
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Venise lance un programme pour attirer les télétravailleurs
Les autorités locales ont mis en place une plateforme pour favoriser le développement de cette nouvelle organisation du travail et attirer les actifs.
Manque d'évolution, forte pression... La désillusion des jeunes notaires
ENQUÊTE - Considérée par beaucoup comme une profession très rémunératrice, la réalité est tout autre pour ces jeunes professionnels qui entrent dans les études de notariat en tant que salariés.
La SNCF veut recruter 600 agents sur son réseau Transilien en 2022
Cette campagne de recrutement doit permettre à l'entreprise ferroviaire de poursuivre sa stratégie d'améliorations constantes des services aux voyageurs.
Le Figaro
Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct
Alexis FeertchakService InfographieINFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 68e jour, la Russie continue à avancer, mais lentement, dans le Donbass à l'est du pays.
Nos cartes de la situation militaire en Ukraine sont actualisées chaque jour.
La ligne de front a changé du tout au tout depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Jusqu'aux premiers jours d'avril, elle traçait les contours d'une invasion globale de l'Ukraine avec trois fronts, au Nord, au Sud et à l'Est. Mais depuis lors, les troupes russes ont quitté Kiev et ont été redéployées dans la région orientale du Donbass, contrôlée pour partie par des séparatistes depuis 2014. C'est là que, désormais, se concentrent les principaux combats d'une bataille qui s'annonce décisive. Les Russes continuent d'y progresser, quoique lentement. Au Sud en revanche, la ligne de front est relativement immobilisée.
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Malgré cette réorientation vers le Donbass, qui s'apparente à un «acte II» de la guerre en Ukraine, les Russes restent engagés dans «la plus grande opération militaire russe depuis 1945», comme le rappelait dès les premiers jours du conflit l'historien militaire et ancien colonel des troupes de marine Michel Goya. On aurait tendance à l'oublier en raison de son si vaste voisin, mais l'Ukraine est, derrière la Russie, le plus grand État d'Europe (603.548 km²), devant la France (543.940 km²). Les deux seuls oblasts de Donetsk et Lougansk qui forment le Donbass (52.000 km2) couvrent une superficie équivalente à la Bosnie-Herzégovine (51.000 km2) et bien supérieure à celle de la Belgique (30.000 km2). La carte suivante montre l'évolution de la ligne de front et les différentes zones sous contrôle russe ou ukrainien.
Moscou n'aura donc pas réussi à faire s'effondrer l'armée ukrainienne ni à renverser le gouvernement. Depuis le 24 février, les Ukrainiens montrent une résistance farouche. Les Russes ne contrôlent qu'une grande ville - Kherson -, voire quasi deux avec le port stratégique de Marioupol - les Ukrainiens sont toujours présents sur le site industriel d'Azovstal qui constitue une ville dans la ville -, mais ont largement abandonné leur politique de siège aux abords de Tchernihiv, Kharkiv ou Kiev. Les combats, qui s'annoncent longs sauf percée diplomatique majeure à ce stade plus qu'improbable, se déroulent largement en milieu urbain, ce qui entraîne des affrontements meurtriers, y compris pour les civils.
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Passons en revue les fronts.
À l'Est, la bataille décisive du Donbass
À l'est du pays, les forces russes maintiennent une pression aux abords de Kharkiv, deuxième plus grande ville d'Ukraine avec 1,5 million d'habitants, pour y fixer les forces ukrainiennes, mais ont interrompu leur tentative d'encerclement de la cité largement russophone, qui était pour eux hors de portée. Ils se sont par ailleurs retirés de Soumy, plus au nord. Cette autre grande ville était sur le passage d'une percée qui conduisait en ligne droite vers Kiev.
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Le front de l'Est est malgré tout le plus stratégique puisque c'est là qu'a lieu la principale offensive, dans le Donbass, les séparatistes contrôlant à ce jour 50% de l'oblast de Donetsk et 90% de celui de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses dans cette région où seraient concentrées entre 40% et 60% de l'ensemble des forces de Kiev avec des fortifications établies depuis 2014, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud, formant ainsi un mouvement de tenaille.
Au Nord, cette manœuvre s'est particulièrement accentuée depuis la prise totale de la ville d'Izyoum durant les premiers jours d'avril. Les Russes avancent néanmoins lentement dans cette zone fortement urbanisée qui rend structurellement la tâche de l'attaquant plus difficile. Le 19 avril, les Russes ont malgré tout annoncé la prise de la ville de Kreminna. Et le 27 avril, l'Ukraine a reconnu la perte de plusieurs localités, notamment Zavody, une partie de Velyka Komychouvakha, Zaritchné et Novotochkivské. Aucun de ces sites n'est stratégique en soi, mais leur prise traduit une percée vers les objectifs de Moscou dans le Donbass : d'abord les villes de Sievierodonetsk et Lisichansk dans l'oblast de Lougansk et ensuite celles de Sloviansk et Kramatorsk dans l'oblast de Donetsk. Cette dernière est la capitale régionale des autorités ukrainiennes depuis la prise de la ville de Donetsk par les séparatistes en 2014.
En ligne de mire aussi, cette fois dans l'extrême sud du Donbass, le port de Marioupol sur la mer d'Azov. Appuyés par les forces séparatistes des républiques de Donetsk et Lougansk et par les combattants tchétchènes dépêchés par Ramzan Kadyrov - atout essentiel du Kremlin car ils sont rompus au combat urbain -, les Russes ont encerclé la ville portuaire depuis le 1er mars et ont annoncé le 21 avril la prise de contrôle de toute la cité à l'exception notable du vaste complexe métallurgique d'Azovstal - véritable ville dans la ville - toujours tenu par les forces ukrainiennes, et notamment par le bataillon ultranationaliste Azov. Des couloirs humanitaires ont été mis en place afin d'évacuer la population, mais Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement de les bloquer.
Au Sud, percée interrompue au-delà du Dniepr
La bataille de Marioupol et plus largement celle du Donbass ne se jouent pas seulement sur le front de l'Est. L'encerclement de la ville et la tentative de prise en tenaille de la région n'auraient pas été possibles si, sur le front du Sud, l'armée russe n'avait pas avancé depuis la Crimée dans le but de constituer un corridor terrestre entre la péninsule annexée en 2014 par Moscou et les séparatistes de Donetsk et Lougansk. Avant d'atteindre le verrou de Marioupol, les Russes ont conquis la ville de Melitopol le 26 février puis le port de Berdiansk le 27.
Le front du Sud a donc comme objectif certain le contrôle des bords de la mer d'Azov, qui deviendrait ainsi définitivement un «lac» russe, mais pas seulement. Il permet aussi aux Russes de remonter vers le nord, formant ainsi la pince Sud de la tenaille. Depuis la Crimée, les troupes russes ont ainsi percé vers le Nord avec la prise de contrôle dès le 3 mars de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, située le long du Dniepr au sud de la grande ville de Zaporijié qui pourrait être à l'avenir un prochain objectif de Moscou. Depuis quinze jours, les Russes continuent de grignoter du territoire même si leur avancée n'est pas aussi rapide qu'au départ de l'invasion.
En revanche, le contrôle des bords de la mer Noire à l'Ouest, s'il demeure un objectif théorique possible n'est plus d'actualité à court terme. Dans cette direction, la ligne de front s'est stabilisée, avec même des contre-attaques ukrainiennes localisées, que les Russes sont néanmoins parvenus à contenir. Au départ, dans les premiers jours de l'invasion, les forces russes ont très rapidement poussé vers le Nord-Ouest depuis la Crimée. Dès le 2 mars, elles ont conquis la grande ville de Kherson, à l'embouchure du Dniepr, enjeu stratégique car il alimente en eau la péninsule annexée. L'armée russe a franchi le grand fleuve ukrainien, se retrouvant sur l'autre rive, et s'est approchée d'une grande ville portuaire, Mykolaïv, mais que les Russes n'ont pas réussi à encercler. Des troupes avancées, mais qui ont rapidement été repoussées, ont même poussé vers Odessa, troisième ville du pays et port important au bord de la mer Noire, au large duquel un débarquement russe de «marines» était craint. Déjà improbable étant donné la pause de l'offensive terrestre, il est désormais quasi-impossible depuis l'attaque contre le croiseur russe Moskva, coulé la semaine dernière par deux missiles ukrainiens. Au-delà du symbole, la perte du navire amiral russe de la flotte de la mer Noire montre que Kiev dispose encore des moyens nécessaires pour appliquer en matière navale une logique de déni d'accès au large de ses côtes. En revanche, à long terme, cette défaite russe peut justement pousser Moscou à vouloir pousser vers l'Ouest son offensive. Si les Ukrainiens perdaient Odessa, cité fondée en 1794 par l'impératrice russe Catherine II, l'Ukraine serait en effet privée de tout accès à la mer. Mais on en est loin. Les Russes sont aujourd'hui sur la défensive et retranchés à Kherson.
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Toujours à l'ouest du Dniepr mais cette fois-ci vers le nord, les Russes ne sont certes plus loin de Kryvyï Rih, mais manquent de combattants pour pousser davantage. Là encore, une avancée prochaine est improbable tant que leurs troupes sont fixées dans l'Est. Une victoire dans cette partie orientale de l'Ukraine pourrait certes leur permettre un redéploiement vers l'ouest, mais il faut garder à l'esprit que la bataille du Donbass s'annonce longue : on parle a minima en semaines.
Au Nord, la fin de la bataille de Kiev
Le principal retournement, début avril, a été la fin - au moins temporaire - de la bataille de Kiev. Face aux contre-attaques ukrainiennes, les Russes se sont retirés du nord du pays alors qu'ils n'étaient qu'à 30 km du centre de la capitale. La prise du berceau de la Rus de Kiev du IXe siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique - et même le siège de la cité de 2,8 millions d'habitants étaient hors de portée des Russes : il leur aurait fallu tenir une zone circulaire de 100 à 150 km de périmètre pour l'encercler. Même s'ils n'ont pas formellement été battus - puisqu'ils se sont retirés de la région - cela sonne comme une défaite pour le Kremlin puisque, depuis le 24 février, au regard de la répartition géographique du dispositif militaire russe, le front du Nord apparaissait comme le plus stratégique.
La réorientation vers le Donbass apparaît donc bien comme une révision à la baisse des objectifs russes. L'idée soutenue par Moscou selon laquelle l'opération vers Kiev était en fait secondaire et visait à y fixer les forces ukrainiennes ne semble guère crédible au regard des forces engagées au départ de l'invasion. Vers Kiev, trois percées étaient observables. Pour les deux premières, les forces russes ont été engagées depuis le territoire biélorusse en suivant les rives du Dniepr des deux côtés. Les Russes sont ainsi arrivés jusqu'à l'ouest de la capitale avec des combats particulièrement violents à Irpin et Boutcha, localité marquée par la découverte de corps de civils abattus par balles ; ils sont également arrivés à l'est de Kiev, au niveau de Brovary. Cette percée passait en amont par la grande ville de Tchernihiv que les Russes n'ont pas réussi à prendre ni à encercler complètement. Enfin, la troisième percée venait directement du front de l'Est - depuis le territoire russe et non biélorusse - avec l'encerclement de la ville de Konotop. Dans ces trois directions convergeant vers la capitale, les Russes se sont entièrement retirés.
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Quant au plan initial russe, une attaque-éclair contre la capitale, visant à décapiter le gouvernement, il a échoué. Le premier jour de l'opération, un assaut par hélicoptères a débarqué des troupes aéroportées - les VDV - à l'aéroport Antonov de Gostomel, à 20 km seulement du centre de Kiev. L'objectif était de tenir la zone pour établir une tête de pont aérien afin d'attaquer aussitôt le cœur de la capitale. Sauf que les Ukrainiens ont contre-attaqué vivement, imposant de lourdes pertes aux VDV, ce qui a empêché le déploiement rapide de renforts russes.
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Echec de la stratégie russe ?
La stratégie russe en Ukraine a subi un revers. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer à plus petite échelle dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass. Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche était trop haute.
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Faute de manœuvres, le risque pour Moscou était que son invasion s'enlise et se transforme en longue guerre d'usure, marquée par des sièges devant les grandes villes, où l'avantage est au défenseur. Pour éviter un tel revers, les Russes ont levé les principaux sièges et se reconcentrent dans le quart sud-est de l'Ukraine. Mais, à Donetsk et Lougansk, «les Ukrainiens résistent par une manœuvre de freinage fondée sur des bastions urbains. Le coût en pertes et en temps pour s'emparer de chaque kilomètre est très élevé pour les Russes», commentait récemment Michel Goya. La réorientation de la campagne russe est donc loin d'être gagnée d'autant que, si les forces russes présentes au Nord ont pu être redéployées dans le Donbass, c'est aussi le cas des troupes ukrainiennes.
Un recours croissant à l'artillerie
Depuis le début de l'invasion, les experts militaires ont noté un changement dans la tactique russe, visiblement en réaction à cette résistance ukrainienne à laquelle Moscou ne s'attendait pas. Le premier jour de l'invasion, d'intenses frappes russes ont été menées sur tout le territoire ukrainien - 160 missiles à longue portée tirés en une nuit selon Washington -, et même jusqu'à Lviv à l'extrême ouest du pays. Ont été utilisés des batteries terrestres de missiles Iskander-M stationnées en Russie et en Biélorussie, mais aussi des missiles de croisière Kalibr tirés depuis des navires ou des missiles tirés depuis des chasseurs-bombardiers. Les Russes ont visé des dépôts de munitions, des centres de commandement, des bases aériennes et des systèmes de défense aérienne en vue de lancer les opérations terrestres en ayant la maîtrise du ciel et en affrontant un ennemi désorganisé.
Ces frappes de précision qui font penser à la guerre américaine en Irak de 2003 se sont accompagnées, au départ en tout cas, d'un usage très limité de l'artillerie et de l'aviation. Sauf que les Russes n'ont visiblement pas réussi à atteindre leur objectif initial - s'assurer la maîtrise complète du ciel et désorganiser la chaîne de commandement -, raison pour laquelle ils ont décidé d'en finir avec cette relative retenue. Depuis début mars, conformément à la doctrine soviétique, l'artillerie résonne de plus en plus sur toute la ligne de front.
De nombreuses vidéos montrent l'emploi de lance-roquettes multiples, des Grad et des Smerch, héritiers des «orgues de Staline» de la Seconde Guerre mondiale, et même de TOS-1 utilisant des projectiles thermobariques aux effets particulièrement dévastateurs. L'emploi de chasseurs Soukhoï, au départ limité, monte également en puissance. Mi-avril, pour la première fois depuis le début du conflit, des bombardiers Tupolev ont aussi été aperçus dans le ciel ukrainien, preuve de cette montée en puissance des frappes.
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Les tirs de missiles de précision à longue portée continuent par ailleurs, même si le stock de ces derniers n'est pas infini pour les Russes, qui en auraient tiré près de 2000. Autant que la plupart des estimations de leur stock en la matière. Les Russes seront-ils bientôt à court de ces «munitions complexes» ? Le 19 mars, les Russes ont par ailleurs déclaré avoir utilisé pour la première fois un missile hypersonique Kinjal. Ce tir d'une arme dite «stratégique» représente surtout un message adressé aux Occidentaux et fait partie de la «grammaire» de la dissuasion employée depuis le début du conflit.
Une forte résistance ukrainienne
Du côté des Ukrainiens, leur équipement, largement d'origine soviétique, est assez similaire à celui utilisé par les Russes, mais ils peuvent par ailleurs s'appuyer sur des armements occidentaux fournis depuis 2014 et plus encore ces deux derniers mois, notamment des missiles anti-chars Javelin ou des missiles anti-aériens Stinger particulièrement redoutables. Les tourelles des chars russes T-72 ou T-90 sont d'ailleurs équipées de cages «anti-Javelin», mais leur efficacité est toute relative. Depuis le début de l'invasion, les images de blindés russes calcinés pullulent : plus de mille d'entre eux auraient été détruits ou capturés.
Les Ukrainiens disposent aussi de drones turcs Bayraktar TB2 dont l'efficacité a été prouvée en Syrie, en Libye ou dans le Haut-Karabagh. Plusieurs convois russes ont été détruits, y compris des systèmes anti-aériens qui n'ont pas pu réagir. Quant à la défense aérienne ukrainienne, si elle a été fortement touchée par les frappes russes, elle subsiste encore, plusieurs chasseurs et hélicoptères russes ayant été abattus ces dernières semaines.
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La vulnérabilité de certaines troupes russes, qui avancent souvent sans appui aérien ni moyens de reconnaissance appropriés, est patente. Le soutien logistique semble aussi être particulièrement déficient du côté russe, problème traditionnel pour cette armée, mais aggravé par une ligne de front qui s'étend avec un contrôle relatif des zones conquises. La communication paraît aussi être une faiblesse du côté russe, avec l'utilisation de radios civiles non protégées dont les informations transmises sont brouillées et interceptées par les Ukrainiens.
Une victoire russe toujours possible ?
Toutes ces informations sont bien sûr à prendre avec prudence tant il est difficile d'apprécier réellement la situation sur le terrain car les images publiées sur les réseaux sociaux peuvent produire un «effet-loupe» trompeur tandis que la communication de guerre est largement gagnée par Kiev.
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Quid de la suite ? «Nous avions une puissance nucléaire face à une puissance non nucléaire et le rapport de force, sur le papier, penchait clairement en faveur des Russes. C'est pourquoi les observateurs pensaient initialement à un conflit dissymétrique. Or, le déroulement des combats nous amène à penser que nous faisons face désormais à un conflit symétrique», analyse sur Twitter le général (2S) Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Environ 150.000 soldats russes ont été engagés en Ukraine, ce qui est en réalité peu pour l'invasion d'un pays aussi vaste. Et Moscou ne peut pas compter sur la «mobilisation générale» déclenchée du côté de Kiev, qui permet aux Ukrainiens de s'appuyer sur ces cohortes d'«appelés».
La principale interrogation est désormais le sort du Donbass : les Russes parviendront-ils à défaire les Ukrainiens lors d'une bataille décisive ? Et si oui, Moscou pourrait-il reprendre l'offensive vers l'Ouest pour conquérir les bords de la mer Noire et priver l'Ukraine d'un accès la mer ? C'est ce que semblent suggérer les récentes déclarations d'un général russe, qui a évoqué l'objectif d'un contrôle de tout le sud de l'Ukraine, en citant même la Transnistrie voisine, république séparatiste prorusse de Moldavie. Mais le poids des propos du général Minnekaïev, commandant adjoint du district Centre, tenus devant des industriels ne doit pas être surestimé, d'autant que, militairement, un tel objectif n'est pas réalisable à court terme. Et, à l’inverse, les Ukrainiens pourraient-ils tenter une vaste contre-offensive, par exemple dans le Sud près de Kherson ? La livraison d'armes lourdes occidentales - pièces d'artillerie et blindés notamment - pourrait-elle les y aider ? Là encore, il est trop tôt pour le dire.
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Au fond, pour les Russes, une victoire militaire, mais géographiquement localisée, est toujours de l'ordre du possible, mais à quel prix ? C'est tout l'enjeu, aussi, des négociations qui ne devraient pas avancer substantiellement dans les semaines à venir. «Plus la guerre dure, moins l'une ou l'autre partie sera prête (sauf écroulement local) à abandonner la partie», analyse Olivier Kempf, qui prédit : «La guerre durera donc encore longtemps. Et même si l'Ukraine gagne, elle sortira très durement affectée de cette guerre».
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Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites
C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.
« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.
À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.
Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere
Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »
Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».
Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »
Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste
Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »
Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.
Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.
“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”
Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »
Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.
Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.
Photo © Marie de Jeaghere
Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »
Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.
L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.
“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”
Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »
Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »
Le Figaro
Danse: François Alu, une étoile hors norme
Ariane BavelierPORTRAIT - Le danseur de 28 ans vient enfin de décrocher le grade ultime de danseur étoile de l’Opéra de Paris. Portrait d’un artiste polyvalent.
On aura tout fait avec son nom. François «Hallu-cinant». François «Allu-mez le feu». Ce petit jeu, pas si courant avec les patronymes, en dit long sur le garçon et ses potentialités explosives. Dès qu’il a eu un rôle, le public et les critiques reprenaient les pronostics. Il allait être promu, allez Alu! Un temps, cela marchait très bien et s’accordait aux progrès de sa danse: des tours à donner le vertige, des sauts dans les cintres et tout cela sans heurts, lié par une danse chaque fois plus fluide et plus virtuose.
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À l’école de l’Opéra de Paris, où il était entré à 10 ans, quittant son Fussy natal (un village près de Bourges) et les cours de danse dispensés par sa mère, il avait rempli merveilleusement son contrat. À son entrée dans le ballet, à 17 ans, aussi. En trois années, de 2010 à 2013, lors du concours de promotion présidé par Brigitte Lefèvre, il avait chaque année franchi une étape dans la hiérarchie du corps de ballet. «Al(u)-lègrement» de quadrille à coryphée (2011), sujet (2012) puis premier danseur (2013). À 20 ans tout juste, il se positionnait après un parcours sans faute. Serait-il nommé étoile dans la foulée? Las, il aura fallu attendre neuf ans.
Une longue attente
Benjamin Millepied, arrivé en novembre 2014, remarquait pourtant aussitôt ce garçon. Il lui avait taillé un rôle puissant et sur mesure, celui de Bryaxis, dans son Daphnis et Chloé. «J’aime les danseurs qui ont une haute virtuosité et de la virilité», disait en substance Millepied.
Mais, avec l’arrivée d’Aurélie Dupont en février 2016, François Alu était retourné en coulisses. Dès qu’il avait un petit rôle, on rallumait le feu gaillardement, prêt à croire au miracle. Serait-il nommé en Rothbart du Lac des Cygnes? Ou dans le pas de deux des vendangeurs de Giselle? Chaque fois, la nomination tournait au pétard mouillé. Rien à faire. Oublié le Solor qu’il avait magnifiquement dansé en décembre 2015 et janvier 2016.
Voilà François Alu - sans ménagements, et pendant quelque temps, plus «Alu-miné» qu’«Alu-minium». Quoique: ce métal partage avec François Alu la propriété d’être malléable et peu altérable.
Je suis revenu à l’Opéra de Paris au début de l’année dans des conditions très claires : jamais je ne troquerai ma liberté contre quoique ce soit
Alu plie, mais ne rompt point. «J’ai toujours aimé les pirouettes. Étoile ou pas , je suis toujours moi-même», s’amuse-t-il au lendemain de sa nomination dans La Bayadère le 23 avril dernier. «J’avais pris un congé sabbatique pour mener à bien mes projets personnels et je suis revenu à l’Opéra de Paris au début de l’année dans des conditions très claires: jamais je ne troquerai ma liberté contre quoique ce soit.» Pas même le titre suprême.
Le voilà en seigneur, guerrier de circonstance dans la peau de Solo, prince indien portant le turban. «C’est un rôle que j’affectionne. J’aime cette technique-là. J’ai quelque chose à montrer. C’est au moment où je me suis détaché de l’envie de devenir étoile que cela m’arrive.»
Du charisme et des prouesses
Au vrai l’institution dirigée par Alexander Neef devait rattraper le train. Alu, ne voyant rien venir après quelques années, a décidé qu’il n’était pas du genre à se morfondre à l’ombre. Et le nouveau directeur prend à cœur de rendre l’Opéra de Paris plus populaire. De le faire entrer dans les foyers des quatre coins de France. L’écueil qui le guette? Devenir un ghetto de Parisiens, et voir sa - très coûteuse - existence menacée.
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L’an dernier, pendant le confinement, la maison avait lancé une chaîne sur le net, «L’Opéra de Paris chez vous». Des dizaines de milliers de spectateurs avaient assisté depuis leur salon à La Bayadère. Avec nomination d’étoile à la clé: Paul Marque dans l’Idole dorée, un moment d’émotion extrêmement rare partagé en direct. Comme si la Grande Boutique révélait ses secrets.
Seulement voilà: François Alu, sur «Danse avec les stars» qu’il a rejoint l’an dernier, fait bien d’avantage à l’audimat. «Danseur à l’Opéra. Donc étoile de l’Opéra?», lui demandaient ses fans. Alu répondait à l’antenne par la négative. Compliqué à justifier pour la maison, tant au regard des ambitions qu’elle affiche, que du charisme et des prouesses de François.
Un énorme sentiment d’injustice
Pourquoi la disgrâce? François Alu l’explique assez clairement dans Complètement jetés, l’invraisemblable one-man-show qu’il a écrit avec son complice Samuel Murez pour faire contre mauvaise fortune bon cœur, régler ses comptes avec l’institution et dénouer un énorme sentiment d’injustice.
OK, je ne fais pas partie de la noblesse. Désolé pour ceux que ça gêne
« Je suis chauve et j’ai des gros quadriceps», lâche-t-il. Faut-il qu’Alu danse coiffé d’un galurin? Compliqué au regard du physique noble que réclament les rôles de prince, Siegfried ou d’Albrecht. Sauf que la danse d’Alu transcende tout cela. Comme naguère celle de Nijinski, 1,63 et cuisses de rugbyman. «OK, je ne fais pas partie de la noblesse. Désolé pour ceux que ça gêne», s’amuse Alu alluré.
«C’est Patrick Dupond que j’ai vu enfant à la télé qui m’a donné envie de danser. Son côté instinctif, sa générosité m’ont subjugué. J’ai comme lui plein d’envies, même s’il était plutôt modern jazz et moi plutôt hip-hop.»
Des projets personnels
Quand le reverra-t-on à l’Opéra de Paris? «J’ai mes projets personnels jusqu’à la fin de l’année et je n’ai pas regardé ce qui est programmé à l’Opéra la saison prochaine.» Se plaît-il entre ces murs vénérables? «J’ai beaucoup aimé travailler Solor avec Irek Mukhamedov, très grand danseur de demi-caractère, à la fois très raffiné et représentant de l’école russe de la puissance», dit-il du répétiteur de l’Opéra qui l’a pris sous son aile. «Aurélie Dupont est passée dans les studios pour me voir répéter et je verrai avec elle ce que je vais danser.»
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En attendant, ceux qui l’aiment, prendront le train. Alu reprend Complètement jetés à partir du 6 mai à Aix, Bordeaux, Marseille, Paris, et d’autres dates à la rentrée. Il y mouille son maillot, perd trois kilos par soir, emporte 1000 spectateurs, met trois jours à s’en remettre.
Entre les spectacles, il tourne des courts-métrages comme L’Échappée ou La Source pour le galeriste Kamel Mennour, qu’il autoproduit. Il donne aussi des coachings en entreprise sur «la peur, la liberté, le charisme, la confiance . «Allu-mez les étoiles!»
Aix les 6 et 7 mai, Bordeaux les 10 et 12 juin, Marseille le 19 juin, Le Trianon à Paris les 25 et 26 juin. Nouvelles dates sur 3e-etage.com
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Décès de la chanteuse de country Naomi Judd
DISPARITION - Connue pour le duo The Judds formé avec sa fille Wynonna, la chanteuse s'est éteinte ce samedi à l'âge de 76 ans.
Du Bureau des légendes à Downton Abbey, le voyage dans le temps de Jonathan Zaccaï
RENCONTRE - Porté par la popularité du feuilleton d'Éric Rochant, l'acteur belge a tapé dans l'œil des producteurs de la série anglaise culte. Il raconte comment il a trouvé sa place parmi les Crawley.
La Carte postale d'Anne Berest décroche le Goncourt version américaine
Le récit familial sur la transmission de la mémoire de la Shoah de la romancière française, au cœur d'une polémique dans le milieu littéraire parisien, a été sacré ce samedi à New York.
Le Figaro
Christophe Soulard nouveau premier magistrat de France
Paule GonzalèsLe conseil supérieur de la magistrature vient de choisir le président de la puissante chambre criminelle comme premier président de la Cour de cassation.
La fumée blanche est sortie du Conseil supérieur de la magistrature. Après une journée d’auditions et de délibérations ce dernier a choisi Christophe Soulard, actuel président de la prestigieuse chambre criminelle de la Cour de cassation, pour devenir le nouveau premier président de la Cour de Cassation. Désormais le premier magistrat de France aux côtés de François Molins, procureur général près de la Cour de Cassation. À lui de piloter pour un mandat non bordé le temps, la Cour suprême judiciaire aux forts enjeux à venir, tant sur les plans institutionnel, juridique que sur celui de l’organisation notamment en ce qui concerne les relations avec les trente-six cours d’appel.
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Le haut magistrat promu est reconnu pour ses qualités de juriste intellectuellement «brillantissime», affirment ses soutiens. S’il a toujours revendiqué d’être «un juge avant tout», le magistrat est aussi très respecté pour le bon fonctionnement de la chambre criminelle. Elle fut l’une des rares, lors du confinement, à avoir continué de fonctionner, alors que l’ordre judiciaire était à l’arrêt, et à imposer aux autres cours suprêmes ses décisions, comme en matière de prolongation de la détention provisoire en temps de confinement. C’est aussi elle qui a créé un électrochoc politique en statuant sur l’irresponsabilité pénale de l’assassin de Sarah Halimi, obligeant le gouvernement à faire évoluer la loi. Reconnu comme un chef d’équipe capable de créer des relations de travail excellentes, Christophe Soulard a aussi su innover. Il a été le premier à organiser des audiences dites «thématiques» permettant de créer une cohérence et une unité de la jurisprudence en matière criminelle. Mais il a aussi systématisé une veille des contentieux montants afin d’anticiper les grands enjeux du droit.
Modernisatio sans précédent
Autant de qualité nécessaire alors que la Cour de cassation doit entamer une modernisation sans précédent: Juridiction suprême mal connue des Français et réputée secrète alors qu’elle intervient dans des contentieux concernant la vie du citoyen au plus près, elle se doit d’organiser son ouverture sur la société française plus que jamais à fleur de peau quand il s’agit de justice. Ses audiences seront bientôt filmées. C’est elle aussi qui doit piloter le passage au numérique et l’accessibilité en ligne de ses décisions de justice comme celles des Cours d’appel. Alors que le prochain quinquennat se place sous le signe de grandes réformes institutionnelles, La Cour de cassation et ses deux plus hauts magistrats devront être aussi capables de faire entendre leur voix.
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Chaque candidat avait été invité à remettre au Conseil une note d’une dizaine de pages exposant «la cohérence de sa candidature au regard de ses activités actuelles et passées, ainsi que sa conception du rôle et des différentes fonctions du premier président de la Cour de cassation». Christophe Soulard a été élu par les magistrats élus, membres de la formation compétente à l’égard des magistrats du siège et les personnalités extérieures désignées, membres communs aux trois formations. Autrement dit par un collège où dominent les non-magistrats.
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TÉMOIGNAGES - Ils aiment leur enfant. Beaucoup, à la folie et même pas du tout. Tout ça en même temps. Seulement, ils n'avaient pas pris conscience de la difficulté d'être parents, et souffrent de ce rôle.
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L'Humanité
Jean-Pierre Luminet : « Les arts et les sciences naissent des mêmes instincts et intuitions »
EntretienPassionné de sciences, de littérature et de musique, l’astrophysicien publie un nouveau recueil de neuf histoires méconnues de grands et singuliers astronomes. Entretien
Anna MussoJean-Pierre Luminet, astrophysicien spécialiste des trous noirs et de la cosmologie, directeur de recherche émérite au CNRS, est aussi un écrivain, un poète et un musicien. Talentueux passeur de savoirs, le chercheur est déjà l’auteur de sept romans « historico-astronomiques ». Dans son dernier ouvrage (1), il offre neuf nouvelles inspirées d’histoires méconnues d’astronomes européens ayant vécu entre le XV e siècle et la fin du XIX e. Entretien avec un passionné de sciences et de beaux-arts, qui dépasse le clivage éducatif introduit dès le lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».
Dès la présentation de votre livre, vous annoncez vouloir à nouveau « réduire à néant » le cliché du savant qui serait toujours « dans la lune ». Pourquoi ce combat contre une telle image d’Épinal doit-il être toujours recommencé ?
Il faut toujours lutter contre les clichés, les idées toutes faites et surtout la pensée binaire, particulièrement en cette période de l’évolution de la société occidentale et de sa culture déclinante plus que jamais soumise à l’empire américain. Au-delà de cet aspect géopolitique et militant, je me suis toujours intéressé à l’histoire des hommes et des femmes qui ont apporté leur pierre à l’édifice des connaissances scientifiques, et dont le public ignore généralement tout. Pour ce qui est du cliché du savant distrait toujours dans la lune, l’expression « la tête dans les étoiles » souvent utilisée par les médias m’a toujours un peu agacé, car elle suggère que les savants n’ont pas les pieds sur terre, ce qui est une absurdité. Ces neuf histoires l’illustrent en mettant en scène des astronomes dont les vies, les parcours et les actes montrent toute la variété de la psyché humaine, allant de la générosité et du désintéressement à l’anticonformisme, l’extravagance, l’ambition ou la jalousie.
Théorie des cordes, matière noire, univers multiples, gravité quantique à boucles... Les explications de Jean-Pierre Luminet
Comment avez-vous choisi ces personnages originaux et peu connus ?
Au fil des années, à travers mes lectures et mes recherches sur l’histoire des sciences, je prends note des anecdotes les plus étonnantes et des aventures hors du commun qu’ont vécues certains savants du passé. Ma série de sept romans « historico-astronomiques » se concentrait sur des personnages phares comme Ptolémée, Copernic, Tycho Brahe, Kepler, Galilée, Newton… Les personnages que j’ai choisis dans ce recueil de nouvelles ne sont pas aussi célèbres, mais leurs aventures auraient pu faire l’objet de romans à part entière.
Vous rapportez des épisodes de leur vie quotidienne, des éléments scientifiques et des anecdotes. Ces récits sont-ils tous authentiques ou romancés ?
Tous reposent sur une sérieuse documentation historique. Il peut certes y avoir quelques incertitudes – l’assassinat au cœur du Vatican de Regiomontanus au XV e siècle est probable, mais n’a jamais pu être prouvé. De même que l’histoire de la reliure de livre en peau humaine a peut-être été enjolivée par Camille Flammarion. Mais le reste est parfaitement authentique, y compris les délires de Sylvain Bailly sur l’Atlantide et sa dernière phrase prononcée sur l’échafaud. La part romanesque tient dans certains dialogues que j’ai imaginés, mais de manière plausible en fonction des situations et du caractère des protagonistes.
J’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».
S’il n’y avait qu’une histoire à nous présenter, laquelle sélectionneriez-vous ?
Dans « La robe de Madame Hevelius », il y a trois personnages particulièrement attachants. Le Polonais Johannes Hevelius, astronome amateur puisque brasseur de profession, mais doué d’une vue si exceptionnelle qu’il dédaigne l’usage du télescope pour établir son catalogue d’étoiles. Elisabeth Hevelius, sa très jeune épouse, qui l’assiste dans ses observations tout en s’occupant des affaires de la brasserie, et qui, à la fin de sa vie, rédigera ses travaux en améliorant son style latin. Et le jeune Edmund Halley, qui deviendra plus tard célèbre pour sa prédiction du retour de la fameuse comète : envoyé par la Royal Society pour « piéger » Hevelius, il admet de bonne grâce la valeur du travail de ce dernier et décide de remercier le couple en faisant confectionner pour Elisabeth une robe d’apparat à la dernière mode londonienne !
En plus d’être astrophysicien et écrivain, vous êtes pianiste et mélomane. Quels liens unissent la musique et le Cosmos depuis l’Antiquité ?
La « Musique des Sphères » est une théorie d’origine pythagoricienne, fondée sur l’idée que l’Univers est régi par des rapports numériques harmonieux. Les orbites des « planètes » (incluant à l’époque la Lune et le Soleil) et de la sphère des étoiles fixes étaient censées reproduire les notes de la gamme naturelle, et leurs séparations mutuelles correspondre à des intervalles musicaux. L’astrophysique moderne a rendu caduque l’« harmonie céleste » rêvée par les Anciens, mais, à l’heure de la relativité, de la radioastronomie et de la conquête spatiale, le concept n’en garde pas moins un fort pouvoir d’évocation. Le bruit et la fureur cosmiques révélés par les télescopes contiennent une dynamique temporelle qui interpelle tout autant le compositeur que l’astrophysicien.
Dans votre récente autobiographie musicale (2), vous exprimez votre passion pour Franz Liszt. Racontez-nous cette « rencontre ».
Le point de départ a été ma première écoute, sur un vieux 78-tours en celluloïd rigide, de la « 2 e Rhapsodie hongroise » de Liszt. J’avais 11 ans. Je me rendrai compte plus tard que ce n’est sans doute pas le plus grand chef-d’œuvre du compositeur, mais c’était une introduction idéale à la partie de sa musique la plus connue, placée sous le signe du folklore hongrois et de la haute virtuosité. Outre son œuvre musicale immense, j’ai admiré la prodigieuse générosité du personnage. Exemple quasiment unique dans l’histoire de l’art, cet artiste a consacré une bonne moitié de sa vie à promouvoir la musique des autres : Berlioz, Wagner, Saint-Saëns, Borodine…
La création artistique et la recherche scientifique sont, in fine, inexorablement liées…
Physicien théoricien formé aux mathématiques et féru de géométrie, mais aussi et surtout amateur des beaux-arts, j’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ». Passionné par les diverses formes d’expression artistique, j’ai moi-même pratiqué ces multiples formes de l’imagination créatrice que sont la littérature, la musique et les arts plastiques. Mon programme vise à recréer un « humanisme de la connaissance » – non pas que les arts et les sciences soient confondus, car ils fonctionnent de manière très différente, mais ils naissent des mêmes instincts et intuitions. Je ne crois pas que l’on ait au départ une « âme d’artiste » ou une « âme de scientifique », il y a avant tout une dévorante curiosité pour le monde, et cette curiosité nous pousse à l’explorer à travers différents langages.
(1) « Histoires extraordinaires et insolites d’astronomes », Éditions Buchet-Chastel, 270 pages.(2) « Du piano aux étoiles, une autobiographie musicale », le Passeur Éditeur, 350 pages.
PROFIL
Jean-Pierre Luminet est un astrophysicien, écrivain et musicien français. Il est directeur de recherche au CNRS, membre du Laboratoire d’astrophysique de Marseille et de plusieurs académies et sociétés savantes. Auteur de sept romans, Il est lauréat de nombreux prix, notamment le prix Kalinga et la médaille Einstein de l’Unesco en 2021. Un astéroïde, découvert en 1991, porte son nom en hommage à ses travaux.
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Cession d'entreprise : le plus dur, c'est après la vente
Anne BodescotBruno JacquotTÉMOIGNAGES - Les chefs d'entreprise qui cèdent leur société doivent anticiper assez tôt leur nouvelle vie, penser à une autre carrière et préparer leur famille à cette fortune soudaine. Quelques chiffres, récits et analyses pour tout comprendre de cette étape de vie.
« Dix ans après, un de mes clients me l'a avoué : la période qui avait suivi la cession de son entreprise avait été la pire de sa vie », raconte Didier Mahieu, directeur de la gestion de fortune de la société Cyrus Conseil. Les chefs d'entreprise sont habitués à mener leur barque dans un environnement qu'ils maîtrisent, avec des interlocuteurs de confiance (expert-comptable, avocat…). Ils se retrouvent démunis quand - une fois l'acte de vente signé - ils ont perdu leurs repères et doivent apprendre à gérer leur nouvelle fortune. « Parfois peu familiers des classes d'actifs qui leur sont proposées, sollicités par de nombreux établissements, ils sont dans le brouillard, poursuit Didier Mahieu. Certains sont tétanisés et, deux ans plus tard, n'ont encore rien décidé : ils sont restés en cash, ce qui se solde par un important manque à gagner. »
Parce qu'ils prennent beaucoup de risques dans leur vie professionnelle, de nombreux chefs d'entreprise en activité misent souvent, pour leurs finances privées, sur des placements sûrs, à faible rentabilité. Un schéma inadapté une fois leur société vendue, s'ils veulent espérer vivre des fruits de leur capital. Comme toujours, l'idéal serait d'anticiper et de plancher sur le sujet avant la cession, pour avoir le temps de se former. « Mais c'est aussi et surtout le nouveau projet de vie qui doit être réfléchi en amont, parce qu'il conditionne les choix fiscaux, patrimoniaux, familiaux », souligne Fabien Vatinel, directeur de l'ingénierie patrimoniale de la banque Neuflize OBC.
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Les anciennes générations tenaient souvent la barre de leur société, jusqu'à l'âge de la retraite, parfois très tardive. Le produit de la vente servait à maintenir leur niveau de vie ou celui de leur famille une fois qu'ils avaient décidé de profiter d'un repos bien mérité. Mais, avec la « start-up nation », les choses ont changé. «Aujourd'hui, les deux tiers des cédants n'ont pas l'âge de la retraite, pointe Bertrand Magnin, directeur du développement chez Banque populaire. Ils peuvent envisager une deuxième vie professionnelle.»
Les startuppeurs revendent, en effet, souvent assez tôt ou peuvent céder une partie de leurs actions à l'occasion d'une levée de fonds. « Souvent, ils utilisent la moitié de leur nouvelle fortune pour réaliser des placements plaisir (vignoble, belle demeure…) et l'autre moitié pour investir auprès de jeunes entrepreneurs qu'ils ont accompagnés ou se relancer eux-mêmes dans la création ou la reprise d'entreprise », observe Pierre de Pellegars, responsable Gestion de fortune de BNP Paribas Banque privée.
Garder le secret
Ce choix de vie peut modifier les options à prendre lors de la cession. « Par exemple, le dispositif de l'apport cession leur permet de bénéficier d'un report d'imposition sur la plus-value de cession en apportant une partie du capital à un holding pour réinvestir dans de nouvelles entreprises. C'est pertinent si le chef d'entreprise veut s'impliquer dans de nouvelles entreprises, et pas du tout s'il envisage surtout de profiter de ses nouveaux loisirs », rappelle Fabien Vatinel.
Une autre grande question à résoudre pour les cédants est celle de la place réservée aux enfants. Profiter de la cession de l'entreprise pour leur consentir des donations est une option presque toujours étudiée avant de signer la vente car elle est fiscalement intéressante. « Certains chefs d'entreprise ont le souci de transmettre, par exemple parce qu'ils avaient eux-mêmes reçu de leurs parents. D'autres sont plus réticents car les enfants sont trop jeunes ou parce qu'une trop grande aisance financière risquerait peut-être d'avoir une influence néfaste sur leurs études, leur carrière », constate Valérie Montel, responsable de l'ingénierie patrimoniale chez Lombard Odier.
Lorsque j'ai su le chèque que j'allais toucher, j'ai réuni mes enfants et je leur ai demandé ce qu'ils souhaitaient qu'on fasse
Certains parents sont ainsi transparents avec leur progéniture et l'associent même aux choix des investissements. D'autres préfèrent garder le secret sur le produit de la cession. Leurs héritiers ne découvrent parfois la fortune procurée par la vente de l'entreprise qu'au décès de leurs parents. Au grand dam des banquiers. « Il est préférable que les parents expliquent aux enfants les choix faits pour structurer et placer ce patrimoine. Ils les aident à monter en compétence sur la gestion financière pour qu'ils ne soient pas démunis le jour où ce sera leur tour d'en prendre les commandes », conseille Vincent Aubuchou, responsable de l'ingénierie patrimoniale en France chez Edmond de Rothschild. De nombreuses banques privées proposent d'ailleurs des journées de formation financière aux enfants des chefs d'entreprise qui ont cédé leur société.
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Dans certaines familles, l'arrivée d'une telle fortune réveille d'ailleurs des tensions sous-jacentes. Rivalités, rancœurs s'exposent plus facilement : si l'entreprise des parents était intouchable et ne constituait pas forcément un enjeu, il en va tout autrement du capital dans lequel elle a été convertie.
La philanthropie est parfois une solution pour fédérer la famille autour d'un nouveau projet commun. « C'est un sujet de plus en plus souvent abordé lors d'une cession, et plus seulement pour faire un don classique à une association. Il y a souvent la volonté de s'impliquer personnellement, parfois en famille, via un fonds de dotation par exemple », souligne Vincent Aubuchou. Dans certaines banques privées, la philanthropie est abordée dans environ 10 % des dossiers.
Quelques chiffres
31.300 entreprises ont été cédées en 2020.
1 433 entreprises ont été cédées en 2021 par les fonds d'investissement actifs en France. Source : France Invest
Les créations d'entreprises sont suivies de près par l'Insee qui en fait un décompte mensuel. Infogreffe livre également, chaque mois, le nombre d'immatriculations et des radiations au registre du commerce et des sociétés. Quant aux défaillances, elles sont comptabilisées par la Banque de France. En revanche, les cessions ne sont vraiment suivies que par l'Observatoire BPCE (Banque populaire-Caisse d'épargne). Pour l'année 2020, dernière année étudiée, il en répertorie 31.300, contre 37.111 en 2019, soit un recul de 16 %. Cette baisse est une tendance continue constatée depuis plus de dix ans : en 2010, année de création de l'Observatoire BPCE, 45.815 opérations avaient été recensées. Cependant, ce recul touche « principalement des cessions de fonds de commerce et d'activité, et des transferts de location-gérance » : elles sont en baisse de 20 % en 2020. La crise sanitaire a accentué cette tendance. Les fusions et scissions, au contraire, ont progressé de 7 % en 2020.
Hugues Souparis: «Que notre argent ait un impact positif plaît à mes fils»
Avoué ou non, le rêve de beaucoup d'entrepreneurs est de vendre leur société pour empocher le jackpot. Certes, mais après ? Lorsque, en 2019, la cession de Surys (ex- Hologram Industries) à l'Imprimerie nationale fait pleuvoir des dizaines de millions d'euros sur Hugues Souparis, il n'a pas du tout l'intention de s'acheter un yacht pour profiter d'une retraite dorée. Pas encore trentenaires à l'époque, ses deux fils, Nathan et Nils, sont déjà attachés à développer un projet qui ait du sens. Puisqu'ils hériteront un jour, c'est avec eux qu'Hugues Souparis souhaite composer la nouvelle partition à jouer avec cet argent.
« Lorsque j'ai su le montant du chèque que j'allais toucher, j'ai réuni mes enfants et je leur ai demandé ce qu'ils souhaitaient qu'on fasse », raconte l'entrepreneur. La somme est loin d'être négligeable. L'homme, qui fêtera ses 67 ans en août, se place en 287e position du classement Challenges des grandes fortunes de France, avec un patrimoine professionnel estimé à 350 millions d'euros. « C'est un point qui gêne mes fils : ils sont fiers de mon parcours, mais n'ont pas le sentiment d'avoir droit à une telle somme, note Hugues Souparis. Nous avons vécu de façon confortable - une femme de ménage, une voiture -, mais nous ne sommes jamais partis en vacances dans des 5-étoiles : ils ont vécu une vie normale d'enfants de cadre supérieur, fait de belles études et ils ont un travail qui leur plaît. »
Défis climatiques
Baptisé Enowe, le « family office »des Souparis est créé dès 2013. Reste à savoir comment orienter l'action de ce holding. Nathan et Nils insistent pour que cet argent soit un carburant vert au service du bien commun. Le trio établit des critères pour effectuer des investissements à impact positif. Doté d'une puissance de 150 millions d'euros - bientôt portée à 200 millions -, Enowe prend ainsi des participations dans Evergaz (centrales au biogaz), Chance (outil en ligne les personnes en rebond professionnel), Inside Vision (tablettes pour lutter contre le handicap visuel), Club-Mate (boissons énergisantes bios dont la bouteille est consignée) ou des fonds de microcrédit comme BlueOrchard… « Que notre activité ne pollue pas et que notre argent ait un impact environnemental ou social positif, cela plaît à mes fils, constate leur père, fier qu'ils appartiennent à cette génération consciente des défis climatiques. Cette avalanche de millions les a troublés au début. Ils sont aujourd'hui heureux de la direction prise et de pouvoir transformer cette chance en quelque chose de positif pour tout le monde. »
Ce n'est qu'une des trois branches d'Enowe. Entrepreneur dans l'âme, formé à l'école du petit commerce par ses parents, « la plus grande école de commerce », comme il a coutume de le dire, et diplômé de Centrale Marseille, Hugues Souparis développe en parallèle un pôle de maisons d'excellence française. « Mon idée, c'était d'aider les entreprises auxquelles je pouvais apporter du financement et de l'expertise entrepreneuriale et industrielle », décrit le sexagénaire.
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À ce titre il a repris Pequignet, fleuron de l'horlogerie française. « Le dernier des Mohicans à faire encore ses propres mouvements en France », souligne-t-il. Cette poche de « made in France », c'est le projet personnel d'Hugues Souparis qui voulait rester opérationnel. « L'activité de ce pôle ne correspond pas complètement aux critères d'impact positif que nous avons définis, admet-il. Mais ce sont des entreprises qui produisent en France dans une logique de qualité. Elles ont un impact en participant à préserver le tissu industriel français et en maintenant de l'activité économique dans les territoires. » Outre Pequignet et ses 20 millions d'euros de chiffre d'affaires, il est en discussion pour acquérir trois autres entreprises patrimoniales.
La troisième branche d'Enowe, vouée à disparaître, est dédiée aux entreprises innovantes, en attendant que les start-up à impact prennent de l'ampleur. D'ici à 2030, plus de 80 % du fonds leur sera consacré. Hugues Souparis espère enfin réussir son dernier défi : profiter un peu de son domaine, en forêt de Crécy, où il espérait se poser en télétravail le lundi et le vendredi. « Mais j'ai beaucoup de mal à me tenir au programme, avec tous ces projets en bouillonnement », sourit-il. Entrepreneur un jour, entrepreneur toujours.
Gabriel Viellard: «J'ai pris le temps de découvrir la vie d'après»
Selon la formule consacrée, et comme il le dit lui-même, il a « bien vendu » son entreprise, la SNV. Cette société de photo numérique de villes, créée en 1994, France Télécom l'a acquise en 2000 en même temps que l'entreprise de cartographie Iti. Les deux ont été réunies pour constituer Mappy. Gabriel Viellard avait 27 ans. C'est une histoire ancienne, des débuts d'internet, « bientôt 30 ans », sourit-il. Il s'était lancé avec trois associés, pendant ses études. Après la vente à France Télécom, le jeune homme a conservé ses fonctions de directeur général de Mappy jusqu'en 2004. « La vente prévoyait un complément de prix en fonction d'objectifs, raconte-t-il. Mappy est restée très autonome au sein de France Télécom. Nous n'avons pas déménagé, nous avons continué à travailler sans bouleversements. Comme nous étions en plein éclatement de la bulle internet, il était difficile d'investir en Bourse. Le produit de la vente attendait sur mon compte en banque. »
Il a acheté un appartement, puis, une fois libéré de ses obligations à la tête de Mappy, il s'est offert un beau cadeau : un tour du monde avec sa jeune épouse. « Heureusement, se félicite Gabriel Viellard avec le recul, j'ai pris le temps de découvrir la vie d'après. L'entrepreneur qui vend sa boîte n'est pas préparé à gérer son argent. Il est souvent trop pressé d'investir ou cède facilement aux sollicitations. Je ne me suis pas précipité. Doucement, je suis entré dans des cercles d'entrepreneurs. Et j'ai pu réallouer du temps et de l'argent pour les entreprises, en groupe et avec des professionnels. »
L'entrepreneur qui vend sa boîte n'est pas préparé à gérer son argent. Il est souvent trop pressé d'investir ou cède facilement aux sollicitations. Je ne me suis pas précipité. Doucement, je suis entré dans des cercles d'entrepreneurs
S'il a créé une autre entreprise, en 2008, ADventori, c'est dans ce qu'il désigne comme une « coopérative d'entrepreneurs » qu'il a trouvé une nouvelle voie, en conciliant son expérience d'entrepreneur et sa capacité d'investisseur.
C'est par l'intermédiaire de cousins qu'il apprend l'existence du holding d'investissement Pléiade, créé par des chefs d'entreprise. Il en devient actionnaire. « C'est là, explique-t-il, que j'ai découvert les vertus de l'intelligence collective. » Les actionnaires de Pléiade - ils sont 23 aujourd'hui - financent des sociétés de tous secteurs en se donnant la plus grande liberté d'action possible. Contrairement à une société de gestion qui pilote des fonds d'investissement, un holding est beaucoup plus souple. Sa vie n'est pas rythmée par les levées de fonds et son horizon temporel est celui que se donnent ses actionnaires alors qu'un fonds doit prévoir une échéance de sortie.
Compétence et expérience
Les actionnaires de Pléiade ont aussi pris soin de confier leur boutique à une équipe de gestionnaires. « L'entrepreneur ne peut prétendre remplacer un financier professionnel, souligne Gabriel Viellard. Mais l'argent n'est qu'un levier. Des entrepreneurs qui investissent ont autre chose à apporter : leurs compétences et leur expérience. » C'est pour les partager qu'une nouvelle société, Les Entrepreneurs réunis (LER), a vu le jour en 2014, pour épauler des dirigeants à des moments clés dans le cadre de missions de conseil rémunérées. « Ce qui est gratuit n'a pas de valeur », estime Gabriel Viellard, qui est président de LER. « Ce sont des gens “hands-on”, l'inverse du consultant formaté », témoigne Thibault Lamarque, fondateur des fontaines Castalie et qui a fait appel à LER il y a quelques années.
Enfin, une troisième société complète l'ensemble, la Maison des entrepreneurs, lieu de partage des bonnes pratiques, mise à disposition de bureaux, organisation d'ateliers ou de conférences… La galaxie emploie une trentaine de personnes et occupe deux étages d'un immeuble parisien, dans une petite rue du 8e arrondissement.
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« Nous avons été assez innovants, analyse Gabriel Viellard, pour arriver à une gouvernance horizontale et un fonctionnement neuronal, très à plat. Chacun est un rouage de l'ensemble. Nous avons aussi, dans les pactes d'actionnaires, mis en place les mécanismes de valorisation ainsi que d'entrée et de sortie des associés. Ainsi, les plus actifs peuvent monter au capital et les moins actifs céder leur place. Nous sommes tous alignés, nous travaillons les uns pour les autres, en confiance et en responsabilité. »
Ce fonctionnement a une autre vertu, aux yeux de Gabriel Viellard : celui de faire éclore de nouvelles activités. C'est ainsi qu'est née au sein de la Maison des entrepreneurs une galerie d'art, Le Polyptyque, installée dans ses murs. Ou plutôt sur ses murs. Les œuvres sont accrochées dans les bureaux et les couloirs : Watteau, Corot, Fantin-Latour, Berthe Morisot, Matisse, Robert Delaunay… « Ils sont tous à vendre », précise Gabriel Viellard.
Patrick Joubert: «À chaque fois, j'oublie combien les débuts sont difficiles»
« L'histoire se répète », constate dans un sourire Patrick Joubert. Cet entrepreneur de 50 ans a conclu en mars 2022 la vente de sa troisième entreprise, Ponicode, à CircleCI, une licorne californienne. Ponicode, plateforme d'intelligence artificielle de vingt salariés visant à améliorer le codage, avait été créée avec trois associés en juin 2019. « Il est rare qu'une société de la Silicon Valley achète de la technologie européenne, surtout en early stage, se félicite Patrick Joubert. Au lieu de passer les quinze prochaines années à la faire grandir, je vais pouvoir aller beaucoup plus vite. C'est très risqué et très long de développer seul. » Ponicode est déjà la troisième société que cet entrepreneur en série crée, puis cède. « Je n'ai jamais cherché à revendre mes entreprises, poursuit-il. Mais vendre me permet de me concentrer sur ce qui me plaît le plus : monter une équipe, concevoir un produit et le déployer. »
Après une quinzaine d'années passées dans l'informatique au sein de banques d'investissement, il était animé par l'envie de créer sa propre entreprise afin de résoudre des problèmes informatiques qu'il avait pu rencontrer sur son chemin. « La seule façon de dépasser mes idées, c'est de les lancer », estime-t-il.
J'ai dû faire beaucoup de sacrifices, ne me versant aucun salaire les dix-huit premiers mois
En 2011, il quittait la Société générale pour créer Beamap, une entreprise de conseil pour aider les grands groupes à migrer dans le cloud. Se lançant seul, il a investi 10.000 euros sur ses deniers personnels, puis autofinancé l'activité, les métiers du conseil n'étant pas propices aux levées de fonds. « J'ai dû faire beaucoup de sacrifices, ne me versant aucun salaire les dix-huit premiers mois », raconte Patrick Joubert. Trois ans plus tard, l'entreprise, devenue leader sur son marché, travaillait avec de grands groupes, comme BNP Paribas, Alstom, Air liquide ou Total. Cherchant à nouer des partenariats pour développer Beamap à l'étranger, Patrick Joubert a pris langue avec Sopra Steria en 2014, un des géants français du service du numérique. La conversation s'est terminée sur une offre d'acquisition que l'entrepreneur a acceptée. « Cela résolvait à la fois le problème de financement et me permettait de continuer à développer l'entreprise en Europe », convient-il. Il est resté plus de deux ans avant de prendre le large pour lancer sa deuxième entreprise. En 2016, il créait Recast.AI, une plateforme conversationnelle collaborative accessible aux développeurs.
Le propre de l'entrepreneur
Cette fois, il pouvait financer le démarrage avec quelques centaines de milliers d'euros et s'associer avec trois personnes. Partant à nouveau d'une feuille blanche, il avoue qu'il faut prendre des risques, sortir de sa zone de confort et se dépasser pour relever ce nouveau défi. « C'est le propre de l'entrepreneur, souligne-t-il. Il faut aussi mettre suffisamment de moyens. Je me suis rapproché de talents qui me complétaient et partageaient la même vision que moi et qui ont également investi dans l'entreprise. »
Au bout d'un an, le produit se faisait un nom et il était repéré par Microsoft au salon Viva Technology. Recast.AI, qui a rejoint le programme iafactory sur le campus parisien de start-up Station F, a pu réaliser un premier tour de table de 2 millions d'euros. La jeune pousse était aussi mise en avant aux côtés des leaders mondiaux tels que Google, Microsft ou IBM par le fonds américain de capital-risque Andreessen Horowitz.
En mai 2018, Patrick Joubert était à San Francisco pour présenter à l'entreprise allemande SAP sa technologie, qu'elle essayait de développer. La rencontre, là aussi, s'est soldée par une proposition d'achat. Proposition acceptée. Patrick Joubert y a vu l'opportunité de se familiariser avec les pratiques d'un grand acteur du logiciel, d'avoir accès à son centre de recherche californien de Palo Alto et de pouvoir développer Recast.AI en Europe, la faisant passer de 25 à 100 salariés en un an.
En juin 2019, lassé de son nouveau job, il a, à nouveau, eu des fourmis. Et de nouvelles idées dans la tête : « Un nouveau sujet s'est imposé à moi : les problèmes de résolution de qualité du code », explique-t-il. Malgré les protestations de sa femme, c'était décidé, il allait replonger. Ce serait Ponicode, avec quelques centaines de milliers d'euros pour amorcer la pompe et une petite équipe. « À chaque fois que je veux me lancer, j'oublie que les débuts sont difficiles. On ne s'y habitue pas », constate-t-il. Mais le produit, mis en ligne à l'été 2020, a très vite rencontré son marché et Ponicode permet à l'entreprise de lever 5 millions de dollars auprès du fonds européen Breega, de celui de Xavier Niel, de Kima, et de business angels. Installé dans l'incubateur iafactory, Ponicode a été présenté à des partenaires techniques qui, de fil en aiguille, ont mis en relation Patrick Joubert avec CircleCI.
Dans l'immédiat, le « serial entrepreneur » se laisse le temps de voir venir, sans écarter la possibilité qu'un jour, peut-être… « Tant que je suis aligné avec le projet industriel et que je n'ai pas une nouvelle intuition, souligne-t-il, je vais profiter des moyens de l'entreprise américaine. » Il continue à consigner consciencieusement ses idées dans son cahier.
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Comment alléger la fiscalité lors de la cession de son entreprise
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L'Humanité
Dans les manuscrits de Champollion
ActuÉgyptologie. À l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, la Bibliothèque nationale de France, à Paris, présente une grande exposition retraçant la démarche et les découvertes du père de l’égyptologie.
Anna Musso« Je tiens mon affaire ! » se serait écrié Jean-François Champollion en se précipitant dans le bureau de son frère le 14 septembre 1822. Après des années de recherche, l’autodidacte polyglotte, à peine âgé de 32 ans, vient enfin de percer le mystère des hiéroglyphes grâce à l’étude de la pierre de Rosette.
Découverte lors de l’expédition de Napoléon en Égypte en 1799, cette stèle présente un même décret royal gravé en trois écritures : le grec, le démotique (une écriture modernisée des hiéroglyphes) et les hiéroglyphes. En comparant les trois versions du texte, Champollion commence par déchiffrer les cartouches royaux (qui contiennent le nom d’un roi ou d’une reine) et prouve que ces caractères mystérieux représentent des mots (idéogrammes) qui, pour 24 d’entre eux, ont aussi la valeur d’un son dans la langue égyptienne (signes phonétiques). L’équivalent d’un alphabet… Tout un système d’écriture est ainsi dévoilé.
Épuisé et submergé d’émotions, Champollion s’écroule durant cinq jours. Il faut dire que pour déchiffrer la pierre de Rosette, une course-poursuite s’était engagée entre l’éminent linguiste anglais Thomas Young et le petit Français. Et ce dernier ne s’est pas démonté, au contraire, il a redoublé d’efforts. « Thomas Young n’était pas si loin que cela de déchiffrer les hiéroglyphes. Sauf qu’il lui manquait la connaissance du copte, une forme tardive de l’égyptien antique, que Champollion possède, lui, pour bien comprendre la grammaire égyptienne », explique Vanessa Desclaux, cocommissaire de la nouvelle exposition consacrée à Champollion qui vient de s’ouvrir à la Bibliothèque nationale de France (BNF), à Paris (1).
Pour célébrer le bicentenaire de cette découverte, la BNF rend hommage à ce chercheur exceptionnel en présentant des écrits inédits et des pièces rares, dont deux reproductions – un moulage et une gravure – de la pierre de Rosette. Champollion n’a hélas jamais pu la voir « en vrai » puisqu’elle est conservée au British Museum de Londres depuis 1801. Au travers de 88 volumes de manuscrits, notes et dessins de la main de Champollion conservés dans ses collections, la bibliothèque conduit le visiteur dans les pas du savant. On peut y découvrir la fameuse « lettre à M. Dacier », secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’écrit fondateur de la philologie (étude des écrits en langues anciennes) et de l’égyptologie, dans laquelle le jeune érudit présente le fruit de ses recherches et explique sa méthode de déchiffrement au monde scientifique. Ce qui lui vaudra d’être nommé par le roi Charles X, en 1826, conservateur du musée égyptien, futur département des antiquités égyptiennes du Louvre. Il enseignera ensuite sa discipline au Collège de France, qui lui crée une chaire, puis entrera à l’Académie.
Depuis plus d’un millénaire, les savants ne comprenaient pas le sens des hiéroglyphes. En trouvant la clé de ce système d’écriture de l’Égypte ancienne, Champollion ouvre la voie à l’égyptologie et redonne ses lettres de noblesse à cette immense civilisation, écrasée à l’époque par la Grèce antique. Il s’oppose alors aux historiens académiques, qui, eux, assuraient que la civilisation grecque était antérieure à la civilisation pharaonique.
Au total, l’exposition présente près de 350 pièces – manuscrits, estampes, photographies, papyrus, sarcophages, sculptures – pour initier le public à la « méthode Champollion » de recherche des écritures perdues. Un travail titanesque qui donne à voir l’engagement de toute une vie du savant, qui mourut à 41 ans, probablement d’épuisement.
Autodidacte, polyglotte, passionné et opiniâtre, Champollion a une personnalité et un parcours hors norme. Né à Figeac, dans le Lot, en 1790, dernier enfant d’une famille nombreuse, il apprend à lire tout seul à l’âge de 5 ans et se passionne pour les langues anciennes. C’est son frère aîné Jacques-Joseph, « son mentor », souligne Vanessa Desclaux, qui s’occupe de son instruction et lui transmet sa passion pour l’Égypte. À 9 ans, il étudie le grec et le latin et à 10 ans, il apprend l’hébreu, l’arabe, le syriaque, le chaldéen. Il s’intéresse aussi à l’araméen, l’amharique, au persan, au sanscrit, entre autres. « Peu de langues orientales échappent à sa curiosité. Il maîtrisait tous les états de la langue égyptienne, à commencer par l’écriture hiératique, qui était employée sur les papyrus », souligne Hélène Virenque, cocommissaire de l’exposition.
À 17 ans, il rejoint la capitale et passe son temps à la Bibliothèque impériale pour étudier et recopier des manuscrits et papyrus. Ses amis le surnomment « l’Égyptien ». Le copte est, pour lui, la clé des hiéroglyphes. « Je parle copte tout seul ! » écrit-il à son frère. Son ultime manuscrit est une grammaire de « l’écriture sacrée égyptienne » qu’il veut être « sa carte de visite à la postérité ». « Je suis tout à l’Égypte, elle est tout pour moi », écrira-t-il, comme un point final, à son frère.
Ce frère aîné qui l’a tant aidé œuvrera pour la carrière posthume de son cadet, jusqu’à sa mort. Et deux siècles après sa découverte, force est de constater que Champollion s’est, en effet, peu trompé.
ÉgyptologiesciencesExpositionsbnf Le Figaro
Inflation : la FED relève son taux d'intérêt de 0,5%
Fabrice Nodé-LangloisCe resserrement monétaire a un objectif: juguler l'inflation qui atteint des niveaux jamais vus depuis plus de quarante ans.
Les marchés guettaient l'annonce avec fébrilité. La Fed, la Banque centrale américaine, a bien relevé, mercredi soir, dans une décision unanime, son principal taux directeur, de 0,5 %. Elle porte son taux des Fed Funds dans une fourchette de 0,75% à 1 %. C'était le geste attendu qui doit ouvrir la voie à une série de hausses de même ampleur dans les prochains mois.
En mars, la Réserve fédérale avait procédé à sa première hausse de taux depuis 2018, avec un palier plus prudent, de 0,25 %.
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Ce resserrement monétaire, qui s'accompagne d'un arrêt des achats d'obligations, a un objectif : juguler l'inflation qui atteint des niveaux jamais vus depuis plus de quarante ans. Les prix à la consommation, en mars, ont bondi sur un an, de 8,5 %. De nombreux économistes reprochent à la Fed, dirigée par Jerome Powell, d'avoir trop tardé avant de dégainer l'arme des taux. La Banque centrale, comme la BCE en Europe, a longtemps répété que l'inflation était un phénomène transitoire, alimenté par le rattrapage post-Covid de l'activité. Or l'inflation ne cesse de s'emballer. Et elle dure. Elle est devenue la principale préoccupation économique de l'Administration Biden et des consommateurs américains.
Retombées des confinements en Chine
Ce contexte inflationniste se complique par les retombées des confinements en Chine. Cette combinaison pèse sur la croissance américaine. Au premier trimestre, le PIB s'est même contracté de 1,4 %. Comme son homologue de Francfort, Christine Lagarde, Jerome Powell, alias « Jay », doit jouer l'équilibriste : restreindre le crédit et la demande pour calmer l'inflation sans précipiter la récession par des taux trop élevés.
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Contrairement aux usages, quelques heures avant la publication du communiqué de la Banque centrale, Janet Yellen, l'actuelle secrétaire au Trésor de Joe Biden et ex-présidente de la Fed, a fait un commentaire sur la politique monétaire. Elle a déclaré que la Fed aura besoin d'être « adroite » et « chanceuse » pour guider l'économie américaine entre les récifs de l'inflation et de la récession.
PODCAST - L'impôt est-il juste ? Le Moment Philo, par Aziliz Le Corre
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La Grèce tourne la douloureuse page du FMI
RÉCIT - Athènes a remboursé sa dernière échéance au fonds monétaire et clôt plus d’une décennie de crise.
Rénovation énergétique : certaines aides en baisse au 1er mai
La baisse de certains dispositifs risque de créer un surcoût pour les ménages et réduire les mises en chantier.
La France est «entrée dans une économie d'inflation durable», selon Geoffroy Roux de Bézieux
«C'est un environnement que la plupart des chefs d'entreprise n'avaient jamais connu», analyse le président du Medef dans le JDD.
L'Humanité
L’enjeu de la recherche publique
ChroniqueSylvestre HuetQuel effort pour la recherche scientifique et technologique ? Le débat précédant le deuxième tour de l’élection présidentielle a très peu abordé cette question cruciale. Dommage, mais révélateur ; aucun des deux protagonistes n’ayant à se glorifier d’une action ou de propositions fortes. Emmanuel Macron a poursuivi une politique rabougrissant notre recherche publique. Et subventionné la recherche privée sans contrôle ni orientation vers les besoins sociaux. Son adversaire ne mérite même pas un commentaire.
Dommage, car il est difficile d’imaginer un futur meilleur à technologies constantes. Le rapport du Groupe 3 du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le dit à sa manière. Pour rester crédibles, ses auteurs se sont interdit toute spéculation technologique reposant sur des avancées scientifiques futures. C’est raisonnable. Mais met paradoxalement en lumière la nécessité de les rechercher. Surtout lorsque des pistes s’ouvrent qui diminuent les contraintes sociales et économiques très fortes des scénarios permettant d’éviter le dérapage climatique.
Ainsi, une étude récente (1) a fait un premier pas vers l’objectif de rendre les céréales de grande culture aptes à utiliser l’azote de l’air, grâce à une symbiose avec une bactérie. Le phénomène qui rend si utiles les légumineuses (pois, fèves, luzerne…). L’avancée, réalisée avec une orge et une bactérie dont les génomes ont été modifiés, est une démonstration de laboratoire encore loin d’un usage agricole. L’impact d’un succès final serait toutefois formidable, réduisant drastiquement l’apport d’azote aux céréales cultivées par des engrais dont la production et l’usage sont nocifs pour le climat et l’environnement. Et facilitant l’objectif d’alimenter une population mondiale en croissance sans y recourir encore plus massivement.
Il est trop tôt pour savoir si cette avancée débouchera. Mais soulignons qu’elle trouve l’une de ses origines dans une publication de 1997 d’une équipe française (2). Illustration de la durée souvent nécessaire aux véritables ruptures technologiques. Et donc d’un soutien public plus fort à la recherche scientifique qui en est la source. Les citoyens soucieux d’avoir une Assemblée nationale et un gouvernement travaillant à cet objectif disposent donc d’un élément de choix pour les élections législatives qui s’annoncent.
(1) Timothy L. Haskett et al., www.pnas.org/doi/abs/10.1073/pnas.2117465119
(2) P. Oger et al., Nat. Biotechnol. 15, 369 – 372 (1997).
la chronique scientifique de sylvestre huetsciencesRecherche scientifiqueGiec L'Humanité
En Haïti, des sentinelles citoyennes contre les séismes
ActuFace aux tremblements de terre et faute de réseau d’alerte opérationnel, des habitants se sont faits le relais des chercheurs en hébergeant des sismomètres pour mieux prévoir l’évolution du séisme. Des résultats adoubés par la prestigieuse revue Science.
Jérémie BazartLe 1er janvier 2010, un séisme de magnitude 7 a eu lieu sur l’île d’Haïti. 280 000 personnes sont décédées, 300 000 habitants ont été blessés et plus d’un million de personnes se sont retrouvées à la rue. « Lors du tremblement de terre, il n’y avait pas de réseau sismologique pour l’enregistrer. Nous avons alors essayé de le développer avec les chercheurs sur place et sommes parvenus à financer quelques stations sismologiques conventionnelles », explique Éric Calais, professeur au département de géosciences à l’École normale supérieure (lire son interview ci-dessous en encadré).
Un réseau “low cost”
Mais en 2015, lorsqu’un nouveau séisme a frappé l’île, faisant une quinzaine de morts, aucune de ces stations n’était fonctionnelle. En effet, leur mise en œuvre dans un pays tel qu’Haïti fait face à des défis économiques et de savoir-faire difficiles à résoudre sur le court terme. Il a donc fallu trouver autre chose…
En 2018, le chercheur découvre un petit appareil de quelques centaines d’euros, un sismomètre en données libres basé sur un ordinateur bon marché Raspberry Pi et capable de transmettre des données en temps réel. « Mes collègues haïtiens et moi avons eu l’idée d’acquérir une dizaine de ces unités afin de créer un réseau “low cost” de sismomètres », poursuit le scientifique.
Face à la difficulté de travailler uniquement avec les institutions gouvernementales sur place, il apparaissait nécessaire de compléter la couverture sismologique par d’autres moyens. C’est dans cette perspective que l’approche citoyenne devenait évidente. « On parle beaucoup du fossé qui sépare la science et la société. Je pense qu’il faut trouver des moyens intelligents pour réduire ce gap. C’est d’autant plus important à Haïti qu’il n’y a aucune réglementation qui concerne les risques naturels. Et essayer de trouver des personnes qui peuvent jouer le rôle d’ambassadeurs auprès de leur communauté avec des sismomètres est fondamental », déclare Éric Calais.
Plus de 1 000 répliques localisées
En 2019, c’est donc un réseau de citoyens, hébergeurs du boîtier, répartis dans le pays, qui s’est formé. Et le 14 août 2021, tout a fonctionné comme prévu. Une publication parue en mars dans la revue Science valide l’idée que des citoyens équipés de Raspberry Shake (RS) à Haïti peuvent apporter suffisamment d’informations fiables pour mettre en place un vrai réseau de surveillance des séismes, sans stations conventionnelles. « L’expérience in situ nous a permis d’apporter les preuves que les résultats obtenus avec les RS sont cohérents avec ceux des stations conventionnelles et ceux issus des données satellitaires », explique Éric Calais.
Les données « sismo-citoyennes » ont permis de localiser plus de 1 000 répliques dans les trois semaines suivant le séisme. De plus, l’apprentissage automatique appliqué aux données du sismomètre citoyen le plus proche du choc principal a permis une prévision de l’évolution temporelle des répliques, une importante donnée pour organiser la réponse d’urgence. Surtout, il s’agit d’un projet de « socio-sismologie », qui vise à rapprocher citoyens et sismologues autour d’un réseau dont chacun se sent partenaire.
« L’ambition est surtout de tester l’acceptation d’un tel système de mesure sismologique basé sur des citoyens. Notre changement de paradigme est que le réseau n’est pas qu’un ensemble d’appareils sur le territoire mais surtout un réseau d’hommes et de femmes qui participent à un effort conjoint de mise à disposition d’informations », conclut le chercheur. Un dispositif qui pourrait essaimer à travers le monde.
Le Raspberry Shake
Il s’agit d’un mini-ordinateur équipé d’un géophone, un capteur, généralement de forme tubulaire, qui peut enregistrer et mesurer la vitesse des vibrations sismiques au travers du sol. Les données sismologiques des sismomètres sont stockées sur un micro-ordinateur qui gère la connexion Internet, envoie les données et fabrique des graphiques simples pour les utilisateurs. Le tout tient dans une boîte de 10 cm sur 10. Les données sont en libre accès pour tous sur le site : ayiti.unice.fr/ayiti-seismes
« Pour une information fiable, il faut un dialogue ouvert »
Le point de vue Éric Calais, professeur de géosciences (ENS) et directeur de rehcerches (IRD)
D’autres pays pourraient-ils développer un tel réseau low cost de surveillance ?
Oui, on pourrait imaginer ce dispositif en complément du réseau conventionnel existant. En Amérique, on pourrait imaginer cela au Nicaragua, au Salvador ou au Guatemala. Mais on peut également développer ce réseau dans des pays d’Afrique de l’Est, en Éthiopie, au Kenya ou en Tanzanie. L’Asie n’est pas en reste d’ailleurs, il y a actuellement un réseau de Raspberry Shake dans des écoles du Népal.
Votre expérience montre que les projets de sciences participatives ne sont pas réservés qu’aux pays riches. Comment arrivez-vous à convaincre des gens à Haïti de s’y intéresser ?
Ce que l’on constate ici, c’est que lorsqu’on discute avec les habitants, il y a une demande réelle et sincère d’information sur les séismes. De nombreuses personnes ont été, et restent encore, traumatisées par celui de 2010.
Des collègues sociologues ont interviewé les hébergeurs de nos stations et ont fait ressortir des éléments : tous disent qu’ils veulent de l’information précise sur la magnitude et sur la localisation exacte du séisme. Or cette information ne peut pas exister sans réseau efficace.
Par ailleurs, les hébergeurs ont envie de participer à quelque chose pour leur pays, ils souhaitent produire de l’information. Le troisième élément est la défiance des citoyens envers l’État, qui n’est pas en capacité à Haïti d’assurer ses missions de base.
Face à des défaillances, il faut trouver des solutions et ce réseau en est une. Nous essayons, avec nos collègues des sciences humaines, d’ouvrir un dialogue avec les hébergeurs sur la perception des séismes, des risques, comment ils juxtaposent différentes dimensions de réflexions sur le monde, sur la religion ; comment le vaudou, très en lien avec la nature et notamment sur leur perception des séismes, entre en jeu dans tout cela… Nous nous intéressons à toutes ces questions.
sciencesséismehaïti Le Figaro
Pompier agressé le 1er Mai: les avocates d’Hager Ameur dénoncent une vindicte médiatique
Paule GonzalèsCOMPTE-RENDU D’AUDIENCE - Lors de sa comparution immédiate, celle qui a agressé un pompier le 1er Mai a écopé d’un contrôle judiciaire.
Elle entre dans la salle d’audience à reculons, dos au public. Dans le box, elle fond en larmes puis demande à l’escorte de rouvrir la porte, visiblement ébranlée par la salle pleine et une forte pression. Lorsque Hager Ameur revient quelques instants plus tard, ses deux avocates, Mes Alice Becker et Aïnoha Pascual, se postent devant les rangs de la presse. Elles font barrage de leurs robes pour dérober aux médias la vue de la prévenue qui s’est fait connaître aux yeux de nombreux Français durant la manifestation du 1er mai à Paris. Les images de l’agression d’un pompier en train d’éteindre un feu de barricade ont, en effet, fait le tour des réseaux sociaux. Le ton est donné.
Tout au long de cette audience, au cours de laquelle les avocats ont demandé et obtenu le renvoi «pour prendre le temps de dire ce qui s’est vraiment passé», ce sont les médias qui sont pointés du doigt ainsi que «les fuites déplorables de la part des forces de l’ordre et du parquet», a dénoncé la défense.
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Elle estime que la mise en cause a été «littéralement jetée en pâture aux médias». «Même dans les geôles de garde à vue, les policiers n’ont pas cessé de défiler devant elle pour lui montrer les tweets et les vidéos qui ont tourné sur les chaînes d’info», fulmine Alice Becker, qui, en marge de l’audience, évoque la «folie qui s’est emparée des Français». À la suspension d’audience, l’ambiance est houleuse entre le public et la presse. Les deux avocates ont déjà fait savoir qu’elles porteraient plainte contre le parquet de Paris. Elles l’accusent d’avoir «communiqué à la presse l’identité de (leur) cliente comme les éléments de la fouille, en violation du secret de l’enquête».
«Jamais je ne retournerai en manifestation»
Hager Ameur pleure abondamment et s’exprime avec une voix tremblante. Même si le renvoi est toujours de droit en comparution immédiate, il s’accompagne d’un examen de personnalité qui passe au tamis la vie intime des prévenus. Celle d’Hager Ameur est une vie cabossée: mère de deux enfants, célibataire, elle tente de joindre les deux bouts comme «formatrice à l’hygiène». Si la «street medic» fut bien aide-soignante, elle n’a jamais été infirmière. La misère sociale et les violences émaillent son parcours, comme auteur et comme victime. Elle a eu des rappels à la loi en janvier 2020 et février 2021 pour violences.
Même dans les geôles de garde à vue, les policiers n’ont pas cessé de défiler devant elle pour lui montrer les tweets et les vidéos qui ont tourné sur les chaînes d’info
Et le 30 mai prochain, un autre procès l’attend, «cette fois-ci comme victime, pour menace de mort et tentative de meurtre dans le contexte familial», souligne son avocate. «Ça, je ne voulais surtout pas en parler», déplore Hager Ameur dans le box. Réponse du procureur de la République: «J’en parle pour ne pas en parler». De quoi faire bondir les avocates: «Ces mentions du fichier Cassiopée n’ont pas à être mentionnées, aucune condamnation en tant que telle n’a jamais été prononcée».
Le magistrat a pourtant demandé la détention provisoire. «Une mesure exceptionnelle compte tenu de la gravité des faits, justifie-t-il. Que pouvez-vous nous dire pour nous assurer qu’il n’y aura pas de réitération? Rien ne dit qu’il n’y aura pas un autre 1er Mai et d’autres occasions d’être confrontés à des représentants de l’autorité». Hager Ameur le jure: «À 100 %, jamais, plus jamais, je ne retournerai en manifestation. Je signe tous les documents pour ça.» À cause de la gravité des faits, on tente de leur donner une dimension criminelle», déplorent les avocates, qui lui obtiennent un simple contrôle judiciaire en attendant l’audience au fond le 1er juin prochain.
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La nouvelle mosquée de Strasbourg exacerbe les tensions entre la Turquie et la France
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Alors que les délais explosent pour un renouvellement, les effectifs alloués à la tâche vont être augmentés.
À Paris, les bruyantes terrasses agacent
DÉCRYPTAGE - Une association de riverains va déposer cette semaine un recours contre la ville pour «carences fautives».
Le Figaro
Six ans après le drame du «car de Rochefort», le jugement attendu ce jeudi
Le parquet avait requis à l'encontre du prévenu, Mathieu Saurel, aujourd'hui âgé de 29 ans, une peine de 5 ans d'emprisonnement assortie d'un sursis de 3 ans.
Le chauffeur d'un camion-benne dont l'oubli tragique avait provoqué la mort de six adolescents, le 11 février 2016 à Rochefort (Charente-Maritime), dans une collision avec leur bus de transport scolaire, va connaître son jugement ce jeudi 5 mai devant le tribunal correctionnel de La Rochelle. Le 29 mars, au dernier jour de ce procès pour «homicides et blessures involontaires» où l'émotion a envahi les deux côtés de la barre, le parquet avait requis à l'encontre du prévenu, Mathieu Saurel, aujourd'hui âgé de 29 ans, une peine de 5 ans d'emprisonnement assortie d'un sursis de 3 ans.
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Au petit matin du 11 février 2016, il conduisait le camion-benne dont la ridelle gauche oubliée en position ouverte avait littéralement cisaillé dans toute sa longueur le car scolaire arrivant en sens inverse, tuant six passagers de 15 à 18 ans et en blessant grièvement deux autres. À l'horizontale, cette ridelle, lourde paroi métallique amovible qui maintient le chargement, s'était comme transformée en lame géante sur la route, laissant après son passage, des corps sous des amas de tôles broyées, pour certains décapités. «Une vision d'horreur» racontera un témoin.
«Maudite ridelle»
Dans ce drame, l'un des plus graves accidents de transport d'enfants en France depuis celui de Beaune en 1982 (53 morts dont 44 enfants), la seule «erreur humaine» du conducteur du camion est en cause, avait souligné le ministère public qui a réclamé la sanction maximale, assortie d'un sursis, permettant au prévenu d'éviter l'incarcération. «Il est le responsable d'un accident gravissime, il n'est pas meurtrier», avait insisté le procureur Clément Incerti, en demandant au tribunal de tenir compte de la personnalité du prévenu, un garçon «sain», décrit comme bon professionnel de la société de BTP Eiffage. «Nous sommes au royaume de l'injuste, on juge un délit involontaire, plus dure est la tâche de juger celui qui nous ressemble», avait plaidé son défenseur Me Thierry Sagardoytho avant d'appeler le tribunal à «la nuance».
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Derrière un homme rongé par le remords, une quarantaine de parties civiles, jeunes rescapés et parents de victimes traumatisés, attendaient ce procès depuis six ans. Dans une salle comble, les 28 et 29 mars, ils ont livré le récit de leurs vies «détruites». «Notre vie s'est scindée en deux, il y a notre vie avant l'accident et notre vie après. On est dans la survie», a témoigné Mathieu Coupeau qui a perdu son frère Bastien.
À la barre, le conducteur du camion, en larmes du début à la fin du procès, s'est dit incapable de se souvenir s'il avait remonté cette «maudite ridelle», avant d'admettre l'évidence, confronté aux témoignages et expertises. Diagnostiqué en stress post-traumatique et sous lourd traitement antidépresseur, il a exprimé ses «profonds regrets». «Cette affaire me hantera toute ma vie comme les autres ici», a-t-il dit.
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Le jeune homme a comparu seul, en l'absence de son ex-employeur Eiffage qui a bénéficié d'un non-lieu, la justice estimant qu'aucune «défaillance mécanique» du camion-benne et «aucun manquement» aux règles de sécurité ne pouvaient lui être reprochés. À l’époque, aucune norme n'imposait aux camions-bennes d'être équipés d'alarmes sonore et visuelle qui auraient prévenu le conducteur. La législation a depuis été renforcée en 2020.
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Le Figaro
Carte d'identité, passeport : le gouvernement lance un «plan d'urgence» pour réduire les délais
Thomas EngrandÀ l'issue de Conseil des ministres, Gabriel Attal a détaillé les mesures pour faciliter le traitement rapide des demandes de renouvellement.
Les délais pour avoir un rendez-vous en mairie sont «en moyenne de 65 jours en France aujourd'hui, contre 12 jours il y a un an», a rappelé le porte-parole du gouvernement. Une situation qui a contraint le gouvernement à réagir en mettant en place «un plan d'urgence». Concrètement, 400 dispositifs de recueil des équipements, permettant d'enregistrer sa demande de carte d'identité ou de passeport, vont être déployés dans les mairies. L'exécutif espère ainsi pouvoir traiter «500.000 demandes en plus par semaine», a indiqué Gabriel Attal. En parallèle, 160 nouveaux agents ont été embauchés depuis le début de l'année 2022 afin de raccourcir les délais d'instruction et de production, soit une hausse de 30% des effectifs.
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Si ces mesures doivent permettre un retour à la normale à échéance rapide, le gouvernement a aussi prévu certaines dérogations pour les cas les plus urgents. Ainsi les demandes de renouvellement pour des raisons professionnelles seront privilégiées. De même, pour éviter qu'un seul étudiant ou apprentis conducteurs ne se fasse recaler : «les cartes d'identité et les passeports expirés depuis moins de 5 ans seront valides pour les examens de mai et juin ainsi que pour passer l'examen du permis de conduire», a rassuré Gabriel Attal.
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Rattrapage post-Covid
Cette explosion des délais est le fruit de la hausse exceptionnelle des demandes de renouvellements. Il s'agit en premier lieu d'un effet de rattrapage post-Covid. Durant les deux années d'épidémie, beaucoup de cartes d'identité et de passeports ont été périmés, sans que les propriétaires cherchent à les changer. Un non-renouvellement qui concernerait environ 1,3 million de titres selon la directrice générale de l'ANTS (Agence nationale des titres sécurisés), Anne-Gaëlle Baudouin.
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À cela, il faut ajouter les demandes additionnelles, provoquées par le Brexit (un passeport est dorénavant nécessaire pour aller au Royaume-Uni), ou l'effet d'attractivité de la nouvelle carte d'identité, déployée l'année dernière.
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La Grèce tourne la douloureuse page du FMI
RÉCIT - Athènes a remboursé sa dernière échéance au fonds monétaire et clôt plus d’une décennie de crise.
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La baisse de certains dispositifs risque de créer un surcoût pour les ménages et réduire les mises en chantier.
Le Figaro
Pourquoi l’embargo sur le pétrole fera souffrir la Russie
Fabrice Nodé-LangloisANALYSE - Le régime de Poutine pourrait subir des pertes substantielles. La mesure ne sera toutefois pas sans conséquences en Europe.
Si l’Union européenne (UE) parvient à surmonter le refus hongrois, exprimé ce mercredi, un embargo sur le pétrole russe devrait être mis en place prochainement. La sixième vague de sanctions européennes, présentée par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, s’attaque donc au véritable moteur de l’économie russe, ses hydrocarbures.
Les railleurs auront beau jeu de remarquer que les Vingt-Sept, après le charbon, adoptent la mesure la plus facile. Ils évitent de boycotter le gaz russe, qui avant guerre, représentait plus de 40 % des importations de gaz de l’UE, quand l’or noir ne pesait «que» 26 % des achats de pétrole. C’est entendu: pour les Européens, se sevrer du gaz russe sera plus compliqué que de réduire leur dépendance au pétrole. D’où ce choix d’un embargo pétrolier. La première économie de l’UE, l’Allemagne, a d’ailleurs pris les devants. Ces dernières semaines, le brut venu de Sibérie ne représentait plus que 12 % de ses besoins contre 35 % avant la guerre.
Affaiblir le régime
Pour autant, se priver du pétrole russe, pour les Vingt-Sept, sera loin d’être indolore. Les prix pourraient augmenter «considérablement», a encore averti mercredi Robert Habeck, le vice-chancelier allemand, écologiste, chargé de l’Économie. Les experts tentent d’évaluer les dommages d’un embargo pour l’Europe. Le Centre d’analyse économique, rattaché à Matignon, a ainsi estimé qu’un arrêt des importations d’hydrocarbures russes (gaz inclus) coûterait entre 0,15 % et 0,3 % du revenu national brut de la France. Pour l’Allemagne, plus dépendante, la perte serait plus lourde: entre 0,3 %et 3 %. La fourchette, large, souligne au passage la fragilité de ce genre de calculs.
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L’objectif de l’embargo étant d’affaiblir le régime de Vladimir Poutine, quel en sera l’efficacité? Plus de la moitié des recettes pétrolières de la Russie proviennent de ses clients européens. Elles lui ont rapporté plus de 70 milliards d’euros en 2021 (quatre fois plus que le gaz!). Avant le Covid et la guerre, l’or noir vendu à la seule Europe représentait 20 % des recettes de toutes les exportations russes et un huitième des recettes budgétaires.
Dans un premier temps, la perte pour Moscou pourrait toutefois être limitée puisque d’une part, l’embargo européen est conçu pour être progressif, et que d’autre part, il devrait faire flamber les prix du baril. Dès l’annonce d’Ursula von der Leyen, le cours du brent a d’ailleurs grimpé dans la journée, de trois dollars, pour se hisser à 108 dollars. Depuis le début de l’année, le baril affiche en moyenne 100 dollars, contre 71 dollars en 2021. Chaque semaine qui passe avec un baril à plus de 100 dollars fait entrer une précieuse manne dans les caisses des compagnies et de l’État russes. Rien que depuis le début de la guerre en Ukraine, selon le Centre for Research on Energy and Clean Air, l’Allemagne, l’Italie, la France, les Pays-Bas et l’Espagne ont acheté, en cumulé, pour plus de 12 milliards d’euros de pétrole à la Russie.
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En outre, si l’embargo européen se confirme, Moscou devrait se tourner vers des clients non solidaires des sanctions, à commencer par l’ogre énergivore chinois, dont le dirigeant, Xi Jinping, a proclamé son amitié sans limite pour la Russie. Pas sûr qu’il absorbe les volumes délaissés par les Européens. Et les raffineurs chinois achèteraient en ce moment le brut russe avec de très gros rabais. Surtout, pointe le Peterson Institute for International Economics (PIIE), avec le ralentissement chinois provoqué par les confinements, la demande mondiale de pétrole devrait freiner d’ici à la fin de l’année. Et le marché s’équilibrer. Les prix du baril pourraient donc baisser. Dans ce scénario, jugé crédible par le PIIE, le régime de Poutine pourrait subir des pertes substantielles et dommageables de recettes.
Pour autant, l’embargo pétrolier à lui seul ne fera pas plier Vladimir Poutine sur l’Ukraine. C’est toute la panoplie des sanctions, qui touche la finance et l’accès aux technologies, qui étouffe progressivement l’économie russe. Finalement, l’embargo, malgré le prix à payer, aura un mérite incontestable: réduire la dépendance de l’Union aux hydrocarbures russes et supprimer ainsi l’un des puissants leviers d’action de Moscou sur l’Europe.
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«Le “Made in France”, un des piliers du prestige planétaire de notre pays»
FIGAROVOX/TRIBUNE - La manufacture des Gobelins illustre, de la meilleure des manières, l'âge d'or du «Made in France» qui a contribué au rayonnement de notre pays, raconte David Brunat. Nos gouvernants doivent, aujourd'hui, tout mettre en œuvre afin de faire revivre une industrie moderne, ajoute le consultant et écrivain.
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Le Figaro
À Nantes, un jeune hospitalisé après être tombé du 4e étage d’une résidence étudiante
Par
Figaro Etudiant •
Publié le 04/05/2022 à 19:06
Un étudiant de 26 ans a été hospitalisé après être tombé du 4e étage d’une résidence étudiante à Nantes.
Selon les informations de France Bleu Nantes, un étudiant est tombé du quatrième étage d’une résidence étudiante de Nantes dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 mai. Le jeune homme de 26 ans a fait une chute de plusieurs mètres après que la barre qui servait de garde-corps a cédé. L’accident a eu lieu à 0h42 à la résidence étudiante de La Salle, au 75 boulevard Michelet à Nantes. L’étudiant a été pris en charge par le SMUR avant d’être emmené aux urgences du CHU de Nantes.
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Le jeune homme fumait une cigarette à la fenêtre lorsque la barre qui servait de garde-corps a cédé. L’accident s’est produit à l’arrière de la résidence. En tombant, l’étudiant a essayé de se raccrocher à la barrière déchaussée, avant de faire une chute de plusieurs mètres. Il a atterri sur l’herbe au pied du bâtiment. Une jeune fille de 20 ans présente à ses côtés lors de sa chute a été entendue par la police ce lundi. La piste accidentelle semble être privilégiée.
Un audit de la résidence doit être réalisé
Selon le groupe Gambetta qui possède la résidence, un diagnostic technique réalisé comme chaque année en septembre n’avait révélé aucune anomalie. En attendant la fin de l’enquête, la barrière restera déchaussée, pendue au-dessus du vide. Des consignes de prudence seront affichées dans la résidence. Le gestionnaire de la résidence n’a pas souhaité commenter l’accident mais s’est mis à la disposition des étudiants et de leurs parents. Une cellule de soutien psychologique a été mise à disposition des étudiants.
En 2016, quatre étudiants avaient perdu la vie à Angers après l’effondrement d’un balcon de leur résidence. Le procès de cette affaire s’était ouvert en février dernier. Le tribunal rendra sa décision le 31 mai prochain.
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Le Figaro
Transports, bureaux, logements... Le Grand Paris sort peu à peu de terre
Emmanuel EgloffDÉCRYPTAGE - Les travaux du réseau de transport avancent, et les premiers quartiers s’esquissent.
Des dizaines de milliers de logements nouveaux, des millions de mètres carrés de bureaux, de commerces et d’équipements publics. La mise en place du Grand Paris Express, ce nouveau réseau de transports en commun autour de la capitale, est en passe de déclencher une mutation urbaine de très grande ampleur en Île-de-France, comme il n’en existe qu’une ou deux par siècle. «C’est le plus grand projet urbain d’Europe», souligne Jean-François Monteils, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP).
Concrètement, plus de 200 km de rails vont être posés, pour bâtir quatre nouvelles lignes de métro (les 15, 16, 17 et 18) et prolonger la ligne 14. Il n’y a pas eu de chantier comparable depuis la création du RER, qui, dans les années 1960 et 1970, avait permis de construire près de 600 km de voies (dont 80 km en souterrain). L’objectif du Grand Paris Express est de relier des territoires qui ne le sont pas actuellement, et de compléter le RER avec un réseau de transport en commun en rocade autour de Paris. Il deviendra ainsi possible d’aller très rapidement de l’aéroport de Roissy au quartier d’affaires de la Défense, puis au pôle scientifique du plateau de Saclay. De quoi accélérer l’installation et le développement sur divers points du territoire francilien d’activités à haute valeur ajoutée, aujourd’hui très concentrées dans Paris intra muros. Ce projet a donc une valeur à la fois politique et économique. Il a été d’ailleurs lancé en 2010 par le président de la République d’alors, Nicolas Sarkozy.
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La Société du Grand Paris, qui assure la maîtrise d’ouvrage de ce nouveau réseau, a été créée cette année-là. Les enjeux financiers sont énormes. En 2020, les coûts du nouveau réseau étaient estimés par le Sénat à 42 milliards d’euros. Le financement est assuré par des taxes, des emprunts et des opérations immobilières. En dehors des stations du nord de la ligne 14, déjà livrées, les mises en services des nouvelles lignes vont s’échelonner entre 2025 et 2030.
68 quartiers de gare
Jusqu’à présent, le travail a surtout consisté à percer les tunnels. «Le creusement du premier tronçon de la future ligne 15 sud est terminé. Les tunneliers, qui en ont foré les 37 km, ont été démontés. Nous faisons la démonstration de la compétence de l’ingénierie française», se félicite Jean-François Monteils. Désormais, seulement six de ces engins sont en action autour de Paris, contre 20 en 2020. «On sort du génie civil. On passe à une nouvelle phase, où il s’agit d’installer les équipements ferroviaires», explique le patron de la SGP.
Les enjeux de développement urbains commencent également à apparaître. Le Grand Paris Express, c’est 68 gares, et donc 68 quartiers de gare. «Ces derniers sont définis comme étant dans un rayon de 800 m autour de chaque équipement, explique Jean-François Monteils. Ce qui représente 32 millions de m2 de surface de développement disponibles.» Certains quartiers nouveaux sont déjà sortis de terre, comme à Clichy-Batignolles, dans le 17e arrondissement de Paris (3400 logements, 140.000 m2 de bureaux, 30.000 m2 de commerces). Mais le mouvement va s’accélérer et déborder largement des frontières de Paris intra muros. Dans une étude, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) recense 20 millions de surfaces de plancher restant à bâtir, sur les 32 millions programmés. 40 % concernent des logements (soit 127.000 logements), 30 % des bureaux et 30 % des équipements, commerces et autres activités.«Il n’y a pas de corrélation systématique entre l’état d’avancement des projets urbains et les horizons de mise en services des gares du Grand Paris Express», précise l’Apur.
Convaincre les élus locaux
Car ce sont les collectivités locales qui ont la main sur ces projets. «L’État a donné la direction, notamment en matière de logements, de rééquilibrage territorialet développement économique, explique le patron de la SGP. Mais ce sont les élus locaux qui ont la légitimité.» Et le pouvoir, puisqu’ils octroient les permis de construire.
La Société du Grand Paris a toutefois un rôle à jouer dans le domaine de l’aménagement urbain, car elle dispose d’importantes emprises foncières, de l’ordre de 1 million de m2 de surfaces de plancher. «Il faut donc que nous expliquions ce que l’on souhaite faire dans le développement urbain», précise Jean-François Monteils. C’est ainsi que la SGP peut décrocher des permis.
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Tout n’avance toutefois pas à la vitesse voulue, notamment en raison des aléas politiques. Le nouvel exécutif PS à Saint-Denis et Plaine Commune, l’agglomération qui regroupe les communes du nord de Paris, a ainsi remis en cause la ZAC (zone d’aménagement concertée) Pleyel. Or cette zone est stratégique, car située à côté de la future gare Pleyel, qui sera la plus importante du futur réseau de métros. Des projets ont été suspendus, en attendant la révision de la ZAC. Les nouveaux élus ont toutefois conscience de l’importance du projet, et souhaitent l’adapter, avec moins de bureaux et davantage de logements notamment.
Si les maires ne se saisissent pas des projets, le rééquilibrage urbain voulu par les concepteurs du Grand Paris pourrait en partie manquer sa cible. C’est tout l’enjeu des années à venir.
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Prime d'activité: un simulateur pour connaître ses droits
La Caisses des Allocations familiales (CAF) a mis en ligne un simulateur pour tenir compte des dernières annonces gouvernementales. Elle rappelle notamment qu'il faut «avoir une activité professionnelle et percevoir des revenus modestes» mais aussi «résider en France de manière stable et effective».
Le Figaro
Affaire Maddie : de nouvelles preuves, selon les enquêteurs allemands
Madeleine McCann a disparu il y a quinze ans au sud du Portugal, alors qu'elle était âgée de près de 4 ans.
L'enquête sur la disparition il y a quinze ans au sud du Portugal de Madeleine McCann, âgée alors de près de 4 ans, avance grâce à de nouvelles preuves visant le principal suspect, a indiqué un porte-parole du parquet allemand à une télévision portugaise.
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«L'enquête se poursuit et nous avons découvert de nouveaux éléments, de nouvelles preuves, pas médico-légales, mais des preuves», a confié Hans Christian Wolters, le porte-parole du parquet de Brunswick, chargé du volet allemand de cette affaire, dans un entretien diffusé mardi 3 mai au soir par la chaîne CMTV. Le ministère public portugais avait annoncé le 22 avril la mise en examen, à sa demande, d'un suspect en Allemagne, dans le cadre de l'enquête menée «en coopération avec les autorités anglaises et allemandes».
«Nous sommes convaincus qu'il est le meurtrier»
Son identité ou la nature des soupçons pesant sur lui n'avaient pas été précisées, mais d'après la justice allemande, il s'agit de «Christian B.», un pédophile multirécidiviste ayant vécu plusieurs années dans le sud du Portugal. Cet homme, qui purge une peine de prison pour le viol d'une Américaine de 72 ans en 2005 au Portugal, avait déjà été identifié par les enquêteurs allemands en 2020 comme principal suspect du meurtre de la fillette britannique.
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«Nous sommes convaincus qu'il est le meurtrier de Madeleine McCann», a réaffirmé Hans Christian Wolters sans autres précisions, refusant notamment de dévoiler des détails de l'enquête et notamment des précisions sur des expertises réalisées dans un van lui ayant appartenu. Selon l'enquête allemande, des enregistrements téléphoniques ont identifié le suspect près du complexe hôtelier où a disparu Maddie le soir du 3 mai 2007. «Nous continuons de chercher qui l'a appelé au téléphone» ce soir-là, a indiqué Hans Christian Wolters au cours de cet entretien télévisé. Interrogé sur l'existence d'un alibi prouvant que Christian B. ne se trouvait pas à Praia da Luz le soir de la disparition de la fillette, Hans Christian Wolters est catégorique : «Chrisian B n'a pas d'alibi».
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Madeleine McCann avait disparu peu avant son quatrième anniversaire à Praia da Luz, une station balnéaire de la région touristique de l'Algarve, où elle se trouvait en vacances avec sa famille. Sa disparition avait donné lieu à une exceptionnelle campagne internationale menée par ses parents pour tenter de la retrouver. Après 14 mois d'investigations controversées, marquées notamment par la mise en examen des parents puis leur mise hors de cause, la justice portugaise avait classé l'affaire en 2008, avant de rouvrir le dossier cinq ans plus tard. «Le fait que Christian B. est suspect au Portugal montre que nous ne sommes pas dans la mauvaise direction», a affirmé Hans Christian Wolters.
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Guerre en Ukraine : quelle serait la capacité de destruction d'une arme nucléaire tactique ?
DÉCRYPTAGE - En difficulté dans le Donbass et irritée par le soutien matériel des Occidentaux aux Ukrainiens, la Russie pourrait avoir recours à cette arme, moins destructrice qu'une arme nucléaire stratégique, mais redoutable sur un champ de bataille.
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
Guerre en Ukraine : scène surréaliste à la télévision russe, où l'on se prend à imaginer la guerre nucléaire
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L’Inde démunie face à une canicule historique
DÉCRYPTAGE - Une vague de chaleur historique révèle la vulnérabilité du pays face au réchauffement climatique.
New Delhi
L’Inde en a-t-elle fini avec la canicule? C’est ce que laissait espérer le département météorologique en début de semaine. Les températures de plus de 40 degrés enregistrées dans le Nord depuis le mois d’avril, ont fléchi mardi et mercredi. Mais le répit sera bref: le thermomètre repartira à la hausse à partir de jeudi.
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Le sous-continent est habitué aux vagues de chaleur en mai et juin, avant l’arrivée de la mousson. Mais celle de cette année a surpris car elle a surgi le 11 mars, au milieu du printemps. Le Nord-Ouest et le Centre ont ployé sous les températures les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1900! New Delhi a dû composer avec des pointes à 46 degrés. D’autres régions comme le Rajasthan sont devenues aussi brûlantes que l’enfer: dans la ville de Bikaner, il faisait 47°C le 30 avril.
Le retard dans les énergies renouvelables
Cette canicule précoce a mis en lumière le retard de l’Inde dans les énergies renouvelables, en particulier solaire, et sa dépendance au charbon. À cause de l’utilisation des climatiseurs pour lutter contre la chaleur, la consommation électrique des ménages a explosé, alors que l’ensoleillement était l’occasion de doper la production solaire. Mais en mars, les énergies renouvelables, hors hydroélectrique, ne représentaient que 10% de la production nationale d’après l’Autorité fédérale de l’électricité.
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Un véritable paradoxe alors que le gouvernement de Narendra Modi s’était engagé à accroître la part du renouvelable dans le mix énergétique à la COP21 en 2015. New Delhi avait promis d’installer 175 GW (gigawatts) de capacités installées pour les énergies renouvelables, dont 100 GW pour le solaire, d’ici à cette année. Mais au 31 mars, l’Inde disposait de 109 GW de renouvelables, dont seulement 53 GW pour le solaire.
La pollution de l’air bride la productivité des panneaux dans certaines régions
Cet échec est lié notamment aux réticences des sociétés publiques de distribution de courant: «Elles sont en mauvaise santé financièrement et n’encouragent pas leurs clients, notamment industriels, qui souhaitent poser des panneaux sur leur toiture. Elles ne veulent pas perdre une part significative de leurs revenus. En plus, la pollution de l’air bride la productivité des panneaux dans certaines régions», explique Rohit Gadre, analyste chez BloombergNEF.
La vulnérabilité au changement climatique
Dans ce contexte, les centrales thermiques ont fourni près de 80% de la production en mars. Problème: les réserves ont fondu. Au 1er mai, les stocks de 57% des centrales à charbon avaient atteint un seuil jugé critique par l’Autorité fédérale de l’électricité. La compagnie publique des chemins de fer a annulé plus de 750 trains à partir de fin mars et jusqu’au 24 mai pour laisser passer les convois transportant le précieux combustible.
Surtout, la vague de chaleur du printemps a marqué la vulnérabilité du pays au changement climatique. En janvier 2020, le ministre des Sciences avait déjà averti le Parlement: «L’une des raisons qui explique la fréquence plus régulière des canicules est le réchauffement de la planète lié à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.»
83.000 morts par an
Il y a d’abord le bilan humain. Officiellement, le nombre des victimes des canicules dans le pays s’élève à 6500 morts depuis 2011. Ce chiffre apparaît bien inférieur à la réalité puisque les décès ne font pas systématiquement l’objet d’un examen poussé en Inde. Une étude parue en juillet 2021 dans The Lancet et réalisée par des chercheurs de l’université de Monash, en Australie, a révélé que les vagues de chaleur tuaient 83.000 personnes par an dans le pays. C’est 100 fois plus que les estimations du gouvernement. Et c’est un record mondial d’après les scientifiques.
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Ensuite, les feux se multiplient. Le bureau des forêts en a recensé près de 400 durant la dernière semaine d’avril, en particulier dans l’État de l’Uttarakhand, une région himalayenne à la frontière du Népal. Les villes ne sont pas épargnées. À New Delhi, les pompiers ont mis une semaine pour maîtriser l’incendie dans la colline de déchets de Bhalswa, vieille décharge à ciel ouvert du nord de la capitale. De quoi aggraver la pollution de l’air. Dans la ville voisine de Gurgaon, un feu dans une décharge le 25 avril a répandu une odeur pestilentielle pendant plusieurs heures alors que la région figure déjà dans le top 20 des agglomérations les plus polluées du globe.
L’économie en souffrance
Enfin, l’économie n’est pas préparée aux canicules. La récolte de blé, dont le pays est un des plus gros producteurs au monde, est frappée de plein fouet. Alors que le gouvernement fédéral tablait sur 111 millions de tonnes cette année, il a revu cet objectif en baisse de 6 millions. Une mauvaise nouvelle pour l’Inde, qui a, jusqu’à présent, profité de la guerre en Ukraine et de la hausse des cours pour vider une partie de ses stocks.
Au-delà de l’agriculture, c’est toute l’économie qui souffre. Le cabinet McKinsey estimait en novembre 2020 que la hausse des températures réduirait le temps passé à travailler dehors, soit une perte de 150 à 250 milliards de dollars de PIB d’ici à 2030.
Les températures grimpent rapidement à travers le pays, et elles grimpent plus tôt que d’habitude
Le pouvoir central apparaît aussi démuni que passif. Lundi, le ministre de la Santé a demandé aux États de vérifier les stocks de médicaments dans les hôpitaux pour soigner les insolations. Le 27 avril, le premier ministre Modi s’est fendu d’une déclaration pour expliquer qu’il faisait chaud: «Les températures grimpent rapidement à travers le pays, et elles grimpent plus tôt que d’habitude.»
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Covid-19 : 8737 nouveaux cas en 24 heures, 178 morts dans les hôpitaux français
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Valeurs Actuelles
[Benedetti] Comment le politiquement correct s’emploie à éradiquer toute forme de souverainisme
Le souverainisme aurait-il perdu une bataille culturelle ? C’est de manière insidieuse que les victoires ou défaites se profilent. Le “nudge”, cette technique de persuasion clandestine, a ceci de pernicieux qu’il ne se fait pas voir, mais qu’il opère par suggestion pointilliste. La campagne de second tour de l’élection présidentielle illustre ce qui s’est formé dans les profondeurs abyssales du champ politico-médiatique, mais dont les premiers frémissements remontent déjà à la surface.
La prétendue défense de la République, réflexe de dernière minute, ne s’est pas contentée de réactiver la diabolisation de Marine Le Pen à grand renfort d’injonctions moralisantes ; elle a étendu le champ de la contrainte idéologique et de l’illégitimité politique à d’autres thématiques. Plus que jamais l’adage allemand selon lequel le diable se nicherait dans le détail se révèle bien-fondé. Il fallait écouter les arguments des opérateurs les plus en pointe de la liturgie “progressiste”, à commencer par le président réélu, pour saisir cet enveloppement doctrinaire et comprendre que nous étions entrés dans la deuxième génération du “front républicain”.
Le souverainisme, jusqu’à présent était combattu, mais toléré en ce sens qu’on le créditait d’appartenir à la galaxie républicaine.
L’“enfer de l’extrême droite” a fait la démonstration qu’il était devenu la commodité-valise de tout ce qui d’une manière ou d’une autre pouvait contrevenir à la doxa du “bloc élitaire”. Toute critique fondamentale de l’Union européenne était déjà, depuis l’adoption de Maastricht en 1992, rangée sur l’étagère du “déraisonnable”, quand bien même avait-elle néanmoins le droit de cité. Le moment est arrivé où elle s’apprête à devenir indicible, non-conforme au processus du politiquement correct, comme s’il fallait passer la vitesse supérieure de ce fameux “effet cliquet” dont les chantres “progressistes” théorisent qu’il crante toujours plus le caractère irréversible de leur vision de l’avenir.
Le souverainisme, jusqu’à présent était combattu, mais toléré en ce sens qu’on le créditait d’appartenir à la galaxie républicaine. Le changement de registre s’est effectué à l’occasion de l’entre-deux-tours d’une présidentielle où la réactivation de la mise à l’index de Marine le Pen s’est opérée par le biais de la dénonciation de l’idée de référendum entre autres ou du principe visant à rétablir la supériorité de la norme nationale sur la norme européenne. Ce glissement, 30 années après l’adoption du traité de Maastricht, en viendrait à faire des opposants historiques à celui-ci — à l’instar d’un Philippe Séguin ou d’un Jean-Pierre Chevènement, désormais rallié pour ce dernier à la “mirobolance” macroniste — des thuriféraires de… l’extrême droite.
Cette entreprise-là mine les fondements de l’État-nation auquel on dénie le droit de revendiquer sa souveraineté puisque l’outil du droit n’est plus qu’un adjuvant d’un droit supra-étatique.
Démonisation et démonétisation vont ici de pair, confirmant que toute hégémonisme idéologique consiste d’abord à dévitaliser par la propagande les oppositions, à leur denier toute forme de gouvernabilité potentielle dans un premier temps avant de les lester d’une forme d’opprobre morale dans un second temps. Cette entreprise-là mine les fondements de l’État-nation auquel on dénie le droit de revendiquer sa souveraineté puisque l’outil du droit n’est plus qu’un adjuvant d’un droit supra-étatique, corrode l’idée même de peuple souverain puisque l’interpellation référendaire y est associée à un procès en libéralisme, et paradoxe, va jusqu’à subvertir l’orbe libéral puisqu’elle réduit celui-ci à l’exclusivité de sa conception du monde.
La “République” rêvée du “progressisme” ne concevant d’autre politique que la sienne en vient à liquider les fondements mêmes de la démocratie qui, expérience historique à l’appui, n’ont pas trouvé mieux jusqu’à maintenant qu’un cadre national pour exister et s’exprimer. La perversité est de faire de cette forge de la nation, tout autant par indigence pour les uns que par cynisme pour les autres, une antithèse de la démocratie alors qu’elle en demeure la condition et que sa sortie en constitue l’extinction.
L'Humanité
Sciences Alice sous la loupe de chercheuses
Nos recommandations culturellesPaul MazliakLes deux autrices nous invitent à relire Alice au pays des merveilles avec des lunettes de naturaliste. Elles observent les métamorphoses d’Alice, qui peut passer de 25 cm à 2,75 m, et rapprochent ces transformations de celles de certains animaux. Le hibou petit-duc peut changer de forme en cas de danger, grossir en faisant la roue ou s’allonger en s’affinant. La pieuvre mimétique peut se donner l’allure d’une méduse, d’une crevette, etc. Un bon ami d’Alice est le chat du Cheshire au sourire permanent. Les muscles qui relèvent les coins des lèvres existent chez le chat, mais les vrais sourires s’observent chez les chimpanzés. Sont ainsi passés en revue tous les animaux accompagnant Alice, et les autrices observent chacun d’eux sous l’angle scientifique. De magnifiques gravures accompagnent leur récit.
sciences Le Figaro
Otan : la Finlande souhaite une adhésion «la plus rapide possible» en cas de candidature
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Helsinki et Stockholm se rapprochent d'une candidature, possiblement commune, pour mieux se protéger de leur voisin russe.
La Finlande espère une ratification «la plus rapide possible» par les 30 membres de l'Otan, en cas de candidature seule ou avec la Suède pour rejoindre l'alliance atlantique, a affirmé ce mercredi sa première ministre Sanna Marin.
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Mais Helsinki mène aussi des discussions avec les principaux pays de l'alliance pour obtenir des garanties de protection durant la période d'adhésion qui peut durer plusieurs mois, a-t-elle ajouté, citant les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France.
«Garantie de sécurité»
«Si la Finlande et la Suède étaient candidates, la question clé est d'avoir un processus de ratification le plus court possible», a déclaré Sanna Marin lors d'une conférence de presse des dirigeants nordiques à Copenhague. «Ce serait la meilleure garantie de sécurité que nous pourrions avoir», a-t-elle plaidé.
«Mais bien sûr, nous discutons spécifiquement avec les plus grands pays membres de l'Otan, sur les garanties de sécurité et les problèmes de sécurité que nous pourrions avoir» durant la période intérimaire, a affirmé la dirigeante sociale-démocrate. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Helsinki et Stockholm se rapprochent d'une candidature, possiblement commune, pour mieux se protéger de leur voisin russe.
Accord des Parlements des 30 pays requis
Une unanimité se dessine pour accueillir la Finlande et la Suède dans les rangs de l'Otan, selon l'alliance militaire, mais le processus de ratification implique un feu vert des Parlements des 30 pays. Seuls les membres de l'Otan bénéficient formellement de la protection de l'article 5, le parapluie de sécurité de l'alliance militaire lancée par les États-Unis au début de la Guerre froide avec l'Union soviétique.
Le président finlandais Sauli Niinistö doit rendre publique le 12 mai sa position personnelle concernant une candidature de la Finlande à l'Otan, mais un fort soutien de l'opinion et des députés au Parlement sont déjà acquis. Selon des médias finlandais, la décision du gouvernement pourrait intervenir dans les prochains jours.
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Côté suédois, le gouvernement et les partis au Parlement doivent présenter le 13 mai une revue de sécurité sur la question de l'adhésion. Stockholm mène actuellement des consultations avec des pays membres. Sa cheffe de la diplomatie, Ann Linde, s'est rendue mardi aux États-Unis et poursuit sa visite au Canada.
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Guerre en Ukraine : quelle serait la capacité de destruction d'une arme nucléaire tactique ?
DÉCRYPTAGE - En difficulté dans le Donbass et irritée par le soutien matériel des Occidentaux aux Ukrainiens, la Russie pourrait avoir recours à cette arme, moins destructrice qu'une arme nucléaire stratégique, mais redoutable sur un champ de bataille.
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
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Obi-Wan Kenobi: Disney + dévoile la première bande-annonce de sa prochaine série Star Wars
- Par
Cécile Brelot
- Mis à jour
le 04/05/2022 à 19:08
- Publié
le 04/05/2022 à 19:08
En ce 4 mai, journée mondiale de l’univers créé par George Lucas pour les fans, la plateforme de streaming a partagé les premières images de sa prochaine fiction autour du maître Jedi incarné par Erwan McGregor.
«May, the Fourth», soit la traduction anglaise du 4 mai. Si pour certains cette date n’a pas grande symbolique, pour les fans de Star Wars , il s’agit d’une journée de célébration, née d’un jeu de mots faisant référence à la réplique culte: «May the Force be with you», en français «Que la Force soit avec toi». En ce jour symbolique, Disney + a dévoilé la première-bande annonce de sa prochaine série nommée Obi-Wan Kenobi, personnage éponyme vu dans les trois premiers volets de la saga,
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Les images inédites situent l’intrigue entre les épisodes III et IV de la franchise. Le chancelier Palpatine a renversé la République et domine l’empire. Obi-Wan Kenobi, incarné par son acteur originel Erwan McGregor, est l’un des derniers Jedi survivants. Dans ces nouvelles aventures, il veille discrètement sur Luke Skywalker, le fils de son ancien apprenti Anakin, devenu Dark Vador. Dans La Revanche des Sith, le garçon, alors bébé, avait été caché chez son oncle sur la planète Tatooine pour sa protection.
Le retour de Dark Vador et de son acteur d’origine
À présent en âge de former le jeune Skywalker pour devenir Jedi, Obi-Wan veut l’emmener mais sa famille adoptive s’y oppose. «Tu veux l’entraîner, comme tu l’as fait pour son père?», lui demande-t-on, en référence au tragique destin d’Anakin Skywalker, passé du côté obscur de la force. Mais, celui qu’on surnomme aussi, maître Kenobi rencontrera bien d’autres péripéties. L’inquisitrice Reva, interprétée par Moses Ingram (Le jeu de la dame ) sera à sa poursuite pour tenter de l’éliminer. La bande-annonce a dévoilé des images très attendues par les fans, le retour de Dark Vador. Le bras droit officiel de l’empereur, reconnaissable par son casque noir et sa respiration robotique compte bien se venger de son ancien mentor.
» LIRE AUSSI - Après les films Star Wars, John Williams compose la musique de la série Obi-Wan Kenobi
Disney semble conserver l’univers Star Wars qui plaît tant aux fans. On retrouve, différentes galaxies, des vaisseaux, les droïdes sans oublier les mythiques sabres lasers. Le tout est accompagné par la musique de John Williams, compositeur historique de la saga. L’indentité de la franchise pensée par George Lucas n’a pas changé. Si Obi-Wan Kenobi sort le 27 mai prochain, d’autres séries dérivées sont à prévoir pour 2022. Disney + a annoncé la troisième saison de The Mandaloria n ainsi qu’Andor, une fiction d’une douzaine d’épisodes et préquel du film Rogue One sorti en 2016.
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Le Pen - Zemmour: plutôt perdre seuls que tenter de gagner ensemble
Guillaume TabardANALYSE - De leur antimodèle idéologique, Jean-Luc Mélenchon, les deux ex-candidats à la présidentielle devraient retenir la capacité tactique à transformer une défaite en dynamique.
Ce sont deux perdants qui s’en veulent et qui refusent de se regarder comme étant aussi des gagnants qui pourraient s’entendre. Marine Le Pen est perdante puisqu’elle a, pour la deuxième fois, échoué en finale de l’élection présidentielle. Éric Zemmour est perdant puisque, loin d’avoir affronté Emmanuel Macron, comme il en rêvait, il a dû se contenter d’un médiocre 7 %. Leur déception mutuelle explique en partie leur incapacité à conclure une alliance.
De leur antimodèle idéologique, Jean-Luc Mélenchon, ils devraient retenir la capacité tactique à transformer une défaite en dynamique. Car eux aussi pourraient s’estimer gagnants de cette compétition. Le candidat de Reconquête! a de quoi être déçu par son score.
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Mais avoir créé un espace électoral de 7 % et lancé un parti de 120.000 adhérents en partant de rien est inédit. Il fut le candidat qui a fait le plus d’audience et attiré le plus de monde en meetings. Son offensive, spectaculaire, a dominé toute la précampagne. Et, dans un millésime 2022 incroyablement terne, il fut un des rares à faire «turbuler» la vie politique. Pour Zemmour, ce bilan n’est pas mince et justifierait de sortir de son pré carré.
La candidate RN aurait aussi de quoi se montrer satisfaite. En dépit de la concurrence de Zemmour et du départ d’une partie de ses parlementaires, elle a amélioré son score de premier tour et elle a progressé de 7,5 points et de 2,6 millions de voix au second. Son image s’est également fortement améliorée auprès des Français. Ce bilan n’est pas mince non plus, qui devrait lui permettre de se poser en force conquérante pour la suite, comme Mélenchon le fait à gauche. Marine Le Pen et Éric Zemmour pourraient avoir de surcroît une satisfaction supplémentaire: avoir porté le camp nationaliste à un niveau inédit, au-dessus de 30 % des suffrages exprimés (et près d’un tiers en y ajoutant les voix de Nicolas Dupont-Aignan), soit autant que les partis qui sont en train de se soumettre au leader Insoumis.
Mais, si l’union peut, éventuellement, créer une dynamique, le chacun pour soi condamne au surplace. Surtout pour des législatives, où le RN a toujours reculé par rapport aux présidentielles (21 % pour Marine Le Pen en avril 2017, 13,2 % pour son parti en juin) et qui sont moins adaptées au président de Reconquête! qu’une campagne nationale. Mais de mots blessants de l’un - le rappel par Zemmour des huit présidentielles perdues de la famille Le Pen - en refus de tendre la main de la part de l’autre, leur ligne de conduite semble être: mieux vaut perdre seuls qu’essayer de gagner ensemble.
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«L’Union des droites» telle qu’en rêve l’ancien essayiste suppose d’avoir envie de travailler avec d’autres plutôt que de les regarder comme des traîtres pour les uns et comme des nuls pour les autres. Prétendre au leadership et à l’aptitude présidentielle, comme c’est l’intention de la députée du Pas-de-Calais, c’est savoir que le roi de France ne venge pas les querelles du duc d’Orléans, et avoir la capacité d’oublier les attaques et les tentatives de déstabilisation passées.
Avec des candidatures uniques, en dépit de fossés idéologiques bien vite comblés, la gauche de la Nouvelle Union populaire peut espérer 100 à 200 députés. Avec 550 candidats Reconquête! contre autant de candidats RN, les zemmouristes risquent de ne décrocher aucun siège et les lepénistes de s’en contenter d’une trentaine. Pour le coup, Marine Le Pen et Éric Zemmour pourront vraiment pleurer sur leur bilan.
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En visite «surprise» à Aix-en-Provence, Éric Zemmour s'offre un bain de foule malgré des manifestations d'hostilité
Le nationaliste s'est invité dimanche à un «déjeuner militant» organisé par le sénateur ex-RN Stéphane Ravier et le président de «Génération Z» Stanislas Rigault.
Législatives 2022 : Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal
INFO LE FIGARO - L'ex-premier ministre avait déjà siégé sur les bancs de la majorité présidentielle, avant de perdre les municipales de Barcelone.
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INFO LE FIGARO - Le dirigeant sportif avait engagé des discussions avec des responsables de la majorité, dans l'éventualité de briguer un siège de député en juin.
Le Figaro
Macron reçoit des experts du climat pour préparer sa «planification écologique»
Parmi les experts conviés à l'Élysée, plusieurs sont membres du Haut Conseil pour le Climat qui a plusieurs fois jugé que la France n'était pas sur la bonne voie pour respecter ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Emmanuel Macron a réuni mercredi 4 mai à l'Élysée une dizaine d'experts du climat et des conséquences du réchauffement afin de réfléchir «à la mise en œuvre de la planification écologique» qu'il a promise pour son second mandat, a indiqué l'Élysée.
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Cette réunion de deux heures, dix jours après sa réélection, s'inscrit dans une campagne où il s'est engagé à faire de la planification écologique un pilier de son action. Son prochain premier ministre, qu'il est en train de choisir, devrait en être directement chargé. Cette planification écologique - concept qu'il a repris à son rival Jean-Luc Mélenchon - a pour objectif «d'accélérer nos efforts collectifs pour lutter contre le changement climatique», insiste l'Élysée.
Des promesses au concret
Parmi les experts conviés mercredi, dont plusieurs membres du Haut Conseil pour le Climat (HCC), figuraient des sommités Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du Giec, Valérie Masson-Dermotte, coprésidente du groupe n°1 du Giec, Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le Climat, le spécialiste du climat et de l'énergie Jean-Marc Jancovici, le professeur Hervé Le Treut, Morgane Nicol, directrice au think tank I4CE, Monique Barbut, présidente de WWF France, Wolfgang Cramer (CNRS) ou Céline Guivarch (HCC).
Le HCC a plusieurs fois jugé que la France n'était pas sur la bonne voie pour respecter ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. «Il est important que notre communauté, avec ses différentes sensibilités, témoigne de l'urgence. Emmanuel Macron a fait beaucoup de promesses, il faut voir maintenant comment on passe de ces promesses au concret», a déclaré Jean Jouzel à l'issue de la réunion. «Les cinq ans qui viennent en termes de respect des engagements seront essentiels. C'est loin d'être gagné et ce n'est pas facile. Il est bien que la communauté scientifique soit associée aux décisions», a-t-il ajouté.
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Emmanuel Macron a déclaré pendant la campagne vouloir aller «deux fois plus vite» dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, par rapport à son premier quinquennat. Cette réunion est intervenue le jour où le gouvernement a défendu son bilan en matière de climat, en réponse au Conseil d'État qui l'a enjoint en juillet 2021 de prendre des mesures supplémentaires dans les neuf mois pour respecter ses engagements de l'Accord de Paris.
Covid-19: la baisse des contaminations se confirme
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Cancers: des «signatures» pour dresser un portrait plus précis des tumeurs
DÉCRYPTAGE - Le séquençage du génome entier permet d’avoir une vue exhaustive des combinaisons de mutations. Comme des empreintes digitales sur une scène de crime.
Comment sortir de la «violence éducative ordinaire»?
PSYCHOLOGIE - Pensant bien faire, de nombreux parents emploieraient des méthodes d’éducation nocives pour leurs enfants, assurent certains médecins.
Le Figaro
En Irlande du Nord, le Sinn Féin aux portes d’une victoire historique
Arnaud De La GrangeREPORTAGE - L’ancienne vitrine politique des paramilitaires de l’IRA s’est taillé des habits de parti de gouvernement, au point de devancer le Parti unioniste démocrate dans les sondages.
Envoyé spécial à Belfast
John Finucane porte en son sang les déchirures nord-irlandaises. Sa mère a grandi dans un quartier unioniste et son père a été élevé dans une aire nationaliste. Surtout, un sale jour de février 1989, ce dernier, éminent avocat des droits civiques a été abattu par des paramilitaires loyalistes sous les yeux du jeune John dans la maison familiale. De cela, celui qui est député à Westminster (sans siéger toutefois) et directeur de campagne du Sinn Féin pour l’élection du Parlement local de Stormont de jeudi, ne parle pourtant pas. John Finucane préfère regarder devant lui, alors que le parti républicain pourrait pour la première fois depuis un siècle arriver en tête. Un séisme politique pour les loyalistes.
Avocat comme son père assassiné, John Finucane a le verbe aisé. Dans sa petite permanence de Belfast-Nord, cet homme de 42 ans, figure montante du parti, déroule le nouveau credo du Sinn Féin. Loin de mettre l’accent sur la réunification de l’île, la formation nationaliste axe sa stratégie sur la réponse aux préoccupations concrètes des Nord-Irlandais. Aux murs, les affiches proclament «Nous travaillons dur pour vous». «Les gens en ont assez des querelles politiques paralysantes, alors qu’ils doivent se battre face à la hausse du coût de la vie, dit-il. Nous nous concentrons sur le logement, l’emploi, la santé alors que la région manque de médecins et d’infirmières.»
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Ce recentrage du Sinn Féin sur les questions de vie quotidienne est habile et payant. De récentes études d’opinion ont montré que le lien entre la province et le reste du Royaume-Uni et le protocole post-Brexit - si chers aux unionistes du DUP (Parti unioniste démocrate) - n’arrivaient qu’en cinquième et sixième positions des préoccupations des électeurs, qui se sentent beaucoup plus concernés par la hausse des prix du gaz ou l’inflation bondissante. Ces mêmes sondages mettent le Sinn Féin six à sept points devant le DUP, soit à 26 % contre 20 %. «Je vote Sinn Féin car ils sont vraiment sur le terrain, décidés à faire avancer les choses» dit Gavin McGeary, professeur dans une école catholique de Belfast-Nord.
Je vote Sinn Féin car ils sont vraiment sur le terrain, décidés à faire avancer les choses
Son voisin, Tony McCann, tient un autre discours. Cet ingénieur dans le secteur du gaz va lui aussi voter Sinn Féin, mais «pour la réunification». «On ne peut rester indéfiniment une colonie de Londres», dit-il. Un sondage récent, toutefois, montre une certaine timidité de la population de la province sur le sujet. Ils ne seraient qu’un gros tiers à souhaiter une Irlande unifiée, à court terme au moins. «C’est parce que les gens ont peur de l’inconnu, pour leur système de retraite ou de santé, commente Tony McCann, mais dans le fond, beaucoup souhaitent cette réunification». Pour la patronne du Sinn Féin, Mary Lou McDonald, l’Irlande vit ses «derniers jours de partition». Et un référendum pourrait intervenir dans les cinq à dix ans.
Au fil des ans, le Sinn Féin a réussi sa mue. L’ancienne vitrine politique des paramilitaires de l’IRA s’est taillé des habits de parti de gouvernement, grâce à une nouvelle génération de militants entrés en politique après les accords de paix du «vendredi saint» de 1998, qui ont mis fin à trois décennies de «Troubles». C’est ainsi qu’en 2018, Gerry Adams, dirigeant emblématique du parti, a cédé la place à Michelle O’Neill, âgée de 45 ans. Le parti a adopté un positionnement à gauche, très social et pragmatique. Et se montre décidé à bousculer le statu quo, une ligne qui plaît à l’électorat plus jeune.
«Un scrutin de la discorde sur les frontières»
À quelques pas des bureaux de John Finucane, le quartier loyaliste de Shankill, encore séparé de celui - républicain - de Falls par des «murs de la paix», offre un autre univers. Ici, la perspective d’une victoire du Sinn Féin ne fait guère sourire. «Accepter des assassins au pouvoir? Jamais! Lance Lynn White, une retraitée. Vous verrez, si ces voyous l’emportent, cela risque de chauffer.» Pour elle, les républicains «font semblant de s’intéresser à la vie des gens alors qu’ils ne pensent qu’à la réunification». Le leader du DUP, Jeffrey Donaldson, martèle lui aussi que le Sinn Féin ne vise qu’un «scrutin de la discorde sur les frontières». Mais son parti, leader jusqu’à présent, est à la peine. Et c’est surtout sa faiblesse qui pourrait ouvrir les portes de la victoire aux républicains, plus qu’une percée de ces derniers.
Vous verrez, si ces voyous l’emportent, cela risque de chauffer
Pour essayer de se rétablir, le DUP assure vouloir «s’attaquer aux problèmes qui comptent vraiment pour les gens». Dans son programme, il n’a d’ailleurs mis qu’en cinquième position le sujet du fameux «protocole» sur des dispositions douanières post-Brexit, qui reste un sujet de discorde entre Londres et l’UE. Jeffrey Donaldson exhorte Boris Johnson à «supprimer la frontière en mer d’Irlande et restaurer la place de l’Irlande du Nord dans le Royaume-Uni». En février dernier, le premier ministre nord-irlandais, Paul Givan (DUP), a démissionné en raison de la grogne de son camp contre ce protocole. Et le parti ne veut pas revenir tant que le protocole n’est pas oublié.
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Aux termes des accords de paix signés en 1998, l’exécutif est régi par un partage du pouvoir, avec le premier ministre venant de la formation arrivée en tête et un vice-premier ministre du camp opposé. «Soit il y a un binôme à la tête de l’exécutif, soit il n’y a rien, explique Élodie Fabre, de la Queen’s University de Belfast. Le risque est de revenir à la situation d’entre 2017 et 2020, une situation de blocage, sans exécutif et avec une administration expédiant les affaires courantes. Cela pose un problème de légitimité démocratique et d’efficacité, les grandes décisions n’étant pas prises».
Des alternatives
Face à cela, certains se tournent vers d’autres partis. Au sein du camp unioniste, divisé, les plus radicaux regardent vers le petit parti TUV (Voix unioniste traditionnelle). Les plus modérés, à l’inverse, se tournent vers le vieux Parti unioniste d’Ulster, encore crédité de 14 % des voix. Son chef, Doug Beattie, prône une approche plus pragmatique du protocole, qu’il faut revoir mais sans tout torpiller. «Ils pensent que le protocole n’est pas bon mais sont contre l’obstruction, estimant que l’instabilité ne peut que servir les partisans de la réunification», explique Jamie Pow, de la Queen’s University. Surtout, et ce serait aussi une première, le parti centriste Alliance - ni nationaliste ni unioniste - pourrait arriver en troisième position. «Beaucoup de gens estiment que les partis privilégient leurs intérêts au lieu de s’attaquer aux problèmes. Ils veulent un exécutif qui fonctionne», dit Jamie Pow.
La démographie et l’économie se conjuguent pour porter le Sinn Féin, le Brexit ayant eu pour effet de développer les flux commerciaux nord-sud sur l’île au détriment des échanges est-ouest avec la Grande-Bretagne. Pour les unionistes, une victoire nationaliste serait d’autant plus inquiétante que le Sinn Féin a aussi le vent en poupe en République d’Irlande, où il est donné en tête aux prochaines élections. C’est toute l’île qui pourrait être bientôt sous sa bannière.
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Guerre en Ukraine : quelle serait la capacité de destruction d'une arme nucléaire tactique ?
DÉCRYPTAGE - En difficulté dans le Donbass et irritée par le soutien matériel des Occidentaux aux Ukrainiens, la Russie pourrait avoir recours à cette arme, moins destructrice qu'une arme nucléaire stratégique, mais redoutable sur un champ de bataille.
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Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».
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Boris Johnson, chef de guerre face à des élections périlleuses
Arnaud De La GrangeDÉCRYPTAGE - Embarrassé par le «Partygate» et les hausses de prix, le premier ministre se démultiplie sur le front ukrainien.
Correspondant à Londres
C’est l’Ukraine contre le «Partygate». Sans douter de la sincérité du premier ministre dans son soutien à Kiev, les observateurs notent qu’il décuple son activisme «guerrier» de manière opportune. Alors que le scandale des fêtes de confinement à Downing Street reprenait de l’ampleur, le mois dernier, il a effectué une visite surprise à Kiev. Et mardi, à la veille d’élections locales difficiles pour les conservateurs, il a été le premier dirigeant occidental à s’adresser au Parlement ukrainien. Lui-même ne se prive pas de balayer les attaques contre les petits débordements de l’ère Covid alors que la sécurité et la paix en Europe sont en jeu. Il sait que le scrutin de ce jeudi aura pour lui valeur de test.
Un temps «sauvé» par Vladimir Poutine et sa folle agression, Boris Johnson voit la menace ressurgir. Alors qu’au début de l’année, un nombre croissant de députés tories semblaient prêts à un vote de censure, la guerre avait gelé la fronde. Mais, depuis, l’enquête de la police sur le «Partygate» a estimé que «BoJo» avait enfreint la loi. Et, le 12 avril, celui-ci s’est vu imposer une amende, du jamais vu pour un premier ministre en exercice. Cette décision a de nouveau enflammé les esprits. Dix jours plus tard, un autre front s’est ouvert avec le lancement d’une enquête parlementaire, afin de déterminer si le premier ministre a trompé les députés.
À plusieurs reprises, devant la Chambre des communes, Johnson a assuré que toutes les règles avaient été respectées, ce que semble de facto contredire l’amende. Or, le code ministériel stipule qu’un ministre qui a trompé sciemment le Parlement doit démissionner. Cette démarche ne commencera que lorsqu’une autre procédure, l’enquête interne menée par la haute fonctionnaire Sue Gray, sera terminée. L’opposition travailliste a de nouveau demandé sa démission. Plus embêtant pour Johnson, des ténors conservateurs comme Steve Baker ont fait de même. Mais le premier ministre s’est dit décidé à rester en poste jusqu’aux prochaines législatives de 2024. Cette médiocre saga est loin d’être terminée.
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Il reste à savoir dans quelle mesure les électeurs vont faire payer aux tories ce scandale. Car l’enjeu majeur des élections est ailleurs. La flambée du coût de la vie - gaz et produits alimentaires surtout - est au cœur des préoccupations des Britanniques. Mardi, Boris Johnson a encore promis de faire «tout son possible» pour l’endiguer. Il avance que son gouvernement a débloqué une enveloppe de 9 milliards de livres (10,7 milliards d’euros) pour aider les ménages britanniques, tout en reconnaissant que cela ne suffirait pas. L’opposition travailliste dénonce une approche «déconnectée de la réalité». Elle demande notamment une taxe exceptionnelle sur les entreprises énergétiques, mesure à laquelle se refuse «BoJo», qui estime que cela découragerait les investissements. Il a mis en garde contre un soutien trop massif de l’État, qui aurait pour effet pervers d’accélérer encore l’inflation. Alimentée par la reprise post-pandémie et le bond des coûts de l’énergie sur fond de guerre en Ukraine, celle-ci a atteint des taux records depuis trente ans, à plus de 7%.
Aucun successeur évident
Ces élections locales concernent l’Angleterre, l’Écosse et le pays de Galles. En Angleterre, quelque 4360 sièges sont en jeu dans 146 conseils locaux, notamment dans de grandes villes comme Birmingham, Leeds et Manchester, et les 32 arrondissements de Londres. Le Labour espère gagner des sièges à Londres, dans des bastions conservateurs tels que Westminster ou Chelsea, ainsi que dans ses anciens fiefs du nord de l’Angleterre, où il a souffert en 2019. Les résultats seront difficiles à lire. Mais si l’impression générale était celle d’une claque électorale, le risque pour Boris Johnson est celui d’un choc «psychologique» qui décide les députés conservateurs à lancer le putsch.
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Boris Johnson peut se réconforter avec deux bonnes nouvelles. Le leader travailliste, Keir Starmer, peine pour l’heure à creuser la différence malgré les turbulences tories. Surtout, au sein du parti conservateur, n’émerge aucun successeur évident. Celui qui faisait la course en tête, le chancelier de l’Échiquier, Rishi Sunak, a vu son étoile pâlir. Parce que celui qui dispensait les subventions pendant la pandémie se voit désormais reprocher de ne pas en faire assez pour le pouvoir d’achat. Et parce qu’il a été atteint par la polémique visant sa femme, la richissime Akshata Murty, critiquée pour des millions économisés en impôts grâce à un statut fiscal privilégié de «non dom» (non domiciliée) dans le royaume, alors qu’elle vit à Londres. Rishi Sunak a dénoncé une campagne venant des rangs de l’opposition et «visant à salir sa femme pour l’atteindre». Mais certains conservateurs ne sont peut-être pas étrangers à l’affaire…
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Le Figaro
Drôme : un détenu de la prison de Valence s'évade à l'occasion d'une sortie au zoo
Nicolas DaguinAhmed B., 43 ans, était incarcéré depuis le 23 novembre 2005 pour purger différentes peines, notamment pour viols avec arme.
Un détenu de la maison centrale de Valence s'est évadé mardi 3 mai à l'occasion d'une sortie culturelle avec trois autres détenus au zoo d'Upie, dans la Drôme, a-t-on appris auprès du parquet ce mercredi à la mi-journée.
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Ahmed B., 43 ans, a profité d'un court instant de solitude dans les toilettes du parc pour prendre la fuite, au nez et à la barbe des agents pénitentiaires. Immédiatement prévenus, les services de gendarmerie ont déployé d'importants moyens opérationnels afin de localiser le fuyard. Un hélicoptère a notamment été déployé pour survoler la zone. En vain.
Une enquête a été ouverte dans la foulée du chef d'évasion avec flagrance et confiée à la Section de recherches de Grenoble en co-saisine avec le Groupement de gendarmerie de la Drôme. Les investigations étaient toujours en cours sous la direction du parquet de Valence mercredi après-midi. «Compte tenu du profil de l'intéressé et dans un souci de préservation de l'ordre public, tous les moyens sont engagés afin de rechercher activement ce condamné. Un mandat de recherche et un mandat d'arrêt ont été décernés mardi à son encontre», précise-t-on au parquet de Valence.
«Une dynamique positive» et une libération prévue pour 2025
Incarcéré depuis le 23 novembre 2005 en établissement pénitentiaire pour purger différentes peines, Ahmed B. avait intégré la maison centrale de Valence le 19 mai 2021. La justice l'avait condamné, entre autres, pour des faits d'atteinte aux biens et aux personnes, d'infractions liées aux stupéfiants ou encore au Code de la route. Il avait par ailleurs terminé de purger en 2020 une peine de 15 ans de réclusion criminelle prononcée le 20 juin 2008 par la cour d'assises du Rhône pour des faits de viol commis sous la menace d'une arme et d'extorsion commise avec une arme. Il lui restait à purger plusieurs peines d'emprisonnement pour des infractions délictuelles. Sa libération étant prévue le 31 mai 2025.
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En outre, son parcours pénitentiaire était ponctué de plusieurs incidents en détention et d'une précédente évasion en 2017 à l'issue de laquelle il avait été rapidement interpellé et réincarcéré. Il n'avait, depuis, bénéficié d'aucune mesure d'aménagement de peine ni de sortie. «Depuis plusieurs mois et son incarcération à Valence, l'administration pénitentiaire avait relevé une dynamique positive dans son comportement (formation, indemnisation des victimes, inscription sur la liste d'attente pour travailler...)», détaille le parquet.
Récemment, le quadragénaire avait formulé deux demandes de permission de sortie : l'une, en autonomie, pour rencontrer un employeur, l'autre au motif culturel. La première lui avait été refusée, mais la seconde avait reçu un avis favorable de l'ensemble des membres de la commission d'administration pénitentiaire, au motif qu'elle était encadrée, et était accordée par le juge d'application des peines. Cette permission était prévue sur la journée de mardi au zoo afin de préparer l'individu à sa future sortie et d'évaluer ses capacités de réinsertion.
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Cette évasion n'est pas sans rappeler celle du célèbre gangster Jacques Mesrine le 6 juin 1973, plus spectaculaire celle-ci, du tribunal de Compiègne. Le voyou, qui comparaissait pour plusieurs braquages, avait simulé un mal de ventre pour se rendre dans les toilettes du palais de justice, où il avait récupéré une arme de poing préalablement dissimulé dans la chasse d'eau. Pistolet qu'il avait dégainé en pleine audience, prenant en otage le juge et prenant la fuite par l'entrée principale du tribunal où un complice l'attendait à bord d'une voiture.
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BeReal, le réseau social français qui décolle aux États-Unis
Tom KerkourDÉCRYPTAGE - Cet anti-Instagram incite ses utilisateurs à prendre en photo leur quotidien, sans filtre.
Longtemps resté sous les radars, le réseau social français BeReal est soudainement devenu viral aux États-Unis. Là-bas, il a accédé début avril à la première place des téléchargements de réseaux sociaux sur les boutiques d’applications d’Apple et Google. Selon l’agrégateur de données Data IA, «au cours des deux dernières semaines, BeReal a enregistré 710.000 téléchargements sur iOS et Google Play combinés, soit une augmentation de 137 % par rapport aux téléchargements des deux semaines précédentes».
Le principe de l’application est relativement simple. Chaque jour, à une heure aléatoire, l’utilisateur reçoit une notification l’incitant à poster un«BeReal». Il s’agit d’une photo prise par les deux caméras (avant et arrière) qui montre ce que la personne est en train de faire. L’utilisateur doit être honnête et montrer ce qu’il fait réellement, sans possibilité de retouche ou de filtre. Et ce, qu’il soit à l’école, en train de faire ses courses ou même affalé sur son canapé. Petite subtilité, l’utilisateur n’a que deux minutes pour prendre sa photo. Faute de quoi, tous ses amis verront qu’il n’a pas joué le jeu.
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En prônant l’authenticité, l’application, dont le nom signifie littéralement «soyez réel», s’oppose au culte de l’image parfaite et contrôlée poussé involontairement par son concurrent Instagram. Une mise en avant de l’ordinaire parfois dévoyée. «J’aime l’idée qu’il y ait moins d’artifices qu’Instagram et que la spontanéité compte. Mais ça tourne parfois au ridicule quand les gens font exprès de prendre des poses absurdes ou font des grimaces pour avoir l’air naturels», explique Victoire, une étudiante de 21 ans et utilisatrice assidue depuis octobre 2020.
Marketing agressif
Les débuts de l’application ne furent pas des plus glorieux. À son lancement il y a deux ans, elle peinait à trouver son public. Le gros des téléchargements, un peu moins d’une dizaine de millions depuis 2020, s’est fait au premier trimestre de 2022, principalement auprès de la génération Z. Une croissance qu’elle doit surtout au marché américain. Cette popularité soudaine vient d’une campagne marketing agressive. La marque est mise en avant par des ambassadeurs sur les campus des universités américaines. Les représentants offrent des boissons et des invitations à des événements aux nouveaux inscrits. Une campagne financée par une levée de fonds de 30 millions de dollars menée par Andreessen Horowitz, l’une des plus grandes sociétés de capital-risque.
La croissance du service est aussi tirée par son fonctionnement. Contrairement à un Twitter, le contenu amené ne vient que de ses amis. Il incite donc au bouche-à-oreille: «J’ai insisté pour que mes amis téléchargent BeReal. Ils ont eux mêmes incité les autres. En deux semaines, nous étions une trentaine à l’avoir», raconte Victoire.
Le défi de s’inscrire dans la durée
Le succès de BeReal peut-il s’inscrire dans la durée? Difficile à dire. Nombreux sont les réseaux sociaux à connaître un départ en flamme. Rare sont ceux qui s’inscrivent dans la durée. Le dernier exemple marquant est Clubhouse, qui est passé en quelques mois seulement d’inconnu à réseau tendance, pour finalement tomber aux oubliettes.
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Les deux créateurs, Alexis Barreyat (ex-GoPro) et Kévin Perreau (ex-Opteamis), choisissent de rester silencieux sur leurs plans de développement. «Nous préférons rester discrets et nous concentrer sur l’exécution», explique l’entreprise au Figaro. La capacité de rétention du service pose pourtant question et son nombre d’utilisateurs actifs, inconnu. L’utilité de l’application se limite pour l’instant à sa seule fonctionnalité de photo quotidienne. «Je ne vois plus l’intérêt de ce réseau. La seule chose qu’il apporte est la photo des deux côtés de la caméra», explique Claire, une utilisatrice qui a installé puis désinstallé le service trois fois en quelques mois. De plus, le service ne semble pas aujourd’hui avoir de source de profit. Il n’y a aucune publicité et l’utilisation est totalement gratuite.
Stéphane Albouy nommé à la direction du Journal du Dimanche
L'ancien directeur des rédactions du Parisien prendra ses fonctions le 14 mai.
Publicis acquiert Profitero pour se renforcer sur l'e-commerce
Avec l'acquisition de cette plateforme de marketing en ligne, le géant Publicis entend proposer une offre unique sur le marché de la publicité.
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Reporters sans Frontières publie son classement mondial de la liberté de la presse.
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[Roose] Twitter : après la liberté d’oppression, la liberté d’expression ?
La question pourrait prêter à sourire pour ceux qui n’utilisent pas les réseaux sociaux, comme le font près de 4,5 milliards de personnes dans le monde (soit près de 58 % de la population mondiale). La plateforme Twitter n’est pas la plus utilisée, mais a pour particularité de mettre en relation, au sein de sphères d’intérêts depuis le sport jusqu’à la politique, des réseaux d’utilisateurs engagés, de journalistes, de spécialistes, de politiciens, de sorte que ce microcosme peut donner, par le jeu des partages et réactions virales à un tweet, de l’écho à la parole et aux idées de n’importe quel utilisateur pourvu que son intervention ait retenu l’attention d’un autre utilisateur plus influent. Si l’on peut reprocher à ce système de fonctionner souvent en circuit fermé, il est devenu pourtant une riche source d’information – autant que de désinformation cependant – qui a permis à de nombreuses affaires et scandales d’État d’être révélés.
Mis à part l’algorithme sélectif de Twitter qui détermine qui de vos abonnés verra ou pas votre publication, ce réseau permet d’assurer des échanges directs, sans l’intermédiaire des médias parfois inaccessibles, avec un potentiel gigantesque d’utilisateurs. Chaque jour, 2 milliards de vidéos sont visionnées sur Twitter, réseau utilisé par près d’un Français sur cinq. Chaque seconde, 9 000 tweets sont envoyés. Un havre pour la liberté d’expression et la création ? Plus tout à fait. En réalité, certaines opinions, même exprimées avec décence, ont peu le droit de cité sur Twitter et on ne dénombre plus les comptes anonymes et influents, comme celui du président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump,“suspendus définitivement” pour crime de lèse-progressisme, de critique acerbe envers l’idéologie dominante ou de mal-pensance. En 2018, l’ancien PDG de Twitter, Jack Dorsey, admettait sans détour que le parti pris de son entreprise était « plus à gauche », ce qui n’avait choqué personne à l’époque. En France, plusieurs personnalités politiques et influenceurs, souvent à droite, ont rejoint la cohorte des censurés pour un mot de trop ou une critique envers l’islam. Plus récemment, la plateforme avait fermé « par erreur » une série de comptes de soutien à Éric Zemmour dans un contexte de suspensions massives d’utilisateurs – militants, journalistes et même syndicats – de droite comme de gauche, assumé par Twitter depuis plusieurs années. Contacté par 20 Minutes, le réseau social reconnaissait, en septembre 2020, une hausse du nombre de comptes suspendus définitivement, qui serait « principalement due à l’amélioration de ses moyens de modération et au durcissement de ses règles d’utilisation ». Le progrès, ennemi de la liberté d’expression ?
Twitter, une “menace pour l’avenir de la liberté de la presse” ?
Notre pays, si attaché aux droits de l’homme et à la sacro-sainte liberté d’expression, n’est pourtant pas exemplaire en la matière. Déjà en 2014, la France était numéro un mondial de la censure de tweets avec 87 % des demandes de suppression de contenu reçues par le réseau social au niveau mondial. Le multimilliardaire fantasque Elon Musk, nouveau patron de Twitter et fervent défenseur de la liberté d’expression, entend bien mettre un terme à cette liberté d’oppression qui règne en maître sur le réseau social, nourrit par des hordes d’utilisateurs avides de justice sociale dont le plaisir est de faire taire, par délation et raids de signalements coordonnés, les utilisateurs auteurs du moindre écart idéologique à leurs yeux.
C’est donc avec un certain étonnement que l’on a pu lire que la Fédération internationale des journalistes (FIJ), la plus grande organisation mondiale de la profession qui représente 600 000 journalistes de 146 pays, a condamné le rachat de Twitter et s’inquiète d’une « possible menace pour l’avenir de la liberté de la presse », arguant que les décisions d’Elon Musk, seul et unique actionnaire, pourraient menacer la liberté de la presse notamment par la fin de l’anonymat et la réduction de la modération. Cela semble moins les déranger quand un milliardaire possède à lui seul plusieurs titres de presse. Cette prise de position a de quoi laisser songeur, sauf à considérer que les journalistes de cette fédération opposent liberté d’expression et liberté d’informer, ce qui reviendrait à confondre information et propagande ou pis, que les journalistes veulent s’arroger le monopole de la désinformation.
Autre menace qui plane sur la liberté d’expression et pas des moindres, l’Union européenne qui a réagi au rachat de Twitter en mettant en avant le Digital Services Act. Ce règlement, qui a vocation à harmoniser et durcir les obligations de modération des plateformes numériques, n’a cependant pas encore été adopté, mais pourrait contraindre Elon Musk à se soumettre aux exigences idéologiques de la commission qui avance, en dernier recours, le droit d’interdire purement et simplement Twitter sur le territoire européen. La liberté d’expression a donc de beaux jours derrière elle.
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Le Figaro
Conseils pour frauder, clips antiflics… Ces avocats qui abusent des réseaux sociaux pour faire leur pub
Paule GonzalèsDÉCRYPTAGE - L’Ordre de Paris a créé une commission pour traquer ces excès sur internet. Cinq procédures disciplinaires sont en cours.
Ils sont nés avec internet et n’hésitent pas à en adopter les codes pour se faire un nom et une clientèle. Depuis deux ans, les barreaux de France font face à l’émergence d’une nouvelle génération d’avocats qui use des réseaux sociaux, et parfois en abuse. Certaines plateformes comme TikTok, Twitter, Instagram ou Snapchat accueillent davantage ces dérives que le très sérieux LinkedIn, réservé à un usage plus policé, déontologique et professionnel. Sans pseudo, à découvert, certains draguent des publics bien ciblés, comme les trafiquants de stupéfiants. Ainsi Maître Minkowski, alias «Baveux 75» et dont la carte de visite numérique est un pavé de cannabis emballé de cellophane, drague les trafiquants de stupéfiants en leur promettant un service 24 heures sur 24, «même le dimanche». En prime, un petit clip de rap antiflics et à la gloire des «stupeux».
L’art de la «story», ces photos ou vidéos postées sur les réseaux sociaux et qui disparaissent au bout de quelques heures, est devenu un classique du genre. Il y a quelques mois, c’est sur TikTok qu’une jeune avocate parisienne se filme, en caméra embarquée, lors de son arrivée au Tribunal de Paris pour une journée de comparutions immédiates, le tout sur fond de rap, gonflé à la testostérone, ambiance «bad girl». La professionnelle du droit s’est empressée de supprimer la vidéo avant que la commission réseaux sociaux et médias de l’Ordre de Paris n’ait eu le temps d’archiver l’objet du délit en vue d’éventuelles poursuites disciplinaires.
Il s’agit avant tout de faire le buzz pour séduire une clientèle très ciblée. C’est ni plus ni moins du démarchage de clientèle
Cette commission, présidée par Basile Ader, ancien vice-bâtonnier de Paris et avocat spécialiste du droit de la presse, a été créée en janvier 2021, alors que les cas de manquements graves à la déontologie se multipliaient sur la toile. «Il s’agit avant tout de faire le buzz pour séduire une clientèle très ciblée. C’est ni plus ni moins du démarchage de clientèle», souligne Agathe Blanc, du cabinet FTMS, qui vient de consacrer un article sur les enjeux déontologiques de cette nouvelle pratique dans la revue Juriste international. «Le démarchage de clients par les avocats est permis en France depuis 2014. Mais ils doivent respecter leur serment et exercer avec dignité conscience, indépendance, probité et humanité», rappelle-t-elle.
Or certaines de ces prises de parole sur les réseaux sociaux flirtent «dangereusement avec l’infraction de complicité de délit», souligne un magistrat de chambre correctionnelle, les yeux rivés sur le petit vade-mecum du parfait délinquant, diffusé il y a quelques mois sur les réseaux par un jeune avocat des barreaux franciliens: «Changer de numéro c’est bien, changer de boîtier IME, c’est mieux. Effacer des photos et vidéos c’est bien, réinitialiser son téléphone très régulièrement, c’est mieux», égrène-t-il sur un fond noir où il annonce aussi ses spécialités: «Comparution immédiate, mandat de dépôt, correctionnel, Jirs, sans permis, bagarre, go fast, stups, vol.» «Une erreur de jeunesse qui a été très vite corrigée», promet Alexandra Aumont, membre de la commission, qui rappelle que celle-ci veut «avant tout préventive, pédagogique et surtout un espace de dialogue».
Il s’agit avant tout de faire le buzz pour séduire une clientèle très ciblée. C’est ni plus ni moins du démarchage de clientèle
Pour ces jeunes avocats, qui se lancent dans une profession saturée par une offre de près de 70.000 professionnels, tous les moyens peuvent être bons pour s’offrir un peu de visibilité. «Nous avons eu le cas d’une jeune avocate, d’abord connue comme influenceuse de mode, qui posait avec sac et tenues de marques. Elle a bien nettoyé son compte depuis», souligne-t-on au barreau de Paris. Ce dernier fait ainsi la chasse à ces mélanges de comptes professionnel et privé. «Ce n’est pas très déontologique de retrouver sur le compte professionnel d’un confrère une photo de ce dernier en maillot de bain sur une plage, brandissant un cocktail et l’œil égrillard», sourit Alexandra Aumont.
Pour les spécialistes de la déontologie, l’épisode du jeune avocat Pierre Farge, posant nu dans Têtu le 27 novembre 2019, la robe d’avocat ostensiblement étalée en arrière-plan, a fait date. «C’était un cas difficile», reconnaît Julie Couturier, nouveau bâtonnier de l’Ordre parisien. «Nous avons beaucoup débattu. Et nous avons fini par lui demander de retirer le cliché de son site. Notre politique est le cas par cas, et notre boussole le règlement national dont il faut savoir manier le curseur, car il faut aussi évoluer avec son temps. Notre commission, qui ne donne que des avis, est en train de construire sa jurisprudence.»
L’affaire se corse toutefois quand il s’agit d’avocats militants comme Fabrice Di Vizio, chantre virulent des antivax et des antisystème. Ses propos d’une violence extrême sur les réseaux sociaux lui ont valu l’ouverture d’une procédure disciplinaire le 9 novembre 2021 par le Conseil de l’ordre de Paris. L’avocat s’était par ailleurs illustré en lançant sur la toile, au lendemain du premier confinement, une invitation à remplir des plaintes en ligne déjà formatées contre les membres du gouvernement. Une traînée de poudre chez les internautes, galvanisés par un compteur du nombre de plaintes en temps réel. Elles ont toutes été classées sans suite par la Cour de justice de la République. Juan Branco, l’avocat militant aux aversions multiples, vit des réseaux sociaux. Sur Twitter, il recrute ses futurs collaborateurs, ce qui ne peut lui être reproché. Mais il a également lancé une cagnotte pour financer son cabinet, ce qui pourrait lui valoir une petite mise au point disciplinaire.
«La période Covid a été particulièrement propice à tous les débordements sur la toile, souligne Alexandra Aumont. C’est d’ailleurs dans la foulée que nous avons décidé de créer notre commission face à de nombreux dérapages. Certains ont comparé le gouvernement au régime nazi lors de la mise en place du passe vaccinal, ou ont jugé “génocidaire” la politique publique en matière de protection contre le Covid.»
La difficulté pour les sages de l’Ordre parisien est de séparer le bon grain de l’ivraie, à savoir ce qui relève de la liberté d’expression ou du propos problématique. Une tâche particulièrement sensible en matière de violation du secret professionnel. «Nous avons beaucoup de confrères, - une vingtaine de cas constatés aujourd’hui - qui vont prendre la parole en sortant du bureau du juge d’instruction», affirme par exemple Alexandra Aumont. «Le tout est de savoir s’il s’agit d’une affirmation des droits de la défense ou d’une violation du secret. Et la ligne est souvent fine», conclut-elle.
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PORTRAIT - Cette femme de 38 ans, qui a violemment agressé un pompier en marge de la manifestation, doit être jugée mercredi devant le tribunal correctionnel. Elle encourt trois ans de prison et 75.000 euros d’amende.
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[Saint Clair] Ce que l’affaire Coralie Dubost dit de l’état de la démocratie en France
Que cachent les petites culottes de Coralie Dubost ? Certains diraient : une forêt d’abus. D’autres, arguant qu’à notre époque et en ces endroits les forêts touffues ne sont plus à la mode, diraient plutôt : un désert de convictions. Inutile de polémiquer sur la taille du buisson, une chose est sûre : la petite culotte n’est pas la bienvenue en politique. La raison ? Un des trois critères que Julien Freund a défini dans L’Essence du politique : la relation distinctive entre public et privé.
Avec la relation entre commandement et obéissance et l’autre relation, héritée de Carl Schmitt, entre ami et ennemi, la relation entre public et privé forme le socle indispensable à toute édification politique en ce qu’elles en sont des critères distinctifs, des présupposés. Sans pousser trop loin le développement philosophico-politique, cela signifie que la distinction public/privé n’est pas constitutive de la sphère économique ni de la sphère juridique dont celles-ci auraient fait bénéficier la sphère politique. C’est en réalité tout l’inverse. Qu’est-ce à dire ? Que l’économique et le juridique dépendent du politique, et que le critère distinctif public/privé lui appartient en quelque sorte préalablement à l’usage qui en est fait dans les sphères connexes.
Pour le dire autrement et de façon moins théorique : que ce qui choque les Français dans cette affaire – malheureusement assez courante – d’utilisation d’argent public pour des achats d’ordre privé ne relève pas de la dimension économique (les sommes d’argent investies, même si elles sont substantielles) ou de la dimension juridique (cette pratique étant sanctionnée par le code de déontologie).
Le Contrat social de la démocratie libérale macronienne ne tient plus, en France, qu’à un fil.
Ce qui choque les Français c’est que cette transgression de la frontière entre public et privé vient percuter le Contrat Social au sens le plus noble du terme, c’est-à-dire tout ce qui est au fondement du respect que les citoyens accordent à la chose publique, à la République, et à son mode de gouvernement, la démocratie libérale. Il ne s’agit pas seulement d’une ponction des deniers de la nation à des fins privées ou d’une infraction à un cadre légal, il s’agit d’un mépris individualiste et mesquin de ce qui nous lie les uns aux autres, et de ce qui fait que nous pouvons affronter ensemble, en tant que nation, les défis qui nous menacent.
Pour le dire encore autrement : la crise du politique que nous traversons est avant tout une crise du consentement. Si les citoyens reconnaissent la pertinence du Contrat social, ils accepteront d’obéir aux lois, de renoncer à se faire justice eux-mêmes, ils consentiront à l’impôt, etc. Mais, lorsque le Souverain devient méprisable, lorsqu’il n’assume plus ses responsabilités, lorsqu’il refuse d’honorer sa part du Contrat social, alors les citoyens peuvent penser qu’ils ne sont plus tenus par un tel contrat ; l’anarchie et la violence prennent alors le dessus.
De la crise des Gilets jaunes à la crise du Covid, de la vente des fleurons industriels à l’embauche de McKinsey, la pratique du pouvoir et la conception du politique de tout le système macronien ont aggravé la fracture démocratique. Le petit tanga en dentelle acheté sur fonds publics de Coralie Dubost vient s’ajouter à la longue liste de ces failles démocratiques. Lorsqu’elle enfile ce petit morceau de dentelle, elle ne se doute pas qu’il soit une arme de destruction massive dirigée contre l’unique rempart que nous ayons face à la guerre de tous contre tous : la confiance citoyenne.
Ignorante des fondements de la philosophie politique, elle ne perçoit pas que ce symbole de l’intime par excellence peut percuter, certes symboliquement mais violemment, l’un des trois critères fondateurs du politique, et donc de la Res publica. Alors, bien évidemment, le tanga de Coralie Dubost ne déclenchera pas demain matin une guerre civile en France, aussi ardent que soit son petit buisson. En revanche, il affaiblit encore un peu plus l’autre relation structurante du pouvoir souverain : l’obéissance, de laquelle dépend tout entière la notion d’ordre public. Or, c’est là la principale menace qui pèse sur le quinquennat du président fraîchement réélu : un refus d’obéissance généralisé. Le Contrat social de la démocratie libérale macronienne ne tient plus, en France, qu’à un fil. Ou qu’à une petite ficelle, délicate, toute de dentelle, et qui ne demande qu’à craquer…
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[Saint Clair] Ce que l’affaire Coralie Dubost dit de l’état de la démocratie en France
L'Humanité
Pio La Torre, une vie à combattre la Mafia
Il était une foisIl était la voix forte du Parti communiste italien en Sicile et le premier à avoir dénoncé et combattu la mainmise de Cosa Nostra jusque sur la péninsule. Le 30 avril 1982, le député Pio La Torre était abattu en pleine rue. Prémices d’un électrochoc pour la société et les institutions, sa mort marque un tournant décisif dans la lutte contre la mafia.
Le 30 avril 1982 au matin, Pio La Torre, député et secrétaire régional du Parti communiste italien (PCI), est abattu avec son chauffeur Rosario Di Salvo en plein Palerme par Cosa Nostra, la Mafia sicilienne. Cette exécution s’inscrit dans un contexte particulier. Bien que divisée par une guerre interne qui cause un millier de morts entre 1978 et 1983, la Mafia mène en parallèle une terrible offensive contre l’État italien, en assassinant une quinzaine de ses représentants (membres des forces de l’ordre, magistrats, hommes politiques). L’année 1982 constitue l’apogée de ce déchaînement de violence mafieuse : Cosa Nostra élimine Pio La Torre puis, trois mois plus tard, le préfet de Palerme, Carlo Alberto Dalla Chiesa.
La Sicile fait figure de laboratoire
Né à la périphérie de Palerme, en 1927, dans une famille de paysans, Pio La Torre s’engage au PCI dès 1945 et participe aux luttes paysannes qui ont marqué le climat social de l’après-guerre en Sicile. Il se heurte d’emblée à Cosa Nostra et le refus de se soumettre à la domination mafieuse devient alors le fil rouge de toute sa vie militante. En tant que dirigeant de la CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro, syndicat proche du PCI), il mène la bataille de l’occupation des terres non cultivées pour libérer les paysans du joug de la Mafia qui contrôle le territoire et les travailleurs pour le compte des grands propriétaires terriens.
En pleine guerre froide, la Sicile fait figure de laboratoire. Le succès des forces de gauche aux élections régionales de 1947 risque de compromettre l’équilibre international des blocs (1). En Sicile, Cosa Nostra est utilisée comme bras armé par le gouvernement démocrate chrétien local – avec le soutien logistique de la CIA qui fournit des armes et favorise la réactivation de réseaux néofascistes – pour réprimer le mouvement paysan. Une quarantaine de syndicalistes sont assassinés mais La Torre s’investit pleinement, ce qui lui confère un grand prestige auprès des militants et de la population. Accusé à tort d’avoir frappé un policier lors d’une manifestation, il est emprisonné pendant un an et demi, jusqu’en août 1951, puis reprend son engagement politique.
Collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne
En 1952, La Torre est élu pour la première fois au conseil municipal de Palerme, où il siège jusqu’en 1966, et devient secrétaire général de la CGIL en 1959. Il dirige le PCI sicilien de 1962 à 1967, puis intègre en 1969 la direction centrale du PCI. En 1963, il obtient son premier mandat à l’assemblée régionale de Sicile (ARS).
Au conseil municipal de Palerme et à l’ARS, il révèle l’ampleur des collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne, parti largement majoritaire en Sicile jusqu’à sa dissolution en 1994. En échange du soutien électoral que la Mafia garantit au parti grâce au contrôle qu’elle exerce sur le territoire, les élus centristes lui permettent d’infiltrer l’économie légale en obtenant des appels d’offres pour les travaux du plan d’urbanisme de la ville.
La Torre brise ainsi l’omerta en dénonçant sans relâche le système politico-mafieux qui permet à la Mafia de blanchir l’argent sale issu du trafic de stupéfiants grâce à la spéculation immobilière.
Lien avec le pouvoir politique depuis 1943
Élu au Parlement en 1972, Pio La Torre intègre la commission parlementaire anti-Mafia. Il préface et cosigne le premier rapport de la minorité publié en 1976, intitulé « Mafia et politique », dans lequel il analyse le lien que Cosa Nostra a tissé avec le pouvoir politique depuis le débarquement allié en 1943 et dénonce le système de pouvoir mis en place au niveau local par la DC. Ce document est précieux car il retrace également l’évolution des activités de Cosa Nostra, qui passe en quelques décennies de mafia agraire à mafia urbaine, suivant ainsi les mutations de l’économie régionale.
Fort de cette fine connaissance du phénomène mafieux acquise sur le terrain, La Torre dépose, en mars 1980, une proposition de loi prévoyant l’institution d’un délit d’association mafieuse. En octobre 1981, en pleine guerre de la Mafia, il revient en Sicile pour diriger la section régionale du PCI. La bataille pour la paix – et contre l’ouverture d’une base de l’Otan – qu’il engage à Comiso vise également à empêcher Cosa Nostra de s’implanter dans la région de Raguse.
En mars 1982, il insiste auprès du président du Conseil, Giovanni Spadolini (premier non-démocrate-chrétien à ce poste depuis la Libération) pour que son projet de loi soit enfin discuté à la Chambre. La seule concession qu’il obtient est la nomination au poste de préfet de Palerme du général Carlo Alberto Dalla Chiesa, héros national de la lutte contre le terrorisme pour avoir arrêté les principaux chefs des Brigades rouges. Cependant, La Torre ne peut en mesurer les effets : il est assassiné quelques jours avant sa prise de fonction.
Une lutte ouverte contre la Mafia
La Torre n’a eu de cesse de revendiquer sa conception globale et salvatrice de la lutte contre la Mafia qui s’intègre dans un projet de développement économique, social et démocratique de la Sicile. C’est donc l’omniprésence de Cosa Nostra dans la société et l’économie siciliennes qui a transformé son combat politique pour le peuple sicilien en lutte ouverte contre la Mafia.
L’exécution de Pio La Torre et Rosario Di Salvo donne lieu à une mobilisation citoyenne importante mais cantonnée à la seule sphère militante. Ce n’est qu’après l’assassinat du préfet Dalla Chiesa, de sa femme Emanuela Setti Carraro et de leur policier d’escorte Domenico Russo, le 3 septembre 1982, qu’elle prend de l’ampleur et que l’État italien réagit.
La loi visionnaire imaginée par La Torre, adoptée en urgence le 13 septembre 1982 et qui porte son nom, marque un tournant dans la lutte contre la Mafia. Elle institue le délit d’association mafieuse en fournissant une définition précise du phénomène (entre autres, la force du lien associatif, le contrôle du territoire par la violence et le rapport congénital à la politique pour infiltrer l’économie) et met en place une mesure révolutionnaire, la confiscation des biens.
Le maxi-procès de 474 mafieux en 1986-1987
Grâce à ce formidable instrument juridique qui permet de sanctionner la seule appartenance à la Mafia, la magistrature palermitaine, emmenée par les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, se lance dans une instruction tentaculaire qui débouche sur le maxi-procès de 1986-1987, où 474 mafieux sont renvoyés à la barre. La condamnation à perpétuité des principaux chefs mafieux constitue la première victoire judiciaire de l’État italien.
La confirmation de ce verdict en cassation, en janvier 1992, déclenche la vengeance de Cosa Nostra. Les attentats spectaculaires qui coûtent la vie aux juges Falcone et Borsellino ainsi qu’à leurs escortes, respectivement le 23 mai et le 19 juillet 1992 (2), suscitent l’effroi en Sicile comme dans la péninsule.
Le mouvement anti-Mafia actuel s’est forgé à la suite des assassinats retentissants de 1982 et de 1992. Le message anonyme « C’est ici qu’est mort l’espoir des Palermitains honnêtes », retrouvé sur le lieu de l’assassinat de Dalla Chiesa le lendemain, marque le début d’une prise de parole par une partie, certes encore très mince et largement minoritaire, de la société palermitaine.
Une première nationalisation de la mobilisation a lieu grâce à un appel à la grève générale lancé par tous les syndicats et à l’organisation d’une grande manifestation à Palerme en octobre 1982. Les étudiants venant des autres régions du Sud gangrenées par la Mafia (Campanie et Calabre) y découvrent de nouvelles formes d’action collective (marches aux flambeaux, séminaires de réflexion) qu’ils vont importer dans leurs régions d’origine.
Dans les années 1980, de concert avec les enseignants, les veuves et les filles de victimes interviennent auprès des jeunes dans les écoles, notamment en Sicile et à Milan. Des fondations sont créées à la mémoire des victimes, des collectifs citoyens apparaissent et on assiste à une première tentative de structuration du mouvement anti-Mafia. Cette mobilisation citoyenne, qui se renouvelle à chaque anniversaire, est l’embryon de la mobilisation massive qui se vérifie après les massacres de 1992.
Rupture entre les représentants politiques et les citoyens
Sensibilisée à la question mafieuse, la génération qui a grandi dans le climat de violence des années 1980 donne ainsi vie à une mobilisation anti-Mafia collective et citoyenne d’une ampleur inédite dans les années 1990. L’année 1992 est d’autant plus cruciale que l’opération « Mains propres », menée par la magistrature milanaise, met au jour un système de corruption qui touche, dans des mesures différentes, tous les partis politiques et entraîne leur dissolution. Discréditée, la classe politique n’apparaît pas légitime pour défendre les idéaux de justice et de légalité incarnés par les victimes de la Mafia. Lors des obsèques des juges Falcone et Borsellino, on assiste ainsi à une véritable rupture entre les représentants politiques et les citoyens qui s’approprient dès lors les valeurs des défunts.
L’association Libera, créée en 1995 par le prêtre Luigi Ciotti, regroupe les proches de victimes et promeut la mémoire de celles-ci auprès des jeunes, notamment en organisant chaque 21 mars la « Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir des victimes des mafias ». Colonne vertébrale du mouvement anti-Mafia citoyen, Libera est désormais un réseau présent dans toute la péninsule qui rassemble plus de 1 600 associations (fondations en mémoire des victimes, syndicats de travailleurs et d’élus, associations cultuelles et environnementalistes locales et nationales, coopératives).
Selon Nando Dalla Chiesa (3), il s’agit de « la meilleure expression du “Made in Italy” sur le plan citoyen », qui tente de faire bouger les lignes aussi à l’international grâce à son réseau Libera Internazionale auquel adhèrent près de 80 associations d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. En 1996, l’organisation lance une pétition pour la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafieux qui recueille un million de signatures et contraint l’État à légiférer en ce sens.
À travers sa branche Libera Terra, elle aide des jeunes à créer des coopératives agricoles sur les terrains confisqués. Elle montre ainsi qu’une alternative à la criminalité est possible en promouvant un modèle économique solidaire et vertueux capable de supplanter le modèle mafieux. Les produits, commercialisés sous l’étiquette « Les saveurs de la légalité » pour inciter à la consommation critique, sont la concrétisation de l’engagement anti-Mafia social qui a guidé la vie de Pio La Torre.
mafia Le Figaro
Après 1500 kilomètres à pied, des mères de prêtres demandent au pape d'assouplir les restrictions sur la messe en latin
Jean-Marie GuénoisCes trente femmes étaient parties de Paris, mi-mars, pour joindre Rome. Elles transportaient des milliers de lettres de religieux et de fidèles attachés au rite tridentin.
La trentaine de mères de prêtres français, parties le 6 mars de Paris pour joindre Rome à pied, est arrivée à bon port. Elles s'étaient mises en route pour demander au pape un assouplissement pour que les prêtres qui le désirent puissent célébrer la messe selon le rite tridentin, en usage jusqu'au Concile Vatican II (1962- 1965). Elles ont pu participer, mercredi 4 mai, à l'audience générale hebdomadaire papale, place Saint-Pierre. Une seule a toutefois pu saluer François à l'issue de l'audience.
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Le temps d'une minute, cette femme a pu lui parler et lui remettre deux mille lettres apportées depuis Paris, rédigées par des prêtres et des fidèles, implorant le pape d'adoucir la règle très restrictive qu'il a instituée le 16 juillet 2021 par le motu proprio Traditionis Custodes, un décret juridique qui limite l'usage de la liturgie traditionnelle dans l'Église.
«Souffrance de catholiques»
Cette femme s'appelle Diane Sévillia, elle est la mère d'un prêtre célébrant la messe en rite tridentin appartenant à la Fraternité Sacerdotale St Pierre. Elle raconte ce qu'elle a dit au pape : « Nous sommes des mères de prêtres, nous avons marché jusqu'à vous de Paris à Rome pendant huit semaines. Nous vous apportons des milliers de lettres, expression de la souffrance de catholiques après la publication du motu proprio Traditionis Custodes. Nous vous supplions pour que nos fils prêtres, qui sont aussi vos fils, puissent célébrer la messe tridendine pour l'unité et pour l'amour de l'Église. Nous vous remercions de nous accueillir comme vous auriez accueilli votre mère. » Le pape François lui a répondu : « je connais, je connais. Merci ».
« On sent sa bienveillance », témoigne cette mère courage qui espère que cette initiative touchera le cœur de François et portera des fruits. Après cet échange, elle lui a alors remis la lettre désespérée d'un prêtre d'un diocèse où s'applique radicalement ce motu proprio et qui va donc se voir retirer le droit de célébrer cette messe, ainsi qu'une sélection de sept lettres très significatives de fidèles demandant la possibilité de suivre leurs messes selon l'ancien rite. Enfin, Diane Sévillia a également remis à François un sac à dos contenant deux mille lettres, transportées pas à pas depuis Paris, porteuse du même message.
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Après un tel effort et périple - huit semaines de marche, 1500 kilomètres, pour des femmes âgées entre 60 et 70 ans –, ces mères sont évidemment « un peu déçues » de ne pas avoir pu s'entretenir plus longuement avec le pape, ne serait-ce que pour une courte audience privée qu'elles avaient pourtant sollicitée en tant que mères de prêtres. Ces femmes ont été malgré tout consolées de voir la papamobile s'arrêter devant le carré où elles se trouvaient avec leur famille, venue les retrouver à Rome, et prendre dans ses bras deux des petits enfants, dont la petite fille de Stéphanie du Bouetiez, mère d'un prêtre du diocèse de Versailles célébrant en rite ordinaire et qui a aussi dirigé cette longue marche.
«Notre pèlerinage est un succès»
Lors des remerciements en différentes langues, le pape a tout de même cité publiquement la présence de l'association « la voie romaine », support de cette aventure inédite.
Malgré cette seule minute d'échanges, Diane Sévillia, - épouse de Jean Sévillia, écrivain et collaborateur du Figaro – estime : « notre pèlerinage est un succès. Tout s'est bien passé sur la route où nous avons toujours été bien accueillies. Et nous avons pu remettre, ces lettres au pape, même brièvement et lui redire notre demande, mission accomplie ! Nous allons continuer à prier et à travailler pour cela, en espérant que le pape nous entende et que quelque chose puisse se passer pour tous ces prêtres et ces milliers de fidèles attachés au rite tridentin. »
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La nouvelle mosquée de Strasbourg exacerbe les tensions entre la Turquie et la France
DÉCRYPTAGE - En accordant une subvention à une confédération musulmane d’obédience turque, la maire EELV «finance une ingérence étrangère», assure le ministre de l’Intérieur.
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DÉCRYPTAGE - Une association de riverains va déposer cette semaine un recours contre la ville pour «carences fautives».
Qui est Hager Ameur, cette militante d’extrême gauche qui a agressé un pompier le 1er mai?
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En vidéo, Cameron Diaz reproduit la scène (et la mèche) culte de Mary à tout prix
L'actrice de 49 ans a rejoué la scène culte du film des frères Farrelly pour promouvoir sa marque de vin, Avaline, dans un post Instagram datant du mardi 3 mai.
C'était il y a 24 ans, et personne n'a oublié. Cameron Diaz a recréé sa mythique mèche de cheveux, fixée à l'aide d'un «gel» très spécial dans le film Mary à tout prix (1998), pour une vidéo vantant les mérites de sa marque de vin Avaline, publiée sur Instagram mardi 3 mai. L'actrice y donne la réplique au comédien américain Benito Skinner, qui la rejoint chez elle pour boire un verre.
Dans la vidéo, Cameron Diaz est en train de se prélasser sur son canapé en regardant avec nostalgie des photos du film des frères Farrelly lorsque la sonnette retentit. Derrière la porte, surprise : Benito Skinner a revêtu la célèbre robe rouge et les bottes noires du personnage de Mary. Mais surtout, une perruque coiffée de la fameuse mèche de la scène culte du film.
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D'abord surprise, la mère de Raddix Madden, 2 ans, se fend d'un grand sourire et se «transforme», elle aussi, en Mary, se glissant à nouveau dans la peau (et la coiffure) de son personnage. La vidéo se termine par les deux protagonistes en train de siroter une cannette d'Avaline. Le tout légendé par les mots suivants : «Benito m'a apporté des canettes Avaline et ce n'était pas la partie la plus étrange de notre dîner». Ce dernier a répondu dans un commentaire «Santé, jumelle !!»
«Je n'avais jamais fait ça auparavant»
Cameron Diaz a lancé Avaline, il y a deux ans, accompagnée de l'entrepreneuse américaine Katherine Power. Ses produits, biologiques, se déclinent en un blanc sec, un rouge mi-corsé et un rosé croquant, fabriqués dans le Rhône.
L'actrice raconte la naissance de la marque sur le site de cette dernière : «Mon amie Katherine Power et moi étions en train de rattraper le temps perdu autour d'un verre. Alors que le vin coulait à flots, nous avons commencé à en parler. Au bout d'un moment nous nous sommes dit “Nous aimons le vin, qu'y a-t-il dedans ? Peut-on vraiment boire ça? Comment pouvons-nous en boire plus ?” Nous avons commencé à nous poser des questions sur notre vin ; ce qui est dingue, parce que je ne l'avais jamais fait auparavant. Je pensais juste que c'était du raisin fermenté(...)».
En vidéo, Cameron Diaz : «Les Français sont plus à l'aise que nous pour parler de sexe»
Tous les vins d'Avaline, élaborés à partir de raisins biologiques, sont vegan, sans sucres ajoutés, sans colorants, ni conservateurs. Rien de surprenant pour celle qui a écrit deux livres sur le bien-être, The Boby Book et Le Livre de la longévité, best-sellers du New-York Times.
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Un enregistrement audio, diffusé ce mercredi 20 avril dans le tribunal de Fairfax, vient appuyer la version de l'acteur de Pirates des Caraïbes, selon laquelle son épouse était violente envers lui.
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Le Figaro
États-Unis : la Cour suprême peut-elle suspendre le droit à l'avortement ?
Coline RenaultLA VÉRIFICATION - Le site Politico a fait fuiter un document de la Cour suprême qui indique qu'elle pourrait revenir sur l'arrêt garantissant l'accès à l'avortement dans le pays.
LA QUESTION. L’article était à peine paru que des centaines de personnes se sont réunies devant la Cour suprême à Washington, aux États-Unis, les pro-lifes s’opposant aux pro IVG, les uns saluant la nouvelle, les autres, s’inquiétant d’une menace historique à l’encontre du droit à l’avortement. Le journal américain Politico a fait fuiter lundi 2 mai l’avant-projet d’une décision majoritaire préparée par le juge conservateur Samuel Alito qui met en péril l’accès à l’IVG dans le pays, en supprimant l’arrêt historique Roe v. Wade du 22 janvier 1973. Celui-ci protège l’avortement au niveau fédéral, en s’appuyant sur la Constitution. Ce texte «est totalement infondé depuis le début», écrit Samuel Alito dans ce document de 98 pages appelé «Avis de la Cour». «L'avortement constitue une question morale profonde», ajoute-t-il. Le droit à l'avortement «n'est protégé par aucune disposition de la Constitution», poursuit le juge conservateur. Quelle est la portée de ce document émis par la Cour suprême ? Va-t-il réellement supprimer le droit à l’avortement aux États-Unis ?
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VÉRIFIONS. Il convient tout d’abord de comprendre comment fonctionne l’arrêt Roe v. Wade de 1973, et toute la jurisprudence qui en a découlé. La décision en question consacre l’avortement comme un droit constitutionnel, relatif à la vie privée. «Il s’agit d’un droit reconnu à partir du droit au respect de la vie privée (''right to privacy''), lui-même fondé sur la ''liberté'' garantie par la Constitution. Ce droit résulte donc d’une construction jurisprudentielle et les critiques n’auront de cesse de dénoncer un ''soi-disant droit'' puisqu’il ne figure pas, en tant que tel, dans la Constitution», explique Idris Fassassi, professeur de droit public à l’Université Paris-Panthéon-Assas. L’arrêt n’a eu de cesse, depuis près de cinquante ans, d’être débattu par les conservateurs dans la mesure où il s’agit d’une interprétation libre de la Constitution. «Il y a un débat entre les juges originalistes, qui considèrent que la Constitution ne doit pas être interprétée au-delà de ce qui est écrit, et les juges progressistes, qui pensent que le texte doit être compris au regard de l’évolution des mœurs, explique le politologue spécialiste des États-Unis, Jean-Eric Branaa. Concernant l’arrêt Roe v. Wade, les conservateurs considèrent que les juges de l’époque ont outrepassé leur droit en considérant l’avortement comme un droit constitutionnel.»
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En abrogeant l’arrêt Roe v. Wade, le droit constitutionnel de recourir à l’avortement n’existerait plus et le niveau fédéral ne s’imposerait plus dans l’ensemble du pays. «Concrètement, cela signifie que les États seraient désormais libres d’autoriser ou de ne pas autoriser l’avortement. Ce n’est donc pas la fin, en tant que tel, de l’avortement aux États-Unis, mais cette décision permettrait aux États qui le souhaitent d’interdire l’avortement», poursuit Idriss Fassassi. «On assisterait donc à un morcellement, avec des États autorisant l’avortement et d’autres l’interdisant.» Or, 26 États sont hostiles à l’IVG et ont d'ores et déjà adopté des législations restrictives, qui, jusqu’ici, pouvaient être contestées au niveau fédéral. En 2021, l’Arkansas avait voté l’interdiction de l’avortement, même en cas de viol ou d’inceste, suivi par le Texas et l’Idaho, qui avaient limité le délai maximum à six semaines. L’Oklahoma, le Missouri et le Wisconsin s’apprêtent également à adopter des textes similaires.
La pression médiatique
Reste désormais à adopter cet «avis de la cour», qui va circuler entre les mains des différents juges de la Cour. Mais celle-ci, telle que remaniée par Donald Trump, est à majorité conservatrice, de six juges sur neuf. Selon Politico, quatre juges auraient d’ores et déjà approuvé le texte, qui devrait être adopté le 30 juin. On ne connaît pas encore les positions des trois juges libéraux.
Quelle marge de manœuvre reste-t-il à Joe Biden ? Le président des États-Unis a appelé mardi les citoyens à voter aux midterms de l'automne «en faveur» de l’IVG, espérant par là même bénéficier d’un soutien électoral inespéré. «Il pourrait également rajouter des juges libéraux à la Cour, estime Jean-Eric Branaa, même si un tel coup de force ne semble pas dans sa nature». Le coup de tonnerre médiatique occasionné par la fuite du document dans Politico pourrait également jouer sur l’adoption du texte. «La question se pose de savoir si devant les vives réactions et la pression d’une partie de l’opinion publique, certains juges seront tentés de changer leur vote, analyse Idris Fassassi. À l’inverse, la fuite peut avoir pour effet d’ancrer et de figer les votes, les juges ne voulant pas donner l’impression de céder sous la pression.»
En résumé, la Cour suprême ne s’apprête à pas supprimer, en soi, l’avortement, mais peut renoncer à considérer celui-ci comme un droit constitutionnel. Ce qui autoriserait les différents États à légiférer sur la question. Or, au moins 26 d’entre eux sont hostiles à l’IVG et pourraient sérieusement restreindre son accès.
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Guerre en Ukraine : scène surréaliste à la télévision russe, où l'on se prend à imaginer la guerre nucléaire
L'émission de débats la plus regardée de Russie a présenté, infographie à l'appui, le temps théorique de vol d'un missile Sarmat entre l'enclave de Kaliningrad et les principales capitales européennes.
Regarder la vidéoGuerre en Ukraine : quelle serait la capacité de destruction d'une arme nucléaire tactique ?
DÉCRYPTAGE - En difficulté dans le Donbass et irritée par le soutien matériel des Occidentaux aux Ukrainiens, la Russie pourrait avoir recours à cette arme, moins destructrice qu'une arme nucléaire stratégique, mais redoutable sur un champ de bataille.
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
Le Figaro
En Suède, fin d'une grève inédite au sein de l'Église
L'Église de Suède, qui espère des économies de fonctionnement, a accepté mardi un accord collectif proposé par les syndicats du personnel. C'était la première fois que la Suède connaissait un appel à la grève au sein de son Église.
Aide toi et le ciel t'aidera : les syndicats des employés de l'Église de Suède ont mis fin mercredi à un mouvement de grève inédit qui menaçait de s'étendre jusqu'aux prêtres, après un accord avec leur organisation patronale. L'appel à la grève, qui ne concernait jusqu'ici qu'une partie du personnel (les concierges et les employés des crématoriums) avait été lancé la semaine dernière face à l'échec de négociations avec la direction de l'Église luthérienne suédoise, encore majoritaire dans le pays mais confrontée à une baisse de ses ressources. Forte de 24.000 employés, l'ancienne Église d'État ne compte plus que 5,8 millions de membres – qui payent un impôt spécifique pour la financer – contre plus de 7 millions dans les années 1970. Les syndicats, menés par l'organisation Kommunal, négociaient depuis plusieurs mois autour de nouveaux accords collectifs, tandis que la direction espérait des économies.
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Mardi soir, l'organisation patronale de l'Église de Suède a finalement accepté le nouvel accord proposé par les syndicats. «Nous aurions aimé aller plus loin mais nous prenons nos responsabilités pour que l'activité clé de l'Église de Suède puisse continuer de fonctionner», a indiqué la négociatrice en chef de l'Église, Cecilia Herm, dans un communiqué. Faute d'accord, la grève menaçait de s'étendre vendredi aux prêtres et autres membres des institutions cléricales, pouvant alors perturber les baptêmes, mariages et autres grands événements des fidèles.
Une première historique
C'est la première fois que la Suède connaissait dans son histoire un appel à la grève au sein de son Église, même si le mouvement social est resté limité. Pour les syndicats, ce revirement de la part de l'Église est une victoire. «Nous saluons naturellement que l'employeur ait repensé son approche et qu'il ait accepté notre proposition», a déclaré à l'AFP Markus Furuberg, négociateur d'un des syndicats ayant appelé à la grève. L'Église a longtemps joué un rôle central dans la vie des Suédois, mais la pratique religieuse s'est effondrée ces dernières décennies. Jusque dans les années 1950, les Suédois étaient automatiquement rattachés à une communauté religieuse à leur naissance. L'introduction d'une nouvelle loi sur la liberté de religion en 1951 les a autorisés à quitter l'Église.
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L'Humanité
Mars 1932. L’affaire Lindbergh, ou l’éclosion de la presse à sensation
Il était une foisLe 1er mars 1932, le bébé du célébrissime aviateur Charles Lindbergh est enlevé. « L’affaire du siècle », nourrie par une médiatisation sans précédent, passionne les États-Unis de la Grande Dépression et au-delà. Elle signe l’avènement d’un journalisme sans morale et va permettre la création d’une police fédérale aux pouvoirs colossaux, le futur FBI.
Pascal CauchyL’hiver prend fin dans le New Jersey où le célèbre aviateur Charles Lindbergh et son épouse Anne habitent une villa cossue, à l’écart de la petite ville de Hopewell (Virginie). En cette soirée du 1er mars 1932, leur fils, Charles Augustus Jr., 20 mois, dort à l’étage. Il est 22 heures quand la nurse, Betty Gow, vient s’assurer du sommeil de l’enfant.
Il n’est pas dans son lit, elle se précipite auprès des parents. Charles arrive dans la chambre de son fils. La fenêtre est ouverte, une échelle est placée contre le mur de la maison. Sur le rebord de la fenêtre, un papier froissé a été laissé en évidence.
Dans un anglais approximatif et avec une écriture maladroite, l’auteur réclame une rançon de 50 000 dollars, en coupures de 20, 10 et 5 dollars. Le ravisseur indique qu’il contactera les parents dans deux ou quatre jours pour fixer les conditions de l’échange. Bien entendu, la police ne doit pas être prévenue.
Le colonel Lindbergh, c’est son grade dans l’armée américaine, appelle immédiatement son avocat et ami, le colonel Henry Breckinridge, qui le convainc de prévenir la police de Hopewell. Le chef de poste informe la police de l’État, qui se charge de l’enquête. Lors de la perquisition, des traces de boue sont relevées dans la chambre de l’enfant. Des empreintes de pas sont retrouvées au pied de l’échelle, qui est brisée en son milieu, mais elles ne sont guère utilisables. Aucune tache de sang, aucune empreinte digitale.
1929. L'aviateur Charles Lindbergh (1902 - 1974) et sa femme, Anne Morrow (1906 - 2001),devant leur avion sur l'aéroport de Gleinview (Illinois). © George Rinhart/Corbis via Getty Images
Les domestiques des Lindbergh sont interrogés, les enquêteurs supposant qu’un complice dans la maison, volontaire ou non, a indiqué la chambre de l’enfant et les habitudes de la famille. Charles Lindbergh fait appel à des amis pour servir d’intermédiaires, et surtout pour lancer des appels aux ravisseurs et établir un contact. La police fait passer le mot par ses indicateurs de la pègre.
Le 6 mars, les Lindbergh reçoivent enfin une lettre. La rançon est portée à 70 000 dollars, mais rien n’est dit sur le moyen de contacter le ou les ravisseurs. Le gouverneur du New Jersey organise une réunion des différentes forces de police pour coordonner les efforts des enquêteurs. Des détectives privés sont engagés par Breckinridge. Une troisième lettre arrive à Hopewell le 8 mars. L’auteur refuse un intermédiaire nommé par les Lindbergh, mais demande que la famille corresponde par voie de presse.
Un maître d’école à la retraite, John F. Condon, du Bronx, publie une proposition dans le journal local : il offre d’agir comme intermédiaire et de payer lui-même une rançon supplémentaire de 1 000 dollars. Dès le lendemain il reçoit une lettre d’accord du ou des ravisseurs. De son côté, Lindbergh accepte la proposition de Condon et lui remet 70 000 dollars. Condon entame les négociations par petites annonces en utilisant le nom de code Jafsie. Le 12 mars, un chauffeur de taxi lui remet une cinquième lettre. Il rencontre un individu qui se fait appeler « John », et ils se mettent d’accord sur le paiement de la rançon, un vêtement de l’enfant devant être remis comme preuve de l’identité de celui-ci. Un pyjama envoyé le 16 est identifié par les parents. Il faut attendre encore quinze jours et plusieurs échanges de messages pour que Condon remette la rançon à « John » qui lui indique que le petit Charles se trouve sur un bateau dans le Massachusetts. Le colonel Lindbergh s’y rend en hydravion, mais l’enfant est introuvable.
Le 12 mai, un camionneur découvre le cadavre d’un bébé à quelques kilomètres de la maison des Lindbergh. Le petit Charles est formellement identifié. Le médecin légiste indique que le bébé est mort depuis deux mois d’un coup violent à la tête.
L’émotion est considérable dans tout le pays et bien au-delà. Charles Lindbergh est un héros mondial, il est l’homme de la première traversée de l’Atlantique sans escale et en solitaire sur le « Spirit of Saint Louis » en 1927, une fierté pour les États-Unis. La naissance, le 22 juin 1930, de son fils, largement couverte par la presse, a été célébrée par la nation américaine et dans le monde. Dès l’annonce de l’enlèvement, le pays est bouleversé et beaucoup, tel Condon, brûlent de participer au sauvetage du jeune enfant, surnommé « bébé de la nation », et à l’arrestation des ravisseurs.
La presse, au-delà même des États-Unis, s’empare avec frénésie de l’affaire. La célébrité de Lindbergh augure d’une publicité considérable et de ventes prometteuses pour les journaux. Le monde entier est ainsi invité à suivre les épisodes de l’affaire, jusqu’aux plus infimes. Mais la durée de l’enquête et le manque d’informations conduisent les journalistes à se faire feuilletonistes, brodant, spéculant, relayant des rumeurs, inventant de fausses pistes. En France, le fameux magazine « Détective » invente même un correspondant américain, Roy Pinker. Les mêmes mots saturent l’information, les mêmes photos sont reprises à l’infini. L’emballement médiatique ne cessera pas, de l’enlèvement à l’exécution, quatre ans après, de l’homme reconnu coupable. Tout cela n’est pas si neuf. En France, l’affaire Landru avait suscité une intense fébrilité médiatique, douze ans plus tôt.
Si l’affaire envahit les journaux, c’est aussi que le monde a besoin de rêves, y compris sous la forme d’une tragédie haletante. Les États-Unis sont traumatisés par la crise économique – et le reste du monde à leur suite. Le nombre de chômeurs y atteint le nombre terrifiant de 13 millions. Des millions d’Américains sont jetés sur les routes, urbains chassés par la misère, paysans chassés par la sécheresse.
Dans ce contexte, le cambriolage et le hold-up sont des fléaux. Et les enlèvements explosent : plus de 2 000 de 1930 à 1932. La plupart sont le fait de bandes organisées, mais celui de l’enfant du couple Lindbergh est le premier d’une célébrité. Il va d’ailleurs donner son sens moderne au terme kidnapping.
La montée du crime organisé et des kidnappings est une occasion pour le directeur du Bureau of Investigation, Edgar Hoover, d'étendre les moyens de son agence rebaptisée Federal Bureau of Investigation (FBI). © G. Rinhart/Corbis/Getty Images
Quand le corps du petit Charles est retrouvé, ce 12 mai 1932, une vague d’horreur soulève le pays et dépasse ses frontières. Les policiers du New Jersey n’ont aucune véritable piste. L’enquête prend une nouvelle tournure avec l’entrée en scène du Bureau of Investigation (BOI), créé en 1908, qui deviendra le Federal Bureau of Investigation (FBI) en 1935. C’est J. Edgar Hoover, son directeur depuis 1924, qui lui donne ses missions policières étendues et, surtout, la compétence fédérale qui lui permet de lutter contre le crime organisé, en particulier contre les gangs de Chicago.
Jusqu’à la découverte du cadavre de Charles Jr., le BOI n’avait qu’un rôle consultatif. Le 13 mai 1932, le président des États-Unis, Herbert Hoover – qui avait appelé personnellement les Lindbergh pour les assurer de son soutien –, l’autorise à participer aux investigations, et le Bureau devient officiellement l’agence de liaison et de coordination de l’enquête. En juin, le retentissement de l’affaire conduit le Congrès à voter le Federal Kidnapping Act, dit loi Lindbergh, qui reconnaît l’enlèvement comme crime fédéral, passible de la peine capitale.
Le seul vrai espoir des policiers réside dans les billets de la rançon, des « certificats or », billets convertibles en or qui ressemblent aux billets fédéraux. En avril 1933, face à la dévaluation et pour empêcher la thésaurisation de l’or pendant la Grande Dépression, la convertibilité est supprimée et les certificats or doivent être échangés contre des billets de la Réserve fédérale avant mai 1933. Une mesure qui permet aux enquêteurs de pister l’argent de la rançon, d’autant que les numéros des billets ont été répertoriés.
La piste est mince, mais non négligeable. Pour l’emprunter, il faut le concours de plusieurs administrations fédérales. C’est là qu’intervient le BOI. Il entreprend de faire un portrait-robot de « John ». Entre-temps, la Réserve fédérale indique que des certificats or de la rançon ont été déposés dans un bureau de New York, le 2 mai 1933. Il faut attendre le 18 septembre 1934 pour qu’un pompiste de cette ville, méfiant, note le numéro de plaque du véhicule d’un client qui venait de le payer avec un certificat or de 10 dollars. Les policiers remontent la piste jusqu’à Bruno Hauptmann, un menuisier, émigré allemand récent, arrêté le lendemain. Il est en possession d’un grand nombre des billets recherchés, pour 13 000 dollars. Le portrait-robot est ressemblant. Il est identifié par Condon.
Le 3 janvier 1935, s'ouvre le procès ultra-médiatisé, le tout premier filmé, du ravisseur Bruno Hauptmann (au centre, bras croisés). © SZPhoto/Bridgeman Collection
Le procès de Hauptmann commence le 3 janvier 1935 à Flemington, New Jersey. Surnommé « le procès du siècle », il dure cinq semaines et, pour la première fois, est filmé. La frénésie médiatique reprend de plus belle. Car Hauptmann est présenté comme l’envers du héros Lindbergh, son origine allemande, doublée de son immigration illégale, l’accable.
L’accusation repose sur des preuves circonstancielles. Les marques d’outils sur l’échelle correspondent à ceux de Hauptmann, et le bois de l’échelle à celui qui revêt le sol de son grenier. Le numéro de téléphone de Condon a été trouvé chez lui, griffonné à l’intérieur d’une porte de placard. L’écriture manuscrite sur les notes de la rançon correspond à celle de Hauptmann, qui clame pourtant son innocence.
Le 13 février 1935, il est condamné à mort. Malgré des recours et l’action de comités de soutien, il est exécuté le 3 avril 1936. Dans les années qui suivent, dans la presse, et longtemps encore par d’autres biais, doutes et spéculations perdurent sur sa culpabilité.
En décembre 1935, pour fuir la pression, les Lindbergh partent pour la Grande-Bretagne. Envoyé à Berlin par l’ambassade américaine pour faire un rapport sur la Luftwaffe, Charles Lindbergh se fait le zélateur du IIIe Reich et reçoit des mains de Göring, en 1938, l’ordre de l’Aigle allemand.
De retour aux États-Unis, où il est conseiller de l’armée de l’air, son engagement dans le mouvement isolationniste et suprémaciste blanc America First Committee (800 000 membres), opposé à l’aide américaine aux Alliés et à l’entrée en guerre, son refus de dénoncer l’Allemagne nazie et ses déclarations antisémites lui valent un certain ostracisme.
L’attaque de Pearl Harbor lui fait opérer un revirement ; il participe notamment à des missions aériennes dans le Pacifique. Côté vie privée, tout en ayant cinq autres enfants avec son épouse, les liaisons se multiplient, les naissances aussi. Il reçoit le prix Pulitzer en 1954 pour son autobiographie. Il meurt en 1974. L’affaire du bébé Lindbergh a connu une postérité notamment littéraire, inspirant par exemple Agatha Christie dès 1934 pour une partie du « Crime de l’Orient Express ».
enlèvementFBIÉtats-Unispresse écrite Le Figaro
Espionnes: confidences hors des sentiers battus sur BrutX
Léna LutaudCRITIQUE - Elles ont travaillé pour le MI5, le KGB ou les services canadiens de renseignements. Interrogées par une ancienne de la DGSI, ces espionnes racontent leurs carrières. Un documentaire à ne pas manquer sur brutx.com et Amazon prime video.
Depuis la formidable série Le Bureau des légendes d’Éric Rochant sur la DGSE, on avait bien compris à travers les personnages de Marina Loiseau et de Marie-Jeanne Duthilleul que la vie d’une espionne avait peu de chose à voir avec les poses aguichantes de Mata Hari et les tirs dans tous les sens de Carrie Mathison dans Homeland. Officier de liaison de la DGSI, Flore Rebière a changé de vie en 2017. Dans une master class d’écriture de fiction, elle rencontre Sylvain Louvet, Prix Albert Londres 2020 et directeur éditorial de BrutX, plateforme de streaming spécialisée dans les documentaires. Le thème des 007 au féminin est porteur. Sur Arte.tv, la géniale série animée Les Espionnes racontent comptent déjà 4 millions de vues. La réalisation du film documentaire de Flore Rebière et Licia Meysenq, Espionnes, est plus classique avec des interviews face caméra entremêlées avec des images d’actualité et des archives privées mais l’idée est la même. Aller à la rencontre d’anciens agents. «Des espionnes qui dialoguent entre elles, cela crée une relation qui va au-delà d’une interview par une journaliste», souligne Sylvain Louvet.
L’absence de diversité ethnique
À Moscou, Flore Rebière tente une filature dans les rues enneigées. «Je t’ai eu», dit en éclatant de rire Elena Vavilova, 59 ans, taupe du KBG dont la vie a inspiré la série The Americans. La très «British» Annie Machon, 54 ans se confie. Pour ce film, cette espionne qui en savait trop est revenue dans la Creuse, où elle s’était cachée après avoir dénoncé la face sombre du MI5 à la fin des années 1990. Huda Mukbil qui parle un dialecte éthiopien et l’arabe a travaillé de 2002 à 2017 pour les services secrets canadiens. Elle était au contre-terrorisme, un service particulièrement sollicité après les attentats du 11 Septembre et l’envoi de troupes canadiennes en Afghanistan. Elle raconte comment sa carrière s’est arrêtée quand elle a porté un hidjab au travail. L’absence de femmes, de diversité ethnique et religieuse qu’elle décrit est une faiblesse étonnante pour un service de renseignements. Elle a depuis reçu le soutien du premier ministre Justin Trudeau.
Questions taboues
Brillantes, toutes ont été recrutées dès l’université. «Dans les années 1990, je terminais Cambridge et je postulais comme diplomate au Foreign Office, raconte Annie Machon. On m’a glissé une note “un autre job pourrait vous intéresser”. J’ai composé le numéro et c’était le MI5!» Elle raconte l’enquête approfondie avant d’être recrutée: la petite grand-mère qui vient chez elle lui poser des questions sur sa sexualité, ses amis, ses opinions politiques, sa religion. Puis son contrat avec la fameuse clause de secret-défense. Elle est autorisée à dire la vérité à son père, à son conjoint et à sa meilleure amie. À Moscou, «fière de faire un travail que tout le monde ne peut pas faire», Elena garde son secret pour elle. «Mes parents me croyaient interprète.» Aux États-Unis, elle vit sous couverture avec son mari lui aussi du KGB. «Il fallait apprendre à sourire et l’optimisme, ce n’est pas facile pour un Russe. Je regardais les interviews deCatherine Deneuve. Libre, sûre d’elle-même, elle m’a inspirée.» Le couple a deux enfants, «c’est mieux, ils servent en tant que couverture.»
En 2010, un agent double les dénonce au FBI. Les garçons dont l’un fête ses 20 ans, découvrent que leurs parents ne sont pas Tracey Foley et Donald Hethfield. Le couple est échangé contre des espions américains. Les images sur le tarmac à Vienne en Autriche donnent le frisson. Comment retrouver son identité après un quart de siècle dans la peau d’une autre? Quelles sont ses relations avec ses enfants partis vivre au Canada? Elena a demandé par contrat que ces questions taboues ne soient pas posées. Comme les autres espionnes, cette femme intelligente a su rebondir. Mais son cas reste à part. Si elle n’avait pas été dénoncée, elle serait restée agent. «La mission, c’est tout ce qui compte», répète-t-elle comme un mantra.
Du Bureau des légendes à Downton Abbey, le voyage dans le temps de Jonathan Zaccaï
RENCONTRE - Porté par la popularité du feuilleton d'Éric Rochant, l'acteur belge a tapé dans l'œil des producteurs de la série anglaise culte. Il raconte comment il a trouvé sa place parmi les Crawley.
Décès de la chanteuse de country Naomi Judd
DISPARITION - Connue pour le duo The Judds formé avec sa fille Wynonna, la chanteuse s'est éteinte ce samedi à l'âge de 76 ans.
Régine, la chanteuse et reine de la nuit, s'est éteinte à 92 ans
DISPARITION - Enfant ballottée de pension en pension, la « Petite Boule » se lance dans une vie de noctambule dans les années 1950. En réunissant le Tout-Paris du showbiz et des affaires, elle s'était reconstituée une famille.
L'Humanité
Coup de force colonialiste en Tunisie
Il était une foisMoins de deux ans après avoir amorcé un tournant vers l’indépendance du pays, la France déporte, le 26 mars 1952, des membres du gouvernement tunisien. Mais cet acte, précédé et suivi d’une féroce répression des mouvements nationaliste et communiste, va unir le peuple dans la lutte vers l’émancipation.
Le 26 mars 1952, à 6 heures du matin, quatre ministres du gouvernement tunisien dirigé par M’hamed Chenik, Mohamed Ben Salem, Mahmoud Matéri, Mohamed-Salah Mzali et le chef du gouvernement lui-même, sont embarqués de force dans un petit avion militaire vers une région désertique en plein territoire militaire du Sud tunisien, où ils sont retenus dans un borj (fortin) délabré dit Borj Philbert (1).
C’est ainsi qu’un coup d’arrêt est officiellement donné au sort des « négociations » avec le mouvement national tunisien et aux espoirs soulevés par le discours du ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, à Thionville, en juin 1950, dans lequel il avait déclaré que « le nouveau résident, Louis Périllier, aura pour mission de conduire la Tunisie vers l’indépendance ». Des propos perçus comme l’amorce d’un tournant par rapport à la politique suivie depuis la libération de Tunis par les forces alliées en mai 1943.
Le torchon brûle entre les nationalistes et les autorités françaises
Une « libération » qui s’était traduite, pour les Tunisiens, par un désir de revanche des forces coloniales, accusant tous les nationalistes de collaboration avec l’« ennemi nazi ». Et surtout par la destitution le 15 mai 1943 du bey de Tunis, Moncef, qui avait tenté de dépasser les limites dans lesquelles les pouvoirs du bey étaient tenus depuis l’établissement du protectorat français en 1881 : se contenter de signer les décrets et lois préparés par le résident général de France en Tunisie. Ces marques d’autonomie l’avaient rendu très populaire, chose impardonnable pour les autorités coloniales, qui l’ont alors remplacé par Lamine Bey, jugé plus « docile ».
Dans la foulée de la déclaration de Schuman en juin 1950, un gouvernement tunisien a été formé en août 1950, avec, pour la première fois, la participation du parti nationaliste Néo-Destour (fondé en 1934 par Bourguiba et ses compagnons) et dont le secrétaire général, Salah Ben Youssef, va occuper le poste de ministre de la Justice. Cependant, l’expérience tourne court. Les discussions menées à Paris en octobre et novembre 1951 piétinent. Le gouvernement français finit par répondre, le 15 décembre 1951, par une fin de non-recevoir. Le torchon brûle désormais entre les nationalistes et les autorités françaises et une répression coloniale massive va à nouveau être déclenchée, qui se prolongera jusqu’en 1955.
Comme à chaque fois qu’elle décide de changer de politique, la France change de résident général en Tunisie. Le 13 janvier 1952, le nouveau résident général, Jean de Hautecloque, annonce la couleur : il arrive sur un bateau de guerre et déclare que « la France ne discutera pas avec ceux qui veulent jeter les Français à la mer ».
Afin d’éviter une interdiction de sortie du territoire, deux ministres du gouvernement Chenik, Ben Youssef et Badra, s’envolent pour Paris le 15 janvier pour déposer une plainte au Conseil de sécurité de l’ONU. Malgré toutes les pressions exercées sur lui, le bey de Tunis refuse de les rappeler et de retirer la plainte.
Les manifestations de Bizerte et de Ferryville durement réprimées
Pendant ce temps, les événements se précipitent. Les manifestations organisées à Bizerte le 17 janvier et à Ferryville sont durement réprimées : quatre morts et une centaine de blessés. Pour empêcher la tenue d’un congrès du Néo-Destour, les autorités coloniales procèdent, le 18 janvier, au bouclage de Tunis et à l’arrestation d’Habib Bourguiba et de Mongi Slim, placés en résidence surveillée à Tabarka. Le même jour, plusieurs autres dirigeants néo-destouriens ainsi que les principaux dirigeants communistes sont arrêtés.
« L’Avenir de la Tunisie », journal communiste, publie le 19 janvier 1952 un communiqué du Parti communiste tunisien (PCT) daté de la veille qui précise : « Des dirigeants du Parti communiste tunisien tels Mohamed Ennafaa, Maurice Nisard, Mohamed Jrad, secrétaires du parti, Khémaies Kaabi, membre du bureau politique, Jacques Bellaiche, membre du comité central, les dirigeants du Néo-Destour, maîtres Habib et Mongi Slim, Hédi Nouira ainsi que le Dr Sliman Ben Sliman, président du Comité tunisien pour la paix et la liberté, ont été arrêtés (et) embarqués à destination des camps de concentration de l’Extrême-Sud tunisien ».
À la suite de ces arrestations, l’agitation gagne tout le pays. La répression est quotidienne : cinq morts à Nabeul, deux à Hammamet, des dizaines de blessés. Le 22 janvier, à Sousse, dix morts et des centaines de blessés ; le colonel Durand, commandant de la base, est tué. Le pays s’embrase, on ne compte plus le nombre de victimes.
Les autorités coloniales exercent une répression très violente pour mettre fin aux manifestations et aux actes de sabotage d’une population déterminée à mettre à bas le système colonial. La campagne de ratissage du cap Bon est la plus féroce. Le général Garbay, commandant supérieur des troupes de Tunisie, bien connu pour ses exactions contre le peuple malgache en 1947, dirige lui-même une opération punitive, présentée comme une réponse aux attaques des manifestants contre les postes de police et de gendarmerie du 22 au 27 janvier.
Il mobilise à partir du 28 janvier une unité d’infanterie, quatre unités de la Légion étrangère et trois unités de parachutistes, qu’il lance contre les bourgs de la région. Les rapports d’enquête menés par plusieurs commissions indépendantes dépêchées sur les lieux après la fin de l’opération sont accablants : le « ratissage du cap Bon dure pendant cinq jours durant lesquels la région fut le théâtre d’incendies, de dynamitage de maisons, de pillage, de viols, d’exécutions sommaires, y compris de nourrissons (2) ».
« Le soutien de la classe ouvrière de France »
Le journal « l’Humanité » s’engage aux côtés des internés dans les camps du Sud tunisien. Ainsi, dans sa lettre datée du 2 février 1952, le dirigeant communiste Mohamed Ennafaa écrit du camp de Remada à sa femme : « “L’Humanité” nous a fourni d’amples nouvelles. Nous avons pu mesurer l’importance considérable du soutien qu’accordent à notre peuple la classe ouvrière de France et son grand parti (qui) ne peut que raffermir notre confiance dans l’issue victorieuse de la lutte de nos deux peuples face à l’ennemi commun, l’impérialisme français. C’est à (sa) lecture (…) que nous est apparu le véritable visage de la France (…), la France des Raymonde Dien et des Henri Martin, héros de la lutte contre la sale guerre du Vietnam. Quelle différence avec les bavardages “socialistes” ! Quelle différence avec toute cette meute impérialiste déchaînée ! (3) »
Le coup de force du 26 mars 1952 illustre un raidissement de la politique coloniale. Son objectif immédiat est d’isoler totalement le bey de Tunis en le séparant de ses ministres pour le rendre plus « docile ». Mais, ce faisant, le colonialisme français a uni le peuple tunisien autour de ses dirigeants internés. Mohamed Ennafaa écrit dans une lettre du 30 mars 1952 : « Ainsi donc le gouvernement français a complètement jeté le masque. Il n’est plus question de “négociations”, d’“accords” sur les réformes, etc. On passe aux solutions de force, aux diktats. Sous la menace d’être destitué, le bey a décidé de congédier le ministère Chenik, dont les membres sont pour la plupart frappés de déportation à Kébili. C’est en fait le résident général qui fait destituer le ministère Chenik, (et) qui appelle le peuple tunisien à cesser la lutte pour mieux l’enchaîner… La déportation des ministres a été accompagnée de nouvelles arrestations parmi divers éléments du mouvement national. Bourguiba et ses amis, qui étaient à Tabarka, sont à présent à Remada (4) ».
Après avoir fait le vide autour du bey, le résident général veut obliger celui-ci à accepter la nomination d’un nouveau chef de gouvernement, Slaheddine Baccouche. La situation est de plus en plus explosive : le 15 avril, le jour où Baccouche et ses ministres sont officiellement installés, des grèves d’artisans et de commerçants éclatent en signe de protestation ; les jours suivants, des attentats sont perpétrés par les nationalistes, suivis d’une répression accrue. Une tentative d’empoisonnement du bey a même été envisagée en juin 1952.
Assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached
Pendant ce temps, la question tunisienne retient l’attention au niveau international. Toujours en juin, les pays arabo-asiatiques (Irak, Pakistan…), devenus indépendants depuis quelques années, déposent une demande de réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Les pressions se font nombreuses, au point que le gouvernement français décide unilatéralement de proposer un semblant de train de réformes remis au bey de Tunis le 30 juin 1952.
Pour éviter d’être acculé à les accepter, le bey les fait distribuer le 1er juillet aux organisations politiques et syndicales et aux hautes personnalités civiles et religieuses, leur demandant de donner leurs avis par écrit. Le 1er août, il réunit la « Commission des quarante représentants » pour « étudier les réformes, faire une synthèse et rédiger une réponse au gouvernement français pour le mettre devant ses responsabilités ». Seuls l’Union syndicale des travailleurs de Tunisie et le PCT en sont exclus ; leurs recours et demandes de participation sont restés sans réponse.
Après un mois de consultations, le 6 septembre, le bey réunit à nouveau les quarante personnalités tunisiennes pour leur remettre le rapport définitif issu de la consultation. Il est accepté à l’unanimité, les réformes proposées sont repoussées. Désormais, le choix est fait pour chacune des deux parties, maintenant mises face à face.
Pour les nationalistes, la voie est tracée : il faut se mobiliser à l’intérieur et unir toutes les forces du pays, profiter de la sympathie dont jouissent les revendications tunisiennes au niveau international, notamment auprès des pays afro-asiatiques. Du côté des autorités françaises, les signes de nervosité et le désir d’humilier les Tunisiens se font de plus en plus sentir.
Ainsi, dès le 6 octobre à Sousse, des tracts signés la Main rouge, organisation terroriste mise en place par les ultras de la colonisation, appellent à « l’action directe contre les chefs nationalistes » et nomment spécialement « Farhat Hached et l’Amérique ». Les jours qui suivent vont montrer que l’appel à la haine et au meurtre est bien sérieux. Il sera mis en application le 5 décembre 1952 avec l’assassinat du leader syndicaliste et nationaliste Farhat Hached. Les sacrifices seront lourds, mais le train de la libération a été mis sur les rails et ne pourra plus s’arrêter : la Tunisie acquiert son indépendance le 20 mars 1956. Une nouvelle page de son histoire s’ouvre.
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«L'obligation de jouissance a pris des proportions démesurées»
ENTRETIEN - Et si, entre le culte de la performance et les schémas traditionnels, existait un chemin de traverse, vivant et créatif, pour réinventer la sexualité. Rencontre avec le philosophe Alexandre Lacroix.
«Donner une description philosophique complète de la bonne relation sexuelle, autrement dit du coup parfait» : tel est l'objectif pour le moins ambitieux d'Apprendre à faire l'amour (1), d'Alexandre Lacroix, qui s'est donné pour mission d'inventer un art érotique de notre temps. Entretien avec un écrivain et philosophe qui propose, en toute simplicité, une nouvelle révolution sexuelle.
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Madame Figaro. – Qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser en tant que philosophe à la manière dont nous faisons l'amour ?Alexandre Lacroix. – J'écris toujours sur des sujets qui sont au cœur de ma vie. L'un de mes derniers livres, La Naissance d'un père, traitait de la paternité, et j'ai cinq enfants ; un autre traitait de la beauté de la nature, et j'ai été un néorural qui a habité sept ans à la campagne. La sexualité est tout simplement quelque chose qui compte dans mon existence, ce en quoi je ne suis guère original. Puis, il existe une tradition littéraire ancienne, celle des arts érotiques, qui a été éclipsée par le discours sexologique dans la période contemporaine. Je pense à L'Art d'aimer, d'Ovide, ou au Kama-sutra, qui a été écrit dans le Nord de l'Inde au IIIe siècle… Ces ouvrages, qui restent très beaux d'un point de vue littéraire et philosophique, sont toutefois totalement déphasés par rapport à notre civilisation, qui porte les marques de la libération sexuelle comme des avancées du féminisme et de la condition des femmes. Il m'a semblé intéressant d'essayer d'inventer un art érotique pour notre temps avec ce défi : imaginer une représentation de la sexualité qui soit différente de celle de la pornographie, sans être pour autant moralisatrice.
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Votre livre commence par évoquer le modèle de sexualité hégémonique dominant, que vous appelez le « freudporn ». Qu'entendez-vous par là ?Avec ce mot de « freudporn », je souhaite simplement signifier que nous puisons aujourd'hui à deux sources lorsque nous faisons l'amour : la psychanalyse et la pornographie. La sociologie de la sexualité a montré que tous les gens font l'amour à peu près de la même façon à une époque donnée et dans une civilisation donnée. Dans ses Trois essais sur la théorie sexuelle, Freud met en place le schéma de la relation sexuelle saine selon lui. En fait, selon sa théorie, on agit comme si on visait la procréation, alors que dans l'immense majorité des cas notre sexualité a un but hédoniste et/ou relationnel et psychologique… Et ce qu'on peut voir sur tous les sites de pornographie mainstream est une déclinaison décomplexée et sportive de ce schéma freudien. Car ce schéma, qui obéit aux règles de base de la dramaturgie – présentation des personnages, nœud de l'action et dénouement –, permet de constituer le moment sexuel en objet cinématographique, avec un scénario immédiatement reconnaissable par tous.
Selon la théorie de Freud, on agit comme si on visait la procréation, alors que dans l'immense majorité des cas notre sexualité a un but hédoniste et/ou relationnel et psychologique
Vous critiquez aussi l'idée d'une feuille de route des positions à adopter, comme dans le Kama-sutra.Le Kama-sutra est un livre qui multiplie les classifications, avec des listes des positions, des types de baisers, de caresses, des manières d'aller et venir pour l'homme, etc. Je pense que bien des gens ont essayé un jour ou l'autre de reproduire les positions proposées, pour se rendre compte que cela produisait des gags plus que de l'érotisme… Plus sérieusement, il existe une infinité de positions, et deux corps en mouvement qui essaient de s'appréhender l'un l'autre vont inventer des combinaisons qui leur conviennent. Chaque couple se constitue ainsi une bibliothèque de positions qui lui est particulière. Pourquoi se limiter à un répertoire précis ? Le corps peut moduler une infinité de positions.
L'orgasme, affirmez-vous, ne devrait pas être le but ultime d'une relation sexuelle…En philosophie, on distingue les activités qui ont leur fin à l'extérieur d'elles-mêmes, comme remplir sa déclaration d'impôts – un pensum dont on s'acquitte pour éviter des ennuis avec le fisc –, et celles qui ont leur fin en elles-mêmes – prendre un apéritif avec un ami. Il est évident que la sexualité est une activité agréable en elle-même. Elle n'a pas de finalité extérieure qui serait l'orgasme. L'obligation de jouissance a pris des proportions démesurées, avec un apport ambivalent des classiques de la sexologie américaine. Or, cette obligation de jouissance, voire cette tyrannie, entraîne énormément d'anxiété et de stress. Je cite dans le livre un spécialiste du tao sexuel qui dit à propos du plaisir que l'on prend à faire l'amour : «Imaginez plutôt que c'est comme une promenade dans une vallée verdoyante au printemps.» On ne fait pas une randonnée parce qu'il est agréable à la fin d'enlever ses chaussures, on la fait pour le plaisir du chemin !
Cette obligation de jouissance, voire cette tyrannie, entraîne énormément d'anxiété et de stress
Vous vous élevez aussi contre la vision houellebecquienne du sexe pour prôner la «décision de naïveté».Les scènes de sexe chez Houellebecq sont sous-tendues par une philosophie schopenhauerienne. Le philosophe allemand Arthur Schopenhauer a écrit Métaphysique de l'amour, dans lequel il explique qu'on se raconte toutes sortes de niaiseries sentimentales et éthérées sur l'idylle et l'amour, alors qu'il s'agit en réalité d'une ruse de l'instinct de survie de l'espèce : à la fin, seul compte le frottement des parties génitales en vue de la reproduction. Et, précisément, Houellebecq décrit les relations sexuelles à la façon d'un observateur du comportement animal. Ne reste que les gestes, dépeints avec crudité et simplicité. J'ai été frappé par l'attitude d'une amie qui se servait des applications de rencontre et m'a dit avoir décidé, au contraire, de croire tout ce que les hommes lui racontaient. Elle n'était pas naïve, mais, à partir du moment où elle s'engageait dans une relation, elle considérait qu'on lui racontait une histoire, et elle la prenait exactement comme elle lirait un roman ou verrait un film. La lucidité absolue risque de conduire les gens droit dans le glauque houellebecquien. La décision de naïveté me semble quelque chose de frais : on prend ce qu'il y a à saisir dans l'instant présent, on s'ouvre un espace de liberté, voire de poésie, et s'il n'y a pas d'après, ma foi, on aura au moins passé une bonne soirée.
Le sexe, lieu de rapports de force
Vous rappelez aussi que le sexe est politique, qu'il est le lieu de rapports de force, comme l'a montré la féministe Andrea Dworkin dans Intercourse.Au milieu des années 1980, Dworkin a fait tomber une hypocrisie en montrant que les rapports de domination masculine existants dans la société se prolongent dans la chambre à coucher. Jusque-là prévalait l'idée qu'on menait une vie civilisée et que la sexualité serait un monde sauvage où il n'y aurait plus de lois ni d'interdits. Ce serait le lieu de l'intime, du secret. C'est ce que j'appelle la théorie de la «boîte noire», avec une sexualité vue comme une zone franche soustraite aux logiques sociales. Mais cette vision de la sexualité comme lieu du subversif – ou de l'indicible – revient à donner l'avantage aux plus forts, exactement comme dans le néolibéralisme, où la dérégulation du marché crée un jeu où seuls les plus forts survivent, puisqu'il n'y a plus de cadre…
Que préconisez-vous dans ce contexte ?Je pense que la réflexion de Dworkin est juste, et qu'elle nous laisse deux solutions. Soit on tente de débarrasser la sexualité de tout ce qui relève de la domination, en s'interdisant un certain nombre de positions, de mouvements et de mots, pour aboutir à un parfait égalitarisme au lit. Mais on sent bien qu'on risque de se réfréner et de se surveiller en permanence, que les partenaires vont ressembler à des casques bleus en mission pacificatrice… Soit on essaie d'inventer et de vivre concrètement une circulation du pouvoir entre les partenaires. Car le problème tient moins à l'existence de gestes dominateurs qu'au fait qu'ils soient toujours commis par la même personne, que les rôles soient figés. Je plaide pour une domination alternée, avec tout un entre-deux à explorer, où ni l'un ni l'autre des partenaires ne domine au sens strict du terme.
Je plaide pour une domination alternée, avec tout un entre-deux à explorer
Vous plaidez, enfin, contre la sexualité consumériste telle qu'on l'aborde sur les sites de rencontre…Que ce soit dans la présentation de son profil ou lors des discussions, sur ces sites et ces applications de rencontre on va être amené à décrire son corps, sa taille, ses préférences, et à voir si ça matche, comme pour un achat sur Amazon. Ne manque que les évaluations des clients précédents ! En fait, on contractualise et on achète un produit. On veut quelqu'un qui réponde à des critères prédéfinis, de même que pour un achat en ligne on veut que l'objet manufacturé réponde à un cahier des charges. Et on est tout étonné quand cela donne une relation et une jouissance assez pauvres… La relation sexuelle devrait être envisagée comme une œuvre d'art vivante. La bonne analogie, me semble-t-il, ce serait de comparer le coït à une improvisation en jazz ou en danse.
C'est-à-dire ?Les partenaires s'ouvrent un espace et un temps d'expression et d'invention, et la relation se tisse sur le moment, sans répondre à aucun cahier des charges ou objectif précis. Elle peut nous marquer longtemps, mais on ne va pas l'emporter ni la posséder, on ne peut ni la thésauriser ni la stocker. Et elle n'est pas parfaite. Alors qu'une marchandise qui a un défaut est renvoyée au vendeur, la vulnérabilité de l'œuvre d'art vivante, avec ses tâtonnements et ses accrocs, en fait le charme. Si un disque enregistré en studio est parfait, parce que les musiciens ont effectué de multiples prises et que des ingénieurs du son y ont travaillé, la beauté d'un concert live tient à ce que par moments le chanteur perd un peu sa voix, ou que les musiciens s'affranchissent de la partition… C'est cette position mentale créative qui permet à la relation sexuelle de se déployer totalement, pour devenir une magnification de la vie et de notre passage sur terre.
(1) Apprendre à faire l'amour, d'Alexandre Lacroix, en librairie le 5 mai, (Allary Éditions), 18,90 euros.
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Le Figaro
«Les attentats ont réveillé une force en moi»: le procès du 13-Novembre entend de nouveaux témoignages de rescapés
Esther PaoliniCOMPTE RENDU D'AUDIENCE - Après cinq semaines cet automne, une seconde séquence consacrée aux récits des rescapés et proches endeuillés s'est ouverte devant la cour d'assises spécialement composée.
Des «pétards», un «feu d'artifice» et puis des «bam, bam, bam». Ces expressions n'avaient plus résonné dans la cour d'assises spécialement composée depuis la fin des témoignages de parties civiles cet automne. Le procès des attentats du 13-Novembre a rouvert ce chapitre mercredi, à l'occasion d'une deuxième séquence consacrée aux rescapés et proches endeuillés. Leurs auditions viennent étoffer un récit collectif écrit six mois plus tôt. À moins de deux mois du verdict, elles apparaissent aussi comme une piqûre de rappel, s'il en fallait une, de la terreur provoquée ce soir-là dans les rues de Paris par le commando terroriste.
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«Parmi ceux qui ont défilé à la barre ce mercredi, certains ont longuement hésité avant de franchir la porte du palais de justice. D'autres avaient fait une croix sur le procès, puis se sont ravisés après avoir lu les récits des autres victimes. Comme pour Chloé, rescapée du Petit Cambodge, il fallait laisser «une trace indélébile». Elle a tenu à raconter, au travers d'un témoignage lu par son avocat, cette nuit d'horreur où elle a cru perdre son ami Romain, blessé par une balle de kalachnikov. Dans cette «salle dévastée avec des gens inertes, des éclats partout, il y avait ces tables et ces chaises renversées comme vestige de l'unique protection» lorsque les djihadistes ont surgi dans le restaurant. Et puis il y eut ce «silence terrifiant» après leur départ, durant lequel elle est restée à ses côtés, voyant petit à petit son visage «pâlir, verdir». Coûte que coûte, il fallait le tenir éveillé, sourire, blaguer, pour qu'il ne perde pas connaissance. Après avoir été transférée avec Romain à l'hôpital, elle restera à son chevet jusqu'au bout, «par terre dans le noir, avec nos affaires ensanglantées.» Les photographies des terrasses diffusées pendant le procès sont encore en mémoire de chacun. Sur les bancs clairsemés du public, il n'y a pas un bruit. Elle ajoute : «Paradoxalement, les attentats ont réveillé une force en moi».
Une «multitude d'étincelles» et des «danseurs»
Puis Cécile s'avance à la barre aux côtés de sa cousine Marguerite. Un même carré long brun, une même taille. Elles étaient toutes les deux au Petit Cambodge pour fêter une bonne nouvelle. «C'est la première personne à qui j'annonce ma grossesse. J'ai 29 ans, je suis enceinte de trois mois et je veux lui demander d'être ma témoin de mariage. C'était une soirée pleine de joie». Cet instant de bonheur sera très vite emporté par le même raz-de-marée que Chloé. Les balles qui fusent comme des «pétards», cette «multitude d'étincelles» entourée de ce qu'elle nomme des «danseurs». Alors qu'elle reste figée, sa cousine l'emporte par le bras dans une rue adjacente. Le même bras qu'elle tient fort durant tout son témoignage. Mais leur fuite les amène face à une nouvelle scène de guerre, cette fois au bar de la Bonne Bière: «Il y avait la même foule statique et ni bruit, ni cri, juste des corps en terrasses». Depuis, elle a accouché d'une fille, puis d'un deuxième enfant, avec lesquels elle n'a jamais évoqué les attentats. Après avoir frôlé la mort, la vie a repris le dessus et Cécile espérait réussir à occulter le 13-Novembre. Mais le procès a tout fait ressurgir, «ce que j'avais enfoui par nécessité refait surface», sanglote-t-elle. La culpabilité de s’être enfuie, «de n'avoir rien fait pour les personnes qui avaient besoin d'aide» ne l'a jamais quittée. Elle interrompt son récit, bloquée par le poids des mots. Ne pouvant lire la fin de ses notes, Cécile repart dans le public, accompagnée de sa cousine, qui la prend dans ses bras.
La «machine de ressuscitation»
Quand il a entendu le «feu d'artifice» au bar Le Carillon, Juan-Pablo, architecte, a tout de suite compris qu'il ne s'agissait pas d'un élan de fête. Originaire d'Amérique Latine et du Canada, il a déjà fait face à des fusillades et adopte aussitôt un instinct de survie. «Je me jette par terre, grimpe sur des gens, un tas de trucs, je ne me rappelle pas». Il se réfugie dans un débarras à l'arrière du bar avec deux autres collègues. L'une d'elles crie, il met sa main sur bouche pour la faire taire. Les minutes passent, mais il comprend aussitôt que Raphaël, son meilleur ami du travail, est toujours à l'intérieur du bar, sous les balles. «Bam, bam, bam et ça continue». Lorsqu'il ressort enfin, Juan-Pablo occulte la scène d'horreur sous ses yeux et n'a qu'un objectif : retrouver Raphaël. Son ami est allongé près du bar, inanimé, les yeux ouverts. «Je prends sa tête dans mes bras, je lui parle, je voulais juste qu'il soit vivant. Il y avait des cris partout, mais mes yeux étaient figés sur Raphaël». Il attend de longues minutes les pompiers et leur «machine de ressuscitation» (défibrillation). Mais quand les secours arrivent enfin, «ça ne sert plus à rien», lui lâche-t-on.
Dehors, Juan-Pablo réalise quelques minutes après, derrière la vitre du bar, que le corps de son ami a été déplacé. «L'espoir renaît dans mon cœur». Peut-être est-il encore en vie ? Peut-être pourront-ils faire la partie de tennis prévue dimanche ? Raphaël n'est pas ressorti vivant du Carillon. Plus de six ans après, il continue de se demander ce qu'aurait pu devenir leur amitié. C'est pour lui qu'il est venu témoigner aujourd'hui. Comme des centaines de rescapés cet automne, Juan-Pablo souffre d'hypervigilance, d'angoisse, d'insomnie, mais aussi, de l'écrasante culpabilité du survivant. «Ce n'est pas juste que Raphaël ait pris cette balle, et pas moi». La voix claire, les poings serrés, il conclut: «Le 13-Novembre m'a appris que les choses ne se passent pas comme on les planifie. Je me suis forcé à rester à Paris depuis sept ans. Je me force à marcher dans les rues, à m'asseoir en terrasse. Je me force. Mais la peur est toujours là».
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Le Figaro
«Les choses se sont tendues rapidement...»: Martin Weill raconte les coulisses de son reportage en Afghanistan
FIGARO LIVE - Le journaliste propose ce jeudi soir sur TMC un reportage en immersion auprès des talibans en Afghanistan. Invité du «Buzz TV», il évoque le tournage.
«Avoir 20 ans sous les talibans». Tel est le nom du nouveau reportage de Martin Weill diffusé ce mercredi soir en première partie de soirée sur TMC. Le journaliste est parti en Afghanistan quinze jours pour enquêter sur le nouveau régime mis en place depuis août dernier. Un tournage pas toujours facile avec les talibans, gênés par la présence féminine dans l’équipe du reporter. «J’ai réalisé ce documentaire avec deux femmes, Sarah Bracq et Philomène Remy. Un jour, je suis avec Sarah sur un pick-up et on croise une autre patrouille de talibans qui nous insultent et font comprendre aux talibans avec lesquels nous sommes qu’une femme ne peut pas être avec eux, que tout ça, c’est n’importe quoi», nous raconte-t-il ce mercredi sur le plateau du «Buzz TV de TV Magazine».
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«Les choses se tendent de manière extrêmement rapide, poursuit-il. On rentre à l’hôtel et là, on m’explique que si je veux continuer à tourner, il faut que je sois avec un homme», relate Martin Weill qui avait heureusement, parmi les cameramen à ses côtés, un homme, pour continuer à interroger les talibans. «Là, on a vu le vrai visage des talibans. En quelques secondes», ajoute-t-il.
« Le simple fait de nous parler peut être passible de mort »
Martin Weill
Comment Martin Weill et son équipe sont-ils parvenus à approcher les talibans? «Ils sont dans une opération de communication en ce moment, réplique Martin Weill. Ils espèrent être reconnus par la communauté internationale pour récupérer des aides financières. Le pays est en train de s’enfoncer dans une famine absolument terrible, cela concerne un habitant sur deux. Leur idée est d’expliquer qu’ils ont changé. Donc ils ne sont pas totalement fermés. On a négocié et finalement ils nous ont acceptés plusieurs jours en patrouille.»
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Sur le terrain, Martin Weill a eu quelques appréhensions. «Ce qu’il se passe là-bas est imprévisible. Je connais assez peu ce pays et, pour en avoir discuté avec des gens qui le connaissent bien, ils nous disent que le plus inquiétant est ce flou artistique. On ne sait pas vers où va le régime. On ne sait pas ce qu’on peut risquer en côtoyant ces gens-là», explique-t-il.
«Après, nous ne sommes que journalistes. Les vrais risques sont pris par les personnes qui travaillent avec nous sur place et témoignent», souligne ce «Tintin reporter», précisant être toujours en contact avec certains d’entre eux. «On a été touché par le courage de tous ces jeunes qui nous parlent et qui prennent des risques de dingue. On ne s’en rend pas compte mais le simple fait de nous parler, de s’exposer sur un réseau social, ça peut être passible de mort», rappelle encore le protégé de Yann Barthès et du producteur Laurent Bon. Sur son travail de grand reporter de guerre, Martin Weill ne s’en cache pas: «C’est un boulot qu’on choisit. C’est vrai qu’en termes de vie privée, ce n’est pas toujours évident et facile. Ceux qui partagent votre vie doivent le comprendre».
Le Figaro
Comment notre sourire évolue avec l'âge
Victoria HidoussiLa zone du contour des lèvres et la dentition perdent leur éclat avec l'âge. Des experts nous donnent tous leurs conseils pour retrouver un sourire radieux et harmonieux.
Il n'y a pas que les pattes d'oies ou la ride du lion qui sont concernées par les cosmétiques dits «anti-âge». Le sourire et les dents sont aussi impactés par le vieillissement et méritent tout autant d'attention. «Comme n'importe quelle structure anatomique du visage, cette zone évolue en vieillissant. Ou plutôt, elle involue», déclare le Docteur Sandrine Sebban, médecin esthétique à Paris.
Perte de tonicité
La production de collagène, une protéine naturellement présente dans l'organisme qui maintient la souplesse et la fermeté de la peau, diminue dès la vingtaine. Autour de la bouche, cela se manifeste par une perte de tonicité des lèvres et de leurs contours, ainsi que par un relâchement progressif des joues. «Des petites rides et ridules apparaissent sur les commissures des lèvres et sur la zone péri buccale, créant le redoutable effet "code-barres". Le sillon nasogénien se creuse, un affaissement du visage s'installe», explique le Docteur Ralph Badaoui, chirurgien-dentiste et dentiste esthétique à la clinique Le Palais du Sourire à Paris.
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Les bons gestes à adopter dans sa salle de bains pour y remédier ? «Faire des gommages spécifiques pour les lèvres et des bains d’hydratation pendant la nuit. Ce sont des gestes qui préservent la jeunesse de la peau», conseille Magali Marx, Make-Up Expert Clarins. «Appliquez généreusement le soin hydratant sur la bouche en dépassant bien sur les contours, car ils peuvent se marquer avec l’âge. Cela vous assure des lèvres plus repulpées, plus lisses et plus belles.»
Lorsque cela n'est plus assez suffisant, les injections d'acide hyaluronique permettent de combler ces rides facilement et de regalber les lèvres. D'autres techniques de chirurgie esthétique plus invasives, telles que le lifting ou les fils tenseurs peuvent aussi être envisagées. «Ces derniers permettent de redonner de la tension dans les muscles de la peau. Le patient sera beaucoup plus à l'aise et de fait, va sourire "plus largement", ce qui participe aussi à tonifier la zone buccale», observe le Docteur Badaoui. En ce sens, les exercices de «gymnastique faciale» ont tout intérêt à rentrer dans notre routine beauté pour prévenir le relâchement naturellement.
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Des dents moins éclatantes
Les dents pas assez blanches font l'objet d'un complexe pour un quart des Français (1). Malgré tous nos efforts et notre bonne volonté, il n'y a pas que notre hygiène de vie qui détériore leur couleur. «Au moment où les dents poussent, l'émail est formé à 100%. Puis, ce capital diminue au fur et à mesure du temps. L'émail va s'user et s'amincir naturellement et la dentine sous-jacente, qui est jaune, apparaît alors de plus en plus», révèle le Docteur Badaoui. Des boissons colorantes peuvent amplifier ce phénomène de jaunissement comme le café, le thé ou le vin rouge.
Pour afficher un sourire hollywoodien, les experts conseillent généralement d'avoir recours à un blanchiment dentaire. S'il peut être très tentant de se tourner vers des alternatives moins onéreuses comme les dentifrices «éclaircissants», les stylos et autres lampes UV populaires sur les réseaux sociaux, les médecins mettent en gardent contre le caractère éphémère de l'éclat «plus blanc que blanc» illusoire qu'ils procurent. Certains produits à la formule douteuse risqueraient même d'abimer l'émail et de créer l'effet inverse.
Redessiner le sourire
En vieillissant, nous subissons également une perte osseuse globale qui influe sur la forme de notre visage. «Cette diminution des tissus, des muscles et des os qui s'opère avec l'âge modifie l'aspect extérieur de la mâchoire. La structure du visage apparaît globalement plus creuse et les lèvres nettement plus étroites que sur un visage jeune. Les contours de la mâchoire semblent également moins définis», explique le Docteur Lisa Hanrad, Dentiste et collaboratrice pour la marque de soins bucco-dentaires Happybrush, avant d'ajouter : «Le mouvement physiologique des dents rétrécit l'ensemble de l'arcade dentaire de quelques millimètres, ce qui fait que les dents se déplacent légèrement vers l'avant.»
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Pour redonner le sourire passé un certain âge, la médecine et la chirurgie dentaires prennent le relais. «Généralement, les patients ont recours à des reconstructions par facettes, qui permettent à la fois de redessiner la forme des dents et de rétablir leur couleur blanche. C'est comme si on fabriquait une nouvelle façade», décrit le Docteur Badaoui. «On recrée le sourire selon plusieurs paramètres : il faut trouver la bonne forme et la bonne position des futures facettes afin qu'elles correspondent spécifiquement à votre visage et votre caractère. Plutôt que de poser un modèle classique, on analyse vos critères faciaux pour savoir quel angle et quelle direction donner à chacune de vos dents, de manière à éviter l'effet «fake» qui ferait que vous ne vous reconnaissiez pas.»
«Rajeunir» le sourire
Autre étape déterminante de cette procédure de «rajeunissement» du sourire : «Le chirurgien va faire en sorte que les dents du haut soient visibles lorsque le sourire est au repos, c'est-à-dire lorsqu'il n'est pas en mouvement», poursuit le Docteur Ralph Badaoui, «En effet, quand un sourire est "jeune", on voit beaucoup plus les dents supérieures. En prenant de l'âge, celles du bas sont plus visibles. On ajuste cela en reconstruisant les dents usées et en les remettant à la bonne hauteur afin de les replacer en harmonie avec la bouche.»
Si les dents sont mal positionnées, un réalignement avec des gouttières invisibles est généralement préconisé. Une thérapie orthodontique peut aussi être mise en place à un âge avancé.
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L'importance d'une bonne routine buccale
Le meilleur moyen de garder un sourire frais et rayonnant est avant tout de conserver une bonne hygiène buccale. Outre le fait de se brosser les dents au moins deux fois par jour en ménageant l'émail, «des soins interdentaires réguliers aident à éviter les maladies dentaires courantes telles que les caries et la parodontite, mais aussi la plupart des colorations inesthétiques. Les vitamines A, C et D, ainsi que l'acide folique, peuvent notamment contribuer au maintien de gencives saines, importantes pour un sourire éclatant», conseille le Docteur Hanrad.
«Évitez de consommer des substances acides qui peuvent faire fondre l'émail, comme le jus de citron ou les sodas. Évidemment, l'alcool et le tabac sont à proscrire, puisqu'ils provoquent le déchaussement des dents. Buvez un maximum d'eau afin de nettoyer le milieu buccal et redonner un espace neutre à la bouche», ajoute le Docteur Ralph Badaoui. Enfin, des examens de contrôle semestriels et des nettoyages dentaires réalisés par un professionnel de la santé amplifieront les bienfaits de ces bonnes habitudes.
(1) Étude menée par OpinionWay pour la marque Regenerate en 2018.
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Le Figaro
Venise lance un programme pour attirer les télétravailleurs
Corinne CaillaudLes autorités locales ont mis en place une plateforme pour favoriser le développement de cette nouvelle organisation du travail et attirer les actifs.
Voir Venise et télétravailler! Fragilisée par la montée exceptionnelle des eaux de novembre 2019 puis par la pandémie de Covid-19, qui ont privé la Cité des doges de ses touristes, la municipalité veut désormais attirer les actifs, et les intégrer à sa communauté.
Venise, qui s’est vidée de sa population ces dernières décennies, ne compte plus que 50.000 habitants, représentant un tiers de sa capacité résidentielle. Les nouvelles organisations du travail ont inspiré les autorités locales, qui ont créé un programme expérimental et lancé la plateforme Venywhere pour favoriser le développement d’un écosystème de télétravailleurs. Cet outil permet de trouver un logement, de réserver des espaces de travail, de s’inscrire à des cours, à des activités culturelles et sportives, ou de faire du bénévolat.
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Quatre sites sont dédiés au télétravail, dont l’université Ca’ Foscari et la Fondation de Venise, à l’origine de l’expérimentation Venywhere. Le spécialiste des réseaux informatiques Cisco, qui entend faire évoluer la vision du télétravail, est partenaire de l’opération et a notamment équipé des salles de réunion avec ses dispositifs. Mais son engagement ne s’arrête pas là: seize collaborateurs du groupe américain, dont six Français, sont déjà partis télétravailler pour trois mois au sein de la Sérénissime. Pour contribuer à l’essor de l’initiative vénitienne, ils participent à des enquêtes pour livrer leurs impressions sur leur expérience.
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Le Figaro
Réfugiés ukrainiens : «Un accueil non encadré peut engendrer de vives tensions»
Coline RenaultENTRETIEN - Plus de 70.000 Ukrainiens sont actuellement accueillis en France, dont la plupart en hébergement citoyen. Une générosité qui, sans cadre, présente des risques.
Vincent Berne est le directeur national du programme d'hébergements citoyens J'accueille, porté par l'ONG Singa. 800 personnes hébergent actuellement des réfugiés dans le cadre du dispositif.
LE FIGARO.- Quels sont les avantages de l’hébergement citoyen ?
VINCENT BERNE.- L’hébergement citoyen vient en renfort des dispositifs mis en place par l'État, comme les centres d'accueil ou les hôtels. Il permet d’offrir une certaine stabilité aux personnes qui arrivent. L'idée est surtout de mettre en place des opportunités favorables à l’autonomisation des réfugiés accueillis. Pour avoir un logement à soi, il faut travailler. Pour travailler, il faut avoir une maîtrise suffisante de l’anglais ou du français. L’hébergement citoyen a un impact favorable en termes d’apprentissage de la langue et des codes socioculturels du pays d’accueil, de la connaissance du territoire et de ses rouages administratifs. Notre ONG s’arrange pour mettre en relation des personnes qui ont des affinités professionnelles, ce qui permet de faire jouer des réseaux et peut-être créer des opportunités. Enfin, il s’agit surtout de lutter contre l’isolement social d’une personne qui arrive.
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Pourquoi un accueil non encadré présente-t-il des risques ?
Le problème d’un accueil spontané, qui ne passe pas par une ONG, est d’arriver à un essoufflement de ce qui était au départ une bonne volonté. Au bout de quelques semaines, quelques mois, on peut se sentir très seul face à la charge de travail engendrée par l’accueil. La famille doit être épaulée par une structure qui fixe les règles du jeu, sert de médiateur et met en relation avec des travailleurs sociaux. Car les familles qui accueillent n’ont pas à jouer ce rôle et à assumer les démarches administratives !
Une date de fin doit être définie à l'avance
Souvent, des personnes volontaires pour accueillir viennent nous voir en disant : «Il faut agir, il y a urgence». On calme le jeu. Ce n’est pas à elles de gérer l’urgence de la situation, mais à l’État. Leur rôle vient après. C’est important de le préciser car si les motivations sont trop dans l’émotion, on risque d’aller trop vite sans mûrir le projet d’accueillir et on ne réfléchit pas à tout ce que peut engendrer une cohabitation comme contraintes. Il faut être clair sur ses attentes et ses limites. Une cohabitation sans cadre risque d’engendrer de vives tensions et une cohabitation qui peut mal se passer. Les accueillants se retrouvent seuls, sans réseau, sans aide, et le poids peut être lourd. Il faut fixer les règles du jeu dès le départ, comme le temps d’accueil qui doit être défini à l’avance.
Idéalement, combien de temps doit durer l’accueil ?
Nous partons généralement sur trois mois, pour que les réfugiés aient le temps de trouver une certaine stabilité. Cela peut être plus, cela peut-être moins. Si c’est une famille entière qui est accueillie, avec des enfants scolarisés, l’hébergement peut être plus long.
L’important, en tout cas, est que cette durée soit déterminée à l’avance et que les réfugiés s’engagent à remettre les clefs à ladite date. Il faut que l’accueillant s’engage à respecter un calendrier précis afin que chacun puisse se projeter dans l’accueil. Le réfugié doit savoir que ce n’est pas indéfini ; la date de départ ne doit pas être suspendue dans l’air. Sinon, cela risque d’être oppressant pour la famille qui accueille.
Quelles sont les clefs d’une cohabitation réussie ?
Premièrement, l’espace. Il ne suffit pas d’avoir un bout de canapé pour accueillir un réfugié. Il faut avoir à disposition au minimum une chambre, au mieux, un logement indépendant. Chacun doit bénéficier de son espace et de son intimité.
Ensuite, il faut être au clair sur les règles de la cohabitation. Est-ce que le réfugié peut inviter des personnes à la maison ? A-t-il sa propre étagère dans le frigo ? Comment s’organise-t-on pour les tâches ménagères ? À quelle heure chacun peut-il utiliser la salle de bains ? Il faut communiquer un maximum dès les premiers jours et faire évoluer les règles au fur et à mesure.
Il ne suffit pas d'avoir un bout de canapé pour accueillir
La relation doit être horizontale : il ne doit pas y avoir une infantilisation de l’accueilli, avec une relation d’aidant à aidé. Chacun doit apprendre de l’autre : cela commence par des recettes de cuisine mais aussi par un échange sur son fonctionnement et ses habitudes propres. Le but, n’oublions pas, et que le réfugié puisse gagner en autonomie et trouver une solution pérenne pour la suite.
Il faut définir à l’avance les moments passés ensemble ou non. Il est important que chaque famille puisse garder son intimité et sa liberté. Ce n’est pas parce qu’on vit ensemble qu’on doit partager tous les repas. Les personnes qui sont accueillies ont besoin de repos et de se retrouver entre elles. Les familles qui accueillent ont aussi besoin de garder de la place pour leurs propres enfants, qui ne doivent pas passer au second plan. Il y a là un équilibre à trouver.
Les différences socioculturelles peuvent-elles être un obstacle ?
Il y a la barrière de la langue, et des aspects interculturels qui rentrent en compte. Attention aux préjugés que l’on pourrait avoir. Lorsqu’on ne comprend pas une attitude ou un propos, il faut garder un certain recul. Une fois, un accueillant s’était plaint d’un réfugié qui ne disait jamais merci. On s’est ensuite rendu compte que le merci était mal perçu dans le pays d’où la personne était issue. Il vaut mieux se poser des questions et instaurer un dialogue.
L’association qui organise l’accueil peut également faire intervenir des spécialistes de la médiation quand il y a des petits couacs, des traces de dentifrice dans le lavabo, des différences de rapport à l’hygiène, des vêtements qui traînent... Bref, il est important d’être épaulé.
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Le Figaro
Côtes-d’Armor : 120 tonnes de poireaux bio évitent la destruction grâce à une association caritative
Théo GIANGRÉCOCes légumes allaient partir à la poubelle. Jusqu'à ce qu'une association décide d'organiser un glanage ce mercredi 4 mai.
Bonne nouvelle pour une production bio et locale de deux maraîchers originaires de Côtes-d’Armor. Alors que plus de 120 tonnes de poireaux étaient destinées à la destruction, une association a décidé de se les procurer, évitant ainsi le gaspillage d'un volume agricole plus que conséquent. Une destruction du fruit de leur propre travail qui s'explique par le fait que l'exploitation familiale de 130 hectares de Pierre et Mathieu Adam, convertie au bio depuis 2010, n'arrive pas à vendre leurs produits à des prix qui leur permettraient de vivre décemment. «On se retrouve aujourd'hui face à un prix de revient qui ne nous incite même plus à se donner la peine de récolter» affirme Mathieu Adam.
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Pourtant l'agriculture bio connaît depuis quelque temps, en France, une croissance exponentielle, portée par un certain engouement des consommateurs pour des produits, à première vue, plus respectueux de l'environnement et de la santé. Selon le Ministère de la Transition Écologique, le bio représente ainsi 200 000 professionnels en 2020 [en augmentation de 19% par rapport à 2019] et 9,5% de la surface agricole du pays. Le marché des produits bio français est d'ailleurs le deuxième plus important d'Europe, juste derrière l'Allemagne. Pourtant, celui connaît, depuis l'année dernière, un net ralentissement. «L'année 2021 constitue un tournant car les ventes de bio se sont retournées après des années de croissance à deux chiffres» explique Emily Mayer, référente consommation à l'Institut de Recherche et d'Innovations (IRI). Ce fléchissement de 3,1% des ventes de produits bio entre 2020 et 2021 serait dû, selon elle, à plusieurs facteurs. «Du côté de l'offre, le nombre de nouveaux produits bio a diminué, coupant ainsi le secteur d'un levier mécanique de croissance. Du côté de la demande, on constate une réelle crise de confiance autour du bio, sans parler du prix souvent élevé qui constitue un véritable frein». Les produits agricoles bios sont, en effet, 40% plus chers que les produits issus de l'agriculture conventionnelle.
Une association à la rescousse de près de 120 tonnes de poireaux
Cependant, ce que dénoncent surtout les deux maraîchers est le décalage entre le prix des produits vendus en rayon et le niveau de leur rémunération. «Les grandes surfaces font vraiment trop de marges avec le bio» affirme Mathieu Adam. «À l’heure actuelle, pour un kilo de poireaux, on est payé entre 50 et 70 centimes, alors qu'on constate que dans certains magasins, celui-ci peut être vendu à 4€ en moyenne, voire à 6,98€ dans certains». Ainsi, faute de prix leur permettant d'être tout simplement rentables, ces derniers étaient contraints de détruire près de 120 tonnes de poireaux bios. «L'État doit vraiment prendre conscience que l'on parle d'individus qui travaillent plus de 90h par semaine et qui se retrouvent obligés de jeter leur production. S’il veut vraiment développer le bio, il va falloir agir sur les marges des grands magasins» estime Mathieu Adam. «Dans tous les cas, il est central de bien faire comprendre à tout le monde que le bio doit être accessible et ne plus être considéré comme un produit de luxe» conclut-il.
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Cependant, une association ne l'a pas entendu de cette oreille. La Solaal (Solidarité des Producteurs Agricoles et des Filières Alimentaires), association basée Plérin (Côtes-d’Armor) et qui cherche à «faciliter le lien entre les donateurs des filières agricoles et les associations d'aide alimentaire», a proposé aux maraîchers d'organiser un glanage mercredi 4 mai. «C'est notre cœur de métier que de gérer les invendus pour les donner aux associations» assure Benoit Ribardière, coordinateur régional de Solaal Bretagne. «Les agriculteurs nous ont ainsi donné l'autorisation de glaner la parcelle dont la production allait être détruite. La Solaal a, par la suite, pris contact avec le lycée agricole de Pommerit et des bénévoles de la Banque alimentaire pour ramasser ces poireaux» explique Benoit Ribardière. Les associations, comme la Banque alimentaire ou Restos du Cœur des Côtes-d’Armor, pourront ainsi bénéficier du fruit - ou plutôt du poireau - de cette récolte afin de les distribuer aux plus démunis et «aux réfugiés ukrainiens pris en charge par la Banque alimentaire dans le département» précise Benoit Ribardière.
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Le Figaro
Patrick Antonelli, le conjoint d’Amel Bent, emprisonné pour escroquerie
- Par
Emilie Paul
- Mis à jour
le 04/05/2022 à 14:27
- Publié
le 04/05/2022 à 11:05
Le père des trois enfants de la chanteuse et coach de «The Voice» sur TF1 a été condamné à quinze mois de prison pour avoir exercé illégalement la profession d’agent de sécurité.
Il y a un mois, ils ont accueilli un petit garçon. Aujourd’hui, le ciel s’est assombri pour Amel Bent et son conjoint. En effet, selon nos confrères du Parisien , Patrick Antonelli vient d’être incarcéré à la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine. Le 8 mars dernier, le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné l’ancien gérant d’auto-école à une peine de quinze mois d’emprisonnement pour avoir exercé illégalement la profession d’agent de sécurité. Après avoir remplacé un jour, au pied levé, un garde du corps de la chanteuse et coach de «The Voice» sur TF1, Patrick Antonelli a présenté une facture afin de bénéficier d’une aide de l’État versée pour compenser la baisse d’activité pendant la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19.
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Condamné pour escroquerie, l’homme a néanmoins pu bénéficier d’un mandat de dépôt différé de façon à s’organiser avant d’être incarcéré mais surtout pour préparer l’arrivée imminente de son troisième enfant avec Amel Bent. Si son placement en détention était initialement prévu le mois dernier, le parquet avait accepté de lui accorder quelques jours de liberté supplémentaires pour accueillir leur fils et être présent aux côtés de la chanteuse quand le nouveau-né avait dû être hospitalisé quelques jours.
Ce n’est pas la première fois que Patrick Antonelli fait face à la justice. Entre 2013 et 2014, il avait délivré 258 permis frauduleux notamment à des personnalités du football et des médias. En 2016, il avait fait quatre mois de détention provisoire et quatre ans plus tard, le tribunal judiciaire de Nanterre l’avait condamné à quatre ans de prison dont la moitié ferme. Une peine qu’il n’avait finalement pas faite après avoir fait appel.
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Le Figaro
Sommeil perturbé : ces signes qui prouvent que vous êtes insomniaques
DÉCRYPTAGE - Comment savoir si nos nuits sont grignotées par le fléau de l'insomnie ? Deux spécialistes du sommeil aident à y voir plus clair.
Difficultés à s'endormir malgré la fatigue, réveils intempestifs au cours de la nuit et yeux qui restent grand ouverts des heures ensuite... L'insomnie et le manque de sommeil qui en découle sont un fléau. Selon la dernière enquête menée en 2021 par l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), 41% des Français déclarent souffrir d'au moins un trouble du sommeil, et l'insomnie et les troubles du rythme du sommeil sont les plus récurrents. Mais à partir entrons-nous dans la grande famille des insomniaques ? Comment différencier le sommeil perturbé des véritables insomnies ?
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Deux critères principaux
On reconnaît une insomnie quand elle regroupe deux critères principaux. D'un côté, l'insomniaque souffre de troubles du sommeil. «Il se réveille la nuit et a du mal à se rendormir, mais peut également avoir des difficultés à s'endormir le soir ou peut se réveiller trop précocement le matin. L'insomniaque a envie et besoin de dormir, mais n'y parvient pas», décrit Agnès Brion, psychiatre spécialiste des troubles du sommeil et ancienne praticienne attachée du service des pathologies du sommeil de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (1). De l'autre, l'insomniaque subit les retentissements de ces troubles tout au long de la journée.
L'insomniaque a envie et besoin de dormir, mais n'y parvient pas
«Fatigue et irritabilité, mais aussi difficultés de mémoire, soucis de concentration, parfois une incapacité à effectuer une tâche précise. On compte aussi des symptômes physiques comme les cernes ou le manque de vitalité», énumère Sylvain Dagneaux, psychologue TCC (thérapies comportementales et cognitives) et auteur de Prendre en charge l'insomnie par les TCC (2).
Les troubles doivent aussi survenir au moins trois fois par semaine et durer au-delà de trois mois. «En dessous de cette durée, les insomnies peuvent être liées à un événement de vie difficile (deuil, difficulté professionnelle…) et doivent disparaître. Au-delà, cela signifie que l'insomnie s'est installée et qu'elle va s'auto-entretenir définitivement, même si la situation d'origine a disparu», explique le psychologue.
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Prise de poids
C'est à partir de ce niveau d'insomnie que les impacts sur la santé, physiques et mentaux, deviennent préoccupants. Sur le long terme, les conséquences prédisposent aux maladies. «Le sommeil est un pilier du bon fonctionnement de notre organisme, rappelle Sylvain Dagneaux. Un manque trop important entraîne des effets néfastes sur le métabolisme et le système immunitaire, ce qui peut mener à des prises de poids ou plus gravement à l'augmentation des risques d'infection.»
Les causes ? Comme beaucoup d'autres maladies, l'insomnie compte dans ses facteurs un aspect génétique. «Le souci peut aussi venir de la personnalité : quelqu'un d'anxieux aura plus tendance à souffrir de troubles du sommeil, par exemple», explique la psychiatre Agnès Brion. En dehors de ces deux aspects, c'est souvent un facteur particulier qui va déclencher l'insomnie : un événement de vie traumatisant, des problèmes au travail, des préoccupations douloureuses… «L'insomniaque change alors son comportement : au lieu de se coucher parce qu'il a envie de dormir, il va se coucher pour dormir. L'esprit se focalise sur le souhait de dormir. Cela peut générer du stress, une augmentation du rythme cardiaque, et donc empêcher de trouver le sommeil», décrypte la psychiatre.
Les solutions
Pour pallier ces insomnies, il est important d'adopter quelques réflexes. Le matin, il faut se lever à heure fixe, et rester le moins possible au lit sans dormir, «sinon le lit devient le lieu où l'on ne dort pas. Cela crée un conditionnement dans le cerveau mais aussi dans tout l'organisme», insiste Agnès Brion. Il faut également s'exposer à la lumière, naturelle de préférence. «La lumière du jour régule l'horloge interne. Si l'on reste longtemps dans la pénombre de la chambre le matin, le corps ne distingue pas bien les moments où il faut dormir, et ne se régule pas», poursuit la spécialiste.
Persévérer alors qu'on est agacé de ne pas dormir est contre-productif
De la même façon, si l'on ne se rendort pas dans la nuit au bout d'une quinzaine de minutes, il est conseillé de se lever. «On évite ainsi les demi-sommeils et somnolences qui ne sont pas réparateurs. Il faut se lever et retourner se coucher une fois que le besoin de dormir se fait sentir», recommande Agnès Brion. «Il est important de se demander si l'on est dans un état émotionnel qui permet le rendormissement. Persévérer alors qu'on est agacé de ne pas dormir est contre-productif, car l'excitation de l'énervement empêche de dormir», complète Sylvain Dagneaux.
Sans surprise, il faut bien sûr éviter les écrans le soir et la nuit. «Leur lumière empêche la fabrication d'une neuro-hormone qui se fabrique dans l'obscurité : la mélatonine. C'est elle qui régule les sécrétions hormonales et notre horloge biologique. Et il ne faut pas non plus oublier l'aspect psychologique : il peut être addictif de répondre à des messages ou de regarder des séries à n'en plus finir», avertit la psychiatre.
Le cercle vicieux des médicaments
Quant aux médicaments, s'ils peuvent aider à gérer les insomnies isolées (avec l'aval d'un médecin), ils ne sont pas une solution pour les insomnies chroniques. «Le corps s'habitue aux médicaments : dès qu'on les arrête, les insomnies semblent encore plus importantes et on est obligé d'en reprendre. C'est un cercle vicieux», alerte Agnès Brion. Le mieux reste d'aller consulter un spécialiste du sommeil et de suivre des thérapies psycho-comportementales pour trouver des solutions efficaces à long terme.
(1) Agnès Brion est également membre de la Société Française de Recherche et de Médecine du Sommeil (SFRMS) et vice-présidente du réseau Morphée. Elle a écrit Mieux dormir avec l'hypnose, Éd. In Press, 128 pages, 9,90€.(2) Prendre en charge l'insomnie par les TCC, Éd. Dunod, 276 pages, 29,00€.
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Voici la durée idéale de sommeil pour protéger votre cerveau dès 40 ans
Dormir trop ou pas assez, serait associé à une baisse des performances cognitives passée la quarantaine. C'est le constat d'une étude sino-britannique, publiée jeudi 28 avril dans la revue Nature Aging.
Le Figaro
Cryptomonnaies : comment les lobbies font pression sur Bruxelles
Tom KerkourENQUÊTE - L'Union européenne cherche à réguler les échanges en cryptomonnaies. Un projet qui se heurte à des intérêts économiques colossaux.
Le marché des cryptomonnaies est encore jeune, mais il atteint déjà les 3000 milliards de dollars, soit plus que la valorisation cumulée des sociétés du CAC 40. Ce secteur a pourtant encore des allures de Far West. Bruxelles veut s'assurer que l'expansion du Bitcoin ou de l'Ether ne se fasse pas au détriment du bien commun ou des consommateurs. L'Union Européenne a donc examiné fin mars deux textes («TFR» et «MiCA») censées encadrer l'utilisation de ces actifs numériques.
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Régulation ? Non merci ! Le milieu des cryptos n'apprécie guère les projets des 27. Depuis plusieurs mois déjà des groupes de pression arpentent les couloirs du Parlement européen pour défendre les intérêts de grandes plateformes internationales comme Binance ou Coinbase.
L'argument massue de ces collectifs : la compétitivité. Dans un courrier, l'Adan, le représentant des entreprises françaises du secteur de la blockchain explique à Bruxelles qu'il fait fausse route. «Les amendements adoptés ce jour aggravent encore l'état du texte et pourraient dangereusement mettre à mal le développement du secteur des crypto-actifs en Europe», déplore le groupe qui prône une régulation raisonnée.
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Le fleuron français Ledger s'est lui aussi prêté au jeu. Son vice-président Seth Hertlein a publié la semaine dernière un texte fustigeant les plans de l'Europe. Il critique méthodiquement la directive TFR : «Nos compétiteurs investissent dans l'innovation, l'Europe se précipite pour réguler». La menace est claire, les règles pourraient handicaper l'UE face aux États-Unis ou la Chine, empêcher les 27 de développer des titans aux chiffres d'affaires mirobolants. Une rengaine bien connue des régulateurs.
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Pressions, menaces et injures
Le secteur des cryptomonnaies n'est pas construit de la même manière que l'est celui de la finance ou du tabac. Son lobbying passe également par les détenteurs de ces actifs qui n'hésitent pas à être très vocaux sur les réseaux sociaux. Posséder du bitcoin n'est pas seulement un acte financier, c'est aussi, pour certains, un acte militant. Ces petits soldats ont eu une réponse immédiate et agressive aux ambitions de Bruxelles.
Au moment du vote médiatisé de la directive TFR, certains députés européens ont fait l'office d'attaques très ciblées. Aurore Lalucq est l'une des victimes de ces campagnes de harcèlement sur les réseaux sociaux. Pour des motifs «idéologiques» ou «des intérêts économiques», elle a été bombardée de centaines de messages à caractère injurieux lui précisant qu'elle devait s'opposer à la législation. Pendant plusieurs jours son téléphone n'a pas arrêté de sonner. Elle a reçu des messages lui indiquant qu'elle ne connaissait rien à son sujet - malgré le fait qu'elle soit une économiste. D'autres sont plus insultants : «régule-moi ça ma gourmande», entre autres. Selon elle, des groupes d'internautes se sont coordonnés pour mener leur attaque, dirigés par des influenceurs dans des boucles Telegram. Elle n'exclut pas de déposer plainte si les menaces se poursuivent.
Avec tout mon respect, j'ai parfois l'impression d'avoir face à moi des adolescents à qui on met des limites, qui ne le supportent pas et nous disent qu'on n'a juste rien compris au sujet
Ces tentatives d'intimidation n'ont pas réussi à démotiver le législateur. Outre la forme du message, la députée ne conçoit pas pourquoi le secteur des cryptomonnaies devrait être exempté de tout cadre légal. «Ce n'est pas être anti-cryptos que de vouloir réguler un marché. C'est la reconnaissance de la taille de celui-ci. Si les acteurs veulent continuer à pouvoir exister, il faut qu'ils soient régulés, sinon, ils feront face à un certain nombre de problèmes», rappelle Aurore Lalucq. «Avec tout mon respect, j'ai parfois l'impression d'avoir face à moi des adolescents à qui on met des limites, qui ne le supportent pas et nous disent qu'on n'a juste rien compris au sujet».
Ces débordements ont rapidement été décriés par les lobbys plus crédibles. L'European Crypto Initiative (EUCI) a même «condamné» les attaques visant les députés européens. Ces attaques «endommagent la construction d'une relation durable que les acteurs du secteur cherchent à développer depuis quelques années [...] Ces actions ne doivent pas être considérées comme la représentation du secteur», explique le lobby dans un courrier adressé à Bruxelles.
Que ce soit le fait des réseaux sociaux ou des grands lobbies, les efforts de mises en perspective des enjeux ont déjà porté leurs fruits. L'Union européenne prévoyait de taper beaucoup plus fort sur les cryptomonnaies. Elle désirait notamment limiter le minage de certains actifs pour réduire la consommation d'énergie. Une mesure finalement abandonnée tant le secteur criait qu'il voyait sa mort arriver.
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Guerre en Ukraine : la Russie utilise une «usine de trolls» à Saint-Pétersbourg pour relayer sa propagande, alerte Londres
Ces «trolls» pro-russes relayent les mensonges du Kremlin sur les réseaux sociaux et visent des dirigeants occidentaux, pointe un rapport commandé par le gouvernement britannique.
L'UE accuse Apple d'abus de position dominante dans les paiements sans contact
Seul le wallet Apple Pay est autorisé sur les iPhone, ce qui entraverait l'innovation.
Le Figaro
Au MET Gala, Lila Grace Moss expose sa pompe à insuline sous sa robe transparente
Diabétique, la fille de Kate Moss avait déja exposé l'appareil médical lors de la dernière Fashion Week de Milan.
Ce n'est pas la première fois qu'elle l'expose au public. Lors de la soirée du Met Gala 2022, qui s'est déroulée le lundi 2 mai, Lila Grace Moss a foulé le tapis rouge dans une robe transparente Burberry qui laissait entrevoir sa pompe à insuline. Elle est apparue au côté de sa mère, Kate Moss, qui portait également une robe de la marque britannique de couleur noire, aux épaules dénudées. Une tenue qu'elle a partagé sur son compte Instagram.
La jeune femme de 19 ans n'a jamais caché qu'elle était atteinte d'un diabète de type 1. Avec ce dispositif médical, la fille de Jefferson Hack peut surveiller sa glycémie et ainsi éviter de nombreux problèmes de santé.
Ce n'est pas la première fois que Lila Grace Moss Hack affiche cet appareil devant les objectifs. En septembre dernier, lors du défilé évènement Fendi-Versace pendant la Fashion Week de Milan, on pouvait également voir sa pompe à insuline, dévoilée par une tenue qui la laissait jambes nues.
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Un geste fort
En Amérique, 1,5 million de personnes souffrent de cette maladie. Avec son initiative, Lila Grace Moss Hack est apparue comme une vraie héroïne pour certains internautes. «Merci de représenter la communauté de type 1», a écrit en commentaire de l'image postée sur Instagram l'un d'entre eux, pendant que d'autres la qualifient d'une «inspiration pour toutes les filles mais plus spécialement pour celles qui vivent avec un type 1».
En vidéo, le défilé Fendi-Versace, printemps-été 2022
D'autres ont également commenté : «Moi aussi j'ai une pompe à insuline !! Merci de montrer l'exemple pour les autres types 1» ou encore «En tant que maman d'un enfant de 6 ans qui est atteint de cette maladie, MERCI de ne pas couvrir votre pompe à insuline. Les enfants doivent voir ça».
Tom Cruise ordonne l'aller-retour express de son jet privé pour offrir ses gâteaux préférés à l'équipe de "Mission Impossible 7"
La saison des fêtes approchant, Tom Cruise a sorti le grand jeu pour l'équipe technique de Mission Impossible 7. En effet, l’acteur aurait fait apporter 300 gâteaux de Noël sur le lieu du tournage - en jet privé SVP.
Toute de gris vêtue, Charlène de Monaco fait sa première apparition depuis quinze mois
À l'occasion du Monaco E-Prix, la princesse s'est offert, samedi 30 avril, sa première sortie officielle entourée de sa famille.
Quand soudain, une palette de maquillage vient discréditer les accusations d'Amber Heard contre Johnny Depp
Alors que les anciens époux s'accusent de diffamation mais aussi de violences conjugales, la mention de ce simple accessoire cosmétique pourrait briser la ligne de défense de l'actrice.
Le Figaro
Kailia Posey, célèbre visage d’Internet, s’est suicidée à 16 ans
- Par
Emilie Paul
- Mis à jour
le 04/05/2022 à 16:52
- Publié
le 04/05/2022 à 16:19
Quand elle avait cinq ans, la jeune femme avait participé à l’émission de téléréalité «Toddlers and tiaras» dont est issue la séquence largement relayée sur les réseaux sociaux.
Tout le monde ou presque connaît son visage. Kailia Posey, mondialement célèbre grâce à un GIF, est décédée lundi à Washington à l’âge de 16 ans. «Je n’ai pas de mots ni de pensées. Une belle petite fille est partie. S’il vous plaît, respectez notre intimité alors que nous pleurons la perte de Kailia. Mon bébé pour toujours», a annoncé sa mère. Si les causes de sa mort sont d’abord restées secrètes, la famille a fini par révéler que la jeune femme s’est suicidée. «Bien qu’elle ait été une adolescente accomplie avec un bel avenir devant elle, malheureusement, dans un moment impétueux, elle a pris la décision irréfléchie de mettre fin à sa vie sur Terre», a déclaré sa famille au site américain TMZ.
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«Elle a remporté d’innombrables couronnes et trophées après avoir participé à des concours toute sa vie... Son talent hautement acclamé en tant que contorsionniste avait conduit à des offres d’emploi professionnelles, et elle avait récemment été sélectionnée pour être pom-pom girl dans son lycée l’automne prochain», a-t-elle ajouté avant de rappeler que Kailia Posay se passionnait pour l’aviation et prévoyait d’obtenir une licence de pilote professionnel tout en poursuivant en parallèle sa carrière dans l’industrie du divertissement.
En 2011, alors qu’elle avait cinq ans, Kailia Posey a participé à «Toddlers and Tiaras», une émission de téléréalité américaine lancée en 2009 sur la chaîne TLC qui suivait le quotidien de familles dont les enfants participaient à des concours de beauté. Une séquence de son passage dans le programme où elle se présentait en faisant un large sourire lui avait valu de se faire connaître mondialement grâce à un GIF.
À l’issue de la téléréalité, la jeune fille, qui a soufflé ses seize bougies le 20 avril dernier, a continué de participer à des concours de beauté pour adolescents. En février dernier, Kailia Posey a concourru à Miss Washington Teen USA. Sa famille a créé un fonds, à la Whatcom Community Foundation en son nom, dans le but de fournir des ressources pour venir en aide à des étudiants en difficulté.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par kailia (@kailiaposey)
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Valeurs Actuelles
Ramadan : à Saint-Denis, le député communiste Stéphane Peu dénonce la “répression” subie par les Palestiniens
Lundi 2 mai, le député communiste de la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis (93), Stéphane Peu, s’est rendu à la cérémonie de l’Aïd-el-Fitr organisée au stade Auguste-Delaune à Saint-Denis, par l’association cultuelle Amal. « On attendait 5 000 ou 6 000 personnes, je pense qu’il y avait encore plus de monde », confie Ahmed Jamaleddine, le trésorier de la structure, au journal le Parisien.
À cette occasion, l’élu communiste a prononcé un discours dans lequel il a rappelé son « engagement indéfectible à défendre les musulmans de France, qui ont été souvent attaqués ces derniers mois ». Devant la foule, réunie pour célébrer la fin du mois de jeûne, le député a appelé à montrer le « bon visage de la Seine-Saint-Denis », celui « d’une société multiculturelle et multicultuelle qui sait vivre ensemble en se respectant ».
« Une pensée pour le peuple palestinien »
Stéphane Peu a également eu une « pensée pour le peuple palestinien qui a vécu un mois de Ramadan difficile sous la répression ». En Israël, ces dernières semaines ont été émaillées par des violences durant le Ramadan. Plus de 200 personnes – majoritairement des Palestiniens – ont été blessées lors de heurts à l’intérieur et autour de l’esplanade des Mosquées, indiquait le quotidien Libération, le 22 avril dernier. Des groupes armés palestiniens ont également procédé à des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza vers Israël.
Valeurs Actuelles
Des lettres pro-Macron envoyées par plusieurs maires font polémique
À Angers, Toulon, Lorient ou encore à La Roche-sur-Yon, certains habitants ont reçu ces derniers jours une lettre de leur maire appelant à voter pour Emmanuel Macron. Un procédé qui a étonné certains habitants. Car au premier abord, tout semble indiquer qu’il s’agit bien d’une lettre du maire à ses administrés, dans laquelle il loue le bilan d’Emmanuel Macron et fustige une Marine Le Pen qui « n’a pas changé », selon cette missive. Certains habitants de ces villes et élus locaux se sont offusqués, demandant si les maires utilisaient les moyens de la commune et la liste des électeurs pour influer sur l’élection présidentielle. Une technique dont la légalité serait contestable.
« Mélange des genres »
Mais la missive, bien que signée par les maires, a en réalité été rédigée par l’équipe d’Emmanuel Macron. Une distinction qui n’apparaît que lorsqu’on examine le document en détail, l’adresse du site de campagne étant mentionnée. Le maire d’Angers, Christophe Béchu, qui a signé une de ces lettres, assure à Ouest-France que c’est bien le candidat et non le contribuable angevin qui a payé pour ces envois. Le journal précise que le courrier n’a pas été adressé à tous les électeurs, mais à ceux identifiés par LREM comme des soutiens potentiels d’Emmanuel Macron.
« La dépense est légale tant qu’elle est retracée dans le compte du candidat », concède Amaury Navarranne, conseiller municipal RN à Toulon, ville dont le maire, Hubert Falco, a également signé cette lettre. Il dénonce cependant un « mélange des genres » entre les mots du candidat et ceux des maires. « C’est en fait la panique qui semble avoir atteint les soutiens d’Emmanuel Macron. Car la France n’a jamais été aussi proche de rendre le pouvoir au peuple », juge-t-il.
[📝communiqué de presse]
Envoi massif et coûteux d’une lettre d’Hubert Falco aux électeurs de #Toulon : panique dans le camp d’Emmanuel Macronhttps://t.co/NSjs3mRpEV pic.twitter.com/mmnEtTyGq9
— Amaury Navarranne (@aNavarranne) April 20, 2022
Var : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
Débat présidentiel : Emmanuel Macron jugé “arrogant” mais plus convaincant, Marine Le Pen “plus proche des Français”
Mercredi 20 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés durant un débat télévisé ayant réuni 16,5 millions de téléspectateurs. Après deux heures trente d’échanges sur les sujets du pouvoir d’achat, de l’écologie ou encore de l’immigration, BFM TV a mené une enquête auprès d’un échantillon de 650 personnes. Les résultats du sondage Opinion 2022 réalisé par l’institut Elabe ont montré que le président de la République a été jugé plus convaincant par 59 % des sondés, contre 39 % pour la candidate du Rassemblement national.
Atouts et failles des deux côtés
L’étude a aussi souligné qu’Emmanuel Macron avait davantage les qualités nécessaires pour être président de la République, à 53 % contre 29 % pour Marine Le Pen. 19 % des sondés n’ont en revanche pas réussi à départager les deux candidats sur cette question. En revanche, le chef de l’État a perdu des points en étant jugé par 50 % comme le plus arrogant contre 16 % pour Marine Le Pen. Cette dernière a été considérée à 37 % comme la plus proche des préoccupations des Français contre 34 % pour Emmanuel Macron, et celle qui pourrait changer le plus de choses à 51 % contre 29 % pour son adversaire.
L'Humanité
La gauche renoue avec ses fondamentaux
Premier planLégislatives Le PS a rejoint, mercredi, l’union entre la FI, le PCF et EELV pour des candidatures et une base programmatique communes aux élections de juin. Une coalition qui crée l’espoir et acte un tournant pour la gauche, dont le centre de gravité ne tend plus vers le centre.
Florent LE DULa gauche a-t-elle retrouvé ses marqueurs ? Le social-libéralisme enterré, elle redevient profondément et clairement sociale et antilibérale. C’est l’un des principaux enseignements du rassemblement des partis de gauche autour de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale pour les législatives des 12 et 19 juin. Mercredi, ce rassemblement historique s’est finalisé, avec la signature de la direction du Parti socialiste qui a fini par tomber d’accord avec la France insoumise après d’âpres discussions sur les circonscriptions comme sur le programme. Insoumis, communistes, écologistes et socialistes mèneront donc pour la première fois campagne commune aux législatives, avec un objectif clair : obtenir la majorité à l’Assemblée nationale.
Une base de programme qui tranche avec la ligne du PS depuis les années 1980
Un tournant majeur dans l’histoire récente du PS, qui doit encore entériner l’accord ce jeudi par le vote de son conseil national. Un virage qui tient à la fois au fait que, pour la première fois depuis plusieurs décennies, l’union ne se fait pas autour de lui, mais aussi parce qu’il adopte une base programmatique plus à gauche que la ligne qu’il représente depuis les années 1980. « Nous avons toute notre place dans cet accord, avec notre histoire, notre singularité, nos marqueurs, notre volontarisme social, se félicite le président socialiste du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel. Les propositions issues de cette alliance ne remettent pas en cause cette histoire et ces valeurs. » Elles entrent toutefois en contradiction avec l’histoire récente du PS.
Preuve que la gauche met derrière elle le social-libéralisme, ses principaux partis proposent ensemble, en 2022, la retraite à 60 ans, le Smic à 1 400 euros net, des nationalisations dans l’énergie, les transports et le secteur bancaire, des droits nouveaux pour les salariés, l’impôt sur la fortune… Une base programmatique qui s’est encore élargie, mercredi, avec la volonté actée d’abroger la loi El Khomri, d’imposer l’égalité salariale et « l’égalité réelle dans les territoires ultramarins », ou encore « l’abrogation des lois séparatisme et sécurité globale ». Dans le communiqué commun de la FI et du PS, il est aussi inscrit la volonté de « mettre fin au cours libéral et productiviste de l’Union européenne ».
« Cette base programmatique se fait sur des propositions résolument à gauche, qui tournent le dos au mandat Hollande, remarque le communiste et historien Guillaume Roubaud-Quashie. Et ce qui est inédit, c’est que l’union ne se fait pas entre des partis historiques et autour du Parti socialiste. » Le pivot de la gauche a indubitablement basculé. Ce qui ne plaît pas à tout le monde, surtout au PS, désormais à fronde renversée.
Le parti redore un blason piétiné par les éléphants
Des éléphants résistent à ce déplacement du centre de gravité de la gauche et des socialistes. François Hollande et Jean-Christophe Cambadélis ont dénoncé cet accord autour d’un Jean-Luc Mélenchon et d’une ligne politique qu’ils rejettent. Bernard Cazeneuve a lui claqué la porte du parti. « Cet accord est une remise en cause de l’histoire même du socialisme, de François Mitterrand et ses engagements européens, de Lionel Jospin et sa crédibilité économique et ses avancées sociales », a même osé l’ancien chef de l’État. Pourtant, en signant pour un programme social ambitieux, le PS redore un blason piétiné par ces mêmes figures et retrouve le sens du mot « socialiste ». « Nous ne sommes pas centristes, mais de gauche. Beaucoup parlent d’une clarification nécessaire au parti, c’est le cas avec cet accord », soutient Stéphane Troussel.
« La présidentielle et cet accord entérinent le fait que l’ensemble de la gauche est désormais incarné par son aile la plus à gauche, avec des idées proches du communisme. Ce n’était pas arrivé depuis 1969, année où les socialistes s’écroulent à la présidentielle, ce qui engage leur refonte jusqu’à aboutir au programme commun de 1972 », raconte l’historien Roger Martelli, pointant des similitudes avec l’actualité. Depuis les années 1980 et jusqu’en 2017, le PS a dominé pratiquement sans partage la gauche, amenuisant petit à petit les autres partis, radicaux et communistes. Une période d’hégémonie marquée par le virage de la rigueur décidé par François Mitterrand en 1983. « Il y a alors un alignement avec les choix économiques dominants en Occident, qui va durer jusqu’en 2017, explique l’historien, spécialiste de la gauche et du communisme . S’entame à partir de là un lent processus de glissement vers la droite. Y compris sous Jospin, malgré de premières années avec de fortes mesures sociales. De 1983 à 2017, la gauche est devenue centre gauche et le mandat de François Hollande a parachevé cette évolution en assumant totalement le libéralisme. »
En parallèle à cette droitisation d’une gauche dominée par le PS, va se renforcer au début des années 2000 un courant antilibéral qui trouvera une concrétisation politique en 2005, avec la défense du « non » au référendum sur le projet de Constitution européenne. Jean-Luc Mélenchon, alors au PS, fait déjà partie des principales figures de ce mouvement, avec les communistes. La victoire du « non » ne se concrétisera pas par une victoire à la présidentielle de 2007, loin de là, mais une gauche plus radicale, de rupture avec le libéralisme, commence à réellement s’affirmer en rassemblant au-delà des seuls communistes. Une nouvelle étape, déterminante, intervient en 2009 avec la création du Front de gauche. Celui-ci réussit à franchir les 10 % en 2012 malgré un PS au plus haut et, malgré sa dissolution, verra le courant qu’il représente progresser avec Jean-Luc Mélenchon jusqu’à la présidentielle de 2022, où il obtient plus de deux tiers des voix de gauche. « Le rassemblement de toute la gauche aujourd’hui et son programme s’inscrivent totalement dans cette continuité. Cette affirmation d’une gauche bien à gauche qui n’accepte pas que ses valeurs soient contredites par un alignement sur des positions libérales et sécuritaires. L’union sur une base qui s’inscrit dans cette volonté de rupture constitue un tournant majeur dans l’histoire de la gauche, d e façon très positive », se réjouit Roger Martelli. Un changement profond pour l’ensemble de la gauche. Reste à savoir s’il se concrétisera par une victoire aux législatives des 12 et 19 juin, et s’il se pérennisera dans le temps.
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« Nous gardons notre boussole de gauche »
EntretienLa numéro deux du PS, Corinne Narassiguin, défend la signature de l’accord qui doit être validé par le conseil national de son parti. Elle estime qu’une clarification est à l’œuvre.
Aurélien SoucheyrePourquoi avez-vous signé ce large accord à gauche ?
Notre objectif a été d’écouter ce que les électeurs de gauche nous ont dit au premier tour de la présidentielle. Ils ont fait un choix d’adhésion en mettant Jean-Luc Mélenchon en tête de la gauche, mais aussi un choix de rassemblement à travers les urnes, de refus de la dispersion de la gauche. Beaucoup de nos électeurs se sont reportés sur Jean-Luc Mélenchon. Ce qu’ils nous ont dit, c’est que nous faisons tous partie de la même famille à gauche même si nous avons des différences. Ils nous ont aussi dit que, rassemblés, nous pouvons gagner. Notre choix a donc été de négocier un accord pour répondre à cette volonté. C’est notre responsabilité de l’entendre et de ne pas rester dans un isolement qui n’aurait pas été compris par nos électeurs.
Cet accord prévoit 70 circonscriptions pour le PS ? Êtes-vous satisfaite ?
Oui. C’est un bon accord sachant d’où l’on partait et sachant le score obtenu par la FI à la présidentielle. Nous avons réussi à faire entendre la réalité du maillage territorial du PS, de ses élus et militants. Les négociations ont été difficiles. Cela a pris du temps. Mais nous avons aujourd’hui un accord acceptable où la représentativité et les priorités programmatiques de chacun sont respectées. Il faut désormais faire valider cet accord par notre conseil national qui se réunit jeudi soir. Ce vote ne sera pas évident. Il y aura beaucoup de frustrations : il ne nous est jamais arrivé de ne pas avoir de candidats dans des départements entiers. Ce sera un sacrifice. Mais mieux vaut nourrir une dynamique et un programme partagés à gauche plutôt que de nier la réalité. On a passé pas mal d’années à s’insulter avec les insoumis plutôt que de reconnaître nos convergences. Mais les électeurs nous ont jeté à la figure qu’il fallait nous entendre. Maintenant, nous allons tout faire pour gagner les législatives.
Qu’avez-vous apporté au programme ?
Nous avons été particulièrement vigilants sur les questions européennes et internationales. Cela fait partie des valeurs et de l’identité du PS : nous voulons être dans la construction européenne. Et nous sommes d’accord pour mettre fin au cours libéral et productiviste de l’Union et sur le fait qu’il faut être prêts à ne pas respecter certaines règles. Nous avons également insisté sur la défense d’une République universaliste et laïque qui lutte contre les communautarisme
Le programme de cet accord tourne-t-il le dos au quinquennat Hollande, notamment concernant la retraite à 60 ans et l’abrogation de la loi El Khomri ?
Sur la loi El Khomri, c’est très clair. Le but est de se débarrasser des dispositions qui ont mis les gens dans la rue. Tout n’est pas à jeter dans cette loi, mais ce qui concerne l’inversion de la hiérarchie des normes et les accords d’entreprise est à retirer. Cette position n’est pas nouvelle au PS : nous l’avions déjà dit quand nous avons tiré le bilan du quinquennat Hollande. Sur la retraite, ce qui nous intéresse, c’est la question de la justice en fonction de l’espérance de vie en bonne santé d’un métier à l’autre. Nous sommes d’accord sur l’idée qu’il faut reconnaître la pénibilité pour les carrières longues et pouvoir partir à 60 ans.
Cet accord a été dénoncé au PS par Bernard Cazeneuve et Jean-Christophe Cambadélis. Pourquoi clive-t-il autant ?
Cela fait longtemps que Cambadélis n’est plus impliqué dans la reconstruction de notre parti et qu’il essaie de créer quelque chose en dehors. Le procès qui nous est fait, selon lequel signer l’accord serait une « reddition », montre qu’il ne pense pas aux électeurs de gauche mais au prochain congrès du PS. Cazeneuve est cohérent avec lui-même. Sa conception de la social-démocratie se fait en opposition à la gauche radicale. Hélas, je pense que nous aurons quelques candidatures dissidentes, mais nous ferons tout pour qu’il y en ait le moins possible.
Est-ce perdre sa boussole que de signer cet accord comme certains le disent au PS ?
Au contraire c’est garder une boussole de gauche. Hors accord, le message envoyé aux électeurs aurait été de dire que l’on ne veut pas faire partir de cette grande famille de la gauche et de l’écologie, et que l’on ne sait plus où l’on habite. Pour ma part, je n’ai pas vu d’alternative crédible à la signature de cet accord.
Y a-t-il une clarification à gauche et un rejet du social-libéralisme ?
Oui, je crois que cette clarification est faite. Avec cet accord, certains au PS ont pu craindre de nous voir embrasser une forme de radicalité telle qu’elle nous ferait tomber dans le populisme et nous ferait perdre ce qui fait la crédibilité des socialistes. Ce n’est pas le cas. Je rappelle que le socialisme vient d’une forme de radicalité et qu’il a porté des réformes radicales. Nous voulons justement des changements d’ampleur. La clarification qui a lieu est salutaire : je viens plutôt du centre-gauche du PS, mais nous devons regarder en face les dégâts que certaines de nos politiques passées ont causés. Nous sommes tombés un temps dans la technocratie. Nous avons laissé faire certaines dérives du capitalisme plutôt que de les empêcher à la source. Mais ce n’est pas cela le socialisme, et il y aura sans doute un avant et un après pour le PS avec cet accord-là. Nous prenons un risque pleinement assumé : il y aura des débats sur la manière de faire vivre les idées et d’être socialiste dans l’avenir.
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“Je récuse l’accord“ : François Hollande opposé à l’union entre le PS et LFI
Cette alliance divise à gauche. Ce mercredi 4 mai, le Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI) ont finalement officialisé un accord global, en vue des élections législatives de juin prochain. Et ce, malgré bon nombre d’oppositions dans le camp socialiste. L’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a d’ailleurs annoncé en début de soirée, ce mercredi 4 mai, quitter le PS après l’annonce de cette union. Si François Hollande n’a pas exprimé de volonté de partir, il a toutefois vivement réagi. Dans les colonnes du quotidien régional La Montagne, l’ex-chef de l’Etat a réfuté toute entente entre les deux partis : « Je récuse l’accord sur le fond et même sur les circonscriptions. » Cette nouvelle alliance permettra au PS d’obtenir 70 circonscriptions. Et d’indiquer : « Mais c’est une question qui doit être tranchée par le conseil national du PS. » François Hollande s’exprimera davantage en « début de semaine prochaine ».
L’examen de l’alliance par le conseil national du PS
Dans la soirée du jeudi 5 mai, le PS devra en effet valider cet accord en interne. Les mesures seront passées au crible par les membres du conseil national du PS, à savoir notamment « la retraite à 60 ans », la « revalorisation du Smic à 1 400 euros » ou encore la « fin de la monarchie présidentielle avec la VIe République ». La question la plus épineuse risque sans doute d’être en rapport avec l’Europe et la « désobéissance des traités européens ». À travers ce comportement allant à l’encontre de certaines règles de l’Union européenne, certaines personnalités politiques craignent d’ailleurs un Frexit qui serait mené par Jean-Luc Mélenchon.
Le Figaro
«On pourrait se retrouver avec une inflation de 7% voire un peu plus», prévient le patron de Système U
Thomas EngrandBeaucoup de Français ressentent déjà durement la hausse des prix sur leur budget. Les distributeurs cherchent à mettre en place des parades à ces augmentations.
«Nous ne sommes qu'au milieu du chemin», prévient Dominique Schelcher, président de Système U, au micro de RMC ce matin. Dans son viseur, le distributeur pointe la hausse des prix. Comme le révèle l'étude de l'institut d'études spécialisé IRI, cette dernière atteint des records dans le pays. Une multitude de facteurs en sont déjà à l'origine. Mais d'autres pourraient venir s'ajouter pour amplifier encore le phénomène. Au premier rang : la guerre en Ukraine. Si celle-ci a commencé fin février, son influence sur l'inflation n'est pas encore pleinement ressentie. Quel sera l'impact réel ? «Personne n'a de boules de cristal», pointe Dominique Schelcher, mais il n'exclut pas que «l'on puisse se retrouver avec 7% d'inflation voire un peu plus».
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Les événements géopolitiques ont déjà une influence directe sur l'inflation. Les embargos et les mesures de représailles européennes sur la Russie ont ainsi fait s'envoler le prix de l'énergie ou du blé. Deux éléments qui influent fortement sur tout le reste, à commencer par les pâtes, un des principaux aliments victimes de la valse des prix, avec un bond de 15,31% sur un an selon l'étude de l'institut d'études spécialisé IRI.
Les mauvaises récoltes de l'an dernier sont également préjudiciables. Leur poids se fait surtout ressentir sur les fruits et légumes et les produits dérivés comme la moutarde (+9,26%). Au rayon viande, la grippe aviaire est à l'origine d'une envolée des étiquettes sur les volailles. Enfin «les négociations commerciales pour défendre le prix des agriculteurs» ont aussi leur part de responsabilité, révèle Le patron de Système U.
Tassement de la consommation
Résultat, «les caddies se réduisent», note MIchel-Édouard Leclerc. Mais des solutions existent. Chez U on conseille de privilégier les promotions et les marques distributeurs. Chez Leclerc «un bouclier» a été mis en place sur 120 produits «parmi les plus achetés par les clients». Mais attention, bouclier ne signifie pas blocage. En effet, les étiquettes continueront d'évoluer. Cependant, «on remboursera ces hausses en cagnotte, bons d'achat...» sur la carte de fidélité (qui est donc de facto nécessaire), prévient MIchel-Édouard Leclerc.
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Ce dernier n'espère pas s'arrête là. Il demande ainsi la suppression de la marge obligatoire de 10% sur les produits. Mise en place pour soutenir les producteurs, cette mesure ne semble plus adaptée à la situation actuelle, selon lui. Au contraire, une relance de la guerre des prix et de la compétition entre enseignes pourrait aider à amortir l'inflation.
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Tous appellent à faire un nouvel état de lieux à l'été voire à l'automne pour avoir une idée plus claire de la situation. C'est à ce moment que l'impact de la guerre en Ukraine et d'un éventuel embargo sur le pétrole russe, sera connu.
Pénurie d'huile de tournesol : quelles alternatives pour les consommateurs ?
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Huile, farine, oeufs... Les pénuries de produits se multiplient dans les grandes surfaces
Guerre en Ukraine, inflation, stockage, grippe aviaire… Autant d'éléments qui renforcent le manque de certains aliments dans les rayons.
Les prix des carburants continuent d'augmenter et se rapprochent de leur niveau de début avril
Le litre de gazole n'est pas redescendu sous la barre de 1,80 euro depuis fin février. L'incertitude maintient les prix à un niveau élevé.
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : Andrij Melnyk, le poil à gratter diplomatique de Kiev à Berlin
Publié le : 04/05/2022 - 18:41
Sébastian SEIBT
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Andrij Melnyk, l'ambassadeur ukrainien en Allemagne, a osé comparer, mardi, le chancelier allemand Olaf Scholz à une "saucisse vexée". Ce n'est pas la première provocation de ce diplomate qui n'a pas son pareil pour appuyer là où ça fait mal à l'Allemagne, qui a souvent été critiquée pour ses hésitations dans sa politique à l'égard de l'Ukraine.
Ce n'est pas tous les jours que le chancelier allemand, Olaf Scholz, se fait surnommer en public la "saucisse [Leberwurst, littéralement saucisse de foie à tartiner, NDLR] vexée". C'est encore plus rare quand une telle comparaison sort de la bouche d'un diplomate aguerri, juriste de formation, qui maîtrise parfaitement la langue de Goethe et a la réputation d'être une personne "très raffinée".
Mais Olaf Scholz n'a pas dû être plus étonné que ça. Cette sortie à la limite de l'insulte à chancelier a été prononcée par Andrij Melnyk, l'ambassadeur d'Ukraine en Allemagne. Depuis le début de la guerre, son langage fleuri et ses coups de gueule l'ont élevé au rang de "diplomate le moins diplomate de l'histoire", selon le Süddeutsche Zeitung ou encore d'émissaire étranger "le plus étrange que l'Allemagne a[it] jamais connu", d'après le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung.
"Saucisse vexée", "trou du c…", "ferme ta gueule"
Si ce diplomate de 46 ans, toujours impeccablement vêtu et adoré par les médias, s'en est pris directement au chef du gouvernement cette fois-ci, c'est parce que ce dernier venait d'annoncer qu'il ne se rendrait pas à Kiev dans l'immédiat. La raison ? Il n'avait pas apprécié le refus du gouvernement ukrainien de recevoir, en avril, le président allemand Frank-Walter Steinmeier. Les Ukrainiens l'accusent d'avoir favorisé la politique conciliante de l'Allemagne envers la Russie sous Angela Merkel.
Face à la réaction d'Olaf Scholz, Andrij Melnyk a voulu remettre les points sur les i : "On parle ici de l'attaque la plus brutale contre un peuple en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, ce n'est pas une cour de récréation. Cette attitude de saucisse vexée n'est pas digne d'un chef d'État", a-t-il déclaré à la télévision allemande.
Les sociaux-démocrates du SPD – le parti d'Olaf Scholz – se sont tous indignés, bien que modérément, regrettant le ton employé par le diplomate ukrainien. Mais sans plus. En fait, tout le monde a accepté que, ces jours-ci, lorsque Andrij Melnyk s'exprime, l'Allemagne déguste.
Les soirées twitter de monsieur l'ambassadeur ont, en effet, rhabillé pour l'hiver bon nombre de protagonistes. "Vous êtes vraiment un trou du c…", a-t-il ainsi lancé à un politologue allemand qui, début mars, avait appelé Kiev à se rendre pour ne pas "prolonger inutilement la guerre". Une amabilité qu'il a aussi adressé au député du SPD Michael Roth, coupable à ses yeux de rester trop flou sur l'aide à apporter aux Ukrainiens. Fabio De Masi, un élu du parti de gauche radicale, Die Linke, a écopé, quant à lui, d'un "ferme ta gueule" après avoir voulu parler des éléments d'extrême droite dans l'armée ukrainienne.
Andrij Melnyk n'a pas la provocation ou même l'insulte gratuite. Chaque soir, "je me demande si j'ai fait avancer la cause de mon pays ou si j'ai énervé un nouveau responsable allemand pour rien", a-t-il raconté au Frankfurter Allgemeine Zeitung qui lui a consacré un portrait.
Grande gueule de la diplomatie ukrainienne
"Il est convaincu que l'Allemagne ne bougera que si on exerce une pression maximum sur elle", estime Julia Friedrich, spécialiste des questions de sécurité ukrainienne et des relations germano-ukrainiennes au Global Public Policy Institute de Berlin.
Pour un diplomate comme Andrij Melnyk, cela signifie ne pas se contenter d'évoquer les sujets en prenant mille et une précautions pour rester fidèle au sacro-saint principe de réserve des diplomates. L'émissaire ukrainien "n'a pas de filtre et un accès garanti 24h/24 à n'importe quel plateau télé", souligne la ZDF.
Une combinaison explosive pour quiconque apparaîtrait comme un obstacle à la mission qu'Andrij Melnyk s'est fixée depuis le début de la guerre : convaincre les Allemands à livrer des armes lourdes à l'Ukraine et participer à un embargo sur le gaz et le pétrole russe.
>> À lire aussi sur France24.com : Guerre en Ukraine : le dilemme allemand de la livraison de chars à Kiev
Il ne manque pas une occasion de vilipender les hésitations du gouvernement allemand à ce sujet et épingler ceux qui, à ses yeux, l'incarnent. Il ne s'est pas privé, par exemple, de rapporter aux médias l'entretien qu'il avait eu, au lendemain du début de l'invasion russe, avec Christian Lindner, le ministre des Finances issu des rangs du parti libéral allemand. Ce dernier lui aurait dit ne pas comprendre pourquoi il faudrait imposer des sanctions à la Russie, étant donné que de toute façon la guerre allait être gagnée par les Russes en "quelques heures". "C'est l'entretien le plus pénible que j'ai eu de toute ma vie", a raconté l'ambassadeur. Le ministre s'était empressé de contester avoir jamais tenu de tels propos.
Andrij Melnyk ne s'est pas improvisé grande gueule de la diplomatie à la faveur de la guerre. "Avant cela, il était beaucoup moins connu du grand public, mais avait déjà la réputation de dire ses quatre vérités à son interlocuteur", souligne la chercheuse Julia Friedrich.
Il a été nommé ambassadeur en 2014, après avoir déjà travaillé au consulat général d'Ukraine entre 2007 et 2010. Il a joué un temps au "bon diplomate" qui ne fait pas de vague dans la presse avant de comprendre que "les politiciens n'ont peur que d'une mauvaise image dans les médias", raconte-t-il au Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Diplomate critiqué
Il a alors commencé à s'exprimer beaucoup plus fort, notamment pour dénoncer le projet de gazoduc Nord Stream 2 qu'il "voyait comme un préambule à la déclaration de guerre à l'Ukraine", souligne le quotidien Süddeutsche Zeitung.
Andrij Melnyk sait aussi qu'il "avance sur un fil très étroit". Ses inlassables attaques contre les responsables allemands ne lui ont pas valu que des amis. Dans les médias, certains commentateurs le qualifient de "diplomate balourd" qui devrait comprendre qu'on obtient rien en ne se faisant que des ennemis. Le hashtag #renvoyezMelnyk a même eu ses heures de gloire sur Twitter en Allemagne.
"Une partie des responsables politiques allemands lui en veut parce qu'ils voudraient que l'Ukraine remercie l'Allemagne pour le soutien financier et militaire déjà apporté. Mais Andrij Melnyk est là pour leur rappeler qu'il ne juge pas ça suffisant", analyse Julia Friedrich.
La chercheuse juge aussi que ceux qui lui reprochent d'être trop peu conciliant pour obtenir des résultats se trompent. Après tout, "l'Allemagne a voté la semaine dernière en faveur de l'envoi d'armes lourdes à l'Ukraine. Ce n'est pas uniquement grâce aux efforts d'Andrij Melnyk, mais il y est forcément pour quelque chose", conclut la spécialiste.
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exportations d'hydrocarburesGaz et pétrole : en pleine guerre en Ukraine, Moscou empoche le jackpot
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ANALYSE
Guerre en Ukraine : les Occidentaux veulent inscrire leur soutien militaire dans le temps long
France24 - Monde
L'Irlande du Nord vers une percée historique des nationalistes aux législatives
Publié le : 04/05/2022 - 14:47
Le parti nationaliste en Irlande du Nord, le Sinn Fein, favorable à une réunification avec la République d'Irlande, pourrait arriver en tête des législatives organisées jeudi. Une première dans l'histoire du pays. Mais plus qu'une montée en puissance, c'est plutôt le recul de son principal rival, les loyalistes du Parti unioniste démocrate, au pouvoir depuis un siècle, et la dilution des voix qui lui permettraient de briller.
Un tournant politique pour l'Irlande du Nord et pour le Royaume-Uni ? Les Nord-Irlandais se rendent aux urnes, jeudi 5 mai, pour élire les 90 députés de Stormont, leur Parlement. Et pour la première fois dans l'histoire de cette province britannique, le parti nationaliste, pro-réunification, le Sinn Fein, pourrait arriver en tête. Depuis plusieurs semaines, tous les sondages le donnent gagnant. Il remporterait 26 % des suffrages contre 20 % pour son principal rival, le Parti unioniste démocrate (DUP), attaché à la couronne britannique, qui domine la vie politique depuis un siècle.
Ce séisme politique interviendrait ainsi 24 ans après l'accord du Vendredi saint qui a mis fin, en 1998, aux "Troubles" : trente années de guerre civile qui ont opposé les unionistes, une majorité de protestants attachés à la place de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni et portés par le DUP, aux nationalistes, une majorité de catholiques qui rêvent d'une Irlande unifiée et dont le Sinn Fein porte le combat.
Cette victoire serait surtout un séisme symbolique dans ce territoire où les divisions communautaires restent profondes. Depuis le Vendredi saint, la province est régie par un système de partage des pouvoirs à égalité entre les deux mouvements. Donc si ces chiffres se confirment, Sinn Fein hériterait du fauteuil de Premier ministre et le DUP de Premier-ministre adjoint. Les rôles seraient donc inversés.
Un changement générationnel
Une victoire du Sinn Fein aurait paru invraisemblable à quiconque a vécu les "Troubles". Pour cause, le parti est connu pour avoir soutenu à cette période des paramilitaires de l'Armée républicaine d'Irlande (IRA).
Mais depuis plusieurs années, le parti a renouvelé ses visages, lui permettant d'améliorer son image. En 2017, un ancien membre de l'IRA, Martin McGuinness, démissionne comme vice-Premier ministre peu avant sa mort. Un an plus tard, Gerry Adams, dirigeant emblématique du parti, a cédé sa place à la jeunesse incarnée par Michelle O'Neill qui, à 45 ans, est l'actuelle vice-Première ministre du gouvernement partagé. Dynamique confirmée par l'arrivée de Mary Lou McDonald, en 2018, à la tête du parti à 49 ans. Les deux femmes jouissent d'une image positive dans les médias. Mais surtout, elles sont entrées en politique après 1998 et ne sont donc pas liées aux trois décennies de conflits sanglants.
"Le Sinn Fein ne nie pas et ne condamne pas son affiliation passée avec l'IRA", note Agnès Maillot, spécialiste de l'Irlande du Nord à l'Université de Dublin, auteure du livre "Rebels in Governement". "Mais, en même temps, il essaie de séparer autant que possible le parti actuel, qui est celui qui existe depuis le début des années 2000, et celui de la fin du XXe siècle."
D'ailleurs, si la raison d'être du parti reste la réunification de l'Irlande, sa campagne a surtout tourné autour de la question sociale. Le parti s'est positionné à gauche, tentant de rallier un électorat jeune, en colère face aux difficultés de logement et d'emploi au moment où l'Irlande du Nord subit une forte inflation.
Une victoire en trompe-l'œil
Mais même si le Sinn Fein parvient à redorer son blason et à s'affranchir de son passé, celui-ci constitue tout de même un plafond de verre, selon Agnès Maillot. "Pour certaines personnes, et pas uniquement des unionistes, c'est une ligne rouge", insiste-t-elle.
Preuve en est, si les sondages lui donnent six points d'avance sur son rival du DUP, ils montrent aussi qu'il stagne à 26 % des voix, soit moins que ce qu'il avait obtenu lors des dernières élections en 2017 (près de 28 %).
D'après la spécialiste, plus qu'une montée en puissance du Sinn Fein, cette possible victoire signerait plutôt une débâcle de son rival, le DUP, et un regain d'intérêt des électeurs pour des "troisièmes voix" comme le parti Alliance.
Depuis 2016 et le Brexit, le parti unioniste est miné par des divisions internes. S'il a d'abord soutenu le "Leave" lors du référendum en 2016, le DUP avait initialement refusé le protocole de sortie de l'Union européenne proposé par Teresa May, qui garantissait pourtant de maintenir le statut de l'Irlande du Nord au Royaume-Uni. Quelque temps après, il a décidé de soutenir le protocole nord-irlandais de Boris Johnson, qui crée pourtant une frontière douanière entre la province et le reste du Royaume-Uni. C'est cela qui cristallise aujourd'hui les tensions.
"Pour certains électeurs unionistes, le DUP ne fait pas assez pour défendre la place constitutionnelle de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni. Certains d'entre eux sont donc tentés de se tourner vers le parti Voix unioniste traditionnel [TUV], une formation plus dure", explique Agnès Maillot. "D'autres, à l'inverse, estiment que le parti est trop étroitement lié au rejet du protocole d'Irlande du Nord. Ils préfèrent donc se tourner vers le parti unioniste d'Ulster [UUP], plus modéré." Ce dernier dénonce le protocole mais prône un dialogue avec Bruxelles.
Certains préfèrent se tourner vers une troisième voix, notamment vers Alliance, un parti issu des rangs unionistes mais qui se présente comme neutre. Pour cause, au-delà de la question du Brexit, la position protestante évangélique du DUP sur les questions sociales dérangent de plus en plus d'unionistes. "Ces électeurs sont pro-choix sur l'avortement et pro-mariage homosexuel et préfèrent donc se tourner vers Alliance", explique Peter Shirlow, directeur de l'Institut d'études irlandaises de l'université de Liverpool. "À l'inverse, le DUP ne cherche pas à les récupérer, il essaie plutôt de rallier les électeurs plus conservateurs qui ont fait défection au TUV."
"Les partis centristes attirent des nationalistes comme des unionistes", poursuit-il. Selon lui, il existe "un haut niveau de frustration" chez les électeurs, lié au système de partage des pouvoirs. "Cela a été essentiel pour mettre fin au conflit dans les années 1990. Mais ça n'a pas permis d'évacuer toutes les questions constitutionnelles." "Cela a permis aux élites des partis de se maintenir au pouvoir" au lieu de se concentrer sur des questions urgentes comme l'état des services publics, estime-t-il.
Les analystes s'attendent néanmoins à ce que le DUP se maintienne mieux que ne le prévoient les sondages. Certains unionistes indécis finiront par "se boucher le nez et voter DUP" pour tenter d'empêcher le Sinn Fein de l'emporter, analyse Peter Shirlow.
"Une majorité de l'électorat nord-irlandais souhaite rester au sein du Royaume-Uni"
Quel que soit le résultat des élections de jeudi, cela ne traduira pas une baisse du soutien à l'unionisme, s'accordent par ailleurs à dire les spécialistes.
Malgré le malaise provoqué par le Brexit, les sondages montrent en effet qu'une majorité de l'électorat nord-irlandais souhaite rester au sein du Royaume-Uni. Une étude de l'Institut d'études irlandaises de l'université de Liverpool, réalisée en décembre dernier, a ainsi révélé que seulement 30 % des électeurs nord-irlandais voteraient demain pour une Irlande unie - et que 33,4 % d'entre eux se verraient bien le faire dans 10 à 15 ans.
Loin des dynamiques en cours lors du Vendredi saint, de nombreux catholiques nord-irlandais se sentent désormais à l'aise d'être rattachée au Royaume-Uni. "Même si la population catholique augmente, il y a toujours beaucoup plus de catholiques qui soutiennent l'union que de protestants qui soutiennent une Irlande unie", souligne Peter Shirlow. "De nombreux catholiques ont un intérêt matériel à rester dans l'union, qu'ils travaillent dans le secteur public ou pour des entreprises liées au Royaume-Uni. Nombre d'entre eux refusent de vivre la tourmente qu'entraînerait une adhésion à la République d'Irlande", termine-t-il.
Cet article a été adapté de l'anglais par Cyrielle Cabot, l'original est à retrouver ici.
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Brexit : le Premier ministre nord-irlandais jette l'éponge moins d'un an après sa nomination
Irlande du Nord : Boris Johnson persiste pour renégocier des mesures post-Brexit
L’Irlande du Nord commémore les 50 ans du "Bloody Sunday"
Le Figaro
Accord à gauche: des visions opposées sur la laïcité et la sécurité
Jean-Marc LeclercDÉCRYPTAGE - François Hollande et son ancien premier ministre, Bernard Cazeneuve, s’étaient déjà élevés contre l’abrogation des dispositions législatives réclamées par La France insoumise.
«Nous défendrons: (…) l’abrogation des lois séparatisme et sécurité globale qui portent atteinte à nos libertés individuelles», mais aussi «la défense de la République laïque et universaliste, la protection de la liberté de conscience et d’expression, une action résolue contre le racisme, l’antisémitisme et toute forme de discrimination, et le combat contre les communautarismes et l’usage politique des religions».
Le communiqué de presse sur l’accord entre La France insoumise et le Parti socialiste pour les prochaines élections législatives est-il de nature à rassurer ceux qui s’inquiétaient de voir l’extrême gauche imposer définitivement ses thèmes à un PS à l’agonie?
Une chose est certaine: au-delà même du côté fourre-tout de ce texte à la rédaction parfois un brin alambiquée, la vision des mélenchonistes et assimilés est loin d’être pleinement partagée par les héritiers de Mitterrand et autres sociaux-démocrates. Que ce soit sur le voile islamique, l’immigration ou la sécurité.
À lire aussiLégislatives: en attendant l’accord à gauche, le PS au bord de l’implosion
Sur l’abrogation des dispositions législatives que réclame La France insoumise, des voix s’étaient élevées chez les socialistes - et non des moindres - pour dire les dangers d’une telle initiative. François Hollande, le premier, avait sonné l’alarme, mais aussi son ancien premier ministre, Bernard Cazeneuve. Lui a déjà fait savoir qu’un tel renoncement de sa famille politique sur des sujets aussi majeurs que le combat pour la laïcité ou la lutte contre les séparatismes le conduirait à la quitter purement et simplement.
Défendre l’abrogation de la loi séparatisme mais aussi celle sur la sécurité globale de 2021 comme le font les Insoumis, c’est demander à la gauche sociale-démocrate de tourner le dos à toute politique d’ordre public
Dans son esprit, il est bien clair que si le PS entérine ce jeudi l’accord avec La France insoumise tel qu’il a été conclu, cela signifie que ses dirigeants «ont perdu la boussole» d’un «socialisme républicain». Même souci exprimé de rompre les amarres avec son parti pour l’ancien ministre socialiste Claude Bartolone.
«Défendre l’abrogation de la loi séparatisme mais aussi celle sur la sécurité globale de 2021 comme le font les Insoumis, c’est demander à la gauche sociale-démocrate de tourner le dos à toute politique d’ordre public», s’est désolé, pour sa part, l’ex-député Francis Chouat, proche de Manuel Valls.
À lire aussiLégislatives 2022: opposé à l’accord avec LFI, Bernard Cazeneuve quitte le PS
Les radicaux de gauche avaient préféré jeter l’éponge dès le départ plutôt que d’accepter «l’inacceptable» en scellant un tel accord. «Le PRG a beaucoup œuvré tant qu’il a pu pour l’union de la gauche, a déclaré son président, Guillaume Lacroix. Mais ça ne peut pas être sur la base d’une Europe à la carte ou en disant que la laïcité est un racisme d’État.» Lui ne se voyait pas monter sur une estrade «avaler des couleuvres» aux côtés du journaliste militant Taha Bouhafs, bientôt officiellement investi par LFI dans une circonscription du Rhône.
Accord à gauche: des députés LREM pourraient en pâtir
L’accord pourrait fragiliser plusieurs de ses députés sortants, élus en 2017 grâce à la division de la gauche.
Burkini à Grenoble : Laurent Wauquiez menace de couper les subventions de la ville
Le maire écologiste, Éric Piolle, a évoqué la possibilité d'autoriser le port du burkini dans les piscines municipales.
Rabault (PS) dit avoir refusé Matignon, Macron fait savoir qu'il n'a «proposé le poste à personne»
La présidente du groupe PS à l'Assemblée nationale était une cible de longue date des macronistes.
L'Humanité
La Bretagne, terre de traditions, de marins et de paysans
Nos recommandations culturellesTÉLÉVISION Le réalisateur Frédéric Brunnquell explore l’histoire de l’une des régions les plus attachées à ses spécificités culturelles.
Laurent EtreLa Bretagne est la région préférée des Français, selon une étude publiée en 2021. Mais ses rapports avec l’État central n’en ont pas moins été longtemps conflictuels, ainsi que le rappelle le dernier documentaire, diffusé sur France 3, de l’écrivain et réalisateur Frédéric Brunnquell. Aujourd’hui redécouverte par les jeunes générations, la pratique de la langue bretonne fut stigmatisée et combattue au nom de l’unité nationale et de la laïcité, au tournant du XXe siècle. De fait, sous couvert de défense d’une identité régionale, le clergé exerçait une forte influence, dans cette région rurale et très croyante. Quelques décennies plus tard, emportés par leur « détestation de la République », certains nationalistes bretons iront jusqu’à soutenir l’Allemagne nazie. Une ignominie qui entachera durablement les revendications culturelles de la Bretagne, alors même que ses habitants seront nombreux à s’engager dans la Résistance.
Un autre axe majeur de cette plongée dans l’histoire bretonne est celui des luttes sociales, notamment celle des Penn Sardin (« têtes de sardine »), ces travailleuses des conserveries de Douarnenez, dans le Finistère, que l’une des archives utilisées montre à la une de l’Humanité, en 1921. Une grève victorieuse, comme le sera également la mobilisation des ouvriers du Joint français, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), en 1972, exigeant l’égalité des salaires avec leurs collègues de région parisienne (le différentiel était de l’ordre de 20 à 30 % !). La Bretagne a vu aussi les prémices de l’écologie, avec le mouvement des habitants de Plogoff (Finistère), il y a de cela quarante-deux ans. Et de nos jours encore, elle s’affirme à la pointe de la prise de conscience des enjeux environnementaux. Riche de témoignages, ce documentaire permet de mieux saisir les particularités d’une terre de contrastes qui a su rencontrer la modernité sans rien perdre de son âme.
Télévisiondocumentairebretagneluttes sociales Valeurs Actuelles
Législatives : LREM planche sur une investiture de Manuel Valls
Il avait déjà été aperçu au premier rang des fidèles d’Emmanuel Macron lors de sa réélection le 24 avril. Après être rentré de Barcelone, Manuel Valls tente de faire un retour politique en France. Et cela serait en bonne voie. Comme le rapporte RMC ce mardi 3 mai, l’ex-Premier ministre – également ex-conseiller municipal de Barcelone et ex-maire d’Évry (Essonne) – devrait être investi par La République en marche (LREM) aux élections législatives de juin prochain.
Des informations également rapportées par Le Parisien, Le Figaro et Le Monde. Manuel Valls pourrait donc être candidat dans la 5e circonscription des Français établis hors de France, rassemblant l’Espagne, le Portugal et Monaco. Auprès du quotidien francilien, une source interne à LREM indique que l’investiture de l’ancien Premier ministre est « très probable et très possible », mais au QG du parti, la prudence est de mise : « C’est encore en discussion ». Pour l’heure, l’investiture de Manuel Valls n’est donc pas confirmée.
Le député de la circonscription prêt à défendre sa place
Si cette éventuelle investiture devrait réjouir Manuel Valls, ce n’est pas le cas du député LREM déjà en place dans la circonscription des Français établis hors de France. L’élu Stéphane Vojetta ne compterait pas céder sa place si facilement. Sur son compte Twitter, le parlementaire sortant a notamment prévenu : « J’ai la ferme intention d’être candidat à ma propre succession & j’attends donc en confiance la décision d’investiture. » Dans un autre post sur Twitter, Stéphane Vojetta a également rappelé la clarification faite par Gabriel Attal ce mercredi 4 mai. Le porte-parole du gouvernement a indiqué que « toute rumeurs ou informations circulant par voie de presse » seraient « infondées » : « Aucune proposition n’a été faite à qui que ce soit. »
Député #5emecircoFdE 🇪🇸🇵🇹🇦🇩🇲🇨, élu de terrain apprécié des électeurs, Français de l’Etranger enraciné, fidèle à mes engagements, j’ai toujours joué collectif.
J’ai la ferme intention d’être candidat à ma propre succession & j’attends donc en confiance la décision d’investiture. pic.twitter.com/0fBYXLbyNN
— Stéphane Vojetta (@StephaneVojetta) May 4, 2022
Clarification de @GabrielAttal porte-parole du @gouvernementFR il y a une heure lors de la conférence de presse post-conseil des ministres. #rumeurs #réalité pic.twitter.com/57IVKtQVG6
— Stéphane Vojetta (@StephaneVojetta) May 4, 2022
À la conquête du pouvoir
Lors de l’élection présidentielle, Manuel Valls avait apporté son soutien à Emmanuel Macron. Avant cela, lors des élections législatives de 2017, Manuel Valls n’avait pas été investi par LREM. Mais il avait remporté la course à Évry face à la candidate insoumise, Farida Amrani, avec 50,3 % des suffrages, soit 139 voix de plus, rappelle RMC. L’année suivante, l’ex-maire d’Évry quittait la France pour tenter une candidature à la mairie de Barcelone. En vain. Il n’avait récolté que 13,2 % des voix, et se trouvait en quatrième position. C’est finalement à la fin du mois d’août 2021 que Manuel Valls avait fini par rentrer définitivement en France. Lors des élections régionales de 2021, l’ex-député de l’Essonne avait appelé à voter pour la liste Les Républicains portée par la présidente de l’Île-de-France, Valérie Pécresse. Avant de finalement soutenir Emmanuel Macron à l’élection présidentielle d’avril dernier.
France24 - Monde
"Une situation absurde" : la galère des étudiants africains en France après avoir fui l'Ukraine
Publié le : 04/05/2022 - 18:03
Jean-Luc MOUNIER
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Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France a accueilli plus de 50 000 réfugiés, leur permettant d'avoir une protection temporaire ouvrant droit à un travail ou à des aides sociales et médicales. Mais les étudiants étrangers en exil ont été exclus de ce dispositif, et se trouvent aujourd'hui dans une situation complexe qui risque de mettre en péril leur cursus universitaire et leurs parcours professionnels. Témoignages.
Quand il a fui la ville portuaire d'Odessa quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, le 27 février, Merdi ne s'imaginait pas que son périple deviendrait un parcours du combattant pour rester en France, où il est arrivé le 11 mars. "On pensait que la France allait bien nous accueillir, mais ce n'est pas ça. On nous dit qu'on n'a pas la nationalité, qu'on était en Ukraine seulement pour étudier et que maintenant, il faut qu'on rentre chez nous", explique cet étudiant congolais de 26 ans.
Le cas de Merdi n'est pas isolé : on estime aujourd'hui à un peu moins de 1 000 le nombre d'étudiants étrangers ayant fui l'Ukraine qui rencontrent les mêmes difficultés pour rester sur le territoire français, selon un décompte des associations de l'Union des étudiants exilés et de France Fraternités.
Le nœud du problème actuel, d'ordre administratif, remonte à début mars quand la plupart des pays de l'Union européenne se sont accordés pour "aider rapidement" les personnes qui fuyaient le conflit en Ukraine. Il a été décidé d'appliquer la directive de protection temporaire – valable trois mois en France – accordant plusieurs droits aux personnes exilées : un droit de séjour, l'accès au marché du travail, à un logement, à l'éducation ou encore à des aides sociales et médicales.
Mais les étudiants étrangers résidant en Ukraine ont été exclus de ce dispositif d'urgence. Plusieurs voix dont Pierre Henry, le président de France Fraternités, ont alors prévenu dès la fin mars, dans une tribune pour le journal La Croix, que "le tri entre réfugiés d'Ukraine nourrirait une accusation de traitement discriminatoire". À France 24, il explique que "la France a exclu les étudiants étrangers de la protection temporaire en leur donnant un titre de séjour d'un mois et en considérant qu'après tout, leur pays d'origine n'étant pas en guerre, ils pouvaient y retourner."
>> À lire sur France24.com, notre reportage : Exode à la frontière Ukraine-Pologne : "Ils nous refoulent juste parce qu'on est Noirs !"
C'est le cas de Sabar. Cet étudiant algérien a fui Lviv (ville à l'ouest de l'Ukraine à quelques dizaines de kilomètres de la frontière polonaise) quand la guerre a démarré, fin février. "La préfecture ne m'a donné qu'un titre de séjour d'un mois, et maintenant on veut que je retourne en Algérie. Mais moi je ne veux pas, j'ai dépensé beaucoup d'argent pour pouvoir aller en Ukraine, étudier et avoir mon diplôme", témoigne le jeune homme de 25 ans.
"L'option kafkaïenne plutôt que celle de la protection pour tous"
Une fois arrivé à Paris, le 14 mars, Sabar a connu la galère pendant deux jours – "j'ai dormi dehors près d'une gare" – avant de trouver un hôtel qui accueillait des réfugiés. Dans une situation administrative précaire, il souhaite simplement poursuivre ses études – interrompues brutalement par la guerre en Ukraine – en France.
"J'ai essayé de m'inscrire dans plusieurs universités : à Paris, à Marseille, à Lyon, à Strasbourg, à Bordeaux… Mais elles ne m'ont pas répondu", poursuit-il. "On va me dire que si je veux un récépissé de six mois [un récépissé de demande de titre de séjour, NDLR] pour pouvoir rester, il faudra que je sois inscrit dans une université ou que j'aie une promesse d'embauche. Ce n'est pas le cas, je n'ai rien trouvé en un mois, et c'est ça mon problème maintenant. Mais je ne veux pas partir."
Même situation pour Merdi, qui s'inquiète de sa situation actuelle : "J'ai peur qu'on me dise de retourner au Congo. Si j'ai l'occasion, j'aimerais continuer mes études dans une université ici. La seule chose que je veux, c'est ça."
Le statut particulier des étudiants africains ayant fui l'Ukraine mobilise plusieurs acteurs en France. Parmi eux, un collectif de présidents d'université et de maîtres de conférences se sont alarmés de leur sort, dans une tribune au journal Le Monde publiée début avril, appelant à "continuer à former les étudiants que l'Ukraine a choisi d'accueillir." Des organisations politiques étudiantes d'extrême gauche, comme Le Poing Levé, essaient aussi d'accentuer la pression sur les présidences d'université pour qu'elles acceptent d'inscrire ces étudiants étrangers pris entre deux eaux.
"C'est une situation absurde, nous avons choisi l'option kafkaïenne plutôt que celle de la protection pour tous : on va vers des situations avec des étudiants qui n'ont pas l'intention de rentrer chez eux, qui vont se retrouver en situation irrégulière sur le territoire français et dans la précarité", explique Pierre Henry. "C'est un véritable gâchis, parce que ces étudiants sont francophones, la moitié de leur formation est déjà assurée et le mieux serait – en toute logique, car leur projet professionnel s'est trouvé totalement anéanti par la guerre – de leur permettre de s'inscrire en France et de poursuivre leurs études."
Des universités commencent, cependant, à changer de position et à accepter d'inscrire des étudiants étrangers. Une "vingtaine sont en phase de pré-accueil, prennent des inscriptions", a expliqué aux Échos Start le 19 avril Mathieu Schneider, président du réseau Migrants dans l'enseignement supérieur.
"Tout le monde est victime de cette guerre"
Le statut administratif des étudiants dans cette situation n'est pas pour autant réglé, et le cas par cas est privilégié par les préfectures, et les décisions semblent varier d'un département à l'autre : plusieurs autres personnes contactées – dont un étudiant congolais résidant dans l'Aveyron – déclarent avoir reçu un titre de séjour provisoire de plusieurs mois, et non un seul comme cela semblait être la règle.
Quelle règle générale prévaut finalement ? Joint par France 24, le ministère de l'Intérieur détaille les dispositifs disponibles pour les personnes éligibles à la protection temporaire, notamment par le biais de l'organisme public Campus France, qui permet aux personnes éligibles de faire une demande d'inscription dans l'enseignement supérieur français.
Concernant la situation des étudiants étrangers actuellement en difficulté en France, Place Beauvau répond que "le traitement des ressortissants de pays tiers est uniquement la déclinaison de la décision du conseil de l'UE activant le mécanisme [de protection temporaire]. Si un ressortissant de pays tiers n'est pas éligible à la protection temporaire, il a vocation à regagner son pays d'origine." Pourtant, d'autres pays ont choisi d'adapter le cadre donné par l'UE et d'accueillir toutes les personnes fuyant l'Ukraine, sans distinctions, comme le Portugal et l'Espagne.
Une vision à géométrie variable en fonction des États membres de l'UE dont le Conseil de l'Europe s'est d'ailleurs alarmé, dans un rapport publié début avril, évoquant un accueil "deux poids, deux mesures" vis-à-vis des réfugiés, demandeurs d'asile et migrants en fonction de leur pays de provenance.
Les étudiants internationaux ont, par conséquent, peu d'options disponibles : soit partir vers ces pays qui ont décidé l'accueil universel de toutes les personnes fuyant l'Ukraine, soit rentrer dans leur pays d'origine, soit faire une demande d'asile ou de titre de séjour pour un autre motif (pour avoir un titre étudiant, salarié ou vie privée et familiale) – à condition de remplir les conditions requises.
Sabar et Merdi ont un rendez-vous en préfecture ces prochains jours pour être fixés sur leur avenir. Le jeune homme algérien "veut continuer ses études et rester en France, c'est la meilleure chose qu'il puisse nous arriver", espère-t-il.
L'étudiant congolais, lui, ne comprend toujours pas pourquoi on le traite différemment d'un autre réfugié : "Personne ne voulait quitter l'Ukraine pour venir en France. Ce n'est pas de notre faute, c'est la guerre qui a causé tous ces problèmes. Tout le monde est victime de cette guerre : les Ukrainiens c'est leur pays, mais nous aussi on vivait là-bas, nous aussi on payait l'université. On a le droit d'être traités comme eux aujourd'hui, il ne devrait pas y avoir de différence."
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REPORTAGE
Exode à la frontière Ukraine-Pologne : "Ils nous refoulent juste parce qu'on est Noirs !"
GUERRE EN UKRAINEReportage : les déplacés ukrainiens à Paris, entre solidarité et imbroglios administratifs
REPORTAGE
Des bénévoles russes accueillent les réfugiés ukrainiens qui cherchent refuge en France
Valeurs Actuelles
[Vidéo] “La gauche de l’avenir” : Stéphane Le Foll veut mener une campagne dissidente aux législatives face à l’accord avec LFI
Stéphane Le Foll n’aurait pas dit son dernier mot. Ce poids lourd du Parti socialiste (PS) compte s’imposer quoi qu’il arrive, dans les élections législatives de juin prochain. Et ce, malgré l’accord tout juste officialisé entre le PS et La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon. Dans les 4 Vérités sur France 2, ce mercredi 4 mai, en amont de l’officialisation de l’accord global, le maire socialiste du Mans s’est dit prêt à « conduire la campagne » des candidats dissidents du PS. Stéphane Le Foll a notamment déclaré face à la journaliste Caroline Roux : « Il y a une campagne des législatives qu’il faudra conduire pour tous ces candidats », qui se présenteront sans l’accord entre LFI et le PS.
«Après l’élection #legislative2022 si le #PS continue à être comme il est aujourd’hui avec O. Faure et qui est vous êtes d’accord avec moi sinon vous partez et bien alors je partirai. »🗨 @SLeFoll maire PS du Mans
▶ #Les4V @Caroline_Roux pic.twitter.com/MZ3RTY5v9H
— Info France 2 (@infofrance2) May 4, 2022
Un rendez-vous prévu en juillet pour « reconstruire la gauche »
Pour l’ancien ministre de l’Agriculture sous François Hollande, il y a « une autre gauche » : « Une gauche qui doit se reconstruire, rebâtir une ligne politique qui n’est pas celle qui a été suivie pendant cinq ans », a-t-il insisté en parlant également d’une « gauche de l’avenir ». Sans préciser s’il sera lui-même un candidat dissident, Stéphane Le Foll a indiqué qu’il comptait faire « la campagne des législatives ». Puis, il a déjà « donné rendez-vous le 16 juillet ». Le maire du Mans compte, en effet, organiser un rassemblement dans la Sarthe afin de « reconstruire la gauche ».
Interrogé sur France 2 sur l’éventualité de quitter le PS, comme le menace déjà Bernard Cazeneuve, Stéphane Le Foll a promis de le faire s’il fait face à un parti « qui se réduit, qui se rabougrit ». « Mais je ne vais pas non plus dire : je pars tout de suite, j’ai l’intention de mener quand même un peu un débat politique », a-t-il enfin repris dans l’émission.
France24 - Monde
Ligue des champions : immortel, le Real Madrid élimine Manchester City et se qualifie pour la finale
Publié le : 04/05/2022 - 23:36
Marc DAOU
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Au terme d’une double confrontation spectaculaire, le Real Madrid s’est adjugé le dernier billet pour la finale de la Ligue des champions, après une demi-finale retour complétement folle contre Manchester City, au stade Santiago Bernabéu (3-1). Les Merengue affronteront Liverpool le 28 mai au stade de France.
Condamnés à s’imposer après un magnifique match aller à l'Etihad Stadium, remporté par Manchester City (4-3), le Real Madrid, encore mené au score à la 90e, est entré un peu plus dans la légende de la C1 après avoir arraché sa qualification dans les prolongations (3-1).
Très présents dès l’entame du match, les Merengue s’offrent une première situation à la 4e minute, avec une tête de Karim Benzema, trouvé plein axe par Dani Carvajal, envoyée au-dessus du but d’Ederson. L’international français récidive quelques minutes plus tard, mais sa volée du pied gauche, sur un centre délivré par Federico Valverde, finie, là aussi, au-dessus du cadre (12e).
Manchester City réagit à la minute avec une violente frappe du Belge Kevin De Bruyne, bien captée par son compatriote Thibaut Courtois (15e).
Guère impressionnés par leurs adversaires, les Merengue tentent une nouvelle incursion, mais cette fois c’est Vinicius Junior qui envoie le ballon largement au-dessus du but de Citizens.
Après les attaquants madrilènes, c’est Thibaut Courtois qui s’illustre en détournant avec autorité une frappe de près de Bernardo Silva, idéalement servi, côté droit, par Kevin de Bruyne. Une grosse occasion qui donne des idées aux hommes de Pep Guardiola qui campent dans le camp du Real et tentent à nouveau leur chance, mais cette fois la frappe de Gabriel Jesus passe à côté du poteau droit du gardien madrilène (23e).
Les Espagnols se rebiffent avec un coup-franc de l’artificier allemand Toni Kroos qui passe juste à côté de la lucarne droite d'Ederson (26e).
L’intensité des débats baissent pendant une dizaine de minutes, jusqu’à une faute de Kyle Walker, qui dans un duel avec Vinicius Junior, bouscule du coude l’ailier brésilien près de la surface, non sifflée par le très indulgent arbitre italien Daniele Orsato (37e).
Les Citizens s’en sortent bien et repartent de l’avant, avec une reprise de volée du droit du prodige anglais Phil Foden, à une vingtaine de mètres, détournée par le portier belge du Real (40e). Lorsque l’arbitre siffle la mi-temps, le Real, qui n’a cadré aucun de ses 5 tirs, est toujours éliminé.
Une fin de deuxième période folle
Après à peine dix secondes après l’entame de la deuxième mi-temps, les Madrilènes ratent une occasion incroyable maladroitement gâchée au second poteau par Vinicius Junior qui manque le cadre de près, après un service idéal de Dani Carvajal.
Une occasion en or qui n’a pas découragé les tous nouveaux champions d’Espagne et Luka Modric qui sèment la panique dans la défense mancunienne qui éloigne le danger laborieusement à la 53e, ainsi qu’à la 55e, après un nouveau raid de Vinicius Junior, aussi intenable qu’imprécis.
Une frappe mémorable de notre magicien @Mahrez22 🪄🎩⚪️ 0-1 🔵 #ManCity pic.twitter.com/X9vWdaXfYM
May 4, 2022Alors qu’un faux rythme s’est installé dans le match, Manchester City trouve la faille à la 73e et s’ouvre encore plus grand la porte vers la finale grâce à un but de Ryad Mahrez. Décalé à droite par Bernardo Silva, lui-même parfaitement servi dans l'axe par Ilkay Gündogan qui venait de remplacer Kevin De Bruyne, l’international algérien prend à contre-pied Thibaud Courtois d’une frappe sans contrôle du pied gauche.
Dos au mur et poussés les Madrilènes ne parviennent à revenir dans le match. Pis, c’est le gardien belge du Real qui empêche les Anglais d’inscrire un nouveau but sur une frappe soudaine de Joao Cancelo. Quelques instants plus tard, c’est le Français Ferland Mendy qui sauve miraculeusement les siens en dégageant sur sa ligne une frappe du nouvel entrant Jack Grealish (86e). L’attaquant anglais retente sa chance quelques instants plus tard, mais bute sur Thibaud Courtois (87e).
EL HOMBRE CHAMPIONS pic.twitter.com/dqQqvz0Pyn
May 4, 2022Alors que City pensait se diriger tranquillement vers la finale, Rodrygo est venu redonner espoir au Real Madrid en inscrivant un but capital à la 90e. Servi par Karim Benzema, le Brésilien, qui avait commencé le match sur le banc, marque du pied droit. Le public du Santiago-Bernabéu s'est remis à y croire, surtout après un nouveau but de Rodrygo deux minutes plus tard, en reprenant de la tête un centre de Dani Carvajal !
Benzema met le Real sur orbite
Direction les prolongations pour les Merengue et des Citizens KO. Galvanisés par leur remontada, les Merengue obtiennent rapidement un penalty par Karim Benzema, fauché dans la surface par Ruben Dias. Le buteur maison exécute la sentence en prenant Ederson, parti sur sa droite, à contre-pied, et donne un avantage inespéré quelques minutes plus tôt (96e). Il s'agit du 15e but de la saison en Ligue des champions pour l'international français, qui est remplacé à la 105e. En menant 3 buts à 1, c'est bien le Real qui est qualifié à cet instant du match!
NUNCA QUISE A NADIE TANTO pic.twitter.com/uuSM8xd62N
May 4, 2022Bien que dominé par leurs adversaires, Man City était à deux doigts de revenir au score, quelques secondes avant la mi-temps. Sur un centre de Joao Cancelo, côté droit, Phil Foden place une tête qui oblige Thibaud Courtois à réaliser une parade décisive sur sa droite. En embuscade dans son dos, le Brésilien Fernandinho ne parvient à cadrer.
En deuxième période, les Merengue se sont contentés de gérer leur petit avantage jusqu'au coup de sifflet final synonyme de qualification. Au stade de France, le 28 mai, ils disputeront, contre Liverpool, leur 17e finale de C1. Légendaire.
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Le Figaro
Énergie : quels sont les départements et villes où les habitants consomment le plus d'électricité ?
Pierre Olivier DentanAix-en-Provence, Bordeaux et Nice font partie des villes les plus gourmandes contrairement à Saint-Etienne, Rennes et Mulhouse qui font figure de bons élèves.
Contrairement aux idées reçues, c'est le sud de la France qui prend la tête des départements les plus gourmands en électricité. La plateforme UpEnergie a publié une étude sur la consommation d'électricité en France à partir des données de l'agence ORE, d'Enedis et de l'Insee, permettant de mettre en lumière les différents modes de consommation en fonction des zones géographiques. Verdict : Aix-en-Provence, Bordeaux et Nice font partie des villes consommant le plus en France, alors que Saint-Etienne, Rennes et Mulhouse font figure de bons élèves.
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UpEnergie a pour cela dressé un tableau des consommations d'électricité des 116 plus grandes villes de France ainsi qu'une infographie par département. En bleu foncé figurent celles dont la consommation par habitant dépasse les 3 MWh par an, contre 2,223 MWh pour la moyenne nationale. La partie sud-est de l'Hexagone y est surreprésentée, au même titre que le littoral atlantique et la pointe sud du Tarn aux Pyrénées-Orientales. Au contraire, on remarque de très faibles moyennes de consommation dans le Nord ainsi qu'en Ile-de-France. La partie nord-est est également l'une des moins consommatrices.
Plusieurs facteurs responsables des disparités
Voir des villes du sud figurer dans les plus gourmandes en électricité peut pourtant sembler étonnant, au vu du froid «léger» auquel elles sont confrontées l'hiver. Mais comme l'explique UpEnergie, bien que l'on consomme davantage en hiver quand les températures chutent, rien ne vaut les températures estivales qui poussent nombre de sudistes à user de leur ventilateur ou climatisation, très consommateurs en électricité. En effet, «les études montrent que 1 degré de plus entraîne une hausse de consommation de 500MW. Ainsi lors des pics d'été, la consommation s'élève à 12,3kWh par habitant, soit deux fois plus qu'en Île-de-France à la même saison», détaille le fournisseur.
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Les disparités selon les zones géographiques varient aussi selon les méthodes qu'empruntent les particuliers pour se chauffer. Dans le Nord par exemple, UpEnergie explique les faibles consommations par le fait que les habitants du département ont encore beaucoup tendance à utiliser leur chaudière au fioul domestique. Les régions du Centre-Val de Loire et de Normandie sont, elles, plus équipées que la moyenne en chaudières électriques, ce qui explique leur moyenne de consommation supérieure à la moyenne nationale. Enfin, l'isolation des logements a son rôle à jouer. «Un logement moins isolé souffre davantage de déperditions de chaleur, il faut donc chauffer davantage pour compenser cette perte», conclut l'étude.
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Huile de tournesol : des dizaines de produits déjà concernés par le changement de recette, selon la DGCCRF
Dans la grande majorité des plus de 70 produits recensés sur le site de la DGCCRF vendredi après-midi, le tournesol est remplacé par du colza.
Les prix des carburants continuent d'augmenter et se rapprochent de leur niveau de début avril
Le litre de gazole n'est pas redescendu sous la barre de 1,80 euro depuis fin février. L'incertitude maintient les prix à un niveau élevé.
«On pourrait se retrouver avec une inflation de 7% voire un peu plus», prévient le patron de Système U
Beaucoup de Français ressentent déjà durement la hausse des prix sur leur budget. Les distributeurs cherchent à mettre en place des parades à ces augmentations.
France24 - Monde
"Otoniel", le plus grand narcotraficant de Colombie, extradé vers les États-Unis
Publié le : 05/05/2022 - 04:42Modifié le : 05/05/2022 - 04:48
FRANCE 24
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Le chef du Clan del Golfo, Dairo Antonio Usuga, alias "Otoniel", a été extradé mercredi en direction de New York, où la justice l’accuse de trafic de drogue. Une fois sa peine accomplie aux États-Unis, le narcotraficant "reviendra en Colombie payer pour ses crimes", a dit Ivan Duque.
C'est une victoire dans la guerre contre la drogue menée par la Colombie. Le plus grand narcotrafiquant du pays, Dairo Antonio Usuga, alias "Otoniel", a été extradé mercredi 4 mai vers les États-Unis où il est réclamé par un tribunal de New York, a annoncé fièrement le président colombien Ivan Duque. Il a ajouté que le chef du Clan del Golfo "ne peut être comparé qu'à Pablo Escobar", célèbre narcotrafiquant co-fondateur du Cartel de Medellin, abattu par la police en 1993.
Quiero informar que fue extraditado Dairo Antonio Úsuga alias 'Otoniel'; el narcotraficante más peligroso del mundo, asesino de líderes sociales y policías, abusador de niños, niñas y adolescentes. Hoy triunfan la legalidad, el Estado de Derecho, la #FuerzaPública y la justicia. pic.twitter.com/K66UhJuWkE
May 4, 2022"Il s'agit du trafiquant de drogue le plus dangereux du monde, du meurtrier de leaders sociaux et de policiers, d'un violeur d'enfants et d'adolescents. Aujourd'hui, la légalité, l'État de droit, la force publique et la justice triomphent", s'est félicité le chef de l'État colombien.
"Otoniel", âgé de 50 ans, avait été arrêté le 23 octobre dans le nord-ouest du pays lors d'une vaste opération militaire. Il est poursuivi pour trafic de drogue depuis 2009 devant un tribunal de New York et sa tête était mise à prix 5 millions de dollars par les États-Unis.
Une peine aux États-Unis, puis en Colombie
Des proches des victimes d'Otoniel avaient demandé une "suspension" de l'extradition, estimant que cette procédure allait "soustraire à la justice un chef paramilitaire qui a commis des crimes contre l'humanité dans notre pays". Ils invoquaient leur droit de connaître la vérité et de recevoir des réparations.
Mais la justice colombienne a finalement donné son feu vert à son extradition, a indiqué à l'AFP l'équipe de défense de M. Usuga.
Toutefois, une fois sa peine accomplie aux États-Unis, le chef du Clan del Golfo "reviendra en Colombie payer pour tous ses crimes commis dans notre pays", a assuré le chef de l'État colombien qui a "remercié" la Cour suprême, le Conseil d'État ainsi que la JEP (une juridiction spéciale enquête sur le conflit armé en Colombie) "pour avoir évité les manipulations intentionnelles de ce criminel pour tenter d'éviter cette extradition".
Des incidents durant la détention
La détention sous haute surveillance à Bogota du baron de la drogue a été marquée par plusieurs incidents et polémiques.
Des enregistrements de ses témoignages devant la Commission de la vérité, instance qui enquête sur les violations des droits humains pendant le conflit armé en Colombie jusqu'à la signature de l'accord de paix de 2016, ont été volés par des inconnus.
La police colombienne avait également interrompu une audition d'"Otoniel", disant soupçonner une tentative d'évasion.
De son côté, le média en ligne indépendant Cambio avait estimé que certains voulaient faire taire le narcotrafiquant, qui aurait déclaré durant ses auditions que l'armée continuait à travailler en complicité avec des paramilitaires d'extrême droite dans certaines régions du pays.
Selon la presse, citant un document de la JEP, "Otoniel" aurait mis en cause 63 personnes, prétendument liées au Clan de Golfo, dont un ancien ministre, un ancien directeur national des services de renseignements, six anciens gouverneurs et quatre anciens membres du Parlement. D'après ses avocats, le baron de la drogue a affirmé également avoir organisé sa reddition.
Avec AFP
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L'extradition d'un proche de Maduro vers les États-Unis suscite l'ire de Caracas
En Colombie, le chef de la diplomatie américaine salue son "meilleur allié" dans la région
Arrestation d'"Otoniel", le plus grand narcotrafiquant de Colombie
France24 - Monde
Haïti : l'ONU s'inquiète du recrutement d'enfants par les gangs
Publié le : 05/05/2022 - 02:24
FRANCE 24
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Le bureau de l'ONU en Haïti s'inquiète, mercredi, de l'embrigadement d'enfants par les gangs qui gangrènent l'île, "une des six violations graves du droit de l'enfant". Les bandes armées ont drastiquement accru leur emprise sur le pays ces dernières années.
L'emprise des bandes armées en Haïti alarme le bureau local de l'Organisation des Nations unies (ONU). Il "s'inquiète particulièrement du recrutement de mineurs au sein des gangs, une des six violations graves du droit de l'enfant", mercredi 4 mai.
Depuis plusieurs décennies, les bandes armées sévissent dans les quartiers les plus pauvres de Port-au-Prince mais elles ont drastiquement accru leur emprise à travers la ville et le pays ces dernières années, multipliant assassinats et enlèvements crapuleux.
La semaine dernière, une vidéo, qui a largement circulé sur les réseaux sociaux en Haïti, montre un enfant d'une dizaine d'années, son visage masqué, qui exhibait une arme automatique de gros calibre. Dans ce clip, tourné à Martissant, un quartier pauvre de l'ouest de Port-au-Prince totalement contrôlé par des gangs depuis juin dernier, le garçon explique être en guerre avec le chef d'une bande armée rivale à la sienne.
L'ONU a dénoncé cet enrôlement d'enfants dans la criminalité organisée alors que les affrontements entre gangs paralysent désormais aussi la banlieue nord et est de la capitale haïtienne.
Un bilan humain difficile à établir
Le bureau des Nations unies en Haïti a ainsi "condamné la violence des gangs armés depuis le 24 avril qui affecte les communes du nord et nord-est de Port-au-Prince, tuant des dizaines d'Haïtiens et blessant et déplaçant des milliers d'autres".
La protection civile haïtienne a notamment estimé mercredi "qu'entre le 24 avril et le 2 mai, au moins 39 personnes auraient été tuées, 68 blessées et 8 portées disparues" dans cette zone qu'au moins 9 000 personnes ont été contraintes de fuir précipitamment en raison des violences.
L'établissement d'un bilan humain précis de ces affrontements est encore impossible car les équipes de la protection civile et celles des organisations de défense des droits humains ne peuvent se rendre dans ces quartiers où les fusillades résonnent quotidiennement.
"Quarante-huit écoles, cinq centres médicaux et huit marchés ont été fermés à cause de la situation", précise l'institution publique.
Avec AFP
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Haïti : un puissant chef de gang extradé vers les États-Unis
En Haïti, crash meurtrier d'un petit avion près de Port-au-Prince
En Haïti, le calvaire des familles piégées au milieu d'une guerre des gangs
New York Times - World
Ukraine Live Updates: As Victory Day Looms in Russia, Guesswork Grows Over Putin’s War Goals
Kyiv May 5, 6:10 a.m.
Moscow May 5, 6:10 a.m.
Washington May 4, 11:10 p.m.
Ukraine and NATO see the coming Russian holiday, which celebrates the Soviet triumph over Nazi Germany, as a stage for the Russian president to proclaim a turn in the war.
Anton Troianovski and Michael Levenson
With the Russian military still struggling, Western officials and Ukraine’s traumatized residents are looking with increased alarm to Russia’s Victory Day holiday on May 9 — a celebration of the Soviet triumph over Nazi Germany — fearing that President Vladimir V. Putin may exploit it as a grandiose stage to intensify attacks and mobilize his citizenry for all-out war.
While Russia has inflicted death and destruction across Ukraine and made some progress in the east and the south over the past 10 weeks, stiff Ukrainian resistance, heavy weapons supplied by the West and Russian military incompetence have denied Mr. Putin the swift victory he originally appeared to have anticipated, including the initial goal of decapitating the government in Kyiv.
Now, however, with Russia about to be smacked with a European Union oil embargo, and with Victory Day just five days away, Mr. Putin may see the need to jolt the West with a new escalation. Anxiety is growing that Mr. Putin will use the event, when he traditionally presides over a parade and gives a militaristic speech, to lash out at Russia’s perceived enemies and expand the scope of the conflict.
In a sign of those concerns, Ben Wallace, the British defense secretary, predicted last week that Mr. Putin would use the occasion to redefine what the Russian leader has called a “special military operation” into a war, calling for a mass mobilization of the Russian people.
Such a declaration would present a new challenge to war-battered Ukraine, as well as to Washington and its NATO allies as they try to counter Russian aggression without entangling themselves directly in the conflict. However, the Kremlin on Wednesday denied that Mr. Putin would declare war on May 9, calling it “nonsense,” and Russia analysts noted that announcing a military draft could provoke a domestic backlash.
Still, Russia’s hierarchy also denied for months that it had intended to invade Ukraine, only to do exactly that on Feb. 24. So the conjecture over Mr. Putin’s intent on Victory Day is only growing more acute.
“This is a question that everybody is asking,” Valery Dzutsati, a visiting assistant professor at the Center for Russian, East European and Eurasian Studies at the University of Kansas, said on Wednesday, adding that the “short answer is nobody knows what is going to happen on May 9.”
Professor Dzutsati said that declaring a mass mobilization or an all-out war could prove deeply unpopular among Russians. He predicted that Mr. Putin would take “the safest possible option” and point to the territory Russia has already seized in the Donbas region of eastern Ukraine to declare a “preliminary victory.”
Preparations for May 9 are well underway in Russia, as the country gets set to commemorate the 77th anniversary of the Soviet Army’s victory over the Nazis while it fights another war against what Mr. Putin claims, falsely, are modern-day Nazis running Ukraine.
On Wednesday, Russian state media reported that warplanes and helicopters practiced flying in formations over Moscow’s Red Square — a show of military might that included eight MiG-29 jets flying in the shape of the letter “Z,” which has become a ubiquitous symbol of Russian nationalism and support for the war.
Other warplanes streaked over Moscow while releasing trails of white, blue and red — the colors of the Russian flag.
Russia’s defense minister, Sergei K. Shoigu, said on Wednesday that military parades on May 9 would take place in 28 Russian cities and involve about 65,000 personnel and more than 460 aircraft.
Ukraine warned that Russia was also planning to hold May 9 events in occupied Ukrainian cities, including the devastated southern port of Mariupol, where Ukrainian officials say more than 20,000 civilians have been killed and those who remain have been struggling to survive without adequate food, heat and water.
Ukraine’s defense intelligence agency said that Russians were cleaning Mariupol’s central streets of corpses and debris in an effort to make the city presentable as “the center of celebrations.”
Ukrainian civilians who have been hammered by weeks of Russian strikes are increasingly fearful that Russia could use Victory Day to subject them to even more deadly attacks.
In the western city of Lviv, which lost electricity on Wednesday after Russian missiles struck power stations, Yurji Horal, 43, a government office manager, said that he was planning to go with his wife and young children to stay with relatives in a village about 40 miles away to escape what he feared could be an expansion of the war on May 9.
“I’m worried about them — and about myself,” he said. “A lot of people I know are talking about it.”
In years past, Mr. Putin has used May 9 — a near-sacred holiday for Russians, since 27 million Soviets died in World War II — to mobilize the nation for the possibility of a new battle ahead.
When he addressed the nation from his rostrum at Red Square on May 9 of last year, he warned that Russia’s enemies were once again deploying “much of the ideology of the Nazis.”
Now, with Russian state media portraying the fight in Ukraine as the unfinished business of World War II, it seems almost certain that Mr. Putin will use his May 9 speech to evoke the heroism of Soviet soldiers to try to inspire Russians to make new sacrifices.
But a mass mobilization — potentially involving a military draft and a ban on Russian men of military age leaving the country — could bring the reality of war home to a much greater swath of Russian society, provoking unrest.
For many Russians, the “special military operation” in Ukraine still feels like a faraway conflict. The independent pollster Levada found last month that 39 percent of Russians were paying little to no attention to it.
“When you’re watching it on TV, it’s one thing,” Andrei Kortunov, director general of the Russian International Affairs Council, a research organization close to the Russian government, said in a phone interview from Moscow. “When you’re getting a notice from the enlistment office, it’s another. There would probably be certain difficulties for the leadership in making such a decision.”
Mr. Kortunov predicted that the fighting in eastern Ukraine would eventually grind to a standstill, at which point Russia and Ukraine could negotiate a deal — or rearm and regroup for a new stage of the war.
He noted that while some senior Russian officials and state television commentators have been calling for the destruction of Ukraine, Mr. Putin has been more vague recently in his war aims, at least in public comments.
Mr. Kortunov said Mr. Putin could still declare the mission accomplished once Russia captured most of the Donbas region. Russia has expanded its control of that region significantly since the start of the war, but Ukraine still holds several key cities and towns.
“If everything ends with the Donbas, there would probably be a way to explain that this was always the plan,” Mr. Kortunov said. “Putin has left that option open for himself.”
With no resolution to the conflict in sight, the European Union on Wednesday took a major step intended to weaken Mr. Putin’s ability to finance the war, proposing a total embargo on Russian oil. The measure, expected to win final approval in a few days, would ban Russian crude oil imports to nearly all of the European Union in the next six months, and prohibit refined oil products by year’s end.
“Let us be clear, it will not be easy,” Ursula von der Leyen, the president of the European Commission, told the European Parliament in Strasbourg, France, where the announcement was greeted with applause. “Some member states are strongly dependent on Russian oil. But we simply have to work on it.”
The European Union also promised on Wednesday to provide additional military support for Moldova, a former Soviet republic on Ukraine’s southwest border that Western officials say could be used by Russia as a launchpad for further attacks.
Security fears in Moldova swelled last week as mysterious explosions rocked Transnistria, a Kremlin-backed separatist region of the country where Russia has maintained soldiers since 1992.
Although European officials said they would “significantly increase” military support for Moldova, delivering additional military equipment, as well as instruments to counter disinformation and cyberattacks, they did not provide details.
Reporting was contributed by Jane Arraf, Neil MacFarquhar, Matina Stevis-Gridneff and Monika Pronczuk.
Rick Gladstone
Even before Russia invaded Ukraine, injecting new uncertainty into the global food supply, a record number of people around the world were facing acute hunger, according to an annual report released Wednesday by an alliance of the United Nations, the European Union and anti-hunger agencies.
The report by the alliance, the Global Network Against Food Crises, said 193 million people in 53 countries or territories suffered hunger at “crisis or worse levels” in 2021, a 26 percent increase over the record established in 2020.
The report said these parts of the world “are particularly vulnerable to the risks created by the war in Eastern Europe, notably due to their high dependency on imports of food and agricultural inputs and vulnerability to global food price shocks.” Both Ukraine and Russia are important exporters of grain, particularly to countries in Africa.
Russia’s invasion has already compounded a drought and hunger crisis in East Africa, where below-average rainfall has created some of the driest conditions in four decades and more than 13 million people are facing severe hunger. The war, by destroying infrastructure and paralyzing harvests, has driven up prices for products like sunflower oil, trapped a crucial portion of the world’s wheat in Ukraine, and left a supply of the world’s fertilizer stuck behind Russian and Belarusian borders.
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Anushka Patil
Aleksandr Nevzorov, one of Russia’s best-known journalists and Kremlin critics, has been put on a wanted list by the Russian Interior Ministry, state news agencies are reporting. He was put under criminal investigation in March for posting about Russia’s bombing of Mariupol after a new law effectively made any dissent over the war illegal. In April, he was reportedly deemed a “foreign agent,” a label that has been broadly used against opposition figures.
Julian E. Barnes, Helene Cooper and Eric Schmitt
WASHINGTON — The United States has provided intelligence about Russian units that has allowed Ukrainians to target and kill many of the Russian generals who have died in action in the Ukraine war, according to senior American officials.
Ukrainian officials said they have killed approximately 12 generals on the front lines, a number that has astonished military analysts.
The targeting help is part of a classified effort by the Biden administration to provide real-time battlefield intelligence to Ukraine. That intelligence also includes anticipated Russian troop movements gleaned from recent American assessments of Moscow’s secret battle plan for the fighting in the Donbas region of eastern Ukraine, the officials said. Officials declined to specify how many generals had been killed as a result of U.S. assistance.
The United States has focused on providing the location and other details about the Russian military’s mobile headquarters, which relocate frequently. Ukrainian officials have combined that geographic information with their own intelligence — including intercepted communications that alert the Ukrainian military to the presence of senior Russian officers — to conduct artillery strikes and other attacks that have killed Russian officers.
The intelligence sharing is part of a stepped-up flow in U.S. assistance that includes heavier weapons and tens of billions in aid, demonstrating how quickly the early American restraints on support for Ukraine have shifted as the war enters a new stage that could play out over months.
U.S. intelligence support to the Ukrainians has had a decisive effect on the battlefield, confirming targets identified by the Ukrainian military and pointing it to new targets. The flow of actionable intelligence on the movement of Russian troops that America has given Ukraine has few precedents.
Since failing to advance on Kyiv, the capital, in the early part of the war, Russia has tried to regroup, with a more concentrated push in eastern Ukraine that so far has moved slowly and unevenly.
Officials interviewed for this article spoke on the condition of anonymity to discuss details of the classified intelligence being shared with Ukraine.
The administration has sought to keep much of the battlefield intelligence secret, out of fear it will be seen as an escalation and provoke President Vladimir V. Putin of Russia into a wider war. American officials would not describe how they have acquired information on Russian troop headquarters, for fear of endangering their methods of collection. But throughout the war, the U.S. intelligence agencies have used a variety of sources, including classified and commercial satellites, to trace Russian troop movements.
Defense Secretary Lloyd J. Austin III went so far as to say last month that “we want to see Russia weakened to the degree it cannot do the kinds of things that it has done in invading Ukraine.”
Asked about the intelligence being provided to the Ukrainians, John F. Kirby, the Pentagon spokesman, said that “we will not speak to the details of that information.” But he acknowledged that the United States provides “Ukraine with information and intelligence that they can use to defend themselves.”
After this article published, Adrienne Watson, a National Security Council spokeswoman, said in a statement that the battlefield intelligence was not provided to the Ukrainians “with the intent to kill Russian generals.”
Not all the strikes have been carried out with American intelligence. A strike over the weekend at a location in eastern Ukraine where Gen. Valery Gerasimov, Russia’s highest-ranking uniformed officer, had visited was not aided by American intelligence, according to multiple U.S. officials. The United States prohibits itself from providing intelligence about the most senior Russian leaders, officials said.
But American intelligence was critical in the deaths of other generals, officials acknowledged.
The United States routinely provides information about the movement of Russian troops and equipment, and helps Ukraine confirm the location of critical targets. Other NATO allies also give real-time intelligence to the Ukrainian military.
The Biden administration is also supplying new weaponry that should improve Ukraine’s ability to target senior Russian officers. The smaller version of the Switchblade drone, which is now arriving on the battlefield, can be used to identify and kill individual soldiers, and could take out a general sitting in a vehicle or giving orders on a front line.
American officials have acknowledged publicly that the United States began giving Ukraine actionable intelligence in the run-up to Russia’s invasion on Feb. 24. Ahead of the invasion, for example, U.S. intelligence agencies warned of an impending attack on the Hostomel airport north of Kyiv. That allowed Ukraine to strengthen its defenses. Russian airborne forces were ultimately unable to hold the airfield.
While the information the United States has provided Ukraine has proved valuable, Russian generals have often left themselves exposed to electronic eavesdropping by speaking over unsecure phones and radios, current and former American military officials said.
“It shows poor discipline, lack of experience, arrogance and failure to appreciate Ukrainian capabilities,” said Frederick B. Hodges, the former top U.S. Army commander in Europe who is now with the Center for European Policy Analysis. “It is not hard to geo-locate someone on a phone talking in the clear.”
Russian military tactics have also left senior generals vulnerable. A centralized, top-down command hierarchy gives decision-making authority only to the highest levels — compared to the more decentralized American structure that pushes many battlefield decisions to senior enlisted personnel and junior officers — forcing Russian generals to make risky trips to the front lines to resolve logistical and operational issues.
“When there are problems, the general officers have to go sort it out,” said General Hodges.
Although the administration remains wary of inflaming Mr. Putin to the point that he further escalates his attacks — President Biden has said he will not send American troops to Ukraine or establish a “no-fly zone” there — current and former officials said the White House finds some value in warning Russia that Ukraine has the weight of the United States and NATO behind it.
Some European officials believe, despite Mr. Putin’s rhetoric that Russia is battling NATO and the West, he has so far been deterred from starting a wider war. American officials are less certain, and have been debating for weeks why Mr. Putin has not done more to escalate the conflict.
Officials said Moscow has its own calculations to weigh, including whether it can handle a bigger war, particularly one that would allow NATO to invoke its mutual defense charter or enter the war more directly.
“Clearly, we want the Russians to know on some level that we are helping the Ukrainians to this extent, and we will continue to do so,” said Evelyn Farkas, the former top Defense Department official for Russia and Ukraine in the Obama administration. “We will give them everything they need to win, and we’re not afraid of Vladimir Putin’s reaction to that. We won’t be self-deterred.”
But intelligence sharing is considered a safe form of help because it is invisible, or, at least, deniable. American intelligence has given secret information to Ukraine in a wide range of areas, from Russian troop movements to targeting data, officials said.
Last month, the United States increased the flow of intelligence to Ukraine about Russian forces in the Donbas and Crimea, as Kyiv’s military forces prepared to defend against a renewed offensive by Moscow in eastern Ukraine, U.S. officials said.
“There’s a significant amount of intelligence flowing to Ukraine from the United States,” Gen. Mark A. Milley, the chairman of the Joint Chiefs of Staff, told a Senate panel on Tuesday. “We have opened up the pipes.”
Michael Schwirtz contributed reporting from Ukraine.
The New York Times
A satellite image captured on Wednesday shows signs of intense bombardment at the Azovstal steel mill in Mariupol. A Ukrainian commander said Russian forces had breached a defensive line a day earlier and reached the factory.
Anushka Patil
In a video posted on Telegram, a commander of the Azov regiment, Lt. Col. Denys Prokopenko, said that "a day has passed" since Russian forces broke through to the Azovstal steel plant. He said that Ukrainian soldiers there were fighting “difficult, bloody battles.”
Jesus Jimenez
In an address to the people of Denmark, President Volodymyr Zelensky of Ukraine said that 220 children had been killed since the war began, adding that the figure did not include those who might have been killed in Ukrainian territories occupied by Russia. “They did not even have time to feel what life is like,” Zelensky said. The numbers could not be immediately verified, but UNICEF reported in April that the deaths of 142 children had been verified.
Anushka Patil
Sweden became the latest of several Western countries to reopen its embassy in Kyiv on Wednesday. It is widely expected to soon break from its long history of neutrality to join NATO.
The embassy team is back where we belong: in @Kyiv, supporting #Ukraine and its heroic citizens as they defend the freedom of their country and freedom in #Europe. Слава Україні! pic.twitter.com/agKbvofrB7
Jesus Jimenez
The International Committee of the Red Cross said more than 300 civilians arrived in Zaporizhzhia on Wednesday from the devastated city Mariupol and its surrounding areas, after an evacuation organized by the Red Cross, the United Nations, Ukraine and Russia.
Eduardo Medina
Lika Spivakovska closed her two art galleries in Kyiv, Ukraine, hours after Russia invaded her country and felt helpless as she traveled across Europe, seeking refuge with her two children. Artists stuck in Ukraine had been messaging her all week, saying that their home workshops and studios had been destroyed by attackers.
Explosions in eastern Ukraine had damaged about 20 dedicated spaces for artists, leaving canvasses charred, paintings tattered and entire livelihoods lost, according to text messages sent to Ms. Spivakovska. “I am without studio, paints, canvasses and none of my own works,” one artist lamented in a message.
“I felt so guilty,” said Ms. Spivakovska, 38, who has been championing emerging Ukrainian artists for nearly a decade, placing their work in one of her galleries, Spivakovska Art:Ego, which opened in 2014.
Now it was her responsibility, she believed, to help them throughout the war.
She posted a call for help on Facebook in February, asking if someone could connect her with a person familiar with NFTs, or nonfungible tokens — a kind of digital collectible item that is stamped with a unique bit of code that serves as a permanent record of its authenticity.
Many of the artists’ works had been destroyed; but maybe, she thought, the saved photos of their pieces could be digitized into NFTs. Maybe that would allow poor Ukrainian painters to stay financially afloat through online auctions as the war dragged on.
Eventually, a friend connected Ms. Spivakovska with Crystal Rose Pierce, the founder of Lighthouse, an NFT art gallery in Puerto Rico.
“When I got the phone call from her, it was 4 o’clock in the morning,’’ Ms. Pierce said, “and I knew it was something important.”
She told Ms. Spivakovska that the photos of the Ukrainians’ art, and the images taken of the damaged paintings and drawings after Russian attacks, could be minted into NFTs and be a part of a show at the Lighthouse museum in San Juan.
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Ivan Nechepurenko and Alan Yuhas
Russia’s Defense Ministry said on Wednesday that its forces would open corridors this week for civilians to escape the besieged Azovstal steel plant in Mariupol, where small groups have evacuated in recent days but also where Russian assaults have sought to vanquish the city’s last Ukrainian defenders.
Efforts to get people out of Mariupol, in southern Ukraine, and out of the steel plant in particular have repeatedly failed in recent weeks, as agreements to create humanitarian corridors collapsed under Russian shelling. In recent days, however, groups of civilians have managed to evacuate from the plant with the help of United Nations and Red Cross workers, raising hopes that Russian forces would allow other noncombatants to escape.
Russian forces would open corridors on Thursday, Friday and Saturday from 8 a.m. to 6 p.m. Moscow time, the Defense Ministry said. It said the evacuation would be for civilians — “working personnel, women and children” — who “the Kyiv government has been claiming are still located in the underground areas” of the plant.
The ministry said that during those hours, Russian and Russian-backed forces would “unilaterally cease any hostilities” and withdraw to some degree to “ensure the withdrawal of civilians in any directions they choose,” whether to Russian or Ukrainian-controlled territory.
Russian forces have claimed control over all of Mariupol, left in ruins by weeks of bombardment, except for the sprawling Azovstal plant, where Ukrainian fighters and an unknown number of civilians remain holed up. On Tuesday almost 130 women, children and elderly people who had spent weeks huddled inside the steelworks reached the relative safety of Zaporizhzhia, in Ukrainian-held territory.
Negotiators from the United Nations and the International Committee for the Red Cross had brokered a deal with the Russians that allowed the civilians to leave the plant. The people who escaped described weeks of near-darkness in underground bunkers, with little food or water, as explosives rained down around them.
The secretary general of the United Nations, António Guterres, is set to brief the organization on Ukraine on Thursday. President Volodymyr Zelensky of Ukraine had urged him and others to help negotiate the evacuation of those within the plant.
Late Wednesday, Ukraine’s Parliament said on Telegram that 344 people had evacuated from the city of Mariupol and nearby towns, arriving in Zaporizhzhia. In the post, it thanked the United Nations and Red Cross for their help.
Elisabetta Povoledo
Prime Minister Mario Draghi of Italy this week said that the war in Ukraine had laid bare some of the limitations of the European Union, telling the European Parliament that “pragmatic federalism” was necessary in key areas like the economy and defense, and that “a united foreign policy” would make the bloc more effective.
European Union foreign policy moves require unanimous support from the 27 member countries, and abandoning that rule would itself require every state to agree. In recent years, a growing chorus has called for changes to E.U. rules, as divisions in the bloc have slowed or handicapped foreign policy decisions.
But Russia’s invasion of Ukraine has unified many European leaders, and Mr. Draghi, speaking to European lawmakers in Strasbourg on Tuesday, joined those urging the bloc to overhaul parts of its organization.
If that meant renegotiating treaties, then the bloc should embrace that path “with courage and with confidence,” he said.
“The institutions built by our predecessors in previous decades have served European citizens well, but they are inadequate for the reality we are faced with today,” Mr. Draghi said. He added that the E.U. had to move “as quickly as possible” to adopt measures that would facilitate decision-making and reinforce economic integration.
Mr. Draghi said that “effective decision-making mechanisms” might require a “move beyond the principle of unanimity, which gives rise to an intergovernmental approach based on mutual vetoes.” He said that a move toward “qualified majority decision-making” could make the European Union better “capable of making decisions in a timely manner.”
He also called for the E.U. to “speed up the integration process,” noting that integrating countries that wanted to join the bloc — including Ukraine — was not a threat to the stability of the European project, but “part of achieving that goal.”
In the discussion that followed, Manfred Weber of the European People’s Party, a generally center-right group, said he was glad Mr. Draghi had raised these issues. “You today as one of the first leaders on the council side were outspoken but clear” about the need for “a new power architecture for the European Union. Thank you so much for this leadership,” he said.
The unanimity rule suits countries for whom the E.U. veto is particularly important, like smaller member nations, “because on the whole they wouldn’t be listened to in big foreign policy decisions,” said Heather Grabbe, the director of the Open Society European Policy Institute in Brussels.
But the rule also appeals to countries that see the backing of the entire bloc as necessary to support major decisions, like involving their military in costly engagements. “You can’t commit soldier’s lives on the basis of a qualified majority vote, that wouldn’t be acceptable for soldiers to die,” Ms. Grabbe said.
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Dan Bilefsky and Anton Troianovski
Marked by grandiose speeches, a colossal parade and a show of military might on Red Square, Russia’s Victory Day on May 9, a holiday celebrating the Soviet Union’s vanquishing of Nazi Germany, has taken on particular resonance this year with Russia mired in a war in Ukraine.
The holiday will take place as Russian state television broadcasts bellicose messages about supposed Nazis in Ukraine, and as the Kremlin leads a stumbling, grinding offensive that has cost thousands of Russians and Ukrainians their lives.
Because Russia’s invasion has failed to produce much in the way of victories, some analysts fear that President Vladimir V. Putin will use the occasion to turn what he has called a “special military operation” into an all-out war, and to mobilize Russians for a more broad-ranging conflict. The Kremlin, for its part, denied on Wednesday that it would declare war.
Here’s a look at the significance the holiday has taken during Mr. Putin’s two decades in power.
Why does Victory Day matter so much this year?
In years past, Mr. Putin has used May 9 — a near-sacred holiday for Russians to remember the 27 million Soviets who died in World War II — to mobilize the nation for the possibility of a new battle ahead. When he addressed the nation from his rostrum at Red Square on May 9 last year, he warned that Russia’s enemies were deploying once again “much of the ideology of the Nazis.”
Now, Russian state media is referring to Ukrainians who have resisted the Russian invasion as “Nazis,” and portraying the fight as the unfinished business of World War II. It seems almost certain that Mr. Putin will use his May 9 speech next week to invoke the heroism of Soviet soldiers in World War II to try to inspire Russians to make new sacrifices. The narratives Mr. Putin has been spinning to justify his war in Ukraine are very much in line with the grand, nostalgic narratives of Victory Day.
Analysts who follow Russia closely, however, say it is far from certain that Mr. Putin will declare an official state of war and announce mass mobilization, which could entail a military draft and a prohibition on Russian men of military age being allowed to leave the country.
Although a shared respect for the sacrifices of World War II remains a unifying force in Russia, a new draft or travel restrictions could provoke a blowback. Russian forces have suffered heavy losses in Ukraine — Western officials estimate that more than 7,000 Russian soldiers have been killed — and some families of service members have questioned the official silence about the scope of casualties.
What happens on Victory Day?
Victory Day military parades in major Russian cities are followed by marches of ordinary citizens carrying pictures of relatives who fought in the war. Hundreds of thousands, if not millions, take part in “Immortal Regiment” marches honoring the soldiers and civilians who fought and died in the war. On Red Square, the event also features a display of historical military weapons, modern tanks and missile systems and other expressions of Russian military grandeur.
Over more than two decades, Mr. Putin has helped transform Victory Day into the most important holidays of the year, a joyous, nostalgic ritual that buttresses national pride and unifies a sometimes divided society.
Two years ago, the event was overshadowed by the coronavirus pandemic. A grand party scheduled in Moscow was canceled. Billboards promoted patriotic concerts, plays and songfests that were ultimately called off. A flyby over the city by warplanes and military helicopters took place, but Moscow’s mayor told residents not to go out to watch it.
Still, state television scrolled the names of the Russian dead while orange trucks sent to spray the streets with disinfectant and water were emblazoned with stickers declaring “Victory.” Copies of the red banner that was raised above the Reichstag in Berlin in 1945 also flew on Moscow’s streets.
In recent years, the parade on Victory Day — once attended by dignitaries from China, Germany and the United States, among others — has also reflected Russia’s growing isolation, with many foreign leaders staying away. Mr. Putin’s spokesman said last week that no foreign leaders had been invited to this year’s event, the 77th anniversary of the victory.
And the event itself became a point of tension between Ukraine and Russia in 2015, when Ukraine’s president designated May 8 the national holiday, in line with much of Europe.
How and why has Mr. Putin tied Russia’s victory over the Nazis to his Ukraine offensive?
Mr. Putin has variously called Ukraine’s government “openly neo-Nazi,” “pro-Nazi” and controlled by “little Nazis.” Announcing Russia’s “special military operation” in Ukraine, he said its goals included the “demilitarization and denazification” of the country.
The language of Russia’s invasion of Ukraine has been dominated by the word “Nazi” — a bizarre contention about a country whose president, Volodymyr Zelensky, is Jewish, and last fall signed a law combating antisemitism. Mr. Putin has applied the word regularly to the country’s present-day government in recent months, though he has long referred to Ukraine’s pro-Western revolution of 2014 as a fascist coup.
The “Nazi” slur’s sudden emergence shows how Mr. Putin is trying to use stereotypes, distorted reality and his country’s lingering World War II trauma to justify his invasion of Ukraine. The Kremlin is casting the war as a continuation of Russia’s fight against evil in what is known in the country as the Great Patriotic War. He appears to be counting on lingering Russian pride in the victory over Nazi Germany to carry over into support for the war in Ukraine.
Farnaz Fassihi
The United States scheduled a U.N. Security Council meeting on Ukraine for Thursday, the first to be led by the U.S. since the war began in February. The U.S. assumed the Council’s rotating monthly presidency on May 1 and said more meetings could be scheduled on Ukraine as the situation demanded. António Guterres, the U.N. secretary general, will brief the Council on Thursday. The U.S. ambassador, Linda Thomas-Greenfield, said on Tuesday that the council was succeeding in isolating Russia.
Jane Arraf
LVIV, Ukraine — Workers were restoring electricity in Lviv on Wednesday, a day after Russian missiles struck power stations, as residents in the relatively safe western Ukrainian city braced for the prospect of more attacks.
The strikes on electrical substations that are part of the railway system knocked out power in 85,000 homes on Tuesday night, and workers labored through the night to extinguish fires and repair damage. By Wednesday, about 600 homes were still without electricity.
Maksym Kozytskyy, the military administrator for the Lviv region, said the Russian attack was the most devastating yet on the railway system in the city, which is 40 miles from the Polish border. Russian forces “understand that it’s an international supply route for us and they want to damage it,” he said.
Ukrainian air defenses had intercepted two of the six missiles fired from the Caspian Sea in western and central Ukraine, he said.
The Russian military said Wednesday it destroyed electrical power stations at five railway facilities in Ukraine.
Lviv is a transit point for military and humanitarian supplies coming into the country by rail. Hundreds of thousands of Ukrainians have arrived here seeking refuge from fighting in the east. The missile strikes shattered a relative calm that had prevailed in recent weeks.
At a government building across the street from one of the targeted electrical substations, Yurji Horal, 43, the manager of the geological oil and gas exploration branch, walked empty halls as maintenance workers swept up broken glass from shattered windows. The attacks on Tuesday had prompted what he described as mild panic.
“Nobody is safe in Ukraine now,” Mr. Horal said.
Like many people, Mr. Horal said he was afraid Russia would launch attacks around May 9, when it celebrates Victory Day marking the Soviet defeat of Nazi Germany. Some analysts have predicted President Vladimir V. Putin of Russia might use the occasion to proclaim that what he has until now called “a special operation” is now an all-out war and step up the military campaign.
Mr. Horal said he was planning to go with his wife and young children to stay with relatives in a village about 40 miles from Lviv. “I’m worried about them — and about myself,” he said. “A lot of people I know are talking about it.”
Outside, a security guard named Yuri swept up piles of broken glass with a broom made of tree branches. At the Most Holy Trinity Church nearby, some of the panes were knocked out of the stained glass windows.
Yuri, who asked that his last name not be used, said he had been home on Tuesday night during the strikes and his 75-year-old colleague had been on duty, sitting next to a window in a tiny guardhouse next door.
“All the windows were broken behind him and he was sitting just behind a window which didn’t break,” he said. “He is lucky to be alive.”
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Ivan Nechepurenko
The European Commission on Wednesday proposed to remove Sberbank, Russia’s biggest lender, from the international SWIFT transaction and messaging system, a move that would deepen Russia’s separation from international trade but would have limited impact on the bank’s more than 100 million clients.
While the United States banned Sberbank from processing payments through the American financial system on the day Russia invaded Ukraine, the E.U. has been much more reluctant to follow suit because of the bank’s key role in Russian energy exports and other cross-border transactions.
Now, with European Union officials signaling their readiness to introduce a phased ban of Russian oil exports, sanctioning Sberbank — Russia’s biggest financial institution — has become more politically feasible.
The ban on SWIFT transactions is not expected to have a devastating effect on the bank’s operation, however. One reason is that many Russian banks are still sanctions-free and Sberbank can structure payments through them to get around the ban, said Yevgeny Nadorshin, the chief economist at the PF Capital consulting company in Moscow. The effect of sanctions would also be mitigated because the amount of international trade and other transactions has been diminished.
“As soon as there are big players in the system that have access to SWIFT, you can organize payments that would circumvent these restrictions,” Mr. Nadorshin said in an interview. “Many sanctions are demonstrative in their impact, they make life more difficult, but not impossible.”
The E.U. also announced it would impose sanctions against two other unnamed Russian banks, though many others would still be left untouched.
After the first wave of sanctions was imposed on Russia, the country’s central bank imposed strict capital controls that prevented catastrophic bank runs and limited capital flight. Those restrictions have insulated Russia from global markets, making it harder to conduct cross-border transactions or to benefit from supply chains, but they also helped the economy remain on its feet.
Weeks after the invasion, the Russian ruble has rebounded to its prewar levels, pushing down inflation and allowing the central bank to lower the key interest rate from 20 to 14 percent and to promise further cuts this year.
Experts agree, however, that in the long run sanctions would have a negative impact on Russia’s development and modernization.
Led since 2007 by Herman Gref, a longtime associate of President Vladimir V. Putin, Sberbank was the second-most valuable bank in Europe in terms of market capitalization at the end of 2021.
Mr. Gref has transformed the lender — which traces its legacy to the gargantuan and bureaucratized Soviet savings bank — into a modern enterprise, turning branches into coffee shops and opening a whole division that became a leading producer of service robots. Mr. Gref’s ambition long-term has been to absorb many tech-oriented industries in Russia.
With its colossal capital, Sberbank has also been the key lender to Russian industrial enterprises as well as to the country’s construction sector.
Gaia Pianigiani and Michael Forsythe
MARINA DI CARRARA, Italy— The Italian police are in a race to finish investigating the ownership of a $700 million superyacht, which U.S. officials say is linked to President Vladimir V. Putin of Russia, before the vessel is put to sea and able to elude possible sanctions.
They may be running out of time.
After spending months dry-docked in the Tuscan port of Marina di Carrara, the 459-foot vessel, called the Scheherazade, was put into the water again on Tuesday. Crew members milled about topside as water slowly filled the dry dock. The British captain, who had previously spoken to reporters, did not respond to questions.
A former crew member said that the ship could be ready to sail immediately, but that first it was likely to undergo sea trials to check its equipment — common for a ship that has been under repair and, in this case, in port since September.
The Scheherazade has so far avoided the fate of some luxury yachts linked to powerful Russians, which have been seized in the effort by the European Union, Britain and the United States to go after the wealth of oligarchs and officials in Mr. Putin’s inner circle in response to the Ukraine invasion. In March, the Scheherazade’s captain, Guy Bennett-Pearce, said the vessel’s owner — whom he didn’t identify — was not on any sanctions list. The Italian media reported that the owner was Eduard Khudainatov, an oil tycoon not currently under sanctions. He is a longtime associate of Igor Sechin, a close Putin ally and chairman of the Russian state-owned oil company Rosneft, who is believed to be the owner of a superyacht seized in March.
Mr. Khudainatov’s ownership of the Scheherazade could not be independently verified. If indeed he is the owner, it may be only on paper. His name has also come up in the case of another superyacht, The Associated Press earlier reported: the Amadea, which shares an exterior designer, interior designer and builder with the Scheherazade. On Tuesday, Fiji’s highest court gave the United States permission to seize the $325 million Amadea, which has been held in the South Pacific nation since last month. According to an American official, the vessel’s owner is Suleiman A. Kerimov, a billionaire gold magnate from Russia who has been under U.S. sanctions since 2018; defense lawyers claim the true owner is Mr. Khudainatov, The Associated Press reported.
The former Scheherazade crew member, who spoke on the condition of anonymity because of a nondisclosure agreement that workers on the ship signed, had never heard of Mr. Khudainatov and said it was openly discussed onboard that the Scheherazade’s real owner was Mr. Putin. Soon after The Times first wrote about the Scheherazade in early March, U.S. officials said the yacht had ties to Mr. Putin, without offering specifics. A team of journalists working for the jailed Russian opposition leader Alexei Navalny obtained a list of crew members and found that many of them were employees of the Russian agency that guards Mr. Putin.
A spokeswoman for Italy’s financial police, which has been leading the national and international inquiry into the Scheherazade’s ownership, said that, should the vessel leave before their investigation concluded, there would be nothing that authorities could do to stop it.
Three port workers said that the authorities appeared to be keeping an eye on the yacht, which has been adjacent to a police station and the Coast Guard while in dry dock; a police helicopter makes daily fly-bys, they said. The workers, who were not authorized to speak to the press, asked that their names not be disclosed.
A retired shipyard employee, Roberto Franchi, said that if the Scheherazade “is floating, it can move relatively quickly.”
It isn’t clear where the ship would go, but the movements of Russian-owned superyachts that have successfully dodged American, European Union or British sanctions offer some possibilities. Two vessels that belong to the billionaire Roman Abramovich, who faces British and E.U. sanctions, have been in Turkish waters for weeks. Others have loitered in the Maldives, an island nation in the Indian Ocean. The Nord, owned by the billionaire Alexei Mordashov, went much farther afield, arriving at the Russian Pacific port of Vladivostok at the end of March, according to data from Marine Traffic, which tracks vessels.
Those superyachts escaped the fate of the Amadea and a growing list of others, including Sailing Yacht A, owned by the billionaire Andrey Melnichenko and impounded by the Italian police in March; and the Crescent, sister ship of the Scheherazade, impounded in Spain. Reuters, citing a person in the Spanish police, reported that the Crescent was believed to belong to Mr. Sechin.
Here in Marina di Carrara, port workers and other people with access to the shipyard saw a flurry of activity by the Scheherazade’s crew: removing the white plastic screens that protected the decks during the repairs, cleaning the ship, loading supplies. Last week, they said, fuel trucks filled the vessel’s enormous tanks, while crew members carefully moved wrapped cases onboard.
As the sun set on Tuesday, a young couple had their aperitivo drinks at a bar overlooking the shipyard.
“Look, Putin’s yacht is still here,” Massimo Giovi, a 25-year old student, joked. “If that goes, it will change the skyline here.”
Julian Barnes contributed reporting.
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Matthew Mpoke Bigg
Britain announced new sanctions on Russia on Wednesday in the form of a ban on services exports. The ban would prevent Russian businesses from using British accountancy, management consultancy and public relations firms, according to a statement by Foreign Minister Liz Truss.
Thomas Gibbons-Neff
Russian forces fired incendiary rockets into the eastern Ukrainian city of Kharkiv on Wednesday, according to witnesses and a bomb disposal team that evaluated the strike. The munitions started a large fire in a neighborhood in the city’s north. It was unclear if there were casualties.
Benjamin Novak
Hungary’s foreign minister, Peter Szijjarto, complained on Wednesday about the “quite short deadlines” for meeting the proposed European Union ban on Russian oil. Hungary, whose prime minister, Viktor Orban, is pro-Russia, has negotiated a longer phaseout of Russian oil imports in talks with the European Commission, giving it until the end of next year to end its purchases.
Melissa Eddy
German exports to Russia plunged 62.3 percent in March from the previous month, government statistics showed Wednesday, as sanctions aimed at starving the Russian economy as punishment for President Vladimir V. Putin’s decision to invade Ukraine took hold.
The European Union and the United States have imposed increasingly severe economic sanctions on Russia since the Feb. 24 invasion, and Brussels is expected to adopt an additional package of measures, including a plan to ban oil, by the end of the week.
The sharp decline in exports to Russia reflects the close economic ties built up between the two countries in recent decades. Many German companies, including Volkswagen, have stopped exporting their products to Russia.
But German companies nevertheless sold goods worth 1 billion euros (about $1.06 billion) to Russia in March, as some firms not affected by the sanctions have been reluctant to sever ties with the country. Packaged medicines are among the most important items that Russia continues to buy from Germany. Along with food, seeds and medical equipment, they have remained exempt from sanctions.
Bayer, the chemical and health products giant, has ceased all spending in Russia and Belarus but continues to sell essential products in both countries. The company has come under pressure from peace activists and pro-Ukranian groups for its decision, which it defended in a statement citing its ethical responsibility.
“Withholding essential health and agriculture products from the civilian populations — like cancer or cardiovascular treatments, health products for pregnant women and children as well as seeds to grow food — would only multiply the war’s ongoing toll on human life,” the company said.
Overall, German exports for the month were down by 3.3 percent from February, the Federal Statistics Office said. In contrast to March 2021, when the country was emerging from a lockdown aimed at preventing the spread of the coronavirus, overall exports improved by more than 8 percent, it said.
Germany is the world’s third-biggest exporting country, after China and the United States, according to the World Trade Organization. The United States remains Germany’s most important market abroad, and Americans imported 3.2 percent more goods, worth €11.5 billion, in March than in the previous month.
Cora Engelbrecht
Heavy fighting continued at the Azovstal steel plant in Mariupol on Wednesday, according to the city’s mayor, Vadym Boychenko. Speaking in a televised interview, Boychenko said that he had lost contact with the remaining Ukrainian defenders of the steel works since Tuesday. More than 30 children were among those still holed up at the plant, he said.
Neil MacFarquhar and Matina Stevis-Gridneff
The next round of sanctions against Russia will include Patriarch Kirill of Moscow, the head of the Russian Orthodox Church, according to diplomats who have reviewed the document outlining the measures but were not authorized to speak publicly.
The patriarch was due to be sanctioned later this week over his unalloyed support of the Kremlin for the invasion of Ukraine, they said.
Patriarch Kirill has proved a divisive figure throughout the war, with critics saying that he has taken his directions from President Vladimir V. Putin of Russia and not worked to try to end the fighting. Many of the Ukrainians dying in the war are members of his flock, since much of the Ukrainian Orthodox Church has long been under the Moscow Patriarch. Patriarch Kirill has not spoken out about the atrocities carried out by the Russian army against civilians in Ukraine.
Steps he has taken, including giving a golden icon to a senior military commander as a blessing for the troops, and saying that the Russian army was battling the “Antichrist,” have prompted some Orthodox parishes and other institutions outside Russia under Moscow’s umbrella to break away.
In Moscow, a senior spokesman for the Russian Orthodox Church chided the European Union for thinking sanctions would have any effect, comparing them to the decades of repression that the Patriarch and the church suffered under Soviet rule for their faith and “moral position.”
“None of them was afraid of imprisonment or even execution,” Vladimir R. Legoyda, the spokesman for the Holy Synod, wrote on his Telegram channel. “So trying to intimidate the clergy and believers of our Church by putting them on some kind of list is only possible for someone completely unfamiliar with its history.”
Several weeks ago, when the idea was broached by Lithuania, Mr. Legoyda told the Interfax news agency that it was “nonsense, a rejection of common sense.”
Pope Francis had criticized Patriarch Kirill in an interview published by the Italian daily Corriere della Sera on Tuesday. The Catholic Church and the Eastern Orthodox Church have tried to mend relations in recent years after centuries of disputes.
The pope said that he had spent 40 minutes in March on a video call with Patriarch Kirill, who read from a card trying to justify the invasion. Francis said he responded that church hierarchs are not “state clerics,” but should take their instructions from Jesus.
“For this reason, we must look for a path to peace, we must stop the fighting,” Francis said. “The Patriarch cannot become Putin’s altar boy.”
The Church’s department of external relations issued a statement suggesting that Francis had not been as direct in his criticism during his conversation with Patriarch Kirill as the pope had said in summarizing the exchange. The Russian Orthodox Church pointed to a summary by the Vatican at the time that was more moderate in tone.
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Erika Solomon
Germany plans to offer visas and job opportunities to Russians seeking to get away from Vladimir V. Putin’s government, the German economy minister said on Wednesday, describing measures similar to those Berlin has laid out for Ukrainian refugees.
The minister, Robert Habeck, said Germany wanted to “consciously address” how to ease the way for Russians leaving their country as Moscow cracks down on the opposition and tries to censor criticism of its invasion of Ukraine.
Since the war began, European officials have discussed encouraging Russians to move as a means of putting pressure on Moscow.
“We can make good use of them in Germany,” Mr. Habeck said during a news conference after a cabinet retreat at Meseberg Castle just outside Berlin.
In a move similar to what Germany has done for Ukrainians fleeing the war, Mr. Habeck said he planned to coordinate with other ministries to lower the hurdles to grant unemployment benefits for those arriving from Russia and for recognizing some Russian professional qualifications, as well as to speed up entry visas.
The Economy Ministry, he said, would coordinate with business associations to find suitable job offers.
The plan is not without security concerns, said Mr. Habeck, a member of the Greens, one of three parties in the governing coalition alongside the center-left Social Democrats and the market-orientated Free Democrats. He noted the need for oversight by Germany’s Interior Ministry to ensure that “the wrong people don’t come to us, and all of a sudden we have a lot of spies in our country.”
Rights activists have criticized the manner in which the government has eased requirements for Ukrainians, and now potentially Russians, even as other asylum seekers must go through long bureaucratic procedures to be able to work or study.
Matina Stevis-Gridneff
The European Union plan to impose an embargo on Russian oil imports will also target E.U.-owned vessels and services that are integral to the trade of the fuel worldwide, according to officials involved in the proposal and documents seen by The New York Times.
Part of the embargo will aim to wean the European Union off Russian crude oil over the next six months, and ban the import of refined Russian oil products by the end of the year.
But another part will focus on the E.U. shipping companies that transport Russian oil to destinations outside the bloc, as well as key services that make the trade possible, such as brokering and insurance firms, which are overwhelmingly based in the European Union and Britain.
Much of Russia’s oil is transported by European-owned tankers, in particular Greek-owned ones. Industry research shows that in the weeks after the invasion of Ukraine, Greek tankers increased their transport of the fuel out of Russia through the Black Sea, ferrying half or more of Russia’s oil exports to international destinations.
The E.U. measures proposed on Wednesday would stop that, dealing a further blow to Moscow’s oil exports that could reverberate beyond Russia’s borders.
The sanctions proposal, which is being discussed by E.U. ambassadors Wednesday and is expected to be adopted by the end of the week, says that “it shall be prohibited to purchase, import or transfer, directly or indirectly, crude oil and petroleum products, if they originate in Russia or are exported from Russia.”
It would also ban “technical assistance, brokering services, financing or financial assistance, or any other services related to the prohibition,” according to a draft of the text.
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Cora Engelbrecht
Russia’s assault on Ukraine continued to take a toll on civilians on Tuesday as 21 people were killed in the eastern region of Donetsk, including a group of workers from a coke plant who were gathered at a bus stop after their shift, officials said.
The total number of casualties, which also included 27 injured, was the highest in a day since last month, when a Russian missile struck a train station in the city of Kramatorsk, killing more than 50 people, Pavlo Kyrylenko, the Donetsk region’s Ukrainian military governor, said Tuesday evening.
The strike on the coke plant was in the town of Adiivka, and injured an additional 20 workers badly enough to require treatment at a hospital, the company that owns the plant, Metinvest, said in a statement.
“Another cynical crime of the Russians on our land,” Mr. Kyrylenko wrote on the Telegram app, referring to the attack.
Metinvest also owns the sprawling steelworks in the ruined city of Mariupol, which Russian troops continued to batter with shelling on Tuesday even as hundreds huddled in its underground bunkers waiting to be evacuated.
In a rare victory for diplomacy, buses arranged by the United Nations and Red Cross successfully evacuated civilians from the besieged city on Wednesday morning, Mr. Kyrylenko said.
The strikes in Donetsk were part of a flurry of Russian attacks on cities in at least six regions across the country on Tuesday, including the major western city of Lviv, where strikes on three electrical substations knocked out electricity in many areas.
In his evening address, President Volodymyr Zelensky of Ukraine said Russia was targeting cities indiscriminately, with “no specific military goal.”
“Obviously, the Russian military reacted extremely nervously today to our successes,” he said. “They are trying to overcome their powerlessness, because they are not able to take Ukraine.”
Russia’s Defense Ministry said in a statement that its strikes on Tuesday had successfully destroyed six electric substations in western and central Ukraine. The substations had powered railroads used to shuttle American and European weapons and ammunition, the ministry said.
Andriy Yermak, who heads the Ukrainian president’s office, said that Moscow was doubling down on thwarting “Western aid with missiles,” to target Ukraine’s “new and powerful weapons.”
“But it will not stop,” he said, referring to the flow of military aid from the West.
Monika Pronczuk
The European Union promised on Wednesday to provide additional military support for Moldova, the increasingly pressured neighbor of both the bloc and Ukraine that has a Russia-backed breakaway region of its own.
Security fears have grown in the country during the Russian invasion of Ukraine and swelled last week as a series of mysterious explosions rocked Transnistria, the separatist region of Moldova where Russia has maintained soldiers since 1992.
This thin sliver of land, formally a part of Moldova, hosts at least 10,000 Russian and Russia-backed troops, and has been a constant source of worry for the Moldovan authorities. No one claimed responsibility for the attacks, with Russian, Ukrainian and Transnistrian authorities trading accusations, but the explosions exacerbated Moldova’s war jitters.
Charles Michel, the president of the European Council, the body that brings together the leaders of the 27 E.U. countries, said the bloc would “significantly increase” its military support for Moldova.
Speaking after a meeting with Moldova’s president in Chisinau, the capital, he said this support would include additional military equipment, as well as instruments to counter disinformation and cyberattacks, but he declined to provide further details. The European Union pledged 7 million euros — about $7.4 million — in assistance for the Moldovan army last year.
Moldova, a former Soviet republic and one of Europe’s poorest countries, has been deeply affected by the Russian attack on Ukraine, taking in more Ukrainian refugees per capita than any other nation and struggling to sustain its economy, which depends heavily on Russia, Ukraine and Belarus. The European Union provided the country with €13 million in humanitarian aid to help with economic and social consequences of the war.
The country is also extremely vulnerable from a military point of view, with only 6,000 troops and a constitutional ban on joining any military alliances, including NATO. In an attempt to step out of Russia’s long shadow, the Moldovan government formally applied in March to join the European Union, but any prospect of membership is years away.
Transnistria lies only 25 miles from Odesa, Ukraine’s chief port and what appears to be a major target in Moscow’s military campaign. The Ukrainian military announced last week that it was moving more troops to the border in response to rising tensions in Transnistria and a Russian missile strike on a bridge that connects the area around Odesa to the rest of Ukraine.
Moldova’s foreign minister, Nicu Popescu, described the situation last week as “a very dangerous new moment in the history of our region.”
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron et Narendra Modi appellent à une "cessation des hostilités"
Publié le : 05/05/2022 - 01:41
FRANCE 24
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Eliott SAMUEL
Le président français a reçu, mercredi soir, le Premier ministre indien, Narendra Modi, à l'Élysée pour un entretien bilatéral suivi d'un dîner. Les deux dirigeants ont appelé à une "cessation immédiate des hostilités", l'Inde s'abstenant de condamner ouvertement l'invasion russe de l'Ukraine.
Après l'Allemagne et le Danemark, le Premier ministre indien Narendra Modi a poursuivi sa tournée européenne en France. Il a été accueilli à l'Élysée par le président Emmanuel Macron, mercredi 4 mai. Ensemble, les dirigeants ont appelé à une "cessation immédiate des hostilités" en Ukraine.
"La France et l'Inde ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la crise humanitaire et au conflit en cours en Ukraine", ont-ils souligné à l'issue d'un entretien et d'un dîner de travail à l'Élysée. "Les deux pays ont condamné sans équivoque le fait que des civils aient été tués en Ukraine, et appelé à une cessation immédiate des hostilités afin que les parties se réunissent pour promouvoir le dialogue et la diplomatie et pour mettre fin immédiatement aux souffrances de la population."
Seule la France, en revanche, a condamné "avec force l'agression illégale et injustifiée des forces russes contre l'Ukraine".
L'Inde, à la recherche d'un difficile équilibre entre Occident et Russie, qui lui fournit une grande partie de ses besoins en armes et énergie, s'abstient de condamner ouvertement l'invasion russe de l'Ukraine mais appelle au dialogue pour y mettre un terme.
La guerre en Ukraine a des "conséquences bien au-delà de l'Union européenne", y compris en Asie, avait souligné avant l'entretien la présidence française. La France veut "aider les Indiens à diversifier leurs approvisionnements", avait-elle jouté.
Les deux pays se sont dits également "déterminés à répondre de manière coordonnée et multilatérale au risque d'aggravation de la crise alimentaire dû au conflit en Ukraine", l'un des principaux producteurs mondiaux de blé.
Macron invité en Inde
Narendra Modi est le premier dirigeant étranger reçu par Emmanuel Macron depuis sa réélection à la présidentielle. Le Premier ministre indien effectuait sa troisième visite en France depuis 2017, tandis qu'Emmanuel Macron s'est déplacé en Inde une fois en mars 2018.
Narendra Modi a invité le président français à revenir en Inde afin "d'approfondir" la coopération engagée.
La tournée du Premier ministre indien en Europe, qui l'a conduit à Berlin, Copenhague pour un sommet Inde-Pays nordiques puis Paris, visait surtout à renforcer les partenariats bilatéraux, notamment dans le commerce, l'énergie et le développement durable.
Renforcer la coopération
Les deux dirigeants ont alors réaffirmé leur volonté d'intensifier le "partenariat stratégique franco-indien, en particulier dans l'espace Indopacifique".
Un partenariat devenu encore plus important depuis que le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Australie ont conclu en 2021 le pacte de sécurité AUKUS, qui a privé la France d'un mégacontrat de sous-marins avec Canberra. Il porte sur la défense – avec de multiples exercices conjoints dans l'océan Indien – et la sécurité, le commerce, l'investissement, la connectivité, la santé et le développement durable.
Signe de ce rapprochement : New Delhi a notamment acquis 36 avions Rafale en 2016 et six sous-marins Scorpène, tandis que les deux pays coopèrent dans le nucléaire civil, EDF proposant de construire six EPR sur le site de Jaitapur.
Outre leur alliance dans l'énergie solaire, les deux pays souhaitent "renforcer leur coopération relative à l'hydrogène décarboné (...) afin de bâtir un partenariat industriel robuste".
La France entend, en outre, accueillir 20 000 étudiants indiens d'ici à 2025, "ce qui ouvrira de nouvelles perspectives pour la création d'entreprises, de start-up ainsi que pour l'innovation entre les deux pays".
Avec AFP
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ENTRE ÉCONOMIE ET DIPLOMATIEGuerre en Ukraine : l'Inde prise au piège de sa proximité avec la Russie
Guerre en Ukraine : à Berlin, le Premier ministre indien Narendra Modi appelle au "dialogue"
Narendra Modi en Europe : l'Ukraine et la neutralité de l'Inde au menu des discussions
L'Humanité
La bonne nouvelle. À Marseille, la presse indépendante main dans la main
ActuEn mars, Zibeline, le mensuel culturel (mais pas seulement) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, était contraint de « tirer le rideau ». Faute de soutien des pouvoirs publics, de recettes publicitaires... « Dans la France de Bolloré et Macron, où une poignée de milliardaires contrôlent les grands canaux de l’information, cette presse n’intéresse ni les princes ni leur cour. Et tout est fait pour la tuer », écrivait alors la rédaction. C’était compter sans la solidarité professionnelle : la Marseillaise, qui avait déjà établi un partenariat avec Zibeline par le passé, épaule à nouveau le titre reconnu dans le monde culturel régional. Les lecteurs retrouveront un numéro spécial au mois de juin, et à partir de septembre une parution hebdomadaire. Mais attention, prévenait il y a quelques jours le nouveau rédacteur en chef (et ancien journaliste de l’Humanité), Ludovic Tomas : « Nous sommes sur la voie, mais ce défi ne pourra être relevé qu’avec l’implication des collectivités et des acteurs culturels. »
presse écritela marseillaise France24 - Monde
C1: Liverpool-Real, finale épique à Paris sur fond de Ballon d'Or
Publié le : 05/05/2022 - 00:12Modifié le : 05/05/2022 - 00:10
Paris (AFP) – Le rouleau-compresseur de Liverpool contre l'immuable Real Madrid: la troisième finale de Ligue des champions entre ces deux mastodontes européens, le 28 mai au Stade de France, promet une bataille épique avec, en toile de fond, la quête d'un quadruplé et celle du Ballon d'Or.
Les Reds contre la Maison Blanche... Le duo Mohamed Salah-Sadio Mané contre le sauveur Karim Benzema. Le flamboyant Jürgen Klopp contre le sobre Carlo Ancelotti... Le foot européen pouvait-il rêver d'une meilleure finale pour sa prestigieuse C1 ?
Le Stade de France de Saint-Denis, désigné en lieu et place de l'hôte initial, Saint-Pétersbourg, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, se prépare donc à recevoir des cohortes rouges et blanches de supporters, dans ce qui se présente sans doute comme le sommet de la saison 2021-22 du football mondial.
Car en plus de délivrer des prestations spectaculaires à chaque match - la demi-finale folle entre le Real et City restera sans doute longtemps dans les mémoires -, ces deux écuries empilent les titres: le Real vient d'être sacré en Championnat d'Espagne, quand Liverpool vise encore un incroyable quadruplé C1-Coupes nationales-Premier League.
L'enceinte francilienne et ses 80.000 places se prendra-t-elle à chanter "You'll never walk alone", l'hymne liverpuldien ?
L'exploit paraît impensable, mais Anfield en rêve depuis quelques semaines. Car Liverpool a déjà gagné la Coupe de la Ligue anglaise. Car il est en finale de la Coupe d'Angleterre contre Chelsea le 14 mai. Car il n'est, enfin, qu'à un point de Manchester City en Premier League, avec une 38e et dernière journée prévue le 22 mai, six jours avant Paris...
"Aucune équipe dans l'histoire du football anglais n'a réussi le quadruplé, non ? C'est parce que c'est extrêmement difficile. On est encore très loin de penser à un truc aussi dingue", avait balayé Klopp début mars. Difficile, néanmoins, de chasser ce doux rêve maintenant que les Reds ont leur place en finale.
Benzema devant son public
Saint-Denis accueille une panoplie de stars, mais un roi retient déjà l'attention: Karim Benzema. Dans le stade fétiche des Bleus, dont il a longtemps été banni avant de revenir en trombe l'été dernier, le héros de Madrid est prêt à écrire une nouvelle page de son histoire.
Avec 15 buts cette saison en C1, dont 10 en phase finale, "KB9" se pose en immense favori du Ballon d'Or et se mesure directement aux deux rares concurrents qui le lui convoitent: Mané et Salah.
Déjà finalistes de la CAN remportée par le Sénégal, ces deux attaquants tutoient à nouveau le graal, avant d'ouvrir une page incertaine de leur carrière, alors que leurs contrats expirent dans un an et que leurs prolongations sont loin d'être assurées.
Les ingrédients sont donc réunis. Le Real vise une 14e Ligue des champions, ce qui ferait deux fois plus de titres que son dauphin dans l'histoire, l'AC Milan. Liverpool rêve lui de soulever la Coupe aux grandes oreilles pour la septième fois, après son dernier sacre en 2019 face à Tottenham.
Entre les deux formations, c'est aussi une belle: la première finale entre les deux clubs est allée dans l'escarcelle de Liverpool, 1-0 en 1981; la deuxième a souri aux Madrilènes, 3-1 en 2018.
Pour les entraîneurs enfin, il est question de suprématie. Si Jürgen Klopp peut marquer un peu plus l'histoire des Reds, Carlo Ancelotti n'est plus qu'à une marche de devenir le premier coach à remporter quatre fois le titre suprême.
© 2022 AFP
Le Figaro
La météo du jeudi 5 mai : un temps orageux dans le Sud-Est
Jeudi 5 mai, tandis que le soleil brille généreusement dans l'ouest de la France, le temps est assez instable dans l'Est et le Sud.
Ce jeudi 5 mai, la météo varie d'une région à l'autre. Des Alpes à la Corse le ciel est très orageux, surtout l'après-midi, selon La Chaîne Météo*. Dans le reste de la France le temps alterne entre éclaircies et passages nuageux. Les températures sont de saison, avec une légère baisse autour de la Méditerranée.
À lire aussi«Il fait un temps de télétravail» : quand la météo influence la vie de bureau...
La météo dans votre région
À l'Ouest et au Nord-Ouest, de la Bretagne, Normandie, Pays de la Loire à la Nouvelle-Aquitaine, le beau temps est au rendez-vous. Le matin, quelques nuages sont présents, surtout en bord de Manche et au sud de la Garonne, mais ils laissent rapidement place à de grandes éclaircies l'après-midi.
Dans les Hauts-de-France, Ile-de-France et Centre, le temps est le même que mercredi, le ciel, nuageux en début de journée, est particulièrement dégagé dans l'après-midi. De courtes et faibles pluies sont toutefois à prévoir. Les températures sont de saison.
Pour les régions du Nord-Est et de l'Est, de la Champagne-Ardenne à l'Alsace, Bourgogne et Franche-Comté, les nuages sont très nombreux et le ciel, menaçant. Dans l'après-midi, des précipitations s'accompagnent parfois d'orages et de grêle.
Au Centre-Est, prévoyez des parapluies. Sur les Alpes et les monts du Jura le temps se gâte. Le ciel est couvert, de la pluie est attendue et il neige à partir de 1800 m d'altitude en moyenne. Durant l'après-midi, des orages éclatent sur les Alpes, en Auvergne et probablement aussi sur la vallée du Rhône en fin de journée.
Au Sud-Est, la météo est très différente d'un endroit à l'autre. Dans le Languedoc-Roussillon, le temps est agréable, avec un léger mistral. En Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Corse, le ciel est très orageux, des averses sont prévues dès le début de journée. Les précipitations sont particulièrement fortes et régulières au-dessus de l'île méditerranéenne et peuvent entraîner des cumuls proches de 30 mm sur la journée.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
La météo du dimanche 1er mai : retour des nuages par l'Ouest
Les nuages seront plus nombreux que samedi, sans apporter de pluie. Le ressenti pourra sembler bien frais pour un début de mois de mai.
Regarder la vidéoLa météo du mercredi 4 mai : un temps ensoleillé sur les côtes mais orageux dans les reliefs
Mercredi 4 mai, le soleil alterne avec quelques passages nuageux. Le temps reste agréable sur les littoraux tandis qu'en montagne les orages sont nombreux.
Regarder la vidéo L'Humanité
Cent jours dans la vie de huit présidents
Nos recommandations culturellesTélévision Gabriel Le Bomin raconte les prises de fonction et les premiers pas des huit chefs d’État de la Ve République.
Caroline ConstantUn président tout juste élu, selon Franklin Roosevelt, en plein New Deal, a cent jours d’« état de grâce » pour marquer son empreinte. En partant de ce principe, le réalisateur Gabriel Le Bomin scrute à la loupe les débuts de mandat des huit présidents de la Ve République, en France. Trois d’entre eux témoignent : Valéry Giscard d’Estaing (déjà très affaibli au moment du tournage, il est décédé en décembre 2020), Nicolas Sarkozy et François Hollande.
L’exercice est aussi fascinant que frustrant. Fascinant parce qu’il montre une sorte d’envers du décor, commenté par des historiens, des hommes et femmes politiques qui ont exercé dans les gouvernements successifs, quelques secrétaires généraux de l’Élysée et des militaires. On regarde les efforts des uns et des autres pour marquer les esprits, et séduire la foule : le rapport aux médias, à l’utilisation ou non de l’image familiale. La façon dont ils vont mettre en scène leur arrivée à l’Élysée : avec panache, avec simplicité, avec gravité et sens de l’histoire, selon les hommes. La nomination du premier ministre, sa personnalité, sa place dans l’échiquier politique et auprès du président nouvellement élu durant la campagne…
Témoignages et parole décomplexée
Au passage, il est assez savoureux d’entendre les versions de Nicolas Sarkozy et de François Fillon sur leurs rapports. Puis viennent les premières mesures, en cascade : « Gouverner, c’est choisir, et choisir, c’est renoncer. Quand vous annoncez aux électeurs quinze mesures, vous allez en régler cinq », raconte ainsi Édouard Philippe, ex-premier ministre d’Emmanuel Macron.
Les images d’archives sont séduisantes, tout comme la parole, parfois décomplexée, d’anciens ministres. On a quelques surprises, comme la présence de la femme de Valéry Giscard d’Estaing, qui donne sa version des faits. Mais il y a plusieurs écueils : d’abord, on sait comment l’histoire s’est terminée pour chacun des présidents, de Mai 1968 pour de Gaulle à la mort de Pompidou, en passant par le krach pétrolier sous Giscard, l’austérité chez Mitterrand et décembre 1995 pour Chirac. Quand il n’y a aucune remise en perspective, il est très frustrant de n’avoir que ces cent jours comme résumé d’un passage à l’Élysée. Enfin, une des surprises est de voir la foule rassemblée, à la moindre occasion, jusqu’à Jacques Chirac. Que s’est-il donc passé pour que nous perdions à ce point la notion d’être ensemble ?
TélévisionVe républiquecharles de gaullegeorges pompidou France24 - Monde
C1: Benzema, les héros ne renoncent jamais
Publié le : 04/05/2022 - 23:58Modifié le : 04/05/2022 - 23:56
Madrid (AFP) – Pendant 90 minutes, Manchester City a cru avoir trouvé l'antidote au réalisme diabolique de Karim Benzema. Mais le Français a encore répondu présent mercredi pour forcer le chemin vers la finale de la Ligue des Champions avec le Real Madrid (3-4, 3-1 ap. prol.).
Plus aucun mot ne semble assez fort pour décrire la saison que le Français connaît en C1 et l'importance qu'il a dans l'aventure européenne des Merengues.
Sa passe décisive sur le but de l'espoir de Rodrygo (1-1, 90e) et son penalty décisif obtenu et transformé au tout début de la première période de la prolongation (3-1, 95e) envoient le Real défier Liverpool, le 28 mai au Stade de France, à la recherche d'une 14e C1.
Comme s'ils avaient tout prévu, les supporters du Real avaient déployé avant le match un "tifo" à son effigie, avec pour légende "Une autre nuit magique pour les Rois d'Europe", montrant à quel point ils mettaient en lui tous leurs espoirs.
Si quelqu'un devait les tirer des griffes de City, c'était bien lui.
Ennemi public numéro 1
Comme il l'avait fait avec son triplé contre le Paris SG en huitième de finale retour, puis avec un nouveau triplé à l'aller contre Chelsea, sans oublier le but décisif au retour, malgré la défaite 3-2 à Bernabeu.
Au match aller aussi, contre City, c'est lui qui avait entretenu la flamme. Il ne lui avait fallu qu'une demi-occasion pour marquer le but du 1-1 et il avait affiché sa confiance insolente et sa maîtrise totale de son football avec une Panenka sur le penalty du 4-3.
Le match retour aura pourtant longtemps été aussi crispant et étouffant que l'aller avait été ouvert et ébouriffant. La prudence inhabituelle affichée par City était peut-être le plus bel hommage au danger que représente "KB9", l'ennemi public numéro 1.
Signe qui ne trompe pas, Pep Guardiola avait même lancé son grognard Kyle Walker sur le flanc droit, à peine revenu de blessure.
Pendant plus d'une heure, Walker a fait un travail admirable pour contrer Vinicius Junior (37e, 39e), le fournisseur de caviar attitré de Benzema, ce qui explique en partie pourquoi l'attaquant français a pu paraître moins en vue qu'à l'habitude.
Des occasions -- ou du moins ce dont lui est capable de se contenter pour s'en créer --, il en a pourtant eu, comme cette reprise trop enlevée sur un centre appuyé de Federico Valverde (12e).
Toujours au service de l'équipe
A la 31e, Ruben Dias avait été bien inspiré de le devancer sur un service cette fois de Luka Modric.
Il a aussi parfois fait preuve d'une maladresse inhabituelle. Peu avant la pause, il s'était ainsi retrouvé en face-à-face devant Ederson et tout le monde dans le stade s'attendait à voir les filets trembler quand il a ouvert son pied.
Mais le ballon a fui le cadre, avant qu'un drapeau ne se lève pour signaler qu'il était hors-jeu (43e).
Manchester City, qui avait troqué pour un soir sa tenue bleu ciel chatoyante pour un bleu nuit aux airs de bleu de travail, a pourtant fini par craquer.
Au service de l'équipe, toujours, il s'est mué d'abord en passeur décisif en redressant une ouverture d'Eduardo Camavinga au deuxième poteau pour permettre à Rodrygo de devancer Ederson (1-1, 90e), avant que le jeune Brésilien n'offre de la tête la prolongation (2-1, 90e+1), 90 secondes plus tard.
Mais l'estocade est revenue, comme de droit, à Benzema, qui a pris le meilleur sur Dias pour obtenir un penalty et marquer son 43e but de la saison pour 43 matches joués.
Champion d'Espagne depuis samedi dernier, Benzema visera le titre de champion d'Europe dans 24 jours, presque "à domicile", dans un match qui pourrait bien consolider définitivement ses prétentions au Ballon d'Or.
© 2022 AFP
L'Humanité
La femme du jour. Nguyen Thi Thu Nhi
La femme du jourLa première Vietnamienne championne du monde professionnelle de boxe WBO des poids paille s’apprête à concourir aux Mondiaux amateurs, qui se tiennent du 6 au 21 mai en Turquie. En octobre 2021, la jeune femme de 25 ans avait créé une énorme surprise face à la Japonaise Etsuko Tada en décrochant sa première ceinture mondiale. Pour son cinquième combat professionnel seulement, Nguyen Thi Thu Nhi l’avait emporté aux points face à la championne du monde en titre, plus grande et beaucoup plus expérimentée. Une victoire importante pour une athlète, alors que la pratique de sports par les femmes, en particulier ceux de combat, est souvent méprisée ou moquée.
C’est à l’âge de 13 ans que Nguyen Thi Thu Nhi s’est tournée vers la boxe, sans savoir où cela allait la mener. Repérée par un entraîneur de l’équipe d’Hô Chi Minh-Ville, celle qui vit à neuf dans une minuscule maison se consacre entièrement à l’entraînement, dans le but de sortir sa famille de la pauvreté. « Je n’avais pas le temps de sortir et de m’amuser, se souvient-elle . Je m’entraînais presque tous les jours de la semaine. »
Mais à peine était-elle montée sur la plus haute marche que la fédération WBO lui retirait son titre, en avril, au motif qu’elle ne l’avait pas défendu dans le délai réglementaire de 180 jours. Au Vietnam, les athlètes doivent en effet trouver un équilibre entre leurs contrats avec des promoteurs professionnels et leurs obligations légales envers les autorités nationales du sport. Désormais, elle se concentre sur les championnats du monde amateurs. « Mon objectif maintenant est de gagner une médaille en Turquie, souligne-t-elle, pour prouver à tous que je peux y arriver dans les deux voies. » Sa détermination reste inchangée. Aujourd’hui la boxe a transformé sa vie.
Jasmine Djennane
boxevietnamhomme ou femme du jour France24 - Monde
Michel Wieviorka, sociologue : la démocratie consiste à "savoir traiter politiquement" les crises
Publié le : 04/05/2022 - 15:04
Pauline PACCARD
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Michel Wieviorka signe l'ouvrage "Alors monsieur Macron, heureux ?", un essai paru au lendemain du second tour de la présidentielle qui interpelle le président réélu sur son bilan et dresse les lignes du second mandat. Le sociologue aborde aussi question de la gauche, qui s'apprête à sceller un accord politique important en vue des élections législatives de juin.
ÉLYSÉE 2022Emmanuel Macron, le bilan (4/4) : des priorités marquées par la discordance entre paroles et actes
Après la présidentielleMacron II : qui pour remplacer Jean Castex à Matignon ?
Après la présidentielle
Législatives 2022 : le PCF et LFI s'accordent… en attendant le PS
Valeurs Actuelles
Hager Ameur, le visage de la haine
Dimanche 1er mai, 16 h 30. À la jonction du boulevard Voltaire et de la rue Alexandre Dumas, dans le XIe arrondissement de la capitale, un incendie de palettes vient d’être allumé par des casseurs d’extrême-gauche en marge de la mobilisation pour la fête du travail. Des pompiers dépêchés sur les lieux tentent de circonscrire le foyer. Soudain, une femme en veste jean bleu, pantalon kaki militaire, Dr Martens et coiffée d’un casque de vélo orange tente d’entraver les secours.
« Tu vas pas éteindre le feu », hurle-t-elle selon les témoignages de la police, avant d’ajouter : « On va te défoncer comme en 2019 », en référence aux manifestations des « Gilets jaunes ».
La tension monte d’un cran quand la manifestante tente d’arracher la lance à incendie du jeune soldat du feu de 24 ans, avant d’être repoussée. « Tu oses t’en prendre à une femme », braille-t-elle alors.
Elle repart aussitôt à la charge, adressant plusieurs coups au pompier au niveau de la visière de son casque. Une charge de policiers met fin aux hostilités. Les pompiers constatent une fissure de 5 centimètres sur le casque.
L’agresseuse est interpellée quelques heures plus tard place de la Nation, et conduite au commissariat du XXe arrondissement. Dans son sac, les policiers découvrent un marteau et une paire de ciseaux.
L’intéressée se présente comme une secouriste, une « street médic » dans le jargon militant, à savoir une bénévole supposée porter assistance aux manifestants blessés. Ces électrons libres du secourisme sont très à la mode depuis les manifestations des « Gilets jaunes » de 2019, théâtres de nombreux heurts avec les forces de l’ordre.
Une militante engagée
« Elle doit elle-même ne pas savoir pourquoi elle a fait ça sans doute », a déclaré hier le compagnon d’Hager Ameur, confus, dans l’émission « Touche pas à mon poste ». Avant son compagnon, l’ancienne infirmière encore inconnue, avait aussi été interviewée par l’agence de presse américaine AP. C’était le 31 juillet 2021, lors d’une manifestation à Paris contre le pass sanitaire, où elle dénonçait le « chantage » du gouvernement français. « On nous dit soudainement que, si nous ne nous vaccinons pas, c’est notre faute si les gens sont contaminés. C’est malade ! », expliquait encore cette infirmière démissionnaire.
Non connue pour des faits de violence sur la voie publique, cette habituée des manifestations de Gilets jaunes se serait néanmoins illustrée à deux reprises par des violences dans le cercle familial et le voisinage au cours des années 2020-2021.
La “secouriste” est également très active sur les réseaux sociaux où elle affiche régulièrement son soutien au chef de la France insoumise. Dernièrement, on pouvait l’apercevoir dans un isoloir, gilet jaune sur le dos et bulletin de vote Mélenchon en main. L’une de ses photos de couverture Facebook est un dessein d’une « street-médic » à califourchon sur un Gilet jaune blessé et portant un coup de matraque un CRS. En arrière-plan, une épaisse fumée de lacrymogène entoure l’Arc de triomphe.
Il y a loin entre le fantasme de grand soir et la réalité. La sienne s’écrit en comparution immédiate, mardi après-midi, à Paris.
Le Monde
Législatives 2022 : les députés LR « Macron compatibles » déboussolés face à la « nébuleuse » LRM
Pour certains élus de droite, le salut aux élections législatives dépendra de leur ralliement à la majorité présidentielle. Mais les voies du rapprochement sont tortueuses.
Depuis la débâcle (4,78 %) de Valérie Pécresse au premier tour de l’élection présidentielle, le 10 avril, les proches d’Emmanuel Macron s’amusent de voir une partie des députés Les Républicains (LR) chercher un « couloir humanitaire » qui les mènerait à la majorité. Ces derniers sont nombreux, en effet, à estimer que leur survie aux législatives des 12 et 19 juin passe par un rapprochement avec le chef de l’Etat, qui a remplacé la droite dans beaucoup de ses bastions.
Le conseil national du PS convoqué jeudi pour finaliser l’accord avec LFI, Bernard Cazeneuve annonce son départ du parti : revivez la journée politique du 4 maiSeulement, ces élus, habitués à l’organisation pyramidale de leur parti, réalisent depuis quelques semaines que la Macronie vit telle une nébuleuse aux multiples portes d’entrée. De quoi effrayer des caciques qui craignent de ne trouver derrière que le vide et hésitent à franchir le pas.
Législatives 2022 : Le parti Les Républicains tétanisé par les tentations macronistesC’est un député francilien, qui a reçu avant le premier tour des appels des ministres Bruno Le Maire et de Gérald Darmanin. C’est l’un de ses collègues, qui discute avec son ancien camarade, le député de l’Oise Eric Woerth, récent rallié à Emmanuel Macron. A chaque interlocuteur ses conditions, ou ses modalités pour le rassemblement, parfois identiques, souvent différentes. Comme s’il s’agissait « d’écuries parallèles qui ne se parlent pas entre elles », s’alarme un député tenté par l’aventure, mais terrifié à l’idée d’être le jouet de rivalités internes à la Macronie.
« Il faudra faire un choix »
« Emmanuel Macron, c’est comme une future mariée à qui ses prétendants veulent ramener le panier le plus garni possible. J’ai bien peur qu’il y ait beaucoup de vieux garçons à la fin des noces », plaisante le député (LR) du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont.
Mardi 3 mai, Nicolas Sarkozy était reçu à l’Elysée. Le prédécesseur du chef de l’Etat est aussi l’un de ces intermédiaires. Depuis qu’il a enjoint à son camp, durant l’entre-deux-tours, de « répondre à l’appel au rassemblement d’Emmanuel Macron », l’« ex » est perçu au sein de LR comme une potentielle planche de salut par sa capacité présumée à négocier une coalition avec la Macronie. Seul hic : son successeur, qui rêvait, il y a peu, de fonder un parti unique et un groupe unique à l’Assemblée nationale, ne veut pas entendre parler d’un tel schéma. Pas question de dépendre d’une force d’appoint.
Législatives 2022 : la majorité d’Emmanuel Macron éclatée entre différents mouvements avant les législativesLes ralliés plus anciens d’Emmanuel Macron le savent bien. Le 20 avril, en marge du conseil des ministres, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu s’accordent : aucun d’entre eux n’achète l’idée d’une coalition sarkozyste. Les trois hommes, tous adhérents à La République en marche (LRM), préfèrent tenter de convaincre les élus de droite de sauter directement dans la barque de la majorité. Un conseiller tempère néanmoins les divergences avec Nicolas Sarkozy. « Les deux scénarios se rejoignent, veut croire cette source. Il y aurait un groupe central et un contrefort à droite constitué des LR constructifs, qui votent les principaux textes mais sans se fondre dans le groupe majoritaire. » Voire.
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France24 - Monde
Législatives : LFI et le PS annoncent un "accord de principe" pour une union de la gauche
Publié le : 04/05/2022 - 13:53
Clovis CASALI
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Le Parti socialiste (PS) en passe de trouver un accord avec la France insoumise (LFI). Les socialistes rejoindraient ainsi le Parti communiste (PC) et Europe Écologie-Les Verts (EELV) dans l'union qui les lie désormais au parti de Jean-Luc Mélenchon. Autour de Clovis Casali, Bruno Jeudy, rédacteur en chef politique à Paris Match, et Pierre Jacquemain, rédacteur en chef de la revue Regards, discutent des ces alliances scellées en vue des législatives.
LFI et EELV concluent un accord historique pour les législatives
UNION DE LA GAUCHE
Législatives : la France insoumise et le Parti socialiste concluent leur accord
Revue de presse
Législatives : "Jean-Luc Mélenchon, nouvel empereur de la gauche ?"
Le Monde
Révélations sur des expérimentations médicales nazies en Alsace, « l’un des crimes les plus abominables jamais commis par des médecins »
En 1943, 86 juifs furent gazés dans le camp de concentration du Struthof pour constituer une collection anatomique. Le professeur Christian Bonah, membre de la commission indépendante qui a enquêté sur les activités de la faculté de médecine durant la guerre, décrypte le rapport publié mardi et revient sur « l’un des crimes les plus abominables jamais commis par des médecins ».
C’est l’histoire « d’un des crimes les plus abominables jamais commis par des médecins », souligne Christian Bonah, professeur d’histoire des sciences de la vie et de la santé à l’université de Strasbourg et membre de la commission historique indépendante chargée d’enquêter sur les activités de la Reichsuniversität Strassburg (université du Reich de Strasbourg) durant l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne nazie.
Jusqu’à quel point cette université était-elle impliquée dans le projet criminel d’August Hirt, professeur d’anatomie dans cet établissement, de monter une collection anthropométrique de squelettes juifs ? A cette seule fin, ce dernier a assassiné 86 personnes juives, en août 1943 au camp du Struthof – le seul camp de concentration situé sur l’actuel sol français, à une cinquantaine de kilomètres de Strasbourg, dans le Bas-Rhin.
Le Struthof, camp de concentration passé sous les radars de l’histoireC’est aussi l’histoire « d’un des plus lourds tabous » pesant sur une période funeste : celle de l’annexion de fait de l’Alsace par l’Allemagne nazie.
En 1941, l’Allemagne hitlérienne fonde la Reichsuniversität Strassburg. Soixante-quinze à quatre-vingts ans plus tard, des traces résiduelles de ses crimes passés dormaient encore dans les archives de l’actuelle université. Comme oubliées.
Pourtant, à partir de 1991, des travaux de médecins et de journalistes avaient commencé à être publiés sur l’histoire de cette université allemande, « non sans difficultés, dans le dialogue avec les responsables de la faculté de médecine », note Christian Bonah. Mais ils restaient plutôt confidentiels.
Il a fallu attendre janvier 2015 pour qu’éclate le scandale : le médecin-journaliste Michel Cymes publie alors Hippocrate aux enfers (Stock). Consacré aux médecins des camps de la mort, cet ouvrage accusait la faculté de médecine de Strasbourg de posséder encore, en ses murs, des restes humains de victimes juives du nazisme. A l’époque, la faculté avait vigoureusement nié, qualifiant cette accusation de « rumeur ».
Le « médecin de la télé » face à « ces messieurs de la faculté »Six mois plus tard, un médecin chercheur indépendant, Raphaël Toledano, mettait la main, dans les collections de l’Institut de médecine légale de Strasbourg, sur des préparations réalisées sur la dépouille de Menachem Taffel, une des 86 personnes juives assassinées. « C’était la preuve que l’université ne disait pas ou ne vérifiait pas ce qui existait dans ses collections, relève Christian Bonah. Cela semblait éthiquement choquant qu’elle conserve des restes d’une de ces victimes. »
Face à l’indignation, l’université de Strasbourg crée, en septembre 2016, une « commission historique pour l’histoire de la faculté de médecine de la Reichsuniversität Strassburg ». Une de ses missions était d’éclairer cette question : l’université actuelle détenait-elle encore des tissus humains de ces victimes ?
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Le Figaro
Exposition: Picasso, le grand superstitieux
Eric Biétry-RivierreCRITIQUE - Le Musée parisien explore les liens entre l’artiste et sa première fille Maya. Et grâce à une considérable masse de «memorabilia», montre la foi profonde, chrétienne et païenne, du minotaure.
Il y aura bientôt un an, le Musée Picasso de Paris recevait de nouvelles œuvres en dation. Mais ce n’est qu’aujourd’hui que le public peut découvrir sur place ces six peintures, deux sculptures plus un carnet de variations dessinées du Déjeuner sur l’herbe,de Manet, scandaleux chef-d’œuvre dont l’Andalou fasciné aura aussi tiré 27 peintures, des gravures et des sculptures. Tout est bien mis en valeur en une suite d’expositions-dossiers qui occupe l’intégralité du rez-de-chaussée de l’ancien hôtel particulier, perle Grand Siècle du Marais.
Un fameux tiki des îles Marquises, ancêtre déifié acquis par Picasso dès l’époque du Bateau-Lavoir, corps râblé et gros yeux noirs sculptés dans le bois, qui fait une manière d’autoportrait, voisine avec des études des Demoiselles d’Avignon sous influence des arts primitifs. La Vénus du gaz, brûleur de fourneau présenté à la verticale, est rapprochée d’autres détournements-assemblages, telle la célèbre Tête de taureau, addition d’un guidon et une selle de bicyclette. Ou telle la Fontaine de Marcel Duchamp, ready-made dont la postériorité se voit ici soulignée.
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La toile représentant un petit drôle en guenilles El Bobo, qui marque en 1958 un retour au réalisme espagnol du Siècle d’or, fait un frère idéal au Pied-Bot de José de Ribera, chef-d’œuvre venu du Louvre. Une Tête d’homme barbue et chevelue de l’ultime période renvoie aussi bien au père - dont on a croisé à l’entrée un profil peint par Pablo à l’âge de 14 ans - qu’au Christ.
Tout ce qui l’entourait, jusqu’aux poils de sa barbe, devait être conservé ou détruit de crainte qu’on le lui vole et qu’on crée avec ces molécules chargées de lui quelque maléfice
Car, on le sait, la famille est sacrée chez le Malaguène. Comme tout du monde, absolument tout. Le démontrent encore, entre la brune Dora Maar ainsi que d’autres têtes de femme formant pendants, le portrait d’Émilie Marguerite, alias «Mémé», la mère de la blonde Marie-Thérèse Walter. Cette dernière, inspiratrice de centaines d’œuvres, étant ici particulièrement choyée, notamment par l’installation dans l’escalier monumental d’une grande Étude pour une joueuse de mandoline pour laquelle elle posa. Enfin il y a cette Enfant à la sucette sous une chaise, huile datée du 27 juillet 1938, période de stress et d’inquiétude qui explique peut-être son style arachnéen et son noir et blanc. Voilà Maya à bientôt 3 ans. Elle est l’unique fruit de l’union entre l’artiste et Marie-Thérèse, jeune maîtresse longtemps cachée et rapidement concurrencée. Quelque quatre-vingts ans plus tard c’est à elle, Maya, qu’on doit la dation.
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Le musée la remercie en lui rendant hommage par une seconde exposition, au premier étage, dirigée notamment par sa propre fille, Diana Widmaier-Ruiz-Picasso. À 48 ans, celle qui n’a pas connu son grand-père mais qui s’en est fait l’une des historiennes et des commissaires les plus capées ne s’est pas contentée d’aligner le plus d’effigies possible de sa mère (11 des 14 portraits de Maya avec poupée ou jouet, tous aux couleurs acidulées de l’enfance dans une seule pièce tout de même). Elle ne s’est pas contentée non plus de rappeler, principalement par des photos d’Edward Quinn, que, jeune adulte, Maya fit office d’assistante de son père lors du tournage du film d’Henri-Georges Clouzot Le Mystère Picasso. Ou qu’elle faisait partie des aficionados avec Cocteau durant les après-midi de corridas. De même Diana est allée plus loin que le rappel des étés heureux à Golfe-Juan, avec une Maya en aînée nounou d’une fratrie brièvement réunie.
En ressortant des cartons les jeux de l’enfance et les cahiers scolaires, elle montre la précoce et puissante interactivité créatrice ayant uni la fillette et son père jusqu’à son adolescence. Qui était le pygmalion de qui quand la petite jouait à noter les œuvres paternelles ou quand Picasso, tout Minotaure qu’il fût, s’asseyait sagement au pupitre, faisant l’élève quand elle était la professeur? Poupées fabriquées, visages métamorphosés en masques, crayons de couleur échangés, innocence et sincérité double étant autant d’expressions de l’archaïsme et de la simplification du langage tant recherchée. Mais pourquoi au juste?
Vestiges de l’intimité
Diana Widmaier est allée encore plus profond, éclairant différemment la biographie comme l’œuvre par une autre masse de «memorabilia». Celle qui était considérée jusqu’à présent comme de second ordre. Ce sont des mèches de cheveux conservées avec leur date de coupe, des rognures d’ongles dans des boîtes, quelques paletots usés et tachés ou des chaussures, du premier soulier aux ultimes charentaises. C’est encore cette Nature morte au pichet et à la pomme de février 1938. Une couche de bébé y est à jamais incorporée. On peut éprouver de la gêne devant ces vestiges de l’intimité ; ou dauber cela comme une ostentation de reliques. Les médecins verront ici la confirmation que Picasso souffrait du syndrome de Diogène, cette manie de l’accumulation. L’ensemble manifeste plutôt le fétichisme du chaman.
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Andalou de toutes ses fibres, Picasso fut en effet un grand superstitieux. «Tout ce qui l’entourait, jusqu’aux poils de sa barbe, jusqu’à la poussière de son atelier, devait être conservé ou détruit de crainte qu’on le lui vole et qu’on crée avec ces molécules chargées de lui quelque maléfice», explique sa petite-fille. Son refus persistant d’établir un testament, de mettre de l’ordre dans toutes ses richesses magiques? «Cela attire la mort», assurait-il.
«Maya Ruiz-Picasso, fille de Pablo», au Musée national Picasso (Paris 3e), jusqu’au 31 décembre.Catalogue Skira 288 p., 45 € et Nouveaux chefs-d’œuvre. La dation Maya Ruiz-Picasso, catalogue Skira, 128 p., 25 €. À lire: Picasso sorcier, de Diana Widmaier-Ruiz-Picasso et de l’anthropologue Philippe Charlier, Gallimard, 148 p., 22 €. Tél.: 01 85 56 00 36.
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Exposition: sur les traces de Blake et Mortimer à La Roche-Guyon
Une riche exposition célèbre le 60e anniversaire du Piège diabolique, 9e album des aventures du tandem créé par Edgar P. Jacobs. Au cœur de ce magnifique château, cette visite guidée s’apparente vite à un vrai voyage dans le temps.
Décès de la collectionneuse d'art tchèque Meda Mladkova à 102 ans
DISPARITION - Elle achetait, exposait et promouvait des œuvres d'artistes modernes souffrant sous le régime communiste imposé par Moscou.
Gabriële Buffet-Picabia, femme d'avant-garde
CRITIQUE - Documentaire atypique pour un personnage atypique. Cette musicienne sut accompagner le génie créatif de son mari, Francis Picabia, et de ses amis, de Duchamp à Stravinsky.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Warsaw Dispatch
A Crumbling Russian ‘Spyville’ Returns to Polish Hands
A Warsaw housing complex built in the 1970s and rented by Russia was reputed to be a nest of spies. The city’s government has seized the site and pledged to hand it over to the Ukrainian community.
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By Andrew Higgins
WARSAW — Soviet diplomats moved out of the hulking Warsaw housing compound more than 30 years ago. But some Russians stayed behind, sheltering until the early 2000s behind a fence topped with barbed wire from a city that, with the collapse of their empire, had suddenly become hostile territory — and an important intelligence target.
A moldering, Russian pulp fiction paperback left behind inside the now derelict property, perhaps provides a clue to the preoccupations of the Russians who lived in the compound that was notorious since its heyday in the 1980s as a nest of spies: “Game on a Foreign Field.”
“It was always called Spyville and yes, many of these guys were spies,” the mayor of Warsaw, Rafal Trzaskowski, said in an interview.
Fed up by Russia’s refusal to relinquish the property despite court rulings that it no longer had rights to the site, the mayor last month grabbed it back, declaring that he wanted it for Ukrainians instead. The number of Russian diplomatic personnel in Warsaw, he said, has been falling for decades, accelerated by the recent expulsion of 45 suspected spies. “They didn’t need such a big infrastructure but they wanted to keep the premises,” he said. “That is why we have been fighting with them to get it back.”
Built in the late 1970s to house Soviet embassy staff when Poland was still a member of the Warsaw Pact and a seemingly obedient communist satrap, “Spyville” was officially emptied of diplomats and their families when the Soviet empire crumbled in the late 1980s but stayed in Russian hands. A louche nightclub — open only to Russians and their guests — operated there for a time but the compound, a cluster of concrete blocks around a fetid pond, has mostly been associated with espionage.
Polish urban explorers who sneaked into the property found Russian newspapers from as late as 2005, long after the Russians had supposedly left, reinforcing the compound’s reputation as a haven for undercover skulduggery.
A place of mystery and decay, it was also a small and deeply unwelcome outpost of the “Russian World,” a territorial and ideological concept dear to President Vladimir V. Putin.
Mr. Putin used the concept to justify his invasion of Ukraine, asserting that the country was an inalienable part of Russia. But the idea that Russia has an inviolable right — for linguistic, historical, legal or other reasons — to control bits of foreign land, extends far beyond Ukraine to myriad places that the Kremlin views as its own.
During his first years in power, Mr. Putin followed the example of his predecessor as Russia’s president, Boris N. Yeltsin, and surrendered foreign outposts that no longer served any clear purpose or were too expensive to maintain. These included a listening post in Cuba and a naval base in Vietnam.
Since then, however, Mr. Putin has set a very different course, pushing for the return of lost property, including the Cuban spy post he gave up in 2001, a graveyard containing czarist-era Russian graves on the French Riviera, a church in Jerusalem and other sites he views as belonging to Russky mir, or the Russian world.
At the same time, he has resisted giving up anything that Russia still controls abroad, frustrating Japanese efforts to negotiate at least the partial return of islands seized by Moscow at the end of World War II and obstructing Polish demands, backed by court decisions, for the return of “Spyville.”
Frustrated by Moscow’s refusal to hand over the Warsaw property, which Russia rented under a Soviet-era agreement, the Polish capital’s mayor, Mr. Trzaskowski, last month entered the compound for the first time, helped by a locksmith armed with metal shears and an electric saw, along with the Ukrainian ambassador and a court-appointed bailiff.
“Spyville is now passing into our hands,” the mayor declared. Security guards hired by the Russian embassy and an embassy representative put up no resistance. Moscow’s ambassador in Warsaw, Sergei Andreev, later complained to Russian state media that the mayor had illegally “occupied” a diplomatic site.
The mayor had merely enforced court decisions in 2016 and again last month, all ignored by Moscow, that voided Russia’s claim. The Russians insist they have honored the terms of the lease; the Poles say they have not.
“The courts passed a judgment that the property was rented out by the Polish state and that the lease had ended. If you are renting a property and not using it for almost 20 years, that of course means that you don’t need it anymore,” the mayor said.
Russia, as the successor state of the Soviet Union, inherited more than 20 Warsaw properties that had been given or leased to Moscow during the communist era. One of these, which Moscow also tried to hang onto, now houses the Ukrainian embassy.
But the biggest of these, other than a vast, colonnaded embassy building that looks like a palace, is “Spyville,” located just a mile from the embassy in the south of the city.
“For Russia it is symbolic,” the mayor said. “They just push and shove over questions of a symbolic nature, asserting their importance in Warsaw and in Poland.” He added: “This is all a legacy of Soviet times. The biggest embassy properties in Warsaw are those of the Russian Federation and the Chinese, simply because in the Communist times they were getting the best plots of land.”
Russia-Ukraine War: Key Developments
Fears of an expanded war rise. With the Russian military still struggling, Western officials are looking with increased alarm to Russia’s Victory Day holiday on May 9. Anxiety is growing that President Vladimir V. Putin will exploit the celebration of the Soviet triumph over the Nazis to intensify attacks and formally declare war.
Russian oil embargo. The European Union unveiled a plan to halt imports of Russian crude oil in the next six months and refined oil products by the end of the year. If approved as expected, it would be the bloc’s biggest and costliest step yet toward ending its own dependence on Russian fossil fuels.
Support for Moldova. The E.U. promised to provide additional military support for Moldova, the increasingly pressured neighbor of Ukraine. Security fears have grown there during the invasion, swelling after a series of explosions rocked Transnistria, the country’s own breakaway region, where Russia has maintained soldiers since 1992.
On the ground. Moscow continued to demonstrate its destructive power. In the western city of Lviv, strikes on three power substations knocked out electricity in many areas. In the eastern region of Donetsk, 21 people died on May 3, the highest number of casualties in a day since last month.
Poland, he added, has no designs on buildings owned by Russia, only property that was rented to Moscow “under very favorable conditions for obvious reasons” at a time when the Soviet Union had tens of thousands of troops stationed in the country to enforce its will.
Krzysztof Varga, a Polish writer and journalist who grew up near the former Soviet housing complex, said the place has been known as “Spyville” as long as he can remember. “The whole district contained many buildings that belonged to the Russians,” he said, recalling that K.G.B. agents working in an office nearby used to hang out at a restaurant in the neighborhood.
Because there were so many Russians in the area nobody bothered much about “Spyville,” he said, “Everybody knew it was the Russkis and that was it.”
But what the Russians were doing there was never clear, particularly after Soviet diplomats left and a nightclub, Club 100, opened on the premises, leading to complaints, according to one Polish media outlet, “of loud parties with more Kalashnikovs than guests” and frequent police raids.
The mayor said he has no idea what was going on inside the compound. “Somebody was using the building at the start of the century for a few years but we could not check because we could not even enter without a court order,” he said.
Club 100, long closed, stands across an untended garden from the main residential blocks, a row of concrete, modernist style buildings faced with marble at their base. They combine late Soviet aspirations for luxurious living — spacious apartments with balconies, glass-faced cabinets and orange sofas from the 1970s — with the feel of a prison thanks to stained walls, coils of barbed wire and the stench of rot and ruin.
A pile of garbage next to the entrance to Block C, sealed with a piece of particle board, contains an old mechanical typewriter with a Cyrillic keyboard, smashed pieces of furniture and rusty metal film canisters from Mosfilm, the Soviet Union’s premier film studio.
Across the pile are draped strands of film from a dark 1989 Russian fantasy thriller, To Kill a Dragon, the story of a village liberated from tyranny but unwilling to accept its newfound freedom. The movie was banned in the Soviet Union, convulsed at the time of the film’s release by angry debate over the wisdom of the country’s retreat from communism, but was still shown to and, it seems, appreciated by Soviet diplomats and spies living in Warsaw.
Mr. Trzaskowski, the mayor, said he initially planned to turn the recovered property into a shelter for refugees from Ukraine, of which Poland has taken in nearly three million. But he found “Spyville” in such a state of disrepair — all the elevator cables had been cut and one block is structurally unsound — that engineers now need to decide whether the buildings, the tallest of which have 11 floors, can be salvaged or need to be torn down.
Whatever gets decided, Mr. Trzaskowski added, “it will definitely serve the Ukrainian community” in one way or another. On that, he said, municipal authorities and Poland’s central government, which otherwise agree on little and frequently fight, “are on the same page.”
Anatol Magdziarz in Warsaw contributed reporting.
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L'Humanité
Gerson, la forme olympique
PortraitFootball Le milieu brésilien de l’OM, qui reçoit le Feyenoord Rotterdam en demi-finale retour de Ligue Europa Conference, ce jeudi, s’épanouit dans son nouveau club. La polyvalence de l’international auriverde y fait des merveilles.
Nicolas GuillerminIl est en train de prendre une place à part dans le cœur des supporters marseillais. Élégant sur le terrain, technique et polyvalent, doté d’un sens du jeu et du placement qui comble ses partenaires, Gerson s’épanouit à l’OM, et ça se voit. Arrivé l’été dernier en provenance de Flamengo, le plus populaire des clubs du Brésil, le Carioca n’est pas étranger à la bonne saison réalisée par le club phocéen, et s’inscrit peu à peu dans la grande lignée des joueurs brésiliens à vocation offensive qui ont marqué l’OM, comme Paulo César ou Jairzinho. Face au Feyenoord Rotterdam, jeudi 5 mai au Vélodrome, en demi-finale retour de Ligue Europa Conference (M6, 21 heures), le milieu auriverde constitue l’une des valeurs sûres du club phocéen, battu 3-2 à l’aller et qui ambitionne de remporter la première édition de cette « petite » Coupe d’Europe.
Dans la baisse de régime que connaît Marseille avec deux défaites consécutives, aux Pays-Bas puis à domicile, dimanche, contre Lyon (0-3) – une première depuis le début de la saison –, Gerson Santos da Silva, plus connu sous le nom de Gerson, est l’un des rares joueurs à être sorti du lot. Auteur du but égalisateur au stade De Kuip, à Rotterdam, il s’est démarqué par ses appels de balle dans la profondeur et ses passes millimétrées face à l’OL, dont une aurait pu devenir décisive. Un véritable couteau suisse, capable d’évoluer à plusieurs postes, dont l’entraîneur, Jorge Sampaoli, à l’origine de son recrutement, ne se prive pas au gré de ses expérimentations tactiques. « Nos positionnements ont toujours à voir avec les espaces laissés par l’adversaire », répète souvent le technicien argentin.
Un diamant brut qui rayonne
Depuis le début de saison, le natif de Belford Roxo, ville moyenne de l’État de Rio de Janeiro, a ainsi joué milieu relayeur, à droite comme à gauche, milieu offensif, faux numéro 9 en alternance avec Dimitri Payet, et même parfois arrière gauche en cours de match. À l’AS Rome (2016-2018) puis à la Fiorentina (2018-2019), le Brésilien, qui était encore un diamant brut à polir, a aussi eu différentes fonctions, ses entraîneurs cherchant alors son meilleur rôle. « J’ai toujours joué à plusieurs postes. C’est comme ça qu’on m’a appelé “Coringa” (le Joker – NDLR). Je suis toujours disponible pour aider l’équipe », glisse celui qui a remporté la Copa Libertadores (Ligue des champions sud-américaine) et deux championnats nationaux lors de son passage à Flamengo entre 2019 et 2021.
Auteur de 8 buts et de 9 passes décisives depuis le mois d’août, toutes compétitions confondues, le milieu formé à Fluminense, l’un des autres grands clubs de Rio, aime régaler les supporters marseillais de gestes techniques. Sur une passe de Dimitri Payet, une reprise de volée en pivot qui fait mouche (1-0, 16e journée), une talonnade pour Dieng face à Montpellier qui provoque un penalty (2-0, 31e journée), un passement de jambes puis un crochet conclu par un tir imparable face à Reims (1-0, 34e journée), le Brésilien (1,80 m, 76 kg) rayonne.
Une belle revanche pour l’onéreuse recrue du mercato estival (20 millions d’euros, 3e renfort le plus cher de l’histoire du club), ciblée par les critiques durant l’automne, avant de s’imposer comme une pièce maîtresse du dispositif de l’ancien sélectionneur de l’Argentine et du Chili. « Gerson s’est parfaitement adapté au groupe, à un football différent et à un nouveau pays, souligne l’entraîneur de l’OM. Il gagne des duels, il attaque la surface, il élimine ses adversaires. Il a vraiment répondu aux attentes. »
L’international auriverde (4 sélections) ne cache pas qu’il a traversé une période de doute les premiers mois. « Quand on est bien dans sa tête, tout fonctionne mieux, reconnaît-il aujourd’hui . À partir du moment où on se libère de ce qu’on peut lire ou entendre, tout va mieux. Je me sens de mieux en mieux, plus adapté, plus heureux. J’ai toujours travaillé pour être au meilleur niveau et j’ai été aidé par mes équipiers, le staff, un groupe très uni qui sait ce qu’il veut. (…) Chaque pays a sa culture, ses spécificités. Ici, il y a beaucoup de joueurs rapides, physiquement très forts. J’ai essayé de m’adapter, et maintenant je suis en harmonie avec mes coéquipiers. »
footballolympique de marseille France24 - Monde
Législatives 2022 : la droite éparpillée façon puzzle
Publié le : 30/04/2022 - 09:37
Aude MAZOUE
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Après leur déroute historique à l’élection présidentielle de 2022, Les Républicains prônent officiellement l’indépendance de leur parti en vue des législatives des 12 et 19 juin. Officieusement, ils tentent surtout de colmater les fuites d’un navire qui prend l’eau de toute part, pris en étau entre LREM et Horizons, le parti d’Édouard Philippe.
Spéculations, stratégies et savants calculs alimentent les états-majors en vue du " troisième tour" de l'élection présidentielle. De conseils stratégiques en déjeuners informels, on phosphore dans les QG de campagne pour définir la meilleure stratégie afin d'obtenir un maximum de sièges à l'Assemblée nationale lors des élections législatives des 12 et 19 juin prochains. Ou l'on tente modestement d'éviter un nouveau naufrage, à l'instar des Républicains (LR) fragilisés par leur cuisante défaite à la présidentielle (4,78 %).
>> Législatives 2022 : règlements de comptes à l'extrême droite
Officiellement chez LR, le message est très clair. Après une réunion de groupe lundi 25 avril et un conseil stratégique le jour suivant, le président du parti, Christian Jacob, a fermé la porte aux éventuelles alliances. "Il n'y a pas de double appartenance. On ne peut pas être Les Républicains et la majorité présidentielle, on ne peut pas être Les Républicains et Reconquête, Les Républicains et Horizons. On est Les Républicains, un groupe indépendant", a-t-il martelé le 26 avril au micro de BFMTV. Et pour ceux qui seraient tentés de quitter le navire, le parti a même fait signer à ses membres un engagement écrit. Le texte les enjoint à siéger dans un groupe indépendant, "qui n'est en aucun cas dans la majorité présidentielle, et encore moins avec les extrêmes", a insisté Christian Jacob.
Aujourd’hui, le Bureau politique @lesRepublicains a adopté une motion commune. Aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen.La droite républicaine restera indépendante. Elle continuera à porter sa voix. Elle n’est ni fongible dans le macronisme, ni dans le lepénisme. pic.twitter.com/bN3uTB5Sd4
April 11, 2022"Aucun sens !"
En coulisses, les choses semblent moins limpides. Signes des nombreuses fissures au sein du parti, le candidat à la primaire de la droite Philippe Juvin et le président du groupe LR à l'Assemblée nationale, Damien Abad, n'ont pas signé le texte d'allégeance aux Républicains. Pire, en interne, on fustige et remet en cause l'organe qui en est l'auteur. "Le conseil stratégique n'a aucune existence statutaire (…). Faire voter un organe inexistant n'a aucun sens !" a tempêté le député du Nord, Sébastien Huyghe, soupçonné, comme une vingtaine de collègues, de vouloir jouer les déserteurs.
La réunion stratégique du 20 avril avait déjà révélé de profondes dissensions chez Les Républicains, qui semblent désormais divisés en deux camps. D'un côté, les réfractaires à toute idée de fusion avec la Macronie, comme Olivier Marleix, Laurent Wauquiez, Aurélien Pradié ou Bruno Retailleau. De l'autre, les partisans d'un ralliement au président réélu, dessein soutenu par Nicolas Sarkozy, parmi lesquels on compte Jean-François Copé, Daniel Fasquelle, Damien Abad, Philippe Juvin, Nicolas Forissier, Robin Reda, Sébastien Huyghe ou Guillaume Larrivé. Des têtes d'affiche auxquelles s'ajoutent des présidents de région, comme Jean Rottner ou Christelle Morençais, ainsi que des maires, comme ceux du Touquet et de Saint-Étienne, Daniel Fasquelle et Gaël Perdriau.
Les Républicains pris en étau entre les tentations Macron et Horizons
Depuis, en coulisses ou sous les projecteurs des réseaux sociaux, les esprits s'échauffent sur la stratégie à tenir. Le trésorier de LR, Daniel Fasquelle, avait plaidé, après la victoire d'Emmanuel Macron, pour un soutien "exigeant et attentif" au président réélu, au regard "des mesures qu'il faudra prendre pour que la France se redresse", afin de "rassembler le pays dans un projet ambitieux". Ce soutien "n'est pas un ralliement mais marque une volonté d'agir dans le dialogue avec le président de la République", a corrigé Daniel Fasquelle. Rectification inutile, les premières flèches partant de son propre camp. "S'il reste un peu d'énergie à Daniel Fasquelle, il pourra devenir trésorier du comité de la lèche à Emmanuel Macron", décoche le premier sur Twitter Aurélien Pradié, le numéro trois de LR. "S'il reste un peu de courage à Aurélien Pradier, qu'il m'appelle plutôt que de m'insulter sur les réseaux sociaux", riposte le maire du Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais). Réponse du secrétaire général de LR : "Non. Pas envie. Désolé." Ambiance.
S’il reste un peu d’énergie à @DFasquelle, ilpourra devenir trésorier du comité de la lèche à Emmanuel Macron. Pour ce qui nous concerne, nous trouverons des femmes et des hommes solides pour rebâtir une droite indépendante. Pour servir les Français et la France populaire. https://t.co/XPYAduCpea
April 22, 2022"Nous n'avons jamais été pour le blocage du Parlement, comme l'est l'extrême gauche ou le Front national […] Si des réformes nous sont proposées et qu'elles vont dans le bon sens, notre groupe parlementaire saura prendre ses responsabilités et les voter ", a concédé Christian Jacob, soucieux de calmer les velléités sécessionnistes au sortir du conseil stratégique. Et de conclure en habile équilibriste, "sinon nous serons dans l'opposition à ces réformes", à l'adresse cette fois des plus fervents supporters LR.
Majorité absolue à l'Assemblée
Ménager les uns, rassurer les autres. Éviter à tout prix qu'Emmanuel Macron – en quête de nouveaux noms pour former son nouveau gouvernement, qui doit être dévoilé dans les prochains jours – ne vienne une fois de plus se servir dans les rangs des Républicains. De nombreux noms du parti de droite circulent dans les couloirs des formations politiques pour prendre la tête de Matignon, dont ceux de Christelle Morançais, présidente Les Républicains de la région Centre-Val-de-Loire, et de l'ancienne ministre LR Catherine Vautrin. D'autres patronymes sont régulièrement cités pour entrer au gouvernement, comme celui de Damien Abad, l'actuel patron des députés LR à l'Assemblée. Une prise de guerre qui pourrait coûter très cher aux Républicains. En quittant le navire, ce ténor du parti pourrait entraîner dans son sillage une dizaine d'autres députés désireux de passer de l'opposition à la majorité.
Il faut dire que les sondages très favorables à la majorité présidentielle n'invitent pas à la fidélité. Toutes les enquêtes donnent une majorité absolue à La République en marche, qui bénéficie mécaniquement d'un effet de souffle généré par la victoire à la présidentielle. Et chez les Républicains tout le monde le sait, avec un score de moins de 5 % à la présidentielle, il sera difficile de faire le plein à l'Assemblée nationale. Dans ce contexte incertain, une poignée de députés ont d'ores et déjà prévenu qu'ils renonçaient à briguer une investiture, comme le directeur de campagne de Valérie Pécresse, Patrick Stefanini, qui a refusé de se présenter dans une circonscription dans les Yvelines qui lui était pourtant réservée. Dix-huit députés auraient également décidé de faire défection.
Des "Horizons" bouchés ?
"La stratégie de subversion d'Emmanuel Macron visant à braconner sur les terres des Républicains pendant tout le quinquennat a porté ses fruits, estime Olivier Rouquan. Tout l'enjeu est maintenant de savoir si le parti Horizons d'Édouard Philippe va lui aussi ravir de nouvelles prises au sein de l'UDI, Agir mais surtout au sein des LR."
Félicitations au Président de la République pour sa réélection ! Plus de 58% des voix en France. Plus de 63% au Havre. pic.twitter.com/o53HYhQex9
April 24, 2022Même s'il ne rase pas sa barbe devenue blanche, Édouard Philippe pense certainement, certains matins, à l'élection présidentielle de 2027. L'ancien Premier ministre, qui a donc besoin d'exister politiquement pendant cinq ans, compte bien lui aussi disposer d'un groupe à l'Assemblée nationale. Juste avant le second tour, Édouard Philippe avait d'ailleurs assuré dans la presse que son parti prendrait toute sa place dans la majorité. Mais il semble que les accords avec la majorité présidentielle se fassent attendre. Sans aucun contact avec La République en marche, le chef du nouveau parti s'est dit "surpris" de ne pas avoir davantage de "discussion".
En arrière-plan, demeurent les tensions récurrentes entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron. Selon Europe 1, ce dernier aurait affirmé à l'un de ses proches : "Aucune circonscription pour Horizons, ce sont des cons ! Il me doit tout et il pense qu'on est égaux ? Il a fumé les vapeurs du port du Havre ?". Édouard Philippe, qui semble au contraire avoir gardé la tête froide, n'exclut pas de placer ses députés dans des circonscriptions où LREM est déjà présente. "Je ne suis jamais tenu par un deal que je n'ai pas passé", a fait savoir, vengeur, le maire du Havre, lors d'un bureau politique. Une chose est sûre, selon Olivier Rouquan : "Les incapacités à trouver des accords ne sont utiles à personne. Les désaccords envoient juste un mauvais signal à l'électorat qui aura tendance à moins se mobiliser".
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Le Monde
Une accusation d’agression sexuelle fait imploser le collectif féministe 50/50
Une plainte a été déposée contre l’une des membres du conseil d’administration du Collectif 50/50, qui défend les droits des femmes dans le monde du cinéma. Si l’affaire est si sensible, c’est qu’elle réunit tous les débats qui traversent le mouvement féministe.
« On se rend compte qu’on n’était pas préparées à ça… Nul n’est à l’abri de situations pareilles. C’est dramatique, c’est douloureux et, en même temps, c’est pour nous un exercice d’humilité. » Jusqu’à peu, Laurence Lascary était l’une des trois coprésidentes du Collectif 50/50, qui œuvre à l’égalité des droits des femmes – leur visibilité, leur statut, leurs salaires, et la lutte contre les agressions sexuelles – dans le monde du cinéma. C’était avant « l’affaire ». Car, le 11 mars, une militante féministe invitée à une soirée informelle du collectif a accusé une autre femme, membre de son conseil d’administration, d’avoir eu à son égard un geste inapproprié. Depuis, 50/50 a littéralement volé en éclats.
Le mouvement est apparu il y a quatre ans sur la scène médiatique avec la photo de ces 82 femmes, actrices, réalisatrices, productrices, montant les marches du Festival de Cannes. Dès lors, fortes de leur millier d’adhérents et d’adhérentes, mais aussi de leur diversité de profils, elles se sont faites fourmis et ont obtenu des avancées saluées partout, obligeant ici à des quotas, là à des bonus pour la production de films où la parité des films est respectée, rédigeant un Livre blanc sur les violences sexuelles ou mettant en place des mentorats. Trois salariées, un conseil d’administration de vingt et une personnes et un bureau.
Paternalisme postcolonial
Tout ça, évidemment, ne va pas sans tensions. Et la pandémie a raidi les positions. En visioconférence, les points de vue deviennent plus tranchés. « Les différences qu’on avait réussi à additionner ne s’additionnaient plus », confie l’une des administratrices. Et puis, avec des ateliers et des assemblées mis en veilleuse, le noyau dur du conseil s’est éloigné des adhérents. Il faut redynamiser la machine. Un séminaire est donc programmé pour le samedi 12 mars. Et, histoire de mettre de la joie dans tout ça, des retrouvailles informelles sont organisées la veille.
Elles sont une petite trentaine à se retrouver ainsi, ce vendredi 11 mars, dans un appartement du 11e arrondissement de Paris. On boit, on fume, on cause. Certains sont venus avec un ou une ami(e). C’est le cas de la réalisatrice Aïssa Maïga, qui a invité la comédienne Nadège Beausson-Diagne. Militante, l’interprète de la commissaire Sara Douala du feuilleton télévisé Plus belle la vie est aussi l’initiatrice de #memepaspeur, dont elle aspire à faire un #metoo africain.
Juliette Favreul Renaud, membre du conseil d’administration et productrice (Women Are Heroes, Vernon Subutex…), est là également. Quand les deux femmes se croisent dans la soirée, la productrice, passablement ivre, glisse la main dans les cheveux de la comédienne. Le geste est important : il est particulièrement insupportable et symbolique pour les militantes antiracistes, qui y lisent la traduction d’un paternalisme postcolonial. A un autre moment, Nadège Beausson-Diagne demande à la productrice d’arrêter de fumer parce que son amie est asthmatique.
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Le Figaro
Les passagers de la nuit, Varsovie 83, Limbo, Docteur Strange 2... Les films à voir ou à éviter cette semaine
Eric NeuhoffOlivier DelcroixConstance JametLa France des années 80 avec Charlotte Gainsbourg, un cauchemar orwellien à Varsovie en 1980, un film joyeux et décoiffant de super-héros... Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro.
Les passagers de la nuit - À voir
Drame de Mikhaël Hers, 1h 51
C'est si loin. Pour un peu, le film aurait dû être en noir et blanc. Les années 1980, vous vous souvenez ? Mitterrand venait d'être élu. L'espoir avait du rose aux joues. Même si elle ne dura pas, la liesse fut au rendez-vous. Des images d'archives en témoignent. Une grande douceur émane de cette chronique qu'on dirait chuchotée. Ce murmure cinématographique était déjà la marque d'Amanda, évoquant en sourdine les attentats du Bataclan. Mikhaël Hers a une patte bien à lui, faite de pudeur et de discrétion. Il montre une capitale remplie d'êtres à la dérive, des espoirs qui n'osent pas s'afficher. Le film est à l'image de son héroïne, qui pleure en cachette. Elle ne l'avoue à personne, mais elle tient son journal. Il faut qu'elle retrouve un métier. Bibliothécaire, ce travail ne sera que provisoire. Les lendemains ne chantaient pas longtemps, même si on nous l'avait promis. Charlotte Gainsbourg trouve là un rôle à sa mesure, oiseau mazouté au pauvre sourire, qui dort sur le canapé, qui ne veut surtout pas déranger. Les visites à son père se caractérisent par une maladresse commune. La tendresse ne trouve pas toujours ses mots... E.N.
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Varsovie 83, une affaire d'État - À voir
Thriller judiciaire de Jan P. Matuszynski, 2h
Il est des films dont on ressort avec la colère au ventre. Varsovie 83, une affaire d'État fait partie de ceux-là. En compétition à la dernière Mostra de Venise, le thriller judiciaire polonais inspiré de faits réels et signé Jan P. Matuszynski raconte comment une bavure policière se transforme en un insupportable cauchemar orwellien, avant de devenir une affaire d'État. Le réalisateur filme avec un détachement quasi janséniste le martyre d'un étudiant polonais, au cœur de la Pologne communiste des années 1980, sous le régime totalitaire du général Jaruzelski. L'immersion est implacable... O.D.
À lire aussiNotre critique de Varsovie 83, une affaire d’état: seul contre tous
Doctor Strange in the Multiverse of Madness - À voir
Film fantastique de Sam Raimi, 2h06
Décidément, Sam Raimi n'en a pas fini avec les super-héros. Ce réalisateur hollywoodien vétéran, qui aura réussi en 2002 à propulser Spider-Man et sa trilogie au firmament du box-office, revient aux affaires. Fringant sexagénaire, il replonge au cœur même du genre qui a fait sa gloire: le film de super-héros. En s'emparant du personnage de Doctor Strange, le cinéaste d'Evil Dead (1981) sait qu'il touche à l'ésotérisme, à la sorcellerie, au mysticisme et aux… multivers. Un film joyeux et décoiffant. O. D.
Il buco - À voir
Fiction historique de Michelangelo Frammartino, 1h33Il buco, prix spécial du jury à la Mostra de Venise, retrace la première exploration en 1961 du gouffre du Bifurto en Calabre par un groupe de jeunes spéléologues, originaires du Piémont. La deuxième grotte la plus profonde du monde (près de 700 mètres). Une découverte que Michelangelo Frammartino, cinéaste de la décroissance ou du moins de la sobriété, met en scène avec une austérité qui n'exclut pas la malice. Il y a quelque chose du burlesque de Tati dans sa manière de filmer l'arrivée des spéléologues dans le village et sur le plateau de Pollino parmi les vaches et les bergers. Un petit côté «Vacances de Monsieur Spéléo» ou « Mon oncle en Calabre ». Une satire en sourdine de la modernité. Comme lorsque deux spéléologues jouent au football au-dessus du trou et finissent par faire tomber le ballon dans la cavité. Il buco est aussi un film sans dialogues et très sonore, des cloches des vaches aux bruits de la grotte. E.S.
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Limbo - À voir
Drame de Ben Sharrock, 1H43
«C'est un film lancinant qu'il faut voir sur grand écran pour se perdre dans l'image, dans ce paysage et ce temps, étirables à l'infini, qui piègent les protagonistes», prévient avec raison l'actrice Sidse Babett Knudsen. Entre En attendant Godot et les films de Wes Anderson, Limbo joue avec la patience du spectateur mêlant l'absurde et un onirisme mélancolique pour décrire le quotidien d'Omar. Ce jeune joueur d'oud a fui la guerre en Syrie. Il se morfond avec un Afghan et deux Éthiopiens dans le centre d'accueil pour migrants d'une île écossaise sans réseau téléphonique, battue par les vents, en attendant que les autorités britanniques examinent leur demande d'asile. Le réalisateur Ben Sharrock capture avec une économie de moyens et une humanité frappantes le manque d'horizon, le déracinement, la dissolution d'une identité face à l'incertitude. Une vision de la crise migratoire sans pathos, peur ou sensationnalisme. C.J.
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Detroiters - On peut voir
Documentaire d'Andreï Schtakleff, 1 h 26
Depuis 2008 et la crise des subprimes, Detroit est devenu le symbole de la faillite du capitalisme. Andreï Schtakleff retrace la chute de Motor City, berceau de l'industrie automobile et de la Motown, maison de disques éditant des chansons soul et R'n'B. En donnant essentiellement la parole à des Afro-Américains, le réalisateur raconte le passage d'une ségrégation à une autre, de l'exploitation à la gentrification. E.S.
Miss Marx - On peut voir
Drame de Susanna Nicchiarelli, 1 h 47
Après Nico, Susanna Nicchiarelli s'intéresse à la fille cadette de Karl Marx, Eleanor. À sa mort (1883), la jeune femme continue à Londres le combat de son père en luttant pour le droit des femmes et l'abolition du travail des enfants. Mais la socialiste s'entiche d'Edward Aveling, dramaturge, fumeur d'opium, coureur de femmes endetté jusqu'au cou. Eleanor Marx est une sorte de Simone de Beauvoir, esprit révolutionnaire et cœur de midinette. L'actrice Romola Garai (l'Angel de François Ozon) ne démérite pas mais les costumes pèsent lourd. Nicchiarelli se contente de plaquer du rock sur ses images pour rendre tout ça moderne. E. S.
Petite leçon d'amour - À éviter
Comédie d'Eve Deboise, 1 h 27
Comme dans Jeune femme, Laetitia Dosch joue une trentenaire parisienne paumée. Sauf qu'elle a ici pour partenaire Pierre Deladonchamps et que la comédie de Eve Deboise tombe à plat. À partir d'un quiproquo, une course folle sans rythme ni grande originalité. E. S.
Décès de la chanteuse de country Naomi Judd
DISPARITION - Connue pour le duo The Judds formé avec sa fille Wynonna, la chanteuse s'est éteinte ce samedi à l'âge de 76 ans.
Du Bureau des légendes à Downton Abbey, le voyage dans le temps de Jonathan Zaccaï
RENCONTRE - Porté par la popularité du feuilleton d'Éric Rochant, l'acteur belge a tapé dans l'œil des producteurs de la série anglaise culte. Il raconte comment il a trouvé sa place parmi les Crawley.
La Carte postale d'Anne Berest décroche le Goncourt version américaine
Le récit familial sur la transmission de la mémoire de la Shoah de la romancière française, au cœur d'une polémique dans le milieu littéraire parisien, a été sacré ce samedi à New York.
L'Humanité
« Tu roules bien, pour une fille »
ChroniqueMejdaline Mhirirédactrice en cheffe des Sportives
La ville n’a rien d’un espace neutre. Construite par et pour les hommes, elle reproduit les rapports de pouvoir entre les genres. Selon que l’on soit femme ou homme, nous n’envisageons pas l’espace public, la fréquentation des transports, l’heure à laquelle sortir, la tenue vestimentaire de la même façon. Un état de fait lourd de conséquences sur la pratique sportive. En passant devant un city-stade, un skatepark, on ne s’étonne plus de n’y croiser quasiment que des jeunes hommes. Lorsque les femmes investissent ces lieux, elles évoluent généralement en groupe, via une association, sur un créneau bien identifié.
Le cyclisme est une de ces disciplines profondément marquées par les stéréotypes de genre et le sexisme. Mais, participant ainsi au combat féministe de ces dernières années, des groupes ont vu le jour sur Facebook afin de s’appuyer sur la force du collectif pour dépasser les craintes et éviter la violence. À Paris, les Girls on Wheels se réunissent les mercredis soir « entre femmes et minorités de genre » pour un tour à vélo. Elles ont inspiré les Girls on Wheelsh, qui ont ajouté « du cheddar, du jambon et de la bière » pour promouvoir cet état d’esprit à la sauce lilloise. À Nantes, les Women Ride clôturent leurs sorties par le même breuvage au houblon. Bicyclette sauvage (Bordeaux), les Bikettes (Annecy), Grav’Elles (Montpellier), Bike Paradise Women’s Community (Tours) partagent une ambiance similaire.
La récurrence des mauvaises expériences en selle explique la non-mixité. Dans leur charte, les Parisiennes des Girls on Wheels dénoncent : « Sur la route, en magasin, en atelier, en peloton sur les anneaux cyclistes ou même sur les réseaux sociaux, nous avons tou· te·s déjà été confronté·e·s à des regards allant de la surprise au paternalisme en passant par l’agressivité, et à des remarques telles que : “Tu roules bien pour une fille”, “attends, je vais te montrer comment on répare” (…). Ces expériences s’additionnent à toutes les autr es démonstrations de sexisme auxquelles nous faisons face quotidiennement. »
En créant les Bornées en 2018, Maude Baudier s’est également attaquée au problème. L’entreprise promeut une communauté mixte et inclusive via des événements cyclistes adaptés à tous les niveaux. « En sortie, l’idée est de s’attendre, de s’entraider, expose Maude Baudier. Plutôt que de condamner la personne qui a un coup de mou, on l’abrite du vent et on la relance. » Les Bornées existent dans 24 villes de l’Hexagone et se sont ouvertes aux autres disciplines du triathlon (course à pied et natation).
Pour prolonger la réflexion, lisez À vos cycles ! Le guide du vélo au féminin, de Louise Roussel, chez Tana Éditions. L’autrice y a regroupé des conseils pratiques, des portraits de cyclistes inspirantes, tout en partageant son parcours. Un petit bijou de sororité sportive. Parce que la rue, la route appartiennent à toutes et tous.
La chronique sportive de Mejdaline Mhiricyclisme Le Monde
Une offensive méthodique
La valeur d’un pays ne se mesure pas seulement à son produit intérieur brut. Le sort qu’il réserve à ses citoyens compte tout autant, sinon plus, lorsqu’il s’agit des personnes les moins favorisées. A cette aune, la version non définitive d’un arrêt de la Cour suprême des Etats-Unis consacré à l’avortement publié par le site Politico, le 2 mai, est de nature à asséner un coup sévère à l’image du pays.
Le projet de revenir totalement sur la légalisation de l’avortement dont l’appréciation redeviendrait du ressort des Etats est une atteinte à la liberté des femmes, qui portera principalement préjudice aux plus pauvres, aux plus marginalisées. Ces dernières ne pourront pas disposer des ressources financières, juridiques et morales pour contourner la prohibition qui sera rapidement mise en place dans les Etats les plus conservateurs.
Etats-Unis : un projet de décision de la Cour suprême qui supprimerait le droit à l’avortement a fuitéSur le fond, la « fuite » du 2 mai n’a surpris personne. Pendant des décennies, le courant le plus réactionnaire de la droite américaine a œuvré sans relâche pour abattre la jurisprudence mise en place en 1973 par l’arrêt Roe vs Wade, confirmé en 1992, qui a sanctuarisé au niveau national le droit des femmes à disposer de leur propre corps.
Tout a été mis en place pour l’épilogue qui pourrait survenir dans quelques semaines, si les fondements du texte dévoilé à la suite d’une rare entorse à la confidentialité des délibérations de la plus haute instance judiciaire des Etats-Unis résistent à l’orage de réactions que leur révélation a suscité.
La Cour suprême a été pourvue par les présidents conservateurs successifs en juges sélectionnés à cet effet. De leur côté, les Etats républicains ont multiplié les lois dérogatoires à l’arrêt de 1973 dans le but de parvenir à un nouvel arbitrage de la part d’une majorité renforcée de juges (six sur neuf) acquis aux arguments des adversaires de ce droit.
Comment la Cour suprême des Etats-Unis a basculé dans le conservatisme pendant la présidence de Donald TrumpL’abrogation de Roe vs Wade, si elle est maintenue, placera les Etats-Unis dans le camp des rares pays rétrogrades concernant l’avortement, comme la Pologne, le Honduras ou le Nicaragua, qu’on peut difficilement présenter comme des parangons du droit. Elle apportera un funeste contrepoint aux avancées notables des droits des femmes en la matière enregistrées au cours des dernières années, de l’Argentine à la Corée du Sud, comme du Mexique à la Thaïlande, même si plus de 40 % des femmes dans le monde vivent toujours sous le joug de lois particulièrement restrictives.
Droit à l’avortement : ces Etats susceptibles d’interdire l’IVG si la Cour suprême des Etats-Unis venait à supprimer ce droitUn tel recul des Etats-Unis s’ajouterait, il est vrai, à une offensive méthodique venue des rangs républicains contre les droits des minorités, qu’elles soient sexuelles ou ethniques. Elle vise notamment une théorie longtemps restée confidentielle, la critical race theory, qui analyse le racisme comme un système particulièrement résilient.
L’attaque contre Roe vs Wade, dont une majorité indiscutable des Américains souhaite le maintien, prouve que le raidissement conservateur, par son ampleur, produit des effets bien plus dévastateurs que ceux attribués au wokisme, le progressisme radical que les conservateurs de tout poil, comme saisis d’une sainte frousse, agitent en permanence comme un chiffon rouge.
L’assaut contre les libertés des femmes fournit certes un message de campagne puissant au camp démocrate à quelques mois des élections de mi-mandat. Mais il va surtout creuser plus encore les divisions d’un pays livré à une véritable guerre froide intestine.
Etats-Unis : la Cour suprême place l’avortement au cœur de la campagne électorale de mi-mandat Le Monde
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Le Figaro
La Lettre du «Fig Mag» du 30 avril 2022
Jean-Christophe BuissonLETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Au programme : le futur chemin de croix de Macron ; une ferme révolutionnaire ; le Brésil autrement ; Céline inédit.
Chers abonnés,
Contrairement au président de la République, je me suis octroyé non pas un jour mais une bonne semaine de repos (d'où l'absence de lettre la semaine dernière) pour me préparer moi aussi aux échéances des prochaines semaines. Bon, elles sont certes d'une teneur bien moindre que celles auxquelles sera confronté Emmanuel Macron. L'Histoire le dit et Charles Jaigu le rappelle : tout hôte de l'Elysée réélu vit un second mandat douloureux. Pour lui ou pour les Français - parfois pour les deux. Charles de Gaulle réélu en 1965 ? Trois ans plus tard, le voilà empêtré dans la chienlit de mai 68 et bientôt poussé à la sortie après un référendum perdu.
François Mitterrand réélu en 1988 ? De plus en plus malade, confronté à des révélations embarrassantes sur son passé, nommant des premiers ministres qui ne conviennent pas (Cresson, Rocard), il fait perdre son camp en 1993 (le PS ne s'en est jamais vraiment remis) et en 1995. Jacques Chirac réélu en 2002 ? Pétrifié par le front anti-Le Pen, il fait régner l'immobilisme durant sept ans... dont cinq de cohabitation. Comme l'a écrit un jour Franz-Olivier Giesbert (qui a de bonnes chances d'être élu à l'Académie française dans quelques jours) : «il s'est dit qu'élu par tout le monde, il devait faire la politique de tout le monde».
Emmanuel Macron sait tout cela, souligne Carl Meeus qui décrit le choix s'offrant à lui comme un dilemme : relancer sa politique de réformes structurelles au risque de heurter une société déjà très fracturée ou apaiser cette même société au risque de renier les principes ayant présidé à sa conquête du pouvoir. Un premier élément de réponse sur la couleur de ses ambitions pour 2022-2027 sera donné la semaine prochaine avec le choix de son Premier ministre. Consensuel ou disruptif ? Célèbre ou inconnu ? Plutôt de gauche ou plutôt de droite ? Homme ou femme ? François Bayrou ou un autre ? Elisabeth Borne ou une autre ? Transfuge ou fidèle ? Marcheur ou démarché ? Il paraît qu'outre-Manche, les bookmakers s'en donnent à cœur joie.
Quel que soit l'heureux nommé (oui, M. Mélenchon, le premier ministre n'est pas élu, mais nommé, quoi que vous en disiez...), il aura dans sa feuille de route cette mission : faire que ça tourne rond. Un peu comme à Futura Gaïa. Dans cette ferme révolutionnaire de Tarascon, c'est en effet en rond (et en hauteur) qu'on fait pousser basilic, salades, fraises et tomates. Cécile Bontron et le photographe Christophe Lepetit ont passé plusieurs jours dans cette fascinante exploitation expérimentale dont l'intérieur a les allures d'une base lunaire sortie d'un film de science-fiction. Née d'un mariage entre ingénieurs agronomes et férus de haute technologie, elle est capable d'offrir ses produits à n'importe quelle période de l'année et en quantité. D'abord parce que c'est une ferme verticale qui optimise la surface au sol - par définition limitée et réduite - en s'échelonnant sur plusieurs hauteurs. Ensuite en utilisant un système complexe de rotations qui permet aux plants d'être arrosés et nourris régulièrement et «automatiquement» dans des conditions correspondant à leurs besoins naturels. Avantages : réduire les importations de certains produits hors des saisons de leur pousse et permettre aux agriculteurs de produire plus sans avoir besoin d'agrandir la taille de leur exploitation. Silence, on tourne !
Puisqu'on est dans les paysages agricoles, restons-y. En traversant l'Atlantique, néanmoins. Direction un des pays qui restent les plus verts au monde : le Brésil. Plus précisément le Minas Gerais, au nord de Rio. Plus précisément encore, le pays Ibiti où l'agriculture (biologique) est vaille que vaille préservée afin d'éviter un tragique exode rural. Ainsi l'a voulu le riche industriel Renato Machado qui, en développant un projet hôtelier local, l'a inscrit dans une perspective sociale et écologique harmonieuse. L'homme a aussi œuvré pour la plantation d'arbres et la réintroduction d'espèces animales comme les singes Muriqui dont les spécialistes assurent qu'ils se servent de leurs queues comme d'un cinquième membre (chacun son truc). Le señor Machado n'est pas le seul, d'ailleurs, à faire feu de tout bois : tout à sa passion du forestier Brésil, le Français Alexandre Allard a lui aussi aménagé son «territoire», près de Sao Paulo, en faisant replanter des milliers d'arbres autour de son hôtel en bordure de l'oasis verte de Cidade Matarazzo. Autres points communs entre les deux hommes, que Bérénice Debras et le photographe Eric Martin ont rencontrés lors de leurs pittoresques pérégrinations au pays de Pelé : leur passion pour l'art contemporain. La sculptrice Karen Cusolito et les dizaines d'artistes locaux régulièrement exposés ou mis à l'honneur par les deux hommes ne s'en plaignent pas. Ni eux, ni personne, d'ailleurs.
ET AUSSI
L'image. Pour prolonger l'esprit de la métaphore philosophique du moineau et de la bouse de vache que connaissent bien ceux qui ont vu le western Mon Nom est Personne, avec Henry Fonda et Clint Eastwood, il est parfois préférable d'être dans une cage qu'en liberté. C'est ce que s'est sûrement dit le photographe Rodney Bursiel quand il a immortalisé le festin de ce grand requin blanc caribéen de plus d'une tonne. Sans les barreaux protecteurs de sa fausse prison aquatique, nul doute qu'il aurait fini dans le vaste estomac du squale glouton.
L'hommage. Il m'est arrivé à plusieurs reprises de rencontrer Jacques Perrin. Non sans émotion. Comme tout admirateur inconditionnel de l'œuvre cinématographique de Pierre Schoendoerffer, je ne pouvais pas le regarder sans que défilent dans ma tête, quel que fût le sujet que nous abordions, les images du Crabe-Tambour, de La 317e Section ou de L'Honneur d'un capitaine. Cela vous laisse imaginer dans quel état je me trouvais lorsque le cinéaste m'a proposé de venir assister au tournage de Là-Haut, en présence de Jacques Perrin et de Gérard Oury, et même d'apparaître (certes furtivement) dans une scène du film (avec mon ami photographe Thomas Goisque). Je me souviens aussi que «Schoen» m'avait confié combien il trouvait au fond très amusant que Jacques Simonnet (son vrai nom), fort peu porté sur la chose militaire, soit devenu pour plusieurs générations d'engagés ou de Français intéressés par l'armée le symbole incarné, vivant, éternel, de celle-ci. Mais n'est-ce pas là la preuve du talent du cinéaste oscarisé ? Diriger un acteur en lui demandant de jouer à contre-emploi au point de faire totalement illusion ? Là où le comédien ne faisant pas semblant, en revanche, c'était dans son rôle de défenseur de la planète et de sa faune sauvage. Les documentaires animaliers bouleversants qu'il a réalisés et/ou produits sont des modèles du genre. Comme ses films (même ceux, gentillets, de Jacques Demy), on continuera à les regarder même après le second mandat du successeur d'Emmanuel Macron.
Les clés pour comprendre. Les pays scandinaves ne sont plus ce qu'ils étaient. Apôtres de la tolérance et de la bienveillance, leurs dirigeants pour beaucoup issues de la social-démocratie se sont lancés durant trente ans dans une politique d'immigration massive. Pour des raisons philosophiques, mais aussi économiques : ils avaient besoin de main-d’œuvre. Accueillant les réfugiés déclarant fuir les conflits (ex-Yougoslavie, Afrique de l'Est, Proche-Orient, etc.), un pays comme la Suède a vu le nombre d'étrangers croître de 80 % en 20 ans. Le choc démographique, religieux, civilisationnel se révèle aujourd'hui rude, analyse Jean-Louis Tremblais. En bouleversant une société structurée mutatis mutandis autour de sa foi luthérienne, les immigrés pour beaucoup musulmans ont provoqué une réaction épidermique chez certains habitants. L'extrême-droite, jusque-là réduite à sa plus simple expression, s'est implantée dans plusieurs villes, des mouvements islamophobes sont nés, provoquant en réaction de violentes manifestations pro-Islam. Il y a quelques jours, elles se sont transformées en émeutes qui ont fait des dizaines de blessés chez les policiers. Le traumatisme est immense dans le royaume scandinave. La preuve : la Première ministre suédoise en personne a reconnu que «l'immigration est un échec depuis vingt ans et a créé des sociétés parallèles et alimenté le crime». L'aveu est tardif, mais on connaît des dirigeants politiques d'autres pays qui ont encore du mal à le formuler.
L'événement. «Quoi ?... Qu'est-ce qu'on apprend ?... Un Céline inédit qui paraît en librairie... sitôt qu'ils peuvent c'est bien simple les éditeurs n'en ratent pas une... ils farfouillent vos tiroirs en votre absence... piochent dedans comme s'ils étaient affamés et que les feuillets qu'ils allaient trouver étaient des carottes... ils envoient ça à l'imprimerie pour en faire des livres... et bla ! et bla ! et reblabla !... te servent une bonne soupe pour expliquer que c'est du génie comme Ferdinand n'en a jamais produit... facile !... Ferdinand il est plus là pour dire ce qu'il en pense !...».
Le 4 mai, donc, les éditions Gallimard publient Guerre, un texte inédit de Louis-Ferdinand Céline. Grand connaisseur de son œuvre qu'il a dévorée par tous les bouts, Nicolas Ungemuth est justement un peu resté sur sa faim. Quelques pages sublimes, mais aussi et surtout de longs passages grossiers dont il se demande vraiment si l'auteur du Voyage aurait aimé qu'ils soient rendus publics. Pour en avoir le cœur net, il a interrogé deux spécialistes : François Gibault et David Alliot. Le premier, avocat célèbre, biographe émérite et exécuteur testamentaire de Céline, admet que ledit texte «n'est pas abouti», mais que ce mince roman situé en 1914 est essentiel pour comprendre combien la guerre, dès ses premiers mois, a marqué durablement l'écrivain. Maître d’œuvre du monumental D'un Céline l'autre et biographe de «Madame Céline», David Alliot veut croire lui aussi que Guerre, écrit en 1934, était destiné à rejoindre les rayons des librairies et que c'est sans doute le désir de se lancer dans les pamphlets puis la guerre, au cours de laquelle il a perdu son manuscrit (sans doute volé), qui l'ont empêché de le peaufiner pour publication. Vous savez quoi ? J’ai rarement vu Nicolas Ungemuth arborer un air plus dubitatif. Suite du feuilleton dans quelques mois avec Londres et des versions complétées de Casse Pipe, La Volonté du roi Krogold et Mort à crédit.
L'anniversaire. Il y a 16 ans, le 30 avril 2006, disparaissait à 82 ans une des plus grandes intelligences françaises : Jean-François Revel. Digne héritier de Raymond Aron, ce journaliste, écrivain et philosophe haut en couleur a laissé des textes - articles ou livres - où son style, son humour, son bon sens, son courage et sa férocité éclatent à chaque page.
«Byzance tomba aux mains des Turcs tout en discutant du sexe des anges. Le français achèvera de se décomposer dans l'illettrisme pendant que nous discuterons du sexe des mots».
«C'est un des principaux arts humains que d'inventer des mobiles moraux à des actes malhonnêtes».
«Pourquoi l'homme se sent-il déshonoré s'il ne parle pas devant un tableau ?»
«Les intellectuels : plus ils sont intelligents, plus ils élaborent subtilement leur erreur».
«C'est un phénomène classique que la déchéance des études s'accompagne d'une inflation des diplômes et des titres».
Je vous souhaite à tous, diplômés et titrés ou non, un excellent week-end.
France24 - Monde
Législatives 2022 : règlements de comptes à l'extrême droite
Publié le : 28/04/2022 - 07:40
Romain BRUNET
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Arrivée pour la deuxième fois au second tour de l'élection présidentielle malgré la présence d'Éric Zemmour durant la campagne, Marine Le Pen aborde les élections législatives avec l'envie d'écraser son concurrent et les anciens cadres de son parti qui ont choisi de le rejoindre.
Éric Zemmour ne cesse de faire des appels du pied, mais la porte du Rassemblement national reste close. Pas plus tard que dans l'après-midi mercredi 27 avril, l'ex-candidat à l'élection présidentielle a annoncé sur Twitter que son parti, Reconquête!, ne présenterait pas de candidat aux élections législatives face à Marine Le Pen, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan. "L'union nationale en actes", a-t-il ajouté en guise de commentaire.
Depuis la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, dimanche soir, l'ancien éditorialiste multiplie les tweets en faveur d'une coalition de l'extrême droite en vue des scrutins des 12 et 19 juin. Lundi, il affirmait que l'"union nationale" qu'il appelle de ses vœux arriverait en tête dans 246 circonscriptions, contre seulement 105 circonscriptions pour les mêmes partis sans union. Il soulignait également que 70 % des électeurs du RN, selon un sondage Ipsos, souhaitent l'union. Il publiait enfin un communiqué de presse des vice-présidents de son parti – les anciens RN Marion Maréchal et Nicolas Bay, et l'ancien LR Guillaume Peltier – proposant une rencontre avec le RN "afin de constituer une coalition électorale pour les législatives".
Nous ne présenterons pas de candidat face à Marine Le Pen, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan. L’union nationale en actes.#UnionNationaleLegislatives #legislatives2022
April 27, 2022Problème : seul Éric Zemmour souhaite l'union de l'extrême droite en vue des législatives, quand Marine Le Pen veut au contraire asseoir la suprématie de son parti. Engager une discussion avec les "traitres" du RN, comme ils sont surnommés en interne, semble impossible. Leur départ du mouvement, "c'est un aller sans retour" et zéro accord aux législatives, avait cinglé Marine Le Pen.
"Jean-Marie Le Pen disait : il n'y a pas de numéro 2 au Front National. Il y a un leader et ce leader va tout faire pour écraser les autres. Bruno Mégret en a fait les frais en 1998-1999. Éric Zemmour a voulu jouer le nouveau leader de la nouvelle extrême droite. Il va à son tour en faire les frais dans les semaines qui viennent", juge Erwan Lecœur, politologue spécialiste de l'extrême droite, sur France 24.
>> À lire : Présidentielle 2022 : la toute petite "Reconquête" d'Éric Zemmour
Celui qui a obtenu 7,07 % des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle a en effet le tort de s'être vu un peu trop beau et d'avoir passé une bonne partie de la campagne à dénigrer Marine Le Pen. Y compris au soir du second tour, en faisant le choix d'entamer son allocution en insistant lourdement sur la défaite de la candidate du RN. "C'est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen", a ainsi asséné Éric Zemmour, avant d'appeler à l'union. "Une demande de mariage tout en finesse", ironisait dès le lendemain le président par intérim du RN, Jordan Bardella.
Cela fait trop longtemps que ceux qui aiment passionnément la France sont vaincus. J’ai fait ce que j’ai pu pour éviter ce résultat. Je me suis engagé pour cela.#UnionNationale #legislatives2022 #presidentielles2022pic.twitter.com/qbX7KoMJ5B
April 24, 2022La vocation du RN n'est "pas d'aider un mouvement qui nous est hostile"
"Beaucoup d'électeurs ont été trompés par Éric Zemmour, qui leur a fait croire au vote caché. Le but d'Éric Zemmour, il était clair, c'était de tuer le Rassemblement national et remplacer Marine Le Pen. Les Français en ont décidé autrement", a déclaré mercredi sur France Culture l'un des porte-paroles du RN, Laurent Jacobelli, en faisant valoir que la vocation du parti n'est "pas d'aider un mouvement qui nous est hostile".
Malgré une situation financière plutôt bonne et 122 000 adhérents pour son parti, la campagne des législatives s'annonce donc délicate pour Éric Zemmour, qui n'a toujours pas tranché la question de sa propre candidature, tout comme Marion Maréchal qui hésite à se présenter à Carpentras, dans le Vaucluse.
>> À lire : Marine Le Pen, l'animal politique qui rêvait de conquérir l'Élysée
Forte de sa progression à la présidentielle de près de huit points par rapport à 2017, Marine Le Pen (41,45 % au second tour) devrait tout faire pour réduire Reconquête à néant. L'autre porte-parole du RN, Sébastien Chenu, a notamment fait savoir qu'un candidat RN serait présenté face à Éric Zemmour au cas où ce dernier déciderait de se présenter aux législatives.
"Moi, je suis d'accord pour qu'on travaille avec des députés de Reconquête si Éric Zemmour parvient à en faire élire, mais ils ont une différence d'approche. Nous, on n'est pas pour l'union des droites, on veut l'union des patriotes. Et ça dépasse la droite et la gauche parce qu'on ne croit plus en cela", a précisé Sébastien Chenu sur LCI lundi soir.
>> À lire : Législatives 2022 : des bulletins de votes qui valent de l'or
"Je ne vois aucunement l'intérêt de Marine Le Pen de laisser survivre Éric Zemmour et Marion Maréchal, analyse Erwan Lecœur sur France 24. Reconquête ne pourra obtenir qu'une poignée de députés dans le sud-est de la France quand Marine Le Pen peut espérer une cinquantaine d'élus et, pour la première fois sans proportionnelle, avoir un groupe conséquent à l'Assemblée nationale."
Le parti a notamment calculé que Marine Le Pen était arrivée en tête dans 159 circonscriptions à la présidentielle. Elle est aussi première dans 23 départements métropolitains, au lieu de deux en 2017. Or, le RN étant massivement endetté, obtenir le plus grand nombre possible de voix aux élections législatives et de députés est une nécessité financière. Car ce scrutin déterminera le financement des partis politiques pour les cinq années à venir. Pour les partis obtenant 1 % des suffrages dans au moins 50 circonscriptions, chaque vote rapportera ainsi 1,42 euro par an, et chaque député 37 280 euros par an.
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DécryptageLégislatives 2022 : des bulletins de votes qui valent de l'or
ÉLYSÉE 2022Présidentielle : Le Pen et Mélenchon déjà tournés vers "le troisième tour" des législatives
ANALYSE
Présidentielle 2022 : la toute petite "Reconquête" d'Éric Zemmour
L'Humanité
Football. Lyon s’offre une dixième finale dans un Parc bouillant
ActuVictorieuses à l’aller, les joueuses de l’OL se sont imposées, samedi, face au PSG en demi-finale retour de Ligue des champions (1-2) malgré les encouragements de plus de 43 000 supporters parisiens, nouveau record national.
Nicolas GuillerminL’histoire retiendra que, malgré le soutien de 43 254 spectateurs, record d’affluence national pour un match de football d’équipes féminines, le Paris Saint-Germain a été éliminé. Décidément, le club de la capitale, que ce soit avec les garçons ou ses joueuses, n’y arrive pas en Ligue des champions. Face aux Lyonnaises, ce samedi 30 avril, le PSG s’est incliné (1-2) en demi-finale retour de la C1. L’OL, septuple vainqueur de la compétition, jouera une dixième finale en douze ans.
Battues 3-2 à Lyon le 24 avril, les Parisiennes n’ont pas réussi à inverser la tendance. Après avoir plié à l’aller sur les bourdes de leur gardienne Barbora Votikova, finalement sortie sur blessure au retour, elles ont cédé cette fois devant le jeu de tête d’Ada Hegerberg et de Wendie Renard, efficaces devant le but sur deux passes décisives de Selma Bacha (14e et 83e). Buteuse en terre lyonnaise, Marie-Antoinette Katoto a également trouvé le chemin des filets (62e) en égalisant, mais cela n’a pas suffi.
Huées et chants insultants envers l’OL
Alors qu’ils rechignent à encourager la section masculine, ces dernières semaines, pour protester contre la direction sportive, malgré le titre obtenu en Ligue 1, plusieurs milliers de supporters parisiens du Collectif Ultras Paris (CUP) étaient présents et ont encouragé le PSG, même après le coup de sifflet final. Le virage Auteuil a accompagné l’arrivée des joueuses par un tifo rouge et bleu et des fumigènes, exhortant les joueuses à « emmène(r) ces couleurs à Turin », hôte de la finale le 21 mai.
« Cela nous a énormément poussées, ils ont été là du début à la fin. Ils ont toujours été derrière nous, a souligné la capitaine parisienne Grace Geyoro. On voulait montrer un très beau visage pour tous les supporters qui nous poussent depuis le début de saison. Voir le public qui n’a pas arrêté de chanter, ça nous a fait chaud au cœur, même dans les moments difficiles. On a donné le maximum et j’espère qu’ils repartiront quand même avec de bons souvenirs. » Dommage que la soirée, qui avait si bien commencé, ait été ternie par des huées et des chants insultants envers les Lyonnaises.
Une hostilité qui n’a pas dérangé Ada Hegerberg, autrice du premier but, son cinquième cette saison en C1. Gravement blessée pendant vingt mois (rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, suivie d’une fracture de fatigue au tibia gauche), la Norvégienne, meilleure buteuse de l’histoire de la Ligue des champions (58 buts), réalise un retour en force.
À l’OL depuis 2014, la première ballon d’or féminin de l’histoire symbolise la toute-puissance lyonnaise en Europe, avec cinq titres consécutifs entre 2016 et 2020. Coincée à l’infirmerie toute la saison dernière, l’attaquante de 26 ans a vu ses partenaires s’incliner dès les quarts de finale, face au PSG, et a pu observer combien le FC Barcelone, futur adversaire des Fenottes et champion d’Europe en titre, était devenu redoutable. Après avoir écrasé les Allemandes de Wolfsburg 5-1, les Barcelonaises ont en effet géré le match retour en s’inclinant 2-0. Emmenées par la ballon d’or en titre Alexia Putellas, elles comptent bien conserver leur trophée.
football fémininfootballpsglyon France24 - Monde
En direct : plus de 300 civils évacués de Marioupol, annonce Zelensky
Publié le : 04/05/2022 - 06:36Modifié le : 04/05/2022 - 21:49
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L'Union européenne a proposé un sixième train de sanctions contre Moscou incluant un embargo total sur le pétrole et les produits pétroliers. Dans l'ouest de l'Ukraine, une nouvelle opération a permis à plus de 300 personnes d'être évacuées de Marioupol. Suivez notre direct.
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3 h 00 : les renseignements américains ont aidé Kiev à abattre des généraux russes, selon le NYT
Les renseignements américains ont fourni des renseignements qui ont aidé l'armée ukrainienne à abattre plusieurs des généraux russes, rapporte mercredi le New York Times, citant un haut responsable américain.
Washington a fourni des détails concernant les mouvements de troupes prévus par la Russie à Kiev, ainsi que l'emplacement et d'autres détails sur les quartiers généraux militaires mobiles de la Russie. L'Ukraine, ayant recoupé ces informations avec ses propres renseignements, a mené des frappes et d'autres attaques dans lesquelles des officiers russes ont trouvé la mort, indique le journal.
Les responsables ukrainiens ont déclaré avoir abattu environ douze généraux russes sur le champ de bataille, selon le New York Times.
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1 h 10 : Macron et Modi appellent à une "cessation immédiate des hostilités" en Ukraine
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi, en tournée en Europe, ont appelé à une "cessation immédiate des hostilités" en Ukraine.
Seule la France, en revanche, a condamné "avec force l'agression illégale et injustifiée des forces russes contre l'Ukraine". L'Inde, à la recherche d'un difficile équilibre entre Occident et Russie, qui lui fournit une grande partie de ses besoins en armes et en énergie, s'abstient de condamner ouvertement l'invasion russe de l'Ukraine mais appelle au dialogue pour y mettre un terme.
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1 h 02 : la Russie a simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire
Moscou a affirmé que son armée avait simulé des "lancements électroniques" de systèmes de missiles balistiques mobiles Iskander à capacité nucléaire dans l'enclave russe de Kaliningrad, entre la Pologne et la Lituanie, lors de manoeuvres militaires.
Les forces russes ont procédé à des frappes uniques et multiples sur des cibles qui simulaient des lanceurs de systèmes de missiles, des aérodromes, des infrastructures protégées, des équipements militaires et des postes de commandement d'un ennemi fictif, a précisé le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Après avoir effectué les tirs "électroniques", les militaires ont effectué une manoeuvre pour changer de position afin d'éviter "une éventuelle frappe en représailles", selon le ministère de la Défense.
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0 h 54 : plus de 300 civils évacués mercredi de Marioupol
Dans son message vidéo quotidien, Volodymyr Zelensky a annoncé que 344 civils avaient déjà été évacués mercredi de Marioupol et de ses environs vers Zaprorijjia, ville sous contrôle ukrainien. Selon Kiev, des centaines de militaires et de civils, dont des dizaines d'enfants, se trouvent toujours dans des galeries souterraines de ce site.
La Croix-Rouge internationale s'est dite, dans un communiqué, "soulagée que davantage de vies aient pu être sauvées" et a appelé à renouveler les efforts pour poursuivre les évacuations.
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23 h 02 : Zelensky demande l'aide de l'ONU à Marioupol
"La vie des gens qui restent là-bas est en danger (...) Nous demandons votre aide pour les sauver." Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé dans un entretien téléphonique le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, à aider à "sauver" les blessés se trouvant dans les installations en ruines de l'aciérie Azovstal.
L'ONU a déjà participé dimanche à l'organisation de l'évacuation d'une centaine de civils piégés à Azovstal, la dernière poche de résistance à Marioupol.
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21 h 30 : cessez-le-feu sur le site d'Azovstal dès jeudi, dit Moscou
La Russie a annoncé ce soir que ses forces allaient cesser le feu pendant trois jours à compter de jeudi sur l'aciérie Azovstal et ouvrir un couloir humanitaire pour évacuer des civils.
"Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 8 h à 18 h heure de Moscou (de 5 h à 15 h GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l'usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils", a indiqué un communiqué du ministère de la Défense.
Les civils ayant trouvé refuge dans l'usine seront autorisés à gagner la Russie ou les territoires sous le contrôle de Kiev, selon ce texte.
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19 h 25 : des troupes russes sont entrées dans la zone d'Azovstal, selon un parlementaire ukrainien
Des troupes russes sont entrées dans la zone de l'usine Azovstal à Marioupol, a déclaré David Arakhamia, chef de file du groupe majoritaire au parlement ukrainien à la radio RFE/RL. "Des tentatives de prise d'assaut de l'usine continuent pour la deuxième journée consécutive. Des troupes russes sont déjà dans la zone d'Azovstal", a-t-il dit selon des propos diffusés par la radio.
David Arakhamia a ajouté que les autorités de Kiev étaient encore en contact dans la soirée avec la résistance ukrainienne qui défend le site. Le maire de Marioupol avait indiqué l'inverse plus tôt dans la journée.
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18 h 35 : au G7, Biden évoquera la possibilité de "sanctions supplémentaires" contre Moscou
Le président américain, Joe Biden, a déclaré qu'il évoquerait cette semaine avec ses homologues du G7 d'éventuelles sanctions supplémentaires contre la Russie.
"Nous sommes toujours ouverts à des sanctions supplémentaires", a déclaré Biden à la presse, interrogé sur les projets de Washington après que l'Union européenne a proposé mercredi un nouvel ensemble de sanctions contre la Russie, notamment un embargo pétrolier. "Je vais parler avec les membres du G7 cette semaine sur ce que nous allons faire ou ne pas faire", a-t-il ajouté.
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18 h 15 : le Brésilien Lula juge Zelensky "autant responsable de la guerre" que Poutine
Dans un entretien au magazine américain Time, l'ancien président brésilien s'est montré critique à l'égard du dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, l'estimant "autant responsable de la guerre" que Vladimir Poutine.
"On dirait qu'il fait partie d'un spectacle. Il est à la télé matin, midi et soir, au Parlement anglais, français, allemand, comme s'il était en campagne. Il devrait être plus préoccupé par la table des négociations", a ajouté le favori de l'élection présidentielle d'octobre au Brésil, accusant par ailleurs les puissances occidentales "d'inciter à la haine contre Poutine".
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16 h 30 : 63 responsables japonais interdits d'entrée en Russie, dont le Premier ministre, Fumio Kishida
La Russie a interdit mercredi l'accès à son territoire à plus 63 responsables japonais, dont le Premier ministre, Fumio Kishida, en représailles aux sanctions prises par le Japon contre Moscou.
Sur cette liste publiée par le ministère des Affaires étrangères russe figurent également des ministres, des députés, des hommes d'affaires, des responsables médiatiques et des professeurs d'université.
Pour le ministère russe des Affaires étrangères, le gouvernement japonais "a lancé une campagne anti-russe sans précédent, permet une rhétorique inacceptable contre la Fédération de Russie, y compris des calomnies et des menaces directes".
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16 h 15 : un défilé militaire russe en préparation à Marioupol, affirme Kiev
La Russie prépare un défilé militaire à Marioupol pour le 9 mai, jour où Moscou célèbre la victoire soviétique sur l'Allemagne nazie en 1945, ont assuré mercredi les renseignements ukrainiens.
Les services de renseignement militaire ukrainien (GUR) assurent que le directeur adjoint de l'administration présidentielle russe Sergueï Kirienko est arrivé à Marioupol, ville aujourd'hui presque entièrement détruite, pour préparer ce défilé.
"La mission principale du responsable de M. Poutine est de préparer les cérémonies du 9 mai", peut-on lire dans un communiqué du GUR sur Telegram. "Les avenues principales de la ville sont nettoyées en urgence, les débris et les corps des morts enlevés, tout comme les munitions qui n'ont pas explosé", précise le texte.
Interrogé sur les préparatifs pour le 9 mai, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou n'a pas explicitement évoqué la possibilité d'un tel défilé.
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16 h 05 : la Hongrie rejette la proposition de l'UE sur le pétrole russe
La Hongrie a rejeté mercredi la proposition d'un embargo européen progressif sur le pétrole russe "dans sa forme actuelle", jugeant qu'une telle mesure "détruirait complètement la sécurité énergétique" du pays.
Le projet bruxellois "ne peut pas être soutenu dans sa forme actuelle. En toute responsabilité, nous ne pouvons pas voter pour", a déclaré le ministre des Affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto, dans un message vidéo diffusé sur sa page Facebook.
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14 h 50 : "contact perdu" avec les combattants ukrainiens de Marioupol
De "violents combats" sont en cours sur le site d'Azovstal, à Marioupol, a affirmé mercredi le maire Vadim Boïtchenko, quelques instants après que Moscou a assuré ne pas mener d'assaut sur cette immense usine où sont retranchés des combattants ukrainiens.
"Malheureusement il y a de violents combats à Azovstal aujourd'hui", a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne. "Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s'y passe, s'ils sont en sécurité ou non", a-t-il ajouté.
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13 h 20 : vingt nouveaux corps de civils découverts dans la région de Kiev, selon la police
Vingt nouveaux corps de civils ont été découverts au cours des dernières 24 heures dans la région de Kiev, en partie occupée pendant plusieurs semaines par les forces russes, a annoncé la police ukrainienne, pour un total cumulé de 1 235 corps de civils retrouvés à ce stade.
Ces 20 corps ont été découverts "à Borodianka, des villages non loin de là et des villages du district de Vychgorod", a précisé le chef de la police régionale, Andriï Nebytov, dans une vidéo publiée par le ministère de l'Intérieur.
"Au total 1 235 corps de civils ont été retrouvés et inspectés", a-t-il annoncé, dont 800 ont déjà été "examinés par des experts".
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12 h 59 : Moscou dément l'assaut sur Azovstal, à Marioupol
Le Kremlin dément l'assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernier réduit contrôlé par les forces ukrainiennes dans la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine.
"L'ordre a été donné (le 21 avril) publiquement par le commandant en chef (Vladimir Poutine) d'annuler tout assaut. Il n'y a pas d'assaut" à l'heure actuelle, a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Il a ajouté que les forces de Moscou assiégeaient le site n'intervenaient que pour "enrayer très rapidement les tentatives" de combattants ukrainiens de rejoindre des "positions de tir".
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10 h 59 : un convoi de bus transportant des civils a quitté Marioupol, selon les autorités locales
Un convoi de bus a quitté Marioupol dans le cadre d'une nouvelle tentative de l'Ukraine, de l'ONU et du Comité international de la Croix-Rouge d'évacuer les civils de la ville située dans le sud du pays, a déclaré le gouverneur régional.
Le convoi se dirigeait vers la ville de Zaporijjia, contrôlée par les Ukrainiens, a déclaré le gouverneur de Donetsk, Pavlo Kirilenko.
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10 h 44 : la Russie dit avoir frappé des gares ukrainiennes acheminant des armes fournies par les Occidentaux
Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir mis hors service six gares ferroviaires en Ukraine, utilisées pour approvisionner les forces ukrainiennes dans l'est du pays avec du matériel militaire fourni par les Occidentaux.
Le ministère a affirmé avoir bombardé l'alimentation électrique des gares à l'aide d'armes aériennes et maritimes de haute précision, sans préciser quelles armes fournies par les pays occidentaux arrivaient via ces gares. Kiev n'a pas réagi dans l'immédiat.
Le ministère a également déclaré avoir frappé 40 cibles militaires ukrainiennes, dont quatre dépôts de munitions et d'armes d'artillerie.
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10 h 30 : l'UE promet de renforcer son soutien militaire à la Moldavie
L'Union européenne va "considérablement accroître" son soutien militaire à la Moldavie, a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel, après des attaques dans une région séparatiste de ce pays frontalier de l'Ukraine faisant craindre une déstabilisation.
"Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave, Maïa Sandu, une pro-occidentale.
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9 h 23 : l'UE propose un embargo total sur le pétrole russe
La Commission européenne a proposé un embargo total sur le pétrole russe ainsi que l'exclusion de nouvelles banques russes du réseau interbancaire Swift, dans le cadre d'un sixième train de sanctions du bloc contre la Russie en raison de l'offensive militaire qu'elle a lancée il y a plus de deux mois en Ukraine.
"Nous cesserons progressivement l'approvisionnement en pétrole brut dans un délai de six mois et celui en produits raffinés d'ici à la fin de l'année", a déclaré la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, lors d'un discours de présentation de ce nouveau train de sanctions au Parlement européen réuni à Strasbourg.
"Il s'agira d'un embargo total sur l'ensemble du pétrole russe, livré par voie maritime ou via des oléoducs, brut ou raffiné", a-t-elle précisé. Selon une source européenne, la Hongrie et la Slovaquie pourraient continuer à acheter du pétrole brut jusqu'à la fin 2023. Cette exemption vise à convaincre les plus réticents des Vingt-Sept d'approuver la proposition, a-t-elle précisé.
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8 h 25 : les civils évacués le 3 mai d'Azovstal, à Marioupol, sont arrivés à Zaporijjia
Cinq bus transportant une centaine de personnes évacuées depuis Marioupol (sud-est), dont 69 depuis l'aciérie d'Azovstal, sont arrivées à Zaporijjia. Des civils traumatisés qui ont décrit à l'envoyé spécial de France 24, Tarik Kai, l'enfer des bombardements, dans les immenses galeries souterraines de cet énorme complexe métallurgique.
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7 h 30 : Les forces russes ont lancé l'assaut contre l'aciérie d'Azovstal, à Marioupol
Les forces russes ont lancé pour la première fois l'assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol (sud-est), tout en continuant à pilonner l'est du pays.
"Un puissant assaut sur le territoire d'Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre d'éléments d'infanterie", a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment ukrainien Azov, dans un message vidéo sur Telegram.
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7 h 12 : l'armée biélorusse lance des exercices militaires
L'armée biélorusse a lancé des exercices militaires afin de vérifier son aptitude au combat, rapporte l'agence de presse TASS citant le ministère biélorusse de la Défense.
Le ministère a déclaré que ces exercices ne représentaient pas une menace pour ses voisins ou pour la communauté européenne. La Biélorussie partage une frontière de 891 km avec l'Ukraine.
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6 h 35 : plusieurs quartiers de Lviv plongés dans le noir après des bombardements
Lviv est désormais partiellement privée d'électricité. Plusieurs villes ukrainiennes ont été visées mardi soir par des tirs de missiles russes qui ont notamment détruit trois centrales électriques dans la plus grande ville de l'ouest de l'Ukraine, selon le maire.
"Trois centrales électriques ont été endommagées à la suite d'une frappe de missiles", a indiqué le maire Andriï Sadovy sur la messagerie Telegram, ajoutant que des stations de pompage étaient privées d'électricité en raison des dégâts. Au moins une personne a été blessée, a-t-il ajouté.
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5 h 38 : l'UE prépare un embargo pétrolier
Un projet d'embargo sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie a été soumis dans la nuit aux pays membres de l'UE, mais la mesure suscite encore des réserves, ont indiqué à l'AFP plusieurs responsables et diplomates européens.
Le projet prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de six à huit mois, jusqu'à fin 2022, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie.
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5 h 13 : une opération d'évacuation de Marioupol programmée
Une nouvelle opération d'évacuation de l'aciérie d'Azovstal à Marioupol est prévue mercredi, "si la situation en termes de sécurité le permet", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. Or, rien ne dit que les conditions seront réunies après l'annonce par les forces russes de leur attaque, lancée après des semaines d'intenses bombardements.
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3 h 56 : Kiev reçoit de plus en plus d'aides militaires et financières
L'Ukraine reçoit des aides de plus en plus massives. Les États-Unis sont le pays le plus généreux avec Kiev, avec un peu plus de 3 milliards d'euros d'aide militaire, se plaçant devant la Pologne (1,5 milliard d'euros). Côté européen, on peut s'attendre à un virage dans les prochaines semaines, pour contribuer notamment à la reconstruction de l'Ukraine.
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2 h 23 : Moscou va boycotter à l'ONU le Comité politique et de sécurité de l'UE
La Russie boycottera, mercredi, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne (UE).
Un diplomate occidental a indiqué à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine. Cette réunion informelle annuelle doit permettre d'aborder les interactions de l'UE avec l'ONU dans des pays où les deux organisations mènent des opérations, comme en Bosnie, en Centrafrique ou au Mali.
Avec AFP et Reuters
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Info ou intox
Le "fantôme de Kiev", un mythe au service de la propagande ukrainienne
LONG FORMATUkraine : comment juger les crimes de guerre ?
LE FIL DU 3 MAI
Ukraine : un "puissant assaut" russe lancé sur l'usine Azovstal de Marioupol
Le Monde
Pascal Ory : « La grande tradition politique française est autoritaire »
Le régime présidentiel est une « anormalité française », analyse l’historien . Une singularité qui explique l’échec récurrent de la social-démocratie et du centrisme.
Elu à l’Académie française en 2021, Pascal Ory est professeur émérite à l’université Paris-I (Panthéon-Sorbonne) et vient de publier Ce côté obscur du peuple (Bouquins, 959 pages, 32 euros), ouvrage au sein duquel sont notamment rassemblés ses textes consacrés à la souveraineté populaire, au fascisme, à la collaboration, à l’anarchisme de droite et au « bon usage des catastrophes ». Dans un entretien au Monde, l’auteur de Peuple souverain (Gallimard, 2016) et Qu’est-ce qu’une nation ? (Gallimard, 2020) revient sur les racines historiques du « tropisme autoritaire » français.
En reconduisant Emmanuel Macron à la présidence de la République, les Français ont-ils élu un monarque républicain ?
Pendant toute la campagne électorale, une absence m’a frappé : celle d’une réflexion sur l’anormalité française. Considérons simplement les pays frontaliers : tous vivent sous un régime fondamentalement parlementaire, où le pouvoir exécutif réside dans le gouvernement. Nous sommes le seul pays présidentiel d’Europe occidentale. C’est le génie propre des institutions de 1958, approfondies par l’élection du chef de l’Etat au suffrage universel, à partir de 1965, et les réformes de 2000 (quinquennat) et 2002 (inversion du calendrier électoral) : une « monarchie républicaine » transformant en anomalie la non-adéquation de la majorité parlementaire et du président, le tout reposant sur une société politique bipolarisée.
Ajoutons-y une structure centraliste, qui nous distingue nettement du fédéralisme allemand, belge ou suisse. En un mot, la grande tradition politique française est autoritaire. Au reste, l’absence de toute vraie réflexivité sur cette particularité nationale amène à s’interroger sur la part de consentement collectif qui entre dans cet état de fait : elle est sans doute élevée.
Election présidentielle 2017 : « Une date historique dans la Ve République », selon Pascal OryDans quelle mesure notre vie politique est-elle encore marquée par cette tradition autoritaire ?
La grande révolution politique des temps modernes est fondée sur la souveraineté populaire – sauf que personne ne semble avoir remarqué que dans cette définition il n’y a aucune place pour la liberté : la démocratie qui intègre la liberté dans ses principes est la démocratie… libérale. Mais cela veut aussi dire qu’il existe deux autres modalités : la démocratie autoritaire, façon Russie poutinienne, et la démocratie totalitaire, façon Chine populaire.
La France demeure incontestablement par ses institutions une démocratie libérale, mais son histoire témoigne d’un tropisme autoritaire récurrent. Ainsi est-ce en France qu’est née la démocratie autoritaire moderne, en la personne de Napoléon Bonaparte, dont Mme de Staël disait subtilement qu’il était un « Robespierre à cheval » (tout à la fois héritier de la Révolution et restaurateur de la monarchie). C’est aussi la France qui, quatre-vingts ans plus tard, a inventé le premier mouvement qu’on peut rétrospectivement qualifier de « populiste » – à définir comme une droite radicale dans un style de gauche radicale – avec le mouvement boulangiste : Boulanger, officier républicain marqué à gauche, réunit dans son état-major des monarchistes et des communards.
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Le Figaro
Le journal du mercato : Dybala et l'Inter «sont fiancés et vont se marier», annonce la presse italienne
Dybala tout proche de l'Inter, Adeyemi qui snobe Manchester United ou Jovic lassé du Real Madrid : toutes les infos du mercato foot de ce mercredi 4 mai 2022.
Dybala (Juve) à un pas de l'Inter Milan…
Paulo Dybala et l'Inter Milan «sont fiancés et vont se marier», illustre la Gazzetta dello Sport ce mercredi. Le journal italien assure que la signature de l'attaquant turinois, en fin de contrat à la Juventus, est imminente. Les Bianconeri avaient officialisé son futur départ en mars, après des mois de négociations pour une prolongation, en vain. D'après la Gazzetta, Dybala (28 ans) avait aussi été approché par Manchester United et l'Atlético de Madrid, mais il souhaitait rester en Italie. Ça tombe bien, l'Inter a été le club le plus insistant pour le recruter. Il devrait y toucher un salaire annuel fixe de 6 M€, soit le plus élevé du vestiaire intériste avec Lautaro Martinez et Marcelo Brozovic. Un bail jusqu'en 2026 est à l'étude. Il ne resterait que des détails à régler avant que Dybala ne passe donc chez le grand rival de la Juve, 7 ans après ses premiers pas à Turin.
À VOIR AUSSI – Le top 5 des buts de Dybala avec la Juventus en Serie A
…où L. Martinez ne se voit pas bouger
En octobre dernier, Lautaro Martinez a prolongé son contrat à l'Inter Milan jusqu'en 2026. Pas de quoi refroidir Manchester United qui, selon Sport Mediaset, a proposé Anthony Martial et 50 M€ pour attirer l'Argentin (24 ans), ce à quoi l'Inter aurait dit non. L'agent de Martinez a lui réitéré le souhait de son client de rester au club. «Il est heureux à l'Inter, il veut donner plus de joie aux Nerazzurri, nous n'attendons pas un transfert, a asséné Alejandro Camano au micro de Sky Sport Italia . La ville est merveilleuse, nous pensons à l'Inter et nous travaillons pour arriver à la Coupe du monde (en novembre prochain, ndlr) de la meilleure façon possible.» Martinez, auteur de 17 buts en 32 matches de Serie A cette saison, devrait donc évoluer avec son compatriote Paulo Dybala en attaque à partir de cet été.
Adeyemi préfère Dortmund à MU
Sauf surprise, le prometteur attaquant du RB Salzbourg, Karim Adeyemi (20 ans), sera un joueur du Borussia Dortmund la saison prochaine. La chaîne allemande Sport1 révèle que Dortmund tient la corde depuis de longues semaines, et que Manchester United a tenté un coup de poker. Un salaire de 8,5 M€ lui aurait été proposé. Adeyemi, international allemand (3 sélections, 1 but), a dit non. Il aurait déjà un accord sur un contrat jusqu'en 2027 avec Dortmund, et imitera ainsi Erling Haaland, lui aussi passé de Salzbourg à Dortmund. Adeyemi avait été un temps évoqué sur les tablettes du Bayern Munich et du Paris Saint-Germain.
Jovic (Real Madrid) se serait proposé à Dortmund
Si tout le monde parle de Karim Benzema au Real Madrid, plus personne ne parle de sa supposée doublure, Luka Jovic, recruté pour 63 M€ à l'été 2019. L'attaquant serbe de 24 ans n'a joué que 14 matches pour un but cette saison. À en croire la chaîne allemande Sport1 , Jovic s'est lui-même proposé au Borussia Dortmund. Le Serbe garde un bon souvenir de la Bundesliga, après avoir tant brillé à l'Eintracht Francfort avant son transfert au Real. Reste à voir si Dortmund, 2e de Bundesliga, sera intéressé. Si le départ d'Erling Haaland se profile, Karim Adeyemi, comme évoqué plus haut, semble être prédestiné à lui succéder.
Le journal du mercato : le Real voudrait faire revenir Ronaldo, Salah toujours dans le flou à Liverpool
Ronaldo évoqué au Real Madrid, Salah qui pourrait quitter Liverpool ou l'imbroglio Soler au Barça : toutes les infos du mercato foot de ce lundi 2 mai 2022.
Mercato : le PSG aurait proposé 17 millions d'euros par saison à Dembélé
Le quotidien Sport affirme que le club parisien a demandé à l'attaquant français de prendre une décision dans les vingt jours après lui avoir fait une proposition.
Le journal du mercato : l'OM négocie pour prolonger Sampaoli, Casemiro sur le départ du Real ?
L'OM qui veut blinder Sampaoli, le PSG et la Juve sur Casemiro ou le Bayern qui ne lâche pas Lewandowski : toutes les infos du mercato foot de ce mardi 3 mai 2022.
Valeurs Actuelles
Après l’incident du Pont-Neuf, les policiers en colère réclament la présomption de légitime défense
« Notre collègue n’est pas un meurtrier ! », a martelé la cinquantaine de fonctionnaires de police devant le palais de justice de Toulouse, lundi 2 mai. À l’appel du syndicat Alliance Police nationale, ils se sont réunis pour dénoncer la qualification pénale retenue par le parquet de Paris, après une fusillade survenue sur le Pont-Neuf, dimanche 24 avril. L’un d’eux a été mis en examen pour “homicide volontaire”. Le syndicat demande la création “d’une présomption de légitime défense”.
Dans la nuit du 24 au 25 avril, alors que la France a les yeux rivés sur le Champs-de-Mars où Emmanuel Macron savoure sa réélection, une patrouille souhaite contrôler un véhicule, à quelques encablures de là, sur le Pont-Neuf. Le véhicule stationne en contre-sens dans une zone sensible, plus encore lors d’une soirée électorale. La patrouille, composée de cinq fonctionnaires, opère à un contrôle qui dérape en quelques secondes. Le conducteur refuse d’obtempérer et fonce en direction des agents. Un des policiers, armé d’un fusil d’assaut, riposte et tire sur le conducteur et son passager, connus des services de police pour trafic de stupéfiants. Ils sont tués sur le coup.
« Sortir son arme représente notre dernier recours »
Devant le palais de justice de Toulouse, la cinquantaine de policiers présents dénoncent une mise en examen pour homicide volontaire, prononcée le 27 avril comme « inique ». « Je n’ai jamais vu ce type de qualification pour un policier dans le cadre de ses fonctions », lâche Grégory Hemous, secrétaire départemental du syndicat Alliance qui rappelle que la fusillade a eu lieu dans le cadre d’un refus d’obtempérer et donc d’une légitime défense. « Notre collègue a probablement sauvé sa vie et celle de ces trois policiers ! » « En retenant la qualification d’homicide volontaire, le parquet de Paris balaye le principe de présomption d’innocence et le principe de légitime défense », regrette le syndicaliste.
Selon lui, les policiers sont soumis à des situations de stress intense et doivent faire face à des situations complexes. « Quand on sort son arme, c’est qu’il se passe quelque chose de grave, sur le terrain, une petite seconde détermine la pertinence d’un tir », explique Grégory Hemous. Pour Antoine Davy, secrétaire départemental UNSA 31, le choix est encore plus cornélien. « La police est bien plus exposée à la violence qu’un simple citoyen qui se balade dans la rue. Sortir son arme représente notre dernier recours, si l’on rate son tir… Le cercueil n’est jamais très loin », témoigne-t-il.
Un “deux poids deux mesures” pour les policiers
La colère des policiers couve depuis plusieurs années. Un conflit envers la justice, mais aussi avec le monde politique. D’autant que ces situations se multiplient partout en France. En mars dernier, un véhicule de police est violemment percuté à Toulouse par un automobiliste en fuite, se souvient Lionel Ricaud. Le chauffard prend alors tous les risques pour échapper à une interpellation et fonce sur le véhicule sérigraphié. Le choc est violent, les trois policiers à bord sont blessés. Si le conducteur a été condamné, « le juge a retenu la qualification de violence volontaire », une qualification trop faible pour le syndicaliste. Pour le représentant syndical d’Alliance, « il y a un deux poids deux mesures insupportable ». « Notre collègue encourt 30 ans de prison, c’est beaucoup trop dur, beaucoup trop fort », prévient le policier toulousain.
« Les fonctionnaires se retrouvent systématiquement sur le banc des accusés, on a le sentiment d’assister à un procès politique », souligne de son côté Philippe Payri, responsable du syndicat FPIPP. « Cette mise en examen est symptomatique de notre époque et de notre société », souligne-t-il. « C’est dans la tonalité du monde politico-judiciaire, de notre garde des Sceaux ! », se résigne le policier qui se rappelle qu’en avril dernier, Emmanuel Macron n’hésitait pas à affirmer son opposition face à la légitime défense. « Les policiers sont désarmés face aux délinquants. Le fait de qualifier un acte de police d’homicide c’est porter le discrédit sur les actes de la police », s’insurge-t-il.
Un débat récurrent dans la classe politique
Une semaine après la fin de la campagne présidentielle, le sujet de la présomption de légitime défense reste dans le débat politique. Bien que rejeté par le président réélu, l’opposition de droite persiste et signe. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a annoncé porter cette revendication jusqu’à l’Assemblée nationale après les élections législatives. « Ce sera notre première mesure », promet celui qui veut faire de la protection des forces de l’ordre, un argument de campagne et surtout dénoncer le bilan et la ligne soutenue par la majorité présidentielle.
Durant la campagne, les trois candidats de droite avaient défendu tour à tour cette réforme, devant permettre aux policiers « de travailler plus sereinement, sans la peur de finir la journée en prison », avait expliqué Éric Ciotti dès la campagne interne au congrès des Républicains. Valérie Pécresse lui avait emboîté le pas, une fois désignée par les adhérents. Marine Le Pen tout comme Éric Zemmour avaient fait de ce sujet une priorité pour « ramener l’ordre » dans les quartiers difficiles. Pas question pour autant de donner un blanc-seing aux forces de l’ordre, mais de renverser la charge de la preuve. « Ce ne sera plus au policier de prouver qu’il était en état de légitime défense, mais à celui qui a subi la force de démontrer que le policier a abusé de son autorité », expliquait Jordan Bardella. L’actualité aidant, ce débat pourrait revenir sur la table le temps de la campagne législative. Un débat qui pourrait être animé autour de Lyon, où le militant anti-police Taha Bouhafs (LFI) se retrouvera confronté au représentant syndical policier Bruno Attal, investi par Reconquête!.
France24 - Monde
Désobéissance aux traités européens : pour le meilleur ou pour le pire ?
Publié le : 04/05/2022 - 11:25Modifié le : 04/05/2022 - 15:08
Romain BRUNET
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La France insoumise et ses alliés proposent dans leur programme commun pour les élections législatives de "désobéir à certaines règles européennes" afin de répondre aux urgences écologiques et sociales. Le but affiché est d’appliquer leur programme et de mettre fin à la construction d’une Europe libérale. Mais les spécialistes du droit européen mettent en garde contre "un pari politique dangereux" pour l’avenir de l’Union européenne.
C’était l’un des principaux points d’achoppement des négociations entre La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) en vue des élections législatives des 12 et 19 juin, voire le plus important : la désobéissance aux traités européens.
Le programme porté par Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle et repris pour les législatives comporte des mesures qui contreviennent aux règles de l’Union européenne. Investir massivement dans les services publics ou la bifurcation écologique – avec notamment la prise en charge de l'isolation des passoires thermiques – est impossible en raison des règles budgétaires européennes. Recréer un pôle public de l'énergie qui aurait pour conséquence de contrôler les prix de l'électricité et du gaz est impossible en raison des règles européennes sur la concurrence. Réorienter l'utilisation des fonds destinés à l'agriculture vers le développement du bio, l'installation de nouveaux agriculteurs et le bien-être animal est impossible en raison des règles de la Politique agricole commune (PAC).
Par conséquent, "pour être en capacité d’appliquer notre programme et respecter ainsi le mandat que nous auront donné les Françaises et les Français, il nous faudra dépasser ces blocages et être prêt·es à désobéir à certaines règles européennes", explique le communiqué commun diffusé dimanche 1er mai par LFI et Europe Écologie-Les Verts (EELV) après leur accord.
>> À lire : Législatives 2022 : le PCF et LFI s'accordent… en attendant le PS
"Ce qu’on cherche ouvertement, notre objectif prioritaire, c’est le fait de pouvoir appliquer notre programme. Notre boussole reste celle des questions sociales et écologiques. Tout est construit autour de nos propositions", explique la députée européenne insoumise Manon Aubry, entre deux sessions de négociations avec le PS.
Les opposants à La France insoumise, représentants de la macronie en tête, mais aussi socialistes opposés à un accord avec LFI, accusent Jean-Luc Mélenchon de préparer un "Frexit" qui ne dirait pas son nom. "Il est écrit noir sur blanc dans notre communiqué que nous ne voulons ni sortir de l’UE, ni sortir de la monnaie unique", répond Manon Aubry qui voit dans ces critiques "une instrumentalisation évidente".
>> À lire : LFI et EELV concluent un accord historique pour les législatives
En revanche, La France insoumise et ses alliés assument leur stratégie en affirmant que la France et d’autres États désobéissent déjà aux règles européennes. Ils citent notamment la fameuse règle des 3 % de déficit, "violée à 171 reprises entre 1999 et 2018" sans qu’aucune sanction n’ait jamais été prononcée, le refus de la France d’appliquer la directive sur le temps de travail pour les militaires, la suspension par Paris du décret d’application prévoyant l’obligation du contrôle technique des deux-roues, le fait que les Pays-Bas et l’Allemagne aient contrevenu pendant plusieurs années aux règles encadrant le niveau d’excédant commercial censé ne pas dépasser durablement 6 % du PIB et, bien sûr, le non-respect par la Pologne et la Hongrie des droits des personnes LGBT et des exilés, ainsi que leurs attaques contre l’indépendance de la justice.
"À nous d’être prêts au rapport de force"
"Hormis les cas de la Pologne et de la Hongrie, ce ne sont pas des violations de même nature", estime Cécilia Rizcallah, spécialiste en droit européen et enseignante à l’Université Saint-Louis à Bruxelles. "Des violations ponctuelles ou accidentelles, il en existe effectivement depuis le début de la construction européenne, poursuit-elle. Il n’y a jamais un respect parfait des règles, même au sein d’un État. Mais cela ne remet pas en cause tout le système et les principes fondateurs de l’UE, contrairement à ce que compte faire, de manière totalement délibérée, La France insoumise."
"La désobéissance dont il est question avec cette union de la gauche en France se rapproche quand même davantage de la situation en Hongrie et en Pologne que des autres exemples mis en avant", abonde Vincent Couronne, docteur en droit européen et chercheur associé au Centre de recherche Versailles Saint-Quentin Institutions publiques, directeur du site de fact-checking Les Surligneurs. "D’autant que dans son communiqué commun avec EELV, LFI cite le respect de l’État de droit et des libertés fondamentales. Or, le fait de promettre de désobéir, c’est déjà une atteinte aux valeurs fondamentales."
La France risquerait alors l’ouverture par la Commission européenne d’une procédure d’infraction, puis une possible condamnation par la Cour de justice de l’Union européenne à des sanctions financières, comme en 2005 lorsque l’État français fut condamné à payer plusieurs dizaines de millions d’euros pour ne pas avoir modifié sa législation sur la pêche.
>> À lire : Comprendre les élections législatives françaises en six questions
Les insoumis font valoir de leur côté que les sanctions mettent du temps à tomber, que les États ont la possibilité de faire appel et qu’elles sont rarement appliquées. Ils estiment également que le statut de la France au sein de l’UE inciterait Bruxelles à ne pas s’en prendre frontalement à Paris.
Toutefois, en affirmant haut et fort sa volonté de ne pas respecter certaines règles européennes, la France provoquerait à n’en pas douter une crise politique en Europe. La France insoumise l’assume et entend trouver des alliés dans son bras de fer avec Bruxelles.
"Ce n’est pas un but en soi de provoquer une crise, mais ce sera sans doute une conséquence de notre désobéissance. À nous d’être prêts au rapport de force et de nous donner les moyens de pouvoir transformer l’UE. Et dans les outils à notre disposition, il y a ce que représente et pèse la France, deuxième économie de l’UE, mais aussi la possibilité de trouver des alliés comme l’Italie, l’Espagne ou le Portugal qui sont des États qui ont déjà mené la fronde sur les questions budgétaires", avance Manon Aubry.
"C’est un pari qui peut fonctionner, mais qui est dangereux"
"Le problème, c’est qu’il faut un accord à l’unanimité pour modifier les traités et qu’on n’imagine mal les 27 États membres, et en particulier les pays du nord, réputés plus frugaux, tomber d’accord sur les positions de La France insoumise, souligne Cécilia Rizcallah. Même pour le plan de relance post-Covid-19, il a été très compliqué d’obtenir l’accord des 27 et il a fallu revoir à la baisse les ambitions."
"C’est un pari qui peut fonctionner, mais qui est dangereux, nuance Vincent Couronne. Bien sûr, les autres États membres peuvent décider de se mettre autour de la table avec la France pour négocier de nouveaux traités. Mais ils pourraient aussi partir du principe que Paris a ouvert la boîte de Pandore. À partir du moment où la France dit qu’elle peut s’extraire des règles européennes, cela renforcera l’idée des Polonais et des Hongrois qu’ils peuvent le faire également. Et même si les insoumis expliquent que les raisons de la désobéissance ne sont pas de même nature, peu importe, chacun verra midi à sa porte."
Manon Aubry estime que la gauche n’a plus le choix si elle souhaite mener des politiques sociales et écologiques ambitieuses. Pour elle, "le pari politique, c’est plutôt de se lier aux règles austéritaires" ou "c’est celui du renoncement". "Mais ça, on a déjà essayé avec François Hollande", lance-t-elle en guise de tacle à l’ancien chef de l’État, qui juge sévèrement l'accord conclu entre le PS et LFI.
>> À lire : Législatives 2022 : des bulletins de votes qui valent de l'or
"Les objectifs sont peut-être louables, mais le principe de primauté du droit européen sur le droit des États est sous-tendu par le fait que tout le monde le respecte, insiste toutefois Cécilia Rizcallah. Une désobéissance sauvage remettrait en cause les règles les plus fondamentales. Cela pourrait être mortel pour la construction européenne."
Un point de vue contesté par La France insoumise et ses alliés, qui estiment au contraire que leur stratégie est la seule qui puisse permettre "l’avènement à venir d’une Europe sociale promise à chaque élection depuis quarante ans".
À cela près que leur détermination pourrait tout simplement être stoppée nette par la justice française. Un agriculteur lésé par la réorientation de la Politique agricole commune (PAC), comme le promet la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, pourrait saisir un juge qui condamnerait alors l’État pour non respect du droit européen. Le plan des insoumis ne dit pas s’ils iraient jusqu’à contester une décision de justice de leur propre pays.
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UNION DE LA GAUCHE
Législatives : la France insoumise et le Parti socialiste concluent leur accord
Après la présidentielle
Législatives 2022 : le PCF et LFI s'accordent… en attendant le PS
LFI et EELV concluent un accord historique pour les législatives
L'Humanité
La régulation européenne peut-elle contraindre Elon Musk ?
Actugafam Le rachat de Twitter par l’homme le plus riche du monde a quelque peu occulté l’accord, au niveau européen, sur un règlement visant à encadrer les plateformes.
Pierric MarissalPreuve que l’affaire commence à sérieusement inquiéter, 26 ONG outre-Atlantique, luttant contre la désinformation, le racisme ou le sexisme, ont adressé lundi une lettre à Coca-Cola, Apple et autres Disney. « En tant que principaux annonceurs sur Twitter, votre marque risque d’être associée à une plateforme amplifiant la haine, l’extrémisme, la désinformation sur la santé et les théoriciens du complot », déplorent les associations. Elon Musk a en effet affirmé que, lorsque le rachat serait effectif, il comptait bien mettre fin à toute politique de modération sur son réseau social.
« Qu’il s’agisse de voitures ou de plateformes numériques, toute entreprise opérant en Europe doit se conformer à nos règles », lui a rappelé Thierry Breton. Le commissaire européen au marché intérieur fait référence explicitement au Digital Service Act (DSA), qui a fait l’objet d’un accord il y a tout juste une semaine entre la Commission et le Parlement européen. Ce règlement va directement concerner Twitter, à propos, justement, de la modération des contenus. Le DSA entend imposer aux réseaux sociaux une obligation de moyens, proportionnée à la taille de la plateforme (l’obligation de résultat n’existe, depuis 2021, que pour la suppression des contenus à caractère terroriste). Le règlement ne spécifie pas le type de contenu à modérer, renvoyant pour cela aux lois de chacun des pays membres. Il s’agira de faciliter le signalement de contenus problématiques, d’avoir des équipes de modérateurs dans chaque langue du continent, de réagir rapidement et, le cas échéant, de transmettre aux autorités les informations sur l’auteur du message contrevenant. Les réseaux sociaux devront en outre publier des rapports réguliers sur leur activité de modération. En la matière, le DSA se résume finalement à rappeler aux entreprises leur obligation de respecter la loi.
Des sanctions maximales non appliquées
Si demain Twitter ne s’y plie pas, il risquera une amende allant jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires mondial, voire, en cas de récidive, une exclusion du territoire communautaire. Le DSA apporte également d’autres obligations qui vont concerner Twitter, comme de rendre auditables les algorithmes de recommandation, ou l’interdiction d’utiliser certaines données personnelles comme l’orientation sexuelle ou les opinions politiques à des fins publicitaires.
Le problème est que les institutions européennes ne mettent pas les moyens nécessaires pour faire appliquer le règlement. Ainsi, seules 40 personnes piloteront le Digital Market Act en 2023, accord validé en mars et qui vise à faire respecter par les plateformes numériques les règles de la libre concurrence. Dans le même ordre d’idée, le règlement général sur la protection des données (RGPD), appliqué dans tous les États membres depuis 2018, n’est globalement pas respecté par les Gafam. Et les sanctions maximales – jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial – ne sont pas appliquées. Ainsi, si chaque année la Cnil condamne Google pour manquement au RGPD à des amendes – 50 millions d’euros en 2019, 60 millions en 2020 et 150 millions en décembre 2021 –, celles-ci pourraient s’élever à 10 milliards.
elon musktwitterréseaux sociauxcommission européenne France24 - Monde
Au Liban, une travailleuse domestique népalaise réduite en esclavage pendant quinze ans
Publié le : 04/05/2022 - 18:41
Fatma Ben Hamad
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La comparaison entre les photos prises à son arrivée au Liban en 2007 et à son départ en 2022 choque : Muna Giri, travailleuse domestique originaire du Népal, a l’air d’avoir vieilli d’une quarantaine d’années après quinze ans de travail forcé chez ses employeurs libanais. Abus, violence physique et morale, sans aucun salaire : une ONG libanaise dénonce son traitement et appelle à se mobiliser pour les droits de Muna Giri et des centaines d’autres travailleuses étrangères au Liban.
À 43 ans, Muna Giri a enfin pu rentrer au Népal le 25 avril 2022, et rencontrer pour la première fois ses petits-enfants, après une absence de quinze années de son pays natal.
1/3 This is Muna Giri b4 and after 15 yrs of slavery for Antoine and Graziella Mouawad in Zgharta, Lebanon. She left behind 4 kids aged 2-11 in 2007. She missed her husband's funeral, daughter's marriage and births of 2 grandkids. She was abused daily. https://t.co/UmkRqhejRM pic.twitter.com/a6NPWALbYL
April 29, 2022C’est à la suite de la publication d’un article, sur la vie de Muna en esclavage, dans les médias népalais que sa fille, Chitra Giri, a contacté l’ONG This is Lebanon début avril, afin de relayer son histoire et tenter de sauver sa mère de l’emprise de ses employeurs.
Une enquête s’en est suivie durant laquelle l'ONG a révélé les conditions désastreuses dans lesquelles travaillait et vivait Muna Giri depuis quinze ans : à Zghorta, ville à 90 kilomètres au nord de Beyrouth, elle travaillait dans une famille maronite d’anciens ministres. Illettrée, elle n’avait pas droit au téléphone, ni de contact en dehors de la maison, était battue, privée de sommeil et de nourriture. Mis au courant, le consulat du Népal a demandé à rencontrer les employeurs, qui ont alors préféré renvoyer Muna dans son pays.
Elle n’a à ce jour reçu qu’une partie du total que lui doivent ses employeurs : quelques mandats par an envoyés à sa famille au Népal, pour un total de 7 000 dollars (soit environ 6 600 euros). Selon This is Lebanon, ses employeurs libanais lui doivent des dizaines de milliers de dollars de salaire impayé.
Le Liban accueille environ 250 000 travailleurs domestiques, souvent issues du Bangladesh, du Sri Lanka et du Népal. Toutes travaillent sous le système de la kafala, un parrainage d’une durée indéfinie, qui permet à l’employeur de confisquer les papiers des travailleuses et engendre de nombreux abus financiers et physiques.
“Même si j’ai travaillé pendant tout ce temps, je suis sans le sou”
Avant le départ du Liban de Muna Giri, This is Lebanon a recueilli le témoignage de la Népalaise en la contactant sur le numéro de sa patronne libanaise.
Dans la vidéo, Muna Giri raconte :
Mon patron m’a déjà frappée à une ou deux reprises, mais ma patronne me frappe tous les jours. Elle me gifle la bouche et me tire les oreilles fréquemment.
Bien sûr, je veux rentrer au Népal ! Mais comment le pourrais-je ? Je suis au Liban depuis douze ou treize ans, et même si j’ai travaillé ici tout ce temps, je suis sans le sou. Je ne sais même pas à quoi ressemble un dollar. Je n’ai pas mis le pied dehors depuis mon arrivée.
Vidéo envoyée à This is Lebanon par la famille de Muna Giri après son retour au Népal, montrant des bleus et des traces de brûlures sur son visage et son corps.
Lorsque j’ai demandé la rupture de mon contrat de travail, mes employeurs m’ont dit qu’ils n’avaient pas assez d’argent pour me payer le billet du retour, et que ma fille devait leur envoyer la somme nécessaire.
Je n’ai pas d’affaires à moi. Ils ont dit que si je devais partir, je devais leur rendre même mes sous-vêtements, car ils leur appartenaient.
La patronne de Muna Giri a porté plainte pour diffamation contre l’ONG This is Lebanon, auprès du tribunal de Tripoli, le 28 avril.
La rédaction des Observateurs a contacté les employeurs de Muna Giri, sans obtenir de réponse.
“On arrive parfois à obtenir réparation, mais les condamnations d’employeurs restent très rares”
Wadih Al Asmar est le président du Centre Libanais pour les droits de l’homme. Comme beaucoup d’activistes libanais, il appelle à la fin du système de kafala :
Souvent ces familles de “sponsors” expliquent qu’ils mettent le salaire de la travailleuse sur un compte à part, pour sa protection, et leur entourage ferme les yeux sur les abus physiques. C’est un pattern très fréquent : la travailleuse arrive au Liban, on lui promet un emploi de rêve, puis son sort est entre les mains de l’employeur, elle se retrouve coincée.
Nous essayons d’apporter une aide légale, de contacter l’employeur ou le bureau de l’emploi s’il est impossible de parler à la domestique, puis nous déposons une plainte auprès des services sociaux et essayons d’obtenir un avocat pour la plaignante. Souvent, lorsqu’on fait pression sur le kafil, il concède d’améliorer les conditions de travail, ou bien il accepte une rupture de contrat.
L’ONG arrive parfois à obtenir réparation, mais les condamnations d’employeurs restent très rares.
"C’est la responsabilité de l’État de les protéger depuis leur arrivée jusqu’à leur départ"
En 2011, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et les pays signataires ont adopté la convention n°189 encadrant les activités des travailleuses domestiques. Zineh Mezhar du Bureau régional des États arabes de l’OIT estime que le Liban doit ratifier cette convention et démanteler le système de la kafala :
Au Liban, le travail domestique n’est pas encadré par la loi. On parle là de tous les droits basiques comme la sécurité sociale, le droit de se syndiquer, ainsi que le temps maximum de travail par semaine et la garantie du salaire. Le Liban n’a pas signé la convention de 2011. Un changement légal est nécessaire afin de garantir aux travailleuses le droit de démissionner si elles le souhaitent, de pouvoir choisir leur employeur et de garder leurs papiers d’identité.
Il n’y a pas d’article de loi sur lequel peuvent s’appuyer les juges dans ce genre d’affaires. On note des contradictions entre les décrets ministériels, qui limitent par exemple le nombre d’heures travaillées par semaine ou les jours de congés ; et la pratique du système de kafala.
Souvent, l’employeur accuse à tort la domestique de vol, et les employées sont régulièrement jugées par contumace [entre 2013 et 2017, 91% des audiences dans des affaires judiciaires de travailleuses domestiques ont été menées par contumace, selon l’OIT] soit parce qu’elles ont été rapatriées, soit parce qu'elles n’ont pas été informées du tout.
Il y a aussi du travail à faire au niveau de la sensibilisation sociale : le travail domestique est vu comme une activité réservée aux femmes, notamment étrangères, de classe populaire. Cela donne un désavantage à trois niveaux : misogynie, xénophobie et mépris de classe.
Leur migration est le résultat direct de la forte demande de travailleurs étrangers au Liban. C’est donc la responsabilité de l’État de les protéger depuis leur arrivée jusqu’à leur départ.
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Le Vélodrome va se souvenir de Furiani
RÉCIT - Trente ans après le drame, l’OM, qui joue ce soir (21 h), et ses supporteurs vont rendre hommage aux victimes.
La demi-finale retour de la Ligue Europa Conférence, qui oppose ce soir l’Olympique de Marseille à Feyenoord, est l’occasion, trente plus tard, de commémorer le drame de Furiani. Avant le match, un texte sera lu par le speaker du stade et des messages seront diffusés sur les écrans géants. Les joueurs de l’OM porteront un brassard noir et, au moment du coup d’envoi, une minute de silence sera respectée. Le club, qui en avait fait la demande, a reçu un feu vert de l’UEFA, confie Jacques Cardoze. Pour le directeur de la communication de l’OM, «on ne doit pas oublier et poursuivre l’action, pour que les jeunes générations sachent ce qu’il s’est passé et pour que ça n’arrive plus jamais».
Une démarche comprise et bien accueillie par les supporteurs, comme Philippe. Il fait partie de ceux qui ont préparé activement cette commémoration: «Nos parents et certains d’entre nous y étaient. C’est indélébile. Il fallait marquer le coup. Le peuple corse de Marseille sera à nos côtés ce soir pour supporter tous ensemble l’OM. Ça va être émouvant! Forza Corsica, forza l’OM, et que les joueurs mouillent le maillot et aillent la chercher, cette place en finale!»
«Le début du foot fric»
5 mai 1992. Demi-finale de la Coupe de France entre le Sporting Club de Bastia, alors en Division 2, et le grand OM, mastodonte européen. Le stade Armand-Cesari, à Furiani, est plein à craquer. La tribune nord a été reconstruite à la hâte pour accueillir un maximum de spectateurs. L’enquête démontrera que des règles élémentaires de sécurité n’ont pas été respectées.
À lire aussi5 mai 1992 à Furiani: «Et puis soudain le drame»
Pour Gérard Poncié, le président de la section Provence de l’Union des journalistes de sport en France (UJSF), «Furiani symbolise le début du foot fric et ses dérives inacceptables!» 20 h 20, à quelques minutes du coup d’envoi, cette tribune nord s’écroule. Au vacarme assourdissant succède un silence de mort. Puis des cris, des hurlements, des pleurs. Présent ce soir-là, Bernard Tapie, alors président de l’OM, rapatriera sur Marseille à bord de son jet privé des blessés graves pour qu’ils soient opérés au plus vite dans les hôpitaux de la Cité phocéenne. Le bilan est terrible: 19 morts, en tenant compte des victimes décédées des années plus tard des suites de leurs séquelles physiques et psychologiques. Plus de 2 300 blessés. Des familles endeuillées. Des corps meurtris. Des vies brisées.
Ils étaient dans la tribune ou ont un proche, un collègue, un ami qui y a laissé la vie ou sa santé. Depuis trente ans, le Collectif des victimes du 5 mai 1992 mène une lutte qui va bien au-delà du simple souvenir de cette soirée maudite. Son principal fait d’armes est d’être parvenu à transformer en loi une promesse faite au lendemain de la tragédie par le président de l’époque, François Mitterrand: plus aucun match de football professionnel français ne peut avoir lieu un 5 mai. Le Parlement a adopté définitivement la proposition de loi portée par le député corse Michel Castellani le 14 octobre… 2021. Pour le football amateur, un codicille prévoit l’organisation d’une minute de silence et le port d’un brassard noir.
«Ne pas oublier, c’est commémorer»
Concernant le match qui se joue ce soir, le collectif, par la voix de sa présidente, entend désamorcer la polémique. Josepha Guidicelli est la fille d’un technicien de Radio Corse Frequenza Mora décédé dans l’effondrement de la tribune: «On joue de malchance dans le timing, car cette demi-finale d’une compétition européenne concerne un club français, qui plus est l’OM. Et se joue en France. Or la loi adoptée ne concerne que les compétitions nationales.»
À lire aussi29 mai 1985: le football compte ses morts au stade du Heysel
Bastien Dumas-Paoli, le vice-président, dont le père, Jean-Baptiste, ancien grand reporter à RTL, figure parmi les disparus, enfonce le clou: «On s’est battus pour que le drame de Furiani soit reconnu catastrophe nationale. Pour que ça serve aux générations futures. Ne pas oublier, c’est commémorer, et, au vu de la mobilisation, ce match va même donner une grosse visibilité à cette trentième commémoration. Un geste fort a été fait au niveau du club, mais aussi dans les tribunes par les supporteurs. On ne les remerciera jamais assez de nous avoir toujours accompagnés et soutenus tout au long de ces années.»
Pour que le souvenir perdure, le livre édité pour le 20e anniversaire de la tragédie a été réactualisé via un mécénat de la région Sud (son président, Renaud Muselier, par ailleurs médecin, avait accueilli dans sa clinique de rééducation nombre de blessés de Furiani). Cet ouvrage collectif, édité par la section Provence de l’UJSF à compte d’auteur, a permis de récolter 50.120 euros, qui ont servi à acheter des lits médicalisés pour les hôpitaux de Corse et de Marseille mobilisés cette nuit-là. Les témoignages des victimes, des joueurs et de tous ceux qui sont intervenus lors de ce drame sont, trente ans plus tard, toujours aussi poignants à lire.
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New York Times - World
In Mexico, One Cartel Is Cleared, but Others Storm In
In the state of Michoacán, small drug cartels compete with larger ones for territory, leaving the residents caught in the middle of a brutal turf war.
Workers trying to contain a bush fire, lit by rival cartels to block access to a road used as an escape route into the mountains, in Uruapan, Mexico.Credit...
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By Maria Abi-Habib
Photographs by Daniel Berehulak
EL AGUAJE, Mexico — Antonio had grown limes and raised cattle on his farm in western Mexico for years, managing to eke out a living by following a rule he and many others in Michoacán, one of Mexico’s most violent states, had always known: Leave the narco-trafficking routes alone and no harm would come their way.
But now the valley of lime trees that once made this region prosperous had been set on fire, a casualty of the drug cartels’ emerging business model.
Some criminal groups are going to unprecedented lengths to muscle into mainstream sectors of the economy, including avocados and limes, threatening to disrupt the lucrative, bilateral trade partnership between Mexico and the United States, one of the largest in the world.
Mexico exports $3.2 billion worth of avocados and $500 million of limes annually, and some cartels are forcing their way into these profitable businesses, not only extorting them as they have for years, but also running the operations themselves. Some are even planting orchards and opening avocado packing plants to diversify their revenues and fund their efforts to capture more territory.
“There is an evolution toward a classic Italian-style criminal-political relationship,” Romain Le Cour, the program director for México Evalúa, a research institute focused on public security policies, said of the cartels. “When you think of the mafia, it’s a gray zone where you tie legal with illegal, the crime with business and the crime with politics.”
This evolution has even emboldened the cartels to threaten the American government’s presence throughout the country, Mr. Le Cour added, as criminal groups “understand that they have more power than anyone else, the government or the businesses they extort.”
Increasingly, farmers and communities tied to the agricultural trade have been caught in the middle of a turf war, while tens of thousands of others have been displaced, as the government struggles to clear out the gangs and quell the violence.
“It’s a conflict that never ends,” Antonio said bitterly, asking that only his middle name be used to protect his identity.
A recent military clearing operation in El Aguaje allowed families who fled the cartel violence to return in February. They drove through clouds of smoke billowing from the smoldering valley, past their ruined town square with its buildings pockmarked by bullets and graffiti: C.J.N.G., the Spanish acronym for Jalisco New Generation Cartel — the region’s most powerful cartel.
Some people, like Antonio, came back to work the farms they had been forced to temporarily abandon. Many returned only to pack up their belongings and leave again.
Hardly anyone in El Aguaje believed the government gains would last, as the town had been contested by various criminal groups for years. Recent military operations focused on the Jalisco cartel, but the newly scorched orchards were a clear sign that other cartels were trying to move in to fill the void.
In Michoacán, until recent months the only Mexican state licensed to export avocados to the United States, the cartels have cut down protected forests, forcing the population off the land to establish their own orchards. And they have started extorting minor producers, previously considered too small to be worth the trouble.
While there is no clear estimate on the extent to which these criminal groups have affected trade, the net profits from their international operations could reach up to $20 billion annually, nearly 2 percent of Mexico’s gross domestic product, according to an American official who was not authorized to give his name.
In February, a criminal group even threatened a U.S. inspector when he rejected a batch of cartel avocados masquerading as Michoacán produce, prompting a brief American ban on Mexican avocados, the first ever in the decades-long avocado trade between the countries.
The threat further signaled the growing audacity of Michoacán’s criminal organizations, which for more than 35 years have largely avoided targeting U.S. government employees.
The month before, U.S. Border Patrol agents were shot at from Mexico, most likely by cartel members involved in smuggling migrants. And in March, the American Consulate in the border city of Nuevo Laredo was fired upon after the authorities extradited a cartel leader to the United States.
The Jalisco cartel began an aggressive drive to overrun small cities and towns in western parts of Michoacán in 2020, cutting off vital roads and stretches of highway, making much of the state impassable. Last year, it took control and dug trenches along swaths of a major highway that links the state and took over Aguililla, a small city that hosts a military base. Mexican troops stationed there had to be resupplied by helicopter as they avoided directly engaging the cartels.
The cartel, considered one of Mexico’s largest and most gruesome, has since developed new enforcement tactics, recently introducing improvised explosive devices buried in dirt roads and fields to cut off population centers.
Even after government forces carry out clearing operations, the area lacks enough state, municipal and federal troops to defend the territory. Police officers are regularly fired for corruption, retire or resign because of the soaring violence and meager pay.
In El Aguaje, the orchard fires were set by the Viagras, a group that is part of a criminal collective called the United Cartels. They took control in September 2020 and started ransacking the town.
“They were breaking and entering, robbing our houses, stealing everything they could — farm animals, goats, horses,” Antonio said. “They took everything, everything, panties even from the elders. What do you want a pair of used panties for?”
Last year, the Jalisco cartel pushed the Viagras out and took power. It largely left the population alone — so long as locals residents did not disrupt the flow of drugs.
Outside town, the Viagras started taxing everything from cattle to limes, sometimes asking for as much as a third of farmers’ revenues. The military finally intervened in February, but seemed focused on clearing out only the Jalisco cartel.
As that group retreated, the Viagras set the orchards ablaze so their rivals could not take cover to carry out counterattacks against them.
Security analysts say the government’s strategy has been selective, waging battles largely against the Jalisco cartel, but not the smaller groups that equally terrorize residents.
“In the past we have seen pushes against groups that pose a P.R. problem for the government, and Jalisco’s tactics were getting too brutal to ignore,” said Falko Ernst, a senior analyst for the International Crisis Group.
“I’m not seeing positive signs that the government will expand its current operation to go against other groups like the Viagras,” he added.
Mexico’s president, Andrés Manuel López Obrador, rode to power in 2018 on the slogan “hugs not bullets,” promising to tackle the cartels by increasing spending on social programs.
But halfway through his term, Mr. López Obrador’s strategy has not worked. In 2021, there was a nearly fivefold increase from the previous year of internally displaced Mexicans — 44,905 people — who fled cartel violence, according to Mexico’s Commission for Defense and Promotion of Human Rights. Thousands more have gone north, trying to cross into the United States and seek asylum.
That has not stopped the president from claiming victory, recently announcing that he had ended Michoacán’s internal displacement problem and that residents who had fled could return. Shortly after his remarks, 17 people were marched out of a funeral and executed, a prominent journalist was killed and a local trade leader was gunned down.
Still, the governor of Michoacán, Alfredo Ramírez Bedolla, an ally of Mr. López Obrador, said he believed the president’s strategy would persuade residents to return.
“The military has done an exceptional job of recovering these territories,” Mr. Ramírez said in an interview in February. “Now comes the part of the civil government, building infrastructure and economic development.”
Infrastructure spending in Michoacán has lagged behind much of the nation for years, but Mr. Ramírez promised a $183 million investment plan for this year, tripling the state’s 2020 infrastructure budget.
With little faith in the government’s ability to protect them, some towns have decided to take up arms. In Tancítaro — known as the world’s avocado capital — the city established a self-defense unit in 2014, tired of cartels extorting their crops, assaulting their women and kidnapping their children for ransom.
Tancítaro’s mayor, Gerardo Mora Mora, said they had to choose between defending themselves or “see our future end.”
The Tierra Caliente region of Michoacán, the area at the crossroads of the state where El Aguaje is nestled, was recently the scene of fierce fighting. Home to the leader of the Jalisco cartel, Nemesio Oseguera Cervantes, known as “El Mencho” — one of the most wanted men in Mexico and the United States — it was strategically situated for the cartel to move drugs, while the Viagras sought to control the region to extort lime farmers.
On a recent visit to Naranjo de Chila, Mr. Cervantes’s hometown, a resident recalled how the military and the Viagras laid siege to the town and prevented food from coming in for eight months. During the siege, the Jalisco cartel erected a warehouse to supply the trapped townspeople: medicine for the sick, food for the starving. It brought in supplies by small propeller plane, the resident added.
The Jalisco soldiers trained at the town square, performing drills as residents looked on. On one side of the square was a cavernous workshop where the cartel created its “monsters,” or sports utility vehicles they souped-up by welding metal plates to the doors to make them bulletproof and assault-ready.
Three days before the military finally breached Naranjo de Chila, the Jalisco cartel fled, residents said. Before leaving, it used a backhoe to bury its heavy weapons.
Some residents accused the government of collaborating with the Viagras, which Mr. Ramírez, Michoacán’s governor, denied. “What there is, is a great advance by the army, of the federal government.”
But the advance inspired little faith.
“The town felt safer under Jalisco cartel,” said a resident, who asked that his name not be used, fearing retaliation. “We don’t like them, but we don’t like the government more.”
Oscar Lopez and Juan Jose Estrada Serafín contributed reporting.
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Le Monde
A l’agenda du mercredi 4 mai
Live animé par Brice Laemle, Jérémie Lamothe et Charles-Edouard Ama Koffi
Un direct quotidien. A l’occasion des élections législatives, Le Monde tient un direct quotidien pour vous informer sur la campagne et ses nombreux rebondissements, avec le suivi des déplacements et des prises de parole des candidats, l’analyse de leurs propositions, des tchats avec des journalistes du Monde et des spécialistes…
Négociations à gauche. Les « insoumis » et les écologistes poursuivent leurs discussions en vue d’un accord avec les socialistes. Des négociations bilatérales continuent également avec le Nouveau Parti anticapitaliste.
Dans le poste. Stéphane Le Foll (Parti socialiste), maire du Mans, est interrogé à 7 h 40 sur France 2, tandis que Sandrine Rousseau, membre d’Europe Ecologie-Les Verts et candidate aux législatives dans le 13e arrondissement de Paris, répond aux questions de Public Sénat à 8 heures.
Fabien Roussel, ex-candidat communiste à la présidentielle, est l’invité de France Inter à 8 h 20, tandis qu’à 8 h 30 Adrien Quatennens, coordinateur de La France insoumise, est interviewé sur Franceinfo et Guillaume Peltier, vice-président de Reconquête !, est attendu sur LCI.
Nos articles pour approfondir
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Valeurs Actuelles
Bretagne : les alignements de Carnac un jour au patrimoine de l’Unesco ?
En Bretagne, les alignements de Carnac, dans le Morbihan, émerveillent autant les locaux que les touristes. Un jour, ces 3 000 menhirs vieux d’environ 6 000 ans pourraient intégrer le patrimoine mondial de l’Unesco, détaille 20Minutes, lundi 2 mai. En tout cas, la municipalité, engagée depuis plusieurs années dans une quête de reconnaissance, espère que ces alignements de pierres seront admis au sein de ce cercle très fermé.
Le projet pourrait aboutir dès 2025
Mais pour cela, il faut encore déposer un dossier. Ce dernier entre dans un « sprint final », a fait savoir le maire de Carnac, Olivier Lepick, à nos confrères. La concrétisation de cette demande pourrait aboutir en 2025 ou en 2026, d’après l’édile, qui est également le président de l’association « Paysages de Mégalithes », qui porte le projet d’inscription.
Il faut savoir que la zone d’étude de l’Unesco s’étend sur 27 communes et compte 540 sites, de la ria d’Etel jusqu’à la presqu’île de Rhuys, précise le site d’informations. Vendredi 29 avril, au cours de la matinée, les 27 maires du périmètre se sont réunis à Vannes pour le « coup d’envoi symbolique » du plan de gestion. Dans les 18 mois à venir, le projet sera présenté dans diverses communes, dans le cadre de réunions et d’ateliers publics.
« Le premier exemple d’architecture monumentale de l’Humanité »
Dès « la fin des années 1980 », le dossier d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco avait été initié, explique Olivier Lepick à 20Minutes. Toutefois, il était ensuite « resté dans les limbes pendant des années », avant d’être finalement relancé en 2012, au moment de la création de l’association « Paysages de Mégalithes ». Cette dernière s’est ensuite dotée d’un conseil scientifique international afin de l’accompagner dans la rédaction du dossier de candidature, présidé par le paléoanthropologue Yves Coppens. « La qualité scientifique du dossier est incontestable. C’est le premier exemple d’architecture monumentale de l’Humanité », conclut le maire. Depuis 1996, les alignements de Carnac sont inscrits sur la liste indicative de l’Unesco, en vue d’une candidature au patrimoine mondial. Il s’agit d’un des hauts lieux du mégalithisme dans le monde.
Morbihan : les dernières actualités
France24 - Monde
Législatives : la France insoumise et le Parti socialiste concluent leur accord
Publié le : 04/05/2022 - 09:18Modifié le : 04/05/2022 - 18:35
FRANCE 24
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La France insoumise et le Parti socialiste ont conclu, mercredi, un accord sur les circonscriptions pour faire front commun lors des élections législatives, qui se dérouleront les 12 et 19 juin. Le contenu a été soumis à l'approbation interne des socialistes.
La France insoumise et le Parti socialiste ont conclu, mercredi 4 mai, leur accord, en vue des législatives. Le texte, qui porte sur la stratégie, le programme et les circonscriptions, sera soumis à l'approbation interne des socialistes.
"Nous voulons faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale (RSA sous condition de travail gratuit et retraite à 65 ans) et battre l'extrême droite", déclarent les deux formations dans un communiqué commun.
"Il y a désormais un accord de principe entre les délégations insoumise et socialiste (...) . Maintenant il appartient au conseil national du Parti socialiste (...) de le valider ou non", avait indiqué plus tôt le député LFI Adrien Quatennens sur Franceinfo.
Ça y est ! Il y a un accord de principe entre les délégations insoumises et socialistes pour que le PS rejoigne à son tour la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. Il appartient maintenant au Conseil National du PS de valider ou non cet accord. #8H30franceinfo pic.twitter.com/1RAYSZjvqH
May 4, 2022Un "accord global est en bonne voie" pour les législatives, avait annoncé un membre de la direction du PS à l'AFP.
François Hollande "récuse" l'accord
"Le Conseil national du PS va être saisi dans les plus brefs délais d'un accord politique global et c'est lui qui décidera s'il en valide le contenu", a ajouté la direction du PS.
François Hollande a quant à lui dit "récuser l'accord sur le fond et même sur les circonscriptions". L'ancien président de la République estime que "c'est une question qui doit être tranchée par le conseil national du PS". Son entourage a précisé qu'il s'exprimerait plus en détail "en début de semaine prochaine". Son ancien Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a pour sa part annoncer au journal La Manche Libre qu'il quittait le Parti socialiste.
Insoumis et socialistes négocient depuis mercredi dernier. Les premiers avaient adressé un ultimatum, mardi soir, aux seconds, mais les discussions se sont poursuivies dans la nuit sur l'épineux dossier des circonscriptions, dans la perspective des scrutins du 12 et 19 juin.
Le PS tenait à conserver le maximum de sa vingtaine de députés sortants. Mais LFI, en position de force après les 22 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, considérait ses interlocuteurs "trop gourmands" eu égard à leur score de 1,7 % à la présidentielle.
>> À relire : Comprendre les élections législatives françaises en six questions
LFI a déjà conclu un accord législatif avec EELV, dimanche soir, et le PCF mardi, créant la "Nouvelle union populaire écologique et sociale".
Avec AFP et Reuters
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ÉLYSÉE 2022Présidentielle : Fabien Roussel ou la stratégie du contre-pied pour exister à gauche
LFI et EELV concluent un accord historique pour les législatives
Après la présidentielle
Législatives 2022 : le PCF et LFI s'accordent… en attendant le PS
L'Humanité
Teleperformance : négociations salariales ardues à l’horizon
ActuLes NAO viennent de débuter chez le leader mondial des centres d’appels. Représentés par une intersyndicale, les salariés se préparent à des tractations difficiles, malgré les profits record du groupe, qui a largement profité de la crise sanitaire.
Luis ReygadaQue du bonheur ! Le 25 avril dernier, les salariés de Teleperformance se déhanchaient allègrement sur la piste de danse d’un grand festival coorganisé par leur employeur. Musique entraînante et bonne humeur étaient au rendez-vous lors de cette fête aussi « mémorable », selon le leader mondial des centres d’appels, que virtuelle, puisqu’elle se tenait dans un monde parallèle : le métavers (1) ! Au même moment, dans la « vraie vie », au Mans (Sarthe), des salariés organisaient un débrayage pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail ainsi que le faible niveau de leurs salaires. Sourires d’un côté, mais « manque de reconnaissance », « épuisement moral » et « sentiment d’être des machines » de l’autre (2). Ce contraste entre l’image que vante la multinationale française sur les réseaux sociaux et la réalité quotidienne que supportent des milliers de ses employés – en France et à travers le monde –, illustre assez bien l’ambiance plutôt tendue dans laquelle se sont ouvertes, mardi, les négociations annuelles obligatoires (NAO).
« Le discours de la DRH n’est pas rassurant, dévoile Samira Alaoui. Avec l’inflation à 5 %, qui va continuer à monter, les salariés attendent beaucoup de ces discussions, ajoute la déléguée syndicale centrale de la CGT. Ici il y a beaucoup de précarité et 85 % des employés ont des fiches de paie proches du Smic. » Au sortir de cette première réunion qui n’a rien laissé présager de bon pour la suite, les différentes organisations syndicales (SUD, CGT, CFTC, CFDT et CFE-CGC) ont noué une alliance pour interpeller d’une seule voix le conseil général de l’entreprise ainsi que son conseil d’administration, et réclamer une augmentation de salaire « substantielle ».
« Nous avons déjà défini ce montant qui devra compenser toutes les augmentations qui n’ont pas été faites durant ces dernières années, précise Issam Baouafi, délégué syndical central SUD, nous le ferons connaître en fin de semaine à la direction. L’entreprise a l’habitude de nous rétorquer que les chiffres du groupe sont bons au niveau mondial, mais pas en France, où Teleperformance serait déficitaire. En réalité, ce soi-disant déficit est en partie organisé, avec notamment l’envoi d’activités “offshore”, au Maroc, en Tunisie et à Madagascar, ou “nearshore”, en Espagne, en Grèce et au Portugal », assure le syndicaliste.
Les syndicats inquiets malgré des profits record
D’autant plus que les dirigeants de Teleperformance seraient beaucoup moins regardants lorsqu’il s’agit de revoir à la hausse leurs propres augmentations ; 15 % de plus pour Daniel Julien, le président-directeur général, et 34 % pour Olivier Rigaudy, le directeur général délégué, pour atteindre respectivement 19,6 et 7,8 millions d’euros annuels, selon les chiffres avancés par SUD.
« Cette année, le groupe se porte à merveille, avec des résultats de croissance exceptionnels engrangés durant le confinement, souligne Issam Baouafi, qui rappelle les juteux contrats publics avec la Direction générale de la santé, remportés pour administrer les numéros verts gouvernementaux pour la vaccination contre le Covid-19.
Le rapport fourni en mars par l’expert-comptable au comité social et économique vient confirmer ses propos : un chiffre d’affaires 2021 en hausse de 24 % atteignant « un niveau record », soit 7 milliards d’euros, avec un résultat net bondissant de 72 % (557 millions d’euros). Une croissance « due à la gestion de la crise sanitaire » entraînant une « situation financière particulièrement saine » permettant, entre autres, de maintenir une politique de dividendes généreuse s’élevant à 141 millions d’euros.
Mais alors que les prévisions augurent d’une croissance soutenue (10 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2025), élus et représentants syndicaux s’inquiètent, pour leur part, de déceler, dans les orientations stratégiques du groupe, une future « diminution des effectifs » ainsi qu’un « accroissement de la flexibilisation du travail ». Pire, les avantages sociaux des salariés y seraient mentionnés « comme un facteur de coûts rehaussant le coût du travail en France ».
Des considérations qui ont poussé le CSE à émettre « un avis défavorable sur la politique sociale de Teleperformance », à l’opposé de l’apparence d’entreprise socialement responsable – et « où il ferait bon travailler » – que le groupe s’efforce de donner (lire « Teleperformance, géant du social washing » dans notre édition du 23 mars 2022).
« Évidemment, nous allons aussi proposer des mesures visant à améliorer les conditions et la qualité de vie au travail », conclut Issam Baouafi. Les NAO, elles, ne font donc que commencer. La prochaine réunion entre l’intersyndicale et la DRH est prévue pour le 17 mai.
Ouest-France,teleperformancenaonégociation syndicats-patronat Le Figaro
Basket : au terme d'un combat de haut vol pour une place au Final 4 de l'Euroligue, Monaco cède face à l'Olympiakos
Christophe RemiseLe club du Pirée a eu raison de l'ASM ce mercredi, lors du cinquième match de la série, et retrouvera l'Anadolu Efes Istanbul en demi-finales, à Belgrade.
L'AS Monaco y a cru, mais c'est bien l'Olympiakos qui verra le Final 4 de l'Euroligue, du 19 au 21 mai à Belgrade. Après avoir poussé les Grecs jusqu'à un match 5 dans ces quarts de finale, les joueurs de Sasa Obranovic ont mené au score pendant longtemps ce mercredi, à Athènes. Las, les locaux, emmenés par Shaquielle McKissic (18 pts), Thomas Walkup (17), Tyler Dorsey (16) et Monsieur Kostas Sloukas (15), ont fait la différence dans le «money-time» (94-88). Ils affronteront l'Anadolu Efes Istanbul, tandis que l'autre demi verra s'affronter les éternels rivaux espagnols, le Real et le Barça.
24 points à mettre au crédit de Mike James - encore sous les yeux d'un certain Kevin Durant, son ancien coéquipier chez les Nets - dans les rangs d'une Roca Team qui a fait fort pour sa première saison en Euroligue, après avoir remporté l'Eurocoupe la saison passée. Il faudra néanmoins encore attendre pour voir une équipe du championnat de France au Final 4 de la plus prestigieuse compétition européenne. Ça n'est plus arrivé depuis 1997. 15 points pour Yakuba Ouattara, 14 pour Paris Lee et 12 pour Dwane Bacon.
La Roca Team dans «sa bulle»
Après un premier quart-temps en forme de tour de chauffe (11-13), place aux choses sérieuses dans un Stade de la Paix et de l'Amitié bouillant, c'est un pléonasme. Encore que, Lee et ses coéquipiers monégasques prenaient un malin plaisir à climatiser l'arène grecque à coups de trois points, de stops défensifs et de rebonds offensifs. Assez pour creuser un écart de 11 points (19-30). Auteur de 16 points en première période, McKissic faisait le boulot pour ramener les siens au contact mais c'était maintenant au tour de Ouattara de prendre les choses en mains. 12 points à la mi-temps pour lui, comme Lee, et l'ASM reprenait le large (30-41, puis 41-48 MT). Et ce alors que James ratait tout à longue distance (7 pts, 0/6 à 3 pts à la MT). La Roca Team tournait tout de même globalement à 8/18 au-delà de l'arc de cercle à ce moment-là, ayant aussi provoqué sept pertes de balle chez les locaux et dominant les débats aux rebonds (18-14, dont 7/2 offensifs). «On est dans notre bulle», savourait Ouattara à la pause, au micro de la chaîne L'Équipe.
La bulle n'allait pas tarder à voler en éclats. Le Yak continuait son festival à la reprise, mais l'ASM multipliait les petites erreurs, avec Thomas Walkup dans le rôle du bourreau. Sept points de suite pour lui, égalité (55-55). Tyler Dorsey donnait même l'avantage aux siens (56-55), mais ces Roca Boys en avaient encore sous le capot, à l'image de ce triple opportun de Danilo Andjusic (62-67), malgré la troisième faute de Mike James, en sourdine… jusqu'à ce triple au buzzer qui marquait la fin du troisième quart (66-70).
Le show Sloukas, l'estocade pour Dorsey
L'ancien joueur de Brooklyn continuait de monter en température avec ces trois lancers (72-75). Il prenait aussi sa quatrième faute. Des fautes, il y en avait beaucoup côté monégasque. Sloukas, lui, en faisant son beurre, alors qu'on ne l'avait pas trop vu jusque-là. Reculer pour mieux sauter. Plus rien ne rentrait pour l'ASM, qui survivait grâce à son rebond. Chassé-croisé au tableau d'affichage dans ce match qui devenait fou, l'ambiance l'était tout autant. Le moment de vérité. James s'y est perdu. Sloukas a haussé le ton. Le tir en tête de raquette de ce dernier donnait +6 aux siens avec deux minutes à jouer (89-86). La réponse de James dans la foulée, énorme panier en déséquilibre (89-86). Les derniers points de Monaco. Sloukas aux lancers et surtout Dorsey, de loin, plantaient les derniers clous dans le cercueil princier (94-88). Encore quelques secondes à jouer... mais le parquet était déjà envahi par les supporters grecs. La folie... Si près, si loin pour cette superbe ASM.
NBA : les Warriors s'en sortent sur le fil à Memphis malgré l'expulsion de Green
Golden State l'a emporté sur le parquet des Grizzlies au terme d'une fin de match à suspense ce dimanche et mène donc 1-0 dans cette série.
Basket : Boulogne-Levallois tombe à Cholet, Roanne se maintient au buzzer
Les basketteurs de Boulogne-Levallois, leaders du championnat de France, se sont inclinés sur le parquet…
NBA : orphelins d'Embiid, les 76ers finissent par craquer face à Miami
Le club de Miami a remporté le premier match de la série qui l'oppose à Philadelphie cette nuit, au deuxième tour des play-offs NBA.
Le Monde
SANS TITRE
Live animé par Hortense Leblanc et Florian Lefèvre
Bienvenue dans le direct consacré au match entre le Real Madrid et Manchester City, demi-finale retour de la Ligue des champions de football.
Quoi ? La deuxième demi-finale retour de la Ligue des champions, entre le Real Madrid, club le plus titré de la compétition, et Manchester City, finaliste la saison dernière.
Quand ? Mercredi 4 mai, à 21 heures.
Où ? Au stade Santiago Bernabeu, à Madrid (Espagne).
Sur quelle chaîne ? Sur Canal+ et RMC Sport 1.
Qui anime ce live ? Hortense Leblanc et Florian Lefèvre, depuis le Chaudron d’Austerlitz.
La composition des équipes :
Courtois – Carvajal, Nacho, Militao, Mendy – Modric, Casemiro, Kroos – Valverde, Benzema (cap.), Vinicius.
Entraîneur : Carlo Ancelotti.
Ederson – Walker, Dias (cap.), Laporte, Cancelo – Silva, Rodri, De Bruyne – Mahrez, Jesus, Foden.
Entraîneur : Pep Guardiola.
Qui arbitre ? L’Italien Daniele Orsato.
Ce dont on ne parlera probablement pas ? Un instrument de « torture » pour étudier le biscuit Oreo.
A lire en attendant :
Ligue des champions : Liverpool accroche sa dixième finale
« Entre le football français et ses supporteurs, cinquante nuances de crise »
Guerre en Ukraine : les clubs russes de football resteront exclus des coupes d’Europe la saison prochaine
Le Real Madrid sacré champion d’Espagne pour la 35e fois de son histoire
Ligue des champions : une « panenka » de Benzema et une avalanche de buts lors d’un match de légende entre Manchester City et le Real Madrid
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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What is Russia’s May 9 Victory Day and why is it so significant this year?
Dan Bilefsky and Anton Troianovski
Marked by grandiose speeches, a colossal parade and a show of military might on Red Square, Russia’s Victory Day on May 9, a holiday celebrating the Soviet Union’s vanquishing of Nazi Germany, has taken on particular resonance this year with Russia mired in a war in Ukraine.
The holiday will take place as Russian state television broadcasts bellicose messages about supposed Nazis in Ukraine, and as the Kremlin leads a stumbling, grinding offensive that has cost thousands of Russians and Ukrainians their lives.
Because Russia’s invasion has failed to produce much in the way of victories, some analysts fear that President Vladimir V. Putin will use the occasion to turn what he has called a “special military operation” into an all-out war, and to mobilize Russians for a more broad-ranging conflict. The Kremlin, for its part, denied on Wednesday that it would declare war.
Here’s a look at the significance the holiday has taken during Mr. Putin’s two decades in power.
Why does Victory Day matter so much this year?
In years past, Mr. Putin has used May 9 — a near-sacred holiday for Russians to remember the 27 million Soviets who died in World War II — to mobilize the nation for the possibility of a new battle ahead. When he addressed the nation from his rostrum at Red Square on May 9 last year, he warned that Russia’s enemies were deploying once again “much of the ideology of the Nazis.”
Now, Russian state media is referring to Ukrainians who have resisted the Russian invasion as “Nazis,” and portraying the fight as the unfinished business of World War II. It seems almost certain that Mr. Putin will use his May 9 speech next week to invoke the heroism of Soviet soldiers in World War II to try to inspire Russians to make new sacrifices. The narratives Mr. Putin has been spinning to justify his war in Ukraine are very much in line with the grand, nostalgic narratives of Victory Day.
Analysts who follow Russia closely, however, say it is far from certain that Mr. Putin will declare an official state of war and announce mass mobilization, which could entail a military draft and a prohibition on Russian men of military age being allowed to leave the country.
Although a shared respect for the sacrifices of World War II remains a unifying force in Russia, a new draft or travel restrictions could provoke a blowback. Russian forces have suffered heavy losses in Ukraine — Western officials estimate that more than 7,000 Russian soldiers have been killed — and some families of service members have questioned the official silence about the scope of casualties.
What happens on Victory Day?
Victory Day military parades in major Russian cities are followed by marches of ordinary citizens carrying pictures of relatives who fought in the war. Hundreds of thousands, if not millions, take part in “Immortal Regiment” marches honoring the soldiers and civilians who fought and died in the war. On Red Square, the event also features a display of historical military weapons, modern tanks and missile systems and other expressions of Russian military grandeur.
Over more than two decades, Mr. Putin has helped transform Victory Day into the most important holidays of the year, a joyous, nostalgic ritual that buttresses national pride and unifies a sometimes divided society.
Two years ago, the event was overshadowed by the coronavirus pandemic. A grand party scheduled in Moscow was canceled. Billboards promoted patriotic concerts, plays and songfests that were ultimately called off. A flyby over the city by warplanes and military helicopters took place, but Moscow’s mayor told residents not to go out to watch it.
Still, state television scrolled the names of the Russian dead while orange trucks sent to spray the streets with disinfectant and water were emblazoned with stickers declaring “Victory.” Copies of the red banner that was raised above the Reichstag in Berlin in 1945 also flew on Moscow’s streets.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Fears of an expanded war rise. With the Russian military still struggling, Western officials are looking with increased alarm to Russia’s Victory Day holiday on May 9. Anxiety is growing that President Vladimir V. Putin will exploit the celebration of the Soviet triumph over the Nazis to intensify attacks and formally declare war.
Russian oil embargo. The European Union unveiled a plan to halt imports of Russian crude oil in the next six months and refined oil products by the end of the year. If approved as expected, it would be the bloc’s biggest and costliest step yet toward ending its own dependence on Russian fossil fuels.
Support for Moldova. The E.U. promised to provide additional military support for Moldova, the increasingly pressured neighbor of Ukraine. Security fears have grown there during the invasion, swelling after a series of explosions rocked Transnistria, the country’s own breakaway region, where Russia has maintained soldiers since 1992.
On the ground. Moscow continued to demonstrate its destructive power. In the western city of Lviv, strikes on three power substations knocked out electricity in many areas. In the eastern region of Donetsk, 21 people died on May 3, the highest number of casualties in a day since last month.
In recent years, the parade on Victory Day — once attended by dignitaries from China, Germany and the United States, among others — has also reflected Russia’s growing isolation, with many foreign leaders staying away. Mr. Putin’s spokesman said last week that no foreign leaders had been invited to this year’s event, the 77th anniversary of the victory.
And the event itself became a point of tension between Ukraine and Russia in 2015, when Ukraine’s president designated May 8 the national holiday, in line with much of Europe.
How and why has Mr. Putin tied Russia’s victory over the Nazis to his Ukraine offensive?
Mr. Putin has variously called Ukraine’s government “openly neo-Nazi,” “pro-Nazi” and controlled by “little Nazis.” Announcing Russia’s “special military operation” in Ukraine, he said its goals included the “demilitarization and denazification” of the country.
The language of Russia’s invasion of Ukraine has been dominated by the word “Nazi” — a bizarre contention about a country whose president, Volodymyr Zelensky, is Jewish, and last fall signed a law combating antisemitism. Mr. Putin has applied the word regularly to the country’s present-day government in recent months, though he has long referred to Ukraine’s pro-Western revolution of 2014 as a fascist coup.
The “Nazi” slur’s sudden emergence shows how Mr. Putin is trying to use stereotypes, distorted reality and his country’s lingering World War II trauma to justify his invasion of Ukraine. The Kremlin is casting the war as a continuation of Russia’s fight against evil in what is known in the country as the Great Patriotic War. He appears to be counting on lingering Russian pride in the victory over Nazi Germany to carry over into support for the war in Ukraine.
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Le Figaro
Voile : Paprec nouveau partenaire principal de la Solitaire du Figaro
Martin CouturiéLe leader français du recyclage s'engage pour six ans et donne également son nom à la Transat en double Concarneau-Saint Barthélémy.
Cela s'appelle avoir de la suite dans les idées. Et un sens de l'engagement réel. Le groupe Paprec, sponsor bien connu dans la voile, a décidé de rejoindre le circuit Figaro Bénéteau pour six années. Après avoir soutenu Jean-Pierre Dick et Sébastien Simon (ayant participé notamment au Vendée Globe) et lancé récemment un nouveau projet avec Yoann Richomme en partenariat avec Arkéa, le leader français du recyclage poursuit sa montée en puissance en devenant le partenaire principal de la Solitaire du Figaro. Et, également, le partenaire titre de la Transat en double Concarneau-Saint Barthélémy (ex-Transat AG2R).
À lire aussiSolitaire du Figaro : grande nouveauté avec l'apparition de sprints intermédiaires
Un engagement de longue durée auprès de la société OC Pen Duick, organisatrice des deux épreuves majeures figaristes qui va lui permettre d'encore mieux mettre en lumière ces rendez-vous très appréciés ayant vu défiler les plus grands noms de la voile française. Pour le plus grand bonheur des aficionados.
La Transat Papec se disputera désormais en duos obligatoirement mixtes
Sébastien Petithuguenin, directeur général de Paprec, connaît bien le sujet puisqu'il a lui même participé à la Solitaire du Figaro, son entreprise y ayant sponsorisé de nombreux bateaux. Elle soutient ainsi la création d'une nouveauté importante : le Trophée des légendes, un prix destiné à favoriser le retour des marins célèbres qui ont écrit l'histoire de la Solitaire.
Autre innovation remarquée concernant, cette fois, la Transat Paprec : l'épreuve continuera à se disputer en double entre la Bretagne et les Antilles comme depuis trente ans mais les duos seront désormais obligatoirement... mixtes. Cette nouveauté, qui va grandement favoriser l'intégration des femmes, sera lancée dès la prochaine édition en 2023.
De nouveaux engagements dont ne manque pas de se réjouir Sébastien Petithuguenin. «Le circuit Figaro reflète l'excellence à la française. Il combine les atouts d'une formation exigeante, ouverte à toutes et à tous au début de leur carrière, et garantit en même temps une compétition attirante pour les marins chevronnés. Et les fans de voile. La Solitaire du Figaro est l'étape nécessaire pour accéder aux très grandes courses, se faire connaître des sponsors, pour les hommes et surtout pour les navigatrices. La Transat Paprec en double mixte leur offrira également cette possibilité.»
Pascal Bidégorry de retour sur le circuit Figaro avec le fils de son ancien rival
PORTRAIT - Le Basque, vainqueur de la Solitaire en 2000, revient pour une nouvelle épreuve en double autour des îles du Ponant. Il va la disputer avec Gaston Morvan, vingt-neuf ans de moins que lui…
Voile : Cap-Martinique, c'est parti !
Les 62 marins de cette transat réservée aux amateurs sont attendus à Fort-de-France dans 20 jours.
France24 - Monde
Mali : comment continuer à regarder France 24 et écouter RFI ?
Publié le : 22/03/2022 - 19:28
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La Haute Autorité de la communication du Mali a rendu publique, mercredi 27 avril, sa décision de suspendre définitivement la diffusion de France 24 et de RFI. FMM conteste avec force une telle mesure et entend utiliser "toutes les voies de recours possibles". Cependant, il existe des possibilités pour continuer à vous informer sur nos antennes. Mode d'emploi.
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La junte malienne suspend la diffusion de France 24 et RFI
L'Humanité
Carnet. Article sans titre
ActuCarnetHenri Rollin, syndicaliste et militant politique, est décédé à l’âge de 90 ans. Fils d’un cheminot résistant, il entre en 1958 à l’usine Simca de Poissy. Très rapidement, il milite au sein de la CGT dans les conditions d’une féroce répression antisyndicale. En 1966, il devient secrétaire général de l’UD CGT des Yvelines. Il prend une part active aux grèves de 1968, notamment à l’usine Renault-Flins. De cette expérience, il publiera Militant chez Simca-Chrysler aux Éditions sociales. Membre du bureau fédéral du PCF, il concilie la double responsabilité syndicale et politique. À la demande des instances nationales de la CGT, il prend la direction de la Fédération des mutuelles de France en même temps qu’il exerce la présidence de l’Umif. Ses obsèques se tiendront vendredi 6 mai, à 14 h 30, au cimetière le Village à Trappes. L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.
Valeurs Actuelles
Pollution aux métaux lourds : un scandale sanitaire redouté en Indre-et-Loire
En Indre-et-Loire, les habitants de Bléré redoutent un scandale sanitaire. Cela fait dix ans, désormais, que la réhabilitation de l’ancienne fonderie Autocast est portée comme un projet phare de la ville. En 2012, au lendemain de son rachat par la commune, la question de la dépollution du site paraissait être une simple formalité, face au potentiel que représentaient ces 27 000 m² de terrain, parmi lesquels 14 000 m² bâtis, situés en bord de Cher et de centre-ville, détaille la Nouvelle-République, lundi 2 mai. Mais cette question a pris de l’importance le 26 avril dernier, lorsqu’un arrêté préfectoral a interdit la consommation des produits alimentaires et de l’eau issue de puits ou forages domestiques dans un périmètre de 500 mètres en raison de la « présence de polluants [des métaux lourds et des hydrocarbures] pouvant représenter un risque pour la santé », selon des informations citées par nos confrères.
Le maire ne veut pas céder à la panique
« Quand on a voulu reprendre le site pour le réhabiliter, il a fallu s’intéresser à la pollution, explique au quotidien régional Daniel Labaronne, maire de Bléré entre 2017 et 2020. Cela a un coût, on faisait ça phase par phase… » Jusqu’à ce prélèvement jugé problématique, effectué dans le cadre d’études de programmation. « Nous n’avons là qu’une présomption sur une mesure, sur un chemin enherbé qui longe la fonderie, observe de son côté le maire actuel, Fabien Nebel. Peut-être n’est-ce qu’un épiphénomène. » Toutefois, si l’édile enjoint à ne pas céder à la panique, des habitants expriment déjà une certaine inquiétude.
Des métaux cancérigènes
« Je ne comprends pas pourquoi personne ne s’est préoccupé avant de ceux qui étaient autour de cette fonderie », s’interroge une retraitée dans les colonnes du journal. Cette riveraine du site, qui a souhaité conserver l’anonymat, a reçu samedi 30 avril l’avis de la société Socotec, mandatée par la municipalité pour effectuer des prélèvements supplémentaires dans un périmètre de 200 mètres autour du site. Et cela, selon les préconisations de la préfecture.
Dans le même temps, la révélation de cette pollution a ravivé d’anciens doutes. Notamment ceux d’un couple, dont la fille a succombé à une leucémie en 2019. « Peu après le départ de notre petite Angeline, nous avons appris qu’une autre fillette, habitant dans le même quartier, était aussi atteinte d’une leucémie. Nous avons décidé de faire analyser des mèches de cheveux que nous avions gardées », racontent les parents à la Nouvelle-République. Les analyses réalisées par un laboratoire ont révélé « une exposition importante » à plusieurs métaux, dont deux sont cancérigènes. Et le couple de conclure, non sans amertume : « Nous avons alerté le maire de l’époque, mais il n’a pas donné suite. »
Indre-et-Loire : les dernières actualités
Le Monde
Les provocations antisémites de la Russie obligent Israël à sortir de sa réserve
La remarque du ministre russe des affaires étrangères faisant le parallèle entre le prétendu « sang juif » d’Hitler et les origines juives du président ukrainien a fait réagir le gouvernement de l’Etat hébreu.
Depuis deux mois, l’Etat juif n’avait rien à dire de la rhétorique du Kremlin, qui prétend mener la guerre en Ukraine à une « junte nazie ». Soucieux de maintenir sa neutralité dans ce conflit, le gouvernement israélien n’avait pas eu un seul mot pour dénoncer cette instrumentalisation de l’histoire de la seconde guerre mondiale et de la Shoah. Depuis le 1er mai cependant, il est contraint de réagir à des propos antisémites accumulés à dessein par le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov.
Guerre en Ukraine en direct : la Russie annonce un cessez-le-feu sur l’aciérie Azovstal, ailleurs les bombardements pleuventInterrogé dimanche par le groupe de médias italien Mediaset, M. Lavrov a dû expliquer pourquoi il considérait comme un héritier du nazisme ce gouvernement ukrainien dont le président, Volodymyr Zelensky, est juif, comme plusieurs hauts responsables de l’Etat. Il a eu recours à une assertion ancienne, dénuée de légitimité historique, qui voudrait qu’Adolf Hitler ait eu lui-même « du sang juif ». Selon lui, « cela ne veut absolument rien dire. Les sages juifs ont dit que les antisémites les plus ardents sont souvent les juifs eux-mêmes ».
Israéliens et Palestiniens au miroir de l’UkraineLe premier ministre, Naftali Bennett, a réagi lundi en rappelant qu’« aucune guerre n’est comparable à la Shoah… L’utilisation du génocide juif comme outil politique doit cesser immédiatement ». Son puissant allié, le ministre des affaires étrangères, Yaïr Lapid, a été plus direct, dénonçant des propos « scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique ».
Leçon adressée à Yaïr Lapid
Dès mardi, Moscou a précisé sa pensée : « Le gouvernement israélien actuel soutient le régime néonazi à Kiev. » Des juifs ont bien collaboré avec les nazis dans les ghettos d’Europe orientale, insiste ce long texte, publié en russe sur la chaîne Telegram du ministère des affaires étrangères. Mais si la plupart l’ont fait sous la contrainte, M. Zelensky aurait à son tour choisi de « couvrir » les « crimes » des « héritiers des exécutants de son peuple ».
Cette leçon est adressée personnellement à un homme, Yaïr Lapid, dont le grand-père fut victime de la Shoah, et dont le père put quitter le ghetto de Budapest grâce à Raoul Wallenberg, un diplomate suédois arrêté par l’Armée rouge en 1945, et disparu dans une geôle russe. Pour son pays, ces échanges marquent un tournant. « Désormais les juifs et Israël sont impliqués : l’Etat ne pourra plus rester silencieux face à cette perversion de l’histoire. Mais cela ne dessine pas pour autant un changement de la politique israélienne », estime l’ancienne députée Ksenia Svetlova, spécialiste de l’influence russe au Proche-Orient.
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L'Humanité
Épargne. Avec l’inflation, les bas de laine réduits comme une peau de chagrin
ActuEn refusant de revaloriser le taux de rémunération du livret A, le gouvernement pourrait faire perdre cette année plus de 10 milliards d’euros aux classes populaires.
Clotilde MathieuAvec une inflation à 4,8 %, l’autre victime de l’escalade des prix est l’épargne populaire. Si, depuis le mois de février, le taux de rendement du livret A est passé de 0,5 % à 1 %, une première depuis onze ans, il stagne désormais. Résultat, cette année, les Français vont perdre 3,8 % de la valeur de leur épargne. Autrement dit, les 1 000 euros déposés sur le livret augmenteront de 1 010 euros, mais, en réalité du fait de l’inflation, l’épargnant perdra en valeur 38 euros de son patrimoine.
Les marchés financiers ont connu une croissance de 29 % en 2021.
Globalement, « en appliquant le taux à 1 % alors que l’inflation devrait durablement se situer autour de 5 %, la perte annuelle de pouvoir d’achat de cette masse d’épargne populaire pourrait dépasser les 10 milliards d’euros cette année », calcule Jean-Philippe Gasparetto, responsable CGT à la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Or, rappelle le syndicaliste, « la perte cumulée en pouvoir d’achat de l’encours d’épargne réglementée sur les cinq dernières années (2017-2021) dépasse les 17,2 milliards d’euros ».
Écœurant quand on met à côté les 43 milliardaires français dont la fortune a augmenté de 7 % depuis l’année dernière et s’élève désormais à 521 milliards d’euros. Un manque à gagner lié avant tout à un changement du mode de calcul du taux de rémunération du livret A. Jusqu’en 2017, ce taux était automatiquement supérieur de 0,25 % à l’inflation et arrondi au quart de point le plus proche. Ce qui n’est plus le cas désormais. En effet, la nouvelle méthode de calcul est telle qu’il ne peut être que systématiquement inférieur au taux d’inflation. Ainsi, avec une inflation à 4,8 %, le taux de rémunération aurait pu passer de 1 % à 1,90 %. Soit une perte annuelle de 29 euros.
Bien qu’insuffisante, cette revalorisation aurait pu intervenir, dès le 1er mai. En effet, le gouverneur de la Banque de France bénéficie d’une disposition réglementaire, lui permettant, tous les trois mois, lorsqu’il « estime que la variation de l’inflation ou des marchés monétaires est très importante », de proposer au gouvernement une réévaluation du taux. Ce que François Villeroy de Galhau s’est bien gardé d’actionner. Un véritable « scandale », dénonce Valérie Lefebvre Haussmann, la secrétaire générale de la fédération CGT banques-assurances. D’autant que le gouverneur de la Banque de France utilise la fameuse « dérogation » dès que la tendance est à la baisse. Une double peine pour les classes populaires, lesquelles, avec la flambée des prix, pourraient être amenées à piocher dans leur épargne. Cela concernerait d’ailleurs 10 % des Français à en croire un sondage Elabe datant du mois de février.
Villeroy de Galhau, qui a fait ses classes à la BNP Paribas, a choisi son camp, celui des banques et de la finance. La réforme de 2017 n’a d’ailleurs qu’un seul but : transférer les 476,5 milliards d’euros du livret A et de son frère jumeau, le livret de développement durable et solidaire, vers les marchés financiers, et notamment les placements comme l’assurance-vie. Pour rappel, les marchés financiers ont clos l’année avec une croissance de 29 % en 2021. « Depuis des années, dans nos établissements, les conseillers clientèle ont des objectifs de décollecte de livret », raconte Valérie Lefebvre Haussmann.
Le chantage au logement social
Le livret A devait être pour les banques un produit d’appel pour proposer d’autres formules plus rentables comme l’épargne financière, l’assurance-vie, etc. Avec la pandémie, les Français ont choisi la sécurité et placé leur épargne en priorité vers l’épargne réglementée, même si, depuis 2021, « les flux nets d’assurance-vie sont soutenus (…) et retrouvent presque leur niveau de 2019 », note la Banque de France . Cependant, une hausse du taux du livret A et de son jumeau pourrait de nouveau concurrencer les placements financiers, comme l’assurance-vie, placement plus juteux pour les banques qui cherchent à doper leurs bénéfices. Ce mardi, BNP a annoncé un résultat net de 2,11 milliards d’euros, juste pour ce dernier trimestre, en hausse de 19 % par rapport au précédent.
Pour justifier l’injustifiable, le gouverneur agite le risque que ferait peser une hausse du taux du livret A sur le financement du logement social : une partie (60 %) des encours de cette épargne populaire gérés par la CDC sert essentiellement à financer le logement social et le taux d’intérêt variable des prêts accordés aux bailleurs est indexé sur celui du livret A. Cependant, explique Jean-Philippe Gasparetto, « les taux très bas observés ces dernières années n’ont pas fait augmenter l’enveloppe des prêts. Il n’y a donc aucune corrélation constatée entre le taux et le volume des prêts. De plus, poursuit le syndicaliste, les prêts sont remboursés sur la base du revenu d’exploitation des bailleurs, indexés sur les loyers, eux-mêmes indexés sur l’inflation ».
épargne populairelivret A New York Times - World
Russia-Ukraine War
Japan Says It Needs Nuclear Power. Can Host Towns Ever Trust It Again?
The Ukraine war has shown the fragility of Japan’s energy supplies. But the decision to restart plants after the Fukushima disaster is fraught with emotions and political calculation.
An idled nuclear power plant, including its large steel towers, looms over the coastal communities of Kashiwazaki and Kariwa along the Sea of Japan. Credit...Haruka Sakaguchi for The New York Times
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By Motoko Rich and Hikari Hida
KASHIWAZAKI, Japan — Growing up, Mika Kasahara saw the nuclear power plant that hugs the coast of her hometown simply as the place where her father worked, a familiar fortress of cooling tanks and steel lightning towers overlooking the Sea of Japan.
“We thought that as long as nothing bad happened, it’s fine,” Ms. Kasahara, 45, said.
After the disaster 11 years ago at a nuclear power station in Fukushima, where an earthquake and tsunami led to a triple meltdown, Japan took most of its nuclear plants offline. Now, Ms. Kasahara, spooked by security breaches and damaged infrastructure at the power station near her home, wants it shuttered for good.
Ms. Kasahara symbolizes the long road Japan faces as Prime Minister Fumio Kishida, confronting threats to fuel supplies posed by the Ukraine war and vowing urgent action to reduce carbon emissions, intensifies efforts to reboot the country’s nuclear power network.
For the first time since the Fukushima catastrophe, a small majority of the Japanese public has expressed support for bringing the plants back online, indicating a growing awareness that the world’s third-largest economy may struggle to keep the lights on as it confronts its own limited resources during a time of geopolitical upheaval.
But the decision to restart the plants is fraught with emotions and political calculation, not to mention the gargantuan technical task of fortifying the stations against future disasters in an earthquake-prone nation.
In Kashiwazaki, a midsize suburban city, and neighboring Kariwa, a small village, which together host the seven-reactor plant — the world’s largest — in Niigata Prefecture in northwestern Japan, the fate of the nation’s idled power plants is deeply personal.
When Ms. Kasahara’s father died of esophagus and lung cancer three years ago, she wondered if his two decades inside the plant had been a factor. A traffic jam during an evacuation drill left her fearing that she and her family would be trapped by a nuclear accident.
“I was honestly very afraid,” she said.
Business leaders and workers whose livelihoods depend on the plant warn that if it does not come back online, the area will deteriorate, like many rural Japanese communities that are experiencing steep population decline. Currently about 5,500 people are working to maintain the idled plant, although employment would be likely to grow if it reopened.
Many local residents work in the plant or know friends and family who do. “I think that there are more people who understand the necessity of the plant,” said Masaaki Komuro, chief executive of Niigata Kankyo Service, a maintenance contractor at the facility.
Public polling presents a muddier picture. According to a 2020 survey by the city of Kashiwazaki, close to 20 percent of residents want to decommission the plant immediately. About 40 percent would accept the temporary operation of some reactors, but ultimately want the plant shut down. Just over half of prefectural residents oppose a nuclear restart, according to a 2021 survey by Niigata Nippo, a local newspaper.
The public wariness will be tested in an election for governor this month in Niigata Prefecture. The current governor, Hideyo Hanazumi, 63, is backed by the governing Liberal Democrats but has remained vague about his restart intentions. His challenger, Naomi Katagiri, a 72-year-old architect, promises to block the resumption of operations in Kashiwazaki and Kariwa.
The stakes are high because an unwritten government policy requires local political leaders to ratify nuclear reboots. Kariwa’s mayor, Hiroo Shinada, 65, is a vociferous proponent, while the mayor of Kashiwazaki, Masahiro Sakurai, 60, is investing in wind power but would support the temporary operation of some reactors.
“Japan is not like Communist China that can impose a project” on communities, said Daisaku Yamamoto, an associate professor of Asian studies at Colgate University and a native of Kashiwazaki. While the national government influences local decisions, host communities “are not powerless either,” he said.
Local opposition isn’t the only obstacle to restarting nuclear power stations. All plants must adhere to strict new guidelines adopted by Japan’s nuclear regulator two years after the Fukushima disaster. Operators are required to erect higher sea walls, build backup cooling pools and install filtered vents that would reduce radioactive discharges.
Out of 60 reactors in Japan, 24 have been decommissioned and five are currently operating. Another five have been approved to restart but are suspended for routine checkups, and three are under construction. The rest have not been approved to restart.
Nuclear power now contributes less than 4 percent of the nation’s electricity, down from nearly a third before the Fukushima disaster. Japan currently draws more than three-quarters of its electricity from fossil fuels, and about 18 percent from renewable sources.
Since 2014, the Liberal Democrats have said nuclear plants should generate more than 20 percent of Japan’s electricity by 2030. The war in Ukraine and the threat of a blackout in Tokyo after a strong earthquake this spring have made the public more receptive to this message.
In a March poll by the Nikkei business newspaper, 53 percent supported a restart of the plants. As recently as four years ago, more than 60 percent of the Japanese public opposed rebooting nuclear power.
In hopes of accelerating regulatory approvals, some Liberal Democratic lawmakers have submitted a proposal to loosen requirements for physical barriers to terrorism at plants.
“The people who say that they are afraid of war or terrorism attacks against nuclear plants are probably the type of people who would oppose the restarts no matter what,” said Tsuyoshi Takagi, secretary-general of the Liberal Democrats’ task force on energy stability.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Fears of an expanded war rise. With the Russian military still struggling, Western officials are looking with increased alarm to Russia’s Victory Day holiday on May 9. Anxiety is growing that President Vladimir V. Putin will exploit the celebration of the Soviet triumph over the Nazis to intensify attacks and formally declare war.
Russian oil embargo. The European Union unveiled a plan to halt imports of Russian crude oil in the next six months and refined oil products by the end of the year. If approved as expected, it would be the bloc’s biggest and costliest step yet toward ending its own dependence on Russian fossil fuels.
Support for Moldova. The E.U. promised to provide additional military support for Moldova, the increasingly pressured neighbor of Ukraine. Security fears have grown there during the invasion, swelling after a series of explosions rocked Transnistria, the country’s own breakaway region, where Russia has maintained soldiers since 1992.
On the ground. Moscow continued to demonstrate its destructive power. In the western city of Lviv, strikes on three power substations knocked out electricity in many areas. In the eastern region of Donetsk, 21 people died on May 3, the highest number of casualties in a day since last month.
In Kashiwazaki and Kariwa, the national regulator has suspended approvals, citing concerns about the safety culture at the Tokyo Electric Power Company, the plant’s operator.
Last year, Tokyo Electric revealed that a plant worker had used a colleague’s security card and bypassed biometric systems in 2020, gaining entrance to a control room. The company admitted flawed welding work and a failure to install fire prevention machinery in a reactor. It reported that an earthquake in 2007 had damaged two concrete pegs in a building foundation, and the regulator found a risk of liquefaction in the ground beneath a sea wall protecting reactors.
Officials at Tokyo Electric say they are addressing the issues. The company has spent about $9 billion reinforcing the Kashiwazaki-Kariwa plant.
The setbacks have raised doubts among residents about the competence of the company, which also operated the Fukushima plant where the meltdowns occurred 11 years ago.
“I only feel distrust,” Miyuki Igarashi, 33, said as she loaded her 6-month-old daughter into an S.U.V. at a strip mall in Kashiwazaki. “I think they are hiding things.”
Some local residents say the problems have been overblown by antinuclear activists.
“People who oppose the restarts keep pointing out things that are wrong, and there is no end to it,” said Motonori Nishikata, 44, who worked at the plant for seven years before opening a grilled beef restaurant in Kashiwazaki.
The community is already preparing for an eventual restart, in part by readying for a possible accident. Public shelters have installed filters to keep out radioactive contaminants. Pharmacists stock iodine pills, meant to block the most harmful effects of radiation.
Those who lived through the 2011 Fukushima crisis say the risk is not worth it.
Junko Isogai, 48, was raising two young daughters with her husband in Koriyama, a city in Fukushima Prefecture, when the meltdowns occurred 42 miles away.
Worried about their daughters’ health, the couple decided that she and the girls should move to Niigata, although her husband stayed behind for the next five years, working to pay the mortgage on a house they had built just before the disaster.
In Niigata, her elder daughter, Suzu, was bullied at school, called “dirty” by a classmate because of her Fukushima roots.
Three years ago, Ms. Isogai ran for a seat in the prefectural assembly, opposing a restart at the Kashiwazaki-Kariwa plant. She lost but plans to run again next April.
“I don’t want anyone else to be in the situation that I was put in,” she said.
Makiko Inoue contributed reporting from Tokyo.
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France24 - Monde
Indonésie : de la guerre en Ukraine... à une interdiction de l'exportation d'huile de palme
Publié le : 29/04/2022 - 19:17
Sébastian SEIBT
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L’Indonésie a mis en place, jeudi, son interdiction temporaire de toute exportation d’huile de palme. Cette décision, prise en réaction à la guerre en Ukraine, risque d’avoir des répercussions dans le monde entier, soulignant l’importance de cet oléagineux, souvent décrié pour son coût environnemental.
L’Indonésie a versé de l’huile sur le feu. En pleine flambée des prix alimentaires, le gouvernement a interdit l’exportation d’huile de palme - dont il est le premier producteur et exportateur mondial - à partir de jeudi 28 avril. “J’espère que tout le monde comprendra la nécessité de prendre cette mesure en urgence pour protéger toute la population indonésienne”, a précisé Muhammad Lutfi, le ministre indonésien du Commerce.
Urgence à cause de la guerre en Ukraine. Cet arrêt temporaire des exportations est, en effet, une illustration parfaite de l’effet papillon d'une guerre impliquant deux pays situés à des milliers de kilomètres. “C’est le début d’un effet domino qui pourrait avoir des répercussions économiques et politiques“ bien au-delà des frontières indonésiennes, estime le site The Diplomat, spécialisé dans l’actualité asiatique.
De l’huile de tournesol ukrainienne à l’huile de palme indonésienne
L’huile de palme est en effet présente dans plus de 50 % des produits empaquetés présents dans les grandes surfaces, rappelle la chaîne CNN. Et une pénurie pourrait à terme priver le consommateur de toute une gamme d’articles, depuis sa pâte à tartiner favorite jusqu’à la plupart des shampoings.
Le président indonésien, Joko Widodo, n’a pas pris cette décision par crainte d'une pénurie sur le marché intérieur. “Les raisons ne sont pas agronomiques, puisque localement la production est bien supérieure à la consommation : 49 millions de tonnes produites annuellement, contre 15 millions de tonnes consommées par les Indonésiens”, explique Alain Rival, chercheur à Jakarta pour le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).
Pour comprendre ce choix, il faut plutôt se tourner vers… l’huile de tournesol. La Russie et l’Ukraine en sont les principaux exportateurs et comblaient, à eux deux, près de 80 % de la demande mondiale. Mais la guerre est passée par là et “la baisse des exportations a eu un effet de substitution en faveur de l’huile de palme, ce qui a eu pour conséquence une forte hausse de la demande et des prix sur le marché international”, détaille Alain Rival. L’huile de palme coûte ainsi 75 % de plus qu’il y a un an à la même période, constate Gro Intelligence, un cabinet d’intelligence économique américain dans une note sur cet arrêt des exportations indonésiennes.
Cette augmentation intervient aussi dans un contexte plus général de hausse des prix des huiles végétales qui ont connu un début d'année difficile. “Il y a eu des problèmes d’effectifs en Malaisie [deuxième producteur d’huile de palme, NDLR], des sécheresses en Argentine [premier exportateur d’huile de soja, NDLR] et au Canada [principal exportateur d’huile de Colza, NDLR]”, indique le Guardian.
Une pression tarifaire de plus en plus inacceptable pour Joko Widodo. L'huile de palme n’est pas seulement l’ingrédient de base pour la cuisson au sein de foyers les plus modestes. “Elle est aussi de plus en plus utilisée dans le mix énergétique indonésien, notamment en tant que biocarburant et une part importante de la croissance de la consommation interne d’huile de palme vient de là”, explique Victor Baron, chercheur indépendant en agronomie.
Agir avant l’Aïd el-Fitr
Depuis janvier, Jakarta a multiplié les tentatives pour freiner la hausse des prix. L’Indonésie avait mis en place des limitations d’exportation d’huile de palme dès janvier, puis avait instauré des aides pour les foyers les plus modestes pour protéger leur pouvoir d’achat.
Et maintenant, l’interdiction totale des exportations. Si le gouvernement s’y est résolu, c'est aussi parce que la fête de l’Aïd el-Fitr - qui marque la rupture du jeûne du mois du ramadan - intervient les 2 et 3 mai en Indonésie et que “les autorités voulaient s’assurer qu’il y aurait suffisamment d’huile de palme à un prix abordable dans le pays qui compte le plus de musulmans au monde”, affirme CNN.
Tandis que Joko Widodo espère s’acheter la paix sociale avec cette mesure, le monde se prépare à en subir les conséquences. Il n’y a, en effet, pas de réelle alternative à l’Indonésie, qui à elle seule engrange 56 % de l’ensemble des exportations d’huile de palme. La Malaisie - avec un peu plus de 33 % des exportations totales - se trouve loin derrière.
Et Kuala Lumpur peut difficilement augmenter sa production. D’abord à cause du Covid-19, qui a poussé le pays a renvoyé un nombre important de travailleurs des palmeraies. Mais outre le manque de main d’œuvre “il n’y a plus non plus de terres supplémentaires disponibles en Asie du Sud-Est”, souligne Alain Rival, du Cirad. Ce qui, par ailleurs, est une bonne nouvelle environnementale puisqu’il “ne faut donc pas s’attendre à une reprise de la déforestation”, ajoute cet expert.
“L’Afrique est un perdant net de la décision indonésienne”
“Tous les pays vont souffrir”, avertit Rasheed JanMohd, directeur de la Pakistan Edible Oil Refiners Association (Association des raffineurs d’huile alimentaire du Pakistan), interrogé par le Guardian. La décision indonésienne va “renforcer davantage l’inflation en commençant par les prix alimentaires”, explique Trinh Nguyen, analyste pour la banque Natixis.
Tous les produits qui contiennent de l’huile de palme vont devenir plus rares, donc plus chers, tandis que la demande pour les produits de substitution (que ce soit les autres huiles végétales ou les produits ne comportant pas d’huile de palme) risque d’exploser, ce qui devrait aussi faire grimper les prix.
L’effet devrait d’abord se faire ressentir en Inde, en Chine et au Pakistan, les trois plus gros importateurs d’huile de palme, rappelle Trinh Nguyen.
Mais l’impact risque d’être particulièrement douloureux sur le continent africain, souligne l’agence Reuters. Il est, en effet, particulièrement dépendant de cette huile traditionnellement peu cher. “L’Afrique est un perdant ‘net’ de la décision indonésienne car le continent importe environ 16 fois plus d’huile de palme qu’il n’en exporte. Comme il y a plus de consommateurs que de producteurs, la balance est franchement négative à très court terme”, précise Tancrède Voituriez, chercheur au Cirad installé au Nigeria.
En outre, “le continent est globalement moins autonome que d’autres régions pour trouver des alternatives à l’huile de palme”, souligne Victor Baron. Il n’y a pas de substitution locale possible et tout doit être importé, contrairement à l’Amérique du Sud, par exemple, qui peut toujours compter en partie sur sa production d’huile de soja.
L’Afrique n’est cependant pas un continent monolithique. “La Côte d’Ivoire, par exemple, produit 543 000 tonnes par an d’huile de palme et en exporte seulement 240 000 tonnes. Elle devrait ainsi être moins touchée que d’autres pays africains”, nuancent Fabienne Morcillo et Sylvain Rafflegeau, correspondants du Cirad de la filière huile de palme.
Pour les pays qui ont le plus à perdre, le seul espoir est que l’Indonésie lève rapidement cette interdiction. C’est tout à fait possible car l’Indonésie reste économiquement très dépendante de ses exportations d’huile de palme. “Elles ont rapporté 20 milliards de dollars en 2020, et se priver trop longtemps de ces revenus risquent d’avoir un effet important sur les finances du pays”, affirme Trinh Nguyen.
Et puis, Jakarta “risque rapidement de manquer de place pour entreposer toute l’huile de palme qui ne sera pas consommée localement”, indique la note des experts de Gro Intelligence. “Le pays exporte généralement 2,3 millions de tonnes d’huile de palme par mois et ne peut en stocker que 2 million”, précise ce cabinet d’intelligence économique. Il estime que le gouvernement devrait lever l’interdiction des exportations au plus tard dans un mois.
Malgré tout, même en un mois, cette conséquence indirecte de la guerre en Ukraine risque de faire pas mal de dégâts, surtout parmi les populations les plus pauvres pour qui l’huile de palme restait le moyen le moins onéreux de cuisiner.
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CONFLIT OUBLIÉLa guerre en Ukraine, une carte à jouer pour le gouvernement et les rebelles éthiopiens
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Le Monde
Législatives 2022 : les coulisses de l’accord de principe entre LFI et le PS, après des négociations longues et difficiles
Portant sur 70 circonscriptions, l’accord va être présenté en urgence à un conseil national du PS. Il parachève, après ceux avec EELV et le PCF, la construction de la Nouvelle Union populaire de la gauche pour les législatives.
C’était sans doute le plus difficile des accords passés par les « insoumis ». Il y a encore une semaine, eux-mêmes n’y croyaient pas : s’entendre avec le Parti socialiste (PS) après quatorze années de désaccords. Pourtant, après deux jours et deux nuits de discussions presque ininterrompues, c’est chose faite. Les « insoumis » et les socialistes se sont entendus, dans la nuit du mardi 3 mai au mercredi 4 mai, sur un accord de principe portant sur 70 circonscriptions. Les discussions vont reprendre mercredi pour aplanir encore quelques points hors circonscriptions, mais le plus dur est fait.
Le conseil national du PS convoqué jeudi pour finaliser l’accord avec LFI, Bernard Cazeneuve annonce son départ du parti : revivez la journée politique du 4 maiL’accord, qui succède à ceux conclus avec Europe Ecologie-Les Verts et le Parti communiste français, sera soumis à un conseil national du PS, convoqué en urgence. Le 20 avril, ce même conseil avait donné mandat aux négociateurs du PS pour discuter avec La France insoumise, à 160 voix pour, 75 contre, 10 abstentions. Une soixantaine de membres du conseil national n’avaient pas participé au vote. L’accord pourrait donc passer, mais les discussions s’annoncent houleuses, vu la fronde interne que suscite la perspective d’une alliance.
Coups de poker et de pression auront été fréquents dans ces négociations. Mardi après-midi, Manuel Bompard puis Eric Coquerel (LFI) se sont succédé devant les caméras pour insister : « Le PS peine à intégrer son résultat à la présidentielle », a dit le premier. Le second les a accusés d’être « trop gourmands ». Dans les négociations, les socialistes espéraient une centaine de circonscriptions, LFI a fait parfois des contre-propositions extrêmement basses. S’il a fait le score le plus modeste des grands partis de gauche à la présidentielle, le PS détient le plus grand nombre de sortants : 25 députés, dont deux ultramarins, auxquels s’ajoutent trois élus apparentés. Les discussions, relativement fluides sur le programme malgré de profondes divergences sur l’Europe, sont devenues ardues au moment d’évoquer les places.
Législatives 2022 : à gauche, des divergences programmatiques reléguées à l’arrière-plan des négociationsExplications internes
La 15e circonscription de Paris, par exemple, est restée très longtemps un point bloquant. Les « insoumis » refusaient de considérer l’ex-députée Lamia El Aaraje comme une sortante au motif que son élection a été annulée par le Conseil constitutionnel (pour des motifs indépendants de sa volonté). Face à elle, Danielle Simonnet, seule représentante « insoumise » au Conseil de Paris, historique du mouvement et deux fois candidate aux législatives. C’est Mme Simonnet qui l’a finalement emporté dans la discussion.
La direction du PS va désormais s’atteler à des explications internes au moins aussi ardues que les négociations. Les « insoumis », même s’ils ne le disent pas comme ça, peuvent se targuer d’avoir uni les gauches. Même Benoît Hamon est sorti de sa semi-retraite politique pour l’affirmer, mardi, sur Twitter : « Je me suis éloigné de la vie politique nationale mais, à titre personnel, en ce jour anniversaire de la victoire du front populaire, je dis que le rassemblement autour de l’Union populaire est une sacrément bonne nouvelle. » D’autres font la grimace, parmi les barons du PS opposés par principe à une alliance avec LFI, des militants aussi. Mécontent, l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve a prévenu qu’il s’en irait si son parti concluait : « Parce que je suis fidèle au socialisme républicain et que je le resterai, je ne pourrai, en conscience et en responsabilité, demeurer dans le parti dont les dirigeants auront oublié ce qui le fonde et perdu leur boussole. »
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Valeurs Actuelles
Alpes-Maritimes : six ans après les inondations meurtrières, de nouvelles démolitions prévues
Plus de six ans se sont écoulés depuis le 3 octobre 2015. Ce jour-là, dans les Alpes-Maritimes, des inondations avaient causé la mort de 20 personnes, sur les communes de Mandelieu-la-Napoule, Vallauris, Cannes, Biot et Antibes, rappelle France 3, lundi 2 mai. Les intempéries avaient par ailleurs entraîné des dégâts évalués à hauteur de 600 millions d’euros dans l’ouest du département. Depuis, les travaux se multiplient afin d’éviter qu’à l’avenir, de nouvelles pluies diluviennes ne causent des drames similaires.
Un bassin pour stocker l’eau ruisselante
Ainsi, à Cannes, la démolition d’une propriété en zone inondable a débuté lundi 2 mai, en bas de l’impasse Nouvelle, notent nos confrères. Un bassin de rétention va être aménagé, à la place de cette construction, afin de stocker l’eau ruisselante des alentours pour éviter qu’elle n’inonde les rues. D’après le maire de Cannes, David Lisnard, ledit bassin « pourra stocker jusqu’à 4 000 m3 d’eau » en cas de fortes pluies, « et ainsi réduire les inondations pour le voisinage et en aval ».
Dans le même temps, à Antibes, une propriété est en cours de déconstruction au clos des Moulières, à la sortie du vallon de la Valmasque, poursuit la chaîne régionale. Et non loin, le Hameau de la Brague a déjà été rasé il y a un an, sur la commune de Biot. Là-bas, ne subsiste plus qu’un terrain vague, alors que 24 maisons s’y trouvaient auparavant. Dans la nuit du 3 au 4 octobre 2015, trois personnes avaient trouvé la mort à Biot, dans cette zone inondable.
38 batardeaux installés à Mandelieu-la-Napoule
Enfin, à Mandelieu-la-Napoule, 38 batardeaux ont été installés en janvier dernier, rappelle France 3. Plus précisément, des systèmes ont été positionnés à l’entrée des parkings souterrains. Ces derniers ont la capacité de se relever à la seule force l’eau, et cela, sans électricité. Cette commune est celle qui a connu le plus lourd bilan humain, avec huit morts. Parmi les victimes, quatre se sont retrouvées piégées dans les parkings de la résidence du Cap Vert, située à quelques mètres du Riou de l’Argentière.
Alpes-Maritimes : les dernières actualités
France24 - Monde
Biélorussie : décès de Stanislav Chouchkevitch, premier président post-soviétique
Publié le : 04/05/2022 - 16:07
FRANCE 24
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Le premier président de la Biélorussie est décédé à Minsk à l'âge de 87 ans, a annoncé mercredi son épouse. En 1991, Stanislav Chouchkevitch avait paraphé, avec les présidents de la Russie et de l'Ukraine soviétiques, Boris Eltsine et Léonid Kravtchouk, un traité organisant la dissolution de l'URSS.
Premier président de la Biélorussie indépendante, Stanislav Chouchkevitch est décédé à l'âge de 87 ans, a annoncé mercredi 4 mai son épouse à l'AFP.
"Nous espérons qu'il aura des funérailles d'État, mais personne ne nous a contactés jusqu'à présent]", a indiqué sa veuve, Irina Chouchkevitch, dont le mari était dans l'opposition à l'autoritaire président Alexandre Loukachenko.
Le pouvoir biélorusse n'avait pas réagi mercredi après-midi à ce décès. La cheffe de l'opposition, Svetlana Tikhanovskaïa, a rendu hommage à celui qui fut l'un des fossoyeurs de l'Union soviétique. Forcée à l'exil après la présidentielle de 2020, l'opposante a évoqué "une grande perte pour le peuple biélorusse et le monde démocratique".
Selon plusieurs médias, l'ancien président est mort après avoir été très affaibli par le Covid-19 qu'il a contracté en mars. Son épouse avait indiqué fin avril que son mari était en réanimation.
Le 8 décembre 1991, à Belovejskaïa Pouchtcha (ouest de la Biélorussie), les présidents de la Russie, de la Biélorussie et de l'Ukraine soviétiques, Boris Eltsine, Stanislav Chouchkevitch et Léonid Kravtchouk, avaient paraphé un traité organisant la dissolution de l'URSS, forçant peu après son dernier dirigeant Mikhaïl Gorbatchev à la démission, signant ainsi l'arrêt de mort de l'empire soviétique qu'il tentait alors de réformer.
Opposition à Alexandre Loukachenko
L'actuel président biélorusse, Alexandre Loukachenko, fut le seul député du Parlement biélorusse qui, en décembre 1991, refusa de voter en faveur de la ratification de l'accord de Belovejskaïa Pouchtcha.
Dès 1994, Stanislav Chouchkevitch est démis de ses fonctions par les députés, accusé, avec d'autres hauts responsables, de corruption dans un rapport d'Alexandre Loukachenko, alors chef d'une commission parlementaire anti-corruption. Quelques mois plus tard, ce dernier remportera la présidentielle face à Stanislav Chouchkevitch et d'autres candidats. Près de trente ans plus tard, Loukachenko est toujours à la tête du pays.
Stanislav Chouchkevitch a de son côté dirigé, jusqu'en 2018, un petit parti social-démocrate d'opposition. Durant un mouvement de contestation, en 2011, il avait été interpellé à plusieurs reprises, et avait indiqué en 2012 que le régime lui avait interdit de quitter le pays. Il n'a cependant jamais joué de rôle central dans la vie politique nationale.
Avec AFP
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Rising Violence by Separatists Adds to Pakistan’s Lethal Instability
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By Zia ur-Rehman
KARACHI, Pakistan — Shari Baluch was a 30-year-old mother of two children and a schoolteacher. Late last month, on a university campus in Karachi, Pakistan’s biggest city, she detonated a suicide bomb, killing herself and four others, including three Chinese teachers.
Releasing a photo of her wearing fatigues and flashing a victory sign, the Baluchistan Liberation Army claimed responsibility, extending a recent wave of deadly attacks by Baluch separatists.
Baluch separatism is just one of the forces threatening the nation’s already tenuous unity and stability, including violent insurgencies by the Islamic State affiliate known as ISIS-K and the resurgent Pakistani Taliban.
An ethnically fragmented nation of more than 200 million people, Pakistan has long suffered from lack of economic development, corruption and volatile politics. The nuclear-armed military and its feared intelligence service exert significant influence over governments, and in the past have overthrown them.
Baluchistan is a large, arid province in southwestern Pakistan, bordering Iran and Afghanistan. It has rich mineral resources and a long coastline, but only about 12 million people across an area roughly the size of Germany. Since Pakistan’s founding in 1947, it has faced five insurgencies in the region, the most recent and persistent one underway since 2003.
Insurgent groups have fought repeatedly against political centralization and resource exploitation, in return facing heavy state repression and human rights abuses.
China’s Belt and Road Initiative is developing a Chinese-operated deepwater port in Gwadar, Baluchistan, and a transportation network linking Gwadar to China. Pakistan’s government views such foreign investment as vital, and is eager to strengthen ties with China as a counterweight to Pakistan’s archrival, India.
But to the separatists, the development projects put Beijing squarely on the side of the exploiters and oppressors, so in recent years, many targets of insurgent violence have been Chinese.
In 2018, B.L.A. militants killed four people in an attack on the Chinese consulate in Karachi, and the next year the group mounted an assault on the Pakistan Stock Exchange in Karachi, which is 40 percent owned by Chinese investors, killing three people. In both cases, the assailants were also killed. Last August, a B.L.A. suicide bomber killed two children in an attack on Chinese nationals in Gwadar.
AFGHANISTAN
Islamabad
Kandahar
Quetta
PAKISTAN
BALUCHISTAN
IRAN
Panjgur
INDIA
Turbat
Karachi
Gwadar
makran
Arabian Sea
200 miles
By The New York Times
Ms. Baluch blew herself up last week near a van transporting Chinese language teachers for the Confucius Institute, a worldwide network of cultural centers financed by the Chinese government. The B.L.A. called the institute a “symbol of Chinese economic, cultural and political expansionism.” Chinese development work must stop, it threatened, “otherwise our future attacks will be even harsher.”
Pakistan has long complained that Baluch separatists operated out of hide-outs in Afghanistan, while the former Afghan government often accused the Pakistani intelligence agency, the ISI, of aiding the Taliban. After the Chinese consulate attack in 2018, a suicide bomber killed the B.L.A. commander and several associates — not in Pakistan, but in Kandahar, Afghanistan. Afghan officials blamed the I.S.I. for that bombing.
Reporting From Afghanistan
By 2020, the Baluch insurgency had been greatly weakened by years of counterinsurgency operations, rifts among separatist groups, fatigue and government incentives for the militants to lay down their weapons.
Pakistani officials hoped that the Taliban takeover last year would end Afghanistan’s use as a haven for Baluch insurgents. After the Gwadar attack, the Taliban detained and expelled a large number of families of separatists, according to Baluch insurgent groups.
But the intensity and frequency of attacks started rising sharply last year, demonstrating the militants’ growing sophistication and aggressiveness. The number of terrorist attacks in Baluchistan nearly doubled in 2021 compared to 2020, according to the Pak Institute of Peace Studies, an Islamabad-based think tank, and the pace has kept rising this year. Insurgents have started resorting to suicide attacks, and the April 26 bombing in Karachi showed a new willingness to use women as assailants.
In February, B.L.A. militants staged twin assaults on two military posts in Baluchistan. Pakistan’s military said that 20 attackers and nine military personnel were killed.
Days earlier, an attack on another miltary post by a different group, the Baluch Liberation Front, killed 10 soldiers.
The major separatist groups’ leadership has shifted in recent years from traditional tribal chieftains living in self-exile in Europe to more militant former student leaders. The groups have also formed an operational alliance to pool resources — one major reason the insurgency has intensified, security experts and officials said.
They also link the insurgency’s upswing to its recruitment of youth, mainly students. The heads of two separatist groups formerly led a banned student group, the Baluch Students Organization-Azad, which operates clandestinely and, according to law enforcement officials, is a major source of insurgents. As a student, Ms. Baluch, the suicide bomber, was associated with the group, according to her family.
“Exposure of Baluch students studying in the country’s prestigious universities, rising literacy and participation in ethnic politics are some major factors that have deepened awareness of socio-economic and political grievances among the youth,” said Muhammad Amir Rana, director of the Pak Institute of Peace Studies.
In the town of Turbat, where Ms. Baluch taught science, a student claimed to have known at least five others who had joined the insurgency during the past two years. “They are mentally prepared to kill themselves for the cause,” said the student, who insisted on anonymity out of fear for his safety.
Pakistan’s security agencies have cracked down on educated Baluch youth, forcibly “disappearing” suspected militants, sometimes for years, without trial, according to news reports, student advocates and human rights groups.
“These days, law enforcement agencies consider every university student from Baluchistan a potential militant,” said Faisal Nawaz, a student from Panjgur, in Baluchistan, who is studying at the University of Karachi.
Separatist attacks have been concentrated in the sparsely populated Makran region of Baluchistan, where residents depend on illegal cross-border trade with Iran in fuel and other commodities. In a desert area that has few job opportunities, smuggling can be a matter of survival. But the official border crossings were closed in March 2021, making the trade harder and worsening the misery of the local population.
“If the government set up industries for us, the youth would not be involved in dangerous business,” said Sakhi Dad, 28, who said he took up smuggling after graduating from a university and failing to find other work.
In November, a protest movement led by a Gwadar-based cleric, Maulana Hidayatur Rehman, mobilized thousands of people, calling on the government to address the plight of people in Makran. They demanded relaxation of border trade, easing of security checkpoints created to protect Chinese workers at the Gwadar port, and an end to illegal trawling that is devastating the livelihood of local fishermen.
The government has responded with vows to improve conditions. On April 23, the new prime minister, Shehbaz Sharif, in a visit to Quetta, the capital of Baluchistan province, cited neglect of the region as a cause of violence, and promised to “raise the issue of forced disappearances with powerful quarters.”
Pakistan’s military leadership has broadened its public interactions in Baluchistan, trying to present a friendlier face, particularly in Makran. After the February attacks, the army chief, Gen. Qamar Javed Bajwa, and other military leaders visited Baluchistan to meet political leaders and university students, and asked the local administration to open the border to trade. He also encouraged the youth to join law enforcement agencies.
“For the first time, local leaders expressed their grievances and anger openly to the military’s leadership,” said a local political leader who attended the meeting with General Bajwa in Turbat in March. He requested anonymity to speak freely. “But without a political solution to bring an end to the long-running conflict, the insurgency will remain a challenge for Islamabad.”
Less than two months after General Bajwa’s visit, Ms. Baluch carried out her suicide attack.
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France24 - Monde
Macron II : qui pour remplacer Jean Castex à Matignon ?
Publié le : 04/05/2022 - 12:21
FRANCE 24
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Emmanuel Macron fait durer le suspense quant aux choix de son prochain Premier ministre. Alors qu’une femme au profil rassembleur semble l’option privilégiée, plusieurs collaborateurs du président seraient également dans les startings blocks.
Qui Emmanuel Macron va-t-il choisir pour piloter son second quinquennat ? Deux semaines après sa réélection, le Président français fait durer le suspens quant au choix de son nouveau Premier ministre. "Le gouvernement Castex ira au bout du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, qui s'achève le 13 mai minuit", a déclaré mercredi 4 mai le porte-parole Gabriel Attal, écartant ainsi toute nomination d'une nouvelle équipe d'ici cette date.
Le futur chef du gouvernement sera "attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive", a-t-il seulement esquissé. Et il devra s'attaquer à une fracture sociale de plus en plus béante, un électeur sur deux ayant opté pour les extrêmes au premier tour de la présidentielle.
Une femme à Matignon ?
Une femme aurait sa préférence, selon des proches. Mais le casting n'est pas si simple. La ministre du Travail Elisabeth Borne, régulièrement citée, reste peu connue des Français.
"Elle coche des cases. Mais est ce qu'elle envoie un message politique ?", s'interroge un membre du gouvernement. Ce scénario est "devenu tellement insistant" qu'il apparaît de plus en plus improbable, relève un autre.
Approchée au lendemain du second tour, Véronique Bédague, ex-directrice de cabinet du Premier ministre Manuel Valls devenue DG du groupe immobilier Nexity, n'a pour sa part pas donné suite, selon une information du Parisien confirmée à l'AFP.
La présidente du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Valérie Rabault, rompue aux questions budgétaires, n'est pas candidate, jugeant que la retraite à 65 ans met trop le "curseur à droite", selon BFM-TV.
Le nom de la présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais (Les Républicains), gagne en audience. "Je n'y crois pas du tout", lance toutefois un ministre.
Sont aussi citées Catherine Vautrin, ex-ministre de la Cohésion sociale de Jacques Chirac et présidente de la communauté urbaine du Grand Reims. Et l'ex-ministre de l'Écologie de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet ("NKM"). Sans faire l'unanimité.
"Techno" ou politique ?
La tentation d'un chef de gouvernement "techno", connaissant bien l'appareil d'État et sans ambition politique, pourrait être grande.
Après deux mandats, Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter en 2027. Le risque est grand qu'un Premier ministre trop politique n'ait rapidement d'autres ambitions et ne lui fasse de l'ombre.
"Comme le disait Chateaubriand à propos de Bonaparte, il ne peut y avoir qu'une seule étoile qui brille dans le ciel", souligne Gaspard Gantzer, ex-conseiller du président François Hollande et spécialiste de communication politique.
Dans la galaxie "techno", Emmanuel Macron pourrait opter pour le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, dont il est proche, ou le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, au cœur de tous les arbitrages du premier quinquennat.
Face à un front social qui s'annonce agité, de la réforme des retraites à la défense du pouvoir d'achat, "il faut quelqu'un de politique !", insiste pour sa part un ministre, à l'unisson d'autres membres de la majorité.
"Quelqu'un de prêt à sauter dans six mois car avec les réformes sociales ça va être dur", ajoute-t-il. Bref, un fusible qui protègerait le président.
Chercher un profil rassembleur
Pour le directeur des études politiques de l'institut Kantar, Emmanuel Rivière, le Premier ministre devra aussi apporter "un peu d'apaisement" et compenser l'image d'Emmanuel Macron, jugé "trop peu à l'écoute et parfois méprisant" dans l'opinion.
Un chef de gouvernement à droite, comme le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, lui permettrait de parachever son entreprise de siphonnage des Républicains.
Cela présenterait aussi l'avantage de perturber la montée en puissance d'Edouard Philippe qui a quitté Matignon auréolé d'une popularité supérieure à celle du chef de l'État en 2020.
Mais les attentes de l'opinion sont aussi très fortes sur le pouvoir d'achat et l'écologie, ce qui pourrait justifier un "rééquilibrage à gauche", estime Emmanuel Rivière.
Spectre réduit à gauche
La tête d'affiche sera toutefois difficile à trouver de ce côté-là, observe un conseiller de l'exécutif. Y compris chez Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avec lesquels le "schisme sur le nucléaire" est profond, renchérit un cadre de la majorité proche du président.
Le candidat des Verts à la présidentielle, Yannick Jadot, n'a "pas l'épaisseur technique" pour un tel poste, estime Gaspard Gantzer.
Reste Pascal Canfin, président de la commission environnement au Parlement européen. "C'est quand même lui qui a théorisé la planification écologique", nouveau credo du président, relève le cadre de la majorité.
"Je pense que le président de la République a en tête et son Premier ministre et son gouvernement. Il joue uniquement avec le calendrier. Il veut une campagne courte", analyse un ministre.
Contrairement à 2012 et 2017, les législatives n'interviendront que sept semaines après la présidentielle. De quoi casser l'élan que le nouveau gouvernement est censé insuffler en ce début de quinquennat Macron II. Le président a donc tout intérêt à temporiser.
Avec AFP
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Élysée 2022Second mandat : les défis qui attendent Emmanuel Macron
LE JOUR D'APRÈS
Présidentielle : au lendemain de la réélection d'Emmanuel Macron, cap sur les législatives
UNION DE LA GAUCHE
Législatives : la France insoumise et le Parti socialiste concluent leur accord
Valeurs Actuelles
Législatives : le probable parachutage de Jean-Michel Blanquer sème le trouble à Montargis
La candidature à la députation de Jean-Michel Blanquer, actuel ministre de l’Éducation nationale, dans la 4e circonscription du Loiret, pourrait être officialisée vendredi 6 mai. Si aucune confirmation n’a été annoncée au sein de la commission des investitures du parti présidentiel, « son parachutage est probable, juge un responsable politique loirétain, membre de la majorité présidentielle. Jean-Michel Blanquer a fait le déplacement deux fois en 15 jours dans le Montargois, or cet intérêt pour le territoire est surprenant vu qu’il n’y avait jamais mis les pieds auparavant ». De fait, le ministre est venu le 22 avril entre les deux tours de l’élection présidentielle tâter le terrain dans la sous-préfecture du Loiret. En déplacement à Orléans, il en a profité pour effectuer un crochet par Montargis, où il a interrogé les commerçants et les acteurs locaux sur la situation sociale et économique du territoire. Le 2 mai, le même Jean-Michel Blanquer a rencontré Jean Berthaud, le maire centriste de Dordives, une des principales communes du Montargois.
Toujours d’après ce même responsable, le second indice permettant de pencher en faveur d’une investiture de Jean-Michel Blanquer est son retrait programmé du prochain gouvernement. La révélation de son séjour à Ibiza aux Baléares, en pleine incertitude sur la rentrée scolaire après les dernières vacances de Noël, avait à l’époque terni la réputation du ministre. Longtemps l’un des ministres les plus populaires de la macronie, y compris au sein de la droite où sa poigne vis-à-vis des syndicats d’enseignants est appréciée, Blanquer a largement perdu de son aura et ne serait plus en odeur de sainteté. Son mariage récent avec la journaliste Anna Cabana, et l’impression de connivence politico-médiatique qui s’en est dégagé, participe aussi à sa désaffection vis-à-vis de l’opinion publique.
Marcheurs locaux hostiles
À ce contexte national défavorable pour le ministre, vient s’ajouter un contexte local également peu favorable. La circonscription de Montargis penche plutôt du côté de la droite et des Républicains. Ainsi, en 2017, en pleine vague Macron, le député Jean-Pierre Door avait conservé son siège face à la candidate LREM de l’époque, Mélusine Harlé. Ariel Lévy, investi par Les Républicains, compte bien ainsi succéder à Jean-Pierre Door qui ne se représente pas. Le vice-président du département du Loiret ironise au passage sur « le recyclage du soldat Blanquer par la macronie ».
Plus gênant pour le ministre, il n’est pas le bienvenu non plus localement au sein de sa propre famille. Et pour cause. Christophe Bouquet, adjoint au maire d’Amilly, et représentant régional du parti d’Édouard Philippe, Horizons, était jusqu’à présent pressenti comme tête de liste des marcheurs pour les législatives à Montargis. Ce dernier affirme d’ailleurs être toujours en lice et se préparer activement auprès de la commission d’investiture du parti d’Emmanuel Macron. Christophe Bouquet, qui espère toujours une concertation auprès des instances nationales, devrait être rapidement fixé sur ses ambitions parlementaires.
Le Monde
Bernard Cazeneuve annonce qu’il quitte le Parti socialiste à la suite de l’accord passé avec La France insoumise
L’ancien premier ministre, en désaccord avec la ligne politique de Jean-Luc Mélenchon, avait déjà prévenu mardi dans un message sur Facebook qu’il quitterait son parti en cas d’accord avec La France insoumise pour les législatives.
Il n’aura pas mis longtemps avant de mettre à exécution sa menace : l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi 4 mai qu’il quitte le Parti socialiste (PS) dans un entretien au quotidien régional La Manche libre, après qu’un accord a été conclu le jour même par sa famille politique avec La France insoumise, en vue des élections législatives. « J’ai quitté le Parti socialiste en désaccord avec l’alliance passée avec le parti de Jean-Luc Mélenchon », déclare-t-il.
L’ancien chef de gouvernement évoque dans cet entretien « une formation politique, La France insoumise, dont j’ai eu à subir la violence, l’outrance des positions, les insultes aussi quand j’étais au gouvernement, notamment lorsque s’est produite la mort de Rémi Fraisse » – un militant écologiste tué par l’explosion d’une grenade lors d’affrontements avec les forces de l’ordre en marge de la mobilisation contre le projet de barrage de Sivens, en 2014, lorsque M. Cazeneuve était ministre de l’intérieur sous la mandature de François Hollande.
« J’ai aussi une conception nette et ferme de la laïcité, de la République, qui interdit toute convergence avec ceux dont la pensée sur ces questions est plus qu’ambiguë », argumente-t-il.
Opposition à la ligne de La France insoumise
La veille, déjà, Bernard Cazeneuve avait fait savoir, dans un long post publié sur sa page Facebook, qu’il quitterait le PS si un accord était signé avec les « insoumis », alors que les négociations étaient en cours et bien avancées entre les deux partis.
« Parce que je suis fidèle au socialisme républicain et que je le resterai, je ne pourrai, en conscience et en responsabilité, demeurer dans le parti dont les dirigeants auront oublié ce qui le fonde et perdu leur boussole », écrit-il dans ce message. Il y souligne également sa fidélité à ses idées et sa famille politique, mettant en avant ses « trente-cinq ans dans les rangs du Parti socialiste » : « En politique, savoir qui l’on est et ce que l’on veut, c’est aussi avoir une idée claire de ce que l’on n’est pas et de ce que l’on n’acceptera jamais de devenir. »
Législatives 2022 : à gauche, des divergences programmatiques reléguées à l’arrière-plan des négociationsPour l’ancien ministre, « l’indépendance de la nation n’a jamais signifié la rupture de ses alliances militaires ni l’accommodement avec des régimes autoritaires ou des dictatures, sur notre continent ou sur d’autres », « la réorientation des politiques de l’Union ne saurait se traduire par la destruction du projet européen qui permettrait à d’autres de décider, à notre place, de notre destin ». Soit autant de critiques claires envers le programme de LFI, qui grondent au sein du Parti socialiste. « C’est donc en fidélité à mes convictions que j’ai fait mon choix », affirme-t-il dans l’entretien.
Si Bernard Cazeneuve a pris sa décision, le conseil national du PS n’a en revanche pas encore validé l’accord trouvé avec les « insoumis ». Le vote doit avoir lieu jeudi soir.
Le Monde avec AFP
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New York Times - World
Supreme Court and Roe v. Wade
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Roe Inspired Activists Worldwide, Who May Be Rethinking Strategy
Amanda Taub
The draft Supreme Court opinion overturning Roe v. Wade that leaked Monday night is not yet final. But when the dust settles, American women may conclude that they had lost the right to abortion the same way that an Ernest Hemingway character said he had gone bankrupt: gradually, and then suddenly.
If anything like the leaked draft becomes law, it will be the result not just of decades of campaigning, litigating and nominating of conservative judges by anti-abortion groups and their Republican allies, but also of a single decision that reverses the establishment of a constitutional right that had inspired abortion-rights campaigners around the world.
So the opinion also raises a question relevant to activists everywhere: Is seeking protection for abortion rights through courts, rather than building the kind of mass movement that can power legislative victories, a riskier strategy than it once seemed?
Roe’s surprising politics
It is hard to imagine now, but at the time Roe v. Wade was decided, in 1973, abortion was not a major issue for the American right, or even for evangelical Christians.
In fact, two years before Roe, the Southern Baptist Convention voted for a resolution calling for abortion to be legalized. And though both parties were split on the issue, opposition to abortion was most associated with Catholics, who tended to vote Democratic.
But just a few years later, that had changed. The shift was not spurred by abortion itself, but by desegregation. After the Supreme Court ordered schools in the South to desegregate, many white parents pulled their children from public schools and sent them to all-white private schools known as segregation academies. After further litigation by Black parents, the I.R.S. revoked those schools’ tax-exempt status, provoking widespread anger among white evangelical Christians and catalyzing their new role as a powerful conservative force in American politics.
Publicly opposing desegregation was not really socially acceptable or palatable to a broader coalition. But opposing abortion was. And abortion rights had followed a similar procedural path as Brown v. Board of Education and other civil rights cases, using impact litigation to win constitutional protections at the Supreme Court to override state laws. So criticizing Roe became a way to talk about “government overreach,” “states’ rights” and the need to “protect the family” without having to actively oppose civil rights or desegregation.
Over the years, the backlash built up more steam. But the right to abortion still seemed relatively secure, particularly after the Supreme Court reaffirmed it in Planned Parenthood v. Casey in 1992. The fact that abortion rights remained protected in the United States, even in the face of growing political opposition, seemed like an argument in favor of seeking protections via the courts.
Activists in other countries have sought a similar path. In Colombia in 2006, Monica Roa, a lawyer for the feminist group Women’s Link Worldwide, won exceptions to the country’s blanket abortion ban by arguing that Colombia’s international treaty organizations, and thus its Constitution, required exceptions for rape, incest or danger to the life or health of the mother. This year, in a subsequent case, the court went further, decriminalizing all abortion before 24 weeks of gestation.
Pursuing the issue via the courts allowed activists to partly circumvent the contentious politics around the issue, said Julie Zulver, a political anthropologist who studied activism around reproductive rights in Colombia. “During the peace process, everything got polarized,” she said.
In 2016, the government held a referendum on a peace agreement with the FARC guerrilla group. To undermine public support for the deal, conservative politicians, including former President Álvaro Uribe, sought to associate the draft agreement with abortion, gender education in schools and other contentious social issues.
“As soon as the peace referendum started going through, it was like, if you’re voting yes to this peace referendum, you’re voting to turn your children gay, you’re voting against the nation. You’re voting against the idea of the nation and the family. And lumped into that are issues like women’s rights or access to reproductive rights,” Dr. Zulver said.
In Mexico, President Andrés Manuel López Obrador has been fiery in his opposition to the Mexican feminist movement, which he views as hostile opposition to his populist administration. But after years of grass-roots organizing by the movement, the country’s Supreme Court decriminalized abortion in 2021.
Courts are the catch
But just as Roe’s passage and ability to withstand opposition seemed to map out a path to abortion protection, its likely fall now highlights a potential weakness of judicial protection: It is inherently dependent on the makeup of the courts. And over time, that can change.
In the United States, Republican voters’ opposition to abortion helped fuel a decades-long effort to appoint and elect conservative judges at all levels of the judicial system. Today, the result is a conservative supermajority on the Supreme Court that not only looks set to overturn Roe, but that has also swung sharply to the right on other issues, including voting rights.
In Poland, when the far-right nationalist government failed to get a restrictive abortion law through Parliament, it turned instead to the constitutional tribunal, which was stacked with justices friendly to the governing Law and Justice party. In October 2020, the tribunal effectively enshrined the failed legislation into constitutional law.
Sometimes litigation simply fizzles. In 2010, many thought that a challenge to Irish abortion restrictions in the European Court of Human Rights might become a Roe for Europe. But the court issued only a narrow procedural decision instead.
Activism after all
In the end, it may come down to activism after all. And around the world, a pattern has emerged: successful campaigns treat abortion as part of broader questions of national identity, and rest on sustained organizing by experienced activists.
In Ireland in 2012, the death of a young woman named Savita Halappanavar who had been denied a medically necessary abortion became a rallying cry for the abortion rights movement. In 2018, the country held a referendum to change the Constitution to legalize abortion, which passed with over 66 percent support.
As in Colombia, Irish activists sought to frame the abortion issue as a matter of national and social identity. But this time, the dynamic was reversed: In Ireland, the most successful identity argument was made by the side arguing in favor of abortion rights, framing reproductive rights as part of Ireland’s European identity.
“The framing around Ireland’s abortion rights campaign was about compassion, and how Ireland has to be the compassionate face of Europe,” said Marie Berry, a University of Denver political scientist who has studied the Irish campaign. “That it is more compassionate than the U.K., as the U.K. became more and more conservative, especially under Tory government. That we’re in the E.U., we represent a progressive Europe.”
But the key to the movement’s success may have been combining that appealing message with the organizing experience of more radical feminist groups. “What shocked me when I was doing research with activists there was that actually, the organizing node of the whole abortion rights ‘Repeal the 8th’ campaign came from anarcho-feminist movements, which were more rooted in environmental movements than the liberal women’s rights movement,” Dr. Berry said. “The bulk of the people who voted for it, of course, were not affiliated with the more leftist organizing nodes. But that was really the heart of the movement that made it happen.”
In Argentina, the Ni Una Menos (“Not one woman less”) movement also combined sustained, long-term organizing with framing that situated abortion rights in the broader context of a just society, presenting the lack of access to safe, legal abortion as just one part of the broader problem of violence against women. A 2018 bill to legalize the procedure failed, but in 2020, the country legalized abortion, making Argentina the largest country in Latin America to do so.
In the United States, by contrast, legal abortion has been the status quo since the Roe decision in 1973, which made it a difficult target for that kind of sustained mass organizing.
“I think the indigenous mobilizing, some of the more progressive kind of racial justice work, Occupy, all of the kind of the leftist nodes within those movements, haven’t centered abortion in their advocacy because it has been, constitutionally, more or less a solved issue since the 70s,” Berry said. And for other organizations focused on the intersection of reproductive rights with race and class, “abortion has always been there, but it isn’t the only demand,” she said.
Centrist organizations and Democratic politicians, by contrast, have often framed abortion as a matter of unfortunate but necessary health care services that should be “safe, legal and rare,” and focused activism on issues of access. That was often vital for women in rural areas or states whose burdensome regulations had made abortion essentially unavailable in practice, but it did not generate the kind of mass, identity-based appeal that has been effective in countries like Ireland.
And so today, with Roe apparently on the brink of falling, American activists are considering what it will take to build their own mass movement in the style of Ni Una Menos — and what they can accomplish before it is too late.
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Valeurs Actuelles
Nouvelle-Aquitaine : plusieurs ex-collaborateurs du socialiste Alain Rousset placés en garde à vue
Alain Rousset, ancien député socialiste et patron du Conseil régional aquitain depuis 1998, a-t-il utilisé les fonds de la Région pour assurer sa réélection en 2015 ? L’année dernière, rappelle Sud-Ouest, les locaux du Conseil régional avaient été perquisitionnés par la police judiciaire, qui enquête en ce sens depuis plusieurs années. Une instruction qui a franchi une nouvelle étape, lundi 2 mai, puisque quatre anciens collaborateurs d’Alain Rousset ont été placés en garde à vue dans les locaux de la division des affaires économiques et financières de la direction zonale de la police judiciaire de Bordeaux.
Parmi les personnalités interpellées figurent Patrick Volpilhac, ancien directeur de cabinet d’Alain Housset, et Pierre Cuvelier, ancien membre de ce cabinet, ainsi que Julien Martret, chargé de communication. Selon Sud-Ouest, plusieurs autres membres du cabinet et de l’équipe de campagne d’Alain Rousset ont été convoqués et devraient être entendus dans les prochains jours. Pour l’heure, précise le quotidien régional, Alain Rousset lui-même ne semble pas directement inquiété.
De nouveaux éléments troublants
C’est un autre ancien collaborateur d’Alain Rousset, David Angevin, qui est à l’origine de l’affaire. En conflit avec la Région depuis un licenciement qu’il estimait abusif, l’ancienne plume du baron socialiste avait alors transmis au parquet de Bordeaux une série de documents. Ces derniers semblaient faire état d’une utilisation douteuse des fonds publics lors de la campagne électorale de 2015. Ainsi, des membres du personnel, des voitures et des locaux de la Région auraient été utilisés.
Parmi les documents transmis au parquet, des centaines de mails attestant de la mobilisation importante de membres du cabinet d’Alain Rousset, pourtant absents de son organigramme de campagne. Selon Sud-Ouest, certains de ces mails faisaient expressément mention de consignes de discrétion : par exemple, l’expéditeur d’un mail du 8 juillet 2015 demandait à son interlocuteur de correspondre avec lui « sur le Gmail, la prochaine fois stp » – comprendre : sur son adresse personnelle plutôt que professionnelle.
Après la perquisition de 2021, de nouveaux éléments étaient venus renforcer les accusations de David Angevin, certains documents accréditant notamment la mobilisation de membres du cabinet de manière coordonnée… et au détriment de leur travail au sein de la Région. Des preuves qui avaient poussé le parquet de Bordeaux à se dessaisir de l’affaire, transférant le dossier au Parquet national financier.
Bordeaux : les dernières actualités
France24 - Monde
Migrants en France : l'avenir en suspens des mineurs étrangers isolés
Publié le : 04/05/2022 - 14:22
Achraf ABID
Myriam BENDJILALI
À l'arrivée des jeunes migrants en France, les autorités déterminent leur minorité réelle. Si les majeurs se retrouvent à la rue, les mineurs isolés étrangers sont, eux, souvent hébergés dans des hôtels, faute de places en centres d'hébergement. Ces structures ne sont pas toujours adaptées pour ce public vulnérable. Sous la pression de plusieurs associations, l'interdiction du placement en hôtel a été votée en février 2022 par les députés français. Mais elle ne sera effective qu'en 2024.
Une émission préparée par Camille Nédélec
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GUERRE EN UKRAINEReportage : les déplacés ukrainiens à Paris, entre solidarité et imbroglios administratifs
Reporters
D'Alep à Paris, le parcours engagé du photographe Ameer al Halbi
VU DE L'ÉTRANGER
"Si les candidats s'inspirent des camps de migrants, c'est une catastrophe pour les droits humains"
France24 - Monde
“Ne tirez pas, il y a des enfants” : des coups de feu sèment la panique dans une petite ville colombienne
Publié le : 03/05/2022 - 19:20
Chloé Lauvergnier
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Des tirs ont retenti à El Tarra, une petite ville du nord de la Colombie, en marge d'activités réalisées pour la “Journée de l’enfant”, le 27 avril. Ils ont provoqué la panique parmi les participants, pour la plupart des enfants, et fait quatre blessés, dont deux civils. Les autorités ont accusé des guérilleros d’être à l’origine des tirs. Interrogées par notre rédaction, des mères racontent que la violence est récurrente dans la zone, minée par les groupes armés et le trafic de drogues.
El Tarra est une petite ville du département Norte de Santander, frontalier avec le Venezuela. Le 27 avril, des activités ont été organisées dans un gymnase omnisports de la ville, pour célébrer la “Journée de l’enfant”. Environ 3 000 personnes y ont participé, dont 2 500 enfants. Les tirs ont commencé à retentir vers 16h30, selon deux mères interrogées par notre rédaction, qui ont souhaité garder l’anonymat.
“J’ai eu peur, car on ne sait jamais comment cela peut se terminer”
Gloria (pseudonyme) était sur place avec sa fille de 11 ans :
À un moment, quelqu’un m’a dit qu’il y avait des tirs, mais je ne les avais pas remarqués à cause de la musique. Je les ai entendus seulement après. Avec ma fille, nous nous sommes cachées sous l’estrade pour nous protéger, jusqu’à la fin des tirs. J’ai eu l’impression que les tirs étaient assez proches, mais je n’ai pas vu d’hommes armés. Cela a été le chaos : il y avait des cris, des mères qui cherchaient leurs enfants partout… J’ai eu peur, car on ne sait jamais comment cela peut se terminer.
Un homme que je connais, et qui était près de moi, a reçu une balle dans la jambe. Une fille de 14 ans a également été blessée, un peu plus loin. Ils ont ensuite été amenés à un poste de santé.
Dans la vidéo ci-dessous, on voit ainsi un homme porter une fille dans ses bras : il s’agit de l’adolescente blessée, selon Gloria.
#HorrorPánico vivieron cientos de niños en #ElTarra cuando celebraban el #DiaDelNiño tras ataque guerrillero, los cobardes terroristas utilizaron a la población civil como escudos.Nuevamente estos criminales violan los #DDHH y #DIHAutoridades retomaron el control. pic.twitter.com/in4oVqrx78
April 28, 2022Vidéo tournée dans le gymnase omnisports d'El Tarra, en Colombie, le 27 avril : à 0’16, un homme porte l’adolescente blessée dans ses bras.
Dans une autre vidéo – qui fait suite à la première – une dame se lamente : “La fille, elle a reçu un tir ici, Seigneur !” Dans ces deux vidéos, on voit également des enfants courir, on entend des gens crier, pleurer, et une femme qui hurle dans un haut-parleur : “S’il vous plaît, arrêtez de tirer, il y a des enfants !” En revanche, on n’entend pas les tirs dans ces vidéos.
Grave situación en el #Tarra en actividad del día niño población civil queda en medio del fuego cruzado, exigimos la necesidad del respeto al DIH y la puesta en marcha de los Mínimos Humanitarios ,Nos solidarizamos con la familia de la menor de edad herida y población del Tarra pic.twitter.com/GMw0ofNtlq
April 28, 2022Vidéo tournée dans le gymnase omnisport d'El Tarra, en Colombie, le 27 avril (suite de la vidéo précédente).
Des tirs dans différents endroits de la municipalité
Contacté par notre rédaction, le maire d’El Tarra, Yair Díaz Peñaranda, a affirmé que les tirs avaient été initiés dans la ville par des membres du Front 33, un groupe dissident de l’ex-guérilla des FARC (officiellement démobilisée depuis l’accord de paix signé avec le gouvernement en 2016) : “Les guérilleros ont attaqué la base militaire La Esperanza [située au nord de la ville, à un kilomètre environ du gymnase omnisports] et le poste de police. L’armée a alors réagi immédiatement, ce qui a généré une confrontation. Les tirs ont duré environ quarante minutes.” Il a précisé que les tirs avaient eu lieu dans différents endroits de la ville.
C’est ce que montrent notamment les deux vidéos ci-dessous, tournées dans le nord de la ville, loin du gymnase omnisport. Dans la première, on voit des enfants allongés au sol dans une salle de classe, on entend des rafales de tirs, et leur enseignante qui leur répète : “Tranquilles, il ne va rien se passer, on est au sol !” Contactée par notre rédaction, celle-ci a confié : “Nous nous sommes enfermés dans la salle de classe, en essayant de rester calmes, en attendant que ça passe.”
Parar esta violencia es un imperativo ético. No puede ser que una maestra en el Tarra tenga que vivir esta terrible situación con sus alumnos. Necesitamos una #PazTotal pic.twitter.com/hpj7CsB774
April 28, 2022Vidéo tournée dans une salle de classe située à 400 mètres environ de la base militaire d’El Tarra, en Colombie, le 27 avril (similaire à cette autre vidéo).
Dans la seconde vidéo, des tirs résonnent et on voit une arme actionnée dans la rue.
#LoUltimo En el Mpio de El Tarra #Catatumbo celebraban hoy el día del niño en un coliseo y guerrilleros sin importar la presencia de más de 3.000 personas abrieron fuego contra la fuerza pública, al parecer hay una menor y un adulto heridos.@Esmerojaso @VickyDavilaH @lcvelez pic.twitter.com/pDcAfZmjGm
April 27, 2022Vidéo tournée à El Tarra, en Colombie, près de la base militaire, le 27 avril : on y entend des tirs et on voit une arme actionnée, à 0’14.
De son côté, le 28 avril, l’armée a rejeté la faute sur l’ELN, un autre groupe de guérilleros, l’accusant d’avoir attaqué la population et la base militaire avec les dissidents des FARC. Elle a aussi indiqué que deux militaires avaient été blessés, en plus des deux civils mentionnés par Gloria. Tous ont été transférés à Cucuta, la capitale du département, pour y recevoir des soins.
Pour l’heure, rien n’indique clairement qui a blessé les deux civils, mais l’armée assure ne pas avoir utilisé d’armes contre eux.
“Si je fuis la violence d’ici, je sais que je vais la retrouver ailleurs”
Valentina (pseudonyme) a également assisté aux événements du 27 avril avec ses deux filles :
Il arrive fréquemment que l’on entende des tirs dans la ville. Quand cela se produit, on essaie de rester calmes, on se cache dans nos maisons, là où les balles ne peuvent pas nous atteindre. Mais il y a parfois des blessés, même si cela reste rare : par exemple, en 2021, une balle a traversé le toit d’une maison et a blessé une enfant.
La base militaire est très proche, ce qui peut représenter un danger, par exemple pour les élèves qui doivent traverser son périmètre pour aller à l’école, puisque la base est une cible pour les groupes armés.
C’est une ambiance particulière : il y a de l’insécurité, les droits des enfants sont violés… Mais ici, nous avons notre maison et notre travail, donc nous n’allons pas partir. Et puis si je fuis la violence d’ici, je sais que je vais la retrouver ailleurs…
Dans le Catatumbo, sous-région du département où se trouve El Tarra, différents groupes de guérilleros et de paramilitaires s’affrontent pour le contrôle du territoire. Environ 40 000 hectares de plantations de coca et de nombreux laboratoires pour produire la cocaïne se trouvent dans cette zone, stratégique pour le trafic de drogues.
Photos prises à El Tarra, en Colombie, le 29 avril, lors d’une marche organisée pour la paix, en réaction aux événements de l’avant-veille.
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Guerre en Ukraine : les enterrés d’Azovstal, survivants de l’enfer
Rémy Ourdan (Zaporijia (Ukraine), envoyé spécial)Publié hier à 10h52, mis à jour hier à 15h24
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RécitPour la première fois, une évacuation des civils réfugiés dans l’usine de Marioupol a été autorisée par la Russie. Plus de cent personnes ont pu ainsi rejoindre, mardi, la ville de Zaporijia. Récits de rescapés.
A chacun son enfer. Pour ceux-là, ce fut deux mois dans les ténèbres. Tandis que d’autres réfugiés parvenus à fuir Marioupol décrivent ces dernières semaines une ville assiégée ravagée par l’artillerie russe et des rues parsemées de cadavres, les survivants de l’usine Azovstal, ultime carré d’une résistance ukrainienne acharnée, témoignent de leur vie souterraine, une existence d’où la lumière du jour avait disparu, rythmée par la peur et les cris des enfants.
« L’espoir de sortir un jour de cet enfer avait, après deux mois de survie, presque disparu… » Valentina a certainement, à 70 ans, les jambes qui tremblent un peu et elle ne peut plus faire un pas sans sa canne, mais son regard ne vacille jamais et ses idées sont claires. Elle raconte « les murs des bunkers qui tremblent tout le temps » sous le fracas des bombes, l’effroi persistant, l’espérance qui s’évapore avec le temps.
L’enfer de Marioupol raconté par ses survivantsLes enterrés d’Azovstal ont vécu un autre calvaire que les habitants de la ville pilonnée quotidiennement (le gouvernement de Kiev estime que le nombre de morts pourrait atteindre jusqu’à 20 000 victimes à Marioupol) et désormais soumis à une impitoyable occupation russe. Eux ont en quelque sorte eu la chance, dans le cauchemar de la guerre, d’être réfugiés dans les abris les plus résistants de la ville, au sein d’une usine métallurgique où, comme souvent durant l’ère soviétique, des repaires souterrains avaient été prévus pour les ouvriers, en cas de conflit.
Des centaines d’habitants de Marioupol se sont abrités dans les bunkers d’Azovstal. L’immense majorité sont des parents d’ouvriers de l’usine, arrivés dans les jours qui ont suivi le déclenchement de la guerre, le 24 février. D’autres sont des familles de combattants de Marioupol qui se sont réfugiées dans les entrailles de l’aciérie au fil du siège de la cité portuaire bordant la mer d’Azov.
Les obstacles ont été innombrables
Sur les 127 réfugiés de Marioupol arrivés mardi 3 mai à bord de cinq autobus à Zaporijia, 101 sont des rescapés d’Azovstal, selon l’Organisation des Nations unies (ONU) – 32 autres réfugiés ayant, pour leur part, choisi de rester en zone d’occupation russe. C’est la première fois qu’une évacuation des civils réfugiés dans l’usine est autorisée par la Russie. L’accord du président russe, Vladimir Poutine, avait été obtenu la semaine dernière par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d’une visite à Moscou.
Guerre en Ukraine : à Marioupol, l’évacuation des civils tourne à l’épreuve de force entre la Russie et les OccidentauxL’opération humanitaire, menée conjointement par l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a duré cinq jours. En dépit d’un accord entre les gouvernements de Moscou et de Kiev, les obstacles ont été innombrables. L’armée russe a multiplié les contrôles et les interrogatoires des réfugiés fuyant l’aciérie. Puis elle s’est strictement opposée à ce que les habitants de la région qui souhaitaient fuir la zone d’occupation partent vers Zaporijia, au motif que l’accord initial ne prévoyait qu’une évacuation du siège d’Azovstal. La mort dans l’âme, les humanitaires ont dû accepter le refus russe que d’autres civils montent dans les autobus. A un check-point où une centaine de voitures attendaient le convoi, nul n’a pu franchir le barrage.
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New York Times - World
North Korea Launches Ballistic Missile Ahead of Yoon’s Inauguration
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Kim Jong-un has sought to improve the North’s nuclear capabilities and gain diplomatic leverage with Washington and the incoming administration of Yoon Suk-yeol.
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By Choe Sang-Hun
SEOUL — North Korea launched a ballistic missile off its east coast on Wednesday, just days before a new South Korean president was scheduled to take office, South Korean officials said.
The missile took off from Sunan, near the North Korean capital of Pyongyang, at 12:03 p.m. and flew 292 miles before falling in the sea between North Korea and Japan, the South Korean military said. The missile reached an altitude of 485 miles. The military provided no further details on the type of missile launched.
North Korea has been unusually busy with weapons tests in recent months, conducting more than a dozen missile tests this year. The high frequency suggests that the North’s leader, Kim Jong-un, is seeking to advance his missile and nuclear capabilities as well as to gain diplomatic leverage.
Talks with Washington have been stalled for years. And the incoming government of South Korea’s president-elect, Yoon Suk-yeol, who will be inaugurated on Tuesday, is expected to take a more hawkish stance on relations with the North.
During the campaign, Mr. Yoon called for a more vigorous enforcement of sanctions against North Korea. He is expected to meet with President Biden in Seoul on May 21 to discuss how to cope with Mr. Kim’s growing military threat.
In North Korea’s last missile test on April 16, state media reports said that Mr. Kim had supervised the launch of a “new-type tactical guided weapon” to improve its “efficiency in the operation of tactical nukes.”
During a nighttime military parade last month, Mr. Kim vowed to expand his nuclear arsenal “at the fastest possible speed.” He also indicated that he was adopting a more aggressive nuclear doctrine, declaring that his nuclear weapons were not only a “war deterrent” but also could be used “if any forces try to violate the fundamental interests of our state.”
Since his diplomacy with President Donald J. Trump collapsed without an agreement in 2019, Mr. Kim has vowed to double down on his nuclear and missile development programs. He also resumed testing a variety of new missiles, some of them short-range solid-fuel ballistic missiles that experts said were designed to deliver conventional and nuclear warheads to South Korea and Japan as well as to U.S. military bases in the region.
North Korea launched an intercontinental ballistic missile in March in its first long-range ballistic missile test since 2017.
Analysts have warned that more such tests are sure to come as Mr. Kim works to raise tensions with Mr. Yoon’s new administration.
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France24 - Monde
Bamako rompt les accords de défense avec Paris, qui dénonce une décision "injustifiée"
Publié le : 03/05/2022 - 23:41
Mounia KACEM
Célia CARACENA
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Les militaires au pouvoir au Mali ont annoncé la rupture des accords de défense avec la France et ses partenaires européens, nouvelle manifestation de la dégradation des relations entre Bamako et ses anciens alliés dans le combat contre les jihadistes. Mettant à exécution une menace brandie depuis des mois, les autorités ont dénoncé les Accords de statut des forces fixant le cadre juridique de la présence des forces Barkhane et Takuba. La chercheuse Nyagale Bagayoko fait le point sur ce dossier.
Des "preuves convaincantes" démontrent que des paramilitaires russes soutenant le pouvoir en Centrafrique y ont commis "de graves abus" sur des civils, dont des meurtres et tortures, "en toute impunité" depuis 2019, estime Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié mardi 3 mai.
Des centaines d'habitants du Mali ou du Burkina Faso ont trouvé refuge dans le camp de Ouallam, situé dans l'ouest du Niger, pour fuir la menace jihadiste. La situation devient de plus en plus difficile à gérer pour les autorités nigériennes. Les réfugiés ont reçu, mardi 3 mai, la visite du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a appelé à un renforcement de l'aide internationale. Les précisions de Harold Girard, correspondant de France 24, qui s'est rendu dans le camp de Ouallam.
Enfin, l'ONG Reporters sans frontières a publié son rapport annuel sur la liberté de la presse et le constat est mitigé en Afrique. Si certains pays montrent des signes d'ouverture médiatique, des lois liberticides et la prolifération des intox sur les réseaux ont contribué à saper la crédibilité des journalistes et a porté atteinte au droit a l'information.
Cheffe d'édition : Célia Caracena
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Mali : Paris proteste contre la décision de la junte de dénoncer les accords de défense bilatéraux
En Centrafrique, HRW dénonce des meurtres de mercenaires russes "en toute impunité"
La junte malienne rompt les accords de défense avec Paris et l'Europe
Le Monde
Au procès des attentats du 13-Novembre, le franc-parler de l’ex-juge Marc Trévidic : « On ne contrôle plus rien. Tous les signaux sont au rouge »
L’ancien juge antiterroriste est venu raconter, mardi, la montée de la menace djihadiste et la submersion des services de renseignement, dont il a été témoin jusqu’en 2015.
On ne retiendra pas les dépositions de tous les « grands témoins » – président de la République, ministre de l’intérieur, sociologues ou journalistes – venus à la barre du procès des attentats du 13-Novembre, mais on retiendra celle de Marc Trévidic. Le magistrat de 56 ans, ancienne figure de l’antiterrorisme en France, s’est présenté devant la cour d’assises spécialement composée de Paris, mardi 3 mai, pour raconter, pendant quatre heures et avec un franc-parler largement apprécié, la montée de la menace djihadiste et la submersion des services de renseignement dont il a été témoin jusqu’en 2015.
Marc Trévidic, le juge qui ne résiste pas à la lumièreMarc Trévidic a connu « l’âge d’or » de l’antiterrorisme, au début des années 2000, à son arrivée au parquet antiterroriste de Paris. A l’époque, les terres de djihad sont l’Afghanistan ou la Bosnie ; il faut déjà gérer des retours en France, mais les moyens sont adaptés à la menace : « Quand quelqu’un revenait, le renseignement le surveillait pendant un an et ne le lâchait pas. On surveillait cent personnes en même temps. »
Lorsqu’il devient juge d’instruction antiterroriste en 2006, après trois ans loin de cette matière, les choses ont changé. Il découvre une « nouvelle génération, fruit d’un djihad médiatique ». Les filières des Buttes-Chaumont à Paris, de Montpellier, d’Artigat en Ariège, des jeunes « fascinés par le 11-Septembre » et marqués par les images de Guantanamo et de la prison d’Abou Ghraïb en Irak, qui « se montent la tête devant des vidéos ».
La marmite du djihadisme se met doucement à bouillir, mais les effectifs judiciaires diminuent. Marc Trévidic raconte l’aveuglement : « Combien de fois j’ai entendu : “Il n’y a pas eu d’attentat sur notre sol depuis le 3 décembre 1996 [à la station de RER Port-Royal, à Paris]” ? » Malgré les départs plus nombreux, le nombre croissant de Français tués à l’étranger et les signes clairs que le pays est dans le collimateur en raison de sa présence en Afghanistan ou du débat sur le voile, « on continue à penser qu’on est invulnérables ».
« On a déjà perdu »
« Et puis il y a Mohammed Merah. » Sept morts à Toulouse et à Montauban, en mars 2012. L’élection présidentielle approche, on met la poussière sous le tapis : Bernard Squarcini, patron du renseignement, évoque un « loup solitaire », diffusant l’idée que la sécurité reste garantie. Marc Trévidic sait que non. « Sur les écoutes, j’entendais les réactions à ce qu’avait fait Merah. Je ne pensais pas qu’un être humain puisse se réjouir d’un tir dans la tête d’une petite fille. » Il soupire. « Là, je me suis dit : ça y est, on est sur une autre planète. » Il se rappelle les mots que lui glisse un collègue : « On a déjà perdu. »
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Russia’s War Has Been Brutal, but Putin Has Shown Some Restraint. Why?
Western officials are debating the Kremlin’s calculations in not trying harder to halt weapons shipments in Ukraine. Analysts wonder whether a bigger mobilization by Moscow is on the horizon.
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By Anton Troianovski and Julian E. Barnes
Russia’s war against Ukraine has leveled cities, killed tens of thousands of people and forced millions of others from their homes.
But quietly, some military analysts and Western officials are asking why the onslaught has not been even worse.
Russia could be going after Ukrainian railways, roads and bridges more aggressively to try to stanch the flow of Western weapons to the front line. It could have bombed more of the infrastructure around the capital, Kyiv, to make it harder for Western leaders to visit President Volodymyr Zelensky in shows of unity and resolve. And it could be doing far more to inflict pain on the West, whether by cyberattack, sabotage or more cutoffs of energy exports to Europe.
Part of the reason appears to be sheer incompetence: The opening weeks of the war demonstrated vividly that Russia’s military was far less capable than believed before the invasion. But American and European officials also say that President Vladimir V. Putin’s tactics in recent weeks have appeared to be remarkably cautious, marked by a slow-moving offensive in eastern Ukraine, a restrained approach to taking out Ukrainian infrastructure and an avoidance of actions that could escalate the conflict with NATO.
The apparent restraint on the ground stands in contrast to the bombast on Russian state television, where Moscow is described as being locked in an existential fight against the West and where the use of nuclear weapons is openly discussed. The issue is whether, as the war grinds on, Mr. Putin will change tack and intensify the war.
That is a particularly urgent question ahead of the Victory Day holiday in Russia next Monday, when Mr. Putin traditionally presides over a grandiose parade marking the Soviet triumph over Nazi Germany and gives a militaristic speech. Ben Wallace, the British defense secretary, predicted last week that Mr. Putin would use the speech for an official declaration of war and a mass mobilization of the Russian people.
American and European officials say that they have not seen any on-the-ground movements that would show any much larger push with additional troops beginning on May 9 or soon after. Those officials now expect a slower, grinding campaign inside Ukraine. But they do not disagree that Mr. Putin could use the speech to declare a wider war and a deeper national effort to fight it.
For the moment, Mr. Putin appears to be in a military holding pattern, one that is allowing Ukraine to regroup and stock up on Western weaponry. On Monday, a senior Pentagon official called Russia’s latest offensive in eastern Ukraine “very cautious, very tepid.” In Russia, there is grumbling that the military is fighting with one hand tied behind its back, with the strategy and aims not understood by the public.
“This is a strange, special kind of war,” Dmitri Trenin, until recently the director of the Carnegie Moscow Center think tank, said in a phone interview from outside Moscow. “Russia has set some rather strict limits for itself, and this is not being explained in any way — which raises a lot of questions, first of all, among Russian citizens.”
Mr. Trenin is one of the few analysts from his think tank, shuttered last month by the Russian government, who chose to stay in Russia after the war began. He said that he was struggling to explain why the Kremlin was fighting at “less than half strength.”
Why isn’t Russia bombing more bridges and railway networks, he asked, when they are allowing Ukraine’s military to receive more of the West’s increasingly lethal weapons deliveries with every passing day? Why are Western leaders — like House Speaker Nancy Pelosi on Sunday — still able to visit Kyiv safely?
“I find this strange, and I can’t explain it,” Mr. Trenin said.
To be sure, Russian missile strikes have targeted infrastructure across Ukraine, including an important bridge in the country’s southwest on Monday and the runway of the Odesa airport on Saturday. But across the Atlantic, officials and analysts are asking themselves similar questions as Mr. Trenin.
For weeks, officials in Washington have discussed why the Russian military has not been more aggressive in trying to destroy the supply lines that send Western arms shipments into Ukraine. Part of the answer, officials say, is that Ukrainian air defense continues to threaten Russian aircraft, and the deeper Russian planes go into Ukraine the greater the chance they are going to be shot down.
Russia has also struggled with its precision munitions — missiles or rockets with guidance systems. Many of those weapons have failed to work properly, and Russian supplies of the weapons are limited. Strikes on rail lines or moving convoys must be very precise to be effective.
Other officials have argued that Moscow is eager to avoid destroying Ukraine’s infrastructure too severely, in the possibly misguided hope that it can still take control of the country. Russia would be stuck with a huge rebuilding job if it took over cities devastated by its own bombing.
A senior American defense official said that Mr. Putin may have avoided destroying Ukraine’s rail network because he did not want to hurt his own ability to move equipment and troops around the country. The Russians have been more focused on destroying weapon storage areas than the rail network.
American officials spoke on condition of anonymity to discuss private military and intelligence assessments.
Then there is the question of why Russia hasn’t hit back harder against the West. The Kremlin narrative is of an existential war with NATO being fought on Ukrainian soil, but Russia is the one taking military losses while the West keeps a safe distance and supplies weapons that kill Russian soldiers.
“A lot of people in this town are asking why they haven’t retaliated yet,” said Samuel Charap, a former U.S. State Department official in Washington and a Russia analyst with the RAND Corporation. “It seems low probability that the U.S. and its allies will experience no blowback from having put this many Russian soldiers in their graves.”
Russia has the tools to do widespread damage to the West. The gas shortages caused by the cyberattack on the Colonial Pipeline last year showed the disruption that Russian hacking can inflict on American infrastructure. Berlin has warned that a cutoff of Russian gas could throw the German economy into a recession.
And then there is Moscow’s world-leading nuclear arsenal, with an estimated 5,977 warheads: Their catastrophic capability is being hyped in ever-shriller terms in the Russian media.
“You thought you could destroy us with other people’s hands and observe from the sidelines from a safe distance?” Sergei Mironov, an outspoken hawk in Russia’s Parliament, said on Saturday, claiming that his country’s new intercontinental ballistic missile could destroy Britain in a single strike. “It won’t work, gentlemen — you’ll have to pay for it all in full!” he added.
Mr. Putin has also warned of retaliation, but he values ambiguity, too. Last year, he said that those crossing a “red line” would face an “asymmetric, fast and tough” response — an indication that the response would come at a time and place of Moscow’s choosing.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Fears of an expanded war rise. With the Russian military still struggling, Western officials are looking with increased alarm to Russia’s Victory Day holiday on May 9. Anxiety is growing that President Vladimir V. Putin will exploit the celebration of the Soviet triumph over the Nazis to intensify attacks and formally declare war.
Russian oil embargo. The European Union unveiled a plan to halt imports of Russian crude oil in the next six months and refined oil products by the end of the year. If approved as expected, it would be the bloc’s biggest and costliest step yet toward ending its own dependence on Russian fossil fuels.
Support for Moldova. The E.U. promised to provide additional military support for Moldova, the increasingly pressured neighbor of Ukraine. Security fears have grown there during the invasion, swelling after a series of explosions rocked Transnistria, the country’s own breakaway region, where Russia has maintained soldiers since 1992.
On the ground. Moscow continued to demonstrate its destructive power. In the western city of Lviv, strikes on three power substations knocked out electricity in many areas. In the eastern region of Donetsk, 21 people died on May 3, the highest number of casualties in a day since last month.
“Nobody really knows where the red line is,” Mr. Charap, the analyst, said. “I don’t even think the Russians know, because we are in such uncharted waters.”
American and allied officials have debated why Mr. Putin hasn’t tried widespread or more damaging cyberstrikes. Some say that Mr. Putin has been effectively deterred. The Russian military, struggling to make gains in Ukraine, cannot handle a wider war with NATO and does not want to give the alliance any excuse to enter the war more directly.
Others argue that a cyberstrike on a NATO country is one of the few cards Mr. Putin can play and that he may be waiting for a later stage in his campaign to do that.
While Mr. Putin has been unafraid of escalating the rhetoric, his actions have suggested he does not want to do anything that could prompt a wider war.
“The general sense is that he wants to snatch some sort of victory out of this debacle of his,” said the American defense official, suggesting that Mr. Putin was not interested in “borrowing more trouble.”
Before the invasion on Feb. 24, Mr. Trenin, of the Carnegie center, predicted that the Ukrainian military would put up a fierce resistance and that Mr. Putin would discover a lack of political support for Russia in Ukraine. On that, Mr. Trenin turned out to be right.
What he was wrong about, Mr. Trenin said, was the information that aides and commanders would provide to Mr. Putin about Russia’s capabilities, which turned out to be flawed.
Mr. Trenin says he still sees Mr. Putin as fundamentally rational, rather than someone willing to engage in a nuclear war, with a “maniacal determination to destroy mankind.”
“That would not be a mistake — that would be a total departure from rationality,” Mr. Trenin said. “I hope that now I am not wrong.”
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Valeurs Actuelles
Législatives : le président de la région Bretagne a suspendu sa cotisation au PS
Le probable accord qui rapprocherait le Parti socialiste (PS) de La France insoumise (LFI) en vue des législatives ne fait pas que des heureux. Déjà, plusieurs figures historiques de la vieille maison de la gauche ont fait part de leur désaccord quant à un rapprochement qu’elles jugent contre-nature. Selon les informations de Ouest-France, c’est notamment le cas de Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne et baron local du PS.
Dès le 26 avril dernier, rappelle le quotidien, Loïg Chesnais-Girard estimait qu’une telle union était « inconcevable », et rejetait d’office l’idée de discussions entre les deux partis. Un désaccord profond qu’il développait dans les colonnes du Monde, le 28 avril : « Même si c’est romantique d’être ensemble, vu nos différences de lignes politiques, on ne peut pas se diluer dans La France Insoumise », expliquait-il, appelant les socialistes à « encaisser l’échec », à « assumer le dépôt de bilan » et à engager « une réflexion profonde » quant à l’avenir du PS.
Autodissoudre le PS ?
Adhérent au PS depuis 1997, Loïg Chesnais-Girard a en réalité suspendu sa cotisation dès le 21 avril dernier, dévoile Ouest-France. Sa position rejoint celle de Jean-Christophe Cambadélis – l’un des éléphants qui, à l’instar de Julien Dray ou de Bernard Cazeneuve, s’opposent franchement à une alliance avec la formation mélenchoniste. Le 13 avril dernier, au lendemain du premier tour marqué par l’humiliation d’Anne Hidalgo (2%), l’ancien premier secrétaire du PS avait appelé à l’auto-dissolution du parti. Une manœuvre qui, selon lui, devait permettre l’émergence d’un nouveau parti social-démocrate.
Rennes : les dernières actualités
France24 - Monde
Cinéma : "Doctor Strange", le Marvel de trop ?
Publié le : 04/05/2022 - 17:11
Louise DUPONT
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Axelle SIMON
Dans ce numéro de "À l'affiche" 100% cinéma, Xavier Leherpeur et Axelle Simon s'intéressent au dernier Disney Marvel, "Doctor Strange", signé Sam Raimi, et à deux films français : "Les passagers de la nuit", de Michaël Kers, avec notamment Emmanuelle Béart et Charlotte Gainsbourg, et "Ténor", qui met face à face Michèle Laroque et le rappeur MB14. Ils jettent aussi un coup d’œil au film d’amour "Los Fuertes" du réalisateur chilien Omar Zuniga Hidalgo.
ÉTATS-UNIS
Bande dessinée : Marvel pleure la mort de Stan Lee, le créateur de Spider-Man
Scarlett Johansson attaque Disney en justice pour la sortie en streaming de "Black Widow"
À L’AFFICHE !
"Captain Marvel", un film de super-héros féministe et engagé
Valeurs Actuelles
Législatives : face à Philippe Vardon, le RN investit l’ex-Reconquête! Benoît Kandel
Selon les informations de Nice-Presse, le Rassemblement national aurait acté la décision d’investir Benoît Kandel dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes. Le média local avance que cette décision devrait être officialisée ce mercredi 4 mai, dans l’après-midi. Un véritable coup de poignard pour Philippe Vardon, patron du RN niçois et cadre implanté de longue date dans la région.
« Il me semble plus que naturel que le Rassemblement national m’apporte son soutien. Qui pourrait comprendre que ce ne soit pas le cas ? » voulait pourtant encore croire Philippe Vardon dimanche dernier, 1er mai. Le baron local, tenant d’une ligne identitaire et d’un rapprochement avec Reconquête !, semble pourtant bel et bien avoir été lâché par sa direction. Lundi 2 mai, comprenant le sort qui allait être le sien, il dénonçait déjà « une logique suicidaire politiquement ».
Un choix « logique » pour Paris
Déjà, Philippe Vardon émettait l’hypothèse qu’une telle décision soit justifiée par ses appels répétés à « l’union des patriotes ». L’ancien du Bloc identitaire supposait aussi une manœuvre politique émanant d’un RN local déchiré entre deux camps : « Dans cette énième manœuvre de déstabilisation, (…) on retrouve une fois de plus la patte d’Alexandra Masson (membre du bureau exécutif du RN, ndlr) », disait-il.
De son côté, le RN évoque une accusation d’agression qui serait survenue la semaine dernière, pour justifier sa décision. Selon Nice-Presse, le parti assure également que Benoît Kandel a été choisi « de façon logique » grâce à son implantation « et à la qualité de ses précédentes campagnes ».
En 2017, cet ancien adjoint de Christian Estrosi – par ailleurs ex-cadre de gendarmerie et brièvement passé par Reconquête ! – s’était présenté sous l’étiquette divers droite, et avait obtenu 5% des voix. Philippe Vardon, alors candidat estampillé Front national, avait rassemblé 39% des électeurs. Déjà, ce dernier a annoncé son intention de maintenir sa candidature – ce qui pourrait lui coûter une exclusion du parti.
Nice : les dernières actualités
France24 - Monde
Covid-19 : les conséquences du port du masque sur nos interactions sociales
Publié le : 04/05/2022 - 11:07
Laure MANENT
Camille FEVRIER
Ce petit carré de tissu ou de polypropylène s'est imposé dans nos vies depuis deux ans : le masque est devenu indispensable lorsque le gouvernement en a imposé le port dans les lieux clos, en juillet 2020. Il a provoqué de nombreuses polémiques, certains considérant son port obligatoire comme une atteinte aux libertés individuelles. Même s'il est aujourd'hui moins présent, il a changé notre façon d'être, en modifiant les formes d'interaction sociale. Que se passe-t-il quand le masque tombe ?
Les antimasques, qui se cache derrière ce mouvement disparate ?
Le passe sanitaire fait tomber les masques en pleine offensive du variant Delta
Covid-19 : le masque de nouveau obligatoire à Paris dans les lieux les plus fréquentés
New York Times - World
Ukraine Live Updates: As Victory Day Looms in Russia, Guesswork Grows Over Putin’s War Goals
Kyiv May 5, 4:42 a.m.
Moscow May 5, 4:42 a.m.
Washington May 4, 9:42 p.m.
Ukraine and NATO see the coming Russian holiday, which celebrates the Soviet triumph over Nazi Germany, as a stage for the Russian president to proclaim a turn in the war.
Anton Troianovski and Michael Levenson
With the Russian military still struggling, Western officials and Ukraine’s traumatized residents are looking with increased alarm to Russia’s Victory Day holiday on May 9 — a celebration of the Soviet triumph over Nazi Germany — fearing that President Vladimir V. Putin may exploit it as a grandiose stage to intensify attacks and mobilize his citizenry for all-out war.
While Russia has inflicted death and destruction across Ukraine and made some progress in the east and the south over the past 10 weeks, stiff Ukrainian resistance, heavy weapons supplied by the West and Russian military incompetence have denied Mr. Putin the swift victory he originally appeared to have anticipated, including the initial goal of decapitating the government in Kyiv.
Now, however, with Russia about to be smacked with a European Union oil embargo, and with Victory Day just five days away, Mr. Putin may see the need to jolt the West with a new escalation. Anxiety is growing that Mr. Putin will use the event, when he traditionally presides over a parade and gives a militaristic speech, to lash out at Russia’s perceived enemies and expand the scope of the conflict.
In a sign of those concerns, Ben Wallace, the British defense secretary, predicted last week that Mr. Putin would use the occasion to redefine what the Russian leader has called a “special military operation” into a war, calling for a mass mobilization of the Russian people.
Such a declaration would present a new challenge to war-battered Ukraine, as well as to Washington and its NATO allies as they try to counter Russian aggression without entangling themselves directly in the conflict. However, the Kremlin on Wednesday denied that Mr. Putin would declare war on May 9, calling it “nonsense,” and Russia analysts noted that announcing a military draft could provoke a domestic backlash.
Still, Russia’s hierarchy also denied for months that it had intended to invade Ukraine, only to do exactly that on Feb. 24. So the conjecture over Mr. Putin’s intent on Victory Day is only growing more acute.
“This is a question that everybody is asking,” Valery Dzutsati, a visiting assistant professor at the Center for Russian, East European and Eurasian Studies at the University of Kansas, said on Wednesday, adding that the “short answer is nobody knows what is going to happen on May 9.”
Professor Dzutsati said that declaring a mass mobilization or an all-out war could prove deeply unpopular among Russians. He predicted that Mr. Putin would take “the safest possible option” and point to the territory Russia has already seized in the Donbas region of eastern Ukraine to declare a “preliminary victory.”
Preparations for May 9 are well underway in Russia, as the country gets set to commemorate the 77th anniversary of the Soviet Army’s victory over the Nazis while it fights another war against what Mr. Putin claims, falsely, are modern-day Nazis running Ukraine.
On Wednesday, Russian state media reported that warplanes and helicopters practiced flying in formations over Moscow’s Red Square — a show of military might that included eight MiG-29 jets flying in the shape of the letter “Z,” which has become a ubiquitous symbol of Russian nationalism and support for the war.
Other warplanes streaked over Moscow while releasing trails of white, blue and red — the colors of the Russian flag.
Russia’s defense minister, Sergei K. Shoigu, said on Wednesday that military parades on May 9 would take place in 28 Russian cities and involve about 65,000 personnel and more than 460 aircraft.
Ukraine warned that Russia was also planning to hold May 9 events in occupied Ukrainian cities, including the devastated southern port of Mariupol, where Ukrainian officials say more than 20,000 civilians have been killed and those who remain have been struggling to survive without adequate food, heat and water.
Ukraine’s defense intelligence agency said that Russians were cleaning Mariupol’s central streets of corpses and debris in an effort to make the city presentable as “the center of celebrations.”
Ukrainian civilians who have been hammered by weeks of Russian strikes are increasingly fearful that Russia could use Victory Day to subject them to even more deadly attacks.
In the western city of Lviv, which lost electricity on Wednesday after Russian missiles struck power stations, Yurji Horal, 43, a government office manager, said that he was planning to go with his wife and young children to stay with relatives in a village about 40 miles away to escape what he feared could be an expansion of the war on May 9.
“I’m worried about them — and about myself,” he said. “A lot of people I know are talking about it.”
In years past, Mr. Putin has used May 9 — a near-sacred holiday for Russians, since 27 million Soviets died in World War II — to mobilize the nation for the possibility of a new battle ahead.
When he addressed the nation from his rostrum at Red Square on May 9 of last year, he warned that Russia’s enemies were once again deploying “much of the ideology of the Nazis.”
Now, with Russian state media portraying the fight in Ukraine as the unfinished business of World War II, it seems almost certain that Mr. Putin will use his May 9 speech to evoke the heroism of Soviet soldiers to try to inspire Russians to make new sacrifices.
But a mass mobilization — potentially involving a military draft and a ban on Russian men of military age leaving the country — could bring the reality of war home to a much greater swath of Russian society, provoking unrest.
For many Russians, the “special military operation” in Ukraine still feels like a faraway conflict. The independent pollster Levada found last month that 39 percent of Russians were paying little to no attention to it.
“When you’re watching it on TV, it’s one thing,” Andrei Kortunov, director general of the Russian International Affairs Council, a research organization close to the Russian government, said in a phone interview from Moscow. “When you’re getting a notice from the enlistment office, it’s another. There would probably be certain difficulties for the leadership in making such a decision.”
Mr. Kortunov predicted that the fighting in eastern Ukraine would eventually grind to a standstill, at which point Russia and Ukraine could negotiate a deal — or rearm and regroup for a new stage of the war.
He noted that while some senior Russian officials and state television commentators have been calling for the destruction of Ukraine, Mr. Putin has been more vague recently in his war aims, at least in public comments.
Mr. Kortunov said Mr. Putin could still declare the mission accomplished once Russia captured most of the Donbas region. Russia has expanded its control of that region significantly since the start of the war, but Ukraine still holds several key cities and towns.
“If everything ends with the Donbas, there would probably be a way to explain that this was always the plan,” Mr. Kortunov said. “Putin has left that option open for himself.”
With no resolution to the conflict in sight, the European Union on Wednesday took a major step intended to weaken Mr. Putin’s ability to finance the war, proposing a total embargo on Russian oil. The measure, expected to win final approval in a few days, would ban Russian crude oil imports to nearly all of the European Union in the next six months, and prohibit refined oil products by year’s end.
“Let us be clear, it will not be easy,” Ursula von der Leyen, the president of the European Commission, told the European Parliament in Strasbourg, France, where the announcement was greeted with applause. “Some member states are strongly dependent on Russian oil. But we simply have to work on it.”
The European Union also promised on Wednesday to provide additional military support for Moldova, a former Soviet republic on Ukraine’s southwest border that Western officials say could be used by Russia as a launchpad for further attacks.
Security fears in Moldova swelled last week as mysterious explosions rocked Transnistria, a Kremlin-backed separatist region of the country where Russia has maintained soldiers since 1992.
Although European officials said they would “significantly increase” military support for Moldova, delivering additional military equipment, as well as instruments to counter disinformation and cyberattacks, they did not provide details.
Reporting was contributed by Jane Arraf, Neil MacFarquhar, Matina Stevis-Gridneff and Monika Pronczuk.
Julian E. Barnes, Helene Cooper and Eric Schmitt
WASHINGTON — The United States has provided intelligence about Russian units that has allowed Ukrainians to target and kill many of the Russian generals who have died in action in the Ukraine war, according to senior American officials.
Ukrainian officials said they have killed approximately 12 generals on the front lines, a number that has astonished military analysts.
The targeting help is part of a classified effort by the Biden administration to provide real-time battlefield intelligence to Ukraine. That intelligence also includes anticipated Russian troop movements gleaned from recent American assessments of Moscow’s secret battle plan for the fighting in the Donbas region of eastern Ukraine, the officials said. Officials declined to specify how many generals had been killed as a result of U.S. assistance.
The United States has focused on providing the location and other details about the Russian military’s mobile headquarters, which relocate frequently. Ukrainian officials have combined that geographic information with their own intelligence — including intercepted communications that alert the Ukrainian military to the presence of senior Russian officers — to conduct artillery strikes and other attacks that have killed Russian officers.
The intelligence sharing is part of a stepped-up flow in U.S. assistance that includes heavier weapons and tens of billions in aid, demonstrating how quickly the early American restraints on support for Ukraine have shifted as the war enters a new stage that could play out over months.
U.S. intelligence support to the Ukrainians has had a decisive effect on the battlefield, confirming targets identified by the Ukrainian military and pointing it to new targets. The flow of actionable intelligence on the movement of Russian troops that America has given Ukraine has few precedents.
Since failing to advance on Kyiv, the capital, in the early part of the war, Russia has tried to regroup, with a more concentrated push in eastern Ukraine that so far has moved slowly and unevenly.
Officials interviewed for this article spoke on the condition of anonymity to discuss details of the classified intelligence being shared with Ukraine.
The administration has sought to keep much of the battlefield intelligence secret, out of fear it will be seen as an escalation and provoke President Vladimir V. Putin of Russia into a wider war. American officials would not describe how they have acquired information on Russian troop headquarters, for fear of endangering their methods of collection. But throughout the war, the U.S. intelligence agencies have used a variety of sources, including classified and commercial satellites, to trace Russian troop movements.
Defense Secretary Lloyd J. Austin III went so far as to say last month that “we want to see Russia weakened to the degree it cannot do the kinds of things that it has done in invading Ukraine.”
Asked about the intelligence being provided to the Ukrainians, John F. Kirby, the Pentagon spokesman, said that “we will not speak to the details of that information.” But he acknowledged that the United States provides “Ukraine with information and intelligence that they can use to defend themselves.”
Not all the strikes have been carried out with American intelligence. A strike over the weekend at a location in eastern Ukraine where Gen. Valery Gerasimov, Russia’s highest-ranking uniformed officer, had visited was not aided by American intelligence, according to multiple U.S. officials. The United States prohibits itself from providing intelligence about the most senior Russian leaders, officials said.
But American intelligence was critical in the deaths of other generals, officials acknowledged.
The United States routinely provides information about the movement of Russian troops and equipment, and helps Ukraine confirm the location of critical targets. Other NATO allies also give real-time intelligence to the Ukrainian military.
The Biden administration is also supplying new weaponry that should improve Ukraine’s ability to target senior Russian officers. The smaller version of the Switchblade drone, which is now arriving on the battlefield, can be used to identify and kill individual soldiers, and could take out a general sitting in a vehicle or giving orders on a front line.
American officials have acknowledged publicly that the United States began giving Ukraine actionable intelligence in the run-up to Russia’s invasion on Feb. 24. Ahead of the invasion, for example, U.S. intelligence agencies warned of an impending attack on the Hostomel airport north of Kyiv. That allowed Ukraine to strengthen its defenses. Russian airborne forces were ultimately unable to hold the airfield.
While the information the United States has provided Ukraine has proved valuable, Russian generals have often left themselves exposed to electronic eavesdropping by speaking over unsecure phones and radios, current and former American military officials said.
“It shows poor discipline, lack of experience, arrogance and failure to appreciate Ukrainian capabilities,” said Frederick B. Hodges, the former top U.S. Army commander in Europe who is now with the Center for European Policy Analysis. “It is not hard to geo-locate someone on a phone talking in the clear.”
Russian military tactics have also left senior generals vulnerable. A centralized, top-down command hierarchy gives decision-making authority only to the highest levels — compared to the more decentralized American structure that pushes many battlefield decisions to senior enlisted personnel and junior officers — forcing Russian generals to make risky trips to the front lines to resolve logistical and operational issues.
“When there are problems, the general officers have to go sort it out,” said General Hodges.
Although the administration remains wary of inflaming Mr. Putin to the point that he further escalates his attacks — President Biden has said he will not send American troops to Ukraine or establish a “no-fly zone” there — current and former officials said the White House finds some value in warning Russia that Ukraine has the weight of the United States and NATO behind it.
Some European officials believe, despite Mr. Putin’s rhetoric that Russia is battling NATO and the West, he has so far been deterred from starting a wider war. American officials are less certain, and have been debating for weeks why Mr. Putin has not done more to escalate the conflict.
Officials said Moscow has its own calculations to weigh, including whether it can handle a bigger war, particularly one that would allow NATO to invoke its mutual defense charter or enter the war more directly.
“Clearly, we want the Russians to know on some level that we are helping the Ukrainians to this extent, and we will continue to do so,” said Evelyn Farkas, the former top Defense Department official for Russia and Ukraine in the Obama administration. “We will give them everything they need to win, and we’re not afraid of Vladimir Putin’s reaction to that. We won’t be self-deterred.”
But intelligence sharing is considered a safe form of help because it is invisible, or, at least, deniable. American intelligence has given secret information to Ukraine in a wide range of areas, from Russian troop movements to targeting data, officials said.
Last month, the United States increased the flow of intelligence to Ukraine about Russian forces in the Donbas and Crimea, as Kyiv’s military forces prepared to defend against a renewed offensive by Moscow in eastern Ukraine, U.S. officials said.
“There’s a significant amount of intelligence flowing to Ukraine from the United States,” Gen. Mark A. Milley, the chairman of the Joint Chiefs of Staff, told a Senate panel on Tuesday. “We have opened up the pipes.”
Michael Schwirtz contributed reporting from Ukraine.
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The New York Times
A satellite image captured on Wednesday shows signs of intense bombardment at the Azovstal steel mill in Mariupol. A Ukrainian commander said Russian forces had breached a defensive line a day earlier and reached the factory.
Anushka Patil
In a video posted on Telegram, a commander of the Azov regiment, Lt. Col. Denys Prokopenko, said that "a day has passed" since Russian forces broke through to the Azovstal steel plant. He said that Ukrainian soldiers there were fighting “difficult, bloody battles.”
Jesus Jimenez
In an address to the people of Denmark, President Volodymyr Zelensky of Ukraine said that 220 children had been killed since the war began, adding that the figure did not include those who might have been killed in Ukrainian territories occupied by Russia. “They did not even have time to feel what life is like,” Zelensky said. The numbers could not be immediately verified, but UNICEF reported in April that the deaths of 142 children had been verified.
Anushka Patil
Sweden became the latest of several Western countries to reopen its embassy in Kyiv on Wednesday. It is widely expected to soon break from its long history of neutrality to join NATO.
The embassy team is back where we belong: in @Kyiv, supporting #Ukraine and its heroic citizens as they defend the freedom of their country and freedom in #Europe. Слава Україні! pic.twitter.com/agKbvofrB7
Jesus Jimenez
The International Committee of the Red Cross said more than 300 civilians arrived in Zaporizhzhia on Wednesday from the devastated city Mariupol and its surrounding areas, after an evacuation organized by the Red Cross, the United Nations, Ukraine and Russia.
Eduardo Medina
Lika Spivakovska closed her two art galleries in Kyiv, Ukraine, hours after Russia invaded her country and felt helpless as she traveled across Europe, seeking refuge with her two children. Artists stuck in Ukraine had been messaging her all week, saying that their home workshops and studios had been destroyed by attackers.
Explosions in eastern Ukraine had damaged about 20 dedicated spaces for artists, leaving canvasses charred, paintings tattered and entire livelihoods lost, according to text messages sent to Ms. Spivakovska. “I am without studio, paints, canvasses and none of my own works,” one artist lamented in a message.
“I felt so guilty,” said Ms. Spivakovska, 38, who has been championing emerging Ukrainian artists for nearly a decade, placing their work in one of her galleries, Spivakovska Art:Ego, which opened in 2014.
Now it was her responsibility, she believed, to help them throughout the war.
She posted a call for help on Facebook in February, asking if someone could connect her with a person familiar with NFTs, or nonfungible tokens — a kind of digital collectible item that is stamped with a unique bit of code that serves as a permanent record of its authenticity.
Many of the artists’ works had been destroyed; but maybe, she thought, the saved photos of their pieces could be digitized into NFTs. Maybe that would allow poor Ukrainian painters to stay financially afloat through online auctions as the war dragged on.
Eventually, a friend connected Ms. Spivakovska with Crystal Rose Pierce, the founder of Lighthouse, an NFT art gallery in Puerto Rico.
“When I got the phone call from her, it was 4 o’clock in the morning,’’ Ms. Pierce said, “and I knew it was something important.”
She told Ms. Spivakovska that the photos of the Ukrainians’ art, and the images taken of the damaged paintings and drawings after Russian attacks, could be minted into NFTs and be a part of a show at the Lighthouse museum in San Juan.
Ivan Nechepurenko and Alan Yuhas
Russia’s Defense Ministry said on Wednesday that its forces would open corridors this week for civilians to escape the besieged Azovstal steel plant in Mariupol, where small groups have evacuated in recent days but also where Russian assaults have sought to vanquish the city’s last Ukrainian defenders.
Efforts to get people out of Mariupol, in southern Ukraine, and out of the steel plant in particular have repeatedly failed in recent weeks, as agreements to create humanitarian corridors collapsed under Russian shelling. In recent days, however, groups of civilians have managed to evacuate from the plant with the help of United Nations and Red Cross workers, raising hopes that Russian forces would allow other noncombatants to escape.
Russian forces would open corridors on Thursday, Friday and Saturday from 8 a.m. to 6 p.m. Moscow time, the Defense Ministry said. It said the evacuation would be for civilians — “working personnel, women and children” — who “the Kyiv government has been claiming are still located in the underground areas” of the plant.
The ministry said that during those hours, Russian and Russian-backed forces would “unilaterally cease any hostilities” and withdraw to some degree to “ensure the withdrawal of civilians in any directions they choose,” whether to Russian or Ukrainian-controlled territory.
Russian forces have claimed control over all of Mariupol, left in ruins by weeks of bombardment, except for the sprawling Azovstal plant, where Ukrainian fighters and an unknown number of civilians remain holed up. On Tuesday almost 130 women, children and elderly people who had spent weeks huddled inside the steelworks reached the relative safety of Zaporizhzhia, in Ukrainian-held territory.
Negotiators from the United Nations and the International Committee for the Red Cross had brokered a deal with the Russians that allowed the civilians to leave the plant. The people who escaped described weeks of near-darkness in underground bunkers, with little food or water, as explosives rained down around them.
The secretary general of the United Nations, António Guterres, is set to brief the organization on Ukraine on Thursday. President Volodymyr Zelensky of Ukraine had urged him and others to help negotiate the evacuation of those within the plant.
Late Wednesday, Ukraine’s Parliament said on Telegram that 344 people had evacuated from the city of Mariupol and nearby towns, arriving in Zaporizhzhia. In the post, it thanked the United Nations and Red Cross for their help.
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Elisabetta Povoledo
Prime Minister Mario Draghi of Italy this week said that the war in Ukraine had laid bare some of the limitations of the European Union, telling the European Parliament that “pragmatic federalism” was necessary in key areas like the economy and defense, and that “a united foreign policy” would make the bloc more effective.
European Union foreign policy moves require unanimous support from the 27 member countries, and abandoning that rule would itself require every state to agree. In recent years, a growing chorus has called for changes to E.U. rules, as divisions in the bloc have slowed or handicapped foreign policy decisions.
But Russia’s invasion of Ukraine has unified many European leaders, and Mr. Draghi, speaking to European lawmakers in Strasbourg on Tuesday, joined those urging the bloc to overhaul parts of its organization.
If that meant renegotiating treaties, then the bloc should embrace that path “with courage and with confidence,” he said.
“The institutions built by our predecessors in previous decades have served European citizens well, but they are inadequate for the reality we are faced with today,” Mr. Draghi said. He added that the E.U. had to move “as quickly as possible” to adopt measures that would facilitate decision-making and reinforce economic integration.
Mr. Draghi said that “effective decision-making mechanisms” might require a “move beyond the principle of unanimity, which gives rise to an intergovernmental approach based on mutual vetoes.” He said that a move toward “qualified majority decision-making” could make the European Union better “capable of making decisions in a timely manner.”
He also called for the E.U. to “speed up the integration process,” noting that integrating countries that wanted to join the bloc — including Ukraine — was not a threat to the stability of the European project, but “part of achieving that goal.”
In the discussion that followed, Manfred Weber of the European People’s Party, a generally center-right group, said he was glad Mr. Draghi had raised these issues. “You today as one of the first leaders on the council side were outspoken but clear” about the need for “a new power architecture for the European Union. Thank you so much for this leadership,” he said.
The unanimity rule suits countries for whom the E.U. veto is particularly important, like smaller member nations, “because on the whole they wouldn’t be listened to in big foreign policy decisions,” said Heather Grabbe, the director of the Open Society European Policy Institute in Brussels.
But the rule also appeals to countries that see the backing of the entire bloc as necessary to support major decisions, like involving their military in costly engagements. “You can’t commit soldier’s lives on the basis of a qualified majority vote, that wouldn’t be acceptable for soldiers to die,” Ms. Grabbe said.
Dan Bilefsky and Anton Troianovski
Marked by grandiose speeches, a colossal parade and a show of military might on Red Square, Russia’s Victory Day on May 9, a holiday celebrating the Soviet Union’s vanquishing of Nazi Germany, has taken on particular resonance this year with Russia mired in a war in Ukraine.
The holiday will take place as Russian state television broadcasts bellicose messages about supposed Nazis in Ukraine, and as the Kremlin leads a stumbling, grinding offensive that has cost thousands of Russians and Ukrainians their lives.
Because Russia’s invasion has failed to produce much in the way of victories, some analysts fear that President Vladimir V. Putin will use the occasion to turn what he has called a “special military operation” into an all-out war, and to mobilize Russians for a more broad-ranging conflict. The Kremlin, for its part, denied on Wednesday that it would declare war.
Here’s a look at the significance the holiday has taken during Mr. Putin’s two decades in power.
Why does Victory Day matter so much this year?
In years past, Mr. Putin has used May 9 — a near-sacred holiday for Russians to remember the 27 million Soviets who died in World War II — to mobilize the nation for the possibility of a new battle ahead. When he addressed the nation from his rostrum at Red Square on May 9 last year, he warned that Russia’s enemies were deploying once again “much of the ideology of the Nazis.”
Now, Russian state media is referring to Ukrainians who have resisted the Russian invasion as “Nazis,” and portraying the fight as the unfinished business of World War II. It seems almost certain that Mr. Putin will use his May 9 speech next week to invoke the heroism of Soviet soldiers in World War II to try to inspire Russians to make new sacrifices. The narratives Mr. Putin has been spinning to justify his war in Ukraine are very much in line with the grand, nostalgic narratives of Victory Day.
Analysts who follow Russia closely, however, say it is far from certain that Mr. Putin will declare an official state of war and announce mass mobilization, which could entail a military draft and a prohibition on Russian men of military age being allowed to leave the country.
Although a shared respect for the sacrifices of World War II remains a unifying force in Russia, a new draft or travel restrictions could provoke a blowback. Russian forces have suffered heavy losses in Ukraine — Western officials estimate that more than 7,000 Russian soldiers have been killed — and some families of service members have questioned the official silence about the scope of casualties.
What happens on Victory Day?
Victory Day military parades in major Russian cities are followed by marches of ordinary citizens carrying pictures of relatives who fought in the war. Hundreds of thousands, if not millions, take part in “Immortal Regiment” marches honoring the soldiers and civilians who fought and died in the war. On Red Square, the event also features a display of historical military weapons, modern tanks and missile systems and other expressions of Russian military grandeur.
Over more than two decades, Mr. Putin has helped transform Victory Day into the most important holidays of the year, a joyous, nostalgic ritual that buttresses national pride and unifies a sometimes divided society.
Two years ago, the event was overshadowed by the coronavirus pandemic. A grand party scheduled in Moscow was canceled. Billboards promoted patriotic concerts, plays and songfests that were ultimately called off. A flyby over the city by warplanes and military helicopters took place, but Moscow’s mayor told residents not to go out to watch it.
Still, state television scrolled the names of the Russian dead while orange trucks sent to spray the streets with disinfectant and water were emblazoned with stickers declaring “Victory.” Copies of the red banner that was raised above the Reichstag in Berlin in 1945 also flew on Moscow’s streets.
In recent years, the parade on Victory Day — once attended by dignitaries from China, Germany and the United States, among others — has also reflected Russia’s growing isolation, with many foreign leaders staying away. Mr. Putin’s spokesman said last week that no foreign leaders had been invited to this year’s event, the 77th anniversary of the victory.
And the event itself became a point of tension between Ukraine and Russia in 2015, when Ukraine’s president designated May 8 the national holiday, in line with much of Europe.
How and why has Mr. Putin tied Russia’s victory over the Nazis to his Ukraine offensive?
Mr. Putin has variously called Ukraine’s government “openly neo-Nazi,” “pro-Nazi” and controlled by “little Nazis.” Announcing Russia’s “special military operation” in Ukraine, he said its goals included the “demilitarization and denazification” of the country.
The language of Russia’s invasion of Ukraine has been dominated by the word “Nazi” — a bizarre contention about a country whose president, Volodymyr Zelensky, is Jewish, and last fall signed a law combating antisemitism. Mr. Putin has applied the word regularly to the country’s present-day government in recent months, though he has long referred to Ukraine’s pro-Western revolution of 2014 as a fascist coup.
The “Nazi” slur’s sudden emergence shows how Mr. Putin is trying to use stereotypes, distorted reality and his country’s lingering World War II trauma to justify his invasion of Ukraine. The Kremlin is casting the war as a continuation of Russia’s fight against evil in what is known in the country as the Great Patriotic War. He appears to be counting on lingering Russian pride in the victory over Nazi Germany to carry over into support for the war in Ukraine.
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Farnaz Fassihi
The United States scheduled a U.N. Security Council meeting on Ukraine for Thursday, the first to be led by the U.S. since the war began in February. The U.S. assumed the Council’s rotating monthly presidency on May 1 and said more meetings could be scheduled on Ukraine as the situation demanded. António Guterres, the U.N. secretary general, will brief the Council on Thursday. The U.S. ambassador, Linda Thomas-Greenfield, said on Tuesday that the council was succeeding in isolating Russia.
Jane Arraf
LVIV, Ukraine — Workers were restoring electricity in Lviv on Wednesday, a day after Russian missiles struck power stations, as residents in the relatively safe western Ukrainian city braced for the prospect of more attacks.
The strikes on electrical substations that are part of the railway system knocked out power in 85,000 homes on Tuesday night, and workers labored through the night to extinguish fires and repair damage. By Wednesday, about 600 homes were still without electricity.
Maksym Kozytskyy, the military administrator for the Lviv region, said the Russian attack was the most devastating yet on the railway system in the city, which is 40 miles from the Polish border. Russian forces “understand that it’s an international supply route for us and they want to damage it,” he said.
Ukrainian air defenses had intercepted two of the six missiles fired from the Caspian Sea in western and central Ukraine, he said.
The Russian military said Wednesday it destroyed electrical power stations at five railway facilities in Ukraine.
Lviv is a transit point for military and humanitarian supplies coming into the country by rail. Hundreds of thousands of Ukrainians have arrived here seeking refuge from fighting in the east. The missile strikes shattered a relative calm that had prevailed in recent weeks.
At a government building across the street from one of the targeted electrical substations, Yurji Horal, 43, the manager of the geological oil and gas exploration branch, walked empty halls as maintenance workers swept up broken glass from shattered windows. The attacks on Tuesday had prompted what he described as mild panic.
“Nobody is safe in Ukraine now,” Mr. Horal said.
Like many people, Mr. Horal said he was afraid Russia would launch attacks around May 9, when it celebrates Victory Day marking the Soviet defeat of Nazi Germany. Some analysts have predicted President Vladimir V. Putin of Russia might use the occasion to proclaim that what he has until now called “a special operation” is now an all-out war and step up the military campaign.
Mr. Horal said he was planning to go with his wife and young children to stay with relatives in a village about 40 miles from Lviv. “I’m worried about them — and about myself,” he said. “A lot of people I know are talking about it.”
Outside, a security guard named Yuri swept up piles of broken glass with a broom made of tree branches. At the Most Holy Trinity Church nearby, some of the panes were knocked out of the stained glass windows.
Yuri, who asked that his last name not be used, said he had been home on Tuesday night during the strikes and his 75-year-old colleague had been on duty, sitting next to a window in a tiny guardhouse next door.
“All the windows were broken behind him and he was sitting just behind a window which didn’t break,” he said. “He is lucky to be alive.”
Ivan Nechepurenko
The European Commission on Wednesday proposed to remove Sberbank, Russia’s biggest lender, from the international SWIFT transaction and messaging system, a move that would deepen Russia’s separation from international trade but would have limited impact on the bank’s more than 100 million clients.
While the United States banned Sberbank from processing payments through the American financial system on the day Russia invaded Ukraine, the E.U. has been much more reluctant to follow suit because of the bank’s key role in Russian energy exports and other cross-border transactions.
Now, with European Union officials signaling their readiness to introduce a phased ban of Russian oil exports, sanctioning Sberbank — Russia’s biggest financial institution — has become more politically feasible.
The ban on SWIFT transactions is not expected to have a devastating effect on the bank’s operation, however. One reason is that many Russian banks are still sanctions-free and Sberbank can structure payments through them to get around the ban, said Yevgeny Nadorshin, the chief economist at the PF Capital consulting company in Moscow. The effect of sanctions would also be mitigated because the amount of international trade and other transactions has been diminished.
“As soon as there are big players in the system that have access to SWIFT, you can organize payments that would circumvent these restrictions,” Mr. Nadorshin said in an interview. “Many sanctions are demonstrative in their impact, they make life more difficult, but not impossible.”
The E.U. also announced it would impose sanctions against two other unnamed Russian banks, though many others would still be left untouched.
After the first wave of sanctions was imposed on Russia, the country’s central bank imposed strict capital controls that prevented catastrophic bank runs and limited capital flight. Those restrictions have insulated Russia from global markets, making it harder to conduct cross-border transactions or to benefit from supply chains, but they also helped the economy remain on its feet.
Weeks after the invasion, the Russian ruble has rebounded to its prewar levels, pushing down inflation and allowing the central bank to lower the key interest rate from 20 to 14 percent and to promise further cuts this year.
Experts agree, however, that in the long run sanctions would have a negative impact on Russia’s development and modernization.
Led since 2007 by Herman Gref, a longtime associate of President Vladimir V. Putin, Sberbank was the second-most valuable bank in Europe in terms of market capitalization at the end of 2021.
Mr. Gref has transformed the lender — which traces its legacy to the gargantuan and bureaucratized Soviet savings bank — into a modern enterprise, turning branches into coffee shops and opening a whole division that became a leading producer of service robots. Mr. Gref’s ambition long-term has been to absorb many tech-oriented industries in Russia.
With its colossal capital, Sberbank has also been the key lender to Russian industrial enterprises as well as to the country’s construction sector.
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Gaia Pianigiani and Michael Forsythe
MARINA DI CARRARA, Italy— The Italian police are in a race to finish investigating the ownership of a $700 million superyacht, which U.S. officials say is linked to President Vladimir V. Putin of Russia, before the vessel is put to sea and able to elude possible sanctions.
They may be running out of time.
After spending months dry-docked in the Tuscan port of Marina di Carrara, the 459-foot vessel, called the Scheherazade, was put into the water again on Tuesday. Crew members milled about topside as water slowly filled the dry dock. The British captain, who had previously spoken to reporters, did not respond to questions.
A former crew member said that the ship could be ready to sail immediately, but that first it was likely to undergo sea trials to check its equipment — common for a ship that has been under repair and, in this case, in port since September.
The Scheherazade has so far avoided the fate of some luxury yachts linked to powerful Russians, which have been seized in the effort by the European Union, Britain and the United States to go after the wealth of oligarchs and officials in Mr. Putin’s inner circle in response to the Ukraine invasion. In March, the Scheherazade’s captain, Guy Bennett-Pearce, said the vessel’s owner — whom he didn’t identify — was not on any sanctions list. The Italian media reported that the owner was Eduard Khudainatov, an oil tycoon not currently under sanctions. He is a longtime associate of Igor Sechin, a close Putin ally and chairman of the Russian state-owned oil company Rosneft, who is believed to be the owner of a superyacht seized in March.
Mr. Khudainatov’s ownership of the Scheherazade could not be independently verified. If indeed he is the owner, it may be only on paper. His name has also come up in the case of another superyacht, The Associated Press earlier reported: the Amadea, which shares an exterior designer, interior designer and builder with the Scheherazade. On Tuesday, Fiji’s highest court gave the United States permission to seize the $325 million Amadea, which has been held in the South Pacific nation since last month. According to an American official, the vessel’s owner is Suleiman A. Kerimov, a billionaire gold magnate from Russia who has been under U.S. sanctions since 2018; defense lawyers claim the true owner is Mr. Khudainatov, The Associated Press reported.
The former Scheherazade crew member, who spoke on the condition of anonymity because of a nondisclosure agreement that workers on the ship signed, had never heard of Mr. Khudainatov and said it was openly discussed onboard that the Scheherazade’s real owner was Mr. Putin. Soon after The Times first wrote about the Scheherazade in early March, U.S. officials said the yacht had ties to Mr. Putin, without offering specifics. A team of journalists working for the jailed Russian opposition leader Alexei Navalny obtained a list of crew members and found that many of them were employees of the Russian agency that guards Mr. Putin.
A spokeswoman for Italy’s financial police, which has been leading the national and international inquiry into the Scheherazade’s ownership, said that, should the vessel leave before their investigation concluded, there would be nothing that authorities could do to stop it.
Three port workers said that the authorities appeared to be keeping an eye on the yacht, which has been adjacent to a police station and the Coast Guard while in dry dock; a police helicopter makes daily fly-bys, they said. The workers, who were not authorized to speak to the press, asked that their names not be disclosed.
A retired shipyard employee, Roberto Franchi, said that if the Scheherazade “is floating, it can move relatively quickly.”
It isn’t clear where the ship would go, but the movements of Russian-owned superyachts that have successfully dodged American, European Union or British sanctions offer some possibilities. Two vessels that belong to the billionaire Roman Abramovich, who faces British and E.U. sanctions, have been in Turkish waters for weeks. Others have loitered in the Maldives, an island nation in the Indian Ocean. The Nord, owned by the billionaire Alexei Mordashov, went much farther afield, arriving at the Russian Pacific port of Vladivostok at the end of March, according to data from Marine Traffic, which tracks vessels.
Those superyachts escaped the fate of the Amadea and a growing list of others, including Sailing Yacht A, owned by the billionaire Andrey Melnichenko and impounded by the Italian police in March; and the Crescent, sister ship of the Scheherazade, impounded in Spain. Reuters, citing a person in the Spanish police, reported that the Crescent was believed to belong to Mr. Sechin.
Here in Marina di Carrara, port workers and other people with access to the shipyard saw a flurry of activity by the Scheherazade’s crew: removing the white plastic screens that protected the decks during the repairs, cleaning the ship, loading supplies. Last week, they said, fuel trucks filled the vessel’s enormous tanks, while crew members carefully moved wrapped cases onboard.
As the sun set on Tuesday, a young couple had their aperitivo drinks at a bar overlooking the shipyard.
“Look, Putin’s yacht is still here,” Massimo Giovi, a 25-year old student, joked. “If that goes, it will change the skyline here.”
Julian Barnes contributed reporting.
Matthew Mpoke Bigg
Britain announced new sanctions on Russia on Wednesday in the form of a ban on services exports. The ban would prevent Russian businesses from using British accountancy, management consultancy and public relations firms, according to a statement by Foreign Minister Liz Truss.
Thomas Gibbons-Neff
Russian forces fired incendiary rockets into the eastern Ukrainian city of Kharkiv on Wednesday, according to witnesses and a bomb disposal team that evaluated the strike. The munitions started a large fire in a neighborhood in the city’s north. It was unclear if there were casualties.
Benjamin Novak
Hungary’s foreign minister, Peter Szijjarto, complained on Wednesday about the “quite short deadlines” for meeting the proposed European Union ban on Russian oil. Hungary, whose prime minister, Viktor Orban, is pro-Russia, has negotiated a longer phaseout of Russian oil imports in talks with the European Commission, giving it until the end of next year to end its purchases.
Melissa Eddy
German exports to Russia plunged 62.3 percent in March from the previous month, government statistics showed Wednesday, as sanctions aimed at starving the Russian economy as punishment for President Vladimir V. Putin’s decision to invade Ukraine took hold.
The European Union and the United States have imposed increasingly severe economic sanctions on Russia since the Feb. 24 invasion, and Brussels is expected to adopt an additional package of measures, including a plan to ban oil, by the end of the week.
The sharp decline in exports to Russia reflects the close economic ties built up between the two countries in recent decades. Many German companies, including Volkswagen, have stopped exporting their products to Russia.
But German companies nevertheless sold goods worth 1 billion euros (about $1.06 billion) to Russia in March, as some firms not affected by the sanctions have been reluctant to sever ties with the country. Packaged medicines are among the most important items that Russia continues to buy from Germany. Along with food, seeds and medical equipment, they have remained exempt from sanctions.
Bayer, the chemical and health products giant, has ceased all spending in Russia and Belarus but continues to sell essential products in both countries. The company has come under pressure from peace activists and pro-Ukranian groups for its decision, which it defended in a statement citing its ethical responsibility.
“Withholding essential health and agriculture products from the civilian populations — like cancer or cardiovascular treatments, health products for pregnant women and children as well as seeds to grow food — would only multiply the war’s ongoing toll on human life,” the company said.
Overall, German exports for the month were down by 3.3 percent from February, the Federal Statistics Office said. In contrast to March 2021, when the country was emerging from a lockdown aimed at preventing the spread of the coronavirus, overall exports improved by more than 8 percent, it said.
Germany is the world’s third-biggest exporting country, after China and the United States, according to the World Trade Organization. The United States remains Germany’s most important market abroad, and Americans imported 3.2 percent more goods, worth €11.5 billion, in March than in the previous month.
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Cora Engelbrecht
Heavy fighting continued at the Azovstal steel plant in Mariupol on Wednesday, according to the city’s mayor, Vadym Boychenko. Speaking in a televised interview, Boychenko said that he had lost contact with the remaining Ukrainian defenders of the steel works since Tuesday. More than 30 children were among those still holed up at the plant, he said.
Neil MacFarquhar and Matina Stevis-Gridneff
The next round of sanctions against Russia will include Patriarch Kirill of Moscow, the head of the Russian Orthodox Church, according to diplomats who have reviewed the document outlining the measures but were not authorized to speak publicly.
The patriarch was due to be sanctioned later this week over his unalloyed support of the Kremlin for the invasion of Ukraine, they said.
Patriarch Kirill has proved a divisive figure throughout the war, with critics saying that he has taken his directions from President Vladimir V. Putin of Russia and not worked to try to end the fighting. Many of the Ukrainians dying in the war are members of his flock, since much of the Ukrainian Orthodox Church has long been under the Moscow Patriarch. Patriarch Kirill has not spoken out about the atrocities carried out by the Russian army against civilians in Ukraine.
Steps he has taken, including giving a golden icon to a senior military commander as a blessing for the troops, and saying that the Russian army was battling the “Antichrist,” have prompted some Orthodox parishes and other institutions outside Russia under Moscow’s umbrella to break away.
In Moscow, a senior spokesman for the Russian Orthodox Church chided the European Union for thinking sanctions would have any effect, comparing them to the decades of repression that the Patriarch and the church suffered under Soviet rule for their faith and “moral position.”
“None of them was afraid of imprisonment or even execution,” Vladimir R. Legoyda, the spokesman for the Holy Synod, wrote on his Telegram channel. “So trying to intimidate the clergy and believers of our Church by putting them on some kind of list is only possible for someone completely unfamiliar with its history.”
Several weeks ago, when the idea was broached by Lithuania, Mr. Legoyda told the Interfax news agency that it was “nonsense, a rejection of common sense.”
Pope Francis had criticized Patriarch Kirill in an interview published by the Italian daily Corriere della Sera on Tuesday. The Catholic Church and the Eastern Orthodox Church have tried to mend relations in recent years after centuries of disputes.
The pope said that he had spent 40 minutes in March on a video call with Patriarch Kirill, who read from a card trying to justify the invasion. Francis said he responded that church hierarchs are not “state clerics,” but should take their instructions from Jesus.
“For this reason, we must look for a path to peace, we must stop the fighting,” Francis said. “The Patriarch cannot become Putin’s altar boy.”
The Church’s department of external relations issued a statement suggesting that Francis had not been as direct in his criticism during his conversation with Patriarch Kirill as the pope had said in summarizing the exchange. The Russian Orthodox Church pointed to a summary by the Vatican at the time that was more moderate in tone.
Erika Solomon
Germany plans to offer visas and job opportunities to Russians seeking to get away from Vladimir V. Putin’s government, the German economy minister said on Wednesday, describing measures similar to those Berlin has laid out for Ukrainian refugees.
The minister, Robert Habeck, said Germany wanted to “consciously address” how to ease the way for Russians leaving their country as Moscow cracks down on the opposition and tries to censor criticism of its invasion of Ukraine.
Since the war began, European officials have discussed encouraging Russians to move as a means of putting pressure on Moscow.
“We can make good use of them in Germany,” Mr. Habeck said during a news conference after a cabinet retreat at Meseberg Castle just outside Berlin.
In a move similar to what Germany has done for Ukrainians fleeing the war, Mr. Habeck said he planned to coordinate with other ministries to lower the hurdles to grant unemployment benefits for those arriving from Russia and for recognizing some Russian professional qualifications, as well as to speed up entry visas.
The Economy Ministry, he said, would coordinate with business associations to find suitable job offers.
The plan is not without security concerns, said Mr. Habeck, a member of the Greens, one of three parties in the governing coalition alongside the center-left Social Democrats and the market-orientated Free Democrats. He noted the need for oversight by Germany’s Interior Ministry to ensure that “the wrong people don’t come to us, and all of a sudden we have a lot of spies in our country.”
Rights activists have criticized the manner in which the government has eased requirements for Ukrainians, and now potentially Russians, even as other asylum seekers must go through long bureaucratic procedures to be able to work or study.
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Matina Stevis-Gridneff
The European Union plan to impose an embargo on Russian oil imports will also target E.U.-owned vessels and services that are integral to the trade of the fuel worldwide, according to officials involved in the proposal and documents seen by The New York Times.
Part of the embargo will aim to wean the European Union off Russian crude oil over the next six months, and ban the import of refined Russian oil products by the end of the year.
But another part will focus on the E.U. shipping companies that transport Russian oil to destinations outside the bloc, as well as key services that make the trade possible, such as brokering and insurance firms, which are overwhelmingly based in the European Union and Britain.
Much of Russia’s oil is transported by European-owned tankers, in particular Greek-owned ones. Industry research shows that in the weeks after the invasion of Ukraine, Greek tankers increased their transport of the fuel out of Russia through the Black Sea, ferrying half or more of Russia’s oil exports to international destinations.
The E.U. measures proposed on Wednesday would stop that, dealing a further blow to Moscow’s oil exports that could reverberate beyond Russia’s borders.
The sanctions proposal, which is being discussed by E.U. ambassadors Wednesday and is expected to be adopted by the end of the week, says that “it shall be prohibited to purchase, import or transfer, directly or indirectly, crude oil and petroleum products, if they originate in Russia or are exported from Russia.”
It would also ban “technical assistance, brokering services, financing or financial assistance, or any other services related to the prohibition,” according to a draft of the text.
Cora Engelbrecht
Russia’s assault on Ukraine continued to take a toll on civilians on Tuesday as 21 people were killed in the eastern region of Donetsk, including a group of workers from a coke plant who were gathered at a bus stop after their shift, officials said.
The total number of casualties, which also included 27 injured, was the highest in a day since last month, when a Russian missile struck a train station in the city of Kramatorsk, killing more than 50 people, Pavlo Kyrylenko, the Donetsk region’s Ukrainian military governor, said Tuesday evening.
The strike on the coke plant was in the town of Adiivka, and injured an additional 20 workers badly enough to require treatment at a hospital, the company that owns the plant, Metinvest, said in a statement.
“Another cynical crime of the Russians on our land,” Mr. Kyrylenko wrote on the Telegram app, referring to the attack.
Metinvest also owns the sprawling steelworks in the ruined city of Mariupol, which Russian troops continued to batter with shelling on Tuesday even as hundreds huddled in its underground bunkers waiting to be evacuated.
In a rare victory for diplomacy, buses arranged by the United Nations and Red Cross successfully evacuated civilians from the besieged city on Wednesday morning, Mr. Kyrylenko said.
The strikes in Donetsk were part of a flurry of Russian attacks on cities in at least six regions across the country on Tuesday, including the major western city of Lviv, where strikes on three electrical substations knocked out electricity in many areas.
In his evening address, President Volodymyr Zelensky of Ukraine said Russia was targeting cities indiscriminately, with “no specific military goal.”
“Obviously, the Russian military reacted extremely nervously today to our successes,” he said. “They are trying to overcome their powerlessness, because they are not able to take Ukraine.”
Russia’s Defense Ministry said in a statement that its strikes on Tuesday had successfully destroyed six electric substations in western and central Ukraine. The substations had powered railroads used to shuttle American and European weapons and ammunition, the ministry said.
Andriy Yermak, who heads the Ukrainian president’s office, said that Moscow was doubling down on thwarting “Western aid with missiles,” to target Ukraine’s “new and powerful weapons.”
“But it will not stop,” he said, referring to the flow of military aid from the West.
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Monika Pronczuk
The European Union promised on Wednesday to provide additional military support for Moldova, the increasingly pressured neighbor of both the bloc and Ukraine that has a Russia-backed breakaway region of its own.
Security fears have grown in the country during the Russian invasion of Ukraine and swelled last week as a series of mysterious explosions rocked Transnistria, the separatist region of Moldova where Russia has maintained soldiers since 1992.
This thin sliver of land, formally a part of Moldova, hosts at least 10,000 Russian and Russia-backed troops, and has been a constant source of worry for the Moldovan authorities. No one claimed responsibility for the attacks, with Russian, Ukrainian and Transnistrian authorities trading accusations, but the explosions exacerbated Moldova’s war jitters.
Charles Michel, the president of the European Council, the body that brings together the leaders of the 27 E.U. countries, said the bloc would “significantly increase” its military support for Moldova.
Speaking after a meeting with Moldova’s president in Chisinau, the capital, he said this support would include additional military equipment, as well as instruments to counter disinformation and cyberattacks, but he declined to provide further details. The European Union pledged 7 million euros — about $7.4 million — in assistance for the Moldovan army last year.
Moldova, a former Soviet republic and one of Europe’s poorest countries, has been deeply affected by the Russian attack on Ukraine, taking in more Ukrainian refugees per capita than any other nation and struggling to sustain its economy, which depends heavily on Russia, Ukraine and Belarus. The European Union provided the country with €13 million in humanitarian aid to help with economic and social consequences of the war.
The country is also extremely vulnerable from a military point of view, with only 6,000 troops and a constitutional ban on joining any military alliances, including NATO. In an attempt to step out of Russia’s long shadow, the Moldovan government formally applied in March to join the European Union, but any prospect of membership is years away.
Transnistria lies only 25 miles from Odesa, Ukraine’s chief port and what appears to be a major target in Moscow’s military campaign. The Ukrainian military announced last week that it was moving more troops to the border in response to rising tensions in Transnistria and a Russian missile strike on a bridge that connects the area around Odesa to the rest of Ukraine.
Moldova’s foreign minister, Nicu Popescu, described the situation last week as “a very dangerous new moment in the history of our region.”
Jane Arraf
Reporting from Western Ukraine
In a workshop in western Ukraine, a group of hobby drone pilots gathered around a table recently as a technician fitted a racing drone to carry a grenade, turning an aircraft found in hobby stores into a weapon in the war against Russia.
Two American businesspeople, who had arrived from the United States with a donation of a dozen similar drones, watched.
The drones are a small part of an unprecedented public response to appeals by the Ukrainian military for resources to help it fight much better equipped Russian forces.
“Basically we have a little drone hub here,” said a Ukrainian drone operator who for security reasons asked to be identified only by his middle name, Oleksandr.
He also asked that the location of the workshop remain undisclosed. “We’re building drones and rebuilding existing drones to use in rescue operations, military operations and search operations.”
In practice, many of the hobby drones have a short life.
“The enemy is hitting them so some of them live for just a day or two,” Oleksandr said, referring to the fact that drones can be shot down in flight. “But in that day or two they have important missions. We are protecting ourselves.”
The group is also making the drones simpler to control and training Ukrainian service members to use fly them. The hobby drones brought from the United States are first-person view, meaning they have a camera transmitting live images to a pair of goggles. This makes it seem as if the pilot is in a cockpit. The drones reach speeds of up to 80 miles an hour and Oleksandr said pilots flying them in professional competitions train for years.
Unlike the United States, where drone pilots must pass tests, in Ukraine they are essentially unregulated.
“For drone hobbyists in the U.S. to do anything with military equipment is practically impossible,” said Chad Kapper, the founder of Rotor Riot, whose holding company Red Cat Holdings supplied 10 of the drones he delivered to Ukraine. “The hobby stuff is unregulated in a certain sense so they can use as much as they can get.”
Mr. Kapper, a former Marine whose Flite Test YouTube channel has two million subscribers, said drones like the ones he supplied would help fill a gap while Ukraine waits for more military-grade drones. He said he got involved after reaching out to Oleksandr, who he knew from the international racing drone community, to find out how he was doing.
For Oleksandr and the other Ukrainian pilots, technicians and engineers at the drone hub, the effort is a continuation of a war that started in 2014 when the Ukrainian Army turned to civilians for help in offsetting its lack of equipment in its fight against Russia’s invasion of the Crimean Peninsula.
“The military now is calling me from different spots, from different battalions and they tell me ‘can you send more? We have run out,’” said Oleksandr, who in peacetime is a sporting event organizer.
He said the drones brought by the Americans, which each cost about $1,000 and up, would be useful for a range of tasks such as carrying explosives, observing Russian units and targeting artillery. They could also be equipped with infrared cameras to locate and help rescue people in destroyed buildings or forests.
“There is nothing illegal,” said an entrepreneur from Tennessee who helped buy and deliver the drones in what he described as a humanitarian mission. He asked to remain anonymous because he was worried about his safety. “They requested drones. What they do with them is entirely up to them.”
The war’s narrative of a weaker country holding off a powerful aggressor and the specter of genocide in Europe has resonated strongly with Americans and others around the world.
“After sending money, I just didn’t feel like I was doing enough,” said the American businessman. “I have resources and I have connections in this part of the world. And I knew I could make a difference by putting some things in process in helping with the supply of drones.”
Many of the drones are being funded by a local aid organization helping the military. The American businessman, who said he had been contacted by the Ukrainian military for help, said he was also setting up a charitable organization to allow people to donate to buy drones for Ukraine.
L'Humanité
Beau livre Le cœur mis à nu d’Anouk Grinberg dans ses dessins
Nos recommandations culturellesMuriel SteinmetzLe hasard fait qu’au moment où son père, Michel Vinaver (lire l’Humanité du 3 mai), vient de s’éteindre, sort cette très belle monographie des œuvres plastiques d’Anouk Grinberg, qu’accompagne une exposition (jusqu’au 5 juin à la Chapelle du Méjan, Arles). « Qui c’est là ?» demande-t-elle dans l’un des textes qui les légendent. Entre autres commentateurs, l’on compte Ernest Pignon-Ernest, Tzvetan Todorov et Fabrice Melquiot. Elle dessine le dedans des êtres, passant « au tamis l’expression trop tue ». Il y a des visages, des bouches qui crient au milieu d’une pâte gris bleu d’où les yeux sont absents ; des paysages à l’encre diluée, un nuage carré surplombant de très haut un horizon d’arbres maigres et des ponts-levis éclairés comme au cinéma, avec une montgolfière au-dessus de la rivière. Autodidacte inspirée, elle écrit, en toute humilité : « C’est du dessin, de la patouille, pas de la psychanalyse. » C’est au pastel, à l’aquarelle, à l’encre de Chine, à la gouache et à la plume. « Je sens ce qui est très beau des hommes et comme ce satané monde le menace. » M. S.
anouk grinberglivresarts plastiques France24 - Monde
Avortement aux États-Unis : "une preuve supplémentaire de la dérive politique de la Cour suprême"
Publié le : 04/05/2022 - 07:43
Hélène FRADE
À la une de la presse américaine et européenne, ce mercredi 4 mai, les réactions, aux États-Unis et en Europe, au projet, encore en discussion, de la Cour suprême américaine d’enterrer l’arrêt Roe vs Wade qui avait, en 1973, accordé le droit à l’avortement au niveau fédéral.
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À la une de la presse, "l’accord de principe" conclu entre la France insoumise et le Parti socialiste en vue des législatives de juin. Après les écologistes et le Parti communiste, le parti de Jean-Luc Mélenchon semble avoir remporté son pari, en parvenant à s'entendre aussi avec les socialistes. L'Humanité, qui avait mis sous presse avant cette annonce faite mercredi 4 mai, évoquait déjà hier soir un accord "historique", s’il venait à se concrétiser. Un accord présenté comme "le fruit de l’exigence du peuple de gauche, qui (se serait) puissamment exprimé en faveur de (cette) union". "Sans cette amicale pression, sans cette aspiration massive, l’alliance n’aurait probablement pas vu le jour", salue L'Huma, soulagé de voir "la gauche remonter si vite sur le ring après son élimination brutale de la course à l’Élysée".
L' humanité du mercredi 04 mai 2022 chez les marchands de journaux et dès ce soir 22h00 sur ordinateur https://t.co/s4nZf9skga tablettes et smartphones avec nos applis IOS https://t.co/Nwm028Ng9C et Android https://t.co/AzRCWAjIRD pic.twitter.com/dcVfYpjVhc
May 3, 2022À la une, également, les réactions au projet, encore en discussion, de la Cour suprême américaine d’écraser l’arrêt qui avait accordé le droit à l’avortement, en 1973.
"La décision d’écraser l’arrêt Roe vs. Wade n’est pas un choix conservateur, c’est un choix radical" : indignation et mise au point du New York Times. "Être conservateur, c’est penser que les changements brusques et profonds des lois sont totalement destructeurs du respect de ces lois et des institutions établies pour les faire respecter", mais annuler la décision de 1973 reviendrait à "allumer un feu culturel supplémentaire dans un pays déjà enflammé par les questions raciales, les programmes scolaires, la justice pénale, les lois électorales, ou encore les diverses théories du complot", prévient le journal.
"La Cour suprême risque de ne jamais se remettre d’une annulation de Roe vs. Wade" : The Washington Post évoque lui aussi un projet "radical" et une "preuve supplémentaire de la dérive politique de la Cour suprême". "Annuler Roe vs. Wade restreindrait la liberté et serait une répudiation répugnante de la tradition américaine, selon laquelle la liberté s'étend à un cercle toujours plus large d’individus". (...) En trahissant cet héritage et en se rangeant du côté (d’une) minorité d'Américains hostiles (à la décision de 73), les juges ne se comportent pas en juristes impartiaux mais en idéologues imprudents, dangereusement déconnectés et hostiles à ce qui est au cœur de l’éthique américaine".
The Washington Post souligne les conséquences politiques d'une éventuelle remise en cause de l'arrêt de 1973. D’après le journal, une telle une décision risque de "bouleverser les élections de mi-mandat", en novembre prochain et de polariser encore un peu plus la campagne, avec une "mobilisation massive", à la fois des démocrates et des républicains, autour des questions de l’avortement, des droits individuels et de tout ce qui oppose leurs philosophies "contrastées". Dans le sillage de Joe Biden, qui a appelé ses compatriotes à défendre le droit à l’avortement dans les urnes, le dessinateur Pat Byrnes accuse la Cour suprême de ne pas vouloir s’arrêter là. "Ce n’est pas une décision finale. Il y a d'autres droits que nous souhaitons annuler", fait-il dire à un juge. Une inquiétude partagée par Adam Zyglis, qui montre la barque de statue de la liberté et des droits des femmes prendre l’eau, menaçant de couler.
The Roe Boat... @TheBuffaloNews #RoeOverturned #SCOTUSnhttps://buffalonews.com/the-roe-boat/image_365cfd78-cb24-11ec-8463-97355478662b.html pic.twitter.com/ZcrKLlBFHf
May 3, 2022Bob Englehart, lui, s'indigne de voir les juges menacer le droit des femmes à disposer librement de leur corps, avec un dessin montrant un utérus devenu "propriété de la Cour suprême des États-Unis".
@BobEnglehart #abortionrights @USSupremeCourt pic.twitter.com/VP9s56yNFh
May 3, 2022
La presse conservatrice américaine accuse les démocrates de chercher à instrumentaliser la question de l’avortement. The Wall Street Journal considère que les fuites sur les discussions au sein de la Cour suprême américaine constituent "un abus de confiance sans précédent", un acte de "malveillance" face auxquels les juges ne devraient pas "se laisser intimider". "Comme toujours, la question est de savoir à qui profiter le crime" : le quotidien pointe du doigt "la gauche et les médias" américains, dont la "réaction apocalyptique" aurait pour but de "discréditer" la Cour suprême, presque totalement acquise au camp conservateur. "Renverser Roe ne serait pas la fin de l'avortement en Amérique mais renverrait simplement l'affaire aux États", qui seront "libres de restreindre, d’interdire ou de faciliter le droit à l'avortement", tempère le journal.
The Washington Times tente lui aussi de minimiser la portée d’une éventuelle remise en cause de l’arrêt de 73, en assurant que le nombre d’avortements aux États-Unis est de toute façon à un niveau "historiquement bas". Le journal cite le commentaire de l'animateur de radio conservateur Erick Erickson : "Vous avez plus de chances de connaître un couple homosexuel marié que de connaître quelqu'un qui a avorté".
Les réactions sont également nombreuses dans la presse européenne. "Revenir sur l’arrêt Roe vs. Wade serait une catastrophe pour les droits humains" : The Guardian évoque le sombre aboutissement d'une croisade menée par des fanatiques contre la volonté de la majorité. Une menace pour la santé, le bonheur et la vie des femmes», favorisée par "l’héritage juridique de Donald Trump".
Guardian front page, Wednesday 4 May 2022 - Biden: leaked anti-abortion ruling ‘imperils civil rights’ pic.twitter.com/ZLcQbFaeXO
May 3, 2022En Allemagne, le Frankfurter Allgemeine Zeitung dénonce "un combat culturel mené sur le dos des femmes", en prédisant qu'une remise en cause de la décision de 73 conduira les États gouvernés par les républicains "à se lancer dans une course à celui qui sera le plus rapide et le plus impitoyable pour interdire l’avortement".
En France, Libération cite Simone Veil, qui avait porté la loi encadrant la dépénalisation de l'avortement, adoptée en France en 1974, un an après l’arrêt Roe vs. Wade. "N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant", avait déclaré à l'époque la ministre, reprenant les mots de la féministe Simone de Beauvoir. Libération appelle à défendre le droit à l’avortement aux États-Unis et partout ailleurs, y compris en Europe, où l’on empêche actuellement les Ukrainiennes victimes de viols d’avoir accès à l’IVG en Pologne. "Les 'auto proclamés pro-vie' ne laisseront jamais les femmes tranquilles. Mais nous ne les laisserons jamais revenir en arrière tranquillement", promet le journal.
A la une de @libe ce mercredi : 🟡 #IVG aux Etats-Unis : les femmes en fin de droitshttps://t.co/nj2k4mQp7h#RoeVWade #avortement pic.twitter.com/sx25P3wvw3
May 3, 2022Un mot, enfin, des élections générales, lundi 9 mai, aux Philippines, où Ferdinand Marcos Jr est donné largement favori à la présidentielle. Le quotidien local The Manila Times annonce la "victoire inévitable" du fils de l'ancien dictateur Ferdinand Marcos face à l’actuelle vice-présidente Leni Robredo. Selon le journal britannique The Financial Times, qui parle de "l'élection la plus importante aux Philippines depuis qu'un soulèvement populaire a renversé Ferdinand Marcos et restauré la démocratie en 1986", "le dictateur déchu n'est pas sur les bulletins de vote mais son héritage se perpétue à-travers son fils, qui se présente avec la promesse de restaurer 'l'âge d'or' du règne de son père". Un récit qu'il serait parvenu à s’imposer parmi la nouvelle génération de Philippins qui n’ont pas connu l’ère Marcos, dont le fils est par ailleurs soutenu par le président sortant Rodrigo Duterte, qui s’est surtout activé, au cours de son mandat, à "museler la dissidence, réprimer les droits et à déclencher une guerre contre la drogue qui a tué des milliers de personnes".
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États-Unis : la Cour suprême prête à annuler le droit à l'avortement
Droit à l'avortement menacé aux États-Unis : l'Oklahoma durcit sa loi, les Américains se mobilisent
ANALYSE
Cour suprême américaine : haro sur le droit à l’avortement et plus encore ?
Le Monde
Le Var, un jardin sur la Méditerranée
Une destination de rêve en toutes saisonsContenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.
Entre vignes et forêts, villages perchés et criques sauvages, le Var est une destination nature à découvrir en toutes saisons ! L’un des premiers départements forestiers de France, il constitue un formidable réservoir de paysages à découvrir à pied ou à vélo.
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Prendre un bain de nature dans le Var
Territoire de contrastes flamboyants, le Var alterne entre un arrière-pays sauvage et un littoral éclatant. On commence la découverte par le sud de la Presqu’île de Saint-Tropez avec les espaces protégés des 3 caps ; Camarat, Taillat et Lardier reliés par un sentier des douaniers. Le Cap Camarat, dominé par son phare qui culmine à 180 mètres de hauteur, veille sur la mythique plage de sable blond de Pampelonne. Plus loin, le Cap Lardier offre un éden de côte préservée de l’urbanisation, sous la houlette du Conservatoire du Littoral. Le Cap Taillat, qui pointe entre les deux caps, est un joyau avec son banc de sable qui relie un massif rocheux. Le long du sentier littoral alternent criques de rêves, plages de rochers ou de sable et eaux turquoise… Un véritable paradis pour les amoureux des espaces protégés !
Le Massif de l’Estérel, qui plonge dans la grande bleue, entre Saint-Raphaël et Cannes, est une merveille géologique avec sa roche rouge et ses reliefs abrupts. De nombreux circuits de randonnée ouvrent des perspectives sur le pic de l’Ours, le rocher Saint-Barthélémy, le Cap Dramont ou au creux des Gorges du Blavet. La route de la Corniche d’Or, qui borde le littoral sur 30 km au pied du Massif de l’Estérel, dessert une enfilade de calanques que l’on rejoint en empruntant des sentiers un peu raides ou des volées d’escalier. Laissez-vous saisir par le choc des couleurs et la beauté des eaux ! Véritable poumon vert du Var, le Massif des Maures n’est pas en reste côté paysages avec ses forêts de chênes-lièges et de châtaigniers. Il est semé de 26 villages pittoresques comme La Garde-Freinet, Collobrières, la Mole, Le Plan-de-la-Tour… Mais aussi de pépites telles que la Chartreuse de la Verne, un monastère fondé au XIIe siècle. Pour se recueillir, on ne manquera pas non plus le Parc naturel régional de la Sainte-Baume, avec son massif ceinturé d’une falaise de roches calcaires. Haut lieu de pèlerinage, sa grotte de Sainte-Marie Madeleine et son sanctuaire se dévoilent après 45 minutes de marche. Au retour de la virée, on s’arrête à Solliès-Pont, capitale de la figue, pour déguster la pulpe charnue de la Violette de Solliès AOC !
L’arrière-pays, la Provence préservée
Le Var possède un arrière-pays aux paysages variés, où s’égrènent des villages de caractère au sein desquels il fait bon flâner et écouter le murmure des fontaines. Dans le Haut-Var, ne manquez pas Aups, capitale de la truffe noire, ni Bargème, le plus haut village du Var en surplomb duquel veillent les tours de son château médiéval. Cotignac s’étend au pied d’une falaise de tuf creusée d’habitations troglodytes tandis que Tourtour « Village dans le ciel de Provence » étale sa vue grandiose qui s’étire du Massif des Maures à la Sainte-Victoire. Pour prendre son temps et savourer les kilomètres à vélo, on filera sur l’itinéraire EV8 – La Méditerranée à vélo, qui relie l’Espagne à l’Italie sur 850 km en passant par la Provence Verte, la Dracénie et le Pays de Fayence. En Cœur de Var, à seulement 1h des plages et des Gorges du Verdon, on écarquille les yeux à la visite de l’Abbaye du Thoronet, l’une des trois abbayes cisterciennes de Provence, chef-d’œuvre de l’art roman. Enfin, le parc naturel régional du Verdon, futur Grand Site de France, abrite le plus grand canyon d’Europe ; les Gorges du Verdon, une merveille à préserver.
Le Golfe de Saint-Tropez au printemps et à l’automne
Quel plaisir d’arpenter les ruelles du village de Saint-Tropez… Quand la foule a déserté, à l’automne, ou au printemps, la place des Lices, le port et les ruelles sont à vous ! On profite de l’escale pour admirer la vue sur le Golfe de Saint-Tropez depuis la Citadelle ou pour emprunter le sentier littoral qui rejoint la sauvage baie des Canoubiers. Du 24 septembre au 1er octobre, ne manquez pas les Voiles de Saint-Tropez, une course spectaculaire et l’événement nautique de l’année ! Face à Saint-Tropez, la cité de Sainte-Maxime, animée toute l’année, est un prétexte au shopping tandis que la commune de Cogolin est réputée pour son artisanat : fabrique de pipes et d’anches, manufacture de tapis…
On aimera aussi se perdre dans les ruelles des villages provençaux de la Presqu’île de Saint-Tropez : Gassin, Ramatuelle ou encore Grimaud, et visiter le port coloré de la cité lacustre de Port Grimaud. Sans oublier : les vignobles qui s’étalent entre les pins parasols et qui produisent ce rosé clair, sec et aromatique classé en Côtes de Provence AOP. De la grande plage de Cavalaire à celle de Gigaro à La Croix-Valmer, on suivra le fil du sentier littoral qui progresse de criques en criques. Et pour un bain de nature, on mettra le cap sur le Rayol-Canadel-sur-Mer qui abrite le domaine du Rayol, le Jardin des Méditerranées, un espace naturel protégé de 20 hectares qui regroupe différents jardins méditerranéens du monde, un vrai régal pour les yeux !
www.visitvar.fr
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New York Times - World
Cuban Migrants Arrive to U.S. in Record Numbers, on Foot, Not by Boat
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Political repression and escalating economic difficulties on the island, along with a new visa-free travel policy in Nicaragua, are some of the factors driving the change.
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By Maria Abi-Habib and Eileen Sullivan
Cuban migrants are arriving to the United States in the highest numbers seen in four decades, with about 150,000 expected to arrive this year, according to senior American officials, as the economic and political situation on the island grows more desperate.
For decades, Cubans trying to flee repression, food insecurity and economic devastation boarded rickety boats, risking their lives to get to American shores.
Now they are coming in record numbers, but this time on foot, their flight aided by Nicaragua, which dropped visa requirements late last year for Cubans, giving them a toehold in Central America to journey overland through Mexico to the United States. American officials have accused Nicaragua’s authoritarian president, Daniel Ortega, of enacting the policy to pressure the United States to drop sanctions on his country.
The surge in Cubans trying to cross the southern border represents just a portion of migrants who have at times overwhelmed border officials as undocumented crossings continue to rise under the Biden administration. March set a record for the number of people caught crossing illegally in a single month in two decades: 221,303.
Since October — the start of the federal government’s 2022 fiscal year — nearly 79,000 Cubans have arrived at the United States’ southern border, more than in the previous two years combined, according to Customs and Border Protection figures. In March, more than 32,000 Cubans arrived at the border, most of them flying first to Nicaragua then traveling overland to the United States, according to a senior State Department official, who spoke on the condition of anonymity because of ongoing dialogue with the Cuban government.
The official said visa-free travel to Nicaragua was encouraging migrants to spend their life savings to pay smugglers for the journey, and added that some were falling prey to trafficking by criminal groups.
The numbers are the highest since the Mariel boatlift in 1980, when 125,000 Cubans migrated to the United States after the island nation opened its seaports to American vessels to evacuate anyone who wanted to leave.
Public discontent in Cuba has been simmering since mass protests erupted last summer across the country over escalating inflation, chronic food and drug shortages and ongoing power outages. During the Obama administration, the United States eased restrictions on travel and remittances to Cuba significantly, but they were resurrected under former President Donald J. Trump, dealing a harsh economic blow.
The demonstrations caught the Communist government by surprise and it has responded by imposing one of the biggest crackdowns in decades. More than 700 Cubans have been charged for taking part in protests, including some teenagers who received 30 years in prison.
The deteriorating political and economic conditions are feeding the growing exodus.
Nicaragua’s government dropped its Cuba visa requirement in November, opening a land route for migrants reluctant to embark on the dangerous sea journey to American shores. Since then the number of flights to Managua from Havana has soared.
“I think we are seeing governments try to weaponize migration because they know it causes political disruptions in receiving countries,” said Andrew Selee, the president of the Migration Policy Institute, a research institute in Washington.
Mr. Selee and other analysts said Nicaragua was likely using Cuban migrants to press the United States to lift sanctions on Mr. Ortega and his inner circle. The move has been compared to Belarus dropping visa requirements for Iraqis last year to facilitate their entry into the European Union, in retaliation for sanctions the bloc had levied on Belarus for its disputed election.
“They’re not fools,” Mr. Selee said. “The government in Managua knew that this would force the U.S. to come to the bargaining table at some point.” Still, it is unclear if the looser migration rules would yield any changes in U.S. policy.
Nicaragua’s government did not respond to questions sent by The Times. Cuba’s government did not respond to requests for comment.
Many Cubans are desperate to leave, even if it means going into debt to go on a perilous journey. Cubans describe selling whatever they have — homes, clothing and furniture — and taking loans with steep interest rates to raise the thousands of dollars they need to get to the United States, even though the average salary on the island is about $46 a month.
Zenen Hernández, 35, was one of 414 Cubans who crossed the Rio Grande into the United States on April 5, out of a total of 1,488 undocumented migrants who crossed that section of the Texas border (about 245 miles) that day.
“Food and medicine are scarce,” Mr. Hernández said, describing conditions in Cuba. “It’s only poverty.”
The Cuban government blames the United States’ decades-long embargo of the nation for its economic woes.
The economy there was dismal before the pandemic hit, but Mr. Hernández scraped by, selling bread and chips. By the summer of 2020, the situation had become untenable. When Nicaragua opened its borders to Cubans, he decided it was time to go.
“I had to sell my house,” he said.
The cost was steep: $16,000 for the flight to Nicaragua and the ensuing 1,800-mile trek to reach the United States — often on foot — through the jungles, mountains and rivers of Central America and Mexico. Along the way, migrants are routinely threatened and extorted by the police and preyed upon by criminal organizations that kidnap and beat them for ransom.
When Mr. Hernández was asked to describe his trip, he choked up recalling the miserable journey.
“I don’t have words,” he said. “They rob you — the police, the smugglers. They rob you.”
Pent-up demand for legal crossings is another factor increasing migration. In 2017, the Trump administration slashed staffing at the United States Embassy in Cuba after a series of unexplained health problems that became known as “Havana syndrome” affected American personnel there.
The drawdown forced Cubans to apply for visas from the American embassy in Guyana, a trip too expensive for many. The move also prevented the United States from upholding its commitment to provide 20,000 immigrant visas to Cubans annually, part of a 1994 agreement between the countries to provide a legal pathway and discourage illegal migration.
This week, the United States Embassy in Havana will hold the first interviews for immigrant visa applicants since 2017, one of the senior American officials said.
The first high-level talks between Cuba and the United States since 2018 took place in late April, focused on restoring regular migration channels. The Cuban government asked the United States to uphold the agreement to issue 20,000 immigrant visas annually; the American government requested that Havana start accepting Cuban deportees who have arrived illegally.
The American official said the two sides would likely meet again in six months.
“If the talks are successful, they will get back to a formula that worked before, providing a real, feasible legal channel for Cubans to come to the U.S. in exchange for the deportation of those who don’t use the legal channel,” said Mr. Selee, of the Migration Policy Institute. “Migration is a rare point of cooperation between the countries that has really worked.”
For decades, Cubans who migrated to the United States enjoyed preferential treatment. Those caught at sea were turned back but those who reached U.S. soil were allowed to stay, under a policy commonly referred to as “wet-foot, dry-foot.” President Obama ended the policy in 2017.
The bilateral talks came ahead of the Summit of the Americas in Los Angeles in June, where countries will try to agree on a regional framework for migration and shore up financial support for Latin American countries with large migrant populations. Colombia received $800 million last year in loans from multilateral lenders, including the World Bank, to support the 1.7 million Venezuelan migrants it hosts, the type of support the summit will look to extend throughout the region.
Although the Biden administration has maintained that only democratic governments will be invited to the summit, Cuba was invited to the previous two, in 2015 and 2018, and is hoping for an invitation this year.
But American officials said that was yet to be decided, sparking ire from the Cuban government.
“The United States resorts once again to all kinds of resources and lies to assert the right won by Cuba and its people to be present at these Summits on an equal footing with the rest of the countries in the region,” Cuba’s foreign minister, Bruno Rodriguez, tweeted on April 25. This is “something shameful.”
Bryan Avelar and Frances Robles contributed reporting.
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France24 - Monde
Iran : un rapport fait état d'une hausse de 25 % des exécutions capitales
Publié le : 04/05/2022 - 12:45
Aline BOTTIN
Mounia KACEM
En Iran, où la peine de mort reste en vigueur, 333 personnes ont été exécutées en 2021 soit 25 % de plus que l'année précédente. L'avocate Aminata Niakate, présidente de l'association Ensemble contre la peine de mort (ECPM) qui publie ces chiffres en collaboration avec Iran Human Rights (IHR), analyse les raisons de cette augmentation.
L'Aïd El-Fitr vient de marquer la fin du ramadan pour 1,8 milliard de musulmans. Si certains ont pu se rendre en pèlerinage à la Mecque, pour d'autres fidèles, les difficultés économiques ont quelque peu entaché les festivités cette année.
Au Liban, un trafic de bois se développe et menace les forêts du pays : des milliers d'arbres sont abattus en toute illégalité, les Libanais se rabattant sur le bois faute de pouvoir acheter du fioul pour se chauffer.
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Aminata NIAKATE, Avocate, Presidente, Ensemble contre la peine de mort
REPORTAGEFace à la crise, la jeunesse libanaise en quête d'un avenir meilleur à l'étranger
Arrestation de deux suspects après une attaque meurtrière en Cisjordanie
Peine de mort : l'Arabie saoudite exécute 81 personnes en un jour
L'Humanité
Inédit Louis-Ferdinand Céline, la guerre retrouvée
Nos recommandations culturellesAlain NicolasJuin 1944. Devant l’avancée des Alliés, Louis-Ferdinand Céline et son épouse décident de quitter la France. Départ précipité : le couple a juste le temps d’embarquer son chat et ses pièces d’or, et de filer vers Baden-Baden, première étape d’un périple qui le mènera à Sigmaringen auprès du simulacre de gouvernement de Pétain. L’équipée sera racontée dans D’un château l’autre, Nord, et Rigodon. Dans la précipitation, Céline abandonne dans son appartement montmartrois des milliers de pages manuscrites. Elles seront volées et réapparaîtront en 2021 dans des conditions dignes d’un roman policier. Parmi elles, les manuscrits de deux romans inédits, Londres, à paraître, et Guerre, publié ce jeudi.
Probablement écrit dans les années 1933-1934, entre Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit, Guerre est une brève relation de la grave blessure reçue en Belgique en octobre 1914, qui lui vaudra la médaille militaire et la croix de guerre, et de son séjour dans un hôpital de Hazebrouck. Mais, comme toujours avec lui, les faits, les lieux, les noms sont transposés et le récit autobiographique mute en fiction. Les personnages les plus minces prennent un relief fantastique, les événements s’agencent en tragi-comédie, l’invention prend le pas sur la réalité, l’horreur côtoie le grotesque. « La guerre dans la tête », Céline écrit de l’intérieur une boucherie qui s’achève en désillusion grinçante.
Saura-t-on un jour pourquoi Guerre, annoncé dès 1934 à son éditeur, n’a pas été publié ? Peut-être à cause de l’accueil mitigé réservé à Mort à crédit. Ou parce qu’il pourrait représenter un état transitoire de l’écriture célinienne, dont Mort à crédit aurait représenté une phase plus aboutie, avec une combinaison de l’oralité et de l’écrit plus élaborée. Mais le texte édité aujourd’hui est un premier jet dont on ignore les suites possibles. En l’état, il constitue un jalon essentiel de l’histoire littéraire de son siècle.
www.galeriegallimard.comLittératurelouis-ferdinand céline1ère guerre mondialegallimard New York Times - World
Britain’s Parliament Is Rocked by Sexist Episodes. Again.
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Encouraging more women to run for office, critics say, is just one way to counter pervasive misogyny and sexual harassment in Parliament.
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By Megan Specia
LONDON — The resignation of a lawmaker who viewed pornography in Parliament. Another lawmaker’s claim that a female colleague crossed and uncrossed her legs to distract the prime minister. Dozens of lawmakers referred to a watchdog over sexual misconduct allegations.
A series of incidents of misogyny and sexual harassment in the halls of Westminster have laid bare in recent weeks a pervasive problem in Britain’s Parliament, raising broader questions about the need for institutional change in a body sometimes likened to an unruly boys’ club.
While the episodes and allegations are new, the problems they spotlight are longstanding, the subject of many embarrassments and reports over the years.
“We’ve always known that this culture and these norms are damaging, and that these things are happening” in Parliament, said Jessica C. Smith, a lecturer in politics at the University of Southampton, but that it often takes a particularly bad event for them to come into the light. These incidents “show that it’s still not a place that women can fully participate in as equals,” she said.
Crucially, Dr. Smith and other critics contend that there has been a backsliding in recent years, saying the current government has abandoned an earlier reform agenda.
“In an era of polarization and populist politics, we shouldn’t be surprised by that,” said Sarah Childs, a professor of politics and gender at the University of Edinburgh. She said it was important to recognize that “we have a Conservative government that is engaged in culture wars,” and that current politics are “challenging some of the gains of gender equality.”
Over the weekend, Neil Parish, a Conservative lawmaker, resigned after admitting to watching pornography twice while seated among his colleagues on the green leather benches of the House of Commons.
Days earlier, a British tabloid printed a report based on an unnamed Conservative lawmaker’s claim that Angela Rayner, the deputy leader of the opposition Labour Party, had tried to distract Prime Minister Boris Johnson in Parliament by rearranging her legs, comparing her to Sharon Stone in “Basic Instinct.” Mr. Johnson, no icon of political correctness, called the report “sexist, misogynist tripe.”
A week before that, The Sunday Times reported that sexual misconduct claims against some 56 lawmakers, including three cabinet ministers and two shadow cabinet ministers, had been referred to an independent watchdog since its creation in 2018.
And in mid-April, Imran Ahmad Khan, a Conservative lawmaker, was expelled from the party and later resigned his seat after being found guilty of sexually assaulting a teenager.
The latest incidents come five years after a series of sexual misconduct scandals — which came to be known as “Pestminster” — triggered soul-searching in Parliament and eventually led to reforms.
A 2018 parliamentary report found that nearly one in five people working in Parliament — with women twice as likely as men — had been sexually harassed or witnessed sexually inappropriate behavior in the previous year. Nonsexual verbal abuse was also rampant.
On the heels of that report, Parliament created the Independent Complaints and Grievance Scheme, the watchdog body currently investigating dozens of lawmakers on allegations of sexual misconduct.
Parliament has “historically been a hugely elite, masculinized institution, dominated by men, by their preferences, and dominant ways of behaving,” said Dr. Childs, but it is not bound by the same workplace standards that apply to the rest of Britain. Recent incidents, she said, can be seen in part as a backlash against advances in gender equality, playing out in Parliament as it is elsewhere.
“Some men don’t like the fact that their long-established power is being challenged. I think it’s also the case that women are not accepting behaviors they used to have to tolerate,” Dr. Childs said. “And so what we need to be thinking about is how we transform the institutions to reduce the prevalence of this kind of behavior.”
The representation of women in Parliament is at an all-time high, with 35 percent of members elected to the House of Commons — compared with 27 percent of the U.S. Congress — despite the fact that ahead of the last general election in 2019, a number of female lawmakers said they had decided not to run for re-election because of misogynist abuse and threats. But experts in politics and gender say that numbers alone have not been enough to change the culture.
A number of women in Parliament have joined the conversation around the latest allegations, with many denouncing the institution as sexist, including Conservative lawmakers.
Caroline Nokes, a senior Conservative lawmaker, told the Times of London that she had been on the receiving end of misogynistic slurs and said that her party was inherently sexist.
Rachel Reeves, a senior lawmaker with the opposition Labour party, told The Yorkshire Post that it was a “sad truth” that all women in Parliament “have their own story of sexism.”
Anne Jenkin, the Baroness of Kennington and a Conservative member of the House of Lords, said that while she didn’t believe the workplace environment in the halls of government was that different from many others, there were elements of the culture that allowed bad behavior to thrive.
“I do think that the toxic mix of stress and booze and power and testosterone and opportunity inevitably leads to worse behavior,” she said, pointing to late nights and a heavy drinking culture as part of the problem. “One thing you can do something about is the booze.”
Lady Jenkin added the caveat that it was “a small minority that end up getting themselves into trouble” with this kind of problematic behavior, which had “always been there.”
She has pushed to bring more women into politics, and along with the former prime minister Theresa May co-founded Women2Win, a campaign to elect more Conservative women to Parliament.
But Lady Jenkin said the way that parliamentarians are treated by the public — particularly in commentary on social media — has been a bigger deterrent to women entering politics in Britain than a hostile environment in Westminster.
The vast majority of people in Parliament “know well how to behave,” and while she said there should certainly be a zero-tolerance policy for sexual harassment, some recent media coverage had been “counterproductive in terms of the agenda.”
She said the focus should be on the political establishment having more women run for office, and making it clear that their voices are valued.
But for Dr. Smith, the issues run far deeper. “It’s not just ensuring that we have the numbers of women, but how those women can then operate in Parliament, both as a place of democracy and the workplace, is vital for our democracy,” she said.
Dr. Childs agreed, noting that there is no centralized process to hold lawmakers accountable, and rather than incidents of misconduct only being addressed one at a time, there needs to be a broader overhaul.
Positive changes have been made, “but it takes political leadership to do that,” she said. “I just don’t think we have that at the moment.”
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France24 - Monde
Haïti : un puissant chef de gang extradé vers les États-Unis
Publié le : 04/05/2022 - 05:41Modifié le : 04/05/2022 - 05:44
FRANCE 24
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Visé par un mandat international, Germine Joly, à la tête du gang "400 Mawozo", a été extradé vers les États-Unis, mardi. Il est poursuivi par la justice américaine pour "importation d'armes de guerre" et "séquestration contre rançons de citoyens américains".
Le chef de l'un des plus puissants gangs d'Haïti, Germine Joly, a été extradé, mardi 3 mai, vers les États-Unis, a annoncé la police nationale haïtienne. À la tête du gang "400 Mawozo", celui qui est surnommé "Yonyon" a été transporté par la police fédérale américaine (FBI) vers la ville de Washington, qui avait émis un mandat international contre lui à la fin du mois d'avril.
Incarcéré depuis 2015 dans la prison de Port-au-Prince, il est poursuivi par les États-Unis pour "importation d'armes de guerre" et "séquestration contre rançons de citoyens américains", précise le communiqué de la police haïtienne.
Le gang, qu'il continuait à diriger depuis sa cellule, avait enlevé, à l'automne dernier, un groupe de 17 personnes composé de missionnaires nord-américains et de leurs proches, dont cinq enfants.
Des affrontements entre gangs
L'emprise territoriale des bandes armées place Port-au-Prince en état de siège. La banlieue nord de la capitale, contrôlée depuis plusieurs années par les "400 Mawozo", est hautement stratégique, car elle constitue l'unique voie d'accès routier vers le nord du pays ainsi qu'entre la capitale haïtienne et la République dominicaine. Depuis 10 jours, des affrontements entre cette bande armée et un autre gang paralysent complètement cette zone.
Des centaines de familles ont été contraintes de la fuir et au moins 20 civils ont été tués, selon le bilan très partiel des violences que la protection civile haïtienne a pu établir jeudi dernier.
>> Jerry Tardieu, ancien député haïtien : "Des gangs ont pris le contrôle de Port-au-Prince"
Depuis juin 2021, les autorités ont déjà perdu le contrôle du seul accès routier qui relie Port-au-Prince à la moitié sud du pays car, sur l'espace de deux kilomètres, la route nationale est totalement sous la maîtrise de bandes armées.
Avec AFP
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Les otages nord-américains enlevés à Haïti par un gang se sont en fait échappés
En Haïti, le chef de gang menace de tuer les missionnaires otages
En Haïti, le calvaire des familles piégées au milieu d'une guerre des gangs
L'Humanité
Poésie La voix singulière de Laura Vazquez
Nos recommandations culturellesMuriel SteinmetzDédiée « À tout le monde », cette anthologie de Laura Vazquez, qui obtint en 2014 le prix de la vocation poétique pour son recueil la Main de la main, recèle des textes écrits entre 2014 et 2021, certains inédits. Son œuvre est nourrie de l’observation assidue des comportements, du corps et du langage. Exemples : « Un mort salue la terre de son épaule morte », « La chaleur passe du corps aux draps », « On entend tomber un fil ». Le poème, chez elle, scrute le réel sous un angle neuf, sans volonté de surprendre. Née en 1986 à Perpignan, marseillaise d’adoption, Laura Vazquez est l’une des voix les plus singulières de la création poétique contemporaine. L’an passé, elle signait un premier roman remarqué, la Semaine perpétuelle (mention spéciale du prix Wepler), publié aux Éditions du Sous-sol. Ce livre était né d’une poussée intérieure, dont elle nous disait : « Dans ma poésie, ces dernières années, sont apparus de plus en plus de personnages, des pronoms, des “je”, des “il”, des “elle”. Ils se dessinaient malgré moi, avec des vies, un métier, des envies, des histoires. » Ses influences sont multiples : de Rabelais à la poésie asiatique, et aussi David Foster Wallace, Faulkner, Herta Müller, etc. Elle codirige la revue de poésie Muscle, déjà 33 numéros parus, avec beaucoup de traductions d’écrivains (chinois, islandais, norvégiens, allemands, canadiens, iraniens, mexicains…). En cours : une épopée en vers et des documents amassés pour un futur roman qui « enfle ».
poésieLittérature Valeurs Actuelles
[Vidéo] Mantes-la-Jolie : une cinquantaine d’individus cagoulés s’attaquent à la police
La nuit du mardi 3 mai au mercredi 4 mai a été particulièrement agitée dans cette commune francilienne. Dans le quartier du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie, une cinquantaine d’individus cagoulés s’en sont pris à la police, rapporte actu.fr. Vers 1 h 30 du matin, alors qu’une brigade de sécurisation avait été déployée en cas de violences urbaines, des fonctionnaires de police ont été visés par des cocktails Molotov.
La tension est alors montée d’un cran dans plusieurs rues de la commune. Les agents ont également été la cible de tirs de mortiers. Des poubelles ont été incendiées, relate actu.fr. Le syndicat Alliance Police Nationale a indiqué sur Twitter qu’une patrouille canine avait été « attaquée par des individus cagoulés ». Le syndicat policier a aussi partagé une vidéo des violences qu’ont subies les forces de l’ordre la nuit dernière.
Après l’arrivée de renforts, le calme est enfin revenu une heure plus tard. Un individu de 18 ans a été arrêté et placé en garde à vue. Comme le rapporte actu.fr, deux agents de police ont été « très légèrement » blessés par les tirs de mortiers. Ces émeutes interviennent au lendemain de l’interpellation d’un jeune individu de 18 ans. S’il n’est pas confirmé que les deux faits soient liés, une source policière d’actu.fr a laissé entendre le contraire.
Un manque de tact de la part de la police ?
Lundi 2 mai, un jeune homme de 18 ans avait été repéré par la police vers 18 heures. Il est défavorablement connu des services pour des rodéos en deux-roues et recherché pour des « outrages » et de possibles refus d’obtempérer. Pris en chasse, le jeune a réussi à fuir dans un quartier résidentiel. Il n’a pas hésité à s’introduire dans un pavillon, où une famille était en train de célébrer l’Aïd-el-Fitr marquant la fin du Ramadan. Les habitants l’ont alors chassé de leur propriété. Le jeune homme a ensuite été interpellé par la police. Malgré des effectifs importants, une foule se serait alors créée autour des agents en train de procéder à l’arrestation du fuyard.
D’après actu.fr, les forces de l’ordre auraient même reçu des projectiles et fait l’objet d’insultes. Pour s’extraire des lieux, ils ont ainsi tiré en l’air deux grenades MP7, relâchant du gaz lacrymogène. Une façon de disperser les nombreux témoins, qui n’a pas plu aux habitants du quartier. Pour beaucoup, la police aurait manqué de tact. « Les gens sont très remontés. C’est inadmissible ! On peut arrêter un délinquant sans avoir besoin de gazer des enfants », a dénoncé une personne du quartier auprès d’actu.fr. Dans les prochains jours, le commissaire de police rencontrera des habitants afin de calmer les tensions.
France24 - Monde
La Corée du Nord a de nouveau lancé un missile balistique, affirme Séoul
Publié le : 04/05/2022 - 06:28
FRANCE 24
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Poursuivant l'objectif de développer son arsenal nucléaire, Pyongyang a tiré un nouveau projectile non identifié au large de sa côte Est, rapporte, mercredi, l'état-major de l'armée sud-coréenne.
La Corée du Nord poursuit ses essais nucléaires. Le pays a tiré un projectile non identifié au large de sa côte Est, a déclaré, mercredi 4 mai, l'état-major de l'armée sud-coréenne. Ignorant les offres de dialogue formulées par les États-Unis, Pyongyang a déjà procédé à plus d'une dizaine de tirs d'essai depuis le début de l'année, et a notamment lancé en mars un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017.
Le régime nord-coréen a affirmé qu'il comptait continuer à développer son arsenal nucléaire, en dépit de sévères sanctions internationales.
Pyongyang avait déjà, en mars, rompu un moratoire de cinq ans sur ses essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) en lançant un puissant projectile, capable d'atteindre les États-Unis.
L'état-major intérarmées de la Corée du Sud a fait état dans un communiqué d'un "lancement de missile balistique par la Corée du Nord à 12h03" (03h03 GMT) depuis Sunan, au nord de Pyongyang, vers la mer du Japon.
Les garde-côtes japonais ont également annoncé le tir par la Corée du Nord d'un "potentiel missile balistique".
La Corée du Nord a procédé à plus d'une dizaine de tirs d'essai depuis le début de l'année. Lors d'un grand défilé militaire le 25 avril, le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a promis de "renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré". "Les armes nucléaires, symbole de notre force nationale et au centre de notre puissance militaire, doivent être renforcées en terme de qualité et de portée", a-t-il affirmé.
Ce test de missile "pourrait être un avertissement"
Les nombreux pourparlers diplomatiques visant à convaincre Pyongyang de renoncer à la bombe atomique sont au point mort depuis l'échec, en 2019, d'une rencontre entre Kim Jong-un et le président américain de l'époque Donald Trump. "Il y a de fortes chances pour qu'ils aient testé (mercredi) un missile pouvant être équipé d'une ogive nucléaire", a déclaré à l'AFP Ahn Chan-il, un chercheur spécialisé dans les affaires nord-coréennes.
L'essai de mercredi a lieu à quelques jours de la prise de fonctions, le 10 mai, du nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, qui a promis de durcir le ton contre la Corée du Nord.
Ce test de missile "pourrait être un avertissement" pour M. Yoon, a estimé Hong Min, de l'Institut coréen pour l'unification nationale, selon qui Pyongyang n'acceptera jamais la principale condition posée par le nouveau dirigeant sud-coréen pour reprendre les pourparlers de paix, à savoir le renoncement à l'arme nucléaire.
"Cela pourrait aussi être un signal par Pyongyang qu'il n'a d'autre choix que celui de renforcer son arsenal si Séoul et Washington décident de déployer des armements stratégiques au Sud", a ajouté cet analyste.
John Kirby, le porte-parole du Pentagone, a dit être "très inquiet de ces tests et de la nature provocatrice de leur programme de missiles balistiques", ajoutant que les États-Unis avaient invité Pyongyang à revenir à la table des discussions. Le président américain Joe Biden doit se rendre en Corée du Sud fin mai.
Avec AFP
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La Corée du Nord teste un nouveau système améliorant l'efficacité des armes nucléaires tactiques
La Corée du Nord exhibe un missile balistique et promet de renforcer son arsenal nucléaire
Les deux Corées entretiennent leur politique de rapprochement
Valeurs Actuelles
Marseille : des habitants fuient leur immeuble, squatté par des Nigérians ultra-violents
A Marseille, au sein d’une vieille résidence privée située dans le 15ème arrondissement, les locataires se font de plus en plus rares et quittent un à un le vieux bâtiment. Et pour cause, raconte RTL, mercredi 4 mai : plus de la moitié des quelque 120 appartements sont occupés par des squatteurs nigérians. Dernière prise de guerre en date : l’appartement qu’occupait, jusqu’à il y a peu, Melina. Elle raconte : « On est parti en week-end voir ma sœur sur Valence et la voisine nous a appelés en panique. La porte a été éclatée. Ils ne voulaient pas sortir, j’ai dû me cacher à 22 heures dans le hall ».
In extremis, la jeune femme est parvenue à s’introduire dans son appartement et à jeter les affaires des squatteurs par la fenêtre. « Pour eux c’était leur appartement. Tout ce qui se passe, il n’y a rien, personne ne bouge ». Dans le bâtiment G, le plus dégradé de la résidence, Zineb et sa famille ont également décidé de quitter les lieux. « Je ne peux pas me permettre de rester dans un endroit où il n’y pas de sécurité, ils sont vraiment violents », raconte-t-elle à RTL.
Des gangs ultra-violents
« Ils », ce sont des dizaines de clandestins nigérians anglophones. Selon RTL, ils ont progressivement pris le contrôle de la barre d’immeuble, appartement par appartement. Sur 129 logements, plus de la moitié est désormais illégalement occupée. Ces clandestins, décrits comme « ultra-violents », s’occupent en animant des réseaux de prostitution prenant part à des trafics de drogue.
Une résidente de l’immeuble, Nella, raconte avoir assisté à un bagarre entre bandes à coups de machette, le week-end du 1er mai. Dans la tumulte, certains des clandestins ont tenté de se réfugier, de force, chez elle. L’habitante, qui a refusé d’ouvrir, a contacté la police. En représailles, son appartement a été incendié. A son tour, elle a décidé de quitter les lieux…
Marseille : les dernières actualités
France24 - Monde
Les Shebab revendiquent l'attaque de la base militaire de l'Union africaine en Somalie
Publié le : 04/05/2022 - 01:07Modifié le : 04/05/2022 - 17:16
FRANCE 24
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Une attaque a visé, mardi, une base militaire de la force de maintien de la paix de l'Union africaine près du village de Ceel Baraf en Somalie, faisant plusieurs victimes. Les Shebab, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué l'attaque.
Des Shebab lourdement armés ont attaqué, mardi 3 mai avant l'aube, une base militaire de la force de maintien de la paix de l'Union africaine (UA) en Somalie, rapportent un commandant militaire local et plusieurs témoins. La base abrite des soldats burundais de la Mission africaine de transition en Somalie (Atmis) près du village de Ceel Baraf, à 160 km au nord-est de Mogadiscio.
"Il y a eu de violents combats et des victimes des deux côtés mais nous n'avons pas davantage de détails jusqu'à présent", a déclaré à l'AFP le commandant militaire local Mohamed Ali interrogé par téléphone. "Ils ont lancé l'attaque avec l'explosion d'une voiture avant un échange de tirs nourri."
Un responsable militaire burundais a, de son côté, indiqué à l'AFP qu'une trentaine de soldats ont été tués et 22 autres blessés, et une douzaine d'autres sont portés disparus. L'armée burundaise a quant à elle déclaré mercredi que dix de ses soldats faisant partie de la force de maintien de paix de l'Union africaine (UA) avaient été tués.
Selon le porte-parole de l'armée burundaise, Floribert Biyereke, cité par la télévision d'État, 25 autres soldats ont été blessés lors de l'attaque menée mardi contre un camp dans le centre de la Somalie, et 20 "terroristes d'Al Chabaab" ont été tués.
Les Shebab ont revendiqué l'attaque
Le gouvernement somalien a déclaré qu'il "condamnait dans les termes les plus forts l'attaque odieuse visant l'Atmis" et a appelé la communauté internationale à faire davantage pour soutenir les forces somaliennes et l'Atmis "afin de combattre efficacement le terrorisme".
Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré, sur Twitter, qu'il s'était entretenu avec le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, pour lui présenter ses respects pour le "sacrifice" des soldats de la paix qui ont perdu la vie.
AU Chairperson @AUC_MoussaFaki condemns attack on ATMIS base in Somalia : https://t.co/cDehkR4i0M pic.twitter.com/YuL4HZH3wo
May 3, 2022Les Shebab, liés à Al-Qaïda et qui mènent une insurrection contre l'État somalien depuis plus de dix ans, ont revendiqué l'attaque dans un communiqué. Ils ont affirmé avoir pris le contrôle de la base et avoir tué 173 soldats de l'UA. Ils ont aussi diffusé une vidéo montrant des corps semblant être ceux de soldats, selon l'ONG américaine SITE Intelligence. Le bilan donné et la vidéo n'ont pu être vérifiés de manière indépendante.
Un processus électoral qui inquiète
La force de l'Atmis, dont les effectifs représentent près de 20 000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains, a formellement remplacé la force de maintien de la paix africaine en Somalie (Amisom) avec un mandat, prolongé fin mars par le Conseil de sécurité des Nations unies, jusqu'à fin 2024 pour stabiliser le pays face à l'insurrection islamiste Shebab.
L'Amisom a chassé les Shebab des principales villes du pays, dont la capitale Mogadiscio en 2011, permettant l'installation d'un gouvernement et d'institutions fédérales ainsi que la tenue de deux cycles d'élections (2012, 2017) et l'organisation d'un troisième qui devrait s'achever dans les prochaines semaines.
Mais, ces derniers mois, les Shebab ont intensifié leurs attaques dans le pays, revendiquant notamment deux spectaculaires attaques le 24 mars.
L'attaque de mardi intervient moins d'une semaine après la désignation au Parlement des présidents des deux chambres, une étape clé ouvrant la voie à l'élection du président de la Somalie. Les partenaires internationaux ont fait part de leurs inquiétudes au sujet des délais dans le processus électoral, qui selon eux distraient le gouvernement du combat contre les Shebab ou encore des risques de famine dans le pays.
Avec AFP
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Somalie : attaque meurtrière des Shebab dans un restaurant de Mogadiscio
Somalie : des dizaines de morts dans une double attaque revendiquée par les Shebab
En Somalie, des zones de Mogadiscio sous le contrôle de miliciens pro-opposition
Valeurs Actuelles
Drôme : un détenu s’évade lors d’une sortie au zoo
Le zoo d’Upie, situé dans l’agglomération de Valence (Drôme), a été le théâtre d’une évasion, mardi 3 mai. Quatre détenus emprisonnés dans la maison d’arrêt de Valence y participaient à une sortie encadrée par des surveillants. L’un d’entre eux a alors simulé une envie pressante, avant de profiter de son isolement pour prendre la fuite, raconte Le Dauphiné Libéré. L’homme, âgé de 43 ans et originaire du Rhône, a été condamné pour des faits d’extorsion et de viol sous la menace d’une arme.
Un vaste dispositif de recherche mis en place
Un temps simplement recherché par les agents de l’administration pénitentiaire, le détenu est depuis la cible d’un vaste dispositif mis en place par la gendarmerie. Mercredi matin, 4 mai, il était toujours activement recherché par les forces de l’ordre drômoises. Introuvable pour l’heure, il devait être libéré en 2025.
Valence : les dernières actualités
BBC
Real Madrid 3-1 Manchester City (6-5 agg): Real come back to reach Champions League final
Last updated on 4 May 20224 May 2022.From the section European Footballcomments3979
Manchester City suffered one of the most remarkable Champions League collapses as Real Madrid came back from the abyss to set up a final showdown with Liverpool.
City were two goals ahead on aggregate going into the 90th minute after Riyad Mahrez's strike had added to their 4-3 first-leg win last week.
And then Rodrygo happened.
The Brazilian substitute turned home Karim Benzema's left-wing ball from close range in the final minute - with Real's very first shot on target.
And 90 seconds later he levelled the tie with a header into the top corner after Marco Asensio flicked on Dani Carvajal's cross.
That sent an already rowdy Bernabeu into absolute euphoria.
City, who thought they were going through to a second consecutive all-English Champions League final, were shell-shocked.
Both sides had chances to win the tie before the full-time whistle. Ederson denied Rodrygo a quick-fire hat-trick and then an unmarked Phil Foden fired over inside the box.
And so to extra time the game went - and it was Real who got the decisive goal in maybe the greatest Champions League semi-final ever.
Benzema beat Ruben Dias to a loose ball in the box and was brought down by the City defender. He stepped up to take the penalty himself and scored his 43rd goal of the season. There is no doubt it is the most important.
Real's Thibaut Courtois, who was by far the busier keeper, tipped away Foden's header with Fernandinho inches away from scoring the rebound - but City could not find a goal to send it to penalties.
That sets up a repeat of the most memorable Champions League final of recent years, when Real beat Liverpool 3-1 in 2018.
For City and manager Pep Guardiola now, the Premier League title - they sit one point above Liverpool with four games to go - is their only target.
The Champions League has delivered so many classic knockout ties in recent years, including the first leg of this one - a match City should have won by more.
It was looking like a rare, and delightfully, mundane one for City after Mahrez hammered home following Bernardo Silva's surging run.
City have five Premier League titles - and are four wins away from a sixth - since the Abu Dhabi takeover in 2008.
But the Champions League - the trophy that really establishes your place as an icon of world football - has always eluded them.
After last season's 1-0 loss to Chelsea in Porto, they may have wondered how long they would have to wait for another crack.
It looked like the answer was only 12 months. But now, who knows?
City fans will curse Rodrygo's name forever if they never manage to win the European Cup.
The truth is City should have won this game easily. In the first half, Real keeper Courtois denied Mahrez, Kevin de Bruyne, Silva and Foden.
Late on Jack Grealish had a shot cleared off the line by Ferland Mendy - and another effort kept out by a diving Courtois.
Ederson's only save in normal time came to deny Rodrygo a hat-trick.
After Benzema's goal, they rarely looked like coming back and their players stood emotionless as the final whistle went on their European dreams.
Now Guardiola has a huge task on his hands. He has to lift City's players' heads for their final four Premier League games.
If they lose any of them, that gives Liverpool the chance to overtake them and win the title - and possibly become the first English team to win the quadruple.
Real are the ultimate European Cup team, having won the competition 13 times - six times more than anybody else.
But in the final minute not even they could have imagined they would be going to Paris later this month.
So many times this season they were on the brink. They came back from 2-0 down on aggregate to beat Paris St-Germain in the last 16.
Then in the quarter-final against Chelsea, Rodrygo sent it to extra time with a late goal and Benzema netted the winner. Sound familiar?
Rodrygo, who replaced Toni Kroos after 68 minutes here, has truly booked his place in Real folklore now.
Carlo Ancelotti's side wrapped up the La Liga title last weekend and can now focus all their attention on that game with Liverpool.
Their last final meeting, in 2018 in Kyiv, saw Gareth Bale score twice and Loris Karius' howler gift Benzema a goal in a classic.
Rodrygo is the third substitute to score multiple goals for Real Madrid in a Champions League match. Bale that day was one of the other two.
Anybody else excited to see what Real and Liverpool dish up on 28 May in this competition that never, ever stops delivering?
Player of the match
RodrygoRodrygo
Real Madrid
Avg
8.56
7.52
7.43
7.25
7.10
6.92
6.79
6.63
6.63
6.60
6.60
6.58
6.57
6.56
6.53
6.38
6.28
Manchester City
Avg
5.92
5.79
5.62
5.37
5.35
5.20
5.11
5.05
5.03
5.01
4.89
4.74
4.62
4.20
4.10
3.49
Line-ups
Formation 4-2-3-1
Formation 4-3-3
Match Stats
Live Text
Match ends, Real Madrid 3, Manchester City 1.
Second Half Extra Time ends, Real Madrid 3, Manchester City 1.
Corner, Manchester City. Conceded by Daniel Carvajal.
Fernandinho (Manchester City) wins a free kick in the defensive half.
Foul by Rodrygo (Real Madrid).
Foul by Jack Grealish (Manchester City).
Eduardo Camavinga (Real Madrid) wins a free kick on the right wing.
Substitution, Real Madrid. Lucas Vázquez replaces Vinícius Júnior.
Substitution, Real Madrid. Jesús Vallejo replaces Eder Militão because of an injury.
Oleksandr Zinchenko (Manchester City) is shown the yellow card for a bad foul.
Foul by Oleksandr Zinchenko (Manchester City).
Rodrygo (Real Madrid) wins a free kick on the right wing.
Bernardo Silva (Manchester City) wins a free kick in the attacking half.
Foul by Vinícius Júnior (Real Madrid).
Foul by Raheem Sterling (Manchester City).
Nacho (Real Madrid) wins a free kick in the defensive half.
Foul by Phil Foden (Manchester City).
Eder Militão (Real Madrid) wins a free kick in the defensive half.
Second Half Extra Time begins Real Madrid 3, Manchester City 1.
First Half Extra Time ends, Real Madrid 3, Manchester City 1.
New York Times - World
In Epicurean Hong Kong, a Humble $4 Lunchbox Is Now All the Rage
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In a city pummeled by political upheaval, economic downturn and the pandemic, bare-bones ‘two dishes and rice’ restaurants have become a go-to destination across all social classes.
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By Vivian Wang and Joy Dong
HONG KONG — The lines begin forming before lunchtime and wind on well into the night, with customers outside craning their necks for views of the day’s selection through the window.
It is not a newly anointed Michelin bistro or the latest photogenic, Instagram-friendly confection that has captivated Hong Kong, a famously epicurean city.
It is a humble takeout box of white rice and two precooked main dishes of the diner’s choosing. The price: around $4.
Bare-bones restaurants offering these simple meals have become an unexpected food fad in Hong Kong, prompting an explosion of vendors, the fascination of food bloggers and even a 77,000-member Facebook fan group.
The food itself hardly seems worth the attention. The offerings are standards of Cantonese cuisine, with options like stir-fried tomato and eggs, sweet and sour pork, or braised beef and turnip. They are ordered cafeteria-style, by pointing or shouting one’s order to an expectant worker with a ladle. Even the name given to these establishments is as no-frills as their menus: “two dishes and rice.”
But that plainness is the point.
In a city pummeled by two years of political upheaval, economic downturn and seemingly endless pandemic controls — a ban on dining in after 6 p.m. just lifted late last month — two-dishes-and-rice places have become a lifeline.
For struggling restaurant owners, this business model is a rare source of surging demand. For diners, the food is a cheap and convenient staple, the two dishes offering the comforting flavors and variety that define Chinese home cooking.
There are now at least 353 businesses selling two dishes and rice across the city, according to a crowdsourced map. No census exists of how many existed before, but Hong Kong food scholars and diners agreed there were far fewer before the pandemic.
“You can be sure that when you go into this kind of restaurant, you can get something that won’t go wrong,” said Kitty Ho, a nurse eating lunch with her boyfriend, Jack Fung, an I.T. worker, in the blue-collar neighborhood of North Point.
Ms. Ho and Mr. Fung, both in their 20s, said they had started eating the lunchboxes multiple times a week in recent months, especially after Ms. Ho, who follows many food-related pages on social media, found the Facebook fan group.
The spot they had chosen that day, Kai Kee, was a classic of the genre in its unapologetic lack of ambience. Its walls were lime green, matching the plastic chopsticks and upholstered chairs. (While many two-dishes-and-rice shops are takeout only, some offer spartan seating areas.)
Cardboard boxes, each holding 500 Styrofoam containers, were stacked in the middle of the floor. No music played; the only soundtrack was the shouts of workers hurrying between the kitchen, which exhaled clouds of steam into the dining area, and the front, where the food was served.
The day’s two dozen or so dishes were displayed, buffet-style, in an L-shaped array of stainless steel pans. Two dishes cost 32 Hong Kong dollars, or $4, cash only; each additional dish was $1 extra. All the options — spicy eggplant, pig ears, stir-fried cauliflower — were brightly colored and clearly visible from the street through large windows to entice passers-by.
Two dishes and rice is not new to Hong Kong. But it had long been overlooked, or dismissed as the realm of broke students or the working class. In both format and quality, it recalls Panda Express in the United States. In Hong Kong, some jokingly referred to it as “cursory rice,” to reflect their low expectations.
“It was seen as food for commoners, people with low incomes,” said Siu Yan Ho, a lecturer who studies the city’s food culture at Hong Kong Baptist University.
Then the pandemic hit. Unemployment jumped. Hong Kong’s world-famous restaurant scene was left limping along. The most recent ban on dining in at restaurants in the evening lasted nearly four months, and even though it has been lifted, people still cannot gather in groups larger than four.
Many Hong Kongers also do not cook, in a city where groceries are expensive and tiny apartments may not have kitchens.
So the types and numbers of people who can appreciate a cheap, filling meal widened considerably. And Hong Kong’s food entrepreneurs have responded.
Chefs at ailing cha chaan tengs — traditional Hong Kong sit-down eateries — quit to open two-dishes-and-rice shops. A popular local hot dog chain started its own two-dishes-and-rice offshoot. Seafood banquet halls wheeled out a few pans of ready-made dishes at night as takeout options when the dine-in ban kicked in. So did coffee shops better known for their latte artistry.
“We get office ladies, students, older people, cleaning workers,” said Kai Kee’s owner, Wong Chi-wai, adding that he usually sold 1,000 meals a day at each of his six locations.
To distinguish themselves among all the competition, some shops offer whole steamed fish or lobster for a few additional dollars. Others throw in free soup. One spot in the Yau Ma Tei neighborhood includes truffle chicken, red rice and quinoa to lure younger customers.
Still, even the most devoted customers have no illusions this is fine dining.
“I don’t have too many requirements,” said Kelvin Tam, another Kai Kee customer, who had chosen curried fish balls and a beef and leek stir fry. “As long as it doesn’t taste too bad and is edible, then it’s OK.”
Despite his lukewarm praise, Mr. Tam, a 60-year-old property company employee dressed in a shirt and tie, said he was a regular, noting that the ingredients were fresher than elsewhere he had tried.
Tips like these for other diners abound on the Facebook fan group site. Every day, dozens of people post photos of their lunchbox, along with notes: The pork chops at a shop in the Prince Edward neighborhood were cold today, or the staff at this one in Tai Kok Tsui are especially friendly.
Some reviewers have the hallmarks of true connoisseurs. “The meatballs were pretty good. The ratio of lean meat to flour to water chestnuts was about 5:4:1, and I didn’t detect any fat,” one member wrote.
The Facebook group’s passion underscored the new importance of these meals during the pandemic, said Selina Ching Chan, a professor at Shue Yan University in Hong Kong who has studied the city’s food culture. Diners were expressing their appreciation for something that had become “a public good,” she said.
And the conversations on the site were more inclusive than the ones that usually take place around Hong Kong’s glittering food scene, she added. “It’s very different from Michelin stars, gourmet experts, which highlight distinction, outstanding stores. Here we salute different things.”
Like all food trends, this one is likely to end. It may already be in its sunset days: On the day the 6 p.m. dining-in ban was lifted, Andrew Wong, the Facebook fan group’s founder, posted, “The All-Hong Kong Two Dishes and Rice Thanksgiving Festival has officially ended.” Many members wrote how excited they were to sit down at dim sum parlors with friends again.
Still, many said there would always be an appetite for the rice boxes — both among the converted, and those who had long depended on them.
That includes Lo Siu-ying, 64. Peering at the day’s selection at Kai Kee, Ms. Lo, dressed in a pair of rubber work boots, said she’d been eating there for years. It was the easiest option for herself and her husband, both of whom left home at 8 a.m. for their job as building cleaners and returned past midnight.
She would be glad, she said, when others became less reliant on it, though. Her work had become extra tiring during the pandemic, because the amount of trash she had to take out had doubled.
“Everyone is buying takeout,” she said. “There are so many boxes.”
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France24 - Monde
Droit à l'avortement menacé aux États-Unis : l'Oklahoma durcit sa loi, les Américains se mobilisent
Publié le : 04/05/2022 - 02:34Modifié le : 04/05/2022 - 07:13
FRANCE 24
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Sonia DRIDI
Le gouverneur de l'Oklahoma a signé, mardi, une loi votée par le parlement de l'État conservateur du sud des États-Unis qui interdit l'avortement après six semaines de grossesse. Cette ratification intervient alors que la Cour suprême semble vouloir revenir sur ce droit au niveau fédéral.
Le site Politico a provoqué une déflagration politique en révélant qu'une majorité des juges de la Cour suprême étaient prêts à enterrer l'arrêt Roe v. Wade, qui protège le droit des Américaines à interrompre leur grossesse. Sans même attendre de connaître la position définitive de la juridiction, qui doit se prononcer avant le 30 juin, le gouverneur de l'Oklahoma, Kevin Stitt, a signé, mardi 3 mai, une loi qui interdit aux femmes de son État d'avorter après six semaines de grossesse, rendant immédiatement illégale la quasi-totalité des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Le texte prévoit des exceptions médicales pour l'accès à l'avortement, mais pas en cas de viol ou d'inceste.
"Je représente la totalité des quatre millions d'habitants de l'Oklahoma qui, de manière écrasante, veulent protéger les enfants à naître", a écrit sur Twitter Kevin Stitt en promulguant le texte voté par le parlement de l'État jeudi dernier. "Je veux que l'Oklahoma devienne l'État le plus pro-vie dans le pays", a-t-il dit en utilisant l'expression consacrée par les Américains opposés à l'avortement.
I am proud to sign SB 1503, the Oklahoma Heartbeat Act into law.I want Oklahoma to be the most pro-life state in the country because I represent all four million Oklahomans who overwhelmingly want to protect the unborn. pic.twitter.com/XQr7khRLRa
May 3, 2022Cet État conservateur accueillait depuis quelques mois des milliers de Texanes cherchant à avorter, après le passage d'un texte similaire dans cet État voisin.
Depuis septembre 2021 déjà, le Texas avait mis en place une loi interdisant toute IVG à partir du moment où un battement de cœur de l'embryon est perceptible à l'échographie, soit quatre semaines environ après la fécondation.
Contre-attaque de Joe Biden et des États démocrates
La légalité de textes similaires dans d'autres États est étudiée par la Cour suprême depuis plusieurs mois. Mais, lundi soir, la publication par le journal Politico d'un projet de décision de la Cour suprême à ce sujet indique que l'institution fédérale serait sur le point de remettre aux États le pouvoir d'autoriser, ou non, les IVG.
>> À lire : Cour suprême américaine : haro sur le droit à l’avortement et plus encore ?
La fuite de ce document, dont l'authenticité a été confirmée par la Cour, qui a rappelé qu'il ne s'agissait pas de la décision définitive, a fait l'effet d'une bombe à Washington et poussé le président démocrate, Joe Biden, à rappeler son soutien au droit à l'IVG. Se disant "très inquiet", le président a appelé les Américains à "choisir des candidats" favorables au droit à l'avortement lors des élections législatives de l'automne.
Des gouverneurs démocrates de plusieurs États, dont la Californie, le Nouveau-Mexique et le Michigan, ont annoncé vouloir consacrer la légalité du droit à l'avortement même si la Cour annulait Roe v. Wade. Mais, d'autres, pour la plupart dans le centre et le sud du pays comme le Wyoming, le Tennessee ou la Caroline du Sud sont prêts à interdire l'avortement purement et simplement.
Des milliers de manifestants
Reflétant ces fractures, les défenseurs du droit à l'avortement ont donné de la voix mardi, tandis que les opposants savouraient une victoire annoncée.
Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Washington, New York, Boston, Los Angeles ou Seattle, pour crier leur "colère" face à la crainte d'un "retour en arrière".
Une partie de la population américaine, notamment dans les milieux religieux, n'a jamais accepté la décision de 1973 et a livré pendant des années un combat protéiforme pour la faire annuler : les militants de base occupaient le terrain près des cliniques, tandis que leurs représentants dans les législatures locales adoptaient des milliers de lois restrictives.
La dernière brique de l'édifice a été posée par le président républicain Donald Trump qui, aidé par les sénateurs de son parti, a fait entrer à la Cour suprême trois juges connus pour leurs positions anti-avortement, portant à six magistrats sur neuf la majorité conservatrice de l'instance.
Avec AFP et Reuters
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États-Unis : l'Oklahoma restreint l'avortement après six semaines de grossesse
Aux États-Unis, la Cour suprême autorise le blocage de la loi texane sur l'avortement
États-Unis : la Cour suprême prête à annuler le droit à l'avortement
Valeurs Actuelles
Deux-Sèvres : un homme jugé après la découverte d’un kilo de cocaïne caché… dans son corps
Lundi 2 mai, un jeune Guyanais de 24 ans a été condamné à quatre ans de prison ferme par le tribunal de Niort (Deux-Sèvres), pour avoir transporté un kilo de cocaïne de la Guyane vers la Métropole. Le 27 avril dernier, rappelle la Nouvelle République, le jeune homme entre en gare de Niort, qu’il a ralliée en train depuis Paris-Montparnasse, après un vol depuis la Guyane. Dès l’arrivée du jeune homme à Niort, son attitude interpelle les forces de l’ordre, qui décident de le contrôler.
À leur vue, le Guyanais tente de prendre la fuite. Finalement interpellé à quelques rues de la gare, il est envoyé à l’hôpital afin d’y être examiné. Sans surprise, un scanner révèle la présence, dans son estomac, de 76 ovules de cocaïne, représentant près d’un kilo de marchandise. Le jeune homme est une “mule”, un civil en théorie sans casier judiciaire que les trafiquants utilisent pour déplacer leur marchandise.
Huit voyages, 48 000 euros
Au cours du procès du transporteur, son parcours criminel a largement été balayé. Comme le rapporte la Nouvelle République, le Guyanais se fournissait au Surinam, avant de rentrer en Guyane et de décoller pour la Métropole. C’est la huitième fois qu’il s’adonne à ce genre de voyage – une pratique pour laquelle il avait déjà été condamné en 2019. Chaque trajet de ce type lui était payé 6 000 euros, soit un joli pactole de 48 000 euros au total.
De quoi mettre du beurre dans les épinards de ce père de famille, qui a expliqué au juge être dépassé par ses dettes et avoir « perdu le fil ». Une excuse qui n’a guère convaincu le procureur. Ce dernier a pointé des « faits simples mais graves » commis par un homme qui semble ne « tirer aucun enseignement de ce qui lui arrive ». Bilan des opérations : quatre ans de prison, donc, ainsi qu’une amende de 78 000 euros.
Niort : les dernières actualités
L'Humanité
Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote
Un jour avecD’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.
Aurélien SoucheyreBruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »
L’art de l’injure
Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »
« Jaurès, l’honnête homme »
Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.
Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.
Vieux papiers et jargon taafien
Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.
Histoireassemblée nationale New York Times - World
Holy City or Theme Park? Israel Plans Zip Line for Ancient Jerusalem.
A Jewish settler group is promoting projects that opponents say will change the delicate historic, religious and political balance in highly symbolic areas around Jerusalem’s Old City.
The Palestinian neighborhood of Silwan in East Jerusalem below the Old City walls. Known as the holy basin, the area around the ramparts is dotted with archaeological ruins and shrines of the major monotheistic religions.Credit...Amit Elkayam for The New York Times
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By Isabel Kershner
JERUSALEM — A picturesque ridge in Jerusalem, steeped in ancient history, is a favorite with visitors who come to snap panoramic photographs of the domes and spires of the Old City across a wooded valley below.
Many believe that the ridge is the site of the Hill of Evil Counsel, where, according to Christian tradition, Judas plotted to betray Jesus. In the not-too-distant future, if developers get their way, visitors will be able to glide down from this perch on a zip line into the green valley known as the Peace Forest.
The zip line is one of a number of planned attractions billed as a tourist draw and a way to ease access to sites of historical interest. The developers also envision a cable car, a pedestrian bridge and visitor centers, along with a model farm that has already been built.
But the ridge and the valley beneath it run along the highly delicate seam between predominantly Palestinian East Jerusalem and the mostly Jewish western flank of this contested city. They are part of the historical vista around the Old City walls known as the holy basin, a terrain dotted with archaeological ruins and shrines of all three major monotheistic religions.
Jerusalem
Old City
East
Jerusalem
Western
Wall
City of David
Silwan
Ramallah
WEST
BANK
East
Jerusalem
ISRAEL
Peace
Forest
Old City
Jerusalem
1/4 mile
No Man’s Land
By The New York Times
Critics say the planned projects will turn what is left of the open, rolling landscape around the Old City into a kind of Disneyland and mar the iconic skyline.
Opponents also see the plans as part of a grander political strategy to erase the line between East and West Jerusalem and strengthen Israel’s claim to sovereignty over all of Jerusalem. They say the intent is to emphasize the Jewish history and culture of areas loaded with religious and political sensitivities, and play down their Muslim, Christian or Palestinian character.
The involvement of a private Jewish settler organization has only fueled those concerns.
“Nobody is saying there is not a lot of Jewish history here,” said Uri Erlich of Emek Shaveh, an Israeli advocacy group that opposes the exploitation of cultural heritage as a political tool in the Israeli-Palestinian conflict. “But it depends on which story you want to tell.”
The developers insist that the plans — some of which have been in the works for years — will pump life back into long-neglected areas that were difficult to reach, overtaken by drug dealers and prone to vandalism and arson.
But they could also upset the delicate balance in Jerusalem, which is always volatile. The past month has seen a rise in tensions, especially around the Old City.
And most of the projects have been approved in government committees without much public scrutiny, so there has been little discussion about the possible impact.
Much of the land in question has until now been open green space with little to no development.
In addition to the zip line, the plans include a pedestrian suspension bridge across a preserved green space below the Old City ramparts known as the Hinnom Valley, or Wadi Rababeh in Arabic, the site of ancient sacrifices and burials.
The model farm already sits on the valley floor. The highly contentious cable car is planned to ferry visitors across the valley toward the Old City and the Western Wall, a Jewish holy site.
Israel captured East Jerusalem from Jordan in the 1967 war and then annexed it, though most countries still consider it occupied territory.
A private Jewish settler organization, the City of David Foundation, or Elad, its Hebrew acronym, is partnering with local and national government agencies to help develop the attractions. Those agencies are providing much of the financing.
Elad is dedicated to the development of what many experts believe to be the biblical City of David — the original royal city of the Israelite King David 3,000 years ago — and its environs. Its flagship project has been managing the City of David archaeological site in Silwan, a Palestinian neighborhood in East Jerusalem.
More than three decades ago, Elad began acquiring properties around the site, where excavations began more than a century ago, and moving Jewish families into the houses there.
Doron Spielman, the vice president of Elad, said his group worked for the benefit of Jews, Christians and Muslims in Jerusalem. Its mission, he said, was “to bring tourists, education and archaeology, so someone enters an entire landscape that is biblical and can connect to their historical identity and to their roots, to their DNA.”
Mr. Spielman said the groups opposing the development preferred “to keep this area of Jerusalem in a state of disrepair and neglect, so they can further their narrative that Jews and Arabs can’t prosper together here under Israeli sovereignty.”
By strengthening Israel’s presence in East Jerusalem, the group also hopes to prevent any future division of the city, while Palestinians want East Jerusalem to be the capital of a future state.
The half-mile-long zip line is planned to start from a point on the ridge where Elad acquired a dilapidated old building years ago and where it is now putting up a visitor center. The ride will end near an Elad-run camping and activity site in the expansive Peace Forest.
Some critics have called the projects “touristic settlement,” based on Elad’s involvement and what appears to be its evolving strategy — cementing Israel’s claims to the holy basin by bringing thousands of Israeli and foreign tourists to the area.
“This is not Elad’s usual way of focusing on the historical, religious, ideological and archaeological aspects,” said Aviv Tatarsky, of Ir Amim, an anti-settlement advocacy group that works for an equitable solution for Israelis and Palestinians in Jerusalem. He said the group was changing tack, trying to appeal to the masses with entertainment to change the character of these areas.
The zip line and cable car could still take years to complete, held up by legal, bureaucratic or funding issues, with budgets running to the millions of dollars.
Local Palestinians claim ownership of some of the land now being cleared and landscaped in the Hinnom Valley, which was declared part of the Jerusalem Ramparts national park in 1974. The Israel Nature and Parks Authority, which has partnered with Elad in remodeling the valley, says the ownership of the disputed land has not been determined.
Shadi Sumarin, a Palestinian living on one of the ridges above the Hinnom Valley, said he had documents dating hundreds of years that prove his family’s ownership of some of the land where the Israelis are now building terraces, footpaths and walls.
“Thieves!” he shouted, confronting Israelis who were clearing the land recently. He urged a Palestinian tractor driver working for them to go home.
Ahmad Awad Sumarin, 47, a distant relative and spokesman for the families who claim the land in Hinnom Valley, said he and his relatives had been harvesting family olive trees there since he was 5. Everything now being created in the valley was fake, he insisted.
“This is not our culture,” he said.
The families are appealing in court to stop changes to the land, which has always been open to visitors. The lawyer representing them, Mohannad Jbara, called the takeover of the land claimed by his clients “delusional.”
Fleur Hassan-Nahoum, a deputy mayor of Jerusalem who is in charge of the city’s tourism portfolio, described the suspension bridge and the cable car as green, practical solutions for a historic area that has long been traffic-clogged and neglected.
“Tourism is a very significant part of the income of our city,” Ms. Hassan-Nahoum said. “The tourism industry is one of the city’s biggest employers, especially for residents of East Jerusalem.”
Hagit Ofran, of Peace Now’s Settlement Watch monitoring unit, said that in the past Israel felt it had a responsibility to the world to preserve the natural green spaces and multicultural character of the holy basin.
“They are not looking at it that way in recent years,” she said, “but as an Israeli, Jewish area in which the Muslim and Christian sites are like islands.”
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France24 - Monde
Covid-19 : les enfants sont "une population dont on ne prend pas soin en France"
Publié le : 03/05/2022 - 19:21
Pauline ROUQUETTE
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Une étude inédite sur la santé mentale des 3-11 ans a été lancée, lundi, par Santé publique France, deux ans après le début de la crise sanitaire. Quelque 30 000 enfants vont être interrogés dans toute la France afin d'obtenir des données sur le bien-être et la santé mentale des jeunes enfants. Des tout-petits dont la souffrance est souvent tue ou passe inaperçue.
Un confinement, des adultes dont on ne voit plus que le haut du visage, de nouvelles règles sanitaires à l'école, et souvent une surexposition aux écrans. Comment se portent psychologiquement les enfants depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19 ? C'est la question à laquelle souhaite répondre Santé publique France qui a lancé, lundi 2 mai, une grande enquête nationale sur la santé mentale des enfants de 3 à 11 ans.
Les données sur le bien-être des jeunes enfants "sont aujourd'hui manquantes ou encore très parcellaires", indique Santé publique France dans un communiqué. L'enquête aura pour vocation de dresser "une vue d'ensemble du bien-être des enfants" et "de mesurer et décrire les différentes dimensions du bien-être et des difficultés rencontrées, et d'identifier les circonstances, déterminants, et impacts sur la qualité de vie des enfants".
[📄 Communiqué] Santé publique France présente l’étude Enabee, menée avec l’appui des ministères @Sante_Gouv, @education_gouv et des acteurs agissant auprès des #enfants et des jeunes. ➡️ #Enabee : Première étude nationale sur le bien-être des 3 à 11 ans https://t.co/vLOGdgJF41 pic.twitter.com/nH6IpLV0dz
April 26, 2022L'étude, menée sur un échantillon de 30 000 enfants jusqu'aux vacances scolaires en juin, est inédite, et quelque 600 écoles ont été tirées au sort pour participer. Jusqu'ici, le sujet intéressait davantage à l'échelle des adolescents et des jeunes adultes. Pourtant, les tout-petits ont eux aussi souffert de la crise, de l'enfermement, de la peur et de l'incertitude.
Car à la différence des adolescents, souvent enclins à exprimer plus bruyamment leur détresse, la souffrance mentale des enfants se fait, elle, en silence. "Ce sont des éponges, mais ils ne veulent pas faire de vagues", explique Marie-Claude Bossière, pédopsychiatre.
Cette enquête est donc une excellente nouvelle, assure-t-elle, évoquant les multiples alertes adressées par les professionnels du secteur aux députés et sénateurs afin que soient prises en compte les conséquences de la crise sanitaire sur la santé mentale des enfants et la surcharge des services de pédiatrie.
Retourner à l'école pour "constater que personne n'est mort"
Bien souvent, pas de cris, pas de crises, mais des troubles du sommeil, de l'alimentation, des troubles anxieux… Un mal-être qui ne dort pas, mais se tait.
"Ce qui a le plus touché les enfants, c'est l'inquiétude des adultes", explique la pédopsychiatre. En effet, face à la mise en place de nouvelles règles (la distanciation physique, notamment), les enfants s'adaptent pourvu que les adultes leur expliquent suffisamment, et ne soient pas eux-mêmes excessivement angoissés.
"À l'issue du premier confinement, je me souviens d'un enfant qui était rentré de l'école dans une forme olympique, en parlant à sa mère comme jamais il n'avait parlé de l'école, aussi bien en quantité qu'en qualité", se souvient Marie-Claude Bossière, évoquant l'un de ses jeunes patients. "Il était heureux, parce qu'il avait simplement constaté que personne n'était mort".
Surexposition aux écrans
Enfermés pendant plusieurs semaines avec leurs parents, les enfants ont absorbé l'anxiété générée par la situation sanitaire, diffusée dans certains foyers à longueur de journée à travers les écrans de télévision. "Il ont vu des images de cercueils, entendu le décompte du nombre de morts, et toutes les informations qui tournaient autour du virus, de la méconnaissance, des hypothèses…", développe la pédopsychiatre. "Les enfants ont gobé tout ça, et n'ont pas trop parlé, parce qu'ils n'ont jamais envie d'en rajouter à l'inquiétude de leurs parents".
Des écrans pour regarder les informations, des écrans pour suivre l'école… Et pour occuper calmement le temps libre pendant que les parents télétravaillent : toujours des écrans. Durant les confinements, les enfants ont été surexposés aux écrans, et cela a inévitablement eu un impact sur leur santé mentale, affirme Marie-Claude Bossière, également membre du collectif CoSE (Collectif Surexposition Écrans). "Le recours aux écrans a été multiplié de façon déraisonnable avec des effets très importants sur le développement des enfants", explique-t-elle, précisant que le rapport au monde et aux autres se construit dès l'âge de 2 ans.
En 2019, une étude de la cohorte Elfe (dont Santé publique France est partenaire) établissait déjà que l'utilisation prolongée d'écrans par des enfants de 2-3 ans était associée à une augmentation du risque de troubles du sommeil, du comportement et des apprentissages précoces comme celui du langage.
Les enfants, "une population dont on ne prend pas soin"
Inquiétude des adultes, images anxiogènes, isolement, écrans… Les cabinets de consultations ont vu affluer, dès 2020, de nombreux enfants en état de mal-être. Pour d'autres, cela se manifeste par des retards d'apprentissage à l'école, mais quelle qu'en soit la forme, les médecins décrivent une situation inédite de profonde détresse.
"La crise sanitaire a impacté la santé mentale des plus jeunes et a montré la nécessité d'actions pour la prise en charge et la prévention s'appuyant sur des données robustes. Pour cela, il est primordial de disposer d'indicateurs", explique Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France, dans le communiqué de presse. "D'abord pour comprendre leurs éventuelles difficultés et pouvoir les prévenir le plus tôt possible. Ensuite pour mettre en place des actions afin d'encourager des comportements favorables à la santé avant l'entrée dans l'adolescence."
Communiqué de presse - Enquête Enabee
Afin d'évaluer le plus exhaustivement possible les facteurs pouvant affecter la santé mentale des enfants, l'étude interrogera, à l'aide de questionnaires, à la fois les enfants, leurs parents et les instituteurs.
Après accord de participation, les parents, ou adultes vivant avec l'enfant, seront amenés à répondre à un questionnaire d'une durée de trente minutes, sur Internet ou par téléphone.
À partir du CP (et jusqu'en classe de CM2), des enquêteurs habilités par l'institut Ipsos, chargés de la mise en œuvre opérationnelle, viendront dans les classes sur une session d'environ une heure trente, afin d'accompagner les enfants et leurs enseignants. Les élèves devront répondre, sur tablette, à un auto-questionnaire adapté à leur âge. Pour les élèves de maternelle, ce sont les parents et les instituteurs qui seront interrogés.
Les premiers résultats de la France métropolitaine sont attendus pour fin 2022 et une déclinaison est prévue en 2023 dans les départements et régions d'Outre-mer.
Si cette enquête – baptisée Enabee (enquête nationale sur le bien-être des enfants) – est bien accueillie par les professionnels, Marie-Claude Bossière ne peut néanmoins pas cacher une certaine aigreur. "En France, on a tendance à vouloir des chiffres et à multiplier les études comptables, mais on aurait pu faire en sorte que la dimension qualitative du témoignage des professionnels de la petite enfance soit mieux écoutée et valorisée", regrette-t-elle. "L'enfance est une population dont on ne prend pas soin en France".
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Covid-19 en France : nouvelle alerte sur la santé mentale des jeunes
ANALYSE"La psychiatrie française s’est en partie étiolée depuis 30 ans sous l’influence américaine"
DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUECOP26 : pour la jeunesse souffrant d’"éco-anxiété", l’heure est à l’action
Valeurs Actuelles
Meuse : un automobiliste contrôlé avec… 2,80 g/l d’alcool dans le sang
Le 5 décembre dernier, raconte L’Est Républicain, la police repère une voiture qui semble avoir les plus grandes difficultés à rester sur sa voie. Intrigués, les gendarmes décident de soumettre le conducteur à un contrôle d’alcoolémie. Bingo : à 17 h 35, l’homme accuse 1,42 mg d’alcool par litre d’air expiré, soit la bagatelle de 2,80 g/l. Un taux très largement supérieur aux 0,5 g/l autorisés par la loi, et qui suffirait à coucher un grand nombre de consommateurs.
« Les gens approchent le coma à 3 grammes mais vous, vous conduisez », a d’ailleurs fait remarquer le président du tribunal de Verdun où comparaissait récemment l’automobiliste. Pourtant déjà condamné par deux fois pour les mêmes raisons, ce trentenaire n’a pas eu l’air de prendre la chose très au sérieux. « Vous n’avez pas l’air de comprendre, vous avez pourtant déjà été condamné deux fois en Belgique », tente de sermonner le magistrat. Réponse de l’intéressé : outre-Quiévrain, la justice serait « plus cool »…
« C’est toujours le mec bourré qui s’en sort »
Avant de se faire contrôler, l’automobiliste avait déjà bu cinq ou six Ricard. Une consommation très excessive qui n’a pas manqué d’inquiéter le président du tribunal : « Monsieur, vous êtes sur la pente de l’alcoolisme ! », a-t-il alerté, mettant en garde l’amateur de pastis : « Vous vivrez moins longtemps et vous risquez d’avoir une vie de famille compliquée mais c’est à vous de voir […], vous pouvez vous ruiner la santé et marcher à genoux, c’est votre problème. »
Ce qui est autrement plus grave, a poursuivi le juge précisant sa pensée, c’est de prendre le volant dans un tel état et de mettre en danger la vie d’autrui. Un discours clairement appuyé par le substitut du procureur, qui a raconté l’histoire d’un homme incarcéré « après avoir conduit pour la troisième fois sous alcool ». Seule différence avec cette affaire : cet automobiliste-là avait provoqué un accident… et la mort d’une personne.
« Ne me demandez pas pourquoi, mais c’est toujours le mec bourré qui s’en sort. C’est une chance que vous n’avez pas décimé une famille ! », a conclu le substitut. Pas de drame, cette fois-ci : en conséquence, le trentenaire n’a écopé que de quatre mois de prison avec sursis, assortis d’une obligation de travailler et de suivre des soins. Son permis a par ailleurs été suspendu pour six mois, en plus d’une amende de 500 euros.
Verdun : les dernières actualités
New York Times - World
‘El conflicto de nunca acabar’: residentes de Michoacán están atrapados en la guerra de los cárteles
El estado mexicano, célebre por su riqueza agrícola, ahora es el escenario de cruentos enfrentamientos territoriales entre diversas organizaciones criminales.
Trabajadores trataban de contener un incendio de matorrales, encendido por cárteles rivales para bloquear el acceso a una carretera utilizada como ruta de escape hacia las montañas, en Uruapan, México.Credit...
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Por Maria Abi-Habib
Photographs by Daniel Berehulak
EL AGUAJE, México — Durante años, Antonio había cultivado limones y criaba ganado en su finca ubicada en el oeste de México. A duras penas lograba ganarse la vida siguiendo una regla que él y muchas otras personas en Michoacán, uno de los estados más violentos de México, siempre habían conocido: eviten las rutas del narcotráfico y no sufrirán ningún daño.
Pero el valle de limoneros que generó la prosperidad de esta región se quemó, como si fuera otra víctima del modelo de negocios de los cárteles de la droga.
Algunos grupos criminales están haciendo todo lo posible para incursionar en los principales sectores de la economía, incluida la industria de producción de aguacates y limones, con lo que amenazan con interrumpir la lucrativa asociación comercial bilateral entre México y Estados Unidos, una de las más grandes del mundo.
Cada año, México exporta aguacates por un valor de 3200 millones de dólares y limones por unos 500 millones, y algunos cárteles están entrando en estos negocios rentables, no solo extorsionándolos como en el pasado, sino dirigiéndolos. Algunos incluso están plantando huertos y abriendo plantas de empaque de aguacate para diversificar sus ingresos y financiar sus esfuerzos para abarcar más territorio.
“Hay una evolución hacia una relación criminal-política clásica al estilo italiano”, dijo sobre los cárteles Romain Le Cour, director de programas de México Evalúa, un instituto de investigación centrado en políticas de seguridad pública. “Cuando se piensa en la mafia, es una zona gris en la que se vincula lo legal con lo ilegal, el crimen con los negocios y el crimen con la política”.
Esta evolución incluso ha envalentonado a los cárteles para que amenacen la presencia del gobierno estadounidense en todo el país, añadió Le Cour, ya que los grupos criminales “entienden que tienen más poder que nadie, más que el gobierno o que las empresas a las que extorsionan”.
Cada vez más, los agricultores y las comunidades vinculadas al comercio agrícola se han visto atrapadas en medio de una guerra territorial, mientras que decenas de miles de personas han sido desplazadas y el gobierno trata de eliminar las bandas y sofocar la violencia.
“Es el conflicto de nunca acabar”, dijo Antonio con amargura, pidiendo que solamente se usara su segundo nombre para proteger su identidad.
Una reciente operación militar realizada en El Aguaje permitió que las familias que huyeron de la violencia de los cárteles regresaran en febrero. Manejaron a través de las nubes de humo que salían del valle que ardía, pasando por la plaza del pueblo en ruinas, con sus edificios marcados por las balas y los grafitis que dicen “CJNG”, sigla de Cártel Jalisco Nueva Generación, la organización criminal más poderosa de la región.
Algunas personas, como Antonio, volvieron para trabajar en las fincas que se habían visto obligadas a abandonar temporalmente. Muchos regresaron solo para empacar sus pertenencias y marcharse de nuevo.
Casi nadie en El Aguaje creía que las conquistas del gobierno fueran a durar, ya que el pueblo ha sido disputado por varios grupos criminales durante años. Las recientes operaciones militares se centraron en el cártel de Jalisco, pero los huertos recién calcinados eran una clara señal de que otros cárteles se estaban moviendo para llenar el vacío.
En Michoacán, que hasta hace unos meses era el único estado mexicano autorizado para exportar aguacates a Estados Unidos, los cárteles han talado bosques protegidos, lo que obligó a la población a abandonar la tierra para establecer sus propias huertas y han empezado a extorsionar a los productores más chicos, que antes eran considerados demasiado pequeños para valer la pena.
Aunque no hay un cálculo claro sobre el alcance que estos grupos criminales han tenido en el comercio, los beneficios netos de sus operaciones internacionales podrían alcanzar hasta 20.000 millones de dólares al año, casi el dos por ciento del producto interno bruto de México, según un funcionario estadounidense que no estaba autorizado a dar su nombre.
En febrero, un grupo criminal incluso amenazó a un inspector estadounidense cuando este rechazó un lote de aguacates del cártel que se estaban haciendo pasar por productos de Michoacán, lo que provocó una breve prohibición estadounidense de los aguacates mexicanos, la primera en las décadas de comercio de aguacates entre ambos países.
La amenaza puso de manifiesto la creciente audacia de las organizaciones criminales de Michoacán, que durante más de 35 años han evitado en gran medida atacar a los empleados del gobierno estadounidense.
El mes anterior, agentes de la Patrulla Fronteriza de Estados Unidos fueron tiroteados desde México, probablemente por miembros de cárteles dedicados al tráfico de migrantes. Y en marzo, el consulado estadounidense en la ciudad fronteriza de Nuevo Laredo fue baleado después de que las autoridades extraditaran a Estados Unidos a un líder del cártel.
En 2020, el cártel de Jalisco inició una agresiva campaña para invadir pequeñas ciudades y pueblos al oeste de Michoacán, con el bloqueo de carreteras y tramos de autopista vitales, lo que hizo intransitable gran parte del estado. El año pasado, tomó el control y cavó trincheras a lo largo de franjas de una importante carretera que une el estado y se apoderó de Aguililla, una pequeña ciudad que alberga una base militar; las tropas mexicanas estacionadas allí tuvieron que ser reabastecidas por helicóptero, ya que evitaron enfrentarse directamente a los cárteles.
El cártel, considerado uno de los más grandes y macabros de México, ha desarrollado desde entonces nuevas tácticas para imponer su terror, añadiendo recientemente artefactos explosivos improvisados enterrados en caminos sin asfaltar y campos para aislar a las poblaciones.
Pero incluso después de que las fuerzas gubernamentales ejecutan sus operaciones de limpieza, la zona carece de los efectivos estatales, municipales y federales para defender el territorio. Los agentes de policía son despedidos regularmente por corrupción, se jubilan o renuncian debido a la creciente violencia y la escasa remuneración.
En El Aguaje, los incendios de huertas fueron provocados por los Viagras, un grupo que forma parte de un colectivo criminal llamado los Cárteles Unidos. Esa organización tomó el control en septiembre de 2020 y comenzó a saquear el pueblo.
“La gente armada de allá echando las vigas ahí en las casas, saqueando las casas, robándose lo que podían, ganado, chivos, caballos, de todo”, dijo Antonio. “Se llevaban todo, todo, calzones, hasta de las señoras grandes. ¿Para qué quieren calzones usados?”.
El año pasado, el cártel de Jalisco expulsó a los Viagras y tomó el poder. Ese grupo dejó en gran medida a la población en paz, siempre y cuando los residentes no interrumpieran el flujo de drogas.
Fuera de la localidad, los Viagras empezaron a cobrar impuestos por todo, desde el ganado hasta los limones, y a veces pedían hasta un tercio de los ingresos de los agricultores en un puesto de control. Al final, los militares intervinieron en febrero, pero parecían centrados en sacar solo al cártel de Jalisco.
Cuando ese grupo se retiró, los Viagras incendiaron las huertas para que sus rivales no pudieran resguardarse y ejecutar contraataques contra ellos.
Los analistas de seguridad dicen que la estrategia del gobierno ha sido selectiva, al librar batallas en gran medida contra el cártel de Jalisco, pero no contra los grupos más pequeños que igualmente aterrorizan a los residentes.
“En el pasado hemos visto acciones contra grupos que suponen un problema de relaciones públicas para el gobierno, y las tácticas de Jalisco se estaban volviendo demasiado brutales como para ignorarlas”, dijo Falko Ernst, analista sénior del International Crisis Group.
“No veo señales positivas de que el gobierno vaya a ampliar su actual operación para ir contra otros grupos como los Viagras”, añadió.
El presidente de México, Andrés Manuel López Obrador, llegó al poder en 2018 haciendo campaña con el lema “abrazos, no balazos”, con la promesa de hacer frente a los cárteles aumentando el gasto en programas sociales.
Pero a mitad de su mandato, la estrategia de López Obrador no ha funcionado. En 2021, el número de desplazados internos —44.905 personas— que huyeron de la violencia de los cárteles casi se quintuplicó respecto del año anterior, según la Comisión Mexicana de Defensa y Promoción de los Derechos Humanos. Otros miles se han dirigido al norte, para intentar cruzar a Estados Unidos y pedir asilo.
Eso no impidió que el presidente cantara victoria y anunciara que acabó con el problema de los desplazamientos internos en Michoacán, por lo que los residentes que habían huido ya podían regresar. Poco después de sus declaraciones, 17 personas fueron sacadas de un funeral y ejecutadas, un destacado periodista fue asesinado y un líder comercial local fue asesinado a tiros.
Sin embargo, el gobernador de Michoacán, Alfredo Ramírez Bedolla, aliado de López Obrador, dijo que creía que la estrategia del mandatario persuadiría a los residentes para que regresaran.
“El ejército ha hecho un trabajo excepcional de recuperar estos territorios”, dijo Ramírez en una entrevista en febrero. “Y ahora viene la parte del gobierno civil: la infraestructura, la obra hidráulica, de agua potable, de agua para riego, de mejores carreteras, de desarrollo económico”.
El gasto en infraestructura en Michoacán lleva años rezagado con respecto a gran parte del país, pero Ramírez prometió un plan de inversión de 183 millones de dólares para este año, triplicando el presupuesto de infraestructura del estado para 2020.
Con poca fe en que el gobierno los proteja, algunos pueblos han decidido tomar las armas. En Tancítaro —conocida como la capital mundial del aguacate— la población estableció una unidad de autodefensa en 2014, cansada de que los cárteles extorsionen sus cultivos, abusen de sus mujeres y secuestren a sus hijos para pedir rescate.
El presidente municipal de Tancítaro, Gerardo Mora Mora, dijo que tenían que elegir entre defenderse o “veíamos que se estaba acabando todo este futuro que teníamos”.
La región de Tierra Caliente de Michoacán, la zona del cruce del estado donde se asienta El Aguaje, fue recientemente objeto de feroces combates. Hogar del líder del cártel de Jalisco, Nemesio Oseguera Cervantes, conocido como “el Mencho” —uno de los hombres más buscados en México y Estados Unidos—, estaba estratégicamente situada para que el cártel moviera la droga, mientras que los Viagras buscaban controlar la región para extorsionar a los agricultores que cultivan limones.
En una reciente visita a Naranjo de Chila, el pueblo natal de Cervantes, un residente recordó cómo los militares y los Viagras sitiaron el pueblo e impidieron la entrada de alimentos durante ocho meses. Durante el asedio, el cartel de Jalisco montó un almacén para distribuir suministros a los habitantes atrapados: medicinas para los enfermos y comida para los hambrientos. El residente añadió que los suministros llegaron en un pequeño avión de hélice.
Los combatientes de Jalisco entrenaban en la plaza del pueblo, donde realizaban ejercicios de adiestramiento ante la mirada de los residentes. En un costado de la plaza había un enorme taller en el que el cártel creaba sus “monstruos”, o vehículos utilitarios deportivos a los que modificaban soldando placas metálicas a las puertas para blindarlos y prepararlos para los ataques.
Tres días antes de que los militares entraran finalmente en Naranjo de Chila, el cártel de Jalisco huyó, según los residentes. Antes de marcharse, usaron una retroexcavadora para enterrar sus armas pesadas.
Algunos residentes acusaron al gobierno de colaborar con los Viagras, lo que Ramírez, gobernador de Michoacán, negó. “Lo que hay es un gran avance del ejército mexicano, del gobierno federal”.
Pero el avance inspiró poca fe.
“El pueblo se sentía más seguro con el cártel de Jalisco”, dijo un residente, que pidió que no se empleara su nombre por temor a represalias. “No nos gustan, pero el gobierno nos gusta menos”.
Oscar Lopez y Juan José Estrada Serafín colaboraron con reportería.
Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib
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Ukraine : de la fabrication d'armures aux protections pare-balles
Publié le : 03/05/2022 - 16:53Modifié le : 03/05/2022 - 17:01
Samia METHENI
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En temps de guerre, il y a tous les soldats en première ligne, et il y a les travailleurs de l’ombre qui soutiennent ces efforts. Parmi eux, Vadim Mirnichenko forgeron qui a adapté son activité et mis son savoir-faire au service de l'armée ukrainienne.
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Islam en prison : aumônier, un métier en manque de candidats
Publié le : 02/05/2022 - 17:35Modifié le : 03/05/2022 - 17:05
Samia METHENI
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Depuis 2006, les aumôniers musulmans officient dans les prisons, où ils apportent une aide spirituelle aux détenus musulmans tout en assurant une médiation avec l'administration pénitentiaire. Une action indispensable dont le développement est pourtant freiné par le manque de candidats.
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Kiev démolit un monument historique dédié à l'amitié entre l’Ukraine et la Russie
Publié le : 27/04/2022 - 14:58Modifié le : 27/04/2022 - 17:49
Laura MOUSSET
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La mairie de Kiev a démantelé un monument historique d'époque soviétique célébrant l'amitié entre l'Ukraine et la Russie, après l'invasion du pays par Moscou lancée il y a plus de deux mois.
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Mort du policier Éric Masson : un an après, où en est la justice ?
C’était il y a un an. En fin d’après-midi, le mercredi 5 mai 2021, le brigadier Éric Masson, membre du Groupe départemental d’intervention d’Avignon (Vaucluse), est appelé sur un point de deal du quartier des Teinturiers, bien connu des Avignonnais pour l’emprise qu’y exercent les trafiquants. Une opération de routine qui va tourner au drame, se souvient La Provence. Face à un dealer qu’ils entendent contrôler, Éric Masson et l’un de ses collègues déclinent leur identité et leur fonction. Sans attendre, le trafiquant dégaine une arme et ouvre le feu sur le brigadier Masson.
Touché à deux reprises, le policier âgé de 36 ans s’effondre. Gravement blessé, il décède avant même l’arrivée des secours. La nouvelle crée l’effroi : deux semaines après l’égorgement d’une autre policière, Stéphanie Montfermé, par un islamiste à Rambouillet, la mort d’Éric Masson enflamme le pays. Père de deux enfants, fils et frère de policier, le défunt brigadier devient un symbole. Sa mort et celle de Stéphanie Montfermé entraîneront d’ailleurs l’organisation de la désormais célèbre marche des policiers, le 19 mai 2021 devant l’Assemblée nationale.
Pas de procès avant 2023
Dans la foulée de l’assassinat d’Éric Masson, une vaste chasse à l’homme se met en place. Elle va durer quatre jours et aboutir à l’interpellation d’un homme : Ilyes Akoudad, 19 ans, est arrêté sur l’autoroute A9 alors qu’il tente de fuir vers l’Espagne. Mis en examen pour meurtre et tentative de meurtre – l’autre policier, Romain, a également été visé par les coups de feu – sur personne dépositaire de l’autorité publique, le jeune dealer nie l’ensemble des faits. Le soir du drame, il prétend d’ailleurs qu’il était en train de « fêter le Ramadan » chez sa mère.
Peu importe, expliquent les enquêteurs à La Provence : « C’est son droit le plus absolu mais ça ne change pas fondamentalement les choses, on ne tire pas sur quelqu’un dans la rue comme ça. » Aujourd’hui, indique le quotidien provençal, l’instruction est toujours en cours, mais tout un faisceau de preuves converge vers sa culpabilité. Ayoub A., le complice d’Ilyes Akoudad, a assuré que ce dernier était bien l’auteur des coups de feu. Le procès ne devrait pas commencer avant 2023, et pourrait même être encore repoussé si le mis en examen sollicitait d’éventuels actes supplémentaires.
Avignon : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Paris : des policiers agressés par des migrants porte de Clignancourt
Plusieurs policiers ont été agressés près de la porte de Clignancourt, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, a appris Le Figaro mardi 3 mai, d’après une source policière. Trois individus en situation irrégulière ont été placés en garde à vue lundi 2 mai, en fin d’après-midi, après avoir violemment agressé une patrouille de police. Une policière blessée au visage s’est vu délivrer trois jours d’Incapacité temporaire de travail (ITT).
Soutien à ces #policiers courageux agressés par des voyous à porte d’Aubervilliers à #Paris.
Comme un bon lâche, l’individu n’hésite pas et ne retient pas ses coups sur notre collègue féminine.
Prison systématique et courte peine pour ceux qui agressent l’uniforme.#GGRMC pic.twitter.com/vkpI6gfsv5
— Matthieu Valet (@mvalet_officiel) May 3, 2022
Coups aux visages
Aux alentours de 16 heures, rue du Lieutenant-Colonel Dax – une allée proche des puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) – une patrouille de policiers a détecté que des feux avaient été allumés sous un pont occupé par des migrants depuis près d’un mois. En réaction, les forces de l’ordre ont demandé aux individus d’éteindre les brasiers par crainte que le feu se propage aux tentes adjacentes. Une demande refusée par les migrants, qui ont jeté divers projectiles en direction des agents, selon Le Figaro. En conséquence, une violente altercation – filmée par des passants – a éclaté durant laquelle une policière a reçu plusieurs coups au visage.
La Brigade de sûreté territoriale (BST) et la Brigade anticriminalité (BAC) ont été appelés en renfort et ont procédé à l’interpellation de trois individus majeurs en situation irrégulière. Ils ont ensuite été placés en garde à vue au commissariat de Saint-Ouen. Le Figaro indique que ces derniers devaient être déférés dans la soirée du 3 mai en vue de leur mise en examen.
France24 - Monde
Ukraine : des enfants à Kharkiv, témoins de la guerre
Publié le : 26/04/2022 - 18:22
Samia METHENI
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Alina, Alex, Daniel, Kiril et Lilia sont âgés de 8 à 14 ans. Depuis le début de la guerre en Ukraine, ils dorment avec leur famille à l'abri des bombes dans un grand parking sous-terrain à Kharkiv, dans l'est du pays.
BBC
Otoniel: Colombia drug kingpin extradited to US
Colombia has extradited the drug baron leader of the country's biggest crime gang to the US, Colombia's president has announced.
President Iván Duque said Dairo Antonio Úsuga, better known as Otoniel, was the world's most dangerous trafficker.
Otoniel led the Gulf Clan cartel and is wanted in the US on drug trafficking charges.
His capture in October ended a seven-year manhunt and last month Colombia's Supreme Court approved the extradition.
The Gulf Clan trafficked between 180 and 200 tonnes of cocaine a year, according to Colombian authorities.
Announcing the extradition, Mr Duque compared Otoniel to the notorious Colombian drug lord Pablo Escobar.
"This extradition shows nobody is above the Colombian state," he said in a video message, accusing Otoniel of murdering civil society leaders, police officers and children.
Prior to his capture, Otoniel was Colombia's most wanted man and the government had offered a $800,000 (£582,000) reward for information about his whereabouts, while the US had placed a $5m bounty on his head.
The Gulf Clan operates in many provinces and has extensive international connections, is engaged in drug and people smuggling, illegal gold mining and extortion.
It is believed to have about 1,800 armed members, who are mainly recruited from far-right paramilitary groups. Members have been arrested in Argentina, Brazil, Honduras, Peru and Spain.
The gang controls many of the routes used to smuggle drugs from Colombia to the US, and as far away as Russia. Authorities in the US have described it as "heavily armed [and] extremely violent".
Otoniel was eventually captured in his rural hideout in Antioquia province in north-western Colombia in October, close to the border with Panama in an operation involving 500 soldiers supported by 22 helicopters.
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Fact or fake : le locataire de l'Élysée est-il à la tête de l'Union Européenne ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:31
La France a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Mais cette présidence ne signifie pas pour autant que le chef d'État français dirige l'Union Européenne. Notre équipe a fait le point sur le fonctionnement des institutions européennes pour clarifier les fonctions de chacun et démêler le vrai du faux.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Guerre en Ukraine : la Russie annonce un cessez-le-feu pour évacuer les civils de l’usine d’Azovstal
La Russie annonce un cessez-le-feu dans l’usine d’Azovstal
La Russie a annoncé dans la soirée de ce mercredi 4 mai mettre en place un cessez-le-feu dans l’usine d’Azovstal, située à Marioupol. Le but : permettre l’évacuation des civils toujours bloqués sur place, relaie BFM TV.
Le contact « rétabli » avec l’usine d’Azovstal
D’après un député de Marioupol désormais réfugié à Kiev, le contact a été « rétabli » avec l’usine Azovstal. Auprès de BFM TV, le député Iaroslav Zheleznyak a ajouté que des « combattants russes ont pu pénétrer » dans l’enceinte de l’usine, et « continuent l’assaut alors que des centaines de civils se trouvent à l’intérieur ».
Joe Biden compte plancher sur de possibles sanctions « supplémentaires »
Ce mercredi 4 mai, le président américain a déclaré qu’il allait entamer des discussions avec les pays du G7 afin de songer à de possibles sanctions « supplémentaires » contre la Russie. Depuis la Maison-Blanche, Joe Biden a en effet indiqué : « Nous sommes toujours ouverts à des sanctions supplémentaires. Je discuterai avec les membres du G7 cette semaine sur ce que nous ferons et ne ferons pas. »
Les pays européens qui refusent l’embargo sont « complices » de crimes de guerre
Pour le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, les pays de l’Union européenne qui refuseraient l’embargo sur le pétrole russe, risquent d’être considérés comme « complices » de crimes de guerre. Dans une vidéo postée sur Twitter, le ministre a mis en garde : « Si un pays en Europe continue à s’opposer à un embargo sur le pétrole russe, alors il y aura de bonnes raisons de dire que ce pays est complice des crimes commis par la Russie sur le territoire ukrainien. »
D’après une enquête, la frappe contre le théâtre de Marioupol a fait 600 morts
Selon une enquête que relaie BFM TV, la frappe russe contre le théâtre de Marioupol, du 16 mars dernier, aurait fait 600 morts. À la fin du mois de mars, le maire de Marioupol parlait d’au moins 300 morts. Le gouvernement ukrainien a ouvert une enquête pour « crimes de guerre ».
Un hélicoptère russe viole l’espace aérien de la Finlande
Le ministère finlandais de la Défense a annoncé ce mercredi 4 mai qu’un hélicoptère russe avait survolé son territoire, violant ainsi l’espace aérien du pays scandinave. Un porte-parole a notamment ajouté : « L’appareil était un hélicoptère Mi-17 et la profondeur de la violation présumée était de quatre à cinq kilomètres. » Cet incident intervient au moment où la Finlande préparerait une candidature pour faire partie de l’Otan.
« Contact perdu » avec les soldats ukrainiens à l’usine d’Azovstal
Le maire de Marioupol, Vadym Boytchenko, a annoncé à la télévision ukrainienne que de « violents combats » étaient encore en cours à l’usine d’Azovstal située dans la ville assiégée de Marioupol. Comme le relaie BFM TV, Vadym Boytchenko a également déploré que le contact a été « perdu » avec les soldats ukrainiens qui combattent sur le site. « Malheureusement il y a de violents combats à Azovstal aujourd’hui. Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s’y passe, s’ils sont en sécurité ou non. »
20 corps de civils découverts du côté de Kiev
Dans les environs de Borodyanka, vingt nouveaux corps de civils ont été découverts ce mercredi 4 mai, relate BFM TV. La police ukrainienne a confirmé ce chiffre. La découverte a également été faite dans « des villages non loin de (Borodyanka) et des villages du district de Vychgorod », a ajouté le chef de la police locale.
La France veut « continuer à aider l’Ukraine »
Lors d’une prise de parole, ce mercredi 4 mai, le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal a annoncé que la France continuera d’apporter son aide à l’Ukraine. « Nous avons fourni plus de 100 millions d’euros de matériel militaire et nous poursuivrons autant que nécessaire », a notamment déclaré Gabriel Attal depuis l’Élysée.
L’usine Azovstal est « en train d’être bombardée », selon un député ukrainien de Marioupol
Interrogé ce mercredi sur BFMTV, le député ukrainien de Marioupol, Iaroslav Zheleznyak, affirme que le site d’Azovstal est « en train d’être bombardée », alors que, de son côté, le Kremlin dément tout assaut. Selon Leksiy Goncharenko, député ukrainien d’Odessa, « plus de 200 civils sont à Azovstal en ce moment, femmes et enfants inclus », rapporte la chaîne d’information continu.
Moscou dément tout assaut contre l’usine Azovstal, à Marioupol
Mercredi 4 mai, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a démenti tout assaut contre l’usine Azovstal, à Marioupol en Ukraine. « L’ordre a été donné [le 21 avril] publiquement par le commandant en chef [Vladimir Poutine] d’annuler tout assaut. Il n’y a pas d’assaut », a-t-il déclaré à la presse. Le porte-parole a soutenu que les forces armées russes assiégeaient le site et n’intervenaient que pour « enrayer très rapidement les tentatives » de combattants ukrainiens de rejoindre des « positions de tir », indique BFMTV.
La Russie interdit son territoire au Premier ministre japonais
Mercredi matin, la Russie a interdit l’accès à son territoire à plus de soixante responsables japonais, dont le Premier ministre, Fumio Kishia. Dans un communiqué du ministère des affaires étrangères russe, Moscou accuse le Japon d’avoir « lancé une campagne antirusse sans précédent », relate Le Monde.
Embargo sur le pétrole russe : la Hongrie regrette l’absence de « garantie » pour sa sécurité énergétique
Après la proposition de la Commission européenne d’un embargo sur le pétrole russe, la Hongrie regrette l’absence de « garantie » pour sa sécurité énergétique, indique Le Monde.
La Commission européenne propose un embargo sur le pétrole russe
Mercredi 4 mai, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé un embargo progressif de l’UE sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie, en guise de sanction face à l’invasion en Ukraine, selon BFMTV. « Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d’ici à la fin de l’année », a-t-elle détaillé devant les eurodéputés à Strasbourg.
156 rescapés de Marioupol sont arrivés à Zaporijia, selon Zelensky
Dans une allocution prononcée dans la nuit du 3 mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis de poursuivre ses efforts pour évacuer les habitants de Marioupol, indique BFMTV. « Nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire sortir tous nos concitoyens de Marioupol, d’Azovstal », a-t-il déclaré avant d’ajouter que « diverses villes ukrainiennes sont une fois de plus devenues des cibles pour les missiles russes ». Volodymyr Zelensky a également annoncé que « 156 personnes sont arrivées à Zaporijjia » depuis Marioupol. « Des femmes et des enfants. Ils sont restés dans des bunkers pendant plus de deux mois », a-t-il ajouté.
La Russie va boycotter mercredi le Comité politique et de sécurité de l’Union européenne à l’ONU
La Russie boycottera ce mercredi une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l’Union européenne, indique BFMTV. Un geste rare qui illustre la détérioration des relations entre Moscou et des partenaires aux Nations unies, selon des diplomates.
D’après un source diplomatique russe, la décision de Moscou est liée au conflit ukrainien. Un diplomate occidental a indiqué n’avoir pas souvenir d’un boycott de la Russie d’une réunion du Conseil de sécurité depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février, relate BFMTV.
BBC
Amber Heard says Johnny Depp struck her when on drugs
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Amber Heard has told a court that Johnny Depp repeatedly struck her during drug and alcohol-fuelled rages that she said turned her ex-husband into an "awful thing".
Taking the witness stand on week four of the trial, Ms Heard alleged that a pattern of violence began in 2012.
Mr Depp is suing Ms Heard over a story she wrote in which she described herself as a domestic abuse victim.
In his testimony, Mr Depp denied any wrongdoing.
Over several hours of court testimony in Virginia on Wednesday, Ms Heard, 36, recalled her first interactions with the "charismatic" Mr Depp on the set of 2011 movie The Rum Diary in Puerto Rico.
The pair reconnected on a press tour for the film several years later, during which Ms Heard said they "fell in love".
The happiness of the early stages of their relationship, Ms Heard added, were soon marred by disparaging comments he began making in 2012 - the same year she alleges that Mr Depp, 58, struck her for the first time.
In emotional testimony, Ms Heard said it happened when she laughed at a tattoo on his arm that said "Wino" - an alteration to a tattoo he had made during a previous relationship with actress Winona Ryder.
"I laughed because I thought he was joking," she recalled. "And he slapped me across the face."
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"I will never forget it," she said.
Mr Depp has denied the incident took place and said in his own testimony that the claim "never made any sense" to him.
In her testimony on Wednesday, Ms Heard sought to portray Mr Depp as someone who could be warm and kind, but who would fly into rages - sometimes at perceived infidelity - when under the influence of alcohol or drugs. She said he tried to conceal his substance abuse, which ranged from drinking spirits to taking "a lot" of cocaine.
"It would be accusations, accusations and then he would explode," Ms Heard said, adding that Mr Depp would slap and "backhand" her. After the fights, Ms Heard said he would "disappear".
"He'd come back clean and sober and he'd be extra nice and extra apologetic and we'd be good again," she added.
Ms Heard also alleged Mr Depp conducted a "cavity search" on her after an altercation during a drug-fuelled desert party in Hicksville, California.
"I just stood there," she said tearfully.
In his own testimony, Mr Depp said he never struck Ms Heard and characterised her as having "a need" for conflict and violence.
The trial is expected to continue for at least another month.
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Macron 2 : une impulsion pour les Européens ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:05
Caroline DE CAMARET
Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l'annonce des résultats des élections présidentielles françaises. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l'UE.
Du point de vue des européens, une victoire d'une candidate d'extrême droite, Marine le Pen, représentait un danger existentiel pour la construction européenne. La France, pays fondateur, deuxième économie de l'Union, et locomotive des 27, ne peut avancer sans son engagement. Cinq ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quel regard nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ?
Émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Nicola BEER, Eurodéputée allemande, groupe Renew Europe (FDP)
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Paolo BORCHIA, Député européen, Identité et Démocratie (Italie)
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Marisa MATIAS, Députée européenne, La Gauche (Portugal)
Valeurs Actuelles
Droit à l’avortement : tout comprendre au projet de jugement de la Cour suprême des États-Unis
Est-ce que l’on peut dire que ce projet de jugement de la Cour suprême supprime le droit à l’avortement ?
Non. Ce projet d’arrêt ne déclare pas l’avortement contraire à la Constitution, comme le fit par exemple la Cour constitutionnelle polonaise en 2020 à propos de l’avortement eugénique : il rend au peuple et à ses représentants le pouvoir de trancher cette question, comme c’était le cas avant l’arrêt Roe v. Wade de 1973. Avec une telle décision, les États fédérés américains n’ont plus l’obligation de légaliser l’avortement, mais ils n’ont pas davantage l’obligation de l’abroger. En pratique, d’assez nombreux États devraient soumettre l’avortement à des conditions plus strictes, notamment de délai, car l’avortement est aujourd’hui un droit jusqu’au seuil de viabilité du fœtus, c’est-à-dire environ 24 semaines. 26 des 50 États fédérés sont intervenus dans l’affaire pour demander à la Cour de renverser les anciens arrêts Roe de 1973 et Planned parenthood v.Casey de 1992, qui avaient créé un droit constitutionnel à l’avortement, et de renvoyer cette question à leur niveau de compétence.
Comment les juges sont-ils arrivés à ce projet de décision ?
Le projet d’arrêt — d’une grande rigueur intellectuelle — analyse au scalpel les anciens arrêts Roe et Casey. C’est une analyse sans concession, de 99 pages, qui expose les erreurs factuelles et juridiques de ces jugements et qui, plus encore, dénonce « l’abus de l’autorité judiciaire » par lequel les juges ont « court-circuité le processus démocratique » en imposant à tous leurs propres idées.
Le texte rappelle que la Cour doit faire preuve de retenue judiciaire : son rôle est d’appliquer la Constitution et non de créer de nouveaux droits et obligations qu’elle ne contient pas. C’est une exigence élémentaire de la séparation des pouvoirs : le juge ne doit pas prendre la place du législateur.
Quant aux erreurs factuelles et juridiques des précédents Roe et Casey, le projet d’arrêt en expose toute une série, mais la plus importante vise la notion de vie privée (privacy) et d’autonomie personnelle qui, selon le texte, ne peuvent pas justifier l’avortement, car cette pratique met en cause la vie d’un être humain, d’un tiers.
Ce faisant, le projet d’arrêt porte un coup à un symbole de la révolution individualiste occidentale : l’affirmation dans l’affaire Casey selon laquelle « au cœur de la liberté se trouve le droit de définir sa propre conception de l’existence, du sens de la vie, de l’univers et du mystère de la vie humaine ». C’est cette affirmation — vague et générale — qui servit de justification pseudo-juridique à l’affirmation d’un droit à l’avortement, et d’autres « nouveaux droits ».
À cette affirmation, le projet d’arrêt répond par un rappel lucide de la réalité : « Si les individus sont certainement libres de penser et de dire ce qu’ils veulent sur “l’existence”, “le sens”, “l’univers” et “le mystère de la vie humaine”, ils ne sont pas toujours libres d’agir en fonction de ces pensées. La permission d’agir sur la base de telles croyances peut correspondre à l’une des nombreuses acceptions de la “liberté”, mais ce n’est certainement pas une “liberté ordonnée”. » En d’autres termes : les croyances et désirs individuels ne créent pas de droits. La référence fréquente à la notion constitutionnelle de « liberté ordonnée » exprime une position philosophique fondamentale selon laquelle ce n’est pas la liberté, ou la « licence » de faire n’importe quoi qui est protégée par la Constitution, mais seulement celle qui est ordonnée au bien.
Autre élément significatif : les juges ont estimé que l’Etat du Mississipi, à propos duquel il était saisi, peut se prévaloir de nombreux « intérêts légitimes » pour ramener le délai légal de l’avortement sur demande à 15 semaines. Parmi ces « intérêts légitimes », le texte cite « le respect et la préservation de la vie prénatale à tous les stades de développement ; la protection de la santé et de la sécurité de la mère ; l’élimination des procédures médicales particulièrement horribles ou barbares ; la préservation de l’intégrité de la profession médicale ; l’atténuation de la douleur fœtale ; et la prévention de la discrimination fondée sur la race, le sexe ou le handicap ». Les juges ont particulièrement insisté sur le caractère « barbare » de l’avortement tardif.
Au terme de cette analyse, les anciens arrêts Roe et Casey sont littéralement détruits.
Quelles seront les suites de ce projet d’arrêt, s’il est confirmé ?
Tout d’abord, la loi du Mississipi, à l’origine de cette affaire, serait déclarée conforme à la Constitution. Cela ne devrait choquer personne en France puisque le Parlement vient d’y étendre de 12 à 14 semaines le délai légal de l’avortement sur demande.
Cet arrêt devrait aussi provoquer la validation d’une série de lois réduisant l’accès à l’avortement et actuellement contestées en justice. Il s’agit par exemple de lois interdisant l’avortement sélectif selon le sexe, la race ou le handicap de l’enfant.
Ensuite, l’administration Biden va s’emparer de ce sujet pour remobiliser ses troupes, et essayer de contourner la Cour suprême en imposant l’avortement aux États fédérés, cette fois par un vote du Congrès. La publication frauduleuse de ce projet d’arrêt est probablement une initiative désespérée pour influencer les juges en causant un scandale mondial. Mais les juges ont déjà répondu par avance à ces pressions en déclarant qu’ils ne se prononcent pas en fonction des réactions de l’opinion publique, mais seulement du texte de la Constitution, de l’histoire constitutionnelle et des précédents juridiques.
Enfin, si la teneur de ce projet d’arrêt était effectivement confirmée, le débat politique sur l’avortement serait réouvert dans chacun des États américains ; le verrou des arrêts Roe et Casey ayant sauté, rendant le pouvoir aux législateurs, la grande bataille de l’avortement ne ferait alors que commencer.
Par ce projet de jugement, les États-Unis prennent-ils une direction complètement isolée en Occident ?
Non, au contraire, et cela démontre le caractère excessif des critiques qui lui sont portées. En effet, tout comme ce projet d’arrêt, la Cour européenne des droits de l’homme a constamment affirmé que le droit au respect de la vie privée et de l’autonomie personnelle ne confère pas un droit à l’avortement, et que les États peuvent réglementer l’avortement, dans un sens ou dans l’autre, en fonction notamment de leurs différences culturelles. La Cour Suprême et la CEDH se retrouveraient ainsi sur une position commune.
Grégor Puppinck a notamment dirigé l’ouvrage collectif « Droit et prévention de l’avortement en Europe » (Les études hospitalières, 2016).
New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
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Un magnate ruso criticó la guerra, y poco después tuvo que vender su banco
Oleg Tinkov se expresó en contra de la guerra de su país en Ucrania. Ahora está escondido. En una entrevista exclusiva dijo: “No creo en el futuro de Rusia” con Vladimir Putin.
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Por Anton Troianovski y Ivan Nechepurenko
Oleg Y. Tinkov tenía una fortuna de más de 9000 millones de dólares en noviembre y era conocido como uno de los pocos magnates rusos artífices de su propio éxito, tras haber amasado su fortuna gracias a las industrias de la energía y los minerales, que eran el campo de acción de la cleptocracia rusa.
El mes pasado, Tinkov, fundador de uno de los bancos rusos más importantes, criticó la guerra en Ucrania en una publicación de Instagram. Comentó que, al día siguiente, el gobierno del presidente Vladimir Putin se puso en contacto con sus ejecutivos y amenazó con nacionalizar su banco si esa institución no terminaba su relación con él. La semana pasada, vendió su participación del 35 por ciento a un multimillonario minero ruso en lo que describe como una “venta desesperada, una venta de liquidación” que el Kremlin lo obligó a realizar.
“No pude negociar el precio”, señaló Tinkov. “Era como un rehén: aceptas lo que te ofrezcan. No podía negociar”.
El domingo, Tinkov, de 54 años, habló vía telefónica con The New York Times desde un lugar que no quiso revelar; fue su primera entrevista desde que Putin invadió Ucrania. Afirmó que había contratado guardaespaldas después de que unos amigos con contactos en los servicios de seguridad rusos le dijeron que debía temer por su vida y bromeó diciendo que, aunque había sobrevivido a la leucemia, quizá “el Kremlin me mate”.
Se trató de un cambio rápido y sorpresivo para un multimillonario que durante años había evitado enfrentarse a Putin y se presentaba como independiente del Kremlin. Su caída pone de manifiesto las consecuencias a las que se enfrentan los miembros de la élite rusa que se atreven a desafiar a su presidente y ayuda a explicar por qué no ha habido más que silencio por parte de los líderes empresariales que, según Tinkov, están preocupados por el impacto que la guerra podría tener en sus estilos de vida y sus fortunas.
De hecho, Tinkov aseveró que muchos de sus conocidos de la élite empresarial y gubernamental le dijeron en privado que estaban de acuerdo con él, “pero todos tienen miedo”.
En la entrevista, Tinkov se pronunció más enérgicamente contra la guerra de lo que lo ha hecho cualquier otro gran líder empresarial ruso.
“Me he dado cuenta de que Rusia, como país, ya no existe”, dijo el empresario y predijo que Putin se mantendría en el poder durante mucho tiempo. “Yo creía que el régimen de Putin era malo pero, por supuesto, no tenía ni idea de que iba a crecer a una escala tan catastrófica”.
El Kremlin no respondió a una solicitud de comentarios.
Tinkoff, el banco que Tinkov fundó en 2006, negó su descripción de los hechos y declaró que no había habido “ningún tipo de amenaza contra la dirección del banco”. La institución bancaria, que anunció el jueves pasado que Tinkov había vendido toda su participación en el banco a una empresa dirigida por Vladimir Potanin, un magnate minero cercano a Putin, pareció distanciarse de su fundador.
“Oleg no ha estado en Moscú desde hace muchos años, no ha participado en la vida de la empresa y no ha estado involucrado en ningún asunto”, declaró Tinkoff en un comunicado.
Tinkov también ha tenido problemas en Occidente. El año pasado, aceptó pagar 507 millones de dólares para resolver un caso de fraude fiscal en Estados Unidos. En marzo, el Reino Unido lo incluyó en una lista de sanciones contra la élite empresarial rusa.
“Estos oligarcas, empresas y matones a sueldo son cómplices del asesinato de civiles inocentes y es justo que paguen el precio”, declaró en ese entonces la ministra de Asuntos Exteriores, Liz Truss.
No obstante, Tinkov está considerado como un pionero de los negocios rusos, que ha formado su capitalismo disidente siguiendo el ejemplo de Richard Branson y que pasó de ser un irreverente fabricante de cerveza a convertirse en el fundador de uno de los bancos en línea más sofisticados del mundo. Dice que nunca ha puesto un pie en el Kremlin y en ocasiones ha criticado a Putin.
Pero, a diferencia de los magnates rusos que hace años rompieron relaciones con Putin y ahora viven en el exilio —como el exmagnate del petróleo Mijaíl B. Jodorkovsky o el empresario del sector tecnológico Pavel Durov— Tinkov encontró una manera de coexistir con el Kremlin y ganar miles de millones de dólares, al menos hasta el 19 de abril.
Fue entonces cuando Tinkov escribió una emotiva publicación antibélica en Instagram, en la que calificaba la invasión como una “locura” y se burlaba del Ejército ruso: “¿Por qué tendríamos un buen ejército”, cuestionó, si todo lo demás en el país es disfuncional “y está sumido en el nepotismo, el servilismo y la sumisión?”.
Los rusos partidarios de la guerra publicaron en las redes sociales las fotografías de sus tarjetas de débito Tinkoff cortadas. Vladimir Solovyov, un destacado presentador de la televisión estatal, lanzó una diatriba contra él y declaró: “Tu conciencia está podrida”.
En ese momento, Tinkov ya estaba fuera de Rusia, pues se marchó en 2019 para recibir tratamiento contra la leucemia. Más tarde, renunció y cedió el control de Tinkoff, pero mantuvo una participación del 35 por ciento en la compañía, que fue valorada en más de 20.000 millones de dólares en la bolsa de Londres el año pasado.
Un día después de la publicación del 19 de abril, declaró Tinkov, el Kremlin se puso en contacto con los altos ejecutivos del banco y les dijo que cualquier asociación con su fundador era un problema importante.
“Dijeron: ‘La declaración de su accionista no es bienvenida, y nacionalizaremos su banco si él no lo vende y el propietario no cambia, y si usted no cambia el nombre’”, dijo Tinkov, citando fuentes en Tinkoff que declinó identificar.
El 22 de abril, Tinkoff anunció que cambiaría su nombre este año, un paso que, según afirma, estaba previsto desde hace tiempo. Entre bastidores, Tinkov dice que se esforzó por vender su participación, que ya se había devaluado por las sanciones occidentales contra el sistema financiero ruso.
El empresario comentó que estaba agradecido con Potanin, el magnate de la minería, por permitirle salvar al menos algo de dinero de su empresa; dijo que no podía revelar el precio, pero que había vendido al tres por ciento de lo que consideraba el valor real de su participación.
“Me obligaron a venderla por mis declaraciones”, comentó Tinkov. “La vendí por kopeks [centavos]”.
Había estado considerando vender su participación de cualquier manera, dijo Tinkov, porque “mientras Putin esté vivo, dudo que vaya a cambiar algo”.
“No creo en el futuro de Rusia”, concluyó. “Y lo más importante es que no estoy dispuesto a asociar mi marca y mi nombre con un país que ataca a sus vecinos sin ninguna razón”.
A Tinkov le preocupa que una fundación que creó y que se dedica a mejorar el tratamiento de la leucemia en Rusia pueda convertirse en una víctima de sus problemas financieros.
Negó que estuviera hablando con la esperanza de que se levantaran las sanciones del Reino Unido contra él, aunque dijo que esperaba que el gobierno británico “corrigiera ese error”.
Afirmó que su enfermedad —ahora padece la enfermedad de injerto contra huésped, una complicación del trasplante de células madre, según dijo— podría haberlo hecho más valiente a la hora de hablar que otros líderes empresariales y altos funcionarios rusos. Los miembros de la élite, afirmó, están “conmocionados” por la guerra y lo han llamado en gran número para ofrecerle su apoyo.
“Entienden que están vinculados a Occidente, que forman parte del mercado global, etc.”, dijo Tinkov. “Se están convirtiendo rápidamente en Irán. Pero no les gusta. Quieren que sus hijos pasen las vacaciones de verano en Cerdeña”.
Tinkov dijo que nadie del Kremlin se había puesto en contacto con él directamente, pero que además de la presión sobre su empresa, había oído de amigos con contactos en los servicios de seguridad que podía estar en peligro.
“Me dijeron: ‘La decisión respecto a ti está tomada’”, dijo. “Si eso significa que además de todo me van a matar, no lo sé. No lo descarto”.
Anton Troianovski es el jefe del buró de Moscú de The New York Times. Anteriormente fue jefe de la oficina de Moscú de The Washington Post y pasó nueve años con The Wall Street Journal en Berlín y Nueva York. @antontroian
Ivan Nechepurenko ha sido reportero de la oficina de Moscú desde 2015, donde ha cubierto política, economía, deportes y cultura en Rusia y las exrepúblicas soviéticas. Nació y creció en San Petersburgo, Rusia. @INechepurenko • Facebook
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BBC
Richarlison: The work ethic and humble origins behind Everton forward's rise
Last updated on 4 May 20224 May 2022.From the section Everton
The battered, red-brick bus station in the small Brazilian town of Nova Venecia has a story to tell.
Backing on to a murky canal, with its £2 all-you-can-eat buffet and a drunk passed out on the forecourt, it marks the start point of Richarlison's journey to the Premier League.
Aged 17 and disheartened by serial rejection, it was from here that he left home on an 11-hour, 600km trip to Belo Horizonte, with borrowed boots and no money for a return ticket.
It was 2014. Trials at Avai and Figueirense had gone unrewarded, his beloved national team had been humiliated on home soil at the World Cup. Attracting little attention despite being top scorer with Real Noroeste Under-20s, the young forward was losing hope.
He considered the bus journey west - for a trial with second-tier side America-MG - his last big chance. He was determined not to give up.
"I remember that day," childhood friend Pedro Emanuel tells BBC Sport.
"He told me he was going, but didn't have any boots. In truth, he had a black pair but they were falling to bits. I told him: 'Man, there's a pair here, eye-catching blue and pink ones, you should take them.' Thank God everything worked out."
It certainly did work out, the trial eventually leading to five consecutive seasons in the Premier League with Watford and Everton. On the international stage Richarlison is a Copa America winner, a 2020 Olympics gold medallist, and a certainty for this year's World Cup in Qatar with Brazil.
Yet it all could have been so different.
Richarlison's parents separated when he was six, so he spent three years living with his father Antonio, working on his grandfather's farm helping harvest coffee beans, travelling long journeys every weekend to play matches.
By age seven, people were telling Antonio to invest in his son because he had special talent. He responded by buying 10 footballs and sending him to live with an aunt in Nova Venecia.
"We were very poor at that time," Antonio tells BBC Sport, dressed in the training kit of Nova Venecia FC, of which he is the president and his son is an ambassador.
"It was a very difficult childhood for him and difficult for me too because we lived in the countryside and every week we had to climb on the back of a lorry to get to football matches. People kept saying he had a future though, so when he turned nine I left him with my sister."
Richarlison helped pay his way by selling ice cream and chocolates on the streets, washing cars, working in a cafe with his uncle Elton, and trying his hand as a bricklayer's assistant.
While Antonio admits his son was not the most academic of children, staff at the Tito dos Santos Neves school in the rough neighbourhood of Rubia describe a well-mannered, football-mad boy with dyed yellow hair like his idol Neymar. The school janitor recalls him bursting through the front gates every day and running directly for the yard at the back to play football. Teachers remember his humility and good behaviour.
"He didn't like to study, but he wasn't undisciplined," says Elisangela Monteiro Guidi, who taught Richarlison when he was 11.
"He was always well-behaved; he wasn't a rebellious boy by any means. He had respect for his teachers and that came from his family, who are good people. For sure, at that time and in this area, he might have got involved in drugs and violence, but he always managed to avoid that."
Not quite always. Aged 14, Richarlison had a gun pulled on him by a local dealer who believed he was trying to encroach on his territory. And Antonio recalls being summoned by the school on another occasion after his son was picked up by police on the street.
"We were worried because the area at that time was dangerous," Antonio says. "But it was more a case of being caught in the middle. Unfortunately, a lot of his friends went the wrong way."
Richarlison credits his first youth coach, Fidel Carvalho, a policeman, as another who helped him steer clear of a life of crime. "Never give up," was Carvalho's motto. He recalls squeezing eight of the team into a VW Gol to contest a final out of town. The future Everton forward travelled in the boot and they returned as champions.
By age 16, Richarlison was playing as an amateur with Real Noroeste and dominating the Under-20 age group, his strength and pace proving problematic even for those three years older. Yet things ended sourly when the club's negotiating tactics saw his 2014 move to America-MG almost collapse.
After much back-and-forth, Real were allowed to retain a percentage of his rights, but the club's hardball stance affected the mental health of Antonio, who was already suffering from depression. To this day, Richarlison does not like to speak about this period of his career.
If leaving Real proved difficult, the youngster adapted to life at America easily. One of only two boys selected from the trial to which he travelled by bus, he joined the Serie B club's U17s before being fast-tracked into the U20s following four goals in his first four appearances.
America director Euler de Almeida Araujo remembers being impressed by his strength and determination - honed from running up and down the hilly, cobbled streets of Nova Venecia. Weeks later, he was training with the first-team.
"He played on the wing and would be fouled a lot but would rarely go down," says Araujo.
"Defenders would smash into him and he'd fall. You'd think he must be hurt, but he would bounce back up and keep going. He never gave up. He was like a young Ronaldo in that sense - that physical strength and determination at such a young age."
Richarlison's competitiveness was not reserved solely for the field. America's massage therapist Silvio Junio Nunes da Silva remembers having to take his young son to work one night before a match.
"Richarlison was playing PlayStation, so my son asked if he could play too," he says.
"I left them to it, but when I came back, Richarlison was winning 11-0. I said: 'Enough already, man.' But he was ruthless. He wanted to keep scoring, keep winning. He was 17, my son was seven. That desire to win is in his blood."
Marcelo Toscano played up front with Richarlison in 2015 as America were promoted to Serie A. He remembers a player with talent, humility - and a large nose.
"He was a lot of fun; we always joked back and forth. Back then, we called him Toucan because, I mean, it's not small, is it?" Toscano says.
"I said from the start that he would go far - because of his work ethic, his determination, his talent, and his humility. We scored a lot of goals that season and it's no coincidence he is where he is today."
Richarlison only stayed at America for a year, scoring nine times in 24 appearances before being sold to Fluminense for R$10m (worth £1.6m today) aged just 18. Yet he clearly left an impression - and not only because they retained 20% of his economic rights, thus receiving a windfall when he moved to Watford in 2017 for £11.5m. Speak to anybody at the club and they have a tale to share about their famous former colleague and his humble outlook.
For example, when a youth player at America receives their first professional salary, club rules dictate they should leave the academy dorms to free up a space for someone else. Richarlison, rather than renting the nice apartment his agent had identified, preferred to continue living with his team-mates - and the occasional rat that frequented the bedrooms in the evenings. He withdrew only 20% of his first salary and used the rest to support his family back home.
"He was a simple guy, very humble, and just a really good person who helped everyone he could," says Ze Ricardo, the America full-back who lived with Richarlison in the dorms.
"The boys who didn't have boots, he gave them his. He has a super good heart."
That humility and empathy has remained even as his career has rocketed.
Antonio adds: "He had a very close relationship with his grandad and his great-grandad - everyone says the same things about them; humble, hard-working people.
"We always taught him to carry that with him. Even today, I always say that he mustn't lose that essence. He must keep his feet on the ground.
"And he does. Whenever he comes to Nova Venecia he helps whoever he can. If it was up to him, he would still walk up and down the streets in his flip-flops, playing football with the children in the fields, just as he did before. Unfortunately, it's more dangerous for him now, so he does more online."
Few active players, if any, are as vocal as Richarlison when it comes to social issues. He has helped raise awareness and funds across a broad spectrum of charitable work including on deforestation, Brazil's rape crisis, combatting Covid-19 and the importance of voting in this year's presidential elections.
In 2019, shortly after paying for a group of Brazilian students to fly to Taiwan to compete in an international maths quiz, he broke protocol when receiving the most prestigious honour available to an athlete in his home state of Espirito Santo. Requesting the chance to address the floor, he urged the regional government to invest more in education.
A year later and after organising a charity match in Nova Venecia that generated 6.4 tonnes of food for those in need, he was named Everton's PFA Community Champion.
"All of us who play in big leagues and have space in the media, we have a great social responsibility," he told the club's official website.
"At first, I just wanted to buy a house for my parents, but then I saw that I could do bigger things."
Testament to his popularity at Everton can be found in the fact that even as his club finds itself embroiled in a relegation battle and rumours link him to a move away - a potential reunion with Neymar at PSG perseveres - nobody could realistically question his commitment. He continues to leave every inch of his six-foot frame on the field.
It may not be the characteristic most often associated with Brazilian footballers, but it bodes well for his chances of success at what will be his first World Cup later this year.
"It's a dream he has had since he was a child watching Ronaldo in 2002," says Antonio, just a short walk from the battered, red-brick bus station where it all began.
"That final, he was just a little boy; now, God willing, he's going to be there playing. I always told him he would play at the World Cup.
"And, just so you know, I also told him he would be top scorer, so let's see..."
France24 - Monde
Elles sont l'avenir de l'Europe
Publié le : 08/04/2022 - 12:46
Xavier CHEMISSEUR
Céline SCHMITT
Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?
Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.
Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
>> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"
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Présidence française de l'UEConférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens
présidence française de l'UEConférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens
La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois
L'Humanité
Une plaque à la mémoire de Salek Bot et Hersch Zimmermann
ActuÀ Paris, il y a 80 ans, deux résistants FTP-MOI périssent en préparant un attentat contre l’occupant nazi. Les habitants se mobilisent pour que leur combat et leur histoire soient reconnus.
Patrick KamenkaLe 25 avril 1942, deux jeunes résistants juifs polonais communistes, appartenant au 2 e détachement des Francs-Tireurs et Partisans juifs de la Main-d’œuvre immigrée, trouvent la mort en préparant un attentat à l’explosif contre l’armée allemande.
Salek (Saül) Bot, violoniste, militant antifasciste, qui a quitté en la Pologne en 1937 pour la France où il poursuit des études musicales, est recruté en novembre 1941, par Anna Kowalska, ancienne rédactrice de Naïe Presse, le quotidien en langue yiddish de la section juive de la MOI, pour participer à des actions de résistance. Il entre alors dans la clandestinité sous le pseudonyme d’Yves Moulin. Il fait la connaissance de Hersch Zimmermann, ingénieur chimiste, un ancien des Brigades internationales, alias Henri Lefevre dans la Résistance.
Leur mission : créer un laboratoire clandestin pour y fabriquer des explosifs et frapper l’occupant à l’aide de bombes artisanales.
Ce 25 avril, réunis au 7 e étage du 49 rue Geoffroy Saint-Hilaire, les deux jeunes communistes s’activent pour fabriquer les bombes qui doivent être utilisées par la résistance contre une caserne allemande à l’occasion du 1 er mai. Mais une tragique erreur de manipulation provoque vers 20 h 30 une violente explosion – dont ne connaîtra jamais la cause réelle — entraînant la mort des deux résistants : l’un périra déchiqueté, l’autre grièvement blessé trouvera la mort à l’hôpital.
Avant ce tragique accident, Salek, qui utilisait pour donner le change son étui de violon afin de transporter armes et munitions, avait déjà opéré un attentat à la grenade contre une unité allemande et placé un engin explosif dans l’immeuble du journal allemand Parizer Zeitung…
Aussitôt, la direction des Renseignements généraux de la préfecture de police enquête sur les lieux de l’explosion et identifie Masza Lew, l’amie de Salek, elle-même résistante et militante du Travail allemand (TA) qui consistait à approcher les soldats allemands pour obtenir des renseignements et les pousser à déserter les rangs de la Wehrmacht.
Au lendemain de l’explosion, elle est appréhendée à son domicile 1 bis rue Lacépède, tout proche du laboratoire. Les Brigades spéciales, qui traquent les résistants, découvrent chez elle des documents prouvant sa participation à la lutte antinazie et au Travail allemand. Livrée aux nazis, Masza Lew sera internée à Drancy avant d’être déportée par le convoi N° 33 à Auschwitz où elle périra assassinée le 7 décembre 1942. Le nom de Masza Lew a été inscrit sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah.
Après l’arrestation de Masza, les policiers tendent une souricière à son domicile entre le 26 et 30 avril et procèdent dans la foulée à l’arrestation le 4 mai de 10 militant(e) s juifs communistes, décapitant ainsi le réseau.
Parmi eux figurent deux femmes : Souka Guttmann, Raissa Kagan-Rappoport. Et sept hommes : Zygmunt Brajlowski, Bronislav Lecki, Tibor Kallai (chimiste), Joseph Bursztyn médecin et responsable du travail parmi les intellectuels juifs et non juifs, rédacteur de Notre Voix et Notre Parole édition en français de la Naïe Presse clandestine, Stanislas Toporowski, Samuel Nadler (1), et Natan Dyskin, ingénieur chimiste, engagé dans la Résistance dès l’arrivée des Allemands à Paris.
Accusés d’ « être des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre », ils seront tous fusillés dans un groupe de 88 otages, le 11 août 1942 au mont Valérien. En hommage à ces femmes et ces hommes qui ont combattu les nazis, plusieurs personnalités, association et habitants ont formulé le souhait que la Ville de Paris, comme elle a l’habitude, apposera une plaque 49 rue Geoffroy Saint Hilaire. Cela permettrait de faire connaître une page méconnue de l’histoire de la Résistance, au cœur de la capitale.
Un musée virtuel dédié à la section juive de la MOI sera inauguré officiellement, au cours d’une soirée de présentation et artistique le 24 mai à 18 heures à l’espace Jean Dame 17 rue Léopold Bellan 75002 (2). C’est l’Association Mémoire des Résistants juifs de la Main-d’Oeuvre Immigrée (MRJ-MOI) qui a lancé ce projet (3). Elle a entrepris un travail d’Histoire et de Mémoire pour mettre en lumière le rôle de la section juive de la MOI et, après un film documentaire, a réalisé un musée virtuel dédié aux femmes et aux hommes de la section juive de la MOI qui se sont engagés dans la lutte civile et armée contre l’occupant nazi (dont Salek Blot et Hersch Zimmermann).
mrjmoi@mrj-moi.comFTP MOI2ème guerre mondialerésistance BBC
Chelsea: Sir Jim Ratcliffe 'not giving up' on buying Premier League club
Last updated on 4 May 20224 May 2022.From the section Chelsea
Billionaire Sir Jim Ratcliffe says he is "not giving up" on taking over Chelsea despite "disappointing communication" over his £4.25bn offer.
Ratcliffe, the majority shareholder of chemical group Ineos, made the late bid for the Premier League club on Friday.
Earlier on Wednesday, Ineos director Tom Crotty saidexternal-link the offer had been rejected by the firm handling the sale.
But, speaking to BBC sports editor Dan Roan, Ratcliffe said: "Consideration should be given to a British bid."
A consortium led by LA Dodgers owner Todd Boehly is understood to be the preferred bidder for Chelsea.
American investment firm Raine has been tasked with selling Chelsea and the UK government is expected to issue a new licence, allowing the club to be sold, once a preferred buyer has been highlighted.
Ratcliffe said his group had held "positive talks" with the UK government, but has not spoken to current Blues owner Roman Abramovich.
"We had a communication with Raine and met with them at the end of last week. We presented a bid but have heard very little back from them," Ratcliffe told the BBC in his first interview since making the last-gasp bid.
"My message to Raine is don't discount our offer. We are British and have great intentions for Chelsea. If I was Raine I wouldn't close any door."
In a wide-ranging interview in Madrid, Ratcliffe also said:
Abramovich announced on 2 March he was planning to sell the club, shortly before he was sanctioned by the UK government in the wake of Russia's invasion of Ukraine.
The Russian billionaire is understood to have strong ties to Russian president Vladimir Putin and his assets, including Chelsea, were frozen.
Ratcliffe, whose company bought the Team Sky cycling franchise in 2019 and runs French football team Nice, has pledged to invest £1.75bn into the club over 10 years.
But the offer arrived on Friday morning, weeks beyond the initial deadline for bids of 18 March.
Asked why his group's bid was submitted late, Ratcliffe said: "I think that is quite simple - it is a big decision to buy a national asset and it's a big commitment in terms of time and money.
"We're there for the long term. That's a lot of responsibility to take on and it takes time to reach a decision to be fully committed.
"We got there at the end of the day and we are committed. We're not giving up."
Ratcliffe, 69, emphasised on several occasions how he thought a "British business buying a British asset" should be an important consideration in the bidding process for Chelsea.
He suggested some non-British owners "do not understand the heritage" of Premier League clubs and claims there has been "a lot of angst" about Chelsea ending up "in the hands of people who don't have a long-term vision for it".
American investor and businessman Boehly - who has offered around £2.5bn for the club - has a reported net worth of $4.5bn (£3.6bn) according to Forbes.
He is a part owner of the Dodgers - a US baseball franchise - and US women's basketball outfit the Los Angeles Sparks, while he also owns a stake in the renowned LA Lakers NBA franchise.
His consortium includes Swiss billionaire Hansjorg Wyss, American PR executive Barbara Charone, British businessman Jonathan Goldstein and British journalist Daniel Finkelstein.
But the bid is being financed by California-based private equity group Clearlake Capital which is expected to have most of Chelsea's shares if the consortium succeeds.
"I don't know Todd and I don't know his group," Ratcliffe said.
"What I do know is I spent quite a few years of my life working in the world of venture capital and private equity.
"Your focus is always on how do I invest and make that money grow, and it's typically a five-year time horizon - and their main funder is private equity and venture capital."
"In America the big sports clubs won't allow those people to come in and buy the clubs, so you can't buy an NFL football club, but in the UK you can.
"We're not interested in making money out of Chelsea. The investment in Chelsea is a long-term thing.
"Can we run that club really, really well and turn it into one of the finest clubs in Europe? That's our ambition with Chelsea."
Lancashire-born Ratcliffe says he is still a Manchester United fan because he used to watch them when he was growing up.
He says he has made no secret of the fact he has been interested in buying a Premier League club and adds the reason he is not bidding for the Red Devils is simple: they are not for sale.
On his attraction to Chelsea, he said: "I have a house in Chelsea, I've lived in Chelsea for many years, I've had a season ticket for many years, I have a business that's based in Chelsea.
"Then if you look at the wider picture of football - football is the biggest sport in the world, the British league is the biggest league in the world and Chelsea is one of the best clubs in that league.
"When I was living in London for many years, Chelsea I could go and watch. It was quite difficult to go and watch United so I have split loyalties."
France24 - World
Live: Russia says it will open humanitarian corridors out of Mariupol plant
Issued on: 04/05/2022 - 06:37
FRANCE 24
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Russia said its forces would cease fire at the Azovstal steel plant in the Ukrainian port city of Mariupol and open a humanitarian corridor for civilians for three days beginning Thursday. On the diplomatic front, US President Joe Biden said he would discuss slapping further sanctions on Moscow with G7 leaders this week as the European Commission called for a gradual ban on Russian oil imports. Follow FRANCE 24’s liveblog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).
03:45am: US intelligence helping Ukraine kill Russian generals, NY Times reports
The United States has provided intelligence that has helped Ukrainian forces kill many of the Russian generals who have died in the Ukraine war, the New York Times reported on Wednesday, citing senior US officials.
Washington has provided to Ukraine details on Russia’s expected troop movements and the location and other details about Russia’s mobile military headquarters, and Ukraine has combined that help with its own intelligence to conduct artillery strikes and other attacks that have killed Russian officers, the newspaper said.
Ukrainian officials said they have killed about 12 Russian generals on the battlefield, according to the New York Times. US officials declined to specify how many generals had been killed as a result of American intelligence, the newspaper said.
FRANCE 24 was not able to independently verify the accounts.
03:20am: Modi, Macron call for ‘immediate’ end to Ukraine hostilities
India and France on Wednesday called for “an immediate cessation of hostilities” in Ukraine, with Prime Minister Narendra Modi again stopping short of condemning Russia’s invasion of its neighbour.
India, which imports much of its military hardware from Russia, has long walked a diplomatic tightrope between the West and Moscow – notably refusing to denounce the latter or vote against it at the United Nations over its actions in Ukraine.
“France and India expressed their deep concern over the humanitarian crisis and the ongoing conflict in Ukraine,” Modi and French President Emmanuel Macron said in a joint statement after they met in Paris for talks and a working dinner.
“Both countries unequivocally condemned the fact that civilians have been killed in Ukraine, and called for an immediate cessation of hostilities in order for the two sides to come together to promote dialogue and diplomacy, and to put an immediate end to the suffering of the people.”
However, only France condemned “Russian forces’ illegal and unjustified aggression against Ukraine”.
>> Read the full story
1:50am: Ukrainian TV reporter-turned-soldier killed in fighting, says Zelensky
A Ukrainian television reporter who enlisted after the Russian invasion has been killed in fighting outside the northeastern city of Izyum, President Volodymyr Zelenskiy said on Thursday.
Oleksandr Makhov, 36, is at least the eighth journalist to have died in more than two months of conflict.
Makhov, known for graphic accounts from conflict zones, had also reported from Antarctica. He fought in a 2014 conflict after Russian-speakers staged separatist insurrections in two eastern regions of Ukraine.
"Patriotic and sincere, and always without vanity. And he was always among the bravest, among those first in line," Zelenskiy said in an early morning video address.
11:50pm: Ukraine's Zelensky spoke to Israeli PM about 'scandalous' Russian remarks
Ukrainian President Volodymyr Zelenskiy on Thursday said he had spoken to Israeli Prime Minister Naftali Bennett and discussed the "scandalous and completely unacceptable remarks" by Russia's foreign minister about Hitler.
In an early morning video address, Zelenskiy said the comments by Foreign Minister Sergei Lavrov had outraged the entire world. In an interview on Sunday, Lavrov said the Nazi dictator had had Jewish origins.
9:45pm: Russia says it will open corridors to let civilians out of Mariupol plant
Russia's military has said it will open humanitarian corridors from the Azovstal steel plant in Mariupol on May 5, 6 and 7 to allow civilians to leave the facility.
In an online posting, the military said the corridors would be open from 8am to 6pm Moscow time (0500 to 1500 GMT) each day. During this period Russian forces will cease any military activity and withdraw units to a safe distance, the army said.
Civilians that have been sheltering at the plant will be allowed to travel to Russia or Kyiv-controlled territory, the statement added.
9:20pm: Ukraine's Zelensky asks UN chief for help save Azovstal civilians
Ukraine's president has asked United Nations Secretary-General Antonio Guterres for help save people trapped in the Azovstal steel works in Mariupol, his office said in a statement.
"The lives of the people who remain there are in danger. Everyone is important to us. We ask for your help in saving them," the statement quoted Zelenskiy as saying.
7:25pm: Zelensky shares blame for Ukraine war, says Brazil's Lula
Brazilian presidential front-runner Luiz Inacio Lula da Silva has suggested Ukraine's Volodymyr Zelensky and his Russian counterpart Vladimir Putin bear equal responsibility for the war in Ukraine, putting the leftist icon at odds with Western powers.
"I see the president of Ukraine, speaking on television, being applauded, getting a standing ovation by all the (European) parliamentarians," Lula, Brazil's president from 2003 to 2010, told Time magazine on Wednesday.
"This guy (Zelensky) is as responsible as Putin for the war," he added.
Lula, 76, said Zelensky should have yielded to Russian opposition to Ukraine's moves to join NATO and held negotiations with Putin to avoid a conflict. He also had criticism for US President Joe Biden.
"Biden could have taken a plane to Moscow to talk to Putin. This is the kind of attitude you expect from a leader," he said.
I sat down with @LulaOficial to find out how he plans to "rebuild" Brazil after Bolsonaro. Lula was very charming, and he talked a lot about the past https://t.co/iu5uBQJYfP pic.twitter.com/eolsUcTddR
May 4, 2022Lula, who leads President Jair Bolsonaro in the polls for October's elections, was a key player on the international stage during his two terms as president, building Brazil's diplomatic clout.
Portraying himself as a bridge-builder, he maintained friendly ties with counterparts as disparate as George W. Bush of the US and Hugo Chavez of Venezuela or Mahmoud Ahmadinejad of Iran.
7:15pm: Biden to discuss further Russia sanctions with G7 leaders
US President Joe Biden says he will speak to other leaders of the Group of Seven advanced economies this week about possible additional sanctions against Moscow.
Meanwhile, Ukraine's Foreign Minister Dmytro Kuleba has welcomed talk of an EU ban on Russian oil imports, though renewing Kyiv's plea for more aggressive steps to starve Russia's war machine.
"Don't get me wrong, we welcome that, but for six more months the EU countries will pay Russia billions of euros that will be invested in the Russian war machine," he told Austrian TV channel Puls 4 in an interview.
"My position is simple: every euro paid to Russia for gas, oil or other goods ends up as rounds of ammunition in Ukraine to kill my compatriots," he said, while calling for modern tanks and multiple launch rocket systems to protect territory.
6:05pm: Why Hungary is pushing back against Russian oil ban
Hungary has warned it cannot support the proposed EU ban on Russian oil in its current form, claiming it would "completely destroy" its energy supply security. FRANCE 24's Florence La Bruyère reports from Budapest.
4:20pm: More bodies found in Kyiv region
The bodies of another 20 civilians have been found in the past 24 hours in the Kyiv region, police say, raising the total number found there so far to 1,235.
Kyiv regional police chief Andriy Nebytov says the latest discoveries were found in Borodianka and the surrounding villages, some 25 kilometres (15 miles) from Bucha, the town near Kyiv now synonymous with allegations of Russian war crimes.
>> FRANCE 24 in Bucha: Residents look for loved ones after massacre of civilians
4:15pm: 'It is our European duty to help Moldova'
Earlier today, European Council President Charles Michel pledged to increase EU military aid to Moldova, Ukraine's neighbour that has seen a series of attacks in a pro-Moscow separatist region.
"This year we plan to significantly increase our support to Moldova by providing its armed forces with additional military equipment," Michel told a press conference with Moldova's President Maia Sandu during a visit to the country.
Michel said the EU will up support in the "field of logistics, of cyber defence" and will seek to provide "more military-building capacities" to Moldova, without going into further detail.
"The EU stands in full solidarity with you, with Moldova. It is our European duty to help and to support your country," Michel said, adding that the bloc will help Moldova "cope with the consequences of the spillover from the Russian aggression in Ukraine".
4:05pm: EU readying sanctions on Russian Patriarch Kirill
The European Commission has proposed freezing the assets of Patriarch Kirill, head of the Russian Orthodox Church, a diplomat has said.
The Patriarch, a staunch Putin ally, has been added to a draft blacklist that already includes hundreds of military officers and businessmen close to the Kremlin whom the EU accuses of supporting the war in Ukraine.
Russian Orthodox Church head Patriarch Kirill denied Russia's invasion of Ukraine yesterday: “We don’t want to fight with anyone, Russia has never attacked anyone. It’s amazing when a great and powerful country didn’t attack anyone, it only defended its borders"
May 4, 20222:45pm: 'Heavy fighting' at Azovstal, contact 'lost' with Ukraine forces
Mariupol Mayor Vadym Boichenko says fighting is continuing at the steel works where the last Ukrainian forces are holed up with scores of civilians who were unable to evacuate the sprawling facility.
Boichenko says contact with the last Ukrainian fighters at Azovstal has been lost. The report comes as Ukraine's defence ministry says Russia is attempting to increase the tempo of its offensive in the east of the country.
Defence Ministry spokesman Oleksandr Motuzyanyk gave few details but said Moscow had conducted nearly 50 air strikes on Tuesday alone.
He said Russian strategic bombers had fired 18 rockets from airspace above the Caspian Sea at targets in Ukraine "with the aim of damaging our country's transport infrastructure."
1:00pm: Ukraine says Russia planning WWII parade in Mariupol
Ukraine on Wednesday accused Russia of planning to hold a military parade in the captured city of Mariupol on May 9 to celebrate victory over the Nazis in World War II.
Kyiv said an official from Russia's presidential administration had arrived in the strategic southern port city, which has been largely destroyed in Russia's more than two-month invasion of Ukraine, to oversee plans for the Victory Day parade.
"Mariupol will become a centre of 'celebration,'" Ukraine's military intelligence said in a statement on social media.
"The central streets of the city are urgently being cleaned of debris, bodies and unexploded ordnance," it added.
Mariupol is among the most battered cities in Ukraine. A group of Ukrainian forces are still holding out in its Azovstal steel plant.
"A large-scale propaganda campaign is under way. Russians will be shown stories about the 'joy' of locals from meeting the occupiers," the military intelligence statement said.
11:23am: Hungary says Russia oil ban lacks energy security 'guarantee'
Hungary on Wednesday said it saw no guarantee for its energy security in a proposed EU ban on Russian oil.
"We don't see any plan or guarantee on how even a transition could be managed on the basis of the current proposals, and what would guarantee Hungary's energy security," the Hungarian government's press office said in a statement sent to AFP.
Asked if this meant Hungary outrightly rejected the EU's proposal, the press office did not immediately answer.
11:10am: Russia bars entry to 63 Japanese, including PM
Russia's foreign ministry on Wednesday announced sanctions against 63 Japanese officials, journalists and professors for engaging in what it called "unacceptable rhetoric" against Moscow.
The list includes Japanese Prime Minister Fumio Kishida, Foreign Minister Yoshimasa Hayashi and Defence Minister Nobuo Kishi, among other officials
The sanctions bar the targeted individuals from entering Russia indefinitely, the ministry said.
10:56am: Russia warns NATO: transport carrying weapons in Ukraine is a 'target'
Russian Defence Minister Sergei Shoigu said on Wednesday the Russian military would consider NATO transport carrying weapons in Ukraine as targets to be destroyed, RIA news agency quoted him as saying.
Shoigu also said that the Ukrainian fighters holed up in the sprawling Azovstal plant in Mariupol were kept under secure blockade after President Vladimir Putin ordered that they be hermetically sealed off.
10:39am: EU vows to 'significantly increase' military support for Moldova
European Council President Charles Michel on Wednesday pledged to increase EU military aid to Moldova, Ukraine's neighbour that has seen a series of attacks in a pro-Moscow separatist region.
"This year we plan to significantly increase our support to Moldova by providing its armed forces with additional military equipment," Michel told a press conference with Moldova's President Maia Sandu during a visit to the country.
Michel said the EU will up support in the "field of logistics, of cyberdefence" and will seek to provide "more military-building capacities" to Moldova, without going into more detail.
"The EU stands in full solidarity with you, with Moldova, it is our European duty to help and to support your country," Michel said, adding that the bloc will help Moldova "cope with the consequences of the spillover from the Russian aggression in Ukraine".
"We will continue to deepen our partnership with you to bring your country closer to the EU," Michel said.
We will help Moldova strengthen its resilience and cope with the consequences of the spill-over from Russia's aggression in Ukraine.By providing additional military equipment to 🇲🇩.And by helping to counter disinformation and withstand cyber-attacks. @sandumaiamd pic.twitter.com/Q4NJHUqj6Y
May 4, 20229:55am: Hungary, Slovakia can continue to buy Russian crude oil until end of 2023
Hungary and Slovakia will be able to continue buying Russian crude oil until the end of 2023 under existing contracts, an EU source told Reuters on Wednesday, benefitting from exemptions from an oil embargo proposed by the European Commission.
The EU executive proposed on Wednesday to ban imports of Russian crude oil within six months, and refined oil products by the end of the year.
In a bid to convince reluctant countries not to veto the proposal, Brussels has proposed a longer period to implement the embargo for Hungary and Slovakia, the source said.
Slovakia wants a three-year transition period for it to phase in the European Union's proposed oil embargo on Russia, Economy Minister Richard Sulik said on Wednesday.
Slovakia, highly reliant on Russian crude supplies, supported the EU's sanctions, Sulik said, but was still seeking an exemption to give it time to secure alternative oil supplies.
9:39am: EU leader calls for Russian oil ban in new set of sanctions
The European Union’s chief executive is proposing that the bloc ban oil imports from Russia over its war on Ukraine, and target the country’s biggest bank and major broadcasters in a new round of sanctions.
European Commission President Ursula von der Leyen told EU lawmakers Wednesday that the sanctions should involve “a complete import ban on all Russian oil, seaborne and pipeline, crude and refined.”
She says the aim is to “make sure that we phase out Russian oil in an orderly fashion, in a way that allows us and our partners to secure alternative supply routes and minimizes the impact on global markets.”
The sanctions proposals are to be debated by the 27 EU member countries. Hungary and Slovakia have already said they would not take part. The two are landlocked and heavily dependent on Russia for their energy supplies.
Banks are also in the EU executive arm’s sights, and notably the giant Sberbank. Von der Leyen says the aim is to “de-SWIFT Sberbank", as well as two other banks. SWIFT is the major global system for financial transfers.
Von der Leyen says those alleged to be spreading disinformation about the war in Ukraine should be targeted, notably three big Russian state-owned broadcasters. She did not identify any of the outlets.
8:29am: Ukraine, UN and Red Cross make new effort to evacuate civilians from Mariupol
A convoy of buses left Mariupol on Wednesday in a new attempt by Ukraine, the UN and the International Committee of the Red Cross to evacuate civilians from the southern Ukrainian city, the regional governor said.
The buses were heading for the Ukrainian-controlled city of Zaporizhzhia, Donetsk Governor Pavlo Kyrylenko said. He did not make clear whether any more civilians had been evacuated from a vast steel works in Mariupol where the city's last defenders are holding out against Russian forces. FRANCE 24's Luke Shrago reports from Zaporizhzhia, Ukraine.
8:28am: Russia-linked superyacht owners to appeal Fiji seizure order
A company registered as the owner of a Russia-linked superyacht has applied to prevent Fiji from seizing it under a US warrant, pending an appeal against the move.
A High Court judge in Fiji's capital Suva had granted an order on Tuesday for the seizure of the Amadea, which is reportedly owned by a sanctioned Russian oligarch.
The US warrant for its seizure was filed with the High Court last month.
The Amadea, with an estimated value of more than US$300 million, has been berthed at Lautoka in western Fiji since mid-April.
It has been linked in some reports to Russian oligarch Suleiman Kerimov, a target of US and European Union sanctions over Moscow's invasion of Ukraine.
6:50am: Belarus says surprise army drills no threat to neighbours
The armed forces of Belarus began sudden drills on Wednesday to test their combat readiness, the TASS news agency cited the defence ministry of Ukraine's neighbour as saying.
"It is planned that the (combat readiness) test will involve the movement of significant numbers of military vehicles, which can slow down traffic on public roads," the Belarusian ministry said in a statement.
Against the backdrop of the Russian invasion of Ukraine, the ministry said the exercise posed no threat to its neighbours or the European community in general.
Belarusian President Alexander Lukashenko spoke to his Russian counterpart Vladimir Putin on Tuesday and the two discussed the Russian operation in Ukraine, among other issues, according to official statements.
Areas of Ukraine adjacent to Belarus, including its capital Kyiv, came under Russian assault in the initial stage of the invasion, but now Russia has focused its attacks on Ukraine's eastern and southeastern regions.
4:15am: Russia to boycott UN Security Council meeting with EU committee
In a rare move, Russia will boycott a UN Security Council meeting Wednesday with the EU’s Political and Security Committee (PSC), diplomats said, a further sign of deteriorating relations between Moscow and its United Nations partners.
According to a Russian diplomatic source speaking anonymously Tuesday, Moscow’s decision is linked to the situation in Ukraine.
A Western diplomat told AFP they had no memory of Russia boycotting a Security Council meeting since it invaded Ukraine on February 24.
The annual informal meeting between the council and the PSC has not been held since 2019 due to the Covid pandemic. Wednesday’s meeting is expected to address the EU’s interaction with the UN in countries where both organizations are conducting operations.
Russia, which is one of the five permanent members on the Security Council, has been ousted from several UN bodies, including the human rights council.
At a press conference Tuesday, US Ambassador to the UN Linda Thomas-Greenfield, whose country will assume the Security Council presidency in May, said the council has been “extraordinarily successful” in “isolating Russia” since the end of February.
“Russia is isolated in the Security Council, and every time we have a discussion in the Security Council as it relates to Russia, they are on the defensive and we will continue to keep them on the defensive until they end their brutal attack on the Ukrainian people,” she told reporters.
2:44am: European Council chief ‘confident’ EU will adopt embargo on Russian oil, despite pushback
“Our goal is simple, we must break the Russian war machine,” said European Council president Charles Michel on Tuesday. “I am confident that the council will imminently impose further sanctions, notably on Russian oil.”
Such an embargo could far-reaching impacts, as the EU imports one-third of its oil from Russia, and accounts for two-thirds of the country’s oil exports. FRANCE 24’s Alison Sargent explains:
May 4, 12:21am: Russia strikes Lviv, other parts of western Ukraine
Russian strikes hit several regions across Ukraine on Tuesday, including the western hub of Lviv and a mountainous region bordering Hungary which was targeted for the first time, officials said.
The mayor of Lviv, near the Polish border, said the strikes caused power outages in parts of the city.
“As a result of the rocket strike (on Lviv), two power substations were damaged. A part of the city doesn’t have electricity,” Andriy Sadoviy said on Twitter, adding that one person was wounded.
Authorities also reported strikes in the central region of Kirovograd and the southwestern region of Vinnytsia.
The mountainous region of Transcarpathia, which borders Hungary and Slovakia and which has so far been spared attacks, was also hit Tuesday.
“Services are working on the spot, we are clarifying information about injuries and possible victims,” the head of the region’s military administration Viktor Mykyta said on Telegram.
Ukrainian media said it was the first time the region was hit since the Russian invasion in late February.
While Russia has focused its invasion on Ukraine’s eastern regions, it has also targeted western areas, with the Kremlin warning it will target flows of Western weapons into the country.
FRANCE 24’s Nadia Massih reports from Kyiv:
(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)
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Truth or Fake
How Russian war bloggers cover the war in Ukraine
As it happened
Scores of civilians reach safety as Russia renews assault on Mariupol plant
Perspective
‘If you don’t have a witness, you don’t have a crime’ says French photojournalist Patrick Chauvel
France24 - World
Sinn Fein expected to top N. Ireland polls – but only thanks to greater DUP decline
Issued on: 04/05/2022 - 07:21
Tom WHEELDON
Carys GARLAND
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Irish nationalist party Sinn Fein is expected to make a historic breakthrough and emerge from Thursday’s elections as Northern Ireland’s largest party. But Sinn Fein’s advance looks limited, as it is projected to lose votes compared to last time. It owes its poll lead to a greater fall in support for the Democratic Unionist Party – while support for the union itself remains robust.
Polls forecast that the largest party in the Northern Irish Assembly will soon be Sinn Fein – the former political wing of nationalist terrorist group the IRA, the biggest killer in the Troubles before renouncing violence in the 1998 Good Friday Agreement.
Generational change has improved Sinn Fein’s image. Former IRA member Martin McGuiness resigned as Northern Ireland’s deputy first minister shortly before his death in 2017. Sinn Fein’s other dominant figure since the 1970s, Gerry Adams, stepped down as party president in 2018.
Michelle O’Neill and Mary Lou McDonald took over their respective roles. Strong media performers, O’Neill and McDonald both entered politics after the Good Friday Agreement ended the Troubles – so they are untainted by association with those three decades of sectarian violence.
But some moments have prompted questions about how much Sinn Fein has really moved forward – most notably in 2020 when the new party leadership attended the funeral of Bobby Storey, widely believed to have been the IRA’s head of intelligence.
A year later, Sinn Fein made a symbolic move in the opposite direction – removing from the party ticket Martina Anderson, a former IRA bomber who launched a political career after the Good Friday Agreement released her from prison, following a poor electoral showing.
In the current campaign, O’Neill has downplayed identity issues. Acknowledging that Northern Irish public opinion opposes a referendum on joining the Republic, she has focused her campaign on the cost of living.
“They’re not denying, not condemning, their history of affiliation with the IRA but at the same time they’re trying to sever as much as possible the current political party of the early 2020s from the political party of the late twentieth-century,” noted Agnès Maillot, a Northern Ireland specialist at Dublin City University and the author of a book about Sinn Fein, Rebels in Government.
Winning while losing support?
It is a testament to Sinn Fein’s image change that O’Neill is expected to become Northern Ireland’s first ever nationalist premier – an impossible scenario to imagine during the Troubles.
But there is a paradox here. The nationalists enjoy a whopping six-point lead over their arch-nemesis the Democratic Unionist Party (DUP). Yet surveys have repeatedly shown them stuck at just 26 percent of support – a slight dip from the 27.9 percent they won at the last Northern Irish elections in 2017.
Sinn Fein’s history imposes a ceiling on the support it can win, Maillot said: “For some people it’s a red line – and not only people in the unionist community.”
This time a broader phenomenon in Northern Irish politics is affecting Sinn Fein, as polls show some of its voters switching to centrist outfits – neither unionist nor nationalist – such as the Alliance Party.
“In this election we’re seeing the same shift in nationalism that took place in unionism about ten years ago, when you saw people moving towards the centre ground, particularly the Alliance Party,” said Peter Shirlow, director of Liverpool University’s Institute of Irish Studies.
Centrist parties like Alliance are gaining from both sides, Shirlow explained, because of a “high level of frustration” with Northern Ireland’s governance system set up during the Good Friday Agreement – a system designed for power-sharing between unionist and nationalist parties.
Devolution in Northern Ireland was “critical to end the conflict, but it didn’t take the heat out of constitutional questions”, Shirlow continued. It allowed “party elites to carry on playing those games” instead of focusing on pressing issues like the state of public services.
DUP losing votes from ‘various directions’
While this frustration affects both Sinn Fein and the DUP, there are other factors hurting the latter. For decades the hegemonic force in Northern Irish unionism, the DUP has been in crisis mode ever since the Northern Ireland Protocol in Boris Johnson’s 2019 Brexit deal created a customs border between the province and the rest of the UK.
There is a deep historic awareness that Conservative governments in Westminister will not protect their unionist friends in Northern Ireland if it conflicts with their interests. Ulster “has stuck too well to you, and you believe that because she is loyal you can kick her as you like”, Northern Ireland’s first premier and unionist icon Sir Edward Carson famously said in 1921.
Nearly a century on, the Irish border question was a Damoclean sword hanging over Northern Irish nationalists throughout Brexit talks – until Johnson struck his deal by plunging it into the unionists.
Far less astute than Carson, the DUP leadership seemed blind to the forces creating this outcome. The party backed Leave in the 2016 referendum, then gained disproportionate power following the 2017 general elections: The votes of its 10 MPs propped up Theresa May’s government after she lost the Conservatives’ majority. But they refused to support her withdrawal deal – even though it would have treated Northern Ireland the same as Great Britain – then backed May’s successor Johnson.
Johnson told the 2018 DUP party conference that “no British Conservative government could or should sign up to any […] agreement” requiring custom checks in the Irish Sea – a year before he was in Downing Street and did exactly that.
The DUP have lost support from various directions, Maillot pointed out: “For some unionist voters, the DUP are not doing enough to defend Northern Ireland’s constitutional place in the UK and those votes are being transferred to the more hardline Traditional Unionist Voice [TUV]. For other unionist voters, the DUP are too closely identified with rejection of the Northern Ireland Protocol, so they’re going to the more moderate Ulster Unionist Party [UUP].”
Leaving aside these constitutional questions, the DUP’s evangelical Protestant stance on social issues has increasingly grated on many Northern Irish unionists, no matter how much they agree with the party about staying in the UK. “They’re socially liberal overall, like most other parts of the British electorate,” Shirlow put it. “They’re pro-choice on abortion and pro-gay marriage. The DUP has been losing these voters to the Alliance and hasn’t been chasing them back, instead they’ve focused on voters who defected to the TUV.”
All that said, analysts expect the DUP to hold on better than the polls forecast. Some undecided unionists will end up “holding their noses and voting DUP” to try and stop Sinn Fein winning, Shirlow said. Meanwhile the province’s complex voting system means second preference votes from other unionist parties will bolster their tally in tight races. “Clearly the DUP will take a hit and their share of the vote will be down, but the scale of their demise is overdone; and they will pick up transfers from the TUV and UUP,” said Jonathan Tonge, also a Northern Ireland expert at Liverpool University.
Catholic support for the union
Falling support for the DUP does not translate into falling support for unionism. Despite the unease Brexit has caused, polls have consistently shown a majority of the Northern Irish electorate wants to stay in the UK. “Brexit has undeniably had an impact, but there was a lazy assumption that it would lead to a united Ireland,” Tonge said.
A study by Liverpool University’s Institute of Irish Studies last December found that just 30 percent of the Northern Irish electorate would vote for a united Ireland tomorrow – and only 33.4 percent could see themselves doing so in 10 to 15 years.
This might seem surprising: since Northern Ireland was founded in 1921 to protect Ulster Protestants’ British identity upon the creation of the Irish Free State, demographic trends have slowly but surely favoured its largely nationalist Catholics due to a higher birth rate.
However, religious identity in the province is no longer interchangeable with political identity. In the 2011 UK census, 45 percent of Northern Irish said they came from a Catholic background, but only 25 percent expressed an exclusively Irish identity. Since the Good Friday Agreement, many Northern Irish Catholics have grown comfortable with being part of the UK – as well as appreciating advantages of the British system like the free medical care provided by the National Health Service.
“Even as the Catholic population rises, there are always significantly more Catholics who support the union than Protestants who support a united Ireland,” Shirlow pointed out. “Many Catholics have a lot of material interests in the union; whether they work in the public sector or for businesses linked to the UK. Many don’t want to go through the turmoil [of joining the Republic of Ireland]; they don’t want to have to pay for their healthcare, they don’t want the higher cost of living you tend to get in the Republic.”
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How Brexit created a ‘recipe for endless tension’ among unionists upon N. Ireland’s centenary
Northern Ireland's first minister resigns over Brexit trade checks
N. Ireland loyalist militants urge end to street violence, demand Brexit changes
BBC
LIV Golf International Series: 'The sport's bitter power struggle takes another twist'
Last updated on 4 May 20224 May 2022.From the section Golf
As Lee Westwood and Richard Bland confirmed seeking waivers to compete in Greg Norman's Saudi-backed rebel series, an alternative breakaway tour is urging PGA Tour members to persuade the American circuit to side with them.
It is another sign of a bitter power struggle at the top of men's professional golf, with the established tours in the United States and Europe under increasing pressure.
Norman's LIV Golf International Series is due to start at the Centurion Club in Hertfordshire with a three-day event next month worth $25m (£20m), the most lucrative in the sport's history.
Players need releases from the PGA and DP World Tours to be allowed to compete. Waivers are expected to be granted for the opening event, but not for subsequent LIV events in the United States.
It raises the prospect of possible player bans and legal disputes. And established tours are also fighting the threat of another upstart circuit.
The British-based World Golf Group is behind the Premier Golf League (PGL) which originally came up with the idea of 54-hole tournaments, including a team element, for the world's elite to be played in a Formula 1-style series of global events.
In a briefing note, sent on Wednesday to all PGA Tour members and seen by BBC Sport, the World Golf Group claims Norman's International Series, run by the Saudi Arabia-funded LIV Golf Investments, "represents an existential threat" to the PGA Tour.
PGL has been trying to convince the established American circuit to work with it, promising at least $2m up front for each of its members in return. The American-based tour has refused to engage.
Now PGA Tour members are being urged to call on their own Policy Board to instruct tour bosses to enter talks with PGL officials.
This letter, dated 4 May 2022, has been sent to player representatives. It urges "a call to action" and states: "Your profession is approaching an historic crossroads.
"The 'International Series', funded and owned by LIV Golf Investments (LIV), represents an existential threat, not only to the PGA Tour's dominance, but also its model.
"Change is not only inevitable, it is happening - and no amount of purse rejigging, head-burying, ban threatening, alliance making or 'moving on' will derail it."
The letter adds: "LIV's superb format (based on our very own, original, PGL format) is capable of generating $10bn+ [£8bn+] of equity value. Hence, LIV is prepared to spend $400m+ [£320m+] to demonstrate the brilliance of the model, across eight events."
PGA Tour members are told in the briefing note that they could "own 50% of PGL" and make $20m (£16m) each with $2m (£1.6m) up front with a further $1bn (£799.5m) of value to be shared among the feeder Korn Ferry Tour and the European-based DP World Tour.
PGL also claims that to do nothing would lead to a merger between the PGA and European Tours "that would serve neither membership".
But unlike Norman, whose project is backed by Saudi Arabia's vast Public Investment Fund, the British-based upstarts have to convince the world's leading golfers they have the financial clout to back their claims.
A previous approach to the PGA Tour's Policy Board was referred to a private investment bank that concluded PGL's claim that it could generate $10bn of value was not possible.
The PGL insists the bank never spoke to it and is calling for an independent valuation of its proposals.
France24 - Monde
"C'est la fois de trop !" : au Gabon, une nouvelle fuite de pétrole dans un terminal de Perenco
Publié le : 03/05/2022 - 18:59Modifié le : 03/05/2022 - 20:56
Maëva Poulet
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Une fuite a été détectée jeudi 28 avril dans un terminal pétrolier du groupe franco-britannique Perenco près de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. La société, déjà mise en cause pour des atteintes graves à l'environnement, se veut rassurante. Mais notre Observateur est convaincu du risque d’une nouvelle pollution.
À quelques kilomètres au nord de Port-Gentil, sur la pointe de l'île de Mandji, le terminal pétrolier du Cap Lopez est le plus grand du pays. Il est exploité par le groupe Perenco, premier producteur de pétrole au Gabon.
C’est là que jeudi 28 avril, en fin de matinée, la fuite d'une cuve contenant 50 000 mètres cube de pétrole brut, soit 300 000 barils, a été détectée par Perenco.
Des images aériennes prises le lendemain dans la matinée par l’activiste Bernard Christian Rekoula montrent l’ampleur des dégâts : deux cuves de stockage de pétrole sont entourées d’une vaste flaque de pétrole brut retenue dans un bassin. Un camion de pompage a été enseveli. L'océan Atlantique se trouve à quelques mètres seulement derrière.
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"Le pétrole s’est déversé sur une surface équivalente à trois terrains de football"
Pour Bernard Christian Rekoula, un risque de pollution existe bien :
Vendredi matin, nous avons d’abord constaté, à plusieurs kilomètres à la ronde, une forte émanation de gaz, propre aux hydrocarbures. Nous sommes ensuite arrivés dans un village de pêcheurs près du Cap Lopez. Les villageois ont expliqué qu’ils avaient été évacués d’urgence à 23 heures le jeudi. L'électricité a été coupée dans toute la zone et interdiction leur a été faite d’allumer des feux, des cigarettes et autres, à cause du risque d’explosion.
J’ai ensuite fait décoller mon drone et j’ai constaté la présence d’un tanker de stockage défectueux. On voit clairement d’où provient la fuite. Le pétrole s’est déversé sur une surface équivalente à trois terrains de football et sur une hauteur d’un mètre cinquante à deux mètres.
"Aucune pollution marine" constatée selon Perenco
Dans un communiqué vendredi 29 avril, le groupe Perenco affirme qu'un "pompage a été immédiatement initié par les équipes" mais que la fuite s'est "amplifiée" et que le pétrole s'est ainsi répandu dans des "bacs de rétention prévus à cet effet". "L’intégralité du pétrole a pu être contenu dans les bacs de rétention et aucune pollution marine n’a pu être constatée à ce stade", défend la société.
Perenco précise qu'une situation de "force majeure" a été déclarée "afin de mettre les installations en sécurité et prévenir tout dommage environnemental" et qu'une enquête sera menée pour connaître les causes de la défaillance du réservoir de stockage.
Cette réponse ne convainc pas Bernard Christian Rekoula :
Effectivement, nous avons vu que Perenco a mis en place ce qu’ils appellent des barrages de rétention qui ne sont rien d’autres que des monticules de sable d’une hauteur de deux mètres. Mais on peut voir sur les images que le brut s’est déversé aux alentours, au-delà des bassins de rétention.
Contrairement au message rassurant et politiquement correct du directeur de Perenco, repris par les autorités, nous tirons la sonnette d’alarme, car nous sommes en saison des pluies, et à coup sûr, cette cuve se remplira d’eau qui ajoutera de la masse et pourra la faire déborder et provoquer un débordement dans l’océan.
Samedi 30 avril, le directeur général des hydrocarbures gabonais s'est rendu sur le terminal du Cap Lopez pour rassurer à son tour. Selon lui, "la situation est maîtrisée".
Mais si la société et les autorités affirment mener des opérations de pompage des hydrocarbures qui se sont déversés, Bernard Christian Rekoula se demande où est stocké le pétrole pompé et assure que "le brut est toujours sur place".
"Il faut que Perenco soit sanctionné"
Cette fuite intervient alors que Perenco est actuellement poursuivi en justice par des ONG. Le groupe avait été mis en examen au Gabon en juillet 2021 pour des faits de pollution et de dégradation des rivières, lagunes et mer par les hydrocarbures.
Bernard Christian Rekoula estime que ce nouvel incident "ne fait que rajouter de l’huile sur le feu" :
Ce qu’il faut savoir, c’est que le terminal incriminé est un terminal qui a été construit par Elf à l’époque. Donc c’est un terminal qui a plus de 50 ans. Or, Perenco, en rachetant les actifs d'Elf, avait l’obligation de remettre en état. Ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, Perenco rejette la responsabilité sur d’autres opérateurs.
C’est la fois de trop. Il faut que Perenco soit sanctionné à l’international, et qu’il ait des organismes qui puissent nous aider pour que cette entreprise s’arrime aux normes internationales.
Chaque fois que nous dénonçons ces faits et que l'État gabonais et Perenco sont obligés de reconnaître, au moins à demi-mot, jamais ils ne nous donnent les causes de cette pollution. Dans leur communiqué, ils nous parlent de fuite, mais ils ne nous donnent pas les causes : ça ne peut pas continuer ainsi.
Des alertes lancées en 2020 après des marées noires
Le Gabon est l'un des plus gros producteurs de pétrole du continent africain, avec une production de près de 220 000 barils de pétrole chaque jour.
Détenue par l’une des familles les plus fortunées de France, les Perrodo, la société pétrolière Perenco est spécialisée dans l’optimisation des puits de pétrole précédemment exploités.
Elle est régulièrement présentée comme une société opaque, étroitement liée au gouvernement gabonais.
En 2020, des habitants de la zone pétrolière d'Étimboué, dans l'ouest du Gabon, avaient déjà lancé l'alerte contre Perenco, photos à l’appui, après avoir été victimes de marées noires et d'épandages de produits pétroliers à répétition. Selon ces habitants et des ONG, les infrastructures de la société sont vétustes et mal entretenues.
>> À lire sur les observateurs : Marées noires au Gabon : un collectif d’habitants lance l’alerte contre le groupe français Perenco
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Cour suprême américaine : haro sur le droit à l’avortement et plus encore ?
Publié le : 03/05/2022 - 18:15
Sébastian SEIBT
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La Cour suprême américaine s’apprêterait à mettre un terme à la protection fédérale du droit à l’avortement aux États-Unis, d’après des révélations du site Politico. Une décision qui pourrait constituer un tremblement de terre juridique aux ramifications plus larges que le droit à l’avortement et qu’il serait très difficile de contester.
Ce sont 98 pages qui risquent de mettre le feu aux poudres. Elles ont déjà poussé des centaines de manifestants à se rassembler devant la Cour suprême américaine depuis lundi 2 mai au soir, peu après la publication par le site Politico d'une ébauche de décision des juges qui remettraient en cause le droit à l'avortement.
Réunis pour défendre "le droit des femmes à disposer de leur corps", ces Américains craignent que la plus haute autorité judiciaire du pays revienne sur le célèbre arrêt Roe vs Wade de la Cour suprême. Rendue en 1973, cette décision a offert une protection fédérale aux femmes ayant recours à l'avortement.
Mais depuis la présidence de Donald Trump, la Cour suprême a basculé à droite de l'échiquier politique grâce à la nomination de trois juges conservateurs. Pour le camp républicain, le temps était venu de tourner la page de Roe vs Wade. "Depuis 1970, les conservateurs estiment que la Cour suprême avait outrepassé ses prérogatives avec cette décision", rappelle Jean-Éric Branaa, maître de conférences à l'université Panthéon-Assas et spécialiste de la politique et de la société américaines.
>>À lire aussi : Au Texas, il est désormais presque impossible d'avorter
"Les perspectives sont très sombres pour les militants du droits à l'avortement", affirme Emma Long, politologue et spécialiste de l'histoire de la Cour suprême américaine à l'université d'East Anglia (Norwich). "C'est n'est pas seulement un retour à l'avant 1973 qui se dessine, cette décision, si elle vient à être confirmée, a le potentiel de marquer un retour à la situation juridique du début du XXe siècle", estime, quant à lui, Jacob Maillet, spécialiste du droit constitutionnel nord-américain et professeur à l'université Paris Descartes.
Plus qu'une fuite, un tremblement de terre juridique
Qu'on ne s'y trompe pas : pour l'instant, l'émotion suscitée par les révélations de Politico ne concerne pas (encore) une décision de la Cour suprême. Il s'agit d'un premier jet rédigé par Samuel Alito, l'un des juges de la Cour suprême, qui a fuité à la presse.
Mais "il est très rare que le sens de la décision change entre cette mouture et la version finale", rappelle Emma Long. En fait, cette première version du jugement est toujours rédigée après un vote en interne des neuf juges pour savoir dans quel sens la Cour suprême va trancher une affaire. En d'autres termes, le plus dur est déjà fait avec ce texte, et "les changements à attendre concernent plutôt des éléments de langage et des formulations", précise cette experte.
En l'espèce, dans l'affaire qui leur a été soumise - concernant une loi de 2018 du Mississippi limitant le recours à l'avortement -, il a été expressément demandé aux juges de revenir sur Roe vs Wade. "C'est exactement ce que cette première mouture de la décision fait : elle annule ce précédent et affirme que le droit à l'avortement n'est pas protégé par la constitution", résume Jacob Maillet.
Ce qui est d'autant plus inquiétant pour le camp progressiste, c'est que "la décision s'appuie sur des arguments solides", affirme Jean-Éric Branaa. Les magistrats conservateurs ont adopté une interprétation dite "originaliste" de la constitution pour rejeter Roe vs Wade. Une approche qui consiste à coller au plus près du texte de la constitution et de la signification que les pères fondateurs des États-Unis ont voulu lui donner. Et dans cette optique, la Cour suprême estime aujourd'hui "que le droit constitutionnel à la vie privée ne couvre pas le droit à l'avortement comme cela avait été décidé dans Roe vs Wade", note Éric Branaa.
"Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que pour les Américains, et encore plus les 'originalistes', un droit protégé par la constitution est sacré, voire quasi-divin. Et, l'idée que le droit à l'avortement puisse être quasi-divin a toujours eu du mal à être accepté aux États-Unis", explique Jacob Maillet.
Cette lourde défaite annoncée pour les militants du droit à l'avortement sonne donc aussi comme le triomphe du courant "originaliste" au détriment de ceux qui, comme à l'époque de Roe vs Wade, estime que la constitution est "un texte vivant qui doit être interprêté en tenant compte de l'évolution de la société", explique Jean-Éric Branaa.
Le droit à l'avortement et au-delà
Un autre argument des "originalistes", invoqué dans le premier jet de la décision mettant fin à Roe vs Wade, est de dire que tout ce qui n'est pas expressément cité dans la constitution comme relevant de la compétence fédérale est du ressort des États. Roe vs Wade avait donc tort de soustraire la question de l'IVG à la compétences des États.
Une logique qui "ouvre tout un champ des possibles aux conservateurs", estime Jean-Éric Branaa. Dans son histoire récente, la Cour suprême a eu recours au même grand principe du respect de la vie privée pour juger qu'il était illégal de criminaliser l'homosexualité (2003), pour reconnaître le mariage homosexuel (2015), et protéger le droit à la contraception (1965) ou même accorder un droit à la pornographie (1969).
La décision de la Cour suprême sur l'#avortement, ouvre un champ des possibles qui est plutôt inquiétant▶️ Elle serait en effet basée sur la remise en cause du Droit à la vie privée▶️ Or, de nombreuses décisions ont depuis été basée sur le même principe ⤵️
May 3, 2022Autant d'acquis qui pourraient être remis en cause. La Cour suprême pourrait décider de remettre tous ces sujets entre les mains des gouverneurs d'États. Les États-Unis reviendraient ainsi à la situation du début du XXe siècle quand la carte juridique américaine était un "patchwork où chaque État faisait un peu comme bon lui semblait", rappelle Emma Long.
Mais pour cette experte, "le combat tourne pour l'instant autour du droit à l'avortement. Personne ne dit que les conservateurs vont ensuite s'attaquer aux autres sujets".
Peut-on encore sauver le droit à l'avortement ?
Face à la fin annoncée de Roe vs Wade, les libéraux (la gauche politique américaine) ont commencé à débattre fiévreusement des meilleurs moyens de sauver le droit à l'avortement.
L'une des idées principales seraient d'amender la constitution pour y inscrire la protection du droit à l'avortement. "C'est techniquement envisageable mais politiquement impossible", résume Emma Long. Il faudrait, en effet, une majorité des deux tiers dans les deux chambres du Congrès… ce qui est déjà peu probable.
Tout amendement à la constitution nécessiterait en outre d'être ratifié par trois quart des États. "Déjà que les États-Unis ont échoué à faire ratifier un amendement qui reconnaîtrait l'égalité entre les hommes et les femmes, je ne vois pas comment ils réussiraient pour un sujet qui divise beaucoup plus l'opinion", souligne Jacob Maillet.
À défaut d'amendement, l'administration Biden pourrait faire adopter une loi fédérale obligeant, par exemple, les États à offrir des centres d'avortement. Mais "une telle loi risque de ne jamais être appliquée dans les États conservateurs et je ne pense pas que Joe Biden a le soutien politique populaire nécessaire pour engager un bras de fer sur cette question", résume Emma Long.
Mais le président pourrait aussi tenter d'augmenter le nombre de juges siégeant à la Cour suprême et de nommer des magistrats libéraux pour renverser la tendance avant que la décision tant redoutée soit rendue. C'est ce qu'on appelle le "court packing" ("bourrage de la cour") et Joe Biden pourrait y avoir recours en s'appuyant sur sa majorité au Congrès.
Sauf qu'il y a peu de chance qu'il le fasse. D'abord, parce que "les démocrates modérés s'y opposeront très probablement, ce qui fait que le président n'aurait pas de vrai majorité", estime Jacob Maillet. Ensuite, parce que ce serait perçu comme "une manœuvre purement politicienne pour bloquer une décision prise par une cour majoritairement conservatrice, ce qui réduirait considérablement la légitimité de la Cour suprême qui apparaîtrait comme un simple outil politique", avertit Emma Long.
Le président américain ne compte pas, cependant, en rester là. Il a appelé, mardi, les électeurs américains de faire de la protection de l'IVG l'un des grands thèmes de la campagne pour les élections de mi-mandat qui doivent se dérouler en novembre 2022.
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États-Unis : l'Oklahoma restreint l'avortement après six semaines de grossesse
États-Unis : décès de Sarah Weddington, l'avocate qui a obtenu le droit à l'avortement
États-Unis : la Cour suprême prête à annuler le droit à l'avortement
BBC
In a 2022 survey by The Muse of more than 2,500 US workers, 72% said their new role or company was very different from what they had been led to believe
When Lucy was offered a full-time remote position at a digital publication agency, it felt like an upgrade on her current role. Not only would the London-based creative-services manager be given a more flexible working arrangement, but she’d also seemingly be granted greater career opportunities – as well as a healthy pay rise.
“At my interview, I was told the role would be a complete step-up from my current work,” says Lucy, whose surname is being withheld for job-security concerns. “I was promised I’d be working on bigger and better things, collaborating with more high-profile clients.”
After struggling to make up her mind whether to accept the position, Lucy eventually opted to take the new job. But even in her first week, her day-to-day experiences didn’t match what her boss had promised in the recruitment stage. “During the on-boarding process, I realised my role had been oversold,” she says. “It was actually much more admin based, and there was high staff turnover.”
Soon, Lucy began to question her decision to change jobs. “There were many positives at my old employer – it wasn't easy to leave,” she explains. “Looking back, I was tempted to move based on over-promises made by my new boss, who was desperate to hire anybody. By my second day at work, I was deeply regretting the choice I’d made. It felt like I'd taken a step back in my career.”
Much of the narrative around the Great Resignation has focused on people who have made inspired decisions to jump ship for other opportunities, re-craft their careers for a better work-life balance or drop out of the workforce entirely. But in hindsight, not everyone is pleased with their decisions. Increasingly, some workers are finding they quit their job with great gusto – but didn’t necessarily end up in a better situation.
According to a March survey of around 2,000 US workers who quit their job in the past two years, about one in five said they regretted doing so. Likewise, employees also expressed remorse for their new role: only 26% of job-switchers stated they liked it enough to stay; a third reported they had already begun searching for a new role.
Such figures imply that large swaths of the workforce now regret joining the Great Resignation, and that they may have made their decision to leave their job in haste. But is this phenomenon truly greater than ever? Or may quitter's remorse simply be part of the job?
Why regret is on the rise
For nearly a year, around four million US workers have quit their jobs every month, often for better pay or roles that align more with their values. It's helped to spark a hiring crisis that's seeing great competition for talent. Other countries are feeling the squeeze, too; in the UK, this worker movement has created a record number of vacancies.
Many workers are being tempted to change jobs due to this intense scramble for candidates, says Shayla Thurlow, of online employee-advice platform The Muse, based in New York City. But while many of these would-be employers are dangling different types of perks in front of jobseekers, workers may be missing some of the red flags. Thurlow says digitised recruitment and hybrid-working environments can make it harder for employees to discern important structural issues, such as a company’s work culture, during the interview process.
In a 2022 survey by The Muse of more than 2,500 US workers, 72% said their new role or company was very different from what they had been led to believe, with nearly half stating they would try to get their old job back as a result. “With the labour market as competitive as it is, we’re seeing many recruiters with flashy sales pitches trying to attract workers with a big pay rise on top,” explains Thurlow. “But it’s leading to some jobseekers taking roles or working for organisations that don’t meet their needs, meaning they soon experience regret.”
Thurlow says earlier-career employees are most vulnerable to having a position be oversold to them, meaning they’re more likely to eventually regret switching jobs. “Quitter’s remorse may not necessarily be regret for leaving the old job, but more a case of finding out a job isn’t actually as advertised. It’s those who have been in the workforce for longer who are more likely to ask the right questions in an interview. Conversely, it’s younger workers who may find themselves caught up in the pizzazz of a company sales pitch.”
The condensed timeframe in which job candidates may have to make these life-altering career decisions can also add additional pressure, leading workers down a problematic path. “When you think about quitting, you’re actually weighing up a complex set of pros and cons, comparing your current role to a potential one,” explains Anthony Klotz, associate professor of management at Texas A&M University’s Mays Business School, US. “But you’re doing so with incomplete information: the company recruiting you will only tell you the good things.” It’s best to go through the decision “very slowly and deliberately”, he says – though not every worker has the latitude to do so, which can sow the seeds of quitter’s remorse.
If everyone else is leaving…
Millions of workers scattering to new positions en masse may also persuade a candidate to feel as though they have to move on, too – even if they don’t necessarily need to.
A worker may see colleagues resign all around them amid a hot job market, and feel they may be missing out, says Klotz. “They begin to view all other companies with rose-tinted glasses because of all this momentum pulling them into the market. And the grass is always greener – we tend to overweigh the positives of trying something new.”
Although the Great Resignation has driven quitter's remorse in high numbers, this feeling of uncertainty can appear in any situation (Credit: Getty Images)
The tight labour market also means a worker who is still somewhat happy with their current employer, yet bears some frustrations, may be tempted to simply switch jobs and take a salary hike, rather than stay and work through issues.
“Currently, it can be easier to quit than have tough conversations with management,” says Klotz. “When people resign, it’s often not because people hate their jobs: they may like 80% of it, but dislike the other 20%. When they switch, they’re often looking to solve the 20% – and assume the good things in their current job will be there in their new role. But many people don’t realise that every job comes with different issues.”
Klotz believes it’s in these situations that workers can experience the most intense quitter’s remorse. And ruminating over an apparently bad decision can come at a longer-term career cost. “Changing jobs is a hard transition,” says Klotz. “The longer you stay in that liminal state, harbouring feelings of regret, the harder it is to engage in your new workplace – it negatively impacts job performance.”
Regret as part of the job
Instances of quitter’s remorse may be on the rise due to the current high churn of the job market. However, regret is typically part of the process, regardless: the next step in a worker’s career path often involves reminiscing over workmates and tasks left behind.
In fact, Klotz says occasional nostalgia for a past role is perfectly healthy, particularly when beginning a new role. “Regret is a normal part of the process. It’s common to experience relief and excitement shortly after resigning, but there are also many reports of people soon feeling a tinge of regret afterwards.”
The risk with quitter’s remorse is that deep feelings of regret, however fleeting, can cloud an employee’s judgement. During a difficult transition process, a worker could be pushed to swiftly follow one quit with another amid the current job market. “The danger is quitting again too quickly,” says Klotz. “Then, you’ll be hitting culture shock repeatedly, constantly restarting the cycle.”
Feeling out-of-sorts in a new role, and sometimes pining for an old job, is a process that can take up to two years while an employee builds up their social capital – Anthony Klotz
For employees experiencing quitter’s remorse, the challenge is to analyse its root cause. For example, Thurlow believes a worker can look elsewhere if they feel a role has been incorrectly sold to them. “If the actual job is vastly different to what was promised in the recruitment process, then it’s perfectly acceptable to find a good fit elsewhere,” she says. “There’s no reason to suffer through unfulfilling work or toxic environments when you have the ability to search for jobs that meet your financial needs, values and personal beliefs.”
In most cases, Klotz recommends it’s often best to acknowledge and then push through feelings of regret. “Feeling out-of-sorts in a new role, and sometimes pining for an old job, is a process that can take up to two years while an employee builds up their social capital. Every company culture is different: you have to adjust and slowly build up your relationships, efficiency and effectiveness at the job.”
If regret is often part of the job, then workers experiencing quitter's remorse may be better off sticking it out in many cases. For example, Lucy has stayed with her current employer. While she still has frustrations with its corporate culture, she has gradually been given more fulfilling tasks and now reports greater job satisfaction.
“I’m happier to stay in the longer term now,” explains Lucy. “There are still issues, but I’m finding that they’re slowly being worked out the longer I’ve been here. I’ve become used to a new routine, got to know how things work a bit better and realised the bad things about this job aren’t actually as bad as in my previous role.”
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : au moins 10 morts et de nombreux blessés après une frappe contre une usine dans l’est
Joe Biden veut que « les Ukrainiens aient les armes nécessaires pour se défendre »
Le président américain a prononcé un discours ce mardi 3 mai depuis la ville de Troy en Alabama. Il a évoqué les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine. Alors que Vladimir Poutine a demandé à Emmanuel Macron à ce que l’Occident cesse de fournir des armes, Joe Biden ne l’entend pas de cette oreille. Le président américain veut au contraire que « les Ukrainiens aient les armes nécessaires pour se défendre » contre l’offensive russe. « Nos armes sauvent des vies en Europe », a-t-il estimé, comme le relaie BFM TV. Il a même indiqué que « l’Ukraine tourne en dérision » les troupes russes. « Une des principales raisons pour lesquelles les Ukrainiens peuvent prendre les armes et se battre, c’est parce que les États-Unis et ses alliés les soutiennent. »
Une dizaine de morts dans une frappe contre une usine de l’est de l’Ukraine
Selon le gouverneur de la région de Donetsk, au moins dix personnes sont décédées et une quinzaine ont été blessées après une frappe contre une usine située dans l’est de l’Ukraine, rapporte BFM TV. « Au moins dix morts, 15 blessés : les conséquences du bombardement de l’usine de coke d’Avdiïvka par l’occupant russe », a confirmé le gouverneur. Mais il a prévenu que le nombre de victimes pourrait « probablement être plus élevé ». Les victimes seraient des « travailleurs (qui) venaient de terminer leur (journée) et attendaient le bus à l’arrêt ».
Macron demande à la Russie de permettre les évacuations de l’usine d’Azovstal
Lors de leur échange téléphonique de plus de deux heures, Emmanuel Macron a demandé à Vladimir Poutine de permettre la « poursuite des évacuations de l’usine d’Azovstal entamées ces derniers jours », rapporte un communiqué de l’Élysée. Et ce, « en coordination avec les acteurs humanitaires et en laissant le choix aux évacués de leur destination, conformément au droit international humanitaire. » Le chef de l’État français a encore une fois réclamé à son homologue de mettre « un terme à cette agression dévastatrice ».
Des rescapés de l’usine d’Azovstal arrivés à Zaporijia
À la suite d’une évacuation de l’usine métallurgique d’Azovstal, de premiers rescapés sont arrivés à Zaporijia ce mardi. Dès leur arrivée en bus, ils ont été pris en charge par la Croix-Rouge, relate BFM TV. L’ONU a parlé d’une évacuation « réussie » de 101 civils. Ils étaient bloqués depuis plusieurs semaines sur le domaine de l’usine d’Azovstal, située dans la ville assiégée de Marioupol.
Poutine aurait demandé à Macron d’arrêter les livraisons d’armes à l’Ukraine
Lors de leur échange téléphonique de plus de deux heures, ce mardi 3 mai, Vladimir Poutine aurait demandé à son homologue français, Emmanuel Macron, d’arrêter de livrer des armes occidentales à l’Ukraine, relaie BFM TV. Le Kremlin a confirmé l’information. Le dirigeant russe aurait également accusé l’Ukraine de ne pas être « sérieuse » dans les négociations avec la Russie.
L’armée russe lance une offensive contre l’usine d’Azovstal
Ce mardi 3 mai, l’armée russe et les forces pro-russes ont visé l’usine d’Azovstal, relaie BFM TV. Le lieu appartient encore aux derniers résistants de Marioupol. Le ministère russe de la Défense a indiqué que « des unités de l’armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l’artillerie et des avions, commencent à détruire » les « positions de tir » des soldats ukrainiens.
Plus de 350 millions d’euros d’aide supplémentaire de la part du Royaume-Uni
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a indiqué que l’aide accordée à l’Ukraine allait considérablement augmenter. Depuis un discours en visioconférence devant le Parlement ukrainien, Boris Johnson a annoncé une aide militaire supplémentaire de 300 millions de livres, relate BFM TV. Il s’agit d’un peu plus de 350 millions d’euros.
Un yacht saisi dans les îles Fidji
Mardi 3 mai, la justice des îles Fidji a ordonné la saisie d’un yacht qui appartiendrait à un oligarque russe visé par des sanctions de l’Union européenne et des États-Unis, relaie BFM TV. D’une valeur de 325 millions de dollars, ce yacht nommé Amadea serait la propriété de l’oligarque russe Suleyman Kerimov. Il était amarré à Lautoka dans l’ouest des îles Fidji, depuis la mi-avril.
Le Kremlin dit avoir emmené plus d’un million de personnes d’Ukraine vers la Russie
Le ministère russe de la défense a annoncé que plus d’un million de personnes, dont près de 200 000 enfants, ont été emmenés d’Ukraine vers la Russie depuis le début du conflit, indique BFM TV. Sur la chaîne d’information en continu, le 20 avril, Volodymyr Zelensky avait accusé Moscou de placer dans des « camps » les réfugiés ukrainiens déplacés sur le territoire russe.
Emmanuel Macron va s’entretenir avec Vladimir Poutine à midi
Emmanuel Macron va s’entretenir avec Vladimir Poutine à midi, selon BFM TV. Le chef d’État français ne s’était plus entretenu avec son homologue russe depuis le 29 mars.
220 enfants ukrainiens tués depuis le début du conflit, selon Kiev
Les autorités ukrainiennes ont annoncé ce mardi 3 mai que « plus de 626 enfants ont été touchés en Ukraine depuis le 24 février », indique BFM TV. Toujours selon Kiev, 220 enfants ont été tués, et 460 blessés.
Le ministère russe des Affaires étrangères accuse Israël de soutenir « le régime néo-nazi de Kiev »
Le ministère russe des Affaires étrangères a accusé sur Twitter Israël de soutenir « le régime néo-nazi de Kiev », relate BFM TV. Un tweet accompagné d’un lien redirigeant un texte écrit en russe intitulé « à propos de l’antisémitisme ». Le texte défend l’idée que des Juifs auraient collaboré avec des Nazis avant l’Holocauste.
Le pape François souhaite rencontrer Poutine à Moscou
Dans le quotidien italien Corriere Della Sera, le pape François a annoncé avoir demandé à rencontrer le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, indique le Monde. Une rencontre imaginée par le souverain pontife afin de tenter de faire cesser la guerre en Ukraine. Aucune réponse ne lui a été donnée. « Je crains que M. Poutine ne puisse et ne veuille pas avoir cette rencontre maintenant. Mais tant de brutalité, comment ne pas tenter de l’arrêter ? Il y a vingt-cinq ans, nous avons vécu la même chose avec le Rwanda », a déclaré le pape.
« L’armée russe est nettement plus faible », après l’invasion en Ukraine, selon le renseignement britannique
« L’armée russe est désormais nettement plus faible (…) à la suite de son invasion de l’Ukraine. Le rétablissement de cette situation sera [entravé] par les sanctions. Cela aura un impact durable sur la capacité de la Russie à déployer une force militaire conventionnelle », estime le dernier rapport des renseignements britanniques, publié mardi 3 mai sur Twitter par le ministère de la Défense, rapporte le Monde.
Washington accuse la Russie de vouloir « annexer » deux territoires prorusses grâce à des référendums
Les États-Unis sont en possession d’informations « très crédibles » selon lesquelles la Russe voudrait organiser « mi-mai » des référendums pour « annexer » les « républiques » séparatistes prorusses de Louhansk et Donetsk, indique Michael Carpenter, ambassadeur américain auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). « Moscou envisage un projet similaire pour Kherson », ville côtière ukrainienne dont l’administration russe a pris le contrôle, a-t-il ajouté à la presse à Washington, indique le Monde.
France24 - Monde
Ligue des champions : Liverpool se fait peur, mais file en finale aux dépens de Villarreal
Publié le : 03/05/2022 - 22:51Modifié le : 03/05/2022 - 23:07
Marc DAOU
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Dos au mur après la défaite concédée lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions (0-2), Villarreal a cru, le temps de la première mi-temps, réaliser un exploit insensé. Mais, bien que mené par deux buts, Liverpool a fini par s'imposer pour se qualifier en finale grâce un sursaut salvateur (2-3).
Galvanisés par leurs supporters massés dans l'Estadio de la Cerámica, les hommes d'Unaï Emery ont entamé leur demi-finale retour de la Ligue des champions de la meilleure des manières, en ouvrant rapidement le score contre Liverpool, dès la 3e minute, par l'international sénégalais Boulaye Dia. L'ancien Rémois a marqué de près en reprenant du plat du pied un centre d'Étienne Capoue, qui s'était temporairement exilé sur le côté droit.
Malgré deux nouvelles occasions pour Dani Parejo, qui, des 25 mètres, tire à côté (12e) et pour Gerard Moreno dont la reprise de la tête est contrée à temps par Andrew Robertson (16e), les Reds ont gardé la tête froide.
Ils ont même essayé de reprendre le contrôle du match, en vain. Car le pressing, haut et constant des joueurs de Villarreal, et leurs raids offensifs répétés ont fini par les faire craquer une nouvelle fois avec un but 100 % made in France. Il est l'œuvre du milieu Francis Coquelin qui reprend de la tête, à la 41e minute, un nouveau centre de l'intenable Étienne Capoue. Deux tirs cadrés, deux buts.
Quelques instants plus tôt, le sous-marin jaune aurait pu bénéficier d'un penalty à la suite d'une sortie litigieuse du gardien Allisson dans les pieds de Giovani Lo Celso (37e), lancé vers le but
Décevants et inoffensifs lors du match aller, les Espagnols, convaincus de pouvoir réaliser l'exploit, ont montré un autre visage et sont revenus à hauteur de leurs adversaires au bout d'une seule mi-temps. Et ce, pour le plus grand bonheur d'Unaï Emery, en fusion devant son banc. Appliqués en défense, incisifs en attaque, ils ont réussi, collectivement, à faire déjouer et à secouer un Liverpool méconnaissable.
Décisif, Luis Diaz réveille les Reds
Revenus avec de meilleures intentions en deuxième période, et remobilisés par l'entrée en jeu de Luis Diaz en remplacement d'un Diogo Jota transparent, les Reds ont confisqué le ballon et se sont même installés dans le camp adverse.
Liverpool a même touché du bois sur une frappe contrée de Trent Alexander Arnold qui a fini sa course sur la barre transversale. Quelques minutes plus tard, Luis Diaz, seul devant le but, tente une reprise de volée acrobatique, mais envoie le ballon au-dessus du but de Geronimo Rulli.
Patients, les hommes de Jürgen Klopp ont fini par trouver la faille, à la 62e, grâce à une frappe croisé de Fabinho, excentré sur le côté droit, qui passe entre les jambes du gardien de Villarreal.
Le remuant Luis Diaz, encore lui, a failli ajouter un deuxième but, mais sa frappe contrée qui frôle le poteau droit de Geronimo Rulli (65e). Ce n'était qu'une question de temps, car l'international colombien, recruté cet hiver en provenance du FC Porto, est parvenu à ses fins en inscrivant un but de la tête piquée (67e), à la suite d'un centre de l'arrière droit Trent Alexander Arnold. Là encore, le ballon s'est faufilé entre les jambes du malheureux portier argentin de Villarreal.
Condamné à reprendre le match en main pour espérer jouer la finale de la C1, le sous-marin jaune, en plein naufrage, est KO debout. Comme Geronimo Rulli qui, après une sortie hasardeuse loin de ses buts, offre à Sadio Mané, aux aguets, l'occasion d'inscrire le 3e but dans le but désert de Villarreal (74e).
Les Reds ont eu plusieurs occasions de corser le score, notamment après l'expulsion d'Étienne Capoue à la 85e, à la suite d'un second carton jaune. Toujours est-il qu'à l'arrivée, Liverpool s'est qualifiée pour la finale – qui sera disputée le 28 mai au Stade France , en ne jouant qu'une seule mi-temps. Elle défiera le Real Madrid ou Manchester City qui s'affrontent mercredi.
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AVANT-MATCHLigue des champions : Jürgen Klopp en route pour marquer un peu plus l’histoire de Liverpool
COMPTE-RENDULigue des champions : Manchester City prend un maigre avantage sur le Real après un match intense
COMPTE-RENDULigue des champions : Liverpool domine Villarreal dans un match à sens unique
Valeurs Actuelles
Droit à l’avortement aux États-Unis : la Cour suprême s’apprêterait à le remettre en cause
Coup de tonnerre. Selon les révélations du média Politico, lundi 2 mai, la Cour suprême des États-Unis pourrait remettre en cause le droit à l’avortement. Le journal s’appuie sur une fuite de documents, notamment un projet rédigé par le juge Samuel Alito et adopté par une majorité de ses collègues, selon Politico. Un texte qui doit encore faire l’objet de négociations jusqu’à sa publication, avant le 30 juin, rapporte BFMTV.
En l’espèce, ce texte pourrait annuler la décision Roe v. Wade (1973), fondatrice de la liberté des femmes à disposer de leur corps dans tout le pays, au nom du droit à la vie privée. En conséquence, chaque État pourrait alors adopter sa propre législation, et ainsi décider de rendre l’interruption volontaire de grossesse (IVG) illégale. Selon Le Monde, une douzaine d’États ont déjà adopté de telles législations, et attendent désormais une décision de la Cour suprême allant de ce sens.
En réponse, dans la nuit de lundi 2 mai, des défenseurs du droit à l’avortement se sont réunis devant la Cour suprême de Washington. Dénonçant un retour de « 50 ans en arrière », les manifestants ont fait entendre leurs voix en scandant « mon corps, mon choix », rapporte Le Soir.
BBC
Images and feelings were being manipulated by corporations to put the onus on the individual – Finis Dunaway
It's an advert that is infamous in environmental circles. A man who appears to be an indigenous American paddles a canoe downstream. He starts in relatively pristine waters, but soon paddles alongside discarded newspapers, past industrial buildings, and finally pulls his canoe ashore on a bank littered with waste.
"Some people have a deep, abiding respect for the natural beauty that was once this country," reads the voiceover. "And some people don't," it continues, as a motorist throws litter from their window, spilling at the feet of the canoeist. "People start pollution and people can stop it," the voiceover concludes, as the camera zooms in on a tear rolling down the man's cheek. The advert became known as the "crying Indian" campaign.
The advert was later heavily criticised for passing the responsibility of reducing litter pollution onto consumers (and for employing an Italian American actor to play the role of an indigenous American), but when it first aired in 1971 it won awards for its environmental message, says Finis Dunaway, professor of American environmental history at Trent University in Canada.
The advert was paid for by Keep America Beautiful, a group established in the 1950s by leaders from packaging companies like the American Can Company and the Owens-Illinois Glass Company, and other public figures. Keep America Beautiful campaign against littering, but have also lobbied against bottle bills and legislation that would have required packaging to be returnable or recyclable rather than disposable, says Dunaway, who is also the author of Seeing Green: The Use and Abuse of American Environmental Images.
Rather than addressing the root cause of America's litter problem – the fact that there was much more disposable packaging after World War Two – their advertising campaigns focused on the bad behaviour of some consumers, he says. "Images and feelings were being manipulated by corporations to put the onus on the individual."
Is it the companies who supply goods and services or the consumers who create the demand who are to blame for environmental damage? (Credit: Getty Images)
Initially, "environmental groups like the Audubon Society, the Sierra Club – in other words big mainstream groups – were part of the Advisory Board for Keep America Beautiful", says Dunaway. "Many of these groups resigned their membership. They no longer wanted to be associated with Keep America Beautiful after this ad, because they saw it as what we today call greenwashing."
Similar criticisms have been levelled at terms like "carbon footprints" – which was first coined in a 2005 TV advert from BP. The advert appears to show members of the public being stopped in the street and asked what is "their carbon footprint". Most look a bit perplexed. BP explains that the carbon footprint is "the amount of carbon dioxide emitted due to your daily activities – from washing a load of laundry to driving a carload of kids to school".
The question of who is responsible for climate change is incredibly complicated, explains my colleague Jocelyn Timperley in an article for BBC Future's Climate Emotions series. Is it the companies who supply goods and services or the consumers who create the demand?
On the one hand, 70% of greenhouse gas emissions in the past two decades can be attributed to 100 fossil fuel producers, according to a report from the CDP (formerly the Carbon Disclosure Project). So their role is clearly important. But rich, Western consumers also contribute a disproportionate amount of emissions through the choices they make. Another assessment, co-authored by Diana Ivanova, a research fellow specialising in household consumption from the Sustainability Research Institute at the University of Leeds in the UK, suggests households contribute more than 60% of global greenhouse gas emissions. It depends on whom you hold responsible for Scope 3 emissions, which are "indirect" emissions resulting from using goods and services, for example.
But I am not just interested in whether it is fair to hold individuals responsible for climate change, I want to know how the debate was shaped in that direction. How did companies and corporations influence the language and images we associate with climate change?
Under attack
The Keep America Beautiful advert was broadcast a year after the first Earth Day in 1970. The climate was a hot topic; books like Rachel Carson's Silent Spring had inspired grassroots climate activists and the public had recently witnessed the awe-inspiring Earthrise image from the Apollo missions.
The Apollo missions coincided with growing grassroots environmental movements in the 1960s which caused companies to respond to their critics (Credit: Nasa)
Young people were leading a resistance movement to climate change. Companies were "very much sensing they were coming under attack", says Dunaway. Ahead of Earth Day in 1970, "the National Soft Drink Association [now going by the name American Beverage Association] sent out a memo to their members saying what to do if protesters showed up at [their] bottling plants to protest disposable containers. Their answer was to try to appease the crowd by handing out Coke."
In Coming Clean, BBC Future uncovers the tricks and misdirections that we should all look out for when we see claims about sustainability.
The series has looked at the adverts that were banned for misleading climate claims, and why corporate climate language often uses vague terms like "green", "eco" and "natural".
Our mission is to give you the tools to spot verifiable facts from meaningless buzzwords, and to provide a rational explanation of greenwashing tactics.
Cooperative approaches like this, often led by lobbyists or interest groups, showed companies could be effective in limiting new regulations. Public opinion could be shaped by the language and images brands used, and some of the wind could be taken out of public campaigns.
In 1992, the United Nations held the Conference on Environment and Development (UNCED) in Rio de Janeiro, Brazil. The conference, which came to be known as the Rio Earth Summit, aimed to address inequalities in global development and reduce dependence on fossil fuels.
"Borrowing a strategy from the past, business recognised that the best defence against the environmental movements' arguments for more government control over corporate activities was attack," wrote James Rowe, now an associate professor of environmental studies at the University of Victoria in Canada, in 2005. Corporate social responsibility, he says, became the "preferred strategy for quelling popular discontent".
"The World Business Council emerged in response to the Rio Summit," says Jessica Dempsey, a political ecologist at the University of British Columbia in Canada. "It was this kind of moment of reckoning with the environment and development challenges that were coming to a head in the late 1980s."
"The World Business Council was formed, like many other interest groups, to grow their power," says Dempsey. "[They recognised] that they could be more influential in these multilateral forums if they worked together. So the world's largest corporations were like 'we should work together because we have interests that are at threat'."
In response to this, "just before Rio, Stephan Schmidheiny, founder of the World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), pleaded with business that unless 'we promote self-regulation… we face government regulation under pressure from the public'," says Rowe.
The cooperative action was a success, Rowe continues. He quotes two representatives of the International Chamber of Commerce (who describe themselves as the "voice of world business"), as saying:
"In general, the feeling among business participants was that the substantive output of UNCED was positive. It could have taken a negative stance on… the role of business, and there was at one time the real possibility that the conference might be pushed to lay down detailed guidelines for the operations of transnational corporations."
But, says Rowe, business "successfully fended off the threat".
The WBCSD say the need for the "sustainable transformation of the systems that govern our world is... more urgent than ever before". The ICC's secretary general, John Denton, says "significant policy changes" will be needed to reach net-zero emissions by 2050. "We believe the best way to get those reforms right is to work hand-in-hand with the business community to design decarbonisation plans that work in the real world. Schmidheiny was asked to comment on his quote, but declined.
Opting in
Without an agreement from the governments of the 179 countries represented at the summit for tighter regulations on fossil fuel use, it was left to companies, and the lobbyists who represent them, to self-regulate, writes Dempsey along with her co-authors Audrey Irvine-Broque and Adriana DiSilvestro in a paper from 2021. This is called free-market environmentalism.
Free-market environmentalism is based on a principle of economics called "self-interest" whereby if companies act in their own best interest their output will benefit the consumer. In the case of free-market environmentalism, if companies can win over more customers by acting in a sustainable way, then they will do so, and less responsible companies will be penalised by the market.
But free-market environmentalism assumes that consumers are able to tell which companies are acting responsibly (which as Coming Clean has covered in the past, can be difficult to tell, particularly when some advertising is misleading), and are motivated to choose the most environmental option – which might not always be the best or cheapest.
Increasingly there's a recognition that [free-market environmentalism] failed – Jessica Dempsey
Companies might profit from promoting an environmental image without actually working to reduce their emissions, says Dempsey. "And that's the big problem of greenwashing, which has now become widely understood as a real outcome of free-market environmentalism," she says.
Dunaway gives another example of a method plastic packaging manufacturers have used to promote a sustainable image in a deceptive way: resin identification codes. You might be familiar with codes printed on plastics that look a little like recycling symbols but which have a number in their centre.
This resin identification code represents one of the two easily recyclable polymers out of the seven different codes (Credit: Alamy/Marcus Harrison)
"The Society of the Plastics Industry [now called the Plastic Industry Association] took the recycling logo, which is in the public domain so it's not copyrighted, and they made it a bit more triangular in shape and put numbers in it to create the resin codes," says Dunaway. "It telegraphs to the consumer that this is something that is recyclable, and maybe perhaps even has been recycled before."
The PIA insists that the resin identification codes were never intended as an indication of recyclability to be used by consumers.
However, of the seven different plastic resin codes codes – which each represent a different polymer, from high-density polyethylene to PVC – only a couple are widely recyclable and the others are either difficult or impossible to recycle.
Then there are those other companies who might make more money selling to consumers who are not particularly motivated by climate issues. "Increasingly there's a recognition that [free-market environmentalism] failed, in part because it has been voluntary," concludes Dempsey. "There's still a lot of money to be made by not participating."
Companies which produce "green" goods tend to have lower profitability, according to a 2020 report from Misato Sato, a research fellow at the London School of Economics, and her colleagues. This is in part because these firms operate less efficiently. Added to this, there is still a high demand for less-sustainable products, like SUVs, which are among the most popular models of car.
While it might seem harmless for the public to be encouraged to reduce their emissions and recycle, Dunaway warns it could have a downside. "The disconnect between the severity of the climate crisis versus so much focus on these little actions [like recycling or picking up litter], that not only distract from corporate responsibility, but also don't seem to [make] a difference – it's trying to encourage a feeling of empowerment, but I think it sometimes can actually be disempowering."
Keep America Beautiful reprised the "crying Indian" figure in later adverts that repeated similar themes about indigenous people's "reverence" for the land. While today these adverts look out of touch, they created a narrative that lasted for decades that climate change could be tackled from our own homes, concludes Dunaway.
While there is certainly more that we could all be doing, where should we be looking for more action on the climate?
"An important question is who has the most power and agency for a change that will bring sizable cuts to emissions quickly," explains the University of Leeds's Diana Ivanova. "Which really points the finger more to governments and corporations."
We have contacted Keep America Beautiful, BP, the WBCSD, the ICC and American Beverage Association for comment. At present, we have not received a reply.
William Park is a senior journalist at BBC Future. You can find him on Twitter: @williamhpark
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France24 - Monde
Ukraine : un "puissant assaut" russe lancé sur l'usine Azovstal de Marioupol
Publié le : 03/05/2022 - 06:45
FRANCE 24
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Plus de 200 civils sont encore réfugiés dans l'usine Azovstal de Marioupol, où l'armée russe et les forces prorusses ont lancé une offensive. Dans la soirée, plusieurs villes ukrainiennes ont été bombardées. Retrouvez les points forts de la journée du 3 mai.
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5 h 13 : une opération d'évacuation prévue mercredi
Une nouvelle opération d'évacuation de l'aciérie d'Azovstal à Marioupol est programmée mercredi, "si la situation en termes de sécurité le permet", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Or, rien ne dit que les conditions seront réunies après l'annonce, mardi, par les forces russes de leur attaque, lancée après des semaines d'intenses bombardements.
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3 h 56 : Kiev reçoit de plus en plus d'aides militaires et financières
L'Ukraine reçoit des aides de plus en plus massives. Les États-Unis sont le pays le plus généreux avec Kiev, avec un peu plus de 3 milliards d'euros d'aide militaire, se plaçant devant la Pologne (1,5 milliard d'euros). Côté européen, on peut s'attendre à un virage dans les prochaines semaines, pour contribuer notamment à la reconstruction de l'Ukraine.
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2 h 23 : Moscou va boycotter à l'ONU le Comité politique et de sécurité de l'UE
La Russie boycottera, mercredi, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne (UE). Selon une source diplomatique russe s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la décision de Moscou est liée à la situation en Ukraine.
Un diplomate occidental a indiqué à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine. Cette réunion informelle annuelle entre le Conseil de sécurité et le COPS doit permettre d'aborder les interactions de l'UE avec l'ONU dans des pays où les deux organisations mènent des opérations, comme en Bosnie, en Centrafrique ou au Mali.
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0 h 25 : 156 civils arrivés à Zaporijjia, selon Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré que 156 civils avaient été évacués et étaient arrivés à Zaporijjia. "Ce n'est pas encore une victoire, mais c'est un résultat", a-t-il dit. "Nous continuerons à faire tout notre possible pour sortir nos gens de Marioupol (...) C'est dur, mais nous devons sauver tout le monde, civils et militaires."
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0 h 21 : deux femmes tuées avant l'assaut à Marioupol
Deux femmes ont été tuées et une dizaine d'autres civils blessés dans les bombardements qui ont précédé l'assaut sur le territoire d'Azovstal, a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, dans un message vidéo sur Telegram. Il a précisé que d'autres civils se trouvaient toujours sur les lieux.
"Un puissant assaut sur le territoire d'Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre d'éléments d'infanterie", ajoute Sviatoslav Palamar.
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23 h 36 : plusieurs villes bombardées
L'alerte bombardements a retenti dans plusieurs villes ukrainiennes qui ont été visées par des tirs de missiles russes. Outre Lviv, des frappes ont été signalées par les autorités locales dans les régions de Vinnytsia (centre), Odessa (sud-ouest), Kirovograd (centre) ou encore la région de la Transcarpathie, relativement épargnée depuis le début de l'invasion en Ukraine. Des infrastructures civiles - ferroviaires ou des stations de pompage de l'eau - ont été touchées.
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23 h 02 : le chef de l'opposition allemande à Kiev
Friedrich Merz, le chef de file des chrétiens-démocrates (CDU, dans l'opposition), a rencontré à Kiev le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. "L'Allemagne est aux côtés de l'Ukraine et de son peuple courageux", a-t-il indiqué sur Twitter. Il s'est également entretenu avec le président du Parlement, des ministres et le maire de Kiev.
Son voyage, prévu à la dernière minute, a été effectué moins d'une semaine après que les députés allemands ont voté à une large majorité une motion demandant à leur gouvernement, jusqu'ici prudent sur la question, d'accélérer les livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine.
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22 h 35 : Joe Biden demande une rallonge budgétaire pour l'Ukraine
Le président des États-Unis, Joe Biden, a demandé au Congrès américain de débloquer "rapidement" une énorme rallonge budgétaire pour continuer de livrer à l'Ukraine l'aide militaire qui lui permet de "tourner en ridicule" l'armée russe.
"Nous avons besoin de plus d'argent pour assurer que les États-Unis puissent continuer à envoyer des armes" et à fournir de "l'aide humanitaire" à l'Ukraine, a dit le président américain depuis Troy (Alabama), où il a été reçu sur un site de production de lance-missiles Javelin.
"Je demande au Congrès de voter rapidement ce financement", a déclaré Joe Biden, qui a réclamé aux parlementaires américains une colossale rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars.
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21 h 05 : des explosions à Lviv, à l'ouest du pays
Plusieurs explosions se sont produites dans la soirée à Lviv, a assuré Andriy Sadovy, le maire de cette grande ville de l'ouest de l'Ukraine. "Des explosions se font entendre. Ne quittez pas les abris", a-t-il écrit sur Facebook.
Sur le réseau Telegram, l'administration régionale a publié plusieurs photos et vidéos appuyant cette affirmation. La circulation des trains a été interrompue, a-t-elle précisé.
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18 h 35 : vers une interdiction des partis prorusses en Ukraine
Les députés du Parlement ukrainien ont adopté en deuxième lecture un projet de loi visant à bannir les formations politiques d'orientation prorusse, rapporte le site d'information Hromadske.
Soutenu par 330 députés, ce projet entend notamment interdire l'activité des partis "justifiant ou niant l'agression militaire contre l'Ukraine" et "l'occupation temporaire d'une partie du territoire ukrainien", précise le média.
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17 h 45 : frappe russe près de Donetsk, au moins dix morts
Au moins dix personnes sont mortes et quinze ont été blessées dans une frappe russe sur une usine à Avdiïvka, une ville proche de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, a annoncé sur Telegram Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk.
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17 h 30 : l'Élysée appelle le Kremlin à "permettre la poursuite des évacuations"
Le président français, Emmanuel Macron, a appelé son homologue russe, Vladimir Poutine, à permettre la poursuite des évacuations des civils ukrainiens réfugiés dans l'usine Azovstal de Marioupol, rapporte l'Élysée.
À l'occasion d'un entretien téléphonique, le premier entre les deux dirigeants depuis le 29 mars, Emmanuel Macron s'est aussi dit prêt à "travailler avec les organisations internationales compétentes pour contribuer à lever le blocus russe des exportations de denrées alimentaires ukrainiennes par la Mer noire".
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15 h 45 : 101 civils évacués de l'usine Azovstal, selon l'ONU
"Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès de l'usine métallurgique Azovstal à Marioupol", a indiqué la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, citée dans un communiqué.
Ce vaste complexe industriel du sud-est de l'Ukraine est assiégé par l'armée russe qui y a lancé un "puissant assaut", selon l'armée ukrainienne.
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15 h 40 : l'Occident doit cesser de fournir des armes à l'Ukraine, avertit le Kremlin
À l'occasion d'un entretien téléphonique, Vladimir Poutine a indiqué à son homologue français, Emmanuel Macron, que "l'Occident [pouvait] aider à arrêter ces atrocités en exerçant une influence appropriée sur les autorités de Kiev, ainsi qu'en arrêtant la fourniture d'armes à l'Ukraine", selon un compte rendu publié sur le site du Kremlin.
Selon la présidence russe, Kiev "manque de préparation pour un travail sérieux" dans les pourparlers de paix. Le communiqué assure que "la partie russe reste ouverte au dialogue" avec l'Ukraine.
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14 h 35 : Boris Johnson promet une aide militaire accrue à l'Ukraine
"Nous allons continuer à aider l'Ukraine (...) en armes, financement et aide humanitaire, jusqu'à atteindre notre objectif à long terme qui doit être de renforcer l'Ukraine de manière à ce que personne n'ose plus jamais vous attaquer", a assuré le Premier ministre britannique au parlement ukrainien, dans un discours prononcé par visioconférence depuis Londres.
Ce nouveau plan, qui s'élève à environ 355 millions d'euros, inclut "des radars pour localiser l'artillerie qui bombarde vos villes, des drones de transport lourd pour approvisionner vos forces, et des milliers d'appareils de vision nocturne", a-t-il précisé.
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14 h 05 : à Marioupol, offensive lancée sur l'usine Azovstal
L'armée russe et les forces prorusses ont lancé une offensive sur l'usine d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de la ville de Marioupol, dont des civils ont pu être évacués ces derniers jours.
"Des unités de l'armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l'artillerie et des avions, commencent à détruire" les "positions de tir" de combattants ukrainiens sortis de l'usine, a indiqué Vadim Astafiev, porte-parole du ministère russe de la Défense, cité par les agences russes.
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11 h 40 : Moscou accuse Israël de "soutenir le régime néonazi de Kiev"
Moscou a accusé Israël de "soutenir le régime néonazi de Kiev", enfonçant le clou après que le chef de la diplomatie russe a repris une théorie du complot sur le "sang juif" présumé d'Adolf Hitler.
"Nous avons prêté attention aux déclarations anti-historiques du ministre des Affaires étrangères (israélien) Yaïr Lapid, qui expliquent en grande partie la décision du gouvernement actuel de soutenir le régime néonazi de Kiev", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué. "L'histoire connaît malheureusement des exemples tragiques de coopération entre juifs et nazis", ajoute le communiqué.
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9 h 30 : plus de 200 civils sont encore réfugiés dans l'usine Azovstal de Marioupol
Plus de 200 civils sont encore retranchés dans l'usine Azovstal de Marioupol, avec des combattants ukrainiens qui tiennent cette dernière poche de résistance, a fait savoir le maire de la ville, Vadim Boitchenko.
Selon lui, environ 100 000 civils - sur les 400 000 habitants de Marioupol avant la guerre - se trouvent encore dans la ville, où l'armée russe s'est déclarée victorieuse le 21 avril après près de deux mois d'un siège destructeur.
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9 h 05 : l’armée russe affaiblie par l’invasion de l’Ukraine, selon le renseignement britannique
"L’armée russe est désormais nettement plus faible (…) à la suite de son invasion de l’Ukraine", assure dans un communiqué publié sur Twitter le ministère de la Défense britannique. "Cela aura un impact durable sur la capacité de la Russie à déployer une force militaire conventionnelle."
"Le budget de la défense russe a doublé entre 2005 et 2018. Cela a permis au Kremlin d’investir dans plusieurs capacités aériennes, terrestres et maritimes haut de gamme", rappelle le ministère. "Mais cette modernisation de [ces] équipements physiques n’a pas permis à la Russie de dominer l’Ukraine. Les échecs de la planification stratégique et de l’exécution opérationnelle l’ont empêchée de transformer sa force numérique en avantage décisif".
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 03 May 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/xvqMIBbfFS🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/iZqitvBoOd
May 3, 2022 -
8 h 45 : notre décryptage. La Russie, 155e pays du classement mondial de la liberté de la presse de RSF
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8 h 25 : le pape François souhaite aller à Moscou pour rencontrer Poutine
Le souverain pontife a demandé à rencontrer le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, afin de tenter de faire cesser la guerre en Ukraine, a-t-il annoncé dans un entretien au journal italien Corriere Della Sera. Il n'a reçu aucune réponse à ce jour.
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8 h 10 : Zaporijjia, toujours dans l'attente du convoi humanitaire en provenance de Marioupol
Ce week-end, pour la première fois en deux mois de siège, une centaine de civils réfugiés dans l'immense aciérie d'Azovstal, à Marioupol, ont pu être évacués grâce à un convoi humanitaire. Mais mardi matin, à Zaporijjia, à 200 km au nord-ouest, un parking transformé en point d'accueil pour les réfugiés, avec deux 4x4 blindés de l'Unicef et d'autres véhicules d'ONG internationales, n'a vu arriver aucun convoi venant de Marioupol.
"Nous sommes dans le flou. Nous ne savons pas quand va arriver ce convoi, combien il y a de personnes et s'il s'agit uniquement de femmes et d'enfants ou s'il y a aussi des hommes", témoigne, sur place, notre envoyé spécial Tarek Hai.
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5 h 33 : Kiev espère la reprise des évacuations de Marioupol
L'Ukraine espère pouvoir reprendre l'évacuation des civils de la ville assiégée de Marioupol avec le soutien des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a annoncé le conseil municipal de ce port stratégique du sud-est.
Selon le régiment Azov, qui participe à la défense d'Azovstal, "'après l'évacuation partielle de l'aciérie, l'ennemi continue de tirer sur le territoire de l'usine, y compris des bâtiments où se cachent des civils".
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4 h 01 : Josep Borrell évoque de nouvelles sanctions de l'UE contre la Russie
La Commission européenne devrait proposer, mardi, un sixième paquet de sanctions qui comprendrait notamment un calendrier d'arrêt progressif des importations de pétrole russe, qui représentent 30 % des importations de pétrole de l'Union européenne.
Si les 27 s'entendent sur cette mesure, l'arrêt des achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie sera progressif, sur six à huit mois, mais avec des mesures à effet immédiat, notamment une taxe sur le transport par tankers, a confié un responsable européen.
Les nouvelles sanctions concerneront aussi "le secteur bancaire, il y aura d'autres banques russes qui sortiront de Swift", a précisé le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, en visite à Panama, en référence au système interbancaire qui permet de communiquer rapidement et de manière sécurisée sur les transactions.
Plusieurs sources diplomatiques européennes avaient indiqué ce week-end que la plus importante banque russe, la Sberbank, qui représente 37 % du marché, devait ainsi être exclue de Swift.
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1 h 16 : à Odessa, Volodymyr Zelensky dénonce une attaque sur "un dortoir"
Le président ukrainien a dénoncé la frappe russe sur un "dortoir" qui a tué un adolescent et blessé une fille de 17 ans. "En quoi ces enfants et le dortoir ont-ils menacé l'État russe ? C'est comme ça qu'ils se battent", a lancé le président ukrainien.
Une église orthodoxe dépendant du patriarcat de Moscou a eu son toit arraché dans l'attaque, a de son côté indiqué le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, Oleksiï Danilov.
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23 h 30 : Boris Johnson va s'adresser au parlement ukrainien
Le Premier ministre britannique va s'adresser, mardi, par visioconférence, au Parlement ukrainien, une première pour un dirigeant occidental depuis le début de l'invasion russe.
Selon un communiqué de Downing Street, Boris Johnson doit annoncer un nouveau volet d'aides militaires d'une valeur de 300 millions de livres (357 millions d'euros), comprenant notamment du matériel d'armement défensif. Jusqu'à présent, le Royaume-Uni a fourni à l'Ukraine 5 000 missiles antichars, cinq systèmes de missiles antiaériens avec plus de 100 missiles et 4,5 tonnes d'explosifs.
Avec AFP et Reuters
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Valeurs Actuelles
Joe Biden fait célébrer L’Aïd-el-Fitr à la Maison Blanche
Supprimé de l’agenda de la résidence présidentielle par son prédécesseur Donald Trump, le président américain Joe Biden a restauré la célébration de l’Aïd-el-Fitr à la Maison Blanche. Conformément à sa promesse faite pendant sa candidature à la présidentielle, Joe Biden a reçu ce lundi 2 mai une centaine de personnes dans l’ « East Room », pour célébrer la rupture du jeûne du ramadan, indique Le Monde.
« Aujourd’hui, autour du monde, nous voyons tellement de musulmans qui ont été des cibles d’actes de violences. Personne ne doit discriminer, ou être forcé, contraint, pour des raisons religieuses », a déclaré le président américain. « Nous savons qu’il reste beaucoup de travail à faire, à l’étranger mais aussi aux Etats-Unis. Les musulmans rendent notre nation plus forte chaque jour, même s’ils doivent faire face à de sérieux défis et menaces de la part de notre société, comme des actes de violences ciblés, et de l’islamophobie. »
Un protocole mis en place depuis Clinton
Depuis la mise en place du protocole sous l’administration Clinton, tous les présidents américains ont tenu les cérémonies annuelles de l’Aïd, à l’exception de Donald Trump. Le retour à cet usage par Joe Biden a été salué par Talib Shareef, imam de la mosquée Masjid Muhammad à Washington. « (…) Etre reçu ici est un important message envoyé à notre nation et au monde. L’islam est une composante bienvenue de notre pays, comme toutes les autres croyances. L’établissement le plus important de notre pays est en phase avec les valeurs fondamentales de notre nation, et les lois qui protègent le libre exercice des religions », a-t-il déclaré.
BBC
The days belong to humans, and the nights to the leopards
Our 4x4 negotiated through sparse woodlands and eventually heaved its way up a steep incline before jolting to a stop. A vast, boulder-strewn landscape rolled out below us. This undulating terrain is the region of Gorwar, which stretches along the edge of the Aravalli Range in south-west Rajasthan.
We were on an early morning safari in the village of Bera, a three-hour drive from the tourist mecca of Udaipur, to witness an anomaly: human-leopard cohabitation, with zero conflict.
Leopard numbers have been on the rise in India in recent years, with a 2018 report estimating the population at 12,852. Human-animal conflicts and mutual encroachments in a densely populated country have been inevitable. The graceful felines have been poached for their luscious coats and other body parts that fetch huge prices in illegal markets. They have been killed by groups of villagers, a retaliatory measure for attacks on precious livestock or simply out of fear when the large cats have strayed into human spaces.
In the first six months of 2021, 102 leopards were poached and another 22 were killed by villagers. Between 2012 to 2018, 238 leopards were killed in the state of Rajasthan alone. And media reports of leopard attacks on humans have been alarmingly frequent.
In this remote, pastoral corner of Rajasthan, however, it has been a continuous saga of peaceful cohabitation between the leopards and the Rabaris, a semi-nomadic shepherding community that migrated to India from Iran more than a millennium ago. It is estimated that about 60 leopards, along with hyenas, desert foxes, wild boars, antelopes and other smaller animals, currently prowl this land.
Visitors go on leopard safaris in the Indian village of Bera (Credit: Sugato Mukherjee)
The free-roaming big cats are known as Jawai leopards, named after the dam built on the Jawai River in 1957. The pristine body of water is the principal water source for the surrounding towns and villages, and an important wildlife habitat.
That morning, Pushpendra Singh Ranawat, a keen conservationist with a wealth of on-the-ground knowledge, steered me into the inner recesses of this "Leopard Country" that has one of world's highest leopard densities within its 25km radius around Bera. "There has not been a single incident of poaching in at least five decades," he said. "And importantly, leopards here do not consider human presence as a potential threat."
"That's pretty remarkable," I said with surprise.
"We will soon see," said Ranawat, as he scanned the rock-ridden landscape with his field glasses. We spent the next few minutes in silence, punctuated only by the rustle of wind passing through the desert bushes. The pleasant winter sun turned a little warmer, glancing off the chiselled boulders scattered around us.
All the leopards of Jawai are known by individual names to the local community (Credit: Sugato Mukherjee)
A shrill peacock call cut through the quietude. Ranawat stiffened, re-focusing his binoculars and silently pointing towards a rock about 100m away, pockmarked with caverns and crevices. A full-grown leopardess emerged from a dark hollow, stealthily slinking along the edge of a stony precipice. She settled on a flat spot where the early-morning sun had spread its warmth. "This is Laxmi," Ranawat said. All the leopards of Jawai are known by individual names to the local community.
As two other safari vehicles huffed up the slope and halted beside ours, Laxmi fixed us with a supercilious stare, yawned and stretched with a feline majesty.
She then let out a call – something between a grunt and a meow – and on cue, two spotted furballs sneaked out of a rock hole and tottered to their mother to cuddle beside her. Soft purrs and playful headbutts followed from the family, seemingly oblivious to the presence of three vehicles and about a dozen onlookers.
After my morning safari, Ranawat and I met Sakla Ram near Jeewada village, about 17km from Bera. He had just finished cutting leaves and branches from the trees that border a thinly forested slope. "He has collected fodder for the young ones in his herd," said Ranawat, as we followed the Rabari herdsman. Ram's lanky, sinewy frame with a neat pack of foliage balanced on his lean shoulders made him look like a walking tree. We soon reached his house in Jeewada, a modest one-storey structure, where he lives with his family and goats.
The Rabaris are a semi-nomadic shepherding community that migrated to India from Iran (Credit: Sugato Mukherjee)
"I have got 52," said Ram, as I watched him milk one of the goats. His youngest daughter, aged about four, sat by him with wide-eyed curiosity as I talked with her father, and a black goatling lazily munched on the leaves he had left on the floor of the goat shed.
"Have you lost any of them to leopard attacks?" I asked.
He nodded in affirmation, then added, "quite a few".
"How do you feel about it? Don't you feel angry about the loss?" I probed.
Ram's weather-beaten face broke into a melancholy smile. "It saddens me a lot," he said. "I tend to each member of my herd right from their birth here in this shed. But the leopards also have a right to food."
I was taken aback by the simple finality of his tone.
In some villages in North India, leopards are perceived as thinking beings, not instinct-driven predators (Credit: Pushpendra Singh Ranawat)
A state-governed compensation package is available for loss of livestock due to leopard attacks, but the elaborate paperwork needed to submit a claim often deters villagers. And the Rabaris, worshippers of Hindu god Shiva, also consider the livestock killings as food offerings to the god. However, this does not explain brutal killings of leopards elsewhere in India, where Lord Shiva is a primary god.
Ram's compassionate response to the loss of his goats likely stems from his community's acceptance of the animals as integral part of the ecosystem. This differs radically from the conventional narrative that advocates separately assigned territories for humans and wildlife. British Ecological Society's journal published a study on human-leopard dynamics conducted by researchers from WCS India, Himachal Pradesh Forest Department and NINA, Norway. The researchers state that some rural communities in North India like Bera perceive the leopards as thinking beings, rather than instinct-driven predators, who have the ability to negotiate shared spaces with humans.
"Mutual respect is the operative word," said Ranawat later that day, as we strolled through the village of Peherwa, 20km from Bera. A long flight of white-painted stairs took us along a ridge flanked by overhangs, hollows and rock chambers to a small, rock-cut shrine.
"These are favourite dens for the leopards, as most of these caves are cross-ventilated," Ranawat said, explaining that local devotees have often spotted the big cats lounging here; and neither have ever felt threatened by the other's presence.
In the village of Peherwa, leopards can be seen near rock chambers and a small, rock-cut shrine (Credit: Sugato Mukherjee)
The hilltop temple looked out to swathes of farmlands interwoven with the barren landscape. "The villagers grow wheat, millet and mustard in these croplands," said Ranawat. "This is a land inhospitable for farming, and the leopards keep the antelopes and wild boars off the painstakingly cultivated fields."
"So essentially, this is a symbiotic human-leopard relationship?" I asked.
Ranawat laughed out loud. "In a way, yes, however strange it might sound."
As the afternoon wore off, the desert sun mellowed and a wispy layer of fog hovered low on the horizon. This was the time for Bera's feline residents to come out of their cavern homes in search of food.
As an old Rabari saying goes, "The days belong to humans, and the nights to the leopards." However, violation of this basic rule worries Ranawat and others in his community. The easy ability to see what are one of the world's most elusive predators is becoming a major draw for both domestic and foreign tourists. Unregulated safaris, night safaris that are disruptive to the nocturnal cats, and rampant construction of hotels and guesthouses dangerously close to where the big cats dwell can jeopardise the delicate ecological balance that has previously been sustained in the region.
"This is why Jawai needs the status of a community reserve," said Ranawat. Introduced in the 2003 Amendment to the Indian Wildlife Protection Act, this designation recognises community-based initiatives to protect biodiversity, which would allow villagers to determine the extent of local development, restricting the number and scale of hotels in the zone. It would also allow them to prohibit night safaris and ensure that local communities continue to be employed in sustainable tourism initiatives in the region.
Furthermore, Ranawat said, "This human-leopard coexistence can only continue if the next generation of Rabaris carry on their herding tradition."
Pushpendra Singh Ranawat: "This human-leopard coexistence can only continue if the next generation of Rabaris carry on their herding tradition" (Credit: Sugato Mukherjee)
The next morning, as we drove through the rugged Jawai terrain back to Udaipur, I spotted a couple of Rabari girls with a small herd of cows and buffaloes. Casually clad in urban attire, the teenage duo looked markedly different from the older female members of their community, who almost always appeared in traditional ghagra-cholis (humble daily wear) and loosely worn veils. The girls wielded wooden sticks – simple instruments traditionally used to control their livestock – and occasionally whistled sharply to keep the squad on track.
Intrigued, I asked the driver to stop the car, got out and approached them. They were high schoolers named Shila and Aarti, who tend to the cattle when their father is away on business. They told me that they plan to complete their education but would be happy to live the ancestral way of life around their livestock. "We love to take our animals to the grazing pastures," Shila said. Aarti smiled and nodded in agreement.
Based on their response, it seems like the human and feline residents of this barren land won't need to move out for greener pastures – at least, not anytime soon.
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New York Times - World
Los migrantes cubanos llegan en cifras récord a EE. UU. a pie, no por el mar
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La represión política y las dificultades económicas en la isla, junto con la decisión de Nicaragua de no pedirles visa, son algunos de los factores que impulsan el cambio.
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Por Maria Abi-Habib y Eileen Sullivan
Mientras la situación económica y política en Cuba se vuelve más desesperada, los migrantes cubanos están llegando a Estados Unidos en el mayor número visto en cuatro décadas. Según altos funcionarios estadounidenses, se espera que este año lleguen cerca de 150.000.
Durante décadas, los cubanos que intentaban huir de la represión, la inseguridad alimentaria y la devastación económica se embarcaban en balsas desvencijadas, y arriesgaban sus vidas para llegar a las costas estadounidenses.
Ahora llegan en números récord, pero esta vez a pie, con la ayuda de Nicaragua, que a finales del año pasado eliminó la exigencia de visa para los cubanos, dándoles un punto de apoyo en Centroamérica para viajar por tierra a través de México hasta Estados Unidos. Las autoridades estadounidenses han acusado a Daniel Ortega, el presidente autoritario de Nicaragua, de promulgar esta política para presionar a Estados Unidos para que les retire las sanciones.
El aumento de cubanos que intentan cruzar la frontera sur representa solo una parte de los migrantes que en ocasiones han desbordado a los funcionarios de la frontera, ya que los cruces de personas indocumentadas han seguido en aumento durante el gobierno de Joe Biden. Marzo batió el récord en un único mes en dos décadas de personas encontradas mientras cruzaban de manera ilegal: 221.303.
Desde octubre —el inicio del año fiscal 2022 del gobierno federal— han llegado a la frontera sur de Estados Unidos casi 79.000 cubanos, más que en los dos años anteriores juntos, según las cifras de la Oficina de Aduanas y Protección Fronteriza. En marzo, más de 32.000 cubanos llegaron a la frontera, la mayoría de ellos primero volaron a Nicaragua y luego hicieron el viaje por tierra a Estados Unidos, según un alto funcionario del Departamento de Estado, que habló bajo condición de anonimato debido al diálogo en curso con el gobierno cubano.
El funcionario dijo que la exención de visa para viajar a Nicaragua estaba animando a los emigrantes a gastar los ahorros de toda su vida para pagar a los contrabandistas por el viaje, y añadió que algunos estaban siendo presa del tráfico de grupos criminales.
Las cifras son las más altas desde el éxodo de Mariel en 1980, cuando 125.000 cubanos emigraron a Estados Unidos después de que la isla abriera sus puertos marítimos a los barcos estadounidenses para evacuar a todo aquel que quisiera salir.
El descontento de la población cubana está latente desde que el verano pasado se produjeron protestas masivas en toda la isla por la creciente inflación, la escasez crónica de alimentos y medicamentos y los continuos cortes de electricidad. Durante el gobierno de Barack Obama, Estados Unidos alivió significativamente sus restricciones a los viajes y las remesas a Cuba, solo para verlas reaparecer de nuevo durante el gobierno de Donald Trump, lo que supuso un duro golpe para la economía.
Las manifestaciones tomaron por sorpresa al gobierno comunista, que respondió imponiendo una de las mayores medidas de represión en décadas. Más de 700 cubanos han sido acusados por participar en las protestas, incluidos algunos adolescentes que recibieron 30 años de prisión.
El deterioro de las condiciones políticas y económicas está alimentando el creciente éxodo.
El gobierno nicaragüense eliminó en noviembre la exigencia de visa para Cuba, lo que abrió una ruta terrestre para los emigrantes reacios a embarcarse en el peligroso viaje por mar desde Cuba hasta las costas estadounidenses. Desde entonces, los vuelos a Managua desde La Habana se han disparado.
“Creo que estamos viendo cómo los gobiernos intentan convertir la migración en un arma porque saben que provoca trastornos políticos en los países receptores”, dijo Andrew Selee, presidente del Instituto de Política Migratoria, un centro de estudios de Washington.
Selee y otros analistas afirmaron que es probable que Nicaragua esté utilizando a los migrantes cubanos para presionar a Estados Unidos a fin de que levante las sanciones impuestas a Ortega y su círculo íntimo. La medida se ha comparado con la de Bielorrusia, que el año pasado eliminó los requisitos de visa para los iraquíes con el fin de facilitar su entrada en la Unión Europea, en represalia por las sanciones que el bloque había impuesto a Bielorrusia por sus controvertidas elecciones.
“No son tontos”, dijo Selee. “El gobierno de Managua sabía que esto obligaría a Estados Unidos a acudir a la mesa de negociación en algún momento”. Aun así, no está claro si las reglas migratorias más laxas producirían algún cambio en la política estadounidense.
El gobierno de Nicaragua no respondió a las preguntas enviadas por el Times. El gobierno de Cuba no respondió a las solicitudes de comentarios.
Muchos cubanos están desesperados por salir, incluso si eso significa endeudarse y arriesgar sus vidas en el peligroso viaje. Los cubanos describen la venta de todo lo que tienen —sus casas, ropa y muebles— y la concesión de préstamos con elevados tipos de interés para conseguir los miles de dólares que necesitan para llegar a Estados Unidos, a pesar de que el salario medio en la isla es de unos 46 dólares al mes.
Zenen Hernández, de 35 años, fue uno de los 414 cubanos que cruzaron el río Bravo hacia Estados Unidos el 5 de abril, de un total de 1488 migrantes indocumentados que cruzaron ese tramo de la frontera de Texas (cerca de 400 kilómetros) ese día.
“Los alimentos y las medicinas son escasos”, dijo Hernández, describiendo la situación en Cuba. “Solo hay pobreza”.
El gobierno cubano culpa a las décadas de embargo de Estados Unidos al país por sus problemas económicos.
La economía en la isla era mala antes de que llegara la pandemia, pero Hernández se las arreglaba vendiendo pan y papas fritas. En el verano de 2020, la situación se había vuelto insostenible. Cuando Nicaragua abrió sus fronteras a los cubanos el pasado otoño, decidió que era el momento de irse.
“Así que tuve que vender mi casa”, dijo.
El precio fue elevado: 16.000 dólares por el vuelo a Nicaragua y el consiguiente viaje de 2900 kilómetros para llegar a Estados Unidos —a menudo a pie— a través de las selvas, montañas y ríos de Centroamérica y México. A lo largo del camino, los migrantes son amenazados y extorsionados habitualmente por la policía y son presa de organizaciones criminales que los secuestran y golpean para pedir un rescate.
Cuando se le pidió a Hernández que describiera su viaje, se le quebró la voz al recordar el trayecto miserable.
“No tengo palabras”, dijo. “Te roban: la policía, los contrabandistas. Te roban”.
La demanda acumulada de cruces autorizados es otro factor que aumenta la migración. En 2017, el gobierno de Trump recortó al personal de la embajada de Estados Unidos en Cuba después de una serie de incidentes de salud inexplicables que se conocieron como el “síndrome de La Habana” que afectó al personal estadounidense allí.
La reducción obligó a los cubanos a solicitar visas a la embajada estadounidense en Guyana, un viaje demasiado costoso para muchos. La medida también impidió que Estados Unidos mantuviera su compromiso de proporcionar 20.000 visas de inmigrante al año a los cubanos, parte de un acuerdo de 1994 entre los países para proporcionar una vía legal y desalentar la migración ilegal.
Esta semana, la embajada de Estados Unidos en La Habana realizará las primeras entrevistas para solicitantes de visas de inmigrantes desde 2017, dijo uno de los altos funcionarios estadounidenses.
Las primeras conversaciones de alto nivel entre Cuba y Estados Unidos desde 2018 tuvieron lugar a finales de abril, centradas en el restablecimiento de los canales regulares de migración. El gobierno cubano pidió a Estados Unidos que mantenga el acuerdo bilateral de emitir 20.000 visas de inmigrante anualmente; el gobierno estadounidense solicitó que La Habana comience a aceptar a los deportados cubanos que han llegado ilegalmente.
El funcionario estadounidense dijo que las dos partes probablemente se reunirán de nuevo en seis meses.
“Si las conversaciones tienen éxito, volverán a una fórmula que funcionaba antes, proporcionando un canal legal real y factible para que los cubanos vengan a Estados Unidos a cambio de la deportación de los que no utilicen el canal legal”, dijo Selee, del Instituto de Política Migratoria. “La migración es un punto raro de cooperación entre los países que realmente ha funcionado”.
Durante décadas, los cubanos que emigraban a Estados Unidos disfrutaban de un trato preferencial. Los que eran atrapados en el mar eran devueltos, pero a los que llegaban a suelo estadounidense se les permitía quedarse, bajo una política comúnmente conocida como “pies secos, pies mojados”. El presidente Obama puso fin a esta política en 2017.
Las conversaciones bilaterales se producen antes de la Cumbre de las Américas que se celebrará en junio en Los Ángeles, donde los países intentarán acordar un marco regional para la migración y apuntalar el apoyo financiero a los países latinoamericanos con grandes poblaciones de migrantes. Colombia recibió el año pasado 800 millones de dólares en préstamos de prestamistas multilaterales, incluido el Banco Mundial, para apoyar a los 1,7 millones de migrantes venezolanos que acoge, el tipo de apoyo que la cumbre intentará extender a toda la región.
Aunque el gobierno de Biden ha mantenido que solamente se invitará a la cumbre a gobiernos democráticos, Cuba fue invitada a las dos anteriores, en 2015 y 2018, y espera una invitación este año.
Pero funcionarios estadounidenses dijeron que eso aún no se había decidido, lo que provocó la ira del gobierno cubano.
“Estados Unidos recurre una vez más a todo tipo de recursos y mentiras para hacer valer el derecho ganado por Cuba y su pueblo a estar presente en estas cumbres en igualdad de condiciones con el resto de los países de la región”, tuiteó el 25 de abril el canciller cubano, Bruno Rodríguez. Esto es “algo vergonzoso”.
Bryan Avelar y Frances Robles colaboraron con la reportería.
Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib
Eileen Sullivan es una corresponsal en Washington que cubre el Departamento de Seguridad Nacional. Antes trabajó en Associated Press, donde ganó un Premio Pulitzer en la categoría de periodismo de investigación. @esullivannyt
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France24 - Monde
Mali : Paris proteste contre la décision de la junte de dénoncer les accords de défense bilatéraux
Publié le : 03/05/2022 - 20:10Modifié le : 03/05/2022 - 20:32
FRANCE 24
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Claire BONNICHON
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Le ministère français des Affaires étrangères a fustigé mardi la décision "injustifiée" de la junte malienne de dénoncer les accords de défense avec Paris, précisant que la France poursuivrait son retrait militaire "en bon ordre", comme prévu dans les prochains mois.
La décision de la junte malienne de dénoncer les accords de défense avec Paris est "injustifiée", a protesté mardi 3 mai le ministère français des Affaires étrangères. La France "considère cette décision injustifiée et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force Barkhane", souligne la porte-parole du Quai d'Orsay dans une déclaration écrite.
La junte au pouvoir au Mali a annoncé lundi soir rompre les accords de statut des forces [Status of Force Agreements, ou Sofa] fixant le cadre juridique de la présence au Mali des forces française Barkhane et européenne Takuba, ainsi que le traité de coopération en matière de défense, conclu en 2014 entre le Mali et la France.
Le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a invoqué "l'attitude unilatérale" de la France lorsqu'elle a suspendu en juin 2021 les opérations conjointes avec les forces maliennes, l'annonce en février – "encore sans aucune consultation de la partie malienne" – du retrait des forces Barkhane et Takuba, ainsi que les "multiples violations" de l'espace aérien par les appareils français malgré l'instauration d'une vaste zone d'interdiction aérienne au-dessus du territoire.
La semaine dernière, la junte avait aussi accusé l'armée française "d'espionnage" et de "subversion" après la diffusion par l'état-major français de vidéos tournées par un drone à proximité de la base de Gossi (centre), restituée en avril par la France, montrant selon lui des mercenaires russes en train d'enterrer des corps en vue de faire accuser la France de crimes de guerre.
"Violations répétées et délibérées de l'espace aérien"
Paris a pour autant écarté toute répercussion sur le calendrier du délicat retrait en cours de Barkhane, annoncé en février et censé s'échelonner sur six mois.
Le Quai d'Orsay assure qu'elle "poursuivra le retrait en bon ordre de sa présence militaire au Mali, conformément aux engagements pris à l'égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces armées maliennes".
Par ailleurs, Paris "réaffirme sa vigilance à l'égard de toute tentative de manipulation de l'information" et "rappelle sa détermination à assurer la sécurité de ses soldats et des soldats européens engagés à ses côtés au cours de cette phase de désengagement".
Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu mardi, à la demande de la Russie, une réunion informelle à huis clos sur le Mali, selon des diplomates.
Dans une lettre adressée fin avril à l'ONU, obtenue par l'AFP, Bamako avait dénoncé des "violations répétées et délibérées de l'espace aérien national par des aéronefs étrangers, notamment par les forces françaises, à des fins d'espionnage, d'intimidation et de subversion".
Avec AFP
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La junte malienne accuse l'armée française d'"espionnage" et de "subversion"
"Charnier" de Gossi : l'armée française dément les accusations de la junte malienne
La junte malienne rompt les accords de défense avec Paris et l'Europe
BBC
Kim Kardashian criticised over Marilyn Monroe dress diet for Met Gala
Kim Kardashian has been accused of sending a damaging message about dieting, after saying she had lost 1st 2lb (7.3kg) in three weeks to fit into a dress once worn by Marilyn Monroe.
The reality-TV star said it had been "such a challenge", adding: "I didn't starve myself - but I was so strict."
Nichola Ludlam-Raine, of the British Dietetic Association, said portraying such a regime was "irresponsible".
Kardashian wore the crystal-embellished gown to the Met Gala, on Monday.
Monroe wore it when she sang Happy Birthday to US President John F Kennedy, in 1962.
She gave details of her diet and fitness regime to fashion magazine Vogue.
Kardashian was criticised on social media, including by Riverdale actress Lili Reinhart, who wrote on her Instagram story it was "so wrong" to talk about going on a crash diet "when you know very well that millions of young men and women are looking up to you and listening to your every word", according to E!
The big #MetGala fashion moment, I guess, was Kim Kardashian wearing the Marilyn Monroe dress, which she said she lost 16 pounds in three weeks to fit into. If that's not the regressive messaging this industry has tried desperately to distance from, what is?
Kim Kardashian proudly saying she went on an extreme diet to lose a stone in three weeks to fit into a dress she was only allowed to wear for less than 10 minutes is frankly disgusting and irresponsible and unhinged but hey what do I know-
Ms Ludlam-Raine said it would be impossible to lose 1st 2lb of fat in three weeks.
Much of it would have been water and glycogen, a form of stored carbohydrates, lost when someone stopped eating sugar and carbohydrates but regained when they resumed.
Kardashian's comments were potentially "dangerous, especially to vulnerable people" and sent a message that was "completely wrong", she said.
"It's really irresponsible because a lot of people will be reading and watching her, especially people with eating disorders, or young women, thinking that it is possible, or it is needed, to lose such a dramatic amount of weight in a relatively short amount of time, when most health experts recommend losing around 1-2lb a week," Ms Ludlam-Raine said.
"It's not a sustainable way of living. When you cut out sugars, research shows that we end up psychologically craving it more - and what that can lead to is a binge-restrict cycle.
"She said afterwards she was going to have a doughnut or something like that. We want to pull people away from this binge-restrict cycle, and actually show people that they can have the food that you love in moderation whilst achieving whatever health or weight goals you have in mind.
"Ultimately, it's about finding that balance between healthy eating for your body and your soul - and it sounds like she's done neither over those three weeks prior to the Met Gala.
"People shouldn't source their nutrition advice from celebrities."
Tom Quinn, director of external affairs for eating-disorder charity Beat, said: "Dieting and weight-loss advice can be very attractive to those affected by eating disorders, who may treat it as 'inspiration' to carry out dangerous eating disorder behaviours.
"We strongly urge anyone affected by an eating disorder or worried about their health to not attempt to copy any dieting tips they hear and to contact their GP or care team if feeling unwell."
Kardashian has been asked for a response to the criticism.
Find details of organisations that can help with eating disorders, on the BBC Action Line website.
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New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
Una bolsa para cadáveres y una hermana en negación
La guerra en Ucrania es tan extensa que ha sacudido al mundo. Pero para una mujer en busca de su hermano mayor no es otra cosa que una visita a la morgue.
Oksana Pokhodenko junto a su esposo, Vadym Dovbiy, durante la identificación del cuerpo de su hermano mayor, Oleksandr Pokhodenko en Zmiiv, UcraniaCredit...
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Por Thomas Gibbons-Neff y Natalia Yermak
Photographs by Tyler Hicks
ZMIIV, Ucrania — El viento acarreaba el olor de la muerte al otro lado de la calle. El cadáver del hombre asesinado, quemado, mutilado y apenas reconocible fue extraído del refrigerador y colocado en una camilla metálica. El forense fumó un cigarrillo y abrió la cremallera de la bolsa negra.
Era un hermoso día de primavera. No hubo bombardeos esa mañana. Oksana Pokhodenko, de 34 años, jadeó y parpadeó ante el cadáver carbonizado. Ese no era su hermano, se dijo. Ese no era Oleksandr. Eso apenas era un humano.
Su hermano solía vivir. El patriarca de la familia durante 20 años desde la muerte de su padre llamó a su hermana todos los días desde el inicio de la guerra, cuando huía con su familia a Husarivka, un pueblo que está incrustado entre ondulados campos de trigo. Siempre que llamaba le decía: “Hola, Pequeña. Estamos bien. ¿Cómo estás?”, pero nunca mencionó que los rusos habían invadido el pueblo donde se estaba escondiendo.
A Oksana Pokhodenko, que llevaba unos pantalones de mezclilla negros, una chamarra negra y unos tenis apenas amarrados, le costó seguir mirando el cuerpo. Su hermano le había enseñado a montar bicicleta y a ella le encantaba ver dibujos animados durante horas con su hijo. Para su hermana, él era un “muro de piedra”. Esto que estaba ante ella era una cáscara carbonizada. La mitad del cráneo del hombre había desaparecido, y su cavidad torácica estaba abierta de par en par.
“¿Cómo es posible reconocer algo aquí?”, dijo Pokhodenko, entre lágrimas. “No queda nada en absoluto. Dios mío. Es horrible. No queda nada”.
Esa fue la tarea de Pokhodenko el martes por la mañana: identificar lo irreconocible, reconciliar lo irreconciliable, ponerle nombre a un cadáver carbonizado, completar el papeleo y seguir adelante. Una guerra tan grande que ha sacudido al mundo de repente era solo una bolsa para cadáveres que contenía los restos de un hombre.
“Nos iremos en un minuto”, dijo el forense. “Déjenme fumarme un cigarrillo”.
El forense de 51 años estaba cansado. Tenía 25 años haciendo ese trabajo y, por razones de seguridad, solo quiso dar su nombre de pila: Vitaliy. Desde el inicio de la guerra en febrero, más de 50 cadáveres habían entrado por la puerta, tanto civiles como soldados ucranianos, destrozados por explosiones de cohetes, proyectiles de tanques y disparos. Venían de diferentes frentes en el este de Ucrania, tanto de las cercanías de la ciudad de Izium como de Chugúyev.
Estaba habituado al horror, al modo en que la guerra deshilachaba un cuerpo hasta que no era reconocible. Otros no estaban acostumbrados.
“Tome un poco de agua”, le dijo Vitaliy a Pokhodenko antes de que ingresara a la sala donde estaba el cuerpo. “¿Trajeron mascarillas? Tenga, aquí hay, póngase de doble capa. Solo por si acaso”.
Las mascarillas no eran para la covid.
Pokhodenko había viajado esa mañana desde su casa en los bien cuidados suburbios de Járkov, la segunda ciudad más grande del país, la cual en ahora es un objetivo constante de los bombardeos rusos. El forense había acordado con ella para que lo recogiera y, tras una breve parada para comprar cigarrillos, la guio hasta la morgue.
“Todas las cosas más aterradoras están frente a mí”, dijo Pokhodenko, de pie frente a las puertas giratorias de madera de la morgue, antes de entrar. El edificio, una reliquia de ladrillo de un solo piso construida en algún momento antes de la Segunda Guerra Mundial, estaba rodeado de maleza y perros callejeros. La lluvia de días anteriores había dejado charcos en su patio, donde las lombrices de tierra habían emergido y se retorcían.
Pokhodenko tenía motivos para temer. Su hermano no la había llamado desde el 14 de marzo. Lo había visto por última vez el 23 de febrero, el día antes de que los rusos invadieran.
Habían estado sentados en el sedán de segunda mano de su hermano en un estacionamiento cerca de donde ella trabajaba. Se pusieron al día rápidamente y organizaron las facturas que tenían que pagar para su anciana madre. Oleksandr la invitó a tomar un café, pero ella se negó. Tenía que regresar a su trabajo.
“Si hubiera sabido que esa iba a ser la última vez que lo vería”, dijo Pokhodenko, con el cabello recogido en una cola de caballo y los ojos hinchados por las lágrimas, “nunca lo habría dejado ir”.
Oleksandr Pokhodenko, de 43 años, conducía camiones de reparto para una cadena de supermercados y vivía en el vecindario Saltivka de Járkov. Las fuerzas rusas comenzaron a bombardear el vecindario desde las primeras horas de la guerra, y Pokhodenko, su esposa y su hijo de 3 años huyeron a un pequeño pueblo al este. Cuando los rusos tomaron el control de ese pueblo, la familia huyó de nuevo, esta vez a Husarivka, un pueblo de unos 1060 habitantes.
A principios de marzo, los rusos invadieron Husarivka y los ucranianos contraatacaron y bombardearon el enclave de forma sostenida. Un pueblo del que casi nadie había oído hablar, que alguna vez pareció estar apartado del mundo, era ahora un escenario de guerra.
El 15 de marzo, Pokhodenko y Mykola Pysariv, un pariente lejano de 57 años que había acogido a la familia en Husarivka, partieron cerca de las 3:00 p. m. para recoger algunas papas para las ocho personas que ahora vivían en el sótano de Pysariv. Los soldados rusos les habían asegurado que iban a poder hacer la diligencia sin ser molestados.
Pysariv era un obrero de construcción que había servido en las fuerzas militares soviéticas en la década de 1980. Su esposa también fue a la morgue ese martes. Dijo que lo había visto por última vez cuando salió por la puerta para recoger las papas, y recordó que Pokhodenko lo había detenido justo antes de que se fuera: “Tío Kolya”, le dijo, “déjeme acompañarlo”.
Los dos hombres partieron hacia el frío invierno y nunca regresaron.
A finales de marzo, cuando los soldados ucranianos volvieron a tomar el control de Husarivka, los residentes emergieron de sus sótanos con historias aterradoras. Cinco hombres habían desaparecido tras ir a alimentar las vacas de una granja que los rusos estaban utilizando como cuartel general. Luego, el 22 de abril, los soldados ucranianos encontraron dos cuerpos que creían eran Pokhodenko y Pysariv, degollados. Poco después, los cadáveres fueron llevados a la morgue en Zmiiv.
Dentro de la morgue, Vitaliy, el forense, invitó a Oksana Pokhodenko y a su pareja, quien había ido a acompañarla, a su pequeña oficina repleta de libros y papeles. Tenía una pintura de un viejo barco colgada detrás de su escritorio. Sacó un pasaporte y les explicó por qué lo más probable era que los dos cuerpos fueran de su hermano y de Pysariv.
“El hombre más pequeño murió de una herida de bala en el lado izquierdo de su pecho”, informó Vitaliy, refiriéndose a Oleksandr Pokhodenko. “Aquí está el pasaporte, fue atravesado con un tiro”.
El forense se lo mostró a Oksana Pokhodenko.
Los bordes del pasaporte estaban quemados, pero todavía era legible. En la parte superior del cuadernillo, a través de la foto de Oleksandr Pokhodenko en la que tenía el cabello muy corto y una expresión seria, había un agujero de bala. Luego de que le dispararon a Pokhodenko, dijo el forense, le rociaron combustible a su cadáver, lo cubrieron con neumáticos y le prendieron fuego.
Oksana Pokhodenko trató de calmarse y salió al patio, bajo el cálido sol, sollozando tras haber visto el cuerpo de su hermano.
No era él, se dijo. De ninguna manera. Quizás tenía la misma altura, “pero es que ni siquiera había un cráneo”.
Su pareja pidió examinar la boca del cadáver. Los dientes se parecían a los de Oleksandr Pokhodenko, insistió, así que, tras mucho debate, el forense manipuló los restos y extrajo la parte del cráneo con la fila superior de dientes adherida.
Vitaliy no tuvo que utilizar una sierra porque las articulaciones del cuerpo ya no estaban tensas; el hueso salió con facilidad. Lo colocó en una camilla de metal fuera de la morgue, lejos del cadáver en descomposición.
Pasaron las horas. Oksana Pokhodenko dio su declaración a la policía. Pero le tomaría otra noche aceptar que su hermano ya no estaba desaparecido sino muerto, en una morgue en el medio de la nada, víctima de una guerra salvaje que acababa de comenzar.
La aceptación de que ese cuerpo fuera su hermano se redujo a la altura, el tamaño de los pies y la forma en que los dientes frontales del cadáver estaban inclinados en un ángulo particular y conocido. Oksana iba a esperar por los resultados de una prueba de ADN, pero por ahora eso había sido suficiente para el reconocimiento.
Sus pensamientos se dirigieron al entierro, al funeral que se avecinaba, a sacarlo de los horrores de la morgue.
“No quiero que mi hermano esté allí tendido por un mes”, dijo antes de que lo enterraran el jueves. “Es tan frío en ese cuarto”.
A Pokhodenko le tomó tiempo aceptar al fin que su hermano ya no estaba desaparecido, sino fallecido.
Thomas Gibbons-Neff es el jefe de la corresponsalía en Kabul y previamente fue infante de marina. @tmgneff
Tyler Hicks es un fotógrafo sénior del Times. En 2014 ganó el Premio Pulitzer a Noticias de Último Momento por su cobertura de la masacre del Westgate mall en Nairobi, Kenia. @TylerHicksPhoto
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France24 - Monde
L’OMS tire la sonnette d'alarme sur "l’épidémie" d’obésité qui frappe l’Europe
Publié le : 03/05/2022 - 13:53
FRANCE 24
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En Europe, plus de 1,2 million de personnes meurent chaque année de surpoids et d'obésité, a alerté, mardi, l'Organisation mondiale de la santé dans un nouveau rapport. l'OMS pointe notamment la pandémie, à l'origine de changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives.
L’Europe souffre d’une "épidémie" de surpoids. Dans un nouveau rapport publié mardi 3 mai, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), s'inquiète de la rapide progression de l’obésité sur le Vieux Continent, responsable de plus de 1,2 million de décès par an.
"Les taux de surcharge pondérale et d'obésité ont atteint des proportions épidémiques dans toute la région et continuent de progresser", a déploré dans un communiqué la branche européenne de l'organisation qui regroupe 53 États.
En Europe, près d'un quart des adultes sont désormais obèses, rendant la prévalence de l'obésité plus élevée que dans toute autre région, à l'exception des Amériques, selon l'OMS.
Aucun pays de la région ne peut actuellement prétendre stopper la progression et l'ampleur du problème qui s'est révélée avec force lors de la pandémie de Covid-19 où le surpoids était un facteur de risque.
L’obésité liée à 13 types de cancer
"L'augmentation de l'indice de masse corporelle est un facteur de risque majeur de maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires", a souligné le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge, cité dans le rapport.
Le surpoids et l'obésité seraient ainsi à l'origine de plus de 1,2 million de décès par an, représentant plus de 13 % des morts dans la région, selon l'étude.
L'obésité est cause d'au moins 13 types de cancer différents et susceptible d'être directement responsable d'au moins 200 000 nouveaux cas de cancer par an, selon l'OMS. "Ce chiffre devrait encore augmenter dans les années à venir", a prévenu l'organisation.
Les dernières données complètes disponibles, qui remontent à 2016, montrent que 59 % des adultes et près d'un enfant sur trois (29 % des garçons et 27 % des filles) sont en surpoids sur le Vieux continent. En 1975, à peine 40 % des adultes européens étaient en surpoids.
La prévalence de l'obésité chez les adultes s'est envolée de 138 % depuis cette date, avec une progression de 21 % entre 2006 et 2016.
Une politique de taxes et subventions
D'après l'OMS, la pandémie de Covid-19 a permis de prendre la mesure de l'impact de l'épidémie de surpoids dans la région.
Les restrictions (fermeture des écoles, confinement) ont parallèlement "entraîné une augmentation de l'exposition à certains facteurs de risque qui influencent la probabilité qu'une personne souffre d'obésité ou de surpoids", a souligné Hans Kluge.
La pandémie est à l'origine de changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives dont les effets, durables, doivent être inversés, a plaidé l'OMS.
"Les interventions politiques qui ciblent les déterminants environnementaux et commerciaux d'une mauvaise alimentation (...) sont susceptibles d'être les plus efficaces pour inverser l'épidémie", a-t-elle estimé.
Il convient également, selon elle, de taxer les boissons sucrées, subventionner les aliments bons pour la santé, limiter la commercialisation d'aliments malsains auprès des enfants et plébisciter les efforts pour encourager l'activité physique tout au long de la vie.
Avec AFP
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Journée mondiale contre l’obésité : un problème de taille pour les pays africains
DécouvertesUne intelligence artificielle est capable de deviner le taux d'obésité d'un quartier en analysant ses immeubles
L'obésité des jeunes en forte progression en France
BBC
Hepatitis detected in nearly 300 children worldwide
Nearly 300 probable cases of children with severe hepatitis have been detected in 20 countries worldwide, with some in South East Asia, the World Health Organization (WHO) has said.
Health officials around the world are investigating a mysterious increase in cases of the liver condition which was first spotted in the UK.
A common virus called adenovirus, which has rebounded after the pandemic, could be causing the surge.
One death has been reported by the WHO.
As of 1 May, it said most cases of young children with hepatitis had been detected in Europe with small numbers also reported in the Americas, western Pacific and South East Asia.
The first cases of this unusual hepatitis were spotted in Scotland in children under the age of 10. More than 140 cases are now being investigated in the UK.
Most UK children had a mild form of liver inflammation, although 10 children have needed a liver transplant.
They had initial symptoms of vomiting and diarrhoea followed by yellowing of the skin or whites of the eyes, called jaundice.
The hepatitis viruses that normally cause the condition (viruses A, B, C, D and E) were not detected in any of the children.
Countries worldwide started looking for the unexplained liver condition 'of unknown origin' in children after it was highlighted by UK health officials.
There is no reason to believe the rare condition itself is spreading around the world.
Higher levels than normal
The WHO says it's not yet clear if there has been an increase in hepatitis cases, or an increase in awareness of the condition which would normally go undetected.
Scientists believe that a common virus which has rebounded since the pandemic could be playing a role. It has been circulating at much higher levels than normal recently.
Adenovirus was the most common pathogen detected in about three-quarters of the UK children with confirmed hepatitis who were tested.
And a particular type of adenovirus, called F41, was found in a quarter of those children's blood.
The same adenovirus is also reported to have been found in nine children with hepatitis in the United States.
UK health officials believe young children, who were not exposed to common viruses during the Covid pandemic because of reduced social mixing, are now being infected when they have no previous protection.
There are 50 different types of adenovirus and they generally cause colds, and sometimes sickness and diarrhoea. They rarely cause hepatitis in healthy children.
Health experts are also investigating other causes, such as the emergence of a new strain of adenovirus, a previous Covid infection or both occurring at the same time.
"While adenovirus is a possible hypothesis, investigations are ongoing for the causative agent," the WHO said.
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Hepatitis in children: How many cases are there?
Virus probable cause of mysterious child hepatitis
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Hepatitis - UKHSA
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BBC
Harry Potter: Could Dobby's grave be moved from Freshwater West?
He is one of the most beloved characters in Harry Potter books and films, but could the "resting place" of Dobby the House Elf be removed?
A grave paying tribute to Dobby sits above Freshwater West beach in Pembrokeshire, where the character's death was filmed.
Now, a survey commissioned by National Trust has asked for opinions on whether the grave should stay or go.
National Trust Wales said the area had come under more pressure recently.
The survey asks 30 questions about Freshwater West, which is managed by National Trust, including some about traffic, parking and toilet facilities in the area.
It also asks two questions about Dobby's grave, asking whether it should be removed or transferred to a "suitable publicly accessible location off-site".
The grave mainly consists of pebbles with messages to the house elf, portrayed by Toby Jones in the film series, but socks are also said to be left at the site.
In the franchise, house elves are only freed from servitude if they are given clothes.
In the second instalment, the Chamber of Secrets, Harry Potter ensures Dobby is given a sock by his owners, the Malfoy family.
Victoria MacLean, a Harry Potter fan from Neath, told BBC Radio Wales Breakfast there should be a compromise as to what is left at the grave, but said another tribute would soon be constructed there if it was moved.
She said: "Leaving a fresh sock is lovely but after a while that sock probably gets covered in all sorts and I can understand the socks.
"But the pebbles, some people have gone to great lengths to paint some of those pebbles, just to leave something in memorial to one of their favourite characters and it is so beautiful to see.
"I think if they took the grave away fans are just going to build another one, because there's millions of them," she added.
"There needs to be something that will please the fans yet keep the beach looking beautiful because it is a stunning beach."
The survey is open until 31 May.
National Trust Wales said: "Over the past few years we have seen an increase in visitors wanting to experience all that Freshwater West has to offer, including its beautiful beach."
"We love welcoming people to the site, but the increase in numbers does mean its facilities and infrastructure are under even more pressure. We want visitors to have an enjoyable, safe experience while ensuring this special landscape is looked after for future generations.
"A survey is now under way to help us understand the issues in more depth and to consider options for a sustainable future for Freshwater West, which includes the memorial to Dobby.
"One of options we're seeking feedback on in the survey is to relocate the memorial to a suitable publicly accessible location."
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New York Times - World
La presidenta de Honduras prometió empoderar a las mujeres. ¿Tendrá éxito?
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Xiomara Castro, la primera mujer al frente del país, se esfuerza por impulsar su programa feminista 14 años después de que un golpe acabó con la presidencia de su marido, que perseguía causas similares.
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Por Anatoly Kurmanaev y Joan Suazo
Llegó al poder con la promesa de flexibilizar una de las restricciones más estrictas del mundo sobre los derechos reproductivos de las mujeres. Sin embargo, tras varios meses de mandato, la primera mujer presidenta de Honduras, Xiomara Castro, tiene dificultades para cumplir sus promesas, ya que los intentos de empoderar a las mujeres reavivan las amargas divisiones ideológicas del país.
En noviembre, Castro, de 62 años, se convirtió en la primera candidata de izquierda del país en ganar las elecciones, con la promesa de igualdad social luego de más de un siglo de gobierno conservador y militar casi ininterrumpido. Construyó una amplia coalición de intelectuales urbanos, pequeños empresarios, campesinos sin tierra, grupos indígenas y negros, personas LGBTQ y mujeres que la impulsaron a una victoria aplastante contra el adversario del partido en el poder.
En su plan de gobierno, Castro dijo que promovería la educación sexual, combatiría la violencia de género, incorporaría más mujeres a la economía, legalizaría el aborto en circunstancias limitadas y anularía la prohibición de las píldoras anticonceptivas de emergencia.
“La agenda política de mujeres y feministas será mi prioridad”, dijo en agosto, durante su campaña.
Estos lemas tienen un inmenso simbolismo en una sociedad dominada por los hombres que tiene el mayor índice de asesinatos de mujeres y niñas de América Latina, y donde una de cada cuatro mujeres queda embarazada antes de cumplir los 19 años, según Naciones Unidas.
Ahora, un escándalo de abusos sexuales pone a prueba las promesas de Castro de llevar a cabo un cambio social duradero para las mujeres.
En marzo, las estudiantes de la prestigiosa Universidad de Zamorano, cerca de Tegucigalpa, la capital, protestaron por las acusaciones de que un estudiante universitario violó a dos compañeras. La policía detuvo brevemente al hombre, pero lo dejó en libertad y cerró el caso después de que las dos mujeres se negaron a declarar.
Si bien el caso legal y las protestas se desvanecieron rápidamente, desencadenaron un debate más amplio en Honduras sobre el acceso a la anticoncepción de emergencia, así como del papel de la religión en la política, lo que expuso las grietas en la frágil coalición de gobierno de Castro.
Las organizaciones feministas y sus partidarios políticos han pedido a Castro que cumpla su promesa de legalizar la anticoncepción de emergencia. Muchas activistas hondureñas que apoyaron la candidatura de Castro se han unido desde entonces a su gobierno, aumentando la presión interna para que actúe.
“Es momento de que aprueben la PAE”, escribió el 21 de marzo en Twitter Jorge Cálix, un destacado legislador del partido de Castro, tras la protesta de las alumnas de la Zamorano, utilizando la abreviatura comúnmente utilizada en Honduras para la píldora anticonceptiva de emergencia.
Honduras es actualmente el único país del mundo que tiene una prohibición legal generalizada de las píldoras anticonceptivas de emergencia, según el Consorcio Internacional de Anticoncepción de Emergencia, un grupo de investigación de políticas. También se encuentra entre los cinco países latinoamericanos que prohíben el aborto bajo cualquier circunstancia.
Aunque están prohibidas, las píldoras anticonceptivas de emergencia se venden abiertamente en algunas farmacias de Tegucigalpa por unos diez dólares la dosis. Pero según los defensores de los derechos de la mujer, quienes viven en las zonas pobres y rurales carecen de acceso a estas.
Los activistas de derechos humanos dicen que la flexibilización de la prohibición de la anticoncepción de emergencia ha sido retrasada por el partido socialmente conservador de la coalición de Castro, lo que pone de manifiesto el reto de la presidenta para mantener la unión de las diversas alianzas que la llevaron al poder.
Hasta ahora, Castro ha delegado en gran medida la cuestión de la anticoncepción de emergencia en José Manuel Matheu, secretario de Salud y miembro de Salvador de Honduras, un partido aliado de centro-derecha. Matheu, que es médico, ha dicho que la legalización de la píldora no es su prioridad, y el mes pasado añadió que consultaría a la Iglesia católica sobre el tema.
Las principales congregaciones cristianas de Honduras se oponen al uso de la anticoncepción de emergencia, con el argumento de que la píldora puede interrumpir un embarazo establecido.
Para apoyar su caso, citan la etiqueta de Plan B One-Step, el anticonceptivo de emergencia más conocido en Estados Unidos, que dice que existe la posibilidad de que impida que un óvulo fecundado se implante en el útero.
Sin embargo, las pruebas científicas no respaldan la idea de que las píldoras anticonceptivas de emergencia puedan impedir la implantación de un óvulo fecundado. En su lugar, como indica el prospecto de Plan B One-Step, las píldoras actúan principalmente impidiendo la ovulación, es decir, la liberación de un óvulo antes de que pueda ser fecundado por el esperma.
La oficina de Castro, Matheu y el portavoz de la Iglesia católica hondureña, el reverendo Juan Ángel López, no respondieron o declinaron hacer comentarios para este artículo.
Los grupos pro derechos han cuestionado la decisión de Matheu de consultar a la Iglesia, y señalaron que, según la Constitución, Honduras es un estado laico.
Sin embargo, ignorar las preocupaciones religiosas sobre la anticoncepción no haría más que avivar las tensiones sociales en un momento en que Castro se enfrenta a los intereses conservadores en otras áreas de la economía y la sociedad, dijo Natalie Roque, secretaria de Derechos Humanos de Honduras, que ayudó a redactar la agenda progresista del gobierno.
Nueve de cada diez hondureños se consideran católicos o cristianos evangélicos.
El gobierno “no está en las condiciones de abrir otro frente con un enemigo tan poderoso como la Iglesia”, dijo Roque, y añadió que legalizar la píldora ahora sería “meramente echarle más leña a la hoguera”.
Esta actitud de cautela refleja en parte el impacto duradero del golpe militar que hace 14 años depuso al presidente Manuel Zelaya, esposo de Castro, y truncó el anterior intento de redistribuir el poder en Honduras.
Como presidente, Zelaya frustró un intento anterior del Congreso del país, dominado por los conservadores, de prohibir la anticoncepción de emergencia, al vetar la propuesta. Un mes después, en junio de 2008, el ejército lo detuvo en su residencia e instaló un gobierno provisional conservador que procedió a poner en marcha la prohibición.
Castro se esfuerza ahora por equilibrar la presión a favor de mayores derechos reproductivos por parte de la sociedad civil y de las organizaciones feministas frente al “gran poder adquirido por la iglesia después del golpe”, señaló Joaquín Mejía, abogado hondureño especializado en derechos humanos.
“No creo que ella puede seguir ignorando estas presiones por mucho tiempo más”, agregó.
La controversia sobre la anticoncepción de emergencia se produce en un momento en que Argentina, Colombia y México ampliaron el acceso al aborto en los últimos meses, lo que estimuló a los activistas del aborto en toda América Latina y endureció la oposición en los países que siguen prohibiéndolo.
Los grupos antiaborto de Honduras afirman que la legalización de la anticoncepción de emergencia abriría un camino hacia la legalización del aborto clínico en el futuro.
“No todo lo que se legaliza en países desarrollados es digno de ser imitado”, dijo Michelle Zacapa, presidenta del Pro Vida, el mayor grupo antiaborto de Honduras. “El hondureño ama la vida y se opone a todas estas ideologías que están imponiendo a nosotros”.
Su organización no proporcionó ninguna encuesta de opinión que respalde sus posiciones, pero dijo que el abuso sexual debe combatirse con castigos más duros para los perpetradores, no con anticoncepción de emergencia.
Las encuestas de opinión encargadas periódicamente por el Centro de Derechos de la Mujer, que apoya la anticoncepción de emergencia y el aborto, muestran que una ligera mayoría de los hondureños en zonas urbanas apoya la anticoncepción de emergencia, así como el aborto en los casos en que un embarazo pone en peligro la salud de la mujer.
Activistas feministas y asesoras de Castro dijeron que la presidenta sigue comprometida con los derechos de las mujeres, pero reconocen que tiene que andar con cuidado para no provocar a las fuerzas conservadoras que derrocaron a su esposo.
El avance del gobierno en materia de derechos de la mujer será gradual, dijo Roque, la secretaria de Derechos Humanos. El primer paso que estudia el gobierno será la legalización de la anticoncepción de emergencia para las víctimas de abusos sexuales y la ampliación de la educación sexual, antes de hacerla más accesible en una fecha posterior no especificada, dijo.
Desde que asumió el poder, Castro ha enfrentado dificultades en otros ámbitos. Ha tenido problemas para reactivar una economía que fue devastada por la pandemia y los recientes huracanes y que ahora se ve perjudicada por el aumento del precio de los alimentos y el combustible. En enero, Castro a duras penas detuvo una rebelión dentro de su partido, y en las últimas semanas su gobierno procedió a la extradición a Estados Unidos de su predecesor, Juan Orlando Hernández, para que enfrente cargos relacionados con el narcotráfico, una medida que amenaza con crear tensiones entre ella y segmentos de las fuerzas de seguridad del país.
A pesar de los contratiempos, algunos de las partidarias feministas de Castro siguen confiando en ella. Tres personas que se reunieron con la presidenta el 8 de marzo dijeron que parecía comprometida con el avance de su política de género, pero que la reticencia de los sectores más conservadores de su coalición y de la burocracia la frenaba.
“Ella es muy consciente de toda la violencia sexual que sufren las mujeres”, dijo Jinna Rosales, una investigadora de salud sexual. “Dijo que en un país con la primera mujer presidenta de su historia, los derechos sexuales y reproductivos no pueden seguir siendo pisoteados”.
Anatoly Kurmanaev reportó desde Ciudad de México y Joan Suazo desde Tegucigalpa, Honduras.
Anatoly Kurmanaev es un corresponsal radicado en Ciudad de México, desde donde cubre México, Centroamérica y el Caribe. Antes de integrarse a la corresponsalía de México en 2021, pasó ocho años reportando desde Caracas sobre Venezuela y la región vecina. @akurmanaev
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L'Humanité
Avril 1982, la révolte des OS pour la dignité
Il était une foisDans les usines Citroën et Talbot du groupe Peugeot, un ordre patronal implacable règne sur des ouvriers majoritairement immigrés et très peu qualifiés. Il va pourtant voler en éclats, quand en avril 1982, ces « OS à vie » se mobilisent pour les salaires, les libertés, et entament, avec le soutien de la CGT en particulier, un long et violent conflit syndical. Retour à Aulnay et Poissy... sur un printemps oublié.
Aujourd’hui, au nord d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, on peut voir une plate-forme logistique, le chantier d’un centre d’exploitation de la RATP et bientôt une station de métro, un data center, un campus numérique, un gymnase, des groupes scolaires… Seule trace d’un passé industriel, le conservatoire Citroën, censé entretenir la mémoire de PSA grâce à une présentation de voitures de collection.
Des hommes et des femmes qui ont travaillé ici pendant des décennies, des souffrances endurées sur les chaînes de production, de la répression antisyndicale mais aussi des grèves et des victoires ouvrières, il ne reste rien. La désindustrialisation est aussi une opération d’effacement d’une histoire qui dénote face aux discours de modernisation de ce territoire.
Comment alors se souvenir que, quarante ans auparavant, l’usine automobile la plus récente lancée en France (1973) pouvait être décrite dans un documentaire comme « une usine modèle, aveugle (…), un camp retranché. (…), un goulag industriel à visage capitaliste, avec ses gardiens par centaines pour un effectif de 6 500 travailleurs (…), qui faisaient régner l’ordre patronal, celui du silence et de l’échine courbée ». Placés en ouverture du film de Claude Blanchet « Haya » (1982), ces mots décrivent quelques aspects d’un ordre patronal qui semble alors éternel. Jusqu’à ce qu’il vacille, en 1982.
L’usine d’Aulnay-sous-Bois n’a jamais jusque-là connu de grève. Elle hérite d’une tradition patronale déjà forte dans les anciennes usines Citroën du 15e arrondissement parisien ou des Hauts-de-Seine, mais qui avait été bousculée en mai 1968, et surtout marquée dans une autre usine du groupe Peugeot, à Poissy.
Les usines d’Aulnay (Citroën) et de Poissy (Simca, Chrysler puis Talbot) partagent deux grandes caractéristiques qui, conjuguées, les distinguent de celles de Sochaux, Billancourt ou Flins. D’une part, elles ont un recours massif à une main-d’œuvre immigrée très peu qualifiée, et dont la majorité vient du Maroc. À Aulnay au début des années 1980, les ouvriers spécialisés (OS, sans qualification) composent presque 70 % des effectifs, et les ouvriers sont pour plus des trois quarts étrangers ; à Poissy, dont l’effectif est passé entre 1978 et 1982 de 25 000 à 16 000 salariés, les OS représentent 67 % de l’effectif total et les étrangers 55 % de l’effectif ouvrier. D’autre part, ces usines ont constitué les fiefs d’un syndicat patronal qui a contribué à faire régner entre les années 1950 et 1990 un ordre usinier, réprimant tout autre engagement syndical : la Confédération des syndicats libres (CSL), qui a remplacé en 1977 la Confédération française du travail (CFT).
Dès lors, peu de choses laissaient présager, début 1982, qu’une série de conflits allait secouer ces usines et quelques autres, dans un contexte de chute libre du nombre de journées de grève depuis la fin des années 1970. Cependant, quelques signes avant-coureurs pouvaient être décelés. Depuis octobre 1981 ont eu lieu dans d’autres usines automobiles plusieurs grèves, souvent victorieuses, et dans lesquelles les OS immigrés ont joué un rôle important. Ensuite, l’arrivée de la gauche au pouvoir a permis d’envisager que les atteintes aux libertés syndicales allaient être plus sévèrement punies, notamment pour faire respecter les règles des élections professionnelles. Cela facilite l’engagement de certains ouvriers immigrés, qui se portent candidats sur les listes de la CGT.
Pour autant, une étincelle était nécessaire. À Aulnay-sous-Bois, c’est d’abord un court arrêt de travail, le 8 avril 1982, à l’atelier de montage à la suite du refus d’un chef d’atelier de discuter avec des ouvriers, « parce qu’on ne discute pas avec des esclaves ». Puis un deuxième, le 16 avril, à l’atelier ferrage-carrosserie, pour une diminution des cadences et une augmentation des salaires. Aussi brefs soient-ils, ils paraissent exceptionnels aux yeux des militants de la CGT, et signalent une disponibilité pour l’action chez certains ouvriers immigrés.
C’est sur cette disponibilité que s’appuie un groupe d’ouvriers immigrés membres de la CGT, qui, le 22 avril au soir, parvient à faire débrayer plusieurs chaînes, soutenu dès le lendemain par les structures de la CGT qui permettent l’élargissement de la grève, laquelle conduit au blocage total de la production à partir du 26 avril.
Les débrayages initiaux expriment déjà ce qui va être au cœur de la grève : les conditions de travail avec le rythme des cadences, les salaires avec la demande d’une augmentation de 400 francs, les libertés syndicales, le respect, la dignité, et de manière sous-jacente le refus du racisme qui se manifeste régulièrement, notamment dans les propos vexatoires des petits chefs. Les grévistes occupent les parkings, soutenus matériellement par les communes communistes de Seine-Saint- Denis et par les unions locale et départementale de la CGT, tandis que la direction, les cadres et la maîtrise gardent l’intérieur des lieux, leur relève étant assurée par hélicoptère.
Les premiers jours de grève donnent lieu à plusieurs incidents, notamment lorsque l’hélicoptère qui vient déposer des non-grévistes envoie des projectiles sur les grévistes. Plusieurs manifestations unitaires de soutien se déroulent, à Aulnay et à Paris. Le 4 mai débute une grève à l’usine Citroën de Levallois, puis le 12 à celle d’Asnières, suivies de celle de Saint-Ouen-les Épinettes le 18 et de Saint-Ouen-gare le 24. Les premières négociations s’engagent les 15 et 16 mai, mais sont rapidement rompues par la direction de Citroën, qui prend prétexte du maintien des piquets de grève, puis annonce le licenciement de 17 militants de la CGT, dont des candidats aux élections. Les directions et les cadres des usines Citroën ainsi que la CSL organisent également des manifestations de rue pour dénoncer les agissements des grévistes et défendre la « liberté de travailler ». La plus importante, le 25 mai, regroupe à Paris 16 000 personnes, conduite par le PDG de Citroën, Jacques Lombard.
Néanmoins, devant le blocage des négociations, le gouvernement nomme un médiateur dont les conclusions, qui satisfont bon nombre de revendications syndicales, sont acceptées après un mois de grève. La reprise du travail dans les usines Citroën s’effectue le 1er juin. À Aulnay, l’entrée triomphale dans l’usine du cortège, ouvert par les 17 militants de la CGT menacés de licenciement et dont les sanctions ont été levées, est précédée par un grand meeting, où l’on entend des slogans tels que « Français, immigrés, même patron, même combat », et où des milliers de mains tendues tiennent une carte de la CGT, comme une promesse de liberté conquise.
Le groupe Peugeot croit pouvoir souffler, mais dès le lendemain une dynamique semblable démarre à l’usine de Poissy, avec un débrayage progressif des chaînes de l’atelier B3, qui s’étend le 3 juin. La journée est marquée par d’importants affrontements physiques. À la tête de salariés antigrève et soutenus par la CSL, le directeur du personnel veut expulser les grévistes manu militari, mais il rencontre une résistance inattendue ; au cours de la bagarre, il est atteint à l’œil et 40 à 100 antigrévistes sont blessés.
Le gouvernement, qui avait soutenu la grève à Aulnay, appelle au calme, sans prendre parti pour un camp ou pour l’autre, tout en insistant sur l’intérêt industriel du pays. Et alors qu’aucun piquet de grève n’avait été évacué devant les usines Citroën, le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, demande l’évacuation de l’usine Talbot le 4 juin. Comme pour Citroën, mais dans une ambiance plus tendue et plus violente, et avec des conflits importants entre la CGT et la CFDT, les grévistes et les non-grévistes multiplient les actions à Poissy. Là encore, face à l’enlisement des négociations, le gouvernement nomme un médiateur. Ses conclusions, touchant notamment à l’amélioration des conditions de travail, aux libertés et à la mise en place d’un processus de négociations de longue durée, finissent par être acceptées et permettent la reprise du travail le 5 juillet.
Dans les deux cas, on a donc affaire, en quelques semaines, à un renversement important des rapports de forces entre les ouvriers, surtout immigrés, soutenus par la CGT et la CFDT, et les directions des entreprises soutenues par la CSL. Cela se traduit par une syndicalisation massive des OS immigrés, dont la plupart ont fait leur apprentissage dans le feu de l’action gréviste et doivent désormais agir au quotidien en syndicalistes, non sans susciter de nombreux débats, dans les équipes syndicales, dans les médias et au sein de l’appareil d’État. La peur d’un syndicalisme dirigé par des travailleurs immigrés ou les suspicions d’une supposée influence islamiste parmi ces derniers irriguent analyses et commentaires, tant dans les directions des entreprises que chez les Renseignements généraux ou au gouvernement.
Les mois qui suivent les grèves du printemps 1982 voient la poursuite de la contestation de l’ordre patronal. Elle incite d’autant plus le groupe Peugeot à accélérer les restructurations industrielles. Celles-ci vont laisser sur le carreau des milliers de travailleurs immigrés et les contraindre bien souvent à repartir dans leurs pays d’origine, malgré de nouvelles grèves qui ne parviennent pas à empêcher les licenciements collectifs.
Une autre période s’ouvre alors. La figure de l’ouvrier immigré, importante dans les conflits d’usines après 1968, s’efface peu à peu de la scène sociale. D’autres figures issues de l’immigration deviennent médiatiques, notamment à partir de la marche pour l’égalité et contre le racisme à l’automne 1983. Et, dans les usines automobiles, le constant mouvement de restructuration, les suppressions de postes et les fermetures de sites vont continuer à affaiblir les résistances ouvrières.
Il n’en reste pas moins que, en restituant ce « moment 1982 », il peut s’agir, comme l’a écrit l’historien Howard Zinn, d’« ouvrir de nouvelles possibilités en exhumant ces épisodes du passé laissés dans l’ombre et au cours desquels, même si ce fut trop brièvement, les individus ont su faire preuve de leur capacité à résister, à s’unir et parfois même à l’emporter » (1).
Vincent Gay, Maître de conférences en sociologie à l'université Paris-Diderot.
grèvescitroënAutomobile France24 - Monde
En Centrafrique, HRW dénonce des meurtres de mercenaires russes "en toute impunité"
Publié le : 03/05/2022 - 09:47
FRANCE 24
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Des miliciens russes soutenant le gouvernement centrafricain ont commis "de graves abus à l'encontre de civils en totale impunité", affirme Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié mardi.
En Centrafrique, les paramilitaires russes à nouveau accusés d’exactions contre des civils. Dans un rapport publié mardi 3 mai, Human Rights Watch (HRW) affirme détenir des "preuves convaincantes" démontrant que des miliciens soutenant le pouvoir en Centrafrique y ont commis "de graves abus", dont des meurtres et tortures, "en toute impunité" depuis 2019.
Ce pays, l'un des plus pauvres du monde, est le théâtre, depuis 2013, d'une guerre civile très meurtrière au début, mais qui a considérablement baissé d'intensité depuis 2018. Le président Faustin Archange Touadéra a toutefois appelé, fin 2020, Moscou à la rescousse d'une armée faible et démunie pour repousser une offensive rebelle qui menaçait Bangui et le régime.
Des centaines de paramilitaires russes - des "mercenaires" de la compagnie privée de sécurité Wagner selon l'ONU et des capitales occidentales - ont été envoyés en renfort de centaines d'autres qui soutenaient le régime déjà depuis 2018.
Grâce à eux, les groupes armés, rebelles ou simples prédateurs, ont été repoussés d'une majorité des deux tiers du territoire qu'ils occupaient encore en 2020.
Mais l'ONU, l'Union européenne et des pays, comme la France notamment, accusent les "mercenaires" de Wagner de commettre des crimes et exactions contre les civils, et le pouvoir d’Archange Touadéra de les laisser piller les ressources du pays en échange de leur soutien militaire.
"Des preuves convaincantes montrent que des forces identifiées comme russes soutenant le gouvernement centrafricain ont commis de graves abus à l'encontre de civils en totale impunité", résume Ida Sawyer, directrice de la division Crises et conflits à HRW, en conclusion d'un rapport de 13 pages basé notamment sur les témoignages de dizaines de victimes, proches et témoins.
"Détentions arbitraires, tortures et exécutions"
"Des forces identifiées par des témoins comme étant russes semblent avoir sommairement exécuté, torturé et battu des civils depuis 2019", dénonce HRW.
"Le gouvernement centrafricain a certes le droit de demander une assistance internationale en matière de sécurité, mais il ne peut pas permettre à des forces étrangères de tuer et de maltraiter des civils en toute impunité", accuse Ida Sawyer.
Le rapport établit clairement un lien - en s'appuyant sur des "preuves" avancées par des gouvernements occidentaux et des experts de l'ONU - entre ces "forces russes" et Wagner, qui a selon lui "des liens manifestes avec le gouvernement russe".
HRW détaille notamment l'exécution par "des hommes parlant russe" de 12 hommes "non armés" arrêtés à un barrage routier, "battus" puis "abattus" d'une balle dans la tête le 21 juillet 2021 près de Bossangoa, à 300 km au nord-ouest de Bangui.
Le rapport évoque aussi des "détentions arbitraires, tortures et exécutions extra-judiciaires" présumées à Alindao (centre) en juin 2021, sur des "hommes arrêtés au hasard dans la rue".
Sollicités par HRW sur les accusations du rapport, ni le gouvernement centrafricain, ni le ministère russe des Affaires étrangères n'ont donné suite, selon l'ONG. Moscou affirme systématiquement que les paramilitaires russes sont des "instructeurs militaires non armés" chargés d'entraîner les soldats centrafricains.
Avec AFP
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GUERRE D'INFLUENCEEn Centrafrique, avantage à Moscou et au groupe Wagner dans le bras de fer avec l'UE
En Centrafrique, l'UE suspend la formation de soldats à cause du groupe russe Wagner
En Centrafrique, libération sans poursuites des quatre militaires de l'armée française
New York Times - World
Christian Village in Israel Digs Into Its Crusader Past
Israel Dispatch
The residents of Mi’ilya long wondered what archaeological treasures lay beneath a crumbling castle. Now, some are excavating their homes to find out.
Ruins in Mi’ilya, Israel, where many residents have caught the archaeology bug.Credit...Amit Elkayam for The New York Times
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By Patrick Kingsley
MI’ILYA, Israel — In the middle of Eilia Arraf’s home — between two living rooms, a cactus garden and a makeshift gym — there are two large pits, each containing the ruins of a church that archaeologists believe was built about 1,600 years ago.
Mr. Arraf found large sections of the church’s mosaic floors under his house in 2020, as he tried to convert his aunt’s bedroom and an olive oil storeroom into a new kitchen. The kitchen project was quickly abandoned. Instead, Mr. Arraf turned the central part of his house into an archaeological dig — and later, a minor tourist attraction.
“We did lose part of our house,” said Mr. Arraf, 69, a mustachioed electrical engineer. “But what we have underneath us is something that money can’t buy.”
In practically any other village in Israel, Mr. Arraf’s decision to dig up his home would have been unheard-of. But in Mi’ilya, a hilltop village of some 3,200 people, mostly Arab Christians, in northern Israel, he is part of an eccentric trend of privately funded archaeological excavations.
Since 2017, four families have begun the process of excavating 10 private homes, searching for Crusader and Byzantine ruins. Hundreds more families in Mi’ilya have funded a villagewide project to restore part of its crumbling Crusader castle.
In the process, the villagers have discovered the largest-known winery from the Crusader era, a Crusader town wall, a Roman cistern and Iron Age cooking equipment — as well as the Byzantine church underneath Mr. Arraf’s home.
“It was a domino effect,” said Rabei Khamisy, an archaeologist from the village who is the driving force behind the project. “In Mi’ilya, excavation became something like a tradition.”
For years, the villagers had known they were living atop and among an array of archaeological treasure, but they had never got around to digging up much of it. Parts of the present-day village date from the 12th century, when Frankish Crusaders built a castle there, probably during the rule of Baldwin III, a Christian king of Jerusalem.
Today, Mi’ilya remains one of a handful of Christian-majority villages in Israel. Most of its residents are Greek Catholics whose ancestors began to settle here during Ottoman rule in the mid-18th century.
LEBANON
Mediterranean
Sea
SYRIA
Mi’ilya
Sea of
Galilee
Haifa
Jordan
WEST
BANK
Tel Aviv
Jerusalem
ISRAEL
20 Miles
By The New York Times
Many live in homes built among the ruins of the Crusader castle, which became the backdrop to the lives of generations of villagers. But it was never properly excavated or restored.
“The council always said, ‘We’ll do the castle, we’ll work on the castle,’” said Dr. Khamisy, who grew up in the castle’s shadow. “But nothing ever happened.”
The turning point came in early 2017, when part of the castle wall began to collapse, endangering passers-by.
A specialist in Crusader-era archaeology, Dr. Khamisy, 45, had only recently started a new research post at a nearby university and had little time for a new project. But he realized it was now or never to preserve the fortress, and felt it was a matter of hometown honor.
“I’m going to restore the castle,” he remembered thinking. “If I don’t do it, I will leave the village. I can’t live here.”
So began the first of several restoration and excavation projects in Mi’ilya.
Dr. Khamisy encouraged the village council to call a meeting, at which he asked families to each donate the equivalent of the cost of two cigarette packets. The villagers answered the call, giving roughly $60,000, and the council pitched in $30,000.
The Israel Antiquities Authority quickly supplied the relevant permits.
Several weeks later, the most dangerous stretch of the wall had been shored up.
Historically, residents of villages like Mi’ilya had been wary of notifying the antiquities authority if they found any hidden relics, which, though often kept in the custody of the homeowner, legally become state property. Residents feared the government might take over their property or demand time-consuming excavations if a particularly noteworthy ruin was discovered.
For Palestinian citizens of Israel, as some Mi’ilya residents define themselves, the fear was particularly sharp, several villagers said, because the government had requisitioned Arab-owned land across Israel in the decades after the founding of the state.
But the wall restoration project gave the villagers greater trust in the authorities — not least because Dr. Khamisy was the main intermediary between the village and the government.
“He’s a son of the village,” said Salma Assaf, a former accountant who owns several properties in and around the castle ruins. “He broke the wall between us and the antiquities authorities.”
Soon, the village clergy allowed the excavation of the village church, where Dr. Khamisy said Iron Age pottery was dug up.
But the most dramatic discovery was lurking underneath Ms. Assaf’s own property next door.
Ms. Assaf, 69, was in the middle of turning her family’s Ottoman-era house into a restaurant. As the builders worked in its cellar, they discovered an ancient stone structure.
Galvanized by Dr. Khamisy’s recent project, Ms. Assaf invited him over to examine it. The archaeologist quickly realized it was a previously unknown section of the Crusader town — perhaps part of a medieval wine press.
Excited, Dr. Khamisy called the antiquities authority, asking for permission to dig deeper. A permit was granted unusually quickly, within days.
Just as the wall restoration had made the village less wary of the authorities, the authorities were now more confident in the villagers. They were also reassured by the involvement of Dr. Khamisy.
“We knew him, we trusted him,” said Kamil Sari, the authority’s director in northern Israel. “He cares for what he’s doing.”
Armed with trowels, shovels and pickaxes, Dr. Khamisy and the Assaf family set about excavating the cellar themselves.
After digging for two weeks, Dr. Khamisy suddenly starting shouting and jumping. About two yards under the floor, he had found the first signs of a Crusader-era drainage system.
Ms. Assaf’s building, experts later concluded, was standing above the largest-known wine press in the Crusader era — a revelation that drew the attention of a major Israeli newspaper, Haaretz.
“It was the most wonderful time of my life,” Ms. Assaf remembered.
Energized by the discovery, Ms. Assaf began buying up other properties around the castle, excavating them with Dr. Khamisy’s help, and then restoring them. They uncovered a Crusader waterworks and a Roman-era cistern that the Crusaders appeared to have used as their own; neither were seismic discoveries, but they helped archaeologists deepen their understanding of Crusader life in the 12th century, when European Christians consolidated their efforts to colonize the region by force.
“The finds themselves are important for a Crusader historian, or an archaeologist like myself,” said Adrian Boas, a professor of medieval archaeology at the University of Haifa. “They’re adding information to what we know about the Crusader period.”
But perhaps more significantly, they have helped make villagers more “aware of the importance of the past and their connection to the place they live in,” Professor Boas said.
Down the hill, Mr. Arraf was the next to catch the archaeology bug. In the 1980s, his relatives had found Byzantine mosaics in a cellar behind their home. But his older siblings had always said there were larger and more impressive mosaic floors under the main part of their home — relics they said were briefly discovered and then re-hidden during renovations in the 1950s.
What if his siblings were right?
Guided by Dr. Khamisy, the Arraf family dug for two weeks — one-foot, two-feet, three-feet deep. Just beyond the four-foot mark, Dr. Khamisy made another shout: He had found what turned out to be the nave of a Byzantine church.
For a token fee to cover his expenses, Mr. Arraf lets tour groups visit his home to see the mosaics, which are inside the lower story of his two-floor house.
Occasionally, visitors have struggled to dispel their disbelief, Mr. Arraf said. In a context in which Jews, Muslims and Christians often argue over who has the stronger connection to the land, some Jewish visitors have dismissed the idea that a Christian could have found a genuine Christian ruin beneath his own home.
But to Mr. Arraf, such criticism hardly registers. He still marvels at the fact he has a ruined church underneath his aunt’s old bedroom.
“I check on it every day,” he said. “Just for my own joy.”
Rawan Sheikh Ahmad contributed reporting from Mi’ilya, and Myra Noveck from Jerusalem.
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France24 - World
Modi, Macron call for ‘immediate’ end to Ukraine hostilities, but differences remain
Issued on: 05/05/2022 - 03:43
NEWS WIRES
India and France on Wednesday called for “an immediate cessation of hostilities” in Ukraine, with Prime Minister Narendra Modi again stopping short of condemning Russia’s invasion of its neighbour.
India, which imports much of its military hardware from Russia, has long walked a diplomatic tightrope between the West and Moscow – notably refusing to denounce the latter or vote against it at the United Nations over its actions in Ukraine.
“France and India expressed their deep concern over the humanitarian crisis and the ongoing conflict in Ukraine,” Modi and French President Emmanuel Macron said in a joint statement after they met in Paris for talks and a working dinner.
“Both countries unequivocally condemned the fact that civilians have been killed in Ukraine, and called for an immediate cessation of hostilities in order for the two sides to come together to promote dialogue and diplomacy, and to put an immediate end to the suffering of the people.”
However, only France condemned “Russian forces’ illegal and unjustified aggression against Ukraine”.
The two countries said they would “respond in a coordinated and multilateral way” to the risk the conflict would intensify a global food crisis, with Ukraine one of the world’s main wheat producers.
Ahead of the meeting, Macron’s office had said he would “emphasise the consequences of the war for the international order well beyond the European Union, including in Asia” to Modi.
France wants to “help the Indians diversify their supply” away from Russian arms and energy, officials added.
The aim, they said, “is not to leave the Indians with no way out, but to offer solutions”.
Modi, who is on a European tour, told reporters after meeting with German Chancellor Olaf Scholz in Berlin on Monday that “there won’t be any winners in this war and everyone will lose”.
‘Trusting relationship’
The Elysee said Macron has an “extremely warm relationship” with Modi, who has visited France three times since 2017, while the French leader went to India in 2018.
Modi invited Macron to visit India again to deepen cooperation on defence technology and the transition to clean energy.
The two men embraced and posed for photographs when Modi arrived in the courtyard of the Elysee Palace, where he was also greeted by Macron’s wife Brigitte.
Going into the meeting, officials described France’s relationship with India as “trusting”, and the joint statement reaffirmed the two countries’ desire to strengthen the “strategic Franco-Indian parnership, particularly in the Indo-Pacific”.
Securing France’s place in the region is especially important after Britain, the United States and Australia last year sealed their AUKUS security pact – dumping a lucrative French contract to supply Canberra’s next generation of submarines along the way.
India has bought dozens of French Rafale fighter jets and six submarines, and cooperates with Paris on civil nuclear projects.
French state-owned energy giant EDF wants to build six next-generation EPR reactors in Jaitapur on India’s west coast.
The Elysee said it was pushing hard to get that deal signed, fitting in with Macron’s vow ahead of his re-election last month to renew France’s nuclear industry and replace its fleet of ageing power plants.
(AFP)
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DIPLOMACY
Modi, Macron put Ukraine rift aside to take Indo-French ties to next level
WAR IN UKRAINE
India tries diplomatic dance on Ukraine, but Russia is an awkward partner
India’s neutrality on Ukraine tops agenda as Modi heads to Europe
BBC
The perfect storm increasing the cost of a crucial metal
By Chris BaraniukTechnology of Business reporter
In the next few years, millions of people will buy electric vehicles (EVs). All those cars and trucks will run on batteries containing metals such as cobalt, lithium and nickel.
But shortages of metals could potentially hobble the EV boom.
"Not a lot of people realise, we simply do not have enough of these critical materials at the moment mined around the world," says Megan O'Connor, chief executive and co-founder of battery materials mining and recycling firm, Nth Cycle.
Her company has designed a means of extracting nickel and other metals from minced-up old batteries - so that these materials can be used again.
It's called electro-extraction and it works by using an electrical current to separate metals out from crushed up battery waste known as "black mass". The separated metals are isolated and trapped in a special filter.
Nth Cycle's technology extracts nickel, not just from pulverised old batteries, but also from the clumps of rock and metals dug out of mines.
It's potentially a more sustainable method of recovering nickel than traditional techniques such as pyrometallurgy, which Dr O'Connor says is not an environmentally-friendly process.
"Think of it like a big furnace, they melt everything at very high temperatures - you can imagine the carbon footprint," she explains.
In the coming years, industry will need all the supplies of nickel it can get as its integral to so many of the products we use daily.
Lithium ion batteries, which power many devices, including your phone, rely on a mix of nickel, manganese and cobalt.
But in some batteries, nickel is by far the largest component, representing 80% of the mix.
The problem is that sourcing nickel, like many materials at the moment, is subject to supply chain headaches caused in part by the war in Ukraine, as Russia is one of the world's biggest nickel suppliers.
Countries such as Indonesia and the Philippines, will likely boost their nickel output as buyers search for non-Russian sources of the metal. Although there are questions over how sustainable this new production will be.
Dr O'Connor argues that new mines will not be able to open quickly enough to satisfy rising demand for nickel, which is also used to make stainless steel and wind turbine components. Instead, recycling old batteries will help to "patch" that supply problem, she suggests.
Other companies are also taking this approach, with Redwood Materials in the US already acquiring batteries from the equivalent of between 60-80,000 electric vehicles every year.
"We recover, on average, 95% of the elements from batteries, like nickel, cobalt, lithium and copper," says vice president for communications and government relations, Alexis Georgeson.
But general confidence in the nickel market is yet to return after a difficult episode in March, when nickel's price on the London Metal Exchange (LME) spiked by 250% before falling again. That prompted the LME's operators to suspend trading of nickel for about a week - a more or less unprecedented move.
"It was a disaster," says Keith Wildie, head of trading at metals recycling firm Romco Group, who notes that the price of nickel remains volatile. Although it has fallen again, the price is still around 60% higher than it was at the beginning of the year.
The price shock happened partly because a Chinese firm, Tsingshan Holding Group, had built up a large "short position" in the market - in other words, arranging contracts that bet the price of nickel would fall. When it didn't, the firm was forced to buy back those contracts, or commit to supplying the nickel. Taking either option would result in a huge loss.
The company did not respond to a BBC request for comment.
Disruption and panic on the market has subsequently knocked nickel traders' confidence, adds Mr Wildie: "The volumes have absolutely collapsed."
Both the Financial Conduct Authority and the Bank of England have announced reviews into the incident.
In a statement, the LME said, "The LME is committed to ensuring that the actions of all participants… are fully reviewed, and appropriate actions taken to both restore confidence and support the long-term health and efficiency of the market."
However, there were concerns about future supplies of nickel, even before this episode unfolded.
EV maker Tesla, for example, had already moved to secure access to the metal by becoming a technical partner in a new nickel mine on the Pacific island of New Caledonia.
More technology of business:
Not all firms can take this option. More than two-thirds of the world's nickel production goes to the stainless steel industry, where it ultimately ends up in everything from cutlery to bathroom taps and washing machines.
Some stainless steel factories in Europe have already cut production, thanks to nickel pricing and supply concerns.
Although Lisa Reisman, founder and executive editor of trade publication MetalMiner, predicts that short term demand for the metal in some industries could fall.
High interest rates might lead to a slowdown of the housing market, which would likely mean fewer people may purchasing new appliances containing stainless steel in the coming months, she explains.
Electric cars will almost certainly require a steady supply of nickel, though.
Earlier this year, market research firm S&P Global Platts forecasted that light duty EV sales worldwide would reach 26.8 million by 2030. The firm noted that EV sales more than doubled between 2020 and 2021.
Jason Sappor, senior analyst at S&P Global Platts, says the elevated price of nickel probably won't have a major impact on EV sales. But he does say that EV batteries are becoming an increasingly important driver of the nickel market.
Could recycling old batteries help fill the gap, as Dr O'Connor suggests? Maybe, says Mr Sappor - but it requires getting access to enough old batteries to make extracting the small amounts of nickel inside them worthwhile.
"The one issue with that is that there needs to be the existing stock to recycle from," he says. This approach does make sense, he adds, "in the long run".
Dr O'Connor stresses that recycling alone won't be enough to satisfy our nickel needs in the foreseeable future: "We need to start mining more of these materials - and mining them more sustainably."
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L'Humanité
Les pogroms du Gujarat, prélude à 20 ans de haine
Il était une foisAu printemps 2002, cet État prospère de l’ouest de l’Inde s’embrase. Des massacres antimusulmans sont perpétrés par des extrémistes hindous avec l’assentiment des plus hautes autorités gujaraties, à la tête desquelles on trouve un certain Narendra Modi. Cette campagne de persécutions froidement orchestrée lui servira de tremplin jusqu’au sommet de l’état indien.
Dominique BariAux origines de la tragédie, l’« incident de Godhra ». Le 27 février 2002, le Sabarmati Express entre en gare de la cité, à une centaine de kilomètres d’Ahmedabad, la capitale économique du Gujarat. À son bord, des activistes du Vishva Hindu Parishad (VHP, organisation religieuse extrémiste liée au Bharatiya Janata Party, le BJP, Parti du peuple indien), d’obédience nationaliste hindoue.
Ils reviennent d’Ayodhya, une des villes sacrées de l’hindouisme, épicentre des troubles intercommunautaires depuis la destruction par les extrémistes hindous, en 1992, de la mosquée de Babri Masjid, sur les ruines de laquelle ils veulent construire un temple dédié à Ram. Chauffés à blanc, ces miliciens prennent à partie des vendeurs ambulants musulmans. Les provocations dégénèrent en échauffourées. Tout juste le train repart-il que plusieurs centaines de musulmans se massent sur les voies. Quelques instants plus tard, un incendie se déclenche dans un wagon : 57 miliciens hindous périssent.
Un inconnu qui se nomme Narendra Modi
Le nouveau chef du gouvernement du Gujarat, qui assure depuis quelques mois la fonction par intérim, est encore un inconnu. Il se nomme Narendra Modi, membre du BJP et ancien cadre du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), branche armée du BJP. Tous ces mouvements sont intégrés à la Sangh Parivar, défendant les thèses de l’Hindutva selon lesquelles seuls peuvent se prétendre indiens ceux qui appartiennent à la « race hindoue ».
Le soir même, des affrontements de Godhra, Modi crée les conditions de véritables opérations de représailles. Il impose la version officielle des événements : l’incendie est un « acte de violence terroriste prémédité de longue date ». Des consignes sont données aux responsables de la police : ne pas réprimer les hindous qui allaient inévitablement réagir à l’attaque de Godhra, légitimant ainsi les émeutes qui allaient suivre.
Le lendemain, le VHP organise une opération « ville morte », point de départ d’un déferlement de violences bien réglé. À Ahmedabad, une foule armée de plusieurs milliers de personnes attaque habitations et magasins musulmans. Bilan de la journée : 200 morts. Ce n’est qu’un début : fin mars, on y dénombre déjà plus de 1 000 morts, victimes de sauvagerie comme à Gulberg et à Naroda Patiya, deux quartiers résidentiels musulmans.
Le magazine anglophone « The Week » rapporte qu’à Ahmedabad 1 679 habitations, 1 965 magasins, 21 entrepôts ont été incendiés, et 204 magasins mis à sac. L’armée mobilisée sur place dès le 1er mars – 12 colonnes avec 600 hommes stationnant alors dans la ville et dans d’autres points chauds du Gujarat – n’intervient pas. Les victimes qui sollicitent la police s’entendent dire : « Nous n’avons pas pour ordre de vous sauver. »
Les femmes sont les proies privilégiées
Au cours des semaines qui suivent, plusieurs villes et plus de 1 200 villages du Gujarat sont frappés par des vagues d’assassinats ciblant la population musulmane. Les victimes sont abattues ou brûlées vives après avoir été torturées. Comme dans toutes les opérations de « nettoyage ethnique », les femmes sont les proies privilégiées. Les tueries font au bas mot 2 000 morts et des milliers de blessés. 125 000 personnes sont déplacées dans des camps de fortune.
Les massacres se déroulent selon un plan quasiment militaire, menés par des groupes encadrés par le RSS et le Bajrang Dal, milice armée du VHP, disciplinés et extraordinairement nombreux. Ces escouades arrivent par camions entiers dans les quartiers musulmans, munies d’armes blanches (poignards, tridents). Leur uniforme est sommaire, short kaki du RSS et bandeau couleur safran. Le caractère organisé des assauts est attesté par les listes que tenaient les meneurs indiquant les maisons et les magasins des musulmans.
« La violence a toutes les traces d’une épuration ethnique »
Selon un rapport du consulat britannique de l’Inde du Sud qui filtre, en avril, « la violence a toutes les traces d’une épuration ethnique. (…) Loin d’être un acte spontané, il s’agit d’une action planifiée, possiblement des mois en avance, et exécutée par une organisation extrémiste hindoue avec le soutien du gouvernement de l’État ». Le 11 avril 2002, l’Union catholique de toute l’Inde (Aicu) dénonce à son tour les tueries et accuse la Sangh Parivar d’en être responsable. La conférence épiscopale indienne réclame la destitution de Modi et un « grand nettoyage » dans les rangs de l’administration locale et des forces de police, où sont infiltrés de « nombreux extrémistes ».
À New Delhi, le gouvernement de Vajpayee (membre du BJP) est particulièrement passif. Les massacres s’inscrivent dans la stratégie électorale des nationalistes hindous. En décembre 2002, Narendra Modi est élu ministre en chef du Gujarat. Sur la scène internationale, il sera longtemps traité en paria pour « avoir incité à la haine interreligieuse ». Les États-Unis lui refuseront tout visa pendant près de dix ans.
Mais la machine de guerre des partisans de l’Hindutva est en marche, accroissant leur étreinte sur la société indienne, ouvrant la voie à la prise de pouvoir politique et à l’application de leur projet idéologique. Modi gagne par trois fois les élections générales du Gujarat (2002, 2007, 2012), avant de triompher aux élections législatives nationales de 2014, accédant au poste de premier ministre de l’Inde. Il est reconduit avec une large majorité en 2019. Durant ses mandats, l’ambition fondamentaliste hindoue se concrétise : les violences et discriminations se multiplient contre les minorités musulmanes, chrétiennes, mais aussi contre les dalits (1).
La commission d’enquête conclut à un « complot des musulmans »
Fin 2019, le vote du Citizenship Amendment Act entérine juridiquement le statut de citoyen de seconde zone des musulmans. Il provoque d’importantes manifestations pour défendre les principes de laïcité et d’égalité. À New Delhi, en février 2020, des groupes d’extrémistes hindous se livrent à de nouvelles violences antimusulmanes qui font 33 morts et plus de 200 blessés.
Dans cette Inde qui tourne le dos au sécularisme et affirme l’hindouisation de la vie politique, un vent mauvais souffle sur les institutions judiciaires en perte de leur indépendance. En attestent des conclusions d’enquêtes et les verdicts de procès basés sur des témoignages falsifiés et des juges complaisants à l’égard des nouvelles donnes politiques.
La commission d’enquête mise en place dès mars 2002 sur les causes de l’incendie de Godhra conclut, en 2008, à un « complot des musulmans », étayant ainsi la version de Modi. Une commission nommée par le gouvernement central qui soutient, elle, la thèse de l’accident est jugée inconstitutionnelle. Le procès qui suit, en 2009, avalise, en 2011, la culpabilité des musulmans et juge l’incendie criminel en s’appuyant sur des témoignages de membres du VHP, fabriqués de toutes pièces. Onze musulmans sont condamnés à mort et vingt à la prison à perpétuité. Or, un rapport du laboratoire technique et scientifique du Gujarat démontre que le déroulement des faits sur le déclenchement de l’incendie retenu par la cour est impossible.
4 250 autres plaintes déposées
Les dénis de justice se multiplient quand il s’agit de déterminer les responsables des pogroms et leurs exécutants. En 2003, le procès de « l’affaire Best Bakery » devient le symbole de l’iniquité judiciaire : 14 personnes, dont 2 enfants, avaient été brûlées vives dans une boulangerie au cours des émeutes. Les 21 accusés, pourtant clairement identifiés, sont acquittés. En cause, dénonce alors le président de la Cour suprême, une « collusion totale » entre l’instruction et les prévenus, affiliés au VHP ou au BJP.
Quant aux 4 250 autres plaintes déposées auprès de la police gujaratie, près de la moitié sont classées sans suite. Et les procès donnent lieu à des simulacres de justice et débouchent dans la plupart des cas sur des non-lieux.
La partialité de l’appareil judiciaire du Gujarat contraint la Cour suprême à intervenir et à réexaminer les 2 107 plaintes des victimes rejetées par la police. Elle juge que 1 594 d’entre elles sont recevables. Face à l’obstruction systématique des tribunaux et du gouvernement gujaratis, la Cour suprême crée, en 2008, une Special Investigation Team (SIT) – fait inédit. Celle-ci concentre ses enquêtes sur les neuf cas les plus graves, laissant de côté des centaines de plaintes et ignorant les innombrables témoignages recueillis par des commissions d’enquête spontanées – du fait d’ONG – ou par des médias mettant au jour une conspiration gouvernementale faisant des émeutes du Gujarat le marqueur d’une phase nouvelle de la politique indienne.
Implication de cadres du BJP et de la police
En 2007, le journaliste Ashish Khetan recueille les propos du vice-président du Bajrang Dal, Haresh Bhatt, qui affirme avoir fabriqué des bombes et fait venir du Pendjab des camions remplis d’armes blanches destinées aux massacres. La journaliste Rana Ayyub révèle dans son livre « Gujarat Files » l’implication directe de cadres du BJP et de la police dans la préparation et la planification des pogroms. Les témoignages qu’elle a obtenus mettent directement en cause Narendra Modi et son homme de main, Amit Shah, qui deviendra ministre de l’Intérieur dans son gouvernement.
Si la mission de la SIT permet la tenue de procès suivis de plus d’une centaine de condamnations, elle refuse de s’attaquer au sommet de l’appareil d’État gujarati. En mars 2010, Modi est entendu par la SIT et en sort indemne. En 2012, la Cour suprême l’exempte de toute responsabilité. Le verdict de la Cour spéciale d’Ahmedabad de juin 2016 en rajoute dans la complaisance et la complicité.
Le procès concernait l’un des neuf cas retenus par la SIT en 2009 et jugeait les auteurs de la tuerie du quartier Gulberg où 69 personnes ont péri ; 24 des accusés sont condamnés, dont 11 pour homicide ; 36 autres sont relaxés, dont un inspecteur de police et l’un des leaders locaux du BJP. Mais surtout les magistrats « rejettent l’accusation de crime prémédité », blanchissant de facto celui qui met l’Inde en péril.
Laboratoire de l’intégrisme hindou
Péril d’autant plus imminent que le BJP vient de remporter une victoire spectaculaire en Uttar Pradesh à l’issue d’élections régionales débutées le 10 février 2022. Dirigé depuis 2017 par le sulfureux gouverneur Yogi Adityanath, cet État de 200 millions d’habitants, le plus peuplé et l’un des plus pauvres, est devenu le laboratoire de l’intégrisme hindou. Tête d’affiche du BJP, ce fanatique de l’Hindutva a poussé à des niveaux inédits les lois discriminatoires à l’encontre des minorités, destinées à être généralisées à toute l’Inde, conduisant le pays sur ce que l’écrivaine Arundhati Roy nomme « l’autoroute de la haine ».
dalitsindenarendra modi France24 - World
UN denounces Haitian gang's recruitment of children
Issued on: 05/05/2022 - 01:30
NEWS WIRES
The United Nations expressed concern Wednesday over the recruitment of children by gangs whose violence has plagued Haiti, with at least 39 civilians killed in the last two weeks alone.
The UN "is particularly worried about the recruitment of minors within the gangs, one of the six serious violations of the rights of the child," the Integrated Office of the United Nations in Haiti tweeted.
The armed bands have roved the poorest neighbourhoods of the capital for decades, but their hold on the city has increased drastically in recent years.
Last week, a video circulated on Haitian social media showing a masked pre-teen child wielding a high-caliber automatic weapon.
In the clip -- taken in Martissant, a poor neighbourhood in western Port-au-Prince that has been entirely controlled by gangs since last year -- the boy explains he is at war with a rival gang's leader.
The UN's denunciation of the criminal groups' inclusion of children comes as the gangs' control has continued to spread to the city's northern and eastern suburbs.
The UN in Haiti "condemns the armed gang violence ongoing since April 24 that is affecting the communities in the north and northeast of Port-au-Prince, which has killed dozens of Haitians and injured and displaced thousands of others," the organization's account tweeted.
Human rights organizations have not yet assembled a detailed account of the situation in the areas most severely affected as they have been unable to enter due to the violence.
In a statement released Wednesday afternoon, Haiti's civil protection authority estimated that -- between April 24 and May 2 -- at least 39 people have been killed and 68 injured, along with "around 9,000 people (who) have been displaced" from three communities in suburban Port-au-Prince.
"Forty-eight schools, five medical centers and eight markets have been closed because of the situation," the statement said.
The national police and other government officials have not yet commented on this latest outbreak of violence, which has blocked all safe land routes out of the capital.
(AFP)
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Leader of major Haitian gang extradited to US on weapons, kidnapping charges
Several dead, others wounded after small plane crashes into Haiti road
Haiti’s deadly gang violence spikes, families caught in crossfire
New York Times - World
Demolishing City of the Dead Will Displace a Lively Quarter of Cairo
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Cairo’s oldest cemetery is being razed, and thousands of families living amid the grand mausoleums face eviction. “You’re not at ease when you’re living. You’re not at ease even when you’re dead.”
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By Vivian Yee
CAIRO — Whoever was being buried in Cairo’s oldest working cemetery on a recent afternoon had been of some consequence. Glossy S.U.V.s crammed the dusty lanes around an antique mausoleum draped in black and gold; designer sunglasses hid the mourners’ tears.
The cemetery’s chief undertaker, Ashraf Zaher, 48, paused to survey the funeral, another job done. But he didn’t stop for long. Just down the lane, his daughter was about to get married. Hundreds of his neighbors, who like him also live in the cemetery, were gathering outside his home, a few mausoleums away.
As part of the celebration, men and boys were already updating a traditional sword dance with new break-dance moves. Women were serving celebratory couscous. They had set out on long tables the belongings the bride would take to her new home, a jumble of abundance against the austere centuries-old tombs where she had grown up: pots and plates; a furry red basket; a mattress made up as if for the wedding night, its frilly white coverlet topped with a stuffed panda.
Since the Arabs conquered Cairo in the seventh century, Cairenes have been burying their dead beneath the Mokattam cliffs that rise over the city’s historic core, interring politicians, poets, heroes and royalty in marble-clad tombs set amid verdant walled gardens.
By the mid-20th century, the City of the Dead had also come to house the living: tomb caretakers, morticians, gravediggers and their families, along with tens of thousands of poor Cairenes who found shelter in and among the grand mausoleums.
Much of it will soon be gone.
The Egyptian government is razing large swaths of the historic cemetery, clearing the way for a flyover bridge that will link central Cairo to the New Administrative Capital, Egypt’s grandiose new seat of government, which President Abdel Fattah el-Sisi is raising in the desert about 28 miles east of Cairo. The destruction and construction are part of his campaign to modernize Egypt. But its costs are rarely mentioned.
“You’re seeing Cairo’s family tree. The gravestones say who was married to whom, what they did, how they died,” said Mostafa el-Sadek, an amateur historian who has documented the cemetery. “You’re going to destroy history, you’re going to destroy art.”
“And for what?” said Seif Zulficar, whose great-aunt, Queen Farida, the first wife of King Farouk of Egypt, was buried here in one of the mausoleums scheduled for destruction. “You’re going to have a bridge?”
Great cities are always cannibalizing their pasts to build their futures, and Cairo is a notorious recycler. The medieval conqueror Saladin tore down ancient buildings to construct his massive citadel, now one of the chief landmarks of the city it overlooks. In the 1800s, one of Egypt’s rulers pried stones off the pyramids to erect new mosques (though, as far as pharaonic plunder goes, European visitors were greedier).
Nor is Cairo the only metropolis to pave over graveyards for public infrastructure, as New York did to establish some of its best-known parks. But, preservationists say, Cairo’s City of the Dead is different: What will disappear is not only a historical monument where Egyptians still visit their ancestors and bury the newly deceased, but also a lively neighborhood.
Mediterranean Sea
City of the Dead Cemeteries
SALAH SALEM ST.
EGYPT
EASTERN
CEMETERY
Cairo
New
Capital
40 miles
Cairo
MOKATTAM
HILLS
Nile
SOUTHERN
CEMETERY
EGYPT
OLD CAIRO
75
Map data from OpenStreetMap
1 mile
By The New York Times
Parts of the cemetery have already been razed over the last two years, and some mausoleums are already little more than rubble, their carved antique wooden doors carted away and their marble gone.
“It’s against religion to remove the bones of dead people,” said Nabuweya, 50, a tomb dweller who asked that her last name not be published for fear of government reprisal. “You’re not at ease when you’re living. You’re not at ease even when you’re dead.”
The cemetery is unlike a typical Western one. Each family has a walled plot, in which a garden of palms and fruit trees surrounds an airy mausoleum. Marble tombs are carved with gilded Arabic calligraphy. In the bigger plots, outbuildings once hosted living relatives who came on death anniversaries and major holidays to spend the night, honoring the dead with feasts and charity handouts.
The rest of the year, live-in caretakers maintained the mausoleums. That was how Fathy, 67, who also did not want his last name used, his wife, Mona, 56, and their three children came to live next to the tomb of Neshedil Qadin, a consort to the 19th-century ruler Khedive Ismail, considered modern Egypt’s founder. Fathy’s father and grandfather looked after the royal mausoleum, raising their children there before passing down their jobs and homes.
After the 1952 Egyptian revolution deposed the king and sent most of the Egyptian aristocracy fleeing, the government allowed commoners to buy burial plots inside the old family mausoleums and stopped paying to maintain the tombs. The custom of relatives staying overnight faded.
Fathy drew his last government paycheck in 2013. But he had built a decent life: Saving up, the family renovated their quarters, installing electricity and running water. They enjoyed what amounted to a private garden, drying their laundry on lines running over half a dozen graves.
The government plans to move residents to furnished public housing in the desert. But, critics say, few will have the means to cover the roughly $3,800 down payment or the $22 monthly rent, especially after their livelihoods — jobs in the cemetery or commercial districts nearby — disappear along with the graves.
The dead, too, will go to the desert. The government has offered new grave plots to families south of Cairo, uniform brick mausoleums much smaller than the originals. They are free, though families must pay for the transfer.
Fathy’s parents were buried near Neshedil’s tomb. But he was concerned about where the princess, as he called her, would go. “My grandfather and my father and me all spent our lives living here with her,” he said.
Egyptian officials have weighed destroying the cemetery and moving its inhabitants to the desert for years, partly to modernize the city and improve living standards, partly, critics charged, because private developers were eyeing the land it sat on.
In the early 1980s, Galila el-Kadi, an architect who has studied the cemetery for decades, found about 179,000 residents, the last known count. She said many more moved in after Egypt’s 2011 revolution, when a power vacuum loosened security enforcement.
“They have never dealt with the relationship between the city of the living and the city of the dead,” Ms. el-Kadi said of the officials. “It was an embarrassment for the government. And in Egypt, when there’s a problem that seems unsolvable, or very hard to solve, the solution is to just delete it.”
The mausoleums registered as landmarks will be preserved, according to Khaled el-Husseiny, a spokesman for Administrative Capital for Urban Development, the government-run company developing the new capital. Other tombs to be spared include that of a relative of Mr. el-Sisi, according to preservationists, who said that the government’s plans for the cemetery had changed to avoid razing his relative’s grave.
But only a small portion of the total have the landmark designation, which will leave them isolated islands between new construction, preservationists said.
Mr. Zaher, the chief undertaker, is moving to the new cemetery along with the displaced dead. He is not wasting time on nostalgia. There are many cemetery residents happy to be leaving shabby make-do homes for new apartments, he said.
“Instead of living in a graveyard,” said Mr. Zaher, shrugging, “they’ll get to live in an apartment.”
He said the new flyover would also ease traffic, though it was unclear whether this should matter to people who are largely carless and rarely travel beyond the neighborhood.
Many officials do not appear to realize what the new bridge will replace.
While leading a tour of the new capital, Ahmad el-Helaly, a development company official, was troubled to learn that Queen Farida had been disinterred, her remains moved to a nearby mosque by special government permission. Mr. el-Helaly had named his baby daughter after the queen.
It was sad, he said. But after a moment, he shook it off.
“What can I say?” he said. “Cairo is too overcrowded. We have to do something to regain the glory of ancient Cairo, to restore the beauty of ancient Cairo.”
So much for the old. Then it was back to the tour, and the new.
Nada Rashwan contributed reporting.
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El País (ESP)
Dónde comer en Oporto: mucho más que bacalao y ‘francesinhas’
PORTUGALEste contundente sándwich es uno de los clásicos de la cocina popular de la localidad portuguesa. Pero no el único. ‘Bifanas’, ‘sandes de pernil com queijo’, sardinas y dulces ‘tigelinhas’ protagonizan también esta ruta por la ciudad
El Oporto actual tiene dos rituales gastronómicos ineludibles. El primero es, por supuesto, acudir a alguna de las bodegas que, repletas de barriles e historia, se asoman desde la localidad de Vila Nova de Gaia al río Duero para hacer una cata del secular vino de Oporto y sus variedades. La otra, mucho más reciente, es atreverse con una francesinha, el contundente sándwich que con tan solo 70 años de historia se ha convertido, junto a los célebres vinos, en el gran icono de la gastronomía popular de la segunda ciudad más grande de Portugal. Así lo atestiguan las cartas de numerosos restaurantes y la existencia, desde 2010, de una autodenominada Hermandad que tiene como único fin “encontrar la mejor francesinha del mundo”. Y este es el objetivo de esta ruta, que tampoco se olvida de otros clásicos aquí muy demandados como las bifanas, la casquería y el pescado.
La búsqueda de la mejor francesinha no es tarea fácil. La mayoría de los locales de comida popular que lo ofrecen añaden pequeños toques de distinción, ya sea en la salsa que la acompaña o en los ingredientes cárnicos, para poder presumir de originalidad. No obstante, el contenido del bocadillo es, a grandes rasgos, similar: una sucesión de capas de pan de molde y distintas carnes y embutidos (ternera, mortadela, salchicha fresca y linguiça portuguesa, entre otros), recubierto todo con queso fundido en su punto justo y bañado con una salsa ligeramente picante en la que poder mojar tanto la propia francesinha como las patatas fritas que suelen acompañarla. En algún caso, todo ello coronado además con un huevo frito.
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Su origen se sitúa en el restaurante A Regaleira (rua do Bonjardim, 83), cerca de la estación de São Bento. Fue allá por 1952 cuando el cocinero Daniel David da Silva, que había trabajado varios años en Bélgica y Francia, quiso trasladar al público portugués su propia versión del célebre sándwich galo croque-monsieur. El invento tuvo enorme éxito y en la actualidad son pocos los restaurantes de Oporto que se resisten a ofrecerlo. En la plaza de los Poveiros, a pocos pasos de la iglesia de Santo Ildefonso, Casa Guedes (con dos locales en esta plaza) y el Santa Francesinha rivalizan literalmente pared con pared. A solo unas decenas de metros está Café Santiago (rua de Passos Manuel, 226), otro clásico. Pero la lista es larga y salpica toda la ciudad: Capa Negra II (rua do Campo Alegre, 191), Yuko Tavern (rua de Costa Cabral, 2331) y Bufete Fase (rua de Santa Catarina, 1147) son algunos más de los que recomiendan los lugareños.
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El éxito de la francesinha ha eclipsado inmerecidamente otros bocados populares de Oporto, como el sandes de pernil com queijo da Serra (bocadillo de jamón asado con queso de oveja de la sierra de la Estrella) de Casa Guedes, marca que tiene otro local en el número 5 de la rua Actor João Guedes. O la muy extendida bifana, que se puede disfrutar por todo Portugal. Se trata este de un bocadillo relleno de carne de cerdo guisada al que, como ocurre con su competidor, cada establecimiento da su toque particular para distinguirlo de la competencia. Uno de los lugares más populares para comerlo es el Conga (rua do Bonjardim, 318), un local que se describe, precisamente, como “casa das bifanas”. Situado en una estrecha calle cercana a la avenida de los Aliados y al Ayuntamiento, a través del gran ventanal de su fachada se puede ver al cocinero cómo las prepara. Tras abrir el bollo redondo de pan, lo rellena generosamente con trozos de carne que se guisan en grandes cazuelas a la vista para, antes de ponerlo en el plato en el que se servirá, darle el toque final: lo moja hasta la mitad en una rojiza salsa ligeramente picante. Luego solo queda hincarle el diente.
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Sin embargo, los platos populares del Conga no se reducen a su célebre bifana. Hay, por supuesto, francesinhas en diferentes versiones, codorniz en salsa picante, cachorros (perrito caliente al estilo portugués) y las tradicionales papas de sarrabulho. Esta última es una receta típica del norte del país cuyos principales ingredientes son sangre e hígado de cerdo, diferentes tipos de carne, harina y comino que conforman un plato de cuchara contunde y muy reconfortante cuando hace frío. De hecho, la casquería tiene un importante hueco en la gastronomía de Oporto, como lo demuestra otra de las recetas más típicas: las tripas (callos) à moda do Porto, tan apreciadas aquí que ha servido para que todo Portugal conozca a los habitantes de la ciudad como los tripeiros. En la sencilla Adega Viseu No Porto (rua da Madeira, 212) cerca de la Torre de los Clérigos, sirven generosas raciones a precios populares.
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Pescado a la brasa junto al Duero
El pescado también es un ingrediente fundamental en la gastronomía local y no solo por el omnipresente bacalao. Ahí están las humildes sardinas. En Afurada, un pueblo de pescadores en la desembocadura del Duero y perteneciente a Vila Nova de Gaia, estos sabrosos pescados van directamente de la lonja al plato con el único tránsito de las parrillas de brasas dispuestas al aire libre, como en la Taberna São Pedro (rua Costa Goodolfim, 84) lo que inunda de su peculiar olor las estrechas calles de la localidad, con sus casas engalanadas con azulejos que alternan los motivos religiosos y los marineros. En el centro de Oporto, frente a la iglesia del Carmen, está el restaurante A Tasquinha (rua do Carmo, 23), cuya fachada blanca precede a un sencillo comedor de bancos y mesas corridos con manteles de cuadros siempre repletos de lugareños. Sus filetes de polvo com arroz do mesmo (filetes de pulpo rebozados y fritos acompañados con arroz) son uno de sus platos estrella.
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A la hora del dulce, aquí los pastéis de nata (pasteles de crema) lucen en todos los escaparates, como en el resto de Portugal. Para buscar algo diferente, nada como acercarse a la Confeitaria do Bolhão (rua Formosa, 339), con más de 125 años de historia y situada delante del mercado del mismo nombre, el más célebre de la ciudad. Tanto el escaparate como el mostrador interior son una tentación para golosos. Por supuesto que hay pastéis de nata junto a bollos con chocolate y otros bocados salados, como el rotundo sandes de leitão (bocadillo de lechón), pero son sus tigelinhas, un pequeño pastel de hojaldre y almendra, las que marcan la diferencia. Sobre todo cuando se toman en su comedor, revestido aún de su clásica decoración
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France24 - World
Real Madrid wow Man City in extra time to reach Champions League final
Issued on: 04/05/2022 - 23:46
NEWS WIRES
Karim Benzema scored an extra-time penalty as Real Madrid pulled off another astonishing comeback in the Champions League to stun Manchester City 3-1 on Wednesday and book a showdown with Liverpool in the final.
City looked certain to go through when Riyad Mahrez put them 1-0 up and 5-3 ahead on aggregate but Rodrygo, on as a substitute, scored an incredible late double, his goals in the 90th and 91st minutes sending the tie to extra time.
With City still reeling, Real Madrid landed the knock-out blow as Benzema earned and then converted a spot-kick to snatch a 6-5 win on aggregate, with another remarkable fightback at the Santiago Bernabeu added to the club’s long list of magical European nights.
“It’s the greatness of this club,” said Real coach Carlo Ancelotti. “It’s a club that doesn’t allow you to give up even if it seems everything is over. It gives you the strength to keep going, to fight, to believe.”
Ancelotti said his players had watched a video before the game, showing eight of Real Madrid’s comebacks this season, for inspiration.
“At the end it said ‘There’s one more left’ and we have achieved it,” Ancelotti said, after becoming the first coach to reach five Champions League finals.
Madrid had already performed the unlikeliest of rescue acts to defeat both Paris Saint-Germain in the last 16 and Chelsea in the quarter-finals.
Like PSG and Chelsea before them, City will wonder how they emerged as losers from a match they largely controlled and there will be fresh scrutiny on coach Pep Guardiola, who, for all his success, goes another year without leading City to the European glory they so crave.
“It’s tough for us, I can’t deny that,” said Guardiola. “We were so close.”
City’s collapse would have been almost inexplicable had it been against anyone other than Real Madrid, who advance to their 17th final in the competition. They are a victory against Liverpool away from lifting a 14th European Cup.
“Another magic night from the kings of Europe,” read a banner draped over the stand at one end before kick-off but for most of normal time, this match failed to live up to the seven-goal thriller at the Etihad Stadium last week.
Real Madrid were the more assertive early on, with Benzema given a couple of difficult opportunities that he put off target.
In between, Luka Modric and Rodri clashed over a Casemiro challenge and then City stepped forward, squeezing Madrid into errors as Kevin De Bruyne hit Thibaut Courtois from distance before the goalkeeper had to make a smart reaction save from Bernardo Silva.
Real Madrid survived and then improved before the break, Modric causing a roar of satisfaction when he outsprinted De Bruyne to cut off a counter.
Probably their best chance came within seconds of the restart as Dani Carvajal found space down the right but Vinicius Junior shot wide at the back post.
Mahrez strikes
An injury to City right-back Kyle Walker checked Madrid’s momentum and when the game found its rhythm again, the visitors struck, Ilkay Gundogan’s pass cutting through Madrid’s midfield and finding Silva, who danced through to the edge of the box.
Silva shaped to shoot but instead wedged the ball right to Mahrez, who smashed it hard, early and past Courtois.
Modric went off and with the Croatian seemed to go some of Madrid’s belief.
Jack Grealish, on as a substitute, could have made it two for City but somehow Ferland Mendy cleared off the line, before another Grealish shot flashed past the post.
It felt inconsequential because Madrid looked dead and buried but somehow, out of nowhere, they found a way back.
It was the 90th minute when Benzema cushioned a ball brilliantly across for Rodrygo to feather in at the near post and the cheer for the goal was only a little louder than for the stadium announcer then saying there would be six minutes of added time.
Madrid only needed one as Carvajal swung a cross into the box, where the diminutive Rodrygo headed in.
When play resumed, Madrid emerged the stronger and four minutes in, they had a penalty, Benzema tumbling over the tired, lunging leg of Ruben Dias before ignoring City’s attempts at distraction by rolling the spot-kick into the corner.
City pushed as Fernandinho came up just short at the back post when Courtois parried away. A late flick from Dias into the box floated harmlessly into the hands of Courtois, City’s final attempt coming to nothing.
(AFP)
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FOOTBALLMan City narrowly beat Real Madrid in Champions League semi-final thriller
Liverpool on course for Champions League final after 2-0 win over Villarreal
FootballChelsea knock out Lille, Villareal stun Juventus to enter Champions League quarter-finals
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : un adolescent tué dans une frappe russe à Odessa
Un adolescent tué dans une frappe à Odessa
Les autorités de la ville d’Odessa ont annoncé la mort d’un jeune de 15 ans après une frappe russe visant Odessa. Une autre enfant est blessée et a été transportée à l’hôpital. Le Conseil municipal d’Odessa a indiqué la nouvelle sur Telegram, comme le relate BFM TV : « Une frappe de missile sur Odessa a endommagé un immeuble dans lequel se trouvaient cinq personnes. Un garçon de 15 ans est mort, un autre enfant mineur a été transporté à l’hôpital. » Aucune information supplémentaire n’a été donnée concernant les trois autres personnes présentes dans l’immeuble.
Le chef de l’état-major russe blessé par un éclat d’obus
D’après les médias ukrainiens, relayés par BFM TV ce lundi 2 mai, le chef de l’état-major russe, Valery Gerasimov, serait blessé. Lors d’une inspection à Izioum, il aurait reçu un éclat d’obus dans la jambe. Il a été emmené à l’hôpital pour être soigné. L’information a été confirmée par les Etats-Unis, mais toujours pas par la Russie.
Plus de 5,4 millions d’Ukrainiens ont fui la guerre
D’après les nouveaux chiffres du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), le nombre d’Ukrainiens à avoir fui leur pays depuis le début de la guerre, le 24 février dernier, est passé à 5,4 millions. De plus, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 7,7 millions de personnes ont quitté leur foyer tout en restant en Ukraine.
Barbara Pompili annonce un « nouveau paquet de sanctions »
Face à l’exigence de la Russie – qui souhaite que les pays européens payent le gaz et le pétrole en roubles – la ministre française de la Transition écologique, Barbara Pompili, a assuré que l’UE ne changerait pas d’avis, relate BFM TV. En marge d’une réunion à Bruxelles avec ses homologues européens ce lundi 2 mai, Barbara Pompili a annoncé un « nouveau paquet de sanctions » contre la Russie. Une nouvelle punition qui devrait être instaurée « dans les jours qui viennent ».
Sergueï Lavrov assure que Moscou ne cherche pas à terminer l’invasion le 9 mai
Selon de récentes informations relayées par BFM TV, Moscou ne cherche pas à terminer l’invasion le 9 mai, date célébrée comme le Jour de la Victoire. L’annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères russe, alors que des analystes estimaient une fin possible du conflit à cette date.
« Nos militaires n’ajusteront pas artificiellement leurs actions à une date quelconque, y compris le Jour de la Victoire », a indiqué Sergueï Lavrov lors d’un entretien avec la télévision italienne Mediaset diffusé ce dimanche, en référence à cette date qui commémore le 9 mai 1945 et la reddition des nazis face aux Alliés, dont l’Union soviétique. « Nous célébrerons solennellement le 9 mai, comme nous le faisons toujours. Souvenons-nous de ceux qui sont tombés pour la libération de la Russie et d’autres républiques de l’ex-URSS, pour la libération de l’Europe du fléau nazi », a ensuite précisé Sergueï Lavrov.
« La victoire de l’Ukraine est évidente »
Au micro de BFM TV, Ioulia Timochenko, ancienne Première ministre ukrainienne, s’est dit ce lundi opposée à toute concession à l’égard des Russes, dans le cadre du conflit. Aussi, elle estime qu’« aucun pourparler » n’est envisageable avec Moscou. « Aucun pourparler de paix, aujourd’hui, ne peut être réalisé, car l’objectif, aujourd’hui, c’est la victoire de l’Ukraine, la désoccupation totale de notre territoire, y compris le Donbass et la Crimée », a-t-elle ensuite assuré. Confiante, elle pense que « la victoire de l’Ukraine est évidente ». Toujours auprès de nos confrères, Ioulia Timochenko a fustigé le « sadisme » des Russes dans le cadre de cette invasion. « Ce qui se passe à Marioupol, ça démontre tout le sadisme des Russes », a-t-elle expliqué, avant de faire référence aux Russes comme à « des sadiques qui tuent, qui violent nos enfants, qui tuent, qui violent nos femmes ».
Le Bolchoï retire certains spectacles
Le théâtre du Bolchoï de Moscou a annoncé ce lundi le retrait de son affiche des spectacles prévus en mai de deux metteurs en scène. Ces derniers ont quitté la Russie et communiqué publiquement au sujet de leur opposition à l’offensive menée par Moscou en Ukraine, note 20Minutes. Dans un message publié sur Telegram, le prestigieux théâtre a annoncé que le ballet « Nouréïev » de Kirill Serebrennikov ainsi que l’opéra « Don Pasquale » de Timoféï Kouliabine seraient remplacés par d’autres spectacles pour les six représentations prévues à l’occasion des jours fériés de mai. Contacté par la presse, le Bolchoï n’a pas commenté cette décision dans l’immédiat.
Bientôt des dizaines de millions de tonnes de céréales perdues
Ce lundi, le président ukrainien a prévenu que le blocus russe imposé aux ports ukrainiens sur la mer Noire pourrait entraîner la perte de dizaines de millions de tonnes de céréales, relate France 24. Cette situation pourrait déclencher une crise alimentaire susceptible d’affecter l’Europe, l’Afrique et l’Asie. A savoir que l’Ukraine est l’un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux de produits agricoles. Et en particulier de céréales.
L’armée ukrainienne revendique la destruction de patrouilleurs russes
« Deux bateaux russes de classe Raptor ont été détruits aujourd’hui près de l’île aux serpents », a fait savoir ce lundi le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeri Zaloujny, dans un message publié sur Facebook et repéré par Le Monde. Le ministère de la Défense ukrainien a également relayé sur Twitter une vidéo où l’on voit l’explosion d’un bateau. « Bayraktar fonctionne », s’est réjoui Valeri Zaloujny, révélant donc dans le même temps l’utilisation de ce drone de combat développé en Turquie. De son côté, Moscou n’a pas encore confirmé ces destructions.
Un avion de chasse ukrainien abattu dans le Donbass, d’après Moscou
Dans l’oblast de Donetsk, une région tenue par les séparatistes pro-russes, des pilotes russes ont abattu un avion de chasse ukrainien, d’après le ministère de la Défense. « Un chasseur ukrainien MiG-29 a été abattu lors d’un combat aérien près de Slavyansk », a précisé ce lundi le porte-parole du ministère, cité par Le Figaro.
Une centaine de civils de nouveau évacués de Marioupol
Tatiana Lomakina, responsable des couloirs humanitaires pour le président ukrainien, a annoncé ce lundi au micro de BFM TV que l’opération d’évacuation des civils « se poursuivait » depuis la ville de Marioupol, tandis qu’une centaine de personnes ont d’ores et déjà été sauvées. Sur place, les civils et les combattants font toujours face à un cruel dilemme, analyse un chroniqueur international de France 24 : rester et courir le risque de mourir de faim, ou sortir et se rendre aux forces russes.
Le Danemark rouvre son ambassade à Kiev
Le Danemark a annoncé, ce lundi, la réouverture de son ambassade à Kiev, pour faire montre de soutien à l’Ukraine contre l’invasion russe. Et cela, à l’occasion d’une visite surprise de son ministre des Affaires étrangères, Jeppe Kofod, note 20Minutes. « C’est un symbole très fort du soutien danois à l’Ukraine et au peuple ukrainien que de rouvrir les portes de l’ambassade du Danemark aujourd’hui », a estimé ce dernier, dont les propos sont cités dans un communiqué de son ministère. Pour rappel, l’ambassade avait été temporairement fermée en raison de la situation sécuritaire.
La première dame des Etats-Unis va rencontrer des réfugiés
Jill Biden, la première dame américaine, se rendra en Roumanie et en Slovaquie, du 5 au 9 mai, dans le but de rencontrer des familles de réfugiés ukrainiens, des travailleurs humanitaires, ainsi que des militaires américains et des employés d’ambassade. L’annonce a été faite ce lundi par son bureau, observe Le Monde. A savoir que ces deux pays ont accueilli des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens qui fuyaient l’invasion russe. Ce voyage intervient après une visite surprise en Ukraine de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Cette dernière a rencontré samedi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Pour Trump, la Russie « manque de respect » aux Etats-Unis
A l’occasion d’un discours donné dimanche soir devant ses militants à Nebraska, dans le centre des Etats-Unis, l’ancien président américain Donald Trump a estimé que les dirigeants russes faisaient preuve d’un « manque de respect » envers les autorités américaines lorsqu’elles évoquaient la menace nucléaire, rapporte Le Figaro. Vladimir Poutine « lance le mot [nucléaire] tout le temps, parce qu’il ne respecte pas notre leadership », a notamment jugé l’ancien chef de l’Etat.
Et de poursuivre : « Il l’utilise au quotidien, et tout le monde a tellement peur… Et comme ils ont peur, il l’utilise de plus en plus. » Après quoi, Donald Trump a fustigé « l’incompétence » de son successeur : « Pendant ce temps, nous avons un président qui n’a aucune idée de ce qui se passe », a-t-il lancé, avant de taxer la politique de Joe Biden vis-à-vis de l’Ukraine d’« échec inégalé et absolu ».
Pétrole russe : l’UE finalise un embargo progressif
L’Union européenne finalise un arrêt progressif de ses achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie, nous apprend BFM TV ce lundi. L’objectif : sanctionner la guerre en Ukraine. Par ailleurs, elle compte annoncer cette semaine un calendrier et de nouvelles mesures. L’annonce a été faite par plusieurs sources européennes. « Il y a une volonté politique de cesser les achats de pétrole à la Russie et nous aurons la semaine prochaine des mesures et une décision sur un retrait progressif », a précisé ce dimanche un responsable européen impliqué dans les discussions. La Commission européenne a l’intention de mettre sur la table une proposition d’embargo « avec une période de transition jusqu’à la fin de l’année », a aussi confié un diplomate européen.
Kharkiv : huit civils tués
Huit civils ont été tués ce dimanche dans des bombardements perpétrés sur les régions de Kharkiv et de Donetsk, dont quatre dans la seule ville de Lyman, proche du front et sous la menace directe de l’avancée russe. L’annonce, relayée par 20Minutes, a été faite par les gouverneurs régionaux.
Mykolaïv : la solidarité s’organise
Dans le sud de l’Ukraine, Mykolaïv est la première grande ville derrière la ligne de front, à quelques kilomètres seulement de la ville de Kherson occupée par l’armée russe. La ville a connu des bombardements réguliers et des combats à proximité qui ont mené, autour de la mi-avril, à la coupure de son approvisionnement en eau, rappelle ce lundi France 24. Face à cette situation, de nombreuses initiatives d’entraide et de solidarité ont vu le jour.
Ukraine : un quart des forces russes ne seraient plus en état de combattre
Dans son dernier point de situation sur la guerre, le ministère de la Défense britannique a publié ses estimations des pertes russes depuis le début du conflit, relate Le Monde. En février dernier, la Russie a engagé plus de 120 BTG (« battalion tactical groups » en anglais) en Ukraine. Dans le détail, il s’agit d’unités qui comptent entre 600 et 1000 hommes. A savoir que cela représentait environ 65 % de ses forces de combat terrestres, note le quotidien national. Or, d’après les services de renseignements britanniques, environ un quart de ces unités ne sont désormais plus en état de combattre. Des unités d’élite, à l’instar des forces aéroportées, figurent parmi celles qui ont enregistré les plus hauts niveaux de pertes. « Il faudra probablement des années à la Russie pour reconstituer ces forces », juge le renseignement britannique.
Les communautés religieuses françaises mobilisées pour les réfugiés
En France, les religieux n’ont pas hésité un instant à venir en aide aux réfugiés ukrainiens qui souffrent de la guerre. Le ministère de l’Intérieur, par l’intermédiaire d’un préfet coordinateur nommé par le gouvernement pour l’accueil des réfugiés ukrainiens, a pris contact mi-mars avec la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), relaye Aleteia, mercredi 27 avril. L’objectif : leur demander de solliciter leur réseau dans le cadre de l’hébergement d’urgence. Un appel qu’un grand nombre de communautés religieuses n’ont pas attendu pour accueillir des réfugiés. En effet, cette tradition d’accueil est inscrite dans les monastères et les couvents, rappellent nos confrères.
Marioupol : vers la poursuite des évacuations ?
La poursuite des évacuations des habitants de Marioupol, en Ukraine, est prévue ce lundi matin, après une première opération qui a permis de sortir une centaine de civils de l’usine Azovstal, assiégée par les forces russes, indique 20Minutes.
Des explosions entendues dans une ville russe
Deux explosions ont été entendues aux premières heures de la journée de ce lundi à Belgorod, une ville du sud de la Russie proche de l’Ukraine, observe France 24. L’annonce a été faite par le gouverneur de la région, Vyacheslav Gladkov : « Il n’y a pas eu de victime ni de dégât. »
Valeurs Actuelles
[Del Valle] Les vrais objectifs de guerre de l’Empire russe en Ukraine et la riposte de l’Empire anglo-saxon, une vieille histoire…
Si les villes du nord-ouest de l’Ukraine semblent avoir été abandonnées par l’armée russe (et pas forcément “reprises” par les forces ukrainiennes), les nouveaux buts de guerre de Vladimir Poutine en Ukraine visent à consolider le Donbass jusqu’à Marioupol au sud et jusqu’au Dniepr à l’ouest et au centre, puis à priver l’Ukraine de son accès à la mer par la jonction entre le Donbass et la Transnistrie via Marioupol, la Crimée et Odessa. On est loin du “retrait” des forces russes “vaincues” par la résistance certes héroïque et inattendue, des Ukrainiens. En réalité, l’armée russe n’a jamais eu comme objectif d’envahir toute l’Ukraine et le front nord-ouest semble avoir été plutôt une diversion pour y attirer les forces ukrainiennes et les détourner de l’Est en même temps qu’une phase initiale de destruction des infrastructures ukrainiennes, préalables au véritable objectif de conquête durable de l’Est et du Sud. Les buts de guerre de Poutine visent à priver l’Ukraine de ses côtes sud, d’une grande partie de l’est du Dniepr et d’une partie du nord-est, et avec cela, du gaz naturel, du charbon, et des zones industrielles situées à l’est et au sud du pays, donc à offrir à son pays un accès optimal au Bosphore, passage maritime obligé de la Marine russe pour contrôler la mer Noire convoitée (qui recèle aussi des énergies fossiles) et pour accéder à la Méditerranée via les détroits turcs. L’occupation de la ville portuaire stratégique de Marioupol, qui donne le contrôle de la mer d’Azov, qui a été une première fois reprise aux Russes par les Ukrainiens en 2014, et qui est sous occupation russe depuis une semaine, est de ce fait déjà assimilable en soi à une “victoire” pour l’armée russe.
La « Nouvelle Russie »
La république indépendante russophone autoproclamée de Moldavie, la Transnistrie, située à l’ouest d’Odessa, contrôlée par des séparatistes pro-russes depuis les années 1990 et occupée par l’armée russe, fait-elle aussi partie de l’objectif réel de guerre russe, avec la ville portuaire stratégique et russophone d’Odessa, certes loin d’être acquise au Kremlin étant donné le découplage entre russophonie et russophilie que Poutine a sous-estimé. La vaste zone sud et est de l’Ukraine russophone, contrôlée par la Russie jusqu’en 1770, et qui va du Donbass à la Transnistrie, est nommée par les stratèges russes et les néo-tsaristes “Novorossia”, ou “Nouvelle Russie” (Новороссия). Son contrôle par la Russie, qui priverait l’Ukraine de son accès à la mer Noire, est inacceptable pour les alliés anglo-saxons de l’Ukraine et l’OTAN, imbibés des écrits des stratèges anglais et américains adeptes du “Sea Power” et obsédés par leur volonté d’encercler le Heartland russe (Mckinder ; Spykman, etc.). De ce point de vue, l’Ukraine est le théâtre belligène d’un antagonisme bien plus large et ancien opposant les empires russe et anglo-saxon. Comme on le voit sur la carte ci-dessous, la Novarossia inclut Odessa, Mykolaïev, Kherson, Zaporozhia, Dnipropetrovsk, auxquelles s’ajoutent Kharkiv (au Nord) puis Donetsk et Lugansk (Donbass), la question de la Crimée et de Sébastopol ayant déjà été “résolue” en 2014… Rappelons que cette Novorossia est une vaste plaine à l’est et sud-est-sud qui abritait la plupart des industries ukrainiennes et ex-soviétorusses (charbon, acier, armement, gaz naturel, etc.) ainsi que les ports d’exportation stratégiques Marioupol et Odessa. Les buts de guerre russes, s’ils étaient atteints, feraient de l’Ukraine un pays agricole qui serait soit totalement dépendant de l’UE, soit inféodé à la Russie, même si cette seconde option paraît difficile, l’invasion russe n’ayant fait que rendre encore plus anti-russes les Ukrainiens, russophones ou ukrainophones d’ailleurs. Ce nouvel objectif “optimal” russe, à atteindre par tous les moyens, en dépit de l’aide massive occidentale à l’Ukraine, reviendrait donc à enlever 40 % de son territoire à l’État ukrainien.
Ce scénario (non certain) serait celui d’un retour aux frontières civilisationnelles et géographiques du Moyen Âge, lorsque la Galicie (Галиция: incluant Vinnytsia, Zhytomyr, Rivne, Ternopil, Chernivtsi, Ivano-Frankivsk, Zakarpatia, Lviv et Volyn), était sous domination polonaise. Les nationalistes polonais les plus nostalgiques de la “Grande Pologne” ne cachent d’ailleurs presque pas leur appétit pour ces territoires qui, en cas de démembrement de l’Ukraine, pourraient se rapprocher de la soi-disant “mère patrie” Polonaise… Pendant ce temps, la Russie continuerait d’exercer son influence sur Cherkasy, Chernihiv, Sumy, Poltava et Kirovhrad, et même Kiev, lieu hautement “saint” et historiquement symbolique pour la Russie post-soviétique, où le rôle de la “rous de Kiev” (Киевская Русь), lieu de naissance de la première nation russe (et ukrainienne) est majeur dans une Russie que l’on présente à tort comme néo-stalinienne, alors que le rôle identitaire de l’Église orthodoxe et la représentation positive de l’époque tsariste sont fondateurs de la nouvelle identité post-soviétique que Vladimir Poutine a forgée. On se rappelle à ce propos la phrase qu’il a prononcée, dont la presse occidentale n’a présenté que la première partie : « Tout Russe qui n’a pas pleuré à la destruction de l’URSS n’a pas de cœur. » Ajoutant juste après la seconde partie : « Ceux qui sont nostalgiques de l’URSS et veulent la reconstituer n’ont pas de cerveau. »
L’actuelle surenchère occidentale pourrait contribuer à faire évoluer le conflit russo-ukrainien en un conflit direct russo-occidental.
Un de mes interlocuteurs, helvétiques, grand spécialiste de l’ex-URSS et du monde russo-ukrainien, me fait cette remarque cynique mais à méditer : la violation des accords de Minsk par la partie ukrainienne depuis 2014 qui a refusé d’accorder un statut spécial au Donbass et a banni la langue russe, avec l’appui de l’Occident qui n’a rien fait pour obliger les Ukrainiens à appliquer les accords successifs de Minsk, a de ce point de vue co-préparé le conflit actuel, faisant de facto évoluer l’ambition territoriale de Poutine, au début limitée à la Crimée et au Donbass, vers un objectif irrédentiste plus large qu’est de la restauration de la Novorossia… Certes, on peut répondre que les appuis anglo-américains, polonais, allemands et atlantistes des Ukrainiens vont tout faire pour empêcher ce scénario et épuiser les forces conventionnelles russes par le surarmement des armées et milices ukrainiennes. Mais l’actuelle surenchère occidentale pourrait contribuer à faire évoluer le conflit russo-ukrainien en un conflit direct russo-occidental, sans oublier le risque d’attaques nucléaires tactiques qu’un haut officier de l’OTAN issu de la marine italienne m’a récemment présenté comme possible.
En contrôlant le territoire entre le golfe de Crimée jusqu’à la frontière russe actuelle, la Russie acquerrait un contrôle total sur la mer d’Azov et pourrait ainsi approvisionner le port militaire de Sébastopol depuis le pont actuel sur le détroit de Kertch et depuis le Donbass. De plus, la partie russe pourra toujours activer l’option de la Transnistrie et ouvrir un autre front à l’ouest, sachant qu’en cas de continuation de l’extension de l’OTAN vers l’est, elle n’acceptera jamais que la Moldavie rejoigne l’OTAN. La guerre ukraino-russe pourrait vite s’étendre à la Transnistrie, en cas de persistance de l’Occident à « ne pas fermer la porte » de l’OTAN aux pays limitrophes de la Russie, pourtant définis depuis les années 1990 par les dirigeants russes post-soviétiques comme des “lignes rouges”, des “chasses-gardées” dans leur “étranger proche”. La solution à ce conflit et les voies à explorer dans le futur pour éviter que d’autres fronts ne s’allument dans d’autres « zones rouges » ne pourront pas faire l’économie de la question de l’extension prosélyte et néo-impériale des pays de l’Alliance atlantique et de la nécessité de proposer aux différentes nations du continent une nouvelle architecture de sécurité moins belligène que l’OTAN qui est en soi une machine à faire tourner les industries d’armement américaines.
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Modi, Macron put Ukraine rift aside to take Indo-French ties to next level
Issued on: 04/05/2022 - 10:13
Leela JACINTO
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Indian Prime Minister Narendra Modi becomes the first world leader to have a face-to-face meeting with his frequently cited “friend” Emmanuel Macron following the French president’s re-election victory. While India, unlike France, still refuses to publicly condemn Russia over the Ukraine war, the two leaders share plenty of common ground.
When Emmanuel Macron won the April 2022 French presidential race, beating his far-right rival, Marine Le Pen, Indian Prime Minister Narendra Modi could barely contain his joy.
“Congratulations to my friend @EmmanuelMacron on being re-elected,” began Modi’s Twitter felicitations. “I look forward to continue working together to deepen the India-French Strategic Partnership.”
Congratulations to my friend @EmmanuelMacron on being re-elected as the President of France! I look forward to continue working together to deepen the India-France Strategic Partnership.
April 25, 2022Barely a week later, the Indian leader was at it again, hailing his “friend” in a post announcing his visit Wednesday to France, his last stop on a three-day, three-nation European tour. “In Paris I will be meeting my friend, President @Emmanuel Macron, who has just been re-elected,” he tweeted. “During our talks we will take stock of various bilateral and global issues.”
Modi’s Paris visit follows a trip to Germany, where he held talks with Chancellor Olaf Scholz on Monday. The Berlin visit ended with a series of bilateral agreements that will see India receiving 10 billion euros in German aid by 2030 to boost the use of clean energy.
But if the German press and public were expecting an accounting for the bilateral largesse, they were to be disappointed. Breaking with chancellery norms, reporters were not permitted to ask questions after the two leaders read out their statements. Modi has not held a single press conference in India since becoming prime minister in 2014 and the decision to skip questions was taken at the insistence of the Indian delegation, according to German officials.
Journalists were instead provided a 19-page joint declaration that displayed a pattern India has adopted and repeated since the February 24 Russian invasion of Ukraine. While Germany “reaffirmed” its “utter condemnation” of the invasion, India steered clear of upbraiding Russia for attacking Ukraine. Modi instead repeated his mantra of ceasefire and talks as “the only way to resolve” the Ukraine crisis.
Joint declaration between India & Germany includes this on Russia's invasion of Ukraine- Only Germany expresses "condemnation" of Russia- But India signing up to some points that are implicitly critical of MoscowFull joint declaration (in German):https://t.co/xLsiAU5TdK pic.twitter.com/MSVFr6cmHx
May 2, 2022India’s neutrality has come under repeated scrutiny as it abstains, time and again, on UN votes condemning Russian aggression in Ukraine. The most recent, an April 7 abstention on a UN General Assembly vote to suspend Russia from the UN Human Rights Council, left the international community wondering where the world’s largest democracy stands on fundamental rights and rule of law issues. On the other hand, India's position has earned praise from Russian Foreign Minister Sergei Lavrov, who lauded India during his visit last month for judging “the situation in its entirety, not just in a one-sided way”.
Friends of big business
Lavrov’s April 1 visit to New Delhi may have raised eyebrows in Western capitals, but his comment on India not having a “one-sided” foreign policy position was taken with a pinch of salt since the Modi administration has singularly placed self-interest above all in the Ukraine crisis.
On the international stage, New Delhi may be a vocal proponent of a non-aligned, multipolar world order, but its dependence on Russian arms belies its standing as an independent Global South leader.
Russia is a key arms supplier to India, accounting for nearly 80 percent of New Delhi’s existing weapons systems, which entails a dependence on Moscow for maintenance and spares. India is the world’s largest arms importer, accounting for 11 percent of global arms imports in 2017-2021, according to the Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI).
Who were the five largest arms importers in 2017–21?1) India🇮🇳2) Saudi Arabia🇸🇦3) Egypt🇪🇬4) Australia🇦🇺5) China🇨🇳Together, they received 38% of total global arms imports in 2017–21. New SIPRI data on global #ArmsTransfers out now ➡️ https://t.co/mwH3tzOOIM pic.twitter.com/aWA5s4Fac8
March 14, 2022In recent years, the Modi administration has attempted to diversify its procurements, with France looking to supplant Russia’s dominant position in New Delhi’s arms bazaar.
French arms exports to India increased “more than tenfold, making it India’s second-largest arms supplier in 2017- 2021", according to SIPRI.
French arms exports to India include Rafale fighter jets, Mirage combat aircraft and Scorpene submarines while bilateral trade between the two countries practically doubled in a span of ten years, touching the €12-billion- mark before the pandemic.
With the increasing international pressure on Russian imports, including the inconvenience of payments due to sanctions, the Modi-Macron friendship fits the “friend in need, friend indeed” bill.
“What interests Modi is big business. The friend of big business in France is Macron,” said Jean-Joseph Boillot from the Paris-based French Institute for International and Strategic Affairs (IRIS). “Modi and Macron have identical interests and so they call themselves friends. They’re interest friends.”
‘Stick it to the US’ multipolarity
India and France also share a longstanding call for a multipolar world order, a discourse that often translates more as a statement of intent than a workable action plan during crises that require major, or superpower, might.
The roots of the multipolar discourse runs deep in both countries, dating back to the postwar era.
India, under its first prime minister, Jawaharlal Nehru, was one of the founding members of the Non-Aligned Movement (NAM) of primarily postcolonial nations that refused to be officially aligned with either the US or the USSR. Since the end of the Cold War, NAM has struggled for relevance, keeping up criticisms of US foreign policy while Russia was granted observer status last year.
France’s multipolar goal, on the other hand, was born out of the loss of its colonial empire during the Charles de Gaulle presidency, when Paris determined it would not follow Britain in becoming what it believed was a US vassal state. The position though has been difficult to maintain, resulting in occasional eruptions such de Gaulle’s temporary pulling out of NATO command only to get back into the Western military alliance fold.
“India and France are not big powers, they’re middle kingdoms surrounded by big powers, which are now the US and China,” explained Boillot. “When it comes to multipolarity, India and France have exactly the same line since the beginning. In France, it comes from de Gaulle’s diplomacy a long time ago. In India’s case, it’s exactly Nehru’s doctrine.”
A prickly anti-US suspicion, which translates into Russia-soft planks, characterises nationalist positions in both countries. In France, Macron’s 2022 presidential challenger Le Pen – whose party is still paying back Russian bank loans – called for a NATO-Russia reconciliation and reduced French reliance on the alliance during the campaign trail.
Le Pen’s right-wing isolationism in large part accounted for Modi’s relief last month over Macron’s re-election. But in India, the Hindu hard-right has been in power since Modi’s 2014 election victory, overseeing the implementation of the sort of Islamophobic, anti-Muslim discrimination that Le Pen can barely promise, which the French electorate routinely rejects at the polls.
A “stick it to the US” position also delights India’s leftists, making a non-aligned compromise over Russian aggression palatable to both, the Hindu right and secular left in an otherwise divided nation.
Indian foreign policy experts say this common multipolar plank provides a basis of Indo-French mutual understanding. “I personally think there are only two major leaders today who can pick up the phone and talk to Putin – apart from the Chinese leader of course. The two leaders are Emmanuel Macron of France, who has spent hours talking to Putin, and the Indian leader who has met Putin umpteen number of times. My personal view is that when discussions happen between Emmanuel Macron and Narendra Modi, they should discuss, howsoever tentatively, a plan to bring this horrific war in Ukraine to an end,” said Mohan Kumar, former Indian ambassador to France and current chairman of the New Delhi-based Research and Information System for Developing Countries (RIS).
Indo-Pacific priorities
But Putin so far has shown no inclination to heed the advice of either Macron or Modi. What’s more, the Kremlin has been moving closer to China, a prospect that alarms both India and France.
While India wishes to be viewed as an emerging power on the world stage that deserves a spot in international elite clubs – including a UN Security Council permanent seat – New Delhi’s interests, in reality, are exclusively regional.
Since the 1960s break between the Soviet Union and China, New Delhi has historically looked to Moscow to contain Beijing’s expansionism in its Asian backyard. The stakes are high for India since it has a contested 2,500 kilometre border with China that has sparked a devastating war and occasional deadly skirmishes.
But the Ukraine crisis has sparked tectonic geopolitical shifts. This includes a changing balance of power between Moscow and Beijing, making an increasingly sanctioned and sidelined Russia dependent on an emergent China – to India’s disadvantage.
France also views Chinese expansionism with trepidation, particularly in the Indo-Pacific, a “priority” region for Paris. France is present in the region via its overseas territories and 93 percent of its exclusive economic zone (EEZ) is located in the Indian and Pacific Oceans. The Indo-Pacific is also home to 1.5 million French people, as well as 8,000 soldiers stationed in the region, according to the French foreign ministry.
A “stable multipolar order” is at the heart of French policy in the Indo-Pacific. This includes strategic partnerships with Australia, India, Indonesia, Japan, Singapore and South Korea, “on the basis of shared values and interests”, according to a French foreign ministry statement.
With so many common interests at stake, Modi can count on his friend Macron to understand New Delhi’s position on Ukraine, even if the French president is personally unhappy with India’s fence-sitting. “Modi will ask Paris not to press India to join the Western bloc,” explained Boillot. “On the other hand, Modi will also ask Paris to be more present in the Indo-Pacific. The Quad [a grouping of Australia, India, Japan and the US] is too American. India’s classic position is the US is not a reliable partner.” Which makes plenty of room for a friend in need.
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WAR IN UKRAINE
India tries diplomatic dance on Ukraine, but Russia is an awkward partner
India’s neutrality on Ukraine tops agenda as Modi heads to Europe
India and Germany pledge climate cooperation, differ over Ukraine war
Opex 360
Les forces françaises vont accroître leur capacité à collecter du renseignement en mer Noire
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAlors qu’il est prévu de les retirer du service d’ici la fin de cette année, les deux Transall C-160G « Gabriel », spécialisés dans la collecte du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] sont actuellement très actifs. En effet, à en croire par les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, ces appareils sont régulièrement repérés dans la région de la mer Noire, comme cela a encore été le cas le 30 avril.
Cela étant, et afin d’affiner la connaissance de la situation tactique dans cette zone, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale va désormais dans la zone économique exclusive de la Roumanie, où la France a déployé plus de 500 militaires au titre de la mission Aigle, lancée sous l’égide de l’Otan en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
-French Air Force C160G Gabriel FRAGT-NATO E3 AWACS NATO11-RAF KC2 Voyager KK31-US Army CL600 ARTEMIS BRIO68-US Navy P8 Poseidon AE67FF-USAF RQ4 Global HAWK FORTE10 pic.twitter.com/iqzx58b7hP
— Manu Gómez (@GDarkconrad) April 30, 2022
Le 17 mars, un Atlantique 2 [au standard 5] appartenant à la Flottille 23F a été déployé sur la base de La Sude [Grèce], d’abord en soutien direct du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle, puis pour des missions de surveillance maritime en Méditerranée [où, par ailleurs, la marine russe est très présente]. Cet appareil a été relevé un mois plus tard par un Atlantique 2 au standard 6, mis en oeuvre par la Flottille 21F.
Pour rappel, l’Atlantique 2 Standard 6 dispose de capacités accrues, notamment grâce à son radar à antenne active Searchmaster, fourni par Thales, d’un sous-système de traitement acoustique numérique de dernière génération [STAN], d’une boule optronique L3Harris MX20 et d’une nouvelle version du logiciel de mission LOTI [Logiciel Opérationnel de Traitement de l’Information]. En outre il est également pourvu d’un système de détection d’émissions radar ARAR 13, lequel lui donne la capacité d’intercepter et d’identifier des émissions très brèves à grande distance.
Quoi qu’il en soit, la mission de ce détachement de la Flottille 21F va changer… puisque, désormais, elle concernera donc également la mer Noire en général et les eaux roumaines en particulier. Comme le rapporte Air&Cosmos, si ces vols se feront depuis la Crète pour le moment, il est envisagé de redéployer cet Atlantique 2 à Constanza [Roumanie]. Ce qui permettrait de passer plus de temps sur la zone à surveiller.
Depuis qu’elles ont pris le contrôle de l’Île des Serpents [qui fut autrefois roumaine… avant de devenir ukrainienne en 1948], la marine russe se trouve à moins d’une trentaine de nautiques de la Roumanie. D’où l’intérêt des missions que doit effectuer l’Atlantique 2 de la 23F. La première pourrait avoir lieu dès ce 2 mai.
Photo : État-major des armées [EMA]
Les forces françaises vont accroître leur capacité à collecter du renseignement en mer Noire
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
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Cela étant, et afin d’affiner la connaissance de la situation tactique dans cette zone, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale va désormais dans la zone économique exclusive de la Roumanie, où la France a déployé plus de 500 militaires au titre de la mission Aigle, lancée sous l’égide de l’Otan en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
-French Air Force C160G Gabriel FRAGT-NATO E3 AWACS NATO11-RAF KC2 Voyager KK31-US Army CL600 ARTEMIS BRIO68-US Navy P8 Poseidon AE67FF-USAF RQ4 Global HAWK FORTE10 pic.twitter.com/iqzx58b7hP
— Manu Gómez (@GDarkconrad) April 30, 2022
Le 17 mars, un Atlantique 2 [au standard 5] appartenant à la Flottille 23F a été déployé sur la base de La Sude [Grèce], d’abord en soutien direct du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle, puis pour des missions de surveillance maritime en Méditerranée [où, par ailleurs, la marine russe est très présente]. Cet appareil a été relevé un mois plus tard par un Atlantique 2 au standard 6, mis en oeuvre par la Flottille 21F.
Pour rappel, l’Atlantique 2 Standard 6 dispose de capacités accrues, notamment grâce à son radar à antenne active Searchmaster, fourni par Thales, d’un sous-système de traitement acoustique numérique de dernière génération [STAN], d’une boule optronique L3Harris MX20 et d’une nouvelle version du logiciel de mission LOTI [Logiciel Opérationnel de Traitement de l’Information]. En outre il est également pourvu d’un système de détection d’émissions radar ARAR 13, lequel lui donne la capacité d’intercepter et d’identifier des émissions très brèves à grande distance.
Quoi qu’il en soit, la mission de ce détachement de la Flottille 21F va changer… puisque, désormais, elle concernera donc également la mer Noire en général et les eaux roumaines en particulier. Comme le rapporte Air&Cosmos, si ces vols se feront depuis la Crète pour le moment, il est envisagé de redéployer cet Atlantique 2 à Constanza [Roumanie]. Ce qui permettrait de passer plus de temps sur la zone à surveiller.
Depuis qu’elles ont pris le contrôle de l’Île des Serpents [qui fut autrefois roumaine… avant de devenir ukrainienne en 1948], la marine russe se trouve à moins d’une trentaine de nautiques de la Roumanie. D’où l’intérêt des missions que doit effectuer l’Atlantique 2 de la 23F. La première pourrait avoir lieu dès ce 2 mai.
Photo : État-major des armées [EMA]
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Cela étant, et afin d’affiner la connaissance de la situation tactique dans cette zone, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale va désormais dans la zone économique exclusive de la Roumanie, où la France a déployé plus de 500 militaires au titre de la mission Aigle, lancée sous l’égide de l’Otan en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
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Pour rappel, l’Atlantique 2 Standard 6 dispose de capacités accrues, notamment grâce à son radar à antenne active Searchmaster, fourni par Thales, d’un sous-système de traitement acoustique numérique de dernière génération [STAN], d’une boule optronique L3Harris MX20 et d’une nouvelle version du logiciel de mission LOTI [Logiciel Opérationnel de Traitement de l’Information]. En outre il est également pourvu d’un système de détection d’émissions radar ARAR 13, lequel lui donne la capacité d’intercepter et d’identifier des émissions très brèves à grande distance.
Quoi qu’il en soit, la mission de ce détachement de la Flottille 21F va changer… puisque, désormais, elle concernera donc également la mer Noire en général et les eaux roumaines en particulier. Comme le rapporte Air&Cosmos, si ces vols se feront depuis la Crète pour le moment, il est envisagé de redéployer cet Atlantique 2 à Constanza [Roumanie]. Ce qui permettrait de passer plus de temps sur la zone à surveiller.
Depuis qu’elles ont pris le contrôle de l’Île des Serpents [qui fut autrefois roumaine… avant de devenir ukrainienne en 1948], la marine russe se trouve à moins d’une trentaine de nautiques de la Roumanie. D’où l’intérêt des missions que doit effectuer l’Atlantique 2 de la 23F. La première pourrait avoir lieu dès ce 2 mai.
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Cela étant, et afin d’affiner la connaissance de la situation tactique dans cette zone, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale va désormais dans la zone économique exclusive de la Roumanie, où la France a déployé plus de 500 militaires au titre de la mission Aigle, lancée sous l’égide de l’Otan en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
-French Air Force C160G Gabriel FRAGT-NATO E3 AWACS NATO11-RAF KC2 Voyager KK31-US Army CL600 ARTEMIS BRIO68-US Navy P8 Poseidon AE67FF-USAF RQ4 Global HAWK FORTE10 pic.twitter.com/iqzx58b7hP
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April 30, 2022
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Pour rappel, l’Atlantique 2 Standard 6 dispose de capacités accrues, notamment grâce à son radar à antenne active Searchmaster, fourni par Thales, d’un sous-système de traitement acoustique numérique de dernière génération [STAN], d’une boule optronique L3Harris MX20 et d’une nouvelle version du logiciel de mission LOTI [Logiciel Opérationnel de Traitement de l’Information]. En outre il est également pourvu d’un système de détection d’émissions radar ARAR 13, lequel lui donne la capacité d’intercepter et d’identifier des émissions très brèves à grande distance.
Quoi qu’il en soit, la mission de ce détachement de la Flottille 21F va changer… puisque, désormais, elle concernera donc également la mer Noire en général et les eaux roumaines en particulier. Comme le rapporte Air&Cosmos, si ces vols se feront depuis la Crète pour le moment, il est envisagé de redéployer cet Atlantique 2 à Constanza [Roumanie]. Ce qui permettrait de passer plus de temps sur la zone à surveiller.
le rapporte Air&CosmosDepuis qu’elles ont pris le contrôle de l’Île des Serpents [qui fut autrefois roumaine… avant de devenir ukrainienne en 1948], la marine russe se trouve à moins d’une trentaine de nautiques de la Roumanie. D’où l’intérêt des missions que doit effectuer l’Atlantique 2 de la 23F. La première pourrait avoir lieu dès ce 2 mai.
Photo : État-major des armées [EMA]
Valeurs Actuelles
« Souveraineté », « protection des paysages » : agriculteur, un métier d’avenir ?
À la tête depuis peu de 120 hectares de céréales situés à Noizay, au sud de l’Indre-et-Loire entre Tours et Loches, Louis Boyer n’aurait jamais imaginé faire un autre métier que celui de son père Richard, exploitant d’une parcelle voisine de près du double de surface. Le jeune agriculteur, qui n’a pas obtenu son BTS agricole, s’est lancé seul dans l’aventure entrepreneuriale en 2020 où il a racheté une première exploitation de 60 hectares. En mai 2021, il a repris la même quantité de terres agricoles à son oncle toujours dans le secteur. À la clé, un endettement sur 20 ans pour racheter les terres mais aussi le matériel agricole. « Fils d’agriculteur, j’ai toujours été baigné dans le travail sur l’exploitation familiale où je vis encore. Certes, c’est compliqué de faire ce métier si on n’a pas baigné dedans dès son plus jeune âge, reconnaît Louis Boyer. Pour autant, la démarche est loin d’être impossible pour de nouveaux entrants. »
Laurence Bouju-Becherel, chargée du pôle Développement-gestion de la Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loir confirme cette affirmation du jeune agriculteur. « Les exploitations agricoles sont des entreprises comme les autres, explique la responsable. Dans ce cadre, notre mission est d’accompagner les candidats qui ne sont pas issus du monde paysan, et ils sont de plus en plus nombreux ». Les jeunes “hors cadres familiaux”, selon le jargon technique de l’organisme consulaire, représenteraient désormais 50 % des dossiers de reprise dans le département. Parmi les outils d’attractivité déployés par la Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire, figure notamment le Rallye annuel des fermes à reprendre. Reste qu’avec 100 installations au total chaque année, le renouvellement des exploitations, environ 3 700 en Indre-et-Loire, n’est pas assuré. A fortiori avec le départ en retraite de 20 % des agriculteurs tourangeaux à l’horizon 2026.
Des avantages et des freins
Ce déficit s’explique par plusieurs paramètres. Le prix de l’hectare reste d’une part élevé, entre 6 000 et 9 000 euros pour les céréales en région Centre-Val de Loire. « Il reste élevé pour les primo-accédant, regrette Louis Boyer. Et la baisse n’est pas prévue, malgré les tentatives de régulation de la Safer, en raison du grossissement des exploitations. » Comme l’industrie et le commerce, l’agriculture n’échappe pas à la concentration des entreprises. « Pour pallier en partie la capacité d’investissement souvent restreinte des jeunes prétendants, des dotations émanant de l’État et de la région leur sont allouées », assure Laurence Bouju-Becherel. Les aléas climatiques, inhérents à la profession, constituent d’autre part un frein. Enfin la fluctuation du prix des récoltes en fonction de la conjoncture internationale est également source d’inquiétude. Le cours de la tonne de blé a ainsi grimpé de 150 à 385 euros depuis la fin de la crise sanitaire et le conflit en Ukraine. « Une hausse positive pour notre activité mais qui peut refluer en quelques semaines. Nous sommes évidemment tributaires de moult éléments imprévisibles, constate Louis Boyer. Il faut savoir faire preuve à la fois d’optimisme et de sang-froid. » Pour sécuriser au minimum son modèle, l’exploitation cultive donc, outre le blé et le colza, les semences de maïs dont le prix à l’hectare est au contraire garanti.
A contrario, le métier de paysan comprend aussi d’indéniables atouts. En premier lieu, l’autonomie et la vie dans la nature. Contrairement à une idée fréquemment reçue, l’agriculture n’est pas non plus systématiquement synonyme de difficultés économiques. « De nombreux jeunes agriculteurs gagnent correctement leur vie », se félicite Laurence Bouju-Becherel. Louis Boyer acquiesce. Il se dégagera cette année un salaire compris entre 15 000 et 20 000 euros, avec, il est vrai, l’avantage de vivre toujours dans la ferme familiale. Le rôle décisif des agriculteurs en matière d’alimentation de la population et d’aménagement du territoire doit enfin être mieux mis en avant pour encourager les vocations, selon Laurence Bouju. « À tous points de vue, le métier souffre d’une méconnaissance de la part des jeunes générations, notamment concernant son rôle essentiel pour la souveraineté et la protection des paysages français », explique-t-elle. Une lacune qu’une communication accrue des pouvoirs publics pourrait combler si elle était réellement mise en œuvre. L’enjeu est de taille : stopper enfin la baisse continue de la population agricole française qui ne comptait plus en 2021 que 400 000 âmes.
France24 - World
The inmate and the officer: Alabama's improbable prison escape
Issued on: 05/05/2022 - 04:54Modified: 05/05/2022 - 04:52
Washington (AFP) – A guard with a spotless record and a convict accused of murder -- this unlikely pair has vexed US law enforcement for days as they investigate an Alabama prison break seemingly planned down to the last detail.
The guard, Vicky White, had never before caused trouble at the jail in Florence, a small town in the southern US state.
The prisoner, Casey White -- the two are not related -- has had numerous run-ins with the law, and has been sentenced to 75 years imprisonment for kidnapping, burglary and attempted murder, among other crimes.
Their story began in 2020, when Casey White, already in custody at a state prison, confessed to murdering a woman five years earlier.
His admission was short-lived -- he eventually pleaded not guilty in the case, which is still ongoing -- but as a result he was transferred to a jail in Lauderdale County.
That is where he met Vicky White for the first time, according to Sheriff Rick Singleton.
'Special privileges'
While Casey White was in Lauderdale County Jail, law enforcement were tipped off about a potential escape plan -- they searched his cell and found a weapon.
He was immediately sent back to state prison, but the two kept in touch.
"He said he had a pen pal, but I had no idea who it was," Casey White's mother Connie White told the New York Post.
She maintains her son never killed anyone, and that his confession was false, only made to force a change in his living arrangements.
"He just wanted to be out of that prison because it was so bad," she said.
The 38-year-old was nevertheless charged with the killing, and two years later found himself back at the county jail in Florence to attend a nearby court hearing for the case.
That was in February. In the intervening months, until his escape on Friday, the detainee continued to benefit from a relationship with Vicky White.
"We don't have any evidence of any physical relationship," Singleton noted, but other prisoners have told of "special privileges" afforded to Casey White.
"She was doing special things for him that other inmates didn't get," Singleton said.
Now, that same prisoner is on the run, and law enforcement says he is armed and "extremely dangerous."
Casey White's mother said her son "is not the monster they are making him out to be, at all" -- but a former girlfriend told a local television station "Casey White is very dangerous."
"He's dangerous to everybody that is around him," she said, offering advice to Vicky White, if the two are indeed on the run together.
"Get the hell out," the former girlfriend warned. "Do the right thing before you lose your life or before somebody else does."
'Disbelief'
Vicky White was a "model employee," according to Singleton. The county's district attorney, Chris Connolly, called her "the most solid person at the jail."
She never displayed any hint that something was amiss.
Last month, 56-year-old Vicky White moved in with her mother, after selling her own house for $95,000 -- less than the asking price -- and announced her retirement.
Her last day at work was Friday, when she fabricated a court-ordered psychological evaluation for Casey White.
She said she needed to drive him to the appointment.
The two never returned, and authorities realized they had disappeared that afternoon around 3:30 pm.
Vicky White's mother Pat Davis was in "disbelief" over the incident.
"I thought at first it was a mistake," she said.
"She's never done anything, I bet she's never even had a speeding ticket," Davis told local TV channel WAAY31.
Nothing in the jail's surveillance footage from the escape offers any clues that the prisoner and the guard were in cahoots.
In the video, she holds the door open for him, but doesn't seem to give him a passing glance until he climbs into the backseat of a sheriff's car, hands and feet shackled.
She is seen walking around to the front, getting into the driver's seat and pulling away, around 9:30 am.
Casey White and Vicky White were last seen that same day, riding in a rust-colored Ford SUV some 25 miles (40 kilometers) away from the jail.
"I'd be surprised if they're still in Alabama," Sheriff Singleton said.
Authorities have offered up to $15,000 for information leading to the runaways' capture.
© 2022 AFP
El País (ESP)
Las ocho flores más bellas del Pirineo y dónde encontrarlas
PIRINEOSEn Huesca está la bella orquídea zapatito de dama; la singular perforanieves se observa en Girona, y la edelweiss, de las más populares y buscadas, en el parque nacional de Ordesa y Monte Perdido
En primavera, la montaña abandona el blanco y negro del invierno para vestirse de color. Todavía queda nieve en las zonas altas, pero aparecen los mil tonos de la roca, las mil clases de verdes de los prados y bosques, el azul de los ríos en su mejor momento del año y, por supuesto, las flores que convierten laderas, rocas, e incluso la nieve, en un jardín silvestre. En los Pirineos crecen cerca de 4.000 plantas diferentes, una cuarta parte de ellas por encima de los 2.000 metros y casi 200 llegan hasta los 3.000. Muchas han hecho una larga travesía de miles de años desde el centro y este de Europa y Asia (y antes desde el Ártico) para llegar hasta esta cordillera, límite meridional absoluto de su presencia. Son un ejemplo de supervivencia. Las ocho flores aquí seleccionadas, junto con los lugares en donde encontrarlas, están entre las más bellas, singulares y valiosas. Por eso es indispensable admirarlas sin cogerlas ni destruir su hábitat.
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Perforanieves (Galanthus nivalis). De esta podríamos decir que es una impaciente. Aún no se ha retirado la nieve, entre los 750 y 2.000 metros, y ya es capaz de atravesar el manto helado y desplegar sus flores blancas. El calor que emite la planta funde la nieve y amplia el hueco para que salga la flor. En España es poco frecuente, pero hay muchos lugares en donde buscarla. Por ejemplo, se puede encontrar en Girona. También en las montañas pirenaicas de Lleida, en la Sierra de Sant Gervàs, en el término municipal del Pont de Suert (Alta Ribagorça). Floración: febrero-mayo.
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Oreja de oso (Ramonda myconi). Se trata de una planta muy antigua, una reliquia de la Era Terciaria, de ahí su carácter singular. Tiene flores muy llamativas de dos a tres centímetros de diámetro, con cinco pétalos de color violeta y manchas amarillas o anaranjadas en el centro. Es endémica del Pirineo y muy frecuente entre los 600 y 2.000 metros de altitud. Hay que buscarla en zonas sombrías entre las rocas, desde las montañas de Monserrat, en la provincia de Barcelona, hasta Navarra. Es fácil encontrarla cubriendo paredes en el monasterio Viejo de San Juan de la Peña, en Huesca; al que hay un fácil acceso a pie o en autobús desde el monasterio nuevo. Floración: (mayo) junio-julio (agosto).
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Zapatito de dama (Cypripedium calceolus). Orquídea bellísima, emblemática de la flora europea, que solo se puede encontrar, y con dificultad, en el Pirineo aragonés y catalán en los claros de los bosques de hayas y pino albar entre los 1.230 y los 1.600 metros de altura. Su flor grande y hueca, como un zueco, de color amarillo ha atraído tanto a curiosos y coleccionistas que la ha puesto en peligro de extinción. En Sallent de Gállego (Huesca) es posible descubrirla, junto a otras 34 clases de orquídeas, de la mano de los guías del Colectivo Foratata en una excursión fácil de cuatro a cinco horas (precios y reservas: info@foratata.com y 600 58 81 14). Floración: junio-julio.
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Lirio martagón o flor de Lis (Lilium martagon). También es conocida como azucena silvestre o lirio llorón. El tallo puede alcanzar un metro de altura desde donde cae un ramillete de tres a ocho florecillas colgantes con pétalos muy llamativos de color rosado-púrpura curvados hacia arriba en forma de corona y grandes estambres. El bulbo de la planta es diurético. En el valle de Ansó usan las flores machacadas contra el catarro. Crece en los alrededores de pinares y abetales entre 800 y 2.500 metros de altura en rellanos de roquedos. Un buen lugar para encontrarla es los Llanos de La Larri, a unas dos horas de marcha fácil desde el aparcamiento del valle de Pineta, en Huesca. Floración: junio-julio.
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Borderea pirenaica (Dioscorea pyrenaica). Es una de las más singulares del Pirineo, una superviviente de la Era Terciaria capaz de prosperar en pedreras y de rebrotar tras romperse por deslizamientos o caídas de piedras. Es endémica y exclusiva de la comunidad de Aragón y atrae cada año a botánicos de todo el mundo. Sus flores son pequeñas, de color amarillo pálido o blanco verdoso. Vive en ambientes soleados en altura o en zonas umbrías en cotas bajas, entre los 1.500 y los 2.200 metros. Es relativamente frecuente, por ejemplo, en el valle de Bujaruelo (pista transitable para coches) y en las laderas de los picos Cotiella, Peña Montañesa y Turbón. Floración: junio-julio (agosto).
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Azalea de montaña (Rhododendron ferrugineum). Esta planta produce una de las floraciones más espectaculares del sotobosque en la alta montaña pirenaica formando extensas alfombras de flores rosadas o blancas. Prospera a partir de 1.800 metros en bosques de pino negro y abetos. Es muy frecuente en el Pirineo Central y Oriental. El parque nacional de Aigüestortes, en Lleida, organiza salidas con guía para disfrutar de este espectáculo natural el 18 de junio y el 2 de julio desde Boí (horario: de 9.30 a 14.15. Precio: 6 euros por persona. Reservas: 973 69 61 89 o en info.aiguestortes@oapn.es). Floración: junio-julio (agosto).
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Amapola de alta montaña (Papaver lapeyrousianum). Es pariente del opio y un endemismo del Pirineo y de Sierra Nevada. Crece formando poblaciones de muy pocos ejemplares en pedreras, crestas y cumbres pedregosas entre los 2.300 y los 3.060 metros. Sus pétalos son de un rojo llamativo; también los hay naranjas. Para verla hay que caminar. Se puede ir a buscarla en el Puigmal, en Girona, a más de 2.900 metros de altura, desde la estación de esquí de Núria (entre tres y cuatro horas, solo ida); en Huesca, en el Puerto de Plan (Bielsa), en el collado entre los valles de Eriste y Gistain, o en el Aneto en el collado de Llauset. Floración: junio-agosto.
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Edelweiss (Leontopodium alpinum). Quizá la flor más popular y buscada del Pirineo y de otras montañas de Europa a donde llegó con las glaciaciones. Sus pétalos están cubiertos de una fina pelusa blanca que recuerda la nieve (en alemán, edelweiss significa blanco puro). Se puede encontrar entre los 1.500 y los 3.000 metros en prados pedregosos o crestas de terrenos calizos. Un buen lugar para descubrirla es el circo de Soaso, en el parque nacional de Ordesa y Monte Perdido (unas dos horas y media de caminata, solo ida, disfrutando del paisaje espectacular del cañón y de las cascadas del río Arazas). Floración: julio-agosto.
A pesar de todas las indicaciones, encontrar estas y otras flores en la montaña es cuestión de suerte y tenacidad. Como recuerda Daniel Gómez, doctor en biología y conservador del Herbario Jaca del CSIC, “las plantas te encuentran a ti y la emoción está en el camino”.
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Valeurs Actuelles
Covid, crise immobilière, scandale d’Evergrande : la Chine, l’autre menace
Regarde-t-on économiquement dans la bonne direction ? Depuis le 24 février, les yeux sont logiquement (et émotionnellement) rivés sur le conflit russo-ukrainien. Il y a la guerre elle-même, ses conséquences humaines et matérielles et ses nombreuses répercussions sur l’économie mondiale : hausse des coûts de l’énergie (gaz, charbon…), rupture des chaînes d’ approvisionnement céréalières entre cette zone surnommée “le grenier à grain du monde” et le continent africain, ce qui laisse présager l’émergence de futurs conflits sociaux régionaux (lire notre article « Derrière l’Ukraine, le spectre de la faim » dans Valeurs actuelles du 7 avril).
De quoi alimenter la hausse des prix un peu partout sur la planète (+ 8,5 % en février aux États-Unis, + 7,5 % en mars en Europe, + 2 % au Japon qui n’était plus habitué à l’inflation depuis des lustres) et donc peser sur la croissance mondiale dont les anticipations ont été revues à la baisse. Pour 2022, le Fonds monétaire international s’attend désormais à une hausse de 3,6 % de la richesse mondiale, inférieure de 0,8 point à celle qu’elle prévoyait il y a encore quelques semaines. Et voilà que ressurgit le spectre de la stagflation, c’est-à-dire une (très) faible croissance associée à une (forte) inflation, phénomène délétère que l’on n’avait plus connu depuis les années 1970 et qui pèse à la fois sur l’emploi, la consommation et l’épargne.
L’équivalent de la population française cloîtrée chez elle
En fait, il conviendrait également de regarder un peu plus à l’est, vers l’Asie car une des causes de cette (supposée) stagflation vient de Chine. Une fois encore, c’est ce satané virus du Covid-19, et plus précisément son variant, le très contagieux Omicron, qui en est la cause : c’est la démonstration que la très coûteuse stratégie “zéro Covid” adoptée, dès le départ de la pandémie, par le président Xi Jinping est un cuisant échec. Il suffi t d’observer ce qui se passe actuellement dans l’empire du Milieu. La vie ne serait-elle qu’un éternel recommencement ?
En mars 2020, le monde s’était arrêté à la suite du confinement de la Chine : les Occidentaux avaient alors pris conscience à quel point ce pays était devenu l’usine du monde et leurs élites politico-économiques annonçaient, dans un bel élan unanime, des programmes ambitieux de relocalisation que l’on attend toujours (il est vrai que cela ne se fait pas d’un claquement de doigts). Aujourd’hui, avec l’expansion du variant Omnicron – les chiffres officiels chinois sont tout aussi fantaisistes qu’il y a deux ans, avec actuellement une dizaine de décès quotidiens seulement quand en France, pays 20 fois moins peuplé, on en dénombre un peu plus de 100 chaque jour -, une partie de la Chine est de nouveau à l’arrêt. Déjà sans doute, parce que le schéma vaccinal est loin d’être complet : ainsi à peine la moitié des plus de 80 ans a été vaccinée deux fois tandis que 20 % des plus de 60 ans n’ont pas une couverture vaccinale complète.
Mêmes causes, mêmes effets : la partie la plus industrialisée du pays est encore une fois à l’arrêt, placée sous une bulle. Le gouvernement chinois a commencé par confiner la ville de Shenzhen (18 millions d’habitants), puis cela a été le tour de Shanghai (25 millions), et aussi Changchun (9 millions), Tangshan (8 millions) et Jilin (4 millions), sans compter des villes plus petites. Autant dire que l’équivalent de la population française doit actuellement rester cloîtrée chez elle. Première conséquence, pour la première fois depuis le début de la pandémie de 2020, la consommation des ménages chinois a reculé de 3,5 % au cours du mois de mars.
Second problème, et non des moindres, certaines de ces villes sont aussi des berceaux industriels et technologiques chinois et fournissent le monde entier. Pour ne citer que quelques exemples, Shenzhen, où le confinement a été partiellement levé à la mi-mars, est le centre mondial de l’électronique : c’est là que sont notamment assemblés les téléphones d’Apple dans les usines du taïwanais Foxconn, de Samsung, etc. La ville de Shanghai, capitale économique mais aussi berceau de l’industrie automobile chinoise (c’est là que sont installées les usines de Tesla pour les ventes en Asie), voit ses capacités de production profondément affectées. Et le pire est à venir car de nombreux équipementiers chinois pourraient être dans l’incapacité de livrer leurs clients d’ici à un mois.
Les ouvriers, bloqués dans leurs usines, ne peuvent rentrer chez eux
Quand bien même certaines usines dans les zones confinées continueraient à fonctionner, le plus souvent au prix d’énormes acrobaties en matière de conditions de travail (les ouvriers ne peuvent plus sortir des lieux de production), les produits auraient du mal à quitter la Chine. L’activité du port de Shanghai, le premier mondial d’où partent les approvisionnements du monde entier, est ainsi quasiment au point mort. En mer, des dizaines de navires vraquiers et de porte- conteneurs attendent de pouvoir décharger des marchandises et surtout d’en embarquer pour approvisionner le monde entier ; à la mi-avril, l’agence d’information Bloomberg estimait à 500 le nombre de vraquiers et à 200 celui de porte- conteneurs attendant de pouvoir accoster dans un port chinois. Tandis qu’à terre, les chauffeurs de camion sont soumis à de nombreux et fréquents contrôles sanitaires, retardant d’ autant les allées et venues entre les centres de production et le port.
On pourrait se consoler en se disant que ces éléments sont purement conjoncturels et qu’ils prendront fin lorsque la crise sanitaire ne sera plus qu’un lointain et mauvais souvenir en Chine. Or le pays souffre aussi structurellement. Dès le mois de janvier, le FMI a tiré la sonnette d’alarme, s’inquiétant des « effets négatifs » de la crise immobilière que traverse la chine. Rappelons que la construction et l’immobilier représentent environ un tiers du PIB du pays. Depuis l’été 2020 et l’instauration des trois “lignes rouges” par le gouvernement (plafond de 70 % de passifs sur actifs immobiliers, de 100 % de dettes sur capitaux propres et ratio de trésorerie sur dettes d’au moins 1), le pays ne parvient pas à se relever.
L’objectif de freiner la spéculation et la frénésie d’acquisitions a certes été atteint ; les ventes de logements neufs ont chuté de 40 % au cours des deux premiers mois de l’année. Mais à quel prix : Evergrande, le plus gros promoteur du pays, n’en finit pas de faire trembler la Bourse de Hong Kong. Son titre vient encore d’être suspendu. Mois après mois, le groupe s’avoue dans l’impossibilité d’honorer ses échéances de prêts (plus de 3 milliards de dollars en mars et avril). Sa dette totale dépasse 300 milliards de dollars. L’économiste Jean-Marie Mercadal, directeur général de la société de gestion d’actifs Syncicap, établie à Hong Kong, résume : « Les acteurs les plus importants de l’immobilier, comme Evergrande et Kaisa Group Holdings, ont fait défaut sur leurs dettes l’année dernière et ce n’est pas fini : il y a de bonnes chances pour que d’autres acteurs importants, comme Sunac China Holdings et Shimao Group Holdings, rejoignent cette liste d’opérateurs en détresse financière. » Et c’est peu dire que l’effondrement de ce secteur entraînerait avec lui des pans entiers de l’économie. Les chiffres contrastés pour le premier trimestre laissent planer le doute.
Face à cette situation, le FMI vient de nouveau d’agiter le chiffon rouge, pointant du doigt « l’endettement massif des entreprises et des ménages » (la dette privée a augmenté de 13 % pendant la pandémie). Dans la foulée, l’institution, rejointe par plusieurs banques (Bank of America, Barclays, Nomura, DBS… ) a ramené sa prévision de croissance annuelle pour la Chine à 4,4 % (beaucoup de pays occidentaux s’en satisferaient… ).
La Banque populaire de Chine à contre-courant des banques centrales
Mais c’est loin de l’objectif officiel du gouvernement qui atteint 5,5 % et c’est surtout un chiffre qui se trouve à son plus bas niveau depuis trente ans. Malgré cela, le risque de ne pas atteindre ce but est élevé – 5 % de croissance équivaut à 900 milliards de dollars de création de richesse, soit l’équivalent du PIB des Pays-Bas -, avec à la clé des conséquences politiques majeures. « Des mesures gouvernementales sont urgentes sinon l’objectif ne sera pas atteint, ce qui ternirait l’image du président Xi Jinping dans cette année très importante : le 20e congrès national du Parti communiste chinois aura lieu en novembre prochain et le président vise une reconduction pour un troisième mandat de cinq ans, voire plus », poursuit Jean-Marie Mercadal.
Des premières mesures de relance viennent d’être annoncées. D’abord d’ordre monétaire : la banque centrale chinoise a baissé son taux de réserve obligatoire des banques de 0,25 point à compter du 25 avril. Une décision qui devrait permettre d’injecter environ 80 milliards de dollars dans l’économie selon les autorités chinoises, mais qui n’est pas sans risque : la Banque populaire de Chine agit à contre-courant de la plupart des banques centrales, qui, elles, ont décidé de resserrer leur politique monétaire et d’augmenter leurs taux d’intérêt pour contrer l’inflation. Or cette divergence de politique monétaire, notamment avec les États-Unis, risque de favoriser une fuite des capitaux du pays, les investisseurs étant à la recherche des placements les mieux rémunérés.
Pékin s’apprête aussi à prendre des mesures de soutien pour favoriser les exportations en accordant des allègements fiscaux aux entreprises. Selon plusieurs médias chinois, après la réunion du Conseil d’État la semaine dernière, les autorités devraient autoriser « en temps voulu » les grandes banques à réduire leurs ratios de provisions. En parallèle, des baisses d’impôts pour 400 milliards de dollars ont déjà été annoncées pour relancer la consommation des ménages. Mais alors que de plus en plus de villes sont concernées par les restrictions de circulation, et dans le contexte actuel de propagation d’Omicron, le bénéfice de cette politique pose question. Avec un risque majeur pour la croissance économique mondiale.
New York Times - World
Star Ferry, ‘Emblem of Hong Kong,’ May Sail Into History After 142 Years
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Launched in 1880, the ferry has witnessed both Hong Kong’s transformation into a global financial hub and its history of protests. But battered by a pandemic, the service is struggling to survive.
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By Alexandra Stevenson
HONG KONG — On a damp Monday morning in Hong Kong, Freeman Ng looked out from the upper deck of the Star Ferry as it approached land. A sailor tossed a heavy rope to a colleague on the pier, who looped it around a bollard as the swoosh of the waves crashed against the green and white vessel pulling in from Victoria Harbor.
Mr. Ng, 43, commutes from Kowloon to Hong Kong Island on the ferry most weekdays. The subway would be much faster, but Mr. Ng prefers to cross the harbor by boat. “The feeling is better on the ferry,” he said, taking in the salt air.
Hong Kong has had many casualties over the last three years. Mass social unrest in 2019 scared off tourists and hit restaurateurs and hoteliers. Coronavirus restrictions wiped out thousands of mom-and-pop shops. But the prospect of losing the Star Ferry — a 142-year-old institution — has resonated differently.
Since the pandemic began, the crowds that Mr. Ng once jostled to squeeze onto the ferry gangplank are gone. There are now so few passengers that the company that owns Star Ferry says the service may soon end, dimming the life of the harbor and the city itself.
“It has so much history,” said Chan Tsz Ho, a 24-year-old assistant coxswain. “In the minds of Hong Kong people, including me, it’s an emblem of Hong Kong.”
Like Hong Kong, the Star Ferry once represented a link between the East and the West. It was the first scheduled public ferry service in 1880 to connect Hong Kong Island to the Kowloon Peninsula, and the Chinese territory beyond it. Its founder, a Parsi baker and businessman, arrived in the city from Mumbai decades earlier as a stowaway on a ship headed to China.
At the time of his arrival, Hong Kong, only recently colonized by the British, was already transforming into a boomtown with corruption, drugs and disease on land and piracy and smuggling on the water. A police force made up of European, Chinese and South Asian officers tried to keep order.
Dorabjee Naorojee Mithaiwala, the ferry’s founder, named his first four vessels Morning Star, Evening Star, Rising Star and Guiding Star. The current fleet includes eight boats that have changed little in the six decades since they were built. All eight have a star in their name.
The Star Ferry grew to become part of the lifeblood of Hong Kong. Residents were so dependent on it that a government-approved fare increase in 1966 led to days of protests, a harbinger of social unrest that spilled over into deadly demonstrations and riots a year later. British officials eventually responded with policy reforms.
The Star Ferry riots came to symbolize the power of protest in Hong Kong, but as the ferry jolted across the harbor on a recent trip, with sailors pulling a chain to lower a red and yellow gangplank, that history appeared unremarkable to the scattered passengers trickling off the boat.
Issac Chan’s first memory of the Star Ferry was five decades ago, when his parents took him for an adventure as a young boy. “It traveled slow, but it was enjoyable. It wasn’t easy to go on a boat on the sea,” he said. Mr. Chan, 58, grew up in the New Territories, near the border with mainland China.
These days, he takes the ferry each morning after his shift as a night security guard in a residential building on Old Peak Road, a well-heeled area where Chinese people were unable to own property for part of British rule. The ride gives him time to unwind at the end of his work day, he said.
When the British handed Hong Kong over to China in 1997, some who had fled to Hong Kong from China during the Cultural Revolution and, later, the bloody crackdown of Tiananmen Square in 1989 feared they would have to flee once again. Instead, life went on and little seemed to change for decades. Hong Kong continued to thrive as a hub for international finance and as a stopover for travelers in Asia.
After the city built a cross harbor tunnel in 1972, other forms of public transport offered faster trips, and the ferry began to rely more on foreign visitors hopping on the boat for a cheap tour of the city. Commuters and touring passengers with cameras around their necks sometimes sat cheek by jowl, taking in the sights of flashing neon billboards, junk boats and shard-like skyscrapers rising toward Victoria Peak.
Yet the Star Ferry would once again witness upheaval.
In 2019, confrontations in Hong Kong between pro-democracy protesters and riot police officers were broadcast around the world. Protesters carrying helmets and protective goggles made their way to demonstrations to demand political freedom from China. Streets once crowded with tourists were shrouded in tear gas.
The confrontations brought on a fierce crackdown from Beijing and marked the beginning of the Star Ferry’s recent financial troubles: The company says that it has lost more money in the 30 months since the protests erupted than it made over the last three decades. Even though the ferries can still be crowded at certain times of the day, especially when the weather is nice, the overall passenger numbers are far below what they were three years ago.
The Latest on China: Key Things to Know
A strict Covid policy. As China grapples with its worst Covid outbreak since the beginning of the pandemic, the government is following a “zero Covid” strategy. The approach could have far-reaching effects and has revived concerns that the country is going back to a planned economy.
The war in Ukraine. China’s officials and its media are increasingly repeating the Kremlin’s narrative about the conflict. This joint propaganda has undercut Western efforts to isolate Russia diplomatically and has found a receptive audience in the Middle East, Africa and Latin America.
A new security deal. The Solomon Islands signed a sweeping security agreement with China that could threaten the stability of the entire Asia-Pacific region. The deal gives Beijing a foothold in an island chain that played a decisive role in World War II and could be used to block vital shipping lanes.
A pause on wealth redistribution. For much of last year, China’s top leader, Xi Jinping, waged a fierce campaign to narrow social inequalities and usher in a new era of “common prosperity.” Now, as the economic outlook is increasingly clouded, the Communist Party is putting its campaign on the back burner.
“The company is bleeding hard and we definitely need to find our way out,” said David Chow Cheuk-yin, the general manager. Mr. Chow has appealed to the public through media appearances, hoping that a cry for help will resonate with a deep-pocketed investor in a city built by business tycoons.
When he was asked to take over running the Star Ferry late last year, things were looking up, Mr. Chow said. Hong Kong had declared victory over the virus. Small businesses nearly destroyed by pandemic restrictions that had mostly cut Hong Kong off from the rest of the world began making plans to fully reopen. Some lawmakers even discussed loosening border controls.
“We were talking about recovery when I first took up this role,” Mr. Chow said.
Then Omicron broke through Hong Kong’s fortress walls, forcing restaurants, bars, gyms and schools to close. “Instead of recovery, we are talking about survival mode,” said Mr. Chow. “Everything changed so quickly.”
For Mr. Chan, the assistant coxswain, being a seaman is a time-honored family tradition. His father, also a Star Ferry sailor, regaled him with stories of the sea as a young boy. His grandfather, a fisherman, also shared tales. So when there was an opening for a trainee position at Star Ferry three years ago, Mr. Chan jumped.
The baby-faced boatman, who stands out among the weathered older sailors at Star Ferry, said he would spend the rest of his life on the water if given the chance. His favorite part of the job is navigating the whims of the currents and steering the ferries in challenging weather, carving out different paths each time, he said.
When the fog hangs over the water, hindering visibility in the crowded harbor, he and the crew have to use their ears as well as their eyes to navigate. “You can’t even see the other end of your own vessel,” he said.
Mr. Chan’s young face betrayed a hint of disappointment as he started to explain that his morning shift begins an hour later now because the ferry has reduced its hours. For much of this year it had stopped running two hours earlier at night, too. The sounds of passengers flipping the ferry’s wooden seats are muted.
“Sometimes there is only one or two passengers crossing the harbor,” Mr. Chan said, “but we are a full crew.”
Joy Dong contributed reporting.
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La force aérienne turque ne participera pas à l’exercice « Nato Tiger Meet 2022 », organisé en Grèce
par Laurent Lagneau · 1 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerÉtant donné leur différend concernant le tracé de leurs frontières en mer Égée, la Grèce et la Turquie, pourtant tous les deux membres de l’Otan, s’accusent régulièrement de violations de leurs espaces aériens respectifs. Et cela peut parfois donner lieu à des face-à-face tendus entre leurs forces aériennes…
Cela étant, le 27 avril, et après une nouvelle série de violations de l’espace aérien qu’elle revendique, la Grèce a de nouveau élevé le ton en adressant une note de protestation diplomatique à la Turquie. Le même jour, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a fait savoir qu’il avait évoqué cette question avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan pour « l’informer des derniers comportements provocateurs des forces armées turques, qui […] survolent dangereusement des îles grecques ».
La veille, Athènes avait étant de 126 violations de son espace aérien n une seule journée [un record], des drones et des F-16 turcs ayant survolé une trentaine d’îles grecques.
« J’ai clairement indiqué que ce type de comportement de la part d’un allié de l’Otan est inacceptable et porte atteinte à la sécurité européenne, en particulier à un moment où il est essentiel que nous soyons unis contre l’agression de la Russie contre l’Ukraine », a fait valoir M. Mitsotakis, lors d’une conférence de presse donnée au côté de Sanna Marin, son homologue finlandaise.
Qui plus est, le Premier ministre grec a également reproché à la Turquie de ne pas s’être alignée sur les sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou. « Ce n’est pas le comportement d’un pays qui aspire à rejoindre la famille européenne », a-t-il justifié. Et cela d’autant plus qu’Ankara n’a pas renoncé à se procurer un second lot de systèmes russes de défense aériennes S-400, d’après des propos tenus par Ismail Demir, le président des industries de défense turques [SSB].
En outre, avant les déclarations de M. Mitsotakis, le porte-parole du gouvernement grec, Yannis Ikonomu, avait annoncé qu’Athènes allait geler les mesures de confiance avec la Turquie. « Les actions turques sont inacceptables, elles constituent une violation de la souveraineté du pays et c’est une provocation qui ne restera pas sans réponse », avait-il fait valoir.
Ankara n’a pas répliqué par la voie officielle. En effet, c’est par l’intermédiaire de l’agence de presse Anadolu que des sources sécuritaires turques ont dénoncé trente violations de l’espace aérien de la Turquie par des avions de combat grecs en trois jours. « La Grèce, qui considère chaque succès de la Turquie comme son échec, tente de mettre en œuvre une provocation imaginaire », a affirmé l’une d’elles.
C’est dans ce contexte que la force aérienne turque a fait savoir, le 30 avril, qu’elle ne participerait finalement pas à l’édition 2022 du Nato Tiger Meet, laquelle se tiendra sur la base aérienne grecque d’Araxos, entre le 9 et le 20 mai. Et cela alors que la présence de son 192e escadron [192. Filo « Kaplan »], doté de F-16, était juqu’à présent annoncée.
Pour rappel, le NATO Tiger Meet est un exercice annuel réunissant les unités aériennes de l’Otan ayant un tigre pour emblème [à l’exception de la Flottille 11F de la Marine nationale, qui en fait toutefois partie pour avoir été à bord du porte-avions Clemenceau, surnommé le « Tigre, ndlr]. Outre l’aspect « traditions », il vise à encourager le partage d’expérience, à améliorer l’interopérabilité et à renforcer la solidarité.
Quoi qu’il en soit, rapporte l’AFP, des sources sécuritaires turques ont précisé que l’état-major grec avait été notifié de la décision d’Ankara le 22 avril dernier. Et d’expiquer que celle-ci avait été prise en raison d’un désaccord sur le contenu de l’exercice. Des ajouts « intentionnels » ont poussé la force aérienne turque à demander des « modifications » à son homologue grecque, qui les a refusées. « La Grèce manipule pour ses intérêts politiques », ont-elles accusé.
Cela étant, quand la Turquie avait accueilli le Nato Tiger Meet en 2015, le 335e escadron « Mira » de la force aérienne grecque, équipé de F-16, s’était aussi fait porter pâle.
Photo : Alan Wilson – cc-by-sa-2.0
La force aérienne turque ne participera pas à l’exercice « Nato Tiger Meet 2022 », organisé en Grèce
par Laurent Lagneau · 1 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerÉtant donné leur différend concernant le tracé de leurs frontières en mer Égée, la Grèce et la Turquie, pourtant tous les deux membres de l’Otan, s’accusent régulièrement de violations de leurs espaces aériens respectifs. Et cela peut parfois donner lieu à des face-à-face tendus entre leurs forces aériennes…
Cela étant, le 27 avril, et après une nouvelle série de violations de l’espace aérien qu’elle revendique, la Grèce a de nouveau élevé le ton en adressant une note de protestation diplomatique à la Turquie. Le même jour, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a fait savoir qu’il avait évoqué cette question avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan pour « l’informer des derniers comportements provocateurs des forces armées turques, qui […] survolent dangereusement des îles grecques ».
La veille, Athènes avait étant de 126 violations de son espace aérien n une seule journée [un record], des drones et des F-16 turcs ayant survolé une trentaine d’îles grecques.
« J’ai clairement indiqué que ce type de comportement de la part d’un allié de l’Otan est inacceptable et porte atteinte à la sécurité européenne, en particulier à un moment où il est essentiel que nous soyons unis contre l’agression de la Russie contre l’Ukraine », a fait valoir M. Mitsotakis, lors d’une conférence de presse donnée au côté de Sanna Marin, son homologue finlandaise.
Qui plus est, le Premier ministre grec a également reproché à la Turquie de ne pas s’être alignée sur les sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou. « Ce n’est pas le comportement d’un pays qui aspire à rejoindre la famille européenne », a-t-il justifié. Et cela d’autant plus qu’Ankara n’a pas renoncé à se procurer un second lot de systèmes russes de défense aériennes S-400, d’après des propos tenus par Ismail Demir, le président des industries de défense turques [SSB].
En outre, avant les déclarations de M. Mitsotakis, le porte-parole du gouvernement grec, Yannis Ikonomu, avait annoncé qu’Athènes allait geler les mesures de confiance avec la Turquie. « Les actions turques sont inacceptables, elles constituent une violation de la souveraineté du pays et c’est une provocation qui ne restera pas sans réponse », avait-il fait valoir.
Ankara n’a pas répliqué par la voie officielle. En effet, c’est par l’intermédiaire de l’agence de presse Anadolu que des sources sécuritaires turques ont dénoncé trente violations de l’espace aérien de la Turquie par des avions de combat grecs en trois jours. « La Grèce, qui considère chaque succès de la Turquie comme son échec, tente de mettre en œuvre une provocation imaginaire », a affirmé l’une d’elles.
C’est dans ce contexte que la force aérienne turque a fait savoir, le 30 avril, qu’elle ne participerait finalement pas à l’édition 2022 du Nato Tiger Meet, laquelle se tiendra sur la base aérienne grecque d’Araxos, entre le 9 et le 20 mai. Et cela alors que la présence de son 192e escadron [192. Filo « Kaplan »], doté de F-16, était juqu’à présent annoncée.
Pour rappel, le NATO Tiger Meet est un exercice annuel réunissant les unités aériennes de l’Otan ayant un tigre pour emblème [à l’exception de la Flottille 11F de la Marine nationale, qui en fait toutefois partie pour avoir été à bord du porte-avions Clemenceau, surnommé le « Tigre, ndlr]. Outre l’aspect « traditions », il vise à encourager le partage d’expérience, à améliorer l’interopérabilité et à renforcer la solidarité.
Quoi qu’il en soit, rapporte l’AFP, des sources sécuritaires turques ont précisé que l’état-major grec avait été notifié de la décision d’Ankara le 22 avril dernier. Et d’expiquer que celle-ci avait été prise en raison d’un désaccord sur le contenu de l’exercice. Des ajouts « intentionnels » ont poussé la force aérienne turque à demander des « modifications » à son homologue grecque, qui les a refusées. « La Grèce manipule pour ses intérêts politiques », ont-elles accusé.
Cela étant, quand la Turquie avait accueilli le Nato Tiger Meet en 2015, le 335e escadron « Mira » de la force aérienne grecque, équipé de F-16, s’était aussi fait porter pâle.
Photo : Alan Wilson – cc-by-sa-2.0
PartagezTweetezPartagezEnregistrerÉtant donné leur différend concernant le tracé de leurs frontières en mer Égée, la Grèce et la Turquie, pourtant tous les deux membres de l’Otan, s’accusent régulièrement de violations de leurs espaces aériens respectifs. Et cela peut parfois donner lieu à des face-à-face tendus entre leurs forces aériennes…
Cela étant, le 27 avril, et après une nouvelle série de violations de l’espace aérien qu’elle revendique, la Grèce a de nouveau élevé le ton en adressant une note de protestation diplomatique à la Turquie. Le même jour, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a fait savoir qu’il avait évoqué cette question avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan pour « l’informer des derniers comportements provocateurs des forces armées turques, qui […] survolent dangereusement des îles grecques ».
La veille, Athènes avait étant de 126 violations de son espace aérien n une seule journée [un record], des drones et des F-16 turcs ayant survolé une trentaine d’îles grecques.
« J’ai clairement indiqué que ce type de comportement de la part d’un allié de l’Otan est inacceptable et porte atteinte à la sécurité européenne, en particulier à un moment où il est essentiel que nous soyons unis contre l’agression de la Russie contre l’Ukraine », a fait valoir M. Mitsotakis, lors d’une conférence de presse donnée au côté de Sanna Marin, son homologue finlandaise.
Qui plus est, le Premier ministre grec a également reproché à la Turquie de ne pas s’être alignée sur les sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou. « Ce n’est pas le comportement d’un pays qui aspire à rejoindre la famille européenne », a-t-il justifié. Et cela d’autant plus qu’Ankara n’a pas renoncé à se procurer un second lot de systèmes russes de défense aériennes S-400, d’après des propos tenus par Ismail Demir, le président des industries de défense turques [SSB].
En outre, avant les déclarations de M. Mitsotakis, le porte-parole du gouvernement grec, Yannis Ikonomu, avait annoncé qu’Athènes allait geler les mesures de confiance avec la Turquie. « Les actions turques sont inacceptables, elles constituent une violation de la souveraineté du pays et c’est une provocation qui ne restera pas sans réponse », avait-il fait valoir.
Ankara n’a pas répliqué par la voie officielle. En effet, c’est par l’intermédiaire de l’agence de presse Anadolu que des sources sécuritaires turques ont dénoncé trente violations de l’espace aérien de la Turquie par des avions de combat grecs en trois jours. « La Grèce, qui considère chaque succès de la Turquie comme son échec, tente de mettre en œuvre une provocation imaginaire », a affirmé l’une d’elles.
C’est dans ce contexte que la force aérienne turque a fait savoir, le 30 avril, qu’elle ne participerait finalement pas à l’édition 2022 du Nato Tiger Meet, laquelle se tiendra sur la base aérienne grecque d’Araxos, entre le 9 et le 20 mai. Et cela alors que la présence de son 192e escadron [192. Filo « Kaplan »], doté de F-16, était juqu’à présent annoncée.
Pour rappel, le NATO Tiger Meet est un exercice annuel réunissant les unités aériennes de l’Otan ayant un tigre pour emblème [à l’exception de la Flottille 11F de la Marine nationale, qui en fait toutefois partie pour avoir été à bord du porte-avions Clemenceau, surnommé le « Tigre, ndlr]. Outre l’aspect « traditions », il vise à encourager le partage d’expérience, à améliorer l’interopérabilité et à renforcer la solidarité.
Quoi qu’il en soit, rapporte l’AFP, des sources sécuritaires turques ont précisé que l’état-major grec avait été notifié de la décision d’Ankara le 22 avril dernier. Et d’expiquer que celle-ci avait été prise en raison d’un désaccord sur le contenu de l’exercice. Des ajouts « intentionnels » ont poussé la force aérienne turque à demander des « modifications » à son homologue grecque, qui les a refusées. « La Grèce manipule pour ses intérêts politiques », ont-elles accusé.
Cela étant, quand la Turquie avait accueilli le Nato Tiger Meet en 2015, le 335e escadron « Mira » de la force aérienne grecque, équipé de F-16, s’était aussi fait porter pâle.
Photo : Alan Wilson – cc-by-sa-2.0
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerÉtant donné leur différend concernant le tracé de leurs frontières en mer Égée, la Grèce et la Turquie, pourtant tous les deux membres de l’Otan, s’accusent régulièrement de violations de leurs espaces aériens respectifs. Et cela peut parfois donner lieu à des face-à-face tendus entre leurs forces aériennes…
Cela étant, le 27 avril, et après une nouvelle série de violations de l’espace aérien qu’elle revendique, la Grèce a de nouveau élevé le ton en adressant une note de protestation diplomatique à la Turquie. Le même jour, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a fait savoir qu’il avait évoqué cette question avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan pour « l’informer des derniers comportements provocateurs des forces armées turques, qui […] survolent dangereusement des îles grecques ».
La veille, Athènes avait étant de 126 violations de son espace aérien n une seule journée [un record], des drones et des F-16 turcs ayant survolé une trentaine d’îles grecques.
« J’ai clairement indiqué que ce type de comportement de la part d’un allié de l’Otan est inacceptable et porte atteinte à la sécurité européenne, en particulier à un moment où il est essentiel que nous soyons unis contre l’agression de la Russie contre l’Ukraine », a fait valoir M. Mitsotakis, lors d’une conférence de presse donnée au côté de Sanna Marin, son homologue finlandaise.
Qui plus est, le Premier ministre grec a également reproché à la Turquie de ne pas s’être alignée sur les sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou. « Ce n’est pas le comportement d’un pays qui aspire à rejoindre la famille européenne », a-t-il justifié. Et cela d’autant plus qu’Ankara n’a pas renoncé à se procurer un second lot de systèmes russes de défense aériennes S-400, d’après des propos tenus par Ismail Demir, le président des industries de défense turques [SSB].
En outre, avant les déclarations de M. Mitsotakis, le porte-parole du gouvernement grec, Yannis Ikonomu, avait annoncé qu’Athènes allait geler les mesures de confiance avec la Turquie. « Les actions turques sont inacceptables, elles constituent une violation de la souveraineté du pays et c’est une provocation qui ne restera pas sans réponse », avait-il fait valoir.
Ankara n’a pas répliqué par la voie officielle. En effet, c’est par l’intermédiaire de l’agence de presse Anadolu que des sources sécuritaires turques ont dénoncé trente violations de l’espace aérien de la Turquie par des avions de combat grecs en trois jours. « La Grèce, qui considère chaque succès de la Turquie comme son échec, tente de mettre en œuvre une provocation imaginaire », a affirmé l’une d’elles.
C’est dans ce contexte que la force aérienne turque a fait savoir, le 30 avril, qu’elle ne participerait finalement pas à l’édition 2022 du Nato Tiger Meet, laquelle se tiendra sur la base aérienne grecque d’Araxos, entre le 9 et le 20 mai. Et cela alors que la présence de son 192e escadron [192. Filo « Kaplan »], doté de F-16, était juqu’à présent annoncée.
Pour rappel, le NATO Tiger Meet est un exercice annuel réunissant les unités aériennes de l’Otan ayant un tigre pour emblème [à l’exception de la Flottille 11F de la Marine nationale, qui en fait toutefois partie pour avoir été à bord du porte-avions Clemenceau, surnommé le « Tigre, ndlr]. Outre l’aspect « traditions », il vise à encourager le partage d’expérience, à améliorer l’interopérabilité et à renforcer la solidarité.
Quoi qu’il en soit, rapporte l’AFP, des sources sécuritaires turques ont précisé que l’état-major grec avait été notifié de la décision d’Ankara le 22 avril dernier. Et d’expiquer que celle-ci avait été prise en raison d’un désaccord sur le contenu de l’exercice. Des ajouts « intentionnels » ont poussé la force aérienne turque à demander des « modifications » à son homologue grecque, qui les a refusées. « La Grèce manipule pour ses intérêts politiques », ont-elles accusé.
Cela étant, quand la Turquie avait accueilli le Nato Tiger Meet en 2015, le 335e escadron « Mira » de la force aérienne grecque, équipé de F-16, s’était aussi fait porter pâle.
Photo : Alan Wilson – cc-by-sa-2.0
France24 - Monde
Ligue des champions : Jürgen Klopp en route pour marquer un peu plus l’histoire de Liverpool
Publié le : 03/05/2022 - 07:07
Marc DAOU
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Opposés à Villarreal, mardi, en demi-finale retour de la Ligue des champions, les Reds sont en ballotage très favorable après leur victoire sans appel lors du match aller, à Anfield. En cas de qualification, Jürgen Klopp, l’entraîneur adulé de Liverpool, disputera sa 3e finale de C1 depuis son arrivée au club en 2015. Il conservera même une chance de signer un quadruplé historique.
La Kloppmania est plus que jamais au zénith à Liverpool, alors que les Reds sont en passe de se qualifier pour la finale de la Ligue des champions, pour la troisième fois depuis l’arrivée de leur coach allemand en 2015. Pour ce faire, les hommes de Jürgen Klopp devront conserver à Villarreal, mardi 3 mai, en demi-finale retour de la C1, leur avance au score acquise à Anfield, lors d’un match aller à sens unique (2-0).
Liverpool, actuellement l’une des meilleures équipes européennes selon les observateurs, a largement les moyens de contrecarrer une éventuelle "remontada" des Espagnols, tombeurs lors des tours précédents du Bayern Munich et de la Juventus Turin.
En quête d’un quadruplé historique
Une qualification en finale de la C1, la dixième de l'histoire des Reds, est vitale pour entretenir le rêve fou de Jürgen Klopp – remporter le Championnat d'Angleterre, les deux coupes nationales et la Ligue des champions la même année. Un quadruplé qu’aucun club anglais n’a encore jamais réalisé, alors que Liverpool, deuxième à un point de Manchester City en Premier League, a déjà remporté, fin février, la Coupe de la Ligue contre Chelsea. Elle retrouvera d'ailleurs ces mêmes Blues en finale de la FA Cup mi-mai.
En octobre 2015, quand Jürgen Klopp a rejoint Liverpool, les supporters n’imaginaient peut-être pas que le technicien allemand de 54 ans allait à ce point marquer l'histoire de leur club. À l'époque, les Reds n'avaient plus remporté de championnat depuis 1990 et pointait à une triste 10e place. Le coach était presque arrivé sur la pointe des pieds :
"Je suis un type normal qui vient de la Forêt-Noire. Si l’on doit me donner un nom, appelez-moi le Normal One", avait-il déclaré au moment de sa signature, en allusion au "Special One", José Mourinho.
Sept ans plus tard, il semble plus hors norme que normal. Il est aujourd’hui, avec Sadio Mané et Mohamed Salah, l’autre star des Reds. Dans la boutique du club de la Mersey, ses casquettes légendaires et des mugs "Normal One" à son effigie trônent près des maillots de ses joueurs. Sur le compte Twitter du club, photos et vidéos montrant ses célébrations de buts fantasques cohabitent avec celles de ses joueurs, tandis que la bannière du compte est à son image avec un message explicite : "Je suis tellement content que Jürgen soit un Red".
Good morning, Reds 😆 pic.twitter.com/oBLSWztq8l
April 29, 2022Déjà l'entraîneur à la plus longue longévité en Premiere league, Jügen Klopp vient de prolonger de deux ans son contrat qui courait jusqu’en 2024, soit jusqu'en juin 2026. L’annonce est intervenue au lendemain de la brillante victoire de ses joueurs contre Villarreal.
Une approche conquérante du football
Loin d’avoir peur de faire la saison de trop, Jürgen Klopp semble encore avoir de l’ambition. "Il y a encore beaucoup de fraîcheur dans le club et cela me donne de l'énergie. Il y a tellement de mots que je pourrais utiliser pour décrire ce que je ressens à propos de cette nouvelle. Je suis ravi, béni, privilégié et excité", a-t-il déclaré à cette occasion.
Cette prolongation est une juste récompense pour le travail accompli au fil des années par le charismatique Jürgen Klopp qui a offert, depuis son arrivée, cinq titres majeurs dont la Premier League en 2020, tant attendue, la Ligue des champions en 2019, après une finale perdue en 2018, la Super Coupe d'Europe et un Mondial des clubs (2019).
Ambitieux et enthousiaste, l’ancien entraîneur du Borussia Dortmund a relancé le club grâce à son approche conquérante du jeu avec une philosophie offensive et généreuse basée sur le contre-pressing et l’intensité. Passionné et énergique, il a recruté à prix d’or des joueurs qui partagent sa soif de gagner, comme le gardien brésilien Alisson et le roc néerlandais Virgil van Dijk, devenus des piliers de son effectif.
>> À lire aussi : CAN-2022 : de Liverpool au sommet de l'Afrique, Mané et Salah s'étaient donné rendez-vous
C'est sous ses ordres bienveillants que les pépites du football africain Sadio Mané et Mohamed Salah, recrutés par ses soins, ont définitivement pris leur envol vers les sommets du football mondial et contribué à replacer le club parmi les grands d’Europe.
Il ne manque plus grand-chose à Jürgen Klopp pour qu'une statue soit érigée en son honneur à Anfield, comme c’est la coutume autour de certains stades anglais. Un quadruplé, peut-être ?
"On veut vraiment y arriver, maintenant", a lâché l'entraîneur samedi. "On ne peut pas attendre 10 ans pour se créer des souvenirs. Il faut le faire maintenant (...) On ne sait pas si on gagnera quelque chose, mais, là, tout de suite, on essaye de tirer le maximum possible de cette saison", a-t-il indiqué.
S'ils éliminent Villarreal mardi en C1, les Reds n'auront plus que 8 matches à remporter, en espérant un faux-pas de City en championnat, pour entrer définitivement dans l’histoire. Et Jürgen Klopp, avec eux.
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France24 - Monde
Guinée : des poursuites pour "assassinats" engagées contre l'ex-président Alpha Condé
Publié le : 04/05/2022 - 22:22
FRANCE 24
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Le procureur général de Conakry, nommé par la junte au pouvoir en Guinée depuis 2021, a annoncé mercredi des poursuites contre l'ex-président Alpha Condé et une trentaine d'anciens hauts responsables sous sa présidence, notamment pour assassinats, actes de torture et enlèvements.
Le procureur général de Conakry, Alphonse Charles Wright, a annoncé mercredi 4 mai des poursuites contre l'ex-président Alpha Condé et une trentaine d'anciens hauts responsables sous sa présidence, notamment pour assassinats, actes de torture et enlèvements.
Parmi les personnalités visées par les poursuites figurent un ancien président de la Cour constitutionnelle, d'anciens présidents de l'Assemblée, un ancien Premier ministre et une foule d'anciens ministres, députés et responsables des services de sécurité, selon une liste communiquée à des journalistes.
Le magistrat a donné "instructions aux fins de poursuite judiciaire par voie de dénonciation" contre l'ex-président Alpha Condé, renversé par les militaires en septembre 2021, et 26 autres personnalités pour "meurtre, assassinat et complicité", disparitions forcées, détentions, enlèvements, acte de torture, coups et blessures volontaires, viols et agressions sexuelles ou encore actes de pillage.
Au vu des réquisitions du procureur général, les investigations paraissent viser essentiellement les deux dernières années de la présidence Condé.
Protestation contre un troisième mandat d'Alpha Condé
Le magistrat a précisé dans un message à l'AFP que les poursuites étaient lancées à la suite d'une plainte du Front national de défense de la Constitution (FNDC), un collectif qui a mené pendant des mois à partir d'octobre 2019 la contestation contre un troisième mandat d'Alpha Condé.
La répression de ces protestations a fait des dizaines de morts, quasiment tous civils. Cette mobilisation n'avait pas empêché Alpha Condé, devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu après des décennies de régimes autoritaires ou dictatoriaux, d'être réélu en octobre 2020 après avoir fait modifier la Constitution en début d'année.
Le FNDC n'a cessé depuis de réclamer justice. La plainte déposée en janvier en son nom par un cabinet français d'avocats désignait le Président comme principal responsable des violences.
Alpha Condé, 84 ans aujourd'hui, a été renversé le 5 septembre lors d'un putsch conduit par le colonel Mamady Doumbouya à la tête de ses forces spéciales. Gardé prisonnier par les militaires après le putsch, il avait été autorisé en janvier à se rendre mi-janvier aux Émirats arabes unis pour être soigné. Il est rentré en Guinée depuis. La junte assure qu'il est libre de ses mouvements.
Depuis le coup d'État de septembre 2021, le colonel Doumbouya s'est fait introniser président. Il s'est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus a assuré en prenant le pouvoir qu'il n'y aurait pas de "chasse aux sorcières", mais que la justice serait la "boussole" du pays.
Avec AFP
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Guinée : le chef de la junte militaire opte pour une transition de "39 mois" et déçoit la Cédéao
Antonio Guterres appelle les juntes à rendre le pouvoir aux civils en Afrique de l'Ouest
Revue de presse
39 mois de transition en Guinée : "En rire ou en pleurer ?"
L'Humanité
La vie chère, mode d’emploi
ActuHausse des prix Face à une inflation record, les quelques mesures gouvernementales n’empêchent pas les personnes aux plus faibles revenus de se serrer la ceinture, rognant sur la moindre dépense.
Kareen JanselmeEugénie BarbezatÉmilien Urbach« L es supermarchés sont devenus trop chers pour nous, donc on y va uniquement quand c’est nécessaire, confient Thaïs et Dylan, deux étudiants de 22 et 26 ans. On profite surtout des aides alimentaires, des distributions et des épiceries solidaires qui nous permettent de tenir. » Dans ce supermarché de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), chacun regarde à la dépense. Rachel, 40 ans et privée d’emploi, « fait attention ». Bakary, retraité de 63 ans, a observé le lot de poulets augmenter de 15 à 25 euros et n’a « jamais vu de flambée comme ça ». « Ces derniers temps, les prix augmentent toutes les semaines et ça devient intenable », confirme Marie Ondo, 50 ans. Tous les consommateurs de cette grande surface constatent avec amertume la hausse des prix qui touche toute la zone euro : + 7,5 % en mars (+ 8,8 % dans la zone OCDE, selon les chiffres parus ce mercredi). En France, l’inflation a établi un nouveau record : 4,8 % au mois d’avril sur un an. Depuis les années 1980, celle-ci n’avait jamais dépassé les 3 %…
tous les postes de dépenses sont atteints
Guerre en Ukraine qui impacte la production de blé et accentue la crise énergétique, confinements répétés en Chine qui altèrent la chaîne de distribution mondiale, grippe aviaire qui menace la vente des volailles : ces causes additionnées touchent les produits de première nécessité et affectent plus durement les bas salaires. Par ricochet, tous les postes de dépenses sont atteints chez les plus démunis. Anne Falciola, 53 ans, accompagne les élèves en situation de handicap dans un collège de l’Ain. « J’habite en milieu rural où il n’y a aucun transport en commun. Je suis obligée de prendre ma voiture pour aller travailler au collège. L’augmentation de l’essence a été la goutte d’eau qui a fait que je ne boucle plus mon budget. » Depuis quinze ans qu’elle travaille comme AESH, son salaire net mensuel est de 923 euros. « Ma voiture aurait dû être révisée, explique-t-elle, et j’aurais dû changer les pneus. Mais je reporte ça sans cesse car je n’en ai pas les moyens. D’ailleurs, je ne prends plus mon véhicule pour aucun autre déplacement. Je vais au supermarché à pied. Heureusement, il n’est pas trop loin. Mon pouvoir d’achat s’érode d’année en année car le point d’indice des fonctionnaires est gelé depuis longtemps dans l’éducation nationale et les AESH en dépenden t aussi. »
« C’était difficile, maintenant c’est très compliqué »
Le 1er avril, pourtant, le premier ministre a annoncé la remise à la pompe de 15 centimes par litre de carburant. Mais ce coup de pouce est insuffisant aussi pour Caroline. À 48 ans, cette chanteuse travaille depuis plus de vingt ans dans la région niçoise (Alpes-Maritimes) avec le statut d’intermittent du spectacle. La pandémie a donné un coup d’arrêt à ses concerts. Petit à petit, la reprise lui a permis de « mieux joindre les deux bouts », mais désormais, elle « utilise quotidiennement les transports en commun » et réserve sa voiture « uniquement pour les déplacements professionnels et pour aller voir (s)a mère dans le Var ». Quant à ses dépenses en électricité… « J’essaie d’utiliser le moins possible le chauffage électrique installé à la maison. J’ai investi dans un chauffage à bain d’huile, plus pratique à gérer. » Dans l’Ain, Anne Falciola a, elle, été surprise par la coupure du chauffage de son habitation très tôt dans l’année, pour cause d’augmentation du prix de l’énergie : « J’occupe un logement social et le bailleur nous a mis devant le fait accompli. »
« Les chèques énergie du président, ils ont vite été bouffés », renchérit Christophe Doisy, 44 ans, qui peine à boucler ses fins de mois. Cet ancien métallurgiste de Douai (Nord), au dos cassé par le travail à l’usine et en reconversion professionnelle, perçoit aujourd’hui le RSA (revenu de solidarité active). Son loyer a augmenté de 4 euros, alors que le gouvernement Macron a rogné les aides au logement de 5 euros. Presque 10 euros à débourser en plus, ce n’est pas insignifiant quand on guette chaque mois le versement de 497 euros sur son compte en banque. « Les sorties en famille, je ne peux plus. Le cinéma est à 10 euros la séance ! Les commerçants du Douaisis ont créé un carnet de bons de réduction qui permet de payer moins, mais il faut acheter deux billets. » Même en abandonnant les loisirs, celui qui se bat au sein du comité des travailleurs privés d’emploi et précaires CGT est obligé de compter tous les jours. « C’était déjà difficile, mais maintenant c’est très compliqué. Je regarde au centime près. Depuis sept mois, j’ai constaté un bond de 25 % des steaks et des volailles. Tous les quinze jours, je m’occupe de mes deux enfants de 14 et 8 ans. À ces moments-là, je me prive de manger pour eux : je ne fais plus qu’un repas par jour, pour leur acheter des gâteaux, des yaourts, des sucreries. Les fruits o nt terriblement augmenté, c’est du jamais-vu ! » Il y a quelques mois, Christophe Doisy avait obtenu une formation rémunérée à 335 euros, puis reçu la prime d’activité. « Mon RSA a alors baissé à 130 euros. Mais à la fin de la formation, je n’ai pas trouvé de travail, et j’ai tout perdu. J’ai dû attendre trois mois pour retrouver le socle normal du RSA. Avec 300 euros pour vivre, on paie les factures et le loyer, mais on ne mange pas. »
Les étudiants Thaïs et Dylan ont opté pour la débrouille en se connectant régulièrement à une application qui permet de récupérer les invendus des boulangeries et autres enseignes alimentaires à prix réduits. Le privé s’adapte. Plusieurs magasins ont ouvert des collections « vintage » pour attirer le chaland, en offrant des habits de seconde main, trois à quatre fois moins chers que les neufs. Les magasins Leclerc viennent d’annoncer bloquer les prix de 120 articles jusqu’en juillet. Côté gouvernement, le bouclier énergétique et la ristourne sur le prix du carburant allègent à peine les budgets des Français face à une alimentation en hausse en avril (+ 6,6% pour les produits frais) et des tarifs de l’énergie qui bondissent (+ 26,6 %). Sujet arrivé en toute fin de la campagne de l’élection présidentielle, la question du pouvoir d’achat et de l’appauvrissement des ménages restera au menu jusqu’à la fin de l’année, assurent les économistes.
pouvoir d'achatalimentation New York Times - World
A ‘Wild West’ of Marijuana Shops Grows in Toronto
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Permitted to operate during the pandemic, even during lockdowns, Toronto’s marijuana shops have flourished and changed the character of an iconic neighborhood.
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By Catherine Porter
Photographs by Ian Willms
TORONTO — If you are hankering for a government-sanctioned joint, then you have come to the right city.
The options along Queen Street West are bountiful. You could start at Toronto Cannabis Authority, with a sign outside suggesting customers “warm up with hot cannabis infused beverages.” You could take a few steps down the sidewalk and enter Friendly Stranger, which trades on nostalgia for tokers who picked up their first bong here, long before cannabis was legalized three and a half years ago. Or you could dash across the street to the Hunny Pot, which made headlines in 2019, when it became the city’s first legal cannabis store and saw an overnight line of customers.
And that’s just in 1,000 square feet. Walk two minutes and three more options appear.
“There’s a standing joke in Toronto that dispensaries are sprinkled around like parsley. They are everywhere,” said Dalandrea Adams, a budtender standing behind the long glass display counter — revealing pipes, grinders and rollers — inside Friendly Stranger. “Which is convenient, if you are a pothead.”
As Toronto slowly comes back to life after two years of repeated lockdowns and closures, the wreckage of the pandemic is surfacing like cigarette butts in melted snow drifts. Along the city’s many neighborhood main streets, “For lease” signs hang in dusty windows. Office towers in the city’s dense core remain mostly empty.
The obvious exception: cannabis shops, which the provincial government permitted by emergency order to keep operating during the pandemic. Just 12 existed in the sprawling city of 2.8 million back in March 2020. Today, 430 compete for customers, with another 88 in the approval process, even as some struggle to stay open amid the stiff competition.
“It’s the wild, wild West,” said Kristyn Wong-Tam, a city councilor who supported the legalization of cannabis but has called for a moratorium on new shops in the city.
“Never at any community meeting has anyone said, ‘Our neighborhood is not complete without a pot shop,’” she said. “But now, in some places, you can’t get groceries but you can get weed.”
Nowhere is that more apparent than along Queen Street West.
For years, the downtown road has been known as the city’s pulsing heart for music, art and street fashion. Starting at the Court of Appeal, it stretches past a jazz hall, restaurants and retail stores selling Doc Martens and sunglasses — all jumbled together in tight storefronts.
There’s an old instrument shop where Bruce Cockburn picked up guitars, and music venues where the classic Canadian band Blue Rodeo and international stars like the South African musician Hugh Masekela played on Friday nights.
Over the past two decades, the street has gentrified and lost much of its grit — a Lululemon replaced the world-music BamBoo club and many of the vintage clothing stores have been supplanted by chains. If only through nostalgia, the strip still retains its artsy, hipster reputation.
But lately, just about the only thing that has opened here is pot shops: There are 13 along a 1.4 kilometer drag.
“It’s like, ‘Oh look, another pot store, next to the pot store, across from the pot store,’” said Teddy Fury, who has been serving beers on the street for 35 years now at the Horseshoe Tavern. The shops are just the latest trend he’s seen and an occupied store is better than an empty one, he said. But it does raise an obvious question: “How stoned are people getting?”
The reasons for the sudden proliferation across the city include loosening license restrictions, a surge in available storefront space and the government’s decision to allow cannabis shops to operate during lockdowns. While Toronto restaurants were ordered to close for more than 60 weeks, according to Restaurants Canada, cannabis stores serviced customers — though sometimes just at their doors — for all but a handful of days.
“It was a perfect storm of supply and demand in Ontario,” said Jack Lloyd, a lawyer specializing in cannabis.
In 2018, Canada became the second country in the world after Uruguay to legalize marijuana, in an effort to extinguish the criminal trade and keep the substance out of the hands of youth by regulating the market. The stores appeared slowly at first, because of a shortage of legal marijuana. The provincial government permitted just five to open in Toronto, North America’s fourth biggest city, in the spring of 2019.
Two of those were along Queen Street West.
Back then, some 20 salespeople worked four retail floors of the Hunny Pot, walking a never-ending line of customers through the finer differences between various strains of marijuana. The store had two extra floors for celebrities, so they could shop in private. On its best day, more than 2,000 customers came through, said Cameron Brown, the communications manager for the Hunny Pot, which now has 17 cannabis stores in Ontario.
“It was nonstop, all day, every day,” he said. “It was insane.”
Competition remained limited for the first year. But just as the pandemic arrived, the doors were thrown wide open for retail licenses. Unlike other jurisdictions in the country, the Ontario government favored unbridled competition, introducing just one simple restriction on shops, requiring that they be no closer than 150 meters to a school.
In only three years, sales of legal marijuana in Ontario have outpaced estimates of unlicensed sales and boosted the economy by $10.6 billion, a recent government-sponsored report states. More Canadians consume it than did before — 25 percent of people 16 and up, according to a recent Statistics Canada poll.
But the crowded competition has pushed some shops out of business.
By the time Lula Fukur’s license was finally approved, and she opened her first of two cannabis shops on Queen West last year, there was already one across the street, with another three opening two blocks away.
“There’s too many of them,” she said, sitting at the end of her cavernous, artfully decorated and noticeably empty store, Cori, on a recent afternoon. “Definitely half of us will shut down. Everyone is burning money at this point.”
In their heyday, the first cannabis stores were selling $20,000 a day of marijuana, on average, according to a government report. But the Hunny Pot is serving just one-tenth of its record, Mr. Brown said, forcing management to close all but the front foyer, where a budtender serves customers from a simple desk. Cori is lucky to see 60 people a day, said Ms. Fukur, who plans to fill half of one store with natural wellness and beauty products, hoping that draws more customers.
Even more than unfettered competition, the biggest problem for store owners is an inability to differentiate their product, said Ms. Fukur. Every legal store is required to get their supply from the government wholesaler. That means they all sell the same things, in the same plain, sealed packages.
Most have tried to entice customers with friendly, knowledgeable service and unique interior design — a difficult feat, given government rules forbid cannabis or accessories being visible from the street.
“It feels like it’s still illegal,” said Ms. Fukur, who has created a window display reminiscent of a health food store, with vases of dried flowers on wooden stumps. The nearby store Bonnefire appears like a walk into the Canadian bush, with birch trees, canoes and log piles.
Already, one of the new stores on Queen West closed. Most expect more to follow. Even so, the government is reviewing another five applications for cannabis stores on the strip.
Hollywood Hi is an old fashioned head shop a few doors down from Friendly Stranger. Its window is filled with rolling trays and a giant inflatable joint — permitted only because the store is not selling cannabis. The owner, Christina Ciddio, applied for a cannabis license two years ago. She still doesn’t have it, and she’s happy about that.
“Do they not check maps to see how close they are?” she said of the government office approving new stores.
She figures she is making more money selling cannabis paraphernalia than her neighbors do selling pot.
“Yeah, I don’t have cannabis,” she said. “At this point, with the saturation, I don’t want to. They can have it.”
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L'Humanité
Scandale sanitaire : l’abattoir Castel Viandes en procès
ActuL’abattoir de Châteaubriant (Loire Atlantique) et trois de ses dirigeants seront jugés ce jeudi 5 mai au Tribunal judiciaire de Nantes, pour l’affaire de la « remballe de viande avariée » qui avait éclaté en 2013.
Ce jeudi 5 mai s’ouvre à Nantes, le procès dit de la remballe, soit le recyclage de viandes invendues ou décongelées. Une pratique illégale et dangereuse pour laquelle le groupe Castel Viandes, son PDG, Joseph Viol, et deux de ces cadres, sont poursuivis pour « tromperie aggravée par un risque de santé sur l’homme » et « entrave » à des contrôles sanitaires.
Face à eux, des anciens clients comme McKey (qui fournit les steaks hachés des Mac Donnald’s) et Flunch, qui ont cessé leurs approvisionnements depuis. Également partie civile, l’association UFC que choisir sera présente pour défendre les intérêts des consommateurs alors que plusieurs intoxications alimentaires ont été signalées, en lien supposé avec la consommation de viande issue de l’abattoir incriminé. Le groupe Castel aurait mis sur le marché de la viande impropre à la consommation, en falsifiant les documents de traçabilité jusqu’en 2013.
C’est à cette date que l’affaire éclate, en plein scandale des lasagnes à la viande de cheval chez Findus, quand Pierre Hinard, un ancien salarié Castel Viandes dénonce publiquement les pratiques de « remballe » de viande avariée dont il dit avoir été témoin quand il était directeur qualité de l’abattoir, entre 2006 et 2008. Licencié après avoir dénoncé les faits en interne, il sera lui aussi sur le banc des parties civiles.
L’homme affirme avoir subi des pressions du fait du fort réseau d’influence de Castel Viandes, dont le PDG est l’une de plus grosses fortunes de Loire Atlantique, suite à la publication de son livre «Omerta sur la viande : un témoin parle» mettant en lumière les dérives du système agroalimentaire et la complaisance des pouvoirs publics. Il y dénonce la situation au sein des abattoirs castelbriantais : ruptures de la chaîne de froid, asticots dans la viande, analyses faussées…
Me Benoît Chabert, avocat de Castel Viandes et de son PDG, devrait plaider la relaxe, estimant que Pierre Hinard ne défend que « son intérêt personnel » et que ses révélations ont « failli coûter l’avenir de l’abattoir ». Il reproche à l’ex-directeur qualité son incohérence : « S’il avait vraiment su que des consommateurs étaient en danger, pourquoi aurait-il attendu autant de temps pour parler, au risque de laisser des gens tomber malade ».
L’association de consommateurs UFC Que Choisir pointe pour sa part la « désinvolture » du groupe « vis-à-vis des questions sanitaires à l’époque des faits ». En outre, des économies auraient été réalisées sur les contrôles sanitaires aux dépens des consommateurs. L’association alerte sur le « système d’autocontrôle, qui repose sur la seule décision des entreprises de transmettre à l’administration les résultats d’analyses montrant des contaminations ».
L’entreprise Castel Viandes, qui n’a jamais cessé sa production depuis sa mise en cause, emploie actuellement 330 salariés et réalise un chiffre d’affaires de plus de 110 millions d’euros, avec près 65 000 bovins abattus par an. Fleuron de l’industrie locale, l’abattoir avait reçu le soutien de ses salariés et des élus de l’intercommunalité Châteaubriant-Derval en 2013.
Elle a même bénéficié du soutien de l’État puisque Castel Viandes vient de toucher une aide gouvernementale de 1,88 million d’euros dans le cadre du Plan de Relance. Une subvention jugée choquante par l’association citoyenne AC anti-corruption. Correspondante de l’association et ancienne maire de Bouguenais, Françoise Verchère déclarait ainsi dans une lettre au préfet datée du 28 mars : « Ne serait-il pas incompréhensible qu’un dirigeant condamnable pour des faits aussi graves puisse bénéficier de la confiance de l’État et d’argent public ? »
C’est une des nombreuses questions qui se fera jour au tribunal.
Pablo Patarin
justiceabattoirs France24 - Monde
En Éthiopie, les enfants sont les premières victimes de la sécheresse
Publié le : 04/05/2022 - 16:15
Héloïse MÉLAN
Une sécheresse sans précédent touche la corne de l'Afrique, et particulièrement certaines régions d'Ethiopie. Il est de plus en plus dur de trouver de la nourriture, et le bétail devient un enjeu de survie tel que les enfants sont parfois délaissés par les parents. Environ 6 millions d'Ethiopiens sont dans un état de "grave insécurité alimentaire", alerte l'ONU.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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On Poland-Ukraine Border, the Past Is Always Present. It’s Not Always Predictive.
For a Jewish reporter with Eastern European roots, one of the hardest challenges covering the war is reconciling the horrors of the Holocaust with the Poland and Ukraine of today.
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By Jeffrey Gettleman
An international correspondent for The New York Times and winner of the Pulitzer Prize, Jeffrey has been covering the war in Ukraine from both Kyiv and eastern Poland.
LUBLIN, Poland — On a recent morning, I sat in the sun-filled dining room of a tidy house in eastern Poland, across from one of the most generous men I’ve ever met.
He was a Polish apple farmer who took in eight Ukrainian refugees, all complete strangers, and gave them a place to stay, cooked them meals, brought them armloads of fresh bread every morning and has been trying to find them jobs.
But when it came to talking about World War II, this is what he said: “The real disaster started when the Russians invaded. The Russians were worse than the Germans.”
“The Germans,” he said, “did not hurt ordinary people.”
My first reaction fell somewhere between disappointment and silent outrage: How could this farmer be so kind and so blind? How could he say the Germans didn’t hurt “ordinary people” when they murdered millions of Jews right here in Poland? The biggest death camps were in Poland, and the more I thought about it, the more I was shocked by what the farmer said. I don’t want to include his name, because my point is not to shame him over an offhand comment, a few words in an hourlong interview, but to share my intense reaction to it.
But then I realized he and I were actually engaging in a similar type of thinking.
He couldn’t stop obsessing about Russia, which occupied Poland during World War II and controlled it for many decades afterward, and is now dropping bombs just a few miles from the border. And I couldn’t stop thinking about the Holocaust. Neither of us had lived through all that history ourselves — the trauma was handed down to us from our families — but both of us were trapped in the past.
I think that’s the hardest aspect of covering the war in Ukraine and its spillover effect across the region: how to integrate the past with the present.
For Jews like me, whose ancestors come from Eastern Europe, we feel especially yanked back and forth because the most searing event in our collective histories, the Holocaust, happened exactly where the news is unfolding today.
Jews were wiped out during World War II in the same places as in today’s headlines: Lviv, Warsaw, Kyiv, Kharkiv, Odesa, the list goes on. Countless Ukrainians and Poles helped the Nazis; some did take brave steps to save Jews. But even after the war ended and the Nazis left, Polish mobs killed Jews. Those are facts.
Yet now Ukraine is rallying around a Jewish president. The nation’s spirited resistance against a powerful invader has inspired people around the world. The Poles have also done something truly remarkable: absorbing more than two million refugees in less than two months, and they haven’t stuck them in grim camps but instead have taken them into their own homes. Those are facts, too.
How should we reconcile them?
I asked the writer Daniel Mendelsohn, author of a profoundly moving book called “The Lost: A Search for Six of Six Million,” about his quest to discover what happened to relatives who disappeared during the Holocaust from Ukraine, a place where the Nazis found many eager collaborators and where many Jews were massacred in pogroms during czarist times.
“The feeling you’re talking about is one I know well,” he said. “When I was growing up the refrain was: The Germans were bad, the Poles were worse, and the Ukrainians were the worst. And now look. Whoever thought we’d be rooting for the Ukrainians?”
What’s important, he said, is allowing yourself to update deeply felt beliefs.
“You can’t spend your life looking at the past,” he said. “Times change. Everything changes. The earth spins on its axis. And hopefully a new world emerges.”
I don’t doubt the apple farmer is a good person, but the ghosts he stirred in that room trailed after me.
When I toured a museum in Przemysl, a beautiful little city with a blood-soaked history right on the border of Poland and Ukraine, I found myself unable to pull my eyes from a photograph of the Jewish Ghetto there: two Nazi soldiers pinning an old Jewish man against a wall and cutting off his beard, a small but deeply humiliating act.
I’d been steeped in the broader story my entire life. I learned it from my family, in Hebrew school, at temple. Remembrance of the Holocaust is part of our culture. But this was my first time in Poland, and it’s something entirely different to stand in the same place where all these innocent people were killed and allow yourself to really think about it. It made me lightheaded and nauseated.
The director of the museum, giving me a tour, could tell I was upset.
“This town used to be a third Jewish,” he said.
How many are left?
“Six families,” he said.
I left that museum almost broken, overwhelmed with grief for people I didn’t know. The feeling was paralyzing, big and shapeless.
For the rest of my time in Poland, I traveled through a landscape filled with vivid memories that belonged to others. I passed snowbound villages with frozen lakes and little wooden houses that thrust me back into the pages of one of the most unforgettable books I’ve ever read, “The Painted Bird” by Jerzy Kosinski.
As I stood in the bitter cold outside Przemysl’s train station, watching crowds of refugees drift off a train from Lviv, exhausted, lost and hungry, I couldn’t stop thinking of “Everything Is Illuminated,” an exquisitely written novel whose plot begins at Lviv’s train station.
I asked its author, Jonathan Safran Foer, who, like Mr. Mendelsohn, wrote about going back to Ukraine in a quest for his roots: What do you feel about this whole crisis?
“I feel guilt,” he said, explaining that while his grandmother’s family was murdered in Ukraine, his grandfather was sheltered in secret, at great risk, by a Ukrainian family.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Fears of an expanded war rise. With the Russian military still struggling, Western officials are looking with increased alarm to Russia’s Victory Day holiday on May 9. Anxiety is growing that President Vladimir V. Putin will exploit the celebration of the Soviet triumph over the Nazis to intensify attacks and formally declare war.
Russian oil embargo. The European Union unveiled a plan to halt imports of Russian crude oil in the next six months and refined oil products by the end of the year. If approved as expected, it would be the bloc’s biggest and costliest step yet toward ending its own dependence on Russian fossil fuels.
Support for Moldova. The E.U. promised to provide additional military support for Moldova, the increasingly pressured neighbor of Ukraine. Security fears have grown there during the invasion, swelling after a series of explosions rocked Transnistria, the country’s own breakaway region, where Russia has maintained soldiers since 1992.
On the ground. Moscow continued to demonstrate its destructive power. In the western city of Lviv, strikes on three power substations knocked out electricity in many areas. In the eastern region of Donetsk, 21 people died on May 3, the highest number of casualties in a day since last month.
“I wouldn’t be here if it weren’t for the bravery and goodness of that Ukrainian family,” Mr. Foer said.
And so he asks himself, without a good answer: “Am I not doing for them what they did for me?”
Then he added, quietly: “If I’d said to my grandmother that the president of Ukraine is Jewish, it’s hard to imagine anything that would have been more surprising to her.”
In so many dimensions of this war, the past infuses the present. President Vladimir V. Putin says he invaded Ukraine to “de-Nazify” it, which is false, but during World War II many Ukrainian nationalists did back the Nazis.
Some of Russia’s biggest oligarchs are Jews who have helped both Israel and Mr. Putin. Israel itself is trying to maintain a tenuous balance between sympathy for Ukrainians and its security concerns in Syria, whose government Russia props up.
It’s a lot to get one’s head around. After I sent a Polish carpenter friend, Marek Sawicki, a message from Przemysl, telling him how charmed I had been by the culture, the food and the overwhelming hospitality extended toward Ukrainian refugees, he wrote back: “Even I am surprised. There was bad blood between Poles and Ukrainians for centuries.”
Perhaps Poland is looking for redemption, he implied.
“After the fall of communism,” he said, “we learnt that we were not just heroes during the Second World War.”
My great-grandfather fled pogroms in Ukraine well before that, in 1914, and built a life selling fur coats in Atlantic City. He never looked back.
I see the value in that, but it’s a hard line to walk, cognitively and emotionally.
We shouldn’t forget what happened and, for some of us, even distantly connected to the events of the past, we simply can’t.
But the Ukraine of today and the Poland of today are not the Ukraine or Poland of the Holocaust.
And perhaps that’s one of the greatest lessons of this awful war. Countries are living things that grow and change. They are shaped by their past but not chained to it, just like us.
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France24 - World
Top-seeded Heat burn Sixers again
Issued on: 05/05/2022 - 04:52
Los Angeles (AFP) – The top-seeded Miami Heat overpowered the undermanned Philadelphia 76ers 119-103 on Wednesday to take a commanding 2-0 lead in their best-of-seven NBA Eastern Conference playoff series.
Bam Adebayo scored 23 points and pulled down nine rebounds and Jimmy Butler added 22 and 12 assists as the Heat again proved too much for a Sixers team missing star center Joel Embiid, who suffered a concussion and orbital fracture in Philadelphia's series-clinching win over the Toronto Raptors.
Tyrese Maxey scored a game-high 34 points for Philadelphia, Tobias Harris added 21 and James Harden had 20.
But three-time scoring champion Harden was held to just four points in the second half, as the Heat, who trailed briefly in the first quarter but led 60-52 at halftime, cruised to victory.
Tyler Herro, the league's sixth man of the year, scored 16 of his 18 points in the first half off the bench and made three of his five three-point attempts for Miami.
Victor Oladipo came off the bench to score 19 points and was an even more efficient three-of-four from beyond the arc as the Heat made 14 three-pointers.
The Sixers, meanwhile, struggled from three-point range, connecting on just eight of their 30 attempts.
Miami point guard Kyle Lowry missed a fourth straight game with a left hamstring strain, but Butler said the depth of the Heat, and the injuries they dealt with during the season, meant plenty of players were ready to step up.
"When guys are in and out of the lineup year long and guys fill in, it's like nobody's gone," he said. "They're so comfortable, so confident -- they know they belong in this league.
"This is the brightest lights, the biggest stage, and they're ready for it."
But Butler knows the real test will come when the Heat travel to Philadelphia for games three and four starting on Friday.
"It's going to be crazy," he said. "They've got some of the best fans in the league, but we've got a job to do.
"We did what we were supposed to do at home. The series really starts when you take it to the road," Butler added.
The Sixers will need more than fan support in Philadelphia, but it's not clear when Embiid might return. He must complete the incremental concussion protocol, gradually increasing physical activity and training, to be cleared to play.
"He's got so many steps to go through," Sixers coach Doc Rivers said. "I don't think he's cleared any of them right now. So we just have to wait and see."
© 2022 AFP
L'Humanité
Obésité : l’OMS s’alarme d’une « épidémie » grossissante en Europe
ActuEn Europe, 59 % des adultes et près d’un enfant sur trois souffrent d’obésité et de surpoids. Une « épidémie » que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dénonce dans un rapport dévoilé mardi 3 mai.
Khoumbaré SemegaMardi 3 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné l’alerte dans un nouveau rapport sur l’obésité et le surpoids en Europe. Elle dénonce une prévalence de l’obésité plus élevée que dans toute autre région - à l’exception des Amériques - qui rendrait la pathologie épidémique. « Ce chiffre devrait encore augmenter dans les années à venir » prévient l’organisation, qui déplore un point de non-retour.
Près d’1,2 millions de décès par an
Le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge, cité dans le rapport, corrobore l’augmentation de l’indice de masse corporelle qui serait « un vrai facteur de risque majeur de maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires ». La pathologie serait ainsi à l’origine de 13 % des décès sur le continent, soit plus d’1,2 millions de décès par an selon le rapport. Pour au moins 13 types de cancer différents, l’obésité est l’un des facteurs élémentaires, susceptible d’être directement responsable d’au moins 200 000 nouveaux cas de cancers par an, estime la branche sanitaire mondiale.
La crise du COVID 19 a aggravé la situation
Tandis que la prévalence de l’obésité chez les adultes s’est envolée de 138 % depuis 1975, où on dénombrait à peine 40 % des Européens adultes en surpoids. L’OMS semble ferme sur la conséquence du Covid-19 et des mesures la concernant. L’organisation juge les multiples restrictions telles que la fermeture des écoles ou encore le confinement, comme étant des vecteurs socio-économiques permettant aux pathologies d’instaurer nettement des changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives dans la vie des Européens.
Pour inverser la tendance, l’OMS propose d’opter pour des stratégies de taxation : subventionner les aliments sains et taxer les boissons sucrées et les produits transformés. Limiter la commercialisation de ces produits aussi néfastes pour les petits comme les grands, et encourager la pratique de sport, permettraient, selon l’organisation, de maîtriser cette épidémie grossissante.
Khoumbaré Semega
OMSobésité New York Times - World
Taking Senegalese Soccer to New Heights, With Pride and Style
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Aliou Cissé, one of the best of a new generation of African coaches, has reinvented Senegal’s national team and given the country a new sense of patriotism. His next goal: the World Cup.
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By Elian Peltier and Mady Camara
DIAMNIADIO, Senegal — Standing on the sidelines of Senegal’s brand-new national stadium, Aliou Cissé, the biggest fan of his own team, waved his arms at 50,000 fans, exhorting them to cheer even louder, his signature dreadlocks bouncing on his shoulders.
Fans roared back, clapping and blowing their vuvuzelas at a more deafening pitch. Minutes later, Senegal defeated its fiercest rival, Egypt, earning a qualification for soccer’s World Cup, which begins this November in Qatar.
“When we are together, Senegal wins,” a grinning Mr. Cissé, 46, said at a postgame news conference. Or, as he likes to repeat in Wolof, one of the country’s national languages, “Mboloo Mooy gagner” — “Unity brings victory.”
If Senegal feels proud and patriotic these days, it’s thanks in large part to its national team — and to Mr. Cissé, a former professional player who has reinvented Senegalese soccer and built what is currently the best team in Africa.
“The barometer of the Senegalese society today is soccer,” Mr. Cissé said in a recent interview with The New York Times in Diamniadio, a newly built city on the outskirts of Dakar where the new stadium sits. “People watch us play and they’re proud to be Senegalese, proud to be African.”
Mr. Cissé led the squad that won the Africa Cup of Nations earlier this year, the country’s first soccer title. In doing so, he proved to the Senegalese people that one of their own could succeed where no one else had.
European managers have long coached many African national teams, including Senegal’s, but that is changing, a shift embodied by Mr. Cissé.
From Algeria to Zimbabwe, Sudan to Burkina Faso, a rising generation of African managers are building a new coaching culture on the continent. Sixteen teams now have local coaches, and the three sub-Saharan African teams going to Qatar later this year — Cameroon, Ghana and Senegal — all have former national players as managers.
“More and more professional players on the continent want to be coaches,” said Ferdinand Coly, a former teammate of Mr. Cissé’s. “Local expertise is gaining ground.”
A Guide to the 2022 World Cup
The 32-team tournament kicks off in Qatar on Nov. 21.
Although Mr. Cissé maintains that European coaches have done a lot for African teams, that era is fading.
Born in the southern Senegalese region of Casamance in 1976, Mr. Cissé moved to France when he was 9 and grew up in the suburbs of Paris, one of the world’s best pools of soccer talent.
His trajectory is similar to many African players who were raised in Europe or joined youth academies there. “When I was out, I was French, but at home I was truly Senegalese,” Mr. Cissé said about speaking Wolof and following the family’s customs while in France.
Mr. Cissé joined the youth academy of Lille, in northern France, at 14, and played in French and English clubs in the 1990s and 2000s, including the French powerhouse Paris St.-Germain, Portsmouth and Birmingham City, which competed in England’s top league.
At the 2002 World Cup, he captained a Senegalese squad participating in its first World Cup — one that stunned France, the world champions at the time, in a surprise victory that many still refer to with warm nostalgia. Senegal reached the quarterfinals, the team’s biggest achievement to date in the competition.
As a coach, Mr. Cissé now appeals to both Senegalese players raised in their native country, and to those who moved to France in their youth like him, building a bridge between the squad’s “locals” and its “binationals,” as they are referred to among the team’s staff.
It has been a long road to success. When Mr. Cissé took over the team in 2015, Senegal had been performing poorly at the Africa Cup of Nations and had failed to qualify for the last three World Cup editions. Mr. Cissé’s predecessors were fired one after another.
Seven years later, Mr. Cissé, nicknamed “El Tactico,” for his efficient but restrained approach to the game, will bring Senegal to its third World Cup and his second one as a coach. The era when African teams were “observing” is over, he says, and one will win the coveted trophy one day.
“Why not us?” he said.
Régis Bogaert, a former French youth coach of Mr. Cissé’s at Lille and now his deputy on the Senegalese team, said Mr. Cissé had conveyed a sense of mission to his players. “He is making many people want to be the next Aliou Cissé in Senegal and in Africa,” Mr. Bogaert said.
Soccer, a national passion, is everywhere in Senegal, whether in the youth academies nurturing future talents, or on Dakar’s beaches, empty construction sites and pitches dotting the city’s corniche along the Atlantic Ocean.
“To be the coach of the national team today is to be a politician,” said Mr. Cissé, who often repeats that he lives in Senegal and feels the country’s pressure on a daily basis, unlike his players or the foreign coaches who live abroad. “It’s about knowing the economy, the culture, the education and history of your country.”
His sense of humor and fashion tastes have also helped with his popularity: Mr. Cissé often wears shiny white sneakers and thick black square glasses, and he keeps his dreadlocks under a New York Yankees or Team Senegal cap, giving him the air of a cool father. He has five children, whom he makes sound as challenging to manage as the national team.
If Mr. Cissé has shared Senegal’s biggest successes, he has also experienced some of the country’s worst traumas. In 2002, he lost 11 relatives in a shipwreck that killed more than 1,800 passengers off the coasts of Senegal and Gambia.
Senegal’s victory at the Africa Cup of Nations earlier this year came 20 years after Mr. Cissé missed a penalty in the final of the same tournament, depriving the team of its first trophy back then — a memory that long haunted his nights, he said.
Since then, Senegal has been having happier days on the pitch, and the national pride surrounding the team was on full display last month when Senegal defeated Egypt in a penalty shootout in its first game in Diamniadio’s stadium.
Some fans said they had slept outside the stadium the night before to make sure they got the best seats. Hours before kickoff, thousands more lined up to enter, the sounds of whistles and drums filling the air.
“It’s a great day for Senegal,” said Sally Diassy, a French-Senegalese 30-year-old who lives in France and said she was visiting Senegal to support her favorite team.
The jubilation on display after the win echoed the triumphant return of the Senegalese players after they won the Africa Cup of Nations in February. Tens of thousands of fans greeted them as they paraded in the streets of Dakar. President Macky Sall rewarded the team and Mr. Cissé’s staff with some land in the capital and in Diamniadio, along with about $83,000, an exorbitant sum that set off some minor protests in a country where nearly half of the population lives under the poverty line.
But some players have also given back: Sadio Mané, the team’s star, has built a hospital in his native village. Kalidou Koulibaly, the captain, bought ambulances for his father’s village.
“Players want to be role models in their own country,” said Salif Diallo, a veteran soccer journalist who has followed Mr. Cissé’s career as a player and a coach. “This team is changing the perception that Senegalese have of themselves.”
Those who know Mr. Cissé say that once he is done with the national team, he will want to play a greater role for his country.
“I’ve tried to set an example,” Mr. Cissé said of his career as both player and coach. “If a Senegalese player moves to Birmingham or Montpelier or wherever I’ve played tomorrow, I hope he will be welcomed because they will remember that Aliou Cissé was a good guy.”
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France24 - World
OPEC+ eye modest supply boost as demand dented by China Covid rules
Issued on: 05/05/2022 - 04:38Modified: 05/05/2022 - 04:36
Vienna (AFP) – OPEC+ members meeting on Thursday are expected to agree a marginal increase in oil production, bolstered by risks to demand amid coronavirus restrictions in China.
Russia's invasion of Ukraine has also added to supply concerns, which have increased with Europe's announced moves on a potential Russian oil embargo.
Prices soared on Wednesday, with Brent North Sea crude closing above $110 a barrel, its highest level in two and a half weeks.
But analysts said the new surge would not shake the 13 members of the Organization of Petroleum Exporting Countries (OPEC), led by Riyadh, and their 10 partners led by Moscow.
"It is likely that OPEC will stick with its plan despite ongoing instability relating to the Russia-Ukraine conflict," XTB analyst Walid Kudmani told AFP, citing "prospects of falling demand due to widespread lockdowns seen in China as a result of rising Covid cases".
As in previous months, the cartel is likely to open the taps at 432,000 barrels per day for June, a strategy begun in the spring of 2021 when the economy began recovering after the drastic cuts imposed amid the shock of the pandemic.
The talks will begin with technical discussions at the ministerial committee meeting at 1100 GMT in Vienna, the headquarters of the cartel.
China, grounds for 'caution'
Largely spared for two years, China in recent weeks has been battling its worst coronavirus outbreak since the spring of 2020 which has strained its zero-Covid strategy.
Beijing on Wednesday closed dozens of metro stations and residents fear their city will be locked down, as is already the case in Shanghai, the country's largest city with 25 million people.
"The slowing activity in China is certainly a factor that will justify their decision to stay pat, faced with the mounting international pressure to increase production to address the worsening global energy crisis," Ipek Ozkardeskaya, an analyst at Swissquote bank, told AFP.
This is "a reason to remain cautious," said Fawad Razaqzada, analyst at City Index and Forex.com.
As for the new economic sanctions planned against Russia, they are not expected to move the needle for the moment.
In its sixth package of sanctions, the European Commission calls for a ban on all Russian oil, crude and refined, transported by sea and pipeline by the end of 2022, European Commission President Ursula von der Leyen told the European Parliament.
'Huge impact'
That prospect threatens supply in an already tense European market.
While unanimity among the 27 EU member states is required for the sanctions to go forward, Hungary, which is highly dependent on Russian deliveries, rejected the project in its current form.
"If it (the EU) manages to convince its members to ratify the plan... then this will have a huge impact on Russian oil exports," Razaqzada said.
But once again the OPEC+ alliance, anxious to remain united and avoid upsetting Moscow, will "certainly not save the day," Ozkardeskaya said.
"The cartel made clear that the Ukraine war -- that impacts the Russian exports -- is not cause for concern," she said.
Stephen Innes, an analyst at SPI Asset Management, said OPEC+'s wait-and-see approach was "increasingly untenable" and "contrary to its mission statement".
"(It's) why they have fallen under constant criticism for being slow and technically unprepared to react to recent developments in global markets," he said.
But does OPEC+ really hold the key to price stabilisation? Between a lack of investment in oil infrastructure in some member countries and operational problems, the cartel regularly fails to meet its production quotas.
© 2022 AFP
BBC
Myanmar civil war: ‘I saw my son’s body on Facebook’
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Joseph is mourning the death of his son.
After the Myanmar military entered his village, he fled into the jungle but 13-year-old Pali Nang did not make it.
Joseph saw a photo of his son’s dead body on Facebook where it showed signs of torture.
He’s one of an estimated 40,000 Myanmar refugees who have fled to India.
Aamir Peerzada has this exclusive report from Indian border state of Mizoram.
Reporting and Editing by Aamir Peerzada
Filming by Faisal H. Bhat
Produced by Rebecca Henschke
France24 - World
Colombia extradites major drug trafficker ‘Otoniel’ to US
Issued on: 05/05/2022 - 04:36
NEWS WIRES
One of Colombia’s most notorious drug lords was extradited Wednesday to the United States to face drug trafficking charges, announced President Ivan Duque.
“I want to reveal that Dairo Antonio Usuga, alias ‘Otoniel’ has been extradited,” Duque said on Twitter, calling him “the most dangerous drug trafficker in the world.”
Usuga, 50, was the most wanted person in Colombia until he was arrested last October in the northwest of the country after a massive military operation.
Duque described Usuga as a “murderer of social leaders and police, an abuser of boys, girls and teenagers.”
“Today legality, the rule of law, the security forces and justice triumphed,” he added.
Quiero informar que fue extraditado Dairo Antonio Úsuga alias 'Otoniel'; el narcotraficante más peligroso del mundo, asesino de líderes sociales y policías, abusador de niños, niñas y adolescentes. Hoy triunfan la legalidad, el Estado de Derecho, la #FuerzaPública y la justicia. pic.twitter.com/K66UhJuWkE
May 4, 2022On Wednesday afternoon, a convoy of five bulletproof police vehicles transported Usuga from a prison in the capital Bogota to a military airport, where he was handed over to US Drug Enforcement Administration officials.
Images shared by local media showed a handcuffed Usuga seated in an airplane alongside Colombian police and an Interpol official.
Usuga was the leader of Colombia’s largest narco-trafficking gang, known as the Gulf Clan.
He was captured near the border with Panama following a military operation involving 500 soldiers backed by 22 helicopters, in which one police officer was killed.
His arrest was one of the biggest blows to Colombia’s drug trafficking business since the assassination of Pablo Escobar in 1993.
Usuga was indicted in 2009 in the United States, which had offered a $5 million bounty for information leading to his arrest.
The United States accuses Usuga and the Gulf Clan of illegally bringing at least 73 tons of cocaine into the country between 2003 and 2012.
Following Usuga’s arrest and that of another 90 suspected gang members, Duque declared the “end” of the Gulf Clan.
However, four Colombian soldiers were killed in attacks blamed on the gang just days after Usuga’s arrest.
The Gulf Clan was believed to be responsible for 30 percent of cocaine exports from Colombia, the world’s largest producer and supplier of the drug.
‘Who is afraid of Otoniel?’
Since his capture, Usuga has been held in a high-security prison in Bogota, and has been at the heart of multiple controversies.
Recordings of testimony “Otoniel” gave to the Truth Commission – an extrajudicial body investigating the decades-long conflict between the government and the Revolutionary Armed Forces of Colombia (FARC) – were stolen, the perpetrators unknown.
Colombian police also halted one of Usuga’s Truth Commission hearings, saying the Gulf Clan had organized an escape attempt.
“Who is afraid of Otoniel?” read a headline on Cambio, an independent online news outlet, which charged that some people in the Colombian government sought to silence the drug lord.
The site reported Usuga would have said during his hearings that the army continued to work in complicity with right-wing paramilitaries in some parts of the country.
Citing a leaked Truth Commission document, the outlet said “Otoniel” had implicated 63 people as linked to the Gulf Clan, including a former minister, a former national director of intelligence, six former governors and four former members of parliament.
Family members of Usuga’s victims had asked for the courts to suspend his extradition, arguing that he should stand trial in Colombia for “crimes against humanity.”
But the Colombian justice system ultimately gave the green light for his extradition, Usuga’s defense team told AFP.
Duque vowed that Usuga would still face justice in Colombia.
“This criminal was extradited to serve drug trafficking sentences in the United States,” the president said.
“But I want to be clear that once those are served, he will return to Colombia to pay for the crimes committed against our country.”
(AFP)
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Focus
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France24 - World
Philippines could revive nuclear plant if Marcos wins presidency
Issued on: 05/05/2022 - 04:32Modified: 05/05/2022 - 04:31
Morong (Philippines) (AFP) – A mothballed nuclear power plant built near a fault line and volcanoes in the Philippines during Ferdinand Marcos's dictatorship could be revived if his son wins next week's presidential election.
The $2.2 billion Bataan plant became a monument to the greed and graft of the Marcos era, and was left dormant after the dictator was toppled in 1986.
Even before the Chernobyl nuclear accident that year sealed its fate, there were concerns about Bataan's design and location.
The plant sits on the coast 18 metres (59 feet) above sea level and near several volcanoes in a part of the Philippines regularly shaken by earthquakes.
Yet Ferdinand Marcos Junior has vowed to speed up the adoption of nuclear power if he is elected and has left open the possibility of resuscitating his father's failed venture.
"We really have to look at nuclear power," Marcos Jr said in March, insisting at least one plant was needed to cut exorbitant electricity prices in the country.
Marcos Jr, also a fan of wind, solar and geothermal technology, said a South Korean proposal to rehabilitate the Bataan plant should be revisited.
"Let's look at it again," he said.
Studies by South Korean and Russian experts showed it was possible to get the 620-megawatt plant working again, Energy Secretary Alfonso Cusi told a Senate hearing in 2020.
But upgrading an ageing facility fitted with outdated analogue technology could take at least four years and cost another $1 billion.
Budget cuts
Eighty kilometres (50 miles) west of Manila, the concrete plant is surrounded by a security fence on a peninsula overlooking the South China Sea.
The Philippines is a geologically volatile country and the land near the plant is vulnerable to seismic activity.
Mount Pinatubo, a volcano 57 kilometres north of the plant that was thought to be dormant, exploded in 1991, killing 300 people.
Seismologists say the Natib and Mariveles volcanoes nearby are "potentially active".
Built in response to rising energy demands and the global oil price shocks of the 1970s, the Bataan plant has never produced a single watt of power.
Yet it costs taxpayers between 25 million and 35 million pesos ($478,000 and $670,000) a year to maintain.
Instead of producing electricity, the relic serves as a destination for tourists and students -- part of the state-owned National Power Corporation's efforts to educate the public about nuclear power.
Visitors are taken up flights of metal stairs and through submarine-like passages to peer over the dormant reactor and fuel rods still wrapped in plastic packaging.
In the stuffy control room -- cost-cutting means air conditioners in the plant stay off -- maintenance worker Rizly Seril, 65, wipes dust off wooden desks.
Seril, who was a fisherman when construction started more than four decades ago, walks around the silent plant pushing buttons, pulling levers and lubricating motor parts.
It was a "huge honour" to work there, he said.
For many, though, the Westinghouse-designed plant is a bitter reminder of the corruption and debt-fuelled infrastructure spending during the Marcos years that later impoverished the country.
The original price tag of around $500 million ballooned to about $2.2 billion. Much of the inflated balance was allegedly stolen by the dictator and his cronies.
The last instalment on the debt -- one of the biggest ever on the country's books -- was paid in 2007.
Construction on the problem-plagued plant finished before Marcos was ousted, but he never started it up.
Its fate was sealed after the clan was chased into US exile and global fears over nuclear energy spiked following the Chernobyl disaster.
The new government refused to activate it, and uranium fuel trucked to the plant was sold in 1997 at a $35 million loss.
Since then, the budget to maintain it has been slashed by more than half, said plant manager Dante Caraos.
"We are spending very little," Caraos told AFP in his office, a stone's throw from the hulking structure.
"We are focusing on some priority projects like repair of the roofs, the maintenance of the grounds."
- 'Museum to corruption' -
Outgoing President Rodrigo Duterte issued an executive order earlier this year making nuclear power part of the country's planned energy mix.
The Philippines -- regularly affected by electricity outages -- relies on largely imported carbon-belching coal for more than half of its power generation.
Supporters of nuclear power say the technology offers a cleaner option to help meet demand.
But critics argue that renewable sources, such as wind and solar, are cheaper and safer to produce in a country hit by earthquakes, typhoons and volcanic eruptions.
"If you add the effects of climate change, it's going to be a big concern for local communities," said Roland Simbulan, an anti-nuclear power activist.
Ideas to convert the plant into a coal or natural-gas facility were discarded long ago.
Ronald Mendoza, dean of Manila's Ateneo School of Government, said it would be cheaper to build a new plant and turn Bataan into the "biggest museum of corruption in Asia" to serve as a reminder of past mistakes.
Joe Manalo, head of preservation and maintenance at the Bataan plant, is sceptical about it ever producing power.
"It depends on the government and the new president," Manalo said as he guided AFP through a labyrinth of passages and rooms.
"To see is to believe."
© 2022 AFP
France24 - World
Colombia extradites drug lord 'Otoniel' to US
Issued on: 05/05/2022 - 03:56Modified: 05/05/2022 - 03:54
Bogota (AFP) – One of Colombia's most notorious drug lords was extradited Wednesday to the United States to face drug trafficking charges, announced President Ivan Duque.
"I want to reveal that Dairo Antonio Usuga, alias 'Otoniel' has been extradited," Duque said on Twitter, calling him "the most dangerous drug trafficker in the world."
Usuga, 50, was the most wanted person in Colombia until he was arrested last October in the northwest of the country after a massive military operation.
Duque described Usuga as a "murderer of social leaders and police, an abuser of boys, girls and teenagers."
"Today legality, the rule of law, the security forces and justice triumphed," he added.
On Wednesday afternoon, a convoy of five bulletproof police vehicles transported Usuga from a prison in the capital Bogota to a military airport, where he was handed over to US Drug Enforcement Administration officials.
Images shared by local media showed a handcuffed Usuga seated in an airplane alongside Colombian police and an Interpol official.
Usuga was the leader of Colombia's largest narco-trafficking gang, known as the Gulf Clan.
He was captured near the border with Panama following a military operation involving 500 soldiers backed by 22 helicopters, in which one police officer was killed.
His arrest was one of the biggest blows to Colombia's drug trafficking business since the assassination of Pablo Escobar in 1993.
Usuga was indicted in 2009 in the United States, which had offered a $5 million bounty for information leading to his arrest.
The United States accuses Usuga and the Gulf Clan of illegally bringing at least 73 tons of cocaine into the country between 2003 and 2012.
Following Usuga's arrest and that of another 90 suspected gang members, Duque declared the "end" of the Gulf Clan.
However, four Colombian soldiers were killed in attacks blamed on the gang just days after Usuga's arrest.
The Gulf Clan was believed to be responsible for 30 percent of cocaine exports from Colombia, the world's largest producer and supplier of the drug.
'Who is afraid of Otoniel?'
Since his capture, Usuga has been held in a high-security prison in Bogota, and has been at the heart of multiple controversies.
Recordings of testimony "Otoniel" gave to the Truth Commission -- an extrajudicial body investigating the decades-long conflict between the government and the Revolutionary Armed Forces of Colombia (FARC) -- were stolen, the perpetrators unknown.
Colombian police also halted one of Usuga's Truth Commission hearings, saying the Gulf Clan had organized an escape attempt.
"Who is afraid of Otoniel?" read a headline on Cambio, an independent online news outlet, which charged that some people in the Colombian government sought to silence the drug lord.
The site reported Usuga would have said during his hearings that the army continued to work in complicity with right-wing paramilitaries in some parts of the country.
Citing a leaked Truth Commission document, the outlet said "Otoniel" had implicated 63 people as linked to the Gulf Clan, including a former minister, a former national director of intelligence, six former governors and four former members of parliament.
Family members of Usuga's victims had asked for the courts to suspend his extradition, arguing that he should stand trial in Colombia for "crimes against humanity."
But the Colombian justice system ultimately gave the green light for his extradition, Usuga's defense team told AFP.
Duque vowed that Usuga would still face justice in Colombia.
"This criminal was extradited to serve drug trafficking sentences in the United States," the president said.
"But I want to be clear that once those are served, he will return to Colombia to pay for the crimes committed against our country."
© 2022 AFP
BBC
Durban floods survivors: 'I thought the world was ending'
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Communities in KwaZulu-Natal, South Africa, have been affected by the worst floods in decades, leaving over 430 people dead and tens of thousands displaced.
Moeketsi Manake and his family lost everything within minutes but managed to survive.
They are now living with relatives as they begin to think about rebuilding their lives.
They told the BBC’s Pumza Fihlani what happened when the flood water hit.
Producers: Camilla Mills, Jesse David Preyser, Mark Sedgwick
Valeurs Actuelles
Guyane : l’église catholique au bord de la cessation de paiement
L’église catholique, en Guyane, est au bord de la cession de paiement : les comptes sont dans le rouge. La situation des finances du diocèse est tellement critique que le commissaire aux comptes a décidé de lancer l’alerte, rapporte France Info, mercredi 20 avril. Alain Ransay, évêque de Guyane, débute un ministère relativement compliqué, car un certain nombre de prêtres et de personnels religieux devront être licenciés, observent nos confrères. Raison pour laquelle il lance un appel à la mobilisation collective.
50 % de la charge du personnel payée par le diocèse
En 2020, il y a eu un million d’euros de recettes contre trois millions d’euros de dépenses, rappelle le média. Aussi, pour faire face aux dettes, la solution envisagée est celle de licencier des prêtres et des personnels administratifs. A savoir qu’environ 50 % de la charge du personnel est payée par le diocèse. Ceci constitue le poste de dépense le plus élevé, éclaire Alain Icaré, chargé de mission finance auprès du Diocèse de Guyane. « Ce que nous envisageons dans un premier temps c’est de compresser les charges, c’est la première étape, détaille-t-il auprès de France Info. Il va falloir envisager des séparations de personnels administratifs et religieux, si nous voulons redresser de manière rapide la situation des comptes. »
Sans les fidèles, « on ne pourra pas » s’en sortir
A l’heure actuelle, 40 prêtres perçoivent 1 300 euros mensuels sur le diocèse, tandis que 10 prêtres sont encore rémunérés par la Collectivité territoriale de Guyane, note le site d’actualités. Afin de payer les derniers salaires dus et renflouer les caisses, le diocèse est aussi forcé de se séparer de terrains. Ces derniers étaient destinés à la construction d’églises, de chapelles, mais également d’établissements scolaires.
« Nous avons été obligés de vendre pour assurer nos frais, payer les charges salariales et les autres charges, déplore Alain Ransay auprès du média. Il faut absolument que les fidèles participent au financement de leur prêtres. » Et de conclure : « Ce n’est plus la CTG qui finance, il faut absolument que les fidèles comprennent qu’ils doivent financer leur église de manière générale. Sans eux, on ne pourra pas, tout simplement. » Selon France Info, le diocèse a encore deux ans, environ, pour améliorer sa situation financière et éviter le risque d’une cessation de paiement. La nomination d’un administrateur, dans ce cas, ne serait pas à exclure.
France24 - Monde
Web, attention ça coupe !
Publié le : 29/04/2022 - 16:49
Guillaume GRALLET
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Si d'après l'ONU, 37 % de la population mondiale n'a jamais eu accès à Internet, pour les autres, l'accès à un réseau gratuit, libre et universel est de plus en plus menacé. Tour du monde de la solidité du Web.
Alors que la France a été victime ces jours-ci d'un surprenant sabotage de fibres optiques, les arrêts d'Internet se multiplient dans le monde, observent Reporters sans frontières, ou encore l'ONG Nothing2Hide, dont le cocréateur Jean-Marc Bourguignon est l'invité de Tech24.
Phénomènes grandissants, les coupures sont souvent perlées, c'est-à-dire limitées géographiquement, dans le temps ou réservées à quelques services. Mais il y a des dommages collatéraux. Après avoir détaillé les coûts liés à ces blocages de sites, passage en revue des quelques pistes qui permettent de continuer à s'informer et de "réparer" Internet.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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“Si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi”
Nous avons bravé deux années de Covid, nous devions braver la tempête aujourd’hui, c’est un signe, c’est un symbole. Ce 8 avril, Nicolas de Villiers, le patron du Puy du Fou, avait une allure de tribun romain pour lancer la quarante-cinquième saison du célèbre parc vendéen. Normal, puisqu’il le faisait depuis l’arène gallo-romaine du Puy du Fou sur laquelle les éléments de la nature s’étaient déchaînés une bonne partie de l’après-midi. Mais il était surtout extrêmement fier de dévoiler la nouvelle version du spectacle le Signe du triomphe, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Puy du Fou a, une fois de plus, frappé fort, très fort.
Finis les fauves qui se pourléchaient les babines à l’idée de dévorer des esclaves chrétiens (les antispécistes, qui ne jurent que par le bien-être animal, y seraient pour beaucoup), place à un final époustouflant où le décor central se transforme en galère impériale de 40 mètres de long et de 15 mètres de haut. Navigant sur un flot de fumée au centre de l’arène, elle devient l’élément central d’une naumachie (représentation d’un combat naval) où elle s’oppose à des radeaux gaulois. « Quand nous faisons évoluer un spectacle, nous réfléchissons quatre ou cinq ans avant de déployer le projet, mais la naumachie est une idée qui a 2 000 ans, explique Nicolas de Villiers que nous retrouvons le lendemain tandis que les premiers visiteurs étaient accueillis par un soleil éclatant. Cette galère romaine est d’une complexité sans nom avec 110 éléments de décors distincts motorisés ; il suffit qu’un seul soit capricieux et tout le spectacle peut être mis en péril. »
Nous sommes persuadés que l’artistique doit présider à notre destinée.
Aucune limite. C’est, depuis sa création, le mantra du Puy du Fou, et le quadragénaire vendéen nous livre la recette du succès : « Nous avons une logique visionnaire, nous allons de l’avant et nous n’hésitons pas à nous mettre en danger, y compris économiquement, pour assurer, être toujours en avance en France et dans le monde, et non des suiveurs. » Tous les bénéfices sont réinvestis dans les nouveautés ; c’est ce qui explique que, depuis son ouverture à la fin des années 1970, le parc a accueilli 45 millions de visiteurs et que 60 % d’entre eux, attirés par cette dynamique créative, reviennent tous les trois ou quatre ans. « Nos talents, nos équipes sont toujours dans cette angoisse créative qui leur permet de ne jamais se reposer sur des logiques purement marketing, ajoute Nicolas de Villiers. Nous sommes persuadés que l’artistique doit présider à notre destinée. » Déjà, une nouvelle attraction pour 2023 est annoncée par deux mystérieuses affiches au détour d’une allée.
« Nous avons une vision du Puy du Fou pour 2030, lance le jeune patron. Il y aura ceux en France et en Espagne et dans d’autres pays où nous planterons notre drapeau, comme nous avons appris patiemment à le faire ici, pour que les peuples aient la fierté rayonnante de leur héritage, de leur patrimoine. » Les projets se multiplient avec le Grand Tour, une épopée ferroviaire de six jours et cinq nuits à la découverte des splendeurs françaises, et une percée dans le monde du cinéma avec un premier film documentaire historique prévu pour 2023 : « C’est un premier coup que nous espérons de maître pour toucher nos spectateurs de manière différente, explique Nicolas de Villiers. Nous sortons de nos frontières pour aller vers ceux qui hésitaient encore à venir nous voir et nous leur disons : si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi. »
Valeurs actuelles. Le Puy du Fou a rouvert ses portes le 9 avril. Que viennent d’abord chercher les visiteurs ? L’histoire de France ? Des retrouvailles en famille ?
Nicolas de Villiers. Le Puy du Fou s’adresse à toute la France et c’est toute la France qui vient ici ; il suffit de se mettre à l’entrée pour se rendre compte que les visiteurs sont de toutes conditions sociales et de toutes origines – 14 % d’entre eux viennent de l’étranger. La première motivation, c’est de se retrouver en famille ou entre amis pour partager des émotions : nous offrons des spectacles remplis de générosité que l’on peut voir quelles que soient les générations alors que, dans les parcs d’attractions, les activités en famille sont très souvent segmentées selon les âges.
Mais le Puy du Fou, ce sont aussi des retrouvailles avec l’histoire de France, avec ce qui nous rassemble, avec ce patrimoine commun dont nous sommes les héritiers. Que l’on soit français ou étranger, nous avons tous des images d’Épinal quand nous pensons à la France, et le Puy du Fou les met en scène de façon spectaculaire à travers des hommes, des femmes, des architectures, des paysages, des musiques, la danse, la peinture, la sculpture et le cinéma, tout ce qui peut célébrer la culture française. Notre parc est une œuvre enracinée dans l’Histoire, un légendaire qui célèbre l’âme d’un peuple, qu’il soit de France, comme aux Herbiers, ou d’Espagne, à Tolède, où nous nous sommes implantés en 2019. Notre modèle consiste finalement à nous enraciner dans tous les pays qui nous tendent la main, que ce soit en Espagne, au Royaume-Uni ou aux Pays Bas.
Que répondez-vous à vos détracteurs qui prétendent que le Puy du Fou réécrit l’histoire ?
Je ne commente pas. Si vous demandez à Rafael Nadal ce qu’il pense de la stratégie de Fabien Galthié pour l’équipe de France de rugby, je ne suis pas sûr que son commentaire sera très pertinent. Le Puy du Fou, c’est une œuvre universelle et, par conséquent, chacun se fait son avis. Sur Google, Facebook, Tripadvisor, plus de 100 000 avis ont été postés et nous placent numéro un des plus grands sites touristiques culturels français. Le meilleur juge de paix, c’est le succès populaire : nous avons reçu 45 millions de visiteurs depuis quarante-cinq ans.
Comment expliquez-vous ce succès phénoménal ?
La création par une seule et même équipe dont les membres ont une vision identique pour mettre en scène, de manière spectaculaire et émouvante, des moments où l’humain a montré sa grandeur est notre signature artistique, notre marque de fabrique. Notre écriture permet aux visiteurs de voyager dans l’imaginaire collectif. Nous voulons, comme Victor Hugo l’a dit, peindre les traits de l’homme éternel sous les traits de l’homme momentané. C’est cette vocation – elle va bien au-delà du simple divertissement – qui nous a permis, en 2021, d’ouvrir, le même jour, à la même heure, cinq spectacles – quatre de jour et un de nuit.
Chaque spectacle repose sur trois piliers, les trois “E”. Il y a l’ émotion : notre pari sera gagné si, quand vous assistez à un spectacle du Puy du Fou, vous en ressortez ému. Grâce à un subtil mélange entre l’Histoire pour l’ensemble et la légende pour le détail, qui se complètent souvent fort bien, nous voulons aussi provoquer de l’ émerveillement, nous voulons ouvrir les cœurs, l’esprit, à ce qu’on ne connaissait pas : notre objectif sera rempli si, lorsque vous sortez de Mousquetaire de Richelieu, vous désirez en savoir un peu plus sur Cyrano de Bergerac, d’Artagnan, Athos, Portos, Aramis, la Sérafina, Bouton d’or ou le Bossu. Dernier pilier, l’ élévation. Au Puy du Fou, nous faisons le choix de croire que l’être humain est capable de grandir et donc de s’élever. Vous n’êtes donc pas dans des manèges qui provoquent des sensations physiques. Nous nous adressons au contraire à l’âme, à la part invisible de l’homme. Élever, c’est l’idée que tout doit être beau, touchant, poétique, pour que les visiteurs repartent du parc avec le désir de réaliser ses rêves et de se dépasser. C’est un art, ce n’est pas une mathématique.
Sans le faire exprès, nous avons inventé, depuis longtemps, le nouveau langage du XXIe siècle qui correspond à un besoin des hommes de notre temps. Il y a eu les vitraux des cathédrales au Moyen Âge étincelant, l’imprimerie qui a permis l’essor de la littérature et des arts au fil des siècles, et le cinéma. Regardez nos spectacles, ils durent trente minutes, comme les séries. En permettant aux visiteurs d’aller d’une représentation à une autre et de voir ainsi les différents épisodes d’une histoire de France qui se composent sous leurs yeux telle une marqueterie, nous avons inventé les séries avant l’heure.
Pourtant, vous vous lancez dans le cinéma avec un film, Vaincre ou Mourir …
Nous avons voulu commencer par un long-métrage et ainsi acquérir de l’expérience avant de nous lancer dans une série qui se construit sur le temps. Ce projet de film, d’un budget de plusieurs millions d’euros, avec un beau casting (Hugo Becker, Jean-Hugues Anglade…), est né il y a un peu moins d’un an. J’étais allé voir les équipes de Canal Plus pour leur proposer un film documentaire où seraient mêlées histoire et légende. Ils ont été enthousiastes. Le film repose sur une histoire que nous maîtrisons bien, sujet d’un de nos spectacles, le Dernier Panache, et qui raconte l’épopée de Charette. Depuis 2016, ce spectacle rencontre un succès énorme ; il a déjà été vu par plus de 10 millions de spectateurs. Le film devrait sortir au premier semestre 2023 et sa distribution sera assurée par Studiocanal.
Votre objectif est-il d’impulser le retour des grands films historiques français ?
Il y a le cinéma américain qui écrase tout, le cinéma chinois qui ne vient pas chez nous et le cinéma indien qui sort de temps en temps de ses frontières. Nous avons la chance folle, en France, d’avoir un des cinémas les plus créatifs et prolifiques au monde. Il tente des choses qu’on peut ne pas aimer, mais il a aussi cette puissance. Nos acteurs, comme Marion Cotillard et Jean Dujardin, sont aussi mondialement reconnus.
Nous avons peut-être abandonné le grand cinéma d’aventures, que nous avons laissé aux États-Unis ; on le retrouve sur les petits écrans, produits par de grandes maisons, dont Netflix. Mais je suis aussi persuadé que notre cinéma peut retrouver l’ambition de produire de grands films internationaux qui fassent rayonner la France à travers des histoires universelles, typiquement françaises. Ne serait-ce que parce que notre glorieux passé a engendré une exceptionnelle richesse en hommes et en femmes. Regardez comme les cinémas britannique et américain ont produit des films et des séries inspirés de récits historiques, comme Kingsman, Peaky Blinders, The Crown. Il faut oser des films d’aventures en France, enracinés dans son histoire, et il y a une vraie place pour ce type de cinéma.
Si le Puy du Fou se lance dans ce domaine, c’est bien parce qu’il a quelque chose à apporter, ce souffle qui peut permettre de créer de grands films familiaux, inspirés de l’Histoire. Dans un monde qui se numérise à grande vitesse, le cinéma est une formidable occasion de faire venir le Puy du Fou à des visiteurs intéressés. Le numérique n’est qu’un moyen, ce n’est pas une fin.
Votre stratégie de diversification repose donc sur le numérique ?
Les jeunes d’aujourd’hui peuvent tout faire depuis leur canapé : acheter de quoi manger, se vêtir, se divertir avec Amazon ou Netflix, et même suivre des études… Nous devons donc avoir une démarche créative mise au service de cette réalité-là. Le cinéma, le jeu vidéo, que nous allons lancer en juin en partenariat avec Microids – un jeu très familial -, se résument dans la formule : “Si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi. ” Mais l’objectif final sera de susciter auprès du public l’envie de se déplacer physiquement et de vivre des émotions incarnées.
Parlez-nous de votre projet de train…
Le Grand Tour, sur la première compagnie ferroviaire privée de France, offrira un voyage itinérant dans un train de luxe pendant six jours et cinq nuits, avec la même idée que pour le cinéma : faire de la France un spectacle avec ses paysages, son architecture, ses arts, ses personnages. Chaque journée aura son thème musical, sa couleur, sa gastronomie… L’objectif est que vous repartiez avec une certaine idée de la France éternelle. Ce sera une occasion de s’émerveiller ; j’aime ce terme car la France regorge de merveilles fantastiques. Le train passera notamment par Reims, où on rencontrera bien sûr Clovis. Tout au long du parcours, le public suivra une femme, mais en réalité c’est elle qui nous précédera. L’enjeu sera de comprendre qui elle est. Naturellement, je ne vous révèle pas ce mystère…
Quel bilan et quelles leçons retenez-vous du Covid ?
Ces deux années ont ressoudé les liens internes, qui sont ceux d’une grande famille – on pourrait dire d’une cousinade -, chez nos talents. Je déteste employer le mot “salarié”, qui définit une personne par son lien pécuniaire à l’entreprise, je préfère le mot “talent”, qui considère la personne pour ce qu’elle apporte à l’entreprise et, au-delà, à la communauté : nous comptons 2 500 talents saisonniers, et 4 300 personnes participent bénévolement à la Cinéscénie.
Les confinements liés au Covid ont, certes, entraîné une pause forcée dans l’activité, mais ils ont été aussi un accélérateur dans la diversification. En plus du numérique, nous réfléchissons à l’ouverture de deux parcs à l’étranger d’ici à 2030. Des rumeurs évoquent un parc aux États-Unis, je ne les commente pas. Notre chiffre d’affaires atteint 125 millions d’euros. Il a été multiplié par dix en dix ans. Nous avons le même objectif pour les dix prochaines années, avec une part croissante de la diversification à l’étranger – l’Espagne représentant déjà près de 20 % de l’activité.
Où en est votre projet de spectacle en Chine ?
Il sera inauguré dans quelques mois à Shanghai. Nous allons plonger les visiteurs dans la Chine des années 1930, quand le pays était envahi par les troupes japonaises. Une histoire très douloureuse pour les Chinois, qui ont pris conscience qu’ils faisaient partie d’un même peuple à un moment très chaotique de leur histoire. Nous, au Puy du Fou, nous prenons toujours garde à l’histoire des peuples, que nous traitons toujours avec la plus grande prudence, avec une main tremblante. Comme Marivaux, il faut “peser des œufs de mouche dans des balances en toile d’araignée”.
Ce sera un spectacle immersif qui pourra durer jusqu’à deux heures. Les visiteurs feront partie de la résistance chinoise qui s’organise et qui n’a pas de couleur politique. Ils seront accueillis à une table de restaurant par un personnage mystérieux qui leur donnera un message qui va les embarquer dans l’histoire avec 28 possibilités différentes.
Vous disposez d’une réserve foncière importante au Puy du Fou. Que prévoyez-vous comme nouvelles activités ou nouveaux spectacles ?Sur les 500 hectares que nous possédons, environ 150 hectares sont ouverts au public, entre le parc, les hôtels, la Cinéscénie, les parkings… Nous sommes constamment en quête d’évolutions mais nous voulons avoir un développement foncier raisonné, de telle sorte que nous puissions grandir sans grossir. Un nouveau spectacle sera inauguré en 2023 et nous préparons également de nouvelles activités, mais notre développement doit rester à taille humaine pour que le visiteur ne se transforme pas en marathonien.
Opex 360
La Corée du Nord n’exclut pas d’effectuer une frappe nucléaire préventive
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerÀ la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».
« Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».
En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.
La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.
Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.
En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.
Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…
En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.
« Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».
Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.
La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».
Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.
Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».
La Corée du Nord n’exclut pas d’effectuer une frappe nucléaire préventive
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerÀ la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».
« Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».
En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.
La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.
Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.
En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.
Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…
En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.
« Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».
Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.
La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».
Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.
Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerÀ la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».
« Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».
En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.
La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.
Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.
En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.
Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…
En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.
« Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».
Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.
La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».
Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.
Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerÀ la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».
« Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».
En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.
La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.
Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.
En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.
Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…
En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.
analysée par« Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».
Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.
La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».
Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.
Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».
France24 - Monde
Elon Musk et Twitter : la "liberté d'expression absolue"… à géométrie variable
Publié le : 26/04/2022 - 18:30
Sébastian SEIBT
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Sonia DRIDI
Le nouveau patron de Twitter, Elon Musk, est souvent décrit comme un libertarien pour qui la liberté d'expression est le principe le plus important. Mais, en réalité, il apparaît comme un entrepreneur très pragmatique qui peut mettre ce principe de côté dès qu'il s'agit de protéger ses intérêts économiques.
Il est venu, il a vu, il s'est installé, il a racheté. Elon Musk, le patron multimilliardaire de Tesla et SpaceX, vient d'ajouter une ligne à son CV : propriétaire de Twitter. Le célèbre réseau social a accepté, lundi 25 avril, l'offre d'environ 44 milliards de dollars de l'homme le plus riche au monde après avoir joué au chat et à la souris pendant deux semaines.
Début avril, lorsqu'Elon Musk avait rendu publique son envie de racheter Twitter, le conseil d'administration avait fait la moue. Pourrait-il réellement mobiliser plus de 40 milliards de dollars en liquide (la plupart de la fortune d'Elon Musk est en actions Tesla ou SpaceX) ? Fallait-il remettre les clefs du réseau à un entrepreneur fantasque qui, au gré de ses envies "twitteriennes", se moque du physique de Bill Gates, accuse quelqu'un sans la moindre preuve d'être un pédophile ou encore flirte avec l'illégalité en tweetant des informations financières sensibles sur l'une de ses entreprises.
"Absolutiste de la liberté d'expression"
Elon Musk lui-même avait laissé entendre qu'il ne parviendrait peut-être pas à réunir les fonds lors d'un discours à l'occasion d'une conférence TED. Finalement, il a non seulement levé les 44 milliards de dollars nécessaires, mais Elon Musk a aussi réussi à convaincre les actionnaires que son plan était le bon.
Tout est bien qui finit bien ? Pas si vite. Pour beaucoup de commentateurs, ce n'est que le début de l'histoire. Une histoire qui, par ailleurs, risque de virer au cauchemar à en croire la plupart des observateurs "libéraux" (autrement dit à gauche de l'échiquier politique américain).
Tout viendrait de la conception qu'Elon Musk se fait de la liberté d'expression. Il se décrit lui-même comme un absolutiste de ce principe. Le premier "gazouillis" du milliardaire en tant que nouveau propriétaire de Twitter consistait d'ailleurs à rappeler l'importance à ses yeux de la "liberté d'expression qui est le fondement de toute démocratie en bonne santé".
Pour les détracteurs du patron de Tesla, cet "absolutisme" autoproclamé est précisément ce qui rend ce rachat "dangereux pour notre démocratie", a réagit Elizabeth Warren, une sénatrice démocrate qui s'est déjà fait rabrouer sur Twitter par Elon Musk, qui l'avait comparé à une "mère sévère qui crie après ses enfants sans raison" pour avoir osé réclamer une fiscalité plus lourde pour les milliardaires.
Concrètement, Elizabeth Warren et d'autres craignent qu'Elon Musk mette à terme à tous les efforts entrepris par Twitter pour modérer ou censurer les propos haineux ou les "fake news".
Le retour de Donald Trump ?
Des personnalités et élus conservateurs dont les tweets ont pu être effacés par les équipes de modération ou qui ont même été bannis de la plateforme, se sont d'ailleurs réjouis de cette arrivée fracassante. "Elon Musk est probablement notre dernier espoir", a affirmé Tucker Carlson, le commentateur star de la chaîne ultra-conservatrice Fox News, qui s'est souvent plaint que Twitter serait aux mains de "libéraux" qui veulent censurer les républicains.
Marjorie Taylor Greene, une élue républicaine conspirationniste dont le compte personnel a été fermé définitivement début janvier 2022 après qu'elle a soutenu des théories du complot sur le Covid-19, a prédit qu'Elon Musk allait lui permettre de revenir sévir sur Twitter.
"Elon Musk va probablement aussi ramener Donald Trump sur Twitter", déplore Arwa Mahdawi, une journaliste du Guardian. L'ex-président américain avait, en effet, été banni en janvier 2021 pour des messages contestant les résultats de l'élection présidentielle qu'il avait perdu face à Joe Biden.
À l'époque, le patron de Tesla avait regretté la décision de Twitter arguant qu'il n'y avait pas de quoi se réjouir que "des groupes high tech s'improvisent arbitre de ce qu'on a le droit de dire ou non".
Donald Trump a reconnu, lundi, que c'était "un bon gars" qui arrivait à la tête de Twitter. Mais pour autant, il a affirmé préféré rester sur Truth Social, le concurrent à Twitter qu'il a créé et qui peine à décoller.
Libertarien à géométrie variable
En fait, la droite américaine considère Elon Musk comme l'un des leurs. Mais c'est faire un raccourci politique, comme le rappelle le New York Times. Le patron de Tesla est souvent décrit comme un libertarien, en référence à cette théorie politique qui prône un laissez-faire quasi absolu en matière d'économie et un rôle aussi minime que possible pour l'État.
De ce fait, Elon Musk apparait en phase avec une majorité de républicains américains qui vilipendent à longueur de temps l'État providence. Mais il sait aussi "profiter de millions d'aides de l'État quand il s'agit de choisir un État où implanter son usine Tesla", rappelle Robert Reich, l'ancien ministre du Travail sous Bill Clinton (1993 à 2001). Elon Musk avait quitté la Californie pour profiter de subventions promises par le Texas.
Le multimilliardaire a aussi soutenu financièrement les campagnes d'Hillary Clinton et Barack Obama. Autant dire qu'il est libertarien à géométrie variable. "Inclassable", préfère dire le New York Times.
Il en va d'ailleurs de même pour la liberté d'expression. Elon Musk a beau clamer son amour pour ce grand principe, "il peut tout mettre en œuvre pour que d'autres ne l'exercent pas", écrit dans le Washington Post Ellen K. Pao, une investisseuse américaine qui a été la PDG de Reddit, un site communautaire connu pour sa liberté de ton.
Elon Musk a, en effet, tout fait pour faire censurer un jeune internaute qui publiait sur son compte Twitter les déplacements du jet privé du PDG de Tesla. Robert Reich, l'ancien ministre de Bill Clinton, a été bloqué par cet apôtre autoproclamé de la liberté d'expression parce qu'il avait "critiqué sa manière de traiter les ouvriers dans les usines Tesla", raconte-t-il au Guardian.
Surtout, Elon Musk est accusé d'avoir transformé la vie de Martin Tripp, un ancien employé de Tesla, en enfer parce que ce dernier avait parlé à un journaliste en 2019. Le téléphone de Martin Tripp avait été mis sur écoute, il avait été suivi par des détectives privés, a été assigné en justice par Tesla et "une campagne pour ternir sa réputation avait été organisée", raconte le site The Verge. Martin Tripp avait finalement décidé de s'installer en Hongrie "pour protéger sa famille", rappelle Nicole Perlroth, une journaliste du New York Times.
En fait, les détracteurs du patron de Tesla jugent que la liberté d'expression à "la sauce Musk" n'est rien d'autre que la liberté de "faire sa promotion et celle de ses produits", note le New York Times. "Il avait été très contrarié quand, en 2019, ses avocats avaient décidé de relire tous ses tweets avant qu'il ne soit envoyé afin d'éviter des problèmes avec la SEC (Security and exchange commission, le gendarme américain de la Bourse, NDLR)", rappelle le quotidien. "Qui maintenant va empêcher Elon Musk de tweeter ce qu'il veut puisqu'il détient la plateforme ?", s'interroge Robert Reich.
C'est cela que craignent en réalité les critiques de ce rachat : sous couvert de rendre la parole à ceux qui ont été censurés par Twitter, Elon Musk risque de privatiser le réseau social pour en faire un outil de com' personnel.
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Consommation de gaz : la France prise à son propre piège
Cela commence à faire beaucoup… Pour la seconde fois en un peu plus de deux mois, les Français ont été invités par Réseau de transport d’électricité (RTE), le gestionnaire du réseau français de lignes électriques à haute tension, à modérer leur consommation d’énergie. Le 25 janvier, RTE activait le signal jaune (il existe trois niveaux : jaune, orange et rouge) enjoignant aux particuliers de « décaler l’utilisation des appareils électroménagers en dehors des périodes de forte consommation, ou encore en éteignant complètement ses appareils en veille ».
Le 4 avril, le gestionnaire est monté d’un cran, déclenchant le signal orange. Particulièrement inquiet pour la période comprise entre 6 heures et midi, en raison des fortes baisses de températures, il redoutait un surcroît de consommation d’électricité. Une fois encore, il a prodigué des conseils aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités territoriales : « Au travail ou à son domicile, chacun peut agir en effectuant des gestes simples présentés sur le site monecowatt.fr, par exemple en baissant la température de son logement en cas d’absence dans la journée, ou en éteignant complètement ses appareils en veille, voire en limitant le nombre de lumières allumées dans une pièce, etc. »
Si, en janvier, la mise en garde de RTE était liée à une production nucléaire disponible assez faible (10 réacteurs nucléaires, dont ceux qui produisaient le plus d’électricité, étaient à l’arrêt sur les 56 en service en France), la raison est tout autre en avril. « Dans le contexte énergétique actuel, toute réduction de la consommation d’électricité permet de limiter le recours aux moyens de production d’électricité à partir du gaz. En eff et, les réductions de consommation conduisent à limiter le recours aux centrales à gaz et contribuent à économiser les stocks de gaz pour l’hiver prochain », explique RTE.
En d’autres termes, il s’agit de minorer la consommation présente d’électricité et surtout celle à venir, pour économiser du gaz. En France, en 2021, selon le gestionnaire du réseau de transport de gaz, 63,9 % de la consommation de gaz a servi pour le chauffage et la cuisine, 27,8 % a été utilisée par l’industrie et le solde pour produire de l’électricité. Sur les 40 milliards de mètres cubes consommés annuellement dans l’Hexagone, 36 % viennent de Norvège, 17 % de Russie, 8 % des Pays-Bas, 8 % d’Algérie ; une répartition sensiblement différente de celle observée dans l’Union européenne (38 % de gaz russe, 24 % de gaz norvégien et 11 % de gaz algérien). Pas de doute, cette fois, le conflit russo-ukrainien s’est concrètement invité dans le quotidien énergétique des Français.
« Le problème vient aussi du prix européen. La question est de savoir quel niveau de prix nous sommes prêts à payer », souligne Philippe Chalmin, économiste et spécialise des matières premières. « En France comme d’ailleurs dans beaucoup d’autres pays, le prix mondial du gaz a été pendant longtemps particulièrement bas grâce notamment à l’essor du gaz de schiste, qui a débuté en 2008 et qui a perduré jusqu’en 2020, ce qui a permis aux États-Unis de passer d’importateur à exportateur, observe Maxence Cordiez, ingénieur dans le secteur de l’énergie. Davantage focalisé sur le prix du combustible plutôt que sur la réduction de l’empreinte carbone, l’État n’a pas fait beaucoup d’effort pour réduire la consommation de gaz. » Et visiblement, cela continue, puisqu’il existe toujours une multitude d’aides pour remplacer sa chaudière à gaz… par une autre chaudière à gaz.
L’Europe veut réduire sa dépendance au gaz russe
De nombreux pays dont la France – où les politiques, à quelques jours du premier tour de la présidentielle multipliaient postures et rodomontades sur les sanctions à appliquer à la Russie -brandissent actuellement la menace de se passer du gaz russe. La Russie fournit chaque année quelque 155 milliards de mètres cubes de gaz à l’Union européenne ; la situation de l’Allemagne est particulièrement critique car elle est un des pays européens les plus dépendants. « Nous devons assurer notre indépendance vis-à-vis du pétrole, du charbon et du gaz russes. Nous devons agir maintenant pour atténuer les effets de la hausse des prix de l’énergie, diversifier notre approvisionnement en gaz pour l’hiver prochain et accélérer la transition vers une énergie propre », déclarait de son côté Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le 8 mars dernier.
Joe Biden a eu beau promettre à l’Europe 15 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL), il manquera encore 140 milliards de mètres cubes pour remplacer totalement les importations de Russie. Les trouver ne sera pas aisé, sauf à accepter de payer des prix spot très élevés, car une grande partie des exportations mondiales est destinée à la Chine, qui a passé des contrats de long terme avec les grands pays producteurs. Avec 370 milliards de mètres cubes consommés en 2021 (l’Union européenne consomme 400 milliards de mètres cubes par an), l’Empire du milieu est le troisième utilisateur mondial de gaz naturel derrière les États-Unis et la Russie.
“La France ne s’est pas fixé les bons objectifs énergétiques”
Or, c’est là qu’est l’os : dans pratiquement tous les pays européens producteurs de gaz, le pic d’extraction a été dépassé depuis des lustres, y compris en Norvège, alors que la demande européenne de gaz reste haute (même si, selon l’Agence internationale de l’énergie, elle pourrait baisser de 4 % cette année en raison des prix historiquement élevés). « En fait, il sera difficile de réduire à court terme la dépendance à la Russie, car il existe de nombreux goulots d’étranglement : les navires méthaniers, les terminaux de liquéfaction côté vendeurs et de regazéification côté acheteurs, constate Maxime Cordiez. La France et l’Allemagne ont déclaré vouloir construire des terminaux méthaniers, mais cela ne se fait pas d’un claquement de doigts. » Cela conduit aujourd’hui certains professionnels à anticiper une hausse des exportations de gaz russe vers l’Union à court terme.
Frédéric Gonand, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine-PSL, tempère : « Il serait possible de se passer du gaz russe, mais à des conditions fortes, notamment si l’on parvient à modérer d’environ 10 % la demande de gaz et si l’on accepte que les importations supplémentaires de GNL transitent par le Royaume-Uni, qui a les capacités en termes de terminaux méthaniers et de gazoducs de réexport. » Philippe Chalmin ajoute : « Et même si la France pouvait se passer du gaz russe, étant donné le réseau européen interconnecté, nos voisins allemands ne le pourraient pas. » Il met en garde : « À l’approche de l’automne, ça ne passera pas et plus on ira vers l’est, moins ça passera. »
Une des solutions serait de faire davantage appel à l’Algérie, qui a prévu d’investir dans les prochaines années 39 milliards de dollars (35,7 milliards d’euros) entre 2022 et 2026 pour accroître ses capacités de production. Ou d’accepter de manger son chapeau et faire appel au gaz de schiste, obtenu par fracturation hydraulique, un procédé dénoncé comme extrêmement polluant. C’est ce qui avait conduit la France, en 2011, à interdire la recherche et l’exploitation sur son territoire. Or, depuis Blaise Pascal ; on sait que « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Tout cela pour dire qu’en avril 2021, et pour être moins dépendant du gaz russe, le comité exécutif d’Engie (ex-GDF Suez) a décidé d’importer du gaz de schiste américain en étendant un contrat d’importation, baptisé Mustang, avec Cheniere Energy. « Aucune publicité ne devra être faite de cette transaction afin de la maintenir en dessous des radars », peut-on lire dans une note interne d’Engie, qui a informé après coup l’État, actionnaire à hauteur de 23,6 %.
En fait, cette affaire de gaz (notamment russe), utilisé pour produire de l’électricité, aurait très bien pu ne pas être un problème pour la France si celle-ci n’avait pas multiplié les erreurs stratégiques. En novembre 2011, le Parti socialiste – dans le seul but de s’attirer les voix des écologistes à l’élection présidentielle – signe avec Europe Écologie-Les Verts (EELV) un contrat de mandature. Son titre ? “Socialistes et écologistes, ensemble pour combattre la crise et bâtir un autre modèle de vivre ensemble”.
Y étaient listés les projets rassemblés en cinq points pleins d’emphase et chargés, comme on pouvait s’y attendre, d’utopie dogmatique écolo : “Dominer la finance et réorienter l’Europe pour un monde plus solidaire”, “Imaginer un nouveau modèle de développement économique, social et écologique”, “Améliorer la vie quotidienne des Français et préparer l’avenir de notre jeunesse”, “Bâtir une République nouvelle” et, surtout, “Faire de la transition énergétique une urgence et une chance”. Plus qu’une chance, ce dernier point s’est révélé être une grave erreur.
Pour les rédacteurs de l’accord programmatique entre le PS et EELV, quelques mois après l’accident de nucléaire de Fukushima – qui a été la conséquence de la cupidité de l’opérateur de la centrale, qui a refusé de la mettre au ralenti après le séisme sous-marin – et « face au dérèglement climatique et à l’épuisement des ressources naturelles », il s’agissait, et de manière urgente, d’ « accélérer la transition énergétique pour construire un modèle de développement à la fois plus sobre dans l’utilisation des ressources et plus diversifié dans ses sources de production de chaleur et d’électricité ». C’est dans ce document qu’a été décidé de réduire la part du nucléaire dans la production électrique : elle était alors de 75 % et il était prévu qu’elle tombe à 50 % en 2025. Autre décision (mortifère), la fermeture progressive de 24 réacteurs, l’arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim et la fin de tout projet de réacteur, une révision de la politique concernant les réacteurs de troisième génération (EPR). En même temps qu’était assurée la montée en puissance des énergies renouvelables et annoncée une remise à plat des politiques les soutenant.
« La France ne s’est pas fixé les bons objectifs : elle a décidé de remplacer des énergies bas carbone (le nucléaire) par d’autres énergies bas carbone (les renouvelables) là où il aurait plutôt fallu d’abord chercher à réduire notre dépendance aux combustibles fossiles, comme le fait le Royaume-Uni », explique Maxence Cordiez. « Beaucoup ont oublié que plus de renouvelables requérait souvent plus de centrales à gaz pour faire rapidement un back-up quand il n’y a ni soleil ni vent », ajoute Frédéric Gonand. Quoi qu’il en soit, cette politique énergétique a été mise en place par François Hollande une fois élu, lui dont le secrétaire général adjoint de l’Élysée n’était autre qu’un certain Emmanuel Macron.
Face à la réalité de la fragilité énergétique française, le discours officiel a changé et Emmanuel Macron, devenu entre-temps président de la République, est revenu sur le nucléaire en annonçant la construction de nouvelles centrales de troisième génération. Mais parce que, dans le secteur de l’énergie, la mise en œuvre des stratégies prend des années, les très polluantes centrales à charbon ont été autorisées dans l’immédiat à rouvrir pour un mois en janvier. C’est ce qui s’appelle se prendre le pied dans le tapis.
Opex 360
La Gendarmerie maritime a reçu ses deux premières vedettes de surveillance côtière de nouvelle génération
par Laurent Lagneau · 29 avril 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerMalgré les difficultés posées par la pandémie de covid-19, le chantier naval Socarenam, établi à Boulogne-sur-Mer, aura mis seulement deux ans pour honorer une commande passée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de renforcer les moyens de la Gendarmerie maritime, laquelle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].
En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.
Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.
L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.
À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.
Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.
La Gendarmerie maritime a reçu ses deux premières vedettes de surveillance côtière de nouvelle génération
par Laurent Lagneau · 29 avril 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerMalgré les difficultés posées par la pandémie de covid-19, le chantier naval Socarenam, établi à Boulogne-sur-Mer, aura mis seulement deux ans pour honorer une commande passée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de renforcer les moyens de la Gendarmerie maritime, laquelle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].
En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.
Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.
L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.
À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.
Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerMalgré les difficultés posées par la pandémie de covid-19, le chantier naval Socarenam, établi à Boulogne-sur-Mer, aura mis seulement deux ans pour honorer une commande passée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de renforcer les moyens de la Gendarmerie maritime, laquelle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].
En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.
Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.
L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.
À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.
Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.
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En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.
Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.
L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.
À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.
Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.
France24 - World
France’s conservatives torn over Macron’s ‘siren call’ before parliamentary polls
Issued on: 03/05/2022 - 07:07
Tom WHEELDON
Aude MAZOUE
France’s traditional conservative party Les Républicains (LR) was humiliated in last month’s presidential elections, squeezed between the biggest voting blocs on the centre right and far right. Now LR’s leading figures are rowing over the prospect of joining forces with Emmanuel Macron as the president is expected to maintain his majority in June’s parliamentary vote.
Until LR’s Valérie Pécresse launched her presidential campaign – destined to get 4.8 percent in the first round – it looked like the party could escape its identity crisis.
LR topped the polls in the 2021 regional elections, demonstrating formidable get-out-the-vote machinery across France’s provinces. More importantly, the centre ground of French politics had moved rightwards and the centrist Macron had shifted with it – yet France had not re-elected an incumbent in two decades, while Macron’s technocratic style vexed much of the electorate.
So for a while, Pécresse looked like the most potent threat to Macron. But her campaign crashed amid wooden Star Wars jokes and failure to recollect that Mali no longer had an ambassador in France. Macron romped to first-round victory in LR’s former heartlands – bourgeois-rich places like the beaux quartiers of western Paris and the Vendée region on the Atlantic Coast – as well as winning older age groups from the party.
That leaves LR in the same place it occupied for most of Macron’s first term – trapped between France’s two biggest electoral blocs.
LR’s on-the-ground presence throughout regional France counts for little on the national stage: “There’s a complete divorce between local politics and national politics,” noted Paul Smith, a professor of French politics at Nottingham University.
‘Lure of the centre’
LR’s luminaries agree on seeking solace in the party’s local strength, regardless of whether it is warranted. But they disagree strongly about where to steer their ship as water seeps in.
The official message is clear: After convening a “strategic council” on April 26, the party’s leader Christian Jacob said there is no way LR is joining forces with anyone.
“We are Les Républicains, an independent group,” he told news channel BFMTV. Jacob demanded that LR MPs sign a written commitment agreeing to this approach – although he emphasised that independence does not mean heedless opposition to Macron’s agenda.
Jacob and like-minded figures are “worried about the lure of the centre, the siren call of government, when there’s a continuation of the binds LR finds itself in with so much policy space taken up by Macron on one side and Le Pen on the other”, said Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester.
After all, joining forces with Macron was an exemplary move for the first and most prominent LR politician to have done so: Édouard Philippe spent three years as Macron’s prime minister then went back to his former job running Le Havre as France’s most liked political figure.
Indeed, Jacob finds his authority limited as he tries to hold his MPs back from Macron’s siren call. Eighteen have already defected to the president. Several prominent MPs refused to sign Jacob’s text, including Damien Abad – LR leader in the National Assembly and a major figure on the party’s centrist wing, rumoured to be joining Macron’s cabinet soon.
Another MP, Sébastien Huyghe, argued that Jacob had no authority to impose it, saying the strategic council has “no statutory role” and so “it makes no sense to have a non-existent body vote on something!”
‘Committee for sucking up to Macron’
Abad and Huyghe are part of a faction edging towards a deal with Macron’s supporters ahead of the parliamentary elections on June 12 and 19. Nicholas Sarkozy backs this approach – and the ex-French president and LR grandee remains influential amongst the rank and file.
At a strategy meeting between the two presidential rounds, this group clashed with another camp endorsing Jacob’s approach of being adamantly opposed to a deal with Macron – a camp including the party’s ex-leader Laurient Wauquiez, the pre-eminent voice of its socially conservative wing.
The dispute has spilled out onto social media. Soon after Macron’s win, LR treasurer Daniel Fasquelle called for the party to offer its support to Macron to “bring France together in an ambitious project”, not to fall into line behind him but to “engage in dialogue”. LR Secretary-General Aurélien Pradié responded thus on Twitter: “If @DFasquelle has got a little bit of energy left, he should become treasurer of the committee for sucking up to Emmanuel Macron.”
For all Pradié’s cut-throat rhetoric, the forthcoming elections are expected to weaken his side of the debate: Analysts anticipate that the parliamentary polls will only amplify that “siren call of government”, because Macron is projected to get a majority and LR is forecast to lose a lot of seats.
The “most likely scenario” for the parliamentary elections is a “deal between [Macron’s party] La République En Marche [Republic on the Move] with its centrist allies and the most Macron-compatible components of Les Républicains”, said Jim Shields, a professor of French politics at Warwick University.
‘Union of the rights?’
Macron’s bloc is not the only lure for LR politicians. The narrowness of Pécresse’s primary victory over hardliner Éric Ciotti underlined LR’s finely balanced divide between its centre right and hard right.
Ciotti complained that Pécresse refused to countenance his idea for a French version of Guantanamo Bay – before announcing that he would back far-right ex-pundit Éric Zemmour if he faced Macron in the presidential run-off. Much more than Rassemblement National (National Rally) leader Marine Le Pen, Zemmour yearns to pull a large chunk of the traditional right into the far-right fold.
“A lot of people in LR are tempted by this idea of the union of the rights,” Paul Smith pointed out.
But past precedent shows the far right underperforming in the parliamentary polls. So for LR’s hard right, Le Pen and Zemmour are unlikely to possess anything close to the patronage Macron could offer the party’s centre-right.
And for the likes of Ciotti and Zemmour, there are mutual benefits in consorting without joining forces, Andrew Smith pointed out: “Ciotti is useful to Zemmour because he lends a veneer of respectability to his ideas by being a member of a storied party fraternising with him. The connection to Zemmour benefits Ciotti because in Ciotti’s constituency in Nice, Zemmour’s ideas are not unpopular. Moving towards an alliance would sever those benefits."
This article has been adapted from the original in French.
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Valeurs Actuelles
L’éolien off-shore, mirage ou futur de la souveraineté énergétique de la France ?
« Pourquoi la France s’aventurait-elle à développer l’éolien off-shore alors que l’éolien traditionnel est une arnaque et qu’elle bénéficie déjà, grâce au nucléaire et contrairement à ses voisins, d’un mix électrique en grande partie décarboné ? », s’exclame peut-être votre collègue au cours d’un débat enflammé. C’est une question bien légitime. D’ici trois ans pourtant, 39 des 58 réacteurs français auront atteint la limite initiale des quarante années de fonctionnement. Certains seront prolongés, d’autres seront, à terme, mis à pied. D’autres encore sortiront du sable – des EPR2 notamment, mais pas avant 2040. Et d’ici là ? Les objectifs sont fixés : pour essayer d’atteindre tout à la fois la neutralité carbone, la souveraineté énergétique et des tarifs à peu près raisonnables, atome et éolien sont priés de faire bonne équipe. Mais on entend des dents grincer. En France, la mention de l’éolienne soulève bien souvent des vents de colère et de déception. Ces pâles figures qui jalonnent la France nous excèdent : off-shore ou onshore, qu’importe, ce sont toutes les mêmes. Leurs maux ? Productivité médiocre, destruction du paysage, scandale environnemental. Après avoir nourri de grandes ambitions, ces grandes dames sentent l’arnaque et l’hypocrisie. A moins que, maturité technologique aidant, la productivité atteigne des sommets…
Les promesses du large
L’éolien onshore et l’éolien off-shore fonctionnent sur le même principe : la captation de l’énergie du vent et sa transformation en électricité. La seconde tire sa spécificité de son emplacement. Installées loin des côtes, les éoliennes bénéficient des vents du large. C’est plutôt avantageux : habituellement, ce sont les côtes, les habitations et les hauts-plateaux qui réduisent la puissance des vents et cassent leur régularité. L’éolien en mer fait donc miroiter un facteur de charge – c’est-à-dire un indice de rentabilité maximal dans les conditions optimales – de 30 à 60%, contre 25% en moyenne pour les éoliennes terrestres en France. Les vents étant plus forts, les éoliennes produisent davantage.
Le pitch est alléchant, mais les investisseurs auront pourtant bien tardé. Après deux décennies de biberonnage aux subventions, la compétitivité récente du secteur vient changer la donne. Il y a 10 ans, le parc de Saint Nazaire était attribué à EDF avec une tarification de 140 euros le MW/h en moyenne. En 2022, l’appel d’offres pour le parc éolien offshore du Danemark est remporté avec un mégawatt à 49 euros l’heure. C’est justement le coût du financement nécessaire du nucléaire français actuel. Et avec 44 euros le MW/h, l’appel d’offre de Dunkerque le confirme : ce n’est pas un phénomène isolé de ces irritants cousins scandinaves premiers de classe, mais une véritable tendance de fond des investisseurs : le marché de l’éolien off-shore a le vent en poupe. Reste à en comprendre les raisons. Les vents de la Northern Range font de l’Europe occidentale une zone de prédilection. C’est d’ailleurs au Danemark que les premières expérimentations voient le jour dans les années 1990. Aujourd’hui, l’Angleterre compte 2000 éoliennes off-shore, l’Allemagne 1500 et le Danemark 600. Et la France ? Avec une seule éolienne en mer en activité, installée au large de Saint-Nazaire depuis 2018, le pays a une bonne longueur de retard vis-à-vis de ses voisins européens. Elle avait pourtant de bons atouts. Comme deuxième espace maritime du monde, elle bénéficie grâce à ses trois façades de trois régimes de vents indépendants. Sur les six projets commerciaux lancés en 2012 et en 2014, aucun n’a encore abouti. Mais le vent semble avoir tourné. En Nouvelle-Aquitaine, au large de l’île d’Oléron, un parc de 70 éoliennes fait l’objet d’une concertation. En visite à Belfort quelques semaines avant l’élection présidentielle, Emmanuel Macron annonce sa volonté de construire 50 éoliennes en mer d’ici 2050. L’éolien aurait manifestement trouvé une nouvelle jeunesse.
L’éolien de la deuxième chance : naïveté ou maturité ?
Prudence envers cette petite sœur 2.0, cependant. L’éolien en mer est l’objet de bien des fantasmes. A la fin des années 90, l’Europe imaginait un immense parc offshore dans la Manche et en Bretagne Sud. Il ne verra jamais le jour. Les derniers de famille ne sont pas les plus doués, mais bien souvent les plus gâtés. En moyenne, les investissements de départ et le coût d’installation de ces éoliennes dernière génération sont triplés. Pour durer 20 à 25 ans, la grande dame doit résister au temps et aux éléments, et plus spécifiquement à la corrosion due aux événements extrêmes et aux micro-sollicitations répétées. Pour parer à cela, on propose la récente technologie de l’éolien flottant. D’autres questions remontent à la surface, et parmi elles l’impact visuel et esthétique de ces grandes dames blanches. En Europe en 2017, les parcs éoliens étaient situés à 41km des côtes en moyenne. Elles peuvent troubler le regard des plaisanciers, mais aussi le travail des pêcheurs de crustacés. Fin juillet 2021, plus de 70 bateaux s’étaient regroupés autour de la plateforme de forage Van Oord pour contester la limitation des zones de pêche. Et sur le plan environnemental ? Les ralentissements des projets au début des années 2010, à Saint-Nazaire mais pas seulement, s’expliquent par les nombreux recours des associations écologistes. Les voix se sont depuis apaisées. Il faut peser l’efficacité de la technologie vis-à-vis des enjeux énergétiques et environnementaux, mais aussi aborder une question restée en suspens : qu’est-ce que la France aurait à gagner à développer cette industrie naissante ?
Gagner, ou simplement ne pas perdre ? Les retombées industrielles des énergies renouvelables peuvent être perverses. L’éolien terrestre n’a ainsi pas profité à l’industrie française. A la phase de structuration de l’industrie, les secteurs mécanique et électrotechnique n’étaient pas suffisamment développés. Ceux du voisin allemand l’étaient. Conséquence, moins de 25% de la fabrication de l’éolien et du photovoltaïque en France est couverte par les industries nationales. Quelles sont les conditions pour que l’éolien en mer ne largue pas, lui aussi, la France ? N’est-ce qu’un créneau à prendre, un kaïros à saisir ? C’est que, contrairement à l’éolien terrestre majoritairement porté par les industriels chinois et allemands, peu d’acteurs se sont déjà positionnés dans l’éolien onshore. Il y a des places à prendre. Si la France juge que l’éolien en mer constitue effectivement un complément crédible aux centrales nucléaires démantelées, elle ne pourra se faire une place comme leader du marché qu’au prix d’un fort investissement en recherche et développement. Les promesses de l’éolien en mer sont dans son futur. En première ligne, l’éolienne flottante qui réduit les coûts d’installations et l’éolienne far-shore placée en haute-mer, à très grande distance des côtes. Mais le temps est encore à la maturation, les technologies encore en phase de recherche préindustrielle. A Saint-Nazaire et à Cherbourg, ce sont les usines de l’américain General Electric qui sont chargées de la construction des composants d’éoliennes offshore. Au Havre, c’est Siemens, géant industriel allemand. La question n’est pas d’être pro nucléaire ou non. Pour répondre aux objectifs de diversification et d’indépendance énergétique, l’éolien off-shore va s’imposer dans la production d’énergie en France. L’Europe du Nord a une bonne longueur d’avance sur l’éolien terrestre et l’éolien off-shore. Mais parce qu’il y a encore tout à faire, l’éolien flottant détient un potentiel de développement industriel inédit. A la condition de la création d’une filière industrielle française – savoir-faire, emplois et technologie -, cette récente opportunité pourrait se muer en bonne idée. Reste à choisir : la reconsidérer et poser les conditions d’émergence d’une filière française crédible ou la bouder et la voir progressivement, tout de même, s’imposer.
Opex 360
La Pologne serait en train de livrer 200 chars T-72 aux forces ukrainiennes
par Laurent Lagneau · 29 avril 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, fit savoir que la British Army pourrait envoyer des chars Challenger 2 en Pologne afin de permettre à celle-ci de livrer une partie de ses chars T-72, hérités de la période soviétique, à l’Ukraine afin de contrer l’invasion russe. Pour Londres, l’idée était de combler un éventuel déficit capacitaire avant la livraison des 250 M1A2 SEPv3 Abrams, commandés auprès des États-Unis par Varsovie pour au moins cinq milliards d’euros.
En matière d’arme blindée cavalerie, la British Army n’est pas très bien pourvue, comme, du reste, son homologue française. Actuellement, elle ne dispose que de 225 Challenger 2… Et selon les plans annoncés en 2021, elle devrait se séparer de 77 exemplaires, les autres devant être portés au standard « Challenger 3 ». En revanche, l’armée polonaise aligne plus de 600 chars, dont 247 Leopard 2 d’origine allemande, 232 PT-91 Twardy et 127 T-72, en plus des 257 mis en réserve.
En marge de la réunion organisée le 26 avril par les États-Unis à Ramstein [Allemagne], où plus de quarante pays ont été invités à faire le point sur les livraisons d’équipements militaires à Kiev, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a confirmé que la Pologne avait fourni des T-72 aux forces ukrainiennes, sans en préciser le nombre. « Le moment venu, nous fournirons ces informations », a-t-il assuré, lors d’un entretien accordé à Polsat News.
« Aujourd’hui, nos armes sont utilisées pour défendre notre indépendance, mais à 500 kilomètres de la frontière polonaise », a par ailleurs fait valoir M. Morawiecki.
Si l’on en croit les informations données par Polskie Radia, la radio publique polonaise, ce 29 avril, l’aide de Varsovie est conséquente puisqu’il est question de 200 chars T-72 cédés aux forces ukrainiennes, ainsi que plusieurs dizaines de véhicules blindés BMP-1, des lance-roquettes multiples BM-21 GRAD, des missiles sol-air portatifs Piorun, des munitions rôdeuses Warmate, des obusiers automoteurs 2S1 Gvozdika et des missiles air-air pour les MiG-29.
Cela étant, l’une des questions qui va finir par se poser est celle de la capacité à l’armée ukrainienne à intégrer l’ensemble des équipements et armements qui lui ont été promis [et qu’elle a déjà reçus]. Ainsi, 200 chars T-72 [mis en oeuvre par un équipage de trois hommes] correspondent à quatre régiments blindés de l’armée de Terre française…
Quoi qu’il en soit, et pour le moment, le gouvernement britannique n’a rien dit sur l’envoi éventuel de Challenger 2 en Pologne pour remplacer les T-72 envoyés en Ukraine. Si ce n’est que la British Army en déploiera un total de 72 sur le flanc oriental de l’Otan [ainsi que 12 canons automoteurs AS90 et 120 véhicules blindés Warrior] au cours des prochaines semaines.
Cependant, pour l’exercice « Defender » qui aura lieu en mai prochain en Pologne, le ministère britannique de la Défense [MoD] a annoncé la participation de 1000 soldats du King’s Royal Hussars et C Squadron du Light Dragoons. Ces manoeuvres impliqueront l’envoi de Challenger 2, déployés depuis le lieu de stockage de Sennelager, en Allemagne.
La Pologne serait en train de livrer 200 chars T-72 aux forces ukrainiennes
par Laurent Lagneau · 29 avril 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, fit savoir que la British Army pourrait envoyer des chars Challenger 2 en Pologne afin de permettre à celle-ci de livrer une partie de ses chars T-72, hérités de la période soviétique, à l’Ukraine afin de contrer l’invasion russe. Pour Londres, l’idée était de combler un éventuel déficit capacitaire avant la livraison des 250 M1A2 SEPv3 Abrams, commandés auprès des États-Unis par Varsovie pour au moins cinq milliards d’euros.
En matière d’arme blindée cavalerie, la British Army n’est pas très bien pourvue, comme, du reste, son homologue française. Actuellement, elle ne dispose que de 225 Challenger 2… Et selon les plans annoncés en 2021, elle devrait se séparer de 77 exemplaires, les autres devant être portés au standard « Challenger 3 ». En revanche, l’armée polonaise aligne plus de 600 chars, dont 247 Leopard 2 d’origine allemande, 232 PT-91 Twardy et 127 T-72, en plus des 257 mis en réserve.
En marge de la réunion organisée le 26 avril par les États-Unis à Ramstein [Allemagne], où plus de quarante pays ont été invités à faire le point sur les livraisons d’équipements militaires à Kiev, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a confirmé que la Pologne avait fourni des T-72 aux forces ukrainiennes, sans en préciser le nombre. « Le moment venu, nous fournirons ces informations », a-t-il assuré, lors d’un entretien accordé à Polsat News.
« Aujourd’hui, nos armes sont utilisées pour défendre notre indépendance, mais à 500 kilomètres de la frontière polonaise », a par ailleurs fait valoir M. Morawiecki.
Si l’on en croit les informations données par Polskie Radia, la radio publique polonaise, ce 29 avril, l’aide de Varsovie est conséquente puisqu’il est question de 200 chars T-72 cédés aux forces ukrainiennes, ainsi que plusieurs dizaines de véhicules blindés BMP-1, des lance-roquettes multiples BM-21 GRAD, des missiles sol-air portatifs Piorun, des munitions rôdeuses Warmate, des obusiers automoteurs 2S1 Gvozdika et des missiles air-air pour les MiG-29.
Cela étant, l’une des questions qui va finir par se poser est celle de la capacité à l’armée ukrainienne à intégrer l’ensemble des équipements et armements qui lui ont été promis [et qu’elle a déjà reçus]. Ainsi, 200 chars T-72 [mis en oeuvre par un équipage de trois hommes] correspondent à quatre régiments blindés de l’armée de Terre française…
Quoi qu’il en soit, et pour le moment, le gouvernement britannique n’a rien dit sur l’envoi éventuel de Challenger 2 en Pologne pour remplacer les T-72 envoyés en Ukraine. Si ce n’est que la British Army en déploiera un total de 72 sur le flanc oriental de l’Otan [ainsi que 12 canons automoteurs AS90 et 120 véhicules blindés Warrior] au cours des prochaines semaines.
Cependant, pour l’exercice « Defender » qui aura lieu en mai prochain en Pologne, le ministère britannique de la Défense [MoD] a annoncé la participation de 1000 soldats du King’s Royal Hussars et C Squadron du Light Dragoons. Ces manoeuvres impliqueront l’envoi de Challenger 2, déployés depuis le lieu de stockage de Sennelager, en Allemagne.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, fit savoir que la British Army pourrait envoyer des chars Challenger 2 en Pologne afin de permettre à celle-ci de livrer une partie de ses chars T-72, hérités de la période soviétique, à l’Ukraine afin de contrer l’invasion russe. Pour Londres, l’idée était de combler un éventuel déficit capacitaire avant la livraison des 250 M1A2 SEPv3 Abrams, commandés auprès des États-Unis par Varsovie pour au moins cinq milliards d’euros.
En matière d’arme blindée cavalerie, la British Army n’est pas très bien pourvue, comme, du reste, son homologue française. Actuellement, elle ne dispose que de 225 Challenger 2… Et selon les plans annoncés en 2021, elle devrait se séparer de 77 exemplaires, les autres devant être portés au standard « Challenger 3 ». En revanche, l’armée polonaise aligne plus de 600 chars, dont 247 Leopard 2 d’origine allemande, 232 PT-91 Twardy et 127 T-72, en plus des 257 mis en réserve.
En marge de la réunion organisée le 26 avril par les États-Unis à Ramstein [Allemagne], où plus de quarante pays ont été invités à faire le point sur les livraisons d’équipements militaires à Kiev, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a confirmé que la Pologne avait fourni des T-72 aux forces ukrainiennes, sans en préciser le nombre. « Le moment venu, nous fournirons ces informations », a-t-il assuré, lors d’un entretien accordé à Polsat News.
« Aujourd’hui, nos armes sont utilisées pour défendre notre indépendance, mais à 500 kilomètres de la frontière polonaise », a par ailleurs fait valoir M. Morawiecki.
Si l’on en croit les informations données par Polskie Radia, la radio publique polonaise, ce 29 avril, l’aide de Varsovie est conséquente puisqu’il est question de 200 chars T-72 cédés aux forces ukrainiennes, ainsi que plusieurs dizaines de véhicules blindés BMP-1, des lance-roquettes multiples BM-21 GRAD, des missiles sol-air portatifs Piorun, des munitions rôdeuses Warmate, des obusiers automoteurs 2S1 Gvozdika et des missiles air-air pour les MiG-29.
Cela étant, l’une des questions qui va finir par se poser est celle de la capacité à l’armée ukrainienne à intégrer l’ensemble des équipements et armements qui lui ont été promis [et qu’elle a déjà reçus]. Ainsi, 200 chars T-72 [mis en oeuvre par un équipage de trois hommes] correspondent à quatre régiments blindés de l’armée de Terre française…
Quoi qu’il en soit, et pour le moment, le gouvernement britannique n’a rien dit sur l’envoi éventuel de Challenger 2 en Pologne pour remplacer les T-72 envoyés en Ukraine. Si ce n’est que la British Army en déploiera un total de 72 sur le flanc oriental de l’Otan [ainsi que 12 canons automoteurs AS90 et 120 véhicules blindés Warrior] au cours des prochaines semaines.
Cependant, pour l’exercice « Defender » qui aura lieu en mai prochain en Pologne, le ministère britannique de la Défense [MoD] a annoncé la participation de 1000 soldats du King’s Royal Hussars et C Squadron du Light Dragoons. Ces manoeuvres impliqueront l’envoi de Challenger 2, déployés depuis le lieu de stockage de Sennelager, en Allemagne.
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En matière d’arme blindée cavalerie, la British Army n’est pas très bien pourvue, comme, du reste, son homologue française. Actuellement, elle ne dispose que de 225 Challenger 2… Et selon les plans annoncés en 2021, elle devrait se séparer de 77 exemplaires, les autres devant être portés au standard « Challenger 3 ». En revanche, l’armée polonaise aligne plus de 600 chars, dont 247 Leopard 2 d’origine allemande, 232 PT-91 Twardy et 127 T-72, en plus des 257 mis en réserve.
En marge de la réunion organisée le 26 avril par les États-Unis à Ramstein [Allemagne], où plus de quarante pays ont été invités à faire le point sur les livraisons d’équipements militaires à Kiev, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a confirmé que la Pologne avait fourni des T-72 aux forces ukrainiennes, sans en préciser le nombre. « Le moment venu, nous fournirons ces informations », a-t-il assuré, lors d’un entretien accordé à Polsat News.
« Aujourd’hui, nos armes sont utilisées pour défendre notre indépendance, mais à 500 kilomètres de la frontière polonaise », a par ailleurs fait valoir M. Morawiecki.
Si l’on en croit les informations données par Polskie Radia, la radio publique polonaise, ce 29 avril, l’aide de Varsovie est conséquente puisqu’il est question de 200 chars T-72 cédés aux forces ukrainiennes, ainsi que plusieurs dizaines de véhicules blindés BMP-1, des lance-roquettes multiples BM-21 GRAD, des missiles sol-air portatifs Piorun, des munitions rôdeuses Warmate, des obusiers automoteurs 2S1 Gvozdika et des missiles air-air pour les MiG-29.
informations donnéesCela étant, l’une des questions qui va finir par se poser est celle de la capacité à l’armée ukrainienne à intégrer l’ensemble des équipements et armements qui lui ont été promis [et qu’elle a déjà reçus]. Ainsi, 200 chars T-72 [mis en oeuvre par un équipage de trois hommes] correspondent à quatre régiments blindés de l’armée de Terre française…
Quoi qu’il en soit, et pour le moment, le gouvernement britannique n’a rien dit sur l’envoi éventuel de Challenger 2 en Pologne pour remplacer les T-72 envoyés en Ukraine. Si ce n’est que la British Army en déploiera un total de 72 sur le flanc oriental de l’Otan [ainsi que 12 canons automoteurs AS90 et 120 véhicules blindés Warrior] au cours des prochaines semaines.
Cependant, pour l’exercice « Defender » qui aura lieu en mai prochain en Pologne, le ministère britannique de la Défense [MoD] a annoncé la participation de 1000 soldats du King’s Royal Hussars et C Squadron du Light Dragoons. Ces manoeuvres impliqueront l’envoi de Challenger 2, déployés depuis le lieu de stockage de Sennelager, en Allemagne.
France24 - World
French far-right rivals Le Pen, Zemmour settle scores after bitter presidential race
Issued on: 29/04/2022 - 18:37
Romain BRUNET
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Despite competing with a newcomer candidate for the far-right vote, Marine Le Pen once again made it to the final round of France’s presidential election. But Le Pen is now looking to vanquish pundit-turned-candidate Éric Zemmour – as well as even the score with allies who left her camp to join him – in June’s legislative elections.
After garnering a lot of attention ahead of the first round of presidential elections on April 10, far-right newcomer Éric Zemmour spent much of his campaign denigrating France’s longtime far-right populist Marine Le Pen of the Rassemblement National (National Rally or RN) party.
But that might have been a strategic mistake: Zemmour won only slightly more than 7 percent of the vote while Le Pen scored more than 23 percent and managed to make it to the second round against President Emmanuel Macron. "It's the eighth time that defeat has been associated with the Le Pen name," Zemmour said shortly after Macron’s victory.
But all eyes are now on the legislative elections taking place on June 12 and 19, and Zemmour, a former journalist, is now calling for "union nationale". But he might be the only one wanting the far right to unite ahead of France’s next electoral deadline.
The former presidential candidate announced on Wednesday via Twitter that his party, Reconquest, would not field candidates for legislative elections against fellow far-right politicians Le Pen and Nicolas Dupont-Aignan as well as right-winger Éric Ciotti: "This is union nationale in action," he stated.
On Monday he claimed that the "union nationale" he called for would come out on top in 246 constituencies, over double the expected 105 constituencies if the parties remain separated.
Zemmour also stressed that 70 percent of RN voters are in favour of such a proposed "union", according to an Ipsos poll. Finally, he published a press release from the vice presidents of his party – former RN members Marion Maréchal (Le Pen's niece) and Nicolas Bay, as well as conservative Les Républicains former member Guillaume Peltier – proposing a meeting with Le Pen's party "to form an electoral coalition for the legislative elections".
Nous ne présenterons pas de candidat face à Marine Le Pen, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan. L’union nationale en actes.#UnionNationaleLegislatives #legislatives2022
April 27, 2022Le Pen seems to prefer consolidating the supremacy of her party, and insiders do not see starting discussions with those who "betrayed" France’s oldest active far-right party to join Zemmour’s team as an option. Their departure was "a one-way ticket", Le Pen has said.
According to Erwan Lecœur, a political scientist and specialist on the far right, party founder (and Marine's father) Jean-Marie Le Pen used to say, "There is no No. 2 in the National Front," as the party used to be known. "There is a leader and this leader will do everything to crush the others." Lecœur noted that others who have tried to change the party from within have also ended up being expelled from it.
"Éric Zemmour wanted to play the new leader of the new far right: He will pay the price in the coming weeks," Lecœur predicted.
>>> ‘Victory’ in defeat? Le Pen raises the far right’s glass ceiling, fails to crack it
Cela fait trop longtemps que ceux qui aiment passionnément la France sont vaincus. J’ai fait ce que j’ai pu pour éviter ce résultat. Je me suis engagé pour cela.#UnionNationale #legislatives2022 #presidentielles2022pic.twitter.com/qbX7KoMJ5B
April 24, 2022Not here to ‘help a movement hostile to us’
"Many voters were misled by Zemmour, who made them believe there was a wave of hidden voting in his favour. The goal of Zemmour was clear: to end the National Rally and replace Le Pen. But the French decided otherwise," Laurent Jacobelli, a spokesman for the RN, told France Culture radio on Wednesday. He added that his party’s purpose is "not to help a movement that is hostile to us".
Despite a solid financial situation and 122,000 party members, the legislative campaign is likely to be delicate for Zemmour, who has not yet officially announced if he will be a candidate.
>>> How Zemmour’s storm in a teacup hijacked French campaign – and helped Le Pen
As Le Pen improved her finish in the second round of the presidential election by nearly eight points when compared to 2017, she is also poised to prove victorious over Reconquest. RN spokesperson Sébastien Chenu said the party would put up a candidate even if opposing Zemmour, should he opt to run.
"I agree that we should work with Reconquest MPs if Zemmour manages to get them elected, but they have a different approach. We are not for the unity of the right wing: We want a union of patriots, and that goes beyond the right and the left because we no longer believe in those divisions," Chenu told French news channel LCI on Monday.
"I don't see any point in Le Pen openly letting Zemmour and Maréchal pursue their objectives," Lecœur said. "Reconquest will only be able to get a handful of MPs in the southeast of France while Le Pen can expect having around 50 elected representatives and, for the first time without proportional representation, have a substantial group of MPs in the National Assembly."
Her party estimated that Le Pen finished first in 159 constituencies in the presidential election. She also finished first in 23 metropolitan departéments (administrative units), up from two in 2017.
However, as the party is deep in debt, obtaining as many votes as possible in legislative elections and securing parliamentary seats is also a financial necessity. This election will determine how and which political parties are financed for the next five years. Parties obtaining 1 percent of the vote in at least 50 constituencies receive state subsidies to the tune of €1.42 per vote. For each MP, parties receive €37,280 every year of their five-year mandates.
This story has been adapted from the original in French.
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONHow France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
FRENCH PRESIDENTIAL ELECTIONWhat are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONLe Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
France24 - World
How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
Issued on: 27/04/2022 - 17:05
France is gearing for a fiercely contested parliamentary election on June 12 and 19 as Emmanuel Macron’s defeated adversaries make long-shot bids to deprive him of a National Assembly majority. But the forthcoming polls will be crucial for another reason, as winning votes in them is a vital source of parties’ public funding.
After the drama of the presidential campaign comes the parliamentary election – or the “third round”, to use its telling nickname. Nationalist runner-up Marine Le Pen and extreme-left standard-bearer Jean-Luc Mélenchon, who came third, have launched unlikely attempts to scupper Macron’s second term by winning a parliamentary majority.
But outcome of the législatives (as the parliamentary elections are called in French) will also be consequential due to their role in party financing. On top of what they receive in donations and membership dues, parties get state subsidies if they pass the threshold of at least 1 percent of the vote in at least 50 constituencies – to the tune of €1.42 per vote.
This low bar to qualify for public funding makes the législatives an invaluable source of income for France’s constellation of small political parties. Consequently, these polls “incentivise the parties to put forward as many candidates as possible”, said Paul Bacot, a professor emeritus of politics at Sciences Po Lyon University.
“The only problem is that it costs money to campaign and if you don’t meet the threshold all of that money is wasted,” Bacot continued. So the parties have to “think strategically” about where to field candidates.
Winner takes all
As well as the electoral performance threshold, parties have to follow certain rules to access public funding ? For starters, they have to put themselves on the interior ministry’s official register of political parties and file their campaign accounts with France’s national body regulating party financing.
Parties also find their funding reduced if there is an imbalance between the numbers of male and female candidates they field. The fewer women a party puts forward, the less state financing it receives.
>> Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
But winning seats in the National Assembly is the way to hit the jackpot. Parties get €37,280 per MP per year for the duration of their five-year mandate. Thus it takes the election of just 27 MPs out of the 577 National Assembly seats for a party to get €1 million a year.
Because the freshly (re)elected president’s party tends to sweep to victory in the législatives, there is a real winner takes all effect. In 2017, Macron’s La République En Marche (Republic on the Move) won a landslide with 333 seats – and therefore raked in more than €20 million in state subsidies.
The flipside is brutal for poorly performing parties. The Parti Socialiste (PS) – for years the French left’s strongest party – haemorrhaged support in 2017 législatives. Following this debacle the party had to sell its exquisite headquarters in central Paris.
“Everything rests on these elections and I find that shocking,” Daniel Fasquelle, former treasurer of France’s traditional conservative party Les Républicains (LR) told Le Figaro. “We need a better, less brutal system.”
“It’s definitely the case that there’s a bonus for the winner,” Bacot said. “And that’s understandable – but it would be possible to create a system that also takes into account parties’ results in local, regional and EU elections, and that would allow party funding to be decided at shorter intervals, not just every five years.”
A lot is at stake for some parties: Le Pen’s Rassemblement National (National Rally) – which she described as a “poor party” during the TV debate with Macron – was in debt to the tune of nearly €23.8 million by the end of 2020.
France’s traditional parties of the right and left, LR and PS, find themselves in similarly dire financial straits after their candidates failed to get the 5 percent of the vote minimum for the state to partially reimburse their campaign funds.
>> What are the biggest challenges for Macron’s second term?
So as these various parties scramble for parliamentary seats and the funding that goes with them, alliance-building is likely to be a contentious issue. Like-minded parties can and often do unite in particular constituencies to avoid splitting the vote – but when their shared candidate wins, the winning candidate’s specific party is the exclusive recipient of the state funding.
Hence parties favour deals ensuring that when an ally gains in any given constituency, “they can win elsewhere”, Bacot said.
Alliances on left and right?
As the législatives campaign kicks into gear, vexed negotiations amongst France’s left-wing parties are on the horizon.
The presidential election showed how the left that swung its support behind Mélenchon is the smallest of France’s third biggest voting blocs – behind the centre-right coalesced around Macron and the far-right coalesced around Le Pen, both of whom outperformed Mélenchon.
This makes alliance-building crucial, although Mélenchon’s potential allies have signalled reluctance to fall into line behind the mercurial La France Insoumise (France Unbowed) candidate.
Nevertheless, talks start on Wednesday –and if there is an agreement on “substantive issues”, discussion on which party fields candidates in which constituencies “will follow”, said PS deputy leader Corinne Narassiguin.
“When the PS was in a position of strength in these negotiations, we bore in mind that our partners also needed public funding for their operations,” Narassiguin continued. Parties have to ensure they don’t “strangle their allies financially”, she said.
In all the left-wing parties involved in talks, there are “experts in the electoral map” who “know where it’s best to have a Socialist, where best to have a Communist” and so on and so forth, Narassiguin added.
On the other side of the political spectrum, the LR leadership stated its commitment to the party’s “total independence” in the législatives – although analysts point out that many figures in this divided party are inclined to throw in their lot with Macron.
But both parties are living off diminishing returns from their august histories, Bacot said, whatever alliances they make: “They can’t carry on forever, selling off the family silver.”
This article was translated from the original in French.
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONLe Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
FRENCH PRESIDENTIAL ELECTIONWhat are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION
‘Victory’ in defeat? Le Pen raises the far right’s glass ceiling, fails to crack it
Opex 360
Des sous-marins nucléaires d’attaque de l’Otan, dont un français, se réunissent en Écosse
par Laurent Lagneau · 29 avril 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a un peu plus de six mois, les relations de Paris avec Washington et Londres connurent un sérieux « coup de tabac » en raison de la création de l’alliance stratégique [AUKUS], nouée par les États-Unis et le Royaume-Uni avec l’Australie. Et pour cause : négocié dans le plus grand secret, ce pacte eut pour conséquence l’annulation par Canberra de l’acquisition de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda auprès du constructeur français Naval Group.
Visiblement, la brouille est désormais oubliée et l’invasion de l’Ukraine par la Russie a permis de raffermir les liens… Au point que, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux le 26 avril, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] français, de type Rubis, a été repéré dans les eaux de la base navale de Faslane [ou HMNB Clyde, en Écosse], laquelle abrite les SNA de type Astute et les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard de la Royal Navy.
French Navy Rubis-class nuclear attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 26, 2022
* photo posted by @DougieCoullPics pic.twitter.com/TKBZDE65AX
— WarshipCam (@WarshipCam) April 26, 2022
Vingt-quatre heures plus tard, un autre SNA, américain cette fois, de type Virginia [et identifié comme étant l’USS Indiana], a également été aperçu à Faslane.
Si l’US Navy communique régulièrement sur les escales de ses SNA, de meme que son homologue britannique, qui a d’ailleurs récemment fait état d’une escale du HMS Ambush en Norvège, la Marine nationale est en général beaucoup plus discrète sur les mouvements de ses sous-marins.
USS Indiana (SSN 789) Virginia-class Block III attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 27, 2022 #ussindiana #ssn789
* photo courtesy of @SheilaLWeir pic.twitter.com/3RASJuBocI
— WarshipCam (@WarshipCam) April 27, 2022
Pour rappel, parmi les membres de l’Otan, seuls le Royaume-Uni, les États-Unis et la France possèdent des SNA et des SNLE.
Aussi, et même si aucune explication n’a été pour le moment avancée au sujet de la présence de ces sous-marins français et américain en Écosse, cette « réunion » est, a priori, inédite. Et elle peut être vue comme un message adressé à Moscou, d’autant plus que Faslane occupe une position stratégique par rapport au passage dit GIUK [Groenland, Islande, Royaume-Uni], lequel est fréquenté par les sous-marins russes alors qu’il est crucial pour les lignes d’approvisionnement entre l’Amérique du Nord et l’Europe.
Par ailleurs, cette « réunion » de sous-marins nucléaires d’attaque en Écosse se tient quelques semaines après les importantes manoeuvres « Cold Response 22 », organisées en Norvège. Probablement que le SNA français y a pris part [le porte-hélicoptères amphibie Dixmude y avait été engagé, ndlr].
Photo : SNA Casabianca – archive [pour rappel, seuls quatre SNA de type Rubis sont actuellement opérationnels après l’incendie de la Perle, à savoir le Casabianca, le Rubis, l’Émeraude et l’Améthyste
Des sous-marins nucléaires d’attaque de l’Otan, dont un français, se réunissent en Écosse
par Laurent Lagneau · 29 avril 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a un peu plus de six mois, les relations de Paris avec Washington et Londres connurent un sérieux « coup de tabac » en raison de la création de l’alliance stratégique [AUKUS], nouée par les États-Unis et le Royaume-Uni avec l’Australie. Et pour cause : négocié dans le plus grand secret, ce pacte eut pour conséquence l’annulation par Canberra de l’acquisition de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda auprès du constructeur français Naval Group.
Visiblement, la brouille est désormais oubliée et l’invasion de l’Ukraine par la Russie a permis de raffermir les liens… Au point que, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux le 26 avril, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] français, de type Rubis, a été repéré dans les eaux de la base navale de Faslane [ou HMNB Clyde, en Écosse], laquelle abrite les SNA de type Astute et les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard de la Royal Navy.
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Vingt-quatre heures plus tard, un autre SNA, américain cette fois, de type Virginia [et identifié comme étant l’USS Indiana], a également été aperçu à Faslane.
Si l’US Navy communique régulièrement sur les escales de ses SNA, de meme que son homologue britannique, qui a d’ailleurs récemment fait état d’une escale du HMS Ambush en Norvège, la Marine nationale est en général beaucoup plus discrète sur les mouvements de ses sous-marins.
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Pour rappel, parmi les membres de l’Otan, seuls le Royaume-Uni, les États-Unis et la France possèdent des SNA et des SNLE.
Aussi, et même si aucune explication n’a été pour le moment avancée au sujet de la présence de ces sous-marins français et américain en Écosse, cette « réunion » est, a priori, inédite. Et elle peut être vue comme un message adressé à Moscou, d’autant plus que Faslane occupe une position stratégique par rapport au passage dit GIUK [Groenland, Islande, Royaume-Uni], lequel est fréquenté par les sous-marins russes alors qu’il est crucial pour les lignes d’approvisionnement entre l’Amérique du Nord et l’Europe.
Par ailleurs, cette « réunion » de sous-marins nucléaires d’attaque en Écosse se tient quelques semaines après les importantes manoeuvres « Cold Response 22 », organisées en Norvège. Probablement que le SNA français y a pris part [le porte-hélicoptères amphibie Dixmude y avait été engagé, ndlr].
Photo : SNA Casabianca – archive [pour rappel, seuls quatre SNA de type Rubis sont actuellement opérationnels après l’incendie de la Perle, à savoir le Casabianca, le Rubis, l’Émeraude et l’Améthyste
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Visiblement, la brouille est désormais oubliée et l’invasion de l’Ukraine par la Russie a permis de raffermir les liens… Au point que, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux le 26 avril, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] français, de type Rubis, a été repéré dans les eaux de la base navale de Faslane [ou HMNB Clyde, en Écosse], laquelle abrite les SNA de type Astute et les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard de la Royal Navy.
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Si l’US Navy communique régulièrement sur les escales de ses SNA, de meme que son homologue britannique, qui a d’ailleurs récemment fait état d’une escale du HMS Ambush en Norvège, la Marine nationale est en général beaucoup plus discrète sur les mouvements de ses sous-marins.
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Par ailleurs, cette « réunion » de sous-marins nucléaires d’attaque en Écosse se tient quelques semaines après les importantes manoeuvres « Cold Response 22 », organisées en Norvège. Probablement que le SNA français y a pris part [le porte-hélicoptères amphibie Dixmude y avait été engagé, ndlr].
Photo : SNA Casabianca – archive [pour rappel, seuls quatre SNA de type Rubis sont actuellement opérationnels après l’incendie de la Perle, à savoir le Casabianca, le Rubis, l’Émeraude et l’Améthyste
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Visiblement, la brouille est désormais oubliée et l’invasion de l’Ukraine par la Russie a permis de raffermir les liens… Au point que, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux le 26 avril, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] français, de type Rubis, a été repéré dans les eaux de la base navale de Faslane [ou HMNB Clyde, en Écosse], laquelle abrite les SNA de type Astute et les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard de la Royal Navy.
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Par ailleurs, cette « réunion » de sous-marins nucléaires d’attaque en Écosse se tient quelques semaines après les importantes manoeuvres « Cold Response 22 », organisées en Norvège. Probablement que le SNA français y a pris part [le porte-hélicoptères amphibie Dixmude y avait été engagé, ndlr].
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New York Times - World
Jerusalem Tattoo Artist Inks Pilgrims, Priests and Those Scarred by Conflict
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For Wassim Razzouk, Holy Week is his busiest time as Christians seek a reminder of their visit to Jerusalem. But his family’s centuries-old tattoo business caters to all faiths.
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By Isabel Kershner
JERUSALEM — A Jewish man who may have been drunk once asked him to tattoo “kosher” in Hebrew on his butt. His oldest customer was a woman of 101. Members of the U.S. Secret Service often stop by to sample his handiwork when they’re in town.
He has also been a regular participant in Healing Ink, a project providing free tattoos to cover the scars sustained by survivors of terrorist attacks and by Israeli soldiers injured in combat.
But during Holy Week and the days leading up to it, Wassim Razzouk’s tattoo parlor in Jerusalem’s Old City is packed with some of his most reliable customers: Easter visitors who, seeking an indelible reminder of their time in Jerusalem, “want a tattoo as a certificate of pilgrimage,” Mr. Razzouk said.
One customer, Kathryn O’Brien, a 20-year-old student from Texas, deliberated between getting inked with an image depicting either the Last Supper or the Crucifixion. Her friend Emily Rodriguez, 20, also from Texas, settled on a more contemporary impression, spelling out the title of a popular Christian song, “Through & Through,” the black lettering ascending her arm.
Getting his first tattoo, Steve Ferguson, an Episcopalian priest in his 70s, opted for a Christian fish symbol merging into a Star of David and a menorah, a design intended to illustrate, he said, his affinity for Israel and the Jewish people.
Jerusalem has been especially tense in recent days, before the rare convergence this weekend of Passover, Easter and Ramadan, and amid a surge in violence. Those tensions flared again on Friday when Palestinians threw stones at the police, who responded with sound grenades and rubber bullets. More than 100 Palestinians and several Israeli officers were reported injured.
Since March 22, there have been four attacks in four Israeli cities, involving five Arab assailants who have killed 14 people. About 20 Palestinians have been killed by Israeli fire during the same period, most while committing or trying to commit an attack, according to the Israeli authorities, or in clashes during Israeli counterterror operations in the occupied West Bank.
The Old City, in predominantly Palestinian East Jerusalem, has long been a crucible of friction. Captured from Jordan in the Arab-Israeli War of 1967, the area was later annexed by Israel in a move that was never internationally recognized. Palestinian leaders covet it as the capital of a future state and much of the world considers it occupied.
Mr. Razzouk’s tiny store is something of a haven amid all the hostility, a symbol of religious and political tolerance.
“I have tattooed Christians, Palestinians, Ethiopians, Israelis — believe it or not, I’ve tattooed an Orthodox Jew with sidelocks,” said Mr. Razzouk, who identifies as a member of the Palestinian Christian minority. “I’ve tattooed nuns, atheists and bishops.”
As dusk fell on a recent evening, the ink machine at his shop was still buzzing as more customers gathered in the cobbled alley outside, waiting their turn.
While tattoos may have moved into the global mainstream only in the last few decades, the Razzouk family has been practicing the art form a little bit longer: 700 years, or 27 generations, he said. He’s the scion of a long-venerated family of tattoo artists, Coptic Christians who, as family lore has it, came on a pilgrimage from Egypt to the Holy Land hundreds of years ago, and decided to stay in Jerusalem and set up shop.
Mr. Razzouk — with his long hair, Harley-Davidson biker’s jacket and passion for motorcycles — decided to follow in the family tradition at the age of 33. His two sisters and the cousins of his generation were not interested in becoming tattoo artists, he said, adding, “I knew that if it wasn’t for me the tradition would disappear.”
His father, Anton, 82, taught him the craft, having learned it from his father, Jacob, or Yaqoub.
Tattooing is generally considered forbidden in both Islam and Judaism, and for many Jews, tattoos stir disturbing memories of the numbers etched into the arms of victims of the Holocaust. But tattooing is now wildly popular among Jewish Israeli hipsters, and Mr. Razzouk said some young Palestinian Muslims now wanted tattoos as well, influenced by the Russian prison ones they have seen in movies.
He sends customers seeking more contemporary designs to a studio he opened a few weeks ago in predominantly Jewish West Jerusalem. It caters mainly to the local market, which prefers more realism in body art, and is run by his wife, Gabrielle, and an employee he trained.
“If somebody wants a Russian star or a pistol or a Kalashnikov,” Mr. Razzouk said, “it is not appropriate to tattoo them alongside a pilgrim in their 70s getting a cross.”
He opened the new store, which also offers piercing, to diversify after two difficult years of the pandemic. Tattoo parlors were shuttered for the first year, and for much of the second year, Israel was largely closed to foreign tourists and pilgrims.
Now they are coming back.
While a tattoo parlor may seem an unlikely station on a pilgrim’s route, the Razzouk family business has long been popular — under Ottoman, British, Jordanian and now more than half a century of Israeli rule.
The business is renowned for its continued use of the Razzouks’ centuries-old, hand-carved wooden stamps as stencils to guide the tattooist’s hand. The most popular images remain variations of the Jerusalem cross, an emblem of the crusades that is a cross of four equal sides with four smaller crosses drawn in each of its quadrants.
“Crosses are not easy to do,” Mr. Razzouk said, because of the straight lines.
For some religious customers, a stop at Razzouk Tattoo is almost a spiritual rite on the voyage to the Holy Land.
“To walk in and be inspired by someone’s art is exciting,” said Ms. O’Brien, the student from Texas, who went with the Last Supper. “I was seeing something unique that I couldn’t get anywhere else.”
Mr. Ferguson, the Episcopal priest, left uplifted, describing the experience as “a great tradition.”
Razzouk Tattoo in the Old City occupies a two-roomed, cavelike space with a stone, domed ceiling near Jaffa Gate. Mr. Razzouk moved here about six years ago from his grandfather’s original studio deeper in the Christian Quarter of the Old City, which was up steep stairs and harder to reach.
Mr. Razzouk said that while he wanted to adapt the business to make it “bigger, more modern and more professional,” he added that he was committed to preserving the family heritage, which he called a “gift.”
Dozens of antique stamps are stored in a glass case. A framed entry from the 2022 Guinness Book of Records declares Razzouk the world’s longest-running tattoo business.
Customers can leaf through two books, one with the traditional designs from the antique stamps, another with other designs, including various types of crosses and religious symbols and some more modern designs, such as “Love and Peace” in Arabic calligraphy.
A poster commemorates Mr. Razzouk’s role in Healing Ink, a project started in 2016 by the advocacy group Artists 4 Israel. His participation has drawn criticism from some staunch supporters of the Palestinian cause.
“My answer is always the same,” he said. “I tell them I don’t need your judgment.” He added that Healing Ink “is a beautiful experience and one of the most humanitarian things we have done.”
He has known trauma up close. Growing up as a teenager in the shadow of the first Palestinian intifada, or uprising, Mr. Razzouk lost a friend who went out to throw stones at an Israeli settler bus and was fatally shot.
More recently, a Jewish Israeli customer postponed an appointment. His girlfriend called to say that he had been involved in a Palestinian stabbing attack. When he finally arrived, after a delay of several months, Mr. Razzouk saw two scars on his upper body.
As for the man who wanted a “kosher” brand on his behind, Mr. Razzouk said he had checked that the customer was sure before getting down to work.
Mr. Razzouk has found his own way of transcending the conflict, without ignoring its complexities. His chief identity today, he said, is as the founder of the Holy Land Bikers Motorcycle Club. Its members include Christians and Muslims, he said, and they ride in coalition with all types of Israeli motorcycle groups and have connections throughout the Arab world.
And he has trained the 28th generation of Razzouk tattooers: His sons — Anton, 21, and Nizar, 19 — work in the shop.
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France24 - World
What are the biggest challenges for Macron’s second term?
Issued on: 27/04/2022 - 07:47
Tom WHEELDON
Emmanuel Macron pulled off an impressive feat as he became the first French president in 20 years to win a second term in office – in face of fierce antipathy amongst large numbers of voters on the left and, in even bigger numbers, to his right. Macron will have to navigate this enmity as he tries a “different way” of governing while facing a series of challenges, from the cost of living crisis to pension reform.
Macron’s victory suits the French penchant for paradox – a penchant demonstrated by his very own catchphrase “en même temps” (“at the same time”).
The president beat nationalist Marine Le Pen comfortably in the second round after topping the polls by a decent margin in the first, where the French have a menu of voting options. The presidential election showed that – of the three main voting blocs – the biggest is the centre-right cluster revolving around Macron.
At the same time, the election underlined how plenty of French people on both sides of the political spectrum detest Macron – regarding him as the embodiment of the arrogant, insensitive technocratic stereotype.
So after losing some 2 million votes between his two face-offs against Le Pen in 2017 in 2022 – and after seeing a record-breaking second-round abstention rate at 28 percent – Macron promised to rule France in a “different way” and to be “everybody’s president”.
Macron has plenty of issues to deal with as he enters the second half of the presidency, following a first term marked by crises – from Covid-19 to the Yellow Vests to the war in Ukraine – which many voters think he handled well.
As that list shows, expect the unexpected. But for now FRANCE 24 looks at the top issues already on Macron’s in-tray.
-
Parliamentary election in June
The first challenge Macron faces is the parliamentary election held in two rounds on June 12 and 19. Le Pen and extreme-left firebrand Jean-Luc Mélenchon (who came third in the presidential first-round) both want to win a National Assembly majority to give Macron a difficult second term.
>> Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
Indeed, Mélenchon is explicitly pitching himself as a potential Macron prime minister. This would mark a return to “cohabitation”, the system which kicks in when the president lacks majority support in the National Assembly and so picks a prime minister from the winning party, creating a programme based on compromise between the two.
However, analysts see a Macron majority as the likely outcome, given voters’ tendency to back the recently elected president’s party and a history of poor performances for the parties’ of second- and third-placed candidates.
Macron’s “whatever it takes” approach to Covid-19 buoyed the French economy as it emerged from the pandemic – with 7 percent growth in 2021, higher than Germany, Italy and Spain. Unemployment fell to 7.8 percent in the fourth quarter of 2021, the lowest rate since 2008.
However, the rampant price rises bedevilling many economies have caused a cost of living crisis in France, as year-on-year inflation surpassed 4 percent in March.
Le Pen made diminishing purchasing power the crux of her campaign, a focus that powered her up the polls, helping her capture even more of the squeezed working class that historically voted for the left – and making her by far the most popular candidate amongst the middle-aged.
Responding to the threat she posed, Macron promised a “special bill” for the cost of living – indexing all pensions to inflation and reducing costs for the self-employed.
“We’ve got to respond to the anger and concern of millions of French people who’re saying they can’t get by,” Macron’s Finance Minister Bruno Le Maire told France Info on Monday – promising to keep the gas price cap until the end of 2022 at least, and to roll out “by the summer” a package to help people who need to drive a lot cope with rising petrol prices.
“Cost of living is Macron’s single biggest problem; it’s very clearly the issue on which voters ranked him second or third in the first round,” said Paul Smith, a professor of French politics at Nottingham University. If Macron is not careful, he continued, “a Gilets Jaunes [Yellow Vests] Part II is on the cards”.
But France’s public debt remains high; it was 112.9 percent of GDP in 2021 – and rising interest rates are expected to make government debt more expensive in the coming years. This puts Macron in a difficult position, warned Jim Shields, a professor of French politics at Warwick University: “Macron has an irresolvable dilemma – how to balance France’s finances while bringing an adequate government response to the cost of living crisis,” he put it. “With the newly re-elected, new improved Macron on probation in public opinion, we are unlikely to see fiscal rectitude become the priority in the short term at least.”
Macron promised back in 2017 to streamline France’s byzantine pension system – prompting in the winter of 2019-20 the country’s biggest wave of strikes since the famous upheaval of 1968. Once Covid-19 hit, pension reform was postponed indefinitely, then shelved.
Between the two presidential election rounds Macron said he is open to raising the retirement age from 62 to 64 – instead of 65, as he originally planned – after postponing the decision until 2027 when his mandate is over.
“I am ready to change the timeline and say we don’t necessarily have to implement the reform by 2030 if people are too anxious [about it],” he added on the campaign trail, while insisting his proposed changes are necessary.
Fresh from Macron’s victory, his Finance Minister Bruno Le Maire struck a harsher tone – refusing to rule out using special presidential powers to pass the pension reforms on Monday.
Like the cost of living, pension reform is “really fundamental”, Smith warned. “Macron really needs to address these issues ahead of the parliamentary elections – with real clarity.”
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National health system under pressure
French hospitals are in a difficult position with staff shortages and emergency measures still in place more than two years after Covid first hit.
As the pandemic shook France’s renowned healthcare system, Macron’s government reacted with unprecedented pay increases for medical staff.
But the long-awaited salary hikes have failed to relieve French hospitals’ acute staff shortages. “It’s an emergency right now,” said Didier Birig, head of health workers’ union FO-Santé – urging Macron’s government to increase salaries even further to relieve strain on staff and make healthcare jobs more attractive.
Climate change was a major lacuna in the presidential campaign until Macron placed it at the centre of his second-round pitch at a rally in Marseille.
Macron made a bold promise ahead of his re-election, pledging to go “twice as fast” to reduce greenhouse gas emissions – getting them down by 40 percent by 2030.
His plans rely on nuclear power to decarbonise electricity production, continuing a French trend dating back to the 1970s – when then prime minister Pierre Messmer poured resources into nuclear energy in a long-term strategy to drastically reduce France’s oil dependency after the 1973 OPEC crisis. Macron says France will build six to 14 EPR reactors – a new generation design pioneered by France – as well as building 50 offshore windfarms by 2050 and increasing solar power output tenfold.
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‘Victory’ in defeat? Le Pen raises the far right’s glass ceiling, fails to crack it
The Debate
What mandate for Macron? France's challenges in an uncertain world
France24 - World
French left strikes deal on broad alliance to take on Macron in parliamentary polls
Issued on: 04/05/2022 - 09:37
NEWS WIRES
Clovis CASALI
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France's left-of-centre parties on Wednesday reached an alliance deal for June parliamentary polls, aiming for a strong enough showing to hinder President Emmanuel Macron's controversial reform plans.
After talks dragged through the night past a Tuesday deadline, the Socialist Party (PS) fell in line alongside the Greens and the Communist Party (PCF) behind the hard-left France Unbowed movement (LFI), who emerged as the dominant force on the left in April's presidential election.
"We want to elect MPs in a majority of constituencies to stop Emmanuel Macron from pursuing his unjust and brutal policies and beat the far-right," the PS and LFI said in a joint statement.
The alliance must still be approved by the Socialists' National Council on Thursday, with people close to the party leadership warning against viewing the vote as a foregone conclusion.
"No one on the left can win on their own," PCF leader Fabien Roussel told France Inter radio, saying the new alliance needed to harness "the immense hope among the French public, among workers, among young people who are asking us to unite".
A strong showing for LFI leader Jean-Luc Mélenchon saw him miss out on the April presidential runoff vote by a whisker, while the other left candidates were all but wiped out.
After Macron's win, Melenchon immediately called on voters to "elect him prime minister" and hand the left a National Assembly majority to block the centrist's reforms, including an unpopular plan to push the retirement age back from 62 to 65.
A forced "cohabitation" between Macron and Melenchon would be the first in two decades, but observers say that such a scenario remains unlikely.
Like the presidential election, the legislative polls in France's 577 constituencies work in a two-round system -- meaning alliances off the bat offer the best chance of making it to the run-off.
A united left ahead of the parliamentary poll is "an unprecedented and important event", political historian Gilles Candar told AFP -- although he added that it remains to be seen whether it can secure power or remain coherent.
Socialist 'disappearance'?
Major policy differences have kept negotiations among the left-wing parties tense throughout, with LFI's proposal to unilaterally "disobey" the provisions of some European Union treaties a particular sticking point.
But the new allies have agreed on Mélenchon's core policy proposals, including raising the minimum wage, reducing the retirement age to 60 and rolling back labour market reforms introduced under former Socialist president François Hollande.
Hollande himself -- in power just five years ago, before the storied party's fall from grace -- said Wednesday he would "turn down the deal, on substance and even on constituencies".
He has previously warned the left-wing tie-up could amount to the "disappearance" of the Socialists.
But LFI lawmaker Manon Aubry said Wednesday that it was exactly their "important steps concerning Hollande's legacy" that had allowed the Socialists to align with the rest of the left.
Behind the euphoria at overcoming the traditionally fragmented French left's differences, the junior partners are eyeing how constituencies will be parcelled out between the parties, with each aiming to run on the united ticket in a maximum of "winnable" seats.
The final deal looks set to distribute around 100 constituencies to the Greens, 70 for the Socialist Party and 50 for the Communist Party.
With some Socialists refusing to stand down, former minister under Hollande Stéphane Le Foll said he was ready to lead them in a separate campaign.
At least one Communist candidate, in a suburb of eastern city Lyon, has also said she will not make way for an alliance-backed replacement.
(AFP)
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTION
French left 'a few steps' from broad alliance to counter Macron in parliamentary polls
French Greens, leftist Mélenchon form alliance ahead of parliamentary elections
FACT OR FAKE
Debunking claims that the French president is the head of the EU
L'Humanité
Limites planétaires : jusqu’à quel point la Terre craque-t-elle ?
ActuSciences Publiée fin avril, une étude réalisée par une équipe internationale de chercheurs stipule qu’une sixième frontière environnementale a été franchie : celle de l’eau disponible pour la végétation, et plus globalement pour la vie.
Marie-Noëlle BertrandLa Terre est-elle en train de nous lâcher pour de bon ? La publication, fin avril, d’une étude avançant qu’une nouvelle limite planétaire venait d’être franchie a de quoi soulever la question. Selon une équipe internationale de chercheurs, le cycle de l’eau a atteint, à l’échelle mondiale, un déséquilibre tel que la disponibilité en eau verte, celle qui permet à la végétation d’être et de croître, serait compromise. La sixième des neuf limites planétaires à l’intérieur desquelles l’humanité peut fonctionner en toute sécurité serait ainsi sur le point d’être dépassée. La cinquième limite – trop-plein de pollution chimique dans la biosphère – est jugée l’être depuis le mois de janvier. Bouleversements climatiques, érosion de la biodiversité, changement d’usage des sols et modification des cycles biochimiques : les quatre autres le sont depuis 2015, selon des travaux similaires. Six limites sur neuf : est-ce à dire qu’un point de non-retour a été atteint ? Tout en restant alarmante, la réponse est à la fois plus complexe et moins définitive.
« Attention à ne pas tout mélanger », prévient Wolfgang Cramer, chercheur à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE) et coauteur du sixième rapport du Giec. « Les limites planétaires ne sont pas des points de basculement. » Ces derniers peuvent se définir « comme les changements de plus en plus susceptibles d’advenir à mesure que la terre se réchauffe et qui feront passer un système d’un état à un autre », poursuit le scientifique. Une fois atteint, l’actuel deviendrait passé impossible à recouvrer, si ce n’est à une échelle de temps géologique indéterminable. Ces basculements, en outre, pourraient conduire à une réaction en chaîne et déboucher sur un scénario d’emballement : chaque renversement favoriserait le réchauffement de l’atmosphère et la survenue d’un nouveau basculement. Figurent dans cette liste le dégel du pergélisol (permafrost), l’affaiblissement des puits de carbone naturels, le dépérissement des forêts amazoniennes et boréales, la réduction de la couverture de neige dans l’hémisphère nord ou encore celle des glaces de mer de l’Arctique et de l’Antarctique. Certains, déjà, sont effectifs : selon le sixième rapport du Giec publié au cours des derniers mois, le niveau de fonte des glaces du Groenland est tel que le processus est désormais considéré comme inéluctable.
Autre facette d’une même pièce, les limites planétaires, elles, ne sont ni aussi tranchées, ni aussi précises. À la différence des points de basculement, elles ne se focalisent pas sur un système terrestre précis, mais établissent une moyenne globale d’événements induits par l’activité humaine et susceptibles de compromettre la durabilité de nos sociétés telles que nous la connaissons. Développé en 2009 par une équipe de 28 chercheurs internationaux réunie à l’initiative du Suédois Johan Rockström, aujourd’hui à la tête du Potsdam Institut, le concept porte ainsi sur un ensemble de processus environnementaux jugés indispensables à la régulation et à la résilience des systèmes terrestres. Au final, ces limites indiquent plus une tendance au déséquilibre qu’un point de non-retour.
Il n’empêche : « Transgresser une (de ces) frontière(s) augmente le risque que les activités humaines puissent conduire le système terrestre à un état beaucoup moins hospitalier, nuisant aux efforts visant à réduire la pauvreté et conduisant à une détérioration du bien-être humain dans de nombreuses régions du monde », résumait, en 2015, Will Steffen, du Stockholm Resilience Centre et acteur majeur du collectif.
C’est ce même Stockholm Resilience Centre qui, en collaboration avec le Potsdam Institut, a publié la semaine dernière l’étude qui nous intéresse présentement. Voici ce qu’elle dit. L’eau verte « est maintenant grandement perturbée par les pressions humaines à l’échelle continentale ou planétaire ». Les preuves d’une détérioration généralisée du fonctionnement du système terrestre, entre autres, « indiquent que la limite planétaire est déjà transgressée », estiment encore les chercheurs. Outre que de pointer ce déséquilibre, leur étude a ceci de singulier qu’elle est la première à parvenir à avancer une évaluation spécifique de l’état de cette ressource, composante importante de nos ressources en eau douce.
« Lorsqu’on parle du cycle de l’eau, on parle de deux choses », explique Emma Haziza, hydrologue et fondatrice du centre de recherche et de consulting Mayane. L’eau bleue est la mieux connue, elle représente 97 % des réserves aquatiques mondiales. « Ce sont les océans, les lacs, les fleuves, les nappes phréatiques… » Celle-ci n’est, pour l’heure, pas considérée comme ayant atteint un stade critique.
L’eau verte, elle, ne vaut que pour 2 % de ces réserves, mais est tout aussi indispensable à la vie : elle se cache dans le cœur même des terres, là où plongent les racines des végétaux dont elle permet d’assurer la croissance. Son cycle complet est fait de précipitations terrestres, d’humidification des sols et d’évaporation. Et c’est ce cycle qui est aujourd’hui cassé. « La disparition de l’eau verte, c’est en quelque sorte la disparition de la rosée du matin », résume Emma Haziza. De quoi coller le blues.
Pendant des années, pourtant, cette donnée est restée la grande oubliée des travaux scientifiques, faute de pouvoir être finement appréhendée. Les modèles de calculs mis en place par le collectif de chercheurs ont permis qu’il en soit autrement.
Ils font intervenir, entre autres, les données sur la raréfaction des précipitations continentales et la multiplication des sécheresses. Provoquées par le réchauffement climatique, elles ne sont toutefois pas seules en cause, insiste Emma Haziza. « L’usage inconsidéré de pesticides mène à la perte de biodiversité dans les sols », explique-t-elle. « Or, un sol sans vie est un sol qui s’assèche. » En grande partie destinée à l’alimentation animale, l’intensification des productions agricoles est elle aussi en cause, quand elle contribue au stress hydrique des terres. Une absence d’eau qui elle-même obère le processus d’évaporation, perte qui contribue à la raréfaction des précipitations : le cercle vicieux de l’aridification se voit ainsi bouclé.
Pointée pour sa responsabilité dans le processus, l’agriculture en est aussi une des premières victimes, au même titre que la biosphère dans son ensemble. « La forêt amazonienne dépend de l’humidité du sol pour sa survie », souligne ainsi l’étude du Stockholm Resilience Centre. Or, « il y a des preuves que certaines parties de l’Amazonie se dessèchent. La forêt perd de l’humidité du sol en raison du changement climatique et de la déforestation », rappelle Arne Tobian, coauteur des travaux. Où l’on en revient au risque de renversement d’un système terrestre : « Ces changements pourraient pousser l’Amazonie à se rapprocher d’un point de basculement où de grandes parties pourraient passer de la forêt tropicale à des états proches de la savane », conclut le scientifique.
Publiés après la sortie du dernier rapport du Giec, vaste synthèse des connaissances scientifiques mondiales, les résultats de cette étude n’y ont, de fait, pas été inclus. « Mais elles le seront certainement dans un prochain rapport s’il y en a un », reprend Wolfgang Cramer. Limitées, en ce qu’elles offrent une moyenne globale qui ne permet pas de distinguer ce qu’il en est d’une région du monde à une autre – le niveau d’aridité des sols n’est de fait pas le même au Sahel qu’en Bourgogne –, elles offrent néanmoins « une idée du niveau global de carence en eau verte », estime-t-il. Elles complètent en ce sens les données déjà avancées par le Giec dans plusieurs de ses rapports. « Personne n’est vraiment très surpris par ces conclusions, mais le fait est que ce regard porté sur l’eau disponible pour les plantes est unique », estime le scientifique, pour qui la conclusion s’impose : « L’atténuation des gaz à effet de serre doit rester notre priorité. »
Marie-Noëlle Bertrand
eauClimat New York Times - World
Russia-Ukraine War
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For Ukrainian Writer, War Evokes Scars of Time in Captivity
Stanislav Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his abuse in a prison run by Russian-backed separatists. Now, the war reminds him of why Ukrainians are fighting for their lives.
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By Valerie Hopkins
KYIV, Ukraine — Stanislav Aseyev spent two and a half years in a notorious prison run by Russian-backed separatists in eastern Ukraine, where he said he and other inmates were regularly tortured, beaten, demeaned and forced to wear bags on their heads. Yet, even he was unprepared for the grim scenes of abuse and executions that he witnessed in the Kyiv suburb of Bucha.
“I was still not ready for this,” he said. “I did not think that I would see genocide with my own eyes, despite the fact that I have a lot of experience in this war.”
Mr. Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his time in prison in a memoir published in 2020, “The Torture Camp on Paradise Street.” Today, he bears witness to a new brutality, a Russian invasion, and the physical and emotional scars that are being inflicted anew.
In Bucha, “the corpses lay in front of every private house,” said Mr. Aseyev, who had traveled there recently with a volunteer military unit to help ensure the safety of the region after Ukrainian forces had pushed the Russians back.
Mr. Aseyev had moved to the Kyiv area to put his prison years behind him, but war and its associated traumas found him once more, in February, when missiles whistled into the city’s eastern suburb of Brovary.
“I had thought that it was all over, that I still had a very long process ahead to work on it,” he said of the lingering scars in an interview conducted in the back seat of a car because it was too dangerous to speak at his home. “But now it’s all irrelevant, because now the old psychological traumas from captivity are again beginning to slowly make themselves felt.”
Jerked back to wartime, Mr. Aseyev has also chosen a new way to address his fears and anger. He has taken up arms for the first time in his life, defending his adopted city militarily as part of the Territorial Defense Forces, a volunteer unit in the Ukrainian army.
Mr. Aseyev’s story is an extreme version of the one many Ukrainians are experiencing today, as the Russian military spreads violence, indiscriminate and otherwise, throughout the country. His experiences have seen him — someone raised with Russian language and Russian culture, with a worldview relatively sympathetic to Moscow — reject all of that to the extent that he is not only ready but willing to kill Russian soldiers.
He was born in the town of Makiivka, just outside Donetsk, the largest city in eastern Ukraine. As a native Russian speaker, he grew up listening to Soviet rock bands like Kino, reading Dostoyevsky in the original Russian and learning history from a predominantly Russian perspective.
Before the separatist war that broke out in 2014, he says he was sympathetic to President Vladimir V. Putin’s vision of Ukraine as part of “Russky Mir,” or “Russian World,” a nationalist and chauvinistic ideology focused on the idea of Russia’s civilizational superiority. “I really had such ‘Russky Mir,’ illusions about Putin, Great Russia, all these things,” he said.
Those were shattered by his experiences after 2014, just as they are being shattered now for millions of other Ukrainians. He now prefers not to speak Russian, except to talk to his mother.
In 2014, Makiivka, a place that Mr. Aseyev has described as “a city of Soviet sleepwalkers,” was occupied by Russian-backed separatist forces loyal to the self-proclaimed Donetsk People’s Republic. Many of his friends signed up to fight on the side of the pro-Moscow rebels, buying the Russian propaganda line that Ukrainian fascists had taken control in Kyiv. Shortly thereafter, he said, he realized that the separatists were the ones committing human rights abuses.
In 2015, he started writing about the abuses for Ukrayinska Pravda, a daily newspaper, as well as the U.S. funded RFE/RL outlet and a liberal-leaning newspaper, Dzerkalo Tyzhnia, or Mirror Weekly. He continued that line of reporting under a pseudonym for two years, until he was detained on June 2, 2017.
Mr. Aseyev was first taken to “The Office,” a prison camp in a group of buildings along a wide boulevard in the center of Donetsk that had served as office space before the war. After beatings and electric shock torture, he said, he spent six weeks in solitary confinement, in a cell so cold that he had to grasp bottles of his own urine to stay warm.
Then he was transferred to Izolyatsia prison, named for a former insulation factory — both Russian and Ukrainian languages use the same word for insulation and isolation — that had become a cultural center after the Soviet-era factory went bankrupt. There, Mr. Aseyev says he was beaten and tortured for more than two years, before being released in a prisoner exchange in 2019, just before New Year’s Eve, having spent 962 days inside.
Mr. Aseyev said that his own persecution, and the Russians’ pummeling today of cities around Kyiv and across southern and eastern Ukraine, many of them Russian-speaking areas, belied the Kremlin’s assertion that it went to war to protect ethnic Russians and Russian speakers from the “Nazis” supposedly in control in Kyiv.
“They don’t care who they kill,” he said. “I am a Russian speaker, I grew up on Russian culture, on Russian music, books, cinema, even Soviet in a sense.”
Despite this, he said, “I am definitely considered an enemy by these people, just as those who grew up somewhere in Lviv on completely different values,” he said, referring to the predominantly Ukrainian-speaking city in the country’s west that is the beating heart of Ukrainian nationalism.
“For them,” he said of Russia’s leadership, “the state of Ukraine simply does not exist, and that’s all. And everyone who does not agree with this is already an enemy.”
Mr. Aseyev spent the years after his release from prison trying to heal from his traumas. Much of that process centered on writing his memoir, which detailed the treatment he and others endured.
He described the horrors in a powerful passage from the introduction: “The principal tasks here are surviving after the desire to live has forsaken you and nothing in the world depends on you any longer, preserving your sanity as you teeter on the brink of madness and remaining a human being in conditions so inhuman that faith, forgiveness, hate, and even a torturer locking eyes with his victim become laden with manifold meanings.”
In thematic essays, he describes how a father and son were tortured together; how a man was electrically shocked in his anus; cases of rape and forced labor; the way cameras were constantly watching the inmates; and the depravity of Izolyatsia’s commander.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Fears of an expanded war rise. With the Russian military still struggling, Western officials are looking with increased alarm to Russia’s Victory Day holiday on May 9. Anxiety is growing that President Vladimir V. Putin will exploit the celebration of the Soviet triumph over the Nazis to intensify attacks and formally declare war.
Russian oil embargo. The European Union unveiled a plan to halt imports of Russian crude oil in the next six months and refined oil products by the end of the year. If approved as expected, it would be the bloc’s biggest and costliest step yet toward ending its own dependence on Russian fossil fuels.
Support for Moldova. The E.U. promised to provide additional military support for Moldova, the increasingly pressured neighbor of Ukraine. Security fears have grown there during the invasion, swelling after a series of explosions rocked Transnistria, the country’s own breakaway region, where Russia has maintained soldiers since 1992.
On the ground. Moscow continued to demonstrate its destructive power. In the western city of Lviv, strikes on three power substations knocked out electricity in many areas. In the eastern region of Donetsk, 21 people died on May 3, the highest number of casualties in a day since last month.
A collection of his dispatches from Ukraine’s occupied eastern Donbas region, written before his 2017 arrest, was also recently published in English translation by Harvard University Press.
When the war began in February, Mr. Aseyev took his mother to the country’s relatively safer west, and then took the train back to the capital. Returning to Kyiv in the first days of the war, he was one of only three people who disembarked at the city’s central station.
“There is simply nowhere else to run,” he said. “If we all leave Kyiv, then one way or another we will be crushed in the rest of Ukraine.”
In prison, his mother was “constantly” on his mind. “For two and a half years my mother went through hell,” he said, not knowing for long periods if he was dead or alive, and not being able to visit him or communicate with him.
While she is safe for now, Mr. Aseyev said he is furious about what she was subjected to, and is ready for revenge. “I will kill them at every opportunity,” he said.
Mr. Aseyev said he was convinced that “as soon as” Russian troops “have the opportunity and infrastructure to build something like Izolyatsia in the occupied territory, of course they will.”
He has continued his writing and advocacy for Ukraine even as he goes through military training. He recently visited the newly liberated town of Bucha, the site of numerous alleged atrocities by Russian soldiers, and posted photos on Facebook of a mass grave site.
In his memoir, Mr. Aseyev wrote a chapter on how and why he had considered taking his own life in prison.
“The choice to take my life, so I thought, was the last freedom I had,” he wrote.
In a video message shared by Secretary of State Antony J. Blinken on his Instagram account, Mr. Aseyev recalled this thought as he spoke about his time in Izolyatsia and implored Western leaders not to be afraid of Russia or Mr. Putin.
“They took away everything — relatives, friends, communications, even an old calendar” that had been hanging in his cell, he said. “But they couldn’t take one thing away from me: I was ready to die. This is something that cannot be taken away from a person even when everything else is taken away.”
And that, he said, is why Ukraine has stood up to the supposedly superior Russian forces, and why it will ultimately prevail.
“This is what our whole country is now,” he said. “We are more willing to die than to give up or lose. And that is why the Russian Federation has already lost in this war.”
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France24 - World
Ex-Belarus leader Stanislav Shushkevich, who helped dissolve USSR, dies at 87
Issued on: 04/05/2022 - 15:36
NEWS WIRES
The first head of state of an independent Belarus, Stanislav Shushkevich, who with the leaders of Russia and Ukraine signed a decree dissolving the Soviet Union, has died aged 87, his wife told AFP.
Shushkevich, who later became a critic of Belarus's strongman leader Alexander Lukashenko, died of complications from coronavirus, his wife Irina said Wednesday.
As chairman of the Belarus Supreme Soviet, Shushkevich, along with Russian leader Boris Yeltsin and Ukrainian leader Leonid Kravchuk, signed the 1991 declaration that dissolved the Soviet Union.
Shushkevich led Belarus from independence until he was defeated in a 1994 election by Lukashenko, becoming a prominent member of the opposition.
"We hope that a state funeral will be organised, but no one has contacted us yet" Irina Shushkevich said.
The Belavezha Accords, signed on December 8, 1991 at a luxury dacha in the Belovezhskaya Pushcha forest in Belarus, set up the post-Soviet group the Commonwealth of Independent States (CIS) to replace the Soviet Union.
The three leaders were reported to have fired off guns and downed glasses of vodka at the hunting lodge before signing the historic document.
Born in Minsk, Shushkevich took over the Supreme Soviet after the previous chairman was ousted because of his support for a Communist hard-line coup attempt in August 1991 against Mikhail Gorbachev.
After Belarus's independence, he remained head of state until 1994, although he never formally held the title of president.
He was ousted in a graft probe spearheaded by Lukashenko, who at the time headed the Belarus anti-corruption committee.
'Big loss'
In June 1994, Shushkevich stood in presidential elections against Lukashenko and other candidates but was knocked out in the first round.
Lukashenko won a landslide victory in the second round and has remained president ever since.
Shushkevich subsequently became a leading critic of Lukashenko and strong supporter of the country's liberal opposition.
In 2012 Lukashenko accused Shushkevich of leading a "fifth column" in Belarus and the ex-leader was barred from leaving the country.
A year later, while writing his memoirs, Shushkevich said he had tried to access the original signed declaration from Belavezha but it appeared to have been lost.
Shushkevich had been less active in recent years and played no role in the huge anti-government protests that erupted after Lukashenko claimed another victory in an August 2020 presidential election.
Tens of thousands took the streets for weeks and thousands were arrested in a severe crackdown that crushed the demonstrations and saw many opposition leaders flee the country.
Svetlana Tikhanovskaya, the Belarusian opposition leader who now lives in exile, called Shushkevich's death "a big loss for the Belarusian people and the democratic world."
The pass away of Stanislau Shushkevich is a big loss for the Belarusian people & the democratic world. My condolence to his family & friends. The first leader of independent Belarus will be remembered for his role in the dissolution of the Soviet Union. May he rest in peace. pic.twitter.com/lXICP6Ie2k
May 4, 2022"The first leader of independent Belarus will be remembered for his role in the dissolution of the Soviet Union. May he rest in peace," she said on Twitter.
Belarusian media reported in April that Shushkevich was in intensive care due to complications from the coronavirus.
There was no immediate reaction from officials in Minsk on Wednesday to his death.
(AFP)
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The Debate
What's left of the USSR? Remembering the break-up of the Soviet Union
Lukashenko defiant as Western powers levy new sanctions on Belarus, a year after disputed reelection
The France 24 Interview
Exiled Belarus opposition chief Tikhanovskaya urges France to play 'role of mediator'
France24 - Monde
"Voices of April", quand les habitants de Shanghai défient la censure chinoise
Publié le : 25/04/2022 - 17:30
Sébastian SEIBT
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La vidéo "Voices of April" est devenue, depuis vendredi, un phénomène sur les réseaux sociaux chinois. Elle permet d’entendre des courts témoignages d’habitants de Shanghai qui expriment leur ras-le-bol du confinement en place depuis plus d’un mois. De quoi irriter au plus haut point les censeurs chinois.
Un long plan panoramique de six minutes, des images en noir et blanc de Shanghai vu de haut, une musique mélancolique et une succession de courts extraits sonores d’habitants confinés au bout du rouleau.
Impossible d’échapper depuis ce week-end à la vidéo "Voices of April" sur les réseaux sociaux chinois… malgré la censure de Pékin. Ce montage, mis en ligne vendredi 23 avril, est devenu "le contenu critique des autorités le plus discuté sur Internet depuis le décès du Dr Li Wenliang [le médecin lanceur d'alerte mort du Covid-19 en février 2020]", affirme What’s on Weibo, un site anglophone sur l’actualité du célèbre réseau social chinois.
"Ce n’est pas le virus qui tue, c’est la faim"
Le ton de la vidéo est donné dès le début. Elle commence par les autorités sanitaires de Shanghai qui assuraient encore mi-mars qu’une quarantaine ne serait jamais imposée à la ville qui était "économiquement et socialement trop importante".
Deux semaines plus tard, le principal centre financier chinois était mis totalement à l’arrêt en vertu de la politique de "zéro Covid" défendue par le gouvernement chinois. Mais plus d’un mois de confinement strict n’ont pas encore permis à la Chine de venir à bout du variant Omicron à Shanghai. Il y a eu 19 000 nouveaux cas et quinze décès dans cette ville de 26 millions d’habitants dimanche 24 avril.
"Voices of April" permet de mieux comprendre, à travers des enregistrements d’appels téléphoniques, l’ampleur du coût humain de ce confinement très strict imposé à Shanghai. On y entend une mère qui demande à ses voisins s’ils ont un médicament spécifique dont a besoin son fils, car elle ne peut sortir en acheter. Un autre résident se plaint aux autorités locales que son père - très malade - n’a été accepté dans aucun hôpital, car ils doivent gérer en priorité tous les patients du Covid-19. Un autre encore se plaint au téléphone que "ce n’est pas le virus qui tuent, c’est la faim !".
Mais il n’y a pas que les habitants que l’on entend dans ces courts extraits. Un camionneur qui vient juste d’arriver à Shanghai se plaint de ne trouver personne pour toute la nourriture qu’il est venu livrer "de son propre chef pour aider la population". Des volontaires pour les services sanitaires locaux expriment aussi leur frustration de ne pouvoir aider tout le monde car ils sont débordés.
>> À lire sur les Observateurs : "Ils vont mourir de faim" : à Shanghai, les habitants "ne voient pas le bout" d’un confinement ultra-strict
Ce ne sont pas les seuls témoignages disponibles d’habitants et France 24 a aussi pu en contacter plusieurs. Mais ils sont en Chinois, ce qui, dans le contexte d’une politique "zéro Covid" qui commence à être critiquée par certains scientifiques y compris par Zhong Nanshan, le Monsieur Covid de la Chine depuis 2020, est du plus mauvais effet. Surtout que "dès samedi matin, elle était sur tous les téléphones, que ce soit sur le service de messagerie WeChat ou sur Weibo", souligne What’s On Weibo.
Jeu du chat et de la souris entre censeurs et internautes
"Cette vidéo est devenue un symbole de la résistance à la politique sanitaire voulue par le gouvernement et elle a le potentiel pour servir à mobiliser la population contre les autorités", estime un expert chinois des questions politiques qui a préféré garder l’anonymat.
D’où, d’après lui, la censure tous azimuts que les autorités n’ont pas tardé à déployer. Dès samedi après-midi, tous les liens vers la vidéo partagés sur Internet pointaient vers des pages 404, indiquant que le contenu avait été effacé. La phrase "Voices of April" ne pouvait plus non plus être utilisée sur les réseaux sociaux, raconte le quotidien britannique The Guardian.
Une censure somme toute traditionnelle dans un pays comme la Chine où l’Internet est très étroitement surveillé. Mais cette fois-ci, les "netizens" chinois semblent décidé à ne pas se laisser faire. "Vous voulez la guerre ? Vous l’aurez ! Vous ne réussirez pas à censurer toute la population unie de Shanghai", s’est énervé un internaute.
Le nom de la vidéo a d’abord été changé dans l’espoir d’échapper à la vigilance du Big Brother chinois. "Voices of April" est ainsi devenu "Voices of Shanghai". Un subterfuge qui n’a pas suffi longtemps à berner des censeurs qui ont été habitués, par le passé, à débusquer des formes très créatives de critiques contre Xi Jinping (comme le fait d’utiliser le personnage de Winnie l’ourson, censé ressembler au dirigeant chinois, pour dénoncer le régime).
Dans ce jeu du chat et de la souris, les internautes ont ensuite trouvé d’autres solutions, raconte le Guardian. Certains ont modifié les paroles de poèmes célèbres pour y insérer des références aux "Voices of April", tandis que d’autres ont posté des simples QR code qui, une fois scannés, permettaient de visionner le désormais célèbre montage.
Face à cet effort de propagation de la vidéo virale, il semblerait que les censeurs n’aient pas encore réussi à bouter ce contenu hors de tous les recoins du Web chinois, note l’expert chinois contacté par France 24.
Le régime chinois a donc décidé de mobiliser le très influent quotidien Global Times pour contre-attaquer. Hu Xijin, son ancien rédacteur en chef, a tenté de justifier sur Weibo la censure expliquant "que c’était le signe que les autorités avaient bien entendu" les critiques des habitants de Shanghai qui, "après avoir été enfermés longtemps, ont besoin d’un canal pour s’exprimer".
Les autorités chinoises sont prises entre deux feux. Elles n’ont aucune envie d’apparaître comme insensibles aux souffrances des habitants de Shanghai toujours confinés. Surtout qu’ils n’ont jamais nié que la politique "zéro Covid" nécessitait des mesures parfois drastiques. Mais ils jugent d’autant plus impossible de laisser ce genre de témoignages de première main circuler, qu’avec la découverte de foyer d’infections à Pékin, un éventuel confinement de la capitale chinoise est dorénavant très sérieusement envisagé.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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PANDÉMIE
Covid-19 : la Chine organise à Shanghai le plus important confinement depuis celui de Wuhan
Covid-19
Reportage en Chine : à Shanghai, la politique "zéro Covid" mise à mal par le variant Omicron
Covid-19 à Shanghai : le nombre de morts augmente malgré un confinement strict
New York Times - World
Living With Gusto Despite a Rare, Fatal Disease, and Hunting for Answers
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At 26, Sammy Basso is believed to be the oldest person with the disease Progeria. And now he’s researching it, hoping to find a treatment and the secrets of aging.
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By Jason Horowitz
TEZZE SUL BRENTA, Italy — Like many an Italian man living at home in his mid-20s, Sammy Basso is a little embarrassed by the childhood mementos that clutter his small bedroom.
There is a poster of the alphabet, old toys, a cherished teddy bear and trophies he earned during arduous clinical trials at Boston Children’s Hospital when he was 12. Above votive candles, pictures on his wall show his meetings with three popes, including Francis, who called to chat when Mr. Basso was in high school.
Feet hanging off the bed, he showed off the medal of knighthood given to him by Italy’s president and put on the oversized novelty sunglasses he got in Roswell, N.M., where he played a prank on a woman in the U.F.O. museum by pretending to be an alien “because I look a little like them.”
But Mr. Basso, 26, looks less like a being from an advanced civilization than one from an advanced stage of life. At about 4 feet 5 inches and 44 pounds, he has barely any fat below his parchment thin skin, or any hair on his head. His face is small and wizened, his nose overly prominent. His bones are frail, his hip joints are at risk of painful dislocation, and his heart and arteries are blocked, calcified and stiffened like a person many decades older.
“By now, I’m the oldest person with progeria in the world,” said Mr. Basso, referring to Hutchinson-Gilford Progeria syndrome, an exceedingly rare and fatal disease that afflicts only about one in 18 million people. Progeria, from the Greek for prematurely old, weakens cell structure and creates the resemblance of aging on cells, the body and, fatally, the cardiovascular system. Unlike natural aging, the syndrome leaves the mind free from senility, which Mr. Basso joked in his soft and gravelly voice, could be considered a miracle, “or a damnation.”
He was hardly expected to outgrow his bedroom’s childhood memorabilia before the maladies of old age cut him down. “This was really painful for me,” Mr. Basso said of first understanding, as a child, that “my life span could be different.”
A breakthrough drug — tested during the trials in which Mr. Basso took part — has extended by at least two and a half years the traditional average life expectancy for people with progeria, 14.5 years. That has given researchers hope of an eventual cure, as well as critical insights into ordinary human senescence.
“Researching something that is premature aging,” Mr. Basso said, “you can understand aging better.”
Mr. Basso, busy in his borrowed time, is himself one of those researchers, after earning degrees in natural science and molecular biology.
The Great Read
More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.
In few places is aging as urgent a subject as in Italy, which has one of the world’s highest median ages, about 47 years. The country’s low birthrate and increased longevity mean it will face a daunting population boom of the old and infirm. Mr. Basso’s condition gives him a unique perspective on the ravages of aging, and how critical it is, no matter the economic cost, that his beloved Italy continue to “respect our ancestors,” value wisdom and understand that “physical limitations are not the most important thing.”
The power of Mr. Basso’s message and active example — whether in his theater group, Ted Talks, frequent television appearances or new local radio slot — has made him one of Italy’s most recognizable advocates for science and human dignity, regardless of age. In his native Veneto region, crowds have mobbed him on the street, artists sculpt him and officials have enlisted him as a unique spokesman for coronavirus vaccinations who can urge all Italians, whether young like him or seemingly old and vulnerable like him, to get inoculated.
“I lived this duality,” Mr. Basso said.
In fact, Mr. Basso’s slight frame embodies a dizzying span of human experience. He is a young man who appears old, an adult sometimes patronized like a child. He is a scientist and a devout Catholic, a clinical trials patient and a researcher.
And he is an example to the roughly 130 people worldwide, overwhelmingly children, identified by the U.S.-based Progeria Research Foundation as having the disorder. He hopes his high profile increases the chances of others coming forward for help.
“The thing I would like them to learn by my experience is that their life is important,” he said. “They can be helpful for the world.”
Mr. Basso often exhibits a drink-life-to-the-dregs wisdom far beyond his sped-up years. But spending a day with him in his family home in Tezze Sul Brenta reveals that he is, above all else, a fun guy to hang out with.
He peppers his good English and default Venetian dialect with Yiddish expressions. (“Oy-yoy-yoy.”) He can eye roll with the best of them. He is the star and inspiration of Sammy’s Runners club, a group of friends and fans who run marathons to support progeria awareness, and he smiles as his friends push him in a wheeled chariot around the track and the cold hits his face. (“I’m fine,” Mr. Basso said. “They’re the ones who are running!”)
In many ways, he is a typical Veneto guy, joking with his friends about his bottomless appetite and fondness for a tipple. When doctors in Boston told him red wine was good for his heart, he said he replied, “Oh, I will live forever.”
That levity was hard-earned.
Mr. Basso’s parents noticed something different about their son soon after his birth. After several invasive tests, a pediatrician, remembering a photo from medical school, told them he was sure their son had progeria,which occurs when a single uninherited genetic mutation produces toxic levels of an abnormal protein, progerin, which naturally increases, though in much lower levels, in aging people. Doctors told Mr. Basso’s parents to enjoy each moment with him, because he probably wouldn’t live past 13.
“We were devastated,” his mother, Laura Lucchin, 53, said. “You have a 2-year-old son and you have your plans and instead, no.”
But even as her son appeared to age faster and look older than his parents, “Sammy was never old to us,” she said. He was a happy child and remarkably resistant to self-pity. She recalled once crying as she did the dishes, when her son came in and told her, “Mom, give me a smile.”
His mother smiles at him a lot. She also gently scratches his back and puts on his New Balance shoes, one cobbled with a platform to help even out his gait. His father kisses him on top of the head when he comes home from working at a sweater factory. The toddler next door barges in, jumps into Sammy’s arms and showers her favorite neighbor with kisses. She is too young to notice the gradations of age.
In 2000, Mr. Basso for the first time saw other people with his condition at a meeting in Washington. It was nice to see people who looked and lived like him, he said, but just as impressively, “it was the first time I saw other people from other countries.”
In 2007, he returned to the United States for the first clinical trials of experimental drugs, and suffered a crisis of faith. He believed that God had given him the disease for a reason and that “trying to cure progeria for me was to go against God’s plan.” He said the researchers and his family “led me to understand that science was a gift of God,” a miracle “to do something for others.”
In recent years, he has faced new adversity. He just got over pneumonia and his hips hurt. In 2019, he underwent surgery to replace his aortic valve, an operation he put off until he got his first college degree.
“He didn’t even miss one exam,” his father, Amerigo, 56, said.
Since then, he has also kept up with his research into progeria, his foundation in Italy and his role as a global spokesman for the Progeria Research Foundation.
“He’s looking for ways to help because that’s what’s in his heart,” said Dr. Leslie Gordon, the foundation’s co-founder whose own son, Sam, was a good friend of Mr. Basso and died from progeria in 2014 at age 17. She has known Mr. Basso since he was 3, and seen him grow into a colleague with whom she can talk shop.
Topping their list is gene editing, which they are eager to test and which they think could eventually reverse the aging effects of progeria in children. First they need the funding, and in an aging-obsessed era, with billions spent on longevity science, Mr. Basso’s is a powerful voice to attract worthwhile attention.
After leaving the running track, Mr. Basso and his friends and parents went to the local pub, where he scarfed down an enormous burger, topped with cheese, lard and an egg. At a certain point his mother stopped him from washing down his medications, including the experimental drug from the trial, with his beer and slid over a glass of water. He rolled his eyes and cracked a smile.
“I’m still understanding who I am, what I’m going to become. I learned how to live with progeria as a baby, as a kid, as a teenager, and now I’m trying to understand how to live with progeria as an adult,” Mr. Basso said. “I don’t know if I will be able to do that. But I’m trying.”
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L'Humanité
« Engie est en train de valider vingt ans d’importation de gaz de schiste »
EntretienFinances Alors que les énergéticiens et leurs financiers tiennent leurs assemblées générales annuelles, Lucie Pinson, directrice générale de l’ONG Reclaim Finance et honorée du prix Goldman pour l’environnement, alerte sur la non-prise en compte du climat.
Marie-Noëlle BertrandChaque année, au printemps, les grands groupes pétroliers et gaziers, ainsi que les banques et les assureurs qui leur accordent des financements, tiennent leurs assemblées générales. Ils y soumettent les plans climat que leur impose la loi pour réduire leurs émissions de CO2. Trois semaines après la sortie du troisième volet du rapport du Giec portant sur les transitions économiques à opérer pour limiter le réchauffement climatique, et en pleine guerre en Ukraine, cette nouvelle saison des assemblées générales prend une tournure singulière. Entretien avec Lucie Pinson, cofondatrice et directrice générale de l’ONG Reclaim Finance, qui suit tout cela de près.
Les assemblées générales des énergéticiens français et de leurs financiers ont démarré. Prennent-elles en compte les dernières données du Giec ?
Clairement pas. Les actionnaires d’Engie, par exemple, ont voté à 80 % un plan climat qui rejette l’objectif de limiter le réchauffement à un maximum de 1,5 °C. Le groupe continue de miser gros sur le gaz. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, il se tourne vers les gaz de schiste des États-Unis, dont il a décidé de prolonger les contrats d’importation de neuf ans, en plus des onze déjà prévus. On est en train de valider vingt ans de gaz de schiste ! Cela nous amène à 2042, alors que l’Europe n’est plus censée produire d’électricité carbonée d’ici à 2035. Engie est complètement hors des clous.
Note-t-on plus de réactions du côté des banques ou des assureurs ?
Ces assemblées générales sont les premières à se tenir depuis que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a stipulé que nous devons renoncer à toute nouvelle exploitation d’énergie fossile. Son rapport avait été publié tard en mai 2021, et les acteurs financiers avaient ainsi justifié le fait de ne pas en intégrer les conclusions. Mais un an a passé. Le rapport de l’AIE a, depuis, été corroboré par celui du Giec. Nous souhaitons que les acteurs financiers prennent enfin acte de toutes ces conclusions et reconnaissent la nécessité de tendre vers l’objectif zéro expansion. Nous les appelons à sanctionner les entreprises qui continuent d’investir dans les énergies fossiles, en votant contre le renouvellement des membres de leurs bureaux et contre leurs faux plans climat.
À lire le troisième volet du rapport du Giec, l’argent ne manque pas à l’échelle internationale, ce sont les flux qui sont mal orientés. Qu’est-ce que cela raconte de l’état de la finance verte ?
C’est la bonne nouvelle du rapport du Giec. Tous les financements nécessaires à la transition climatique existent et sont disponibles. Maintenant, il s’agit d’augmenter les flux vers les bonnes solutions, et surtout de cesser ceux destinés aux énergies fossiles. En outre, tous les financements verts ne sont pas aussi verts que l’on dit. Prenez les green bonds (obligations vertes émises, entre autres, par des acteurs publics sur le marché mondial pour pousser les acteurs économiques à investir dans la transition – NDLR) : certains sont très valables. Mais quand BNP Paribas soutient l’émission d’une obligation verte pour le développement d’un aéroport à Hong Kong en faisant valoir que les bâtiments sont basse consommation, cela n’a rien de vert : on contribue à augmenter le trafic aérien !
Beaucoup d’investisseurs se dirigent aujourd’hui vers les technologies de capture et stockage du carbone. Sont-elles un des éléments de ces faux plans climat ?
Elles peuvent y contribuer. Beaucoup de majors pétrolières et gazières parient sur la compensation (mécanisme qui permet à une entreprise d’investir, par exemple, dans le reboisement forestier pour compenser les émissions carbone induites par son activité – NDLR) et les technologies de capture et stockage de CO2. Cela peut être extrêmement dangereux. Concernant la compensation, il a été démontré que son utilité pour le climat est faible, voire nulle, dans la mesure où les industriels s’en servent pour justifier la poursuite de leurs émissions. Il ne faudrait pas parler de compensation, mais de contribution : toutes ces choses devraient être faites en addition des efforts de baisse des émissions, pas en substitution. Concernant le stockage de CO2, c’est un peu la même chose. Il va en falloir. Mais le Giec est très clair : il faut le réserver aux secteurs économiques qui ne peuvent être transformés sur le fond. Ce n’est certainement pas le cas du secteur énergétique, et encore moins du secteur de la production électrique, alors qu’il est possible de le décarboner très rapidement.
Quelles sont nos chances de réussir à réorienter les flux financiers d’un système qui, par essence, ne souffre pas d’être contrôlé ?
C’est tout le problème. Il faut un contrôle des acteurs financiers. Ils peuvent, dans une certaine mesure, changer à la marge leurs activités – souvent dans une logique de prévention du risque financier, en écartant de leurs portefeuilles les entreprises les plus exposées aux énergies fossiles. Mais cette logique est très lente, et ne remet pas en question celles de la croissance et de l’exploitation des ressources, radicalement antinomiques avec nos objectifs climatiques. Il va falloir réguler ; il va falloir interdire, aussi, le financement de certaines activités reconnues par la science comme incompatibles avec le respect de notre budget carbone planétaire. Et il va falloir, enfin, décourager certaines pratiques et en inciter d’autres, en se servant des mécanismes monétaires des banques centrales, qui ont, dans leur mandat, l’obligation de respecter les objectifs climatiques européens.
Total conclura, fin mai, cette nouvelle saison des assemblées générales. Qu’espérez-vous de ce groupe pétrolier ?
Pas grand-chose. Le plan climat qu’il va soumettre à consultation de ses actionnaires fait la part belle au gaz, au point d’annuler tous les efforts opérés pour réduire les émissions du pétrole. Il autorise toujours le déploiement de projets catastrophiques, tels que celui d’EACOP, en Afrique de l’Est (1). Enfin, Total vient de rejeter une résolution de ses actionnaires qui exigeaient plus de transparence quant à sa stratégie climatique. Qu’attendre d’un groupe qui refuse de rendre des comptes à ses propres actionnaires ?
engieClimatpétroleenvironnement France24 - Monde
Le maillot de la "Main de Dieu" de Diego Maradona adjugé pour près de 9 millions d'euros
Publié le : 04/05/2022 - 18:12
FRANCE 24
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La maison d'enchères Sotheby's a établi un record en adjugeant un maillot de Diego Maradona pour près de 9 millions d'euros, un montant inédit pour une pièce sportive de collection.
Le maillot que portait la légende argentine du football Diego Maradona quand il a cloué l'Angleterre à la Coupe du monde de 1986 en marquant de la main, a été adjugé pour près de 9 millions d'euros, battant tous les records pour une pièce sportive de collection, a annoncé la maison d'enchères.
Le précédent record pour un vêtement de sport de collection était détenu par un maillot porté par la légende américaine du base-ball Babe Ruth à la fin des années 1920, vendu en 2019 l'équivalent de 5,3 millions d'euros. Le prix dépasse même le manuscrit du manifeste olympique de 1892, vendu 8,3 millions d'euros en décembre 2019, établissant alors un record absolu.
La vente se déroulait en ligne depuis le 20 avril. Jusqu'à mercredi, une seule offre avait été enregistrée, à environ 5 millions de dollars. Mais la vente s'est animée dans les toutes dernières minutes, avec plusieurs offres se répondant, jusqu'à atteindre la somme de 9,28 millions de dollars, frais inclus. L'identité du ou des acheteurs n'a pas été dévoilée dans l'immédiat par Sotheby's.
Seule certitude, la Fédération argentine de football (AFA), qui s'était mis sur le coup avec le collectionneur Marcelo Ordas, a échoué, a annoncé sur Twitter son président, Claudio " Chiqui " Tapia. Marcelo Ordas a déclaré à la chaîne La Nacion + qu'il avait "malheureusement" échoué avec une offre à 6,8 millions de dollars, face à "une offre du Moyen-Orient arrivée au dernier moment".
Quart de finale mémorable
En 1986, Diego Maradona avait échangé son maillot à la fin du match avec le milieu de terrain anglais Steve Hodge, qui en est resté propriétaire pendant plus de trente-cinq ans et l'avait prêté au musée de Manchester. Les deux joueurs ont raconté l'épisode dans un de leurs livres respectifs.
La fille du joueur avait auparavant jeté le doute sur la vente en affirmant que ce maillot avait été porté par son père seulement lors de la première mi-temps – au cours de laquelle aucun but ne fut inscrit. Une information démentie par la maison Sotheby's.
Ce quart de finale à Mexico est entré dans l'histoire et a contribué à écrire la légende contrastée du "pibe de oro". À la 51e minute, juste après un ballon détourné dans sa surface par Steve Hodge, le capitaine argentin avait marqué de la main – "la main de Dieu", avait dit le joueur – mais le but avait été validé par l'arbitre.
Seulement quatre minutes plus tard, la star argentine avait inscrit un but d'anthologie, élu "but du siècle" lors d'un vote de la FIFA, en partant de son camp et en éliminant quatre joueurs anglais puis le gardien Peter Shilton pour marquer. L'Argentine avait remporté la Coupe du monde-1986.
Avec AFP et Reuters
>> À (re)lire sur France24.com : Argentine - Angleterre 1986 : le chef-d'œuvre de Diego Maradona
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Argentine - Angleterre 1986 : le chef-d'œuvre de Diego Maradona
De la musique au cinéma, Diego Armando Maradona, icône de la culture populaire
REPORTAGE
À Villa Fiorito, l'idole Diego Maradona "fierté des quartiers pauvres"
L'Humanité
Science. Avec le réchauffement, les virus passeront du phoque à l’âne
ActuSelon une étude, 15 000 cas de transmission de virus entre mammifères de différentes espèces vont survenir d’ici à 2070 du fait de la hausse des températures. L’humain ne sera pas épargné.
Marie-Noëlle BertrandCombien de virus attendent l’humain au détour des bouleversements climatiques ? Une nouvelle étude publiée la semaine dernière dans la revue Nature offre un début de réponse pas vraiment réjouissant. Déjà, il était clairement établi que la déforestation et l’érosion de la biodiversité favorisent la recrudescence des transmissions zoonotiques, c’est-à-dire le passage d’un virus animal à l’humain. Non seulement le réchauffement global des températures atmosphériques ne freinera pas le phénomène, mais les risques sont nombreux qu’il le favorise, avance désormais une équipe de chercheurs états-uniens.
La hausse des températures va conduire à de nouvelles migrations d’animaux
Si la nouvelle n’est ni totalement neuve, ni complètement surprenante, l’article est le premier à modéliser la mécanique qui conduit à ce bouleversement et à quantifier le nombre de fois que des virus pourraient passer du phoque à l’âne. D’ici à 2070, avancent ainsi les scientifiques, le changement climatique pourrait entraîner plus de 15 000 nouveaux cas de transmission de virus entre mammifères de différentes espèces. Schématiquement, le processus est relativement simple à expliquer : la hausse des températures va conduire à la migration d’animaux en quête d’espaces plus frais. Le compte rendu anticipe que beaucoup « se regrouperont en de nouvelles combinaisons (de populations) à des altitudes élevées, dans des points chauds de la biodiversité et dans des zones à forte densité de population humaine en Asie et en Afrique ». L’ensemble favorisera le passage de virus d’une espèce à une autre et, dans certains cas, les transmissions zoonotiques. Pour arriver à ces conclusions, l’équipe scientifique a modélisé le déplacement de 3 139 espèces et les nouvelles répartitions géographiques qui en découleront. Elle a, après cela, calculé la probabilité qu’un virus saute d’une espèce à l’autre pour la première fois.
Quel est le niveau de risque que cet « autre » soit un humain ? Les chercheurs ne s’avancent pas outre mesure sur ce point. Trop de facteurs économiques et sociaux entrent en jeu, avancent-ils en substance. Une chose paraît en revanche établie : au moins 10 000 espèces de virus ont la capacité d’infecter l’humain, parmi ceux qui circulent aujourd’hui silencieusement chez les mammifères sauvages.
De nombreux facteurs permettent de réduire ce risque
Déjà soupçonnées d’être à la source de la transmission du coronavirus à l’homme, les chauves-souris restent les suspectes numéro 1 de l’étude. « En raison de leur capacité de dispersion unique, elles représentent la majorité des nouveaux partages viraux » envisagés, singulièrement chez les humains. La bonne nouvelle vient du fait que de nombreux facteurs permettent de réduire ce risque, entre autres un investissement accru dans les soins de santé et dans la recherche. À condition de l’anticiper dès maintenant.
« Nos résultats appellent à une très grande vigilance », insistent les scientifiques, qui refusent de ne parler qu’au futur. « Cette transition écologique est peut-être déjà en cours, et maintenir le réchauffement à moins de 2 °C au cours du siècle ne réduira pas le partage futur du virus. » Autrement dit, le processus est désormais inévitable. Notre seul salut est de nous y préparer.
Réchauffement climatiqueSantéBiodiversité France24 - Monde
Basket : Joel Embiid, la superstar camerounaise de NBA bientôt sélectionnable avec les Bleus ?
Publié le : 04/05/2022 - 15:05
FRANCE 24
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Joel Embiid, le pivot camerounais des Sixers, a entamé des démarches de naturalisation française et souhaite à terme intégrer l'équipe de France, médaillée d'argent aux JO de Pékin. Une perspective alléchante sur le plan sportif qui ne fait pourtant pas l'unanimité, alors que le joueur, l'un des meilleurs de la NBA, n'a aucune attache avec le basket tricolore.
Le Camerounais Joel Embiid, en quête d'une naturalisation française, sera, s'il l'obtient, sélectionnable en équipe de France. Mais de là à le voir jouer en Bleu durant les JO-2024, il y a un pas loin d'être franchi pour la star NBA, sans attache avec le basket hexagonal.
"Il a entamé des démarches de naturalisation et souhaiterait ensuite pouvoir jouer pour la France", a indiqué, mardi 3 mai, à L'Equipe Boris Diaw, le manager général de la sélection, confirmant une information de RMC Sport.
Sur le papier, la perspective de voir le pivot des Sixers de Philadelphie (2,13 m), un des tous meilleurs au monde, finaliste pour le trophée de MVP en NBA dont il a fini cette saison meilleur marqueur (30,6 pts de moyenne), porter les espoirs de titre olympique français à Paris en 2024, a de quoi susciter l'emballement.
Mais sur cette route, nonobstant la complexité du processus de naturalisation - et donc sa faisabilité - pour le joueur né à Yaoundé, ne vivant pas en France et n'y ayant pas d'attache familiale, d'autres difficultés suivraient.
"Joel n'a aucun lien avec le basket français. Il n'a pas joué en France, il n'a pas vécu en France. Il y a quelque chose d'incongru dans la filiation de Joel avec la France du basket. Être un des meilleurs basketteurs du monde ne suffit pas", expose pour l'AFP Jacques Monclar, consultant basket pour BeIn Sports.
Premières approches en 2016
Embiid et les Bleus, l'histoire n'est pourtant pas nouvelle, puisque les premières approches avec la Fédération française datent de 2016. Révélées deux ans plus tard, elles avaient suscité des réactions guère enthousiastes, Evan Fournier estimant notamment que "jouer pour un pays avec lequel tu n'as pas d'attaches, c'est dérangeant".
Des joueurs naturalisés, il y en a eu en Bleu, de Crawford Palmer, médaillé d'argent aux Jeux de Sydney en 2000, à Joakim Noah, finaliste à l'Euro-2011. Et tous, contrairement à Embiid, ont eu un vécu dans le basket français, avant d'enfiler le maillot tricolore.
GODZILLA 🦍 pic.twitter.com/jWDmgkNrKx
February 13, 2022"Dans certains pays, il y a une pratique du passeport de complaisance très éloignée du cas Embiid, car il parle français, il dit avoir oncle et tante vivant en France. Donc si l'aspect légal est respecté, je ne vois pas pourquoi, sportivement, on se passerait de lui", estime à l'AFP l'ex-sélectionneur Claude Bergeaud (2003-2007).
L'immense talent du joueur, sa puissance, sa technique, sa maturité à 28 ans en font un atout en effet considérable.
"L'entraîneur que j'ai été, se voit bien sûr coacher Joel Embiid avec Gobert, Batum, Fournier... Mais il faut prendre en compte pas mal d'obstacles à franchir", se projette Jacques Monclar.
Duo détonant avec Rudy Gobert
"D'abord, on parle d'un joueur qui a connu quelques blessures, il va falloir donc prendre une assurance pour qu'il joue au niveau international. Il devra accepter l'aspect logistique, les joueurs passent un mois en stage avec l'équipe de France avant une compétition, donc il faudra aussi que les Sixers veuillent le libérer", développe-t-il.
"On travaille sur la continuité avec les Bleus, aussi. Je vois mal (le sélectionneur) Vincent Collet dégommer les joueurs qui ont remporté l'argent olympique à Tokyo. Et on ne connaît pas sa capacité d'adaptation, à la fois aux compétitions Fiba et au système de jeu. Ces paramètres sont importants", enchaîne Claude Bergeaud.
"On risque de créer un changement susceptible de déstabiliser le groupe, notamment au niveau des égo", complète encore Monclar.
"Je peux comprendre que cela dérange éthiquement, mais d'un point du vue du basket (...) une raquette Embiid Gobert, p...n !", a résumé de son côté le capitaine des Bleus Nicolas Batum dans L'Équipe mercredi.
Embiid, avec son profil d'attaquant capable de jouer vers les extérieurs, peut former un duo d'intérieurs détonant avec Rudy Gobert, qui brille avant tout par sa dissuasion défensive. Aux JO de Tokyo, Collet n'avait pas hésité, à certains moments, à associer "Gobzilla" à Vincent Poirier contre les États-Unis, avec succès en match d'ouverture (83-76).
Jvais commencer a jouer 2/3 en EDF moi apparement ya des spots pour l’ete 😂
May 2, 2022Ce dernier, qui a ironisé sur tweetant "J'vais commencer à jouer 2/3 (arrière-ailier) en EDF moi", pourrait faire les frais de l'arrivée du Camerounais en Bleu. Et il n'est pas le seul.
"Si tu prends Joel, tu enlèves quelqu'un d'autre. On possède aussi Victor Wembanyama. Or ce serait dommage, qu'il ne joue pas les JO à Paris", dit Monclar, à propos de l'ailier fort de 18 ans, grand espoir du basket français.
Avec AFP
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La « bourde » d’Einstein pour comprendre l’Univers
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Paul MazliakPosant que la vitesse de la lumière dans le vide (300 000 km/s) est une vitesse limite, Einstein montre, en 1905, que toutes les grandeurs de temps et d’espace mesurées par un observateur, dans un milieu donné, sont relatives à la position ou au mouvement de cet observateur. Ces grandeurs relatives s’inscrivent dans l’espace-temps plat de Minkowski à quatre dimensions (trois spatiales et une temporelle). Vers 1915, Einstein montre que la gravitation est une accélération : il remplace alors l’espace-temps plat par un espace-temps courbe de Riemann, ce qui ramène la gravitation à une cavité de l’espace-temps. En 1917, on pensait l’Univers stable : Einstein introduisit donc dans ses équations une constante de stabilité, la « constante cosmologique ». C’est là une erreur qu’il qualifia lui-même comme « la plus grosse bourde de (s)a vie ». En effet, Georges Lemaître observa, en 1920, que les longueurs d’onde des lumières provenant des galaxies lointaines se décalaient constamment vers le rouge, ce qui prouvait que ces galaxies s’éloignaient sans cesse de nous et que l’Univers était instable, en expansion.
Le cerveau a aussi son espace-temps
Einstein supprima donc, en 1931, la « constante cosmologique » de ses équations. Notre Univers, vieux de 13,7 milliards d’années, né à la suite d’un big-bang, se dilate sans cesse grâce à une « énergie sombre » fournie par une « matière noire » de nature inconnue. Cet Univers présente des « trous noirs » absorbant toute lumière. On sait aujourd’hui que l’expansion de l’Univers s’accélère, ce qui justifie la réintroduction d’une « constante cosmologique » de très faible valeur (10-52).
Le cerveau humain a aussi son espace-temps. Les neurones (environ 100 milliards) ont des corps cellulaires avec de longs prolongements (les axones) parcourus par les influx nerveux. Les neurones ne sont pas contigus mais séparés par de petits intervalles : les synapses. Les influx nerveux parcourent les axones de 0,3 à 100 m/s ; ce sont des potentiels électriques dus au franchissement des membranes neuronales par des ions sodium ou potassium. Le franchissement des synapses se fait à l’aide de neurotransmetteurs (acétylcholine, dopamine…) captés par des récepteurs spécifiques qui, une fois chargés, déclenchent de nouveaux influx.
Le maillage des neurones cérébraux forme un réseau, le connectome cérébral, observable par neuro-imagerie (IRM de diffusion). Les influx nerveux qui arrivent en un point du connectome ont des vitesses et des parcours différents selon la position du point et le moment de la réception. Le connectome cérébral peut donc être décrit mathématiquement par un espace-temps. Les états mentaux sont des configurations particulières de cet espace-temps. En cas de schizophrénie, la vitesse des influx se trouve limitée en certains points du réseau, alors qu’elle reste normale ailleurs. Ce décalage entraîne une incohérence dans l’expression du malade. Chaque cerveau interagit avec les cerveaux qui l’entourent. Un « tenseur d’interactions sociales » pourrait traduire mathématiquement les déformations induites dans un connectome cérébral par son environnement. Chez l’enfant autiste, certaines aires cérébrales étant altérées, les interactions entre le connectome de l’enfant malade et ceux environnants s’établissent très difficilement.
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Ligue des champions : Luka Modric, le facteur X du Real Madrid
Publié le : 04/05/2022 - 07:18
Marc DAOU
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Il est le génie qui fluidifie le jeu du Real Madrid. Luka Modric est depuis dix ans le cerveau des Merengue. L'influence du milieu croate de 36 ans sera déterminante, mercredi, pour réussir à éliminer Manchester City, lors de la demi-finale retour de la Ligue des champions à Madrid. Une compétition qu'il a déjà gagné à quatre reprises avec les Madrilènes.
Quatre jours après son sacre en Liga, le Real Madrid n'a plus qu'une seule chose en tête : remporter sa quatorzième Ligue des champions. Pour ce faire, les Merengue devront renverser Manchester City, mercredi 4 mai au stade Santiago-Bernabeu, après le 4-3 spectaculaire de la demi-finale aller.
L'international français Karim Benzema, qui en train de signer la meilleure saison de sa carrière, sera évidemment l'atout numéro un de son équipe. Mais les Madrilènes pourront également compter sur les fulgurances de Luka Modric pour forcer le destin.
Au club depuis dix ans, le Mozart du football croate est toujours aussi indispensable et déterminant dans ces grands rendez-vous.
Et pour cause, cet orfèvre de la passe laser, à l'abattage et à l'activité exemplaires, reste à bientôt 37 ans l'un des meilleurs milieux de terrain européens. Son inoxydable finesse technique lui permet quasiment à tous les coups de sortir ses coéquipiers d'une mauvaise situation, tandis que sa vision du jeu et sa science tactique lui offrent la capacité de temporiser ou d'accélérer lorsque le scénario du match l'impose, jusqu'à faire basculer la partie.
Un des palmarès les plus garnis des Merengue
Le Ballon d'Or 2018 est également encore capable de fournir des efforts à très haute intensité dans l'entrejeu, comme le prouvent les 120 minutes disputées lors du tour précédent, en quart de finale retour contre Chelsea. Ce soir-là, il a remporté le trophée d'homme du match. Et pour cause : sa fabuleuse ouverture de l'extérieur du pied droit, sa marque de fabrique, a mis sur orbite Rodrygo et permis au Real d'aller en prolongation. Un geste qui restera longtemps dans les mémoires des supporters madrilènes. Et des amoureux du football.
"Qu'on l'encadre au musée du Prado !", s'était même enthousiasmé le quotidien madrilène As.
La fantastique passe de Modric pour RodrygoLigue des Champions Real Madrid 2-3 ChelseaToute l'actualité du sport avec INFOSPORT+ https://t.co/u6BZuPnEdy pic.twitter.com/eDrMLDvgo6
April 13, 2022Si, aujourd'hui les superlatifs ne manquent pas à Madrid, lorsqu'il s'agit d'évoquer Luka Modric, il y a dix ans, les avis étaient beaucoup moins élogieux. L'ancien joueur de Tottenham, recruté à l'époque contre une trentaine de millions d'euros, avait même été élu pire transfert transfert de l'histoire du Real par les internautes de l'influent journal madrilène Marca.
Depuis, Luka Modric a fait taire tous les sceptiques que lui prédisaient un séjour éphémère au Real. L'ancien réfugié de la guerre en ex-Yougoslavie affiche aujourd'hui l'un des palmarès les plus garnis des Merengue avec notamment trois Liga, quatre Ligues des Champions et quatre Mondial des clubs.
À en croire les Croates, son fabuleux parcours n'est pas dû au hasard, mais à l'évidence. Car celui qui a entamé sa carrière professionnelle dans les rangs du Dinamo Zagreb, après avoir fait ses classes au NK Zadar, était prédestiné à briller.
"Luka ne joue pas au football, il le prêche !"
"Il était une idole pour ceux de sa génération, un leader, un chouchou. Les enfants voyaient déjà en lui ce que nous voyons aujourd'hui", avait confié Josip Bajlo, son entraîneur au NK Zadar, après la victoire de son poulain au Ballon d'or en 2018.
Une intuition que ne s'est pas démentie, puisque Luka Modric a emmené la Croatie, pays de 4 millions d'habitants, jusqu'en finale de la Coupe du monde 2018. Malgré la défaite face à la France, le capitaine de la sélection avait été élu meilleur joueur de la compétition organisée en Russie.
"Luka ne joue pas au football, il le prêche ! Il ne faut pas commenter son jeu. Il faut juste le regarder et admirer", s'était enthousiasmé après le Mondial, Mario Stanic, ancien international, dans le journal Sportske Novosti.
"Il y a toujours beaucoup de scepticisme à propos de moi, à propos de mes qualités, de mon style de jeu et de mon physique [1m72, 66kg]", avait expliqué Luka Modric en septembre 2020 à l'AFP. "On a dit que j'étais trop chétif pour atteindre le haut niveau, mais cette adversité ne m'affecte pas, cela me motive encore plus".
Aussi influent dans le vestiaire du Real que sur la pelouse, Luka Modric suscite l'admiration de ses coéquipiers. "À son âge, il est meilleur de jour en jour", a confié le défenseur merengue Nacho, après la qualification pour les demi-finales de la C1, au micro de Movistar+. "C'est un modèle pour les joueurs et les gens en général. Il a de l'âge, mais on dirait que c'est le plus jeune de l'équipe. J'espère qu'il continuera de longues années avec nous."
Justement, en fin de contrat en juin, il est en négociations pour une prolongation. Signe qu'il est jugé indispensable par le Real Madrid.
"J'ignore quand, mais je crois qu'il finira sa carrière ici. S'il veut prolonger, il n'y a aucun problème ni pour nous [le staff], ni pour le club, a récemment confié son entraîneur Carlo Ancelotti. Au contraire, on veut tous le voir rester."
Avant cela, Luka Modric, qui a déjà disputé 105 matchs de C1 (7 buts), a une nouvelle fois rendez-vous avec l'histoire face à Manchester City. Des rendez-vous qu'il manque rarement.
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L'Humanité
«Le H5N1 qui circule en ce moment en France n’est pas transmissible à l’homme»
EntretienAlors qu’un cas humain de grippe aviaire a été rapporté en Chine, Gilles Salvat, microbiologiste et directeur général délégué de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour la recherche, explique ce qui distingue les virus de grippes humaines et de grippes aviaires et pourquoi certains nous contaminent et d’autres pas.
Marie-Noëlle BertrandLa souche H3N8 qui a infecté un enfant en Chine est-elle une variante nouvelle du virus de la grippe aviaire ?
Gilles Salvat Cette souche particulière H3N8 n’est pas complètement inconnue chez les volailles mais elle a acquis des gènes de virulence pour l’homme. Tous les virus influenza aviaires comme humain se composent d’une protéine nommée hémagglutinine - c’est ce que désigne le H de H5N1, H3N8… Son rôle est extrêmement important : c’est elle qui ouvre la porte d’entrée au virus. Encore faut-il être doté des récepteurs qui le permettent. Les bronches des volailles le sont. Pas celles des humains. En revanche, chez l’homme, ces récepteurs existent plus profondément dans l’organisme, tout au fond des alvéoles pulmonaires. C’est ce qui explique que des personnes fortement exposées à des oiseaux infectés où à leurs poussières - particules de plumes ou d’excréments en suspension dans l’air - courent tout de même le risque d’être contaminées. Cela peut être potentiellement grave, selon le type d’influenza aviaire auquel on a affaire. Parfois, cela débouche sur des pneumonies. Mais les risques d’être infecté restent nettement moindre chez les humains que chez les oiseaux. Les risques de se contaminer entre humains avec ces virus influenza aviaires sont encore plus faibles. En outre, d’autres facteurs limitent ce risque de transmission interespèces. La température corporelle des volailles est de 42°C, et les virus qui les infectent se multiplient à une température de 40°C, celle de l’arbre respiratoire des oiseaux. La température de l’air qui circule dans nos bronches à nous avoisine quant à elle les 35°C : les virus aviaires ne s’y sentent pas très à l’aise.
Et pourtant des contaminations arrivent…
Gilles Salvat Nous surveillons étroitement les virus aviaires, entre autre du fait des risques de mutation qui existent et qui leur permettent de s’adapter à ces changement de température de multiplication. Des risques existent aussi de réassortiment des virus. Schématiquement, chaque virus est composé de 8 segments - à la manière d’une suite de cartes de la même couleur. Certains ont une suite à cœur, d’autres à pique… Imaginons qu’un individu soit infecté par une grippe aviaire juste après avoir contracté la grippe humaine : les gènes des deux virus peuvent alors se mélanger, tout comme des cartes se mélangent dans un jeu. On se trouve dès lors face à un nouveau virus, auquel l’humain n’a jamais été confronté. C’est là que se cache le danger de pandémie. Ces cas sont très rares lorsque l’hôte des virus est un humain. Ils sont en revanche plus probable lorsque l’hôte des virus est un cochon. Celui-ci a la particularité d’être doté non seulement des récepteurs propres au porc, mais également de ceux propres à l’humain et à la volaille. La pandémie de H1N1 survenue en 2009 avait démarré ainsi. On l’avait baptisée grippe porcine, mais elle était en fait un réassortiment de gènes de virus porcins, humains et aviaires.
Au bout de combien de temps peut-on être sûr qu’un virus ne présente pas de danger pour l’humanité ?
Gilles Salvat Longtemps cela n’a pu être mesuré qu’après coup, au vu du nombre de contaminations. Aujourd’hui, on est capable d’évaluer rapidement cette probabilité à partir de la séquence du virus. On peut rechercher dans le génome de ce dernier les marqueurs génétiques qui indiquent une augmentation du risque de transmission à l’homme. C’est rapide : cela ne nécessite que trois 3 à 7 jours. La Chine est parfaitement équipée pour cela. Toutes ces séquence sont mises sur la base GISAID, une base internationale de données sur les virus qui permet d’avoir accès en temps réel aux nouvelles séquences de grippes. Cette base est très utile à la communauté scientifique pour les coronavirus, comme pour les virus grippaux.
L’ANSES va-t-elle être appelée à travailler sur le H3N8 ?
Gilles Salvat Pour le moment, pas directement car ce virus ne circule pas chez les oiseaux en Europe. La cas de contamination relevé en Chine ne paraît pas alarmant : le jeune garçon infecté vit dans une famille d’éleveurs de volailles et est en contact étroit avec les oiseaux dans sa vie quotidienne. Par ailleurs la souche n’a pas été à l’origine d’une transmission interhumaine à ce jour. Santé publique France, le Centre national de référence des grippes humaines et l’Anses ont été saisis par la direction générale de la santé pour produire une évaluation des risques liés à ce virus dans les semaines qui viennent. Nous l’avions été de la même manière l’an dernier, au sujet d’un autre virus aviaire, le virus H10N3, devenu pathogène chez l’homme. La précédente crise aviaire en Europe, celle du H5N8 (en 2021, NDLR), avait elle aussi provoqué des cas d’infections : trois cas humains avaient été détectés dans un énorme élevage de 800 000 volailles, en Russie. Les personnes concernées avaient été fortement exposées, mais leurs symptômes étaient restés légers. Cela nous a permis, en revanche, de rappeler les conditions de protection des salariés qui travaillent à proximité des volailles, singulièrement lorsque ces volailles sont porteuses de virus influenza.
Ceux qui travaillent dans les élevages touchés en France courent-ils un danger ?
Gilles Salvat Le H5N1 qui circule en ce moment en France n’est a priori pas zoonotique, c’est à dire pas transmissible à l’homme. Il n’empêche que porter un masque chirurgical, voire un masque FFP2 est indispensable pour tous ceux qui exercent en ce moment dans les élevages ou gèrent les abattages de volailles.
C’est pourtant bien un H5N1 qui avait été responsable d’une pandémie en 2003…
Gilles Salvat Derrière le même nom de virus peuvent se cacher plusieurs identités. A l’intérieur de chacune d’elle existent 6 autres gènes qui varient sans arrêt. Le H5N1 de 2003 a ainsi provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes en Asie - il était mortel à 50% - alors que celui qui sévit cette année en France n’est pas dangereux pour l’homme pour le moment. D’ailleurs, ce n’est pas tout à fait le même virus qui circule dans le sud-ouest - une souche H5N1 dite de sérotype 1 - que dans les Pays de la Loire - un H5N1 dit de sérotype 2. Ce dernier parait s’être particulièrement bien adapté à la volaille domestique, ce qui pourrait expliquer sa virulence. Mais les deux sont a priori inoffensifs pour l’homme. Une très forte exposition pourrait à la rigueur déclencher une réaction immunitaire voire une infection bénigne.
grippe aviaireChine Valeurs Actuelles
Derrière l’Ukraine, le spectre de la faim
Dans les plaines de l’est de l’Ukraine qui s’étendent à perte de vue, il reste encore un peu de neige en ce début avril. C’est la période où les paysans sèment habituellement les cultures de printemps, du maïs, du tournesol et de la betterave. « Mais plus personne ne travaille dans nos fermes, il n’y a plus d’agriculteurs : ils sont tous réquisitionnés au front ou dans les bunkers. On est dans un épais brouillard », s’alarme Guillaume James, membre du conseil d’administration d’Agrogeneration, cotée à Paris mais dont la seule activité est d’exploiter des terres en Ukraine.
L’essentiel des fermes d’Agrogeneration, qui totalisent 60 000 hectares, se trouve dans une zone proche de Kharkiv : une région aux terres agricoles riches qui ont permis à l’Ukraine de devenir plus que le grenier à blé de l’Europe, le hangar à céréales d’une partie de la planète. « La pénurie alimentaire mondiale, ce n’est pas leur problème ; leur stress à eux, c’est de vivre », ajoute le dirigeant français.
Partout dans le pays, des milliers de paysans – un actif ukrainien sur sept travaille dans l’agriculture -, sont désorganisés. Ceux qui ne sont pas au front manquent de carburant pour faire tourner leurs tracteurs, de semences mais aussi d’engrais et de pesticides pour les cultures d’hiver. En ligne de mire : le blé, qui devrait actuellement être traité. Entre les grains abîmés et les champs bombardés, ce sont près de 2,5 millions d’hectares de blé qui seraient partis en fumée en un mois. Soit 35 % de la surface qui devait être moissonnée cet été. Idem pour le maïs. Les chiffres sont pires pour le tournesol, l’Ukraine assurant 50 % de la production mondiale.
« Même si la guerre s’arrête, je ne suis pas sûr que les agriculteurs puissent se remettre au travail, poursuit Alexandre James. Comme à chaque guerre, les fermes n’ont-elles pas été pillées ? Les tracteurs ont-ils été volés et vendus en pièces détachées ? Nous ne le savons pas encore. »
Face à la catastrophe annoncée, le ministre ukrainien de la Politique agraire et de l’Alimentation, Roman Leshchenko, a démissionné de ses fonctions le 24 mars. « Le pays fait face à deux interrogations : quel sera le niveau des cultures de printemps compte tenu des problèmes de main-d’œuvre, d’approvisionnements et de terres dévastées, et comment exporter les tonnages en stock ? », soulève l’économiste Philippe Chalmin, spécialiste des matières premières et des produits agricoles. Le pays est le cinquième exportateur mondial de blé et le quatrième pour le maïs. Sur les 100 millions de tonnes de céréales et d’oléagineux produits l’an dernier, la moitié était stockée dans les entrepôts. Il resterait encore des stocks évalués à 6 millions de tonnes de blé, 14 millions de tonnes de maïs et 4 millions de tonnes d’huile de tournesol. Certains ont été bombardés, d’autres saisis par le gouvernement ukrainien et interdits d’exportation. Dans l’immense port d’Odessa, les terminaux de grains sont à l’arrêt. Des centaines de navires ont été bloqués. Or, plus de 80 % des exportations de céréales passent par la mer.
Les spéculateurs font le pari d’un blocage à long terme
L’arrêt brutal des exportations s’est immédiatement traduit par une flambée des prix. Dès le début du conflit, la tonne de blé tendre et celle de maïs s’envolaient de 40 à 50 % en deux semaines. Le blé a franchi la barre, symbolique, des 400 euros. Comparé au prix de 280 euros la tonne avant le conflit et 150 euros au printemps 2020… Le colza et le tournesol suivent, sans atteindre de tels sommets. Jusqu’aux fertilisants, les engrais azotés étant produits à partir du gaz naturel : leur prix a doublé en un mois. Sur les marchés internationaux, les spéculateurs font le pari d’un blocage à long terme. « Je prends l’hypothèse que le monde devra se passer de l’Ukraine sur les marchés en 2022 et 2023. C’est une vision un peu extrême, mais le risque est réel », nous confie Philippe Chalmin. D’où les craintes d’une crise alimentaire mondiale. « La guerre en Ukraine pourrait entraîner un ouragan de famines », a ainsi estimé le secrétaire général de l’Onu, António Guterres.
De Rabat, au Maroc, à Aden, au Yémen, en passant par Le Caire, en Égypte, l’ensemble des pays arabes et africains se retrouvent, bien malgré eux, les victimes collatérales d’un conflit qui se joue à des milliers de kilomètres de leurs frontières. En 2019, le Maroc faisait venir d’Ukraine 30 % de sa consommation de blé, la Tunisie 52 %, l’Égypte 69 %, la Syrie, 24 %. Les pays africains dépendent, eux, à plus de 30 % de la Russie pour leurs importations de blé et dans certains pays, comme le Bénin, ce ratio tutoie les 100 %.
Une explosion sociale qui rappelle les émeutes de la faim de 2008
C’est dire si, entre le boycott, les destructions de parcelles et l’impossibilité de cultiver les terres dans les zones de conflit, les approvisionnements en céréales de ces pays sont mis à mal. Cette forte dépendance aux importations en provenance d’Ukraine et de Russie explique aussi pourquoi certains pays nord-africains et subsahariens ont aujourd’hui choisi d’adopter une relative neutralité – vis-à-vis notamment des États-Unis – plutôt que d’afficher un soutien ouvert à l’un des deux protagonistes de ce conflit ; seule l’Algérie a officiellement appuyé Vladimir Poutine, la Russie étant un de ses alliés historiques.
Avec une nouvelle augmentation des prix du blé, c’est-à-dire des prix du pain et de la semoule, tous les ingrédients sont aujourd’hui réunis pour qu’il y ait, dans un proche avenir, une explosion sociale dans beaucoup de pays du Maghreb, où la consommation de pain est bien supérieure à celle observée en Europe : l’Algérie est le deuxième plus important consommateur par habitant dans le monde derrière la Turquie et loin devant la France, qui se situe à la neuvième place.
Et fait aggravant, le conflit russo-ukrainien a débuté quelques jours avant que le ramadan – période où la consommation de pain est traditionnellement plus importante -débute. Cette céréale a donc plus que jamais retrouvé, depuis quelques mois, son statut d’arme géopolitique, comme l’expliquait en février, aux Échos, Sébastien Abis, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques et directeur général du Club Demeter, spécialisé dans la réflexion sur les enjeux agricoles, agro-industriels et agroalimentaires.
Nous devons éviter une crise alimentaire dans les douze à dix-huit mois à venir
Cette impossibilité actuelle de se fournir en blé à des prix décents – les besoins sont forts en Algérie (qui bénéficie toutefois de la hausse des cours du pétrole et du gaz pour faire face plus aisément à l’augmentation de la facture des importations), au Maroc et en Tunisie – fait craindre le pire. « Nous devons faire tout notre possible pour éviter […] un effondrement du système alimentaire mondial », s’inquiétait, à la mi-mars, António Guterres. « Nous devons éviter une crise alimentaire dans les douze à dix-huit mois à venir », expliquait Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, sur CNews.
Tous les observateurs scrutent avec attention ce qui se passe dans deux pays si prompts à l’enflammer socialement. D’abord, la Tunisie, où il n’y aura plus de réserves de blé d’ici deux mois. Tous se souviennent que c’est de là qu’était parti le printemps arabe, en décembre 2010, pour se répandre ensuite comme une traînée de poudre en Syrie, au Yémen, en Jordanie et en Égypte. C’est le deuxième point de fixation. L’Égypte est le premier importateur mondial de blé ; elle qui fait venir 85 % de sa consommation d’Ukraine et de Russie, soit 6 millions de tonnes tous les ans.
France24 - Monde
Guinée : la justice annonce des poursuites pour "assassinats" contre Alpha Condé
Publié le : 04/05/2022 - 23:58Modifié le : 05/05/2022 - 00:02
Mounia KACEM
Célia CARACENA
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Le procureur général de Conakry, nommé par les militaires au pouvoir en Guinée depuis 2021, a annoncé des poursuites contre l'ex-président Alpha Condé et une trentaine d'anciens hauts responsables sous sa présidence, notamment pour assassinats, actes de torture et enlèvements. Parmi les personnalités visées par les poursuites, outre l'ancien chef d'Etat, un ancien président de la Cour constitutionnelle, d'anciens présidents de l'Assemblée, un ancien Premier ministre et des anciens ministres.
Au Burkina Faso, plus de 2 millions de personnes sont menacées par une crise alimentaire. Les violences jihadistes ont fait des millions de déplacés, dont la plupart sont aujourd'hui sans ressources.
La guerre en Ukraine est une opportunité pour les producteurs de charbon sud-africains. Certains ne traitaient qu'avec l'Europe il y a dix ans, avant que la Russie ne s'impose. Pretoria envisage de récupérer ces parts de marché, d'autant que les stocks affluent. Reportage de nos correspondants Caroline Dumay, Stefan Carstens et Nadine Theron.
Enfin, focus ce mercredi sur la COP15, la conférence sur la désertification et la sécheresse qui se tiendra à Abidjan du 9 au 20 mai prochain. Notre invité est le Ministre Ivoirien de l'Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi.
Cheffe d'édition : Célia Caracena
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À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
France24 - Monde
En Inde et au Pakistan, une canicule record et des coupures d'électricité
Publié le : 30/04/2022 - 10:24
FRANCE 24
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Des coupures d'électricité en Inde et au Pakistan ont aggravé, vendredi, les conditions de vie de millions d'habitants, déjà accablés depuis plusieurs semaines par une vague de chaleur record que les experts lient au changement climatique.
Une vague de canicule qui sévit depuis plusieurs semaines en Inde et au Pakistan a conduit, vendredi 29 avril, à des coupures d'électricité dans les deux pays, aggravant les conditions de vie de millions d'habitants.
Les mois de mars et d'avril, exceptionnellement chauds, ont fait grimper la demande énergétique en Inde et plus particulièrement au Pakistan, si bien que les centrales électriques manquent à présent de charbon pour répondre à la demande.
Plusieurs villes pakistanaises ont ainsi subi jusqu'à huit heures de coupure de courant par jour la semaine dernière, tandis que des zones rurales enregistraient des délestages la moitié de la journée.
"Il y a une crise de l'électricité et des délestages dans tout le pays", a déclaré le ministre de l'Énergie, Khurram Dastgir Khan, évoquant les pénuries et des "défaillances techniques".
>> À voir, notre Focus : Réchauffement climatique : comment limiter ses effets en ville ?
Or, les températures devraient dépasser de 8 °C la normale saisonnière dans certaines parties du Pakistan, pour culminer à 48 °C dans certaines zones du Sind rural mercredi, selon la Société météorologique pakistanaise.
Possibles coupures d'électricité dans les hôpitaux de Delhi
Les scientifiques affirment qu'en raison du changement climatique, les canicules sont plus fréquentes mais aussi plus sévères.
Dans la mégalopole indienne de New Delhi, où la température a atteint 43,5 °C vendredi, les autorités estiment qu'il reste "moins d'un jour de charbon" en stock dans de nombreuses centrales électriques.
"La situation dans toute l'Inde est désastreuse", selon Arvind Kejriwal, ministre en chef de Delhi, qui a mise en garde contre de possibles coupures dans les hôpitaux et le métro de la capitale. L'Inde a même annulé certains trains de voyageurs pour accélérer l'acheminement du charbon vers les centrales électriques, selon Bloomberg News.
Les réserves de charbon des centrales indiennes ont en effet diminué de près de 17 % depuis début avril, tombant à à peine un tiers des niveaux requis, selon la même source.
Feux de forêt autour de la ville où réside le dalaï-lama
À Calcutta, dans l'est de l'Inde, après des malaises en série dans les transports en commun, de l'eau sucrée a été distribuée aux passagers.
"Sans pluie depuis plus de 57 jours, Calcutta est en proie à la plus longue période de sécheresse de ce millénaire", affirme Sanjit Bandyopadhyay du Centre météorologique régional.
À cette époque de l'année, dans les régions d'altitude de l'État de l'Himachal Pradesh, de la pluie, de la grêle et même de la neige tombent normalement mais depuis deux mois, pas une goutte d'eau et les températures battent des records.
Conséquence, des centaines d'incendies ont réduit des forêts de pins en cendres, notamment autour de Dharamsala, la ville où réside le dalaï-lama.
"La plupart de ces incendies sont des feux de terre qui se propagent dans les forêts de pins, les plus vulnérables aux incendies", explique à l'AFP le chef des forêts de l'État, Ajay Srivastava. "Des équipes de pompiers travaillent d'arrache-pied pour éteindre ces feux et aussi pour sauver les animaux sauvages", a-t-il ajouté, en précisant que les secours ont dû demander l'aide des riverains.
Un élixir rose pour étancher la soif
Pour les musulmans observant le ramadan, la chaleur a rendu le jeûne pénible.
Au coucher du soleil, les vendeurs ont fait un commerce florissant du Rooh Afza, un élixir rose et sucré en vogue depuis des générations dans le sous-continent pour étancher la soif.
La canicule a aussi entraîné la fermeture des écoles ou la réduction des horaires de classe.
À Patna, capitale de l'État du Bihar, les insolations ont augmenté ces dix derniers jours, tout comme le nombre d'enfants souffrant de fièvre, de vomissements et de diarrhée.
Les autorités ont ordonné l'arrêt des cours à 10 h 45 et recommandé de ne pas sortir l'après-midi.
Une plaie pour l'économie car si "les gens restent chez eux dans la journée, nous peinons à gagner notre vie", résume un chauffeur de rickshaw, Rameshwar Paswan.
Avec AFP
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Climat
Inondations, canicule, incendies… L'été 2021, saison de tous les extrêmes en Europe
La Grèce frappée par "la pire canicule" depuis plus de 30 ans, prévient le Premier ministre
Focus
Réchauffement climatique : comment limiter ses effets en ville ?
Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
France24 - World
US makes biggest interest rate hike in 22 years in bid to tame soaring inflation
Issued on: 04/05/2022 - 21:47Modified: 04/05/2022 - 21:50
NEWS WIRES
The Federal Reserve on Wednesday made its biggest rate hike since 2000 with a half percentage point increase meant to crush soaring inflation in the United States.
After a quarter-point hike in March, the US central bank's policy-setting Federal Open Market Committee (FOMC) pushed the rate above 0.75 percent as it works to cool the economy, while noting more increases "will be appropriate."
That will raise the costs of all types of borrowing, from mortgages to credit cards to car loans, cooling demand and business activity.
Inflation has become an overriding concern after the world's largest economy saw annual consumer prices jump 8.5 percent over the 12 months to March – the biggest jump since December 1981.
Policymakers continue to believe inflation will gradually return to the Fed's two-percent target as it raises borrowing costs, but in a statement following the conclusion of its two-day meeting, the FOMC said it will be "highly attentive to inflation risks."
The Fed's goal is to engineer a "soft landing" in which it reins in inflation while avoiding a contraction in economic activity.
But with China's pandemic lockdowns worsening global supply snarls and the war in Ukraine pushing commodity prices higher, analysts fear factors beyond the central bank's control could undermine that goal, and perhaps plunge the US economy into a recession.
The committee noted the "highly uncertain" impact of Russia's invasion of Ukraine and Western sanctions on Moscow, which are "creating additional upward pressure on inflation and are likely to weigh on economic activity."
In addition, Covid lockdowns in China "are likely to exacerbate supply chain disruptions," the statement said.
Offloading bonds
Though it contracted in the first quarter, Fed officials have said they view the economy as healthy enough to withstand higher rates, and the FOMC statement noted robust job gains and strong household and business spending.
However, central bankers cannot engineer a solution for the worker shortages that have challenged businesses and raised fears of a wage-price spiral, when employees demand higher salaries and fuel price increases.
On Wednesday, payroll services firm ADP reported private employers added a weaker-than-expected 247,000 workers in April, a sign that companies are struggling to find available labor, while government data released Tuesday showed there are nearly two openings for every job seeker.
The FOMC also said it would begin reducing its massive bond holdings starting June 1, beginning at the pace of $47.5 billion a month, and then doubling after three months.
The decision was widely expected, and many economists believe the FOMC will again hike rates by a half-point in June, though Ian Shepherdson of Pantheon Economics said, "it's not a done deal," and it's even more difficult to say what might happen later in the year.
"We think all bets are off, given the likelihood of a steep, sustained drop in inflation, a clear softening in manufacturing, and a meltdown in housing market activity," he wrote in an analysis of the meeting.
(AFP)
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Business Daily
US inflation hits 40-year high of 8.5%
InflationFrance: Low growth and inflation increase risk of stagflation
Business Daily
Oil prices tumble as US prepares to release more from reserves
Opex 360
Futur avion de combat de l’US Air Force, le NGAD coûtera plusieurs centaines de millions de dollars
par Laurent Lagneau · 29 avril 2022
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Si le programme Joint Strike Fighter [JSF] est régulièrement sous le feu des critiques [notamment de la part des organes de contrôle financier américains, comme le GAO] pour ses coûts jugés astronomiques [1700 milliards de dollars sur l’ensemble de sa durée, notamment en raison des coûts de maintenance et des retards dans la mise au point des capacités du Block 4, ndlr], le prix d’un F-35 reste encore « raisonnable », un exemplaire coûtant environ, et en moyenne, 80 millions de dollars à l’achat.
Cela étant, le futur avion de combat de l’US Air Force, issu du programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes » à l’image du Tempest britannique et du Système de combat aérien du futur [SCAF] mené dans le cadre d’une coopération emmenée par la France, devrait battre un record en termes de coûts… De quoi sans doute donner raison à la loi dite d’Augustine [du nom de Norman Augustine, ancien directeur de Lockheed Martin et secrétaire de l’US Army dans les années 1970, ndlr].
Pour rappel, constatant que le coût unitaire des aéronefs militaires est en moyenne multiplié par quatre tous les dix ans, celle-ci affirme que, si cette tendance se poursuit à un tel rythme, le budget de la défense entier ne permettra d’acheter qu’un seul avion tactique en 2054.
Cependant, on n’en est pas encore là… Mais si l’on en croit le secrétaire à l’Air Force, Frank Kendall, le prix d’achat d’un NGAD serait de l’ordre de « plusieurs » centaines de millions de dollars. « C’est un chiffre qui va attirer votre attention. Ça va être un avion cher », a-t-il dit lors d’une audition devant le comité des Forces armées de la Chambre des représentants, cette semaine.
Pour ce prix, le NGAD sera « incroyablement efficace », a assuré M. Kendall. Toutefois, son coût de possession devrait être maîtrisé. En effet, a-t-il expliqué, cet appareil sera conçu de telle sorte que les « mises à niveau et la maintenace » seront effectuées de « manière très efficace », grâce notamment à la « conception modulaire » et des « interfaces communes ».
Ce NGAD serait propulsé par au moins un réacteur de nouvelle génération à cycle adaptatif, développé dans le cadre du projet AETP [Adaptive Engine Transition Program], qui vise à produire des moteurs plus économiques, offrant une gestion thermique « considérablement améliorée » ainsi qu’une poussée accrue de 10%.
Puisqu’il sera au centre d’un « système de systèmes », le NGAD opérera avec des drones de type « Loyal Wingman » [« ailier fidèle »], dont le côut s’ajoutera à la facture totale du programme. Ces appareils ne seront pas « consommables » mais devront être suffisamment bon marché pour être utilisés sans craindre de les perdre. Leur coût, a précisé M. Kendall, ne devra pas excéder la moitié du prix d’un appareil avec équipage. Soit une quarantaine de millions de dollars, ce qui n’est pas rien…
Pour le moment, et hormis les explications données par le secrétaire à l’Air Force, on ne sait que très peu de choses sur le NGAD, si ce n’est qu’un démonstrateur a volé pour la première fois en 2020, que l’US Air Force veut hâter sa mise en service [aux dépens du F-22 Raptor] et qu’il devra être en mesure d’emporter plus de munitions et de carburant pour opérer sur « les longues distances du théâtre indo-pacifique ».
Photo : Vue conceptuelle du NGAD, diffusée par l’US Air Force
Futur avion de combat de l’US Air Force, le NGAD coûtera plusieurs centaines de millions de dollars
par Laurent Lagneau · 29 avril 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand, en 2011, il fut mis un terme à la production de l’avion de combat de supériorité aérienne F-22A Raptor, le coût total du programme dont il était issu avait été estimé à 67,3 milliards de dollars, dont 32,4 milliards pour la recherche, le développement et les essais. Ce qui en fait actuellement l’appareil le plus cher de l’histoire de l’aéronautique, le prix unitaire des 195 appareils construits [dont 8 pour les tests] ayant dépassé les 345 millions de dollars. Et encore faudrait-il prendre en compte les sommes dépensées pour assurer son maintien en condition opérationnelle et financer ses mises à jour.
Si le programme Joint Strike Fighter [JSF] est régulièrement sous le feu des critiques [notamment de la part des organes de contrôle financier américains, comme le GAO] pour ses coûts jugés astronomiques [1700 milliards de dollars sur l’ensemble de sa durée, notamment en raison des coûts de maintenance et des retards dans la mise au point des capacités du Block 4, ndlr], le prix d’un F-35 reste encore « raisonnable », un exemplaire coûtant environ, et en moyenne, 80 millions de dollars à l’achat.
Cela étant, le futur avion de combat de l’US Air Force, issu du programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes » à l’image du Tempest britannique et du Système de combat aérien du futur [SCAF] mené dans le cadre d’une coopération emmenée par la France, devrait battre un record en termes de coûts… De quoi sans doute donner raison à la loi dite d’Augustine [du nom de Norman Augustine, ancien directeur de Lockheed Martin et secrétaire de l’US Army dans les années 1970, ndlr].
Pour rappel, constatant que le coût unitaire des aéronefs militaires est en moyenne multiplié par quatre tous les dix ans, celle-ci affirme que, si cette tendance se poursuit à un tel rythme, le budget de la défense entier ne permettra d’acheter qu’un seul avion tactique en 2054.
Cependant, on n’en est pas encore là… Mais si l’on en croit le secrétaire à l’Air Force, Frank Kendall, le prix d’achat d’un NGAD serait de l’ordre de « plusieurs » centaines de millions de dollars. « C’est un chiffre qui va attirer votre attention. Ça va être un avion cher », a-t-il dit lors d’une audition devant le comité des Forces armées de la Chambre des représentants, cette semaine.
Pour ce prix, le NGAD sera « incroyablement efficace », a assuré M. Kendall. Toutefois, son coût de possession devrait être maîtrisé. En effet, a-t-il expliqué, cet appareil sera conçu de telle sorte que les « mises à niveau et la maintenace » seront effectuées de « manière très efficace », grâce notamment à la « conception modulaire » et des « interfaces communes ».
Ce NGAD serait propulsé par au moins un réacteur de nouvelle génération à cycle adaptatif, développé dans le cadre du projet AETP [Adaptive Engine Transition Program], qui vise à produire des moteurs plus économiques, offrant une gestion thermique « considérablement améliorée » ainsi qu’une poussée accrue de 10%.
Puisqu’il sera au centre d’un « système de systèmes », le NGAD opérera avec des drones de type « Loyal Wingman » [« ailier fidèle »], dont le côut s’ajoutera à la facture totale du programme. Ces appareils ne seront pas « consommables » mais devront être suffisamment bon marché pour être utilisés sans craindre de les perdre. Leur coût, a précisé M. Kendall, ne devra pas excéder la moitié du prix d’un appareil avec équipage. Soit une quarantaine de millions de dollars, ce qui n’est pas rien…
Pour le moment, et hormis les explications données par le secrétaire à l’Air Force, on ne sait que très peu de choses sur le NGAD, si ce n’est qu’un démonstrateur a volé pour la première fois en 2020, que l’US Air Force veut hâter sa mise en service [aux dépens du F-22 Raptor] et qu’il devra être en mesure d’emporter plus de munitions et de carburant pour opérer sur « les longues distances du théâtre indo-pacifique ».
Photo : Vue conceptuelle du NGAD, diffusée par l’US Air Force
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Si le programme Joint Strike Fighter [JSF] est régulièrement sous le feu des critiques [notamment de la part des organes de contrôle financier américains, comme le GAO] pour ses coûts jugés astronomiques [1700 milliards de dollars sur l’ensemble de sa durée, notamment en raison des coûts de maintenance et des retards dans la mise au point des capacités du Block 4, ndlr], le prix d’un F-35 reste encore « raisonnable », un exemplaire coûtant environ, et en moyenne, 80 millions de dollars à l’achat.
Cela étant, le futur avion de combat de l’US Air Force, issu du programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes » à l’image du Tempest britannique et du Système de combat aérien du futur [SCAF] mené dans le cadre d’une coopération emmenée par la France, devrait battre un record en termes de coûts… De quoi sans doute donner raison à la loi dite d’Augustine [du nom de Norman Augustine, ancien directeur de Lockheed Martin et secrétaire de l’US Army dans les années 1970, ndlr].
Pour rappel, constatant que le coût unitaire des aéronefs militaires est en moyenne multiplié par quatre tous les dix ans, celle-ci affirme que, si cette tendance se poursuit à un tel rythme, le budget de la défense entier ne permettra d’acheter qu’un seul avion tactique en 2054.
Cependant, on n’en est pas encore là… Mais si l’on en croit le secrétaire à l’Air Force, Frank Kendall, le prix d’achat d’un NGAD serait de l’ordre de « plusieurs » centaines de millions de dollars. « C’est un chiffre qui va attirer votre attention. Ça va être un avion cher », a-t-il dit lors d’une audition devant le comité des Forces armées de la Chambre des représentants, cette semaine.
Pour ce prix, le NGAD sera « incroyablement efficace », a assuré M. Kendall. Toutefois, son coût de possession devrait être maîtrisé. En effet, a-t-il expliqué, cet appareil sera conçu de telle sorte que les « mises à niveau et la maintenace » seront effectuées de « manière très efficace », grâce notamment à la « conception modulaire » et des « interfaces communes ».
Ce NGAD serait propulsé par au moins un réacteur de nouvelle génération à cycle adaptatif, développé dans le cadre du projet AETP [Adaptive Engine Transition Program], qui vise à produire des moteurs plus économiques, offrant une gestion thermique « considérablement améliorée » ainsi qu’une poussée accrue de 10%.
Puisqu’il sera au centre d’un « système de systèmes », le NGAD opérera avec des drones de type « Loyal Wingman » [« ailier fidèle »], dont le côut s’ajoutera à la facture totale du programme. Ces appareils ne seront pas « consommables » mais devront être suffisamment bon marché pour être utilisés sans craindre de les perdre. Leur coût, a précisé M. Kendall, ne devra pas excéder la moitié du prix d’un appareil avec équipage. Soit une quarantaine de millions de dollars, ce qui n’est pas rien…
Pour le moment, et hormis les explications données par le secrétaire à l’Air Force, on ne sait que très peu de choses sur le NGAD, si ce n’est qu’un démonstrateur a volé pour la première fois en 2020, que l’US Air Force veut hâter sa mise en service [aux dépens du F-22 Raptor] et qu’il devra être en mesure d’emporter plus de munitions et de carburant pour opérer sur « les longues distances du théâtre indo-pacifique ».
Photo : Vue conceptuelle du NGAD, diffusée par l’US Air Force
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Si le programme Joint Strike Fighter [JSF] est régulièrement sous le feu des critiques [notamment de la part des organes de contrôle financier américains, comme le GAO] pour ses coûts jugés astronomiques [1700 milliards de dollars sur l’ensemble de sa durée, notamment en raison des coûts de maintenance et des retards dans la mise au point des capacités du Block 4, ndlr], le prix d’un F-35 reste encore « raisonnable », un exemplaire coûtant environ, et en moyenne, 80 millions de dollars à l’achat.
Cela étant, le futur avion de combat de l’US Air Force, issu du programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes » à l’image du Tempest britannique et du Système de combat aérien du futur [SCAF] mené dans le cadre d’une coopération emmenée par la France, devrait battre un record en termes de coûts… De quoi sans doute donner raison à la loi dite d’Augustine [du nom de Norman Augustine, ancien directeur de Lockheed Martin et secrétaire de l’US Army dans les années 1970, ndlr].
Pour rappel, constatant que le coût unitaire des aéronefs militaires est en moyenne multiplié par quatre tous les dix ans, celle-ci affirme que, si cette tendance se poursuit à un tel rythme, le budget de la défense entier ne permettra d’acheter qu’un seul avion tactique en 2054.
Cependant, on n’en est pas encore là… Mais si l’on en croit le secrétaire à l’Air Force, Frank Kendall, le prix d’achat d’un NGAD serait de l’ordre de « plusieurs » centaines de millions de dollars. « C’est un chiffre qui va attirer votre attention. Ça va être un avion cher », a-t-il dit lors d’une audition devant le comité des Forces armées de la Chambre des représentants, cette semaine.
Pour ce prix, le NGAD sera « incroyablement efficace », a assuré M. Kendall. Toutefois, son coût de possession devrait être maîtrisé. En effet, a-t-il expliqué, cet appareil sera conçu de telle sorte que les « mises à niveau et la maintenace » seront effectuées de « manière très efficace », grâce notamment à la « conception modulaire » et des « interfaces communes ».
Ce NGAD serait propulsé par au moins un réacteur de nouvelle génération à cycle adaptatif, développé dans le cadre du projet AETP [Adaptive Engine Transition Program], qui vise à produire des moteurs plus économiques, offrant une gestion thermique « considérablement améliorée » ainsi qu’une poussée accrue de 10%.
Puisqu’il sera au centre d’un « système de systèmes », le NGAD opérera avec des drones de type « Loyal Wingman » [« ailier fidèle »], dont le côut s’ajoutera à la facture totale du programme. Ces appareils ne seront pas « consommables » mais devront être suffisamment bon marché pour être utilisés sans craindre de les perdre. Leur coût, a précisé M. Kendall, ne devra pas excéder la moitié du prix d’un appareil avec équipage. Soit une quarantaine de millions de dollars, ce qui n’est pas rien…
Pour le moment, et hormis les explications données par le secrétaire à l’Air Force, on ne sait que très peu de choses sur le NGAD, si ce n’est qu’un démonstrateur a volé pour la première fois en 2020, que l’US Air Force veut hâter sa mise en service [aux dépens du F-22 Raptor] et qu’il devra être en mesure d’emporter plus de munitions et de carburant pour opérer sur « les longues distances du théâtre indo-pacifique ».
Photo : Vue conceptuelle du NGAD, diffusée par l’US Air Force
Valeurs Actuelles
Le progressisme de A à Z
Propos recueillis par Mickaël Fonton
Emmanuel Macron vient d’être réélu président de la République. Votre Dictionnaire du progressisme consacre une entrée au « Macronisme ». Y a-t-il vraiment un courant intellectuel derrière la personne d’Emmanuel Macron et, si oui, quel est son progressisme ?
La question est on ne peut plus d’actualité, car il y a une dizaine de jours Emmanuel Macron, dans l’un de ces grands “entretiens-confessions” dont il est coutumier, a déclaré qu’il continuait de parler « de progrès du quotidien », mais « plus vraiment de progressisme. Parce que le progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes, comme une dépossession de ce qui est ». Il faut, certes, se méfier de ces textes, qui se situent souvent entre l’exhibition et l’enfumage, entre psychanalyse et démagogie, mais celui-ci paraît réellement intéressant.
Emmanuel Macron y laisse entendre qu’il aurait été, mais qu’il ne serait plus vraiment progressiste, allant jusqu’à décrire celui-ci comme le ferait un lecteur de Burke ou de Roger Scruton : « une dépossession de ce qui est », une négation du réel et des limites – avant de s’élever vigoureusement contre le « renoncement à notre Histoire et à nos racines » (sic) ! Comme toujours avec Emmanuel Macron se pose la question de la sincérité du propos. Aurait-il changé ou se borne-t-il à caresser dans le sens du poil la fraction la plus conservatrice de son électorat, s’amusant à jouer avec virtuosité sur tous les claviers ? Est-on toujours dans le “en même temps” ?
La question se pose d’autant plus que, dans la suite de cette longue confession, le lecteur constate que le président Macron, s’il ne se reconnaît plus dans le progressisme, en conserve toutes les idées-forces : « Oui au neuf, à l’optimisme, à la conquête », oui au mouvement, à l’émancipation, à l’universalisme, aux Lumières, etc. Un progressisme hérité de la tradition saint-simonienne, dont nous avons essayé de montrer dans ce Dictionnaire qu’il constitue effectivement la colonne vertébrale idéologique du président : le “Macron profond”, en somme. Un progressisme dont il semble douteux qu’il ait pu se débarrasser d’une seconde à l’autre, prenant subitement (et miraculeusement) conscience de ce qu’il n’aurait jamais perçu jusque-là : que le « progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes » – un thème récurrent dans les différentes entrées du Dictionnaire.
Comment cerne-t-on cet objet total qu’est le progressisme et en quoi le format du dictionnaire vous semble-t-il particulièrement satisfaisant pour cette entreprise ?
Après le Dictionnaire du conservatisme et le Dictionnaire des populismes, publiés également au Cerf, il s’agissait pour nous de boucler ce que nous considérons comme un triptyque. Notre ambition est d’offrir à travers ces trois ouvrages un panorama des grandes idées politiques de notre temps. Lorsque nous avons mis sur pied le dernier, en 2020, les difficultés étaient nombreuses. D’une part, parce que les études disponibles sur le progressisme étaient bien moindres que sur le conservatisme et les populismes. Ensuite, parce que le progressisme a connu des sens très différents depuis l’apparition du mot en 1842. Avant d’être repris à son compte par Emmanuel Macron, il a notamment désigné l’aile droite des républicains à la fin du XIXe siècle, les catholiques de gauche de “l’Union des chrétiens progressistes” proches des communistes, ou encore l’“Union progressiste” réunissant en 1950 des compagnons de route du PCF.
Notre objectif a été de saisir deux siècles de progressisme pour rendre compte de sa diversité, mais aussi de ses caractères structurants, marqués par une vision de l’histoire et de l’homme qui découlent de l’idée de Progrès. Pour mener à bien cette entreprise, nous avons très longuement réfléchi à une liste d’entrées, faisant toute sa place au cas français mais pas seulement. Celle-ci établie, nous avons ensuite sollicité chacun des auteurs, qui sont principalement des universitaires mais aussi des journalistes et des écrivains. Ces dictionnaires assument leur diversité et le choix d’une politique d’auteurs qui en rend la lecture moins monotone. La forme même du dictionnaire nous paraît bien adaptée. Certes, nous n’échapperons jamais au reproche d’avoir omis telle ou telle entrée, mais il faut souligner que, grâce au double index, nominum et rerum, le lecteur peut voyager sans problème dans l’ouvrage et y découvrir, comme nous d’ailleurs, des liens et des cohérences auxquels nous n’avions pas spontanément pensé.
Le clivage progressiste/conservateur remonte selon vous à la Révolution française ; pourquoi ?
Il remonte à la Révolution française pour la simple et bonne raison que c’est à cette époque que l’idée de Progrès, qui constitue la matrice philosophique du progressisme, et donc la condition de son émergence, va être pour la première fois synthétisée à travers l’œuvre-testament de Condorcet, le Tableau historique des progrès de l’esprit humain (1794). Par ailleurs, c’est également à ce moment-là, en rapport direct avec la prise de conscience de la fragilité des choses suscitée par la violence de la rupture révolutionnaire, que naît le conservatisme – naissance symbolisée elle aussi par la parution d’un ouvrage, les Réflexions sur la Révolution de France (1790) du Britannique Edmund Burke.
En somme, l’événement révolutionnaire porte à la fois l’idéologie progressiste, qui voit en lui la preuve incontestable de sa propre véracité (la sortie de l’Ancien Régime démontre que l’homme est nécessairement voué à s’améliorer et à se libérer au cours du temps) ; et la pensée conservatrice qui, à partir de cette expérience, reconnaît que le mouvement peut être bénéfique, mais qu’il peut aussi s’avérer mortellement dangereux pour les valeurs qui fondent la civilisation. Clivage déterminant, dans la mesure où l’appartenance à l’un ou à l’autre de ces courants entraîne, au-delà du simple positionnement politique, des façons opposées de concevoir l’homme, la société, l’histoire, la nature et la culture, la guerre et la paix, la vie et la mort, comme nous avons tenté de le démontrer dans nos deux dictionnaires consacrés à ces notions…
Au-delà de l’évident “progrès”, quels sont les mots principaux du progressisme ? “Amélioration”, “technique”, “mouvement” ?
« Aller vite ? Mais aller où ? », se demandait Georges Bernanos en 1947 dans la France contre les robots , où il dénonçait, sans être écouté, « un monde tout entier voué à l’Efficience et au Rendement » . Qu’aurait-il écrit sur notre temps, où les termes d’amélioration, de technique et de mouvement sont connotés très positivement par le progressisme technocratique gouvernemental, qui pourrait effectivement en faire sa devise ? J’ajouterai d’ailleurs que se pose la question de la finalité d’un tel projet, en citant toujours Bernanos, qui ne discernait « aucun but déterminé, sinon celui de durer le plus longtemps possible ». « Un monde gagné pour la tech-nique est perdu pour la Liberté », notait-il encore. Une formule à méditer.
La couverture de votre ouvrage figure un échangeur autoroutier. La mobilité, on l’a dit, est centrale dans le progressisme ; quel rôle y joue la vitesse, la voiture, la voie rapide ?
La civilisation moderne, grande consommatrice d’espace, puisque basée sur la mondialisation des échanges, est nécessairement obsédée par le temps de transport d’un point à l’autre, qu’il importe de réduire. Certes, routes, voiture ou vitesse représentent une certaine forme de liberté individuelle : celle du voyageur, du pilote de voitures rapides, de l’Homme pressé, le progressisme futuriste de Marinetti. Mais c’est aussi un monde où l’homme se perd dans le mouvement…
De plus, le temps est venu des déplacements en masse des personnes et des biens, dans lequel l’objet qui vient de Chine n’est qu’un ignoble ersatz de notre artisanat et où des hordes profanent jusqu’aux plus secrets des temples oubliés. Encore s’agit-il ici de déracinements volontaires, mais notre époque est aussi celle du déracinement obligatoire : on est contraint d’utiliser sa voiture, pour aller travailler, amener ses enfants à l’école, faire ses courses ; contraint aussi de déménager pour trouver un travail. La mobilité brouillonne et aléatoire du zombie ou celle, subie, de l’esclave, accompagnées dans les deux cas de ces “projets structurants” qui détruisent tout par leur indicible laideur et la pollution qu’ils engendrent, voilà sans doute le vrai visage de la modernité progressiste.
On a l’impression que le progressisme ne renvoie pas à une valeur morale (vrai/faux ; bien/mal) mais plutôt à une question de tempérament ; le progressiste est-il par nature un insatisfait ?
Dans une certaine mesure, on pourrait dire que le “tempérament” occupe toujours une certaine place, plus ou moins significative, dans les choix idéologiques, politiques, sociaux, etc. de chacun, de même que l’histoire familiale. De ce point de vue, le progressiste n’échappe pas plus à la règle commune que le conservateur ou le populiste. En revanche, le qualifier d’ insatisfait paraît difficilement recevable : le progressiste ne se confond pas avec les nihilistes que Dostoïevski décrit dans les Possédés, pas plus d’ailleurs qu’avec le Raskolnikov amer et jaloux de Crime et châtiment.
S’il fallait mettre en avant un trait de son caractère, c’est sans doute à l’optimisme qu’il faudrait songer ; car le progressiste, s’il considère que sa situation est moins satisfaisante que ne le sera celle de ses descendants, n’en est pas moins persuadé qu’elle est aussi infiniment supérieure à celle de ses ancêtres, et qu’en définitive, on n’a jamais été aussi bien : c’est le fameux “penser printemps” que Macron avait emprunté au philosophe Alain. C’est aussi ce que déclament, de l’autre côté de l’Atlantique, ceux que l’on a appelé les “Nouveaux Optimistes”, en particulier leur star incontestée, le psychologue évolutionniste Steven Pinker, à qui l’on doit la bible du mouvement, la Part d’ange en nous. Dans cet ouvrage, dont Bill Gates affirmait qu’il s’agissait du meilleur livre qu’il ait lu de toute sa vie, Pinker répète en boucle, “chiffres à l’appui”, que nous vivons l’époque la moins violente et par conséquent la plus heureuse de toute l’histoire de l’humanité. Et qu’il n’y a aucune raison pour que cela cesse.
Le progressiste a-t-il un problème avec la mesure, avec la limite ? La notion de seuil, de bascule, est très présente dans votre ouvrage.
Le progressisme pousse à l’extrême des comportements naturels (curiosité, goût de la nouveauté ou du mouvement), mais en en faisant la seule vérité, sans plus concevoir qu’ils s’articulent avec d’autres (prudence, goût de la tradition), et que c’est cet équilibre seulement qui a rendu possible la survie de l’humanité. À la démesure, à cette hubris qui conduit au néant, le monde antique opposait pourtant la nécessaire phronesis, qui est bien une détermination des limites. En ce sens, la question du refus des limites, de l’impossibilité que l’homme puisse en accepter sans en être nécessairement diminué ou humilié, paraît centrale dans le progressisme – d’où, d’ailleurs, son opposition au conservatisme.
Le territoire que l’on parcourt, les familles, les solidarités, les amitiés qui nous entourent dans une Cité, la culture spécifique dont on s’imprègne, voilà autant d’éléments sans lesquels, pour un conservateur, l’homme ne serait pas ce qu’il est, mais que le progressiste perçoit, lui, comme autant d’atteintes à sa liberté de devenir non ce qu’il est mais ce qu’il voudrait être, et ce qu’il voudrait par cela seulement qu’il le pourrait : car à ses yeux ce qui est possible doit être réalisé, parfois uniquement parce qu’il est possible de le faire. Mais plus les techniques progressent, et plus elles imposent leurs méthodes, leurs logiques… et moins l’homme est homme.
« Start-up », « Selfie », « Nudge », « Safe space », etc. Le dictionnaire compte un certain nombre d’entrées en langue anglaise. L’Amérique est-elle une des sources du progressisme – et pourquoi ?
Les États-Unis, nation d’immigrants, se sont formés autour du mythe d’un monde meilleur que l’on trouverait en se coupant de ses racines, et cette nouvelle “promesse” donnée à un peuple élu porte encore des millions d’aventures individuelles. Il était dès lors logique qu’ils soient une source du progressisme. Celui d’un progressisme économique d’abord : entre fordisme et propagande publicitaire, c’est le monde de la production illimitée, de la croissance sans fin, qui culmine dans une mondialisation financiarisée. Mais il s’agit aussi de nos jours d’un progressisme “culturel” qui vise à déconstruire les sociétés en en faisant éclater tout ce que l’on considérait classiquement comme devant en constituer les bases, des territoires qui ne sauraient plus être bornés par aucune frontière aux familles maintenant nécessairement “recomposées”, des rapports sociaux d’où toute autorité est bannie au remplacement des sexes imposés par la nature par des genres librement choisis. Ce qu’il convient d’appeler “l’idéologie woke ”, grosse de heurts et de violences, est maintenant passé des campus d’Amérique du Nord aux universités françaises et irrigue notre classe médiatique – et donc notre classe politique. On notera pour conclure que ces deux visages du progressisme états-unien, loin de s’opposer comme le croient certains, se complètent parfaitement pour aboutir à un monde d’ilotes au service d’une superclasse.
Le Dictionnaire du progressisme, sous la direction de Christophe Boutin, Frédéric Rouvillois et Olivier Dard, Les Éditions du Cerf, 1 234 pages, 39 €.
El País (ESP)
SANS TITRE
Por mucho que lloren y pataleen los machotes del chuletón, las hamburguesas vegetales están cada vez más presentes en las tiendas y supermercados españoles. Ya sean veganos, vegetarianos o simplemente personas que quieren comer menos carne por motivos de salud o por conciencia medioambiental, los consumidores de este producto crecen, y la industria responde a esa demanda con propuestas que intentan imitar el sabor y la jugosidad del vacuno.
La cata de hoy va precisamente de ese tipo de hamburguesas que parecen de carne. Y la catadora es Marta Martínez, responsable de Mi Dieta Vegana y buena conocedora de las mismas. Martínez probó a ciegas nueve marcas, y sus valoraciones fueron de lo bueno a lo nefasto. Si quieres verlas, no tienes más que ver el vídeo de arriba.
HAMBURGUESAS VEGETALES DE LA CATA
Beyond Burger
Natur soy
Garden Gourmet
Next Level Burger de LIDL
Gerblé
Hamburguesa Heura
Very Burguer Delatierra
Green Cuisine Findus
BurVeg
BBC
Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'
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The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.
The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.
But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.
L'Humanité
Le dinosaure de Patagonie livre ses secrets
Jérôme SkalskiLa revue Nature fait état de la description d’un formidable représentant du genre mégaraptor, découvert il y a trois ans dans le sud de l’Argentine. Datant du crétacé, époque de la formation des grands bancs de craie du Bassin parisien, il est sorti de l’œuf dans les plaines de la Patagonie antérieures à la formation des Andes. L’animal a pour lui une taille à faire pâlir d’envie coccolithophores et autres planctons, microscopiques certes, mais responsables d’une chute drastique du taux de dioxyde de carbone de l’atmosphère depuis cette époque heureuse bien qu’irrespirable. Avec 10 mètres de long de l’extrémité caudale au museau, 6 tonnes sur la balance et doté de griffes lui permettant d’éviscérer des proies de la taille d’un éléphant d’Afrique, l’exemplaire « d’un des derniers mégaraptors à avoir habité la planète avant l’extinction des dinosaures », selon Fernando Novas, son découvreur, a disparu il y a 66 millions d’années. Un soulagement pour les mammifères et autres résidents provisoires de la chaîne alimentaire actuelle.
dinosauresargentine New York Times - World
‘I’m Old, Not an Idiot.’ One Man’s Protest Gets Attention of Spanish Banks
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A campaign by a 78-year-old retired doctor with Parkinson’s disease against banks closing branches and moving services online resonates with a rapidly aging Spanish population.
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By Raphael Minder
MADRID — Because he has Parkinson’s disease, and his shaking hands make it hard for him to push buttons, Carlos San Juan de Laorden, a retired Spanish doctor, finds it difficult to withdraw his money from the ATM.
So when in December his bank reduced its retail opening hours, and then told him that the only way of reaching a customer representative was by making an appointment using an app he found too complicated, Mr. San Juan, 78, felt not only distressed but also wronged.
“I was politely told that I could change banks if I didn’t like it,” he said. “I’ve kept my money in the same bank for 51 years, since I got my first paycheck, and it hurts to see that the digital world has dehumanized us to the point that loyalty has lost all of its worth.”
Infuriated, Mr. San Juan started an online petition that he called “I’m Old, Not an Idiot,” arguing that banks and other institutions should serve all citizens, rather than sideline the oldest and most vulnerable members of society in their rush to online services.
In two months, his petition gathered more than 600,000 signatures, attracting the attention of the local media and eventually forcing the banks and Spain’s government to respond. Mr. San Juan became something of a minor celebrity in Spain, and was invited on to a string of TV shows to talk about himself and his campaign.
In February, Mr. San Juan attended the signing of a protocol at the economic ministry in Madrid in which banks pledged to offer better customer services to senior citizens, including by extending again their branch opening hours, giving priority to older people to access counters and also simplifying the interface of their apps and web pages.
During the signing ceremony, José María Roldán, the president of the Spanish Bank Association, thanked Mr. San Juan for highlighting a problem that he said banks had overlooked. “We have seen that new measures are needed in order to not leave behind vulnerable groups” of people, said Mr. Roldán, whose association includes banking giants like Banco Santander and BBVA.
Spain has one of the world’s fastest aging populations, with 9.3 million people over the age of 65 who now account for one fifth of its residents. Before the pandemic hit, Spain was projected to overtake Japan as the country with the longest life expectancy in the world, according to a study by the Institute for Health Metrics and Evaluation, in Seattle.
But over the past decade, Spain’s banking network has also shrunk dramatically, following a financial crisis that forced the country to negotiate an international bailout in 2012. While there used to be a bank office in almost every Spanish village and at every city crossroads, Spanish banks have halved their number of branches to about 20,000 since the crisis.
Mr. San Juan is not a Luddite — for this article, he used WhatsApp and Skype. But he believes older adults should not pay the price for an online transition that has allowed banks and other institutions to make significant staff cuts and other savings.
In fact, Mr. San Juan said it was ironic that few of the senior citizens whom his petition sought to defend appeared to have been among its signatories, possibly because they were not online. Still, he said, “many younger people feel sympathy for us, starting with my own granddaughters who have been very worried about my health and many others who now have an older family member who cannot cope with apps, and in some cases somebody who cannot afford a smartphone.”
Mr. San Juan was forced into early retirement 13 years ago, when he was diagnosed with Parkinson’s and the shaking made it very hard for him to carry out his hospital work as a urologist in his home city of Valencia, in eastern Spain. Mr. San Juan has since spent his time listening to jazz and reading history books and spy novels — until he became an unlikely activist.
While acknowledging that the digital transition was unstoppable, Mr. San Juan said the authorities and major institutions had a duty to make the change “less abrupt” for older and vulnerable people. Almost every public organization or private corporation is now forcing people to communicate online, including in the health care sector, where Mr. San Juan worked his entire life.
Were it not for Parkinson’s, Mr. San Juan said he would have wanted to work more years, although he looks with some skepticism at changes in the profession that require more remote consultations with patients.
“For me, medicine is a human treatment, which requires looking a patient in the eyes, talking and perhaps consoling if that is what’s required.”
Mr. San Juan also noted that a model of Spanish society in which different generations used to live under the same roof, and help each other, was changing fast, putting more pressure on old people. When he was younger, Mr. San Juan lived for a while with his only grandmother. And after his mother-in-law was widowed, she spent her last 15 years living with him and his wife.
He added that he had long been attuned to the challenges faced by the elderly as a result of his medical specialty.
“Because I’m a urologist, most of my patients have been older people, so I’ve always had a clear understanding of the sense of helplessness and the suffering that can come with age,” he said.
As for the banks, Mr. San Juan said that his disappointment was fueled by the fact that the institutions did not hesitate to ask for billions in taxpayers’ money to rescue them during the financial crisis a decade ago. But when Covid-19 started to spread, he said, the same banks used the pandemic as an excuse to close more branches. Over 3,000 branches shuttered in Spain between the second quarter of 2020 and the third quarter of 2021, according to data from the Bank of Spain.
“The coronavirus has been a perfect excuse for banks and others to force people to stay away and act like robots, while also making their clients do the work that bank employees used to do,” he said.
Some banks took measures to offset their reduced footprint. In 2020, Banco Santander signed an agreement with the Spanish mail service to allow its clients to withdraw cash at post offices in about 1,500 municipalities where the bank doesn’t have a branch. But with millions of retirees forced to withdraw their pension payments from banks, Mr. San Juan believes the institutions still have a long way to go in terms of caring for those whose savings they rely on, rather than prioritizing their shareholders.
“The banks need to keep our pension money, but that should either oblige them to really act as a public service, or force the government to offer us a different way to get hold of the money that is ours,” he said. “You cannot expect old people to queue for hours in the baking sun or in the rain in order to get their life savings.”
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France24 - World
Oklahoma governor signs one of US’s strictest abortion laws as furore mounts over Roe v. Wade
Issued on: 04/05/2022 - 02:17
FRANCE 24
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Jessica LE MASURIER
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Oklahoma Governor Kevin Stitt signed a bill on Tuesday that bans abortion after six weeks of pregnancy, immediately outlawing almost all abortions in the state. The move came as anger grew over a leaked draft opinion suggesting the Supreme Court would strike down abortion rights nationally, which President Joe Biden called “radical”.
The law, passed by the Republican-led legislature, relies on private citizens to sue providers or anyone who “aids or abets” an abortion after six weeks to be enforced. It is modeled after a Texas law that has withstood legal challenges since it took effect in that state in September.
The ban, one of several anti-abortion bills Oklahoma lawmakers approved this session in hopes that at least one will withstand legal challenges, takes immediate effect with the Republican governor’s signature. The Oklahoma Supreme Court earlier in the day declined to block its enforcement pending the outcome of litigation challenging it.
“I want Oklahoma to be the most pro-life state in the country because I represent all four million Oklahomans who overwhelmingly want to protect the unborn,” Stitt said on Twitter.
The US Supreme Court appears ready to overturn the landmark 1973 Roe v. Wade ruling that legalised abortion nationwide, according to a leaked draft of the majority opinion published by Politico on Monday. That would allow states to decide whether to restrict abortion access.
“This moment is dark. Last night, our fears about the fate of abortion rights at the US Supreme Court were confirmed – and today, Oklahomans are faced with an immediate loss of abortion access,” Alexis McGill Johnson, president of Planned Parenthood Federation of America, said in a statement.
President Joe Biden denounced the expected move as “radical” as Democrats in Washington and in statehouses scrambled to try to find a response to defend a right that women in the United States have held for almost half a century.
Speaking to reporters before boarding Air Force One, Biden said he hoped the draft wouldn't be finalised by justices, contending it reflects a “fundamental shift in American jurisprudence" that threatens “other basic rights” like access to birth control and marriage.
“If this decision holds, it’s really quite a radical decision,” he added.
“If the court does overturn Roe, it will fall on our nation’s elected officials at all levels of government to protect a woman’s right to choose,” Biden said. “And it will fall on voters to elect pro-choice officials this November. At the federal level, we will need more pro-choice Senators and a pro-choice majority in the House to adopt legislation that codifies Roe, which I will work to pass and sign into law.”
‘As urgent and real as it gets’
Though past efforts have failed, Senate Majority Leader Chuck Schumer said he intended to hold a vote.
“This is as urgent and real as it gets,” Schumer said on the Senate floor Tuesday. “Every American is going to see on which side every senator stands.”
Speaking at the EMILY’s List political action committee conference Tuesday, Vice President Kamala Harris said the draft opinion showed “women’s rights in America are under attack".
“Women’s issues are America’s issues and democracies cannot be strong if the rights of women are under attack,” she added. “Let us fight with everything we’ve got.”
Leaders in New York and California rolled out the welcome mat to their states for women seeking abortions, and other Democratic states moved to protect access to abortion in their laws.
Protests were held, or planned, in US cities coast to coast, including Atlanta, Denver, Philadelphia and Los Angeles, as the national Women’s March organisation urged supporters to bring families and signs to “courthouses and federal buildings everywhere” promoting the social media hashtag #BansOffOurBodies.
The Supreme Court itself became the epicentre for some of the earliest protests on both sides of the issue after the surprise publication of the 98-page draft ruling, while one of the largest protests took place in New York City.
“We are now at the brink of collapse for something that is so fundamental and needed for half the population,” one New York protester told FRANCE 24.
“I know people who died, I know people who had septic abortions – we can’t go through that again,” said another woman.
Some moderate Republicans were also dismayed by the draft ruling, but social conservatives were delighted even as they voiced anger that the opinion was leaked.
Republican lawmakers across the United States have been flooding statehouses with measures to curtail access in anticipation of the decision in the Mississippi case due by the end of June.
Oklahoma’s six-week ban, which outlaws abortion before many women know they are pregnant, allows exceptions for later-term abortions in medical emergency cases.
On April 28, the state Senate approved a separate near-total ban on abortion that makes exceptions only in cases of medical emergency, rape or incest, and also relies on civil lawsuits for enforcement. The bill would immediately go into effect if Stitt signs it after the House considers amendments made to its text.
Earlier in April, Stitt enacted yet another ban on nearly all abortions that threatens prison time for abortion providers. It is due to take effect in August.
Oklahoma’s new law will expand a swath of US southern states with little to no abortion access. Women in Texas have been traveling to Oklahoma to end pregnancies since Texas’ six-week ban took effect and will now have to go elsewhere if they want abortions past that gestational limit.
(FRANCE 24 with REUTERS and AP)
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The Debate
Constitutional crisis? Bitter battle as US looks set to roll back abortion rights
US Supreme Court says draft opinion on overturning abortion rights is authentic
In landmark ruling, Colombia legalises abortion up to 24 weeks of pregnancy
Valeurs Actuelles
Pour Emmanuel Macron, le Premier ministre sera attaché au “social” et à “l’environnement”
Qui pour remplacer Jean Castex ? Lors d’un déplacement à Cergy (Val-d’Oise), mercredi 27 avril, Emmanuel Macron a indiqué que le prochain Premier ministre serait « quelqu’un qui est attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive », indique Le Point. Interrogé par un journaliste sur l’éventualité d’une personnalité de gauche, le président de la République a répondu croire « au dépassement », estimant que « la couleur politique ne dit pas tout ».
À propos de l’actuel Premier ministre, le chef de l’État a eu des mots élogieux : « Jean Castex venait de la droite ; il a mené une des politiques les plus sociales des dernières décennies parce que c’est aussi un homme de cœur et qu’il a la fibre sociale ».
Une femme à Matignon ?
Reste que les spéculations continuent sur l’identité du prochain chef du gouvernement. Un sondage IFOP commandé par le Journal du dimanche, mercredi 27 avril, faisait état de la volonté des Français (74 %) de voir une femme accéder à la fonction. Un pilier de la macronie miserait d’ailleurs sur Élisabeth Borne, actuelle ministre du Travail, selon un témoignage rapporté par Le Point. « Les deux réformes impossibles menées durant ce quinquennat, celles de la SNCF et de l’assurance-chômage, c’est elle », rappelle-t-il. Même son de cloche chez un ex-LR interrogé par l’hebdomadaire : « Elle est femme, polytechnicienne, elle vient de la gauche, communique peu, elle sera Première ministre si Macron l’emporte ».
France24 - World
'This is the final straw': Gabonese activists outraged at yet another oil spill by Perenco
Issued on: 03/05/2022 - 18:59Modified: 04/05/2022 - 14:52
A leak was detected on April 28 in a petrol terminal run by the French-British petrol company Perenco near Port-Gentil, the economic capital of Gabon. The company, which has already been accused of serious environmental violations, has insisted the leak is under control. But our Observer says that the leak is a serious pollution risk.
The Cape Lopez petrol terminal, located a few kilometres north of Port-Gentil on Mandji Island, is the largest in Gabon. The site is run by Perenco, the largest producer of petrol in this central African nation.
Late in the morning of April 28, Perenco located a leak in a tank in Cape Lopez containing 50,000 cubic metres of crude oil, or 300,000 barrels.
Aerial images taken the morning after the spill by activist Bernard Christian Rekoula show the extent of the damage – two storage tanks are surrounded by a huge pool of crude oil contained in a basin. A vacuum truck is covered with oil and the Atlantic Ocean is only a few metres away.
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'Oil spilled over an area the size of three football fields'
Bernard Christian Rekoula says there is a real risk of pollution.
We first noticed, on Friday morning, that there were strong gas fumes, of the type produced by oil, several kilometres in every direction from the site. We went to a fishing village near Cape Lopez. The villagers told us that they had been evacuated around 11pm on Thursday. The electricity was cut and they were told not to light fires, cigarettes or anything else due to the explosion risk.
I flew my drone over the site and, from the footage, I could see that there was a defective oil tank. You can clearly see where the leak is. The oil spill covers an area the size of three football fields and is at least a metre and a half to two metres deep.
'No marine pollution' identified, says Perenco
In a statement published in French on April 29, Perenco said that its teams immediately started pumping but that the leak “increased” and that the oil spilt into "two containment basins built for this purpose.”
"All of the petrol was contained in the containment basins and no marine pollution has been identified at this moment,” the company said in the statement.
Perenco said that they had declared the situation one of "force majeure", which removes liability for natural catastrophes that may affect business.
The company said it had called on the force majeure clause in its contracts in order to "secure the installations and prevent any environmental damage”. The company also said that there would be an investigation into what had caused the leak.
Rekoula, however, wasn’t convinced by the company’s response:
Essentially, we saw that Perenco had installed what they call retaining walls, which are nothing more than mounds of sand that stand two metres high. But you can see from the photos that petrol has spilled over, overflowing the containment basins.
Contrary to the reassuring and politically correct messages from the director of Perenco, which were parroted by the authorities, we sounded the alarm. It’s rainy season and it is sure that this bassin could fill up and spill into the ocean.
On Saturday, April 30, the general director of Gabonese petrol visited the site on Cape Lopez. He said that the “situation was under control".
But while the company and the authorities say that they are carrying out petrol pumping operations to clean up the spilt oil, Rekoula wanted to know where the pumped petrol is being stocked, adding that the "crude oil is still there".
'Perenco needs to be penalised'
Perenco is already being sued by several NGOs. The company was placed under formal investigation in Gabon in July 2021 for pollution and petrol damage to rivers, lakes and the ocean.
Rekoula says that this latest incident "has just added fuel to the fire":
It’s important to know that this site was built by Elf [Editor's note: A French oil company which has since been merged with Total] back in the day. So the site is more than fifty years old. When Perenco bought the site, they should have carried out repairs, bringing it up to standard. That wasn’t the case. Today, Perenco is busy blaming others.
This is the final straw. Perenco needs to be internationally penalised. And institutions need to help us to get this company to abide by international standards.
Even when the Gabonese government and Perenco are forced to admit that an incident has taken place, at least somewhat, they still don’t tell us the source of the pollution. In their statement, they talked about a leak, but they didn’t explain the reasons for it. It can’t continue like this.
Alarm sounded in 2020 after petrol spills
Gabon is one of the largest producers of petrol on the African continent, producing nearly 220,000 barrels of petrol a day.
Owned by one of the richest families in France, the Perrodo family, Perenco specialises in optimising petrol wells that have been previously exploited. The company is often considered opaque, with strong links to the Gabonese government.
In 2020, residents of the petrol field near Étimboué in western Gabon spoke out against Perenco’s practices. Photos taken by residents documented numerous oil spills. Residents along with NGOs said that the company’s structures were dilapidated and poorly maintained.
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La présidente LR de la région Pays de la Loire plaide pour le “rassemblement” avec Emmanuel Macron
A l’issue de l’élection présidentielle, le président des Républicains, Christian Jacob, a martelé que le parti n’était pas « soluble dans le macronisme », écartant toute alliance. Une consigne dont s’écartent certains élus LR, à l’instar de Christelle Morançais, président de la région Pays de la Loire, relève Ouest France. Après avoir été porte-parole de Valérie Pécresse durant la campagne présidentielle, elle a appelé, lundi 25 avril, à « tendre la main » à LREM.
Eviter « l’aveuglement idéologique »
« Je suis une femme de droite, je suis attachée à mes convictions, mais je considère que, dans le contexte extrêmement tendu dans lequel nous vivons, il faut savoir tendre la main, se rassembler et s’ouvrir », a déclaré Christelle Morançais, mettant en garde contre la tentation de « l’aveuglement idéologique, le déni des réalités ou le goût de la revanche ». Une vision qui s’oppose à celle de son prédécesseur à la tête de la région, Bruno Retailleau, note Ouest France. Le même jour, celui-ci évoquait le « combat » des législatives à venir. « La démocratie, ce n’est pas la concentration de tous les pouvoirs dans les mains d’un seul », a-t-il également tweeté.
Christelle Morançais illustre la compatibilité d’une partie des Républicains avec Emmanuel Macron. Elle est notamment proche de l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, qui, avec son parti Horizon, incarne une droite de soutien au président de la République. « Emmanuel Macron a désormais la responsabilité d’unir le pays. À nous de l’aider à bâtir l’unité dont la France a tellement besoin », a-t-elle déclaré. Sa position en fait pour certains observateurs une candidate à un poste de ministre.
Pays-de-la-Loire : les dernières actualités
L'Humanité
En France, le Cnes sonne l’alarme
ChroniqueSylvestre HuetIl n’est pas courant qu’une communauté scientifique presque entière interpelle le pouvoir politique. C’est pourtant ce qui vient de se passer avec un texte signé par 1 000 – le chiffre est symbolique – chercheurs et ingénieurs d’une centaine de laboratoires (1). Tous impliqués dans l’utilisation des technologies spatiales – fusées et satellites – pour l’observation de la Terre et de l’Univers.
Leur texte sonne l’alarme : « La situation a dramatiquement changé ces derniers mois , avec l’apparition d’une contrainte très forte exercée sur le budget du Cnes (Centre national d’études spatiales – NDLR) alloué à la science qui met en péril la place de la France dans la recherche spatiale : dans la thématique “Étude et observation de la Terre”, il n’y a actuellement aucune capacité d’engagement de nouvelles missions scient ifiques jusqu’en 2026 ; côté science de l’Univers et exploration, le risque est très grand de devoir abandonner des projets déjà démarrés. À courte échéance, les laboratoires français vont ainsi devoir se désengager de plusieurs projets internationaux de premier plan scientifique et technologique, rompant un partenariat établi de longue date avec les plus grandes agences spatiales internationales. »
La colère des scientifiques est partagée par un grand nombre des salariés de l’Agence spatiale française. Elle s’est traduite par un mouvement de protestation sans précédent sur les sites de Toulouse et au Centre spatial guyanais contre la décision gouvernementale d’arroser d’argent public, via le budget du Cnes, des start-up dont certaines ne sont que des coquilles vides. Et comme ce budget n’est pas extensible, ce choix s’opère au détriment des programmes scientifiques.
Ce tournant veut suivre le « New Space » venu des États-Unis, un mouvement de privatisation d’où sortent les délirants, coûteux et obscènes voyages de touristes super-fortunés pour un petit saut spatial, vers la station spatiale internationale et peut-être demain des hôtels pour multimillionnaires. Ou les projets de constellations à plusieurs milliers de satellites susceptibles de rapporter des profits au prix d’un encombrement non maîtrisé des orbites basses.
La politique spatiale dont ont besoin les citoyens est à l’opposé. Par l’usage le plus pertinent possible de ses possibilités pour étudier la Terre et l’Univers, et la coopération européenne pour financer l’accès à l’espace. Un sujet qui relève du prochain gouvernement… mais aussi de la future Assemblée nationale, qui vote le budget du Cnes.
la chronique scientifique de sylvestre huetcnesmobilisations France24 - World
Covid-19: China confronts dilemma of lockdown in Beijing as cases hit record high
Issued on: 28/04/2022 - 18:43
Sébastian SEIBT
Chinese authorities are seriously considering imposing a lockdown in Beijing as confirmed cases of Covid-19 in the country's capital topped 100 on Wednesday. But after a much-criticised month-long lockdown in Shanghai, such an option could have a very high economic and political cost.
At least 113 people have been infected with Covid-19 in China’s capital, health authorities announced on Wednesday, and the pressure is growing on local officials to contain infection. Some 1,300 kilometres away, in China’s largest city Shanghai, a strict lockdown has already been imposed on the population for the past month in an attempt to stem the spread of the highly contagious Omicron variant.
Avoiding Shanghai’s mistakes
But Beijing’s picture could be grimmer, since the latest figures in the Chinese capital do not include cases detected during the testing wave launched on Sunday: Authorities have, in effect, decided that the 21 million residents of Beijing must undergo three tests over five days.
The local government wants to avoid repeating the mistakes of Shanghai at all costs: Testing had only begun there after contaminations topped 1,000, too late to contain the epidemic without resorting to the heavy artillery of China's "zero Covid" policy, a strict lockdown. The drastic measures still in place after a month led to a rare public expression of anger in Communist China, led by a regime that has very little tolerance for political dissent.
Beijing authorities insist that no Shanghai-style lockdown will be imposed, but they do admit that "the epidemic situation is complex and severe", Tian Wei, a local government spokesman, said on Tuesday.
Some restrictions are nevertheless already being put in place. This is particularly the case in the Chaoyang district, where most of the infections in the capital have been recorded. One of its most popular and important districts, Chaoyang houses most foreign embassies as well as luxurious Western shops, chic restaurants and bars.
It is now an unusually quiet area. Several blocks of buildings have been sealed off and the streets are almost deserted, the South China Morning Post reported. Loudspeakers inside supermarkets have been blasting messages reassuring the population that the stalls are well-supplied and there will be no Shanghai-style shortages, accentuating the unusual atmosphere in the area, the New York Times reported.
Economic impact on China … and beyond
The local Beijing authorities are not the only ones who hope they have reacted quickly enough: The country’s government is also not keen to hear about a possible total lockdown of the capital. It is not clear that the country – or even the world – could afford it after over two years of restrictions.
From an economic point of view, the measures imposed in Shanghai have shown that China’s "zero Covid" policy has a significant cost. Even if its actual impact has yet to be determined, "we know that in Shanghai, the local economy – local shops and restaurants, for example – suffered greatly, as port activity did. And that will have an impact on the value chain and spare parts exports," said Mary-Françoise Renard, a specialist on the Chinese economy at the University of Clermont Auvergne.
"We must not forget that Shanghai is the main supplier of spare parts for the global automobile industry," Xin Sun, a specialist in Chinese economic policy at King's College London, added.
Data on Shanghai’s economic activity from January 1 until April give an idea on how the long lockdown caused economic damage. "These figures show that after sustained growth in the first two months, there has been a sudden halt in March, even though the strictest measures – such as total confinement – were only put in place in April. I therefore expect negative growth in April," Xin Sun said.
A lockdown in Beijing "would of course increase the impact of these measures, even if Beijing does not have the economic importance of Shanghai," Renard said. For the expert, it would be especially bad news for the service sector, which represents "83 percent of Beijing's economic activity".
A Beijing lockdown would certainly sound the death knell to the government’s objective of 5 percent growth for 2022. "The measures in Shanghai have already led the IMF (International Monetary Fund) to slash down this estimation, and a similar situation in Beijing would confirm that China must considerably downgrade its predictions," said Frédéric Rollin, an investment strategy advisor in charge of the Chinese economy at Pictet Asset Management.
A halt in activity in two of the country's main economic and political centres "will most likely also have a butterfly effect outside China's borders", Renard said. Especially in the current context of rising prices. "There has been a multitude of inflationary shocks since the start of the pandemic – a halt in international trade, rising energy prices, the war in Ukraine – to which must be added the disruption of exports due to Covid-19 measures," Rollin said.
Politically impossible?
But China’s headache is not just economic, it is also political. "With Beijing, you also have to take into account the political repercussions of a lockdown," Zeno Leoni, a China expert at King's College London, explained. The country’s capital is the one city "where the Chinese Communist Party does not want to give the impression that it might be losing any control," he added.
And with the Omicron variant of Covid-19, no scenario seems to be satisfactory. On one hand, failure to impose measures could force the government to face the uncontrolled spread of the virus. On the other, a strict lockdown could push Beijing's population to the brink and spark their anger, like in Shanghai, where residents are strongly opposing the "zero Covid" policy.
"If the distress of the inhabitants of Beijing and Shanghai came to light, it would discredit the official rhetoric that China handled the pandemic better than Western countries. And it would be unacceptable to the authorities," Xin Sun said.
Even more so in 2022, a very important year for President Xi Jinping. "The 20th Congress of the Chinese Communist Party – during which Xi Jinping is poised to be re-elected – is taking place this autumn in Beijing. And the regime wants to avoid at all costs that such a historic event takes place in a city traumatised by another strict lockdown," Leoni explained.
According to the expert, there are two possible scenarios for China’s capital: "Either the authorities are convinced that they can get rid of the pandemic in Beijing with a total but short lockdown, and they will absolutely impose it … or the situation in Shanghai will keep dragging on, leading to fears that anger would also rise in the capital. In this case, the authorities could try to avoid locking all inhabitants up at the same time," the Sinologist said.
But there could be one last option: recognising that China’s "zero Covid" policy is not as effective when it comes to the Omicron variant, and thus adopt a more flexible strategy. For Xin Sun, this would be impossible: "Xi Jinping has made this policy his own, and abandoning it would mean that he made a mistake, which is unimaginable," the expert predicted.
This story has been adapted from the original in French.
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Covid: Beijing in race to stave off Shanghai-style lockdown with more mass testing
Fear of lockdown sparks panic buying in Beijing following Covid outbreak
Covid death toll rises in China as authorities warn of 'grim' situation
L'Humanité
Bamako déchire les accords avec Paris
ActuMali La junte au pouvoir dénonce « l’attitude unilatérale » de la France et met fin au traité de coopération. Sur le fond de la discorde, la présence russe dans la région.
Pierre BarbanceyLa menace était brandie depuis des mois par les autorités maliennes sur fond de désaccord grandissant avec la France. Lundi soir, les dernières digues ont rompu. La junte au pouvoir à Bamako a dénoncé les Accords de statut des forces (Status of Force Agreements, ou Sofa), fixant le cadre juridique de la présence au Mali des forces françaises – déploiement de « Serval » puis « Barkhane » – de 2013, le traité de coopération en matière de défense de 2014 et l’accord Sofa de 2020 concernant le déploiement des contingents étrangers de Takuba (800 forces spéciales de dix pays de l’UE).
Dans un communiqué lu à la télévision nationale et de façon très solennelle, le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a invoqué les « atteintes flagrantes » à la souveraineté nationale de la part de Paris, engagée militairement dans le pays depuis 2013. Il a cité « l’attitude unilatérale » de la France lorsqu’elle a suspendu en juin 2021 les opérations conjointes entre les forces françaises et maliennes, l’annonce en février 2022, « encore sans aucune consultation de la partie malienne », du retrait des forces « Barkhane » et Takuba, et les « multiples violations » de l’espace aérien par les appareils français malgré l’instauration par les autorités d’une zone d’interdiction aérienne au-dessus d’une vaste partie du territoire. Si la fin du traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014 prendra effet six mois après cette notification, les Sofa disparaissent en revanche immédiatement aux yeux des Maliens.
La France « considère cette décision injustifiée et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force “Barkhane” », a fait savoir le ministère des Affaires étrangères. Celui-ci assure que « le retrait en bon ordre de sa présence militaire au Mali se poursuivra, conformément aux engagements pris à l’égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces armées maliennes ». L’Union européenne estime de son côté que « cette décision n’est pas de nature à favoriser un climat apaisé et une coopération dont nous avons besoin dans la lutte contre le terrorisme ». L’état-major français est plus abrupt. « Nous considérons que l’analyse juridique des autorités maliennes selon laquelle le Sofa est dénoncé avec effet immédiat en raison de violations n’est pas fondée. Nous considérons qu’à ce stade le Sofa court toujours ».
Des rapports dégradés depuis le deuxième coup d’État en mai 2021
Ce même état-major français avait décidé récemment de rendre publiques et de façon assez inédite des images prises par un drone à proximité de la base de Gossi, au centre du Mali. Celles-ci montreraient des paramilitaires de la société russe Wagner enterrant des corps pour faire accuser de crimes de guerre les militaires français qui occupaient cette base auparavant. Les militaires français omettant de rappeler qu’ils avaient eux-mêmes accusé l’armée malienne soutenue par les Russes de massacres de civils.
Wagner serait-il au centre de la décision de la junte malienne ? Les rapports se sont dégradés entre Bamako et Paris après le deuxième coup d’État mené par les colonels en mai 2021 contre un président et un premier ministre qu’ils avaient eux-mêmes installés, puis la révocation par les colonels de leur engagement à rendre le pouvoir aux civils en février 2022. Mais les crispations se sont aggravées à mesure que la junte à Bamako se rapprochait de la Russie, faisant douter des allégations occidentales selon lesquelles leur présence ne concernerait que la lutte contre les djihadistes. La France et ses alliés accusaient ainsi les autorités maliennes de s’être assuré les services de la société privée russe controversée Wagner.
Une marque supplémentaire d’Échec et de perte d’influence française dans la région
La France a sans doute été surprise de constater que, pour une fois, elle n’a pas gagné le bras de fer engagé. C’est une marque supplémentaire de l’échec de la stratégie française dans la région et de sa perte d’influence. De nombreux pays africains ont refusé de condamner l’attaque russe en Ukraine. Peu enclins à continuer d’accepter le « deux poids, deux mesures » des pays occidentaux, ils voient dans un rapprochement avec la Russie un moyen d’échapper à la dépendance des anciennes puissances coloniales. Paris risqué mais qui s’explique notamment, comme le rappelle le Guardian, parce que Moscou (du temps de l’URSS) a toujours soutenu les mouvements d’indépendance. L’Histoire laisse des traces. Mardi, à la demande de la Russie, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni de façon informelle et à huis clos autour d’un sujet : le Mali.
Mali France24 - World
France: Low growth and inflation increase risk of stagflation
Issued on: 01/05/2022 - 17:39
Income growth has stagnated as prices for essential goods and energy are on the rise. New figures from France’s National Institute of Statistics and Economic Studies (Insee) indicate that France could be entering a period of stagflation.
Rising prices and weak economic growth could create the ideal circumstances in France for stagflation, some analysts warn. The combination of inflation and stagnation is an economic contradiction that risks undermining quality of life for many in France. While slow growth normally means an increase in unemployment that decreases spending power, rising prices mean the money consumers do have begins to lose value.
A comparable economic situation has not been seen since in France since the 1980s: inflation rose once again in April to reach 4.8%, according to initial estimates published April 29 by Insee. Inflation reached 7.5% in the same month across the eurozone, the highest-ever rate since the common European currency was introduced.
"The inflation is essentially due to increases in energy prices," said Thierry Breton, the European commissioner for the internal market, in an interview with France Inter radio on Saturday.
Price increases for essential and agricultural goods kicked into gear as the global economy resumed after the initial phases of the Covid-19 pandemic and then accelerated due to the war in Ukraine. Supply-chain disruptions in China, exacerbated by Beijing’s zero-Covid strategy, are also pushing prices higher.
"In France and all European countries, spending on transport and energy has become an enormous burden on household budgets,” economist Stéphanie Villers told FRANCE 24. “The initial effect of this is reduced consumption in the first trimester. Households are being cautious, as they understand that price hikes are going to affect their spending power – but household spending is the main motor for economic growth.”
>> Thousands of May Day protesters raise the pressure on Macron
Data from Insee shows household spending in France fell by 1.3% in March, correlating with a first trimester that saw gross domestic product came to a standstill. In the eurozone, GDP rose by only 0.2% in the first quarter while in the US it fell slightly. After a euphoric post-pandemic rebound in 2021, global economic growth has tapered off.
‘The first signs’ of stagflation
“If the trend for increasing prices lasts, [stagflation] is a risk. We could now be seeing the first signs,” Villers said.
To be officially classed as stagflation, the combination of inflation and stagnation must last “at least” for multiple trimesters, Pierre Jaillet, a researcher at the Jaques Delors Institute think tank, told AFP. France calculates its annual financial cycle in trimesters rather than the four quarters used in Britain and the United States.
As such, it is too soon to say whether France is on track for stagflation similar to that experienced in the 1970s following two global oil crises.
"One question being asked now is how much the future government will factor in this loss of spending power,” Jaillet said.
Moreover, these new economic risks come on the heels of the generous financial aid packages offered to many in France during the economic uncertainties of the pandemic.
Some economic indicators suggest there is reason for cautious optimism. Despite slowing down overall, business investments in France still grew in the first trimester. Unemployment rates also fell to 5.3% among active job seekers.
However, France’s falling unemployment rate has now “probably reached the limit", Villers says. "Businesses are faced with rising production costs and expenses for essential materials. They are seeing an accumulation of negative financial signs. So we cannot expect further reductions in the unemployment rate in the coming trimesters.”
'Historically high' prices until 2024
Prices are likely to keep rising for the foreseeable future, according to a report published by the World Bank on Tuesday. “The war in Ukraine has dealt a major shock to commodity markets, altering global patterns of trade, production and consumption in ways that will keep prices at historically high levels through the end of 2024,” it said.
"It is hard to know how long this pressure on prices that is impacting all goods and services will continue,” Villers said. “It really depends on how long the conflict in Ukraine goes on.”
So how can France and other countries avoid falling into a vicious circle of stagflation? There is no simple answer for central banks, which have two main levers for reducing inflation: reducing the assets they purchase, which limits the amount of liquidity in the market to avoid spurring inflation (known as quantitative tightening), or by raising their interest rates.
"The risk of this strategy is that it will become more difficult to obtain loans. This could reduce consumption and therefore growth, which is already not in the best state,” explained FRANCE 24 economics reporter Joanna Sitruk.
The president of the European Central Bank (ECB), Christine Lagarde, raised the possibility on Wednesday of increasing interest rates this summer if inflation continues at its current rate. “The ECB’s objective is to create price stability,” said Lagarde, France’s former finance minister.
The ECB in March ended its emergency programme aimed at supporting the economy during the Covid-19 crisis and declared it would reassess its purchase of net assets from July. The result, it hopes, will be to keep prices under control while waiting for better days.
This article has been adapted from the original in French.
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Talking Europe
EU sanctions on Russia: Increasing pressure on Putin as cost of living bites in Europe
Business Daily
US inflation hits 40-year high of 8.5%
The Debate
First lockdown, now inflation: Could surging prices wipe out spending power?
Valeurs Actuelles
Lettre ouverte à Vladimir Poutine
Marioupol, Kharkiv, Irpin, Boutcha, Borodyanka, Kramatorsk : autant de noms de villes ukrainiennes synonymes aujourd’hui, par l’atrocité des massacres qui les ensanglantent aussi bien que par l’ampleur des destructions qui les ravagent, d’horreur, de morts, de désolation et indescriptibles souffrances, assimilables, par l’indignation qu’ils suscitent très justement au sein de la conscience humaine, à de terribles “crimes de guerre”, sinon à d’encore plus effroyables “crimes contre l’humanité”.
Certes, nous connaissons les arguments que vous invoquez, dont une hypothétique « dénazification » de l’Ukraine en même temps qu’un supposé « génocide » à l’encontre des populations civiles du Donbass, pour expliquer ce que vous appelez, d’un euphémisme langagier qui ne peut que nous étonner sur le plan militaire mais aussi nous heurter au niveau intellectuel, une « opération spéciale » . À l’inverse, nous sommes également parfaitement conscients des très contreproductives maladresses et autres non moins préjudiciables fautes que la communauté internationale, les États-Unis d’Amérique en tête, a pu parfois commettre, sur le plan diplomatique et souvent pour d’hypocrites mais rentables intérêts géostratégiques, à l’encontre de votre pays, qu’elle a parfois, par le passé, unilatéralement humilié, sinon inconsidérément insulté, et quelquefois même outrageusement diabolisé.
Bref : une inacceptable stigmatisation où l’on voit même désormais poindre, çà et là, d’insidieux, et d’autant plus troublants, accents de racisme antirusse, d’inacceptables relents de xénophobie à l’encontre, non seulement de vos diplomates et autres oligarques mais, plus généralement, de manière bien plus indistincte et abusive encore, de vos sportifs, artistes et intellectuels également, y compris les plus inoffensifs idéologiquement. Cela s’avère, certes, nous l’admettons volontiers, éminemment regrettable !
Mais, enfin, quelles que soient ces erreurs d’appréciation ou nuances d’analyse, quels que soient même, et peut-être surtout, les motifs que vous employez pour justifier ce que nous ne craignons pas d’appeler, plus encore qu’une brutale agression, une guerre insensée, due précisément à cette inconcevable invasion de l’Ukraine, nation libre et souveraine, par la Russie, ces mêmes motifs nous paraissent, au vu de l’immense tragédie humaine que votre armée provoque impitoyablement, aussi injustifiables moralement qu’illégitimes politiquement. Nous l’avons fermement condamnée, du reste, dès le début, tout en nous rangeant aussitôt, et parallèlement, aux côtés de l’admirable résistance ukrainienne !
Ainsi, Monsieur le Président,
Ainsi, Monsieur le Président, souhaitez-vous vraiment passer à l’histoire comme, de sinistre mémoire et même si cette comparaison peut parfois sembler, à certains, excessive, voire outrancière, un nouveau Hitler, quoique, paradoxalement, votre pays eût naguère grandement contribué à vaincre, pour le bien de l’Europe elle-même, l’Allemagne nazie ? Voulez-vous vraiment que la postérité, vos enfants comme votre peuple, sinon le monde entier, se souvienne de vous comme, croupissant misérablement au fin fond d’une obscure prison pour criminels de guerre, le pire des tyrans, à l’instar, autrefois, d’un Staline, d’un Pol Pot ou d’un Milosevic ? Désirez-vous vraiment faire partie de cette funeste procession de dictateurs finis, comme bon nombre de fous furieux en mal de pouvoir absolutiste, dans les nauséabondes cuvettes de l’histoire et que, pire encore, votre nom, déjà suffisamment terni par l’abjection de cette guerre, soit à jamais marqué du sombre et méprisable sceau de l’infamie ?
À cela, déjà déplorable en soi, s’ajoute un autre élément, non négligeable, et qui, comme tel, devrait, pour le « patriote » que vous clamez être, vous interpeller aussi : le fait que ce soit l’image même de la Russie, son richissime héritage culturel comme son inestimable patrimoine artistique, qui, par cette guerre que vous menez de façon aussi violente, arbitraire et indiscriminée à l’encontre de milliers d’innocents, se voit ainsi aujourd’hui, certes injustement mais néanmoins gravement, dégradée, endommagée aux quatre coins de la planète, stigmatisée dans son ensemble. Et, faut-il vous l’avouer, nous en sommes, nous qui aimons tant votre pays, sa grande littérature (de Pouchkine, Lermontov ou Gogol à Dostoïevski, Tchekhov ou Tolstoï, en passant par Essenine, Tourgueniev, Pasternak, Maïakovski, Soljenitsyne ou Vassili Grossman) aussi bien que ses fabuleux musiciens (de Tchaïkovski à Rachmaninov en passant par Prokofiev, Moussorgski, Chostakovitch, Scriabine, Stravinski ou Rimski-Korsakov), infiniment tristes, profondément désolés !
De même, nous souvenons-nous que l’une des plus belles villes du monde, Saint-Pétersbourg, qui est par ailleurs aussi votre berceau natal, fut bâtie par les meilleurs architectes et ouvriers vénitiens, y abritant l’un des plus somptueux musées du monde, l’Ermitage, connexe au magistral palais d’Hiver, et où, au XVIIIe siècle déjà, quelques-uns de nos philosophes les plus prestigieux, dont Voltaire et Diderot, précurseurs de la Révolution française, nantis de leur inaliénable sens de la démocratie chevillé au cœur comme au corps, allaient présenter leurs hommages à votre légendaire impératrice, Catherine II !
C’est donc au nom même de la civilisation,
C’est donc au nom même de la civilisation, de son esprit en ce qu’il a de plus noble, haut et précieux, y compris au sein de la grande et belle âme russe, que nous vous demandons instamment, Monsieur le président, de mettre un terme, toutes affaires cessantes, à cet indicible carnage en Ukraine. L’abomination y est, en effet, à son comble, inimaginable, dans son indescriptible cruauté, pour le commun des mortels. Les récits des rescapés sont glaçants. Les témoignages des victimes, épouvantables et bouleversants tout à la fois. N’éprouvez-vous donc aucune compassion, Monsieur le Président, envers ces nouveaux martyrs ? Rien, absolument rien, ne peut justifier un tel déchaînement, incompréhensible, inique et aveugle, de violence !
Revenez donc, Monsieur Poutine, à la Raison ! Respectez le droit international au lieu de vous mettre ainsi, par cette folie meurtrière tout autant que par cette suicidaire fuite en avant, au ban des nations ! De grâce, pitié pour les innocents ! Cette barbarie est une insulte à l’humanité, une honte comme une tache indélébile aux yeux de bon nombre, ne vous en déplaise, de vos concitoyens ! Davantage : arrêtez, s’il n’est pas trop tard, cette immonde guerre et engagez-vous plutôt, en toute honnêteté et transparence, en de véritables, sérieux pourparlers de paix ! Mieux : ne trahissez pas, au fallacieux nom d’on ne sait quel patriotisme de mauvais aloi, d’un nationalisme aussi mal entendu qu’interprété, la féconde et brillante culture de votre patrie ! Ne la déshonorez pas ! Ne faites pas en sorte que le Crime et châtiment du mémorable Dostoïevski et autres Âmes mortes du génial Gogol deviennent finalement, mais surtout très concrètement, la hideuse et infernale métaphore romanesque, pour votre malheur, de votre propre tombeau !
L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire,
L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire, sinon celui des hommes, pourra peut-être ainsi, s’il en est encore temps, vous sauver de son implacable justice… Une ultime précision : si nous prenons la peine de nous adresser par écrit à vous aujourd’hui, risquant peut-être ainsi de devoir nous confronter à certaines critiques de la part de nos estimables pairs, au vu d’un sujet aussi douloureux comme d’une problématique aussi épineuse, indéfendable à tous égards, ce n’est finalement, sachez-le, qu’en désespoir de cause. Aucune conscience digne de ce nom ne peut, en effet, rester insensible et silencieuse, à moins de faire preuve d’une indifférence dont on ne sait si c’est l’incroyable cynisme ou le terrifiant égoïsme qu’il faut déplorer le plus en pareille circonstance, face à un tel drame humain !
* Daniel Salvatore Schiffer est philosophe, écrivain et éditorialiste ; Robert Redeker est philosophe ; Guy Sorman est écrivain et économiste ; Pierre-André Taguieff est philosophe et historien des idées.
L'Humanité
Nasa. Programme Artemis : un seul objectif la Lune
ActuL’agence spatiale américaine a procédé à la répétition du lancement de la mission Artemis 1. Il s’agit de la première mission d’un programme grâce auquel les États-Unis comptent remarcher sur la Lune d’ici à 2026. Explications
Anna Musso
Et cette fois-ci, le premier pas pourrait être celui d’une femme… Cinquante ans après les derniers vols Apollo, le programme américain Artemis, mené par la Nasa, doit ouvrir une série d’explorations lunaires qui s’étaleront sur plusieurs années. Dès 2025, il a pour ambition de déposer sur notre satellite un premier équipage, dont une astronaute. Avec l’objectif, à long terme, d’organiser des missions régulières et d’installer un poste permanent qui serviront de modèle pour de futures missions vers l’espace lointain.
Le programme Artemis comprend trois étapes principales d’ici à 2025
Mais ce nouveau « petit pas pour l’homme et ce bond de géant pour l’humanité » se fait attendre. « La mission a souffert des retards de développement de la fusée qui devait voler en 2018, puis des retards dus à la pandémie, à des tempêtes comme l’ouragan Ida et à d’autres facteurs qui ont prolongé le calendrier de la mission », explique le professeur Bernard Foing, astrophysicien, directeur du groupe international d’exploration lunaire de l’Agence spatiale européenne (ESA). La Nasa reste néanmoins optimiste. Et prévoit un lancement en juin, si la fenêtre de tir le permet. Tous les passionnés d’astronomie croisent les doigts.
Le programme Artemis – la déesse grecque était la sœur jumelle d’Apollon, faisant ainsi référence au programme Apollo – comprend trois étapes principales d’ici à 2025. La mission « Artemis I », qui doit durer une dizaine de jours, est chargée cette année de propulser jusqu’à la Lune, grâce à la mégafusée Space Launch System (SLS), la capsule habitable Orion. Celle-ci sera placée en orbite, sans aucun passager à bord. Elle demeurera ainsi dans l’espace plus longtemps que tous les précédents vaisseaux habitables. « Orion se lancera au sommet de la fusée SLS pour atteindre l’orbite lunaire grâce au module de service européen, mais n’ira pas sur la surface lunaire. Puis Orion sera redirigé vers la Terre avant d’être récupéré dans l’océan », précise Bernard Foing .
La deuxième étape, « Artemis II », initialement prévue en mai 2024, donnera lieu au premier vol d’essai habité d’Orion effectué autour de la Lune depuis 1972. Dans le même vaisseau s’envolera un équipage de quatre astronautes qui établira alors le record du vol habité le plus éloigné. La mission, d’une durée de huit à dix jours, permettra de vérifier le bon fonctionnement de l’ensemble des systèmes et des instruments de vol.
La troisième étape, « Artemis III », en 2025, d’une durée d’environ un mois, permettra de poser sur le sol lunaire un équipage mixte composé de quatre astronautes qui séjourneront six jours et demi sur la Lune. Deux d’entre eux se rendront sur notre satellite pour y recueillir des échantillons, pendant que les deux autres resteront à bord d’une nouvelle station spatiale lunaire baptisée Deep Space Gateway (DSG).
La station orbitale DSG, une escale pour aller sur la Lune
Pour assurer ce programme, la Nasa a dû concevoir plusieurs engins spatiaux. Le lourd lanceur lunaire SLS, développé avec Boeing, devrait être le plus puissant de l’histoire. Chargé de mettre le vaisseau Orion en orbite, ce monstre de plus de 110 mètres de haut et de 8 mètres de diamètre, mesure deux fois la taille d’une fusée Ariane 5 . Le vaisseau spatial Orion, destiné au transport des équipages entre la Terre et l’orbite lunaire, à l’aller comme au retour, est capable, grâce à son bouclier thermique, de supporter une chaleur et des forces physiques infernales lors de sa rentrée à très grande vitesse dans l’atmosphère terrestre.
Quant à la station orbitale lointaine DSG – pièce maîtresse du programme –, elle servira, à partir de 2026, de point de départ pour de longues expéditions, jusqu’à quarante-deux jours, sur la Lune. Ce devrait être une base permanente qui servira d’escale pour aller sur notre satellite. Mais avant de faire alunir des hommes, la Nasa veut lancer des missions robotiques chargées de réaliser des reconnaissances et des études scientifiques. Enfin, l’agence spatiale états-unienne développe un nouveau vaisseau lunaire, Human Landing System (HLS), chargé de déposer des astronautes sur le sol lunaire, de leur servir d’habitat durant une semaine, puis de les ramener à la station spatiale où ils seront transférés dans le vaisseau Orion pour retourner sur Terre.
Phase ultime : l’envoi de missions habitées vers Mars
Pour mener à bien ce programme ambitieux, la Nasa a sous-traité la conception et le développement de plusieurs éléments, en particulier ceux du vaisseau lunaire HLS. Elle a fait appel à des entreprises privées et à des partenaires internationaux dont le Canada, l’Italie, le Japon et l’ESA, qui fournit le module de service pour les équipages du vaisseau Orion.
L’exploration lunaire aide à préparer les missions martiennes pour la science, les technologies, la sécurité et les facteurs humains. Bernard Foing, astrophysicien, directeur du groupe international d’exploration lunaire de l’Agence spatiale européenne (ESA)
L’objectif final du programme Artemis est d’établir des structures permanentes sur notre satellite, afin de mettre au point des technologies d’exploration des planètes et étudier la Lune depuis ce nouveau poste d’observation. Surtout, ces explorations sont un préambule à la phase ultime du programme : l’envoi de missions habitées vers Mars, pour lesquelles la station spatiale sera un avant-poste. « L’exploration lunaire aide à préparer les missions martiennes pour la science, les technologies, la sécurité et les facteurs humains », explique Bernard Foing. Jusqu’ici , « seuls des robots sont allés sur Mars pour analyser et comprendre la géologie, l’histoire, l’évolution de l’eau ou l’habitabilité de cette planète, et pour préparer de futures missions habitées ». En retournant sur la Lune, Artemis fait un nouveau pas vers Mars.
Voyage virtuel embarquement à bord de la capsule Orion. « Envoyez votre nom autour de la Lune. » C’est le slogan de la campagne lancée par la Nasa à l’occasion de la mission Artemis I pour vous inviter à embarquer à bord de la capsule Orion qui sera placée en orbite autour de la Lune, avant de revenir sur notre planète. Il n’y aura pas d’équipage à bord, mais vous pourrez participer à la mission et obtenir votre carte d’embarquement en inscrivant votre prénom, votre nom et un code de 4 à 7 chiffres sur le site de la Nasa. Un billet sera alors généré avec le patronyme inscrit, les logos de la Nasa et du programme Artemis. Les noms ainsi récoltés seront enregistrés sur une clé USB qui volera à bord d’Orion. En un mois, plus de 2,2 millions de personnes ont déjà enregistré leurs nom et prénom pour faire partie du voyage et ont obtenu leur billet pour ce vol pas complètement « inhabité » vers la Lune.
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Malika Sorel-Sutter : “La prime va à la non-assimilation”
Valeurs actuelles. On a l’impression que ce livre procède d’une fatigue, d’une déception, d’une blessure même. Pouvez-vous nous en expliquer la genèse ?
Malika Sorel-Sutter. Fatigue ? Non. Déception et blessure ? Oui. Voilà des années que je me bats pour la France. Dans ce combat, j’ai laissé bien des plumes et je ne m’attendais pas à ce que l’on se mette à jouer une partition de la francité selon l’ethnie et la race, symbolisée par une vision attribuée à tort au général de Gaulle, ainsi que par ce que j’ai appelé la querelle des prénoms. On ne devrait juger les autres que sur leur engagement à défendre la France. Or ceux des élites de souche qui ont précipité la France dans les épreuves actuelles ne voient, eux, aucunement leur francité entachée du soupçon d’illégitimité. Oui, cela m’a fendu le cœur de constater qu’aucune leçon ne semblait avoir été tirée de l’histoire des harkis.
Qui sont ces “dindons de la farce”, dont vous faites le titre de votre ouvrage ?
Les Français de souche du peuple, bien sûr, et les enfants de l’immigration extra-européenne qui ont fait le choix de l’assimilation. Les premiers ont longtemps cru au conte de fées selon lequel la réussite de l’intégration culturelle et de l’assimilation n’était qu’une question de temps et de moyens financiers, quand il n’en était rien. Quant aux seconds, ils constatent qu’il est bien plus profitable de se réclamer de la diversité ou de toute autre communauté que de la communauté française. La prime va à la non-assimilation. C’est ce que démontrent les politiques de discrimination positive, qui se transforment en discrimination négative pour ces deux catégories de Français qui se retrouvent être les dindons de la farce.
« La conjugaison des identités est extrêmement aléatoire », écrivez-vous. L’assimilation, que vous avez vécue, et sur laquelle vous avez beaucoup travaillé, relève-t-elle du miracle ?
En matière d’assimilation, toutes les erreurs, ou presque, ont été commises par les gouvernants ces quarante dernières années. C’est pourquoi elle relève effectivement de plus en plus du miracle. Pour la favoriser et non l’entraver, il convenait de respecter un certain nombre de précautions. Il importe de rappeler que l’assimilation des Italiens n’a pas été le franc succès que pensent beaucoup de Français : seul un Italien sur trois du flux 1870-1940 s’est assimilé. Les autres sont repartis. Je cite Cavanna qui évoque la manière dont l’assimilation était vécue par la communauté italienne. Celui qui se faisait naturaliser était qualifié de vendu. Concernant le flux polonais de 1920-1939, 42 % sont repartis. Pourtant, aussi bien les Italiens que les Polonais de l’époque étaient catholiques… L’assimilation est loin d’être une simple formalité, et se révèle d’autant plus difficile que les cultures en présence partagent peu de principes et de valeurs, et qu’il existe de lourds contentieux historiques entre le pays d’origine et celui d’accueil.
Les Occidentaux ont fini par perdre le sentiment d’appartenance à leur communauté avec les devoirs que cela implique.
Vous vous étonnez qu’il soit difficile d’admettre cela et même simplement d’en débattre ; vous dites : « C’est parce que nous sommes trop sûrs de l’universalité de nos valeurs, de notre pouvoir de séduction, etc. » Bref, nous pécherions par orgueil. N’est-ce pas plutôt que la France, par paresse, par fatigue, par haine de soi, a souhaité ne plus avoir d’identité, et n’ose plus rien réclamer au nouvel arrivant ?
Je ne partage pas votre point de vue sur la paresse, la fatigue. S’il avait été dit aux Français que l’accueil de pauvres venus d’ailleurs aboutirait à une exigence de renoncement à des pans entiers de l’identité française, ils auraient résisté. La plupart des Français aiment leur culture, leur art de vivre, et ne sont pas prêts à y renoncer. C’est tout autre chose qui a fragilisé les sociétés occidentales et les a rendues vulnérables. La France n’est pas seule dans sa situation. Je m’en tiendrai ici à quelques-uns des nombreux paramètres que je développe dans mon livre : l’individualisme, l’égocentrisme, la trop grande confiance en soi qui confine parfois à l’arrogance, ainsi que la quête éperdue d’amour, de plaisir et de jouissance matérielle.
Alexis de Tocqueville voyait « une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres ». Les Occidentaux ont fini par perdre le sentiment d’appartenance à leur communauté avec les devoirs que cela implique. Seule subsiste la dimension “droits”, d’où désormais leur incapacité chronique à supporter et gérer le moindre conflit, la moindre tension ou contrariété. C’est une immense vulnérabilité car aussi longtemps que leurs intérêts privés ne se trouvent pas affectés, ils demeurent indifférents. Pour beaucoup, la poursuite de la satisfaction du bien-être personnel, au détriment de la défense de l’intérêt supérieur de leur nation, constitue un horizon indépassable.
La surveillance des faits et gestes de chacun rend l’intégration culturelle extrêmement compliquée
Il est par ailleurs des commandements moraux puissants qui rebondissent à travers les siècles, sont inscrits dans les plis de l’âme des Occidentaux, et les ont programmés à la culpabilité, à la contrition et à la repentance. Le pape prend soin de les rappeler régulièrement, avec ferveur et grand enthousiasme. Pour Jésus, il faut même aller jusqu’à ses ennemis, comme le traduit l’Évangile selon Matthieu : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux », car « si vous aimez ceux qui vous aiment, quel salaire aurez-vous ? »
Je rappelle dans mon livre l’histoire du pasteur Saïd Oujibou qu’aucun chrétien ne l’a invité chez lui et qui se retrouve terriblement seul le jour de Noël, jour de sa propre conversion ; cette histoire illustre à la perfection le manque criant de solidarité et de cohésion dont souffre l’Occident. Jamais telle situation n’eût pu se produire pour quiconque aurait rejoint la communauté des musulmans. C’est dans cet esprit de solidarité que réside l’étendue de la puissance et de la force d’un groupe. Éduquée dans deux civilisations qui diffèrent sur bien des aspects, il me saute aux yeux que la préférence étrangère est consubstantielle à l’identité chrétienne. D’ailleurs, n’est-il pas rappelé que « j’étais étranger et vous m’avez accueilli, sans vêtement, et vous m’avez habillé » ? Le riche, au contraire du pauvre, n’est pas en odeur de sainteté, et « il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche de rentrer dans le royaume de Dieu ». Il n’y avait donc guère de surprise à voir les Occidentaux œuvrer à accueillir toute la misère du monde, quand bien même cela s’opérait au détriment des leurs. Mais l’histoire nous enseigne aussi que les peuples sont capables de sursaut pour assurer leur propre continuité en tant que corps politique.
Les partis politiques n’ont plus eu d’autre choix que de verser dans le clientélisme par le biais d’accommodements déraisonnables
Que pouvons-nous encore intégrer ? Quelle est la capacité d’assimilation des nouveaux arrivants ? Les personnes issues du même pays sont-elles ou non assimilées ? Voilà les questions qu’il vous semble impératif de se poser en la matière. Croyez-vous que nous en prenions le chemin ?
Avant toute chose, il faut suspendre les flux migratoires aussi longtemps que l’assimilation – ou tout au moins l’intégration culturelle – d’une part substantielle que l’immigration déjà présente n’a pas réussi. La principale raison en est que l’importance des flux migratoires a conduit à la constitution de diasporas, rendant le clientélisme politique incontournable. Comme le définit Dominique Schnapper, les diasporas sont des « peuples qui gardent un sentiment de leur unité malgré l’éclatement géographique ». Pour peser dans le jeu politique, ces peuples n’ont aucun intérêt à laisser leurs membres leur échapper. C’est pourquoi la pression exercée sur les individus s’est considérablement accrue au fil du temps. La surveillance des faits et gestes de chacun rend l’intégration culturelle extrêmement compliquée. La liberté des individus et des familles s’en trouve entravée, de même que celle des enseignants, et c’est pourquoi ces derniers échouent de plus en plus dans la mission que leur confie la nation, qui est de préparer des citoyens.
Eu égard à l’évolution de la démographie électorale, les partis politiques n’ont plus eu d’autre choix que de verser dans le clientélisme par le biais d’accommodements déraisonnables et autres concessions sur le respect des principes républicains. C’est ce clientélisme qui a cultivé le communautarisme, qui a finalement conduit à parler de “séparatisme”. Rien de tout cela n’eût été possible si les élites politiques et la haute administration avaient respecté le code civil, qui subordonne l’octroi de la nationalité, donc du droit de vote, à la réussite de l’assimilation.
L’école se voulant de plus en plus le reflet de la société, on comprend que ce formidable outil d’assimilation soit aujourd’hui contre-productif. Pensez-vous qu’une école qui explique (ou accepte tacitement) que deux hommes peuvent se marier et avoir des enfants, puisse encore espérer intégrer des personnes venues par exemple du monde arabo-musulman ?
Votre question m’amène à évoquer le fait gravissime suivant, à savoir que des associations catholiques aient pu défiler avec, à leurs côtés, des Frères musulmans, permettant ainsi à ces derniers de se trouver, en quelque sorte, anoblis dans le champ politique. Observez ce qui se produit avec les Coptes en Égypte, ou plus généralement avec les chrétiens d’Orient. Là-bas, on ne met pas de sujets sociétaux sur la table et pourtant, le “vivre-ensemble” y semble bien fragile.
L’obligation de donner s’accompagne de l’obligation de recevoir, et enfin de rendre. C’est le principe de la solidarité.
Vous placez très haut la théorie du don et du contre-don, de Marcel Mauss. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ?
C’est après avoir réalisé une étude comparative du fonctionnement de diverses sociétés pour identifier les formes du contrat social qui y lie les individus entre eux et, surtout, leur permet de fonctionner ensemble de manière harmonieuse, que le fondateur de l’anthropologie en France pose sa conclusion. Partout, Mauss relève que c’est le don qui joue le rôle décisif dans la qualité des relations et dans la cohésion du groupe, car ce qui se joue au travers du don, c’est la reconnaissance de la place de chacun au sein du groupe, et de son droit au respect de sa dignité. Cela passe par la participation active de chacun à la chaîne des échanges de biens. L’obligation de donner s’accompagne de l’obligation de recevoir, et enfin de rendre. C’est le principe de la solidarité. Celui qui reçoit le don doit l’accepter ; et celui qui a donné, et ainsi initié la chaîne, doit à son tour accepter le contre-don. Il ne s’agit pas de rendre à l’identique, ni même à celui qui nous a donné ; mais de rendre à un membre du groupe, à proportion de ses facultés propres.
Ce qui importe, c’est que chacun, riche ou pauvre, devienne acteur de ce processus dynamique et foisonnant qui vise à instaurer des relations fluides pour prévenir l’établissement d’interactions sociales déséquilibrées qui engendrent tensions et ressentiments. Empêcher l’autre de donner, c’est le maintenir dans une position d’inférieur ou de dominé. Mauss, qui s’est engagé aux côtés de sowcialistes tels que Jean Jaurès ou Léon Blum, dit qu’ « il faut que l’individu travaille. Il faut qu’il soit forcé de compter sur soi plutôt que sur les autres. D’un autre côté, il faut qu’il défende ses intérêts, personnellement et en groupe. L’excès de générosité et le communisme lui seraient aussi nuisibles et seraient aussi nuisibles à la société que l’égoïsme de nos contemporains et l’individualisme de nos lois » . À mille lieues de notre société et de sa propension sans égale à cultiver l’assistanat et maintenir ainsi les classes défavorisées au bas de l’échelle sociale !
Placer l’autre dans une impossibilité de restituer tout ou partie d’un don devient à la longue une humiliation qui nourrit une formidable frustration, laquelle peut conduire à l’expression de violences au sein de la société ; une façon de se venger. Une part de la violence qui se déploie contre les Occidentaux, perçus comme des privilégiés, doit aussi être analysée sous cet angle. Bien des malheurs qui frappent les sociétés occidentales se trouvent dans le non-respect de cette nécessité d’instaurer une relation de don – contre-don entre individus, puis entre les individus et la communauté qu’ils forment ou sont appelés à former.
Lorsque Pierre Rosanvallon traite des termes du contrat implicite qui lie les citoyens à la nation, c’est l’approche de Mauss qui se trouve mobilisée : « En son essence, l’appartenance à la cité est indissociable d’un pacte moral. La vie commune repose sur l’adoption d’une arithmétique simple : les obligations de la collectivité envers chacun de ses membres sont la contrepartie de ceux-ci. C’est parce que les citoyens sont prêts à mourir pour la patrie que celle-ci a une dette à leur égard » . Je souscris pleinement.
Les Dindons de la farce, Malika Sorel-Sutter, Albin Michel, 220 pages, 18,90 €.
France24 - World
Joël Lautier, the French chess star on the US sanctions list
Issued on: 23/04/2022 - 15:49
Sébastian SEIBT
French chess star and businessman Jöel Lautier was added to the US sanctions list over the war in Ukraine back in March, French business daily Les Echos reported on Wednesday, the only non-Russian to be targeted by Washington.
On a long list of mainly affluent people targeted by US sanctions, one name stands out. Of the more than 340 individuals sanctioned by the United States on March 24 over the war in Ukraine, only one is not Russian: Frenchman Joël Lautier, a former international chess champion turned mergers and acquisitions consultant.
Lautier’s inclusion on the ever-growing US blacklist went completely unnoticed until French business daily Les Echos mentioned him in an article published on April 20.
Lautier, the head of a mergers and acquisitions consultancy, actually appears twice on the US sanctions list: once under his French name (Joël Raymond Lautier) and once under the "Russified" version of his surname, Zhoel Raimon Lote.
Why Lautier?
Lautier even gets a special mention from the US Treasury because he is quoted separately in a press release about Washington's efforts to target "the elite close to Russian President Vladimir Putin". The 48-year-old Frenchman is named alongside 15 wealthy Russians, including Gennady Timchenko, a businessman and longtime friend of Putin.
However, unlike the oligarchs targeted by the US and European authorities, Lautier is not being targeted for making a fortune from his Putin ties.
Instead, he owes his inclusion on the list to the fact that in 2020 he became a non-executive director and member of the supervisory board of the Russian bank Sovcombank.
One of Russia's "systemically important" banks, Sovcombank is suspected of helping the Russian elite enrich themselves illegally. It was one of the first targets of US sanctions, as soon as the Russian invasion of Ukraine began on February 24.
A month later, Washington decided to ramp up the pressure on Sovcombank by individually targeting all of its executives, including members of the board of directors.
For Les Echos, it is "bizarre" that Lautier should come under fire from Washington. Firstly, the daily points out, he resigned from his position at Sovcombank on February 25, the day after the bank was placed on the sanctions list. This decision is only effective after "an AGM [of shareholders]", Les Echos says. Since the US sanctions were announced, all references to the members of the board of directors have disappeared from the bank's website.
Moreover, there seems to be a double standard at play in Washington. Lautier was officially sanctioned because he was on the supervisory board of Sovcombank. But German national Regina von Flemming became a non-executive director of the Russian bank in 2020, a position she held just before the start of the war, and yet she does not appear on the US sanctions list. When contacted by FRANCE 24, the US Treasury did not comment on this discrepancy.
From chess champion to businessman
When contacted by Les Echos, Lautier made no comment on his inclusion on the US sanctions list.
His listing means that any assets he holds in the United States or at a US bank can be seized, and he cannot do business with Americans.
Ironically, Lautier was put on the US sanctions list on the same day as Anatoly Karpov, the former world chess champion who became a Russian MP and voted for the war in Ukraine. These two have clashed in the past on several occasions – on a chessboard.
Lautier’s feelings for Russia, a superpower in the chess world, appear to stem partly from his chess career.
Until 2006, Lautier was the greatest chess star in France. He was world junior champion in 1988, competed in the Chess World Cup 2005, and is one of the few players to have beaten chess legend Garry Kasparov twice, in 1994 and 1995.
His love of the game has taken him to Russia on numerous occasions. He became fluent in Russian by devouring the chess books of the Russian grandmasters.
When he retired from chess in 2006 to turn to finance, "Russia offered me the best bridge to go from chess to business," he told French business daily Les Echos in 2016. He also used the interview to denounce, two years after the annexation of Crimea, the "demonisation of Russia in Europe" and called for more business ties with Moscow.
In 2006, he founded his own mergers and acquisitions consultancy RGG (Russia goes global) which specialises in buying and selling assets in Russia. At the same time, he trained at Skolkovo, the leading management school in Moscow.
Since then, he has advised several large Russian groups in sectors as diverse as oil, electricity and pharmaceuticals. In addition to his role at Sovcombank, Lautier was also a non-executive director for Evropeyskaya Elektrotekhnica, a Russian electronics company.
Any one of these may have been a role too many for the US Treasury; for the US authorities, it looks like the former chess champion may have positioned too many of his pawns inside Russia.
This article has been translated from the original in French.
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Nucléaire français, histoire d’un sabordage
Au tournant du millénaire, la France disposait d’un système électrique envié, fournissant une électricité fiable et bon marché. Vingt ans plus tard, RTE, le gestionnaire du réseau, met en garde, pour le second hiver consécutif, sur le risque d’insuffisance de production pour répondre à la demande en cas d’anticyclone et de vague de froid. Depuis quelques mois, le prix de l’électricité, lié à celui du gaz, a explosé. Et, depuis quelques semaines, avec la guerre en Ukraine, nul ne sait à quel niveau montera ce cours du gaz, ni même si celui-ci continuera de parvenir dans les pays d’Europe qui en dépendent plus ou moins fortement (la proportion de gaz russe dans la consommation nationale de gaz est de 55 % pour l’Allemagne, 80 % pour l’Autriche, la Pologne et les pays Baltes, 17 % quand même pour la France… ).
La France a déconstruit sa souveraineté électrique que lui avait apportée le plan Messmer. Ce plan, d’essence gaulliste, décidé dans les années 1970 pour faire face au premier choc pétrolier, a doté la France d’un parc de 58 réacteurs nucléaires produisant jusqu’à 75 % de notre électricité. Un record mondial. Cette électricité abordable et fiable a été longtemps un de nos (rares) avantages compétitifs. Elle a offert en outre à la France la place de leader des pays du G7 quant à ses émissions de gaz à effet de serre, ce qui n’est pas rien.
comment en sommes-nous arrivés là ?
Dès lors la question qui se pose est : comment en sommes-nous arrivés là ? L’énergie étant vitale et stratégique, cette dégringolade découle de décisions, ou de non-décisions, politiques. L’accès à une énergie abondante et le nucléaire sont liés, ils s’opposent à l’idéologie de la décroissance, dont l’opposition au nucléaire est la pierre angulaire. La pression idéologique sur l’opinion, les médias, certains partis politiques en mal d’électeurs ou certains élus en mal de popularité, a ouvert la voie à la montée du relativisme. Aujourd’hui, l’opinion l’emporte sur les faits, l’idéologie l’emporte sur la science.
L’infiltration de cette idéologie dans le ministère de l’Environnement est de notoriété publique, comme le sont les liens entre ses services et des associations ou ONG militantes activistes antinucléaires et décroissantes, officialisés par le versement de subventions. Cet entrisme est devenu décisif quand, en 2007, l’énergie, jusque-là sous la dépendance du ministère de l’Industrie, est passée sous celle du ministère de l’Écologie. Tout était dit. Qu’on y songe : alors qu’un militaire n’est jamais nommé ministre de la Défense afin d’éviter tout parti pris, des personnalités ouvertement antinucléaires ont été ministres dix-huit années sur vingt-cinq depuis 1997. Sans parler des militants constituant les cabinets ni des nominations dans les organismes extérieurs censés être indépendants ; l’administration a été imprégnée d’un parti pris décroissant et antinucléaire.
L’ignorance, l’indifférence, le carriérisme l’ont disputé au militantisme dans ce qui pourrait être considéré comme une affaire d’État
L’ignorance, l’indifférence, le carriérisme l’ont disputé au militantisme dans ce qui pourrait être considéré comme une affaire d’État. Rappelons que, dans d’autres affaires, avec pourtant des conséquences bien moindres en gravité que celle du devenir de la filière nucléaire, de tels agissements ont conduit des membres de gouvernement devant la Cour de justice de la République. Mais, quand il s’agit de l’énergie, aucun abus, aucune faute, aucun conflit d’intérêts patent n’a jusqu’à ce jour donné lieu à des poursuites. C’est dire l’ampleur et la profondeur de l’infiltration et de l’ignorance du sujet dans les médias et l’administration.
Le poids de l’idéologie antinucléaire en Allemagne, lié au tragique héritage de la Shoah et à la propagande de la Stasi en Allemagne de l’Est, a poussé Gerhard Schröder, en 1998, puis Angela Merkel, en 2011, pour des raisons politiques, à abandonner le nucléaire. Dès lors, l’influence allemande, prédominante au niveau des institutions européennes, a renversé la position communautaire sur le nucléaire. Alors que le traité Euratom, encore en vigueur, encourage le développement de l’usage civil de l’atome, refuser aujourd’hui l’abandon du nucléaire dans tous les pays de l’Union est devenu une croisade incertaine, comme l’ont montré les tergiversations pour aboutir à une timide inclusion du nucléaire dans la taxonomie de la finance durable. À Bruxelles, les élus de l’écologie politique et ceux qui ont délaissé ce parti pour goûter au pouvoir aux côtés d’Emmanuel Macron sont des relais inlassables de l’antinucléarisme au mépris des intérêts nationaux – le cas de Pascal Canfin, ancien directeur général du WWF France et que l’on dit proche du président de la République, en étant l’archétype.
L’idéologie antinucléaire renforcée par les promoteurs des énergies renouvelables
L’idéologie antinucléaire s’est rapidement trouvé des alliés intéressés avec les promoteurs des énergies renouvelables intermittentes (EnRI) : l’éolien et le photovoltaïque. Ces machines sont pour leur totalité importées, la France ayant raté le coche industriel. Les panneaux solaires sont presque exclusivement chinois ; quant aux éoliennes, l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne en sont les premiers exportateurs européens (et, étonnamment, les plus antinucléaires). Pour développer les énergies renouvelables, l’Europe a imposé – et la France l’a imprudemment accepté – l’injection prioritaire, sur le réseau, de l’électricité produite par les EnRI, obligeant à arrêter la production nucléaire, pourtant la seule pouvant répondre à tout moment aux besoins, puisque, à la différence de l’intermittence des EnRI, elle est pilotable.
À cette priorité, s’ajoutent des subventions publiques massives aux EnRI et un prix de rachat garanti sur des durées pouvant aller jusqu’à vingt-cinq ans. Bref, un jackpot destiné à pousser les organismes financiers et autres gestionnaires de fortune à investir et faire investir dans les EnRI…Les vendeurs de machines et leurs financiers ont été rejoints par les gaziers, puisque l’intermittence de production oblige à doublonner les EnRI avec des centrales à gaz afin de suppléer celle-ci. Face à ce rouleau compresseur national et européen, il n’y a pas, comme le martèlent pourtant leurs opposants, le moindre “lobby nucléaire” qui vaille. C’est même tout le contraire : la France, EDF et tous nos industriels culpabilisés ont depuis longtemps le nucléaire honteux.
S’il y avait eu un lobby nucléaire, ce qui est arrivé ne serait pas arrivé. Quelques dates, pour mémoire. En 1998, la fermeture, sous l’impulsion de Dominique Voynet et Corinne Lepage, de Superphénix, le surgénérateur de Creys-Malville, réacteur de quatrième génération, utilisant comme combustible les déchets des réacteurs des générations précédentes. Cet arrêt a comblé les antinucléaires, dont Superphénix était la hantise, car il bouclait la chaîne du combustible, faisant du nucléaire une filière totalement vertueuse. La France avait vingt ans d’avance dans le domaine, où elle compte désormais vingt ans de retard. Les antinucléaires voulaient à tout prix “avoir la peau” de ce nucléaire durable. Lionel Jospin ayant cédé au chantage de l’écologie politique, ils l’ont eue.
Succédant à Dominique Voynet, Yves Cochet tout aussi antinucléaire que son prédécesseur, et de surcroît col-lapsologue, décide des premières mesures financières aussi coûteuses que favorables aux EnRI. Avec le transfert de l’énergie au ministère de l’Écologie, en 2007, le glissement en faveur des EnRI au détriment du nucléaire va se confirmer. Le Grenelle de l’environnement, suite donnée au pacte écologique de Nicolas Hulot, antinucléaire convaincu, rassemble autour de la table au ministère de l’Écologie toutes les ONG antinucléaires et leurs dirigeants, militants politiques aguerris.
Les mesures financières pro-EnRI vont s’amplifier, tandis que la France accepte à Bruxelles le “paquet énergie-climat” imposant 20 % d’EnRI en 2020, ce qui allait à l’encontre des intérêts nationaux, sans pour autant diminuer nos émissions de CO2, notre électricité étant déjà quasi totalement décarbonée grâce au nucléaire. C’est aussi à ce moment qu’un projet d’investissement privé dans le nucléaire a été écarté.
Déroute suite à l’accord entre le PS et Europe Écologie-Les Verts
Nouvelle déroute en 2012 quand, à l’issue d’un accord entre le PS et Europe Écologie-Les Verts, François Hollande cède aux exigences politiques des antinucléaires les plus radicaux et annonce qu’élu, il fermera la centrale de Fessenheim et réduira la part du nucléaire dans le mix électrique. À la manœuvre de cet engagement désastreux, Ségolène Royal, Élisabeth Borne et François Brottes, alors député de l’Isère, futur président de RTE. La loi de 2015, fondée sur la volonté politique de sortie à terme du nucléaire et sur une sous-évaluation militante des besoins, prévoit de réduire en 2025 de 70 à 50 % la part du nucléaire dans le mix en fermant 14 réacteurs. Son étude d’impact est indigente. La puissance installée nucléaire est plafonnée à 63,2 gigawatts sans aucune raison autre que politique.
En 2017, Emmanuel Macron, malgré des alertes lancées par des scientifiques, reprend le programme énergétique de François Hollande
En 2017, Emmanuel Macron, malgré des alertes lancées par des scientifiques, reprend le programme énergétique de François Hollande en s’appuyant sur des personnalités socialistes ou vertes qui l’ont rallié et qui en seront toutes récompensées : Pascal Canfin, Arnaud Leroy, Élisabeth Borne, Xavier Piechaczyk. En 2019, il décide d’arrêter le programme Astrid, réacteurs à neutrons rapides de quatrième génération, mettant un terme à un demi-siècle de travaux sur la fermeture du cycle de l’uranium, pilier de la filière. Cette décision a été prise sans consulter le Parlement et fut qualifiée de « très dommageable » par un rapport de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques). En 2020 enfin, ce sont les deux réacteurs de Fessenheim qui sont fermés, sans même attendre le couplage de l’EPR de Flamanville. La France perd 1,8 gigawatt de puissance pilotable alors que l’Autorité de sûreté (ASN) avait confirmé la sûreté de l’installation, qui aurait pu produire encore pendant dix ou vingt ans. Coût estimé de cette décision : 10 milliards d’euros, et beaucoup plus avec la hausse du prix de l’électricité.
Et puis, tout à coup, à quelques mois de la présidentielle et alors que le sujet nucléaire (et des énergies au sens large) monte dans l’opinion, Emmanuel Macron annonce un changement de cap dans un discours au Creusot, en décembre, changement de cap qu’il confirmera à Belfort, quelques mois plus tard. Alors que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de 2020 prévoit la fermeture de 12 réacteurs en plus des deux de Fessenheim, il annonce renoncer à toute fermeture de réacteur dont la sûreté a été validée et lance la construction de nouveaux réacteurs ! Bien sûr, prétextant les longs délais de construction des EPR pour lesquels tant d’années ont été perdues, il appelle aussi (et surtout) à un programme massif de construction d’EnRI, réclamant même de “lever des barrières”, comme s’il en subsistait encore dans le domaine, comme si le droit des tiers à s’opposer aux parcs éoliens n’avait pas été considérablement réduit (et en particulier sous son quinquennat). Passons !
Ce changement de cap à la sincérité indiscernable ne change rien. Le lobby des EnRI est toujours à la manœuvre, quoique les 200 milliards d’euros engagés pour leur développement n’aient pas réduit nos émissions de CO2 et que la poursuite de leur développement exigerait, pour pallier leur intermittence, la construction de centrales à gaz au moment où celui-ci devient inabordable et finance l’effort de guerre russe.
Le moment est trop grave pour oublier que, devant le choc pétrolier de 1973, la France a su réagir et que, aujourd’hui, devant un choc gazier beaucoup grave, nous ne pouvons plus ni nous tromper ni tergiverser. Un choix clair et immédiat doit être opéré entre idéologie et science. Il faut prolonger autant que l’ASN l’autorisera l’exploitation des réacteurs en fonction. Il faut relancer sans délai la filière nucléaire en engageant la construction des trois premières paires d’EPR2, attendues par EDF, en préparant une montée en cadence pour passer progressivement de un à deux réacteurs par an de façon à disposer de l’équivalent d’un parc de 50 à 60 EPR2 dans les années 2050-2060. Il faut enfin réduire des délais administratifs excessifs, hors sûreté. Telles sont les priorités, tout en relançant la R&D sur la quatrième génération et en concrétisant le programme d’enfouissement des déchets Cigéo. Les EnRI ne peuvent plus mobiliser des investissements colossaux en bénéficiant de subventions publiques tout en déstabilisant un marché de l’électricité qui ne peut plus dépendre du cours incontrôlable du gaz.
Les fondements de l’Europe sont des fondements nucléaires, il est temps de le rappeler à nos partenaires
Les fondements de l’Europe sont des fondements nucléaires, il est temps de le rappeler à nos partenaires, qui, pour certains, en particulier l’Allemagne, ont cédé imprudemment à l’idéologie et se sont mis sous la dépendance du gaz. Une situation devenue aujourd’hui dramatique. L’enjeu est simple : sans relance du nucléaire, il n’y aura pas de réindustrialisation. Donc pas d’avenir.
* Bernard Accoyer est un homme politique, ancien président de l’Assemblée nationale et président de l’ONG PNC-France. Dernier ouvrage paru, avec Chantal Didier : “Une affaire d’État, la tentative du sabordage du nucléaire français”, Hugo Doc.
France24 - Monde
Éloi Laurent (OFCE) : "Le Covid-19 vient directement de systèmes économiques dysfonctionnels"
Publié le : 29/04/2022 - 17:09
Farah BOUCHERAK
Ali LAIDI
Ali Laïdi reçoit Éloi Laurent, économiste, enseignant à Sciences-Po Paris et à l'université de Stanford. Il est aussi l'auteur de "La raison économique et ses monstres" (éditions Les liens qui libèrent), un livre dans lequel il explique comment les systèmes économiques sont devenus autodestructeurs : "Le Covid-19 n'est pas tombé du ciel, il est venu de la terre", explique-t-il sur France 24. "Nous sommes en train de détruire les écosystèmes (...) qui sous-tendent nos économies".
France24 - World
Maradona's 'hand of God' World Cup jersey auctioned for $9.3 million
Issued on: 04/05/2022 - 18:03
FRANCE 24
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The jersey worn by Argentina football legend Diego Maradona when scoring twice against England in the 1986 World Cup, including the infamous "hand of God" goal, was auctioned for $9.3 million, a record for any item of sports memorabilia, Sotheby's said Wednesday.
Maradona, regarded by many as the greatest player of all time, died of a heart attack in November 2020, aged 60.
Seven bidders vied for his iconic World Cup jersey in an auction that began on April 20 and ended Wednesday morning, Sotheby's said.
"This historic shirt is a tangible reminder of an important moment not only in the history of sports, but in the history of the 20th century," Sotheby's head of streetwear and modern collectibles Brahm Wachter said in a statement after the sale.
"This is arguably the most coveted football shirt to ever come to auction, and so it is fitting that it now holds the auction record for any object of its kind," he said.
Shortly after scoring the opener with his hand – the "hand of God", as he famously coined it – Maradona followed up with a legendary run past England's hapless defenders to double Argentina's lead.
The outrageous one-two, which sealed Argentina’s quarter-final win over their bitter rivals, would define his career: the brilliance and the trickery, the prodigy and the myth.
>> Pain and glory: The extraordinary life of Diego Maradona
The jersey had been owned since the end of the controversial encounter by England midfielder Steve Hodge, who swapped his jersey with Maradona after England lost 2-1 in Mexico City.
Maradona's daughter cast doubt on the sale earlier this month when she claimed that the shirt put up for auction had been the one her father wore in the goalless first half, not the second when he scored his two goals.
Sotheby's insisted they had the right shirt, though.
The previous record for a game-worn shirt from any sport was $5.6 million, set in 2019 for a jersey Babe Ruth wore while on the New York Yankees.
(FRANCE 24 with AFP)
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Pain and glory: The extraordinary life of Diego Maradona
ON THE GROUND
Underground Maradona museum in Naples pays tribute to football legend
Argentine football legend Maradona was left to die, say medical experts
El País (ESP)
SANS TITRE
Las judías verdes son una verdura asequible en primavera y que, bien tratada y sin recocer, resulta deliciosa y con muchas más posibilidades que el trío con patata y zanahoria que estamos acostumbrados a ver. Conocemos bien las judías verdes planas, pero, según en qué zonas, quizá no es tan habitual emplear las judías verdes redondas boby o francesas, que, al ser más pequeñas que las planas, se cocinan antes y tienden a tener menos hebras, por lo que no suele ser necesario quitárselas. Son, en definitiva, más cómodas de preparar para los vagos de la cocina. Ya sé, me vais a decir que judías verdes las hay congeladas de varios tipos y que dan buen resultado; personalmente, al menos si estamos en temporada y se pueden encontrar frescas, siempre lo prefiero.
A lo que voy: las judías redondas son estupendas para usar en ensaladas, bien cocinadas brevemente al vapor, bien cortadas en pedazos pequeños y sencillamente salteadas en aceite hasta que empiezan a cocinarse, pero manteniendo un punto crujiente. Así es como me gusta emplearlas en ensalada, con un buen aliño y algún aderezo extra que les aporte sabor y potencie su frescura no necesitan mucho más.
En este ejemplo las combinamos con dátiles troceados, que contrastan a la perfección con el punto salado del queso de cabra; y pero el contraste de texturas blando-crujiente ponemos unos piñones y unos costrones de pan imitando a una panzanella. Un entrante o cena ligera razonablemente equilibrado y, sobre todo, muy rico, al que puedes quitar el punto dulce si no te gusta eliminando la miel de la vinagreta.
Dificultad
La de usar buen producto.
Ingredientes
Para 4 personas:
- 500 g de judías verdes redondas o boby frescas
- 6 dátiles gordos de buena calidad
- 2 cdas de piñones
- 150 g de queso de cabra
- 2 rebanadas de pan del día anterior
- 60 g de aceite de oliva virgen extra
- 1 cda de vinagre de sidra
- 2 cdas de miel
- Sal y pimienta al gusto
Preparación
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Cortar las puntas a las judías -si son muy tiernas, no suele ser necesario quitarles las hebras laterales- y cortarlas en lascas al bies.
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Cocinarlas al vapor, en el microondas tapadas con un poquito de agua o directamente salteadas en un poco de aceite, hasta que estén al dente. Reservar.
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Picar los dátiles en trocitos y desmenuzar el queso de cabra.
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Cortar el pan en daditos y pasarlos por una sartén con unas gotas de aceite para tostarlos (o tostarlo ligeramente en el grill del horno).
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Preparar el aliño mezclando en un bol el aceite de oliva, el vinagre, la miel y sal y pimienta al gusto.
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Poner en una ensaladera las judías verdes cocinadas y los dátiles picados, y sazonar con el aliño preparado previamente, removiendo para que se impregne toda la verdura.
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Repartir por encima el queso de cabra desmenuzado, los piñones y los picatostes, y servir.
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L'Humanité
« Le Sinn Féin réussit à élargir son assise »
ActuIrlande du Nord Ce jeudi, lors des élections locales, les républicains pourraient devenir la première force politique des deux côtés d’une île toujours divisée. Éclairage de l’universitaire Agnès Maillot.
Thomas LemahieuL’histoire s’accélère-t-elle en Irlande ? Dans le Sud, après une percée spectaculaire lors des législatives, en 2020, le Sinn Féin caracole plus que jamais en tête des intentions de vote, avec 34 % des voix, sur une ligne résolument à gauche, payante face aux vieils attelages des faux frères de droite (Fine Gael et Fianna Fáil). Dans le Nord, dans ce qui reste une province du Royaume-Uni, les mêmes, défenseurs depuis toujours d’une réunification de l’île, pourraient, ce jeudi 5 mai, à l’occasion des élections régionales, devenir la première force politique, devant les loyalistes et les unionistes britanniques. Une rupture dans l’histoire politique de l’Irlande du Nord, près de 25 ans après la signature des accords du Vendredi saint. Maîtresse de conférences à la Dublin City University et spécialiste du conflit nord-irlandais (1), Agnès Maillot met en lumière les dynamiques politiques à l’œuvre d’un côté comme de l’autre de la frontière.
En Irlande du Nord, les derniers sondages s’accordent : le Sinn Féin pourrait, pour la première fois, dépasser les unionistes du Democratic Unionist Party (DUP). Comment ce parti réussit-il à s’imposer d’un côté comme de l’autre de cette île qu’il rêve de réunifier ?
Déjà, c’est effectivement le seul parti qui est à la fois dans le Nord et le Sud. Au fil des ans, le Sinn Féin s’est non seulement professionnalisé, mais il a aussi développé des axes programmatiques très forts sur les grandes questions sociales et sociétales qui touchent directement l’électorat. C’est un parti très marqué à gauche, mais qui est aussi crédible et désormais prêt à gouverner aux yeux de beaucoup de gens. En février 2020, aux dernières élections législatives en République d’Irlande, il est arrivé en tête des « premières préférences » dans un système électoral qui organise les transferts de voix selon un ordre donné par les électeurs.
Dans un contexte de crise chronique, avec des tas de citoyens mal logés, des sans-abri, des loyers de plus en plus exorbitants, le Sinn Féin a fait du logement une priorité absolue. Alors que l’État s’est désinvesti du secteur, cela a permis de mobiliser les plus modestes, mais également les jeunes. Listes d’attente interminables pour des soins de base, délais de prise en charge aux urgences qui peuvent aller jusqu’à 36 ou 48 heures, coûts prohibitifs et assurances privées… Le Sinn Féin a également placé au centre de son programme la politique publique de santé. Et c’est là aussi une attente très forte de la population. Alors, au lieu de tout braquer sur ce qui reste historiquement sa priorité, la réunification de l’Irlande, le Sinn Féin se focalise sur la crise du logement, sur le système public de santé, sur l’inflation aggravée encore par la guerre en Ukraine. Cela leur a réussi dans la république du Sud, cela peut leur réussir dans le Nord aussi.
Comment caractériser le vote pour le Sinn Féin aujourd’hui ? De moins en moins communautaire ou protestataire, de plus en plus de gouvernement ?
C’est un vote pour un parti qui est perçu comme capable de gouverner. Après, évidemment, les dimensions s’entremêlent, et ce n’est pas tout à fait la même situation d’un côté et de l’autre de la frontière. En Irlande du Nord, qui demeure sous l’autorité du Royaume-Uni, on a quand même trente ans d’un conflit qui – même s’il a été plus ou moins réglé avec les accords de paix en 1998 – reste très présent dans la vie quotidienne et dans la mémoire collective. Dès lors, l’histoire du Sinn Féin lui colle encore à la peau. Cela vaut notamment pour les liens avec l’Armée républicaine irlandaise (IRA), qu’il n’a jamais désavouée : les actions étaient, selon lui, nécessaires au moment où elles se sont produites. Les conditions ne sont pas les mêmes aujourd’hui que dans les années 1970 ou 1980, et le Sinn Féin n’est plus du tout dans une logique paramilitaire… Mais tous ses adversaires mettent systématiquement en avant ce pedigree sulfureux.
Avec Mary Lou McDonald à Dublin et Michelle O’Neill à Belfast, une nouvelle génération a pris la tête du parti. Est-ce que ça ne change pas la donne, tout de même ?
Il y a une nouvelle génération, ça ne fait aucun doute. Mais, en Irlande du Nord, les dirigeants du Sinn Féin demeurent malgré tout – de par leurs attaches familiales, leur histoire, leur éducation – renvoyés à ce passé. Michelle O’Neill est beaucoup trop jeune pour avoir été mêlée à des violences, mais tous les dirigeants du parti ont été affectés de près ou de loin : leurs parents ou leurs proches ont pu être impliqués dans des opérations paramilitaires, victimes d’attentats ou de violences policières. Qu’on le veuille ou non, ce passé reste très présent dans le Nord car tout n’a pas été résolu… C’est différent pour les dirigeants du Sinn Féin en République d’Irlande.
À propos de la réunification qu’ils défendent depuis des décennies, les républicains évoquent une « fenêtre d’opportunités ». L’élection peut-elle faire basculer l’Irlande ?
La réunification, ça fait partie de l’ADN du Sinn Féin. C’est l’objectif, et ça le restera, c’est clair. Ensuite, dans leur stratégie, les nationalistes ont intégré une part de pragmatisme. Comme cela est consigné dans les accords de paix de 1998, tout référendum sur le sujet doit passer par l’entremise du ministre britannique chargé de l’Irlande du Nord. Les conditions nécessaires à la tenue d’un référendum ne sont pas clairement détaillées, mais on imagine qu’il faudrait une opinion majoritaire en sa faveur. Comment on le détermine ? Par des sondages d’opinion ? Par une élection qui serait massivement remportée par des partis qui soutiennent l’idéal de la réunification ?
Difficile à trancher, mais pour l’instant, ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas du tout dans les intentions du gouvernement britannique. Et ça, le Sinn Féin en est parfaitement conscient. Donc, sans camoufler leur vision en faveur de la réunification, ses dirigeants cherchent, je pense, à augmenter leur assise électorale par le biais d’un programme de justice social inclusif et des mesures plus sociétales susceptibles de convaincre les jeunes, nationalistes ou unionistes, en faveur des droits des personnes LGBT, des droits des femmes, de l’avortement, de la défense de l’environnement et du climat. Des questions qui les mobilisent bien davantage que la réunification.
En réalité, avec un Sinn Féin qui est au plus haut en République d’Irlande, le scénario est déjà assez effrayant pour les unionistes : si l’organisation qui se définit par son objectif de réunification devient le premier parti des deux côtés de l’île, ça ne veut pas dire qu’il va pouvoir du jour au lendemain décider d’une réunification, loin de là… Mais cela signifie que l’opinion est en train de bouger.
Hégémonique si longtemps en Irlande du Nord, l’unionisme est-il désormais condamné aux seconds rôles ?
À la fin des années 1960, la démographie en Irlande du Nord était très simple : il y avait deux tiers d’unionistes protestants et un tiers de catholiques nationalistes. On ne connaît pas encore les résultats du dernier recensement, mais ça devrait donner à peu près une égalité entre les deux camps. Par ailleurs, de plus en plus de citoyens ne se reconnaissent ni d’un côté ni de l’autre. Les unionistes ont perdu le contrôle d’un État qui avait été façonné il y a cent ans en fonction de leurs intérêts. Donc, évidemment, on revient à ce symbole : ce jeudi, en devenant le premier parti d’Irlande du Nord, les républicains pourraient renverser la table. Même si, à en croire les sondages, le Sinn Féin devra plus son succès à la chute spectaculaire du DUP qu’à sa propre progression…
Sur le fond, le camp unioniste et loyaliste est en train de se fragmenter : auparavant, il y avait deux partis ; à présent, il y en a trois. Le DUP demeure le principal, mais il est concurrencé par les plus modérés du Ulster Unionist Party (UUP) et par une frange plus extrême encore, les ultraconservateurs de la Traditional Ulster Voice (TUV). Dans les faits, ces formations ne se disputent plus que 40 % de l’électorat, voire moins encore… Un parti non aligné comme l’Alliance leur fait perdre du terrain car il représente mieux les vues des classes moyennes unionistes, ou des jeunes qui s’identifient de moins en moins aux positions extrêmement conservatrices et franchement d’arrière-garde du DUP ou du TUV sur l’avortement, sur les droits des personnes LGBT, etc.
La grande affaire de la plupart des unionistes, c’est le protocole nord-irlandais imposé dans le cadre de la sortie de l’Union européenne car, à leurs yeux, il sépare l’Irlande du Nord du reste du royaume. Mais on peut tourner la question dans tous les sens, on l’a fait depuis le jour de la victoire du Brexit au référendum en juin 2016 : personne n’a d’autres solutions que ce statut hybride pour l’Irlande du Nord, avec un pied dans le Royaume-Uni et un pied dans l’Union européenne. En fait, beaucoup considèrent qu’on peut parfaitement s’en accommoder, et même que les Nord-Irlandais bénéficient du meilleur des deux mondes, tout en ayant sauvé l’essentiel, les flux commerciaux et la circulation des personnes entre les deux parties de l’île…
Sur les droits des femmes ou des personnes LGBT, les républicains paraissent avoir pris un tournant progressiste que les unionistes, repliés sur leur idéologie ultraconservatrice, n’ont pas emprunté… Comment expliquer ce fossé grandissant ?
Les unionistes vivent en vase clos. C’est la grande différence avec le Sinn Féin. Le DUP, par exemple, n’existe qu’en Irlande du Nord et est très peu en contact avec le reste du Royaume-Uni, sauf à travers ses quelques députés qui siègent à Westminster. Le Sinn Féin, c’est un parti de toute l’Irlande qui est, par ailleurs, en lien avec le reste du monde. Or, depuis le début du XXIe siècle, l’Irlande a fait des progrès énormes sur les questions sociétales. Et le Sinn Féin est ancré dans la république, donc, au fond, il a bougé lui-même avec le reste de la société. Par ailleurs, il a toujours été assez progressiste, même par rapport à ses rivaux au sud de l’île. Certes, il y a quelques contradictions internes car le catholicisme occupe toujours une place dans le parti. Mais celui-ci a bougé aussi en Irlande du Nord, tandis que les unionistes sont, eux, restés englués dans les positions les plus rétrogrades… À tel point qu’ils sont maintenant en décalage avec leur propre électorat, qui, quand on regarde les enquêtes d’opinion, est en réalité bien plus progressiste que ses représentants politiques…
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[Entretien] Bérénice Levet : « L’écologie est devenue un alibi »
Propos recueillis par
Qu’avez-vous donc contre l’écologie ? Nombreux sont les lecteurs de Valeurs actuelles amoureux de la nature ou soucieux de l’environnement qui nous posent cette question. À leurs yeux, nos critiques récurrentes contre l’écologie nous rangeraient dans cette vieille droite occupée avant tout de travail, d’emploi, de croissance et indifférente au reste du monde, sauf en matière d’immigration ou, parfois, de défense de la vie, mais la vie réduite aux mœurs, aux traditions. Grâce soit rendue à Bérénice Levet et à son dernier essai, l’Écologie ou l’ivresse de la table rase, qui nous permet de nous expliquer sur ce qui nous motive dans ce combat acharné et longtemps solitaire que nous avons engagé contre l’écologie, c’est-à-dire contre ce qui en tient lieu depuis deux bonnes décennies et qui, après avoir patiemment noyauté la société française, déroule aujourd’hui ses plans au grand jour. Dans cet ouvrage absolument essentiel, pas de développement technique sur le glyphosate, les perturbateurs endocriniens ou le bio, ces totems de l’écologie médiatique ; seules les éoliennes font exception, parce qu’elles incarnent la souillure portée à nos paysages, l’indifférence à la beauté, à l’histoire, à l’équilibre, en un mot à l’âme française. Pas de développement technique, mais, avec les fulgurances visionnaires de Simone Weil, d’Antoine de Saint-Exupéry, de Hannah Arendt, de Bergson, de Montaigne, de Walter Benjamin ou d’autres, une réflexion qui se porte directement au cœur, à savoir l’homme, l’humanité, la civilisation. Quel homme, quelle vision de l’homme derrière l’écologie ? Voilà la question à laquelle ce livre, nourri de toute la culture exigeante, attentive, inquiète de l’auteur, entend répondre.
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ? Y a-t-il eu un élément déclencheur en particulier ?
Je ne saurais dire qu’il y eut un élément déclencheur particulier, mais le constat de la montée en puissance d’une doxa écologiste des plus sommaires mais des plus terrorisantes et jouissant d’une autorité exorbitante. Avec pour point d’orgue l’engouement qu’a suscité l’apparition, et j’emploie le mot à dessein, de Greta Thunberg. Une enfant, l’œil noir, venait accuser l’Occident, tonnait contre une civilisation, la civilisation occidentale, dont elle ne sait rien sinon qu’elle est coupable, et nous avancions, en pénitents, la corde au cou. Il s’agissait donc, pour moi, de ne pas laisser le dernier mot aux procureurs de l’Occident qui ont trouvé dans la nature un nouvel élément à charge contre cette civilisation qu’ils honnissent et dont ils entendent hâter la fin. J’ai alors décidé de passer en revue les éternels appelés à la barre des prévenus : le christianisme, Descartes, notre pensée du propre de l’homme. Il y eut, par ailleurs, les élections municipales de juin 2020, qui portèrent à la tête de huit villes de France, et non des moindres, des maires Verts. Nous savions déjà, avec Anne Hidalgo, à quoi pouvait ressembler une politique placée sous le signe de l’écologie, mais désormais nous dispositions de huit laboratoires d’expérimentation, ainsi qu’ils envisagent eux-mêmes les villes dont ils sont devenus les princes.
Vous observez aussi un air du temps qui ne semble plus en avoir que pour l’écologie, l’environnement, la planète, comme un vaste fourre-tout qui paraît surtout relever du prétexte…
Ce n’est pas que l’on se soucie de la nature, des sols, des bêtes, que je déplore. Au contraire, je considère que c’est une très heureuse chose. Un homme sans contact avec le monde sensible est un homme mutilé. L’inquiétude écologique nous offrait la magnifique occasion d’être rapatriés sur terre, dans le monde concret, charnel des êtres et des choses, d’ouvrir les yeux, mais, préemptée par la gauche, elle a tourné à l’idéologie. Elle est un nouvel écran interposé entre nous et le réel, un grand récit dans lequel celui-ci doit entrer de gré ou de force. Je ne crains pas de soutenir que l’écologie est, pour les associations militantes et les politiques qui l’incarnent, un alibi : le “sauvetage de la planète”, comme ils disent, leur sollicitude envers les bêtes, ne sont jamais que l’occasion d’allonger la déjà longue liste des victimes dont l’Occident serait la grande fabrique. Aux femmes, aux Noirs, aux musulmans, aux homosexuels, aux transsexuels viendraient s’ajouter les animaux, la Terre, le climat. Domination et destruction qui seraient la vérité de l’Occident, son essence même – d’où le mot de “systémique”, vernis plus savant que structurel. Il ne s’agit pas d’exonérer l’Occident de sa responsabilité dans la dégradation du donné naturel, mais de n’être pas dupe de la rhétorique militante.
Pourquoi parlez-vous d’une victoire à la Pyrrhus ?
Que le modèle de développement que nous nous sommes choisi au XIXe siècle et plus encore après la Seconde Guerre mondiale vienne à être interrogé, inquiété, était salutaire – en prenant soin de préciser que ce n’est pas tant le capitalisme, le libéralisme économique qui sont à remettre en question que le fait d’avoir, selon l’analyse de Polanyi, « désencastré » l’économie et d’avoir substitué, pour ce qui nous concerne, au génie français, si bien peint par madame de Staël, de la grâce, du goût de la gaieté, les impératifs d’efficacité, de rentabilité, de fonctionnalité. La dégradation de la nature n’est pas la vérité de l’Occident mais l’indice d’une déchirure dans son histoire, la déchirure d’ « un pacte millénaire qu’il avait conclu avec la Terre », selon la belle formule de Bertrand de Jouvenel. Le tourment écologique aurait dû rendre ses droits à la conversation civique, abandonnée aux technocrates, l’occasion de nous interroger sur ce que nous faisons, sur ce que nous poursuivons et sur ce nous hasardons, comme dirait Corneille. Mais non : le réchauffement, le sauvetage de la planète sont des causes péremptoires et il suffit d’invoquer ces fins pour que tous les moyens se trouvent justifiés.
Les écologistes ne parlent que de combats, de causes, ne produisent que des slogans ; il faut changer les rêves, les consciences. Pourquoi cet entêtant parfum de révolution ?
C’est à tort que l’on assimile les écologistes à des amish ; comme notre président et les siens, ils sont en marche. Les écologistes sont des progressistes, ils sont enivrés de mouvement. “Réinventer” est leur maître mot, doublé de cette obsession de “régénérer” l’humanité. Vous faites allusion à l’épisode de Léonore de Moncond’huy, la maire de Poitiers, appelant à changer les rêves des enfants. Son programme trahissait les aspirations démiurgiques des Verts. Et ce, avec le cynisme commun aux progressistes. Les destructions les grisent : « Nous n’avons pas peur des ruines, nous qui portons dans notre cœur un monde nouveau », le choix de Julien Bayou de placer en exergue de son livre cette citation d’un anarchiste espagnol était un formidable aveu. Citons encore le slogan de Sandrine Rousseau à la primaire d’EELV : “Oui les temps changent”, autrement dit, votre monde, votre vieux monde s’éboule et c’est heureux. On notera d’ailleurs qu’il est tout à fait extraordinaire qu’elle voue aux gémonies un Occident dont toute l’histoire se résumerait, selon elle, à « prendre, utiliser et jeter » quand elle-même n’a rien de plus obsédant que de “prendre, utiliser et jeter” une civilisation à laquelle elle doit tout. La gratitude est décidément la dernière vertu des écologistes ! L’écologie ne se soucie guère de conserver, de préserver, d’ « empêcher le monde de se défaire » comme dirait Camus, elle déconstruit, elle détruit, elle “annule” ( cancel).
L’écologie ou « l’art d’être en guerre contre la domination », écrivez-vous. Comment expliquer cette métamorphose ?
Ce n’est pas tant la lutte contre la domination qui fait le visage propre de l’écologie actuelle que sa complicité avec l’internationale woke. Ce n’est pas tant non plus une question de métamorphose – la lutte contre la domination est depuis les années 1960-1970 l’aimant qui attire à lui toute la limaille des militantismes – que de génération. J’ai regardé la date de naissance de ceux qui incarnent aujourd’hui politiquement l’écologie (Jadot, Rousseau, Batho, Piolle, Doucet… ) : ils sont tous nés tous dans les années 1970. Autrement dit, ils appartiennent à cette génération que je décrivais dans mon Crépuscule des idoles progressistes (Stock, 2017), à laquelle la France n’a plus été donnée à connaître, à comprendre et encore moins à aimer. D’où leur docilité aux mots d’ordre de la déconstruction : « D’autant que l’âme est plus vide et sans contrepoids, disait Montaigne, elle se baisse plus facilement sous la charge de la première persuasion. » Et c’est ainsi que les écologistes parlent à merveille la langue des féministes, des indigénistes, des décoloniaux. Au chapitre « Lyon émancipatrice », le candidat et futur élu Grégory Doucet s’engageait à œuvrer à la « valorisation des cultures non dominantes et de la mémoire et de la culture des migrations ». Tout est dit.
Vous expliquez que la domination de l’idéologie écologiste passe par la création d’une nouvelle langue. À quoi faites-vous référence ?
Les écologistes sont de grands fossoyeurs de la langue. Rappelons que c’est par eux que l’épouvantable “impacter” a contaminé les discours et les esprits. Significativement, mettant leurs pas dans ceux d’Anne Hidalgo, à peine élus, les nouveaux maires EELV n’eurent rien de plus pressé que de convertir leur communication administrative en écriture inclusive. Les intitulés de leurs adjoints offrent un ubuesque florilège de novlangue. Il est deux raisons à cette dévastation sémantique. L’une tout idéologique : quiconque est en guerre contre le passé s’en prend au phénomène de la langue où le passé a son assise ; l’autre, générationnelle là encore : leur langue est une langue sans couleur, sans saveur, sans parfum parce qu’elle n’est plus apprise dans la littérature. Ils ne savent rien par exemple de la langue sensuelle, olfactive, de Colette ou de Giono. Une écologie conséquente élèverait la langue au rang de grande cause nationale. La langue est un instrument de perception. La nature souffre de n’avoir plus été regardée que comme stock de ressources ; retrouver les mots qui l’expriment comme réalité sensible et qui nous permettent de reprendre contact avec elle formerait des consciences vertes autrement précieuses pour l’avenir du monde que l’institution par Jean-Michel Blanquer des “éco-délégués” ou l’apprentissage des gestes du tri sélectif.
N’est-il pas curieux, cet appel à défendre la nature chez des gens qui ne craignent pas de chambouler jusqu’aux repères les plus fondamentaux de l’humanité ?
Je dirai, pour paraphraser Rousseau, que les écologistes sont des hommes à paradoxes, parce qu’ils sont des hommes à préjugés, inféodés à des “nœuds mentaux”, des associations d’idées moralement connotées (l’ouverture, c’est bien ; les frontières c’est mal, l’enracinement, c’est barrésien). S’il est un point aveugle de l’écologie, c’est bien leur impuissance à remettre en question le dogme de l’individu délié, désaffilié, force qui va et qui veut, dont les désirs doivent être élevés au rang de droits, ce qui explique qu’ils soient des militants acharnés de la PMA, GPA et autres émancipations à l’endroit du donné naturel. Qu’ils se soient choisi pour égérie Greta Thunberg, cette adolescente trépignant, réclamant, incontinent, que ses désirs soient des ordres, autrement dit figure par excellence d’un consumérisme qu’elle est censée pourfendre, n’a rien de fortuit. Leur idée de l’homme est d’une funeste indigence : leur homme cultive peut-être son jardin, mais il n’est réinscrit dans aucune histoire. Il demeure incarcéré dans la prison du présent, sans épaisseur temporelle. Vivant parmi les vivants.
Finalement, pourquoi parlez-vous d’un rendez-vous manqué ?
Être écologiste c’est, ce devrait être, avoir la conscience et le sens de la fragilité des choses, du donné, naturel aussi bien que civilisationnel. La nature est mortelle ? Assurément, mais comme les civilisations. On ne joue pas l’une (la nature) contre les autres (les civilisations). Ensemble, inextricablement, elles sont remises à la garde de cette créature qu’est l’homme. L’écologie est donc, pour moi, d’abord une question de dispositions à former, à cultiver : égards, scrupules, tact, gratitude. Ce dont la Terre, les bêtes ont besoin ce n’est pas d’un homme qui efface la frontière qui le sépare de la nature. La grande vertu de l’effraction de l’écologie dans nos vies, c’est à la fois sa vertu épiphanique (des réalités pour lesquelles nous n’avions plus de regard redeviennent des objets d’attention) et sa vertu de “réincarnation”, si je puis dire : on dénonce volontiers, et à très juste titre, la baisse de niveau intellectuel, on ne s’inquiète pas suffisamment, à mon sens, de l’indigence du vocabulaire de la sensibilité. Or, celui-ci pour se former demande la fréquentation des réalités sensibles et de ceux qui nous apprennent à les percevoir, les poètes, les peintres, les musiciens. Hélas, l’écologie est plus intéressée à fabriquer des “acteurs du changement”, des armées d’indignés, que des âmes incarnées et capables de s’émerveiller.
L’Écologie ou l’ivresse de la table rase, de Bérénice Levet, Éditions de l’Observatoire, 224 pages, 19 €.
France24 - World
North Korea fires ballistic missile in latest test, South Korea says
Issued on: 04/05/2022 - 06:27
NEWS WIRES
North Korea fired a ballistic missile on Wednesday, South Korea’s military said, just a week after leader Kim Jong Un vowed to boost Pyongyang’s nuclear arsenal at the “fastest possible speed”.
The launch was the latest in a string of sanctions-busting North Korean weapons tests so far this year, and came after US and South Korean officials warned Pyongyang was preparing to resume nuclear testing.
“One ballistic missile fired by North Korea today at 1203 (0303 GMT) from around Sunan towards the East Sea (Sea of Japan) was detected,” South Korea’s Joint Chiefs of Staff said in a statement.
“Currently, our military is maintaining readiness posture by tracking and monitoring related movements in preparation for additional launches.”
Japan’s Coast Guard also said that North Korea had launched “potentially a ballistic missile”.
The nuclear-armed state staged a dramatic return to long-range launches in March, test-firing at full range its most powerful intercontinental ballistic missile – which may be able to reach the continental United States.
Such tests had been paused while Kim met then-US President Donald Trump for a bout of diplomacy that collapsed in 2019.
Talks have stalled since, and despite biting sanctions, North Korea has doubled down on its military modernisation drive.
More nukes?
Kim Jong Un said at a military parade last week that he would take measures to develop “the nuclear forces of our state at the fastest possible speed”, according to footage of his speech broadcast on state media.
“The nuclear forces, the symbol of our national strength and the core of our military power, should be strengthened in terms of both quality and scale.”
Repeated negotiations aimed at convincing Kim to give up his nuclear weapons programmes have come to nothing.
“There is a good chance that they test-fired a missile that can be equipped with a nuclear warhead,” Ahn Chan-il, a North Korean studies scholar, told AFP.
Kim also warned that he could “pre-emptively” use his nuclear force to counter hostile forces at a meeting with top military brass last week.
The latest weapons test came just days before South Korea’s incoming president Yoon Suk-yeol, who has vowed a tougher stance on the North, takes office next week.
“It could be a warning message to... Yoon,” said Hong Min of the Korea Institute for National Unification.
Yoon has hinted he is only willing to talk about peace if North Korea confirms it is willing to denuclearize – something Pyongyang will never accept, Hong Min said.
“It could also signal Pyongyang’s stance that it has no choice but to further enhance its arsenal if Seoul and Washington decided to deploy strategic military assets to the South,” he added.
US President Joe Biden is due to visit South Korea in May.
(AFP)
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North Korea's Kim Jong Un warns of 'preemptive' use of nuclear force
North Korea tests new weapons system to enhance 'tactical nukes'
US imposes fresh sanctions on N. Korea in response to missile launches
Valeurs Actuelles
Colmar : le mythique Retable d’Amsterdam entièrement restauré
L’œuvre est mythique et elle vient de retrouver un nouveau souffle. Le 30 avril, France24 a fait savoir que le célèbre Retable d’Issenheim exposé au musée Unterlinden de Colmar (Haut-Rhin) avait fini d’être restauré grâce au travail « colossal » de plusieurs experts. « Il y a la chapelle Sixtine, il y a la Joconde, et il y a le Retable d’Issenheim : c’est une œuvre primordiale », a estimé Pantxika de Paepe, la directrice du musée.
Large équipe
La restauration du chef-d’œuvre cinq fois centenaire aura duré quatre ans et demi et aurait coûté 1,4 million d’euros, financés intégralement par le mécénat. 10 personnes étaient en charge des sculptures et 21 personnes mobilisées pour la peinture. « C’était un exercice très méticuleux. Voir l’amincissement des vernis, redécouvrir certains plans, des couleurs, des profondeurs, des contrastes, c’est merveilleux », s’est réjouie Pantxika de Paepe.
Colmar : les dernières actualités
BBC
Maradona shirt: Why the 1986 World Cup kit is so special
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Diego Maradona's football shirt worn during his infamous "Hand of God" goal in the 1986 World Cup has always been legendary.
But it wasn't the shirt he planned to wear for the match against England.
On the day it will be sold for millions, two football enthusiasts explain why this old football shirt is so special.
Christian Allen, from the National Football Museum, and Doug Bierton, co-founder of Classic Football Shirts speak to BBC Breakfast.
France24 - World
Leader of major Haitian gang extradited to US on weapons, kidnapping charges
Issued on: 04/05/2022 - 05:17
NEWS WIRES
The leader of one of Haiti’s most powerful gangs, 400 Mawozo, was extradited to the United States on Tuesday, Haitian authorities said, with gang violence in Port-au-Prince having recently exploded into all-out warfare.
Germine Joly, who also goes by “Yonyon,” was transported by the FBI to Washington, which had issued an international warrant for his arrest at the end of April.
Joly, who has already been incarcerated for several years in Port-au-Prince, has been charged in the United States with importing weapons as well as kidnapping and ransom of US citizens, a press release from Haiti’s National Police said.
The 400 Mawozo gang, which Joly had continued to lead from his cell, kidnapped a group of 17 North American missionaries and their relatives last fall, including five children.
A Dominican diplomat has meanwhile been kidnapped by the group and held for a $500,000 ransom since Friday, according to media from his country, which is the eastern neighbor of Haiti.
The gang has for several years now controlled a highly strategic area which includes the only road to the country’s north in addition to the only land route between the Haitian capital and the Dominican Republic.
For 10 days, clashes between 400 Mawozo and another gang have completely paralyzed a northern suburb of Port-au-Prince.
Hundreds of families were forced to flee the area and at least 20 civilians were killed, according to a partial assessment of the violence conducted by Haiti’s civil protection.
Haitian authorities already lost access to the only road connecting Port-au-Prince to the southern half of the country, with two kilometers (1.2 miles) of the route completely under the control of armed gangs since June 2021.
(AFP)
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Haiti’s deadly gang violence spikes, families caught in crossfire
Two journalists shot dead by gang in Haiti
Colombian ex-soldier accused of Haitian president's murder extradited to US
L'Humanité
Ue. La Commission pour une nouvelle série de sanctions contre la Russie
ActuUrsula von der Leyen a annoncé mardi aux députés européens de nouvelles mesures, suite à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.
Une sixième série de sanctions a été présentée par la Commission aux députés européens, réunis en plénière mardi 3 mai à Strasbourg. Elle nécessite désormais l’accord des 27 États membres. Embargo pétrolier, sanctions de personnalités et exclusion de nouvelles banques du système de paiement SWIFT sont sujets à discussion.
Vers un embargo pétrolier
Devant les eurodéputés mardi, la présidente de la Commission Ursula Van der Leyen déclarait : « nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d’ici à la fin de l’année ». L’exécutif européen propose de facto une interdiction complète des importations de tout le pétrole russe, qu’il soit transporté par mer ou par oléoduc. Selon des diplomates européens, une exemption est prévue pour la Hongrie et la Slovaquie qui sont totalement dépendantes de l’oléoduc Droujba. Les deux pays pourraient ainsi continuer leurs achats à la Russie même en 2023. Ursula von der Leyen a affirmé que l’arrêt des importations de pétrole sera « progressif et ordonné, de manière à mettre en place d’autres voies d’approvisionnement et réduire au minimum l’impact sur les marchés mondiaux ».
De nouvelles personnalités sanctionnées
Par ailleurs, une nouvelle liste comprenant 58 personnalités doit être approuvée. Parmi ces dernières, le chef de l’Église orthodoxe russe, Cyrille de Moscou. Quelques jours après le lancement de l’invasion de l’Ukraine, le patriarche qualifiait de « forces du mal » les détracteurs des ambitions russes. Partageant avec Vladimir Poutine l’ambition d’une Russie conservatrice, il soutient vigoureusement l’offensive en Ukraine. Le directeur du Centre national russe de la gestion de la défense, Mikhaïl Mizintsev, est également dans le viseur pour son implication dans le « siège inhumain » de la ville de Marioupol. Au total, c’est plus d’un millier de personnes qui sont ciblées par ces sanctions qui consistent en une interdiction d’entrée dans l’Union européenne (UE) et un gel de leurs avoirs.
Exclusion de nouvelles banques russes du système SWIFT
Actuellement, sept organismes russes ont été privés d’accès au système financier international SWIFT, le réseau de messagerie que les institutions financières utilisent pour transmettre des informations sécurisées. La Commission a nouvellement proposé d’exclure trois banques russes supplémentaires dont Sberbank, le plus gros établissement bancaire du pays. « Nous frappons des banques d’une importance systémique essentielle pour le système financier russe et la capacité de destruction de Poutine » afin de renforcer « l’isolement total du secteur financier russe », a souligné Ursula von der Leyen .
Une adoption difficile
La Hongrie qui, malgré son éventuelle dérogation, regrettait l’absence de garanties pour sa sécurité énergétique, a rejeté la proposition d’un embargo européen sur le pétrole russe « dans sa forme actuelle » estimant qu’il « détruirait complètement [sa] sécurité énergétique ».
Rejet qui s’inscrit dans la lignée de ce qu’un responsable européen relevait : « chaque nouveau paquet de sanctions contre la Russie est plus difficile à adopter car il impose des choix politiques à chaque État membre […] rien n’est garanti pour son adoption ».
À l’issue des discussions certaines propositions pourront être atténuées et des noms retirés, mais toutes doivent être approuvées à l’unanimité. L’objectif est une entrée en vigueur pour la célébration de la journée de l’Europe, le 9 mai.
Alexandra Fleisch-Viard
Guerre en UkraineUnion européenne France24 - World
Unaccompanied young migrants in France face arduous age assessment process
Issued on: 04/05/2022 - 14:41
Achraf ABID
Unaccompanied foreign minors are shunted around from one shelter to another upon arrival in France. They are lodged in hotels, which are not adapted to the needs of its teenage residents. Some of them have to prove their minor status to the regional authorities. They consider themselves lucky to have a roof when most others are left to fend for themselves in the street. A new law will ban housing young migrants in hotels by 2024, but the bill comes with an important caveat. It only includes those whose minority has been recognised by the state and who have been placed under the care of social services.
Program prepared by Camille Nédélec
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Dave Chappelle: Comedian's attacker had replica gun and knife, police say
A man has been arrested on suspicion of assault with a deadly weapon after an on-stage attack on US comedian Dave Chappelle.
The suspect pointed a replica handgun that contained a knife blade at Chappelle, a spokeswoman for the Los Angeles Police Department (LAPD) said.
Chappelle was unharmed, but the suspect has been taken to a local hospital for medical treatment.
The incident took place while Chappelle was performing at the Hollywood Bowl.
Clips shared on social media showed someone charging into the star during his set at the Netflix Is A Joke Festival on Tuesday.
The LAPD spokeswoman said: "A famous comedian was performing at the Hollywood Bowl and when he finished his act a male jumped on to the stage and tackled the celebrity.
"The suspect produced a replica handgun and pointed the item at the victim. He was taken into custody and was arrested for assault with a deadly weapon."
The LAPD identified the suspect as 23-year-old Isaiah Lee, who is being held in jail on a $30,000 (£24,000) bond.
Last year, Chappelle faced criticism and protests when his Netflix special was accused of being transphobic.
After returning to the stage on Tuesday, the 48-year-old appeared to make light of the controversy, suggesting to the audience that the attacker "was a trans man".
According to ABC journalist Stephanie Wash, fellow comic Chris Rock - who was slapped on stage by Will Smith at the Oscars in March - then came on stage with Chappelle.
Dave Chapelle was rushed & attacked on stage by a man at the Hollywood Bowl. Chapelle tussled w/ the man, who ran behind the screen on stage & was surrounded by security. Chris Rock, who performed earlier, came on stage w/ him & joked: “Was that Will Smith?” #netflixisajokefest
US-based British journalist Sharon Carpenter, who was also in attendance, said actor and singer Jamie Foxx joined Chappelle too.
Chris Rock and John Stewart were among the group of comedians performing alongside Dave Chappelle tonight when the incident happened. Jamie Foxx jumped onstage to help and make sure Dave was OK
Carpenter told the PA news agency an attacker "lunged" at the comedian as he headlined the event, sending him "flying in the air".
She said: "It looked like someone was dashing across the stage from the side. He fell backwards on to his back, with his arms and legs up in the air. He was obviously in shock. We were all in shock.
"I thought for a moment OK, is this a prank? Because they had made some Will Smith jokes. Even though Chris Rock was there, Dave was making some jokes, it was fair game, right?"
In one video, Chappelle could be seen thanking his famous friends for helping out, saying: "Whenever you're in trouble, Jamie Foxx will show up in a sheriff's hat."
"I thought that was part of the show," Foxx responded.
Chappelle joked: "I've been doing this 35 years. I just stomped a [person] backstage. I've always wanted to do that."
'Crazy' show
Jimmy Carr, the British comedian who sparked outrage earlier this year for a routine about the Holocaust in his own Netflix stand-up special, also performed at the streaming giant's event on Tuesday.
Carr tweeted afterwards to say the show was "crazy" and he was "just happy everyone's OK".
A spokeswoman for the Hollywood Bowl said an investigation has been launched, telling PA: "The incident that occurred at the Hollywood Bowl on May 3 2022 is an active investigation and we are unable to comment further at this time."
In October, about 100 people protested outside Netflix's headquarters over the airing of a comedy special by Chappelle, which they said was transphobic.
They had objected to The Closer, in which he said "gender is a fact" and that LGBT people were "too sensitive".
Chappelle later hit back at those who he said wanted to "cancel" him. "To the transgender community, I am more than willing to give you an audience," he said. "But you will not summon me. I am not bending to anybody's demands."
The likes of Seth Rogen, Snoop Dogg, Bill Burr and Pete Davidson are also starring at Netflix's inaugural comedy festival, as well as Jerry Seinfeld and recent Oscars co-host Wanda Sykes.
Tuesday's incident came five weeks after Smith famously slapped Rock on stage at the Academy Awards after Rock made a joke about the actor's wife, Jada Pinkett Smith.
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Roblox: Gamers frustrated by lengthy outage
Roblox players experienced problems for more than 11 hours, with issues first reported late on Tuesday.
The platform is the world's largest user-generated games site, and is thought to have about 210 million monthly players.
Roblox said its website, mobile app, Xbox app and games were all affected.
The firm posted on Twitter that it was aware some people were having issues and the team was "actively working on it".
Hi everyone, we are aware that some of you are having issues accessing Roblox. Our team is actively working on it. Thanks for your patience
Reports on Downdetector, a site that tracks outages, suggest problems began just after 23:00 BST on 3 May.
At its peak, the site received more than 1,000 reports of issues, though some users say services are now returning.
Roblox seems to be slowly loading as of 7:30 AM EST, meaning games and pages are loading & errors are in the progress of being fixed. We could see the site come back up completely soon. ✅
Data from tracking firms suggests Roblox has on average more than 210 million monthly players, most of whom are children.
Players use core building components to create and share online worlds that anyone can explore.
It is free to play, relying on purchases paid for in currency known as robux.
The company has not yet responded to a BBC request for comment or explained the cause of the problems.
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Voiture: Bestial Maserati Grecale
PHILOSOPHIE
Maserati persiste et signe sur le segment des SUV ( sport utility vehicles, véhicules sportifs polyvalents). On connaissait le Maserati Levante et ses 5 mètres de long. Voici le petit frère Grecale, du nom d’un vent méditerranéen aux accents fougueux. Rappelons que la marque italienne synonyme de sport et d’élégance est entrée dans le giron de Stellantis, ce groupe tentaculaire qui coiffe, entre autres, les marques Peugeot, Citroën, Opel, mais aussi Alfa Romeo, Lancia, Chrysler, Dodge et Jeep. Aussi bien entourée, Maserati ne craint pas d’annoncer la sortie, sous son propre label, de cinq modèles électrifiés d’ici 2025. Son Grecale est taillé pour les marchés américains et chinois. Mais il trouvera grâce également aux yeux des amateurs de belles voitures sur le vieux continent, avec son style impétueux et ses prestations de haut niveau. Sa plate-forme est dérivée de celle de l’Alfa Stelvio qui nous avait conquis lors d’un précédent essai.
AMBIANCE
Cuir surpiqué, finitions soignées bois ou carbone, volant à commandes multiples, horloge centrale numérique digne d’une pièce d’horlogerie de luxe, le cockpit impressionne. On aime ce double écran tactile très lisible, dont l’un spécifique aux fonctions usuelles de climatisation et autres touches à action directe, comme celles de l’éclairage, du contrôle de descente, de l’ESP ou du Start & Stop. Bien vu également : le système de commande vocale “intelligente” Alexa (celui développé par Amazon) ou encore l’affichage tête haute des données de conduite. Maserati n’était jamais allé aussi loin dans l’intégration des dernières technologies. Les places arrière seront parfaites pour deux. Le coffre, spacieux, bénéficie d’un plancher plat qui facilite le chargement. La sono à 21 haut-parleurs flattera l’oreille des mélomanes.
TECHNIQUE
Le Grecale est, pour l’heure, proposé en trois versions : GT (300 chevaux) autour de 75 000 euros, Modena (330 chevaux) à 86 000 euros et Trofeo (530 chevaux) à plus de 115 000 euros. Dès 2023, un Grecale Folgore 100 % électrique complétera l’offre. Au moins cette version à zéro émission échappera-t-elle au malus écologique, qui démarre à 16 000 euros sur le GT, et auquel s’ajoute un malus “au poids” de 700 euros ! Le bloc essence à hybridation légère du GT offre déjà de sacrées performances. Quant au V6 biturbo du Trofeo, il permet à la bête d’abattre le “0 à 100” en seulement 3,8 secondes. Un joli chrono pour un engin de 2 tonnes. Vitesse de pointe annoncée : 285 kilomètres par heure, sur circuit bien sûr.
France24 - World
How Russian war bloggers cover the war in Ukraine
Issued on: 03/05/2022 - 22:46
Catalina Marchant de Abreu
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Pro-Russian war bloggers embedded in Russian military units are reporting on the war in Ukraine to hundreds of thousands of social media followers. Their reports fall somewhere in between journalism and disinformation. We tell you more in this edition of Truth or Fake.
© Studio graphique France Médias Monde
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Les coups de food de VA
Chez Fred, bistrot depuis 1945
Cette institution du très bourgeois XVIIe arrondissement est devenue incontournable depuis l’arrivée de Laurent Hullo, le propriétaire qui a repris cette adresse datant des années 1945. Tout le monde connaît l’épicurien, qui oscille entre les tables, le sourire aux lèvres et l’œil pétillant, recevant ses hôtes comme des amis. On se rend chez Fred pour l’ambiance, mais aussi pour l’assiette canaille revisitée et raffinée. Rendez-vous d’affaires, dîner de copains ou en famille, toutes les excuses sont bonnes. Choisir l’œuf mayo (8 euros) ou la terrine du chef (11 euros), le cœur d’aloyau bleu et pommes grenailles (26 euros) ou le filet de bœuf au poivre (36 euros). Les produits sont d’une qualité formidable et les viandes de belle provenance. On adore ce vieux bistrot agréablement relooké aux prix doux.
DokiDoki, comptoir nippon
C’est le nouveau phénomène nippon qui arrive à Paris avec un modèle branché et fun. Après la mode du sushi et l’addiction aux ramens, voici le hand-roll bar, qui nous rend tous fous. Doki-Doki se cache dans l’ancienne poste du Louvre avec, en guise de tables, un comptoir monumental en béton, une déco très minérale. Au bout des baguettes : un rouleau de riz rond tiède garni de tartare de poisson cru dans une algue nori, préparé devant nous. La carte minimaliste se coche au crayon, à vous de bosser. Rolls de saumon, thon gras, Saint-Jacques, toro, crabe ou homard (à partir de 16 euros les trois), sashimis de saumon (10 euros). À boire, ginger-beer, saké ou tasse de thé. Dessert : mochi maison au sésame noir, coco, yuzu ou praliné (5 euros). Menu du jour à 22 euros.
L’EnvoléE, café caché
Sous la grande verrière d’une boutique-hôtel cachée, avec sa cheminée et son mobilier qui brouille la frontière entre intérieur et extérieur, L’Envolée doit son nom au gigantesque mobile réalisé par le sculpteur François Lavrat, qui représente une nuée d’oiseaux s’envolant. La cuisine ouverte met le chef Grégory Réjou en scène. À la carte, volontairement courte, un pâté croûte, l’œuf bio cuit à basse température. En plat, lieu jaune de Bretagne ou volaille des Landes fumée au foin. Pour aboutir sur un dessert très rock and roll avec cette pavlova ananas au romarin. À savoir, une formule pour un plat du jour 29 euros, pour une entrée et un plat ou un plat et un dessert 39 euros, et pour une entrée, un plat et un dessert, 49 euros.
Le Cent 33, un bistronomique à Bordeaux
Proche du jardin public de Bordeaux, la salle lumineuse du restaurant Le Cent 33 est avenante et fait le buzz depuis déjà quelques mois. Le restaurant des Bordelais d’adoption Fabien et Émilie Beaufour propose une cuisine française audacieuse qui plaît à une clientèle d’habitués branchés. Poulpe en salade tiède, fenouil, aneth et ponzu, râble de lapin au feu de bois, salsifis et jus de moutarde violette, morue charbonnière laquée au feu de bois, morilles et Tio Pepe. En dessert, citron Meyer et agrumes, meringue de champagne, sablé Linzer. Environ 80 euros.
France24 - World
Constitutional crisis? Bitter battle as US looks set to roll back abortion rights
Issued on: 03/05/2022 - 20:14
François PICARD
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It was only a leak of a draft. Yet punches have already been thrown outside the US Supreme Court in the first standoff over Justice Samuel Alito's 98-page argument in favour of overturning the 1973 Roe v. Wade ruling that legalised abortion in the United States. We ask whether the document leaked to Politico is a turning point for more than just reproductive rights.
Abortion would still be legal in many states, but Justice Alito goes beyond a case that revolves around Mississippi's decision to ban the termination of pregnancies after 15 weeks. He evokes the constitution in calling to "return the issue to the people's elected representatives." Otherwise put, states’ rights would trump those of the federal government.
In a nation where nearly six in ten citizens support legal abortions, how will total bans go down? How aggressively will more conservative, rural jurisdictions enforce the ban? More broadly, can the United States lay claim to a moral high ground on the world stage when it is at war with itself on matters of liberty, privacy and women's rights?
Produced by Alessandro Xenos, Elise Marné, Imen Mellaz.
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Laure MANDEVILLE, Senior Correspondent, Le Figaro
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Caroline FREDRICKSON, Professor, Georgetown Law
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Sheri BERMAN, Professor of Political Science, Barnard College, Columbia University
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Ilya SOMIN, Professor of Law, George Mason University
BBC
Ukraine: UK cuts Russia off from management services
Russia has been banned from using British management consulting, accounting and PR services in new sanctions announced by the UK.
Foreign Secretary Liz Truss said the ban will cut off service exports "critical to the Russian economy".
Ms Truss said the ban will "help ensure Putin fails in Ukraine".
Other sanctions among the 63 introduced on Wednesday target Russian media organisations and those working for them.
The government said UK accountancy, management consultancy and PR services account for 10% of Russian imports in these sectors.
"Doing business with Putin's regime is morally bankrupt and helps fund a war machine that is causing untold suffering across Ukraine," said Ms Truss.
"Cutting Russia's access to British services will put more pressure on the Kremlin and ultimately help ensure Putin fails in Ukraine."
Business Secretary Kwasi Kwarteng added: "Our professional services exports are extraordinarily valuable to many countries, which is exactly why we're locking Russia out.
"By restricting Russia's access to our world-class management consultants, accountants and PR firms, we're ratcheting up economic pressure on the Kremlin to change course."
Legislation is now in force requiring social media and internet services to block content from Russian state-controlled media RT and Sputnik.
Tech and Digital Economy Minister Chris Philp said: "For too long RT and Sputnik have churned out dangerous nonsense dressed up as serious news to justify Putin's invasion of Ukraine.
"These outlets have already been booted off the airwaves in Britain and we've barred anyone from doing business with them.
"Now we've moved to pull the plug on their websites, social media accounts and apps to further stop the spread of their lies."
Ever since Russian forces invaded Ukraine, Britain has imposed unprecedented sanctions on Russia.
Assets frozen, banks cut off, oil imports curbed, luxury goods exports banned, oligarchs targeted.
So in that context, stopping British public relations executives having Russian clients might seem small beer.
Many of the big accountancy firms have already reduced their business in Russia and farmed off local staff.
And - if you look at the small print - these latest sanctions do not apply to the whole of the UK service sector.
There is no mention of the lawyers and the estate agents and the rest which have, in the past, helped smooth the path of Russian money and influence into the UK.
But UK officials insist more restrictions on the service sector are to come and similar curbs are also being agreed by the EU.
In March RT disappeared from all broadcast platforms in the UK after UK access to the TV network was affected by a ban imposed by the European Union.
Media regulator Ofcom also revoked its licence to broadcast in the UK.
Media organisations facing sanctions include All Russia State Television and Radio Broadcasting.
Other media companies sanctioned include news agency InfoRos, disinformation website SouthFront and the online journal Strategic Culture Foundation.
War correspondents, including those embedded with Russian forces in Ukraine, are also on Wednesday's list.
They include Evgeny Poddubny, a war correspondent for the All-Russia State Television and Radio Broadcasting Company; Alexander Kots, a war correspondent for Russian newspaper Komsomolskaya Pravda; and Dmitry Steshin, a Russian journalist and special correspondent for Komsomolskaya Pravda.
Others sanctioned include those working for Channel One a major state-owned outlet in Russia, which described the invasion of Ukraine as a "special military operation".
The UK has now sanctioned over 1,600 individuals and entities since the Russian invasion of Ukraine.
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The latest sanctions come as Defence Secretary Ben Wallace said it was "inconceivable" that the UK would not help Finland or Sweden if they were attacked by Russia, even if they had not joined Nato.
The two countries are expected to make a bid to join the alliance.
Speaking on a visit to a military exercise in Finland, Mr Wallace said it was up to Finland to decide whether or not to join.
"I cannot conceive a time when we wouldn't come to support Finland and Sweden no matter where they were with the Nato debate or where they are with agreements," he said.
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West too slow to act over Ukraine, says PM
Russia Today's UK licence revoked by Ofcom
Russian-backed RT channel removed from UK screens
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France24 - World
Death penalty on the rise in Iran: report reveals executions increased by 25% in 2021
Issued on: 04/05/2022 - 14:36
Julia KIM
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Aline BOTTIN
Rights groups are sounding the alarm over a 25 percent surge in executions in Iran. Despite growing public opposition, the Islamic Republic has long been a leading executioner. We talked to Mahmood Amiry-Moghaddam, the director of the NGO Iran Human Right.
Meanwhile, we look at how the war in Ukraine is causing a steep rise in energy prices. In Lebanon, some are turning to illegal logging to heat their homes and make ends meet.
Finally, we take a look at how millions of Muslims around the world celebrate the three-day Eid al-Fitr festival, marking the end of the holy month of Ramadan.
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Mahmood Amiry-Moghaddam, Director, Iran Human Rights NGO
Valeurs Actuelles
Le miracle finlandais de l’hiver 1939
L’état-major de l’Armée rouge l’avait promis à Staline : ce serait une offensive éclair. En deux ou trois semaines, la petite Finlande serait amenée à résipiscence. Mais à la guerre, rien ne se passe comme prévu. Lorsque les troupes soviétiques s’élancent, le 6 décembre 1939, dix jours après le début de la guerre, contre les positions de l’armée finlandaise à Taipale, dans l’est de la Carélie, elles sont aussitôt repoussées.
Sur l’immense front de 1 000 kilomètres qui va de l’isthme de Carélie à la péninsule de Rybachii, à travers la forêt boréale, les soldats russes, harcelés par les embuscades des fantassins à ski, invisibles dans leurs tenues de camouflage blanches, échouent partout à faire une percée. Mi-décembre, deux divisions soviétiques sont encerclées au nord du lac Ladoga. Plus au nord, à hauteur de la ville de Suomus-salmi, deux autres divisions sont détruites par l’armée finlandaise, pourtant inférieure en nombre. À la fin janvier, l’assaillant a été repoussé à la frontière.
Depuis des années, Moscou faisait pression afin d’obtenir des concessions militaires ou au moins une neutralisation de son voisin.
Cet épisode est demeuré dans l’histoire de ce petit pays, alors peuplé de 3,5 millions d’habitants à peine (l’URSS en compte 170 millions à l’époque), comme “le miracle de la guerre d’Hiver”. L’Armée rouge a commencé à bombarder le poste-frontière de Mainila, en Carélie soviétique, l’après-midi du 26 novembre 1939. Moscou incrimine aussitôt la Finlande et en profite pour dénoncer le pacte de non-agression conclu sept ans plus tôt avec Helsinki. Au matin du 30 novembre, à 6 h 50, après un barrage d’artillerie, l’Armée rouge attaque sur un large front, depuis le golfe de Finlande au sud jusqu’à la mer de Barents au nord. Le maréchal Gustaf Mannerheim, 72 ans, est nommé commandant en chef des armées finlandaises.
La supériorité militaire russe est écrasante : 23 divisions, soit 450 000 soldats appuyés par 2 000 chars, autant de pièces d’artillerie et un millier d’avions, se lancent à l’assaut. En face, l’armée finlandaise ne peut aligner que 300 000 hommes, peu de blindés, une centaine d’avions. Dès le premier jour, la capitale, Helsinki, est bombardée et la Diète – l’assemblée législative – est évacuée. Le 1er, Radio Moscou annonce la formation dans un des villages occupés d’un “gouvernement de la République populaire finlandaise” composé de communistes finlandais prêts à collaborer. Depuis des années, Moscou faisait pression afin d’obtenir des concessions militaires ou au moins une neutralisation de son voisin. Le pouvoir soviétique n’a pas oublié que la Finlande, grand-duché autonome au sein de l’empire russe, n’est indépendante que depuis 1917.
Un esprit de cohésion nationale inédit
Tout au long du mois d’octobre 1939, les diplomates soviétiques réclament avec insistance le contrôle des îles du golfe de Finlande et des cessions de territoires en Carélie afin d’élargir une zone de sécurité située autour de Leningrad jusqu’à Mourmansk. Staline peut hausser le ton : dans le pacte de non-agression que l’URSS vient de signer avec l’Allemagne hitlérienne, la Finlande et les républiques baltes ont été reconnues par Berlin comme parties de la zone d’influence soviétique. Pourtant, le gouvernement finlandais tient bon. Ses services de renseignements l’ont convaincu que Moscou bluffait.
En France comme au Royaume-Uni, la bravoure des Finlandais est vécue comme une guerre par procuration avec l’Allemagne
L’invasion a donc pris les autorités finlandaises par surprise. Mais un esprit de cohésion nationale inédit prévaut. “Blancs” (conservateurs) et “rouges” (socialistes), qui s’étaient affrontés au lendemain de l’indépendance dans une guerre civile meurtrière de cent jours, s’unissent face à l’envahisseur. Et l’armée, quoique sous-équipée, tient ses lignes avec un courage qui force l’admiration. Face aux Soviétiques, les Finlandais mènent une guerre d’embuscades meurtrières. Lorsqu’ils doivent reculer, ils minent leurs arrières. Dans la ville frontalière de Terijoki, on se bat dans les rues. La propagande exalte l’héroïsme des tireurs d’élite. L’un d’entre eux, Simo Häyhä, un petit caporal de 34 ans, surnommé “la mort blanche”, sera crédité d’avoir abattu 505 soldats de l’Armée rouge avec son fusil M28 Pystykorva. Blessé à la mâchoire en mars 1940 et défiguré, il mourra dans son lit en 2002.
Cet esprit de résistance vaut aux Finlandais l’appui de l’opinion occidentale, d’autant plus passionnée par ce conflit que, sur le front ouest, c’est la “drôle de guerre”. En France comme au Royaume-Uni, la bravoure des Finlandais est vécue comme une guerre par procuration avec l’Allemagne, alliée de l’Union soviétique, qui n’a pas encore lancé d’offensive. « Tandis que les délégations préparent la condamnation de l’agresseur, le délégué de l’URSS [à la Société des nations, l’ancêtre de l’Onu] discute, commente et ironise » , s’indigne ainsi Paris-Soir , le 10 décembre.
“Staline vient donc de recevoir une terrible leçon”
Son envoyé spécial dans l’extrême nord raconte, le 23, comment les troupes soviétiques « dans cette région où la nuit dure vingt-deux heures par jour reculent devant le froid, harcelées par les contingents finlandais » . Quatre jours plus tard, le journaliste interroge un prisonnier de l’Armée rouge qui lui sert la propagande de Moscou : « Staline a assez d’avions pour couvrir le soleil. » La veille de Noël, le Figaro relate une « grave défaite » de l’Armée rouge : au nord du lac Ladoga, « les soldats russes qui n’ont pas été tués se sont rendus. Les pertes seraient considérables : 20 000 hommes et un matériel important, dont de nombreux tanks et des canons. » Et le journal de conclure : « Staline, qui croyait que la guerre contre son petit voisin serait une promenade militaire, vient donc de recevoir une terrible leçon. »
Au début février 1940, l’Armée rouge lance une nouvelle offensive générale.
Malgré la sympathie que leur courage inspire, les Finlandais restent seuls. Certes, quelques Suédois se sont portés volontaires au secours du voisin agressé. Londres et Paris ont envisagé l’envoi d’un corps expéditionnaire, mais la Suède neutre refuse tout passage par son sol. Or, à Moscou, après la stupeur initiale, Staline s’est ressaisi. Il confie à son général préféré, Semion Timochenko, le commandement des opérations. Les effectifs des troupes sur le front sont doublés. Au début février 1940, l’Armée rouge lance une nouvelle offensive générale. Face à la supériorité numérique de l’ennemi, l’armée finlandaise doit se replier en bon ordre sur sa deuxième ligne de défense. Le 23, Moscou fait part de ses conditions de paix : la Finlande devra céder la Carélie, la région située autour du lac Ladoga et lui louer la presqu’île de Hanko pour trente ans. Consulté par son gouvernement, le maréchal Mannerheim fait un compte rendu désespéré de la situation : il n’y aura pas de second “miracle”. Le 6 mars, alors que les combats se poursuivent, une délégation conduite par le Premier ministre, Risto Ryti, part négocier à Moscou. Le 12 mars, à 1 heure du matin, un traité de paix est signé. Les Russes ont obtenu ce qu’ils voulaient.
La guerre de Continuation se solde, à la fin de l’été 1944, par une nouvelle défaite.
Le bilan est lourd. L’armée finlandaise déplore la mort de 24 000 hommes et compte 44 000 blessés dont le quart seront des invalides à vie. Un millier de civils sont morts. Les pertes soviétiques sont elles aussi considérables, à la hauteur de la résistance : entre 140 000 et 170 000 soldats tués et un millier de blindés détruits. La Finlande cède des territoires, mais conserve son indépendance et a acquis un prestige nouveau à l’étranger. « Le peuple finlandais a démontré qu’une nation soudée, même modeste par la taille, peut faire preuve d’une capacité à se battre sans précédent, et par là même, résister aux épreuves les plus formidables que le destin lui réserve » , écrira Mannerheim dans ses Mémoires publiés en 1952. Quinze ans plus tard, lui aussi dans ses Mémoires, Nikita Krouchtchev écrira ce que cette guerre aura coûté : « Une victoire à un tel prix est en réalité une défaite morale. Nous tous, à commencer par Staline, avons senti dans cette victoire une défaite. »
L’opération Barbarossa, l’invasion surprise par Hitler de l’URSS, déclenchée le 22 juin 1941, va offrir aux Finlandais l’occasion d’une revanche contre les Soviétiques dès le 25 juin. Malgré des débuts prometteurs, la guerre de Continuation se solde, à la fin de l’été 1944, par une nouvelle défaite. Les Soviétiques obtiennent une nouvelle rectification de la frontière et d’énormes réparations financières, mais, échaudés par la résistance finlandaise, ils renoncent à imposer une “démocratie populaire” à Helsinki.
Le souvenir de la guerre d’Hiver aura préservé la souveraineté du pays. Un « accord d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle » entre les deux pays sera signé le 6 avril 1948. La Finlande ne rejoindra pas l’Otan, fondée l’année suivante. On appellera son statut la “finlandisation”.
L'Humanité
Soirée de mobilisation pour Julian Assange : la lutte continue
ActuDe nombreuses mobilisations se tiennent partout dans le monde pour la libération de Julian Assange. Mardi 3 mai, à Paris, des personnalités se sont retrouvées pour débattre et échanger sur la situation du journaliste australien, qui a révélé en 2010, les crimes de guerre des États-Unis en Irak.
Lilian CaillatL’auditorium de l’Hôtel de ville de Paris a accueilli ce mardi 3 mai, la projection du film « Hacking Justice », qui retrace l’affaire Assange depuis ses débuts en 2012 jusqu’à son arrestation par les autorités britanniques en 2019.
Encore aujourd’hui, Julian Assange est sous les verrous au Royaume-Uni et est menacé d’une extradition vers les États-Unis. S’il est envoyé de l’autre côté de l’Atlantique, il risque plus de 170 ans de prison avec comme chef d’accusation l’espionnage dans le cadre des révélations publiées sur le site WikiLeaks en 2010. Il avait alors dévoilé des crimes de guerre commis lors de la guerre en Irak et en Afghanistan. Le dernier rempart contre son extradition est la ministre de l’Intérieur britannique, Priti Patel, suite à l’autorisation de transfert accordée par la justice, le 20 avril dernier.
En présence de nombreux invités et défenseurs de la cause du lanceur d’alerte, la projection du long métrage a précédé un débat en faveur de la libération et de l’indemnisation du journaliste australien. Pendant plus d’une heure et demie, les intervenants ont appuyé sur le caractère politique de l’enfermement du journaliste. « Julian Assange n’est ni plus ni moins qu’un prisonnier politique » rappelle Cédric Villani, député à l’origine d’une lettre ouverte au président de la République pour accorder l’asile au journaliste.
L’accent a été mis par plusieurs intervenants sur l’absence de réponse du chef de l’État, Emmanuel Macron. Le secrétaire de la Fédération internationale des journalistes Anthony Bellanger clame ainsi que « le droit d’asile est le minimum » avant d’être complété plus tard par Stella Morris. Avocate de WikiLeaks et épouse du journaliste, celle-ci déclare, non sans émotion que pour Julian Assange, « l’Europe est à la fois son meilleur et son dernier espoir ». « La France est cruciale » dans cet espoir, rappelle-t-elle. Une émotion palpable lors de son intervention, au cours de laquelle elle a brandi les cartes de journaliste internationale et australienne de son mari. Comme un symbole pour rappeler que « Julian Assange est un journaliste, quoi que les gens disent » et qu’il était « poursuivi pour sa profession ». Elle ajoute : « la vie de Julian est suspendue ».
Un autre axe était aussi au centre des débats en ce jour particulier de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Pour l’avocat William Bourdon, Julian Assange « est criminalisé alors qu’il a rendu un service énorme à la liberté de la presse ». L’affaire soulève de nombreuses interrogations quant aux réelles libertés dont bénéficient les journalistes, plus spécifiquement dans des pays occidentaux qui prônent cette même liberté sur la scène internationale.
Julian Assangeliberté de la pressewikileaks France24 - World
Film show: Making ‘Mincemeat’ of the enemy
Issued on: 04/05/2022 - 15:21
Olivia SALAZAR-WINSPEAR
Film critic Lisa Nesselson tells us why British film “Operation Mincemeat” features all the elements of her favourite kind of movie: superb performances, an ingenious plot and a generous dose of espionage. We get a new perspective on life in Somalia, thanks to the touching tale of “The Gravedigger’s wife”, and we check out an award-winning animation, which tells one woman’s story of cross-cultural discovery in Afghanistan. And the Marvel movie franchise ventures into the horror genre with Benedict Cumberbatch and Elizabeth Olsen in “Doctor Strange in the Multiverse of Madness”.
BBC
Climate change: Spring egg-laying shifts by three weeks
By Victoria GillScience correspondent, BBC News
"In some parts of this wood, egg-laying has shifted by three weeks," explains Dr Ella Cole of Oxford University.
The softly-spoken, seasoned ornithologist is showing me around a very special field site - Wytham Woods in Oxfordshire; one of the most studied woodlands in the world.
This year is the 75th anniversary of a study that has tracked 40 generations of great tits in the wood.
It is one of the longest-running animal-tracking studies in the world.
It is precisely because this is a decades-long study that has followed every nestling - marking and counting the birds, recording the exact date that females lay their eggs and the date those eggs hatch - that the data has revealed this trend in the timing of critical seasonal behaviour.
"The tits here are actually managing to track the other members of their food chain," explains Dr Cole. "So, that's the peak in the number of the caterpillars they feed on and in the timing of the oak trees [that the caterpillars] feed on.
"The whole sort of food chain has shifted earlier in the spring."
A 75-year study in numbers:
The site was bequeathed to the University of Oxford by a local family in 1942, specifically for the pursuit of science.
Researchers have certainly lived up to the condition of that bequest. In an area of about 800 acres, there are now about 1,200 specially-built nest boxes, some of which have been there, repeatedly occupied by great tits and blue tits, since the project began in 1947.
There are signs of on-going ecological experiments everywhere - with netted bags hanging off branches to catch caterpillars and seed traps laid out beneath the canopy.
But the longest-running of the Wytham Woods experiments is the great tit project.
These birds are relatively short-lived - with an average life span of just under two years - so 75 years of research has tracked 40 generations. "The human equivalent of that would be studying a family tree back to the 10th century," Dr Cole explains.
She and her colleagues have special permission to access the nest boxes, to mark each nestling and to ring every bird before it fledges.
The detail and longevity of the study has produced some remarkable insights.
One evolutionary study back in 2017 that compared Wytham's great tits with a population in the Netherlands revealed that UK great tits had evolved longer beaks, which appear to allow them to use bird feeders more efficiently.
"In this country we spend more than twice as much on bird food than the rest of Europe put together, so in some ways it's easy to see how we might be causing evolutionary change," says Dr Cole.
Our changing climate has put a renewed focus on the evidence this project has provided about how the natural world is responding - allowing scientists to put all of the aspects of how a population of wild birds works in the context of climate change.
"We can ask how productivity and survival change over time, as well as behaviours like dispersal and migration," says Prof Ben Sheldon from Oxford University, who currently leads the great tit project.
"We're also able to ask how extreme climatic events - increasingly seen as a risk of climate change - affect the population because the length of the study gives us more chance to observe these."
The study shows no sign of slowing down - a small group of researchers has the task of checking about 800 occupied nest boxes every spring. And each year, the timing of their busiest season becomes a little more unpredictable.
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Record tree losses in northern regions in 2021
Many protected areas do not help wildlife - study
Endangered bird 'has forgotten its song'
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L'Humanité
Roman Un joli mai, au temps des lilas
Nos recommandations culturellesJérôme SkalskiCeci n’est pas un conte. Quant au fond, un roman, mais passé à la moulinette de celui qui cherchait « l’or du temps ». Un roman encore, conformément à la définition qu’on trouve au fil de ces pages singulières qui s’enchaînent musicalement. Quant à la forme, le journal fictionnel d’un écrivain et critique littéraire contemporain.
Évidemment, « je » est un « autre », et celui qui s’exprime en ces pages au style direct se fait clandestin à plus d’un titre, pour une échappée, ou plutôt une fugue, à Venise.
Dans une chanson de Dick Annegarn, « Paris névrose » s’oppose en un « cruel duel » à « Bruxelles abruti ». Ici, la ville naguère « lumière » s’oppose à Venise, la « sereine », superlativement, la scène se déroulant sur une fraction de printemps.
Un printemps neuf est d’abord la rencontre de l’auteur de ce journal avec un amour inespéré qu’on aperçoit par bribes et dont le nom à lui seul, Lila, évoque la saison. C’est ensuite et surtout une ode à la littérature dressée contre les dévots et les inquisiteurs de tout temps, toujours plus ou moins tartuffes. À cette littérature qui assume, au-delà de l’esprit d’enrégimentement « didactique », la fonction « cathartique » et « aléthique » de l’art, celle qui rappelle ses « quatre vérités » à une époque et à ses lecteurs.
Quelques démonstrations par l’absurde avec Homère et Joyce sont jetées dans la mêlée contre le flot de moraline actuellement en certains secteurs de la critique et de l’écriture. L’auteur imaginaire, malheureusement resté à Venise, est fâché avec la « société » identifiée de manière excessivement unilatérale avec une ville où le cœur « ne bat plus ». Le printemps est évident ! Ô mai !
Valeurs Actuelles
Des tombes chrétiennes datant du VIe siècle mises au jour à Périgueux
La ville de Périgueux, dont l’histoire remonte à l’époque gallo-romaine, s’est enrichie de nouveaux vestiges millénaires, rapporte France 3 Régions, mercredi 27 avril. Les fouilles préalables à la construction d’un nouveau bâtiment dans le quartier de la Cité administrative ont mis au jour une quarantaine de sarcophages datant du VIe siècle. Il s’agit vraisemblablement de sépultures chrétiennes appartenant au cimetière de Vésone. Les historiens pensent que la nécropole avait été érigée autour de la première église chrétienne de la ville, Saint-Pierre de la Cité ou Saint-Pierre l’Ancien. Rares par leur conception, ces sarcophages témoignent sans doute des premières heures de la chrétienté dans la cité de Dordogne.
Démêler les époques
Mais la découverte ne s’est pas arrêtée là. Sous cette première couche d’histoire, les archéologues ont découvert des vestiges d’une construction gallo-romaine, relate France 3 Régions. Ils ont identifié les murs d’un bâtiment, situé à quelques dizaines de mètres de la Domus de Vesunna, autre trésor archéologique de la ville.
La superposition de ces éléments va imposer un long travail de « tri » aux archéologues. La tâche sera d’autant plus ardue que certaines structures ont été construites directement sur d’autres, plus anciennes. L’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) devrait avoir besoin de deux ans pour retracer l’histoire de ces ossements.
Périgueux : les dernières actualités
France24 - World
Serbia: The lithium mine sowing deep discord
Issued on: 25/02/2022 - 13:40
Discovered in Serbia's Jadar region, jadarite might be considered miraculous – at least by the Serbian government and the Rio Tinto mining group. They view this lithium derivative as an ideal raw material source for electric car batteries. But activists say it destroys ecosystems and causes severe illnesses. After months of protests, the government cancelled the project, but as elections loom, many suspect it is purely a political manoeuvre. FRANCE 24’s Laurent Rouy reports.
BBC
Roe v Wade: US Supreme Court may overturn abortion rights, leak suggests
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Millions of women across the US could soon lose their legal right to abortion, according to a leaked Supreme Court document.
The document, published by Politico, suggests the country's top court is poised to overturn the 1973 decision that legalised abortion nationwide.
If the court strikes down the Roe v Wade ruling, individual states would be allowed to ban abortion if they wish.
It is expected abortion could then be banned in almost half of US states.
The Supreme Court's justices are expected to issue a ruling in late June or early July.
Roe v Wade is in the court's sights because Mississippi is asking for it to be overturned. The justices heard that case in December.
Thirteen states have already passed so-called trigger laws that will automatically ban abortion if Roe is overruled this summer. A number of others would be likely to pass laws quickly.
Some 36 million women could then lose abortion access, according to research from Planned Parenthood, a healthcare organisation which provides abortions.
"If the court does overturn Roe, it will fall on our nation's elected officials at all levels of government to protect a woman's right to choose," President Joe Biden said in a statement on Tuesday.
"We will need more pro-choice Senators and a pro-choice majority in the House to adopt legislation that codifies Roe, which I will work to pass and sign into law," he said.
Anti-abortion groups such as the Susan B. Anthony List have welcomed the news. "If Roe is indeed overturned, our job will be to build consensus for the strongest protections possible for unborn children," it said.
The leaked document - labelled "1st Draft" - appears to reflect the majority opinion of the court, and Politico reports that it was written by Justice Samuel Alito and circulated within the court on 10 February.
But it is unclear if it represents a final opinion, as justices have previously changed their views during the drafting process. The Supreme Court and the White House have not yet commented.
Its publication on Monday night sparked an immediate outcry from Democrats, as well as protests by both pro-choice and anti-abortion campaigners outside the court in Washington DC.
Leading Democratic politicians Nancy Pelosi and Chuck Schumer said jointly that if the report was accurate, the Supreme Court was "poised to inflict the greatest restriction of rights in the past 50 years".
An unprecedented leak
Assume for a moment that this draft opinion becomes the law of the land. In an instant - because of statutes already on the books and "trigger" laws designed for such an occasion - abortion would be illegal in 22 states.
The legality of the procedure would become a vicious political battleground in the midst of an election year.
This is the significance of what may be unfolding in the Supreme Court.
Draft opinions, however, are just that - drafts. And there have been accounts of justices shifting their views as the opinion-drafting process unfolds within the cloistered court chambers. This unprecedented leak short-circuits all that.
For most of US history, the Supreme Court has operated like Mount Olympus, handing down opinions from on high. That opacity has been shattered perhaps for good, as the leaking spreads.
What it will mean for the legitimacy of the judicial process in the US remains to be seen, but within the institution itself it seems safe to assume that all trust between the judges, a collegial group once referred to as "the brethren", is gone.
In an era when political norms have been broken like pottery in an earthquake, another big piece has fallen.
Democratic governors of several states including California, New Mexico and Michigan announced plans to enshrine abortion rights within their constitutions even if the court overturned Roe v Wade.
"I promise you this: I will fight like hell to make sure abortion remains safe, legal and accessible in our state," Michigan Governor Gretchen Whitmer tweeted.
News outlet Politico published the leaked document in full, quoting Justice Alito as saying: "Roe was egregiously wrong from the start. Its reasoning was exceptionally weak, and the decision has had damaging consequences.
"And far from bringing about a national settlement of the abortion issue, [it has] enflamed debate and deepened division."
Rival groups of protesters continued demonstrations outside the Supreme Court on Tuesday, with anti-abortion activists chanting "Roe v Wade has got to go" and abortion rights supporters shouting "abortion is healthcare".
"They are not going to get away with this," pro-choice campaigner Reverend Wendy Hamilton told Reuters news agency. "There is more of us than there is of them, and we are going to fight."
"This is just tearing apart everything that we've worked for," another demonstrator said.
One anti-abortion supporter, Emma Heussner, said: "I'm very passionate about being pro-life. It's a big deal to see Roe v Wade potentially overturned."
The Supreme Court has been reshaped by three appointments under former President Donald Trump, and has been called the most conservative-leaning in modern US history.
Six of the nine current justices were appointed by Republican presidents. The other three were picked by Democratic presidents. The court needs a majority to set a ruling.
Politico reports that Justice Alito and four other Republican-appointed justices - Clarence Thomas, Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh and Amy Coney Barrett - are in favour of the move against Roe v Wade but it is not clear how Chief Justice John Roberts will vote.
According to the BBC's US partner CBS News, the leak itself will also cause tremendous damage to one of America's most respected institutions and likely see a full-blown investigation, involving the FBI, to unmask the source.
Roe v Wade in 1973 gave women in the US an absolute right to an abortion in the first three months of pregnancy, and limited rights in the second trimester.
But in the decades since, anti-abortion rulings have gradually pared back access in more than a dozen states.
In 2021 alone, nearly 600 abortion restrictions were introduced nationwide, with 90 enacted into law. That is more than in any year since Roe.
Limiting abortion access will most intensely affect poor women, researchers say, and they are already more likely to seek an abortion in the first place.
Women in their 20s account for the majority of abortions - in 2019 about 57% were in this age group. Black Americans get abortions at the highest rate - 27 per 1,000 women aged 15-44.
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France24 - World
Liverpool see off Villarreal 3-2 to reach Champions League final
Issued on: 03/05/2022 - 22:57
NEWS WIRES
Liverpool held off a stirring comeback from Villarreal to reach the Champions League final on Tuesday as second-half goals from Fabinho, Luis Diaz and Sadio Mane secured a 5-2 aggregate victory.
Trailing 2-0 from the first leg, Villarreal sparked hopes of a remarkable turnaround in the return at the Estadio de la Ceramica after Boulaye Dia finished in the third minute and Francis Coquelin headed in another to level the tie at 2-2.
But Jurgen Klopp threw on Diaz for Diogo Jota at the interval to shake Liverpool into life and it worked, the visitors scoring three times in 12 minutes to kill off Villarreal’s revival and advance to their third Champions League final in five years.
Liverpool will await the winner of Real Madrid and Manchester City, who play their second leg at the Santiago Bernabeu on Wednesday, with City leading 4-3 from the opener last week.
Either City or Madrid will offer a sterner test than Villarreal, but after a chastening experience at Anfield last week, Unai Emery’s side delivered a spirited performance that rattled Liverpool and showed why they knocked out both Juventus and Bayern Munich to reach the semi-finals.
Liverpool were careless, perhaps complacent even, in the first half but sensational in the second, finding an intensity and pace Villarreal were simply unable to match.
Diaz, who started on the bench but was integral to the fightback, was excellent again and may soon be an automatic starter for Klopp.
A banner draped behind the Villarreal goal at one end read “90 minutes from our dream” while before kick-off the stadium announcer shouted “it’s possible, the comeback is possible!”
And if anyone inside the ground was still sceptical they were given an early injection of belief in the third minute as Pervis Estupinan swung in a cross from the left to Etienne Capoue at the back post.
Under pressure from Andy Robertson, Capoue skewed his finish horizontally, landing perfectly for the arriving Dia to sidefoot in.
Liverpool occasionally threatened on the break, with Mohamed Salah rolling Estupinan down the left and feeding Jota in the middle but Geronimo Rulli was quick to rush out and claw the ball away.
But Liverpool lacked their usual control and precision, with Alisson Becker booting the ball into touch before Naby Keita’s misplaced pass back to his own defence almost resulted in Giovani Lo Celso earning a penalty.
The second goal came four minutes before half-time as Pau Torres launched a long ball from deep for Capoue to run onto.
Capoue’s first touch cannoned away from him but he recovered, controlling and twisting away from Robertson before hanging up a superb cross with his left foot to the back post, where Coquelin climbed above Trent Alexander-Arnold and headed in.
Smarting
The half-time whistle prompted huge cheers from the home fans, whose team were level in the tie, and a change from Klopp as Diaz replaced Jota.
Liverpool looked like a team smarting from a scolding after the break. They were rushing now to take throw-ins, eager to find the intensity they had previously lacked.
Alexander-Arnold’s deflected shot from distance looped onto the crossbar. Diaz volleyed over at the back post. And then Fabinho fired in, latching onto a Salah pass and shooting early through the legs of Rulli, who seemed to have expected the cross.
This was a more familiar Liverpool, hitting a level Villarreal could not match, and five minutes later they scored a second, restoring their two-goal advantage on aggregate.
Alexander-Arnold was given too much space on the right and floated a cross into the area where Diaz, off-balance, aimed an excellent header down and in.
Seven minutes later, Liverpool delivered the final blow, as Rulli rushed out to close down a launched ball forward but failed to get there first.
Mane sprinted clear and rolled into an open net before Capoue was sent off, earning a second yellow card with six minutes left.
(AFP)
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FOOTBALLMan City narrowly beat Real Madrid in Champions League semi-final thriller
Liverpool on course for Champions League final after 2-0 win over Villarreal
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L'Humanité
Les cryptomonnaies, nouvel eldorado de la finance ?
Le débatLes actifs numériques ne cessent de se développer. Loin de permettre une appropriation démocratique de l’outil monétaire, ils favorisent la spéculation financière.
Pierre-Henri LabLe bitcoin est un instrument spéculatif. Les technologies numériques peuvent contribuer à améliorer le fonctionnement du système monétaire.
Dominique Plihon, membre du conseil scientifique d’Attac
Le bitcoin fait la une des journaux depuis sa création, en 2008, car c’est la plus médiatisée des cryptomonnaies (il y en a 2 000 aujourd’hui). Plusieurs raisons expliquent ce succès médiatique. Ce sont des monnaies d’un genre nouveau, totalement dématérialisées et qui exploitent les technologies numériques. La nouveauté vient aussi de l’idéologie libertarienne anti-État, anti-banque, anti-« communs », en vogue depuis les années 2000, qui anime les promoteurs des cryptomonnaies. Le bitcoin séduit ses utilisateurs car il leur donne l’illusion de pouvoir se débarrasser de l’influence jugée nocive des acteurs qui contrôlent la création monétaire (État, banque centrale, banques).
Mais, ces dernières années, le bitcoin a défrayé la chronique surtout en raison des hausses spectaculaires de son cours, qui a quadruplé en une année, passant de 15 000 dollars fin 2000 à 60 000 dollars début 2022. On imagine facilement l’attrait du bitcoin sur ceux qui sont à l’affût de plus-values rapides et importantes. Ces hausses de cours, entrecoupées de baisses brutales (le bitcoin a connu plusieurs krachs depuis sa création), révèlent la nature du bitcoin et la raison principale de sa popularité : c’est d’abord un instrument de spéculation, voire de fraude et de blanchiment grâce à l’anonymat des transactions.
« Le bitcoin ne peut jouer le rôle de monnaie, ni de véritable instrument de financement. »
Ainsi, le bitcoin porte mal son appellation de cryptomonnaie, c’est plutôt un cryptoactif destiné à réaliser des profits financiers. C’est en ce sens qu’on pourrait qualifier le bitcoin d’eldorado de la finance. Mais, dans la réalité, en raison de ses limites, le bitcoin ne peut jouer le rôle de monnaie, ni de véritable instrument de financement. Ce n’est pas une monnaie à part entière à cause de son instabilité qui l’empêche de remplir un rôle d’unité de compte, principale fonction de toute monnaie. De plus, générée sur la base d’un algorithme, la production de bitcoin cessera lorsqu’elle aura atteint un plafond égal à 21 millions d’unités fixé à l’avance : l’offre de bitcoins restera limitée et ne pourra répondre aux besoins mondiaux de liquidités. Par ailleurs, le bitcoin est inégalitaire – il favorise les premiers détenteurs – et anti-écologique, car il repose sur une importante logistique informatique, forte consommatrice d’énergie.
Les limites des cryptomonnaies ne doivent pas conduire à rejeter l’application au système monétaire des technologies numériques car celles-ci peuvent contribuer à en améliorer le fonctionnement. C’est ainsi que les banques centrales se préparent à l’émission de monnaies digitales qui remplaceront nos billets de banque. Mais le développement futur des cryptomonnaies devra satisfaire une condition essentielle : l’utilisation du numérique dans le secteur monétaire et financier doit être étroitement régulée. Ce qui devra amener les autorités monétaires à imposer des règles strictes aux futures cryptomonnaies émises par les Gafa, telles que le libra/diem de Facebook.
Une claire filiation lie les cryptomonnaies et la pensée libérale de Friedrich von Hayek. Face à cette tendance, la monnaie doit être un bien commun.
Nicolas Dufrêne, directeur de l’Institut Rousseau, haut fonctionnaire et économiste
Environ 2 000 milliards de dollars de capitalisation, près de 20 000 cryptoactifs (terme légal qui les distingue des monnaies), une réglementation inexistante, des demandes de rançon, bienvenue dans le nouveau Far West financier. Difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. Si certains cryptoactifs répondent à des besoins (faciliter les transferts internationaux d’argent), la plupart prétendent bouleverser, voire remplacer le système monétaire international (bitcoin).
Les cryptoactifs ne sont pas une alternative au système ultra-financiarisé, ils en sont la quintessence. On retrouve une claire filiation avec la pensée de Friedrich von Hayek, l’un des pères du néolibéralisme, qui se faisait le promoteur d’un régime de concurrence généralisé de monnaies privées. Hayek soutenait ainsi que « l’argent ne fait pas exception à la règle selon laquelle l’intérêt personnel serait un meilleur motif que la bienveillance pour produire de bons résultats ». La tradition keynésienne se fonde au contraire sur l’idée que la monnaie n’est pas une simple marchandise, mais un bien commun qui joue un rôle majeur dans l’économie et dans le lien social et qui doit faire l’objet d’un pilotage démocratique.
« Les cryptoactifs reposent sur des logiques spéculatives, polluantes, inégalitaires. »
Un système monétaire fondé sur les cryptoactifs réaliserait le rêve des libertariens : des monnaies privées, spéculatives, non réglementées, non garanties par une banque centrale. Le monde financier et bancaire, d’abord méfiant, s’en empare : les traders y voient une excellente opportunité de spéculer et de diversifier leurs actifs. Moins de 1 % des transactions sur le bitcoin correspondent ainsi à des transactions réelles, le reste étant de la spéculation. Le marché lui-même est largement manipulé par des « whales », de gros investisseurs qui influencent les cours pour maximiser leurs profits.
On constate par ailleurs une extrême concentration de la détention puisque 2 % des comptes détiennent plus de 98 % des bitcoins. Le bitcoin est donc foncièrement inégalitaire. De même que la désintermédiation est une illusion en raison du poids acquis par les plateformes d’échange. Quant au gâchis énergétique généré par les cryptoactifs de type bitcoin, il n’a rien à envier à celui des actifs fossiles détenus par les banques. Les cryptoactifs reposent ainsi sur des logiques spéculatives, polluantes, inégalitaires et nuisibles à la cohésion sociale.
On notera avec inquiétude que le lobby des cryptoactifs cherche non seulement à freiner toute velléité de réglementation en Europe (contre le règlement dit Mica), mais aussi à formuler des propositions pour exonérer les détenteurs de cryptoactifs de toute fiscalité. Cela, sans compter les recrutements en masse de personnes ayant travaillé à l’Autorité des marchés financiers ou à Bercy. Une réforme radicale du système bancaire et financier est nécessaire pour refaire de la monnaie un bien commun, mais l’alternative proposée par les cryptoactifs nous conduit à tomber de Charybde en Scylla.
À lire Une monnaie écologique, de Nicolas Dufrêne et Alain Grandjean, éditions Odile Jacob, 2020. La Monnaie et ses mécanismes, de Dominique Plihon, éditions la Découverte, coll. « Repères », 2022.
cryptomonnaiespéculationbitcoin BBC
James Webb Space Telescope in final stretch
Jonathan AmosScience correspondent@BBCAmoson Twitter
James Webb, astronomy's new super space telescope, has taken another major step to full operational capability.
The $10bn successor to the Hubble Space Telescope is now fully focused and aligned. Light bounces perfectly off its mirrors to form pin-sharp imagery in all four of its instruments.
It just remains to check that the instruments are properly calibrated - that they are delivering their data in a way that's expected and understood.
This should take a couple more months.
Once this is done, James Webb will be ready to wow us with vistas that will be every bit as compelling as those produced by Hubble these past three decades.
"We've now reached the end of the telescope alignment phase - we've delivered perfectly focussed images to all of the science instruments," explained Prof Mark McCaughrean, senior science advisor for the European Space Agency.
"Now we're ready to check the many complicated ways each of them can catch the telescope's light and do the amazing science we dreamed of more than 20 years ago," he told BBC News.
The US space agency Nasa, which leads the Webb project, released a set of engineering pictures on Thursday.
They're not intended to be exciting; they're merely a demonstration that all the hardware is working as it should.
The images show slightly different views of the Large Magellanic Cloud, a small satellite galaxy of our Milky Way.
In view are the points of light made by hundreds of thousands of stars.
The sizes and positions of the images depict the relative arrangement of each of Webb's instruments as they pick up the light coming from the telescope's golden mirrors, including from its 6.5m-wide primary reflector.
Nasa had previously released a sample of this type of imagery for the NIRCam instrument. NIRCam, which is Webb's main camera system, was used to do the initial focusing of the observatory's optics. When that job was complete, engineers had to work through each of the other three instruments (NIRSpec, MIRI and FGS/NIRISS) to confirm that NIRCam's alignment worked just as well for them.
The last instrument to go through this process was MIRI, the Mid-Infrared Instrument whose development was led in part from the UK.
There will be elation today across a host of contributing British institutions to see MIRI's first published image.
If the picture looks slightly fluffy compared with those from the other instruments, it's because MIRI works at longer infrared wavelengths. The puffiness that surrounds the stars is the glow from carbon-rich (organic) molecules in the Large Magellanic Cloud. MIRI's particular sensitivity allows it to tease out different features in the field of view from its instrument counterparts.
Scientists intend to use Webb and its remarkable 6.5m-wide mirror to capture events that occurred just a couple of hundred million years after the Big Bang. They want to see the very first stars to light up the Universe.
They'll also train the telescope's big "eye" on the atmospheres of distant planets to see if those worlds might be habitable.
A joint endeavour of Nasa, Esa and the Canadian Space Agency, Webb is the biggest telescope ever sent into space.
It's so big it had to be folded to fit inside the rocket that took it to orbit. The past four months have been spent unpacking and setting up the hardware. Before launch, many people were worried that Webb's complexity would lead quickly to technical problems. But far from it; engineers have worked through their to-do list like it was a simulation.
"This is the payback for having done things carefully and properly on the ground. And it's just fantastic," said Prof Gillian Wright, the co-principal investigator for MIRI.
"The whole team is buzzing at seeing it all come together. At launch we didn't have an observatory, we've got an observatory now," the director of the UK Astronomy Technology Centre in Edinburgh told BBC News.
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France24 - World
Scores of civilians reach safety as Russia renews assault on Mariupol plant
Issued on: 03/05/2022 - 06:40Modified: 03/05/2022 - 07:02
FRANCE 24
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Vedika BAHL
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Ukraine say Russian forces have launched a "powerful assault" on the Azovstal steel plant in Mariupol, where more than 200 civilians are still holed up with Ukrainian fighters, according to the city's mayor. Humanitarian workers say around 100 civilians have successfully been evacuated from the plant and are now in the Ukrainian-controlled city of Zaporizhzhia. Read about the day’s events as they unfolded on our liveblog. All times are Paris time (GMT+2).
04:15am: Russia to boycott UN Security Council meeting with EU committee
In a rare move, Russia will boycott a UN Security Council meeting Wednesday with the EU’s Political and Security Committee (PSC), diplomats said, a further sign of deteriorating relations between Moscow and its United Nations partners.
According to a Russian diplomatic source speaking anonymously Tuesday, Moscow’s decision is linked to the situation in Ukraine.
A Western diplomat told AFP they had no memory of Russia boycotting a Security Council meeting since it invaded Ukraine on February 24.
The annual informal meeting between the council and the PSC has not been held since 2019 due to the Covid pandemic. Wednesday’s meeting is expected to address the EU’s interaction with the UN in countries where both organizations are conducting operations.
Russia, which is one of the five permanent members on the Security Council, has been ousted from several UN bodies, including the human rights council.
At a press conference Tuesday, US Ambassador to the UN Linda Thomas-Greenfield, whose country will assume the Security Council presidency in May, said the council has been “extraordinarily successful” in “isolating Russia” since the end of February.
“Russia is isolated in the Security Council, and every time we have a discussion in the Security Council as it relates to Russia, they are on the defensive and we will continue to keep them on the defensive until they end their brutal attack on the Ukrainian people,” she told reporters.
02:44am: European Council chief ‘confident’ EU will adopt embargo on Russian oil, despite pushback
“Our goal is simple, we must break the Russian war machine,” said European Council president Charles Michel on Tuesday. “I am confident that the council will imminently impose further sanctions, notably on Russian oil.”
Such an embargo could far-reaching impacts, as the EU imports one-third of its oil from Russia, and accounts for two-thirds of the country’s oil exports. FRANCE 24’s Alison Sargent explains:
May 4, 12:21am: Russia strikes Lviv, other parts of western Ukraine
Russian strikes hit several regions across Ukraine on Tuesday, including the western hub of Lviv and a mountainous region bordering Hungary which was targeted for the first time, officials said.
The mayor of Lviv, near the Polish border, said the strikes caused power outages in parts of the city.
“As a result of the rocket strike (on Lviv), two power substations were damaged. A part of the city doesn’t have electricity,” Andriy Sadoviy said on Twitter, adding that one person was wounded.
Authorities also reported strikes in the central region of Kirovograd and the southwestern region of Vinnytsia.
The mountainous region of Transcarpathia, which borders Hungary and Slovakia and which has so far been spared attacks, was also hit Tuesday.
“Services are working on the spot, we are clarifying information about injuries and possible victims,” the head of the region’s military administration Viktor Mykyta said on Telegram.
Ukrainian media said it was the first time the region was hit since the Russian invasion in late February.
While Russia has focused its invasion on Ukraine’s eastern regions, it has also targeted western areas, with the Kremlin warning it will target flows of Western weapons into the country.
FRANCE 24’s Nadia Massih reports from Kyiv:
10:44pm: Donetsk governor says 21 civilians killed in single day
Russian attacks in the eastern Donetsk region killed 21 civilians and injured 27 on Tuesday, regional governor Pavlo Kyrylenko said in an online post.
Kyrylenko said the figure, which included 10 dead at a coking plant in the town of Avdiivka reported earlier, was the highest daily death toll in the region since last month's deadly attack on a railway station in the town of Kramatorsk. More than 50 people died in that attack.
8:55pm: UN chief hopes for 'more humanitarian pauses'
The UN secretary-general says he hopes Ukraine and Russia can organise "more humanitarian pauses" such as the one that allowed the evacuation of scores of civilians from the Azovstal steel plant.
"I hope the continued coordination with Kyiv and Moscow will lead to more humanitarian pauses that will allow civilians safe passage away from the fighting and aid to reach people where the needs are greatest," Antonio Guterres said in a statement, without specifying which locations he meant.
Speaking at the UN headquarters in New York, the UN humanitarian coordinator for Ukraine, Osnat Lubrani, also expressed hope the Azovstal evacuation could be repeated elsewhere.
In the Mariupol plant, "there are civilians still trapped, some of them may have been afraid to come out. Some of them probably couldn't make it," Lubrani said, though she was unable to specify the number of people who remained.
Earlier on Tuesday, Mariupol's mayor said as many as 200 civilians may still be trapped in tunnels under the steel works.
6:50pm: How Ukrainian forces frustrated Russia's advance on Kyiv
While the focus of the war has shifted to the eastern Donbas region, areas north of the capital Kyiv are still reeling from the fighting that saw Ukrainian forces successfully thwart Russia's advance on the capital city.
Reporting from the village of Demydiv, FRANCE 24's Nadia Massih takes a look at the tactics deployed by the Ukrainian army to fend off Moscow's invading troops.
5:58pm: Macron urges Russia to 'live up to its international responsibility'
The Elysée Palace is giving its account of the phone call between Emmanuel Macron and Vladimir Putin earlier today.
Macron's office says the French president told his Russian counterpart that he is willing to work with international organisations to help lift the Russian embargo on Ukrainian food exports via the Black Sea.
The French presidency also said Macron had reiterated that a ceasefire was needed in Ukraine and that he had told Putin that he was deeply concerned about the situation in Donbas and Mariupol.
"I have called on Russia to live up to its international responsibility as a UN Security Council member by putting an end to this devastating attack," a statement quoted Macron as saying.
5:18pm: Red Cross says civilians still trapped in Mariupol 'hell'
The head of the Red Cross in Ukraine says an unknown number of civilians remain trapped in Mariupol and surrounding areas, following the evacuation of more than 100 civilians from the Azovstal plant.
"We would have hoped that many more people would have been able to join the convoy and get out of hell. That is why we have mixed feelings," Pascal Hundt from the International Committee of the Red Cross (ICRC) told journalists by Zoom.
He also expressed concern about signs that intense fighting had resumed in and around the plant but said the ICRC would continue to press for access to the remaining civilians.
5:06pm: Mariupol evacuees reach Ukraine's Zaporizhzhia
Dozens of evacuees who cowered for weeks in the ruins of a steel works in Russian-occupied Mariupol have reached the safety of Ukraine-controlled Zaporizhzhia, where hospitals are ready to treat them.
Reporting from the scene, FRANCE 24's Luke Shrago says buses carrying 127 people arrived in Zaporizhzhia on Tuesday afternoon. Evacuees included 69 people from the Azovstal plant in Mariupol. There were no males aged above 18 and no soldiers.
The United Nations and International Committee of the Red Cross (ICRC) coordinated the five-day operation that began on April 29 to bring out women, children and the elderly from the steel works.
Other families and individuals from outside the steel works joined the convoy of buses and ambulances on its way, the ICRC said.
4:25pm: Russia launches 'powerful assault' on Mariupol plant
Russia has launched an attack on the encircled Azovstal steel works in Mariupol, Ukraine's last redoubt in the port city, after a ceasefire broke down with some 200 civilians still trapped underground despite a UN-brokered evacuation.
In a Telegram video, Captain Sviatoslav Palamar of Ukraine's Azov Regiment said that Russia pounded the steel works with naval and barrel artillery through the night and dropped heavy bombs from planes.
"As of this moment, a powerful assault on the territory of the Azovstal plant is under way with the support of armoured vehicles, tanks, attempts to land on boats and a large number of infantry," Palamar said. He added that two civilians were killed and 10 injured, without providing evidence.
FRANCE 24 could not independently verify his account.
3:45pm: West must stop supplying Ukraine with weapons, Putin tells Macron
Russia's Vladimir Putin has told his French counterpart Emmanuel Macron that the West must stop supplying weapons to Ukraine in a phone call that reportedly lasted two hours.
Putin also accused Kyiv of not taking talks to end the conflict seriously, the Kremlin has said in its account of the conversation.
Accusing Ukrainian forces of committing war crimes, Putin told Macron "the West could help stop these atrocities by putting relevant pressure on the Kyiv authorities, as well as halting the supply of weapons to Ukraine."
Macron's office is yet to comment on the phone call.
3:28pm: UN says 101 people evacuated from Mariupol steel plant
The UN says it has successfully evacuated some 101 people from the Azovstal steel plant and that most are now in Zaporizhzhia, where they are receiving humanitarian assistance.
"Thanks to the operation, 101 women, men, children, and older persons could finally leave the bunkers below the Azovstal steelworks and see the daylight after two months," Osnat Lubrani, UN humanitarian coordinator for Ukraine, said in a statement sent to journalists.
The International Committee of the Red Cross, which was also involved in the safe passage operation, released a parallel statement saying some 100 people from the Mariupol plant area had reached Zaporizhzhia on Tuesday. Among them were some wounded, it added.
3:20pm: Greece, Bulgaria says new LNG terminal will reduce reliance on Russia
Greece and Bulgaria say a new liquefied natural gas (LNG) facility to be built off the northern Greek port of Alexandroupolis will help create a new gas route for Europe and cut reliance on Russian gas.
Last week Moscow cut off supplies to Bulgaria and Poland for refusing to pay in roubles. Greece has been supplying Bulgaria with gas since then.
"Our countries all together are ready to assume a new crucial role in Europe's new energy map," Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis said at an event to mark the start of implementing the floating storage and regasification unit (FSRU) in Alexandroupolis.
"Recent blackmails by Moscow over natural gas make this cooperation not only necessary but urgent," Mitsotakis added.
The new FSRU, which will be anchored about 18 kilometres (11 miles) off Alexandroupolis port and carry gas to the shore via a 28-kilometre long pipeline, is expected to start operations at the end of 2023.
It will be able to regasify 5.5 billion cubic metres of LNG annually and store 153,500 cubic metres.
2:26pm: Russia targeting Azovstal plant with 'artillery and planes'
The Russian army says its forces and pro-Moscow separatists from the Donbas region are using artillery and planes to target Azovstal, the steel plant in the port city of Mariupol where Ukrainian fighters are making their last stand.
"Using artillery and aircraft, units of the Russian army and the Donetsk People's Republic are beginning to destroy" the "firing positions" of the Ukrainian troops, the defence ministry said in a statement carried by Russian news agencies.
The ministry accused Ukrainian soldiers and members of the Azov militia of exploiting a ceasefire to move into firing positions at the besieged plant.
"A ceasefire was declared, civilians had to be evacuated from Azovstal territory. Azov and Ukrainian servicemen, who are stationed on the plant, took advantage of it. They came out of the basement, they took up firing positions on the territory and in the factory buildings," RIA news agency cited the ministry as saying.
2:00pm: Ukraine will win, UK PM Johnson tells Ukrainian parliament
Ukraine will defeat Russia and once again be a free country, British Prime Minister Boris Johnson said on Tuesday in an address to the Ukrainian parliament via videolink.
Johnson, who announced a further 300 million pounds ($375 million) in military aid to Ukraine, including electronic warfare equipment and a counter-battery radar system, said Britain would continue to supply Ukraine.
"I have one message for you today: Ukraine will win, Ukraine will be free," Johnson said according to a transcript of the address provided by his office.
Johnson said that in its fight against Russia, Ukraine had "exploded the myth of (President Vladimir) Putin’s invincibility".
"The so-called irresistible force of Putin’s war machine has broken on the immoveable object of Ukrainian patriotism and love of country," he said.
1:54pm: India's Modi calls for ceasefire in Ukraine
India's Prime Minister Narendra Modi has called for a ceasefire in Ukraine and peace talks between Kyiv and Moscow, during a visit to Denmark.
"We appealed for an immediate ceasefire in Ukraine and for the adoption of dialogue and diplomacy to resolve the problem," Modi said at a press briefing in Copenhagen.
>> Read more: India’s neutrality on Ukraine tops agenda as Modi heads to Europe
1:36pm: Putin signs decree on new retaliatory sanctions against West
Russian President Vladimir Putin has signed a decree on retaliatory economic sanctions in response to the "unfriendly actions of certain foreign states and international organisations", the Kremlin said on Tuesday.
According to the decree, Russia will forbid the export of products and raw materials to people and entities that it has sanctioned.
The decree also prohibits transactions with foreign individuals and companies hit by Russia's retaliatory sanctions and permits Russian counterparties not to fulfill obligations towards them.
11:08am: Biden to visit Alabama Lockheed plant, highlight Javelin missiles
President Joe Biden heads to Alabama on Tuesday to visit a Lockheed Martin Co facility that manufactures the anti-tank Javelin missile, putting the spotlight on a weapon that has helped Ukraine fight Russia's invasion.
Biden will use the visit to press Congress to approve his proposed $33 billion assistance package for Ukraine, including more than $20 billion in military aid, White House press secretary Jen Psaki said Monday.
Biden will "remind people in the country of why we're fighting, why we're supporting the Ukrainians in this war, the type of equipment and the type of assistance we are providing from the United States ... and why it is urgent to get this funding across the finish line", she said.
11:02am: Slovakia says it will seek exemption from any EU embargo on Russian oil
Slovakia will seek an exemption from any embargo of Russian oil agreed by the European Union in its next set of sanctions against Moscow for its invasion of Ukraine, Slovakia's Economy Ministry said on Tuesday.
The European Commission is preparing a sixth package of sanctions against Russia and is expected to finalise work on Tuesday.
Two EU officials said on Monday the EU executive may spare Slovakia and Hungary from an embargo on buying Russian oil, mindful of the two countries' dependence on Russian crude.
Slovakia gets nearly all of its imported crude from Russia mainly via the Soviet-era Druzhba pipeline, and the country has said it had reserves for 120 days.
10:30am: Ukraine evacuees flee to safety after ordeal in Mariupol steel works
The evacuation operation, overseen by the Red Cross and the United Nations, is taking place amid great security. One hundred people are on board from the Azovstal steel complex, having to travel 200 kilometres through many Russian checkpoints, back into Ukrainian hands. Luke Shrago, FRANCE 24's reporter in Zaphorizhzhia, provides more details below.
10:21am: Russia says it bombed US and European weapons near Ukraine's Odesa
Russia has struck a military airfield near Ukraine's southwestern city of Odesa with missiles, destroying drones, missiles and ammunition supplied to Ukraine by the
United States and its European allies, the defence ministry said on Tuesday.
"High-precision Onyx missiles struck a logistics centre at a military airfield in the Odesa region through which foreign weapons were being delivered," the defence ministry said.
"Hangars containing unmanned Bayraktar TB2 drones, as well as missiles and ammunition from the U.S. and European countries, were destroyed," it said.
Russian missiles and artillery also struck various military targets across Ukraine, including command centres, arsenals, and an S-300 anti-aircraft missile system.
10:14am: Hungary will not support sanctions on Russian oil and gas shipments
Hungary will not support sanctions that would make Russian oil and gas shipments to Hungary impossible, Foreign Minister Peter Szijjarto said in a statement on Tuesday.
Speaking in Kazakhstan, Szijjarto said Russian oil shipments via the Druzhba pipeline accounted for about 65% of the oil Hungary needed and there were no alternative supply routes that could replace that.
8:52am: Mariupol mayor says more than 200 civilians still in Ukrainian city's vast steel plant
More than 200 civilians are still holed up with fighters in a huge steel plant in the southern Ukrainian city of Mariupol, city mayor Vadym Boychenko said on Tuesday.
He said a total of about 100,000 civilians were still in the southern Ukrainian city that has been occupied by Russian forces.
8:07am: Italy aims to be independent from Russian gas by second half of 2024
Italy aims to cut off its dependence on Russian gas by the second half of 2024, Italy's Ecological Transition Minister Roberto Cingolani said in an interview published on Tuesday.
"We should be autonomous by the second half of 2024, we could do without importing Russian gas," Cingolani said in an interview with daily La Repubblica.
Asked about the proposed rouble payment mechanism for Russian Gas, Cingolani said that the EU Commission needs to take "a clear and unambiguous" political decision to avoid responsibility being shifted to individual governments and oil and gas companies.
8:03am: Pope says wants to go to Moscow to meet Putin over Ukraine
Pope Francis said in an interview published on Tuesday that he asked for a meeting in Moscow with Russian President Vladimir Putin to try to stop the war in Ukraine but has not received a response.
The pope also told Italy's Corriere Della Sera newspaper that Patriarch Kirill of the Russian Orthodox Church, who has backed the war, "cannot become Putin's altar boy".
Francis, who made an unprecedented visit to the Russian embassy when the war started, told the newspaper that about three weeks into the conflict, he asked the Vatican's top diplomat to send a message to Putin.
He said the message was "that I was willing to go to Moscow. Certainly, it was necessary for the Kremlin leader to allow an opening. We have not yet received a response and we are still insisting".
He added: "I fear that Putin cannot, and does not, want to have this meeting at this time. But how can you not stop so much brutality?"
Before the interview, Francis, 85, had not specifically mentioned Russia or Putin publicly since the start of the conflict on February 24. But he has left little doubt which side he has criticised, using terms such as unjustified aggression and invasion and lamenting atrocities against civilians.
12:18am: EU prepares for showdown with Russia over oil and gas
The European Union warned member states Monday to prepare for a possible complete breakdown in gas supplies from Russia, insisting it would not cede to Moscow’s demand that imports be paid for in rubles.
The European Commission will on Tuesday propose to member states a new package of sanctions to punish President Vladimir Putin’s Kremlin for its invasion of Ukraine, including an embargo on Russian oil, officials said.
But energy and environment ministers meeting in Brussels on Monday addressed the larger and potentially more complicated issue of Russia’s natural gas, upon which several countries – including EU top economy Germany – depend for much of their power generation.
Moscow has demanded clients from “unfriendly countries” – including EU member states – pay for gas in rubles, a way to sidestep Western financial sanctions against its central bank. It has cut off Bulgaria and Poland after their firms refused to comply.
After the talks, the French chair of the meeting, ecological transition minister Barbara Pompili, and the European commissioner for energy, Kadri Simson, said the 27 member states were united with Poland and Bulgaria and would stockpile gas to be prepare for a breakdown.
Simson said that “following the full procedure as set out by Russia constitutes a breach of sanctions” imposed by the European Union.
She said that, to her knowledge, no European company was preparing to follow Putin’s decree and change its payment methods.
5:51am: New EU sanctions would exclude more Russian banks from SWIFT network, Borrell says
A fresh European Union sanctions package over Russia’s invasion of Ukraine is set to include “more Russian banks” being pushed out of the global SWIFT network, the bloc’s top diplomat Josep Borrell said Monday.
“In the banking sector, there will be more Russian banks that will leave SWIFT,” the global banking communications system, Borrell said during a visit to Panama.
4:26am: Borrell says EU aims to pass new Russia sanctions as early as next week
The European Union hopes to pass the sixth round of sanctions against Russia at the next meeting of the EU Foreign Affairs Council, the bloc’s chief diplomat said on Monday.
Josep Borrell told a news conference in Panama City, where he is on an official visit, the bloc hopes to curb Russia’s energy exports as part of its efforts to sanction Moscow over its invasion of Ukraine.
The European Commission, the executive branch of the union, is expected to propose the package of EU sanctions this week, including a potential embargo on buying Russian oil – a measure that would deprive Moscow of a large revenue stream, but that has so far divided EU countries.
Borrell, who chairs the Foreign Affairs Council meetings, said he hopes the EU will be able to take “measures to significantly limit these imports” but conceded so far there is no agreement from all the members.
“But I am confident that, at least with regard to oil imports, this agreement will be possible between now and the next Council meeting,” he added.
The Council has meetings scheduled for May 10 and May 16 later this month.
2:47am: Ukrainian forces apparently ‘taking ground back’ in Kharkiv
Frank Ledwidge, a senior lecturer in military strategy and law at the University of Portsmouth, United Kingdom, tells FRANCE 24 that the Russian advance has stalled in the Kharkiv area and may force the invading troops to call in reinforcements from the Donbas region.
“It seems the Ukrainians (in Kharkiv) are taking ground back from the Russians and threatening their supply lines,” says Ledwidge. “It looks as if they’re going to need to draw forces away from the Donbas to achieve some kind of rescue of their beleaguered force up there.”
Ledwidge adds that the Russian offensive in Donbas is beginning to slow down, having failed to achieve the kind of breakthrough Moscow was seeking.
1:08am: Russia plans to ‘annex’ Ukraine’s Donetsk, Lugansk regions with sham referendums, US official says
Russia is planning imminently to “annex” the two eastern regions of Ukraine battered by its invasion after failing to overthrow the Kyiv government, a senior US official said Monday.
“According to the most recent reports, we believe that Russia will try to annex the ‘Donetsk People’s Republic’ and ‘Lugansk People’s Republic’ to Russia,” said Michael Carpenter, the US ambassador to the Organization for Security and Co-operation in Europe.
“The reports state that Russia plans to engineer referenda upon joining sometime in mid-May,” he told reporters in Washington.
Carpenter said that the United States also believed Russia was considering a similar plan in a third region, Kherson, where Moscow has recently solidified its control and imposed use of its ruble currency.
“We think the reports are highly credible. Unfortunately we have been more right than wrong in exposing what we believe may be coming next, and so that is part of what we’re trying to do here.”
12:09am: UK’s Johnson to address Ukrainian parliament, announce new aid package
British Prime Minister Boris Johnson is scheduled to address Ukraine’s parliament, delivering a message that the fight against Russian invasion is Ukraine’s “finest hour.”
Johnson’s office says the UK leader will announce a new 300 million pound ($375 million) package of military aid to Ukraine when he speaks to the legislature by video link on Tuesday. Britain has already sent Ukraine equipment including missiles and missile launchers. The new package includes electronic warfare equipment, a counter battery radar system, GPS jamming equipment and thousands of night vision devices.
In advance extracts of the address released by the prime minister’s office, Johnson evokes a 1940 speech by World War II leader Winston Churchill as the UK fought attack from Nazi Germany. Johnson will say that “the British people showed such unity and resolve that we remember our time of greatest peril as our finest hour. This is Ukraine’s finest hour, an epic chapter in your national story that will be remembered and recounted for generations to come.”
Ukrainian President Volodymyr Zelensky addressed Britain’s Parliament on March 8, and also likened his country’s struggle to Britain’s fight against the Nazis. Johnson visited Kyiv on April 9.
(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)
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India and Germany pledge climate cooperation, differ over Ukraine war
Outrage in Israel as Russia's Lavrov claims Hitler had Jewish roots
Truth or Fake
The myth behind 'The Ghost of Kyiv'
L'Humanité
Les gros dégâts de la grippe aviaire chez les éleveurs de volailles
ActuSelon l’interprofession de la volaille de chair, les Français sont les seconds consommateurs de viande de volaille en Europe avec 28 kilos par an et par habitant. La consommation a même augmenté de +1,9 % en 2021 par rapport à 2020, que ce soit en magasin ou dans les restaurants commerciaux et d’entreprises. Mais 15 millions de volailles ont été abattues ces derniers mois en France, souvent de manière préventive, pour limiter les dégâts de la grippe aviaire.
Gérard Le PuillLes chiffres concernant la consommation de volailles peuvent paraître encourageants pour les éleveurs. Mais l’Interprofession indique que « 38 % des volailles consommées sont arrivées de l’étranger en 2021 et cette proportion s’envole à 45 % quand il s’agit de poulets ». Sachant que les volailles sont essentiellement nourries de céréales dont la France est le premier producteur dans l’Union européenne, cette situation est pour le moins paradoxale. Parmi les viandes de poulets importées, beaucoup provenaient d’Ukraine et du Brésil ces dernières années.
Depuis plus de vingt ans, le Brésil bénéficie de facilités d’exportation en Europe suite à la signature d’un accord de libre-échange permettant aux volailles « saumurées » par une adjonction de sel sur les carcasses, de passer pour des produits semis transformés bénéficiant de tarifs douaniers réduits. Ces dernières années, l’Union européenne avait aussi favorisé les importations de volailles élevées en Ukraine. Leur « compétitivité » provenait du fait que l’Ukraine produit beaucoup de céréales tandis que le coût de la main-d’œuvre dans les abattoirs y est très bas par rapport à un pays comme la France. Voilà pourquoi la restauration d’entreprise, gérée surtout par des firmes spécialisées, privilégie l’importation des viandes de volailles au détriment de la production nationale.
Des méthodes d’élevage moins intensives que chez nos voisins
Pour tenter de regagner des parts de marché, l’Interprofession de la volaille de chair « a décidé de lancer une grande opération transparence pour mieux faire connaître les spécificités de la filière française au grand public ». Elle met en exergue la diversité des espèces que sont les poulets, les dindes, les canards, les pintades et communique sur la segmentation qui va du standard au bio, en passant par le certifié et le label rouge avec des méthodes d’élevage différentes. Elle indique aussi que « la filière française est en première place en Europe pour ses élevages en extérieur avec 20 % de volailles élevées en plein air, contre un maximum de 5 % dans les pays voisins ». Elle précise que l’usage des antibiotiques dans les élevages français a diminué de 60 % depuis 2011. Ajoutons que les importations à bas prix destinées à la restauration en entreprise ne proviennent jamais d’élevages en plein air mais de poulaillers géants à forte densification de poulets au mètre carré avec un usage massif des antibiotiques.
Louable au niveau des intentions proclamées, la communication de l’Interprofession des volailles de chair intervient dans un contexte difficile. En France, entre le début du mois de janvier et cette fin du mois d’avril, on a dénombré plus de 1.300 foyers d’influenza aviaire dans les élevages et 15 millions de volailles ont été abattues pour tenter de contenir la pandémie. Elle a d’abord frappé les palmipèdes à foie gras, surtout en Nouvelle Aquitaine. Mais elle s’est vite étendue aux volailles de chair et aux poules pondeuses surtout dans les régions Nouvelle Aquitaine et Pays de la Loire avant de toucher la Bretagne. Pour les poulets de chair du groupe LDC, qui commercialise les marques « Loué », « Maître Coq » et « Le Gaulois », la chute de la production est de 30 % en raison des abattages pour cause de pandémie afin de limiter les contagions.
Moins de poules pondeuses et de canards à foie gras
Dans la filière des œufs de poule, Philippe Juvin, président du comité national pour la promotion de l’œuf, estime que « trois millions de poules pondeuses et 800.000 poulettes destinées à les remplacer ont été abattues ». Or il faut un cycle de 21 semaines, soit environ cinq mois entre la naissance du poussin et la première ponte d’une jeune poule. Du coup, à supposer que la pandémie soit maîtrisée très prochainement, il est déjà acquis que la production totale d’œufs en France baissera de 9 % au cours du premier semestre 2022 et de 12 % au cours du second. Du coup la rareté fait augmenter les prix, d’autant plus que les coûts de production sont aussi en augmentation depuis des mois avec la flambée des prix de l’énergie et des aliments à base de céréales.
Dans la filière du foie gras, 4 millions de canards en cours d’élevage ont été abattus, surtout dans les Landes et le Gers tandis que la grippe aviaire touche désormais les élevages de la Dordogne et du Lot. La Bretagne, région la plus à l’ouest du pays plutôt épargnée par la pandémie les années précédentes du fait que les migrations d’oiseaux sauvages prennent la direction du sud, est fortement touchée cette année alors qu’elle produit près du tiers des volailles de chair en France. Tout indique donc que les différentes filières de la volaille française vont être durablement perturbées.
aviculturegrippe aviaire Valeurs Actuelles
Pierre Rolinet, l’un des derniers déportés-résistants du Struthof, est mort en Alsace
L’un des derniers. Dimanche 24 avril, Pierre Rolinet est mort. Âgé de presque 100 ans, il était l’un des derniers survivants du camp de concentration nazi du Struthof, rapporte France Bleu Alsace. « Nous avons le regret et la tristesse de vous informer du décès d’un des derniers déportés français du camp de concentration de Natzweiler-Struthof en Alsace », a annoncé Guillaume d’Andlau, directeur du centre européen du Résistant déporté dans un communiqué. Il y avait été déporté pendant la Seconde Guerre mondiale pour faits de résistance.
Témoin jusqu’au bout
Pierre Rolinet, natif de Montbéliard (Doubs), s’était engagé dans la Résistance à l’occupation allemande. Avant d’être arrêté par l’occupant et condamné à mort en 1943. Peine capitale commuée en déportation « Nacht und Nebel », Nuit et Brouillard, c’est-à-dire en déportation dans un camp de concentration sur le sol allemand. En l’occurrence, il a été envoyé au camp du Struthof-Natzweiler, en Alsace, alors territoire allemand. Il y restera jusqu’à la fermeture du camp en 1944, où il sera transféré à Dachau, avant d’être libéré par les Américains en mai 1945. Depuis lors, Pierre Rolinet n’a cessé de témoigner de son épreuve, notamment dans les écoles ou à l’intérieur du camp alsacien. Le camp du Struthof était le seul camp de concentration sur le sol français, connu pour sa grande mortalité.
Grand Est : les dernières actualités
France24 - World
US Supreme Court says draft opinion on overturning abortion rights is authentic
Issued on: 03/05/2022 - 04:06
FRANCE 24
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Kethevane GORJESTANI
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The head of the Supreme Court on Tuesday confirmed the authenticity of a leaked draft that has fuelled speculation the court is poised to strike down the right to abortion in the United States, in a staggering blow to women's rights.
The draft opinion, obtained by Politico, was written by Justice Samuel Alito and has been circulated inside the conservative-dominated court, the news outlet reported.
It calls the landmark 1973 Roe v Wade decision enshrining the right to abortion “egregiously wrong from the start.”
“We hold that Roe and Casey must be overruled,” Alito writes in the document, labeled as the “Opinion of the Court” and published on Politico’s website. “It is time to heed the Constitution and return the issue of abortion to the people’s elected representatives.”
Chief Justice John Roberts confirmed its authenticity on Tuesday, though adding that the draft opinion is not the court's final decision. He also ordered an investigation into the source of the leak.
"To the extent this betrayal of the confidences of the court was intended to undermine the integrity of our operations, it will not succeed. The work of the court will not be affected in any way," Roberts said.
Reproductive rights have been increasingly under threat in the United States in recent months as states have moved to tighten restrictions.
Right-wing politicians have launched an assault on abortion, with Democrats fighting back to protect access to the procedure.
Biden vows to protect 'fundamental' right
President Joe Biden has made clear his administration is ready to protect abortion rights once a final Supreme Court ruling is issued.
On Tuesday he called women's right to choose "fundamental" and urged voters to elect candidates who support that right in order to pave the way for Congress to pass legislation protecting access to the procedure nationwide.
In December, hearing oral arguments about a Mississippi law that would ban most abortions after 15 weeks, the Supreme Court’s conservative majority appeared inclined to not only uphold the law but to toss out Roe v. Wade.
The nine-member court, dominated by conservatives following the nomination of three justices by former president Donald Trump, is expected to issue a decision in the Mississippi case by June.
Politico stressed that the document it obtained is a draft and opinions could change until then.
The Guttmacher Institute, a pro-choice research group, has said that 26 states are “certain or likely” to ban abortion if the Roe is overturned.
(FRANCE 24 with AFP)
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In landmark ruling, Colombia legalises abortion up to 24 weeks of pregnancy
#The 51%
Abortion rights in America: Will Roe v. Wade be overturned?
US Supreme Court deals another blow to opponents of Texas abortion law
BBC
US senators react to leaked draft opinion on abortion
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A leaked draft opinion suggests a majority of Supreme Court justices support overturning a 1973 decision that legalised abortion nationwide.
Senate Republican leader Mitch McConnell said the leak was a pressure campaign to sway the court's decision.
Senate Democratic leader Chuck Schumer said Republicans were trying to "distract from the main issue".
Chief Justice John Roberts said the document did not represent the court's final decision.
Read more:Abortion ruling leak is genuine, says top US court
L'Humanité
Pourquoi faut-il rapatrier les enfants français de djihadistes ?
Le débatLa Défenseure des droits, Claire Hédon, a demandé le 28 avril au gouvernement de rapatrier ces enfants, détenus dans les camps kurdes en Syrie depuis près de cinq ans.
Latifa MadaniAu nom des droits de l’enfant et de leur protection, la France a le devoir – et le pouvoir – de rapatrier ceux qui croupissent dans les camps du Nord-Est syrien.
Marie Dosé, avocate
Le 24 février 2022, le Comité des droits de l’enfant des Nations unies condamnait la France pour avoir violé la Convention internationale des droits de l’enfant en maintenant 200 enfants entre des barbelés et en les exposant directement à des traitements inhumains et dégradants. En substance, rappelle le comité onusien, notre pays est bel et bien responsable du maintien de ces enfants et de leurs mères dans ces « Guantanamo pour enfants » du Nord-Est syrien, puisque le président de la République a le pouvoir de les rapatrier et refuse de le faire. Notre pays choisit donc de faire payer à des enfants innocents la faute de leurs parents.
En 2019, Emmanuel Macron a participé en grande pompe au trentième anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant et son discours fut unanimement salué : « Fidèle à ses combats, la France a, il y a trente ans, élaboré, ratifié et appliqué la Convention internationale des droits de l’enfant. Elle se bat aujourd’hui encore pour que cette Convention soit ratifiée à travers le monde. »
Sagement assis aux côtés du président, 300 enfants l’ont écouté sans mot dire évoquer leur vulnérabilité et la nécessité de les protéger. Puis Emmanuel Macron s’est directement adressé à eux : « Apprenez vos droits, parlez, libérez la parole. Mais ces combats ne doivent pas vous faire oublier l’innocence de l’enfance et d’être heureux ; le droit à découvrir la vie, l’amitié, l’éducation. On doit vous aider à grandir. » À des milliers de kilomètres, plus de 200 enfants français grelottaient sous des tentes de fortune dans des camps gangrenés par la violence et la maladie, et luttaient contre des températures avoisinant les moins dix degrés.
Ils n’ont aucun « droit à découvrir la vie, l’amitié et l’éducation » puisque l’école n’existe pas et que l’amitié est un luxe qu’ils ne peuvent s’autoriser. Ils survivent là où la France décide de les abandonner et regardent leurs amis rentrer avec leurs mères dans leur pays. La France ne les aide pas à grandir, elle les aide à mourir. La Finlande, les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne et bien d’autres pays européens ont fait le choix de l’humanité et de la responsabilité : ils rapatrient les enfants avec leurs mères, comme le demandent les autorités kurdes depuis des années.
« 200 enfants grelottent dans des camps gangrenés par la violence et la maladie. »
En 2021, 97 enfants et femmes européens sont rentrés dans leur pays, dont seulement 7 enfants français arrachés à leurs mères. Le 14 décembre 2021, une petite fille de 6 ans a vu mourir sa mère, gravement malade, que la France a refusé de rapatrier pendant trois ans. Cette petite orpheline fabriquée par la France est toujours seule dans le camp, livrée à elle-même, et la France persiste à l’abandonner.
La France se targue de promouvoir à l’étranger la Convention des droits de l’enfant, qu’elle bafoue allègrement. Ce sont pourtant ces enfants qu’il faut sauver et protéger en tout premier lieu, parce qu’ils sont innocents de tout et victimes de tous. L’ignominie, jusqu’où ?
Ces enfants ne sont coupables de rien et ne doivent pas payer pour les crimes de leurs pères. La France doit respecter son droit, ainsi que le droit international.
Daniel Feurtet, membre de la commission des relations internationales du PCF
Deux cents enfants et leurs mères, 80 Françaises, détenus dans le Rojava, en Syrie, attendent, depuis des années maintenant, dans des camps de rétention, que les autorités françaises décident de les rapatrier. Il s’agit des épouses ou compagnes et des enfants de djihadistes français et membres de Daech, que les forces kurdes du Rojava et les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont combattus et vaincus. Parmi les prisonniers de guerre qui se sont rendus ou furent arrêtés, se trouvent les enfants et concubines, le plus souvent abandonnés derrière eux dans leur fuite.
Si nombre des épouses ou compagnes de ces djihadistes étaient, voire restent, aussi endoctrinées que leur mari, les enfants, eux, ne peuvent payer pour les crimes de leurs parents. Or leur maintien en détention revient à cela. En dépit des droits de l’enfant et des droits humains. Laisser les choses en l’état pour ces enfants alors qu’ils ne sont coupables de rien, c’est fabriquer de futurs adultes qui n’auront probablement demain qu’une seule pensée : le ressentiment. Et pour cause, imagine-t-on la vie dans un camp à 5, 10 ou 14 ans ? Quand bien même les forces kurdes respectent les conventions internationales, les conditions de vie en rétention ne sont pas des conditions de vie décentes pour des enfants, pour lesquels tout adulte doit veiller au bien-être et à la protection.
« À 18 ans, si rien n’est fait, ils pourraient encourir une détention à perpétuité. »
De nombreuses ONG, des avocats, la Défenseure des droits ont alerté les autorités françaises et se sont entretenus plusieurs fois avec le ministère des Affaires étrangères, en vain. Le sort de ces enfants ne peut sombrer dans l’oubli. Comme le soulignent les juges antiterroristes interrogés par la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh), il est nécessaire que « les mandats internationaux soient exécutés afin de pouvoir juger les adultes en France ».
Les femmes sont pour l’heure détenues sans procédure judiciaire, coincées dans un bras de fer entre autorités du Rojava et françaises. À leur majorité, 18 ans, si rien n’est fait, ces enfants pourraient encourir une peine de détention à perpétuité. Cette situation équivaut à une punition collective et constituerait un crime de guerre, selon Human Rights Watch.
Des pays comme la Suède et les Pays-Bas ont commencé à rapatrier leurs ressortissants. La France, elle, reste sourde et n’applique pas le droit international, alors même qu’elle doit protection à ses ressortissants quelle que soit leur situation. Cette coupable inertie n’est pas à son honneur.
La France doit prendre la décision de rapatrier ces enfants et leurs mères, certaines pour être jugées et purger leur peine en France, et les enfants confiés à leurs grands-parents s’ils le souhaitent. Les services d’aide sociale à l’enfance (ASE) dans chaque département organiseront l’accueil de ceux qui ne peuvent retrouver un foyer.
Nul n’est au-dessus des lois. Le droit français et la Convention internationale des droits de l’enfant doivent être pleinement respectés, par la France aussi.
Pour aller plus loin Unicef. Convention internationale des droits de l’enfant
enfants de djihadistesconflit syrien France24 - World
France says Mali’s decision to quit defence accords won’t affect withdrawal plans
Issued on: 03/05/2022 - 19:41
NEWS WIRES
Mali's decision to renounce a military cooperation agreement with France after it fell out with the ruling junta is "unjustified" and would not affect the military withdrawal, a French foreign ministry spokesman said Tuesday.
Paris "considers that this decision is unjustified and absolutely contests any violation of the bilateral legal framework", the spokesman told reporters.
After several weeks of threats, Bamako said Monday it would quit the 2014 accords because of "flagrant violations" of its sovereignty by French troops.
The former colonial power has begun removing soldiers belonging to its Barkhane force from Mali following two coups in the country and rising tensions with the military-controlled government.
"France will continue the withdrawal in good order of its military presence in Mali, in line with the commitments it has made to its partners," the spokesman said.
The heated exchanges between the two capitals came as diplomats said the UN Security Council had held a closed-door session on Mali on Tuesday at Russia's request.
Mali had complained to the global body about alleged violations of its airspace by French forces.
The French-Malian defence accords were signed in 2014 after Paris intervened to stop a jihadist offensive.
But since a first military coup in 2020, France's relationship with Mali cooled as the junta resisted international pressure to set a timetable for a swift return to democratic, civilian rule.
Paris has also objected to the regime's rapprochement with the Kremlin, accusing Bamako of allowing in mercenaries from Kremlin-linked security firm Wagner.
Vast swathes of Mali lie beyond government control because of the jihadist insurgency, which began in 2012 before spreading three years later to neighbouring Burkina Faso and Niger.
The conflict led to thousands of military and civilian deaths and forced hundreds of thousands of people to flee their homes.
(AFP)
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Mali junta breaks off from defence accords with France
French army rejects Mali's accusations of espionage, violation of airspace
FREEDOM OF THE PRESSFRANCE 24 and RFI contest ‘definitive’ broadcasting suspension in Mali
BBC
Mel B dedicates MBE to 'all the other women' facing domestic abuse
Pop star Melanie Brown, aka Mel B, has been made an MBE for services to charitable causes and vulnerable women.
The Spice Girl, 46, dedicated her award to "all the other women" who are dealing with domestic violence.
Brown, who made her name as Scary Spice in the 1990s, became a patron of the charity Women's Aid in 2018 after leaving what she described as an abusive relationship.
She received the honour from the Duke of Cambridge at Buckingham Palace.
'Epidemic of abuse'
"I never thought I would be here getting this MBE for the work I've been doing," she told the PA news agency afterwards.
"It's amazing to have but it's not just for me - it's for all those other women.
"Especially because of Covid, there's been such an epidemic of domestic violence, that's been completely on the rise, and you know I've got an army of women behind me that need help and need to be heard."
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Mel B added that she felt like she was representing the "voice" of all women who had been abused, "so I don't take it as it's my award because it's our award because we've survived".
The number of domestic abuse offences recorded by police in England and Wales increased during the pandemic, and the Office for National Statistics said such offences had been gradually rising in the years before that.
Last month, campaigners said a massive increase in appeals for help over the past year from those suffering domestic abuse had exposed the scale of the problem.
The singer, from Leeds, was made an MBE by the Duke of Cambridge, who she said "commended" her on her work and told her he was "so sorry" she had gone though "such a horrible time".
"I've had a really amazing life so far and it was turned into something horrible for 10 years and I've made something worthy," she added.
As well as Mel B, DJ and presenter Simon Mayo was also honoured at the first major investiture at the palace since the pandemic began two years ago.
The 63-year-old was made an MBE for services to broadcasting and charity.
Mayo, who recently announced the end of his long-running BBC Radio 5 Live film review show, tweeted on Wednesday to say Prince William had taken the opportunity to declare himself a fan of dance music.
So this happened. Prince William did the pinning. A class act! We talked about Radio 1 and how he loved Faithless/Insomnia and Spiller/Groovejet. I suggested that’s he was clearly a bit of a clubber… pic.twitter.com/zCiwLYbhQI
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France24 - World
World Health Organization warns of obesity 'epidemic' in Europe
Issued on: 03/05/2022 - 13:56
NEWS WIRES
The WHO said Tuesday that "epidemic" overweight and obesity rates are linked to over 1.2 million deaths annually across Europe, calling for swift policy changes to reverse the dangerous trend.
Obesity rates in the region have ballooned by 138 percent in the past five decades, the World Health Organization said in a new report, and are linked to a series of cancers and cardiovascular diseases.
Nearly a quarter of adults are now obese in Europe, higher than in any other region except the Americas, the WHO said.
"Overweight and obesity rates have reached epidemic proportions across the region and are still escalating," the health body's European office said.
"Raised body mass index is a major risk factor for non-communicable diseases, including cancers and cardiovascular diseases," WHO regional director Hans Kluge was quoted saying in the report.
Obesity causes at least 13 different types of cancer and is likely responsible for at least 200,000 new cases of cancer per year, it said.
"This figure is set to rise further in the coming years," the organisation said in the new report.
Excess weight and obesity are estimated to cause more than 1.2 million deaths per year, accounting for more than 13 percent of deaths in the region, it added.
Pandemic pounds
The latest comprehensive data available, from 2016, shows that 59 percent of adults and nearly one in three children - 29 percent of boys and 27 percent of girls - are overweight in Europe.
In 1975, 40 percent of European adults were overweight.
The prevalence of obesity among adults has risen by 138 percent since then, with a 21-percent increase between 2006 and 2016.
The Covid-19 pandemic is also linked to growing waistlines, especially as lockdowns promoted "an unhealthy diet or sedentary lifestyle", the report found.
It also revealed further health risks associated with excess weight.
"People living with obesity were more likely to experience severe outcomes of the Covid-19 disease spectrum, including intensive care unit admissions and death," Kluge said.
The authors also noted that the causes of obesity "are much more complex than the mere combination of unhealthy diet and physical inactivity".
Environmental factors unique to "modern Europe's highly digitalised societies are also drivers of obesity", it said, including the marketing of unhealthy foods and online gaming - especially among children.
The WHO called for policy changes to prevent obesity and promote healthy lifestyles, such as taxing sugary drinks and subsidising healthy foods while limiting the marketing of unhealthy foods to children.
"Policy interventions that target environmental and commercial determinants of poor diet at the entire population level are likely to be most effective at reversing the obesity epidemic," it stated.
The WHO's European region comprises 53 countries, including several in central Asia.
(AFP)
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FRANCE IN FOCUS
Childhood obesity in France: The fight against stigma and stereotypes
In the papers
Venice reduces gondola capacity due to 'overweight' tourists
Focus
Infertility in France: A major public health issue causing concern
Opex 360
Pour l’armée de Terre, l’expérimentation de la mule robotisée « Robopex » au Sahel a été décevante
par Laurent Lagneau · 4 mai 2022
Entre mars et juin 2021, le Groupement tactique « Bison », formé essentiellement par le 126e Régiment d’Infanterie [RI] de Brive, a été doté de quatre mules robotisées « ROBOPEX » durant son déploiement sur la plateforme opérationelle désert [PfOD] de Gao, au Mali. C’était la première fois qu’une unité de l’armée de Terre déployait des « drones terrestres » lors d’une opération extérieure.
Pour rappel, propos par le groupe GACI Rugged Systems, associé à l’israélien Roboteam, le ROBOPEX avait été sélectionné par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] en 2019, parmi les offres soumises par l’estonien Milrem Robotics [associé au français CNIM], Sharks Robotics [allié à Nexter] et Arquus, avec l’appui de l’Institut de recherche franco-allemand Saint-Louis.
Les premiers retours de son utilisation par le contingent estonien de la force Barkhane ayant été positifs, on s’attendait à ce que le THeMIS de Milrem Robotics fût choisi par l’AID, d’autant plus qu’il avait obtenu de meilleures notes techniques que ses concurrents. Seulement, l’offre de GACI Rugged Systems, basée sur une solution développée par l’israélien Roboteam, avait été la moins chère. Mais ce choix fut cependant critiqué.
« Nous avons lancé une compétition européenne afin d’acquérir un robot et de le tester en opération. La PME vainqueur de la compétition n’est pas israélienne mais 100 % française. Elle a proposé d’assembler en France, des composants mécaniques et électroniques d’origine israélienne, de la même manière qu’une entreprise utilise des composants d’origine chinoise pour assembler un ordinateur », avait alors rétorqué Emmanuel Chiva, le directeur de l’AID, à l’occasion d’une audition parlementaire.
Et d’ajouter : « Il ne s’agit pas d’acquérir une grande série de robots […] Il s’agit de procéder à une expérimentation qui nous permettra de déterminer les contours de ce que pourrait être le robot mule de demain, répondant au mieux aux besoins de nos forces. […] Cette expérimentation permettra de définir la meilleure adéquation entre classe de robot et usage notamment ».
Au Mali, l’armée de Terre voulait utiliser le ROBOPEX, capable de transporter une charge de 750 kg pendant huit heures, à la vitesse de 8 km/heure, pour des « missions de logistique » et « assurer des liaisons entre deux groupes distants ».
Depuis le retour des quatre exemplaires du « ROBOPEX » utilisés à Gao, l’armée de Terre a gardé le silence sur les résultats de cette expérimentation. D’où la question écrite adressée par le député François Cornut-Gentille au ministère des Armées. Celui-ci y a répondu le 3 mai. Et, visiblement, le bilan de ces essais est en demi-teinte.
Ainsi, selon le ministère des Armées, l’utilisation de ces engins a « permis à l’armée de Terre de caractériser le fonctionnement d’un système à l’état de l’art ainsi que les enjeux particuliers liés au soutien en opération de ce type de plateforme ».
Si l’expérimentation « de robots terrestres de cette gamme » a permis de démontrer qu’ils sont « particulièrement adaptés lorsque le fantassin est engagé dans la durée sans pouvoir être accompagné d’un véhicule de combat », il faut pas en avoir besoin sur le terrain… Le « tractage » de ces mules robotisées « par un véhicule de combat ne semble pas être recommandé pour les amener sur la zone d’évolution », admet en effet le ministère des Armées. Qui plus est, poursuit-il, les « contraintes d’un robot électrique nécessitant un moyen dédié pour la recharge sont trop importantes pour permettre un engagement en milieu déstructuré ».
Il fallait d’ailleurs s’y attendre, comme l’admet le minsitère, quand il écrit que « les limites anticipées de ces systèmes, non conçus et non développés pour les besoins de l’armée de Terre, ont également pu être éprouvées ».
Toutefois, et comme l’avait d’ailleurs indiqué le directeur de l’AID, cette expérimentation a permis d’établir une « liste de recommandations et d’exigences » au bénéfice des « des équipes […] en charge des futurs incréments du programme SCORPION », notamment au sujet des « performances attendues, du transport, de la mise en oeuvre, de l’intergace avec un véhicule maître et du combat collaboratif », est-il détaillé dans la réponse du ministère.
Quant aux quatre ROBOPEX, ils ont depuis été « reversés dans différentes unités de l’armée de Terre, notamment la section robotique VULCAIN », qui a vu le jour en juin 2021.
BBC
Scooter recall hits India's 'Tesla of two-wheelers'
By Priti Gupta & Ben MorrisMumbai
Robots glide quietly across the vast factory floor of electric scooter firm, Ola Electric Mobility, in the southern India state of Tamil Nadu.
With a parent backed by Japanese investor, Softbank, this start-up is ambitious. Once running at full capacity, the company hopes this factory will churn out more electric scooters than any other plant in the world.
Much of the assembly line work is done by robots, which speedily transport scooter parts around and weld them together.
Perhaps the most striking thing about this factory though is not its sheer size - spread over 500 acres - but the workforce.
Women make up most of the staff which currently number between 1,700 and 1,800. Working as shift managers, test riders, technicians and trainers, it is a first job for many.
However, product roll out has not been going smoothly.
Ola Electric launched its first models, the S1 and S1 Pro, which are powered with rechargeable batteries, in August 2021 - receiving 100,000 orders in just 24 hours.
But since the first deliveries were made in December some customers have complained on social media of technical problems and earlier this week the firm was forced to recall 1,441 of its scooters from a particular batch.
The recall followed a well-publicised incident on March 26 in Pune, when one customer's new vehicle spontaneously caught fire just after it was parked.
A company statement on Sunday said its preliminary assessment showed the "thermal incident was likely an isolated one." But it will carry out diagnostics and health check all the scooters recalled in that specific batch.
"These scooters will be inspected by our service engineers and will go through a thorough diagnostics across all battery systems, thermal systems, as well as the safety systems," chief executive and co-founder of Ola Electric Mobility, Bhavish Aggarwa said in the statement.
BBC News approached the company for more information on this but it declined to comment further.
Not limited to Ola there have also reportedly been three other fires involving different brands of electric scooters, including Indian start-ups Okinawa and PURE EV.
India's shift to electric vehicles
The arrival of affordable electric scooters in India last year was an exciting moment - both for road users and the government.
Like many countries, India is trying to work out how to wean its 1.4 billion population off petrol and diesel towards electric vehicles.
And aside from challenging net zero emissions targets, like many of its neighbours, India is also fending off rising inflation.
Ola Electric Mobility had successfully positioned itself as "the Tesla of electric two-wheelers" according to motoring journalist, Parth Charan who has road tested its vehicles.
And accordingly in March as part of the country's strategy to transition to lower its oil import costs the government announced the firm will get state support to manufacture EV batteries that can store a total of 20 gigawatt-hours of power.
More technology of business:
However, market participants are concerned that some of the problems India's EV manufacturers are now encountering relate directly to a general lack of research in to the domestic market and light regulation.
"We have long relied on technologies made in, and for, other countries and never questioned its applicability to the Indian ecosystem. India has its own dynamics, both from an environmental, as well as operational perspective," says Akshay Singhal founder of Log9 Materials, which makes a rapid charging battery for two-wheelers.
Extreme weather conditions including heatwaves and flooding plus poorly maintained roads in some parts of India make it a really challenging market for auto makers, he underlines.
Mr Singhal feels a lack of rigorous regulation has further allowed manufacturers to rush products on to the market without sufficient quality control and testing.
India's Federation of Automobile Dealers Associations (FADA), is also calling for tougher regulation of the burgeoning EV two-wheeler market.
But "to conclude that we are not stringent would be completely wrong," says Sudhendu Sinha, an advisor at government agency, NITI Aayog. He points out that almost 37,000 electric scooters have already been sold in India and only a handful of those have experienced technical problems.
"We cannot blame the entire industry, or the batteries of the electric vehicles. There may be multiple reasons. So, until the investigations are over... it would not be right to comment. Our prime concern is safety," he adds.
Ola Electric Mobility reiterated that its scooters have been robustly tested at 15 accredited labs with each aspect of the vehicle tested "over a million kilometres across different terrains."
Nevertheless, it will be an uphill battle to win back the confidence of consumers like Krishna Jaiswal, who was shaken by his scooter fire. "Within 15 minutes the scooter turned in to ashes," he tells the BBC in a phone interview.
"We have lost faith in Ola. My friends wanted to buy, but now have decided not to," he says.
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Opex 360
Qu’est-il arrivé au sous-marin nucléaire d’attaque américain USS Texas?
par Laurent Lagneau · 4 mai 2022
Début avril, le Service d’enquêtes criminelles de la marine américaine [NCIS – Naval Criminal Investigative Service] a publié un avis afin de proposer une récompense de 2500 dollars pour tout renseignement devant permettre de retrouver le [ou les] auteur[s] de dégradations commises à bord de l’USS Texas, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] de la classe Virginia. Et cela, en se gardant de livrer le moindre détail sur cette affaire.
Au moment des faits, qui se seraient produits aux alentours du 29 mars, le navire se trouvait au chantier naval de Portsmouth [Maine], qu’il avait rejoint en septembre 2020 pour y subir une lourde opération de maintenance et de modernisation.
USS Texas and @RealNCIS looking for info regarding possible sabotage or negligence?? Not much info given. Let's hope it's not another USS Miami situation or worse. #Submarines pic.twitter.com/228HFXhNMM
— Eric Moreno (@KingNeptune767) April 9, 2022
Plus tard, le NCIS a retiré son offre de récompense qu’il avait diffusée sur les réseaux sociaux, ce qui a pu faire penser que le dossier était clos… En réalité, il n’en était rien puisqu’il vient de publier un nouvel avis pour la même affaire. Et cette fois, la récompense promise est de 5000 dollars.
Et l’US Navy refuse toujours de donner des précisions sur les dégâts subis par l’USS Texas, se bornant à indiquer que des « équipements gouvernementaux » ont été « endommagés » à bord du sous-marin, dont le chantier de modernisation était sur le point de se terminer.
En tout cas, cette affaire reste bien mystérieuse. Évidemment, il est très compliqué de pénétrer à l’intérieur d’une enceinte qui abrite un navire aussi « sensible » que peut l’être un SNA. D’autant plus que la surveillance est censée être stricte…
Ainsi, par exemple, en 2018, un groupe d’activistes anti-nucléaire du mouvement religieux Plowshares avait tenté de s’infiltrer dans le périmètre de la base de sous-marins de Kings Bay en Géorgie… Ils ne purent pas aller bien loin, le service de garde les ayant prévenus qu’ils étaient autorisés à tirer sur tout intrus.
Visiblement, le NCIS n’a aucune piste sérieuse pour le moment, sinon, il n’aurait pas doublé sa prime pour avoir des renseignements [ou alors, ceux qui pourraient en avoir jugent peut-être la récompense trop faible?].
Cela étant, par le passé, des navires de l’US Navy immobilisés pour des opérations de maintenance ont été victimes d’actes criminels. Tel fut le cas du sous-marin USS Miami, auquel un employé du chantier naval où il se trouvait mit le feu. Ou bien encore celui du navire d’assaut amphibie USS Bonhomme Richard, qui fut la proie des flammes pendant plusieurs jours, en juillet 2020. Un marin fut par la suite accusé d’en avoir été à l’origine. Mais les dégâts subis par ces deux bâtiments furent d’une telle ampleur qu’il fut décidé de les désarmer.
Photo : Le SNA USS Texas, en 2019 – US Navy
France24 - World
Bolivia: Read a book, get out of jail
Issued on: 04/05/2022 - 17:41Modified: 04/05/2022 - 17:42
Sam BALL
Prisoners in Bolivia now have a chance to get out of jail early by reading books. Called 'Books Behind Bars', the new state programme allows inmates to wipe days or weeks off their sentences while also promoting reading and literacy.
BBC
Do you want to find out how much your colleagues earn?
By Suzanne BearneBusiness reporter
While we might discuss love and loss at work, there's one thing we generally don't share with the people we work with - how much we earn.
But at Alan, an online health insurance provider, everyone knows all their workmates' salaries.
Staff can even give an opinion on whether they think someone deserves a pay rise.
While many companies prefer keeping salaries shrouded in mystery, the founders of Paris-based, Alan, decided to create a transparent pay structure from the moment the business launched in 2016.
"We wanted everyone to be on the same page, as it's super convenient to have full transparency - it removes the mental load of having to know who should know what," says Charles Gorintin, co-founder and chief technology officer at Alan, which employs 470 people.
It means that new recruits joining the firm cannot haggle over pay when they join. Nor can an existing member of staff use salary as a negotiating tool if they say that they have been offered a new job somewhere else.
Mr Gorintin adds: "We don't give new joiners the salary they have had in the past, whatever their negotiation skills are."
All employees at Alan get an automatic 3% annual pay rise, but for someone to receive an additional increase it is first reviewed by their colleagues. "It's partly to be held accountable to each other, and it also helps each other grow and improve," says Mr Gorintin.
But is everyone receptive to this level of openness? "The advantage is we have a straightforward culture," responds Mr Gorintin. "People will only apply, or join, if they truly want to experience it. It might not sit well with some people."
When it comes to salaries, greater transparency appears to be a growing trend, on both sides of the Atlantic. The aim of this shift is to try to finally tackle the so-called gender pay gap, in particular.
The Organisation for Economic Co-operation and Development said last year that this gap - the difference between the pay of men and women - still stands at an average 13% across its 38 member states.
Last month, the UK government launched a pay transparency trial primarily aimed at reducing it in this country. Participating businesses will have to list a salary range on every job advert, and not ask applicants to disclose their salary history.
The Government Equalities Office said that these two things aimed to provide "a firm footing for women to negotiate pay on a fairer basis".
"Women, people of colour and disabled people are much more likely to be paid less than men. So, when you ask about salary history, past pay discrimination and bias follows through from one job to the next, perpetuating gender, disability and ethnicity pay gaps," says Jemima Olchawski, Fawcett Society CEO.
Polling from the Fawcett society of 2200 people found 61% of women and 53% of men said being asked about their salary had damaged their confidence to ask for better pay.
Across in New York City, pay transparency legislation is currently due to become law on 15 May. Firms who employ more than four employees will be required to post salary ranges, in a bid to tackle both gender and race pay gaps.
Back again in the UK, this summer the Department of Business, Energy and Industrial Strategy is set to publish guidance to employers on voluntary ethnicity pay gap reporting.
UK travel firm, Flash Pack, is another business that has now adopted a transparent pay policy. The firm, which started up again this year after having to close down during the pandemic, now puts the exact salary offered on its job adverts.
This is instead of its previous practice of only saying that the pay was "competitive", and then negotiating with a new recruit from there.
Radha Vyas, chief executive and co-founder, says that the new policy saves a lot of time, as they no longer get applications from people who expect to be paid a lot more than the company could offer.
"What we found previously was... we'd get really great candidates, but they'd be really far apart on salary expectations."
Ms Vyas adds that the pandemic gave the company time to reflect on this problem.
"We also realised that, through salaries, we were perpetuating the gender pay gap. We felt we were a generous employer, but suddenly we could see a disparity amongst colleagues.
"What it meant in my previous experience of hiring was that some people are better at negotiating their salary."
London-based, FlashPack, has worked with a human resources company called Justly to help set salary benchmarks within the company.
"Now everyone knows each other's band but they don't know each other's exact salary," says Ms Vyas. "We wanted to pay everyone fairly... now we can't just hand out pay rises.
"Doing this is very hard work, there's no flexibility to overpay and underpay people. We're now at 14 staff so we're doing it now before we grow bigger."
Melanie Folkes-Mayers, founder and chief executive at HR consultancy Eden Mayers, says there are benefits to including exact salaries, or salary brackets, on job adverts.
"It cuts out so much waste," she says. "For example, instead of having 200 applicants apply for a job, a firm might end up with 50.
"But it can be very grey area, as some companies bring in people hand-picked by a recruiter and ask them what their salary expectation is," she says.
"I think it will get to the stage where companies will be more transparent, but more likely to see a grading system with a salary of between this and that."
Ms Folkes-Mayers does however question if people will want to have their salaries divulged. "In the UK, we're so private about salaries. I'm not sure how comfortable everyone will be knowing what everyone else earns.
"But it is a positive move, and helps the gender pay gap. The challenges are for smaller companies, especially when they might have headhunted a particular person.
"Sometimes some organisations say to me 'can we stop people from talking about salaries?', but people will inevitably talk, they become friends. I say if you're concerned they're going to talk, and you know there is disparity, that can be overcome through either freezing some salaries while making a conscious decision to increase certain others every six months."
Although in the UK there's no general legal requirement on employers to be transparent about pay, whether in job advertisements or otherwise, Philip Landau, employment lawyer at Landau Law, points out that there are two statutory provisions which touch on aspects of pay transparency.
The first relates to "pay secrecy clauses" in a contract of employment, he says. "These clauses are unenforceable to the extent that they seek to prevent an employee from discussing or disclosing pay when trying to identify potential pay discrimination.
"The second statutory provision only relates to employers with a workforce of 250 people or more. Such companies are required to report on their gender pay gap."
New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.
These businesses have to upload data such as gender pay gap in basic hourly pay, gender pay gap in bonuses, and the proportion of men and women who get bonus payments, to a government website.
"It also needs to be published on the employer's own website in an accessible place, together with supporting narrative on the accuracy of the calculations," adds Mr Landau.
Ms Vyas says she has already seen the benefits of pay transparency, and urges other companies to step up and do the same. "If you really care about diversity you have to do it. You can't do it without doing this work."
Do you want to know how much your colleagues earn? What are your experiences? Please email haveyoursay@bbc.co.uk.
Please include a contact number if you are willing to speak to a BBC journalist. You can also get in touch in the following ways:
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Opex 360
L’Union européenne promet d’accroître son soutien à la Moldavie en lui livrant des équipements militaires
par Laurent Lagneau · 4 mai 2022
Au regard de déclarations faites par certains responsables russes et les récents incidents sur le territoire de la sécessioniste république moldave du Dniestr [ou Transnistrie] soutenue par Moscou, la Moldavie craint d’être à son tour dans le collimateur de la Russie, d’autant plus que Chisinau souhaite un rapprochement avec l’Otan et rejoindre l’Union européenne.
D’ailleurs, la présidence française lie le sort de la Moldavie à celui de l’Ukraine étant donné, dans un communiqué publié le 2 mai, elle a fait le point sur le soutien de la France à ces deux pays. Au passage, on notera que, s’agissant de l’appui aux forces ukrainiennes, le texte ne mentionne pas la livraison de Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], la valeur de l’aide militaire accordée à Kiev étant bloquée à 100 millions d’euros [ce montant avait déjà été donné le 13 avril dernier…].
Quoi qu’il en soit, et jusqu’à présent, le soutien de la France à la Moldavie se résume à 15 millions d’euros d’aide budgétaire, la livraison de 37 tonnes de matériel humanitaire [notamment pour les établissements de santé], la mise en place d’un fonds de concours doté de 5,8 millions d’euros [venant des collectivités locales et d’une cinquantaine d’entreprises] et l’envoi de « six personnels de la police aux frontières », dans le cadre d’un accord entre l’agence européenne Frontex et Chisinau. Aucune aide militaire n’a été mentionnée par l’Élysée.
En revanche, le président du Conseil européen, Charles Michel a estimé, ce 4 mai, que la Moldavie doit être soutenue militairement, afin de faire face à d’éventuelles actions de déstabilisation, voire à une menace visant son intégrité territoriale.
« Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées », a en effet déclaré M. Michel, lors d’une conférence de presse donné à Chisinau, au côté de Maïa Sandu, la président moldave.
« L’UE est pleinement solidaire de votre pays, la Moldavie. Il est de notre devoir européen d’aider et de soutenir votre pays et d’accroître notre soutien à votre stabilité, sécurité et intégrité territoriale », a poursuivi Charles Michel. Et « nous allons continuer d’approfondir notre partenariat avec vous pour rapprocher encore plus votre pays de l’UE », a-t-il ajouté.
Accroître le soutien militaire à la Moldavie, alors que, après l’aide apportée à l’Ukraine, plusieurs pays européens n’ont pratiquement plus rien à offrir, au point que certains, comme la Slovaquie, s’en remettent à l’Otan pour assurer leur défense? En outre, il sera compliqué de refaire les stocks de missiles antichars et sol-air en raison de tensions sur l’approvisionnement de certains composants.
Or, les forces armées moldaves, dont le format est des plus modestes [à peine 5000 militaires], souffrent de déficits capacitaires importants. Dotées d’équipements quasiment tous hérités de la période soviétique [à l’exception de véhicules Humvee fournis par les États-Unis], elles n’ont ni char de combat, ni avions de chasse [mis à part six MiG-29 qui ne sont a priori plus en état de voler et quatre Aero L-39]. Et c’est sans compter les lacunes en matière de logistique, de commandement et de contrôle [C2], de transmissions et de renseignement.
France24 - World
'Our windows have melted': Vast landfill fire still burning as India swelters
Issued on: 29/04/2022 - 18:46
Sam BALL
A huge fire that broke out at a vast landfill site in New Delhi, India on Tuesday is still burning three days later, sending plumes of thick, acrid smoke into the air and causing some locals to complain of breathing difficulties. Officials have blamed the fire on a severe heatwave sweeping across South Asia.
BBC
Falklands war: Welsh guard reveals unseen images
By Natalie GriceBBC News
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When Tim Rees bought himself a camera while first serving in the Welsh Guards in the 1980s, he could not have foreseen how it would change his life.
Falklands War veteran Tim, of St Twynnells, Pembrokeshire, describes his life up to that point as a regular young soldier "doing bits and pieces with the army".
He was taking pictures at a winter sports' day when he noticed the commanding officer moving towards him.
A young private at the time, he was keen to avoid the attentions of his superior and kept backing away as he took snaps but "eventually, I couldn't go any further".
But the commanding officer's (CO) words took him by surprise.
"He said to me, 'I see you're taking pictures and that's a lovely camera you've got there. I want you to get them printed and bring them to me'," Tim said.
When the CO looked at Tim's photographs, he sent him on a photography course at the brigade's headquarters in Berlin.
"I became battalion photographer because of Colonel Guthrie… a wonderful man and it was him who first gave me belief in myself," Tim said.
"After failing at everything, in education, in life, academically, suddenly I was getting top marks in this photography course in the army.
"Then he put me on to an intelligence photography course and suddenly, I don't know, it was him giving me faith in me, that I just grew as a human being. I appreciate him hugely."
It was in this role that Tim was dispatched to the Falklands when war with Argentina over sovereignty of the south Atlantic islands broke out in April 1982.
Now he has released images from the period which have never been seen by the public before.
He recalls having limited time within daylight hours to take photos.
"I did as much as I possibly could," he said.
"When I was taking those images I was literally grabbing five minutes here or five minutes there.
"We had to do everything within that... window of daylight. We're cleaning our weapons, cooking our food, we're having cups of tea. We're still doing guard duty and watching out."
He describes the Welsh Guard as a "family regiment".
"I knew everybody so I'd go around and everybody is relaxed and doing their own thing. So for me from a photographer's perspective, there were a lot of guys posing and being foolish but you're looking for those photographs when they're relaxed."
The photographs are a mix of the men at work and relaxing, some taken after the ceasefire when a 25 June "Christmas Day" was held in the snow.
But there is one picture - at first glance the empty landscape of the wild islands - that on closer inspection reveals a tragic tale.
Forty-eight men - 32 of them Welsh Guards, like Tim - lost their lives when Argentine plans bombed two logistics ships, the RFA Sir Galahad and the RFA Sir Tristram.
One of those on board the Sir Galahad was Tim's friend, Mark.
"There's one photograph where I've got the back of someone's head and in the distance there's a curl of smoke, and that is Galahad and Tristram burning.
"All we'd known is there's been a call gone out - red, red, red - and then you see Skyhawks [attack planes] looping across the sky and suddenly everybody is shooting at these Skyhawks.
"So the sky is just full of tracer rounds aiming at these planes and then they go down and they bomb the Galahad and Tristram and then they come back for us," he said.
When they saw the smoke in the distance, the troops realised ships had been hit.
"My first thought was, 'god Mark, I hope you weren't on there, mate'. He was."
Tim's voice breaks and tears fill his eyes as he remembers the loss of his best friend, the emotion still raw even after four decades.
"We knew that our guys were on that ship. That was a tough one."
Unlike many of those who served, Tim was able to work through the experiences after the war. He joined the BBC and the head of drama asked to turn his war story into a drama, Mimosa Boys, screened as part of the Play for Today series.
"It was an incredible experience for me making a whole film but about a period of my life which was still then very fresh in my mind. It gave me a licence to explore my own creativity," he said.
"It was hugely beneficial to me in that I've since written five novels and now this [new] film script as well."
He knows the process has helped him deal with the trauma.
"Because of Mimosa Boys, I had to talk about it. Writing Insights, my memoir, I had to really relive those moments and remember them and try and put them in some kind of context, and that is cathartic," he said.
"One of the problem I think with a lot of the guys who have PTSD is they don't talk about it. Maybe they haven't had the opportunity to talk about it, maybe they don't know how to talk about it."
He had a revelation years after he started writing about how the creative process might have eased the burden he carried.
In a conversation with his father about 10 years ago, Tim mentioned that he had never suffered from PTSD.
But his father told him that he had - when he had returned from the conflict to live at home for a while.
"Apparently, I was screaming at night and crying my eyes out," Tim said.
"I don't remember that."
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Opex 360
Spécialiste de la Russie, le général américain Christopher Cavoli sera le futur chef militaire de l’Otan
par Laurent Lagneau · 4 mai 2022
Actuellement à la tête des forces terrestres américaines en Europe et en Afrique, le général Christopher Cavoli a été désigné par le Conseil de l’Atlantique Nord pour être le prochain commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR] et remplacer ainsi le général Tod D. Wolters, issu de l’US Air Force, qui occupe cette fonction depuis trois ans. Cette nomination, annoncée le 3 mai, doit encore être approuvée par le Congrès des États-Unis.
À l’heure où les tensions sont vives sur le Vieux continent, en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le choix du général Cavoli peut sembler judicieux au regard de son parcours.
Évidemment, son cursus universitaire à Princeton, conclu par une thèse sur « l’effet des vers de terre sur la distribution verticale des moisissures visqueuses dans le sol », ne lui sera d’aucun secours pour les fonctions qu’il aura à assumer, c’est à dire la planification et la conduite des opérations militaires de l’Otan.
Cela étant, ce fils d’officier, né à Würzburg [Allemagne] et qui a passé une grande partie de son enfance en Italie, a entamé sa carrière militaire en 1988, en tant que sous-lieutenant dans un régiment parachutiste [le 325th Airborne, alors basé à Vincenza] sans être passé par l’académie militaire de West Point. Ce qui l’amena à participer à l’opération Tempête du Désert [Irak]. Promu capitaine l’année suivante, il fut affecté à l’école des Rangers, en qualité d’instructeur.
En 1995, soit quatre ans après la fin de l’Union soviétique et de la Guerre Froide, Christopher Cavoli fut admis dans le programme « Foreign area officer » [FAO], lequel vise à former des officiers spécialistes de certains pays, non seulement dans le domaine militaire mais aussi dans ceux de la politique, de la diplomatie de l’économie, de la sociologie et de la culture. La maîtrise de la langue du pays concerné est un pré-requis… Et l’officier choisit de s’intéresser à la Russie, ce qui l’envoya sur les bancs de l’université de Yale, où il obtint une maîtrise sur le monde russe et l’Europe de l’Est.
Par la suite, au gré de ses affectations, l’officier participa aux opérations américaines en Bosnie puis, après un passage à l’Army War College et avoir occupé des postes en état-major, en Afghanistan, où il fut notamment le chef adjoint du commandement régional ouest de la Force d’assistance à la sécurité [ISAF] de l’Otan, basé à Herat.
En 2014, il fut nommé à la tête du 7th Army Joint Multionational Training Command, implanté à Grafenwoehr [Allemagne], avant de prendre le commandement de la 25e Division d’Infanterie, basée à Hawaii, puis celui des forces terrestres américaines en Europe et en Afrique.
À noter que le général Cavoli, en plus d’être russophone, est aussi francophone et italophone.
France24 - World
Central African Republic adopts bitcoin as an official currency, a first in Africa
Issued on: 28/04/2022 - 19:02Modified: 28/04/2022 - 19:06
Sam BALL
The Central African Republic, one of the world's poorest nations, has become only the second country in the world to adopt bitcoin as an official currency. But some have questioned the need for the cryptocurrency in a country where few even have access to the internet.
Opex 360
Moins de fantassins mais plus de techniciens : l’armée de Terre réduit le nombre de ses compagnies de combat
par Laurent Lagneau · 3 mai 2022
Après les attentats de janvier 2015, il fut décidé de mettre un terme aux suppressions de poste au sein du ministère des Armées et de revoir à la hausse l’effectif de la Force opérationelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre, en le portant à 77’000 soldats, ce qui supposait d’en recruter 11’000 de plus. Soit l’équivalent de neuf régiments. Cet effort s’expliquait en grande partie par le lancement de l’opération intérieure [OPINT] Sentinelle, laquelle visait à protéger les points sensibles avec la mobilisation de plus de 10’000 militaires des trois armées.
Étant donné que de nombreuses casernes avaient été fermées [et parfois cédées aux collectivités pour l’euro symbolique] dans la cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] et des restructurations réalisées entre 2008 et 2014, il n’était pas possible de réactiver des régiments fraîchement dissous. Aussi, il n’y eut guère d’autre solution que de « densifier » les unités existantes, via la création d’une cinquième compagnie de combat, et de « pousser les murs », notamment en construisant des « Bâtiments modulaires durables », d’une durée de vie de 35 à 40 ans, dans le cadre du programme CATALPA.
A l’occasion de la dissolution de la 5e compagnie de combat, une cérémonie a eu lieu hier sur la place d’armes du régiment. Depuis 2016, les Dragons ont porté haut les couleurs du 3 en participant à plusieurs missions et plus récemment à l’opération BARKHANE. SEMPER ET UBIQUE. pic.twitter.com/RuuDTfuaWM
— 3e régiment d’infanterie de marine (@3eRIMaVannes) April 29, 2022
Seulement, un mouvement inverse est en cours. Le 29 avril, le 3e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa] a organisé une cérémonie pour marquer la dissolution de sa cinquième compagnie de combat, créée en 2016. Et ce n’est pas un cas isolé, si l’on en juge par la question écrite adressée par le sénateur Philippe Bonnecarrère au ministère des Armées, en février dernier.
« Un conflit de ‘haute intensité’ nécessite des moyens technologiques comme plus rustiques et a comme caractéristique, peut-être principale, de nécessiter l’engagement d’effectifs plus importants que dans le cadre des guerres dites ‘asymétriques’. […] Dans ces conditions il est très surprenant, au moins dans le domaine de l’infanterie […], de constater que les régiments qui avaient été portés à 5 compagnies de combat sont maintenant réalignés à 4 compagnies ce qui représente une diminution des effectifs », a d’abord souligné le parlementaire, élu du Tarn. Aussi a-t-il demandé au ministère des Armées de s’expliquer sur cette « réduction du nombre de compagnies de combat dans l’armée de Terre. »
La réponse du ministère des Armées n’aura pas trop tardé… Ainsi, la première raison donnée à ce retour du format à quatre compagnies dans les régiments dits de « melée » est que la hausse des effectifs décidée en 2015 avait été réalisée « sans réabonder les fonctions d’appuis et de soutiens, qui avaient déjà fait l’objet d’une forte rationalisation » durant les années précédentes.
Mais la raison principale réside dans le fait que « de nouvelles adaptations sont apparues nécessaires pour permettre à l’armée de Terre de conserver la supériorité opérationnelle dans la perspective d’engagements majeurs, y compris dans les nouveaux champs de conflictualité, qui transforment les menaces liés aux conflits de haute intensité ».
Aussi, dans ces conditions, pousuit le ministère des Armées, une « partie des effectifs récemment attribués à la mêlée a été réorientée pour renforcer les états-majors de régiment et les capacités de numérisation et de simulation, densifier la maintenance aéronautique et terrestre, développer la capacité drone et affecter des moyens à la préparation opérationnelle, à la formation et à l’intégration des effets dans les champs immatériels ». Cela étant, il n’a pas précisé le format actuel de la FOT après ces réorientations d’effectifs.
France24 - World
'A lot of very desperate women': Texans forced to wait weeks for out-of-state abortions
Issued on: 26/04/2022 - 18:38
Sam BALL
In a small Louisiana clinic, Shayla is waiting to undergo a procedure to terminate her pregnancy, bringing to an end a long and anxious wait. Now in her 13th week of pregnancy, it has taken her over a month to get an appointment at the clinic, a five-hour car journey from her home in Houston. She is just one of many women from the Texas forced to look elsewhere for an abortion after the state introduced one of the toughest anti-abortion in the US.
Opex 360
La marine japonaise tient à l’oeil un imposant groupe aéronaval chinois se dirigeant vers le Pacifique occidental
par Laurent Lagneau · 3 mai 2022
Un peu plus de deux ans après le début de sa carrière opérationnelle, le second porte-avions chinois, le CNS Shandong, de conception locale, a récemment retrouvé le chantier naval de Dalian pour y subir une opération de maintenance « programmée », à en croire le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC].
Selon ce dernier, cette immobilisation pourrait durer « quelques mois », le temps de poser un nouveau revêtement antidérapant sur le pont d’envol, de remettre à neuf [voire de réparer] certains « sous-systèmes » ayant « tendance à s’user », comme le dispositif d’arrêt, les systèmes d’alimentation ou bien encore l’électronique de bord. « Un examen complet du porte-avions pourrait être effectué », a écrit le Global Times, 24 avril dernier. Et d’évoquer de potentielles « mises à niveau » pour des pièces ayant « rencontré des problèmes » ou pouvant « être optimisées sur la base de l’expérience acquise au cours de ses deux années de navigation ».
Par ailleurs, le lancement du troisième porte-avions chinois, qui sera en configuration CATOBAR [avec catapultes – électromagniques – et brins d’arrêt] ne s’est toujours pas produit, alors qu’il a été plusieurs fois annoncé comme étant « imminent ». Certains observateurs avaient misé pour qu’il le fût à l’occasion du 73e anniversaire de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], le 23 avril dernier. Mais la recrudescence de l’épidémie de covid-19 à Shanghaï aurait retardé le lancement de ce navire, pour le moment appelé « Type 003 ». « Je pense qu’il pourrait être lancé durant le second semestre 2022 », a toutefois estimé Song Zhongping, un expert militaire chinois, cité par le Global Times.
Quoi qu’il en soit, les capacités aéronavales chinoises reposent donc actuellement sur le CNS Liaoning [ex-Varyag], le porte-avions acquis auprès de l’Ukraine en 2000 avant d’être remis en état une dizaine d’années plus tard. Et, le 1er mai, ce navire a été repéré, avec son escorte, dans le stratégique détroit de Miyako, situé au sud-ouest d’Okinawa, donc dans la zone économique exclusive [ZEE] japonaise. En clair, ce groupe aéronaval doit se déployer dans le Pacifique occidental pour y effectuer des manoeuvres. Reste à savoir qu’elle en sera la zone exacte : la côte orientale de Taïwan ou la mer des Philippines.
En tout cas, les forces d’autodéfense japonaises tiennent ce groupe aéronaval chinois à l’oeil, avec le porte-aéronefs JDS Izumo et des avions de patrouille maritime Kawazaki P-1 et P-3C Orion. D’après Tokyo, le CNS Liaoning est accompagné par l’imposant croiseur lance-missiles de type 055 « Nanchang », avec ses 112 cellules de lancement vertical et ses puissants capteurs électroniques, les « destroyers » Xining, Urumqi, Chengu et Zhengzhou ainsi que la frégate de type 054A Xiangtan et le navire de ravitaillement de type 901 Hulunhu. Probablement qu’un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] est aussi de la partie.
https://t.co/Bg8Hpnt7N4 pic.twitter.com/WrklgHdpFS
— 防衛省統合幕僚監部 (@jointstaffpa) May 3, 2022
Ce n’est pas la première fois que le CNS Liaoning traverse le détroit de Miyako. Seulement, cette fois, jamais son groupe aéronaval n’aura été aussi étoffé. Ce qui « marque une une augmentation significative de la capacité de combat » de l’APL en vue d’un conflit potentiel avec Taïwan, ont souligné des experts militaires chinois dans les colonnes du Global Times.
À noter également que, si la formation chinoise est restée à l’écart des eaux territoriales japonaises, Tokyo a précisé avoir observé des mouvements d’hélicoptères depuis le CNS Liaoning… Alors que l’article 39 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer précise que les navires passant par un détroit doivent s’abstenir de « toute activité autre que celles qu’implique un transit continu et rapide, selon leur mode normal de navigation, sauf cas de force majeure ou de détresse ».
Photo : archive
BBC
Kebab seller image wins international food photo contest
A photo of a street food vendor working at a smoke-covered oven has won a major food photography award.
Debdatta Chakraborty was named as the overall winner of Pink Lady Food Photographer of the Year 2022 for an image titled Kebabiyana, which was taken in Srinagar, in Indian-administered Kashmir.
The Indian photographer took the picture on a busy street at night, as vendors fired up charcoal ovens to prepare wazwan kebabs and other street food.
"In today's world, more than ever, we feel the need for comfort, for love," says awards founder and director Caroline Kenyon.
"There is so much to reassure us here - the beautifully captured billowing embrace of the smoke, the golden light, the subject's expression as he prepares the food for sharing.
"Sparks fly from the skewers, whose roasting we can almost smell. We imagine the warm, delicious aroma.
"This image, gentle but powerful, nourishes our soul."
Thousands of entries were submitted from more than 60 countries across the world, and the winners were announced online via a livestreamed event.
Here are some of the competition category winners, with descriptions by the photographers.
Champagne Taittinger Food for Celebration: Traditional Skill, by Chen Ying, China
Food at the Table: Putting On The Ritz, by John Carey, UK
Fujifilm Award for Innovation: Central Park, by Yuliy Vasilev, Bulgaria
The Claire Aho Award for Women Photographers: At The Table, by Marguerite Oelofse, South Africa
On the Phone: Drying Stockfish, by Kasia Ciesielska-Faber, UK
Politics of Food: Where Dreams Fly Away, by K M Asad, Bangladesh
Food Stylist Award: Summer Veg Tart, by Carolin Strothe, Germany
Young (10 and under): Processing Fish, by Rupkotha Roy Barai, Bangladesh
Errazuriz Wine Photographer of the Year - Overall Winner: Gathering Prunings on Corton Hill, by Jon Wyand, UK
One Vision Imaging Cream of the Crop: Carrot Field Forever, by Paolo Grinza and Silvia Vaulà, Italy
Pink Lady Food Photographer of the Year (South East Asia): Anchovy Catching, by Thien Nguyen Ngoc, Vietnam
All photographs courtesy Pink Lady Food Photographer of the Year 2022. An exhibition of the finalists will be be held at The Royal Photographic Society, in Bristol, from 20 November - 12 December 2022.
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France24 - World
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Issued on: 29/04/2022 - 18:31
Maros Sevcovic
In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Taïwan s’inquiète de possibles retards pour ses commandes d’équipements militaires américains
par Laurent Lagneau · 3 mai 2022
Durant les années 2017-21, et contrairement à celle du président Obama plutôt frileuse en la matière, l’administration Trump autorisa quasiment toutes les ventes d’armes que souhaitait se procurer Taiwan afin de faire éventuellement face à une invasion chinoise.
Ainsi, Taipei put commander 108 chars M1A2 Abrams, 11 systèmes d’artillerie M142 HIMARS [avec les munitions associées], 66 F-16 Viper, des drones MQ-9B SeaGuardian, 135 missiles de croisière AGM-84 SLAM ER [Standoff Land Attack Missile / Expanded Response], de 400 missiles antinavires RGM-84L-4 Harpoon Block II, 100 systèmes de défense côtière Harpoon [HCDS], 1.649 missiles anti-char [dont 1.240 Javelin et 409 Tow] ainsi que 250 missiles sol-air portables Stinger. En outre, en août 2021, l’administration Biden autorisa la vente de 40 obusiers de 155 mm M109A6 « Paladin ».
Seulement, signer une commande est une chose. Encore fait-il qu’elle puisse être honorée. Or, il apparaît que les industriels américain connaissent actuellement quelques difficultés pour livrer les équipements commandés par Taïwan. Et cela pour au moins deux raisons : des tensions sur les chaînes d’approvisionnement de certains composants et la forte demande en missiles anti-chars et anti-aériens, tirée par la guerre en Ukraine.
Ce 3 mai, le ministère taïwanais de la Défense a dit craindre des retards pour la livraison des missiles Stinger, dont 1400 exemplaires ont été expédiés en Ukraine par le Pentagone, alors même que le fabricant, Raytheon, a fait savoir qu’il ne serait pas en mesure d’en accélérer la production avant 2023, faute de composants disponibles.
« Il est vrai qu’en raison de changements dans la situation internationale, il peut y avoir un risque de retard de livraison des missiles portables Stinger », a déclaré Chu Wen-wu, un responsable de la planification des forces armées taïwanaises. « L’armée se coordonnera avec le plan d’approvisionnement complet et continuera d’exiger de l’armée américaine qu’elle le mette en œuvre normalement, conformément au contrat », a-t-il ajouté, alors que la commande doit etre honorée d’ici 2026.
Si l’échéance pour la livraison des 109 M1A2 Abrams demeure inchangée [soit d’ici 2027] alors que General Dynamics Land Systems aura en fournir 250 à la Pologne dans les plus brefs délais, il y aurait risque de retard pour les F-16 Viper destinés aux forces aériennes taïwanaises. Celle-ci est « en contact avec les autorités américaines pour s’assurer que les livraisons de nouveaux avions de chasse se dérouleront comme prévu, c’est à dire avant 2026 », a déclaré Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.
En tout cas, il est pratiquement certain que les obusiers M109A6 « Paladin » ne seront pas au rendez-vous. La semaine passé, l’état-major taïwanais a fait savoir qu’il cherchait une autre solution après avoir été informé que sa commande ne serait pas honorée dans les temps [soit avant 2023] à cause d’une « chaîne de production encombrée », pour une raison qui n’a pas été précisée. La livraison de ces quarante pièces d’artillerie ne pourra pas se faire avant 2026… au plus tôt.
BBC
Rio carnival: Tribute to Afro-Brazilian god wins title
A samba group which highlighted prejudices against Afro-Brazilian religions has been crowned as the champion of this year's hotly-contested carnival parade in Rio de Janeiro.
The Grande Rio Samba School won its first title with a song, costume and floats that paid tribute to Exú, a god revered by many African cultures.
Afro-Brazilian religions have come under attack from Evangelical Churches, which mistakenly label Afro-Brazilian deities as demons.
Grande Rio, which is based in the poor neighbourhood of Duque de Caixas, said it wanted to show a more positive side of Afro-Brazilian religions.
"We conceived our parade as a defence of our beliefs against religious racism and the demonisation of Exú," Grande Rio's creative director said.
The parade was cancelled last year because of the Covid-19 pandemic and this year's event should have taken place during the carnival in February.
But it was delayed due to the impact of a new variant of the coronavirus that spread across Brazil earlier this year.
Twelve samba schools, representing different communities of the city, compete every year at the Rio's Sambadrome parade ground for the top prize.
Grande Rio had come close to clinching the title in 2020, when it was awarded the same number of points as the Viradouro samba school, but was beaten by the latter in the tie-breaker.
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France24 - World
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Issued on: 29/04/2022 - 17:47
Catherine NICHOLSON
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It was a French election, to elect a French president. But Emmanuel Macron took to the stage below the quintessentially French Eiffel Tower on April 24 for his victory speech to the sound of the European anthem, Beethoven's "Ode to Joy". He told his supporters that their fellow electors had chosen "a more independent France and a stronger Europe". Many of them waved EU flags, as well as the French tricolore. So what does the re-election of "Monsieur Europe" mean for the Union and France's place in it? We speak to MEPs from the two European political groups represented by Emmanuel Macron and his rival Marine Le Pen.
Produced by Perrine Desplats, Georgina Robertson, Isabelle Romero and Sophie Samaille
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French presidential election © France 24
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Paolo BORCHIA, Italian MEP, Lega party (Identity and Democracy Group)
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Nicola BEER, FDP Party MEP (Renew Europe group)
FRENCH PRESIDENTIAL ELECTIONWhat are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRANCE IN FOCUS
Macron's challenges ahead: Re-elected president vows to unite a divided France
France's Macron faces a divided nation after election win
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Bamako déchire les accords de défense conclus avec Paris; Moscou admet la présence de Wagner au Mali
par Laurent Lagneau · 3 mai 2022
Dans son dernier rapport sur le Mali, et alors qu’il est reproché à Bamako d’avoir sollicité les services du groupe paramilitaire russe Wagner, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a seulement évoqué la « présence présumée d’une société militaire privée étrangère opérant aux côtés des forces de sécurité maliennes », sans la nommer. Et de souligner que la junte malienne parle « d’instructeurs militaires déployés dans le cadre d’une coopération bilatérale d’État à État ».
Puis, au moment d’aborder la question des violations des droits humains constatées au cours des trois derniers mois, M. Guterres a tenu à rappeler qu’il revenait à l’État malien de « faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire appliquer le principe de responsabilité » et de « veiller à ce que ses opérations militaires, y compris celles menées avec ses partenaires bilatéraux, soient conduites dans le respect de ses obligations internationales ». Que de précautions prises pour ne pas dires les choses…
Cela étant, pour son prochain rapport, M. Guterres pourra affirmer que le groupe Wagner et bel et bien présent au Mali : le 2 mai, lors d’un entretien donné à la chaîne de télévision Mediaset, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fini par l’admettre, précisant que son déploiement au Sahel [ainsi qu’en Libye] s’était fait sur une « base commerciale ».
« Mon cher collègue Jean-Yves Le Drian [ministre français des Affaires étrangères, ndlr], de même que Josep Borrell [le chef de la diplomatie européenne, ndlr], en septembre 2021, m’ont dit directement que la Russie n’avait rien à faire en Afrique, ni par des moyens étatiques, ni par des moyens privés, car l’Afrique est une zone [d’intérêt] de l’UE et de la France », a affirmé M. Lavrov. « Nous avons également expliqué » qu’en Libye, « cette compagnie militaire privée a été invitée par les autorités à Tobrouk, où se situe le parlement », a-t-il continué. Et d’assurer : « Ils sont présents là sur une base commerciale, de même qu’au Mali ».
Quelques heures la diffusion des propos du ministre russe, et après avoir accusé la France « d’espionnage » et de « subversion » suite à la mise en échec d’une tentative d’attaque informationnelle à l’issue de la rétrocession par Barkhane de la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi, le gouvernement malien de transition a annoncé sa décison de dénoncer les accords de défense conclus avec la France il y a près de neuf ans.
Le #Mali a officiellement mis fin au traité de coopération de défense signé avec la #France le 16 juillet 2014, y compris les accords #Barkhane et #Takuba. pic.twitter.com/NRzWA4C6Bm
— Malibook (@Malibooknews) May 2, 2022
« Depuis un certain temps le gouvernement de la République du Mali constate avec regret une détérioration profonde de la coopération militaire avec la France », a justifié le colonel Abdoulaye Maïga, le porte-parole du gouvernement malien, dans une déclaration lue à l’antenne de la chaîne de télévision publique.
Et de dénoncer « l’attitude unilatérale » de la France quand celle-ci décida, en juin 2021, de suspendre temporairement opérations conjointes avec les Forces armées maliennes [FAMa], après le nouveau coup d’État fomenté par le colonel Assimi Goïta, l’annonce du retrait de la force Barkhane, « sans aucune consultation de la partie malienne » ainsi que de « multiples violations » de la zone d’interdiction aérienne mise en place dans le centre du pays [zone aux limites fluctuantes, le secteur de Gossi, par exemple, en fait désormais partie depuis le 22 avril…].
Sur ce dernier point, le reproche fait à Barkhane ne tient pas… étant donné que l’article 5 de l’accord « sous forme d’échange de lettres » entre la France et le Mali relatif au statut des forces françaises dans le pays [SOFA, Status of Force Agreements] précise que « pour les activités liées à l’exécution du présent accord, le personnel du détachement français circule sans restriction sur le territoire » malien, « y compris dans son espace aérien ».
Quoi qu’il en soit, Bamako a décidé de dénoncer avec « effet immédiat » cet accord sur le statut des forces françaises au Mali. Et la dénoncation du traité de coopération militaire [.pdf], signé en juillet 2014, prendra effet d’ici six mois.
Reste à voir dans quelle mesure ces décisions – qui n’ont pas encore fait l’objet du moindre commentaire officiel à Paris – compliqueront la « ré-articulation » de Barkhane au Sahel.
Ainsi, le SOFA signé en mars 2013 indique que le « détachement français est autorisé à prendre toutes les mesures requises pour assurer la protection de ses personnels, de son matériel et des installations et terrains mis à sa disposition ou confiés à sa garde » et que les « autorités maliennes chargées de l’ordre et de la sécurité publics facilitent la surveillance et la protection des installations accueillant des ressortissants français » [article 6]. Cette disposition n’a donc plus lieu d’être… Et plus largement, Barkhane ne pourra plus mener d’opérations contre les groupes armés terroristes [GAT] sur le sol malien.
Autre exemple : les autorités maliennes pourraient faire des complications au niveau des procédures douanières, l’article 7 stipulant que les matériels et les munitions, acheminés au Mali pour les besoins de Barkhane pourront être « réexportées en exonération de taxe vers la France à la fin de la mission du détachement français ».
Photo : État-major des armées
BBC
The art of the album cover
A new exhibition at The Photographers' Gallery in London celebrates the art of the album cover, and includes records by music legends such as Diana Ross, Miles Davis, and The Rolling Stones.
The exhibition includes more than 200 covers, and focuses on highlighting the role photography plays in defining artists and bands.
While many of the artists on the covers will be instantly recognisable, the exhibition also illuminates the contributions of photographers and visual artists that are often overlooked.
"Photography has played such a huge part in the evolution and desirability of album covers, as well as in shaping the careers and profile of photographers, artists and bands, so we felt an exhibition that celebrated this art form was long overdue," says Brett Rogers, director of The Photographers' Gallery.
One of the key things Ms Rogers wants to highlight in this exhibition is the fruitfulness and intensity of the creative relationships between photographers, artists and labels resulting in covers that really show the interchange of ideas and talent.
He points to photographer David Bailey's covers for The Rolling Stones, Jean-Paul Goude's groundbreaking work with Grace Jones, Francis Woolf's definitive series of Blue Note record covers, and Pennie Smith's work with The Clash.
"Ultimately this is a celebration of photography and a love letter to record covers," says Ms Rogers.
"We also wanted to show how many photographers honed their careers, or started out, by creating images for album covers.
"We would love it if visitors went on to delve deeper into the work of the photographers who maybe they weren't so familiar with, as well as to look at their own record collections anew."
For the Record: Photography & the Art of the Album Cover will be on display at The Photographers' Gallery, London from 8 April until 12 June 2022.
All photographs courtesy The Photographers' Gallery
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Opex 360
Le Royaume-Uni négocie l’achat de 26 chasseurs-bombardiers F-35B supplémentaires
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
Toutes les photographies prises durant le récent déploiement du porte-avions HMS Prince of Wales près du Grand Nord et diffusées par la Royal Navy ont un point commun : elles montrent un pont d’envol vide d’avions de combat F-35B. Et pour cause : actuellement, les forces britanniques en comptent à peine une vingtaine, ce qui est clairement insuffisant quand l’on sait qu’un certains d’entre-eux servent à la formation des pilotes, quand ils ne sont pas tout simplement en maintenance.
En outre, huit de ces F-35B [ceux du No 617 Squadron de la Royal Air Force – RAF] avaient été mobilisés pendant plus de six mois pour le premier déploiement du porte-avions HMS Queen Elizabeth. Pour rappel, l’un d’eux fut accidentellement perdu en Méditerranée. Pour faire l’appoint, le groupe aérien embarqué avait été complété par des appareils du Marine Fighter Attack Squadron 211 de l’US Marine Corps.
Pour le moment, le Royaume-Uni a commandé 48 F-35B auprès du constructeur américain Lockheed-Martin, sur les 138 initialement prévus.
Cela étant, rien ne dit que cette cible sera effectivement atteinte. Publié en mars 2021, la revue stratégique intitulée « La défense à l’ère de la compétition » était restée floue sur ce point. « La Royal Air Force continuera à accroître sa capacité de combat aérien au cours des prochaines années […] en allant au-delà des 48 avions F-35 que nous avons déjà commandés », y était-il indiqué. Et le document n’avait rien dit au sujet de la Fleet Air Arm, alors que le 809 Naval Air Squadron est appelé, en principe, à mettre en oeuvre ce type de chasseur-bombardier.
Finalement, on en sait désormais un peu plus sur les intentions de Londres. En effet, lors d’une audition parlementaire, la semaine passé, l’Air Marshal Richard Knighton, chef d’état-major adjoint des forces britanniques, responsable du budget et des capacités militaires, a précisé qu’un second lot comprenant 26 F-35B serait commandé, ce qui portera le nombre d’appareils en service à 74 unités [ou 73 si celui perdu en Méditerranée n’est pas remplacé, ndlr]. Cependant, il n’a pas donné d’échéance pour cette nouvelle commande.
« Nous sommes en train de négocier cet achat supplémentaire au-delà des 48 [exemplaires] avec le Bureau du programme conjoint et Lockheed Martin. Le ministre [de la Défense, Ben Wallace] a été très clair sur le fait que l’engagement final que nous prendrons pour ces avions dépendra de l’amélioration des coûts associés au soutien et à l’intégration des armes britanniques. Mais nous avons réservé le budget pour cette augmentation et l’infrastructure associée », a expliqué l’Air Marshal Knighton.
Sera-t-il question d’aller plus loin par la suite? La lettre d’intention signée par le Royaume-Uni pour acquérir jusqu’à 138 F-35B reste valable pendant la durée du programme.
Cependant, une décision sur la commande d’un troisième lot ne sera pas prise d’ici 2025. Et elle dépendra de « ce que nous déciderons de faire avec le programme « Future Combat Air System » [FCAS, encore appelé Tempest », a indiqué l’officier. « Il est parfaitement plausible d’imaginer une situation dans laquelle nous pourrions avoir la flotte de 138 F-35 que nous avons initialement décrite au début des années 2000 », a-t-il ajouté.
Opex 360
Le français Naval Group se retire de l’appel d’offres lancé par l’Inde pour six sous-marins supplémentaires
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
Alors que le Premier ministre indien, Narendra Modi, vient d’entamer un périple diplomatique en Europe qui passera par Paris dans quelques jours, le français Naval Group a confirmé qu’il ne participerait à l’appel d’offres lancé par New Delhi dans le cadre du programmant P-75i, lequel vise à construire six sous-marins à propulsion anaérobie pour répondre aux besoins exprimés par l’Indian Navy.
La décision de Naval Group a été annoncée avec une relative discrétion, à l’occasion de la mise à l’eau du sixième sous-marin Scorpène destiné à l’Indian Navy [l’INS Vagsheer, ndlr] au chantier Mazagon Dock Shipbuilders Ltd [MDL], à Bombay, le 20 avril dernier. Pour rappel, l’industriel français avait été retenu pour livrer six navires de ce type, avec d’importants transferts de technologie à la clé.
Cela étant, pour accompagner la montée en puissance de la composante océanique de sa dissuasion – qui repose sur le sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de type Arihan – et faire face aux menaces chinoises et pakistanaises, la marine indienne doit impérativement étoffer sa flotte de sous-marins. D’où le projet P75i.
Celui-ci prévoit la construction de six sous-marins supplémentaires, devant être plus imposants que les Scorpène, dotés d’un système de propulsion anaérobie [AIP] et capable de tirer des missiles de croisières ainsi que des missiles anti-navires. Le tout pour environ 5,3 milliards d’euros.
Parmi les candidats potentiels, le suédois Kockums [A26] ainsi que les japonais Kawasaki Heavy Industries et Mitsubishi Heavy Industry [classe Sōryū] passèrent leur tour. De même que, durant l’été 2021, ThyssenKrupp Marine Systems [TKMS], avec son U-214. L’industriel allemand avait alors expliqué sa décision par son désaccord sur plusieurs clauses techniques de l’appel d’offres, notamment sur les questions de responsabilité, de transferts de technologie et de charges de travail.
Puis, en février, via Rosoboronexport, le russe Rubin décida, pour des « raisons techniques », de se retirer de la compétition et de proposer, à la place de son sous-marin Amour-1650, six modèles améliorés de la classe Kilo. Une telle offre avait déjà été mise sur la table par Moscou en… 2019, l’idée étant alors de signer un contrat de gré à gré, sans passer par le dialogue compétitif lancé par New Delhi.
Il ne restait alors plus que trois candidats en lice : l’espagnol Navantia [S-80 plus], le sud-coréen Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering [DSME-3000, variante du KSS-III] et, donc, Naval Group, avec une variante du Shortfin Barracuda.
Seulement, étant donné que, désormais, l’Inde veut que le système de propulsion anaérobie de ses futurs sous-marins soit déjà opérationnel, Naval Group a préféré jeté l’éponge. Au passage, seul Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering peut satisfaire cette exigence indienne… à moins que TKMS revienne dans la course…
« Nous ne sommes plus dans la course. Nous nous sommes investis dans la phase de demande d’informations, mais certaines conditions de l’appel d’offres ne nous permettent finalement pas de participer », a fait savoir la direction de Naval Group, selon La Presse de la Manche.
« Naval Group a toujours été prêt à offrir la meilleure solution […] pour le projet P75(I) de la marine indienne. […] Cependant, le présent appel d’offres exige que l’AIP soit éprouvé en mer, ce qui n’est pas le cas car la marine française n’utilise pas un tel système de propulsion », a confirmé, plus tard, l’industriel, d’après des sources indiennes. Et d’ajouter, sans plus de précisions : « Néanmoins, nous attendons avec impatience une association plus étroite avec l’Inde ».
Just ahead of PM Modi’s visit to France, French submarine manufacturer Naval Group has pulled out of India’s Project 75(I).
NG: "Naval Group has always been ready to offer the best in class and adapted solution for IndianNavy's P75(I), being fully in line wth #AatmaNirbharBharat pic.twitter.com/OChb51rjWH
— Defence Decode® (@DefenceDecode) April 30, 2022
Quoi qu’il en soit, et en l’état actuel des choses, le Projet 75(i) paraît condamné étant donné qu’il ne peut plus y avoir de dialogue compétitif… En outre, Daewoo ne serait pas enclin à partager son savoir-faire… Aussi, la marine indienne devra très probablement changer ses plans.
En septembre 2021, après l’affaire australienne, il avait été avancé que l’Inde pourrait s’engouffrer dans la brèche ouverte par l’alliance AUKUS [États-Unis, Australie, Royaume-Uni] dans le domaine de la propulsion nucléaire pour nouer un partenariat avec la France afin de se doter, elle aussi, de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], sans avoir à en louer auprès de la Russie.
« Après le revers qu’elle vient de subir, la France sera peut-être beaucoup plus ouverte sur cette question. L’accord AUKUS a montré que les pays de la zone indo-pacifique qui souhaitent contenir la présence chinoise doivent mettre en place une coopération dans les hautes technologies », avait expliqué Harsh Pant, analyste à l’Observer Research Foundation, un centre de recherche proche de la diplomatie indienne, dans les colonnes du quotidien Le Figaro.
Probablement que la visite de M. Modi en France permettra d’y voir plus clair…